Dokumen - Tips Audit Comptable Et Financier 2014 2015

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 149

Année scolaire 2014-2015

Audit comptable et financier

Jalal AZEGAH
jalal.azegagh@gmail.com
Ecole Nationale de Commerce et de Gestion-Kenitra

1
Organisation de cet enseignement

Enseignement
 Cours et cas pratique

Évaluation (CC)
 Cours  épreuve écrite
 Contrôle continu (3 notes)

2
Introduction
 Audit, de quoi parle-t-on?
« L’audit est examen, mené par un professionnel indépendant,
en vue de donner, sur l’objet examiné, une opinion sur la
concordance de cet objet avec le référentiel applicable »
 Mots clés de la définition

3
Evolution de l’audit

• Empire : romain,
Dans le grec
publique • 1285 statuts edwards

Dans le • Join stock companies


1844
secteur • SOX 2002
privé
4
Emergence d’un métier au Maroc
 Avant 1912
 Sous le protectorat
 Après l’indépendance

5
Les principaux facteurs de mutation
de l’audit
 La lutte anti-fraude
 La bonne gouvernance : Définition : « mécanisme incitant
ou obligeant l’agent à agir conformément aux intérêts des
partenaires de l’organisation, délimitant le pouvoir discrétionnaire
des dirigeants » (CHARREAUX)
 Le développement durable

6
Chapitre I
Typologie de l’audit

7 Jalal AZEGAGH
Plan
1. Qualification de l’audit en fonction de l’objectif de
la mission
2. Qualification de l’audit en fonction du domaine
d’investigation
3. Qualification de l’audit en fonction de l’entité
auditée
4. Qualification de l’audit en fonction de l’intervenant
5. Les différents types d’audit

8 Jalal AZEGAGH
1. Qualification de l’audit en fonction
de l’objectif de la mission
La 1ère distinction entre : l’audit légal et l’audit financier,
l’audit de conformité et l’audit opérationnel

9 Audit comptabile et financier 14/05/2015


2. Qualification de l’audit en fonction
du domaine d’investigation
L’audit financier couvre tous les domaines que le commissaire
aux comptes juge nécessaire de contrôler (comptable,
informatique, commercial…) pour fonder son opinion sur
l’image fidèle des comptes.

Exemples d’audits qualifiés à partir de leurs domaines


d’investigation:
Audit social: audit de la paie, audit des ressources humaines,
audit des déclarations sociales…
Audit environnemental: audit des effets des activités de
l’entreprise sur son environnement…

10 Audit comptabile et financier 14/05/2015


3. Qualification de l’audit en fonction
de l’entité auditée
Exemples d’audit qualifiés à partir du nom d’une entité
particulière ou d’une branche d’activité

11 Audit comptabile et financier 14/05/2015


4. Qualification de l’audit en fonction
de l’intervenant
L’auditeur peut être interne (l’auditeur interne) ou externe à
l’entreprise. l’audit externe est mené par un commissaire
aux comptes, par un fonctionnaire, ou par un tiers lié à
l’entreprise par un contrat.

12 Audit comptabile et financier 14/05/2015


Audit comptable et financier

Chapitre II. Notion d’audit comptable et financier

13
Chapitre I. Notion d’audit comptable et
financier
1. Définition
2. Spécificité
3. Rôle

14
1. définition
A. Définition de l’IFAC (International Federation of
Accountants)

« l’audit a pour but d’augmenter le niveau de confiance que les


états financiers inspirent aux utilisateurs visés. Pour que ce
but soit atteint, l’auditeur exprime une opinion indiquant si
les états financiers ont été préparés dans tous leurs aspects
significatifs, conformément au référentiel d’information
financière applicable. Dans le contexte de la plupart des
référentiels à usage général, cette opinion consiste à indiquer
si les états financiers donnent, dans tous leurs aspects
significatifs, une image fidèle conformément au référentiel »

15
1. définition
B. Définition de la CNCC (Compagnie Nationale des
Commissaires aux Comptes)

« une mission d’audit des comptes a pour objectif de permettre


au commissaire aux comptes de formuler une opinion
exprimant si ces comptes sont établis, dans tous leurs aspects
significatifs, conformément au référentiel comptable qui leur
est applicable. Cette opinion est formulée, selon les
dispositions prévues par l’article….., en termes de
régularité, sincérité et image fidèle »

16
1. définition
C. Définition de l’Ordre des experts-comptables

L’ordre des experts comptables définit plusieurs types de


missions normalisées liées aux comptes annuels: la mission
de présentation, la mission d’examen limité et la mission
d’audit contractuel…

17
1. définition
D. Le nouveau manuel des normes constitue le
référentiel pour les missions suivantes:

- audit légal (commissariat aux comptes) ou contractuel,


- examen limité,
- examen sur la base de procédures convenues,
- compilation.

18
D. Le nouveau manuel des normes constitue le
référentiel pour les missions suivantes:
Nature d’une mission d’audit
Une mission d'audit des états de synthèse a pour objectif de
permettre à l’auditeur d'exprimer une opinion selon laquelle
les états de synthèse ont été établis, dans tous leurs aspects
significatifs, conformément à un référentiel comptable
identifié, et qu’ils traduisent d’une manière régulière et
sincère la situation financière de la société, ainsi que le
résultat de ses opérations et le flux de sa trésorerie. Dans son
rapport, l’auditeur donne son avis.

19
D.1. NATURE D’UNE MISSION DE
COMMISSARIAT AUX COMPTES
Le commissariat aux comptes est une mission d’audit à
caractère légal dans la mesure où elle est imposée par la Loi.
Le commissaire aux comptes, nommé par l’assemblée des
associés et, en cas de carence, par voie de justice, a pour
mission permanente de vérifier les comptes de la société, en
vue d’émettre son avis sur leur régularité, sincérité et image
fidèle. Il est également chargé par la loi de certaines
vérifications spécifiques et de certaines missions connexes.

20
D.2 EXAMEN LIMITE
Une mission d'examen limité a pour objectif de permettre à
l’auditeur de conclure, sur la base de procédures ne mettant
pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit,
qu'aucun fait d'importance significative n’a été relevé lui
laissant à penser que les états de synthèse n’ont pas été
établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément au
référentiel comptable identifié.

21
D.3 MISSION D'EXAMEN SUR LA BASE
DE PROCEDURES CONVENUES
Dans cette missions l’auditeur met en œuvre des procédures
d'audit définies d'un commun accord entre l'auditeur, l'entité
et tous les tiers concernés pour communiquer les
constatations résultant de ses travaux.

22
D.4 MISSION DE COMPILATION
Dans une mission de compilation, le Professionnel utilise ses
compétences de comptable, et non celles d'auditeur, en vue
de recueillir, classer et faire la synthèse d'informations
financières.

23
2. Spécificité de l’audit comptable et
financier
 Définition de l’assurance « le terme "assurance" désigne la
satisfaction de l'auditeur quant à la fiabilité d'une déclaration
formulée par une partie à l'intention d'une autre partie ».
 Natures d’assurance: le degré de satisfaction obtenue par
l’auditeur financier, et, par le même, le niveau d’assurance
qu’il peut donner dans son rapport, résultent de la nature et
de l’étendue des procédures mises on œuvre ainsi que des
résultats de ces dernières.

24
A. Assurance issue de l’audit financier
 Assurance raisonnable
 Exemple: dans le rapport établi par le commissaire aux
comptes dans le cadre de la certification légale, l’opinion
d’audit est formulée comme suit:
Rapport sur les comptes annuels: « nous certifions que les
comptes annuels sont, au regard des règles et principes
comptables marocains, réguliers et sincères et donnent une
image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé
ainsi que de la situation financière et du patrimoine de la
société à la fin de cet exercice (…) »

25
B. Assurance issue d’un examen limité
 Assurance modérée
 Exemple : dans le rapport d’examen limité du commissaire
aux comptes, la conclusion est formulée comme suit:
« sur la base de notre examen limité, nous n’avons pas relevé
d’anomalies significatives de nature à remettre en cause
(…) »

26
Niveaux d’assurance

27
3. Rôle de l’audit financier
 Crédibilité de l’information financière
 Apport de l’audit extérieur:
- Jugement extérieur
- Impact de l’opinion exprimée

28
Audit comptable et financier

Chapitre III. L’approche par les risques

29
II. L’audit comptable et financier
 Depuis 2011, il y a eu à un rapprochement de l’ancien
référentiel d’audit marocain avec les normes internationales
d'audit (International Standards on Auditing, en abrégé,
ISAs).

30
La structure du nouveau référentiel
d’audit

31
I. Principes fondamentaux
Titre 2 : Evaluation des risques et éléments de réponse aux risques identifies
2300. Planification d’une mission d'audit d'états financiers
2315. Connaissance de l'entité et de son environnement et évaluation du risque d'anomalies
significatives
2320. Caractère significatif en matière d'audit
2330. Procédures à mettre en œuvre par l'auditeur en fonction de son évaluation des risques
2402. Facteurs à considérer pour l'audit d'entités faisant appel à des Services de conseil ou
d’assistance
Titre 3 : Eléments probants
3500. Eléments probants
3501. Eléments probants – Considérations supplémentaires sur des aspects spécifiques
3505. Confirmations externes
3510. Missions initiales –Soldes d'ouverture-
3520. Procédures analytiques
3530. Sondages en audit et autres modes de sélection d’éléments à des fins de tests

32
A. Approche par les risques
 Nécessité de l’approche par les risques
Avant : l’audit financier s’est longtemps limité à un contrôle
direct des comptes (démarche qualifiée « de révision à plat »)
 Composantes de l’approche par les risques

33
1. Définition des assertions d’audit
 Les assertions « les critères dont la réalisation conditionne
la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes »

 La norme 3500 définit treize assertions qui peuvent être


regroupés en 3 catégories :
L'auditeur doit utiliser les assertions relatives aux
flux d’opérations, aux soldes de comptes, ainsi qu'à
la présentation et aux informations fournies dans
les états de synthèse.

