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I.E.D

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Introduction à l’étude du Droit

Bibliographie
- J.L Aubert, Introduction au Droit et thèmes fondamentaux du Droit civil, Armant
colin, coll. U 8ème éd. 2000.
- G. Cornu, Droit civil : introduction, les personnes, les biens, mont charestien, 8ème
éd. 1997.
- F. Terré, Introduction générale au Droit, Précis Dalloz, 4ème éd. 2000.
- Y. Buffelan-laurre, Droit civil, Arman colin, 10ème éd.
- J. Carbonnier, Droit civil, tome 1 Introduction, P.U.F, coll. Thémis, 26ème éd. 1999.
- G. cornu, vocabulaire juridique, assoc. Henry capitan Dalloz, 8ème éd. 2000.
- Guinchard et Montagnier, Lexique des termes juridiques, Dalloz, 12ème éd. 1999.

Introduction
Nulle de doute de l’existence du Droit parce qu’il est présent en permanence dans la
conscience de la société. Ce Droit s’applique même pour ceux qui veulent le contester. Le
Droit moderne issu du siècle des lumières est basé sur de grands principes juridiques
soutenues par des courants philosophiques qui constituent son fondement, mais le
fondement du Droit est lui-même controverser. Il a donné lieu à 2 courants qui ont justifié le
sens et le rôle du Droit.
Le premier courant est l’idéalisme autrement appelé Droit naturel, les idéalistes défendent
l’idée d’un Droit égale à la justice. Pour ces auteurs, les règles de Droit sont justes. Une
justice découlant pour certains des tenants de cette théorie de la sacralité des règles de
Droit car ils considèrent que les règles de Droit sont d’origine divine.
C’est cette conception du Droit juste que conteste le positivisme. Pour les tenants de cette
théorie le Droit n’est pas la justice car certaines de ses règles sont injustes (prescription de
l’action en justice qui peut donner un droit au voleur sur le bien volé). Forts de ces critiques,
les positivistes considèrent que le Droit est une règle qui vise uniquement la bonne
organisation de la société à fin que la vie sociale soit en ordre. Mais le Droit moderne semble
ne plus pouvoir justifier certains principes juridiques qui constituent les outils de sa mise en
œuvre.
C'est pourquoi le Droit appliqué aujourd'hui est qualifié de Droit post-moderne c'est à dire
un Droit qui intervient après que le Droit moderne ait fait son temps. Le post-modernisme
est corroborer par de nouveaux mouvements philosophiques, tels que le transhumanisme.
En outre, le Droit positif est fortement bouleversé par le développement numérique à
travers principalement l’intelligence artificielle. Dès lors il convient de s’interroger sur la
place de ce bouleversement philosophique et scientifique sur le Droit d’aujourd’hui. Quel
que soit ce bouleversements le Droit est considéré tant tôt comme un phénomène social
tant tôt comme une science.
Le Droit comme phénomène social existe par sa permanence mais également
l’omniprésence qui reconnait un Droit pour tous qu’accepte chaque citoyen.
Le Droit comme science se traduit par un ensemble de connaissances juridiques posé par
des règles de Droit dont l’origine certes diverse (lois, règlement, jurisprudence, constitution,
doctrine…) mais cantonnés dans de grands principes juridiques qui constituent la culture
du Droit. Il y a alors un Droit objectif et un Droit subjectif.
Le Droit objectif, appréhende le Droit à travers son objet qui vise l’harmonie sociale, la paix
sociale (Partie 1).
Quant au Droit subjectif, défini par rapport aux sujets de Droit, il reconnait à ce sujet la
liberté d’avoir une pluralité de droits mais dans la limite de ce que le Droit objectif accepte
(Partie 2).
1- le Droit objectif
C’est l’ensemble des règles de conduite imposées et sanctionnées dans une société
donnée. Le citoyen n’a pas ce pouvoir de créer le Droit au risque qu’il soit fortement
imprégné de subjectivité alors que la règle de Droit est caractérisée par son objectivité. Il y a
lieu alors d’analyser alors la physionomie de la règle de Droit par l’étude de ses caractères
(Chapitre 1), des branches du Droit (chapitre 2), des sources du Droit (Chapitre 3) et de
l’application de la règle de Droit (Chapitre 4).
Chapitre 1 : Les caractères de la règle de Droit
Les caractères de la règle de Droit permettent de déterminer sa particularité comparée aux
autres règles de conduite sociale que sont la religion, la morale et la bien séance. La morale
est une règle de conscience, elle vise le perfectionnement de l’homme en l’encourageant à
faire le bien et à éviter le mal. Cependant certaines règles juridiques peuvent être imbues
de valeurs morales ou codifié tout simplement d’une règle morale (l’attentat à la pudeur).
