Compterendu 19 Asso

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 546

ASS0CIM10N FMNCAîE

POUR L'AVANCEMENT DES SCHINCiio

19! SESSION
ASSOCIATION

FRANÇAISE
P (J V it

L'AVANCEMENT DES SCIENCES


Une Uihlc des matières est jointe à chacun des volumes du Comjttc
liondu des travaux de l'Association Française en 1800; une table analy-
tique générale par ordre alphabétique termine la 2"'* partie.

Dans cette table les nombres qui sont placés après l'astérisque se

rapportent aux pages de la !2'"<^ partie.

l'ARlS. — IMI'IUMERIE CHAIX, HUE bliHGERE, 2C. — 1 32S7-S-90.


ASSOCIATION

FRANÇAISE
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
KUSIONNEE AVKC

L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE


(Fondée par Le Verrier en 1864)

Reconnues d'utilité publique

CONFERENCES DE PARIS

COMPTE RENDU DE LA ilf^ SESSION


PREMIÈRE PARTIE
DOCUMENTS OFFICIELS. - PROCÈS- VEHB A U X

LIBRARY
NEW YORK
BO's>,\'rCAL
oaro<:n

PARIS
AU SECRÉTARIAT DE L'ASSOCIATION
A l'Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28
Kt chkz m. g. .MASSO.N. Lip.haiuk pe l'Ai auémie de Médecink
120, boulevard Saint-Germain.

1890
ASSOCIATION FRANÇAISE
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRÏ'NCE
(Kondée par Le Verrier en 180*/

Reconnues d'utilitc publique


libqar
NEW ' '

BOT/
.M INISTKKK RÉPUBL I
9JJ E F RA N Ç A S E I

riu>(rui'liiiii pulilique,

DES IIEAIX-AKTS DÉCRET


'•'
ï
DKS (ll.TI'S Lk l'UKSlDEM DE LA KÉPUBLIgl E KAMjAISE,
=^=^^==
1

Sur le rapport du Minisire de l'Instructioa publi(iue, des Beaux-


CABINET Arts et des Cultes,
Vu le procès-verbal de l'Assemblée- générale de lAsso.i.itidu
N r
Iraiiçaise pour l'avancement des sciences, tenuf à lirenoble le

10 août 1883;
Vu le procès-verbal de l'Assemblée générale de rAssociatiou
scientifique de France, tenue à Paris le 14 novembre 1883, et les
décisions prises par lesdeux Sociétés;
Toutes deux ayant pour objet de réunir en une seule Associa-
tion ces deux Sociétés susnommées ;

Vu les Statuts, l'état de la situation financière et les autres


pièces fournies à l'appui de cette demande;
La Section de l'Intérieur, de rinstructidu publique, des Beaux-
Arts et des Cultes, du Conseil iTÉlat entendue,

DÉCRÈTE :

Article premier, — L'Association française pour l'axancemeut


des sciences et l'Association scientiliriue de France, fondée par Le
Verrier en 1864, toutes deux reconnues d'utilité publique, for-
ment une seule et même Association.
Les Statuts de l'Association française pour l'avancement des
sciences fusionnée avec i'.\ssociatioa scientifique de France (fondée»
[)arLe Verrier en 1864), sont approuvés tels qu'ils sont ci-annexés.
Art. 2. —
Le Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-
Arts et des Cultes est chargé de l'exécutioa du présent décret.
Fait à Paris le 28 septembre 188G.

Signé : Jiles Gkévy.

Par le Président de la République :

Le Ministre de r Instruction publique, des Beaux- Arts l't des Cultes,


Signé : Kené Goulet.
Pour ampliation :

Le Chef de bureau du Cabinet,


Signé : Roujon.
STATUTS ET RÈGLEMENT

STATUTS

TITRE Ie>. — But de 1 Association.

AuTici.E piiEMiEii. — L'Association se propose exclusivement de favoriser, par


tous h's inoyons en son |>oiivoir, le progrès et la diffusion des sciences, au
doubli' point de vue du perfectionnement de la lln'Krie pure et du développement
des ap|ilioations pratiques. •

A cet elfet. elle exerce son action par des réunions, aes cojiférences, des
publications, dons en instruments ou en argent aux personnes travail-
des
lant à des recherches ou entreprises scientiliques qu'elle aurait provotjuées ou
approuvées.

\i!T. -2. — Kllc fait appel au concours de tous ceux (jui considèrent la
culiurr des sciences comme nécessaire à la grand<'ur vi à la prospérité
du pa\s.

AuT. 3. — Klle prend k- nom d'Association française pour l'avancement det


sciences, fusionnée avec l'Association scientifique de France, fondée par Le Verrier,
en IS6i.

TITRE II. — Organisation.

Akt. 4. — Les membres de IWssociation sont admis, sur leur demande,


par le Conseil.

AuT. o. — Sont membres de l'Association les personnes qui versent la


cotisation annuelle. Celte cotisation peut toujonrs être rachetée par une somme
versée une fois pour toutes. Le taux de la cotisation et celui du rachat sont
lixés par le Hèglemeiil.

Akt. 6. — Sont membres fondateurs les personnes qui ont versé, à une
épdijue quelconque, une ou plusieurs souscriptions de uUU francs,

Aki. t. —
Tous les membres jouissent des mêmes dmits. Toutefois, les
noms membres fondateurs figurent perpétuellement en lèle des list<?s
lies

alphabétiques, et ces membres reçoivent gratuitement, pendant toute leur vie,


autant dexemplaires des publications de r.\.s>ûiiatiou qu'ils ont versé de fois

la .souscription de 500 lianes.


IV ASSOCIATION FRANÇAISE

A.,i-r. 8. —
Le capital de l'Association se compose du capital de l'Association
scientifique et du capital de la précédente Association française au jour de la
fusion, des souscriptions des membres fondateurs, des sommes versées pour
le rachat des cotisations, des dons et legs faits à l'Association, à moins d'affec-

tation spéciale de la part des donateurs.

^HT. 9. — Les ressources annuelles comprennent les intérêts du capital, le


montant des cotisations annuelles,les droits d'admission aux séances et les

produits de librairie.

Art. 10. — Chaque année, le capital s'accroît d'une retenue de 10 0/0 au


moins sur les cotisations, droits d'entrée et produits de librairie.

TITRE III. — Sessions annuelles.

Art. 11. — Chaque année, l'Association tient, dans l'une des villes de
France, une session générale dont la durée est de huit jours : cette ville est
désignée par l'Assemblée générale, au moins une année à l'avance.

Art. 12. — Dans les sessions annuelles, l'Association, pour ses travaux
scientifiques, se répartit en sections, conformément à un tableau arrêté par le
Règlement général.
Ces sections forment quatre groupes, savoir :

1° Sciences mathématiques,
2° Sciences physiques et chimiques,
3° Sciences naturelles,
i° Sciences économiques.

Art. 13. —
Il est publié chaque année un volume, distribué à tous les
membres, contenant :

|o Le compte rendu des séances de la session;

2° Le texte ou l'analyse des travaux provoqués par TAssociation, ou des


mémoires acceptés par le Conseil.

COMPOSITION DU BUREAU
Art. 1-i. — Le Bureau de l'Association se compose :

D'un Président,
D'un Vice-Président,
D'un Secrétaire,
D'un Vice-Secrétaire,
D'un Trésorier.

Tous les membres du Bureau sont élus en Assemblée générale.

Art. 15. — Les fonctions de Président et de Secrétaire de l'Association sont


annuelles; elles commencent immédiatement après une session et durent
jusqu'à la fin de la session suivante.

Art. 16. —
Le Vice-Président et le Vice-Secrétaire dune année deviennent,
de droit, Président et Secrétaire pour l'année suivante.

Art. 17. —
Le Président, le Vice-Président, le Secrétaire et le Vice-Secrétaire
de chaque année sont pris respectivement dans les quatre groupes de sections,
"^t chacun est pris à tour de rôle dans chaque groupe.
l'oLR L AVA.NCEMEM DES SCIENCES V

Aht. Is. — Le Tn'soiicr esl élu par l'Assemblôc géia-ralo; il est iioinmi'

lioiir (iiiiitre ans et rééllgiblo.


Akt. 19. — Le IJiiroau «If «-haqne section se compose il'iin l'n'sideni, d'un
Vice-I'résidenl, d'un Socrélaire el, au besoin, d'un Vice-Secrétaire «lu par celte
section [larmi ses nit-nibn-s.

TITRE IV. — Administration.

.Vht. 2U. — Le siè^'e de IWiiminislialioM est à Paris.

Art. "21. — L'.\ss<i(i;iliun est administrée gratuilemcnt [lar nn Conseil


composé :

l'> Du Hiiif.iii de r.\ss()(iation, (jui esl en même temps le Bureau du


Conseil iradministralion;
2" Des Présidents de section;
3" De trois membres par section ces délégués de section sont élus à
:

la majorité relative en Assemblée générale, sur la proposition de


leurs sections respectives; ils sont renouvelables par tiers rb.ique
année ;

4*^ De délégués de l'Association en nombre égal à celui des Présidents


de section; ils sont nommés par correspondance, au scrutin secret
et à la majorité relative des sulTrages exprimés, après proposition
du Conseil; ils sont renouvelables par tiers ciiaque année.

Art. 22. — Les anciens Piésidciits de l'Association continuent à faire partie


du Conseil.
Art. 23. — Les Secrétaires des sections de la session précédente sont admis
dans le Conseil avec voi.v consultative.

Art. 24. — Pendant la durée des sessions, le Conseil siège dans la ville où
a lieu la session.

Aht. 2.J. — Le Conseil d'administration représente l'Association et statue


sur toutes les atlaires concernant son administration.

Art. 26. Le Conseil a tout pouvoir pour gérer et administrer les affaires
-r-

sociales, que passives. Il encaisse tous les fonds appartenant à


tant actives
r.Xssociation, à quelque titre que ce soit.
Il place les fonds (pii constituent le capital de l'Association en rentes sur
l'Étal ou en obligations de ciiemins de fer fran(;ais, émises par des Comi)agnies
aux(|uelles un minimum d'intérêt est garanti par l'Étal; il décide l'emploi
des fonds disponibles; il surveille l'application à leur destination des fonds
votés par l'As.semblée gént'-ralc, et ordonnance par anticipation, dans Tinter-
valle des sessions, les dépenses urgentes, qu'il soumet, dans la session sui-
vante, à l'approbation de l'.Vssemblée générale.
Il décide l'écliange ou la vente des valeurs acbctées ; le transfert des rentes
sur l'État, Compagnies de chemins de fer et autres titres
obligations des
nominatifs sont signés par le Trésorier et un des membres du Conseil délégué
à cet elVet.
11 accepte tous dons et legs faits à la Société; tous les actes y relatifs sont
signés par le Trésorier et un des membres délégué.
Art. -27. — Les délilK'rations relatives à l'acceptation des dons et legs, à des
VI ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES

acquisitions, aliénations et échanges d'immeubles sont soumises à l'ajDprobation


du gouvernement.
Art. 28. — Le Conseil dresse annuellement le budget des dépenses de l'As-
sociation; il communique à l'Assemblée générale lecompte détaillé des recettes
et dépenses de rexercice.

Art. 29. — Il organise les sessions, dirige les travaux, ordonne et surveille
les publications, fixe et affecte les subventions et encouragements.

Art. 30. — Le Conseil peut adjoindre au Bureau des commissaires pour


l'étude de questions spéciales et leur déléguer ses pouvoirs pour la solution
d'affaires déterminées.

Art. 31. — Les Statuts ne pourront être modifiés que sur la proposition du
Conseil d'administration, et à la majorité des deux tiers des membres votants
dans l'Assemblée générale, sauf approbation du gouvernement.
Ces propositions, soumises à une session, ne pourront être votées qu'à la
session suivante elles seront indiquées dans les convocations adressées à
:

tous les membres de l' Association.

Art. 32. — Un Règlement général détermine les conditions d'adminisiration


et toutes les dispositions propres à assurer l'exécution des Statuts. Ce Règle-
ment est préparé par le Conseil et voté par l'Assemblée générale.

TITRE V. — Dispositions complémentaires.

Art. 33. —
Dans le cas où la Société cesserait d'exister, l'Assemblée géné-
rale,convoquée extraordinairement,. statuera, sous la réserve de l'approbation
du gouvernement, sur la destination des biens appartenant à l'Association.
Celle destination devra être conforme au but de l'Association, tel qu'il est
indiqué dans l'article l«^
Les clauses stipulées par les donateurs, en prévision de ce cas, devront être
respectées.

Le Chef de bureau du Cabinet, *

Signé : N. Roujon.
REGLEMENT

TITRE Ici. _ Dispositions générales.

AuiicLt: i'Ki;.Mii:ii. — Le tau\ de la cotisation annuelle des memlires n.-n fon-


dateurs est fixé à :20 francs.

Art. 2. — Tout membre a le droit de rachcler ses cotisations à venir en


versant, une fois pour toutes, la somme de :200 francs. 11 devient ainsi membre
à vie.
Les membres ayant racheté leurs cotisations pourront devenir mendires Ion-
dateurs en versant une somme comi)lémentaire de .jOO francs. Il sera loisible
de racheter les cotisations par deux versements annuels consécutifs de
KX) francs.
i.a liste alphabétique des membres à vie est publiée en tète de chaque
volume, innnédiatement après la liste des membres fondateurs.

Art. 3. — Dans les sessions générales, l'Association se répartit en dix-sept


sections formant <|iiatn', groupes, confonnémeni au tableau suivant:

V liROLPE : Sciences mathématiques.

1. Section de mathématiques, astronomie el géodésie;


2, Section de mécanique;
A. Section de navigation ;

'i. Section de génie civil et militaire.

i" liROLi'K : Sciences physiques et chimifjiies.

.">. Section de physique;


(1. Section de chimie;
7. Section de météorologie et physique ilu globe.

3' GROUPE : Sciences naturelles

8. Section de géologie et minéralogie;


9. Section de botanique;
H). Section de zologie ii znoUchiiii'
11. Section d'anthropologie;
12. Section des sciences médicales.

4' i.uocPK : Sciences économiques.

lo. Section d agronomie;


I '». Section de géographie ;

iô. Section d'économie politique et statistique;


It). Section de pédagogie;
17. Section d'hygiène et médecine publique.
VIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Art. 4. — Tout membre de rAssocialion choisit, chaque année, la section


à laquelle il désire appartenir. Il a le droit de prendre part aux travaux des
autres sections avec voix consultative.

Art. o. — Les personnes étrangères à TAssociation, qui n"ont pas reçu


d'invitation spéciale, sont admises et aux conférences d'une ses-
aux séances
sion,moyennant un droit d'admission fixé à 10 francs. Ces personnes peuvent
communiquer des travaux aux sections, mais ne peuvent prendre part aux
votes.

Art. 6. —
Le Président sortant fait, de droit, partie du Bureau pendant les

deux semestres suivants.

Art. 7. —Le Conseil dadministration prépare les modifications réglemen-


taires que peut nécessiter l'exécution des Statuts, et les soumet à la décision

de l'Assemblée générale.
Il prend les mesures nécessaires pour organiser les sessions, de concert avec

les comités locaux qu'il désigne à cet effet. Il fixe la date de louverture de
chaque session. Il organise les conférences qui ont lieu à Paris pendant
l'hiver.
Il nomme et révoque tous les employés et fixe leur traitement.

Art. 8. — de décès, d'incapacité ou de démission dun ou de


Dans le cas
plusieurs le Conseil procède à leur remplacement.
membres du Bureau,
La proposition de ce ou de ces remplacements est faite dans une séance
convoquée spécialement à cet eflet la nomination a heu dans une séance
:

convoquée à sept jours d'intervalle.

Art. 9. —
Le Conseil délibère à la majorité des membres présents. Les
déhbérations relatives au placement des fonds, à la vente ou à l'échange des
valeurs et aux modifications statutaires ou réglementaires ne sont valables que
lorsqu'elles ont été prises en présence du quart, au moins, des membres du
dûment convoqués. Toutefois,
Conseil si, après un premier a^is, le nombre des

membres présents était insuffisant, il serait fait une nouvelle convocation


annonçant le motif de la 'réunion, et la délibération serait valable, quel que
fût le nombre des membres présents.

TITRE II. — Attributions du Bureau et du Conseil


d'administration.

Art. 10. — Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau du


Conseil d'administration.

Art. 11. — Le Conseil se réunit au moins quatre fois dans lintervalle de


deux Une séance a lieu en novembre pour la nomination des Com-
sessions.
missions permanentes une autre séance a lieu pendant la quinzaine de Pâques.
;

Art. 12. —Le Conseil est convoqué toutes les fois que le Président le juge
convenable. est convoqué extraordinairement lorsque cinq de ses membres
Il

en font la demande au Bureau, et la convocation doit indiquer alors le but de


la réunion.

Art. 13. — Les Commissions permanentes sont composées des cinq membres
l'itl II I AVANCE.MK.NT DES SCIENCES IX

du l^urciiu el d'un cirlaiii uoniLie dt- nieinbros, iHus itarli- ('.unsi-il dans sa
séance de noveinbi-o. Elles restent en fonctions jusqu'à la fin t\c la session
suivante de TAssuriation. Kllcs sont au nombre do cinq :

1° Coiiiiiiissiun <li' publuatiuii ;

i' Commission «if liiiaiifos;


3" Commission d'iii^rafiisiition de la session suivante:
4" Commission des subventions:
5" Commission des conlV-ienfes.

AuT. M. —
La Commission de publication se compose du Bureau et de
(jualre membresélus, auxquels s'adjoint, pour les ]iublicalions relatives à
chaque section, le Président ou le Secrétaire, ou, en leur absence, un des
délégués de la section.

Art. IS. —
La Commission des finances se comiiose du Mnri'au el do ipiatre
memijres élus.

AuT. l(i. — La Connnission d'organisation de la session se compose du


lUiitau el de quatre membres élus.

Aiu'. 17. — La Commission compose du Bureau, d'un


des subventions se
délégué par section nommé par les membres de
pendant la durée du la section

Congrès el de deux délégués de l'Association nonmiés par le Conseil.

A^nx. 18. — La Commission des conférences se compose du Bureau et de


huit membres élus par le Conseil.

AuT. 10. —
Le Conseil peut, en outre, désigner des Commissions spéciales
pour des objets détermines.

Art. 20. —
Pendant la durée de la session annuelle, le Conseil tient ses

séances dans la ville où a lieu la session.

TITRE III. — Du Secrétaire du ConseiL

Art. 21. — Le Secrétaire du Conseil re(;oit des a[»puinlements annuels dont


le chiffre est fixé par le Conseil.

Art. 22. —
Lorsque la place de Secrétaire du Conseil devient vacante, il
est procédé à nomination d'un nouveau Secrétaire, dans une séance précédée
la

d'une convocation spéciale qui doit être faite quinze jours à l'avance.
La nomination est faite à la majorité absolue des votants. EUe n'est valable
que lorsqu'elle est faite par un nombre de voix égal au tiers, au moins, du
nombre des membres du Conseil.

Art. 23. — Le Secrétaire du Conseil ne peut être révoqué qu'à la majorité


absolue desmembres présents, et [)ar un nombre de voix égal au tiers, au
moins, du nombre des membres du Conseil.

Art. 24. — Le Secrétaire du Conseil rédige et transcrire, sur deux


fait

registres distincts, les procès-verbaux des séances du Conseil et ceux des


Assemblées général(>s. Il siège dans toutes les Commissions permanentes, avec
X ASSOCIATION FRANÇAISE

voix consul Lativc. Il peut faire partie des autres Commissions. 11 a voix con-
sultative dans les discussions du Conseil. Il exécute, sous la direction du
Bureau, les décisions Les employés de l'Association sont placés
du Conseil.
sous ses ordres. Il correspond avec les membres de l'Association, avec les
présidents et secrétaires des Comités locaux et avec les secrétaires des sections.
Il fait partie de la Commission de publication et la convoque. Il dirige la

publication du volume et donne les bons à tirer. Pendant la durée des


sessions, il veille à la distribution des cartes, à la publication des pro-
grammes et assure l'exécution des mesures prises par le Comité local concer-

nant les excursions.

TITRE IV. — Des Assemblées générales.

Art. 25. Il se —
tient chaque année, pendant la durée de la session, au
moins une Assemblée générale.

Art. 26. —
Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau de
l'Assemblée générale. Dans les Assemblées générales qui ont lieu pendant la
session, le Bureau du Comité local est adjoint au Bureau de l'Association.

Art. 27. —
L'Assemblée générale, dans une séance qui clôt définitivement
la session, élit,au scrutin secret et à la majorité absolue, le Yice-Président et
le Yice-Secrétai*e de l'Association pour l'année suivante, ainsi que le Trésorier,
s'il y a lieu; dans le cas oii, pour Tune ou l'autre de ces fonctions, la liste de

présentation ne comprendrait qu'un nom, la nomination pourra être faite par


un vote à main levée, si l'Assemblée en décide ainsi. Elle nomme, sur la
proposition des sections, les membres qui doivent représenter chaque section
dans le Conseil d'administration. Elle désigne enfin, une ou deux années à
l'avance, les villes où doivent se tenir les sessions futures.

Art. 28. — L'Assemblée générale peut être convoquée extraordinairement,


par une décision du Conseil.

Art. 29, —
Les propositions tendant à modifier les Statuts, ou le titre l^"^ du
Règlement, conformément à l'article 31 des Statuts, sont présentées à l'As-
semblée générale par le rapporteur du Conseil et ne sont mises aux voix que
dans la session suivante.Dans l'intervalle des deux sessions, le rapport est
imprimé membres. Les propositions sont, en outre, rap-
et distribué à tous les
pelées dans les convocations adressées à tous les membres. Le vote a lieu sans
discussion, par oui ou par non, à la majorité des deux tiers des voix, s'il s'agit
d'une modification au Règlement. Loi'sque vingt membres en font la demande
par écrit, le vote a lieu au scrutin secret.

TITRE V. — De l'organisation des Sessions annuelles


et du Comité local.

Art. oO. — La Commission d'organisation, constituée comme il est dit à


l'article 16, se met en rapport avec les membres fondateurs appartenant à la
ville où doit se tenir la prochaine session. Elle désigne, sur leurs indications,
un certain nombre de membres qui constituent le Comité local.
l'OUK I. AVANCKMEM DES SCIENCES XI

Art. ;!l. —
Lf (^(irnité local nomme son Pivsulent, son Vice-Pirsidenl et
son Secrétaire. Il s'adjoint les membres dont le roncours lui parait utile, .»auf
approbation de la Coinniisslon d'organisation.

Art. 'S-2. — Le Comité local a pour attributiim de vt-uir en aide à la

Commission d'organisation, en faisant des propositions relatives à la sessi(»n


et en assurant l'exécution des mesures locales qui ont été approuvées ou
indiquées par la Commission.

Art. 33. — Il est chargé de s'assurer des locaux et de l'installation néces-


saires pour les diverses séances ou conférences; ses décisions, toutefois, ne
deviennent définitives qu'après avoir été acceptées par la Commission. Il pro-
pose les sujets qu'il serait important de traiter dans les confé-rences, et les
pers<innes qui pourraient en ('Ire chargées. Il indi<|ue les excursions qui
seraient propres à intéresser les membres du Congrès, et prépare celles de ces
excursions qui sont acceptées par la Commission. Il se met en rapport, lors-
qu'il le juge utile, avec les sociétés savantes et les autorités des villes ou
localités oii ont lieu les excursions.

Art. 3i. — Le Comité local est invité à préparer une série de courtes
notices sur la ville où se tient la session, sur les monuments, sur les éta-
blissements industriels, les curiosités naturelles, etc., de la région. Ces
notices sont distribuées aux membres de l'Association et aux invités assistant
au Congrès.

Art. 3o. —
Le Comité local s'occuiic de la publicité nécessaire à la réus-
site du Congrès, soit à l'aide d'articles de journaux, soit par des envois de
programmes, etc., dans la région où a lieu la session.

Art. 30. — Il fait parvenir à la Commission d'organisation la liste des


savants frantjais et étrangers qu'il désirerait voir inviter.
Le Président de l'Association n'adresse les invitations qu'après que cette
liste a été reçue et examinée par la Commission.

Art. 37. —
Le Comité local indique, en outre, parmi les personnes de la
ville ou du département, celles qu'il conviendrait d'admettre gratuitement à
participer aux travaux scientifiques de la session.

Art. 38. —
Depuis sa constitution jusqu'à l'ouverture de la session, le
Comité local parvenir deux fois par mois, au Secrétaire du conseil de
fait

l'Association, des renseignements sur ses travaux, la liste des membres nou-
veaux, avec l'état des payements, la liste des communications scientifiques
qui sont annoncées, etc.

Art. 39. —
La Commission d'organisation publie et distribue, de temps à
autre, aux membres de l'Association les communications et avis divers qui se
rapportent à la prochaine session. Elle s'occupe de la publicité générale et

des arrangements à prendre avec les Compagnies de chemins de fer.

TITRE 'VI. — De la tenue des Sessions.

Art. .40. —
Pemlant toute la durée de la session, le Secrétariat est ouvert
chaque matin pour la distribution des cartes. La présentation des cartes est
exigible à l'entrée des séances.
XII ASSOCIATION FRANC AlSii

Art. 41. — Tout membre, en retirant sa carte, doit indiquer la section à

laquelle il désire appartenir, ainsi qu'il est dit à l'article 4.

Art. 42. — Le Conseil se du jour oîi a lieu lou-


réunit dans la matinée
\erture de la session; il pendant 1-a durée de la session, autant
se réunit
de fois qu'il le juge convenable. Il tient une dernière réunion, pour arrêter
une liste de présentation relative aux élections du Bureau de l'Association,
vingt-quatre heures au moins avant la réunion de l'Assemblée générale.
Le Président et lun des Secrétaires du Comité local assistent, pendant la
session, aux séances du Conseil, avec voix consultative.

Art. 43. — Les candidatures pour les élections du Bureau doivent être
communiquées au Conseil, présentées par dix membres au moins de l'Asso-
ciation, trois jours avant l'Assemblée générale.
Le Conseil arrête la liste des présentations qu"il a reconnues régulières
vingt-quatre heures au moins avant l'Assemblée générale. Cette liste de can-
didature, dressée par ordre alphabétique, sera affichée dans la salle de réunion.

Art. 44. — La session est ouverte par une séance générale, dont l'ordre

du jour comprend :

1° Le discours du Président de l'Association et des autorités de la ville et


du département;
â'' Le compte rendu annuel du Secrétaire général de l'Association ;

3° Le rapport du Trésorier sur la situation financière.

Aucune discussion ne peut avoir lieu dans cette séance.


A la fin de la séance, le Président indique l'heure où les membres se réu-
niront dans les sections.

Art. 4o. — Chaque section élit, pendant la durée d'une session, son Pré-
sident pour la session suivante : le Président doit être choisi parmi les mem-
bres de l'Association.

Art. 46. —
Chaque section, dans sa première séance, procède à l'élection
de son Vice-Président et de son Secrétaire, toujours choisis parmi ses membres.
Elle peut nommer, en outre, un second Secrétaire, si elle le juge convenable.
Elle procède, aussitôt après, à ses travaux scientifiques.

Art. 47. —
Les Présidents de sections se réunissent, dans la matinée du se-
cond jour, pour fixer les jours et les heures des séances de leurs sections respec-
tives, et pour répartir ces séances de la manière la plus favorable. Ils décident,
s'il y a lieu, la fusion de certaines sections voisines.

Les Présidents de deux ou plusieurs sections peuvent organiser, en outre, des


séances collectives.
Une section peut tenir, aux heures qui lui conviennent, des séances supplé-
mentaires, à la condition de choisir des heures qui ne soient pas occupées par
les excursions générales.

Art. 48. — durée de la session, il ne peut être consacré qu'un


Pendant la

seul jour, non comprisdimanche, aux excursions générales. Il ne peut être


le

tenu de séances de sections, ni de conférences, et il ne peut y avoir d'excur-


sions officielles spéciales, pendant les heures consacrées à une excursion
générale.
POLU L AVANCEMENT DES SCIENCES Xlll

Akt. 49. — Il peut t'ire organisé une ou plusieurs e\cursi(in.s gi-nérales, ou


spéciales, pendant les jours qui suivent la clôture de la sessirjn.

Art. oO. — Les sections ont toute liberté pour (irgiiniser les excursions par-
ticulières qui intéressent spécialement leurs membres.
Aux. 51. — Une liste des membres de l'Association présents au Gmgrès
paraît le lendemain du jour de l'oiivertun», par les soins du Hun-iui. Des listes

complémentaires paraissent les jours suivants, s'il y a lieu.

AnT. riS. — Il paraît chaque matin un HuUetin indiiiuant le programme do


la journée, les onlres du jour des diverses séances et les travaux des sections
de la journée précédente.

Art. o3. — La Commission d'organisation peut instituer une ou plusieurs


séances générales.

Art. rji. —
Il ne peut y avoir de discussions en séance générale. Dans le cas

où un membre croirait devoir présenter des observations sur un sujet traité


dans une séance générale, il devra on prévenir par écrit le Président, qui
désignera l'une des prochaines séances de sections i)our la discussion.

Art. oo. — A la lin de chaque séance do section, et sur la proposition du


Président, la section li\e l'ordre du jour de la prochaine séance, ainsi que
l'heure de la réunion.

Art. oG. — Lorsque l'ordre tlu jour est cliargé, le Président peut n'accor-
der la parole que pour un temps déterminé qui ne peut être moindre que dix
minutes. A l'expiration de ce temps, la section est consultée i)our savoir si la

parole est maintenue à l'orateur; dans le cas où il est décidé qu'on passera à
l'ordre du jour, l'orateur est prié de donner brièvement ses conclusions.

Art. 57. — des travaux au Congrès sont


Les membres qui ont présenté
priés de remettre au Secrétaire de leur section leur manuscrit, ou un résumé
de leur travail; ils sont également priés de fournir une note indicative de la
part qu'ils ont prise aux discussions qui se sont produites.
Lorsqu'un travail comportera des ligures ou des planches, mention devra en
être foite sur le litre du mémoire.

Art. oS. — A la lin de chaque séance, les Secrétaires de sections remettent


au SecrcHarial :

1° L'indication des titres des travaux de la séance;


'2'^
L'ordre du jour, la date et l'iieure de la séance suivante.

Art. 50. —
Les Secrétaires de sections sont chargés de prévenir les orateurs
désignés pour prendre la parole dans chacune des séances.

Art. 00. —
Les Secrétaires de sections doivent rédiger un procès- verbal des
séances. Ce procès-verbal doit donner, d'une manièn" sommaire, le résumé dos
travaux présentés et des discussions; il doit être remis au Secrétariat, aussitôt

que possible, et au plus tard un mois après la clôture de la session.

Art. G1. — Les SecréUiiros de sections remettent au Secrétaire du Consrii,


avec leurs procès-verbaux, les manuscrits qui auraient été fournis par leurs

auteurs, avec une liste indicative des manuscrits manquants.

Art. ("•2. — Les indications relatives aux excursions sont fournies aux nnii-
bres le plus tôt possible. Les membres qui veulent iiarliciiicr aux excursions
XTV ASSOCIATION FRANÇAISE

sont priés de se faire inscrire à l'avance, afin que l'on puisse prendre des
mesures d'après le nombre des assistants.

Art. 63. —Les conférences générales n'ont lieu que le soir, et sous le con-
trôle d'un président et de deux assesseurs désignés par le Bureau.
Il ne peut être fait plus de deux conférences générales pendant la durée
d'une session.

Art. 64. — Les vœux exprimés par les sections doivent être remis pendant
la session au Conseil d'administration, qui seul a qualité pour les présenter
au vote de l'Assemblée générale.
Art. 65. — Avant l'Assemblée générale de clôture, le Conseil décide quels

sont les vœux qui devront être soumis à l'acceptation de l'Assemblée générale
et qui, après avoir été acceptés, recevant le nom de Vœux de l' Association

française, seront transmis sous ce nom aux pouvoirs publics.


Il décide également quels vœux seront insérés aux comptes rendus sous le
nom de : Vœux de la ..." section et quels sont ceux dont le textene figurera
pas aux comptes rendus.

TITRE VII. — Des Comptes rendus.

Art. 66. —
Tl est publié, chaque année, un volume contenant 1° le compte :

rendu des séances de la session; 2° le texte ou l'analyse des travaux provo-


qués par l'Association, ou des notes et mémoires acceptés par le Conseil;
3° le texte ou l'analyse des conférences faites à Paris pendant l'hiver.

Art. G". — Le volume doit éîre publié dix mois au plus tard après la ses-
sion à laquelle il se rapporte. Tl est expédié aux invités de l'Association.
L'apparition du volume est annoncée à tous les membres, par une circulaire
qui indique à partir de quelle date il peut être retiré au Secrétariat.

Art. 68. — Sur leur demande, faite avant le 4<"''


octobre, les membres
recevront les comptes rendus de l'Association par fascicules expédiés semi-
mensuellement.

Art. 69. — Les membres qui n'auraient pas remis les manuscrits de leurs
communications au Secrétaire de leur section devront les faire parvenir au
Secrétariat du Conseil avant le l*^"" novembre. Cette limite n'est pas applicable
aux conférences. Passé cette époque, le titre seul du travail figurera dans les
comptes rendus, sauf décision spéciale de la Commission de publication.

Art. 70. — Dix pages, au maximum, peu\ent être accordées à un auteur


pour une même question ; toutefois, pour les travaux d'une importance excep-
tionnelle, la Commission de pubUcation pourra proposer au Conseil d'admi-
nistration de fixer une étendue plus considérable.

Art. 71. —
La Commission de pubhcation peut décider, d'ailleurs, qu'un
travail ne figurera pas in extenso dans les comptes rendus, mais qu'il en sera
seulement donné un extrait, que l'auteur sera engagé à fournir dans un délai
déterminé. Si, à l'expiration de ce délai, cet extrait n'a pas été fourni au
Secrétaire du conseil, l'extrait du procès-verbal relatif à ce travail sera seul
inséré.
POLU L AVANCEMENT DES S(;II:NCES \\

Ain. Tri. — Les discussidus inséivfs dans les cniiiptes rendus soûl oxlraiU':»
IcxtuelloineiU des proi-ès-verbau.v des Secrétaires de se< lious. Les uules four-
nies par les auteurs, pour tacililer la réd.iition des procès-verbaux, devront
être remises dans les vingt-quatre heures.

Art. 73, —
La Commission île publication décide ([uellcs seront les planches
qui seront jointes au compte rendu et s'entend, à cet ellet, avec la Commission
des hnances.

Akt. 7i. —
Aucun travail, publié en France avant l'époque du Coniçrés, no
pourra être reproduit dans les comptes rendus le litre et l'indicatioM biblio-
:

graphique figureront seuls dans le pi-emier volume.

Akt. 75. — Les épreuves seront communiquées aux auteurs en placards scut
lement: une semaine est accordée pour la correction. Si l'épreuve n'est pas
renvoyée à l'expiration de ce délai, les corrections sont faites par les soins du
Secrétariat.

AiiT. 7G. — Dans le cas oii les frais de corrections et changements indiqués
par un auteur dépasseraient la somme de 13 francs par feuille, l'excédent, cal-

culé proportionnellement, serait porté à son compte.

Akt. 77. —
Les membres dont les communications ont une étendue qui
dépasse une demi-feuille d'impression recevront 13 exemplaires de leur travail,
extraits des feuilles qui ont servi à la composition du volume.

Akt. 78. — Les membres pourront faire exécuter un tirage à part de leurs
communications avec pagination spéciale, au prix convenu avec l'imprimeur
par le Bureau, en renonçant, s'il y a lieu, aux quinze exemplaires indiqués
dans l'article 77.
Les tirages à part porteront la mention ([u'ils sont extraits des comptes rendus
des Congrès de l'Association.
Lorsque la comnmnicalion aura été suivie de discussion mentionnée dans
le comi)te rendu, celle-ci devra être signalée dans lés tirages à part.
Les tirages à part seront distribués aussitôt après la publication de*
comptes rendus.
LISTE DES BIENFAITEURS

DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES

MM. EICHTHAL (Adolphe d'), Président du Conseil d'udiiiinislralion des chemins de ler
du Jlidi, à Paris.
KUHLMA>'N (Frédéric), Cliimiste, Correspondant de l'Institut, à Lille.
BRIÎNET (Benjamin), ancien Négociant à la Pointe-à-Pitre, à Paris.
ROSIERS (des), Propriétaire, à Paris.
PERDRIGEON, Agent de change, à Paris.
BISCHOFFSHEIM (Raphaël-Louis), Membre de l'nstitut, à Paris.
UN ANONYME.
SIEBERT, à Paris.
LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE, à Paris.
G. MASSON, Libraire de l'Académie de médecine, à Paris.
PEREIRE (Emile), à Paris.
OLLIER, Professeur médecine de Lyon, Correspondant de
à la Faculté de l'Institut.
GIRARD, Directeur de manufacture des tabacs de Lyon.
la
BROSSARD (Louis-Cyrille), à Étampes.
LOMPECH (Denis), à Miramont.

VILLE DE PARIS.
VILLE DE :M0NTPELLIER.
LISTK DKS MEMI5HRS

L'ASSOCIATION FRANÇAISE POUR LAUNCEIENT DES SCIENCES

IL'sItJ.V.Mii; AVEC

L ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE

(MEMBBiiS FOMtATEUIlS ET MEMBRES A VIE)

MEMBRES FONDATEURS
PA RTS
Abbadie (Antoine p'j, Hetnbic de llastitiil el du Bureau des Longitudes, 120, rue
du Bac. — Paris .'i

Alberti, Banquier (Décédé) I

Almeida ^d'). Inspecteur général de l'Instruction publique ('Z^écedt'j 1

Amboix de Lvlino^T (Henri d'). Lient. -Colonel du 120" régiment d'infanterie. Toulouse —
(Haute Garonne) 1
Andolillé (Edmond), Sous-Gouverneur honoraire de la Banque de France, 2, rue du
Cirque. — Paris 2
André (AltVed), Bégent de la Banque de France, Administrateur de la Compagnie
des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, ancien Député. 49, rue
La Boétie. —
Paris 2
André (Edouard), ancien Député, 158, boule\ard Haussmann. Paris —
André (Frédéric), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées ^I/été</c;
Albert (Charles), Licencié en droit. Avoué plaidant. —
Rocroi (Ardennes)
Al DiBEiiT, Directeur de la Compagnie des chetnins de fer de Paris à Lijon et à la
Méditerranée (Décédé'
AvNARD (Edouard), Banquier, 19, rue de la République. —
Lyon (Rhônej
.\/AM, Professeur à la Faculté de Médecine, 14, rue Vital-Caries. —
Bordeaux (Gironde)
Baille (.I.-B. -Alexandre ), Répétiteur à l'École Polytechnique, 26, rue Oberkampf.
— Paris
Baili.iére (Germer), ancien Libraire-Éditeur, 20, rue des Grands-Augustins. — Pari« .

Haillon (H.), Professeur à la Faculté de Médecine, 12, rue Cuvier. Paris —


lÎALAHD, Membre de l'Institut (Décédé^
Balaschoie (Pierre de), Rentier, 159, boulevard Malesherbes. Paris —
Bamrerger, Banquier, 14, rond-point des Ciiamps-ÉIysées. Paris —
Bai'terosses (F.), Manufacturier. —Briare (Loiret)
Barbovx (Henri), Avocat à la Cour d'.\ppel, ancien Bâtonnier du Conseil de lordn-.
Ul, quai de la Mégisserie. —
Paris
Hartholony (F'ernand), ancien Président du Conseil dadministration de la Compagnie
des Cliemins de fer d'Orléans, 12, rue La Rochefoucauld. Paris —
Baidoin (Noél), Ingénieur civil, .")!, rue Lemercier. Paris — .

ItÉcHAMP (Antoine), ancien Professeur de la Faculté de Médecine de Montpellier, Cor-


resiKmdant de l'Académie de Médecine, 19, rue Jeanne-Hachette. Le Havre (Seine- —
Inferieurei
ItKOKER (.M"" \'), 260, boulevard Sjiint-Geruiain. — Paris
Bell (Edouard-Théodore), Négociant, 57, Broadway. — Xe\v-York( États-Unis d'Amériqun
b
XVIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Belon, Fabricant (Décédé) 1


Beral (Éloi), Inspecteur général des mines, Conseiller d'État, Sénateur du Lot, 1, rue
Boursault. — Paris
Berdellé (Cliarles), ancien Garde général des Forêts. — Rioz (Haute-Saône)
Bernard (Claude), Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences
(Décédé)
BiLLAULT-BiLLAUDOT et C'% Fabricant de produits cliimiques, 22, rue de la Sorbonne.
— Paris
BiLLY (de). Inspecteur général des Mines (Décédé)
BiLLY (Charles de), Conseiller référendaire à la Cour des Comptes, 63, avenue Kléber.
— Paris
Bischoffsheim (L.-R.), Banquier (DecedéJ
Bischoffsheim (Raphaël-Louis), Membre de l'Institut, ancien Député, 3, rue Taitbout.
— Paris
Blot, Membre de l'Académie de Médecine ('Decédey.
.'
BocHET (Vincent du) (Décédé).
Boissonnet (le Général André-Alfred), ancien Sénateur, 75, rue Miroménil. Paris. — .

BoiAiN (Emile), Rafïineur, 64, rue de Lisbonne. Paris—


Bonaparte (le Prince Roland), 22, cours la Reine. Paris —
BoNDET, Professeur à la Faculté de Médecine, Médecin de l'Hôtel-Dieu, 2, quai de
Retz. — Lyon (Rhône)
Bonneau (Théodore), Notaire honoraire (Décédé)
Borie (Victor), Jlembre de la Société nationale d'agriculture de France (Décédé: . . .

Boudet (F.), Membre de l'Académie de Médecine |'Z>éceWi


BociLLAUD, Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine (Décédé) ....
Boulé (Auguste), Inspecteur général des Ponts et Chaussées, 23, rue La Boétie. Paris. —
Brandenburg (Albert), Négociant, 1 rue de la Verrerie,
, —
Bordeaux (Gironde) . . .

Bréguet, Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes (Décédé)


Brégi."et (Antoine), Directeur de la Revue scientifique, ancien Élève de l'École Polytech-
nique (Décédé) ...
Breittmayer (Albert), ancien sous-Directeur des docks et enti-epôts de Marseille, 8, quai
de l'Est. —
Lyon (Rhône)
Broca (Paul), Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de Médecine,
Sénateur (Décédé)
Broet, Membre de l'Assemblée nationale (Décédé)
Brouzet (Charles), Ingénieur civil, 51, rue Saint-Joseph. —
Lyon-Perrache (Rhône) .

Cacheux (Emile), Ingénieur des Arts et Manufactures, 25, quai Saint-Michel. Paris. —
Cambefort (J.), Administrateur de la Comjjagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée, 13, rue de la République. —
Lyon (Rhône)
Camondo (le Comte Abraham de). Banquier (Décédé)
Camondo (le Comte Nissime de) (Décédé)
Canet (Gustave), Ingénieur, Directeur de l'Artillerie des Forges et Chantiers de la Mé-
diterranée, 3, rue Vignon. Paris —
C.^ERON (père) (Décédé)
C.\peron (fils) (Décédé)
Carlier (Auguste), Publiciste (Décédé)
C.iRNOT (Adolphe), Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École nationale supérieure
des Mines et à l'Institut national agronomique, 60, boulevai-d Saint-Micliel. Paris. —
Casthelaz (John), Fabricant de produits chimiques, 19, rue Sainte-Croi\-de-la-Bre-
tonnerie. — Paris
Caventou (père), Menibre de l'Académie de Médecine (Décédé)
Caventou (Eugène), Membre de l'Académie de Médecine, 11, rue des Saints-Pères.
— Paris
Cernuschi (Henri), Publiciste, 7, avenue Velasquez Paris —
Chabaud-Latour (le Général de), Sénateur (Décédé)
Chabrières- Arles, Trésorier- payeur général du département du Rhône, 12, place
Louis XVI —
Lyon (Rhône)
.

Chambre de Comjuerce de Bordeaux (Gironde)


— — Lyon ( Rhône )
— — Marseille (Bouches-du-Rhône)
— — Nantes (Loire-Inférieure)
— — Rouen (Seine-Inférieure)
Chantre (Ernest), sous-Directeur du Muséum d'histoire naturelle, 37, cours Morand.
— Lyon (Rhône)
l'Ul It I. AVANCEMENT DES SCIENCES XIX

(!har<:ot (Jean-Martin i, .Mcniliif ilo l'Inslitul et de l'Ac;iilérnie do Médecinf, l'iolesseur


à lu Faculli' de .Mcducinc, 21", Ijoiilmard Sainl^Gcrinain. — l'aris 1

C.HASi.ES, Membre «lu rinslitut (Ôéct'df'; 1

l»' Chalveau (Angusk), Membre d(! Tlnstilut et de l'Académie de Médecine, Inspecteur


général des Keoles vétérinaires, Frul'esseur au Muséum d'bistoire naturelle, 10, ave-
nue Jules-.Ianin. —
Paris 1

(!nEVAi.ii:n, Ni'^iicianl, 'jO, rue du Jardin-Public. Hordeaux (fiironde) — I

Clamai. EitAN, ancien Minisire des FinanciN, Sénateur, 57, avenue Marceau. Paris — . I

('.i.EiiMii.NT|Pliilip|>e de), sous-Directeur du Laboratoire deCbimieà la Sorbonne, 8, bou-


levard Saiot-Micliel. —
Paris 1

IK Ci.iN (Ernest-Marie), ancien Interne des Hôpitaux de F'aris, Lauréat de la Faculté


de Médecine (Prix Monl,\on), Membre perpétuel de la Société chiniif/iie, 20, rue des
Ftissés-Sainl-Jacipies. Paris — 1

(^LooiET (le Baron Jules), Membre de l'Institut Déci'ilé) 1

CoLi.icNO.N (Fdouardj, Inspecteur général, lns|teetcur de l'École nationale des Ponts


et Chaussées, 28, rue des Saints-Péres. Paris — I

CoMUAL, Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier (Décédé/ 1

idMUES, Inspecteur général des Mines, Directeur de l'École nationale supérieure des
Mines (Décédé) 1

(.'.o.mpaOmi: des Chemins de ieh uv Midi, 5'», boulevard Haussmann. Paris — .... 5
— — dOhi.ka.ns, s, rue de Lonilres. Paris — 5
— — DE l'Ouest, 20, rue de Rome. Paris — 5
— — DE Paris A Lyon et a l.\ Méditerranée, 88, rue Saint-
Lazare. Paris — 5
— DES Fonderies et For(;es de l'Uorme, 8, rue Bourbon. Lyon (Rhùnej — .

— DES Fonderies et Forges deTerke-Noire, la Voilte et Bességes i^Z>/'ssou/ej


— Di" Gaz de Lyon, rue de Savoie. Lyon (Rlione) —
— Parisienne du Gaz, 6, rue Condoreet. Paris —
— DES Messageries maritimes, 1, rue Vignon. Paris —
— DES Minerais de er MA(;NÉriQUE de Mokta-el-Hadid le Conseil d'admi-
i '

nistration de la), 26, avenue de l'Opéra. Paris —


— DES Mines, Fonderies et Forges d'Alais (M. le baron de Villiers, admi-
nistrateur-directeur), 58 bis, rue de la Chaussée-d'Antin. Paris. — . .

— DES JIiNES DE HOUILLE DE Blanzy (Jules Ch.vgot et C''), à Moutceau-lcs-


Mines (Saùne-et-Loire), G9, boulevard Haussmann. Paris —
— DE RocHE-LA-MoLiÈiu: ET FiRMiNY, 13, rue de la Répubiiiiue. Lyon (Rhône). —
— DES Salins du Midi, 84, rue de la Victoire. Paris —
— générale des Veiîueiîies de la Loire et du Rhône, à Rive-de-Gier (Loire)
(M. IIutter, Aiiministrateur déléguéj
CoppET (L. de), Ciiimiste, Ailla Irène, rue ^lagnan. Nice (Alpes-Maritimes) — ....
Cornu (Alfred), .Membre dcrinslitul et du Bureau des Longitudes, Ini,'ènieur en chef
des Mines, Professeur à FLcole Polytechnique, 9, rue de Grenelle. — Paris. . . .

Cosson, Membre de rinstilut et de la Soci<'lé bolnnitjue (Décédé^


Courtois de VigosE, 3, rue Mage. —
Toulouse (Haute-Garonne)
CouRTY, Professeur à la Faculté de Médecine de Montpellier (Décédé;
Chouan (Fernand), Armateur, vice-Président de la Chambre de commerce, 14, rue de
rUéronniére. —
Nantes (Loire-Inférieure)
DAtiuiN (Ernest), ancien Président du Tribunal de Commerce de la Seine, Adminis-
trateur de la Cuinpofjni.c des Chemins de fer de l'I-Jxt, 4, rue Castellane. Paris. — .

Dalligny (.\.), ancien Maire du VHP arrondissement, 5, rue Lincoln. Paris — . . .

l 'ANTON, Ingénieur civil des Mines, 11, avenue de l'Observatoire. Paris —


I'avillier, Banijuier (Décédé)
Iiir.ousÉE (Edmond), Ingénieur civil, 164, boulevard Haussmann. Paris —
iMi.AUNAY, Membre de Flnstilut, Ingénieur des Mines, Directeur de l'Observatoire
national (Décédé)
D"^ Delore, Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, ancien Chirurgien en Chef de
la Lyon (Rhône)
Charité, 31, place Bellecour. —
Demar^uav, Membre de l'Académie de Médecine (Décédé)
Demongeot, Ingénieur des Mines, Maître des reipiêtes au Conseil d'État (Décède;. . .

Dhôtel, Adjoint au maire du IP arrondissement Décédé)


0' DiDAY, .Vssocié national de l'-Vcadémie île Médecine, ancien Cliirurgien en chef de
rAnli(|uaille, Secrétaire général de la Société de Médecine, 71, rue de la Républii|ue.
— L\on (Rhône)
X\ ASSOCIATION FRANÇAISE

DoLLFt'S (M""= Auguste), 53, rur de la Côte. —Le Havre (Seine-Iiilericure) .....
DoLLFUs (Auguste) (Décédé)
DoHVAULï, Directeur de la Pharmacie centrale (f)écédé)
Drake DEL Castillo (Emmanuel), 2, rue Balzac. — Paris
DujiAS (Jean-Raptiste), Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, MeniJjre de
l'Académie française (Décédé) . i

DuPOUY (E.), Sénateur, Président du Conseil général de la Gironde, 109, rueCroi\-de-


Seguey. — Bordeaux (Gironde)
DupuY DE Lomé, Membre de l'Institut, Sénateur fOécetféj
DiPUY (Paul), Professeur à la Faculté de Médecine, 8, allées de Tourna Bordeaux.
. —
(Gironde)
DuPUY (Léon), Professeur au Lycée, 43, cours du Jardin-Public. —
Bordeaux (Gironde).
Durand-Billion, ancien Arcbitecte (Décédé) ,

DuvERGiER, Président de la Société Industrielle de Lyon [Décédé


Ecole Monge (Le Conseil d'administration de 1'), 145, boulevard Malesherbes.
— Paris
EiCHTHAL (le Baron Adolphe d'), Président du Conseil d'administration de la Compa-
gnie des Chemins de fer du Midi, 42, rue des Mathurins. Paris— 1

Engel (Michel), Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. —


Pans
Erhardt-Schieble, Graveur (Décédé)
EsPAGNY lie Comte d'), Trésorier- payeur général du Rhône (Décédé)
Faure (Lucien), Président de la Chambre de Commerce de Bordeaux (Décédé). . . .

Frémy (M""" Edme), 33, rue Cuvier. —Paris


Frémy (Edme), Membre de l'Institut, Directeur et Professeur au Muséum d'histoire
naturelle, 33, rue Cuvier. — Paris
Friedel (M""^ Charles) (née Combes), 9, rue Michelet. —
Paris
Friedel (Charles), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences, 9, rue
Michelet. — Paris
Frossard (Ch.-L.'), 14, rue de Boulogne. — Paris
D'' FuMOUZE (Armandj, Pharmacien de 1'= classe, 78. rue dn Faubourg-Saint-Denis.
— Paris
Galante (Emile), Fabricant d'instruments de chirurgie, 2, rue de l'École-de-Méde-
cine. — Paris
Galline (P.), Banquier, Président de la Chambre de Commerce Décédé)
Gariel (C.-M.), Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de Mé-
decine, Ingénieur en chef et Professeur à l'École nationale des Ponts et Chaussées,
39, rue Jouffroy. — Paris
G.AUDRY (Albert), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle,
7 bis, rue des Saints-Pères. — Paris
Gauthier-Villars (J--A.), Imprimeur-Éditeur, ancien Élève de l'École Polytechnique,
55, quai des Grands-Augustins. —Paris
Geoffroy-Saint-Hilaike (Albert), Directeur du Jardin zoologique d'acclimatation,
50, boulevard Maillot. — Neuilly-sur-Seine (Seine)
Germain (Henri). Membre de l'Institut, Député de l'Ain, Président du Conseil d'ad-
ministration du Crédit Lyonnais, 89, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris — . .

Germain (Philippe), 33, place Bellecour. — Lyon (Rhône)


Gillet (fils aîné), Teinturier, 9, quai de Serin. — Lyon (Rhône)
D' GiNTRAC (père). Correspondant de l'Institut (Décédé)
Girard (Aimé), Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers et à l'Institut
national agronomique, 44, boulevard Henri IV. — Paris
Girard (Charles), Chef du laboratoire municipal de la Préfecture de Police, 7, rue
du Bellay. — Paris
GoLDSCHMiDT (Frédéric), 51, rue Pierre-Charron. —
Paris
GoLDSCHMiDT (Léopoldi, Banquier, 10, rue Murillo. —
Paris
GoLDSCHMiDT (S. -H.), 6, Rond-point des Champs-Elysées. Paris —
GouiN [Ernest), Ingénieur, ancien Élève de l'École Polytechnique, Régent de la
Banque de France (Décédé)
GouNOUiLHOL, Imprimeur, 11, rue Caiiraude. —
Bordeaux ^Gironde)
Grison (Charles), Pharmacien, 20, rue des Fossés-Saint-Jacques. Paris —
Gruner, Inspecteur général des Mines (Décédé)
Gubler, Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de Médecine
(Décédé)
ly GuÉRiN (Alphonse), Membre de l'Académie de Médecine. 11 his, rue Jean-Goujon.
— Paris
l'iil II I. AVANC.KME.NT MES Si;iKNCES ^

(JiK HK le Manniis m: i.ai, 1(), rue Matignon. —


Paris
Gii.MKT (Kmili!), Néf^ocianl, I, place de
MisérioonJe.
la —
L^on (lUiôrie;
Machette et (/, I.ihraires-Kditeurs, 7'J, boulevard SaiiiMierinain. Paris —
Hada.maiu) (David), .'>;{, rue di» CliAlcauduu. l'aris —
llATtiN DE i.A (loii'ii.i.iÈKE (J.-^'.), Mciii Ijre de l'Insiitiit Inspecteur f,'énéral, Dire«"teui-
,

de riÀole nationale supérieure des .Mines, tid, bouievanl Sainl-Miehel. —


Pari>*. .

Hai ssoNVii.LE lie Comte \>"], Membre de l'Académie française, Sénatt-ur (Décétli.'! . .

HuMT (hticnne), Néjjociant, 19, rue Le Peletier. Paris —


Hentsmi, Hancpiier, 20, rue Le Pelelier. Paria —
Hir.i.Ei. frères, (H>, rue île Monceau. Paris —
IlinriMirEH, Hanquier, :{H, rue de l'roveiice. Paris —
IloïKi. (,I.-(r.i, ln;,'énieur de la Compagnie cU; Fivcs- Lille, 'lO, avenue Klébur.— Paris.
lIovEi.Acyi E '.Vbeli, l'rol'esseur à l'i'co/e (tanthropologii, Député de la Seine, 38, rue
du Luxembourg. —
Paris
h' Ht iiEAT DE Vii.i.ENEiVE '.\bel). Lauréat de l'Inslilut, f)l. rue fl'Amsterdam. —
Paris.
Hlyot, Ingénieur des Mines, Directeur de la Compagnie des Chemins de fer du Midi
.Déi-éde)
.Iacqi'Emakt du Faubourg-Poissonnière.
Frédéric), .\ncien Négociant, ôS, rue l'aris. —
.Iameso.n (Conrad), Banquier, boulevard Malesherbes.
ll.j, Paris —
Javal, Membi-e de rVssemblée nationale (Dccédé)
.loHNSTON LXatlianiel), ancien l>éputé. Pavé des Cliarlrons. —
Bordeaux (Gironde). .

.liiiLAR M"" Joséphine;, j8, rue des Matliurins.


. Paris —
Kan\, Banquier (Décédé
KŒNKiswARTEii (Antoinc) I Décédé;
KoENir.swAHTER (le Baron Maximilien de), ancien Député Décédé)
Kbantz (.I.-B.i, Inspecteur général honoraire des Ponts et Chaussées, Sénateur, '«", rue
La Bruyère. Paris—
KiHi.MAN.N Frédéric) Correspondant île l'Institut Décédé,
t ,

KiHPE.NHELM (J.). Négociant, .Membre du Conseil îles Hospices de Lyon ( Décédé) . . . .

D' L.\GNEAU (Gustave), Membre de l'Académie de .Alédecine, 38, rue de la Chaussée-


d'Antin. — Paris
Lal.\>de (Armand), Négociant, 8'», quai des Chartrons. —
Bordeaux (Gironde! . . .

LA.HÉ-FLEnn (K.), Conseiller d'Ktat, Inspecteur général des Mines, &2, rue de Verneuil.
— Paris
Lamv (Ernest), ancien Banquier, 113, boulevard Haussmann. Paris —
Lan, Ingénieur en chef des Mines, Directeur des Forges de Clnilillon ei dr Com-
mentrij Décède}
Lappaiu,nt i.Mbert de), Ingénieur des Mines, 3, rue de Tilsitt. Paris —
D' Lariiey (le Baron Félix-Mippolyte), Membre de l'Institut et de l'Académie de Mé-
decine, ancien Président du Conseil de Santé des.Vrmées, \)\. rue de Lille. Paris. —
Laiuencei. (le Comte de) (Décédé
Lalth (Charles), Administrateur honoraire de la manufacture nationale de porcelaines
de Sèvres, 36, rue d'Assas. Paris —
Le Chatelier, Inspeeteur général des Mines f'Z)e>('d(?
Leconte, Ingénieur civil des .Mines [Décéilé)
Lecoq de Boisbeaiduan (François), Correspondant de l'Institut, 30, rue de Prony.
— Paris
Le Fort (Léon), Professeur à la Faculté de Médecine, .Membre de I'.\cadéraie de .Mé-
decine, Chirurgien des Hopit;iux, %, rue de la Victoire. Paris —
Le MAi((.HAND(.\ugustin), Ingénieur géologue, les Chartreux. —
Petit-Quevilly (Seine-
Inférieure)
Lemon.meh (Paul-IIippolyte), Ingénieur, ancien Élève de l'École Polytechnique, 'i"), rue
de Saint-Pétersbourg. Paris —
Lèques (Henri-François), Ingénieur géographe, Jlembre de la Société de Géographie
de Paris. —
Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Lesseps (le Comte Ferdinand de). Membre de r.Vcadémie française et de l'.^cailémie
des Sciences, Président-fondateur de la Compagnie ttniversrlle du Canal imtrilimc
de ilsthnif de Suez. Il, avenue Montaigne. Paris —
D' Lki DET, Correspondant de r.Vcadémie des Sciences, Membre associé national de
l'Académie de Médecine, Directeur de l'École de Médecine de Rouen (Décédé) . .

Levali.ois (.1.), Inspecteur général des Mines en retraite Décédé)


Le Vekrier(U.-J.), Membre de Flnstilut, Directeur <le l'Observatoire national. Fonda
teur et Président de VAssociation idenlifiqup de France (Décédé' 1
XXII ASSOCIATION FRANÇAISE

Lévy-Crémieux, Banquiei-, 89, rue Saint-Lazare (3, avenue du Coq). Paris. — . . .

Loche (Maurice), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 24, rue d'Offémont.— Paris.
LoRTET, Doyen de la Faculté de Médecine, Directeur du Muséum d'histoire naturelle,
1, quai de la Guillotière. —
Lyon (Rhône)
LuGOL (Edouard), Avocat, 11, rue de Téhéran. Paris —
LuTSCHER (A.), Banquier, 22, place Malesherbes. Paris —
LuzE (de) (père). Négociant (Décédé)
D"' Magitot (Emile), Memtjre de l'Académie de Médecine, 8, rue des Saints-Pères.

Paris
Mangiîsi, ancien Sénateur, 13, rue des Archers. —
Lyon (Rhône)
Mannberger, Banquier, 59, rue de Provence. Paris. —
Mannheim (Amédée), Colonel d'artillerie, Professeur à l'École Polytechnique, 11, rue
de la Pompe. —
Paris
Mansy (Eugène), Négociant, 24, rue Barrallerie. —
Montpellier (Hérault)
Mares (Henri), Correspondant de l'Institut, 3, place Castries. —Montpellier (Hérault).
Martinet (Emile), ancien Imprimeur, 4, rue Alfred-de-Vigny. Paris —
Marveille de Calviac (Jules de), château de Calviac. —
Lassalle (Gard)
Masson (Georges), Libraire de l'Académie de Médecine, 120, boulevard Saint-Ger-
main. —
Paris
M. E. (anonyme) (Décédé)
MÉNiER, Membre de la Chambre de Commerce de Paris, Député de Seine-et-Marne
(Décédé) 10
Merle (Henri) (Décédé)
Meynard (J.-J.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite (Décédé). . . .

Milne-Edwards (H.), Membre de l'Institut, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris,


Pi-ésident de V Association scientifique de France ( Décédé)
MiRABAUD (Robert), Banquier, 29, rue Taitbout. Paris—
D"" MoNOD (Charles), Professeur agrégé à la Faculté de Médecine, Chirurgien des Hôpi-
taux, 12, rue Cambacérès. —
Paris
MoNY (C), ancien Ingénieur du Chemin de fer de Saint-Germain, Directeur des houil-
lères de Commentry (Décédé) . ,

Morel d'Arleux (Charles), Notaire, 28, rue de Rivoli. Paris —


D''NÉLATON, Membre de l'Institut (Décédé)
NoTTiN (Lucien), 4, quai des Célestins. —
Paris
Ollier (Louis), Correspondant de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine, Associé
national de l'Académie de Médecine, ancien Chirurgien en chef de l'Hôtel-Dieu,
3, quai de la Charité. —
Lyon (Rhône)
Oppenheim (frères). Banquiers (Décédés)
Parmentier (le Général Théodore), 5, rue du Cirque. Paris —
Parran (A.), Ingénieur en chef des Mines, Directeur des mines de fer magnétique de
Mokta-el-Hadid, 26, avenue de l'Opéra. Paris—
Parrot, Professeur à la Faculté de Médecine, Membre de l'Académie de Médecine
(Décédé)
Pasteur (Louis), Membre de l'Académie française, de l'Académie des Sciences et de
l'Académie de Médecine, 25, rue Dutot. Paris —
Pennés (J. A.), ancien Fabricant de produits chimiques et hygiéniques, 31, boulevard
de Port-Royal. —
Paris
Perdrigeon DU Vernier (J.), Agent de change, 178, rue Montmartre. Paris. — ....
Perrot (Adolphe), Docteur es sciences, ancien Préparateur de Chimie à la Faculté de
Médecine de Paris (Décédé)
Peyre (Jules), ancien Banquier, 6, rue Deville. —
Toulouse (Haute-Garonne)
PiAT (Albert), Constructeur mécanicien, 85, rue Saint-Maur. Paris —
PiATOiN, Président du Conseil d'administration des Hospices de Lyon (Décédé)
PicciONi (Antoine) (Décédé)
Poirrier, Fabricant de produits chimiques, 105, rue Lafayette. Paris —
PoLiGNAC (le Prince Camille de), 6, cité Odiot. —Paris et route de Grasse (Villa Jessie).
— Cannes (Alpes-Maritimes)
PoMMERY (Louis), Négociant en vins de Champagne, 7, rue Vauthier-le-Noir. Reims —
(Marne) ._

Potier (A.), Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École Polytechnique, 89, bou-
levard Saint-Michel. —
Paris
PoupiNEL (Jules), Membre du Conseil général de Scine-ct-Oise, 8, rue Murillo. Paris. —
PouPiNEL (Paul), 64, rue de Saintonge. —
Paris
PfiL'U L AVANCEMENT DES SCIENCES \XIII

l'aoT ^l'aiil), Itnliisliirl, 65, nu; .loiilînn l'aiis . —


QuATREKACiKSDKlSuKAL; (Aririiitiil i)K), Mi'iiibre <le l'Iiisl itul rt ilc rAfa<lùiiiie(li;MfM]eiiii.',
Prolesseur au .Miisi'iiiii iTliislôin! naturelle, 2, rue île Biiiïoii. Paris —
QciÉvii.LON (Fciiianii), Clief de bataillon brièveté d'Élat-Major an 119" régimeut d'infan-
terie, 12, avenue lk)S(|uet. — l'aris

Raoul-Duval (Fcrnand), Réî,'ent de la Ihinquc de France, l'résident du Conseil d'adini-


nislratinn de la Compntjiiie Parisienne du (inz. 5:5, rue Franeois 1". Paris.— . . .

Rkc.ipon (Fniile), ancien Di'piité, 39, rue Bassano.


l'ropi'iétaii'i', Paris —
Ukinach (llernian-Jusepli), l{anc|uier, ;}1, rue de Berlin. Paris —
HKNAiti) (Charles), Ingénieur eliiniiste, 5, rue Vij^'iion. Paris —
Bknoiaiu) (M'"" Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. Lille (Nord) —
Bi.Noi'Aru) Alfred) (fils), Filateur, /»6, rue Alexan<lre-Leleux.
( Lille (Nord) — .....
Bknoi'vikh (C.liarles), Directeur de la Critique philosophique, ancien Élève de ri'juli-
Polyleebni(iiie, la Verdette, près le Pontet, par .Vvignon (Vaucluse)
BiAZ (Auguste i)k), Banipiier, 10, quai de Ketz. — Lyon (Rlione)
1)"^ Hicoiu), Cliirurgien honoraire <le l'Hôpital du Midi, Membre de l'Acadéiuie de
.Méilecine (Décédé)
HiKFAUT Général) (Décédé)
(le
RiGALD (M""), 8, rue Vivienne. Paris —
RiGAUD, Fabricant de produits chimiques, 8, rue Vivienne. Paris —
RisLEK (Charles), Chimiste, Maire du Vil' arrondissement, 39, rue de l'Université.
— l'aris
RocHETTE (Ferdinand dk la), Maître de forges (Hauts Fourneaux et Fonderies de Givors),
4, place Gensoul. L\on (Uhùne) —
Rolland, Membre de l'Institut, Directeur général honoraire des Manufactures de
l'État (Décédé)
D' RoLLET de l'Ysle (Décédé)
RosiEKS (des). Propriétaire (Décédé)
Rothschild (le Baron Alphonse de). Membre de l'Institut, 2, rue Saint-Florentin.
— l'aris
D' Roussel (Théophile), Membre de l'Académie de Médecine, Sénateur et Président
du Conseil général de la Lozère, 64, rue des Matliurins. Paris —
Rot'ViÈRE (Albert), Ingénieur civil. Propriétaire. Mazamet (Tarn) —
Saint-Paul de Sainçay, Directeur de la Société de la Vieille- Montagne (Décédé) . . .

Salet (Georges), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences, 120, boulevard Saint-
Germain. Paris —
Sallekon, Constructeur, 24, rue Pavée (Marais). — Paris
Salvador (Casimir) ('Decédej
Sauv.\ge, Directeur d(! la Compagnie des Chemins de fer de VEst (Décédé)

Say (Léon), Membre de l'Académie française et de l'Académie des Sciences morales


et politiques, Député des Basscs-Pvrénées, 21, rue Fresnel. Paris —
Scheurer-Kestneu, Sénateur, 57, rue de Babylone. Paris —
Schrader (père), ancien Directeur des classes de la Société philomathique 10, rue ,

Barennes. —
Bordeaux (Gironde)
Sédillot (C), .Membre de l'Institut, ancien Médecin Inspecteur général des armées.
Directeur de l'École militaire de santé de Strasbourg (Décédé)
Serret, Membre de l'Institut (Décédé)
D' Seynes (Jules de), Professeur agrégé à la Faculté de .Médecine, 15, rue Chana-
leilles. — Paris
SiÉBER, 23, rue de Paradis. — Paris
Silva (R. D.), Professeur à l'École centrale des Arts et Manufactures, ancien Professeur
à l'Ecole municipale de Physique et de Chimie industrielles (Décédé)
Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière, 4, quai de
l'Hôpital. —
Lyon (Rhône)
Société nouvelle des Forges et Chantiers de la .Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon.
— Paris
Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. Paris —
Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. Paris —
SoLVAY. —
Baitsfort-lez-Bruxelles (Belgique)
SoLVAT ET C'«, Usine de Produits chimiques de Varangèville-Dombasle par Dombasle
(Meurthe-et-Moselle)
Strzelecki (le Général Casimir), 75, rue .le la Victoire.— Paris, et à Saint -Pétersb..nu--
(Russie)
XXIV ASSOCIATION FRANÇAISE

D' SuOHARD, 85, boulevard de Port-Royal. —


Paris et l'été aux Bains de Lavej
,

(Vaud) (Suisse) 1
SuRELL, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite Administrateur de la
,

Compagnie des Chemins de fer du Midi (Décédé) 1


Talabot (Paulin), Directeur général de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à
Lyon et à la Méditerranée (Décédé) 1
Thénard (le Baron Paul), Membre de l'Institut (Décédé) 1
Tissié-Sarrus, Banquier. —Montpellier (Hérault) 1
TouRASSE (Pierre-Louis), Propriétaire (Décédé) 8
Trébucien (Ernest), Manufacturier, 25, cours de Vincennes. Paris — '.
1
Vautier (Emile), Ingénieur civil (Décéfrfe) . 1
Verdet (Gabriel), Président du Tribunal de commerce. —
Avignon (Vaucluse). . . . 1
Vernes (Félix), Banquier (Décédé) 1
Vernes d'Aru^ndes (Théodore), 25, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris — .... 1
Verrier (Gabriel), Ingénieur électricien, ancien élève diplômé de l'École centrale
des Arts et Manufactures et de l'École supérieure de Télégraphie, 13, boulevard
Saint-Germain. — Paris 1

ViGNON (Jules), 45, rue Malesherbes. —


Lyon (Khône) 1

Ville d'Erinée (Mayenne) . 1


Ville de Reims (Marne) 1
Ville de Rouen (Seine-Inférieure) 1
D' Voisin (Auguste), Médecin des Hôpitaux, 16, rue Séguier. Paris — 1
WALL.4CE (Sir Richard) (Décédé) 2
WoRMS DE RoMiLLY, 22, luc Bergère. —
Paris 1
WuRTz (Adolphe), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté de Médecine et à la
Faculté des Sciences, Sénateur (Décédé) 1
WuRTZ (Théodore), Propriétaire, 40, rue de Berlin. Paris— I

Y^^;R, ancien Élève de l'École Polytechnique. —


Briare (Loiret) I

MEMBRES A VIE
Abbe (Cleveland), Astronome et Météorol. Army Signal Office. — Washington D. E.,
(États-Unis d'Amérique).
Aduy (Eugène), Prop., Sec. de la Chambre de coin., 27, quai Vauban. — Perpignan
(Pyrénées-Orientales).
Albertin (Michel), Pharm. de 1" cl., Dir. de lu Comp. des Eaux min. et Maire de
Saint-Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loire).
Allard (Hubert), Pharm. de l'^ cl., 8, rue des Six-Fréres. —
Moulins (Allier).
Amadon (Désiré), Conduct. des P. et Ch., 4, rue de Marseille. —
Lyon (Rhône).
Angot (Alfred), Doct. es. se, Météorol. tit., au Bur. cent, météor. de France, 12, avenue de
l'Aima. — Paris.
Appert, Nég., 9, rue Martel. — Paris.
Arloing (Saturnin), Corresp. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., Dir.
de l'Éc. vétér., '2, rue Pierre-Scize. —
Lyon (Rhône).
Arnoux (Louis-Gabriel), anc. Of. de marine. —
Les Mées (Basses-Alpes).
Arnoiîx (René), Ing. civ., anc. Ing. des ateliers Siemens frères et des ateliers Bréguet, 16, rue
de Berlin. —Paris.
Arvengas (Albert), Lie. en droit. —Lisle-d'Albi (Tarn).
Auban-Moet, Nég. en vins de CJiampagne. —
Épernay (Marne).
Babinet (André), Ing. des P. et Ch., 5, rue Washington. —
Paris.
D' Bagnéris (Ismaél), Maire. —Samatan (Gers).
Baille (M"" J.-B.-.\lexandre), 26, rue Oberkampf. —
Paris.
BarabaxNT, Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de la Comp. des Chem. de fer de l'F.M, 23, rue
La Rochefoucauld. —Pai'is.
Bardin (M"°), 2, rue du Luminaire. —Montmorency (Seine-et-Oise).
Bargeaud (Paul), Percept. —
Marennes (Charente-Inférieure).
Baron (Henri), Dir. de TExploit. élect. à la Dir. gén. des Postes et Télég., 64, rue Ma-
dame. —
Paris.
lt»lJU L AVANCEMENT DES SCIENCES \XV
Haron îles construc. nav., In^r. f» flicf aux Chanliers ih- ht (Urnnde,
(Jean), ane. In^.
11, rue —
IJoideaux (tliromle).
Fe[e},'iin.
!>' HAiinois (Charlosi, >Faitro do ronf. à la F.nc. des Se. IS"), rue Soll'érino. Lille (Nordj. —
lîARiKiis (Julesl, 37, rue Houssellc (t'aubcuirt,' Saint-Maurice). Lille (Nonr. —
HvinAiiMiEUX (Charles), .\rcliit., KxpcrI à la Cour d'Ap., Mem. de la Soc. renl. des Ardiil.
friinç., GG, lue La Boélie. Paris. —
Bastide (Seévida), l'rop., Nég., \\, rue Clos-René. —
.Montpellier Hérault i i.

lUiDUKi 11, (Cliarlts de), 20, rue Bonaparte. l'aris. —


I! vriiiiKi II, (Kiiiile de), anc. Cap. d'artil., anc. Élève di; l'Éc Pul\terji., 0, riir du CIhmiIic-
Midi. — l'aris.
15ayssi:i,i,ance (A.), Ing. des Construc. nav. en retraite, Présid. de la rég. Sud-Ouest
du Clitb Alpin français, Maire, 84, rue Saint-Genès. —
Bordeaux (Cironde).
Hem.on (Paul). — Kcully (Kliône).
I!kh(;i;h()n (.lules). Doct. es se, Ing. des Arts et .Man., Prépar. do Géol. à la Fac. des Se,
l.")7, boulevard Haussniann. — Paris.
!>'Behgeho.n (.Iules), Sec. perp.de l'.Vead. de Méd.,L'>7, boulevard Haussmann. Paris. —
Kerthelot (Eugène), Sec. perp. de l'Aoad. des Se, ane .Min. de l'Instruc. pub., .Mem.
de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de France, Sénateur, 3, rue Mazarine (Palais de
l'Institut). — Paris.
lÎERTi.N Mogador.
(Louis), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite. G, rue Paris. —
Bertrand (Joseph), de l'Acad. des Se, Mem. de TAcad. franc., Prof, au Col.
Sec. perp.
de France et à l'Kc. Polvtcch., 4, rue de Tournon. Paris. —
BÉTHOiART (.Ufred), Ing. civ., Présid. du Trib. de com. Chartres (Eure-et-Loir)—
BÉTHoiART (Emile), Ct>nservat. des llypo(hè(iues, 13, rue Dutillet. Dole (Jura). —
Bezançon (Paul), Int. des Hôp., 22, rue de la Pépinière. Paris. —
BiBi.ioTHÈQiE iM ifi.iorE DE LA Vii.i.E. —
Boulogne-sur-.Mcr (Pas-de-Calais).
BiBMOTHi'.oLE DE LA ViLLE. —
Pau Basses-Pyiéuées). (

Bichon Armand). Ing. (•i\., Construc. marit., ane Élève de l'Éc. Polytech.
i Lormont —
(Gironde).
BiocHET, Notaire bon. — Caudebcc-en-Caux (Seine-Inférieure).
I»"^ Blanchard (Bapliaël), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Répét. à l'inst. nat. agron.,
32, rue du Luxembourg. Paris. —
Blandin (Eugène), ane s. -Sec. d'Etat, anc. Député, 28, cours la Reine. Paris. —
Blarez (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., 89, rue Porte-Oijeaux. Bordeaux (Gironde). —
Blondel (Emile), Chim.-.Manufae —
Saint-Léger du Bourg-Denis (Seine-Inférieure).
Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue de Chàteaudun. Paris. —
D' Bt*;cKEL (Jules), Corresp. de la Sor. de Chirurg. de Paris, Chirurg. des Hosp. civ.,
2, place de l'Hôpital. —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Boi'FARD (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. Lyon (llhdnc). —
Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard .Malesherbes. Paris. —
BoissELLiER (.Vugustin), Agent admin. prine de la Marine. Rochefort-sur Mer (Cha-—
rente-Inférieure).
BoNNARD (Paul), .\gr. de philo., Avocat à la Cour d'Ap., 15, rue de la Planche. Paris. —
BoNNiER (Gaston), Prof, de Botan. à la Fac. des Se, Présid. de la Société botanique de
France, 7, rue Amyot. Paris. —
BoRDET (Lucien), Fnsp. des Fin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 181, boulevard Saint-
Germain. Paris. —
Bouché (Alexandre), GS, me du Cardinal-Lemoine. Paris. —
Boudin (Arthur), Prine du Collège. Honfleur (Calvados). —
BouLARD (r.\bbé L.), Séminaire Saint-Chéron. Chartres (Eure-et-Loir). —
BouRDEAU, Prop., Villa Luz. —
Billère par Pau (Basses-PyrénèesK
BouRGERY (Henry), anc. Notaire, .Mem. de la Soc. géol. de France. Nogent-le-Rotiou —
(Eure-et-Loir)'
D' BouTiN (Léon), 18, rue de Hambourg. Paris. —
D' BoY, 3, rue d'Espalongue. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Brandenburg (M"»" VM, 1, rue delà Verrerie.— Bordeaux (Gironde).
Brenot (J.), 10, rue Bertin-Poirèe. Paris. —
Bresson (Gédéon), Dir. delà Comp. du vin de Saint- Raphaël, 132, rue du Ponl-du-GAt.

Valence (Drùine).
Breton (Félix), Colonel du Génie en retraite, à la Porte de France. Grenoble (Isère). —
Brillouin (.Marcel), Maître de] Conf. à l'Éc. norm. sup., 23, rue de Sèvres. Paris. —
D' Broca (.Vuguste), Chirurg. des Hop.. 9, rue de Lille. — Paris.
Brocard (Henri), Chef de bat. du Génie. — Valence (Drômel.
XXVI ASSOCIATION FRANÇAISE

Brôlejianx (Georges), Administ. de la Société Générale, 52, boulevard Malesherbes.


— Paris.
Brolemann, Présid. du Trib. de tom., 11, quai de Tilsitt. — Lyon (Rhône).
Bruhl (Paul), 'y2, rue de Châteaudun. Paris. —
Bruzo.n (J.) ET C'% Usine de Portillon (céruse et blanc de zinc). — Portillon par Tours
(Indre-et-Loire).
Buisson (Maxime), Chim., rue Saint-Léger. —
Évreux '(Eure).
Cahen d'Anvers (Albert), 118, rue de Grenelle. Paris. —
Caix de S.aint-Avmour (le Vicomte Amédée de), anc. Mem. du Cons. gén. de l'Oise^
Mem. de plusieurs Soc. savantes, 112, boulevard de Courcelles. Paris. —
Calderon (Fernand), Fabric. de prod. chim., 6, rue Casimir-Delavigne. Paris. —
Carbonnier, 21 rue de Provence
, Paris.
.

Cardeilhac, anc. Mem. du Trib. de corn, de la Seine, 20, quai de la Mégisserie. Paris. —
D"' Carret (Jules), anc. Député, 2, rue Croix-d'Or. —
Chambéry (Savoie).
Cartaz (M""' A.), 18, rue Daunou. Paris.—
IV Cart.az(A.), anc. Int. des Hop., Sec. de la rédac. de la Revue des Sciences médicales,
18, rue Daunou. —
Paris.
C.AUBET, Doyen delaFac.de Méd., 44, rue d'Alsace-Lorraine. Toulouse (Haute-Ga- —
ronne).
Cazalis de Fondouce (Paul-Louis), Sec. gén. de YAcad. des Se. et Let. de Montpellier^
18, rue des Étuves. —
Montpellier (Hérault).
Cazeneuve, Doyen de la Fac. de Méd., 20, rue des Ponts-de-Comines. Lille (Nord). —
Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. —
Lyon (Rhône).
Gazottes (A.-M.-J.), Pharm. —
Millau (Aveyron).
D'' Chaber (Pierre). —
Saint-Galmier (Loire).
Chabert, Ing. en chef des P. et Ch.,6, rue du Mont-Thabor. Paris. —
Chaix (A.), Imprim., 20, nie Bergère. —
Paris.
Chalier (J.), 13, rue d'Aumale. —
Paris.
Chambre des Avoués au Tribunal de l"'" instance. —
Bordeaux (Gironde).
Chambre de Commerce du Havre. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Chapron (Lawrence), Ing. civ. —
Saint-Denis (Ile de la Réunion).
Charcellay, Pharm. — Fontenay-le-Comte (Vendée).
Chatel, Avocat défens., bazar du Commerce. Alger. —
D" Chatin (Joannès), Prof. adj. à la Fac. des Se, Mem. de l'Acad. de Méd., 147, boule-
vard Saint-Germain. —
Paris.
Ch.auvassaigne (Daniel), 10, rue Royale. —
Paris.
Chauviteau (Ferdinand), 112, boulevard Haussmann. Paris. —
Cheux, Pharm. -maj. en retraite. —
Ernée (xMayenne).
D"" Chil-y-Naranjo (Gregorio). —
Palmas (Grand-Canaria).
Chiris (L.), Sénateiu" des Alpes-Maritimes, 23, avenue d'Iéna. Paris. —
Chouét (Alexandre), anc. Juge au Trib. de com., 15, rue de Milan. Paris. —
Clermont (Philibert de). Avocat à la Courd'Ap., 8, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Clermont (Raoul de), Ing. agron., diplômé de l'Inst. nat. agron., 8, boulevard Saint-
Michel. — Paris.
Cloizeaux (Alfred Legrand des), Mem. de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 13, rue
de Monsieur. —
Paris.
D' Clos (Dominique), Corresp. de l'Inst., Prof. hon. de la Fac. des Se, Dir. du Jardin
des Plantes, 2, allées des Zéphirs. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Clouzet (Ferdinand), Mem. du Cons. gén., cours des Fossés. —
Bordeaux (Gironde).
CoLLiN (M°"=), 15, boulevard du Temple. Paris. —
CoMBEROussE (Charles de), Ing., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met. et à l'Éc. cent, des
Arts etMan., 94, rue Saint-Lazare. Paris. —
CoNNESSON (Ferdinand), Ing. en chef des P. et Ch., Chef de l'Exploit, adj. de la Camp, des
chem. de fer de VEst, 131, rue Lafayette. Paris. —
CoRDiER (Henri), Prof, à l'Éc. des langues orient, vivantes, 3, place Vintimille. Paris. —
CoRNEViN (Charles), Prof, à l'Éc. vétér. —
Lyon (Rhône).
Cornu (M""" Alfred), 9, rue de Grenelle. Paris. —
CoTTEAU (Gustave), Corresp. de l'Inst., anc. Présid. de la Soc. géol.de France, 17, boule-
vard Saint-Germain. —
Paris.
CouNORD (E.), Ing. civ., 27, cours duMédoc. —
Bordeaux (Gironde).
Couprie (Louis). —
Villefranche-sur-Saône (Rhône).
CouTAGNE (Georges), Ing. desPoudr. et Salpêt.,au Défends. —
Roussel (Bouches du-Rhône).
D' CouTAGNE (Henry), 16, quai de l'Hôpital. — Lyon (Rhône).
l'OLR L AVANCEMENT DES SCIENCES XKVII

Cuvi'oN (Dtjnis). — l'niit-lil\i^qiie [)ai- Vienne (Isère).


CuEspKL-TiLi.oY (Cliiiilcsi, Mainilac., U, rue «les Fleurs. — Lille (Nord).
CitESHiN (Arllmr), In;:, iiiécan., 23, avenue l'ai iiieiiticr. — ï'aris.
Clnisset-Caknot (l'aull, .Vvocat {^én., 19, cours ilii Parc. — Dijon (Cùtis-d'Or).
D' D\oiu;vE (K.), .Méd. du Lycée et de rilùi). —
ïournon-sui-llhùne (Aidèclie).
n.vviii (AitlniiM, !2!», rue du Sentier. l'aris. —
iir.Goiii:E (.Mair-Aaluino). l'Iiarrn. en chef de la .Marim-, 17, rue du l'Aima. Clieiljouru —
(Manche).
Oelaihe (.Vlexis), Sec. gén. de la Soc. d' Ecoiiom. sociale , anc. Klè\r di- VVx. iVilUech.,
ï,l><. hunlevard Saint-Gennain. Fai'is. —
I» Dei.ahoiite, 2'i, rui' Pasijuier. — Paris.
llLi.ATiKE (Carlos), Filât., anc. Klève dr l'Fc. i'olUirh., 12i), rui' Jacqueinars-Gii'dri-. —
Lille (Nord).
liELAi .\AY (Henri), Intr. îles Arts et Man., 21, rue de Madrid. — Paris,
lit L'Éi'iNE, l'rop., 20, rue Sollerino. —
Vanves (Seine).
Oelesse (M""), 59, rue Madame. Paris. —
hELESSERT (Édouanli. V.-Présid. du (Ions, d'adinin. de la Cuinp. des ('Iwni, île fer de
rttiti'st, 17, rue Kavnouard. Paris. —
Kelessert (Euf,'ène), anc. Prof. Croix (Nord). —
Delhomme, ferme de la Croix-de-Fer. Crézancy (Aisne). —
Delon (Ernest), In^'. civ., 1'», rue du Collège. Montpellier (Hérault). —
D'^ Delvaii.i.e (Camille), —
Bayonne (Hautes-Pyrénées).
Demarçay (Eugène), anc. Hépét. à FÉc. Polytech., 150, boulevard Haussniann. Paris. —
D' Demonchy, 21, rue d'Ish. Alger. —
r>EM0NFEnRA\D (Hippol.N tei, lusp. de la trac, aux Cfiem. de fer de l'Étal. Orléans (Loiret). —
Depall (Henri), château île Vauhlanc. —
Plémet (Cùtes-du-Nord).
DÉPIERRE (Joseph), Ing. chim., 7, rue de la Prélecture Epinal (Vosges). —
Desbois (Emile), 17, boulevanl Beauvoisine. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Desormealx (Anatole). Ing. civ.. 49, rue .Monsieur-le-Prince. — Paris.
DÉTROYAT (.\rnau(l). —
Bayonne (Hautes-P\ rénées).
Deutsch (A.), Nég.-indust.. 50, rue de Cliâteauduii. Paris. —
. DiDA (A.i, Chim., 108, boulevard Biciiard-Lenoir. — Paris.
DiETZ (Emile), Pasteur. —
Kothau (Alsace-Lorraine).
DoLLi-is (Gustave), Manufac. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
(Edmond), 24, rue Crébillon.
Doré-Gr.\si.i.\' Nantes (Loire-Inférieure).—
DouviLLÉ, Ing. en chef des Mines, 207, boulevard Saint-Germain. l'aris. —
D' Dra.nsart. —
Somain (Nord).
DuBESSY (M"« Madeleine). —
Nesles-la- Vallée (Seine-et-Oise).
DuBOURG (Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. Bordeaux (Gironde). —
DicLAUX (Emile), Mem. de Flnst., Prof, à la Fac. des Se. et à l'inst. nat. agron.,
35 fci.s, rue de Flcurus. Paris. —
DrcROCQ (Henri), Lient, au 33"' rég. d'artil., rue d'Alsace. — Saumur (.Maine-et-Loire).
Di'FRESNE, Insp. gén.de l'Univ.. 61, rue Pierre-Charron. — Paris.
D'^DuLAC (H.). —
Montbrison (Loire).
DiMAs IlipjHilyte). Indust., anc. Élève de FÉc Polytech. — Mousquety par l'Isle-sur-
Sorgue Vaucluse).
'

Di mas-Edwards (M"'« J.-B.), 57, rue Cuvier. —Paris.


DvMi.NY (Anatole), Nég. Ay (Marne). —
Dlpi.ay (S.), Prof, à la Fac. de Méd., .Mem. de FAcad. de Méd., Chirurg, des Hop., 2, rue
de Penthièvre. Paris. —
Dlval, Ing. en chef des P. rue La Bruyère.
et Ch., 49, Paris. —
Dlval (.Mathias). Mem. de l'A.ad. de Méd., Prof, d'anat.à FÉc,
Prof, à la Fac. de Méd.,
nat. des Beaux-.Vrts, 11, cité Malesherbes (rue des Mart.xrsl. Paris. —
EiCHTHAi, (Eugène d'^ Admin. de la Comp.desChem.de ferduMidi, 57. rue .louffroy. Paris. —
EiCHTHAL (Louis d'). —
Les Bezards par Nogent-sur-Vernisson (Loiret).
Ei.i>EN, lng.-.\dminist. de la Comii. yen. Truiusat., 153, boulevard Haussniann. Paris. —
Espors le Comte Auguste d'i, rue Salle-de-lEvèque. Montpellier (Hérault). —
Eysséuic (Joseph), Artiste-peintre, 14, rue Duplessis. Carpentras (Vaucluse. —
Fabre (Georges), Insp. des Forêts, anc. Élève de FÉc. Polytech., 2(;, rue Ménard.

Nimes (Gard).
Faire (Alfreil), Prof. d'Hist. nat. à FÉc. nat. vétér., 26, cours Morand. Lyon (Rhône). —
FiÈRE (Paul , Archéol., Mem. corresp. de la Soc. franc, de numism. et c/'arc/iéo/. Safgon —
(Cocliincliine).
XXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Fischer de Chevrieus, Prop., 200, rue de Rivoli. Paris. —


Flandin, Prop., 14, rue Jean-Goujon. —
Paris.
FoNTAKivE, Prop. —
Linneville conniiunede Giea (Loiret).
FoRTEL (A.) (ûls), Prop., 22, rue Thiers. —
Reims (Marne).
FouRMENT (le Baron de), 18, rue d'Aumale. Paris. —
FouRNiER (Alfred), Prof, à la Fac. de Méd., Mein. de FAcad. de Méd., Méd.des Hôp.,
1, rue Volney. —
Paris.
D' François-Franck (Ch.-A.), Mein. de l'Acad. de Méd., Prof. sup. au Col. de France,
5, rue Saint-Philippe-du- Roule. —
Paris.
D' Fromentel (Louis-Edouard de). —
Gray (Haute-Saône).
!)" Galliet, 45, rue Thiers. —
Reims (Marne),
Gardés (Louis-Frédéric-Jean), Notaire, anc. Élève de l'Éc. nat. sup. des Miiies,
7, rue Saint-Georges. —
Montauban (Tarn-et-Garonne).
Gariel (M°"= C. m.), 39, rue Jouffroy. Paris. —
(iarnier (Ernest), Nég., Présid. de la Soc. indusl., 208, rue Lafayette. Paris. —
Gasté (Joseph dei, Ing. des Construc. nav. en retraite. Avocat à la Cour d'Ap.. Député
du Finistère, 19, rue Saint-Roch. Paris.—
•D'Gaube (Jean), 23, rue Sainte-lsaure. —
Paris.
Galthiot (Charles), Sec. gén. de la Soc. de géog. com. de Paris, anc. Rédac. au Jour-
nal des Débats, 63, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Gayon (Ulysse), Prof, à la Fac. des Se, Dir. de la Stat. agron., 41, rue Permanente.
—Bordeaux (Gironde).
Gelin (l'Abbé Emile), Doct. en philo, et en théolog.. Prof, de math. sup. au col. de
Saint-Quirin. — Huy (Belgique).
Geneix-Martin (l'Abbé Antoine), Prof, de math, au Col. Stanislas, 34, rue A'otre-Dame-
des-Champs. —
Paris.
Geneste (M'""), 2, rue de Constantine. —
Lyon (Rhône i.
Gerbeau, Prop., 13, rue Monge. Paris. —
GÉRENTE (M""" Paul), 19, boulevard Beauséjour. Paris. —
D'- GÉRENTE (Paul), Méd. dir. hon. des asiles pub. d'aliénés, 19, boulevard Beauséjour.
— Paris.
Germain (Adrien), Ing. hydrog. de l--^ cl. de la Marine, 18, rue de la Pépinière. Paris. —
D"- Giard (Alfred), Chargé de cours à la Fac. des Se, :Maitre de conf. à TÉc. norm. sup., ,

anc. Député, 14, rue Stanislas. Paris. —


D' GiBERT, 41, rue de Séry, —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Girard (Julien), Pharm. inaj., à l'Hôtel national des Invalides, 3, rue Las-Cases.
— Paris.
GiRAiiD (Louis). - Saint-Péray (Ardèche).
GoBiN (Adrien), Ing. en chef des P. et Ch., 8, place Saint-Jean. —
Lyon (Rhône).
Godchaux (Auguste), Édit., 10, rue de la Douane. —- Paris.
GouMiN (Félix), Prop., anc. Chef du Sec. de la Dir. de la construc. de la Comp. des Chein.
de fer ilu Midi, 452, route de Toulouse. —
Bordeaux (Gironde).
Gouville (G.), Mem. du Cons. gén., Élect. —
Carentan (Manche).
D"' Grabinski (Boleslas). —
Neuvdle-sur-Saône (Rhône).
Grandidier (Alfred), Jlem. de ITnst., 6, rond-point des Champs-Elysées. Paris. —
Grimaud (Emile), Imprim., rue de Gorges. —
Nantes (Loire-et-Inférieure).
D'- Guébhard (Adrien), Lie. es se. math, et pbys., Agr. à la Fac. de Méd., 6, l'ue Le
Goff. — Paris.
D-- de), Natur., v.-Présid. de la Soc. zool. de France, 6, rue
GuERNE (Le Baron Jules
de Tournon. —
Paris.
Guézard (J.-M.), Princ. clerc de notaire, 16, rue des Écoles. Paris. —
Guieysse (Pauli, Ing. hydrog. de la Marine, Député du Morbihan, 42, rue des Écoles.
— Paris.
Guilleminet (André), Pharm. de 1" cl., 30, rue Saint-Jean. —
Ljon (Rhône).
GuiLMiN (M""^ V"^), 8, boulevard Saint-Marcel. Paris. —
GuiLMiN (Ch.), 8, boulevard Saint-Marcel. Paris. —
Guy (Louis), Nég., 232, rue de Rivoli. Pans. —
Habert (Théophile), anc. Notaire, 80, rue Thiers. —
Troyes (Aube).
Haller-Comon (A.), Prof, à la Fac. des Se, 7, rue de Lorraine. —
Nancy (Meurthe-et-
Moselle).
Hamard (l'Abbé Pierre-Jules), Prêtre de l'Oratoire, 12, rue des Dames. — Rennes (llle-
el-Vilaine).
HÉRON (Guillaume), Prop., château Latour. —
Bérat par Rieumes (Haute-Garonne).
HÉRON (Jean-Pierre), Prop., 7, place de Tourny.

Bordeaux (Gironde).
l'OUR L W A.NfEMt.M OKS S»;iK.\CK> WIN
lli;viiEMii:ii.ii, l'rot. il l.i plarodc laCarriéro.— Naiics (.M.MiillM'-ri-Mu>.,l|.'',
bar. de MimI., :j(»,

11(11.1. (.luuiflaiiii, I';iliric. di- rue des Airliives.


luiiettfs, "'», Paris. —
lldi.DKN (.iDnallianj, Indiisl., 17, bouli'vanl Cérès. Heiiiis (Marne). —
Hoi.r.A.NiH- (.lides), Néf;., 51, rue de Cliareiilon. Paris. —
lluiiE.VL-, 11. nie d'Aiiteiiil. Paris. —
lldVKLAïQii: (Maurice), l>oct. es sr. aat., 88, rue des Sablnn-. Paris. —
linvi.i.A<:nri:-Oi-.NSE, 2, rue Fléchier. Paris. —
li()Vi:i.Ai:on-Kn\oi'i'K, H8, rue des Saluions. Paris. —
!>' Hi Ki.i; (.Martial), Méd.-maj. au 'r rég. de Tirailleurs aifréricns. — Kairouan |iar Suus^c
(Tunisie).
llri.or, aiic. Dir. .Mnnnaie.
dclatabrie. des tindjres-posteù place N'eiidnine — Paris.
la 2tj,

lliMiiEi. — liloyes (Voskcs).


(M- L.l.
ili iL.), Indusl. — Kloyes (Vos-;es).
MiiKi,

Ina\ i.M"" Maver). — Blàinont (.Meurthe-et-.Mosclle).


Isw (Ma\<'r), anc. Cap. du (iénie. Filât. — HlàuionI (Meurthe-et-Moselle).
\i!LO.M)\v.sKA (M"''
.1
boulevard Saint-Micliel. — Paris.
.Iulia), r/i,

.1\i:kson (James), Arcliiv.-Bibliotli. de laNoc. de Géog. de Paris, avenue d'.Vntin.— Paris. l.j,

.Iackson-Gwii.t (Mrs), .AUionbcani .Mertun ruad. — New Wimbirdon, Sui'rey (Angle-


villa,
terre),
h' .Iaval (Kniilei, M. m. di' l'Aïail., df .Mi'd., Dir. du Lab. <l'()|ilil;iliii.il. a la .Soi'bouuf.
anc. Mépulé, .")8, rue de (irenelle. — Paris.
.loi.LOis (Henri), Insp. gén. lion, des P. et Cli., Mi, rue Duplessis. — Versailles (Seine-
et-Oise).
.lONEs (Cbarles), 8, cité Gaillard (rue Blanche), chez M. R.-P. Jones. Paris. —
Joiu)AN (Camille), Mem. de l'iust., Ing. en chef des Mines, Prof, à VÉc. Polytecli.,
'(8,rue de Varenne. — Paris.
\)' JoHDAN (Séraphin), —Cadix (Espagne).
11, Cainpaiiia.
.loiAMtor (Jules), Ing. civ., Conduct. priiic. du Service des Eau.\ delà Ville, .j7, rutïSaiiil-

Sernin. —
Bordeaux (Gironde |.
JoiRD.AN (A.-G.), ing., 290, rue Lecourbe. Paris. —
Ji [.iJF.N (Ernest), Ing. en chef des P. et Cli., 6, cours Jourdan. — Limoges (Hautf-
Vieniie).
Jlxdzitt (le Comte Casimir), Prop.-Agric, chemin de 1er Moscou-Brest, station l»o-
manow-lléginow (Uussie).
Jc.x(;fleiS(;h, Mem.de l'Acad. de Méd., IMol. à l'Ec. suji. de Phariii., 38, rue des Écoles.
— Paris.
Kmeder (Xavier), l>ir. des usines Malétra. —
Petit-Quevilly (Seine-Inférieure).
Kœchli.n (Julcsi, /l'i, rue Pierre-Charron. Paris. —
KoEOHLi.N-CEAfDON (Éuiile), Iiig. ii\., OU, rue Duplessis. Versailles (Seine-et-Dise). —
Kkafft (Eugène), 100, rue de la Trésorerie. Bordeaux (Gironde). —
Kreiss (Adolphe), Dir. de la maison Ehrhardt frères, 84, rue Brancas. Sèvres (Seine- —
et-Oise).
Kii.NCKEL i)'Hkik;i;lais (Jules), .\ide-natur. au Muséum d'Iiist. nat., 20, villa Saïd (avenue
du Bois-de-Boulogne). Paris. —
D' Laukk; (Adrien), Méd. bon. des Hop., 28, rue de l'Université. Paris. —
Labiumk, Nég., 2, rue Michel. Bordeaux (Gironde). —
Ladireai (M""= Albert), 'li, rue Xolre-Dame-des-Victoires. Paris. —
Ladiueai (Albert), Chim., Dir. du Lab. cent, agric. et cora., 44, rue Nolre-Dame-des-
Victoires. — Paris.
D' Laiî.nnec (Théophile), Dir. de lEc de .Méd. el de Pharm., Li, boulevard Delornif.

Nantes (Loire-Inférieure).
Lai'aikie (Maurice), lO'i, rue du Palais-Galien. Bordeaux (Gironde). —
Lai.i.ik (Alfred), ,\vocat, 11, avenue (iamus. Nantes (Loire-Iuférieure). —
Lanciai. (Henri), Prof, au Lycée ;{, boulevard Chamboiuiet. Moulins (.\llier). —
Lam; (TibuUe), Dir. de l'Ec. La Martinière, auc. Elève de l'Ec. Polyteeh.. rue di< .">,

Augustins. —
Lyon (Hlioiie).
!) Lamieh (E.). —
Tanna,\ (Nièvre .

Laiuve (Albert), Indust., Ij, rue Ponsardin. Reims (Marne). —


Laiioi.he (M""-' Félix), 110, avenue de Wagram. Paris. —
LAnoc.HE Félix), Ing. en chef des l'. et Ch., 110, avenue de Wagram. Paris. —
Lassexce (Alfred i>e), villa Lassence, 12, route de Tarbes. Pau (ISasses-F'yrènéesi. —
D" L.ATASTE (Fernand), s.-Dir. du Musée nat. d'hist. nat., Prof, dezool. à rEcdoMed..
quinta normal. —
Santiago (Chili).
.

XXX ASSOCIATION FRANÇAISE

Laurent (Léon), Construc. d'inst. d'optiq., 21, rue de l'Odéon. Paris. —


Laussedat (le Colonel Aimé), Dir. du Conserv. nat. des Arts-et-Mètiers, 292, rue Saint-
Martin. — Paris.
Layalley (Alexandre), Ing., Admin. de la Comp. de Bône-Guelma, Sénateur, anc.
Élève de l'Éc. Polytech., manoir Bois-Tillard. —
Reux par Pont-l'Évêque (Calvados).
Leauté (Henry), Mcm. de l'Inst., Ing. des Manufac. de l'État, Répét. à l'Éc. Polytech.,
141, boulevard Malesherbes. Paris. —
Lebret (Paul), 148, boulevard Haussmann. Paris. —
Le Breton (André), Présid. de la Soc. des Amis des se. nat., 43, boulevard Cauchoise,
— Rouen (Seine-Inférieure).
Lechat (Charles), anc. Maire, place Launay. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Le Ch.\telier (Frédéric -Alfred), Cap. au 159<= Rég. d'Infant. Nice (Alpes-Maritimes). —
D"' Le Dien (Paul), 155, boulevard Malesherbes. Paris. —
Ledoux (Samuel), Nég., 29, quai de Bourgogne. Bordeaux (Gironde. —
Le Monmer, Prof, de botan. à la Fac. des Se, 5, rue de la Pépinière. Nancy (Meurthe- —
et-Moselle).
LÉPiNE (.lacques-Raphaël), Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., 42, rue Vaubécourt.
— Lyon (Rhône).
LÉPINE (Jean-Camille), 42, rue Vaubécourt. Lyon (Rhône). —
Le RoLX (F. -P.), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech.,
120, boulevard Montparnasse. Paris. —
Lesourd (Paul) (fds), Nég., 34, rue Néricauit-Destouches. Tours ilndre-et-Loire). —
Lespiault (Gaston), Doyen de la Fac. des Se, 5, rue Michel-Montaigne. Bordeaux —
(Gironde).
Lethuillier-Pixel (M""), Prop., 26, rue Méridienne. Rouen (Seine-Inférieure).—
D' Leldet (Robert), anc. Int. des Hôp. de Paris, Prof. sup. à l'Ec. de Méd., 49, boule-
vard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure).
Le Vallois (Jules), Chef de Bat. du Génie en retraite, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 27, rue
de Ponthieu. — Paris.
Levasseur (Emile), Mem. de l'Inst., Pi-of. au Col. de France, 29, rue Monsieur-Ie-Prince.
— Paris.
Ley.\t (David), Ing. Civ, des Mines, Dir. de la Soc. le Nickel, anc. Élève de l'Éc. Poly-
tech., 28, rue La TrémoïUe. Paris. —
Le Verrier (Urbain), Ing. en chef des Mines, 101, boulevard Longchamp. — Marseille
(Bouches-du-Rhône).
Lewthwaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons. Reims —
(Marne)
LiGCiNE (Victor], Prof, à l'Univ., Maire. —
Odessa (Russie).
Lindet (Léon), Doct. es se, 108, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Lisbonne (Emile), Dir. des Const. nav. en retraite, 3, rue Saint-Vincent de Paul. Paris. —
LoNGCHAMPS (Gohierre de). Prof, de math. spéc. au lycée Saint-Louis, 15, rue de l'Es-
trapade. — Paris.
LoNGHAYE (Auguste), Nég., 22, rue de Tournai. — Lille (Nord).
LopÈs-DiAS (J.), Ing. civ., 28, place Gambetta. Bordeaux (Gironde).—
LoRioL (Perceval de), Géol., Chalet des Bois par Ci-assier canton de Vaud (Suisse).
LoussEL (A.), Prop.. 86, rue de la Pompe. Paris. —
Loyer (Henri), Filât., 294, rue Notre-Dame. Lille (Nord). —
Mac-Carty (0'), Conserv. -Admin. du musée-bibliothèque. Alger. —
MAL1NY.A.UD (Ernest), Sec. gén. de la Soc. botan. de France, 8, rue Linné. — Paris.
Marchegay (M""' Alphonse), 11, quai des Célestins Lyon (Rhône). —
Marchegay (Alphonse), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de l'Éc. Pol3tech., 11, quai des
Célestins ,

Lyon (Rhône).
Maréchal (Paul), 2, rue de la Mairie. —
Brest (Finistère).
D"' Mares (Paul). —
Alger -Mustapha.
D' Marey (Étienne-Jules), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de France,
11, boulevard Delessert. — Paris.
Margry (Gustave), Pliarm.,anc.Int., laur. des Hôp., rue d'Alger. Blidah (départ. d'Alger). —
Marignac (Charles Glissard de), Corresp. de l'Inst., anc. Ing. des Construc. nav.. Prof,
à l'Acad. —
Genève (Suisse).
D"' Marjolin (René), Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. bon. des Hôp., 16, rue Chaptal.
— Paris.
Marqués di Braga, Cons. d'État, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 200, rue de Rivoli. — Paris.
iAI.ARTiN (William), 64, rue de Monceau. — Paris.
POUa I.AVANCEMKNT UES SCIENCES XXXI

D' Maiiti.n (Louis de). Sec. gcii. ilf la Soc méd. d émulai, dr Montpellier, 51cm. eont-sp.
pour l'Aude de hi Soc. mil. d'.lgric. dr France.— Monlraboiti par Lézignaii (Aud.-).
MMiTiN-ltAi.oT (J.), Manufac, 1'», Hsplaiiado Cérès. Heims (Marn."). —
Maktkk (Étiennf), l>ir. de* conlrib. dir., 2ô, allées d'Azémar. Ihaguignan (Var). —
Massii' (Armand). Dir. des Annales éconnmitjiies, 97, rue Denrcrt-Kocliereau. Paris. —
.Matiiieu (Cliarles-Kugèiie), Ing. des Arts et Aïan., anc. Dir. gén., construc. des ttciérie.^
lie .lipiif, une. Dir. gén. et aduiin. des rte/m>s de Longwij, Construe. mécan. et Mem.

du (uns. mun., 30, rue Thiers. — Reims (Marne).


JIati Aicu J.), Cliiin. (Ktablis. II. Slaïkleri. — Saint-Aubin-Kpinay (Seine-Inférieure).
.Mai iKiY (.iean-Iiapliste), Dir. de manufac, 20, rue des Moulins. — Reims (Marne).

I

Mai NoriiY (Gabriel), CliirLug. de lllùp., pla(;e du TJK'àlre.


1)"^ Chartres (Eure-et-Loir).
MAïuKr. (Kmile), Nèg., 7, rue d'Orléans. —
Bordeaux (Gironde).
M \riu.i. (.Mare), Nég., 'tS, cours du Ghapeau-Rouge. Bordeaux (Gironde). —
Mmroiari» (Lueieii), Sec. dambas.. ane. Kléve de l'Éc. Polvteeh., Légation de Franee.
— Alliéncs (Grèce;.
Maxwei.i.-Lvtk (Fariiham), F.C.S., F.J.G, Science club, 4, Savile Row. Londres, S. ^V. —
^^\YEn Frnest), Ing. en chef conseil de la Cuinp. des Chem. de fer de COueal, Mein. du
Comité d'exploit, tectt. des cliem. de fer, 9, rue Moncey. Paris. —
Maze (l'Abbé Caniillej, Rédac. au Cosmos. —
Harfieur (Seine-Inférieure i.
MÉNAFiii (Césaire), Ing. des Arts et Man., Dir. de l'usine à gaz. Dijon (Cote d'Or). —
Mehget, Prof. hon. à la Fac. de Méd., 78, rue Saint-Genés. Bordeaux (Gironde). —
Mermn (Roger). —
Bruyères (Vosges).
D' Mesnahds (P. DES), rue Saint-Vivien. —
Saintes (Charente-Inférieure).
Meimeii (M"" Hippolyte)('Deo(?rfeeJ.
D"^ Mr;é (Laurand), lîect. de FAcad.

Clermont-Ferrand (Puy-de-Dome).
.Mk.hal'd (fils), Notaire. — Tonnay-Charente (Charente-Inférieure;.
MuiNOT (Louis), 21, rue de Provence. — Paris.
D' Mil.ne-Kdwahds (Alphonse^, Jlem. de l'Inst. et de l'Acail. de Méd., Prof de zool. au
Muséum d'Hist. iiat. et à l'Éc. sup. de Pharm., 57, rue Cuvier. Paris. —
Mihabald (Paul), Ad min. de hi Comp. des Chem. de fer d'Orléans, -29, rue Taitbout. — Paris.
Mi/y.i, Ing. civ. —
Gien (Loiret).
MocoiEius (Edmond ôS, boulevard d'Argenson.
I.

Neuilly-sur-Seine (Seine).
.MocyiERis (Paul), .jH, boulevard d'Argenson. —
Neuilly-sur-Seine (Seine).
D' MoNDor, anc. Chirurg. de la Marine, anc. Chef déclin, de la Fac. de Méd. de .Mont-
pellier, Chirurg. de l'Hùp. civ., 26, boulevard Malakolf. Oran (Algérie). —
MoNMER (Dimitri), Prof, à l'Éc. cent, des Arts et Man., 1, rue Appert. Paris. —
Mo.NTEFiOKE (E. L.j, Reut., 58. avenue Marceau. Paris. —
!) .MoNTioiii, Prof, à FÉc. de Méd., 19, rue Voltaire. —
Nantes Loire-Inférieure).
Mo.Nï-Loiis, Imprim., 2, rue Barbaui^'on. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dome).
MoREi. d'Arleix (M"" Charles), 28, rue de Rivoli. Paris. —
D' MoREL d'Arleux (Paul), Ki, rue l>esbordes-Valmore. Paris. —
MouiN (Théodore), Doct. en droit, 4, avenue Ingres. Paris. —
MoRTiLEET (Adrien de), Sec. de la .Soc. d'Anthrop. de Paris, 3, rue de Lorraine.

Saint-Germain-cn-Laye (Seine-et-Oise).
MoRTiLEET (Gabriel de). Prof, à VÉc. d'Anthrop., anc. Député, 3, rue de Lorraine.
— Sainl-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
D' .MossÉ (Alphonse), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 48, Grande-Rue. — Montpellier
(Hérault).
MoLCHEZ (l'.Vmiral), Mem. de FInst. et du Bur. des Longit., Dir. de l'Observatoire national.
— Paris.
Moii.i.ADE (.\lbert). Lie. es se,Pharm. -maj. de 1" cl., attaché à la Dir. du serv. de santé
du d armée, 11, rue du Bocage.
11° corps —
Nantes (Loire-Inférieure).
i)' .Nk:as, 80, rue Saint-Honoré. —
Fontainebleau (Seine-et-Marne).
NiEL (Eugène), 28, rue Ilerbiére. —
Rouen (Seine-lnférieurc).
NivET (Gustave), —
.Marans (Charente-Inférieure).
Noii.TiM,. Dir. de l'Éc. de Chim. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Normand, Mem. du Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 12, quai des Constructions. Nantes —
(Loire-Inférieurei.
Odieu (Alfred), Dir. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. —
Paris.
(EcHs.NER DE CoNiNCK (William), Chargé de cours à la Fac. des Se, 8, rue .\uguste-Comte.

Montpellier (Hérault).
D' Olivier (Paul), -Méd. en chef de l'iiosp. gén., Prof, à FÉc. de .Méd.. 12, rue de la Chain.-.

Rouen (Seine-Inférieure).
.

XXXII ASSOCIATION FRANÇAISE

Outhenin-Chalandke (Joseph), 5, rue des Mathurins. Paris. —


Palun (Auguste), Juge au Trib. de corn. —
Avignon (Vauclusei.
D"' Pamar» (Alfred), Corresp. de l'Acad. de Méd. Chirurg. en chef des Hôp.
, — Avignon
(Vaucluse).
Parion, Mem. de la Soc. d'astron., 7, quai Conti.— Paris.
Pasquet (Eugène) (fils), 16, rue Croix-de-Seguey.— Bordeaux (Gironde).
Passy (Frédéric), Mem. de TAcad. des Se. morales et politiques, anc. Député, Mem. du
Cons. gén. de Seine-et-Oise, rue Labordère. — Neuilly-sur-Seine (Seine).
8,
Passy (Paul-Ldouard), Lie. es rue Labordère. — Neuilly-sur-Seine (Seine).
let., 8,

PÉDR.AGLio-HoEL (M"' Hélène], 12, rue de la Fosse. — Nantes (Loire-Inférieure).


PÉLAGAUD (Elisée), Docteur, es — Saint- André (Ile de la Réunion).
se.

PËLAGAUD (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 31, quai Saint-Vincent.
— Lyon (Rhône).
Pellet (Auguste), Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Blatin. — Clermont-Ferrand (Puy-
de-Dôme ).

Peltereau (E.), Notaire. — Vendôme (Loir-et-Cher).


Pereire (Emile), Ing., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 10, rue Alfred-de-
Vigny. — Paris.
Pereire (Eugène), Présid. du Cons. Admin. de la Comp. gén. Transat.. 45, rue du Fau-
d'
bourg-Saint-Honoré. — Paris.
Pereire (Henri), Ing. Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 33, boulevard
civ.,
de Courcelles. — Paris.
PÉREZ (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. — Bordeaux (Gironde).
Peridier (Louis), Jug. sup. au trib. de com., quai d'Alger. — Cette (Hérault).
5,
Perret (Michel), Admin. de la Comp. des glaces de Saint-Gobain, place d'Iéna. — Paris.7,
Perriaux (Auguste), Nég. en vins, 107, quai de la Gare. — Paris.
Perricaud, Cultivât. — La Balme (Isère).
Perricaud (Saint-Clair). — La Battero commune de Sainte-Foy-lez-Lyon par la Mula-
tière (Rhône).
D"'Petit (Henri), s.-Biblioth. à la Fac. de Méd., 11, rue Monge. Paris. —
Petrucci (C.-R.), Ing. —
Béziers (Hérault).
Pettit (Georges), Ing. en chef des P. et Ch., boulevard d'Haussy. Mont-de-Marsan —
(Landes).
Philippe (Léon), 28, avenue Marceau. Paris. —
Piche (Albert), anc. Cuns, de préfecture, 8, rue Montpensier. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Picou (Gustave), Indust., 123, rue de Paris. —
Saint-Denis (Seine).
D"' PiERROu. —
Chazay-d'Azergues (Rhône).
PiNON (Paul), Nég., 14, rue Saint-Symphorien. —
Reims (Marne).
Pitres (A.), Doyen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de l'Acad. de Méd., Méd. del'iiôp.
Saint-André, 22, rue du Parlement-Sainte-Catherine. —
Bordeaux (Gironde).
PocHARD (M""'), 22, rue de Vaugirard. Paris.—
PoiLLON (Louis), Ing. des Arts et Man., hacienda de Goicochea. —
Saint-Angel près Mexico
(Mexique)
Poisson (le Baron Henry), 4, rue de Marignan. Paris. —
PoizAT (le Général Henri-Victor), Command. la Divis., rue de Constantine. Alger. —
PoLiGNAc (le Comte Guy de). —
Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan).
PoLiGNAG (le Comte Melchior de). —
Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan).
PoMMEROL, Avocat, anc. Rédac. de la revue Matériaux pour l'histoire primitive de
l'Homme. —
Veyre-Mouton (Puy-de-Dôme) et 72, rue Monge. Paris. —
PoRGÈs (Charles), Banquier, 25, rue de Berri. Paris. —
D' PoupiNEL (Gaston), anc. Int. des Hôp., 225, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
D"' PoussiÉ (Emile), 46, boulevard Henri IV. Paris. —
PouYANNE, Ing. en chef des Mines, rue Rovigo, maison Ciiaise. Alger. —
D"' Pozzi (Samuel), Prof. agr. à la Fac. de jMéd., Chirurg. des Hôp., 10, place Vendôme.
— Paris.
Pr.vt, Chim., 163, rue Judaïque. — Bordeaux (Gironde).
Prevet (Charles), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. — Paris.
D"' Pujos (Albert), Méd. princ. du Bur. de bienfais., 58, rue Saint-Sernin. — Bordeaux
(Gironde).
QuATREFAGES DE Bréac (M"" Armand de), 2, rue de Buffon. — Paris.
Quatrefages de Bréau (Léonce de), Ing. des Arts et Man., Chef de la comptab., du matériel
et de la Trac, à la Comp. des Chem. de fer du Nord, 137, boulevard Magenta. Paris. —
Raclet (Joannis), Ing. Civ. 10, place des Célestins. Lyon (Rhône).—
Raff.vrd (Nicolas-Jules), Ing.-Mécan., 5, avenue d'Orléans. Paris. —
l'OUH L AVANCEMENT DES SCIENCES XXXIH

l»"- llAiNdiiAiU), I, i>la<i! Kovale. — N'anlcs (Loiro-Inféricuro).


Hami!Ai:i) (Alfred), M.iilic l;i Fiie. des Let., 70, rue d'Assas.
du cunf. à Paris. —
U1.ILLK (le Vieotiite Ciiistavc), anc. Of. de Marine, anc. Klève de l'Kc. PoJytecii., anc. IJi'piilc-,
8, Ijuiilevard de la Toiir-Mauboiir^'. Paris, —
iîi'ii.i.ii (le lîaniii Hené), Lté|mlé du Tarn, 10, boul<vard dr la Tnur-.Mauljour;,'. Pans. —
\^' Rhliqiet, 39, rue de Surène. Paris. —
iiKNAii) ((jeiirj;es), Dir. de la lievw iii-0(jraphi(iue internalionak', Prof, au Col. Cliuplal,
à riusl. loTu. et aux Im. sup. de la Vill<; de Paris, 76, rue de la Pompe. Paris, —
itiiv (Louis), lui;., 77, boulevard liNelinans. Paris. —
liiHi-.ito i)i'. SotzA Ri:zic.M)E (lu Clievalier S.), poste restante. — Rio-Janeiiij (Brésil).
ItiiioniT (le (iénéral Pierrc-l elix), 17, Franeois l".
rue Paris. —
Uinorr (Cliarles), Prof, ilc nialli. spée. au Lycée Louis-le-Grand, 220, rue Saint-JaC((ues.
— Paris.
IliDDEK (G. de), 0, avenue du Coc] (89, rue Saint-Lazare). Paris. —
I>' RiGOiT, Cliim. à l'Éc. nat. sup. des Mines, 60, boulevard Saint-Micliel. — Paris.
KiLLiET (Albert), Prof, à l'Univ., 10, rue Hellot. Genève (Suisse). —
UiSLER (Euf,'ène), Dir. de Plnst. nat. aj,'ron., 100 bis, rue de Rennes. Paris. —
KiSTON (Victor), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 3, rue d'Essey. Malzéville —
(Meurthe-el-.Moselle).
KonKHT (Gabriel), Avocat, 6, quai de l'Hôpital. Lyon (Rhône). —
RoHiN, Banquier, 38, rue de rHôtcl-de-VilIc. Lyon (Rliône). —
UoiiiNEAU, Lie. en droit, anc. Avoué, 47, rue de Trévise. Paris. —
RouocANACHi (Emmanuel), 8, avenue Hoche. — Paris.
I)"- Roi.kh (Henri), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. de la Fac. de Méd., lô,boule-
\ard de la .Madeleine. Paris. —
RoHUEN (M"« DE), 189, rue Saint-Maur. Paris. —
RoHDEN (Charles de), Mécan., 189, rue Saint-Maur. Paris. —
RouDEN (Théodore de), 189, rue Saint-Maur. Paris. —
Rolland (Georges), Ing. des Mines, 00, rue Pierre-Charron .
— Paris.
Rouget, Insp. gén. des Fin., 15, avenue Mac-Mahon. Paris. —
RorssELET (Louis), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Sabatieu (Armand), Prof, à la Fac. des Se. Montpellier (Hi'-rault). —
Saignât (Léo), Prof, à la Fac. de Droit, 18, rue .Alably. Bordeaux (Gironde). —
Salnt-Mauti.n iCharles de), 68, boulevard Saint-Marcel. Paris. —
Salnt-Olive (G.), Banijuier, 13, rue de l.i Républi(pie. Lyon (Rhône). —
G' SAi.vrE-RosE-Si(^rET, 3, rue des Pyramides. Paris. —
Sanson (André), Pr<if. à l'insl. nat. agron. et à l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, 11, rue
Boissonnade. —
Paris.
ScHLUMBEHGER (Cliarlcs), Ing. des Construc. nav. en retraite, 21, rue du Cherche-Midi.
— Paris.
ScHMiTT (Henri), Pharm. de l''' cl., place du Baron-Roger. — Gagny (Seine-et-Oise).
SoHwÉREH (Pierre-Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. — Grenoble (Isère).
SÉDiLLOT (Maurice), Entomol., Mem. de la Com. scient, de Tunisie, 20, rue de l'Odéon.
— Paris.
SEGRETAiNde Général Léon), Gouverneur. Grenoble (Isère). —
Selleuon (Ernest), Ing. des construc. nav., 70, rue de la Victoire. — Paris.
Serre (Fernand), Avocat, 2, rue Levât. —
Montiiellier (Hérault).
Seynes (Léonce deI, 58, rue Calade. Avignon (Vaucluse). —
SiÉGLEH (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., Ing. en chef adj. de la voie à la <'omi>. des
Chcm. (te fer de l'Est, 96, rue de ilaubeuge. Paris. —
•Sindico (Pierre), Artiste-Peintre, 7, rue Gareau. Paris. —
Société industrielle d'Amiens. —
Amiens (Somme).
Société philo.matioie de Bdrdeaux. —
Bordeaux [Gironde).
Société des Sciences physiques et naturelles, rue Montljazon. Bordeaux (Gironde). —
Société .\cadémiôue de Brest. —
Brest (Finistère).
Société libre d'A(;riculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. Evreux —
(Eure).
Société centrale de Médecine du Nord. Lille (Nord). —
Société académique de la Loire-Iniérieure, 1, rue Suffren. Nantes (Loire-Inférieure\ —
Société centrale des Akchitectes français, 168, boulevard Saint-Germain. —.Paris.
Société ni; GÉoiiUAi'HiE de Paris, 18'i, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Société médico-pratique de Paris, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés savantes). Paris. —
Société industrielle de Reims, 18, rue Ponsardin. Reims (Marne). —
Société médicale de Reims, 71, rue Chanzy. Reims (Marne). —
c
.

XXX.1V ASSOCIATION FRANÇAISE

SoNNiF.-MoRET (ALcl), Phariii. en chef de lHùp. des Enfants malades, 149, rue de Sèvres.
— Taris.
SïEi.NMETz (Charles), Tanneur, GO, rue d'Illzaeh. —Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Stengelin, maison É\esque C", 31, nie du Puits-Gaillut.
et Lyon (Rhône). —
SuRR.iULT (Ernest), Notaire, 5, rue de Cléry. Paris. —
D"' T.w.HAiîu (François), Méd. princ., chef de. l'Hùp. mixte. Vannes (Morbihan). —
Tauky (Gaston), Control. des Contrih. diverses, 6, rue Clauzel. Alger. —
Tarry (Harold), anc. Insp. des Fin., 6, rue Clauzel. Alger. —
D"' Teillais (Auguste), place du Cirque. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Testut (Léo), Prof, d'anat. à la Fac. de Méd., 7, quai de Tisiltt. Lyon (Rhône). —
Tei-llé (le Baron Pierre), Prop., Mem. de la .Soc. des Agricuil. de France. Moissac- —
(Tarn-et-Garonne)
Thénard (M"'= la Baronne Paul), G, place Saint-Sulpice. Paris. —
Thibault (J.), Tanneur. —
Jleung-sur-Loire (Loiret).
D'' Thulié (Henri), anc. Présid. du Cons. mun., 31, boulevard Beausèjour. — Paris.
Thurnevssen (Emile), Administ. de la Comp. gcn. Transat., 10, rue de Tilsitt. — Paris..
TiLLY (de), Teintures et apprêts, 77, rue des Moulins. Reims (Marne).—
TissoT (J.), Ing. en chef des Mines. — Constantine (Algérie).
TissoT, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytecii. — Voreppe
(Isère).
D"' Topi.nard (Paul), Dir.-adj. du Lab. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue de-
Rennes. — Paris.
Tourtoulon (le Baron Charles de), Prop. —
\'alergues par Lansargues (Hérault).
Trélat (Emile), Archit., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Métiers, Dir. de l'Éc. spéc.
d'archit., 17, rue Denfert-Rochereau. — Paris.
TuREN.NE d'AY.NAC (le Marquis de), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue
A'ezelay. — Paris.
Urscheller (Georges-Henri), Prtif. d'allemand au Ljcée, 4, rue Saint-Yves. — Brest
(Finistère).
D'f Vaillant (Léon), Prof, au Jluséum d'hist. nat., 2, rue de Buffon. Paris. —
D' Valcourt (Théophile de), Méd. de l'hôpit. inarit. de l'enfance. Cannes (Alpes- —
Maritimes) et 50, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Vallot (Joseph), V. -Présid. de la Soc. botan. de France, 61, avenue d'Antin. Paris. —
Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math., Chargé de Cours à l'Univ., 7, rue
Laurent-Delvaux. —
Gand (Belgique).'
Van Blarenberghe (M"" Henri, François), 48, rue de la Bienfaisance. Paris. —
Van Blarenberghe (Henri, François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. du
Cons.d'admin.de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance. Paris. —
Van Blarenberghe (Henri, Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance. Paris. —
Van Iseghem (Henri), Avocat, Mem. du Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 7, rue da
Calvaire. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Vandelet (0.), Nég. —
Pnumpenh (Cambodge).
Vaney (Emmanuel), anc. Cons. à la Cour d'Ap., 14, rue Dilphot. Paris. —
VARNIER-D.A.VID, Nég., 3, rue de Cernay Reims (Marne). —
VASS.A.L (Alexandre). —
Montmorency (Seine-et-Oise) et 55, boulevard Haussmann. Paris. —
Vautier (Théodore), Chargé de cours à la Fac. des se, 30, quai Sr.int-Antoine. Lvon —
(Rhùne).
D''Verger (Théodore). —
Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
Verneuil (Aristide), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd.,
Chirurg. des Hôp., 11, boulevard du Palais. Paris. —
Verney (Noël), Doct. en droit, Avocat à la cour d'Ap., 11, quai des Célestins. Lyon (Rhône). —
Veyrin (Emile), 49, rue Blanche. Paris. —
Vieillard (Albert), 77, quai de Bacalan. —
Bordeaux (Gironde).
Vieillard (Charles), 77, quai de Bacalan. —
Bordeaux (Gironde).
Vieille (Jules), Insp. gén. bon. de l'Instruc. pub., 9, rue La Trémoïlle. Paris. —
ViGNARD (Charles), Lie. en droit, anc. Mem. du Cons. mun., Nég., anc. Juge au Trib.
de com., 16, passage Saint- Yves. —
Nantes (Loire-Inférieure).
D' Viguiek (C), Doct. es se. Prof, à l'Éc. prép. à i'Ens. sup. des se, 2, boulevard de la
République. Alger.—
Villard (Pierre), Doct. en droit, 1, rue Le Gofl". Paris. —
Vincent (Auguste), Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. —
Bordeaux (Gironde).
'Willm, Prof, de chim. gén. appliq.à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montparnasse.
— Paris.
Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris.
F

LISTE GENERALE DES MEMBRES


DE L'ASSOCIATION FRANÇAISE

POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
IX'SIONNKK AVEi:

L'ASSOCIATIU.N SaLMlFKjLK DE IIIA.NCI-:

(Les noms des Membres Fondaieurs s<j>it suivis de la lettre et ceux des Membres à vie F
de la lettre R. —
Les astérisques indiquent les Membres qui ont assisté au Congrès
de Limoges.)

Abadie Alain i
. Ing. civ.. Sec. yen. de la Comp. gén. de Trav. pub., 36. rue de l'ro-
M'IKT. — l'jll'lS.

D' Abadie (Charles), 9, rue Volney. — Paris.


Abbadie (Antoine d'), Mem. del'lnst. et duBur. des Lonj,'it.,120, rue du Bac. — l'aris. —
Abbe (Clevelandi, Astronome et Météor. Army Sigrial 0/Jice. — Washington. D. E.
làat--l iiis cl"Anicriiiue). —R
Académie d'Hippone. —
liiuic (di'-part. de Constanlinc) (Alj,'érie).

Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Tarn-et-Garonne. — Montauban


[T;irn-('l-l i.uMiiiii' .

Aconin 'Charles. Maiiulac. H, rue Saint-Mcolas. — Compiègne (Oise).


Adam lA. . — Le Tliillot (Vosges,).
Adam d'Amour.
(Paul), iS, allées Bordeaux (Gironde). —
Adam, au Lvcéc Xantes (Loirc-Interieiire).
l'ruf. —
Adhémar (Le Vicomte P. d'i, Prop.,2ô, Grand'Kue. .Montpellier (Héraull). —
'Aduy (;Eugènel, Prop., Sec. de la Cliamb. de Corn., 27, quai Vauban. Perpignan —
(Pyrénées-Orientales). —R
Afchain (Louis;, Pharni. de 1''"=
cl., 9, rue du Vieux-Marché. — Saiut-Germain-en-Laye
iScine-et-Oise .

Agache (Edmond), 57, boulevard de la Liberté. — Lille (Nord).


Agache Edouard), Prop. i
Pérenchies (Xord). —
Agard Michel, Itir. de la Comp. des Salins du
I
Midi. 3G, rue Monigraiid. — Mai-seille
( BuU( lus-du-Khénei.
D'^Aguilhon Élie 18, lue de , laChaussée-d'Antin. — Paris.
Alamichelle Ludovic!, Prop. — Domaine des Haniyans, commune de Saint-Leu (départ.
d'Oi-an) (AiL'éne).
Albenque, l'iiaim. lîudez (Aveyr.m — .

Albert de Monaco S. A. le Prince régnant,, 16, rue Saint-Guillaume.


I'^ Paris, et —
Palais iiriiieier. Monaco. —
Albertin Michel), Pliarm. de 1" cl., Dir. de la Soc. des Eaux min. et Maire de Saint-
Albau, rue de l'Entrepôt. Roanne (Loire). — —R
Alcan (Félixi, Libraire-Edit., 108, boulevard Saint-Germain, Paris. —
Alcay Théodore), rue dlsly. Alger. —
Alche Louis d' Pharm. Monolar (Lot-et-Garonne).
,

Alché (Séraphin d'), Pliarm. Miramont (Lot-et-Garonne). —
Alfroy A.), Cliim., 2\, rue Beaurepaire. Paris. —
Alger, o"), b<)id(nard des Cajaicines. Paris. —
•Alglave Emile), Prof, à la Far. de Droit de Paris, anc. Dir. de la Revue scientifiqucy
21, avenue de Paris. Versailles (Seine-et-Oise). —
Alicot (M""V' rue Sainte-Foix. , — Montpellier (Hérault).
D' Alix, 11, allées des Demoiselles. — Toulouse (Haute-Garonne).
XXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE

Allain-Launay, Insp. des Fin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 37, boulevard Males-
Iierbes. — Paris.
Allain-Le Canu (Jules), Lie. es se., Pharm. de P" cl., 33, rue de Verneuil. Paris. —
Allard (Emile), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 9, rue Thénard. Paris. —
AUard (Henri), !\Ieiii. du Cons. mon., rue Bonne-Louise. JNantes (Loire-Inférieure), —
Allard (Hubert^ Pharm. de 1" cl., 8, rue des Six-Frères. Moulins (Allier). — —R
Allègre (Léonce), Notaire, 11, rue Jacqueniars-Giélée. Lille (Nord). —
Alloënd Ernest Nég. en vins, 2, rue de la Belle-Image.
( I, Reims (Marne). —
AUuard (Emile), Doj^en bon. de la Fac. des Se, Dir. de TObserv. météor. du Puy-de-
Dùme, 22 bis, place de Jaude. —
Clermont-Ferrand (Puj'-de-Dôme).
*Alluaud (Charles), Archiv. adj. de la Soc. enlomologique de France, 16, rue Turgot.

Limoges (Haute-Vienne).
Alombert (Edouard), Prop., 3, place Victor-Hugo. Paris. —
Alphand, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, Dir. des Trav. de la Ville, 1, boulevard
Bcauséjour. — Paris.
Alphandery (Alfred), Mem. du Cons. gén. et du Trib. de com., 4, rue de la Licoi-ne.
— Alger.
Alphandery (Eugène), 57, rue S3lvabelle. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
*Alvin (Henri), Ing. des P. et Ch., attaché à la Comp. des chem. de fer d'Orléans, 43, rue
du Chinchauvaud. —
Limoges (Haute-Vienne).
Amadou (Désiré), Conduct. des P. et Ch., 4, rue de Marseille. Lyon (Rhône). — —R
D'' Amans (Paul), Doct. es se, 7, rue du Faubourg-Celleneuve. Montpellier (Hérault). —
Ambly (F. d'), Insp. gén. du Génie marit., 94, rue Joutlroy. Paris. —
Amboix de Larbont (Henri d'), Lieut.-colonel du 126° rég. d'infant. Toulouse —
(Haute-Garonne). F —
Amè (Georges), 37, rue Naujac. —
Bordeaux (Gironde).
Amet (Emile), Usine Saint-Hubert. Sézanne (Marne).—
Amtmann (Th.~i, Archiv. bibliolhéc. de la Soc. archéol., 17, rue Rode. Bordeaux (Gironde). —
Andouard (Ambroise), Pharm., Prof, à l'Ec. de iMéd. et de Pharm., 8, rue Clisson.
— Nantes (Loire-Inférieure).
Andouillé (Edmond), s.-Gou\. honor. de la Banque de France, 2, rue du Cirque.
— Paris. —F
Andoyer, Maître de Conf. à la Fac. des Se, à l'Observatoire. Toulouse (Haute-Garonne). —
Andrault, Proc. de la Rép., rue du Palais. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
André (Alfred), Régent de la Banque de France, Admin. de la Comp. des chem. de fer
de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. député, 49, rue La Boétie. Paris. F — —
André (Charles), Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, Dir. de l'Observatoire. Saint-Genis- —
Laval (Rhùne).
André (Edouard), anc. député, 158, boulevard Haussmann. Paris. — —F
André (M""= Grégoire), 18, rue Lafayette. —
Toulouse (Haute-Garonne).
D'André (Grégoire), Prof, à l'Éc de Méd., 18, rue Lafayette. Toulouse (Haute-Ga- —
ronne).
André (Jules). Nég., 5, rue des Griffons. Avignon (Vaucluse). —
D"^ Andrey (Edouard), 37, rue Truffault. — Paris.

Andrieux (Gaston), Entrep. de serrur. 12, cours des Casernes. — Montpellier (Hérault).
,

Anger (Charles-Henri), s. -Ing. du matériel roulant à la Comp. du chem. de fer du


Nord, 9, avenue Victoria. — Paris.
Angot (Alfred), Doct. es se, Météor. tit. au Bur. central météor. de France, 12, avenue
de l'Aima. —
Paris. —R
Angot (Paul), Nég., 131, boulevard de Sébastopol. Paris. —
Anterrieu (Emile), Mem. du Cons. gén., 7, rue BoussairoUe. — Montpellier (Hérault).
*Anthoine (Edouard), Ing., Chef du serv. de la Carte de France etde la Stat. graph. au
Min. de ITnU, 13, rue Cambacérès. Paris. —
Anthoni (Gustave), Ing. des Arts et :Man., 179, rue de Courcelles. — Paris.
Antoine (L.-V.), Prop. Staoueli (départ. — d'Alger).
Antoni, Banquier, boulevard de la République. Alger. —
D'" Antony (Frédéric, Jacques), Méd.-maj. de 1" cl., Prof. agr. à l'Éc. d'applic. de Méd.
et de Pharm. milit., 93, boulevard de Port-Royal. Paris. —
D"^ Apostoli (Georges), 5, rue Molière. Paris. —
Appert (Léon), Commis. -pris, bon., 15, boulevard Poissonnière. — Paris, et 11, avenue
d'Eglé. — Maisons-Laffitte (Seine-et-Oise).
Appert, Nég., 9, rue Martel. — Paris. — R
Arbaumont (Jules d'),Mem. de l'Acad. de Dijon, 43, rue Sermaise. — Dijon (Côte-d'Or).
POl K L AVA.NCKMKM DES SCIENCES XXWII
Àrcin (Henri), .Nl;,'., 1, pl.icc <les Quinconces. Bordeaux (Gironde). —
D" Arduin (Léon), 5H, boulevard Ménilnionlanf. l'aris. —
Arfeuillère (Raoul), atic. Chef du cal), du l'réf. do l'Yonne. Tarnac (Corrczei. —
Arloing Saturnin), l'ruf. à la Fac. de .Méd., Gorresp. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd.,
L>ir. derKc. vcliT., 2, rue l'ierre-Scize. Lvon (Klione). — —R
D' Armaingaud, Corresi). de IWcad. de luéii., 61, cours de Tourny. Bordeaux —
i(jii'ttndr| .

Armand iJean), l'Iiarm. — Tonncins (Lot-et-Ciaronne).


Armenyaud (père), Ini^. civ., viw: Sainl-Sébaslien. — Taris.
•'».>,

Armengaud (E.) (aîné), Uv^. civ., /lô, rue Saint-Sélj;islien. — Paris.


Armengaud (Jules), ing. civ., anc. luem. du Cons. inun., 23, boulevard de Strasbourg.
— l'aris.

D' Armel (Silvère). — Sallèlosd'.\ude (Aude).


Armez (Louis), Dcputt^ des Côles-du-Nord, 93, aveiuie N'icl. — l'aris, et cliàleau B<jurg-

lUiinc. — l'iourivo par l'ainipol (Cùles-du-Xord).


D'Arnaud (Henri). — Saiiil-liiilcs-du-dard ((iard).
Arnaud (Paulin), Fabric — Mcze llcrault). (

D' Arnaud de Fabre, 30, rue Sainte-Catherine. — Avignon (Vauciuse).


Arnaud- Jeanti (Louis), 3'i, rue des Francs-Bourj^euis. Paris. —
Arnavon (Honoré), Fabric.de savon, 12, rue du Fort-Xolre-Danie. Marseille (Bouches —
dulUione).
Arnould (Charles), NéJ.^. l.j, rue Tiiicrs. — Reims (Marne).
Arnould (Charles), Insp. gén. des Poudres et Salpêtres, Dir. au Min. do la fiuerre,
22, rue Itenl'ert-Kocliercau. — Paris.
Arnould (Jean-Baptiste-Camille), Dir. de l'Enreg. et des Dom., 6, place Saint-Pierre.
— Tri)\es (Au bel.
Arnould iJules-Hippolyte), Prof. d'Iiyg. à la Fac. de Méd., .Méd. in«p., Dir. du serv.
de santé du l"^' corps d'armée, 251, rue Solférino. —
Lille (Nord).
Arnoux (Louis-Gabriel), anc. 01'. de marine. —
Les .Mées (Basses-Alpes). —R
Arnoux (René), Ing. civ., anc. Ing. des ateliers Siemens frères et des ateliers Bréguet,
l(j, rue de Merlin. Paris. — —R
Arnozan (M"'= Gabriel), 'lO. allées de Tourny. Bordeaux (Gironde). —
*Arnozan (Gabriel), Pliarin. de 1" cl., Présid. de la Soc. de Pharm. de la Gironde,
'iii, .illées lie Tourny. — Bordeaux (Gironde).
Arnozan (M"" Xavier), 27 bù<. Pavé des Charlrons. Bordeaux (Gironde). —
D" Arnozan (Xavier), 27 bis, Pavé des Chartrons. Bordeaux (Gironde). —
Aron (Henri), Ailj. au Jlairc du 2° arrond., 18, rue du Quatrc-Septembre. Paris. —
Arosa (Achille, Mem. de la Soc. de Gèog. de Paris, \&9, boulevard Haussmann. Paris. —
Arrault (Paulin), Ing.-const. d'ap. de sond., 69, rue Rochechouart. Paris. —
•D"^ Arsonval Arsène d's Mem. de l'Acad. de méd.. Prof. sup. au Col. de France,
28, a\enue de l'Observatoire. Paris. —
Arth (Georges), .Maître de Conf. à la Fac. des Se, 7, rue de Rigny. Nancv (Meurthe- —
et-Moselle).
Arvengas (Albert), Lie. en droit. Lisle-d'AIbi (Tarn). R— —
Asquer fE.), Pi-ov. de Lycée en retraite, 13, place du Marché-Neuf. — Perpignan (Pyré-
nées-Urienlales).
D' Assaky, Prof, à la l'ae. de .Méd., Agr. des Fac. de Méd. de France, "m, caléa Victoria.
— Bucarest iltoumaniei.
Association amicale des anciens Elèves de l'Institut du Nord, 17, rue Faidlicrbe.
— Lille (Nord).
'Astaix (Jean-Baptiste), Pir. bon. de l'Ec. de Méd. et de Pharm., 8, rue l'ont-Hérisson.
— Linioi;es (Haute-Vienne).
Astor (A.i. Prof, à la Fac. des Se, G, square de la l'oste. — Grenoble (Isère).
Auban-Moët, Nég. en vins de Champagne. Épernay (Marne). — —R
Aubergier, Doyen bon. de la Fac. des Se. —
Clermont-F^errand (l'uy-de-Dôme).
Aubert (Charles), Lie. en ilioit, .\voué plaidant. Rocroi (Ardennes). — F —
"Aubert Ephrem». Nég., 31, chaussée du Port. Reims (Marne). —
D' Aubert iP.i, rue Vietor-Hugo.
:',:>, L\on (Rhùne). —
•Aubert (M Raymond), 33, chaussée du Port. Reims (Marne). —
•Aubert (Raymond', Nég., 33, chaussée du Port. Reims (Marne), —
•Aubert (René), Eiud., 33, chaussée du Port. Reims (Marne). —
Aubin (Emile), Chini., Dir. du lab. de la Soc. des agric. de France, 12, rue Pernelle.
— Paris.
XXXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Aubrun, 5, place Clichy. — Paris.


Aubry (Félix), Nég., 35, rue du Faubourg-Poissonnière. Paris. —
D' Aude. —
Fontenay-le-Comte (Vendée).
Audiffred, Député de la Loire, 38, rue François P''. —
Paris, et à Roanne (Loire).
*Audoynaud (Alfred), anc. Prof, de chim. à l'Éc. nat. d'Agric. de Montpellier, G, rue
Nogué. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Audra (Edgard), 3, rue de Logelbacb. Paris. —
Auffray (Henri), Chef du Bur. milit. à la ;\Iairie. 65, boulevard de la Liberté. Lille —
(Nord).
*Augé (Eugène), Ing. civ., 6, rue Barralerie. Montpellier (Hérault). —
Augustin (Ernest), Prop., 5, route de Clamart. Issy (Seine). —
*Aultdu Mesnil (Geoffroy d'),Géol., Admin. des Musées, 1, rue de l'Eauette. — Abbeville
(Somme).
D'' Auquier (Eugène), 18, rue de la Banque. —
Nîmes (Gard).
Auriol (Adrien), Prof, d'agric. de IWude, 20, route Minervoise. — Carcassonne
(Aude).
Autin (Alfred-François), Pharm. —
Étampes (Seine- et-Oise).
Auzenat (Raymond), Chim., 27, rue du Château-d'Eau. Paris. —
Avenelle (M™" Ernest), 15, rue d'Elbeuf. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Avenelle (Ernest), Dir. des établiss. Rivière 1 1 C'% 15, rue d'EIbeuf. — Rouen (Seine-
Inférieure).
Avenelle (Georges), 15, rue d'EIbeuf. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Aynard (Edouard), Banquier, 19, rue de la République. Lyon (Rhône). — —F
Azam, Prof, à la Fac. de Méd., 14, rue Vital-Caries. Bordeaux (Gironde). — —F
Azambre (Ferdinand), Notaire. —
Fourmies (Nord).
Babinet (André), Ing. des P. et Ch., 5, rue ^Yashington. Paris. — — R
Babut (Eugène) (fils), 9, rue Villeneuve. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
Baby (Paul), Commis de Dir. des Postes et Télég. Foix (.Iriège). —
D"^ Bachelot-Villeneuve. —
Saint-Nazaire (Loire-Inférieure).
Badetty (Barthélémy), Armât., 35, rue Canebière. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
D" Bagnéris (E.), Prof. agr. des Fac. de Méd., 12, rue de la Grue. Reims (.Marne). —
'D"^ Bagnéris (Ismaël), Maire. —
Samatan (Gers). —R
Baillaud, Doj^en de la Fac. des Se, Dir. de l'Observatoire. Toulousî (Haute-Ga- —
ronne).
*BaiIle (M™^ J.-B. -Alexandre), 26, rue Oberkampf. Paris. — —R
*Baine (J.-B. -Alexandre), Répét. à l'Éc. Polylech., 26, rue Oberkampf. — Paris. — F
Baillehache (le Comte Eugène de), Ing. civ., 54, boulevard Pereire. Paris. —
Baillière (Germer), anc. Libraire-Édit., 20, rue des Grands-.\ugustins. Paris. F — —
Baillière (Paul), Doct. en droit, Avocat à la Cour d'.Ap., 128, boulevard Haussraann.
— Paris.
Bâillon (H.), Prof, à la Fac. de Méd., 12, rue Cuvicr. Paris. — —F
Bâillon, 21, rue Saint-Guillaume. Paris. —
Baillou (A.), Prop., 96, rue Croix-de-Seguey. Bordeaux (Gironde).—
*Bailly (Alfred), anc. Pharm. —
Nogent-le-Rolrou (Eure-et-Loir).
Balaschoff (Pierre de), Rent., 159, boulevard Malesherbes. Paris. — —F
Balbiani (Gérard), Prof, au Col. de l'rance, 18, rue Souiïlot. Paris. —
Baldy, Pharm. de l''' cl.. Prof, à la Fac. de Méd. française. —
Beyrouth (Syrie) (Turquie
d'Asie).
Balguerie (Edmond), Ing. civ., 25,quai des Chartrons. —
Bordeaux (Gironde).
D'' Bail, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., 179, boulevard Saint-
Germain. — Paris.
D' Balme, 6, — Paris.
avenue Rapp.
Bamberger, Banquier, Champs-Elysées. — Paris. — F
14, rond-point des
Bapterosses Manufac. — Briare (Loiret). — F
(F.),
Barabant, Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de Comp. des chem. de fer la de l'Est,
23, rue La Rouhefouiauld. — Paris. — R
*D'' Baraduc (Hippolyte-Ferdinand), Électrolhérap., 28 bis, rue Richelieu. — Paris.
D"'Baratier. —
Bellenave (.\llier).
Barbaza (François). Nég. en vins, 15, quai d'.\lsace. Narbonne (.lude). —
Barbelenet (S.), Prof, de Math, au Lycée, 18, chemin de Bétheny. '
Reims (Marne). —
Barber (T. -A.), Nég., 14, boulevard Malakof. Oran (Algérie). —
Barbet (Lucien), Archit. diplômé, Prof, à l'Ec. nat. d'Art, décorât., 16, rue Garnier.

Nice (Alpes-Maritimes)."
R

l'oLH L ava.\(;i;mi;.\t i>i:3 scik.nt.ks \\\i\


Sarbier (Aimé), IHml., 8G, riio des Sablons. l'aris. —
Barbier (Jean-Louis-Frédéric), ArlisU- i'einUe, nie Kilnunrd-Laruf. — L ll.ivre
(Seiiii'-lnri'ricui'i'i.

Barbier (Joseph-Viclon, Sec. gén. do la Sue. il Gi-nj. il'' /7;.s/, 1 bis, nie df la l'iaiiic.
— Naiicv I Miuillic-iît-Miisellc).
Barbier-Delayens iVictor), b, rue Papaciii. — Nice (Alpcs-Marilimes).
Barboux Henri Avuial à la Cour
i
,
d'Aj)., aiic. lîàlon. du Coris. de l'ordre, 10, ijuai de
la .Mi';,'issrric. — l'ai-is. — F
Bard (Edouard), Nég. — Féeaiiip (Seine-Inférieure).
D' Bardet, rue Nutrc-Dame-des-Champs.
ll'J bis, Paris. —
Bardin (M""), 2, rue du Luminaire. .Montinuroncy (Seine-et-Oise). — — R
Bardot iH.', l'abric do rnid. cliiin., 27 'i, ruo Lecourl»'. l'aris. —
Bardoux lAgénor), Mcm. iji; l'insl., aiic Min. do l'Inst. puh., Sénatour, T'i, axonuc
d'Ii'iia. — l'aris.
D' Baréty (Alexandrei. — Nice (Alpes-Marilimos).
Barge (Henry-, .\rcliit., anc. Élève de l'Éc. nat. des I)oau\-Ails, .Maire.
.lanne\rias —
par .M(\zioiix (Isère).
Bargeaud Paul), l'crccpt. Maronnes (Cbarente-Inférieuro). — —R
Bariat Julien), Ing., Const. de macli. agricoles. Hrosles (Oise). —
D' Barnay Marius!, 2, ruo Saint-lUienni!. Roanne (Loire). —
Baron Henri), Dir. di' l'Exploit. (Moct. à la Dir. gon. dos l'ostos et Télég., 6'», rue
i

-Madaiiio. — Paris. — R
Baron (Jean), anc
iia\ ., Iiig. en cliof aux Chantiers de la Gironde,
Ing. des cun.-truo.
11, ruo Pologrin.Bordeaux (Gironde). — —
Baron-Latouche (Émilej, Juge au Trib. civ. Konlenay-le-Comte (V'endèo — .

Barrai (Etienne), Chef dos Irav. prat. de chini. à la l'ac. de Méd., 2, quai rulcliiroii.
— Lytiii iUiiôiio).
Barrau, .Xoiairo, II), place de la lîourse. Toulouse (Haute-Garonne). —
*Barret Eugéne-Alberti. Vètér. on 1'^' au 20" Kèg. do Dragons, impasse Saint-Surin.
— Lim().;:os (llaulo-Vionnoi.
D' Barrière (Théodore'. —
.Saint-Cloud-d' Algérie (dép. d'Oran) (Algérie).
Barrion Alfred i, l'harm., place Notre-Dame.
i Bressuire (Doux-Sèvres i. —
D' Barrois (Charles), Maître do conf. à la Fac. des Se, 185, rue Solférimi. — Lille
(Nord). —R
Barrois (Julesi, 37, rue Rousselle (faubourg Sainl-.Mauricoi. —
Lille (Nord . — R
D' Barrois (Théodore; (filsi, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 61, roulo d- Lanno\.
— Lille (Nonij.
Barrois Th. , Filât., 3.'), rue de Lannoy. — Fives-Lillo (Nord).
Barroux Abel), Dir. de l'Asile d'aliénés. — Villojuif (Seine).
•Barsalou (Dauphin), — Montrodon par Narbonne (Aude).
.Vgric.
Bartaumieux Charles), i
Cour d'Ap., Mom. do
Archit., Expert à
ccnl. des la la So'-.
Ar( friinr., GG, rue La Boélie. — Paris. — R
litt.

D' Barth (Henryi, .Méd. des Hôp., 120, boulevard .Saint-Germain. — Paris.
Barlhe-Dejean (Jules), lue Bab-el-Oued. — xVlger. 5,
D" Barthe de Sandfort, anc. Méd. de marine, Méd. consult. aux thermes do Dax,
la
Ik, ruo do llorne. — Paris.
Barthélémy, Prop., 10, rue Saint-Sévorin. — Paris.
'Barthélémy (François), 22, rue du F'aubourg-dos-Trois-Maisons. — Nancy (Meiirthe
et-Musi.llo).
Barthélemy-Saint-Hilaire (Jules), Mem. de l'Inst., anc. Min., Sénateur, 4, boulevard
Flandiin. — l'ai'is.

Barthelet (Edmond), Dir. du Sémaphore, 19, ruo Vonluro. .^larsoillo (Bouchos-du- —


iUmno).
Barthès (Antonin), Prop. Maraussan (Hérault). —
Bartholony (Fernand), anc. Présid. du Cous, d'admin. de la Coinji. des (Item, «r fer
il'OrU'ans, 12, ruo La Ro( hofoucauld. Paris. F — —
Bartin (René), l'ro])., rue do la Berbczialo. Issoiro (Puy-de-Dôme), —
Bary (Albert de), Nég. en vins de Clianipagne, 18, ruo des Tcmpliors. Reims (Marno'. —
Bary Alexandre de), Nég. en vins de Champagne, 17, boulevard du Temple. Reims —
(.Mai'iio).

Basset (Charles), Nég., cours Richard. La Rochelle (Charente-Inférieure). —


B' Basset (Gabriel), Prof, à l'Éc. de méd., 3'i, ruo Peyroliéros. Toulouse (Haute- —
Garoime).
XL ASSOCIATION FRANÇAISE

D"' Basset (Paul-Louis), anc. Méd.-Insp. des Eaux de Royat, château Chamberjot.

Noisy-sur-École par la Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne).
D"^ Basset de Séverin (Paul-Henri), château Chamberjot. —
Noisy-sur-École par la
Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne).
Bastid (Adrien), Député du Cantal, 110, rue de l'Université. Paris. —
Bastide (Ernest), Ing. civ. —
Nemours (départ. d'Oran) (Algérie).
Bastide (Etienne), Pharm., rue d'Armagnac. —
Rodez (Aveyron).
Bastide (Scévola), Prop., Nég., 14, rue Clos-René. —
MontpelUer (Hérault). —R
Battle (Etienne), rue du Petit-Scel. —
Montpellier (Hérault).
Bâton (Ernest), Prop., 36, avenue Bugeaud. Paris. —
Battandier (Jules-Aimé), Prof, à TÉc. de méd., Méd. de l'hôp. civ. 9, rue Des-
tbntaines. —
Alger-Mustapha.
D^ Battarel, Méd. de l'hôp. civ., 69, rue de Constantine. Alger-Mustapha. —
Battarel (Pierre-Ernest), Ing. civ., château de Polangis, 1, route de Brie. Joinville- —
le-Pont (Seine).
Battut (Hippolyte), Chim., 22, rue de Turbigo. Paris. —
Baubigny (Henry), Doct. es se, 1, rue Le Goff. Paris. —
Baudet (Cloris), Ing.-Élect., 14, rue Saint- Victor. Paris, —
Baudoin, Pharm. —
Cognac (Charente).
Baudoin. Pharm. —
ilontlhéry (Seine-et-Oise).
Baudoin {M"" V' Edouard, Ô, place de rHôtel-de-Ville. —
Étampes (Seine-et-Oise).
D' Baudoin (Marcel), anc. Int. des hôp.. Sec. de la Rédac. du Progrès médical, 14, rue
des Carmes. — Paris.
Baudoin (Noël), Ing. civ., 51, rue Lemercier. —
Paris. —F
Baudon (Alexandre), Fabric. de prod. pharm., 12, rue Chai'les V. — Paris.
Baudreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. — R
Baudreuil (Emile de), anc. Cap. d"Artii., anc. élève de l'Éc. Polytech., 9, rue du
Cherche-Midi. — Paris. —R
D""Baudrimont (fils), 43, rue Saint-Rémy. —
Bordeaux (Gironde).
Baudry (Charles), Ing. en chef adj. du mater, et de la trac, à laComp. des Chem. de
fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 38, inie
des Écoles. — Paris.
Baudry Sosthène), Prof, à la Fac. de Méd., 14, rue Jacquemars-Giélée. — Lille (Nord).
Baumgartner, Ing. en chef des P. et Ch. —
Agen (Lot-et-Garonne).
Baurier Léon), Agent de change, hôtel d'Assézat. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Bayard (Henri), anc. Pharm. -^ Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise).
Bayard iJosephj, Pharm. de 1" cl., anc. Int. des hôp. de Paris, Sec. de la .Soc. des
Pharm. de Seine-et-Marne, 16, rue Neuville. —
Fontainebleau (Seine-et-Marne).

Baye (le Baron Joseph de), 58, avenue de la Grande-Armée. Paris, et à Baye (Marne).
Bayssellance (A.), Ing. des Construc. nav. en retraite, Présid. de la rég. sud-ouest du
Cluh Alpin franc.. Maire, 84, l'ue Saint-Genès. —
Bordeaux (Gironde). —R
Bazaine (Achille), Ing. à la Comp. des Clicmins de fer du Sud de la France, villa
Magali. — Hyères (Var).
Bazaine (P.-D.), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 34, avenue du Trocadéro. — Paris.
Bazille (Gaston), anc. Sénateur, 11, Grande-Rue. —
Montpellier (Hérault).
Bazin iHenril, Insp. gén. des P. et Ch. —
Dijon (Côte-d'Or).
Beauchais, 130, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Beauchamp (R. de), anc. Sénateur, Cons. gén. de la Vienne, 17, rue de la Bienfaisance.
— Paris.
D' Beaudier (H.). —
Attigny (Ardennes).
•Beaudin (Léon), Archil.,. 8, rue Plantey. —
Bordeaux (Giroiide).
Beaufumé (A.), Attaché au ]\Iin. des Fin., 212, rue de Rivoli. Paris. —
Beaumont (Henry Bouthillier de), Présid. lion., fond, de la Soc. de Géog. de Genève.
— Coilonges-sous-Salève (Haute-Savoie).
Beaurain (Narcisse), Bibl.-adj. de la Ville, Hôtel de Ville. Rouen — (Seine-Inférieure).
*Beaure d'Augères (Gustave), Avocat, 15, rue du Saint-Esprit. — Limoges (Haute-
Vienne).
'D"" Beauregard (Henri), Aide-Natur. au Muséum d'hist. nat.. Prof. agr. à l'Éc. sup. de
Pliarm., 49, boulevard Saint-Marcel, Paris. —
Beausacq (M"" la comtesse Diane dei, 41, rue d'Amsterdam. Paris. —
*D'' Beausoleil (Raymond), 261, rue Sainte-Catherine. Bordeaux (Gironde).—
Beauvais (Maurice), Sec. gén. de la Préfect., 46, rue de La Flèche. — INiort (Deux-
Sèvres).
F F

POUR I, AVANCEMENT DES SCIENCES XLI

•Béchamp Antoine', ;mo. l'rul. à la l'ao. île .Méd. do Monlpollior, Corrcsp. de l'Acad.
<lf .Miiil., l'J, rui" Jeaniicllarliftti'. — Le Havre (Scirif-IntVTii'iircj. — F
Becker M"" V"), 2(»(l, Limlevartl Saint-dcrniaiii. — l'aiis. — F
Becker (A.), 0, quai Saiiit-Tlioiiias. — Slrasbuiir;,' (Alsace-Lorraine).
Becker (E.i, Af,'rrU île clianj^e, 76, rue Talle.Nrand. Ueinis (Marne). —
Bedel Louis), Kntoniol., 20, rue de Todéon.
i
i'aris. —
'Béhal Auguste), l'rof. at,'r. à l'Kc. sup. de l'harin. (Hôpital du Midi), 111, boulevanl
di' l'orl-lto'al. — Paris.
Beigbeder David), anc. i
In;:, des Toudrcs et Salpêtres, 26, avenue de l'Opéra. — Paris.
Beille (Lucien), l'harni. de 1" cl., Chef de culture du .lardin Ijolan. de la Fac. de
.Mi(l., place Sainto-Eulalie. — Bordeaux fGirunde).
Bell lÉdouard-Thôodore), Néj:., 07, lîroadway. —
Mew-York [Ktats-Unisd'Aniérii|uei. —
Bellemer (Th.), Prop., Jlaire de liru^'os, 52, quai des Chartrons. Hurdeaux (Gironde). —
Bellet (Danieli, Uédact. à la Xaturr, 51, rue Âlongi;. — Paris.
Bellio Georges de!, 2, rue All'rcd-Stévens. I'aris. —
Belloc In;,'., anc. Klèvc de ri^o. Polylccli., 130. avenue Daunicsiiil.
(Dominique), Paris. —
Belloc lÉmile), 105, rue de Rennes. Paris. —
Bellon (Pauli. —
Kcully (Rhùnei. —R
Bellot (Arsène-Henri), s.-Archiv. au Cons. d'État, 4, rue Fontanes. Courhevoic —
I
Seine).
Eelugou Guillaume), Prép. de Chim. anal.vt. etXoxycol.à lEc. sup.de Pliarni., 3, bou-
levard Victnr-llugo. — Montpellier Hérault'.
Bémont (Gustave), 21, rue du Carduial-Lenioine. Paris. —
Benardeau (Fabien), Insp. des Forêts, Chef du personnel au Min. de TAirric, anc. élève
de riic. Polylech., 76, rue de Varenne. Paris. —
Benêt, Doct. en droit, Avocat. Narbonne (Audei.—
Benner tGaspard), rue du Raisin. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Benoist, Notaire. —
Scnlis (Oise*.
Beuoist Félixi, Manuiac., 30, rue de Monsieur. Reims (Marne). —
Benoist (J.), Nég., 3. rue des Cordeliers. Reims (.Marne). —
Benoist d'Esliveaud (Raymond), Nétr., 3'», rue de Provence. Paris. —
Benoit Charles), Aég. en vins de Cihampagne, Domaine du Mont-Ferré, près Reims
(.Marne).
D" Benoît (René), Doct. es se, Ing. civ., Dir. du Bur. internat, des poids et mesures,
pavillon de Breteuil. —
Sèvres (Seinc-et-Oise).
Bentata (Léon), Nég., boulevard National. Oran (Algérie). —
Beral (Eloi), Insp. ^én. des Mines, Cons. d'État, Sénateur du Lot, 1, rue Doursault.
— Paris. — F
Beraud (Charles), Courtier de com.. Il, rue de Fontenelle. Rouen (Seine-Inférieure). —
Berchon lAuguste), Prop. —
Cognac (Charentei.
*Berchon Charles), Étud., 96, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
Berchon iM Ernest), 96, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
D' Berchon Ernest^, Méd. princ. de 1" cl. de la Marine en retraite, anc. Dir. du
serv. sanitaire de la Gironde, 96. cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
Berdellé (Charles), anc. Garde gén. des Forêts. Rioz (Haute-Saône). — —
Berdoly (H.', Avocat, ciifiteau d'Uhart-Mixe par Saint-Palais (Basses-Pyrénées'i.
Berge (Étienne-Jean-Gustave), Lie. en droit, s.-lieut. de réserve au 3° rég. du génie,
3'.», rue Cardinet. — Paris.
Berge René), Ing. civ. des Mines, 240, rue du Faubourg- Saint-Honoré. Paris. —
D' Bergeon (L.l, Agr. à la Fac. do Méd., 3, place Bellecour. Lyon (Rhône). —
Berger (Lucien), 53. rue Sainte-.\nne. Paris. —
Berger-Levrault Edmond-, lui})riin., 7, rue des Glacis. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —
Berger-Levrault Ô.', Imprini., 7, rue des Glacis. Nancy (Meurihe-et-Moselle). —
Bergeret (Albert), 6, rue du .Monlet. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D-^ Bergeron 'Henri), 138, rue de Rivoli. Paris. —
Bergeron (Jules), Doct. es se, Ing. des Arts et Man., Prépar. de Géol. à la Fac. des Se,
157. boulevard Haussniann. —
Paris." —R
D"^ Bergeron (Jules), Sec. porp. de TAcad. de Méd., 157, boulevard Haussmann.
— Paris. —R
Berges Lancey (Isère).
(Aristide), Ing. civ. —
Bergis (Léonce), Prop. —
Pech-Bétou par Moliêres (Tarn-cl-Garonne).
*Bergonié (Jean), Prof, de Ph\s. à la Fac. de Méd., 27, rue Gouvion. — Bordeaux
(Gironde I.
XLII ASSOCIATION fhan(;ai«e

D"'Bérillon (Edgar), Dir. de la Revue de VHijpnolisme, 40 bis, rue de Rivoli. Paris. —


Bernard, Prof., 59, avenue de Brcteuil. Paris. —
Bernard (Adrien), Prof, de oliiin. à TÉc. nonn. d'Eus, second, spéc. Cluny (Saùne-et- —
Loire).
Bernard (Emile), Insp. gén. des P. et Ch., 43, avenue du Trocadéro. — Paris.
Bernard (Gabriel), Contrùl. des Contrib. dir., 5, rue Nicolas-Venette. — La Rochelle
(Charente-Inlerieure).
Bernard (Georges-Eugène), Pliarm. princ. à l'IIôp. milit. Saint-ilartin, 9, rue de
l'Aqueduc. — Paris.
Bernard (Remy], Dir. de la Banque maritime, 2, rue Cliaptal. — Paris.
D'" Bernauer, 4, rue Saint-Denis. —
Oran (Algérie).
D'' Bernède. cours Victor-Hugo. —
Agen (Lot-et-Garonne).
Berney (J.-B.), Nég., 2, faubourg Gérés. Reims (Marne). —
Bernheim (M"" Maxime), 1, rue de la Visitation. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —
Bernheim (Maxime), Prof, à la Fac. de Méd., 1, rue de la Visitation. Nancy —
(Meurthe-et-Moselle).
Berrens (Hippolyte), Maiiufac.-Cliim., 230, calle Torrente de la 011a. Gracia-Bar- —
celone (Espagne).
Bertault-Simon, Prop.-Viticult., 37, rue de Chàlons. Ay (Marne). —
Bertaut (Léon), Nég., 40, rue Bonaparte. Paris. —
Bertèche (Georges), Ghim.,Exp. près les Trib.,27,rue des Viviers. Valenciennes (Nord). —
Berthelot (Eugène), Sec. perp. de FAcnd. des Se, anc. Min. de Plnst. pub., ?dem. de
l'Acad. de Méd., Sénateur, Prof, au Col. de France (Palais de l'Institut), 3, rue Maza-
rine. — Paris. —R
Berthier (Camille), Ing. civ. —
La Ferté-Saint-Aubin (Loiret).
Berthon (Edouard), Prop., 46, rue de Rome Paris. —
Berthoud, Horloger, rue de Paris. —
Argenteuil (Seine-et-Oise).
Bertillon (Alphonse), Chef du serv. anthrop. à la Préf. de Police, 51, avenue de TOb-
servatoire. — Paris.
D' Bertillon (Jacques), Publiciste, Chef de la stat. mun., 24, rue de Penthièvre.
— Paris. .


_

D' Berlin (Georges), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 2, rue Franklin. Nantes (Loire-
Inférieure).
D'' Bertin (Joseph), 2, boulevard Sévigné. Dijon (Côte-d'Or). —
Bertin (Louis), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 6, rue Mogndor. Paris. — —R
Bertin (M""), 123, boulevard Pereire. —
Paris, et l'été à IMoulins ^Allier).
Bertin-Sans (Emile), Prof, à la Fac. de Méd., 3, rue de la Merci. Jlontpcllier —
(Hérault).
Bertrand (Alexandre), Mem. de l'Inst., Conserv. du Musée. — Saint-Germain-en-Laye
(Seinc-et-Oise).
Bertrand (Joseph),, Sec. perp. de l'Acad. des Se, Mem. de l'Acad. franc., Prof, au Col.
de France et à Polytech., 4, rue de ïournon.
l'Éc. Paris. — —R
Bertrand (J.), Pharm. de l" cl. —
Fontenay-le-Comte (Vendée).
Beslay (Pierre), s. -Lient, au 45" d'inf. Laon (Aisne). —
*Besnard du Temple (Charles Emile), Pharm. de 1" cl.. Prof, à FÉc. de ]Méd. et de
Pharm., 5, place d'Aine. —
Limoges (Haute-Vienne).
Bessand, Admin. de la Comp. <Ics chem. de fer du Midi,"-! bis, rue du Pont-Neuf. — l'aris.

Besselièvre (Charles), Manufac. Mem. du cons. gén. de la Seine-Inférieure,


, Claire.
— Maromme (Seine Inférieure).
Besselièvre (L.) (fils), Manufac, 24, rue de Crosne. Rouen (Seine-Inférieure). —
D' Bessette (E.), Chirurg. de l'Hôp. civ. et milit. Angoulème (Charente). —
Besson, Archit.-Vérif. —
Montlhéry (Seine-et-Oise).
Besson (A.), Pharm. de l'Ec. sup. de Paris. Libourne (Gironde). —
D' Besson (Eugène), 95, rue de Seine. Paris. —
Besson (PauL, Chim., 10, Neufeldeweg. —
Neudorfl' près Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Béthouart (Alfred), Ing. civ., Présid. du Trib. de com. Chartres (Eure-et-Loir). — —R
Béthouart (Emile), Conserv. des Hypothèiiues, 13, rue DuliJlct. Dôle (Jura). — — R
Beylot, Premier Présid. de la Cour d'Ap. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Beyna, Dir. de la Comp. Algérienne, boulevard JlalakolT. Oran (Algérie). —
Beyries (Paul), Avocat. —
Marmande (Lot-et-Garonne).
Beyssac (Jean Conilh de), Doct. en droit. Avocat à la Cour d'Ap., 18, rue Boudet.

Bordeaux (Gironde).
Bezançon (Paul), Int. des IIùp., 22, rue de la Pépinière. Pans. — —R
Vnvn I, AV.VNTK.MFNT DES SCIENCKS XI III

Bézineau, Prof, de iiialli. au l.yréi», 48, nie Victor-IIu^'O. Bor(leau\-Tali-nco (Gironde;. —


Bezodis, l'iol'. au Lvcée llfiiri IV, 01, rue Claudc-liiinanl. l'aris. —
D' Bézy, -2\, rue Maj;e. —
Toulnuso (llaule-daniiini-;.
Biau (Marc), Iluis., 2tj, Ijoulcvard AlalakolV. Oran (Algérie). —
Bibent, Avocat, î), rue r.roix-l!iira','iion. Tunluusc (Haulc-Ciaronne).—
Bibliothèque publique de la Ville. —
iîouloj^ric-snr-Mor (Pas-de-Calais). — R
Bibliothèque de l'École régimentaire du Génie. <irciiiibl(> (Isèrcj. —
Bibliothèque du Service hydrographique de la Marine, ]'>, ruo di- rL'iiiver.sité.
— l'ans.
Bibliothèque de l'École supérieure de Pharmacie de Paris, 4, avmui' de l'Obser-
Natiiirc. — Paris.
Bibliothèque de la Ville. — Pau nassos-l'yrcntjes). —R
Bibliothèque de la Réunion. — Sainl-ltenis (Ile de la J\i!union).
Bichat, Prof, à la l'ac. des So., 3 Ois. rue dos .lardiiiiers. — Nancv (.Mourlhe-et-
xMosollr).
Bichon (Armandi, Ing. '
riv., Const. uiaiil., anc. T'irve de ri:;i-. PoI\ticii. — Lormont
((iironiic. — R
Bichon i Edouard), Cunimis. cuquiH., 43, rue des Jardins. Oran {.\l{,-(jrie,i. —
B' Bidard lE.), anc. Int. dos IIùp. de Paris, Mem.de la Soc. d'Anllirop., 9, rue d.-
Sun'ML'. — Paris.
Bidaud, Prof, de pliys. et do chim. à Vlic. volôr. — Tuulousc (llauto-riaronne).
Bidault (Alfred), 86, boulevard Haussuiaiin. — Paris.
Biehler iCharlesi, Dir. de Vij'. \n-r\>. du col. Stanislas, 22, rue Notro-Danie-dcs-
(lliaiiips. — Paris.
D" Bienfait, 37, boulevard de la République. Reims (Marne). —
Bienvenue Fulgence), Ing. dos P. et C.li., 34, rue de Douai. Paris. —
"Biermont (Joseph de), Étud. en .Méil.. 192, rue Saintc-Calhorinc. Bordeaux (Gironde). —
•D' Biermont (Pyrol dei, 192, rue Sainte-Catherine. — Bordeaux (Girondci.
Bignon Jean'. Inj,'. dos .\rts et Man.,70, rue de Punihieu. Paris. —
Bigouse (Joseph de), Avoué prés la Cour d'Ap. 11, rue Diderot. Agon (Lot-et- , —
(iai'oiino).
"Billard Charles^, Notaire, 33, boulevard Cambolta. Limoges (Haulo-A'ienne). —
Billault-Billaudot et C'", Fabrio. de jirod. obim., 22, ruo de la .Sorbonue. Paris. — —F
D' Billon, Maire. —
Loos iXord).
Billy (Alfred dei, anc. Insp. des Fin., Contrôleur princ. à la Comp. dis chem. de fer
du Miili, anc. élève de TÉo. Polytecli., 88, boulevard de Courcellos. Paris. —
Billy (Charles de, Cons. rolV-rond. à la Coi;r des Complos, 63, avonue Kléber.
— Paris. —F
Binet (Ernest), Prop., 32, l'uc .Maric-Talbot. Sainte-Adresse (Seine-Inférieure). —
Binot (Jean), ::il6, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Biochet, Notaire bon. —
Caiidebcc-on-Caux (Seine-Inférieure). —R
BischolFsheim (Raphaël-Louis), .Mem. de l'Inst., anc. Député, 3, ruo Tailbout
— Paris. — F
Biscuit (Edmond), Notaire. —
Roult-sur-Suippe par Bazancourt (Marne''.
Biver (Alfred), Dir. des manufae. de glaces de la Comp. de Sainl-Gohain, 108, rue do
Uciiiii'S. — Paris.
D' Blache (R.-H.), 5, rue de Surone. Paris. —
Biaise (Emile», Ing. dcs.Vrts et .Man., 68, rue du Rocher. Paris. —
Biaise (Jules), Pharm. —
Mùnlrenil-sous-Bois (Seine).
Blanc (Edouard), Insp. adj. dos Forêts, 52, rue de Bourgogne. Paris. —
Blanc (Firmin', Publiciste, rue Saint-Louis. Pau (Basses- Pyrénées). —
Blanc (Henry), anc. Of., 83, rue du Cardinal-Lemoino. Paris. —
Blanc (Pierre), Publiciste, rue Saint-Louis. Pau (Bassos-P\ rénées). —
Blanchard (Emile), Mem. de Tlnst., Prof, au Muséum d'iiist. nat., 34, rue de TUniver-
silé. — Paris.
D' Blanchard Raphaël), Prof. agr. à la Fac. deMéd., Répét. à l'Inst. nat. agronom.,
32, ruo
Luxombourg.
(lu Paris. — —R
D'_ Blanche (Emmanuel), Prof, à FFc. de Jléd. et à FKe. prép. à ilùis. sup. des Se.,
53, bouli'vard Cauchoise. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Blanchet (Augustin Fabric. de papiers, château d'Alivet.
, Renage (Isère). —
D' Blanchier. —
Cliasseneuil (Charente).
Blanchin (E.). anc Maire, Nég. en \ins. Dormans (Marne\ —
Blandiu (Charles-Eugène), Chef de bur. au .Min. des Fin., 51, rue Rodior. Paris. —
. R

XLIV ASSOCIATION FRANÇAISE

Blandin (Eugène), anc. s. -Sec. d'État, anc. Député, 28, cours La Reine. Paris. — —R
Blandin (Frédéric-Auguste), Ing., anc. Manufac, Admin. de la Banque de France.
— Nevers (Nièvre).
D"^ Blanquinque (Paul), anc. Int. des hùp. do Paris, Chii'urg. en clief de l'Hùtel-Dieu.
— Laon (Aisne).
Blaquière (Alphonse), Archit., Archiv. de la Commissioii des monum. Iiist. de la Gi-
ronde, 9, rue Hustin. —
Bordeaux (Gironde).
Blarez (Charles), Pi'of. à la Fac. de Méd. 89, rue Porte-Ltijeaux. , —Bordeaux
—R
(Gironde) .

Blavet, Nég., Présid. de la Soc. d'Hort. de l'arrond. d'El.a)upes, \0, 12 et 14, rue de
Juiverie. — Étampes (Seine-et-Oise).
la
Blavy (Alfred), Avoué à Cour d'Ap., Sup. du Juge de Paix, Of. d'Acad.,
la 4, rue
Barralerie. — Montpellier (Hérault).
Bleicher (Marie-Gustave), Prof, d'hist. nat. à l'Éc. sup. de l'harm., 4, rue de
Lorraine. —
iS'ancy (Meurthe-et-^Moselle)
Blétrix (Charles), Nég., 8, rue Sainte-Catherine. Avignon (Vaucluse). —
*D'' Bleynie (Francis) (père), Présid. de la Soc. de Méd. de la Haute-Vienne, 34, rue
Manigne. —
Limoges (Haute- Vienne).
*!) Bleynie (Pierre-Louis) (fils). Prof, d'accouchements à l'Éc. de Méd., 4, rue d'isly.
— Limoges (Haute-Vienne).
Bleynie de Chateauvieux (François-Emile), Pasteur de l'Église réform., 37, rue Bla-
tin. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dùnie).
Blin, Fabric. de draps (maison Blin et Bloch). —
Elbeuf (Seine-Inférieure).
D"^ Bloch (Adolphe), anc. Méd. de l'hôp. du Havre, 47, rue Blanche. Paris. —
Blocqueville (M"'" la Marquise de), 9, quai Malaquais. Paris. —
Blondeau-Bertault (Jules), Prop., Nég., Adj. au Maire. Ay (Marne). —
Blondel (Edouard), Insp. des Fin., anc. élève de FÉc. Polytech., 14, rue du Regard.
— Paris.
Blondel (Emile), Chim. Manufac. —
Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure). —
Blondel (M'"^ Henri), 14, quai de la Mégisserie. Paris. —
Blondel (Henri), Archit., 14, quai de la Mégisserie. Paris. —
Blondlot, Maître de conf. à la Fac. des Se, 8, quai Claude-Lorrain. Kancy (Meurthe- —
et-Moselle).
Blottière (René), Pharm. de 1''= cl., 56, rue de Sèvres. Paris. —
Blouquier (Charles), rue Salle-Lévêque. —
Montpellier (Hérault).
Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue de Chàteaudun. Paris. — —R
Boas-Boasson (J.), Chim. chez MM. Henriet, Romanna et Vignon, 15, rue Saint-Domi-
nique. L\on— (Rliùne).
Boban-Duvergé (Eugène), Mem. de la -S'oc. d'Anlhrop., 122, avenue d'Orléans. Paris. —
Boca (Edmond), Ing. des Arts et Man., 161, Grande-Rue. Nogent-sur-31arne (Seine). —
Boca (Léon), 5, rue Le Goff. Paris. —
D' Bœckel (Eugène), 2, quai Saint-Thomas. —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
D' Bœckel (Jules)-, Corresp. de la -Soc. de Chirurg. de Paris, Chirurg. des Hosp. civ.,
2, place —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
de l'Hôpital. —R
*Boésé (M°" Hans), 153, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris.
*Boesé (Hans), Nég. commis., 153, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris.
BoiTard (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon (Rhône). —R
D"^ Bogros. — La Tour-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
Boilavin (Ed.), Nég., Juge au Trib. de com,, Grande-Rue. — Saintes (Cbarente-lnférieure).
Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard Malesberbes. — Paris. —R
Bois (Georges-Francisque), Avocat, 57, avenue de l'Observatoire. — Paris.
Bois, Do\en de la Fac. de Théolog. — Montauban (Tarn-et-Garonne).
Boissellier (Augustin), Agent admin. princ. de la Marine. — Rochefort-sur-Mer
(Charente-Inférieure). — R
Boissier (Louis), Ing. 23, rue du Vieux-Chemin-de-Rome,
civ., — Jlarseille (Bouches-
du-Rhône).
Boissier (Pierre), Ing. Const., 12, rue Monigrand. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Boisson (Charles), Nég., rue de l'Amiral-Courbet. — Rochefort-sur-Mer (Charente-
5,
Intérieure).
Boissonnet Général André, Alfred), anc. Sénateur, 75, rueMiroménil. — Paris. — F
(le
*Boiteau (Pierre), Vétér. — Villegouge par Lugon (Gironde).
Boivin (M"'' Annal, 284, rue Nationale. — Lille (Nord).
Boivin (Charles), Ing. -Archit., 284, rue Nationale. — Lille (Nord).
PÔL'Il L AVANCEMENT DES SCIENCES XLV

Boivin (Emile), lliifTmoiir, Oi, —F


nie de Lisbonne. — Paris.
Boix (Emile IMimiih. — l'i-rpigii.m (l'yn'-néos-Oricntalis).
,

Bonaparte Prince Roland),


(le cours La Heine — Paris. —
'22, F
Bondet, à
l'roi'. Fac. -Méd., Méd.
la rilùlel-Dic-ii,
di; il.' 2, i|iiai df lid/.. — L\<.n
(Rhonr). — F
Bonfils, Nut.iiic. — Montpellier (Hi'raidl).
D' Bonin, rue de Herlin. —
IS, l'aiis.

*D' Bonnafont, Méd. pi-inc. de l'Arinée en retraite, 3, rue .Mof,'ador. — l'aiis.

D' Bonnal. — Air.-lclion (Gironde).


Bonnard (Pauli, A^'r. de pliilo., A\oeat à la Cour d'Ap., 15, rue de la Planche.
— Paris. - R
Bonnefois lAloyseï, Gl, rue du Cardinal-Lcinoiiie. Paris. —
D' Bonnefoy (Ernest 51, avenue Ledru-Uollin.
,
Paris. —
*D' Bonnet (Edmond), 11, rue Claude-Bernard. Paris. —
Bonnet iM"" Léontine), Prop., 14, avenue île Vais. - Le Puy-en-Yclay (Haute-Loire).
D' Bonnet (Noël), 12, rue de Pontliieu. Paris. —
Bonnevie (Victor), (léoin. en clicl' du cadastre du départ, de la Haute-Savoie.
— Annec.\ i Haute-Savoie).
Bonnier (.Gaston), Prof, debolan. à la Fac. dos Se, Présid. de la Soc. bolan. de France,
7, rue .\iii\ot. Paris. — — R
Bonnier (Jules), Lie. es se. nat., 75, rue Mailaïue. Paris. —
Bonpain (Jules), Ing. civ., 45, rue d'Amiens. Rouen (Seine Inférieure). —
Bontems (Georges), Ing. civ., 11, rue de Lille. Paris. —
Bonzel (Arthur). —
Hauhourdin (Nord).
Bordet (Adrien), Avocat défens., 4, rue Neuve-du-Divan. Alger. —
Bordet (Léon), Prop. —
La Jolivette commune de Cheinilly par Moulins (.\llier).
Bordet (Lucien), Insp. des lin., anc. élève de l'Éc. Polytech., 181, boulevard Saint-
Germain. Paris. — R. —
*Bordo (Louis), Méd. de colonisation, Maire. Chéragas (départ. d'Alger). —
Borel, 5, quai des IJrotteaux. Lyon (Rhône). —
Borèly (Charles de), Notaire, 14, rue Saint-Firmin. Montpellier (Hérault). —
Boreux, lui;. en chef des l'. et Ch., 42, rue des Ecoles. Paris. —
D' Bories, anc. i;hirurg.-.Maj. de rarmée. —
Montauban (Tarn-et-Garonne).
•D'' Bosset Charles). 1, rue Sainte- Valérie. Limoges (Haute-Vienne). —
Bossu (M " Antonia', 12, cours Gambetta. Lyon-GuUlotière (Rhône). —
•Bosteaux-Paris (Charles), Maire. —
Cernay-lez-Keiins par Reims (.Marne).
Boubès (Jean-Georges), Prop., 15, place des Quinconces. Bordeaux (Gironde). —
Bouchard (M""^^ Charles), 174, rue de Rivoli. Paris. —
Bouchard (Charles), .Mem. de Tlnst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de .Aléd.,
Med. des Hop.. 174, rue de Rivoli. Paris. —
Bouché (Alexandre), 68, rue du Cardinal-Lemoine. Paris. — —R
Bouché (Henri), Avocat à la Cour d'Ap., 7, rue Mogador. Paris. —
Boucher (Eugène', Fahric. d'ap. de cbauilage, usine du Pied-Selle. Fuma\ (Ardennes). —
D' Bouchereau iLouis-Gustave), ^léd. de l'Asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. Paris. —
D' Boucheron, l'i, rue Halévy. Paris. —
Bouchet iR.), l't, rue de la Merci. Montpellier (Hérault). —
D' Bouchut, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 38, rue de la Chaussée-
d'Aiilin. — Paris.
•Boudard (Charles-Joseph-Maxime), Prof, de pbys. , 21, rue du Vieux-Marché.
— Cliinon (Indre-et-Loire).
Boude (Paul), Raflineur de soufre, 8, rue Saint-Jacques. Marseille (Bouches-du- —
Rbone .

Boudet (C), 24, i|iuu Saint-Antoine. L\on (Rhijne). —


*D' Boudet Gabriel], Prof, à TÉc. de Méd., 1, rue Sainte-Valérie.
(
Limoges .Haute- —
\ iennc).
Boudier, Corresp. de de Méd., Pharm. lion.
l'.Vcad. Montmorency (Seine-et-Oise). —
Boudin (Arthur), Princ.Honfleur (Calvados).
du collège. — —R
Bouffet (Maurice), Ing. en chef des P. et Ch., 17, rue de la Jlairie. Carcassonne —
(.Viide,!.

*Bouillon (Edouard), anc. Maître de forges, 12, rue d'isly. —


Limoges (Haute-Vienne).
D' Bouilly, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Cliirurg. des Hop., 32, avenue Montaigne.
— Paris.
Bouissin d'Ancely (Léon), Prop., anc. .Mem. du Cons. gén. de l'Hérault. 5, rue Saint-
Piiilippo-du-Roule. — Paris.
R

XLVI ASSOCIATlOr-J FRANÇAISE

Bouju (Georges), Étiul. en méd., 82, rue de la République. Rouen (Seine-Inférieure). —


Boulard (l'Abbé L.), Séminaire Saint-Chéron. —Chartres (Eure-et-Loir). —
Boulard de Villeneuve Adrien], Attaché à la Banque de France, i, rue Godot-de-
i

Mauro\ —
l'ai'is.
.

*Boule (Marcellin;, Agr. de l'Univ., 17, rue Lacépède. Paris. —


Boulé (Auguste), Insp. gén. des P. ec Ch., 23, rue La Boétie. Paris. F — —
Boulenger (Hippolyte), Dir. de la Manufacture de faïence. Choisy-le-Roi (Seine). —
Boulet (Gaston), Manufac, Mena, de la Ch. de com., 31, boulevard Cauchoise. Rouen —
(Seine-Inférieure).
Boulinaud (Edouard), château d'Epys. —
JuiUac-le-Coq par Segonzac (Charente).
*D'^ BouUand
(Henri), 36, boulevard Victor-Hugo. Limoges (Haute-Vienne). —
Boullon M" V' I, anc. Dir. de la Ruche pension prim. sup.
(
"
Arcole par Oran (Algérie).
,

Bouquet de la Grye (Anatolei, Mem. de Tlnst., v.-Présid. du Bur. des Longit., Ing.
hydrog. en chef de la Marine, 4, rue Marbcuf. Paris. —
Bourbon (Emile), Réd. au journal la Gironde, 8, rue Cheverus. Bordeaux (Gironde). —
Bourdeau, Prop., villa Luz. — —R
Billière par Pau (Basses-Pyrénées).
*D'' Bourdeau d'Antony (Paul), 5, boulevard Garibaldi. Limoges (Haute-Vienne). —

Bourdelles (J.-B.), Ing. en chef des P. et Ch., "12, rue d'Edimbourg. Paris.
Bourdil (François-Fernand), Ing. des Arts et Man., 56, avenue d'iéna. — Paris.
Bourdilliat (A.i, Ing. des Arts et Man., boulevard Saint-Martin. — Paris.
2,
Bourette (J.-P.-A.), 16, rue Thévenot. — Paris.
Bourgaut Alfred), Insp. des Forêts en disponib., Maire. — Esley parLerrain (Vosges).
*Bourgeois (Jules), anc. Présid. de la Soc. entomol. de France. — Sainte-Marie-aux-
Mines (Alsace-Lorraine).
Bourgeois (Léon), Min. de l'Instruc. pub., Député de la Marne, 50, rue Pierre
Charron. — Paris.
*Bourgery (Henri), anc. Notaire, Mem. de la .Soc. géol. de France. — Nogent-Ie-Rotrou
(Eure-et-Loir). —R
Bourguin (Maxime), Ing. des P. et Ch. —
Mézières (Ardennes).
D' Bourlier (A.), Prof, à l'Éc. de Méd., 6, boulevard de la République. Alger. —
D' Bourneville, Méd. de l'Asile de Bicêtre, Rédac. en cheî du Progrès médical, anc.
Député, 14, rue des Carmes. Paris. —
Bournon (Fernand), Archiv. paléog., Publiciste, 12, rue .4.ntoine-Roucher. Paris. —
*Bourquelot (Emile), Pharm. en chef de l'hùp. Laënnec, Prof. agr. à l'Éc. sup. de
Pharm., 42, rue de Sèvres. Paris. —
Bourrel, Vétér., 7, rue Fontaine-au-Roi. Paris. —
D' Bourrillon. iléd. insp. de l'Étab. therm. de Bagnols-les-Bains. Mende (Lozère). —
Bourse (Gustave), Manufac, 14, rue Popincourt. Paris. —
D"^ Boursier (André), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 7, rue Thiac. Bordeaux (Gironde). —
Bouscaren (Alfred), Prop., 21, boulevard du Jeu-de-Paume. Montpellier (Hérault). —
Boutan (Louis), Maitre de Conf. à la Fac. des Se, 25, rue des Augustins. Lille (Nord). —
Boutan, Dir. lion, de l'Instruc. prim., 172, boulevard Voltaire. Paris. —
D' Bouteille, Dir. de l'Asile d'aliénés. —
Braqueville prés Toulouse (Haute-Garonne).
D"' Boutelant, Pharm. de 1" cl., 3, rue Cadet. Paris. —
Boutet(D.), Corresp.del'Acad. de Méd., Maire, 7, rue du Pilori. Chartres (Eure-et-Loir).—
Boutet de Monvel, Prof, bon., 5, rue des Pyramides. Paris. —
Bouthillier (Victor), Nég. —
Saint-Martin ^Ile de Ré) (Charente-Inférieure).
Boutillier (Antoine), Insp. gén. Prof, à FÉc. nal. des P. et Ch. et à FÉc. cent, des
Arts et Man., 2't, rue de Madrid. Paris. —
D" Boutin (Léon), 18, rue de Hambourg. Paris. — —R
Boutmy, Maître de forges, Mem. duCons. gén. des Ardennes. Messempré par Carignan —
(Ardennesj.
Boutmy (M"'"= —
Messempré par Carignan (Ardennes).
Charles).
Boutmy —
Messempré par Carignan (Ardennes).
(Chai-lss), Ing. civ.. Maître de forges.
Boutry-Lafrenay, Recev. princ. des Postes et Télég. en retraite, 1, rue du Collège.
— Avranches Manche). i

*Bouveault (Louis). Prépar. à la Fac. de Jléd., 33 bis, rue Denfert-Rochereau. Paris. —


*Bouvet (Auguste), Admin. de FEc. La Martinière, 11, rue Gentil. Lyon (Rhône). —
Bouvier, Pharm., 11, place Dauphiue. —
Bordeaux (Gironde).
Bouvier Marins), Insp. gén. des P. et Ch., 4, rue Paillet.
i
Paris. —
Bouy-Remy (Eugène), Prop.-vitic. —
Mailly par Verzy (Marne).
D" Boy, 3, rue d'Espalongue. —
Pau (Basses-Pyrénées). —R
Boyenval (.Charles-Louis), Dir. de la Manuf. des Tabacs. Dijon (Côle-d'Or). —
R

l'uLll I, AVA.NCE.MKM DES SCIENCES XI.VU

Braemer (Gustave Chim. — Izioux (Loire). i,

D' Braemer iL.i, Chargt- de lours à l'Hc. de Méd., IUj, nie des Hécollets. — iLiilinise
(llimh'-(i;iriiniif).
Brancher i Marie-Antoine), Ing.-.Méian., fi, nie de la Chausséc-d'Anlin. — l'aris.

'Brandeis (Lucien), Dir. des >lanufdc. de l'Ktal, 5, avenue Garibaidi. — Liiiio^:>s


llaiil.-Niniii.M
Brandenburcj M" V°i, 1. rue de la Verrerie. — Bordeaux Girondei. —R
Brandenburg i Albert), Néj;., 1, rue de la Verrerie. —
Bordeaux (Girun-lf). —F
D' Brard. — l.i lîochilie l'Cliarenle-lntérioure).
'D Braud (Aristide-Antoine). Sainl-Laiirent-sur-Gorre (llautc-Vieniiei. —
Bravais Baouli, Chim., I, rue Cliabanais. - Paris.
Bréal (Michel .Mem. de l'inst., ]ii>i). gén. de l'Eus, sup,, lô, rue Soufflot.
I. Paris. —
D' Brégeat, il, luniievard Oudiiiut. Uran (Algérie). —
Breittmayer (Alberti, anc. s.-Dir. desliocks et Ealrepùts de Marseille, 8, quai de l'Kst.
— L\oii (lUiùiie). —F
Bréjat (Léoni, Coin. -pris. ,11, rue Tagliamenlo. Oran (Algérie). —
U' Brémond iFélixi, lns|i. du trav. des enfants dans l'indust., 13, nie Coiidun et.
— l'illis.

Brenier (Casimir), ln^^-Cullsl., JO, avenue de la Gare. Grenoble (Isèrej. —


Brenot (J.i. 1", rue lîerlin-I'oirée. Paris. — —R
Brèon Eugène .Mem. de la Suc. géol. de France.
i i, Seniur (Cùted"Or). —
Brassant iPaul), Empl., 174, avenue du .Alaine. Paris. —
Bresson iGidéoni, Dir. de la Comp. du vin de Saint-Raphaël, 132, rue du Pont-du-
(lat. —
Viilencc (Drome). —R
Bresson iLéopold), Ing. des P. et Ch. en retraite, anc. Dir. gén. de la Soc. des Clicni.
tic frr ilr l'El.U du .\ord de l'Autriche, 166, rue du Faubourg- Saint-IIonoré. Paris. —
Breton Félix;, Colonel du Génie en retraite, à la Porte do France.
i
Grenoble —
( Isère 1. — R
Breton (H.i, l'harni. île 1" cl., anc. Prof, à l'Éc. de Méd. et de Pharin., 8, place Nolrc-
Danie. — Gi'enoble ( Isère i.

Breul (Charles Juge d'inst. Vervins (Aisne).


,

Brèvart, l'iof. bon. de FUniv. ('.appelle par Teinpieuve (Nord). —
Bricard, Ing., Sec. gén. de la Comp. des Funjes et Chantiers de la Méditerranée, 9, rue
l'ii|pu<. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Briche le Vicomte Henry dei, Insp. des Fin., '», rue de Pbalsbourg. Paris. —
Bricka Adolphe .Neg., 13, rue Maguclonne. Montpellier (Hérauitj.
,

Bricka Scipioni (fils), 13, rue Maguelonne. Montpellier iHérault). —
Briére (Lèoni, Proi). et Dir. du Journal de Rouen, 7, rue Saint-Lù. lîouen (Seine- —
liilérieurei.
Brillouin (Marcel), Maître de Conf. à FÉe. Norm. sup., 23, rue de Sèvres.
— l'aris. — R
"D' Brissaud (Ernest), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des ILJp., Méd. prine. adj.
de la Comp. des Chem. de fer d'Orléans, 'J, quai Voltaire. Paris. —
Brissonneau, Indust., Adj. au .Maire, 86, quai de la Fosse. Nantes (Loire-Inférieure). —
Brivet (Henri, Ing. civ., 50, rue Pergolése. — Paris.
D' Broca (Auguste», Cbirurg. des Hop., 9, rue de — Paris. — R
Lille.
Broca (Georgesi, Ing. civ., 18, quai de la — Paris.
Mégisserie.
Brocard (Henri), Chef de bat. du Géuie. — Valence (Drome). — R
Brochon (Eugène), Kntrep. de maçon., 37, rue de Saint-Pétersbourg. — Paris.
Broglie deDuc de, Mem. de IWcad. franc., anc. Min., 10, rue de Sulférinu. — Paris.
Brôlemanu (Georges), Administ. de la Société Générale, 52, boulevard Malcsherbes.
— Paris. —R
Brolemann, Piésid.. du Trib. de com., 11, quai de Tilsilt. — Lyon (Rhône). —
Brongniart Charles Prépar. de zoul. au .Muséum d'hist. nat. i, et à FÉc. sup. de Pbaim.,

i

'.I, rue l.inm''. Paris.