34
1.1 Définition des assertions d’audit
Les assertions concernant les flux d’opérations et les
événements survenus au cours de la période auditée:
 Survenance
 exhaustivité
 Exactitude
 séparation des périodes
 imputation comptable

35
1.2 Définition des assertions d’audit
Les assertions concernant les soldes des comptes en fin de
période:
 existence
 droits et obligations
 Exhaustivité
 valorisation et affectation

36
1.3 Définition des assertions d’audit
Les assertions concernant la présentation et les informations
fournies dans les états de synthèse:
 survenance, droits et obligations
 Exhaustivité
 classification et compréhension
 exactitude et valorisation

37
Les assertions d’audit
Les assertions concernant les Les assertions concernant la
Les assertions concernant les
flux d’opérations et les présentation et les
Assertions événements survenus au
soldes des comptes en fin de
informations fournies dans
période
cours de la période auditée les états de synthèse
Survenance X
Exhaustivité X X X
Exactitude X
Séparation des périodes X
Imputation comptable X
Existence X
Droits et obligations X
Valorisation et affectation X
Survenance, droits et X
obligations
Classification et X
compréhension
Exactitude et valorisation X

38
comptes
Cas
Montant à la Supérieur au seuil Fort volume des Complexe? Recours à des Risques Conclusion sur le Commentaires Assertions
dernière clôture de signification? transactions estimations? spécifiques caractère éventuels principales
éventuels significatif

Immobilisation 600 Oui Oui Non Non Non Significatif Nombreuses Existence,
corporelles acquisitions droits et
obligations,
évaluation et
imputation

Charges 45 Non Non Non Non Non Non Significatif Pas de risque
constatées identifié et
d’avance inférieur au seuil
de signification

Provision pour 15 Non Non Oui Oui Oui Significatif Litiges avec des Exhaustivité,
risques et charges concurrents dont droits et
litiges le montant peut obligations,
être important évaluation et
imputation

39
2. Evaluation des risques
 La démarche d’identification des risques retenue par
l’auditeur financier comprend généralement:
Une identification des erreurs potentielles
Une identification des erreurs possibles
La détermination du caractère significatif des erreurs possibles

40
2.1 Les risques inhérents
 Définition
 « le « risque inhérent » qui correspond à la possibilité qu'une
assertion comporte une anomalie qui pourrait être
significative, soit individuellement, soit cumulée avec d'autres
anomalies, nonobstant les contrôles existants ».
 Classification

 Détermination

41
2.2 Les risques liés au contrôle
 le « risque lié au contrôle » est le risque qu'une anomalie
susceptible de survenir dans une assertion et pouvant
présenter un caractère significatif soit individuellement, soit
cumulée avec d'autres anomalies, ne soit ni prévenue, ni
détectée et corrigée en temps voulu par le contrôle interne
de l'entité.

42
2.3 Caractère significatif
 Définition « L’information est significative si son omission, ou son
inexactitude, peut influencer les décisions économiques que prennent
les utilisateurs sur la base des états de synthèse. L’importance relative
dépend de la taille de l'élément ou de l'erreur, jugée dans les
circonstances particulières de son omission ou de son inexactitude ».
 Utilisation de la notion de caractère « significatif » dans la
démarche d’audit
 Déterminer un seuil de signification

43
2.4 Seuil de signification
 Montant au-delà duquel les décisions économiques ou le
jugement fondé sur les comptes sont susceptible d’être
influencés

44
2.4 Seuil de signification
 Impact sur le résultat = seuil de redressement
 Impact sur la présentation = seuil de reclassement
 Impact sur poste = seuil de redressement par cycle
 Impact sur un compte = seuil de contrôle ou seuil de
remontée en synthèse

45
3. Risque d’audit
 Définition du risque d’audit
L’IFAC : le risque d’audit comme le risque que l’auditeur
financier exprime une opinion inappropriée sur les états
financiers soumis à son contrôle du fait d’anomalies
significatives contenues dans ces états.
 Gestion du risque d’audit

46
3. Risque d’audit
Le risque d’anomalie
significative

47
3. Risque d’audit
Relation entre le risque de non détection et les autres risques : relation
inverse.
Exemple : si les autres risques sont élevés, le niveau de risque de non détection est déterminé comme
faible (pour réduire le risque d'audit à un niveau acceptable faible).
Relation entre risque de non détection et les contrôles à mettre en œuvre :
relation inverse
Exemple : plus le niveau de ce risque est faible, plus les contrôles à engager par l’auditeur sont
importants.

Risques
d’anomalies
significatives

48 Risque de non-détection acceptable


B. Emission d’une opinion motivée
 L'auditeur doit recueillir des éléments probants
suffisants et appropriés pour parvenir à des
conclusions raisonnables sur lesquelles fonder son
opinion.

49
1. ELEMENTS PROBANTS
 Principe
 Collecte d’éléments « probants »
 Techniques de contrôle
 Nature des éléments probants :
• Doivent être suffisants et appropriés
• Peuvent être interne ou externe (externe plus fiable)
• Peuvent être obtenus directement par l’auditeur ou fournis par
l’entité (direct plus fiable)
• Peuvent être sous forme écrite ou verbale (écrite plus fiables)
• Peuvent être uni-source ou multi-sources (multi plus fiable)

50
2. Documentation des travaux
La tenue d’un dossier de travail par le commissaire aux
comptes résulte d’une obligation réglementaire. La Norme
1230, « Documentation d’audit », établit des procédures et
des principes fondamentaux et leurs modalités d'application
pour la documentation des travaux dans le contexte de
l’audit d'états de synthèse.

51
3. UTILISATION DES TRAVAUX
D’AUTRES PROFESSIONNELS

Utilisation des travaux d’un autre auditeur 4600

Prise en compte des travaux de l’audit interne 4610

Utilisation des travaux d’un expert 4620

52
II. Techniques de contrôle
A. Procédures analytiques
B. Les autres techniques:
Observation physique
Demande de confirmation des tiers
Sondages
Techniques informatiques

53
II. Techniques de contrôle

LES TECHNIQUES DE CONTROLE


Définition :

Outils à la disposition de l’auditeur.

Utilisées de manière isolée, associées ou combinées elles forment les « procédures


d’audit ».

2 types de procédures d’audit servent au contrôle des comptes :


- les procédures analytiques (qui sont une technique de contrôle à elles seules)
- les tests de détail (qui regroupent toutes les autres techniques de contrôle ).

54
II. Techniques de contrôle

Processus d’accumulation d’éléments probants

L’audit est un « processus d’accumulation d’éléments probants en nombre suffisant opéré par des
procédures d’audit ».

 La valeur probante dépend de la source des éléments, des techniques de contrôle utilisées, des
conditions de collecte, des recoupements, du contrôle de cohérence et de vraisemblance.
→ A priori les éléments externes ont plus de force probante que les éléments internes à l’entreprise.
Mais la validation par l’auditeur des processus qui génèrent ces éléments internes peut leur donner la
même valeur probante qu’aux éléments externes.

 Le nombre suffisant d’éléments probants est une notion plus subjective, qui dépend du jugement
professionnel de l’auditeur.

55
II. Techniques de contrôle

 A. Procédures analytiques
Technique de contrôle consistant à apprécier des informations financières à partir de :
- leurs corrélations avec d’autres informations (issues ou non des comptes) ou avec des données
antérieures, postérieures ou prévisionnelles de l’entité ou d’entités similaires
- et de l’analyse des variations significatives ou tendances imprévues.

Méthodes : de la simple comparaison de ratios comptables à des analyses complexes faisant appel à
techniques statistiques sophistiquées.

56
II. Techniques de contrôle

- Utilisées en étapes 1 et 2 : pour appréhender les activités et identifier les domaines comportant des
risques potentiels, permettre de révéler certains aspects.
Par ex : cibler les comptes où transitent des flux importants et dont le solde final est faible, ceux qui
sont affectés par les jugements et estimations, ceux qui font appel à une technique comptable complexe ou qui par
nature sont des gisements de risques ou qui devraient avoir un solde nul à la clôture (comptes d’attente ou de
liaison, charges et produits sur exercices antérieurs)…

- Utilisées toujours et systématiquement en étape 3 (contrôle des comptes), seules ou avec en


accompagnement de tests de détail (toutes les autres techniques de contrôle).

- en étape 4, elles guident la conclusion et permettent d’apprécier la cohérence d’ensemble des


comptes.
Elles permettent aussi de décider si des procédures d’audit complémentaires sont nécessaires.