Quant à la règle religieuse, elle est définie comme la relation transcendante entre un
individu et son dieu fondée sur le respect de commandements d’origines divines.
1- Le caractère général de la règle de Droit
Le caractère général signifie que la règle de Droit s’applique à tous sans distinction fondé
sur leurs appartenances religieuses, politique ou de genre. Ce caractère vise à respecter le
principe d’égalité des citoyens devant le Droit. Il permet donc de lutter contre l’arbitraire et
la discrimination entre citoyens. En réalité, la généralité de la règle de Droit est plus étendue
que celle des autres règles de conduites sociales notamment de la religion. Même à
l’intérieur du Droit, la généralité est contestée parce que certaines règles de Droit peuvent
favoriser certains individus au détriment d’autres. Il en est ainsi lorsque la règle s’applique
qu’à une catégorie de citoyens, c’est l’exemple des lois qui accordent des avantages aux
commerçants au détriment d’autres citoyens non commerçants. Le caractère général de la
règle de Droit a comme corollaire le caractère impersonnel. Ce dernier signifie que la règle
de Droit ne s’applique pas à une personne nommément désignée. Le caractère général
comporte des exceptions à travers des immunités. Il s’agit des immunités diplomatiques et
des immunités parlementaires. Les diplomates et les députés ne peuvent être sanctionnés
lorsqu’ils violent une règle de Droit dans le cadre de l’exercice de leurs missions.
2- Le caractère obligatoire de la règle de Droit
La règle de Droit doit être impérativement respectée par tous les individus auxquels elle
s’applique. Le fondement du caractère obligatoire est d’abord dans le caractère autoritaire
de la règle de Droit est régi par une autorité représentant la puissance publique sans
requérir les impressions des citoyens. D’autre part, le caractère obligatoire permet d’assurer
l’efficacité de la règle de Droit. La règle de Droit est ainsi un ordre, un commandement social.
Son respect n’est pas conditionné à l’acceptation individuelle ; elle s’impose aux citoyens
positivement lorsqu’elle accorde une autorisation ou une récompense à un individu ;
négativement, la règle punie, ordonne une action, une attitude ou une omission. Cependant,
la force du caractère obligatoire diffère selon que la règle est impérative ou supplétive.
Lorsque la règle de Droit est impérative, elle doit s’appliquer sans aucune possibilité de
l’écarter par une action contraire. Par contre la règle supplétive peut être écarter par la
volonté contraire des parties. Le caractère obligatoire a comme corollaire le caractère
coercitif. Le caractère coercitif assure l’efficacité du Droit. La sanction a un effet intimidant
qui est dans la peur de la condamnation qui empêche la violation de la règle de Droit. L’autre
fonction de la sanction est punitive car sanctionner c’est faire mal. Les sanctions sont
diverses et dépendent de la nature de la règle violée, elles sont civiles, pénales et
disciplinaires.
3- Le caractère permanent de la règle de Droit
Le caractère permanent signifie que la règle de Droit doit s'appliquer de manière régulière
durant toute la durée de son existence, certes la règle de Droit n'est pas éternelle, elle a un
commencement quand elle entre en vigueure après le processus de son élaboration. Elle
prend fin par l'abrogation durant le temps de sa vie elle ne s'applique pas de manière
séquentielle par ce qu'elle ne connaît pas d'intervalle de non application. Elle s'applique
donc de manière constante lorsque les conditions de sa mise en œuvre sont remplies.
Chapitre 2: les sources du Droit
Il est question d'analyser ici l'origine de la règle de Droit. Elle est issue d'organes légitimes
souvent publiques aux quelles il est reconnu l'autorité de l'édicter. La diversité de ses
sources explique un effort de classification en partant de la force de l'application de chaque
norme. Ainsi, certaines ont une force directe (paragraphe 1) alors que d'autres s'appliquent
indirectement parce qu'elles tendent des normes interprétatives.
Paragraphe 1: les sources directes de la règle de Droit
Elles sont nombreuses, il s'agit de la loi qui est la source principale du Droit, des traités et
accords internationaux de la coutume, du règlement. Toutes ces normes n'ont pas la même
force juridique, elles sont configurées sous une formes hiérarchique, pyramidale où chaque
norme tire sa force de celle qui lui est supérieure et à la quelle elle ne peut déroger, c'est la
normativité juridique ou la pyramide des normes. Au sommet de la pyramide figure la
constitution (A) au dessous de la quelle se trouve les traités et accords régulièrement ratifiés
(B) qui, sont au dessus de la loi (C), le règlement vient après la loi (D) quant à la coutume (E)
elle tient difficilement une place dans la hiérarchie du fait surtout de sa force transversale.
