Droits Humains
Droits Humains
Droits Humains
C’est dans ce sens là, qu’il faut interpréter la mise en place d’institution qui se
veulent démocratique et de la proclamation des droits et libertés fondamentales,
de la production normative. Ces droits humains et libertés fondamentales
consacrés dorénavant par le droit marocain, trouve leur origine dans des sources
nationales et internationales.
Qu’elle est la place accordée par le Maroc, aux sources internationales, dans son
dispositif juridique ?
En droit interne marocain, pour qu’un traité soit appliqué ; il doit être signé
par le gouvernement, ratifié par le parlement et publié par le bulletin officiel. Le
Maroc a procédé à la ratification de plusieurs conventions internes relatives aux
droits humains, cela ne veut pas dire que ces conventions sont automatiquement
intégrées dans l’ordre interne, il y a plusieurs cas relevés par les observateurs de
non respect, de non-conformité du droit interne par rapport aux droits
internationales. Et donc, cette absence d’harmonisation entre les règles
internationales et la législation interne, soulève des interrogations sur la place
qu’accorde le droit marocain, dans la hiérarchie des normes, dans la convention
internationale. Ce problème n’a pas été véritablement tranché par la constitution
de 2011, puisque la prééminence du droit international qui n’a pas été clairement
formulé même si, dans le préambule de la constitution, il est affirmé que le Maroc
s’engage à accorder aux conventions internationales ratifiées par lui, dans le cadre
des dispositions et des lois, dans le respect de son identité nationale immuable, la
primauté sur le droit interne du pays.
Dans un Etat de droit, les libertés fondamentales ont une valeur juridique qui
précise l’étendue des compétences, des autorités publiques investies de
compétences dans ce domaine. Au niveau national, la proclamation des libertés
fondamentales se fait à travers certains actes, plus ces actes sont situés au
sommet de la hiérarchie, mieux les droits seront garantis et protégés.
Il faut faire une nuance entre l’autorité compétente qui crée des droits et libertés,
et l’autorité compétente pour les réglementer.
Le régime juridique applicable à une liberté, est constitué par les règles selon
lesquelles cette liberté peut s’exercer, dans tous les régimes politiques, toutes les
libertés s’exercent dans le cadre de limite tracée par le droit que le régime soit
libéral, ou autoritaire. Il y a deux types de régimes juridiques applicables aux
libertés :
Face au période de crise, les régimes exceptionnels existent, ils sont prévus par la
constitution, ainsi dans la constitution marocaine 2 articles sont consacrés : article
74 relatif à l’Etat de siège et l’article 59 relatif à l’Etat d’exception.
L’Etat de siège n’a jamais été appliqué au Maroc. Article 74 stipule que l’Etat du
siège peut être déclaré par dahir contresigné par le chef de gouvernement pour
une duré de 30 jours sauf autorisation de parlement, contrairement à l’Etat
d’exception l’article 59 qui a été déclaré par Feu Hassan II en 1965 parce que le
Maroc vivait des circonstances confuses qui pouvaient amenées des troubles non
maitrisable. Cet Etat d’exception entraine une conséquence importante, c’est que
toutes les compétences constitutionnelles ; législatives et exécutives peuvent être
exercées par le roi = concentration et confusion des compétences entre les mains
du roi. L’Etat d’exception a été déclaré au Maroc 1965, elle a entraine la confusion
des pouvoirs entre les mains du Roi. En exerçant des coups exécutifs, le roi se
comporte comme une autorité administrative, et peut donc prendre des mesures
restrictives des libertés, et se fut le cas : liberté de réunion, censure de la presse, et
écrit et opinion, liberté de circuler…
Le 1er des garants, c’est d’abord le système politique qui est considéré comme le
plus important facteur qui permet de garantir les libertés fondamentales en
mettant l’administration sous le contrôle du juge.
Contrairement et ce qui n’est pas le cas dans les pays à parti unique, qui ne tolère
aucune opposition, les opposants sont considérés comme des traitres à éliminer.
Ce pouvoir politique dans les démocraties, est censé protéger les citoyens contre la
puissance de l’administration parce que celle-ci , est un instrument puissant du
pouvoir exécutif qui peut être dangereux pour les libertés même en démocrate.
Pour lutter contre ce risque, plusieurs règles existent, par ex : l’obligation pour
l’administration de motiver les actes administratifs, c’est-à-dire, le droit pour le
citoyen d’être informé des motifs sur lesquels l’administration s’est basée pour
prendre une décision administrative surtout lorsqu’elle est défavorable aux
citoyens.
Au Maroc, plusieurs mécanismes existent pour protéger le citoyen contre
l’administration. Le plus important, c’est la création des autorités administratives
indépendantes. Cette autorité peut être définie comme un organique étatique plus
au moins indépendant du pouvoir exécutif, mais bénéficiant d’une large
autonomie à l’égard du pouvoir politique. Ces organismes, sont dotés du pouvoir
de réglementation et de sanctions, ce qui en fait des organismes quasi presque
juridictionnels, on les appelle aussi les autorités de régulation. Ce modèle original
de l’administration s’est développé à partir des années 70 dans la plupart des
démocraties libérales, et il est prévu dans la constitution marocaine dans les
articles 160 à 170. Ces articles sont consacrés à la bonne gouvernance, soit dans le
domaine économique, doit dans la protection des libertés fondamentales. Par ex :
le conseil national des droits de l’Homme (CNDH), la haute autorité pour la partie
et la lutte contre toutes les formes de discrimination.
Elle est assurée par le juge et dans certains pays il y a le juge national, le juge
régional, et le juge international dans quelques situations.
Encore faut-il que la justice dispose d’un statut qui assure l’indépendance de la
justice ou du juge et une procédure équitables. La violation d’une liberté
fondamentale peut avoir deux origines :
A– le juge judiciaire :
Il est compétent dans les atteintes aux libertés entre les individus.
Le plus important est l’intervention du :
B-juge administratif
Parce que les citoyens, peuvent être victimes de l’arbitraire, des abus de
l’administration. Il est compétent pour contrôler les actes émanent de
l’administration, et qui porte atteintes aux libertés fondamentales. Il y a deux
possibilités d’intervention :