57
A. Procédures analytiques
 Définition et objectifs
Les « procédures analytiques » désignent l'analyse de données chiffrées faite à partir d'un
examen de cohérence de corrélations plausibles existant entre des informations
financières et non financières. Elles comprennent également l'examen des variations
constatées et des incohérences avec d'autres informations pertinentes ou qui présentent
un trop grand écart par rapport aux attentes.
Les procédures analytiques comprennent la revue comparative des informations financières
de l'entité avec, par exemple : les informations comparables des périodes précédentes,
les résultats attendus de l'entité, tels que des budgets ou des prévisions, ou des
anticipations de l'auditeur, par exemple l'estimation de la charge d'amortissement, les
informations similaires du secteur d'activité, telles que la comparaison du ratio
ventes/créances clients de l'entité par rapport à la moyenne du secteur ou à d'autres
entités de taille comparable opérant dans le même secteur.
Les procédures analytiques comprennent également la revue comparative entre: divers
éléments d'informations financières dont on s'attend à ce qu'ils soient conformes à un
modèle prévisible basé sur l'expérience passée de l'entité, par exemple les pourcentages
de marge brute ; des informations financières et des informations non financières
correspondantes, telles que le rapport entre les frais de personnel et les effectifs.
58
 La mise en œuvre des procédures analytiques
A. Procédures analytiques
Nature des procédures analytiques
• faire des comparaisons entre les données résultant des comptes et des données antérieures, ou
prévisionnelles de l’entité ou des données d’entités similaires afin d’établir des relations entres
elles ;
• analyser les variations significatives et les tendances ;
• étudier les éléments ressortant de ces comparaisons.
Exemple : le pourcentage de marge brute ; le ratio entre frais de personnel et effectif, etc.
Finalités des procédures analytiques
• aider l’auditeur à planifier la nature, le calendrier et l’étendue des autres procédures d’audit,
• en tant que contrôles substantifs lorsqu’elles sont plus efficaces que d’autres contrôles
ponctuels,
• comme moyen de revue de la cohérence d’ensemble des comptes lors de la phase finale de la
mission (corroboration avec des conclusions de l’audit)
Critères influençant l’importance des procédures analytiques
• le caractère significatif des éléments concernés : relation inverse
59
Exemple : lorsque les stocks revêtent une importante significative, l’auditeur ne peut
A. Procédures analytiques
• Les autres procédures axées sur les mêmes objectifs d’audit
Exemple : d'autres procédures mises en œuvre pour l'examen du caractère recouvrable des
créances, telles que l'examen des encaissements subséquents, peuvent confirmer ou infirmer
les questions soulevées par l'application de procédures analytiques lors de la revue de la
balance des comptes clients par antériorité
• L’évaluation du risque inhérent et du risque lié au contrôle
Exemple : si les contrôles internes sur le traitement des ventes sont déficients et que par
conséquent le risque lié au contrôle est élevé, il peut être nécessaire de se fier davantage à
des contrôles ponctuels sur les opérations et les soldes de comptes qu'aux procédures
analytiques pour parvenir à des conclusions sur les créances clients.
Impact des éléments inhabituels à l’issue de la mise en œuvre de
procédures analytiques : investigations
complémentaires pour obtenir des explications et des éléments corroborants
satisfaisants.
Exemple : demande d’information et d’explication à la direction

60
A. Procédures analytiques

61
B. Les autres techniques
1. Observation physique
2. Inspection
3. Demande d’information
4. Demande de confirmation des tiers
5. Vérification arithmétique
6. Sondages
7. Techniques informatiques

62
II. Techniques de contrôle
Typologie des techniques de contrôle

Le choix des techniques de contrôle s’opère à chaque étape de la démarche d’audit,


et dépend notamment des conditions de mise en oeuvre.

B.1 Observation physique


Porte sur :
- le fonctionnement d’un processus,
- la façon dont une procédure est appliquée,
Ex : inventaire effectué par le personnel désigné, aux emplacements prévus, avec des méthodes de comptage
appropriées, emplacement des fiches de comptage, conditions dans lesquelles elles sont prélevées, caractère effectif des
doubles comptages…
- les procédures de contrôle ne laissant aucune trace matérielle.

Phases 1-2-3 de la démarche d’audit.

63
B.1 Observation physique

Lorsque le stock revêt une importance significative au regard des états de synthèse,
l'auditeur doit recueillir des éléments probants suffisants et appropriés sur son existence
et sur son état en assistant à la prise d'inventaire physique, à moins que ceci lui soit
impossible. L'observation de la prise d'inventaire physique sert de test de procédures ou
de contrôle de substance sur les stocks en fonction de l'évaluation des risques faite par
l'auditeur et l'approche d'audit planifiée.

64
B.1 Observation physique
Lorsque l'auditeur planifie d'assister à la prise d'inventaire physique ou d'avoir recours aux
procédures alternatives, il détermine:
le risque d'anomalies significatives portant sur les stocks ;
la nature du contrôle interne relatif aux stocks ;
si des procédures appropriées ont été mises en place et si des instructions ont été
communiquées pour la prise d'inventaire physique ;
le calendrier du comptage des stocks ;
les lieux où les stocks sont localisés ;
si l’assistance d'un expert est nécessaire.

65
B.1 Observation physique
L'auditeur considère également les aspects suivants, selon le caractère significatif des stocks en
question:
l'intégrité et l'indépendance du tiers concerné ;
la nécessité de sa présence, ou de celle d'un autre auditeur, aux opérations de comptage d'inventaire ;
la nécessité d'obtenir un rapport d'un autre auditeur sur le caractère adéquat du système de contrôle
interne du tiers concerné permettant de s'assurer que les quantités en stock sont correctement
comptées et que les stocks sont en sécurité ;
la nécessité d'examiner la documentation relative aux stocks détenus par des tiers, par exemple: les
récépissés d'entrepôt, ou l'obtention d'une confirmation d'autres tiers auprès de qui ces stocks ont
été déposés en gage.

66
II. Techniques de contrôle

 B.2 Inspection

Porte sur :
- des documents (internes ou externes, quel que soit leur support),
Ex: contrats de prêt au personnel, listing d’écarts entre inventaire permanent et inventaire physique, PV d’AG…
- ou des actifs corporels faisant l’objet d’un contrôle physique
Ex : état d’un bien immobilisé ou en stock…

A lieu lors des 3 premières phases de la démarche d’audit :


- lors de la prise connaissance générale (on parle de « visite des lieux »)
- lors de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier
- lors du contrôle des comptes
…et lors de la présence à l’inventaire physique.

67
II. Techniques de contrôle

 B.3 Demande d’information (ou « demande d’explication ») adressée à des personnes


internes ou externes à l’entreprise

Permet d’obtenir des informations auprès de personnes compétentes :


- à l’intérieur de l’entité
Ex: liste des faits majeurs de l’exercice demandée au directeur financier, liste des démissions, licenciements
et transactions demandée au DRH…

- extérieures à l’entité
Soit sur demande directe de l’auditeur
Ex : extrait K-bis, certificat de non faillite, liste des contrats de crédit-bail, dépôt des comptes annuels
auprès du greffe du tribunal de commerce…
Soit selon procédure de demande écrite émanant de l’entreprise à destination de l’extérieur
Ex : avocats pour obtenir liste des contentieux et litiges, banques pour recouper les soldes en fin d’exercice,
les engagements et cautions…

Obstacles : coûts demandés par les banques et secret professionnel souvent opposé par avocats.
68
II. Techniques de contrôle

 B.4 Demande de confirmation des tiers (ou « circularisation »)

L’auditeur reçoit la déclaration d’un tiers suite à une demande formulée par l’entreprise auditée.
Réponse du tiers non systématique.
Permet de vérifier la position de l’entreprise auditée dans les livres du tiers et donc la réciprocité avec la position du
tiers dans les livres de l’entreprise auditée.
L’accord de l’entreprise est nécessaire, mais la procédure est initiée et suivie par l’auditeur.

2 types de demande :
- demande de confirmation positive
Consiste à communiquer au tiers la position qui est la sienne dans les livres de l’entreprise auditée en lui demandant
de dire si cette position est conforme à celle indiquée dans ses livres, et si ce n’est pas le cas, d’indiquer le détail de la
position dans ses livres.

- demande de confirmation en aveugle


Demande au tiers de communiquer le montant du solde de l’entité dans ses livres et le détail des éléments
constitutifs (extrait de compte). Plus contraignant.

Dans les 2 cas, si pas de réponse, l’auditeur examinera le solde de manière approfondie.
69
II. Techniques de contrôle

Mode opératoire strict

- Nécessite l’accord de l’entreprise sur le principe et sur l’identité des tiers interrogés (mais c’est
l’auditeur qui les sélectionne).
Lettres d’envoi sur papier à en-tête de l’entreprise signées par un directeur.
Si l’entreprise refuse cette technique de contrôle, l’auditeur va en choisir d’autres, mais ce refus peut
influencer son opinion.

- Les plis sont affranchis mais non cachetés, c’est l’auditeur qui ferme et poste les plis. La réponse est à
envoyer directement à l’auditeur à l’aide d’une enveloppe pré-affranchie.
Ce qui permet de détecter des risques si la réponse est « n’habite pas à l’adresse indiquée » ou une
lettre de contestation.

-Traitement des réponses et synthèse par l’auditeur.

70
II. Techniques de contrôle

Les conditions de validité de la technique sont celles d’un sondage (population homogène,
échantillon de taille convenable, taux de réponse suffisant etc).

Ex de cas d’application :
- Immobilisations financières
- Créances clients
- Engagements hors bilan et passifs éventuels…

Cette technique donne des informations concernant l’exactitude des soldes, l’existence de
créances ou de dettes non enregistrées, elle donne des pistes de recherches si le courrier n’a pu
être distribué ou que le destinataire conteste le solde.

Mais pas d’indication concernant la solvabilité du client, la probabilité des incidents de


règlements etc.