A- LA CONSTITUTION
Elle est considérée comme la source fondamentale de la République. Elle régit les différents
organes de l'état elle est donc un corps de règles revêtu d'une forme spéciale sous forme
écrite solennellement adoptée par une autorité supérieure. La constitution se compose du
préambule et du corpus. Le préambule est une déclaration de principes placées en tête de la
constitution et faisant partie intégrante de celle ci. Quant au corpus elle contient les règles
matérielles c'est à dire l'ensemble des articles.
B- les traités et accords régulièrement ratifiés
Ils sont constitués des accords et des conventions internationaux aux quelles s'est engagé un
État. Trois conditions sont requises pour l'entrée en vigueur des accords et conventions
internationaux, il s'agit de la négociation, de la signature et de la ratification.
La négociation, est la phase durant laquelle les États mettent en place un texte commun
qu'ils se proposent d'appliquer.
La signature, est l'acte par lequel un État adhère à un traité déjà négocié.
La ratification, correspond à l'adhésion parlementaire au traité après un contrôle de
constitutionnalité.
Cependant l'application effective du traité est soumises à la condition de la réciprocité c'est
à dire de son application par les autres États signataires.
La constitution attribu aux traités et accords internationaux une place supra législative et
infra constitutionnelle (article 91 constitution de 2001).
C- la loi
La loi est entendue au sens profane comme une réalité textuelle. Au sens juridique, la loi a
deux significations : la première est organique ou formelle, elle définit la loi comme
l’ensemble des règles élaborés par le pouvoir législatif incarné par l’assemblée nationale.
Cette définition distingue la loi directement. La deuxième est matérielle, la loi est alors un
ensemble de règles écrites par le régime étatique et revêtu du caractère obligatoire. La loi se
distingue donc de la coutume caractérisée par l’oralité. Quant au domaine de la loi, elle est
déterminée par la constitution. L’art. 67 de la constitution procède à une énumération de ce
domaine. Il s’agit notamment des droits civiques, les garanties fondamentales de la liberté
publique, l’assiette et le taux d’imposition, le statut de l’opposition, l’organisation de la
défense nationale… Après avoir suivi son processus d’élaboration appelée procédure
législative (1), la loi s’applique jusqu’à son abrogation (2).
1- La procédure législative
Elle marque la naissance de la loi et son entrée en vigueur. Elle obéit à différentes étapes. La
première est l’initiative de la loi. Elle appartient au terme de l’art. 8 de la constitution
concurrent au président de la république, au premier ministre et au député. Elle est appelée
proposition de loi lorsqu’elle émane du parlement, des députés et projet de loi lorsqu’elle
vient du pouvoir exécutif. La deuxième est l’adoption de la loi, au cours de cette étape le
projet ou la proposition de loi reçoit le vote, l’approbation de l’assemblée nationale. En
réalité le teste est d’abord discuté en commission spéciale selon son objet afin de recevoir
dans le cas échéant des amendements. Après discussion en commission, le texte est inscrit
dans l’ordre du jour d’une audience pour recevoir le vote populaire des députés en
assemblée plénéenne. Après cette étape la loi est adoptée. La troisième étape est la
promulgation de la loi. La loi adoptée est transmise sans délai au président qui à huit jours
francs pour la promulguer. La promulgation est un décret du président de la république qui
constate que la loi a été adoptée par l’assemblée nationale et ordonne son application. La
date de promulgation du décret devient celle de la loi même après promulgation. La loi n’est
pas encore en vigueur, il faut la publier au journal officiel. La publication au journal officielle
porte la loi à la connaissance du public. Après la publication, la loi entre en vigueur,
s’applique l’adage selon lequel : « nulle n’est censé ignorer la loi ». Ainsi face à une
accusation personne ne peut invoquer l’ignorance de celle-ci pour échapper à son
application.
2- L’abrogation de la loi
La loi est certes faite pour connaitre une longue existence parce qu’elle n’est pas en principe
soumise à une date de disparition sauf pour les lois de finances qui existent que pour une
année budgétaire. La loi n’est pas éternelle, elle peut prendre fin par l’abrogation.
L’abrogation est une technique juridique visant à faire disparaitre une loi de la vie juridique.