Brosset-Heckel Édouardi, 20, avenue de Xoailles. Lyon (Rhône). —
Brossier, A lâché à la Comp. du canal de Suez, 9, rue Charras.
t l'aris. —
Brouant. l'iiarm. de 1" cl., 91, avenue Victor-Hugo. Paris. —
Brouardel (Paul), Doyen de la Fac. de Méd., Mem. de FAcad. de Méd., 1, place Larrey.
— Paris.
'

Brousset Pierre), Nég. en vins, 7, rue Barye.


i
Paris. —
Brouzet (Charles), Ing. civ., 51, rue Saint-Joseph. — Lyon-Perrache (Rhône . —F
D' Brugère. Lzerche (Corrèze). —
KL VIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Brugère (le Général Joseph), Chef de


la Maison militaire du Président, Sec. gén.
de la Pi'ésid. République, 99, quai d'Orsay.
de la Paris. —
Bruhl (Paul), 62, rue de Châteaudun. Paris. — —R
Brun (E.). Méd.-Yétér., 9, rue Casimir-Périer. Paris. —
Brunat (Paul), Agric. —
Prefonds commune de Presly-le-Cliétif par la Chapelle-d'An-
gillon (Cher).
Bruneau (Léopold) (fils), Pharm. de 1"= cl., 71, rue Nationale. Lille (Nord). —
Brunel (Paul), .luge sup. au Trib. decom., 7, rue de l'Échelle. Paris. —
Brunet (Alphonse), Ing. de la Soc. gén. de dynamite, anc. Élève de l'Éc. Polytech.
— Saint-Chamond (Loire).
D" Brunet (Daniel), Dir.-Méd. en chef de l'Asile public d'aliénés. Évreux (Eure). —
Brusina (Spiridion), Prof, à l'Univ. —
Zagreb (Croatie) (Autriche-Hongrie).
Bruyant (Charles), Lie. es se. nat., 26, rue Gaultier-de-Biauzat. Clermont-Ferrand —
(Puy-de-Dôme).
Bruzon (J.) et G'", Usine de Portillon (céruse et blanc de zinc). — Portillon par Tours
(Indre-et-Loire). —R
Brylinski (Mathieu), Nég., 9, rue d'Uzès. Paris. —
Buchet (Gharles-François), Dir, de la Pharmacie centrale de France, 7, rue de Jouy,
— Paris.
Bufîet (Louis), anc. Min., Sénateur, 2, rue de Saint-Pétersbourg. Paris. —
Buguet (Abeli, Prof, au Prytanée militaire, Dir. du Journal de Physique, Chimie et
Histoire naturelle élémentaire, 75 bis, rue de l'Hôtel-de-A'iUe. —
La Flèche (Sarthe).
Buirette-Gaulart, Manufac. —
Suippes (Marne).
Buisson (Maxime), Chim., rue Saint- Léger. —
Évreux (Eure). —R
Bujard, Gref. du Trib. —
Fontenay-le-Comte (Vendée).
Bulot, rue de Bourgogne. —
Melun (Seine-et-Marne).
Bunodière (de la), Insp. adj. des Forêts. —
Lyons-la-Forèt (Eure).
Burba (Ferdinand), Ing. civ., 145 bis. rue Saint-Jacques. Paris. —
D"^ Bureau (Edouard), Prof, au Muséum d'hist. nat., 24, quai de Béthune. Paris. —
D"^ Bureau (Louis), Dir. du Muséum d'hist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., 15, rue Gresset.
— Nantes (Loire-Inférieure). .

Burnan (Adrien), Banquier, 3, boulevard de la Banque. —


MontpelMer (Hérault).
Butin-Denniel, Cultiv., Fabr. de sucre. —
Haubourdin (Nord).
D' Butte (Lucien), Chef de lab. à l'hôp. Saint-Louis, 34, rue du Cherche-Midi. Paris. —
D"^ Buttura (de Cannes), 41, rue de la Pompe. Paris. —
Cabanes (J-J.), 1, rue Page, 334, l'oute de Toulouse. —
Bordeaux (Gironde).
Cabrai (Paulo-Benjamin), Ing. civ., Prof. d'Électro-Chimie à Vinstit. indust., 5, rue
Ivons. —Lisbonne (Portugal).
Cacheux (Emile), Ing. des Arts et Man., 25, quai Saint-Michel. Paris. — — F
Cadée (Joseph), rue de Beifort. —
Vincennes (Seine).
Cado (Edmond), Iniprim. — Arraentières (Nord).
Gaffarelli (le Comte), Député de l'Aisne, 20, avenue de TAlma. — Paris; l'été à Les-
chelles (Aisne).
Cagny (Paul), Vétér., Sec. de la Soc. cent, de méd. vétér. Senlis (Oise). —
Cahen (Albert), Ing. civ., 1, boulevard Saint-Denis. Paris. —
Gahen (Charles-Philippe), Cap. du Génie, 20, boulevard Fontaine. Amiens (Somme). —
Cahen (Gustave), Avoué au Trib. civ., 61, rue des Petits-Champs. Paris. —
Cahen d'Anvers (Albert), 118, rue de Grenelle. Paris. R — —
Cahours, Mem, de ITnst., Prof. hon. à l'Éc. Polytech., 40, boulevard Haussmann.
— Paris.
Cailliaux (Ed.), Nég., 71, rue Neuve. Reims (Marne). —
Caillol de Poney (0.), Prof, à FÉc. de Méd., 8, rue Clapier. — Marseille (Bouches-
du-Rliône).
Caillot (Jules), Prop., 14, rue Nouvelle. — Paris,
Caix de Saint-Aymour (le Vicomte Amédée de), anc. Mem. du Cons. gén. de l'Oise,
Mem. de plusieurs Soc. savantes, 112, boulevard de Courcelles. Paris. — —R
Calamel, Ing., 30, rue Notre-Dame-des-Victoires. Paris. —
Calando (E.), 27, rue Singer. Paris. —
Calderon (Fernand), Fabric. de prod. chim., 6, rue Casimir-Delavigne. Paris. R — —
"Callot (Ernest), 160, boulevard Malesherbes. Paris. —
Calmel (Saturnin), Pharm., 2, place Grammont. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Calvet (Edmond), Prof, de math, au Col., 2, rue du Théâtre. Beauvais (Oise). —
Cambay (M""= Clémence), 34, rue de Satory. —
A'ersailles (Seine-et-Oise).
R

l'Otn L AVA.NCK.MK.NT DKS SCIE.NCKS LXIX

Cambetort (J.i, Ailmiii. df la Cdiuii. îles Ch'^in. d<' fer de Paris à Lyon et à la Médi-
Irnnnrc, 1:5, nie de la Uépuljliijiie. — Lyun iKliùn»;). —F
Cambon (Victor), Iiij^., 'M, vuv de .Marseille. — Ijoii (Kliùne).
Gaméré lE.-J.-A.), Iiitr. en cliel' des I*. et CI)., 18, rue tle huiiai. — Paris.
Gamoin d'Armand, liidnst.,81, Ijuiilevard Hoisson. — Marseille (Huiielies-du-Rhône).
Gampoii de math. spec. au eul. Kollin, 19, rue de Bruxelles.
Pierre de), l'rof. — l'aris.
Gamus M"' Paul), a\enue Caniut. l'aris.
21, —
Camus iPauli, luj,'. riv., 21, avenue Carnot. Paris. —
Canal, Ai;i'nl V(i\er princ. —
Tlcmcen (di'part. d"(jran) (.\l{j;érie).
D' Candolle (Casimir de), Holauisic, 11, rue .Massot. (ienève (Suisse). —
Canet Gustave), In^'., I»ir. de lartil. des forges el L'hantiers de la Méditerranée, 3, rue
Vi-iii.ii. — Taris. —F
Cantagrel. anc. Élève de IKc. l'olvlcch., A^ent admin. de l'Éc. .Monge, t'iâ, boulevard
.Male-lierbrs. — l'aris.

Cautegril, Coiiseiv. des Forêts. Carcassonne (Aude). —


'Cantillon de Tramont (Adrien Insp. des Contrib. dir., rue Gainbetta. , Aueh (Gers). —
Cany iM" V Agathei, Prop., 11. rue Fuy. Brest (Finistère). —
Capgrand-Mothes, Dir. de FÉc. prat. d'agric. et de syhie. ïsaint-l'au par Sos (Lot- —
el-Ganmib'.
'Capus (Jean-Guillaume), Doct. es se., 7, rue Campagne-Première. l'aris. —
Caraven-Cachin (Alfred, Lauréat de l'inst. Salvagnac (Tarni. —
Carbonnier, 21. rue de l'roveme. Paris. — —R
D' Carbou, ÔO, rue de la République. Carcassonne (Aude). —
Cardeilhac, anc. .Meni. du Trib. de coin, de la Seine, 20, quai de la Mégisserie.

Pans. —R
Carette iLouis Ini;., 12S, iiuulevard Voltaire.
. Paris. —
Garette Louis-Godefroy-Émile), Colonel, Dir. du Génie. Cran (Algérie). —
Garez (Léom. Doct. es se, 3G, avenue Hoche. Paris. —
Cariole Auguste), Prop.
i
Cn'il (Oise). —
Caristie (Alfred), Prop., Meni. du Cons. mun. Avallon (Yonne). —
D' Caries iP.i, Agr. de la Fac. de Méd., 30, quai des Chartrons. Bordeaux (Gi- —
romlei.
Carlet G. l'ruf. à la Fac. des Se, 3, rue Villars.
,
Grenoble (Isère). —
'Carnet (Adolphe), Ing. en clicf des Mines, Pruf. à l"Éc. nat. sup. des Mines et à Flnst.
nal. airnui., (iO, boulevard Saiiit-Micliel. l'aris. F — —
Garon (Eugène), .Notaire. Meaux Seine-et-Marne i. — (

Garon Hippolyte), .Manut'ac, 46, rue de Lyons-la-Forèt. Rouen (Seine-Inférieure). —


Carpentier (Jules), Conslruc. d'inst. de phys. anc. Ing. des Tabacs, 20, rue ,

D .laiiilpre. — Paris.'
D"^Carre Marins), Méil. en chef de l'Hôtel-Dieu.
(
Avignon (Vaucluse). —
Carré iPauli, anc. Magist 40, route de Brest. Lorient Morbihan).
,
— i

D Carret (Jules), anc. Député, 2, rue Croix-dOr. Chainbèry (Savoie).— —


Carrière (Gabriel). Attaché au serv. de la carte géol. de l'Algérie, Poste restante.

Oran ALvrie).
Carrière (Paul), Pharm. —
Saint-Pierre (Ile d'Oléron) (Charente-Inférieure).
Carrieu, l'rof. à la Fac. de Méd., 5, Grande-Rue. Montpellier (Hérault). —
Carron Charles), Admin. -Dir. des Papeteries. Le l'ont-ile-Claix (Isère). —
Gartailhac (M" Emile), 5, rue de la Chaîne. Toulouse (Haute-Garonne). —
Gartailhac lÉmilej, Dir. de la Revue ÏAntltropolorjie, 5, rue de la Chaîne. Toulouse —
(llanle-tiaroime).
Cartaz (M""= A.), 18, rue Daunou. — Paris. —R
*D' Cartaz (A.), anc. Int. des hôp., Sec. de la rédac. de la Revue des Sciences Médi-
cales, 18, rue Daunou. Paris. — —R
'Casalonga (Dominique-Antoine), Ing. -Conseil, Dir. de la Chronique industrielle,
i:., rudes ILiIlts. — l'aris.
Cassé Emile ( Ing., 7, rue Lécluse.
I, — Paris.
•Gassin (Eugène), Ing. civ. des Mines, le Bourn:izaud. — Le Palais par Limoges (Hautc-
\ loiiiej.
D'^ Gassin (Paul). Avignon (Vaucluse). —
Castan. Prof, à la Fac. de Mèil. .Montpellier (Hérault). —
Castan lAd.), Ing. des .\rts et Man., rue Saint-Louis. — .Montauban (Tarn-et-Ga-
ronne).
Castanheira das Neves (J.-P.), Ing. civ. du Corps des Ing. des Trav. pub. du Portu-
gal, 4Ud-o' D, rua de Solitre. — Lisbonne (Portugal).
d

L ASSOCIATION FRANÇAISE

Castanié, Ing. en chef des mines de Beni-Saf, rue d'Orléans. —


Oran (Algérie).
Castelnau (Edmond), Prop., 18, rue des Casernes. —
Montpellier (Hérault).
Castelnau (Emile), Prop., 2, rue Nationale. —
Montpellier (Hérault).
Castelnau (Paul), Prop., 34, rue Saint-Guilhem. —
Montpellier (Hérault).
Castelot (E.), anc. Consul de Belgique, 158, boulevard Malesherbes. Paris. —
D"' Castera. —
Porlets (Gironde).
Castex (le Vicomte Maurice de), 6, rue de Penthièvre. Paris. —
Casthelaz (John), Fabric. de prod. chim., 19, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie.
— Paris. —F
Catalan (Eugène-Charles), Prof, émérite d'analyse à TUniv., anc. élève de rÉc. Poly-
tech., 21, rue des Eburons. —
Liège (Belgique).
Catel-Béghin, 21, boulevard de la Liberté. —
Lille (Nord).
Catillon (Alfred-Hubert), Pharm., 3, boulevard Saint-Martin. Paris.
*Caubet (M™*), 44, rue d'Alsace-Lorraine. —
Toulouse (Haute-Garonne).
*Caubet, Doyen de la Fac. de Méd., 44, rue d'Alsace-Lorraine. —
Toulouse (Haute-
Garonne). —R
Cauche, anc. Nég., 51, rue Cérès. —
Reims (Marne).
D" Caussanel, Chirurg. de l'hôp. civ., 9, rue de la Lyre. Alger. —
Causse (Scipion), Prop., 32, quai Jayr. —
Lyon (Rhône).
D'^ Caussidou, Méd. adj. à l'hôp. civ., 8, rue Bab-Azoun. Alger. —
Cauvet (Alcide), Dir. de l'Éc. cent, des Arts et Man., Mem. du Cons. gén. de la
Haute-Garonne, 1, rue Montgolfîer. Paris. —
Cauvière, anc. Magist., 16, rue de Fleurus. Paris. —
Cavaillé-Coll, Fabric. d'orgues, 15, avenue du Maine. Paris. —
Caventou (Eugène), Mem. de l'Acad. de Méd., 11, rue des Saints-Pères. Paris. F ~ —
Cazalis (Gaston), rue Terrai. —
Montpellier (Hérault).
Cazalis de Fondouce (Paul-Louis), Sec. gén. deVAcacl. des Se. et Let. de Montpellier,
18, rue des Étuves. —
Montpellier (Hérault). —R
*Cazanove iFrançois"), Nég., 15, rue de Turenne. —
Bordeaux (Gironde).
Cazauvieilh, Député de la Gironde, 40, rue Saint-Placide. Paris. —
Cazavan, Dir. des Forges et Chantiers de lu Méditerranée, 31, rue d'Harfleur.
— Le Havre (Seine-Inférieure).
Cazelles (Emile), Cons. d'État, Dir. de la Sûreté gén. au Min. de Tint., 60, rue de
Londres. —
Paris.
Cazeneuve, Doyen de la Fac. de Méd., 26, rue des Ponts-de-Comines. Lille —
(Nord). —R
Cazeneuve (Albert), château d'Esquiré. —
Fonsorbes (Haute-Garonne).
Cazeneuve (Paul), Prof, à la Fac. de Méd., 1, place Raspail. Lyon (Rhône). —
Cazenove (Raoul de), Prop., 8, rue Sala. Lyon (Rhône).— —R
Cazessus (Théophile), Nég., 64, rue Rodrigues-Pereire. —
Bordeaux (Gironde).
D''Cazin, Dir. de Fhôp. —
Berck-sur-Mer (Pas-de-Calais).
Cazin (Maurice), Doct. es se, Prépar. à la Fac. de Méd., 35, boulevard de La Tour-
Maubourg. — Paris.
Cazoltes (A.-M.-J.), Pharm. —
Millau (Aveyron). —R
Célérier (Emile), Nég., 54, quai de Billy. —Paris.
Cendre (Gustave), Insp. gén. des P. et Ch., anc. Cons. d'État, Dir. des Chem. de fer
de l'État, 76, boulevard des BatignoUes. Paris. —
Cépeck (Auguste), Conduct. des Trav. de la Comp. du Canal. Suez (Egypte). —
Cercle philharmonique de Bordeaux, 3, cours du XXX Juillet. —
Bordeaux (Gironde).
Cercle Rochelais de la Ligue de l'Enseignement. —
La Rochelle (Charente-Infé-
rieure).
Cercle de l'Union, place Jourdan. —
Limoges (Haute-Vienne).
Cercle artistique, rue de la Comédie. —
Montpellier (Hérault).
Cercle pharmaceutique de la Marne. —
Reims (Marne).
Cérémonie (Emile), Vétér., 50, rue de Ponthieu. Paris. —
Cérémonie (Olivier-Victor), Prop., 90, rue de Cormeilles. —
Levallois-Perret (Seine).
Cernuschi (Henri), Publiciste, 7, avenue Velasquez. Paris. — F —
Certes (Ad.), Insp. gén. des Fin., 53, rue de Varenne. Paris. —
D"^ Cezilly (Auguste), Dir. de la Soc. et du journal le Concours médical, 23, rue de
Dunlierquo. —
Paris.
D' Chaber (Pierre). —
Saint-Galmier (Loire). —R
Chabert, Ing. en chef des P. et Ch., 6, rue du Mont-Thabor. Paris. — —R
D"^ Chabrely, 37, rue Durand. —
Bordeaux-la- Bastide (Gironde).
POUR L avam;i;mi;m' uks sciences li

Chabrié (Camille), Hoit. ôs se, avenuo de Saxe. Paris.


'.), —
Chabrier (Ernest), Iw^. civ., Ailininist. déh-g. do la Cuinfi. gén. Trnnsnt., 89, rao
Saiiil-I.azaii- ('i, avenue du Coq). Paris. —
Chabrières-Arlés, Tn's. pay. j^éii. du dip^irt. du Itliùnc, 12, plate Louis \\I. — Lyon
(lUioiin. — F
Chabrillan île Colonel de), 28, avenue .Monlai^'iio. Paris. —
Chailley Josephi, Avocat à la (!nur d'Ap., 9, rue (luv-dc-la-Brosse. — Paris.
Chaillot (El. rue du Alira},'e.
l'Iiariu., 37, Anj^ouliMue (Charente). —
Chainlron lAdriem, Xég.. 77, roule d'Orléans. Montrouj,'e (Seine). —
Chaix A.i, Imprini., 20, rue Hergère. Paris. — —R
Chalier ij), Ti, rue d'Auinalo. Paris. — —R
D' Chambon iDanieli. —
Miraniont (Lot-ct-diironnc).
Chambre des Avoués au Tribunal de 1'" instance. Bonleaux (Gironde). — R
Chambre de Commerce de Lot-et-Garonne. — Agen (Lot-et-liaronne;.
— — Bayonne (Basses-Pyrénées).
— — Bordeaux (iirondel. F —
— — de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais).
— — —R
Le Havre (SiMiic-luférioure).
— — —F Lyon iKliouc).
— — Marseille «Bouches-du-Rhône). — F
— — Tarn-et-Garonne. — Montauban (Tarn-et-Garonne).
— — Nantes —F Lc>ire-lnr(''rieure).
— — Narbonne (Audoi.
— — Rouen iSciiic-Inlrrieure). — F
Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Gironde
rue du PiiiU-de-la-^Inui'i|ut'. — l5ordeau\ Hiiriiudc).
.32,

Chambre syndicale du commerce en gros des Vins et Spiritueux de la Ville de


Paris et du département de la Seine, 2, rue Le Regrattior. Paris. —
Chambrelent (Alphonse), lag. des Arts et .Alan., Ô7, rue du Kuur. Paris. —
Chambrelent iJulest, liisp. gén. des P. et Ch. en retraite, 57, rue du Four. Paris.
Chambron-Augustin (M""), Rent., 5, route de Ciamart. Issy (Seine). —
Chambron-Augustin Ernest), 5, route de Ciamart. Issy (Seine). —
Chamerot Georges Iniprim., 19, rue des Saints-Pères.
, Paris. —
Chamond (Nicolas ol, rue Claude- Vellel'aux.
, Paris. —
Champeaud (Edmondi, Entrep. lie Trav. pub., .Maire, 20, rue Gossin. Montrouf-e —
(Scillf).
Champigny (Armand), Piiarni., 19, rue .lacob. — Paris.
Champigny Armand Ing. civ., il, rue de Bei'ne. — Paris.
( i,

Champigny vJean- Alexandre), Proc. de la République à Melun, 11, rue Basse-de-



Neuilly-sur-Seine (Seine).
l.uiigciiaiiips.
Champonnois, Ing. civ., 'i3, rue «les Petits-Champs. —Paris.
Chandou de Briailles (Raoul), Nég. en vins de Champagne. — Épernay (Marne).
D^ Chanseaux lA. . — Aubusson ((^reusei.
Chanteret d'Abbé Pierre), Doct. en droit, 80, rue Claude-Bernard. — Paris.
Chantre (M'"*= Ernest 137, cours Morand. i,
— Lyon (Rhône).
Chantre (Ernest), s.-l)ir. du Muséum d'Hist. nat., 37, cours Morand, — Lyon (Rhône).

"Chantreau (Charles), Chim. et Manutac, rue Saint-Jean. Douai (Nord). —


Chaperon, Insp. des Fin., 22, rue de Lisbonne. Paris. —
Chaperon-Graugère (Robert), 13, rue Boudet. Bordeaux (Gironde), — et villa des
Fougères. —
Bagnéres-dc-Bigorre (Hautes-Pyrénées).
D' Chappelle (de). Pont de la .May. Bégles (Gironde). —
*D' Chapplain (Jacques), Kir. (le l'Éc. de Méd. et de Pharm., 3, rue Lafon
— Marseille lînuclies-du-IUiùne).
Chapron Lawrence Ing. civ.
(

Saint-Denis (lie de la Réunion).
i. R —
D' Chapuis iScipioni. —
Bou-Farik (départ. d'.AIger).
Charbonneaux (Firmin), .Maître de verreries, 98, rue Chanzy. Reims — (.Marney.
Charcelay, Pharm. —
Fontenay-Ie-Couite (N'endée). R —
CharcotiJean, Martin), Mem. de FInst. et de F Vcad. de .Méd., Prof, à la Fac. de .Méd.,
217, boulevard Saint-Germain. — Paris. —F
Chardonnet (Anatole), Nég., 22, rue Hincmar. — Reims (Marne).
Charier, Archit. —
Fontenay-le-Conite (Vendée).
Charlin, ô, rue de Tournon. Paris. —
LU ASSOCIATION FRANÇAISE

Chariot (Léon), Fabric. de caoutchouc, 25, rue Saint-Ambroise. Paris. —


*Gharpentier iAugustin>, Prof, à la Fac. de Méd., 6, rue du Manège. IN'ancy (Meurthe- —
et-.Moselk'j.
Charpentier (René), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 4. rue Traversière. Cliàlons- —
sur-Marne (Marne).
D"" Charpentier, Prof, à l'Assoc. polytech., 27, rue Pierre-Guérin. Paris. —
Charpin (M""), 24, rue Duperré. Paris. —
Charpy, Insp. gén. des P. et Cli. en retraite, 9, rue Servandoni. Paris. —
*Charreire iCeciliO', Conipos. de Musique, 6, rue de la Caserne. Limoges (Haute- —
ViLMHiei.
Charroppin (Georges), Pharm. de 1" cl. —
Pons (Charente-Inférieure).
Charruey (René), 20, rue des Portes-Cochères. Arras (Pas-de-Calais). —
D" Chasliu (Philippe), anc. Int. des Hop., Méd. sup. de l'Asile de Bicêtre, 64, rue de
Rennes. — Paris.
Chassaigne (Jules), s.-Chef au Min. des Fin., 61, rue de Saint-Germain. — Argenteuil
(Seine-et-Oise).
Chassaing (Eugène), Fabric. de prod. physiol., 6, avenue Victoria. Paris. —
Chasteigner (le Comte Alexis do, 5, rue Duplessis. Bordeaux (Gironde;. —
Chatel, Avucat défens., Bazar du Commerce. Alger. — —R
Chatin (Adolphe), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., 149, rue de Rennes. Paris. —
D' Chatin iJoannès), Mem. de FAcad. de Méd., Prof. adj. à la Fac. des Se, 147, bou-
levard Saint-Gerinain. — Paris. — R
Chatrousse (Joseph), Archit., 27, rue Lesdiguières. Grenoble (Isère). —
Chaudier, Dir. de la Ferme-École. —
Nolhac par Saint-Paulien (Haute-Loire).
Chaumette (Albert, Nég 12, place des Ouinjonces.
, Bordeaux (Gironde). —
Chaumier iM"" Edmond), 19bis, rue de Clocheville. Tours (Indre-et-Loire). —
D' Chaumier (Edmond), 19 bis, rue de Cloche\ille. Tours (Indre-et-Loire). —
Chauvassaigne Daniel 10, rue Royale. , Paris. — —R
D"' Ghauveau (Auguste), Mem. de ITnst. et de FAcad. de Méd., Insp. gén. des Éc>
vétér., Prof, au Muséum d'hist. nat., 10, avenue Juies-Janin. — Paris. — F
*Chauvet (M""' Gustavei. Ruffec (Charente).—
*Chauvet (Gustave), Notaire. Ruffec (Charente). —
Ghauviteau Ferdinand), 112, boulevard Haussmann. Paris. P. — —
Chavane (Edmond), Maître de Forges. Bains en Vosges Vosges).— i,

Chavane (Paul), Indust., Manufacture de Bains. — Bains en Vosges (Vosges).


Chavasse (Jules), Prop. Cette (Hérault). —
Chavasse (Paul), Nég. Cette (Hérault). —
Chaxel (du 11. rue Foy.
, Brest (Finistère). —
Chazal Jean-Baptiste), Avoué. Murât (Cantal). —
Chazal (Léon), anc. Caissier payeur cent, du Très. pub. au Min. des Fin., v.-Présid. du
Cons. gén. de Seine-et-Marne, 37, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Chazal Robert), s. -Lieut. élève à FÉc. d'applic. d'artil. et du génie. Fontainebleaa —
(Seine-et-Marne).
Chazot, Prop., rue d'Isly. — Alger.
Chemin (A.), Prop., 40, boulevard du Chemin-de-Fer. Reiras (Marne). —
D"^Chenantais, 22, rue de Gigant. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Chenevier (PauL, Archit. du départ., Présid. de la Soc. philomath, de Verdun.

Verdun (Meuse;.
*D' Chénieux (François), Prof, à IFc. de Méd., 10, rue Pétiniaud-Beaupeyrat.

Limoges Haute- Vienne;.
(

*D' Chèron Jules Doct. es se,


( ), xMéd. de Saint-Lazare, 45, boulevard Malesherbes.
— Paris.
Chérot (Alban), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech.. 131, rue du Ranelagh. Paris. —
Chérot (Auguste), Ing., anc. Élève de FÉc. Polytech., 7, boule\ard Beauséjour. Paris. —
D' Chervin (Arthur), Dir. de VInst. des Bègues, 82, avenue Victor-Hugo. Paris. —
Cheuret, Notaire, 16, chaussée d'Ingouville. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
D' Cheurlot, 48, avenue Marceau. Paris. —
Cheuvreux (J.), Prop., 23, place Vendôme. Paris. —
Cheux (Albert), Météor., 47, rue Delaage. Angers (Maine-et-Loire). —
Cheux, Pliarni.-Maj. en retraite. Ernée (Mayenne). — —R
Chevalier, Xég., 50, rue du Jardin-Public. Bordeaux. F — —
D-^ Chevalier (Alfred). —
Verzenay (Marne).
Chevalier (l'Abbé L.), Lie. es se, à FÉc. de Saint-Sigisbert, place de l'Académie.
— Nancy (Meurthe-et-Moselle).
RF

l'ill II L AVANC.EMK.NT DES SCIENCES LUI


Chevallier (Georgesi, Xotjiirc.— Montendrc (Charente-Inférieure).
D^ Chevallier (Paul. —
(:oni|(i.-^,'nn nisol.
Chevallier (Philippei. l'iibric di- prod. chini., 3, rue .Ma^rr-nta. Vilicnrhanne (Hiiùne). —
Chevallier iVictori, C.liim. delà Cump. des Salins <lu Midi, 7, boulevard Victor-Hugo.
— .Monl|)rlli.T Ilirraiilt).
D' Chevallier (Viclori, aiic. .Mcni. du Cons. j,'én. —
Sainl-Af:ii.int (Charentc-InférieureK
Chevé iRenéi, :!ti, rue dt- Lisbinnii'. Paris. —
Chevrel René), l'iof., 'M, ruo di* la Constitution. Avranefies (Manclic). —
Chevreux (Edouard rue du l'dori. ,

Le Croisic (Luiri-lnlérieure).
Cheysson (Emile), liisp. aiin. des I'. et Cli., ll.'j, boulevard Saint-Germain. Paris.—
Chicandard Georges Lie. es se. l, pii\s., l'hann. de 1" ci., 17, montée de Vauzelles.
— Lum (lUiùiie).
'Chigot (Ludovici, Prop., rue dr \r Couitine. Limoges (Haule-Viennci.
'.i. —
D' Chil y Naranjo (Gregorio). l'alnuis (Grand-Canaria). — —R
Chiris (L.j, Siinileuc des Alpes-Maritimes, ^3, avenue d'Iéna. Paris. — —R
D' Chobaut (Alfred), 'i, rue Dorée. .\vignon (Vaueluse). —
Cholet Lucien), Uir. des serv. de la Comp. de C Ouest- Algérien, rue d'Arzew.
I — Oran
(Al-rrie).
Cholley (Paul), Pliarm.,2, avenue de la Gare. Rennes (lUe-et-Vilainc). —
Choquin (Albert), Randagisle, l'orle-.leune. Mulhouse (Alsace-Lorraine). —
Chouët (Alexandre), anc. Juire au ïrib. de Com., 15, rue de Milan. Paris. — —R
Chouillou (Albert), Dir. de l'usine, anc Élève de l'Éc. nat. d'agric. de Grignon, G'J, bou-
levai-d du .Mdnt-itiboudet. Rouen (Seine-Inférieure). —
Chouillou Edouard), Fabric. de prod. ciiim., 69, boulevard du Mont-Riboudet.
— Rouen (Seine- Intérieure).
Chrétien (Paul-Charles), Conduct. des P. et Ch., 15, rue de Boulainvillicrs. Paris. —
Clamageran M""), .57, avenue Marceau. Paris. —
Clamageran, anc. Min. des Fin., Sénateur, 57, avenue Marceau. Paris. F — —
Clappier de Général Edmond), 3, avenue Matignon. Paris. —
D' Claude. —
i'ompey (Meiirtiie-et-Moselle).
Claude-Lafontaine Lucien;, Banquier, anc. élève de FFc. Polvteeh., 32, ruede Trévise.
— iMris.
Claudel Victor i
i, Fabric. de papiers. — Docelles (Vosges).
Claudon (Anatole), Nég. Héziers (Hérault). —
Claudon (Edouard), Ing. des Arts et .Man., 6, boulevard Raspail. Paris. —
Clausse, l»;r. du Créd. Lyun., place de la République. Oran (Algérie). —
D" Clémentf, .^b'd. des Hùp., 53, rue Saint-Joseph. Lyon (Rhône). —
Clément (Léopold), Lie. en droit, Agric. —
Caumont-sur-Garonne (Lot-et-Garonne).
Clément d'Huart. —
Monts-en-Bessin par Villers-Bocage (Calvados).
*Clément-Simon (Henri, anc. Procur. gén., château de Bach. Tulle (Gorrèze). —
Clerc Alexis, Ing. de la const. de la Comp. de t Ouest- Algérien, 43, rue d'.Vrzew.
(

— Oran (Algérie).
Clerc (J.), Pharm., 29, Cours du X\X .luillet. Bordeaux (Gironde). —
Clerc Oscar), Kcprés. de com., rue Pont-Cbarrault. Saint-Maixent (Deux-Sèvres). —
Clercq (Charles de), 69, avenue Henri-Martin. Paris. —
Clermont (Philibert de), Avocat à la Cour d'Ap., 8, boulevard Saint-Michel.
— —R
P.ii-is.

Clermont (Philippe dei. s. -Dir. du Lab. de chim. à la Sorbonne, 8, boulevard Saint-


Miriicl. — —F P,M-|S.
Clermont (Raoul dei. In;.', agron. diplômé de l'Inst. nat. agron.. 8, boulevard Saint-
Michel. — Pans. — R
Clignet (E.), Filât., (j, rue des Augnstins. Reims (Marne). —
D' Clin (Ernest-Marie), anc. Int. des lujp. de Paris, Lauréat de la Fac. de Méd. (prix
.Monlyon), Mcn». perp. de la Suc. chim., 20, rue des Fossés-Saint-.Iacques. Paris.— —
Cloizeaux (Alfred Legrand des .Meni.de l'Inst., Prof, au Muséum d'hist. nat., 13. rue
,

de .Monsieur. —
Paris. —R
D' Clos (Dominique), Corresp. de l'Inst., Prof. lion, de la Fac. des Se, Dir. du .Jardin
de^ l'Iaiiii's, 2, allées des Zéphirs. —
Toulouse (Haute-Garonne). —R
'D"^ Clos (Éliei. s, Grand-Rond. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Clouzet (Ferdinand .Mein. du Cons. gén., cours des Fossés.
I, Bordeaux (Gironde).— —
Cluis (Paul). 2, [ilace de la Sorbonne. Paris. —
D'^ Cobos (Francisco), s. -Dir. de l'Hôp. de Saint-Roques. Buenos- Ayres (République —
ArL'enline).
. F

LIV ASSOCIATION FRANÇAISE

Coccoz (Victor), Command. d'artil. en retraite, 159, rue rie Rennes. Paris. —
Cochon, Insp. des Forêts, 6, avenue de Belfort. Saint-Claude (Jura).—
Cochot (Albert), Ing. civ., Contrûl. des bâtiments scol., 21, reinpart-Beaulieu. Angou- —
lème (Cliarente).
Codron (E.), Fabric. de sucre. —
Beaucbamps par Gamaches (Somme).
Cohen (Benjamin), Ing. civ., 45, rue de la Chaussée d'Antin. Paris. —
Cohn (Léon), Préfet de la Haute-Garonne. —
Toulouse (Haute-Garonne).
D' Coiffier (Henri), 14, boulevard Saint-Louis. —
Le Puy-en-Vclay (Haute-Loire).
Coignet (Jean;, Ing. civ., anc. élève de l'Éc. Poh tech. 2, rue Cuvier. Lyon (Rhône). —
Coindre, Ing. en chef des P. et Ch., 35, rue Paul-Bert. Angers (Maine-et-Loire). — •

Colas (Albert), Publiciste, 1, place Jussieu. Paris. —


Colin (Armand), Fldit., 5, rue de Mézières. Paris. —
D' Collardot, i\léd. de l'hôp. civ., 3, rue Cléopàtre. Alger. —
Collignon, Dir. des Usines de la Comp. royale Asturienne. Auby-Iez-Douai (Nord). —
*Collignon (Edouard), Insp. gén., Insp. de l'Éc. nat. des P. et Ch., 28, rue des Saints-
Pères. — Paris. —F
D"^ Collignon (René), Méd.-Maj. de 2° cl. au 25" de ligne, 42, rue de la Paix.— Cherbourg
(.Manche).
CoUin (M"""), 15, boulevard du Temple. — Paris. —R
Collin (Armand), Horlog.-Mécan., 2, place du Théâtre-Français. — Pans.
Collin (Emile). Fabric, 8, rue Beauregard. Paris. —
Collin (Émile-Charles), Ing. civ., 62, rue Miroménil. Paris. —
D"^ CoUineau,
rue d'Hauteville.
84, Paris. —
Tollot, Xèg. en cuirs, 25, rue Montorgueil. — Paris.
Collot (Louis), Dir. du Muséum d'hist. nat.. Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Saint-Phili-
bert. —
Dijon (Cote-d'Or).
D"^ Colrat, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 19, rue Gentil. Lyon (Rhône). —
Comberousse (Charles de), Ing., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met. et à l'Éc.
cent, (les Arts et Man., 94, rue Saint-Lazare. Paris. — —R
* Combes (Alphonse), Doct. es se, 14, rue du Val-de-Gràce. Paris. —
Combes (Camille), Avocat à la Cour d'Ap., 21, rue A'ignon. — Paris.
D' Combescure (Clément), Sénateur, 13, rue de Poissy. — Paris.
Comice agricole de Sidi-Bel-Abbès. —
Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Oran) (Algérie).
Comité médical des Bouches-du-Rhône, 3, Marché des Capucins. — Marseille
Bouches-du-Uliûne)
(

Commines de Marsilly (Arthur de), anc. Of. de caval., vdla Saint-Georges. — Saint-Lô
(Manche).
Commission archéologique de Narbonne. — Narbonne (Aude).
Commission de météorologie du département de la Marne. — Châlons-sur-Marne
(Marne)..
Commission départementale de météorologie du Rhône. — Lyon (Rhône).
Commolet (Jean-Baptiste), Prof, au Lycée Hoche, 32, rue Lèvis. — Paris.
Compagnie des chemins de fer du Midi, 54, boulevard Haussmann. — Paris. — F
— — d'Orléans, rue de Londres. — Paris. — F
8,
— — de l'Ouest, 20, rue de Rome. — Paris. — F
Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 88, rue Saint-
Lazare. — Paris. — F
— des Fonderies et Forges de FHorme, rue Bourbon. — Lyon (Rhône).—
8,'

du Gaz de Lyon, rue de Savoie. — Lyon (Rhône). — F


— Parisienne du Gaz, rue Condorcet. — Paris. — F
G,
— des Messageries Maritimes, rue Vignon. — Paris. — F
1,
— des Minerais de fer magnétique de Mokta-el-Hadid Conseil d'admi- (le
nistration de 26, avenue de l'Opéra. — Paris. — F
la),

Compagnie des Mines, Fonderies et Forges d'Alais(M. le baron de Villiers, Admi-


nistrateur-directeur), 58 rue de Chanssée-d'Antin. — Paris. — F
bis, la
— des Mines de houille de Blanzy (Jules Chagot et à Montceau-les- C''=),

Mines (Saône-et-Loire), 69, boulevard Haussmann. — Paris. — F


— de Roche-Ia-Molière et Firminy, 13, rue de République. — Lvon (Rhône).
la
—F
— des Salins du Midi, 84, rue de Victoire. — Paris. —
la F
— générale des Verreries de la Loire et du Rhône, à Rive-de-Gier (Loire)
(M. Hutter, Administrateur délégué). — F
Compayré (Gabriel), Rect. de r.4cad., anc. Député. — Poitiers (Vienne).
R

l'uLU L AVANCEMENT DES SCIENCES LV

D' Comte (Léon , .me. Int. des llùp. «le Lvon, 2, place du Lycée. (Jrcnoble (Isèrej. —
Condamy lA.i, une. l'iiann., 7, rue de la .Muiuiaie. —
La RoclicUe(Chareiile-Inrérieure).
Congnet (Frédéric), G, rue .Moudovi. l'aris. —
Connesson (Ferdinand), Inj:. en chef des P. et Cli. , Chef de l'exploit, adj. de la
Cijiii/i. de ferde l'Est, IHI, rue Lafayetle.
(tfs <hi:in. l'aris. — —R
Conrad (Louis-Théophile). Atlaclié à l'aduiin. },'éii. de l'.Vssist. puh., IS. Grande-Rue.
— l!uiMV-la-Heine (Seine).
Constant Lucien), Avocat, 66, rue des l'etits-Chumps.
I
Taris. —
D' Constantin. —
Saint-Bartliélemy (Lot-et-Garonne).
Containin (Félix), Filai., 'r2, rue Victor-Fauf,'ier. Vienne (Isère). —
Coppet L. dei, Chim., villa Irène, rue Magnan. Nice (Aipes-Marilimes). — —F
Corbin, dilunel du Génie en retraite, 6, place Lavaletle. Grenoble (IsL'rci. —
D' Corcellet! Antoine), Méd. de colonisation. llammam-bou-Hadjar (départ. d'Oran) —
Al-vrie .

Cordeiro iLucianoi, l'ubliciste, Sec. perp. de la Soc. de Géuij., 11, rua Quinletta.
— Lisbonne (l'urtugal).
Cordier (Henri), l'rol'. à Flic, des langues orient, vivantes, '^ place Vintiraiiie.
— Paris. — R ,

Cornély iMaximilien), il, rue dllauleville. Paris. —


Cornet AuLUStei. l'résid. du S\nd. de la boulang., 34, rue Rochccliouart. Paris. —
Cornevin Charles), Prof, à l'Kc. vètér.
i
Lyon (Khone). — —R
Cornil (M"' 19, rue SainL-Guillaunie.
. Paris. —
Cornil, l'roi. a la Fac. do Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Sénateur de l'.Vllier, 19, rue
."^aint-Guiliaurne. — Paris.
•Cornu iM'"' Alfred), 0, rue de Grenelle. Paris. — —R
•Cornu (Alfred .Mena, de llnst. et du Bur. des lon-^it., Ing. en chef des Mines,
I, Prof, à
l'Éc. l'olxtecli., rue de Grenelle. l'aris. '.), — —F
•Cornu iFélix), Fabric. de matières tinct. Bàle (Suisse). —
•Cornu iLouisi. Ktud. en méd. Lausanne (Suisse. —
Cornu Maxime), Prof, de culture au Muséum d'Hist. nat., 27, rue Cuvier. Paris. —
Cornuault (Emile), In;,'., Dir. de la Soc. du Gaz de Marseille, 21, rue de Madrid.
— Paris.
Cornut, In^'. en chef de VAssoc. des prop. d'ap. à vapeur, anc. élève de FÉc. Polytech.,
18,rue Patou. Lille (Nord). —
Corsel. Aviiçat, 41, rue d'Amsterdam. Paris. —
Cosmovici (Léon), Prof, à l'Univ.. 31. strada Eternitate. Jassy (Roumanie). —
D" Cossé Emile ôS, rue de la Victoire.
I
Pans.
I, —
Cossè Victor), Kallineur, 1, rue Daubenton.
I
Nantes (Loire-Inférieure). —
Cosset-Dubrulle lÉdouard; (fils), Fabric. de lampes de sûreté pour mines, 3, me de
TomI. — Lille (.\ordi.
Costa-Couraça (Joào da), Ing. au corps d'Ing. des Trav. pub., 6, rue Rosa-.4rsnjo.
— Lisiioiini- (P.jitugal).

Coste (Adolphe), l'ubliciste, 4, cité Gaillard (rue Blanche;. Paris. —


Costa Eugène 6, rue des Capucins.
( Lyon (Rhône;.
I. —
Cotard (Charles Ing., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 35, boulevard Uaussmann.
i, Paris. —
Cottance. Nèg. en diamants, 46, rue de Provence. Paris. —
Cottancin iRemi-Jean-Paul), Ing. des Arts et Man. (Trav. en ciment, avec ossat. métal.),
2-2, rue ilr Ciialiiiny. — Paris.
*Cotteau Gustave i, Cnrnsp. de Flnst., anc. Présid. de la Soc. gcol. de France,
17, b'iuli-v.inl .>^aint-Germain. — Paris.—R
Cottereau-Rhem (Charles). —
Pagny-sur-.Moselle (Meurthe-et-Moselle).
Cottin (Emile . Cap. au 32= rég. d'Artil., 40, rue Auguste-Barbier. — Fontainebleau
(.Seini'-(!t-.Marne).
Cottin (E.), Prop., 1 rue de Médicis. Paris. —
D' Coudoin. .36. rue Saint-André-des-Arts. Paris. —
D Couillaud Jean), Méil. de Ihùp., 5, rue Jean-Moét. Epernay (.Marne). —
Coulet Camille Libr.-Édit., 5, Grande-Rue. . Montpellier (Hérault). —
Coulet Jules, Étud., 5, Grande-Rue. .Montpellier (Héraulti. —
Couneau Emile), Gref. du Trib. ci v.. 4, rue du Palais.
(
La Rochelle (Charente-Inférieure). —
CounordiE. I, Ing. civ., 27, cuurs du Médoc. Bordeaux (Gironde). — —
Coupérie iStéphen, M, rue .Montmèjan. Bordeaux (Gironde — .

Coupler iM'"'= T.). —


Saint-Denis-Hors par Amboise (lndre-et-Loire;i.
Coupler (T.), anc. Fabric. de prod. chim. —
Saint-Denis-Hors par Amboise (Indre-et-
Loire).
LVI ASSOCIATION FRANÇAISE
Couprie (Louis). —
Villefranche-sur-Saône (Rhône). —R
Courcelles (C), Prof, de math. spéc. au Lycée Saint-Louis, 36, rue Gay-Lussac— Paris.
D' Courjon (Antonin), Dir. de la maison de santé de Meyzieu, 14, rue de la Barre.

Lyon (Rhône).
Courtin (A.), 13, rue Mozart. —
Paris.
Courtin (Benoît), Chef d'instit. —
Solre-le-Château (Nord).
D-^ Courtois, 40, rue de Flandre. —
Paris.
Courtois (Henri), Lie. es se. phys., château de Muges. —
Damazan (Lot-et-Garonne).
Courtois de Viçose, 3, rue Mage. —
Toulouse (Haute-Garonne). F —
Courtot, Mécan., 73, rue Caumarlin. Paris. —
Cousin (Alexandre), 58, rue de Bourgogne. —
Lille (Nord).
Coutagne (Georges), Ing. des Poudres et Salpêtres, le Défends. —
Roussel (Bouches-du-
Rhùnc). —R
D'' Coutagne (Henry), 16, quai de l'Hôpital. —
Lyon (Rhône). —R
Coutanceau, Ing. civ., 3, rue Michel. —
Bordeaux. (Gironde).
Coutreau (Léon), Banquier. —
Branne (Gironde).
D"' Couturier —
Épinal (Vosges).
Couve (Charles), Courtier d'assur., 28, rue Castéja. —
Bordeaux (Gironde).
*Couvelaire (Alexandre Henri), Prof, au Lycée, 9, rue Pierre-Raymond. Limoges —
(Haute-Vienne).
Couvreux (Abel), Ing., 78, rue d'Anjou. Paris. —
Couzinet (Henri), anc. Notaire. —
Saint-Sulpice d'Eymet (Dordogne).
Coze (André) (fils), s. -Dir. de l'Usine à Gaz, 5, rue des Romains. Reims (.Marne). —
Crafts (M.j, Chim., 30, avenue Henri-Marlin. Paris. —
Crapez (Auguste), Nég. —
Landrecies (Nord).
Crapon (Denis). —
Pont-Évêque par Vienne (Isère) —R
Craponne (Paul), Ing. de la Camp, du Gaz, 2, rue Bayard. —
Lyon (Rjiône).
Crepeaux (Virgile). 42, rue des Mathurins. Paris. —
Crepelle (Charlemagne), 9, rue LoUiette. —
Arras (Pas-de-Calais).
Crépinet (A.), Archil. du Gouvern., 19, rue Aubr^-. Paris. —
Crépy (Paul), Présid. de la Soc. de. Géog., 28, rue des Jardins. Lille (Nord). —
Créquy (M""° Octavie), 99, boulevard Magenta. Paris. —
*Crespel (Charles), Nég., 54, rue Gambelta. —
Lille (Nord).
Crespel-Tilloy (Charles), Manufac, 14, rue des Fleurs. —
Lille (Nord). —R
Crespin (Arthur), Ing. -Mécan 23, avenue Parnientier.
, Paris. — —R
Crié (L.), Prof, à la Fac. des Se. —
Rennes (Ille-et-Vilaine).
*Critzman (DanieP, Int. des Hôp., Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis-Notre-Dame. Paris. —
Croizé (A.), Ing. à la Courp. des Chem. de fer d Orléans, 82, rue de Lille. Paris. —
D'acres (François-Antoine-Andrè), Méd. piinc. de 1'''^ cl., Dir. du serv. de s;inté de
la Divis. — Alger.
Cros-Mayrevieille (Antonin), Doct. en droit. Juge au Trib. civ., 57, rue des Barques-
de-la-Cilé. — Narbonne (Aude).
Cros-Mayrevieille (Gabriel), Publiciste. —
Narbimne (Aude).
Crosse (Anatole), Notaire bon., 46, rue de Douai. Paris. —
Crouan (Fernand), Armât., v. -Présid. de la Ch. de com., 14, rue Héronnière. — .Nantes
(Loire-Inférieure). —F
Crousaz-Cretet (le Baron de), 74, rue des Saints-Pères. Paris. —
Crouslé (L.), Prof, cà la Fac. des Let., 24, rue Gay-Lussac. Paris. —
Crouzet (Félix), Doct. en droit, anc. Magist. —
Lit-et-Mixe par Lévignacq (Landes).
€rova (André), Corresp. de Flnst., Prof, à la Fac. des Se., 14, rue du Carré-dn-Roi.

Montpellier (Hérault).
D"^Cruet, 2, rue de la Paix. —
Paris.
Cuau, Entrei)ren. de fumist., 88, boulevard de Courcelles. Paris. —
Cugnin (Emile-Antoine), Chef de bat. du Génie en retraite, 43, rue du Four. Paris. —
D" Culot (Charles), anc. Int. des Hôp. —
Maubeuge (.^ord).
Cunéo (Bernard), Méd. en chef de la Marine, Prof, de clin, médic. et de thérapeu-
tique à ri'A'. de méd. navale, 19, cours Lafayette. Toulon (Var). —
Cunisset-Carnot 'Paul), Avocat gén.,19, cours du Parc. —
Dijon (Côte-d'Or). —R
Cureyras (Gaspard), anc. Maire. —
Cusset (Allier).
Curie (Jules Lient. -Colonel du Génie en retraite, 155, boulevard de la Reine.
— ,

\ersailles (Seine-et-Oise),
Cussac (J. de), Insp. adj. des forêts, 19, rue Saint-Étienne. — Nice (Alpes-Maritimes).
Cuvelier (Eugène), Prop. — Thomery (Seine-et-Marne).
POUR L AVANCEMENT DES SriENf.F.S LVII

D' Cyon Elle dei, 11, nio Copornie.


i — Paris.
D'' Dagrève (E.), -^I''<l. 'lu L.MCf et du l'Hùp. —
Toiirnon-sur-Rli«)niM Arili'cli.-). —R
D"^ Dayuilion. —
Juzc par .Mariiviips (l'us-do-Doino).
Daguin (Ernesli, aiic. l'irsid. du Trib. de cnm.de la Seine, Adminisl. do la Comp.dcs
< hriii. lie fi'f dr I Hat, 4, rue Castellanc. l'aris. — —F
Daleau (François). — nour(^-snr-(Jin)nilu ((îii-oiidc).
Dalléas, l'rnp., ;{, cours du (".liapoau-l{i)u;,'e. — ISurdoaux iCiirondo).
Dalligny (A.), aiu-. .Maire du Vlll° arrond., 5, rue Lincoln. — Taris. —F
Damey lA.i, Inj,'.-Mé(an., 1(j, avenue Itapp. Paris. —
Damiens (Toussaint). Prop., 3, rue de Sainl-Ciou<l. Hillancourl (Seine). —
Damoizeau, rue Sainl-.Vmbroisc.
17, l'aris. —
Damoy (Julien), Né},'-. lf>, '"ue dos .Mnincs. Paris. —
Danède, Insp. prim. —
Molle (Deux-Sèvres).
Danel, imprim., 93, rue .Nationale. Lille (Nord). —
Daney, aiif. Maire, 36, lue lloussol. liordoaux (Gironde). —
DanguyiPaul), Lic.èssc, Prépar.deMolan.au.Musi'unid'Hist. nat.,7,ruederKurc. Paris. —
Danton, In;,', civ. des Mines, 11, avenue de rObservatoire. Paris. — — F
Darasse (Léon), l'abric île prod. cbiin., 21, rue Simon-le-Franc. Paris. —
Dard (Jules-Marius), .Minoterie Narbonne. Hussein-Dey (départ. dWIger). —
D' Darin, 'il, boulevard des (Capucines. Paris. —
•Darlan (Jean), Avocat. —
Nérac (Lot-et-iiaronno).
Darlot (jeune). Opticien, anc. Présid., Mem. du Cons. mun., 12.5, boulcvai-d Voltaire.
— Paris.
Carras, 210, rue Saint-Denis. Paris. —
Datiez, Pbarin., 'i. rui- Antoinette. Paris. —
Daubrée (Gabriel-Augustei, Mem. de l'inst., Dir. hon. de l'Éc. nat. sup. des Mines,
In-p. pli. do Mines en retraite, 2.")'*, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Daugny île Colonel), 10, boulevard Malesberbes. Paris. —
Dauriat, Chef de dépôt en retraite de la Comp. des Chem. de 1er de l'Est. 18, rue
Locluse. — l'aris.
Daussargues, .\j,'ent Vovor en chef do Tarn-ct-Garonne. — Montauban (Tarn-et-Ga-
roiine;.
*Davanne (Alphonse), Pn'sid. du Cons. île la Soc. franc, de Photog., 82, rue des Pelits-
r.luiiiips. — Paris.
Daveluy Louis-Charles> .\diiiin. des Contrib. dir., 4, rue des Artistes. Paris. —
David Arthur), 29, rue du Sentier. Paris. — —R
David (Pauli, Né;:., 93, place Drouet-d'Krlon. Reims (Marne). —
D"^ David iTh.), Député des Alpes-Maritimes, 180, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Davy, Prof, au F^vcée Louis-lo-Grand, 9, rue de rAbbé-de-l'Épée. Paris. —
Dax (le Comte Armand dei, Ing. civ., Agent géii. de la Soc. des Ing. cii\, 10. cité
Rouironioiit. — l'aris.
^
Daymard (Victor), anc. Ing. do la Marine, Ing. en chef de la Comp. grn. Transat.,
rue de CourccUes.
'i7, l'aris. —
Debasseux (Victor), 85, avenue de Saint-Clond. Versailles (Seine-et-Oise'i. —
Debay (Théophile!, Nég., 3, rue Trudaine. Reims (Marne). —
Decauville Paul) Dir. des Établis, de Potit-Rourg, Sénateur de Seine-et-Oise. — Petit-
Itourg I Seine-et-Oise).
"Décès (M"'" Arthur), 70, rue Chanzv. Reims (Marne). —
*D' Décès (Arthur), Prof, à l'Lc. de Mod., 70, rue Chanzy. Reims (Marne). —
Décès (Charles-E), Ktud., 70. rue Chanzy. Reims (Marne). —
D" Dechamp Paul-Jules), Méd. princ. de la Marine en retraite, villa Richelieu.

Aivacbon (iirondi').
Decharme (Constantin), Doct. es se, Prof, de phys.de TUniv. en retraite, 82, rue
l.aiirandoaii. — Amiens iSomme).
D' Decrand {S.), anc. Chef de clin, à la Fac. de Montpellier, 27, boulevard l.edru-Rollin.
— Moulins (Allier).
Defaye (Pauli, Imlust., 7, place Jourdan. Limoges (Haule-Vienne\ —
Defforges (Gilbert), Chef de bat. breveté d'infant, hors cadre, 41, boulevard deLatour-
Miui bourg. Pnris. —
Defodon (Charles). ^lom. du Cons. sup. de l'instruc. pub., Rédao. en chef du .Manuel
ifuernl de i I nstruction primnirc. 79, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Defrenne (Adolphe), Prup., 29.5, rue Nationale. Lille (Nord). —
Defresne (Théophile), Pharm.-Drog., 4, quai du .Marché-Neuf. Paris. —
R

LVIII ASSOCIATION FRANÇAISE


Degeorge (Hector), Archit., 151, boulevard Malesherbes. — Paris.
Deglatigny (Louis), Nég. en bois, 100, avenue du Mont-Riboudet. — Rouen (Seine-In-
férieure).
Degorce iMarc, Antoine), Pharni. en clief de la Marine, 17, rue de rAlma.— Cherbourg
(Manche). —
Degoulet (Marin-Étienne), Pharm., 26, rue Saint-Clair. —
Lyon (Rhùne).
Degousée (Edmond), Ing. civ., 164, boulevard Haussmann. Paris. — —F
Degoy (Georges-Jules), Prop. —
Gueux par Muizon (Marne).
Degrange-Touzin (Armand), Avocat, 13, rue Castéja. —
Bordeaux (Gironde).
*Degrond (Gustave), Prop., 9, place Dauphine. —
Limoges (Haute-Yienne).
Dehaut (E.), 147, rue du Faubourg-Saint-Denis. Paris. —
Dehaut (Félix), Pharm. de 1'= cl., U7, rue du Faubourg-Saint-Denis. Paris. —
Dehérain (Henri), Étud. à la Fac. des Let., 1, rue d'Argenson. Paris. —
*Dehérain (Pierre-Paul), Mem. de Tlnst., Prof, au Muséum d'hist. nat. et à l'Éc. nat.
d'agric. de Grignon, 1, rue d'Argenson. —
Paris.
Déjardin (E.), Pharm. de 1"= cl., anc. Int. des Hop., 103, boulevard Haussmann. Paris. —
*Dejean-de-Fonroque (Abel), Chef de serv. de la Comp. du Canal de Suez en retraite,
12, rue des Saints-Pères. —
Paris.
D' Delabost (Merry), Dir. de TÉc. de Méd., Chirurg. en chef de FHôtel-Dieu et des Pri-
sons, 76, rue Ganterie. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Delacroix (Félix), Ing.-Mécan. —
Deville-lez-Rouen (Seine-Inférieure).
D'' Delage, 18, rue des Fleurs. —
Lille (Nord).
Delage, Ing. civ., OU, boulevard Richard-Lenoir. Paris. —
Delagrave (Charles), Libr.-Édit., 15, rue Soufflot. Paris.—
Delahodde-Destombes (M"^'^ Maria), 19, rue Ganthier-de-Chàtillon. Lille (Nord).—
Delahodde-Destombes (Victor), Nég. 19, rue Gauthier-de-Chàtillon. Lille (Nord). —
*D'' Delahousse (Charles-Louis-Joseph), Méd. princ. de l''^ cl., Dir. du serv. de santé
du 12° corps d'armée, 26, rue il'Antony. —
Limoges (Haute- Vienne).
Delaire (Alexis), Sec. gén. de la Soc. d'Économ. sociale, anc. élève de l'Éc. Polytech.,
238, boulevard Saint-Germain. —
Paris. —R
Delamare (E.-A.), Consul de Grèce, 91, route de Darnétal. —
Rouen (Seine-Inférieure).
*Delannoy (Henri-Auguste), s. -Intend, milit. de 1" cl. en retraite, anc. Élève de l'Éc.
Polytech. —
Gaéret (Creuse).
Delaportei Charles), Filât, de coton. Juge au Trib. decom. —
Maromme (Seine-inférieure).
D"' Telaporte, 24, rue Pasquicr. —
Paris —R
Delarue (Louis), Joaillier-Orfèvre, 22, rue du Grand-Pont. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Delattre (Carlos), Filât., anc. élève de TÉc. Pol\lcch., 126, rue Jacquemars-Giélée.
— Lille (Nord). — R
" '

Delaunay (Aimé), 2, carrefour de l'Odéon. Paris. —


Delaunay (Henri), Ing. des Arts et Man., 21, rue de Madrid, Paris. — —R
Delavauvre (Jules-Joseph), Prop., les Écossais. —
Bresnay par Besson (Allier).
Delavigne (Ifenri), 3, place Victor-Hugo. —
Paris.
D-- Pelbarre (Albert) (fils). —
Cambrai (Nord).
Delbrûck (Jules), 80, quai des Chartrons. —
Bordeaux (Gironde).
Delcominète (Emile), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 2, rue des Quatre-Eglises.
— Nancy (Meurllie-et-Moselle).
Delcros (Elie), Avocat. —
Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Delécluze, Prop. —
Pont-à-Marcq (Nord).
De L'Épine, Prop., 20, rue Solférino. —
Vanves (Seine). —R
Delehaye (Jules), anc. Dir. d'une Comp.xrassur. marit., 8, rue Vignon. Paris. —
Delesse (M"»"), 59, rue Madame. Paris.— —R
Delessert (Edouard), V.-Présid. du cons. d'admin. de la Comp. des chem. de fer de
l'OuesL 17, rue Raynouard. —
Paris. —R .

Delessert (Eugène), anc. Prof. —


Croix (Nord). —R
Delestrac (Lucien), Ing. on chef des P. et Ch., 3, place du Greffe. Bourg (Ain). —
Deleveau, Prof, au Lycée, 39, rue de Lodi. —
Marseille (Bouches-du-Rhùne).
Delgombe (Ferdinand), Archit., 6, rue Saint-Louis. —
Fourmies (Nord).
Delhomme, ferme de la Croix-de-Fer. —
Crézancy (Aisne). —R
*Delisle (M">" Fernand), 26, rue Vauquelin. Paris. —
*D'^ Delisle (Fernand), Prépar. d'anthrop. au Muséum d'Hist. nat., 26, rue Vauquelin.
— Paris.
Delius (Georges), Nég., 8, rue du 3Iarc. —
Reims (Marne).
Delius (Paul), Nég., 8, rue du Marc. —
Reims (Marne).
PiXli L WANCEMENT DES SCIENCES LIX

Delnias iFernandi, Iny.-Aivhit., 110, me <lu FaiibourK-PoissonniiTC. — l'jris.

Delmas Julesi, KUid., 4, place Longciiaiiips. Uonleaux (iiixin'Ic). —


Delmas iJulien\ Armât., cours «les Dainos. La Hochello (Cliainntc-Inférieurc). —
Delmas Maurice Klurj. en méd., h, place Longcliaiiips.
I
i. itordeaux. (Gironde). —
Delmas iM'" Pauline 5, place Longcliamps. Bordeaux ((lirornle).
i,

D' Delmas (Pauli, Dir. de la Maison de convalesc, 5, place Lon^'cliamps. Boi"deaux —
((liruiidci.
Deloche (René), Ing- en chef des P. et Cli., 09, boulevard Gainbetta. Cahors(Loti. —
Delocre. Iii<p. gén. des ['. et Ch., 1, rue Lavoisicr. Paris. —
Delon Ernesti, \n\:. civ., 14, rue du Collège. —
Montpellier (Hi-rault). —R
Deloncle Françoisi, anc. Consul de France, Député des Basses-Alpes, 12, rue Galilée.
— l'iuis.
Deloncle (J.-L.), s. -Chef du cabinet du s.-Secrétairo d'Ktat des Colonies, -1, rue Mal-
Itvill.'. — Paris.
"Delor Adrien), Pr.ip. Le Vigen (Haute-Vienne). —
D' Delore, Prof. agr. à la Fac. de Méd., anc. Chirurg. en chef de la Charité, 31, place
lieiii'cour. Lvon (Hhùnei. F— —
Delorme (E.\ 6, place de Rennes. Paris. —
Delon, l'rof. au Collège. Uzès (Gard). —
*D' Delotle (Pierre!, Prof. sup. à FEc. de Méd., 13, boulevard Gainbetla. Limoges —
(llaute-N ienne).
Delpech iL.), 9, rue Jean-Jacques-Hel. Bordeaux (Gironde). —
Delrieu. lî.impiier. —
Marniande (Lot-et-Garonne).
•D' Delthil Edouard). 5, rue Hougemont. Paris. —
Delune iThéodorei, Nèg. eu ciment, 9'», quai de France. Grenoble (Isère). —
Deluns-Montaud, anc. Min. des Trav. pub., D.^puté de Lot-et-Garonne, 3, rue des
ii.Miix- Arts. — Paris.
D' Delvaille (Camille). — Rayonne (Hautes-Pyrénées). —R
Demarçay i Eugène i, anc. Répét. à FEc. Polytech., 150, boulevard Haussmann.
— Paris. — R
Demarteau (Paul), Ing.. anc. Elève de FÉc. nat. des P. et Ch. de France, Schnarzenberg-
plaz. — N'ienne i.Uitriclie-Hongric).
'Demartial (Gustavei 'père), Nèg. eu porcelaines, 5, rue Ventenat. — Limoges (Haute-
\ (•iiiii' .

Demesmay (Félix), Fabric. de ciment de Porlland. Cysoing (.Nord). —


Démichel. Con^tr. d'instruni. de phys., 24, rue Pavée (au Marais) Paris. —
Demierre iMarius), 3, rue de Rouvray. N(*uilly-sur-Seine (Seine). —
Demoget Charles), Ing., civ., Archit. de la Ville, l'i, rue Werly. Bar-le-Duc (Meuse). —
Demolon (Luciem, Ing. civ., 10, avenue Parmeutier. Paris. —
D' Demonchy A.), 21, rue d'Isly. — Alger. —R
Demonet, Ing. dos .\rts et Man., Mcm. du Cons. mun., 19, rue de la Commanderie.
— Nancy (.Meurthe-et-Moselle .
'Demonferrand (Hippolytei, Insp. de la Tract, aux Chem, de fer de l'Etui. — Orléans
(Luirel I. — R
D' Démons. IS, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
Demontzey iGabrieF, Conesp. de l'Inst., Insp. gén.des Forêts, 24, rueRaudin. Paris. —
Demoussy. Répél. à l'Ec. nat. d'agric. de Grignon, 10, rue Chaptal. Levallois-Perret —
iSeiui'i.
Denise Lucien, Archit., 17, rue d'Antin. Paris. —
Deuize (Camille), Pharm. de l" cl., place Notre-Dame. Étampes (Seine-et-Oise). —
Denoyel (Antonins Prop., 4, rue des Deux-Maisons. Lyon (Rhonc). —
D' Denucé (Maurice), Prof. agr. à la Fac. de Jléd., Chirurg. des Hôp., 47, cours du
Pavè-dos-ClKirlrutis. Rordeaux (Gironde). —
Denys Rogen, Ing. en chef des P. et Ch., rlieinin des Corvées. Épinal (Vosges). —
'Depaul Henrii, château de Vaublanc. Plemet (Côtes-du-Nord). — —R
Dèpierre (Alphonse), Prop. Macheron par Thonon (Haute-Savoie).—
Dépierre Joseph Ing.-Chim., 7, rue de la Préfecture.
. Épinal (Vosges). — —R
Deprez (Marceli, Mem.de l'Insl., Ing., 30, rue des Rinelles. — Sèvres (Seine-et-Oise).
Dequoy. Kilat., -27, rue de Wazemmes. — Lille (Nordl.
"D Derignac(Paul), Prof. sup. à FÉc. de Méd., 14, boulevard Carnot. — Limoges (Hanfe-
Viiiine).
D' Dero, C3, rue du Champ-de-Foire. Le Havre (Seine-Inférieure). —
Derrien de Lieutenant-colonel Michel), Chef d'État-Maj. du Gouvcrn. — Nice (Alpes-
Maritimes).
R

LX ASSOCIATION FRANÇAISE

Deruelle, Frop., 199, rue de Vaugirard. Paris. —


Desailly (Paul), Exploit, de phospli. de chaux fossile, 17, rue du Faubourg-Montmartre.
— Paris.
Desbois (Emile), 17, boulevard Beamoisine.— Rouen (Seine-Inférieure). — R
Desbon7ies iF.), Nég., 5, cours de Gourgues.— Bordeaux (Gironde).
Descamps (Ange), Indust., 49, rue Royale. — Lille (Nord).
Descamps iMaurice), Ing. des Arts et Man., 22, rue de Tournai. — Lille (Nord).
Deschamps lArnold), Avocat, Juge sup. au Trib. civ., 17, rue de la Poterne.
— Rouen (Si'ine-lnférieure).
Deschamps (Emile), Graveur sur bois, 13, rue des Boulangers. Paris. —
Desclozières, Avocat à la Courd'Ap., 6, rue Garancière. Paris. —
D" Descomps. —
Aiguillon (Lot-et-Garonne).
Des Etangs (A.i Présid. hon. du Trib. civ. —
Châlillon-sur-Seine (Côte-d'Or).
Desfontaines (Charles), lient., 17, boulevard Haussmann. Paris. —
Desharnoux, rue Monge.
09, Paris. —
D'' Desbayes, 7, galerie Malakoff. Alger. —
D' Deshayes (Charles), Méd. des Hùp., 3.5, rue Pavée. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Deshayes (Victor), Ing. Denain (Nord).—
Des Hours (Louis), Prop., château de Mezouls. Mauguio (Hérault). —
Deslandres (Henri), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 43, rue de Rennes. Paris. —
D"' Desmaisons-Dupallans, Dir. de la maison de santé de Castel-d'Andorte. Bouscat —
(Gironde).
Desmarests, Dir. de l'Observât, météor. Douai (Nord — .

Desmaroux (Louis), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, Dir. de la Poudrerie natio-
nale. — Angoulème (Charente).
Desormeaux (Anatole), Ing. civ., 49, rue Monsieur-le-Prince. Paris — —
D"^ Desormeaux (A.), Chirurg. hon. des Hôp., 11, rue de Verneuil. — Paris.

Desormos, Ing. en chef des P. et Ch. —


Sisteron (Basses-Alpes).
Despècher (Jules), 28, rue Caumartin. Paris. —
Desprez (H), Dir. du Comptoir Maritime, anc. élève de l'Éc. Polytech., 6, place de la
Bourse. — Paris.
Desroziers (Edmondi, Ing. civ. des Mines, 74, rue Condorcet. Paris. —
Destrés, Maire. —
Sidnt-Brice par Reims (Marne).
Détrie (le Général Paul-Alexandre), Command. la Divis., Château-Neuf. — Oran (Al-
gérie).
Détroyat (Arnaud). —
Rayonne (Haute^Pyrénées). —R
Deullin (Marcel), Ing. civ., rue du Collège. —
Épernay (Marne).
Deutsch (A.). Nég.-Indust., 50, rue de Châleaudun. Paris. — —R
*D'^ Devaux (Armand), Lie. es. se. phys., 12, rue des Arènes. —
Limoges (Haute- Vienne).
Devay Justin S2, rue Taitbout.
( i, Paris. —
Devienne (Joseph), Juge au Trib. civ., 2, rue des Célestins. Lyon (Rhône). —
Deville, Gref. du Trib. de 1" Inst. —
Saint-Dié (Vosges).
Deville, 2, rue Lamartine. —
Nice (Alpes-Maritimes.
Dewalque (François), Ing., Prof, de Chim. indust. à l'Univ., 26, rue des Joyeuses-
Entrées. —
Louvain (Belgique).
*Dewatines (Félix), x\rtiste. Prof., 87, rue Nationale. Lille (Nord). —
Dewulf (le Général Eugène-Edouard), Command. le Génie de la 15= Région, 2, boule-
vard Rabatteau. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
Diacon, Dir. de l'Éc. sup. de Pharni. —
Montpellier (Hérault).
Dida (A.), Chim., 108, boulevard Richard-Lenoir. Paris. — —R
D-^ Didav (P.), Assoc. nat. de l'Acad. de Méd., anc. Chirurg. en chef de l'Antiquaille,
Sec. gèn. de la Soc. de Méd., 71, rue de la République. Lyon (Rhône). —F —
Didier (Marc), Agric. — La Neuville-aux-Larris par Châtillon-sur-Marne (Marne).
Diéderichs-Perrégaux, Manufac. —
Jallieu par Bourgoin (Isère).
Dietz (Emile), Pasteur. —
Rothau (Alsace-Lorraine). —R
Dietz (James), 8, rue de la Monnaie. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Dieulafoy (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
38, avenue Montaigne. Paris. —
*D' Dieuzaide (Achille), anc. Int. des Hôp. de Paris. Lectoure (Gers). —
Digeon (Jules), Ing. construct. de modèles pour l'Enseign., 56, rue de Lancry. —Paris.
Dive, Pliarm.-Chim. —
Mont- de-Marsan (Landes).
Doin (Octave), Libr.-Edit., 8, place de l'Odéon. — Paris.
Doisy (H.-L,), Fabric. de suer, et Cultivât. — Margny-lez-Compiègnc (Oise).
,

POLK L AVANCEMENT DKS SCIK.NCES LXl

DoUfus (Adrien), L)ir. de In Fcui'le des Jeunes \aluralhles, 3ô, rue l'ieiie-Charron.
— l'aris.
Dollfus (M" Auguste), 53, me de la Cole. — Le Havre (Seine-Inférieure). — F
DoUfus (Auguste), l'rêsid. de la .Soc. indiiJit. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
DolHus iCharlesi, 10, avenue Hu;.'caud. — Paris.
Dollfus iGustavei, Manurac. .Mulhouse (Alsace-Lorrainc). — —R
Douihre iLouisi, InL'.-Adiiiin. des Mines. Lourches iNord). —
Domergue (Albert, l'rol'. sup. à llic. de .Méd., 38, rue de la Kotomle. — .Marseille
lloui lifs-dii-Uhùne),
Donnadieu, l'rol'. a l'Lniv. «illiolii|iie. — Lyon (Rhùne).
Donnât iLéoni, In^'., anc .Meiii. du Cous, niun., 11, rue Chardin. — Paris.
D' Donnezau lAlberti, Pré>id. de la Soc. des Méd. et Pliarm. des Pyrénées-Orient.
r», nie l'onl-l-roide. — Perpi;,'nan (Pyrénées-Orientales).
Dony (Marcellini, rue Paradis.
In;,', Marseille (Bouchcs-du-UhOne).
civ., 327, —
Dor M Henri),
'" Boucle.
.'».'), montée de
Lyon (Khone). la —
D' Dor /Henri), Prof. lion, à l'Univ. de Berne, 05, montée delà Boucle. Lyon (Rhône). —
'Dorât 'Hubert Lir'ut. -Colonel d'artil. en retraite, 8, rue des Augustins.
, Limoge» —
(llaule-N ,eniii).
Dorè-Graslin (Edmond), 2'», rue Crébillon. Nantes (Loire-Inférieure). — —R
Dormoy lÉmilei, lui;, en ehef des .Mines, 14, rue de Clichy. Paris. —
Douay Léom, 4, rue Hérold (chalet Silvia). Nice (.Vlpes- .Maritimes). —
Doucet, Prof, au Lycée et à rKc. prép. à l'Eus, sup. des Se, G4, rue Ganterie. — Rouen
(Seine-Intérieure).
Doumenjou (Paul), Avoué. — Fois (Ariège).
Doumerc iJean», Ing. civ. des Min., Mem. de la Soc. géol. de Fiance, 25, rue Corail.
— .MiinlaidjMii (ïarn-et-r>aronne).
'Doumerc Ing. civ., .Mem. de la Soc. géol. de France, 10, place du Palais de
(Paul),
.Iiistiie. —
Toulouse (llaute-Ciaronue).
Doumergue (François), Prof, au Lycée, 34, rue du i'ondouk. Oran (Algérie). —
'Doumet-Adanson, Présid. de la .Soc. d'IIortic. et d'Hist. nat. de l'Hérault, château de
Baleine. — VdIencuve-sur-.VIIier (.Vllier).

*D' Doursoul Pierre Paul ,


.Mcd.-lJir. de l'.Vsile d'aliénés de Naugcat. — Limoges
(Haule-\ irnni'i.

D' Doulrebente, l)ir. de l'.Vsile d'aliénés, 34, avenue de Paris. Blois (Loir-et-Cher). —
Douvillé, liif:.cu chef des Mines, 207, boulevard Saint-Germain. Paris. — —R
D' Doyen (E. rue Cotta. , Reims (.Marne).
."), —
D'^ Doyen Octave), anc. .Maire, 13, rue de Courcelles. Reims (Marne). —
D' Doyon, .Mcil. des Kaux. —
triage (Isère), et 24, rue de Jarenle. Lyon (Rlionei. —
Drake del Castillo Emmanuel), 2, rue Balzac. Paris. — —F
Dramard (Léon), .\ég., 28, rue des Kcoles. Paris. —
D' Dransart. —
Somain (Noidj. —R
D' Dresch. —
Poutfaverger (.Marne).
Dressayre (père), Prop. —
Tlemcen (départ. d'Oran) (Algérie).
Dreyfus Camille), Député de la Seine, 195, rue de l'Université. Paris. —
Dreyfus (Félix), Néi;., 8, chaussée de la .Muette. Paris. —
Dreyfus Ferdinand), anc. Député, Avocat à la Cour d'Ap., 50, boulevard do Cour-

,

celles. Paris.
Drouin (A.), Ing.-Chim., 33, rue Chariot. Paris. —
Drouin (Renéi, Pn par. de chim. à la Fac. de .Méd., 13, avenue de l'Opéra. — Paris.
'D' Drouiueau (Gustave), Insp. gén. des Serv. admin. au Min. de Tint. 13, rue de
Navarin. — Paris.
Droz (Alfred), Doct. en droit, .\vocal à la Cour d'Ap., Mem. du Cons. gén. de Seine-
-l-Uise, 13, rue Royale. Paris. —
Dubertret (L.-M.), Prop., 11, rue .Newton. Paris. —
Dubessy .M"' Madeleine). —
Nesles-la-Valléc (Seine-et-Oise). —R
D- Dubest (Hippolyte). —
Pont-du-Chàtcau (Puy-de-Dôme).
D^ Dubief (Henri), 8, rue Taylor. Paris. —
Dubignon. —
Boyan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Dublanc M°" Aline), 79, rue Claude-Bernard. —Paris.
(

Duboiu iM"'« E.), 26, rue Lesdiguiéres. Grenoble (Isère). —


Duboin E.i, Procur. gén., 26, rue Lesdiguiéres. —Grenoble (Isère).
Dubois (Albert), Ju-e sup. au Trib. civ. La Châtre (Indre). —
•D'^ Dubois (^Armand), 9, rue du Consulat. Limoges (Haute-Vienne). —
LXII ASSOCIATION FRANÇAISE

Dubois (E.), Prof, de phys. au Lycée, 31, rue Cozette. — Amiens (Somme).
Dubois (Ed.), Examinât, d'iiydrog. de la Marine en retraite, 13, rue Saint-Yves.
— Brest (Finistère).
Dubois (Frédéric), s.-Dir. de l'imprim. Chaix, 20, rue Bergère. Paris. —
D" Dubois (Raphaël), Prof, à la Fac. des Se, 86, rue de la Charité. Lyon (Rhône'i. —
Dubois du Tallard, auc. Conserv. des Forêts, 101, rue de Rennes. Paris. —
Dubost (Frédéric), Insp. du Mat. et de la Trac, à la Comp. des Chem. de fer de l'Est,
anc. élève de FÉc. Polytech., 16G, rue Lafayette. — Paris.
Duboul (Axel), anc. Consul de France,
rue d'Astorg.
3, —
Toulouse, et château de
Goubart, route de Muret. —
Cugnaus (Haute-Garonne).
Dubourg (A.), Avoué à la Cour d'Ap., 51, rue de la Devise. Bordeaux (Gironde). —
Dubourg i^Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. Bordeaux (Gironde). — —R
Dubreuil, Insp. des Forêts. —
Mauléon (Basses-Pyrénées).
B' Dubreuilh (Charles), 12, rue du Champ-de-Mars. —
Bordeaux (Gironde).
D"' Dubrisay (Charles-Jules), Mem. du Comité consult. dllijg. pub., 6, rue Marengo.
— Paris.
Dubroca (Camille), Prop. —
Gérons (Gironde).
Ducatel (E. Prop., 9, rue Clapeyron.
), Paris. —
Duchasseint, Député du Puy-de-Dùme, 5, rue de Beaune. Paris. —
Duchataux (Victor), Avocat, anc. Présid. de VAcad. nat. de Reims, 12, rue de l'Echau-
derie. —
Reims (Marne).
Duchemin (E.), 33, place Saint-Sever. — Rouen (Seine-Inférieure).
Duchemin (Paul-Henri), Entrep. de transports par eau, 33, place Saint-Sever. — Rouen
(Seine-Inférieure).
D" Duchemin (Victor-Eugène-Arsène), Méd. princ. de l'° cl., Dir. du serv. de santé
de la Divis. — Cran (Algérie).
Duclaux (Emile), Mem. de l'inst., Prof, à la Fac. des Se. et à Flnst. nat. agron.,
35 rue de Fleurus.
bis, Paris. — —R
Duclos (Lucien), Fabric. de prod. chim. —
Croisset par Dieppedale (Seine-Inférieure).
D' Ducoudray (F.-E.), Député de la Nièvre, 9, cité Vaneau. Paris. —
*Ducourtieux (Paul), Imprim.-Libr., 7, rue des Arènes. —
Limoges (Haute- Vienne).
Ducretet (Eugène), Fabric. d'instrum. de phys., 75, rue Claude-Bernard. Paris. —
Ducrocq (Henri), Lient, au 33= rég. d'artil., rue d'Alsace. Saumur (Maine-et- —
Loire j. —R
*Ducrocq iThéophile), Ing. des P. et Ch., 12, avenue Foucaud. Limoges (Haute- —
Vieiiiie).
D"^ Dufay, Sénateur de Loir-et-Cher, 76, rue d'Assas. Paris. —
*Dufet (Henri), Maître de Conf. à l'Éc. norm. sup., Prof, de phys. au Lycée Saint-
Louis, 1.30, boulevard Montparnasse. Paris. —
Dufréné (Hector-Auguste), Ing. civ., 60, rue de la Tour. Paris. —
Dufresne, Insp. gén. de l'Univ., 61, rue Pierre-Charron. Paris. — —R
Dufresne, Lieut. de vaisseau en retraite, 67, rue du Rocher. Paris. —
Dufresne, Prop., 21, rue Huguerie. —
Bordeaux (Gironde).
Dufresne, Archit., rue Chambourdin. —
Blois (Loir-et-Cher;.
D"^ Duguet, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 60, rue de Londres Paris. —
Duhalde, Nég., 13, rue Cérès. —
Reims (Marne).
D'' Duhomme (A.i, 11, passage Saulnier. — Paris.
D" Dujardin-Beaumetz (Georges), Mem. do l'Aead. do Méd., Méd. des Hôp., 176, bou-
le\ard Saint-Germain. — Paris.
D--Dulac (H.). —
Montbrison (Loire). —R
D' Du Lac (Dieudonné). —
La Gauphine par Cazouls-lez-Béziers (Hérault).
Du Lac (Frédéric), 40, place Dauphine. —
Bordeaux (Gironde).
Dumas (Hippolyte), Indust., anc. Élève de FÉc. Polytech. Mousquety par l'Isle- —
sur-Sorgue (Vaucluse). —R
'Dumas (Lucien), Mem. du Cons. gén., Manufac, Maire. —
Saint-Junien (Haute-Vienne).
Dumas-Edwards (M""= J.-B.), 57, rue Cuvier. — Paris. —R
Duminy (Anatole), Nég. — Ay (Marne). — R
Dumollard (Félix), 6, rue Hector-BerHoz. —
Grenoble (Isère).
Dumon, Sénateur, 7, Marché des Capucines. —
Marseille (Bouches-du-Rliône).
Dumont (François), Lieut. -Colonel d'artil. en retraite, 1, rue de Savoie. Versailles —
(Seine-et-Oise).
Dumont (Paul-Charles), Doct. en droit, 16, place de la Carrière. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle j.
POUn L AVANCEMENT DKS SCIEiNCES LXIH
D" Dumontpallier, Méil. des Hùp., i\, rue Vignon. Paris. —
Dumorisson, Sl'c. gùn. de l;i l'ri'IV'clurc. La Rochelle (Charente-Inférieure). —
*D' Dunoyer Léoni. Le fjorat (natid'-Vicnno). —
Du Pasquier. N'V-, 0, rue Dcrnanlin-df-Snint-Pierre. Le Havre (Seine-Inférieure). —
D' Dupau (Justin I, Chirurg. en tlief de l'Hùtel-Dieu, 1, Jardin Koyal. — Toulouse
(
Hiiule-tiuronric).
Duplay (S.), l'rur. à la Fac. de Méd., Mem. do l'Acad. de Méd., Ciiirur},'. des Hôp.,
i, 1111' df I'i'iitlii(''vr<'. — Paris. — R
D' l>ir. du Si-rv. de Santé de la Mar. au port de Rochefort, rue
Duplouy Charles-Jeans,I

iji'-; l'ondoiifs. —
Rocheforl-sur-Mer (ChartMile-Inlérieui-e).
Dupouy lAbeli, Miid. —
Larriniun-sui-Los^r par .Muntréal-du-ders (Gers).
Diypouy <E. Sénateur de la flirundf, Présid. du Cons. gén., 109, rue Croix-dc-Seguey.
.


Hordeaux ((iirondci. F —
Dupré (Anatole), s.-Clief du Lab. niun. de la Préf. de Police, 23, quai Saint-3Iichel.
— Paris.
Dupré (Jean-Marie^ Ront., 89, rue de la Pompe. Paris. —
Dupré de Pomarède (Daneau), Prop. Nérac (Lot-et Garonne). —
Duprey H.i, Prof, à FÉc. de Méd., 28 ter, rampe Saint-Hiiaire. — Rouen (Seine-
Inli'iiuuri'.

D' Dupuis, Mem. du Cons. gén., 1, rue de Poitiers. — Bressuire (Deux-Sévres),


Dupuis, OS, rue de Maubeuge. Paris. —
Dupuis iCh.), Fabrio. de boutons, 279, rue Saint-Denis. — Paris.
Dupuy C. Ing., 42.j, avenue Louise. — Bruxelles (Belgique).
),

Dupuy Gabriel), Nég., rue Saint-Martin. — Angoulème (Charente).


I

Dupuy Henri Étud., 14, rue Kbié. — Paris.


I
i,

Dupuy iLéom, l'rot. au L>cée, 43, cours du Jardin-Public. — Bordeaux (Gironde). — F


Dupuy (Louis Prof, dhist. au Lycée, 30, rue des Fonderies. — La
, Rochelle (Cha-
rcnlc-lnrérieure).
Dupuy (Paul), l'rof. à la Fac. de Méd., 8, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde). F —
Duran (Paul-Émile), Nég. Condom (Gers). —
Durand Eugène), Prof, à l'Ec. nat. d'Agric. Montpellier (Hérault). —
Durand-Claye Léom, Ing. en chef des P. et Cii., 81, rue des Saints-Pères. — Paris.
D' Durand-Fardel (Max), Mem. assoc. nat. de l'Acad. de Méd., 166, rue du Faubourg-
>aint-llun(iri'. — Pai-is.
Durand-Gasselin, Banquier, 6, rue Jean-Jacques-Rousseau. — Nantes (Loire-Inférieure).
Durando Gaétan), anc. Bibliolii. de FÉc. de Méd, Prof, de botan. aux Écoles com.,
7, rue Courbi'l. — Algor-A-lia.
Duranteau ;M"'« la Baronne Albert), château de Laborde d'Antran. — Ingrande par
Chùli'lleraiill (N'ienne .

Duranteau le Baron Albert, Prop., château de Laborde d'Antran. — Ingrande par


Chàlelli'rault \ ieniie).
D' Duranty (Nicolasi. Prof, à lÉc. do Méd., Méd. Chef de serv. des Hùp., 4, rue
Moiitaux. — ilarsL'illu Bouchcs-du-BiiiJno).
D' Dureau Alexis), Bibliothoc. à l'Acad. de Méd., Archiv. bon. de la Soc. cVAiitlirop.,
4'J, ruo de» Saints-Pères. Paris. —
Durègne iM"" V= £.), 22, quai de Béthune. Paris. —
Durègne (E.), Ing., Dir. de la stat. zool. d"Arcachou, anc. Kièvc do l'Kc. Pulytech.,
\'rl, ruo dr Possao. Bordeaux (Gironde). —
Duret (Théodore), Homme de lettres. Cognac (Charente). —
D'^ Duriau, ruo do Souhiso. Dunkerque (Nord). —
Durouchoux (Marie-Paul), anc. Of. do marine, 94, rue du Bac. — Paris.
Durlhaller (Albert), Nég. (Alsace-Lorraine). — Altkircii
Duruy (M Victori, 5, rue de Médicis. Paris. —
Duruy Victon, Mom. de l'Arad. franc., do FAïad. dos Insoript. ot Belles-lettres et do
Ac id. dos Se. morales ot politiques, anc Min., 5, rue de Médicis.
I
Paris. —
D'^ Dusart, 16, avenue de Villiers. Paris. —
Dussaul iLouist, Conlrol. des contrib. imlir. Nantes (Loire-Inférieure). —
Dutailly (Georges), Prof, à la Fac. des Se. de Lvon, anc. Député, 181, boulevard
>;unt-(.orniain. — Paris.
Dutens, jO, rue Fran(;ois I". Paris. —
Duthu, anc. Mem. du Cons. niun. Dijon (C«ite-d"Or). —
Duval, Ing. en chef des P. et Ch., 49, rue Labruyére. Paris. — — R
Duval (Mathias), Prof, à la Fac. de iléd., Mem.' de l'Acad. de Mod., Prof, d'anat. à
ILo. des IJcaux-Arts, 11, cité Malcsherbes (rue des Martvrs). Paris. — —R
TjXiy association française

Duvergier de Hauranne (Emmanuel), Meni. du Cons. gén. du Cher, 95, rue de Prony.
— Paris et château d'Herry (Cher).
*Duvert (Georges Indust. i,

La Gabie par Aixe-sur-Vienne (Haute- Vienne).
Duveyrier iHenril, Géog., 16, rue des Grès. —Sèvres (Seine-et-Oise).
Ecoffey, Empl. de corn., 44, Grande-Rue. Sèvres (Seine-et-Oise). —
École spéciale d'Architecture, 136, boulevard Montparnasse. Paris. —
École Monge (le Conseil d'administration de r),14.ô, boulevard Malesherbes. — Paris.
— F
Egli (père), 16, rue de Charenton. — Paris.
Eichthal (le Baron Adolphe d'), du Cons. d'admin. de
Présid. la Comp. des Chem. de
du Midi, 42,
fer rue des Matliurins. — Paris. — F
Eichthal (Eugène d'j, Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 57, rue Jouffroy.
— Paris. — R
Eichthal (Louis d'). —
Les Bezards par Nogent-sur-Vernisson (Loiret). —R
Eissen, Manufac. —
Valentigney par Audincourt (Doubs).
Élie (Eugène), .Manufac, 50, rue de Caudebec. Elbeûf (Seine-Inférieure). —
Elisen, Ing., Adniinist. de la Comp. gén. Transat., 153, boulevard Haussmann.
— Paris. —R
*Ellie (Raoul), Ing. des Arts et Jlan. Cavignac (Gironde). —
Elwell (Thomas), (fils), Ing. des Arts et Man., Mem. delà Soc. des Ing. civ., 223, avenue
de Paris. —
La Plaine-Saint-Denis (Seine).
Emerat, iNég., rue d'Orléans. —
Oran (Algérie).
Engel (Eugène», (chez MM. Dollfus, Mieg et C'°]. Dornach (Alsace-Lorraine). —
Engel (Michel), Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. —Paris. F —
Engel (Rodolphe), ane. Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier, Corresp. de l'Acad. de
Méd., Prof, à TÉc. cent, des Arts et Man., 50, rue d'.Assas. Paris. —
Erard (Pauli, Ing. des Aris et Man. —
Jolivet par Luaéville (Meurthe-et-Moselle).
Erceville (le Comte Charles d"), 42, rue de Grenelle. Paris. —
*Escary (Jean), Prof, de nialh. au Lycée. Constantine (Algérie).—
D' Espagne, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 3, place A'oire-Dame. Montpellier (Hé- —
rault).
Espous (le Comte Auguste d'), rue Salle-de-l'Évêque. —
Montpellier (Hérault). — R
Estocquois (Th. d"), Prof. hon. à la Fac. des Se, anc. élève de l'Éc. Polytech.,
rue 5,
Guyton-Jlorveau. —
Dijon (Côte-d'Or).
Eternod, Prof, à l'Uni v. —
Genève (Suisse).
*Eude (Albert-Charles), Avocat à laCour d'Ap., 2, rue de l'École-de-Médecine. Paris. —
D"^ Eury. —
Cliarmes-sur-Moselle (Vosges).
Eymard (Albert), usine de Xeuilly-sur-Seine, 14, rue des Huissiers.— Neuilly-sur-Seine
(Seine).
D' Eymer, rue du Mûrier. —
Niort (Deux-Sèvres).
Eyssartier (Maurice), Pharm. de 1" cl. Uzerche (Corrèze). —
D' Eyssautier (Charles), Lauréat de la Fac. de Méd. de Bordeaux et de la Soc. odont.
de France, 5, rue de la Liberté. Grenoble (Isère). —
Eysséric iDominique-Antoine), anc. Prof, de l'Univ. Carpentras (Vaucluse). —
Eyssèric (Joseph), Artiste Peintre, 14, rue Duplessis. Carpentras (Vaucluse). — —R
Fabre (Charles;, Prop., 22, rue Mozart. Paris. —
Fabre (Charles), Doct. es se, 18, rue Fermât. Toulouse (Haute-Garonne). —
Fabre (Ernest', Ing.-Dir. de la Soc. anonyme des chauœ hydraut. de VHomme-
d' Armes. —
L'Homme-d'Armes par Montéliniar (Drùme).
Fabre (Georges), Insp. des Forêts, anc. Élève de FÉc. Polytech., 26, rue Mènard.
— Nîmes (Gard). —R
Fabre, anc. Examin. à l'École milit. spéc, 135, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Fabrègue (Jules), Chef de Dur. au Min. de la Justice, 3, rue des Feuillantines.
— Paris.
D"' Fabriès (Ernest). —
Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Ûran) (Algérie).
Fabriés (Louis), Chini. Pharm. de i'Hôp. civ., 8, boulevard Seguin. Oran (Algérie). —
*Fage (Emile), Avocat, Présid. de la Soc. Historique, 25, boulevard Ganibetta.
— Limoges (Haute-Viennei.
Faget (Marius), Archit., o'i, rue du Palais-Galhen. Bordeaux (Gironde'. —
Faguet (Henry;, Juge au Trib. civ. Vervins (Aisne). —
Faguet L. -Auguste), Chef des trav. pratiques d'hist. nat. à la Fac. de Méd.
20, a\cnue des Gobelins. Paris. —
D" Faisant (L.). —
La Clayette (Saone-et-Loire).
POUU L AVANCEMENT UKS SCIKNCKS LXV
Falcoiiz Etienne), Archil.,
I place Célestins. — Lyon 10, <los (lliic»iie).

Falières lE), rue Miciicl-Montaignc. — Libounie iGirondC.


l'li;inii.-Cliiin., 5,
Fanion (M"" Marius), niu IJarbaroux. — Marseille 'Bouches-du-IUiône).
-21,

•D"^Fanion Marius). ii, rue Harbaroux. — Marseille; (Houdies-flu-Khonc).


Faré Henry), aiic Dir. des Forets, 156, rue de Uivoli. —
f;én. l'aris.

Fargues, gén. des F, et


Iiisp. 121, avenue de Wagrani. — C\t., l'aris.

Faucher Emile', i Ing. eiv, —


Levesipie par Sauve (Gard).
Faucher (Léon), Ing. en elicf des l'oudrcs et Salpêtres, 180, rue de Paris. — Lille
(.Nnrdl.
Faucheur (Edmond), Manutac, l'ré-id. du Comité linier du .\(jr(l de la France, 13,
sipiin' IJaiMcau. — Lille (\tird).
Faucheux (A. ,
Kecev. des domaines. — Falaise (Calvados).
Fauchille (Auguste , l>oct. en droit, Lie. es lettres, 5fj, rue Ro.valc. —
Lille (Nord).
D-^ Fauconnier lAdriem, Prof. agr. de chim. à la Fac. de Méd., 36, boulevard des
lti\,ilidi's. — Paris.
D' Faudel, Sec. perp. de la Soc. d'Hist. nat. de Colmar, 8, rue des Blés. — Colmar
(Alsaic-ljirrainc).
Faulquier (Rodolphe), Manut'ac, Juge au Trib. de com., 5, rue BoussairoUes.
— Montpellier (Hérault).
Fauquet ^Octave), Filât, de coton à Oisscl, Juge au Trib. de com., 9, place Lafayette.
— Riincn (Seinc-lnterieure).
Fauré (Dominique), Nég. Montataire (Oise). —
Faure (Alfred', l'rof. d'Hist. nat. à l'Éc. nat. vétér., 26, cours Morand. — Lvon (UhOnej.
—R
Faure (le Général Auguste), 1:5, rue de Condé. Paris. —
Faure (Ernest l'rop. Tresses (Ciironde).
. —
Faure (Fernand), Prof, à la Fac. de Droit, anc. Député, 56, rue de la Teste. — Bordeaux
(Cirondi'i.
'Faure Pierre-Paul), Ing. raécan.,
i 19, place du Charap-de-Foire. — Limoges (Haute-
Virnne).
'D'^ Fauvelle (Louis-Jules), Présid. delà Soc. de Méd. de V Aisne, 11, rue de Médicis.
— l'aris.

'Fauvelle (René), Étud. en Méd., Il, rue de Médicis. Paris. —


Favereaux (Georges), 2, rue Vialar. Alger. —
Faye Hervé .Mem. de ITnst., Présid. du Bur. des longit., 95, avenue des Clianips-
,

KI.\>(''fS. — Paris.
Fayet (aîné) (E.) Courtier do com., 30, cours du Médoc. —Bordeaux (Gironde).
Febvre (Edouard). Nég., 5, rue Laloy. Chaumont (Haute-Marne). —
Feineux (Edmond), 38, rue Saint-Didier. Sens (Yonne). —
Félix (Marcel), 10, place Delaborde. —Paris.
Feraud (L.), Avoué au Trib. civ., place du Petit-Scel.
Montpellier (Hérault). —
Ferber (Louis-Ferdinand), de forteresse. Lient,
Hellort. au 9° bat. dArtil. —
D' Féréol (Félix), Mem. de l'Acad. de Méd., 8, rue des Pyramides. Paris. —
Férel (Alfred), l'rop. vitic, Présid. du Comice agric. de Tunisie, domaine de Zama.
— Souk-el-Kniis (Tunisie).
Fernel, Insp. gén. de l'inst. pub., 9, rue de Médicis. Paris. —
Ferraud (Eusèbe). Pharm., 18, quai de Béthune. Paris. —
D' Ferrand (Joseph). Blois (Loir-et-Cher). —
Ferray, l'Iiarm. de 1" cl. Évreux (Eure). —
D' Ferré (Gabriel), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 61, cours d'Aquitaine. — Bordeaux
(tjironde).
Ferrère(G.), Armât., 19, rue Jules-Lecesne. Le Havre (Seine-Inférieure). —
Ferrouiliat (Prosper), Lie. en droit, Syndic de la Presse départ., 10, rue du Plat.

Lvon (Uhône).
'Ferry (Emile). Nég., Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, 21, boulevard Cau-
lihnsi'. —
Rouen (Seine-Inférieure).
D' Ferry de la Bellone (de). Apt (Vaucluse). —
Ferté Emile), 3, rue de la Loge. Montpellier (Hérault^ —
*Féry (Charles), Prép. à FÉc. mun. de Phys. et de Chim. indust., 7, quai aux Fleurs.
— l'aris.

Février de Général Louis-Victor), Grand Chancelier de la Léirion dhonneur, 64, rue


de Lille Paris. —
Ficheur (Emile), Doct. es se, Prépar. de géol. à l'Éc. prép. à l'Ens. sup des Se,
60, rue .Michelet. Alger-Mustapha. —
LXVl ASSOCIATION FRANÇAISE

D' Fickelscherer. —
Briançon (Hautes-Alpes).
Fière (Paul), Archéol., 3Iem. corresp. de la Soc. franc, de Nutnistn. et cVArchéol.
— Saigon (Cochinchine). —R
Figaret, Dir. des Postes et Télég. de l'Hérault, anc. Élève de l'Éc. Polytech., Hôtel des
Postes. —
Montpellier (Hérault).
Figuier (M"'=), 17, place des Quinconces. —
Bordeaux (Gironde).
Figuier (Albin), Prof, à la Fac. de Méd. 17, place des Quinconces. Bordeaux —
(Gironde).
D' Filhol (Henri), s. -Dir. du Lab. des Hautes-Études au Muséum d'Hisl. nat., 9, rue
Guénégaud. —
Paris.
Filloux, Pharm. —
Arcachon (Gironde).
Finart d'Allonville, avenue des Caves. — Bois d'Avron par Neuilly-Plaisance (Seine-
et-Oise).
Fines (M"'= Jacqueline), 2, rue du Bastion-Saint-Dominique. — Perpignan (Pyrénées-
Orientales).
*D' Fines (Jacques), Méd. en chef de FHùp. civ., Dir. de TObserv. méléor., 2, rue du
Bastion-Saint-Dominique. —
Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Finet (François!, Entrepren., 177, avenue Gérés. Reims (Marne). —
Fischer de Chevriers, Prop., 200, rue de Rivoli. Paris. — —R
Fischer (H.), 13, rue des Filles-du-Calvaire. Paris. —
D"' Fiselbrand, 13, rue de Màcon. —
Reims (Marne).
Fissoa (Charles), Fabric. de chaux hydraul. nat. —
Xeuilly (Meurthe-et-Moselle).
Flamand (G.-B.-M.), Prépar. de miner, à TÉc. prép. à l'Ens. sup. des Se. Alger- —
Mustapha.
Flammarion Astronome, 40, avenue de l'Observatoire.
(Camille), Paris; et à l'Ob- —
servatoire. —
Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise).
Flandin, Prop., 14, rue Jean-Goujon. Paris. — —R
Fiers (Henry de). Avocat à la Cour d'Ap., anc. élève de l'Éc. Polytech., 62, rue de
La Rochefoucauld. —
Paris.
Fleureau (Georges), Ing. des P. et Ch 7, rue Gambetta.
,

Nanterre (Seine).
*Fleury (Alcide), Prop., Maire. —
Hennaya (départ. d'Oran) (Algérie).
*Fleury (Jules-Auguste), Ing. civ., Chef du Sec. de la Comp. du Canal de Suez, 12, vue
du Pré-aux-Clercs. —
Paris.
D"^ Fleury (Victor), Dir. hon. de l'Éc. de Méd., rue Pascal. —
Clermont-Ferrand (,Puy-
de-Dônie).
Fliche, Prof, à PÉc. forest., 13, rue Saint-Dizier. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Floquet (G.), Prof, à la Fac. des Se, 17, rue Saint-Lambert. Nancy (Meurthe-et- —
Moselle) .

*Flotard (Gustave), Prop., 53, rue Rennequin. Paris. —


Flournoy (Edmond), Jlem. de la Soc. d'Anthrop. —
Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise).
FoUie, Lieut.-Colonel du Génie en retraite, rue du Champ-Gareau. Le Mans (Sarthe). —
FoUiet (M"" Ernestine), Dir. de cours pour les jeunes fdles, 53, rue du Bac. As- —
nières (Seine).
Foncin (Pierre), Insp. gén. de l'Instruc. pub., 3, avenue de l'Observatoire. Paris. —
*D' Font-Réaulx (Justin de), place du Champ-de-Foire. —
Saint-Junien (Haute-Vienne).
Fontane (Marius), Sec. gén. de la Camp, du Canal de Suez, 9, rue Charras.
— Paris.
*Fontaneau (Éléonor), anc. Of. de Marine, 6, rue de Houdan. Sceaux (Seine). —
*Fontaneau (Frédéric), Doct. en droit, 29, rue Pétiniaud-Beaupeyrat. Limoges (Haute- —
Vienne).
Fontarive, Prop. —
Linneville, commune de Gien (Loiret). —R
Fontes (J.), Ing. en chef des P. et Ch.,3, rue Romiguières. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Forestier (Charles), Prof. hon. de Lycée, 34, rue de Valade. —
Toulouse (Haute-Ga-
ronne).
Forqueray (Emmanuel), rue Fleuriau. —
La Rochelle (Ciiarente-Inférieure).
Forrer-Debar, Nég., 3, quai Saint-Clair. —
Lyon (Rhône).
Fortel (A.) (fils), Prop., 22, rue Thiers. —
Reims (Marne). —R
Fortin (Raoul), 24, rue du Pré. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Fortoul (l'Abbé Eugène), Doct. es se, 57, boulevard de Sébastopol. Paris. —
Fossat (J.), Huis,, 8, place du Parlement. —
Bordeaux (Gironde).
Fosse, Prop. —
Mérinville par la Selle-sur-le-Bied (Loiret).
Foucault (M'"= Ludovic), 70, rue de Ponthieu. Paris. —
Fougeron (Paul), 55, rue de la Bretonnerie. —
Orléans (Loiret).
POUK L AVANCEMENT 1>ES SCIENCES LXVll

*Fougeron-Laroche (Mathieu), Frop, — Oradour-sur-Vayres (Hautc-Vienncj.


Fould (Alphonse), Maître de l'orges, anc. élève de l'Hc. Folytech., 4, rue Girardet.
— NiiticN MiMiiilic-ot-Moselle).
Fouque (Laurenti, l'résid. du Cnns. gt'ii., Enticp., route do Mostaganein. — Oran
(Al^'iTio'i.

Fouqué (Ferdinand-André), Mein. do Tliist., iVot'. au Col. de France, ±3, rue Hum-
bolilt. — l';iri.s.

Fourcade-Cancellô (Ed.), Caissier central de la l'uiiip. du Canal de Suez, 31, avenue


(le .N.'iiillv. — .Nfiliiiy-sur-Scine iScine).
'Foureau (Fernande, lii}^. civ., iMein. de la Soc. de Géug. de Paris. — Bussière-l'oite-
vini' (Haulo-Vioniio).
D^ Fourès (L.). — (iiiuunt ((lors).
Fouret (Georges), Kxamin. d'admis, à l'Hc. Folvtccli., 16, rue Washington. Paris. —
Fouret (Renéi, ±2, boulevard Saint-Michel. Paris. —
D' Fourgnaud. —
La Flotte (île de Ué) (Charente-Inférieure).
Fourment de Baron de), 18, rue d'.Aunialo. Paris. — —R
Fournet, |)Iace Tourny.
.'», Bordeaux iGironde). —
Fournie (Victor), Insp. gén. des P. et Ch., 9, rue du Val-de-Gràce. Paris. —
*D' Fournier (Alban), Présid. de la Sect. des Hautea-Vosges du Club Alp. franc.
— Hainborvillers (Vosges).
Fournier (Alfred), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hop.,
1, riiç Voiries .
— l'aris. — R.
Fournier (Charles-Albert), Lie. en droit, :20, rue Bazoges. — La Rochelle (Charente-
Inlerieuie).
•Foville (Alfred de1. Prof, au Conserv. dos Arts et Met., Chef de la Stat. au Min. des
Fin., .iiic. Klovc de l'Kc. Polytech., 60, rue des Saint-Pères. Paris. —
Francart (Albert), 91, avenue de Neuilly. Neuilly-sur-Seine (Seine). —
Francezon (Paull, C.liiiii. et Imlust., 26, rue d'Avèjan. Alais (Gard). —
D' François-Franck iCh.-A.), .Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. sup. au Col. de France,
ij, rue SaiiiI-Pliilip[ic-du-Houlo. Paris. — —R
Francq iLôon), Ing. civ. des Mines, Lauréat de l'Inst., 15, avenue Kléber. Paris. —
D' Frat (Victor), rl'à, rue Maguelone. Montpellier (Hérault). —
Frébault (Emile Pharm. ,

Chàtiilon-en-Bazois (Nièvre).
Fréchou, Pliarm. —
Nérac (Lot-et-Garonne).
Fréminet (Adrien), iN'ég., 24, rue Saint-Nicaise. — Châlons-sur-Marne (Marne).
Frémy (M™- Edme), 33, rue Cuvier. — Paris. —F
Frémy (Edme), Mem. de l'Inst., Dir. et Prof, au Muséum d'Hist. nat., 33, rue Cuvier.
— Paris. —F
Fresquet (Edouard de), Doct. en droit, Prof, à l'Éc. norm. d'ens. second, spéc. — Cluny
(Saùnc-et-Luire).
Fressinaud-Saint-Romain (André-Léon), Prop., anc. Mem. du Cons. gén., château de
Colloiigos. —
Le Graiid-Boiii-g-Salai:iiac (Creuse).
Fretin (Auguste), Fabric. de chaussures, 64, rue de Rennes. Paris. —
Freville (Ernesti, Avocat à la Cour d'Ap., 27, rue Montaigne. Paris. —
B' Friant, Prof, à la Fac. des Se, 23, rue de l'Hospice. Nancy (Meurthe-et-Mo- —
selle).
D' Fricker, 39, rue Pigalle. Paris. —
*Friedel (M"'" Charles) (née Combes), 9, rue Michelet. Paris. — — F
'Friedel (Charles), .Mem. de llnst.. Prof, à la Fac. des Se, 9, rue .Michelet. Paris. — —F
*Friedel (Jean, Ktud., 9, rue Michelet. Paris. —
D' Friot, 'i3, rue Saint-Georges. —
Nancy (.Meurthe-et-Moselle).
D' Frison (A.), .j, rue de la Lyre. .\lger. —
Fritsch (Aug.-Em.), 7*, place Paradis. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
Frizac (Auguste), Ban(iuier, 3 rue d'AsIorg. Toulouse (Haute-Garonne). —
Froissart (Emile), Cap. au l.V rég. d'.\rtil., 8, place Saint-Ame. Douai (Nord. —
Frolov le Général Michel», 46, rue Fuhrstatskaia. Saint-Pétersbourg (Russie — .

D'- Fromentel (Louis-Edouard de). Gray (Haute-Saone). — —R


Fron. .Metéor. lit. au Bur. eontr. météor. de France, 19, rue de Sèvres. Paris. —
Fron (Albert), 19, rue do Sèvres. —- Paris.
Frossard (Ch.-L.), 14, rue de Boulogne. Paris. — —F
D' Fumouze (Armand), Pharm. de 1" cl. 78, rue du Faubourg-Saint-Denis.— Paris-
, F
D"^ Fumouze Victor), 132, rue Lafayette. Paris. —
Furno (Édouard-Jean-Joseph), Ing. civ., Insp. chargé du service des machines .i la
Comp. des chcm. de fer d'Orléans en retraite, 1, quai d'Austerlitz. Paris. —
.

LXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Gabeau (Charles), Interp. milit. princ, 33, rue de Verneuil. Pans. —


Gabillot (Joseph), I»ir. de la Comp. l'Urbaine, 3, place des Cordeliers. — Lyon (Rhône).
Gachassin-Lafite (Léon), Cons. à la Cour d'Ap., 9 bis, rue de Cheverus. — Bordeaux
(Gironde).
•L' Gaches-Sarraute (M"' Inès), 61, rue de Rome. Paris. —
'D"" Gadaud (Antoine), anc. Député. —
Périgueux i^Dordogne).
Gadeau de Kerville (Henri), Homme de se. 7, rue Dupont., — Rouen (Seine-Infé-
rieure) .

Gadiot (E.), Nég. ec aines, 2, rue Saint-Hilaire. —


Reims (Marne).
'Gaillard (M""), 11, rue Lalayette. —
Paris.
'D'' Gaillard, 11, rue Lafayette. —
Paris.
Gaillot (Jean-Baptiste-Amable), Astron., à l'Observatoire nat. de Paris. — Arcueil
(Seine).
'Galante (Emile), Fabric. d'inst. de chirurg., 2, rue de l'École-de-Médecine. Paris.- — F
Galante (M'"^ Henri-Charles), 2, rue de l'École-de-Médecine. Paris. —
Galante (Henri-Charles), 2, rue de l'École-de-Médecine. Paris. —
Galbrun (A.), Pharm. de 1" cl., 4, rue Beaurepaire. Paris. —
'D' Galezowski (Xavier), 103, boulevard Haussmann. Paris. —
Galibert (Paul), Avoué, 1, rue Cheverus. —
Bordeaux (Gironde).
Galicher (J.) (fils), Relieur, 81, boulevard Montparnasse. Paris. —
'D' Galippe (V.), Chef de lab. de la Fac. de Méd., 12, place Vendôme. Paris. —
Galland iG.), Filât. —Remiremont (Vosges).
Galle (Emile), Sec. gén. de la Soc. d'Hortic. de Nancy, 2, avenue de la Garenne.
— Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D' Gaillard (Lucien), anc. Int. des Hôp., 95, rue Saint-Lazare. Paris. —
Gallice (Henry), Nég. en vins de Champagne, faubourg du Commerce. —
Épernay (Marne).
D' Galliet, 45, rue Thiers. — Reims (Marne). —R
D' Gallois (Narcisse), 50, rue du Four. —
Paris; l'été à Villepreux (Seine-et-Oise).
D^ Gallois (Paul), anc. Int. des Hôp., 83, boulevard Malesherbes. Paris. —
*Gama (Domicio de). Homme de lettres, 95, rue de Richelieu. Paris. —
Gandoulf, Princ. du Collège. — Privas (Ardèche).
Gandriau (Georges), Manufac. — Fontenay-le-Comte (Vendée).
Gandriau (Raoulj, Manufac. — Fontenay-le-Comte (Vendée).
D' Gandy. —
Bagnères-de-Bigorre (Hautes- Pyrénées).
Garau-Sauveur. anc. s. -Chef au Min. des Fin. —
Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Gardel, Cap. d'Arlil. en retraite. —Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
Gardés (Louis-Frédéric-Jean), Notaire, anc. Élève de l'Éc. nat. sup. des Mines, 7, rue
Saint-Georges. —Montauban (Tarn-et-Garonne). —R
Gariel (M"' C.-M.), 39, rue Joutfroy. —
Paris. —R
•Gariel (C.-M.), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Ing. en chef, et Prof,
à l'Éc. nat. des P. et Ch., 39, rue Jouffroy. —
Paris. —F
Garnier (Charles), Mem. de l'inst., Archit., 90, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Garnier (Ernest), Nég., Présid. de la Soc. indiist., 208, rue Lafayette. Paris. — —R
Garnier (Louis), Manufac, 7, rue du Cloître. —
Reims (Marne).
Garnier (Paul), Ing.-Mécan., Horlog., 16, rue Taitbout. Paris. —
*Garreau (L. -Philippe), Cap. de frégate en retraite, 1, rue de Floirac. —
Agen (Lot-et-
Garonne), et l'hiver, 62, boulevard Malesherbes. Paris. —
Garric (Jules), Banquier, 3, rue Esprit-des-Lois. —
Bordeaux (Gironde).
D' Garrigou, 38, rue Valade. — Toulouse (Haute-Garonne).
*Garrigou-Lagrange (Joseph), Prop., 23, avenue Foucaud. —
Limoges (Haute-Vienne)
*Garrigou-Lagrange (Paul), Avocat, Sec. gén. de la Société Gay-Lussac, 23, avenue
Fducaud. —Limoges (Haute- Vienne).
Garrisson (Gaston), Avocat, 110, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Gascard (A.), anc. Pharm., Indust., usine Saint-Louis. —
Boisguillaume-Iez-Roucn
(Seine-Inférieure).
Gascard (A.) (fils), Prof. sup. à l'Éc. de Méd. et de Pharm., 14, rue d'Alsace-Lorraine.
— Rouen (Seine-Inférieure).
D-^ Gasne, AdJ. au Maire du XVIP Arrond., 5, rue Brochant. Paris. —
*Gasqueton (M'"" Georges). — Saint-Estéphe (Gironde).
*Gasqueton (Georges), Avocat, Maire. —
Saint-Estèphe (Gironde).
Gasser (Edouard), Pharm. —Jlassevaux (Alsace-Lorraine).
Gasté (Joseph de), Ing. des Construc. nav. en retraite. Avocat à la Cour d'Ap., Dépulé
du Finistère, 19, rue Saint-Roch. —
Paris. — R
l'OLU 1, AVA.NCICMKNT DES SCIENCES LXIX

D' Gaston (R.), 10, avenue de la Gare. —


Voiron (Isère).
'Gaté-Richard (Michel), rrop. —
No^rciit-le-HoIrou (Kure-et-Loir).
Gatellier (Emile), Mi-m. de la Soc. imt. d'Açiric. de France, anc. Élève de l'Hc. I'ol>kili.,
cliàtCMii ili' ('.iimletz. —
La Ferté-sous-Jouarro (Seine-et-Marne).
Gatine (Alberli, Insp. des Fin., 1, me de IJeaune. l^aris. —
Galine (Loiiisi, Fahric. de [)r()d. cliiin., 23, rue des Hosiers. Paris. —
D' Gaube (Jean), Si, rue Sainte-lsaure. l'aris. — —R
*Gauche (Léon), A<lriiin. du Musée itnhist. de la Ville, 1.j3, rue de Paris. Lilli- (Nord). —
Gaudry (Albert), .Meni. de l'Inst., Prof, au Muséum d'iiist. nat., 7 bis, rue des Saints
IVrcs. — Paris. —F
D'^ Gauran, .Mèd.-Ocul., Meni. du Cous. Muin.,H, rue de FFcole. — Uouen iSeine-Infé.
rii'ure).
D' Gauran (Jules Méd. île l'= cl. delà .Marine.
,

Cherbourg (Manche).
Gaulereau (Auguste), Avocat à la Cour d'Ap., 5, place Saint-Michel. Paris. —
Gauthier, liaiuiiiicr, 38, avenue de l'Opéra. Paris. —
Gauthier (Gaston), Pharni. —
Uzerclie ((^orrèze).
Gauthier (Victor), Prof, au Lycée Jliclielet. 21, boulevard du Lycée. Vanves (Seine). —
Gauthier-Villars (J.-A.), linprim.-l-ldit., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 53, quai des
(irands-Au^'iistins. — Paris. —F
'Gauthiot (Charles), Sec. gén. de la Soc. de Géoij. coin, de Paris, anc. Rédac. au
Journal des Débats, 63, Doulcvard Saint-Germain. — Paris. —R
Gautié, Ing. en chef des P. el Cli., 5, rue de Furslcnberg. Paris. —
Gautier (Alfred), Doct. en droit, 30, rue Gay-Lussac. Paris. —
Gautier (Ernest), 2ô bis, quai Isabcy. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Gautier (Gaston anc. Présid. du Comice arjric, place Saint-Just.
, Narbonne (Aude). —
Gavelle (Émilei, Filât., 275, rue de Solférino. Lille (Nord). —
Gavelle (Julien-Ernest), Kmpl., 8, place de la Madeleine. I*aris. —
Gay (Henrii, Prof, de pliys. au Lycée, 36, rue de la Gare. Lille (Nord). —
Gay (Jean-Baptiste), Insp. gén. des P. et Cli., Cons. d'État, Dir. des Chein. de fer au
.Min. (les Trav. pub., i4?<, l'uo de Rennes. Paris. —
'Gay (Tancrèdei, anc. Bandagiste, 17, rue Chanzy. Reims (Marne). —
*Gay, Prup.,21, boulevard Sébastopol. Paris. —
Gayet (Alphonse), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. nat. de PAcad. de Méd., anc. Chi-
rnrg. lit. de l'Hotel-Dieu. 106, rue de l'Ilôtel-dc-Ville. Lyon (Rhùnei. —
Gayon (Ulysse), Prof, à la Fac. des Se, Dir. de la Stat. agron., U, rue Permanente.
— Bordeaux (Gironde). —R
D' Gayraud (E.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 7, rue des Trésoriers-de-Frauce.
— Montpellier (Hérault).
Gayraud (Paul], .Vvocat à la Cour d'Ap., 63, rue de Varenne. Paris. —
Gazagnaire (Joseph), Natur., 39, rue de la Clef. Paris. —
'Geay (Charles-Louis), Ing., .Vrchit., 36, avenue de Juillet. Limoges (Haute-Vienne). —
Gelin (l'Abbé Emile), Doct. en philo, et en théolog., Prof, de math. sup. au col. di-
Sainl-(Juirin. — Huy (Belgique). —R
D" Gémy, Chirurg. impasse de la Lyre.
à l'Hùp. civ., 1, Alger. —
Genaille (H.),, Ing. civ.. Chef de l'enlret. des bâtiments à l'.Vdmin. cent, des Ckeni..
de fer (le l Etal, 42, rue de Cbàteaudun. Paris. —
Geneix-Martin (l'Abbé Antoine), Prof, de Malh. au col. Stanislas, 34, rue Notre-
DaiiiL'-drs-Chaiaps. — Paris. —R
Geneste (M""i, 2, rue de Conslanline. Lyon (Rhône). — —R
Geneste (Eugène), Ing. civ., 42, rue du Chemin- Vert. Paris. —
'Genesteix (François-Emmanuel), 8, rue .Montgauticr. Poitiers (Vienne). —
Gensoul (Paul), Ing. ci\., 42, rue Vaubecour. Lyon (Rhône). —
Genty (Ernesti. Ing. on chef des P. et Ch., place des Quinconces. Oran (.Algérie). —
Geoffroy (Victor), Libraire, 5, place Royale. Reims (Marne). —
Geoffroy Saint-Hilaire (Albert), Dir. du Jardin zool. d'acclim., 50, boulevard Mail-
lot. — Neuilly-sur-Seine (Seine). —F
Georges, Nég., v. -Consul de l'Uruguay, 1, place des Quinconces. — Bordeaux (Gironde).
Georgin (Ed.i, F^tud., 7, faubourg Cérés. —
Reims (Marne).
Gérard (Alexandre), v. -Présid. du Cons. dadmin.de \d, Manufac. de Saint-Gobain,
Itl, rue r>a\ard. — Paris.
D' Gérard Joseph-François), 14, rue d'Amsterdam. Paris. —
Gérard iR.i. Prof, de botan. à la Fac. des Se, 2, place Raspail. — Lyon (Rhùncj.
•Gérardin (Henri), anc. Magist., Sec. gén. de la Soc. d'Agric, 15, rue du Saint-Esprit.
— Linioi:cs (Haute-Vienne).
F

LXX ASSOCIATION FRANÇAISE

Gerbaud (Ernest), Lie. en droit, Avoué, 17, rue de la République. Montauban (ïarn- —
et-Garonne).
Gerbaud (M"'° Germain), 4, rue des Prêtres. —
Moissac (Tarn-et-Garonne).
Gerbaud (Germain) (fils). Banquier, 4, rue des Prêtres. —
Moissac (Tarn-et-Garonne).
Gerbeau, Prop., 13, rue Monge. Paris. — —R
Gérente (M"'" Paul), 19, boulevard Beauséjour. Paris. — —R
D' Gérente (Paul), Méd.-Dir. bon. des asiles pub. d'aliénés, 19, boulevard Beauséjour.
— Paris. — R
Gerin (Gabriel), 90, boulevard de la Croix-Rousse. Lyon (Rbône). —
Gérin (Laurent). —
Venissieux (Rhône).
Germain (Adrien), Ing. bydrog. de 1'^ cl. de la marine, 18, rue de la Pépinière. — Paris.
—R
Germain (Charles), Insp. d'assur., 24, rue de la Sinne. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Germain (Henri), Mem. de l'Inst., Député de l'Ain, Présid. du Cons. d'admin. du Crédit
Lyonnais, 89, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. — — F
Germain (Jean-Louis), Caissier de la maison Babut, rue des Fonderies. — La Rochelle
(Charente-Inférieure).
Germain (Philippe), 33, place Bellecour. — Lyon (Rhône). —F
Gerst (Charles), Nég., 1, rue de l'Église. —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Gervais (Alfred), Dir, de la Comp. des Salins du Midi, 2, rue desÉtuves. — Montpellier
(Hérault).
D' Gervais. —
Saugues (Haute-Loire).
*Géry (Léon), Présid. du Cons. gén., 5, rue Pétiniaud-Beaupeyrat. — Limoges (Haute-
Vienne).
Gévelot, Nég., 30, rue Notre-Dame-des-Victoires. Paris. —
D' Giard (Alfred), Chargé de cours à la Fac. des Se, Maître de Conf. à l'Ec. Norm.sup.,
anc. Député, 14, rue Stanislas. Paris. — —R
D' Gibert, 41, rue de Séry. —
Le Havre (Seine-Inférieure). —R
D"" Gibert (E.), anc. Int. des Hôp., 38, rue Keller. Paris. —
Giblain, Ing. des Arts et Man., Huilerie de Graville-Sainte-Honorine. Ingouville par —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Gibon (Alexandre), Ing. Conseil, anc. Dir. des Forges de Châtillon et Commentry, 42,.
rue de Grenelle. —
Paris.
Gibou (Edouard), Prop., 93, boulevard Malesherbes. Paris. —
Gilardoni (Camille), Manufac. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
Giiardoni (Frantz), Manufac. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
Gilardoni (Jules), Manufac. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
*Gilbert (Armand), Présid. du Trib. civ., 27, avenue du Midi. —
Limoges (Haute-Vienne).
Gillet (Albert), Huis., 23, rue de Paiesti-o. Paris. —
Gillet (François), Teintur., 9, quai de Serin. —
Lyon (Rhône).
D' Gillet (Henry), 192, boulevard Malesheibes. Paris. —
Gillet (fils aine), Teintur., 9, quai de Serin. —
Lyon (Rhône). F —
Gillet (Stanislas), Ing. civ., 32, boulevard Henri IV. Paris. —
D"^ Gillet de Grandmont (Pierre-Anatole), Méd. oculiste des maisons de la Légion
d'honneur, 4, rue Halévy. —
Paris.
D"' Gillot, 5, rue du Faubourg-Saint-Andoche. —
Autun (Saône-et-Loire).
Gilon (Adolphe), Entrep., 11, rue du Départ. Paris. —
*Giorgino (Jacques), Pharm., v. -Présid. de la Soc. d'Hist.nat. de Colmar, 7, rue de la
Vieille-Poste. —
Colmar (Alsace-Lorraine).
D' Girard, Mem. du Cons. gén. du Puy-de-Dôme. —
Riom (Puy-de-Dôme).
Girard (Aimé), Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met. et à Flnst. nat. agronom., 44,
boulevard Henri IV. —
Paris. F —
Girard (Albert), Avocat, 6, place des Jacobins. —
Lyon (Rhône).
Girard (Charles), Chef du Lab. mun. de la Préf. de Police, 7, rue du Bellay. Paris. — —
D'' Girard (Joseph de). Prof. agr. à la Fac. de Méd., 3, rue Rebuffy. Montpellier —
(Hérault).
D"" Girard (Jules), Prof, à l'Éc. de Méd., Mem. du Cons. mun., 4, rue Vicat. — Grenoble
(Isère).
Girard (Jules), Mem. de l'Inst. et du Cons. sup. de l'Instruc. pub., 7, rue de l'Uni-
— Paris.
versité.
Girard (Julien), Pharni.-maj. à l'Hôtel national des Invalides, 3, rue Las-Cases.
— Paris. — R
Girardon (Henri), Ing. en chef des P. et Ch., 1, cours Lafayette. — Lyon (Rhône).
R

POUU I. AVANCKMK.NT DES SCIENCES I.XXI

Girardot (V.', Ni'-j,'., 17, pliici; «lu .MiiivlK'. — Ueims (Marne).


Giraud lEdmond), Avoué, riit; Lonl-IKroii. — Sidi-Hel-Abbès («l.'-part. d'Oran)-(AI{,'(Tie).

Giraud Louis (

Sainl-réruy (Anloclie).
i.
—R
Girault Charles», Prol". lion. d<' la Fac. des Se, 110, rut; d<; Geôle, Caen (Calvados i. —
Giresse (Edouard), .Mcm. du Cons. gén. —
Meillian (Lot-et-Garonne).
D' Girin (Francis), l'i, rue de la Héiiublique. Lyon (Khône). —
'Girod (Francis), Conli'ùl. princ. dos Conlrib. dir.,30 bis, boulevard delà Contrescarpe.
— Paris.
D' Girod (Paul), l'rof. à la Fac. des Se. et à FFc de Méd., iJG, rue lilalin. Cler- —
Miunl-Ferrand iJ'uy-de-Uùnie).
Givois (Hugues), l'rop. —
Saint-Kemy-en-Rollat (Allier).
Gob iAntoine), l'rof., 17, rue Hovy. —
Liège (Belt'ique).
Gobert, l'hartn.-Chiin. —
Monlt'enand (Puy-de-Dorae).
'Gobin (Adrien), Ing. en chef des P. et Ch., 8, place Saint-Joan. Lyon (Rlione).— —
Godard H.), Uir. du journal la Chronique Blésoise, 65, rue Denis-Papin. Blois (Loir- —
rl-CiiLT).
Godchaux (Auguste), Kdit., 10, rue de la Douane. — Paris. —R
Godefroy d'Abbé), Prof, de chiui. à l'insl. catholique, 5, avenue d'Orléans. — Paris.
Godillot (Alexis), Ing., 50, rue d'Anjou. Paris. —
Godron (Emile), Avocat, 91, boulevard de la Liberté. Lille (Nord). —
Goffres (M'" Paul), 10, rue Frodiol. Paris. —
Goldenberg, Manufac. —
Zorniiotr près Saverne (Alsace-Lorraine).
D'^ Goldschmidt (David), 4 bis, rue des Rosiers (chez M. Reblauli). Pari*. —
Goldschinidt (Frédéric), 51, r.ic Pierre-Charron. Paris. — —F
Goldschmidt. Léopold), Ranquier, 10, rue Murillo. Paris. — —F
Goldschmidt (S.-H.i, 0, rond-point des Champs-Elysées. Paris. — — F
Goldschmidt (Théodor de), Cons. impér. et royal, Ing., anc. Élève de l'Kc. nat. des P.
et Ch. de France, 7, Nibelungengasse. —
Vienne (Autriche-Hongrie).
Goll (Philippei, Cons. de Préfecture, 38, quai du Breuil.— .Màcon (Saône-et-Loire).
Gomant iVictor-Charles), Ront., H8, rue Copernic. — Paris.
Gonsolin (Arthur), 29, rue de FFchiiiuier. — Paris.
'Gorceix (Henri), Uir. de FÉc. des .Mines du Brésil. — Ouro-Reto (Province de Minas
(ieraes) (Urcsil).
Gordon (Richard), Riblioth.-adj. à l'Kc de Méd. —
Montpellier (Hérault).
.

Gorges (Ferdinand), Nég., 20, rue Reaurepaire. Paris. —


D'^ Gosse, Doyen de la Fac. de .Méd., 8, rue des Chaudronniers. Genève (Suisse). —
Go.sselet (Jules-Alexandre), Prof, à la Fac. des Se, 18, rue d'.Vntin. Lille (Nord). —
Gossin (E.). Chim., Essay. du com., 17, Villa du Rel-Air. Paris. —
Gossiome (Paul), Nég., 7, quai Voltaire. Paris. —
D' Gouguenheim (Achille), Méd. des Hop., 73, boulevard Haussmann. Paris. —
Gouin (Raouli, Ing. agron., château de Mondan. La Suze (Sarlhe). —
Goulet (Georges) Nég. en vins do Champagne, 21, rue Buirette Reims (.Marne). —
Goulet-Gravet François), 21, rue Ruirette. Reims (Marne). —
Goulier, Colonel du Génie en retraite, 6, rue d'Estrécs. Paris. —
Goullin (Gustave-Charles), ('onsul de Relgique, anc. Adj. au Maire, 51, place Launay.
— .\aules ( Loire-lnfèrieure).
Goumin (Félix), l'rop., anc. Chef du Sec. de la Dir. de la Construc. de la Comi), des
Chcm. lie fur du Midi, 452, route de Toulouse. —
Bordeaux (Gironde). —R
Gounouilhou, huprim., 11, rue Guiraude. Bordeaux (Gironde).— F —
Gounelle Alfred i, 102, rue Sylvabelle. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
D-^ Gouraud (Xavier), .Méd. des Hôp., 40, rue du Bac. Paiis. —
Gourdon (Camille), Prof, de chim. à l'Éc. La .Martinière,9, rue .Martin.— Lyon (Rhône).
'Goutenègre (^Jean-Eugène), Prof. hon. au Lycée, 23, rue du Consulat. Limoges —
( llaule-Vienne).
Gouville .Mem. du Cons. gèn., Élect.
(G.), Carenlan i-Manche). — —R
Gouvion (Albert), Ing. dos .\rts et Man. Saulzoir (Nord). —
Gouy de Bellocq. 3, rue de l'Alliance. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Goyon (Charles de), 59, rue Saint-Domini(iuo. Paris. —
D''Gozard. —
Toury-sur-.lour iiar Chantena\-Saint-lnibert (Nièvre).
Gozier Voisin, Anliit., 53, rue de Vesle. Reims (Marne). —
D"^ Grabinski Boleslas). —
Neuville-sur-Saône (Rhône). —R
*Grammaire (Louis), Géom., Cap. adjud.-maj. au 52' rég. territ. d'Infant., Agent gén. du
Plicnix. — Chaumont (Haute-Marne).
LXXII ASSOCIATION FRAMÇAISE

Grandeau (Louis), Insp. gén. des stations agron., Prof. sup. au Conserv. nat. des Arts
et Met., 3, quai Voltaire.— Paris.
Grandidier (M™" Alfred), 6, rond-point des Cliamps-Élysées. Paris. —
Grandidier (Alfred), Mem. de l'inst., 6, rond-point des Champs-Elysées. Paris. — —R
*Granet (Vital), Sec. de la Mairie, rue du Pont. —
Saint-Junien (Haute-Vienne).
Grange, Agent voyer chef, rue du Chaudron-d'Or. —
Poitiers (Vienne).
*Granger (Alfred), Nég., Dir. de la Comp. du Hamel-Bazire, place du Château. Saint- —
Lô (Manche).
Grasset (M°= Joseph), 6, rue Jean-Jacques-Rousseau. —
Jlontpellier (Hérault).
"Grasset (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., 6, rue Jean-
Jacques-Rousseau. — Montpellier (Hérault).
D' Gratiot (E.) (fils). — La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne).
Gréard (Octave), Mem. de l'Acad. Franc, et de FAcad. des Se. morales et politiques,
Y.-Rect. de l'Acad. de Paris, 15, rue de la Sorbonne. — Paris.
Grédy (Frédéric), 16, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
D' Grégoire (Junior), Méd. de Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon
la à la et

Méditer raclée. — Cliazelles-sur-Lyon (Loire).


Grellet (V.), v.-Consul des Étals-Unis. — Kouba par Hussein-Dey (départ. d'Alger).
Grelley (Jules), Dir. de l'Éc. sup. de corn., anc. Élève de l'tic. Polytech., 102, rue
Amelot. —
Paris.
Grenier, Pharm., 61, rue des Pénitents. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Gressier, anc. Min. des Trav. pub., 73, boulevard Haussmann. Paris. —
D' Greull, Dir. de l'établis, hydrttthérap. —
Gérardmer (Vosges).
*Griffin (Walter-T.), Consul des États-Unis d'Amérique, 4, rue Darnet. —
Limoges
(Haute-Vienne).
D' Grillot, Chirurg. de l'Hôp. —
Autun (Saône-et-Loire).
Grimaud (B.-P), anc. Mem. du Cens, niun., 34, rue de Châteaudun. —
Paris.
Grimaud (Emile), Imprim., rue de Gorges. —
Nantes (Loire-Inférieure). — R
*D' Grimaux (Edouard), Prof, à FÉc. Polytech. et à i'inst. nat. agronom., Prof. agr. à la
Fac. de Méd., 123, boulevard Montparnasse. —
Paris.
Grison (Charles), Pharib., 20, rue des Fossés-Saint-Jacques. Pans. — F —
Grison (Eugène), Com.-Nég., cour du Chapitre. —
Reims (.Marne).
Grison (E.), Recev. de l'Enregist. —
Nubécourt par Beauzée (Meuse).
Grison-Poncelet (Eugène), Manufac. —
Creil (Oise).
D'^Grizou. —
Châlons-sur-Marne (Marne).
Groc (Alcide), Dir. des trav. communaux. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
D'' Gros. —
Écouen (Seine-et-Oise).
Gros et Roman, ^lanufac. —
Wesserling (.\lsace-Lorraine).
D" Grosclaude (Alphonse). —
Elbeuf (Seine-Inférieure).
Gross (M'""), 2.5, quai Isabey. —
Nancy (.Meurthe-et-AIoselle).
Gross, Prof, à la Fac. de Méd., 17, quai Isabey. —
Nancy (Meurlhe-et-MoscUe).
Grosseteste (William), Ing. des Arts et Man., 11, rue des Tanneurs. —
.Mulhouse
(Alsace-Lorraine).
Grottes (le Comte Jules des), Mem. du Cons. gén., 9, place Gambetta. — Bordeaux
(Gironde).
Groult (Edmond), Avocat, Doct. en droit, Fondât, des Musées canton. — Lisieux (Cal-
vados).
Grousselle, Notaire. —
Voncq (Ardennes).
*Grousset (Eugène), Pharm. de 1" cl., 35, rue de la République. — Castelsarrasin (Tarn-
el-Garonne).
Grouvel (le Général Jules), 199, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Grouvelle (Jules), Ing. civ., 26, rue des Écoles. —
Paris.
D"^ Gruby, 66, rue Saint-Lazare. —
Paris.
Gruyer (Hector), Mem. du Cons. gén.. Maire. —
Sassenage (Isère).
*Gruzelle (Camille), Étud. en méd., 8, quai des Célestins. Paris. —
Grynfeltt, Prof, à la Fac. de Méd. —
Montpellier (Hérault).
Guccia (Jean), 28, via Ruggiero Settimo. —
Palerme (Italie).
D' Guébhard (Adrien), Lie. es se. math, et phys., Agr. à la Fac. de .Méd., 6, rue
Le Golf. —Paris. —R
D' Gueirard, 10, avenue de la Gare. —
Monaco.
D"^ Guérin (Alphonse), Mem. de l'Acad. de Méd., 11 bis, rue Jean-Goujon. Paris. — —F
Guérin (Emile), Elect., 5, rue de Montmorency. Paris. —
Guérin (Jules), Ing. civ.. 56, rue d'Assas. —
Paris.
l'OUa L AVANCEMK.NT DES SCIENCKS 2.\XI1I

Guérin (Louis), Optii-ion, 1'», rue Hab-Azoun. — Alf^er.


*Guérin-Lésé (Williams), Fabric. de Porcelaines, 11, rue du l'elit-Tour. — Limoges
(lljiutc Niemic).
Guérineau (A.!, riilin'i-. de roinpas, 16, passage de l'Industrie. Caris.—
D' Guerne (le Baron Jules de), Nalur., v.-Fn-sid. de la Soc.zool.de France, 0, rue de
Tiiuriniii. — l'aiis. R. —
Guerrapin, anc. NV-g., rHeriiiitagc. —
Saint-Denis-Hors par .Viiiboisc (Imlre cl-Loiri,-).
Guerras y Salcedo Félix), IMiarui., 25, rue de la Feria. Avila (Espagne). —
Guerreau, l'iuvis. du Lvcôe. IS'evers (.Nièvre).—
Guestier (Daniel), Mcin. de la Cli. de com., 3Ô, pavé des Chartruns. Bordeaux —
((.ii'onde).
Guézard (M""" J.-M.), l(j, rue des Keoles. — Taris.
'Guôzard iJ.M.i, rrirn-. Clerc de Notaire, rue des Écoles. Paris.
IG, — —R
D-^Guglielmi Eugène), -Méd. de l'Hùp. civ., 18, rue Charles-Quint. Oran (Algcrj. —
Guiard (Georges), Ing. des P, cl Ch. Agen (Lot-cl-Caronne). —
Guiauchain, Arcliit. Alger-Aglia. —
'Guibert (Louis), Agent d'assur., 8, rue Sainte-Catherine. Limoges (Haute-Vienne). —
D' Guichard (A.), Prof. sup. à l'Kc. de Méd., 75, faubourg Bressigny. Angers —
(M,iiiie-el-I,oire).
Guiche |le Marquis de la), 16, rue .Matignon. — Paris. — F
Guidon (Paul), Cliini., 186, avenue Parmcntier. — Paris.
Guiet (Gustave), 63, avenue .Montaigne. Paris. —
Guieysse (Paul', Ing.-Hvdrog. de la Marine, Député du .Morbihan, 42, rue des Écoles.
— Paris. - R
Guignan (Alcide). —
Sainte-Terre (Gironde).
Guignard (Ludovic-Léopold), v.-Présid. de la Soc. d'Hist. uat. de Loir-el-Chcr, Sans-
Souci. — Cliou/,v I Loir-et-Cher).
Guillain (Antoine), Ing. en chef des P. et Ch., Dir. au Min. des Trav. pub., 72 hù, rue
des Sablons. l'aris. —
Guillaume (Eugène-C), Mcm. de l'Inst., 5, rue de l'Université. Paris. —
D"' Guillaume (Ed.j. —
.Vtligny (Ardcnnes).
Guillaume (L.), Prop., 7, rue de la Tirelire. Reims (.Marne). —
Çuillaume iLéou), Dir. de l'Éc. d'iiortic. des pupilles de la Seine. Villepreux —
(Seiiie-(>t-()ise).

*Guillemard (Henri), .4rchif., 6. rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —


Guillemin, l'ruf. de phys. au Lycée, Maire, 18, rampe Vallée. Alger. —
Guilleminet (André), Pharm. de 1"° cj., 30, rue Saint-.Jean. Lyon (Rhône — .
— R
Guillemot Charles), Mécan., 73, rue Saint-Lonis-cn-lTle. Paris. —
Guillibert (le Baron Hippolytei, .Vvocat à la Cour d'Ap., ane. Bâton, de l'ordre,
10, rue Mazarine. —
.Viven-Provence (Bouches-du-Rhône).
Guillot (Paul), Avocat à la Cour d'.Vp., 43, rue Miroménil. Paris. —
Guillotin (Amédée), Présid. du Trib. de com. de la Seine, 77, rue de Lourmel.
— l'aris.
Guillou (E.), 3 ter, rue des Rosiers. — Paris.
Guilmin (M""^ VM, 8, boulevard Saint-Marcel. Paris R. — —
Guilmin (Ch.), 8, boulevard Saint-Marcel. Paris. — —R
Guimet (Emile), Nég., 1, place de la .Miséricorde. Lyon (Rhône). F — —
'Guineau (Norbert), Prop., !), avenue Baudin. — Limoges (Haute-Vienne).
'Guionnet, (Paul), Chef de district à la Coinp. des Cliem. de fer d'Orteans, 1. av. rme
Saint-i:!oi. —
Limoges (Haute-Vienne).
Guiran (M"° Paul de). —
Marvéjols (Lozère).
Guiran (Paul de), Notaire. —
Marvéjols (Lozère).
D' Guiraud. —
Montauban (Tarn-ct-Garonne).
Guitel (Frédéric), Doct. es se. nat., Prépar. au lab. zool. de Roscoff, 2, rue Bara.
— Paris.
Gully (Ludovic), Prof, de math., 130, rue de la République.— Rouen (Seine-lnf.rieure).
Gunlz (N.), Prof, à la Fac. des Se, 15, rue de -Metz. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Guy Louis), Nég., 232, rue de Rivoli.
,
Paris. — —R
Guyard iHenri), Mem. de la .Sor. (/e,s- Se. nat., 17, rue d'ÉgIcny. Auxerre (Yonne). —
•Guybert de Labeausserie (Ferdinand), Prop., 1, rue du Mail. Paris. —
Guyot (Charles), 15, boulevard du Temple. Paris. —
Guyot (Yves), .Ministre des Trav. pub.. Député de la Seine, 95, rue de Seine. Paris. —
Guyot-Lavaline, Sénateur, Présid. du Cens. gén. du Puv-de-Dome, 68, rue de Rennes.
— Paris.
LXXIV ASSOCIATIOiN FRANÇAISE

Haag — Paris.
(Paul), Ing. en chef. Prof, à l'Ec. nat. des P. et Cli., 11 bis, rue Chardin.
*Habert (Théophile), anc. Notaire, 80, rue Thiers. Troyes (Aube). —R—
D"" Habran (Jules), 16, rue Thiers. — Reims (Marne).
Hachette et C'% Libr.-Édit., 79, boulevard Saint-Germain. —
Paris. —F
Hadamard (David), 53, rue de Châteaudun. — Paris. — F
*Hagenbach-Bischoff (Edouard), Doct. es se, Prof, de phys. à TUniv. — Bàle (Suisse).
*Halbardier (Albert), Nég., 44, rue de Vesle. — Reims (Marne).
Haller-Comon Prof, à
(A.), Fac. des Se,
la rue de Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-
7,
Mosellej. — R
Hallette (Albert), Fabric. de sucre. — Le Cateau (Nord).
Hallez (Paul), Prof, à Fac. des Se,
la rue de Valmy. — Lille (Nord).
9,
'D' Hallopeau (François-Henri), Prof. agr. à Fac. de Méd., Méd. des Hôp.,
la
91, boulevard Malesherbe?. — Paris.
Hallopeau (Paul-François-Alfred), Métallurg., Prof, à l'Éc. cent., des Arts et Man.,
Ing. du serv. des Usines de la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la Médi-
terranée, 12i, boulevard Magenta. — Paris.
Halphen (Constant), 11, rue de Tilsitt. — Paris.
*Hamard (l'Abbé Pierre-Jules), Prêtre de l'Oratoire, 12, rue des Dames. — Rennes
(lUe-et-Vilaine). —R
D" Hameau. — Arcachon (Gironde).
D' Hamelin (E.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 10, rue Saint-Roch. — Montpellier (Hé-
rault).
D' Hamy (Ernest), Mem. de Flnst., Aide-Natur. au Muséum d'Hist. nat., Conserv. du
Musée dethnog., 40, rue de Liibeck. Paris. —
Hanappier (M'"<^), 57, rue du Jardin-Public. —
Bordeaux (Gironde).
Hanra (Dorimond-Gustave), Agr. des se. phys., Prof, à l'Éc. des Arts et Met.

Châlons-sur-JIarne (Marne).
Hanrez iProsper), Ing., 188, chaussée de Charleroi. —
Bruxelles (Belgique).
D'' Hanriot, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 4, rue Monsieur-le-Prince. Paris. —
HarauGourt(C.), Prof, au Lycée, 8, place Boulingrin. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Hardy de Perini (Félix-Edouard), Lieut. -Colonel au 2' zouaves, 18, Jardin Welsford.

Oran (Algérie).
Harlé (Emile), Ing. des P. et Ch., 12, rue Pierre-Charron. — Paris.
Hartmann (A.), Indust., 11, avenue Percier. — Paris.
Hartmann (Georges), 14, quai de la Mégisserie. — Paris.
Haton delà Goupillière (J.-N.), Mem. de Dir. de l'Éc. nat. sup. des
l'Inst., Insp. gén.,
Mines, 60, boulevard Saint-Michel. Paris. — F —
Hatt (Philippe), Ing.-hydrog. de 1" cl. de la Marine, 31, rue Madame. Paris. —
Hatzfeld (Léon), Indust., 3, rue de Metz. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Hau (Michel), Nég, en vins de Champagne. —
Reims (Marne).
Hauguel, Nég., 35, rue Hilaire-Colombel. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Hauser, Nég., 83, rue Tourneville. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Hautefeuille (Paul), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue Michelet. Paris. —
Hautreux, Lieut. de vaisseau en retraite, 20, rue Mondenard. —
Bordeaux (Gironde).
Hayem (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
7, rue Alli-ed de Vigny. Paris.—
Hazard-Flamand (Maurice), Ing. des Arts et Man. —
Cognac (Charente).
Hébert (Ernest), Insp. des Postes et Télég. —
Arras (Pas-de-Calais).
*Hébert (Gustave-Théodore), Pharm. —
Isigny (Calvados).
Hébrard (Emile), Sec. gén. de la Soc. d'agric., 14, rue Saint-Bernard. Toulouse —
(Haute-Garonne).
Hecht, Prof\ à la Fac. de Méd., 4, rue Isabey. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D"' Hecht (Emile), 4, rue Isabey. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Hecht (Etienne), Nég., 19, rue Le Peletier. Paris. F— —
Hecht (Henri), Nég., 60, rue de la Victoire. Paris. —
Heidelberger, Nég. en vins de Champagne, 23, rue Libergier. Reims (Marne). —
Heimpel (Adrien), Admin. de Mines. —
Crest (Drôme).
Heinbach (Albert), Pharm. de 1"= cl., 2, place Condorcet. Paris. —
Heitz (Paul), Ing. des Arts et Man., 6, avenue du Bel-Air. Paris. —
Held, Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., rue du Bastion. —
Nancy (Meurthe-et-.\IoseIle).
Héliand (le Comte d'), 21, boulevard de la Madeleine. Paris. —
Hellé, Graveur-Dessinat., 34, rue de Seine. Paris. —
D"' Henneguy (Félix), Prof. sup. au Col. de France, 9, rue Thénard. Paris. —
R .

I'(»UU L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXV


Hennuyer (Alexandrei. Iniiniin.-Kdit., Al, rue Lallitte. — Paris.
D"^ Hénocque lAlberli, l>ir. adj. du Lab. de méd. de
des Hautes Éludes au Col. l'Éc.
dt! l'raiic"',de Vdlicrs.
ST. .iMimi' l'aris. —
Henri-Lepaute Léon), (^unstruc d'Iioilo^,'. cl de phares, G, rue Lafavette.— Paris.
D' Henrioii, Mein. du Cons. luun., 151, rue de .Strasbourg'. .Nancy (Meurlhe-el- —
Muselle).
Henrivaux (Jules), Dir. de la Manut'. des Glaces. — Saint-Gobain (.Visne)
D"^Henrot Adolphe), 73, rue Gainbelta. — Heims (.Marne).
•D' Henrot Henri), Corrosp. de TAcad, de .Méd., Prof, à VÉi-. de Méd., Maire, 73, ni»-

Heims (Marne).
(lainbilla.
'Henrot (Jules), Présid. du Curdc pluirm. de lu Marne, Ib, rue Gambella. — lîeiins
(.Marne).
Henry (M""), Sage-Femme en chef de la .Maternité, IK», boulevard do Port-Uoyal.
— l'aiis.

Henry (Charles), Hibliotliée. «le l'Univ., 2, rue Jean-de-Beauva's. — Paris.


Henry (Edmond), Inj,'. en chef des P. et Ch. Privas (.\rdèche). —
D' Henry J.), 38 bis, rue de rHùpital-Militaire.
i
Lille (Nord). —
'Henry (René'), Ktud. en droit, 28, Ixiidevanl Victor-Hugo. — Limoges (Haute-Vienne).
'Henry (Saint-Charles), Prop., 7, rue Sainte-Valérie. — Linio;^'es (Ilaiile-Vienne).
Hentsch, liaiiipiier, 20, rue Le Peletier. Paris. — —F
Hépitès (Stefan Prof, de phys, à l'Hc. spéc. d'artil. et du génie, Dir. de
I, l'inst. mé-
téoi-. — IJucarest (Hounianie).
D' Hérard (Hippolyte), Mem. de lAcad. de Méd., Agr. de la Fac. de Méd.. Méd. des
Ib.])., \-lhis, place iJelaborde. — Paris.
Herbault (Nemours», Agent de change, .5, rue Gaillon. — Pans.
Hermant (Achille), .Vrchit. de la Ville, 10, rue Legendre. Paris. —
Héron (Guillaume), Prop., chùtcau Latnur. Bérat par Rieumes fHaute-Garonne). — —R
Héron (Jean-Pierre), Prop., 7, place de Tourny. — Bordeau.x (Gironde).— R
Herrenschmidt iPaul), 10, boulevard Magenta. — Paris.
'Hersant (Edouard), Agent d'Assur., place Manignc. — Limoges (Haute-Vienne).
1

'Herscher (Charles), Ing. 42, rue du Chemin-Vert. — Paris.


civ.,
Hérubel (Frédéric), FaÎM-ic de prod. chim. — Petit-Quevilly (Seine-Inférieure).
Hervier (François), Indust., 23, rue de Boulogne. — Paris.
'Hervy Emile). Notaire bon., 33, boulevard tiambetta. — Limoges (Haute-Vienne).
Hétant-Petit, Nég., 13, rue Saint-Laurent. — Bordeaux (Gironde).
Heydenreich, Prof, à Fac. de Méd., 30, place Carrière. — Nancv (Meurthe-et-
la
Muselle) - R
Hillel frères, rue de Monceau. — Paris. — F
llO,

Himly (L. -Auguste), Mem. de l'inst., Doyen de la Fac. des Let., 23, avenue de l'Obser-
valnii-e. —
Paris.
D"^ Hirigoyen, 38, rue de Cursol. Bordeaux (Gironde). —
Hirsch, Archit. en chef de la Ville, 17, rue Centrale. Lyon (Rhône). —
Hirsch (Henri-Gustave'), Changeur, 55, rue de Boulainvilliers. Paris. —
Hirsch (Joseph), Ing. en chef, Prof, à l'Fc. nat. des P.clCh., 1, ruedeCastigUone. Paris. —
Hoël, s.-Insp. des Forêts en retraite. —
Medjez-Sfa (départ, de Constantine)(.VIgérie).
Hoël (Jourdain), Fabric. de lunettes, 74, rue des Archives. Paris. — —R
Holden (Isaaci, Manufac, 27, rue des Moissons. Reims (Marne). —
Holden (Jean), Manufac, 31, rue des Moissons. Reims (Marne). —
Holden (M Jonathan), 17, boulevard Cérès.
'
Reims (Marne). —
Holden (Jonathan), Indust., 17, boulevard Cérés. Reims (Marne). — —R
Hollande Jules). .\ég 51, rue de Charenton.
, Paris. — —R
D'^ Hollande, Dir. de l'Kc. prép. à l'Eus, sup. des Se. et des Let., 17, rue d'Italie.
— C.iiambiTV (Savoie).
Holstein (Prosper), Dir. de l'agence du Co)iiiiloir Xalional d'Escompte, 20, rue i\<-

Républiipie.
la Lyon (Rhône). —
Holtz, ing. en dief dos P. et Ch., 24, rue de Milan. Paris. —
Honnorat Bastide (Ed. -P.), quartier de la Sèbc. Digne (Basses-Alpes). —
Hordain (Emile d'), 22, rue Grange-Batelière. — Paris.
Horeau. 11, rue d'Auleuil. — Paris. —
Horoy, Cons. de Préfecture du départ. d'Oran (.\lgériet. Piennes par Monldidiir —
(Somme).
Horster, Prov. du Lycée. Tourcoing (Nord). —
Hospitalier Edouardi. Ing. des Arts et .Man., Prof, à IKc. mun. de Ph\s. et de Chim.
indu-l., loi bis, rue de Rennes. — Paris.
LXXVl ASSOCIATION FRANÇAISE

Hottinguer, Banquier, 38, rue de Provence. Paris. F — —


Houdaille (François), Prof, de pliys. à i'Éc. nat. d'Agric, 3, rue Auguste-Comle.
— Jlontpellier (Hérault).
Houel (J.-G.), Ing. de la Comp. de Fives-Lille, 40, avenue Kléber. Paris. F — —
Houlon (aîné), Még., 8, rue Thiers. —
Reims (Marne).
Hourdequin (Maurice), Avocat, 93, rue Jouffroy. Paris. —
Houzé de FAulnoit, Avocat. —
Lille (Nord).
Houzeau (;Auguste), Corresp. de l'Insl., Prof, de chim. gén. à TEc. prép. à l'Ens. sup.
des Se, 17, rue Bouquet. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Houzeau (Paul), Huile et Savons, 8, impasse des Romains. Reims (Marne).—
Hovelacque (Abel), Prof, à FÉc. d'Anthrop., Député de la Seine, 38, rue du Luxem-
bourg. — Paris. — F
Hovelacque (Maurice), Doct, es se. nat., 88, rue des Sablons. Paris. R — —
Hovelacque-Gense, 2, rue Fléchier. Paris. — —R
Hovelacque-Khnopff, 88, rue des Sablons. Paris. — —R
D"' Howe (Lucieni, Mem. du Royal Collège Surgeons England, Prof, d'ophtalmol. à
FUniv., 87, West-Huron street —
Buffalo (New- York) (États-Unis d'Améiique).
Huber (Frédéric), Artiste-Peintre, 12 bis, place Delaborde. — Paris.
Hubert (Pierre), Indust., 16, rue Marceau. — Nantes (Loire- Inférieure).
D' Hublé (Martial), Méd.-Maj. au 4= rég. de Tirailleurs algériens. — Kairouanpar Sousse
(Tunisie). R. —
Hubou (Ernest), Ing. civ. dps Mines, Insp. de la Comp. des Chem. de fer de VEsl,
150, rue du Faubourg-Saint-Martin. — Paris.
Hue (le Baron), 1, rue Einbouque-d'Or. — Montpellier
(Hérault).
D' Huchard (Henri), Méd. des Hùp., 67, avenue des Champs-Elysées. Paris. —
Hudelo (Louis), Répét. de phys.gén. à l'Éc. cent, des Arts et Man., 6, rue Sïdnt-Louis-
en-FIle. — Paris.
Hugon (P.), 77, rue de Rennes. — Paris.
Hugues (Denis), Prop., 39, rue de Rome. Paris.—
Huguet (Julien), Insp. de FEns. prim., 87, rue d'Assas. — Paris.
Huilé (Auguste), Prof, d'hydrog. de la Marine en retraite. Blaye (Gironde). —
Hulot, anc. L)ir. de la fabric. des timbres-poste à la Monnaie, 26, place Vendôme.
— Paris. —R
Humbel (M""= L.) —
Éloyes (Vosges). —R
Humbel (L.), —
Éloyes (Vosges).
Indust. —R
Bureau de Villeneuve (M"" Ginevra), 91, rue d'Amsterdam. Paris. —
D"' Bureau de Villeneuve (Abel), Lauréat de FInst., 91, rue d'Amsterdam. Paris. — —F
Burel (Alexandre), 6, rue de ;Miian. Paris.—
*Burion (Alphonse), Doyen de la Fac. des Se, 65, rue Blatin. Clcrmont-Ferrand —
(Puy-de- Dôme).
Busting (Théodore), Prop., 4, quai des Célestins. Paris. —
Buttinet (Léon), Attaché à la Légat, de France.— Port-au-Prince (Haïti).
Ibry-Goulet, anc. Manufac, 34, rue Marlot. —
Reims (Marne).
D' Icard, Sec. gén. de la Soc. des Se. méd., 48, rue de la République. Lyon (Rhône). —
*Icard (Jules), Pharm., 24, cours Belzunce. —Marseille (Bouches-du-Rhône).
lUaret (M""= Antoine), 17, rue du Petit-Goave. —
Bordeaux (Gironde!.
Illaret (Antoine), Vétér., 17, rue du Petit-Goave. —
Bordeaux (Gironde).
Irroy (Ernest), Nég. en vins de Champagne, 34, boulevard du Temple. —Reims (Marne).
Isay (M"'° Mayer). —
Blàmont (Meurthe-et-Moselle). —R
Isay (Mayer), anc. Cap. du Génie, Filât. —
Blàmont (Meurthe-et Moselle). —R
Issaurat (C), l'ubliciste, 27, rue Drouot. Paris. —
D'' Istrati (Constantim, Doct. es se. phys., Prof, à FUniv., Mem. du Cons. sup. de
santé, II, caléa Dorobanlilor. —
Bucarest (Koumanie).
Ivry (le Baron Jean d'), 101, avenue des Champs-Elysées. Paris. —
Jablonowska (M"° Julia), 54, boulevard .Saint-Michel. Paris. — —R
Jaccoud, Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Mèd. des Hôp., 3, rue
Scribe. — Paris.
Jackson (James), Archiv.-Biblioth. delà Suc. deGéog., 15, avenue d'Antin. Paris. R — —
Jackson-Gwilt (Mrs), iMoonbcam villa, Merton road. —
New-Wimbledon (Surrey)
(Angleterre). — R
Jacquelin (M"'» Juliette). — Benzoville par G'urvillc (Seine-Inférieure).
Jacquemart (Frédéric), anc. Nég., 58, rue du Faubourg-Poissonnière. Paris. — —F
*Jacquemart-Ponsin (Adolphe), Prop., 4, place Godinot. Reims (Marnej. —
POL'Il LAVANCEMKNT DKS SCIENCES LXXMI
Jacquenet Monseigneur), Kvèquc d'Amiens. — Amiens (Somme).
Jacquerez, Agent Vonct. —
Fraize (Vosges).
Jacquet (Élie), Inj; liv. —
L'Albene par Vinay (Isère).
'D'^ Jacquet (L.i, anc. Int. des hô|»., b, avenue de .Messine. — l'aris.
Jacquier (Gaston), l'rup., .\gric. —
Gières (Isère).
Jacquier-Renault, Nég., 7, rue Cérès. —
Reims (Marne).
Jacquin, Avoué, rue des Moulins.
.'>, l'aris. —
Jacquin (Anatole\ Contis., 1:2, rue l'cinelle. — l'aris et villa des Lys. — Dammarie-
lez-L\s iScinc-et-Marne).
D" Jalabert. — L'Arba (départ. d'.Mger),
Jalard iBernard, l'barm., 520, rue .Sainte-Anne.— Narbonne (Aude).
JallifTier, i'rof. agr. au Lycée Condorcet, 11, rue Say. l'aris —
Jameson iConrad), Banquier, 115, boulevard .Maieslierbes. l'aris. F — —
Jannello (Emile), Nég. en vins. —
Viilers-.VUerand (.Marne).
•Janssen (Jules), Mem. de l'Inst. et du Bur. des Longit., Dir. de l'Observ. d'astro. pbys.

.Meudon (Seine-et-Oise).
Jaquiné, Iiisp. g.Mi. lion, des P. et Ch. —
Xaney (Meurtlie-et-.Moselle).
Jardinet (Ludovic-Eugène), Cap. du Génie, Prof. adj. à l'Éc. d'applic. d'arlil. et du génie.

Fontainebleau (Seine-et-.Marne).
Jarsaillon (Françoisi, Prop., v.-1'résid. du Comice aqrk., 7, rue Saint-Denis. Oran —
(Algrrie).
•D'^ Jaubert (Adrieni, Insp. de la vérif. des Ih-cès, 57, rue Pigalle. Paris. —
Jaumes (I.-P.,), Prof, de Méd. lég. et toxicol. à la Fac. de Méd., 5, rue Sainte-Croix.

Montpellier (HéÈ-ault).
D^ Javal (Emile), .Mem. de l'Acad. de méd., Dir. du Lab. d'opbtalniol. à la Sorbonne,
anc. Député, 5^<, rue de Grenelle. Paris. — —R
D' Jean, anc des IIop. de Paris, 27, rue Godot-de-Mauroy.
Int. — Paris.
Jean (Paul), Const. d'ap. à gaz, 52, rue des Martyrs. Paris. —
Jeanjean, Prof, à VV.c. de Pharm. —
.Montpellier (Hérault).
Jeanjean (Adrieni, Présid. du Comice agric. —
Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard).
D' Jeannel (Maurice), Prof, à l'Éc. de iMéd., 14, place Saint-Étienne. Toulouse —
(Haute-(iaronne).
D'^ Jeannin (0.). — Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire).
Jeantet, (iief. en clief du trib. civ. Dax (Landes).—
Jessé Eugène-Philippe I, Prop., 5, rue Vignon.
(
Paris. —
D^ Jeunehomme (Christian), Méd.-Maj. de l-^" cl. (caserne des .Minimes), 12, rue do
Héarn. —
l'aris.
•Jobard (M Jean-François), 24, rue de Gray. Dijon (Côte-d'Or). —
•Jobard (Jean François), .Manufac, 24, rue de Gray. Dijon (Côte-d'Or). —
Jobert, Prop., 10, rue des Croisades. Paris. —
D' Jolîroy(Alix). Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. desHôp.,186, rue de Rivoli. Paris. —
Johannot (M"" Marguerite). —
Annonay (Ardèche).
Johannot (Henri), Fabric. de papiers.— .\nnonay (.4rdèche).
Johnston (Nathanieli, anc. Député, pavé des Cbartrons. Rordeaux (Gironde).— F
Joignot (Hippolyte), Dir. des travaux des car. de marbre de Tekbalet. Pont de —
risser (di'part. d'Oran) (Algérie).
Joigny lAdrien), Arcbit., 37, rue de Trévise. Paris. —
D' Jolicœur, 13, boulevard des Promenades. —
Reims ^Marne).
Jolivald d'Abbé), anc. Prof. —
Mandern par Sierck (Alsace-Lorraine).
D'' Jollan de Clerville, 5, rue des Cadeniers. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Jollois (Henrii, Insp. gén. lion, des P. et Ch., 46, rue Duplessis. Versailles (Seine- —
et-Uisfj. _ R "^
^

Jolly (Léopold), Pharm. de 1" cl., 64, rue du Faubourg-Poissonnière. Paris. —


Joly Charles), v. -Présid. de la Soc. cent. d'Horlic. de France, 11, rue Boissv-d'Anglas.
— l'aris.
•Joly (Louis-Robert), Ing. des Arts et Man., .4rcliit., 8, boulevard do la Cité. — Limoges
(Hauli'-\ ioniie).
Joly (Pauli. Ktud.. 10, rue de Buci. Pans. —
Joly de Boisset de Baron), Prop., château Fayard. —
Le Pian-sur-Garonne par Saint-
Macaire (Gironde).
D'- Jolyet, Chargé de cours à la Fac. de Méd., 2'i, rue Barrau. Bordeaux (Gironde). —
Jones (Charles). 8, cité Gaillard, (rue Blanche) (chez M. R.-P. Joncs Paris. . — —R
Jones-Dussaut (M"' G.), les Ruches. —
.\von (Scine-et-.Marnc).
LXXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Jordan (A.), Prof., 40, rue de l'Arbre-Sec. Lyon (Rhône). —


Jordan (Camille), Meni. de l'inst., Ing. en chef des Mines, Prof, à FÉc. Polytech.
48, rue de Varenne. — Paris. —R
Jordan (Samson), Ing. des Arts et Man.,
civ.. Prof, à l'Éc. cent, rue de Viète. — Paris. 5,
D" Jordan (Séraphin), — Cadix (Espagne). — R
11, Cainpania.
*Jouandot (Jules), Ing. civ., Conduct. princ. du service des eaux de 57, rue la ville,
Saint-Sernin. — Bordeaux (Gironde). — R
Jouanny (Georges), Fabric.de papiers peints, 70, rue du Faubourg-du-Temple. — Paris.
Jouatte, Attaché au Min. des Fin., 17, rue du Somnierard. — Paris.
D' Joubin Doct. es se. Maître de conf. à
(L.), Fac. des Se, 19, rue de
la Monnaie. la
— Rennes (lUe-et-Vilaine).
Joulie, Pharm., à Maison mun. de Santé, 200, rue du Faubourg-Saint-Denis. — Paris.
la
Jourdan (Adolphe), Libr.-Édit., place du Gouvernement. — Alger.
4,
Jourdan (A. -G.), Ing., 290, rue Lecourbe. — Paris. — R
Jourdin, Chim., Insp. des établis, insalub., boulevard de Belleville. — Paris.
3,
D' Jousset (Marc), anc. Int. des Hôp., 241, boulevard Saint-Germain. — Paris.
D' Jousset de Bellesme, Physiol., Dir. des services de piscicul. de la ViUe de Paris,
rue du Pont-de-Lodi. — Paris.
5,
Jouvet (J.-B.), Libraire, rue Palatine. — Paris.
5,
Jozon (Emile), Notaire bon., 254, boulevard Saint-Germain. — Paris.
*Judicis (Antoine), Archit.,13, rue Andeix-Manigne. — Limoges (Haute-Vienne).
Juglar (M"" Joséphine), 58, rue des Mathurins. — Paris. — F
Julian, Assureur, 165, boulevard de Caudèran. — Bordeaux (Gironde).
Julien, Prof, de géol. à Fac. des Se, 40, place de Jaude. — Clermont-Ferrand
la
(Puy-de-Dôme).
Julien (Albert), Archit. expert-vérific. des trav. de la Ville, 117, boulevard Voltaire.
— Paris.
JuUien, Horlog., 36, avenue d'Italie. Paris. —
*Jullien (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., 6, cours Jourdan. Limoges (Haute- —
Vienne). —R
JuUien (Jules-André), Cap. au 136= rég. d'Infant., détaché à l'Éc. norm. de Tir.

Camp de Ciiàlons (Marne).
*Jullien (Paul), Ing. civ., 60, rue du Rocher. Paris. —
Jundzitt (le Comte Casimir), Prop.-Agric. —
Chemin de fer Moscou-Brest, station
Domanow-Réginow (Russie). — R
Jungfleisch, Mem. de l'Acad. de Méd., Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., 38, rue des École».
— Paris. — R
Jusselin, Prop., 3, avenue des Ursulines. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Justinart (J.), Imprim., 6, rue Hincmar. Reims (Marne). —
*Kabelguën (François), Etud., 3, rue de Soissons. Bordeaux (Gironde). —
D' Kaddour ben Ahmed, Méd. de l'Hôp. Sadiki. Tunis. —
Kahn (Zadoc), Grand rabbin de France, 17, rue Saint-Georges. Paris. —
Kina (L.), Ing. des Mines, 12, rue delà Darse. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
B' Kirchherg, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 1, rue Basse-du-Chàteau. Nantes (Loirc- —
Inférieure).
Kirwan (Charles de), Insp. des Forêts en retraite, 7, rue de l'Orangerie. — - Versailles
(Seine-et-Oise).
Kleinmann (E.), Admin. du
Crédit Lyonnais, 12, rue Magellan. Paris. —
Klipffel (Auguste), anc. Juge au Trib. de com., vitic. à Ain-Bessem (Algérie) — Bézicrs
(Hérault).
Klipsch-Laffitte (Edouard), 10, rue de la Paix. Paris. —
Knieder (Xavier), Dir. des Usines Malétra. —
Petit-Quevilly (Seine-Inférieure). —R
D"^ Knoepfler, 5, faubourg Saint-Georges. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D' Kœchlin (Eugène), 30, rue d'Altkirch. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Eœchlin (Jules), 44, rue Pierre-Charron. Paris. — —R
Kœchlin-Claudon (Emile), Ing. civ., 60, rueDuplessis. —
Versailles (Seine-et-Oise). —R
Kœnig (M"» Marie), anc. Insp. départ., 4, rue de Castellane. Paris. —
Kœnig (Théodore), Rent., 21, rue de Vaugirard. Paris. —
D*^ Kollmann (Jules), Prof, d'anat. —Bâle (Suisse).
Kornprobst, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 4, place du Château. — Blois
(Loir-et-Cher).
Kovalski, Prof, à l'Éc. sup. de Com. et d'Indust., 1, rue Grassis. — Bordeaux (Gironde).
Kowatcheff (Joseph.-A.). — Sofia (Bulgarie).
POLH L AVANCKMK.NT UK-S SCIENCES LXXIX

Krafft (Eugène), HMt, rue île la Tnuiorerie. Bordeaux; (Gironde). — —R


Kralik (Louis). —
Tiosscrvc par Aix-li^s-Hains (Savoie).
Kramers, i'.l, lue Madame (chez .M. (iaiiloni. Paris. —
Rrantz (Camille), lii;<. des .Manuriu'. de Vl'Aiil, .Maître di's re(|. au Cons. d'iilat, 2\, vim
lie Turin. — Taris.
Kranlz iJ.-B.), Insp. gén . lion, drs P. el (Ai., Siiiateur, M, rue La Biu\crc.
— l'arK. —F
Kreiss (Adolphe), Dir. de la luaisou Elirliardt Iréres, 8'i, rueUiancas.— Sèvres (Seine-
n-ui-ci. — R
Krug (Pauli, .Ni^- en vins de Champagne, 30, boulevard du Temple. — Heims (.Marne).
Kùbler Gustave), Niy.i

.Utkircli (Alsace-Lorraine).
'Kùnckel d'Herculais (Jules), .\ide-i\atur. au .Muséum d'hist. nat., 20, villa Said
i.iveiiiii' (lu itoisile-IJoidogne). — —R
Paris.
Kiihnholtz-Lordat, 2A, rue Saint-Guilhem. — Montpellier (Hérault).
'Kunkler Louis-Victor), anc.
i
Caj). d'artil., Ing. aux Chem. de fer de VFAal. — Branne
(dinmilci.
Labastille (J.), Prof, au Lycée. Los Caves (Haïti). —
D Labat (A.), Prof, à l'Hc. vétér. Toulouse (Haute-Garonne). —
Labat (Théophile), anc ing. des construc. nav., Construc. maritime, 10, rue Hianc-
Dulrciuilii. Bordeaux (Gironde).—
Labatut (Félix), anc. Notaire. La Bastide-de-Sérou (Ariège). —
Labbè (Henri), s.-Insp. des Forets, anc. Elève de l'Éc. Polytech. Alais (Gard). —
Labbé (M'" Léon), 117, boulevard Haussmann. Paris. —
D' Labbé (Léon), Prof. agr. à la Fac. de .Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Cliirurg. des
linp., 117, boule\anl Haussmann. Paris. —
D' Labéda, Prof, à l'Kc. de Méd., 19, rue Héliot. Toulouse (Haute-Garonne). —
Laborie (Eugène), Vétér. en 1" au 23» d'artil., 24, boulevard Saint-Pierre. Toulouse —
(llaute-dariinne;.
Laboulaye P. Lefebvre de), .Vmbassadeur de France à Saint-Pétersbourg, 34, rue Tait-
bout. — Paris.
Laboureur (Louis), Piiarm., Cliini.-essay. du coin., 2, boulevard Raspail. Paris. —
D' Labric (Adrien), Méd. lion, des Hôp., 28, rue de l'Université. Paris. — —R
Labrunie, Nég., 2, rue Michel. Bordeaux (Gironde). — —R
Labry (Olry de), Insp. gén. hou. des P. et Ch., 51, rue de Varenne. Paris. —
*D' Lacaze-Duthiers (Henri de), Mem. de Flnst. et de l'Acad. de .Méd., Prof, à la Fac
des Se, 7, rue de rFslra|)ade. Paris. —
Lacombe Louis i, .Notaire, Maire.
( Rodez (.\vcyron). —
Lacroix Adolphe), Chim., 186, avenue Parmentier. Paris. —
Lacroix, 1, lue Sauvai. Paris. —
D' Lacroix, 10, rue Guersant. Paris. —
Lacroix (Georges), Artiste-Peintre, 25, boulevard du Château. Neuilly-surSeine —
Seine
( 1.

Lacroix Sigismond), anc. Député, 66, avenue de Chàtillon. Paris. —


Lacroix (Th.), 272, rue du Fauhourg-Saint-Honoré. l'aris. —
D' Ladame, Privat-Docent à l'Lniv., 10, rue du Mont-Blanc. Genève (Suisse). —
D' Ladreit de la Charriére, -Méd. en chef de l'instit. nat. des Sourds-AIuets et de la
Clin, ofolog., 1, rue Bonaparte. Paris. —
Ladureau (M"" Albert), 44, rue Nolre-Dame-des- Victoires. Paris. — —R
Ladureau (Albert), Chim Dir. du Lab. cent. agr. et com., 44, rue Notre-Dame-des
,

Nictnires. — Paris. —R
D'^ Laënnec (Théophile l>ir. de l'Kc. de Méd. et de Pharm., 13, boulevard Delorme.
,


Nantes l.oiie-lnférieurei. (
—R
Lafargue (Georges), Très. pay. gén., anc i'réfet. Gap (Hautes-.Vlpes). —
Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-liallien. Bordeaux (Gironde). — —R
ù' Laferon (A.), 17, rue d'.Vbbeville. Paris. —
Latlitte (Paul), 2, im|)asse .Monibauron. Versailles (Seine-et-Oise). —
Lafîtte, Nég., 21, rue d'Angoulème. Paris. —
LafoUye (Paul), .Vrchit., 7, rue Uichcpanse. Paris. —
Lafon (A.), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue du Juge-de-Paix. Lyon (Rhône\ —
Lalont Georges), .Vrchit., 17, rue de la Rosière.
I
Nantes (Loire-Inféricurei. —
Lafout (M'" Jules, 30, boulevard Saint-Lauient. Le Puy-en-Velay (Haute-Loire). —
Lafont Jules), Prop.,30, boulevard Saint-Laurent. Le Puy-en-Vela.\ (Haute-Loire). —
'Laforest-Duclos Pierre-Charles), Ing. des Arts et .Man., .\rchit., 32, avenue de Juillet.
i

— Linio::es illaute-Xicnne).
LXXX ASSOCIATION FRANÇAISE

Laîoscade, Prof, au Lycée Louis-le-Grand, 6:2, rue Monge. Paris. —


Lafourcade (Auguste), Dir. de l'Éc. prim. sup., rue des Trente-Six-Ponts. — Toulouse
(Haute-Garonne).
Lagneau (M"" Gustave), 38, rue de la Chaussée-d'Antin. Paris. —
D"' Lagneau (Gustave), Mem. de l'Acad. de Méd., 38, rue de la Chaussée-d'Antin.
— Paris. —F
Lagrave, Juge de Paix, 27, cours de l'Intendance. — Bordeaux (Gironde).
Lagrené (Henri, Melchior de), Insp. gén. des P. et Ch., 6, rue Paul-Louis-Courier.
— Paris.
Lahaye, Notaire. —
Pontfaverger (Marne).
D"^Lailler (C), Méd. des Hôp., 3, rue de Bruxelles. — Paris.
Lair (Alexandre-Hippolyte), anc. Magist., Présid. de la Soc. de graphol., 108, avenue
des Champs-Elysées. Paris. —
Lair (le Comte Charles), î8, rue Las-Cases. Paris. —
Laire (G. de), Fabric. de Prod. organ., 92, rue Saint-Charles. — Paris.
*Laisant (Charles), Doct. es se, anc. Cap. du génie. Député de la Seine, 162, avenue
Victor-Hugo. — Paris.
Lajard (Joseph) (fils), 83, rue Joseph-Vernet. —
Avignon (Vaucluse).
Lajonkaire (Michel de), Nég., 6, rue Joseph II. —
Bruxelles (Belgique).
Lalance (Auguste;, Manufac, 29, rue de Prony. Paris. —
Lalande (Armand), Nég., 84, quai des Chartrons. —
Bordeaux (Gironde). F —
Lalande (Marcellin), Mem. de la Soc. franc, de phys. Brive (Corrèze). —
Lalanne (Emile), Dir. du poids publie, 71, rue de Turenne. Bordeaux (Gironde). —
Lalanne (Léon), .Mem. de Tlnst., Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, Sénateur,
116, rue de Bennes. —
Paris.
D' Lalanne (Louis). —
La Teste (Gironde).
*Laleman (Edouard), Avocat, 47, rue Inkermann. Lille (Nord). —
D" Lalesque (F.), anc. Int. des Hôp. de Paris, boulevard de la Plage, villa Claude-Ber-
nard. —
Arcachon (Gironde).
Lalheugue (H.), Ing. civ., 17, rue Samouzet. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Laliman (Léopold), Vitic, château de Latourette. —
Bordeaux-La Bastide (Gironde).
Lallié (Alfred), Avocat, 11, avenue Camus. —
Nantes (Loire-Inférieure). —R
Lalouette, Dir. de l'Omnium, 13, rue de la République. Lyon (Rhône). —
Lambert (Ch.), Courtier, 3, place Barrée. Reims (Marne). —
Lambert (Edmond.),. Ing., Gérant des verreries du château du Bousquet-d'Orb, aue.
Kléve de ÏVai. Polytech. —
Le Bousquet-d'Orb (Hérault).
Lamé-Fleury Cons. d'État, Insp. gén. des Mines, 62, rue de Verneuil.
(E.), Paris. — —F
*Lamey (Adolphe), Conserv. des Forêts en retraite, 22, cité des Fleui-s. Paris. —
Lamey (Dom Mayeuli 0. S. B. —
Grignon par les Laumes (Côte-d'Or).
Lamouroux (Léopold), Chef de bat. en retraite, 31, rue Gustave-Cazavan. Le Havre, —
et à Etainhus par Saint-Romain (Seine-Inférieure).
Lamy (Adhémarj, Insp. des Forêts, 24, rue des Jacobins. —
Clermont-Ferrand (Puy-
de-Dôme.
Lamy (Ernest), anc. Banquier, 113, boulevard Haussmann. — Paris. — F
Lancial (Henri), Prof, au Lycée, 3, boulevard Chambonnet. — Moulins (Allier). — R
D' Lande, place Gambetta. —
Bordeaux (Gironde).
D"^ Landouzy (Louis), Pi'of. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 4, rue Caauveau-
Lagarde. — Paris.
D' Landowski (Paul), 36, rue Blanche. Paris. —
Landreau, Notaire. —
Pornic (Loire-Inférieure).
Landrin, Chim., 21, rue Simon-le-Franc. Paris. —
Landron (Jérèmie), anc. Pharm., Agric, château de Bollezeele (Nord).
Landry (F.), Lie. es se. math., 174, rue de la Pompe. Paris. —
Lang (Léon), 9, avenue de La Bourdonnais. Paris. —
Lang (Pierre), Nég. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
Lang (TibuUe), Dir. de l'Éc. La Marliniére, anc. élève de l'Éc. Polytech., 5, rue des
Augustins. —
Lyon (Rhône). R —
Lange (Albert), Agric, 236, rue du Faubourg-Saint-Honoré. — Paris.
Langlade (Joseph), Ing. civ, à YUsine cent. d'Élecï., 80, rue Nationale. — Tours
(Indre-et-Loire).
D' Langlet (J.-B.), Député de 67, rue de Venise.
la Jlarne, Reims (Marne). —
Langlois (Marcellin), Chim. à Fabriq. de dynamite.
la —
Ablon par Honfieur (Calvados).
Lannegrace, Prof, à la Fac. de Méd., 1, rue Sainte-Croix. —
MontpeUier (Hérault).
inUII l'aVANCEMKNT DES SCIENCES LXXXI

Lannelongue (O.-M.), l'rol. à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de .M<'il., Cliirurg. des
ll''i|)., Franniis I".
3, riio — Taris.
D' Lantier (E). Taiinay — (Nièvit-'j. —R
Lanusse iP.-F, .N«'k., ^, me (Joii\ion. — IJoideaux
i, (dironde).
Laplanche (Maurice C. de), chàleaii de Laplanche. — Millay par Luz.v (Nièvre'.
Laporte (Maurice ,
Ni>'. — Jariiac (Cliii rente).
Lapparent (Albert de), Inj;. des Mines, 3, rue de Tilsilt, Paris. — — F
D' Larché (Alfred), 23, rue Bancasse. — Avi^rnon (Vaucluse).
Lardemer (Léon), Avocat, 7, rue Culljrant. — Lille (.Nord).

D' Lardier. — lianibervillei-s (Vosi^es).


Larive Adolphe), anc. Nég., 10, boulev.nd Gerbert. ileinis (.Marne). —
Larive Albert i Indust., 15, rue l'onsardin.
i, Heims iMarne). — —R
Laroche (M'"' Félix), 110, avenue de Wagrani. l'aris. — —R
Laroche (Félix), Ing. en chef des 1'. et Ch., 110, avenue de Wagram.— Paris. —R
Larocque Dir. de i'Éc. prép. à FEns. sup. des Se., rue Voltaire.
. Nantes (Loire- —
liiléririire).

D' Laroyenne, Cliirurg. en elief de la Cliarilé, Chargé de clin, complcm. à la Fac. de


Mtil., l(i, rue Hoissac. Lyun-Bellecour (Rhône). —
Laroze (Alfred), Avocat, anc. Député, 16, rue de Lerme. Bordeaux (Gironde). —
Laroze (Numa), -Nég., 2, rue de Bouthier. Bordeaux-La Bastide (Gironde). —
Larré, Avoué, 5, rue ^'ital-Carles. Bordeaux (Gironde). —
Larregain, Conduct. des P. et Ch., rue Porte-Neuve. Pau (Basses-Pyrénées). —
D' Larrey (le Baron Félix-Hippolyte), .Mem. de l'inst. et de FAcad. de Méd., anc.
l'résid. du Cons. de saiité des armées, 91, rue de Lille. Paris. F — —
Larronde (E.), .Mem. du Cons. raun., 5, rue Foy. Bordeaux (Gironde). —
Lartilleux (Arthur), Pharm., 26, place Saint-Timothée. Reims (Marne). —
Laskowski, Prof, à la Fac. de Méd., 28, boulevard des Philosophes. Genève (Suisse). —
Lassalle-Dordins (M Marthe). Mansie (Charente). —
Lassalle-Dordins Jules), Pasteur. Mansie (Charente). —
Lassence Alfred de), villa Lassence, 12, route de Tarbes. Pau (Basses-Pyrénées).— — R
Lassudrie (Georges), 23, quai Saint-Michel. Paris. —
D' Lataste (Fernand), s. -Dir. du Mu^ée mit. (VHisl. nal., Prof, de zool. à FEc. de Méd.,
(piinta noiiiial. — Santiago (Chili). — R
Latham (Ed.), -Nég., 41, rue de la C»'>te. — Le Havre (Seine-Inférieure).
La Tour du Breuil (le Vicomte Auguste de). Ing. civ., 6, boulevard Pons.
— Bouclies-du-Rhône).
-MarscMlle (

Launois (M'"" Marie), 12, rue de la Victoire. — Paris.


D' Launois (Pierre-Emile), anc. Int. des Hop. de Paris, 12, rue de la Victoire.
— Paris.
Lauras (Charlesj, Piiarm., 23, rue d'isly. Alger. —
Laurent (Albert), Nég. (Maison Roumieu), 30, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde).
Laurent (François), ing. en chef, Insp. des Manufac. de FÉtat, 7, rue de la Neva.
— Paris.
Laurent (Georges), Prop., 53 bis, quai des Grands-Augustins. — Paris.
Laurent (Léon), Construc. d'inst. d'optiq., 21, rue de FOdéon. — Paris. — R
Laurilliard, Reiil., 42, boulevard du Temple. Paris. —
Laussedat (M"" Aimé), 292, rue Saint- .Martin. Paris. —
Laussedat (le Colonel Aimé), Dir. du Conserv. nat. des Arts et Met., 292, rue Saint-
Martin. — Paiis. — R
Lauth (Charles), Admin. lion, de la Manufac. nat. de porcelaines de Sèvres, 36, rue
d'As.'as. — —F l'aris.
Lauth (Emile), Ing.. des Arts et Man. Massevaux (Alsace-Lorraine). —
Lavalley (Alexandre), Sénateur, Ing., Administ. de la Comp. de Bùne-Guelma, anc.
élève de l'Kc. Polytech., .Manoir Bois-Tillard. Keux par Pont-FEvêque (Calvados). —
— R
Lavalley (Etienne), Prop., 1, rue du Général-Foy. Paris. —
La VaUière (de), Dir. de l'assurance (e Loir-et-Cher. Blois (Loir-et-Cher). —
Laverny (J.), Présid. de la Chambre synd. des boulang., faubourg Notre-Dame.
— Perpignan (Pyrénées-Orientales).
JD' Lavisè (G.), Cliirurg. des Hôp., 7, rue des Deux-Églises. Bruxelles (Belgique). —
Lawtou (William), Nég., 1, place du Champ-dc-Mars. Bordeaux (Gironde). —
Lax (Jules), ing. en chef des P. et Ch., 17, rue Joubert. Paris. —
Layet Alexandre), i'rof. à la Fac. de Med., Insp. régional de l'hygiène pub.. 42, rue
du Palais-de- Justice. Bordeaux (Gironde). —
f
. .

ixcxB ASSOCIATIONS nu^iàia


('fierre. Cbid ée serw.iesEï^. asx Cfaoï. de /«rdff£ïaf,pIac-«I>apaT, Hôtëi
— T<Miik3Bâe •
Handie-GainaEiae .

T^^irf*— 'Lmôs ^ 14. nge âatufe-Rodi. —


Mc^upelfer iHëra-oIt
htamté I^ry^, Hem. ée Ffast^b^. des msmxùr:. di l'Étal, RépèLà rÉc. PcJvtecfa.,
14t. WaliPiitCTfag. — P;si§. — R
IkKSfaferard
T-»"^* TsBaad pbee de rE^iae. — àaint-Ctxtd >, €. Seii>e-e{-Oise'.
Le BlaK 'X.-C. Xam. de TAead. de Méd., GS. areattë , Ualak,-,ff Paris. —
Le Base rilctar ^Sé?., rœ de Yerte». — XaBtes . L':'îr>r-Î!!fêrvrarei.
•^ Le tbjt J. ojgtî de Gciar^urs. — &jrd!eaiii - &.
9^ Ldiaad Albert . Iféi.die SaiM-Lazare. 53. rue . . — Paris.
LeklMHl r -
'
- - an TrlL. cit.. Mém. du Coqs, n^^ • , i ', rae Loaette. — Rooeo

LeteB (Erxi.-i;i. r. ... de maîh. sa Ijeée QiAéema.gike, Bédâe. du Butkti/t tdaUtfiqme.


k i«, r«e des t^fÀen. Paré. —
Le>— 'Mamnat AToeat, Mem. da Coas. ivaa., 87. rœ Jeanne-d'Are.
, — Rooeo
'SeîBe-LiJiéneŒre
L&isT^' ?<'.! 148. bcnienffd TÏWTtiMTii. — F^cris. —R
Léî: -i)- Kf . de la stat. astro. et anétéor. — Sainte-Honorine-do-FaT par
£v _ _. .,*..
Le ^%ûa A&dré . Pré&ld. de la Sciç. tfes Âma des %t. nai., 43, boaIe«-ard Caœhoise.
— Bcxnea 3eiiiie-Lkfen«irej. —R
Le 6r«?toa Gastm. Dir. da Jfioée de oavm. ds Bonen, 25 tû, me Thiers. — Rooen
'
SexJie-Iûf'ïn-ear*; >,

I^eJjraa taôle,, Kj<(Oîier. 15, itk Pastoarefle, Paris. —


Leeaplaia- Prot au Ljeée et à l'Éc. prép. à fEos. èop. des Se., 146, nie BeauToisioe.
— Bi£«i*'.
'
"-rieore ..

Leehat C: Xantes il»ire-lnfiérie»ire . . Slaire, plaee LaniiaT. — —R


htCkaAeiv:: r.i-ï.^ioAlired .Cap.aalâÔ«Rég. d'infect. —>'iee(-\lpe»-Maritimes,. —R
Le Outelier Hieaarj In^. 'Ti etef des Mioes, Prof, à l'Éc nat- sap. de* ILoe- .

Le Cler AjcMUe . ïa^- tir.. Maire de Bcmôb fVead&ei, 7, me de la Pépinière. Paris. —


LecLer M-
Alfred .'— Bv."> 'Twr^wte*.
!>- Lecler Alfred ?... Le . — .

LecLer M"^ Lijbeth 4^ wrt. Pari». ,


- —
Le^-ler Édonard Pùarm. fie i'- ci-, 4* 6û, riK Mr/zart.
. Paria. —
Le^Lerrc Coiastaat;, Proç».. 106, L-oakrard Jiageota. Paria. —
Lecocq Gustare l>ir. d'assaranei», Mem. de la Soc. jféo/. du .Vort/, 7, rne du Noa-
,

•i«^'-j-r;efck. tilk 'Sori — .

l^ca^aT î/iomrd lai:., rii. mu^. bonrrf-nU. Rouen '.Seine-InCérieurej.


,

L6C^ttt« Eieti* -!**- d'anïiiaaftarte. Gl. nie de l'An:afif:.
. fui». —
l^^snXh 1.
" '

Versailles Sfine-et-Oisfc;.
'

Lecoq de .-. la-.t., 36, rue de Prony. Paris. F — —
Leoc- Ji^..;-; > :-:. ;<! tac. dfes Sc-, 14, nie Jean-Ronoain. ; <!

Lecc- — .-: -- n tl**' du Journal darjrvMlture pralvpjue, 50, rae dXtn-


>.lf,r*Us!i. — Kart*.
Lecq Hippoljrte;, Prof, départ. d'agrie.,3i, ru* Denfert-Rrx^fierean,— Alger-Mastapha.
Lecroinier ÉmiU Uhr.-ïAïx.., '£'>, pla^^ d<ï rf>x»le-'J*:-Médedne.
. Pari». —
Lécar^r;.- A h*^Ja/;- en efa^ dajoaroal te U'icth, X., nje FonUïnelle.— Le Havre
«.^ .re,.
Ledi fîéfererid. au Seeaa, 14, ni« de Haul^ea^e. Parij. —
LeL-. '
' à la Fa«. d^ Méd., M«m, de TAxad. de Mé^i., ^.iiifxjrg. fiei
H r/iann. — Pari».
L^/Jî: — >3ncy
- o . - . d* I>roit. 0, nie Mazajfran. ("Meurtlie-^il-Mriselle;.
Li L ne,, Jng. Pari». cir., 40, IxxjJ^vard d'Italie. —
D' L=; .'-..,
- t>oalerard Mal>«herJ>;». — Pan»,, — R l'/j,

Ledcciz iarn'jel quai de — Iv^rdeaut Gironde R


'»';^., 25», b'mrfio.irtt. .

Le h'jjtu, ,Saint-Mi';hel. — Pari*.


i'y^i' ''-'', tx-'tjletard

L«da« H. 01, aveooe Marceau. — Pari».


:

D' Lfedoc Stéphane Prof, à de Méd. — .Vantes 'I>oire-Inférieurej.


,
rf>:.

Le« Henrf). de« dAniériqne,


V'.-/y/n».ol nw; Thier^, — Heirna f^Mam*»;, État»-I>'n)« 2,
Leeniiardt Ctarl*! Pré«id. de de c/m., 27, cour» 'k» Caserne».
, .Véiç., la Cli,
— M/XJtpelJier (Hérault;.
PoUll I. AVA.NCKMK.NT DES SCIKM;KS lAWIIl
Leenhardt 'Frantzi, l'rol. à la l'a»-, dr lliéol., 12, rue du Faubuuig-du-.Miiii-ij.r.
— Motitaiib.in (Tarn-et-Garoune).
Leenhardt Jules), Nt-g. (Maison Vidal), rue CIos-Honé. Monipillier — (Héraullj.
D"^ Leenhardt (René), 7, rue des Cascrni's. Monlpeliier (Hérault). —
Lefebvre Léon», Ing. on «liff des P. et CM., Inj,'. de la voio à la Cunip. des Chem. d^'
fer du Soid., 1, avenut; Trudaiiie. Paris. —
Lefèvre (Léon), Pn-par. de cliini. à riic. Pulvtecli., l'»U, avenue de Villiers. Paris. —
Lefort, Ntitairc, 12, rue ilo la Grue.— Reims (.Marnt-}.
Lefort iJoseph), Avocat à la Cour d'A|j., ô't, rue Riancln-. l'aris. —
Le Fort (Léoni, Prof, à la Fac. de Méd., Meni. de l'Acad. de Méd., Cliirur;;. des
il.'.|t., !)ti, rue lie la Victoire. Paris. — —F
Lefrauc iP. Notaire.
i. —
CliAtel-Censoir (Yonne).
Légat Jean-Baptiste), Mécaii., 35, rue de Fleurus.
I l'aris. —
'Le Gendre ^Charlesi, Insp. des Contrib. indir.,3, place des Carmes. — Limoges (Haute-
\ ieimei.
Léger (Alfred), hv^., 9, rue Boissac. —Lyon (Rhône).
Léger (Léopold), In^'. civ., Aduiin. de la Comp. des Chem. de fer de l'Est- Algérien^
rue Juba.
2, Al^er. —
Le Goff (Joseph-Marie), Provis. du Lvcéc. — Saint-Denis (Ile de la Réunion).
Legrand lA.i, l»ir. j^érant de la Société cuopérative. — Saint-Rom} -sur-.Vvre (Eure-
et-Liiin.
Legrand (Paul), Dessinât., 4, rue des Petits-Champs. — Paris.
D' Le Grip (Charles). 19, rue de Saint-Germain. Chatou (Seino-ct-Oise). —
Legris (Georges), Int^.-.Mécan. .Maromme (Soine-lnl'orieure). —
Lehman Ernest %, rue de Rennes. , Paris. —
Leistner (Victor), Pliann. de 1"», cl. Juvisy-sur-Orge (Seinc-et-Oise). —
Lejeune Jules Kmpl., 7, rue Feutrier.
i
, Paris. —
*Le Lasseur [Henrii, Prop. —
Le Boisims en Saint-Joseph par .Nantes (Loirc-Inférieuiv).
Lelegard (A.), 21, rue de Sui-ène. Paris. —
Lelièvre iD. ), anc. Notaire, 10 bis, rue Hincmar. Reims (Marne). —
Lelièvre Ernest), Int. des Hop., W, rue .Monge.
i Paris. —
Leloir Henri), Prof, à la F^ac. de Méd., 3'», place aux Bluels.
I Lille (Nord). —
Lelong FAbbéi, 44, rue David. Reims (Marne). —
Lemaignan iJ.i, liepiés. do corn., 10, quai du Louvre. Paris. —
•D' Lemaistre (Justini. Prof, à FKc. de Méd., 6, rue des Feuillants. Limoges (Haute- —
>'ieniie'.
*D' Lemaistre (Prosper), Prof, de clin. int. à FÉc. de Mèd., Mèd. des Epidémies de
l'arrondissement, 14, boulevard Victor-Hugo. Limoges (Haute-Vienne). —
Le Marchand lAbel), Construc. de navires, 29, rue du Perrey. Le Havre (Seine- —
InterieiuT).
'Le Marchand (Augustin i, Ing. géol., les Chartreux. — Petit-Quevilly (Seine-Inférieure).
—F
•Lemasson (Henri), An hit. du départ., 5, boulevard du Collège. — Limoges (Haute-
N ienno).
Lemercier, Conduit, des P. et Ch. — ^'alenciennes (Nord).
Lemercier de Comte Anatole, Député et Présid. du Cons. gén. de la Charcnte-Inlé-
rieure, Maii'e de Saintes, 18, rue de l'Université. Paris. —
Lemerre (Alphonse Maire de Ville-d'Avray, 29, passage Choiseul.
, Kdit., Paris. —
Lemierre (Ferdinand), Ncg. en vins, 74 et 74 6i.s, rue Moadenard. Bordeaux (Gi- —
ronde).
Lemoine (Emile), Ing., civ., anc. lilève de l'Éc. Polytech.,5, rue Littré. — Paris.
Lemoine Georges), Ing. en chef des P. et Ch., Exaniin. de sortie à l'Éc. Polytech.,
7ti. rue d'Assas. — Paris.
Le Moine iG.), Prop., 29, rue de Condé. — Paris.
D'^Lemoine (Victor, Prof. bon. à FÉc. de Méd. de Reims, 11, rue Soufflot. — Paris.
Lemonnier iPaul-Hippolyte), Ing., anc. Élève de l'Éc. Polvtech., 45, rue de Saint-
Pans.
l'eter>l)oMrg. F — —
Le Monnier. Prol. de botan. à la Fac. des Se, 5, rue de la Pépinière. — NaHc\
(Meurllie-et-Mosolle). —R ,

Lemuet (Léon), Prop., 9, boulevard des Ca|)ucines. Paris. —


Lemut (André), Ing. civ., \± bis, rue Mondésir. Nantes (Loire-Inférieure). —
Lenglet Paul). Banquier, 38, place de la Carrière. —Nancy (.Meurthe-ot- -Moselle).
Lennier (G.), Dir. du .Vuseum d'hist. nat., 2, rue Bernardin de-Saint-Pierre. — Le Havre.
(Seinc-lnférieure).
LXXXIV ASSOCIATION FRANÇAISE

'D"^Lenoël (Jules), Dir. de l'Éc. de Méd., 36, rue de la République. Amiens (Somme). —
Lenoir (Léon). Archit., 11, rue Contrescarpe. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Léo, Prop. —
Chéragas (départ. d'Alger).
D' Léon (A.), Méd. en chef de la Marine en retraite, 5, rue Duffour-Dubergier.
—Bordeaux (Gironde).
Léon (Adrien), anc. Député de la Gironde, 15, quai Louis XVIII. Bordeaux (Gi- —
ronde) .