71
B.4 Demande de confirmation des tiers

Les demandes de confirmation, qui sont un genre particulier de


demandes d’informations, sont le processus d’obtention d’une
déclaration directe de la part d’un tiers confirmant une
information ou une condition existante.
Exemple: l'auditeur peut demander la confirmation directe:
soldes de comptes bancaires et autres informations communiquées par la banque ;
soldes de comptes clients et autres débiteurs ;
stock en dépôt, détenu par des tiers, ou en consignation ;
titres de propriété détenus par des avocats ou des bailleurs de fonds pour des raisons de
sécurité ou en nantissement ;
valeurs mobilières achetées par des intermédiaires financiers mais non encore livrées à la
date de clôture ;
emprunts auprès des organismes prêteurs ;
comptes fournisseurs et créditeurs.

72
II. Techniques de contrôle

 B.5 Vérification d’un calcul

Technique élémentaire consistant à vérifier l’exactitude arithmétique de documents, ou à exécuter des


calculs distincts.

Les vérifications portent par exemple sur :

- Contrôle de la concordance des totaux des mouvements entre balance et grands-livres auxiliaires, balance générale,
grand-livre général et journal général…
- Contrôle de totaux de pages…
-Vérification d’un état de rapprochement bancaire…

73
B.6 Sondages
Objectif
« La réalisation de sondages consiste à sélectionner, selon différentes méthodes, des échantillons ou des éléments spécifiques dans une
population, à effectuer sur ceux-ci les vérifications souhaitées en vue de réunir des éléments probants et à en évaluer les résultats
».
Définitions
" sondages " en audit = application de procédures d’audit à une partie seulement des éléments d’un solde de compte
ou d’une catégorie d’opérations de telle sorte que toutes les unités d’échantillonnage aient une chance d’être
sélectionnées (+ extrapolation à la population totale )

74
B.6 Sondages
le terme " erreur " signifie, soit le non-respect d’une procédure de contrôle décelé au cours d’un test
de procédures, soit une anomalie relevée au cours de contrôles substantifs.
L’expression " erreur ponctuelle " vise une erreur qui survient à partir d’un événement isolé, qui ne
s’est pas reproduite dans d’autres circonstances et n’est donc pas représentative d’erreurs dans la
population.
L’expression " risque d’échantillonnage " signifie le risque que la conclusion à laquelle parvient
l’auditeur sur la base d’un échantillon sélectionné puisse être différente de celle obtenue si son
contrôle avait porté sur l’ensemble de la population. Il en existe deux types :
- conclusion que le risque lié au contrôle est d’un niveau inférieur à ce qu’il est réellement : susceptible
de conduire à l’expression d’une opinion erronée ;
- conclusion que le risque lié au contrôle est d’un niveau supérieur à ce qu’il est réellement : incidence
sur l’efficacité de l’audit

75
B.6 Sondages
Le niveau de confiance caractérise le degré de fiabilité du résultat d’un sondage et introduit donc le
caractère plus ou moins aléatoire de ce résultat.
L’expression " échantillonnage statistique " désigne une méthode d’échantillonnage possédant les deux
caractéristiques suivantes :
- sélection aléatoire d’un échantillon, et
- utilisation de la théorie des probabilités pour évaluer les résultats d’un sondage
L’expression " erreur tolérable " désigne l’erreur maximale dans la population choisie que l’auditeur
est prêt à accepter.
Le terme " population " = l’ensemble des données à partir desquelles l’auditeur sélectionne un
échantillon et sur lesquelles il souhaite parvenir à une conclusion (par exemple les éléments d'un
solde de compte ou d'une catégorie d'opérations). Elle peut être divisée en strates.

76
B.6 Sondages
Quand ? Lors de la collecte des éléments probants
Au moment des tests de procédures : adapté lorsque le contrôle est matérialisé par des traces
suffisantes (par exemple les initiales du responsable du crédit sur une facture de vente indiquant l'approbation
du crédit, ou la preuve d'une autorisation de saisie de données dans un système informatique de traitement de
données).
→ Objectif : obtenir une assurance raisonnable que les procédures de contrôle interne fonctionnent
correctement.
→ Type de sondages : sondages sur les attributs. Se fondent sur la mise en évidence d’une
caractéristique (attribut), autre que monétaire, dans chacun des éléments sélectionnés.
L’absence de cette caractéristique relevée dans le cadre d’un sondage sur le fonctionnement des
procédures constitue une "anomalie de fonctionnement".

77
B.6 Sondages
Au moment des contrôles substantifs :
→ Objectif :
. vérifier le caractère raisonnable d’un montant : il s’agit alors d’un sondage de détection
Exemple :le montant des comptes clients ou des comptes fournisseurs
. procéder à une évaluation d’un montant : il s’agit alors d’un sondage d’estimation
Exemple : évaluation des stocks selon une méthode de valorisation
→ Type de sondages : sondages sur les montants (en valeur)
→ Type de contrôles substantifs adaptés à la techniques des sondages :
-- l'inspection physique,
-- les confirmations directes des tiers,
-- l'examen des documents reçus ou créés par l'entreprise,
-- les contrôles arithmétiques.

78
Exemples de facteurs influençant la taille
de l'échantillon dans des tests de
procédures

79
B.7 Techniques informatiques
Objectif
L’assistance informatique personnalisée permet d’améliorer l’efficacité, la sécurité et donc
la qualité de la démarche de l’audit
Outils
Deux types:
Les tableurs: Excel
Les logiciels de traitement de données:ACL, IDEA…
L’utilisation
1- Obtenir le fichier informatique
2- Définir l’objectif des traitements souhaités
Exemple : créances supérieur à 6 mois non dépréciées
3- le choix de l’outil informatique
4- application des traitements au fichier et la vérification de la cohérence des résultats
obtenus
5- La formalisation de chaque étape de la démarche
6- Exploiter les résultats

80
II. Techniques de contrôle
C. DECLARATIONS DE LA DIRECTION
L’objet de la présente Norme d’Audit est de définir des procédures et des principes
fondamentaux et de préciser leurs modalités d’application concernant l’utilisation
des déclarations de la direction comme éléments probants, les procédures à mettre
en œuvre pour évaluer et consigner dans le dossier ces déclarations et les mesures à
prendre lorsque la direction refuse de fournir les déclarations jugées nécessaires.
 L’auditeur doit obtenir de la direction les déclarations qu’il juge
nécessaires.
L’auditeur doit obtenir une déclaration écrite de la direction confirmant
que cette dernière :
(a) prend acte de sa responsabilité dans la conception et la mise en œuvre
d’un contrôle interne propre à prévenir et à détecter les erreurs ; et
(b) considère que l’effet des anomalies non corrigées contenues dans les
états financiers et relevées par l’auditeur au cours de l’audit, prises
individuellement ou en cumulé, n’est pas significatif au regard des états
financiers pris dans leur ensemble. Un récapitulatif de ces anomalies

81
Audit comptable et financier

Chapitre IV. Audit financier par phase

82
Introduction
La démarche de l’auditeur financier peut faire l’objet de deux
découpages:
 Le premier, plus théorique, consiste à distinguer dans la
démarche les grandes phases de l’audit, qui vont de la prise
de connaissance de l’entité jusqu’à l’émission des rapports;
 Le second, plus opérationnel, conduit à découper
l’intervention de l’auditeur par cycles de contrôle.

83
Introduction

84
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

PARTIE 4 – LE DEROULEMENT DE L’AUDIT


COMPTABLE ET FINANCIER

Introduction

1. La lettre de mission
2. Prise de connaissance et planification de la mission
3. Appréciation du contrôle interne comptable et financier
4. Phase de contrôle des comptes
5. Travaux de fin de mission et rédaction du rapport

85
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

INTRODUCTION

L’audit comptable et financier s’exécute après que :

- l’auditeur pressenti a effectué une démarche préalable d’acceptation de la mission


- la lettre de mission a été validée de part et d’autre.

=> La mission d’audit ne commence qu’après ces 2 étapes.

86
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
Risque d’anomalies significatives
Prise de connais- Secteur, activités, environnement de l’entreprise,
Orientation Attitude de la direction, compétence du personnel,
sance générale
et planification Importance et nature du solde d’un compte,
Systèmes significatifs

Seuil de signification
de la mission Nature de la catégorie d’opérations
Plan de mission
Risque inhérent estimé
Existence de descriptifs des procédures,
Appréciation du
Etude des systèmes Qualité des procédures
contrôle interne
significatifs Respect des procédures
comptable et financier
Risque estimé lié au contrôle interne

Risque de non détection acceptable


Choix des techniques
et des séquences de contrôle,
Programme de contrôle des comptes

Contrôle Contrôles
des comptes de substance Anomalies détectées

Demandes d’ajustements Anomalies significatives

Travaux de fin de mission,


Finalisation
Revue du dossier,
de la mission
87 Note de synthèse, Rapport
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

1. LA LETTRE DE MISSION DU CAC


a) Caractère d’ordre public et enjeu

La mission du CAC est définie par des textes légaux et réglementaires.


La lettre de mission est obligatoire.
Elle est d’ordre public et opposable à tous, entreprise incluse.
=> On ne peut négocier ni le contenu, ni le caractère permanent, ni les faits
générateurs et la portée des interventions de la mission de contrôle légal.