L’abrogation est d’abord expresse ici. Une nouvelle loi dispose que la loi ancienne est
abrogée. Elle peut ensuite être implicite ou tacite. Lorsque sans le dire expressément une
nouvelle loi comporte des dispositions apportant des règles contraires ou incompatibles
avec celles contenues dans l’ancienne loi. La controverse vient de la désuétude pourtant
considérer qu’une loi est abrogée du fait seulement qu’elle n’est pas appliquée. Certains
auteurs refusent l’existence d’une abrogation par désuétude, ils considèrent que la loi est
toujours en vigueur mais momentanément inappliquée et donc susceptible de l’être à tout
moment. La cause de la désuétude étant dans le respect de la coutume au détriment de la
loi, accepter l’abrogation par désuétude reviendrait à reconnaitre à la coutume une place
supérieure à celle de la loi. Cette position de refus est d’ailleurs partagée par le juge. Mais
pour d'autres auteurs, la désuétude abroge la loi car à force d'être violée la loi devient
inoffensive et perds sa force obligatoire, elle ne remplit plus sa fonction sociale.
D- le règlement
Le règlement est une norme écrite émanant du pouvoir exécutif incarné par le président de
la République, les ministres, les autorités publiques et les administrations déconcentrées. Il
s'agit des décrets et des arrêtés. Le domaine du règlement est déterminé par rapport à celui
de la loi ainsi, tout ce qui ne relève pas de la loi et du domaine du règlement. Il faut
distinguer le règlement autonome du règlement d'application. Le règlement autonome est
celui qui est prit sur une matière entrant dans son domaine c'est à dire celui qui ne relève
pas de la loi. Quant au règlement d'application, il correspond à celui que prend une autorité
publique pour exécuter une loi. Dans ce cas là loi fixe les règles générales et prévoit qu'un
décret ou un arrêté viendra déterminer ou faciliter les modalités de son application.
E- La coutume
Au préalable il est nécessaire de distinguer la coutume de la tradition. Au sens juridique, la
coutume est entendue comme une pratique répétitive ou habituelle qui fait naitre dans la
conscience des citoyens l’existence d’une règle de Droit à respecter sous peine de sanctions.
Elle se compose d’un élément matériel qui est la pratique habituelle d’un même
comportement et d’un élément psychologique qui est la conscience, la conviction de
l’existence d’une règle de Droit dont la violation est source de sanctions. Autrement appelée
usage de Droit, la coutume est la règle naturelle de la société. Elle est caractérisée par son
adaptation à la société du fait de son long processus social de création et de sa conformité
aux réalités sociales. En contrepartie, il est reproché à la coutume d’être imprécise et de
manquer de sécurité. Les rapports entre la coutume et la loi dépendent de leurs forces
respectives. Il existe plusieurs coutumes : il y a
- Les coutumes Secundum legem : ce sont celles aux quelles renvoi expressément la
loi, elles tiennent leur force obligatoire de la loi à laquelle elles se réfèrent.
- Les coutumes Prater legem : ce sont celles qui vont au-delà de la loi et qui visent à
combler ses insuffisances en régissant les matières qu’elles n’ont pas pu
règlementer ;
- Les coutumes Contra legem : elles apportent une solution contraire à celle que pose
la loi entrainant ainsi sa désuétude.
Paragraphe 2 : les sources indirectes de la règle de Droit
Les sources indirectes sont des sources interprétatives, elles viennent préciser le sens des
sources directes si cela est nécessaire. Il s’agit principalement de la jurisprudence et de la
doctrine.
A- La jurisprudence
La jurisprudence répond à deux définitions :
- La première est large, ici la jurisprudence est l’ensemble des décisions rendu par les
cours et tribunaux ;
- La seconde est plus restreinte, la jurisprudence est alors toutes les décisions rendues
par les cours et tribunaux sur une question de Droit déterminée.
Exemple : jurisprudence en matière de divorce.
La jurisprudence est considérée comme une source du Droit pour plusieurs raisons. Le juge
est obligé de juger sous peine d’être sanctionné pour déni de justice, il ne peut refuser de
juger au motif que le législateur n’a pas prévu un texte qui résout le litige dont il est soumis.
Dans cette hypothèse et face à l’absence totale de prévisions législatives, le juge supplée au
législateur et crée une norme qu’il applique (rôle de suppléance). Il en est ainsi lorsque la loi
est obscure, dans ce cas le juge l’interprète et l’applique.
Contre ces arguments favorables au rôle créateur de Droit de la jurisprudence, on n’oppose
le principe de la séparation des pouvoirs qui attribue au juge la fonction d’appliquer le Droit
et non de le créer.
En outre, l’autorité relative de la chose jugée fait que la solution du juge ne concerne que les
parties qui sont en conflit.
De même, aucune obligation n’impose à un juge de reprendre une solution rendue par son
père.
B- La doctrine
La doctrine est constituée des paroles et des écrits contenants les opinions des spécialistes
du Droit sur des questions déterminées. A l’image de la jurisprudence, la doctrine participe à
l’interprétation du Droit. Ces interprétations sont fréquemment consultées par le juge afin
d’y trouver une source d’inspiration. Elles sont une force de critique et de propositions
susceptibles d’orienter l’action du législateur dans la création, la modification ou
l’abrogation d’une loi.