Léon (Alexandre), Admin. de la Comp. des Cliem. de fer du Midi, Armât., 11, cours du
Chapeau-Rouge. —
Bordeaux (Gironde).
Léon (Alexandre), Nég., 127, boulevard Haussmann. Paris. —
D' Léon-Petit, 73, ruo du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Léoty, >*, place de la Madeleine. Paris. —
D"^ Lepage. 33, rue de la Bretonnerie. —
Orléans (Loiret).
•tepez (André), Entrep., 131, rue Beauharnais. Lille (Nord). —
Lépine (Jacques-Raphaël), Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., 42, rue Vaubé-
court. — Lyon (Rhône). —R
Lépine (Jean-Camille), 42, rue Vaubécourt. Lyon (Rhonej. — —R
Lèques (Henri-François), Ing. géog., Mem. de la Soc. de géog. de Par?'.s. Nouméa —
(Nouvelle-Calédonie). —F
Lequeux (Jacques), Archit., 44, rue du Cherche-Midi. Paris. —
Leras (J.-P.-H.), Insp. d'Acad. en retraite, 57, rue de Boulainvilliers. Paris. —
Leriche (Louis-Narcisse), Rent., 7, rue Corneille. Paris. —
*Leroux (Alfred). Archiv. du départ., 48, boulevard de Paris. Limoges (Haute-Vienne).—
D' Leroux (Armand). —
Ligny-le-Châtel (Yonne).
Le Roux (F.-?.), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech.,
120, boulevard Montparnasse. Pai-is. — ( —R
Le Roux (Henri), Dir. des affaires départ, à la Préf. de la Seine, 14, rue Cambacérès.
— Paris.
Leroy (René), Nég. en vins, 37, quai de la Tournelle. Paris. —
*D' Lesage (Adolphe), 12, rue Perronet. Paris. —
•Le Sage (Charles), Ing. civ. 18, rue Pétiniaud-Beaupeyrat. —
Limoges (Haute-Vienne).
D' Lesage (Max.). —
Beauvais (Oise).
Lesage (Pierre), Doct. es se. nat., Prépar. de Botan. à la Fac. des Se, 45, avenue du
Mail-d'Onges. —
Rennes (Ille-et-Vilaine).
D' Lescarbault (Edmond) (de Châteaudun). —
Orgères (Eure-et-Loir).
Lescarret, Sec. gén. de la Mairie, 17, rue Saint-Étienne. Bordeaux (Gironde;. —
D" Lescure, place de la République. —
Oran (Algérie).
D' Lesguillons (Jules). —
Compiègne (Oise).
Lesourd (Paul) ifilsi, Nég., 34, rue Néricault-Destouches. —
Tours (Indre-et-Loire). —R
Lespiault (Gaston), Doyen de la Fac. des Se, 5, rue Michel-Montaigne. Bordeaux —
(Gironde). — R
Lessance (Eugène;, 1, rue de Pessac. —
Bordeaux (Gironde).
Lesseps (le Comte Ferdinand de), Mem. de l'Acad. franc, et de l'Acad. des Se,
Présid. -Fondât, de la Comp. univ. du Canal marit. de l'Isthme de Suez, 11, avenue
Montaigne. Paris.— F —
Lessert (Alex, de), 15, rue de Bordeaux. — Le Havre (Seine-Inférieure).
Lestelle iX.), Insp. des Postes et Télég., 3, cité Champeaux. —
Périgueux (Dordogne).
Lester (Albéric), Prof. d'Hist. au Lycée, 1, rue Royale. — Nantes tLoire-Infèrieure)'.
Lester, Arcliit. — Clamccy (Nièvre)
Lestrange (le Comte Henry
de), 43, avenue Montaigne. Paris et Saint-Julien par —
Saint-Genis de Saintonge ^Charente-Inférieure).
Letellier, 123, rue de Paris. —
Saint-Denis (Seine).
LeteUier (A.), Député d'Alger, 2, rue Rotrou. Paris. —
Le Tellier-Delafosse (Ludovic), Prop., 88, avenue de Vilhers. Paris. —
Letestu (Maurice), Ing. hydraul., 118, rue du Temple. Paris. —
Lethuillier-Pinel iM™=), Prop., 26, rue Méridienne. —
Rouen (Seine-Inférieure). —R
D' Letourneau (Charles), Prof, à VÉc. d'Anthrop., 70, boulevard Saint- Alichcl.
— Paris.
Letrange (Edouard), anc. Maire. — Charleville (Ardennes).
Letrosne. anc. Archit., 21, rue d'Oiîémont. Paris. —
D' Leudet (L.j, Sec. gén. de la Soc. d'Hydroloj. médic, 20, rue de Londres.
— Paris.
Leudet (M"" Ve Emile), 49, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure).
pouii l'avancemfNt des sciences lxxxv
D' Leiulet (Roberti, ;inr. Int. des Ili^p.de Paris, Prof. sup. j'i l'Kc. di' Mrd., \'J, hoii-
ievanl Caii'jtiuisf. — Hoiicii iScinc-iiilV-rienro). —R
Leune l'rul., 21, cpiai dt- la Toiirntlle. — Paris.
'Leuvrais (Louis-Pierre), des Arls ot .Man., Hir. do la
Iiik- fabriii. dn ciincnt de Porlland
arlil. OiiiIIdI IVitcs. — Frantrcy par Lù/iiincs (Yonnci.
Le Vallois iJulesi, Cliof de bat. du Gonie en retraite, anc. élrvc de l'Kc. Polytecli.,
27, iik; df l'uiilliicu. — l'aris. —R
Le Vasseur, Kdit., 33, rue de Fleui-us. Paris. —
Levasseur Éinilei, Mimu. de l'Insl., l'rof. au Col. de France, 20, rue Monsieur-ie-
Printf. — l'aiis. — R
Levai (David', Inj;. civ. des Mines, Dir. de la Suc. le Siclœ!, anc. élève de l'Kc.
PnKt.rii., 28, rue La Trémoille. — Paris. —R
Léveillé. Prof, à la Fac. de Druit, 55, rue du Cherche-Midi. — Paris.
D' Lévéque (Louis), 27, rue de Vesles. — Heims (Marne).
Le Verrier (Urbain), In},', en chef des Mines, 101, boulevard Longchainp. — Marseille
(Itou.h.s-dii Uhùnc). — R
Lévi-Alvarès (Albert), In<^. civ., anc. élève de l'Éc. Polvtech., 6, avenue de Messine.
- Paris.
Lévy, Cliif <riiisiit., 20, rue Vauquelin. — Paris.
Levy (Auguste-Michel), In^'., nfi, rue Spontini. Paris. —
Lévy Georges), l'iinloj,'., 113, boulevanl Sèbastopol.
I
Paris. —
Levy (Maurice), .Meni. de l'Inst., Iw^. en chef des P. et Ch., 258, boulevard Sainl-
Geniiain. — Paris.
Lévy-Crémieux, Banquier, 89, rue Saint-Lazare (3, avenue du Coq). — Paris. —F
Levylier Edmond , anc. S.-Préf., 9, rue Vignon. — Paris.
Lewthvvaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons.

Reims (Marne). — R
Lez (Henri), .Vnliit. —
Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne).
L'Hote, Chiiii., 25. rue Vaneau. Paris. —
D^ Lhuillier (Octave), 25, boulevard du Temple. Paris. —
Licherdopol (Jean-?.), Prof, de pbys. et de chim. à l'Kc. de com., 7, strada Domniti
— Bu( aicsl ( lioumanie).
Lichtenstein (Henri), Nég., cours des Casernes (Maison Andricux). — Montpellier
(Hèraiill).
Liecthy (Armand), Agent gén. de la Comp. d'assur. l'Union. — Clamccy (Nièvre).
•Liégeois (Jules), Prof, de droit admin. à la Fac. de Droit, 4, rue de la Source.
— .\ani\ (Miurtlie-ct-.Moselle).
Lieutaud (M""^ Emile), 25, boulevard du Roi-René. Angers (.Maine-et-Loire). —
D"^ Lieutaud (Emile), Prof, d'hist. nat. à l'Éc. de Méd., Dir. du Jardin botan.,25, bou-
levard du Roi-Kené. —
Angers (Maine-et-Loire).
Lignine (Victor), Prof, à l'Univ., Maire. Odessa (Russie). — —R
Lilienthal (Sigismond), Mem. de la Ch. de com., 13, quai de l'Fst. Lyon (RhônC'. —
Limasset Lucieni, Ing. des P. et Ch. —
Chàlons-sur-Marne (Marne).
D' Limbo (S.-G.l, 5, rue Pi?rre-le-Grand. — Paris.
Limousin Charles-M.), Dir. de la lievuo du Mouvement social et économique, 4», rue
Hi'aunier. — Paris.
Lindet (Léon), Doct. es se, 108, boulevard Saint-Germain. Paris. R. — —
Lisbonne (Alfred), Avoué, rue Prudon. —
Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Oran) (Algérie).
Lisbonne (Émilei, Dir. des Const. nav. en retraite, 3, rue Saint-Vincent-de-Paul.
- Pans. - R
Lisbonne (Eugène), Avocat. Montpellier (Hérault). —
Lisbonne (Gaston), Avocat, 5, Plan du Palais. Montpellier (Hérault). —
Lisbonne (Georges), 5, Plan du Palais. Montpellier (Hérault). —
Livache (Achille), Ing. civ. des Mines, 24, rue de firenellc. Paris. —
•D' Livon (Charles), Prof, de Physiol. à l'Éc. de Méd., 14, inie Peirier. — Marseille
(Bouciirs-du-Blionc).
D' Lloveras Roberlo), 386, Piedad. — Buenos-Ayres (République Argentine).
Lobinhes. NVg., M, Cours du Midi. — Lyon (RhOne).
Locard (Arnould), Ing. 38, quai de Charité. — Lyon (Rhône).
civ., la
Loche Maurice Ing. en chef des P. et Ch., 24, rue d'Oifémont. — Paris. — F
(
1,

D"^Lœwenberg, .Méd. auriste, 15, rue Aubcr. — Paris.


Lœvy (Maurice Mem. de et du Bur. des Longit.,
I,
-Dir. do lObserv. nat.,
l'Inst. s.
119 rue .Notre-Dame-des-Champs. — Paris.
6i,s,
LXXXVI ASSOCIATION FRANÇAISE

Loir, Dir.-Ing. des Postes et Télég. en retraite. — Lyon (Rhône).


Loisel (Henri), Pharm. —
Troarn (Calvados).
D' Loisel (Louis Jean Marie), anc. Méd. de la Marine, anc. Résid, de l'établis, de
Sainte-Marie-de-lIadagascar, 32, boulevard Henri-Martin. Tergnier (Aisne). —
*Loiset (Auguste), Prop., 6, rue Neuve-des-Meuniers. Lille (Nord). —
Lombard-Gerin, Ing., 5, rue des Cordeliers. Lyon (Rhône).—
Loncke, Dir. partie, de la Comp. d'Assur. gén., 13, boulevard de la Liberté. Lille —
(Nord)._
Loncq (Emile), Étud., 6, rue de la Plaine. Laon (Aisne). —
Londe (Albert), Chef du serv. photog. à la Salpètrière, 8 bis, rue Lafontaine. Paris. —
D-^ Londe (Numa), 56, rue Michel-Ange. Paris. —
Longchamps (Gohierre de). Prof, de math. spéc. au Lycée Saint -Louis, 15, rue de
l'Estrapade. — Paris. —R
Longhaye (Auguste), Nég., 22, rue Tournai. — Lille (Nord). —R
Lopès-Dias (J.), Ing. civ., 28, place Gambetta. — Bordeaux (Gironde). —R
D"^ Lordereau, 83, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Lorenti, Sec. gén. de la Soc. d'Agric, 4, place des Hospices. Lyon (Rhône). —
D' Lorey, 163, rue Saint-Honoré. Paris. —
Lorin, Prépar. de chim. indust. et de phys. gén., Chef de manip. de pli\s. à l'Éc.
cent, des Arts et Man., 5, place des Vosges. Paris. —
*Lorin (Félix), Avoué. Lie. en droit. Sec. de la Soc. archéol., 2, rue de Paris. — Ram-
bouillet (Seine-et-Oise).
*Lorinet (M""= A.), Rent., rue Croix-de-Bussy. —
Épernay (Marne).
'Loriol (Perceval de), Géol., Chalet-des-Bois par Crassier (canton de Vaud) (Suisse). —R
Lortet, Doyen de la Fac. de Méd., Dir. du Muséum d'hist. nat., 1, quai de la Guillotière.
— Lyon (Rhône). —F
Loste, Notaire, 50, rue Ferrère. —
Bordeaux (Gironde).
Lottin, Juge de paix. —
Selles-sur-Cher (Loir-et-Cher).
Louer (Jacques), Brasseur, 92, boulevard François I". —
Le Havre (Seine-Inférieure).
*Lougnon (Victor), Ing. des Arts et Man., Adj. au Maire. —
Montluçon (Allier).
*Louis (Paul-Auguste), Pharm., 47, rue de la Pompe. —
Versailles (Seine-et-Oise).
Loussel (A.), Prop., 86, rue de la Pompe. Pans. — —R
Louvel (Léonard), anc. Chef d'Instit. —
Rémalard (Orne).
D' Love (James), "23, rue Ballu. Paris. —
Loyer (Henri), Filât., 294, rue Notre-Dame. Lille (Nord). — —R
Lucas, Aide-Natur. au Muséum d'hist. nat. 55, rue Cuvier. Paris. —
*Lucas (Charles), Archit., 23, rue de Dunlierquo. Paris. —
*Lucas (Edouard), Prof, de math. spéc. au Lycée Saint-Louis, 1, rue Boutarel. Paris —
D"^ Lucas-Championnière (Just), Cliirurg. des Hop., 3, avenue Montaigne. Paris. —
D" Lugeol, 8, rue Dufau. —
Bordeaux (Gironde).
Lugol (Edouard), Avocat, 11, rue de Téhéran. Paris. F — —
Luneau, Ing. en chef des P. et Ch., 15, place Saint-Martin. Caen (Calvados). —
Lung (Paul), 50, cours du Jardin-Public. —
Bordeaux (Gironde).
Lusson (F.), Prof, de phys. au Lycée, rue Alcide-d'Orbigny. La Rochelle (Charente-—
Inférieure).
D"'Luton (Alfred), 4, rue du Levant. —
Reims (Marne).
Lutscher (A.), Banquier, 22, place Maleslierbes. Paris. F — —
Lutz (Emile) (fils), Étud. —
Saint-Étienne-de-Rouvray (Seine-Inférieure).
D' Luys (Jules), Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp., 20. rue de Grenelle.
— Paris.
Lyon (Gustave), Ing. civ. des Mines, anc. élève de l'Éc. Polytech., 22, rue Roche-
chouarl. — Paris.
Lyon (Max), Ing. civ., 15, rue Louis-le-Grand. — Paris.
Mac Carty (0.), Conserv.-admin. du Musée-bibliothèque. — Alger. —R
Macé de Lépinay (JulA), Prof. à la Fac. des Se, 105, boulevard Longchanip. — Mar-
(Bouches-du-RliSne).
seille
*Macquart-Leroux (Henri), Mem. du Cons. mun., 145, rue des Capucins." Reims —
(Marne).
Madelaine (Edouard), Ing. aux Chem. de fer de VÉlat. —
La Roche-sur-Yon (Vendée).
Maes, Dir. de la cristal, de Clichy, 21, rue d'Uzès. Paris. —
Magen (Victor), Nég., 4, rue du Temple. Paris. —
Mager (Henri), Pubhciste, 3, rue Demours. Paris. —
D' Magitot (Emile), Mem. de l'Acad. de Méd., 8, rue des Saints-Pères. Paris. — —F
POLIl L AVANCEMKM' UKS i;Cli;M;KS I.WWII
B' Magnan (V.), Mcd. du l'Asile Sainte-Anne, 1, rue Cabanis. l'aris. —
Magne (Lucien), Anhit. du (louvcrn., G, rue de rOratuiro-du-Louvic l'an<. —
Magnien (Lucien'i, l'iof. départ. d'af,'rif. de la C<Jti--d'Or. Dijon (Cote-d'Oi-j. —
D' Magnin (Antoine), l'rof. do holan. à la ïac. des Se. et à Kr. de Méd., Adj, au 1

M.iiii', Ki, lui,' du Cliasiiot. IJcsançon (boubs). —


Magnin (Josephi, Gouveru. do /a Humpie de France, Sénateur, 3, rue de la Vrillière.
— Paris.
Maguin fM"- Alfred). — Cliartnos par La Fore (Aisne).
Magnin (Alfred), iv. dos ftlinos, Cunstruc. — Cliarmes
lii^,'. < i)ar La Fore (Aisne).
Mahe Eugène), Cuiiduol. dos 1'. ot Cli.
i
Cassaignc (départ. — d'Oran) (Alf^érie).
Mahieu Auguste), Filât. — Armentièrcs (Nord).
i

Mahue —
Aiiiz.\ lo-Chàtoau (Aisne).
iLouis).
D' Mailhet. —
liciii-Sal' (doparl. d'Oran) (Alfçérie).

Maillard (Georges-Auguste), i'rop., 10, rue Lepois. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —


Maillet, T.-inturos ot Apprêts, ano. Flove de l'Fo. Polytoch., 262, rue de Vesle.
— Hoiins (.Marne).
D'^ Maillot (F.-C), anc. Présid. du Cons. de santé des années, 21, rue du Vieux-
Coioniltior. — Paris.
Maingaud, Insp. des Forêts. — Saint-Gandens (Haute-Garonne).
Maireau (G.), Notaire lion., 17, rue du Cardinal-do-Lorraine. — iioiin- (Marne).
Maisonneuve (P.), Prof, de zool. à la Fac. libre des So., '>, rue \ ney. —Anfçers
i.Mairio-ol-Lniroi.
Maistre (Jules). —
Villoneuvette par Clcrmont-rilérault (Hérault).
Maitrot de Varennes, fiisp. gén.dosP. et Cli. en retraite, '»9, rue de Grenelle. Paris. —
Malaize (M""^), s:j, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
•Malaval (Armand), Uédac. en chef du Conseiller des Contnbtmbles, :39, rue Uicher.
— Paris.
Malavant (Claude), Pharm. de 1" cl., 19, rue des Doux-Ponts. Paris. —
Malinvaud (Ernest), Sec. gén. de la Soc. botan. de France, 8, rue Linné. Paris. — —R
Mallarmé, Avooat, rue de l'Industrie. Alger. —
*D' Mallebay (Marc), 1, a\enue dos Charentes. Limoges (Haute-Vienne). —
Mallet (F.), .N'og., 25, rue de l'Orangerie. Le Havre (Seine-Inférieure). —
JMalloizel (Raphaël), Prof, de math., anc. Élève de TÉc. Polytech., 17, rue de l'Eslra-
])ade. — l'aiis.
Manchon (Ernest), Manufac, Soc. et Mem. de la Ch. de com., 27, rue du Pro-de-la-
lialailio. —
IJouen (Soino-lnférieurc). .

Manès iM""), 20, rue .ludaïque. Bordeaux (Gironde). —


Manès, Ing. civ., Dir. de l'Éc. sup. de Coin, et d'Indust., 20, rue .Judaïque.

Bordeaux (Gironde).
D' Mangenot Charles), Méd. Insp. des Éc. com., 55, avenue d'Italie. Paris. —
Mangini, anc. Sonalour, i:j, ruo des Archers. Lyon (Rhùne). — — F
Manier (André Félix Alexandre), Prof. —
Marconnelle par Hesdin (Pas-de-Calais).
Mannberger, l^nquior, 59. rue de Provence. — Paris. — F
Mannheim lAmèdée), Colonel d'artil.. Prof, à l'Éc. Polytech., 11, rue de la Pompe.
— l'aris. —F
*D' Manouvrier (Léon), Prépar. au Lab. d'antlirop. de l'Éc. des Hautes Études, Prof.
ÏKr. (l'anthrop., 15, rue de l'École-de-Modocine.
à Paris. —
Mansy (Eugène), Nég., 24, rue Barallerie. Montpellier (Hérault). — —F
D"' Mantel Pauli (fils), anc. Int. des Hop. de Paris, 9, place Victor-Hugo. Saint- —
Omor (Pas-do-Calais).
Manuel (Constantin), Filât., Mem. de la Ch. de com., 39, rue des Amidonniers.
— Toulouso (Haute-Garonne).
Maquenne Léon), Doct. es se., xVide-nalur. au Muséum d'iiist. nat., 3.S, rue TrufFault.
— l'aris.
Marais (Charles), Sec. gén. de la Préfecture. — Montpellier (Hérault).
Marbeau (Eugène), anc. Cons. d'État, Présid. de la Soc. des Crèches. 27, ruo de
Londres. — Paris.
Marcadé (Georges), Avocat, 18, rue do l'Odéon. — Paris.
Marchand (Eugène), Associé nat. de l'Acad. de Méd. — Fécamp (Seine-lnfôrieure).
D' Marchand, l'rol. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hùp., 67, boulevard Ma-
losliorbos. Pans. —
Marchegay Alphonse), 11, quai des Célostins.
(M""^ Lyon (Rhono). — —R
JUarchegay (Alphonse), Ing. civ. dos Mines, anc. élève do l'Kc. Polytoch.. II, quai
dos Colostins. L\on Rhône).— — R
LXXXVIII ASSOCIATION FfiANÇAISE

Marchegay (Edmond), Ing. des Construc, nav., 103, rue Saint-Lazare. — Paris.
Marcilhacy (Camille), Sec. de la Chambre de com., 20, rue Vivienne. Paris. —
D' Marcorelles (J.), 71, rue de Rome. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
D"' Marduel, 10, rue Saint-Dominique. Lyon (Rhône). —
Mare (Alexandre), Fabric. de ferronnerie. —
Bogny-sur-Meuse (Ardennesi.
Maréchal (Hippolyte), Ing. en chef des P. et Ch., attaché à la Comp. des chem. de fer
du Midi, 3'i, rue Turenne. —
Bordeaux (Gironde).
Maréchal, s. -Préfet. —
Lavaur (Tarn).
D' Maréchal (Jules), 2, rue de la Mairie. —
Brest (Finistère).
Maréchal (Paul), 2, rue de la Mairie. — Brest (Finistère). — R
Mares (Henri), Corresp. de ITnst., 3, place Castries. — Montpellier (Hérault). — F
D'' Mares (Paul). —
Alger-Mustapha. —R
*Marette (Charles-Louis), Pharm. de 1" cl., Int. à l'Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis-
Notre-Dame. Paris. —
Mareuse (Edgar), Prop., Sec. du Comité des Inscrip. parisiennes, 81, boulevard Hauss-
mann. — Paris.
D' Jules), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de
Marey (Etienne,
France, 11, boulevard Delessert. Paris. — —R
Margry (Gustave), anc. Int. Laur. des Hôp., Pharm., rue d'Alger. Bhdah (départ. —
dWlger). —R
*Marguerite-De: icharlonny (Paul), Ing. et Manufac. Urcel (Aisne). —
Margueritte (Én.ile), Kent., 3, rue Nicolas-Flamel. Paris. —
Margueritte (Frédéric), 203, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Mariage (Charles), Notaire. —
Phalempin (Nord).
Mariage (Jean-Baptiste), Fabric. de sucre. —
Thiant par Denain (Nord).
Marie, Avocat, 1, rue du Calvaire. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Marignac (Charles Glissard de), Corresp. de Tlnst., anc. Ing. des Construc. nav.. Prof,
à l'Acad. —
Genève (Suisse). —R
D' Marignan (E.). — Massillargues (Hérault).
Marignier (Jules), Ing., Fabric. de chaux. — Joze par Maringues (Puy-de-Dôme).
Marin (Nicolas), Prof, de Math., Ing. civ., Mécan., 109, boulevard Voltaire. Paris, —
D' Maritoux (Eugène). —
Uriage-les-Bains (Isère).
Marix (Myrthil), Nég. -commis., 49, rue Le Pelelier. Paris. —
D"^ Marjolin (René), Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. hon. des Hôp., 16, rue
ChaptaL
— Paris. —R
Marlier (Dominique), Nég. en boi.', 79, rue du Jard. Reims (Marne). —
D' Marmottan (Henri), Député de la Seine, Maire du XYI" arrond., 31, rue Desbordes-
Valmore. Paris. —
Marnas (J.-A.), 12, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône).
Marqfoy (Gustave), Trés.-payeur gén., anc. élève de l'Éc. Polytech., 13, cours de

Bordeaux (Gironde).
l'Intendance.
Marqués di Braga, Cons. d'État, anc. élève de l'Éc. Polytech., 200, rue de Rivoli.
— Paris. — R
•D"^Marquet (Jules), Maire. —
Rochechouart (Haute-Vienne).
Marquet iLéon), Fabric. de prod. cliim., 15, rue Vieille-du-Teniple. — Paris.
D'' Marrot (Edmond). Foix (Ariège). —
Marsy (le Comte Arthur de), Dir. de la Soc. franc, d'archéol. Compiègne (Oise). —
Marteau (Albert), Nég., 65, rue Cérès. Reims (Marne). —
Marteau Charles Manufac, 13, avenue de Laon.
l,
Reims (Marne). —

!

Marteau-Jacquemart (Victor), Manufac, rue Chativesle. Reims (Marne).


D"^ Martel (Joannhès), anc. Chef de clin, à la Fac. de Méd., 97, i-ue Saint- Lazare.
— Paris.
•Martet (Jules), Rent.,villa Bel-Air, avenue de la Gare. —
Rochechouart (Haute-Vienne).
Martin(A.-P.),Graveur-Géog., 8, passage Gourdon (67, boulevard Saint-Jacques). Paris. —
D' Martin (André), Sec. gén. adj. de la Soc. de Méd. pub. tt d'Hyg. profes., à, rue
Gay-Lussac — Paris.
Martin (François), Mem. de la Commis, départ, des antiq. cl des arts de Seine-et-
Oise. —
Villeneuve -Saint-Georges (Seine-et-Oise).
D-^ Martin (Georges), La
Foye-Monjault par Bcauvoir-sur-Niort (Deux-Sèvres).
Martin (Henri), Nég. en vins. —
Pont-Sainte-Maxence (Oise).
'Martin (Jules), Insp. gén. et Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch., 88, rue de Varenne.
— Paris.
•Martin (Louis), Ing. civ-, 140. rue de Houdan. — Sceaux (Seine).
R

POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES LXXXIX

Martin /William), 6'(, rue de Monceau. — Paris. — R


D' Martin (Louis de), Sec. (jcn. «Je la .Soc. inéd. (rémulal. de Mnnfiidlier. Mem. cor-
iisp. |Miiii I Amli' ili- la Soc. mit. u'Agric. de France. — .Muiilrabccli i)ar Lczigiian
(Amie). —R
Martin de Brettes, Lient. -Colonel d'artil. en relruite, 28, rue de l'Orangerie.
— \'frs;iilles (Seine-et-Oise).
Martin-Ragot (J.i. Manutac, 14, esplanade Cérès. lleiins (.Marne). — —R
Martineau, .lu;.'r d'inst. Uochelort-sur-.Mer (Charente-Inlerieurc). —
Martinet (Camille), Piibliciste, l.j, rue de Belzunce. Paris. —
Martinet Emile anc. Imprini., 'i, ru»' Ailrcd-de-Vigny.
I
,
Paris. F — —
D' Martinez, I, rue de la .Marine. .Vlp-r. —
Martre lÉtiennei, l>ir. des Contrib. dir. du Var, 2.^, allées d'.Vzémar. Drai^uignan —
(Van. — R
Marty Gustave .Vrcliéol., Of. d'Acad., 67, boulevard de Strasbourg
i
I, Toulouse (Haule-
(îarorinci.
Marveille de Calviac (Jules de), château de Calviac. — Lasalle ((lard). —F
Marx (Armand -Ni,^.. IS, rue du Calvaire. — Nantes (Loire-lnferieure).
,

Marx (Raouli, .Xt'::., IS, nie du Calvain>. — Nantes (Loire-Inférieure).


Marzac (Ferdinand) (aîné), Nég., 3, rue Porte-des-Portanets. —
Hordeanx (Gironde).
Mascart( Nicolas), Mem. de l'Inst., Prof, au Col. de France, Dir. du Bureau cent, m.'téor.
i|î France. 176, rue de l'Université. — Paris.
Masquelier (Emile), Nég., 7, quai d'Orléans. Le Havre (Seine-Inférieure). —
D' Massart (E.), .Méd. en clief de FHùp. Honflcur (Calvados). —
Massât (Camille), anc. Pharni., 82, boulevaid SaiiU Germain. Paris. —
Masse (E.i, Prof, à la Fac. de .Méd., 22, rue du Manège. Bordeaux (Gironde). —
*Massénat (Elle), boulevard des Sœurs. Brive ^Corrèze). —
Massiou (Ernest), Arcliit. diocésain, Of. d'instruc. pub., 12, rue du Palais. La Ro- —
clullu (ChareiUe- Inférieure).
Massip Armand I I, Dir. des .innales économiques, 97, rue Denfert-Rochereau. — Paris.
—R
Massol Gustave), Prof. agr. à l'Fc. sup. de Pharm., 55, rue Alexandre-Cabanel. — Mont-
pclli.l- ilj.-IMUlli.
Masson Georges), Chef de Bur. au Min. dis Fin., 16, rue Las-Cases. Paris. —
Masson Georges), Libr. de l'Aead. de Méd., 120, boulevard Saint-Germain. Paris. —
— F
Masson Louis ( t, Insp. de l'Assainis., 22, avenue Parmcntier. — Paris.
Massot Charles Avoué lion.
( Bourgoin I, — (Isère).
D' Massot (Joseph), Chirurg. en chef de l'Hôpital, 8, place d'Armes. — Perpignan
I
PynMiées-()rieulalcs).
Matheron (Philippe), Ing. civ., 85, boulevard Notre-Dame. — Marseille (Bouches-du-
lUlùllc).
Mathias (Emile), Doct. es se.. Prof, de Physique au Lycée, 9, rue Thiers. —Marseille
iBoui'hes-ilu-Hhùne).
Mathieu Charles-Eugène i, Ing. des Arts et Man., anc. Dir. gén. conslrue. des .Ic/érjes
de des Aciéries de Longwy, Construc. mécan. et Mem.
Jiriif, anc. Dir. j^én.et adiiiin.
du Coris. rue Thiers. Reims (.Marne).
nuin., o(), — —R
Mathieu Emile i, Prop. Bize (Aude).
i —
Mathieu Pauli, Prof., de math. spéc. au Lycée, 71, rue Libeigicr. Reims (Marne). —
Mathieu-Saint-Laurent, Avocat, rue des Jardins. Oran (.\lgérie]. —
Mathiss, A\our. —
Mostaganeni (départ. d'Oran) (Algérie).
Matrot (Adolphe), Ing. en chef des .Mines, Chef de FExploit. des Chem. de fer de
l'Etat, 146, boulevard Raspail. Paris. —
Mattauch (J.i,Chim., Établis. H. Stackler. Saint-Aubiu-Épinay (Seine-Inférieure). — —
Maubrey. Conduct. des P. et Ch., 2, place Denfert-Rochereau.' Paris. —
Maufras Émilei, anc Notaire.— Beaulieu par Bourg sur-Gironde (Gironde).
Maufroy iJean-Baptisto, Dir. de manufac. 20, rue des .^loulins.- Beims (.Marne).— R
Maunoir (Charles), Sec. gén. de la Soc. de Géof). de Paris, 3, square du Roule.
— Paris.
D^ Maunoury Gabriel), Chirurg. de FHôp., place du Théâtre. — Chartres (Eure-el-
Loir). —R
D'^ Maurel Emile), i
Prof. sup. à l'Éc. de .Méd., .Méd. princ. de la Marine en retraite.
10, rue d'Alsace-Lorraine. Toulouse (Haute-Garonne). —
Maurel (Emile), .\ég., 7, rue d'Orléans. Bordcauv (iiironde). — —R
.

XC ASSOCIATION FRANÇAISE

Maurel (Marc), Nég., 48, cours du Chapcau-Rouge. —


Bordeaux (Gironde). —R
Maurouard (Lucien), Sec. d'ambas., anc. élève de l'Éc. Polytech., légation de France.
— Athènes (Grèce).
Maxant (Charles), Exploitant de carrières, 130, route de Toul. — Nancy (Meurthe-et-
lloselle)
Maxwell-Lyte (Farnham), F. C, S.; F. J. G., Science club, 4, Savile Row. —Londres.
S. W. (Angleterre). —R
Mayer laComp. des chem. de fer de l'Ouest, Mem.
(Ernest), Ing. en chef conseil de
du Comité d'eccploil. chem. de fer, 9, rue Moncey.
tech. des Paris. — —R
*Mayet (Félix, Octave), Prof, de pathoL gén. à la Fac. de Méd., 11, quai Claude-
Bernard. —
Lyon (Rhône).
*D'^ Mazard (Paul, Elle), Prof. hon. à l'Éc. de Méd., 16, boulevard Carnot. Limoges —
(Haute-Vienne).
*Maze (l'Abbé Camille), Rédac. au Cosmos. —
Harfleur (Seine-Inférieure). —R
'Mazet (Albert), Archit., 26, boulevard des Batignolles. Paris. —
Méheux (Félix), Dessinât., 35, rue Lhomond. Paris. —
D" Meige (Léon), 2, rue de l'Univei-sité. Paris. —
Meissas (Gaston de), Publiciste, 10 bis, rue du Pré-aux-Clercs. Paris. —
Mekarski, Ing. civ., Dir. des Tram, de Nantes. —
Doulon (Loire-Inférieure).
Meller (père), Nèg., 43, pavé des Chartrons. —
Bordeaux (Gironde).
Mellerio (Alphonse), Prop., anc. élève de TÉc. des Hautes Études, 18, i-ue des Capu-
cines. — Paris.
Ménager (Louis), 18, rue Porte-Chant-à-l'Oie. — Mantes (Seine-et-Oise).
Ménard (Césaire), Ing. desArts et Man., Dir. de l'Usine à gaz. Dijon (Côte-d'Or). — —R
Menegaux (Albert), Doct. es sc.,*Prof. agr. au Lycée. —
Besançon (Doubs).
Menviel, Chirurg.-Dent,, 58, avenue des Gobelins. Paris. —
Mer (Emile), Insp. adj. des Forêts, 19, rue Israël-Sylvestre. Nancy (Meurthe-et- —
Moselle).
D' Méran, 54, rue Judaïque. —
Bordeaux (Gironde).
Mercadier, Insp. des Télég. Dir. des études à TÉc. Polytech., 21, rue Descartes.
— Paris.
Merceron (Georges), Ing. civ. —
Bar-le-Duc (Meuse).
Mercet (Emile), Banquier, 2, avenue Hoche. Paris. —
Merget, Prof. hon. à la Fac. de Méd., 78, rue Saint-Genès. — Bordeaux (Gironde). —R
Merlin (Roger). —
Bruyères (Vosges). —R
Merville (Jules), pavillon Gabriel. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
D"' Mesnards (P. des), rue Saint-Vivien. —
Saintes (Charente-Inférieure). —R
Mesnil (A. du), Cons. d'État, 1, place de l'Estrapade. Paris. —
D' Mesnil (0. du), Méd. de l'asile deVincennes, 14, rue du Cardinal-Lemoine. Paris. —
Messimy (Paul), Notaire hon., 33, place Bellecour. Lyon (Rhône). —
Mestrezat, Nég., Consul de Suisse, 37, rue Saint-Esprit. —
Bordeaux (Gironde).
Meunier, château de Vary. —
Saint-Doulchard par Bourges (Cher).
Meunier (Ludovic), Nég., 15, rue Saint-Symphorien. Reims (Marne). —
D"^ Meunier (Valéry), Méd.-Insp. des Eaux-Bonnes. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Meure, château de Laroque. —
Villenave d'Ornon (Gironde).
D' Meyer (Edouard), 73, boulevard Haussmann. Paris. —
Meyer (Lucien), Chim., 13, rue Fontaine-au-Roi. Paris. —
Meyran (Octave), 8, rue Centrale. —
Lyon (Rhône).
D-'Micé (Laurand). Rect. de l'Acad. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). —R
Michalon, 6, rue de Villerscxel. Paris. —
D''Michalowski (Félix), 6, quai d'Orléans. Paris. —
Michau (Alfred), Exploitant de carrières, 93, boulevard Saint-Michel. — Paris.
Michaud (fils), Notaii-e. —
Tonnay-Charente (Charente-Inférieure). — R
Michel (Alphonse), Ing. civ., 17, rue des Jacobins. Beauvais (Oise).—
Michel (Charles), Entrep. de peinture, 59, rue du Rocher. Paris. —
D" Michel (Hubert). —
Chaumont (Haute-Marne).
D'^ Michel-Dansac (J.-B.-A.), 73, boulevard Haussmann. Paris. —
Micheli (Marc). —
Château du Crest, près Genève (Suisse).
*D' Michou (Casimir-Laurent), anc. Int. des Hôp.de Paris, Député de l'Aube, 76, rue
de Grenelle. — Paris.
Mieg (Mathieu),48, avenue de Modenheim. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Mieusement, Photog., 13, rue de Passy. — Paris.
D' Mignen. —
Montaigu (A'endée).
.

roi II LAVANfFMKNT DES SCIENCES XCl

D' Mignot, Laun'at de l'Inst. —


Cli;uitello-le-Ch;\leaii (Allier).
Mignot Louis), "21, rue «lo l'rovcnce. Paris. — —R
D' Millard Auguste-Louis-Jules), Méd. des Hùp., 4, rue Htniliraiidt.
i
— Paris.
Millardet (Pierre), l'rol'. à la Fac. des Se, 102, rue Bcrtrand-dc-(iolli. — Bordeaux
iliiroiitlc).

'Millet (Eugène), Insp. de l'Exploit, à la Comp. des Chem. de fi-j- d'Orléam^, 2h, rue i\\i

l'aiibouit,'-ile-l'aris. —
Limoges (Haute- Vienne).
D' Milliot (Benjamin), .Méd. de colonisation. — IJùne (départ, de Constantine) (Al-
Kfric).
Millot Charles), anc. Of. de marine, Cliar^'é de cours à la Fac. des Se, 28, rue des
Oiialie-ii^iiises. — Nancy (iMeurthe-et-Moselle).
D' Milne-Edwards (Alphonse!, Mom. de l'Iiist. et de l'At-ad. de Méd., Prof, de zool.
au .Muséum dllisl. ual. et à l'Ec. sup. de Pliarm., 57, rue Cuvier. Paris. — —R
Milsom (G.), Ing. civ. des Mines, attaché aux mines de Beni-Saf. Beni-Saf (départ. —
ci'(traii) (AlKériel.
'Mira (R.) (aine), Piop. —
Saint-Sa\in (Vienne).
Mirabaud (Paul, Admiii. de la Couip. des chem. de j'rr d'()rlr(tns, 29, rue Taitbout.
— i'ai-is. — R
Mirabaud (Robert), Banquier, 29, rue Taitbout. Paris. — —F
Miray (Paul), Teintur., Manufac, 2ô, boulevard Gambetta. — Rouen (Seine-Inférieure).
Mizzi, In;,', civ. — (lion (Loiret). —R
Mocqueris (Edmond), 58, boulevard d'Argensun. Neuilly-sur-Seine (Seine). — —R
Mocqueris (Paul), .j8, boulevard d'.\rgenson. Neuiliy-sur-Seine (Seine). — R —
Modelski (Edmond), In;,', en chef des P. et Ch. Tours (Indre-et-Loire). —
Mollre (Gustave), Ing., Dir. des verreries de Carmaux, anc. élève de l'Ec. Pol^teeh.
— ("annaux (Tarn).
MoiuetiÉdouard), Dir. des Hosp.civ., 1, rue de Germont. — Rouen (Seine-Inférieure).
D' Molènes-Mahon (Paul de), 30, rue de Rivoli. Paris. —
MoUins (Jean de), Doct. es se. de Zurich, 90, rue Mandeville. Liège (Belgique). —
MoUins (S. de), Ing. civ. Croix (Nord). —
Molteni (Alfred), Cunstrne. demach. et d'inst. de précis., U, rue du Château-d'Eau
— Paris.
Monbrun. Avocat, place des (Juinconces. Oran (.VIgérie). —
Moncheaux E. de), Pharm. de l" cl., 27, rue de Ponthicu. — Paris.
D' Mondot, anc. Cliirurg. de la Marine, anc. Chef de clin, de Fac. de Méd. de
la
Monlpeilier, Chirurg. de l'Hùp. civ., 26, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). —R
Mongin, l>ir. ilu Dépùt de mendicité. —
Beni-Messous par Chéragas (déparl. d'Alger).
D' Monguillem R.), .Méd. de l'État. —
lies Saint-Pierre et iliquelon.
-Monnet (Prosper), C.him., Manuf. —
Saint-Fons-lez-lAon par Venissieux (Rhône).
Monnier iDimitri), Prof, à TÉc. cent, des .Vrts et Man., I, viw Appert. — Paris. — R
Monnier (E.), Ing. de la Comp. des Porteurs de la Marne, anc. .Mécan. princ. de la
.Marine. 12, i-ne Sévigné. Paris. —
D' Monod (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Ciiirarg. des Hôp., 12, rue Camba-
cérés. — Paris. — F
D' Monod (Eugène), 19, rue Vauban. — Bordeaux (Gironde).
D' Monod (Frédéric), Méd. adj. de la Maternité, 5, rue du Lycée. — Pau (Basses-
Pyrénées).
Monod (Henri), Dir.de l'assist. et de Phyg. pub. au Min. de llnt., l.b, rue Weber.
— Paris.
D'Monod (Louis), 2't, .nvenue Friedland. — Paris.
Monod (le Pasteur Théodore), 36, boulevard Henri IV. — Paris.
Monod (le Pasteur William), 55, avenue de la République. — Vinccnnes (Seine).
Monoyer (M"" Elisabeth), cours de la Liberté.
1, —
Lyon (Rhône).
Monoyer (F.), Prof, à la Fac. de Méd., 1, cours de la Liberté. Lyon (Rhône. —
Monseu, Ing., Dir. gérant de la Soc. anonyme de glaces et verreries dit Hainaul.
—Roux (Belgique).
Montefiore (E.-L.), Rent., 58, avenue Marceau. Paris. — —R
•Monteil Sylvain), .luge de paix. —
Chàtcau-Ponsac (Haute-Vienne).
Montel I Jules), Nég., anc. Juge au Trib. de com., 3, boulevard de la Comédie.
— M(Mit|»'llier (Hérault).
D' Montfort, Prof, à l'Éc. de Méd., 19, rue Voltaire. Nantes (Loire-Inférieure). — —R
Monthiers J. -Victor), Prop., 70, rue d'Amsterdam. Paris. —
Montjoie (de), Prop., château de Lanée. —
Villers-lez-Nancv (5Ieurtlie-et-MoselIe).
XCTI ASSOCIATION FRANÇAISE

Montlaur (le Comte Amaury de), Ing. des Arts et Man., 41, rue du Colisée. — Paris.
Mont-Louis, Iniprim., 2, rue Barbançon. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). —R
Montreuil, Prote de riinprim. Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. — Paris.
D' Mony (Adolphe), 70, rue Spontini. — Paris et cliâteau de Sarre. — Blomard
l'été,
par Montmarault (Allier).
Morain (Paul), Prof, départ, d'agric. de Maine-et-Loire, rue Lhomond. — Pari*. .52,

Morand (Gabriel), 16, place de la République. — Moulins (Allier).


Morand (Henri), Nég., 79, avenue Victor-Hugo. — Cognac (Charente).
Morandière (Edouard), Ing. anc. Élève de l'Éc. Polytech., 12, rue de
civ., Pompe. la
— Paris.
Morandière (Jules), Ing. de Comp. des Chem. de fer de l'Ouest, 25, boulevard Beau-
la
séjour. — Paris.
Morch (P.-W.), Présid. de Chambre de com., rue Réaumur. — La Rochelle (Cha-
la
rente-Inférieure).
D' Moreau Prof, à
(L.), de Méd., 50, route Malakoff. — Saint-Eugène par Alger.
l'Éc.
D" Moreau, 30, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde).
D" Moreau vÉmile), rue du Vingt-Neuf-Juillet. — Paris.
7,
Moreau (Emile), 89, boulevard Montparnasse. — Paris.
Moreau (R.), Opticien, 16, rue de Seine. — Paris.
Moral (Auguste), Prof, de math, à l'Éc. mun. Lavoisiec, anc. élève de Polytech., l'Éc.
57, rue Claude-Bernard. — Paris.
Morel (Léon), Recev. des Arehéol. — Vitry-le-François (Marne).
(in.,
Morel d'Arleux (M"'^ Charles), 28, rue de Rivoli. — Paris. — R
Morel d'Arleux (Charles), Notaire, 28, rue de Rivoli. — Paris. — F
D' Morel d'Arleux (Paul), 16, rue Desbordes- Valmore. — Paris. — R
D''Moret (Jules), rue Legendre. — Reims (Marne).
2,
D' Morice, Méd. de l'Hôtel-Dieu. — Blois (Loir-et-Cher).
Morillot (André), Doct. en droit, anc. Avocat gén., Avocat au Cons. d'État et à Cour la
de Cas., 60, rue Richelieu. — Paris.
Morin, Prof, à Fac. des Se. — Rennes (Ille-et-Vilaine).
la
Morin, Construct., 26, rue de Constantinople. — Paris.
Morin (Théodore), Doct. en droit, avenue Ingres. — Paris. — R
4, '

Mornac (le Général Gustave de Boscals de Réals de), Command. l'Artil. du 8"^ corps
d'armée, boulevard LahitoUe (La Fonderie). Bourges (Cher). —
Mortier (François), Teintures et Apprêts, 6i), rue Clovis. Reims (Marne). —
*MortiIIet (Adrien de), Sec. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, 3, rue de Lorraine. — Saint-
Gcrmain-en-Laye (Seine-et-Oise). —R
Mortillet (Gabriel de). Prof,à VÉc. d'Anthrop., anc. Député, 3, rue de Lorraine.

Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). —R
D' Mossé (Alphonse), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 48. G.ande-Rue. Montpellioi- —
(Hérault). —R
D' Motais (Ernest), Chef des trav. anatom. à l'Éc. de Méd., 8, rue Saint-Laiivl.
— Angers (Maine-et-Loire).
Motelay (Léonce), Rent., 8, cours de Gourgues. Bordeaux (Gironde). —
D"' Motet (A.), Dir. de la Maison de santé, 161, rue de Charonne. Paris. —
Mouchez (l'Amiral), Mem. de l'Inst. et du Bur. des Longit., Dir. de l'Observatoire-
national. — Paris. —R
Mouchot (A.), Prof, en retraite, 39, rue de Fleury. — Fontainebleau (Seine-et-Marno).
Mougin (H.), Dir. des verreries. Portieux (Vosges).—
Mouline (Louis-Eugène), Filât, et Moulinier de soies. —
Vals-les-Bains (.Vrdèclie).
D''Moulinier. —
Excideuil (Dordogne).
*Moulinier (Emile), Instit., 16, rue des Pénitents-Blancs. Limoges (Haute-Vienne). —
MouUade (Albert), Lie. es se, Pharm.-Maj. de 1" cl.. Attaché à la Dir. du serv. lio
santé du 11« corps d'armée, 11, rue du Bocage. —
Nantes (Loire-Inférieure). —R
D' Moure (J.-E.), 25 bis, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
*Moureaux (Théodule), Chef du serv. magnét. à l'Observât, météor. du Parc-Saint Manr.
— Saint-.Vlaur-les-Fossés (Seine).
D' Mourgues. — Lasalle (Gard).
Mousnier (Jules), Pharm. —
Sceaux (Seine).
D' Moussous, 38, rue d'Aviau. Bordeaux (Gironde). —
Moussons (fils), 38, rue d'Aviau. Bordeaux (Gironde). —
Moussu (Léon), Sec. de la Fac. de Droit, 2, place de rÉcolc-d'ArtilIcrie.— Toulouse
(Haute-Garonne).
-.

l'OUU L AVANCKMKNT DKS SCIKNCES XCIII

D' Moutier (A.), 2(i, ni.- ilts Ilîilles. l'.nis. —


Mouton, .Miiîtri' lU- (Idiil. \>\\\<. à Kac des Se. de Paris. lii — Fontenav-soiis-Bois^Seiii»!).
Moulon-Duvernet iM"' Joséphine), H, avenue de Vais. — l'iiy-cn-Velay (HauU-
Li;

Loire).
MuUer (Victon, l'rnf. au I.vct-c. — Bnurt; (.Vin).
'Mulot (François), Ing. civ., 2.'), rue du Faubourg-Saint-.Ifan. — Nancy (Meuithc-el
.M.iscll.).

Mumm (G.-H.), Nég. m vins de Cliauipagne, 17, boulevard du Tcniplc — Reims


I .MarriL'i.

Munier-Chalmas (P-C), Maître do conf. à l'Isc. norni. sup., s.-l)ir. du Lab. de Géol.
lU' des Se, ",'), rue Nolre-ltarnc-dcs-Clianips.
la l'ac. l'aris. —
Miintz, Ing. in chef des P. et <lh., In^:. princ. de la 1" Divis. de la voie à la Com.}
des Chem. de fer de l'Est, 2i), rue de Navarin. Paris. —
'Muret (Eugène). Prop., 11, cours Vergniaud. Limoges (Haute-Vienne). —
Muret (Maurice!, -Mcni. «lu C.ons. gén. de Seine-et-Oise, 1:2, place Urlaborde. Paris. —
D'^Musgrave-Clay (R. de), 19, rue Latapic Pau (lîasses-Pyrénées). —
Mussat lÉmile-Victor), ProL de botan. à l'Kc. nat. d'agric. de Grignon, 11, boulevard
Saiiit-llerni;iin. — Paris.
Nachet Constnic. d'inst. de précis., 17, rue Sainl-Séverin.
(A. ', Paris. —
"Nadaillac (le Marquis Albert de), Corresi». nat. de l'inst., 18, rue Duphot. Paris. —
Naissant, Aitistc-pcintie, :iO, rue Cuvicr. Paris. —
Nansouty le Général Charles de), Dir. bon. de l'Observ. duPic-du-Midi. Hagncres- —
ile-Bigiirrr Ilauli'S Pyrcnées).
i

D-^ Napias (Henri), Insp. gén. des serv. adinin. au Min. de Tint., Sec. gèn. de la Soc.

(le Med. pub. ut d'IIyrj. iivnfas., 68, rue du Rocher. — Paris.


Narbonne (Paul), Prop. — Bize (Aude).
Négrié (M'"'|, 54, rue Ferrère. Bordeaux (Gironde). —
D' Négrié, .Méd. des Hùp., 5't, rue Ferrère. Bordeaux (Gironde). —
Negrin (Paul), Prop., Dir. de la verrerie. Cannes-Labocca (Alpes-Maritimes). —
D' Nepveu (Gustave). Prof, d'anat. pathol. à l'Éc. de Méd., 83, rue Saint-Jacques.

Marseille Buuclirs-du-Bliùne). (

D' Nérat, l'\, [ilace Malesherbes. Paris. —


Neuberg Joseph), Prof, à l'Univ., 6, rue de Sclessin. Liège (Belgique). —
D'^ Neumann, 'i^, rue de Clichy. Paris. —
Neveu (Auguste), Ing. civ. Rueil (Seinc-et-Oise). —
Neveu-Derotrie, Ing. en chef des P. et Ch., 63, rue d'Isly. Alger. —
Neveux (Charles-Jules), Notaire, 41, boulevard de la République. Rrinis (Marne). —
D' Nicaise (Edouard), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hùp., 37, boulevard
.Makslitrbes. — l'aris.
D'^Nicas, 80, rue Saint-Hoaoré. Fontainebleau (Seine-et-Marne). — —R
Nicéville (de). Avocat à la Cour d'Ap., 24, place Carrière. Nancv (.Meurthc-el- —
Mosellc).
Nicklès (Renéj, Ing. civ. des Mines, 59, rue de Rennes. Paris. —
Nicolas (Auguste), Arcliit. du départ., avenue de Bagatelle. Caen (Calvados). —
Nicolas Désiré), lleprés. de com., 30, rue Ruinart-de-Briinont.
I
Reims (.Marne). —
Nicolas-Hector (Ulysse), Biblioth. de FAcad. de Vaucluse, Arcliéol., Conduct. des
P. et Cil., 9, rue Velouterie. Avignon (Vaucluse). —
Niel (Eugène), 28, rue Herbière. Rouen (Seine-lnférieui'e). — —R
D' Niepce lA.i (fils). Villa Breuil. Saint-Raphaél (Var). —
Ninaud (Pauli, Prop., \ii, quai de la Mégisserie. Paris. —
Nivesse (Achille), Ing.-Chini. attaché à la .Maison Lefebvre. Corbebem (Pas-de- —
Calais).
Nivet (A.), Ing. civ. —
Marans (Charente-Inférieure).
Nivet (Gustave). —
Marans (Charenle-lnféricurei. — R
D'^ Nivet (Victor), Corresp. de FAcad. de Méd., Prof. hun. à l'Kc. de .Méd. et de
Pliarin.. bouli'sard Lafayetle. —
Clerniont-Ferrand (Puy-de-Dùme).
Nivoit (Edmond), Ing. en chef des .Mines, Prof, de géol. à l'Kc. nat. des P. et Ch.,
1. rue do la Planche. — Paris.
Noblom (Maurice), Ing. des Arls et Man., 24, rue des Fripiers. Bruxelles (Belgique). —
Nocard «Ed.), Dir. et Prof, à l'Éc. vétér., Mem. de FAcad. de Méd. Alfort (Seine). —
Noël (J.), Ing., 7, rue Ségalier. Bordeaux (Gironde). —
Noelting, Hir. do l'Kc. de chim. Mulhouse (Alsace-Lorraine). — —R
D' Noguès (Emile), 31, quai de Tounis. Toulouse (Haute-Garonne). —
F

XCIV ASSOCIATION FRANÇAISE

Noirot (Maurice), Employé, 14, rue Coquebert. Reims (Marne). —


Nolibé (Fernand), Notaire. —
Bergerac (Dordogne).
Norbert-Nanta, Opticien, 15, place du Pont-Neuf. Paris. —
Normand, Mem. du Cons. gén., 12, quai des Constructions. — Nantes (Loire-Infé-
rieure). —R
Normand (A.), Construc. de navires, 67, rue du Perrey. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Normand (Charles), Ing. à la Comp. des Chem. de fer du Midi, 10, rue Saint-Genès.
— Bordeaux (Gironde).
Noroy (Charles), Chim., 1, square du Roule. Paris. —
*NotteIle (Pierre-Antoine), anc. Sec. du Sjnd. gén. des Chamb. synd., Mem. de la
Soc. d'Économ. polit., 49, rue Réaumur. Paris. —
Nottin (Lucien), 4, quai des Célestins. Paris. — —F
Noury, Prof, à la Soc. indust. —
Elbeuf (Seine-Inférieure).
Nouvelle (Georges), Ing. civ., 25, rue Brézin. Paris. —
*Noyer (le Colonel Ernest). —
Brest (Finistère).
Nozal, Nèg., 7, quai de Passy. Paris. —
Nugues (A.), Chim., Chef du Lab. à la raf. Lebaudy frères, 19, rue de Flandre.
— Paris.
Oberkampfif (Ernest), 20, avenue de Noailles. —
Lyon (Rhône).
Obermayer (Frédéric), Avocat à la Cour d'Ap., 15, rue de Milan. Paris. —
Odier (Alfred', Dir. de la Caisse gén. des Familles, 4, rue de la Paix. Paris. — —R
Odin, Insp. du Crédit Foncier de France, 3, rue de l'Abbé-Grégoire. Paris. —
D' Odin (Joseph), 3, place de la Bourse. —
Lyon (Rhône).
Œchsner de Goninck (William), Chargé de cours à la Fac. des Se, 8, rue Auguste-
Comte. —
Montpellier (Hérault). —R
D" Oettinger (William), 7, rue des Saints-Pères. Paris. —
*Ogez (Fernand), Fabric de papiers à cigarettes, 37, rue du Faubourg-de-Paris.
— Limoges (Haute-V'ienne).
Olivier (Arsène) (de Landreville), Ing. civ., 112, boulevard Voltaire. Paris. —
Olivier (Auguste), anc. Magist., inem. Ju Cons. d'airond. de Bar-sur-Seine. Saint- —
Parres-les-Vaudes (Aube).
*01ivier (Ernest), Dir. de la Revue scientifique du Bourbonnais, 10, cours de la Pré-
fecture. — Moulins (Allier).
*01ivier (Louis), Doct. es se, Dir. de la Revue générale des Sciences. 34, rue de Provence.
— Paris.
D' Olivier (Paul), Prof, à l'Éc. de Mèd., Méd. en chef de l'Hosp. gén., 12, rue de la
Chaîne. —Rouen (Seine-Inférieure). —R
Olivier (M""» Victor), 314, rue Solférino. —
Lille (Nord). .

D' Olivier (Victor), 314, rue Solférino. —


Lille (Nord).
OUier (Louisj, Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., Associé nat. de TAcad. de
Méd., anc. Chirurg. titul. de l'Hôtel-Dieu, 3, quai de la Charité. Lyon (Rhône). — —
Ollier de Marichard, Arcliéol. —
Vallon (Ardèehe).
D' Ollive (Gustave), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., Méd. sup. des Hôp., 22, rue Crébillon.
— Nantes (Loire-Inférieure).
D" OUivier (Auguste), Mem. de l'Acad. de méd.. Prof. agr. à la Fac. de Méd., Mèd. des^
Hôp., 5, rue de l'Université. —
Paris.
D' OUivier (G.). —
Juvigny (Marne).
OUivier-Beauregard (G. -M.), Pubhciste, 3, rue Jacob. Paris. —
Olry, Ing. en chef des Mines, 6 bis, cité Malesherbes (rue des Martyrs). Paris. —
Oltramare (Gabriel), Prof, à l'Univ., 21, rue des Grandes-Grottes. —
Genève (Suisse).
Onde (Xavier-Michel-Marius), Prof, de pbys. au Lycée Henri IV, 41, rue Claude-
Bernard. —
Paris.
Onésime (le Frère), 24, montée Saint-Barthélémy. —
Lyon (Rhône).
Orbigny (Alcide d'). Armât., rue Saint-Léonard. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
*0'Reilly (Joseph-Patrice), Prof, de minéraL et d'exploit, des mines au Col. Royal.
— Dublin (Irlande).
D-^ Orfila (L.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 2, rue Casimir-Delavigne. Paris. —
Oriolle (Paul), Ing. Const.-Mécan., anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., prairie
au Duc. —Nantes (Loire-Inférieure).
Orléans (le Comte Albéric d'), Colonel d'Ét.-Maj. en retraite, 9, rue de Villersexel.
— Paris.
Ory, Élève à l'Éc. cent, des Arts et Man., rue Chanzy. — Toul (Jleurthe-et-Moselle).
"Osmond (Floris), Ing. des Arts et Man., 83, boulevard de Courcelles. — Paris.
l'OUll I. AVANC.EMKNT DKS SCIKNCKS XCV
Oustalet (Emile), Doci. t's se, AiiK'-Natiir. au Muséum triiist. nul., 121 lus, inc \,,m, .

D.iiiic-drs-Cliaiiiiis. — Paris.
Outhenin-Chalandre Joseph), ô, ruo des Mathurins. l'aris. -- R —
Paget (Alexandre), Lieut. -Colonel «lu 128» rôg. d'infant. (iivet (.Vi-dL-iuies). —
Pagnoul, l'iof. de (diiin., Dir. do la Slat. a},'ron. du i'as-df-Calais. Arras (I'as-d(>- —
C.alais).
Pairier, Insp. gén. des I*. et Ch. t-n retrailf, :55, allées île Chailrcs. — lîurdcaux
((iiroiidiM.
Pallary (Paul), l'rol'.. École Saint- Félix. Oran (Algérie). —
Palun (Auguste), .lugo au Trib. de eom. Avignon (Vaucluse). — —R
D' Pamard (Alfred), (lorresp. de l'Aead. de .Mijd., Cliirurg. en chef des Iir.p. — Avignon
(Vauciiisel. —R
Pamard (Ernesti, Lieut.-Colonel du Génie, s. -Chef de cabinet du Ministre do la Guerre,
rue de riiiiversité.
(')7, Paris. —
Panckouke (Henri), Très. -Payeur gén. Grenoble (Isère). —
Pannellier, Piofi., 2G, rue îles Tournelles. Paris. —
'Paradis (Léon), Knlrej). do serrurerie, 6, rue des Charseix. Limoges (Haute-Viennc|. —
Pariou, Meni. de la Soc. il'astron., 7, quai de Conti. Paris. — —R
Paris (l'Amiral François-Edmond), Mem. de l'Inst. et du Hur. des Longit., 22, rue
.lacol). — l'aiis.

D' Paris (H.). —


Chantonriay (Vendée).
D'^ Parisot (Pierre), Prof. agr. à la Fac. de Méd., — Nancy (.Meurthe- W, rue Gambctta.
el-Moseile).
Parisse (Eugène), Ing. des Arts et Man., 49, rue Fontaine-au-Roi. — Paris.
Parmentier (le Général Théodore), rue du Cirque. — Paris. — F
5,
Parquet M""), I rue Daiu. — Paris.
I,

Parran (A.), Ing. en chef des Mines, Dir. des mines de fer magnét. de .Mnkta-el-Hadiil,
avenue de l'Opéra. — Paris. — F
2(5,

Parsat (A.), Pharm. — Monpazier (Dordogne).


Pascal, gén. des P. et Ch. en retraite, 171, rue de Rome. — Marseille (lîouches-
liis|>.

du Kliùne).
Pasqueau (Alfred), Ing. en chef des P. et Ch., 108, rue Saint-Sernin. — Bordeaux
((iironde).
D' Pasquet (A.). — Uzerclie (Corrèze).
Pasquet (Eugène) (fils), 16, rue Croix-de-Seguey. Burdcaux iGiromle). — —R
Passion (Octave), Avocat. —
Issoire (Puy-de-Dôme).
•Passy (Frédéric), Mem. de l'Acad. des Se. morales et poht-, anc. Député, .^lein. du
Cous. gén. de Seiiic-et-Oise, 8, rue Labordère. Neuilly-sur-Seine (Seine). — —R
Passy (Paul-Édouard), Lie. es let., 8, rue Labordère. —Neuilly-sur-Seine (Seine).
Pasteur (Louis), Mem. de l'Acad. franc., de l'Acad. des Se. et de l'Acad. de Méd.,
2j, rue Dulot. Paris. — —F
*Patapy (Junien), Avocat, v.-Présid. du Cons. gén., 12, boulevard Montmailler.
— Limoges (Haute- Vienne).
Pathier (A.), Manufac, 3, avenue de l'Observatoire. Paris. —
D' Patoir (Louis), 16, rue de Thionville. Lille (Nord). —
Paturel (Auguste), s.-Licut. de réserve au 1" Bat. d'artil. de forteresse, 123, rue
d'Avron. — Paris.
Paturel (Georges), Ciiim. delà Staf. agron. de Grignon, 18, rue Gérando. Paris. —
Paty de Clam (le Comte du). Cap. au \'.Wy rég. lerrit. d'Infant. Tozeur (Tunisie). —
D' Paul, roule de Moslaganem. Oran (Algérie). —
D' Paul (Constantin), .Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des
Hop., 'i5. rue Candjon. — Paris.
Pauquet Henri), Nég. — Creil (Oise).
•Pavot (Théodore), Méd. princ. de la Marine en retraite, 109, rue du Port. — Lorient
(Morbihan).
Payeu (Louis-Eugène), Caissier de la Comp. d'Assur. l'Aigle, 44, rue de Chàteaudun.
— Paris.
Péchiney (A.), Ing. Chim. Salindres (Gard). —
Pédraglio-Hoël (M""" Hélène), 12, rue de la Fosse. Nantes (Loire-Inférieure). — —R
D" Pégoud (Albert), Prof, à l'Éc. de Méd., 1, rue Frédéric -Taulier. Grenoble —
(Isère).
•Peignot (l'Abbé Ernest), Curé. — Melcey (Haute-Saône).
Pélagaud (Elysée i, Doct. es se. — Saint-André de la (Ile Réunion). —R
XCVI ASSOCIATION FRANÇAISE

Pélagaud (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 31, quai Saint-Vincent.
— Lyon (Rhùne). R. —
Pelé (F.), î>l, rue Caumartin. Paris. —
Pellat (Henri), Maître de Conf. à la Fac. des Se. 3, avenue de l'Observatoire. Paris. —
Pellerin de Lastelle (Henri), Administ. délég. de la Soc. nouv. de constr. syst. Tollet.
61, rue Caumartin. —
Paris.
*Pellet (Auguste), Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Blatin. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dôme). — R
Pelletant, Prop. —
Gentè par Salles-d'Angle (Charente).
Pelletier (Auguste), Étud. —
Villers-en-Prayères par Beaurieux (Aisne).
Pelletier (Horace), Présid. du Comice agric. de Blois. —
Madon par les Montils
(Loir-et-Cher).
*Pellin (Philibert), Ing. des Arts et Man., Construc. d'inst. de précis., 21, rue de TOdéon,
— Paris.
Peltereau (E.), ÎS'otaire — Vendôme (Loir-et-Cher). —R
Pennés (J.-A.), anc. Fabric. de prod. chim. et hygién., 31, boulevard de Port-Royal.
— Paris. —F
D' Pennetier, Dir. du Muséum dhist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., impasse de la Cor-
derie, barrière Saint-.Maur. — Rouen (Seine-Inférieure).
Péquignot (C), Dir. des Salines. —
Arzew (départ. d'Oran) (Algérie).
Perard (Louis), Prof, à l'Univ., 101, rue Saint-Esprit. Liège (Belgique). —
*Percheron (Ferdinand-Gustave), Chef de bat., Chef du Génie, 1, boulevard de la
Cité. — Limoges (Haute-Vienne).
Perdreau, 11, avenue de la Tourelle. —
Saint-Mandé (Seine).
Perdrigeon du Vernier (J.), Agent de change, 178, rue Montmartre. Paris. F — —
Péré (Paul), Avoué. —
Marmande (Lot-et-Garonne).
Pereire (Emile), Ing., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 10, rue Alfred-
de-Vigny. — Paris. — R
Pereire (M'"^ Eugène), 45, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Pereire (Eugène), Présid. du Cons. d'Admin. de la Comp. gén. Transat., 45, rue du
Faubourg-Saint-Honorè. Paris. — —R
Pereire (Henri), Ing. civ., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du .Midi, 33, boule-
vard de Courcelles. —
Paris. —R
Ferez (M"'), 26, rue du Haras. —
Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Pérez (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. —
Bordeaux (Gironde). —R
Péridier (Jean). Banquier. —
Cette (Hérault).
Péridier (Louis), Jug. sup. au trib. de com., 5, quai d'Alger. Cette (Hérault). — —R
Périer (Auguste), Courtier, 30, rue Dupaty. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
D' Périer (Charles), Jlem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg.
des Hôp-, 9, rue Boissy-d'Anglas. Paris. —
Périer (Emile), Ing. en chef des P. et Ch. —
Draguignan (Var).
Périer (Léon), Pharin. —
Pauillac (Gironde).
Périer (Louis), 21, rive de la Seine. Issy (Seine).—
Périn (J.), Maire, Nég. en bois. —
Fi-ouard (Meurthe-et-Moselle).
Pérou (Pierre-Alphonsej, Intend, milit. du 6= corps d'armée. Châlons-sur-Marne—
(.Marne).
Pérouse (Denis), Ing. en chef des P. et Ch., Mem. du Cons. gén. de l'Yonne,
40, quai de Billy. —
Pdris.
Perregaux (Louis), Manufac. —
Jallieu par Bourgoin (Isère).
Perrelet (M""), 3S, rue des Ecoles. Paris. —
Perrenoud, Prop., 107, avenue de Choisy. Paris. —
Perret (Auguste), Nég., 49, quai Saint-Vincent. Ljon (Rhône). —
Perret (Michel), Admin. de la Comp. des glaces de Saint-Gobain, 7, place d'Iéna.
— Paris. — R.
Perriaux (Auguste), Nég. en vins, 107, quai de la Gare. Paris. — —R
Perricaud, Cultivât. —
La Balme (Isère). —R
Perricaud (Saint-Clair). —
La Battero commune de Sainte-Foy-lez-Lyon par la Mu-
latière (Rhône). —R
D' Perrichot, 123, rue de Paris. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Perrier (Edmond), Prof, au Muséum d'hist. nat., 28, rue Gay-Lussac. Paris. —
D" Perrier (J.), anc. Mem. du Cons. gén., 1, place Bouquerie. Nîmes (Gard). —
Perrin (Léon), Dir. des Postes et Télég. de la Haute-Garonne. Toulouse (Haute- —
Garonne) .
R

POIII L AVANCKMKM DES SCIKNCKS XCVII

Perrin (Raoul), In^;. en clicf des Mines, 5, rue Erpell. Le Mans (Sarthc). —
Perrot (Ernest 7, rue du Lvctk\ Laval (Mayenne).
,

Perrot iPaul), CDinmis.-piis., M, nie Miroinénil. Paris. —
•D' Perry Jean). —
Miramont (Lut-ol-Garonne).
Persoz, 1H7, rue Sainl-Jacques. Paris. —
Pertuis. Construc. d'inst. de précis., à, place Tliorif^ny. Paris. —
D' Pery, M^l. lios ll.>|t., 159, cours Victor-Hugo. Bordeaux. —
'D' Peschaud iGabriel, Méd. de la Comp. des Chem. de fer d'Orlàms, de l'Hop. ol
d.< Prisons, Adjoint au .Maire, rue Neuve-du-Balat. Murât (Cantal). —
Pesson Albert), Inj:. en clief des P. et Ch., Di-puté d'Indre-et-Loire, 25, boulevard
.M.il.'shfib.'s. — Paris.
Petit (M- A.), 8, rue Favart. — Paris.
Petit (A.i, Pliarin. dt- 1"^ cl., Pr«'sid. de l'-lssuc. gi-n. drs l'harm. de France, 8, rue
Kav.irt. — Paris.
Petit (Charles-Pauli, anc. Pliarin. de 1" cl., 17, boulevard Saint-Germain. Paris. —
•D' Petit Henri), s.-Bibliottié<'. à la Fac. de .Méd., 11, rue Munge.
I Paris. — —R
Petit Henri-Gustave), Compagnie d'assurances générales, 2, rue Saint-Joseph. Cliâlons- —
~ui-M;irnf 'Marne).
Petit Hubert), -Nég. Langres (Haute-Marne). —
Petit Jules Ing. en chef des P. et Ch., 38, rue Franklin.
, Lyon (Rhône). —
•PetitoD (Anatole), Ing. civ. -Conseil des Mines, 91, rue de Seine. Paris. —
Petrucci iC.-R), Ing. Béziers (Hérault). — —R
Pettit (Georges I, Ing. en chef des P. et Ch., boulevard d'Haussy. Mont-de-Marsan —
(Landrsi. — R
Peugeot Armand), Manufac.
i

Valentigney par Audincourt (Doubs).
Peyraud iM"). Libourne (Gironde). —
D' Peyraud. Libourne (Gironde). —
Peyre Jules), anc Banquier, 6, rue Deville.
i Toulouse (Haute-Garonne). F — —
D'^ Peyron (Ernest), Dir. de l'Assist. pub. à Paris, Mein. du Cons. gén. de Seine-et-Oise,

3, place de lilùtel-de-Ville. — Paris.


D' Peyrot (Jean-Joseph), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 33, rue
Lafayette. — Paris.
•Peyrusson (Edouard), Prof, de Chim. et de Toxicol. à FÉc. de Méd. et de Pharin.,
7, elieiiiiii du Petit-Tour. Limoges (Haute- Vienne). —
Peyrusson Martial), Ktud., 7, chemin du Petit-Tour.
i Limoges (Haute-Vienne — .

Pezat Albert), Nég., 172, cours Victor-Hugo. Bordeaux (Gironde). —


Philip Isidore), Prop., 7, rue du Jardin-des-Plantes. Bordeaux (Gironde). —
Philippe (Léon), 28, avenue Marceau. Paris. — —R
Philippon Charles), Sec. de la Fac. des Se, 15, rue de la Sorbonne.
I
Paris. —
D' Phisalix (Césaire), Doct. es se., Aide-Natur. au Muséum d'hist. nat., 5, rue des
Chantiers. — Paris.
Piat jAlbert), Construc.-Mécan., 85, rue Saint-Maur. Paris. — —F
Plat Alfredi, Notaire hon., 68, avenue d'Iéna. Paris. —
Piat fils Mécan.-Fonileur, 85, rue Saint-Maur.
,
Paris. —
D" Piberet (Pierre-Antoine), 54, rue du Faubourg-Montmartre. Paris. —
D' Picard. —
ScUes-sur-Cher Loir-et-Cher). i

D" Picardat (Alexandre). —


Sainl-Parres-les-Vaudes (Aube).
D' Pichancourt. Bourgogne (Marne). —
Piche (Albert), anc. Cons. de Préf., 8, rue Montpensier. Pau (Basses-Pyrénées). — —
D' Pichevin (RoUandi, anc. Int. des Hop., Rédac. à la Gasetle des Hôpitaux, 18, rue
Cauniiirtm. — Paris.
•Pichou (Alfred), Ciief de bur. à la Comp. des Chem. de fer du Midi, 11, chemin de
Cauderès. — lalcnce (.Gironde).
Picot, Prof, de médic. à
clin, Fac. la de Méd., Assoc. nat. de l'Acad. de Méd., 25, rue
Ferrère. — Bordeaux (Gironde).
Picou (Gustave), Indust., 123, rue de Paris. — Saint-Denis (Seine). — R
Picquet (Henry), Chef de bat. du Génie, FÉc. Polytech Examin. d'admis, à

,

y, rue Biira. Paris.


Pierret (Antoine-Auguste), Prof, de clin, des malad. ment, à la Fac. de Méd.,
Méd. en chef de l'asile de Brou, 13, place Perrache. Lyon (Rhône). —
D*^ Pierrou. —
Chazay-d'Azergues (Rhône). —R
Piéton, Avocat, 27, rue de Vesle. Reims (Marne). —
Piette (Ed.), Juge au Trib. civ., 22, rue Tarin. Angers (.Maine-et-Loire). —
XCVIII ASSOCIATION FRANÇAISE

Pifre (Abel), Ing., 63, avenue Friedland. Paris. —


Pillet (Jules), Prof, à l'Éc. nat. des P. et Ch. et à TÉc. nat. des Beaux-Arts, 18, rue
Saint-Sulpiee.— Paris.
Pillot (Maurice), Nég. — Montmorillon (Vienne).
Pilon, Notaire. — Blois (Loir-et-Cher).
D' Pin (Paul). — Alais (Gard).
Pinasseau Notaire. — Saintes (Charente-Inférieure).
(F.),

*D" Pineau (Emmanuel). — Château d'Oiéron (Charente-Inférieure).


Pinel (Charles), Ing.-Construc, anc. Juge au Trib. de corn., 24, rue Méridienne.
— Rouen (Seine- Inférieure).
Pinguet (E.), 4, rue de la Terrasse. Paris. —
Pinocheau (Eugène), Notaire. —
Bressuire (Deux-Sèvres).
Pinon (Paul), Nég., 14, rue Saint-Syraphorien. Reims (Marne). — —R
D"^ Piogey (Gérard), 24, rue Saint-Georges. Paris. —
Piogey (Julien), Juge de paix du XVII'= arrond., 24, rue Saint-Georges. — Paris.
D"^ Pissavy (Edouard), Méd. en chef de l'Hôp. La Châtre (Indre). —
Pitat (Germain), Prop., 10, boulevard Chambonnet. Moulins (AUior). —
Pitcairn (Robert), Nég. —
Oran (Algérie).
Pitrat (aîné), Imprim., 4, rue Gentil. Lyon (Rhône). —
Pitre (Charles). Archit., anc. Contrôl. des bâtiments civils, 25, rue de Douai. Paris. —
Pitres (A.), Dojen de la Fac. de Méd., Corresp. nat. de TAcad. de Méd., Méd. de
l'Hôp. Saint-André, 22, rue du Parlement-Sainte-Catherine. Bordeaux (Gironde). —
—R
Planté (Charles), Chef du serv. télég. aux Chem. de fer de lÉtat, 7, rue Bour-
geois. — Paris.
Planté (Charles) (fils), Insp. princ. de l'exploit, aux Chem. de fer de l'État, 12, rue
du Bocage. —
Nantes (Loire-Inférieure).
D' Plantier (Alfred), Doct. en méd. et en droit, Vitic, château Maiataverne. Cendras —
par Alais (Gard).
Platel (Eugène), Conduct. des P. et Ch. —
Lalla-Maghrnia (dép. d'Oran (Algérie).
Ploix (Charles), Ing.-Hydrog. de 1" cl. de la Marine en retraite, 1, quai Malaquais.
— Paris.
Pochard (M°" V<^), 22, rue de Vaugirard. — Paris. —R
'Poche (Guillaume), Nég. — Alep (Syrie) (Turquie d'Asie).
Poillon (Louis), Ing. des Arts et Man., hacienda de Goicochea. — Saint-Angel près
Mexico (Mexique). — R
Poincaré (Antoine), Insp. gèn. des P. et Ch. en retraite, 4, carrefour de l'Odéon.
— Paris.
Poincaré (Henri), Mem. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se, Ing. des Mines, 63, rue
Claude-Bernard. — Paris.
Poincaré (Léon), Prof, d'hyg. à la Fac. de Méd., 9, rue de Serre. — Nancy (Meurthe-
et Moselle;.
Poirier (J.), Prof, de zool. à la Fac. des Se. —
Clerniont-Ferrand (Puj-de-Dôme).
Poirrier, Fabric. de prod. chim., 105, rue Lafayette. Paris. — —F
Poisson (le Baron Henry), 4, rue de Marignan. Paris. — —R
•Poisson (Jules), Aide-Natur. au Muséum d'hist. nat., 7, rue des Bernardins. Paris. —
Poissonnier (Achille), Arcliit., 18, avenue du Bel-Air. — Paris.
Poizat (Ernest), Ing. civ. des Mines, 1, rue Porte-de-Beaune. — Chalon-sur-Saône
(Saône-et-Loire).
Poizat (le GenéralHenri-Victor),Command. laDivis., ruedcConstautine. Alger. — —R
D' Polaillon, Mem. de l'Acad. de iMéd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des
Hôp., 229, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Polak (Maurice), Admin. -gérant du journal de la Société libre des artistes français, et
Trésor, de la Soc, 21, nu de Berne. Paris. —
Polignac (le Prince Camille de), 6, cité Odiot. —
Paris, et route de Grasse, villa
Jessie. — Cannes (Alpes-Maritimes). —F
Polignac (le Comte Guy de). —
Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). —R
Polignac (le Comte Melchior de) —
Kerbastic-sur-Gestel (Morbihan). —R
PoUet, Vétér., iO, rue Jeanne-Maillotte. —
Lille (Nord).

D-^ PoUosson (Maurice), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 16, rue de Archers. Lyon —
(Rhône).
Polony, Ing. en chef des P. et Ch. —
Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure).
Pomel (Auguste), Corresp. de l'Inst., Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, anc.
Sénateur, 72, rue Rovigo. Alger.—
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCIX

Pomier-Layrargues (Georges». ln(.'. — Montpellier (Héiaull).


Poramerol, AvoimI, ,tiic. Ur-dac. de la l^eviie Matériaux pour l'IIisl. prim. dr
l'Iliiiinni'. — \(\ Il -Moiitun (l*ii.v-de-I)ûiiie), et 72, nie Mon;,'!-. — Paris. — R
'D' Pommerol (François», Mmi. du Cuns. j<én. — Ti» izat (l'uy-de-IVimc).
Pommery (Louis .Nt-^'. en vins de <:iian»|ia;,'ne,
, 7, rue Vauttiicr-le-Nuir. — Heiinv
(.Marn.'). - F
Pommier (Charles-Valentinj, Xéfi., 12, nie Saint-Mirri. — Paris.
Poncet (Antonin ,
l'mf. à la Pac. de Méd., Chirur^'. en chef désigné de l'Hotel-Dieu,
1:J. rue (^ontort. — LMin (lllione).
Poncin, (.hef d'instit., 8, rue des .Marronniers. — Lvon (Rhône).
*D' Pons Louisi. -^ IS'érac (Lot-(!l-Gai'uiine).
PoDtier (André), IMiann. do 1" cl., Prépar. de toxieolog. à l'Éc. sup. de Pharin.,

boulevard .Sainl-(ierniain.
/»S, Paris. —
Pontzen (Ernest), Inj,'. civ., Mein. du Comité d'exploit, lech. des chem. de fer, 89, r«f
Sailli-Lazare (3, avenue Co(|). Paris. —
Porcherot (Eugène In^;., La Bediellei-ie de Sainl-C_\r.
,
— Tours (Indre-et-Loire).
Porgès (Charles), Banquier, 2.5, rue de Herri. Paris. — —R
Porlier (Adolphe), Néf.'., 14, rue H(xliaiiibeau. — Paris,
Porte (Arthur), Sec. gén. du Jardin zool. d'accliinat., 106, avenue de Neuilly. — Neuilh
sur-Sfine (Seine).
Porte (Eugène), Nég., 10, quai de Bercy. Paris. —
D' Porteret, Chef de clin, ophtalin. à la Fae. de Méd., 16, rue Saint-Joseph. — Lvuii
iKhone).
'Portes (René des), Doct. en droit, Rédac. au Mémorial diplomatique, 9, rue Auber.
— Paris.
Porteu (Henry), ane. Garde gén. des Forêts, Prop., Agrie., 8, rue de la Psaletle
— Rennes Jlle-et-Vilaine).
Porteviu (H.), Ing. civ., ane. Klève de l'IÀ'. Polytech 2, rue de la Belle-Image. ,

-=- Reims (Marne).

•Potain (Edouard, Prof, à la Fae. de Méd., Menu rie l'Acad. de Méd., Méd.
des H«')|)., 2')6, boulevard Sainl-Gerniain. Paris. —
Potel (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., rue Fleuriau. La Rochelle (Charente- —
Inférieure).
Potier (M"" A.), 89, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Potier (A.), Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Hc. Polytech., 80, boulevard Saint-Michel.
— Paris - F
Potron (Ernest), Agric. Mouzon (Ardennes). —
Pouchain (V.i, ane. Maire, rue du Faubourg-de-Lille. Arnientières (Nord). —
D' Pouchet (Georges: Prof, au Musnuin d'hist. nat., Dir. du Lab. de zool. et de
,

pliysiol. inarit. de i.oncarneau, 10, rue de l'Éperon. Paris. —


Poujade, Prof, au Lycée. Lyon (Rhône). —
Poulain ;Paul), Nég., 14, rue Pa^>cane. Paris. —
Poulet (Ernest», Dir. des plat, de Vaucluse. La Parisienne par Velleron (V^auclusc).—
Poullaia M"" i, rue du Chaume. -^ Paris.
( ,

PouUaia (Georges), Lie. es se, 44, rue de Turbigo. — Paris.


Poupinel (Emile», 2'*, rue Canibon. Paris. —
D' Poupinel (Gaston), anc. Int. des Hop., 225, rue du Faubourg-Saint-IIonoiv.
— Pans. - R
Poupinel (Jules), Mein. du Cons. gén. do Seinc-et-Oise, 8, rue Murillo. Paris. F — —
Poupinel (Paul», 64, rue de Saintonge. Paris. F — —
Poussât Albert), Prof, de nialh. au Lycée, 16, rue Boucenne. Poitiers ^Vienne). —
D' Poussié (Emile). 4(j, boulevard Henri IV. —- Paris. — R
Pouyanne, Ing. en chef des Mines, rue Rovigo (maison Chaise). Alger. — —R
D'^ Pouzet (Paul) (fils), 3, rue de Copenhague. Paris. —
D" Powell (Osborne G.), Fonlenelle-Sainl-Laurent. lie de Jersey (.\ngleterre). —
D' Pozzi Samuel), Prof agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 10, place Ven-
—R
I

dôme. — Paris.
Pralon (Léopold), Ing. civ. des Mines. Ing. à la Société de Denain et d'Anzin, anc.
élevé de 1 Hc Polytech., 23 rue des .Martyi-s. — Paris.
Prarond (Ernest), Présid. lion, de la Soc. démidation d'AbbeviUe, rue de Lilliers.
— Abbevdie (Somme).
Prat, Chini., '63, rue Judaïque. Rordeaux (Gironde). — —R
Prat, Ing. des P. et Ch. —
Tlemcen i,départ. d'Oran) (Algérie).
.

C ASSOCIATION FRANÇAISE

Préaudeau (A. de), Ing. en chef des P. et Ch., 21, rue Saint-Guillaume. Paris. —
Prègre (Adolphe), Nég., 24, cours Morand. Lyon (Rhône). —
Preller (L.), Nég., 5, cours de Gourgues. —
Bordeaux (Gironde).
Preterre (A.), Rédac. en chef de ÏArt dentaire, 29, boulevard des Italiens. Paris. —
Prève (Laurent), 3, rue de Grammont. Paris. —
Prevet (Ch.), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. Paris. — —R
Prévost (Maurice), Mem. de la Soc. de Topog. de France, 55, rue Claude-Bernard.
— Paris.

*Prévot (Charles] (fils), Nég. en cafés, 77, ancienne route d'Aixe. Limoges (Haute-Vienne).
'D' Prioleau (Léonce), anc. Int. des Hôp. de Paris, 4, rue des Jacobins. Brive —
(Corrèze).
Priou (Louis), Interp. judic, Mem. du Cons. gén., 40, rue Greuze. — Mostaganem
(départ. d'Oran) (Algérie).
Privât (Paul-Édouard) Libr.-Édit. 45, rue des Tom-neurs.— Toulouse (Haute-Garonne).
, ,

Prot (Paul), Indust., 65, rue Jouffroy. Paris. F — —


Proudhon (M™^V''), 78, boulevard Saint-Germain. Paris. —
D' ProufF (Jean-Marie), Chirurg.-oculiste, 24 bis, rue de la Gare. Saint-Brieuc —
(Cùtes-du-Nord)
Prouho (Henri), Doct. es se, Prépar. à la Fac. des Se, 5, rue Corneille. Paris, —
et au Laboratoire Arago. —
Banyuls-sur-Mer (Pyrénées-Orientales).
Proust (Adrien), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
Insp. gén. des serv. sanit., 9, boulevard Malesherbes. Paris. —
Prudon (le Général Eugène), 77, boulevard Haussmann. Paris. —
*Prunget (Joseph), Sec. du Cons. sup. de statistique, 11, rue du Regard. Paris. —
Pruvot (Georges), Doct. es se, Maître de conf. de zool. à la Fac. des Se, 18, rue Bona-
parte. — Paris.
Puerari (Eugène), Admin. de la Comp.desChem.de fer du Midi, 40, boulevard de Cour-
celles. — Paris.
Pugens, Ing. en chef des P. et Ch., 7. Jardin-Royal. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Pujos, 19, allées de Chartres. —
Bordeaux (Gironde).
D'^ Pujos (Albert), Méd. prine du Bur. de bienfais., 58, rue Saint-Sernin. Bordeaux —
(Gironde). —R
PuUigny Vicomte Félix de), Maire, château de Chesnay.
(le Ecos (Eure), —
C Pupier, rue Strauss. —
Vichy (Allier).
Pùtz (le Général Henry), 98, rue Saint-Merry. —
Fontainebleau (Seine-et-Marne).
•D" Putzeys (Félix), Prof, d'hyg- à l'Univ., 71, boulevard d'Avroy. Liège (Belgique). —
Puvis (Paul), 40. quai Jenimapes. Paris. —
Quatrefages de Bréau (M°" Armand de). 2, rue de Buffon. Paris. — —R
Quatrefages de Bréau (Armand de), Mem. de ITnst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au
Muséum d'hist. nat., 2, rue de Buffon. Paris. — —F
Quatrefages de Bréau (Léonce de), Ing. des Arts et Man., Chef de la Comptab., du Ma-
tériel et de la Trac, à la Comp. des Chem. de fer du Nord, 137, boulevard Magenta.
— Paris. —R
*Quef-Debièvre, Prop., 2, boulevard Louis XIV. —
Lille (Nord).
*Queirel (M"" Auguste), 5, rue Saint-Jacques. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
*D" Queirel (Auguste) Chirurg. en chef de la Maternité, 5, rue Saint-Jacques. Mar- —
seille (Bouches-du-Rhône).
D"^ Quélet (Lucien), Lauréat de l'Acad. des Se Hérimoncourt — (Doubs).
*Quesné (Victor), anc. Banquier. —
Elbeuf (Seine-Inférieure).
Quesnel (Gustave), 10, rue Legendre. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Quétin (Léon), Archit., 121, rue du Faubourg-Saint-Antoine. Paris. —
Quévillon (Fernand), Chef de bat. breveté d'Ét.-Maj. au 119° rég. d'infant., 12, avenue
Bosquet. — Paris. — F
Quinette de Rochemont (leBaron), Ing. en chef des P. et Ch., 45, rue Sainte-
Adresse. — Le Havre (Seine-Inférieure).
D"^ Quinquaud (E.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hôp., 5, rue de l'Odéon.
— Paris.
Rabion, Notaire, 30, rue Vital-Caries. — Bordeaux (Gironde).
Rabot, Doct. es se, Pharm., Présid. du Cons. d'hyg. du départ., 33, rue de la Pa-
roisse. — Versailles (Seine-et-Oise).
Rabot (Charles), Explorât., 11, rue de Condé. — Paris.
Rachon (l'Abbé Prosper), Corresp. de l'Acad. pontif. du Tibre. — Ham par Lou-
guyon (Meurthe-et-Moselle).
Rack (Iwan), Nég., 11, avenue Carnot. — Paris.
R

POUR L AVANCKMENT DES SCIENCES CI

Raclet Joannisi, Inj;. civ., 10, place des Ci-loslins. Lyon lUiOnc). — —R
•Radius Georges), Bijuut., l'J, rue de Valois. Paris. —
D' Rafaillac. —
.Martiaux (Gironde).
Raffalovich (M"" H.', 10, avenue du Trocadéro. Taris. —
Raffalovich (Arthur), C.orresponclant de l'Institut, Rédac. au Journal des Déliais,
l'J, aM'iuic lliiilic. — l'aris.
•Raffard (Nicolas-Jules), In^'.-.Mécan., 5, avenue d'Orléans. l'aris. — —R
Ragain Gustave), l'rof. au Lycée et à THc. sup. de Coin, et d'Indust., M, rue de Séga-
litr. — l>(ii(ieau\. ((lironde).
Ragonot (E.i, Hanquier, am-. Présid. de la Soc. entovtal. de France, 12, quai de la
Ka|ii'f. — Paris.
Ragot (J.), In^'. civ., .Vdinin. délégué de la Sucrerie de Meaiix. — VilJenoy par
.Mtaiix (Seine-et-Marne).
Rahon Joseph), l.ic. es se, 5, rue Linné. — Paris.
Raillard Emmanuel), Insp. gén. des
i P. et Ch. en retraite, 7, nie Fénélon. Paris, —
Raimbault iPauli, Pharm. de 1" cl., Prol'. à l'Éc. de .Méd., 12, rue de la Préfecture.
— Angers i Maine-et-Loire).
Rainbeauz (AbeD, anc. Ing. des Mines, 16, rue Picot. Paris. —
D' Raingeard, 1, place Hoyale. Nantes (Loire-Inférieure).— — R
Ralli (Etienne), Pro[)., 2i, place .Alalcslierbes. Paris. —
Rambaud (Alfred), Maître de conf. à la Fac. des Let., 76, rue dWssas. Paris. — —
•Ranié (M"'i, 16, rue de (".lialon. Paris. —
•Ramé (Louis-Félix), anc. Présid, du syndic, de la boulang. de Paris et de la délég, de la
boulang. fram;., 16, rue de Cbalon. Paris. —
D' Rames (J,), rue d'Aurcij;ues. Aurillac (Cantal). —
Rames J-B.), Pharm. et Géol. .Vurillac (Cantal). —
Ramon, Chef de serv. du mater, et de la trac, au Réseau de T Eure. Trie-Chàteau(Oise). —
Ramon del Rio, Chancel. de l'ambas. d'Espagne, 3'», boulevard de Courci-lles. Paris. —
Ramond (Georges), Lie. es se, 25, rue Jacques-Dulud. Neuilly-sur-Seine (Seine). —
Rampont, Avoué, 1, place de l'.Vcadémie. — Nancy (Meurthe-et-.MoselIe).
Rampent Henri', Avocat.
i
Toul (Meurthe-et-Moselle). —
'Randoing (Jean Henri), Insp.gén. de l'.Vgric, 9, rue Pérou. — Paris.
D" Ranque (Paul). 13, rue Chanipollion. Paris, —
D' Ranse (Félix-Henri
de), C^irresp. de l'Acad. de Méd., Rédac. en chef de la Gazette
avenue Montaigne.
)>H'(tic<ilc, 53, Paris. —
Raoul-Duval iFernandi, Règ. de la Baïuiue de France, Présid. du Cons. d'Admin. de
la Cùinp. parisienne du Gaz, 53, rue François 1"'. Paris F — —
Raoult François), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Se, 2, rue des .\lpes. —
(irenuble (Isère),
Raoulx, Insp. gén, des P. et Ch. en retraite. Toulon (Var), —
Râteau, Prop., 5, rue Saint-Laurent. Bordeaux (Gironde). —
Râteau (A.), Ing. des Mines, Prof, à l'Ec. des .Mines, 3, place de la Charité, — Sainl-
Etiumif (Loire).
D' Rattel, 6, rue Bailleul. Paris. —
Raugé (Arnold), 7, promenade des Anglais. — Nice; Challes-les-Eaux (Savoie).
l'été,
Rangé M"" Paul), 7, |>ronienade des Anglais, — Nice; Challes-les-Eaux (Savoie).
l'été,
D' Raugé (Paul), 7, promenade des Anglais. — Nice; Challes-les-Eaux (Savoie).
l'été,
Raulet iLucien), Rent., !»3, rue Nollet. — Paris.
Raulin Victor), anc. Prof, à la Fac. des Se. de Bordeaux. — Montfaucon-d'Argonne (Meuse).
D' Ravel Léon). —
L.' Tlélat (départ. d'Oran) (Algérie).
•D^ Raymond (Théophile), Prof, de Pathol. int. à FÉc, de .Méd., 8, avenue de Juillet.

Limoges (llaulr-Vieniie).
•D^ Raymondaud (Eugène-Joseph) (père), Dir. de l'Éc. de Méd. et de Pharm., 28, fau-
bourg Manif^ne. —
Linin-es (Haute-Vienne).
•D-^ Raymondaud (Gilbert) filsj, Prof. sup. à FÉc, de .Méd., 16, rue d'Aguesseau.
— Limoges (lIaulc-> lenne).
Raynal, Nég., 12, rue Vauban. Bordeaux (Gironde). —
*Réa (Laurent), Élève à l'Éc. cent, des Arts et Man., 10, avenue de JuUlet. — Limoges
( Haute- V'.enne).
Reber (Jean), Cliim., Maire, —
Le Houlme (Seine-Inférieure).
Reboul Frédéric), Lient, au 24' rég. d'inf., 16, rue Montaigne. Paris. —
*D' Reboul (Jules), anc. Int. des Hôp. de Paris, 43, cours Pierre-Puget. — Marseille
(Bouches-du-HlKine).
R

vu ASSOCIATION FRANÇAISE

Récipon (Emile), Prop., anc. Député, 39, rue Bassano. — Paris. —F


Reclus (Elisée), Géog. — Clarens Va ud) (Suisse).
(

'Reclus (Léon), Prof, départ, d'agric, 38, ancienne roule d'Aixe. — Limoges (Haute-
Vienne).
D" Reclus (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 9, rue des Saints-
Pères. — Paris.
Recoules (Pierre), Indust., 41, rue — Rodez (Aveyron).
de la Barrière.
D"' Redard (G ), Prof., 14, rue du Mont-Blanc. Genève (Suisse). —
*D' Reddon (Henri), Méd. résid. à la villa Penthièvre. — Sceaux (Seine).
D"" Régis (Emmanuel), anc. Chef de clin, des maldies ment, à la Fac. de Méd. du
Paris, Méd. de la maison de santé de Castel d'Andorle. — Bouscat ((Gironde).
D'^Regnard (Paul), Prof, à llnst. nat. agron., 224, boulev rd ,-it-Germain. — Paris.
Régnard (Paul), Ing.civ., Mem. du Comité de Soc. des Iny. rueBa.yen. — Paris.
la ctt;.,59,
Régnault (Félix), Libraire, 19, rue de Trinité. — Toulouse (Haute-Garonne).
la
Reich (Louis), Agric. — Faraman près Sambuc par Arles-sur-Rhône (Bouches-du-
le
Rhûne).
D' Reignier (Alexandre), Méd. consult., place Rosalie. Vichy (Allier). —
Reille (le Vicomte Gustave), anc. Of. de Marine, anc. Élève de lÉc. Polytech., anc.
Député, 8, boulevard de Latour-Maubourg. Paris. — — R
Reille (le BaronRené), Députédu Tarn, 10, boulevard de Latour-Maubourg. Paris. — —
Reimonenq (Charles), Prop., anc. Chef de sect. de la voie à la Comp. des Chcm. de
fer du Midi, domaine du Bastard. —
La Tresne (Gironde).
Reinach (Herman-Joseph), Banquier, 31, me de Berlin. Paris. F — —
Reinach (le Baron Jacques de), 20, rue Murillo. Paris. —
Reinwald (M"" C), 15, rue des Saints-Péres. Paris. —
Reinwald (C), Libr.-Édit., 15, rue des Saints-Péres. Paris. —
Reiset (Jules de), Mem. de ITnst., 2, rue Alfred-de-Vigny. Paris. —
D' Reliquet, 39, rue de Suréne. Paris. — —R
Rémy (Auguste) (fils), Nég. —
Saultain (Nord).
D'' Rémy (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 12, rue Léonie. Paris. —
Renard (A.), Cliim., Prof, à TÉc. sup. d'indust., 37, rue du Contrat-Social. Rouen —
(Seine-lnféiieure).
Renard (Charles), Chef de bat. du Génie, Dir. de l'Établis, cent, d'aérostat, milit.,
Parc de Chalais. — Mcudon (Seine-et-Oise).
Renard (Charles), Ing.-Chim., 5, rue Vignon. Paris. F — —
Renard (Soulange), Banquier, 10, avenue de Messine. — Paris.
Renard et Viilet, Teintur. — Villeurbanne (Rhône).
"Renaud (Georges), Dir. de la Bévue géographique inteinationale, Prof, au col. Chaptal,
àl'Inst. coni. et aux Éc. sup. de
vdle de Paris, 76, rue de la Pompe.
la Paris. — —R
Renaud (Paul), Const.-Mècan., prairie de Mauves. Nantes (Loire-Inférieure). —
Reuaudin (N.), Gérant de Sucrerie. — La Giierche (Cher).
Renault, Doct. es se, Aide-Natur. au Muséum d'hist.nat.,1, rue delà Collégiale. Paris. —
Renaut (A.), 17, boulevard Haussmann. — Paris.
Renaut (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd 6, rue de FHôpital.
, Lyon (Rhône). —
Rénier, Recev. des Fin. — (Puy-de-Dôme).
Issoire
Renou (Emilien), Dir. de l'Observ. météor. du parc Saint-Maur, anc. Élève de l'Éc.
Polytech., avenue de la Tourelle. —
Saint-Maur-les-Fossés (Seine).
Renouard (]V[°"= Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. -— Lille (Nord). —F
Renouard (Alfred) (fils), Filât., 46, rue Alexandre-Leleux. Lille (Nord). — —F
Renouard-Béghin, Filât, et Fabric. de toiles, 3, rue à Fiens. Lille (Nord). —
Renouvier (Charles), Dir. de la Critique Philosophique, anc. élève de l'Éc. Polytech.

La Vcrdeltc prés le Pontet par Avignon (Vaucluse). F —
Renversé (François-Auguste), s. -Intend, milit. en retraite, 49, rue Naujac. Bordeaux —
(Gironde).
D" Repéré. — Gémozac (Charente-Inférieure).
Repoux (Charles), Prop., château de la Comelle par Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône
et-Loire).
Rességuier (Eugène), Admin. délég. des Verreries de Carmaux, 15, allées Lafayette.

Toulouse (Haute-Garonne).
Rettig (Fritz), Chim. (maison Heilmann et C'"^). Mulhouse (Alsace-Lorraioe). —
Retzius (le Professeur Gustaf), Présid. de la Soc. de Méd. et de ia Soc. d'Anthrop.
et de Geog. de Suède. —
Stockholm (Suède).
Ravoil, Corresp. de l'Inst., Archit. des monuments historiques, avenue Feuchères.
— Nîmes (Gard).
R
F

POUR L AVANCEMENT DES .SCIENCES ClII

•Revot (Adolphe), Manufac, rue Saint-Pierre-les-Dann's.


9,Heinis (Marne). —
Rey Louisi, lii^,'., 77, boulevard Exclmans. Paris. — —R
D' Rey (Philippe-Mariusi, Mt-d. en Chef do l'asile d'aliénés Saint-Pierre. .NLuseille —
(|{niiclii's-iJM-l{h.'ine).

D' Reybert iL ,l»e|iulé du .lura, Maire de Saint-Claude, 26, quai d'Orléans. Paris. —
Rey-Lescure i
Paul-Louis-Gaston Klève à l'Hc. prép. de i'Kculi; Mrin^,'e, 145, boulevard
,

M.ilcsli.Tli,-. - i'aris.

Rey-Lescure Philippe), .Mi-ni. de la Soc. géul . de France, 89, rue de Grenelle.


— l'iMis.

Reynaud(G.i, .Manntac. — Betlieniville (Marne).


D' Reynier (Paul), Prof. a^r. à la Fac. do Mcij.. Ciiirurj:. de» Hù|>., 12 bis. place
l>il,d)ipnli'. — Paris.
Rhoné Raoul), 4, rue (iastelianc
I
Paris. —
D' Riant (Ai. .Méd. de Tlic. norm. du dé|)arl. d<' la Seine, 138, iiie du Faubour>f-
Saint-Honoré. Paris. —
Riaz (Auguste de), Bancpiier, 10, quai de Retz. Lvon (Rhône). — —F
D'^ Riban (Joseph), Dir. adj. au L>d). d'enseij^n. cliim. et des Hautes Études à la
Sorbonne, S."), rue d'Assas. Paris. —
D^ Ribard lÉlisée), 10(i, rue du l'oint-du-.Iour. Paris. —
Ribero de Souza Rezende (le Chevalier S.), Poste restante. Rio-Janeiro (Brésil). — —R
Ribot (Alexandre), Min. drs Allaires étranf;.. Député du Pas-de-Calais, (>'>, ru»'
.loutlViiy. — Paris.
Ribourt (le Général Pierre-Félix), 17, rue François P''. Paris. — —R
Ribouti Charles), Prof, de math. spé^-. au Lycée Louis-le-Orand, 220, rue Saint-Jacques.
— Paris. —R
D' Ricard Etienne), 6, impasse Voltaire.
i
Afren (Lot-et-Garonne). —
Ricard (Louis), Avocat, Député et Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, ane.
Maire, 210, iiie Beauvoisine. Houen (Seine-Inférieure') —
Richard (Jules), Ing., Fabric. din<t. de phvs., 8, impasse Fessard. Paris. —
Richard (J.), Knlrep. —
Chalon-sur-Saône (Saône el-Loire).
D"" Richard (Léon). —
(".hàlons-sur-Marne (Marne).
D' Richardiére (Henri), anc. Int. des Hôp. de Paris, 18, rue de l'Université. Paris. —
D' Richelot L. -Gustave), Prof. agr. à la Fac. de Méd.. Chirurg. des Hôp., 32, rue de
i

Penlliiévro. — Pai-is.
Richemont (Albert de), anc. .Maître des Requêtes au Cons. d'État, 4, rue Cambacérès.
— l'aiis.

D'^Richer (Pauli, Chef de Lab. à la Fac. de Méd., 15, rue Soutllot. — Paris.
Richet (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de FAcad. de Méd., 15, rue de l'Uni-
vt;rsité. — Paris,
Richier (Clément), Prop. — logent (Haute-Marne).
Ricome (P.), Pharm. — Massillargues (Hérault).
Ricour, Insp. gén. des P. et Ch., 131, boulevard Raspail. Paris. —
Ricoux iM'"" Léon). Puteaux (Seine). —
D' Ricoux (Léon). Puteaux (Seine). —
Ridder (G. de), 89, rue Saint-Lazare (6, avenue du Coq). Paris. — —R
Rieder (Jacques), Ing. des Arts et Man. NVesserling (Alsace-Lorraine). —
Rieunier (Alexis), Nég. en vins, 51, rue du Banelagh. Paris. —
Rigaud iM""), 8, rue Vivienne, Pans. — —F
Rigaud, FaJjiic. de prod. cliim., 8, rue Vivienne. Paris. F — —
Rigaut (Adolphe), Nég., Adj. au maire, 15, rue de Valni\ Lille (Nord). , —
Rigaut (E.), Filât., 91, rue Gabriel. Lille (Nord). —
•Rigel (M"° Berthe), 25, rue Coquilliére. Paris. —
Rigel (Jérôme), Cais-ier de la maison NVay, 25, rue Coquillière. Paris. —
D' Rigout, Ciiim. àFÉc. nat. sup. des Mines, 60, boulevard Saint-Midnd. Paris.— —
Rilliet (Albert), Prof, à l'IJniv., 16, rue Bellot. Genève (Suisse). — —R
Risler (Charles), Chim., Maire du VIP arrond., 39, rue de FUniversilé. Paris.— —
Risler (Eugène), Dir. de l'Inst. nat. agronom., 106 bis, rue de Rennes. Paris. — —R
Rispal, Nég., 200, boulevard de Strasbourg. Le Havre (Seine-Inférieure). —
Riston (Victor), Doct. en <lroit, .Vvocat à la Cour d'Ap.,3, rue d'Essey. Mabéville —
(M.'urlIie-ct-Muselle). —R
Ritter i
Charles Chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue de Castiglione.
i, Ing. en Paris. —
•Rivet (Joseph), .Méd.-véter., 30, rue du Faubourg-de-Paris. Limoges (Haute-Vienne). —
Rivié (l'Abbé C), Curé de Saint-Frani;ois-Xa\ier, 39, boulevard des Invalides.— Paris.
CIV ASSOCIATION FRANÇAISE
Rivière (A.), Aivhit., 16, rue de rUniversité. Paris. —
•Rivière (Émilel, rubliciste, 50, rue de Lille. Paris, —
D' Robert, Dir. de la Maternité, rue Alexandre-Taylor. —
Pau (Basses-Pyrénées).
'Robert (Achille), Xég., ;U, avenue des Bénédictins. —
Limoges (Haute-Yienne). '

Robert (E.), IS'ég., 21», quai de Bourgogne. —


Bordeaux (Gironde).
Robert (Edouard), Prof, au Lycée, anc. Élève de l'Éc. norm. sup., villa Saint-Koch,
ancien chemin de Casteinau. — Montpellier (Hérault).
Robert (Gabriel), Avocat, 6, quai de l'Hôpital. Lyon (Rhône). — —R
Roberty(H.), Nég.,52, rue Notre-Daine-de-Nazareth. Paris. —
Robin, Banquier, 38, rue de l'Hôtel-de-Ville. Lyon (Rhône). — —R
Robineau, Lie. en droit, anc. Avoué, 47, rue de Trévise. Paris. — —R
Robineaud, Phann., 12, rue Cornac. —
Bordeaux (Gironde).
Robinet, Chini. —
Épernay (Marne).
D'^Rochard (Jules), Insp. gén. duserv. de Santé de la Marine en retraite, Mem. de l'Acad.
de Méd., 4, rue du Cirque. Paris. —
*D'' Roche (Léon). —
Oradour-sur-Vayres (Haute- Vienne).
Roche (Louis), 103, rue de la Croix-Blanche. —
Bordeaux (Gironde).
Rochebillard (Paul), 3, rue du Rivage. —
Roanne (Loire).
Rochefort (de), Dir. de laComp. gén. Transat. Oran (Algérie). —
Rochette (Ferdinand de la). Maître de forges (Hauts Fourneaux et Fonderies de Givors),
4, place Gensoul. —
Lyon (Rhône). F —
Rocques (Xavier), anc. Chim. princ. au Lab. mun. de la Préf. de Police, 2, rue
d'Allemagne. —
Paris.
Rocques-Desvallées (Henri), Calculât, de 2= cl. au Bur. des longit., 10 bis, rue de
Fontenay. —
Montrouge (Seine).
Rodocanachi (Emmanuel), 8, avenue Hoche. —
Paris. —R
Rogé, Maître de forges, Présid. de la Ch. de com. — Pont-à-Mousson (Meurthe-et-
Moselle).
'D' Rogée (Léonce). —
Saint-Jean-d'Angély (Charente-Inférieure).
Rogelet (Charles) Manufac, 9, rue Ponsardin. Reims (Marne). —
Rogelet (Edmond), Manufac, 3, rue du Marc. Reims (Marne). —
'Roger (Albert), Nég. en vins de Champagne, rue Croix-de-Bussy. Épernay (Marne), —
Roger (Charles), Ing. civ., 39, rue Blanche. Lille (Nord). —
D' Roger (Henri), Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., 15, boule-
vard de la Madeleine. Paris. — —R
Rohart (Gaston), Nég. en charbons, 32, rue Chabaud. Reims (Marne). —
Rohden (M"» de), 189, rue Saint-Maur. Paris. — —R
Rohden (Charles de), Mécan., 189, rue Saint-Maur. Paris. — —R
Rohden (Théodore de), 189, rue Saint-Maur. Paris. — —R
D"^ Rohmer (Joseph), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 58, rue des Ponts. Nancy (Meurthe- —
et-Moselle).
Rolland (Georges), Ing. des Mines, 60, rue Pierre-Charron. Paris. — —R
Rolland (Louis), anc. Fabric. de prod, chim., 8, Grande Rue. Montrouge (Seine;. —
RoUet, Prof, à la Fac. de Méd., anc. Chirurg. en chef de TAntiquaille, 41, rue Saint-
Pierre. — Lyon
(Rhône).
RoUez boulevard de la Liberté.
(G.), 24, Lille (Nord). —
Roman (E.), Ing. en chef des P. etCh., 3, rue Barbecanne. Périgueux (Dordogne). —
*Romanet du Caillaud (Frédéric), Prop., château du Caillaud. Isle par Limoges —
(Haute-Vienne).
Romann (Auguste) Fabric. de brosses, 14, rue des Merles. Mulhouse (Alsace- —
Lorraine).
Rondeau, 10, rue Bleue. — Paris.
D' Rondeau (P.), Prépar. des trav. de physiol. à la Fac. de Méd., 81, rue la Pompe.
— Paris.
Rondeaux (Fernand), Fabric. d'indiennes. —
Le Houlme (Seine-Inférieure).
Rongier (Gabriel), Libr.-Édit., 24, boulevard Saint-Germain. Paris. —
Ronna (Antoine), Ing., Sec. du comité de la 5oc. autrichienne-hongroise privilégiée des
chem. de fer de l'Etat, 19, avenue de l'Opéra. — Paris.
Roosmalen (E. de), Dir. de l'Éc. d'agric. du Pas-de-Calais, château de Berthonval.
— Mont-Saint-Éloi (Pas-de-Calais).
Roques (CamiUe), Juge au Trib. civ., rue Droite. — Villefranche (Aveyron).
Rosenfeld (Jules), Déîég. cant. du 1X« arrond., anc. Chef d'Instit., 39, rue Condorcet.
— Paris.
POUR l'avancement des sciences cv
Rosenstiehl (Auguste), 61, roule de Saint-Lou. —
Enfchien (Seine-et-Oise). .

•Rotch (Lawrencei, .Mitéor. —


Kcadvilln (Massachusetts) (Klats-Unis-d' Amérique),
Rothschild (le Baron Alphonse de), Mcmu. de l'inst., sJ, rue Saint-Florentin.— Paris.— F
Rothschild le Baron Gustave de), Consul gén. dWutriche, 23, avenue de Marigny.
(

— Paris.
Rouart (Henri), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 137, boulevard Voltaire. — Paris.
Rouchy (l'Abbé), Curé. —
Chastel par Murât (Cantal).
Roucy (Francis de), II, rue de Bouvines. Coinpiègne — (Oise).
Rougerie (Monseigneur P.-E.), Évêque de Pamiers. Paniiers (Ariège). —
Rouget, Insp. gén. des fin., 15, avenue Mac-Malion. Paris. — —R
Rougeul, Insp. gén. bon. des P. et Ch., 3, rue du Regard. Paris. —
Rouher (Gustave), château de Creil (Oise).
Rouire (Léon), Avocat, boulevard Seguin. Oran (Algérie). —
Roule (Louis), ftlaître de conf. à la Fac. des Se, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 23, bou-
— Toulouse (Haute-Garonne).
levard Saint-Aubin.
Roumazeilles, Vétér. — Bernos par Bazas (Gironde).
Roumieu, Nég., 34, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde).
Rousse (Jean), Prop., 2, rue Monsieur-le-Prince. — Paris.
D' Rousseau Henri), i du Parangon. — Joinville-le-Pont (Seine).
Instit.
Rousseau Général Jules), Sec. gén. de
(le Grande Chancellerie de la Lésion d'hon- la
neur, rue Jliroménil. — Paris.
44,
Rousseau (Paul), Fabric. de prod. chim., 17, rue Soufïïot. — Paris.
D" Roussel (Albéric), rue Béranger. — Paris.
5,
Roussel (Joseph), Prof, de Phys. au col., chemin de Capelette. — Figeac (Lot). la
D"' Roussel 26, boulevard des Italiens. — Paris.
(J.),
Roussel (Jules), Nég., rue Auguste. — Nîmes (Gard).
1,
D-^ Roussel (Théophile), Mem. de l'Acad. de Méd., Sénateur Présid. du.Cons. gén. et
de Lozère, 64, rue des Mathurins. — Paris. — F
la
Rousselet (Louis), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
•Rousselet (Octave), Agr. de l'Univ., Princ. du — Brive (Corrèze). col.
Rousselet (V.-E.), Insp.-adj. des Forêts. — Saint-Gobain (Aisne).
Roussellier (Jean), Agent gén. de la Comp. des houillères de Dessèges, 18, rue de la
République. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
Roussille (Albert), Chim. expert, 40, rue Truffault. Paris. —
Roussille (Amédée), Indust., villa Vieux-Chêne, chemin du Moulin. Pau (Basses- —
Pyrénées).
D' Roustan (Auguste), 58, rue d'Antibes. Cannes (Alpes-Maritimes). —
D"" Rouveix —
Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dome}.
(M.j.
Rouvier, Mem. du Cons. gén., château de Puyravault par Surgères (Charente-Infé-
rieure).
Rouvière (Albert), Ing. civ., Prop. Mazamet (Tarn). —
F —
Rouvière (Léopold), Pharm. —
Avignon (Vaucluse).
Rouville (P. de), Doyen de la Fac. des Se. Montpellier (Hérault). —
Roux, Imprim., 21, rue Centrale. Lyon (Rhône). —
*Roux (M""° Gustave), 72, rue de Rome. Paris. —
*Roux (Gustave), 72, rue de Rome. Paris. ^
Roux (Jules), Fabric. de savon. Député des Bouches-du-Rhône, 79, rue Sainte.

Marseille (Bouches-du-Rhône).
•Roux (Marcel), Mem. du Cons. gén. —
Saint- Yrieix (Haute-Vienne).
D' Roux (P. -P.-E.), Dir. du Lab. de l'Inst. Pasteur, 25, rue Dulot. — Paris.
Roux (Ph.), 138, rue Amelot. Paris. —
Rouyer (L.), Xég., 27, rue David. — Reims (Marne).
Roy, anc. v.-Présid. de la Soc. de Pharm. de Seine-et-Marne, 3, rue Saint Barthélémy.

Melun (Seine-et-Marne).
Royer (M-^ Clémence), 2 quater, boulevard Jourdan. Paris. —
Royon (E.), 8, rue Fondary. Paris. —
D' Ruault, Méd. de la clin, laryngol. de Tlnstit. nat. des Sourds-Muets, 3, rue des
Pyramides. Paris. —
Ruch (Alphonse), Fabric. de Prod. chim., 29, rue Sévigné. Paris. —
Ruffin (AchiUe), Pharm. de 1" cl., Chim., 17, rue de la Citadelle. — Calais (Pas-
de-Calais).
Russo (Giovanni), Prof., Discesa Case Arse N. 2. Catanzaro — (Italie).
D"^ Sabatier, rue de la Coquille. —
Béziers (Hérault).
CVI ASSOCIATION FRANÇAISE

Sabatier (Armand), Prof, à la Fac. des Se. ~


Montpellier (Hérault). —R
Sabatier (Paul), Prof, de chlm, à la Fac. des Se, 4, allées des Zéphirs. — Toulouse
(Haute-Garonne).
D' Sa'batier-Desarnauds, 9, rue des Balances. —
Béziers (Hérault).
Sabin-Boulet, 30, rue Abel-de-Pujol. —
Valenciennes (Nord).
Saby (Joseph), Dir. de la Soc. Immobilière. —
Arcachon (Gironde).
D-^ Sadler (A.), Chef des trav. histolog. à la Fac. de Méd., 5, place Stanislas. — Nancy
(Meurthe-et-Moselle).
Sagey, Dir. de la Banque de France. — Tours (Indre-et-Loire).
•Sagnier (Henry), Dir. du Journal de l'Af/ricullure, 2, carrefour de la Croix-Rouge.
— Paris.
Saignât (Léo). Prof, à la Fac. de Droit, 18, rue Mably. Bordeaux (Gironde).— —R
Saillard (Camille), Avocat, Avoué bon., Présid. de la Comm. méléorol. de l'Aube, 17, rue
Thiers. —
Bar-sur-Seine (Aube).
Sainsère (Louis), Avocat, anc. Maire de Bar-le-Duc, 59, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Saint-Agy (de), l'ue Jolibeau. —
Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne).
Saint-Germain, Avoué, rue du Vieux-Château. —
Oran (Algérie)
Saint-Joseph (le Baron Anthoine de), 23, rue François 1". Paris. —
Saint-Laurent (Albert de). Avocat, 128, cours Victor-Hugo. Bordeaux (Gironde).—
*Saint-Marc Girardin (Barthélémy de), 5, rue Bonaparte. Paris. —
Saint Martin (Charles de), 68, boulevard Saint-Marcel. Paris. — —R
Saint-Olive (G.), Banquier, 13, rue de la République. Lyon (Rhône). — —R
Saint-Ouen (Fernand de), Prop., rue Notre-Dame. —
Valenciennes (Nord).
Saint-Quentin (Edmond-Philippe), Prof, de se, 10, Terrasse Saint-Pierre. Douai —
(Nord).
D' Sainl-Remy (Georges), Doct. es se, Prépar. à la Fac. dss Se, 6 bis, rue du Faubourg-
Stanislas. — Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Sainl-Saëns (Camille de), Meni. de ITnst., 14, rue Monsieur-le-Prince. Paris. —
Sainte-Croix (le Marquis de), 41, rue Saint-Jean. —
Nantes (Loire -Inférieure).
D" Sainte-Rose-Suquet, 3, rue des Pyramides. Paris. — —R
Salanson (A.), Ing. civ. des Mines, 133, boulevard Haussmann. Paris. —
D"^ Salathé (Auguste), 27, rue Michel-Ange. Paris. —
Salet (M"" Georges), 12l), boulevard Saint-Germain. Paris. —
Salet (Georges), Maître de Conf. à la Fac. des Se, 120, boulevard Saint-Germain.
— Paris. —F
Salle (Adolphe), Nég., 55, rue Saint-Remy. —
Bordeaux (Gironde).
Salleron, Construe, 24, rue Pavée (Marais). Paris. — —F
Salles, Notaire bon.. 69, boulevard Magenta. Paris. —
Salles (J.-Marie-Ed.), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue des Cloches.

Toulouse (Haute-Garonne).
D' Salmon. —
Chartres (Eure-et-Loir).
*Salmon (Philippe), Avocat, v. -Présid. de la Commis, des monum. mégalith., 29, rue
Le Peletier. — Paris.
Salomon (Georges), Ing. civ. des Mines, 97, boulevard Malesherbes. Paris. —
L"^ Sa. va (Lou'S). —
Agde (Hérault).
Salvago (Nicolas), 15, place Malesherbes. Paris. —
Salvago Nicolas-Auguste), 24, place Malesherbes. Paris. —
Salvert-Bellenave (Etienne Dutour de), Ing. des Construe nav., 9, rue de Maubeuge.
— Paris.
Samary (Paul), Ing., Archit. en chef de la Ville, Mem. du Cons. gén., 31, rue Mo-
gador. —
Alger.
Samazeuilh (Fernand), Avocat, 6, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
Samuel (Emile), Manul'ae — Neuville-sur-Saône (Rhône).
Sanson (André), Prof, à ITnst. nat. agron. et à l'Ée nat. d'agrie de Grignon, 11, rue
Boissoniiade. — Paris. — R
D' Sa Pereira (Cosme de). — Pernanibuco (Brésil).

Saporta (M""^ la Comtesse Antoine de), 29, rue de la Loge. Montpellier (Hérault). —
Saporta (le Comte Antoine de), 29, rue de la Loge. Montpellier (Hérault). —
Saporta (le Marquis Gaston de), Corresp. de ITnst., 21, rue Grande-Horloge. Aix —
en Provence et à Fouscolombe par Le Puy-Sainte Réparade (Bouches-du-Rhône).
;

Sarazin (Edmond), Lie es se, anc. Élève de l'Éc. Polytech., tour Balessert. Genève —
(Suisse).
Sarcey (Francisque), Publiciste, 59, rue de Douai. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CVll

Sarlit (Frédéric!, Prof, dr malli. à llù . .-up. <le Coin, cl d'Iiidusl., >i, mu Holum.
— Bordeaux ((liiunde)-
Sartiaux (A.), In;;, en chef des 1*. et Cli., Ing. chef do l'Kxidoit. à la ('o7ii]>. d^.s Chem.
dr frr il'i \<inl, 20, rue de Dunkerque. — Paris.
Saubinet Etienne Lient. -colonel du
(
l. rég. du Géiiio. V
Versailles (Seine et-Oi-e — .

Saunion (Alexandre), Ne;;., rue des (Jrnieaux. La Koclielle (Charente-Inféricurcj. —


Saurel, I'ni|)., Adj. au Maire, boulevard .Malakoll'. Oran (Algérie). —
Sautler (Léoni, ln;,'.-(;unslrii(;. dr l'Iiai-cs, ili, avenue de Sulfren. l'aris. —
Sauvage, l'Iiaiin., Il, rue St-ribe. l'aris, —
D' Sauvage (Emile), l'ir. de la station aquicole, 39 bis, rue Tour-N'otre-Danie. — Hou-
li);:ne-sur-.Mir' (l'as-de-Calais).
Sauvageau (Camille-François), Prof, de .Se. nat. au lycée de Bordeaux, '3'.i, rue de
l'oissy. — Paris.
Savé, Pbarni. — Ancenis (Loire-Inférieure).
'Savoyaud (Jean-Baptiste), Né^., 5.'», ancienne route d'Aixe. Limoges (Haute-Vieniiej. —
Say (Léon), .Mem. de l'Acad. franc, et de l'Acad. des Se. morales et politiques, Défiuté
des l!as<es-l'\ rénées, 21, rue Fresnel. Paris. — —F
Schaedelin (Adolphe), Cap. en retraite, 13, rue Veloulerie. Avignon (Vaucluse — .

Schaeffer (Gustave), Cliim. —


Dornacii (Alsace-Lorraine).
Scheurer fAuguste), —
Logelbach près Coluiar (Alsace-Lorraine).
Scheurer Kestner, Sénateur, .S7, rue de Bab.\lune. Paris. — —F
Schickler (le Baron Fernand de), 17, place Vendôme. Paris. —
Schiess-Gemuseus (H), l'rot. à la Fac. de Méd., Uir. de la clin, ojthtalm. Bâio —
(Suisse).
SchilTmann (A.), G, rue Casimir-Delavigne (chez M. Calderon). Paris. —
Schilde (le Baron de), château de Schilde par Wyneghem (province d'Anvers) (Bel-
^riciup).

Schlagdenhaufen, Dir. de FÉc. sup. de Pharm., 51, rue de Metz. — Nancv (Meurthe-
et-Moselle).
Schlotieldt (Frédéric), Dir. de l'Usine à gaz. Montpellier (Hérault). —
*Schlumberger (Charles), Ing. des Construc. nav. en retraite, 21, rue du Cherche-Midi.
— l'aris. —R
Schlumberger (Donald), 1, rue de Riedisheim. Mulhouse (Alsace-Lorraine). —
Schmidt Oscar), 49, rue du Rocher. Paris. —
Schmit (Emile), Pliarm., 24, rue Saint-.Iacrjues. Chàlons-sur-Marne (Marne). —
Schmitt (Charles), Pharm. -Insp. de l'armée, 26, rue Vauquelin. Paris. —
"D"^ Schmitt (Ernest), Prof, de chim. à la Fuc. libre des Se, Pmf. de chim. et de
pharm. à la Kac. libre de Méd., Sec. gén. du Comice agric, 119, rue Nationale.
— Lille (Nord).
Schmitt (Henri), Pharm. de l" cl., place du Baron-Roger. Gagny — (Seine-et-Oise). —R
*D' Schmitt (Joseph), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Pharm. de 1" cl., 51, rue Chanzy.

Nanry i.Meurtlie-el-.Moselle).
Schmol (Charles), 132, rue de Turenne. Paris. —
Schmutz (Emmanuel), I, rue Kageneck. Strasbourg (Alsace-Lorraine). —
Schneegans (le Général Frédéric), Counnand. la 29° brigade d'infant., 1, rue de lAr-
baléle. — .Màcon (Saônc-et-Loire).
Schneider (Henri), .Maître de Forges auCreusot, Député de' Saône-et-Loire, 56, rue de
l'n,ivenre. — Paris.
Schoeb (Joseph), Vérif. au service topog., 12, rue de la Liberté. — Alger-Mustapha.
D' Schœlhammer. —
.MnUiouse (Alsace-Lorraine).
Schœlhammer (Paul), Chim. chez M.M. Scheurer, Rott — ïhann (.Vlsace-Lor- et C".
rainei.
Schoengrun, anc.Mem. de de com., 28, place Gambetta. — Bordeaux (Girondei.
la Cii.
Schoenlaub (Auguste), Agent d'assur., 25, rue du Bassin. — Mulhouse (.\lsace-Lorraino).
Schonenberg (Adolphe), Sculpt., rue Mouton-Duvernet. — Paris.
10,
Schott (Frédérici, .me. l'harm., rue Kluin. — Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Schrader (père), anc. Dir. des de Soc. philomath.,uhis. rue Baronnes. la 10,
— Bordeaux (Gironde). — F
Schrader (Frantz), Mem. de cent, Club Alpin français, 75, rue Madame.
la I>ir. (hi
— P.iris.
Schutzenberger (Paul), Mem. de l'Inst. e( do l'Acad. do Méd.. Prof, au Col. de France,
f>:!,Claude-Bernard.
iiie Paris. —
Schwab (Fernand), Ing. des Arts et Man., Brasseur à la lirasserie la Champa'jne,
villa d'Ay. —
Fpernay (Marne).
CVHI ASSOCIATION FRANÇAISE

Schwartz (Adolphe), Manufac. —


Remiremont (Vosges).
D' Schwartz (Edouard), Agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 122, boulevard
Saint-Germain. —
Paris.
Schwérer (Pierre Alban), Notaire, 3, rue Saint-André. —
Grenoble (Isère). —R
Schwob, Dir. du Phare de la Loire, 6, rue Héronnière. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Scrive-Bigo (Désiré), Nég., 1, rue des Lombards. —
Lille (Nord).
Scrive-Loyer, Manut'ar., 27 bis, rue du Vieux-Bourg. —
Lille (Nord).
Sebert (Le Général Hippolyte), anc, Dir. du Lab. cent, de la Marine, 13, rue de la
Cerisaie. — Paris.
Secrestat, Nég., 34, rue Notre-Dame. —
Bordeaux (Gironde).
Secretan (Georges), Ing.-Optic, 13, place du Pont-Neuf. Paris. —
Sédillot (Maurice), Entomol., Mem. de la Com. scient, de Tunisie, 20, rue de l'Odéon.
— Paris. —R
L' Sée (Marc), Mem. del'Acad. deMéd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp.,
126, boulevard Saint-Germain. —
Paris.
D' Segond (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hôp., 11, quai d'Orsay.
— Paris.
Segrestaa (Maurice), 25, allées de Chartres. —
Bordeaux (Gironde).
Segretain (le Général Léon), Gouverneur de Grenoble. —
Grenoble (Isère). —R
Séguin (F.), Chef de bur. au Min. des Fin., 10, rue du Dragon. Paris. —
Seguin (J.-M.), Rect. bon., 1, rue Ballu. Paris. —
Séguin (Léon), Dir. de la Comp. du Gaz du Mans, Vendôme et Vannes, à l'usine à gaz.
— Le Mans (Sarthe).
Séguin (Paul), Ing., quai des Étroits. —
Bellerive par Lyon (Rhône).
Seguy (Paul), Ing.-Élect., 53, rue Monsieur-le-Prince. Paris. —
Seignouret (P.-E.), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 23, cours du Jardin-Public.
— Bordeaux (Gironde).
Seller (Albert), Ing. civ., 17, rue Martel. — Paris.
Seiler (M""" Antonin). — La Châtre (Indre).
*Seiler (Antonin), Juge au Trib. civ. — La Châtre (Indre).
D-' Seiler (M.), Méd. insp. des Ec. com. du X° arrond., 58, boulevard Magenta. Paris. —
Séligmann (Eugène), Agent de Change, 6, rue de Milan. —
Paris.
Séligmann-Lui (Emile), Insp. d'Assur. sur la vie, 9, rue Condorcet. Paris. —
Séligmann-Lui (G.-P-), Ing. des Télég., 6, rue d'Aubigny. —
Paris.
Selleron (Ernest), Ing. des Construc. nav., 76, rue de la Victoire. Paris. — —R
Selleron-kœcblin (Ernest) (père), Nég., 76, rue de la Victoire. Paris. —
Sélys-Longchamps (le Baron Edmond de), Mem. de l'Acad. royale des Se, Sénateur,
34, boulevard Sauvinière. — Liège (Belgique).
Sélys-Longchamps (Walther de). —Ciney (Belgique).
Sentini (Emile), Pliarm., Présid. de la Soc. de Pharm. de Lot-et-Garonne. Agen —
(Lot-et-Garonne).
Serre (Fernand), Avocat, 2, rue Levât. —Montpellier (Hérault). —R
Serré-Guino (A.), Prof, à l'Éc. norm. sup. d'Ens. second, pour les jeunes filles, Examin.
à l'Éc. spéc. milit., 114, rue du Bac. —Paris.
*D'' Serres (Léon), rue Bazillac. — Auch (Gers).
D' Servantie, Pharm., 29, rue Margaux. —Bordeaux (Gironde).
D' Seure, 4, rue Diderot. — Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).
D"' Seuvre, 9, rue Chanzy. — Reims (Marne).
Sevaux (Octave), Proc. de la République. —Mouhns (Allier).
Sévène, Présid. bon. de la chambre de com., 1, rue de la Répubhque. —
Lyon (Rhône).
Sevin-Reybert, 20, boulevard de la Préfecture. —
Moulins (Allier).
D' Seynes (Jules de). Prof. agr. à la Fac. de Méd., 15, rue Chanaleilles. Paris. — —F
Seynes (Léonce de) , 58, rue Calade. —
Avignon (Vaucluse). —R
Seyrig (Théophile), Ing. civ., 147, avenue de Wagram. —
Paris.
D' Sezary, Méd. de l'Hôp. civ., 8, rue Vialar. —
Alger.
*Sibillot (Charles), Publiciste, 2, rue du Maupas. — Limoges (Haute- Viennel.
Sibour (Auguste), Cap. de vaisseau en retraite. —Salon (Bouches-du-Rhône).
Sicard (Henri), Doyen de la Fac. des Se, 2, place des Hospices. —
Lyon (Rhône).
Sicard (Hilaire), Pharm. de 1" cl. —
Béziers (Hérault).
D' Sicard (Léonce), 4, rue Montpelliéret. —
Montpellier (Hérault).
Siéber, 23, rue de Paradis. —
Paris. F —
Siegfried (Jacques), Présid. du Cons. de la Banque russe et française, 4, rue Auber.
— Paris.
HOUU L AVANCEMKM DES SOIK.NCES CIX

Siégler (Ernest), liif,'. en chef des I'. et Ch., Ing. en de lu voie à la Comp. des
cliet'ailj.

Chem. de fer de l'Est, %, rue de Maiibeu>,'e. Paris. — —R


•Sieur Pierrel, Prol'. de IMijs. au Lyiée, 93, avenue de Paris. —
Niort (Deux-Sèvres).
Signoret (Maximin), l'rop., 10, rue du Vin^'t-neuf .Juillet. l'aris. —
Silliman (Gustave), 36, rue Annand-MiKiieu. —
ISordeaux (Gironde).
Simëou (Paul), Ing. eiv., Ucprcsent. de la Noc. /. et A. l'avin de La/ar^re, anc. Éli'vc
de l'Ki-. l'olMceh., 42, boulevard des Invalides. Paris. —
Simon, lîijoulier. —
Uodez (.Vveyron).
Simon, l'li;iriii., 3(1, rue de l'rovence. Paris. —
D' Simon, l'rof. agr. à la Fac.de Méd., 23, place Carrière. —
NaDc\ (Meurllie-et-Moselie).
Simon A.-B.), Ing., Dir. des mines de Graissessac, 12, rue du Clos-René.
(
Montpellier —
(llil-.HlIl).

Simon (Georges), s. -Préfet, 87, boulevard Malesherbes. — Paris.


Simon (Louis), l'rof. d'hydrog. de la Marine en retraite, 172, avenue de Neuilly.
— Neuill.N -sur-Seine (Seine).
Simoni (^Emile don), Mem. de la .Soc. d'Anthrop., 68, rue Magenta. Asnières — (Seine).
Simonnet (Camille), Filât., 28-30, rue de Courcelles. Reims (.Marne). —
Sindico (Pierre), Artisle-l'eintre, 7, rue fiareau. Paris. — —R
D' Sinety (le Comte de), 10, rue de la Chaise. Paris. —
Sinot, Nég. —
Celte (Hérault).
Sirand (Pierre), l'iiann., 4, rue Vicat. —
Grenoble (Isère).
Siret (Eugène), Rédac. àw. Courrier de la Rochelle, place de la Mairie. —La Rochelle
(Charentr-lnri-rieure).
Siret (Louisi, Ing., 32, rue Albert. —
Anvers (Belgique).
•Sirodot (Simon), Corresp. de l'inst.. Doyen de la Fac. des Se. — Rennes (Ille-et-
Vilaine).
Sivry (Pierre), Chef delà complab. gén. au Crédit Foncier de France, 3'», rue de l'Ouest.
— Paris.
D' Smester (A.), 31, rue de Naples. Paris. —
Société des Beaux-Arts, des Sciences et des Lettres, rue du Marché. — Alger.
Société industrielle d'Amiens —
Aniiens (Sunime). —R
Société de Médecine vétérinaire de l'Yonne. Auxerre (Yonne). —
Société Ramond. —
Bagnères-de-Rigorre (Hautes- Pyrénées).
Société d'Émulation du Doubs. —
Besançon (Doubs).
Société d'Études des Sciences naturelles. Béziers (Hérault). —
Société des Excursionnistes. — lilois (Loir-et-Cher).
Société d'Histoire naturelle de Loir-et-Cher. —
Blois (Loir-et-Cher).
Société des Sciences et des Lettres de Loir-et-Cher. —
Blois (Loir-et-Cher).
Société linnéenne de Bordeaux (à rAthénée), 53, rue des Trois-Conils. Bordeaux —
(Gironde).
Société de Médecine et de Chirurgie de Bordeaux (Gironde).
•Société de Pharmacie de Bordeaux, 5, rue Pélegrin. Bordeaux (Gironde).—
Société philomathique de Bordeaux (Gironde). —R
Société des Sciences physiques et naturelles, rue Montbazon. Bordeaux (Gironde). —
— R.
Société académique de Brest —
Brest (Finistère). —R
Société d'Agriculture, Commerce, Sciences et Arts du département de la Marne.
— C.hàlons-sur-.Miirne (Marne).
Société d'Agriculture de l'Indre, plaie du .Marché. Châteauroux (Indre). —
Société nationale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg.
— C.liei-bourg Manche).
(

'Société de Borda. —
Dax (Landes).
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai, 8 6is, rue d'Arras. Douai(N'ord). —
'Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. Évreux —
(Kiu-e). — R
"Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. Guéret (Creuse). —
Société médicale de Jonzac. —
.lonzao (Charente-Inférieure).
Société de Médecine et de Chirurgie. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (représentée par M. Beltré-
niioux'i. —La Boclielle ^Cliaicnle-lnfcrieui'e).
•Société de Géographie commerciale du Havre, 131, rue de Paris. Le Havre (Seiue- —
Inlcrieure).
Société agricole et scientifique de la Haute-Loire. —
Le Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Société centrale de Médecine du Nord. Lille (.Nord). — —R
ex ASSOCIATION FRANÇAISE

Société des Sciences, de l'Agriculture et des Arts de Lille (Nord).


Société d'Économie politique de Lyon, 12, rue de la Bourse. Lyon (Rhùne).—
Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière, 4, quai de
l'Hôpital. —
Lyon (Rhùne). F —
Sociéié de Lecture de Lyon, 37, rue de la Bourse. —
Lyon (Rhône).
Société de Pharmacie de Lyon Rhône).
Société des Sciences médicales de Lyon (Rhône).
Société des Pharmaciens des Bouches-du-Rhône, 3, marché des Capucines. Mar- —
seille (Bouciies-du-Rhônei.
Société de Statistique, 4, rue d'Arcole. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
Société des Sciences de Nancv. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Société académique de la Loire-Inférieure, I, rue Suffren. —
Nantes (Loire-Infé-
rieure). —R
Société de Médecine et de Climatologie de Nice, 4, rue de la Buffa. Nice (Alpes- —
Maritim. s).
Société dô Statistique, Sciences, Lettres et Arts des Deux-Sèvres.— Niort (Deux-
Sèvres.)
'Société centrale des Architectes français, 168, boulevard Saint-Germain. Paris. — —R
Société des anciens Élèves des Écoles nationales d'Arts et Métiers, 36, rue
Vivienne. —
Paris.
*Société entomologique de France, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes).
— Paris.
Société nouvelle des Forges et Chantiers de la Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon.
— Paris. —F
Société française d'Hygiène (le Président de la), 30, rue du Dragon. Paris. —
'Société de Géographie, 184, boulevard Saint-Germain. Paris. — —R
Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. Paris. — —F
Société de Médecine vétérinaire pratique, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Sa-
— Paris.
vantes).
Société médico-pratique de Paris, 23, rue Serpente (Hôtel des Sociétés Savantes).
— Paris. — R
Société obstétricale et gynécologique de Paris, 28, rue Serpente (Hôtel des Sociétés
Savantes). — Paris.
Société de Pharmacie de Paris, (École de pharmacie) 4, avenue de l'Observatoire.
— Paris.
'Société française de Photographie, 76, rue des Petits-Cliamps. Paris. —
Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. Paris. —
I". —
Société des Sciences, Lettres et Arts de Pau (Basses-Pyrénées).
Société agricole, scientiiique et littéraire des Pyrénées-Orientales. — Perpignan
(Pyrénées-Orientales).
'Société d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts. —
Poitiers (Vienne).
Société industrielle de Reims, 18, rue Ponsardin. —
Reims (.Marne). —R
Société médicale de Reims, 71, rue Chanzy. —
Reims (Marne). —R
Société d'Agriculture, Industrie, Sciences, Arts, Belles-Lettres du département
de la Loire. —
Saint-Étienne (Loirei.
Société de Médecine de Saint-Étienne et de la Loire. —
Saint-Étienne (Loire).
Société d'Agriculture, d'Archéologie et d'Histoire naturelle du département de
la Manche. — Saint-Lô (Manche).
Société anonyme de la Brasserie de Tantonville (.Meurthe-et-Moselle).
Société de Géographie de Toulouse, 35, rue des Balances. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Société académique franco-hispano-portugaise de Toulouse, 37, rue de la Dalbade.
— Toulouse (Hautc-i.aronne).
Société polymathique du Morbihan. —
Vannes (-Morbihan).
Société des Sciences et Arts de Vitry-le-François (Marne).
Solier (François). —
Moissac (Tarn-et-Garonne).
D"^ Solles, Alem. du Cons. mun., 11, rue Pradelles. —
Bordeaux (Gironde;.
SoUier (E.), Fabric. de ciment. —
Neufchàtel (Pas-de-Calais).
Solvay. —Baitsfort-lez-Bruxelles (Belgique). —F
Solvay et C'% usine de Prod. chim. de Varangeville-Dombasle par Dombasle (Meurthe-
el- -Moselle). —F
Somasco (Charles), Ing. civ. — Creil (Oise).
*Sonnié-Moret (Abel), Pharm. en chef de i'Hôp. es Enfants malades, 149, rue de
Sèvres. —
Paris. —R
P«ILK L AVANCEMENT DES Sr.IE.NCES CXI

Soret (Charles), l'rol. a IL'iiiv., G, nu: Heaun-Karil. Genève (Suisse). —


Sorin de Bonne iLouisi, Avocat, anc. s.-l'réfel. 51, avenue .Montai^-ne. l'ari-. —
Sorrel (Joseph], Tamn-ur, place de la KépuWique. Moidins (Allier). —
Soubeiran (L oni, l'rol'. a l'Éc. sup. de l'Iiarin., 15, faubourg Saint-Jaumes. Moni —
[itilifi- illi'raiiit.i

Souche Baptistei, Inslit. coni. —


l'amprouv (I)eux-S«;vres).
Souchet (Alexiss Notaire, 19, rue Garf^ouleau. —
La llochelle (Charente-Inférieure).
Soufflot, Aclmin. des Messageries. —
Herbla.\ ^Seine-et-Oise).

D' Soûlez. —
Hoiiiuiautin (Loir-et-Cher).
'Soulier (Albert), Prc'par. de zool. à la Fac. des Se. —
Montpellier (Hérault).
D' Souverbie (Saint-Martin), Conserv. du .Muséum d'hist. nat., 5 bis, rue bardineau.
— Itiiiiioaux (Gin) .lic).

D' Spillmann (Paul), l'ruf. aî,'r. à la Fac. de Méd., 40, rue des Carmes. — .Namy
i.Mciirtlic-ct-.Musille).
D' Stagienski de Holub (Adolphe), 2, rue Bala\. —
Saint-KlKsnne (Loire).
Steckel t,Maurice',r>, rue Tailbout. Paris. —
Steiner (Charles), Maiiufac. —
Ilibeauvillé (.Vlsace-Lorrainei-
Steinhaus Jules, Assist. au lab. de l'athol. ^én. de l'Univ. Varsovie (Russie). —
Steinmetz (Charles), Tanneur, 00, rue d'Illzach. —
Mulhouse (.\lsace-Lorraine). — R
Stengelin (maisoii Kvesiiuo et C'^i, M, rue du Puits-Gaillot. L>on (Hhùne). — —R
D' Stéphan (E.), Prof. sup. à TÉc. de .Méd., 18, rue Rovigo. —Alger.
Stem (Edgar), b3, avenue de l'Aima. Paris. —
Stern(Salomon), 62, me Galilée. l'aris. —
D'^ Stœber, Wi, rue Stanislas.

Nancy (.Meurtlie-et-Moselle).
Stœcklin (Auguste), Insp. gén. des P. etCb., G, avenue de l'Aima. Paris. —
Storck M " A.), TS, rue de l'Hùtcl-de-Ville. Lyon (Rhône). —
Storck (A.i. lut,', civ., 78, rue de riIùtel-de-Ville. Lyon (Rhône). —
D' Strappart, Prof, à rKe. de Méd., 9, impasse du Carrouge. Reims [Marne). —
Strobl (Hermanni, Chim. —
Valenciennes (Nord).
Strzelecki i^le Général Casimir), 75, rue de la Victoire. —
Paris et à Saint-Pétersbourg
(IJussic . —F
Suarez de Mendoza (M Ferdinand), 23, rue Tarin.
"•
Angers (Maine-et-Loire). —
D' Suarez de Mendoza iFerdinand), i'-i, rue Tarin. Angers (.Maine-et-Loire). —
D' Suchard, 85, boulevard de Port-Royal. —
Paris; et l'été aux bains de La\ey
iVaud; (Suisse). —F
Suchetet (André), l'rop. 10, rue Allain-Blauchard. Rouen (Seine-Inférieure).—
Sunder (Charles», Ctiim., 19, rue des Tondeurs. —
Jlulhouse (.\lsace-Lorraine .

Sureda (M Alexandrine), 3'», rue Haute. —


Rueil (Seine-et-Oise).
Surrault (Ernest), rue de
.Notaire, 5, Paris. Cléry. — —R
Surun Emile), rue Saint-Honoré.
l'Iianu., 37G, Paris. —

I

D' Suzzarini, .Mein. du Cons. gén. Arzew idépart. d'Oran) (Algérie).


Syndicat des Pharmaciens de l'Indre. Chàteauroux (Indre).—
D' Szabo (Joseph de), Cons. royal, Prof, de géol. cl de minéral, à l'Univ., 1, sz. Szé-
chenyiu. — lUnlapest (Autricue-llongrie).
Tabaràud iWilfrid), ô, quai de Bacalan. —
Bordeaux (Gironde).
D' Tachard (François Méd. princ., chef de IHôp. mixte.
,
Vannes (Morbihan). — R —
Tachel, l'résid. du Trib. de com., 2, rue Juba. —Alger.
Taillefer (Amédée), v.-Présid. du Trib. de la Seine, 81, boulevard Saint-MicheJ.
— Paris.
Tanesse, Prof, de l'Eus, second, en retraite, 53, quai Valmy. — Paris.
Taneur (Rémy), Imprim. en taille-douce, 38, rue Lacépède. — Paris.
Tanret (Charles), Pbarm. de 1" cl., l'i, rue d'Alger. Paris. —
Tantounat (H.), Ncg., rue de la Préfecture. —
Pau (Basses-Pyrénées).
•Tarde ^Gabnel), Juge d'inst., rue Jean-Jacques-Rousseau. Sarlat (Dordogne). —
Tardy (Frédéric), 3, rue Bourgmayer. Bourg (Ain). —
•Target (Émilei, de prod. cliiin., 2G,
t-'abric. rue Saint-Gilles. — Pans.
Tarissan (M""), du Haras.
26, rue —
Tarbes (Haut.-s-Py rénées).
Tarissan, Prot. au Lycée, 26. rue du Haras. —
Tarbes ( Hautes-Pyrénées ).
•Tarneaud (Frédéric), Banquier, 13, rue Bauc-Léger. —
Limoges (Haute-Vienne).
•Jarry (Gastoni, Coulrôl. des Contrib. diverses, 6, rue Clauzel. .\lger. — —R
*Tarry (Harold), anc. Insp. des fin., 6, rue Clauzel. A ger. — —R
Tastet (Edouard), Nég., GO, façade des Chartrons. Bordeaux (Gironde).—
Tatin (Victor), log.-Construc, 20, rue Merlin. Paris. —
CXII ASSOCLVTION FRANÇAISE

Tausserat Alexandre Attaché au Min. des Âf. étrang.. 2. rue de Fleura?.— Paris. .

Tavernier Charles de Ing. des P. et Cb.. S, rue Fortuny. Paris. .



D' Teillai> Auguste place du Cirque. Nantes (Loire-Inférieure). .
— —R
'Teilliet de Chandiat Paul Ing. des Arts et 5Ian., Chim.. 6, rue du Faubourg-Saint- ,

Ant'Vi'.îv. —
Liino^vi Haute-Vienne).
Teisserenc Emile IT. rue ilaguelonne. Montpellier (Hérault).
.

*Teisserenc de Bort Edmond Agric. villa de Muret. Anibazac (Haute-Vienne). . —
•Teisserenc de Bort iLéon Chef du serv. de météor. gén. au Bur. cent, météor. de .

France. 1T6. rue de l'Université. Paris. —


Teissier ,M=' JosephK S. place Bellecoiu*. Lyon (Rhône). —
'Teissier Joseph Prof, à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 8, place Bellecour.
. — Lyon
Rhvnc'.
Tellier Charles^, Ing. civ.. 20, rue Félicien-David. Paris. —
Tempié Léon rue Maguelonne.
. MontpeUier (Hérault).
Pin?p.. —
Templier Armand SI. boulevard Saint-Germain. Paris.
.

Terquem Paul-Augustin Prof, d'hydrog. de la Marine en retraite. Dunkei-que (Nord). ,

Terras Amedèe de anc. Élève de l'Éc. Polytech. château du Grand-Bouchet.
. ,

— C.hjU'' par Mondoubleau iLoir-et-Chen.


Terrât Barthélémy Avocat à la Cour d"Ap., 18. rue Saint-Romain. . Paris. —
Terravalien M= Sophie-Éléonore Pi-op.. 3, rue de Montreuil. Paris. .

Terravalien Auguste-Marie. Prop., 3. rue de Montreuil. Paris. —
Terrier Charles Arvhit. de la Ville, Biblioth. de l'Éc. spéc. d'Archit.. 7, avenue de
.

I>:.ufflei-s ivJla Montmorency^. Paris. —


Terrier. SeUier-Harnach., 47, rue de l'Université. Paris. —
'D"^ Terrier(Félix), Prof. agr. àlaFac.deMéd.,Cbirurg. des Hop., 3, rue de Copenhagrue.
— Paris.
Terrier Léon Prof, de rhét. au Lycée Condorcet. 10. rue d'Aumale.
. Paris. —
Terrier Paul Ing. civ.. 56. rue de Provence.
. Paris. —
B' Terson A. 8, rue Tolosane. .Toulouse (Haute-Garonne). —
'Testut Léo Prof, d'anat. à la Fac. de Méd.. 7. quai de Tilsilt.— Lyon (Rhône^.
.
—R
D' Têtard Léon), Cbroniq. scient., 73. rue de Bulïon. Paris. —
Teulade Marc Avocat. 5Iem. de la Soc. de Geog. et de la Soc. d'Hist. nat. de Tou-
.

lous-:, iô. rue des Tourneurs. Toulouse .Haute-Garonne}. —


Teullé lie Baron Pierre Prop., Mem. de la Soc. des AgricuU. de France. Moissac .

ilarn-et-Gan'nnei. —R
D' Texier Louise, Dir. de lÉc. de Méd., Présid. de r.4ssot\ dts méd. de l'Algérie,
-2. rue Sainte-. Alger. —
Teyssier (Antoine'. Dir. des Contrib. dir.. 10. cours Victor-Hugo. Agen (Lot-et- —
Garonne .

Tbèlin René de . lii-'. -a chef des P. et Ch. — Ajaccio (Corse'.


Thenard M= la Baronne Paul 6. place Saint-Sulpice. Paris. — R . —
Thénard le Baron Arnould 6, place Saint-Sulpice. Paris. ,

D' Thery. Meui. du Cons. gén. Langon (Gironde). —
Thery Raymond anc. Notaire, 7. rue Desurmont. Tourcoing (Nord).
.

Theurier A) ifils Fabric. de prod. chim. .
— Pierre-Bénite par OuUins (Rhône).
Thevenard, anc. Maire. Nevers 'Nièvre). —
Thevenet Antoine'. Prof, à FÉc. prép. à Fens. sup. des Se. — Alger-Mustapha.
D' Thévenot A.l, 44. rue de Londres. — Paris.
Thibault J. Tanneur. . Meung-sur-Loire iLoiret — . —R
Thiercelin Alphonse Dir. de la Soc. gén. Auserre (Yonne). . —
Thierry (M"' V' A.) inée Brescheti. 5. rue Garancière. Paris. —
Thierry. Prof, à FÉc. forest., 11, cours Léopold. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —
Thièrv Ernest Prépar. à la Fac. des Se., 17, rue de Maizéville.— Nancy (Meurthe-et-
.

Moselle .

D' Thiriar J. Prof. agr. sup. à FUnir., Mem. de la Chambre des Représentants, 4, rue
.

d'Egmont. —
Bruxelles Belgiquei.
Thiriez Léon Ing.-Manufac. 18. rue Bâillon.
, Lille (Nord). —
Thirion Charles), Ing. civ., 95, boulevard Beaumarchais. Paris. —
Thirion Emile'. Présid. de la Soc. dHortic. de Senlis, faubourg de Villevert. Senlis —
Ois»- .

Thomas A.), Notaire, 83, roule d'Orléans. — Montrouge (Seine).


Thomas Eugène», Nég.. château de la Rouquette. — Villeveyrac (.Hérault).

Thomas J Indust., 23, rue de Reuilly. — Paris.


.
. R

POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CXIll

Thomas (Jean), Fharm., Mair»; du XIII' arroud., 48, avenue d'Italie. Paris. —
Thomas (Léonce], Avocat, 14, rue Porte-Basse. — Bordeaux (Gironde).
D^ Thomas (Philadelphe). — Tauziès par Gaillac (Tarn).
Thomas ^Reuô), l.ic. lu droit, 3, rue Lape^rouse. — Toulouse (Haute-Garonne).
•D' Thomas-Duris (René), rue de Figeac. — Eymoutiers (Haute-Vienne).
Thoraux (L.), Notaire. —
Vendôme (Loir-et-Cher).
Thore (Jules). — Dax (Landes).
Thouroude ^Eugène), Doct. en droit, Commis-pris., 32, rut; Le Peletier. — Paris.
'D' Thouvenet (Albert), 9, boulevard .Monlmailler. — Limoges (Haute-Vienne).
•D' Thouvenet (André), Prol. de Pbysiol. à l'Ec. de Méd., 9, boulevard MoHtmailler.

Limoges (Haute-Vienne).
Thuile (Henri), Cliol' de district aux Chem. de fer de l'Étal.— Bressuire (Deux-Sèvres).
D' Thulié (Henri), anc. Présid. du Cons. mun., 31, boulevard Beauséjour. Paris. — —
Thurneyssen (Emile), Admin. de la Comp. gén. Transat. ,iO, rue de Tilsitt.— Paris.—
'Thurninger (Albert), Ing. en chef des P. et Ch., 31, rue Dauphine. La Rochelle —
(Cliarciite-lnl'crieure).
Tillion (Antoine), Prop., 15, rue Sous-les-Augustins. — Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dome).
Tilly (de), Teint, et Apprêts, 77, rue des Moulins. Reims (Marne). — —R
Timbal-Lagrave, Pharm., 15, rue Uomiguières. —
Toulouse (Haute-Garonne).
'D' Tison (Edouard), Doct. es se. nat., Méd. en chef de l'Hop. Suint-Joseph, 31, rue de
l'Abbé-Grégoire. — Paris.
Tissandier (Albert), Arcliit., 50, rue de Chàteaudun. Paris. —
Tissandier (Gaston), Chim., Rédac. en chef delà Nature, bO, rue de Chàteaudun.- Paris.
Tisserand ;Paul), Prof. hon. de l'Univ., 16, place Saint-Martin. Saint-Dit- —
(Vosges).
Tisseyre (Albert), Archiv. de la sec. sud-ouest du Club Alpin français, 61 bis, pavé
des Cbartrons. —
Bordeaux (Girondel.
Tissié (Alphonse), Banquier. —
Montpellier (Hérault).
Tissié-Sarrus, Banquier. —
Montpellier (Hérault). F —
D' Tissier (Léon», anc. Int. des Uoj»., 3, rue Laffitte. Paris. —
Tissot, Kxamin. d'admis, à l'Éc. Polytech, Voreppe (Isère).— — R
Tissot (J.'. Ing. en chef des Mines. —
Constantine (Algérie). —R
"Tixier (Jules), Arcbit., 34, boulevard Gambetta. —
Limoges (Haute-Vienne).
Toche (M""' Lucie), Rent., 11, rue des Fêtes. Paris. —
L' Tommasini (Paul), 22, boulevard Seguin. Oran (Algérie). —
Tondut (Albert), Proc. de la Rép., château Pardailhan. Cars par Blaye (Gironde). —
Tondut (Edmond), Étud. en méd., château Pardailhan. Cars par Blaye (Gironde). —
Tonnelot (Jules), Opticien, 25, rue du Sommerard. Paris. —
D"^ Topinard (Paul), Dir. adj. du Lab. d'anthrop.. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue

de Rennes. —
Paris. — R
Torrès, Of. de santé, place d'Armes. — Oran (Algérie).
Torrilhon, Fabric. de caoutchouc. — Chamalières par Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dôme).
Touchard (Paul), 96, rue de Sèvres. — Paris.
•Touchimbert (le Comte Jean-Henri de), Prop., 27 bis. rue des Hautes-Treilles. —
Poitiers (Vienne).
Toulon(Paul), Lie. es let. et es se, Ing. des P. et Ch., Attaché à la Comp. des Chem.
'le fer de l'Ouest, 36, avenue du Maine. Paris. —
D' Tourangin (Gaston), Meni. du Cons. gén. de l'Indre, 20 bis, boulevard Voltaire
— Paris.
Tourneux (M"' Charlotte), Prop. (chez M. Pinocheau, notaire). — Bressuire (Deux-
Sèvres) ,

Tournier, Ing. civil., 4, rue Michelet. — Paris.


Tourtel (Ernest), Mem. du Cons. gén., rue Isabey. Nancy (Meurthe-et-.Moselle)
8, —
Tourloulon île Baron Charles de), Prop. —
Valergues par Lansargues (Hérault).—
Toussaint (M"' J.), 7, rue de Bruxelles. Paris. —
D' Toussaint (Albert). —
Mèzières (Ardennes).
D' Toutant. —
Marans (Charente-Inférieure).
Towiie Gélion), Astronome, 36, faubourg Saint-Didier. Sens (Yonne). —
D' Trabut (Louis), Prof, à l'Éc. de Méd., Méd. de l'Hôp. civ., 7, rue Desiontaines.
— Ali^iT-Muslapha.
Trabut-Cussac (Paul), Prop., 6, rue Combes. — Bordeaux (Gironde^.
K
CXIV ASSOCIATION FRANÇAISE

Tracou (Pierre), Bibliotli. do la Biblioth. universit., 3, rue des Fleurs. — Lille (Nordj.
Tramasse, Nég., 17, rue Lafaurie-de-Monbadon. — Bordeaux (Gironde).
Tramond, Natural., 9, rue de l'École-de-Médecine. — Paris.
Trannin, Doct. es se. —
Arras (Pas-de-Calais).
*Travet (Antoine), Prop. —
Crécy-en-Brie (Seine-et-Màrne).
Trébucien (trnest), Manilfac, 25, cours de Viiicennes. Paris. F — —
Treilhes (Emile), Agent des Mines de Carmaux, 1, rue Sesquière. Toulouse (Haute- —
Garonne).
*Trélat (Emile), Archit., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., Dir. de l'Éc. spéc.
d'Archit., 17, rue Denfert-Rochereau. Paris. — —R
Trélat (Gaston), Archit., 9, rue du Val-de-Grâce. Paris. —
*Trenquelléon (Fernand de), Prop., 5, rue André-Chénier. Agen (Lot-et-'^aronne). —
Trépied (Charles), Dir. de TObserv. —
Bouzaréa (départ. d'Alger).
D"^ Trévelot (H.), 14, rue des Marbriers. —
Charleville (Ardennes).
Trêves (Edmond), Rent., 21, boulevard Poissonnière. Paris. —
Tricout ;A.), Ortliop., 82, place Drouet-d'Erlon. Reims (Marne). —
Troost (Louis), Mera. de l'inst., Prof, de Chini. à la Fac. des Se., 84, rue Bonaparte.
— Paris.
Trouette (E.), Pharm. de 1"= cl., 264, boulevard Voltaire. — Paris.
Trouvé (Gustave), Ing.-Élect., 14, rue Vivienne. Paris. —
Truchy, une. Juge au Trib. de Com., 158, rue de Rivoli. — Paris.
Trutat (Eugène), Conserv. du Musée d'hisl. nat., 7, rue Toulouse (Haute- Mnau. —
Garonne).
"Trystrïim, Mem. du Cons. gén. du Nord, anc. Député, 95, rue de Rennes. Paris. —
Tuleu (Charles-Aubin), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 58, rue d'Hauteville.
— Pui'is.
Turenne d'Aynac (le Marquis de), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Poljlech.,
9, l'Ut' Vézelay. — Paris. — R
Turpaud (Georges), Nég. —
Langon (Gironde).
Turquan (Victor), Chef du bur. de la stat. gén. de la France ;m Min. du Com., 10, rue
Galilée. — Paris.
Turquet (M"- J.-B.). —
Senlis-Avilly (Oise).
Turquet (J.-B.), Blanchis.— Senlis-Avilly (Oise).
D' Ulhman. — Mascara (départ. d'Oran (Algérie).
Urscheller (Georges-Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 4, rue Saint- Yves. — Brest
(Finistère). — R
Ussel (le Vicomte d'), Ing. en chef des P. et Ch., 4, rue Bayard. Paris, —
D' Vacher (Léon), anc. Député. —
Treignac (Corrèze).
Vacquant (J.-B. -G.), Insp. gèn. de ITnstruc. pub., 12, boulevard Saint- Michel. Paris. —
Vaillant, Juge au Trib. civ. —
Cosne (Nièvre).
Vaillant (Alcide-François-Xavier), Archit., 108, avenue de Villiers. Paris. —
B' Vaillant (Léon), Prof, au Muséum d'hist. nat., 2, rue de Buffon. Paris. — —R
D' Valcourt (Théophile de), Mèd. de l'hùp. marit. de l'Enfance. Cannes (Alpes- —
Maritimes), et l'été, 50, boulevard Saint-Michel. Paris. — —R
Valenciemies (Achille), Dir. de l'Usine de la Pharm. cent, de France, 379, avenue de
Paris. —
Saint-Denis (Seine).
D' Vallantin (Jacques-Henri), villa Ménadia.— Bùne (départ, «le Constantine) (Algérie).
Valle (Gustave), Prop., 16, rue de l'Université. Paris. —
"D" Vallon (Charles), Méd. en chef de l'asile d'aliénés de Villejuif, 3, rue de Lutèce.
— Paris.
Vallot (Alfred), Photog. sur bois, 50, rue Vaneau. Paris, —
Vallot (Emmanuel), Photog. sur bois, 50, rue Vaneau. Paris. —
Vallot (Joseph), v.-Présid. de la Soc. boian. de France, 61, avenue d'Antin. Paris. — —R
D- Valser (A.), Prof, à l'Éc. de Méd., 20, rue Petit-Roland. Reims (Marne). —
Van Assche (F.), Pharm.-chim., 13, quai de la Bourse. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math., chargé de cours à l'Univ., 7, rue
Laureat-Delvaux. —
Gand (Belgique). —R
Van Blarenberghe (M"" Henri-François), 48, rue de la Bienfaisance. Paris. — —R
Van Blarenberghe (Henri-François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. du
Cons. d'admin. de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance.
— — R
Paris.
Van Blarenberghe (Henri-Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance.
— Paris. — R
POl'H L AVANCEMKNT DES SCIK.VCKS CXV

Van Iseghora Henri), A\uLat, Mcin. du ('oiis. grn. du la f^oiic-Inrérictirc. 7, rue du


Calvaire. — Naiilcs (l.uirc-Inférieurc,'. —R
Van Tiéghem (Philippe), Mcin. de l'Inst., l'ivl. au Muséum d'hisl. nul., ±2. rut- Vau-
iiuelin. — Faris.
Vandelet iO.), Néf,'. — l'nuinpriih (Cambodge^. — R
Vandermarcq lEugène), .Matuit'ac, 7. rue Sainte- Yalùrio. — Liiuogiis (Haute-Vienne).
Vaney (Emmanueli, anc. Cons. à la Cour d'Ap., l'i, rue Dupliol. Paris. — R —
Varennes Eugène, Dir. des liaux de la Ville, 8, rue Héuion. — Le Mans ^Sarllie).
i

Varennes (René), Cap. breveté de bat. à vap., Meni. du Cons. niaril. du Yacht Club
el Mciii. fondât, de IMssoc, lech. inaril., 140, avenue de Villiers. Paris. —
Varin (Achille), Hoct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 140, boulevard Haussmann.
— l'aris.
Variot, Ing. civ., 13, rue do Constantine. Lyon (Rhône). —
Varié (P.), Ing. civ. des Mines, Reprès. de la Conip. de Cuiinicres, 22, rue de Huii-
kerque. —
Paris.
Varnier-David, Nég., :}, l'ue de Cernay. Reims (Marne). — —R
Varoqiiier, Vétér., 19, rue SaiiU-Georges. Paris. —
Vaschalde (Henry), Dir. de l'Ltablis. Ihenn. Vcds-les-Bains (Ardèche). —
Vasnicr, Arehit.-Grcf. des Bâtiments, 34, rue de Constantinople. Paris. —
Vasnier (Henri), Associé de la niaison Pornmery, 7, rue Vaulliier-le-Noir. Reims —
(Marne u
Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seine-et-Oise) ; et 55, boulevanl Haussmann.
— Pari-. - R
Vassilicos (M'" Josefa de) (née Aquirre), Cliari^ée d'une mission du (.couvera, de la
Rép. Argentine. '\-l, avenue Wagrani. Paris. —
Vattier Jean-Bapliste), Prof. d'Iiydrog. de la .Marine en retraite, 5, place du Cahairc.
(

— Paris.
Vauquelin 16, rue de la Ville-riivèque.
(M"""), l'aris. —
D' Vautherin, rue du Repos.
5, Belfort. —
Vautherin Raymond), anc. Klève de l'Kc. Polytech., château de Rans par Uampierre
(.lura).
Vauthier (Louis-Léger), anc. Ing. des P. et Ch., 18, rue Mulilor. Paris. —
Vautier (Théodore), Chargé de cours à la Fac. des Se, 30, quai Sainl-.Vnloine. — Lyon
(Rhône). —R
Vautrin (M""' Alexis!, 1, rue du Monlet. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —
D' Vautrin (Alexis), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 1, rue du Montet. Nancy (Meurthe- —
et-Moselle).
Vée (Amédée), Fabric. de l'rod. Pharm., 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris.
Vée [Georges), Fabric. de Prod. Pharm , 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris.
Vélain (Charles), Maître de Conf. des Hautes Études à la Fac. des Se, !), rue Thénard.
- Paris.
Velten, Présid. de la Soc. anonyiite des lirasseries de la Medilerranée, 32, rue Bernaid-
du-Bois. —
Marseille (Bouches-du-Rliône).
Venet du Parc.
(Paul), Cap. au 76* règ. dTnI'ant., 2, rue Orléans (Loiret). —
D' Verchère (Fernand). Chirurg. de Saint-Lazare, 114, rue «le Grenelle. Paiis. —
Verdet (Gabriel), Présid. du Trib. de Com. .Vvignon (Vaucluse). — —F
Verdin (Charles), Construc. d'inst. de précis, pour la physiol., 7, rue Linné. Paris. —
Vereker iJ.-P.-G.), Hamsterley-Hall, Lintz Green. Ne\vcaslle-on-Tyne (Angleterre). —
D' Vergely, 3, rue Guérin. Bordeaux (Gironde). —
D' Verger (Théodore —
Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
i. —R
Verne (Charles du), Prop., château du Veuillin. Apiemont par Le Guétin iCher). —
Vernes d'Arlandes 'Théodore), 25, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. — —F
Verneuil (M"" Aristide), 11, boidevanl du Palais. Paris. —
Verneuil (Aristide), Mem. de l'Inst. el de l'.Vcad. de Méd., Prof, à la Fac. de .Méd.,
Chirurg. des Hôp., 11, boulevard du Palais. Paris. — —R
Verneuil (Christian de), Ing. civ. attaché aux Éludes du Crédit Liioniiais, 248, rue
de Rivoli. — Paris.
Verney (Noël), Doct. en droit, .\vocat à la Courd'.\p., 11. .niai des Céleslins. — Lvon
(Rhône). — R. .
_
"

D' Verrier (Eugène), Sec. perp. de la Sor. africaine de Fraivc, 15, rue des Écoles,
el l'été, 10, rue La Fontaine. Paris. —
Verrier (Gabriel), Ing. Élect am. Élève diplômé de l'Éc. cent, des Ait< et Mail, el
,

de l'Éc. sup. de Tclég.. 13, boulevard Saint-Germain. Paris. F — —


CXVI ASSOCIATION FRANÇAISE

Verstraet (Louis), Ing. civ., 8, rue Renault. — Paris.


Veyrin (Emile), 49, rue Blanche. Paris. —
—R
Vial (Emile), Pharm.-Chim., 1, rue Bourdaloue. — Paris.
Vial (Paulin), Cap. de frégate en retraite. — Voiron (Isère).
Vialay (Alfred), Ing. civ., rue de la Chaise. — Paris.
1,
D"' Viallanes (Henri), Doct. es se, anc. Répét. à des Hautes Études, villa Paradis.
l'Éc.
— Arcaehon (Gironde).
Viallet (Augustin), maison DumoUard et Viallet, 92, quai de France. — Grenoble (Isère).
Viallet (Constant), anc. Présid. du Trib. de com., 2, rue de France. — Grenoble (Isère).
D' Viardin (E). — Tro^'es (Aube).
Vicat, Fabric. de Prod. chim., rue Jules-César. — Paris.
9,
D' Vidal (Emile), Mem. de FAcad. de Méd., Méd. des Hôp., 65, rue d'Anjou.— Paris.
Vieillard (Albert), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux (Gironde). — R
Vieillard (Charles), 77, quai de Bacalan. — Bordeaux (Gironde). — R
Vieille (Jules), Insp. gén. bon. de l'Instruc. pub., rue La Trémoïlle. — Paris. — R
9,
Vieille (Paul), Ing. des Poudres et Salpêtres, 19, quai Bourbon. — Paris.
Viennet (Maurice), Avocat, 7, rue de Luxembourg. Narbonne (Aude). —
D"'Viennois (Louis-Alexandre), 3, quai de la Charité. Lyon (Rhône). —
Vigarié (Emile), Ing. civ. des Mines. —
Laissac (Aveyron).
Vignancour (Marc), Prop., château des Boulaires. Cusset (Allier). —
Vignard (Charles), Lie. en droit, Nég., anc. Juge au Trib. de com., anc. Mem. du
'
Cons. Mun., 16, passage Saint- Yves. —
Nantes (Loire-Inférieure). —R
D"' Vignard (Edmond), anc. Int. des Hôp., 101, boulevard Saint-Michel. Paris. —
•Vignauld de Saint-Florent (Edmondi, Lieut. -Colonel du génie en retraite, 20, boule-
vard Carnot. —
Limoges (Haute-Vienne).
Vignes (Léopold), Prop., 4, rue Michel-Montaigne. —
Bordeaux (Gironde).
Vignes (l'Amiral Louis), Chef d'Ét.-Maj. gén. du Min. de la Marine, 2, rue Royale.
— Paris.
Vignon (Jules), 45, rue Malesherbes. — Lyon (Rhône). —F
Vignon (Louis), Consul de France en serv. spéc, anc. Chef du Cabinet du Min. des
Fin., 32, rue de Tocqueville. — Paris.
D" Viguier (C), Doct. es se. Prof, à FÉc. prép. à l'Ens. sup. des Se, 2, boulevard de la
République. —
Alger. —R
Viguier (Maurice), Doct. es se, 7, faubourg Saint-Jaumes. —
Montpellier (Hérault).
*D" Vilanova y Fiera (Jean), Prof, de paléont. à l'Univ., 12, San Vicente. Madrid —
(Espagne).
Villain (M™»), 8, rue Gay-Lussae Paris.—
Villain (Paul), Ing. civ., 57, rue des Martyrs. Paris. —
Villard (Pierre), Doct. en droit, 1, rue Le Goff. Paris. — —R
Villard (Théodore), Ing. civ., anc. Mem. du Cons. mun., 138, boulevard Malesherbes.
— Paris.
Villaret, 13, rue Madeleine. — Nîmes (Gard).
Ville (Alphonse), Maire, rue d'Allier. — Moulins (Allier).
Ville (M"°^ Georges), 57, rue Cuvier. Paris. —
Ville (Georges), Prof, de phys. végét. au Muséum d'hist. nat., 57, rue Cuvier. — Paris.
Ville d'Ernée (Mayenne). —F
Ville de Reims (Marne). —F
Ville de Remiremont (Vosges).
Ville de Rouen (Seine-Inférieure). —F
Villenave (Léo), Prop., 94, boulevard de Courcelles. Paris. —
D' Villeneuve (L.), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., Chirurg. en chef des Hôp., 8, inie Papère.

Marseille (Bouches-du-Rhône).
Viller, Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 4, rue de la Monnaie. Nancy (Meurthe- —
et-Moselle).
Villeréal-Lassaigne (Paul), Notaire. — Fumel (Lot-et-Garonne).
Villette (Charles), Trés.-Pay. gén. — Auxerre (Yonne).
Villiers du Terrage (le Vicomte Aimé-Edouard
de), Insp. gén. des P. et Ch., 30, rue
Barbet-de-Jouy. —
Paris.
Vinay, Conduct des P. et Ch., place d'Armes. —
Saint-Flour (Cantal).
D"^ Vincent, Chirurg. à l'Hôp. civ.. Prof, à l'Éc. de Méd., 11, rue d'Isly. Alger. —
Vincent (Auguste), Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. —
Bordeaux (Gironde). —R
.D"^ Vincent (François), 1, place de Montpellier. —
Guéret (Creuse).
Vinchon, Filât., rue Traversière. —
Roubaix (Nord).
POUR LAVAr<CKMENT DES SCIENCES CXVII

D' Vinerta. —
Oran (Algérie).
D' Violet, 48, rue de l'Ilùtel-dc- Ville. Lyon (Rhône). —
VioUe (JuleS), Maitro decunl'. à l'Kc. norm. sup., 89, boulevard Saint-Michel. Fans. —
VioUette (Charles), Do\en de la Fac. des Se, W, rue l'alou. Lille (Nordi. —
Vivien (Armand), Kxpert-Cliim., 18, rue du Baudreuil. Saint-Quentin (.\isne). —
Vivier (Alfred), Juge hon. au Trib. civ., 21, rue Bazoges. La Hochclle (Charente- —
inlV'i-JL'unM.
Vlasto (Ernest), Ing. des Arts et Man., A'i, rue Paris. des Écoles. —
Vogley Charles), (Consul do l5elgiiiuo.
I Oran (Algérie). —
Vogt iGeorges Ing. à la Manufac. nat. de porcelaine.
, Sèvres (Seine-et-Oise). —
D' Voisin (Auguste), Méd. des Hôp., 16, rue Séguier. Paris. — —F
Voisin-Bey, Insp. gén. des P. et Ch., 3, rue Scribe. Paris. —
Vourloud, Ing. civ., 3, quai d'Occident. Lyon (Hhônel. —
Vrana (Constantin), Lie. es se, 46, rue Colta. Bucarest (Roumanie). —
Vrignault (Alphonse), Dir. de la Comp. d'assur. l'Aigle, 46, rue Blanche. Paris. —
Vuigner (Henri), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de TÉc. Polytech.,30, rue de l'Univer-
sité. — Paris.
Vuillemin Emile Dir. de la Comp. des Minas d'Aniche.
i
, Aniche (Nord). —
Vuillemin (Georges), Ing. civ. des Mines, Sec. gén. de la Comp. des Mines d'Aniche.
— Aniche (Nord).
Vuillemin (Paul), Chef des trav. d'hist. nat. à la Fac. de Méd., 9, rue des Ponts.
— Nancy (Meurtlie-ot-Moselle).
Walbaum Alfred), Manul'ac, rue Gerbert. Reims (Marne). —
Walbaum (Edouard), Manul'ac, 28, rue Gérés. Reims (Marne). —
Walecki, Piol'. de inatli. spéc. au Lycée Condorcet, 8, rue du Havre. Paris. —
Wallaert (Auguste), Filât., 28, boulevard de la Liberté. Lille (Nord). —
Wallon (Etienne), Prof, au Lycée Janson-de-Sailly, 65, rue de Prony. Paris. —
Warcy iGabriel de), 38, rue Saint-André. Reiras (Marne). —
Warée (Adrien), Fabric. de dentelles, 19, rue de Cléry. Paris. —
Wartelle, Blanchiss. de fils et tissus, 191, rue de Paris. Herrin (Nord). —
Viatel (Henry), Dir. des tram. d'Alger. Alger-Mustapha. —
Weber Emile), Vétér., Présid. de la Soc. cent, de Méd. vétér., 64, boulevard de Stra«-
i

bourg. Paris. —
D' Wecker (Louis de), 55, rue du Cherche-Midi. Paris. —
Weiller (Lazare), Ing. -Manufac. —
Angoulême (Charente), et 52, boulevard Malesherbes.
— Paris.
D' Weisgerber (Charles-Henri), 62, rue de Prony. Paris. —
Weiss (Albert), 15, rue de la Grange. —
Lyon-Vaise (Rhône).
Welté Charles), Caissier, 2, rue des Murs. Reims (Marne). —
Wenz (Emile), Nég., 9, boulevard Gérés. Reims iMarne). —
Wertheimer (E.), Prof, de Physiol. à la Fac. de Méd., 53, rue Saint-Étienne.— Lille (Nord).
West lÉmile), Ing., anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., Chef du lab. des essais
à la Comp. des Chem. de fer de rOuest, 13, rue des Saints-Pères. Paris. —
Westphalen, Nég., 29, rue de la Ferme. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Wickersheimer, Ing. en chef des Mines, anc. Député, 37 ter, rue de Bourç;ogne. Paris. —
D' Wickham (Georges), Adj. au Maire du 11° arrond., 16, rue de la Banque. Paris. —
Wickham (Henri), Étud. en méd., 16, rue de la Banque. Paris. —
Wiesnegg (M"""), Constnic. d'inst. de précis., 64, rue Gay-Lussac. Paris. —
Wilhélem (Georges), Lie. en droit, Princ. clerc de notaire, rue Juvet. Chaumont —
I
Haute-Marne).
Willm. Prof, de chim. gén. appliq. à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montpar-
nasse. — Paris. — R
Wilson (Thomas), L. L.D., Cons. en droit. Prof. d'Anthrop. préhist. à l'Univ. nat.
— Washington D. d'Amérique).
G. (États-Unis
Windsor (E.i, Construc. de mach. à vapeur, 1, rue du Hameau-des-Brouettes. Rouen —
(Scine-IntV'rioure).
Winter (David), Nég., 64, rue Tiquetonne. — Paris.
Witz (Albert), Photo., 46, place des Cannes. — Rouen (Seine-Inférieure).
Witz (Joseph), Nég. — Épinal (Vosges).
Wohlgemuth (Jules), Dir. de l'Ec. indust. de l'Est, Chargé de cours comp. à la Fac.
des Se, dis Jardiniers.
17. rui- —
Nancy (Meurthe-et-.Moselle).
Wolf (Charles), Mem. de l'Inst., .\stron. à l'Observ. nat., 1, rue des Feuillantines. Paris. —
Worms iFernand). Avocat à la Cour d'Ap., 62, boulevard Malesherbes. — Paris.
CXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES

D'Worms (Jules), Mem. de l'Acad. de méd., 32, rue Pierre-Charron. —


Paris.
Worms de Romilly, 22, rue Bergère. — Paris. —F
Wurtz (Théodore), Prop., 40, rue de Berlin. — Paris. F —
'Wyrouboff (Grégoire), Doct. es se, 141, rue de Rennes. —
Paris.
*Xambeu (François), Prof, en retraite, 41, Grande-Rue. —
Saintes (Charente-Inférieure).
Yarz (Alfred), Nég., 10, rue de la Trinité. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Yon (Gabrielj, Ing.-Aéronaute, 28, boulevard Beaumarchais. — Paris.
Yver, anc. Élève de l'Éc. Polytech. — Briare (Loiret). F—
Yvert (Gustave), Avoué, rue Gargouleau. — La Rochelle (Charente-Inférieure).
D" Yvon (Edouard). — Cinq-Mars-la-Pile (Indre-et-Loiie).
D'' Yvonneau, 14, rue de la Butte. — Blois (Loir-et-Cher).
Zafiropulo (Etienne), 11, rue du Cliapitre. —
Marseille (Bouches-du-Rhone).
Zang, Ing.-Construc.-Méean., 51, rue de la Santé. —
Paris.
Zègre (Germain), Étud. en méd., 61, rue du Cardinal-Lemoine. —
Paris.
Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. —
Paris. — R
Zenger (Charles-V.), Prof, de Pliys. et d'Astron. phys. à l'Éc. polytech. slave, 2, rue
Saint-Jacques. — Pragiie-Smichovv (Autriche-Hongrie).
Ziegler, 14, rue de la Marine. — Alger.
Ziegler (Henri), Ing. civ., 14, avenue Raphaël. —Paris.
Ziérer, Ing. civ., .57, rue Jeanne-d'Arc. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Zimmermann, Dir. du Charivari Oranais, boulevard Seguin. —
Oran (Algérie).
Zindel (Edouard), Chim. aux usines de la Coup, de Saint-Gobain. —
Saint-Fons-lez-
Lyon par Venissieus (Rhône).
Zorn (L.), Dir. AeVKxp7-ess. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Zurcher (Philippe), Ing. -des P. et Ch., 80, boulevard de Strasbourg. —
Toulon (Vari.
ASSOCIATION FRANÇAISE
POUR

L'AVANCEMENT DES SCIENCES


Fiisioiiiiét' aiYC

L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRANCE


(Fondée par Le Verrier en 1864)

CONFÉRENCES

M. Emile &ÏÏIMET

LA SCIENCE DES RELIGIONS

(Croyances de rÉgyptc, de Vlnde. de la Chine et du Japon.

— Séance du io janvier 1H90

M. R,-V. PICOÏÏ
Iiigi'nieur, SecrL-laire de la Sociélé Inlernationalo ilo< Kleclricicns, à Paru

LA DISTRIBUTION DE L'ÉLECTRICITÉ

— Séance du l" février 1890 —

Mesdames, Messieurs,

Vous connaissez tous maintenant l'éclairage électrique. Tous, vous l'avez


vu régner en maître à l'Exposilion universelle de l'année dernière. II est vrai
qu'il ne s'y montrait pas en mailrc exclusif, mais il y tenait la première place.
Ce que vous avez vu jusqu'à présent, c'est l'application à l'éclairage des grands
magasins et des grands édifices; mais vous n'avez guère vu, jusqu'à ce jour,

1
2 CONFÉRENCES

appliquée à l'éclairage domestique. Pour ceux qui ont apprécié


l'électricité

les avantages de la lumière électrique, c'est une lacune, mais qui, il faut
l'espérer, ne tardera pas à être comblée.
En tout cas, il est intéressant de savoir comment se produit la lumière
électrique.
Vous avez vu aussi les rues de Paris ouvertes pour la pose de gros cables en
cuivre destinés à conduire Télectricité mais il y a, parmi vous, peu de per-
:

sonnes qui aienf eu l'occasion d'examiner en détail comment, par quels


moyens, se produit lélectricité. Je dois donc commencer par quelques expli-
cations à ce -sujet. Je serai bref; mais, dans un exposé complet de la trans-
mission de l'électricité, il faut commencer par dire quelques mots sur les pro-
cédés employés pour sa production.
Vous savez que l'électricité se produit au moyen de machines. Ces machines,
vous les avez vues. Par conséquent, lorsque je vous en ferai apparaître
l'image tout à Iheure, ce sera uniquement pour vous rappeler des silhouettes
connues.
Le point de départ de la production de l'électricité est un fait excessive-
ment simple, mais duquel, je m'empresse de le dire, l'explication nous est
inconnue. La production de l'électricité est basée sur les propriétés de l'aimant.
L'aimant, vous le savez, est une substance naturelle qui a la propriété d'atti-
rer le fer. Ce phénomène avait déjà été observé, dans l'antiquité, par les
Grecs mais un fait qui avait échappé aux Grecs et qui, jusqu'à ce siècle, avait
;

échappé aux autres observateurs, c'est que, si on prend un fil métallique, par
exemple un fil de cuivre, si on en fait une boucle et qu'on le déplace au voi-
sinage de l'aimant, il y a un courant électrique dans le fil ainsi bouclé. Que
les Grecs n'aient pas fait cette découverte, cela n'a rien d'étonnant. Il ne faut
pas oublier que la nature nous a refusé un sens qui nous donne la notion de
l'électricité. C'est qu'en effet, dans bien des circonstances, l'électricité existe

sans que nous percevions son existence. 11 a fallu les connaissances accumulées
pendant des siècles par l'humanité tout entière pour que l'on pût trouver lo

moyen de manifester l'électricité à l'état de mouvement.


Voilà donc le point de départ : un fil fermé sur lui-même, formant boucle,
déplacé au voisinage d'un aimant, sera parcouru par un courant. Mais il y a
un autre fait à remarquer : quand on déplace le fil au voisinage de l'aimant,
on éprouve une résistance. Eh bien, le courant représente l'équivalent du
travail qu'on a dépensé pour faire mouvoir le fil.
J'ai disposé ici un petit appareil pour réaliser cette expérience. C'est le gal-

vanomètre d'Arsonval, un des appareils les plus ingénieux qui aient été ima-
ginés pour rendre sensibles les courants électriques. Il se compose, comme
vous d'un aimant dont vous distinguez les deux branches. Tout près,
le voyez,

est un petit rectangle en fil de cuivre formant plusieurs tours et dont les deux
extrémités ne se rejoignent pas. Ce rectangle peut tourner avec la plus grande
facilité autour d'un fil métallique auquel il est suspendu.
Ce fil est ouvert, j'écarte le cadre avec la main et il se met à osciller. Mais il

est trop petit pour que vous puissiez pour vous le faire distinguer,
le voir, et,

on a disposé un petit miroir qui réfléchit le rayon de cette lampe. Voyez la tache
blanche qui se produit sur le tableau et rend visible le mouvement du cadre.
Maintenant, je laisse le circuit ouvert et je fais marcher mon fil. Ce fil se
déplace avec une entière liberté. Il n'y a pas de courant en ce moment parce
que le circuit n'est pas fermé.
n.-\. l'ICOL'. — DISTIllItl TluN DK i/Kr.KCTRicni; .'-{

Je vais former !•• cinuil. Lr lil s'amMe inslanlunéinenl. Si je le l'oico à


tourner, il a l'air de se iimuvdii- comme dans (.h- la glycérine ou dans tout
autre li(|uide visiiueux. Kn mt-me temps, le mouvement développe un C(turaiil

dans le lil. 11donc tiu'il y ait du travail absorbé.


lïiul

Kn somme, une machine électrique se composerait d'un cadre commt-


celui-là, (ju'cin Ibrcerait à tourner. Ce laisanl, on développe un courant qu'on
pourra utiliser. Voilà ce que c'est ([u'une macliine ('Iccliique réduite à sa

plus simple expression.


.le vais faire passer sur le tableau divers types de machines électriques, qui

résument assez bien les dilTéi-entes manières de faire.


N'oici une machine qui éclaire le Palais-Hoyal et l'Opéra.
Vous apercevez ici deux colonnes; en voici deux autres en bas et d'autres
en arriére. Kilos forment l'oimanl, ([ui est ici un électro-aimant.
Cette bobine que \ous voyez i, i( c'est l'ensemble des cadres en 111 de cuivre.
Nous forçons ces cadres à tourner. Il se développe un courant électrique el

ce courant est recueilli par des trotteurs.


Nous allons maintenant voir une seconde machine. Celle-ci est d'une forme
sensiblement différoute. La première, celle que je viens de vous faire voir, est

une machine à courants continus. Celle que je vais vous montrer est une
machine à courants alternatifs. A la vérité, il faut ici deux machines; mais
l'une d'elles excite l'aimant, tandis que l'autre est la vraie machine. Le cou-
rant est encore recutnlli par un trotteur qui porte sur une partie mobile do
l'appareil.
Au fond, c'est toujours le même ensemble d'organes, et je n'insiste pas sur
les détails.

Dans les usines, ou emploie un assez grand nombre de machines. Toutes ces
machines électriques sont actionnées par des moteurs à vapeur. Il y a, dans
les usines américaines, des exemples d'une seule machine à vapeur comman-

dant un polit nombre de machines électriques, ou même une seub'. Alors on


est à la merci d'un accident. Aussi met-on, en général, plusieurs machines à
vapeiu" et plusieurs dynamos.
Je vais tout de suite vous montrer dos modèles d'usine. J'ai également
choisi des types fort différents.
une époque de Iransitiou.
Celle-ci est remarquable, parce qu'elle représente
C'est le sous-sol Vous apercevez d'abord, dans cette ligure, un
de l'Opéra.
grand arbre que commande une série de machines. Derrière, vous vo}ez deux
autres machines à vapeur spéciales, qui commandent chacune une des grandes
dynamos semblables à celles que vous avez vues tout à l'heure. Autrefois, on
avait un seul arbre et beaucoup de petites machines. Maintenant, ou a préféré
revenir à une machine à vapeur spéciale pour chacune des machines élec-
triques.
Les deux tableaux que vous voxez ici exposés représenlent le plan et la
coupe do l'usine municipale d'électricité des Halles centrales, établie par
M. l'ingénieur F. Meyer et exploitée sous sa direction.
Celle-ci, toute récente, est une usine mixte, où figurent à la fois des ma-
chint>s do plusieurs systèmes, tant machines à vapeur (jue machines l'iectriquos.
Celte usine devant avoir un coilaiii caractère expérimental, cette dispositi«m
est logi((ue.
Ici encore, la production est subdivisée en groupes d'unités identiques el

complets par eux-mêmes.


4 CONFÉRENCES

Je dois vous dire maintenant quelques mots de la distribution de l'électri-


cité, qui est un des points principaux de notre conférence de ce soir.
Ce point est d'autant plus intéressant que le consommateur d'électricité,
demain, ce sera tout le monde car le moment n'est pas éloigné où n'importe
;

qui, résidant à proximité d'un conducteur électrique, s'abonnera, comme au-


jourd'hui on s'abonne au gaz, quand on habite une maison voisine d'une tran-
chée que parcourt une conduite de gaz.
La distribution a été une des grandes difficultés auxquelles on ait eu atTaire.
Quand il s'agit du gaz ou d'eau, la distribution est chose très simple. On se
sert de tuyaux de grosseur convenable. On sait bien que, si l'on y met du
gaz, il arrivera toujours quelque chose au bout. L'électricité ne permet pas
d'opérer d'une manière aussi simple. Pour l'eau, on ne se soucie pas de la
pression. Si les Compagnies pouvaient la donner sans pression, les consomma-
teurs n'y trouveraient rien à redire. Quant au gaz, il est nécessaire qu'il ait
un peu de pression. S'il en a trop, le consommateur peut la régler à l'aide de
son robinet, et cela sans aucune difficulté.
Avec l'électricité, ce n'est pas aussi facile. Les lampes électriques sont faites
pour brûler à certaine pression. Il y a bien une tolérance, mais cette tolérance
est assez faible elle ne dépasse pas 1 pour 100. Il faut que les lampes
:

brûlent avec la tension convenable. Le problème de la distribution est donc


assez complexe. Il faut qu'une partie des abonnés restant chez eux ou allant
à la campagne, les autres n'en aient pas moins toujours la lumière à la pres-
sion voulue.
y a deux moyens de réaliser ce desideratum.
Il

L'un d'eux consiste à prendre une forte conduite au départ de l'usine et à


la subdiviser. La forte conduite peut être considérée comme représentant le
tronc d'un arbre les conduites secondaires sont les branches
; les lampes sont ;

les feuilles. On peut, dans la distribution de l'électricité, suivre cet exemple


donné par la nature.
Mais il faut le suivre judicieusement, en remarquant que le tronc d'arbre
n'est pas un tuyau unique d'un fort diamètre, mais bien un assemblage d'une
infinité de tubes capillaires qui se subdivisent indépendamment entre les diffé-
rentes branches et entre les différentes brindilles d'une môme branche.
Si l'on emploie, en électricité, ce mode de distribution, il faut le copier exac-
tement, en conservant autant que possible l'indépendance des petits conduc-
seulement rapprochés, et non confondus, pour former
teurs, qui doivent être
les conducteurs C'est assez compliqué; cela exige un grand
principaux.
nombre de canaux indépendants et isolés. Pour les grandes villes, il a donc
fallu trouver autre chose.
Le terme générique de l'autre système de distribution est réseau. Ce terme est
très heureux. Un filet offre une analogie parfaite avec ce système de canalisation.
Imaginez toutes les rues d'un quartier pourvues de conducteurs électriques,
qui se soudent entre eux à tous les croisements. Cet ensemble aura bien la
forme générale d'un dont les mailles enfermeraient les maisons à desser-
filet,

vir et dont les soudures des croisements formeraient les nœuds.


Lés lampes des abonnés sont reliées à ces conducteurs, qui portent le nom
de réseau.
Il s'agit maintenant de fournir le courant uniformément. Dans un réseau
de grandeur donnée, on choisit un certain nombre de [joints, neuf ou dix par
exemple, et, depuis l'usine, on pose des conduites spéciales, des artères d'ali-
i(.-v. l'icoi . — lusiiiiiiLTioN DE l'ki.kctiuché 5

uiontalion qui vont déverser le lliiiili- «•lectii(|ue à ces points secondaires. En


les choisissant bien, on arrive à donner une distribution excellente, à condi-
tioii (ju'on maintienne bien, à ces points la pression voulue.

Ce mode de faire est excellent et va très bien, à condition qu'on se limite


à deux ou trois kilomètres carrés; c'est la supcrlicie d'une ville respectable, mais à
Paris ce n'est rien. U y a aussi des villes où les maisons sont très clairsemées :

alors, à cause dey- grandes distances, on est arrêté par la dc'îpenst' de la canali-
sîition. La canalisation électrique est coûteuse et le prix augmente beaucoup

avec la grandeur de la surlace à éclairer. Les électriciens ont donc clierclié

autre chose; ilsIramformaUair. La première idée de cette appli-


ont trouvé le

cation industrielle est due à notre compatriote Gaulard, qui l'a défendue
avec une foi d'apôtre, mais qui est mort sans avoir pu assister à son complet
déveloj)pement. Je dois vous expliquer ce qu'est un transftirmateur.
Pour se faire une idi'e de (juelque chose, on procède par analogie; on com-
pare le phénomène inconnu avec un phénomène avec lequel on est familiarisé;
on cherche d'abord les ressemblances, puis les différences, et on liait ainsi
par avoir une idée nette de l'objet considéré.
Pour cxplifjuer ce que c'est ([u'un Iransforiiiateur, jr dirais à des méca-
niciens c'est un détendeur. Il faut avoir une grande quantité d'électricité
:

sous une pression donnée. Les électriciens se sont demandé si l'on ne pour-
rait pas produire une petite quantité d'électricité sous une grande tension
et la transformer en une grande quantité employée sous une pression plus
faible.

Je procéderai ici par une analogie bien simple. Vous connaissez tous le

levier, et vous savez comment on fait pour soulever un fardeau. Un peut


appliquer à l'un des bouts du levier un faible elTort avec un grand déplace-
ment, et on obtient à déplacement mais un grand
l'autre bout un très petit
ofl'ort : si l'on multiplie l'elïort par et l'autre bout
le déplacement, pour l'un
le résultat est le même, quoique la dépense ait été elfectuée autrement. Eh

bien, le transfoimateur électrique, c'est cela. On produit peu d'électricité sous


une haute tension, et, à l'aide de certaines actions, on en développe de grandes
quantités avec la tension nécessaire pour alimenter les lampes. L'opération est
assez simple et elle s'explique facilement si nous multiplions la quantité :

•d'électricité par la tension, le produit est le même, bien que la déi)ense ait
été elfectuée autrement.
L'opération est <lu reste plus facile à faire avec des courants alternatifs

qu'avec des courants continus. au même procédé. Des


Il faut toujours recourir
fils de cuivre étant dans un champ magnétique, il faut que l'un ou l'autre se

déplace. Mais il est plus commode dans la pratique d'avoir un appareil qui ne
tourne pas. Or le courant alternatif permet justement d'avoir une variation du
magnétisme qui équivaut à un déplacement et de produire la transformation
avec des appareils immobiles, ("'est pourquoi les systèmes de transformateurs
sont employés de préférence avec des courants alternatifs.
Voyons à présent comment le transformateur est fait. En voici un, par
exemple nous prenons un fil de fer, nous en formons une botte
: nous pre- ;

nons un lil de cuivre ^\\\e nous enroulons sur le fil de fer, mais en travers ;

liar-dessus ce fil, on enroule un deuxième lil plus gros, c'est celui qu'on aper-
çoit sur le tableau et qui engendre le courant qu'on enverra au consommateur.
Le lil i.n rccoiivie la botte de fil de fer ces montants que vous voy<'z ne sont
:

que la carcasse de l'appareil; l'organe essentiel, c'est le fer et le cuivre. L'appa-


6 CONFÉRENCES
reil étant dénué de lout organe de montage aurait la forme d'un anneau, sur
lequel les fds de cuivre seraient enroulés.
Voici un autre modèle le 1er qui est à l'extérieur et visible, au
: ici, c'est

lieu d'être à l'intérieur et caché.Vous apercevez ici deux sortes de cadres faits
avec du fil de cuivre. On met les deux cadres, l'un de fil fin et l'autre de
gros fil ensemble, et on emmanche des feuilles de tôle percées de trous carrés
pour ménager la place du fil. Dans les trous, on place d'autres feuilles de tôle,
de sorte que le fil est entouré de tous côtés par du fer. Ainsi montés, ces
appareils sont peu encombrants et on peut les laisser sans surveillance. Le fil
primaire vient de l'usine, le fil secondaire va dans les maisons. L'appareil
peut être exposé à l'air. En France, on met les transformateurs à l'intérieur
des maisons en Amérique, oii on est partisan des solutions rapides, on les
;

met sur les poteaux qui supportent les fils. Dans la figure projetée sur le
tableau, vous apercevez sur les mêmes poteaux des traverses séparées sur
lesquelles il y a des isolateurs. Le courant à haute tension ne descend pas
chez l'abonné; le courant secondaire est engendré dans le transformateur et
c'est lui qui va chez l'abonné. .Je ne crois pas que ce procédé soit susceptible
d'être adopté en France nous avons des sentiments d'esthétique qui s'y oppo-
;

seraient. Chez nous, on invite l'abonné à loger les appareils chez lui.
Le courant étant produit, on a cherché comment on pourrait s'y prendre
pour le mesurer. Ceci est assez difficile, car on ne voit pas l'électricité elle ;

passe dans un fil sans y laisser de trace. Elle n'a ni poids ni volume. Il
semble donc qu'il n'y ait pas prise sur le courant électrique. On est, cepen-
dant, parvenu à le mesurer.
Vous connaissez tous la galvanoplastie. Plusieurs d'entre vous l'ont sans
doute pratiquée pour leur agrément. Vous savez comment on opère les dépôts
de cuivre. On prend un grand vase dans lequel on met du sulfate de cuivre.
On y plonge, d'un côté, l'objet à recouvrir, une plaque de
d'un autre côté,
cuivre et on établit les communications avec une pile formée d'un seul élé-
ment. Lorsque les fils qui établissent ces communications sont convenable-
ment placés, il s'opère un transport de cuivre. Le cuivre de la plaque entre
en dissolution et va se déposer sur l'objet. Eh bien, Faraday, notre maître à
tous dans celte science, a démontré que la quantité de cuivre déposée est la
mesure exacte du courant qui a passé. C'en est même la mesure la plus
exacte qu'on en puisse obtenir, et cette opération est précisément celle qui
sert à tarer les autres appareils de mesure. Ces dépôts peuvent donc servir à
mesurer la quantité d'électricité qui a passé, et c'est ce qui a été réalisé dans
le compteur que je vais mettre sous vos yeux.

Voici deux bocaux qui contiennent chacun trois plaques de métal. Si on en


met trois, c'est pour que celle du milieu soit dépouillée des deux côtés. On
mesure le courant qui a passé par le poids de métal déplacé. Ce procédé a
pour lui l'avantage de la simplicité. Au lieu de mesurer le courant tout entier,
on ne fait passer dans les bocaux qu'une portion, par exemple un centième,
de ce courant. La lampe que vous voyez en bas de la figure sert uniquement à
empêcher l'eau de geler si la température baisse au delà d'un certain degré,
;

un contact a lieu: la lampe s'allume et produit une petite quantité de chaleur.