La CNCC souligne que le CAC peut opérer « toutes vérifications et tous contrôles
qu’il juge opportun » dans le cadre de la mission.
Certaines interventions se font parfois au corps défendant de l’entreprise (cf.
procédures d’alerte, révélation etc.). Leur survenance possible est rappelée à
l’occasion du rappel du contexte légal.
88
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

L’enjeu de la lettre de mission est d’assurer les conditions nécessaires à la bonne


exécution de la mission légale.
=> L’absence d’accord explicite de l’entreprise doit conduire le CAC à se tourner
vers les instances habilitées à trancher, avant de commencer ses travaux.

b) Objet de la lettre de mission

« Définir les principes que doit respecter le CAC »


+ poser le contexte,
annoncer les grandes lignes du plan et du calendrier de la mission
mentionner l’enveloppe financière
=> Assurer la transparence favorable à la bonne exécution de la mission légale.

89
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

La lettre de mission rappelle notamment :

- la nécessité de l’accès sans restriction à tout document comptable, pièce justificative ou autre
information demandée dans le cadre des interventions,

- le rappel des informations ou documents que l’entreprise doit communiquer,

- la façon dont la conclusion des interventions sera portée à la connaissance des organes dirigeants,

- les dispositions relatives à la participation d’experts…

90
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

2. PRISE DE CONNAISSANCE ET PLANIFICATION


DE LA MISSION

91
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

a) Prise de connaissance de l’entreprise

 Connaissances d’ordre général (activités économiques et conditions de leur exercice)


Par ex : métiers exercés, marché, environnement réglementaire…

 Puis ciblé vers les particularités de l’entreprise considérée.


Par ex : objectifs, type de clientèle, politique d’investissement, modes de financement…

Quelles sont les sources d’information?


- Informations sur le secteur d’activité : guides sectoriels, base de données
sectorielles…
- Informations sur l’entreprise auditée : entretiens avec les dirigeants et les principaux
cadres, visite des locaux, examen des principaux documents juridiques, entretiens avec
les auditeurs précédents…

Formalisation des travaux de prise de connaissance


=> Constitution de dossiers permanents. Regroupent les données récurrentes.

C’est à ce stade de la mission qu’il faut déterminer le seuil de signification.


92
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

b) Plan de mission

L’orientation et la planification de la mission conduisent à l’élaboration du plan de mission.

Le plan de mission est un document synthétique qui décrit l’approche générale des travaux.
Il comprend notamment :
- l’étendue, le calendrier et l’orientation des travaux en fonction de la connaissance des activités de
l’entreprise et des zones de risque identifiées,
- le ou les seuils de signification retenus, et
- les lignes directrices nécessaires à la préparation du programme de travail.

NB : le plan de mission est établi avant que l’appréciation du contrôle interne ait été réalisée. Le risque
résiduel d’anomalies potentielles n’est donc pas encore connu.
=> Le plan de mission doit donc en cours de mission être amélioré et complété, par des programmes de
travail spécifiques.

93
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Le plan de mission comprend généralement 2 volets : la note d’orientation et le programme général


de travail.

 La note d’orientation traite des points suivants :

1. Définition de la mission 2. Présentation de l’entreprise

- Termes et conditions, - Caractéristiques de l’entreprise,


- Résultat des audits précédents, - Faits marquants de l’exercice, circonstances
- Type et calendrier des rapports avec les et situations particulières
organes compétents dans le cadre de la mission

3. Analyse des risques 4. Divers

- Seuil de signification - Procédures d’audit indépendantes de l’évaluation du


- Systèmes significatifs risque d’anomalies significatives (par ex : examen de la
- Risques opérationnels conformité au référentiel comptable de présentation des comptes)
- Risques d’anomalies - articulation des séquences de travaux en cycles
- Risque inhérent estimé
- Liens entre les procédures
94
d’audit et les risques auxquels elles répondent
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

 Le programme général de travail est un document qui :

- définit la nature et l’étendue des diligences estimées nécessaires, au cours de l’exercice, à la mise en
œuvre du plan de mission, compte tenu des prescriptions légales et des normes d’exercice
professionnel,

- indique le nombre d’heures de travail affectées à l’accomplissement de ces diligences et les


honoraires correspondants.

Il sert d’instructions aux collaborateurs participant à la mission et de moyen de


contrôle de l’exécution des travaux.

Il s’appuie sur la note d’orientation.

95
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

3. L’APPRECIATION DU CONTRÔLE
INTERNE COMPTABLE ET FINANCIER

a) Objectif de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier

Cette étape est une nécessité dès que l’entreprise est importante, car :
- l’auditeur ne peut faire de contrôle exhaustif des opérations de l’exercice,
- il ne peut savoir si toutes les opérations ont été enregistrées en comptabilité,
- certains tests reposant sur des récapitulatifs comptables ne peuvent être
réalisés que si l’auditeur peut se fier aux procédures qui ont conduit à l’établissement
de ces récapitulatifs.

Remarque : quand cette étape n’est pas possible, les contrôles de substance sont
multipliés et approfondis.
96
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Objectif = savoir dans quelle mesure l’auditeur peut s’appuyer sur les procédures comptables des
systèmes significatifs.

Il s’agit de tester l’efficacité des vérifications et des contrôles installés par l’entreprise pour prévenir,
détecter et corriger l’impact des anomalies potentielles significatives sur les assertions.

=> Si elles sont efficaces de façon durable, cela permet de répartir et alléger les
contrôles de substance.
=> S’il n’est pas possible d’apprécier le contrôle interne comptable et financier,
l’auditeur estime que le risque lié au contrôle est maximal.

Le périmètre couvert est examiné à 2 niveaux :


- processus amont et de production comptable
- processus de clôture des comptes

97
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
b) Etapes de l’appréciation du contrôle interne comptable et financier

2 étapes :
- prise de connaissance du dossier suivie d’une analyse du dispositif
- tests de procédure

 Prise de connaissance du contrôle interne comptable et financier et Analyse

=> Prise de connaissance de l’environnement et des mécanismes du contrôle interne :

- Environnement du contrôle interne (comportement du gouvernement d’entreprise et de la direction, leur


sensibilisation et les actions menées),

- Méthodes d’identification par l’entreprise de ses risques opérationnels,

- Mesures de prévention, détection et correction de l’incidence en question,

- Procédures permettant à la direction de s’assurer du respect de ses directives, …

98
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

- Procédures assurant la bonne utilisation des traitements automatisés,

- Moyens de contrôle du bon fonctionnement du contrôle interne et de correction

-Traitements applicables aux événements ponctuels et aux opérations non récurrentes

- Processus décisionnels pour les opérations non courantes et les éléments sujets à interprétation tels que les estimations
comptables

- Processus d’élaboration des comptes,

- Communication financière et répartition des rôles et des responsabilités.

=> Puis analyse critique des points forts et des points faibles théoriques des
procédures.

Les points forts font l’objet ensuite de tests de conformité et de tests de procédure.

99
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Tests de conformité et de tests de procédure sur les points forts théoriques

Tests de conformité préalable

Vérification d’un nombre limité d’opérations en vue de constater que les systèmes comptable et de
contrôle interne décrits sont appliqués.
=> s’assurer que l’on comprend correctement et que ce qui fonctionne est bien ce qui
est décrit dans manuels de procédures.

Tests de procédure

Ils permettent de collecter des éléments en vue d’apprécier l’efficacité des contrôles conçus et mis en
oeuvre par l’entité pour prévenir, détecter ou corriger les anomalies significatives au niveau des
assertions.

Tests de permanence

Variété de tests de procédure.Visent à s’assurer de la permanence dans le temps de l’application des


100
procédures efficaces.
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

101
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

4. PHASE DE CONTRÔLE DES COMPTES

a) Contrôles de base

Avant de se lancer dans le contrôle des comptes proprement dit, il faut effectuer
systématiquement des contrôles de base :

- Continuité de l’exercice

Examiner si, du fait de pertes pouvant être constatées au cours de l’exercice, les
capitaux propres ne deviennent pas inférieurs à la moitié du capital social (ou ne
frisent ce seuil).
Risque d’une continuité de l’exploitation compromise ?

102
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
- Rappels en matière de contrôles de base

Contrôles en cours d’exercice


Par ex : contrôler les écritures de réouverture et la conformité de l’affectation du
résultat avec la résolution de l’AG

Contrôles en fin d’exercice : contrôles de concordance


Par ex :
-Totaux des mouvements et des soldes de journaux, balance et grand livre généraux
- Justificatifs d’inventaire physique et la comptabilité
-Tableaux d’amortissement des immobilisations et la comptabilité…

- Rappels de bon sens

Regarder les balances intégrales et pas seulement la balance des comptes non
soldés à la clôture.
On peut notamment rechercher l’absence de compensation des soldes débiteurs et
créditeurs, les comptes dont le solde est inchangé, ceux dont le sens du solde est
anormal
103
(caisse créditrice, compte de fournisseur ou d’organismes sociaux débiteurs
etc…)…
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

- Points particuliers à surveiller

Observer systématiquement les points suivants :

- l’apurement en début d’exercice des charges et produits constatés d’avance

- l’apurement des factures et avoirs à établir et non parvenus à la clôture de


l’exercice précédent (sur pièces justificatives uniquement)

- les comptes non utilisés et qui devraient normalement l’être (clients douteux…)

- les comptes qui devraient être soldés et ne le sont pas (charges ou produits exceptionnels sur
exercices antérieurs, virements internes, comptes d’attente…)

- la justification de la méthode de calcul des provisions et autres estimations comptables…

104
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

b) Contrôles de substance

Définition

Les contrôles de substance sont les procédures d’audit mises en oeuvre pour détecter les
anomalies significatives au niveau des assertions.
Elles comprennent les tests de détail et les procédures analytiques.