Chapitre 3 : l’application de la règle de Droit
L’application de la règle de Droit revient è étudier les techniques juridiques de résolution des
conflits de lois aussi bien dans l’espace, la loi est entendue au sens générique car le conflit
peut également concerner deux règlements, un ancien et un et un nouveau.
Paragraphe 1 : l’application de la loi dans le temps
L’abrogation d’une loi entraine souvent l’avènement d’une autre. Dans cette hypothèse, on
parle également de conflit de loi. La question est alors de savoir, laquelle appliquer. La
résolution de ce conflit a donné lieu à une controverse entre deux doctrines d’époques
différentes. La première, est la doctrine classique autrement appelée théorie des droits
acquis. Elle distinguait entre les droits acquis et les simples expectatives. Le droit acquit ne
peut être remis en cause par la loi nouvelle au risque d’entrainer une certaine insécurité
juridique, il est donc régi par la loi ancienne celle qui a permis sa naissance. Le droit acquit
est un droit qui est définitivement ancré dans le patrimoine d’une personne. Quant aux
simples expectatives, elles sont des règles d’espoir, de promesse, de simples attentes. La loi
nouvelle s’applique à elles. Bien que flamboyante cette théorie classique connait des
faiblesses, elle est imprécise, il est parfois difficile de distinguer entre droit acquis et simple
expectative. D’où la naissance de la théorie moderne, appelée théorie de l’effet immédiat
défendu par Roubier. Cette nouvelle théorie pose deux principes de solution la non
rétroactivité et l’effet immédiat.
A- Le principe de la non rétroactivité
Il signifie que la loi nouvelle ne peut s’appliquer dans le passé en vue de créer, de modifier
ou d’éteindre des situations juridiques qui se sont produites avant son entrée en vigueur.
Sinon il n’y aurait plus aucun intérêt à respecter la loi aussi impérative qu’elle soit puis
qu’une nouvelle loi pourrait toujours la remettre en cause. Ce principe protège donc la
sécurité des personnes mais il a des limites, des cas où la loi rétroagit. Il existe 3 exceptions à
ce principe : les lois expressément rétroactives, les lois interprétatives et les lois pénales plus
douces.
- Les lois expressément déclarées rétroactives sont des lois que le législateur déclare
expressément rétroactives elles sont rares, elles traduisent la volonté du législateur
de mettre fin à une situation désorganisée.
- Les lois interprétatives viennent préciser le sens ambigu d’une loi ancienne. Elles
viennent trancher les contestations naissantes de l’obscurité de la norme ancienne.
C’est pour quoi on considère que la loi interprétative s’incorpore à la loi ancienne
qu’elle explique, elle n’est que le prolongement de cette dernière. Il est donc normal
qu’elle réagisse au jour de l’entrée en vigueur de la loi ancienne, cependant cette
technique est critiquée par ce qu’on reconnait au législateur un pouvoir
d’interprétation qui en principe appartient au juge.
- Les lois pénales plus douces sont celles qui réduisent une peine ou la supprime. Elle
octroie une circonstance atténuante, refuse une circonstance aggravante, supprime
une incrimination. La loi nouvelle pénale lorsqu’elle est plus douce que la loi ancienne
rétroagit, cest la rétroactivité In Mitius qui est un avantage donné au délinquant à fin
qu’il bénéficie de la clémence de la société. La loi pénale plus douce rétroagit tant
que la condamnation n’est pas définitive c’est-à-dire que les voies de recours n’ont
pas été épuisée. Aujourd’hui la rétroactivité de cette loi a une valeur
constitutionnelle.
B- Le principe de l’effet immédiat
La loi nouvelle s’applique dès son entrée en vigueur aux situations présentes et à venir. Cette
règle est justifiée à supposer que la loi nouvelle est meilleure que l’ancienne. Elle doit être
immédiatement appliquée par ce qu’elle apporte des améliorations dont tout le monde doit
profiter. Cependant l’effet immédiat ne concerne que les situations extra contractuelles car
appliquer la loi nouvelle aux situations contractuelles serait source d’insécurité juridique. Les
parties qui ont fait leurs prévisions conformément à la loi ancienne ne peuvent pas voir leurs
intérêts bouleversés parce qu’elles ont fait leur prévissons en fonction de celle-ci. C’est
pourquoi c’est la loi ancienne qui continue à être appliquée bien qu’elle soit abrogée, elle
survie, c’est la survie de la loi ancienne. Ce principe de la survie de la loi ancienne ne connait
qu’une seule exception, celle de la loi nouvelle d’ordre public. Dans ce cas, elle s’applique
immédiatement. Une loi d’ordre public est une loi impérative.