Voilà donc un procédé simple, mais qui pèche un peu, justement, par excès
de simplicité. Le consommateur veut des aiguilles, des cadrans, quelque chose
qui tourne, comme dans les compteurs à gaz ; il veut pouvoir vérifier, bien
qu'il ne vérifie jamais. Il est facile, du reste, d'adapter des aiguilles au
n.-V. l'ICOU. — DISTUIBLTIU.N DE L KLKCTIilCITK 7

compteur que je viens de décrire, et je mets sous vos yeux un appareil qui
réalise ces conditions. Les lames de cuivre des lK)caux sont cylindriqm-s et
attachées au Iléau d'une balance. Lors(|ue le poids augmente, le lléau bascule
et entraine une aif,'uille. Les choses resteraient dans cet état, mais lorsque le

tléuu bascule,change lui-niénie le sens du courant: le cylindre qui ;:agnail


il

de poids en perd maintenant; au bout d'un certain temps, le tléau bascule


dans le sens contraire. 11 est bien facile, on le conçoit, de relier ce tléau à un
mécanisme par l'action duquel le nombre de ces mouvements de bascule s'ins-
crit sur le cadran si cher aux consommateurs.
Ce compteur n'est pas le seul. En fijénéral, on a recours à des mécanismes
compliqués; mais, au fond, les appareils dont on se sert ne sont que des gal-
vanomètres combinés avec des mouvements d'horlogerie.
Avec des courants alternatifs, d'autres dillicultés se présentent le cuivre :

ne se dépose plus, l'action est nulle. On a été obligé de recourir à des appa-
reils dans lesquels il y a un peu de mécanique. Certains appareils d'induction

tournent avec d'autant plus de vitesse que le courant est plus intense. Le
nombre de mesure au courant qui a passé. Voici un de
tours peut servir de
ces appareils. monté sur un arbre vertical
L"organe principal est un distjue
qui porte quatre bras avec des ailettes. Le courant circule dans des fils qui
entourent le disque. Il suffira de savoir le nombre de tours (|u'a faits l'appa-
reil pour avoir la mesure de la quantité d'électricité consommée, et cela encore
à l'aide d'aiguilles tournant sur un cadran.
Ainsi, voilà encore un problème résolu c'est celui de la mesure des cou-
:

rants. Passons maintenant aux applications de l'électricité.


Une des plus remarquables est l'éclairage. La lampe à arc convient spécia-
lement pour éclairer de grands espaces. Pour l'éclairage à l'intérieur des édi-
fices et des appartements, la lampe à incandescence est très appréciée. On a

avec elle la fixité ({u'on aime tant dans les lampes à huile. l)'autre part, la
lampe à incandescence chauffe peu et elle ne consomme pas d'oxygène ;
très
par suite, elle ne Le gaz n'a jamais été commode pour l'éclai-
vicie pas l'air.

rage des appartements. Les lampes à gaz ne sont guère mobiles il est assez ;

difficile de les déplacer. On peut tourner cette difficulté en plaçant, dans le


local à éclairer, un grand nombre d'appareils fixes. 11 est vrai fjue les lampes
électriques participent à ces inconvénients : elles ont, comme les lampes à
gaz, un conducteur qui les joint à un raccord; mais les lampes électriques
ont, sur les lampes à gaz, un grand avantage : c'est qu'elles suppriment les
allumettes.
Pour allumer le gaz, il faut porter une flamme jusqu'à la hauteur du bec.
Pour l'électricité, la manœuvre est bien jjIus simple il : suffit de tourner un
bouton placé à portée de la main, et cette simplilication-là, c'est tout un
monde. On peut aussi s'arranger pour que le mouvement de la porte qu'on
ouvre ou qu'on ferme allume ou éteigne la lampe, lorsqu'on le désire. Du
reste, je n'ai pas besoin de faire de la réclame pour les lampes électriques ;

l'hiver prochain, c'est le public lui-même qui la fera.


Kn dehors de l'éclairage, l'électricité est appelée également à un grand dé-
veloppement pour le transport de la force motrice. Je croirais assez que cette
facilité révolutionnera la vie domestique. Quand on aura des moteurs, on s'en

servira; et l'on se demandera comment on a pu s'en passer jusque-là. (>n sait


construire actueUement des machines qui font tout ce qu'on leur demande de
faire. Ainsi, on construit des machines développant 3 kilogrammètres par
8 CONFÉRENCES

seconde (c'est un vingt- cinquième de cheval-vapeur), ce qui est suffisant


pour actionner une machine à coudre. Ces moteurs marchant par le courant
que fournil une usine centrale, pour cinquante centimes par jour on pourrait
faire marcher une machine à coudro, ce qui sera très apprécié. Une foule
d'opérations se font aujourd'hui à la main, qui se feront plus tard à l'aide
de moteurs par exemple, le nettoyage des couteaux, le polissage de l'argen-
:

terie, le cirage des chaussures. Quand on vendra ainsi la force motrice, je suis
sûr que ce sera un grand débouché pour l'électricité.
La lumière électrique a trouvé diverses applications dans les tliéàtres c'est :

à la suite de la catastrophe dont vous vous souvenez qu'on imposa l'installation


à bref délai de l'éclairage électrique dans les théâtres. Ce nouvel éclairage a
bien présenté quelques inconvénients à ses débuts; il faut les attribuer à la
rapidité avec laquelle on a dû faire les installations. Quoique les plans aient
été faits avec une grande habileté, il y a eu certainement des extinctions,
comme, du reste, il y en aura encore. Ceci n'a rien de surprenant il ne faut ;

pas oublier que le métier était nouveau pour la plupart de ceux qui se sont
mis alors à le pratiquer. Et puis, quand on est sohdaire de chaudières, de
machines à vapeur, etc., on n'est pas tout à fait le maître. Maintenant, l'édu-
cation du public est faite si par hasard la lumière s'éteint, il
: ne fait qu'en
rire et sait qu'il n'y a dans ce fait aucune menace de danger.
Les exigences du théâtre sont terribles : il faut éclairer à la fois les décors
et la scène; il Il y a les effets
faut les faire au gré des acteurs et des directeurs.
de scène à produire. Je vous ai dit que les lampes électriques s'accommodent
mal d'un changement de régime, mais au théâtre, il faut absolument se con-
former aux indications de la pièce. Quand la situation demande qu'on fasse la
nuit, l'électricien doit baisser la lumière. Pour cela, on a recours à un procédé
assez simple, mais encombrant, qui consiste à introduire dans le circuit des
résistances qui absorbent une portion du courant.
Voici comment les choses sont organisées â l'Opéra. Il faut pouvoir éclairer

dans trente-quatre directions diverses à la fois. Chaque circuit a une lampe


témoin qui brûle sous les yeux du surveillant. Il faut baisser la lumière dans
certaines directions; pour cela, le surveillant tourne une sorte de manche,
à l'extrémité duquel est une touche en cuivre. Au fur et à mesure qu'on
tourne, on introduit des résistances dans le circuit. Cette manœuvre peut se
répéter sur les trente-six appareils, soit ensemble, soit séparément. Les fils de
ces résistances occupent une vingtaine de mètres cubes.
Pour l'éclairage de la scène, la lumière vient des herses suspendues au pla-
fond. Or ces appareils sont montés et descendus à chaque entr'acte il en ré- ;

sulte, pour le gaz, une fatigue considérable des tuyaux en caoutchouc il se ;

peut que le tuyau crève, que le gaz s'échappe en grande quantité et s'en-
flamme après la herse même. Avec l'électricité, rien de pareil n'est à craindre.
Vous apercevez une espèce de tambour. Ce tambour est recouvert de géla-
tine de couleur et il peut tourner autour du tube de fer qui porte les lampes.
Vous allez voir quel est son usage. L'inconvénient de l'éclairage électrique, c'est
que, quand on veut en diminuer l'éclat, la lumière devient rouge, ce qui rend

très difficile la reproduction des effets de nuit. On a tourné la difficulté à l'aide


de ce tambour tournant, recouvert de gélatine de teintes diflérentes, qui forme
écran coloré entre la lumière et le décor. On a pu obtenir ainsi des elïets
charmants, qui ont été très appréciés.
Cette industrie de la lumière électrique n'est pas tout h l'ait nouvelle. Elle
K.-A. MVUTEL. CVKSSKS Ul LANGUEDOC Vf

a déjà dix ans de date. Vous pouvez, par le chemin parcouru, juf,'er du che-
min que l'on pourra parcourir en continuant du même pas. Son avenir est
immense, car, en maliO-n' dV-rlairage, ridéalest i.i lumit'-rc du jour mais on :

ne remplacera j;iniais le soleil.

L'expi-rienre a montré que la véritable destination du gaz, c'est le chaulVagc.


Si l'on arrive à chaullt-r toutes les pièces d'un appartcuK.'nt au moyen du gaz,
ce sera un grand progrès réalisé dans l'économie domestique. .Nos pères ont
connu le porteur d'eau : il n'est plus aujourd'hui qu'un souvenir hi.slorique.

J'espère (jue le charbonnier le suivra dans l'oubli. J'ai l'honneur de compter


un certain nomhre de dames dans l'auditoire : je suis sur ipa'elles applaudi-
ront à la venues du charbonnier dans l'escalier.
suppression des allées et

Le bien-être de la vie moderne dépend en grande partie de la canalisation


ù domicile de tout ce qui peut être produit au dehors de la maison ou doit y
être amené.
L'eau, le chaufïage et l'éclairage sont déjà canalisés : avec l'électricité, nous
allons avoir un t'-clairage motrice à domicile.
plus parlait et la force

Ce système ne peut aller qu'en se généralisant: peut-être, pour nos arrière-


neveux, sera-t-il appliqué à la nourriture elle-même. Vous riez? Mais rai)pe-
lez-vous que nous possédons déjà le cal'é chaud automatique distribué sur les
places publiques par un mécanisme ingénieux.
Quoi qu'il en soit, le but de l'Association était, ce soir, de vous donner une
idée de ce (lu'on attend de l'électricité et de ce qu'elle est appelée à faire,

aussitôt qu'elle se sera généralisée, c'est-à-dire demain. Voilà pourquoi j'ai

esquissé à grands traits l'économie générale de la distribution de l'électricité.


J'espère que votre pratique personnelle, dans peu de temps, fera le reste.

M. E.-A. MARTEL
Bibliothécaire ilu Club Alpin Français, à Paris.

LES CAUSSES DU LANGUEDOC

— Séance du S féviie.r 1890 —

Mesdames et Messieurs,

C'est de géographie je vais vous entretenir ce soir, de géographie phy-


que
sique surtout et même
de géologie. Ne craignez pas, cependant, que je vous
fasse trop de science; car il s'agit aussi d'impressions et d'aventures de
voyage.
Aventines de voyage en pleine France, à propos du Languedoc, cela peut
vous sembler quelque peu prétentieux, pour ne pas dire ambitieux. Mais vous
serez moins étonnés assurément quand vous aurez vu les projections photo-
10 CONFÉRENCES
graphiques qui vont défiler sous vos yeux et quand vous saurez qu'il y a dix
ans à peine le pays des Causses était en grande partie inconnu.
Depuis 1879, en effet, de vraies découvertes y ont été faites, comme vous allez
pouvoir en juger.
Perdu dans le plus âpre recoin des Cévennes, privé de chemins de fer et de
voies de communication, à peine peuplé, ne produisant rien, ni par l'agricul-
ture, ni par l'industrie, ce pays était à la fois délaissé par les voyageurs et
ignoré des géographes.
La carte de FÉtat-Major elle-même comportait, à son sujet, nombre de lacunes
et d'inexactitudes.
C'est, je le répète, de 1879 à 1883 seulement que deux hommes, dont je ne
puis taire les noms, M. Lequeutre, du Club Alpin Français, et M. Louis de
Malafosse, savant naturaliste de Toulouse, attirèrent l'attention sur cette région.
A leur suite, j'ai recherché tout ce qu'elle renfermait d'inconnu : à la surface,
d'abord. — au fond des vallées;
sur les plateaux et sous terre, ensuite, dans —
les entrailles mêmes du sol, parmi les grottes et les rivières intérieures
mystérieuses qui en sillonnent la masse. Mais si j'ai, en heureuses trouvailles,
dépassé mes deux devanciers, je ne saurais oublier qu'ils m'ont tracé la voie
et que la plus grande part de la célébrité naissante des Causses est leur œuvre.
Ce juste hommage rendu à mes deux amis Lequeutre et de Malafosse, il est
temps que je vous dise que les Causses sont ces grandes tables calcaires qui
forment entre Mende, Rodez et Montpellier le talus méridional du plateau
central et la déclivité occidentale des Cévennes et qui s'appuient à l'est sur
les granits et les schistes du mont Lozère (1,702 mètres)
de l'Aigoual (1,567 et
mètres). Ils couvrent une grande partie des départements du Lot, de la Lozère,
de l'Aveyron, du Gard et de l'Hérault, et leur nom vient du latin calx (chaux),
par l'intermédiaire du patois caous. Jadis ces tables, constituées au fond des
océans de la période secondaire par des accumulations de grains de sable et
de débris organiques épaisses de plus de 500 mètres, ne composaient qu'une
seule masse continue ; mais le ruissellement et les érosions creusant et appro-
fondissant d'étroites vallées, ont tronçonné cette masse en une multitude de
petits Causses secondaires et en quatre Causses principaux, élevés de 800 à
1200 mètres et qui sont du nord au sud : le Causse de Sauveterre, le moins
stérile de tous; — le Causse Méjean (ou du Milieu), le plus arids, élevé et isolé
(320 kilom. carrés), rattaché à l'Aigoual par un isthme qui, en un certain point,
n'a que 10 mètres de largeur; — le Causse Noir, le plus petit, mais aussi le plus
pittoresque; — le Larzac enfin, le plus gi-and (1000 à 1100 kilom. carrés). Je
ne vous parlerai pas de l'aspect de ces Causses, véritables déserts nus, tristes,
monotones, sans eau, sans bois et presque sans habitants je vous renvoie, ;

pour ce chapitre, aux descriptions si vraies et si imagées d'Onésime et d'Elisée


Reclus.
Mais dans les géographies vous ne trouverez pas encore estimées à leur vrai
mérite les gorges qui séparent ces grands Causses : celles du Tarn entre le
Sauveterre et le Méjean, celles de la Jonte entre le Méjean et le Causse Noir,
celles de la Dourbic entre le Causse Noir et le Larzac.

Comme le fait deviner l'inspection attentive de la carte de l'État-Major au


80,000<^ (feuilles de Séverac, 208, et d'Alais, 209), ces gorges sont des fissures
immenses, profondes de 400 à 600 mètres, larges en bas de 30 à 500 mètres,
en haut de 1 à 2 kilomètres au plus, et au fond desquelles les rivières coulent
entre deux murailles souvent perpendiculaires dans toute leur élévation.
E.-A. MARTKL. — CAUSSES DU LANGUEDOC H
On pouriail cioire qu'il fait triste et sombre dans ces couloirs furmliiabies ;

iiullcuieut : la lumière y joue librement et les lait ressembler à des puits en-
soleillés; et puis tantôt les parois des deux au poini de
i-ives se ra[)iiro(hent

ne laisser passage (juau cours d'eau, tantôt elles s'espacent au contraire, faisant
place à des champs fertiles, à des vignes et à des vergers opulents de telle
;

sorte que le voyageur se trouve charmé par la gaieté des contrastes entre les

divers aspi'cts des gorges, surtout quand il s'est attristé, plusieurs heures durant
dans la traversée du haut Causse, morne et uniforme.
Ce qui donne à ces cluses leur beauté [tarticulirre, leur originalité, ce sont
les remparts dolomitiques qui constituent la plus grande partie de leurs mu-

railles: remparts tout découpés par les météores atmosphériques (gelées, pluies,
foudre et grêle) en créneaux, tourelles et donjons, tout bariolés par les sels
de fer des nuances les plus éclatantes du rouge, du jaune et de l'orangé ;

vous savez que nulle part ailleurs que dans les formations dolomitiques, on ne
trouve de telles orgies de couleurs, des rocs aussi ruiniformes et des escarpe-
ments plus fantastiques.
La gorge du Tarn est la plus belle des trois : pendant 80 kilomètres, de
Florac (Lozère) à Millau (Aveyron), cette rivière coule dans une étroite fente
sinueuse, profonde de 300 mètres en moyenne, entre deux parois flamboyantes
comme un soleilcouchant.
Au point de vue de l'impression de grandeur et d'étrangeté produite sur le
voyageur, il n'y a que trois sites au monde plus remarquables que les gorges du
Tarn Alpes dolomitiques du Tyrol et de la Vénétie le versant espagnol du
: les ;

mont Perdu (vallée d'Arrasas), dans les Pyrénées; et le grand canon du Colo-
rado aux Étals-Unis (Arizona). J'écarte, bien entendu, toute idée de comparaison
avec les régions glacées des grandes Alpes : il n'y a pas plus d'analogie entre
le mont Blanc du Tarn, entre le glacier d'Aletsch et le canon du
et les gorges
Colorado qu'entre le Parthénon et .Notre-Dame de Paris ce sont deux ordres de ;

beautés dilTérents, mais également admirables.


Or, jugeant du caractère du pays entier d'après la désolation des plateaux
seuls, on crut longtemps qu'il était di'-shérité par la nature et que les hommes
devaient ré\ilcr avec soin.
Cette idée fausse avait pris une si dans l'opinion publique que
forte racine

géographes et touristes ignoraient, les uns comme les autres, la valeur pitto-
resque des Causses.
C'est cette valeur qu'il fallait porter à la connaissance de tous : c'était un
acte de patriotisme que de tenter une sorte de réhabilitation, en révélant cette

source méconnue de prospérité.


Dès 1834, baron Taylor, Ch. Xodier et A. de Cailleux avaient bien com-
le

pris cela, lorsque, dans un volume de leur grand ouvrage Voyages pitlo- :

resques et romantiques dans l'ancienne France, ils consacraient sept belles


planches aux gorges du Tarn mais leur appel ne fut pas écouté. Quarante
;

ans après, MM. Lagrèze-Fossat et Onésime Ueclus, revenant à la charge, n'eu-


rent guère plus de succès en 1879 seulement, je le rappelle, M. Lequeutre, du
;

Club Alpin Français, attiré vers le fossé du Tarn par la seule inspection de la
carte, réussit enfin à exciter la curiosité; c'est à lui et au Club Alpin Français
que doit être attribué le mérite d'avoir, depuis 1879, par une publicité intelli-
gente et répétée, attiré l'attention générale vers ces beaux pays ignorés.
Quant à M. de Malafosse, qui, depuis 1863, prêchait les gorges du Tarn dans
le cercle de ses amis, il avait eu le tort de ne rien publier avant 1880. Il est
12 CONFÉRENCES

vrai qu'en 1883 il pi'enait une éclatante revanche en découvrant le site extraor-
dinaire de Montpellier-le-Vieux, dont je vous parlerai tout à l'heure.
A les Causses présentent un intérêt capital. Le
quatre points de vue différents
premier, moins scientifique mais non le moins important, est celui des sim-
le

ples touristes et promeneurs qui trouveront dans leurs vallées et sur leurs
rebords des paysages si remarquables, si étranges que plusieurs voyageurs ayant
fait le tour du monde, MM. A. Tissandier, E. Cotteau, L. Rousselet, par
exemple, n'ont pas craint de les comparer aux scènes fantastiques du nouveau
monde, de l'Amérique du Nord, au grand canon du Colorado entre autres.
En second lieu, révéler ces curiosités délaissées, c'était faire œuvre de vraie
charité : comme autrefois les farouches Alpes de la
car le pays des Causses,
Suisse, n'a pour toute fortune, pour toute source de richesses, que la beauté
et le pittoresque de ses sites. La Lozère, en grande partie située dans les
Causses, est l'un des trois départements les moins peuplés de France et, en tous
cas, le plus pauvre de tous c'est la statistique qui nous le dit. MM. Lequeutre
:

et de Malafosse ont donc fait acte de bons Français en appelant les touristes
vers les gorges du Tarn, de la Jonte, de la Dourbie, Montpellier-le-Yicux, etc.,
en tentant ainsi de rendre un peu prospères la Lozère et toute la région des
Causses.
Au troisième titre la science aussi réclame ses droits ; la géologie trouve dans
les Causses la solution de plusieurs de ses problèmes : phénomènes grandioses
d'érosion, formation des vallées, circulation cachée des eaux, transformation des
pluies en sources dans Tintérieur du sol, etc. ; l'histoire naturelle a beaucoup à
recueillir dans ces eaux souterraines, qu'on n'a pas encore étudiées et qui sont
assurément riches en animaux bizarres: poissons, insectes et crustacés, tous
aveugles faute de lumière; enfin, la paléontologie et la préhistoire dans les grottes

à ossements et les dolmens ont recueilli et recueilleront encore les plus précieux
documents; et, sur ce point, je dois le dire en passant, les Causses sont cer-
tainement connus des membres de l'Association Française, car chaque année,
aux Congrès annuels, un savant et zélé fouilleuretanthropologiste, le D"" Pru-
nières, de Marvejols, insère au volume des Comptes rendus de l'Association les
mémoires les plus intéressants et les plus variés.
Reste un quatrième et dernier côté, le plus utile et le plus pratique c'est :

celui de l'utilisation des eaux intérieures, à l'exploration desquelles je consacre


mes loisirs depuis 1888. Tout déboisés sont les Causses faute d'humidité, car leur
surface, fendillée en tous sens, criblée de trous, de fissures, de gouffres, à'avem
ou abîmes, absorbe instantanément la pluie qui va se perdre dans les veines
de la masse calcaire. Quand on sera fixé sur la topographie et le régime des
rivières souterraines qui circulent cachées dans les entrailles des Causses, quand
on connaîtra exactement ceux des avens qui communiquent directement avec
ces mystérieux réservoirs des sources basses, il sera possible, sans trop de frais,
d'aller quérir au fond des puits naturels toute cette pluie stérilisée et emma-
gasinée et de l'utiliser au grand profit de l'agriculture et du reboisement les :

trous sont tout faits; ils paraissent, d'après nos premières recherches, avoir
100 mètres de profondeur moyenne; or, les apiiareils élévatoires (moulins à
vent, pompes d'épuisement, chaînes à godets, etc.) ne sauraient entraîner de
considérables dépenses. L'essentiel est de dresser d'abord la carte hydrologique
souterraine des Causses.
Si long que vous paraisse ce préambule, permettez-moi de ne pas l'achever
avant de vous indiquer le plan de ma communication de ce soir.
E.-A. MAimX. — f.AL'SSES DU LANGLKIHIC 13

Elle se divise tMi deux imilirs : i'uiio m'-iicMinc, l'iiulro souterraine, partagées
ollcs-mrinos on dcii\ .siilidisisions.

En premier lieu, nous i)arcouiTons rapidement la surface des Causses d"alx)rd :

au fond des vallées, des cartons, sur ces admirables rivières du Tarn, de lu
Jonte. etc., à côté desquelles les routes ne peuvent trouver place; puis au som-
met ou sur le rclxtrd des [)Iateaux, pirmi les rocs étranges et c«»lossau\ «jue
le travail des eaux anrienues, Vrrosion, a laminés, scnl()tés an point de les faire

ressembler à des silhouettes d'animaux ou à des constructions artificielles.


En second lieu, nous nous entVmcerons dans le sol, dans la nuit des cavernes,
BOUS occupant pour commencer des simples grottes à stalactites si éblouis-
santes à visiter et descendant après cela dans les profonds abîmes verticaux,
à la recheirhe des eaux inU'rieures, de ces sombres rivières ignorées que nul
n'avait vues avant nous.
Ce j)lan fait, nous n'avons plus (ju'à nous mettre en route.

Nous commencerons notre promenade par le débouché de la vallée d<; la Jonte


à Pevreleau ici, nous avons une idée de l'aspect habituel des falaises des Caus-
:

ses avec leurs deux sortes de gradins: les uns en talus dans les marnes friables,
les autres en escarpements dans les dolomies ruiniformes.

Mais, dès cette premièn^ vue, je dois vous prévenir que la i)holographie est
totalement impuissante à faire comprendre la singularité de ces paysages :

elle rend monotones et sans relief la brusquerie et l'uniformité des plans qui

sont, dans la nature, choses si saisissantes elle supprime aussi la richesse de


;

ces couleurs ardentes, inusitées pour nous qui sommes habitués à ne voir que
des roches aux teintes ternes.
(Quittant l'eyreleau et le fond pour nous élever sur le Causse
de la valh-e

Noir, nous contemplerons, à l'Ermitage Saint-Mlcliel, une vue qui est juste le
contraire de la précédente ici, en efl'ct, nous sommes à
: 100 mètres environ
en contre-bas du rebord tlu Causse Noir et à 400 mètres au-dessus de la vallée
de la Jonte. Le précipice se creuse à nos pieds dans un véritable cadre de canon
américain et nous nous trouvons au niveau des remparts dolomiti(ines perpen-
diculaires, surplombants mémo et découpés par les météores en mille silhouettes
fantasmagoriques.
Sans changer de place et rien qu'en nous retournant, regardons de plus près
de ces murailles: sur une aiguille rocheuse et au som-
les détails et le fouillis

met d'un champignon, inaccessibles sans échelle, subsistent les ruines d'un
ermitage carlovingien du ix« siècle (Saint-Michel) et d'une redoute du xv^ siècle,
élevée par quchiue hobereau ; les religieux et les routiers du moyen âge devaient
en elVet se trouver bien à l'aise dans ce bout du monde monastique, véritable
nid d'aigle. Ce ne sont partout que clochetons de pierre, reploiements de mu-
railles et fourrés épaisde buis et de lierres, de hêtres et de sapins.
Ici surtout, je déplore que la photographie ne puisse vous re|)roduire le^

chaudes couleurs que la palette des sels de fer sait donner à ces roches dolo-
miii(}ues hautes de :200 mètres.
En redescendant à la Jonte, on arrive à un endroit bien moins pittoresque,
mais qui faitcumprendre la disposition des terrains de toute la région une pre- :

mière falaise, haute de oû mètres (d<ilomies inférieures), en bas de laquelle la


rivière est tellement encaissée qu'on ne peut la voir; le talus des marnes —
oolilhiques (-!{)() mètres), incliné à .13" et sur la pente duquel sont Imcés les
chemins ou la route; —
une deuxième falaise (130 mètres), toute droite et rouge,
14 CONFÉRENCES

celle des dolomies bajociennes; — et, comme quatrième gradin, les calcaires
oxfordiens (100 mètres), dont les minces assises sont disposées en retrait l'une
sur l'autre comme les marches d'un escalier.
Quand Ton veut expliquer ou décrire les formes qu'affectent les aspérités de
la falaise supérieure, toute déchiquetée par les éléments, il faut continuelle-
ment employer des termes empruntés à l'art des fortifications, et le vocabulaire
en est bien vite épuisé.
Près de Meyrueis, la route qui monte sur le Causse Méjean. et le traverse du
sud au nord, a utilisé dans cette falaise une fort curieuse porte naturelle, le
roc de la Bouillière; à S Isilomètres de là et au même niveau, c'est-à-dire au
sommet de l'escarpement et à 300 mètres au-dessus du cours de la Jonte, se
trouve la grotte de Nabrigas, célèbre depuis cinquante ans comme gisement
à'Ursus spœleus; j'aurais bien voulu vous parler de la trouvaille que j'y ai faite
en 1885, en compagnie de M. de Launay, ingénieur des mines, de plusieurs
fragments de crânes humains et d'un morceau de poterie quaternaire, en contact
immédiat avec les restes de deux squelettes de grands ours des cavernes; mais
ces détails nous entraîneraient trop loin et ne seraient du reste guère à leur
place ici.

Après ces préliminaires géographiques et ces sites variés qui vous ont fait
apprécier le caractère général du pays, nous gagnerons les gorges du Tarn, soit
en traversant le Causse Méjean, soit en en contournant la face orientale.
Ici encore, la pâleur delà photographie va me faire taxer d'enthousiasme exa-

géré ; aussi vous dirai-je simplement : allez-y ; aussi ne vous montrerai-je que
peu de encore ne seront-ce pas les plus beaux, car, à cause du peu de
sites et

largeur de la fissure, l'appareil ne peut évoluer à l'aise, ni embrasser les deux


rives.
C'est ce qui arrive à l'endroit que vous voyez sur le tableau, au passage sous
roche de Saint-Chély : les murailles sont si hautes qu'elles échappent à l'ob-
jectif un coude de la rivière lui permet seul de saisir tout entière la paroi de
;

gauche dominant le Tarn de 500 mètres d'un seul jet.


Le mode de locomotion ajoute encore aux charmes du voyage aucune route :

n'a pu trouver place à côté de la rivière, et c'est en barque que l'on descend
pendant 45 kilomètres, c'est-à-dire pendant un jour et demi, tantôt doucement
poussé à la gaffe dans les planiols ou plaines d'eau profonde et calme où le Tarn
prend des airs de grand lac, tantôt rapidement entraîné par le courant sur le
lit caillouteux des ratcli:^ ou rapides.

Le passage dit le Détroit ou les Etroits est, comme son nom l'indique, le plus
resserré de tous: les falaises des dolomies inférieures (du
y atteignent lias)

100 mètres de hauteur et se rapprochent tellement qu'en 1870, pendant une


inondation terrible, l'eau s'éleva entre elles de 20 mètres en quelques heures.
Elles sont toutes percées de grottes où se réfugièrent, en 1793, les prêtres et les

nobles pourchassés par les révolutionnaires.


Le voyageur perdu dans ce gouffre voit, à SOO mètres au-dessus de sa tète,
les aiguillesrocheuses du rebord des Causses Méjean et de Sauveterre darder
dans le ciel bleu, et les vautours planer sur lui comme sur une proie.
A la sortie du Détroit, l'œil ombrasse dans toute son élévation ce passage
long de un kilomètre environ là, il n'y a presque pas de talus entre les deux
;

niveaux de dolomies et les murailles se dressent, d'une seule venue, à 500 ou


600 mètres de hauteur.
E.-A. MARTEL. CAUSSES DU LANOI KDOC 15

('/est lo sile le plus .sublime des gorges du Tarn.


..le ne sais si celle giisiiille, dont l'aspecl terne me désole, vous permellra de
comprendre la hviuiU'' du lieu : aussi j(! vous demande la permission de j;li-,scr

ici la noie de l'impression personnelle.


.l'ai vu la Lo/rre après avoir jtassé dix clés dans les Alpes et trois dans les
l'\rénées à courir les glaciers et les cimes neigeuses; je devais donc être blasi-

sur les spectacles de montagnes et, cependant, les gorges du Tarn m'ont telle-

ment émerveillé (|ue j'y suis retourné cinq lois, et la cinquième! fois arec plus
(le bonheur que la premicie.
Comme pour reposer les yeux de ces passages vraiment trop grandioses, les
bords de la rivière sont, après le Détroit, semés d'une ioule de jolis détails, de
caprices rocheux des plus piltoresques : ici, c'est un pont naturel, rappelant par
sa forme le Prebischlhor de la Suisse saxonne ; là,une grande ogive comme
la Manneporte d'Ktrelat : plus loin, une grotte où l'eau tourbillonne avec.
IVacas, elc.
-Nous arrivons ensuite au cirque des Baumes, colossal amphithéâtre où le
coude du Tarn i)ermet à la plaque sensible de fixer les deux rives à la fois les ;

falaises se recourbent en sens contraire de part et d'autre, formant ainsi un


véritable pu ils cylindrique ce qu'il faut remarquer, c'est le développement
;

extraordinaire des dolomies inférieures qui dépassent en ce point 200 mètres


de hauteur: <(uand leurs parois rouijes s'illuminenl aux rayons du soleil cou-
chant, quand le cirque entier ressemble alors à un brasier llambouint, quand
des nuages éche\elés et empourprés chevauchent au-dessus du goutfre comme
des panaches de fumée tordus i)ar le vent, la fantasmagorie de ce site est presque
enra>ante.
Et cependant tout cela n'est pas triste ni monotone, grâce à la fraîche et

liuissante végétation vivifiée par les eaux du Tarn et les flots des sources abon-
dantes.
Au débouché du cirque des Baumes, la rivière se perd sous un éboulcment.
disparait sous un chaos de pierres (le Pas-de-Soucy), forçant le voyageur à mettre
pied à terre pendant loOO mètres pour reprendre une autre barque de l'autre

côté de ce barrage naturel.


Durant ne manquent pas de raconter une jolie légende,
le trajet, les bateliers

d'après laquelle poursuivi par sainte Énimie, aurait failli être écrasé
le diable,

sous cet éboulement de roches mises en mouvement à la prière de la sainte;


mais une fente existait dans le lit du Tarn, par où l'esprit malin put regagner
les enfers, non sans laisser l'empreinte de sa griffe sur un «les blocs qui l'avaient
tout meurtri !

l-'idèle à cette loi si charmante variété, la


de contrastes qui lui donne une
gorge s'élaigil après Pas-de-Soucy au hameau des Vignes; i)uis, pendant
le

10 kilomètres encore, elle présente la même alternative de resserrements et


d"ex|)ansions, avant de regagner Peyreleuu. au coniluent de la Jonte.
Il y aurait à vous mener encore par les vallées de la Dourbie, du Trévesel, de
la non moins encaissées ni moins jolies que celles de la ,Ionb'
Vis, de rilérault,
et du Tarn; mais le temps nous ferait défaut.
Je ne vous montrerai donc qu'un site de la gorge de l'Hérault, la muraille de
Puéchabon, toute droite et haute de 400 mètres la i>hotographie ne vous :

donne qu'une faible idée de la grandeur du paysage.


Cette i^orge a ceci de particulier (|ue, (luoique tleuve, (juoiqueaxanl donné son
nom à un département, fHérault n'avait jamais été descendu eu barque sur
16 CONFÉRENCES

35 kilomètres de son cours, deGangesà Saint-Guilhem-le-Désert encombré de ;

rapides et de cascades,il n'est même pas flottable. Avec un petit bateau démon-

table dont je vous parlerai tout à l'heure, nous avons (l'un de mes cousins,
G. Gaupillat, auteur de la plupart des vues qui défilent sous vos yeux, et moi)
effectué les premiers ce parcours en juillet dernier. Les rives sont tellement
abruptes qu'il n'y a aucun chemin sur les bords cette excursion avait donc le
;

charme d'une nouveauté absolue mais la fatigue, les périls même de la des-
;

cente furent tels que nous ne saurions la recommander ni même la recommen-


cer. J ajoute qu'un sentier de piétons pourrait être tracé à peu de frais dans la
plus belle partie de cette gorge quasi inconnue.
J'arrive à la deuxième division de mon sujet, les chaos rocheux.
Et d'abord, à tout seigneur tout honneur, Montpellier-le-Yieux.
Montpellier-le- Vieux est une sorte de ville de rochers, construite par la na-
ture et ruinée par les érosions, une espèce de Pompéi ou de Karnac gigan-
tesque, dont les monuments vont se succéder sous vos yeux.
Bien que situé à 12 kilomètres seulement à l'est de Millau (Aveyron), bien
que couvrant une surface de mille hectares, Montpellier-le-Vieux a échappé jus-
qu'en 1883 aux touristes et aux géographes et ne figui-ait pas sur la carte de
l'État-Major.
Vous en aurez une bien faible idée en imaginant la triple combinaison des
sites célèbres de la fonH de Fontainebleau, des falaises du pays de Caux et de
la Suisse saxonne.
C'est, je le répète, une ville de rochers avec ses rues, ses places, ses monu-
ments, ses arcs de triomphe, ses fortifications, le tout en apparence artificiel.
Cette fausse cité rocheuse se trouve au bord du Causse Noir, suspendue
comme les jardins de Babylone, soutenue par de rouges falaises de dolomie à
400 mètres au-dessus de la vallée de la Dourbie au sud. du ravin du Vaiat-
Nègre à l'ouest et du Riou-Sec à Test, entre le village de la Roque-Sainte-
Marguerite (400 mètres) sur la Dourbie et le hameau de Maubert (810 mètres)
sur le Causse .Xoir. {Voir carte au 80,000«, feuille :i08, Séverac, portion sud-
sud-est.)
Dans l'espace ainsi limité, la carte de l'État-Major portait, jusqu'en février 1889
(dateoù elle a été rectifiée d'après mes indications), une sorte d'ovale blanc,
figurant, par suite, une portion plane du plateau : or cet ovale plat, d'environ
1600 mètres sur 800 mètres, est justement la partie la plus accidentée des
Cévennes. Au lieu d'une plaine, on trouve là en réalité cinq dépressions pro-
fondes (cirques), disposées autour d'une partie centrale proéminente (la Cita-
delle), qui les domine de 100 à 124 mètres; ces cirques se nomment la MUlii-re,
le plus grand (la ville); les Rouquettes, le plus petit, mais le plus beau (l'amphi-

théâtre) les Ainats (la place d'armes); la Citerne (chemin de ronde) et le Lac
;

(Colysée ou nécropole). Ces cinq enceintes sont comprises dans une circonval-
lation rocheuse qui constitue un véritable rempart naturel.
Tout cela se reconnaît distinctement sur le plan dont vous voyez projetée la
photographie ce plan ne comprend que la partie centrale de Montpellier-le-
:

Vieux (230 hectares environ) je l'ai dressé, en 1885, en onze jours, avec nivel-
;

lement et triangulation régulière il a paru dans l'Annuaire 1885 du Club Alpin


;

Français.
Vous y constaterez sans peine la distribution des massifs rocheux en longues
files parallèles, entre lesquelles des vides ont constitué les rues de la ville ;

c'est à un gigantesque phénomène d'érosion qu'est due la construction de Mont-


K.-A. MAnTBL. — CAUSSKS ItU LANCI EDOC 17

pellier-le- Vieux. Les dolomics l)iiJociennes se trouvaient élrc en cet endroit du


Causse Noir d'une cohésion fort int'gule, sableuses en partie ht ruissellement a :

enlevt'- les veines IVialdes de la roche, ce qui a creust- les rues, tandis (ju'il

laissait debout les masses conîpact<'s, «'-levant ainsi les curieux monuments dont
<|uel<|utîs-uns vont se projeter sur le tableau.
Combien desiècles ce travail d'érosion a-t-il duré? Depuis combien de siècles
est-ilterminé? Bien hardi celui qui tenterait de répondre, considérant qu'il
n'y a plus une goutte d'eau dans tout cet aride terrain de dolomie. On ignore
même à quelle époque géologique on doit placer cet allouillemt'nt formidable.
La France possède deux autres villes de ce genre, édifiées par la même force
dans des terrains analogues Moméze dans l'Hérault (près de Lodève) et le Bois
:

de Paiolive dans l'Ardèche (près de Vallon) ni l'une ni l'autre, toutefois, n'ont


;

des proportions aussi colossales et des caprices aussi variés.


La surface des cinq ciniues de Montpellier-le-Vieux est de 120 hectares: en
y comprenant les monuments et cascades de pierre qui s'écroulent dans les
ravins et dans les précipices de la Dourbie en dehors de la circonvallation
intérieure, la ville couvre GOO hectares; enfin, le chiftre de 1000 hectares est
dépassé si l'on tient compte de trois groupes de rochers importants, possédant
des donjons hauts de 00 mètres et qui font à Montpellier-le-Vieux, au delà du
Valat-iN'ègre, de iMaubert et du Hiou-Sec, une ceinture de forts détachés ou de
faubourgs suburbains.
Soupijonnée dès 1880, entrevue en 1881 et 1882 par plusieurs grands pro-
priétaires de la région, celte merveille ne fut révélée qu'en 1883 par deux d'entre
eux, MM. de Harbeyrac et Louis de Malafosse; en 1884, j'en faisais en trois jours
une première exploration détaillée, tandis que MM. Chabanon, notaire à Ganges,
ïrutat. conservateur du Musi'e d'histoire naturelle de TouIdusc. et Julien, de .Millau.

y prenaient les curieuses photographies ([ue vous allez voir; en 188o enfin, j'en
ai levé le plan topographique détaillé et plusieurs centaines de touristes sont
venus admirer la découverte ainsi faite en pleine France et qui est appelée à
une si grande célébrité.
Deux causes ont contribué à laisser Montpelller-le-Vieux ignoré jusqu'en
1883; d'abord sa position sur le rebord du plateau, derrière une falaise dont
on ne pouvait supposer l'intérieur évidé à ce point, quand on la contemplait
du bas de la vallée; puis la superstition locale: les habitants du pays avaient
peur de ces ruines; c'était pour eux une ville démolie par le diable, un repaire
de lutins et de gnomes; ils ne voulaient pas pénétrer dans la cité maudite et
se gardaient bien d'en parler aux voyageurs qui passaient à quelques centaines
de mètres do ses murailles sans deviner son existence.
De loin, m'anmoins, les pâtres avaient bien jeté un coup d'œil furlif sur ses
labyrinthes; frappés par ses rues alignées comme au cordeau, ils avaient
comparé en apparence, à ce qu'ils avaient vu dans
cette disposition, artificielle
le chef-lieu du département de l'Hérault, la plus grande ville de la région,

pour eux la cité par excellence de là est venu, par analogie, le nom de Mont-
:

pellier-le-Vieiu:.

Le temps me presse et je vous renvoie, pour tous les renseignements pratiques,


aux plus récentes publications du Club Alpin Français, car je tiens à vous foire
voir quelques-unes des curiosités innombrables de la métropole dolomitique :

La O'/m/ei/c d'abord, dominée par ses trois donjons : le Corridor (823 mètres), la
Ciutad (830 mètres», point culminant de rensemble, et le Douminal (S2!» m.'tres).

h: Cirque des Rouquettes dont l'arène, à 700 mètres d'altilude, e>t dominée
2
18 CONFÉRENCES

de 124 mètres par la Ciutad : des gradins en corniches font le tour de l'amphi-
théâtre, sur lesquels il suffirait de placer des estrades pour donner le spectacle

d'un combat de taureaux; plusieurs rues convergent vers le centre, immenses


vomitoriums capables de livrer passage à des milliers de spectateurs la paroi ;

sud s'est écroulée dans la Dourbie, dans un précipice de 320 mètres, comme
si elle avait cédé sous la pression des eaux pendant une naumachie de géants,
pratiquant une brèche pareille à celle de l'amphithéâtre de Thysdrus à El-Djem
en Tunisie.

Dans entre les murailles sans fenêtres comme les maisons d'une
les rues,
ville arabe, ou ne sait si l'on veille ou si l'on rêve, et n'étaient les ronces,
peu encombrantes d'ailleurs, on pourrait se croire errant à travers les voies
d'une Pompéia monstrueuse.
Les rochers en forme de champignons, dont la base évidée et amincie
témoigne de la fureur des eaux qui ont délayé toutes les parties friables de la
roche, surprennent par leur silhouette hardie voici celui que les classiques
:

ont appelé V Autel et les romantiques la Baignoire du diable; puis Y Amphore; —


— la Tête de chien; — V Échiquier- avec le fou, la tour, le cavalier, etc

Les obélisques abondent aussi, minces et droits comme ceux d'Egypte, et


certaine avenue, dite précisément des Obélisques, fait songer aux ruines de
Louqsor; l'un d'eux, la Quille, n'a pas moins de 40 mètres de hauteur.
Comme dans la gorge du Tarn, une végétation luxuriante égaie ces paysages
et si, sur les photographies, toutes les murailles paraissent dénudées, c'est que
leur élévation réduit les plus grands arbres aux proportions de simples buissons.

La plus bizarre fantaisie de tout Montpellier-le- Vieux est certainement la


Porte de Mycènes, qui ressemble vaguement à celle des Lions à Mycènes. Elle
mesure 12 mètres de haut dont 6 pour l'ouverture seule, à travers laquelle on
au loin une des tours de défense dressées sur le rempart qui entoure
aperçoit
les cinq cirques.
Assurément les piliers de grès de la Suisse saxonne et les ogives géantes
d'Étretat ne sont pas moins étranges : mais les flots de l'Elbe et de la Manche
en battent encore le pied et en expliquent la formation; l'érosion continue son
œuvre. A Montpellier- le- Vieux, au contraire, plus une goutte d'eau; on dirait
que les eaux, après avoir édifié, sculpté, ciselé cette ville enchantée, ont voulu
rentrer sous terre de peur d'abîmer un si beau travail!
Enfin, si les caprices de la nature ont çà et là atteint isolément le même
degré de bizarrerie, nulle part ils ne se sont manifestés avec autant de puis-
sance, de profusion et de variété.
Gà et là, sur les Causses Noir et Méjean, d'autres amas de rocs hérissent leurs
pointes et je vais rapidement vous faire voir les donjons naturels, les arcades,
les obélisques des sites admirables de Caussou, de Roquesaltes, du Rajol, du
Pas-de-l'Arc, de Capluc, du Pont-des-Arcs ,
que nous avons successivement
révélés ou découverts de 1883 à 1889, en arpentant en tous sens la superficie
des Causses (I).

(1) Alin d'éviier dus longueurs, ou a su pp ri uns dans la reproduction de celte conférence,
quelques
drscriptions difficiles à faire sans figures ou .'ans projections photographifiues.
Voir au surplus E.-A. Martel, les Cévennes et la région des Causses, Paris, Delagrave, in-8°, 1890.
:
K.-.v. MAinr.t.. — CAUSSES i>u LAN(;rEDOC 19

Arrivons maintrnant aux f,'roll('s. La plus belle est celle de Dargilan, ouverte
au haut du CaiKscî Noir à '.«H» iiièlns d'altitude, à 300 mètres au-dessus delà
Jonlc et à 6 kilonuHrcs ouest de Mevrueis (Lozèrej.
En 1880, cottt^ grotte fut découverte par rcllet du hasard toutefois, on ne :

coDimissaiL (pi'une partie de la première salle, la plus grande (190 mètres de


longueur, 00 de largeur, 7(! de haideur), mais non la plus belle. Deux visites
successives, en 1884 et 1885, m'y avaient lait soupçonner d'autres splendeurs
cachées; de tous côtés, en elïet, s'ouvraient des bouches de puits ou de galeries
impraticables sans échelles.
Donc, en juin 1888, nous entreprîmes l'exploration méthodique de Dargilan
i|ui nous révéla l'une des plus grandioses cavernes connues.
Le développement total de ses ramilications atteint 2,800 mètres; elle ne
possède pas moins de vingt salles de 20 à 100 mètres de longueur et de 10 à
70 mètres de hauteur, une rivière de 120 mètres de cours et trois petits lacs ;
sa plus grande branche (1,600 mètres d'étendue) descend à 130 mètres au-
dessous de l'entrée; la stalagmite du Clocher, peut-être la plus jolie qui existe,
a 20 mètres de hauteur; Adelsberg, Ganges et Han-sur-Lesses n'ont rien de
pareil; le plus grand pilier de carbonate de chaux du monde, la Reine des
Colonnes dans la grotte d'Arta (îles Baléares, Majorque), est plus élevé de o mètres,
mais de formes bien moins harmonieuses et surtout moins finement ciselées à
jour. Parmi les salles, citons au moins celle de VHgtise (avec ses orgues, sa
chaire et son autel), des Pieuvres, de la Mosquée, de la Tortue (prolongement de
la grande salle), de la Grande-Cascade, du Cimetière, du Tombeau, etc., toutes
merveilleusement belles dans leur éclatante fraîcheur.
Voici quelques photographies de ces splendcnirs cachées, prises à grand'peine
sous terre à la lueur du magnésium par mon collaborateur et cousin, G. Gau-

pillat.La perfection des épreuves laisse certes à désirer, mais la nature est
encore plus fidèlement reproduite que par le meilleur des dessins.
Tout cela était impraticable sans échelles de cordes; le parcours en est dilïicile
et dangereux par suite de la rupture d'une stalagmite, l'un de nous faillit se
:

tuer dans une terrible chute de 6 mètres. Mais les travaux d'aménagement
nécessaires ont été exécutés cette année même par le Club Alpin, et les Cévennes
possèdent ainsi une attraction de plus, susceptible de faire concurrence aux
plus belles grottes de l'Europe.
En 1888, nous explorâmes ensuite en détail la grotte de Baumes-Chaudes
(Causse de Sauveterre), ouverte à 800 mètres d'altitude sur la rive droite et à
370 mètres au-dessus du Tarn, à 7 kilomètres ouest de la Malène (Lozère).
Depuis longtemps cette grotte est célèbre en archéologie, grâce aux remarquables
découvertes préhistoriques qu'y a faites le D'" Prunières, de Marvejols. Un tiers
de son étendue à peine avait été parcouru avant mes investigations.
Il n'y a point, dans les cavitt's secrètes des Baumes-Chaudes, de grands dômes
étincelanls ni de clochetons crisUdlisés, mais la disposition de la caverne est
unique en son genre et d'un intérêt capital au point de vue géologique. En
effet, simplement en neuf puits verticaux, profonds
ses ramifications consistent
de 8 à 30 mètres, larges de 1 à 12 mètres, superposés en trois étages reliés par
quatre galeries horizontales, qui se surmontent ou s'entrecroisent dans l'épaisseur
de la montagne. Le dt-veloppement des Baumes-Chaudes atteint 00!» mètres de
longueur; la profondeur 90 mètres. A cause des dillicultés du parcours et des.
précautions à prendre pour la dangereuse descente des puits, il nous fallut deux
jours pour parvenir au dernier puits profond de 30 mètres et occupé par un
20 CONFÉRENCES

lac. Je me fis descendre dans ce gouffre à califourchon sur une forte branche
et attaché à des cordes que retenaient cinq hommes ; cet exercice est resté
pour moi le plus impressionnant souvenir de toute ma campagne de 1888.
Le lac est tout petit d'ailleurs (12 mètres de longueur sur 6 mètres de lar-
geur et 3 mètres de profondeur maxima), mais sa présence à 90 mètres au fond
des Baumes-Chaudes (280 mètres au-dessus des flots du Tarn et 200 mètres au-
dessous de la surface du Causse) est des plus intéressantes à constater pour
les études hydrologiques entreprises.
En 1889, nous avons atteint le fond, jusqu'ici inconnu et d'ailleurs sans in-
térêt, de la célèbre grotte des Demoiselles, près Ganges (Hérault), — et décou-
vert près de Saint-Guilhem-le-Désert celle du Sergent, longue de llOOmèti-es,
médiocrement belle quant aux stalactites, mais des plus curieuses comme
source intermittente : détail scientifique d'ailleurs sur lequel je ne saurais
m'attarder ici.

Car il me faut arriver à une quatrième partie, la plus longue et la plus


bizarre, celles des abîmes et des eaux souterraines.
Une des particularités caractéristiques de la géographie physique des Causses,
c'est leur régime hydrographique.
Pour les géologues, il y a là un problème à résoudre. Les rivières que nous
venons de citer n'ont pas d'affluents à ciel ouvert tous leurs tributaires jail-
:

lissent du pied même des hautes falaises qui les encaissent, soit sous des gueules
de cavernes largement ouvertes, soit cà travers les interstices des éboulements,
soit par les étroites fissures ou les joints des assises rocheuses.

En haut, sur les plateaux, entre 100 et 600 mètres au-dessus du niveau des
vallées, les pluies, les orages même ne forment aucun ruisseau ; les innom-
brables fentes naturelles du sol calcaire les absorbent en entier, soit goutte à
goutte, quand presque invisibles, soit par véritables trombes,
elles sont étroites,
quand elles s'épanouissent en larges avens, abîmes ou puits naturels très creux;
elles ne les rendent sous forme de courtes et puissantes fontaines vauclusiennes
qu'après un long et profond voyage souterrain.
Ces sources bleues et bouillonnantes s'écoulent en bruyants ruisseaux, longs
de 100 à oOO mètres au plus, mais qui font tourner de nombreux moulins.
Comment s'opère cette transformation intérieure des pluies en sources que
l'on constate d'ailleurs dans tous les pays calcaires (.Jura, Karst autrichien,
Grèce) ?
Voilà le problème que nous avons voulu résoudre.
On croyait que les avens avaient plusieurs centaines de mètres de profondeur
et communiquaient directement avec les fontaines d'en bas Il n'en est rien !
;

la communication (nous l'avons constaté) n'existe que dans des cas rares où les
bouches de gouffres sont bien plus rapprochées du fond des gorges, c'est-à-dire
où les plateaux sont peu épais.
11 y avait deux moyens d'attaque, deux portes d'entrtc sous les Causses :

les sources basses ou les hauts avens.


Par les fontaines nous commençâmes, n'aspirant à rien moins qu'à franchir
toute l'épaisseur d'un grand Causse de 500 mètres en un mot à pénétrer par
;

une source et à ressortir par un aven. Mais là, l'échec fut complet. A cause des
pluies abondantes de 1888, toutes les fontaines étaient gonflées outre mesure :

ni à Saint-Chély-du-Tarn, ni à Castelbouc (près de Sainte-Énimie), ni aux Douzes


(vallée de la Jonle), nous ne pûmes pénétrer sous le Causse Méjean par les ga-
leries, généralement à sec en été et cette fois exceptionnellement remphes d'eau,
i:.-A. MAIITEL. — CAUSSES Ul. I.A.M.I EDOC 21

doii tlil)iiuclifiiiccsloiitaines. La dynamite même lut impuissante contre l'aboa-


(lanco du Ilot intérieur. A
Saiut-Chély seulement nous poussâmes à 80 mètres
de distance de l'orilict' découvrîmes un joli lac souterrain de 30 mètres
et
de longueur sur 'i mètres de largeur et de prolondeur ; à l'extrémité, le cou-
rant sortait d'une lissure impénétrable do quelques centimètres de diamètre.
Je vous montre ici seulement, connue type, la source des Douzes, dont la
noire caverne nous a deux lois déjà refusé le passa.:,'e. Nous essaierons eDCore
après les sécheresses.
Repousses eu bas, nous usâmes du second moyen et fûmes demander aux
abimes ce que les sources ne voulaient pas nous dire.
Cela a ét('' l'unique objet de notre deuxième campagne souterrain(\ «n juin-
juillet IS8U.
Les avens ou abimes s'tjuxrenl en pleins champs, trous béants, de toutes
formes et de toutes dimensions, ronds ou allongés, étroits ou larges leurs ;

gueules noires baillent brusquement sans que rien en signale l'abord, soit hori-
zontales au beau milieu d'une lande inculte, soit à liane de coteau sur une
pente, soit verticales dans l'escarpement d'une falaise.
Ils font peur : pendant les nuits sans lune ou les bnjuillards épais, maint voya-
geur s'y est « péri » dit-on; les pâtres n'en laissent pas approcher leuis trou-
peaux et les chutes de bétail égaré y sont fréquentes : des légendes les rendent
plus eiïrayanls encore : dans l'un, on vit un soir un cavalier jaloux précipiter sa
dame belle et suppliante dans l'autre, un berger perdit son fouet qui fut retrouvé
;

par sa mère au débouché d'une fontaine, à plusieurs kilomètres de dislance et à


500 mètres en dessous du plateau « mère, je t'enverrai ainsi une brebis par ;

l'abîme » et de mener la bestiole au bord du trou, mais la pauvre se débattit si


bien que le pâtre seul roula au gouffre il fut sortir comme le fouet et se faire ;

recueillir par les mêmes mains; ailleurs, ce sont des feux follets qui aUircnl les
passants tlans le précipice ou les brigands (jui les y jettent.
On a bien voûté quelques-uns de ces trous tro[) voisins des routes, des pâtu-
rages, des fermes, ou entouré leur orifice d'un mur de pierres sèches; mais,
comme y en a plusieurs centaines qui percent les Causses en écumoire, on ne
il

saurait les fermer tous.


Aussi personne ne s'élait-il risqué dans ces affreuses bouclics de Veitfer, qui
restaient une énigme géologi(iuc.
Accompagné de mon cousin, G. Gaupillat, j'en ai exploré quatorze, profonds de
30 à :2I2 mètres, à la grande terreur des paysans (1).
Lorsque nous descendions dans les gouffres obscurs, les vieilles femmes se si-
gnaient et marmotlaicnt entre deux palcr Pour sûr, vous y descendrez, nos bons : «

messieurs, mais vous n'en remonterez jamais plus. » Quant aux braves curés de
campagne chez lesquels nous logions souvenl, faute d'auberge, ils nous octroyaient
de paternelles bénédictions.

(1) Liste et situalioii îles aveiis explorés :

l. Caussk de Salveteurf. : soCiroile d- ISniimcs-Chnudes (I8.i8\ profondeur ito mètres, prés Saint-
Geur),'es-Je-Levejac, du Tarn (Lozère) 2° Aven de Bessok.i, profondeur 35 mètres, près
j^'or^es :

Aguessiic et Millju (Aveyroni.— H. Causse Méjean 3' Hures, profondeur


1 10 mètres, entre Meyrueis :

et Sainle-Lnimie iLozJrej. —
m. Caisse Xoir 4° Aien de Dargilaii, 30 mètres (1888) (Lozère); :

.-,» Alliii/rai; 70
mètres 0» Guimlte, 72 mètres 7» Combelongue, 83 mètres 8» l'Egne. 00 mètres it^ La
; ; : :

tiresae. 120 mèires; 10" Tabouret. \:y.\ mètres (Aveyron) ^\o Branwhinu. ho mètres (I8S8) (Gard). ;

— IV. Lak/.vc 12° Mus nai/niil. iOi-, mMi es (Aveyron) 13° Riib(incl,>\2 mètres, près Ganges (ll.-raulH.
:

— \ C \i ^m; r>K GnAMAT


. n- Gun/frc du jiuils de Padirac. 108 mètres (Lot). Plus quatreavens sondés
:
;

-.seulement: Drigus, sa mètres (Causse Méjïan) IWaN.Véjre, cj mètres Pererw/, 72 mètres ; Trou-
: :

chiùls, 130 mètres (I^ai-'sse .Noir).


22 CONFÉRENCES

nous ne pouvions recruter qu'à grand'peine les quelques hommes


Parfois,
nécessaires pour aider notre propre escouade à manipuler tout notre matériel.
Et ce matériel ne stupéfiait pas que les gamins et les badauds. Quand, par
malheur, nous opérions un dimanche, des villages entiers s'ameutaient au
bord de l'aven du jour, encombrant indiscrètement le champ de bataille que
nous appelions, non saus quelque superstition, le lieu du sinistre. Nous-mêmes,
nous nous prenions quelquefois à sourire devant cette accumulation de cor-
dages, de poulies, de treuils, de chèvres, d'échelles en cordes et en bois, de
pioches et masses, d'ustensiles variés d'éclairage (magnésium, électricité, lan-
ternes), amenés en pleine montagne, dans des chemins invraisemblables, sur
plusieurs voitures aux ressorts surnaturels, sans parler des appareils de topo-
graphie, de photographie, des vêtements de rechange, provisions de bouche,
bonbonnes de vins et menus bagages. Le tout manœuvré par une dizaine
d'hommes travaillant militairement sous les ordres de nos deux chefs d'équipe
dévoués, Louis Armand et Emile Foulquier, disciplinés, solides et agiles comme
les pompiers parisiens, seuls maîtres de la vie de leur semblable, suspendu
parfois à 100 mètres dans le vide, au bout d'une corde de 12 millimètres de
diamètre.
Aujourd'hui, ce qui nous étonne le plus, c'est que tout se soit terminé sans
accident. Puissent nos futures explorations réussir pareillement à ce point
de vue!
Pour revenir à notre impedimentum et à l'impression qu'il produisait, on
nous demanda un jour à Ganges (Hérault) si nous n'étions pas un cirque
'

et si nous avions l'autorisation du maire ». A Millau (Aveyron), on m'appelai


le monsieur qui voyage pour les « trous » J'étais devenu commis voyageur en
!

trous !

Deux objets surtout excitaient la surprise, le bateau de toile imperméable


démontable et le téléphone. Le bateau vient d'Amérique de chez Osgood, à
Baltle Creck (Michigan), pèse 18 à 23 kilos, selon la quantité d'agrès dont on
le charge et coûte 200 francs; en quelques minutes, il se monte, se démonte
et se case dans une malle en bois ou dans deux sacs de toile (1). Si l'aven aboutit
à une nappe d'eau ou à une rivière, on fait descendre les sacs, on procède au
montage et vogue la galère à la recherche du sombre inconnu.
Dans ces longs puits généralement élargis à la base, la voix se perd toute
par résonance et cesse d'être distincte dès 30 ou 40 mètres de profondeur. Nos
premiers essais de 1888 nous avaient démontré son impuissance; et, cette
année, nous n'eussions pu obtenir les résultats atteints sans le concours du
remarquable téléphone magnétique de de Branville, d'ailleurs en usage dans
l'armée chaque poste, à la fois récepteur et transmetteur, pèse 400 grammes
;

et mesure 8 centimètres de diamètre et 3 d'épaisseur dans la poche, il ne tient


;

pas de place et le léger câble téléphonique que l'on emmène dans la descente
assure la communication avec l'extérieur. Nous avions 400 mètres de ce câble
à double fil de cuivre et à multiples enveloppes de gutta-percha absolument
imperméables. Ainsi la parole électrique se transmettait claire et sonore des
entrailles du sol à la surface, reliant les explorateurs ensevelis sous terre aux
camarades non privés du soleil, à travers gouffres et cavernes, sous torrents et
lacs souterrains. Grande sécurité certes, puissant appui moral qui double l'au-

(|)Voir La Nature, n- ii.i, du 29 décembre tS88, le joiinial le Sjwrl xanliqiie, isgfi: Sous terre
et sur mer.
i:.-A. MARTFL. CAISSES Dl LANGI KUtJC 23
<lace ])ar lu conliuna; dans Ja {tossibiliU- du secours. C'est, croyons-nous, la
première application de ce genre que l'on ait faite du merveilleux instrument.
L'cclairaj,'c est une des grosses dillicultés à surmonter: les courants d'air et

les suintements d'eau éteignent les bou^^ies et le magnésium; li-s lanternes se

cassent nu se i'aussent; les lampes de mineurs se renversent, les appareils


électriques sont trop fragiles et d'un emploi peu pratique; nous n'en avons
pas encore trouvé un seul satisfaisant.
La grosse bougie à très forte mèche est encore la meilleure source do lumière
(carie magnésium ne saurait être constamment employé; il di'gage en brillant
un produit piiarmaceutique bien connu, dont l'aspiration prolongée produit sur
les intestins délicats des effets thérapeutiques vraiment gênants) ; l'embarras
est de la tenir quand il s'agit de descendre à ou de parer les chocs
l'échelle
contre les murailles dans un puits étroit. A Rabanel, en arrivant tout étourdi
à 130 mètres après un vertigineux tournoiement, je fus surpris <le percevoir
une odeur de brùh'; un(^ chaleur à la tête m'en fournit vite l'explication:
c'était mon chapeau qui tlami)ait, allumé par une bougie mal fixée après.

.J'ai gartié comme un précieux trophée ce feutre avec lequel faillit se consumer
ma chevelure 1

Il faut prendre garde aussi d'enflammer les cordes qui vous retiennent il ;

est vrai qu'au contact des roches humides elles deviennent rebelles à la com-
bustion.
Tout cela donne une idée des innombrables et méticuleuses pn-caulions indis-
pensables pour éviter, non seulement des accidents, mais encore des catas-
trophes, car on jongle avec l'existence dans le gouffre immense et vide, et la
moindre maladresse serait la mort.
Bref, énergie, précautions, matériel, bon vouloir des auxiliaires et bonne
chance surtout nous ont permis de mener à bien de fantastiques excursions
souterraines, de di'couvrir d'admirables sites que n'éclairera jamais la lumière
du jour et de récolter de précieuses données scientifiques.
On trouve de tout au fond des avens: des pièges avec lesquels les animaux
pris vont se précipiter alfolés, des fagots, des troncs- d'arbres, des outils, même
un jour une roue de voiture neuve, qui fit la joie d'un charron et valut à me
hommes un litre d'eau-de-vie. et surtout (c'est peut-être ce qui nous ennuyait
le plus dans nos périlleuses descentes) les carc<\sses eu décom[)Osition des bes-
tiaux tombés par accident ou jetés là après leur mort: pour les Caussenards.
en effet, les avens tiennent lieu de voirie. Maintes fois nous n'avons pu sup
porter l'horrible odeur de ces charniers qu'en brûlant, sans discontinuité, du
papier d'Arménie ou de l'encens.
Voici quelques coupes verticales qui vous montrent la forme de ces gramls
puits.
Sur celle-ci vous apercevez une petite saillie en forme de dais coupé en deux
qui manqua de m'ètre fati^le: en remontant, étant tiré trop fort par les hommes
qui balaient la corde, je faillis avoir la tète prise sous la saillie et être littéra-
lement écrasé; heureusement j'eus l'idée et le temps de repousser du bras la

paroi du puits et de mimprimer dans le vide un balancemi-nt (jui me lit

dépasser l'obstacle; ce mouvement éteignit ma bougie» et je m'enchevêtrai


comme une mouche dans le réseau des quatre cordes et du câble téléphonique
formant toile d'araignée; n'étant plus qu'à 23 mètres de l'orifice, je pus crier
là-haut et faire stopper; je mis vingt minutes à rallumer la bougie et à
débrouiller l'écheveau de cordages entortillé autour de mon corps et de mon
Z4 CONFERENCES

bâton avec 47 mètres de vide noir sous les pieds: Armand sifflotait toujours et
remonta sans encombre. La nuit, nous eûmes tous le cauchemar.
Le plus grand des gouffres explorés est labime de Rabanel il s'ouvre près ;

du ciief-lieu de canton de Ganges (Hérault), à l'altitude de -360 mètres, sur le


penchant de la montagne de la Séranne.
Ses proportions sont gigantesques l'ouverture, ovale, mesure 40 mètres
;

sur 2o. C'est une fissure du sol élargie par les eaux, longue de 80 mètres,
large en bas de 10 à ISJ, profonde de 1G5 et greffée sur une vaste grotte qui
descend 47 mètres plus bas, soit à l'énorme distance verticale de 212 mètres.
Rabanel nous a pris six jours et coûté GOO francs : trois journées entières
ont été consacrées à la construction d'un échafaudage et à l'établissement de
deux chèvres avec treuils à 38 mètres de profondeur sur un rocher tombé en
travers du gouffre et formant pont.
Le premier, à pic absolu, est de 130 mètres en défalquant les 38 mètres :

ci-dessus il en reste 92 qu'il faut descendre dans


le vide complet en tournant

45 à 50 fois sur soi-même. Avec le treuil, l'opération dure dix minutes (0 mètres
par minute) qui semblent dix heures; c'est étourdissant, affolant; il n'y a
qu'un moyen de ne pas perdre la tête compter les tours bien patiemment. :

J'ai exécuté deux fois la descente de Rabanel; la première, tout seul dans le

noir inconnu, sans savoir où j'allais, croyant même par suite d'une illusion
d'optique que le sondage avait été mal fait et que les 130 mètres n'étaient
qu'une partie du gouffre. En remontant, je me jurai à moi-même, pendant
l'effroyable giration, de n'y jamais retourner si je réussissais à regagner le sol!
Quatre jours après je redescendais, suivi cette fois de Gaupillat et de Foulquier,
le charme était rompu I Et nous nous rappellerons longtemps le déjeuner pris
ensemble, à 400 pieds sous terre, à la lueur de trois bougies, alors que par
téléphone nous commandions aux amis de la surface une bouteille de vin
supplémentaire vile expédiée au bout dune cordelette Quel ! éclat de rire quand,
sur l'ordre : « Halte, gare à la casse! », transmis à travers le câble, le fragile

vase s'arrêtait net à mètre au-dessus d'un tas de pierres


1 Détail puéril, qui !

fait peut-être sourire, mais qui nous laisse le regret de ne pas pouvoir mener

tous les jours cette existence si peu banale Au retour, je questionnai Gaupillat !

sur son impression durant le hissage : « Je me suis demandé, dit-il, â partir


de quelle hauteur on serait au moins sûr de se tuer du coup ! »

En effet, l'ascension est pire que la descente, car on devine (plus qu'on ne
l'entend) l'effort de traction opéré là-haut, bien haut, près du ciel, et l'on se
dit, si brave que l'on soit : « Tout de même, si la corde cassait! »

En revanche, quel spectacle féerique les 130 mètres ne sont pas le fond du
:

puits; y a encore un talus de jnerre haut de 35 mètres et incliné à 33°.


il

Il aboutit à la grotte dont la plus grande salle mesure 60 mètres de longueur,

25 de largeur et 45 de hauteur. Du milieu du talus, l'œil contemple ce spectacle


inouï d'une véritable et étroite nef d'église, longue de près de 100 mètres,
élevée de l'dO mètres, percée à cette prodigieuse hauteur d'une fenêtre ovale dé-

coupée sur l'azur du firmament; la lumière en tombe tamisée, étrange, irisant


de reflets violacés les stalactites qui pendent en larmes de cristal aux parois du
puits. C'est bien là une chose que les hommes n'ont jamais vue et qu'ils ne
sauraient imaginer l'appareil photographique même s'est refusé à l'enregistrer
: ;

il n'a donné qu'une tache blanche entre deux raies noires. C'est trop immense!

En arrière, la grotte est superbe et ferait la fortune d'un village de Suisse,


elle possède même un second puits de 26 mètres pour l'exploration duquel il
MARTKL. — CALSSES DU LA.NGl'EUOC 9?!

a lallii liiiri' (lestent lie les colis déchello de cordes à 17<) mètres sous terre,
mais SCS brillantes et rigides cascades de carbonate de chaux ik; nous onl pas
émus comme le ^'rand puits lui-même. Pourquoi faut-il que tant de splendeurs
soient inaccessibles?
11 y a quaranif ans, un homme est toinl»' dans Kabanel avec sa mule :

on nous a deniiindé bien enlenilu si nous avions retrouve'' leurs ossements! Les
orages les ont recouverts de plusieurs mètres de Ciiilloux.
Avant de remonter nous faisons, en plusieurs longs voyages, hisser les
pa(|uels de cordes, d'échelles et d'autres ustensiles; l'un d'eux mal arrimé se
détache pr(^sque eu arrivant el fait pleuvoir tout son contenu (marteau, burins,
gourdes, j»ied phologriipliique, lanternes, etc..,) sur nos tètes, de 90 mètres
de hauteur! Le moindre «les objets précipit<''S nous eut brisé le crâne. Nous
avons pu nous garer !

Je ne compte pas redescendre à Habanel I

Au fond de tous ces gouffres nous ne trouvâmes que de petites flaques d'eau.
Mais trois autres, moins [)rof()nds d'ailleurs, nous ont menés enfin aux
rivières souterraines que nous cherchions avec tant d'ai-harnement; ce sont
ceux du Mas-liayital, de Padirac et de Bramabiaii.
Au Mas-iîaynal (sur le Larzac, entre Saint- A (Trique et Lodcve (lOG mètres
de profondeur), nous percevons dès notre arrivée au bord du trou le bruit
d'un cours d"eau manœuvres et précautions d'usage nous
intérieur : les

conduisent en six heures de travail à un puissant torrent souterrain qui


alimente la belle source de la Sorgues (2 kilomètres et demi au nord-ouest). La
correspondance est certaine comme le i)rouvent la direction du flot et la similitude
delà température de l'eau aux deux points (ICjo), Mais nous n"avoDs pu suivre le
courant que pendant 130 mètres; en deçà et au delà, la voûte s'abaisse au
niveau de Teau et tout passage est impossible. Au milimi des cascades qui
nous couvi'ent de leur ('cume, j'ai une oreille assourdie par le fracas du
torrent grondeur, tandis «lue l'autre, collée au téléphone, perçoit la musique et
la cadence d'un bal champêtre organisé là-haut (c'est dimanche), au bord du
trou, par la jeunesse turbulente du village voisin ! Saisissant contraste qui, en
présence d'un grandiose et terrible spectacle naturel, nous rattachait de si bas
aux gaietés de la vie!
Le puits de Padirac nous a donné sans contredit la plus belle de toutes
nos découvertes sur le petit Causse de Gramat (Lot), non loin du célèbre
:

pèlerinage de Rocamadour, s'ouvre le gouffre, tout rond, gigantesque, mesurant


3o mètres de diamètre et 76 de profondeur; en bas, dans un angle obscur,
autre puits de 3!2 mètres de creux, qui nécessitiî encore l'expédilion par
téléithone de l'échellt" dv cordes et ([ui nous jette à 1<>8 mètres sous terre à la
naissanct^ d'un petit ruisseau. Ce ruisseau coule dans une graniliose galerie
ogivale de 10 à i-0 mètres de hauteur et de Sa 10 de largeur; bien vite il
devient ri\ière. tant est abondante la pluie suintant(î ([ui tombe de la voûte
et qui l'alimente; nous avons trouvé ainsi comment l'eau du ciel se transforme

en source dans l'intérieur du sol!


A ."{00 mètres de dislance, le courant occupe toute la largeur de la galerie et
mesure (1 mètres de piofondeur. Volte-face, il est heures du soir; il faut
trois heures pour remonter et j'ai pour principe ab'o/u de ne jamais coucher sous

terre. Nous passons la nuit dans et sous l'omnibus à côté du trou et nous
redescendons le lendemain avec notre bateau démontable en toile.
Nous avons vogué pendant '1 kilomètres sans parvenir au bout. La
26 CONFÉRENCES
l'ivière traverse huit lacs et se l)rise en trente-trois cascades de 50 centimètres

à 4 mètres de hauteur; trente-trois fois il a fallu sortir le bateau de l'eau et


nous y plonger nous-mêmes pour franchir ces barrages naturels. La barque
a 90 centimètres de large; en un point la galerie en mesure 91, nous passons I

Plus loin, aux Étroits, le couloir se réduit à 70 centimètres; nous grimpons


contre les parois, jambes en travers au-dessus du courant et avec nos cannes
à crochets nous réussissons à faire glisser la barque en l'inclinant sur le
flanc; il eût été plus simple de la démonter, nous n'3^ avons point songé!

Ailleurs, la voûte s'abaisse à 30 centimètres au-dessus de l'eau; dans un


autre endroit, formant tunnel, à 50. Il faut se coucher dans le fond du canot
à plat ventre et avancer avec le dos.
S'il survient un
orage et si l'eau monte nous ne pourrons plus repasser.
Nous savons Nous en causons ensemble et nous continuons
le ! « A la dé- !

couverte » Mais les bougies s'épuisent, la lumière risque de faire défaut et


!

je me souviens de l'abîme de Hures (Causse Méjean), où, suspendu au bout de


80 mètres de corde, j'ai passé trois quarts d'heure à frotter mes allumettes
humides pour ranimer ma bougie éteinte sans pouvoir, dans la nuit opaque,
ni remonter ni descendre Donc, demi-tour La suite à l'année prochaine il
! ! ;

faut savoir où va la rivière !

Au retour, mêmes difficultés ; nous avons navigué six heures et levé le plan !

Décrire l'aspect de la rivière de Padirac est impossible.


Aux lacs de la Pluie, des Bouquets, des Bénitiers qui se suivent, des stalac-
tites pendant depuis la voûte jusqu'à l'eau, longues de 30 mètres, lustres et
colonnettes de carbonate de chaux aux mille facettes. Les parois sont lam-
brissées de même ; à la lueur du magnésium, c'est l'intérieur d'un diamant et,

sur l'onde limpide, le reflet double la splendeur ! Nous sommes isolés deux
dans la barque, trop loin des autres pour être attachés à des cordes ou même
pourvus du téléphone aucun flot ne murmure, on n'entend bruire que les
;

gouttes d'eau tombant des voûtes invisibles tant elles sont hautes. Nul être
humain ne nous a précédés dans ces catacombes géantes !

Ensemble et spontanément, nous nous posons la même question réciproque :

« Est-ce que nous ne rêvons pas ? » Ces sensations-là sont inoubliables.

On pourra aménager sans peine à l'usage des touristes la plus belle portion
de la rivière.
C'est le premier cours d'eau souterrain de ce genre que l'on découvre en
France l'Autriche et l'Amérique du Nord en possèdent seules de pareils.
:

Nous croyons savoir que la rivière intérieure de Padirac débouche à 10 ki-


lomètres du point où nous nous sommes arrêtés notre prochaine expédition
;

nous le dira.
*
* *

Moins beau comme grotte et surtout moins long, le ruisseau souterrain de


Bramabiau a ceci de particulier qu'il s'est laissé traverser de part en part,
depuis sa perte dans un aven jusqu'à sa réapparition par une source.
En pleine France, au cœur des Cévennes, dans le département du Gard, à
8 kilomètres sud-est de Meyrueis (Lozère), sur la route de Mende au Yigan,
le plateau de Camprieu (1100 à 1130 mètres d'altitude) représente le fond d'un
à

E.-A. MARTEL. — CAUSSES DU LANGUEDOC Zi

ancien lac dont \v ruisseau du IJonhfur, issu des flancs de l'Aigouul, traverse
aujourd'hui le bassin desséché, A l'ouest, les calcaires bruns de linfra-Iias
iorniaient autrefois une barrière, par dessus laquelle les eaux du lac se déver-

saient en cataractes dans la vallée voisine où s'exploitent les gisements ploni-


bift-res de Sainl-Sauveur-des-Pounils. Aujourd'hui, lac et cascade ont disparu,

l'n point faible s'est rencontrédans cette berge (sous la cote \\-lH d(; la carie) ;

les eaux ont donc troué leur digue et foré à 1095 mètres d'altitude un tunnel
rectangulaire étonnamment mesurant 8 à 12 mètres de hauteur, 15
régulier,
J(> mètres de largeur et aux basses eaux, ou peut le
73 à 80 mètres de longueur ;

parcourir en entier. C'est la partie supérieure de l'ensemble dit Bramabiau. A


rextrémité de cette monumentale galerie, la voùle s'est elTondrée et une sorte
de large puits d'aérage tronconiquc, un entonnoir en un mot, permet de re-
monter sur la digue le plan cadastral dénomme ce puits le Balsel. Mais le
;

Bonheur ne retrouve pas encore son cours normal presque sous l'entonnoir et ;

aux pieds du spectateur s'ouvre, à angle droit avec le tunnel, une caverne qui
se prolonge à GO mètres vers le sud un trou profond est béant dans cette ca-
;

verne; c'est la bouche d'une fissure qui avale le Bonheur tout entier. Cette
solution de continuité est fort bien indiquée sur la carte de l'État-Major, feuille
de Sévérac.
A 440 mètrqs de distance à vol d'oiseau et au fond d'une colossale alcôve
excavée dans la muraille gauche de la vallée de Saint-Sauveur-des-Pourcils, la
rivière perdue reparaît abaissée de 90 mètres (soit par l(X)o mètres d'altitude),
sous forme d'une épaisse cascade et avec l'appellation de Bramabiau (ou
la

Rrama-biaou, beuglement du taureau). Le mugissement du torrent répercuté


de paroi en paroi, avec un fracas terrible aux hautes eaux, justifie bien ce
nom.
F^a chute d'eau à l'extrémité de l'alcôve a 10 mètres de hauteur elle sort ;

d'une haute fissure pratiquée dans la muraille du Causse un peu au delà et ;

sous la voùle de la fissure qui se perd dans l'obscurité, une seconde cascade,
haute de 6 mètres, reste invisible du dehors et infranchissable; là est la véri-
table source de Brama-biaou là le torrent s'échappe, en grondant, des en-
;

trailles du plateau.
devenue simplement intéiieure
Bref, d'extérieure qu'elle était, la cataracte est
Ainsi Bramabiau comprend trois parties un tunnel, un cours souterrain
:

inconnu jusqu'en 1888, la source et l'alcôve de Bramabiau proprement dit.


Mes deux premières visites (1884 et 1885) ne m'avaient pas laissé croire à la
possibilitéd'une traversée souterraine l'aspect des lieux concordait trop bien
;

avec propos des indigènes; plusieurs personnes, disait-on, avaient déjà tenté
les

la chose sans succès, arrêtées, l'une par l'obscurité, l'autre par la violence du
courant d'air, ceJle-ci par le fracas des eaux, celle-là par la verticalité des
rochers (toutes, en somme, par le défaut de matériel ou de vouloir). De nom-

breux corps llottanls jetés dans l'aven ne s'étaient jamais remontrés aux cas-
cades de la sortie; d'infortunés volatiles aquatiques, livrés au gouffre, n'avaient
reparu qu'après de longs jours et sous la forme de quelques plumes éparses ;

un suicide même, ajoulait-on, s'était perpétré dans la perte du Bonheur, et


Bramabiau n'avait oncques rendu le cadavre Bref, à Camprieu comme à Mey-
1

rueis, on tenait pour indécliilfrable l'énigme du torrent souterrain. Elle devait


pourtant se laisser deviner, car l'exagération de tous ces récits m'avait juste-
ment donné l'envie d'en contrôler la vraisemblance.
L'attaque fut décidée par le bas ; c'est une règle de prudence élémentaire que
28 CONFÉRENCES

les rivières souterraines doivent, autant que possible, se remonter et non se


descendre ; on risque d'être arrêté par les cascades, mais on évite de se trouver
irrésistiblement entraîné dans leurs volutes.
Le 28 juin 1888, entré avec compagnons audacieux et agiles dans la
trois
perte du Bonheur, à l'extrémité du tunnel supérieur de Bramabiau (voir les
gravures n" 639), nous réussîmes, après cinq heures de dangereux et pénibles
efforts, à ressortir par la source, au fond de l'admirable alcôve dont la vue seule
mérite le voyage. Nous n'avons pu effectuer cette étrange descente que grâce à
une reconnaissance préliminaire opérée la veille et d'en bas à l'aide du bateau
démontable d'Osgood décrit au n° 813 de la Nature (29 décembre 4888). La dis-
tance à vol d'oiseau est de 440 mètres et la différence de niveau, de 90 mètres
entre les orifices de la perte et celui de la sortie (109S-100H mètres d'altitude).
Le développement interne du cours d'eau, que coupent sept cascades hautes
de 1 à 10 mètres, atteint 700 mètres; en outre, nous avons mesuré, en dres-
sant le plan de ces catacombes, un kilomètre de couloirs latéraux à sec, soit
1700 mètres de ramifications totales. Sous terre, la rivière décrit un demi-cercle
presque parfait et reçoit comme affluents quatre grosses sources de provenance
inconnue. Tous les couloirs secondaires sont perpendiculaires à la galerie prin-
cipale ; aux
intersections, plusieurs salles de coupe conique, hautes de 50 mètres
et plus,ayant de 20 à 40 mètres de diamètre, forment carrefours l'une ren- ;

ferme un petit lac. Uniformément, tous les conduits sont très étroits (1 à 6 mè-
tres) et fort élevés (10 à 40 mètres).
Il va sans dire que l'aspect de ces cavernes, jusqu'ici inconnues, est on ne
peut plus curieux; elles ressemblent aux gorges du Fier ou du Trient supposées
voûtées. Naturellement, le parcours en l'état actuel en est pratiquement impos-
sible et faudra de grands et coûteux travaux d'aménagement pour rendre
il

accessibleaux touristes cette nouvelle merveille des Cévennes,


Quelques mots pour finir sur les résultats scientifiques de toutes ces explo-
rations, que les mères de famille traitent de folies!
On croyait que les avens et autres puits naturels étaient dus surtout à des
effondrements et qu'ils jalonnaient comme des regards le cours des rivières
souterraines. Opinion beaucoup trop absolue : En réalité, les avens sont surtout
des fractures préexistantes du sol que les eaux sauvages superficielles ont
élargies par voie d'érosion ; l'effondrement est un facteur puissant, assurément
(à Padirac, par exemple), mais pas unique. Ces gouffres ne communiquent avec
les courants souterrains qu'accidentellement, lorsque l'épaisseur du terrain à
traverser n'est pas trop grande (Bramabiau , Mas-Raynal, Padirac) et lorsque
certaines relations de coïncidence existent entre la fracture superficielle de
l'aven et la cassure interne où s'écoule la rivière cachée.
Pour l'hydrologie des plateaux calcaires des Causses, voici les conclusions :

les avens percent les zones supérieures des dolomies compactes, à la base
desquelles le sommet des marnes (terrains argilo-calcaires) recueille toutes
les eaux suintant des avens et des grottes à travers 100 à 250 mètres de
terrain; parmi les marnes, ces eaux ne circulent que par suintement dans
d'étroites fissures impénétrables. Puis la plus basse zone est encore faite de
dolomies ou de calcaires compacts dans les fractures élargies desquels coulent
de véritables rivières peu à peu formées et grossies par le simple égouttement
des voûtes.
Contrairement à ce que l'on croyait, les avens n'aboutissent pas à de vastes
cavernes, ne sont pas percés au-dessus "de vides immenses.

A. IIKNOIAIU). l/lNDi;STRIË TEXTILE MODKltNK 29

En n'-suiné. la niasse interne des ("ausses est bien moins caverneuse qu'on
ne le supiwsail, et les eaux souterraines, au lieu île s'y accuniviler en réservoirs
étendus, paraissent descemlre d'abord par voie de simple suintement, puis se
réunir en minces ruisselais vite transformés en importants cours d'eau dans
de longues galeries hautes ou basses, étroites ou larges, selon la nature des
terrains traversés.
De lon,i,'ues années d'études sont encore nécessaires pour résoudre les questions
qui se rattachent à la l'ormalion des sources dans les terrains calcaires!

Telle est, .Mesdames et Messieurs, la nouvelle Terre des Meneilles française,


pour employer l'expression consacrée au parc national du Yellowstone aux
l-^tats-Unis.

.l'aurais bien voulu vous donner sur elle des détails plus circonstanciés et
surtout mieux coordonnés; mais j';u dû me hâter et j'ai même excédé déjà le
temps que je m'étais promis de ne pas dépasser pour cet exposé.
.le termine donc brusquement en vous demandant à tous d'aller admirer ces

curiosités impossibles à décrire, aussi bien par la plume et la parole que par le
crayon et la photographie.
La pauvre ré,i,'iou des Causses (l)n'a que ses beautés pittoresques pour toute
fortune! Que les voyageurs s'y rendent en foule : outre qu'ils y trouveront
leur satisfaction personnelle, ils feront vraiment acte de patriotisme en ap-
portant un peu d'aisance dans ces pays grandioses qui en ont tant besoin et
qui sont restés jusqu'à présent si injnstem(>nt délaissés.

M. A. RElfOïïAUD
Itii-'énieur. à Lille.

L'INDUSTRIE TEXTILE MODERNE; — SES ORIGINES, SON ÉTAT ACTUEL

— Séance du 1S février 1890 —

Mesdames, Messieurs,

L'industrie textile est l'une de celles qui vous touchent de plus près. Vous
êtes obligés de de vous garantir du soleil et de la pluie et, pour
vous vêtir,
tous ces actes, vous devez faire api»el à son concours. En raison de cette dif-
fusion forcée, elle est nécessairement fort importante j'aurai, du reste, l'oc- —
casion de vous le montrer dans le cours de cette conférence — et malgré cela

(1) E. Rkcli'S, l\, La France. Paris, Hachette.


Géographie unirerselU-, t. —
0. Reclus, En France,
Paris, Hachetle, in g», 1887. — L.
Malafosse. Lis Gorges du Tarn. Toulouse 1883 et 1889.
i»k

E.-A. .Martel, Le' Cèvenncs, Paris, Delagrave, 1890.— LeTour du Monde, issii, '2"'^^sempslre. Annuaire —
du ClubAh'in Franr/ii's depuis 1879, etc. —
Lu AVido-e, n" 597, 608, 639, 67U, 734, 760, 821, 82'i, 83*.
83r>. —
Comptes renlus des séance.^ de l'Académie de-t Stciences. 8 novembre 1885, ?6 juillet 1886,
3 décembre 1888, U
octobre et 25 novembre 1889. —
Uulleiin de la Société géologique de France,
1886, 1888, 1889, — etc.
30 CONFÉRENCES

elle est peu connue : peut-être à cause de la grande diversité et de la spécia-


lisation des branches dont elle se compose, peut-être aussi parce qu'en France
ce côté technique de l'instruction industrielle a toujours été laissé dans l'ombre
au profit d'autres industries.
Ces divers motifs —
diffusion, importance, étude moins connue de la ques-
tion — penser au Conseil de l'Association française qu'il pourrait y
ont fait

avoir quelque intérêt à vous faire connaître aujourd'hui l'origine de cette indus-
trie et à vous indiquer sa situation actuelle.

Vous savez tous que la laine est regardée comme le plus ancien textile
connu et que les premières peuplades, se couchant sur la peau des animaux
et voyant le poil se feutrer, eurent l'idée de seconder et daider la nature par
des moyens artificiels. Vous savez encore que le lin, qu'on sait aujourd'hui
être la matière première des bandelettes des momies égyptiennes, occupe à
peu près le même rang au titre ancien. La soie n'a guère été connue en Europe
qu'une centaine d'années avant l'ère chrétienne. Le coton est venu le dernier.
Cependant, au point de vue de l'industrie moderne, le coton, le premier, a
été filé mécaniquement. C'était en 1763; on ne produisait guère alors de fils
qu'à l'aide du rouet et du fuseau et on ne tissait encore qu'à la main. A cette
époque, les Anglais avaient acquis grande réputation à la fabrication d'une sorte
de tissu qui se composait en chaîne de fil de lin, en trame de fil de coton, la
« futaine », de son nom technique. Certain jour, un tisserand de Leigh avait

cherché toute une journée le fil de coton nécessaire à la fabrication de ses


futaines; il vint se plaindre de ses fatigues chez un pauvre fabricant de pei-
gnes du nom de Higgs et tous deux tombèrent d'accord que, si l'on n'arrivait
à produire le fil de coton rapidement, c'en était fait du commerce des futaines.
Higgs fut-il frappé par la crainte de voir son pays perdre cette fabrication
lucrative, fut-il au contraire poussé par l'amour du lucre? Toujours est-il qu'avec
l'aide d'un horloger d'abord, seul ensuite, il s'occupa de rechercher et parvint
à construire un métier à filer le coton, et, lui donnant le nom d'une de ses
filles qui s'appelait Jenny, il la nomma spinning Jenny ou Jenny la fileuse.
Dès ce moment, l'industrie de la filature de coton était créée. Higgs, qui n'avait
trouvé qu'un métier à filer la trame, perfectionna ses premières ébauches et
finit par inventer un métier à filer la chaîne: il donna à ce dernier le nom de
throstle ou métier hydraulique, du nom du moteur qui servait à le mettre en
œuvre.
Mais dans l'industrie textile, pas plus que dans d'autres, les véritables inven-
teurs ne recueillent le fruit de leurs recherches. Higgs avait semé, mais celui
qui récolta fut un barbier de Preston, aujourd'hui célèbre dans toute l'Angle-
terre, Arkivright. Actif et entreprenant, désireux de réussir à tout prix, il voulut

tenter, entendant parler de l'invention de Higgs, de s'approprier sa machine.


H en obtint les modèles et les dessins par l'horloger qui avait aidé Higgs à ses
débuts; puis, se rendant à Nottingham, il intéressa à son œuvre un capitaliste

auquel montra comme sien le système qu'il avait dérobé, prit sans sourciller
il

un brevet pour une machine déjà brevetée avant lui et monta, en 1771, une
première filature de coton. L'horloger, qui avait menacé de le dénoncer, reçut
pour prix de son silence une somme d'argent considérable. Higgs, durant ce
A. RËNOUARD. — l'iNKL'STIUE rKX.TILK MODEUNK 31

temps, végétait incuniiu tl iiiis.niblc, sans se doulfr que son iiivcntiitii taisait
la fortune d'un autre. La niétiiodc parut bonne à AïkwiiglU, qui s'appro|>ria

d'autres brevets dans les mêmes conditions, fut attaqué par les invtMitcuis.

condamné, mais finit par les lasser en continuant ([uand même à se servir

de leurs maciiines. Son iinnienso fortune (it bientôt tout oui)lier et, le 22 dé-

cembre 17S(;, il fut créé cbcNalicr, à la suite d'une pétition des notables de
\Vici\\\ork, ([ui priaient le roi d'Angleterre de récompenser un de ses plus fer-
vents serviteurs.
C'est après lui que les deux ^iiachines jenny et throstle furent combinées
en ime seule par Samuel Crompton, sous le nom de mull-jtmny, ainsi nommée
ou parce qu'elle n't'tait (ju'une jenny abâtardie ou parce qu'elle était primiti-
vement mue [)ar un mulel. Oui-lipies années plus tard, un filatcur de War-
ringtou supprima prcs((ue entièrement le service de l'Iiommesur cette machine
([u'il rendit automatique et dont il lit le mull-jenny self acting, connu dans nos
fabriffues sous le nom de métier renvideur.
Voilà pour la filature. Le tissage mécanique du coton, lui aussi, fut trouvé

en Anglt'terie à peu près à la même époque.


Son invenlioii a eu pour origine une sorte de conversation de salon à Mal-
t(x;lv, dans kKiuelIc un pasteur de la localité, Carlwriijkt, commentait ce que
l'on appelait alors « l'invention » d'Arkwright, que tout le monde s'accordait

à regarder comme étonnante. Le révérend soutenait, avec quelque raison du


reste, qu'il ne s'agissait pas seulement de fabriquer le fil rapidement, mais que
ce fil étiiit destiné à être absorbé par le métier à tisser et que l'invention ne

pourrait devenir fructutîusc [>our tout le monde que lorsqu'on aurait inventé

l'industrie du tissage mécaniciue. La chose nous parait aujounThui toute natu-


relle, mais il faut lire dans les mémoires que Cartwright a laissés la stupéfac-
tion que souleva cette idée « : Chacun, y lisons-nous, se récria et soutint que
cela était irréalisable ». Le pasteur ne communiqua à personne les idées qui
lui venaient à te propos, mais bientôt il prenait une patente, en 178(>, et mon-

tait un premier tissage mi''cani(iue à Duncaster. Son invention, disons-le de

suite, ne lui rapporta que des pertes; mais, au moins, lorsqu'il dut abandonner
sa fabrique, obtint-il du Parlement, sur la demande de quelques manufactu-
riers de Manchester, une sonmie d'argent qui l'indemnisa de ses elTorts.
Son invention, reprise par des gens de métier, facilitée dans sa dillusion par
la meilleure (jualité du fil de coton, qui, dès le début, n'était fourni que par

Arkwright, lit en peu d'années la richesse de l'Angleterre, et nombre de villes

anglaises durent aux industries de la filature et du tissage du coton un accrois-

sement considérable. Manchester, dont la population, en 174-4. n'était que de


40.000 habitants, passa à 95,000 en 1801 et 102,000 en 1834; Liverpool, prin-
cipal marché de coton brut, passa de 3.145 habitants en 1701 à 20,000 en 1750,
40,000 en 1770, 77,000 en 1801, 118,97-2 en 1821 et 163,175 en 1831 Glas- ;

gow, qui ne renfermait en 1780 qu'un peu plus de 40,000 habitants, arriva
en 1801 à 83,000 âmes et en 1831 à 20(.),000. Nous pourrions multiplier ces
exemples.
En France, la filature et le tissage du coton nous furent ap[)ortés de toutes

pièces de l'Angleterre. Je ne vous indiquerai pas les noms de ceux qui impor-
tèrent les premiers métiers dans l'une et l'autre branches : ils en lurent sulfi-

samment récompensés i)ar les privilèges spéciaux qui leur furent accordés pen-
dant nombre d'années pour la construction et l'emploi des machines qu'ils
mettaient en œuvre. Mais ce système d'exclusivisme ne peut être profitable à
s2 CONFÉRENCES
une industrie, et ce ne fut guère quau début du sous le régime de la
siècle,
liberté individuelle et de l'abolition des privilèges, que nous voyons l'industrie
cotonnière s'implanter définitivement en France. Plusieurs noms — bien fran-
çais, ceux-là — méritent à ce propos d'être l'elevés.
Le premier est celui d'un filateur de Mulhouse, Josué Heilmann. Il était ingé-
nieur et devint filateur par goût : son penchant l'entraînait vers les études
mécaniques. On sait comment tournent, une fois à l'œuvre, de semblables tem-
péraments. Un prix de 10,000 francs venait d'être proposé par un honorable
manufacturier de Mulhouse, Bourcart, pour une machine qui remplacerait avec
avantage le battage et le peignage à la main du coton longue soie. Heilmann

n'eut plus d'autre préoccupation que d'arriver à trouver cette machine et négli-
gea le au point de rendre une liquidation néces-
soin de son établissement
saire. Mais il remporta le prix et ajouta une fois de plus son nom à celui de
ces chercheurs qui créent sans profit pour eux et meurent pauvres en léguant
à la famille industrielle l'élément de beaucoup de fortunes. La mort l'enleva le
o octobre 1848, avant que sa découverte eût pris un caractère industriel.
La filature et le tissage du coton sont encore redevables, non plus cette fois
de progrès techniques, mais d'un élan qui en fit une industrie nationale au
premier chef, à deux hommes, Lenoir-Dufresne et François-Richard, plus connus
sous le nom collectif de Richard-Lenoir. Ce que l'on doit retenir avant tout de
la vie de Richard, qui longtemps resta seul à la tête de ses établissements après
la mort de son associé, c'est qu'après avoir commencé avec des ressources mo-
destes, après être arrivé à édilier sur tous les points du territoire français des
filatures et des tissages, il fut la première victime du décret impérial qui, sous
prétexte de favoriser la culture du coton dans le midi, laxa de droits prohibi-
tifs ce textile à son entrée en France. Il eût pu alors liquider sa situation et se
retirer riche et honoré, mais il ne le fit pas, ne voulant pas, dit-il, jeter sur
le pavé les ouvriers qui l'avaient aidé et qu'il considérait comme ses enfants.
Cet acte de philanthropie causa sa ruine ; sa maison roulait alors sur le
chiffre de 14 millions. Il reçut de l'empereur une somme de 1,500,000 francs
comme indemnité du préjudice que lui causait l'État, établit à Castellamare,
en et dans le midi de la France, des cultures de coton, mais dut, une à
Italie,

une, fermer toutes ses fabriques. Oublié et méconnu après le départ de iN'apoléon,
il mourut quelques années après, réduit à une pension que lui faisait son gendre.

L'industrie du tissage reçut à peu piès vers le même temps une impulsion
considérable par la création d'une industrie, celle de l'impression sur tissus,
importée chez elle par un homme dont les Parisiens connaissent le nom tout
aussi bien que celui de Richard-Lenoir : j'ai nommé Oberkampf. Après avoir
passé de longues années à étudier cette industrie, notamment à Mulhouse, il
vint fonder, en 1760, un établissement d'impressions sur tissus dans la vallée de
Jouy, sur les bords de la rivière des Gobelins, s'établissant dans uu local si petit
qu'il était obligé d'installer chaque soir son matelas dans l'atelier, à côté de ses
instruments de travail. .Mais, quatre ans après, il fondait, en 1764, un vaste éta-
blissement qui était bientôt déclaré manufacture royale et fournissait ses a toiles

de Jouy aux châteaux royaux et même à l'étranger. En 1810, il fonda à


»

Essonnes un établissement de filature et tissage de coton, et l'on put voir alors


en France, pour lu première ibis, le coton filé et tissé à Essonnes et imprimé à
Jouy. Les événements de 1815 l'obhgèrent à cesser tout travail : on dit que le

chagrin qu'il ressentit en voyant ses ateliers si longtemps inactifs hâta sa fin,
car il mourut cette année même.
A. IIK.NOL'ARD. — I.INUL STItli; TEXTII.K MOIJF.U.NE '.^3

Lu \ilk' de Tarare fait aussi dater de la même période l'introduction chez elle
do la l'abrii-alion lait aujourd'hui une grande
des mousselines de coton, qui en a
cité imlustrirlle. Kilo en est redevable à rinitiative i-t à la perst'vérance de l'un
de ses enlanls, (n'iinjes- Antoine Simonin't, (|ui, en 1730, all.i étudier en Suisse
les métiri's dont ce pays avait le monopole et lit venir, quelques années plus
tard, des ouvriers de Sjiint-Gall pour monter et mettre en u'uvre ceux qu'il avait
fait construire en France. Malheureusement, nos lilatures ne produisaient alors
que de .uros lils, alors que, pour lisser ces lé'tcers tissus, il t'Uiit nécessiiire de
fahritjuer des (ils lins et ténus. .Ne [)0uvant songer à les l'aire venir de l'étranger,
dont les envois étaient prohibés en France, lui-même, travaillail se lit filaleur
di\ années successives à perfectionner sa fabrication, mais vint où il se un jour
déclara vaincu. Il liquida sa situation, paya tontes ses dettes, puis, rassemblant
ses ouvriers, il leur lit part de sa situation, mais il essaya de leur communiquer
l'anlente foi (]u'il avait dans une œuvre dont il entrevoyait l'avenir, 11 ne se
trompait pas. Après ([u'il eût (]uitl<'' Tarare, en 1773, et qu'il se fût retiré à
Charbonnières où il mourut cinq ans après dans l'indigence, on vit dans sa
ville natale l'industrie des mousselines se relever tout à coup par suite de l'in-
troduction des fils de colon de la Suisse.
Aujourd'hui, la filature de coton comprend surtout eu France trois régions de
groupement : la Normandie, la plus im|)ortante ; la région du .Nord et celle de
l'Est, dont la guerre franco-prussienne a détaché, il y a vingt ans, le plus beau
fleuron. L'ensemble comprend en chiffres ronds i millions el demi de broches
— le nnllier de broches est l'unité qui permet d'apprécier l'importance d'une
donné que celles-ci se trouvent à peu près uniformément ali-
filature, étant
mentées par un nombre régulier de métiers de préparation.— Mais r.\ngleterre,
berceau de cette industrie, en a dix fois plus. VJ millions; les Flats-L'nis trois
fois plus, t.! millions. Je ne cite là que les principaux producteurs. Sur toute
la surface du globe tournent environ 81 millions de broches.
Quant au tissage du colon, il couvre toute la France et sa fabrication com-
prend près de vingt spécialités de tissus, dont les principaux sont les velours à
Amiens, les coutils à ("onde et à Fiers, les toiles de coton dans la Normandie
et les Vosges, les mousselines de Tarare, etc. Le total des métiers est d'un peu
plus de 70,000 mais qu'est ce nombre à côté des 7oO.(M>0 métiers de l'Angle-
;

terre et des 123,000 métiers des États-Unis? Ici encore, la France se trouve bien
écrasée.
Pour alimenter toutes ces fabriques, les filateurs et tisseurs de coton s'adres-
sent à trois grands producteurs : les États-Unis, l'Egypte et les Indes

II

La j>roduction de la laine est aussi dans l'industrie lexlile l'un des facteurs
sur lesquels je dois spécialement attirer votre attention. Vous savez tous que
l'Espagne a été le pays originaire de la race mérinos. <\m lui est venue d'Afrique,
qu'elle a perfectionnée par le régime de la transhumance et qu'elle a introduite
successivement en Angleterre sous Edouard 111. en France sous Louis XVI où
:

elle nous a aidés à fonder Rambouillet, en Allemagne en 1780 où elle a servi


de base à la création de la race électorale de Saxe, en Autriche-Hongrie sous

Marie-Thérèse en 1773, enfin en Océanie et en Amérique.


Ces derniers pays surtout ont profité des bienfaits de l'Europe, car, au lieu de

3
34 CONFÉRENCES

25 millions de moutons que possède à peine aujourd'hui la France, on en compte


maintenant en Australasie 77 millions, dans la République Argentine et l'Uru-
guay, 91 millions. Beaucoup de pays d'Europe nous ont devancés sous ce rapport,
comme la Russie qui en compte 48 millions, la Grande-Bretagne, 32 millions, etc.
Aussi, la France ne peut se suffire à elle-même et est-elle obligée de faire venir
annuellement pour l'alimentation de ses filatures de 170 à 190 millions de kilo-
grammes de laine brute; de là, guerre économique entre les producteurs de
France et nos manufacturiers les uns réclamant un droit sur la laine comme
:

protection à l'industrie pastorale, les autres ne pouvant plus aujourd'hui se


passer des sortes de l'Australie et de la région de la Plata et ne voulant que la
franchise.
L'élevage en Austrahe —
je ne crois pas vous donner un exemple plus remar-
quable que ce grand pays producteur —
se pratique par les squatters. Ces pos-
sesseurs de troupeaux ont tellement perfectionné les croisements de races qu'en
1883 (ceci n'est pas bien loin de nous), au concours organisé chaque année à la
fin d'août par la « Australian sheep breder's Association », un bélier primé a

été acheté à Melbourne 3,150 guinées ou 83,000 francs Couramment, les beaux I

béliers de reproduction se vendent actuellement de 300 à 500 livres (8,000 à


12,000 francs).
L'apprenti squatter a la vie dure en Australie on l'envoie seul dans le bush, :

simple domestique d'abord, puis berger, surveillant, directeur, ayant alors à


s'occuper d'opérations délicates comme celle de la tonte — l'une des plus diffi-

ciles, si l'on songe qu'il faut aller vite environ par jour 2,500 mou-
et dépouiller
tons de leur laine dans les stations un peu importantes ou encore comme—
celle de la conduite d'un troupeau près des ports les plus proches, ou du classe-
ment et du transport par chariot de la laine en suint.
La plupart des laines d'Australie sont dirigées vers Londres, marché qui au-
jourd'hui a fort à faire pour lutter d'importance avec les marchés français de
Roubaix et Tourcoing marché belge d'Anvers, qui accaparent avec
et avec le

lui les trois quarts aux enchères dans le monde entier.


des laines vendues
Pour donner une idée de l'importance du marché de Londres, il me suffira de
rappeler qu'en 1886, par exemple, il a été vendu dans l'année 1,242,230 balles.
En estimant cette laine à 3 francs et le poids des balles à 200 kilogrammes,
chacune de celles-ci aurait une valeur de 600 francs et on arriverait pour
l'ensemble à plus de 745 millions. On voit donc que l'ensemble des marchés
réunis dépasserait facilement un milliard de francs.
La France est le premier pays du monde pour l'industrie (.le la laine, mais
surtout de la laine peignée nous avons chez nous en activité environ 3 mil-
:

lions de broches.
Les opérations préliminaires, comme le lavage de la laine en suint et le pei-
gnage des fibres dessuintées, se pratiquent séparément dans de vastes établisse-
ments. Aux premiers se trouve généralement annexée la fabrication de la po-
tasse de suint. De plus, avant d'être portées aux filatures, les laines dessuintées
passent par les établissements de la Condition publique, absolument spéciaux
à l'industrie textile : ceux-ci ont pour but de dessécher la matière à l'absolu
et de fixer ainsi pour l'acheteur son poids exempt de toute humidité ils ra- ;

mènent ensuite le textile à sa « condition » marchande normale, en ajoutant au


poids trouvé sous le nom de 7-eprise la proportion d'eau qu'il doit retenir suivant
sa nature, dans les circonstances ordinaires. Pour la laine, cette reprise est gé-
néralement fixée à dix-huit un quart pour 100 de l'absolu. L'opération se pratique
A. HENOLAUD. — l'i.NDLSTUIE lEMll.i; MODEU.NK 35
dans des appareils dessiccaleurs inventés en 1831 par Léon Talabot, à la suite
d'un C(jn(:ûurs orf,'anisé par la Cliuiiibrctle commerce de Lyon tout spéciale lut'iil
[)uur les soies. Il \ a arluelltiiifut en France douze établissements de condition :

pour dunner um; idéi- dr l'iinporlance des opérations (|ui leur sont soumises,
nous rappellerons qu'en iS8!» le seul établissement de Uoubaix a conditionné
kilogrammes de laine peignée et o,-2<i2,18G kilogrammes de laine
2»l,(),sl,s2S

niée.
La laine passe ensuite dans les lilatures, qui se divisent suivant leur matériel,
— idenli(jue sur beaucoup de points à celui de la filature du coton, en lilature —
de laine i>ei(jnée et en lilature de laine canlér: enlin, elle est tissée. Ici, nous
avons alï'aire à deux catégories de produits fabriqués bien distinctes les tissus :

foulés, caractérisés par un type, le draj) et les élo/fes rases, dont les plus
;

connues sont le mérinos, l'alpaga et tous les tissus fantaisie pour robes.
L'industrie du drap s'est surtout implantée en France en 1640, éjjofjue oii le
fabricant Cadet ou Cadeau fonda à Sedan, qui venait d'être conquis à la France,
une manufacture de draps semblables à ceux dont la Hollande avait alors le
monopole. Un acte de courtisauerie établit à cette époque la réputation délini-
live des draps de Sedan. L'établissement était à la veille de succomber, lorsque
Colbert, qui lui témoignait le plus grand intérêt, imagina de faire porter au roi
un habit vert en drap léger et de lui faire dire devant la cour assemblée pour
une partie de chasse qu'il trouvait que le drap de ce vêlement, fabriqué à Sedan,
était « beau et bien bon ». Il nen fallut pas plus pour décider chacun à se pro-
curer un habit du drap vert le stock que possédaient Colbert et le fabricant
;

sédanais fut écoulé à des prix exorbitants, et la manufacture fut sauvée.


Le drap fantaisie ne fut trouvé qu'en 1834, par l'elTet du hasard, dans la
fabri(iue de lionjean, fabricant à Sedan et ancien élève de ILcole polytechnique.
l'n jour, on lui présentait léchantillon d'un drap qui allait être mis sur le
métier à tisser, l'aspect en était maigre, mal venu, mais le défaut provenait
plutôt de la matière que de l'exécution; et, comme il ne pouvait en tirer un
produit présentable, l'idée lui vint d'introduire dans la chaîne quelques lils de
soie dont le levage serait réglé par un métier jacquard. Dès que la pièce fut
achevée, lionjean l'adressa à un grand tailleur parisien. La réponse fut une
forte commande la « nouveauté » était créée. Le manufacturier ne fit pas
:

breveter le procédé et fut assez généreux pour le laisser tomber dans le do-
maine public.
Cependant ce fut une ville normande qui profita surtout de l'industrie nou-
velle. Elbeuf, en effet, s'en servit aussitôt comme d'un instrument de guerre
contre Sedan. Ceci tient à la question des dislances Sedan est à GO lieues de
:

Paris, Elbeuf n'en est qu'à pour des types de fantaisie, renouvelés à
;J0, et,

chaque saison, les distiinces sont d'un grand poids.


Les lainages et les étoiles pour robes ont leur siège de fabrication dans d'autres
villes et notamment à Reims et à Roubaix. Cette dernière ville nous olfre le

meilleur e.xemple de ce que peuvent, en matière industrielle, l'initiaiive, l'in-


telligence et l'activité : hier encore village, elle dépasse aujourd'hui IlO.lMtU
habitants; à tout instant ses fabricants ehangent et renouvellent leur ma-
tériel; ils suppriment, sans sourciller, des usines entières pour les remplacer
par d'autres; toute la journée, le mouvement des affaires et la multiplicité des
transactions rappellent l'activité des cités américaines.
36 CONFÉRENCES

III

J'arrive au lin. Les mêmes dissensions que je signalais pour la laine au


point de vue delà matière première entre les lilateurs et les cultivateurs se repro-
duisent ici pour cet autre textile. Les manufacturiers, qui emploient en grande
en mélange avec ceux, du pays et en importent par
partie les lins de Russie
an plus de AO millions de kilogrammes, ne voudraient pas les voir entrer
autrement qu'en franchise sur le territoire français. Les cultivateurs, de leur
côté, qui ont vu la culture du lin s'étendre en France sur plus de 100,000 hec-
tares en 1862 et qui la trouvent aujourd'hui descendue en dessous de 40,000
hectares, attribuent cette diminution aux importations étrangères, qu'ils vou-
draient fortement taxer. Nous aurons, sur ces divers points, une lutte fort sé-
rieuse au moment du renouvellement de nos traités de commerce.
L'invention de la filature mécanique du lin date de 1810. Étonné des pro-
diges d'activité et des sources de richesses qu'engendrait chez nos voisins d'An-
gleterre l'industrie de la filature du coton, Napoléon F"" pensa que, de préfé-
rence au blocus continental, le meilleur moyen de faire concurrence à ce
produit exotique était de filer un textile indigène, et il choisit le lin, matière
filamenteuse d'un usage alors universel. Le 12 mai 1810, un décret parut dans
le Moniteur promettant un million de récompense à l'inventeur de la filature

du lin; le délai d'invention était limité à trois années, au bout desquelles les
machines devaient avoir été construites en grand et prêtes à fonctionner. Deux
mois après, le 18 juillet, un premier brevet était pris pour cette invention il :

contenait les principes fondamentaux du filage mécanique du lin au moyen de


l'eau chaude. Philippe de Girard avait résolu le problème, la France comptait
une gloire de plus.
Je ne vous raconterai pas l'odyssée de ce grand inventeur, qui, après avoir
dépensé toute sa fortune, alors considérable, pour monter deux filatures à
Paris, n'obtint jamais le million promis, bien qu'on eût reconnu qu'il l'avait
argement gagné, et fut obligé de s'expatrier. Après avoir fait profiter la
France de ses inventions, il accepta, sur les offres de l'empereur d'Autriche,
d'aller fonder à Hirtenberg, près Vienne, la première filature de lin de ce pays;
puis, sur les instances du czar de Russie, d'établir une autre filature auprès
de Varsovie. A l'Angleterre il ne voulut rien laisser, mais là on lui vola ses
procédés; deux de ses anciens employés allèrent vendre ses modèles à Leeds,
pendant que dans la même ville un industriel intelligent, Marshall, venait en
France les copier et monter ensuite en Angleterre la première filature de la
contrée. Marshall, d'une part, les employés de Girard, d'autre part, ne se firent
pas concurrence; mais, comme ils étaient les seuls filateurs du pays, ils

essayèrent à perfectionner les machines françaises, les transformèrent peu à peu


par des changements de détail, et, une fois maîtres du succès, obtinrent du
gouvernement qu'il défendit d'une façon absolue la sortie des machines à lin
de l'Angleterre.
Deux industriels, MM. Scrive-Labbe, de Lille, et Feray, d'Essonnes (ce dernier
actuellement encore sénateur de Seine-et-Oise), se dévouèrent pour aller chercher
en Angleterre le secret de la filature du lin. Le premier se fit ouvrier, travailla
trois ans durant dans une filature de Leeds et se fit expédier en France des
métiers pièce à pièce sous de fausses dénominations : il reçut à titre de premier
A. KE.N<HJAIII). — LIMiUSTlUE TEXTILK MODEKNE 37

impmlakur l'cxcmptiou des druils .l'ontrée. Le second lit dcDonibrcux voyages


en Angleterre alin de voir par iui-nit}nie, chez les constructeurs, quelles
étaient 1rs machines A lin les mieux conditionnées, et il dut payer, pour faire
venir S(),()<»i) lianes de inathines. environ 'J(),U(iO i'rancs de droits de contre-
bande : le envoya à M. Duchàtel, alors ministre du Com-
I" (.ilohrc IS,}";, il

merce, ijui écheveau qu'il


porUiillc plus grand intérêt à ses essais, le premier
avait filé celui-ci lui renvoya la croix d'honneur par retour du courrier.
:

Après tous ces exploits, nos premiers im[)ortateurs n'admirent personne au


partage de leurs conqui-tes; ils ajoutèrent même à leur usine des ateliers
spéciaux, où ils essayèrent de conslruiie ces machines pour leur usage parti-

culier, alin des"en reserverlemonopole.il lallul donc qu'un Français se dévouât


à nouveau pour faire connaître à tous et construire enfin lui-même les ma-
chines à lin. Ce fut Decoster qui voulut rempUr cette mission. Il partit en
Angleterre en l83o, analysa les métiers, les étudia, les compara à ceux de
Philipp'- de (iirard, se rendiint compte des perfectionnements (ju'y avaient
apporl<''S les An-lais et, en IS.JT, il ouvrait en France les premiers ateliers de
construction i)Our machines à lin.

ActuellemenI, la lin et du chan\re, représentée par


filature française du
environ (iUO.OiiO pour le lin, dans nos départements
broches, est concentrée,
du Nord, du l'as-de-Calais et de la Somme; pour le chanvre, dans ceux delà
Sarthe et de Maine-et-Loire. Mais ici, surtout, nous sommes dépassés par l'An-
gleterre, qui possède un nombre double de broches et construit presque ex-
clusivement à les machines à lin du monde entier. La fila-
elle seule toutes

ture comprend deux systèmes celui dans lequel le lin passe dans l'eau chaude
:

au mt'lierà filer et qui donne les fils les plus fins c'est le filage au mouillé; —
et celui dans lequel on étire le lin directement, sans aucun ingrédient c'est —
le filage au sec.

Quant au tissage de la toile, son invention est intimement liée à celle du


lissage des étofl'es de coton. Les métiers sont les mêmes pour l'une et l'autre
industries, mais plus solides et plus résistants pour la filasse du lin, dont les

fibres sont encore agglutinées entre elles par la matière pectique, alors que le

coton est presque entièrement composé de cellulose pure. Le nombre de ces


métiers est d'environ -2U,»RKI t!n France, répartis en cinq groupes : celui du
Nord, qui comprend notamment les villes de Lille, d'Armentières et de Cambrai;
celui de la Normandie, avec Lisieux, Alençon et Yimoutiers; enfin ceux de
Bretagne, des Vosges et du Midi, ce dernier représenté par quelques localités
de l'Aude et de l'Aveyron. Encore ici, l'Angleterre nous distance avec 42,000
métiers, mais nous restons supérieurs au reste du continent européen.

IV

L'industrie de la soie est essentiellement différente de celles dont je viens de


vous entretenir. Ici, autre que le bombyx du mûrier, le vulgaire
le filatt'ur n'est
ver à soie, et ce qu'on est convenu d'appeler la « filature » de ce textile con-
siste tout simplement dans le dévidage de la soie des cocons. L'importance
d'une usine ne s'établit plus alors par le mais par le nombre de ses broches,
nombre des où l'on accumule les cocons dans l'eau chaude pour y ra-
bassines
mollir leur enveloppe et rechercher le bout de bave. Une fois le fil mis en
38 CONFÉRENCES
liberté,on en réunit ensemble un certain nombre pour constituer le fil usuel.
Pour
retirer le brin de soie, chaque ouvrière bat avec un balai la surface
des cocons immergés, elle en détache ainsi les premières couches formées d'une
soie grossière irrégulièrement disposée, et elle arrive à un bout unique. La
réunion de plusieurs fils entre eux — ce qui donne la soie grège — comporte
deux systèmes : le premier, dans lequel on fait frotter le fil sur lui-même à la
sortie de la bassine en le croisant avec un autre
d'augmenter sa force de afin
cohésion (système dit à la Chambon); second, dans lequel on
fait longtemps
le
cheminer chaque fil isolément avant de les réunir (filage à la tavelle). Dans l'un
ou l'autre cas, le contact seul de deux ou plusieurs brins durant un certain
temps suffit pour amener entre eux une adhésion absolue.
A côté des établissements de filature qui donnent la grège, il y a des «'tablis-
sements de moulinage, où l'on transforme le fil pour le faire servir au tissage.
Le fil simple est, en effet, rarement utilisé sous cette forme: il doit être doublé
d'abord, puis tordu la chaîne prend alors, lorsqu'il s'agit de la soie, le nom
:

d'organsin. Les machines à tordre employées dans les moulinages sont des plus
simples et, les produits suivant le sens et la valeur de la torsion, changent de
nom à tout instant (marabout, grenadine, onde, etc.). Ici encore, ce n'est plus
par broches que l'on compte, mais par tavelles. Comme on le voit, tout dans la
soie a une désignation spéciale. D'après le dernier relevé des patentes (de 1888),
on comptait en France 10,314 bassines de filature et 263,396 tavelles de mou-
linage.
Signalons ici que la lutte qui existe entre les filateurs et les cultivateurs
pour la laine et le lin existe aussi pour la soie entre les filateurs et les mou-
liniers d'une part et les fabricants de soieries d'autre part. Les premiers
voient la production et les prix des cocons en France diminuer considéra-

bleriient et ils attribuent cette décroissance à l'importation continue que fout les
fabricants de soieries des grèges de Chine, du Japon et d'Italie, qui occupent
le premier rang dans le monde entier pour l'élevage du ver à soie.
Quant au tissage, son invention est l'œuvre de bien des inventeurs qui ont
perfectionné petit à petit le métier à la main et l'ont rendu apte à la pro-
duction des plus belles étoffes. Parmi eux. je vous citerai Galantier et Blache,
Garin, Basile-Bouchon, Vaucanson, Ponson, bien connus des Lyonnais. Mais sa
transformation la plus remarquable est due au talent de Jacquard, un inventeur
dont la vie apparaît comme un trait d'union entre l'ancien régime industriel
de la France et nouveau, un contemporain, puisque nous le retrouvons en
le
pleine maturité sous Louis XVI et que nous le voyons s'éteindre en 1834. sous
le roi Louis-Philippe. Son idée, l'un des plus grands efforts du génie mécanique,

consistait à supprimer l'ouvrière ou l'enfant qui, dans le tissage de la soie,


tirait ce qu'on appelle les lacs ou lacets attachés à des cordes nommées samples.
Elle remplaçait par un système d'aiguilles et de crochets ce travail qui exigeait
une fatigue extrême et qui causait au fabricant un surcroîtde frais, que la nouvelle
invention devait réduire de moitié ; elle supprimait aussi touteune série de liseuses
de dessins. Là était le progrès, mais là aussi était le danger pour l'inventeur,
car les ouvriers lyonnais ne devaient de longtemps lui pardonner sa découverte.
Je ne vous raconterai pas la vie de cet homme de bien. Mais je crois devoir
ajouter à son nom celui du capitaliste, à l'esprit ouvert et hardi, au caractère
droit et bienveillant, qui l'aida et travailla à son succès. Ce fut en effet Camille
Pernon qui mit Jacquard en rapport avec la Chambre de commerce et le

Conseil municipal de Lyon, qui fit nommer au sein de ces deux assemblées
A. nE.NOUARI). — l'iNDLSTHIK TKXTILK .MOUEItNE 39

une commission (•harj,'ée de reconnaître les avantages du nouveau mécanisme


et qui, sur le rapport favorable qui en fut fuit, suscita le décret impérial daté
de Herlin, le 27 oclitbre 18(10, qui autorisa l'administration municipale de Lyon
à acheter le privilège de son procédé movennant une rente viagère de
:{,U((0 francs, réversible par moitié sur la tête de sa femme en cas de survi-
vance. Son i>revet tomba ainsi dans It- domaine publit;.

Actuellement, deux villes représentent le tissage des soieries en France :

I.}on et Saint-Ktienne. Le travail ne se fait presque pas ici dans de grands


ateliers dont les mus
à la vapeur, coimne dans les industries du
métiers sont
coton, de la laine et du
mais au domicile de l'ouNrier, propriétaire des
lin;
métiers et travaillant à façon sur les ordres d'un patron. Dans le ra\on de
Lyon, par exemple, sur ll(l,0'lO métiers à tisser les soieries, c'est à peine s'il y
en a :20,00() marchant mécaniquement. L'ouvrier est un véritable entrepreneur
et passe un contrat avec le patron; il a sous ses ordres un ou plusieurs ouvriers
désignés sous le nom aimable de compagnons, qui se chargent du travail manuel
et avec lesquels il partage par moitié le prix de façon convenu. Il traite
avec le fabrii'ant de puissance à puissance, il s'associe à ses créations, les sus-
cite même, crée des échantillons, et, à ce point de vue, l'on peut dire que la
Croiv-Fiousse est pour le fabricant comme un immense laboratoire d'essai.

.le terminerai cette revue rapide de l'industrie textile en jetant un coup


d'œil sur l'industrie des apprêts, considérée généralement comme un .acces-
soire, mais qui, en réalité, constitue l'une des branches les plus importantes
de cette spécialité. Pour l'examiner avec ordre, je la diviserai en neuf classes:
1° Apprêts ayant pour but do rendre nette et lisse la surface des tissus,
comme le grillage et le tondage;
2" A[)préts destinés à resserrer plus ou moins les fibres des tissus, comme
le foulon nage;
3" Apprêts ayant pour i)Lit de donner seulement une apparence lisse aux
tissus, comme le calandrage;
4" Apprêts employés pour assouplir et rendre laineux et pelucheux les tissus,
comme le tirage à poil :

5" .\ppréts ayant en vue de donner aux tissus un certain degré dhuuiidité,
comme l'humectage et le décatissage;
•î" Apprêts destinés à étendre les tissus en largeur et en longueur, amime
le ramage;
7« Apprêts ayant pour but de ralîermir le tissu, comme le gommage;
Apprêts destinés à appliquer aux tissus un dessin en
•S" relief, comme le

gaufrage ;

9° Apprêts ayant pour but la conservation et l'imperméabilisation des


tissus.
Ces diverses industries, fonctionnant aujourd'hui dans des établissements con-
sidt-rables et donnant lieu aux transactions les plus impurtimtes, ont longtemps
été représentées par des appareils des plus primitifs. Nous allons indiquer
rapidement ce que sont actuellement les principales d'entre elles et par quelles
diverses phases elles ont passé.
40 CONFÉRENCES

Le grillage d'abord, qui peut être pris comme type parmi les opérations
dont le but est d'enlever les fibres qui forment un duvet saillant à la surface
de l'étoffe et qui s'applique aux tissus de coton, de laine ou de soie, a long-
temps été pratiqué à l'aide d'un cylindre qu'on tournait ou d'une plaque de
fonte ou de cuivre chauffée au rouge sur laquelle on faisait rapidement passer
l'étoffepar un moyen mécanique quelconque. Plus tard, on a employé la
flamme du coke, puis on a construit des appareils dans lesquels une rangée
de flammes produites par l'alcool remplaçait l'action du métal rougi au feu ;

aujourd'hui, les machines les plus perfectionnées sont basées sur l'emploi du
gaz, ou plutôt sur l'emploi d'un mélange de gaz et d'air atmosphérique.
Le foulonnage, qui caractérise plus particulièrement le genre d'apprêts des-
tiné à resserrer plus ou moins, à feutrer entre elles les fibres des tissus, a
longtemps été produit à l'aide de pilons verticaux et de maillets; aujourd'hui,
quelques machines reposent encore sur le même principe, mais le résultat est
plus généralement obtenu par une compression que l'on fait subir au tissu en
largeur comme en longueur.
Le calandrage. qui représente un genre d'apprêt destiné à rendre lisse la
surface des étoffes, s'est longtemps pratiqué, pour les tissus de lin et de coton,
à l'aide d'une charge de pierres qu'on faisait passer sur l'étoffe enroulée sur un
cylindre de bois aujourd'hui, on emploie plus généralement des machines
;

qui se composent le plus souvent d'un cylindre de métal placé entre deux
cylindres de carton ou de papier. L'opération se fait à froid où à chaud dans :

ce dernier cas, on a longtemps chauffé lecylindre métallique en y plaçant des


fers préalablement chauffés, comme dans les fers à repasser puis on a mis
:

k l'intérieur une rangée de becs de gaz ; aujourd'hui, on y introduit un courant


de vapeur.
Le Hrage à poil, type du genre d'apprêt qui a pour but de rendre les tissus

pelucheux, s'est fait primitivement à l'aide de baguettes dont on frappait l'une


des surfaces du tissu; aujourd'hui, les machines qui doivent donner ce résultat

se composent généralement d'un fort cylindre de diamètre variable sur lequel


sont montées des croisées en fer garnies de chardons. Dans ces dernières années,
il y a tendance à remplacer les chardons par des hérissons métalliques.

L'opération du décatissage, qui représente le mieux le genre d'apprêts destiné


à humecter et détendre les fibres d'un tissu, se pratiquait dès le principe en
laissant séjourner longuement les étoffes dans des caves avant de les livrer à
la consommation; aujourd'hui, tous les moyens de décatissage des draps sont
fondés sur l'emploi de la vapeur d'eau. Dans un autre ordre d'idées, nous
mentionnerons Yhumectage, genre d'apprêt de la même catégorie et que l'on
pratique, soit à l'aide d'une brosse circulaire plongeant dans l'eau et projetant
le liquide contre le tissu qui passe à sa portée, soit à l'aide d'un cylindre à
augets qui puise le li(|uide et le lance sur l'étoffe au travers d'un tamis, soit

encore à l'aide d'un appareil pulvérisateur: les systèmes, d'ailleurs, varient à


l'infini.

Parmi les apprêts qui permettent d'étendre les tissus en largeur et en lon-
gueur, nous prendrons comme type le ramage du drap cette opération se :

pratiquait autrefois à l'aide de rames, forts châssis disposés verticalement en


plein air;mais on la fait aujourd'hui généralement à l'aide de la machine à
ramer, grand enchambrement en tôle destiné à concentrer l'air atmosphérique
qui vient se réchauffer au contact de cylindres de vapeur et le long duquel
circule le tissu maintenu par des chaînes sans fin.
A. RENOUARb. — l'industrie TEXTILE MODERNE 41
Le ffommwit', lypo des apprêts dcsliiiés à alTermir les tissus, s'est longtemps
pratiqué à la main, «mi agilaiil les (HolTes dans des bacs contenant un liquide
eucollfui-. AiijoiirdlMii, les foulards à gommer sont nombreux et variés: dans
les nus, lis tissus surlant dun bain de colle sont com[)rimé5 entre deux
cylindres qui t'ont pénétrer le mucilage à l'intérieur des libres et en enlèvent
l'excédent; tlans les autres, les tissus sont apprêtés d'un seul côté et passent
encore entre des cylindres comiirimeurs, celui <lu bas amenant alors seul la
colle dont il s"im[»rêgne en Ininpant dans une bassine qui en est remplie ou
en frottant sur un rouleau impn'gué de colle et tournant en sens contraire de
sa marche; dans d'autres, enlin, la colle est versée directement sur le tissu,
d(jnl l'excédent est enlevé par une ou [)lusieurs raclettes.
Parmi les apprêts destinés à donner un relief aux tissus, le principal est
le tjaufrage, qui longtemps s'est pratiqué, soit en se servant d'une machine
aux laminoirs
assez sendtlable et qui se compose de deuxc\lindres mé-talliques
portant chaïun la gravure du même dessin, lun en creux, l'autre en relief.

Aujourd'hui, on emploie beaucoui» de nouveaux appareils, dans lesquels le gau-


frage se trouve remplacé par un tondage particulier qui, au lieu d'aplatir le poil
des tissus spéciaux, le coupe.
Knliu, nous avons signalé, parmi les industries d'apprêt, les procétlés d'imper-
méabilisation des tissus. Les méthodes ici sont innombrables, mais nous pensons
qu'on peut les réduire à quatre: imperméabilisation jjar immersion dans des
bains plus ou moins complexes, mais toujours à base d'alumine (sulfate d'alu-
mine, alun, etc.) ou à base métallique (sulfate de cuivre, de fer, etc.) ;

imperméabilisation par juxtaposition de couches de caoutchouc, gutta-percha,
collodion, sur des épaisseurs variables; —
imperméabilisation au moyen de
vernis ou d'enduits composés en moyenne partie de goudrons ou d'huiles sicca-
tives; — imperméabilisation par l'emploi de solutions dans la benzine ou
l'élher de pétrole, de paralline ou des principes cireux déposés sur les étoffes.
Tous ces procédés sont plus ou moins employés dans l'industrie. Pour les étoffes
de laine, par exemple, et notamment pour la fabrication des vêtements de
dames dits imperméables. l'étotVe est passée dans une solution aussi neutre que
possible d'acétate d'alumine: l'acide acétique de l'acétate disparaît au séchage
et l'alumine reste.
— Je termine, Mesdames et Messieurs, cet exposé rapide, trop long peut-être,
mais encore' incomplet, puisque j'ai passé sous silence les industries mécaniques
de la bonneterie, du tulle, de la corderie. des filets de pêche, des velours et des
tapis, celles plus spéciales <lu les annexes, connne la
jute et de la ramie et
teinture et l'impression. Mais j'ai voulu vous montrer surtout l'importance de
l'industrie textile, vous faire voir la grande place qu'elle occupe dans l'activité
industrielle. Vous connaissez maintenant son histoire, son état actuel, et vous
estimerez comme moi qu'elle constitue l'une des grandes forces vitales de la
France, l'un des plus beaux fleurons de sa couronne industrielle.
^2 CONFÉRENCES

M. Charles EABOT
Explorateur, à Paris.

LES GLACIERS POLAIRES ET LES PHÉNOMÈNES GLACIAIRES ACTUELS

Séance du 22 février 1890

La plupart d'entre vous connaissent, soit la Suisse, soit le Tyrol, soit encore
notre beau Dauphiné, et tous ceux parmi vous qui ont voyagé dans l'un ou
l'autre de ces pays ont, sans aucun doute, ressenti une impression profonde à
la vue des grandes Alpes et de leurs glaciers, de ces géants muets, suivant
l'expression de Michelet. C'est le souvenir de ces paysages grandioses que je
voudrais réveiller dans votre mémoire, pour m'aider à vous intéiesser aux gla-
ciers des régions arctiques et aux actions géologiques dont ils sont aujourd'hui
les agents.
Sur les terres circumpolaires, le phénomène glaciaire se manifeste avec une
énergie dont les Alpes ne nous offrent qu'une image bien réduite. Autour des
pôles, les glaciers ne se trouvent plus localisés dans quelques cirques de mon-
tagnes, comme sous nos latitudes, mais couvrent entièrement des
dont îles,

lesdimensions sont presque celles de continent. L'intérieur du Groenland, par


exemple, est occupé par une nappe de glace d'un seul tenant, dont la super-
ficie est deux fois et demie celle de la France. Au Spitzberg, le glacier
égale à
de du Nord-Est a l'étendue de la moitié de la Suisse. Dans l'archipel
la terre

François-Joseph, un autre mesure une largeur qui n'est pas moindre de 60 kilo-
mètres. A des latitudes plus méridionales, mais toujours dans les régions sep-
tentrionales, les nappes de glace occupent encore des surfaces considérables. En
Norvège, le glacier de Jostedal, le plus vaste de l'Europe continentale, couvre un
territoire grand comme deux fois le département de la Seine, et en Islande se
trouve la Vatna-Jokull, dont l'étendue égale presque celle du département des
Landes. Pour que vous puissiez vous rendre compte de la puissance de ces
masses de glace, permettez-moi de vous citer encore quelques chiffres. A leur
extrémité inférieure, plusieurs glaciers du Spitzberg, d'étendue moyenne,
mesurent une épaisseur de 120 mètres. Au Groenland, ces dimensions sont
encore dépassées. Suivant toute vraisemblance, la tranche terminale des grands
une hauteur de 200 mètres.
glaciers de celte dernière île doit atteindre
Sous le ciel l'été arctique, ou à la lueur du
radieux d'une belle journée de
soleil de minuit, rose comme les teintes du décor de Michel Strogoff au moment

de l'embrasement de la rivière, la vue de ees immenses plaines de glace cause


au voyageur un étonnement profond. Il doute du témoignage des yeux, il se
croit dans un autre monde, dans une autre planète. En réalité, il se trouve là
à un autre âge de la terre, à une période géologique depuis longtemps terminée
dans nos régions. Il a sous les yeux un paysage semblable à ceux (ju'oflraient
certains pays d'Europe à l'époque glaciaire.
CHARLES HABOT. — LKS (JLACIERS POLAIRES 43
Comme vous pendant la p<'riode quaternaire, alors que l'homme
le saviez,

habitait dt'jà la Franec, une bonne partiede nos ré;,'inns nnt été reeouvertes par
d'é[tais f,'laciers. !>•' chaque massif de mmitatînes et même de eollines descen-
daient de puissants courants de glace dans des vallées et des plaines, aujour-
d'hui fertiles et ensoleillées. A titre d'exemple, je vous rappellerai que la vallée
du Hliône Jusqu'à Vienne était remplie par un énorme placier. Autour des
Vosges se développait un système glaciaire plus important que celui existant
actuellement «lans les Alpes. Enfin la plaine suisse et l'Alsace disparaissaient
sous une épaisse carapace de glace. Dans l'Knrope septentrionale, le phénomène
de la glaciation se manifestait avec une intensité encore plus grande. La pénin-
sule Scandinave, la Finlande, le nord-ouest de la Russie, l'Ecosse ne formaient
qu'un immense continent de glace, dont les ramifications méridionales s'éten-
daient jusque sur les plaines de l'Allemagne du Nord. Dans domaine occupé le

par ces anciens glaciers, on rencontre partout de puissantes moraines, des amas
de blocs erratiques, des couches de sable ou d'argile, des levées de cailloux roulés,
autant d'hiéroglyphes dont le déchilTrement est offert à la sagacité des géologues.
l*our expliquer ces produits de l'activité glaciaire aux temps quaternaires, on
a été naturellement amené à l'étude des glaciers des Alpes. A cette étude nous
devons la première connaissance des actions glaciaires, mais une connaissance
très incomplète. Dans nos régions, les glaciers sont aujourd'hui beaucoup trop
réduits pour pouvoir nous livrer les secrets de cet âge lointain. Les terres arc-
tiques olîrent, au contraire, le tableau absolument exact de la période glaciaire
dans toutes ses manifestations. Le Groenland présente le même aspect que la
Scandinavie à cette é-poque reculée; d'autre part, les glaciers du Spitzberg et
de l'Alaska reproduisent des phénomènes sensiblement pareils à ceux dont nos
pays de l'Kurope centrale ont été le thé'àtre à la même période. Là, comme
dans un laboratoire de géologie expérimentale, on peut assister à la genèse des
formations que nous trouvons disperst-es aujourd'hui dans toutes nos régions.
Pour le géologue, l'étude des glaciers polaires offre le même intérêt que pour
l'archt'ologue la découverte d'une inscription inédite. En déchitïrant l'inscrip-
tion, l'archéologue peut arriver à connaître les traits principaux d'une civilisa-
tion disparue, de m('me en observant les glaciers polaires le géologue peut saisir
les secrets d'une période dont nos pays n'ont conservé que les vestiges muets.

II

Avant d'aborder l'étude des actions exercées par les glaciers sur le sol, exa-
minons d'abord la distribution de ces glaciers dans les régions situées au nord
du cercle polaire arctique et en même temps les formes topographiques qu'ils
alTectent. Les terres éparscs autour du pôle boréal ne sont pas toutes d'énormes
glaçons, comme on le croit généralement les glaciers y sont, au contraire,
;

répartis dans des proportions très inégales.


Au Spitzberg, à la terre François-.loseph, dans l'île septentrionale de la Nou-
velle-Zemble, enlin au Groenland, les glaciers occupent des espaces immenses,
tandis que dans l'île méiidionale de la Nouvelle-Zemble, à \^aigatsch, dans
l'archipel de la Nouvelle-Sibérie, et dans celui qui s'étend au nord de l'Amé-
rique, ils sont peu étendus, localisés sur certains points ou même font complè-
tement défaut. L'été, le complexe d'îles situé au nord du continent américain
présente de grandes étendues caillouteuses, complètement dépouillées de neige.
44 CONFÉRENCES

C'est que dans cet archipel le climat est trop sec et trop froid pour alimenter
des courants de glace. Le froid tue les glaciers, la chaleur du soleil les produit,

au contraire, suivant l'expression de Tyndall. Sans chaleur, point d'humidité,


et sans humidité, point de glaciers. Vous avez tous lu les pages amusantes
dans lesquelles le célèbre physicien anglais développe cette idée en apparence
paradoxale. Pour vous convaincre de la justesse de cette thèse, voyez comment
les glaciers sont distribués dans les régions arctiques. Du détroit de Davis à la
Nouvelle-Zemble, en passant par le détroit de Bering, toutes les terres sont
baignées par des mers froides, aucun afflux d'eaux chaudes provenant des
'

régions tropicales ne pénètre dans cette partie de l'Océan, aucune brise n'y
arrive chargée d'humidité recueillie en passant sur des mers méridionales, par
suite les glaciers sont rares dans cette zone. Les seuls tant soit peu étendus
que l'on y rencontre sont situés dans l'Alaska, précisément sur une côte baignée
par des eaux tièdes et par suite ayant un climat humide. Regardons mainte-
nant les terres situées à l'est du détroit de Davis. Dans le large océan ouvert
entre le Groenland et la Nouvelle-Zemble circulent les eaux chaudes du 'Gulf-
Stream elles passent à l'est de l'Islande, longent ensuite la côte de Norvège
;

pour aller se perdre dans l'Océan polaire autour du Spitzberg, de la terre Fran-
çois-Joseph et de la Nouvelle-Zemble. Sur toutes ces terres règne un climat
relativement humide, et conséquemment les glaciers y atteignent des dimen-
sions colossales. Voyez, par exemple, le Spitzberg. Les eaux du Gulf-Stream
baignent sa côte occidentale, y déterminent un climat humide, le phénomène
glaciaire s'y manifeste avec une intensité particulière. C'est ainsi que les glaciers

du Spitzberg sont le produit du Gulf-Stream et de l'action du soleil dans les

mers intertropicales.
Les précipitations atmosphériques qui se produisent actuellement dans les

régions arctiques alimentent les glaciers existants; mais elles sont insuflîsantes
pour avoir déterminé leur formation. In des maîtres de la géologie française,.
M. de Lapparent, n'est certes pas téméraire en pensant que la calotte de glace
du Groenland est un reste de la période glaciaire qui s'est maintenu dans cette
région, grâce à des conditions favorables. En Laponie, les grands glaciers se
sont également formés à un autre âge, alors que le climat était plus humide
que de nos jours. Après l'époque glaciaire, les glaciers de cette région ont subi
une diminution considérable et rétrogradé sur les plateaux d'où nous les voyons
descendre aujourd'hui. Plus tard, des périodes d'humidité ont alterné avec des
périodes de sécheresse, comme le prouve l'étude des tourbières. Grossies par
d'abondantes précipitations atmosphériques, les nappes de glace, retirées sur

les hauteurs, ont subi un allongement; puis, aux époques de sécheresse relative,,

elles ont rétrogradé, pour reprendre ensuite leur marche en avant pendant les
périodes pluvieuses. Lorsque les conditions chmatériques actuelles se sont éta-
un état déquilibre; mais
bhes, les glaciers ont pris ils doivent leur étendue
aux époques dhumidité. Sans les abondantes pluies de ces périodes, ils auraient
disparu.
Les glaciers polaires n'affectent pas tousles mêmes formes topographiques,

et,pour vous rendre sensible leur aspect, je prendrai un terme de comparaison


avec ceux de la Suisse. Les glaciers des Alpes, comme vous le savez, prennent
naissance dans des cirques de montagnes où, à labri des crêtes, les neiges
peuvent se déposer en masses considérables et constituer un réservoir destiné
à l'alimentation du glacier; puis, de ces amphithéâtres, par des pentes plus ou
moins rapides, la masse s'écoule vers les régions basses en remplissant les
CII.VllLES RABOT. — LES PLACIERS t'uLAIRKS 4o
hautes valli-os <le la chaîne. Sur une distance do plu-
creusées <lans l'épaisseur
sieurs kilomètres, le ruban de glace serpente au milieu des monta^'nes
larj,'e

comme un fleuve dont le torrent issu de son extrémité inférieure semble le


prolon^'emenl. L'analogie entre un glacier et un cours d'eau ne se borne [las à
ce caractère extérieur de l'aspect; uti courant de glace se déplace suivant des
lois iilenli(iiies à celles du mouvement de l'eau dans les rivières. On est tlonc
absolument fondé à délinir les glaciers des Alpes des fleuves de glace.
Dans la zone polaire, ce tvpe de glacier-fleuve est rare; on en rencontre un
certain nombre en La|)onie. au Spitzberg, à la Nouvelle-Zemble; mais aucun
d'eux n'atteint le dr'veloppement en longueur des grands glaciers de la Suisse,
de l'Aletsch ou du (iorner. Les glaciers alpins des terres arcliciues sont gi-m'-ra-
lement beaucoup plus larges que longs.
Presque partout, dans les n'-gions polaires, les glaciers affectent des formes
complètement difi'érentes. Au lieu d'être confinés dans des dépressions de mon-
tagnes, ils recouvrent d'immenses plateaux ou des régions en dos d'àne. Sous
une épaisse nappe de glace, le sous-sol disparaît entièrement montagnes et ;

vallées sont revêtues d'une carapace cristalline; dans tout(>s les directions, on
ne voit qu'une plaine blanche légèrement ondub'e. s'élevant lentement vers
l'horizon, sur lequel elle trace une ligne nette et arrêté-e comme l'horizon de
l'i^céan. Sur les bords du plateau, de distance en distance, s'ouvre une vallée

ou un fjord; une masse de glace y descend et se déverse en mer. Tout autour


de la haute plaine glaci'O pend ainsi une série de larges franges de glace (|ui
sont les exutoires de la grande nappe situi-e à un niveau sup«''rieur. Si donc
les glaciers des Alpes peuvent être comparés à des fleuves de glace, ceux des

régions polaires peuvent être définis des lacs de glace, dont le trop-plein s'écoule
le long des bords par un grand nombre d'émissaires. C'est sous cette forme que

se pn'-sentent le grand glacier du (jroenland, celui de la Terre du .Nord-Est, au


Spitzberg; la plupart de ceux d'Islande, de Norvège et de la Nouvelle-Zemble.
Pour les distinguer des glaciers alpins, les géologues donnent à ces puissants
amas de glace le nom de calottes glaciaires ou de glaces continentales, traduction
de l'expression Scandinave (.V inlandsis.
Dans les rc'gions arctifiues, il existe encore un troisième type de glaciers
qui conslitu<'nt le passagt» entre les inlandsis et les glaciers alpins. Comme les
inlandsis, recouvrent d'une calotte de glace des surfaces plus ou moins éten-
ils

dues, mais ils s'en distinguent par la présence, au milieu de la nappe de glace,
de rocheux ou de crêtes dessinant grossièrement des cirques. A cette caté-
pics
gorie appartiennent plusieurs glaciers de Laponie, du Spitzberg, de la terre
François-Joseph et de la Colombie anglaise.
L'exploration de tous ces glaciers présente de grandes difficultés. Des pyra-
mides de glace, hautes parfois de deux mètres, très rapprochées les unes des
d'énormes crevasses, quel-
autres, accidentent leur surface, et partout s'ouvrent
ques-unes assez larges pour engloutir des cathédrales. De plus, dans toutes
les directions, la glace est percée de tn^us, généralement cylindriques, remplis
d'eau, dont le diamètre varie de quelques centimètres à un mètre, le plus
souvent masipiés par une mince couclie de neige: autant de chausse-trapes
ouvertes sous du voyageur. En sept jours, les dix hommes qui accom-
le pied
pagnaient M. Nordenskiôld dans son exploration sur Vinlandsis du Groenland
ne firent pas moins de sept mille chutes. Dans ces déserts de glace, la marche
est rendue encore pénible par l'existence, il la surface du glacier, de véri-
tables cours d'eau coulant dans de profonds ravins de glace, toujoui*s très
46 CONFÉRENCES

difficiles à passer. Quelques-unes de ces rivières sont alimentées directement


parla fonte du glacier, eaux de lacs épars à la surface
les autres écoulent les

de ï inlandsis. Ces petites nappes d'eau, formant des taches d'un bleu de saphir
au milieu de limmense plaine blanche, sont d'un effet très pittoresque. Leur
couleur les rend visibles de très loin; à plus de 60 kilomètres, j'ai pu en
distinaruer sur Y inlandsis du Groenland.

III

La forme et l'aspect des glaciers arctiques indiqués, étudions maintenant


leurs actions géologiques.
Depuis longtemps, ou a reconnu que les glaciers sont animés d'un certain
mouvement. Ces masses, en apparence immobiles, s'écoulent, comme les
rivières, le long des pentes sur lesquelles elles reposent. Entre les mouve-
ments de l'eau courante et ceux d'un glacier, les seules différences observées
sont le ralentissement déterminé par le froid dans la marche de la glace et
en tout temps la faible vitesse de son écoulement. Au Montanvert, la Mer de
glace se meut, dans le sens de la pente, à raison de 0'",90 par jour ; la plus
grande rapidité observée dans le débit a été de l°\oO. Bien autrement consi-
dérables sont les vitesses d'écoulement des glaciers polaires. Au Groenland,
une branche de l'inlandsis se meut à raison de 43 mèti'es par jour. D'autres
glaciers ont des vitesses de 30 à 40 mètres par vingt-quatre heures.
La cause du mouvement des glaciers est encore ignorée, en dépit des
recherches les plus actives des savants. L'examen des différentes théories qui
ont été proposées pour expliquer ce phénomène nous entraînerait trop loin;
elles sont d'ailleurs, plutôt du domaine de la physique que de celui de la
géologie. Je me bornerai à vous dire qu'à mon avis, ce mouvement doit être
la résultante de plusieurs actions, et que, d'après formes qu'affectent les
les
mouvoir suivant les lois de
glaciers issus des calottes glaciaires, la glace doit se
l'écoulement des liquides imparfaits, de la poix, par exemple.
Ces énormes masses de glace, étant animées de mouvement, sont des agents
de transport, comme les cours d'eau. Elles entraînent, dans leur déplacement,
tout ce qui se" trouve à leur surface, et c'est à ce point de vue qu'elles sont
intéressantes pour les géologues.
Les glaciers des Alpes sont plus ou moins chargés de blocs et de sables
provenant de la destruction des crêtes rocheuses qui les entourent. Une partie
de ces débris pierreux reste amoncelée sur leurs flancs et constitue les mo-
raines latérales; une autre est charriée par le courant de glace jusqu'à son
extrémité inférieure et y forme la moraine terminale ou frontale. Enûn, un
certain nombre de blocs tombés sur le glacier dégringolent à travers les cre-
vasses et vont s'amasser sous le courant de glace. C'est la moraine profonde,
dont le rôle, comme agent de creusement a donné lieu à tant de discussions.
Sur les glaciers polaires, les moraines sont très peu développées c'est qu'en
;

général aucune crête ne s'élève au-dessus d'eux. Dans ces régions, les glaciers

occupent une position dominante, au lieu d'être dominés, comme dans les
Alpes. En parcourant Vinkmdsis du Groenland, à quelques centaines de mètres
de ses rives, on ne trouve pas un gravier de la grosseur d'une tète d'épingle.
A une distance de 7o kilomètres dans l'intérieur de ce continent de glace, le

commandant Jensen, de la marine royale danoise, a pourtant rencontré une


CHAHLKS UAIIOT. — LKS GLACIERS l'ULVIUKS 47
moraine Ion,i,'u<' d(';i''"',.")(JO et huuif de 125 mèlifs, niais préciséincnt «lans le
voisinage d'un pic rocheux qui a pu en fournir les élénienls. De l'avis du
géologue qui accompagnait M. Jensen, ces matériaux auraient, au contraire,
émergé du lit du glacier. La discussion <le l'origine de ces blocs nous entraim--
niit tiop loin. Kn tout cas, la pn-senci- de cette moraine sur ['inlandsis est un
fait aciidrntel. hans ses deux cxiiluralions du (irofiiland,au cours desquelles
il a panouru environ 170 kilomètres sur le glacier, M. Nordenskiold n'en a
rencontré aucune. Sur le plateau supérieur du Svartis (Lap<»niej, qui forme
une calotte glaciaire comme
du Groenland, nous n'avons vu égale-
yinlanduis
ment aucun débris rocheux. On peut donc dire, ù propos de la moraine
trouvée par le commandant Jensen, que l'exception coulirme la règle.
De ces nappes de glace descendent, avons-nous dit plus haut, des glaciers
qui arrivent jus(|u'au niveau de la mer, au Groenland, au Spitzberg, etc.. ou
qui s'arrêtent à une faible hauteur au-dessus do la surface du fjord, comme
dans la Norvège septentrionale. Ces courants de glace, s'écoulant entre des
crêtes rocheusesont des moraini'S, mais pres([ue toutes d'un faible relief
comparativement à celles des Alpes. Leur existi-nce dépend, comme sur
rZ/j/a/K/s/s-, de la présence de pics rochenv au milieu du glacier. Lorsque
cette condition se trouve réalisée, comme au fond du tjord de Torsukatak
(Groenland) et sur la cote orientale de cette terre, entre le soixantième et le
soixanlc-sixièm»' degré de latitude nord, les glaciers charrient des moraines.
Si,au contraire, aucun [)ointement rocheux ne se fait jour au travers du gla-
cier, ainsique c'est le cas sur celui de .Jukobshavn (Groenland;, vous n'y voyez
presque aucun débris rocheux.
.Vu Spitzberg, à la terre François-Joseph, à la Nouvelle-Zemble, en Laponie
existent, comme je l'ai indi([ué plus haut des glaciers présentant une forme
intermédiaire entre les calottes glaciaires et les glaciers alpins, .\u-dessus de ces
nappes de glace ('uiergent, avons-nous dit, des crêtes; elles donnent lieu, par
suite, à la formation de moraines. Tous ces glaciers étant beaucoup plus
larges que longs, les crêtes rocheuses qui les entourent n'occupent qu'un
espace très restreint pntportionnellement à leur étendue ;
par suite, ils ne
charrient qu'une petite quantité de débris pierreux.
Sur tous ces courants de glace la moraine profonde, constituée par l'iniil-
tration de pierres à travers le glacier, si je puis m'exprimer ainsi, ne peut
avoir une grande épaisseur. J'ai pu pénétrer sous une branche du Svartis
(Laponicj, dont les moraines superlicielles étaient très réduites, et j'ai constaté
que, sous la glace, que quelques pierres grosses comme le
il ne se trouvait
poing. Sous plusieurs glaciers de la côte orientale du Groenland, les explora-
teurs danois ont constaté l'existence de moraines profondes mais précisément ;

ces courants de glace charriaient des amas de dt'bris assez importants. La


moraine profonde est composée uniquement de blocs provenant de la surface
du glacier et tombés, à travers les crevasses, au fond de son lit. On a aflirmé
(|u'elle était également constituée par des pierres arrachées par la glace en
mouvement au sol sur lequel elle glisse; l'observation n'a point vériûé cette
hypothèse.
Kn résumé, les moraines sont une formation particulière aux glaciers alpins,
qui ne se produit sur les Mandsi'i que dans des circonstances spéciales.
Les moraines des inlandsis sont constituées par des blocs de dimensions
variables, enfouis au milieu d'une masse considérable de particules arénacées.
Ces particules sont l'élément principal de ces bourrelets de débris.
48 CONFÉRENCES

Les géologues sont unanimes à affirmer que toutes les pierres des moraines
présentent des angles saillants. Transportés sur le dos des glaciers sans être
exposés à aucun choc cl à aucun frottement entre eux, ces blocs conservent
intactes leurs arêtes. C'est ce caractère qui est indiqué comme critérium pour
distinguer les matériaux charriés par les glaciers de ceux transportés par les
cours d'eau, qui sont tous plus ou moins roulés. Dans les moraines des gla-

ciers polaires,on trouve, au contraire, en abondance, des cailloux roulés. Sur


une moraine frontale d'une branche du Svartis, en Laponie, j'ai trouvé un
grand nombre de petites pierres rondes comme des balles de fronde. Ce faciès
était l'œuvre du glacier lui-même. L'extrémité du courant de glace reposait sur
quelques pierres situées sur une dalle de gneiss en se mouvant, le glacier les
;

arrondissait. Plus tard, lorsque le glacier recule, les débris de la moraine


frontale viennent se joindre à ces cailloux roulés. M. Sexe a également observé
une grande quantité de ces cailloux roulés au Folgefonn, glacier de la Norvège
méridionale, qui présente, comme le Svartis, tous les caractères d'un inlandsis.
Les blocs de la moraine superficielle de Jensen, au Groenland, avaient égale-
ment leurs angles émoussés.

IV

Après avoir étudié les glaciers comme agents de transport, il nous reste
maintenant à examiner les actions qu'ils exercent sur le sol.
Dans tous les pays qui ont été soumis à une puissante glaciation, les lacs
sont particulièrement abondants. Sur les deux versants de la chaîne des Alpes,
au débouché pour ainsi dire de toutes les grandes vallées jadis remplies par
les glaciers, existent de pittoresques nappes d'eau. En Finlande, où le phéno-

mène glaciaire s'est manifesté avec une énergie toute particulière, les lacs sont
encore beaucoup plus nombreux que dans les Alpes; ils y occupent environ
la dixième partie du sol. Dans la presqu'île Scandinave qui a été recouverte,
comme la Finlande, par une épaisse carapace de glace, les vallées ne sont
que des chapelets de nappes d'eau réunies par des rivières. Enfin, dans tout
le domaine des anciens glaciers Scandinaves, comme dans toutes les terres

polaires occupées aujourd'hui par des calottes glaciaires, les côtes sont profon-
dément échancrées par des fjords. Ouvertes entre des falaises dont les escarpe-
ments atteignent souvent une hauteur d'un millier de mètres, se prolongeant
parfois à quarante lieues dans l'intérieur des terres, ces longues baies forment,
en quelque sorte, des lacs d'eau salée. Partout, sur leurs parois, vous recon-
naissez des stries burinées par les anciens glaciers et des polis produits par
les glaces; autant de preuves que les fjords ont été remplis par les anciens
glaciers, comme les lacs des Alpes. Il semble donc qu'il y ait connexité entre
les phénomènes glaciaires et la formation des lacs et des fjords. Cette pensée
a conduit un grand nombre de géologues à regarder les glaciers quaternaires
comme les agents de creusement de ces bassins lacustres et maritimes. Ces
naturalistes attribuent aux masses de glace une puissance érosive considé-
rable; d'après leurs théories, les glaciers, agissant à la façon d'excavateurs,
creusèrent la roche en place. Suivant d'autres géologues, les glaciers auraient
simplement débarrassé les lacs et les fjords préexistants des débris de toute

nature qui les encombraient. La discussion de ces théories nous entraînerait trop
loin. Pour cette raison, je me boi'nerai à exposer devant vous les observations
précises que nous possédons sur l'action exercée par les glaciers sur le sous-sol.
CHARLES RABOT. — LES GLACIERS POLAIRES 49
On a vu, à C.liainoiiuix, le ^'lacit-r des l}(»ssuns nribiiillcr If sous-sol tl porter
sur SL's inoraiiic's de terrain et de végt'-lauv qu'il avait enievt'S.
des di-biis
D'autre part, en 1852, de (iorner, à Zerinat, soulevait devant lui lo
le glacier

sol comme un gigantesque soc de charrue. Dans les deuv cas, il s'agit des
débris «létriliques, de sables épars devant le glacier nu de la couche de terni
végétale, eu tout cas de terrains meubles. Au Groenland, l<- capitaine .lensen
a lait une observalion analogue. Ln glacier, en avanrant, avait enlevi- des
rochers la couche de gazon qui les recouvrait, l'avait poussée en avant et

amoncelée devant lui en un monticule. D'autre part, sur les bords d'un fjord
de Laponie, nous avons constaté qu'un glacier avait lait disparaître entièrement
une de ces terrasses (|ui se sont Ibrinécs le long des côtes, alors (|ue l'Oci-an
atleignait à la lin du quaternairtuin niveau beaucoup plus ('levi' ([u'aujourd'hui.
Dans le (iroenlaïul se[tlenlrional, M. Stenslru{» a constat"- (jue les glaciers
avaient approfondi certaines vallées creusées dans les basaltes. Enlin, dans les
Alpes, ne voyons-nous pas les courants de glace, alors qu'ils progiessent, ren-
verser leurs moraines frontales? Tous ces exemples nous montrent que: les
glaciers peuvent éTodor les roches peu consistantes, comme la terre V4''g(''tale,

les sables et même


mais nous n'avons aucune observation prouvant
les basaltes:

quils creusent les roches en place résistantes, telles que


les gneiss ou les gra-

nits, (|ui constituent presque partout leurs lits, soit en Laponie, soit au
Groenland. Nulle part on n"a vu la glace arracher du sol sur lequel elle repose
des quartiers de roche, comme l'ont affirmé les géologues. L'observation
prouve, au contraire, qui' le glacier ne peut entamer profondément les roches
dures, tin Laponie, sur un escarpement <|ue le glacier avait abandonné
récemment, les lèvres de la stratilication du gneiss étaient encore saillantes, la
masse de glace en se mouvant n'avait pas même fait disparaître ces petites
aspérités du sol. Dans le voisinage, au sommet de cet escarpement, le glacier
avait ré'cemment mis à découvert une certaine étendue de roches; sur ce ter-
rain, pas le moindre sillon il u'.\ avait là qu'une petite plaine, sans la
:

moindre inégalité. Il semblait qu'un rouleau m(''caiii(iue eut aplani le sol. En ré-
sumé, nous ne possédons aucune observation prouvant que les glaciers puissent
creuser ces énormes cavités que remplissent aujourd'hui les lacs et les fjords.
Devant l'i-videncc de ces
faits, les partisans intransigeants de l'érosion gla-

ingénieusement leni' théorie. Les torrents issus des glaciers


ciaire ont niodilié'
transportent, comme vous le savez, une quantité- (onsidérable de slams. On a
évaUu- à pas moins de 0,000 mètres cubes la masse des particules argileuses
charriée annuellement par l'Aar à la sortie de l'Unteraargletschcr (Heim),
Bien plus considérable est la (|uantité de slams roulée par les torrents issus des
glaciers du Groenland. La rivière de Nagsutok (côte occidentale du Groenland)
(lé\erse 200 à •l'.\o grammes d'argile par mètre cube d'eau, soit une quantité
sM|M''ri(-nre d'un tiers à celle que contiennent h-s eaux de l'Aar. Cette masse de
limon est, pour ainsi dire, insignitiante relativement à celle charriée par
risortok. Cette dernièrt- ri\ière ne contient pas moins de 0,744 à 9,129 grammes
de slams par mètn- cube d'eau, et on peut (Gainer à 4,002 millions de kilo-
grammes le poids du limon qu'elle apporte- chaipie jour au foml <lu fjord où
elle a son embouchun- Toute cette énorme niasse de slams est enlevée par
(1).
la glace au lit rocheux sur lequel elle se mt-nt, disent les géologues qui
attribuent aux glaciers la formation des tjords et des vallée-;: vous voyez donc,

(I) Ivnsen.MeddelcIser om Gninland.


50 CONFÉRENCES

ajoutent-ils,que les glaciers sont «les agents d'érosion très actifs et qu'ils ont
pu creuser ces tjords et ces lacs. Ce raisonnement très ingénieux repose sur
une pétition de principe. Il suppose que les slams rejetés par les torrents
proviennent de l'érosion du sol, et c'est précisément ce qu'il faut démontrer
et ce que l'observation ne prouve pas. Les particules argileuses charriées par
les cours d'eau issus des glaciers proviennent de quatre sources différentes.
La plus grande partie est fournie par les poussières apportées par le vent sur
le glacier. L'inlandsis du Groenland, par exemple, est recouverte aussi bien
dans les parties voisines des montagnes qu'à 150 kilomètres ilans l'intérieur des
terres d'un sédiment éolien nommé cryockonite par M. Nordenskiôld. Uniformé-
ment étendu sur la surface de cette mer de glace, écrit le célèbre explorateur
suédois, y formerait une couche dont l'épaisseur varierait de O^'jOOl à 0™,1.
il

En outre, dans les régions riveraines des montagnes, des particules arénacées
sont mêlées en grande quantité à la cryockonite. Même la glace en apparence la
plus pure renferme des particules étrangères. Ces sédiments mis en liberté par
l'ablation forment une grande partie du limon charrié par le torrent issu du
glacier. Une autre provient de l'érosion du sous-sol par les cours d'eau consi-
dérables circulant sous le glacier; une autre entin, de la trituration de la mo-
raine de fond par ces eaux courantes et par le glacier lui-même. A notre avis,
toute l'énorme niasse de limon charriée par les torrents glaciaires ne doit donc
pas être considérée comme le cube des matières enlevées par le glacier; une
partie seulement et même une très petite partie, croyons-nous, provient de
cette source. Par suite, la conclusion que quelques géologues ont tirée de ce
phénomène relativement à l'action exercée par les glaciers sur leur lit nous
paraît au moins très hasardée.
Actuellement, les glaciers, bien loin d'être des agents d'érosion, sont au
contraire des agents de comblement. Les slams charriés par les torrents issus
de Vinlandsis remplissent les lacs et les fjords. Au Groenland, où les cours
d'eau transportent une masse considérable de ces sédiments, ce travail est par-
ticulièrement important et rapide. C'est ainsi que le fjord d'Isortok a été comblé
sur une longueur d'environ 70 kilomètres. Devant le grand glacier de Frede-
riskshaab, on observe un tra\ail analogue de sédimentation. Là, des ilôts ont
été réunis au continent par des plages constituées par le dépôt des sédiments
apportés par les torrents glaciaires.

Dans les régions voisines des pôles, le phénomène glaciaire ne se manifeste


pas seulement sur terre, mais encore sur mer, par l'existence de formidables
banquises.
Pour expliquer certaines formations quaternaires, des géologues ont fait inter-

venir l'action de glaces llottantes charriant des masses énormes de débris à de


grandes dislances de leurs lieux d'origine, affirmant que les banquises actuelles
transportent des matériaux en quantité considérable. Examinons donc comment
les choses se passent dans la nature.
Les glaces des banquises proviennent de deux sources différentes; les unes
sont le produit de la congélation de la mer, les autres de la rupture du front
des glaciers qui se terminent au niveau de mer. Les glaces marines se
divisent à leur tour en deux catégories : celles de mer et celles de ijord.
CHAULES RAUOT. LES (iLACIKRS l'OLAlHKS 51

Ces (lernirros, ainsi (|iie leur nom l'iniliqiif. sr loiim-nt sur les baies des lei-res
arcli(iiies le long des eûtes. Au niomenl de la débâcle et,
et [)lus tard, en

dérivant long des eûtes, (luelques giarons érodent les côtes et en détaclienl
le

des niatf'Tianx. pien-os. sable ou argile dont ils restent cliurgés grâce à leur
surlace généraleuienl tabulaire. l'ouss(''s parles vents ou les courants, les blocs
porteurs île rc^' dt-bris parviennent sur des terres éloi^jm-es de la n-gion où
ils ont formés, y ériioucnt et y d<'|tosent leur ciiargement de matt-riaux,
étt'

composés de roches abs<»lument étrangères à la localité. C'est ainsi «pie sur la


côte sud-ouest du Groenland, lu baïupiise dt'-pose des basidtes provenant cer-
tainement delà côte orientale de cette terre. La glace de ijord est un agent
de transport, nul ne [)eut le eonstester. mais l'importance de cette action a été
singulièiement exagi'rée. .MM. llolm et Garde, pendant leur séjour de trois
étés sur le littoral orientai du (îroenland. au milieu de l'épaisse banquise en
dérive le long de cette ciHe, ont vu un giand nombre de glaçons de Ijords cou-
verts de matériaux; quelques-uns étaient noirs de ces débris. Mais, d'autre
pai't, un géologue allemand, M. Laube. qui a fait un séjour involontaire de
dix mois au milieu de celte même banquise, n'a observé qu'un seul bloc de
Ijitrd |iorleur île graviers et de cailloux. Nous-mènie, il y a deux ans. en fran-
chissant la niasse de glace agglomérée autour du cap P'arvel, dans l'espace de
quatre heures, nous n'avons aperçu que quatre ou cinq glaçons de fjord chargés
de matériaux, et la mer était couverte de glaçons à travers lesquels le navire
se frayait un passage à coups de bt'dier.Le phénomène du transport de gros
matt'-riaux par les glaces de fjords n'a donc pas la constance (ju'on lui suppo.se.
Kn revanche, la surface de tous les blocs ([ue nous avons vus é-taient cribb'e de
trous remplis de boue. Tous les explorateurs qui ont travtrst' les banquises
signalent la présence sur la glace de ces sédiments, et leur masse doit cer-
tainement atteindre un volume considérable.
D'après la délinition de M. Nordenskiold, la glace de mer n'est, à proprement
parler, que de la glace de fjord, mais formée très loin au nord, dans le bassin
polaire, autour des terres encore inconues existant prolial)Iement aux «-avirons
du pôle. Les glaçons de cette catégorie transportent, eux au.ssi, des amas de
particules terreuses; maison trouve à leur surface, beaucoup plus rarement,
des pierres ou des graviers que sur les blocs produits par la congélation des
fjords.
Comme les glaces de fjord, les blocs provenant de la rupture du front des
glaciers charrient des pierres, du sable et île l'argile. Ce phénomène de trans-
port est intimement lié à celui des moraines. Les glaçons détachés des glaciers
ne peuvent, en elïet, se trouver chargés de débris qu'autant que le courant de
glace dont ils sont un fragment en porte lui-même. Ainsi le glacier de Jacob-
shavu. situé sur la côte occidentale du Groenland, n'ayant que des moraines
insignitiantes, les détachent ne portent presque tous aucun
blocs qui s'en
débris. Sur la centaine (Vicebrrg.s
que nous avons rencontrés dans le détroit de
Davis, nous avons aperçu de petites traînées de boue sur quelques-uns seule-
ment tous les autres étaient immaculés. .\u contraire, sur la côte orientale
;

de cette même
terre où. par suite de la présence de pics à la lisière des gla-
ciers, moraines atteignent un certain développement, les blocs issus de ces
les

com-anls de glace sont parfois chargés dune mas.se énorme de débris. Dans
cette région, Scoresby vit un iceberg portant un amoncellement de pierres dont
il évaluait le poids de cinquante à cent mille tonnes métriques. Au Spitzberg,
à la .Nouvelle-Zemble, à la terre François-Joseph, où, par suite de l'existence
52 CONFÉRENCES
de crêtes au milieu des glaciers, les moraines sont assez importantes, les blocs
provenant des courants de glace de ces régions portent une quantité plus ou
moins considérable de débris détritiques. Ainsi, Payer a vu deux amas morai-
niques sur un iceberg de la terre François-Joseph. Comme on le voit par ces
exemples, il est impossible de formuler une thèse générale sur les phéno-
mènes de transport par les iceberg.s. Dans cette question, tout dépend des con-
ditions locales dans lesquelles se trouve le glacier qui donne naissance aux
blocs de glace.
ne charrient pas de gros matériaux, en revanche tous,
Si tous les icebergs
même ceux en apparence les plus purs, transportent de ces fins sédiments
dont j'ai signalé plus haut la présence sur la calotte glaciaire du Groenland.
Ces énormes masses de glace viennent-elles à rester échouées quelque temps
sur un banc, une partie de ces particules terreuses, mises en liberté par la
fonte, se déposent sur ce haut fond et contribuent à augmenter son relief. On
peut voir un exemple de ce phénomène à l'entrée du fjord de Jacobshavn, où
tous les gros icebergs produits par le glacier situé au fond de cette baie restent
échoués sur un banc dont les fins sédiments qu'ils portent accroissent la
hauteur.

VI

Maintenant, quelques mots seulement sur les phénomènes de transport par

les glaces fluviales, dont l'importance semble avoir été méconnue depuis la
réaction qui s'est produite contre la théorie de Lyell.
Examinons ce qui se passe, par exemple, sur les rivières de Laponie. Au
moment de la débâcle, poussées par de violentes pressions, les glaces érodent
les rives, constituées presque partout de matériaux détritiques. Le choc des
glaçons entame même la roche en place. Chargé de ces matériaux, le train de
glace se met en marche et les transporte à de grandes distances de leur lieu
d'origine. Sur sa route, rencontre- t-il un ceux des glaçons qui viennent
îlot,

donner contre cette terre culbutent en y déposant les blocs dont ils sont chargés.
C'est ainsi que se forment des amoncellements qui ont l'aspect de moraines. La
rivière présente-t-elle un rétrécissement, un phénomène analogue se produit :

une du chargement des glaçons tombe au fond du cours d'eau ou reste


partie
déposé sur les rives. Dans les passes, entre les différents lacs formés par le
Pasvig, le lit est ainsi parsemé de blocs et les rives couvertes de mureltes de
pierres.Sur les bords de tous les lacs de la Laponie russe existent de pareils
entassements de matériaux qui sont apportés par les glaces, nous ont affirmé
unanimement les indigènes. La débâcle coïncidant presque toujours avec une
crue de la rivière, les glaces forment souvent de ces amas de pierres à une
certaine distance des berges, au milieu des terres inondées.
Chaque printemps, la débâcle modifie le lit des rivières en Laponie en certains
;

endroits, elle creuse un nouveau chenal; dans d'autres, ellecomble celui qui
existait et détermine la formation d'ilôts temporaires par le dépôt des matériaux
dont sont chargés les glaçons; enfin, presque partout, exagère les sinuosités du
cours. En Sibérie et au Canada, ces phénomènes sont beaucoup plus importants;
chaque année, pour ainsi dire, les glaces flottantes donnent de nouveaux con-
tours aux fleuves de ces régions.
Pour terminer, je vous présenterai en deux mots la synthèse de mes obser-
vations sur les glaciers des régions arctiques. Comme agents de transport, leur
1'. VIEILLE. — ÉTUDE DES MATIÈHES EXPLOSIVES o3

rôle pst secondaire, et sur le relief du sol leur influence fst mininic. A tous les
points de vue, riniportance de leur uctifju gi'ologiiiue a éU- singuliùrenient cxa-
fférre. Cette proposition (Hant en contradiction avec les idées reçues, je n'aurais
pas ost' l'exprimer devant vous si M. Nordcnski()ld, le géologue qui connaît le

mieux li's ri'giuns arctiques, ne l'avait déjà torruuli'-e.


Pour iuiivcr à une connaissance plus CMin[)lète des pli('nomènes glaciaires
actuels, et pour pén<''trer par cette nK'tliode le seci-et des rorinalions(iualernaires,
de nouvelles expéditions dans les régions du .Nord sont nécessaires. Peu de pays
présentent, du reste, autant d'attraits au voyageur. L'été, ils ne sont pas toujours
eiivelnpp(-s de brunies et de neige; souvent le soleil resplendit d'un ('•clat tout
nK'cidional sur ces immenses
en les illuminant <le teintes que le pin-
glaciers,
ceau ne pourrait reproduire. A côté de ces nappes de glace, qui nous donnent
une repn'sentalinn lidèle des paysages (piaternaii-es, des tribus d'Kskimos et de
Lapons vivent de la cliasse et de la pèche, comme nos ancêtres préhistoriques,
Kntre c^s populations et les peuplades qui ont habité les grottes de la Vézère.
l'analogie est complète. A tous les points de vue, pour rhistoire de l'homme
comme pour l'histoire ilc la terre, les régions arctiques nous donnent la leçon
vivante du passé le plus lointain du globe et de ses habitants.

M. P. VIEILLE
Ingénieur des Poudres el Salpêtres, ù. Paris.

MÉTHODES APPLIQUÉES A L'ÉTUDE DES MATIÈRES EXPLOSIVES

Séance du h' mars I8!j0 —

Mesdames, Messieurs,

11 y a vingt ans, nous ne connaissions rien des explosifs. Aujourd'hui, grâce


aux reiherrhes mémorables entreprises par M. lierthelot en IS70, nous sommes
en mesure d'étudier les phénomènes explosifs dans tous leurs détails et de
montrer qu'ils sont régis par les lois ordinaires de la Chimie, de la Physique
et de la Mécanique.
L'étude tardive de ces phénomènes s'expli([ue par leur rapidité, qui exige
remploi de procédés chronographiqucs délicats, permettant d't'valuer des durées
qui. dans certains cas, ne dépassent pas quelques cent-millièmes de seconde.
Cette élude tardive tient plus encore, peut-être, à l'énormité des forces que les
explosifs mettent enjeu et qui entraîne des précautions expérimentales parti-
culières et la création d'un matériel spécial capable de résister à dos pressions
de plusieurs milliers d'atmosphères; de telle sorte que l'on peut dire que, dans
l'étude des matières explosives, c'est le dix-millième ou le cent-millième de
seconde (|ui doit être pris comme unité de temps, et que c'est la touae, el non
le kilogramme, qui doit être choisie comme unité de force.
54 CONFÉRENCES

II

La fréquentation des explosifs est, en général, regardée comme peu recom-


mandable et je suppose que, parmi les personnes qui m'écoutent, il en est un
bien petit nombre qui ait vu de près les explosifs; je vous demanderai donc
la permission de vous en présenter quelques-uns et de faire appel à quelques
notions très simples qui résultent de l'expérience que nous avons tous plus ou
moins de la poudre noire, le plus ancien des explosifs.
c'est, comme vous le savez, un mélange intime
Voici d'abord la poudre noire :

de salpêtre, de soufre et de charbon, que l'on agglomère par pression sous


forme de grains dont les dimensions varient de quelques dixièmes de milli-
mètre —c'est le cas dos poudres de chasse —
jusqu'à plusieurs centimètres,
comme pour les gros grains de poudre, destinés au chargement des pièces de
la marine, que vous avez sous les yeux.
Voici le coton-poudre c'est un de nos explosifs les plus puissants, qui est
:

obtenu par l'action de l'acide nitrique sur le coton. L'échantillon que je vous
présente conserve l'aspect de la ouate qui a servi à le préparer, mais on peut
l'agglomérer par compression sous forme de prismes, de disques ou de cylindres
destinés au chargement des torpilles ou des projectiles. On peut également lui
donner, par l'emploi de dissolvants convenables, la forme d'un produit compact
et translucide comme celui que je vous présente.
Je termine cette revue par la nitroglycérine c'est, comme vous le voyez, un
:

liquide oléagineux dont la valeur explosive est de même ordre que celle du
coton-poudre et que l'on obtient par l'action de l'acide nitrique sur la glycérine.
Son emploi sous cette forme liquide est peu répandu, en raison des dangers
que présente sa manipulation et qui résultent de sa grande sensibilité au choc.
La nitroglycérine est généralement employée sous forme de dynamites, qui
sont des produits de consistance solide ou pâteuse, que l'on obtient en absor-
bant la nitroglycérine par des matières poreuses, telles que la silice ou la
cellulose. On peut aussi l'associer avec le coton-poudre, et on obtient alors
des composés compacts et translucides, connus sous le nom de dynamites-
gommes, et dont la consistance, variable avec la proportion de coton-poudre
employée, peut atteindre la dureté de la corne.

m
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES EXPLOSIFS

Chaleur drgagée. — Tous les explosifs brûlent avec une flamme plus ou moins
éclairante, qui est, pour nous, l'indice de hautes températures et d'un grand
dégagement de chaleur.
Ces hautes températures peuvent être mises en évidence en approchant de
la flamme des explosifs des fils métalliques dont le point de fusion nous est
connu.
J'allume cette baguette de coton-poudre aggloméré et je soumets à l'action
de la flamme cette spirale de fil de cuivre dont le point de fusion est voisin de
!. MKILI.i:. — ÉTI 1>E DES MATIKItES EXl'I.OSIVES 5S
lOiMJ dL'grûs. Vous voyez luudie le (il, .|iii iMinbe en ;,'()uttelettes incandescentes
dans le vase |)lacé au-dessous.
Si nous appiociions la llaninie de celte autn; spirale de lil de platine, nous
oblenons rincandescence du lil, mais non la fusion qui exige une température
voisine de 1H(M) degrés.
Si je rt'pi-le l'essai en enllaunnanl cctli; baguette de dynainile-goinnif, nous
voyous au contraire le lil de |il;iliiie tomber à son tour en goût Iclrltes incan-
descentes dans le récipient inlV-rieur.
La température de combustion de la tlynamite-gonime dépasse donc 1800°,
Co mode lie combustion des explosifs sous faible pression s'éloigne trop des
conditions pratiques il'emploi pour (}ue nous puissions, par des expériences de
cette nature, «'valuer correctement les températures; mais ces expériences sulfi-

sent à nous domier la notion des températures considérables réalisées dans la

combustion des exi)losifs.

IV

Volumes gazeux. — Kn même temps que les explosifs développent ces tem-
pératures élevées, ils dégagent de grandes quantités de gaz. Si nous recueillons
dans un gazomètre les produits de leur décomposition, nous trouvons que le

coton-poudre, par exemple, fournit par kilogramme plus de mille litres de gaz
supposés refroidis à la température ordinaire et sous la pression atmosphérique.
La nitroglycérine fournit 700 litres environ par kilogramme. Ces nombres sont
considérables, comparés au volume primitif occupé par l'explosif, l'n kilogramme
de coton-poudre, sous la forme comprimée employée dans les usages mili-
taires, occupe un volume inférieur à un litre un kilogramme de nitrogly-
;

cérine occupe à peine deux tiers de litre, de sorte que le volume gazeux, évalué
à la température ordinaire et sous la pression atmosphérique résultant de la
décompositiou de ces ex[)losifs, est de 1,000 à l,oOO fois plus grand que le
volume primitif de l'explosif, et, si nous tenons compte des températures de
2 à 3.000 degrés développées par la réaction et qui tendent à dilater les gaz
et à décupler leur volume, nous arrivons à cette conclusion que des explosifs
tels que le coton-poudre ou la nitroglycérine se transforment, par leur com-
bustion, en une masse gazeuse à haute température, dont le volume, sous la
pression atmosphérique, est de 10 à 15,000 fois plus grand que le volume
primitif de l'explosif. Il en résulte que, si ces matières sont placées dans une
capacité résistante qui s'oppose à l'expansion des gaz, elles développeront par
leur combustion des pressions considérables.
La production rapide de ces i)ressions constitue même la propriété fonda-
mentale des explosifs. Dans les mines conmie dans les armes, ce sont ces
pressions qu'on utilise, soit pour rompre et fragmenter les roches et les rejeter
à disliince, soit pour chasser les projectiles avec des vitesses considérables.
Le simple aspect des phénomènes qui résultent de l'emploi des explosifs
sullit d'ailleurs à nous
donner cette notion de la production de pressions
élevées, et je vais vous
en faire juges en faisant passer sous vos yeux quelques
vues photographiijues représentant les différentes phases de l'explosion de tor-
pilles ou de mines, parmi lesquelles je vous signalerai notamment de remar-

quables clichés que je dois à l'obligeance de M. Londe.


56 CONFÉRENCES

CLASSEMENT DES EXPLOSIFS

Les divers explosifs présentent des différences très grandes sous le rapport
de la valeur des pressions qu'ils sont susceptibles de développer dans des
conditions données et sous le rapport de la durée de développement de ces
pressions.
- 100 grammes de poudre Aoire placés dans une capacité d'un litre développent
une pression de 300 atmosphères 100 grammes de coton-poudre dans les
;

mêmes conditions en développent 1,000, soit une pression plus de trois fois plus
grande, et, que nous répéterons l'expérience dans ces mêmes
toutes les fois
conditions, nous retrouverons ces mêmes nombres, quels que soient les pro-
cédés par lesquels nous aurons ralenti ou accéléré la décomposition des deux
produits que nous avons comparés. Ces nombres mettent donc en évidence une
propriété caractéristique des explosifs, indépendante de la vitesse de décompo-
sition et que nous pourrons appeler la puissance de Texplosif.
Si, maintenant, nous cherchons à évaluer la durée qu'ont mise ces pressions

à se développer, nous trouverons des variations considérables, non seulement


en passant d'un explosif à un autre, mais pour un même explosif dont nous
aurons fait varier convenablement l'état physique. Sous forme pulvérulente,
nos 1(10 grammes de coton-poudre produiront, dans la capacité d'un litre, la
pression de 1,000 atmosphères en quelques cent millièmes de seconde; mais si
le coton-poudre a été aggloméré d'une façon convenable, cette même pression
de 1,000 atmosphères mettra plusieurs centièmes de seconde à s'établir. La
durée de décomposition, toujours très petite, a varié cependant dans le rapport
de 1 à 1 ,000.
A ces différences dans la valeur et dans la loi de développement des pressions
correspondent des variations énormes dans les effets extérieurs produits, et
c'est du choix judicieux des propriétés de l'explosif que dépend sa bonne adap-
tation au service qui lui est demandé.
Si nous voulons casser une barre d'acier, c'est en vain que nous l'entoure-
rons de centaines de kilogrammes de poudres lentes, tandis qu'une cartouche
de 100 grammes de dynamite ou de coton -poudre, convenablement amorcée,
fera nettement la rupture.
Si nous voulons, au contraire, lancer un projectile pesant et à grande vitesse,
une poudre lente nous permettra d'atteindre le résultat, tandis que la cartouche
de dynamite cassera le canon sans même déplacer le projectile.
On conçoit donc que le classement des explosifs par l'intensité des effets pra-
tiques obtenus conduise à des résultats qui n'ont de valeur que pour l'emploi
spécial considéré, résultats variables avec le mode d'emploi et quelquefois même
entièrement contradictoires. Nous laisserons donc de côté ces procédés et nous
chercherons à caractériser les explosifs par des mesures dont la signification ne
prête à aucune incertitude et qui soient relatives à des éléments caractéris-
tiques des explosifs.
Éléments caractéristiques. — Ces éléments, nous venons de les mettre en évi-
dence : c'est la puissance de l'explosif mesurée par la valeur des pressions
I'. VIEll.I.K, — KTIDE DES MATIÈRES EXPLOSIVES o"

qu'il fournit en vase clos, dans des conditions déterminées, et sa vivacité, cVst-
à-ilire la loi de sa combustion.
Nous allons brit-vcment [tasser en revue les méthodes qui permettent dob-
If-nir cfs «lounét-s caractéristiques.

Vi

KVAI.I ATIO.N OKS PRESSIONS

Les pressions produites [tai- un explosif se décomposant dans une enveloppe

résistantepeuvent être obtenues par deux procédés on peut les calculer en les ;

déduisant de la mesure des quantités de chaleur et de gaz fournies par l'ex-


plosif. On peut également les mesurer directement au moyen de manomètres
approprit'S.
Cest par la première méthode — la méthode théorique — que M. Bertheiot
u fondé la science des explosifs et qu'il a montré que leurs pro|)riétés caracté-

ristiques s'expliquent, en partant des principes de la thermochimie, d'après la

seule connaissance de leur composition- cliimique. y a donc là une brancheIl

considérable de la théorie des explosifs, tjui a reçu des développements impor-


tants dans ces derniers temps, par les belles recherches de MM. Sarrau, .Mallard
et Le Chatelier, mais que le cadre restreint de cette conférence ne nous permet
pas d'aborder. Nous ne nous occuperons aujourd'hui que de la mesure directe
des pressions.

VII

MESI RE DIRECTE DES PRESSIONS

Dune façon générale, la mesure des forces s'opère par deux méthodes la :

méthode statique, dans laquelle on oppose à une force inconnue une série de
forces connues ijraduellement croissantes jusqu'à ce que l'équilibre soit atteint ;

la deuxième méthode, dite dynamique, dans laquelle on étudie la loi du mou-

vement communiqué à un corps solide, de masse con-


nue, par la force clierchée, loi d'où l'on di'duit la va-
leur de la force à chaque instant du mouvement.
L'application de ces deux méthodes a donné lieu à la
création d'une série d'appareils des plus remarquables,
permetUint d'étudier la loi de développement des pres-
sions produites par b^s explosifs en vase clos ou dans
lesbouches à feu. U me suffira de rappeler les noms de
M. Marcel Deprez. du colonel Sebert et du colonel Ricq.
Miinomi'tre à i-crasement . —
A côté de ces appareils,
dont le fonctionnement au point de vue théorique est
des plus simples, mais dont le fonctionnement pra-
tique n'est pas sans difficultés, nous pouvons citer des
manomètres dont le signalement est exactement in-

verse. Ce sont des instruments d'un fonctionnement


théorique compliqué, mais d'un fonctionnement expé- (. — Manoinélri."
écrasement.
rimental tellement simple que leur emploi s'est géné-
ralisé dans toutes les études relativi^s aux pressions des e.xplosifs, avant même
que l'on sût bien exactement ce que signifiaient leurs indications. Ces ajtpareils
CONFERENCES

utilisent les qu'éprouvent les métaux sous l'action'


déformations permanentes
de forces énergiques. Tel du manomètre à écrasement du capitaine
est le cas
Noble, de Fartillerie anglaise. Avec ce manomètre, on mesure l'écrasement
d'un petit cylindre de cuivre placé entre une enclume fixe et la tête d'ua
piston dont la base, de section connue, reçoit l'action des pressions explosives.
Les propriétés de ce petit cylindre de cuivre sont très remarquables. Il a
13 millimètres de hauteur, 8 millimètres de diamètre et pèse 5 gr. 70. Sous ce
poids infime, il peut nous servir à évaluer, avec une approximation convenable,
des forces comprises entre 150 et 5,500 kilogrammes.
En nous lui appliquons, lentement et progressivement, des charges
efi'et, si

croissantes, nous le verrons s'écraser, en prenant les formes représentées par


les modèles simplifiés que je vous présente c'est la forme :

d'un barillet dont la base augmente constamment, tandis que


sa hauteur diminue. Le cylindre primitif se transforme, s'or-
ganise donc en prenant une section de plus en plus grande,
pour résister à la charge qui lui est appliquée et qu'il pourra
dès lors supporter indéfiniment sans déformation nouvelle.
Si donc, par des expériences, nous avons déterminé les écra-
sements correspondant à une série de charges connues, nous
aurons ce qu'on appelle la table de tarage du cylindre.
Inversement, si nous appliquons à un nouveau cylindre iden-
tique, lentement et progressivement, une charge inconnue
jusqu'au moment où le cylindre a pris une section sutïisante
pour la supporter sans déformation nouvelle, il nous sulfira de
lire l'écrasement et de nous reporter à la table de tarage pour

y trouver la valeur de charge inconnue.


Voilà donc le fonctionnement très simple de ce petit cylindre
sous l'action de pressions exercées lentement et progressivement.
Fig. 2 Cylindres
écrasés.
Il n'est pas évident que ce mode de fonctionnement sous
pression lente et progressive soit celui du même cylindre
soumis à l'action si rapide des pressions a fallu faire l'étude
explosives. Il

théorique approfondie de cet appareil pour reconnaître dans quelles circon-


stances ce cas simple était réalisé était la nature des corrections
et quelle
apphcables aux cas plus compliqués. ne m'est pas permis d'entrer ici dans
Il

le détail de cette théorie et des vérifications expérimentales nombreuses aux-

quelles elle a donné lieu. Il me sullira de vous dire que, dans tous les cas,
quelque rapide ou lente que soit la combustion de l'explosif, nous sommes en
mesure de déduire de l'écrasement observé la valeur de la pression maximum
à laquelle le petit cylindre a été soumis. 11 se trouve même que, pour tous les
explosifs qu'on appelle progressifs et qui sont susceptibles d'être employés dans
les armes de petit ou de gros calibre, la diu'ée de combustion de la matière est
assez grande, bien que ne dépassant pas quelques millièmes de seconde, pour que
un piston léger, puisse suivre,
ce petit cylindre, à la condition d'êtie poussé par
en s'écrasant tranquillement, la pression dans son développement en lui faisant
continuellement équilibre, exactement comme dans le cas du tarage.
I'. VIEM.I.K. — KITDE DKS MATIKIIES EXPLOSIVES 59

Vlil

K r' l< o r \ K T 1 K M A N M Kl H Q U E
I

L"a|)|iarril (|iii iiuus (h riiictlr.i ilo iiirsuror les pressions développées par les
explosifs consiste en un luhci ii deux i-xlrémités
acier ù parois épaisses dont les

sont fermées par des Le bouchon inférieur est muni


houclions en acier.
d'un dispositif sur lequel je n'insiste pas et qui permet denllammer la( hargecn
faisant rougir un fil lin de platine au moyeu d'un courant électrique. Dans le
bouchon supérieur se trouve disposé le manomètre à écrasement. Vous aper-
cevez le petit cylindre, appuyé d'un côté contre un tampon fixe et de l'autre
contre la tête d'un piston dont la base revoit l'actifin de la pression. Les
anneaux, en cuivre ou en lailim, qui sont disposés à la base du piston et des
bouchons sont des obturateurs destinés à éviter toute fuite. Cette question
d'obturation est une des questions pratiques les plus importantes dans les re-
cherches sur les matières explosives. La moindre fuite dr gaz non seulement
fausse l'expérience, mais elle met l'appareil hors de service. Les gaz aux tem-
pératures de 2,000 ou 3,000 degrés et sous les pressions dt; plusieurs milliers
d'atmosphères, qui sont celles de nos expériences, creusent en une seule fois,
même dans l'acier lorsqu'ils s'écoulent à grande vitesse, de profonds sillons,
des érosions irréparables. Ces obturateurs en cuivre sont disposés de façon à se
mouler, parl'etTet mémo delà pression, dans les interstices des bouchons en acier
et de l'éprouvetle.
Si les obturateurs fonctionnent bien, la combustion de la charge ne donne
lieu à aucun bruit : à peine pert;oil-on un léger cliquetis résultant de la mise
en tension des pièces métalliques sous l'action des pressions considérables qui
leur sont appli(|uéos. Puis, les gaz se refroidissant, la pression tombe au dixième
de sa valeur et les bouchons peuvent être dévissés sans fuite dangereuse;
l'écrasement du petit cylindre de cuivre reste le seul témoignage des hautes
pressions de la coMil)ustion et nous permet de les évaluer.

FORCE DES EXPLOSIFS

Voici les résultats généraux auxquels nous conduisent les mesures des pres-
sions fournies par les divers explosifs placés, à la même charge de 100 grammes
par exemple, dans une même capacité d'un litre, pressions qui caractérisent
la puissance de l'explosif.
Les exiilosifs les plus puissants dont nous disposions aujourd'hui, le coton-
poudre, la nitroglycérine et la mélinite, fournissent des pressions supérieures
de trois à quatre fois à celles de la poudre noire, et les milhers d'explosifs de
toute nature signalés chaque jour se classent entre ces limiles.
Nous sommes donc bien loin des matières qu'on nous a fait si souvent espérer,
cent fois plus puissantes que la poudre noire, ou des explosifs qui sont à la
nitroglycérine ce que la nitroglycthine est à la poudre noire. Nous pouvons
même ajouter que les évaluations théoriques, dont nous avons dit quelques
60 CONFÉRENCES

mots au début de cet entretien, ne nous permettent de prévoir actuellement


dans aucune branche de la chimie, la formation de composés dont la puissance,
s'écarte notablement de celle du coton-poudre ou de la nitroglycérine. Ce qui
peut atténuer nos regrets, c'est que nous sommes bien loin de savoir utiliser
complètement les explosifs que nous avons à notre disposition, et ce travail
d'adaptation des divers explosifs aux services qui leur sont demandés suffira à
nous occuper largement jusqu'au jour de la découverte d'explosifs plus
puissants.

LOI D ACCROISSEMENT DES PRESSIONS AVEC LES CHARGES

au point de vue do la production des pressions élevées, nos ex-


D'ailleurs,
nous permettent de dépasser toute limite imaginable. Lorsque
plosifs actuels
nous plaçons dans une capacité close des charges, trois, quatre, cinq fois plus
grandes, les pressions croissent beaucoup plus vite que ces nombres. 100 grammes
de coton-poudre développent, dans une capacité d'un une pression de
litre,

•1000 atmosphères, 500 grammes de coton-poudre en développent, non pas


5,000, mais 10,000.
Cet accroissement rapide des pressions avec l'accroissement des charges avait
été déjà signalé par deux savants anglais, MM. Noble et Abel, pour les pressions
fournies par la poudre noire et ils l'avaient expliqué par la présence des résidus
solides de la poudre qui, à mesure que la charge augmente, limite de plus en
plus le volume auquel doivent se trouver réduits les gaz. Mais cette loi d'ac-
croissement est générale et on l'observe même pour les explosifs qui, comme et
coton-poudre, ne donnent lieu, par leur décomposition, qu'à des produits gazeux.
Ce résultat nous est expliqué par les recherches récentes des physiciens sur la
compressibilité des gaz. Aux hautes températures des réactions explosives et
pour les grandes condensations gazeuses réalisées dans l'emploi des explosifs,
tout se passe comme si les gaz avaient, eux aussi, un résidu solide, une sorte
de noyau impénétrable dont l'effet sur l'accroissement des pressions est iden-
tique à celui des résidus solides de la poudre noire.
Les pressions les plus élevées que nous puissions obtenir avec un explosif nous
seront fournies lorsqu'il remplira complètement la capacité close dans laquelle
nous nous proposons de produire la pression. Les charges qu'on peut ainsi réa-
liserdépassent un kilogramme par litre pour le coton-poudre, et 1600 grammes
pour la nitroglycérine. Ces charges sont bien plus élevées que celles que
nous considérions tout à l'heure et qui nous conduisaient à la limite de
résistance de nos appareils. Par suite, si nous parvenons à obtenir ce mode
de décomposition de l'explosif sous son propre volume, nous devons prévoir,
d'après la loi d'accroissement signalée tout à l'heure, que les pressions peuvent
dépasser toute limite imaginable. Mais, pour les réaliser, nous ne pouvons
compter sur la résistance des enveloppes, et c'est en cherchant à donner à l'ex-
plosif un mode de décomposition presque instantané que nous parviendrons à
obtenir que l'explosif se décompose totalement avant que l'enveloppe dans la-
quelle il est renfermé ait eu le temps de prendre un déplacement sensible.
Nous voici donc ramenés à cette étude de la vitesse des réactions qui nous est
apparue, au début de cet entretien, comme l'un des éléments caractéristiques
des explosifs.
1'. VIEII-LK. — KTUIiE UES M.VTIKllKS KXi'I.OSIVES 61

XI

MODi; DI-: COMBUSTION DES KXI'LOSIFS. MANOMETRE ENREGISTREUR

Le inauomùlre à t'-crascMiunt se prête, avec une ^Tancle


lacilili', à la rerlierclic (le lailuréc des r(5arlioijs explosives.
Fixons au pislnn, ([ui Iransniel au exlindre de cuivre la

pression développée par re\[)losir. une plume en aciei" il

appuvons celte plume sur un cvlindre, (.(luveit de [lapii r

enl'unit', dont l'axe est


|)aralli'le à l'axe du pis-
ton écraseur. Si le cylin-
dre est mis en mouve-
ment, la plume trace sur
le pa[»ier un cercle corres-

pondant à la position ini-


tiale du piston. Si main-

tenant nous supposons


que ce piston rei^xiive l'ac

lion des [)ressions pn»-


duites par la combustion
de la cliarge explosive dès
que nous allumons la

charge, ce piston se met


en niouvemenl en écra-
saiil le cylindre de cuivre
et la plume trace une
courbe sur le papier en-
fumé qui se déplace de-
vant elle. Lorsque la
combustion de l'explosif
est terminée, la pression
ex[ilosive cesse de croître,
le cylindre de cuivre cesse
de s'écraser et le piston
s'arrête, de sorte que la

plume trace de nouveau


sur le papier enfumé un
cercle correspondant à la
position finale. La dis-
tance des deux cercles,
comptée suivant une gé-
nératrice du cylindre tour-
nant, représente en vraie
grandeur l'écrasement du
cylindre de cuivre, et la
distance des deux points
de raccordement de la courbe avec ces cercles, comptée
suivant la circonférence, représente la ({uantité dont le
cylindre a tourné sous la plume pendant la durée de l'écrasement. Si donc nous
62 CONFÉRENCES

savons combien de mètres de papier ont défilé sous la plume pendant une
seconde, nous pourrons évoluer la durée et la loi de récrasement.
Par exemple, dans nos exp(''riences. dix mètres environ de papier passent
sous la plume en une seconde, chaque millième de seconde est représenté par
une longueur d'un centimètre «ur le tracé et des lectures précises au micros-
cope nous permettent de suivre des phénomènes dont la durée ne dépasse pas
quelques cent-millièmes de seconde.
En réalité, les phases successives de cette inscription échappent à Tobserva-

^pécimens do tracés.

tien directe. Pour les poudres les plus lentes utilisées dans l'artillerie, l'écra-
sement ne dure que quelques centièmes de seconde et le piston parait passer
brusquement de sa première position à la position finale, mais le tracé a été
obtenu et c"est lui qui est chargé de nous raconter l'hisloiro de la combustion
de l'explosif. Ici encore, la théorie intervient pour nous faire connaître dans
p. VIKILLE. — KTUIiK DES MATIÈHKS EXPLOSIVES 63
quelles conditions co tracé, qui ne nous donne que la loi d'écraseinont «lu
•cylindre de cuivre, permet d'obtenir la loi de développement des pressions et
la loi de comliustion de l'cxplosil'.