Tests de détail

= Contrôle d’un événement individuel faisant partie :


- d’une catégorie d’opérations (ex : ventes groupe et hors groupe),
- d’un solde de compte (ex : tous les mouvements supérieurs à un montant),
- ou d’une information fournie dans l’annexe
105
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

Le choix des techniques de contrôle et les conditions de leur mise en oeuvre dépendent de :
- la nature des contrôles de substance
- l’étendue à leur donner
- la disponibilité des données à contrôler.

Les contrôles portant sur le détail des opérations et des soldes opèrent un
rapprochement entre un élément comptable et la réalité qu’il est censé traduire.

Ex :
- Rapprochement des tableaux d’amortissement avec les factures d’acquisition et de cession
- Contrôles de dénouement (états de rapprochement bancaire)
- Contrôles d’apurement de soldes sur la période postérieure à celle soumise à contrôle (TVA à payer, organismes
sociaux, dettes provisionnées…)
- exploitation d’une demande de confirmation des tiers
- examen des mouvements ayant transité par le compte de liaison pour s’assurer que ce sont tous exclusivement des
mouvements financiers…
106
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

 Rôle des procédures analytiques

Les procédures analytiques éclairent la cohérence et la vraisemblance des soldes de comptes et des
rubriques de comptes annuels de l’exercice contrôlé.

On regarde notamment le poids relatif et les évolutions d’un exercice à l’autre : si leur évolution
est discordante ou atypique, c’est le signe qu’il faut déclencher
une recherche.
Ex : un taux moyen de TVA collecté inhabituel peut remettre en cause la réalité de montants.

On peut établir une grille d’indices caractéristiques.

107
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
La grille d’indices caractéristiques peut par exemple comprendre les éléments suivants :

- Chaque rubrique du bilan exprimée en % du total brut


- Chaque compte entrant dans la rubrique, exprimée en % de la rubrique
- Pour chaque poste et chaque compte de bilan, son évolution d’une année sur l’autre en % du
montant de l’exercice précédent
- Pour chaque compte des classes 6 et 7, le montant exprimé en % du total de la classe à 2
chiffres à laquelle il appartient (montant de chaque compte 60 en % du total des comptes 60, par
ex)
- etc.

Font partie de ce dispositif :


- La comparaison des balances successives (variation des soldes en Euros et en %)
- Le reclassement des comptes de chaque balance auxiliaire dans l’ordre croissant des soldes et
dans l’ordre croissant des mouvements, avec un total cumulé progressif ligne à ligne (l’objectif
est par ex de repérer les 20% de clients ou fournisseurs qui représentent 80% des soldes à la
clôture).

108
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

c) Autres procédures d’audit indépendantes de l’évaluation du risque


d’anomalies significatives

Elles interviennent en aval du contrôle des comptes proprement dit.

Ce sont par exemple :

- l’examen des écritures comptables significatives et des écritures de clôture des


comptes

- Le rapprochement des documents de synthèse et des documents comptables


dont ils résultent

- L’examen de la conformité de la présentation des comptes au référentiel en


vigueur.
109
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

d) Remise en cause du risque lié au contrôle

Les anomalies découvertes lors des contrôles de substance peuvent conduire l’auditeur à revoir son
évaluation du risque lié au contrôle :
- du fait d’informations remettant en cause l’estimation faite du risque d’anomalies
significatives
- du fait de données remettant en cause le montant du seuil de signification.

=> Dans ce cas les contrôles de substance sont aménagés en fonction de la nouvelle évaluation.

110
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

e) Situations particulières influant sur les termes et conditions de la mission

 Contrôle des chiffres de l’exercice précédent


L’auditeur doit notamment contrôler que la reprise des chiffres de l’exercice précédent est
correcte.

 Absence d’audit des comptes précédents


Dans ce cas l’auditeur doit s’assurer de l’absence d’anomalies significatives provenant du bilan
d’ouverture et susceptibles d’affecter de façon significative le résultat de l’exercice en cours.
Il vérifie aussi la permanence des politiques d’arrêté des comptes et des méthodes d’évaluation et de
présentation, et le rattachement correct des produits et des charges à chaque exercice.
=> Lorsqu’il est impossible de mettre en œuvre a posteriori les procédures permettant
de réunir des éléments probants suffisants sur les soldes d’ouverture, l’auditeur peut être amené à
émettre une réserve ou un refus de certifier pour limitation de l’étendue des travaux d’audit.

111
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

 Suivi des réserves et refus de certification de l’audit précédent

L’auditeur recherche si les anomalies qui ont conduit à la formulation de réserve ou au refus
d’attestation ont été corrigées, ou ont disparu, avec ou sans incidence sur les comptes de l’exercice.

Il peut alors éventuellement émettre :

- La même réserve ou refus de certifier si les motifs de désaccord n’ont pas été corrigés et continuent
d’affecter les comptes de l’exercice contrôlé.

- Une réserve en cas d’absence d’information pertinente dans l’annexe des comptes de l’exercice
contrôlé lorsque les motifs de désaccord ont disparu mais que les comptes sont affectés de façon
significative par les corrections sans que l’annexe décrive l’impact sur les capitaux propres d’ouverture
et le résultat de l’exercice.

112
V. Travaux de finalisation de la mission
(émission des rapports)
Événements
postérieurs à la
Questionnaire de fin
Examen des comptes clôture
de mission
annuels

Rédaction des Fin de mission Déclaration de la


rapports direction

Communication avec
Synthèse de la
le gouvernement
Bouclage du dossier mission
d’entreprise

113
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

5. TRAVAUX DE FIN DE MISSION ET REDACTION DU


RAPPORT

Travaux de fin de mission

Le CAC fait une synthèse des conclusions de ses travaux, vérifie la cohérence des comptes annuels avec
les diverses informations obtenues et s’assure qu’il dispose de tous les éléments d’appréciation pour
justifier ses décisions.

114
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
 Rédaction du rapport

Le CAC communique dans son rapport général :

 1re partie = l’opinion sur les comptes (cf. ci-dessous) qui peut revêtir une des trois formes suivantes :

- la certification sans réserves de la régularité, de la sincérité et de l'image fidèle,

- la certification avec réserves dont les causes sont indiquées,

- le refus de certification avec indication des motifs du refus.

 2è partie = la justification de ses appréciations

 3è partie = les conclusions de ses vérifications et informations spécifiques prévues par la loi
Par ex : Appréciation de la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations destinées aux
actionnaires exprimée dans le rapport général.

115
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

- Certification sans réserve

Le commissaire aux comptes formule une certification sans réserve lorsque l’audit des comptes
qu’il a mis en oeuvre lui a permis d’obtenir l’assurance élevée, mais non absolue du fait des limites
de l’audit, et qualifiée par convention d’assurance raisonnable que les comptes, pris dans leur
ensemble, ne comportent pas d’anomalies significatives.

116
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

- Certification avec réserve

 Le commissaire aux comptes formule une certification avec réserve pour désaccord :

- lorsqu’il a identifié au cours de son audit des comptes des anomalies significatives et que celles-ci
n’ont pas été corrigées ;

- que les incidences sur les comptes des anomalies significatives sont clairement circonscrites ;

- ET que la formulation de la réserve est suffisante pour permettre à l’utilisateur des comptes de
fonder son jugement en connaissance de cause.

Lorsque le commissaire aux comptes précise les motifs de la réserve pour désaccord, il quantifie au
mieux les incidences sur les comptes des anomalies significatives identifiées et non corrigées ou
bien indique les raisons pour lesquelles il ne peut les quantifier.
Suite slide suivant

117
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

 Le commissaire aux comptes formule une certification avec réserve pour limitation :

- lorsqu’il n’a pas pu mettre en oeuvre toutes les procédures d’audit nécessaires pour fonder son
opinion sur les comptes ;

- que les incidences sur les comptes des limitations à ses travaux sont clairement circonscrites ;

- et que la formulation de la réserve est suffisante pour permettre à l’utilisateur des comptes de
fonder son jugement en connaissance de cause.

118
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

- Refus de certifier

 Le commissaire aux comptes formule un refus de certifier pour désaccord :

- lorsqu’il a détecté au cours de son audit des comptes des anomalies significatives et que celles-ci
n’ont pas été corrigées,

- ET que :

• SOIT les incidences sur les comptes des anomalies significatives ne peuvent être clairement
circonscrites ;

• SOIT la formulation d’une réserve n’est pas suffisante pour permettre à l’utilisateur des
comptes de fonder son jugement en connaissance de cause.

Lorsque le commissaire aux comptes précise les motifs du refus de certifier pour désaccord, il
quantifie, lorsque cela est possible, les incidences sur les comptes des anomalies significatives
identifiées et non corrigées.
119
L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER
IV. DEROULEMENT DE L’AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER

 Le commissaire aux comptes formule un refus de certifier pour limitation :

- lorsqu’il n’a pas pu mettre en oeuvre toutes les procédures d’audit nécessaires pour fonder son
opinion sur les comptes,

- ET que :

• SOIT les incidences sur les comptes des limitations à ses travaux ne peuvent être clairement
circonscrites ;

• SOIT la formulation d’une réserve n’est pas suffisante pour permettre à l’utilisateur des comptes
de fonder son jugement en connaissance de cause.

 Le commissaire aux comptes formule un refus de certifier pour incertitudes lorsqu’il est dans
l’impossibilité d’exprimer une opinion en raison de multiples incertitudes dont les incidences sur
les comptes ne peuvent être clairement circonscrites.