Paragraphe 2 : l’application de la loi dans l’espace
Dans l’application de la loi dans l’espace, il est question du Droit applicable à un conflit qui
concerne des personnes de nationalités différentes ou qui fait appel à un élément
d’extranéité. Deux principes de solution permettent de résoudre les conflits de loi dans
l’espace.
- Le premier est le principe de territorialité de la loi, il nous signifie que les règles de
Droit applicables dans un pays concerne toute l’étendue du territoire sans distinction
de nationalité, il en est ainsi des règles de Droit pénales. Un étranger qui commet
une infraction au Sénégal sera punit conformément au Droit national sénégalais.
- Le deuxième principe est la personnalisation de la loi, ici la loi est attachée à la
personne et lui reste applicable même en dehors de son pays. C’est le cas en matière
de capacité.
Partie 2 : les droits subjectifs
Si le Droit objectif s'applique à la société, les droits subjectifs concernent les individus. Les
droits subjectifs sont définis par rapport au sujet.
Les sujets de Droit sont des personnes physiques ou morales. Les droits subjectifs sont donc
des libertés, des pouvoirs, des prérogatives reconnues à des sujets de Droit en conformité
avec le Droit objectif. Certains auteurs ne reconnaissent pas l'existence de Droit subjectif, ils
leur refusent toute place dans une société qui devait être régit que par le Droit objectif. Il est
également repproché au droits subjectifs leurs nature antisociale.
En tout état de cause les droits subjectifs sont nombreux, ils doivent par conséquent être
classés (chap. 1) avant de voir leur régime juridique à travers leur source (chap. 2).
Chapitre 1: la classification des droits subjectifs
Il existe plusieurs catégories de Droit subjectif. Une première opposition distingue les droits
mobiliers des droits immobiliers (paragr. 1) ;une deuxième les droits réels des droits
personnels et une troisième les droits patrimoniaux des fruits extra patrimoniaux.
Paragraphe 1 : droits mobiliers et droits immobiliers
La distinction entre les droits mobiliers et ceux immobiliers est calquée sur celle existant
entre meuble et immeuble. Or l'article 516 du code civil français dispose que tous les biens
sont soit meubles soit immeubles. Deux critères ont permit cette distinction entre le meuble
et l'immeuble.
- Le premier critère est physiques, le meuble est un bien qui est susceptible d'être déplacé
ou de se déplacer seul d'un lieu à un autre alors que l'immeuble est caractérisé par la fixité.
- Le deuxième critère est économique, pendant longtemps on a considéré que l'immeuble
avait une valeur économique supérieure à celle des meubles mais ce critère est abandonné
parce qu'il existe des meubles qui ont plus de valeurs que l'immeuble.
A- Les droits mobiliers
Les droits mobiliers sont ceux qui portent sur un meuble. Il existe trois catégories de
meubles. Il s'agit d'abord des meubles par nature qui correspondent à tout bien susceptible
de déplacement. Il y a ensuite les meubles par anticipation qui sont des meubles par nature
que les partis à un contrat considèrent comme des meubles parceque destinés ne devenir
lors de leur future séparation de l'immeuble au quel ils sont rattaché.
Exemple : les fruits vendus, les récoltes à enlever....
L'intérêt est de permettre à cette catégorie de meuble de bénéficier de la souplesse des
règles applicables aux meubles.
Il y a enfin les meubles par détermination de la loi, ce sont des droits incorporels portants
sur un meuble. Il s'agit de tout les droits qui portent sur un meuble à l'image des droits réels,
des actions en justice portant sur un meuble sont également meubles par détermination de
la loi des valeurs mobilières c'est à dire les actions et les obligations détenues dans une
société commerciale.