\li

LOIS DK CUMHI STln.N

La combustion d'un explosif est beaucoup plus accidentée que vous ne pour-
Non seulement la durée de combustion \arie, mais la phvsioïKnnie
riez le croire.
de la combustion varie. Nous trouvons des explosifs dont le début de l;i com-
bustion se traîne péniblement jusqu'au moment où la pression s'est élevée à
quelques centaines d'almospbéres, et alors la combustion se termine avec une
extrême rapidité pour d'autres explosifs, c'est le début de la combustion qui
;

se fait avec une grande rapidité et c'est la fin de la combustion qui s'opère
avec une lenteur désespérante, je veux dire en plusieurs millièmes de secontle.
Le mode de combustion d'un explosif dépend un peu du type chimique au-
quel il appartient, mais il [)eut varier entre des limites très étendues lors-
qu'on modifie sa texture physique ou les conditions de pression sous lesquelles
il se décompose.
Voici, par exemple, du coton-poudre sous la forme de la ouate qui a servi
à le préparer ce coton-poudre brûle à l'air libre avec une grande rapidit»'.
:

Voici le même coton-poudre comprimé sous la forme où on l'emploie pour


le chargement des torpilles il brûle avec une grande lenteur, à raison de
;

quelques millimètres par seconde.


Afais si nous prenons un cylindre semblable et que nous en provoquions

rinllanunation en vase clos, le tracé de l'écrasement du cylindre de cuivre


nous indique que. sous les pressions élevées résultant de la décomposition, la
combustion s'opère en un ou deux cent-millièmes de seconde et que la réaction
se propage de l'extérieur à l'intérieur de ce petit cylindre avec une vitesse de
quelque mille mètres par seconde.
Les gaz à haute température i)rovenant de la réaction, qui. dans la combus-
tion à l'air libre, rencontraient une résistance suffisante dans la compacité et
le feutrage de la matière pour ne propager que lentement l'inflammation dans
les tranches voisines, pénètrent le cylindre sous les hautes pressions développées

en vase clos, de fa(;on à déterminer la combustion presque instantanée.

XIII

MODK DE 1-OM:TIOXNEMK.\T PAU DÉToNATloN

Cette double influence de la porosité et de la pressitni nous rend compte d'un


mode de fonctionnement très remarquable des explosifs, c'est le mode de fonc-
tionnement par détonation. Cette vitesse énorme des réactions, que nous venons
de constater sur le petit cylindre de coton-poudre brûlant sous haute pression,
peut être obtenue même à l'air libre si, par un artifice spécial, nous réussissons
h provoquer en un point de l'explosif la combustion sous haute pression qui
64 CONFÉRENCES

assure la grande vitesse des réactions. Le dispositif qui permet, d'amorcer ce


mode de décomposition sous haute pression s'appelle un détonateur. C'est géné-
ralement un petit tube de cuivre fermé à un bout et qui renferme une charge
de un à deux grammes de fulminate de mercui'e. Cet explosif jouit de la pro-
priété de brûler à l'air libre avec une extrême rapidité et, comme il est très

dense, qu'il occupe un détermine dans le petit tube de


très petit volume, il

cuivre des pressions considérables qui le pulvérisent, mais qui déterminent en


même temps, dans la charge explosive au sein de laquelle le détonateur a été
placé, la combustion sous haute pression et à grande vitesse que nous nous
proposions d'obtenir. La réaction se propage presque instantanément dans cette
charge de tranche en tranche, chaque tranche atteinte par la réaction jouant,
par rapport à la tranche suivante, le rôle du détonateur initial, par rapport
à la première tranche. Ce régime régulier de propagation à grande vitesse, par
la reproduction de phénomènes identiques, s'appelle l'onde explosive.
que si nous plaçons à l'air libre, bout à bout, une file de cartouches
C'est ainsi
de colon-poudre ou de dynamite et que nous amorcions l'extrémité de ce boyau
par un détonateur au fulminate de mercure, nous obtenons, par l'explosion
du détonateur une explosion d'ensemble, de durée inappréciable à l'oreille,
tandis que l'inflammation ordinaire de l'une des extrémités de la charge nous
eût fourni une combustion lente, analogue à celle de notre petit cylindre de
coton-poudre. En même temps, les matériaux placés au contact de la charge
excitée par le détonateur témoignent, par leur déformation ou leur rupture, de
la production de pressions énormes, et tout semble s"être passé comme si l'ex-
plosif, grâce à la grande rapidité de la réaction, s'était décomposé sous son
propre volume, l'enveloppe de métal, de papier, ou même la couche d'air qui
l'entourait n'ayant pas eu le temps d'éprouver un déplacement sensible.
Je vais faire passer sous vos yeux quelques spécimens des effets produits
par les explosifs employés, suivant cette méthode, soit à la destruction des ma-

çonneries, soit à la rupture de pièces métalliques.


La vitesse de propagation de la détonation dans une charge allongée peut
être mesurée avec précision : il suffit de disposer aux deux extrémités de la
charge un fil métallique qui sera rompu lorsque l'explosion parviendra jusqu'à
lui ; on fait passer un courant électrique dans chaque fil, et nous possédons
des appareils qui permettent d'évaluer les temps très courts qui s'écoulent
entre la rupture de deux courants électriques. Ces appareils nous permettent
donc d'évaluer le temps que la détonation met à se propager depuis l'un des
fils jusqu'à l'autre, et, en mesurant la distance des deux fils, nous avons les

éléments du calcul de la vitesse de propagation.


Dans un tube remph de nitroglycérine, cette vitesse de détonation est d'environ
1000 mètres par seconde, et si nous donnons à la nitroglycérine une porosité
plus grande, en la mettant sous forme de dynamite, cette vitesse s'élève à
3,000 ou 4,000 mètres par seconde.
Dans le coton-poudre, la vitesse atteint jusqu'à 5,000 ou G.OOO mètres par
seconde.
V. VIElI.I.i;. — KTL'hE DES MATIÈRES EXPLOSIVES 03

XIV

APPLICATIONS BALISTIQUES DES EXPLOSIFS

11 est un autre modo d'emploi des explosifs dans lequel, au lieu de s'efforcer
de porter au maximum la valeur dos pressions qu'ils sont susceptibles de dé-
velopper, on cherche au contraire à modérer la vivacité de leur décomposition:
ce mode d'emploi concerne les api)lications balistiques.

Les armes à feu sont de véritables machines dont l'explosif constitue la force
motrice, et tout l'art du poudrier consiste à régler le mode d'action de cette
force de façon à sauvegarder l'existence de la machine, tout en obtenant l'effet

utile le plus avantageux.


Lorsque le calibre des armes augmente ou lorsque, dans une même arme,
on cherclie à lancer des projectiles plus pesants et à plus grande vitesse, la
Iht'orie indique que, pour que les pressions ne dépassent pas la limite de résis-

tance des armes, il est nécessaire de recourir à des poudres de plus en plus
lentes. Des éléments nombreux interviennent dans le tir d'une bouche à feu:
ce sont la lenteur de la poudre, sa force, le calibre du canon, le poids du pro-
jectile, les vitesses qu'on se propose d'atteindre et les pressions qu'on ne sau-
rait dépasser sans danger. L'inllueiice réciproque de tous ces éléments est
aujourd'hui connue avec une grande précision, par les beaux travaux de balis-
tique de y\. Sarrau, dont les théories nous permettent de prévoir quel est le
type de poudre qui convien à une arme de calibre et de puissance déter-
minés.
D'ailleurs, la simple comparaison des armes si diverses auxquelles les pou-
dres doivent se trouver appropriées confirme cette notion, que nous donne la

théorie, de la nécessité d'une adaptation spéciale de la poudre au calibre ;


je
vais faire passer sous vos yeux quelques spécimens des pièces les plus puissantes
qui font aujourd'hui partie de notre armement, en vous montrant les effets
que leurs projectiles sont susceptibles de produire sur les blindages les plus
résistants. Vous éprouverez, je pense, l'impression que la théorie réclame à bon
droit, pour ces pièces formidables, un autre aliment que pour un fusil de chasse
ou une arme de petit calibre.
il ne suffit pas que la théorie ou le sentiment nous indique la nécessité de

modiQer la loi de combustion des poudres en raison de la nature de l'arme à


laquelle elles sont destinées, il faut savoir réaliser ces modifications. C'est en
agissant sur les propriétés physiques des explosifs qu'on parvient à obtenir
cette lenteur de combustion des poudres que la théorie indique comme indis-
pensable.
Si les explosifs étaient des matières compactes et impénétrables aux gaz à
haute pression, il nous d'augmenter convenablement les épaisseurs
suffirait
pour obtenir la lenteur cherchée mais, en général, les matières explosives
;

fonctionnent sous les hautes pressions comme de véritables éponges qui se


laissent pt'-nétrer par les gaz incandescents et se résolvent en fragments dont
les dimensions n'ont plus aucun rapport avec les dimensions primitives des
grains employés, de sorte qu'en doublant, en triplant les épaisseurs de ces
grains, nous sommes bien loin de réaliser des poudres deux ou trois fois plus
lentes.
()Q CONFÉRENCES
11 y a donc là des diffîcaltés considérables de fabrication, qui ne peuvent
être résolues que par la recherche patiente de l'intluence des procédés de
fabrication sur le mode de combustion des explosifs. Mais ces recherches pren-
nent un caractère méthodique et se trouvent exemptes de tâtonnements
lorsqu'on est en mesure de contrôler l'influence de ces procédés de fabrication
par la mesure de la durée et de la loi de combustion des produits. C'est ce
que l'appareil que je vous ai décrit tout à l'heure nous permet de faire et
l'étude d'un simple tracé, comme celui que vous avez sous les yeux, nous
permet de décider si l'explosif qui l'a produit peut être utilisé dans les armes
et quelle est l'arme à laquelle il convient.
Longtemps poudre noire a été considérée comme seule susceptible de ces
la
modifications dans le mode de combustion, permettant une adaptation conve-
nable aux armes de tout calibre, et les récents progrès de notre armement
sont moins fondés sur la découverte de poudres nouvelles que sur l'invention
de procédés permettant de régler le mode de combustion des explosifs puis-
sants, que nous avions depuis longtemps déjà à notre disposition.

XV

Mesdames, Messieurs, j'arrive au terme de cet exposé bien aride et qui a dû


soumettre à une rude épreuve votre bienveillante attention.
Le but que je m'étais proposé serait atteint si j'avais réussi à vous montrer
que, dans les recherches actuelles relatives aux matières explosives, une part
aux découvertes de hasard et que c'est par des études
bien faible est réservée
méthodiques, utihsant que la science met à notre disposition,
les ressources
que nous pouvons espérer accroître encore les moyens d'action si puissants que
les explosifs nous fournissent aujourd'hui.

M. Louis BACLE
Ingénieur civil des Mines, à Asnières iSeine).

LES CHEMINS DE FER ET LES LIGNES A FORTES RAMPES

— Séance du 6' inars IS90

Mesdames. Messieurs,

Le comité de l'Association française a cru intéressant d'occuper cette soirée


par une causerie dans laquelle nous porterions de l'importance actuelle des
voies ferrées, et spécialement de l'installation des lignes à fortes rampes ; il a
bien voulu mecharger du soin de les examiner avec vous. Je n'ai aucun titre
à venir occuper cette place à côté des maîtres éminents que vous êtes habitués
I.OIIS ItACLK. — CHEMINS DE KEH ET LIGNES A FORTES HAMPES 67
à entendre; luiiis je n'ai ])u> cru loululois devoir décliner cet honneur. cs|M-riiui
que riiitérêt des projections (|uo nous allons luire ensemble vous lerail ouldier
riiisuni>aiice du court'rencier.
L'inlluriice capilale des cUeinins de fer dans noire société ronteniporaino
peut èlre eonsidérée aujourd'hui comme une viMiti- incontestable, une soi'te
(l'axiome qui n'a plus besoin d'une démonstration, et je ne voudrais pas lu
reprendre devant vous, lorsqu'elle a été faite si souvent avec tant d'autorité ;
mais j'ai cru intéressant toutefois de rappeler brièvement l'importance des ré-

sultats économiques que la voie ferrée a apportés avec elle, et les conséquences
si graves qui en sont ri'sullées dans l'histoire de rimmanile. \(jus verrons
ensuite (pie la supériorité incontestée avec laquelle le nouveau mode de trans-
port.s'est allirmé dès son apparition par rapport aux autres tient essentiellement

aux conditions d'installation de la voie, qui doit toujours être horizontale, san*
aucune pente ni lampe, ce (|ui exclut évidemment les lignes à forte inclinaison:
nous examinerons alors comment on s'est trouvé amené' à hisser la voie ferrée
sur les fortes rampes, à lui faire giavir les hautes montagnes dans l'espérance

d'atteindre des régions situées en dehors du cercle d'action naturel de la voie


ferrée, nous verrons ainsi quelles dispositions on a dùadoi)ler dans ce cas pour
remplacer la locomotive défaillanle sur les fortes inclinaisons.

Dans notre siècle à son déclin, qui a vu tant de grand(^s et profondes révolu-
tions, l'extension de la voie ferrée [)eut être considérée encore comme la plus
inq>ortanle de toutes.
C'est là un
évident au [loint de vue économique
fait : par nou-
les facilités

velles qu'elle a données aux transports, la voie ferrée a déterminé pour les
échanges un essor merveilleux (jui ne s'était jamais vu. Elle a pris en quelque
sorte dans les mains des producteurs les objets de leur fabrication pour aller
les mettre dans le monde entier à la disposition des consommateurs : elle a

agi comme un régulateur tendant ainsi à répartir d'une manière plus uniforme
les produits utiles entre tous les membres de l'humanité, et ou ne saurait nier
que, à ce point de vue, son action ne doive être considérée comme essentielle-
ment bientaisante.
Ce développement merveilleux donné aux échanges a entraîné poui' l'indus-
trie un essor parallèle qui a exerce rapidi'ment une intluence prédominante sur
la situation économique et sociale. Alin de satisfaire aux besoins des clients

nouveaux que lui amenait la voie ferrée, l'industrie s'est trouvée amenée à
fabriquer ses produits en grande quantité, et en même temps à bas prix: car
elle ne pou\ail [us oublier que, si le marché du monde lui devenait ouvert,
elle perdait |»ar contre le monopole de l'ait que la cherté des transports lui avait

assuré jusque-là dans une région limitrophe, et il lui fallait donc nécessairement
abaisser ses prix pour pouvoir di'lier la concurrence. Il est résulté de là une
organisation toute nouvelle de l'industrie, qui a dû avoir recours à des moteurs
mécaniques de plus en plus puissants, qui a dû en même temps créer des ma-
chines-outils de plus en plus délicates, caiiables d'exécuter automaliquemeat
des tra\au\ qui avaient toujours paru jusque-là réservés e\clusi\enient à la
main de l'homme, ('."est ainsi que se sont formés ces immenses atelieis obtenus
68 CONFÉRENCES

par le concours de capitaux anonymes, qui ont amené peu à peu la ruine

des petites entreprises et qui sont devenus l'auxiliaire indispensable de notre


industrie moderne on y a réuni un nombre d'ouvriers de plus en plus consi-
;

dérable qui sont venus y travailler pour des propriétaires impersonnels, et c'est
ainsi que nous nous trouvons en présence d'une organisation industrielle toute
différente de ce que nos pères avaient connu; cette organisation produit sans
doute des résultats matériels des plus remarquables, mais elle ne laisse pas non
plus que d'entraîner pour un grand nombre d"hommes des froissements et des
souffrances difficilement acceptés, et elle devient ainsi l'une des grandes diffi-
cultés de notre constitution sociale actuelle. C'est là le point noir, l'ombre la
plus frappante au tableau brillant des progrès dus à la voie ferrée.
En se plaçant à un point de vue plus général que le côté économique, on
peut dire que, dans l'histoire de l'humanité, la voie ferrée a entraîné dans nos
idées et nos mœurs, brusquement, des changements considérables qui
et cela
auraient exigé autrefois générations d'hommes. Dans ce grand
plusieurs
brassage des hommes et des choses que la voie ferrée a amené avec elle par
la grande impulsion qu'elle a donnée aux transports et aux échanges, elle nous

a mis en relation avec des hommes de nationalités et de tempéiaments tout


différents des nôtres dans ce contact perpétuel, nous sommes arrivés à appré-
;

cier d'une manière plus couipréhensive des points de vue qui nous restaient
étrangers jusque-là, et il en est résulté des modifications sensibles dans nos ju-
gements, nos mœurs, nos habitudes. La voie ferrée nous a permis en même
temps d'obtenir des renseignements précis sur des choses et des faits qui res-
taient autrefois inaccessibles l'Exposition qui vient de se terminer nous a per-
:

mis de contempler la reproduction autheniique de monuments lointains dont


l'existence était encore ignorée il y a quelques années à peine, comme la pagode
d'Ankoor Vat, et nous avons pu y voir également des représentants des peu-
plades les plus sauvages, que jamais non plus nous n'aurions vus si la voie
ferrée n'avait pas existé.
Nous avons pu ainsi rectifier sur beaucoup de points les données vagues et
souvent inexactes dont nos pères étaient obligés de se contenter y a-t-il témé- :

rité à penser que cette possibilité de contrôler les résultats ne soit entrée pour

quelque chose dans ce goût toujours plus vif de notre esprit moderne pour les
choses sensibles, vues et touchées, à l'exclusion de toutes celles que l'expérience
ne peut pas atteindre et qui sont enveloppées aujourd'hui dans un dédain
commun, peut-être un peu exclusif? Cette même tendance se retrouve, comme
vous le savez, dans toutes les branches d'activité de l'inteUigence humaine,
jusque dans la littérature et les beaux-arts, où elle inspire certaines écoles dites

réalistes, et même en philosophie, où il en est de même pour les écoles positi-

vistes et analogues.
La voie ferrée a collaboré indirectement à ces transformations, et elle doit
être considérée comme constituant, dans l'histoire de l'humanité, plus qu'un
simple chapitre, qu'une division même : c'est un âge nouveau qui vient
prendre rang à côté des âges passés, caractérisés chacun par l'emploi d'un
métal déterminé. Après l'âge de pierre est venu l'âge de bronze, puis l'âge de
fer ; c'est aujourd'hui réellement l'âge des chemins de fer.
Et cette distinction est d'autant plus fondée qu'elle correspond elle-même à
l'apparition d'un métal nouveau, le fer, acier ou métal fondu, qui tend à se
substituer au fer soudé tel qu'on l'avait connu jusque-là. 11 est évident qu'au
point de vue chimique, les deux métaux sont identiques et constituent une
LOUIS BACLK. — CHEMtNS l»E FER ET LIGNES A FOUTES RAMPES ^9

espèct' unique, pcut-f'lro loul< fois avec certaines formes allotropiques, puisqu'ils
ont les mêmes réactions; mais les dillérenced si bien caractérisées de (certaines
propriétés plnsiques en fout hieti, pour ainsi dire, des métaux nouveaux au
point de vue d(î la fabrication <i de lemploi. Le fer soudé, obtenu si pénible-
ment au four à puddler, forme un njétal hétérogène, constitué- d'éléments dis-
parates, et s'use avec une très grande rapidité. Le mêlai fondu, au contraire,
peut s'obtenir rapidement et en grandes masses il possède une homogénéité ;

parfaite qui lui assure une ré-sistance .1 l'usure exceptionnelle. Sans l'invention
ilu métal fondu, les chemins de fer n'auraient pas [nx recevoir la merveilleuse
extension qu'ils ont prise, car loule la production de la métallurgie en métal
puddlé aurait été absorbée par l'entretien des premières lignes construites, en
raison de la nécessité de remplacer au bout de dix à quinze ans les vieux rails
en fer mis complètement hors de service. Les rails en métal fondu, au con-
traire, n'exigent pour ainsi dire aucun entretien ni remplacement, et ils peu-
vent durer, dit-on, plus d'un siècle, sur les lignes où ils ne rencontrent pas de
causes d'usure exct'pliuunelles.
Pour montrer enfin d'une manière frappante la grande influence des
chemins de fer au point de vue historique, on peut remarquer qu'ils nous ont
révélé, avec une rapidité surprenante, et d'une manière brutale en quelque
sorte, les cons<'quences extrêmes des grands évé-nemenls de l'histoire passée,
lorsque ces conséquences étaient restées à l'état latent pendant des siècles. On
pourrait, en elfet, citer comme exemples deux des faits les plus importants de
l'histoire générale, comme la découverte de l'Amérique ou même l'invention

de l'imprimerie.
H y a un siècle, ou même seulement cinquante ans, avant les chemins de
fer, l'Amérique, comme aujourd'hui encore l'Afritjue ou l'Asie, pouvait passer
pour une curiosité géographique, sans intérêt pour la grande masse de nos
concitoyens ; le laboureur, penché sur la terre où il trace péniblement son
sillon, l'ouvrier, attaché à une industrie quelconque, n'éprouvaient certes
aucune préoccupation à l'endroit de l'Amérique elle était trop loin, ils
:

étaient trop petits, pour qu'elle pût jamais les atteindre. Et, cependant, il

n'en est plus de même aujourd'hui : la voie ferrée est apparue, les échanges
se sont multii)liés, l'Amérique est devenue
une grande préoccupati<m pour
tous; elle est pour les uns un pour la plus grande partie,
client important,
c'est un concurrent des plus redoutables qui vient compromettre le travaU et

les efforts d'un grand nombre de nos concitoyens, en amenant ses produits sur

notre marché' à des prix que nous ne pouvons atteindre en ce qui concerne :

spécialement l'agricullure, elle est l'un des principaux facteurs de la crise dans
laquelle nous nous débattons actuellement.
Un pourrait présenter des observations analogues à propos de l'invention de
l'imprimerie. L'immense ébranlement des idées déterminé par la ditïusion
des livres s'était déjà manifesté sans doute avant l'extension des chemins de
fer; mais cette influence restait limitée toutefois à une classe restreinte de la
société, tandis que, aujourd'hui; la facilité des transports a donné à la presse
une diffusion et une puissance de pént-tration tout à fait inconnues auparavant.
Les journaux se sont répandus dans toutes les classes de la population, depuis
les plus humbles jusqu'aux plus hautes tout le monde est obligé de suivre
:

qui se passent... ou quelquefois ne se passent pas, non seulement


les faits
dans notre pa}s, mais même dans le monde entier; tous, nous arrivons à
discuter avec plus ou moins de compétence les problèmes les plus ardus
10 CONFERENCES
touchant la constitutioa de l'État ou de la société; il y a là, en un mot, une
organisation sociale absolument nouvelle dont nos pères n'ont jamais eu l'idée
et dont le piincipe se rattache certainement à l'extension des voies ferrées.
On pourrait caractériser d'un mot l'influence des chemins de fer, en disant
qu'ils entraînent désormais l'histoire de l'humanité avec la même rapidité ver-
tigineuse qu'ils emportent les voyageurs montés dans les trains. Le chemin de
fer constitue bien dans l'histoire un grand liiatus, et on pourra y distinguer
les deux grandes périodes : avant les chemins de fer et après les chemins de fer:
car les générations qui les suivront seront certainement fort différentes de
celles qui les auront précédées. En songeant à toutes ces modifications si

brusques et quelquefois si pénibles que la voie ferrée apporte avec elle, on


comprend la réserve défiante avec hiquelle le nouveau mode de transport a été
souvent accueilli dès son apparition. On retrouvait quelque chose de ce sentiment
dans l'admiration mêlée d'une nuance incontestable d'inquiétude avec laquelle
certains de nos contemporains un peu âgés entendirent pour la première fois
le son strident du sitïlet de la locomotive lorsqu'elle est venue troubler faspect
de leurs campagnes silencieuses auparavant. C'est que, ils le sentaient instinc-
tivement, y avait là un monde nouveau qui venait s'imposer à eux, pour
il

ainsi dire, et dont ils seraient dans une certaine mesure les victimes.
Et cependant, malgré ces défiances si justifiées, l'attrait des avantages
matériels qu'apporte la voie ferrée est
si vif, et peut-être aussi celte impulsion

mystérieuse qui pousse l'humanité vers ses destinées inconnues est si puissante
et irrésistible, que, dès son apparition, la voie ferrée provoqua partout un
concours unanime que n'a jamais rencontré sans doute aucune autre inven-
tion matérielle. Ce fut une véritable fièvre : tout le monde voulut avoir
son chemin de fer, tout le monde voulut, collaborer à l'établissement de ce
nouveau mode de transport; les uns donnèrent le concours de leurs mains,
d'autres celui de leur intelligence, d'autres enfin celui de leurs capitaux : tout
le monde, l'appui de sa bonne volonté. Et c'est ainsi que le tracé des voies
ferrées a pu devenir, dans certains cas, une question de haute politique dans
laquelle la diplomatie a du intervenir. Et pour la politique intérieure, elle
forme une préoccupation non moins grave, intervenant dans tous les rapports
du candidat avec ses électeurs.
C'est grâce à ce concours unanime qu3 notre France et tous les autres pays
d'Europe ont pu se couvrir, en que!i|ues années, d'un réseau de voies ferrées
dont les mailles sont allées continuellement en se resserrant, après quoi la
voie ferrée s'est élancée dans les auties contrées de notre vieux monde, et elle
est arrivée en Asie oij elle va rattacher à notre civilisation tous ces peuples
orientaux endormis en quelque sorte dans la contemplation de leur histoire
passée, et troubler, au pied de leurs temples, le repos silencieux de leurs dieux
antiques. C'est par elle seulement que la civilisation moderne prendra
réellement possession de ces pays Ces grands
rt^stés réfractaires jusque-là.
déserts desséchés du Turkestan, où
armées russes ne s'aventuraient qu'avec
les
les plus grands dangers, il y a quelques années encoi"e, sont rentrés main-
tenant dans le courant général de notre civilisation, et la locomotive les
parcourt désormais en triomphatrice unanimement respectée. Le jour n'est pas
loin où la voie ferrée s'étendra jusqu'au fond de l'extrême Orient, et ce sera
elle qui rattachera définitivement ces populations si denses du grand empire
chinois à notre vie économique et industrielle. Il n'est pas douteux cependant
que cette assimilation ne sera particulièrement dangereuse pour nos descen-
A luHTES UAMPt;> "1
I.OIJIS UACI.É. i.llKMl.NS VE FKU KT LJti.NKS

diiiils, qui trouveront dans la (lliine un concurrent bcaucoui» plus redoutable que
rAniérique ne l'est aujourd'hui pour nous. Mais c'est là qu'on recouuail, ainsi
que je le disais, fouibicii celte impulsion vers la voie Icrrée est irrésistible,
puisque, tout en apercevant le danger pour rav(!nir, nous ne savons plus nous
euipécher d"> eollaborer.
Kt ce que la voie terrée l'idL eu Asie, elle le fera bientôt aussi en Afrique :

ces iorêls ('-paisses de rK(|uateur oii nos ;:,'rands explorateurs s'avancent


aujourd'hui au prix de peines et de fatigues de toute sr-rte seront délinitivenienl
conquises par la seule locomotive, et le temps n'est pas loin sans doute où la

voie ferrée aura pris délinilivcnicnt possession de notre vieux monde d'une
extrémité à l'autre, et on pourra dire d'elle comme d'un nouvel Alexandre,
qu'elle s'est arrêtée s(,'ulemeul là où les limites de la terre lui faisaient dé'faut.
Hic tandem slelit ubi defuiL urbis.

II

A quoi lient donc cette supériorité décisi\e avec laquelle le nouveau mode de
transport s'est allirmé dès son apparition; comment a-t-elle pu soulever un
pareil enthousiasme et déterminer une révolution si importante:*
Cette supériorité, comme vous le savez tous, tient surtout à l'alliance de ces
deux éléments essentiels, voie ferrée et locomotive. La voie ferrée avec sa piste
entièrement lisse, sans cahots ni ornières, assure é\idemmenl un roulement et
un elTort de traction beaucoup plus faibles que les chaussées ordinaires. Aussi,
lorsque sur celles-ci pour remorquer une charge de lunu kilogranmies,
il faut,
dépenser un ellorl pouvant atteindre 20, 30, 40 et même 30 kilogrammes, sur
la voie ferrée, on peut obtenir le même effet utile avec un elTort limité à 'i, 4

ou ") kilogiammes, c'est-à-dire dix fois plus petit. Ce n'est pas encore sulTisant
pour explifiuer le merveilleux succès des voies ferrées les rails métalliques :

étaient coinius en effet deimis longtemps, on en trouvait au xvii^ siècle dans


certaines houillères d'Angleterre, on les voit mentionnés dans divers ouvrages
anciens de métallurgie, et cependant les contemporains n'avaient jamais
soup«;onné la révolution capitale que cette barre de fer pouvait apporter avec
elle. Celle révolution, en ellet, c'est la locomotive surtout qui l'a déterminée;

plus que la voie ferrée peut-être, elle a été l'agent déterminant de la grande
expansion des chemins de fer. Possédant une grande ])uissance sous un faible
volume, la locomotive l'applique tout entière à la traction, soit en développant
un effort considérable ou en marchant à grande vitesse avec un effort moindre,
ei, dans les deux cas, elle donne des résultats absolument supérieurs à tout ce

qu'on aurait pu oblenir au{)aravanl avec les moteurs animés, seuls connus
jusque-là.
Les caractères essentiels de la locomotive qui lui assurent celte i)uissance si
remaniuable par rapport aux machines fixes sont, comme vous savez, l'appel
d'air par tirage forcé et la forme lubulaire de la chaudière. Le tirage forcé
résultant du dégagement dans la cheminée de la vapeur d'échappement assure
à travers le lover le passage dun \olume d'air considérable déterniinanl la
condtuslion dune grande quantib- de charbon, et la forme lubulaire de la
chaudière produit le en quelque sorte des flammes ainsi
contact intime
dt'gagées avec toutes les molécules du bain d'eau renfermé dans la chaudière.
On obtient ainsi une production de vapeur très abondante qui assure à cette
.

72 CONFÉRENCES

machine la puissance si remarquable dont elle dispose. L'effort de la locomo-


tive peut atteindre facilement 3,000, 4,000, jusqu'à 5,000 et 6,000kilogrammes,
et on a même construit, précisément pour la traction sur les fortes rampes,
des machines pouvant donner jusqu'à 9,000 et 11,000 kilogrammes. Songez,
d'autre part, que les moteurs animés comme le cheval ne peuvent guère
donner d'une manière un peu continue qu'un effort cent fois moindre, et comme
en outre l'effet utile de la machine est de plus décuplé sur la voie ferrée, on a
finalement un effet utile mille fois plus élevé, ce qui fait toucher immédia-
tement, pour ainsi dire, l'avantage capital et tout à fait décisif de la voie
ferrée desservie par la locomotive.
Et avec la merveilleuse élasticité dont elle dispose, cette machine peut
développer au besoin des vitesses considérables de 80 et 100 kilomètres à
l'heure au delà, dépassant dix fois celles des moteurs animés, de sorte
et
qu'elle triomphe à tous points de vue, et lorsqu'on voit passer en effet des
convois pesant jusqu'à 600,000 kilogrammes, marchant à des vitesses atteignant
2S à 30 kilomètres à l'heure, ou des express à 120 kilomètres, il faut bien
reconnaître qu'un moteur animé quelconque serait incapable de produire un
résultat susceptible d'être mis en parallèle avec celui-ci. Joignez à cela que
cette machine nécessairement rustique doit travailler cependant à certains
égards dans des conditions de précision parfaite, quelles que soient les
circonstances extérieures; c'est une fabrication de trains-kilomètres en plein
vent, qui doit toujours livrer ses produits à l'heure et à la minute indiquées,
quels que soient les circonstances ambiantes, le chargement à remorquer, l'état
des rails etl'état de l'atmosphère, la température, -l'état du ciel, clair, pluvieux,

brumeux, sombre ou éclairci, etc. Une locomotive attelée à un train express


plus ou moins chargé, qui doit faire une étape de 160 kilomètres durant
quelquefois deux heures, part à la minute bien précise, et, durant ces deux
heures, elle doit accomplir exactement le nombre de tours [de roues
nécessaires, donner le nombre de coups de pistons correspondant au parcours
à faire; elle arrive cependant au terme de sa course à la minute prescrite,
aussi fidèlement que si elle fût actionnée par un mécanisme d'horlogerie précis
et bien abrité
11 y a donc bien là, comme on voit, un ensemble présentant une supériorité
écrasante sur tous les autres modes de transport, et on s'explique son succès
immédiat. Examinons toutefois les conditions nécessaires de cette supériorité.
Remarquons qu'elle suppose une voie ferrée absolument horizontale, sans
pentes ni rampes, car la moindre rampe annule rapidement tous ces avan-
tages . L'effortde traction par tonne remorquée augmente en effet d'un kilo-
gramme par millimètre de pente, et vous voyez par là que si, en palier, il
suffît de 4 kilogrammes pour en remorquer 1,000, sur une rampe de 10 milli-
mètres, l'effort à li kilogrammes et devient trois fois plus
passe aussitôt
élevé. Au remorquer des trains de 600,000 kilogrammes, la locomotive
lieu de
ne pourra plus traîner que 200,000 kilogrammes. Sur une rampe de 20 milli-
mètres, l'effort va passer à 24 kilogrammes, la charge remorquée s'abaisse à
100,000 kilogrammes. Dès que la rampe dépasse sensiblement ce chiffre, l'effet
utile devient pour ainsi dire insignifiant, car la locomotive ne remorque plus
guère que son propre poids.
Vous voyez là cette nécessité qui s'est imposée au chemin de fer, pour con-
server ses avantages, de rester toujours en palier, et cette nécessité est telle-
ment impérieuse qu'il n'a pas hésité à s'imposer les plus grands sacrifices pour
LOUIS BÂCLÉ. — CHEMLNS DE FER ET LIGNES A FORTES RAMPES 73

y salisfaire. C'est ainsi que la voie ferrée s'est trouvée amenée à exécutt-r ces
travaux d'art (jui ont révolutionné coniplèteuieut le génie civil et qui sont
l'honneur de noire épofjue.
Pour traverser les vallées, la voie ferrée s'est lancée sur des viaducs hardis
exécutés avec des portées de plus en plus fortes, qui ont remplacé les ponts en
pierre aux lourdes arches massives de nos pères. Le métal a pris une part de
plus en plus importante à ces constructions, aux((uelles il a permis de donner
plus de légèreté. C'est ainsi qu'on est arrivé; à franchir des porté-es de 50,

1(10 au delà, et le pont de l'orlli, par exemple, qui vient d'être inau-
mètres et
guré en Angleterre, comporte deux travées de chacune o'2ij mètres de portée.
Nous avons également en France des ponts en fer très remarquables, et que
vous connaissez tous, au moins par les photographies, comme le pont de Garahit,
sur la ligne de Héziers à Xeussargues, qui n'a pas moins de 120 mètres de
hauteur et IGo mètres de portée. Il y a eu ainsi dans la construction des ponts
des transformations prodigieuses (jue nos pères n'auraient jamais pu prévoir,
et on retrouve quelque chose d'analogue dans le percement des galeries sou-
terraines.
Arrivant au pied des montagnes qu'elle devait traverser, et sentant bien l'im-
possibilité de les gravir, la voie ferrée a dû se frayer un chemin à travers
leurs flancs. C'était là aussi une opération qui aurait paru iriéalisable à nos
pères : quand on songe, en ellet, aux galeries d'écoulement des mines du

llartz, dont l'exécution a demandé plusieurs siècles, on comprend toute l'im-

portance de la révolution accomplie dans l'art du mineur, par l'invention de


la poudre, complétée par celle des perforateurs mécaniques, à eau ou à air

comprimé, (|uisonl apparus sous l'impulsion des chemins de fer. Grâce à eux,
on a pu exécuter en quelques années des galeries de 12 à lo kilomètres de
longueur, lancées à travers les roches les plus dures, comme dans les grands
tunnels du mont Cenis, du Saint-Gothard ou de l'Arlberg.
C'est ainsi que la voie ferrée, pour faire le tour du monde, a dû se frayer
partout un chemin artificiel, substituant par nécessité au rehef accidenté du
sol une chaussée continuellement horizontale, réahsant ainsi en quelque sorte
la parole célèbre de l'Evangile : Les montagnes seront abaissées et tes vallées se-
ront unies,

m
Les premières lignes de chemins de fer étaient obligées de renoncer à la
locomotive dès que les rampes devenaient un peu fortes, supérieures à 10 iliil-
limèlres, et il fallait recourir alors à des procédés détournés, généralement à
la traction par câble, par machine fixe ou locomobile, pour assurer le remor-
quage des trains. Sur la ligne de Saint-Étienne à Lyon, la première de nos
voies ferrées, on rencontrait par exemple la rampe de Neulize, sur laquelle la
locomotive était impuissante à. s'élever avec son train. ()n avait tranclu' la dif-
ficulté au moyen de la traction {lar câble; la machine s'élevait seule au sommet
de la rampe, elle descendait ensuite la pente eu tirant un Ciible passant sur
une i)oulic installée au sommet et Le travail de la
qui soulevait ainsi le train.
gravité s'ajoutait dans ces conditions au machine pour
travail moteur de la
fournir l'elTort nécessaire. Ailleurs, on arrêtait la locomotive au
complètement
sommet de la rampe, et on la faisait alors fonctionner comme machine fixe
pour remorquer son train par câble. Cette disposition a été appliquée en
/4 CONFÉRENCES
Angleterre par M. Handyside, et on la retrouve encore aujourd'hui appliquée,
par exemple, sur certaines lignes militaires, au transport des convois traînant
les lourdes pièces destinées à la construction des forts sur les collines où ils
doivent être établis.
On a également utilisé pour Tascension des rampes le croisement de deux
trains, l'un montant, l'autre descendant, comme sur les lignes complètement
funiculaires ;les deux trains à leur arrivée sur la rampe étaient rattachés à
cet effet par un câble qui s'enroulait sur une poulie au sommet (ligne de Dus-
seldorf à Elberfeldj.
On a apphqué également la traction par chevaux sur les rampes (ligne
d'HartzJJurg à Wienenlirug, rampe de J5 millimètres), et plus fréquemment,
lorsque la rampe était un peu forte, on installait une machine fixe sur la ligne,

et on constituait ainsi un véritable plan incliné, remorquant le train par


câble. Tels étaient les plans inclinés de Liège à l'arrivée en gare des Guillemins
sur la ligne de Bruxelles. Ces plans ont été desservis sans câble par des ma-
chines à simple adhérence à partir de 1866 pour les trains de voyageurs, et de
1871 pour les trains de marchandises.
On avait recours à la machine fixe, même sur des rampes plus faibles,
lorsque la voie restait en tunnel, car les rails se maintiennent toujours un peu
gras dans l'atmosphère humide de ces galeries, et l'adhérence était insuffisante
avec les locomotives relativement faibles dont on disposait alors. C'était le cas.
• par exemple, sur la rampe de 22 millimètres de Cowlais (ligne d'Edimbourg à
Glasgo^v); on avait même essayé plus tard de renoncer à la machine fixe,
mais ou avait dû la reprendre en raison du défaut d'adhérence, et ce n'est
qu'en ces dernières années qu'on a pu décidément la supprimer.
En dehors des machines à vapeur, on a eu recours également à la pression
atmosj)hérique, et vous connaissez tous l'application qui en a été faite au début
des chemins de fer sur la rampe de 35 millimètres qui monte la colline do
Saint-Germain. Aujourd'hui, cette rampe, très courte d'ailleurs, est exploitée
aussi parmachine à simple adhérence, mais on a soin de diminuer le charge-
ment des trains au bas de la rampe.
Les machines à simple adhérence qu'on construit actuellement peuvent déve-
lopper des efforts dépassant 5,000 à 6,000 kilogrammes, atteignant même 9,000
et 10,000 kilogrammes,peuvent ainsi aborder des rampes un peu fortes:
et elles
aussi maintenant considère-t-on que des rampes allant jusqu'à "22 à 25 milli-
mètres environ ne sont pas incompatibles avec des lignes à simple adhérence
rattachées au grand réseau, surtout lorsqu'elles ne sont pas trop prolongées et

qu'elles se prêtent aux coups de collier de la machine.


Au delà de ce chiffre, jusqu'à 25 ou 30 millimètres, on peut bien encore
admettre des trains ordinaires mais l'exploitation devient excessivement diffi-
;

cile : en efiet, réduire le chargement dans une proportion énorme, et


il faut,
recourir presque toujours à la double traction.
Dans les parties en rampe, on fait refouler le train par une machine auxi-
liaire placée à l'arrière c'est à la fois un appoint pour la machine qui tire en
;

tête, une mesure de sécurité pour prévenir les conséquences désastreuses


et
pouvant résulter d'une rupture d'attelage au cas oîi il se détacherait à l'arrière
quelques wagons la gravité les entraînerait immédiatement à la dérive sur
:

une pente aussi forte.


Ajoutez à cela qu'il faut se préoccuper dans ces conditions des variations de
l'adhérence, de l'état de l'atmosphère, des rails, etc., et vous comprendrez que,
I.ULIS liACLi:. — CHEMINS l»E KKIt ET I.Iti.NKS A KOHTKS ItVMl'ES t.)

dans cos coiidiliuiis, l'ivpluilalioii sur ces furies rampes devient plubit un luur
(le Ibrce (|u'un liaviiil industriel.
Si, en ellft, fortes rampes qu'en acceptant un effort
on ne peut aborder les

utile presque insigniliant, impose aussi de son côté une limite qui
l'adliérenci^

devient bientôt infciincliissalile et il faut donc bien se résigner à renoncer à


;

ce nmdc de tiactidu l(irs(iu'on se Iniuvi- conduit à demander à la machine un


elTort dépassant celui (|ne son poids adhérent lui [termet de loiu-nir. Sur les
forleri rampes, en ellet, la marche a lieu nécessairement à faible \itesse, toute

la puissance mi-canique de la machine est développée sous forme d'elïorl de

traction, et elle dépasse ainsi l'adhérence résultant du poids, car celle-ci ne


peut |»as être augmentée sans donner à la machine un poids excessif qui n'est
toujours qu'un [)oids mort. I)ans ce cas, la réaction du rail se trouve insnlli-
sante j)oui- donner à la machine le point d'appui dont elle a besoin, et les roues
tournent sur place sans avancer; c'est là la démonstration irrécusable de
linqKissibililé d'aborder des rampes trop fortes avec la machine à simple
adhérence. Enlin. cette limite du(^ à l'adhi-rence est essentiellement variable,
et faut donc s'en tenir à une certaine distance, pour ne pas s'exposer à voir
il

la machine s'arrêter impuissante, si les conditions d'adhérence de\iennent


moins favorables.
ne autie dilliculté qui n'a jamais été résolue complètement, quel que soit
l

d'ailleurs le lype de machine employé, consiste à donner un peu d'élasticité


dans le mécanisme, et cela en ménageant aux essieux moteurs un certain
iléplacenuMil pour faciliter l'inscription on courbe tout en conservant un poids
adhérent aussi élevé que possible, car les lignes à forte rampe présentent géné-
ralement des courbes très accentuées. On avait essayé à cet effet une série de
«lispositionscompliquées dont le concours établi à l'occasion de l'ouverture de
la du Scmring avait été le point de départ mais cellos-ci n'ont pas sur-
ligne ;

vécu en pratique. La seule qu'on rencontre encore aujourd'hui est celle de


Fairlie. comportant les essieux moteurs réunis en deux groupes articub'-s l'un
par rapport à l'autre et portant chacun leurs cylimlres avec mécanismes dis-
tincts. L'inconvénient qu'elle présente tient à la dilficulté d'obturer les joints
des conduites de vapeur rcUant la chaudière aux cylindres mobiles; mais cette
difliculté se trouve d'ailleurs atténuée actuellement, en adoptant le type com-
pound sur la machine Fairlie, et en reportant le cylindre de détente sur le
groupe il'essieux mobiles par rap|)ort à la chaudière. Les cylindres de pleine
pression sont au contraiie attachés invariablement à la chaudière, ainsi que le
groupe d'essieux correspondants; la vapeur y pénètre ainsi directement, et elle
en sort à pression réduite pour se rendre dans les cylindres de détente par un
conduit articulé. Elle traverse donc les rotules de jonction à une pression rela-
tivement faible, ce qui diminue ainsi beaucouii l'importance îles fuites. On
voit par là que le type compound est particulièrement bien approprié à ce
point de vue à la traction sur les lignes sinueuses, telles que sont généralement
celles à fortes rampes. On rencontrait d'ailleurs un exemple de cette disposition
compound à l'Exposition universelle, sur les locomotives faisant le service de
la voie Deaiuville : une grande puissance malgré leurs
celles-ci présentaient
faibles dimensions, et elles pouvaient en même temps s'inscrire dans des
courbes de i.j mètres seulement de rayon. Les essieux moteurs de ces ma-
chines, au nombre de (|uatre, étaient réunis en deux groupes, l'un actionné par
les cylindres à pleine pression, et l'autre, mobile par rapport à la chaudière,
actionné par les cylindres de détente.
76 CONFÉRENCES

Quoi qu'il en soit des difficultés que je viens de signaler, on rencontre


actuellement de nombreux exemples de lignes à fortes rampes atteignant 2, 3,
4, 5, 6 centimètres (on prétend même qu'on est allé jusqu'à 10 centimètres)
desservies par des locomotives à simple adhérence. Nous en avons plusieurs en
France dans nos pays de montagnes, dans les Vosges, le Jura, auxquelles on
pourrait joindre en Suisse la ligne si curieuse du Val Travers, qui se poursuit
pendant plusieurs kilomètres dans les gorges si pittoresques de la vallée de la
Roëss, celle de Neuchàtel à La Chaux-de-Fonds qui a 26 millimètres de pente;
puis, chez nous, dans le massif central, la ligne d'Alais à Brioude, celle de
Béziers à Neussargues, d'Arvant à Capdenac, de Murât à Aurillac, qui dépassent
30 millimètres; la ligne d'accès du mont Cenis, de Chambéry à Modane; dans
les Pyrénées, la rampe de Capvern (Bayonne à Toulouse), qui était si célèbre
autrefois avec ses 22 millimètres de rampe, mais qui a bien été dépassée depuis.
Signalons aussi l'une des lignes les plus intéressantes du Dauphiné, celle de
Saint-Georges-de-Commiers à La Mure, qui a 30 millimètres de pente, et qui
présente un intérêt tout particulier à cause des difficultés d'exécution qu'elle a
rencontrées et de la faiblesse du rajon de ses courbes, réduit souvent à
100 mètres. Cette ligne est littéralement accrochée sur le flanc d'une montagne
abrupte, formée d'un rocher calcaire presque vertical, uni comme une glace,
et cela à 200 ou 300 mètres au-dessus du fond des gorges du Drac. Pour assurer
l'inscription en courbe, les essieux de la locomotive et ceux des véhicules sont
munis de boîtes articulées de type spécial, ainsi que de tampons d'attelage
étudiés par M. Roy.
Toutes ces lignes à fortes rampes que nous possédons en France traversent
des régions tout à fait pittoresques elles sont des plus intéressantes par les
;

difficultés de l'exploitation, les sites remarquables, les curiosités naturelles de


toutes sortes qu'elles présentent, et il est regrettable que le mouvement des
touristesne s'y porte pas davantage. En ce qui concerne les lignes des Cévennes
par exemple, vous avez entendu, dans une conférence précédente, M. Martel,
qui nous a entretenus de ces découvertes si curieuses qu'il a faites dans les
causses de l'Aveyron, des grottes si belles qu'il y a trouvées et qui peuvent
supporter la comparaison avec les plus célèbres d'Europe.
Il y a même en quelque sorte pour nous, pourrait-on dire, si le mot n'était

pas trop ambitieux, un intérêt patriotique à étudier mieux, à connaître davan-


tage les diverses régions de notre patrie française, car c'est ainsi que nous
arriverons à l'aimer d'une affection plus raisonnée en comprenant mieux cette
l)ondération parfaite des éléments qui la composent, cette unité remarquable si

qu'elle présente et qui a été voulue par la nature elle-même. Il y a là


des considérations qui avaient frappé les anciens géographes comme Strabon,
lequel y voyait un présage de la grandeur des destinées futures de la Gaule.
Et sur cette unité géographique si bien inscrite dans les entrailles du sol,
l'histoire apu asseoir une unité morale absolument parfaite durant dix siècles :

d'histoire commune,. sous l'action incessante d'une volonté persévérante et sans


défaillance, nos provinces françaises sont venues tour à tour rentrer au giron
commun de la patrie, comme
qui prennent leur place au foyer paternel ;
des fils

et durant ces dix siècles de joies éprouvées ensemble, de douleurs et de souf-


frances subies en commun, elles ont appris à se connaître, à s'entr'aider, à
sentir qu'elles faisaient partie nécessaire d'un même tout, qui ne peut pas
être atteint dans aucun de ses membres sans que les autres soufi"rent en même
temps.
LOUIS BACLK, — CHEMINS DE KF.R KT Lli.NES A FORTES HAMPES 77

y a là la raison de cette unité morale si mervt'illeiisf qui fait la lorce de


11

la France, et dont nous pouvons être fiers à si juste titre, car aucun peuple de
l'Europe ne la possède au nïOme degré, et c'est la plus belle part du patrimoine
que nos prres nous ont laissé.
Vos applautlissfrnents montrent que vous appréciez aussi vivement l'intérêt
(le cette étude plus complète de nos provinces, et vous excuserez cette digres-

sion tout indifjuée dans celle salle, puisqu'elle ne fait que vf»us rap[)el('r le rôle,
le but même que se propose l'Association française : en tenant ses assises suc-
cessivement dans didërentes régions, en y conviant les savants et les amis
les

des sciences de toutes les provinces, elle travaille à faire connaître et aimer
davantai^'e la patrie dans tous ses éléments; elle poursuit ainsi une teuvre
patriotique pour larpielle nous ne saurions trop lui accorder notre reconnais-
sance et notre concours.

IV

En dehors de la France, on rencontre en Europe un grand nombre de


lignes à forterampe desservies par des locomotives à simple adhérence, égale-
ment remarquables nous citerons seulement quelques-unes des plus curieuses
; :

Bilbao à Tudela, dont la rampe atteint lo millimètres;


Napies à Foggia ;

Christiania à Trondjcm ;

Santander à Alar del Rey, dont la rampe est de i.0 millimètres ;

Orawitza à Steierdorf, dans le Hanat;


Wienenburg à Harlzburg, qui a été exploitée longtemps par des chevaux;
Geissiingen à Ulm.
Et en Anii'rique :

Raltimoie à ( )liio ;

Valparaiso à Santiago, etc.


Citons aussi la ligne d'Omaha à San-Francisco sur le Pacifique, qui traverse
lesMontagnes Rocheuses à l'altitude de 2,147 mètres. Cette ligne est curieuse
par les abris artificiels dont elle est munie contre la neige et qui constituent
de véritables tunnels de 80 kilomètres de longueur.
Comme exemples de rampes de 23 millimètres, nous citerons la traversée du
Semring sur la ligne de Vienne à Trieste celle du Brenner, celle de l'Apennin
;

allant de Bologne à Pistoia. La rampe de Dusino sur la ligne de Gênes à Turin


a 33 millimètres elle a été longtemps exploitée par câble.
;

Les rampes plus fortes ne se rencontrent pour ainsi dire que sur des lignes
isolées, non rattiichées au réseau général des chemins à grand trafic nous :

citerons, par exemple, en Suisse, la Ugne de \V;idens\veil à Einsiedeln, celle


de ri'tUberg, qui s'élève au sommet de cette montagne au-dessus de la ville
de Zurich, avec une pente de 5 à 7 0/0, la plus forte peut-être qu'on rencontre
en Europe. Les trains ne comportent que deux ou trois voitures. On combat
le patinage avec une affusion d'eau chaude sur les rails. Cette ligne a 9 kilo-

mètres de longueur.
La ligne à simple adhérence la plus curieuse de toutes est celle de Callao à
Oroya au Pérou. Elle part de Callao, port de Lima sur l'Océan Pacifique; elle
s'élèvegraduellement jusqu'à 4,730 mètres, presque à l'altitude du mont Blanc,
pour atteindre le col de la chaîne des Andes, d'où elle descend à Oroya à l'altitude
78 >
CONFÉRENCES
de 2,600 mètres. La rampe commence à San-Bartolommeo, à 75 kilomètres de
Callao. Le levé du terrain a présenté des difficultés énormes sur des point*
presque inaccessibles; on y rencontre 61 tunnels avec des rebroussements très
fréquents. Entre Matucana et Tembaraqua, on en trouve deux, et la voie y
coupe cinq fois la même verticale. Cette ligne peut passer pour un véritable
défi jeté aux difficultés naturelles. Dans la traversée des gorges de la vallée du
Rimac, elle franchit les précipices sur des ponts à claire- voie qui sont de minces
rubans de fer jetés sur l'abîme, comme au pont de VEnfer par exemple; ailleurs,
les rochers sont tellement rapprochés qu'ils arrêtent la lumière du jour.
Nous avons indiqué dans un tableau comparatif les altitudes respectives des-
principales lignes à fortesrampes vous y trouverez cette ligne de Callao à
;

Oroya, qui domine toutes les autres, et à côté, dans les Andes, celle de Mol-
lendo à Puno sur le lac Titicaca, qui atteint 4,470 mètres ; nous pouvons y
ajouter dans les montagnes Rocheuses la ligne d'Ouray à Silverton, qui atteint
4,000 mètres.
Viennent ensuite, longo intervallo, nos lignes d'Europe :

Le mont Cenis 1.300 mètres.


Le Saint-Gothard 1.135 —
Le Semring 898 —
Les lignes du Jura. 1.000 —
Poti à Tiflis 970 —
Etc.

Lorsqu'on veut dépasser les rampes de 7 à 8 0/0, la locomotive devient


impuissante ou inefficace, comme nous le disions, et il faut recourir à d'autres
procédés pour hisser la voie ferrée sur les fortes rampes.
L'une des premières dispositions auxquelles on a eu recours consiste dans
l'adjonction d'un rail central sur lequel la locomotive prend appui par des roues
horizontales qui le pressent. Cette disposition, dans laquelle la seule adhé-
rence est toujours en jeu, est due à M. Fell; elle a été essayée en Angleterre,
à Hyde-Park, en 1863, et d'une manière plus prolongée au mont Cenis,
pendant le percement du tunnel, sur la route des véhicules ordinaires allant
de France en Italie, route qui présente des pentes de 15 0/0. Malgré tous les
efforts persévérants et les solutions ingénieuses apportées pour la faire réussir
au milieu des difficultés sans nombre, elle n'a pu donner des résultats pratiques
complètement satisfaisants, et nous n'y insisterons pas.
Pour donner à la locomotive un point d'appui toujours résistant lorsque
l'adhérence est insuffisante sur les fortes pentes, il faut recourir à la crémaillère,
munir la locomotive d'une roue dentée motrice au moyen de laquelle elle se
toue en quelque sorte sur cette échelle de fer. Cette solution a été essayée à
l'origine des chemins de fer; elle avait été reprise en Amérique sur la ligne'
d'indiana à Minnéapolis; elle a été adoptée aussi par M. Marsh sur la ligne du
mont Washington, construite de 1866 à 1868, et M. Riggenbach l'a rendue popu-
laire en Europe depuis qu'il Ta appUquée au Righi et à un grand nombre de
lignes analogues, toutes fort curieuses. Beaucoup d'entre vous ont parcouru
sans doute cette ligne célèbre, faisant, suivant l'expression de M. Couche, le
pèlerinage classique, mais bien incertain, du lever du soleil vu de cet observa-
toire naturel.
La ligne de Witznau au Righi-Kulm a 5 kilomètres de longueur, avec une
pente de 23 0/0, bien supérieure, par conséquent, à celle (jue peut admettre
la locomotive à simple adhérence. La roue dentée de la machine est seule
LOUIS liACM';. — CHEMINS l>E I KH KT MC.NKS A KOHI K S RAMPES 1^
iiiotrice; les autres sont simpleinenf porteuses. La inachine ne pourrait pas se
iemoi(|ui'r sur nue ligne à voie lisse; elle est pourvue, d'ailleurs,
«Je fn-ins à

air |>our rrlciiir !• train à la descente; elle a également des freins de sûreté
qui calent la roue nioti'iciî eu cas de besi>in.

\ M. Miu'.ufMliacli a créé aussi un type de iiiachini' mixte, susceptible de s<'

iriimniuir à la lois sur les on en


voies lisses et sur celles à crémaillère, et
(iduve un premier exempli; sur la ligne de llorschadi à lleiden, près du lac de
Constance. Dans ce cas, le même mécanisme actionne les deux types de roues
motrices, mais on m- peut jamais les faire fonctionnel- simultanément poiu'évitei'
des glissements dangereux. Dans cette ligne, le jiassage de la partie lisse à la
parlii! en (n'inaillère s'opère au mo\en d"uiie jiièee formant cn'mailière mobile

et qui rei)osaiit sur des ressorts est disposée de manière à assurer rengrènenient
graduel a\ec la mue molrii e.

Kn dehors de M. Miggenbacli en a construit un grand nombre


ces lignes,
dautres à crémaillère, et nous ne ferons que mentionner les principales :

La ligne d'Artli au Higlii, parlant du lac de Zug; celle de Kalileiiberg, près


Vienne; celle de S( liwabenberg, près Hude : la ligne mixte allant de la gare à
la de Langres, etc. 11 établit actuellement dans
ville l'ile de Sumatra une voie
inixie ayant ;{2 kilomètres de longueur.
M. Abl a apporté, de son côté, des progrès intéressants dans la construction
de ces lignes à crémaillère : il a remplacé l'échelle de M. Higgenbach par une
véritable crémaillère dont les pleins alternent avec les vides; il a créé des types
spécialement alfectés aux divers usages qu'on peut avoir en vue : lignes de
touristes, lignes industrielles, locales, etc. Ces types diffèrent simplement par
le nombre des lames ainsi réunies pour constituer la crémaillère.

M. Abt a créé également un type de locomotive spécialement étudié pour les


lignes mixtes, avec deux appanùls moteurs complètement indé|)endants; les
lignes ainsi coii-;liluees. coinuio celle du llariz, par exemple, ont pu sullire à

un tralic de marchandises relativement important.


La ligne du llartz, allant de Blankenburg aux Hartzer Werke, transporte
annuellement 200,000 tonnes de marchandises et 30,000 voyageurs; elle présente
dans son tracé <lix alternances de voie lisse et de parties en crémaillère.
l'ne des lignes à crémaillèie les plus curieuses est celle du l'ilale, en Suisse,
qui part de Al[inaclit, station située à l'altitude de4il mètres, et qui s'élève à
Thritel Hellevue à celle de :2,1"23 mètres. La longueur est de 4'"", 5 et la pente

varie de Ls à 48 0/0, valeur qu'elle atteint en un point; ce dernier chilfre peut


même paraître exagéré, car il semblerait exiger une ligne funiculaire pour
donner toutes les garanties de sécurité. La crémaillère est d'ailleurs modiliée à
ce point de vue ; elle n'est plus attaquée en-dessus comme dans les types
[)récédenls, mais elle est à doubles rangées de dents verticah^s. qui sont saisies
latéralement par les quatre roues dentées de la locomotive dont deux de
,

chaque côté. C'est le rail central de la voie système Fell remplacé par une cré-
maillère.
C.elle ligne du cependant on a émis l'idée
Pilale parait déjà bien amlacieuse;
de faire plus encore, et ne parait plus irréalisable maintenant d'installer la voie
il

ferrée sur la .lungfrau elle-même, cet immense géant neigeux dont vous connaissez
les paroiséblouissantes et abruptes. La ligne présenterait une pente de 59 0/0:
elle comprendrait cinq travées distinctes, exploitées par câbles avec ou sans
crémaillère: celles-ci partiraient de l'altitude 870 au pied de la montagne et
iraient successivement à 1,300, 2.100, 2.800 3,431, et 4,043, rivalisant ainsi
80 CONFÉRENCES

avec les plus hautes lignes de l'Amérique. Vous verrez que nous arriverons
quelque jour à faire l'ascension de la Mer de glace en Avagon.

VI

Les lignes à crémaillère permettent d'aborder des pentes allant jusqu'à 25 ou


30 0/0; mais lorsque l'inclinaison devient plus forte, à moins de prendre des
crémaillères latérales comme au Pilate, il faut recourir au système funiculaire
pour avoir toute sécurité, et, dans ce cas, la pente devient pour ainsi dire illimi-
tée, puisqu'on n'a même pas à exclure la pente maximum de QO", laquelle

correspondrait au cas du puits vertical dans lequel le train se confond avec la


cage suspendue à l'extrémité du câble d'extraction. On se trouve obligé, par
contre, de conserver toujours pour la ligne funiculaire un tracé en ligne droite.
Les plans inclinés sont desservis généralement par des machines fixes installées
à l'une des extrémités, à moins qu'on n'ait la possibilité d'éviter les moteurs
extérieurs; ils comprennent deux trains ou plutôt deux voitures équilibrées
qui permettent ainsi de réduire au minimuiii l'effort moteur, la voiture descen-
dant servant à soulever monte.
celle qui
Parmi les lignes les plus connues, nous rappellerons celles de la Croix-Rousse
et de Fourvières, à Lyon. Le plan de la Croix-Rousse a 489 mètres de longueur
et 16 0/0 d'inclinaison; il comporte deux voitures équiUbrées marchant à la
vitesse de 2 mètres à la seconde. Les wagons sont munis de deux types de
frein, Fun agissant sur les roues, et l'autre par friction sur les rails lorsque
le câble moteur vient à se détendre.
Le plan de Fourvières comprend deux sections de chacune 415 mètres,
mais de pentes différentes, l'une en bas ayant 18 0/0, et celle du haut, 6 0/0.
Il en résulte qu'on a été obligé de recourir à un wagon compensateur, pour

fournir à chaque instant le surcroit d'effort moteur ou résistant nécessaire, afin


de conserver l'uniformité du mouvement. Lorsque la voiture montant est en
bas sur la rampe la plus forte, le wagon compensateur ajoute son effort pour
la soulever, tandis qu'il agit pour ralentir le mouvement lorsqu'elle arrive en
haut dans la pente la plus faible. Des dispositions ingénieuses assurent, d'ailleurs,
l'enclenchement et le déclenchement automatique en temps utile.
Comme ligne funiculaire, nous pourrons citer encore le chemin de fer du
Vésuve, dont la pente varie de 48 à 60 0/0, atteignant ainsi probablement l'une
des valeurs les plus fortes du monde. En raison de la nature mouvante du sol
sur les laves de la montagne, on a dû prendre des dispositions spéciales pour
amarrer solidement la voie, et on l'a constituée par une sorte de rail central
reposant sur une longrine en bois, avec deux rails reportés sur les flancs de
celle-ci et servant à maintenir au moyen de galets la position verticale de la
voiture. La machine motrice est en bas, actionnant un double câble sans fin.
La longueur du plan est de 800 mètres.
Nous citerons, sans les décrire, les quatre plans de Santos au Brésil, dont la
longueur moyenne est de 2 kilomètres chacun, avec une pente de 10 0/0.
Comme surcroît de sécurité, on a essayé de combiner le type funiculaire
avec la crémaillère, et on a installé dans ces conditions un certain nombre de
lignes particuhèrement curieuses et intéressantes. L'une des plus remarquables
de toutes est la petite ligne du Giessbach. Elle a 860 mètres de longueur, et
I.OLIS BÂCLÉ. — CHEMINS DE KFH KT I.IONKS A KOnTES KAMPKS Hl

part «lu (Iébiir<ailèi-e di's hateauv à vapeur sur lo lar- de Ikicnz, pour s'élever
jusipiVi l'Iiôtel de c«.' nom, à l'alUtudo de !KJ métros, f.a pente moyenne est
lie '28 U, 0.

KUe est desservie par deux wagons équilibrés rattachés par un câble, et le
moteur est fourni simploment par un volume d'eau approprié qu'on ajoute
dans la caisse vide du wagon descendant. F.e wagon se vide automatiquement
on arrivatit on bas, ot il est alors prêt pour remonter. Lo volume d'oau est
d(''lerminé d'après le poids du wagon charge'' à soulever.
La voie est à crémaillère ; elle est uni((ue, avec croisement automatique au
milieu, obtenu sans aiguilles d'une manière des plus curieuses.
L'un des wagons a boudins de ses roues- reportés à l'extérieur, et il est
les
obligé de suivre formant une ligne continue qui le dévie d'un côté
un rail

déterminé l'autre a ses boudins intérieurs, et il est guidé par un autre rail
;

qui le dévie du côté opposé. La vitesse de marche est de mètre à la seconde. I

Un frein de détresse est formé par un crochet qui s'amarre sur la crémaillère.
lui dehors du Giessbach, on peut citer d'autres lignes funiculaires à cré-
maillère fort intéressantes, comme celle de Gutch, près de Lucerne, le chemin
de fer de Territet-Glion, sur le lac de Genève, la ligne funiculaire de Hong-
Kong.
Toutes ces lignes, d'ailleurs, doivent être considérées comme des exceptions
intéressantes; elles restent nécessairement en dehors des lignes à grand trafic,
puisqu'elles sont incapables de donner à la locomotive à simple adhérence les
moyens de se remorquer sur les fortes pentes qu'elles admettent. M, Riggenbach
avait bien fait quelques tentatives pour relier ses crémaillères aux grandes
lignes, mais il ne paraît pas qu'il ait réussi pratiquement jusqu'à présentj à
remorquer des trains un peu importants.

VII

Une autre tentative plus justiliée peut-être au point de vue rationnel a été
faite sur les lignes funiculaires, en utilisant à la fois le principe de l'adhérence
et l'elTort du câble remorqueur pour assurer l'entraînement d'un train entier
un peu inifiortant; c'est le système si ingénieux de M. Agudio, qui a été essayé
au monl Cenis, à Lans-le-Bourg, pendant la construction du grand tunnel ;

puis à Dusino, sur la ligne de Turin à Gênes. Il est appliqué d'ailleurs aotuel-
lement en Italie, près de Turin, pour l'ascension de la Superga, oii se trouve,
comme on sait, la sépulture actuelle des rois dltalie. La ligne de la Superga,
qui est en outre à crémaillère et constitue une sorte de Righi italien, a été
oomniencée en 1883 et inaugurée le 27 avril I88i. Klle a une longueur de
ii.UJii mètres, avec une pente de 12 à 20 0. Lelïort moteur est fourni par
un câble à marche très rapide, actionnant une voiture spéciale placée en tête
du train appelée locomoteur et qui remplace dans une certaine mesure la
locomotive ordinaire, car son poids adhérent fournit un elTort moteur. Le
cible agit sur des roues de grand diamètre fixées sur le locomoteur l'etïort ;

est transmis en se multipliant aux roues porteuses de diamètre moindre, et


celles-ci déterminent l'entrainenient par adhérence comme les roues d'une
locomotive ordinaire. On voit ainsi que le cùble peut avoir un diamètre réduit,
puisqu'il doit fournir un elTort beaucoup moins élevé en raison de sa marche
6
82 CONFÉRENCES

rapide que s'il était attelé directement sur le train. A la Superga, l'effort
moteur est transmis non aux roues porteuses sur les rails lisses, mais aux roues
dentées dont le locomoteur est muni et qui engrènent latéralement avec la

crémaillère centrale. Celle-ci est formée d'un simple ruban de 100 millimètres
de hauteur et 1:2 millimètres d'épaisseur, qui est cannelé et constitue ainsi des
doubles dents latérales, comme dans la crémaillère du mont Pilate.
Avec le système Agudio, il parait possible à la rigueur d'amener les grands
trains sur les fortes rampes ;mais, toutefois, l'expérience n"en a pas encore été
faite dans ces conditions, en dehors du plan de Dusino, sur la ligne de Turin
à.Gènes, dont la pente était de trois centimètres seulement. Suivant M. Couche,
qui est un mait)'e autorisé en ces matières, « le système Agudio constitue plus
qu'un simple perfectionnement : c'est réellement une solution nouvelle, se
pliant aux circonstances, et reculant d'une manière inespérée les limites d'in-

clinaison, de courbure et de longueur dans lesquelles il fallait se renferxTier


pour les plans inclinés à traction directe, chers à établir et à exploiter, v
Pour terminer avec les différents systèmes de traction sur les fortes rampes,
nous signalerons un type d'ascenseur à air comprimé dont l'expérience a été
faite par M. Gonin sur la colline de Plainpalais, près Genève.

C'est une disposition analogue à celle qui avait été appliquée à Saint-Ger-
main, seulement le piston moteur rattaché au train est refoulé par l'air com-
primé à l'arrière au lieu d'être appelé par le vide à l'avant dans la conduite
régnant sur toute la longueur de la voie. Avec une pression de six atmosphères,
on a un effort de 3,000 kilogrammes dans l'appareil représenté. La grande
difliculté tient à l'obturation qu'il faut assurer dans la conduite, tout en ména-
geant le passage de la tige de connexion reliant le piston au train extérieur.
On emploie, à cet effet, une soupape trapézoïdale que le piston abaisse en pas-
sant et qui se relève ensuite sous l'influence même de la pression de l'air com-
primé. Cette disposition, si elle était satisfaisante, permettrait ainsi de remor-
quer un train entier, en reliant la locomotive au locomoteur solidaire avec le

piston; mais elle n'a pas pu, elle non plus, se répandre jusqu'à présent dans la
pratique.
Nous devons mentionner également chemin de
fer glissant dont l'idée émise
le

autrefois par M. Girard a été reprise par M. Baru, et a fait l'objet d'une appli-
cation si intéressante à l'Exposition. 11 y a une disposition toute nouvelle qui
pouri'a sans doute donner des résultats remarquables dans certains cas particu-
liers, notamment pour les lignes de montagnes, car elle donnera l'utilisation

directe des chutes d'eau qu'on y rencontre.


Ainsi que vous le voyez par cette revue, un peu longue peut-être, les divers

systèmes essayés sur rampes restent à l'état de curiosités isolées, fort


les fortes

intéressantes d'ailleurs, mais aucun n'est en mesure de recevoir les grands


trains qui restent toujours condamnés à la voie horizontale, malgré ses détours
si dispendieux. C'est bien la confirmation des principes que je vous exposais

en commençant.
Permettez-moi, en terminant, de vous remercier de voire bienveillante atten-
tion, et d'exprimer l'espoir que cet entretien vous inspirera le désir de con-

naître plus intimement nos lignes françaises à fortes rampes et les curieuses
régions qu'elles traversent.
l>' G. i'onjIlKT. — DES FALSIFICATIONS DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES 83

M. Gabriel POÏÏCÏÏET
Afli'Hy .1 la FaculU .le Mi'dei iiitj dt l'aiis.

DES FALSIFICATOINS DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES

— Séance du lo mars IS90 —

Mesiiamks. MEssiiaus,

Kû Irailanl des lalsilications des substances aliinentaircs, ji' n'ai pas la prc-
lenlion de vous exposer toute cette question avec les innombrables détails qu'elle
comporte, .l'arriverais alors certainement, malgré tout mon bon vouloir, à fati-
guer voire attention; et il faudrait, d'ailleurs, un l('m{»s beaucoup plus considé-
rable que celui consacré à cette conférence.
Je désiresimplement examiner devant vous cette question à un point de vue
général; vous montrer, en passant, l'admirable parti que Ton peut tirer de
l'examen micrograpliique pour cette étude et faire ressortir les conséquences
lâcheuses des falsifications au point de vue de l'hygiène alimentaire.
Si chacun saisit et interprète facilement la valeur du terme fulsifiralion appli-

qué à une substance alimentaire, il est cependant d'une extrême diiïicullé d'en
donner une définition satisfaisante et qui comprenne tous les cas pouvant se
présenter. Les définitions qui ont été données jusqu'à présent sont presque toutes
l'objet de discussions dans lesquelles le falsificateur cherche à introduire le

doute à son profit.

Le fait d'enlever à un produit tout ou partir de l'une des substances qui doivent
s'y rencontrer naturellement —
le fait de laisser mélangé à ce produit, ou d"y

introduire une ou plusieurs substances qui n'entrent pas dans sa composition


naturelle ou qui ne s'y rencontrent pas normalement à la dose trouvée par l'ana-
lyse, et cela, que les substances étrangères soient ou ne soient pas nuisibles à la
santé- —
le fait de donner, par un procédé quelconque, à une marchandise ou a

un produit avarié, altéré ou dénaturé, les apparences d'un produit ou d'une


marchandise de bonne qualité, de façon à tromper l'acheteur sur la valeur de ce
«ju'il se procure : voilà autant d'actes qui ont été considérés comme constituant
la falsification.

Au point de vue pratique, l'intention de tromper, qui figure à peu près dans
toutes les définitions et tous les règlements concernant les falsifications et qui,
;laus la loi française, est un des éléments constituants du délit, cette intention
/'rauduleusi,ci[ une véritable issue par laquelle un grand nombre de délits
échappent à la répression. C'est, en elïet, de l'interprétation plus ou moins
élastique de cette phrase que résulte trop souvent l'impunité pour le falsifica-
teur habile; qu'il écoule lui-même le produit de sa falsification, ou qu'il utilise
pour cela l'intermédiaire d'un vendeur inexpérimenté, mais de bonne foi.
Pour arriver à une répression ellicace, il serait indispensable de rendre
chaque commerçant absolument responsable de la bonne ou mauvaise qualité des
84 CONFÉRENCES

substances alimentaires ou des boissons dont la vente constitue' l'exercice de sa


profession. Cela ne serait, en somme, qu'interpréter dans son sens le plus large
et le plus exact la pensée du rapporteur de la loi de 18o3, lorsqu'il disait :

« Quoique aucune épreuve ne précède plus l'exercice d'une profession commer-


ciale, ceux qui s'y livrent sont présumés avoir les connaissances et la vigilance

qu'elle impose ».
Pour que la fraude cesse, il faut absolument que les chances de perte soient
plus considérables que les chances de gain. Il faut que l'on ne voie plus ces
condamnations à des amendes dérisoires appliquées, souvent après bien des
hésitations, à des industriels qui s'enrichissent aux dépens de la santé de tous.
Un très vif mouvement d'opinion s'est produit, dans ces dernières années, au
sujet des falsifications. A plusieurs reprises, les Congrès internationaux d'hy-
giène ont mis cette grave question à l'ordre du jour de leurs séances. M. Emile
Vidal, au Congrès de Turin, en 1880; M. Brouardel, au Congrès de Genève,
en 1882, et au Congrès de la Haye, en 1884; M. Brouardel et moi; M. A. Caro
(Espagne); M. Perrière (Suisse); M. Hilger (Allemagne); M. van Hamel Roos
(Hollande), au Congrès de Vienne, en 1887, étudièrent successivement les mesures
internationales à prendre pour réprimer les falsifications. Le Congrès de Vienne
nomma une commission comprenant un certain nombre de représentants des
divers pays et dont le bureau, composé de MM. Brouardel, président; Hilger
(d'Erlangen), vice-président; M. Gabriel Pouchet, secrétaire, fut chargé de réunir
tous les documents possibles, afin de les classer et de les communiquer au prochain
Congrès international qui se tiendra à Londres au mois de juillet de l'année 1891.
Conformément à la proposition de M. Hilger, la Revue internationale des falsifi-
cations des denrées alimentaires, si remarquablement ^ dirigée par notre excellent
collègue van Hamel Roos (d'Amsterdam), fut désignée comme l'organe officiel de
cette commission. Grâce aux intéressants documents mis au jour par cette publi-
cation, nous espérons que l'entente pourra se faire au Congrès de Londres et
que l'on arrivera à adopter des résolutions qu'il restera à transformer en mesures
effectives pour chacun des pays prenant part aux travaux de ce Congrès.
Partout où l'on s'occupe sérieusement de cette question, on reconnaît la néces-
sité de poursuivre activement les falsifications. Les heureux résultats obtenus,

depuis quelques années, par la création d'un grand nombre de laboratoire^s


d'analyse des substances alimentaires et des boissons suffiraient à eux seuls
pour démontrer l'importance de l'étude des falsifications. Grâce â lasurveUlance
exercée, on a déjà pu faire disparaître à peu près complètement dans les grandes
villes les fraudes les plus grossières mais il faut bien se dire qu'il reste encore
;

beaucoup à faire.

Les falsifications, rendues impossibles dans les villes où s'exerce le contrôle


sévère des laboratoires municipaux et départementaux, se pratiquent â peu près
en toute sécurité dans les petites localités où la surveillance est nulle. C'est là
que l'on écoule les viandes avariées, que l'on abat les animaux suspects, que l'on
vend les mélanges les plus hétéroclites. Une surveillance constante et étendue
aux plus petits centres de population pourra seule lutter contre ces manœuvres
des falsificateurs qui leur assurent l'impunité. 11 faut qu'une répression sévère
et sans pitié les atteigne partout où ils se cachent.
L'étude des falsifications revêt, de nos jours, une importance considérable. On
peut avancer, sans hésitation, que toutes les substances susceptibles d'être
sophistiquées, ou dont la valeur peut èire diminuée, sans qu'il en résulte de
conséquences trop immédiatement visibles, sont la proie des falsificateurs. Les
D"" G. POLCIIET, — DES FALSIFICATIONS DES SUBSTANCES ALIMK.NTAIIIES 8o
drogues qui servent au\ falsificiitions sont prépurées en grand et quelquefois
fulminées elles-mèiiics : c'est ainsi (pi'il existe des usines dans lesquelles on pul-
vérise les noyaux d'olives et d»; dattes pour falsifier le poivre; les coques
d'amandes pour falsilier la cannelle; la chicorée pour falsifier le café; et que,
dans ces mêmes (Hablissements, ces produits, une fois en poudre, sont en outre
mélangés de poussières minérales, de sciure de bois et de débris végétaux de
valeur encore moindre.
La fraude est devenue une industrie. Elle n'est plus l'apanage de petits indus-
mais bien de sociétés commerciales riches, fort au courant des progrès
triels,

de la science, en ce qui concerne les nn'thodes de recherches des falsifica-


tions; ayant presque toujours à leur service des chimistes, parfois fort distin-
gués, sans cesse à la recherche de quelque nouvelle falsification : ils savent très
bien comment ils pourront tromper l'acheteur et entraver les recherches de
l'analyse.
Que peuvent être les quelques francs d'amende auxquels sont condamnées,
quelquefois, ces socié-tés anonymes de la fraude, auprès des sommes colossales
que leur rapporte cette honnête industrie? Leur outillage est aussi parfait que
possible, tandis que celui de la société qui se défend est presque réduit à l'im-
puissance !

Chercher à démontrer que leseul et véritable mobile guidant le fraudeur est


le gain illicite qu'il réalise, est vraiment une chose superflue sans cet appât du
:

gain, la fraude n'a plus de raison d'être, et un fraudeur, jx)ur ramoiir de l'art,
•doit être considéré, ainsi qu'un menteur pour l'amour de l'art, comme un indi-
vidu en état de dégénérescence mentale.
Il est encore un point qui met énergiquement en relief l'importance de la

fraude, et sur lequel l'attention n'est pas, en général, sufiisamment attirée; c'est
le économique de la question, qui nous intéresse tous. Sans vouloir faire
côté
entrer en ligne de compte l'avilissement des prix, consécutif à la concurrence
ici

que se font entre eux les fraudeurs, la falsification exercée sur un grand nom-
bre de denrées, mais surtout sur les boissons, lèse fortement le fisc, qui ne
touche aucun droit sur l'eau ajoutée au vin, les poudres inertes ajoutées au poi-
vre, au café, etc. Or, le fisc ne peut pas perdre sans que le consommateur se
trouve lui-même directement intéressé aussitôt que les dépenses du fisc dé-
:

passent ses revenus, il se trouve dans l'obligation absolue d'augmenter ces der-
niers en relevant les taxes ou en frappant de nouveaux impôts et, en fin de
compte, c'est encore le consommateur qui paye le gain des fraudeurs. Chacun a
donc un intérêt matériel à la répression de la fraude et des falsifications.
Nous allons passer en revue quelques-unes des falsifications les plus fré-
quentes, et nous essayerons d'apprécier ensuite leurs conséquences au point
de vue de l'hygiène. Dans la pratique, l'étude des altérations des substances
alimentaires est étroitement liée à celle des falsifications; il est parfois bien
diiricile de déterminer exactement où s'arrête l'altération et oh commence la
falsification. Un marchand
qui mêle une farine avariée à une farine saine,
dans le peu à i)eu la première, commet une falsification au
but d'écouler
même titre que celui qui met de l'eau dans le vin pour en augmenter le
volume. Le boucher qui vend, au lieu et place de viande saine et de bonne
l qualité, la viande d'un animal mort de maladie, et celui qui fabrique des
saucisses avec des viandes gâtées, commettent encore les mêmes délits; la seule
ditVérence, c'est que h^s uns nuisent surtout à la bourse du consommateur,
tandis que les autres intéressent en plus sa santé. La recherche des altérations
86 CONFÉRENCES

et celle dos falsifications doivonl donc marchet- de pair, et Ton en trouve à tout
instant des exemples.
J'adopterai, dans l'exposé suivant, l'ordre d'importance des différents aliments;
cela conduit à parler, tout d'abord, du lait qui doit, à lui seul, entretenir la
nutrition du nouveau-né; puis, je m'occuperai des farines, qui forment la base
de l'alimentation chez l'adulte. Viendront ensuite les viandes, les légumes, les
fruits; puis des substances non indispensables, mais constituant cependant des
aliments et surtout des stimulants précieux, je veux parler du café, du choco-
lat, etc., et je terminerai par les condiments.
Lait. — Les falsifications du lait et du beurre sont fort nombreuses et, bien
souvent, extrêmement difficiles à déceler. Pour le lait, la plus commune con-
siste dans l'écrémage partiel et l'addition d'eau, rendue nécessaire en raison de
l'augmentation de la densité y ajoute en même temps, le plus
du liquide. On
souvent, du bicarbonate de soude ou du borax qui, maintenant le mélange
alcalin, retarde ou empêche la coagulation. L'examen microscopique permet de
reconnaître facilement cette falsification (1): il suffit de regarder la figure 1 pour

A, Lait niirmal. —B, Lait après écrémage et iiddition d'une solution


de bicarlionale de soude. (Grossissement, 150.)

voir combien est grande la différence de quantité des globules butyreux avant
et apivs l'écrémage, suivi daddition d'eau. On ajoute encore au lait du sucre,
de la colle de pâte, de famidon, de la craie, du plâtre, de la dextrine, de la
gomme, voire même du savon Ces mélanges sont plus ou moins faciles à
I

reconnaître et nécessitent, dans la plupart des cas, l'analyse chimique très


complète du lait suspect autant que possible, l'analyse comparative d'un lait
et,

pur de la même provenance, à moins que la composition de ce lait type ne

(1) Les figures suivantes sont empruntées à l'Encyclopédie d'hygiène et de médecine publique
publiée par MM. Lecrosnier et Babé; chapitres Aliments et alimentalion, par M. Gabriel Pouchet.
:
U' G. POUCHKT. — DES FALSIFICATIONS DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES 87

soit chy à établie par des analyses certaines et assez nombreuses. Une fiaude,
assez délicate à démasquer, mais heureusement dilTicile à mettre en pratique,
consiste à remplacer la crème par une émulsion d'huile avec <lu jaune d'œuf :

le point de fusion de la malièi-e yrasse fournit alors un renseignement précieu.v.

(]ne pratique (jui doit être considérée comme une véritable falsilication con-
siste à mélanger à du lait provenant d"animaux en bonne santé, celui d'ani-
maux malades. Ils sont nombreux aujourd'hui les cas de transmission à
rhomme d'affections contagieuses, à la suite d'ingestion de lait d'animaux
alteiiits (le maladies zymoliques. Kn outre, il faut signaler la possibilité d'une
atteinte plus ou moins grave portée à la santé du consommateur, par ce fait
que Tadministralion de substances médicamenteuses aux animaux malades,
permet le passage dans le lait de substances actives sur l'organisme j'ai eu, :

il y a quelques années, l'occasion d'étudier plus particulièrement cette question

au sujet (l'un rajtport médico-légal, fait en collaboration avec M. Brouardel,


relativement à la mort d'un enfant empoisonné par le lait de sa mèie qui
avait absorbé, accidentellement, une quantité d'arsenic sulfisante pour déter-
miner chez elle des accidents graves. D'ailleurs, le fait du passage dans le lait

de substances toxiques et médicamenteuses est connu et même utilisé quelque-


fois dans la thérapeutique infantile.
Parmi les un de ceux sur lesquels s'exerce le plus la
aliments, le beurre est
falsification. C'est presque toujours par l'addition de graisses étrangères que
procède la fraude et. en raison du prix élevé de cette denrée et de la réputation
méritée des produits de certaines régions de la France, on s'explique facilement
que cet aliment excite la cupidité des falsificateurs, A côté de ialsifications

grossières et, en général, faciles à déceler, comme celles qui sont réalisées par
interposition d'eau ou de petit-lait, par addition de sels minéraux (alun, borax,
verre soluble, sel marin, craie, plâtre, argile), de farines, d'amidons, de pulpes
cuites de pommes de terre, de casi'um, etc., il en est d'autres pour la démons-

tration desquelles l'analyste éprouve d'extrêmes difTicultés ce sont celles qui


:

sont pratiquées avec des corps gras naturels, tels que le suif, l'axonge, la graisse
d'oie, de cheval, le beurre rance, ou bien des corps gras artificiels, comme
Voléo-margarine. spécialement préparée pour la fabrication des beurres factices.
On est parvenu aujourd'hui à un tel degré de perfection, dans la préparation
de ce dernier produit, qu'il est fort difficile, tant à la vue qu'au goût, de dilfé-
rencier le beurre naturel de son succédané artificiel, auquel on est arrivé à
donner l'onctuosité, l'odeur et presque la saveur du beurre frais.

Les procédés de recherches servant à reconnaître ces falsifications sont exclu-


sivement du domaine de l'analyse chimique et je ne pourrais les exposer ici
sans entrer, comme pour toutes ces méthodes d'analyses d'ailleurs, dans des
considérations techniques fort longues et dépourvues d'intérêt pour le but que
je me propose. L'examen microscopique peut, cependant intervenir utilement
quelquefois, soit pour permettre de reconnaître la présence et jusqu'à un certain
point, la nature de corps gras étrangers, par l'aspect de leurs formes cristal-
lines, soitpour retrouver des débris de tissu \égétal, démontrant la coloration
par delà pulpe de carotte, du safran, du rocon, du curcuma, etc.
artificielle
Farines. —
Les farines de froment peuvent être falsifiées, soit par addition de
substances étrangères, soit par mélange de farines d'autres céréales ou de légu-
mineuses, de qualité moindre ou même avariées. L'addition de substances étran-
gères se reconnaît par l'analyse chimique ce sont, le plus souvent, des subs-
:

tances minérales très denses (plâtre, craie, sulfate de baryte, argile blanche, etc.).
.

O» CONFERENCES

dont présence se reconnaît facilement après incinération


la des sulfates de ;

cuivre ou de zinc ajoutés dans le but de rendre utilisables des farines ava-
riées, du plomb provenant de l'emploi de plomb métallique, ou de céruse et
de minium pour de mouture, ce qui a quelquefois déterminé des
les appareils

accidents fort graves d'intoxication. Les farines peuvent encore avoir été mouillées,
ce qui est facile à reconnaître, une farine commerciale contenant de à 18 0/0 M
d'eau etrhumidi4é déterminant rapidement des altérations dont les plus sail-
lantes sont caractérisées par une sensation spéciale au toucher, la formation
de i^elotes consistantes lorsque l'on comprime la farine dans la main, et le
développement de moisissures.
La falsification la plus fréquente et, dans certains cas, la plus difficile à déceler,
consiste dans le mélange de farines des autres céréales ou de légumineuses :

c'est alors l'examen microscopique seul qui permet de résoudre celte question
Les figures suivantes (fig. 2, 3 et -4), gravées d'après des photographies de
préparations microscopiques et à des grossissements exactement mesurés, per-
mettent de se rendre compte des différences, parfois considérables, ainsi que

Fig. 2.

A, Farine de froment. — B, Son de froment. — G, Farine d'orge.


(Grossissement, loo.)

des analogies présentées par les diverses variétés d'amidon qui caractérise cha-
cune de ces graines. La forme circulaire ou polyédrique, la grosseur des
ou moins énergique, quelquefois nulle, sur
cellules d'amidon, leur action plus
le plan de polarisation de la lumière, sont autant de caractères qui permettent
d'arriver à différencier les farines des céréales et des légumineuses.
La détermination des composés minéraux ajoutés aux farines ainsi qu'aux
produits qui en dérivent : pain, pâtes alimentaires, pâtisseries, etc., de même
que la détermination des matières colorantes ajoutées aux pâtes et aux pâtis-
series, sont du domaine exclusif de l'analyse chimique, l'examen microgra-
i)"" G. i>ol:<:iii;t. — des falsific.uiû.ns des substances alimemaihes 89

filiique permet, «lans tous les cas, de déceler le mélange de farines de diverses
provenances ainsi que les moisissures qui jM-uNcnt se développer sur ces aliments.

Fi-'. 3. Amidon de céréales.

A. Farine de maïs. — B, Farine de seigle. — C, Farine de millet.


(Grossissement, 100.)

Fig. (.— Amidon et légumineuses.


A, Farine de vesces. — B, Farine de lentilles. (Grossissement, loo.)

Viande, charcuterie. — La falsification ne peut s'exercer sur les viandes que


par la suhstiliiliun ou le mélange de viandes avariées à des viandes saines :
90 CONFERENCES
on a cependant signalé, en All<niiagne, la falsification de saucisses par de la
colle de pâte.
Légumes, fruits. —
Les légumes et les fruits frais sont sujets seulement à
des altérations sur lesquelles le temps ne me permet pas d'insister. Quant aux
conserves, elles subissent, au moins celles de fruits, de très fréquentes falsifications.
Confitures. —Dans les confitures, en effet, chacun des éléments constituants

Fig. ;;.

A, Grain? de pollen. — B, Poils. — C, Trachri-.- et débri> vé-tHaux divers.


(Grossissemeni, loo.;

A el H, Ararhno'idiscits japonicus. — C, Ci'islaux de tarirale de chaux.


(Grossissement, 730.)

peut être l'objet d'une falsiQcation .spéciale. Le sucre peut être additionné de
substances inertes (plâtre, craie, etc.), ou bien remplacé en tout ou en partie
n' (;. t'OUClIET. — DRS FALSrFICATIONS DES SI'BST.VNCES AI.IMKMMUES ÎH

par lies sirops <lo j,'luc()S<' ou de clextrinc, ou par un mui'ilagc aiJililiuiin»' de


saccharine. Les geir-es de fruits sont parfois constituées par de la gélatine ou
de lii colle du J.iiion, ou toute autre substance ^'latinisant avec l'eau (par

exemple, le /"«c/rv crixinis), méliui.i,'ée à une matière coloninle et ai'Oniati^ée

avec un nn'-liumi! d't'theis acélifiue. [)ropionique, (cnaiitii} li<iue, etc. : c'est

l'analyse cliiiiiiipie qui permet de déeeliM- ces sortes de lalsilicalions. La substi-


tution de pulpes végétales, telles que : navel, carotte, betterave, potiron, etc..
aux fruits, se reconnaît facilement à l'aide du microscope; il en est encore de
même pour ctM'tains produits particuliers, la colle du Ja[toQ, la rose trémière,
employés pour la coloration arlilicielle, qui se révèlent par la présence d'élé-
ments ligures spéciaux. Les ligures ci-jointes (fig. o et (j) montrent une pré-
paration de pidpe végi'tale el de pollen de rose trémière trahissant l'emidoi de
celte lleur pour la coloration d'une conliture, et la carapace siliceusiî d'une
diatomée. VAracImoldiftcus japonicus caractéristique de La colle du Japon.
Café, chocolat. —
Les aliments que l'on pourrait appeler aliments de luxe
sont, ainsi que les condiments, les plus atteints par les falsilicalions. L'examen
microscopique joue un rôle prépondérant dans la recherche de ces falsifications.
Pour tous ces proiluils, l'existence d'éléments anatomiques [larticuliers, possé-
dant une forme et une structure spéciales, permet de reconnaître le mélange,
soil de poudres amorphes, soit de produits caractérisés, eux aussi, par des élé-
mi'uls anatomiques spéciaux. La figure suivante (fig. 7), qui représente les

Fi?. 7.

A, l'OMilic de poivre pur. —


B, Poudre do piment. — G. ['oiulri
do novaux d'olives. ^Grossissement, loo )

éléments caractéristiques du piuiinl, du poivre et de !a poudre de noyaux


ddli\es qui sert à falsifier ce dernier condiment, permet de saisir toute lini-
portance de l'examen micrographique, et la certitude qui peut en résulter au
point de vue du diagnostic de la falsification.
92 CONFÉRENCES

Examinons maintenant quelles peuvent être, au point de vue de l'hygiène


générale, les conséquences de ces falsifications. Nous devons immédiatement
établirdeux grandes divisions :

1° Les falsifications constatées sont capables de porter une atteinte immédiate


plus ou moins grave à la santé de l'individu c'est ce qui arrive pour l'emploi
;

de substances toxiques, de viandes ou de lait provenant d'animaux atteints de


maladies zymotiques.
2" Les falsifications constatées ont été pratiquées avec des substances inertes
ou avec des produits alimentaires de moindre valeur.
11 est inutile d'insister sur les conséquences que peut entraîner la falsification

à l'aide de substances toxiques ou l'usage d'aliments malsains. Une substance


toxique ne doit, sous aucun prétexte et quelque petite qu'en soit la dose, se
trouver ajoutée à un aliment. Les nombreux cas de trichinose, de ladrerie, même
de tuberculose, déterminés par l'ingestion de viandes provenant d'animaux ma-
lades; les affections spéciales occasionnées par l'absorption d'aliments avariés,
affections désignées par les dénominations de botulisme lorsqu'il s'agit d'aliments
tirés du règne animal, d'o-gotisme lorsqu'il s'agit de seigle ergoté, de lathijrisme
lorsque les accidents sont déterminés par le blé mélangé de graines de gesse;
les accidents causés par le blé niellé; les rapports de la pellagre avec l'ingestion
du maïs altéré ; les empoisonnements causés par le mélange accidentel de plomb,
d'acide arsénieux, à des.aUments; tous ces faits, bien connus, suffisent ample-
ment à prouver le danger de semblables aliments.
Mais, tout en étant moins éclatantes, les conséquences fâcheuses des falsifica-
tions pratiquées à l'aide de produits inertes ou de moindre valeur n'en sont pas
moins certaines. Une substance alimentaire déterminée représente, lorsqu'elle
est pure, une certaine quantité de matière nutritive utilisable par l'organisme :

pour que celte utilisation que possible, il est nécessaire que


soit aussi parfaite

les différents principes alimentaires primordiaux, c'est-à-dire les albuminoïdes,


les hydrates de carbone, les graisses, les sels minéraux et l'eau, présentent, les

uns avec les autres, un rapport assez exactement déterminé. Quand ce rapport
normal est troulilé, la nutrition souffre et peut même être profondément atteinte.
Or c'est précisément ce qui se produit dans l'absorption de denrées falsifiées.
Certes, il semble bien innocent au premier abord —
toute question de bonne foi
mise à part —d'ajouter de l'eau à du "^'in, de la craie ou du plâtre à de la farine
ou à du sucre, de vendre du pain qui contienne 10 0/0 d'eau de plus que le
chiffre normal, de faire des confitures avec des carottes au lieu d'abricots, etc., etc.;
mais la valeur alimentaire, le coefficient nutritif de chacun de ces produits est
profondément modifié, et il devient alors nécessaire de changer, ou tout au
moins de compléter, une alimentation qui devient insuffisante. Cela n'est pas
possible pour tout le monde, et si le riche a toujours une table abondamment
fournie et lui offrant une quantité plutôt excessive d'aliments, combien y a-t-il,
en revanche, de familles dans lesquelles la dépense consacrée à l'alimentation
doit, par absolue nécessité, être réduite au strict minimum? Ces derniers ne
peuvent pas s'offrii- la compensation qui leur serait nécessaire, et ils ont certai-
nement le droit de trouver, en substance nutritive, dans l'aliment employé,
l'équivalent de ce que représente la somme d'argent dépensée pour son achat.
Que de maladies de l'appareil digestif, que d'anémies, de dépérissements, d'af-
fections chroniques, pendant longtemps inexplicables, n'ont pas d'autre cause
que la mauvaise quahté des aUments et des boissons! Il faut, en effet, songer
que la falsification est bien rarement accomplie exclusivement avec une substance
D' G. POUCHET. — DES FALSIFICATIONS UES SLUSTA.NCES ALIME.NTAIUES 93

inolï'ensive. Le Iniudeur est presque fuUileinent entraîne à ajouter à ses produits

des composés plus ou moins nocils, afin de leur donner de la saveur, de la cou-
leur, ou toute autre qualité qui leur manque. Le vin mouillé, par exemple,
doit être remonté en alcool et ([uelquefois même
en couleur. Dieu sait quels
ahoiils servent à ce trafic! Quant aux matières il y on a au moinscolorantes,

autant de nuisibles que d'inolTensives. Les farines ou le pain renfermant une


|)roporlion d'eau supérieure à la normale s(int facilement envahis par des orga-
nismes microscopiques (|ui sécrètent, quelques-uns d'enlie eux du moins, de
véritables poisons. L'amertinnedes bières falsiliécs s'obtient par addition de noix
vomique ou de coque du Levant. Il est bien rare que l'on n'ait à compter
qu'avec une substance inerte.
Lt, d'aillt'ur><, sommes-nous sûrs que l'absorption journalière, même à très
petites doses, de substances tout à fait étrangères à la constitution de l'orga-
nisme et que nous croyons inertes, n'exerce pas peu à peu une action néfaste
sur notre santé? La question ainsi posée au sujet du plâtrage des vins a été
résolue par l'anirmative, et il n'est pas douteux pour moi que l'introduction
continue, dans l'économie, de composés qui lui sont complètement étrangers,
n'arrive à déterminer tôt ou lard quelque désordre. Le diagnostic dos accidents
causés par ces absorptions journalières, qui ne troublent que petit à petit

l'harmonie de la nutrition, ne peut se faire que lorsque le hasard confie à


l'observation d'un médecin attentif un groupe d'individus soumis aux mêmes
influences, comme cela se réalise pour un village, un collège, une caserne, un
navire; encore ce diagnostic est-il des [)lus délicats en raison des dillicullés de
toutes sortes dont il est entouré.
Une autre considération doit l'aire que tout homme de cœur combatte de
.

tout son pouvoir les falsifications des substances alimentaires. C'est, en effet,
la partie de la nation dont la santé est la seule richesse, ceux qui doivent
vivre et nourrir leur famille du travail de chaque jour, qui sont le plus forte-
ment atteints. « On ne fait pas assez attention, disait en 18.30 M. de Chabrol,
à l'elTet que produit dans les petites fortunes, dans le gain de l'artisan, la
diminution ou l'augmentation d'un sou par du pain qui le nourrit. En
livre

admettant qu'il existe tlans Paris ijOO,000 consommateurs de ce genre et —


cette supposition n'a rien d'exagéré — un sou par jour fait 9,125,000 francs
par an. prélevés sur la misère et le travail. » Que serait-ce aujourd'hui? Il

faudrait au moins tripler ces chiffres! Et combien de sous par jour faudrait-il
compter pour représenter l'eau ajoutée au pain, au vin et au lait, pour com-
penser la diminution de valeur nutritive d'une foule d'aliments qu'il serait
trop long d'énumérer ici?
l'n commerce, peut-être plus révoltant encore, est celui qui se pratique à
propos de l'alimentation de nos soldats. Pour quelques fournisseurs, la dési-
gnation (le viande de troupe, nourriture à soldat, est l'équivalent de la plus basse
qualité de produit. On se souvient de la récente atVaire du canqi d'Avor, et,

pendant la guerre de 1870, on a pu voir des conserves destinées à nos mal-


heureux soldats refusées par les animaux eux-mêmes.
Je voudrais, par ces quelques exemples, avoir entraîné votre conviction : il

faut se souvenir (pie les races vigoureuses et prospères sont celles dont l'alimen-
tai ion est saine et suflisante. J'aurai atteint le but que je me proposais si

j'ai pu vous amener à partager cet avis que la poursuite acharnée et sans
trêve des falsifications des substances alimentaires est une œuvre à la fois

humanitaire et patriotique.

\
94 CO.NFÉRENCES

M. E. DTJCLAÏÏX
Membre de l'Instilut, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.

LE LAIT ENVISAGE COMME MATIERE ALIMENTAIRE

— Séance du 22 mars 1890 —

Mesdames, Messieurs,

Tous les conférenciers ont une préoccupation commune, celle de convaincre


leur public de l'importance du sujet qu'ils ont entrepris de traiter. Je ne me
distingue qu'en un point de ceux qui m"ont précédé dans cette chaire, c'est
que lorsque j'ai accepté de faire cette conférence et que j'en ai indiqué le sujet,
je n'étais pas bien renseigné sur l'importance delà production du lait en France.
Quel total pouvaient bien faire au bout de l'année tous ces vases, toutes ces
boites à lait que nous voyons circuler le matin dans nos rues? je n'en avais
nulle idée. Instinctivement, on cherche un terme de comparaison, et en son-
geant à la capacité des vases vinaires, à ces immenses foudres qu'on voit dans
le Midi, alignés dans d'immenses caves, on est disposé à croire que notre sol

produit plus de vin que de lait. C'est pourtant une erreur. Il existait en France
en 188:2, d'après l'excellente statistique publiée par le Ministère de l'Agricul-
ture, plus de 5 millions de vaches laitières, donnant 68 milhons d'hectolitres
de lait (1). C'est à peu près le chiffre de notre récolte de vin en 1869, qui a été
une année d'abondance que nous n'avons pas retrouvée depuis, et, en ce moment,
nous ne dépassons pas 30 à .'16 millions d'hectolitres. La France produit donc
environ deux fois plus de lait que de vin.
Il est vrai qu'en évaluant les récoltes en argent, la culture de la vigne
reprend le premier rang, mais pourquoi ? Parce que le prix de l'hectolitre de
lait n'est porté qu'à 12 francs dans les évaluations commerciales, et qu'en

moyenne, en effet, il ne dépasse pas ce chiffre. Le lait est-il ainsi payé à sa


véritable valeur ? C'est ce que nous allons d'abord nous demander en faisant
le décompte de ses divers éléments.

Chacun sait que le lait, abandonné à lui-même, laisse remonter à sa sur-


face une couche de matière grasse, la crème, dont, au moyen de la baratte, on
retire du beurre. Ce beurre et cette crème appartiennent à la classe des ali-
ments gras, qui doivent obligatoirement ligurer dans tout régime alimentaire.
Ils pourraient être remplacés économiquement par des huiles ou d'autres grais-

ses, mais leur saveur leur donne une plus-value notable sur toutes les matières
similaires.

(1) Le chiffre, pour 1889, est d'à peu près 73 millions.


K. DUCLAL'X. — LK I.VIT EWISACK COMME MAllKUE ALIME.N TAIUE 'Jo

Lr lait écrémé. abaïKloiirn- à lui-même, ou soumis à l'iiclion de Iji présure,


ne tarde pas à se séparer eu deux eouclies; ou y trouve au fond une uialiére
molle et plasli(iu<', la caséine, substance azotée, voisine île l'albuniine de r<iii|",
de la fibrine de la cbair musculaire, et [louvanl les remplacer l'une ou 1 autre
dans ralinieiitalion.
Le li(iuide surnageant lonlieiit à sun tour, en solution, de la lactose ou sucre
d(î lait, matière sucrée, alimentaire au moins au même litre (jue la matière
^'rasse. .Mais le règne végt-tal nous oll're laul dautres sucn;s plus savoureux,
<iue celui-ci estpeu estimé.
Knfm, on trouve encore, en solution dans le sérum, des sels minéraux dmii
le plus important est le phosphate de chaux, l'élément indis|iensable de la con-
stitution du siiuelelte osseux.
Ce mélange de matières nutritives diverses fait du lail im aliment complet,
<'t (jui sulHt en ell'et pendant de longs mois à entretenir la \ie et à constituer

les nouveaux tissus de l'enfant et des jeunes mammifères.

Le lail n'est i»as seulement un aliment complet, c'est nu aliment riciie II


ooutient en ellét, en moyenne, par lilre, quand il provient d'un animal bien
portant et bien nourri, 30 à 40 grammes de beurre, oO à (iO grammes de
caséine, autant de sucre de lait, enfin de ?> à 4 grammes de cendres, compo-
sées, pour la' plus grande partie, de phosphate de chaux.
Si, dans ces conditions, nous voulons comparer sa valeur économique à celle
d'un autre aliment, par exemple à celle de la viande, nous sommes ariètés
d'abord i)ar la dillérence de nature des deux produits. La viande ne contient
guère que tie la matière a/otée, de la fibrine, ccjmparable à la caséine du lail.

Ce serait certainement déprécier celui-ci que de n'y voir et de n'y compter,


comme ayant une valeur nutritive et marchande, que la caséine qu'il contient.

Faisons pourtant ce sacrifice, pour ne pas compli(|uer la question de calculs


délicats et incertains, et demandons-nous, sachant ce (|ue coûte un lilre de lait

<! un kilogramme de viande, sachant ce qu'il y a de caséine dans l'un, de


fibrine dans l'autre, et assimilant celte fibrine et cette caséine au point de vue
alimentaire, ([uels sont leurs prix proportioimels dans le lait et divere aliments.
Ce calcul a été fait plusieurs fois; je l'ai refait en prenant pour base les prix
moyens de l^aris, et voici quelques-uns de mes résultats.
La quantiti' de matière nutritive azotée qui est payée, [)ar exemple. 1 franc
quand on l'emprunte au lait, est payée :

fr. 66 avec le fromage <lu (lantal.


fr. 75 avec ie fromage de Gruyère.
2 fr. 00 avec le frornajre de Brie.
2 fr. 20 avec la chair de porc.
2 fr. 50 avec la chair de mouton.
2 fr. 70 avec la chair de bœuf.
3 fr. 80 avec les œul's.
5 fr. 00 avec le bouillon.

Nous avons donc eu beau, dans notre calcul, ravaler la valeur économique
ilu lait, il n'en reste pas moins aux premiers rangs et n'est guère dépassé que

par les fromages.


Ses ([ualités sous ce rapport ont été toujours obscurément senties, et il y a
bien longtemps, qu'en ce qui le concerne, la demande dépasse l'olfre. Il n'est
pas toujours facile d'avoir du bon lait, même à la campagne; à Paris, cela
est presque impossible. Même tiuand on consent à y mettre le prix, on ne se
96 CONFÉRENCES

paye souvent que l'illusion de boire du lait pur, tel qu'il sort du pis de la

vache.
Pourquoi, me direz-vous, cette contradiction économique? Comment se fait-il

qu'il n'y ait pas pour le lait, comme pour les autres denrées, équilibre mobile
entre la production et la demande ? Pourquoi, si le lait est un aussi bon ali-

ment, est-il Coté si fort au-dessous des autres aliments similaires ?


La raison de ce fait est facile à saisir c'est que le lait n'est pas une denrée
:

comme une une marchandise au sens commercial du mot.


autre. Ce n'est pas
On ne peut le conserver quelque temps sans qu'il se gâte. On ne peut l'en-
voyer au loin sans craindre qu'il ne se perde en route. On ne peut donc le
mettre en réserve, dans les périodes d'abondance, pour les périodes de disette,
ni l'expédier des pays dans lesquels il y en a trop dans ceux qui n'en ont pas
assez. Il faut le vendre quand on en a, et cette condition enlève à son marché
toute sécurité et toute élasticité.
D'oi^i lui vient sa fragilité? Des êtres qui en prennent possession dès qu'il
quitte l'organisme de l'animal qui l'a produit. Voilà l'enseignement fécond

apporté par M. Pasteur. Ces êtres sont microscopiques. Leurs germes sont
répandus par milliers sur les trayons de la vache, sur les mains du vacher,
sur les parois et surtout dans les anfractuosités des vases où se fait la traite,
et des récipients dans lesquels on entrepose'ou on fait voyager le lait. Pour don-
ner une idée de leur puissance de multiplication, je n'ai qu'à citer les chiffres
suivants, déterminés par M. Miquel, et qui représentent le nombre des bacté-
ries vivantes dans un litre de lait, à des temps variables après la traite. Ce
nombre, qui était :

1 heure après la traite, de .... . 9 millions par litre,

s'est élevé, au bout de 2 heures, à 11 —


— — 4 — à 30 —
_ — 8 - ù 230 —
_ _ 25 — à 63,500 —
A ce moment, le lait devait être bien près de se coaguler, mais c'était encore

du lait, et nous en consommons certainement journellement qui n'est pas moins


riche en microbes.
Il ne faut toutefois pas se laisser elTrayer par ces nombres. En unités, ils

sont gros; en poids, ils sont faibles. Il faut à peu près 1 milliard de ces bacté-
ries pour peser 1 milligramme. Les 63 milliards de microbes du lait étudié ci-
dessus ne pesaient donc que 63 milligrammes, et, dans un litre de lait ordi-
naire, le poids de matière vivante n'est qu'une fraction infiniment petite du
poids de l'aliment.
Mais son importance chimique ne se mesure pas à son poids. Précisément
parce que ces microbes sont des ferments, il y a uue disproportion marquée
entre leur force apparente et leur puissance réelle. Ils ont bientôt fait d'ame-
ner, dans les éléments du lait, des transformations chimiques variées qui se
traduisent par une viciation de goût et par la coagulation grâce à eux, il :

n'est guère de lait recueilli et conservé dans les conditions habituelles qui puisse
supporter plus de vingt-quatre heures de séjour à l'air, et on comprend com-
bien cela est gênant pour le commerce.
Toute gêne commerciale crée deux catégories nouvelles d'industriels ceux :

qui l'exploitent et ceux qui visent à la faire disparaître. Les premiers se sont
dit, probablement sans réfléchir bien longtemps, « nous ne pouvons pas donner

au public tout le lait qu'il demande; qu'à cela ne tienne! nous allons en faire
E. DUCLAL'X. — LE LAIT ENVISAGÉ COMME MATIKllE ALIMENIAIKÊ 97

avec de l'oau. Le bon public s- plaiodra peut-être. Mais nous le connaissons.


Il s'y habituera, et si nous lui proposerons plus tard de lui
bien, que, lorsque
vendre beauonip |)lus que nous lui présenterons comme pur, il
cher du lait

.uceplera, donuunt ainsi connue une sanction indirecte au baptême que nous
aurons fait subir, d'autorité, au lait ordinaire. Nous nous contenterons de
caresser son imaj,'ination eu lui offrant noire lait pur dans des boîbs élégantes,
avec des modes de fermeture compliqués et inédits ». Le calcul pouvait paraître
audacieux; il s'est trouvé juste, et c'est ainsi que nous sommes arrivés, nous,
pauvres Parisiens, à payer jusqu'à 80 centimes et 1 franc le litre du lait qui
n'est payé que lo et '20 centimes au producteur; cor il va sans dire qu'ici,
connue toujours en pareil cas, ce sont les intermiidiaires qui profitent de la
plus value.
remarquer que ces additions d"eau et cette surélé-
Je n'ai pas besoin de faire
vation artificielle des prix de vente au consommateur modifient notablement,
et même renversent les rapports de la valeur économique du lait rapportée à
celle des autres aliments. Du lait aussi cher n'est du reste à la portée que d'un

petit nombre de bourses; et d'autres industriels, sans renoncer aux moyens


[)récieux mis en œuvre par ceux dont nous venons de parler, ont cherché à
augmenter artificiellement la durée de conservation du lait, et à élargir ainsi le
marché de cette denrée. L'expérience a appris, et, comme pour toutes les grandes
découverlt^s, la ditfusion de celle-ci a été rapide, que le lait pouvait se con-
server beaucoup plus longtemps quand on l'additionnait d'un peu de carbonate
de soude, de la substance qui sert à blanchir le liage. A ce précieux avantage
do retarder la coagulation, cette substimce joint celui du bon marché, ce qui a
permis de la répartir d'une main de plus en plus libérale. En voici un échan-
tillon, gros connue un œuf de pigeon, trouvé au fond d'une de ces coquettes

boites au lait, vendues comme contenant du lait pur, dont je vous parlais tout
à l'heure. Pour que ce fragment soit resté sans s'y dissoudre, il faut que le
lait (jui le surnageait en ait été saturé, en ait contenu tout ce qu'il en pouvait
contenir. Le consommateur dans ce cas était un malade. S'il ne l'avait pas été,
il le fût certainement devenu à boire une pareille lessive.
Tous ces moyens violents sont du reste insuffisants. Leur seul avantage, qui
se tourne en inconvénient pour le consommateur, est de dispenser de la pro-
preté ceux qui les emploient. Du lait qu'on recueillerait dans une étable bien
tenue, en lavant bien ses mains et les trayons de la vache, qu'on recevrait dans
des vases d'une propreté scrupuleuse, se conserverait aussi longtemps que du
lait trait sans précautions et additionné de carbonate de soude. Mais l'emploi

de ce sel est évidemuKnit beaucoup {)lus commode. Grâce à lui, on a pu élargir


un peu le rayon d'ap|»rovisionnement des grandes villes; mais s'il retarde le
moment de la coagulation, il ne l'empêche pas d'arriver, et ne remédie que
dans une très faible mesure aux défauts que nous avons relevés dans le lait
envisagé comme marchandise, celui de ne pouvoir durer longtemps, celui de ne
[louvoir aller loin.
Pour le corriger de ces deux défauts, diverses personnes ont proposé de le
congeler et de le mettre ainsi à l'abri des microbes qui l'habitent d'ordinaire.
Il parait sur que aucunement de ce traitement, quand on y
le lait ne soufi're
met les soins nécessaires, et qu'en le ramenant à la température ordinaire, on
lui retrouve sa saveur primitive. Mais il est également démontré que le pro-
cédé n'est pas pratique, à cause de l'obligation de maintenir le lait dans la
glace jus(|u"au moment où il est mis en vente. Un maiché commandé par cette
7
9S CONFÉRENCES
obligation n'a plus aucune élasticité, surtout lorsque le prix de la marchandise
est faible, comme c'est le cas pour le lait.

L'emploi du froid a d'ailleurs un autre inconvénient sur lequel le moment


est venu Tant que le lait reste congelé, les microbes qu'il contient
d'insister.
ne se multiplient pas, mais sitôt quil se réchauffe, ils se remettent au travail.
La plupart de ceux qu'on y rencontre d'ordinaire sont inofïensifs. Mais il peut
y avoir des cas où le lait recèle des microbes dangereux. C'est à des microbes
de cette nature qu'on est en droit, aujourd'hui, d'attribuer l'apparition de la
diarrltéc verte, de l'entérite si fréquente parmi les enfants élevés au biberon,

et qui, tous les ans, pendant l'été, fait tant de victimes. On a de même relevé
en divers pays, surtout en Amérique, des cas nombreux, dont quelques-uns
graves, d'empoisonnement par des crèmes, des fromages frais fabriqués avec
les excédents de lait restés invendus dans les grandes villes.

Ce sont là des phénomènes vulgaires d'empoisonnement. Mais voici qui est


plus grave. M. Ballard a relevé en 1870, à Islington, en Angleterre, l'histoire
d'une petite épidémie de fièvre typhoïde ayant frappé uniquement les clients
d'une même laiterie, dans laquelle, quelque temps auparavant, il y avait eu
un typhoïque, et où une enquête a démontré comme possible le contact entre
les matières de la fosse d'aisance et l'eau qui servait dans la laiterie.
Ces exemples se sont renouvelés, depuis que l'attention a été portée sur eux
et en ce moment-ci on compte quelques douzaines de coïncidences pareilles.
M. Bell a de même mis le feu à une fusée de faits analogues, relatifs à la fièvre
scarlatine, maladie très redoutée en Angleterre, où elle est en moyenne plus
grave que chez nous. Enfin, il n'est pas jusqu'à la diphtérie, au croup, que
l'on n'ait pu légitimement soupçonner de se répandre par cette voie.
Ce ne sont encore que des soupçons, il est vrai. ÎN'ulle part, à ma connais-
sance, on n'a encore fait la détermination précise de la voie suivie par le germe
infectieux pour aller, en partant du malade atteint dans la laiterie, se dissé-
miner dans la clientèle. Mais lorsqu'on voit, à diverses reprises, les clients
d'une même laiterie être atteints en grand nombre, à peu près au même
moment, d'une même maladie infectieuse, alors même que, comme à la cam-
pagne, ils sont parfois très isolés les uns des autres, et sans relations entre eux,
il est difficile de ne pas accuser le lait consommé, et qui forme leur unique
lien commun. Le mécanisme de faction, l'explication du fait sont choses fort
distinctes du fait lui-même, et il sullit que celui-ci soit bien constaté pour
que nous ayons le devoir de nous mettre en garde contre le lait, envisagé
comme agent de transport de germes morbides.
Toutefois, on peut admettre la réalité de tous ces faits, et conclure qu'il n'y
a guère à s'en préoccuper. Pour qu'un germe arrive à destination par un che-
min aussi compliqué que celui qu'il est obhgé de suivre, en passant de la ferme
dans l'eau, de l'eau dans la laiterie, de la laiterie chez le client, il faut une
série de hasards superposés, sans compter le hasard de l'existence d'un malade
dans la ferme. Or, on ne se précautionne pas contre des dangers aussi aléa-
toires. On y userait su vie. Peu de gens certainement ont fait ce raisonne-
ment, mais presque tout le monde se conduit comme s'il était exact. Voici
pourtant une autre maladie pour laquelle il ne vaut plus rien, attendu qu'elle
supprime tous les hasards de l'arrivée du germe morbide dans le lait. C'est
une maladie dans laquelle c'est la vache elle-même qui est malade, et qui
produit et déverse dans son lait l'agent contagieux. C'est la tuberculose.

La vache est-elle fréquemment tuberculeuse ? On croyait autrefois que cela


E. DUCLAUX. — LE LAIT ENVISAGÉ CdMME MATiKUK ALIMENTAIRC 9!)

était très rare mais depuis que, dans les abattoirs, on fait l'inspection d'une
;

manière soigneuse, on trouve toujours \, 2, 3 pour 100 d'animaux tubercu-


leux. Ajoutez à ccuv-lù tous ceux qu'on évite d'envoyer aux abattoirs, précisé-
ment parce (ju'on les sait malades, qu'on abat clandestinement, el dont on vend
la viande au dt'Liil uu par quartiers. Vous verrez (juc la cbance di- rencontrer

une vacbe malade dans celles qui nous fournissent leur lait n'est pas minime
et ne mérite plus le nom de basard.
On dira que ces vaches pourraient être malades sans que leur lait fût con-
>.airieux. Pour élucider celte question importante, prélevons, comme l'a fait tout

récemment M. Hirschberger, du lait sur des vaches reconnues tuberculeuses à


l'abattoir, et inoculons ce lait, tel quel, à des animaux susceptibles de tuber-
culose, comme y a des bacilles tuberculeux dans ce
des cochons d'Inde. S'il

lait, nous verrons ces cobayes dépérir au bout d'un temps très court, et mourir

bientôt de tuberculose. Or, voici quels ont été les résultats de M. Hirschberger.
Avec le lait de cinq vaches affectées de tuberculose générale, il a eu quatre ino-
culations positives, une négative. Six autres vaches étaient atteintes de tuber-
culose générale, mais moins avancée que chez les précédentes. Avec leur lait,

ily a eu quatre résultats positifs, deux négatifs. Enlin, avec le lait de neuf
animaux chez lesquels la tuberculose était localisée dans le poumon, il y a eu
non réussies.
trois résultats positifs et six inoculations
Le danger de l'existence dans du bacille de la tuberculose est donc
le lait

d'autant plus grand que l'animal est plus gravement atteint cela, on pouvait ;

le prévoir: mais ce qu'on ne savait pas, c'est que ce danger existe toujours.

Même lorsque la tuberculose est exclusivement pulmonaire, le lait puisé dans


la mamelle, loin de la partie malade, j)eut encore contenir des germes infec-

tieux.
On peut nous dire que nous n'avons pas démontré (jue ce même lait, con-
tagieux pour les animaux auxquels on l'inocule, le serait aussi pour nous qui

le consommons. Là, l'expérience est interdite, je parle de l'expérience con-


sciente, celle dont on dispose les éléments de façon à la rendre probante; mais
il y a une expérience involontaire, indirecte, et par cela moins probante, dont
ilne faut pourtant pas faire fi c'est celle qui résulte de la clinique et des faits
:

d'observation. Or,quand on voit, comme dans une des dernières communica-


tions de M. le professeur lîrouardel, dans un couvent oii il y avait une vache
tuberculeuse, cinf[ filles, exemptes en apparence de toute tache héré-
jeunes
ditaire, être atteintes mourir de tuberculose en un court espace de temps,
et
il est difficile de ne pas considérer ce fait et les faits pareils comme fermant la
chaîne dont les expériences de M. Hirschberger avaient posé les premiers chaî-

nons, et de ne pas voir un danger véritable el de tous les instants dans la con-
sommation du lait d'un animal tuberculeux.
Or, contre ce danger, la congélation du lait, dont nous parlions tout à l'heure,
ne donne qu'une garantie illusoire; à ce point de vue, l'ébullition vaut mieux,
faire bouiUir générale on
\ et c'est sans doute à cette habitude de le lait, si

France, que nous devons d'être à i)eu près exempts de ces épidémies transmises
[tar l(> lait, encore assez fréquentes en Angleterre, où on consomme de préfé-
rence à l'état naturel. Mais, avec ce que nous savons, nous avons le droit
le lait

de demander plus à l'action de la chaleur. Ne pourrait-elle pas, en détruisant


tous les microbes présents dans le lait, et en le protégeant ainsi contre son
unique cause de destruction, lui donner les qualités (pii lui manquent comme
tlenrée commerciale '.'
.

100 CONFÉRENCES

Cette idée, que je donne comme moderne, était déjà venue à Appert (1), l'in-

venteur des conserves, qui avait ainsi réussi à conserver pendant plus de deux
ans du lait, de la crème. Malheureusement, il était obligé de condenser son
lait, c'est-à-dire de lui enlever une portion de son eau, et même d'y ajouter
des jaunes d'oeufs. Ce n"était plus du Mais l'industrie a repris ses pro-
lait.

cédés, en les perfectionnant grâce aux lumières nouvelles que la science lui
avait données sur la cause du mal et les moyens d'y remédier. Elle s'est

d'abord vouée presque exclusivement à la fabrication du lait concentré, en éva-


porant du dans le vide et l'enfermant ensuite dans des boites hermétique-
lait

ment Après s'être cru obligée, à l'origine, d'additionner de sucre ce lait


closes.
concentré, pour en assurer la conservation, elle a pu renoncer depuis à cette
entrave, et voici quelques boîtes de ce lait condensé qu'on trouve maintenant
dans le commerce. Il suffit de lui restituer de l'eau pour le faire servir à la
plupart des usages du lait naturel.
Mais il y avait un dernier pas à faire, c'est de conserver le lait naturel lui-
même, en lui laissant toutes quelques-unes des maisons
ses qualités. J'ai prié

qui ont entrepris cette industrie de porter devant vous quelques-uns de leurs
produits. Vous pouvez voir à quel point elles ont réussi. Le lait a conservé sa
consistance un peu visqueuse et son opacité. Par un long repos, la crème
remonte à la surface, mais ne s'agglomère pas, et en agitant deux ou trois
elle

fois le flacon ou la boîte au lait, on la remet en suspension. Le lait serait du


lait absolument naturel s'il avait conservé cette fraîcheur de goût que nous
sommes habitués à lui demander
Là-dessus, quelques personnes se récrient. « Votre lait a goût de cuit, disent-

elles; nous n'en voulons pas ». Les délicats sont malheureux. Il faut les plaindre,

et souhaiter à ceux-ci, qui ne veulent pas faire bouiUir leur lait, d'avoir tou-

jours à leur portée une vache saine et non tuberculeuse. Il n'y a qu'à voir
combien y réussiront.
Ce goût de cuit n'est d'ailleurs pas constant. Il est assez marqué dans cer-
taines boîtes, moins dans d'autres, pas du tout dans quelques-unes: il n'est
donc pas inévitable, et les fabricants s'acharnent à le faire disparaître. Ils y
réussiront sûrement; mais, en attendant, on a le droit de se retourner du côté
du gros des consommateurs, et de leur demander si ce léger inconvénient leur
paraît pouvoir être mis en balance, d'un côté, avec l'absence certaine de tout
germe pathogène dans le lait; de l'autre, avec l'avantage de pouvoir faire pro-
vision de ce liquide comme ils font provision de bois et de vin. Je ne parle ici
que de l'intérêt du consommateur; je pourrais parler de l'intérêt du produc-
teur à transformer son lait en une denrée qui peut être conservée des périodes
d'abondance pour les périodes de disette, être envoyée des régions où il y en a

(I) douze litres de lait sortant de la vache; je l'ai rapproché au bain-marie et réduit
a J'ai pris
aux deux de son volume en l'écumanl très souvent; ensuite je l'ai passé à l'étamine. Lors-
tiers
qu'il a été froid, j'en ai ôté la peau qui s'était formée en refroidissant, et je l'ai mis en bouteilles
avec les procédés ordinaires, et de suite au bain-marie avec deux heures de bouillon, etc. Au bout
de quelques mois, je me suis aperçu que la crème s'étiil séparée en flocons et surnageait dans la
bouteille... Ce lait s'est conservé deux ans et plus. La crème qui s'y trouve en flocons disparaît en
le mettant sur le feu, et il supporte 1 ébullition sans se coaguler. » (VArt de conserver petidant plu-
sieurs années toules les substances animales ou végétales, par Appert; Paris, istO.) Dans le rapport
fait sur ce procédé, par Bourial, on trouve soulignée la mention du fait suivant, qui est souvent
très exact ;

« Ce qui paraîtra plus extraordinaire, c'est que ce même lait, contenu dans une bouteille de
cliopine, qui a été débouchée il y a un mois pour en prendre une partie et rebouchée ensuite
avec peu de soin, s'est conservé presque sans altération, il a paru d'abord prendre un peu de
pousislance, mais une simple agitation a suffi pour lui redonner sa liquidité. »
E. HAMV. — LES TllinUS SÉDENTAIRES DE LA TUNISIE DU SUD 101

troj) tians celles qui i^i 11111114110111. On verrait ainsi le lail revenir à son rang
comme davantage au productiiur, tout en coûtant moins au
prix, et rapporter
consommateur, à cause de l'introduction de la ventfi en gros et de la suppres-
sion des intermédiaires. Mais il faut se borner. Nous sommes d'ailleurs ici sur
un terrain qui n'est plus celui de l'Association française. Il ne s'y rattache
que par un point: c'est l'étroite relation que nous venons de saisir entre les
progrès de l'industrie et les progrès de la science; c'est un nouvi-l exemple du
retentissement immédiat des découvertes du savant sur le bien-être de tous.

M. le D' Ernest HAMY


Membre de riii>lilul, Cuii>enalcur du Musée (iKtIiiiographie, à Paris

LES TRIBUS SÉDENTAIRES DE LA TUNISIE DU SUD

— Séance du 2'J mars 1890


ASSOCIATION FRANÇAISE

POUK

L'AYANGEMENT DES SCIENCES

DIX-NEUVIÈMK SESSION

CONGRÈS DE LIMOGES

DOCUMENTS OFFICIELS. - PROCÈS-VERBAUX


,iJ
PROCKS-VEUBALX DE LA I)I\-M:UVIÈME SESSION

CONGRÈS DE LIMOGES
ASî^EMBLEE GENERALE
Tenue à Limoges, le 14 août 180O
Présidence de M. A. CORiNU
Meiiiluv de 1 Institut il du Bureau des Longitudes, Professeur à l'École Polytcclinique
Ingénieur en chef des Mines,

Président de l'Association

Extrait du P lori.'i i\'rbal .


Le Secn'-laire du Conseil l'ail coniiaître le rr'siillal du (it-pouillemenldu scnilin

pour la nomination de huit délégués de lAssociation. MM. Brouardel, Giaii-


didier, (jiéard, Li-vasseiir, Lœwy, de iNadaillac, Sanson, Van IJlaienherghe, ayant
ohlcnu la majorité des sulTragos, sont proclamés délégués de LAssociation.
L'Assemi)lée adopte un vœu présenté par la 14° section.

L'Assemblée, sur la proposition du Conseil, décide que la session de 1892


aura lieu à Pau.
Il est procédé à la nomination d'un Vice-Président et il'un Vice-Secrétaire
pour la session de 1891; ils doivent être pris respectivement dans le l'-"" et le

2"-'
groupe. Une seule candidature ayant été proposée, on vote par acclamation.
Sont nommés :

Vice-Président : M. Ed. Collignon, Inspecteur général des Ponts et Chaussées.


Vice Secrétaire
- : M. A. Crova, Correspondant de l'Institut, Professeur à la
Faculté des Sciences de Montpellier.
Le Piésident propose, au nom du Conseil, et l'Assemblée vote des remercie-
ments à l'occasion du Congrès de Limoges:
Aux Ministres qui ont envoyé des délégués;
Au Maire et au Conseil municipal;
Au Président, au Secrétaire et aux Mrmbres du Comité local ;

Aux Compagnies de chemins de Ter et à la Compagnie générale transatlan-


tique;
A la Compagnie des chemins de ter du Périgord;
Aux propiiétaires et directeurs des établissements industriels visités p<Midanl
la session et les excursions;
Aux conférenciers et à toutes les personnes qui ont pris part à Lorganisa-
tion des excursions.
106 ASSOCIATION FRANÇAISE

BUREAU LE L'ASSOCIATION
MM. DEIIKRAIN (P.-P.), Membre de llnstitut, Professeur au Muséum
d'histoire naturelle et à l'École nationale d'Agriculture de
Grignon Président.
COLLIGNON (EDOUARD), Inspecteur général des Ponts el Chaus-
sées, Inspecteur de l'École nationale des Ponts et Chaussées. Vice-Président.
SIRODOT (Simon), Correspondant de l'Institut, Hoyen de la Faculté
des Sciences de Rennes Secrétaire.
CROVA (André), Correspondant de l'Institut, Professeur à la
Faculté des Sciences de .Montpellier Vice-Secrétaire.
GALANTE (EMILE), Fabricant d'Instruments de chirurgie. . . . Trésorier.
GARIEL(C.-M.), Membrede l'Académie de Médecine, Professeurs
la Faculté de Médecine, Ingénieur en Chef, Professeur à l'École
nationale des Ponts et Chaussées Secrétaire du Comeil.
CARTAZ (le Docteur A.), ancien Interne des Hôpitaux de Paris Secrétaire adjoint du Conseil.

ANCIENS PRESIDENTS ET MEMBRES HONORAIRES FAISANT PARTIE DU CONSEIL


D'AD.MINISTRATION

MM. QUATREFAGES de BRÉAU (Armand de), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Pro-
fesseur au Muséum d'histoire naturelle.
EICHTHAL (Ad. d'). Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de fer du
Midi.
FRÉMY (Edme), Membre de llnstitut, Directeur et Professeur au Muséum d'histoire naturelle.
BARDOUX (A.), Membre de l'Institut, Sénateur, ancien Ministre de l'Instruction publique.
KRANTZ (J.-B.), Inspecteur général honoraire des Ponts et chaussées, Sénateur.
CHAUVEAU (A.), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au Muséum
d'histoire naturelle. Inspecteur général des Écoles nationales vétérinaires.
.lANSSEN (J.), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Directeur de l'Observatoire
d'astronomie physique de Meudon.
PASSY (Frédéric), Membrede l'Institut, ancien Député.
BOUQUET DE LA GRYE (A.), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Ingénieur hydro-
graphe en chef de la Marine.
VERNEUIL (A.), Membrede l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de
Médecine.
FRIEDEL (Charles), Membrede l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences.
ROCHARD (le Docteur J.), Membrede l'Académie de .Médecine, Inspecteur général du Service de
Santé de la Marine, en retraite.
LAUSSEDAT de Colonel Aimé), Directeur du Conservatoire national des Arts et métiers.
LACAZE-DUTIIIERS (Henri de), Membre>de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur à
la Faculté des Sciences.
CORNU (Alfred), .Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Pro''esseur à l'École Poly-
technique, Ingénieur en chef des Mines.

Anciens Président et Vice-Présidents de l'Association srienti/ique.

. MILNE-EDWARDS (Alphonse.), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au


Muséum d'histoire naturelle et à l'École Supérieure de Pharmacie.
BERTHELOT (M.-P.-E.), Membrede l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au Collège
de France, Sénateur, ancien Ministre de l'Instruction publique.
B ISCHOFFSHEIM (R.-L.), Membre de l'Institut.

FAYE, Membre de llnstitut. Président du Bureau des Longitudes,


MOUCHEZ (le Contre-Amiral), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Directeur de

l'Observatoire national.

MASSON fGi;oRGES), Libraire de l'Académie de Médecine, Trésorier honoraire.


i'(U R i.'a\ ANCE.MKNT i>y.^ «;i:ikm;ks )()7

DÉLÉGUÉS DE L'ASSOCIATION
MM. FtISClIOl ISIIKIM (ll.-F-.j, M.'inbiv do l'inslilut.
liltolAUlti;!,, Miriilnf (le l'Aïailéinio do Mé<lriinf, Doyon do la Faculté do Médo-
ciiio de Paris.
DAVA.NNE, l'rosident du Conseil do la Sociolô IVanraisc de photojfraphie.
<lAri>UV, Membro de l'itistitut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle.
(iHAMfIDIEH, Membre de l'Institut.

(îRÉ.^Hl), .Membre de l'.Vcadémie Française et de l'Académie dos Sciences morales


et politiques.
JAVAL (le Docteur), Membre de rAcadémic de Médecine.
LKVASSEl'H, .Membre de l'Institut, Professeur au Collège de France.
LŒNVY, .Membre de l'Institut ot du iWireau des Longitudes, Sous-Directeur de
l'Observatoire.
MASCAHT, .Membre do rinstitut, Directeur du Bureau central météorologique de
France.
MILNE-KDWAHDS, Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur
au Muséum d'histoire naturelle.
NADAILLAC (le Marquis de), Correspondant de l'Institut.
PLOIX, Ingénieur h\drogr;iphc de 1" Classe de la Marine, ou retraite.
SA.N'SON, Professeur à l'Institut national agronomique ot à l'École nationale
d'Agriculture de Grignon.
Van BLAKENBERGHE, Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des
Chemins de fer de l'Est.

PRtSIllE.M'S, SECRET.llRES ET DELEGUES UES SE[T10.\S

I" et -l'' SECTIONS (Mathématiques, Astronomie, Géodésie et Mécanique).


MM. Collignon, Inspecteur général dos Ponts ot
Chaussées Président {Limoges- 1890).
Laisant, Docteur es sciences, Député Secrétaire ( d- d" ).

Mannheim (le Colonel), Professeur à l'École \


l'ohtoch nique /
Lemoine ï Délégués des Sectians.
,Émile), Ingénieur Civil
Laisant .
j
Lucas (Kdouai-d), Professeur de Mathématiques
spéciales au Lycée Saint-Louis (Paris) .... Président pour 1891 (Marseille).

;3« et 4'' SECTIONS (NavigaUon, Génie Civil et Militaire).


JuUien, Ingénieur en Chef des Ponts ot Chaus-
sées Président (Limoges-1890,.
N Secrétaire ( d" d° ).

Laussedat (le Colonel), Directeur du Conser-


vatoire national des .\rts et Métiers
Boulé, Inspecteur général des Ponts et Chaus-
^'68. Délégués des Sections.
y
Trélat (Emile), Directeur de l'École d'Archi-
tecture, Professeur au Conservatoire des
Arts ot Métiers
Dewuif (le Général^ Commandant le génie de
la 15' région iMai-seille) Président pmir 1891 (.Marseille).
108 ASSOCIATION FRANÇAISE

5^ SECTION (Physique).

MM. Hurion, Doyen de la Facullé des Sciences de


Clennont-Ferrand Président (Limoges- 4 890).
Pellin, Ingénieur des Arts et Manufactures . .
Secrétaire ( d" d" ).

Angot (Alf.), Météorologiste titulaire au bureau


central Météorologique de France
Decharme, Professeur de physique
I-
de TUniver- .
V
^„. , ,
„ .. ,
'

.,
. 1 Délègues de la Section.
site, en retraite '

Dufet (H.), Maître de Conférences à l'École nor-


male supérieure
Macé de Lépinay, Professeur à la Faculté des
Sciences de Marseille Président pour 1891 (Marseille).

6« SECTION (Chimie).

Grimauï, Professeur à l'École Polytechnique. . Président (Limoges- 1890).


Combes, Docteur es sciences Secrétaire ( d" d" ).

Laulh, Administrateur honoraire de la Manu-


facture nationale de Sèvres
Raoult, Doyen de la Faculté des Sciences de y Délégués de la Section.
Grenoble
Grimaux
Reboul, Doyen de la Faculté des Sciences de
Mai-seille Président pour 1891 (Marseille).

7e SECTION (Météorologie et Physique du Globe).

Teisserenc de Bort (Léon), Chef du Service de


météorologie générale au Bureau Central mé-
téorologique Président (Limoges-1890).
Roger (Albert), Officier d'Académie Secrétaire ( d" d" ).

Roger (Albert) v
Angot (Alfred) \ Délégués de la Section.
Teisserenc de Bort (Léon ;

Angot, ^Météorologiste titulaire au Bureau Cen-


tral Météorologique de France (Paris). . . . Président pour I89i (Marseille).

8« SECTION (Géologie et Minéralogie).

Cotteau, Correspondant de l'Institut Président ( Limoges-'/ 890).

Bourgery, Membre de la Société Géologique de


France Secrétaire ( d" d" ).

Schlumberger, Ingénieur des Constructions na-


vales, en retraite
Hovelacque (Maurice), Docteur es sciences na- ^ Délégués de la Section.
tui-elles

Petiton, Ingénieur Conseil des Mines


Cotteau, Correspondant de l'Institut Président pour 1891 (Marseille).

9^ SECTION (Botanique).

Poisson, Aide-naturaliste au Muséum d'histoire


naturelle Président (Limoges-1890).
Bonnet (le Docteur Edmond) Secrétaire ( d" d" ).

Bonnet (
d° ) \
Cornu (Maxime), Professeur de culture au Mu- ( Délégués de la Section.
séuni d'histoire naturelle
^
Poisson ]
POUR l'avancement des sciences IOî)

MM. Bureau (lo Docteur), Professeur au Muséum


d'histoire naturelle (Paris) Président pour IS9I (Marseille).

10" SECTION (Zoologie, Anatomie, Physiologie)

Kiinckel d'HercuIais, Aiiii' naturaliste au Mu-


séum .l'histoire iialuri-Ue Frésidenl (Limoges- 1890).
Soulier (Albert), Préparateur à la Faculté des
Secrétaire d" '/'
Sti. rires d«' Mmilpcllier
Kùnckel d'HercuIais
Giard (Alfred), Chargé de Cours à la Faculté des
Seiiiices de Paris Délégués de la Section.
^
Sirodot (S.), I>oyen de la Faculté des Seieiins
i|i- Itennes
Marion, Correspondant de l'Institut, Professeur à

la Faenlté des Seiemes de Jlarseille Président pour 18UI (Marseille).

il" SECTION (Anthropologie).

Fauvelle (le Docteur), Trésorier de la Société


d' Anthropologie de Paris Président {Limoges- 18:10).
Barthélémy (F.), de Nancy Secrétaire ( d' d' }.

Chantre, Sous-Directeur du Muséum d'histoire \


M.iturelle de Lyon i

Mortillet (Gabriel de), Professeur à FFcole d'An- f , .. ,•


. , r. / Délègues
" de la Section.
,

thropologie de
,
Pans '

d'Aiilt du Mesnil, Administrateur des Musées


d'Ahhrville )
Chauvet (jasta\e), notaire à Iluffec Président pour iSOI (Marseille.)

12* SECTION (Sciences Médicales).

Teissier, Professeur à la Faculté de Médecine


de Lyon Président (Limoges- 1890).
Petit le Docteur L.-H.), Sous-Bibliothécaire à
la Faculté de Médecine de Paris Secrétaire ( d" d" ).

Nicaise, Agrégé à la Faculté de Médecine de \

Paris, Chirurgien des Hôpitaux /


Huchard (le Docteur H.), Médecin des Hôpitaux \ Délégués de la Section.
(le l'aris V
Petit (le Docteur L.-H.) J
Chapplain, Directeur de l'École de Médecine et
de l'harmacie de plein exercice de Marseille. Président pour 1891 Marseille;.

13« SECTION' (Agronomie).

Sagnier (Henri), Directeur du Journal de l'Agri-


culture Président ^Limoges-ISOO).
Reclus, Professeur départemental d'Agriculture
ilr la Haute-Vienne Secrétaire( d" d" j.

Xambeu, ancien Professeur de l'Université. . .

Ladureau ^AIbertl, Directeur du Laboratoire


iLiilral .-Vgricole et Commercial, à Paris . . . y Délégués de la Section.
Aimé-Girard, Professeur au Conservatoire na-
tional des Arts et Métiers
Lugol. Président de FUnion des Associations
Agricoles du Sud-Est (Paris) Président pour 1891 (Marseille).
.

110 ASSOCIATION FRANÇAISE

14e SECTION (Géographie).

MM. Anthoine (E.), Ingénieur, Chef du Service de


la Carte de France au Ministère de l'intèi-ieur. Président (Limoges- 1890).
Couvelaire, Professeur au Lycée de Limoges. . Secrétaire d" d" ).
Jackson (James), Archiviste Bibliothécaire de la
Société de Géographie de Paris
Schrader (Frantz), Membre de la direction cen- \. Délégués de la Section,
traie du Club Alpin

Leroux, Archiviste de la Haute-Vienne ....


Roux, Président de la Société de Géographie de
Marseille Président pour 1891 (MarseiUej.

lo^ SECTION (Économie politique et Statistique).

Liégeois, Professeur à la Faculté de Droit de


Nancy Président (Limoges-1890).
Prungel (J.), Secrétaire du Conseil supérieur de
Statistique Secrétaire { d- d' ).

Bouvet (A.), Administrateur de l'École La Mar-


tiniére, à Lyon
Massip (Armand), Directeur de la Revue les

Annales Économiques, à Paris délégués de la Section.


l
Renaud (G.), Professeur aux Écoles supérieures
de la Ville de Paris
Martin (J.), Inspecteur général des Ponts et
Chaussées, à Paris Président pour I89i (Marseille].

I6« SECTION (Pédasogie).

Gallot (Ernest), Officier d'Académie Président ( Limoges-1 890)


N Secrétaire { d" d" ).

Callot
Godard, Directeur de l'École Monge /
^''^'J""' '^^ '« ^""""-
Ferry (Emile), Président de la Société Normand. }
de Géographie ;

Callot (Ernest). Oflicier d'Académie Président pour 189! (Marseille;

I7e SECTION (Hygiène et Médecine publiques).

Drouineau (le Docteur G.), Inspecteur général


des services administratifs au Ministère de
l'intérieur Président (Limoges- 1890).
Peyrusson (le Docteur E.), Professeur à FEcole
de Médecine de Limoges Secrétaire d" d" ).

Bérillon (le Docteur E.), Directeur de la Revue


de rilijpnotisme
Drouineau (le Docteur G.) ; • • •
Délégués de la Section.
S>
Henrot (le Docteur H.), Professeur à l'École de
Médecine de Reims
Napias (le Docteur), Inspecteur général des
services administratifs au Jlinistère de l'Inté-
rieur Président pour 1891 (Marseille).
,

l'HI R I.A\ ANCEMK.NT DES SCIENCES ll|

COMMISSIONS PERMANENTES
COMMISSIONS NOMMÉES l'AK l.i; inNSMI. DANS SA SÉANCE Ul 3 NoVEMIJRE :

Commission des Conférences: MM. l»AVA.\.\i': (A.), r.AUDUY (A.), r.IUMUDIKlJ


.lAVAL, LAUTH, MASC.AHT, MILNE-KDWAIJDS ,

ri.(il\.
Commission des Finances: MM. JtAII.LK, DUKET, d.- .NADAII.I.AC, \ an IJLAKE.N-
liKIidlii:.

Commission d'Organisation du
Congrès de Marseille .M.M. ANtJOT, CAI.LOT :
,

.lACKSON, SClILLMIii'UGEK.
Commission de Publication: .MM. I>K01I.NEAL', LEMOINE (Km.), Dccknr L.-U. l'ETIT,
TEISSERENC di jiOUT.

COMMISSION NOMMÉE l'AR LES SECTIONS :

Commission des Subventions: .MM. LAISANT (1" et 2"TRÉL.VTE. Sections), i

(3° et HUUION (5° Section, LAI TH


4° Sections),

(6» Section), ANGOT (7' Section), COTTEAU


(8» Section), Docteur BONNET (9° Section),
K'r.NCKEL D'HEKCLLAIS (10" Section), Docteur
FAIVKLLE dissection), TEISSIEK 12- Section), (

SAr.NIEK il3" Section), SCIIiiADER ilV" Section >,

BOUVET (16>^ Sei-tion), CALLOF (16^ Section;,


ROCHARD (17'^^ Section).
ll!2 ASSOCIATION FRANÇAISE

COMITÉ LOCAL DE LIMOGES

MEMBRES D'HONNEUR
MM. Les Sénateurs de la Haute-Vienne.
Les Députés de la Haute-Vienne.
Le Général commandant en chef le 12'^ corps d'armée.
Le Pi'éfet du département de la Haute- Vienne.
Le Recteur de r.\cadémie de Poitiers.
Le premier Président de la Cour d'appel.
Le Procureur général près la Cour d'appel.
L'Évèque de Limoges.
Le Président du Conseil général de la Haute-Vienne.
Le Maire de la ville de Limoges.
Le Président du Tribunal civil.
Le Président du Tribunal de commerce.
Le Trésorier-payeur général.
Le Président de la Chambre de commerce.
Le Pasteur protestant de Limoges.
Le Directeur des Écoles nationales d"arts décoratifs de Paris, Limoges^
Aubusson.
Les Maires d'Angoulêmè, de Larochefoucauld, de Périgueux, de Tulle, de
Brive, de Guéret, d'Aubusson et de Poitiers.
Les Maires de Rochechouart, de Saint-Yrieix et de Saint-Junien.

BUREAU
Présidents d'honneur : MM. Teisserenc de Bort, Sénateur, ancien Ministre.
J. Claretie, de l'Académie française.
Adolphe Carxot, Ingénieur en chef des Mines, Professeur à FÉcole na-
tionale supérieure des Mines et à l'Institut national agronomique.
Président M. le Maire de Limoges.
:

Vice-Présidents MM. le D'' E. Raymondaud, Directeur de l'École de Médecine.


:

Jullien, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées.


Secrétaire AI. P. Garrigou-Lagrange, Secrétaire de la Société Gay-Lussac.
:

MEMBRES
MM. Alvin, Ingénieur de la Compagnie d'Orléans.
L'abbé Arbellot, Président de la Société archéologique.
Arnoux, Conseiller municipal.
AuDOiN, Conseiller municipal.
AzÉMA, Directeur des Postes et Télégraphes
.

POUR l'avancement des sciences h3


MM. Hakleroy, Conseiller muiùcipal.
D' Bakjaud de Lapon, Conseiller municipal.
Barbet, Vétérinaire en premier, au 2()« dragons.
HÉCHADE, Adjoint au Maire.
I5EN01ST, Chef de Bureau à la Mairie.

Bekger, Piofesseur au Lycée.


Besnakd du Temple. Prolesseur à ILcole de Médecine.
D' Bleynie (Francis), Président de la Société de Médecine.
Borde, Conseiller municipal.
L)'' Bosset (Charles).
D' Boudet (Gabriel), Professeur à l'École de Médecine.
D' Bullland (Henri).
BoURDERY (Louis), Peintre-ÉniaiUeur.
BoYRON, Conseiller municipal.
Brandeis, Directeur de la Manufacture des Tabacs.
Brunet, Conseiller ndunicipal.
Cathaly, Conseiller municipal.
Chabrol, Conseiller municipal.
Chadrouillard, Conseiller municipal.
Chalard, Conseiller municipal.
D''Chéxieux, Professeur à TÉcole de Médecine.
Coutheillas, Secrétaire de la Société d'horticulture.
Dantony, Conseiller municipal.
Defaye (Paul), Industriel.
D''Delahousse, Directeur du service de santé du 12^ corps.

Demartlal (Gustave) fils, Industriel.


Despaux, Architecte, Conseiller municipal.
D'' Dérignac, Professeur à l'École de Médecine.
Detroye, Vétérinaire, Directeur de l'Abattoir.
D' De VAUX.
DoLRNEAU, Conseiller municipal.
D'' DouRSOUT, Directeur de l'Asile de Naugeat.

Dramard, Conseiller à la Cour d'appel.


Draux, Ingénieur des Ponts et Chaussées.
Dubois-Lavalette, Conseiller municipal.
DucouRTiEux (P.), Imprimeur.
Dlcrocq, Ingénieur des Ponts et Chaussées.
EsTAUNiÉ, Ingénieur des Télégraphes.
FvGE (René). Avocat.
Faure(P.), Ingénieur.
Faure, Chef de division à la Préfecture.
Falre, Préposé en chef de loctroi.
Fayout, Avocat, Adjoint au Maire.
Ferrand, Architecte de la Ville.
t)'' de Font-Reaulx, à Saint-Junien.
Ful'GERas, Conseiller municipal.
FouRGEAUD, Conseiller municipal
Fuay-Fournier, Chef de bureau à la Préfecture.
De Galard, Secrétaire de la Société de Photographie.
Gakrigou-Lagrange (P.), Secrétaire de la Société Gav-Lussac.
114 ASSOCIATION FRANÇAISE

MM. D'' Gavoy, Médecin principal de l'Hôpital militaire.


Geay (Charles), Ingénieur-Architecte.
GÉRARDiN, Secrétaire général de la Société d'Agriculture.
GouLFiER (Philippe), Négociant.
Grenaud, Professeur à l'École des Arts décoratifs.
GuiBERT (L.), Secrétaire général de la Société archéologique.
Gusse, Professeur au Lycée.
Haviland (Frères), Industriels.
Henri (Charles), Propriétaire.
Henri (Ernest), Propriétaire.
IsTRiA, Inspecteur d'Académie.
Jeannot, Directeur de l'École normale.
JuLLiEN, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées.
JuRET, Professeur au Lycée.
D"" Lagrange (Fernand).

Laporte, Conseiller municipal.


Lavauzelle (Charles), Conseiller municipal.
Lavergnolle (Gaston), Avocat.
Le Gendre, Président de la Société botanique du Limousin.
D^ Lemaistre (Justin), Professeur à l'École de Médecine.
Leroux, Archiviste.
LE^iTMARiE (Camille), Bibliothécaire.
Maistre, Ingénieur de la Ville.

Martineau, Secrétaire général de la Mairie.

Masfrand, Président de la Société des Sciences de Rochechouart.


MÉTADiER, Conseiller municipal.
Millet (E.), Inspecteur de la Compagnie d'Orléans.
MoHR, Président de la Société d'Horticulture.
MouRiER, Conseiller municipal.
Muret, Président de la Société d'Agriculture.
Nepveu, Professeur au Lycée.
Nicolas, Conseiller municipal.
Orobona, Professeur au Lycée.
Paradis, Conseiller municipal.
Périgault (Etienne), Industriel.
Peyrusson (Ed.), Professeur à l'École de Médecine.
PiLLAULT, Professeur à l'École de Médecine, Adjoint au Maire.
Pons, Pharmacien en chef du 12*^ corps d'armée.
PouMEAU, Conseiller municiiDal.
Prévôt, Négociant.
D'' Raymond, Professeur à l'École de Médecine.

D"" Raymondaud (E.), Directeur de FÉcole de Médecine.

D'' Raymondaud (G.), Secrétaire gé-néral de la Société de Médecine.


Raynaud, Conseiller municipal.
Reclus (L.), Professeur d'Agriculture.
Redon (Martial), Industriel.
Rivet (J.), Vétérinaire.
Robert (A.), Négociant.
RoucnAUD, Architecte, Conseiller municipal.
Sazerat, Industriel, Conseiller municipal.
POUR l'avancement des scienceh H;j
MM. Slué, Pioviseur du f.ycce.
Taillefer, Adjoint au Maire.
Tardieu (J.), N«''gociant.
Teilliet de CiiAiNDiAT, IngL-nicur des Aris «t Manuructures.
Teissonnière, (".oiisi-illfi- muiiicipul.
TixiER (.1.), Ardiiti'ctf.
de Tra.mo.nt (C), Coiilrnleui- principal dis Coniriljiilions directes.
Va.ndermarcq (E.), Propriétaire.
Varaigle, Président de la Société de Photographie.
AViMSKi, Conseiller municipal.
HG ASSOCIATION FRANÇAISE

DÉLÉGUÉS DES MINISTÈRES


Au Congrès de Limoges.

MINISTÈRE DES FINANCES :

M. FoviLLE (Alfred de), Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers, Chef
du bureau de statistique et de législation comparée au Ministère des Finances.

MINISTÈRE DE LA GUERRE :

M. Percheron, Chef de Bataillon, Chef du Génie, à Limoges.

MINISTÈRE de l'iNSTUUCTIOX PUBLIQUE ET DES BEAUX-ARTS :

AOI. Friedel (Ch.), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.
Delisle (le D"' F.), Préparateur au Muséum d'histoire naturelle, i'
* i-

Letort (Ch.), Questeur de la Société d'Économie politique. \

MINISTÈRE DE l'iNTÉRIEUR :

M. Anthoine (E.), Ingénieur, Chef du service de la Carte de France au Jlinistere de


l'Intérieur.

ministère de la marine:

,M. Mauger (Alphonse), Lieutenant de vaisseau.

MINISTÈRE DES TRAVAUX PUBLICS :

M. JuLLiEN, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, à Limoges.

LISTE DES SAVANTS ÉTRANGERS


QUI ONT ASSISTÉ AU CONGRÈS DE LIMOGES

MM. Beilstein (Frédéric), Membre de l'Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg,


Professeur à l'Institut technologique de Saint-Pétersbourg.
Ferreira-Deusdado, Professeur aux Cours supérieurs des Lettres, Directeur de la

Revue d'Éducation et d'Enseignement, de Lisbonne (Portugal).


Franchimont (Â.-P.-N.), Professeur de chimie à l'Université de Leyde.
Kozloff (Victor), Colonel russe.
LoRiOL (de). Géologue suisse.
Malaise (le Professeur C), Membre de l'Académie royale de Belgique.
Monnier (P.), Professeur de chimie biologique à la Faculté des Sciences de
Genève.
Putzeys, Professeur à l'Unis ersité de Liège ^Belgique).
O'Reilly (Joseph-Patrice), Professeur au Collège royal des Sciences de Dublin
(Irlande).
Ragona (le Professeur Domenico), Directeur de robservatoirc de Modène (Italie).
RoTCH (Lawrence), Director of Blue Hill nieteovological observatory, de Readville
(U. S. A.).
ScHMiDT (Valdemar), Professeur à l'Université de Copenhague (Danemark).
ScHOUTE (P. -H.), Professeur à l'Université de Groningue (Hollande).
Vilanova y Piera (Jean), Professeur de paléontologie à l'Université de Madrid.
POIIi I.'WANCKMKNT DES SCIENCES 117

BOURSES DE SESSION

LISTR DES BOIHSIKRS AYANT ASSISTÉ AU CONflRKS

MM. I'am T, i;iii(li.inl en Médecine, à Hes;inron.


• liKniN, Klève à rhx'ole njitionale des Arts décoratifs de Paris.
MrciiAUT, Étudiantes sciences, à Dijon.

LISTE DES SOCIÉTÉS SAVANTES


QUI SE SONT FAIT REPRÉSENTER AU CONGRÈS DE LIMOGES

Académie de Reims, représentée par M. le I)' A. Décès, délégué.


Commission météorologiqle des Deux-Sèvres, représentée par M. Sieur, délégué.
Société ACADÉMiyri; de Bhkst, représentée par M. le D'^ Brémard, délégué.
Société académiqle d'Agriculture, Belles-Lettres, Sciences et Arts de Poitiers,
représentée par M. le Colonel Babinet, président.
Société libre d'A(;riculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres du département db
i.'KuRE, représentée par M. Hay, délégué.
Société d'.^criculture de la Haute-Vienne, représentée par AIM. Reclus, délégué et

(iérardin, secrétaire général.


Société DAxTHUOi'ocor.ii; de I'aris, représentée par M-M. Fauveiic, .Manouvrier et A. de
Murtillet.
Société d'Archéologie de Bordeaux, représentée par M. Berchon (Charles), délégué.
Société Centrale des Architectes français, représentée par M. Cli. Lucas, délégué.
Société de Borda, représentée par JI. Cainiade, délégué.
Société botanique du Limousin, représentée par M . Ch. Legendre, délégué.
Société entomologique de France, représentée juir MM. Alluaud, archiviste adjoint,
Bourgeois (Jules) et Kiinckel d'Herculais, anciens présidents, et Lamey, délégué.
Société de géographie de l'Est, représentée par M. le docteur A. Fournier, délégué.
Société de géographie commerciale de Paris, représentée par MM. Ch. Gauthiol -et

Ludovic Drapeyion, délégués.


Société de géographie de Paris, représentée par M.M. Antlioine et Ronianet du Caillaud
(Frédéric), délégués.
Société normande de géographie, représentée par M. Em. Ferry, président et délégué.
Société d'histoire naturelle de Colmar, représentée par M. Giorgino, vice-président.
Société historique de Limoges, représentée par M. Em. Fage, président.
Société historique et .archéologique du Périgord, représentée par M. Lespinas, délégué.
Société des ingénieurs civils, représentée par JIJI. Fieury (Jules) et Herscher, délégués.
Société de médecine de la Haute-Vienne, représentée par .M. le docteur Francis Bleynie,
pré.sident.

Société médico-psychologique de Paris, représentée par M. le docteur Vallon (Ch.),


délégué.
Société obstétricale et gynécologique de Paris, représentée par JL le docteur Verrier,
délégué.
Société météorologique de France, représentée par .M. Teisserenc de Bort (Léon), secré-
taire général.
Société météorologique italienne, représentée par .M. le professeur Ragona (Domenico),
délégué.
118 ASSOCIATION FRANÇAISE

Société de pharmacie de Bordeaux, représentée par MM. Valade, délégué, et Arnozan,


président.
Société française de photographie, représentée par M. Davanne, président du conseil.
Société des amis des sciences naturelles de Rouen, représentée par il. A. Le Mar-
chand, délégué.
Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, représentée par
M. Autorde, délégué.
Société d'études des sciences naturelles de Nîmes, représentée par M. le docteur
Reboul (Jules), délégué.
Société des sciences médicales de Gannat, représentée par MM. les docteurs Fabre et
Sahut, délégués.
Société de statistique des Deux-Sèvres, représentée par M. Sieur, délégué.
Société de statistique de Paris, représentée par M. Prunget (J.), délégué.
Société de topographie de France, représentée par M. Drapeyron (Ludovic), secrétaire
général, délégué.
Société zoologique de France, représentée par M. Schlumberger (Ch.), délégué.

JOURNAUX REPRÉSENTÉS AU CONGRÈS


DE LIMOGES

Journaux de Limoges (les), représentés par les rédacteurs en chef.


Agence libre [V), représentée par M. Chabrouillaud.
Bulletin médical, l'eprésenté par M. le docteur Petit (L. -H.).
Chante Caer (le), de Bruxelles, représenté par M. Chassaing, rédacteur en ciief.
Chronique industrielle (la), représentée par M. Casalonga (D, A.) directeur.
Conseiller des contribuables (le), représenté par M. Malaval, rédacteur en chef.
Evénement (V), représenté par M. Ch. Sibillot.

Gazette de Portugal (la), représentée par M. Raynaud (Godefroy), vice-consul du Por-


tugal à Limoges.
Journal de V Agriculture, représenté par M. H. Sagnier, directeur.
Justice (la), représentée par M. Chabrouillaud.
Mémorial diplomatique, représenté par M. des Portes (René).
Progrès médical (le), représenté par M. Capus.
Revue générale des sciences (la) représentée par M. Olivier (Louis), rédacteur en chef.
Revue de Géographie (la), représentée par M. Drapeyron (Ludovic), directeur.
Revue géographique internationale (la), représentée par M. Renaud (G.) directeur.
Revue scientifique du Bourbonnais et du Centre de la France (la), représentée par
M. Olivier (Ernest).
Revue Sanitaire de la Province (la), représentée par M. le docteur Drouineau, directeur.
Semaine médicale (la), représentée par M. le docteur .Jacquet (L.).
Temps (le), représenté par M. Alglave (Em.).
poiu i/a\a.\(;k.mi:\t I)I> sciencks ll'J

CONGRÈS DE LIMOGES

l'BOGRAMME GÉNÉRAL DE LA SES>I(>\

Jix'oi 7 AOUT. — A '',


hcuivs cl dciuk', Séance d'iaauguratiou au tliéàtre.
Le soir, réception par la municipalité à l'HOlel de Ville.
Vkndredi 8 AOUT. — Le malin, et dans l'après-midi, Séances do Sections. Dans
l'après-midi, visites scientifiques et industrielles. Le soir, conlerenct' au théâtre
par M. le D'' Napias.
Samkdi n AOL'T. — Le matin, et dans l'après-midi, Séances de Sections. Dans
l'après-midi, visites scientifiques et industrielles.
Dimanche 10 AOiT. —Excursion générale àSaint-Junien,Saillat et Rochechouarl.
Lundi 1 août.
1 —
Le matin, Séances de Sections. A 4 heures, inauguration de la
statue de Gav-Lussac, Le soir, fête au Clianip-de-Juillet.
Maeu)i 1'-2 AOUT. —
Excursion générale à Aubussou, Lavaveix et Guérei.
Mercredi 13 août. —
Le matin, et dans laprès-midi. Séances de Sections. Dans
l'après-midi, visites scientifiques et industrielles. Le soir, conférence au théâtre
par M. Ed. Garnier.
.Ieudi Li AOUT. — Le matin. Séances de Sections. Dans l'après-miiii. Séance
d? clôture.
Vendredi, svmedi et dimanche, lu, 16 et 17 août. — Excursiou générale,
Pompadour, Bi'ive, les Eyzies, Périgueux, Brantôme, Saint-Pardoux, Nontron
et Angoulème.
SÉANCE GENERALE

SÉANCE D'OUVERTURE
7 août 1890.

M. LABÏÏSSIERE
Maire de Limoges. Meiubiu du Conseil générai.

Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Président,

Lorsqu'en 1888, l'Association française pour l'avancement des sciences décida


(le tenir son [9^ Congrès, à Limoges, elle n'iiondit à dos {i«'sirs souvent expri-
més; elle combla des vœux plusieurs l'ois émis.

Pénétrés des conséquences heureuses que pouvait avoir pour notre contrée la

venue de votre Compagnie, nous nous réjouîmes de la décision ainsi prise et

nous nous préparâmes à vous assurer une réception digne à la fois de vous et

(le nous.
Parmi les heureux de la prcmid're heure et les plus empressés figurait cer-

tainement mon honorable prédécesseur.


Membre des plus dévoués de votre association, M. Tarradc vous connaissait
et savait apprécier les bienfaits, par vous chaque jour rendus à la cause gran-
diose dont vous vous êtes fait les vaillants serviteurs.
Un i''V(''nement cruel, événement que vous me pardonnerez de rappeler en ces
lieux, en l'enlevant à notre affection, la pri\(' du bnnheur de vous adresser les

souhaits de bienvenue.
C'est à moi qu'incombe aujourd'hui la délicate mission de vous faire les hon-
neurs de noire ville et de vous exprimer les sentiments de grande sympathie

et de profond respect qui nous animent.


Vous l'avouerai-je cependant, les compliments que je vous adresse ne sont
pas exempts d'une certaine appréhension I

Je parcourais, il y a quelques jours, les comptes rendus de vos sessions pn''-


cédentes et j'admirais les fêtes somptueuses que Rouen, le HavTe, Bordeaux,
.\lger..., vous avaient offertes.
.

122 SÉANCE GÉNÉRALE

Hélas malgiv tout notre bon vouloir, notre hospitalité sera moins grandiose!
!

Mais vous vous montrerez bienveillants; ce n'est point tant la magnificence que

la cordialité de l'accueil, qui doit charmer et retenir le voyageur, et vous pouvez


en recevoir l'assurance, nous nous appliquerons à être des hôtes affectueux el
prévenants. Nous nous efforcerons de rendre aussi courtes que possible les
quelques heures que, pour répondre à notre invitation, par amour de la science,
vous avez bien voulu dérober à vos familles, à vos amis, à vos occupations
journalières.
Limoges n'est pas une ville universitaire, nous n'aurons donc pas à vous pré-
senter ces grands établissements scientifiques, ces Facultés.... qui font la gloire
el la renommée d'autres cités. Mais nous vous montrerons nos fabriques, nos
usines !

Pendant quelques jours vous vivrez au milieu d'une population ouvrièredonl


la sympathie vous est d'autant mieux acquise, qu'elle n'ignore pas que le but
suprême de vos études, de vos recherches, est en définitive l'amélioration du
sort des travailleurs.
C'est à nous, en effet, que profitent vos travaux: c'est nous qui appliquons
vos découvertes, quelquefois les perfectionnons et les rendons pratiques.
Qu'il nous soit donc permis de nous considérer quelque peu comme vos al-
liés, de nous conduire comme des élèves soucieux de plaire à des maîtres
estimés et appréciés.
Qu'on ne se méprenne pas, cependant, sur mon langage et qu'on ne nous
considère pas comme dédaignant l'étude de la science dans ce qu'elle a d'abs-
trait.

Nos concitoyens, au contraire, sont avides de s'instruire. On peut s'en con-


vaincre aisément en voyant avec quelle assiduité sont fréquentés nos écoles
primaires, notre lycée..
En constatant les résultats véritablement remarquables obtenus par notre
école de médecine, la première du ressort; notre école d'art décoratif...
Parmi nous et entourés de l'estime et du respect de tous, vivent des savants,
des lettrés.
Des associations, œuvre de l'initiative privée, se sont fondées ;
et dirigées

par des hommes dévoués, elles prospèrent et donnent de remarquables ré-


sultats.
première par l'âge, qui, par son labeur opi-
C'est la Société d'agriculture, la
chaque jour, a fait de nos campagnards ces éleveurs
niâtre, ses conseils de
remarquables, créateurs d'une race qui tient le premier rang dans tous nos
concours.
C'est la Société archéologique et historique du Limousin dont les patientes et
savantes recherches font revivre à nos yeux étonnés et émerveillés, le passé
de notre cher pays.
Les arts sont représentés par la Société des Amis des arts.
La Société Gay-Lussac « concourt à l'avancement des sciences physiques et

naturelles et favorise les progrès de leurs applications agricoles et industrielles. »

La Société d'horticulture et celle de botanique poursuivent des buts dilîërents,


mais appellent l'une et l'autre notre attention sur la faune et la tlore si variées
et si riches de notre pays. Et je suis forcé de passer sous silence toutes ces
autres Sociétés qui, avec des programmes moins sérieux, s'efforcent de répandre
autour d'elles le sentiment de la force, l'amour du bien, le culte du beau!
Nous comprenons donc vos aspirations; nous partageons vos enthousiasmes!
A. COKM . — ROLK DE F.A F'HVSIQIK HS
Et ooinnieul du reste pourrait-il en être autremeni ?

Est-ce que le Limousin, avec sa population agricole et industrielle si vaillante,

si âpre au travail; ses sites pittoresques, ses sombres collines, ses riants val-
lons, n'est |»as lu terre féconde qui a produit ces t'rudits, ces penseurs, ces
hommes qui, dans les lettres, les sciences et les arts, ont su conquérir gloire
etrenommée !

Pendant le cours de nos travaux, alors que suspendant pour quelques mo-
ments vos doctes dissertations, vous vous plairez à parcourir nos rues et nos
places, nous vous montrerons avec quehiuc orgueil les toits qui ont abritt- le
berceau dos Léonard Limosin, des l'énicaiid, des Nouailher, des d'Aguesseau,
(les Vergnaud. des Jourdao, des Hiigcaiid, des Bac, Michel Chevalier, Paulin
Talabot, Allou, Noriac... J'en omets et je ne parleque de ceux qui ne sont plus!
Puis, lorsque votre session terminée, vous entreprendrez ces excursions qui
doivent vous faire connaître et admirer une contrée trop méconnue des tou-
risli's, vous vous arrêterez à Pierrc-Buiriôre où est ni- Dupuytrrn: à Saint-Léo-
nard, pati'ie de Gay-Lussac ; berceau de l)ai lu-t, de Gondinrt
à Saiut-Vrieix, ;

à lirive, qui compte parmi Brune; à Bort, à Tulle, qui ont don ni-
ses enfants,
le jour à Vcntenat, à Baluze, à Marmonlel.

Vous le voyez, en dépit de la réputation imméritée qu'ont voulu nous faire


certains esprits moroses, vous êtes ici en bonne compagnie, au milieu des
vôtres !

Travaillez donc et discutez paisil)Iement. Que de l'échange de vos idées jail-


lissent de nouvelles lumières, quelque fait important et non encore dévoilé
dont nous serons appelés à profiler !

Et plus tard, lorsque, vous reportant à ces jours qui ne seront [ilus, vous
donnerez un souvenir au congrès de 1800, puissiez-vous affirmer que \ous
avez vécu quelques instants heureux au milieu de nous !

Puissiez-vous dire que vous avez appn'-citi et aimé' une population qui, mo-
difiant quelque peu votre magnilique devise, a su « par son travail et pour la
pairie » créer au cœur de la France ces belles industries dont les produits font
prime sur les marchés de l'univers entier.
Mesdames, messieurs, jai l'honneur de vous souhaiter la bienvenue parmi
nous.

M. A. CORNÏÏ
Membre rie l'Iostilut cl du Bureau dos Ujnpitudes, Professeur à l'Éi.-ole l'i)l\le(hiiiciiie,

Ingénieur en chef des Mines, Président de r.\ssociallon.

LE ROLE DE LA PHYSIQUE DANS LES RÉCENTS PROGRÈS DES SCIENCES

Mesdames, Messieurs,

L'Association française, en se rendant à l'invitation que les villes de France


lui font, chaque année, l'honneur de lui adresser, a elle-même à s'acquitter
d'un double devoir le premier, que lui imposent ses statuts, « de favoriser la
:

diû'usion des sciences » en provoquant dans nos Congrès de savantes recherches


.

124 SÉANCE GÉNÉRALE

et d'utiles discussions; le second, que lui commande sa devise « par la science,


pour la patrie », de travailler dans chaque région de la France à accroître les
forces intellectuelles du pays, à exciter une émulation patriotique par les en-
couragements du présent, par les souvenirs du passé et le culte de nos gloires
nationales
La ville de Limoges, qui nous accueille aujourd'hui avec tant de cordiahté,
nous rend particulièrement facile l'accomplissement de ce double devoir. Nous
trouvons, en effet, soit dans ses murs, soit dans les villes de la région limou-
sine, de savantes Sociétés prêtes à seconder nos efforts; je ne saurais ici les
remercier toutes; mais qu'il me soit au moins permis de saluer, en arrivant,
au nom de l'Association française, la Société d'agriculture, sciences et arts de
la Haute- Vienne, organisée par Turgot; la Société Gay-Lussac, la Société archéo-
logique, la Société scientifique et historique de Brive, celles des lettres, scien-
ces et arts de Tulle, des sciences naturelles et historiques de Guéret; de tous
côtés l'empressement à se joindre à nous assure à notre Congrès les résultats
les plus fructueux.
Nous n'oublions pas, parmi les corps scientifiques de votre cité, l'École de
médecine et de pharmacie, qui rend des services considérables, mais qui méri-
terait d'être élevée au rang auquel elle a droit dans la patrie de Dupuytren et
de Cruveilhier.
Nous irons admirer vos productions industrielles et artistiques, connues de-
puis des siècles et appréciées du monde entier, dans les belles fabriques où
elles se créent; visiter le musée national ut l'école nationale des arts décoratifs
fondés par la généreuse initiative d'Adrien Dubouché. Nous espérons que le

passage de l'Association attirera l'attention des pouvoirs publics sur les vœux
et les sacrifices déjà consentis par la ville pour la reconstruction d'un musée
réunissant vos précieuses collections artistiques et scientifiques, et l'organisa-
tion d'un haut enseignement professionnel nécessaire pour maintenir et perfec-
tionner les traditions de l'art.

En ce qui concerne le souvenir des gloires nationales excitant l'émulation


quimène aux grandes choses, vous n'avez rien à envier à personne; aux plus
belles pages de notre histoire, le pays limousin peut lire avec orgueil les noms
de ses enfants : d'Aguesseau, .lourdan, Gay-Lussac. L'hommage que vous allez

rendre dans quelques jours à Gay-Lussac montre quel prix vous attachez à la

mémoire de votre illustre compatriote : LAssociation française vous remercie


d'avoir attendu sa présence pour inaugurer la statue de ce grand homme,
citoyen dévoué à son pays, physicien profond, chimiste éminent. Des voix .auto-
risées vous rappelleront bientôt ses nombreux et utiles travaux; il ne m'appar-
tient donc pas de vous en entretenir. Mais, par une coïncidence heureuse, la
tradition ordonne à voire président d'ouvrir le Congrès, en traitant quelque
sujet relatif aux sciences physiques, objet de ses propres études dans l'esquisse :

raj)ide des progrès récents de ces sciences, que je vais avoir l'honneur de vous
tracer, le nom de Gay-Lussac reviendra plusieurs fois; ne vous en étonnez
pas, il reviendrait plus souvent encore s'il m'était permis de sortir de la réserve
que m'imposent les circonstances.
La physique a le privilège d'être la conseillère habituelle de presque toutes
les sciencesqui procèdent de l'expérience ou de l'observation; autrefois elle les
renfermait toutes, car elle embrassait tous les phénomènes de la nature exté-
rieurs à nous on l'appelait Philosophie naturelle (nom que les Anglais lui don-
;

nent encore) par opposition à la philosophie pi-oprement dite, qui étudie les
A. CORNL. — HKLE DE LA l'IlVSKjL'E 12o

phénomJines intérieurs à noire <''lre; elle a été subdivisée en branchos spéciales


permettant de classer les phénomènes d'après l'orf^ane qui h.s n'-vélf. Ainsi
l'optique;, née des impressions de la vue, comprenait à Torigine aussi bien
l'étude des ra>'ons lumineux que la pei'spective, la micrographie et l'astrono-
mie. L'acousiiqut's'élondencori' aujourd'hui depuis T^'-tude des corps sonoies ou
l'iastiquesjusqu'aux lois gi'oiiu'Mriques des impressions iimsicales. L'organe
du toucher qui nous a révi'-lé deux notions cai)i(ak's, celle de lu leinpi-raturc
et celle de a été l'origine de deux chapitres importants: la chaleur, qui
la force,

renferme toutes les modiliciilions caloriliques que subit la matière, et la mé-


cani(jue, <iui coordonne les lois des forces et du mouvement. La découverte suc-
cessive d'un griind nombre de forces particulières, en dehors de la pesanteur
etde latlraclion universelle, a conduit à des branches nouvelles telles que le
magnétisme et lélectricili'. Knilii, l'élude des proprié-tés physiques et oigano-
leptiques des corps a fait nailie la minéralogie, la géologie, la nK-lallurgie, la

chimie, etc.

Aujourd'hui, la [iliysique a beaucoup perdu, en apparence du moins, de son


étendue; bien des rameaux de la tige mère se sont détachés pour vivre d'une
vie propre; ainsi l'astronomie, la mécanique, la minéralogie, la chimie sont
devenues des sciences distinctes ; mais les liens qui les rattachent à la com-
mune origine sont si vivaces. les alïinités cachées si puissantes, que l'histoire
du progrès de ceà sciences est l'histoire même de leurs emprunts et de leurs
échanges mutuels.
Dans ces échanges et ces emprunts, c'est presque toujours la science mère, la
physique générale, qui a été mise à contribution lorsqu'il s'est agi d'approfondir
des faits nouveaux; c'est elle qui, le plus souvent, a suggéré les méthodes,
fourni les appareils, en un mot, apporté les puissants moyens d'action dont
elle dispose et (|u'elle perfectionne sans relâche.
L'examen rapide du déveloi)pement de deux de ces sciences détachées de la
philosophie natunMIe mettra en lumière ce rôle particulier que joui.' la phy-
sique dans le progrès des sciences modernes.
Considérons d'abord la chimie. En germe, durant des siècles, dans les pro-
cédés utilitaires des métallurgistes ou les aspirations chimériques des alchi-
mistes, elle devient subitement une science de premier ordre avec Hichtei-,
Wenzel, Dallon et Lavoisier; cette transformation soudaine, elle la doit à
l'introduction de la balance qui substitue à des hypothèses vagues sur la cons-
titution des corps, le contrôle incessant d'un instrument de précision; la con-
servation ou indestructibilité de la matière dans les réactions chimiques est
proclamt'-e par Lavoisier et désormais la balance sera l'attribut de la chimie,
le juge en dernier ressort de toute discussion théorique.
Hn échange de cet appareil qu'i'lle a fait sien, la chimie apporte la notion
(les proportions nmllipk's et celle des
en retour, la physiqueéquivalents;
complète par deux lois nouvelles l'œuvre commencée: la première est la loi
de Dulong et Petit qui détermine avec le calorimètre la chaleur atomique des
corps simples. La seconde est la loi de Gay-Lussac qui ajoute à cette définition
en poids de l'atome une définition en volume plus simple encore. Cette loi,
gé-néralisée plus tard par Avogrado et Ampère, donne le moyen de déter-
miner par un nouveau coellicient, purement physique, la densité gazeuse, le
nombre d'atomes constituant la molécule de chaque composé volatilisable; et
c'est toujours le baromètre à chambre de vapeur, imaginé par Gay-Lussac,

que les chimistes emploient aujourd'hui.


126 SÉANCE GÉNÉRALE

Voilà donc encore deux nouveaux appareils de physique, le calorimètre et


lebaromètre, introduits en chimie. M'arrêterai-je à vous rappeler ce que le
thermomètre fournit de lois utiles pour les séries organiques ? Ce qu'il a donné
récemment à M. Raoult pour déterminer les poids moléculaires par la congé-
lation des dissolvants? Ce que le calorimètre fournit tous les jours à MM.Thom-
sen, Berthelot, Sarrau, Vieille et pour édi-
tant d'autres habiles observateurs
fier la thermo-chimie, cette nouvellemécanique de l'affinité des atomes
appelée à grandir comme la mécanique qui régit les attractions des corps
célestes ?
J'ai hâte d'arriver à la plus merveilleuse découverte physico-chimique, type
de la fécondité de ces échanges entre deux sciences voisines! Je veux parler
de l'analyse spectrale, fruit des efforts associés d'un chimiste éminent, Bunsen,
et d'un profond physicien, Kirchhoff. Grâce à leurs travaux, une ère nouvelle
s'est ouverte pour l'analyse chimique ; elle date du jour où ces deux savants
ont introduit le spectroscope dans le laboratoire de chimie.
Cet appareil, l'un des plus précieux de l'optique, a été constitué peu à peu
par les efforts des physiciens; il se compose en effet du prisme de Newton, de
la lunette de Fraunhofer et du collimateur de Babinet; il permet de signaler

dans un gaz incandescent la présence des éléments chimiques qui s'y trouvent,
même en quantité impondérable, par les raies brillantes sillonnant le spectre de
la lumière émise; l'éclat et la position de ces raies sur l'échelle des couleurs
prismatiques diffèrent pour chaque élément et par suite le caractérisent. Cette
méthode, mille fois plus sensible que les réactions ordinaires de la chimie, vous
est trop connue pour que j'en décrive longuement la prodigieuse délicatesse et
la fécondité; il suffira de vous rappeler que Bunsen et Kirchhoff affirmèrent
la puissance de leur méthode, en découvrant deux nouveaux métaux, le rubi-
dium et le cœsium; depuis, l'analyse spectrale en a fait découvrir bien d'autres
et toujours dans des matières oii ils existaient en quantité si faible que jamais
lesprocédés anciens n'auraient permis de les y soupçonner. L'admiration pour
ce mode d'analyse augmente encore lorsqu'on songe qu'il suffit d'observer un
seul instant, dans le spectre de la flamme d'essai, l'apparition dune raie in-
connue, pour établir avec certitude l'existence d'un nouvel élément.
En résumé, chaque fois que la chimie a emprunté à la physique quelque
appareil nouveau, elle est entrée dans une phase féconde; elle a étendu et pré-
cisé ses conceptions et augmenté dans une proportion considérable la puissance
de ses méthodes.
Presque toutes les sciences dérivant de la philosophie naturelle sont dans le

même cas ; comme autre exemple, je choisirai l'astronomie dont le témoignage


est encore plus frappant; à chaque progrès de l'optique correspond en astro-
nomie un élan nouveau, comme un regain d'énergie et de vitalité.
Jusqu'au xvu*^ siècle, les astronomes n'avaient aucun moyen d'accroître la
pénétration de leur vue; toute l'astronomie se réduisait à l'étude du mouve-
ment des astres principaux par rapport aux étoiles; malgré la simplicité des
moyens d'observation, les noms d'Hipparque, Ptolémée, Copernic, Tycho-Brahé
et Kepler disent assez à quelle hauteur l'astronomie s'éleva dans la connais-
sance du monde céleste.

Si, par la patience et l'accumulation séculaire de leurs observations, les anciens

astronomes parvinrent à démêler les lois des révolutions des astres, ils ne
purent rien connaître de leur constitution individuelle.
Le soleil, au disque éblouissant, refusait orgueilleusement de laisser deviner
A. COUNL'. UOLE iJi; LA l'IlYSIylE l'2"

SI slriicliiiv; l;i liiiio, avec sa figure moiusi;, ne paraissiiil pus mieux «Jisposée
à livi'cr ses si;ciels. Ouiuil au\ autres astres, malgré les noms pompeux .|ui

les ideutiliaicnt aux dieux de l'Olympe, guère que de simples ils n'étaient

points et ne devaient leur auréole qu'aux aberrations des yeux de l'obst-rvaleur.


Avec les verres réfringents de Galilée et le miroir de Newton, c'est-à-dire la
liinetle et le télescope, l'astronomie se transforme; ces nouveaux instruments.
(lirigi's sur les aslr«'s, y font apercevoir des merveilles inattendues.
i/orgueilleiix soleil est dompté; il livre ses taclics et ses lacules; la lune laisse
voir, sous son masciue paie, les riches dentelures de son relief, ses phiines, ses

montagnes et ses ci'atèrcs. Vénus dévoile ses formes changeantes; Jupiter, son
dis(|ue el ses satellites; Saturne, son globe découpé [tar l'ombre de son large
anneau.
El plus lard, avec les gigantesques miroirs (prilerscliel travaillait de .ses
mains, voilà i|u'ait|iaraissent d'autres mondes peuplani res[)ace infini, où chaque
étoile est un soleil comme le nôtre, dirigeant son cortège de planètes.
Que de problèmes à résoudre! que de mystères à percer! que d'horizons
inattendus ouverts à l'imagination humaine!
Telle fui la révolution que produisit en astronomie rem[)loi des premiers
appareils iropliipie.
L'introduction du spectroscope, si féconde <mi chimie, a encore étendu la puis-
sance de pénétration de l'œil humain dans les détails de la structure des astres,
je dirai plus, dans les secrets de la constitution de l'univers.
Avec l'analyse spectrale, l'astronome découvre la composition chimique des
astres, malgré l'immense distance qui les sépare de nous. Pour cela, que faut-il.'
Un simple rayon de lumière tju'on analyse avec le prisme. L'analyse des rayons

solaires montre que le soleil contient, vaporisés à sa surface, le sodium, le fer.


le magnésium, le calcium, l'hydrogène, c'est-à-dire les éléments mêmes de
l'écorce terrestre; il contient aussi le nickel, partie essentielle des météorites,
ces astéroïdes nomades qui remplissent l'espace interplanétaire; le soleil et les
corps qui gravitent autour de lui sont donc formés des mêmes éléments.
La lumière des autres astres, concentrée au foyer des grands télescopes, est
assez intense pour subir l'analyse; chaque astre peut ainsi être interrogé sur
sa nature, d'après son spectre lumineux. La lune et les planètes répondent que
leur lumière vient du soleil; les étoiles, qu'elles brillent d'un éclat propre
comme notre soleil et qu'elles renferment comme lui les éléments terrestres les

plus répandus : résultat innnense, puisqu'il étend l'unité de composition chi-


mique à l'univers tout entier I

Le spectroscope a permis à l'astronome de pénétrer encore plus avant dans


la connaissance du monde stellaire ; après avoir révélé la substance, il dévoile
le mouvement. Les étoiles sont si éloignées qu'à peine on peut saisir, pour
quelques-unes d'enlr(> elles, un petit déplacement sur la voûte céleste; encore
faut-il attendre des années el observer avec les meilleurs télescopes. Quant à
savoir si elles s'éloignent ou s'approchent de nous, il n'y faut pas songer; rar
avec les lunettes les plus puissantes, les étoiles apparaissent comme des points
sans diamètre appréciable; on ne peut donc pas, comme pour le soleil, la lune
et les planètes, conclure la variation de leur distance de la variation de leur
diamètre apparent.
Lh bien! ce mouvement dans le sens du rayon visuel, insaisissable avec les
lunettes, le spectroscope le décèle et le mesure à chaque instant avec une pré-
cision d'autant plus surprenante qu'elle est indépendante de la distance de
128 SÉANCE GÉNÉRALE

l'astre. Voici le principe de la méthode les ondes lumineuses comme les


:

ondes sonores varient de grandeur avec la vitesse relative de la source qui les
produit; ainsi le sifflet d'une locomotive donne un son plus aigu lorsqu'elle
s'approche de nous, un son plus grave lorsqu'elle s'en éloigne c'est ce que :

nous pouvons constater chaque fois qu'un train croise à toute vitesse celui dans
lequel nous nous trouvons.
Avec les sources lumineuses, le phénomène est analogue ; seulement, l'échelle
des sons du grave à l'aigu est remplacée par la gamme des couleurs prisma-
tiques du rouge au violet; dès lors, une étoile qui s'éloigne doit paraître plus
rouge; une étoile qui s'approche, plus violette que si elle était au repos.
Tel est le principe ingénieux conçu par Doppler; malheureusement, sous
cette forme, il est inapplicable à l'astronomie; car il faudrait connaître, comme
repère, la couleur propre de l'étoile au repos et ensuite pouvoir en apprécier
les variations.
Des méditations de l'un de nos plus illustres physiciens, l'idée de Doppler,
restée longtemps stérile, est sortie fécondée; M. Fizeau a montré, en effet, qu'en
abandonnant la considération de couleur qui ne conduit à rien de correct,
pour y substituer celle des raies spectrales, on réalise les deux conditions
nécessaires à l'application de la méthode on obtient un repère, on mesure
;

une variation. Le repère, c'est une raie spectrale commune à l'étoile et à un


élément terrestre la variation, c'est le déplacement de cette raie. Si, en 18-49,
;

lorsque M. Fizeau fit connaître cette méthode, on pouvait douter de l'existence


de pareils repères, aujourd'hui le doute n'est plus permis; l'analyse spectrale,
en établissant l'unité de constitution chimique des corps célestes, a montré que
les raies communes au spectre des étoiles et à celui de nos éléments sont
nombreuses et reconnaissables. Ces raies occupent-elles rigoureusement la même
place que dans les spectres de nos laboratoires? c'est que l'étoile reste à une
distance fixe de nous. Ces raies sont-elles toutes déviées vers le rouge? l'astre
s'éloigne; vers le violet? il s'approche. Le déplacement de la raie se mesure
au micromètre et un calcul simple donne la vitesse avec laquelle l'astre,
quelle que soit sa distance, s'approche ou s'éloigne de nous.
Grâce à cette méthode, entrée déjà dans la pratique des observatoires, on
connaîtra bientôt la vitesse relative de chaque étoile suivant le rayon visuel ;

les résultats qu'on attend de ces mesures sont d'une importance extrême je ;

vais vous en donner une idée. Depuis Herschel, on soupçonne que le système
solaire se transporte tout d'une pièce dans l'espace vers la constellation d'Her-
cule on aura la confirmation de ce mouvement et, de plus, la grandeur et la
;

direction de sa vitesse.
Avant de quitter ce sujet de spectroscopie stellaire, je veux vous rapporter
une observation bien curieuse, destinée à montrer comment les elforts réunis
de sciences voisines peuvent amener un résultat inattendu.
Vous avez vu qu'il iiillait, pour appliquer la méthode Doppler-Fizeau, trouver
dans le spectre lumineux de l'astre les raies d'un élément terrestre. Or, cet
élément commun est le plus souvent l'hydrogène, le corps simple par excel-
lence, la substance élémentaire de ceux qui souhaitent l'unité de la matière.
C'est assez dire quel intérêt ont les chimistes à obtenir ce corps à l'état de
pureté. Parmi tous les moyens connus pour mettre les impuretés en évidence,
le plus simple et le plus sensible est l'analyse spectrale; une décharge élec-
trique illumine aisément l'hydrogène raréfié et donne un spectre à raies bril-
lantes; les substances étrangères ajoutent d'autres raies, faibles, il est vrai,
A. COUNL'. — ROLi: DE LA l'HYSKjUK 129
mais en innombrable qu'un ne peut jamais efîacci- compltHemenl. La
quaiililù
question <lu spoctre VL*ritablG est donc devenue très délicjilc; on serait cepen-
dant en droit de penser que c'est un chimiste qui a le premier d(^"crit le spectre
de rii\dr();,'ène pur !

El bien! non! c'est un astronome, M. iluggins il l'a observt-, non pas


:

dans une réaction chimi(iue, mais dans la lumière des étoiles blanches, connue
Wéga, Sirius, l'Épi de la Vierge, etc., en s'aidant de la photographie pour
étendre l'échelle des radiations jusqu'à l'ultraviolet. La vérification a été faite
depuis et l'on sait, maintenant, reproduire le spectre des étoiles blanches avec
de l'hydrogène convenablement purilié.
Ainsi c'est par l'inlermédiaire d'astres qui son* à des milliards et des mil-

liards de kilomètres de nous que de l'hydrogène a été


le véritable spectre

reconnu pour la première fois dans toute son étendue le caractère le plus
:

précis que possèdent les chimistes pour définir l'hydrogène pur a donc été
déterminé par un astronome avec un appareil de physique.
Celle manière plcjuante de vous présenter un épisode de la lutte incessante
pour la con([uète de la vérité n'a pas pour but, vous le pensez bien, de déso-
bliger les chimistes au profit des astronomes ou des physiciens; elle est des-
tinée simplement à bien mettre en lumière la puissance que donnent l'union
des méthodes et la connaissance approfondie des moyens d'action des sciences
voisines.
C'est grâce à ces emprunts et ces échanges mutuels qu'ont été obtenus ces
progrès immenses et rapides dont je viens de vous entretenir, que les horizons
de l'intelligence humaine se sont agrandis.
Aujourd'hui, il faut l'avouer, la mode est plutôt de rétrécir son horizon, de
se spécialiser, comme on dit, de se confiner dans un cercle étroit oij l'on puisse
devenir rapidement une autorité; l'intérèl particulier y trouve peut-être son
compte, mais la science générale y perd certainement.
Voyez, au contraire, ces branches de la scienco où se donnent en quelque
sorte rendez- vous les tempéraments les plus divers; quelle marche rapide et
assurée !

En physique, le centre de la philosophie naturelle, les


qui est toujours restée
exemples ne sont pas rares; seulement l'histoire de rélectricité vous
je citerai :

verrez quelles impulsions celte branche a reçues du dehors et de tous les


côtés; naturalistes, médecins, chimistes, géomètres même, tous ont concouru
et concourent encore à la développer. C'est que l'électricité se manifeste sous
tant de formes diverses que les observateurs se trouvent à chaque instant aux
prises avec elle, soitpour en suivre, soit pour en diriger les effets.
Aucune scifuce n'a eu des débuts plus humbles, plus éloignés du rôle qu'elle
joue aujourd'hui et qu'elle jouera désormais dans l'histoire de l'humanité ;

aucune dans ses progrès, n'a procédé par bonds plus surprenants et ne s'est
réixindue dans le monde entier par une diÛ'usion plus rapide.
La première expérience électrique remonte à six cents ans avant notre ère,
< fut l'attraction des corps légers par l'ambre frotti>; ce phénomène singulier,

niinu des philosophes grecs et resté dans l'oubli pendant plus de vingt siècles,
excite subitement l'attention de tous les curieux de la nature qui distinguent
peu à peu les deux sortes d'électricité, les isolants et les conducteurs. Cette force
mystérieuse les attire, elle laisse entrevoir qu'elle recèle une puissance terrible,
car àpeinea-t-on aperçu l'étincelle grélc du bâton de résine frotté dans l'obscu-
rité et entendu le crépitement minuscule qui l'accompagne que déjà on les com-
9
130 SÉANCE GÉNÉRALE

pare au zigzag de l'éclair cl au bruit de la loudre. La médecine l'utilise: tout le


monde veut la voir de près; rélectricité devient à la mode et pénètre au milieu
du xv!!!"^ siècle jusque dans les salons. Les gravures du temps nous montrent
d'élégants abbés occupés à répéter les expériences nouvelles devant de belles
dames en grande toilette qui semblent prendre un plaisir extrême à exciter
les étincelles.
Les expériences d'électricité n'étaient pas toujours aussi plaisantes : Richmann,
à Saint-Pétersbourg, soutirant par une longue pointe de
dans son labora- fer,

toire, l'électricité des nuages, fut foudroyé. Mais de tous ces travaux sortirent

des résultats considérables d'abord, une découverte de premier ordre, l'iden-


:

tification de l'électricité de nos machines avec celle des nuées orageuses en- ;

suite, un engin puissant de défense contre la foudre, le plus redoutable des


météores : j'ai nommé le paratonnerre, dû au célèbre Franklin.
Après de si pour la science et l'humanité, on aurait pu croire
belles conquêtes
que l'ère la plus brillante de l'histoire de l'électricité était close elle ne faisait :

que commencer. Une source toute nouvelle de forces électriques, source encore
plus faible, encore plus cachée que celle des philosophes grecs, apparaissait tout
à coup dans le laboratoire d'un physiologiste italien tout le monde connaît ;

les convulsions de la grenouille de Galvani au contact d'un arc bi-métallique.


Volta démêle dans cette expérience si complexe le siège d'un développement

au contact des corps hétérogènes; il découvre la loi qui permet


d"électricité
d'en multiplier l'énergie et en 1794 résume tous ses travaux dans un monument
impérissable, la pile électrique.
Toutes les emparent; la chimie est la première à en béné-
sciences s'en
ficier. décomposent l'eau; Davy, avec la grande pile de
Carliste et IN'icholson
la Société royale de Londres, décompose les alcalis et les terres réputés sim-
ples jusque-là et en extrait des métaux l'enthousiasme est universel. Le pre-
;

mier consul fait construire pour l'École polytechnique une pile rivale de celle
de Londres et fournit à Gay-Lussac et Thénard, qui en disposent, l'occasion
des plus beaux travaux. Enfin Davy exécute une expérience destinée à éclipser
plus tard toutes les merveilles accomplies par l'invention de Volta : réunis-
sant par des pointes de charbon les deux pôles de sa pile colossale, en lit il

jaillirune lumière éblouissante et continue; il venait de découvrir la lampe


électrique à arc, source lumineuse incomparable dont l'éclat intrinsèque atteint
pï"esque celui du soleil. L'expérience est devenue vulgaire, puisque aujourd'hui
dans le monde entier, les villes, grandes et petites, emploient des milliers de
ces lampes à éclairer leurs rues ou leurs monuments.
Après un temps d'arrêt de quelques années s'ouvre une période, modeste
aussi dans ses débuts, mais qui conduira à des résultats théoriques et prati-
ques dépassant les prévisions les plus hardies. En 1820, Œrstedt découvre un
fait inattendu ; le fil conjonctif des pôles d'une pile, siège de ce qu'on nomme
le courant, exerce sur l'aiguille aimantée une action d'allure bizarre. Ampère,
le profond géomètre, en démêle la symétrie, et devenant lui-même expéri-
mentateur, il découvre en quelques semaines l'action mutuelle des courants

électriques, la loi mathématique qui les régit et, finalement, la production du


magnétisme par l'action seule du courant vollaique. Ce n'était rien moins que
l'identification de deux agents, le magnétisme et l'électricité, que l'on croyait

jusque-là d'une nature essentiellement distincte: résultat admirable, pas dé-


cisif vers la démonstration de l'unité des forces physiques.

Cette nouvelle période se résume, comme les précédentes, dans un appareil


A. COnNU. — HOLE bE LA l'IlVSInLE l il

caractérisli(iuo, r.'lcclro-aiinaiil (lAmpère et A ru go : tout lo monde le coiin.iH

aujourd'hui; cVsl un sim|)le (il niélalliiiue, enroulé en iiéiicc, qui prend deuA
pôles nia^néliqucs quand le courant y rirtule et devient un aimant puissant
lorsiju'il envelop[)e une tij?e de Ter doux.
Ladécoiiverlc de rr-iectro-aimant est un événement considérable, je nrdiniipas
seidemcnt dans l'Iiistoire delà science, mais dans celle de Tliumanité il faut ;

ivmonter à l'invention de la vapeur ou de l'imprimerie pour retrouver un


a-rent d'expansion aussi actif de la puissance matérielle et intellectuelle de
l'hoiiinir.

I/éleclro-aimant s'est introduit partout, dans le laboratoire, dans ralelier

comme au foyer domestique; il fait désormais partie de lorganisuK' «ocial.


Dans le trié'maphe, c'est lui ([ui [>orte la pensée d'un bout du monde à l'autre.

a\ec la rapidité de l'éclair; dans le téléphone, la parole elle-même; dans ces


puissantes machines dérivant des mémorables découvertes de Faraday, c'est
encore lui qui transforme l'énergie en électricité, l'électricité en énei-gie, qui
produit la lumière, qui transmet la force. N'avais-je pas raison de vous allirmer
par avance que l'i-lectricité avait conquis un rôle social qu'il ('tait impossible <le

pn'-vdir, je ne dis pas au temps de Thaïes de Milet ou de Franklin, mais même


de Galvani et de Volta ?

Que nous Nul ne peut le prévoir; on attend


réserve encore l'électricité?
beaucoup d'elle et de tous de l'ingénieur la presse de fournir
les côtés. L'art
la translbrmalion et la distribution universelles de l'énergie; la médecine et la

chirurgie l'appellent à leur aide pour les diagnostics ou les traitements; la


physiologie lui demande le secret <le la U'ansmission nerveuse, si analogue au
courant électri(iue.
Du côté de la théorie pure, de grands résultats s'annoncent; les géomètres,
continuateurs d'Ampère. Poisson, Fourier, Ohm, Gauss, llelmholz. Thomson,
Maxwell, qui ont tant aidé à rattacher lelectricité aux lois de la mécanique,
préparent une synthèse grandiose qui fera époque dans l'histoire de la philo-
sophie naturelle; sont bien près de démontrer que les phénomènes électro-
ils

magnétiques phénomènes optiques obéissent aux mêmes lois élémentaires;


et les
que ce sont deux manifestations du mouvement d'un même milieu, l'éUier;
ainsi les problèmes de l'optiiiue peuvent se résoudre avec les équations de
l'i-lectromagnélisme. Au point de vue expérimental, on a déjà des résultats
pleins de promesses ; la vitesse de la lumière, fixée par les méthodes optitiues,
se détermina aussi par des mesures purement électriques; on a même pu
cioire récemment, après les retentissantes expériences de M. Hertz, que l'iden-
tilication expérimentale des décharges électriques et des ondulations lumi-
neuses était un fait accompli. S'il reste encore des preuves décisives à apporter,
on i)eul dire que, dans l'esprit des physiciens, le lien intime entre lelectricité
et la lumière est bien près d'être rigoureusement di'fini.