120
Audit comptable et financier

Chapitre V. Audit comptable et financier par cycle

121
Introduction
 Objet: est de montrer comment, en pratique, les grandes étapes de la démarche d’audit s’appliquent à chaque
cycle.
 L’approche par cycle résulte d’un découpage opérationnel de la mission d’audit: l’auditeur regroupe en effet les
comptes qu’il doit auditer en sous-ensembles correspondant aux principales fonctionnalités de l’entreprise.
Chaque auditeur peut définir comme il l’entend les différents cycles de contrôle sur lesquels il souhaite intervenir:
Achats/fournisseurs;
Immobilisations corporelles et incorporelles
Ventes/clients
Production/stocks et encours;
Trésorerie;
Immobilisations financières;
Emprunts et dettes financières;
Fonds propres;
Personnel;
Impôts et taxes;
Autres passifs;
Autres actifs;
Autres produits et charges;
Devises

122
Introduction
 Dans chaque cycle de contrôle, l’auditeur met en œuvre la
démarche par phase qui a été précédemment exposée. On
retrouve dans chaque cycle une phase de prise de
connaissance et de planification, une évaluation du contrôle
interne, une phase de mise en œuvre des contrôles directs
sur les comptes et une phase de synthèse. Le fil conducteur
des travaux par cycle réside dans le respect des assertions
d’audit, dont la validation constitue l’objectif des travaux par
cycle.

123
Introduction
 En amont, la travail par cycle comporte une phase de planification qui permet à
l’auditeur, d’une part, d’acquérir une connaissance générale d’ensemble des
opérations constitutives du cycle, sur le plan tant économique que juridique,
comptable et financier, d’autre part d’évaluer l’organisation et les procédures
mises en place pour traiter ces opérations. L’auditeur est alors en mesure
d’identifier les risques d’anomalies significatives pesant sur les assertions à partir
de la détermination du risque inhérent et des risques liés au contrôles. Sur cette
base, il définit les tests de procédures et les contrôles de substance sur les
comptes qui ramènent à un niveau acceptable le risque d’audit.
 En aval, les travaux effectués sur chacun des cycles doivent donner lieu à
l’établissement de synthèses partielles statuant sur la présence ou non
d’anomalies significatives dans le cycle examiné. Ces synthèses partielles ne
seraient bien entendu d’aucune utilité si elles restaient « enterrées » au niveau
des cycles. Elles doivent tout au contraire donner lieu à une remontée dans la
synthèse globale: leur sommation constituera in fine le fondement de l’opinion
de l’auditeur sur la régularité, la sincérité et la fiabilité des états financiers.

124
1. Cycle achats/fournisseurs
Objectifs de l’auditeur : que:
les achats, correspondant à des besoins, sont faits au meilleur rapport
qualité/prix et au moment opportun;
les réceptions sont contrôlées au niveau des quantités et de la qualité;
l’enregistrement comptable en stocks se fait dans la bonne période;
les enregistrements comptables de la facture et de son paiement sont corrects.
Nature des vérifications à effectuer :
 ce qui apparaît dans les comptes
 mais aussi et surtout ce qui ne figure pas dans les comptes, car il s’agit là de
charges et de dettes non comptabilisées.
Phases de l’audit (rappel)
Orientation et planification (A)
Appréciation des contrôles internes (B)
Contrôles de substance sur les comptes du cycle « achats » (C)
Rapports (D)
125
1. Cycle achats/fournisseurs
 Orientation et planification (A) : prise de connaissance générale
 des opérations et des montants concernés
 de l’environnement externe :
 marchés de matières premières et de produits cotés,
 Partenaires et des modes d’approvisionnement,
 contraintes réglementaires, législatives ou fiscales ; structure du marché
 de l’environnement interne : prise de connaissance du processus d’achat, depuis le mode
d’initiation des commandes jusqu’à la prise en compte des paiements, en passant par les méthodes
comptables utilisées.
 méthodes et principes comptables: retenues de garantie, des avances et acomptes
 Procédures analytiques: propres au cycle « achats » comportent généralement les travaux suivants:
 Établissement d’un comparatif avec l’exercice précédent des comptes généraux fournisseurs et des
achats et charges externes;
 Réalisation d’une analyse comparative des charges de l’exercice par compte, par groupe de comptes
ou par rubrique en les comparant avec les données de l’exercice précédent, et si possible avec le
budget de l’exercice;
 Examen de l’évolution des rations les plus pertinents (délai moyen de règlement notamment);
 Obtention d’explications sur les variations les plus significatives.

126
1. Cycle achats/fournisseurs
 Tests du cut-off achats : permettent à l’auditeur de s’assurer
que les opérations de l’entreprise ont été comptabilisées sur
le bon exercice comptable.
N° de facture Nom de Montant HT Journal d’achats Date de réception Commentaire Conclusion
fournisseurs

Déc N Jan N+1 Déc N Jan N+1

XXXX Amine 120 X x Réception le Au bilan le


20 janvier compte
mais fournisseurs
enregistrée et stocks:
sur décembre surévalués

127
1. Cycle achats/fournisseurs
Evaluation des contrôles internes (B) : analyse des
systèmes, méthodes et procédures liés aux achats, dont
les étapes peuvent être les suivantes :
Etapes possiblement analysées :
1. Établissement du cahier des charges de l’appel d’offres.
2. Lancement de l’appel d’offres.
3. Négociation de l’appel d’offres.
5. Établissement de la commande.
6. Suivi des réceptions.
7. Traitement des factures.
8. Traitement des paiements.
9. Processus comptable de suivi de la commande.

128
1. Cycle achats/fournisseurs
Intérêts : permet à l’auditeur de s’assurer des assertions d’audit
mais aussi de faire des recommandations qui intéressent
particulièrement le client telle que la comptabilisation plus
rapide et efficace des achats qui accélèrent la récupération de
la TVA et à donc une incidence immédiate sur la trésorerie.
Outils utilisés : fait appel aux outils de collecte, aux outils
descriptifs et à ceux de diagnostic (diagrammes, tests de
conformité, tests de fonctionnements)

129
1. Cycle achats/fournisseurs
Contrôles de substance sur les comptes du cycle « achats » (C) :
Objectifs suivis : Les contrôles de l’auditeur doivent permettre de s’assurer
que :
o toutes les charges de la période sont comptabilisées;
o et seulement les charges de la période;
o toutes et seulement les dettes à la clôture figurent au passif pour leur
montant connu ou estimé;
o que la présentation de l’information tant dans les états financiers que
dans les notes (annexe) sont correctes (et en particulier qu’il n’y a pas
compensation entre les montants créditeurs et débiteurs).
Outils utilisés : fait appel aux outils de validation (procédures analytiques,
confirmation des soldes par les fournisseurs, contrôles des comptes
significatifs par sondages,.)

130
1. Cycle achats/fournisseurs
Contrôles de substance sur les comptes du cycle « achats » (C) :
Les contrôles de l’auditeur pourront porter notamment sur:
L’exhaustivité des enregistrements (lettre de confirmation directe des fournisseurs
en fonction des flux de l’exercice);
La régularité des enregistrements (des sondages sur la justification des charges
comptabilisées sur la périodes);
La séparation des exercices (sondages sur les derniers achats de l’exercice afin de
s’assurer que ces achats se rapportent tous à l’exercice clos,…);
L’existence des soldes l’évaluation des soldes (rapprochement entre la balance
auxiliaire fournisseurs et la balance générale,..)
L’évaluation des soldes (réévaluation des dettes libellées en devise et vérifie
qu’elles ont fait l’objet d’une réévaluation correcte à la clôture)
La présentation des comptes et l’information fournie en annexe (s’assurer qu’il n’y
a pas de compensation entre les soldes débiteurs et les soldes créditeurs).

131
2. Cycle ventes/clients
Connaissance des opérations (A) :
L’auditeur doit acquérir une connaissance générale des opérations sur le cycle
« ventes/clients ». Ce n’est qu’à cette condition qu’il pourra analyser de manière
pertinente les opérations intervenues durant l’exercice.
Connaissance générale
 Opérations: l’auditeur recense : les produits commercialisés par l’entreprise (leur nature
et leur provenance), les procédés de vente utilisés par l’entreprise, les activités annexes,
les garanties données.
 Environnement externe: l’auditeur prend connaissance: des partenaires de l’entreprise
(clients: volume d’affaires, taille, secteur; intermédiaires divers), des marchés sur
lesquels intervient l’entreprise, du cadre législatif et réglementaire.
 Organisation interne: les services concernés: le service commercial, l’administration des
ventes, le service expéditions, l’entrepôt, le service comptable, le service intervenant
dans l’encaissement et la relance des créances clients.
 Méthodes et principes comptables
 Procédures analytique

132
2. Cycle ventes/clients
Connaissance des opérations (A) :
 Procédures analytique:
Compréhension du mode de reconnaissance du chiffre
d’affaires
Calcul et analyse du délai de règlement clients
Analyse de l’évolution du chiffre d’affaires et de la marge brute
dans le compte de produit et de charges
Compréhension des règles de dépréciation des créances
Examen de l’évolution des créances douteuses et des provisions
Obtention d’explications sur les principales évolutions

133
2. Cycle ventes/clients
 L’essentiels des départements intervenants
Service commercial

Service administration
des ventes
Service approbation des
crédits

Service expédition

Service facturation

Service suivi des


134
comptes clients
2.2 Evaluation du contrôle interne
 Principales phases du cycle: le contrôle interne doit garantir que :
L’entreprise peur honorer les commandes acceptées dans les conditions définies
Les commandes acceptées correspondent à des clients solvables
Les commandes sont traitées dans des délais raisonnables
Acceptation et
traitement
de la
commande

Expédition
Facturation

Enregistrement
Enregistrement Suivi des
des
des factures comptes clients
encaissements
2. Cycle ventes/clients
Evaluation des contrôles internes (B) : la procédure
« ventes / clients » recouvre généralement les
fonctionnalités suivantes:
Acceptation et traitement des commandes:
.