B- les droits immobiliers
Les droits immobiliers sont constitués par les droits qui portent sur un immeuble. Il existe 3
catégories d’immeubles:
Les immeubles par nature, les immeubles par destination et les immeubles par l’objet
auquel il s’applique. Les immeubles par nature sont des biens fixes parce qu’ils peuvent pas
être déplacés, il s’agit par excellence du sol et de tout ce qui est incorporé au sol(
canalisation, auto, arbre, bâtiment etc). Les immeubles par destination sont des meubles
qui sont furtivement considérés comme des immeubles en raison du lien qui les unit à un
immeuble par nature dont il constitue l’accessoire. Pour qu’un meuble devient immeuble
par destination il doit remplir un ensemble de conditions. Une première condition est
relative à l’affectation, à l’exploitation. Les meubles doivent être affectés à l’exploitation
d’un immeuble. L’exploitation peut être agricole, industrielle, commercial, artisanale,
décorative etc. Lorsque le meuble joue un rôle décoratif, il ne sera immeuble par destination
que s’il est rattaché à perpétuel demeure à l’immeuble, c’est à dire à un point tel qu’on ne
peut le détacher sans l’abimer ou détériorer l’immeuble qui lui sert de support. Cependant,
même lorsque le meuble n’est pas rattaché à perpétuel demeure, il peut devenir un
immeuble par destination. Si un endroit ou un aménagement est fait sur l’immeuble
spécialement pour accueillir le meuble décoratif. Une autre condition concerne l’unicité de
propriété. Le meuble et l’immeuble doivent appartenir au même propriétaire. N’appartient
pas au propriétaire de l’immeuble, le meuble loué ou emprunté. La dernière condition
concerne l’intention d’immobilisation. Le propriétaire du meuble et de l’immeuble doivent
avoir la volonté de faire du meuble un immeuble par destination. Ces conditions énumérées
sont cumulatives, c’est à dire que l’absence d’une d’elle empêche l’immobilisation par
destination. Reconnue comme immeuble par destination, meuble suit le même régime que
celui de l’immeuble auquel il est rattaché.
3e catégorie d’immeuble: les immeubles par objets auquel il s’applique.
PARAGRAPHE 2: DROIT RÉEL ET DROIT PERSONNEL
Les droits réels et les droits personnels sont des droits patrimoniaux. Les droits réels portent
sur une chose alors que les droits personnels s’exercent contre une personne. La distinction
entre le droit réels et le droit personnel apparaît surtout au niveau des caractères. D’abord
par rapport à leur norme: Les droits réels sont en nombre limité, il s’agit des droits réels
principaux( propriété, usufruit, servitude, enfaiteaux) et des droits réels accessoires (
hypothèque, gage, nantissement). Par contre les droits personnels sont en nombre illimité
car la liberté contractuelle permet la création de rapports juridiques multiples non prévue
par la loi. Ils doivent cependant respecter l’ordre public et les bonne mœurs. Ensuite, au
niveau de leur opposabilité: les droits réels ont un caractère absolu. Ils sont par conséquent
opposables par tous, même au tiers pour vu qu’il en soit informé d’où la publicité dont il doit
faire l’objet tant qu’aux droits personnels, ils ont un caractère relatif et ne sont opposables
qu’au débiteur. La différence entre droits réels et droits personnels intervient également au
niveau des effets, les droits réels confèrent à leur titulaire les droits de suite et de
préférence contrairement au droit personnel.
A/ LES DROITS RÉELS:
Le mot réel signifie en latin « res » qui signifie la chose, c’est donc le pouvoir dont une
personne est titulaire et qui porte sur une chose. Ils existe 2 catégories de droit réels: les
droits réels principaux(1) et les droits réels accessoires (2).
1-LES DROITS RÉELS PRINCIPAUX:
Il s’agit de la propriété et de ces dénombrements. Le droit de propriété donne a son titulaire
les prérogatives les plus absolues, au thème de l’article 544 du code civil français « la
propriété est le droit de jouir et de disposer des choses de la manière la plus absolue pour vu
qu’on en face pas un usage prohiber par les lois et les règlements ». Le droit de propriété
octroie à son titulaire 3 attributs, le 1er est le droit d’usage ou usus qui est le droit d’utiliser
la chose dont on a la propriété, le 2e est le droit de jouissance ou fructus qui permet au
propriétaire de percevoir les fruits de sa chose; il peut s’agir de fruit naturel ( récolte
),civil(loyer) le 3e est le droit de disposition ou abusus qui permet au propriétaire de sortir le
bien de son patrimoine en le vendant, en l’offrant ou en le détruisant. Il arrive que tout les
éléments de la propriété ne soit pas détenu par une seule personne notamment par les
propriétaires. Dans cet hypothèse il y a démembrement de la propriété, il existe 3
démembrement de la propriété:
- L’usufruit : c’est le pouvoir qui donne à une personne les droits d’usage et de jouissance sur
une chose alors que le droit de disposition est détenu par une autre personne appelée nu-
propriétaire.
- La servitude : elle est une charge qui pèse sur un conservant ou profit d’un autre fond
dominant. L’exemple célèbre est la servitude de passage qui donne à la personne dont la
maison ne donne pas directement à la voie publique de passer par la maison d’autrui pour y
accéder. Si la servitude se justifie entre autre le passage des canalisations sous les maisons
et des fils au dessus de celle-ci. Cette servitude peut être conventionnelle lorsqu’elle résulte
d’un accord de volonté entre propriétaires des fonds. Elle est également légale lorsqu’elle
résulte d’une loi ou judiciaire lorsqu’elle émane d’une décision du juge.