Mais je m'arrête dans le rapide tableau que j'ai mis sous vos yeux, j'ai
:

essayé de vous donner une idée du rôle que joue la physique moderne dans
le dt'vcloppement des sciences qui relèvent de l'expérience ou de l'observation.

Si inromplel que soit ce tableau (car j'ai omis, pour ne [tas fatiguer votre bien-
\eillante attention, des questions cajiitales), vous avez pu voir i|ue la [diysique
a conservé à un haut degré le caractère d'une science générale, tant par la va-
riété des objets qu'elle embrasse, que par les relations intimes qu'elle a con-
servées avec les sciences faisant autrefois [tartie de son domaine; vous avez
remarqui', d'un côté, cominen elle a donné à des sciences, connue la chimie
132 SÉANCE GÉNÉRALE

OU l'aslronomie physique; de l'autre, combien elle a reçu du dehors pour le


développement de certaines branches comme l'électricité; elle est donc apte
aussi bien à fournir des méthodes délicates ou un outillage de précision, qu'à
profiter des suggestions venues des sciences voisines; par suite, elle se prête
merveilleusement aux échanges avec toutes les branches de la philosophie na-
turelle; grâce à son étendue, qui va des confins de l'histoire naturelle aux
spéculations les plus abstraites de l'analyse mathématique, elle peut donner à
chaque science faisant appel à ses méthodes ou à ses appareils le degré, je
dirais volontiers la dose, de précision qui lui convient.
La physique ofl're encore un caractère remarquable, c'est l'esprit général qui
la domine et dirige la marche de ses progrès. Tandis que certaines sciences
se subdivisent à l'infini, en physique, au contraire, les phénomènes tendent à
se grouper, le nombre des agents distincts diminue de plus en plus; la chaleur
est devenue un mode de mouvement ou mieux une fornjie particulière de
l'énergie; le magnétisme a disparu, se confondant avec l'électricité; l'électri-
cité elle-même laisse entrevoir ses affinités avec les ondulations lumineuses,
lesquelles sont liées depuis longtemps aux ondulations sonores; ainsi, à mesure
que les diverses branches se perfectionnent, les distinctions s'effacent et les
théories tendent à s'unifier de plus en plus, suivant les lois de la mécanique
rationnelle.
Et cela ne doit i)oint nous surprendre: la science doit être une et simple;
les limites que les philosophes ont tracées entre les diverses branches du savoir
humain sont artificielles; elles marquent seulement l'ignorance où nous sommes
des liens cachés qui unissent les vérités que nos devanciers nous ont trans-
mises; mais les efforts des générations successives n'ont pas été vains, et nous
entrevoyons déjà le jour où ces limites, désormais inutiles, s'effaceront d'elles-
mêmes et où toutes les branches de la philosophie naturelle viendront se re-
joindre dans une harmonieuse unité.

M. A. G-OBII
Ingénieur en chef des Punis el Chaussées ù Lyon, Secrélaire de l'Associalion.

L'ASSOCIATION FRANÇAISE EN 1889-1890 I

Mesdames, Messieurs,

Votre secrétaire général a pour mission spéciale de vous rendre compte,


chaque année, du dernier Congrès de notre Association et de vous faire connaître
tous les faits intéressants survenus depuis la dernière session.
Cet exposé nous ramène à un sujet d'ordre moins élevé que celui qui vient
d'être traité devant vous une énumération défaits ne peut être qu'assez aride
:

pour celui qui l'expose et monotone pour ceux qui l'écoutent. Cependant,
comme il s'agit ici de la vie même de notre Association, j'espère que vous
A. Gom.N. — l'association françajse en 1880-1800 133

voudrez l»ien vous \ iub'iosser et uiacconler le secours do votre bicnvcillaate


indu licence.
Créée à une des heures los plus sombivs d<' notre histoire, l'Association fran-
çaise a eu pour but de décentralisa -i- li' mouvenimt scientilique, tout en lui
donnant une nouvrllc expansion, de l'encourager par des subsides annuels
fournis aux travailleurs, de l'exciter et de le stimuler par la discussion, dans
les centres provinciaux, de toutes les questions à l'ordre dujour dans les diverses
branches des sciences.
C'est pour répondre à cette idée que, chaque année, notre Société vient tenir
st^s assises ilans une ville de province sur l'invitation di'S municipalités. Pen-

dant la durée de ces Congrès, les savants de tous les points de la France et
même (le l'étranger se réunissent pour échanger leurs idées, discuter leurs tra-
vaux, de ces luttes courtoises, qui sont aussi quelquefois des consultations,
et
découlent toujours des résultats fécomls. Qui de nous, en rentrant dans sa
ianiille, après un congrès, ne s'est pas félicité de s'être dérangé pour y prendre

part et n'a pas rapporté une am[)le moisson de connaissances nouvelles, de


renseignement sutilos, de nouveaux sujets d'étude, etc.?
F.es conversations amicales faites dans les promenades, soit communes, soit

par petits groupes, ne sont pas les moins fructueuses et j'en connais qui n'ont
pas été la partie la moins intéressante d'une séance qu'on venait de clore.
11 n'est pas même jusqu'à nos fêtes qui ne présentent un côté scientifique et
qui ne fassent l'objet, soit de l'inauguration d'une amélioration locale, soit de
l'application de procédés industriels nouveaux.
Ces stations dans les villes de province nous permettent de bien connaître les
diverses régions de la France, non seulement au point de vue pittoresque, mais
encore au point de vue imlustricl et commercial; nos Congrès sont souvent des
occasions uniques pour voir les choses les plus inléressantes d'une contrée,
soit qu'on ait fait des préparatifs spéciaux pour en faciliter la visite, soit que
des portes, habituelle.ment fermées, s'ouvrent à deux battants lorsilue la science
vient y frapper.
Aussi, lorsque, après quelques années d'assiduité à nos Congrès, nous arrive
l'appel de ^A^sociation pour une nouvelle session, écartons-nous tous les liens

qui pourraient nous retenir à nos affaires, éloignons-nous tous les obstacles qui
pourraient s'opposer à notre départ, pour ne pas manquer cette récolte oij nous
trouvons à la fois le délassement de l'esprit, la satisfticlion morale et un bon
exercice physique.
Notre passage dans chaque centre nous amène de nouveaux adhérents,
témoins des efforts et des succès de notre Association. De[)uis dix-huit ans,
nous avons ainsi, peu à peu, semé les germes d'une récolle aujourd'hui féconde
dont le bilan linancier, que vous communiquera tout à l'heure notre sympa-
thique trésorier, M. Galante, donne l'expression la plus tangible.
Il y a douze ans, une grande manifestation industrielle et scientifique s'orga-
nisait à Paris sous la forme d'une Exposition universelle. Votre Conseil d'admi-
nistration, rompant avec les traditions, avait déjà, à cette occasion, et après
approl)ation île votre assemblée générale, décidé que le Congrès de 187S se
tiendrait dans la capitale.
11 n'avait pas semblé possible d'aller en province au moment même oîi La
province était appelée à Paris pour constater les progrès de notre industrie et
de notre commerce et admirer les perfectionnements apportés à notre outillage
par l'union du savant et de l'industriel.
134 SÉANCE GÉNÉRALE

L'heureuse idée du Conseil a été pleinement justifiée par le succès de ce


congrès de 1878. Reportez-vous aux comptes rendus de cette session relisez le ;

rapport de notre savant collègue, M. de Saporla, secrétaire général, et vous


conviendrez qu'on avait été bien inspiré en restant, cette année-là, dans les

murs de Paris.
Les mêmes raisons, invoquées à cette époque, revenaient l'année dernière
encore plus pressantes, plus impérieuses. L'Exposition universelle, préparée
par la France pour célébrer le centenaire de 1789, s'annonçait comme une
manifestation pacifique des plus grandioses. Le nombre des exposants dépassait
celui de 1878 ; les ingénieurs et les organisateurs de l'Exposition enfantaient
des merveilles. De nombreux Congrès internationaux se préparaient sous la
direction de notre cher secrétaire, M. Gariel, qui trouvait encore par des pro-
diges d'activité dont il moyen de conduire à bien l'organi-
a seul le secret, le
sation et la tenue de soixante-dix congrès. Voyez ce que demande, pour marcher
sans encombre, la préparation d'une de nos réunions annuelles et vous vous
ferez une idée de la tâche qui incombait à notre collègue.
En présence de ce grand mouvement scientifique, artistique et industriel, le
<ionseil ne pouvait hésiter : l'Association française qui embrasse dans ses dix-

sepfc Sections, la généralité des sciences pures et appliquées, ne pouvait manquer


de tenir ses assises à Paris, au moment oîi s'y réunissaient les savants et les
industriels de tous les pays. Ce n'était pas, cependant, sans une certaine ap-
préhension, que Is Conseil avait pris cette décision. L'attrait de l'Exposition
allait causer un préjudice sérieux à une réunion purement scientifique; avec
cette multiplicité de Congrès, il n'y avait plus guère matière à discussion pour
Ces appréhensions, bien naturelles chez les organisateurs, soucieux
les sections.
de mener à bien cette réunion, ont été dissipées dès la première heure.
Comme le dit le compte rendu sommaire du Congrès de 1889, dans la foule
joyeuse et cosmopolite quia traversé Paris pendant cet été radieux, FAssociation
a su retrouver les siens à l'heure dite; elle a su attirer les étrangers qui sont
venus en grand nombre nous apporter le tribut de leurs travaux et les témoi-
gnages de leurs sympathies. Parcourez la liste de ces savants vous y trouverez :

les noms des personnalités les plus éminentes de la science dans tous les pays.

Plusieurs parmi eux nous ont fait l'honneur de suivre, depuis quelques années,
avec une grande assiduité, nos Congrès. Beaucoup se sont excusés, cette année,
de ne pouvoir assister à nos réunions, étant obligés de venir à une époque plus
tardive pour des Congrès nous ont assuré de leur sympathie
spéciaux. Tous
et si je termes clialeureux des toasts qui ont été échangés
ne rappelle pas les

dans diverses circonstances et notamment au banquet de clôture sur la tour


Eiffel, vous me permettrez au moins d'exprimer à leurs auteurs et à tous ces

représentants étrangers de la science nos témoignages d'affectueuse et cordiale


reconnaissance.
venus en foule, les membres de l'Association n'ont pas
Si les étrangers sont
été, non moins nombreux, et cependant, vous savez si les occasions étaient
plus,
tentantes pour échapper aux travaux et aux discussions des sections. L'Expo-
sition était là, à quelques pas, merveilleuse dans son ensemble, non moins
merveilleuse dans ses détails séduisante par le spectacle des richesses étalées
:

dans ses galeries, par de cette incomparable et inoubliable exposition


l'attrait

de l'histoire du travail, par de cette foule cosmopolite qui


le spectacle aussi

se pressait chaque jour et chaque soir dans son enceinte. Ce décor merveilleux
qu'on ne pouvait se lasser d'admirer, ces fêtes incessantes, rien n'a troublé le
A. GOIUN. — l'association FRANÇAISE EN 1880-1800 13o

tours (II' nos travjiiix hiibiliiels ([iii ><• sont accomplis là dans tuulc |.ui- pli'iii-

luilc. I/I]\p()siliûii a rlr, pour la plupart d'entre nous, roccasiou de joindre


aux diseussions lechniiiucs, des dt'-monstralions |>rati(iues du plus haut iuli'nH.

du
<>ù la section pt'nic civil, par exeniplc, aurait-elle pu rencontrer un enscuible
plus lomplet d'appareils perlectionnés et de spt'ciinens de grands ouvrages.'
N'y vo\ ait-on pas, on dehors ni<îme des merveilleux bâtiments de l'Exposition,
Irs l.vpes de nos grands barrages et de nos grands ports, les mod<'-les n'-duits

du viaduc de Garabit, du viaduc du Viaur, du pont du Fortii, etc./ Kn quoi


lieu liiNgir-ne aurait-elle [>u donner une d(''monstration plus frappante des
n'sultals pour les({uels elle s'ellorce de combattre, que dans celte exposition de
la ville de Paris et de quelques industries privées? Pouviez- vous avoir (luelque

chose de plus net et de plus instructif que celte comparaison méthodique de


riialiilalion ancienne et de l'habilalion moderne, telle qu'elle devrait être pour
satisfaire à toutes les prescriptions de l'hygiène, avec distribution d'i-au pure,

canalisation fermé-c et ('tanche des appareils de vidange, apport n-gulier de


l'air pur et répartition rationnelle de la lumière, spectacle digne de convaincre
les plus prévenus et de l'aire comprendre vite, et mieux que par do longs dis-
cours, les bientaits des applications scientifiques .'

Jetez mainttMianl un coup d'œil sur nos liulletins; voyez si chaque sirtion
n'a pas largement rempli sa lâche et multiplié ses discussions. Les conununi-
calions ont ('té plus nombreuses qu'à l)len d'autres Congrès et plusieurs ont
pour objet des travaux de premier ordre, dignes d'attirer l'attention des sp«'-
cialistes.
Je m'arrête, car je prêche d(^s convertis. Pas un de vous n'eût compris (|ue
le Congrî'S de 1889 si(''geâl personne ne pourra en expri-
ailleurs qu'à Paris et
mer le Le succès de ce Congrès a été complet, non seulement au point
regret.
de vue scientifique, mais encore au point de vue de l'organisation matérielle
(jui n'a rien laissé à désirer.
En 1878,1e lyci'e Saint-Louis avait abrité nos reunions; l'année dernière,
le ministre des travaux pul)lics nous a permis de nous installer dans l'École
des ponts et chauss<''es. Grâce à la bi(>nveillante ann^nité du directeur, M. La-
grange, et au concours empressé de l'inspecteur de l'École, M. Collignon. notre
cher collègue, l'Association a trouvé dans les salles d'études, les amphithéâtres
de cours, les salles de modèles, tout un ensemble bien aménagé pour les di-
•verst^s Sections. La bibliothr-que avait été transformée en salle de correspon-
dance et de lecture. Cette école, pépinière de nos jeunes ingénieurs, convenait
parfaitement à nos travaux ([uebjues-uns d'entre nous ont revu avec plaisir
;

ces salles et ces amphithéâtres qui leur rappelaient un passé déjà trop loin.
Entrerai-je dans le détail des travaux du Congrès ? Ce serait à coup sur
superllu, puisque vous avez eu entre les mains, non seulement les procès- verbaux
des s('ances, mais encore les mémoires imprimc's dont les manuscrits ont été
communirpiés aux diverses Sections. Je m'en voudrais d'en citer (juelques-uns
de prt'férence aux autres et vous approuverez ma réserve. Plusieurs Sections
ont profilé du voisinage de l'Exposition pour y faire de nombreuses visit(\s ;

(luelques-unes même y ont tenu plusieurs séances. Les Sections du génie civil
it militaire, de chimie, de botanique, d'anthropologie, de médecine, d'hygiène
et autres, y ont fait eu corps des visites intéressantes et fructueuses. Enfin,
pour compli'ter ce laldeau du mouvement scientifique du Congrès, les organi-
sateurs nous avaient ménagé la surprise d'une conférence aussi littéraire (]ue
substantielle, aussi originale que spirituelle, sur l'économie .sociale de la Chine.
136 SÉANCE GÉNÉRALE

Puisque étrangers venaient en foule à Paris, puisque la capitale était


les
devenue rendez-vous des deux mondes, M. Gariel avait eu l'heureuse idée
le
de demander à un Parisien de la Chine une conférence. Le général Tcheng-Ki-
Tong, qui joint aux qualités du fin diplomate celle d'un lettré de premier
ordre, et j'entends lettré français et chinois à la fois, le général nous a gra-
cieusement promis son concours et dans une de ces causeries spirituelles et
savantes qui trahissent à la fois le mondain parisien et le diplomate chinois,
il a tenu sous le charme six cents membres de l'Association qui n'ont, certes,
pas dû regretter leur soirée.
Des ne vous dirai que peu de chose, puisque déjà
visites industrielles, je
vous avez pu en compte rendu dans le volume qui vous a été distribué;
lire le
il me suffira de vous rappeler les noms des établissements que nous avons
visités, pour faire ressortir tout l'intérêt de ces promenades. Permettez-moi de

citer en premier lieu les visites de nos grandes manufactures nationales les :

Gobelins, dont l'administrateur, M. Gerspach, nous a fait si gracieusement les


honneurs; Sèvres et son musée, que le directeur, M. Deck, et ses collabora-
teurs, MM. Haillon et Legré, nous ont montré dans tous ses détails. Non contents
de nous fournir toutes les explications sur les diverses phases de la fabrication,
M. Deck a bien voulu faire hommage à l'Association, dans la personne de
son secrétaire, d'un charmant médaillon en biscuit de Sèvres.
A la manufacture des tabacs du Gros-Caillou, l'état-major des ingénieurs,
sous la direction de M. Letixerant, s'est chargé de nous guider dans toutes les
dépendances de ce grand établissement.
Les courses sont un peu longues à Paris et il a fallu savoir choisir entre
toutes les visites portées sur les programmes. Pendant que nous visitions Sèvres
et les Gobelins, quelques-uns de nos collègues se donnaient rendez-vous au
Jardin des Plantes oîi notre érainent professeur, .M. (iaudry, se faisait leur
cicérone pour la visite des nouvelles galeries du Muséum et des magnifiques
collections qui y sont rassemblées. D'autres allaient au fond de la Villette
voir la belle usine de la Compagnie du gaz et les grands laboratoires où sont
fabriqués les sous-produits de la distillation.
Citons, parmi les établissements industriels privés, l'imprimerie Chaix, l'usine
de MM. Sautter et Lemonnier, les ateliers de MM. Appert, verriers à Clichy, ceux
de MM. Pleyel et Wolff, fabricants de pianos, etc. J'abrège pour adresser nos
remerciements tout particuliers à l'ingénieur en chef du service de l'assainis-
sement de Paris, M. Bechmann, qui a bien voulu organiser pour nous une
visite spéciale et si originale des.égouts collecteurs de Paris.
J'ai parlé, en courant, des visites spéciales faites par diverses Sections il en ;

est une, cependant, que je ne me pardonnerais pas de passer sous silence dans
cette revue rapide de notre dernier Congrès. C'est celle des Sections de méde-
cine et d'hygiène à l'Institut Pasteur. Dès la première heure, l'Association a
apporté son offrande à l'œuvre humanitaire et scientifique poursuivie par notre
grand savant; elle a tenu à offrir au maître le témoignage de son admiration

et de sa reconnaissance, et notre collègue, M. Deshayes, s'est fait l'éloquent


interprète de nos sentiments communs envers notre compatriote.
Les fêtes ont été nombreuses, pendant l'Exposition, les réceptions, cordieUes
et dignes de notre pays et de la capitale. Aucune ne laissera de plus vifs sou-
venirs parmi nous que cette soirée à THôtel de Ville, donnée en l'honneur de
la science et en l'honneur des étudiants. La Ville de Paris, qui avait ouvert
libéralement sa bourse en faveur du Congrès, nous a donné une réception
A. GOBI.N. — l'association FllANÇAISE EN 1889-1890 137

iligiic d'illi'. I.<- iiiiuistrc des travaux puitlics, M. Yves Guyot, s'osl souvenu
do la part active qu'il a priscf à bon nombre de nos réunions et nous a ouvert,
dans une soin'c somptueuse et artistique, oflerle aussi aux étudiants français
et étrangers, les Ix-aux salons du ministère.
Les excursions qui forment iinr [wrtie si attrayante du programme de nos
sessions, avaient été- n'-duites au minimum. Il avait [taru diflicile d'entraîner
dans un(; course aux environs de Paris, des Parisiens, qui ne sont pas cepen-
dant ceux qui les c<mnaissent le mieux, et des provinciaux ou des étrangers
que les séductions de la giande ville ou de l'Exposition devaient retenir en
masse.
Le succès des deux excursions projetées a été cependant coinplet: visite du
musée de Saint-Germain que M. Heinacli a, par ses explications, su rendre si
intéressante visite de l'Observatoire de Meudon où M. Janssen nous a montré
;

ses appareils pour photographier le soleil et les astres, ainsi que son labora-
toire où son génie supplée à l'insuffisance des moyens mis à sa disposition;
visite de la grande papeterie d'Essonne, des moulins de Corbeil, des ('iablisse-

ments Decauville, à Petit-Bourg, tout avait été combiné pour voir bien et sans
fatigue. Un beau soleil a favorisé ces promenades dont l'organisation, fort diffi-
cile à préparer avec l'affluence des voyageurs à Paris, n'a cependant absolument
rien laissé à désirer. Vous me permettrez d'en remercier ici, en votre nom,
les membres du bureau qui s'en sont occupés, et notamment notre sympa-
thique secrétaire adjoint, M. Cartaz.
Après le Congrès de Paris, notre Association a continué les traditions de
l'Asso'ciation scientifique de France, fusionnée avec nous, en organisant, à
Paris, les conférences d'hiver, toujours si intéressantes et si recherch(''cs. Cet
hiver, dix conïérences ont été faites. C'est un excellent moyen d'augmenter
la splière d'action de notre Société, et si les Parisiens paraissent seuls destinés
à en faire leur profit, les membres de province peuvent cependant y assister
la
quelquefois s'il font coïncider un. voyage à Paris avec la date, publiée d'avance,
de telle ou telle conférence. Dans tous les cas, notre volume contient le texte

de ces conférences et chacun de nous peut se procurer l'avantage de les lire et


d'en profiter.
Qu'il me soit permis de remercier ici en votre nom tous les savants et
industriels qui ont bien voulu nous prêter le concours de leur science et de
leur talent.
Il me reste à vous faire connaître
récompenses et distinctions accordées
les
depuis l'année dernière à nos collègues; la liste en est longue, et c'est avec

orgueil que nous la voyons croître chaque année. La gloire en rejaillit sur
l'Association entière, et chacun de nous doit prendre sa part de satisfaction
dans la récompense accordée à l'un des nôtres.
Le premier lauréat que j'aie à citer, c'est l'Association elle-même. A l'Expo-
sition universelle de 1878, nous avions obtenu la médaille d'or; à l'Exposition
(le l'année dernière, le jury, frappé des résultats obtenus par notre Société,
nous a décerné un grand prix. C'est la plus haute récompense accordée.
L'Institut a ouvert ses portes à plusieurs de nos membres : MM. Léaiilé el
Biscitofjslicim, ù l'Académie des sciences; M. Bardoux, notre ancien président,
à l'Académie des sciences morales; M. Uamy, à l'Académie des inscriptions et
belles-lettres; MM. Pomel et Raoult ont été nommés correspondants de l'Aca-
démie des sciences. A l'étranger, l'Académie des sciences de Vienne a choisi
poui- un de ses membres correspondants M. van Tieyhem.
138 SÉAXCE GÉNÉRALE

A rAcadémie de médecine, nous comptons nos collègues, M]f. Terrier, Le


Dentu, Henrot, Marchand, Pamard cl Didaij.
Deux de nos collègues, MM. Bourgeois et liibot, ont assumé le lourd fardeau
du gouvernement et sont devenus ministres de l'instruction publique et des
.affaires étrangères. nous n'oublions pas M. Yves Guyot, ministre des tra-
Si
vaux que nous sommes bien représentés dans la sphère
publics, vous voyez
politique et gouvernementale.
Dans le corps du génie maritime, nous avons eu M. d'Ambly, nommé inspec-
teur général; 3IM. Boulé, Cheysson, CoUignon, Fournie oui. été promus au grade
d'inspecteur général des ponts et chaussées.
La liste des promotions dans la Légion d'honneur est longue et nous ne pou-
vons que nous en féliciter, d'autant plus que c'est un des nôtres qui occupe

le poste du général Faidherbe. Permettez-moi de saluer en votre nom le nou-


veau grand chancelier de la Légion d'honneur, le général Février.
Parmi les autres dignitaires, nous avons: comme grands-ofliciers, MM. Paye
et Guillaume; comme commandeurs, MM. Cauvet, Gay, Eug. Péreire, qui faci-
litechaque année, à nos collègues d'Algérie et de Tunisie, le passage sur des
bateaux delà flotte transatlantique; M. Risler, dii'ecteur de l'Institut agrono-
nomique ; le colonel Mannlieim, M. Mar-
notre ancien président, M. Verneuil,
ques di Braga, conseiller d'État, et M. Michel Bréal, de l'Institut.
Parmi les officiers citons les noms de MM. Baille, Gros, Rémy, Barabant,
Davanne, Decauville, dont les membres du Congrès de Paris n'ont pas oublié
la cordiale et hospitalière réception; Dehérain, notre président du prochain
Congrès; Gillct de Grandmont, Delagrave, Galle, P. Garnier, Hamy, Herscher,
Jordan, Topinard, de Villiers du Terrage, Villard.
Vous ne me pardonneriez pas, si je ne donnais une place à part à un des
nouveaux officiers. Dussé-je blesser sa modestie, je tiens à rappeler à notre
secrétaire, M. que nous avons éprouvée en apprenant sa
Gariel, toute la joie
nomination. C'est à ses efforts persévérants, à son zèle pour notre œuvre,
que l'Association doit une grande partie de son succès. Si le ministre a voulu
récompenser les mérites du professeur et racti\ilé de l'organisateur des Con-
grès internationaux de 1889, nous prendrons pour l'Association, qui compte à
son actif dix-huit Congrès antérieurs, une part de cette distinction si bien gagnée.
Parmi les chevaliers, je relève les noms de MM. Armengaud, Paulin Arrault,
Audoynaud, Cariadhac, Castan, Caubel, Chamerot, A. Colin, Cornet, Crouan,
Dcloncle, Desailly, Dcutsch, Fould-Dupoiit, GaiUliiot, Gillct, Gounouilhou, de
Gucrne, Em. Hébrard, Hollande, Laurent. Le Gojf, Lepauie, Morch, Neumann,
Péchiney, Peugeot, de Pezzer, Porlevin, P. Reclus, Renuj, Riban, Rosenstiehl,
Schrader, Sicard, Tanret, Teisserenc de Bort, Thcnard, Tramond, Vée et Vergely.
La liste des récompenses accordée par l'Institut et par l'Académie de méde-
cine est longue aussi et c'est avec une légitime fierté que nous pouvons applau-
dir au succès de nos collègues.
A rinstitut, le prix Jecker est obtenu par MM. Combes et Engel; le prix
Gay, par M. Drake del Castillo; le prix Thore, par M. Ferry de La Bellone; le
grand prix La Gaze, par M. François Franck, pour ses belles recherches de
physiologie; le grand prix des sciences physiques, par Mil/. Henneyuy et Boule;
le prix Lallemand, par .1/. Loye; le prix Godard, par 3/. Le Dentu; le prix Bel-

lion, par M. Magnan ; le prix La Caze, de chimie, par M. Raoult; le prix Bar-
bier, par M. ScJdagdenhauffen le prix Lecomte, par M. Vieille; une mention
;

très honorable, par M. Crié.


A. GUBIN. — l'association FRANÇAISE EN 1S80-1890 \-V.)

l'arini les laun'als de lAcatli'-inic ilr im'dorint', nous relevons les noms de
MM. Iiidli\ Cazin, Jolyel, Liion, L.-II. Petit, Léon l'élit ol Sicard.
l'iiiiri|iioi laiil-il qu'à côtt'- de eellf liste udorieiisc, jaie à dresser un lubltMii
li>Mlniiicii\ des pertes que nous avons suljies. Si, eliaque annt'-e, nos ran^s
> nous avons aussi à payer à la niorl un trop large tribut dt;
aiimiitiilent,
\i<lini('s. Aucune de ces perles ne nous a plus viveineni l'rap|M'' au cœur que

Celle de Charles Grad. Il y a quelques jours, une maladie, don! le germe


rcmoiitait à une dale m'fasle, le fciudroyail au moment où il se disposait à
\eiiir parmi nous, eomme les anm-es pr(''e{''denles. Nous l'aNions \u à l'aris:
il nous enirelenait douloureusement des luttes c(u'il avait à subir, de ce mar-
tyre long et pi''nil)le(|ue nos frères d'Alsace supportent sans faiblir, soutenus
par lespoir de jours meilleurs; il nous promellait sa présence à ce Congrès,
el c'est à une tomlie que nous devons envoyer le salul dadieu.
(".harles (u-ad ('lait Alsacien, c'cst-à-ilire Français de ca-ur et d'âme; au jour
de la mutilation de la paliii. il se fît, comme d»''j>uté au Heiclistag. toujours
renommi' par ses compati iules, le défenseur des droits méconnus de l'Alsace
et lie la Lorraine. Le rôle qu'il a rempli, à ce titre, me semble assez glorieux
pour sa mé'moire, pour que je {)asse ici sous silence ses qualités de savant et
d'économiste. Le sort cruel n'a ])as voulu qu'il vit le sol natal revenir à lanière
patrie, et il emporte dans la tombe l'espoir qui l'avait soutenu pendant toute
sa vie.
Deux membres du Conseil, tous deux de l'Institut, MM. Cosson et Hébert,
ont été emportés après une courte maladie. M. Hébert, président «le la Section
de géologie au dernier Congrès, avait domine'' son mal pour prendre part à nos
tra\aux.
Nous avons perdu aussi M. Ulysse Trélat, réeemmenl noimué commandeur
de la Légion d'honneur. Qui de nous ne se rappelle la chaleur entraînante de
sa parole, la lumineuse clarté de ses discussions? Il était président, l'année
dernière, de la Section des sciences médicales; ne se passait guère de Con- il

grès où il ne vînt, ne fùl-ce que pendani quelques heures, prendre jiart à nos
travaux et jeter l'éclat de son incomparable talent.
Nous axons aussi à dt'plorer la perte de l'ingénieur en chef des mines
Fuclis, ce charmant et savant compagnon, qui, chaque année, nous apportait
le n'sultat de ses recherches dans les pays d'outre-mer celle du général de ;

Coinmines de Marùlli], un fidèle de nos réunions qui, à partir du moment où


les années et la maladie l'ont retenu loin de nous, n'a pas mampu' de se
rappeler chaque année à notre souvenir par l'envoi d'un travail de haute
science sur un point de mathématiques; celle de Louis Soret, de Genève, de
Napoli, de Banderait, de Oré, de Bordeaux, de Phillips, membre de la Section
de mécaniiiue à l'Institut, de Ricard, de Péligot, membre de l'Institut, de Loye,
préparateur au laboratoire de physiologie de la Faculté des sciences de Paris.
Enfin, au dernier moment, nous apprenons la mort de sir Richard Wallace,
ce bienfaiteur de la Ville de Paris, don! la mémoire est liée aux souxenirs
<louloureii\ du siège. Sir Wallace (Hait des m'itres depuis la fondation de la

Sociéti'.

El mainleiiaul, pour combler tous ces vides, nous avons besoin de \olre
concours à tous pour recruler de nouveaux adhérents. Il sullil pour cela de
faire connaître, chacun autour de soi, les avantages précieux que procure le
titre de mendire de l'Association. Indépendamment du profit ((u'on tire de la
lecture de nos publications qui contiennent toutes les nouveautés de la science.
140 •
SÉ/VNCE GÉNÉRALE

nous avons les Congrès qui nous permettent, chaque année, d'augmenter sans

fatigue notre bagage scientifique, de nous créer des relations avec les maîtres
de la science, de revoir des amis sur un terrain où, pendant quelques jours,
une vie commune donne tant de facilités pour se voir et se réunir.
Nous semons et nous récoltons à la fois et nous justifions bien ainsi notre
devise : Par la science, pour la patrie.

M. Emile &ALAIITE
Trésorier de l'Association.

LES FINANCES DE L'ASSOCIATION

Les revenus de l'exercice d889 s'élèvent à 92,123 fr. 04 c, dont voici le

détail :

RECETTES
Reliquat de 1888 Fr. 38 15
Cotisations des membres annuels 63.988 50
Intérêts des capitaux 27.935 24
Recettes diverses 70 40
Vente de volumes. 28 75
Carte d'Algérie 62 »

Total des Recettes Fr. 92.123 04

DEPENSES
Les dépenses s'élèvent à 72.796 francs ; elles se répartissent de la manière
suivante :

Frais d'administration Fr. 24.231 50


Publications de comptes rendus 37.749 75
Impressions diverses 3.383 95
Frais de session 35 35
Conférences 4.550 93
Pensions 2.700 »

Tirages à part 144 »

Total Fr. 72,796 »

Subventions :

M. GoNNESSL\T : pour l'acquisition d'un appareil à pas-


sages artificiels pour l'étude des équations person-
nelles Fr. 500

A reporter. . . Fr. 500 72.796 »


KMILK (;AI,.VNTE. — LES FINANCES DE l'aSSOCIATION 141

HeiK}rl. . . Fr. 500 7-i.7!»G »


MM. Vi.Nor: [lour aider ;'i la jinblication du journal /<•

Ctel 100
Lundi;: poiir la intursuilc de .ses iocliL'irlifS sur
l'applicalion de la photographie à l'analyse du
mouveincnl .^oo
VlOLiEH pour : ses recherches sur les terrains ler-
liuires des déparlcnienls d<' l'Aude ri de rili'--

rault ;jOO
hONNKZAN pour la continuation des Ibuillcs dans
:

les limons pliocènes du Serrai d'en Vaquer à Per-


piijnan oOU
.Nicolas : pour continuer ses recherches sur les
insectes Ibssiles des couches d'Ai.x (Provence). . . 15U
l.EMOiNK : [lour la continuation des recherches paléon-
tologiqucs dans les terrains tertiaires intérieurs
des environs de Reims 300
Lesage (à Rennes) pour aider à la publication de :

son travail sur l'intluence du bord de la mer sur


la structure des feuilles iOO
Bkongniart pour la continuation de ses ix'cherches
:

sur la faune du bassin houiller de Commentry. . oOO


DE FoLiN pour l'aider dans ses travaux zoologiques
:

du bassin de Biarritz 000


Hahon pour la continuation de ses recherches sur
:

les oligochiles limicoles .jOO


JouBiN pour aider à la publication de son travail
:

sur la faune des Turbellariés des côtes de France. .^00


Viallanes pour la continuation de ses études sur
:

l'anatomie el l'histologie du système nerveux des


articulés 800
Station maritime de biologie de l'Iniveusité de Lyon :

pour ailler à l'installation de ce laboratoire . . . l.OOO


M.M. Carrière : pour l'aider dans ses recherches sur les
tumuli de la région oranaise 200
OtLLiN : pour des fouilles anthropologiques à faire
dans les gisements de Jusiers (Seine-et-Oise) . .
200'
A. DE MouTiLLET : pour des fouilles à faire à Bréo-
nio '.JOO

Nici'VEL" : pour continuer ses recherches sur le palu-


disme oOO
Lesage (à Paris) : pour continuer ses recherches
sur le choléra infantile 230
Lixoiu: pour continuer ses recherches sur les varié-
lés de tuberculose de la peau et des muqueuses. 800
.Mayet : pour continuer ses expériences sur l'héma-
lologie 000
Ladiueal" : pour ses recherches sur la nature du sol
arable d'Algérie : TiCO

A reporter. . . Fr. lli.ytM.» 7-2.7%


142 SÉANCE GÉNÉRALE

Report. . . Fr. 10.900 72.796


MM. Dliîief et Buuhlpour continuer leurs expériences
:

sur la désinfection par l'acide sulfureux .... 500


Develay 100
Verneau 300
Bourses de session 1.000
Médailles décernées aux officiers de la marine mar-
chande 400
Total Fr. 12.900 12.900
Total des Dépe.xses .... Fr. 85.696 »

Laissant disponible une somme de 6,427 fr. 04 c. sur laquelle a


été prélevé pour la réserve statutaire
: 6.398 85
Et reporté à nouveau 28 19
Total égal aux Recettes . . Fr. 92.123 04

CAPITAL
Le capital qui, dans le dernier compte rendu, était de
826,474 96 c,
fr. s'est accru au cours de l'exercice 1889, de. . 826.474 96
Parts de fondateurs et rachats de cotisations 7.030 »
Réserve statutaire 6.398 85
Total Fr. 839.923 81

L'exercice de 1889 dont je viens d'avoir l'honneur de vous exposer le


résumé, ne présente rien de particulier.
La prospérité financière de l'œuvre à laquelle vous concourez tous suit une
marche régulière.
Permettez-moi, cependant, de revenir et d'appeler votre attention sur un fait
auquel vous devez, selon nous, attacher une grande importance au point de
vue de l'avenir de l'Association.
A diverses reprises nous vous avons montré combien la progression du
nombre de nos membres était loin de suivre la marche du capital de notre
Société.
L'esprit de propagande, le zèle des premières années tend à diminuer, et

cela c'st regrettable ;nous ne faisions pas effort pour réagir contre cette
car si

situation, l'Association risquerait d'apparaître dans l'avenir comme l'œuvre un


peu exclusive de la génération qui l'a fondée.
Or, rien ne serait plus contraire à la pensée de ceux qui nous ont ouvert la
voie et montré le chemin. Le plus souvent on quitte l'Association parce qu'on
ne peut plus suivre les Congrès. Nous comprenons le regret qu'on puisse
éprouver à renoncer à ces réunions dont M. Gobin vous faisait, il y a un ins-
tant, le tableau. Mais en souvenir même de ces avantages, ne pourrait-on con-
tinuer à nous prêter, en restant des nôtres, un appui qui aurait pour l'Asso-
ciation une grande valeur. A ceux qui nous abandonnent nous ferons appel à
ces mêmes souvenirs en les pdant de faire entrei' dans nos rangs les personnes
qui travaillent autour d'eux.
Pour termine)-, nous vous demanderons, avec notre éminent secrétaire, votre
concours à tous pour recruter de nouveaux adhérents.
PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS

1" (jroupe.

MATHÉMATIQUES

1^*" et 2"'" Sections.

MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE


ET MÉGANIOUE.

Président d'honmxr M. SCHOUTE, Prof, à l'L'niv. de Groningue.


Président M. COLLIGNON, liisp. yOii. des P. et Ch., Insp. de l'Éc. des P. elCh.,
à Paris.
VicK-PiiKMDtM M. ESCAKY, Prof, au Lycée de Constantine.
SKciiKTAiRK M. LAISANT, Doc. ès sc. Député, à Paris.

— Séance du W août 1800 —


M. J. ESCART, Prof, au Lycée de ConslantiDc.

Sur le problème des trois corps. — Ce mémoire est divisé en deux parties.
Dans la première partie, l'un des trois corps est supposé fixe, et on a ramené
la (lueslion à l'intégration d'une équation dil'téreulielle du premier ordre entre

le rayon vecteur et la longitude dans laquelle les variables sont séparées. L'un

des membres s'intègre par les fonctions elliptiques, et l'autre, conduit à une
intégrale hyperelliptique. Ou est parvenu à ce résultat en s'inspirant de la
«iéoniélrio de Mongc, et en se servant de la théorie des rotations combinée
avec les propriétés du plan invariable.
Dans la seconde partie, on a conduit la solution du problème des trois corps,
à l'aide de la transformation de .lacobi, au même point que celle du cas par-
ticulier qui fait l'objet de la première partie. On se trouve avoir ainsi ramené
les sept intégrations qui restaient en suspens, à une quadrature.
144 MATHÉMATIQUES, ASTROISOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE

M. A. GOB, Prof, agrégé, à Liège.

Sur quelques transformations des figures. — P^BC, APj^C, ABP^ sont trois
triangles directement semblables construits sur les côtés de ABC; P, un point
dont le triangle podaire par rapport à ABC soit inversement semblable à P„BC.
On a les équipoUences : AP^ . AP = AP,^ . AP,, = AB . AC, et deux autres
systèmes analogues. De là résultent de nombreuses propriétés qui, pour la plupart,
paraissent nouvelles, bien que plusieurs des matières traitées ici aient été étu-
diées antérieurement par d'autres auteurs, et notamment par M. Neuberg.

M. J. NEUBERG, Prof, à l'Univ. de Liège.

Sur les figures symétriques successives. — Étant données n droites aj, ao, ...a
situées dans un même plan, on peut se proposer de trouver un polygone P tel,

que ces droites soient les perpendiculaires élevées sur les milieux des côtés, ou un
polygone P' tel, que ces droites soient les bissectrices (intérieures ou extérieures)
des angles. Bien que ces questions soient classiques, leur discussion complète
restait encore à faire. Ces problèmes peuvent être indéterminés; il est intéres-
sant d'étudier la disposition des axes aj, a2, ... a^, pour qu'il en soit ainsi.
L'examen des dillerents cas repose sur la notion des points et des droites
doubles de deux figures égales, situées dans un même plan.

M. G. -A. LAISANT, Députi', Doct. es sciences, à Paris.

Propriétés du triangle. —
Orientation moyenne points équisegmentaires. ABC;

étant un triangle, on porte suivant BA, CA, les longueurs BA^, CAj^, égales
à BC. Si on agit de même pour les trois côtés, les trois segments A^A^, B B
Cj^C^ sont parallèles, et proportionnels aux côtés a, b, c; c'est à leur direction
commune qu'on donne le nom d'orientation moyenne. Cette direction est la
même que celle de la droite de Jérabek. Si l'on prolonge A^A;, jusqu'en Ai,
rencontre avec BC, et de même pour les autres segments, les trois segments
AAj, BBi, CCi, sont aussi parallèles, et inversement proportionnels aux diffé-
rences des côtés du triangle.
La fin de la communication est destinée à l'étude des points tels que les
droites AA', BB', CC joignant le point aux sommets et aboutissant aux côtés
opposés jouissent de la propriété segments BA', CB', AC (ou CA',
que les
AB', BC) soient égaux. Il y a deux solutions, lesquelles dépendent d'une
équation du troisième degré.

M. Henri DELANNOY, Sous-Intendant milil. en retraite, à Guéret.

Problèmes divers concernant le jeu. — L La différence entre les gains et les

pertes d un joueur, abstraction faite du signe, tend vers t/ -1/ « quand le

nombre n des parties tend vers l'infini.


ft=n

IL Le nombre moyen des équilibres pendant A parties est — 5;; 7 /c2'C','~ .


1 — .

ED. COLLIGNO.N. — EXAMEN d'uN LIEU GÉO.MÉTniUUE 143


On eiileiid pur équilibre le eus où le nombre des parties perdues est égal à
celui des {)arlic.s gagnées.
III. Un jouour a perdu a parties, la probabilili' i|n'il a de rattraper ;iu
nidins a parties en jouant A parties nouvelles, est :

•", + cl + cl + + '',

en prenant pour^ -— la partie entière du quotient.

I\ . hi'tirniiner les probabilités d'avoir une séquence de 8, de 7, cartes


d'une même couleur dans un jeu de 32 cartes bien mêlées.
.M. Dli.a.n.noy donne un tableau in(li(iuant ces diverses probabilités.

Formules relatives aux coefficients du binôme.


fc=7-l

fc=7—

2 (- 1/ <P - m c'„ = (- 1)'-' "'"-1^ +" c,^

fc=0

^i-
ft

k=r
=
\)U" .- kr) ci= i- ir' ^ 1)
pr(q-l)-^a{p- [] C .

^{p-'lkfcl=p^9F
*:=0

fc=p

^{p-^2k){p-^lk± 1)0^=^2".

Ces formules paraissent nouvelles.


M. Dklan.noy donne aussi plusieurs expressions de la somme des q pre-
miers coctlicients du binôme; elles ne sont pas simples, mais en les égalant
on obtient des identités qu'il serait plus long et plus dillicile d'établir direc-
tement.

M. Ed. COLLIGNON, Insp. gûn. des P. Cl Ch., à Paris.

Examen /l'un lieu géométrique. — Recherclie du lieu décrit par le point


d'immersion d'une tige en un point fixe, lorsque
de petite sccliDii, articulée

l'extrémité libre Hotte dî^ns un liquide de densité donnée, dont la hauteur est
sui>poséc variable. Ce lieu est représenté en coordonnées polaires par Téquation

r2 = \V - ^ a2 tang2 0,

avec des valeurs dilTérentes pour la constante R lorsque la tig a son bout libre
immergé, et lorsque au contraire l'immersion a lieu du côté de l'articulation.

10
146 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE

Cette formule cesse d"être applicable pour un angle très petit, de part et d'autre
de l'horizontale menée par le centre d'articulation de la tige dans cet angle, ;

la courbe a en général des branches infiaies. Emploi de l'appareil pour la—


mesure de la densité de la matière dont la tige est formée, et précautions à
prendre pour éliminer l'influence de la capillarité.

M. RAFFARD, Ing. mrranic, à Paris.

Sécheur de vapeur dctendae. —


Ce système consiste en un tube d'une grande
longueur, placé à l'intérieur de la chaudière et dans lequel on fait passer
la vapeur destinée à la machine, après en avoir réduit la tension par un réglage

de l'orifice de prise de vapeur. Par ce moyen, l'ébullition est rendue moins


tumultueuse, et pendant son trajet dans le tube la vapeur reçoit toute la cha-
leur nécessaire à la vaporisation de l'eau entraînée.
Le même système peut être employé pour assurer le bon fonctionnement
d'une machine située à une très grande distance de sa chaudière. Dans ce cas,
on place près de la machine l'appareil surchauffeur, qui se compose alors d'un
réservoir contenant un faisceau de tubes semblable à celui d'un condenseur par
surface ce réservoir étant en libre communication avec la chaudière, est con-
;

séquemment à la même température. La vapeur destinée à la machine sort du


réservoir et, après avoir passé dans un détendeur, traverse le faisceau de tubes,
où elle se réchauffe, et enfin arrive au cylindre parfaitement sèche et même
légèrement surchauffée. Le principe de ces appareils fut breveté en 1851, sous
le no 11148, par M. Raffard (1).

M. FONTANEAU, aiic. Off. de Marine, à Bourg-la-Rcine (Seine).

Sur l'équilibre d'éiaslicilé des corp>: isotropes. — Le but essentiel de ce travail


est d'intégrer les équations aux dérivées partielles dedans un cas l'élasticité
particulier, lorsque la rotation élémentaire coïncide en direction avec l'une des
dilatations principales. Mais pour mettre en équation le problème et pour le
discuter, M. Fontaneau a dû exposer la théorie dont il se sert, parce qu'elle
n'a pas été publiée. S'il lui est permis d'appeler l'attention sur quelques points
de ce travail, il signalera le théorème qui permet de réduire à un seul les deux
problèmes de l'équilibre d'élasticité d'une enveloppe sphériquc, et la méthode
employée i)Our satisfaire aux conditions à la surface

M. C.-A.. LAISANT.

Ititerpolation cinématique. — Application des formules d'interpolation connues


au problème suivant :

« Un mobile occupant les positious Ml, Ma M^, aux instants l^. /.,, . ... t ,

trouver la loi du mouvement de ce mobile. »

(1) Il a été publié dans de la Société îles Anciens Élèves des Écoles d'Arts et Métiers
le Bulletin
en 1889 (juin et juillet) et dans
Recueil des Appareils et procédés brevetés
le
a. XXII, p. 61), publié
par ordre du Ministère de l'Agriculture et du Commerce.
Gl'NltlIAL PAIl.ME.MIi;». LES CAItltl-S MAGK.tUE.S IV/

La qiR'slion, indéterminée comme toutes celles <lo môme nature, conduit à


la formation dime fonction géométrique, et s'applique à l'espace aussi bien
qu'au plan.

Sur deux gciire.'i remarquables de courbes planes. — Recherche d'une courbe


qui soit à elle-même sa 4'' dévelop|»ée. (>n trouve deux solutions, dont on

obtient les équations sous lorme dilVérentielle d'abord, et ensuite sous l'orme

finie.

Les courbes obtenues peuvent être engendrées comme il suit, [^no spirale

logarithmique (S,) coupant ses rayons vecteurs sous un angle y, et rencontrant

l'axe polaire à une distance c du pôle 0, on construit un triangle isoscèlo sur

S^O comme hauteur avec Sj pour sommet, de telle sorte que l'aire de ce triangle
soit constante et égale à c'-. Les milieux des côlés de ce triangle décrivent les
courbes cherchées.
La spirale S,, elle-même, constitue une solution particulière du problème.

— S$é«iiee dn î) août fiSîX) —


M. A. MATROT, liig. en chef des Mines, à Paris.

Sur la et sur les résidus quadra-


décomposition des nombres en quatre carres
tiques. —
La première partie de cette communication donne une méthode
très simple et très rapide pour démontrer (|ue tout nombre premier divisi- la
somme a^ -\- b'~ -\- l on en déduit une démonstration élémentaire du théorèmu
;

de Fermât, que tout entier est décomposablc en quatre carrés entiers au plus.
La seconde partie renferme de nouveaux aper(;us sur les résidus quadratiques
et notamment une représentai ion griiplu(|uc de la loi de réciprocité el une
démonstration nouvelle du théorème relatif an caractère quailratique di' ±.

M. Edouard LUCAS, Pnf. au Lyo'-e Saint-Louis, à Paris.

Xouvelle démonstration de la loi de réciprocité. — Cette communication a pour


but d'exposer une nouvelle démonstration du théorème de Legendre, connu
sous le nom de Loi de réciprocité des résitlus (|uadratiques. Le principe de
cette démonstration repose sur la théorie des lois arithmétiques de la géométrie

du Tissage. M. Tchebychef a présenté cette nouvelle méthode à l'Académie des


Sciences de Saint-Pétersbourg, dans la séance du 22 mai 1890. En généralisant
son principe, on arrive encore à une démonstration très simple et directe du
théorème généralisé par Jacobi, et l'on en déduit, comme cas particuUer. le

théorème de Legendre.

M. le général PARMENTIER, à Paris.

Sur les carrés magiques. — Le présent mémoire se compose de trois chapitres.

Le premier chapitre renferme une nouvelle méthode, pour tracer les carrés
magit|ue6 impairs, qui se rapproche de la méthode indienne. Le deuxième —
chapitre indique la manière de faire des carrés magiques avec des nombres
148 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE

discontinus. — Le troisième traite de carrés magiques, dits logarithmiques, dans


lesquels c'est le produit (et non pas la somme) des termes d'une même rangée
qui est constant.

M. LUCAS.

Sur les carrés magiques et leurs applications à F arithmétique. — La première


partie se compose d'une exposition des carrés magiques parfaits de quatre cases
de côté et de l'application aux formules d'Euler et de Lagrange. — La seconde
partie donne une extension de l'indicateur o {n) de n et conduit à la formule
du nombre des entiers inférieurs à n, premiers à n et tels qu'en les augmen-
tant ou en les diminuant de Tunité, ils restent premiers à n.
Cette communication est reproduite dans le premier volume de la Théorie
des Nombres.

M. SCHOUTE, Prof, à l'Univ. de Groningue (Hollande).

Sur l'arrangement des joueurs d'échecs à l'occasion d'un concours. ^- Explica-


tion d'un tableau de combinaison, deux à deux, de joueurs d'échecs, inventé
par M. Deelman, secrétaire du club Staunton, à Groningue. Étude complète du
cas où le nombre de joueurs est impair. Extension du tableau au cas où le nombre
de joueurs est pair.

M. Ed. COLLIGNON.

Problème de mécanique. —
Étude du mouvement que prend, au sein d'un
liquide, un tomber d'une hauteur
corps de forme sphérique qu'on y laisse
donnée /;. Calcul de la profondeur h' à laquelle il parvient, lorsque sa densité
est moindre que celle du liquide. Mouvement ascendant du corps à partir de
son point le plus bas, pour revenir à la surface. Relations entre les vitesses du
corps en un même point de la verticale qu'il décrit, suivant qu'il descend ou
qu'il monte. Emploi d'un mouvement circulaire pour définir les temps du
parcours des diverses portions de trajectoires. Étude sommaire des circonstances
de l'immersion. Extension des résultats obtenus au mouvement d'un corps plus
dense que le liquide, et image de son mouvement, suivant que sa vitesse ini-
tiale est supérieure ou inférieure à une limite déterminée. Simplification usuelle —
de la formule qui donne h' en fonction de h, lorsque h est sullisamment petit.

M. Emile LEMOINE, à Paris.

Mesure de la simplicité des constructions. — Examen des divers moyens de


représenter la simplicité. Coefficient d'exactitude. Applications à divers exemples.

Sur les triangles orthologiques. — Définitions de ces triangles, étude de leurs


propriétés ; si deux triangles sont doublement orlhologiqucs par permutation
circulaire ils le sont triplement. Triangles disorthologiques. Deux triangles
doublement orthologiques par permutation circulaire ont même angle de Bro-
card. Triangles à la fois triorthologiques et trihomologiques. Diverses propriétés
se rapportant à la géométrie du triangle.
+

KD. I.llC.VS, — LE CRITERIIM DE PAOI.I 149

M. G. DE JLONGCHAMPS. l'iof. :iu Lycte Sainl-I.ouis. Taris.

înlérjralion de rvquntiitu de lirassinr an moyen des fondions liyper-Bcrnoullinines.


— F.(s l'ouctions liypiM'-Hernoullicnnes considénx'S ici proviennent de l'umplui

do l'algoritlinic.

A, I
An ,
I
+ I
A„2 A n— 2 4- .,
I
. . . +A
'
ri
,
I
A, I
= (A) " 'd
.

(lui csl, sui\anl ri'xpressioii que ]V)u> hnoiis proposée (*), Visobarre de la suite
A„A.,, ...A,,
En employant la relation de récurrence A^^ 9 (n) = (A)^, dans liiqucllc 9 («s

n-présente la clef, on détermine la suite indéfinie Aj, A^, ... et les fonctions
A ,x -f-Agac"-]- ...et d'autres analogues, dites fonctions adjointes.
Les fonctions à clefs du second degré permettent, sauf un cas exceptionnel,
d'intégrer complètement les équations difTéientioll(^s de la forme:

= -s + -2 +
B dy > ui ao
+V
y 2p-?
•^
d-ji
7"^
dx
,

X ""^
-^
^+ ^' "^
a-
~ 'y
XX
.

«'i, - • • •
,

'

Celte équation apparlienl au genre qu'on appelle équations de Brassine.

Feu le Général DE COMMINES DE MARSILLY.


Sur un paradoxe de géométrie analytique. Les équations de deux droites —
parallèles montrent qu'elles sont partout é(iuidistantes et ne se coupent pas. Si,
contrairement à ce lait, on est arrivé à conclure que les parallèles se coupent
à l'infiai, c'est que, par suite d'une pétition de principes, on leur a appliijué
les résultats obtenus pour une limite des lignes concourantes, laquelle est idéale

et n'existe pas.

Sur une exposition de la géométrie euclidienne. Dans deux Mémoires présentés —


aux Congrès de 1888 et de 1880, M. de Mausilly a discuté les objections adressées
aux expositions connues de la géométrie élémentaire il a reconnu que l'ordre ;

n'en n'était pas logique; mais il a maintenu la possibilité de démontrer le


postulatum d'Euclide en faisant intervenir les notions primitives que nous
avons sur le m(»uvement. Le travail actuel est le développement de ces
thèses, lloùel avait déjà signalé la nécessité d'introduire dans les axiomes de
géométrie quelques notions relatives au mouvement; l'auteur va plus avant que
lui dans cette voie et en tire des conclusions inattendues.

M. Ed. LUCAS.

Sur le critérium de Paoli. — Cette communication a pour but de donner


une manière de reconnaître le nombre des solutions positives de l'i'quation
indéterminée ax -\- hy c. = ()n la trouveia. avec détails, dans le tonif 11 de la
Théorie des: nombres.

(•) Consultez les Mémoires couronnés el Mémoires des savants éirnngers, publics par r.\cadémie
d« Belgique; t. LU, 1889.
loO MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE

M. G. TARRY, Contrùl. des Cotil. diveises, à Alger.

Géométrie générale. — Généralisation de toutes les propositions du premier


livre de la géométrie ordinaire.
Interprétation des solutions imaginaires de l'équation f[x,y) =: et construc-
tion des points représentés par ces solutions.

Discussion. —
M. Laisant appelle l'attention de la Section sur le très grand
intérêt que présentent les recherches de M. Tarry au point de vue philosophique
et pédagogique. Il insiste sur Futilité qu'il y aurait à poursuivre ces études au
point de vue de la géométrie analytique; et il rappelle que la conception
essentielle de la géométrie générale se trouve en germe dans l'œuvre de
G. Bellavitis, ce qui ne diminue d'ailleurs en rien le mérite de M. Tarry, car
le géomètre italien n'a fourni que les premiers éléments de cette féconde
théorie.

M. BERDELLÉ, ancien Garde général des forêts, à Rioz (llaute-Saùne).

De rincommensurabilité des angles des triangles rectangles en nombres entiers.


— M. Berdellé suppose deux fractions irréductibles représentant le cosinus et
c s
le sinus d'un même angle, savoir ;i et -r-

/ c s\''
Il démontre qu en calculant 1 expression (±;-^di »-, )
dans laquelle A est un
nombre entier quelconque, on obtient toujours une expression de forme

dz-jûii—j. dans laquelle les deux fractions, qui représentent le cosinus et le


d d
sinus d'un angle k fois plus grand, sont également irréductibles. Ce résultat
prouve qu'un triangle rationnel et par suite un triangle rectangle à nombres
entiers a ses trois angles incommensurables entre eux; ce qui confirme la
généralité de curieuses propriétés de ces triangles, du cercle et des plans
quadrillés.

— Séam-e du 11 août 1 8îlO —


M. POCHE, à Alep (Syrie..

Sur roriijine des forces de la nature. Nouvelle théorie remplaçant celle de


l'attraction. — Partant des données générales de la science qui admet l'existence
d'une substance éminemment au sein de laquelle
élastique remplissant l'espace
serait placée la matière inerte, cette théorie démontre qu'il suffit qu'une action
extérieure communique le mouvement vibratoire aux particules de la matière
pour produire en elles une force expansive très puissante capable de refouler
le milieu et de provoquer en lui une force élastique suffisante pour équilibrer

la force expansive développée par chacune des parties séparées de la matière


— La pression causée par la force élastique devait à son tour déterminer
l'apparition de la pesanteur et porter les différentes parties de la matière à
prendre une forme sphérique, leur donner le mouvement de rotation et causer
un renflement à l'équateur et un aplatissement aux pôles.
Considérant les rapports qui peuvent s'établir entre ces différents systèmes
b.-A. (. ASAI.ONGA. — CONSIDKItATlo.NS ÉLLMENTAIIIES SLR LA CIIALELK iol

ainsi lorniôs, l'auleur de cclto tlu-orie cltMUonlre que les plus in-lits devront se
sounictlro aux plus grands et subir les d'une action qui leur fait opi-rer
tfi'els

un nioiiv(Mnenl de translation autour d'eux et que ce mouvement devra pn-ndre


une t'urnif elliptique. Kniin, il explique quelles sont les causes qui produisent
les irrt';,'ul;uitt's de la F^une qu'on peut nn'me [)n''Voir par celte théorie, 'a

létr-igradalioii drs mondes, la nulalion, la précession des équinoxes, les variations


(lu baromètre, la déviation du fil à i)lond), les marées et enfin les refoulements

(If la rroùt(; terrestre (|ui l'ont portée à se plisser dans certaines parties.

M. Domiiiique-Autoino CASALONGA, à Paris.

Considérai ioix éli-menlaires sur la clialcur. — De la chaleur. — Théorie de


l't'missiDn. — Tht'orie dos ondulations. — .Nécessité di; compléter l'une par
l'autre. — Jlvpothè'se de la circulation cyclique de l'éther, justifiant le principe
de la conservation de l'énergie, la permanence de la radiation solaire, expli-

quant les causes de la pesanteur et de la gravitation.

La chaleur est intimement liée à une destruction actuelle de la puissance


\ive de la mati(M"e dont les molécules, pour une même quantité de chaleur,
prennent une vitesse et une puissance vive -- grandes, suivant ([ue leur
masse est elle-même plus ou moins faible.
Considérations relatives au zéro dit absolu. II y a deux zéros absolus — :

l'un à — :27.'^ et l'autre à — 116", suivant le mode d'évolution du corps. A (^es

limites on peut admettre un changement d état du corps, mais nullement une


privation ou absence absolue de chaleur.
T
^=
;i i'

Ces considérations peuvent s'appliquer à lexiiression générale o

(jui relie entre elh^s les lois de Mariotle et de Gay-Lussac, que l'un peut écrire
sous la forme générale :

pv pv pv __{ -\- oil T


iiv
'
pv

pv
'00 1 -^ a/ T„

pour des valeurs différentes de Q^. quantité de chaleur appliquée dans les

diverses formes de l'évolution considérée.


C'est par la quantité de chaleur, plutôt que par la température, que se mesure
le travail mécani(iue équivalent.
Le coellicicnt économique de Clausius, par lequel, d'après la relation :

•<-^)
425

un détermine le travail externe F . en fonction de la tenijM'ratnre, est en défaut.


— Vi'rification faite par les quantités de chaleur totale et latente de la vapeur,
à divers degn's de température et aux pressions correspondantes.

Perte du caractère de généralité du coefficient -^ '


, donnant pour le

rendement physique de la chaleur, considérée dans la \apeur. une valeur


trop grande.
153 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE. GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE

Confusion faite par Clausius entre les quantités de chaleur Q^ et Qj dont le

Qi T
rapport est -:y = — , et les quantités de chaleur Q^ et Q^ de la relation :

^"""^'
0^ - O, =^ , d'où 425 / ^ =. F ,

ces deux valeurs étant essentiellement différentes, quoique leur notation ou


figuration ait été la même, et ne pouvant se substituer l'une à l'autre.
Le rapport des secondes valeurs de- Q^ et Qp que l'on aurait dû désigne)-

par q^ et q^ est constant également, mais égal à —— ~' 6t pas à tj^ •

Le second principe fondamental, connu sous le nom de loi Carnot-Clausius,


est en défaut. —
Il est à réformer.

M. SCHOUTE.

Sur les plans osculateurs et les points tangentiels d'une série de courbes gauches.
— Équation symbolique du plan osculateur de l'intersection de deux surfaces
en un point donné, adopté comme origine de coordonnées. Condition que le
plan osculateur contient quatre points consécutifs de la courbe. Points tangentiels
de l'origine. Enveloppe du plan osculateur et lieu des points tangentiels, dans
lesdeux cas que l'une des deux équations représente un faisceau et que les

deux équations représentent des faisceaux homographiques.

M. Auguste PELLET, à Clermoiil-Feirand.

Sur une classe d'équations aux dérivées partielles. — Rayons de courbure et de


torsion des courbes tracées sur une surface. — L Soit l'équation aux dérivées
partielles :

/(y, n, pj, p^, ... p^^) = 0,

oiî les quantités p^, . . .


j^^ désignent les dérivées par rapport aux variables
indépendantes x^, œ^, ... x^ d'une onction z, Yv la fonction A^x^ + . . . -j- A^x^^

A^, ... A^j étant fonctions seulement des quantités p, u la fonction z — p^x
— ... V—
i n
X . n
dp, dp,, dp
Posons :
-f = T" = • • • = 4^ = ^«•
Ce système d'équations simultanées détermine les n fonctions p avec
n — 1 constantes arbitaires C^ ... C^^_^ , outre celle qui entre comme ajoutée
à a; puis :

^ — Pi^i - • • .
— PX,^ = ?(a), — A^X^ —A.^.^— ... — Ax^ = f'ia);
et enfin déterminons la fonction o(a) par l'équation :

/(— 9', ?, l\r Pr . ' .


Vr) = 0,

et soit OD la constante ainsi introduite dans o. Les équations :

dF
Y = z-p^X^-...-px^-o{a.)--0, -.Vj _A,X„-'/(a)=-^^=0,
HAIIOLD TAURY. — GÉOMÉTRIE DE SITl'ATION I'j3

définissent une intéi,'ralc complrlc de rt-quation proposée par l'éliininutinn de a.

Les n constantes sont C,, ... C^^_^ et I).

II. Démonstration directe d:' tliéorènies connus sur les rayons de courbure
et de torsion des courbes tracées sur une surlacc.

— «caiuM' «lu I;ï a«MÏt I81M» —


M. LECORNU, Ingc'iiii'iir d.s Mines, :'i Caeii.

l'roblhncs de mécanique infinitésimale. —


M. Lecornu étudie, au voisinage
d'un point, les propriétés mécaniques d'un milieu continu, soumis à des forces
également continues. II appelle centre de figure d'un élément de forme quel-
conque le centre de gravité de son volume, abstraction faite des variations de
densité, et il dit qno l'élénient est isoaxc quand ses moments principaux
d'inertie sont égaux. Ceci posé, voici quelques-uns des résultats obtenus:
La élément isoaxe à son centre de
ligne joignant le centre de gravité d'un
figure estnormale à la surface d'égale densité.
Pour que les forces appliquées à l'intérieur d'un élément isoaxe admettent
une résultante unique passant par le centre de gravité, il faut et il sullitque
ces forces dérivent d'un potentiel.
Le couple résultant des quantités de mouvement d'un élément isoaxe, par
rapport à son centre de gravité, est le même que si cet élément était instan-
tanément solidifié.
Ces résultats sont applicables, en particulier, aux éléments sphériques. Ils
conduisent à une démonstration directe des théorèmes fondamentaux de Helm-
holtz, sur les tourbillons existant dans un fluide parfait.

M. SCHOUTE.

Sur une série doublement infinie de triangles. —


Étude des triangles podaires
des points P du plan par rapport cà une parabole donnée du plan. Lieu du
point P sous la condition que le triangle podairc ait un angle de Brocard
donné, etc.

M. Harold TARRY, à Alger.

Géométrie de situation. — Problème des a reines sur l'échiquier. — Solution


complète pour le cas de n= 11. y a 3 il
Il solutions primordiales dont 12 dou-
bles, ce qui fait 341 x8 — 12x4 = i2680
solutions en tout.
Procédé arithmétique pour déduire toutes les solutions des primordiales. Solu-
tions immédiates ou en quinconce.
Cas de n^l2. Il y a 288 solutions commemjant par 1 dont la moitié sont
évidemment primordiales. Le nombre total des solutions ne peut être déter-
miné que par un travail continu de plusieurs années, en employant la mé-
thode de Laquière; mais on peut partager le travail en plusieurs ateliers.
lo4 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE

M. PELLET.

Rectification approximative des arcs de courbe. — Menons la tangente en un


point M d'une courbe, et prenons sur la normale en ce point M une longueur
égale à trois fois le rayon de courbure dans le sens du centre de courbure ;

enfin joignons le point obtenu C à deux points A A' situés sur la tangente
en M, de part et d'autre de ce point et à égale distance; soient B,B' les points
de rencontre deXA et CA' avec la courbe la différence de l'arc BB' et de la
;

droite AA' est un infiniment petit du 5« ordre. Voir pour la démonstration et


les applications, /ourna/ de Mathématiques spéciales de M. Gohierre de Longchamps
(juin 1890), la Nature de M. G. de Tissandier (juillet 1890).

M. Paul GARRIGOU-LAGRANGE, Secret. de la Soc. Gay-Lussac, à Limoges.

Sur le choc et les actions au contact. — M. Garhigou-Lagrange étudie le phé-


nomène du choc, en dans l'intimité des actions qui se
s'efforçant de pénétrer
passent à l'intérieur des corps, lorsqu'ils sont soumis à des forces de percussion.
Il montre que ces forces doivent agir par des actions successives, qui se pro-

pagent de proche en proche, de telle sorte qu'un certain temps s'écoule


toujours depuis l'instant où la percussion est appliquée au corps jusqu'à celui
oîi elle commence à l'animer des mouvements qui résultent de son action. Il
tire de cette notion des conclusions importantes au sujet de la conservation de
l'énergie dans le choc et il fait principalemont application de ces principes au
cas du choc des corps élastiques et de certains systèmes matériels, qu'il définit
des volumes pleins, absolument indéformables et impénétrables.

Les travaux suivants n'ont pu être lus en séance, faute de temps

M. BARBARIN.
Propriétés de l'hyperbole déduites de la géométrie descriptive.

Sur une équation du second ordre.

M. SAUVAGE, Prof, au Lycée, à Limoges.

Sur la production du mouvement rectiligne au moyen de tiges articulées.

Travail imprimé
PRÉSENTÉ AUX 1" ET 2« SECTIONS.

Gay-Lussac aéronaute, par M. Cii. Sébillot, rédacteur en chef de la France


aérienne, avec une préface par M. Janssen, membre de l'Institut.
JII.KS MAHirN. — I.A STMIIMTÉ DES VOIES loO

3" et 4' Sections.

(iKXIK CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION

M. Il I.LIKN, Ing. en chef des l'onls-cl-Chuussées, à Limoges.

— >Séani>e du H août 1^!H> —


M. Jules MARTIN, In~p. ^én. des 1'. el Cli., à Paris.

De 1(1 siabilitr des voies. — Après avoir diTini les conditions nécessaires à la

stabililt' des voies (résislance sulTisantc des éléments de la vole à la flexion; —


système (rallaclie du rail à la traverse très résistant, très simple; — ballast
incompressible perméable et développant un grand frottement dans son contact
avec la traverse), M. Martin insiste sur l'intérêt qu'il \ a à employer un
ballast pri'Siiilant de nombreuses aspérités, et pénétrant entre les libres des
traverses en bf»is, de faron à augmenter, dans une énorme projiortion, le
iVottemenl de la C'est au frottement de la traverse sur
traverse sur le ballast.

le au poids de l'essieu) que sera due princi-


ballast (frottement proportionnel
palement la stabilité de la voie. Ce frottement, avec un essieu du poids de
13 tonn(>s, vaiiera de 1.300 kilog. à 5,200 kilog. suivant que le coefficient de
frottement sera de 0.10 ou de 0.40. La diminution considérable du frottement
sur le ballast en cailloux roulés et polis a pu servir à explifiuer un certain
nombre de déraillements en pleine voie.
M. Jules Martin montre aussi qu'on pourrait augmenter dons une forte pro-
portion la résistance de la voie en armant le premier essieu d'une machine d'un
appareil (boite radiale, truck, etc.) qui lui permette de prendre la position
radiale. Cesl la pratique aniiricaine.
En ce qui concerne les traverses métalliques, M.Jules Martin est d'avis qu'une
traverse mi-tallique très longue, disposée de manière à conserver un noyau
compact de ballast, peut rendre de très grands services dans les régions oii le
bois est d'un prix élevé, où le trafic est peu important, où les trains n'ont
pas une grande vitesse, où les courbes sont tracées avec de grands rayons, où
le bois se di'lruit avec une rapidité excessive.
Mais, qu.ind ces conditions n'existent pas, la traverse en bois doit être pré-
férée. Kt M. Jules Martin est d'aNÏs qu'il faut réagir, au moins en ce qui con-
cerne les lignes à grand trafic des zones tempérées, contre la tendance qui pousse
les ingénieurs à imiter" les Allemands dans leur campagne eu faveur de la
traverse métallique.
156 GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION

M. LABAT, Ing.-const., à Bordeaux.

De l'influence de la surface de V estuaire d'amont dans V approfondissement des


passes des fleuves à marée. —
M. Labat indique que, dans un fleuve à marée,
le volume d'eau qui passe au travers d'une section se compose de deux éléments :

1° les eaux supérieures venant de la source ou de ses affluents 2° les eaux de ;

marée qui passent et repassent à travers la section par Tefl^et du flot et du


jusant. A l'embouchure, ce dernier élément est en général de beaucoup le plus
important. Pour la Gironde, le volume des eaux supérieures est à l'embouchure
égal à j=^ du volume total à Pauillac, la proportion n'est encore que de
;
^^ ;

devant Bordeaux, elle s'élève à ~


100

Des observations qu'il a faites, M. Labat déduit la loi suivante :

« La section d'un fleuve à mi-marée est proportionnelle à la quantité d'eau


qui passe et repasse périodiquement à travers cette section. »

De là il résulte :

Que si on rétrécit le fleuve sur un point sans toucher à l'estuaire d'amont,


on verra la profondeur augmenter; et qu'on diminuera, au contraire, cette pro-
fondeur par un élargissement;
Que si on rétrécit par des digues l'étendue de l'estuaire d'amont, on verra la
section diminuer..
M. Labat, partant de ces principes, critique les travaux en cours dans la

Gironde, et qui consistent à élargir la passe du Bec d'Ambès lorsqu'il aurait


fallu, au contraire, la rétrécir, et à rétrécir l'estuaire d'amont lorsqu'il aurait
fallu, au contraire, l'élargir.

Discussion. — M. Kunkler fait observer que M. Labat laisse de côté un élément


important de la question, celui du tracé en plan. Il est très i-ationnel, si ce
tracé s'oppose à la facile' marche du flot ou du jusant, de déblayer la rive qui
fait obstacle au mouvement des eaux.

De l'effet des voûtes mobiles placées aii-dessus des hélices en partie émergées. —
Lorsqu'un navire est en mouvement, on reconnaît que les molécules d'eau
situées à l'arrière du navire sont aspirées par l'effet de la marche.
L'effet de cette aspiration provoque au-dessous de la voûte du navire un
gonflement d'eau qui peut atteindre et même dépasser 50 centimètres. En
plaçant un propulseur au centre de cette ondulation, on peut le faire travailler
dans une couche d'eau dont l'épaisseur dépassera celle résultant du tirant
d'eau de toute la quantité dont les filets liquides ont été surélevés. On peut
ainsi appliquer à desbateaux de faible calaison naviguant sur des hauts fonds
des propulseurs qui produiront le même effet que s'ils agissaient dans les eaux
profondes.
Les bateaux construits d'après ce principe, y a quinze ans, par le célèbre il

constructeur Thornychroft avaient des inconvénients, au point de vue de la


régularité de marche de l'hélice. M. Labat est parvenu à corriger ces inconvé-
nients à l'aide d'une seconde voûte mobile articulée sur une ligne d'axes
placés à peu près par le travers de l'hélice et perpendiculaires à l'arbre de
l'hélice, laquelle voûte peut se loger contre la voûte fixe dans la marche en
avant, et s'abaisser ensuite lorsque la pression de l'eau projetée par l'hélice
diminue, de façon à être émergée- d'une certaine ({uantité quand le bateau est
arrêté, et à former siphon pour la marche en arrière.
C.VSAI.ONdA. — AVKMft DE I.A MAtlUlM: A VAl'EI.H 157

M. JUDICIS, Aivh.. ;i Liiiiof'.'S.

Uarchiti'clnre consid/ric dans ses rapjiurts avec tes sciences exactes. — S'il est
un homme auquel la connaissance; des sciences exactes soit indispensable, c'est
rarrhilcclc.
llddit ••liv mathématicien pour assurer la stabilité |)iiil'aitrderédincequ'il élève.
Pour n'avoir pas toujours sulfisammcnt compris l'importance de ces études, il
a vu i,'randir dans des proportions inquiétantes le rôle de l'ingénieur.
Le sentiment éclairé de l'art est pourtant aussi nécessaire à la grandeur d'un
pays ((ue le progrès scientifique. Il est donc indispensable de donner satisfaction
à des aspirations qui sont innées chez l'homme, fout en tenant c()m[)te des né-
cessités qu'iinpose le progrès inudernc.
Comment atteindre ce résultat ? La coliaboraliou de rurchitecle et de l'ingé-
nieur a parfois ses dangers; puis elle n'est possible que pour des œuvres impor-
tantes.
Il faudrait donc que l'architecic fût doublé d'un savant, que l'ingénieur fiit
doublé d'un Malheureusement cette alliance ne se produit pas toujours
artiste. ;

il y a des natures d'artistes qui sont rebelles aux abstractions scientillqucs,


alors que d'éminents calculateurs restent froids et indilïérents, devant tout ce
qui passionne et fait tressaillir une âme éprise du Beau.
Il faut donc pourtant que l'architecte fasse ed'ort afin de s'approprier, au
moins dans leurs principes essentiels, les connaissances de l'ingénieur, d'autant
plus que le Beau ne saurait exister sans le vrai, que les grandes lignes d'une
ordonnance peuvent toujours être ramenées à une épure géométrique et que
l'artiste trouve dans une connaissance approfondie des formules mathématiques,

des moyens rapides pour établir son échelle de proportion et fixer sur le papier
l'idéal qu'il a rêvé.

Discnssioti. — M. Charles Lucas fait remarquer qu'une partie des idées dé-
veloppées par M. Judicis est depuis longtemps acceptée par tous les architectes

et ingénieurs. Mais il a écouté avec intérêt les applications faites par M. Judicis
à divers édifices du Limousin, et il serait heureux i[ue M. Judicis voulût bien
joindre à sa communication les croquis démonstratifs de ces applications.

M. CASALONGA, Iiig., ù Paris.

Machines à vapeur ordinaires et niacltines conipound. Aven/'r de la machine à


vapeur. — La machine à vapeur utilise mal
Son règne touche à sa
la chaleur.

fin. « Dans vingt ans on n'en construira plus » Justification de cette déclara-
!

tion. Expériences et rapport de M. llirsch attribuant, dès à présent, aux moteurs


à gaz un rendement de 20 0/0 de la chaleur mise en œuvre. Ce résultat
établit péremptoirement, dès aujourd'hui, par rapport à la machine à gaz, sus-

cei>lible d'autres progrès, l'infériorité des machines à vapeur sans condensation,


de petites puissances, brûlant plus de 2 kilos jO de houille par force de cheval
et par heure.
La machine à vapeur la plus puissante, la mieux perfectionnée et condition-
née, marchant avec de la vapeur à -i.li^s de pression, ne donne qu'un rende-
ment physique de l'i O/O de la chaleur qui a pénétré dans la chaudière.
La machine à vapeur la plus parfaite, au point de vue du rendement plnsique.
T

158 GÉNIE CIVIL ET MILITAIKE, NAVIGATION

c'est la machine compound-Roentger à expansions multiples. Malgré ses avan-


tages, qu'elle tii'e surtout de la faiblesse de la puissance vive de la vapeur
introduite, etdu grand réservoir de chaleur constitué par le réservoir intermé-
diaire, encoremême que par une soupape de retenue placée après le petit cylindre,
on empêcherait toute perte de charge, cette machine ne peut donner un rende-
ment supérieur à 8 0/0 de la chaleur développée sur la grille.
La théorie générale de la machine à vapeur, établie il y a quarante ans en-
viron par Clausius, est en défaut, par suite de Tinexactitude du coeflicient de
T ——
réduction —^, —. L'étude des évolutions de la vapeur montre que le rendement
o
physique théorique qu'elle peut donner est très sensiblement inférieur au ren-
dement obtenu d'après le coefficient de Clausius.
Cette étude montre aussi qu'il se produit, dans la détente de la vapeur, une
évolution calorifique qui, pendant qu'une certaine quantité de chaleur est
transformée en travail, fait passer une certaine quantité de la chaleur totale à
l'état de chaleur dite latente.
Elle montre eniin que, pendant le travail de pleine pression effectué par la
chaudière, il une quantité de chaleur équivalente à ce
disparaît de cette chaudière
travail, et qui n'a jamais été comptée. Cette quantité augmente le rendement de
la chaudière de 10 0/0 environ et diminue dautant celui delà vapeur.
Malgré ses longs et brillants services, malgré ses qualités, la connaissance par-
faite que Ton a de ses organes, la machine à vapeur ne peut plus subsister en
présence des nouvelles formes de transformation que la thermodynamique fait
entrevoir et montre déjà clairement. La machine à gaz est une première preuve
de la vérité de l'assertion, en ce qui concerne les petites machines, les plus
nombreuses; pour celles-ci, dans les grandes villes, la question est pres(jue déjà
jugée.

M. DE KÀMPELING, Ing., à Nancy.

Transport électrique de la force. Application à l'usine Guérin de Limoges. —


M. DE Kampeling décrit l'installation du transport de force de l'usine Guérin, à
Limoges. La machine génératrice est une dynamo de 30 ampères 1250 volts. La
réceptrice est de la même puissance. La distance des deux dynamos est de
4 kilomètres 500. La vitesse de la machine réceptrice est maintenue constante par
la manœuvre automatique d'une résistance variable de à S ohms; un relai,
actionné par une dérivation de la machine compound qui éclaire l'usine (et qui
est mue par la réceptrice), donne un contact électrique qui forme un courant
sur l'un ou sur l'autre des deux électros situés de chaque côté d'un cliquet
double, suivant que la vitesse est trop grande ou trop petite. Ce cliquet, animé
d'un mouvement de va-et-vient, actionne le distributeur de la résistance variable.
Rendement mécanique du transport 78 0/0. Cette installation est de la maison
:

Fabius Hemùoii de Nancy.

M. Emile TRÉLAT, Dir. de l'Éc. dArcli., à l'aris.

L'eau de rivière comme boisson. — Sous le titre de ÏEau de rivière comme boisson,

M. Emile Trélat reprend la définition des eaux nécessaires à la salui)rité des


villes. Il fait la distinction entre les eaux de boisson et les eaux de nettoyage,
reprend la belle solution de Belgrand et rappelle la justesse de la règle posée
EMILE TntLAT. — l'kAL DE UIMÉnE fd.M.ME UOISSON loO

par ce ^luml ingi'iiieur, qu<' l'eau «If lioi.sson, pour


C-ive parfaite. c'(;sl-à-dire

de coiiiposilion saine, de lem|)tTature constante et de propreté certaine, doit


être de l'eau de source.
D'un autre cJté, en constatant «juc ces id«'es sont aujourd'hui acceptées et
prônées par les hygiénistes, il a remarqué que, depuis quehiue temps, un cer-
tain courant d't)i)inion s'est formé en faveur de la fillration de l'eau de rivière
piiur bdisson. Celte opinion n'est pas, en contradiction à
il est vrai, présentée

la lurinule de Ucl},'rand. Un ne la produit que connue une .solution en cas din-

sudisance d'eau de source. C'est cette solution adjuvante que M. Trélat entend
combattre. II dit qu'il ne faut jamais installer de nitra;,^e général des eau.\ de
rivière pour le service de la boisson. Une rivière qui passe dans une ville est
toujours plus ou moins contaminée. Le filti'agc ne restitue pas la pureté à une
eau contaminée. Il la clarifie tout au plus. Lu purification ne peut s'obtenir
que par passiige sur un bon chanip di'puration. M. Tnlat décrit, en les oppo-
sant l'une à l'autre et en les montriinl dans des figures spéciales, les deux
opérations. II insiste sur les résultats du liltrage qui donne de l'eau claire mais
restée impure, parce qu'elle n'a jias été brûlée ; et de l'épuration qui donne de
l'eau limpide et pure, parce qu'elle a été brûlée.
II reste toujours désirable pour une ville <le s'alimenter en eau <le boisson,
avec des sources lointaines ilont la composition est bonne et dont la température
est constante. Mais il est sain, sinon aussi agréable, de préparer de l'eau
de boisson avec de l'eau île rivière, en la faisant passer à travers un sol d'épu-
r.ilion avant de l'emmagasiner, si la rivière débite naturellement de l'eau bien

miner al is(}i'.
M. Trélat donne pour e.\enq)le fournissant corps à sou idée, ce qui pourrait
être fait càl'arisdans le cas où la population très accrue nécessiterait de nouvelles

réserves d'eau de boisson et où l'acquisi tion de nouvelles sources .serait trop difficile.
D'une part, la Seine est une eau assez bien minéralisée mais elle sera toujours ;

plus ou moins contaminée par les poussières nombreuses qui accomj)agnent


si

les grandes agglomérations et [lar les lavages de surfaces que les pluies opèrent
sur les rives. Aucun fdlrage ne peut remédier à cette espèce de pollution. On
ne peut songer à faire entrer l'eau de Seine dans la consommation d'eau de
table qu'à la condition de Yépurer.
D'autre part, les coupes géologiques des environs de Paris et l'étude spéciale
des allleurements perméables qu'à faite .M. l'Ingénieur en chef des Mines,

Adolphe Carnot, montrent qu'il est possible d'épurer l'eau de la Seine en la


remontant à félage supérieur parisien, sur les sommets (jui atteignent les
hauteuis de 110 à 130 mètres, et où se trouvent les sables de Fontainebleau
os.sentiellement perméables et très favorables à une épuration qui n'enlèvera
rien à la bonne minéralisation du li(iiiide.
De cet exemple, M. Trélat tire cette conclusion qu'il > a lieu, pour les villes
pour\ues d'eau de rivère et avoisihées de terrains p.rméables, de ne p.is né-
gliger cette solution, alors que de bonnes sources seraient difficiles ou trop
onéreuses à aller chercher.

Discussion. —
M. le D' Deltiui. est, comme M. Trélat, parti.>iiu de lemploi
de l'eau de rivière comme boisson. 11 voudiait que le législateur prît des mesures
pour empêcher la contamination des rivières en interdismt absolument aux
riverains d'y envoyer les eaux sales. Chaque agglomération pourrait alors se
servir de l'eau au passage, sans avoir à faire de coûteuses can ilisatiuni.
160 GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION

M. PuTZEis fait remarquer qu'il faudrait purifier non seulement la rivière,

mais tous ses qu'on ne peut prévoir si cela sera possible, ni combien
affluents ;

d'années il faudra pour obtenir ce résultat qu'en outre la rivière sera toujours
;

contaminée par les eaux pluviales s'écoulant à la surface du sol et s'y souillant
d'impuretés que, dès lors, la solution de M. Trélat immédiatement applicable
;

est bien préférable ;


qu'il reste toutefois à établir le coût de cette solution.

Séance du 13 août 1890

M. le D-^ DELTHIL, à Nosent-sur-Marne.

Des tramways à air comprimé de logent. — M. le D'' Delthil, qui a fait, au


Congrès de 1889, une communication sur le tramway à air comprimé de
Nogent, fait connaître que ce tramway continue à fonctionner de la manière la
plus satisfaisante; qu'il a transporté, en 1889, 1,700,000 voyageurs.

Discussion. —
M. Raffard, répondant à une allusion de M. Delthil,
expose qu'il nest pas exact de dire que les tramways mus par des accu-
mulateurs électriques ne peuvent parcourir, et cela péniblement, que deux
ou trois kilomètres. Il cite les expériences faites par lui en 1881 et 1883 dans
lesquelles une voiture de tramway de cinquante places put effectuer, avec une
seule charge d'accumulateurs, le trajet de Paris à Versailles (aller et retour),
c'est-à-dire environ 4b kilomètres, et cela malgré son grand poids (10 tonnes),
une voie en mauvais état, des courbes nombreuses et une très forte
rampe (1). Depuis lors, accumulateurs ont fait des progrès, ce qui permet
les

d'atteindre de grandes vitesses. Ce mode de traction est déjà employé en


Amérique. 11 offre l'avantage d'éviter tout danger d'explosion et tout bruit
de nature à effrayer les chevaux ; il est d'une parfaite propreté et fournit un
éclairage électrique puissant.

MM. RIVET et POTELUNE, à Limoges.

D'une macldne à travailler les peaux pour ganterie et chaussure. La Section, —


après avoir entendu l'exposé de M Rivet, se transporte auprès de la machine
.

et reconnaît que le fonctionnement en paraît très convenable.

— Séance du 141 août 18î>0 —


M. PICHOU, Chef de bureau de la Coinp. des Ch. de fer du Midi, à Talence (Gironde).

De l'emploi des ventilateurs pour V assainissement des mines. M. PiCHOU rap- —


pelle qu'une ventilation énei'gique est le seul moyen de prévenir les désastres
occasionnés par le grisou, et il constate que les ventilateurs actuels sont loin
d'avoir la puissance nécessaire pour fournir dans les galeries de mine un courant
d'air à grande vitesse.

(0 Les expériences de 1883 furent faites avec la collaboration de .M. Rouby, actuellement ingénieur
au chemin de fer du Nord.
E. CACIIKU\. — STATISTIQl'K DES A<:CIDEM'S DtJ TnAVAII. 101

Il présente le dessin d'un ventilateur d'un nouveau genre établi sur le prin-
cipe de l;i roue universelle qui a déjà lait l'objet de tornmunicalions à l'Asso-
ciation française. Ce ventilateur estune véritabb; [lonipe rotative asi)iraDte et
roulante agissant non par mais par une pression directe
la force centrifuge,
des palettes sur la niasse d'air mise en m(juvement. Le modèle, dont le dessin
est présenté, est destiné à produire la raréfaction de l'air avec une vitesse de
10 mètres par seconde dans un tub*; de i mètres de diamètre, ce qui correspond
à un débit de \2-'> mètres cubes «l'air par seconde. Malgré ce débit considi-rable,
l'appareil n'oUre pas de dimensions sensiblement plus grandes que celles des
ventilalem-s à force centrifuge (|ui débiteraient 30 à ;'..">
mètres cubes d'aii- par
seconde. En outre, ces ventilateurs exigent, en raison de leur faible rendement,
des forces considérables, tandis que l'appareil en question n'exigerait que
lo à 20 chevaux de force.

M. E. CAGHEUX, Ing. d.'S Arls H Manuf., a l'aiis.

Siatislitjur des accidrnls du travail, — La statistique des accidents industriels


doit être faite au point de vue de la prévention des accidents et à celui des
indemnités qu'il \ a lieu d'accorder à leurs victimes. In accident peut être
attribué à trois facteurs : patrons, ouvriers, cas fortuit.
La statistique faite en vue de la prévention des accidents doit tenir compte
de divers éléments dont le plus important est la machine qui cause l'accident,
M. Cacheux a essayé d'établir les risques présentés par l'emploi des machines
en calculant la proportion des accidents par 1000 ouvriers employés; mais il
n'a pas obtenu de résultats bien concordants. En thèse générale, le nombre des
accidents augmente quand «m intrndiiit de nouvelles machines et il diminue,
après un sinistre grave.
La statistique faite en vue de la réparation du dommage causé par l'accident
est plus complète. Les documents dont s'est servi M. Cacheux lui ont été fournis
par le bureau officiel de la statistique de Berlin : ils s'appliquent à .U corpo-
rations représentant 3,800,000 ouvriers. Le tableau fourni par M. Cacheux fait

connaître pour cliacune de ces corporations et par 1000 ouvriers le total des
accidents, les cas d'incapacité temporaire et permanente, les décès, les indem-
nités accordées évaluées en journées de travail. L'âge et le sexe des ouvriers
ont une grande influence sur le risque professionnel. Ainsi, la proportion des
blessures varie de 7 à 15 0/0 suivant que les ouvriers ont de 23 à 60 ans. En
appliquant les données ci-dessus à une usine à connue. M. Cacheux établit
lui

qu'une cotisation équivalente à trois journées de travail suffirait pour assurer


l'ouvrier contre les dangers de son industrie.

Discussion. — M. Raffauo fait remarquer qu'il y a une lacune dans les ren-
seignements si intéressants fournis par le travail de M. Cacheux c'est la durée ;

du travail journalier de l'ouvrier. 11 est certain, en effet, qu'avec une journée


[•lus longue la fatigue de l'ouvrier et son inattention deviennent plus grandes
et qu'il est dès lors plus exposé aux accidents. .M. Rallard ne doute pas qu'avec
la journée de huit heures, par exemple, usitée en Australie, les accidents ne
soient plus rares que dans les usines où les ouvriers travaillent dix ou douze
heures.

li
r

162 GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION

M. Ernest LEHMAN, à Paris.

Paris port de mer. — Canalisation de la Seine fluviaU'. — Partant de ce fait que


la Seine fluviale en temps ordinaire ne s'ensable pas et ne s'envase pas, l'auteur
propose de draguer la Seine entre Rouen et Paris jusqu'à une profondeur de 6'", 20
au-dessous de Tctiage et sur une largeur de 100 mètres, au plafond, en conservant
d'ailleurs les divers niveaux d'eau déterminés par les huit barrages existants. Les
îles qui entravent actuellement la navigation seraient supprimées en totalité ou en

partie, ou rattachées aux rives. Le port de Paris, situé près des portes de Saint-
Ouen et de Clichy, serait constitué par une darse formant avant-port, en forme
de demi-lune de 000 mètres de diamètre, donnant accès en cinq grands bassins
de 100 mètres de large, et ayant un développement de quai de 13,000 mètres^
Le tirant d'eau actuel minimum de la Seine étant de S'^jSO, la profondeur
à draguer serait de 3 mètres au maximum. Les ponts pourront subsister; on se
contenterait de ménager dans chacun d'eux une travée mobile pour la naviga-
tion. Dans chaque barrage l'une des écluses devrait être appropriée aux besoins
de la nouvelle navigation.
L'auteur évalue à 2-20 millions de francs le coût de la canalisation totale de
la Seine fluviale entre Rouen et Paris.

M. BŒMGHES, Ingénieur, à Vienne (Autriclie).

Le Congrès international de l'utilisation des eaux pluviales (Paris 1889) comparé


aux Congrès de navigation intérieure de Bruxelles, Vienne et Francfort-sur-le-Mein,
— M. Alvin, ingénieur des Ponts et Chaussées, à Limoges, a donné à la Section
une traduction résumée de ce travail.

Le travail dont le titre suit n'a pas été lu en séance, faute de temps

M. CURIE, Lieutenant-Colonel du génie en relraile, à Versailles.

Note sur les batardeaux en maçonnerie.

Travaux imprimés
PRÉSENTÉS AUX 3* ET 4« SECTIONS

M. Arsène Olivier de Landueville, Ingénieur, à Paris. - Avisol. Projet d'un

aérostat dirigeable combinant les deux principes : le plus lourd que l'air; le plus

léger que l'air. — Paris twuveau. — Le Métropolitain.


2""^ Groupe.

SCIENCES l'Il\SlUUES ET CIUMIOUES

5""= Section.

PHYSIQUE

Présidents d'honneur MM. CORNU, Mcmb. de l'Inst.. Prof, à lÉc. Polyl., a Paris.
JA.NSSEN, Mfinb. de llnst.. Dir.de l'Obs. aslron. de Meiidon.
Présidknt M. HUKION, Prof, à la Fac. des Se. de Clermoiil-Ferrand.
VlCK-PUKMDENT . . . M. BAILLE, Repét. à Éc. Polyl., à Paris.
1

Seckétairb M. PELLLN, Ing. des Arts et Man., à Paris.

— Séanfe du H août 1»Î)0 —


M. Raoul ELLIE, à Cavignac (Gironde).

Sur un télégraphe opti(jUc enregistreur à lumière polarisée. M. Ellie pro- —


duit les signaux élémentaires de son télégraphe optique en émettant de la
lumière polarisée dans dou.v plans perpendiculaires (point ou tiait de l'alpha-
bet Morse), et de la lumière naturelle (séparation des lettres). Un rochon intro-
duit dans la lunette réceptrice permet de voir des signaux simples à droite ou
à gauche (point ou trait), ou double (séparation de lettres). Ce système a t'ait
l'objet d'un travail inséré dans les Mémoires de la Société des Sciences physiques
et natur files de Bordeaux (3« série, tome IV).
L'appareil présenté comporte un enregistreur mécanique et automatique sans
mouvement d'horlogerie, inscrivant sur une bande de papier des signaux seni-
blables à ceux produits par le télégraphe électrique Eslienue. L'enregistrement
à l'expédition et à la réception peut se faire simultanément.
Dans cet appareil, la polarisation est produite à l'aide de spaths. M. Ellie a
l'intention de construire un appareil plus simple avec piles de glaces [l).
Discussion. — M. CoRNu expose les conditions théoriques que doit remphr un
télégraphe optique.
M. Jansskn appelle l'attention sur l'inlluence de la composition de la lumière.

(1) L'appareil a été présente à la Société des Sciences pliysiqueâ et naturelles de Bordeau.x (séance
du .3 juillet 1800).
164 PHYSIQUE

M. André CROVA, Prof, à la Fac. des Se, à Montpellier.

Sur l'analyse de la lumière diffusée par le ciel. — L'étude de la composition


de la lumière bleue diffusée par le ciel, a été l'objet des recherches de M. Crova,
soit au sommet du Ventoux, en collabora tioa avec M. Houdaille, soit à Mont-
pellier. L'examen de la lumière zénithale au moyen du spectrophotomètre l'a
conduit aux conclusions suivantes :

1° Il existe une relation directe entre l'intensité calorifique de la radiation


solaire, l'intensité de la coloration bleue du ciel et son degré de polarisation.
Les variations de ces trois quantités sont de même sens.
2° L'intensité de cette lumière par rapport au C.arcel dans les diverses lon-
gueur d'onde est, en faisant — 400 l'intensité moyenne relative dans la radia-
tion X =^ 565 :

Longueur d'onde 600


au Ventoux
Intensité
— à Montpellier ....
3° La coloration bleue de la lumière zénithale, maxima le matin, diminue
ensuite graduellement, et atteint un minimum entre midi et 3 heures, selon
l'époque de l'année, puis augmente jusqu'au coucher du soleil, sans atteindre
dans l'après-midi la valeur qu'elle avait dans les heures correspondantes de la
matinée.
4" L'intensité de cette coloration subit encore des variations annuelles que
l'auteur étudie depuis le mois de novembre 1888, mais dont il ne peut encore
donner la loi ; ces variations sont, ainsi que celles de la polarisation, liées aux
variations annuelles de l'intensité calorifique, de la radiation solaire. M. Crova
poursuit ces recherches à l'Observatoire de l'École d'Agiiculture, dont l'excel-
lente situation lui permet de faire ces études dans de très bonnes conditions.
J. .MAi;K DK I.ÈI'I.NVV KI' a. PEIIOT. — LKS DEnil-LENTM-LUS DE lilLLET l»}-")

analog;ies avec les orbites des planètes. Avlm; trois pùlcs magnétiques et en
variant les conditions expérimentales, on peut reproduirti les perturbations du
mouvement des astres.

— Séance «lu !> août I8»0 —


M. J JANSSEN, Dir.'Ct. du l'Observât, de .Meudon.

Sur li's spectres de t'cryçiènc. — M. Janssi:n expose les nouveaux résultats


qu'il a obtenus dans cette étude.
Il a repris rétule des lois qui président à la production des raie*! et bandes
d'absorption de l'oxygène en substituant partout les densités aux pres.^ions et
en mettant nettement en parallèle la loi des raies qui est celle du produit de
la densité du gaz par l'épaisseur Iraversi'e et celle des bandes qui, au contraire,
est celledu produit du carré de la densité par l'épaisseur gazeuse traversée.
L'auteur lait reuianiuer. d'une part, combien il était imprévu qu'un g.iz put
donner deux systèmes de raies fines et de bandes paraissant non résolubles
et, d'autre part, combien cette loi du carré est nouvelle et promet d'impor-

tantes conséquences pour la mécanique moléculaire.

MM. Jules MA.CÉ DE LÉPINAY et Alfred PEROT, à Marseille.

Sur les francfcs d'interférence achromatiques des demi-lentilles de Billet. — Les


franges d'interférence, observées dans la lumière blanche, ne sont d'ordinaire
nombre, par suite de l'inégale largeur des franges qui cor-
visibles qu'en petit
respondent aux diverses radiations simples.
Newton le premier (théorie due à M. Mascart) et, tout récemment, lord Ray-
leigh ont observé des cas oij les franges, se trouvant avoir même largeur pour
toutes les radiations, paraissent achromatiques et deviennent visibles en très
grand nombre.
MM. Macé de LÉPINAY et Perot montrent qu'il est toujours possible d'obtenir
des franges achromatiques au moyen des demi-lentilles de Billet; mais ces
franges ne sont telh s qu'à une distance unique et déterminée des deux images
de la fente. En d(\à et au delà, les franges sont irisées et en petit nombre.
Dans le plan d'achromatisme, toute coloration disparaît et les franges envahis-
sent la totalité de la partie commune aux faisceaux interférents.
Le phénomène peut être photographié. Il se prête à des mesures assez pré-
cisesdont les résultats permettent de vérifier les conséquences de la théorie pré-
sentée par les auteurs. Ce phénomène est dû à l'influence du pouvoir dispersif
du verre qui constitue les lentilles.

Discussion. —
M. IIuriox fait ressortir la fécondité du principe de lachroma-
tisme des franges, établi pour la première fois par M. Cor.nu.
Ainsi, quand on place une feuille d'or alternativement sur le trajet des fais-
ceaux du réfractomètre Jamin, on observe «^n lumière homogène un déplace-
ment de franges indiquant une avance du faisceau qui a traversé la feuille d'or,
en lumière blanche la frange centrale se déplace en sens contraire. Or l'étude
du déplacement de la frange pour ditTérentes radiations et l'application du prin-
cipe de l'achromatisme ont permis d'expliquer cette espèce d'anomalie.
166 PHYSIQUE

M. CORNU, Memb. de l'Inst., Prof, à l'Éc. Polyt., à Paris.

Sur le halo photographique. — M. Cornu désigne sous ce nom la couronne


plus ou moins intense entourant l'image photographique d'un point lumineux
brillant.
Tout d'abord, on peut rendre le phénomène visible à l'œil, en disposant à la

surface d'une lame de verre une substance diÊfusante quelconque, en contact


intime avec cette surface, et en projetant sur cette surface un faisceau lumi-
neux étroit et intense. On aperçoit alors autour de la trace du faisceau le halo
en question.
En variant les conditions expérimentales et en employant la méthode photo-
graphique, on est conduit à un certain nombre delois, se déduisant facilement

d'une théorie générale qui est la suivante :

Le point illuminé de la couche diffusante en contact intime avec le verre


joue le rôle d'une source envoyant de la lumière dans toutes les directions.
Une partie des rayons subit, à la seconde face de la lame, la réflexion vitreuse,
mais d'autres subissent la réflexion totale. Ces rayons réfléchis viennent éclairer
la face interne de la couche diff'usante et produisent deux plages déclat inégal.
On peut facilement prouver que la ligne de séparation de ces plages est un
cercle, ce qui donne l'apparence signalée.
Il est bon de prendre des plaques épaisses, car le diamètre du halo varie
proportionnellement à cette épaisseur et lintensité on raison inverse du carré
du diamètre; il peut alors devenir assez faible pour ne plus être visible sur la
plaque.
On peut, en tout cas. empêcher la formation du halo en recouvrant la face
postérieure de la lame d'un vernis absorbant ayant même indice que le verre,

car alors on empêche la réflexion tolale de se produire.


Ces précautions doivent être prises, surtout quand on photographie certains
astres et, en particulier, les nébuleuses, car l'existence des halos correspondant
aux différents points pourrait modifier d'une manière inconnue la forme de
l'image et empêcher de comparer les résultats obtenus par différents observa-
teurs.

— Séance du 11 août 1890 —


M. CORNU.

Perfectionnements du photopolar imètre. —


M. Cornu, après avoir décrit inci-
demment la construction et l'usage du photopolarimètre, indique les applica-

tions qu'on peut faire des mesures polarimétriques à la météorologie.


Le polarimètre permet de décider si les couches brumeuses, par addition
de lumière non polarisée, sont à une altitude basse ou élevée; il suffit pour
cela d'observer la polarisation atmosphérique (à 90° du soleil) à des altitudes
notablement différentes. Si, dans ces conditions, les mesureB sont égales, la
perturbation est dans les régions supérieures; si, au contraire, elles sont diffé-
rentes (la proportion de lumière polarisée à la station supérieure devra être la
plus grande), la perturbation correspond à l'effet de la brume ou des pous-
sières dans les couches atmosphériques inférieures.
L'observation au zénith après le coucher du soleil montre que ce dernier
ItAlLLE ET lÉKY. — \CTH»N DES SOLKCES I.l MI.NEISES INTENSES Kl"

cas est le p'us fréquent, car la proportion de lumière polarisée vu en croissant


rapideiueiit pour diminuer avec une rapidit»'' enrorc plus grande lorsque le
soleil rsl sutlisamineiil bas au-dessous de l'horizon.

M ZENGER.

Élude des décharges rleclriquis dans l<'s couclirs pulvérulentes. — M. Zem.ek


lait éclater des étincelles électriques sur des plaques de vern- enl'uniées et
pholograpliie les traces laissées sur ces plaques après le passage de la décharge.
En variant les conditions, on peut obtenir des images pn'-sentant des f(»rmes
comparables à celles des protubérances solaires, des siries (lit'ls des Anglais et

de la couronne solaire, comme on peut le remarquer sur certaines photogra-


phies envoyées par l'auteur.

MM. BAILLE et FÈRY, à l'aris.

Actiondes sources lumineuses intenses sur les plaques pholoyrapliiques.



MM. Bau.ee et Féuy ont observé sur quelques clichés photographiques des par-
ticularités intéressantes, qui les ont conduits à étudier le mécanisme de l'action
de la lumière sur bromurée.
la gélatine

L'un des clichés une photographie du spectre solaire, où les raies situées
était

•dans la région actinique étaient renversées. Le second cliciié était une photo-
graphie de la tour Eillel, la nuit; il présentait en plus du halo des plaques
épaisses, dont M. Cornu a donné une explication si simple et si complète, un
point noir au centre de tous les foyers à arc.
Ces faits leur ont paru se rattacher intimement aux remarquablestravaux que
M. Janssen a présentés à l'Association française en 1880. Ce savant a obtenu.
en variant le temps de pose entre des limites étendues, la photographie du
soleil directement positive dans le châssis de la chambre noire; il a même
observé qne le phénomène présente une certaine périodicité et que le cliché
est alternativement positif et négatif, quand la durée d'exposition croît d'une
manière continue.
Ce phénomène, que les auteurs ont pu reproduire avec le magnésium et

même le gaz, paraît général, et, comme il demande pour être facilement étudié
une source intense, ils se sont servis de l'arc électrique.
Pour un temps de pose normal (j^ de seconde) et un objectif convena-
blement diaphragmé, l'arc est petit et très net; pour une durée d'exposition
cinquante l'ois plus grande (jue la précédente prise comme unité, la lumière
s'étale, l'arc parait beaucoup plus gros et le centre est noir: enfin, pour une

somme de lumière 220,000 fois plus grande que la quantité primitive, on


retrouve le centre blanc, entouré de noir puis d'une auréole blanche. Ils n'ont
pu reproduire de nouveaux renversements une pose double delà précédente a
:

d(uiné un résultat identique, mais la lumière avait gagné toute la plaque. Ils
ont varié l'expérience, en faisant tomber sur une plaque déjà impressionnée
limage d'un disque lumineux. Si le temps que pose le disque est court, il
apparaît en blanc sur un fond gris; si le temps de pose est plus long, il peut
être invisible; enfin, par un temps plus long encore, il se reproduit en noir.
L'explication du phénomène est très simple, si on remarque que la lumière
agit à la fois (I) sur le bromure d'argent et (II) sur son support la gélatine.
168 PHYSIQUE

I. sur le sel d'argent peut elle-même se diviser en deux phases


L'action :

1°Pour un temps de pose court, l'énergie lumineuse reste pour ainsi dire
accumulée à l'état latent, jusqu'à ce que l'action du révélateur la rende visible;
2° Pour un temps de pose plus long, laction de la lumière arrive à être assez
intense pour réduire directement le sel d'argent.
C'est ce dernier mode de réduction qui est employé pour le tirage des positifs
sur papier au chlorure d'argent.
II. La gélatine sous l'influence de la lumière perd sa solubilité et sa perméa-

bilité aux liquides. Cette propriété est utilisée dans la photographie dite au
charbon.
Cette action insolubiUsante de la lumière aura pour résultat d'entraver le
développement, le liquide ne pouvant réduire les couches sous-jacentes de
bromure impressionné.
Cette explication montre que le procédé de Daguerre était un des plus
simples, étant exempt de tous ces phénomènes secondaires; elle indique aussi
qu'il faut rejeter absolument comme actinomètres les émulsions à la gélatine,
et donne une idée des difficultés de l'appréciation exacte du temps de pose
photographique.

M. le D' VINCENT, à Gur^ret.

De la vue ascendante ou descendante verticale et plus ou moins oblique.

M. Ch. GUILLEMOT, à Paris.

Appareil de mesure précise des longueurs. L'appareil de M. Guillemot —


permet de mesurer des longueurs quelconques à une température donnée, sans
avoir à tenir compte de son appareil mesureur. Il corrige la distance des deux
micromètres, qui servent à faire le pointage, au moyen de deux règles faites
avec deux métaux ayant un coeflicient de dilatation très différent. Ces règles
agissent sur les micromètres au moyen d'axes et de leviers convenablement
disposés, de telle façon que, quelle que soit la température de l'appareil, la
distance entre les réticules des deux micromètres est invariable.
Son appareil possède aussi un second mouvement avec vernier, qui permet
de faire les lectures de fractions de longueur.
Ce système peut s'appliquer aux machines à diviser pour fixer les points de
départ d'une longueur donnée à une température également donnée.

— Séance du 13 août 1890 —


M. PELLIN, Ing. des Arts et Man., à Paris.

Appareil pour éclairage micrographique et pour expériences d'optique. — C'est sur


les conseils de M. le docteur Roux, que M. Pelli.n s'est occupé du nouveau mo-
dèle d'appareil, dont la pièce principale consiste en un chalumeau vertical à

gaz oxhydrique, formé de deux tubes concentriques.


La flamme vient échauffer peu à peu une petite sphère de magnésie de 5 à
6 millimètres de diamètre, soutenue par un lil de platine, et la porte à l'incan-

descence.
VIOLI.E. l'UOl'AGATIO.N DU SON DANS UN TUYAU CYLINDRIQUE 169

(".(îlto sphùrc (Ji' uia^MK'sic est an ct-nlrv d'uni; lanterne, poitaiit un niiioir pos-

térieur qui permet dutiliseï- la lumière émise parla seconde moitié de la sphère
incandescente —un condenseur projette la lumière sur l'objet à éclairer. La
lumière fouinie [)ar la sphère de magnésie est intense, très constante et très

phologéni(jue.
La dé[)ense d'oxygène est. de 30 litres à l'heure, sous um; pression de 10 cen-
timètres d'eau.
U faut avoir soin de chaufTer progressivement la perle de magnésie, afin d'évi-
ter de la faire éclater. Une fois amenée à l'incandescence, une même perle de
magnésie peut servir soixante à soixante-dix heures.
L'instrument fonctionne à l'Institut l'asteur et dans les prin<j[)ales Facultés
de mt'decine (i).

Cornue inc.rplosible pour fabrication de l'oxygène dans les laboratoires. — L'ap-


pareil se cumpose d'un générateur en fonte, constitué de deux pièces qui se
superposent, et d'un flacon laveur.
La modilication importante consiste dans la manière dont le joint des deux
pièces de fonte est obtenu de façon très rapide, très commode el avec une résis-
tance très suffisante.
La partie inféiieure. qui est la marmilc destinée à contenir le mélange de
chlorate de potasse el de bioxyde de manganèse, présente, à son bord supérieur,
une collerette circulaire également en fonte, creusée de deux rainures, que l'on

remplit de sable fln ou de cendres lavées, séchées et tamisées.


Dans ces deux rainures garnies de matière pulvérulente pénètrent deux rai-

nures circulaires en relief que présente le couvercle, auquel est fixé le tube de
dégagement.
Les deux paities ainsi emboîtées sont rt'unics par des pinces à vis.
La résislance du joint ainsi fait avec une poudre suffisamment linc équivaut
à une colonne d'eau de 27 centimètres pour le sable et de ob à 40 centimètres

pour les cendres lavées.


Celte pression est bien supérieure à celle nécessaire pour faire passer le cou-
rant gazeux à travers le llacon laveur et si, par acciiJent. la pression interne
venait à s'accroître brusquement, le joint, qui noIlVe aucune résislance sérieuse,
fournit à l'instant une issue qui met à l'abri de tout danger.
Enfin, un dispositif particulier de la partie du couvercle qui avoisine l'orifice
de dégagement est destiné, en cas de boursouflement, à empêcher la matière de
s'engager dans le tube abducteur. En résumé, l'appareil permet une préparation
rapide, commode el sans danger, de l'oxygène dans les laboratoires.

M. VIOLLE. Mail, de Oinf. à l'Kc. Norm., à Paris.

Sur la propagation du son dans un tuiinu cylindrique. Dans un tuyau cylin- —


drique de grand diamètre (70 centimètres), la diminution d'intensité, par suite
de l'accroissement do distance, est exlrémement faible. Le chant d'une flûte
s'entend encore à 6 kilomètres et déplace une membrane située à '20 kilomètres.
\ln coup de pistolet affecte l'oreille à 1:2 kilomètres et agit sur une membrane à
plus de GO kilomètres. Le décroissement d'ami)lilude se montre en efl'et très

(I) Société d'Encouragement, juillet ls88.


1"0 PHYSIQUE

petit : il est dix fois moindre que ne l'indique la th(''orie ordinaire de la propa-
gation du son dans un tuyau cylindrique.
La perte de vitesse est fois plus grande que ne le veut la
au contraire quatre
même thc^orie. Si aux nombres de Regnault, comme au nôtre, la
l'on ajoute
correction obtenue en quadruplant le nombre théorique, on a une somme cons-
tante qui représente la vitesse à l'air libre (abstraction faite d'une petite cor-
rection indépendante du tuyau) :

Diamètre du tuyau 110'^"' TO"^" 30-=- 10"',8

Vitesse observée SSO^jSa 33Û°>,33 (328» ,96) 326"',66


Correction 0"'/»3 O-^.SS 1",58 4"',38

330™,95 331'",01 (330"',54) 331"',04

M.Kayser a trouvé cette même perte, quadruple de la valeur théorique, dans


des tuyaux de faible diamètre {^'"^,QèiS<''",'i).

Le mouvement de propagation suivant l'axe est accompagné d'autres mouve-


ments (tourbillons), dont la théorie actuelle ne tient pas compte.

M. A. DE ROCHAS, Admin. de lÉc. Polyt., à Paris.

Vod, en quoi il diffère de la chaleur, de iéleciricité et du magnétisme.

Travail imprimé
PRÉSENTÉ A LA 5"" SECTION

D'' Vincent. — Du paratonnerre portatif et du paratonnerre improvisé. (Broch.,


Guéret 1888.)
1 1

FIUEDEL. — LKS IIE\ Ai lILi lUI UES DE BENZINE 171

6'' Section.

G 1 M I !•:

Présidents d'honnecr. MM. ni:iLSTKl.N, Mernb. de l'Acad. des Se, dp Saint-Pétersbourg;


rUA.NClIlMO.NT, Pr.jf. il l'iiiiv. de Loyde.
Prksidknt . M. GKIMALX, Prof. l'Kc. Polyt., à :i Paris.

Secrétaire. M. LOMBES, Dûct. es sc, à Paris.

Séance du 8 août 1Sλ0 —


M. FRIEDEL, M.-mb. do l'Iiist., Prof, à la Fac. des Se, à Paris.

Sur les hexachlorures de benzine. —


M. Meunier a fait connaître, il y a quel-
que temps, rt'xisteuced'un isomère de i'he.vachlorure de benzine, obtenu par
la fi.xation directe du chlore sur la benzine, en même temps que l'he.xachlorure
ordinaire.
On peut interpréter la formation de ce composé à l'aide de la formule de la
"benzine construite dans au moyen d'alomes de carbone supposés
l'espace
tétraédriques, suivant riiypothèse de .MM. Le Bel et Van't HotT.
Il est facile de voir qu'en partant d'une benzine constituée par des couples de

tétraèdres, formés de tétraèdres rattachés par une double liaison, les couples
étant liés entre eux par de simples liaisons, comme dans l'hypothèse de
M. Kt'kulé, on doit obtenir par fixation directe du chlore et simultanément, un
hexachlorurc dans lequel tous les atomes de chlore sont situés du même côté
du plan de la molécule hexagonale carbonée et un autre dans lequel quatre
atomes de chlore sont situés d'un cùté et les deux autres de l'autre côté de ce
plan. De plus, en supposant (ce qui ne doit pas être entièrement exact, en
raison des différences de propriétés des corps formés, mais ce qui peut donner
néanmoins une idée des quantités relatives des deux isomères formées simul-
tanément), que les doubles liaisons se rompent avec une égale facilité- de l'une
ou de l'autre manière, il devrait se former seulement 1/4 du premier pour 3 4
du deuxième. Ceci répond sensiblement aux faits, car dans une expérience,
on a réussi à isoler, par diflérence de solubilité 21 0/0 de l'hexachlorure dit
cubique.
Ce qui mérite encore d'être remarqué, c'est que l'hexachlorure ordinaire, dont
la symétrie moléculaire, en représentant la molécule comme il a été dit plus
]iaut, est clinorhombique, a une forme cristalline clinorhombique. Quant à
172 CHIMIE

l'autre, la symétrie de la molécule est hexagonale; la forme cristalline est non-


pas cubique, comme il avait été dit, mais pseudo-cubique. Les octaèdres régu-
liers groupement des huit pyramides ayant
qu'elle présente sont formés par le
pour bases les faces ayant leurs sommets au centre du cristal.
de l'octaèdre et

L'examen en lumière polarisée montre qu'il en est ainsi, et que la structure


des cristaux présente une complexité analogue à celle de la boracite, telle que
l'a fait connaître M. Mallard.

M. Prosper MONNET, Chimiste, à Sainl-Fons (Rhone.i.

Sur la préparation du chlorure cVéthyle et applications. — Préparation du chlo-


rure d'éthyle en cliauffant sous pression molécules égales d'alcool concentré et
d'acide chlorhydrique.
Application du chlorure d'éthyle à la production de l'hexachlorure de carbone
par l'action du chlore en présence de l'eau.
Anesthésie locale produite par le chlorure d'éthyle renfermé dans des am-
poules de verre de petites dimensions et scellées à la lampe.

M. Edouard GRIMAUX, Prof, à l'Éc. Polylech., à Paris.

Sur l'influence des groupes substitués sur la production des matières colorantes
du triphénijltnéthanB. —
M, Gkimaux a cherché à déterminer Tinfluence d'un
groupe OR sur la couleur des matières colorantes dérivées du triphénylméthane
et fait connaître les résultats qu'il a obtenus en étudiant à ce point de vue
l'orthoanisidine diméthylée, le diméthylamidophénate d'éthyle et les bases
analogues avec lesquelles il a préparé plusieurs matières colorantes nouvelles..

M. JANSSEN, Memb. île l'Inst., Direct, de l'Obs. phys. de Meadon.

Sur les spectres de l'oxygène.


Voije: SectioQ de Physique, page l6o.

— Séance du î> août 1890 —


M. Paul MARGUERITE-DELACHARLONNY, Ing. à l'rccl (Aisne).

Sur un échantillon de sulfate d'alumine naturel de Bolivie. M. Marguerite- —


Delacharlonny expose que M. le Commissaire général de la Bolivie a bien
voulu lui remettre deux échantillons de sulfate d'alumine naturel qui Qguraient
en 1889 dans l'exposition de ce pays.
De ces deux échantillons, l'un était fortement coloré en rose par l'oxyde de
fer, l'autre complètement incolore.
Leur analyse conduit exactement à la formule :

A12 03, 3 S03, IG HO.

Ces deux produits naturels confirment donc les résultats annoncés par
ALPHONSE COMIJES. — NOUVELLE FONCTION A UKACTKtN i/a" llii; 173
M. Marf,nn;rilt,'-l)i'lai.harIonii>, au sujet de l'hydrate lYpc du sulfute dalumiiie
neutre. Cet liulrate déeidt'infut a [)our coin[insili(jii :

AIMP. 3S0^ IGIIW,


ot non :

AI-' 03, 3S03, 18II0.

Cette dernière torniule ne correspond donc à aucun corps déliai.

Méthode de cristallisation comjAi-te des corps obtenus en cristaux non définis. —


M. MAnr;i;KRiTE-t)KLA(;iiAHLONNV j)réscnle à la Sei;tion des cristaux de l'hydrate
de sulfate d'alumineAP 03 3 SO^ 16 110 obtenus en abandonnant à l'évaporation
lente une dissolution saturée. Celte évaporalion s'est eUecluée dans un flacon
de un litre à goulot de un à deux centimètres; toute autre disposition donnant
une évaporalion plus rapide n'a donné que des cristaux confus; la production
des cristaux présentés a demandé une année.
En abandonnant une partielle la li(iueur dans un matras de cent vingt-cinq
centimètres cubes dont le goulot était fermé par un cornet de papier, on a obtenu
des cristaux de plusieurs centimètres de long et de deux à trois millimètres
d'épaisseur, mais après plusieurs années (près de dix ans).
Des cristaux beaucoup plus volumineux se sont produits en quelques heures
en versant la ligueur sursaturée dans une capsule en porcelaine et l'abandon-
nant à l'air.

Dans
ces conditions on a eu immédiatement des cristaux de sulfate d'alu-
mine de un demi-centimètre d'épaisseur et de un à deux centimètres de long.
Ces cristaux aI)solumcnt transparents avaient l'apparence de rhomboèdres. Ils se
sont rapidement ellleurés à l'air en conservant leur forme générale.
La sursaturalion doit être convenablement ménagée pour éviter la produc-
tion dune trop grande quantité de cristaux à la fois.
Cette méthode de production de cristaux délinis au moyen de liqueurs sur-
saturées mérite peut-être quelque attention.

M. AUGE, In?, civil, a Montpellier.

Sur l'alun de soude. — M. Aloé expose le procédé dont il se sert pour la


production industrielle de l'alun de soude et signale les erreurs contenues dans
les divers traités de chimie au sujet de cet alun; il présente un bel échantillon
de cet alun qui s'est conservé sans altération pendant plusieurs mois.

M. Alphonse COUCBES, Doct. ès se. à Paris.

Sur une nouvelle fonction à réaction d'acide. — M. Comiîes résume les recherches
qu'il a entreprises a(in d'arriver synlhéliquemenl à un compost' présentant une
double f(jnction cétonique, comprenant entre elles une fonction alcool. Il dé-
crit les diverses substances qui lui ont servi dans ce travail, et plusieurs com-
posés nouveaux, une manière de préparer l'éther de l'acélol, et enlin décrit la
préparation et les principales propriétés de l'éther acétique de la fonction cher-
chée, le diacétyl carbinol.
174 CHIMIE

M. Ad. CARNOT, Ing. en chef des Mines, Prof, à TÉc. des Mines et à l'Inst. agrononaique, à Paris.

Sur quelques applications de l'eau oxygénée dans l'analyse chimique. L'eau —


oxygénée de Thénard, le biox) de dhydrogène, a trouvé dans les arts industriels
un certain nombre d'emplois intéressants le même réactif peut être utilisé
;

dans l'analyse chimique pour la solution de problèmes assez variés.


Il importe, pour la plupart des cas, de se servir d'une eau oxygénée pure,
comme en livrent quelques fabricants et comme on peut toujours l'obtenir par
distillation, ainsi que l'a montré M. Hanriot.
Après avoir rappelé l'emploi que Classen a fait de l'eau oxygénée pour le
dosage du soufre contenu dans les composés oxygénés ou hydrogénés, M. Ad.
Carxot expose les résultats de ses propres expériences pour la recherche, la
séparation et le dosage d'autres substances.
L'arsenic précipité à l'état de sulfure peut être converti par l'ammoniaque
ou le carbonate d'ammoniaque et l'eau oxygénée, et dosé à l'état d'arséniate.
Vantimoine obtenu à l'état de sulfure ou d'oxysulfure est transformé, par
le même procédé, en acide antimoniquc et dosé à l'état d'antimoniate d'oxyde
d'antimoine.
Le fer est peroxyde très facilement, même en liqueur acide.
Le chrome peut être transformé en acide chromique CrO^ par l'eau oxygénée
dans une liqueur alcaline ou ammoniacale; l'acide chromique est, au contraire,
ramené à l'état de sel de sesquioxyde de chrome Cr'O^ dans une dissolution
acide, après avoir subi une suroxydation passagère on peut ainsi faire le dosage
;

des chi'omates par l'eau oxygénée titrée.


Le manganèse contenu à l'état de sel manganeux dans une dissolution, peut
être précipité à l'état d'oxyde salin Mn^'O ou 5 MnO". MnO par l'eau oxygénée et
'

l'ammoniaque. Il peut ensuite être dosé par un procédé oxydimétrique ou, ce


qui est préférable en général, il peut être isolé des autres sels solubles par
l'emploi de l'eau oxygénée et dosé ensuite par une méthode pondérale. Le —
permanganate de potasse est réduit par l'eau oxygénée, dans une solution acide,
après avoir subi une suroxydation très instable. On utilise cette réduction pour
le dosage volumétrique de l'eau oxygénée.

Le cobalt est transformé par l'eau oxygénée et un alcali fixe en sesquioxyde


Co'O tandis que le nickel reste à l'état de protoxyde NiO
, de là un moyen ;

de doser volumétriquement le cobalt en présence du nickel.


En présence d'ammoniaque et de sels ammoniacaux, le cobalt passe à l'état
de sel ammoniocobaltique et peut être séparé du nickel, soit par la potasse caus-
tique, qui précipite le nickel presque seul, soit par le molybdate d'ammoniaque,
qui précipite le cobalt seul après que l'on a neutralisé la liqueur par un acide
étendu. La séparation des deux métaux peut être fort exacte de cette façon. Dans
tous les cas la formation du sel ammoniocobaltique et celle du molybdate sont
des réactions qualitatives d'une sensibilité extrême pour la recherche du cobalt.

— Séance du 11 août 1890 —


M. FEIEDEL

Sur l'acide camphoriquc. —


La relation qui doit évidemment exister entre la
formule de structure de l'acide camphorique et celle du camphre dont il dérive
régulièrement a été méconnue jusqu'ici, et ce fait introduit une grande diffi-
ItEM.STKIN. — SÉPAHMIH.N DK l/o\M)E DE FER ET DE i/a1,LMINE IT-")

ciilU! dans l'élude du cain|iliit' i-l dr tmisscs di'iivés. <>ii [n-ut lu'-aiimoins tmuver
facilonicril une pun-ille relatioi», à Cdiidilion df ne pas voir ilans l'acide c<iniplio-
vi(|ue un acide bibasique propiemenl dit, renfi rniaiil deux gruu()(-s caibonyles
(CO'llj, mais une sorte d'acidf-alcool dont i'oxhydryle alcoolique serait devenu
acide par suite du voisinage d'un f<roupe CO. On connaît déjà plusieurs exemples
analof,Mies. S'il en t'tait ainsi, l'acide campbori(|ue devrait donner deux élhers-
acides dilVérents. C'est bien ce (|ui u lieu en réalilé, et suivant qu'on éthérifie
par l'acitle cblorliydiique un nn'Ian^M' dalcool et d'acide cain|»lioriqne, ou que
r»)n sapouille l'éllicr canipboriciue diélli}li(iue, dont la saponificatiou n'est pas
coni|>l('te mais s'arrête à un cainpborate monétbyli(iue, on obtient deux élhers
nionethyliqui'S, difl'éranl [»ar leur point d'ébullilion cl par ceitaines de leurs pro-
priétés, en particulier par leur résistance à l'action de; la pelasse.
L'acide cainpliorit|ue se comporte d'ailleurs, vis-à-\is de l'acide sulfurique,
comme les acides .ulycoliqur. Iacti(iue, citrifiue, tarlrii|ue, en un mot comme
les acides-alcools (jui rent'ermenl un groupe nll placé sur le carbone voisin de
CO'^ll.

La formule proposée : CO H
C^H
H^C CO
1
1
176 CHIMIE

M. BÉCHAMP, anc. Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier.

Considérations sur le phénomène de la coagulation des matières albuminotdes. —


M. BÉCH.\MP a conclu, d'études particulières sur le blanc d'œuf, sur la matière
albuminoïde soluble du ci'istallin, sur la fibrine et sur les matières albuniinoïdes
du lait, que le phénomène de coagulation ne pouvait pas servir à spécifier, pour
les distinguer les unes des autres, les albumines et les autres matières allju-
'

minoïdes, .
-

M. MONNET.
Sur les sulfo-conjugués de la benzine et leurs dériv^'S hydroxylcs correspondants.
— Application de la réaction de Wurtz et Kékulé pour la synthèse industrielle
du phénol chimiquement pur.
Production de l'acide mono-sulfo-benzolique en chauffant à 100° sous pression
un mélange de benzine et d'acide sulfurique concentré.
Conditions de formation des acides mono-sulfo-benzoliques, meta et para
disulfo-benzoliques.
Dans la fusion alcaUne, les sels de l'acide para-disulfo-henzolique ne donnent
pas de résorcine par transposition moléculaire, mais du para-oxy-sulfo- benzol
transformable en acide picrique.

M. MONNIER, Prof, à Genève.

Règle à calcul pour le calcul des analyses chimiques, — M. Monnier présente


un instrument permettant de calculer rapidement les analyses chimiques; cet
appareil permet de vérifier rapidement les chiffres indiqués par un auteur.
M. Monnier montre par quelques exemples combien est simple et rapide ce pro-
cédé de calcul.

— Séance du 13 :ioût 1890 —


M. Auguste BÉHAL, Agrégé de l'École de Pharmacie, à Paris.

Action de la chaleur sur le chloralaminoniaque. — M. Béhal a étudié, en colla-


boration avec M. Choay, les produits fournis par l'action de la chaleur sur le
chloralaminoniaque. Il se forme, dans cette réaction, de la tétrahydrotrichloro-
dioxyparadiazine, de la chloralimide et un isomère de cette dernière.
M Béhal donne les différentes propriétés physiques et les différentes réactions
de ces divers corps.

M. PEYRUSSON. Prof, à l'École de Médecine, à Limoges.

Une question de chimie céramique. —


La pureté du combustible a, pour la
fabrication de la porcelaine, une importance qui n'a pas été signalée, bien qu'il
en résulte des avaries très importantes.
M. Peyrusso.n expose que l'impureté la plus préjudiciable est la pyrite qui
se trouve habituellement dans la houille. L'action de la vapeur de soufre agis-
sant concuiremment avec l'oxyde de carbone, exerce une décomposition très
énergique sur les divers éléments qui constituent la porcelaine et il en résulte
BOUVEALLT. — SVMIIKSE ET DÉRIVÉS DES MTtULES Jî
CÉTONIQUES 1
"7

l'iiidication précise qu'il est do gran.li' im[)orlauif iloiniiloyer des hoiiillt-s aussi

dépoiin uts di" pyi'ilcs ([ue possible.

M. BOUVEAULT. à Paris.

Sur lu les dcrivi's des nUriles


sijntlièse et céloniques. M. Hol veault rap-[t, —
pcllf uu de préparalion des niliiles
pifict-dé céloni(}ues qu'il a précédemment ^i

donné on collaboralion avec M. Hanriol. Ce procédé peut être aisément généra-


lisé; il conduit à des corps répondant à l'une des deux Ibrmules générales :

I R — CO-Cll — CAz,
I

R'
R"
el /
II R — CO — C — CAz.
I

R'

Ces nilriles peuvent être aisément transformés par un alcool et l'acide chlorby-
driqu(^ en les éthers correspondants :

I R — CO - Cil - CO^R"
R'
R'
et
II R — CO - C - CO^R'"
I

R'

Lalonie d'iiydro.u'èno appartenant auv deux premières séries de corp-; leur


imprime un caractère particulier; il leur permet, à l'exclusion de ceux des
deux autres séries, de donner avec la pliénylhydrazine des composés à chaîne
fermée. Ainsi le méthylpropionijlariHonilrile

C*H5 - CO — Cil — CAz


I

Cil*

est transformé par ce réactif en phényU'thylmcthylamidopyrazol

AzC^II-^

Az,-j^iC - AzH2
C2H-^— c!l — !!c-CH3
Les nilriles des deux séries se combinent avec l'aniline et ses homologues en
donnant, avec élimination d'eau, des produits de condensation de formule
générale :

R - C — C — CAz
Il \
AzR'" R'

12
.

CHIMIE

M. COMBES.

Sur l'action des dicétones sur les


diamines. —
M. Combes expose la suite de
ses recherches sur raction aminés aromatiques sur les dicétones; il a
des
expérimenté sur la crésylène, la métaphénylène diamine et la benzidine; et
montre que lorsque les deux groupes amidés sont liés au même noyau
benzénique, on obtient par la réaction générale qu'il a déjà décrite, des amido-
quinoléines; ces bases se prêtent à la préparation de belles matières colorantes
azoïques. Quand, au contraire, les deux groupes amidés sont placés sur deux
noyaux benzéniques, différents comme dans la benzidine, on obtient par le
même procédé, une base appartenant au groupe de la diquiuoléine.

Sur V acétylacétonamine et ses homologues. —


M. A. Combes présente la suite des
recherches qu'il a entreprises pour fixer la constitution de i'acétylacétonamine,
et le mécanisme de l'action de l'ammoniaque sur les dicétones. lia expérimenté
sur l'acétylacétone méthylacélylacétone, l'ammoniaque, la méthyl et l'éthyl-
la

amine, la diméthyl et la triméthylamine. On peut conclure du fait que I'acéty-


lacétonamine et la méthylacétylacétonamine obtenue par l'ammoniaque et la
méthylacétylacétone donnent des sels de cuivre cristallisés dont M. Combes pré-
sente un échantillon ; la formule CH — CO — CH — C — CH'
Il

AzH
Mais l'action de la diméthylamine conduit certainement à la formule :

CH^ — Co - CH = C — CIl^

Az (CH^)^.

La réaction n'est donc [)as toujours la même, et varie avec l'aminé employée.
M. Combes résume ensuite rapidement l'étude qu'il a faite de I'acétylacétona-
mine elle-même et décrit l'action de l'iodure de méthyle, qui donne de la mé-
thylacétylacétone et des bases hydropyridiques, de la phénylhydrazine, qui donne
le dimélhylphénylpyrazol et de l'ammoniaque, et aussi de Thydroxylamine qui
donne de l'ammoniaque et du diméthyloxazol.

MM. c. FRIEDEL et A. COMBES.

Sur l'électrolyse de tartrique.


l'acide —
M. Combes présente au nom de MM.
C. Friedel, C. Combes au sien propre, les produits obtenus par l'électrolyse de
et

l'acide tartrique; ils ont constaté que ceux-ci consistent en glyoxal et acide
glyoxal-carbonique, mais qu'il ne se forme pas d'acide acétique comme l'avait
dit autrefois M. Bourgoin.
M. A. Combes montre les échantillons des osazones du glyoxal et de l'acide
glyoxal-carbonique ; cette dernière a été identifiée avec celle de l'acide bibromo-
pyruvique.
.

MOIHKAUX. — SLU DIVERSES A.NuMALlKS MAGNÉTIQUES 179

7" Section.

MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE

4'UKSIDB.NTS DilONNEtii MM. H Al Wi.N A, Oir. ilf l'Obi, (le Mudénf


L. UOTCII, Dir. de l'Obs. de Headville. M:iss. 'Elals-L'nis).
Président M. L. TKI.SSEItt.NC DK bout, Chef du .Serv.de MtHéor.gén., à Paris.
VicE-pRÉsiuE.NT M. Le U' FINES, à Pi-rpignan.
Skckétaire M. A1.HE11T KOiiEK, à Épernay.

— .Séance du 8 août IMIIO —


M. MOUREAUX, Chef du Serv. iiia;,'ai'l. à l'Obs. du Parc Saint-Maur.

Sur diverses anomalies magnéliques. —


Aprè.-^ avoir dci rit les a|»i>aii'il> ol ks
méthodes ddlisorvation dont il fait usage, et iiidi([iié les dispositions |)iises en
vue d'obtenir une représentation plus li<Jèle des pliénoniènes niaj,Miéliques,
M. MouRKAU.K expose SCS premiers résultats, obtenus principalement dans la
région de Paris. Les isogones sont à peu prèsri-.i^ulières dans le nord de la France,

mais, dans les environs de Paris, elles courent d'abord du nord au sud et se diri-
gent mOinc au stid-sud-est, pour remonter ensuite au nnrd-ouest et reprendi-e
vnlin la direcliondu sud. La carie des isanomales de la déclinaison montre deux
zones d'anomalie la première correspond à un excès de la déclinaison et s'é-
:

tend depuis Dieppe jusqu'à Gien, limite actuelle du réseau: dans la seconde
zone, située à l'ouest de la première, la déclinaison est au contraire en défaut.
Dans l'une et l'autre, ranomali(> augmenle d'intensité vers le sud. Lécart de
l'tibservalion avec la théorie est de — 18' à Orléans, de -f 30' à Gien.
Les clKJses se passent comme si le pôle nord de l'aiguille aimantée était alliié
de part et d'autre vers la ligne qui sépare la zone positive de la zone négative ;

on remarque en effet, le long de cette ligne, une augmentation de l'inclinaison


et une diminution de la composanle horizontale. La constitution i^i'ologique du
bassin parisien ne laissait guère soupçonner cette singulière anomalie, qui alTecte
la dé-clinaisonà l'aris nu-me. La régularité de la déturmalion des isogones ne
ressend)le en rien aux résultats discordants obtenus dans les terrains qui
ici

produisent des inQuences locales sur la boussole. Le phénomène tout à ftùt inat-
tendu, mis en évidence par celle première série d'observations, semble avoir une
cause plus générale, dillicile à déterminer quant à présent et dont la recherche

est subordonnée à l'e.vtension du réseau vers le sud.


180 MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBE

M. le C" DE TOUCHIMBERT, à Poitiers.

Sur les dictons de la Saint-Médard. — M. de Touchimbert a l'dit une commu-


nication sur le proverbe de Saint-Médard :

S'il pleut le jour de Saint-Médard,


11 pleut quarante jours plus tard.

Ses recherches se sont étendues sur 60 années d'observations faites à Poitiers,


de 177G à 1818 et de 1858 à 1880.
Il a envisagé le proverbe au point de vue des calendriers julien et grégorien.
Il a constaté que le proverbe ne se réalisait jamais dans toute son étendue,
mais qu'il présentait le rapport de 1 jour sans pluie le 8 pour 1 jour 64'^ de pluie
en faveur du proverbe; la moyenne des jours de pluie dans la quarantaine étant
de 18 jours pour 11 jours 6^ de jour lorsqu'il n'a pas plu le 8.
Il attribue au solstice d'été cette plus-value en faveur du proverbe.

M. Marc DECHEVRENS, anc. bir. de l'Observ. de Zikawed.

La méthode de calcul irigonométrique de Bessel par la correction et l'interpolation


des observations météorologiques, transformée en une méthode de calcul arithmé-
tique et mise ainsi à la portés de tous les calculateurs.

Séance du 9 août 18!>0

M. RAGONA, Dir. de l'Obs. de Modène.

Sur les variations annuelles de la déclinaison. — M. R.iGON.\ démontre, comme


résultat immédiat de ses observations, que les variations annuelles de la décli-
naison magnétique, sont en relation intime avec les variations annuelles de la
température, et avec celles de la fréquence des deux courants aériens nord-est
et sud-ouest.

M. le D^ FINES, à Perpignan.

Vitesse et direction du vent à Perpignan. — M. le D"" Fines donne le résumé


des résultats fournis par deux anémométrographes électriques, qui ontfonctionné
sans interruption depuis le commencement du mois de décembre 1869, de
sorte que ce sont les résultats de vingt années complètes d'observation.

M. l'Abbé MAZE, à Harfleur (Seine-lnferieure).

Les premiers essais de pluviométrie. — M. l'abbé Maze rappelle quelques essais


pluviométriques qui ont précédé ceux de Sedileau et Lahire à l'Observatoire de
Paris. Il montre que par un hasard heureux la moyenne de la pluie publiée
en 1674 par Perrault élait plus exacte que celle que l'on admettait un siècle
plus tard. De plus, l'année pendant laquelle il a été recueilU le plus d'eau à
norni. — oitsi-iiVAiioNs it\»oMi;rmQUEs et hygromktriqi'ES 181

Paris t\sl KIT.i. avec 74'». i niilliinrlio-. Il .si fAchcux que l'on n'ait pas tle détails

précis sur les fondilious «lans l.-squilN»; a ('•li' l'aile celtr obsorvalion.

Paru in calrnso daus le ('(jsiiios du Ki aoùl ISKO.

Suppression de deux lacunes dans la cnirhe de pluie annwtlc à Paris. iNi —


l'annuaire de MonLsouris, ni M. V. Raulin n'uni donn.' le t^lal di- la pluie à
Paris pour les années 1G97 et 1<">98 or ces chilTres, d'après V Histoire de l'Acadé-
;

mie des Sciences et plusieurs recueils du xviii« siècle, sont rii8,l7 millimètres
pour 1(31)7 et .";8S,77 pour K'/tS. De plus, tout le monde arrête la première série
d'ubservatiiins avec l'année 1754, Cependant, d'après /a Connaissance des Temps,
Gueneau de Monlbelliard. etc., on a les chilïres suivants :

1735 — 533 """,99 i7o7 — 60G """, 8-2

1750 — 033""", 43 175S — 596"»"', 89

/// cu'lenso dans le Cosmos du 'l:\ août 1890.

— ^kéancc du 11 août l!^90 —

Réunion des 5® et 7" Sections.

M. CORNU, Mrnili. de l'iiist., à Paris.

Le polarimètre, son application à l'élwle des phénomènes atmosphériques.

M. le D' FINES.

Variations horaires de l'rleclricitr de Vair. — Après avoir rapidement passé en


revue le mode d'observation (>t de relèvement des courbes de l'enregistreur de
l'électricité almosphéri(iue, M. le D' Fi.nes dit quebpies mots sur les variations

diurnes et annuelles de l'électricité; il insiste spécialement sur les variations


de l'état éleolrique de par un ciel absolument pur, par les différents
l'air

vents, par les temps de rosée et de gelée blanche, lorsqu'il y a des brouillards
ou. enfin, lorsqu'il [)k'ut et ([u'il neige.

M. ROTCH, à Roadville (MassachuseUs).

Les observations barométriques et hygrométriques sur le mont Blanc. — M. RoTCii


communique quelques résultais que M. Vallut a obtenus à sa station au mont
Plane (ait. en résulte qu'il n'y a (pi'un seul maximum et
i.soo mètres).— 11

minimum diurne du baromètre et que la période de riiumidité relative s'ac-


corde à peu près avec celle de la température. Ces observations qui seront dis-
cutées et publiées par M. Vallot rendront un grand service à la météorologie.
J82 MÉTÉOROLOGIE ET PHYSIQUE DU GLOBK

— Séance du 13 août 1890 —


M. A.-L. ROTCH,

Mesure de la nébulosité pendant la nuit et de son enregistrement. Il s'agit —


d'un appareil pliotogmpliique imaginé par M. Pickering, qui est actuellemont
employé à l'Observatoire de Blue Hill pour enregistrer la trace de l'étoile
polaire. Les moyennes de la nébulosité tirées de cet instrument s'accordent
bien avec celles des observations directes.

M. rAbbé MAZE.

Sur les sécheresses périodiques. — M. Fabbé Maze fait connaître huit séries de
sécheresses qui se reproduisent tous les quarante-deux ans. Ces sécheresses ont
lieu dans les années dont le millésime divisé par 42 donne un des restes sui-
vants : 1, 5, 9, 14, 16, 26, 36, 39. La série correspondant au reste 36 est la seule

qui se présente sans exception connue. Les autres paraissent se reproduire au;
moins quatre fois sur cinq.
Paru in extenso dans le Cosmos du 30 août 1890.

M. L. TEISSERENC DE BORT, Chef de Serv. de Met. gdn., à Paris

Sur l'installation économique des observatoires de montagne.

M. CAZIOT, Capit. d'arlil., à Avignon.

Etude sur le mistral.

M. Paul GARRIGOU-LAGRANGE, à Limoges.

De quelques particularités du climat limousin. — M. Garrigou-LâGRANGE développe-


certains points spéciaux de l'étude complète qu'il a faite sur le climat limousin.
Il indique d'abord qu'en ce qui concerne les températures, il n'a pas trouvé

d'inflexion bien marquée des isothermes dans le sens d'un abaissement de la

tempéi-ature moyenne. Il peut se faire cependant que la courbe diurne présente


des particularités intéressantes.
L'étude d(! la pression barométrique, jointe à celle de la direction du vent, a
mis en lumière dos points curieux. L'auteur pense que la déviation sur le pla-
teau central d'un vaste courant occidental est la cause principale de la distribu-
tion des pressions sur le territoire limousin.
Quant aux pluies, elles ont fourni des résultats analogues à ceux qui ont été
déjà obtenus pour d'autres périodes. Leur distribution saisonnière, notamment,
marque de l'ouest à l'est du pays trois régimes bien tranchés, dont la connais-
sance peut être fort utile à l'agriculture.
.

É. BLANC. — LA rOHMATION DES DUNES SAHARIENNES 183

M. ZENGER, à Prague.

Ia'h causes cosmiques des perturbations atmosphériques et sismiqurs du globe.

M. "WADA, lie l'obs. mt-léor. cent, ilu .lapon

A ctivité sismique récente du Japon

M. Edouard BLANC, S.-Insp. ilos forets, à Paris

La formation des dunes sahariennes (1).

Ouvrages imprimés
PlUiSENTÉS A LA 7 SFXTION
D. Vicente Ventosa. — Metodo para determinar 'a dirrccion del viento pot lat
ondulaciones del borde dr los astros (Barcelone, 1890).
M. Marius Villaru. — Météorologie ré(jionale (Valence, 1889).

(I) Publié dans los Bnllelins de la Sor. de (ièogrnphie, juin 1890.


3' Groupe.

SCIENCES NATURELLES

s** Section.

GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE

Présidents d'honneur MM. MALAISE, Prof, à l'Éc. d'Agr , à Gembloux (Belgique).


O'REILLY, Prof, au Coll. roy., Dublin.
VILANOVA Y PIERA, Prof, de Paléont., à Madrid.
Président M. COTTEAU, Corresp. de l'Inst., à Auxerre.
Vice-Présidents MM. BARRET, Vétér. en premier au 20« dragons, à Limoges.
SCHLU.MBERGER, Memb. de la Soc. de Géol. et de Zool., à
Paris.
Secrétaires MM. BOURGERY, Not., à Nogent-le-Rotrou.
MICHAUX, Lie. es se., à Dijon.

— Séance du 8 août 1890 —


M. O'REILLY, Prof, au Collège royal des Se. de Dublin.

iS«r les Oldhamia d'Irlande. —


M. O'Reillv soumet au Congrès quelques
échantillons d'Oldhamia dans les couches vertes, dites ardoises vertes,
pris
deBray-Head (cap de Bray), comté de Wicklow (Irlande), l'endroit où VOldhamia
fut reconnue originairement en 1845-1846.
Il détaille les considérations qui l'ont amené à entretenir le Congrès de la
nature véritable de ce réputé montre que, jusqu'à présent, on ne
fossile. Il

lui a pas reconnu une structure organique suffisamment nette pour que les
opinions puissent être lixées sur sa véritable nature. Il en conclut que, sous
ce rapport seul, son caractère comme fossile doit être considéré comme douteux.
Exposant ensuite sommairement la stratigraphie de Bray-Head, il fait voir, et
l'intime association dudit fossile avec les couches ardoisières, et le caractère,
en maints endroits, nettement éruptif de ces couches. Les échantillons soumis
au Congrès ont été pris par lui précisément dans ces couches vertes, et il se
croit, par suite, en droit de conclure que VOldhamia est bien plutôt d'origine
inorganique qu'un véritable fossile (I).

(1) Ce travail fait partie d'un mémoire en cours de préparation sur les roches de Bray-Head.
VII.I.ANUVA Y l'IllillV. — ALGUKS Ti:itll.VlllE> liK LA l>ItnVI.\i;K i/aI.ICANTK I X']

M. MALAISE, Moiubie do l'Acudi'iuic royale, l'nif. à l'Kc. d'Af-T., à Gr-inbloux (Bolgiquei.

Sur les Oldliamia de Belgique. —


M. C. Malaise dit que l'on a trouvé, dans
lecambrien de la Belf,'iquc, Oldhamia antiqua el Oldliamia radiuta, en aussi
bons spécimens quo ceux du ,i,'îlc classique de Hray-IIead.
l'ouï- Oldliamia radiata, il lui piirail (|ue l'on peut rechercher une origine

<ir^'ani(|ui'. Quant à Oldhamia rndialu, Sdii origine oigaiiiquc lui parait douteuse:
sous cerlaiui's influences niécaniiiues et autres, il se pioiluit des rideincnls arti-

(iciels qui rappellent singulièrement celte espèce.


Quoi qu'il en soit, si les Oldhamia ont une origine mécanique ou minérale,
ils ont, pour le cambrien, la valeur d'un fossile caractéristique.
Les Oldhamia ont été rencontrées en Belgique, au sud, dans le cambrien de
TArdenne el, au nord, dans le cambrien du Brahanl (1).

M. VILANOVA Y PIERA, l'iof. de Paiôont., à Madrid.

Sur les Alijucs tertiaires de la province d'AUcantc. Notre savant confrère, —


M. de Saporta, a décrit dans le Bulletin de la Société géolo(jiqne (3'' série, t. XV),
certains organismes provenant de la localité d'Alcoy (province d'Alicante), que
.M. ViLANOVA lui avait communiqués et qu'il a nommés Taonurus et Spongelio-

marpha; mais se refusant à croire que ces fossiles fussent tertiaires, quoique les
documents qu'il a pu lui communiquer ne pouvaient lui laisser le moindre
doute, car il s'agissait de fossiles tels que Conus Mrrrali et Dujardini qui sont
caractéristiques ; il prétend qu'ils ont été transportés depuis le terrain crétacé
qui n'est pas loin du gisement des Taonurus.
Eh bien, pour annihiler les doutes de l'éminent paléontologiste, l'auteur ne
veut pas se servir de sa connaissance de la localité en (lucstion pour faire voir
la dilTicullédu transport des matériaux crétacés jusque dans le terrain ter-
tiaire mais ayant eu la bonne fortune de trouver dans deux autres localités
;

lie la même province el à Alcoy même, dans son dernier voyage, d'autres
matériaux qui peuvent servir de complément à ce qui a été dit par Saporta,
il a cru devoir les soumettre à l'examen du Congrès pour éclaircir la question.

Les deux localités dites Aspe et Guaidamar et les circonstances dans lesqnelles
elles se trouvent en quantité extraordinaire font disparaître les doutes relatifs

à la véritable provenance tertiaire des Sponçjeliomorpha d'Alcoy. car leur gise-


ment n'a absolument pas le moindre rapportavec le terrain crétacé. Ces singuliers
fossiles se trouvent à leur place et dans les mêmes conditions dans lesquelles
elles ont vécu ; et, quanta la détermination du terrain, elle est bien facile à
cause de la présence des grands Chjpeaster crassirostatus, altus, etc., et d'autres
fossiles parfailemeni caractérisliqnts.
Helativement à la vraie nature organique des Taonurus ultimus d'Alcoy, il
ne peut pas y avoir le moindre doute et, s'il en restait quelqu'un, cet objet der-
nièrement trouvé par moi-même qui présente, comme vous voyez, la base du
végétal avec quelques racines, le fera (-vanouir complètement.
M. Vilanova pré-seule un autre fussile ipii se trouve ensemble avec les

Taonurus et Sponijeliomorpha à Alcoy, dont la forme cylindricjue le fait comparer

(1) Quelques notices relatives ù la découverte dos Olclhnmia on Belgique ont été publiées dans les
BuUc/ins de l'Académie royale do Belgique cl dans les Annules de la Société géologique de Belgique.
186 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE

à bien d'autres choses, mais qui pour lui est bien une plante, peut-être une
Équicétacée avec des stries circulaires à l'extrémité libre, tandis que dans des
échantillons qu'il possède l'autre extrémit»' est attachée au sol.

M. GORCEIX, Dir. de l'Éc. des Mines du Brésil (Ouro-Rcto).

Élude de gisements de diamants dans l'État de Minas-Geraes (Brésil). —


M. GoRCEix indique la composition des terrains azo'iques du plateau central de
Minas-Geraes où dominent les quartzites et schistes micacés et les itapérites.
Il y distingue deux séries contenant chacune des couches de poudingues, plus

abondants dans la série supérieure. Les roches de ces deux séries ont la plus
grande analogie entre elles, et, seules, les différences de stratification, souvent
peu sensibles, permettent de les distinguer. Pour lui, toutes ces roches, dont
certaines passent insensiblement à des micaschistes, sont d'origine sédimentaire
et ont été profondément métamorphisées. Le diamant se trouve en place dans
les quartzites et schistes de la série inférieure de Sào-Joào-da-Chapada, près
Diamantina et Grào-Mayor. Il s'occupe spécialement du petit gisement de
Cocaes, à dix lieues N. d"Ouro-Reto. Il montre que les graviers, dont il indique
la composition, y proviennent de la destruction des quartzites micacés, dont il
donne la description et que le diamant y est localisé dans une petite zone de
ces quartzites où abondent les veines de quartz. Après avoir indiqué et discuté
les diverses opinions émises sur le mode de gisement du diamant à Minas-Geraes,
il conclut que la seule hypothèse qui, à elle seule, rend compte de toutes
les particularitésdes divers gisements de Minas, est celle de l'existence du dia-
mant, in situ, dans des filons composés, analogues à ceux de certains gisements
aurifères de la même région.

— Séance du 9 août 1890 —


M. le D'- POMMEROL, à Gerzat (Puy-de-Dôme).

Sur un petit cheval quaternaire trouvé dans la Liniagne. — Les ossements fossiles
de petit Cheval que M. Pommerol à découverts en Limagne comprennent trois
dents molaires, une inférieure et deux supérieures. Elles proviennent du
diluvium supérieur de Joze où se trouvent des débris d'Elephas primigenius et
de Rhinocéros tichorhinus. Ces dents n'ont pas appartenu à un asinien, car les
Anes, les Hémiones, les Zèbres, etc., ont tous la tête grosse avec des membres
grêles; par suite, les dents ont un développement presque aussi marqué que
chez le Cheval.

Ces molaires présentent, du reste, des caractères ostéologiques assez tranchés.


La molaire inférieure a ses colonnes externes simples, non sillonnées et cyhn-
driques. Sa n'est pas divisée, comme sur VEquus quaternaire
face interne
ordinaire ÏEquus moderne, en deux régions séparées par une profonde
et
gouttière. Les molaires supérieures présentent le denticule interne moins aplati
que chez le cheval actuel et ont quelque analogie avec VEquus Stenonis du
pliocène qui, cependant, se rapproche davantage de l'Ilipparion que notre
échantillon. A cause de ces caractères assez nets et précis, nous proposons
d'appeler ce petit Équidé quaternaire Equus limanensis, le Cheval de la Limagne.
A. CAItAVE.\-CA(.III.\. — ruNGf.OMÉRATS TERTIAIRES iJl TAH.N ET l»E I.'aLDE i 87

M. MICHAUX, I.ic. î-s. se, à Dijon.

Sur un niveau siliceux dans le balhonien de la Côte-d'Or. — M. Miciialt fait


roniiii(|ii(r (|ii(' les i-o^iions silic<'ux situt^s à la basn du bathonien moyen di'

ia Cùtt'-d( h' (/.((lie à Aminoniti's nrtntslif/prus de M.Jules Martin), très constants


aux environs de Dijon, sont jtlntr>t aceidenlels au cenln- du plateau de Langres.
Il sif,'nalo, ensuite, un niveau de ioj,'noiis siliceux au sommet du bathonien
moyen (zone du calcaire dt; Comblanchien), à la ferme de Belmont, à cinq
kilomètres à l'est de la .station de Marey-sur-Tille.

M. COTTEAU, Corr. i\<- Tlnst., à Paris.

Note sur te genre Echinolampas. — M. Cotteai; vient de terminer, dans la


Paléontologie française, la description du genre Echinolampas et présente des
considérations générales sur les caractères et le développement de ce genre si
ivpandu à li'poque éocène. 11 insiste sur la distribution des espèces dans les
diverses régions de la France, puis il passe en revue les nombreux Echinolam-
pas, recueillis dans les terrains éocènes des autres parties du globe, et constate
que toutes ces espèces, dont le nombre s'élève à cent, peuvent se subdiviser en
tieux grands groupes, dont les caractères ne .sont pas assez nettement tranchés
pour former deux génies distincts.

M. p. DE LORIOL, au cliald-des-Bois (Suisse).

Note sur les Echinodermes jurassii/ues du Portugal. — M. Di: Lomor, fait


connaître à la Section le n-sultat de ses Études sur les Echinodermes jurassiques
du Portugal. L'auteur reconnu 149 espèces, dont 16 espèces d'Échinides exo(^\j-
a
cliijues, 9o espèces d'Échinides endocycliques,
1 espèce d'Astérie et 34 espèces de

Crinoides. Le nombre des espèces nouvelles est de t)9 il en reste donc un ;

nombre un peu plus fort qui étaient déjà connues et peuvent servir à parallé-
liser les couches. M. de Loriol a établi trois genres nouveaux, dont il donne la

diagnose il signale, eu outre, un certain nonihif de types di\jà connus, mais


;

très rares dans les localités où ils avaient été préct'demment rencontrés, .\vant
la publication du Mémoire de M. de Loriol, la faune échinodermique du Portu-
gal était demeurée à peu près inconnue.

M. Alfred CARAVEN-CACHIN, à Salvagnac (Tarn).

1" De l'âge des Conglomérats tertiaires du Tarn et de l'Aude. M. Caraven- —


Cachin démontre, au moyen de coupes géologiques, que les Conglomérats du
Tarn et de l'Aude appartiennent au Terrain trrtiairc l'ocène moyen et non au
Terrain crétacé, comme ralllrmait M. Leymerie, qui avait placé ces argiles
rutilantes dans le Terrain garumnien. Pour le géologue du Tarn, ces couches
sont supra-numfnulitigues et non infra-nummulitiques, comme le prétendaient
MM. Leymerie, de Rouville et plusieurs autres savants stratigraphes du midi
de la France.
188 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
2° Étude sur les Argiles rutilantes lutétiennes du Tarn. — M. Leymerie, frappé
de la grande cohésioQ des Argiles lutétiennes qu'il avait rencontrées sous des
couches calcaires, les avait appelées Argilolites, en leur assignant une place dans
son Étage ganimnien. M. Caraven-Cachin prouve qu'il ne convient pas de
maintenir cette dénomination, car la compacité de ces roches est plutôt appa-
rente que réelle. En outre, M. Caraven-Cachin place ces Argiles, qui ne dépas-
sent pas 300 mètres d'altitude, dans l'Étage lutétien. Ces roches qui ont parti-
cipé à tous les accidents, dont le bartonien a été le théâtre au moment du
soulèvement de la Montagne-Noire, indiquent encore le niveau le plus élevé
qu'atteignaient les eaux dans le lac de l'éocène moyen du Tarn.

3" Description des Argiles bartoniennes du Tarn. — M. Caraven-Cachin nous


enseigne, dans premier chapitre de sa notice, que les Argiles bartoniennes
le

atteignent, dans le Tarn, jusqu'à 600 mètres d'altitude, tandis que, dans l'Aveyron,
ces roches dépassent 750 mètres. En suivant les sinueux contours de.s dépôts
bartoniens les plus élevés, on reconstitue aisément les anciens rivages orien-
taux de cette vaste mer d'eau douce qui recouvrait la plus grande partie du
département du Tarn à cette époque reculée.
M. Caraven-Cachin pense que les dépôts caillouteux qui recouvrent les Ar-
giles r.ouges, dans toutes les montagnes du Tarn et de l'Aveyron, sont quater-
naires et non tertiaires, comme rafflrmait M. Boisse. Ils forment donc le dilu-
vium des hauts plateaux montagneux.
Dans le second chapitre de sa note, M. Caraven-Cachin résume les principaux
caractères qui distinguent les Argiles bai-toniennes des dépôts lutétiens et

liguriens.

M. NICOLAS, Gond, des p. et Ch., à Avignon.

Sur la faune malacologique du danien à Saint-Rémy et les Baux.

M. COLLOT, Prof, à la Fac. do. Se, à Dijon.

Coup d' œil général sur la géologie des Bouches-du-lihône et de la partie contiguë du
Var. — M. CoLLOT engage les géologues qui viendront au Congrès de 1 891 à profiter
de leur séjour en Provence pour visiter une des régions géologiquement les
plus variées de la France. Dans un espace restreint, des dépôts des divers âges
tertiaires, les uns marins, les autres d'eau douce; —
des représentants de toute
la série crétacée, avec couches d'eau douce fossilifères au sommet; de toute —
la série jurassique; —
du trias, peuvent èti'e visités. Dans tous ces terrains,
le faciès varierapidement d'un point à un autre. Les roches éruptives récentes
(basalte, néphélinile) et un peu plus loin les anciennes (granités des Maures,
porphyres de l'Esterel) ne font pas défaut. Enlin, l'orogénie présente les phéno-
mènes de poussée les plus intenses (renversement des couches et recouvrement
des récentes par les anciennes).
rivii:i;k. — humtti: de i.\ couuillk, dhi: de mi.nkiive (iiKiiAii/r) 189

M. Ed. -F. HONNORAT-BASTIDE, à Di^-ne.

Sur une forinr nouirllr d'Aminonitcs du délacé infiiieur des liasses- Alpes. —
Cette espèce est Irapuc; elle a deux ou trois tours, suivant l'âge, de grosses
côtes, dos bourrelets plultM, se nioutriinl à raison de six par tour en moyenne.
Entre les grosses côtes, de rares traces, à l'état adulte, laissent deviner, plutôt
(jue voir, des côtes plus Unes.
Les côtes sont presiiue droites ; chez ([uehiues exemplaires elles présentent
une lé,i;ère iutlexion tournée en arrière, commentjant vers le tiers deS côtes du
(ùli; de l'ombilic.
Du Néocomien inférieur de Moustiers et de CUàleauneul'-les-.Moutiers (Basses-
Alposj. Vuisinc de VAiii. liijnhis d'Orlji>:ii_\ .

Madame et M. Ed. -F. HONNORAT BASTIDE, ;i Digni".

dt- Courbons .Busses- Alpes).


Sur rOxfurdicn —
En dessous du petit village de
Courbons, sur le bord gauche du torrent de Saint -Véran, se trouvent des
Marnes noires avec Ammonites et Hélemuiles qui ne laissent aucun doute sur
l'origine oxl'ordicnne de ces couches.
Ces Marnes noires et les rochers (oxtbrdiens aussi) qui les dominent n'avaient
pas encore été signalés, bien que le compte rendu de la réunion extraordinaire
de géologique de France à Digne, en 1872, donne la coupe d'un des
la Société

versants du pelit massif sur lequel se trouvent les couches oxfordienues dont
il est question (1).

Sur les couches indécises du Lias el du Bajocicn. — Dans le compte rendu de


la réunion extraordinaire, à Digne, de la Société géologique de France, en 1872,
un savant géologue, M. Garnier, limite le Lias supérieur, aux environs de
Digne, aux couches à Ammoniles opa'.inus. Cette limite serait, en réalité, un
peu plus haut et devrait être portée au-dessus des couches à AniinoniUs Miis-
chisonœ et pygnicus de M. Garnier, aussi biencomme terrain que comme faune,
d'après les couches observées par les auteurs de cette communication dans le
torrent de l'Escure et les fossiles y rencontrés.

M. EmUe RIVIÈRE, à l':u\>.

Grotte de la Coquille, dite de Minerve (Hérault). Il s'agit d'une grotte des —


plus importantes et des plus considérables de IHérault par son étendue et par
sa richesse en documents paléontologiques, la grotte de la Coquille impropre-
ment aiipi'lée grotte de Minerve, longue de 1200 mètres environ, connue depuis
de nombreuses années, il est vrai, mais qui n'avait jamais été explorée
méthodiquement jusqu'à présent.
MM. Gaston Gadtier (de ISarbonne) et Emile Kivièue en ont commencé, en
commun, l'étude complète ainsi que celle des grottes avoisinantes. Leur ri-
chesse en ossements d'animaux quaternaires (Rhinocéros, Ilyœna, Ursus, dont

(1) Public dans la Feuille des Jeinies .\aturalistes, XX" année, n" du i" octobre 1890.
190 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE

les débris sont innombrables et représentent un très grand nombre aussi d'in-
dividus de tailles très différentes, quoique adultes, depuis celle du petit Ours
de Gargas jusqu'à celle d'un Ours supérieur par ses dimensions même à celui
de L'herm), est telle que les fouilles de ces grottes exigeront plusieurs années,
même avec un personnel nombreux d'ouvriers chaque jour.
M. Rivière, après une énumération succincte des espèces animales décou-
vertes jusqu'à présent et une description abrégée des couches ossifèrcs, appelle
l'attention sur ce fait, bien constaté par M. Gautier et par lui, que la grotte
de la Coquille présente trois gisements bien distincts 1" un gisement supérieur :

ou sus-stalagmitique, dans lequel on a trouvé des ossements humains et des


poteries néolithiques; 2" un gisement inférieur ou sous-stalaymitique, consliiné
à l'entrée de la grotte par Thabitation de l'Homme et renfermant, avec les
ossements d'animaux cités plus haut, des silex moustériens; o« un gisement
exclusivement ossifère et à peu près exclusivement aussi formé par les innom-
brables ossements de l'Ours des cavernes auquel la grotte servit de repaire à
un moment donné.

Gisemrnts quaternaires d'Éragny et de Cergy (Seine-et-Oise), — Cette note est


relative à deux nouveaux gisements quaternaires situés aux environs de Pon-
toise, l'un à Éragny sur la rive gauche de l'Oise, à 500 mètres environ de la
rivière, l'autre àCergy sur la rive opposée.
Ces deux gisements, que Fauteur a étudiés au mois de juillet dernier, sont
exploités en carrières pour le sable, le gravier et le caillou qu'ils renferment ;

ils ont donné comme faune, jusqu'à présent, des dents et des ossements d'Ele-

phas primigenius, û'Equus caballus fossilis, de Dos primigenius, de Cervidé, etc.,


et, comme industrie de l'Homme, un certain nomljre de silex taillés du type

moustérien. M. E. Rivière en poursuit d'ailleurs l'étude au fur et à mesure


des découvertes qui y sont faites par les ouvriers carriers.

M. le D"- A DONNEZAN, à Perpignan.

Découverte de fossiles dans le pliocène de Perpignan. — Les limons pliocènes


de du Serrat-d'en-Vacquer, près Perpignan, sont devenus, grâce aux
la colline

travaux de construction d'un fort sur ce point, et aux fouilles que M. Donnezan
a pu diriger dans ces limons tïuvio-terrestres, avec l'autorisation de M. le
Ministre de la Guerre et sous le patronage de l'Association franraise, l'un
des plus riches gisements connus des animaux de cet âge. Il a fait connaître
successivement, dans plusieurs communications à la Société agricole, scientifique
et littéraire de Perpignan et au Congrès de l'Association à Toulouse, les trou-

vailles du Mastodon arvenensis, de VUrsus arvenensis, de la gigantesque Testudo


Perpiniana qu'il a offerte au Muséum de Paris, etc.
Malgré la fragilité des ossements que l'on découvre ça et là éparpillés au
milieu des couches d'argile sableuse très humide, fragilité qui nécessite des
préparations très délicates, l'auteur peut faire connaître aujourd'hui des pièces
nouvelles fort remarquables. Tel est le montage du squelette entier d'une
énorme Antilope, le Paheoryx boodon, dont il présente à l'Association une
belle photographie. Il a l'intention d'ollVir également cette pièce à .M. le pro-
fesseur Gaudry, pour enrichir ses belles collections du Muséum.
DE MniniLLKT. LA (illiHlK DU l'ONT-DK-VKJ.V (VKIt(JNAIS) llM

Les pièces les plus précieuses sont les deux têtes de Singe niAle et femelle
qui constituent un type tout à fait nouveau, décrit par M. le professeur Dcpérel,
sous le nom de Dolicliopilltecu-i ruscint'nsis, en raiscm de la forme allon-^ée du
museau chez le niiUe. Diverses mandibules et d'importantes [)ièces des membres
de ce Singe ont également été extraites du gisement du Serrât.
Parmi les autres groupes de Mammifères, il signale encore le Vuli>es :

Dnnnczani Dep. et plusieure Uongeurs nouveaux Mus Donwzani, n. sp., Lo-


:

phiomijs ruscincnsis, n. gen. et sp., et d'autres espèct's déjà citées d'autres gise-
ments Uijslrix jiriiitiiicnia Uolli. cl W. gn., Caracal
:
brcviroslri's Cr. et .lob.
Tous ces animaux seront décrits par M. iJcpéret dans les nouveaux mémoires
de Paléontologie.

M. VILANOVA y PIERA.

Sur le Dusodijli' dlIclUn cl sur les roches ophytiqucs d'Alicaiite et Casldlon. —


Le Dusodyle est un combustible ainsi appelé par Cordier à cause de l'odeur,
soi-disant fétide, qu'il donne lorsqu'on le brîile, car, comme vous pouvez l'ob-
server, il est plutôt bitumineux et aromatique, dette substance a été trouvée
à Melilli (Sicile) comme localité classiciue, oij, depuis longtenqts, elle forme
partie d'une formation tertiaire alternant avec les marnes et les argiles lacustres;

mais le gisement d'IIellin, dont M. Vilanova vient entretenir les membres


de la Section tout en leur oll'rant un bel échantillon, est beaucoup plus
curieux et dillicileà e.\pli(iuer, car il se trouve intercalé entre les nombreuses
couches lie soufre qui, avec les calcaires et les marnes, communiquent à cette
localité si intéressante un aspect des plus curieux. Et encore faut-il ajouter

que partout le combustible d'IIellin est pénétré de sulfate de magnésie, lequel,


surtout dans les galeries d'exploitation du soufre, se présente sous l'aspect
le plus curieux, à la manière d'ornements en soie à reliefs métalliques de
rideaux.
Relativement à la question des roches ophytiques. tout en se réservant de
développer tout ce qui se rapporte au gisement et à la composition et structure,
l'auteur se contente, pour le moment, de faire voir les belles préparations
microscopiques, reproduites avec grande précision par la photographie, et à indi-
quer seulement (juc tant par la qualité que jiar les nombreux et très inté-

ressants gisements qui se trouvent presque toujours en mpport avec le terrain


Iriasique, ces roches méritent en véiiti- une attention spi'ciale.

M. Adrien DE MORTILLET. à S;iint-Gcrmain-en-Laye.

La du Ponl-dc'Veja (Véronais).
grotte —
En faisant, au printemps dernier,
des recherches palethnologiques dans les environs de Hréonio, province de
Vérone (Italie). M. Adrien de Mokth.i.kt a entrepris quelques fouilles dans une
grotte qui, bien que souvent visitée par les touristes et les géologues, n'avait
jamais été explorée. Cette grotte, appelée dans le pays grotte du Pont-df-Veja
ou d'Eva, doit son nom à un fort beau pont naturel au-dessous duquel s'ouvre
son entrée. Elle est située sur le Ilanc gauche d'un petit ravin dont les eaux
descendent en cascades dans le Vajo délia Marchiora un peu en amont du point
où ce dernier se réunit au Vajo dei Falconi pour former la Val Pantena. Sa
192 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE

longueur est d'environ 200 mètres et sa direction générale, de l'entrée au


fond : S.-E. — N.-O.
Pendant temps quaternaires, cette grotte a servi de repaire à l'Ours des
les

cavernes, comme
le prouvent les ossements recueillis à environ 60 mètres de

l'entrée, sous une couche de stalagmites. Lanimal auquel appartenaient ces os


devait être aussi grand et aussi robuste que VUrsus spelœus des grottes des
Pyrénées. Comme dans la grotte de L'Herm (Ariège) et dans celle de Gargas
(Hautes-Pyrénées), aux ossements du grand Ours des cavernes se trouvaient
associés des ossements d'un Ours beaucoup moins fort, qui correspond au petit
Ursus spelœus de Gaudry et à VUrsus spelœus minor de Strobel. Les seuls osse-
ments de la grotte du Pont-de-Veja n'appartenant pas à des Ours sont une
incisive et une branche gauche de mâchoire inférieure d'un grand Canidé, le
Lupus spdœus de Blainville, dont il a également été trouvé quelques débris
dans une grotte voisine, le covolo dell'Orso, sous Géré, dans le Vajo dei Falconi,
et qui a été signalé par Emile Cornalta, de la grotte de Levrange (province de
B rescia), sous le nom de Canis lupus fossUis.

Discussion. — M. Bivière : La communication de M. Adrien de Mortillet


est fort intéressante, et je viens d'examiner avec beaucoup de soin les ossements
d'Ursus spelœus dont la présentation l'accompagne. Il y a là, comme dans la

grotte de la Coquille (Hérault), dont j'ai parlé y a quelques instants, des Ours
il

de tailles très différentes, quoique adultes également. Mais, malgré les grandes
dimensions que présentent certains d'entre eux, je n'en vois aucun qui atteigne
celle notamment de Ours dont j'ai donné les chiffres et qui me paraît
l'un des
l'un des plus grands Ours des cavernes connus jusqu'à présent. Ainsi que je
l'ai dit, en effet, j'ai trouvé pour l'humérus 0'",o04 et pour le cubitus G"», 40,

soit, pour les membres supérieurs, une envergure véritablement énorme.

M. BARRET, Vétér. en premier au 20' dragons, à Limoges.

Géologie du département de la Haute-Vienne. —


Après avoir payé un juste tribut
à ses devanciers, dont les études sur le Limousin ont été pour lui une source de
renseignements précieux, M. Barret donne, dans la première partie de son tra-
vail,un aperçu général de la contrée qui doit à la nature de son sol essentielle-
ment granitique un relief mamelonné, de nombreuses découpures et un aspect
tout particulier aussi agréable que pittoresque. 11 examine ensuite les terrains

et les roches qui composent le sol ;


puis il entre dans des considérations assez
étendues sur le mode de formation des massifs, des bancs, des dykes et des
filons, et leur assigne une place dans l'ordre chronologique.
La deuxième partie est consacrée à l'étude des roches primitives constituant
la presque totalité du sol limousin, des terrains jurassiques dont les étages inlî'"-
rieurs se succèdent en bordure autour du massif central et des terrains ter-
tiaires qui recouvrent sur une faible profondeur les plateaux les moins élevés.
Les roches sont groupées d'après l'ordre naturel. L'auteur en fait ressortir les
caractères communs; puis il passe à la description de chaque roche dont il fait
connaître la composition, la situation, l'étendue, les rapports, les variétés, les

minéraux auxquels elle donne asile et les gisements.


Les schistes cristallins, parmi lesquels il distingue les micaschistes, les chlorito-
talcschistes, les gneiss, les leptynites micacés et les leptynites amphibolifcres,
FICHEL'U. — CONSTITUTION GÉOLuGIuH- "" l'IKUEL CllKMiUA (ALGEm l'^A

sont Imités en preniit'-i-r W'^nc II insiste loiil sjx rialoincnt sur les granils (jii'jl

divise en doux s<'Tit!s ; la ineniière <(tn»|M»rlaiil les granits crislullins , lu


deuxième, les granils ,t,'ninulili(|ues ou ;,Manil.s lendres.
Le groupe des pi-i)liigiues, des pcguialites et des gninulites le lelienl assi-z

loiigueiueut. Il si'pare les giauiilites des leplynites et l'-lahlit leurs caractères


distinelils.
11 passe ensuite en revue les ruches èruplives postérieures au granit: anipliiho-
lites, diorites, grenatites, diallagites, éclogites, pyroxi'-nitos et serpentines ;
puis il

aborde les roches de liions: calcaire priniilif, ipiarlz, fclds[)aths et kaolins. Enfin
il termine par la description succincte (\v<, lanilteaiiv de l<;rrains lertiain^ et
secondaire qu'on renconti'e sur quelques {)oints du df-parfeinent.
Au cours de son travail, M. Bakuet, tout en s'e(Ton;anl de suivre les traces
des géologues qu'il a consultés, ne craint pas de s'en écarter quelquefois pour
•'mettre ses propres opinions ([u'il appuie de lails dénioiistralils prohanis. Il
considère, par exemple, toutes les roches cliloritilères connne le résultat d'actes
métamorphiques accomjilis au contact de roches é-ruptives plus récentt^s. Il
avance aussi que les granits granulitiques sont antérieurs aux granits cristallins
et que de
la dissociation partielle ces granits est due à une kaolinisation incom-
plète et non à une altération par les agents extérieurs.
L'auteur clôt sa coniMumication en signalant un certain nonilire de roches in-
connues jusqu'à ce jour en Limousin, telles que: pvroxi'nite, diallagite, éclogile
et variolite qu'il a découvertes pendant ses excursions.

M. LE VERRIER, In;.', eu chef des .Miiii'S, :t Maisoille.

Sur les roches rriiptives et les terrains anciens de la Corse.

M. FICHEUR, Doct. es se. à Algor.

Sur la conslilutioii yéulogiquc du Djebel Chénoua (Alger Le Chénoua, qui . —


occupe une situation si remarquahie à l'extrémité du Sahel d'Alger, présente
dans sa structure une certaine analogie avec le Bou-Zc-gza qui lui t'ait face il
l'oiient de la Métidja.

un îlot rocheux de calcaires liasiques, entouré


L'ossature en est formée par
par système argilo-gréseux du crétacé supérieur (Danien), et recouvert par
le

un lamluniu de dé-manlèlement de la formation éocènc de la zone littorale.


On [(eut y reronnaîlnî les trois étages de l'éocène moy^n ;

1" \.' Etage inférieur X, le plus étendu en surface, caracté-risé' par des marne-,
grès calcaires, brèches cjilcaires à Nummulites Aturica, et surtdul par les pou -

dingues puissants qui forment le dôme culminant;


^'L'Étage moyen B, calcaires compacts et rocheuxà Numnnilites et Alvéolincs,
qui s'étendent sur le contrefort de l'ouest;
3" L'Etage supérieur C, [louilingues, marnt^s et grès à .Vu?/im. perforata, ne
forme que des lambeaux de très faible étendue sur le flanc sud.
Il est remarquable de constater l'analogie extrême avec les dépôts si mi la ires' de
la Kabylie. Le Chénoua est un jalon de cette zone qui prolonge le Djnrjura par
les Beni-Khalfoun jusqu'au Bou-Zegza, et qui se trouve interrompue par la

13
194 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE

plaine de la Métidja , les formations éocènes ii'ayaiil laissé que des lambeaux sur
le flanc nord de l'Atlas (l'Arba, Sou ma, etc.)

M. Félix REGNAUL.T, à Toulouse.

Fouilles exécutées dans le terrain tertiaire miocène de Saint-Gaudens


et dans la grotte de Gargas.

— Séance du 13 août 18î)0 —


Excursion à Saint-Yrieix, vidle des carrières de kaolin.

— Séance du 11 août l8î)0 —


Excursion à La Chèze, /«vs Ainbazac.

Ouvrage imprimé
PRÉSENTli A LA 8- SECTION

FiCHELH. — Description géologique delà Kabijlie du Djurjura.


BOL'IK^tUKLOT. — NATURE DES SUCUES Clli;/ I.KS ClI.VMl'IONU.NS l'.t.'j

9*^ Section.

BOTANIQUE

PnÉsiDENT iM. l'OlSSO.N, Aide-Natur. au Mus. li'llist. iiat., à Paris.


VicE-PuBsiDENis MM. le [• HOiiDlCT, Pfof. à I Éc. de Méd., à Limoges.
i.i;(;i:m)I(i;, Oi'lég. de la Soc. Bot. du Limousin.
Seckétaire M. luD'Ld. liO.N.NEl', à Paris.

— «éain-»' «lu H août 1H!M» —


M. LE GENDRE, Délég. de la Sor. l!ot., à Limoges.

Contribulions à lu Ihri' de la Haute-Vienne. — M. Lk Gendre donne l'énumé-


ralion d'an certain nombre de i)laule.s ijui ne ligurent pas dans les ouvrages
publiés par Lamy de la Chapelle ou qui ont été rencontrées dans des localités
où elles n'avaient pas encore été signalées; il cite notamment Corydalis lutea,
Cucubalus baccifer, Lyclinis coronaria, AlchemiUa vulijans, Saxifraga rolundi-
Anneria sabulosa, Eujihorbia angnlala, Potamofieton crispus, Mibora minima,
folia,
Xilella batrachosperma et hyalina. Certaines de ces découvertes sont ducs aux
recherches de MM. Lecler, Crévelier, Pouyaud, Chassiit, Hraud, etc.

M. BOURQUELOT, Prof, agrégé à l'Éc. de l'iiaim., à Paris.

Des modilications ilélcnninées par la véfictation dans la nature des sucres chez- les

Champignons. — Les recherches de M. Bouuquelot ont porlé sur le Lactarius


piperatus Scop., champignon dans lequel il a trouvé du tréhalose. de la man-
nite et du glucose. La première de ces matières sucrées n'existe dans le cham-
pignon que lorsque celui-ci est jeune elle est remplacée plus tard par de la
;

mannite. La disparition du tréhalose a lieu, non seulement dans le champignon


en place, mais encore dans le champignon n;colté: ce phénomène se produil
avec rapidité. Dans des expériences comparatives, eiïectuées en juillet, le tréha-
lose, une heure après la récolte, existait dans le Lactaire à la dose de
qui,
iU grammes par kilogramme environ, avait disparu au bout de cinq heures
et était remplacé par une proportion à peu près égale de mannite.
196 BOTANIQUE

M. le D-^ Ed. BONNET, ;i l'aris.

Gaston de France, duc d'Orléans, considéré comme botaniste.

M. DE FOLIN, à Biarritz.

U71 lieu de provenance du Fucus natana. — Dans la mer des Sargasses, à


bord du Talisman, en 1883, il fut prouvé, en raison des profondeurs consi-
dérables où se trouvait le fond, que les tiges du Fucus natans, qui recou-
vraient la surface de la mer en ces parages, ne naissaient point en ces latitudes.
Ces amas de la même Algue devaient provenir de prairies sous-marines situées,
personne ne savait où. Leur origine était donc enveloppée d'un certain mys-
tère. Nous avons découvert, il y a quelque temps, un des habitats de cette
plante. Elle vit et prospère aux alentours d'une roche ou plutôt d'un groupe
rocheux nommé sous quarante mètres d'eau environ, à peu de
les Placettes,

distance de Biarritz. De la roche 'principale on relève Guethary à peu près


à l'E.-N.-E. et le Feu du Figuier au S.-S.-O.

— Séance du 9 août 1890 —


M. LE GENDRE, à Limoges.

La Société botanique du Limousin, son origine et .ses travaux. — M. Le Gendre,


président de la Société botanique du Limousin, expose que cette Société, dont
l'organisation définitive date du 4 juillet 1889, a pour but de vulgariser l'étude
du règne végétal, d'en faire comprendre l'utilité et connaître les éléments aux
travailleurs du sol. Lu Société botanique du Limousin compte aujourd'hui
plus de trois cents membres; le comité directeur a réuni des collections locales
importantes, obtenu communication de catalogues manuscrits pleins de rensei-
gnements précieux; il organise, en outre, des excursions et publie un Bulletin
mensuel, enfin, il espère obtenir prochainement la création d'un Jardin botanique
à Limoges. M. Le Gendre exprime le vœu que l'Association française pour l'avan-
cement des Sciences accorde un appui bienveillant à une Société qui cherche
à répandre dans la région limousine le goût des sciences naturelles et à vulga-
riser les résultats pratiques fournis par leur étude.

Discussion. —
M. Poisson est d'avis que les sociétés locales doivent, dans leurs
travaux dans leurs recherches, faire une large part aux applications prati-
et
ques de la science quelques industries de la ville de Limoges pourraient cer-
;

tainement emprunter avec avantage au règne végétal des modèles de décoration


aussi originaux qu'artistiques.
M. Bonnet insiste sur les services que les sociétés de province peuvent rendre
a la Flore de France et surtout à la Géographie botanique par la publication
de florules régionales ou de catalogues locaux trop souvent, ajoute M. Bonnet, ;

lesauteurs de semblables travaux apportent plus de soin à signaler et à décrire


une forme nouvelle qu'à donner des indications précises de localités, de sta-
tions, d'altitude, de nature du sol, etc., seuls renseignements que la géographie
botanique puisse cependant utiliser.
.

nOUMERGUE. — lli:rtB0lllSAT10NS ORANAISES 1î>7

Sur une rnonstruositr de Trèfle. —


Dans les promiers jours du iimis courant,
on a sit,'n;ilé à M. Lk (JtNUUE un pied de Trèlle Trifoliuin mndium Unné^ exis-
tant depuis quatre ou cin(i ans dans un jardin de Nantiat ol présentant, ijiaque
année, la môme végétation extraordinaire. La plupart de ses leuilles ont quatre,
cinq ou même jusqu'à sept folioles
Sion examine chaque leuille, on voit que le pétiole se subdivise normale-
ment on trois et que les pétiolules des folioles supplémentaires sont insérés

sur l'une de ces trois divisions. Par exemple, dans la leuille à sept folioles

que l'auteur fait yeux des membres de la Serlion, dt-ux pé-tio-


passer sous les
lules portent chacun trois folioles, tandis que le troisième n'en porte quune,
et, si l'on suppose qu'il y ait eu avortement des deux folioles qui manquent

pour avoir une feuille décomposée régulière, on peut dire que la monstruosité,
sur laiiueile il appelle l'attention, est protluite par la transformation plus ou
moins conq)li''le île ciiaque tniiole en une feuille trifoliée.
M. Le Gendre a prié le propriétaire du jardin de lui conserver des graines
(}ue son intention est de semer. Une monstruosité se reproduisant très rare-
ment, il ne lui parait pas douteux, du reste, que les sujets qu'il obtiendra seront
semblables au type.

M. MALIN VAUD, Socr. gi'-n. de la Soc. bolan. ilo France, à Paris.

du Limousin, d'aprh l'herbier d'Edouard Lanuj


Trois genres critiques de la flore
de la Chapelle. — fait observer, au conmieneenient de son Mé-
M. Malinvaud
moire, ([u'il en a trouvé les tUtMiients dans un herbier de plantes de la Haute-
Vienne que lui a légu('' le savant et regretté botanislc limousin Édduard Lamy
(le la Chapelle cest donc à ce dernier qu'appartiendra le mérite des décou-
;

vertes et des faits nouveaux signalés dans ce travail. L'auteur expose ensuite
diverses considérations sur les genres Rosa, Ruhwi et Hieracium; il compare les
dilïérentes méthodes employées jusqu'à ce jour pour arriver à une exacte limi-
tation des espèces dans ces groupes litigieux et montre que leur insuccès est
dû en paitie à l'existence méconnue, à côté des formes légitimes, de productions
hybrides, souvent polymorphes, regardées à tort comme de bonnes espèces. 11

donne ensuite une première énumération des Ronces, des Rosiers et des Kper-
vières que renferme l'herbier Lamy, en réservant pour une liste supplémen-
taire un certain nombre de formes douteuses, surtout dans les Ronces, dont la
détermination précise exige un nouvel examen.

M. JARDIN, à Brest.

Coup d'œil sur la végétation du Gabon.

M. DOUMERGUE, Prof, au Lycée, i\ Oran.

Herborisations oranaises. — Ce travail (1) a pour but de faciliter la recherche


des espèces de la llore oranaise. M. Doc meugle y signale quelques variétés
qu'il décrira à la lin île la ileuxième partie.

(I) Toulouse, H890, in-8', 5-4 p.; exlr. de Revue de Bjkiur/u.'.


198 BOTANIQUE

Les principales sont :

Polygala oxycoccoides Desf., var. oranensis Nob.


Silène rubella L., var. Trabuti Nob.
Picridium vulgare Desf., var. gigantcum Nob.
Picridium bicolor Pomel, var. littorale Nob.
Orchis fusca Cav., var. grandi flora Nob.
Lagurus ovatus L., var. cylindraceus Noi).

Scirpus Savii Seb et Maur., var. slolonifern Nob.

A^o<e Picridium vulgare Desf., var. gigantcum Nob.


s«r /e Ainsi que l'auteur —
le pressentait (in Bull. Ass. fr., Congrès d'Oran, 1888, p. 295), le Picridium
tingitanum Desf. n'existe pas au Santa-Cruz d'Oran. La plante du col de Santa-
Cruz est un P. vulgare Desf. Elle est nettement vivace et se distingue par sa
haute taille (60 cent.), ses grosses calathides à écailles concolores et aiguës, ses
tiges feuillées, au moins dans la moitié inférieure, et par ses feuilles grandes^
nettement pinnatifides. C'est de cette plante qu'il fait la variété giganteum du
Picridium vulgare Desf.
Il n'a pas trouvé le P. tingitanum Desf. sur le littoral de la commune d'Oran.
On pourra l'y trouver, car il l'a récolU' à Mers-el-Kébir, à l'ouest, et à la

Batterie-Espagnole, à l'est.

M. LESAGE, Prép. à la Fac. des Se, à Rennes.

Action de Veau de mer et du sel marin sur les feuilles. M. Lesage ayant obtenu —
de l'Association française pour l'Avancement des Sciences une subvention de
400 francs pour l'aider à la pulilication de son travail intitulé Influence du :

bord de la mer sur la structure des feuilles (1), présente un résumé de ce travail,
avec quelques additions.
De ses observations et des cultures expérimentales qu'il a instituées, M. Lesage
fait ressortir que les modifications anatomiques qu'il a reconnues dans des
échantillons rapportés à la même espèce et récoltés les uns au bord de la mer,
les autres à l'intérieur des terres, peuvent être provoquées par l'eau de mer et,

plus simplement encore, par le sel marin.

M. le D"- CLOS, Prof. bon. à la Fac. des Se, Corresp. de l'Insl., à Toulouse.

De quelques particularités de l'inflorescence afférentes au Buplevrum frutico-


su7n L., au Sagittaria lancifolia L. et aux Verbénacées. I. Buplevrum fruti- —
cosuM. Une des rares Ombellifères frutescentes, répandue dans tous les jardins
et très florifère dans le iMidi de la France, le Buplèvre frutiqueux offre dans
nombre de ses oml)elles le rayon central différent des autres par des caractères
extrêmement variés rarement plus court que ceux-ci et unitlore, il se montre
:

bi-tri-quadripartite. chaque branche se terminant par une ombellule, ou bien


il porte d'une à trois bractées, soit stériles, soit fertiles, dans ce dernier cas, les
pédicelles axillaires étant surmontés d'une fleur ou d'une ombellule.
IL Sagittaria lancifolia. Cette Alismacée monoïque, qui fleurit chaque
année dans les bassins de l'École de Botanique de Toulouse, est notable par la

(1) Rennes, Imp. Oborthiir, 1890, in-S", 112 p. et 8 pi. donl une dans le lexle.
BOIJ[)KT. — KXEMPLE u'ACrLIMATATION DU NELL'MBUM NLCIKEUA 199

ilisposition de ses l)raflt''e.s on vi-rlicilics ternaires, ordinaireiiicnl éla^'t'-s, mais


liiiifois rapprocfn's iijs(jii'iiii contarl par conniicnce (fell<'-ci s'tHaiit ('IVi-clm'-f sur
trois pieds ail sfplièiiie Norticilli-i, et j)artois à hractt'isdissocitîes. Les vi-iticillos

lie lliurs ri'incllt'S, au iioinlire df ^-iJ-i, sont innnt'diatcrnfnt surni<inli'-> par les

Nt'ilirilics mules, sauf dans (|iifli|uos ras i»ii Ion en \nit nu uu drii\ de mixtes
s'iulerposer à eux.
('.••Iti- disposition ternaire, qui des fuveloppes (lorales s'étend iri au\ Itraclées,

se rt'trouvc pour celles-ci dans d'autres es|)èces de Sfu/Utaria et aussi chez des
Alisina; ne semble-t-elle [)as en relation avec la lornie trièdre de nombreuses
tijît's de Monocol\lés, a\eo leur tripartilion en certains cas et lu symt'-lrie sou-
Nt'ul aussi ternaire des racines ailventi\es sur les riiizoïnes des Graminées ?
La famille des Verbénacées offre cette particularih' que. dans un certain
III.

nombie de genres, aux feuilles caulinaires succèdent bius(iuemenl à l'inllo-


rescence les bractées, les Heurs des ('pis, grappes, etc., n'avantà leui- base que
de |)etites écailles sans rapport a\ec les feuilles.

M. BONNET, à Paris

Index plant uni m Anguslissitiii principes Aurelianendum ductis passn et largHione


in liallia conquisiloruin.

'
M. BOUDET, Pmf. à l'Ki'. île Méd., à Limoges.

Exemple d'acclimatation du Nclumhium nucifcrn aux environs de Limoges. —


M. Hoi DET et M. Cassi\ présentent un |iied de Nehnnbo recueilli dans une
rivière anglaise de la piopricHé du Houiiiazeau, commune du Palais à J^ilo- '.»

mètres de Limoges, propriété appartenant à M. Cassin. Le Xelumhiwn nucifera


(Ga-rtner) est une plante de la famille des N\ niplia'acées, tribu des Nelumbées.
Cette belle plante, bien connue de tous les botanistes et cultivée dans les serres
des jardins botaniques, est originaire des eaux douces des régions tropicales et
sr»us-tro|»icales de l'ancien monde. C'est un des Lotus sacrés de l'Egypte et de

l'Inde et le Tamarama des Indous.


11 aremarquable qu'elle ait pu être acclimatée sans abri et sans soins
|iaru

sfiéciaux dans une pièce d'eau bordant une prairie de la banlieue de Limoges.
Les Nelumbos de M. Cassin proviennent de quelques pieds importés de
Bordeaux par M. Victor Nadeau. négociant à Limoges. M. Nadeau n'a pas pu les
faire vivre et se propager que quelque temps dans son jardin de Limoges, mais
M. Cassin père les a installt's il y a vingt-sept ans dans sa rivière anglaise du
Hournazeau où ils prospèrent depuis cette époque sous la surveillani:e de
M"'« Cassin et de son lils.


M. Cxssin. répondant à une question de M. Poisson, explique
Discussion.
(pie la rivière anglaise dans laquelle croit le Nelumbo coule sur un fonds arti-
liciel formé d'une couche d'argile de près d'un mètre d'épaisseur; ces condi-

tions toutes spéciales permettent à la plante de végéter vigoureusement, en dé-


veloppant ses épais rhizomes dans ce fonds d'argile ; bien que le Nelumbo
fleuriss»^ abondamment chaque année, ne se reproduit que
il reste stérile et

par ses rhizomes enfin, quoique le réceptacle s'accroisse régulièrement et


;

atteigne à peu près sa grosseur normale, b's graines qu'il supporte restent
constamment vides ou ne contiennent (ju'un embryon et des col.xlédons avortés.
200 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE

10« Section.

ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE

Président d'honneur M. DE LACAZE-DUTHIERS, Memb. de l'Inst., Prof, à la Fac. des Se,


à Paris.
Président M. KL'NCKEL D'HERCULAIS, Aide-nalur. au Muséum, à Paris.
Vice-Président .M. J. BOURGEOIS, anc. Président de la Soc. entom. de France à
S'e-Marie-aux-Mines (Alsace).
Secrétaire M. Albert SOULIER, Prép. à la Fac. des Se, à Montpellier.

— Séance du » août 18î)0 —


M. Jules BOURGEOIS, ancien Présid. de la Soc. enlom. de France, àS'e-Mario-aux-Mines (Alsace).

Sur la distribution géographique des Coléoptères malacodermes appartenant à la

tribu des Lycides. — D'une étude détaillée sur la distribution géographique de ces
Insectes, l'auteur tire les conclusions suivantes :

1» Les Lycides ont des représentants dans toutes les régions zoogéogra-
phiques.
2" La région arctique, prise dans le sens que lui donne le D"" Trouessart
{la Géographie zoologique, p. 21), ne présente pas de formes spéciales; trois
espèces seulement, appartenant à la faune paléarctique, franchissent sa limite
méridionale (l'isotherme de 0°).

Les régions paléarctique et néarctique sont pauvres en Lycides (1/10


environ des espèces connues). D'une grande similitude faunique, si l'on fait
abstraction de quelques formes étrangères venues des régions tropicales, elles
possèdent en propre le genre Dictijopterus.
4" La région néotropicale compte à elle seule plus du tiers des espèces
connues. Elle possède un groupe essentiellement caractéristique, celui des
Calopteron, qui, à quelques très rares exceptions près, lui est entièrement
propre. —
La faune de la sous-région antillienne se différencie par la pré-
sence d'un genre spécial (Thonalmus) et l'absence presque complète des autres
formes néotropicales. —
Dans la sous-région patagonienne, les seules espèces
signalées jusqu'à présent appartiennent au Pérou; elles ont les plus étroites

affinités avec les espèces colombiennes.


.^° A part un genre aberrant (Dexoris), la région éthiopienne ne possède
aucun type caractéristique. — La sous-région malgache se différencie bien
A. SOULIKU. — UK(:ni;iic.iii;s si n i.i;s oitr. vnks kuumau;! us m n iîf; ^01

nolteinorit par l'iibsoiice tlii [\\n: Lijiiis, si largciiiorit n-fin-scnlt' sur If ctintiiifut
alricaiii; les seuls Lycidcs uiadi-casses, connus jusqu'à [)rt'sont. appartienricnl
au genre Cladopliorus, dont la vraie pairie est la région orienlale.
0° Les régions orienlale et australienne possèdent en propre deux lypes
caractéristiques, les Trichalns (\l les Mrtriorrhyncliux; la plupart des autres s«;

retrouvent dans les régions éthiopienne et ni'nlropicale. Leurs faunes ont entre
elles d'étroites aUioités, mais si tui grand nombre de genres leur sont comiTiuns,
la proportion relative des espèces varie beaucoup de l'une à l'autre. Chaque
région possède, en outre, un certain nombre de types spéciaux. Ainsi les
Mitrouychus sont propres à la région orientale et les Porrosloma, qui dérivent
des WWr/o/r/ji/Hc/iMs, appartiennent exclusivement ci la région australienne.
7" Les îles de l'océan Pacifique, encore peu explorées, il est vrai, paraissent
excessivement pauvres en Lycides.
S° La l'aune de Célèbes et des Philippines est intermédiaire entre civiles des
sous-régions malaise et pa[)Oue.
9° En résumé, si la tribu des Lycides peut être considérée comme cosmo-
polite, l'on est conduit à admettre, en envisageant la répartition géographique
lies genres et des espèces, que les limites de leurs aires de distribution se con-
fondent, à quelques exceptions près, avec celles tracées par Wallace pour les
animaux supérieurs.

M. SCHLUMBERGER, In-, 'le la Mar. en ret., à Paris U^

Sur un nouveau foraniinifère de la côte de Libéria (Adelosina poUjgonia}. —


Cette miliolidée est très intéressante par sa forme extérieure et les nouvelles
données qu'elle procure sur dimorphisme. le

Les ou en carré, restent toutes visibles à


loges sont disposées en triangle
l'extérieur, et grâce à celte disposition, on peut reconnaître extérieurement la
forme A et la fonno B. Les Miliolidées de celte dernière forme sont (juadran-
gulaires et ne peuvent donc pas provenir d'un individu de la forme A, dont
la mégasphère aurait été résorbée.

M. Albert SOULIER, Prép. à la Fac. des Se, à Montpellier.

Recherches sur les organes formateurs du tube chez quelques Annélides Tuhicoles.
— Le tube dans lequel s'abritent les Serpuliens est, selon Claparède. sc'crété p;ir
les //Janrf'.'s tubipares, situées symétriquement de part et d'autre de l'œsophage.
Celles-ci, pourvues d'un pavillon cilié, doivent être regardées comme des reins.
Leur su|)pression n'entrave nullement les sécrétions muqueuses. Les observa-
tions, faites sur des Annélides qui ont vécu plusieurs mois en captivité à la

station zoologique de Cette, permettent de supposer que l'épiderme et les bou-


cliers jouent un rôle exclusif dans la sécrétion du tube. Ces hypothèses sont
confirmées par l'étude histologique. L'épiderme et les boudiei-s sont formés pai-
un réseau de (Ibro-cellnles de soutien enclavant des libro-cellnles à mucus. Celle
cinstitnli<in se retrouve chez toutes les Annt'-lides Tubicoles ainsi que chez les
Errantes.
(Ce travail a été fait à la station zodugiiiue de Celte.)

(I) Dullel. de la Soc. zool. Je France, p. I3y (s90.


.