136
2. Cycle ventes/clients
Evaluation des contrôles internes (B) : la procédure
« ventes / clients » recouvre généralement les
fonctionnalités suivantes:
Émission et enregistrement des factures:
• Des clients non encore livrés ou les prestations non encore réalisées soient facturées ;
Risques • Des clients déclarent ne pas avoir reçu des biens qui leur effectivement été livrés ;
• Des factures émises ne soient pas enregistrées au journal des ventes.

Mesures • La numérotation des factures et des bons de livraisons;


• L’émargement par le client d’un bon d’expédition et le retour de ce document au
préventives service expédition dans le but de justifier la livraison ;…

• L’exhaustivité des factures émises été des factures enregistrées…

137
Assertions • La séparation des exercices
• L’existence du chiffre d’affaires
2. Cycle ventes/clients
Evaluation des contrôles internes (B) : la procédure
« ventes / clients » recouvre généralement les
fonctionnalités suivantes:
Suivi des comptes clients:

138
2. Cycle ventes/clients
Contrôles de substance sur les comptes du cycle
« ventes » (C) :
Les contrôles de l’auditeur pourront porter notamment sur:
L’exhaustivité des enregistrements
La régularité des enregistrements
La séparation des exercices
L’existence des soldes l’évaluation des soldes
L’évaluation des soldes
La présentation des comptes et l’information fournie en

139
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
 Orientation et planification (A) : prise de
connaissance générale
Cette phase permet de compléter et de mettre à jour les informations à caractère permanent et pluriannuel, elle porte sur
les opérations, l’environnement externe, l’organisation interne et les méthodes et principes comptables de l’entité. A
partir de cette étape là on peur ressortir le recensement des immobilisations se trouvant à l’entreprise et aussi
l’ensemble des principes et méthodes comptables, on en cite ceux qui suit :
 modes et taux d’amortissement retenus ;
 traitement adopté pour les frais de R&D ;
 méthodes de distinction charges / immobilisations
 Dans ce cadre les principaux services intervenants dans cette revue du contrôle interne et lesquels fournissent à
l’auditeur l’ensemble des informations nécessaires sont :
 Services utilisateurs : nous renseignent à propos du processus deproposition d’investissement et l’analyse de la
rentabilité des projets d’investissement
 Direction financière générale : nous renseigne à propos de l’établissement et du suivi Direction financière générale du
budget d’investissements et l’étude et sélection des investissements à engager
 Service des achats et réception : nous renseigne sur le processus de commande des Service des achats et réception
matériels et réception de ceux-ci.
 Service technique : nous renseigne à propos de la mise en route et maintenance des Service technique matériels.
 Comptabilité et trésorerie: nous permet de rassembler l’information sur Comptabilité et Trésorerie l’enregistrement
140
comptable et le paiement des factures d’achat.
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
 Principales phases du cycle

Détermination et Suivi et Enregistrement


réalisation des protection des des
investissments immobilisations immobilisations

141
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
 Evaluation des contrôles internes (B) :

Il s’agirait à ce stade d’étudier le processus, sachant qu’en amont de l’investissement, il est


nécessaire que l’ensemble des dépenses projetées fasse l’objet d’un examen général
permettant une sélection raisonnable des dépenses à consentir. Il s’agirait alors de
vérifier si toutes les étapes ci-dessous sont prises en considération :
Revue de procédure d’étude et décision d’investissement :
► Etablissement d ’une liste des investissements possibles
► Détermination d ’une enveloppe destinée à l ’investissement
► Analyse de la rentabilité ou de l ’utilité des investissements prévus
► Sélection des projets dans le cadre d ’un budget d ’investissement
► Autorisation de la dépense en fonction du budget préalablement défini
► Autorisation de mise en chantier lorsqu’il s’agit d ’une livraison à soi-même

A l’acquisition, il est essentiel de contrôler le procès-verbal de réception, de mise en


service.

142
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
 Evaluation des contrôles internes (B) :
Revue de procédure maintenance et protection des immobilisations :
 Il s’agirait dans ce cadre de vérifier la mise en œuvre d’inventaires physiques périodiques et de confirmation pour
les immobilisations détenues par des tiers, et de l’existence d’un service chargé de la maintenance des
immobilisations ainsi que l’assurance suffisante des immobilisations contre les principaux sinistres.
Revue de procédure de désinvestissement et de mise au rebut :

 Concernant cette procédure, il s’agirait de vérifier les processus de décision qui se fondent sur des considérations
à caractère opérationnel , il s’agirait de vérifier aussi si toute sortie d’actif est contrôlée, et si une bonne gestion
est opéré en termes de détermination et de séparation des immobilisations dont la possession ne présente plus
d’intérêt.
Revue de procédure comptabilisation des mouvements et évaluation des immobilisations, charges et produits annexes :
Dans ce cadre, il est nécessaire de prendre en considération les points suivants :
 Existence de règles écrites en matière d’imputation des dépenses en charges et en immobilisations, avec une
revue périodique des comptes sensibles (charges d’entretien et de maintenance).
 Existence de règles précises en matière d’éléments constitutifs de la valeur d’entrée d’une immobilisation :
distinction est faite entre les immobilisations acquises et produites.
 Justification de la politique d’amortissement retenue.
 Suivi spécifique des immobilisations acquises au moyen du crédit-bail.
 Existence d’une procédure de suivi des nantissements, hypothèques, ...

143
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
C. Contrôle sur les comptes du cycle « immobilisations »
Les contrôles de l’auditeur, pourront porter notamment:
L’exhaustivité des enregistrements, pour vérifier la
comptabilisation des investissements en immobilisations (test
sur les charges d’exploitation)
La régularité des enregistrements: test d’acquisitions
L’existence des soldes: rapprochement du fichier des
immobilisations avec la comptabilité et un sondage sur
l’existence physique
L’évaluation des soldes des comptes de valeurs brutes

144
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
C. Contrôle sur les comptes du cycle « immobilisations »
Les comptes concernés:
Actif Passif Charges Produits

22 immobilisations 1130 écart de 6132 redevances de 714 IP


incorporelles réévaluation crédit-bail 751 PCI
23 immobilisations 115 réserves 6133 entretien et
corporelles réglementées réparations
131 subventions 619 dotations aux
d’investissement amortissements
1351 Provisions pour 6194 D.E
amortissements d’exploitation aux
dérogatoires provisions pour
1486 fournisseurs dépréciation
d’immobilisations 651 VNAIC

145
 La feuille maîtresse est construite à partir de la balance générale, elle se décompose en 3 parties : valeurs brutes des immobilisations,
amortissements, VNC.

Homogén
Test des éité des Test de
acquisitions taux et dépréciation
et des test du
cessions calcul

146
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
C. Contrôle sur les comptes du cycle « immobilisations »
D’autres contrôles peuvent être effectués par:
 Au contrôle de traitement de la TVA sur les cessions
 Au recoupement des sorties d’immobilisations avec les produits
et charges exceptionnels
 Au contrôle du calcul et de traitement fiscal des plus ou moins-
values sur cessions

147
3. Cycle immobilisations corporelles et
incorporelles
C. Contrôle sur les comptes du cycle « immobilisations »
Comparaison avec les données extérieures
L’auditeur pourra utiliser les données professionnelles ou les informations disponibles sur
les entreprises de même nature pour notamment :
Apprécier le montant des immobilisations par rapport au total du bilan,
Apprécier les dotations annuelles aux amortissements,
Examen des rapports d’expertise, des statistiques internes et des budgets
Rapprochement global des montants figurant dans les documents financiers avec les
éléments justificatifs
Exploitation tableau des mouvements des immobilisations,
Exploitation des tableaux d’amortissement,
Examen de la récapitulation du fichier des immobilisations,…
Contrôle de cohérence
Etude de certains ratios : val immob/total bilan,…
Vérification de l’évolution des immobilisations avec les budgets et la politique
d’investissement suivie,
Vérification globale de la dotation aux amortissements par application à la valeur brute
globale des immobilisations amortissables d’un taux composite obtenu en prenant pour
base de pondération la valeur brute de chaque catégorie d’immobilisations,
148
Etablir le lien entre les dépenses d’entretien engagées et l’estimation faite par les
différents rapports de maintenance.
Cycle stocks et en-cours de production
Les quantités Le valorisation des stocks La dépréciation des stocks

L’objectif est de contrôler la Il s’agit de vérifier que la Il faut vérifié la provision pour
qualité de l’inventaire valorisation du stock est dépréciation des stocks
physique réalisé par conforme aux règles comptabilisée et de s’assurer si
l’entreprise afin de conclure comptables en vigueur et elle est correctement évaluée.
sur les quantités en stock à la justifiée économiquement
clôture. Dans la phase d’avant (CMUP, FIFO)
inventaire, il s’agit de prendre
connaissance des différentes
procédures. Pendant
l’inventaire: l’auditeur
effectue des tests de comptage.
Après l’inventaire, une
réconciliation entre les
quantités testées avec les
quantités mentionnées dans
l’inventaire.

149

Vous aimerez peut-être aussi