- L’emphytéose ou bail emphytéotique : l’emphytéose est une bail de très longue durée. Un
bail par e locataire sur une chose qui lui a été loué et qui va de 18 à 99 ans, c’est d’ailleurs
une très longue durée qui fait que la loi le considère comme un droit réel alors que le droit
de bail est ordinairement considéré comme.
2/ LES DROITS RÉELS ACCESSOIRES:
(c’est une garantie qui porte sur un bien)
En contre partie d’une créance accordée à un débiteur, le créancier peut demander un bien
particulier de son patrimoine en garantie. Le droit réel accessoire correspond ainsi, à la
garantie exigée par le créancier sur un bien de son débiteur. Cette garantie est appelée
autrement sûreté réelle. Si la garantie porte sur un immeuble, on l’appellera hypothèque(
opération juridique qui porte sur un immeuble) s’il s’agit d’un meuble le droit réel accessoire
est un gage, à la différence de l’hypothèque, le gage entraine en principe la dépossession du
propriétaire du bien objet de la garantie. En outre, si la garantie porte sur un bien
incorporelle, elle est appelée nantissement.
B/ LES DROITS PERSONNELS:
Les droits personnels ou droit de créance permettent à une personne titulaire du droit
appelé créancier d’exiger d’une autre appelé débiteur, l’exécution d’une prestation, d’une
obligation à son profit. Les droits personnels établissent un rapport de droit entre deux
personnes d’un côté il y a le sujet actif qui est le créancier titulaire d’une créance de l’autre
un sujet passif que représente le débiteur tenu d’une dette. Trois obligations sont
susceptibles de naître des droits personnels ou droit de créance. Il s’agit d’abord de
l’obligation de donner par laquelle le débiteur s’engage à transférer son droit sur la chose.
L’obligation de faire consiste pour le débiteur à procurer au créancier une prestation
déterminée.
Exemple: obligation de transférer en cas de vente la chose objet de la vente. Quant à
l’obligation de ne pas faire elle est une abstention d’accomplir une obligation.
Exemple: obligation de non concurrence
L’obligation de faire ou de ne pas faire se résout par l’octroi de dommage et intérêt car nul
ne peut contraindre une personne à faire ce qu’elle ne veut pas faire.
PARAGRAPHE 3: DROIT PATRIMONIAUX ET DROIT EXTRA PATRIMONIAUX
Le patrimoine est au cœur entre droit patrimoniaux et droit extra patrimoniaux
A/LE PATRIMOINE:
Contrairement à la conception profonde le patrimoine n’est pas la fortune ni la richesse
exclusivement. Il est défini comme étant l’ensemble des droits et des obligations d’une
personne évaluable en argent. La notion de patrimoine fait l’objet d’une controverse
doctrinale entre une théorie classique d’origine française et une théorie moderne
d’obédience allemande. Pour la théorie classique française, dont la paternité est reconnue à
Obry er Rau, le patrimoine est lié à la personne. Par conséquent, chaque personne a
nécessairement un patrimoine, une personne ne peut avoir qu’un seul patrimoine. Le
patrimoine est un ensemble comportant des actifs et des passifs. L’actif répond des passifs,
c’est l’universalité de droit. Mais, cette conception classique du patrimoine est critiqué parce
que la distinction n’est pas faite entre patrimoine personnel et patrimoine économique ou
patrimoine d’investissement pour parier à ces critiques, une théorie moderne a été créée,
c’est la théorie du patrimoine d’affectation. Dans ce théorie une discussion est faite entre la
patrimoine personnel et le patrimoine d’investissement. Ainsi, une personne peut allouer
une masse de bien à une activité économique qui répond elle même à ces créanciers
épargnant ainsi le patrimoine personnel de l’investisseur.
B/ CRITÈRE ET PORTÉ DE LA DISTINCTION ENTRE DROIT PATRIMONIAUX ET DROIT EXTRA
PATRIMONIAUX
le critère de la distinction est simple. Les droit patrimoniaux sont évaluables en argent alors
que les droits extra patrimoniaux ne le sont pas. Les droits patrimoniaux composent le
patrimoine.
Exemple: le droit de la propriété, par contre les droits extra patrimoniaux sont hors du
commerce juridique parce qu’ils sont collés à la personne. Parce que hors du commerce
juridique, les droits patrimoniaux sont intransmissibles parce qu’ils disparaissent avec leur
titulaire. Les droits extra patrimoniaux sont insaisissables parce que les créanciers ne
peuvent les saisir pour se faire payer, ils sont imprescriptibles car ils ne peuvent s’éteindre
par l’écoulement d’un temps assez long pendant lequel ils sont restés sans usage.
Contrairement aux droits extra patrimoniaux, les droits patrimoniaux sont saisissables,
transmissibles et prescriptibles.

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