20i2 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE

M. Henri BEAUREGARD, Aidc-nat. au JIus., à Paris.

Sur une
particularité analomique du Cachalot. Sur une tète de jeune Cacha-—
lot d^ envoyée entière des Açores par M. le consul Dabney à M. le professeur
Pouchet, professeur d'anatomie comparée au Muséum, M. Beauregard a observé
à la base de la langue, de chaque côté du frein, une large excavation donnant
dans un vaste sac mesurant quatre centimètres environ de profondeur et logé à
l'origine delà symphyse mandil)ulaire. Cette excavation, accompagnée de plu-
sieurs cryptes plus petits, est tapissée d'une muqueuse à replis saillants, surtout
dans le fond; l'état de la pièce n'a pas permis d'en faire l'examen histologique
avec fruit. L'auteur pense, toutefois, vu la situation de ces sacs glandulaires,
qu'ils répondent aux glandes salivaires sublinguales des autres mammifères.

M. Ernest OLIVIER, Dir. de la Rev. scientifique du Bourbonnais, à Moulins (Allier).

« Revue scientitlque du Bourbonnais et du Centre de la


Présentation de la
France. » — M.
Ernest Olivier présente à la Section la Revue scientifique du
Bourbonnais et du Centre de la France qu'il a fondée à Moulins en janvier 1888.
Depuis, la Revue a piiru régulièrement par fascicules mensuels et les deux pre-
mières années forment chacune un volume d'environ quatre cents pages.
L'année actuelle ne sera pas moins considérable.
La Revue a publié des travaux importants, non seulement sur l'histoire natu-
relle du centre, mais aussi des mémoires d'un intérêt plus général. Elle sert de
Irait d'union à un groupe de travailleurs auxquels elle fournit un motif d'ému-

lation et un organe oi^i ils peuvent faire connaître à bref délai leurs découvertes
rend compte aussi des excursions qu'organise périodique-
et observations. Elle
ment M. Ernest Olivier, soit dans le département de l'Allier, soit en Auvergne.
Toutes les branches de l'histoire naturelle de la région étant étudiées par des
spécialistes, on arrivera rapidement à en trouver dans la Revue la statistique
ri goureusemen t exacte

MM. MARION et GUITEL.

du Salino quinnat sur les côtes méditerranéennes du sud-ouest de la


Dispersion
France. —
Dans la nuit ilu M
au ^o mai, un poisson, inconnu aux pécheurs
de la localité, fut présenté au laboratoire de Banyuls-sur-Mer. Cet animal était
un Saumon quinnat ou Saumon de Californie. Cette capture offre un intérêt tout
particulier, car elle se lie aux essais d'acclimatation qui ont été faits récemment
dans le bassin de la Méditerranée. Il serait bon que l'on fut renseigné sur la
destinée des Saumoneaux nés aux laboratoires de Quillan et de Gesse. Les
documents ainsi recueillis permettraient d'assurer la propagation du Saumon dans^
notre pays.

M. Henri PROUHO, Fn'p. au Lab. Arago, à Banyul;.-sur-.Mer.

Du rôle des pédicellaires gemmiformcs des Oursins. — On hésite a priori h


regarder les pédicellaires gemmiformes comme des armes redoutables; celte

hésitation disparaît cependant, lorsqu'on observe de quelle façon l'Oursin se


MAI.I \M:>. — I)K\ KI.On-KMK.M K.MIlllYO.NNAIItK lii: I.A MAMi: iii:i.i(iii;i >i; 203
dél'eiKl à raidi' do ces orf,'anes. Si un Oursin est allnqu»'- par une Astérie, ou
le voit liiballii- ses piquants sur !•• loi de uianièic à dounisqui-r um- uiuili-
lude de pédicellaires gemmilbnnes qui se tendent vi-is renmnii. Les niàclioires
dont sont pourvus ces organes saisissent les ambnlacres de au ["Astérie; celle-ci,

moment où elle se retire, emporte toujours dans la plaie. Les


le pt-dicellaire fixé

pédicellaires ,neiuniironn<\s doivent d(»ne «Hre considén'-s cnmnie un moyen de


défense.

— S«'an<*e <lii î> a«»ùt IHî>0 —


M. Charles HENRY, Hil). ;i la Sorlponiie. ù l'aris.

Rerlu-rclies théoriques et cxpéniiienlales sur les illusions d'optinus. — M. Henry


est arrivé aux conclusions suivantes:
h Les erreurs d'appréciation des droites et des angles sont soumises à des
lois très dill'érontes, suivant que l'image est très petite ou ijue l'objet exige pour
être pereu des déplacements des veux ou de la lète.

Les erreurs d'appréciation des angles dépendent des erreurs d'appréciation


"2"

des côtés, de sorte qu'en modifiant dans de certaines limites les côtés sans
loucher à l'angle ou en niodiliant l'angle sans toucher aux côtés, on peut
obtenir des apparences semblables.
3*^ l'our les ;mgles ;i côtés 1res petits, il y a deux situations et pour les angles
à côtés très grands, (luatre situations, dans lesquelles les côtés sont perçus avec
le minimum d'erreur.

Recherches cxpé ri tue ulules sur l'acuité visuelle <lfs anfjles île même surface de
trait. — L'acuité visuelle est mesurée ordinairement pai- une fraction dont le
numérateur est la distance à laquelle on reconnaît un objet, le dénominateur,
la grandeur de cet objet. L'auteur, en se servant d'un appareil et d'un arti-
fice (ju'il décrira prochainement, a pu constater que] (dans certaines limites)
l'acuité ne décroît pas avec la petitesse de l'angle; elle est plus petite pour
tous les angles iléterminant des sections de circonférence, dont les inverses
sont de la forme 2" ou 2" -i- l (premier), ou produit de 2" par un ou plu-
sieurs nombres de cette dernière forme, plus grande pour tous les angles qui
1 i i

déterminent des sections de circonférence, d'autres formes, comme =, t;, J^'


1 1

M. VXALLANES, hocl. es se, Hépéi. ;'i l'Kc. des Haut. Kl., à l'aris.

Sur du développement enibrijonnaire de la Mante reli-


(juelques })oiitts de l'élude
gieuse ^Manlis relijfiosa . —
M. Viallanes montre que l'antenne n'est pas un
membre post-buccal; l'examen comparatif du mode d'innervation de l'antenne
tant chez les Crustacés que chez les Insectes prouve que cet appendice est pré-
buccal. Chez lu Mante, rien ne donne lieu de penser que le labre puisse être
regardé comme le résultat de la soudure de deux appendices primitivement
pairs.
Pans luirlie externe de chacun des lobes procéphaliques, l'ectoderme se
la

différencie en deux couches cellulaires; lune superficielle donnera naissance à


l'œil composé- ^lame opticjue), l'autre profonde forme les parties les plus
204 ZOOLOGIE, VNATOMIE, PHYSIOLOGIE

externes du ganglion optique (lobe protocérébral externe). Un second épaississe-


ment ectodermique donne le lobe protocérébral interne. Enlin, un troisième lobe
se subdivise en lobes pi-otocérébral moyen, deutocérébral et tritocérébral. Par
suite des transformations qui s'opèrent dans les éléments qui le constituent,
le lobe protocérébral est formé par un nodule central de substance flbrillaire
enveloppé par une épaisse couche cellulaire. Cette formation de substance
frbrillaire se poursuit de proche en proche d'avant en arrière dans les divers
lobes, gagne les connectifs périœsophagiens et se propage le long de la chaîne
nerveuse.

M. J. KUNCKEL D'HERCULAIS , Aide-nat. au Muséum, à Paris.

Les ennemis des Acridiens. — Du parasitisme comme cause déterminante des mi-
grations des Acridiens (vulgo Sauterelles). — Dans le cours des trois campagnes qu'il
a faites en Algérie comme chef du Service d'étude et de destruction des Acri-
diens migrateurs, M. Kûnckel s'est attaché à suivre le développement des Insectes
ennemis des Acridiens, et en particulier de ceux qui s'attaquent au Slauronotus
Maroccanus. Dans les coques ovigères, il a rencontré des larves de Coléoptères,
dont il a pu suivre l'évolution, évolution qui était absolument inconnue. On
supposait que les Trichodes et les Mylabres étaient les hôtes des nids des
Hyménoptères mellifères et vivaient à leur détriment à la façon des Méléo
et des Sitaris. Il a constaté que les larves du Trichodes amnios se nourrissaient
exclusivement d'œufs d'Acridiens. Les Mylabres se développent donc à la façon
des Cantharidides du genre Epicauta, si bien observées aux Etats-Unis par le
professeur Riley, et prennent successivement la forme triongulin, carabidoides,
scarabœidoides, se transforment en pseudo-chnsalides, reviennent à la forme
scarabœidoides et enfin se changent en nymphes et en insectes parfaits.
Il a trouvé aussi en grand nombre dans les coques ovigères des larves de

Diptères de la lam!:?'le des Mylabres. ce qui a été une ré\élation inattendue, et


de Bombylides. —
Dans les Acridiens à Tr-tat de larve, de nymphe ou d'adulte,
vit la larve d'un Diptère de la famille des Muscides et du groupe des Tachinaires
dont l'étude biologique m'a permis de tirer des déductions intéressantes. La
larve qui se rencontre isolée, ou au nombre de deux ou de trois dans la cavité
générale de ces Orthoptères, s'y développe aux d('pens du tissu adipeux et, sans
arrêter le développement complet de l'Insecte puisqu'il lui laisse acquérir ses
ailes, elle détermine l'arrêt complet du développement des organes reproducteurs.

Les larves quittent alors les Orthoptères qui leur ont donné le gîte et le couvert,
se cachent à la surface du sol et y effectuent leurs rapides transformations.
L'auteur en a compté sur certaines pontes jusqu'à 50 et même 7o 0/0.
Dans ces conditions, il a remarqué que les Acridiens sont arrivés au ternie de
leur évolution et prennent leur vol pour former ces nuées immenses qui ins-
pirent l'effroi. Seuls, les Insectes parasités demeuraient et étaient incapables
de suivre leurs compagnes. On peut donc supposer, à juste titre, que les insectes
qui constituent les vols prennent la fuite pour échapper à l'ennemi héréditaire
de leur race qui ne tarde "pas à les poursuivre île nouveau. N'y a-t-il pas là

une des causes principales, sinon la cause unique du déplacement perpétuel


des Acridiens?
m; l.\(;a/,i;-I)Ltiiikiis. — ln i:>>ai u'osthkii;i i.n m; 205

M. Cliarlea BRONGNIART, l'r<?p. au Mus., ;l Paris

liisirics fnsnilvs du teiratii lutuiller i.ounus di' six ailes. — l.(;3 mines tic Com-
uientn ont luurni à M. |{Rn.\(;.MAur d'intéressunls niair-riaux qui lui (»nt permis
d'arriver aux conclusions suivantes sur les Insectes de l'époque liouilK-ro :

Il époque de |,'rim<ls insectes, tr«"'s dillërelits les uns des autres,


existait à cette
qui [tossédaient n<iu seulement des ailes bien dévcloppi'es au mésothorax et au
lui-lalliorax, mais aussi des moii^Mions d'ailrsau prolhorax. Ces moignons d'ailes
peuvent ètrt' comparés aux él.\lres des l'Iiasmiens, et devaient se replier sur la
base di'S ailes mésolhoraciii lies. — Ces appcn<lices alirormcs du protliorax peu-
vent-ils être considérés comme des ailes alropliié'cs .' \iennent-ils {»rouver [»ar

leui- présence que, i)lus anciennement les Insectes étaient pourvusde trois paires

d'ailes bien dt-veloppées La palé-onlologie n'pondra peut-ôlre un jour à ces


•.'

qucslifins;nous devons être sobres dans nos hypothèses et nous contenter i)0ur
le n)oment d'enregistrer des faits. Le n(tml)rc des Insectes trouvés dans les ter-

rains plus anciens que le terrain houiller, c'est-à-dire dans le Dévonien et dans
le Silurien, est trop restreint et les échantillons sont trop incomplets pour qu'il
soit possible de hasarder une opinion (6 dans le D('-vonien et 1 dans le Silu-
rien moyen).
(Deux planches en liélio-ravun\ d'ai)rès les dessins de l'auteur, reprt'senlant
les espèces dont il est parlé dans le mémoire sont présentées aux membres du
Congrès.)

M. NICOLAS, Coud. îles I'. el Cli., :'i Avignon.

Étude sur li's Ibjménoplères à iobsrrvatoire du mont Ventoux. — M. Nicolas


montre que la basse température inllue sur l'époque de l'éclosion des Hyménop-
tères. Cette iniluenco se traduit par un retard considérable qui ne s'arrête que
lorsque le froid cesse.

Les espèces soumises à cette éprouve sont quelques Osmiu cornuta, 0. Ln-
tuillii, l'tc., et Odyenrus niduhilor.

M. DE LACAZE-DUTHIERS, Memb. di- l'Iiisl.. Prof, à la Fac. des Se, à Paris.

Lu csmi d'oslrcicullurc dans le rivier du laboratoire de Boscoff. — M. DE Lacaze-


DuTHiERS a tenté quelques élevages dans du laboratniie de HoscolV; les
le vivier

conditions favorables à la vie des huîtres sur les plages de Roscolï sont, enelTet.
ilémontrées par la présence d'individus isolés que l'on trouve avec assez d'abon-
dance sous les pierres de la grève. Le succès du laboratoire pourra peut-être
entraîner les pécheurs roscoviles vers une industrie pouvant leur procurer une
large et juste n'-nunK'ration.
Au mois d'avril dernier 8, 500 très petites Imiires à l'état de naissain ont été
disposées dans des caisses sur un dessus de toile métallique à
un fond et sous
mailles serrées. Nées dans l'été de 1889, ces animaux avaient en moyenne, à leur
arrivée, un diamètre de un centimètre et demi à deux centimètres. .\u mois de
juin (le -IG), c'est-à-dire après un séjour de deux mois dans le vivier, le diamètre

était de cinq à six centimètres. Le naissain s'est donc trouvé dans des conditions
206 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE

biologiques très fa\orabIes, ainsi que le prouve cet accroissement du bord libre
de la coquille.
M. DE Lacaze-Di THiEKS cspère pouvoir étendre, et de beaucoup, l'année pro-
chaine, Tessai qui lui a donné de si belles espéninces. Ces essais commencés
cette anné(^ seront ultérieurement continués dans la Manche et la Méditerranée.

M, Yves DELAGE, Prof, à la Fac. des Se, à Paris.

Sur le di'veloppement des Spongilles. — Au moment où la larve de l'éponge


d'eau douce se fixe, les cils qui revêtent la surlace entière disparaissent et un
ectoderme se montre. D'oîi vient cet ectoderme? Selon les uns (Maas et la plu-
part des auteurs), il provient d'une transformation directe de cellules cilliées.

Selon Goette, il est l'orme par la couche endodermique sous-jacente.


M. Yves Delage a vu, en combinant la méthode des coupes à Tobservation
des individus entiers, les cellules ciliées perdre leurs cils, s'écarter et s'enfon-
cer à l'intérieur du corps; au contraire, les grandes cellules sous-jacentes,
considérées par Goette comme endodermiques, se portent vers le dehors et
forment l'ectoderme définitif. — L'ectoderme a donc chez les larves des éponges
une situation provisoire intérieure. Les dispositions que présente cet ectoderme
offrent quelques difl'érences suivant le type considéré. Chez les éponges d'eau
douce (Spongilla), par exemple, il est catégoriquement intérieur par rapport
aux cellules ciliées et ne prend sa place normale qu'après la fixation cliez les
éponges marines (Esperella). Il est impossible à l'auteur de ne pas voir là un
fait d'adaptation de la larve qui porte au dehors les éléments de son endo-

derme afin d'utiliser, pendant sa vie libre, le mouvement cihaire de ses cellules
endodermiques pour se mouvoir.

M. GUITEL, Doc. es Se, Pri'p. au Labor. de Uoscoff.

Sur la ligne latérale de la Baudroie


(Lophius piscatorius). Pour M.' Guitel, —
la ligne latérale Baudroie [Lophius piscatorius) est représentée par des
de la
lambeaux cutanés qui parsèment le corps de l'animal et sont disposés par
groupes, de trois, cin(i ou sept. Le lambeau central de chaque groupe porte
une terminaison ner\euse. Ces terminaisons nerveuses forment sur la tète de
la Baudroie des dessins d'une constance remarquable, qui constituent des séries
au nombre de six : Séries latérale, sus-orbitaire, intermaxillaire, operculaire, ma-
xillo-operculaire, mandibulo-operculaire. Ces diverses séries sont innervées
par les
nei'fs suivants nerf latéral du pneumo-gastrique, nerf ophtlialmique du
:

trijumeau, nerf hyomaudibulaire du facial, nerf maxillaire supérieur du tri-


jumeau et branche superlicielle du nerf mandibulaire du facial. Enfin un
plexus compliqué, que forment le mandibulaire du facial et le maxillaire
inférieur externe du trijumeau, participe à l'innervation de ces organes, dont la

structure histologique rappelle tout à fait celle des organes de la ligne laté-
rale. — Par leur disposition, leur innervation et leur structure histologique.
les organitesnerveux que décrit M. Guitel, doivent donc être considérés comme
représentant la ligne latérale elle diffère de celle des autres poissons par ses
;

terminaisons nerveuses libres, en saillie à la surface de la peau, encadrées de


chaque côté par un, deux ou trois lambeaux cutanés.
PHI V(ir. — SIR QIEI.QUKS NÉOMÉMÉES MÉDlTEHItANÉKNNES 207

(Ce travail u iHé lait dans les deux laboratoires maritimes d»; FioscolV et de
Banyuls-sur-Mer).

Sur canaux iiiuqueux des Cydoplv ridés —M. <iirri.L a (Hudlt- les canaux
li's .

iiuKiueuv des a cloptéridf'-s dans un travail fait an lab.aaloirc de RoscolT.


(

Chez If Liparis, il y a trois systèmes de rauaux iinuiueux deux maxillo- :

nperculaires (un de chaque col»'-) et ua médian cotn[Mtsc de deux moitiés symé-


triques. Chaque système maxillo-opcrculairc présent»» sept orifices; chacune des
moitit's du syslc-me médian en otTre onze : ce qui porte à trente-six le nombre
total des orilices muqufux.
Chez les canaux inuqueux sont iiilra-dermiques ou
Cycloptem.s lumpus les
intra-osscux. deux systèmes maxillo-operculaires (un de chaque coté) et
Il y a
un système médian, dont les deux moitiés sont réunies par une anastomose
transversale. Le nombre total des orifices muqueux est de trente-trois.
Dans les Cycloptéridés le canal latéral n'existe pas; les terminaisons qui lui
correspondent sont restées libres et forment une série latérale innervée par le
nerf latéral.

M. Henri PROUHO.

Note sur le développement de la Membrampou.v pilosa. — .lusqu'ici. les observa-

teurs qui ont essayé de suivre le développement de IVeuf de la Membraniiiora


pilosa ont échoué. Ils ont, enelîet, cherché les premiers stades du développement
<lans l'intérieur des zoécies sexuées, alors que, chez cette espèce, l'œuf ne se déve-
loppe pas dans la zoécie.Il s'engage dans l'orirane interlentaiiilaire, est évacué

au dehors et se développe librement à l'extérieur. Les picmiers stades du dé- —


veloppement présentent la i)lns irrandc analogie avec ceux que Hatscheck. a
décrits chez la Pédicelline.

Du st^na de l'udorat chez les Étoiles de mer. — M. Prouho a fait une série d'ex-
périences destinées à mettre en évidence le n'de que le sens de l'otlorat joue dans
la retherche de la pioie chez les Astéries.
1° L'observation d'un(» Asti'rie excitée par un appât permet de prévoii- queles
sensations auxcjueiles elle obéit sont perçues par l'extri-niili' île ses bras où une
sensibilité tiélicate a été depuis longtemps mentionnée.
•2" L'ablation de l'organe de la vision n'entrave nullement la recherche de la

proie. L'odorat seul sert de guide à l'animal.


;i" Le sens de l'odorat n'est pas diffus; il est localisé dans les tubes ambula-
eiaires inaptes à la locomotion, situés en arrière de la plaque ocellairi'.

M. PRUVOT, Maiire ilc Confér. à l;i Si>rboniie.

Sur quelques yéoniénices méditerranéennes. M. l'm vot, au cours de dra- —


gages elVectués ce printemps au laboratoire Arago. a trouvé près de Hanuils
une station où abondent les Néoméniées. lien a reconnu jusqu'ici huit espèces,
dont six nouvelles. Trois peuvent à la rigueur rentrer dans le genre Dondersia
de llubrecht pour les trois autres il a fallu créer un genre nouveau, le genre
;

Paramenia. Et encore ce classement ne peut-il être que provisoire. L'auteur


.

208 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE

a remarqué, en effet, avec surprise que des types presque identiques par tous
leurs caractères extérieurs peuvent présenter dans leur organisation interne
des différences considérables.Il en a cité un exemple les Dondersia banyu- :

lensis et flavens ne guère que par la couleur. Mais la première â


diffèrent .

l'œsophage long et étroit s'ouvrant de même que les glandes salivaires, qui
sont ventrales, au sommet d'un cône saillant dans le pharynx. Ce cône manque
à la seconde l'œsophage est large et court, et les glandes salivaires s'unissent
;

en une masse dorsale qui débouche dans la paroi dorsale de l'œsophage. De


plus, la D. flavens porte sur le trajet des conduits génitaux deux longues vési-
cules séminales qui font défaut à la D. banyulcnsis et sont suppléées par deux
culs-de-sac de la matrice qui font défaut chez l'autre espèce.

Sur la régénération des parties amputées comparée à la stolonisation normale chez


les Syllidés. —
M. Puuvot a étudié expérimentalement la régénération après
amputation des segments caudaux et de la tête chez les Syllidés. De plus, à
la suite de section incomplète du corps, de simple piqûre ou de ligature modé-

rément serrée, il a déterminé au-dessus du point lésé un étranglement qui


amène la division partielle du corps en deux tronçons et le bourgeonnement
en ce point de rudiment de segments nouveaux.
Dans la stolonisation normale le bourgeonnement de la tète du stolon et celui
de la nouvelle extrémité caudale de la souche reconnaissent la même cause, un
réflexe constricteur produit par l'accumulation des produits génitaux dans la
région inférieure du corps, à la suite duquel les deux tronçons devenus étran-
gers l'un à l'autre, quoique non séparés en réalité, bourgeonnent chacun pour
son compte les parties qui lui manquent, l'un une tête, l'autre une queue.
L'auteur décrit aussi la formation singulière dans le bourgeon caudal de la
Trypanosyllis zébra d'un véritable collier intestinal périnervien, et enfin le cas
de la StjlHs hyalina qui, contrairement à l'opinion des auteurs, n'a pas de
véritable stolon, mais montre un intermédiaire intéressant entre le procédé
habituel, physiologique, de stolonisation et la rupture accidentelle suivie de
régénération.

Sur le prétendu appareil circulatoire et les organes génitaux des Néoméniées. —


Les auteurs décrivent, chez les Néoméniées, un cœur se prolongeant chez
quelques espèces en un vaisseau dorsal.
D'après les faits concordants observés sur huit espèces appartenant à trois
genres différents, ce prétendu cœur ne peut être un organe d'impulsion puis-
qu'il est dépourvu de cavité souvent et d'éléments contractiles toujours. Mor-
phologiquement, c'est un simple raphé dorsal, continuation de la cloison de
séparation des glandes génitales devenue incomplète et renfermant une portion
de la cavité générale. Physiologiquement, il contribue à former de chaque côté, avec
les replis ciliés latéraux du péricarde, une gouttière comme que montrent
celle
à la sortie de la glande génitale tous les Gastéropodes hermaphrodites et des-
tinée, comme chez ces derniers, à opérer la séparation des éléments mâles et
femelles confondus jusque-là. Les tubes néphridiens doivent être considérés
comme de simples conduits génitaux, n'ayant ni fonction rénale, ni valeur
d'organes segmentaires.
KLNCKEL d'iIEKCULAIS. — LES ACKIDIENS (VLLGO SAUTERELLES) EN ALGÉHIE 209

— Méance «lu I I août 18MO —

M. Charles ALLUAUD, à l.iiiiogus.

Hfiitartiitcs sur les faunes iwsulaircs ; en particulier sur aile îles îles Canaries.
— liuporliince de l'étude de la zoologie des urchii)els, à condition de ne pas se
tonlenler de citer ou décrire les espèces qui les habitent, mais de chercher à
saisir l'origine de ces faunes. — Classification des iles en continentales (déta-
chées d'un continent) et océaniques (ayant surgi en plein océan). — Analogie
d'origine des faunes insulaires continentales et des faunt's alpines. Les diverses
espèces du genre Parii(isstu.-i, du type Apollo, qnï habitent aujourd'hui les liants

massifs d'Kurope, d'Asie et d'Amérique boréales, ne sont-ils pas les descen-


dants modiliés il'un même type Pama.s.'iiu.s ayant pris naissance lors de la pé-
riode glaciaire et ayant habité tout l'hémisphère boréal? — Peuplement des
îles océaniques. Beaucoup de moyens de dis[tersiou nous sont encore inconnus,
par exemple celui qui sert au traiisi)ort des lézards si abondants comme espèces
et indi\idus sur les plus petites iles océaniques et les plus isolées. — Les
animaux d'un transport facile (Lntomostracés et mollusques d'eau douce), con-
servent leur type originel; ceux d'un transport très dillicile (lézards, mollus-
ques terrestres) sont devenus très différents des formes continentales dont ils
ont dû provenir.
Origine volcanique des iles Canaries prouvée par la géologie, les sondages
et la zoologie. — Les Canaries ont dû commencer à êlre peuplées à l'époque
miocène. A l'époque pliocène, la llore et la faune étaient déjà assez riches.
Les insectes des Canaries sont, dans leur ensemble, du type circaméditerra-
néen.
Hemarques linales sur les différences remarquables ([ui existent d'île à île,

et sur la localisation de certaines espèces de Coléoptères et de lézards (1).

M. VILANOVA Y PIERA, Prof, de l'u'.éonl., à Madrid.

Sur les poissons inrorruplihies de la ririère Adaja {province d'Avila, Espagne).


— M. ViLA.NovA a un petit poisson, ressemblant beaucoui) à un goujon,
fait voir
qui, ayant été péché y a déjà cinq années, se conserve parfaitement sans
il

la moindre préparation, avec cette singulière particularité que, si on le place

dans de l'eau, il y revient et peut se préparer pour être mangé. Cette étrange
circonstance se réalise pour tous les poissons qui habitent un certain trajet de
quatre ou cinq kilomètres, de ladite rivière, et il a l'intention d'analyser quel-
ques poissons et les eaux de celte partie de la rivière, pour voir si on découvre
la cause de ce fait vraiment très curieux.

M. J. KUNCKEL D'HERCULAIS.
Les Acridiens (vulgo Sauterelles) en Algi'-ri>;. — Campagne 18S9-ISfM. — Les
invasions de 18S8-1889 et de 1889-18iJÛ n'ont pas présenté les mêmes carac-

I) L'auteur vient de faire un voyage de huit mois, spOcialemenl au poiQt de vue zoologique
dans l'archipel canarien.
14
210 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE

tères ; 1888-1889, le département de Constantine a eu à soutenir


alors qu'en
la lutte,en 1889-1890, ce sont les départements d'Alger et d'Oran qui ont
eu à supporter le plus rude choc. La comparaison des cartes de gisements est
des plus intéressantes ; alors qu'en 1888-1889, les gisements couvraient une

superficie de plus de 100,000 hectares, ils ne couvraient plus en 1889-1890 que


30,000 hectares; ces gisements étaient répartis d'une tout autre façon, ils
étaient groupés à l'extrémité orientale du département de Constantine, au voi-
sinage de la Tunisie, et à l'extrémité occidentale de l'Algérie, dans les départe-
ments d'Alger et d'Oran. C'est dans ces deux derniers départements que la
du plus grand nombre d'ap-
lutte a été la plus active et a exigé le déploiement
pareils ainsi que la mise en mouvement d'une véritable armée. On trouvera
le récit de la campagne et l'exposé complet des résultats atteints dans la ,com-
munication que j'ai faite à la Section d'Agronomie; on y trouvera tous les
chiffres à l'appui ainsi que les déductions économiques.

— Séance du 13 août 1890 —


M. MÉNEGAUX, Prof, au Lycée de Besançon.

Sur la turgescence chez les Pélécypodes. — M. Ménegaux montre que la tur-


gescence du pied est due à un afflux sanguin, favorisé par la présence d'un
petit sphincter qui peut s'opposer au passage du sang de la cavité viscérale
dans les organes de Bojanus. Par suite de la contraction du sphincter, le
sang s'accumule dans le pied. —
Le relâchement du sphincter permet au liquide
sanguin de se rendre dans les organes de Bojanus, puis dans les divers sinus
et particulièrement dans le réservoir sanguin palléal. De là, il va aux oreil-
lettes. —
L'eau ambiante n'a donc aucune influence dans la turgescence; le
sang seul intervient dans les phénomènes qui se passent à l'intérieur du corps
de l'animal et le volume total du corps ne change pas. Il y a une diminution
de volume du réservoir sanguin palléal et de la masse viscérale qui corres-
pond à l'augmentation de volume du pied.
Le mécanisme de la turgescence des siphons est le suivant: les deux artères
qui se rendent dans les siphons sont pourvues chacune d'une valvule s'op-
posant au retour du sang. Ce dernier pénètre entre les fibres musculaires des
siphons, les distend et s'accumule dans ces organes. Par suite des contractions
brusques de l'animal le liquide sanguin se rend dans le réservoir palléal.
— Donc, le sang seul est cause de la turgescence. La théorie de l'absorption de
l'eau par des pores intercellulaires doit être abandonnée.
L'auteur, du reste, a retrouvé des dispositions identiques à celles qu'il signale
dans son mémoire, chez plusieurs Gastéropodes.
POMMF.nOL. — r.A MAIN D VNS LES SLPEHSTITIONS ET LES SYMBOLES 21 (

11'^' Section.

ANTHROPOLOGIE

PUKSIOKNTS D'HONMKIR. MM. VALDE.MAR-SfiHMIDT, Prof, à iCiiiv. du Copenhague.


\ li.ANOVA V l'iEKA, Prof, de l'aléont. à .Madrid.

l'KESIDKST . . . M. le (lo.leur l-AUVPXLE, à Paris.


VlC.B-l'HKsIDENTS MM. CHAfVEÏ, à RuffcM-.
A. I)F: MORTILLET, ssocrét. de la sor. .laiitii. u SaiiU-iii-rmaiE.

SKCBKTAIRE. M. I!AKTHi:li:mv, à Nancy.

Séam-e du S août ISÎM» —


M le D-^ FAUVELLE, à l'a'is

AUorulioii lin Président. — I.e Présiiient, daiis une courte allocution, expose
l'importance et retendue de l'Anlluopolo;,'ie. La partie préhistorique prend
rhonime à son apparition et le conduit jusqu'au seuil de l'histoire. Elle l'étudié
au point de vue de son organisalitui, de ses nKcurs, de ses coutumes et de ses
conditions sociales autant que les ilél)ris de son squelette et les restes de son
industrie le permettent. C'est la première pa.w de l'histoire de l'homme. Mais
cette histoire, il faut la continuer dans tous les tmips et dan.-^ tous les lieux,
et, pour arriver à ce résultat, la 11'" Section fait appel à tous les savants. En
venant y exposer l'évolution de leur spécialité à certaines époques historiques,
l't ju.squ"ii nos jours, ils Uniront à la longue par faire de r.Vnthropologie un

tout com|»let (juo les générations futures n'auront plus qu'à continuer.

M. le D'^ POMMEROL, i (ierzal (Piiy-de-I>i"«me).

La main dans les superstitions H les symbole^. La main est actuellemenl —


très employée commi^ signe ou symbole. Elle se tniuve sur un grand nombre
de bijou \ populaires. Elle décore souvent les colTrels de mariage. Elle a composé
le sceptre royal elle représente aussi la justice en même temps que la puis-
;

sance. En Espagne, en Italie, elle est portée comme amulette contre le mauvais
(cil. Les deux mains réunies représentent l'alfection, la fraternité. Une main
gallo-romaine avec inscription grecque est au musée du Puy ; un
elle était

témoiuMiagne d'amitié envové aux Vélaunes. En .Vlgérie, elle .<e rencontre sur
212 ANTHROPOLOGIE

les murs des maisons arabes et juives ; elle est portée en bijoux de bronze
jusqu'au fond du désert ; c'est un préservatif contre les mauvaises influences,
tout comme le fer à cheval que l'on trouve sur toutes les boutiques et les
comptoirs des marchands.
La main est aussi représentée sur des stèles de Carthage et de Phénicie, et
semble se rattacher à quelque vieille divinité asiatique. De nos jours, à Hébrôn,
près de Jérusalem, on fabrique encore des mains en verre que les Juifs et les
Arabes transportent jusqu'au Soudan. On les appelle Kef-Mirian, la main de
Marie. La main paraît être un symbole exclusivement sémitique du moins, ;

aucune découverte n'autorise à penser que la main aurait eu une certaine


importance chez les anciens peuples aryens.

Discussion. — M. Fauvelle : Dans le cimetière arabe de Tiemcen, je remar-


quai quelquefois deux pieds rouges peints de la façon qui a été indiquée
tout à l'heure, sur la face extérieure du stèle qui limite vers les pieds le petit
tumulus allongé qui recouvre le mort.
Mon guide indigène questionné à ce sujet, me répondit que ces pieds indi-
quaient les tombes des femmes. Quant à l'origine de cette coutume, il n'a su
me la donner.

M. A. DE MoRTiLLET L'étudc : fort intéressante qui vient de nous être présentée


pourrait facilement prendre les proportions d'un gros volume. On pourrait y
ajouter une quantité de faits confirmant le rôle important qu'a joué la main
dans le symbolisme et dans les superstitions.
La main se rencontre de bonne heure en préhistorique. Une des sculptures
en pierre de Solutré représentant un cervidé tué à la chasse, porte, gravée au-
dessous de ranimai, une main humaine qui est probablement un signe de
possession. Plusieurs gravures sur os de l'époque de la Madeleine représentent
également des mains. Dans des cimetièi'es du premier âge du fer, notamment
en Italie et au Caucase, on a retrouvé des amulettes en bronze ayant la forme
de petites mains ouvertes avec les doigts généralement écartés. La main figui'e
aussi parmi les emblèmes gravés sur les stèles carthaginoises du nord de
l'Afrique. Elle est souvent associée au phallus sur les amulettes romaines.
Des petites mains en os, nacre, corail, lave, corne, écaille, argent, or, cuivre,
ou autres matières, servent encore aujourd'hui de préservatifs et de porte-
bonheur dans plusieurs pays, surtout en Italie, ou il s'en fait une grande
consommation. Ces petites mains sont tantôt complètement fermées, tantôt
complètement ouvertes, mais elles ont le plus souvent une des trois dispositions
suivantes : i° l'index seul allongé ;
2° l'index et le petit doigt allongés, faisant
les cornes ;
3° le poing fermé avec le pouce passé entre l'index et le médius,
faisant la fiera. Toutes ces amulettes sont, en général, portées pour se garantir
contre la jettattura.
Dans tout l'Orient musulman, la main est d'un usage commun. On la ren-
contre gravée, peinte ou brodée, sur les habitations, les tentes, les tombeaux,
les drapeaux, etc. En Turquie, les drapeaux ont parfois au bout de la hampe,
en guise de lance, une main en bronze déployée et levée. En Algérie, on la
voit à la porte des maisons habitées par des Juifs aussi bien qu'à celles des
maisons qu'habitent les Musulmans. Ces représentations se font en appuyant
contre le mur une main trempée dans de la couleur. Elles sont généralement
rouges, souvenir de la couleur du sang de l'agneau sacrifié dont on se servait
A. DK MoItTlI.I.EI . — LKS KF-nolKS 'IllEI.I.KK.N.NE ET MoLSTKltlE.VNK EN H AME ^213

anciounciin'iit, mais il y en a aussi do \orlcs et tJe bl<Mies. Ouelquofois, Ja


poi*t(! est entourn' de mains de couleurs dilTérentes. Dans la bijouleiie et dans
mains prennent fré(iuemmenl une lorme ornemen-
les dc^'corations peintes, ces

tale sous laqut'lle devenu, dans certains cas. dillicile de les reconnaître.
il est
Le nondire des doigts varie suivant la fantaisie de arlisli-. Cesi ainsi que Ton 1

rencontn? dos miiins à tmis, (juatre, six et même sept ou huit doigts. Chez les
Orientaux comme chez les Italiens, la main sert à conjurer li- mauvais œil.
Toutes les lois (juej'ai demandé en Als:ério pourquoi l'on plaçait dos mains à
l'entrée des maisons, il m'a été répondu que (•'(•taionl des préservatifs contre
les jeteurs do sorts, signifiant: « Que ces cinq doigts te crèvent les yeux, si tu

jettes un regard malfaisant sur notre demeure, »

M. Ȕ. CiiALVET dit que la main comme signe ou symbole ne se trouve


pas seulement chez les races si'initiques ; on la retrouve aussi chez les Gau-
lois, notamment sur les monnaies des Piétons.

M. Capis dit que les mains sont ti'ès répandues dans le monde de l'islam :

on les voit partout en Perse sous le nom de mains d'Ali, murs do


sur les
l'extérieur et de l'intérieur. De môme dans le Turkeslan, où souvent les murs
d'enceinte sont recouverts de haut en bas d'om[trointcs de mains trompées
dans du plâtre ou parfois imprimées on creux dans la pâte molle du pisé. Aux
ruines de Chahar-i-Samàno (valli-e du Sourkhàne) une brique enchâssée dars
le linteau de la porte d'entrée d'une des mosquées (xv'"« siècle) reproduit en

creux une de ces mains qui sollicite évidemment le croyant à y adapter la


sienne pour se faire guérir. Dos applicatinns de ce genre se retrouvent à Osch
(Ferghanali), sur le rochor qu'on apprlle 'faklil-i-Soleïman.

M. Guillaume CAPUS, ;ï Paris.

Etlinorjra'phie des h'irghizes du Pamir. — M. Capus indique l'origine des Rirghizes,


décrit leurs caractères anthropologi(iues, relèvi; les particularités d'adaptation,
d'immunité ou de morbidité. 11 décrit successivement le costume, l'habitation,
le cimetière, la nourriture, le caractère social, examine les variétés de leurs
animaux domestiques, etc.

M. Adrien DE MORTILLET, a Si-Gorraaiii-on-I.ayo.

Les ipoques chelléennc et inousirrieniu' en Italie. — Rien que G. Scarabelli


ait signalé, découverte aux environs dlmola, dans les alluvions
dès iSSO, la

quaternain^s du Santerno, d'instruments en pierre identiques à ceux qui ont


été recueillis dans do sable et do cailloux de France, on a long-
les carrières

temps nii; l'existence de l'industrie chelléenne et mouslérienne. Mais


en Italie
les découvertes se multipliant de jour en jour et toutes ces découvertes venant
so confirmer, il est actuellement impossible de se refuser à reconnaître que
ct's doux époques n'aient laissé île nombreuses et indéniables traces dans presque
toutes les parties de l'Italie. Quc^lques silex mouslérions ont été récoltés en
Vénétio. Dans l'Emilie, les environs de Parme, de Heggio, de Bi>logne, d'imola
et de Forli ont fourni des coups de poing chelléens et de nombreux éclats et
instruments moustériens en quartzite et en silex. Dans les Marches, les pro-
vinces d'Ancono et de Macerata ont donné du chelléen. celles d'Ancona, de
Macorata et d'Ascoli-Picono du moustérieu. Les Abruzzos possèdent de riches
214 ANTHROPOLOGIK
stations des époques de Chelles et du Moustier, dont les principales se trouvent
dans la vallée de la dans les environs de
Vibrata, province de Téramo, et
Caramanico et de Roccamorice, province de Cbieti. Un superbe coup de poing
en silex, qui est au musée préhistorique de Rome, vient de Ceppagna, près
Venafro, province de Molise. Dans la Capitanate, des silex chelléens et mous-
lériens ont été récoltés dans diverses localités situées près du mont Gargano et
de San-Severo. Dans la Rasilicatc, non loin de Venosa il a été trouvé uu certain
nombre de coups de poing. En Campanie, la province de Bénévent a livré
quelques pièces moustériennes et la Terre de Labour du moustérienet un peu
de chelléen. Dans la campagne de Rome, des silex d'aspect moustérien ont
été recueillis, dès 1846, par Ceselli dans les alluvions quaternaires de FAniene
et depuis par d'autres dans les alluvions du Tibre. En Ombrie, Bellucci a réuni
de belles séries de pièces chelléennes et moustériennes provenant soit des allu-
vions quaternaires du fond des vallées du Tibre et du Chiascio, soit des ter-
rasses quaternaires du Tibre et de quelques-uns de ses affluents, soit de trou-
vailles isolées à la surface du sol. Eu Toscane, la province d"Arrezzo a donné
quelques instruments chelléens et moustériens. Enfin en Ligurie, la caverne
de la Colombe au pied du mont Calvo, dans la province de Gènes, et quelques
autres renfermaient du moustérien. Comme on le voit, presque toutes les
{,Tandes divisions de l'Italie sont représentées dans cette liste. Il n'y manque
que Piémont et la Lombardie, au nord, et, au sud, des régions encore peu
le
explorées au point de vue préhistorique la Terre de Bari, la Terre d Otrante et
:

les Calabres.

M. le D' Valdemar SCHMIDT . Prof, à l'Lniv. do Copenhague.

Les temps préhistoriques en Danemark (pierre, bronze et fer préliistoriques).


— Un grand nombre des beaux objets, datant de l'âge de la pierre en Danemark,
ont été trouvés isolés; mais on a aussi de grands dépots ou des gisements qui
ont fourni des objets nombreux. Ces gisements appartiennent à deux classes :
les débris laissés par les vivants, nos fameux kioekkcn-moeddings, et les tom-
beaux (dolmens, etc.), contenant les restes des morts avec leur mobilier funé-
raire.
Au début des études préhistoriques, ou supposait ces deux classes contempo-
raines l'une à l'autre; aujourd'hui, on est d'accord que les kioekken-moeddings
représentent une période ancienne de l'âge néolithique et les tombeaux la der-
nière période de cet âge. Quant aux objets trouvés isolés, une étuile appro-
fondie a constaté qu'un certain nombre de ces objets sont analogues aux types
des objets en silex recueillis dans les kioekken-moeddings, mais ne se trou-
vent jamais dans les tombeaux. En revanche, les types des silex qu'on ren-
contre dans les tombeaux ne se trouvent jamais dans les kioekken-moeddings
mais bien souvent isolés. Il y a donc bien deux périodes distinctes, chacune
représentée par des types différents.
Quant aux types de la première période, ils sont, en général, analogues à
ceux de l'âge de la pierre polie de la plupart de l'Europe; les types de la der-
nière période sont spéciales au nord Scandinave, cependant un certain nombre
de ces types Scandinaves se rencontrent aussi dans une partie de l'Allemagne
du Nord, une partie de la Pologne et même en Russie (la Podolie). Il paraît
donc y avoir eu, pendant Tàge de la pierre, un courant de civilisation venant du
V. sr.llMIHT. LES TKMI'S l'KKIIISTOHKjL'KS EN KANEMAIIK llo
sud-esl l't 80 dirij^'caiit vers le iiord-mii-st pour avoir son [dus haut dévelop-
Iicnienl en Diineiuark et dans le sud de la Suède.
Huaiil à làge du limnze. ou connaît des milliers de tombeaux; mais il y a
aussi de nombreux objets trouvés isolés ou provenant de fonderies et des dépôts
analogues. L'âge du bronze se subdivise en deux périodes : la première, dans
laquelle on pratiquait l'iidiumation, et la dernière, où l'incinération était gé-né-
rale.

l'no partie des objels de l'âge du bronze scaiidinavtî présente des analogies avec
ceux de la même [H-riodc du reste de l'Europe, niais beaucoup des types sont
spéciaux au nord Scandinave. Cependant, comme pour l'âge de la pierre, un
certain nombre do ces types .Scandinaves se rencontre aussi dans le nord de
l'Allemagne : nous nous trouvons donc devant un courant de civilisation ana-
logue à celui que nous venons de constater pour l'âge de la pierre. Peut-être
il y a eu dans l'âge du bronze deux courants : un traversant les iles danoises,

l'autre suivant la pres([u'ile de Jutland.


L'immense majorité des objets en bronze et en or de l'âge du bronze du
Danemark a évidemment été fabriquée en Danemark, mais il y a aussi, associés
à ces objets, d'autres objets en bronze très faciles à recomiaître qui, évidemment,
ont été importés de l'étranger à cette époque reculée. Ou trouve, eu etïet, des
objets exactement semblables dans le cimetière de liallstadt et, d'autre part,
dans l'Europe centrale. La provenance de ces objets est évidemment le nord de
l'Italie.

L'existence d'un âge préhistorique du fer en Danemark a été constatée dans


les dernières années, d'abord dans l'île de Bornholni et ensuite dans le reste du
pays.

Discussion. —
M. le D'" Verkieu demande à M. Valdemar Schmidl si, dans
les tombeaux du Danemark on trou\e di'S grains d(.' céréales et, comme il y a
eu des v(''temenls de laine, il demamle à l'honorable siivanl si les moutons et
les autres animaux domestiques appailenaient à des populations pastorales ou

à des populations agricoles. Il demande également si M. Valdemar Schmidt a


constaté au Danemark des débris de palafittes comme dans les lacs de la Suisse
a\ec des céréales, ce qui trancherait la question des origines de l'agriculture au
Danemark.

M. A. DE MoRTiLLET. —
Je voudrais posera M. Valdemar Schmidt Iroj^ ques-
tions 1° A-t-on d('couvert en Danemark les endroits où se faliriijuaient les
:

instruments en silrx. quelque chose d'i'quivalenl à nos ateliers ? -I" Uuel rap- —
port y a-t-il entre les bronzes de formes Scandinaves et les bronzes de formes
étrangères et particulièrement les haches à bords droits, à talon, à ailerons et
à douille, de formes semblables à celles de l'Europe occidentale? — 3'' A-t-on
trouvé des objets en corail en Danemark? Il serait intéressant de savoir si les

gens qui ont fait du nord au sud commerce de l'ambre, n'ont pas fait dans
le

le sens contraire le commerce du corail, matière non moins séduisante de cou-


leur et d'aspect.

M. G. Chvuvetfait observer que, d'après M. Vakkunar Schmidt. les cistes à

côtes en bronze, trouxés en pays Scandinaves, sont toujours classés dans l'âge
du bronze. Ccpenilant, ces mêmes objets trouvés en Italie, en France, et dans
la vallée du Danube, doivent être classés dans l'âge du fer.

M. Valdemar Schmidt confirme cette appiéciation.


216 ANTHROPOLOGIE

M. Gustave CHAUVET, .Nul., à Ruf

Fouille dans le twnulus de PkrrefiUe, près Ruffvc. M. G. Chauvkt rend —


compte d'uno louille qu'il vient de laire dans une sépulture collective située
au lieu dit Pierrefitte, commune de Saint-Georges, canton de Rutlec (Charente).
Cette sépulture, recouverte autrefois d'un tumulus, avait été nivelée par la
culture, mais la couche archéologique, située à 0">,50 de profondeur n'avait pas
été atteinte.
Le plan forme; un rectangle de 3™, 20 de long sur 2>",20 de large, muni, au
0'n,70 envi-
sud, sur le plus grand côté, d'un corridor servant d'entrée large de
ron. Le tout limité par des pierres debout.
Le mobilier funéraire compi-enail :

1°Deux vases entiers, à fond rond, analogues à ceux trouvés dans les dolmens
et de nombreux fragments d'autres vases de même nature;
2° Un morceau de vase brun, à pâte fine, rappelant les poteries gauloises;
3° Six haches polies en silex, une hache polie en diorite, une petite hache en
jadéite;
4° Quarante lames de silex : éclats poinçons et grattoirs rappelant les types
magdaléniens;
o° Un grand poinçon en os soigneusement poli;
6° Un fragment de bracelet en bronze analogue à celui trouvé dans la fon-
derie de Larnaud (Chantre, l'Age du bronze, pi. L);

7° Ti'ois perles en calcaire et deux perles en cuivre;


8" Deux trancliets en silex, une flèche en silex à pédoncule ;

90 Deux scories de fer qui paraissent provenir d'une forge à bras;


lO" Deux pendeloques plates en schiste, en forme de croissant, arrondies et

percées d'un trou à chaque extrémité:


11° Quelques ossements de porc;
12" Les squelettes étaient déposés par petits tas, la tète en dessus pour l'un :

d'eux les os du bassin contenaient encore la tête des fémurs les tibias sont ;

platycnémiques, les péronés cannelés, la cavité olécranienne des humérus n'est


pas perforée.

Discussion. — M.
Ad. de Mortillet. Les plaquettes en pierre arquées et per-
cées d'un trou à chaque extrémité qui se trouvaient dans le dolmen de Pierre-
fitte sont tout simplement des fragments de bracelets assez communs à l'époque

néolithique. Lorsque ces bijoux venaient à se casser, on les raccommodait au


moyen de ligatures passant par les trous dont il vient d'êti'e question. 11 a été
signalé plusieurs découvertes de bracelets de ce genre non seulement en pierre
mais aussi en coquille, soit entiers, soit ainsi réparés. Si parfois l'on rencontre
des fragments isolés qui ont pu servir de pendeloques ou d'amulettes, cela
montre encore mieux le prix que l'on attachait à ces bracelets.

M. le D"^ VERRIER, ;i Paris.

Origine de Vagriculture chem les populations nomades. —


Partant de ce fait que
l'Asie du nord est plutôt pastorale tandis que l'Europe se consacre plus volon-
tiers à l'agriculture, le D'' Verrier en conclut que c'est sur la limite de ces
\ ACIIKlt.— CAfl ACTKRES ANTHHOPOLOGIQL'KS DES POPULATIONS LIMOUSINES 217
lieux (-oîilineuls que doit se trouver le point de contact de ces deux popu-
lations. C"esl eu ellet la vallée du Miasck qu(! Le Play avait pris pour ttbjeolil
d'étudf's analo.i^ues dans ses Ouvriers europrcns. 11 étudie donc aux environs de
Mocliiiiet les ell'els sociaux des premiers essais de l'agriculture sur les nomades.
Lis populations qui habitent la contrée sont les Hachkirs, naguère nomades,
\ivanl dans la siefipe <lu seul produit de leurs troupeaux sous le régime de la
faniille itatriarcale.
INiui' (|u'ils devinssent a^^irulteurs et pai' C(ins('quent sédentaiies, évolution
à laquelle le gouvernement l'usse avait grand intérêt, il a fallu :
1'^ que leur
sol reroive naturellement ou artificiellement un arrosage sulïisamment prolongé ;

'2'>
qu'une contrainte (|U('lconque les forçât à abandonner la vie pastorale pour
les plier à l'agriculluie.
(lelle culture toutefois s'est bornée en commençant à la pomme de terre, aux
navets, oignons, carolles, auxquels ils ajoutent le foin pour la nourriture des
animaux pendant quelques juments dont ils font
l'hiver; aussi ont-ils conservé
servir le lait fermenté (koumys) à leur alimentation.
Quant aux céréales proprement dites, comme leur culture entraînerait l'em-
ploi d'un matériel considi'rable, ils se contentent encore de pratiquer des
•'changes avec les populations voisines ([ui en cultivent, ou ils vont faire chez
ces populaliuns des prestations en nature pour se procurer le blé nécessaire à
leur consonmialion. M. Verrier entre dans des détails sur les effets de cette
transformation sociale des Hachkirs.

Discussion. — M. Cai>i:s dit que la limite des forêts arctiques doit être
reportée jusqu'à la rivière l'olui, ainsi que nous l'a fait connaître, depuis 1875,
M. Khanderchefsky.
Le Tchernoyem est le premier facteur de la culture en Russie et dans une
partie de la Sibérie, et cette terre noire est continuée vers le sud par les plaines
de Loen, avec l'irrigation mais convenant mieux comme pâtu-
fertiles aussi
rages. Ilun milieu essentiellement favorable pour des nomades. D'une
y a là
façon générale, les nomades sont plus riches que les sédentaires agriculteurs,
les premiers, du reste, sont les vainqueurs et ceux-ci \os vaincus. Deux faits

prouvent que l'agriculture n'est exercée que sous la contrainte de la nécessité.


Ainsi les Kirghizs du Syr-Daria, du côti- de Kazala se sont mis à cultiver le
sol lorsque leurs bêles eurent été décimées par répidi'mie. Les Turcomans
sédentaires agriculteurs sont moins riches et plus brigands que les Turcomans
nomades.
Quantamode bachkire de rabattre intentionnellement
la les oreilles de l'en-
fanl par destampons, je ne l'ai jamais vu pratiquer chez les Kirghizs où le
rabattement du pavillon de Toreille provient de la lourdeur et de la forme du
bonnet en peau de mouton ou autre.

— Séance du î» août 1SÎ>0 —


M. le D' VACHER, àTieignac(Corrèze).

Observations sur les caraclcres anthropologiques ries anciennes populations


limousines. — M. Vacher établit que la population limousine n'a pas été
altérée dans sa composition ethnique par la conquête romaine et les invasions
qui ont suivi.
218 ANTHROPOLOGIE
La conquête romaine, la plus ancienne, celle qui a laissé le plus de traces,
n'a pas introduit d'éléments étrangers dans le sang celte. Los conquérants nous
ont donné Icui- langue, leur civilisation, leurs lois mais c'est tout.
;

Examinant les caractères anthropologiques, M. Vacher expose que la popu-


lation limousine est petite. La Haute-Vienne et la Corrèze sont les deux dépar-
tements qui fournissent le plus d'exemptions de conscrits pour défaut de taille.
11 a constaté que, dans la Corrèze, il y a une série de cantons qui donnent

très peu d'exemptions; une autre série où les exemptions sont très nom-
breuses. Dans le premier cas, les cantons sont situés sur le haut plateau
découvert ou dans la vallée largement ouverte de la Vezère; dans l'arrondisse-
ment de Brive les petites tailles se trouvent confinées dans les vallées étroites
du cantons, de Vigeois, Uzcrche, Treignac, etc.
Le crâne limousin appartient au type sous-brachycéphale avec un indice
variant de 77 sur les crânes du cimetière Saint-Étienne à Limoges (vin^ au
xne siècle) jusqu'à 82 sur le vivant d'après les mensurations de M. Vacher.
La conformation en tête de melon, coïncidant avec des diamètres antéro-pos-
térieurs de 19 centimètres ou plus n'est pas caractéristique du crâne limousin :

d'après M. Vacher, elle n'existe que dans 20 0/0 des cas.


Enfin il signale des traces de prognathisme en Limousin.

Discussion. — M. Falvelle prie M. le D'" Vacher de vouloir bien, autant


<ju'il lui sera possible, donner les diû^rences anthropologiques qui existent
entre les petits hommes de vallées profondes et les hommes de haute taille des
plateaux et des plaines, dont il a été parlé dans son intéressante communica-
tion.

M. VILANOVA Y PIERA, Prof, de paléonl., à Madrid.

Nouvelles trouvailles d'objets en cuivre en Espagne. L'idée de l'existence —


d'une époque du cuivre précédant le bronze, indiquée par M. Vilanova, dans
le Congrès d'Anthropologie de Lisbonne, et si mal reçue alors, fait son che-

min et vient même de recevoir le plus éclatant appui par la publication


du mémoire de M. Meuch, de Vienne, intitulé : Le cuivre et la culture de son
temps .

M. Vilanova vient annoncer de nouvelles trouvailles faites en Espagne de haches


«n métal pur les unes au nombre de quatre ou cinq, dans une grotte qui ser-
:

vait d'ensevelissement, à Sierra Elvira, près de Grenade les autres en quantité :

extraordinaire, puisque en creusant un trou pour planter un arbre on en a


trouvé plus de deux cents, à Elche, la ville des palmiers, celle qui remplaça
l'ancienne Illici des Romains et dans laquelle, à en juger par les objets trouvés
€t décrits par son ami Aureliano Ibarra, on peut dire que se trouve le passage de
proprement dite. La forme de la hache d'Elche est
la protohistoire à l'histoire
si étrange, qu'il ne se rappelle pas d'en avoir vu de semblables.

Dans la province de Girone, très près de la IVoiitière française, dans le ter-


ritoire d'EspoUa, on vient de découvrir d'autres objets en cuivre dans des dol-
mens qui contenaient aussi des ossements humains qui permettent de qualifier
de dolichocéphale la race qui habitait alors la contrée catalane. Mais toujours
en Espagne les haches en cuivre reproduisent exactement les formes des néo-
VKR.NKAI . — l'aI.I.KE lioLVKRTE HKS MUnEALX (sEINE-ET-OISe) 219
lilliiqiirs, avec lesquelles se liDUvcnt eiiseiiihle. comme inévitalile témoignage du
caraclère iuiligèin- <le leur rahrication.

Discussion. —
M, Ad. de Mohtii.i.et M. Vilaiiova nous a lU'jà montré, à divers
:

Congrès de l'Association, des haches plates en cuivre, trouvées en Espagne, .l'ai


plusieurs lois pris part aux discussinns (|ui ont suivi ces présentations. Nous
n'avons pas toujours ét«' d'accord ; mais, la question s'c'-clairanl petit à petit, je
crois que nous allons pouvoir nous entendre. Deux opinions bien dillérentes
ont été émises au sujet de ces haches plates pour M. Vilanova, elles appar-
:

tiendraient à la lin de la période de la pierre polie ou au commencement de


l'âge du bronze et constitueraient un véritable âge du cuivre. Suivant mon père,
elles n"a()partiendraieiit pas à l'âge du bronze, mais seulement au premier âge
du ter. Or, ces deux manières de voir, quoiqu'elles paraissent diamétralement
opposées, ne sont pas incompatibles. Elles reposent toutes les deux sur des
observations très précises, qui prouvent nettement qu'il a été fabriqué des haches
plates en cuivre à diverses époques. Il est incontestable que les haches plates
en cuivre, trouvées associées à des silex taillés en Espagne et en Portugal, que
celles qui proviennent des sépultures de Remedello, en Italie, ainsi que celles
qui ont été récoltées dans les palalittes de Layliach, en Autriche, appartiennent
bien au commencement de l'âge du bronze, à l'époque morgienne. Car, si Ton
rencontre avec elles des instruments et des armes en pierre, elles sont parfois
aussi associées à des haches plates ou à bords droits en bronze et à des poignards
ou autres objets de même métal, i)résentant toujours des formes morgiennes.
On se trouve donc eu présence dune civilisation où la pierre, le bronze et le

cuivre étaient simultanément employés. Il serait imprudent d'établir sur ces


données l'existence en Europe d'un âge du cuivre. Ces instruments en cuivre
seraient plutôt un indice que l'étain était rare durant les premiers temps de
l'introduction du bronze. D'autre part, il n'est pas moins certain que l'on a
confectionné des haches i)lales en cuivre pendant le premier âge du fer, à
l'époque hallstattienne et à des époques plus récentes encore. A cette période
doivent appartenir haches plates en cuivre trouvées en assez grand nombre
les
en H(tngrie, une partie des haches plates en cuivre découvertes en France et
en Italie, enfin les haches plates en cuivre ou bronze de Grèce, de Chypre et
d'Egypte. On a fait en Italie, au premier âge du fer, des haches plates non
seulement en cuivre, mais aussi en bronze, en ter et même en plomb. Le mu-
sée de Pérouse en possède une en fer provenant de Sant Apollinare et une
en plomb trouvée à Castel-delle-Furme, localités situées sur le territoire de Pé-
rouse .

M. le D' VERNEAU, ù Piiris.

L'allée couverte des Mureaux [Seine-el-Oise\ — Les fouilles entreprises par


M. le D"" Verneau à l'allée couverte des Mureaux (Seine-et-Oise), vont être
continuées, grâce à la subvention qu'a votée le Conseil de l'Association fran-
<^aise. L'auteur signale quelques particularités intéressantes sur ce monument
mégalitlii(iue, se réservant de faire une communication plus complète au pro-
chain Congrès.
Cette sépulture était complètement intacte et les dalles se trouvaient en place.
La chambre était divist^e. suivant sa largeur, en deux parties. C'est la plus
;220 ANTHROPOLOGIE
éloignée de Fentrée qui a élé fouillée, l'autre, fermée par un mur de pierres
sèches, sera étudiée ultérieurement.
Les squelettes étaient entiers et leurs os disposés suivant leurs rapports natu-
rels les enfants étaient rangés à part. Les crânes étaient les uns dolichocé-
;

phales, les autres brachycéphales, quelques-uns néanderthaloïdes ; plusieurs


étaient trépanés.
Le mobilier funéraire comprenait des instruments en silex : haches polies,
pointes finement retouchées, tranchets ou pointes de flèches à tranchant trans-
versal, racloirs, etc.; des poteries, les unes ornées, les autres sans décors; des
instruments eu os dont un, d'une forme particulière, en bois de cervidé; enlin
diverses parures de formes variées. Il est à noter que les grandes lames en pierre
sont d"un silex qui ne se trouve pas dans les environs et qui rappelle celui du
Grand-Pressignv.

M. le D-^ FAUVELLE, à Paris.

Quelques considératio7is sur les dolmens de Rokuia et de l'Algérie en général.


— M. Fauvelle a visité l'an dernier la nécropole mégalithique de Roknia. Après
avoir rappelé en quelques mots le résultat des fouilles faites antérieurement
dans un grand nombre de dolmens dont l'ensemble a dû s'élever avant toute
exploration à 3,000 au moins, il expose que suivant lui ces monuments, de
p'îtites dimensions, entassés comme les tombes d'un cimetière sur un espace
relativement peu étendu, n'ont jamais dû être les noyaux de tumuhis sem-
blables à ceux qu'on observe en Europe. On a dit que les pluies avaient enlevé
la terre qui les recouvrait, l'entraînant dans le torrent; mais ce sol, plein
d'aspéritésne contenant dans leurs interstices qu'une faible quantité de terre
végétale, na jamais dû en avoir davantage. En effet, c'est un travertin formé
à une époque géologique, relativement peu éloignée, par des dépôts calcaires
deaux jaillissant à une haute température, et il y a lieu de supposer que
leur tarissement était récent lorsque les premières sépultures y furent cons-
truites. D'autre part tumulus eût été formé d'un amas de pierre analogue
si le

au galgal on le moins intact, tandis qu'il n'en est rien.


retrouverait plus ou
L'auteur, passant ensuite en revue les descriptions qui ont été données des
principales autres nécropoles mégalithiques de l'Algérie et de la Tuuisie, fait
voirque partout comme à Roknia les sépultures dolmeniques se montrent
ou moins les unes près des autres et toujours dénudées.
petites, entassées plus
Quand, par hasard, elles sont entourées d'un amas de pierres plus ou moins
régulièrement disposées, ces pierres n'atteignent presque jamais la dalle de
recouvrement.
De l'ensemble de sa communication, M. Fauvelle conclut que la construction

des monuments funéraires à l'aide de matériaux mégalitiques s'est rencontrée


à une certaine époque de la vie des peuples de l'Europe occidentale et du lit-

toral de la INb'ditenanée. mais qu'elle a présenté" des caractères spéciaux sui-


vant la composition géologique du sol de la contrée.

Discussion. — M. A. de Mortillet, La théorie qui vient de nous être exposée


ne me Il est aujourd'hui parfaitement établi et admis
paraît pas soutenable.
à peu près par tous les palethnologues que les dolmens étaient primitivement
recouverts de terre ou de pierres, et, certes, ce ne sont pas ceux d'Algérie qui
ont fait exception à cette règle. Si à Roknia les monuments sont presque com-
FAUVELLE. — CONSIDÉRATIONS SL'U LES DOLMENS o'.VLiiÉRIE li[

plMement déf^Mt^r-s, c'est <iuils (''laicnt probableincnt iccoiivcmIs du t»;rre, qui


depuis leur érection u tort bien pu Olie eulc\ée et entraiDi''c \mv lus eaux. Du
reste, à (jiiui aurait servi le eromlecb (jui les entoure si ce n'avait t'ié à reteuii"
les terres. Dans d'autres localités : à llou-.Nouara, à Sij^'us, à El-Guerrah et
ailleurs, un grand nombre de dolmens ont encore leur chape en pierraille. Ils
sont enfouis dans une sorte de tumulus à f,'iadins formés de cercles concentii-
(pies de grosses [)ierres i)rulcs. Et il n'y a pas lieu de s'étonner si tous n'ont
pas conservé leur couverture, car, depuis l'époque romaine au moins, les points
où ils A Gu}otville, non seulement les tu-
se trouvent ont servi de carrières.
mulus mais dolmens eux-mêmes ont disparu. Sur plusieurs milliers qu'il
les

y en avait encore il y a vingt ans, c'est tout au plus s'il en reste une vingtaine.

M. Falvelle. —
Tous les ilulmens, quels que soient leurs dimensions, leur
nombre, leur enlassemeiit, ont été le noyau d'un tumulus érigé lors de leur
conslructinn. Cette proj)osition est un article de foi pour M. Adrien de Mor-
lillet. -N'inqmrle où il trouve un dolmen, il lui faut, coule que coûte, un
Unnulus. Dans ces conditions, la discussion devient dilïicile.

J'ai montré que l'hypothèse de tumulus en un autre


terre était renversée par
croyant, M. le D'" Bourguignat, qui a découvert dans les dolmens de Koknia «les
loquilles d(^ gastéropodes terrestres, appartenant à des espèces aujourd'hui ilis-
jtarues ou modiliées et remontant à rt'piK^ue de la construction. A cela M. A. de
Mortillet oi)jecte que ces animauv peuvent piMiétrer à une certaine profondeur
dans la terre arable. C'est vrai, mais seulement dans les climats où ces ani-
maux hivernent, ce qui n'est pas le cas en Algérie. D'ailleurs, aujourd'hui
comme il y a deux mille ans. les mollusques en question pénètrent dans l'in-
térieur lies dolmens pour se soustraire à la sécheresse souvent inlense dans ces
climats brûlants.
Du reste, mon honorable contradicteur paraît porté à croire que les tumulus
algériens étaient formés d'amas de pierre et il explique la disparition de leurs
matériaux par l'usage qu'en auraient fait les populations du voisinage pour se
construire des habitations. En ce (pii concerne Roknia, cette conjecture n"a aucun
fondement en elfet, à part quelques ruines romaines en pierres érpiarrics. ou
;

ne signale autour de l'immense nécropole aucune trace d'une cité de quelque


importance capable d'absorber des milliers de galgals.
Enlin,il pense renverser toute mon argumentation en signalant, dans la plu-
part des cimetières mégalithiques algériens, la présence autour de quelifues
ilolmens d'amas de pierre (sntourant le monument et atteignant quelquefois la
moitié de sa hauteur. Mais ces cas, d'ailleurs exceittionnels, je les ai cités ilans
ma communication et j'ai démontré que, jamais la dalle de recouvrement ne
se trouvant ensevelie, il ne s'agit pas de véritables tumulus comme on en ren-
contre en Europe.
faut donc renoncer au dogme en question, comme on a renoncé à voir dans
Il

lesdolmens l'ieuvre exclusive des Celtes. Ils constituent une des phases de l'ar-
chitecture funéraire d'un grand nombre de peuples, mais cette phase varie de
caractère suivant les contrées.
222 ANTHROPOLOGIE

— Séance du 11 août 1 890 —


M. le D>^ POMMEROL.
Sur les variations du cheval quaternaire en Limagne. —
M. Pommerol présente
des ossements fossiles d'Equus, provenant, les uns des hauts niveaux de la
Limagne, les autres des niveaux moyens ou magdaléniens de cette plaine. Dans
lespremiers, on constate l'existence d'un très grand et très fort cheval, et tout
à côté celle d'un cheval très petit. Dans les seconds, on trouve un cheval de
taille moyenne avec des dents fortement développées. Le plus petit Équidé

provenant des sables et graviers supérieurs de Joze, est bien un cheval et non
un âne, car les dents sont très petites, tandis que sur tous les asiniens les dents
et la tête sont relativement grosses. Les détails de l'émail dentaire et la con-
formation anatomique des faces interne et externe des molaires, démontrent
que sur le petit cheval, les croissants et replis dentaires sont moins simples
que sur VEquus stenonis, et moins compliqués que sur le cheval des dépôts mag-
daléniens de Sarliève. Sur la molaire inférieure les sillons externes ne sont pas
divisés en deux groupes distincts ; sur la molaii-e supérieure, les colonnettes
internes sont arrondies comme sur VEquus stenonis et se trouvent au même ni-
veau. Le denticule interne correspond à cette disposition et se trouve moins
déprimé que chez le cheval ordinaire, qui présente un denticule festonné. Le
petit cheval semble donc être une variété bien nette, établissant un passage, une
transition, entre VEquus stenonis et le cheval des dépôts magdaléniens. Nous
avons proposé de lui donner le nom d'Equus limanensis ou Cheval de la Limagne,

Discusssion. — M. G. Chauvet dit que dans les grottes de la Charente il a re-


cueilli plusieurs centaines de dents qui paraissent indiquer un grand et un petit
Équidé; quant aux différences qui existent entre elles, notamment dans le plis-

sement de l'émail, elles tiennent surtout au degré d'usure de la dent et les


mêmes variations pourraient être constatées sur nos chevaux actuels.

M. Pommerol. —
Le cheval de Joze n'est pas le contemporain des grottes
magdaléniennes; il leur est antérieur. Les alluvions dont il provient sont
caractérisées par la présence du Mammouth et l'absence absolue du Renne; elles
t)ccupent un niveau élevé au-dessus de la vallée actuelle. Les caractères des
replis du cin(|uième croissant ne sont pas le résultat de Fâge ou de l'usure;
puisque les dents du gisement quaternaire de Sarliève qui ont servi de terme
de comparaison, sont usées de la même manière et sont par suite du même âge
que les dents de Joze.

M. Fauvelle. — La communication de M. Pommerol est excessivement inté-


ressante. Elle confirme un lait signalé par les paléontologistes et spécialement
par M. Albert Gaudry, à savoir que les dcnticules dont ragglomération cons-
titue les molaires des mammifères, sont de plus en plus comprimés au fur et
à mesure des transformations que les circonstances de milieu font subir aux

espèces d'une même dans l'ordre des Equidés, le gros


série. Ainsi, toujours
denticule interne des arrière-molaires supérieures
parfaitement cylindrique
chez VHipparion gracile, se montre légèrement déprimé dans VEquus stenonis du
pliocène, et se trouve complètement aplati cliez le cheval actuel. (Enchaînements
i»u Monde animal, par Albert Gaudry, Mammifères tertiaires, p. 128.)
V. scii.MiuT. — i,i:s n-.Mi's pROTdmsToniQUKs en kam.mahk 223

M. le D' Valdeinar SCHMIDT.

Les tt-mpa prololùsloriques en Danemark. — Apivs l'âge prélii.sidriqiie du fer


(dont M. SciiMiDï a parlé dans une sthiiice prëmlentei (voy. page -IW) vionl, en
Danemark, comme dans le reste de la Scandinavie, la période de linlluence
romaine et après plusieurs siècles, la dernière période préhistorique,
enfin,
ri''po(|ue des grandes expéditions maritimes, des Wikinrjs, les rois de la mer.

.Nous devons notre connaissance de ces périodes d'un côté aux tombeaux et
d'un autre côté à des dépôts de divers objets dalant di- cette période qu'on a
recueillis, tantiil dans la terre, tantôt dans les tourbières du pays. Ces dépôts
sont souvent très considérables, contenant jusqu'à plus de dix mille objets,
p. ex. la trouvaille de la tourbière sacrée (en danois, Vid-mo.se). Les tombeaux
de la période de rinlUience romaine sont très nombreux. L'incint-ratinn prédo-
mine, mais, notamment à certains endroits, l'inhumatiou commence bientôt à
se manil'ester de plus souvent dans des nécropoles où il y a de nombreux
objets de provenance romaine). Dans la dernière période, les tombeaux sont
encore très rares en Danemark ; dans la plupart l'inhumalion a eu lieu ; cepen-
dant l'incinération peut aussi être constatée.
Grâce aux nombreuses trouvailles de l'âge du fer, nous sommes à même
d'indiquer l'existence de plusieurs courants de civilisation successifs. Au dt'-but

de la période, à l'âge [)réhistorique du fer, le courant vient du sud et du sud-


ouest; c'est la civilisation dite de la Fène, et peut-être il y a là une iniluence
gauloise. Vient après l'influence romaine bien entendu ; ce ne sont les produits
de l'industrie de la ville même de Rome qui auraient été importés en Dane-
mark, alors; les olijets en (juestion tirent évidemment leur origine de fabriques
existant dans dilïi'rentes provinces romaines. Les noms qu'on lit sur plusieurs
de ces objets accusent une origine barbare (gothique). Après quelques siècles, —
une influence byzantine commence à se manifester et, ensuite, l'empire romain
ayant succombé, on constate une influence barbare (germanique). Vient, vers
la même époque, une influence provenant d'un tout autre côté, de l'Irlande,
par conséquent une influence celtique. Cette influence se manifeste partout,
notamment dans une partie de la Scandinavie très éloignée de l'Irlande, dans
l'île de Gothland, au milieu de la Baltique. —
Enfin, vers la fin de la période,
on voit apparaître une influence Irancque, influence mérovingienne ou plutôt
carlovingiennc. Peu de temps après, vers l'an 1000, vient le christianisme et
nous sommes hors du rayon des temps préhistoriques.
M. Schmidt, en terminant, insiste sur l'importance d'un lait commun à tous
les âges pn-historiques du Danemark, l'usage de déposer dans la terre ou dans
les eaux, notamment dans des lacs (devenus maintenant des tourbières), divers

objets dans une certaine intention, difficile à déterminer exactement aujour-


il'hui. Déjà, à l'âge de la pierre, on rencontre souvent des haches polies et

d'autres objets très perfectionnés en pierre, déposés dans la terre, souvent au-
dessous de blocs de pierre de grande dimension, quelquefois aussi ilans les
tourbières. L'âge du bronze présente des cas analogues des objets en bronze :

ou bien en or, disposés d'une manière régulière dans la terre. L'âge du fer
(période romaine) nous fournit les dépôts nombreux et énormes dont nous
venons de parler, et enfin, à la dernière l'poque, les dt-pôts de ce genre se com-
posent d(! trésors en or et en argent. M. Schmidt croit pouvoir conclure de la

persistance de cet usage que la population du pays, quant au fond, est toujours
la même qu'à l'âge néolithique (l'époque des dolmens).
221 ANTHROPOLOGIE

M. D'AULT-DU-MESNIL, i Ahlieville.

Un voyage chez les Mois, par M^'' Fannij Lemire.

La fabrication moderne des instruments préhistoriques à Abbeville.

M. le D-- MANOUVRIER, Prof, à l'Éc. d'Anthrop., à Paris.

Recherches sur les ossements humains recueillis dans les sépultures


mérovingiennes d'A ndrésg.

M. BOSTEAUX-PARIS, Maire à Ccrnay-lcs-Reims 'Marne).

Découverte et du cimetière gaulois des Bouverets, territoire de Beine


fouilles
(Marne). — En dans une monographie archéologique couronnée par
J886,
l'Académie nationale de Reims, M. Bosieaux signalait l'existence d'un cime-
tière gallo-romain au lieu dit les Bouverets, territoire de Beine (Marne).
Le 18 février 1890, M. Ch. Coyon, contremaître de tissage à Beine, avec
qui il est en relation pour des fouilles archéologiques depuis quelques années, dé-
couvrit l'endroit ils firent les fouilles de soixante-quatre tombes gauloises
;

dans lesquelles ils découvrirent une soixantaine de vases ainsi que des hochets
en terre cuite, deux torques en bronze, des bracelets et des fibules en même
métal, des armes en fer ainsi que des bracelets, des fibules, des ciseaux, des
couteaux et rasoirs également en fer.
Ce cimetière avait été le siège d'inhumations et d'incinérations; il pourrait
remonter à plusieurs siècles avant l'ère chrétienne, et avoir servi jusque la
fin du premier siècle de notre ère.

Fouille d'une tombe gaidoise, au lieu dit les Charmes, territoire de Cernay-lez-
Reims (Marne). — Cette tombe, qui se trouvait isolée à environ cinq cents
mètres à l'ouest du cimetière des Barmonts (déjà décrit à Rouen en 1885),
en juger par la nature du métal
atteste la fin de l'indépendance gauloise, à
de bronze et la facture ouvrée des objets se composant d'un torque, d'une
fibule, de trois bracelets et de vingt-six anneaux en bronze dont les deux
extrémités s'agrafaient au moyen d'un crochet figurant une tête d'animal.

Discussion. —
M, Waldemar Schmidt est, parfaitement de l'opinion de
M. Bosteaux relativement à l'âge des divers objets; il demande à M. Bosteaux
des renseignements sur l'origine de trois objets en fer qui viennent de circuler,
notamment sur une paire de ciseaux et si cet objet appartient à la première, la
vraie période gauloise, ou à la dernière, voisine de la conquête.

M. PoMMEROL J'appellerai l'attention sur les deux représentations animales.


:

11 me semble impossible de donner une détermination précise de celle que


DE MORTILf.ET. — FOUIF^LKS Dl ORAM» Aimi DES SCALUCCi:, A UUÉOMO 22o
^f. Bostoaux appelle un limaeon. Quant à lu .seconde, (|u'il qualifie de le te de
liiMier, je lui dirai (jue chez le hélier, le <haiirrein facial est convexe; la base
des cornes est conlif,Mie, et ces cornes sont s|)iriforMies. Sur le spc-cinien en
question, ce qu'on prend pour des coi-nes consiste en deux appendices se déla-
•(.'liant latéralement du sommet de la d'Ie, comme deux oreilles. Le chaidrein
est concave; la partie postérieure du lou est très allongée, arrondie et dentelé»-.
Ces dentelures semblent se rapporter à une crinière; et la prétendue tête de
lii'lier nie senilije iisse/ liien représenter une léte de cheval.

M. rAuvKi.Lii : Le caraclère gaulois pur tU'> sépultures fouillées par M. Cli.

JJosleaux donne à sa commimication un inlércM Innt à lait exceptionnel, el h^

prix en est doiibh' pai- le soin métliodi(iue avec lequel il exécute ces fouilles
el la desci'iplion si claire et si pn'-cise (pi'il en donne.
Mais, si le mobilier jelle une vive lumière sur
fiiiu'raire di- ces tombeaux
l'industrie de répOijue nous fait regretter que notre distingué
preroniaine. il

c/)llègue n'ait pas encore, jusqu'ici, soumis à un examen anthropologique les pré-
cieux S(|uelelles qu'il a mis au jour. Pour combler celle lacune, je le prie ins-
tamment de vouloii' bien en adresser au moins (|uel([ues ('chantillons à la
Société d'Anthriipologie ils seront soumis à une (Hude scrn|inleuse au labora-
;

toire de 1 Lcoie cl les lésullats en seront publiés dans les BnUetins de la Sociéb'
pour le plus grund bien de la science.

M. F. BARTHELEMY, ;i Nancy.

Siu- >in outil iidieuUten découvert dam les alluvions de ta Moselle. — M. Barthé-
lémy présente un outil achenléen trouvé à un mètre de profondeur dans les allu-
vions de la Moselle, près de Montigny-les-.Metz. La d(''Couverte en est due à un
géologue distingue. .M. le Professeur Friren.
Celte pièce, de forme caractéristique, offre un intérêt particulier, car elle est
la premier spécimen de ce type (|u'on ait rencontic' jusqu'à ce jour dans les
alluvions en Lorraine.

M. Adrien DE MORTILLET.

Fouilles du ip-and ahri des Scalucce, à Bréonio (Italie). — Les stalions pré-
historiques de la commune alpestre de Bréonio, dans le Vérouais, renfer-
ment une industrie très curieuse, qui a été l'objet de nombreuses publications
et a soulevé de vives discussions entre les palet hnologues français et itahens.
En même temps que des pièces tout à fait néolithiques, elles ont fourni des
instruments rappelant plus ou moins époques de les types paléolithiques des
Chelles, du Moustier, et de formes étranges, ne
de Solutré, et des silex taillés
i-esscmblant à rien de ce qui avait été trouvé jusqu'alors. Mais aucune consta-
tation absolument précise sur les conditions dans lesquelles ces silex se trou-
vaient n'avait été l'aile.

L'Association française ayant bien voulu accorder à M. A. de Mortillet la


subvention (]u"il avait demandée pour étudier ces gisements, il a jm entre-
prendie au printemps dernier, .sous le grand abri des Scalucce, station la plus
imporlanle des environs de Bréonio, des fouilles qui ont duré près d'un mois.
Voici les principaux résultats de ces recherches: dans une [lartie non remaniée
226 ANTHROPOLOGIE
du gisement, M. de Mortillet a constaté la présence de quatre couches archéo-
logiques, dont les trois inférieures étaient séparées par des couches de pierres
à peu près stériles. Ces quatre couches, remplies de lits de charbons et de restes
de foyers, contenaient la même industrie: des grattoirs, des tranchets. des
scies, des pointes de flèches, de javelots de lances en silex; des meules,
et
des molettes et des percuteurs en calcaire, porphyre, quartz et basalte; des
tessons de poterie et des os cassésd'animaux domestiques bœuf, chèvre ou :

mouton, porc et que quelques rares ossements d'animaux sauvages:


chien, ainsi
cerf, sanglier, ours et renard. Rien de paléolithique dans tout cela. Il n'a été

rencontré jusqu'au fond de la fouille aucun ossement appartenant à la faune


quaternaire. Les instruments en silex d'apparence paléolithique étaient associés
à des fi'agments de vases en terre, à des os d'animaux domestiques, et à des
pointes de tlrches à pédoncule et même à barbelures, en tout point semblables
à celles de nos stations de la En publiant, il y a
période de la pierre polie.
quelques années, comme solutréennes, des pointes en feuilles de laurier des
Scalucce, M. de Mortillet a donc été trompé par la similitude des formes, et il
reconnaît aujourd'hui son erreur. La station des Scalucce est entièrement et
uniquement néolithique, mais elle renferm e une industrie néolithique d'un aspect
tout particulier, et c'est à ce point de vue surtout qu'elle est intéressante.
Quant aux pièces de formes étranges, il est convaincu qu'elles sont l'œuvre
d'un faussaire; il n'a rien trouvé de semblable pendant tout le temps qu'il a
passé dans la commune de Bréonio.

Discussion. — M. G. Chalvet dit que les objets faux circulent aussi dans la
Charente : ils sont généralemeot avec d'anciens éclats de silex que l'on
faits

retouche sur les bords pour leur donner des formes rares et recherchées.
C'est ainsi que l'on fait de magnifiques scies avec des ébauches anciennes de
pointes moustériennes, des flèches à pédoncule de toutes grandeurs avec des-
éclats travaillés à la meule et retouchés sur les côtés, des haches pohes en
forme de fuseau avec des grès ou des cailloux roulés.
Le pire est que les ouvriers qui fabriquent ces pièces servent presque tou-
jours de guides aux collectionneurs pour visiter les stations; ils déposent çà et
là leurs échantillons en plein champ, pour les faire trouver, sur place, par
leurs clients qui croient, ainsi, plus facilement à l'authenticité de toutes les

pièces vendues.

M. Emile BIVIÉRE, à l'aris.

Grotte de la poudrière et de la Clavelle (Var). — Il s'agit de deux grottes


situées dans le canton d'Ollioules (Var), à l'extrémité nord-ouest des terrains
miUtaires de la pointe du Grand-Cerveau. C'est en vertu d'une mission scien-
tiliquedu ministère de l'instruction publique et avec l'autorisation du ministre
de la guerre que M. Emile Rivière en a commencé l'exploration, au mois de
mai dernier, el c'est avant d'y entreprendre de nouvelles fouilles, aussitôt le
Congrès de Limoges terminé, qu'il fait connaître les premiers résultats obtenus.
Ces deux grottes sont des grottes sépulcrales, ainsi que le démontre la pré-
sence des ossements humains (dont quelques-uns brûlés) que l'auteur y a dé-
couverts, associés à des poteries préhistoriques grossières et à quelques os d'ani-
maux, genres Bas et Cerviis.

M. Rivière cite la trouxaille faite dans un cani}) romain des environs, le camp
LKGIt.VM). — TOMBEAUX DÉCOI VERTS A ANimÉSV 227

(le Six-Fouis {ViHj. diiii dis(|Ui' en Itîire cuilc très curi<u\, pai ruitoiiicnl luiid.

mcsiiiiiiildix aMitiinîîIros de diaiut-lre ri i.rreé, près du bord, de deux p. liu


Inius ntiids émili-ineiil. An diiv des anh('ologu»s aux<|inls il la inontiv. iiolaiii-
miMil de M. (jahrirl dr .Mnililh'l. ce disque serait mit' /uVrr n/uV/f/t-.

Discussion. —
M. l'uMMiiiini. .lai lioiivé des disques en vieille poterie, en
:

diverses loialilés du l'uy-de-Dùiiie, disques percés au rentr.'. Dans une com-


munication laite à un de nos derniers Congrès, j'ai indiqut- que ces disques
servaient plutôt de poids de métier que de poids de lilet. Le poids de filet use.

polit, strie les {)oteries et les galets suspendus au filet même; il n'en est pas
ainsi sur les poids de métier, et c'est là le principal caractère distinctif. F/objet
en question me semble donc plutôt être un poids de métier.

Les fonds de cabanes préhistoriques de Chatnpiunij (Seine}. Lélude des —


objets trouvés, soit dans lesnouveaux fonds de cabanes préhistoriques de
(îhampigny, soil dans les champs du voisinage, a permis à l'auteur de constater de
nouveau combien les peuplades ni'-oli(hi(iues, qui vivaient en cet endroit, avaient
l'habitude ou de migrations lointaines ou de fréquents échanges commer-
ciaux avec d'autres tribus plus ou moins nomades. En etfel, les roches très
difl'érentes avec lesquelles un certain nombre de ces objets ont été fabriqués,
proviennent de gisements, non seulement très éloignés de Champigny, mais
aussi très distants les uns des autres, tels notamment que les Alpes, d'une part,
et la Belgique de l'autre.

MM. Emile COLLIN et Emile DON SIMONI.

Noie relative aux .sépultures mérovingiennes dWndrésij. — II résulte des obser-

vations des auteurs que les trois cent cinquante sépultures découvertes sur
le territoire de la commune d'Andrésy doivent appartenir à deux cime-
tières successifs : un cimetière romain, continué à l'est par un cimetière méro-
vingien.
Ces sortes de nécropoles ont iléjà suggéré de bien nombreux et savants Ira-
vaux ; néanmoins, remarques qui établissent ou confirment cette hypothèse
les
de la distinction des sépultures d'Andrésy en deux cimetières, la situation,
l'orientation, la disposition et la composition de ces tombes, leur mobilier
funéraire et leur agencement, présentent des particularités et fournissent des
objets, quelquefois comi)lètement nouveaux, le plus souvent assez rares pour
qu'une étude archéologique détaillée, accompagnée dun plan et de gravures,
ne soit pas hors de propos.
Cette étude archéologique ne saurait préjuger en rien, d'ailleurs, de l'étude
d'ostéologie à laquelle se livre M. le D"" Manouvrier sur les squelettes des
sépultures d'Andrésy, habilement reconstitués pai M. lùnile CoUin.

M. Paul LEGRAND, ;i Andiésy fSeiiie-el-Oise),

Tombeaux déœuveils à Andrésy. —


M. Legrand croit devoir mettre la Sectioa
au courant des fouilles qui se font en ce moment à Andrésy même, sur la
ligne devant aller de Cormeilles à Manies.
228 ANTHROPOLOGIE

A quarante centimètres au plus, et près de la première tranchée de cette


ligne, on a découvert une assez grande quantité de sarcophages en plâtre avec
un peu de charbon.
Quelques tombes ont été très probablement fouillées, les os dispersés.
Une avait deux squelettes; les crânes paraissent petits dans l'ensemble.
On n'a jusqu'à présent découvert que trois vases qu'il n'a pu. voir d'après ;

les désignations, ils sont petits et ont quelque analogie avec les poteries
étrusques.
D'autre part, il a été trouvé deux fibules qu'il n'a pas vu, mais que l'on a
eu l'obligeance de lui dessiner.
L'une des deux doit être â tète de bélier.
Toutes ces tombes disposées les pieds vers le levant, se trouvent rangées, â
certains endroits, en éventail. 11 a émis l'idée que l'on trouverait un second
rang, cela est arrivé.

Difcussion. — M. Ch. Bosteaux : Les dessins reproduits sur les tombes mé-
rovingiennes d'Andrésy sont les mêmes que ceux que nous rencontrons sur les

tombes de cette époque dans la Marne, principalement au cimetière du Tomois,


de Nogent-l'Abbesse et du Toumizet-de-Pomacle,où un sarcophage est conservé
par curiosité.

M. Salmox : 11 faut tenir compte à M. Legrand de la bonne volonté qull a


montrée, en signalant à l'Association française le cimetière mérovingien d'An-
drésy. MM. Cosserat, Colin, Adrien de Mortillet et Simoni sont allés au-devant de
ses vœux, en étudiant avec soin cette nécropole intéressante, en recueillant et
conservant les ossements humains, avec le mobilier funéraire trouvé dans les
(tombes. On ne saurait trop recommander à tous ceux qui pratiquent des
fouilles de suivre leur exemple pour les ossements humains, qui sont trop sou-
vent négligés, et qui sont cependant un des éléments indispensables de Tanthro-
ipologie.

M. -Fauvelle : M. Paul Legrand annonçait, dans une lettre, il y a quelques


mois, la découverte, près d'Andrésy, d'un cimetière antique mis au jour par les

travaux du chemin de fer d'Argenteuil à Mantes, et manifestait la crainte de


voir ces tombes disparaître sans avoir été l'objet d'une étude spéciale.
Cette lettre m'ayant été communiquée, je ne crus pouvoir mieux répondre
au désir de notre collègue qu'en mettant la ([uestion â l'ordre du jour de la

11* Section.
Mais la crainte manifestée par M. Paul Legrand r-tait mal fondée. En effet,
quelque temps après, MM. Emile Collin et Simoni signalaient à la Société d'an-
thropologie la découverte du cimetière méro\ingien d'Andrésy et pré\enaicnt
/ju'il allait être de leur part l'objet d'une étude complète.
S'&i cru nécessaire de donner ces explications à la Section pour dissiper la

confusion qu'a pu faire naître, dans les esprits, la mise à l'ordre du jour d'un
Iraiail de M. Paul Legrand sur les sépultures d'Andrésy, travail qu'il n'a pas
exécuté. Nous n'en devons pas moins féliciter ce collègue de sa sollicitude pour
la science.
BOSTE.VUX. — msulJK EN CALCAIItE ( xil.nillQUE 229

M. BARTHÉLÉMY.
Le camp ilu piiij de liamhj : (iiutlorjic de Iran'; arec l''s ciuriiilrs de Crrtjovie
et du mont Beuvray.

Discussiiin. — .M. l'oMMKKOL : Au sujet dos rolalions qui peuvent exister entre
(jergii\ie el le pu} (iaudy, je feréii observer, autant que mes éludes le pcruiet-

teut, (juil n'y a pas de murs véritablement anciens à (Jergovie: mais on voit
sur le bord de la montagne une accumulation énorme de blocs de basalte peut-
être fîiite à dessein, mais peut-être aussi laite naturellement.
César signale bien un mur sur la {)enle de la montagne, mais je ne sais si

ce mur a été réellement retrouvé. En tout cas, il n'existe pas de vitrifications

sur le plateau de Gergovie, ou, du moins, elles n'ont i>as été signalées. Parées
raisons, j(; crois (ju'il est diilicile d'établir des analogies entre le puy de Gaudy

et la colline île Gergovie, pour allirmer que l'enceinte vitrifiée des environs de
Guérel remonte à l'époque gauloise.

M. G. Chalvkt dit que l'âge, l'usage et le mode de construction des camps


sont dillicilcs à déterminer d'une façon précise. Pour résoudre ces di-
vitrifiés

verses questions une enquête générale et des touilles dans diverses régions se-
raient indispensables.
Il signale comme pou\ant être rapproclK'S du puy de Gaudy : le camp de
Vœuil. près Angoulême (Charente), fouillé par la Société archéologique de la
Charente {voir le rapport de M. Lièvre dans le Bulletin de 1888, p. i(i9) et ,

le cam]> de Céneret, près Quinrny (Vienne), fouillé par M. Gaillard de la Dion-


nerie.
Dans ces dcu\ camps, construits avec des matériaux calcaires, les retranche-
ments conlicnnenl. d'épaisses couches de chaux el des terres calcinées.
Enfin, au sujet de la vitrification dos granits, M. G. Chauvet signale, dans le
musée de Guéret, les restes d'un grand tumulus gallo-romain fouillé par
M. de Cessac; au centre on a conservé le bûcher funéraire qui parait contenir
des vitrifications analogues à celles du puy de Gaudy.

M. le D' DUNOYER. au Dorai (ll:iuli'-Vi(,'nne).

Les fosses de Forgeas. — Sur un plateau peu élevé situé près du village de
Forgeas, arrondissement de Bourganeuf (Creuse), existent des excavations ap-
pelées « camp de César » ou « les grandes fosses ». Ces fosses, de formes et de
grandeurs variables, au nombre de vingt-deux occupent une superficie de
trois hectares environ et la direction de leur ensendde peut être représentée
par une ligne allant du nord au sud. Elles ne sont pas signalées sur la carte
préhistori(jue du Limousin.

M. BOSTEAUX.
Disque en calcaire oolithiquc recueilli à tu station wolilhique du mont Berru
(Marne). — Cet objet, original par la grande dimension qu'il possède, a été
du Siordon. mont Berru (Marne). M. Bosteaux
recueilli à la station mVilithique
le soumet au\ membres de la Section d'Anthropologie afin d'èlie fixé sur ce
qu'était cet instrumenta l'époque néolithique et à quoi il pouvait servir.
230 A^'TH^OPOLOGIE

M. Harold TARRY, à Alger.

La colonie romaine de Rusuccurus (Tigzirt et Taksebt). — M. Tarry présente


à la Section des photographies et photogravures de l'antique Rusuccurus, cité
phénicienne, puis colonie romaine. Il existe encore un temple romain bien
conservé, auquel il ne manque que
deux basihques, des citernes, le
la toiture,
forum, de nombreux tombeaux romains que deux enceintes
et carthaginois, ainsi
qu'on peut suivre dans toute leur étendue, l'ancien sol se trouvant à trois ou
quatre mètres au-dessous du sol actuel.
Sur les instances de M. le député Bourlier, le gouvernement général de l'Al-
gérie a créé, sur l'emplacement même de Rusuccurus dont les ruines forment
une partie réservée, un nouveau centre de colonisation qui se développe rapi-
dement.
Les adjudications de lots domaniaux ont eu lieu les 22 juillet et 9 novembre
1889 et il y a déjà plus de cent habitants et vingt maisons dont plusieurs
en pierres de taille.

A trois kilomètres à Test, en haut du cap Tedlès, situé entre Dellys et Port-

Gueydon (Azetibun), se trouve le village de Taksebt où était rétablissement


principal de la colonie de Rusuccurus. Tigzirt, situé sur la plage, en face d'une
île de quatre-vingts ares se trouvant à deux cents mètres du littoral, était le
pagus oh les Rusuccuritani venaient prendre leurs bains de mer. Les fouilles

faites pour la construction des maisons ont fait faire d'intéressantes décou-
vertes.
(.HKMEUX. — HYSTÉRECTOMIi: AUDnMl.NAI.i: 231

12" Section.

SCIENCES MEDICALES

I'UKSIDENT DIIONNEIR M. l'OIAI.N, Prof, à la Kiii-. (!.• Méil. île l'ans.


('résident M. TKissiKH. Prof, à la Kae. de Méd. de l-yoti.
Vice-Prksidknts . . . MM. CIIAPP1.A1N, Dir. de l'Éc. de Méd. de Marseille.
lIlCHAItD, Méd. des ll<ip.. à Paris.
MAYKT. Prof, à la l'ac. d.r Méd. de Lyon.
UAYMiiMiAUlt. Dir. de l'Ke. de Méd. de Limoges.
>ECItKTAIliBS. MM. L.-ll. Pi:ilT, Bibliolh.-adj. à laFac. de Méd.. à Paris
lACHLKT, ancien Inl. dos llôp., à Paris.
lAUCUKR-DUPlV, à Limoges.
VOLZKLLK ni; KONT-KKAriA. à Limoges.

— Kéauco «iii M août IM90 —


M. CHÈNIEUX, Prof, à iKc. de Mé.l., à Limoges.

Uystéri'clomie abdominale pour les tumeurs volumineuses dr l'utérus. —A propos


d'une tumeur ca très j^'iandc partie solide, (comprenant la pre.sque
lîbio-kystii|iie,

totalili- de ruiérus, la tnnupe et l'ovaire droits, du poids de 10 kilogrammes,

enlevée le août dernier sur une femme de ([iiarante-neuf ans, M. Chk.meux


1*^^'

cite cinq autres opérations analogues ayant porté sur des tumeurs de nature
variable, et ayant nécessité rhystérectomic.
L'auteur en profite pour indiquer sa manière de procéder. Large incision,
aussi large que l'exige la sortie de la tumeur. .M morcellement, ni ponction.
Ligature du pédicule à la soie. Section au thermo-eau ti'-re, ou bien cautérisation
au Paquelin après la section avec les ciseaux. Alïrontcment des leuillets du
ligament large, s'il y a lieu, pour refaire le plancher pelvien. Pédicule rentré,
toilette rapide. Suture des parois au fil d'argent comprenant largement le
péritoine.
Total G opérations, résultats favorables -i. 1 décès.

Discussion. — M. Queirkl : Je ne fais pas non plus de morcellement'. Je


prolonge l'incision dune faeon suflisante pour permettre la sortie de la tumeur.
Dans les laparotomies, j'emploie la ligature élastique du pé-dieule selon le pro-

cédé de M. Terrillon; dans un cas, cette ligature sortit par le col de l'utérus.

M. l-.-ll. l'r.riT : M. Terrillon et bien d'autres chirurgiens ont observé plu-


sieurs fois cette élimination de la ligature élastique par le vagin.
2-32 SCIENCES MÉDICALES

M. MAYET, Prof, à la Fac. de Mûd., à Lyon.

Etude SU7- la consiilulioa du plasma de cheval obtenu à (P et sur les condilmifi


de sa coagulation. — M. Mayet montre que le sang de cheval refroidi à 0" est
le seul applicable à l'étude de la coagulation du plasma.
La précipitation des globules rouges y est d'autant plus lente et plus parfaite
qu'on opère dans une éprou\ette plus étroite.
La couche de plasma obtenu représente à peu près les trois cinquièmes de
la hauteur totale.

Le plasma contient dans toute, sa hauteur un petit nombre de leucocytes flot-


tants, rares, mais d'autant moins qu'on considère une couche plus inférieure.
Les hématoblastes flottants y sont très nombreux, sauf dans les parties les
plus superficielles, d'autant plus nombreux qu'on considère une couche plus
profonde.
La coagulation du plasma est d'autant plus rapide et abondante qu'on con-
sidèreune couche de plasma plus inférieure.
La couche des éléments blancs intermédiaire au plasma et aux globules rouges
forme rapidement un caillot dense, elle contient beaucoup d'hématoblasles
mêlés aux leucocytes.
Les hématoblastes remplissent un rôle important dans le processus de la
coagulation, les leucocytes un rôle accessoire.
Le contact de la paroi vasculaire qui empêche absolument la coagulation a
une température moyenne et basse, ne peut l'empêcher totalement dans les.
segments vasculaires à 24. +
Les membranes animales se rapprochant de la paroi vasculaire par leur struc-
ture séreuse, retardent beaucoup la coagulation par leur contact. La muqueuse
de l'intestin grêle non altérée produit par son contact une coagulation im-
médiate.
Les l'écipients membraneux souples et surtout la baudruche et à un moindre
degré le caoutchouc, retardent beauc(3up la coagulation par leur contact relati-
vement aux récipients de verre de même diamètre.

M. QUEIREL. Chir. des Hop., l'rof. à TÉc. de Mûd., à Marseille'.

Du curetage de l'utérus. — M. Queihel donne les résultats de sa pratique


dans cette opération, pour laquelle il a adopté le manuel ordinaire, en ayant
soin d'assurer une antisepsie parfoite.
Il fait la dilatation extemporanée sous le chloroforme. Sur 63 cas, compte
il

comme causes : cancer, 10 cas; accidents puerpéraux, 8; métrite catarrhale du


corps, 16; métrite infectieuse, lo; métrite hémorragique, -i; dysménorrhée
pseudo-membraneuse, 10.
Pour les 10 cas de cancer, tous ulcérés, il eut 4 moits et 6 survies; en pareil
cas, le curetage n'est qu'accessoire, c'est le thermo-cautère qui doit détruire- le
tissu morbide.
Les 8 cas de septicémie puerpérale ont donné deux morts.
Dans les 43 autres cas, il n'y eut jamais d'accidents et un seul insuccès par
réinfection.
I.IVO.N. — I.N.NKUVATION DU MOSCI.K KRICO-TllYUulDIKN 233

M. VERRIER, . l'aris.

La Iransfusiuii du -diig en (jynrcologic. — M. ViciuuKU rappelle (|U(', parmi


les diverses ont été produites à propos de
statistiques qui la transfusion du
sanf,', il est un point sur lequel les chiruifîieiis ne se sont |)iis sullisamnient
appesantis avant de condannier celle opération.
Si, en ell'et, ap|»liquée à tort et à travers, les revers ont dépass»' les succès,
liniilée à l'obstétriciue et à la i;ynécologie, au contraire, la transfusion a donné
'••!J guérisons sur 130 opérations, soit 70 0/0 de succès.
Si on emploie un appareil perfectionné, celui de M. Roussel, ou celui pro-
posé par M. Verrier lui-même, et qu'on ajoute toutes les précautions antisep-
ti([ues réclanK-es par la chirurgie moderne, M. Verrier croit que la transfusion
est une opéiation destinée à sauver dans l'avenir un très giand nombre de
malades qui, sans elle, succomberaient infailliblement par les i,M-andes pertes
de sang. Il la recommande don; instanmient au.v membres du Congrès qui
s'oecupent d'obstétrique et de gynécologie.

M. Th. RAYMOND, à Limo^'os.

Du traitement des hernies élranglres ou enflammées par la hélotomie suivie de


rare radicale. — Grâce aux progrès de la chirurgie antiseptique, on peut sim-
plilier le traitement des accidents herniaires et ne plus attacher la même
importante qu'autrefois au diagnostic des étranglements aigus et chroniques
des hernies étranglées ou enflammées.
Le temps consacré à ce diagnostic, l'embarras dans lequel il met le chirur-
gien, font perdre un temps précieux el causent un préjudice considérable au
malade. Trois observai ions tie hernies étrangb'-es Opé-rées par la kélolomie
suivie de ciue radicale el se rapportant aux divers types d'étranglement ont
conduit M. itAYMo.Ni) à négliger le diagnostic préalable des divers accidents, à

ne pas s'occuper de savoir si l'étranglement est serré ou non.


Il pense qu'en présence des accidents- d'étranglement, étant donnée parfois

la dilliculté de faire le diagnostic de l'état de la hernie, de prévoir les dan-

gers d'une temporisation prolong»'e, le ihirurgien n'a pas le droit d'hi'siler, et


il estime que le taxis, à cause des accidmls auxquels il peut exposer, tels que
réduction d'une anse gangrenée, péritonite par perforation, ecchymoses et
sup|)uration de l'intestin, doit être complètement abandoimé et remplacé par
la k<lni(imie immédiate suivie de cure radicale.

M. LIVON, ITof. à l'Kc. .!.• Mé.l., à Marseillr.

Innervation du muscle crico-tlup-ciilien. — Les libresmotrices du muscle


crico-thyroidien sont-elles toutes contenues dans la branche externe du lai-yngé
supérieur, considéré comme
le seul nerf moteur de ce muscle, ou bien emprun-

tent-elles simullanémeiii une autre voie.'


Exner, le premier, a ilécrit un lllet moteur accessoire émanant du plexus
pharyngien, quil appelle laryngé moyen. Ce lilel. [)our <>nodi, ne seiail que
des fibres détachées du laryngé supérieur.
234 SCIENCES MÉDICALES

Quand on sectionne, sur le chien, le laryngé supérieur, In voix, «rabord


altérée, reprend, au bout de quelques jours, son caractère normal et le
muscle crico-thyroïdien n'a subi aucune altération ni dans su nutrition, ni
dans ses fonctions; il reçoit donc des libres nerveuses ayant une autre origine.
L'expérimentation démontre que ces libres accessoires passent par un petit
filet qui émane du plexus pharyngien, se dirige en haut et en dedans pour

gagner la branche externe motrice du laryngé supc'rieur avec laquelle il


s'anastomose au moment où celle-là forme un coude à convexité inférieure
pour gagner le muscle.
Ce qui démontre encore cette double innervation, c'est que la paral\sie du
crico-thyroïdien, ainsi que son atrophie et sa dégénérescence, ne peuvent être
obtenues qu'en réséquant les deux filets nerveux.
Ces deux nerfs peuvent être considérés comme indépendants, car la résec-
tion du laryngé supérieur, seul, laisse intactes les propriétés du rameau pha-
ryngien.
Quant à l'action trophique du laryngé supérieur sur tous les muscles du
larynx, action signalée par Mœller chez le cheval, M. Livox ne l'a jamais
observée sur le chien, dans les nombreuses expériences qu'il a faites.

M. BARADUC, à Paris.

Electricité intra- stomacale et dilatation d'estomac. L'estomac, [lar son —


double système nerveux, sensitivo-sécréteur (pneumogastrique), moteur-viscéral
(splanchnique) comporte une double action électrique.
I. — Galvanisation du pneumogastrique au cou pour la dyspepsie chimique
anachlorhydrique et les vomissements par irritabililé stomacale.
n. — Faradisation intra- stomacale.
Ft/ /<7i ; névralgies du pneumogastrique chez les chlorotiques, estomac irri-
table, aura gastrique, gastralgie hystérique rebelle.
Fil gros : dilatation de l'estomac.

Discussion. — M. Teissier : Je ferai quelques rés(n-ves au point de vue de la

faradisation de l'estomac. Elle me


semble une pratique non toujours exempte
<le danger, à cause des effets réflexes (lu'on sait pouvoir se passer du côté du

cœur et du cerveau. 3'avoue que j'aurais quelque appréhension à faradiser l'es-


tomac. M. Baraduc n'a-t-il jamais observé d'accidents? Toute exploration de
l'estomac peut entraîner des inconvénients, mais cette dernière mélhode me
semble tout particulièrement délicate.
M. BouLLAND : Les cas très nombreux de dilatation dus à un séjour pro-
longé des aliments dans l'estomac par le fait de bouchons muciueux arrêtés
dans le pylore semblent devoir échapper à la méthode de M. Baraduc. Celle-ci
ne pourra tout au moins intervenir qu'à la suite d'un traitement dirigé contre
l'hypersc'crétion du mucus stomacal. A ce propos, je citerai une cause de dila-
tation de l'estomac que je ne crois pas avoir été signalée et qui s'observe chez
des sujets qui ont l'habitude de déglutir leurs sécrétions nasales. Ces muco-
sités, dont j'ai constaté la présence dans le liquide retiré de l'estomac par le

tube Faucher, s'opposent au libre écoulement des aliments vers l'intestin.

M. Dérignac pense aussi qu'il doit y avoir un certain danger à se servir de


courants puissants dans la faradisation de l'estomac et s'associe aux réserves
exprimées par M. Teissier.
URKMAUD. — UN PRitCKb^'. d'aBAISSKME.N T U¥. LA i ATAIlAfTK 28.J

M. Haiuoic: Jamais, chez les dilatés, on les gaslialgiés n-brllcs. la fanidi-

ne iiTa dniiiif'' daicidcnts; je n'ai jamais fait di-xpérifiiccs


salioii iiiliii-slomiicalc
sur un t'slomac dont !•' système nerveux ne fût pas pi-rturb*'.

M. BERGONIÈ, l'iof. ;i la l-:i<'. 'l'' M'-'i.. à Id.r.liaiix.

I)es iiirsures clerlrifjncs thins F eliTtrolijsi- ilr ilévidlion de la cloison du nez. — La


méthdile éleclrolvlique dont M. Hkhcon'ik s'est ser\i avec M. je D' ^^oure, pour
la destruction des déviations de la cloison, leur a duMiK- des ré-sidlats si heu-
reux dans près d'une centaine de cas, que la lixation des constantes électriques
et du manuel opératoire lui a paru devoir piésenter quelque intérêt.
C'est tantéit la ij;aIvano-puncture monopolaiiv positive (jui a été employée,
lanti'it la galvano-puncture diimlaire. l'our l'emploi de la gahano-punelure
mon(>[iolaire iiosilivc, le manuel opératoire était le suivant :une large élec-
trode indillércnte particulière de 2U0 C(i. (10/-20) de surface était ai)pli<|uée
sur le malade, une aiguille d'acier était enfoncée bien au centre de la dévia-
tion à détruire. Les aiguilles d'acicT utilisé<'S ont 0""",8à l'"°\^ de diamètre, et
de 8 à 11 centimètres de longueur. Elles sont préférables aux aiguilles d'or et
de platine. Le pôle de la liatlerie relié à l'aiguille est le pôle positif. Une
force «'lectro-motricc de ;}0 volls aux bornes de la batterie que l'on doit utiliser
est plus que sullisante. Le circuit est formé 1° par la batterie de 30 volts: :

-2° par le rhéostat continu spécial de l'auteur (de l/"2 megohm à quelques
ohms); 3° par un millianipèremètre; 4° par le malade. Pour commencer l'opé-
ration, on place le rhéostat à son maximum de résistance et on diminue lente-
ment cette résistance Jusqu'à obtenir l'intensité désiiée. Cette durée d'accrois-
sement de l'intensité ne doit pas être inférieure à deux minutes, si l'on veut
éviter au malade une impression trop pénible. Le retour à l'intensité doit

être également très lent. Lue légère diminution de Tintensité du courant


annihile tous les phénomènes douloureux.
L'etTet destructif produit est pro]tortiounel à la quantité il't'-lectricité ayant
IravtM'st' le tissu éleclrolysé lorsque l'intensité du courant n'est pas au-dessous

du H) milliampères. Or, l'on sait que si l'on appelle Q la quantité d'électri-


citéayant traversé un circuit dans lequel a circulé un courant «l'intensité I
pendant le temps T, on a Q I T. : =
Ou [)0urra donc iaire varier la quantit(' d'électricité et, par suite, l'effet pro-
duit en faisant varier l'un ou l'autre des facteurs ou luèuie les deux fadeurs à

la fois. Les intensités utilisées ont varié de -20 à 30 milliampères, la quantité a


oscillé autour du chiffre de 18 coulombi?.
La seconde méthode employée est la méthode dipolaire; le manuel opéra-
toire est à peu près le même que précédemmenf. mais deux aiguilles soûl
enfouiées dans la déviation, l'une est jiosilive et l'autr»- négative. Une force
('•leclro-motrict' de 20 volls est plus que sullisante; la quantité -d'éleclricité
oscille autour de Iti coulombs, l'intensitt' varie di' 12 à 2o milliampèns. Au
poini de vue clinique, la méthode dipolaire est }>référable.

M. BRÉMAUD,
lu procédé d'abaissement tir la cataracte. Hien que les procédés d'abaisse- —
ment de la cataracte soient abandonnés avec juste raison comme méthode
230 SCIENCES MÉDICALES

générale, il est dans lesquels la réclinaison offre des chances que


des cas
refuserait l'extraction.M. Brémaud a pensé qu'il n'était point oiseux de faire
connaître un procédé employé dans l'Inde par un opérateur ambulant, musulman
du Pundjab, et qui se fait remarquer par la hardiesse de la conception et les
notions qu'il met en relief.
L'opération peut se décomposer en deux parties 1° ponction du globe ocu- :

laire avec une lancette ordinaire, la lame enfoncée à 4 millimètres du bord


externe de la cornée, à 4 millimètres au-dessous du prolongement du diamètre
transversal et à une profondeur de S à 10 millimètres. La plaie se trouve dans
le quadrant inférieur et externe dans une direction perpendiculaire au rayon

partant du centre irien.


2° Dans cette plaie est introduit un abaisseur spécial, sorte de stylet terminé
par une pyramide triangulaire à pans rabattus et mousses, et par un mouve-
ment de pivot qui porte successivement l'extrémité du manche en bas, en
dehors puis en haut, l'extrémité interne décrit un. mouvement inverse, s'ap-
puie sur le bord supérieur du cristallin, l'abaisse et l'entraîne par la continuation
du même mouvement dans les parties profondes du globe oculaire.
L'instrument est retiré en suivant la succession inverse de, mouvements.
Vingt-deux opérations faites par ce procédé ont eu des résultats immédiats
satisfaisants.
L'innocuité d'une ouverture relativement étendue de la sclérotique, sans
écoulement du corps vitré, l'innocuité de manœuvres étendues dans le corps
vitré lui-même sont mises en relief par ce procédé qui présente l'avantage
d'employer dans les manœuvres intérieures un instrument mousse, mettant
à l'abri de toute lésion intra-oculaire.

M. TEISSIER, Prof, à La Vnc. de MimI. de Lyon.

De l'antisepsie intestinale dons le traitement de la fii'vre tijphoide. — Le trai-


tement de la fièvre typhoïde par les bains et les lavements froids a toujours
des partisans convaincus, mais il est des cas qui ne conviennent pas à ce
traitement. Ainsi l'année dernière, un certainnombre de malades, mis dans
le bain, non seulement ne retiraient aucun bénéfice du traitement, mais
paraissaient s'en mal trouver, la fièvre augmentait. Les bains froids peuvent
produire de l'antithermie, mais non de Tantisepsie, distinction capitale à éta-
blir dans le traitement de cette affection. L'eau froide ne peut rien contre le
bacille d'Eberlh : il y a donc lieu de chercher à mieux faire.

M. Teissier pense que l'antisepsie intestinale, par les médicaments, est


supérieure aux bains froids, car elle répond à des indications plus logiques,

puisqu'on peut ainsi faciliter l'élimination et la neutralisation des produits


sécrétés par. les bacilles, il a employé dans une série de 15 cas, le naphtol a,

qui lui a donné 15 guérisons; en même temps il a administré des lavements


d'eau froide dans le double but d'amener l'hypothermie et de débarrasser
l'intestin des matières septiques qu'il pouvait renfermer. Ce traitement mixte
lui paraît donc le meilleur actuellement.

Discussion. —
M. Prosper Lemaistre, au moyen de l'antisepsie par le sulfate
de quinine, a aussi obtenu de meilleurs résultats qu'autrefois dans la fièvre
typhoïde, mais ils ne sont pas encore aussi bous que ceux annoncés par
BLOCH. - l'ATHOGÉME DES AFFECTIONS CARDIAQUES DE CROISSANCE ^37

M. Teissier. aussi se promet-il d'emplover cr modf de traitement à la première


occasion.

M. MvYET. partisan iun\aincu du Irailt-nient par l'eau froide, qu'il emploie


généralement, pense que dans certains cas ce traitement ne saurait convenir,
comme il a pu s'en assurer l'an dernier pendant qu'il remplarait M. Teissier ;

aussi pense-t-ii que, dans ces cas, il faut avoir recours à l'antisepsie intestinale,
et n'hésiterait-il [jas à employer le naphtol a qui a donné de si bons n'sultats
à son collègue M. Teissier et à lui-même.

M. Grasskt est absolument do même avis (jue M. Teissier sur le traitement

<le la fièvre typhoïdr. Suivant les indications, il faut varier ce traitement, par
exemple prescrire la caft-ine quand le cu'ur faiblit, etc. .Mais la base du trai-

tement est l'antisepsie intestinale, qui permet de combattre directement le

bacille d'Ebertii et il pense que le meilleur antiseptique est le naphtol associé


nu non au salicylate de bismuth, comme M.M. Houchard, Teissier et autres
J'admeltent aujourd'hui.

M. le D' Adolphe BLOCH, ;t Pu^i^.

Palliogêiiie des affections cardiaqxies de croissance et di- surmenage. — La crois-


sance d'une part, surmenage de lanlie, peuvent occasionner l'hypertrophie
el le

ou la dilatation cardiaque, indépendamment de toute lésion valvulaire.


Les alTeclions cardiaques jtar surmenage physique (cœur forcé) sont mainte-
nant admises par la i)lupart des médecins, mais les affections cardiaques de
rmissance sont encore contestées.
Ayant rencontré un assez grand nombre d'hypertrophies du cœur survenues
pendant la croissance. M. Bloch pense que cette maladie existe réellement.

L'hypertrophie cardiaque peut déjà se montrer vers l'âge de 10 à 12 ans; mais,


en général, elle n'est bien manifeste que vers l'âge de 17 ans environ.
Les signes physiques et fonctionnels sont bien ceux d'une hypertrophie vraie.
11 a d'ailleurs vu bon nombre déjeunes gens, atteints d'hypertrophie de crois-
sance, qui avaient été réformés par les conseils de revision, déjà avant le recru-
tement, donc avant que le surmenage physique ait commencé.

Voici comment il comprend la pathogénie des hypertrophies cardiaques (|ui

surviennent pendant la croissance :

C'est bien pendant la croissance que se produit l'hypertrophie, mais la cause


prochaine àc lanoinalie est la prédisposition morbidr, par hérédité dissemblable.

On renœntre, en efl'et, chez les ascendants, diverses maladies hén'-dilaires


dont les principales sont : latuberculose pulmonaire le nervosisme (neurasthé-
,

nie) et l'alcoolisme.
Il est facile, (piand on connail les parents de ceux qui sont ainsi atteints d'hy-

pertrophie cardiaque, deeonstater la transformation de ces maladies hiTi'ditaires


dans la descendance.
D'un autre enté, en examinant l'organisation physi(iue de tous ceux qui ont
une hypertrophie cardiaque de croissance, on remarque, d'abord, qu'ils présen-
tent très souvent il'autres anomalies corporelles. Celles qu'il a vues sont les
>uivantes: des malformations crâniennes et faciales de toutes sortes, des oreilles
asymétriques, des érosions et malformations dentaires, des conformations vicieuses
de la cage thoracique, des nodosités à l'articulation phalango-phalanginienne.
î238 SCIENCES MÉDICALES

(Il considère. que les érosions dentaires proviennent fréquemment, en dehors de


la syphilis, soit de la scrofule- tuberculose, soit du nervosisme. soit encore de
l'alcoolisme des parents.)
Ensuite, il a constaté que les sujets auxquels la croissance occasionne l'aug-
mentation de volume du C(eur sont presque toujours des névropathes.
Ceux qui sont atteints d'hypertrophie cardiaque pendant la croissance sont
donc des dégénérés chez lesquels la tare héréditaire a empêché le développement
régulier du cœur, comme elle peut empêcher le développement régulier de tout
autre organe.
Cette hypertrophie cardiaque peut être totale, c'est-à-dire intéresser le ventri-
cule droit aussi bien que le ventricule gauche.
Ce que M. Bloch vient de dire pour l'hypertrophie de croissance s'apphque
aussi au cœur forcé parsurmenage physique.
C'est l'hérédité morbide qui, en rendant le cœur irritable et incapable de
résister à la fatigue, est la cause première des lésions qu'on a signalées dans le
surmenage.
Ainsi donc l'hérédité morbide dissemblable peut non seulement produire de
simples palpitations nerveuses, elle peut encore engendrer des altérations comme
l'hypertrophie et la dilatation cardiaques, voire même la myocardite, puisqu'elle
a aussi été constatée chez ceux qui succombaient à la suite d'affections du cœur
par surmenage.

M. LELOIR, Prof, h la Fjc. de Mécl. de Lille.

Histologie pathologique et nature du lupus érythémateux.

M. Henri ARNAUD, ;i S>-Gilles-du-Garcl.

Du glycogènc du -sang ou glycogène hématique. — M. Ahnaud divise son travail


en deux parties :

Dans la première, il expose son procédé d'isolement du glycogène hématique,


procédé qui lui a permis d'obtenir de notables quantités de cette substance
(de 0,2o à 0,7o 0/0 de sérum, suivant les cas).
Il prend une quantité déterminée de sérum très pur, soit 100 grammes, qu'il

fait coaguler; il aqueuse du coagulum, soumis à un filet


exprime la partie

d'eau. Celui-ci passe ensuite à un filtre ou un tamis fin, sous un


travers
aspect trouble, laiteux; si un dépôt se forme au fond du vase, il faut
décanter, jusqu'à ce que le liquide ne dépose plus.
On n'a alors qu'à traiter soit par l'alcool absolu, soit par l'acide acétique
ajouté goutte à goutte: le précipité blanc obtenu n'est autre chose que du gly-
cogène. Il reste à purifier le produit par Tébullition prolongée avec la potasse,
qui détruit les matières azotées et permet de recueillir le glycogène pur. Lavage
final à l'alcool, froid, puis bouillant, et à l'éther.
Le glycogène du sang obtenu est insoluble dans l'eau, l'alcool et l'éther, et
même dans l'eau alcalinisée par la potasse ou la soude. Il est soluble dans l'eau
acidulée, tout au moins à l'ébullition, et transformable en glycose.
Dans la deuxième partie, l'auteur se borne à faire ressortir l'importance que
peut avoir celte donnée nouvelle, tant au point de vue de la chimie que de la
physiologie et de la médecine.
Hl\r||(i\ |>l luli; \| MiiMIM l'I. I \ \hi|ir 289

M. ChurleB DEBIERRE. i'rui. duiial. a la Kuc. d<- Mi-<l. .le Lilli'.

La t ti>iintjrai)hie irnnio-ci-rùbriilr ». — La lopuçiraphie crânio-cérébrale devioDl


de plus en pliiN un que
ohjel (ractualilt-, depuis les physiologistes et les clini-

ciens découvrent tir nouveaux centres corticaux sensoriels et psycho-moteurs


à la surface de l'i-niépliale. «-t depuis (|ue les chii'urgiens, toujours plus auda-
cieux, n'Iiésitent plus à appliquer le Irépan sur le crâne pour relever dos
esquilles, ouvrir un foyer sanguin ou purulent, ou chercher à faire disparaître
les crises île l'épilepsie jacksonnienne.
(iiiidé par le hesoin actuel oii est placé tout i hinirgien, à savoir tr<tu\ei' le

moyen de trépaner crâne avec sûreté en regard d'une circonvolution et d'un


le

centre donné. M. I)ei!Iekiie a entrepris une série de recherches sur la matière


que l'un de ses ('-lèves va hienli'it exposer tout au long dans sa thèse de doc-
torat.
Dans celte note, il veut seulenieni indiquer que l'on peut : 1° faire inscrire

par le cerveau lui-mé-me sur l'endociàne les sillons et scissures de sa surface


(procrdé de iautogravun' ;
— i° qu'à l'aide d'un certain nombre de ]X)ints de
repères et de lignes proportionnelles faciles à déterminer sur la tète, on peut arri-
ver presque mathématiquement sur la circonvolution el le centre que l'on
veut décou\rir; —
.}° qu'avec un instrument qu'il a fait construire et qu'il
a ap|tel('' le goniomclre crphaiique, le chirurgien j)eut, en quelques instants,
déterminer le siège et la longueur du sillon de Rolando ; — 4'» enfin que par
l'ensend)le de n<»s di'lerminations. toujours contrôlées par le procédé des fiches,
il devient relativement facile de marquer à la surface de la tête le siège des
[irincipaux sillons du cerveau et des circonvolutions qui les bordent.

M. BUTTE. Chef île Labor.. :i rili'.p. S'-Loui#, à Pans.

Élut de la fonction glycogénique du foie au moment de la mort dans quelques


maladies. —
Dans les cas de mort causés par des hémorragies, qu'il s'agisse
de traumatisme ou d'hémorragies post-partum, on trouve des quantités consi-
dérables de glycose dans le foie et même de la substance glycogène. Ces résul-
tats sont d'accord avec ceux que fournit la [diysiologie.
Dans la tuberculose pulmonaire, M. Bi tte a noté six fois l'absence de sucre
dans le foie et quatre fois sa présence. Il lui a semblé que l'absence de la gly-
cose s'observait ordinairement, lorsque les lésions étaient très étendues et
lafTectioii ancienne, tandis que sa présence était surtout constatée chez les
ip.alades moins atteints.
Dans cinq cas d'éclampsie terminés par la mort, il a constaté la disparition
lotide de la glycose dans le foie. Ce fait constant lui parait avoir une certaine
importance et permet peut-être de mieux comprendre la cause de la mort dans
cette atlection dont la pathogénie est entourée de tant d'obscurités. Dans des
recherches sur cette maladie, qu'il a faites autrefois avec Doléris, ils avaient
déjà attiré' l'attention sur l'inqjortance des lésions hé[)atiques; il a eu depuis
l'occasion de pratiquer un ceitain nombre d'analyses du sang chez des éclamp-
tiqiics qui confirment les résultats (ju'il a obtenus en cherchant le sucre dans
le foie ; dans les cas d'éclampsie non mortels, il a ti"0uvé jusqu'ici dans le sang

une quantité de glycose qui était seulement un peu inférieure à la normale;


240 SCIENCES MÉDICALES

au contraire, quand la maladie s'est terminée par la mort, il a pu constater,

même deux ou trois jours avant la terminaison fatale, une diminution notable
de la glycose dans le liquide sanguin.

— $»éaucc du 9 aoiii 1890 —


M. CRITZMAN, Int. des IIôp., ù Paris.

Hijgroma Ivherculeux à type mijxomateux. — La découverte du bacille de la


tuberculose n'a rien changé à l'histoire de l'évolution anatomo-pathologique
des follicules tuberculeux, et aujourd'hui encore on définit le tubercule un
petit foyer arrondi, lymphoïde, de la grosseur d'un grain de millet, non vascu-
laire et subissant la dégénérescence caséeuse. Les travaux de M, Grancher ont
démontré que la caséification n'est pas la seule fin du tubercule celui-ci ;

peut encore s'enkyster et subir une véritable transformation fibreuse. Le tuber-


cule passe donc pour produire de la matière caséeuse ou pour subir la trans-
formation fibreuse. M. Critz.max croit qu'à ces deux termes de l'évolution
tuberculeuse il faudra dor(''navant ajouter un troisième, à savoir la transforma-
tion myxomateuse.
Le cas qui sert de base à communication, observé dans le service de
cette
M. Tillaux, est unique. d'un kyste pophté accompagnant une tuber-
Il s'agit

culose du genou droit. Le conlenu de ce kyste était purement myxomateux.


L'examen histologique de même que les recherches bactériologiques prouvèrent
la nature tuberculeuse du kyste. 11 y a donc lieu d'admettre, à côté de l'hy-
groma fongueux, et de l'hygroma de grains riziformes, une troisième variété
d'hygroma tuberculeux, l'hygroma tuberculeux à type myxomateux. Cette
forme d hygroma a échappé aux auteurs par insuffisance d'examen histologique.
Au point de vue de l'anatomie pathologique générale les grains riziformes et
la substance myxomateuse constituent deux dérogations à l'évolution caséeuse
ou fibreuse du follicule tuberculeux.

Madame GACHES-SARRAUTE, ;] Pari?.

Des dangers de l'ergot de seigle et de l'ergotine après l'accouchement. —


Gacues-Sarraiite indique les raisons pour lesquelles on doit proscrire les
M"»"^

préparations de seigle ergoté après l'accouchement 1" Il reste toujours quelque :

chose dans l'utérus : caillots, débris de membranes, qui s'éliminent avec les
lochies et que nous avons tous vus dans le hquide de l'injection. Or, s'il reste
quelque chose dans l'utérus, ce quelque chose reste emprisonné sous l'influence
de l'ergot de seigle et expose les malades à des accidents infectieux tout aussi
bien que s'il restait des cotylédons placentaires;
2° 11 n'est aucunement nécessaire pour supprimer les hémorragies de se
servir d'ergot pour faire contracter l'utérus. Une surface bourgeonnante et
saignante d'elle-même; ses vaisseaux s'obstruent aussitôt qu'on la
se rétracte
débarrasse des caillots ou bourgeons qui la recouvrent et elle devient exsangue
aussitôt qu'elle a été soumise à l'influence de l'antisepsie. Il en est toujours
ainsi pour toutes les plaies : et l'utérus, plus que tout autre, bénéficie de ce
travail et se rétracte, aussitôt libre.
JLSTIN LEMAI.STHE. — TL.MEI II GAZEUSE DU COU 241

Si ou (lonnc de ïev^ol do soiglf. on si- sert d'un médicament inutile et dan-


gereux. Si les malades écha[iiMnt à rini'ection aigur. '.10 fois sur 100, elles ont
des infections chronitiues (niélrites), rju'im di^ouvre sept ou huit mois, quelque-
foisun an. après l'accoucheuieul. De plus, l'utérus, qui est rest<- gros à la suite
de telle médication, reste également lourd et si les malades se lèvent trop
;

tôt. elles peuvent avoir des prolapsus bien difficiles à guérir par la suite. Ceci

dit. voici ce que l'auteur fait dans la prali(iuc et ce qui lui a donné depuis

siS; ans d'excellents résultats :

Aussili'tt après la déiivrauce, elle donne toujours une injection inlra-utt'rine


avec de l'eau dont elle est sûre et en prenant les précautions antiseptiques les
plus rigoureuses. Elle passe sa main, dépourvue d'ongles, dans l'utérus, qu'elle
débarrasse de ses caillots, de ses débris membraneux. Les caillots sont toujours
très nond»reu\ au niveau de la surface placentaire elle les sent très bien avec :

la pulpe des doigts et les distingue très bien du tissu utérin. Elle fait passer
ensuite dans l'utérus complètement la
10 ou io litres d'eau, assez pour la\er
cavité elle ne s'arrête que lorsque l'eau sort absolument pure. Dès ce moment,
;

l'utérus se rétracte et deux jours après, il est revenu à l'état normal. Les
malades ne [lerdent plus de sang, et, à moins d'infection venue du dehors, ils
sont à l'abri des aflVctions utérines ultérieures.
Il qu'une chose à recommander aux praticiens pour obtenir ces bons
n'y a
résultats c'est la propreté altsoluc. Pour pé-nétrer dans l'utérus, il ne faut pas
:

d'ongles: il faut des mains blanches, propres, des mains de chirurgien; il faut
être chirurgien, car cette manœuvre est aussi grave que les plus graves opérations.

MM. BETTENCOUR et SERRANO, ;i Lisbomio.

Un myxœdrme traité par la greffe' hypodermique du corps tinjroule d'an


cas de
mouton. —
Chez une femme de trente-six ans, atteinte de myxœdème depuis
plusieurs années et qui paraissait ne pas avoir de glande thyroïde, MM. FiETiKNCOi r
etSKRRANo ont introduit dans le tissu sous-cutané-, de la région infra- mammaire
de chaque côté, la moitié d'une glande thyroïde de mouton. Les suites de
l'opération ont été très simples et il s'est produit une amélioration immédiate.
Cette amélioration s'est d'abord manifestée par une élévation de la tempéra-
ture. Le nombre des globules rouges a rapidement et progressivement augmenté;
dans l'espace d'un mois il s'est élevé de -2,412,000 à 4,470,000, presque le
chiiTre normal. Les mouvements sont devenus plus faciles, la parole moins
embarrassée. La transpiration qui avait complètement disparue, s'est régula-
risée. Le gonllement du corps s'est atténué. Le poids est descendu de n9'^^',o00

à M3''^',800. L'époque menstruelle qui a suivi l'opération, n'a duré que quatre
jours (antérieurement la menstruation se prolongeait deux et quelquefois
trois semaines). — En présence des résultats obtenus, doit-on conclure à la
réussite définitive de la greffe, c'est-à-dire à complète des
la vascularisalion
deux glandes? Les auteurs ne le pensent pas. L'amélioration ayant commencé
dès le lendemain de l'opération, il leur paraît plus logique de l'attribuer à la
simple absorption, par les tissus de la malade, de la glande thyro'ide du mouton.

M. Justin LEMAISTRE, ITOl". à \\x. do .Méd., à Limoges.

Tumeur f/azeu^e du cou. —


.M. .lustin Lkmaistre présente un enfant de trois

ans et demi, porteur d'une tumeur gazeuse du cou. Quelques jours après sa
242 SCIEiNCES MÉDICALES

naissance, il fut atteint d'une coqueluche des plus violentes vers la fin du ;

premier mois, apparut dans le triangle sus-claviculaire gauche, une petite tumeur
qui atteignit en trois mois, le volume d'un gros œuf de dinde. Elle était arron-
die, de consistance mollasse, insensible, sonore h la percussion, diminuant
pendant l'inspiration, augmentant pendant l'expiration et les efforts, mais
étaitincomplètement réductible par la pression.
La phonation, la respiration et la déglutition étaient normales, M. Lemaistre
reconnut une trachéocèle qu'il classa dans la 3*= série des faits relatés par
M. le D'' L. H. Petit. Cette catégorie comprend lesaérocèles qui se sont dévelop-
pées lentement, en s'entourant dune poche produite par le tassement du tissu
conjonctif de la région. Elles restent en communication constante avec la
trachée et guérissent très rarement spontanément.
Au mois d'octobre dernier, deux ans après le développement complet de la
tumeur, la poche fut froissée, contusionnée par un des petits camarades de
lenfant. Elle s'enflamma, faillit suppurer. Il se produisit un noyau induré qui
persista jusqu'à ces derniers temps, mais la poche diminua et aujourd'hui elle
n'a plus que le tiers de son ancien volume.
M. Lemaistre a l'intention d'attendre que cette évolution rétrograde soit
terminée. Il essaiera ensuite la compression et, enlin, si ce moyen ne réussit
pas, ce qui est probable, il pratiquera la cure radicale de l'aérocèle, en faisant
une opération semblable à celle que l'on fait pour la hernie de l'intestin, avec
suture des parois de la trachée au niveau de la fissure.

Discussion. — M. L,-H. Petit : Je suis très heureux de voir ce malade,


d'autant plus que j'ai dû écrire un travail sur ce sujet sans en avoir jamais
vu. J'avais réuni 42 observations en parcourant toute la littérature médicale
sur la pathologie du cou, depuis A. Paré, et en analysant, commentant et
groupant ces observations, j'ai pu en établir le cadre, de façon à y faire entrer
les cas nouveaux. Celui de M. Lemaistre y rentre, en effet, tout naturellement

par son étiologie, qui a été étudiée par H. Roger, Blache et A. Guillot et par
son développement. L'inflammation delà tumeur a été signalée aussi, de même
que sa diminution à la suite; mais la guérison des tumeurs aériennes, d'aussi
longue durée que celle du malade de M. Lemaistre, n'a pas eu lieu et je crois
que notre collègue sera obligé d'avoir recours à l'opération qu'il se propose de
pratiquer, c'est-à-dire la cure radicale qui a été indiquée par Callisen et mise
à exécution pai' Fardeau, Lùcke et Madelung.

M. Lemaistre : Au point de vue pathogénique, y a-t-il une prédisposition


anatomique due û quelque défaut de soudure des fentes trachéales?

M. L.-H. Petit : Cette opinion a été admise par M. Guillot. mais ce n'est
pas la seule. Il avait invoqué aussi la possibilité d'ulcérations trachéales quij
par leur déchirure, permettraient la formation de la tumeur.

M. Paul DERIGNAC, à Limoges.

Dilatation de l'estomac ; glycosurie. —


Au cours de l'auto-intoxication d'ori-
gine intestinale aiguë ou passagère, on peut observer de la glycosurie.
Dans deux cas que M. Dérignac a observés, la glycosurie a disparu avec la
cessation des accidents gastro-intestinaux aigus.
l'ItMSI'Kll LKMAISTIli:. INTOXICATION SATUIIM.NE 243

Sa présence n'a pas paru fournir d'indication tliérapeuliquc spéciale ; elle

eommandc toutefois l'observance d'un h>i,'iône alimentaire appi-opriée.


Ktant donné l'état ,i,'ém''iul rnnslilulionnel des sujets (jiitiiritiques obèses), dys-
troplii(|ues, on peut se d< luander si ces ,i,dvr()suri(iu('s temporaires ne sont pas
4lestinés à devenir délinitivcint-iit plus tard des diidjéliques.

M. GALEZOWSKI, àl'aiis.

De l'asligiiiatismc irrcgiilier el île la nirrecHun par d's rcrns <ylindro-coni(iurs,


— On aujourd'hui combien est fn'-quent l'astigmatisme ré,!,'ulier et que le
sait

trouble de la vue ([u'il amène ne peut être corrigé (jue par les Ncrres c>iin-
<lriques, dont rapplicati<in a élé démontrée avec tant de netteté et de précision
par MM. Helndioltz, Donders, Knapp, Javal, etc. L'usage des verres cylin-
driques est indispensable pour les opérés de la cataracte. Faites l'extraction de
la catiuacte et les malades, malgré une excellente opération, ont une vue
;

faible et peu claire. Le malade n'est pas content, alors il suffît de joindre à
ces verres cataractes des verres cvlindriiiues, vous leur rendez complètement
la vue.
Mais il existe un certain uuiiibre d'aïubhopes de naissance chez lesquels la
vision ne peut pas être corrigée par aucun verre, soit sphérique, soit cylindrique.
Leur défaut de réfraction est appelé astigmatisme irrégulier, qu'on ne trouvait
pas jus(|u'à présent les moyens de corriger.
M. iAM-zowsKi
( était frappé depuis longtemps de ce faitpaitieulier, qu'à l'examen
oplilalmoscopiquedes yeux astigmates, l'image du méridien vertical est dilférente
de celle du diamètre horizontal du même œil; elle est plus large ou plus étroite.
Ce résultat d'examen l'a poussé à faire les mêmes recherches ophtalmctsco-
piques dans l'astigmatisme irn-gulier, et il a été frappé de ce fait, que la lar-
geur et l'aspect du même mériditm en haut ou en bas étaient tout à fait «lilfé--
renls. La même observation avait lieu dans le nit-ridien horizontal ou oblique,
d'où il conclut que l'astigmatisme irrégulier consistait en une dittérence de
courbure dans le même méridien, et qu'il fallait chercher à corriger ce iléfaut
de réfraction par des verres coniques. Mais ces verres n'existaient pas dans le
commerce. Il s'est adressé à M. Péchaud, opticien à Paris, poui faire con-
struire des verres cylindro-coniques, ou simplement des verres coniques. 11 les a

fournis y a quelques mois, et il a eu la satisfaction de me convaincre qu'en eiïet


il

ces verres coniques ]teuveul corriger la vision dans les yeux atteints d'astigma-
tisme irrégulier. Jusqu'à présent il a cinq observations qu'il publiera prochai-
nement en détail. Il tire de cette communication cette conclusion, que dans
certains yeux astigmates irréguliers la vision pouira être corrigée par des verres
cylindro-coniques.

M. Prosper LEMAISTRE, iTof. à TÉc. 'le Mcd., à Limoges.

Intoxication satiiniinr par la farine il'iin moulin de rarrondissement di- Ho-


chechouart. —
L'empoisonnement eut lieu dès la fin de février 1888. Les
symptômes aigus ne se manifestèrent que lors des grandes chaleurs de mai,
pour cesser lin juillet, lors de l'interdiction des farines altérées; mais les ma-
lades conservèrent, assez longtemps après, tous les signes d'une anémie profonde.
244 SCIENCES MÉDICALES

120 personnes environ furent malades, surtout celles dans la force de l'âge. Il
n'y eut pas de décès. Les quatre arrondissements de la Haute-Vienne furent
atteints, de préférence ceux de Rochechouart et de Saint-Yrieix.
Les principaux caractères furent les vomissements, la colique (qui offrit sou-

vent chez la femme la forme des douleurs de l'enfantement), la dysurie, la


constipation avec épreintes toujours soulagées par les purgatifs, le liséré plom-
bique, que l'auteur décrit d'une manière toute spéciale vu à la loupe, et qu'il
donne comme un signe absolu de l'intoxication plombique; enfin, une anémie
profonde avant et après les crises.
Le diagnostic fut, au début, difficile à porter; on crut un instant à la colique
sèche des pays chauds. Enfin, la chimie trouva du plomb dans les farines d'un
minotier : trois milligrammes par kilogramme de farine. Il fut fort difficile aussi
de découvrir la provenance de ce métal. Ce ne fut que tout à fait en dernier
lieu que le minotier finit par avouer qu'un de ses ouvriers avait, à son insu,
coulé du plomb dans sa meule pour en boucher les trous.
M. Lemaistre pense que des mesures sévères d'hygiène devraient être prises
contre cet usage qu'ont à peu près tous les meuniers (complètement, du reste,
inconscients du mal qu'ils peuvent faire), de combler les éveillures de leurs
meules avec ce métal.

Discussion. — M. Justin Lemaistre a fait des coupes histologiques sur le liséré


des gencives. Les vaisseaux capillaires sont remplis par du sulfure de plomb mé-
langé à des globules. Autour des vaisseaux on aperçoit des granulations plom-
biques qui vont en diminuant à mesure que l'on s'éloigne des vaisseaux. Par
les réactifs chimiques on fait très facilement, sur les coupes, disparaître le
contenu des vaisseaux et les granulations extra- vascul aires. Dans tous les capil-
laires examinés, la circulation était rendue impossible par les masses plom-
biques.

M. Marlus FANTON, à Marseille.

Du clioréoplisme. —
Son application à l'obstétrique pour la suppression des
souffrances, la régularisationdu travail. —
Accouchement provoqué par le choréop-
tiswe dans le cas d'un rétrécissement du bassin. —
M. Fanton a recherché un
procédé d'hypnotisation plus sur que ceux en usage jusqu'à ce jour. Il a,
pour cela, employé un système de miroirs à rotation lente qui puisse par le
reflet lumineux produire alternativement la dilatation ou la contraction de la
pupille, phénomène physiologique qui entraîne le sommeil hypnotique. Il a
fait plus pour obtenir l'hypnose. Il a fait appel à un autre phénomène phy-

siologique auquel peu de sujets peuvent résister, il veut dire à cet état de torpeur
dans lequel on est plongé soit par le mouvement de la balançoire, soit par le mal
de mer. Il a employé, à cet effet, un simple miroir quis'agite devant le sujet, de
manière à lui faire paraître mobile des objets qui, par le fait, ne le sont pas et,
par cette danse des objets vus, choréoptisme, il obtient la stupeur d'abord,
l'hypnose ensuite. Cet effet ne se produit complet que par entraînement.
L'hypnose obtenu, il la appliqué à la suppression des douleurs de lenfante-
ment; ce fait n'est pas nouveau. L'auteur a eu l'honneur d'en présenter l'an-
née passée plusieurs observations; un tableau dressé par M. le D"" Verrier, dans
une brochure intitulée l'Hypnotisme dans l'accouchement, indique déj;i maintes
:

observations de ce fait.
MAHII > l-A.NTO.N. — 1)1 CIKHiKUlMISME 'IVÔ

Ce qui cal iiduveau dans les div(;rses observations qu'a publit-cs \v D'^ l'aiilnii

et qu'il résume ici dans trois, c'est d'abonJ la régularisation du par la


travail
suggestion, l'appariliuii cl la disparition des contniclions uti'-rines au eoinnian-
denient.
Il cite trois observations dans lesquelles ces expériences de eontiarlioiis
suggestives ont été reproduites à vingt reprises dillérentes toujours avec suc-
cès, toujours devant témoins.
La possibilité ou de su[)primer les contractions trouve par le
de faire naître
l'ait son incontestable devient d'un inappri-ciable secours dans les cas
utilité et

d'inertie utérine et dans ses conséquences arn't ou ralentissement du travail


:

et surtout hémorragie externe ou interne. Dans les cas de convulsions uté-


rines ou de rétention placentaire. Dans les cas surtout d'application de for-
ceps pour enclavement de la La version est rendue très facile par la sup-
tète.

pression des contractions utérines, M. Fanton apporte aujourd'hui une observation


très complète d'accouchement, provoqué par les contractions suggestives, dans
un cas de rétréciss(,'inent ilu diamèlre antt'ro-postérieur, réduit à huit centi-
mètres par un enclavement du sacrum sous l'induence du rachitisme. Ce fait,
qui parait extraordinaire, s'explique très bien par l'observation que tous les
accoucheurs ont pu dans leur pratique. Les personnes qui assistent à un
faire
accouchement, et surtout les femmes, pendant que la parturiente en est aux
douleurs expulsives, font elles-mêmes et inconsciemment des ell'orts, simulant
le travail. Souvent ces poussées entraînent les contractions utérines: c'est pour-
quoi l'on conseille toujours à une femme enceinte, au dernier mo-
surtout
ment de la grossesse, de ne pas assister à un accouchement. Si donc les con-
un fait physiologique
tractions utérines, provoquées par aussi simple, peuvent
amener un accouchement prématuré, pourquoi refuser cette action aux con-
tractions utérines provoquées par la suggestion.

Discussion. — La communication de M. Fanton est des plus


M. Qieirel :

intéressantes. 'S'ilque la suggestion peut avoir une influence sur la


est certain
[)rovocalion de l'accouchement, il y a là des faits très curieux non seulement
au [loint de vue pratique, mais au point de vue médico-légal.
Pour ce qui est des procédés d'hypnose, j'ai essayé plusieurs fois les miroirs
de Luys, je n'ai pas observé qu'on ait plus de résultats qu'avec les yeux. .le
crois, étant donné que la suggestion joue un grand rôle dans les procédés d'hyp-
nose, que l'autorité du magnétisant a une grande importance. Il vaut donc
mieux agir par les yeux.

M. Vr.KuiERdit que la Société obstétrique, qu'il représente comme délégué,


a nommé une Commission ilont il fait partie pour vérifier les expériences de
M. Luys sur l'hypnotisme pendant le travail de l'accouchement.
Déjà un premier fait a eu lieu dans le service de M. Budin, à la Charité, où
on en attend plusieurs autres pour fiaire le rapport. De même, nous avons délé-
gué M. le docteur Bousquet, de Marseille, membre correspondant de la Société,
pour suivre les expériences de M. Fanton. Déjà aussi, M. Bousquet a assisté à
l'accouchement de la femme qui fait le sujet de la deuxième observation de
M. Fanton nous en attendrons d'autres.
;

Mais d'ores et déjà, en mon nom personnel, j'appelle l'attention du Congrès


sur l'immense avantage qu'on obtiendrait par le choréoptisme si on pouvait
provoquer le travail à sept ou huit mois et éviter les divers engins employés
habituellement pour ce résultat.
246 SCIENCES MÉDICALES

J'ajoute que les miroirs peuvent être employés pour entraîner les femmes
non hystériques et après quelques séances recourir aux procédés ordinaires^
d'hynoptisation ou de suggestion.

M. MATET.

De l'action des sels neutres et du cldoral sur les globules du sang. Application aux
études dliématologie et aux injeclioîis intra-veineuses. — Pour M. Mayet, les sels
les plus conservateurs sont le chlorure de sodium, de potassium, le sulfate, le
phospliate et le bicarbonate de soude, de magnésie.
le sulfate

Tous ces sels en solutions faibles 1 et 2 0/0 modifient d'abord les globules
rouges en leur enlevant leur élasticité. Cette propriété leur revient au bout
d'un temps variable suivant les sels, court en général, sauf dans le cas d'un
excès de solution relativement au sang. Plus tard les sels dissolvent en le
ramollissant le stroma ou le désagrègent sans le ramollir, mais d'une façon et

dans un délai variable propre à chacun. En solution concentrée 5 et 10 0/0 et


plus, ils amincissent, contournent et rendent défmitivement rigides les héma-
ties. Le chlorure de sodium est le plus conservateur quant à son action immé-

diate (quoique très dissolvant par un contact prolongé) pourvu que le mélange
se fasse graduellement de façon à permettre la combinaison du sel avec les
albuminoides du plasma. C'est le sel par excellence propre aux injections
intra-veineuses au titre de gr. 60 0/0 et, comme l'a indiqué Dastre, au lavage
du sang, méthode applicable à l'homme dans certains empoisonnements.
Il est inutile de lui adjoindre d'autres sels. Le sulfate de soude à 1 et 2 0/0
très conservateur des propriétés chimiques des hématies les rend plus rigides

et d'une façon plus persistante que le précédent. Il est contre-indiqué pour les

injections intra-veineuses thérapeutiques. Il est surtout utile pour le lavage des


globules dans la préparation de l'hémoglobine, préférable au chlorure de sodium
à 3 0/0 généralement employé et qui est dissolvant. Le chlorure de potas-
sium très conservateur ne peut être appliqué aux injections veineuses, car il

est toxique. Le bicarbonate de soude est très conservateur à titre faible. Le


phosphate de soude à titre faible rend les hématies rigide? d'une façon pro-
longée. Très conservateur de la forme, il est utile pour constituer un sérum
de dilution pour la numération des hématies. Le sulfate de magnésie peu dis-
solvant déforme les hématies plus que les précédents.
Le chloral destructeur des globules en solution concentrée l'est peu en solu-
tion au 20^. Les injections de chloral daos les veines, moyen hasnrdeux d'anes-
thésie, sont très utiles i'Mans les cas de tétanos où le danger est pressant;
.

2° dans les cas d'éclampsie urémique convulsive ou délirante menaçante;


o° dans les cas de rage déclarée, non comme curatif, mais comme épargnant
au malade les crises spasmodiques; 4° dans quelques maladies très doulou-
reuses où la morphine hypoilermique est impuissante ou mal tolérée. La quan-
tité injectée, avec toutes les précautions opératoires connues, devra être de
20 grammes de solution chaque fois, injectée très lentement en y revenant
trois à six fois par jour suivant les effets, en surveillant attentivement la res-
piration, le cœur, le pouls et les urines.
Qt'ElHEl ET AI-KZAIS. — KPIDKMIE DE (lltlI'PE \ MArt>EII.r,E 247

M. CHÈNIEUX.

l'icil bol é(iuiii L'diiis (jiuiclir. Uusolomu'. — M. riiKMKCX pi'i'si'Dto un Joniii'

liominc (le quiii/.u ;ins cl driiii u|)l'IV le 1.S avril (Icinicr. Il .s'agissiiil il'un pied

hot •'•(|uin vaius accidcnlcl. Lu marche .se faisait par l'cvlrémittî des orteils,
avec tendance à renroulemeiit du pied, saillie de l'astragale, etc.

L'astragale étant le principal obstacle à la flexion du pied, il l'ut procédé à


la résection de toute la partie antérieure de la portion tiochléenne sortie de
rarticulalion liltio-larsienne. >[. Chénieu.v estime que l'ablatiim totale est fort
inutile et peut diminuer la hauteur du i)ied, surtout quand on opère d'un seul
eùté. L'extr(''mité de l'apophxse calcanéenne et une partie du cuhnlde furent
ri'séfjués. Puis, section de l'aponévrose plantaire et du tendon d'Achille. Appa-
reil plâtré, (juérison rapide, réunion primitive.
liedressement complet du [)ied. marche facile à l'aide d'un appareil qui pourra
bientôt être su[)primé.

M. TEISSIER.

Consklératiûii yéncrale sur l'iufhwiiz-a. — Chacun a conservé le souvenir du


début de l'épidémie dernière d'influenza et de l'embarras ou des divergences
qui se tirent jour, dès la première heure, au sujet du diagnostic nosolo-
gique de cette épidémie. Aujourd'hui, l'i-pidémie terminée, la discussion reste
encore ouverte, et pour bien des esprits la solution du problème pathogénique
est encore pendante. Trois opinions générales ont cependant plus généralement
cours pour les uns nous avons eu delà grippe et rien que de la grippe, pour
:

les autres nous avons eu une épidémie de grippe, rrrélangée de dengue (les
deux alTections conservant vis-à-vis l'une de l'autre leur ind(''[)endance com-
plète). Pour duutres enfin, grippe et dengue ne font qu'une seule et même
entité morbide, ayant des allures symptomatiques variées, suivant le milieu
ou le climat dans lequel elles se développent.
Or. quelle que soit la catégorie d'opinion à. laquelle on appartient, il est à
l'emarquer (jue les ar-girments principaux sur lesquels repose cette opinion sont
généralement tirés de trois ordres de considt'-rations spéciales : celle de la con-
tagiosité du mal, des ou de la fréquence des formes éruptives, de la
caractères
nature des complications enfin. Il semble bien, d'ailleurs, que ce soit dans les
enseignements fournis par ces trois ordres de considérations (|ue l'on doive
chercher la solution de nature du mal, les recher-ches bactério-
la (jiieslionde la
logiques les na^unl encore apporté aucun éclaircissement
plus minutieuses
st'rieux pour la résoudr-e. C'est donc en accumulant les faits relatifs à ces trois
ordr-es de considérations que l'on peut arriver à déterminer, aussi exactement

que po.ssible, la place que l'épidémie d'influenza lS89-18îl0doit occuper dans le


cadre nosologique, et c'est sur ces trois points que la discussion semble devoir
jilus particulièrerTient s'engager.

MM. QUEIREL et ALEZAIS.

Épidémie de grippe à Marseille. —M. ni eikkl présente, au nom de M. Alezais


et du corps des hôpitaux, un mémoire sur- l'épidémie de grippe daris cette ville.
11 croit à la contagion d'après ce fait curieux que les premiers habitants atteints
i248 SCIENCES MÉDICALES

ont été les employés du buffet et de l'Hôtel Terminus, La morbidité et la mor-

talité par affections broncho-pulmonaires ont été bien plus considérables que
les années précédentes; les complications nerveuses ont aussi été très nettes
et il cite entre autres un cas oii l'épilepsie, peu apparente chez un sujet, a été
considérablement aggravée après la grippe. On a dit que les enfants n'étaient
pas sujets ù la grippe; c'est une erreur, car dans une école il y eut quatre-
vingts malades sur quatre-vingt-quatre enfants.

M. TRONCHET.

V épidémie cVinfluenza ù La Roclicllc.

M. ROGÉE, a Saiiit-Jean-d'Angély.

La grippe à Saint-Jean-d' Angély. — La grippe est contagieuse et transmissible:


elle n'est pas soumise par sa puissance de dissémination, et par la rapidité de
son extension, aux lois ordinaires des épidémies.
Elle agit sur toutes les affections chirurgicales en les exagérant, et favorise
la formation du pus. Elle peut être une complication redoutable de toutes les

maladies chroniques de l'organisme.

Discussion. —
M. Grasset J'examinerai les trois points suivants
: 1° la :

contagion de maladie à laquelle nous avons eu affaire l'hiver dernier, et


la

que je crois être la grippe, est hors de doute, d'après la marche de la maladie,
qui s'est étendue de proche en proche, et n'a pas paru dans tous les points à
la fois, mais les a envahis successivement, d'une manière parfaitement appré-
ciable, allant d'un point à un autre à plusieurs jours d'intervalle 2° je ci'ois ;

encore que c'est la grippe, etnon la dengue, en comparant l'épidémie de


1889-90 à celle de 1837, avec laquelle elle a eu tant d'analogies. La grippe et

la dengue donnent lieu à de grandes épidémies populaires, mais l'une reste


dans les pays du Nord et l'autre dans les pays du Midi; elles s'affleurent, mais
restent distinctes. Elles ont des analogies de formes, mais pas de régions de ;

plus, l'une affecte plutôt la forme cutanée, l'autre la forme broncho-pulmonaire.


On ne peut se prononcer d'ailleurs sur la nature exacte de ces maladies avant
la fin de l'enquête bactériologique 3° je veux encore étudier un point dont
;

n'a pas parlé M. Teissier et qui me paraît très important; c'est celui qui est
relatif aux suites éloignées de la grippe. L'épidémie a laissé après elle des
suites auxquelles nous assistons encore. Elles portent sur les appareils circu-
latoire, nerveux, respiratoire.
La grippe a rompu l'équilibre de certains cardiopathes leur cœur était ;

malade avant la grippe, mais ils n'en souffraient pas; ils étaient cardiaques
sans le savoir; ils se savent aujourd'hui cardiopathes.
Chez les nerveux, elle a laissé une neurasthénie si manifeste, avec céphalée
en casque, troubles digestifs, etc., qu'on l'a appelée neurasthénie post-grippale.
Dans l'appareil respiratoire, elle a fait un mal considérable, elle a ouvert la
porte à des infections bacillaires nombreuses; des tuberculoses dormant depuis
longtemps et paraissant éteintes se sont réveillées avec rapidité et se sont
montrées difficilement curables ou se sont terminées par la mort.
r.iMiii:. — i.A (;nii'i>E a sArNT-.iE.\N-n'AM,r.i.v :2'0

\(. lÎKKMAiit a eu lîi Ki'ipP^' ''t l'i <l<'ii.^Lic, il a pu It's cdniparor, aussi croit-il
que ce sont (Jeux allrclinns (lill't'-rfMilPS ; di- plus la niortaiilc' de la première
est assez i,'rande, tandis qu'en 187:), à la lif'union, où toute la population civile
et militaire a 6[é alleinle, il n'y eut que trois cas de mort, et encore chi;z
des \al<''lu(linaires. Peut-être y a-t-il eu en France, en certains points, mélange
des deux maladies.

M. HoiLi.AND a vu à Limoges <les modilications de la broucliitc ordinaire, qui


a été très aggravée, et une recrudescence des érysipèles; il sait aussi que la
mt'me chose a été observée à Gap, à la fin de la maladie. 11 signale une
niation entre Tépistaxis et la céphalalgie, (?lle-ci t'-tant en raison inverse de
celle-là.

M. Mayet a vu {lussi à Lyon un grand nombre d » i_\sipèles de la face à la


fin de rt'pidf'mie; il croit qu'ils sont caust'S par le streptocoque de la grippe.

M. Chicou, de Donzenac Au début de l'épidémie de grippe-influcnza,


:

dans mon rayon médical, j'ai été frappé, que dis-je frappi-, javoue bien hum-
blement que je dois dire déconcerté, par l'apparition de certains symptùmes
d"iint' maladie iiue. malgré ninn bon vouloir, je ne pouvais ajipclei" grippc-
iidlucn/a.
Voici ce que j'ai observé :

Sans prodrome aucun, frisson subit, intense, avec un mal de léte intolérable,
c'est le mot, fièvre très forte se terminant par des sueurs profuses; douleurs
aux genoux et aux jambes, quelquefois aux reins. Souvent après le frisson
apparaissait une éruption (|ui se généralisait parfois au point d'imitoser l'idée
de scarlatine ou de rougeob».
Celte scène pathologique durait quatre à cinq jours et était suivie d'une
grande faiblesse.
Aucune manifestation du coté de la poitrine, un peu de rougeur à la gorge
généralement, état saburral de la langue.
J'ai vu cel état-type, que je viens de vous décrire, prendre successivement

plusieurs membres de la même famille habitant ensemble.


Après l'étude que j'eus roccasion de lire dans plusieurs journaux de méde-
cine, de la fièvre dengue, je reconnus que j'avais affaire à cette affection.
Il m'est resté dans l'esprit le souvenir de l'observation d'un enfant de
quatorze ans :

Le 124 janvier, cet enfant soupe à heures avec ses parents : à 7 heures, il

se plaint de douleurs aux jambes et d'un grand mal de tête. A 11 heures, on


me fait appeler. Les parents me racontent qu'après s'être plaint de ces douleurs
il a eu un froid intense qui a duré jusqu'à 10 heures; qu'à ce moment la
fièvre est venue et avec elle le dénn- dans lequel je le trouve.
Si je n'avais pas aperru quel([ues rougeurs à la lace et sur la poitrine, j'avoue
que j'aurais été fort embarrassé; mais déjà mon ('dueation était faite. Je rassurai
les parents, j'administrai \r'',oO d'antipyrine, j'annonrai une sueur abondante
pour le lendemain, ce qui arriva, et le surlendemain, lenfant allait bien, sauf
du dégoût.
Ou'il y ait eu des cas que j'appellerai métis, c'est incontestable; mais il est
aussi incontestable qu'il y a eu des cas de dengue. et en grand nombre;
je ne crois pas exagérer en ilisant que, pour mon compte personnel, jestime
que le tiers au moins a t'té atteint de la dengue: j'ai soigné ou vu plus de
deux cents malades durant cet hiver.
250 SCIENCES MÉDICALES

M. Galezowski Dans les complications oculaires de la grippe, j'en ai


:

trouvé deux qui m'ont paru être très caractéristiques; c'est d'abord de Vherpès
cornéen, puis de Vanesthésiede la cornée à ce niveau.
Du côté des conjonctives, j'ai observé presque toujours la conjonctivite uni-
latérale avec herpès et anesthésie; enfin, du côté du fond de l'œil, de la
névrite optique.

M. Verrier signale l'apparition de différents phlegmons du tissu cellulaire


dans la convalescence de la grippe.

i\I. A propos de ces phlegmons du cou signalés par M, Verrier,


L.-H. Petit :

je dois dire que dans un mémoire encore inédit de M, Verneuil, se trouvent


plusieurs cas de ce genre, dont on a suivi la marche depuis la porte d'entrée
dans les amygdales jusqu'aux ganglions du cou.

M. Teissier a vu, au contraire, des améliorations consécutives à la grippe chez les


diabétiques. Le sucre a disparu de Turine pendant cinq à six semaines dans la
convalescence; mais en même temps il y avait une ascension de la température
à 38°. pense que cette élévation de la température a permis k l'organisme
Il

de brûler le sucre en excès dans le sang.


M. Teissier ajoute les faits importants fournis par les précédents orateurs
:

semblent prouver d'une façon indiscutable la contagiosité de la grippe; c'est un


point essentiel qui rapproche la grippe de la dengue. Bien des faits encore
dans cette dernière épidémie semblent communs aux deux affections les :

érythèmes scarlatiniforines ou rubéoliques n'ont pas été rares dans l'évolution


même de la grippe, de même que le début foudroyant; on pouvait même dire
que dans certaines régions le peu de gravité de la grippe (à Saint-Pétersbourg
par exemple, où la mortalité totale, dans les semaines les plus éprouvées, n'a
pas dépassé 33,8 pour 1000, tandis qu'elle a dépassé 61,7 à Paris) puisse de
prime abord la rapprocher de la dengue. Toutefois, nous ne saurions admettre
l'identité de la grippe et de la dengue. La grippe, telle qu'on l'observe à
l'état de pureté en Russie, dilfère essentiellement de la dengue avec ses érup-

tions desquamantes, ses complications exceptionnelles, ses troubles gastriques


accompagnés de constipation, etc. les complications de la grippe sont tout
;

autres, et la fréquence de l'albuminurie grippale est un fait qui n'a pas, que
je sache, été constaté dans la dengue. De plus, il est des régions oîi la dengue
et la grippe ont sévi à quelques mois de distance, avec leurs caractères propres
et bien différents, à Constantinople par exemple, comme le prouve le double
rapport du D'' Zohral). De plus, certaines personnes semblent aussi avoir eu,
à quelques semaines de distance, les deux maladies. En présence de ces faits,
nous continuons à admettre, jusqu'à plus ample informé, l'existence d'une
double personnalité pathologique, la grippe et la dengue. Toutefois, pour
expliquer les faits assez différents et en apparence contradictoires exposés-
en France par les dilïerents observateurs, en particulier par les médecins
de la marine qui admettent l'existence de la dengue, nous serions assez dis-
posés à croire que nous avons eu, en France une épidémie mixte, une épi-

démie de grippe venue du Nord et conforme


qui a dominé, parce qu'elle était

aux tendances pathologiques de notre continent et une épidémie modérée de


dengue venue du Sud dont l'extension a été modérée par le fait de la résis-
tance de notre sol et de notre climat à la dillusion de la dengue.
l'ItlOI.KAI .
— I>E I.A Tl ItKKCUI.OSE CITA.NKE 2ol

M. F. SUAREZ DE DdENDOZA, il Angers.

L'audition colorrc

M. Louis OLIVIER. :i l'aris.

Apijlication des données bnclëriologiqufs à l'extinction il'un foyer de fièvre

tiiphoiile à Sa in te- Adresse (Seine-Inférieure). — l»endant l'été 1888 régnait on Nor-


iiiiuidie une épidémie de tièvre hphoïde. A Sainte-Adresse, près du Havre, une
partie (le la ville, alimenté-e par les sources canalisét-s de Sanvic. é-tait indi-mne,
tandis que dans lautre, où sévissait le fléau, les habitants buvaient des ean\ de
puitsou de sources non captées. Dans ces dernit'Tes M. Louis Oi.iviek trouva en
abondance le bacille qui produit la lièvre typhoïde et reconnut (ju'il pouvait y
être introduit par les bétoires, Irous à fondperdu dans lesquels sont quotidienne-
ment déversées La craie où sont établis ces bétoires présente de
les déjections.

iioujbreuses tissures et ne fait pas otllce de lillre d'où la contamination des :

eaux sous-jaccnles. M. Olivier informa de cet état de choses M. le maire de


Sainte-Adresse, en lui signalant les bétoires comme un danger permanent pour
l'hygiène publique. Les bétoires furent comblés, les puits curés et immédiate-
uKMit la lièvr^ tv|)hoïde cessa. Elle ne s'est plus représentée depuis à Sainte-
Adics.M'.

M. BRISSAUD, Agivg. de la Fac-. méil. de> Hep., :i l';iri>.

Li's pburs et les rires chez les hémiplégiques. — M. Brissai'i» appelle l'allention
sur (pielques troubles psychiques liés à certaines lésions destructives des centres
nriveu\, notamment les pleurs et le rire que l'on peut observer chez les hémi-
|il('.;4iques. 11 éludii- la nature de ces phénomènes qui se produisent sans raison
aucune el montre qu'ils ont jtour cause les lésions de la partie antérieure de la
capsule, les lésions du centre ovale et peut-être les lésions pédonculaires.

M. PRIOLEAU, i Hrive.

De la tuberculose cutanée et de la lymphangite tuberculeuse consécutives à la

tuberculose osseusf. — La tuberculose osseuse i)eut, par ensemencement, engen-


drer chez le même sujet une tuberculose cutanée. Cette tuberculose se développe
autour de l'orilice des fistules osseuses. Dans un cas. les linges de pansement
ont servi de véhicule aux bacilles.
L'examen microscopique de ces linges a\ ait, en etVet. montré l'existence de
quelques rares bacilles.
Lédosion de la tuberculose cutanée [jarait surtout se faire quand la tuber-
rulose ossruse tend vers la guérison.
Une fois rensemencement tuberculeux de la peau etï'ectué, les lymphatiques
cutanés donnent accès aux bacilles ([ui, remontant le long de ces vaisseaux,
produisent de proche en proche, de la lympbanu'ite tuberculeuse, constatée,
constamment dans nos cas. par le microscope. La jn-au parait ainsi servir din-
lerm('iliair(^ entre la tuberculose osseuse, point d'origine, et la tuberculose lym-
phatique.
252 SCIEMCES MÉDICALES

M. HUCHARD, Méd. des Hop., à Paris.

La goutte post-gripjyalc. — La grippe donne lieu après elle à des manifestations


rhumatismales et goutteuses, dont le caractère le plus important est d'offrir un
état asthénique très marqué.
On observe également pendant le cours de la grippe des rhumatismes pseudo-
infectieux qu'il faut distinguer de la goutte post-grippale.
Enfin, il y a lieu également de signaler à part les arthralgies de la période
d'état, qui sont encore une autre manifestation articulaire de la maladie.

Les maladies de l'Iiypertendoii artérielle (1). — Les maladies de l'hypertension


artérielle sont fréquentes, et cette hypertension peut survenir par deux méca-
nismes : par l'excitation des nerfs vaso-constricteurs ou de nerfs vaso-dilatateurs.
Sans insister sur les symptômes de l'hypertension artérielle que M. IIlchaud a
décrits ailleurs (-2), il a été amené plusieurs fois à démontrer cliniciuement que
cette hypertension est la cause et non l'effet des lésions scléreuses des vaisseaux.
Parmi les causes qui donnent lieu à l'hypertension artérielle et à l'artério-
sclérose, il faut signaler, outre les causes diathésiques, infectieuses et toxiques,
ïhéréditc (aortisme héréditaire) et aussi l'abus de la viande qui introduit dans
l'organisme un grand nombre de toxines alimentaires.
Si l'hyperlension artérielle permanente peut provoquer des cardiopathies, des
néphi'ites et l'artério-sclérose, l'hypertension passagère donne lieu à certaines
palpitations ou tachycardies, à quelques formes de dyspnée, à des hémoplysies
(hémoptysies arthritiques), ou encore à des hémoptysies précédant de plusieurs
années le développement de l'artério-sclérose d'après Duclos (de Tours). L'at-
taque épileptique, l'angine de poitrine, lesmigraines s'accompagnent aussi d'un
état d'hypertension artérielle, et celle-ci rend compte des accidents cardiaques
de la ménopause et de lu puberté.
Les premiers sont provoqués par l'hypertension artérielle fréquente au
moment de la ménopause; à cette période de la vie les manifestations cardiaques
se présentent sous cinq aspects dilJérents: 1° forme lachycardique fonctionnelle:
2° forme artérielle, organique (aortite, cardiopathie artérielle, artério-sclérose de
la ménopause); 3° aggravation des maladies valvulaires préexistantes sous l'in-

fluence de la ménopause 4° forme de l'hystérie cardiaque (hystérie de la méno-


;

pause); 5» forme d'adipose cardiaque (obésité de la ménopause). Seules, les


formes tachycardiques et artérielles sont sous la dépendance de l'hypertension
vasculaire.
Celle-ci joue également un rôle important dans la production des cardiopa-
thies de la puberté. Les mots « hypertrophie cardiaque de la croissance » sont
inexacts parce qu'il n'y a jamais d'hypertrophie du cœur (mais seulement de la
cardiectasie) et parce que la croissance ne joue qu'un rôle très effacé.
Toutes ces études doivent avoir une sanction thérapeutique, et la conséquence
pratique de ces faits est grande. En effet, si l'hypertension artérielle est la cause
de ces divers états morbides, c'est elle que la thérapeutique doit chercher sur-

(1) Extrait d'uu travail inséré dans la Itevue yéncrule de clinique et de thérapeutique, 1890.
(2) Maladies du cœur et des vaisseaux, par 11. Iluchard (un volume de 917 pages. Chez Doin,
paris, 1889).
BEIIGONIÉ. — NOUVEL EXCITATEUR MA.NOMKTIUQUE RECTAL 2o3

tout à combiillre de boiino heure, afin de prévenir la période des lésions orga-
niques. On fait alors de la médication préventive, la meilleure de toutes.
D'une l'aron i^iuérale. il faut insister sur l'iiviiiène et surtout sur le régime
alimentaire ; il laul prescrire le plus de lait possible ilans ralimenlati(jn, la

diminution des boissons, la suppression de tous les aliments qui rcnlermenl


plus ou moins de toxines ou de ptomaïnes (bouillons et potages gras, poissons,
\ianiles faisandées et peu cuites, diarcuterie, fromages faits, elc.j, ou de toutes
les substances qui aboutissent aux mêmes ellets (calV', [hr, li(iueurs,

labac. etc.).
Si les moyens hygiéniques échouent, et si le malade est entré dans la pér iod<'
des lésions vasculaires, il faut avoir recours aux médicaments, qui ont pour
elVet d'abaisser la tension vasculaire (nitrite d'amyle, Irinitrine); il faut prescrire
pendant longtemps les iodures.

M. BERGONIÉ, Pn.f. ù la Fao. de Mni., à Bunloaux.

Xouvcl excitateur manorruHritiue rectal. — Cet excitateur est destiné à remplir


toutes les indications qui prinenl se {jrésenter dans le diagnostic, le pronostic
ou le traitement dune ou atrophie simph; des muscles sphinc-
paral.xsie, parésic

ters du rectum. 11 permet de re.xcilabiliti' de ces muscles


se rendre compte de
el des variations qualitali\es ou quantitatives qui peuvent survenir dans leurs
réactions électriques.
Il est formé d'une bougie rectale cylindrique creuse, de grosseur moyenne,
en ébonite, dont l'extrémité, sur uni- longueur d'à peu près cinq centimèti'es est
divisée en quatre secteurs inégaux suivani quativ gc-néralrices. Les deux grands
si'cteurs opposés sont formés par deux plaques métalliques atlleurant la subs-
tance isolante constituant les deux auti"es secteurs et pouvant être mises avec
une source électrique quelconque. Us servent à l'excitation. Deux fenêtres ovales
sont pratiquées en leur milieu par lesquelles les parois élastiques d'une am-
|H)uIe de caoutchouc forment deux liernies symétriques sur lesquelles agiront,

pour les réduiiv, les contractions du muscle excité : elles servent à l'explora-

tion. L'ampoule exploiatrice mise en communication pai- un tube à trois


est
\oies avec: 1" un manomètre à aiguille semblable à celui utilisé par M. le Prof.
l*otain dans son sphygmomanomètre ; 2" une poire servant à la gonfler.
Le manuel opéiat(tire est le suivant. L'excitateur étant introduit comme une
bougie ordinaire et relié par deux conducleursà la source électrique, on insuffle
au moyeu de la poir(> une certaine quantité d'air ; l'ampoule se gonfle el vient

s'appliquer contre la muqueuse intestinale, l'aiguille du manomètre, se déi)lace

et mesure dans l'ampoule. Une pression de 50 grammes par centi-


la pression

mètre carré pour la plupart des cas, cependant certains muscles


est suflisante
très atteints ne peuvent, bien (|u"entrés en contraction, arriver à la vaincre;
ilanscecas, elle doit éliH- diminuée, ce qui est facile en n'-glant l'inlroduction de
l'air. Cela fait, et l'aiguille étant inmiobile. si l'on iiroduil l'excitation électrique

du muscle, ram|)oule est comprimée par l'anneau musculaire exploré, l'aiguille

se déplace et traduit par l'amplitude, la durée, la lapidilé de ses déplacements,


les caractères correspondants de la contraction musculaire. Un manomètre ins-
cripteur remplace dans les recherches physiologiques le manomètre à aiguille.
254 SCIENCES MÉDICALES

M. BARADUC.

Note sur la conservation indéfinie et l'ingestion de sang dc/ibriné (globules,


sérum) dans la chlorose, les anémies nerveuses, les métrorragies. — Dans le traite-
ment des anémies, chloroses, convalescences, à la suite des métrorragies,
l'usage du sang en thérapeutique tend à s'atTirmer de plus en plus. Après la
méthode du professeur Botkine, qui foit ahsorber du sang de veau congelé,
après la méthode des docteurs Teissier et Antiq, de Lyon, qui recourent au lave-
ment de sang de bœuf, le D"" Baraduc propose une troisième méthode basée sur
l'ingestion d'un sang de bœuf défibriné et d'une conservation presque indéfinie.

L'usage de sang de bœuf conservé par une sorte de curaçao, dans des conditions
de stabilité parfaite, l'emploi simultané de l' hémo-globine et du sérum, sont les
deux points sur lesquels l'auteur insiste, et qui jusquici, dans aucune prépara-
tion ayant plusieurs mois de date, n'avaient reçu de solution satisfaisante de con-
servation. Ce double curaçao au sérum et à Thémo-globine contient donc tous les
éléments peptones, phosphates, etc., à la dose voulue d'un sang de bœuf normal et

sain pour la réfection d'un sang humain appauvri L'auteur insiste tout spécia- !

lement sur remploi thérapeutique du sérum délaissé jusqu'à ce jour; cette so-
lution naturelle, animalisée pour ainsi dire, des sulfates et phosphates en voie
d'assimilation est un vérital)le aliment pour le sang anémique.
L'auteur présente des échantillons ayant plusieurs mois de date et ne permet-
tant pas de constater au microscope la moindre cause de fermentation bactério-
logique; ils avaient résisté de plus à des températures de 45°. Quant au pouvoir
curateur, il peut être évalué par la proportion suivante t''tablie par les recher-
ches chimiques pratiquées à cet égard: 70 grammes de sang conservé correspon-
dent à 60 grammes de viande fraîche. Les succès obtenus par l'élixir de sang
prouvent la justesse de la pensée qui a amené le D'' Baraduc, de Paris, à traiter
les éléments d'un sang appauvri par tous les éléments (globules et sérum) d'un
sang riche et lui a permis d'obtenir une conservation pnrfaite sans aucun agent
antiièrmentesciljle.

M. L. JACQUET, ajic. lut. lii^s Hop., ù Varis.

Contribution à l'étude des dermatoses vaso-motrices. M. Jacquet a observé —


un malade dermite généralisée; sa peau était dans sa totalité rouge,
atteint d'une
tuméfiée, finement squameuse. La maladie avait débuté un an auparavant
par des démangeaisons violentes, l'obligeant à se gratter furieu,sement; puis
graduellement survinrent la rougeur et la tuméfaction. Le diagnostic étant diffi-
cile, il lit un examen histologique de la peau par biopsie, qui di'inontra des
lésions très intenses de dermite aigué, diiï"u.se.

Après l'excision, il appliqua intentionnellement sur


le moignon du bras, au
niveau duquel il avait réséqué un
lambeau de peau, un pansement ouaté,
petit
légèrement compressif le prurit cessa aussitôt et complètement dans la région
;

enveloppée. Huit ou dix jours plus tard, il enleva le bandage et il constata que
le moignon, autrefois dur, était devenu llas(jue; toute tuméfaction avait disparu

et les téguments avaient à peu de chose près recouvré leur teinte et leur épais-
seur normales. Il fit alors une. deuxième excision, et constata que l'inflammation
dermique avait à peu près totalement dispaïai. 11 croit pouvoir rapprocher ces
lîOI I.I.AMi. — PLIS DU PAVILLON DK l.'onEILLE AU POINT DE VUE DE l'iDK.NTITÉ 2oO

l'iiils (le i(ii\ qu'il a sigiiah-s daiis riiiticaiit' (1). Il a iiioiiliv «-ii ellrl i|ii(' linli-
cairc spoiitaiirc n'cxisli- pas, inic toiilfS les ('•Irviircs uiiiécs soni tinliccs cl aili-
lioiellt's; elles sont pi'oduites par riiifliieiici' des ai,'inls exli'rieiirs (f,'i-atlages,

«oiilact des NtMemenls. elr.) sur la peau.


Il >"iii;il de ce geiinMle derina(«»ses coiis«''ciiti\es à des irrilaliuiis
dans les i as
e\t('iieiiies. la \iaie maladie esl la wvrose vaso-motrice et la inanii'esliition ciila-
m'-e n'es! (|iie secondaire, elle e-t un simple produit de la paial)'sie \asculaire.

M. CHAPPLAIN, lui . «le I i:c. île M<'.1.. ;'i Miirseill'-.

Gangrène Irauinaiique gazeusr. — Il exisje j)lii>ieiiis varii'li'-s di- gangrène


pizeuse, faractéris<''es pai- des symptômes dill'i''renls, el exigeani une tln'i-a|»eii-

lit|ue distincle.

M. Chapplaln u observé den\ malade- qui Jiistilienl celle distinilinn :1e déve-
loppement du gaz avait lieu dan- uu cas dans le li>su cellulaiie, dans laiitre.
dans les vaisseaux veincii\.
La marche esl dilli'icnte dans l'un ci l'autre cas : intoxication gi-néialisée dans
le premier, lésion limitée au mend)re atteint dans le second.
Le pronostic varie également: dans un cas, le pronostic est des pins graves,
dans l'autre, rainimtatinn laisse des chances de salut au malade.

M. GADAUD, :. l'Jrii.'ii. iix.

Kystes uniloculaires de l'orairc. —


M. (ïadaud croit que (lan> les kystes unilo-
culaires de l'ovaire ou peut siip[)rimer l'ovariotomie. it la i-eniplacer par le
drainage du kyste, par la voie vaginale.
Il relate un certain nombre d'observations.

Discussion. — M. Ciiiixnax : Ji' ne saurais être complètement de lavis de


M. Gadauil. On est ex|>osé, par ce procédé, à des complications graves du
côté du bassin, .le crois ([ue l'ovariotomie est simple, facile, surtout dans les
cas dont parle M. (jadand. La guérison peut s'obtenir au bout d'une semaine,
et les résultats obti'nus plaident tout à l'ait en faveur de l'ovariotomie.

M. Decés Je félicite notre collègue des résultats qu'il a obtenus, mais


: je

crois que son i»rocéd<'' constitue une sorte de recul dans la voie du progrès.

M. BOULLAND, à Liniosos.

Dix plis du jtavillon de I oreille au point de vue île l'identité, Au point de —


vue médico-légal, il est nécessaire <le recourir à des mesures antliropom(''triques
qui ne puissent être modifiées par la ci'oissance. Il semble que le pavillon <le
l'oreille présente plus cpie tout autre organe des indications invariables, quel

que soit le développement de l'organisme. En notant les anoina1i<'s de chaque


pli, on voit qu'elles se i(''duisenl à un nombre assez limité. Les coidours de ces

plis peuvent être modilié-s. au jK»inl de présenter un angle droit ou un angle

I cf. .iiinalei di' flermalolagii' el (te syphiUgrapItie, Isst.


256 SCIENCES MÉDICALES

aigu, au segment de circonférence. Souvent aussi le tragus offre une


lieu d"uii
bifidité. Ces trois modifications sont désignées par les lettres L. V. W. L'adhé-

rence du lobule à la partie voisine de la face est représentée par H. L'augmen-


tation ou la diminution de volume, la suppression totale d"un pli, sont indiquées
par H 0. Les petites nodosités cartilagineuses sont représentées par un point.

Les plis qui sont le plus souvent modifiés sont par ordre : 1. Lobule, 2. Hélix,
3. Tragus, 4. Anthélix, S. Antitragus.
Avec les huit signes signalés plus haut et les cinq chiffres placés en regard des
sailliesdu pavillon, on peut faire toutes les notations.
On commence à classer les sujets par sexe, puis, comme seconde subdivision,
on classe les sujets en deux groupes, ceux qui ont les oreilles sjmétriques et
ceux qui les ont asymétriques.
Puis on note, par son numéro correspondant, chaque pli qui présente une
anomalie. On forme ainsi un chiffre sous lequel se vient classer le sujet. Si les
oreilles sont asymétriques, on ajoute à la suite des chiffres de l'oreille droite,
ceux de l'oreille gauche. On arrive ainsi à des combinaisons numériques qui
peuvent atteindre plusieurs centaines de millions. On trouve alors, sous chaque
chiffre, un nombre très restreint de sujets. On fait ensuite la contre-épreuve, en
faisant les recherches au moyen des signes de convention cités plus haut et, de
subdivisions en subdivisions, si on arrive à retomber sur la même série qui a

été l'aboutissant de la première recherche, on est certain de n'avoir pas fait


fausse route.

M. REBOUL, ane. lut. des Hop. de Paris, à Marseille.

Diagnostic de la torsion du pédicule des kystes de l'ovaire. — La torsion du


pédicule des kystes de l'ovaire se manifeste, dans la forme brusque, par une
douleur sulfite, localisée à un côté du bas-ventre et par une augmentation du

volume de la tumeur qui est devenue fixe.


Dans trois cas j'ai constaté deux signes qui m'ont permis, particulièrement
dans le dernier, d'aflîrmer le diagnostic exact avant l'intervention. Ces deux
signes sont un bruit de souffle très net, systolique, siégeant au point doulou-
:

reux, c'est-à-dire au niveau du pédicule du k} ste un mouvement en masse de


;

la tumeur, donnant la sensation d'un .soulèvement, d'un glissement, d'une ondu-

lation et coïncidant avec le battement artériel.

De remploi du naphtol camphré en chirurgie et en particulier dans la tubercu-


lose externe. —
Le naphtol camphré, découvert par M. Désesquelle, en juillet
1888, s'obtient en mélangeant 100 grammes de naphtol B et 200 grammes de
camphre, finement pulvérisés. Chauffer doucement le mélange jusqu'à fusion
complète n'ajouter ni eau, ni alcool filtrer et conserver le liquide obtenu dans
; ;

des flacons en verre jaune bien bouchés. Le naphtol camphré est un liquide
onctueux au toucher, insoluble dans l'eau, miscible aux huiles fixes et volatiles,
à au chloroforme, etc.
l'alcool, à l'éther,

Le naphtol camphré dissout l'iode 90 gr. p. 10. Le fulmicoton immergé dans


:

le naphtol camphré produit une pàtc homogène analogue au coUodion.

Le naphtol camphn'' peut être employé en injections, dans le pansement des


plaies et pour la stérilisation des instruments de chirurgie.
lIUniAHI». — SYMPTÔMES TOXIQL'ES l>i;S CAIIDI» IPATHIF.S ARTKUIKLI.ES 2o~

M. Hkholl on a ohleiiu en inji-ctiuiis on en |)iiiisi'mt.iits les plus heureux


résultais dans la tuberculose (jes os, dis arliculalions et des synoviales leruli-
neuses. .__

M. DELOTTE, t t.iinci;:i.s.

h'ijsh' cli-rmoide de la niuiue. — !.• iii;il,iilc t'tail pDi'li'iir iriiiir liiriinii' si-hacée
de la nuque, grosse connue une noix el pn'sciitail dts douleurs de Ici»; très
vivfs, sans localisation bien pi-i'-cise îles troiddcs de la vision, des vi-rliges fré-

quents et même des rounnillcmcnls dans 1rs membres. Ces divers accitlents

dis[)arurent subitement après ropéralion el reparment plus intenses au lx)ul de


quelques mois, en mémo temps qu'à côté de la cicatrice du kyste opéré, 11 se
forma un abcès. A l'incision, pus et matière sébacée; à sa sortie, je liquide
pondent présentait des oscillations, phénomènes de soulèvement el (i(^ reir;ul,
lorrespondant au baltement du cerveau ; de plus, dans les elTorls de lou\ il était
projelé' violennnent jus([uà une dislance d'un à deux mètres. Ces pli(''nomènes
se sont rr|iiip(luits dans la suite au moment iU':> lavages. Drain en [xrnianence.
l»is|iurilion complète des phénomènes douloureux.
Le l\,\>le o|>éré superficiel était un diverticule d'une pociie piufonde sous-
méningi'e ; les deux i»oches du tissu cutané
étaient congénitales el l'occlusion
datait de l'époque de la soudure des deux moitiés de rocci[)ital. Il n'sulte que
toutes les fois que des troubles nerveux douloureux ou autres coïncideront avec
la. présence d'une tumeur sébacée sous-cutanée, quel que soit son siège dans la

région fronta'e, on pourra soupçonner l'existence d'une poche sous-méningée


communiqiianl avec une tumeur superficielle.

M. HUCHARD.

Symptômes toxiques des cardiopathies arlérielles (1). — .M. Hlchard a divisé' les
cardiopathies en deux grandes classes: les cardiopathies valvulaires qui com-
mencent à la valvule et finissent au muscle cardia(iue : les cardiopathies arté-
rielles qui ne sont autre chose que rartério-scI(''rose localisée au cu'ur. Celles-ci
commencent au musck; canliafiue par les artères nourricières [wnir linir à la
valvule.
Ces dernières présentent des symptômes toxiques très fré'quenis qu'il faut
savoir reconnaiire, alin de leur op|toser une thérapeuliqiie rationnelle. Ainsi,
par exemple, lorsqu'un malade atteint d'affection cardiacjue a de la dyspnée, on
a de la tendance à lui administrer de la digitale, parce qu'on croit cette dyspnée

d'origine cardiaque. C'est là une erreur. Cette dyspnée survient sous l'influenco
de l'elTort, elle est parfois nocturne, et l'insomnie qui en résulte résiste à tous
les li>pnoli{picsque l'on met en usage. Dans ces conditions, et s-.ins qu'il y ait
de lalbumine dans les urines, il s'agit d'une insullisance rénale: le malade
ni-limini' pas ou élimine mal par son rein, il s'empoisomie tous les jours par
son alimentation. Ce qui le prouve, ce sont les bons ellets, les effets merveil-
leux et rapides obtenus par le régime lacté exclusif. Dès le deuxième ou troi-

sième jour, dès le soir même de l'emploi de ce régime, le malade respire mieux,
et la dyspnée finit par disparaître. Au bout de quelques jours, on peut laisser

(U Travail inséré dans la Revue générale de clini<iiie et Je thérapeulique (Janvier if<9) .

17
2o8 SCIENCES MÉDICALES

manger le malade, à la condition quïl prenne du lait, toujours en grande


quantité, qu'il se soumette an régime végétarien, et qu'il s'abstienne de viande,
poissons, bouillon et potages gras.
Quant au ilclire des cardiopatbies artérielles, il peut être d'origine anémique,
congestive ou réflexe comme dans les cardiopatbies valvulaires. Mais parfois
aussi, dans les cardiopatbies artérielles, il est d'origine toxique, et je me rappelle
deux malades, chez lesquels je pouvais faire naître ou disparaître à volonté un
délire assez violent par l'administration ou la suppression du régime carné.
M. Grasset (de Montpellier) vient d'étudier le vertige canlio-vasculaire (ou
vertige des artério-scléroses), vertigeque M. Huchard a plusieurs fois signalé
(Les Maladies du cœur et des vaisseaux, (Paris, 1889). 11 parait croire que, dans
ces cas, le vertige a toujours la même pathogénie, et qu'il est d'origine Isché-
mique. C'est là certainement une erreur et le vertige peut être aussi d'origine
toxique : la preuve, c'est qu'on peut faire cesser certains vertiges de l'artério-
sclérose par le changement de régime alimentaire.
Parfois enfin, mais plus rarement, certaines tachycardies et arythmies sont
aussi d'origine toxique dans les cardiopatbies artérielles, et on peut les modifier
favorablement par le régime lacté et végétarien, alors que la digitale et tous

lesmédicaments cardiaques sont impuissants.


Tous ces faits sont importants à connaître au point de vue pratique, et comme
bon nombre de cardiopathies artérielles ne présentent pas d'albuminurie, il faut
admettre commt" axiome, le principe suivant :

« Toute cardiopathie artérielle est caractérisée de bonne heure, même en


l'absence d'albuminurie, par des accidents d'insuCQsaace rénale. Donc, le traite-
ment de certains accidents (dyspnée», délire, vertiges, tachycardies, arythmies),
doit être le traitement de l'insutfisance rénale. » D'où encore cette l'ègle théra-
peuthique Toute cardiopathie artérielle doit être soumise de bonne heure au
: «

régime ahmentaire suivant: laitage, légumes et œufs. Il faut supprimer de


l'alimentation toutes les viandes, les poissons, les fromages avancés, tous les
aliments enfin })lus ou moins riches en toxines alimentaires. Donc le régime
alimentaire atoxique est le meilleur traitement à opposer aux cardiopatbies
artérielles. »

Discussion. — M. Teissier : J'ai observé des accidents semblables que j'ai

guéris par les lavements froids, le naphtol et la suppression de certains aliments,


tels que la sole, par exemple, qui a la singulière propriété de provoquer une

albuminuiie chez les individus prédisposés.

M. Paul DÉRIGNAG, à Limoges.

Ictère à forme grave guéri par Vantisepsie gastro-intestinale. — Chez un


malade qui présentait un ictère intense, avec anorexie absolue, fièvre élevée,
diarrhée intense, augmentation du volume du foie et chez lequel la médication
alcaline avait échoué, laissant les choses aller de mal en pis, M. Dérignac, à
la suite de la m('dication antiseptique du tube digestif, obtint une amélioration
rapide et définitive.
Il rapporte ce cas, non pour raviver les discussions nombreuses (jui ont eu
lieu sur l'ictère grave primitif ou secondaire ou sur l'ictère aggravé, mais })0ur
montrer une fois de plus les troubles hépati([ues consécutifs aux phénomènes
AltWLIt. — DIAGXOSTir. I>E I.A SYIUNGOMYÉLII-: 2o9
<J"auto-iiitn\iciilii)ii ^Mstio-iatcsliiiiiiix cl puni- alliiiner que lu où la inédiciilioii

banale aiicifiine avait •'•cliout', une iiit-dicatimi spéciale a duunt- les nicillciirs
résultats.

M. NEPVEU, iTuf. à iKc. île Mf'-d., à Marseille.

Xodosilés sous-culariées rhumatismales produites par des embolies bactcrifères . —


L'orifîino inlcitit'iisc du rlmiiialisnic atcepU'e par la i)lii|)ail ilis pathologistes
€st loin cncoro (rcHie di'iiKtiitn'c.
Dans un travail inséré dans la thèse de M. Bar (i*aris 18*J0), lo D"" Nepvc.-u a

attiré l'attention sur une nouvelle tht'orie de la production des nodositf's rhuma-
tismales sous-culauéos; reml)olie dans ee cas était constituée par un caillot en
dégénérescence gianuleuse, elle ('lait inliitréo de microcoques et de bacti'-ries. Ce
<lernier point, l'auteur de la thèse ne l'a pas à son gré assez mis en relief
et il y insiste à nouveau; il complète donc ce qu'il a pu recueilhr sur leure

caractères et rai)proche ces faits de ceux qui se produisent ilans les embolies
(le l'endocardite infectieuse.
Toutes les observations de nodosités rhiimatisniales sous-cutauées déviaient
donc à l'avenir être examinées à ce point de vue.

M. François ARNAUD, ;'t Marseille.

Diagnostic di- Ui syrinyamyélie. — M. Frauijois Ak.nai n communique l'oliser-

vation de deux malados de son service qui présentent les symptômes attribués
par les travaux récents à la syringoniM'lie.
Le premier est atteint d'atrophie musculaire symétrique des muscles des
mains avec analgésie et thermo-anesthésie des membres supérieurs, de la
face et du tronc, et conservation parfaite de la sensibilité tactile. Troubles vaso-
moteurs et trophiques consistant en refroidissement, cyanose des mains, enge-
lures ulcérées durant six mois de l'année; pas de scoliose; contractions libril-
laircs et réaction de dégénérescence des muscles atrophiés. Réflexes olécraniens
abolis, rotuliens exagérés.
Chez le second malade a marché plus rapidement. Début en 1883
l'affection
parles membres inférieurs amyotrophic plantaire, puis palmaire, envahissant
:

progressivement de la iiériphérie au centre les muscles des jambes, de l"a\ant-


bras, des bi-as ot des cuisses; marche parallèle centripète de l'aneslhésie complète
et absolue pour tous les modes de sensibihté: pas de dissociation des sensibilités
thermique et douloureuse. Troubles trophiques profonds et précoces du côté
des orteils : ulcérations, phlyctènes, nt'-croses des phalanges. Maladie héréditaire
de même nature chez le père du malade.
Les troubles jtrofonds de la sensihiliti'- observés chez ces deux malades condui-
sent à admettre l'existence d'une alléiation do la substance grise centrale de
la moelle. La syringomyélii; est la lésion spinale qui réalise le mieux les
conditions anatomiques de siège et tl'étendue en hauteur de cette altéiation. Il

est vrai que, dans deuxième cas, la dissociation des sensibilités thermique
le

et douloureuse n'existe pas, mais la gliomatoso médullaire, lésion initiale de


la syringomyélie, peut éli'i' assez étendue pour déterminer, nK'-me dès le début,
l'abolition complète de tous les modes de sensibilité.
Au point do vue du diagnostic, on peut dire lu'aucun des symptômes de la
260 SCIENCES MÉDICALES

S} ringomyélie, pris isolément, ne peut être considéré comme patliognomonique.


La dissociation des troubles sensitifs, regardée comme telle par certains auteurs,
peut se rencontrer dans d'autres affections du système nerveux et même dans
les névroses. Mais par contre, il existe un type clinique spécial que l'on pour-
rait appeler syringomyélique, caractérisé par l'apparition de troubles profonds
et souvent dissociés de la sensibilité avec ou sans troubles trophiques, chez un
sujet atteint d'atrophie musculaire. Pour se mettre à l'abri de nombreuses causes
d'erreur, le diagnostic de syringomyélie devra être formulé seulement dans
les cas où l'origine myéUtique centrale des troubles sensitifs est corroborée par
la coexistence d'une amyotrophie d'origine spinale.

M. MOSSÉ, Agrég. à la Fac. de Méd. à Monlpellicr.

Actio7i frénatrice de la compression du cou dans les crises bulbaires tabétiques. —


Chez un tabétique arrivé à la période ataxique, la compression du cou a réussi
à enrayer des crises dyspnéiques très pénibles, ainsi que la sensation de cons-
triction thoracique ou cervicale, et cela à plusieurs reprises. La durée de l'inhi-
bition a été plus ou moins longue. C'est là un phénomène nouveau, du moins
à la connaissance de Fauteur, pour les complications viscérales du tabès. Il est
permis de dire que l'on a déterminé, par ce procédé, une action frénatrice
analogue à celle que l'on obtient par la compression des zones spéciales dans
l'hystérie ou des points douloureux dans quelques névralgies. Le résultat a
été plus immédiat et plus rapide que M. MossÉ n'avait osé l'espérer, mais, comme
il iallait s'y attendre, il n'u pas persisté.

M. TISON, Méil. do l'ilôp. Saint-Joseph, à Paris.

De l'association de r opium et de la cocaïne pour combattre les vomissements. —


Le vomissement est un symptôme fréquent dans un grand nombre de mala-
dies, mais suiiout dans certaines affections chroniques telles que la tuberculose
pulmonaire, diverses gastrites, etc.; dans la tuberculose pulmonaire, les vomis-
sements ne tiennent pas uniquement à la toux, mais à une grande susceptibilité
de la muqueuse gastrique dépendant de ce que x\I. Marfun a appelé gastrite ini-
tiale ou terminale. Ces vomissements résistent souvent aux diverses médications

mises ordinairement en usage. Dans divers cas de cette nature, les malades se
sont très bien trouvés de l'usage de pilules contenant chacune un centigramme
de chlorhydrate de cocaïne et un centigramme d'extrait thébaïque. M. Tison
leur en fait prendre cinq à six par jour, de préférence, dix minutes avant l'in-
troduction des boissons ou des aliments. Parmi les divers malades traités, il
cite des tul)er(uliises à la troisième période, un cas de gastrite hystérique, de
gastrite alcoolique, de dilatation de l'estomac, de cancer latent, etc.
Dans les cas où le passage des aliments le long de l'œsophage est douloureux,
on se trouve bien d'administrer, dix minutes avant le repas, une cuillerée à
bouche d'une potion de cent vingt grammes contenant trois centigrammes de
chlorhydrate de cocaïne et trente grammes de sirop lhél)aïqiie.
KELIIIII,. — OIIIDINE OUNYTlIul.ndKjLi: I>E I.V ItiriITÉRIi: 201

M. RIVET, Mfd. v.li.r.. a Limo^'t-.

Du cairtnumc enirj)lial(>iili' cnvisaijr au point de vue dr sa fm/uent)-, tin t<t


rapidité de son développement et des maladies quil peut occusionner . Le rarci- —
noiiit- ('nit''p|ial()ïilc(lii fuie se dévrloppc rapiileint'iil, son dia^iioslic <-sl tiv> dilli-

lile ou pour mieux dire iuipossii)le lois(}u'il t (ininieiiic ;l se dé\elopper.


Il se présente sous diverses formes et occusiouiie îles maladies différentes et
mal déflnies par les symptômes qui les caractérisent.

Toutes maladies qui sont cousécutiNés à sa présence sont incurables; par


les

<()ns('quent le praticien iloit bien se convaincre des causes d'une alTeelion a\ant
de lui ap|)ii({uer un traitement.
Chez \ache cette néoplasie envahit ordinairement les glan.irlions méseidi'-
la

riques, les lames du médiastin et, en pesant sur la gouttière œsophagienne, ellft
détermine une tympanite permanente.

M. DOURSOUT, a Limoges.

Préparalioits analomiques. — Conservation de la flexibilité des ligaments arti-


culaires. — Grâce au procédé de l'aulenr. sur les diverses pièces anatoniiques pré-
parées depuis dix ans, la llexibiliti-des ligaments articulaires est {tour ainsi dire
aussi complète que sur le vivant.
Les sujets de douze à dix-huit ans sont les plus l'avorables. Toutefois, ainsi
que le démontre le membre inférieur présenté, il est possible même chez des
sujets de cinquante à soixante ans, d'obtenir la conservation ])arlaite de la

flexibilittî.

Le bain employé par l'auteur t^st composé d'alcool et d'essence de térében-


thine dans des proportions \ariables suivant làge des sujets.

M. DELTHIL, à Nogenl-sur-M;irnc.

Orujine ornythologique de la diphtérie. — M. Deltiih> l'ait une lominunication


sur l'origine ornythologique de la diphtérie. H rappelle que l'agent pathogène
de la diphtérie des animaux ajtpartient, comme dans la diphtérie humaine, au
groupe des bacilles formant des crosses et des disques présentant des globules
se colorant en violet foncé. 11 constate que le processus de la maladie est le
même chez l'homme et l'animal et que les manifestations en sont semblables.
que le bacille de l'homme inoculé à
L'identité est d'autant plus vraisemblable
l'animal conserve, en passant d'une espèce animal à une autre, ses caractères
propres; aussi parait-il probable que réinoculé chez l'homme après son passage
dans des organismes animaux il y reproduirait la diphtérie.

Conséquences opératoires de la trachéotomie. — M. Dklthil fait lemarquer


qu'après la trachéotomie, la i)lupart des opérés succombent dans les trente
heures qui suivent T'opération, alors même que le résultat paraissait de prime
abord favorable.
262 SCIENCES MÉDICALES

Les auteurs attribuent bien à tort l'issue fatale à une broncho-pneumonie


consécutive à ropération. Il fait observer que d'ordinaire elle n'a pas le temps
matériel nécessaire à son évolution avant que la mort n'intervienne. 11 place
ces accidents foudroyants sous la dépendance de la résorption des toxines par
si

la plaie trachéale, résorption favorisée dans cette région si vasculaire par le


traumatisme opératoire.

M. DUNOYER, au Dorât (Haute-Vienne).

Un cas d'ascite congénitale. — En janvier 1883, une femme multipare, dont


la grossesse a évolué très régulièrement, accouche, non sans peine, d'un garçon
robuste et bien constitué. Seul,Tabdomen de cet enfant présente un volume
anormal dû à une augmente rapidement au point que le vingtième
ascite qui
jour après la naissance une syncope se produit. La ponction est pratiquée. Elle
évacue un litre et demi d'un liquide chyleux très épais, sans flocons, opaque,,
d'un blanc de lait légèrement jaunâtre, fdant, à odeur fade, à réaction neutre.
En se refroidissant, il se sépare en deux parties: l'une solide, la plus considé-

rable, constituée par un qui offre tous les caractères de la filtrine; l'autre
caillot

liquide, sorte de sérum louche, de coloration blanc bleuâtre riche en albu-


mine. L'épanchement s'étant reproduit, une deuxième ponction est pratiquée ;
elle donne un litre de liquide semblable au premier et assure la guérison.
Celte ascite nous semble due à une phlegmasie péritonéale fœtale.

M. RAYMOND, à Limoges.

Contribution au traitement chirurgical de la péritonite puerpérale. — Le trai-


tement chirurgical de la péritonite puerpérale est de date très récente et d'ori-
gine absolument française la première opération a été pratiquée par Bouilly,
:

en 1887, et jusquà présent les succès obtenus sont encore peu nombreux :
c'est pour cela que M. Raymond présente au Congrès le résumé d'une obser-
vation de laparatomie qu'il a pratiquée avec succès pour une péritonite puer-
pérale.
Marie L âgée de vingt-deux ans, estprise, troisjours après son acouchement,
,

le6 juillet, d'une fièvre violente, avec tempiTature de SO^S, s'élevant bientôt à
40°8. Le chirurgien de la Maternité fait pratiquer des lavages intra-utérins et
on constatait une amélioration dans l'état de la malade, lorsque s'ennuyant à
l'hôpital elle se fait transporter chez elle le 16. Neuf jours après, le 25, elle
revient dans le service ventre est volumineux, matité dans toute l'étendue, à
: le

l'exception de la région épigastrique douleurs abdominales vives, surtout à la


;

pression diarrhée, envies de vomir, température 39°o. Les jours suivants, même
;

état, avec affaiblissement considérable août, on constate au niveau du


et, le 1«''

grand trochanter une tache ecchymotique très douloureuse indiquant l'appa-


rition d'un abcès métastatique et une septicémie générale.
Laparotomie le 2 août incision de 4 centimètres; issue de quatre litres de li-
;

quide séro-purulent; agrandissement de l'incision et constatation de fausses mem-


branes purulentes très épaisses, ressemblant à une sorte de gelée purulente et
s'étendant sur toute la surface péritonéale; enlèvement de ces fausses mem-
branes avec la main, l'intestin est refoulé vers l'épigastre et les anses sont
agglutinées; lavage au sublimé 1/000 avec huit litres de la solution.
HAVMO.Nn.VLD I ILS. — I'AKAI'LiLGIE TÛIAI.K GLKnii: l'AK I.A SllGi.KSTIÔ.X 2G3
On laisse dciix druins aux uiigl<s il<' lu plaif. l'un s'c'li'ndant vers rt-pigastre,

laulir dans W petit bassin; éconk-nienl fxléi'ifur dtin liquidi- si'io-snn,i,'uin

qui s'arrête au luiilièmc jour; les drains sont enlevés, la teniptTaline t-sl de
3*.t" le soir de l'opt-ralion et s'abaisse sucecssivcnienl |»onr levenir à l'état normal
le l.{ août. La malade a re[)ris le sommeil et un exicllt-nt aj>p('til.

M. THOUVENET, à Limojies.

Autoplastie bucculc junir remédier à une coarclation des mâchoires. — Lue


lésion assez rare, survenant à la suite ûv la destruction de la paroi interne de
la bouche par ganj,'rène, il a été
se présente donnéparfois au chirurgien ;

d'observer, dans les premières années M. Thouvknet, il y a d(; la pratique; de


trente ans environ, un cas de ce genre un enfant de cinq ans avait été atteint
:

à trois ou (juatre ans d'une gangrène de la bouche au lours d'une lièvre


lyphoide, toute la paroi buccale gauche avait élé détruite, les bords alvéolaires
nécrosés; immédiatement derrière la commissure gauche existait une plaque
cicatricielle, épaisse, dure, qui maintenait rapprochées les mâchoires, ne laissant

(între elles et les incisives supérieures, qui recouvraient les inftTieures qu'un
étroit passage par lequel on faisait pénétrer à grand'peine quelques aliments.
Une premier»' opération consistant en une simple division de la cicatrice fut
suivie de récidive complète au bout d'un mois. Il imagina ;ilors d'emprunter un
long lambeau d'un centimètre et demi de largeur, commençant au sillon de la
lèvre inférieure et descendant sur la partie antéro-latérale du cou. Ce lambeau
i'ut tordu, ramené dans la bouche et maintenu appliqué dans la plaie n'sullant

(l'une incision d'arrière en avant de la bride cicatricielle. Une suture n'eût pas
tenue, devant porter sur le tissu inodulaire : l'auteur trouva plus avantageux
il'applii|uer sur la face cutanée du lambeau une plaque de baleine de même
longueur et de même largeur que lui, ayant sur ses bords de légères encoches
destini'es à tisser l'anse du fil double qui, traversant ensuite le lambeau, puis
la joue, était sern'c au dehors sur un fragment de sonde; le lambeau étiiit

ainsi ajilati, maintenu, étalé et appli(iué sur la face interne de la peau de la


ji>ue mise à iiii [lar l'incision; ses bords correspondait-nl aux deux lèvres delà
division de la cicatrice.

Il \ eut un peu de fièvre durant les au bout de vingt


trois i)remiers jours,
jours le pédicule du lambeau fut coupé, du cou avait été réunie par une
la plaie
suture, la guérison fut complète immédiatement; aujourd'hui l'opéré ouvre
la bouche aussi grande (jue n'impoiie (|ui.

M. RAYMONDAUD fils, i Liino^lc».

Paraplàjie totale datant dedeu.r uns, guérie par la suggestion hypnotique. — Une
femme de quarante ans, mère de cinq enfants, bien constituée et bien por-
tante, m'a demandé des soins depuis trois ans.
Elle devient parapl(''^M(]ne : elle ne peut plus faire que quelques pas dans la
chambre; en ipielques jours elle devient incapable de tout mouvement, elle
s'alite et ne quitte |)lus le lit.

Jusqu'à cette époque la malade n'avait eu que des accidents rares d'hystérie
264 SCIENCES MÉDICALES

convulsive. Dans l'enfance cependant elle avait présenté quelqncs phénomènes


de somnambulisme.
La paraplégie était totale, au bout de peu de jours, lorêque le diagnostic de
paraplégie hystérique me parut rigoureusement établi.
L'impotence durait depuis deux ans, lorsque M. Raymondaud tenta le traite-

ment par la suggestion hypnotique.


Le résultat s"est fait attendre : ce n'est qu'après un grand nombre de séances
de suggestion qu'il s'est manifesté. Mais actuellement il est parfait ou peu s'en
faut : l'usage des membres inférieurs ne s'est rétabli que graduellement, la pro-
gression a été constante; dans les derniers jours, la malade a pu s'intéresser
aux fêtes de la ville, marcher et se tenir debout pendant une journée.

M. BÉCHAMP, anc. Prof, à la Fac. de Méd., à Montpellier.

Nouvelles recherches sur le lait.

M. DELOTTE , à Limoges.

Kyste h])datique suppuré du foie; luparotomie. — M. Delotte donne l'histoire

d'un malade de quarante ans après deux ponctions exploratrices, incision paral-
;

lèle aux fausses côtes, d'une longueur de 8 centimètres; pas d'adhérence de


la liaroi abdominale au foie, celui-ci monte et descend avec les mouvements
du diaphragme, la paroi abdominale reste immobile. Incision directe du tissu
du foie dans l'épaisseur de 3 millimètres environ, sans suture préalable de l'or-
gane à la paroi abdominale; à ce moment, du pus s"écoule au dehors et la plaie
étant agrandie, soit une grande quantité, 5 à 6 litres environ. Pendant cette
issue du liquide purulent, un aide prend les moyens habituels de préservation
du péritoine. La poche du kyste est suturée ensuite à la paroi abdominale.
Aucun accident ultérieur. Aujourd'hui, trois mois après, le malade conserve
un drain de 10 centimètres de longueur et la cavité de la poche ne renferme
plus que 5 à G cuillerées de liquide au moment des injections.

M. CHÉNIEUX, à Limoges.

Polype naso-pharyngien, trachéotomie préalable. — Le sujet qui fait l'objet de


la communication de M. Chénieux a dix-sept ans ;
polype date de cinq ans
le

et a envahi successivement la narine et le sinus maxillaire gauche, la narine


droite. Hémorragies menaçantes, exophtalmie, nécessité d'intervenir.
Sachant que plusieurs opérés ont succombé au cours de l'intervention chi-
rurgicale, par suite de l'hémorragie, de la chute du sang dans les voies
aériennes, et peut-être aussi par suite de la vive douleur, le chloroforme ne
pouvant être administré facilement, l'auteur eut recours à la trachéotomie
préalable.
Mais, à peine l'inhalation, commencée avant la trachéotomie par les voies
ordinaires, cùtelle été faite par la trachée, qu'il y eut syncope respiratoire
pendant 10 minutes.
POTAI.N. — SI a l'.N DÉPLACEMENT .NON DÉCHIT DC ItEIN 265

La respiration artilicioUe pratiquée par la canule lait st'uld revenir le malade


à la vie.

L'opération fut laite par la voie naso-maxillaire cini] jours après, et Vun put
donner impunément le chloroibrme jiar la voie de la Iraeln'e, et pratiquer en
toute séfurité l'ablation du polype à l'aide du thermo-cautère et de la rugine.

M. POTAIN , l'rof. à la Kac. de MûU., ù i'uris.

Sur ait déplacement non décrit du rein. — M. Pûtai.n l'ait remarquer qu'on
ne connaît guère aujourd'hui que les cas de déplacement du rein par glisse-
ment. Il est uni- autre variété moins fréquente et moins remarquée : le tlépia-

cément par antéversion. Au dt'but, elle est peu appréciable, mais insensible-
ment l'extrémité supérieure du viscère glisse sous la face inférieure du foie,

s'incline en avant et vient se faire sentir au-dessous du rebord des fausses


Cotes; le rein peut même devenir presque horizontal. Les sensations fournies
par le palper sont, on le conçoit, fort délicates; aussi une semblable déviation
ost-elle prise généralement pour une tumeur du de la vésicule, du
foie,

pvlore, etc.
La palpation bi-manuelle dans les cas de ce genre, et on arrive
est précieuse
ainsi à saisir l'organe entre les deux mains. Mais il faut pour cela que la
palpation soit exercée par la main antérieure et la propulsion par la main posté-
rieure. On évite ainsi de provo(iuer des contractions musculaires de la paroi
abdominale, qui nuisent beaucoup à la netteté des sensations. La main anté-
rieure doit élre placée à l'hypochondre et la main postérieure vers la partie

inférieure des lombes; on projette alors le rein d'une main à l'autre. C'est, en
somme, méthode d'exploration qui a été étudiée d'une façon approfondie
la
par M. (iuyon et ses élèves. M. Clado a nommé ballottement rénal le déplace-
ment ainsi obtenu ce mot ne parait pas très heureusement choisi.
:

La pathogénie des déi»lacemenls du rein est encore obscure; les faits sur
lesquels l'auteur attire l'attention peuvent servir à l'éclairer. Dans la majorité
de ces cas, il existait de la lithiase biliaire. Or, il est fréquent que celte affec-
tion s'accompagne d'irritation péritonéale autour des voies d'excrétion de la

bile, irritation qui se propage au tissu sous-péritonéal rétrocolique. Cette péri-


tonite localisée se transmet ainsi jusqu'à l'atmosphère celluleuse du rein, qui
perd ainsi sa tonicité, surtout à sa partie supérieure, plus spécialement atteinte.
Le rein alors, comme il l'a vu dans un de ces faits, n'est plus maintenu que
par la partie inférieure de sa loge, qui le reçoit à la façon d'une hotte.
Le mécanisme qu'il vient d'invoquer ne saurait rendre compte des faits

d'ectopie ordinaire ou par glissement; il croit pourtant qu'il est analogue. Seule-
ment, ici, c'est la colite muco-membraneuse. si commune dans ces cas, qui
est le point de départ de la fluxion sous-péritonéale qui atteindra la loge cellul-
leuse du rein. En effet, du côté droit, le côlon se met en rapport avec l'extré-
mité antéro-inférieure de l'organe, sans l'intermédiaire d'un mésocôlon. La
propagation inllanmiatoire est donc facile.
On voit i)ar là que les deux variétés d'ectopie. par antéversion et par (jlisse-
ment, relèvent fréquemment tout au moins d'un mécanisme pathogénique
•analogue. Il ne prétend pas d'ailleurs que ce soit là la cause unique; il est

probable que i)lusieurs peuvent agir concurremment.


266 SCIENCES MÉDICALES

Discussion. — M. le !) H. Henrot : La très iotéressante communication


de notre maître et ami M. le Prof. Potain, appelle la production de faits nou-
veaux.
M. Henrot a observé une malade atteinte d'un double déplacement rénal;
c'est une femme de trente-cinq ans environ, qui, à la suite de nombreuses
grossesses, avait un relâchement des muscles de l'abdomen. Il y a trois ans,
elle fut prise de symptômes gastriques très inquiétants douleurs vives et :

vomissements verts revenant par crises presque journalières, intolérance absolue


de l'estomac, amaigrissement rapide de trente-cinq livres; aucune autre lésion
matérielle qu'un léger glissement du rein droit; une ceinture appropriée
n'ayant pas amené de soulagement, M""*^ X... se fit opérer par un de nos chi-
rurgiens les plus distingués de Paris; le rein fut fixé par trois points de suture.
A la suite les phénomènes gastriques disparurent en
de cette opération,
grande partie vomissements cessèrent, l'appétit revint, les digestions se
: les
firent assez bien; bientôt cependant, les douleurs reparurent et augmentèrent
d'intensité. Un jour, M™<^ X... eut une crise épouvantable de douleurs et de
vomissements; elle se tordait comme si elle avait eu un étranglement interne.
M. Henrot, après un examen attentif, put constater un déplacement complet
du rein gauche. 11 employa un moyen qui, plusieurs fois, lui avait déjà réussi;
il pratiqua l'inversion du corps, en faisant reposer les jambes de la malade
sur les épaules de son mari, le dos et la tête continuant à reposer sur le lit.

Dans moins d'une minute, le rein gauche fut


cette position et par antaxis de
replacé dans sa loge; les accidents cessèrent immédiatement avec la même
évidence et la même netteté que s'il se fût agi d'un étranglement herniaire.
Depuis lors, la malade, quoique portant une ceinture appropriée, avec double
pelotes d'air, éprouve chaque nuit, vers deux ou trois heures, des douleurs
qui semblent siéger dans le côlon transverse et dans l'S iliaque elle éprouve ;

quelques-uns des symptômes qui viennent d'être signalés par M. Potain.


Celte observation est très intéressante, car M. Henrot a pu constater deux
variétés différentes de déplacement des reins, le rein droit a glissé, le rein
gauche semble s'être étranglé tous les symptômes ont immédiatement dis-
;

paru par la réduction pratiquée dans les conditions spéciales qui ont été
indiquées.
Les deux reins semblent actuellement convenablement maintenus, grâce à
l'opération et à l'usage d'une ceinture appropriée; la cause des douleurs réside
probablement dans l'intestin, soit que celui-ci soit le siège d'une inilammation
localisée, soit qu'il subisse le retentissement douloureux de la rétroversion
d'un utérus portant au fond de sa cavité un fibrome de la grosseur d'un
marron.

M. LESAGE, anc. Int. des Hop., à Paris.

Sur les rapports du cholrra infantile avec le choléra asiatique. M. Lesage fait —
remarquer qu'il est de toute nécessité, pour l'étude des faits, de séparer le
choléra infantile des autres diarrhées qui enlèvent rapidement les enfants du
premier âge.
1'^ Celles-ci sont accompagnées d'infection, de fièvre, coma, troubles diges-
tifs, etc. Elles enlèvent l'enfant en quelques jours. Ces infections relèvent de
diverses causes.
.

DK I-ONT-UÉAIIA. l,ES SuRCIKItS I.IMOISINS 2CT


-2" \ji rhoiéru infanlile, iraulre pari, est caracU'risi- :

l'ar le refroidissement périphérique (la temp^Tatun' cenlialc (Haut à 3H" on à


lu normale); par riiitensité des st-lles et |)ar leur extrême lluidité.

Le choléra inlanlilc. ainsi limité, s<''paré des infections, me semble n-iever


"l'une cause spéciale, —
d'un micro-or^'anismc parliculirr.
(le microbe produit une sécrétion alculinr, (pii lient en dissolution une
substance toxique analogue aux corps gras.
Cette substance est produite aussi par le microbe virgule de Kocli.
Klli' produit, à elle seule et à faible t/osc (sans prt'paration de l'animai), les

<unpliimes du choléra expérimental (desi|uamalion, diarrhée, alifiilitéi.

il y a identité clinique (lait acquis depuis longleniitsj entre le chobra infan-


tile et le choléra asiatique. L'identité des svmptùmcs relève de l'identité de la

cause chimique.

M. Prosper LEMAISTRE.

Sclérose pulmonaire chez les porcelainiers. — Le tissu du poumon est ardoisé,

résistant à la pression. Le soimnet de l'organe, et les parties poslt'rieures sont


prisi's en masse. La partie antérieure, en généial, ne présente que des nodo-
sités de volume variable, mais est fortement congestionnée; quelquefois le pou-
mon présente, en même temps, des lésions tuberculeuses. •

Les symptômes sont presque U>us ceux de l'emphysème pulmonaire, sauf en


ce qui concerne la percussion, qui révèle un son plus ou moins mat.
Il est fort diilicile. dans un certain nombre de cas. de ne pas confondre la
phtisie avec la scb-rosi'.

Les crachats sont ardoisés, et cette coloration, comme celle du poumon,


|)rovient du sang et non de la couleur des ])0ussières absorbées.
Absenci' de fièvre vespérale et de sueurs nocturnes. La mort a lieu ordinaire-
ment par asphyxie.

M. DE FONT-RÉAULX, :i Saiiit-Junit'n (Hauto-Vionne.

Les sorciers limousins. — M. di: ro.NT-i{i':.\n.\ l'ait observer qu'autrefois on


brûlait les sorciers; aujourd'hui on alTecte de ne pas y croire. Dans les cam-
[>agiies du Limousin les sorciers n'ont point disparu. Us sont nombreux dans
ceilains airondissements, celui de Rocliechouart entre autres.
Les paysans leur attribuent le pouvoir de guérir certaines maladies et aussi
celui de les produire et même de faire mourir par des pratiques surnatu-
relles bétes et gens. En considérant les sortilèges comme inoll'ensifs et imagi-
naires, les gens A
de ce scepticisme, les sorciers
instruits se trompent. l'abri
commettent de véritables crimes que la justice ne songe pas à rechercher.
Deux exemples montreront comment ils pratiquent.
1" Un sorcier galant. — lue jeune femme de vingt-cinq ans était atteinte
de pelvi-périlonite chronique effort épuisée. On envoie le mari faire un pèle-
rinage; on appelle le sorcier qui vient la nuit, demande à rester seul avec la
malade pour conjurer le mal, et après force [iraliques de sorcellerie plus ou
moins diabolique, il se relire le matin emportant son salaire.Le soir la suc-
cube meurt de péritonite foudroyante. C'était un cas malheureux, toutes ses
clientes n'avaient pas eu le même sorl.
268 SCIENCES MÉDICALES

' 2° Un sorcier empoisonneur. —


La fille d'un sorcier de profession voyant sa
compromise par le chagrin causé par les agissements meur-
santé gravement
triers de son père m'a consulté et conlié avec force larmes, le procédé de son
père dans un cas lamentable. Ayant perdu un procès, il avait jeté un sort
sur son adversaire et sa famille, leur annonçant qu'ils mourraient dans l'an-
née. Pour réaliser ce maléfice, il prit le placenta d'une vache et le jeta à
minuit dans le puits de son adversaire après y avoir fixé une pierre. Peu île
temps après (moins de deux mois), toute la famille, composée de cinq i)er-
sonnes, présenta des accidents typhoïdes le père et les deux fils moururent,
;

mère et la servante s'en tirèrent à grand'peine. Le médecin qui donna ses


la
soins m'a déclaré avoir eu affaire à cinq cas de fièvre typhoïde. Ce procédé du
placenta de vache dans les puits est un des plus usuels, paraît-il, dans le monde
des tireurs de sorts.

MM. ALEZAIS et ARNAUD.


Note sur le caractère du sang efférent des capsules surrénales. — Le sang etïé-

rent des capsules surrénales, qui est contenu dans la veine émergente, puis,
chez le chien, dans une veine lombaire qui le déverse dans la veine cave, est
bien du sang veineux, puisqu'à l'incision des vaisseaux il s'écoule en nappe
sans pulsations, c(jmme sang veineux ordinaire.
le

Cependant, lorsqu'on l'isole du sang qui vient de la paroi lombaire, on


constate qu'il a les caractères du sang artériel rutilance, double raie spec-
:

troscopique de l'hémoglobine oxygénée. La proportion des globules rouges et


des globules blancs parait normale.
Les petits globules rouges sont peut-être plus nombreux qu'à l'ordinaire.

M. TISON, à Paris.

Traitement de l'érysipèle de la face par l'aconitine cristallisée. L'année der- —


nière, au Congrès de Paris (!« partie, 364), M. Tison a ftiit connaître le traite-
ment par l'aconitine cristallisée et les badigeonnages d'éther camphré qu'il
applique à l'érysipèle de la face. Depuis cette époque, il a appliqué ce traitement
avec le même succès à une dizaine de cas nouveaux, ce qui porte à plus de
trente le nombre des malades qui en ont bénéficié. Ces résultats ont permis à
son interne, M. Bourbon, de prendre pour sujet de sa thèse inaugurale, ce mode
de traitement. Il renvoie à ce travail (Traitement de rcry.sipèle de la face par
l'aconitine cristallisée, \yàr le D^ Florentin Bourbon, etc., in-8\ G. Masson, édi-
Hôpitaux, n° 90, 7 août 1890, pour les détails, se
teur), ainsi qu'à la Gazette des
contentant d'ajouter comme conclusion que ce traitement abrège la durée de la
maladie et atténue considérablement la douleur. Dans tous ces cas, la maladie
n"a été suivie d'aucune complîciUion, sauf un oii il y a eu une conjonctivite
assez intense, mais qui a facilement guéri.

M. RIVET, ;i Limoges.

De Véclampsie au point de vur de ses causes. — M. Bivet conclut de ses obser-


vations :
TEIIR1EH. — DE l'asepsie EN CHIItUnCIE 269
1° Ouf ri'claiiipsie n'est pas une alleclion s[)(''rin(nic lUisant son ap|iarilion
sur les lennnes en couches sriilcuu-ul ;

5" Que l'Ottr malailit' s'oliserve sui- des aniiiiuii\ de di livrent sexe el dage
indr-liTiuiiié :

;{" Qu'elle lait son apparition à îles époques «liverses de l'année ;

i" Que sans pouvoir jnrcisor, il estime (lu'ellc reconnaît conunc siège le» vaso-
moteurs el (pje les n-lVoidissements subits ne sont pas étrangers à son appari-
tiiin en agissant comme cause dt'-lerminante ;

ri" Qu<> les n-vulsiis el notanjmcnt les frictions de pâte liquide de farine de
mmitarde. sidvics au besoin d'appiicalion d'un li'gcr sina|iisme sin- tout le

corps, oui toujours donné d(,'s effets d'une iuconteslaltle f-,lli( acjtr.

M. Justin LEMAISTRE.
l'Iilrijmon péit-amii(j(lalù'n. — La loge amygdalienne peut être considérée
comme une excavation fermée remplie, outre
la glande, de tissu cellulaire; le

phlegmon se forme pus se collectionne à la partie supérieure


tlans ce tissu, le
de l'excavation et refoule en bas et en dedans l'amygdale qui parait énorme.
Ces abcès peuvent s'ouvrir spoutanémenl, mais comme ils sont très doulou-
reux et peuvent dt'trrminer des accidents, il faut les ouvrir de bonne heure.
M. Li-MAiSTiiE a remarqué que. <lès que la collection purulente est fornu'e, il
se produit entre les fibres du pilier antérieur un léger écai'temenl ({uc l'on
peut sentir avec le doigt el qui siège sur la partie oblique de ce pilier, à envi-
ron un demi-centimètre de son bord interne. Cet écartement, que l'on ne voit
pas, est très facilement senti avec la pulpe du iloigt, qui éprouve la sensation
d'une boutonnière la pression est d'ailleurs très douloureuse en ce point. On
;

est toujours sur de trouver là le pus, mais il faut inciser profondément et ne


pas se contenter d'une snnple piqûre. Dès ([ue l'abcès est vidé, la plaie se cica-
trise très vite.

M. F. TERRIER, A;.';ég. d<î la Fac, thir, des Hop., a l'aris.

De l'asepsie en cJiirurgie. — Tandis que Lister pense que le cyanure de mer-


cure est le meilleur antiseptique actuel, celui qui répond mieux à tous les le
désirs, M. Terrier croit qu'il laut diriger ses eiïcjrts du côté de l'asepsie. C'est
d'ailleurs une idée qui n'est pas nouvelle. G. Banlock, à Londres, d'autres chi-
rurgiens, à Hoslon, à Nevv-^ork, ont aussi eu la même idée el l'ont mise à
exécution depuis plusieurs années.
Chez les sujets ceux qui présentent des tumeurs ulcérées, l'anti-
infectés,
sepsie est bien entendu absolument nécessaire, mais chez les sujets non infectés,
ceux que nous opérons par exemple pour une tumeur abdominale, l'asepsie
suffit. Il est arrivé peu à peu à celle manière de voir.

Au début, il a fait du Lister pur; après avoir été étudier sur place la pra-
tique de Lisler, il a opéré absolument comme lui; puis il a adopté des anti-
septiques plus énergi(|ues, en dernier lieu le .sublimé ;
puis comme d'autres
chirurgiens, ij a abandonné le spray ; enlin il est arrivé à remplacer l'anti-
sepsie par l'asepsie, c'est-à-dire à ne plus employer de substance antiseptique
proprement dite pendant l'opération. Mais cela ne veut pas dire ipi'il ne se serve
jamais d'anti.septique.
270 SCIENCES MÉDICALES

Avant M. Terrier fait agir un pulvérisateur cliargé d'eau stérilisée


l'opération,
dans pour abattre les poussières. Le lavage des mains du chirurgien
la salle,

<^t des aides, et du champ opératoire, est fait au sublimé; les instruments sont

stérilisés à la chaleur sèche, et trempés dans l'eau stérilisi'-e chaude il se sert ;

•d'épongés préparées antiseptiquement suivant une méthode qu'il a indiquée à


la Société de chirurgie de Paris.
Il doit dire en passant que cette méthode, adoptée à Vienne, où elle n'a été
aucunement modifiée, est revenue en France sous une étiquette allemande, et
qu'on la croit à tort d'origine allemande.
11 emploie comme fil à ligature la soie tressée préparée antiseptiquement

dans une solution de bichlorure au millième.


Les instruments sont stérilisés dans l'étuve sèche de Poupinel, les instru-
ments tranchants peuvent être bouillis dans de l'eau stérilisée. Les compresses
sont stérilisées dans Fautoclave à 120".
Avec ces précautions il a déjà pratiqué un certain nombre d'opérations graves,
sans aucun accident.
Comme pansement, il emploie l'ouate stérilisée, non antisejttique, préparée
à l'étuve suivant la méthode de M. Quénu une simple couche suffit pour une
;

ovariotomie. Il fait également stériliser les blouses, serviettes, tabliers dont ses
élèves et lui se servent pendant les opérations.
Comme on le voit, l'auteur n'en est pas encore aux opérations sans panse-
ment de M. le D"" Roux, de Lausanne, mais il pense avoir bien simphfié les
pansements antiseptiques primitifs, auxquels on pouvait au moins reprocher
d'être très coûteux.

M. L.-H. PETIT, Bitil.-;id.j. à la Fac, à Paris.

Coxalgie tuberculo-arthritique. — M. Verxelil a décrit longuement dans le

dernier fascicule des Études expérimentales et cliniques sur la tuberculose, l'hybri-


dité tuberculo-arthritique. c'est-à-dire le mélange, chez un même sujet, de la

tuberculose et de l'arthritisme, mélange résultant du mariage d'un tuberculeux


et d'un arthritique, ayant donné naissance à un hybride.
La combinaison de l'arthritisme avec la tuberculose semble avantageuse pour
le sujet qui en est atteint; la tuberculose, en effet, germe difficilement sur le

terrain arthritique, et, lorsqu'elle s'y développe, sa marche est lente, ses ravages
limités, son pronostic favorable et son traitement efficace.
M. Petit a eu l'occasion de vérifier cette assertion de M. Verneuil chez deux
sujets atteints de coxalgie et qu'il a pu suivre depuis treize ans.
Le premier était, jusqu'à l'âge de trente ans, un robuste cultivateur; né d'un
père arthritique et d'une mère qui, dans sa vie, a présenté des signes de
tuberculose et d'arthritisme, c'est-à-dire hybride elle-même, il avait jusqu'alors
joui d'une excellente santé à cet âge, il fut pris assez brusquement de signes
;

de tuberculose pulmonaire à marche rapide, et presque aussitôt après de coxalgie.


Comme il habitait la campagne, il y fut assez mal soigné et l'affection prit
une marche si rapide qu'au bout de trois mois il avait des hémoptysies quoti-
diennes, presque incessantes, une luxation de la hanche et deux énormes abcès
à la racine de la cuisse. Comme cet homme, habitué à vivre au grand air, était
confiné à la chambre, M. Petit lui mit un appareil à coxalgie de Verneuil qui lui
permit de sortir avec des béquilles; il prescrivit des badigeonnages â la tein-
BOURDEAU d'aNTONY. — TIIAITEMKM h'aKKECTIONS CLTA.NKES 271

lure d'ioflc sur les abct's, des Ioniques à l'intiTieur, et, grâce à ce Iraitenicnt
simple, qui n'aurait probablement pas réussi chez un tuberculeux pur, la

guérison des abcès, de la coxalgie et des lésions pulmonaires, eut lieu «n moins
d'un an. et le malade put reprendre, dt'-s l'année suivante, ses fatigantes
occupations de cnllivati'ur. 11 ni' 1rs a jamais quitté<!S de{)uis.
L'histoire do l'aulrc malade est à peu près semblable.
L'auteur conclut en disant que la covalgit», survenant cliez des sujets dont les

ascendants sont l'un tuberculeux et l'autre alhriti(|ue, est dans de meilleures


«mditions pour guérir que si les malades étaient simplement tuberculeux; il
sudit d'un traitemeni simple, l'immobilisation et le trail(!nierit interne, le séjour
au grand airou au bord de la mer pour voir dis[iarailre railection. La coxalgie
elle-même ne dilTère pas, par ses caractères, de la coxalgie ordinaire, mais
c'est une tuberculose locale évoluant dans un terrain qui se prête mal au déve-
loppement du bacille tuberculeux et qui guérit facilement au moyen d'un
traitement approprié.
A réjKjque où M. Pktit a traité ces malades, il n'était pas question des injections
d'éther iodolormé dans les abcès, mais il est évident que cette méthode serait
employée aujourd'hui avec grand avantage.

M. BOURDEAU D'ANTONY, ;i I.imog.S.

De quelques modifications apportées au manuel opératoire dans le traitement de


certaines affections cutanées. — Certaines afTeclions de la peau, le lupus entre
autres, nécessitent un mode spt'-cial de traitement local; c'est ainsi que tour à
tour le raclage, les scarilications, après beaucoup d'autres moyens d'ailleurs,

ont été employés. Aujourtl'hui, le choix semble s'èlrc lixé sur le galvano-cautère.
Mais le galvano-cautère est un instrument que tout le monde ne peut pas
avoir à sa disposition, aussi l'auteur pro[iosa-t-il dans certaines situations de le
remplacer par le thermo-cautère, aujourd'hui entre les mains de tous.
Le mode d'emploi en est simple M. Bourdeau d'.\ntony fait choix de
: la

pointe la plus Une qui se puisse adapter à l'instrument et l'enfonce rougie, de


distance en distance, sur la surface malade, laissant entre chaque point de
cautérisation un intervalle assez petit, deux à trois millimètres environ. Après
quinze à dix-huit jours, la plaie produite par la brûlure étant guérie, nouvelle
séance semblable à la première.
Après huit à dix séances au plus, sur une même région, on a devant soi
une surface nette, souple, absolument débarrassée de tout germe morbide.
Il a traité ainsi plusieurs lupus, des nœvus congé-nitaux en grand nombre, il

a traité également et guéri en trois séances un s\cosis de la lèvre supérieure


jusqu'ici rebelle à toute thérapeutique et qui rem(tntait à plusieurs années;
dans ce dernier cas, les poils même ont repoussé assez pour masquer toute trace
de l'intervention.
Il voit dans son procédé, à l'abri de toutes les objeitions qu'on a pu faire
aux méthodes sanglantes, d'abord une économie de temps, ensuite une facilité
très grande d'opérer, qui permet de faire soi-même avec l'instrument qu'on a
entre les mains et dont on se sert chaque jour.
272 SCIENCES MÉDICALES

! M. JACQUES, à Marseille.

L'intubation dans le croup.

M. CHÉRON, Méd. de Saint-Lazare, à Paris.

La transfusion hypodermique de sérum artificiel dans les phlegmasies péri-utérines.

VOEU

La 12^ Section émet le vœu que l'École de Médecine de Limoges soit réorga-
niséeconformément aux vœux de la Commission départementale et du Conseil
général.

Le travail suivant n'a pu être lu, faute de temps :

DEFRESNE

Sur l'huile de foie de morue, la cause de sa digcstibililé incomparable.

Travail imprimé
PRÉSENTÉ A LA 12" SECTION

P. Gellie. — De la grippe et de son traitement par le sulfate de quinine.


4™' Groupe

SCIENCES ÉCONOMIQUES

13""^ Section

AGRONOMIE

Président d'honneur .... M. MCRET, l'résid. de la Soc. d'.Vgric. de la Il'<:-Vienne, à Limoges.


Président M. SAGMER, Réd. eu chef du Journ. de l'Agric.
ViCE-1'RÉsiDENï M. I.I.ArR.VDO, Ing. en chef du Uist. forest., à .Madrid.

Secrétaihe M. RECLUS, Prof, départ, dafric. de la Il>'-Vienne, à Limoges.

— Séance du 8 août 18i>0

M. DEHÉRAIN, Memh. de l'Iiisl., Prof, au .Muséum el à l'Ec. de Grignon, à Paris.

Sur le l'Iiumm dans la terre arable, ajjpauviissement par les eaux de


rôle de

drainage. —
M. Dehér.vin présente le résultat d'expériences culturales laites au
clninip d'expériences de Grignon. —
Les analyses comparatives, entre des parcelles
épuisées et des parcelles en iton état d(^ production, ont montré que l'écart portait
principalement sui' la proportion d'humus moins grande dans le premier casque
dans le second. M. Dehérain a cherché à résoudre les deux points suivants: du
rôle de l'iumms au point de vue du maintien de Thumidité et, secondement, sur
la nitrilicalion. Des courbes, indiquant l'humidité dans les parcelles épuisées et

dans les parcelles non épuisées ne présentent aucun écart bien sensible sur les
tableaux passés sous les yeu.x des membres de la Section.

L'n graphique indique la quantih' d'eau reçue de juin l.S89à juin 1890 el les
quantités d'eau de drainage recueillies dans les parcelles fumées, dans des par-
celles non fumées dans des parcelles restées pendant quelques années en prai-
el
ries. Les écarts sont très peu sensibles et ne suffisent pas pour expli([uer les dilTé-
rences de récolles.
Pendant le printemps, l'écart entre l'eau reçue el l'eau écoulée est très grand,
mais il devient faible en autonme où presque toute l'eau reçue s'écoule.
Pendant l'été, on arrive à trouver ii'.iO graunnes de nitrate par mètre cube d'eau.
La hauteur des bandes du graphique indiquant la richesse des eimx en nitrates
iS
274 AGRONOMIE
montre que la richesse en nitrate ne suffit pas pour expliquer les écarts de
récoltes.
Il est impossil)le de trouver l'explication des faits produits si on ne tient compte
que du rôle de l'humus au point de vue du maintien de l'humidité et de la
nitrification. — Une autre cause doit exister et lorateur se propose de la recher-

cher pendant la prochaine séance.


M. Dehérain étudie ensuite les conditions dans lesquelles se faisait la nitrifi-

cation au cours des précédentes expériences.


Dans la culture du hlé, la nitrification qui se produit du mois de juillet (après
lamoisson) jusqu'à la prochaine culture est produite en pure perte et est entraî-
née par les eaux de drainage. —
M. Dehérain propose de cultiver sur ce sol des
plantes qui saisissent ces nitrates au fur et à mesure de la formation. La forma-
tion des nitrates a surtout lieu pendant l'été et la déi)enlition se fait au moment
des pluies d'automne. M. Dehérain propose à ce moment la culture du colza ou
de la navette, de plantes à végétation rapide et que l'on enfouira plus tard
en vert.

Discussion. — M. Schmitt demande si pour calculer la quantité d'eau il n'y


aurait pas eu avantage à se servir de la presse.

M. Dehérain répond que ce moyen n'est pas applicable.

M. Sagnier dit que les expériences de M. Dehérain sont une explication plus
satisfaisante de la pratique des- engrais verts.

M. RoussELET La recommandation de M. Dehérain relative à la nécessité


:

de semer des engrais verts dans le but d'éviter la perte des nitrates entraînés par
les pluies d'automne est consacrée par l'expérience. En Bourgogne, la vesce est
semée en août et forme un épais tapis lors des semailles. En Périgord, dans le
Limousin et le Rouergue c'est la rave que l'on charge d'aljsorber les principes
nutritifs élaborés dans la terre à la belle saison.

M. RECLUS, Prof. dép. d'agric, à Limoges.

l! organisation du new-book de la race bovine limousine.

M. GÈRARDIN, à Limoges.

Reboisement des communaux de La Jonchère. — Dans un moment oîi l'on ne


songe qu'aux opérations à longue échéance, où l'on vit à Ja vapeur, parler
reboisements, est faire œuvre patriotique ; c'est pour cela que M. Gérardin entre-
tiendra le congrès d'un travail de ce genre fait dans la commune de La Jou-
ciière (Haute- Vienne).
Cette commune possédait SO hectares environ situés sur le sommet de trois
montagnes de ooO à GoO mètres d'altitude moyenne, ces terrains couverts 'de
bruyère étant improductifs on songea à les boiser. Cette entreprise faite sur
les conseils et sous la direction de l'administration des eaux et forêts, fut com-
mencée en 1879 et se continue.
L'essence de reboisement d'abord adoptée fut le pin sylvestre d'Auvergne. On
procéda par semis à la volée sur les terrains couverts de bruyère et par
uni \UI>. — IMI.UKNKE DES K.NGliMS Z/.>

semis a poqucts et par haiidrs laléralcs là mousse doiiiiiiaicnl.


où les gentUs cl la

Cette l'aroii de protcdcr, qui réussit très bien dans où l'aduiinis-


la (iorrèze
tratiou a l'ait do grands reboisements, donna de m/'diooros résultats quoique
faite avec j^rands soins; quelques rares parcelles des semis faits à la volée
lurent assez bien ensemencées, les semis à poquets et par bandes parallèles

ont absolument éclioué.


Kn présence de ces insuccès, les années suivantes on adopta les plantations de
pins sylvestres de trois ans. Les premières de ces plantations ont parfaitement
réussi, aujourd'hui les arbres en sont vigoureux et bien venants.
Avant reboisement des communaux, l'auteur avait lout à cùlé fait des
le

plantations de mélèzes, <répic(''as et de sapins communs, ces pl.intations axant


très i)ien réussi, aujourd'hui dans les conununaux l'administration fait planh-r
des épicéas (|ui paraissent vouloir prospérer. Il est fâcheux qu'elle n'ait pas

dans ses pépinières des plants de mélèzes et de sapins argentés.


En résumé, le reboisement des communaux a été difficile au débul; avec de
la pers(''vérance il sera bientôt terminé dans de bonnes conditions. Il aura poav

résultat certain d'être un jour, pour la eonnnunc, une source de revenus sérieuv
et aussi de servir d'exemple aux propriétaires environnants qui ne manqueront
pas avant peu de convertir en bois productifs ces vastes éleudues de bruyères
qui couvrent encore la majeure partie des montagnes du Limousin.

— Séance du U août tHUO —


M. ANDOUARD, Prof, ù IKc. de Mol., à Nanles.

ItijlHcncc des engrais, sur la valeur alimcnlaire du foin de prairie. — l'n pré-
jugé très répandu en Hretagne consiste à croire que l'élevage des animaux est
impossible, quand on ne dispose pas de gras {)àturages. tels que ceux qui

bordent les lleuveset les rivières. C'est ce préjugé que M. Andolakd veut com-
battre par des faits. Avec des fumures convenables et des soins persévérants,
on peut toujours obtenir partout du foin équivalent à celui des vallées fluviales
et dont la richesse en azote et en acide phosphorique excède de 20 à 2.") 0/0 celle
du foin de prairies abandonnées à elles-mêmes. Voici quelques exemples des
résultats auxquels on peut prétendre en matière d'élevage, lors(|u'on enrichit
ses prairies.
Dans une étable (Loire-Inférieure) contenant 12 vaches de race parthenaise.
on était obligé animaux tous les deux ans au plus, pour
de renouveler les

conserver une production de normale. Des vaches de Normandie, intro-


lait

duites dans le troupeau à plusieurs reprises, y dégénéraient plus rapidement


encore. L'analyse chimique ayant démonlré la pauvreié' du foin consommé par
les animaux, une fumure rationnelle fut donnée aux prairies et tout aussitôt
les vaches et leurs produits présentèrent les caractères d'une race plutôt amé-
liorée que stationnaire. L'etïet se maintient depuis quatre ans: il ne cessera pas.
Dans une autre ferme (Vendée), il l'tait imjiossible d'(''lever des taureaux de
quelque valeur. La cause était encore l'infériorité des pâturages. Depuis que
l'herbe, mieux nourrie, est devenue elle-même plus nourrissante, les taureaux
qu'elle alimente rivalisent de quahlés avec ceux des meilleurs éleveurs de la
région.
Le même fait a été constaté sur des poulains (Loire Inférieure), qui oui
276 AGRONOMIE
acquis une énergie et un développement très remarquables, sitôt que les prai-
ries où ils puisent leur nourriture ont été améliorées par des pratiques intel-
ligentes.
Si donc avantageux pour l'éleveur d'avoir sur son domaine des prairies
il est
naturellement riches, ce n'est point indispensable; on peut toujours trans-
former celles qui sont défectueuses et leur faire produire du foin de pre-
mière qualité. Par suite, l'élevage est possible partout.

Discussion. — M. Dehérain a trouvé à Grignon une proportion centésimale


d'azote plus forte sur les grains versés que sur les grains non versés, mais la
quantité totale d'azote était sensiblement la même dans les deux cas. M. De-
hérain ajoute que le blé à épi carré avait Jjien résisté jusqu'ici, mais que cette
année, par suite de circonstances particulières, il n'avait pas résisté ; la verse
a été générale, tout particulièrement dans le rayon de Paris et à Grignon.

M. le Colonel Badinet dit qu'il lui paraîtrait utile de rechercher s'il y a véri-

tablement avantage à prendre de préférence les semences de céréales dans des


terrains plus maigres, moins fertiles que ceux sur lesquels on veut les cultiver.

M. Sagxiefx pense que la verse ayant été générale, et causée par les bour-
rasques et des tempêtes, il n'y a pas possibilité de tirer, cette année, des con-
clusions reposant sur la variété ou la fumure. M. Sagnier rapporte une expé-
rience faite à Bellefont (Indre). Le grain versé a été coupé, une partie sur le
vert et mis en moyette, et l'autre a miàri sur place. Le grain provenant du
froment versé, qui a fini de mûrir en moyette^ a été bien supérieur à l'autre
comme qualité.

M. Sagxier demande quelle est la limite d'engrais jugée nécessaire sur le

sol pour arriver à la qualité de nourriture voulue.

M. AxDOLARD répond qu'il a employé 1,000 kilogrammes de phosphate de


chaux, 200 kilogrammes de sulfate d'ammoniaque, 200 à 300 kilogrammes de
sulfate de potassium et une petite quantité de sulfate de fer.

M. Sagnier revient sur l'addition du phosphate de chaux dans la nourriture


des poulains et voudrait connaître les quantités employées.

M. Axdouard répond qu'il n'a pas fait d'expériences de ce genre.

M. ScHMiTT dit qu'à Lille, dans une expérience sur des nourrices, l'emploi
du phosphate Iricalcique n'a donné aucun résultat, la richesse du lait en
acide phosphorique est restée la même. Le phosphate monobasique aurait

donné de meilleurs résultats.

M. Andolari) croit que le phosphate )nonocalcique est trop excitant et (|ue


le phosphate tricalcique est sullisamment assimilé.

M. Muret dit que la mise en moyettes pour le froment et Tavoioe donne


incontestablement de bons résultats; mais il demande s'il en est de même pour
le seigle, ([ue l'on tient au contraire à récolter bien mûr.

Ildemande si on a remarqué que l'emploi de scories ou des superphosphates


ait empêché la verse.
M. Dehéraik insiste sur le changement apporté dans la l1ore par l'apport
de phosphates.
DEHER.VIN. — srit I, INFLUE.M'.E nU EXERCE L\ MATIERE l.LMIQLE •:>-:7

MM. Andoiaiu) el IIkcms disent que leurs expériences personnelles ont


toujouis roiilirmi' ce fait; M. Heclns dit que sur les prairies du Limousin
i-'est le trrlle Itlanc qui apparaît siiitnut après l'iiiiplicalion des phospiiales.

M. DEHÈRAIN.

Sur rinjluence qu'exerce la matière nlmiquc sur le développement de certains


végétaux. —
M. Dehérain montre à la Section des photographies des cultures
d'avoine et des cultures de chanvre exécutées cette année dans de grands pots
rent'erniant '>() kilogrammes :

1'^ De terre en bon état de fertilité;


'2" De terre épuisée par la culture sans engrais;
3« De terre épuisée sans engrais, mais additionnée dengrais cliimiiiues;
4° De terre épuisée avec addition de matière noire du fumier;
rj" De terre épuisée avec adilition de matière noire du fumier et d'engrais
chimiques.
Os photographies montrent que si la malière ulmique n'exenc qu'une
iniluence médiocre sur la culture de l'avoine, elle est encore indispensable à
celle du chanvre; M. Dehérain conclut de ces expériences que s'il existe des
végétaux qui vivent exclusivement de matières brûlées, telles qu'acide carbo-
nique, nitrates, etc., il en i'st d'autres, au contraire, qui n'arrivent cà leur com-
plet di'neloppement que s'ils trouvent à portée de leurs racines des matières
organiques.

Discussion. — doime des indications sur le dyaliseur et dit que


M. S( inirn
la valeur de cet instrument aéli' surfait; il s'appuie pour le piouver sur une

expérience dans laquelle l'acide o\ali(|ue n'est pas passi- au dyaliseur.


M. Schmitt préconise l'addition du sulfate de magnésie au fumier, qui conser-
vera l'alcalinité du milieu. (

M. Deiiéuaix n'est pas partisan et craint des réactions qui enlèveraient au


milieu son alcalinit»'". 11 préférerait l'emploi du carbonate de magnésie, mais
croit qu'il vaut encore mieux ne rien employer.

M. Roi.ssELET La comparaison de M. Schmitt est ingt'-nieuse. Llle peut


:

compréhension d'un certain nombre de phénomènes inexplicables. Il


faciliter la
parait intéressant de concevoir que les racines des plantes sinon la terre se com-
portent à la manière des estomacs, que certaines substances remplissent auprès
d'autres dont elles facilitent rai)snrption, le rôle de condiments.
Le peu «le vasculose qui se forme dans un gros tas de fumier pourrait lùen
jouer le rôle de condinn'nt à l'i'gard di' l'eau et des sels ([ui- les plantes absor-
bent abondamment.

Séance du 11 août Ih»0

M. FAURE, ;ï I-imi

Machine à dccortiqucr la ramie et fonctionnement de ladite machine. — La


décortication de la ramie comprend, à notre avis, deux problèmes bien ilistincts.
278 AGRONOMIE
Le premier, d'ordre mécanique, a trait au « déboisement ». Le deuxième, d'or-
dre chimique, est relatif à l'enlèvement de la pellicule extérieure et de la ma-
tière agglutinative qui relie les lîlires entre elles.
On demande généralement deux solutions à une même machine qui doit
ces
répondre aux conditions suivantes prix peu élevé, force motrice aussi taible
:

que possible, le plus grand rendement en fibres conservées de toute leur lon-
gueur et ceci, sans altération de leur résistance, peu de main-d'œuvre, enfin
une production considérable.
Le travail peut être obtenu soit à l'état vert, soit à l'état sec.
Les avis des intéressés sont favorables à l'état vert. M. Faure a pensé qu'il
était difl&cile de concilier toutes les données du problème et, qu'à bien considé-
rer, les unes étaient la négation des autres. Au surplus, se reportant aux tra-
vaux de M. Frémy et de nombre d'industriels qui, par des moyens simples et
peu coûteux, résolvent le côté chimique de la question, il s'est attaché à ré-
soudre le côté mécanique et à combiner une machine répondant largement aux
conditions suivantes du problème: déboisement complet, conservation intégrale
des fibres et de leur parallélisme, production considérable, minimum de main-
d'œuvre et de force motrice, enfin pi^ix peu élevé.
Ce sont ces résultats qu'il est heureux de soumettre. La machine ne possède
aucun organe délicat son installation est aussi facile en plein champ qu'à
;

poste fixe.
Par sa combinaison, sa construction et sa simplicité, elle rentre, à tous lt^
points de vue, dans le cadre des machines agricoles.

M. KÛNCKEL D'HERCULAIS, Aidu-Nat. au Miis,:'um, à Paris.

en Algérie.
Les Acridiens ('vulgo sauterelles) au point de vue économique,
— Après avoir rappelé brièvement les méthodes scientifiques et
pratiques
M. Kuxckel fait l'exposé
mises en action pour préparer et conduire la lutte,
1888-89 de de 1889-1890; il s'étend lon-
financier de la campagne de et celle

guement sur les résultats économiques de la lutte.

M. Edmond TEISSERENC DE BORT, Sénat., à Paris.

U élevage dans le Limousin.

M. MURET, Prfoid. de la Soc. dAfir. de la H'M-icnnp, à Limoges.

Du métatjage. — M. E. Muret fournit quelques indications sur le métayage.

Ce mode d'exploitation a été très décrié, puis fort préconisé. Il y a vingt


De-
ans, on le considérait comme un système barbare, arriéré, à abandonner.
rurale, l'association
puis quelques années, on y a vu l'idéal de l'organisation
d'honneur, ni
du capital, du savoir et du travail. Il ne mérite ni cet excès
cette indignité; il a ses avantages et ses inconvénients.
le métayer a une existence assurée; logé, chauffé,
vêtu, nourri
Avantages :

peut traverser sans grands risques toutes les crises possibles,


par le domaine, il

il élève sa famille, encore qu'assez


nombreuse, sans difficulté le propriétaire ;
SAGNIKR. — INFLUENCE DES SYNDICATS SUU LKS PROCHES I)i: l/AGRICCLTUnK 27Î*

en dirigeant sa oulturo, poiil, avec qiiol(|U(s avances, iain; des aniéliorati(tD>


prodiKti\L'S [)lus sùi'omenl ([u'avec le fain;-valoir dircci nu (|u'avcc le Ifriiiier.
Inccjnvénienis : le colon est souvent dillicile à cngaj^'er dans un(; bonne! cul-
ture; il ap[)lique souvent mal, parfois pas du tout les indications données, la
biinne marclie du domaine implique certaines qualilt's réunies chez le pro-
priétaire et le colon. D'un enté, direction prudente, raisonnée; de l'autre,
ronliance et bon vouloir.
la Haute- Vienne, le progrés avec le métayage a été considérable.
Dans
y a cinquante ans, les domaines de 40 hectares avaient environ un tiers en
11

prés et pacages, un tiers en terres arables, un tiers en friches, quelquefois


cultivées en châtaigneraies, avec un cheptel de G ou 8 bœufs ou vaches sui-
Ic-es, quelques porcs d'élevage, un ou deux gras, un famélique troupeau ;

le produit, inipi'ils et déjjcnses payés, laissait à chaque associé un bénéfice

de 3(11» à iOU francs. La valeur dos grains donnait à chaffue partie (iOO à
80U francs.
Aujourd'hui, dans ces domaines, les prés ont été améliorés, les pacages sup-
primés ou transformés, les friches et châtaigneraies disparaissent, la culture
des lé.numes, des fourrages artificiels, permet d'avoir un bétail supérieur en
nombre et en qualité; le cheptel, bien que les charges et dépenses soient plus
fortes, peut donner à chacun rJOO â looi) francs; les grains fournissent à chacun

une valeur de lOOO â iiUUU francs.


Les moyens sont l'emploi de la chaux, du phosphate, des engrais, de meil-
leurs instruments.
Les causes, l'ouverture de chemins, routes, voies ferrées, l'augmentation
des débouchés.

M. SAGNIER, K«''(J. on chef du Jourii. de l'Agric, à Paris.

Injhicncc des syndicats sur les progirs de l'agriculture en France. — .AL Henry
Saonieh présente un aperçu sommaire sur les progrès réalisés eu France, dans
les dernières années, sous l'induence des syndiciits agricoles. L'organisation

de ces syndicats est une œuvre récente, puisqu'ils ont pu se constituer en


vertu de la loi de mars 1884, On en compte aujourd'hui plus de 800 répartis
dans tous les départements. Leur principal rôle a consisté jusqu'ici à fournir
aux petits cultivateurs les moyens de se procurer les engrais contrôlés dans
les meilleures conditions. C'est à leur fonctionnement qu'est due l'extension
tout à fait remarquable prise par l'emploi des engrais dans les dernières
années. Cette extension est telle qu'on ne saurait citer d'exemple plus remar-

quable d'un progrès en agriculture, réalisé avec un tel ensemble.


D'après les renseignements que M. Henry Sagnier a compulsés dans VAn-
iiuaire des Syndicats, publié par M. Ilaulefeuille, et qu'il a pu recueillir pour
(V) départements, l'emploi des engrais a plus que (juintuplé depuis cinq ans.

Pour ces 6o départements, les achats d'engrais faits par l'intermédiaire des
syndicats en 1889 se sont élevés au total de 96,3o0 tonnes métriques, ce qui
représente plus de iO,t_HX> wagons chargés à 5,lXX) kilogrammes. La plus grande
part de ces engrais est destinée aux petits cultivateurs qui, avant l'organi-
sation des syndicats, n'en achetaient jtrcsque pas.
Les engrais phosphatés forment environ les deux tiers des achats des
syndicats.
280 AGRONOMIE

Un rapprochement intéressrant peut être présenté à ce Les 15 dépar-


sujet.
tements qui produisent le plus de blé entrent pour undans le total des
tiers
achats des syndicats. Ce fait est corrélatif de l'accroissement dans la production
du blé constaté par les dernières statistiques du ministère de Tagriculture. Ce
n'est pas que les étendues emblavées aient sensiblement augmenté; mais,
grâce à l'extension de l'emploi des engrais, les rendements sont devenus plus
réguliers.

— Séance du 13 août 1890 —


M. XAMBEU, ancien Professeur à Saintes (Cliarente-Inférieure).

Nature et composition des foins des prairies naturelles. Le travail de —


M. Xambeu, destiné au Bulletin du Syndicat agricole de la Charente-Inférieure,
est relatif à la composition chimique des foins des prairies basses de Saintes.
Les analyses, commencées en 1886, seront continuées et ne donneront que plus
tard des résultats comparatifs.
M. P. Brunaud, de Saintes, a donné à M. Xambeu la composition botanique
des mêmes foins; cette composition est variable suivant la température, la quan-
tité de pluie et aussi suivant le nombre des irrigations naturelles faites par le

débordement de la Cliarentc.
Après avoir rappelé les travaux classiques de Barrai sur les foins du Limousin
et de la Provence, M. Xambeu a pu constater, en plusieurs points, l'action des
phosphates sur la composition botanique des foins; 11 serait important d'ap-

peler, dans chaque comice, société ou syndicat, l'attention des agriculteurs sur
les heureuses modifications apportées par ces engrais dans les terrains examinés.

M, RECLUS, Prof, départ, d'agric., à Limoges.

De rinfluence de Vespacement et de l'effeuillage fait en cours de végétation sur le

rendement des racines fourragères. — L'expérience a été faite au champ d'études


de l'École normale de Limoges, avec le concours des élèves-maîtres; elle avait
pour but de réagir contre de mauvaises méthodes culturales qu'appliquent
encore un certain nombre de métayers du département. Elle a porté sur la
culture des betteraves fourragères (var. ovoïde des Barres) et des rutabagas.
Trois parcelles ayant chacune 9 mètres carrés de superficie et absolument
identiques au point de vue de la nature du sol, de sa préparation et de sa fer-
tilité, y ont été consacrées; c'est la parcelle 1, dont la culture a été normale,
qui a servi de terme de comparaison.
Sur la deuxième parcelle, les mêmes interlignes ont été ménagés, mais la dis-
tance sur la ligne, entre les betteraves, a été ramenée de 0'",30 à 0'",'20.

Sur espacements étaient les mêmes que sur la parcelle 1,


la parcelle 3, les
mais à deux reprises, pendant les mois d'août et de septembre, on a enlevé à
chaque pied trois ou quatre feuilles vertes de la base.
Les résultats, constatés par la bascule, ont été les suivants :

En conservant les mêmes interlignes de0'",.55, une simple diminution dcO'»,10


sur la distance entre les plants a suffi pour réduire de 20 kilogrammes le
ItETItOYi:. — m -IM KCTKi.N Kl' TUANSI-nHM ATlnN DKS MAlIKItKS OIUJAMQUKS 281

rondciiiriil total cl laiic dosn'ixlrfi le poids iimycn des racines de 1'<p,627 à 0'^-,rx»2.
l'cir mr-tre carré, lu diiiiiiiiilion do a étt- de '2''-,22'2, soit plus do
n'-colte
'i'i.oon kilogrammes par hectare. L'expérience d('\rail élre complétée par la

com[)arais()ii entre la valeur nutritive des deux n'-coltes.


Avec l'cITeuiliai^'e. mt"'me lt''K<'i", lii diminiilion de la rf'-colle, en poids, a et»'

encore plus sensible : o!J kiloLrraninies au lieu de 8'.)'*",o<M», soit un dilicit de


.{0 kilogranunes pour 9 mètres carrés, et cette perte dt^ 30 kilograiimies en
racines n'a été compensée que par une récolte de ll^s^^ji) de l'euilles vertes
{)esées alors qu'elles ('laicnt encore turgescentes. Les essais sur rutahaijas ont
conlii'mé les résultats précédents.

M. le D'^ SCHMITT, Viic-I'réviil. ilii Coinicc agricolo, à Lille.

Qiielfiiii-s iiln-s sur la nutrition vrijétale. —


A propos de la nutrition vi'gélalc.
M. SciiMnT. se basant sur la mémorable expi'-rience de Raulin sur la culture
de l'AspiM-gillus Niger, essaie d'expliquer le nMe joué i)ar certains éléments ini-
néi'aux; il les considèi'c comme des condiments, des agents de transl'ormation
du sol et des aliments proprement dits. 11 manière de
ap{)lique surtout cette
voir au sulfate de fer et aux autres montre, à propos de ce prcmiei-
sulfates, et
agent, le double rôle qu'il joue : 1° en transformant le carbonate d'anuiioniaque
(produit ultime de destruction des matières végétales azotées) et les autres carbo-
nates en sulfate; 2° en déteiminanl, piir ses oxydations et ses réductions succt-s-
sives, un a{)port d'oxvgènc ozonisé qui brûle les matières organiques et nitrifie
le sulfate d\immoniat|iie pruvciuuiL du carbonate transformé par son acide sul-
t'iiriquo.

M. DETROYE, Vclciiii., Djr. de l'Abaltoir de Limoges.

De la drsinfeclion çt île la transformation en poudres-engrais des matières orga-


niques animales. — Procédé nouveau. — Présentation d'échantillons. — A une
époque où les engrais, dits complets, sont si recherchés, n'est-il pas regrettable
d'en laisser pour des sommes considérables, des
perdre millions? — Que
deviennent, les cadavres d'animaux
en elfet, et les débris cadavériques de
toutes sortes? Uuelques-uns sont utilisés par l'équarrissage, qui n'en tire qu'un
maigre parti; mais la plupart sont enfouis ou envoyés à l'égout, de là à la
rivière, qu'ils transforment eu foyer infectieux : cela, faute de posséder une
méthode de transformation réellement pratique, c'est-à-dire hygiénique, expé-
ditive. économique, apiilicable à toutes les matières animales et donnant des
produits de valeur. Cette méthode, M. Detkoye l'a trouvée. Elle est hygiénique,
|)uisque la première action des agents employés consiste en une désinfection
complète des produits, sans recourir à l'action de la chaleur, occasionnant des
émanai ions désagréables dans les établissements où se préparent des engrais
animaux; — elle est expéditive, la durée de la transformation complète variant
de trois à cinq jours; — elle est économique, les matières premières en
coulent rien, les agents employés (par un artifice spécial) reviennent à très

peu de chose, leur distribution et la main-d'œuvre peuvent s'etTecluer d'une


façon mécanique, et, d'un autre côté, le rendement, comme on le voit plus
loin, est élevé; — elle est applicable à toutes les matières animales : sang.
.

282 AGRONOMIE

chair, viscères, marée, poissons, résidus divers; — enfin, elle ournit des pro-
duits riches, témoins les analyses garanties des échantillons ci-dessous désignés,
mis sous les yeux de MM. les membres assistant à la séance.

j^ro
/_ — Poudre de sang. — Reiuîement : 13 °/'o.

Humidité 13,00 Vo
Matières organiques. 68,5 —
Acide phosphorique. 0,25 — correspondant à 0,54 de phosphate de chaui
des os.
Potasse 0,067 —
Azote organique. . . 12,06 — correspondant à 14,64 d'Az. H^.

N" 2. — Poudre de chair musculaire. — Rendement : 18 °/o.

Humidité 9,60 "/o


Matières organiques. 68,90 —
Acide phosphorique 0,70 — correspondant à 1 ,53 de phosphate Ca des os.
Potasse 0,41 —
Azote organique . . 11,75 — correspondant à 14,26 d'Az. H^.

iV" 3. — Poudre de marée. — Rendement : lo °/o-

Humidité 10,5 %

Matières organiques. 60,5
Acide phosphorique. 3,94 — correspondant à 12,97 de phosphate d'os.
Potasse 0,42 —
Azote organique (1). 2,37 — correspondant à 2,87 d'Az, H^.

Ce procédé rendra donc des services : 1° à l'hygiène, en évitant la décom-


position et la dissémination de matières éminemment fermentescibles et infec-
tieuses ;
2° à l'agriculture, une source importante de matières fer-
en lui créant
tilisantes de en procurant une nouvelle sorte d'aliments pour
premier ordre, et
les animaux, attendu que ces produits peuvent être consommés et utilisés pour
la préparation de bouillons très nutritifs.

M. DEHÉRAIN.

Sur Tinsufjisance des méthodes employées jwur doser la potasse dans les terres
arables. —
M. Dehérain présente à la Section des photographies d'une parcelle
de blé du champ d'expériences de Grignon, divisée en deux parties sur :

l'une, le blé est haut, bien venant, bien abondant; sur l'autre, il est court, fai-
ble et ne donnera qu'une récolte misérable.
La difiV'renct^ est due à l'emploi, en 1889, de chlorure de potassium sur du
trèfle, qui a précédé le blé; or, si on rapproche ces résultats, montrant l'utilité

incontestal)le du chlorure de potassium, des noml)res trouvés par le dosage de


la potasse par l'eau régale, on est forcé de reconnaître que ce mode de dosage
est tout à fait insuffisant; en effet, on trouve dans le sol où le chlorure de
potassium })roduit un effet avantageux, 1 gramme environ de potasse par kilo-

(1) La faible proporlioii d'azote accusée par cet cchanliUon lient cH-idemment au degré très
avancé de décomposition de la marée qui l'a fourni.
THOI VENKT. — 1NKLLEN<:E Dl MODi; l)K IlEPRODUCTION DES VÉGÉTALX 283
gramme, (:<• qui npii'sciileriiil plus <lc l.ooo kilogrammes |tai" lieelaro, c'cst-
à-iliiv iiifinimciU [iliis (}u"il n'esl ni'ccssairf à la iiilliiii' du bl»'.

L'.iuleur pense que les essiiis directs sur Ir sol sont seuls capables de reusei-
anrv le cultivateur sur r<'m[)loi des engi-ais mint'i-aux.

M. le D' THOUVENET, l'iof. à l'Éc. do Méd., à I.iniogPS.

Influence tlu mode de rep rot lue lion des végétaux. — Tout mode anormal de mul-
tiplication des végcliiiiv diminutï leur vilidilé et permet leur envahissement et

leur destruction par les parasiles. La nature ne [ji'ocède régulièrement à la


reproduction des végétauv que par la giaine. Tous les autres procédés de mul-
liplicatiou, employés par la culture, tels que itoutures, crosses, couchage, mar-
cottage, tubercules sont artificiels et ne [)roduisent que des sujets doués
«l'une moindre énergie vitale. Il en est surtout ainsi lorsque successivement
les fractions d'un végétal sont emprunli'-es à des sujets obtenus par le même
procédé et de plus en plus éloignés de Tancétre provenant de graine, de
telle sorte qu'ils n'en son! plus des descendauls directs mais des collatéraux

au centième, au millième degn''. Un rameau lalt-ral, pris sur un sujet pro-


venant d'un rameau latéral à la millième généiation n(^ saurait possétier
V(''iiei"gie vitale d'un in(li\iilu issu de graine. Chacune de ses parties reni-

j)lira un réile auquel elle n'était pas destinée, exercera une sovte de sup-
plé'ance loujouis impari'aite. Cette alténuaîior. de toutes les fonctions <le la

résistance organi((ue rendia le sujet impuissant à la lutte pour la vie qu'il


doit soutenir contre les |)arasites qui l'atlaqueiit, et c'est là la cause qui fait

que nos végétaux les plus pré-cicux, la ne


vigne, la pomme de terre, etc.,

résistent plus eflicacemeni au phylloxéra. Le seul


auv schizomycètes divers,
moyen pour ne parler que de la vigne, de lutter contre le phylloxéra est de
semer la vigne et de grelVer sur ces sujets eu possession de toute leur résis-
tance vitale les espèces cultivées. Le succès des vignes ann'ricaines ne doit être
attribué qu'à leur jeunesse, qu'au peu de multii)lications par crosses opérées
jusqu'icidu sujet sauvage venu de graine; nous ne demandons pas que l'on
renonce aux procéMb'-s usités et fort avantageux de multiplication, mais nous
appelons l'attention sur ce qui est, selon nous, la cause de la déchéance de nos
végétaux, de leur envahissement par les parasites, et nous invitons les agri-
culteurs à lutter contre le mal eu l'ajeunissant par le s(;mis leurs porte-greffes,

li'urs espèces à greffer et leurs tubercules.

— Séance du 14 août ISîlO —


Visite de l'Hahlissemenl expérimental de pisricullurc sous la direction de M. Reclus,

professeur départemental d'agriculture. Établissement de pisciculture. —^ Créé, il

y a quelques années, sur la demande de feu ^L Orlyagné et avec les fonds


votés par le Conseil général et une subvention du Ministère des Travaux publics.
L'établissement était créé en vue de contribuer au repeuplement des cours
d'eau et de familiariser les intéiessés aux prali(|ues de la pisciculture.
La construction était presque achevée, mais il restait encore à procéder à l'or-

ganisation intérieure lorsque, en 1887, on me pria de vouloir bien en prendre


la direction.
284 AGRONOMIE
Jusqu'ici on s'y est occupé exclusivement de la production des salmonidés et
tout particulièrement de la truite commune et de la multiplication de nouvelles
espèces: truite grande des lacs; truite arc-eD-ciel; ombre chevalier, qui sont
aujourd'hui bien acclimatés et représentés par de vigoureux sujets nés et éle-
vés à l'établissement. La truite grande des lacs a été déjà mise en grande quan-
tité dans des cours d'eau du département.
Chaque année on met en incubation de 80,000 à 100,000 œufs achetés ou
obtenus gratuitement. —
De SO.OO») à 60,000 alevins sont livrés gratuitement,
à trois ou quatre mois, aux communes qui en font la demande et par quan-
tités variant entre 2,000 et 4,000 pour être mis dans les petits cours d'eau.

Quelques ventes d'alevins de trois à quinze mois sont faites aux particuliers
pour le repeuplement des cours d'eau privés.
J'ai décrit les procédés suivis à l'établissement de Limoges dans une confé-
rence faite à la Société Gay-Lussac, en 1888. Ce travail, avec figures à l'ap-
pui, a paru dans le journal de cette Société (année 1888).
Comme une simple description d'appareils et d'installation demanderait beau-
coup de temps et ne serait probablement pas suffisamment claire, je crois
qu'une visite de quelques minutes faite à l'établissement qui est tout à proxi-
mité de Limoges, sera plus profitable. Je me tiens à l'entière disposition des
personnes que la question peut intéresser et ce sera pour moi un très grand
plaisir de leur expliquer sur place notre mode de fonctionnement, de leur
montrer les appareils employés et les sujets conservés en observation dans les
bassins de l'établissement.
Une heure, y compris l'aller et le retour, sera largement suffisante et la visite

se fera le jour et à Theure que vous voudrez bien me désigner.

M. MARGUERITE-DELACHARLONNY, Ing.. à Urcel (Aisne).

Essai de classification des diverses chloroses et leurs remèdes. — M. Marguerite-


Delacharlonny rappelle les désaccords relatifs à l'origine de la chlorose.

Suivant lui, la question doit être ramenée îi l'étude même de la production et

de la destruction de la chlorophylle.

On confond souvent la chlorophylle des botanistes avec la matière verte


extraite des feuilles, substance cristallisée qui porte le même nom. Il serait inté-

ressant de faire cesser cette confusion en conservant à la première le nom de


chlorophylle et en désignant la seconde par celui de colorfeuillc, celle-ci étant
vraisemblablement le produit de la première, la cellule organisée, la chlorophylle
donnant naissance à la substance verte cristallisée, la colorfeuille.
Les causes diverses qui substituent à ces corps des matières jaunes, sont de
trois ordres, chimique, physique et physiologique.
Les causes d'ordre chimique produisent quatre espèces de chloroses: chlorose
basique, chlorose acide, chlorose anazotique, chlorose sinéferreuse.
Les causes d'ordre physique donnent naissance à six autres chlorose par coo- :

centration, par dilution, par étoutfement, par chaleur, par froidure, par
obscurité.
Enfin, celles d'ordre physiologique sont la chlorose constitutionnelle et là
chlorose d'adaptation.
Une dernière catégorie comprend les chloroses accidentelles.
.MAUGIJKIUTK-DEI.ACIIAIILO.N.NY. — CULIX'RK UKMI NÉRATHICK DKS TEHUAINS :2X5

Les remè<los consistent, pour les chloroses d'ordre chimiiiiif, dans l'addition au
sol des ("h'mcnls manquants on la neuli-alisalion de eeux en excès; pour celles
d'ordre on emploiera, ronlie la chloi-ose par concentration, les arro-
pli\si(|iie,

sages contre celle par dilution, le drainage la chlorose par étoulTemenl sera
; ;

combattue par l'amcultlissement du scd celles par chaleur mi froideur n'ont


;

connu»; remèdes que l'addition d'eau ou sa sous! i-aclion contre le manque de ;

lumière nous n'avons que la faculté de supprimer tout ce (jui [icut nuire à sou
arrivée jusqu'aux plaides.
Dans de chlorose conslilutionnclle on oiïrira aux |)lanles les éléments
les cas

nutritifsen sullisante ahoudance et à un (Hat aussi assiuulable (pie possible;


enfin, on substituera aux sujels cliloroliques d'autres plus vigoureux. Même
obser\ation pour l'adaptation.
M. Marguerite-Uelacharlonuy termine en disant que le biil de sa communica-
tion est surtout de mettre en garde le viticulteur contre l'application d'un seul
remède à une maladie dont les causes sont aussi diverses.

E/fcts (lu snlfalc de fer sur les récoltes et les maladies des plantes en 18S9. —
Pour l'accroissement des récoltes les faits les plus nombreux ont (''!('
relevés sur
les prairies, puis viennent les betlei-aves, les ponmies de terre et enlin les blés.
Les succès obtenus dans les vignes sont aussi très im|)oitants.
L'amélioration de la qualité a été constatée sur des prairies, sur des pommes
de terre, sur légumes et des fruits.
d(>s

Son action pour la destruction de la cuscidc a été pn'cisée; on a reconnu que


les doses devaient varier suivant l'âge de la plante et la nature du sol.

La destruction delà maladie de pomme de terre, allirméepuis ni(''e succes-


l.i

sivement, a été démontrée par plusieuis expériences.


Enfin, on a reconnu que plusieurs vignes, auxquelles on l'axait donné en
épanilage sur le sol ou au pied des ceps, avaient (Hé préserxées du mildew.
Les chilTres des doses préc(''i|emment indi((uées ont été confirmés: lt)(> kilo-
grammes en terrains siliceux, 200 kilogranmies en terres un peu calcaires,

300 à 500 kilogrammes en terres calcaires par hectare, [»our l'emploi comme
engrais.
Contre les maladies crvptogamiques le minimum est 3oi) kilogrammes; maxi-
mum 1,000 à 2,000 kibtgrammes, suivant la nature du sol.

Il est entendu que les résultats pour ramélioralion des récolles ne peuvent
être obtenus qu'avec l'appoint des autres engrais.
L'époque de son emploi la plus t'avoraide est celle du départ de la végétation;
son action e<t nulle par une température inlérieun; à 10".

Culture rémunératrice des terrains pauvres. — On a admis jusqu'à présent que


la culture des terres riches, seule, pouvait être rénumératrice, et on a conseillé
de planter en bois ou de transformer en pâturages les terres pauvres. Ces deux
opérations sont généralement peu lucratives: le taillis planté ne donne une pre-
mière récolte qu'au bout de quinze ans, pendant lesquels il a fallu payer les
impcjts; et les pâturages établis en terres pauvres ne donnent qu'une faible
alimentation à une faible quantité de bétail.
Ces conclusions s'appuyaient sur la trop grande dépense représentée par l'en-
286 AGRONOMIE

grais nécessaire à la mise en culture lucrative des terres naturellement pauvres


ou appauvries par une culture trop avide ou trop parcimonieuse.
Il résulte de faits récents relevés par M. Marguerite-Delacharlonny que ces

conclusions peuvent être contredites aujourd'hui par l'expérience, grâce aux


bas prix où sont tombés tous les engrais.
Deux propriétaires de ses environs sont parvenus à tirer avantageusement
parti de terres délaissées ou à peine cultivées, au moyen d'apports suffisants
d'engrais.
L'un a transformé en aspergerie des terres sablonneuses abandonnées qu'il a
louées 20 francs par hectare, puis achetées de SOO à 600 francs l'hectare. Au
moyen de plantations de haricots et de pommes de terre, faites entre les lignes,

il a payé pendant les trois premières années les frais de création de l'aspergerie.
L'engrais employé était le fumier de cheval appli([ué à la dose de 34,000 kilo-
grammes par hectare, complété par des écumes de défécation et du phosphate
de chaux. La première récolte a donné, pour 12 hectares environ, 5,500 francs
d'asperges dont le coupage a coûté 500 francs, soit net environ 400 francs par
hectare. En déduisant 301) francs pour les frais d'engrais annuels, de sarclage
à la charrue, d'impôts et d'intérêts, on est, dit-il, au-dessus de la réalité ; il

reste donc déjà un premier bénéfice de 100 francs par hectare, et une partie
des 12 hectares n'est pas encore en âge d'être coupée.
Le second a acheté au prix de 1,000 francs l'hectare des terrains abandonnés
par leurs propriétaires. Il y a mis immédiatement en octobre 800 kilogrammes
de tourteaux, 200 kilogrammes de chlorure de potassium, 600 kilogrammes de
phosphate d'os en janvier, 400 kilogranmics de sulfate de fer mêlé à 800 ki-
;

logrammes de sulfate de chaux enfin en mars, avant de semer des betteraves,


;

200 kilogrammes de sulfate de potasse, 600 kilogrammes superphosphate, 300


kilogrammes de nitrate. Total 500 francs d'engrais la terre lui revenait ainsi
;

à 1,500 francs. Elle a produit, la première année, 38,000 kilos de betteraves


d'une très bonne densité, donnant déjà un rendement très rémunérateur.
La seconde année, avec des défécations de sucrerie, 100 kilogrammes de sulfate
d'ammoniaque et 300 kilogrammes de superphosphate, elle a donné 25 quin-
taux de blé, la récolte étant en partie versée les portions non versées ren-
;

daient 30 quintaux.
Cette terre ayant coûté 1,000 francs d'achat, et revenant à 1,500 francs,
était donc amenée d'un seul coup au niveau des meilleures.

M. DEHÉRA.IN.

Sur la composUiun des blés versés et non versés. — M. Dehérain donne les-

résultats conduit l'analyse des blés versés et non versés


auxquels l'a :

1° Le blé versé lenferme beaucoup plus de matières azotées que le blé non

versé ;

2° on rapporte la composition centésimale du blé versé et non versé à


Si
une surface donnée, on trouve que la quantité de matières azotées contenue
dans les récoltes de blé versé ou non versé est sensiblement la même, de telle
sorte qu'il faut conclure que si le blé versé est plus riche que le blé non versé
c'est seulement par manque d'amidon c'est parce que l'élément qui avec la
;

matière azotée, constitue le grain, est moins abondant dans le blé versé que
dans le blé normal.
MICHOU. MOYKN DK l'IiKNKMH LA l'OLItlUTI KK DKS l'u.MME> DK TKItItK 287

M. AUDOYNAUD, IMoi. ;\ l'Kf. d'Agr., à Monlpollier.

ConstiluUon de la lene arable. — La turrc arable est fornit5c de parcelles doiil


les éléments se détruisent d'une manière continue quelques-uns de ces élé- ;

ments M. Auduy-
se régénrrent, d'autres finissent |)ar disparaîlic à tout jamais.
NAi;u fait ressortir l'importance des solutions de liicurbonate de chaux dans le
sol. lesfiuelles peuvent amener, comme on le l'ait dans le laboratoire, des

transformations chimiques. Ainsi les sulfates, chlorures, azotates alcalins, peu-


vent être transformés en bicarbonates alcalins, lesquels sont, par leur presque
neutralité, très propres à la nutrition des végétaux.

M. le Dr MICHOU, lirpulé de l'Aude, à Puris.

Mmjen pratique de prévenir la pourriture des pommes de terre. — Vers 1843,


M. Salmon, cultivateur à Rogny (Yonne) ayant remarqué que les pommes de
terre qui se reproduisaient dans un champ où il y en avait eu l'année précé-
dente étaient pures, alors que celles que l'on cultivait donnaient des produits
presque tous gâtés, eut l'idée d'exposer à l'air pendant quelques semaines,
pour les faire verdir, les tubercules destinés à la plantation de l'année sui-
vante. Le succès répondit à son espoir: sa récolte fut indemne, tandis que
celle de ses voisins était en partie pourrie. Après plusieurs années d'expé-
riences, il planta, dans le même champ, alternativement des pommes de terre
verdies et des pommes de terre conservées à la cave. Les rayons des premières
donnèrent des i)nxluits purs, les autres des produits avariés: donc plus de doute.
Malgré ces tentatives, il ne put obtenir du préfet (M. Ilaussmanu) que l'on

vi-rifierait sa précieuse découverte.


— La pomme de terre est une tige souterraine ; elle a besoin, comme toutes

les tiges, de l'intluence de l'air et de la lumière ; donc celle qu'on retire de la

terre est étiolée et il étonnant qu'elle produise des tubercules mau-


n'est pas
vais. Telle est, du moins, l'explication du procédé indi(iué par M. Salmon.

Le mémoire, dont le liliv suit, n'a pu être lu en séance faute de temps.

M. LALIMAN.

Sur l'histoire du phyllcxera.

Travaux imprimés
PIIKSENÏKS A LA 13« SECTION

M. Ueclus. — Établissement départemental de pisciculture de Limoges.


Statuts du Hrrd-Hook de la race limousine pure.
M. Berthaux. — Le champ d'expériences de l'Ecole de Villiers-lc-BcL
288 GÉOGRAPHIE

U-"'' Section

GEOGRAPHIE

Président M. ANTHOINK, Iiig. fii chef du Service delà Carte de France au


Minist. de l'Intérieur, à Paris.
Vice-Présidents MM. ROMANET DU CAILLAUD, Délégué de la Soc. de Géog. de Paris.
DRAPEYRON (Ludovic), Doct. es lettres, Dir. de la Rev. de
Géofj., à Paris.

Seckétaire M. COUVELAIRE, Prof, au Lycée de Limoges.

M. DRAPEYRON, Dir. de la Rev. de Géog., Secr. gén. de la Soc. Topog. de France, à Paris.

Jean Fcnjan et la première carie du Limousin sous Henri IV (lo9i).M. Lu- —


dovic DuAPEYROX communique une étude sur du Limousin,
la Première Carte
de Jean Fayan. C'est sur l'exemplaire de cette carte, inclus dans le « pre-
mier atlas national » (Théâtre français), offert à Henri IV quelques mois après
son entrée à Paris, que M. Drapeyron a exécuté son travail, il s'est attaché
à caractériser la figure originale de ce médecin de Limoges, né à Limoges
même, qui, grâce à ses connaissances mathématiques, se transforma sur le tard
en cartographe. Médecin, il n'avait pu obtenir que trimestriellement la pré-
séance sur ses collègues à Limoges, tandis que la France entière, par la voix
de ses poètes français et latins, lui attribua le premier rang parmi les carto-
graphes contemporains. M. Drapeyron a étudié de la façon la plus complète
possible l'œuvre de Fayan, il en a suivi la fortune dans la première moitié du
xvn« siècle, en France et à 1 "étranger. Sa communication, accompagnée de la carte
originale et d'un lexique topographique ad hoc, sera publiée dans le Bulletin de
la Société Archéologique du Limousin, à laquelle ce travail appartient bien par
droit de naissance, si nous songeons que ce premier canevas topographique du
Limousin a été composé à Limoges même par un Limousin et que c'est aussi un
Limousin qui, trois siècles plus tard, en a entrepris le commentaire.

M. ROMANET DU CAILLAUD, Délég. de la Soc. de Géog. de Paris.

La colonisation espagnole dans le nord de l'île de Formose. En 1626, les —


Espagnols des Philippines ont fondé, dans la baie de Ki-Long, une colonie for-
uin(;kh. — voYAGi: i:n afkiu' e et carte de i,'rn\Éit\iuE. 289
tifiée, qu'ils ont noiniuëe San-Salvadou, et un pin plus tard, une autre du nom
de San-Domim;») dans la baie do Tam-(1iiui. Une mission domiiiiraino assistait

cette coloiiisation.
.\[)it's avoir, en 102^, repoussé une alta([UO hollandaise contre Sau-Salvador.
les Ks|iai,'nnls, ayant renoncé à ce poste, pour diminuer leur j^iiriiisou. et s'ctant

réduits au fort San-Domin^'o de Tam-Chui, lurent, en IGi2. chassés de ce der-


nier point par les Hollandais.
M. Cauxaud expose que l;i mission dominicaine de Kormose a
Ko.MA.NET nu
été reconstituée en 1800, après une interruption de plus de deux siècles. Klle
s'est d'aliord occupée du sud et du centre de la parti(> occidentale de l'île.
Kn IS87, un missionnaire, le P. Arranz, s'est établi dans la rt'gion de Tam-
Cbui, à Toa-Tiu-Tia. Ce Père a lait récemment un voyage d'exploration de
Tam-Chui à Sao-0, sur la côte nord-est.
M. Romanet du Caillaud aj(»ute que les populations montagnardes de For-
mose sont très hostiles aux Chinois que, d'aulre part, la population chinoise
;

de la plaine, population d'origines diverses, est peut-être la plus insoumise de


tout l'empire et quelle s'insurge iréquerament; qu'enfin, d'après Ihistoire, ainsi
qu'il l'écrivait en juillet 1884 au Ministère des Alîaires étrangères, le possesseur
des îles Pescadores est moralement certain d'im|)oser tôt ou tard sa domina-
tion à Formose.

M. BARBIER, à Nancy.

Toponymie comparée de la Lorraine et de l'Alsace. —


M. Iîariueu explique
que, pour donner suite à un premier travail présenté en 1889 au Congrès des
Sociétés savantes, il a pointé en couleurs et en signes différents sur les feuilles
de la carie di; l'Étal-IMajor de la n'gion Lorraine et Alsacienne, les noms de lieux
olïrant des désinences fréquentes ou remarquables, en adoptant, nécessaire-
ment, la même couleur et le même signe pour la même désinence. Il a ainsi
formé, avec les vingt feuilles que comportent ces deux régions une sorte d'atlas
destini' à la l)ibliothè([ue de la Société de Géographie de l'Est, dans lequel on
voit,d'une manière saisissante, les groupements formés par les noms de lieux
ayant les mêmes suffixes. Il indique d'une fa(;on sommaire leur répartition ainsi
que les analogies qui rattachent certaines désinences lorraines à d'autres dési-
nences alsaciennes ; telles : mont et berg, riipt et bach (ach, pach), val et tlial,

source et bronn, ville et iceilcr, etc., l'ensemble constituantune liste de dix-


huit vocaltles principaux. L'auteur ayant étendu ses indications aux zones fron-
tières des Etats limitrophes, on voit tout le parti que l'on peut tirer de telles
cartes pour éclairer certains points de l'histoire.

M. le Capit. BINGER, à IMris.

Voyage en Afrique et carte de l'itinéraire.

l'J
290 GÉOGRAI'HIE

— §>éaiice du 9 août 1890 —


M. CAPUS, Doct. es se, à Paris.

Les sources de l'Oxus et le petit Pamir. M. Guillaume Capus fait une com- —
munication sur les sources de l'Oxus ou Amou-Daria et montre que les données
incertaines ou erronées jusqu'alors doivent être remplacées par des détails
connus. La limite des eaux entre la branche de l'Aksou et celle du Wakhane-
Daria est très peu élevée l'Aksou est bien pamirien, mais le Wakhane-Daria
:

ou Pandj appartient par son origine à l'Indou-Kouch. M. Capus ajoute à sa


communication d'ordre géo-physique quelques détails sur les conditions de
milieu du petit Pamir et ses habitants, les Kara-Kirghizes, qu'avec MM. Bon-
valot et Pétrin, ses compagnons de voyage, il a pu étudier ethnéographiquement
et au point de vue de la physiologie.

M. FERREIRA-DEUSDADO, Prof, nu Cours sup. de leltros, i Lisbonne.

Le rôle du Portugal dans l'état actuel des connaissances géographiques et ethno-


logiques des régions africaines. —
Le Portugal est lié à la France par les sym-
pathies, depuis sa constitution au \u^ siècle jusqu'à nos jours. La devise de
l'infant Dom Henrique, l'initiateur des découvertes maritimes des Portugais,
était française « Talent de bien faire «. On la retrouve souvent dans les pays
:

découverts sous ses auspices. Les chroniques portugaises, nombreuses et impor-


tantes, sont presque inconnues en Europe, faute d'avoir été traduites du
portugais en une langue plus répandue dans le monde savant. Le Portugal a
réalisé de nos jours des explorations en Afrique, montrant à l'Europe que la
tradition des découvertes n"a pas disparu de son histoire, écrite sur deux
hémisphères ;
qu'il sert en même temps la cause de la civilisation en affir-

mant les droits d'une nationalité qui mérite le respect des grandes puissances
continentales. Le Portugal, partout oîi il domine, a la sympathie et l'affection
chaleureuse des indigènes. M. Ferreira se propose communiquer ulté-
de
rieurement, avec quelques détails, la liste des explorations faites récemment
par les Portugais, sous Capell, Auguste Cardoz, Henrique de Carvalho, Castil-
lôes, Serpa Pinto, etc. Il communiquera des études très nombreuses sur les

grammaires et dictionnaires des langues des colonies portugaises, en Afrique


notamment.
Discussion. — M. Romanet du Caillaud expose tous les services qu'aux xv" et
xvi<^ siècles le Portugal a rendus à la géographie, tant en Afrique qu'en Asie :

Primauté des reconnaissances des côtes de l'Afrique, concurremment avec —


les Dieppois dans le golfe de Guinée, —
seuls dans le sud de l'Afrique occiden-
tale, dans toute l'Afrique orientale ;

découverte de Madagascar, prise de
possession de Sorotorah et de Périm, qu'ils appelèrent île de la Vera-Cruz. —
En Asie, conquête de l'Inde, d'Ormuz, à l'entrée du golfe Persique, de Malacca,
(les îles de la Sonde; —
découverte des côtes du royaume d'Annam, de Siam,
du Cambodge, du Japon, de l'archipel Lieou-Kieou, fondation de colonies ou
d'entreprises prospères sur la côte de Chine, à Siam, au Japon.
En terminant. M. Romanet du Caillaud rappelle un vœu qu'il a émis déjà à
la Société de Géographie de Paris : — Le grand poète portugais, Camôens, f t
m.NY, MKIlIuni; 1)1. I OItUKi.Tin.N l'itl U l.\ TIII.V.NOLI.ATIUN u'l.NK i. AKTK 1201

naufrage aux bouclies du Mékong el.se sauva, nageanl d'une main, <'l do l'aulie
tenant son por-iiie des Lusiailfs. Or, près des bouches du .Mékong est um- pointe
dont le nom aniiiiuiile s'approche singulièrement de celui de CaniTicns, la {)ointe
Cii-Mau.
Il demanilf i|ue Irs pouvoirs publics donnent olïiciellement à celte pointe
r.(i-Mau, le nom di' pointe CaiiiricMS.

M. !e Capitaine TRIVIER.

Triiver.sér de l'Afrique, dr l'océan Atlantique à l'oo'un Indien,

M. BINY, chef de bal. ilu Génie, :'i Toulouse.

Méthode de correction pour la triangulation d'une carte géographique ou topo-

graphique. — Cette méthode, présentée, donne un procédé sûr, pour déter-


miner, à de deuv formules, définitives et générales, un excellent point
l'aide

trigonométri([ue, après avoir l'ail, matériellement, de ce point, un tour d'ho-


rizon sur un certain nombre d'autres points du terrain, même imparfaite-
Mient connus de position et reportés sur la carte à compléter.
C'est, au fond, une application tn'vs simplifiée de la méthode générale des
moindres carrés, lorsque les équations primitives ne sont pas linéaires.
En elï'et, on n'y considère que deux inconnues qui résolvent la question. Ces
deux inconnues sont de simples fonctions dillV-rentielles de la longitude et de
la latitude du point considéré.
Cette réduction éoorme du nombre des inconnues est due tout entière à
l'établissement et à la démonstration préalables d'une relation linéaire entre
la variation d'un angle et les variations des coordonnées du sommet de cet

angle (point considéré) et de deux points, pris chacun sur un côté de l'angle.
I^es opérations logarithmiques auxquelles donnent lieu les formules défini-
tives sont un peu longues, mais d'une très grande simplicit»' et à la portée
du moindre calculateur.
Un exemple fra|)pant, relatif au redressement du centre d'un hexagone
régulier, est joint au mémoire présenté.

Procédé rapide permettant de vérifier a priori, d'après une carte quelconque, si


deux positions géographiques élevées peuvent communiquer par La télégraphie
optique. — Ce procédé tient compte de la atmosphérique et de la
réfraction

courbure de la terre, avec la simple formule : y = -fd— pr^


x) X
. Il permet, à

l'aide dune seule bande de papier, de vérifier si deux points A et B. dis-

tants de d kilomètres, à la surface de la terre, et portés, avec leurs altitudes,


au-dessus d'une ligne d'abscisses, figurant le niveau aplani des mers, peuvent
communiquer par la télégraphie optique et ne sont pas gênés par un troisième
point X, interposé entre A et B et distant de A de x kilomètres.
On Ciilcule, par la formule ci-dessus, l'ordonnée supplémentaire y de ce
point, présumé gênant: on l'élève, à sa place, sur la ligne droite primer-
292 GÉOGRAPHIE

(Jiiile des abscisses, en lui ajoutant l'altitude connue du point X; on tire enfin
la droite AB : cette ligne, coupant ou ne coupant pas la perpendiculaire de X,
indique l'invisibilité ou la visibilité cherchre.

M. Ch. RABOT.

Sur l'ethnographie des Finnois du Volga.

M. Eugène GUILLEMIN, à Paris.

Cartes figurant le relief de la France, de l'Alsace de l'Algérie.


et —
Parmi les
moyens de figurer exactement le relief géographique, on doit distinguer d'abord
les courbes de niveau, ensuite l'emploi de teintes hypsométriques graduées selon
l'altitude.

Dans le système dont il s'agit ici, les teintes hypsométriques sont conser-
vées, les courbes de niveau qui les limitent sont ajoutées, mais ces courbes
sont réservées en blanc du côté supposé éclairé et tracées en noir du côté
obscur. La précision géonKMrique des deux procédés ainsi associés est rigou-
reusement conservée, en outre, le» qualités expressives
et le résultat présente,
qui distinguent l'emploi de lumière oblique.
la

Telle est la méthode qui a permis d'obtenir une carte de France et des
régions limitrophes à l'échelle de 1/3,300,000 (d'après la carte de l'État-Major),
sur laquelle on a en plus figuré la triangulation de premier ordre, de sorte
qu'il est possible d'apprécier les raisons qui ont déterminé le choix des som-
mets; une carte d'Algérie et de Tunisie, qui doit également recevoir les

triangles géodésiques, a de même été établie. Ces deux cartes font partie du
portefeuille des cours d'astronomie, et de géodésie de l'École polytechnique.
Enfin, une carte de l'Alsace-Lorraine, à l'échelle de 1/800,000, permet de
saisir plus aisément ce mode de représentation.

M. ANTHOINE, Ing., Chef du Serv. de la Carte de France, au Minist. de l'IiiU'rieur.

Atlas de géographie moderne. — M. Anthoine présente, en son nom et au


nom de MM. Schrader et Prudent, l'Atlas de géographie moderne, œuvre
essentiellement française, faite sur des documents originaux. L'atlas est com-
plété par des notices géographiques, économiques et statistiques imprimées au
dos des cartes.

— Séance du 11 août 1S90 —


M. Alfred LEROUX, à Limoges.

Limoges centre principal du système routier entre Loire et Garonne. L'étude —


du tracé des voies romaines, des chemins battus du moyen âge, des grandes
routes du xviii° siècle et des lignes ferrées construites depuis quarante ans,
prouve que Limoges a toujours été pris pour lieu d'intersection des che-
UUMANET DU CAII.I.ALlJ. — I.'lJNlKlCATKJN HE l'UEVRE ï!93

mins destinés à relier les points extrénu's du tciiitnirc c«iiii|iris entre l.i Loire
et la rifUKiinc. IJiiio<,'('s l'a emporté, à cet (''gard. sur des villes beaucoup plus
corisidiMiihles. telles (pie iJordeaux et Toulouse. Ce privilèp' n'sulte: en preiuicr
lieu, de sa situation géographique à mi-chemin de la moyeime Loire et de la
moyenne (laronne, de la haute Loire et de r()céan ; en second lieu, de son
importance d'autrefois comme chef-lieu de province et aujourd'hui comme
centre industriel et conunercial. l'ar la s'expliquent en partie l'avance que
Lira(tges a prise de si lionne heure sur Cleriiioiil. Périgueux, Angouléme, et le

grand déveloi)pement t'cnnomii|ue des cpiarante ilernières années.


-M. Lkroi X montre en terminant que les avantages acquis ne seront conservés

dans l'avenir que si la capitale du Limousin est directement reliée par voie
fern-e à Nantes, à Dijon-Nancy et à Nimes-Marseille.

M. ROMANET DU CAILLAUD.

L'unification de l'heure et la transaction proposée par V Académie des Sciences de


Bologne. — Cette transaction, analogue à celle que proposait, en 1884, la Com-
mission française de lunilication des longitudes et des heures, consiste dans les
quatre articles suivants :

1° Le stalu quo, c'est-à-dire le libre usage pour cliacun du méridien national,


dans la marine, dans l'astronomie, dans la topographie et la cartographie
locales ;

Une double graduation dans la cartographie géographique générale, par



exemple en noir d'après le méridien national, on rouge ou en pointillé d'après
le méridien initial universel;
3° L'adoption par la télégraphie de l'heure du méridien initial universel,
conjointement avec l'heure locale ;

i° L'adoption comme méridien initial universel du méridien de Jérusalem,


qui, à quelques secondes près, est le méridien initial du notre chionologie.
Cette transaction a, le 17 juin dernier, reçu l'approbation unanime de la Con-
férence télégraphique internationale de Paris, et le gouvernement italien se
dispose à convoquer à Rome une conférence internationale diplomatique à
laquelle il proposerait d'adopter la transaction de l'Académie de Bologne.
En conséquence est proposé le vœu suivant et adopté:
« La 1-4'' Section (Géogra[)hie) du 1!>" Congrès de l'Association française pour
l'avancement des Sciences:
Considérant que l'unilicalion dans
')
la mesure du temps est un réel progrès
scientifique, qui, notamment, facilitei-a comparaison des obser-
l'étude et la
vations météréologiques, physi(iues et astronomiques, faites sur toute la surface
du globe et transmises par le télégraphe ;

» Persuadée de l'opportunité de restreindre l'unilication des heures et des


longitudes aux limites proposées par l'Académie des Sciences de Bologne, qui
sont les nK'uies que celles proposées par la France à la Conférence interna-
tionale de Washington ;

» Persuadée, d'autre part, de la convenance scientifique (piil \ a à faire


coïncider les longitudes employées comme mesure du temps, avec l'ensemble
de notre chronologie :

» Engagée, enfin, par la jtortée du vœu émis à l'unanimité par la Conférence


294 GÉOGUAPHIE

télégraphique internationale de Paris, sur la proposition même du Directeur


général des Postes et Télégraphes français ;

» Remercie l'Académie des Sciences de Bologne de ses longs et persévérants


efforts pour trouver une solution de la question de Fheure universelle qui
concilie tous les intérêts, et émet le vœu que la transaction proposée par cette
Académie soit bientôt adoptée par toutes les puissances civilisées et qu'on
arrive enfin à l'unification dans la mesure du temps.

M. FOUREAU, à Bussière-Poiteviiif (Haute-Vienne^

Missioti au Tademaijt. — Envoyé en mission par le Ministère de l'Instruction


publique et par le M. Foureau a parcouru
Sous-secrétariat d"État des Colonies,
deux mille cinq cents kilomètres et rapporté trente-cinq longitudes, trente-cinq
latitudes, les altitudes de tous les points touchés, et un itinéraire à la boussole
de toute la route.
Il a atteint comme point extrême le Kaudiat-M'rokba, sommet majeur du

Tademayt et situé à environ soixante-dix kilomètres d'in-Salah il a parcouru ;

le Sahara algérien, de Biskra à El-Alia, Matmat, Bir-Ghardaya, Hassi-Bothin,

Hassi Mokhauza, Aïn-Taïba puis tout l'Erg occidental de Aïn-Taïba à Menkeb-


;

Souf; passant ensuite la ligne de faite qui sépare l'Atlantique "de la Méditer-
ranée, par cinq cents mètres d'altitude, il a suivi le pied du Bàten du Tademayt.
Au retour, le voyageur a visité le Màder et toutes ses rivières parsemées de
gommiers, touché à Guern-el-Messeyed, franchi la plaine de Hamada-el-Atchan,
rentrant dans les territoires des Chambba à Hassi-Ghourd-Oulad-Yaïch qu'il
avait déjà vu en 1883. De ce point, il a regagné Touggourt par Hassi-el-Ghenami
et Hassi-Oulad-Zeid. Il a constaté qu'une route de Ouargla à In-Salah passant
par Ghourd-Oulad-Yaïch, Hamada-el-Atchan, Messeyed, Hassi-Messeyguem et
rOued-Massin était entièrement libre de dunes et parfaitement propre à l'éta-
blissement d'un chemin de fer.

Voijage d'exploration et d'études d'Algérie au Sahara et au Soudan. M. Poi- —


reau annonce que (de concert avec M. Dybowski) il vient de fonder un comité
nommé Algérie-Sahara-Soudan Ce comité a pour but de rechercher les fonds
.

nécessaires à l'organisation d'une grande exploration de l'Algérie et du Soudan


et dans l'intérieur du Soudan. Au moment où tous les peuples de TEurope
s'occupent de l'Afrique, il est du devoir des Français de tenter quelque chose,
et M. Foureau désirant diriger cette mission d'études dans le Sahara et le
Soudan, renouvelle aujourd'hui, sous une autre forme, la demande qu'il avait
présentée, dès 1884, au Ministère de l'Instruction publique.
Le comité en question a déjà tenu plusieurs séances et un sous-comité actii
agit sans désemparer.
En terminant, M. Foureau demande à la 14« Section d'adopter le vœu suivant
et de le proposer à la réunion générale de l'Association.
La 14^ Section, sur la proposition de M. Foureau, demande que l'on reprenne
et que l'on encourage les explorations d'Algérie au Sahara et au Soudan et dans
l'intérieur du Soudan occidental et central.
l;\sI•;l(i^^:M^:^^ i>i: i,a (ji':ni.u(;ii-; i:t ni: i,v roiMK.it wnii; 29o

M. BOULNOIS, ;i IMn^.

l'rojcl de canal maritime du sud-ouest de la France. M. Boi:l.\ois souiiiel —


son projet d'un canal relianl l'Océan à la Méditerranée. Ce canal, qui vise la
.i^raiulc navigation interiiulionah;. devrait avoir une larifcur de cent mètres el

une prolondeur de dix mètres. Il serait exécuté en Irandiéc, à niveau des deux
iiuMs, et par eonséquent sans écluses. Il épargneiait aii\ navires qui vont de
la Méditerranée à l'Océan, à la Manche et à la mer du Nord un trajet de trois

cent cinquante lieues. En cas de guerre, il permettrait à nos flottes des deux
mers, se réunir ea trois jours sur un point déterminé. M. Houlnois a exécuté
d(!

le au ^^ de ce canal, sur lequel il établit soixante-trois ponts pour


rclicl'

roules el clieniins de fer, trois jKtuts-aciueducs pour le canal du Midi, et un


ponl-lunnel pour le passage de la Garonne à soixante-trois mèties au-dessus
iliulit canal. Il laudrait exproprier une étendue de terrain égale à 4,800,00(J

inèlies siiperliiicls, extraire 6,GO2,iO0,O0Û mètres cubes de matériaux. La


vitesse moyenne tic la na\igalion serait rie douze kilomètres à l'heure.

M. BERTHAUX, Iiislil. à Villiers-Ic-Bol (Seine-el-Oise^

Di's cartes murales et des cartes en relief ù l'usage des écoles primaires.
— M. Bi-RTiiArxdiiiiande que les instituteurs vivifient leur enseignement au moyen
de caries murales à grande échelle, nombreuses, une cinquantaine environ, qu'ils
exécuteraient eux-mêmes, chacune en vue d'un objet bien déterminé. Coloriées,
elles frapperaient l'esprit et l'imagination et faciliteraient la démonslration ;

simples, elles seraient mieux comprises peu coûteuses et plus faciles à exécuter;
(on se servirait à cet effet de papier d'emballage noirci des deux côtés), on les
multiplierail à linlini. L'auteur dit en terminant: « Il est bien regrettable que
je ne puisse envoyer au Congrès de Limoges quelques spécimens de mes tra-
vaux eartogra[)liiques : c'eût été la meilleure démonstration des avantages qu'on
peul retirer de mon idée. »

M. Henri DUPONT, l'njfessour à Paris.

•/o
De V enseignement de la grologic et de la topographie dans les écoles primaires ;
2° La nature des eaux de la Seine et de ses affluents, basée sur la constitution
géologique des terrains ;

3° De rassociation de rétude de la topographie et de l'étude de la botanique dans


les excursions scolaires ;

4° l'urls militaires anglais.

Les travaux que M. Henri Dli'O.nt soumet à la Section visent principalement


l'enseignement géographique. Dans ses deux premiers mémoires, il traite :

1° de l'enseignement de la géologie et de la topographie dans les écoles pri-


maires ;
2o de l'association de l'étude de la topographie et de l'étude de la

botanique dans les excursions scolaires. Il est incontestable que, grâce à la

toi)ographie, à la géologie et à la botanique, la géographie physique acquiert


une précision, que les arides nomenclatures d'autrelnis ne permet-
un intérêt,

taient pas de soupçonner. Le troisième mémoire de M. Dupont, intitulé « De la :


:296 GÉOGRAPHIE
nature des eaux de la Seine et de ses affluents, basée sur la constitution géolo-
gique des terrains », démontre que l'hydrographie, cette partie essentielle de la
géographie physique, n'acquiert toute son utilité qu'à condition dindiquer la
nature des eaux, qui importe tant à la vie même de l'homme. Le quatrième et
dernier essai de M. Dupont : « Les ports militaires anglais » nous intéressent
surtout au point de vue de la formation et de la conservation de l'empire mari-
time et colonial de nos voisins d'oulre-Manche.

M. Gustave PÉRÈS, à l'aris.

Le rôle historique d'Arles. —


La géographie est le fondement de la précision
en histoire.
Par la géographie, l'histoire devient une véritable science elle n'est plus :

seulement un témoignage, c'est une enquête.


S'inspirant de ces principes, depuis longtemps mis en lumière par M. L. Dra-
peyron, M. Pérès nous conduit à Arles, nous fait visiter ses riches et nombreuses
ruines gallo-romaines le cirque de Jules César, l'hippodrome, Faqueducde Saint
:

Rémi, les Alyscamps, vaste nécropole où les monuments romains se mêlent aux
tombes païennes, défiant la sagacité de l'antiquaire, etc.
Enfin, il nous montre comment, par la méthode scientifique, il est permis
de suivre pas à pas, sur le vieux sol artésien, le parallélisme de la double évolu-
tion du territoire et de la civilisation des peuples qui s'y sont succédé.

— Séance du 13 août 1890 ~


M. Edouard VIARD.

La colonisation ancienne et la colonisation d'aujourd'hui. — M. Gauthiot


communique mémoire de M. Viard qui p(irte ce titre et indique les réformes que
le

l'auteur proposede faire dans le mode décolonisation; il accompagne de quelques


réflexions personnelles et de quelques détails sur les syndicats de colonisation
et l'émigration aux colonies ainsi que sur compagnie anglaise du Niger,
la
l'exposé des idées de M. Viard et fait connaître les conclusions du voyageur qui
sont celles-ci : (^ Il faut jeter dans les colonies de grandes masses d'hommes et
créer des compagnies marchandes. »

Discussion. —
M. Degrond demande où l'on trouverait ces hommes.
M. Galthiot croit difficile de les réunir, du moins tels qu'il les faudrait.
M. JuDicis pose alors cette question « Ne pourrait-on pas créer, dans les
:

colonies, des établissements où les enfants abandonnés seraient préparés à la


colonisation ? »

M. Galthiot répond que le département de la Seine est déjà entré dans cette
voie et qu'il a créé, en Algérie, une ferme où les enfants en question sont
envoyés et instruits aux travaux agricoles.
LALLKMAM). — NIVELLEMENT GÉNKHAL DK LA FRANCE 297

M. TEISSERENC DE BORT, Chef du Serv. mélcor., à Paris.

Carte orographiqw du Saliura. — M. Tkisserenc de Hoin |>i(''S('iitt' ainsi la pn'-


micre vàiv[v or(tgraplii(|ue (\\i\ uil utt- dn-ssée pour le Siilianialfri'-ricii et tiinisit-n .

Celte curie résulle des nivcllciucnts hai-ométriques «le MM. Keimu, Duveyrier,
Mares, Holand, Foureau, de la nii.ssion Flallers, etc., el des travaux de l'auteur
qui comprennent cinq grands itinéraires dans le Sahara. Les courbes de niveau
sont tracées de cent en cent mètres. L'auteur fait remarquer que celte carte

un des traits les plus caractérisliquesde l'hydro-


indif|ue, d'une laron très nette,
grapliie du Sahara, à savoir, que les eau.K du versant sud du Djeln'1-Amour
s'écoulent vers la région d'EI-Goléa, pendant que l'Oued-Mya prend sa source
près d'EI-Goléa, dans le massif qui domine In-Salah, et coule vers les chotts
Meirir et Harsa, situés au pied de l'Aurès, qui se trouve dans le prolongement
du Djebel-Amour. Il y a donc opposition entre la direction des eaux dans ces
deux bassins parallèles, ce fjui est dû au relèvement des couches crétacées
du Sahara ceniral et la grande faille qui l'accompagne.

llinàaireà El-Golén. —
M. Teisskrenc de Bout présente un itinéraire qu'il a
levé,du Mzab à El-Goléa (par la route occidentale que suivent depuis quelques
années les caravanes), et d'EI-Goléa à Brézina dans le Sud oranais.
Cet itinéraire s'étend sur une longueur de près de oOt) kilomètres; la partie
qui va d'El-Golca à Dayet-Amera est entièrement nouvelle.
Des positions astronomiques déterminées tous les soirs, ont permis de rectifier
les levers à la boussole.
La position d'EI-Goléa a été déterminée par trois séries d'observations indé-
pendantes, et un nivellement barométri([ue à été ellectué tout le long du i)arcours.

M. Charles LAL.LEIVIAND, In;:. Ucs .Mines, à Paris.

Nivellement général de la France —


La connaissance du relief du sol, indis-
.

pensable pour l'exécution des travaux publics de toutes natures, doit, pour un
grand pays comme la France, s'appuyer sur un réseaxt fondamental de lignes
embrassant tout le territoire, pourvues de repères dont les altitudes sont déter-
minées avec la plus grande exactitude au moyen de nivellements de précision.
Les premières opérations de ce genre ont été laites en France, par Bourdalouë,
vers 1S()U; elles ont .servi d'exemple aux travaux analogues effectués depuis
à lElranger. Depuis iS8i, l'administration des travaux publics a entrepris
l'exécution d'un nouveau nivellement général, dont le réseau de base s'étend sur
12,000 kilomètres de chemins de fer. Ce réseau, actuellement aux trois quarts
terminé, présente une précision triple de celle du nivellement de Bourdalouè
et coûtera environ moitié moins. Il est rattaché aux réseaux analogues des pays
voisins, ainsi qu'aux appareils d'observation du niveau de la mer ('-chelonnés
le long des côtes.
Les méthodes perfectionnées
et les insiruinents créés pour cette importante

opération ont été adoptés pour les nivellements de la Tunisie, de l'Algérie, de


l'Italie el de la Belgique.
On doit commencer l'année prochaine les nivellemenis de détail, qui condui-
ront, avec la re\ision du cadastre, à une i:rande caite future de la France au
298 GÉOGRAPHIE
10,000'"'^, avec courbes de niveau, qui est réclamée depuis longtemps pour les.

besoins civils et militaires.

Unification des altitudes. — La plupart des pays de l'Europe ont adopté comme
origine de leur nivellement le niveau moyen d'une mer. Or, d'après les ancien-
nes opérations, les différentes mers paraissaient situées à des niveaux différents;
ainsi, d'après Bourdalouë, la Méditerranée se trouvait d'un mètre environ en
contre-bas de l'Océan. On a,, par suite, proposé de choisir le niveau moyen de
la mer en un point unique, Ostende ou Amsterdam par exemple, pour y rappor-
ter les altitudes de l'Europe continentale tout entière.
Les résultats du nouveau nivellement général de la France montrent que les
dénivellations primitivement constatées entre les divers bassins maritimes
étaient purement apparentes et tenaient, pour la plus grande part, à des erreurs
systématiques des anciens nivellements.
Dès lors l'unification des altitudes en Europe se trouve réalisée d'elle-même
par la surface moyenne des mers, dans des conditions largement suffisantes
pour les besoins de la pratique, et sans qu'il soit besoin de mettre en jeu les

amours-propres nationaux par le choix du zéro dans un pays donné.

— Séance du 14 août 18î)0 —


M. Georges RENAUD, Dir. de la licc. géog. commcrc, à Paris.

Photographie appliquée à la géographie; enseignement géographique. — M. Renaud


insiste sur l'utilité de la photographie au point de vue de l'enseignement géo-
graphique et sur l'importance des levés d'ensemble, méthodiques, coordonnés.
Il parle de l'utilité de la photographie instantanée pour ces levés et de son insuf-
fisance actuelle.

M. Harold TARRY, anc. Insp. des Finances, à Tigzirt (Kabylie).

Le Transsaharien (son tracé en A Igérie) . — Trois tracés sont en présence pour


le point d'attache du Transsaharien en Algérie. Celui de l'ouest, par Oran et

Aïn-Sefra, celui du centre par Alger et Laghouat, celui de l'est par Constan-
thie et Ouargla.
11 y a un tracé dont personne n'a encore parlé, que j'ai suivi en 1881 et
qui me paraît le meilleur, c'est celui par Alger, Bou-Saada et Ouargla, qui
réunit les avantages des deux derniers.
Si on joint en ligne droite, sur la carte, Alger et Tougourt, cette ligne passe
par Bou-Saada; en suivant cette direction, on donne donc au tracé de l'est, qui
a le plus de chance de donner un trafic rémunérateur, l'avantage du rattache-
ment au principal port d Algérie.
On peut d'ailleurs prolonger droit au sud le tracé de Bou-Saada à Ghardaïa
et rejoindre Ouargla par la vallée de l'Oued-Mzab.
Ce qui fait que cette solution n'est pas prônée, c'est que très peu d'Euro-
péens ont parcouru la route de Bou-Saada au Mzab. M. Tarry l'a parcourue en
revenant <lu Mzab, en 1882, après avoir quitté dans le Sahara les membres de
TRAVAl -V IMIMtlMÉS PUKSENTKS A LA J i " ShXTlON 299
la secontlr mission Flalters cl les avoir dûment avertis dn j,Miet-apens piém<'-

dité contre eux par les Touaregs.


La voie ferrée est posée d'Alger à Bouîr;i elle \a être ionc<'dée de Houîra à
;

.\in-15rssein; il ne s'agit que d'éludi(îr le piolongoiiient sur Aiirnaleet Bou-Saada.


Il n'y a de <lillicult('s que pour la traversée du massif (r.\uiiiale et du Hou-Kaliil

au sud de Hou-Saadii, Pour le surplus, c'est aussi facile que le tracé par Tou-
gourl et Ouargla, et il n'y a, en fait de travaux d'art, (ju'un pont sur l'Oued
Djeddi. Description île l'itinéraire suivi.

VŒUX
Vœu présenté par la 14*= Section sur la proposition de .M. Komanet du Cail-
laud rVoy. page 293i.
Vœu présenté par la 14«' Section ih sur la proposition de M. Foureau.
La 14" Section demande que l'on leprenne et qu'on encourage les explorations
d'Algérie au Sahara et au Soudan et dan s l'inb'rieur du Soudan occidental et
central.

Travaux imprimés
PRÉSENTAS A LA 14 SECTION

E. Gknin : Introduction à rrlinlc de la géographie, avec une pr(''face de


M. E. Levasscur.
D'" PoissiÉ : Manuel de conversation en trente langues.

TuRQlAN : Album de statistique graphique.


ViARi) : Lu colonisation ancienne et la colonisation d'aujourd'hui.

(1) Ce vœu a été adopté par l'assemblt'e ijûnérale comme vœu de l'Association française.
300 ÉCONOMIE POLITIQUE

15^ Section.

ÉCONOMIE POLITIQUE

Président D'uoN.NEri! M, F. PASSY, Mcmb. de l'Inst.. à Paris.


Président M. LIÉGEOIS, Prof, à la Fac. de Droit, à Nancy.
Vice-Présidents : . MM. BOUVIîT, Adm. de l'Éc. de la Marlinière, à Lyon.
GUIBERT, à Limoges.
Secrëtaike M. PIU'.XGET, Sec. du Cons. de Statist., à Paris.

— Séance du 8 août 18î)0 —


M. Th. LABAT. Iiig., à Bordeaux.

son maximum le bien-être du peuple.


Les règles à observer pour porter à
— Pour porter à son maximum le bien-être du peuple, il faut porter à son maxi-
mum le rendement des capitaux et des bras dans l'atelier social et donner à
Touvrier toute la p;irt qui lui est légitimement due dans ce rendement. 11
faut donc voir quelles sont les causes qui s'opposent au rendement maximum
et celles qui s'opposent à une répartition juste et équitable des produits. Ces
causes sont au nombre de deux principales 1" une mauvaise répartition des :

capitaux et des bras dans les diverses branches de l'activité humaine 2" une ;

mauvaise répartition des produits du travail entre les divers collaborateurs d'une
même entreprise.
Le remède, sur le premier point, c'e.'it la liberté du travail et la liberté de
consommation, la liberté du travail qui permet à chacun de tirer le meilleur
parti de ses aptitudes, sous sa responsabilité; la liberté deconsommation, qui
permet à la clientèle de choisir parmi tous ceux qui exercent une même profes-
sion, ceux qui satisfont le mieux leurs goûts, leurs intérêts ou leurs caprices.
Sur le second point, il faut remarquer que les désordres n'existent pas pour
les groupes de production, fort nombreux heureusement, en France, où la
répartition se fait à la part comme dans les groupes autonomes ou dans ceux
qui sont organisés sous le régime du métayage. Ces désordres n'existent que
dans les groupes qui sont soumis au régime du contrat de salaire ou des con-
trats d'intérêt pour ceux-là, le problème social est insoluble. Les progrès
;

réahsés dans les moyens de communication et de transport ont pour résultat,


d'une part, le nivellement des prix de vente, d'autre part, le nivellement des
salaires et des intérêts. Or, ces deux nivellements sont incompatibles avec les
MMtriN. — c.ONJiKQUKNCES hi i;i;mi-i. \i;i;mi:m i>i:s dciuih^ 301

dill'érences consitlt-rables (jui existant dans 11' rcndemciil <li'S capituu\ et des
bras suivanl les ^'lOupes que l'on envisage. Le remùde consiste à favoriser If

dévelo[tpoment des sociôlés à la part et la créalion de sociétés nouvelles sur


ces bases; ne faut pas se lasser de dire aux ouvriers (ju'on les trompe, lors-
il

qu'on peuvent avoir, dans une mémo profession, le


leur laisse cioiro qu'ils
même salaire et le même bien-être. La nature des choses com[)orte des dilTé-
rences do rendement et par suite des dillérences de bien-être considérables.
Si les ouvriei's <[ui font partie de groupes de produeliun ayant des facultés
productrices de second ordre ont la prétention de j^a^ner le même siilaire que
ceux des groupes de premier ordre, ils se condamneront au cliùmai,'e, parœ
(|ue les groupes de produelion inft'Tieiirs ne peuvent se miiiiitenir à côté des
groupes de prnduetinn siipêiieurs qu'à la eoiiditinn deeompeiiser par des abais-
sements de salaire. Ic^ (liHV'iviii es de renilciiieiil (|ui résulti'iit de lu nature
des clioses.

M. Jules MARTIN. Insp. ^rén. .lis l>. ri Ch.. ;"i P;iris.

Conséquences poliliques et sociales qui rcsulteraienl du rcinplacemcnt des octrois


par des impôts directs ou par des impôts sur le revenu crt'iés au profit exclusif des
communes dans des conditions déterminées. —
Ai)rès avoir indiqué très sommaire-
ment 1" les objections qui ont ('té laites contre l'octroi 2° les impùts directs, qu'on
: ;

pourrait laisser à la disposition des communes, pour le remplacer, M. Martin


déclare nettement qu'il ne croit pas devoir développer aujourd'hui celle question.
Les objections auxquelles donnent lieu les octrois ont été exposées dans un
grand nombre de discours ou de brochures; elles ne soulèvent plus de contra-
dictions sérieuses.
Mais on se préoccupe, avec raison, dit-il, des mesures à prendre pour donner
aux communes les ressources dont elles ont besoin.
Il admet, sans dilliculté, que le système proposé par lui pourrait être criti-

qué, modifié, amélioré et devrait faire l'objet d'une discussion approfondie dans
une séance spéciale.
Il se propose aujourd'hui d'examiner seulement quelles seraient les consé-
quences poliliques et sociales qui résulteraient du remplacement des octrois par
des impôts directs sur le revenu des citoyens dans des limites fixées par la loi.

Il que si ces conséquences doivent avoir une grande importance


est évident

sur la marche en avant de la démocratie française, il faudra aborder coura-


geusement le problème financier posé aux hommes politiques et le résoudre
dans le plus court délai possible.
Entrant alors dans le vif de son sujet, l'orateur établit que si les impôts
indirects paraissent justifiés, lorsqu'ils sont destinés à payer des services d'uti-
lité générale telsque la justice, l'armée, la marine, les grands travaux, etc., etc.,
ils présentent, au point de vue de la vie publique communale, des inconvé-
nienls très graves.
Il cherche à démonlrer que des impôts directs votés spécialement pour réa-
liser les opérations diverses projetées auraient pour eflet d'appeler l'altentioa
des contribuables sur tous les actes de l'administration, de leur faire apprécier
si les services rendus ne sont pas payés trop cher et de faire disparaître l'indif-

férence d'un grand nombre de citoyens intelligents et instruits, pour la vie


publique ou municipale.
302 ÉCONOMIE POLITIQUE

Mais, pour que cette indifférence disparaisse, il ne suffit pas de modifier le

système d'impôts cher aux traitants et aux fermiers généraux, il faut don-
si

ner aux 18,000 communes qui ont moins de 300 âmes une organisation per-
mettant de leur constituer un budget.
Aujourd'hui ces 18,000 communes sont de véritables corps sans àme absolu-
ment incapables de rien faire d'utile sans le secours du préfet. Aussi, les pré-
fets intelligents savent-ils profiter des circonstances favorables pour les mettre
sous le joug.
L'orateur arrive tout naturellement à cette conclusion, qu'il faut faire des
unions de communes formant des groupes de 5,000 à 6,000 âmes, groupes assez
puissants pour créer un budget sérieux et assurer leur indépendance.
Si, au lieu de 40,000 communes, la France n'en compte plus que 4,800 admi-
nistrées librement par des hommes intelligents et instruits, les préfets seront

débarrassés de la tâche si lourde et si ingrate que leur impose la direction


d'une multitude de petites agglomérations communales; ils pourront étudier
les questions générales; et on se sent amené à cette conclusion qu'il serait
possible même de faire des unions de départements comprenant les régions qui
ont des intérêts à peu près identiques et qui devraient être reUées sous la même
direction, eu égard à la nature et au relief du sol, aux voies de communica-
tion, aux industries, etc.
On donc à simplifier tous les rouages de l'administration.
arriverait
Après avoir parcouru rapidement les conséquences politiques, l'orateur étu-
die les conséquences économiques et sociales qui résulteraient de la nouvelle
organisation communale.
Il estime que les communes pouvant s'occuper plus utilement dé leurs
ouvriers et de leurs paysans parviendraient à les retenir sur le sol natal et que
les idées de la province réagirajent naturellement et plus efficacement sur les

villes dont la un peu exagérée.


prépondérance est
Il arrive enfin à cette conclusion un peu optimiste que l'affranchissement
des communes, tel qu'il Je conçoit, reliera en un seul faisceau toutes les forces
vives qui animent le pays afin d'élever graduellement et pacifiquement les
masses laborieuses à une plus grande somme d'instruction, de bien-être, de
moralité et de légitime influence.

M. A. DE FOVILLE, Prof, au Cou*, dfs Arts et Métiers, à Paris.

La propriété bâtie eu France. — M. de Foville offre à l'Association française


et spécialement à la lo« section, de la part du .Ministre des finances, la Nou-
velle évaluation des revenus de la propriété bâtie. Il signale l'importance de ce
document, non seulement au point de vue fiscal, mais encore au point de vue
économique et social. M. le Directeur général des Contributions directes avait
bien voulu consulter, au début de cette vaste enquête, le Conseil supérieur de
statistique et le questionnaire a été étendu, d'un commun accord, de manière
à faire profiter la science de la grande opération administrative qui allait,
pendant deux années, occuper plus de 1,000 personnes.
M. de Foville signale à l'attention de tous ceux qui ont le souci des grands
intérêts nationaux les tableaux I, XVIII et suivants, XXXIV et suivants, qui,
en dehors de toute question d'impôts, constituent comme l'histoire chiftrée
d'une fraction considérable de la richesse nationale.
cil. LUCAS. — Ui: LA CONSTRUCTION UK LOGKMKNTS OUVlUEItS 303

La proprii'lé bâtie repn'senle en France une valeur en capital de plus de


50 iiiilliardri, soit environ le quart de la fortune totale du pays. VA la distri-
bution de cette valeur n'est pas moins intéressante à constater (jue son iniftor-
lanrc UK-nie. Les tableaux \\\1V et WWl
établissent, par (exemple, que

;j millions île lamillt-s françaises vivent sous un toit leur appartenant. Il est

loin d'en être de même en Angleterre et l'on peut s'étonner, dans ces condi-
tions, que les Anglais aient réussi à se faire considérer comme le peuple qui
connaît le mieux les douceurs du koinc, le charme intime du foyer. Le vrai
on est le maître, et ce foycr-Ià, c'est en France qu'on le
foyer, c'est celui dont
trouve en Angleterre qu'on le trouve le moins.
le plus, c'est

L'enquête, forcément abstraite de l'Administration des Contributions directes,


va avoir pour complément une enquête beaucoup plus concrète, dont le Comité
des travaux historiques et scientifiques a pris l'initiative. Le questionnaire
préparé à cet ellet s'adresse spécialement aux Sociélc's savantes, et M. de Fo-
ville le recommande avec confiance à ses confrères de la lo'' section.

M. Charles LUCAS, \rchilecle, Dél(?guù de ht Soc. ceiilr. des Aicliil. friuiçais. à Paris.

De la reconstitution des anciennes Écoles 'provinciales d'Art en France. M. Charles —


Lucas expose (ju'il serait d'un haut intérêt, pour élever le niveau de l'éducation
artistique en France, de s'ellorcer —
au moment où on parle de faire revivre
les Universités —
de reconstituer en même temps les anciennes Écoles provinciales
d'Art dans les centres oii elles ont brillé autrefois. Ces Ecoles, dont on pourrait
facilement ranimer les dernières lueurs, et qui seraient d'un grand secours pour
nos arts et notre industrie, auxquels elles rendraient une certaine originalité de
terroir, ne nécessiteraient guère de crédits spéciaux, mais bien plutôt un meilleur
enchaînement et une plus complète coordination de cours déjà existants, ainsi
qu'un programme d'enseignement du dessin et de notions d'art reliant ensemble
les programmes actuelset leur assurant de nouveaux développements. En outre, les

Municipalités, jalouses devoir revivre leur gloire passée, et les grands industriels,
désireux de se former de précieux collaborateurs, pourraient, par une initiative
commune, assumer la plus grande partie des dépenses nécessitées surtout par
la création de Musées spéciaux à annexer à ces Ecoles, Musées et Ecoles dans
lesquels revivrait quelque peu la grande âme de la patrie. M. Ch. Lucas termine
en cilant, à l'appui de sa thèse, l'heureux exemple donné par feu Adrien Du-
bouché créant le Musée céramique de Limoges et la remarquable organisation de
l'École naliomde d'Art décoratif de Limoges,

De la construction de logements ouvriers. —


M. Charles Lucas, membre du
Conseil de la Société française bon marché, expose, au
des Habitations à
sujet des communications portées au i)nigriimme sur la construction de loge-
ments ouvriers, que la Société française des Habitations à bon marché, Société
toute d'étude et étrangère à toute ({uestion de spéculation, prépare la mise au
concours, d'abord pour la région suburbaine de Paris et ensuite pour toute
la France, de types de logements divers et de maisons isolées ou groupées,

r<''unissant les meilleures conditions d'hygiène à des données économiques de


construction et [lermettanl de i)lus, grâce à certaines combinaisons financières,
de rémunérer sulfisauiinent les capitaux engagés dans l'oinTation,
304 ÉCONOMIE POLITIQUE

M. CURIE, Lieut -Col. du Génie, en rolraile, à Versailles.

L'Impôt sur le revenu. Moyen de le réaliser indirectement. — M. Curie recon-


naît qu'il faut renoncer à établir directement l'impôt sur le revenu.
Examinant le principe même de l'impôt, il établit 1° que l'impôt doit être :

basé sur revenu; 2' que Téquité veut qu"il lui soit proportionnel, mais qu'on
le

pourrait exonérer de l'impôt une portion du revenu fixée, par exemple, à


500 francs par tête, si Ion suppose que cette somme soit le minimum absolu-
ment nécessaire à un individu pour vivre.
Quant à l'impôt rigoureusement progressif, il serait absurde, car quelque
Ton suppose la raison de
faible ([ue la progression suivant laquelle varierait le
taux de cet impôt, l'impôt finirait toujours par devenir supérieur au revenu,
ce qui est impossible. On pourrait, admettre un taux variant de
il est vrai,
manière à ne pas dépasser une limite donnée; mais on tomberait alors dans
l'arbitraire et dans des complications peu justifiées.
On pourrait réaliser indirectement l'impôt sur le revenu, d'après la base qui
serait admise, en considérant les dépenses que font les contribuables suivant
les diverses positions qu'ils occupent dans l'échelle sociale, et en modifiant le
taux des difiérentes taxes applicables à ces dépenses, de manière que l'impôt
total pour chacun fût proportionnel à son revenu. Ramené à ses termes les
plus simples, le problème revient à la résolution d'un système d'équations du
premier degré à plusieurs inconnues.
Une fuis les taxes ainsi remaniées, sans qu'il fût nécessaire de rien changer au
système fiscal en vigueur, à ces taxes correspondrait, pour le budget des recettes,
un chiffre provisoire déterminé. Pour ramener ce budget provisoire à être égal
au budget des dépenses, il suffirait de faire varier à la fois le taux de toutes les

taxes dans le rapport de cesdeux budgets. Les Chambres n'auraient donc qu'à
s'occuper du budget des dépenses; celui des recettes en serait toujours la con-
séquence et s'en déduirait d'après une règle simple.

Séance du » août 1890

M. L. GUIBERT, à Limoge

Nolicesur les Sociétés deproduciion et de consommation de Limoges. — Aprèsavoir


signalé quelques institutions créées par les patrons dans diverses fabriques de por-
celaines de Limoges (caisses d'économie des maisons Haviland et C''^ et Gérard,
Dufreysseix et Morel, — caisse de secours de la
maison '\^'. Guérin et C'^, dis- —
pensaire médical de la maison Gérard et C'^), M. Guibert rappelle sommairement
l'histoire de quelques Sociétés de production fondées dans cette ville depuis 1849,
et notamment de ï Association ouvrière pour la fabrication des porcelaines, établie
à Montjovis, le 4 juin 1830, qui prospéra quelques années et finit par succomber
en mars 1809, après une longue gêne et des divisions incessantes, il fait con-
naître l'état de souflVance des deux ou trois petites Sociétés de production
existant aujourd'hui. Passant aux Sociétés de consommation, il signale les
tristes résultats auxquels ont abouti la plupart d'entre elles. Il a cependant à
enregistrer un très grand succès, celui de l'Union, fondée en 1881, qui compte
aujourd'hui plus de 2,200 adhérents, fait pj'ès d'un million de ventes et a
iNOTTELLi:. — L.V QUESTION OUVIIIKUE ET LES HAI'l'uHT- I.NTEHNATION.VUX 30o
distribuf- plus de 30,000 francs de boni pour le dernier exercice semestriel.
11 indique les traitsprincipaux de l'organisation de cette Sociét»' et le carac-
tère très libf'ral, mais sa;,^' et prudonl. des principaux articles de ses statuts ili.

M. NOTTELLE, à Pari>.

Connexilc delà (inestiun ouvrière arec ks rapports inlernationaur . — M. Nottki.le


constate d'abord, qu'i-ii étudiant les rapports internationaux,
avait éti- con- il

duit à signaler comme une


de leurs conséquences l'inlluence qu'ils exercent
sur le sort des masses ouvrières; et qu'en prenant pour sujet de son (Hude
actuelle le caractère et les causes du mouvenienl ouvrier, il a été forcément
amené aux rapports internationaux.
L'inleiisilt', r(''tendue, le caractère inleinalidiial, le co'.nmencennnt de disci-
pline d<" ce mouvement ont
éveillé les anxiétés dans les hautes régions soiiales.
Far des manifestations très significatives, nii y nettement déclaré que pour ;i

rétablir riiannonie dans les rapports sociaux, plus de justice est due aux masses
ouvrières.
Mais en quoi consiste c<'l te justice, à laquelle les ouvriers doivent limiter leurs
revendications sous peine de les compromettre ?
A coup sur, ce n'est pas dans les mesures, d'ailleurs inapplicables, qu'on
propose, et qui tendent toutes à noyer le socialisme ouvrier dans le socialisme

d'État.
La notion exacte de cette justice, obscurcie i»ar les préjugés modernes, il

faut la rechercher dans les deux principes primordiaux dont l'application a


créé la société' et devrait en régler le fonctionnement. La solidarité sociale est
de droit naturel aussi bien que la propriété individuelle dont elle crée et mul-
tiplie les utilités. Toutes les fractions sociales, nations, classes, individus ont

donc le droit, chacune dan;^ la mesure de sa fonction, d'en recueillir les bienfaits.
Les masses ouvrières continuent à en être frustrées parce qu'on a stérilisé,
dépravé la solidarité ])ar les perturbations iniligées aux échanges internatio-
naux; d'où résultent les menaces permanentes de guerre, les envahissements
continus de l'ingérence de iKtat, les elTroyables dépenses que tout cela entraîne,
et dont la plus pénible charge retombe sur les ouvriers par les impôts de

consommation. Là est l'iniquité sociale qu'ils subissent, et que la civilisation


est mise en demeure de faire cesser.
Sans pouvoir s'en rendre compte, ils la sentent; ils réclament, ils s'agitent;
et l'on ne s'aperçoit pas qu'on aggrave encore leur état psychologique en plaçant
l'instruction qu'on leur donne sous l'invocation du dogme sinistre La Lltte :

POUR i.A vn:l en d'autres termes l'écrasement des plus faibles par les plus
:

forts 1

En somme, la justice qu'on doit aux masses ouvrières, c'est l'atténuation,


progressive jus([u'à suppression complète, des ])ratiqnes antihumaines, anti-
civilisatrices qui violent la loi naturelle de lu solidarité- sociale. En effet, cette
loi qui s'identifie avec la fonction de l'échange sans laquelle la
infaillible
société ne peut exister ni même se concevoir, si elle était respectée, détermi-
nerait spontanément l'augmentation de bien-être due à la masse des ouvriers
et même à chacun il'eux.

(1) Communioalioii l'xliaili' d'un travail jius élemlu ili>>liiiij à la Héforme soriale.

^20
306 ÉCONOMIE POLITIQUE

M. FLEURY, Ing. civil, à Paris.

Inutilité et — M. Fleury constate qu'au-


dangers de la protection douanière.
joui^d'hui il une seule industrie qui ne réclame
n'y a peut-être pas en France
la protection douanière. —
Le but poursuivi c'est de vendre cher. — Le
motif allégué, c'est que la production serait en France dans des conditions plus
défavorables qu'à l'étranger. C'est l'argument universel la généralité même de ;

l'emploi qui en est en rend l'exactitude suspecte. Il aboutirait, en effet,


fait

à cette conclusion qu'en France l'on serait par la nature placé dans cette con-
dition désolante de ne pouvoir rien produire qui ne puisse être mieux et au
prix d'un moindre effort produit chez les peuples voisins. C'est nier la richesse
de notre sol, les qualités de notre climat, les vertus de notre race.
Les industriels qui invoquent ce motif se gardent bien, d'ailleurs, pour jus-
tifier le secours qu'ils réclament de produire l'état véritable de leurs affaires.
Si, par contre, on jette un coup d'œil d'ensemble sur les pays où nos industries
peuvent rencontrer des concurrents, spécialement dans l'Europe occidentale et
centrale, on constate que les conditions de la production, capital, direction,
main-d'œuvre, ont une grande tendance à s'y égaliser. Notre industrie donne —
d'ailleurs, elle-même, une preuve très nette de où elle est de sou-
la possibilité
tenir la concurrence, en allant lutter avec succès sur les marchés étrangers.
L'importance et la variété de nos exportations de produits fabriqués est un fait
concluant à cet égard. —
La protection est donc inutile à l'industrie.
Elle est dangereuse à liaison de l'inégalité avec laquelle elle s'exerce elle :

est une cause de production surabondante, de surproduction, mal auquel on


remédie par un autre, le chômage. —
Enfin, elle favorise quelques-uns au
détriment de tous c'est :'
là une injustice. —
Et le jour où la masse s'apercevra
qu'elle est sacrifiée aux intérêts de quelques-uns, le plus grand danger naîtra
de cette injustice.

M. PASSY, Memb. de l'Inst., à Paris.

Des traites de commerce. — - M. Frédéric Passy, avant d'aborder la question des


traités de commerce, pour laquelle il était inscrit, est amené, par les communi-

cations qui viennent d'être faites, à présenter quelques observations d'un carac-
tère plus général sur la liberté commerciale et sur la protection.

11 fait remarquer que les inégalités de toutes sortes, au nom desquelles di-
verses industries se croient en droit de recourir à l'intervention de l'État pour
rétablir à leur profit l'équilibre, sont précisément la condition du progrès.
par l'émulation qu'elles excitent et le lien de la solidarité et de la fraternité
humaine par les échanges de services et de produits qu'elles rendent néces-
saires.
Il ajoute que seulement de nation à nation, mais
ces inégalités, ce n'est pas
de province à province, de canton à canton, d'homme à homme, qu'elles exis-
tent, et qu'à prétendre les faire disparaître on n'irait à rien moins qu'à faire
de l'État un instrument de nivellement universel et de servitude.
Il montre la lutte déchaînée déjà, en effet, entre les différentes catégories de

producteurs français, et, comme il l'a dit à la tribune, la protection devenant


la guerre civile des produits et des régions.
Commentant le graphique de M. Fleury, M démontre la nécessité do l'impor-
CASALOMiA. — DE I.A PROI'niKTÉ I.NDISTIUELLE SÛ7
liitioii pour II' liaviiil ualioiial cl puni- h- ciiiiirnercr nalionul, et explique oaii-
menl, à lavanla.t;»' réciproiinc, \n valriir des impoilalions de chaque pays pros-
père liait dépasser eellf des expnilatioiis, l'imporlatioii ('lant ce que nous nous
procurons pour nos besoins, et l'exportation le prix doul nous payons ces l'M-
ments de noire travail et de notre consoinmalion.
Arrivant enfin aux Irailés de commerce, M. F. Passy établit (|ul' les traités
de comniercr, quelque di-fectueux qu'ils [)uissent être, sont des expédients
nécessaires, des trêves indispensables dans la guerre des tarifs. Sans eux, toute
sécurité est interdite à l'industrie et au eommercx?. Garder son indépendance,
c'est laisser aux autres la leur, et ne jamais savoir sur quoi compter.
Il démontre. que les traités de 1860 n'ont jamais été du libre-
(Tailleurs,
échange, mais seulement une modt'ration très relative de la protection; qu'en
fait, ils ont considérablement .servi le commerce et l'industritî de la France,
et qu'eu réalité ce n'est que depuis ([u'ou est revenu en arrière que se sont
produits les maux dont on se plaint.

— Wéaiicr <lii 11 août ISÎM» —

M. D. A. CASALONGA, Ingèniour-Conseil, à l'un.-.

Dr la Proprii'U- Industrielle régie par le brevet d'invention et de quelques articles


des lois et reniements sur la matière. — Importance de la Proprii'tt- Industrielle
garantie par le brevet d'invention. — De la légitimité du brevet. De la —
nécessité de bonnes lois, complétées par de bons règlements, pour permettre
aux inventeurs de distinguer les inventions réelles des inventions connues ou

vaines. —
Dangers de l'examen préalable pratiqué par certaines puissances. —
Oiganisalion défectueuse du Bureau français de la Propriétt- Industrielle, malgré
le dévouement de ceux qui le dirigent. — Supc'riorité des Bureaux des États-

Unis, anglais, allemands, suisses, au point de vue de


la communication et de
la publication des brevets. —
Charges que font peser, sur l'inventeur et sur
l'industrie, l'organisation de certains Bureaux, le système de l'examen préalable
et certains systèmes de taxation.
DitTi'rences considérables existant entre les diverses législations au point de
vu(> (les privilèges et principes de bnnetabilité, de perfectionnement par sous-
tractionou addition, d'exploitation, de taxation, de durée.
Dangers et inanité en France de la Convention internationale du 20 mars
1883, sur la Propriété Industri(?lle, si les diverses lois ne sont pas uniformisées
au moins sur certains points importants.
Il n'y a aucun avantage, pour un Kran(^ais. à vouloir profiter de la Conven-
tion, sauf dans des cas particuliers fort rares, pour profili>r du délai de pri*>*iité

de six ta sept mois, notamment vis-à-vis des Étals-Unis et de l'Angleterre, .puis-


sances industrielles de premier ordre, qui donnent, de par leurs lois respec-
tives, davantage.
Tendance du gouvernement allemand à maintenir l'examen préaUdtjle.
malgré un courant d'opinion contraire, et m(>me à l'aggraver. Article proposé
par lui, en vue de reprt'sailles à exerc(^r.
Nécessité de favoriser l'invention et les inventeurs. Une invention est tou-
jours un service réel, un bienfait pour l'industrie. Il ne faut faire peser aucun
308 ÉCONOMIE POLITIQUE

impôt sur l'inventeur, hormis l'équivalent du travail administratif, exigé par


le service d'ordre.

Vœu que les législations diverses soient ramenées à un type uniforme, et


qu'en attendant la loi peu remaniée conformément aux vrais
française, quelque
principes de justice et de liberté, puisse servir de modèle.
Une invention sert mieux souvent une industrie que les droits protecteurs
les plus élevés.

M. Albert GRODET, Gouverneur des Colonies de i" classe, à Paris.

Etude statistique sur la situation des Colonies néerlandaises en 1888. —


M. Albert Grodet, délégué de la Société académique Indo-Chinoise de France,
a exposé la situation des colonies de la Hollande en 1888, d'après une publica-
tion faite, en juillet 1890, par l'Institut statistique d'Amsterdam.
Commençant par Jes Indes orientales néerlandaises, et après en avoir indiqué
la superficie, ila montré comment était constituée la population, qui com-
prend, à côté des indigènes, plus de 42,000 Européens et 431,000 Chinois. Il a
ensuite consacré des développements étendus à l'enseignement distribué aux
Européens et aux indigènes. Arrivant à l'agriculture, il a donné des rensei-
gnements précis sur les cultures gouvernementales et la fameuse Société de
Commerce, qui se charge de vendre les produits récoltés par l'État. A propos
de l'industrie locale, il a relevé, pour les quinze principaux centres de travail,
les salairesmoyens par jour des ouvriers en métiers et des coolies. Il a passé
en revue les mouvements du commerce et de la navigation, les opérations de
la Banque de Java et les résultats de l'exploitation des voies ferrées.
Il a indiqué, d'autre part, avec beaucoup de détails, quelle était la consti-
tution de l'armée et de la marine coloniales. Il a analysé aussi les divers cha-
pitres des recettes et des dépenses du budget de Java.
M. Albert Grodet a procédé, enfin, à l'examen des mêmes questions pour
les deux autres colonies hollandaises, la Guyane néerlandaise et Curaçao.

M. Gaston DAVID, aux Biards, par S'-Yxieix (Haute-Viennei.

La méthode d'observation scientifique dans Jes études économiques cl sociales. —


Le Play, formé à l'école de la science moderne, a substitué, dans les études
sociales, à l'a méthode d'invention la méthode d'observation, qui a transformé
les sciences physiques. 11 a reconnu, après de nombreux voyages, que la véri-
table constitution d'un peuple est dans les idées, les mœurs et les institutions

de la vie privée plus que dans les lois écrites; que la vie privée imprime son
caractère à la vie publique et que la famille est la véritable unité sociale et le
principe de l'État. C'est donc en étudiant la famille qu'on découvrira, dans
leur source profonde, les causes qui font la force ou la faiblesse, la prospérité
ou la décadence des nations. Il a créé, pour celte élude, un instrument de
précision : la monographie des familles, cadre rigoureusement scientifique,
dont la partie principale est le budget, et qui permet de classer et de comparer
les faits.
De l'enseignement donné par la méthode, il résulte que la paix sociale est
le critérium du bonheur des sociétés. Pour l'établir, sept principes sont néces-
F. PASSY — RÉFOKME DK l'eNSEIG.NKMK.NT 309

saires : Le Play les appelle luiidemeals, ciments ri mali-riaux de l'édifice

social. Les deux londemonts suot : le di5calogue et laulorlté paternelle; las


deux ciments sont : la religion et la souveraineté ; les trois matériaux sont :

la propritHé coinmuiiale, la propriété familiale et la projtriété patronale. Ces


.sept principes assun;nt les deux humaine
services essentiels de toute sociéli- :

le .service de la loi morale (!t le du pain (luulidien.


service
Le Play n"a pas laissé seulement une œuvre et une méthode, mais une
t'cole, l'école de la paix sociale, représentée par la .Société internationale d'Éco-
nomie Unions de la paix sociale. (|ui vulgarisent ses doctrines
sociale, et les
et les font passer dans la pratique. Les Unions de Paris, Lyon, Lille, Bor-

deaux, etc., exercent sur le mouvement social contemporain une action sen-
sible. La plupart des réformes sociales actuellement en faveur sont inspirées
des idées de Le Play, notamment les institutions patronales de toutes sortes.
Elles ont grandement contribué à ramener la paix dans de nombreux ateliers.

Les Unions font appel à tous ceux qui veulent, avec le seul souci du bien
public, travailler à assurer la stabilité des foyers domestiques, la paix des ate-
liers de travail, la prospérité de l'Etat. Elles accueillent tous les hommes de
bonne volonté, quelles que soient leurs croyances religieuses ou leurs opinions
politiques, puisqu'elles veulent restaurer les institutions nécessaires à tout
gouvernement libre et stable, quelle que soit sa forme.
Les Unions du Limousin doivent être au premier rang, puisque Le Play
avait adopté notre province comme patrie d'adoption et lui a conlié sa tombe.
(Qu'elles soient les gardes d'honneur de la mémoire et de la doctrine de cet
homme de génie qui fut aussi un homme de bien et qui a fait consister le
principe essentiel de la science des sociétés dans l'amour de nos semblables.

M. G. RENAUD, hir. de la liev. de Géog. commerc, à l'aris.

Histoire des tarifs de douanes depuis 18f)0.

Ib' et 16'- Sections réunies.

M. F. PASSY.

Réforme de l'enseifineinent. —
M. Frédéric Passy entretient les deux Sections
lie la question réforme de l'enseignement. Celte question, dit-il, est
de la
toujours à l'ordre du jour, et, pour sa part, il n'y a pas moins de quarante-
ciu(i ^"5 111' l'a abordée dans le premier écrit qu'il ait cru devoir livrer k la

publicité. Mais elle vient d'être de nouveau posée avec éclat devant le pays
par une importante discussion au Sénat et lui-même, M. Passy, la touchait,
il y a quelques jours à peine, dans un discours de distribution de prix.
II n'en est pas de plus importante, puisque c'est de la façon dont la jeu-
nesse est formée que dépend l'avenir de la nation. Or, pour que cette forma-
lion soil ce qu'elle doit être, il faut qu'elle mette les jeunes gens, à la lin de
leurs éludes, à même de satisfaire convenablement aux exigences de leur
temps et d'être utiles à la société en pourvoyant eux-mêmes convenablement
à leurs besoins.
olO ÉCONOMIE POLITIQUE

Les exigences et les besoins changent, et c'est faire d'un système d'éducation
un éloge qui se retourne contre lui que de dire, comme
le disait, il y a un

'demi-siècle, M. Cousin, que c'est celui qui a formé nos pères. Les conditions
sociales ont changé l'éducation, qui ne s'adressait qu'à une élite, s'adresse
;

aujourd'hui à toute la partie moyenne de la population, et elle doit fournir à


des jeunes gens, destinés aux carrières les plus diverses, des éléments de
travail et de succès également divers et fort différents de ceux des siècles
passés. Les sciences étaient autrefois dans l'enfance; elles ont pris une impor-
ttance considérable et la connaissance en devient de plus en plus indispensable.
Les langues modernes n'étaient qu'une affaire d'érudition, de récréations litté-
raires elles sont nécessaires, au point de vue pratique, presque à tout le
;

monde. L'industrie et le commerce se sont étendus, et, pour y réussir, il faut


une préparation spéciale et sérieuse. Les questions économiques et sociales, '

agitées et résolues, bien ou mal par tous, s'imposent bon gré mal gré à tous
les esprits. D'autre part, ce qu'on appelait l'enseignement classique, l'étude
exclusive des langues mortes, ne suffit plus à la grande majorité des élèves de

nos établissements secondaires. Beaucoup le sentent, et, par suite, se détour-


nent d'études dont ils n'aperçoivent ni l'attrait ni le profit. L'ensemble de
l'éducation en souffre, et c'est une des raisons qui contribuent à entretenir le

malaise social.

Ce n'est pas à dire, observe M. Passy, qu'il faille proscrire les études
anciennes ; mais c'est à dire qu'il faut imposer uniformément à
renoncer à les

tous et à en faire l'aliment unique de la culture intellectuelle des jeunes


générations. Mieux vaut réduire le nombre de ceux à qui ces études seront
réservées, et, pour ce nombre réduit, leur conserver, ou plutôt leur rendre
une importance qu'elles ont sensiblement perdu. Quant aux autres, il ne faut
pas croire que, pour recevoir une éducation plus moderne, ils recevront, en
réalité, une éducation inférieure et seront abaissés. Les littératures modernes

valent bien, à vrai dire, les littératures anciennes. Elles sont plus complètes,
parce qu'elles embrassent un plus large horizon elles sont plus humaines, ;

pour reprendre un mot dont on abuse, parce qu'elles sont l'expression de


sentiments et d'idées moins étroits, moins contraires aux notions fondamen-
tales de justice et de liberté, parce que, à la différence des civilisations oppres-
sives et brutales de l'antiquité, elles connaissent, au moins, et proclament, si
elles ne les respectent pas toujours, les grands principes qui sont l'honneur de
la personnalité humaine.
En un mot, faut, pour ne pas faillir à sa tâche, que la
dit M. Passy, il

préparation de la jeunesse exempte à la fois de toute routine, de toute


soit

immobilité et de toute uniformité. Ce n'est pas méconnaître la valeur du passé


que de dire qu'il ne sufût pas à remplir le présent et à assurer l'avenir c'est, ;

au contraire, en sauver ce qui mérite d'être sauvé que de faire, à côté de lui,
place à d'inévitables progrès, et, comme on l'a dit avec beaucoup de raison,
c'est pour sauver l'éducation libérale qu'il importe de réduire à de plus justes
proportions l'enseignement des langues mortes et de faire pénétrer plus large-
ment dans nos programmes d'enseignement secondaire les connaissances et
les idées qui sont à la fois le produit des progrès accomphs et la condition
des progrès à accomplir.
MAKTl.N. — CONSIDÉHATIONS SUR LES TAniFS |iF. CIIKMINS DE FKK 3H

— N«'»iicM' «lu i:i aoiit 181IO —

M. MALAVAL, II'''!, l'ii ili.l ilii C.nsoilliT il<'s Cuiilr., li l'aris.

L'impôt fonder, son historUiuc et les réformes dont il est susceptible. — Au


•Jéljiil (le su communiciilidii, raulour c(>nsliitiM|ii(' liiiipôl Iniiiicr ivinonte aux
ttinps pr»!'ln8toriques.
La (iîiiir fut adopté»' par les peuplades luiniilives. Kllf exi>lail en Judée, en
Éjrypie, à Home, dans les Gaules et servait à rénumérer les senices rendus

par les Chefs dans les agglouKTatidUs.


La déeouvi'rle des métaux et, plus tard, liiiNention des monnaies diminuè-
rent l'importance du tribut en nature, mais il ne lut jamais abandonné com-
plèlement. Pendant le x\Io>en-Age et jusfpi'à la Révolution de 1789, le Clergé
et les Ordres monastiques, notamment, en rdiniicnt le plus clair de leurs reve-
nus. —
De nos jours, ce système est resté en vigueur en Chine, au Japon, en
Afrique, ainsi qu'en Amérique, dans TOcéanie, etc.
La dîme est, du reste, à part quelques incon\énients, le nnilleur et le plus
l'-quitable de tous les impôts. Malheureusement, elle n'était supportée que par

lu plèbe. La Noblesse et le Clergé s'en étaient affranchis.

Lu Révolution de 1789 mit fin à cet état de choses monstrueux. La loi du


l^"" décembre 1790 ordonna rétablissement de l'impôt foncier, pah égalité pro-

portionnelle sur toutes les propriétés foncières à raison di- leur revenu net.
Son but principal de faire de l'imiwt foncier l'unique impôt. Chacun sait
était
à quoi s'en tenir sur ce chimérique espoir.
Depuis 1790, de nombreuses modifications ont été introduites dans la loi
organifiue précitée. La basedu revenu net a été abandonnée. Depuis 1821, c'est
lerevenu cadastral proportionnel qui sert pour la répartilion individuelle. Ce
système néfaste est cause du chaos qui règne actuellement.
Les péréquations qui ont été tentées en 1850 et en 1879 n'ont abouti à aucun
résultat utile. 11 en sera forcément de même tant qu'on ne procédera pas à la

constatation du revenu net par parcelle, ainsi qu'on l'a fait, en 1883, pour les

propriétés bâties.
Après avoir défini le revenu net cl le revenu (udaslral, l'auteur explique ce
qu'il fautentendre par impi'd de qiintiti'-ct im|inl de n''partilion. 11 se prononce
pour l'impôt de quotité.
La question de l'impôt sur le capital ou sur le revenu est ensuite abordée.
L'auteur estime que, malgré ses imperfections. l'impôt sur le capital est préfé-
rable à l'impôt sur le revenu.
L'impi'ii doit-il être proportionnel ou progressif:' Après avoir examiné les
objections pour et contre, M. Malaval conclut à la proportionnalité de l'impôt.

M. Jules MARTIN.

Considérations générales sur les tarifs de clumitis de fer en France, en Allemagne,


en Angleterre et aux États-Unis. — Après avoir indiqué
très succinctement que
les chemins de fer peuvent être exploités à deux points de vue dilïérents, au
point de vue de l'intérêt privé et au point de vue de l'intérêt général, M. Jules
Martin entre immédiatement dans le vif de son sujet :
312 ^
ÉCOiSOMIE POLITIQUE

La comparaison des systèmes adoptés pour l'exploitation des chemins de fer


«

et pour l'établissement des tarifs en France, en Allemagne, en Angleterre et


aux États-Unis d'Amérique. »
La France et l'Allemagne sont soumises au régime de la centralisation à
outrance.
La France est une nation homogène.
L'Allemagne est une confédération de petits États maintenus sous le joug de
la Prusse.
En Angleterre et aux États-Unis, c'est le principe de la hberté absolue qui
domine.
L'Angleterre est un payshomogène et compact.
Les États-Unis forment une confédération dont les États sont indépendants
les uns des autres.
Voilà quatre champs d'expérience présentant, dans leur constitution, des diffé-
rences radicales que M. Jules Martin a voulu étudier rapidement.
Il a commencé par écarter les tarifs des voyageurs et de la messagerie, afin

de ne pas prolonger trop longtemps la conférence; ils pourraient faire l'objet


d'une communication spéciale.
Le système adopté en France est le système des Compagnies privées contrô-
lées par l'État. 11 fait remarquer que les tarifs sont, à l'origine, divisés en trois
classes la première classe comprenant les marchandises de grande valeur, la
:

troisième classe les marchandises de moindre valeur; cette différentiation par rap-
port à la valeur, étant insuffisante, on fut obligé de créer une quatrième classe
et, en 1879, on substitua à ces quatre classes six séries. M. Jules Martin montre

ensuite combien iJ est juste et naturel de faire varier les tarifs avec la valeur
des marchandises et il fait sentir, en analysant les dépenses d'exploitation, que
c'est en faisant supporter par les marchandises de grande valeur, la plus grande
partie, sinon toute la partie des frais résultant de l'intérêt et
de l'amortissement
du peut arriver à transporte)- les marchandises
capital d'établissement, qu'on
de dernière classe à des prix extraordinairement réduits.
Il fait voir en passant les erreurs que l'on commet souvent lorsquon argu-

mente en prenant des moyennes générales.


Après avoir défini les tarifs légaux, les tarifs généraux, il examine les- tarifs
différentiels par rapport à la distance, par rapport au tonnage et il explique les
avantages de ces tarifs différentiels pour le public et pour l'Administration qui
exploite le chemin de fer.
Il arrive enfin aux tarifs spéciaux qui, appliqués avec intelligence, peuvent

tenir compte des circonstances multiples et variables de toutes les opérations


commerciales.
Il montre les inconvénients et les avantages de ces tarifs, les mesures prises

pour tenir compte des critiques fondées auxquelles ils ont donné lieu et tout en
indiquant, avec réserve, les principales causes de l'infériorité dans laquelle se
trouve le Limousin, il estime que nos concitoyens pourraient se faire rendre
justice s'ils voulaient se donner la peine de renseigner exactement les Admi-
nistrations de chemins de fer.
M. Jules Martin passe alors à l'étude des tarifs allemands, dits naturels.
Le principe de la tarification allemande est, à Torigine, uniquement basé sur
le tonnage.
L'orateur montre l'erreur de M. de Bismarck à cet égard et il fait voir que
le grand chancelier, malgré sa puissance, a été forcé de se soumettre à la nature
MARTIN. — COXMDÉRATIONS SL'U LES TARIFS UK CHEMINS DE KKH 3l3
des choses et de luoditier son système de manière à h-oir «oinpli-, d;iri> um-
certaine mesure, de la valeur des niairhandises.
11 torniiuc lanalyse de la tanfication alliriiande iri r\[)lii|uaiil le mécanisme
(if l'iniiusfrie *]('< (jroupeurs qui s'est anncvée aux Aduiiiiistiatioiis de chemins
de l'cr. 11 iijouk- que si la tarilicalion IVançaise n'est pas parl'ailt', elle n'est pas

intérieuif à la tarification allemande et il prend texte de ( ette ohservatiun pour


indiijuer les mesures que les industriels et les agriculteurs devraient prendre,
pour arriver à l'aire disparaître la plus grande partie des ahus ou dcij injustice*
qui frappent certiiines régions et en particulier les régions du Centre de la

France.
l'assaut à i'exiunen des tarifs adopti'-s en Angleterre, il montre que les Cum-
pagnies (grâce aux terminal cfiarges, pour lesquelles il n'y a pas de maximum
lixé par les actes de concession) peuvent fixer leurs tarifs comme elles len-
tendent.
Les tarifs comme en France, dilférentiels par rapport
en Angleterre sont,
à la valeur, à la au tonnage, etc. Mais ici, c'est le tarif spécial qui
distance,
domine et le désordre dont on se plaignait en France dépasse toute mesure.
Les lois du 8 mai 1843, du 10 juillet ISoi, du 21 juillet 1873 ont essayé de
porter remède à cette situation, mais elles ont été à peu près impuissantes.
Les enquêtes de 1863-07 et 1881-82 ont signalé tous les ai)us dont le public
était victime et c'est en 1888 seulement qu'une loi donne aux commissaires-

contrôleurs des pouvoirs sulTisiints pour empêcher les préférences indues ou les
traités particuliers, pour faire appliquer le princi[)e de la plus courte distance, la

clause des stations non dénommées, pour donner aux tarifs une publicité sérieuse,
pour interdire le relèvement des tarifs avant un délai déterminé, etc., etc.
Aux États-Unis, la situation était plus grave qu'en Angleterre et la liberté

sans contrôle dont jouissaient les Compagnies a produit les mêmes résultats
qu'en Angleterre.
Les coalitions, les monopoles, les abus, les iniquités, les vols, les faillites se

sont multipliés sur une échelle dont nous ne pouvons nous faire une idée en
Europe.
Four mettre un terme à cette situation, le pouvoir fédéral a voté le o février 1887
une loi régissant les transpoits entre les différents États et i)rescrivant, comme
en Angleterre, l'application des principales clauses du cahier des charges et
des règlements francjais.
Mais pour que ces mesures (qui ne peuvent pas être imposées aux États dans
les limites de leurs frontières) ne produisent pas de nouveaux désordres en
détruisant l'équilibre qui s'étjiit formé après des luttes et des ruines sans pré-
ct'dent, la loi elle-même a instituéune Commission chargée de décider dans
quelles circonstances les effets de la loi pourraient être suspendus.
Les Compagnies ne sont pas resté<'s inactives et M. .Iules Martin nous les
montre formant une grande association, à partir du !«'" janvier 1889, afin de
mettre un terme à la guerre qu'elles se font entre elles et de conserver des
tarifs raisonnables, uniformes et stables.
« C'est assun-nient un s|»ectacle curieux, dit-il, (fue cette réaction des Amé-
ricains contre les abus de la liberté ^ ils arrivent, après un demi-siècle d'épreuves,
aux mêmes conclusions que nous, qui sommes soumis au régime de la régle-
mentation à outrance. »
314 ÉCONOMIE POLITIQUE

M. Jules HENROT, à Reims.

Assistance et Prévoyance. — Sous ce titre, Assistance et Prévoyance, M. J. Henrot


dit qu'en pi'ésent'e de l'accroissement incessant des budgets de l'Assistance,
il y a nécessité, pour essayer d'améliorer cet état de choses, d'encourager la
prévoyance chez les ouvriers.
Pour cela, il propose la formation dans les 14,500 communes possédant des
bureaux de bienfaisance, mais principalement dans les centres industriels, de
Sociétés, dites Sociétés auxiliaires de la Caisse de retraite et qui auraient pour
objet :

lo De donner un livret de Caisse de retraite à tous les enfants pauvres de


la commune de douze à seize ans, soit à leur sortie de l'école, soit lorsqu'ils
commencent à en se chargeant pour eux de toutes les démarches.
travailler,
2° D'instituer au siège de chaque Société, comme cela fonctionne avec complet
succès à la Caisse de retraite rémoise, des collecteurs chargés d'aller tous les huit
ou quinze jours, au domicile des titulaires de livrets, percevoir la modique coti-
sation de cinq centimes par jour, qui doit assurer à soixante ans un franc de
rente par jour.
M. Henrot ajoute qu'à Reims : grâce à l'existence de cette Caisse de retraite,
fondée en 1849, laquelle possède ces collecteurs; grâce à la Caisse d'épargne de
Reims qui, depuis deux ans, prend sur ces bonis une somme de 4,000 francs
pour doter d'un livret de Caisse de retraite 200 enfants pauvres dont 170 de
Reims grâce enfin à l'habitude, de plus en plus développée chez les per-
;

sonnes charitaljles de la ville, de remplacer le don de livrets de Caisse d'épargne


par des livrets de Caisse de retraite, dont l'efficacité au point de vue de la pré-
voyance est bien plus certaine; grâce à cela, plus de 300 sur 450 enfants pau-
vres qui arrivent chaque année à l'âge de treize ans, c'est-à-dire plus des deux
tiers, sont actuellement pourvus d'un livret de Caisse de retraite chaque année.

M. ARDOUIN.

Sur la valeur économique de la population.

M. LEVASSEUR, Mcrnb. de l'Inst., Prof, au Coll. de France, à Paris.

Mouvement de la population française comparé à celui des nations étrangères.

Discussion. —
M. Frédéric Passy présente quelques observations sur le même
sujet. Il insiste particulièrement sur
les idées fausses que l'on se fait, en géné-

ral, de ce que l'on appelle la doctrine de Malthus. Il montre que si le nombre à

valeur égale est une condition de force et de richesse, il devient, au conti'aire,


lorsque la qualité fait défaut, une cause de faiblesse et de souffrance, (^est là
ce qu'il y a de vrai dans la doctrine de Malthus, qui n'a jamais été, d'ailleurs,
un ennemi de la population, mais uniquement, comme il le dit lui-même,
un ennemi du vice et de la misère, Malthus a eu raison de dire, comme
hoURMEH OE l'I.AlX, — DE LA I)KCENTnAI.I>.\TlON 31'i

Ijufsnav, (|iic la ji(i|tiiliitinu (irjHiid des subsisUmces; il u eu tort di' (jciis<'r, à


rciiconlrt' de Qucsiiay <•( ik- Tiiigol, qut' l' accroissement dis .subsislaiiccs est
néccssaiiiiiicnl plus lent qii»' celui de lu [lopulalion ol de ne point voir, comnio
l'a si bien dit lo pi'emier île n-s deii\ iniiîtics de la science, que les hommes
ulilement laborieux peuvent multiplier presque indélinimenl les moyens de
subsistances. — Hien de plus injuste, d'ailleurs, ajoute M. Passy,quo les accu-
sations de cruauté et d'immoralité portées par l'ignorance contre Mallhus et
contif les économistes en gc-né-ral. Si quelques-uns, comme il faut le recon-
naître, ont pu se laisser entraîner à des exagé'rations regnMtables, la plupart en
Sont demeuiés absolument innocents et l'on pourrait résumer ce ijuil y a de
vrai, dans les dissertations sur ce sujet, dans ces paroles de M. Courcelle-
Seneuil : « Si l'cUne n'engendre d'abord par le travail, par l'i'pargne et par la

prévoyance, c'est en vain que le corps engendre; ses fruits sont voués d'avance
<à la mort ou à la soulTrance. » — N'est-ce jtas, dit M. Passy, le vrai sens de
la parole célèbre : « Croissez et multipliez. » — Croissez d'abord, alin d'être
en étal de multiplier.

M. CACHEUX, à Paris.

Musées industriels en France el à Vélraiigcr. — La création de musées estune


des causes qui contribuent le [dus à la prospérité' d'un pays. Ainsi, le musée
industriel de Dusseldorf a permis de transformer la population misérable de
l'Eifel, autrefois composée de contrebandiers et de mendiants, de telle façon
que son état matériel et moral, est aujourd'hui aussi satisfaisant que celui
des habitants des autres provinces de THnipire allemand.
Le mu.sée oriental de Vienne a été la cause du dé\eloppement prodigieu.x
du commerce autrichien dans l'Extrême-Orient, et i a servi à créer une indus-
trie nouvelle qui a pris rapidement une grande extension en Autriche; savoir:
la fabrication de produits du genre oriental.

Le musée d'hygiène de Londres a contribué puissamment à propager, en


Angleterre, les préceptes de l'hygiène et à diminuer le taux de la mortalité
des habitants de ce pays.
i\os musées artistiques et notamment celui de la Société des Beaux-Arts
appliqués à l'Industrie, sont bien plus riches que ceux de l'étranger, mais nous
ne savons pas nous en servir; il serait à désirer de voir suivre en France les
méthodes ipii ont si bien réussi chez nos voisins, à donner du travail aux
[ii'pulations jiauvres et à créer des industries florissantes là où il n'en existait
pas. l'armi ces méthodes, nous citerons: l'envoi de professeurs d'industrie dans
les endroits où la main-d'œuvre est à bon compte; la création de musées am-
bulants d'industrie; le prêt à domicile des objets faisant partie des collections
des musées et les facilités données pour les copier, les mouler, etc.

M. FOURNIER DE FLAIX.
De la décentralisation et en particulier dr la décentralisation du crrdit.
.

316 ÉCONOMIE POLITIQUE

M. RAFFAL.OVICH, à Paris.

Enquête décennale sur les institutions d'utilité publique de la Haute-Alsace.

M. Victor TURQUAN, Chef du Bureau de la Statistique générale de France


au Ministère du Commerce et de l'Induslrie,, à Paris.

Résultats statistiques d'une enquête sur les grèves (1). — M. Y. Turquan expose
que recherches faites par l'Administration du commerce et de l'industrie
les
portent sur les années 1874 à 1887, à l'exception toutefois de l'année 1881
Cette enquête, dirigée par la Direction du commerce intérieur du Ministère,
a permis de se rendre compte de la manière dont les grèves se classent soit
par mois, soit par département, soit d'après les causes qui les ont fait naître
et leur durée, soit encore daprès la nature des industries dans lesquelles elles

se sont produites.
Ainsi, les grèves sont plus fréquentes au commencement de l'année qu'à la

fin. Comme on pouvait le prévoir, elles se sont produites plus particulièrement


dans les départements industriels. Elles sont causées le plus souvent par une
demande d'augmentation de salaire, et plus de la moitié n'ont pas duré dix

jours.
L'administration a pu, en outre, pour 914 grèves établir le nombre des ouvriers
qui y ont pris part.
Plus de la moitié de ces grèves ne comptaient pas 100 ouvriers; quelques-unes
par contre, ont été d'une gravité exceptionnelle celle des menuisiers de Paris,
;

en 1879, par exemple, comptait 20,000 ouvriers.


Le nombre des journées perdues par les ouvriers, dans les 836 grèves pour
lesquels les renseignements sur ce point sont certains, peut être évalué à six
millions.
Les grèves sont particulièrement fréquentes dans l'industrie textile. Viennent
ensuite les industries minérales et métallurgiques.
Cette enquête statistique permet de constater que les grèves se terminent
58 sur 100 au détriment de l'ouvrier; 2o grèves sur 100 seulement lui sont
favorables, les autres aboutissant à des concessions mutuelles.

M. PRUNGET.

La population en France en 1889.

VOEU ADOPTÉ PAR LA IS^ SECTION

Sur la proposition de M. F. Passy, la 15« Section a émis le vœu de voir


inscrire sur les diverses monnaies françaises, sans autres modifications d'ailleurs,
le poids et le titre de ces monnaies, ainsi que cela se pratique depuis longtemps

déjà pour les monnaies destinées à l'Indo-Chine française.

(0 Institut international de statisliiiue. session de Paris, \m\. — Bulletin intemuUonnl de Statis-

tique, imprimé à Rome.


I.Alihl-:. — I.E PASSK, l/.VVEMR El LA MÉTHODE l»f I.ATIN KV FRANCE 'S\l

16" Section.

PÉDAGOGIE

Phksident M. CALLdT, il Paris.

VicE-I'BÉsiPKNT M. DLCOL^RTIEUX, à Limoges.


ShXRÉTAiRE M. TVliFtAUR. .1 Cheaovières ilIaulo-Vi£nne).

— ^iéauce du 8 août 18ÎIO —


M. T. PAVOT, Mcd. (le la marine en ret., à Lorienl (Morbihan).

Elijmologic franco- latine. Pourquoi tant de mots français sont dits : d'origine
inconnue, ou déforme insolite, ou de provenance étrangère. — En particulier, dans
la comparaison du latin avec le français, les étymologistes ont si -souvent not»'
certaines relations entre le radical et le drrivé (soit en : al et au, ad et ait), qu'ils

lurent abusés par l'apparence, et donnèrent pour complètes des mutations


qui n'étaient que partielles. Une fois posée de façon absolue, la règle leur a
laissé comme seules ressources de déclarer : insolites, inconnus ou étrangers,
tous les termes qui se trouvaient en désaccord avec leurs aperçus.

— .Séance du !> août 1Hλ0 —


M. Jean TARRADE, à chonevifîres (Haule-Vienne).

Alpliabet automatique. — L'alphabet automatique est une nouvelle méthode


d'enseignement, de la lecture en particulier, et en général de toutes les autres
sciences portées au programme des écoles primaires. Cet appareil, en abrégeant
considérablement la tâche des maîtres, accélère les progrès des élèves en sou-
tenant leur attention; en leur évitant toute perte de temps et en s'adressant
à leur intelligence par le moyen de la vue qui est de toutes les mémoires la
plus lldèle.

M. Edouard L.ABBË, Prof, honor. au Lycée Sainl-Loui^, à Pari<.

Le iKissé, l'avenir et la mrtltodc du latin en France. — Tableau dos services que le

latin a rendus, dans le passé, au français et à lespiit liuniidn tout entier. —


318 PÉDAGOGIE

Trois p(!'riodes, l'une populaire, où il ûous aide à former notre langue avec
une sûreté qui favorise le développement de notre génie l'autre savante, qui ;

a formé notre raison avec notre goût et préparé l'avènement des sciences; la
troisième, purement littéraire et de transition. Nous entrons dans une période
nouvelle, où le latin, en présence de notre état social actuel, après avoir accom-
pli notre éducation et développé en nous une sorte d'humanité double, n'a plus-
à faire qu'oeuvre de conservation, et se maintenir comme la plus haute expres-
sion de laméthode nécessaire à la formation de l'esprit.
La méthode littéraire l'emporte sur celle des sciences par son caractère mo-
ral la méthode latine sur celle des langues modernes par la largeur et la
;

précision qu'elle communique à l'esprit.


De la méthode latine actuelle. Elle doit être simple et point encombrante, ni
jalouse; savante avec mesure, mais avec profondeur; d'autant plus efficace et
plus claire, qu'elle est plus complète; animée, contenue et dirigée par le sens
pédagogique.
Caractère du sens pédagogique moderne, qui est la source de la méthode,
ayant lui-même sa source dans l'àme du grammairien pratique et philosophe.
— Signes manifestes de l'avènement prochain de la méthode qui s'impose.

M. FERREIRA DEUSDADO, de l'Éc. sup. de Lettres, à Lisbonne.

Le Conseil supérieur de l'Instruction jniblique -et l'enseignement des écoles


en Portugal.

— Séance du 11 août 1890 —


M. ROUSSELET, Principal du collège de Brivc (Corrèze).

De l'éducation. — Principe d'autorité. — Contrairement à ce que l'on croit


d'ordinaire, l'éducation n'est point une chose simple ni facile. A l'origine des
sociétés, elle est grossière, brutale, puis elle devient un art, et enfin grâce aux
progrès de la philosophie, elle s'élève à la hauteur d'une science. Cette science,
qui recherche les lois du gouvernement des enfants et des hommes, vient tar-

divement à la suite des autres sciences, parce qu'elle les utilise toutes.
Sa pratique paraît devoir être fondée sur deux sortes de connaissances état :

général de l'enfant au double point de vue de sa situation physiologique et


psychique; lois suivant lesquelles les facultés se développent et subissent l'in-

fluence des milieux.


Elle est réalisée par le travail d'une force: l'autorité.
L'éducation d'un homme ne commence point à un moment déterminé pour
prendre fin à un autre moment arbitrairement choisi elle commence au ber-
;

ceau et s'arrête à la tombe. Constamment, elle est la résultante du jeu des


volontés, des sentiments, des forces de caractère qui se trouvent en présence.
Nous agissons sur nos enfants et nos enfants réagissent sur nous avec une
puissance bien souvent remarquée. L'âme la plus forte commande aux autres,

à la façon aimant qui détermine un état d'équilibre particulier pour


d'un
chacun des aimants plus petits placés dans sa sphère d'action.
C.VLLOT. -- DE l'enseignement 1»ES LANGI ES ANCIENNES. 319
Cette indui'iice diiectrii-e jKîut être exercée par des personnes ap[)arteiiant ù
toutes les classes de la société, domestiques, frères, sœurs, parents, m.iîtres.
Il est bien l'acile de la reconnaître : c'est toujours le favori ou le conlident qui
la possède. Naturellement ceux-ci changent; si l'autuiilé est exercée par des

personnes de plus en plus sages et distinguées, Téducation s'améliore; elle


baisse dans le cas contraire.
Les parents sont queliiuelois les conducteurs de cette t'-volution. Les maîtres
devraient l'être toujours. Pour qu'il en fût ainsi, il faudrait que les personnes
appelées à l'Iionneur de pratiquer l'éducation possédassent cette autorité morale
sans laquelle il n\ a point de véritable éducateur. On s'en assurerait facile-
ment en lijoulant aux épreuves qu'elles sont obligées de subir, pour témoigner
de la culture de leur esprit, d'autres épreuves qui donneraient la mesure de
leur force morale et de l'intensité de l'action qu'elles peuvent exercer sur les
enfants.

M. CALLOT. ;i Paris.

De l'cnseignemcnl des langues anciennes. —


Depuis quelques années, l'ensei'
gnement des langues anciennes est très vivement attaqué beaucoup d'excellents ;

esprits voudraient le supprimer, sous prétexte que nos enfants ne connaissent


que très imparfaitement le latin et le grec au sortir du collège, et le rem-
placer par l'étude des langues vivantes. Qui nous assure ((u'ils les appren-
dront mieux.' Les professeurs de langues vivantes remplaceront-ils complète-
ment les professeurs de langues mortes, qui presque tous ont passé par l'École
normale supérieure, où ils ont fait les plus brillantes études. Existe-t-il une
école comparable à celle-ci pour les professeurs d'allemand et d'anglais? Non.
Ce corps enseignant, tout en étant très respectable, n'oiVre donc pas, sans qu'on
puisse l'en rendre responsable, toutes les garanties de savoir, de connais-
sances littéraires, qu'on est en droit d'exiger des éducateurs de notre jeunesse
française.
D'aucuns qu'on pourrait supprimer des programmes universi-
estiment
taires l'une deux langues anciennes. Laquelle ? Le choix serait dif-
des
ficile. Les Grecs nous ont laissé une littérature si belle, que supprimer
l'étude de leur langue porterait un coup fatal à l'enseignement classique.
Quant à la suppression du latin, qui a donné naissance à notre langue
maternelle, personne n'oserait la proposer. Kst-ce à cause des difficultés
que présente l'étude des langues mortes, qu'on prétend les retrancher de
l'enseignement ? Cet argument est sans valeur les m;ithématiques aussi
;

sont dilîiciles, et pourtant on les enseigne, et ehafjue année il sort des éco-
les (les jeunes gens qui ont fait de brillantes études scientifiques. Ces excel-
lents résultats tiennent à ce que les sciences sont enseignées d'après une
méthode rationnelle, aussi exacte que ces sciences elles-mêmes. Au contraire,
ilans l'enseignement littéraire, dont les résultats s(»nl si médiocres, il n'existe
pas de méthode, ou du moins relie qu'on pratique absolument sénile et est

décrépite, et ua rien de scientifique. N'est-ce pas à ral)sence de tout système


pédagogique sérieux, que nous devons cet abaissement de plus en plus grand
des études littéraires? Ce n'est pas à l'Université qu'il appartient d'introduire
dans l'enseignement classique une méthode nouvelle; elle n'a ni les moyens,
ni le droit de faire des expériences. C'est aux écoles pi-ivées à faire des essais,
320 PÉDAGOGIE

et s'ils réussissent, on peut être certain que l'Université n'hésitera pas à faire
sien un système pédagogique qui aura donné des résultats sérieux. L'École
Monge vient justement d'inaugurer cette année une méthode nouvelle qui, si
elle réussit autant qu'on est en droit de l'espérer d'après les résultats déjà
obtenus, devra permettre d'enseigner aux élèves, d'une façon complète, non
seulement le grec et le latin, mais en même temps l'allemand et l'anglais.
Tout le secret du système repose sur deux principes essentiels le dévouement :

du professeur et l'attention constante des- élèves pendant toute la durée des classes.
Le nombre des heui-es de classes est considérablement augmenté, celui des
heures d'études réduit au strict nécessaire. Les devoirs sont faits oralement en
présence du maître qui rectifie les erreurs, si les élèves eux-mêmes ne l'ont
pas devancé dans cette tâche; de même les leçons sont apprises par cœur,
tout livre étant fermé. Le professeur lit les textes; les élèves les expliquent,
et, par un phénomène très naturel, les retiennent presque sans efforts, si bien

que toute leçon ainsi expliquée et commentée reste absolument acquise.


Dans ce système, qui exclut tout élève paresseux ou inintelligent, il n'y a plus
de place pour les cancres. Dans une classe il ne doit plus y avoir de mauvais

élèves, faisant perdre un temps précieux à leurs condisciples. Tous doivent


être interrogés indistinctement par le professeur, qui ne doit passer d'un texte
à un auti^e, que lorsqu'il est certain que tous ont compris et savent ce qui a
été dit et enseigné par lui. La mémoii'ejoue un rôle prépondérant dans cette
méthode d'enseignement chaque jour amène des acquisitions nouvelles et
; ;

cette faculté prend chez l'enfant un développement si rapide qu'on peut ,

espérer que trois années sufQront pour enseigner complètement le latin. Il en


faudra autant pour apprendre le grec, si bien que, lorsque nos élèves arrive^
ront en rhétorique, ils connaîtront à fond les deux langues anciennes, sans
préjudice des langues vivantes, qu'ils auront apprises en même temps et par la
même méthode. Aussi, quelle rhétorique ils feront! Quant au baccalauréat, ce
sera pour eux un jeu qui ne les effrayera plus.
Cette méthode d'enseignement, qui demande une attention constante de la
part des élèves et, par suite, un grand effort d'intelligence, pourrait à la longue
fatiguer l'esprit. >hiis à l'école Monge, on a trouvé depuis longtemps le remède
au surmenage dans la pratique journalière des exercices du corps, et l'Univer-
sité n'a pas hésité à suivre son exemple, en introduisant peu à peu les exer-

cices physiques dans ses établissements scolaires. Il en sera de même de la


méthode d'enseignement que nous avons analysée; si elle réussit, comme nous
en avons la certitude, notre grand corps universitaire se l'appropriera sans
hésitation pour le plus grand bien de la jeunesse française, et nos vieilles

humanités seront sauvées du menace, car nos adversaires, alors


péril qui les
désarmés, n'oseront plus demander la suppression des deux langues mortes, qui
nous ont fourni les plus beaux monuments de littérature que possède l'hu-
manité.

— Séance du IS août 1890 —


M. FERREIBA-DEUSDADO.

De Vanthropagogie pénitentiaire con^uU'réc principalement comme discipline


morale et professionnelle. — On a beaucoup écrit sur l'instruction en général, c'est-

à-dire sur le moyen de diriger l'enfant dans son développement psychique et


CIlAHItKIUi:. — Ol'i;STI(»NS DE PKDAGOGIK 'A''2\

somutii|ue, mais ils sont liicii rares les |)i'-(la,i:(jj^ues qui ont <( rit hur la laroii

<le (,(tiii,L;rr, dans les prisons, l'adullt' illellr»'' ([ui n'a pas it-i u, au niuiiiciil vuulu,
ou bien, qui a\anl reçu une ceilaine luilun' intellcrluelle
l'éducation m'-t^essain;,
a été privé de l'éducatlcjn morale. Quant au monn'nt [isycliogoniqut', i)ropr<' à
rerevoir Téducation, les farullés inlellecUielles ont T-té cultivées avec ensemble
»;t dynamiciue produit des inlluences réciproques; c'est
mt'tliode, leur solidariti'
un fait incontestable. que nous parlons duiio vie sociologique nor-
Il est t'-vident

male, sans nous occuper d'aucune façon des cas morbides qui ne constituent
jias le crime. Vn autre cliapitrede l'anthropago^^ie est l'organisation des biblio-
thèques des pénitentiaires, le clioi\ des livres que l'on peut donner aux pri-

sonniei"s suivant la nature du crime, suivant leurs propres tendances. Cependant,


pour que la pédagogie puisse entrer dans cette voie d'exploration, il est urgent
(jue ceux (jui s'occupent de cette science fassent des (»bservalions dans les pri-
sons en établissant même des visites,en faisant des questionnaires qui ser-
vent de guide aux professeurs i-t aumôniers des prisons. Il faut, tenter autant
qu'il est possible, l'applicatioa des th(''ories anlhropagogiqucs, comme l'a l'ait

l'inspecteur liulTliii. en Italie.

M. DUCOURTIEUX, ;i Limoges.


hameau en Limousin. Dans des départements dont la population
Lea écoles de
•est que ceux du Limousin, il est absolument indispensal)le, si
aussi disséminée
l'on veut faire progresser l'instruction primaire, de créer de nombreuses écoles
de hameau. Si l'on compare la situation des départements de l'Est avec ceux du
Centre, qui sont les plus arrit-rés, on remarque qu'ils ont moitié moins d'écoles
de foute nature. La loi de 1889, en ce qui concerne Foljligation pour les com-
munes lie faire les frais de location et d'entretien des maisons d'écoles, aurait
<lù faireune e\cej)tion en faveur des départements les plus arriérés, particu-
lièrement pour la Corrèze et la Haute-Vienne, les communes de ces deux dépar-

tements étant troj) pau\res pour pouvoir faire face aux dépenses de linsti'uc-
tion primaire.
Lors((u'une école de hameau [tourrait être avantageusement placée sur la
limite de deux ou de communes,
trois ces comnmnes devraient s'entendre
j>our purliciper à la dépense et avoir ainsi la facuU('' d".\ envoyer leurs enfants.

M. le Col. LAUSSEDAT, Direct, du Cons. dos Arls et Métiers, à l'aris.

Conditions de l'enseignement industriel aux États-Unis.

M. p. CHARREIRE, à Limoges.

Uupstions de pédagogie. — l» Réfutation de l'assertion de certains docteurs


tilleniaiids qui prétendent (jne l'enseignement de la musique aux jeunes enfants

est nuisible à leur drveloppement j)hysique et moral. Dans certaines conditions


c'est incontestable, nuiis g('néralisé c'est complètement erroné ;

2'J
.avantages liygiéni(iues de l'élude du chaut par la nécessité qu'elle impose
de la phonation et de la respiration normale;
21
322 PÉDAGOGIE
3° Avantages gymnastiques des mouvements rythmiques; rien ne fait mieux
acquérir leur régularité que la musique étudiée dès le premier âge ;

4° Des exercices spéciaux devraient, pour atteindre ce but, être introduits dans
tous les programmes scolaires ;

5» Dans l'enseignement de la musique, on a trop en vue la culture exclusive


de l'art et pas assez son application à la gymnastique des organes.

Travail imprimé

PRÉSENTÉ A LA 16= SECTION

M. A. Legrand : Manuel français-anglais de termes et locutions de marine, à


l'usage des candidats à l'École navale.
THOUVENET. — I,'lIYGIK.NE ET LA CRÉMVTIÛ.N 323

17" Section.

HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE

Pkk>idknt Li'ucoNEi u M. K. TKKLAT, liir. «li- l'Éc. fl'archit., à l'aris.

Peiésident M. le D' UHOUI.NKAU, Insp. gén. des Serv. admin. au Minist. de


Tint., A Paris.

Vice-Prksidents du Serv. de santé dm 2"' corps, à Limoges.


-MM. leDMJEL.vilOLSSK,l)ir.
le U' KAVMOMiAUlJ. de l'Éc. de Méd., à Limoges.
Dir,

Secrktaiiies MM. l'KYKUSSON, Prof, ù TEC. di! Mi'd., à Limoges.


le D-- KAYMO.NDAUD fils, à Limoges.

— Séance du s août 1890 —


M. le Di^ THOUVENET, à Limoges.

L'hygiène et la crémation.. — Les circonstances actuelles : choléra espagnol


attribué à l'exhumation des victimes de l'épidémie de 1885; craintes répandues
à Paris, par suite d'une cause analogue, m'engagent à reproduite devant le
Congrès les idées que j'ai le premier développées dans un mémoire publié
en 183. Les cimetières sont de vastes dépôts de germes patliogénes. Ceux-ci,
ramenés à la surface par les aflbuillcments du sol des fosses communes, par
les vers de terre, par la filtration des eaux, sont la véritable cause des épi-
démies qui surviennent de temps à autre. Le seul moyen efficace de les détruire
est la crémation. C'est elk' quil faut faire passer dans nos habitudes, eu mon-
trant les dangers des cimetières pour les villes, et en construisant dans toutes
lescninmunes des fours crématoires dont l'usage d'abord restreint se généra-
lisera rapidement.
Comme conclusions, M. Tholvenet propose au Congrès :

1° D'approuver et de s'approprier au nom de l'hygiène les idées émises et


développées dans ce travail;
2° D'inviter les administrations municipales à construire des foure créma-
toirespour mettre Tincinéralion à la portée tie ceux qui la préféreront à lin-
hu malien actuellement en usage;
3« D'inviter l'administration à étudier s'il ne serait pas possible d'exiger la
crémation de toute personne ayant succombé à une maladie infectieuse.

Discussion. — M. le D'"E. Raymondaud rappelle qu'à la suite des expériences


de crémation qui furent faites dans le cimetière de Milan, le 12 septembre
324 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE

1880, en présence des membres du Congrès international d'hygiène de Turin, li^

Congrès se prononça, à l'unanimité, pour la crémation obligatoire des animaux


morts de maladies virulentes, et pour la créniation facultative des cadavres
humains.
Il ne pçnse pas que les faits acquis à la science autorisent, dès à présent,

à dépasser, dans la pratique, les vœux du Congrès de Turin.


M. Drouineal pense que la Section d'Hygiène n'a pas pouvoir pour inviter
l'administration publique à rendre la crémation obligatoire. 11 existe une loi qui
la rend facultative, pour le moment c'est suffisant.

M. Napias est d'avis qu'il faut se borner à émettre le vœu que les nmnici-
palités se mettent dans l'obligation d'établir des fours crématoires.
M. PEvaussoN pense y aurait lieu d'émettre le vœu que les lois en
qu'il
projet sur l'hygiène et la médecine pubhqae continssent un article rendant la
crémation obligatoire, mais seulement dans les cas de décès par maladies con-
tagieuses. Ce n'est, du reste, que dans ces cas que l'hygiéniste est fondé à s'oc-
cuper de la question. Mais les commissions d'hygiène ont le devoir- de signaler,
à l'autorité les dangers qui peuvent résulter de l'enfouissement .pur et simple
des corps contaminés par des germes, souvent capables de résister à la putré-
faction, et qui sont ainsi la principale cause de propagation de certaines maladies.
M. le D'' Delahousse Messieurs, puisque dans le rapport de M. Tliouvenet,
:

il est question de la crémation des animaux atteints d'alïection contagieuse,


alin d'assurer la disparition certaine des germes nocifs, je demanderai qu'au
moins à ce point de vue l'incinération soitobligatoire, sauf tout procédé pouvant
arriver au même résultat.
Il est bien certain que l'enfouissement médiocre, le tout au fumier, habi-
tuellement employés, ne sauraient correspondre au Ijut que nous cherchons;
ainsi, par exemple, on ne s'occupe guère de la disparition ceilaine du cadavre
d'un chien dûment reconnu enragé; pensez-vous qu'il soit bien sage d'exposer
un autre animal a déterrer ce corps, à se rouler dessus comme l'habitude en
est à la race cauine, et si, par hasard, le virus dont nous ignorons la vitalité
est encore en puissance, ne devons-nous pas craindre une inoculation quel-
conque.
Qui nous dit que la négligence, à cet égard, n'est pas un peu la cause de ce
que nous appelons la spontanéité de l'affection chez le chien. J'en dirai tout
autant, en ce qui concerne bien d'autres affections, au moins transmissibles
aux animaux.
M. Raymondaud : -l'ai déjà proposé au conseil d'hygiène de Limoges d'établir
des fours crématoires pour les animaux, mais ons'est arrêté devant les dépenses.

M. Delahousse Je suis heureux, puisque vous vous êtes occupé de la question


:

de la crémation des animaux, au point de vue de la mise en pratique, de


pouvoir vous dire que ce qui me paraîtrait prématuré, vu le sentimentalisme
actuel qui préfère voir les corps aimés tomber en putréfaction plut(~it que de
consentira leur incinératien, me semble au contraire démise en action immé-
diate dans le cas ou il s'agirait d'animaux, à savoir, la séparation préalable
des liquides et des solides, opération que facilite singuUèrement la combustion,
comme on peut s'en assurer, en essayant de brûler une éponge imbibée d'eau
ou de détruire celle-ci par le feu, en môme temps qu'une mémo quantité
d'eau se trouve à côté mais isolée.
Un mécanisme de pression, inutile à discuter ici, peut réaliser facilement
le desideratum, les produits liquides exprimés sont presque instantanément
OLKIHKI,. — CONSTITI TrO.N DU.N DL'IlEAi; d'hVIIII.NE A MARSEILLK 325
volulilisi^s ù la Irmitéiiiliiro des fours cn-maloires, el la j,'alctto sùclie qui reste,
brille avec une grande rapidité tout en facilitant la ncuIlL- des cendres, si par
hasard il s'agissait d'un être humain.
L'rcunomie do l'onibustible ainsi réalisé est considérable, ce (jui n'est pas A
dédaii^ner en la matière.
M. TiioiJVKNKT : Il est [dus éc()iiomi(|ue et pins pratiqui; de détruire les
j,'ermes par une injection dans les vaisseaux d'une solution de sublimé, ainsi que
je l'ai |trop()S('' dans un mémoire priseiili- au Otnseil d'hygiène, et qui, sur un

ra|i|iurl de M. Hnuley et ses conclusions, tul renvoyi' à la (lomnnssion de


législation de la police sanitaire.
On n'arrivera jamais à la pratiipie de la crt-nialion |)our les animaux; elle
ne seiail possible que si chaque coinnmne avait \\n four cri-matoire, ce qui
n'est pas |»rès d'être réalis(''.
M. I'eyuussoS : Le fait capital est de i('[)andre dans le |:ublic les dangers
des cimetières et les bienfaits de la crémation qui di'truira une source abon-
dante de maladies.

M. QUEIREL, l'rof. ù l'Éc. de Méd., à Marseille.

Constititlion d'un bureau d'hygiène à Marseille. — Nécessité de celte création.


Coni[)osition : 4 sections.
1° Démographie;
2° Salubrité et désinfection ;

3° Inspection des denrées alimentaires et iwissons;


4" Laboratoire municipal d'analyse.
Il serait désirable que toutes les villes d'une importance, grande ou moyenne,
constituent des bureaux d'hygiène.

Discussion. — M. Napi.vs appuie les propositions de M. Queirel et présente


quelques observations, notamment :

1° En ce qui concerne l'inspection des crèches. Il y a à Marseille six crèches

privées, et, pour éviter la contagion dans ces crèches, il faudrait qu'elles soient
soumises comme les crèches municipales à une surveillance.
2^ Cour la désinfection des appartements, les pulvérisations de sublimé sont
excellentes et paraissent renqiorter sur la désinfection par les vapeurs sul-
fureuses. Cependant, tout récemment, on a établi que combustion de soixante
la
grammes de soufre par mètre cube, au lieu de trente comme dans la pratique
ancienne, détruisait les agents infectieux. Ce faita été établi expérimentalement.
.NL Thklat : L'opération du soufrage est dil'licile et pénible. Je préfère le
sublimé.
M. Dei.aholsse : Messieurs, je ne partage pas absolument la manière de
voir de M. Napias, en ce qui concerne l'action du soufre, et je me ralhe aux
idées de M. Trélat, relativement à l'eniploi du sublimé.
M. Napias nous que de nouvelles expi'riences, non publiées encore, réha-
dit

bilitent le soufre, que le tout est d'augmenter la dose d'acide sulfureux, qu'il
faut, en un mot. brûler soixante grammes du produit par mètre cube pour
obtenir la stérilisation de liquide chargés de microbes, au lieu de trente
grammes jadis employés.
Je n'y contredis pas, mais je demanderai tout d'abord comment ont été
326 HYGIÈiNE ET MÉDECINE PUBLIQUE

procédé en vase rlos, en un mot, dans un labora-


faites les expériences; a-t-on
toireou au contraire dans un local quelconque?
Nous avons, messieurs, toutes les peines du monde à désinfecter de la sorte
une caserne, par exemple, et quand, après des soins inouïs de calfatage de toute
sorte on se croit bien en possession d'une action certaine, l'expérience démontre
que vu la perméabilité des matériaux, le filtre réel des planchers, des plafonds,
au bout d'une heure au plus la moitié au moins du gaz a disparu
Enfin, messieurs, dans la question qui nous occupe est-il admissible qu'on
puisse faire sérieusement une telle opération dans un appartement, un premier
étage par exemple d'une de nos grandes maisons urbaines? Évidemment non,
ce n'est ni pratique ni même possible; je conclus donc qu'en matière de
désinfection de ce genre, il faut la pulvérisation au sublimé qui, seule, est
d'action certaine et qui, avec quelques soins comme par exemple la couverte
à la vaseline des parties métalliques, n'offre pas la centième partie des incon-
vénients que présente la mise en action douteuse du soufre.
M. QuEiREL emploie largement le sublimé dans sa pratique médicale. Mais
pour une désinfection qui demande son emploi largâ manu, il craindrait peut-
être des dangers. Il attaque les métaux et pourrait peut-être s'infiltrer dans le sol.
M. Delahousse Le sublimé est rapidement décomposé par les chlorures
:

du sol.
M. QuEiREL se range à cet avis, qu'il est préférable d'employer le sublimé
aux vapeurs sulfureuses.
M. Drouineau pense que la Section ferait bien d'étendre son vœu d'installa-
tion de bureau d'hygiène à d'autres villes que Marseille.
M. Trélat La chose est bonne, étendons-la donc à tous les centres d'agglo-
:

mération.
M. Raymondaud propose d'émettre le vœu d'installer un bureau d'hygiène
dans les villes où les ressources le permettent.

M. le D-- G. DROUINEAU, Insp. gén. des Sltv. admin. au Min. de l'Iiit.. à Paris.

De la dépopulation des campagnes. —


La communication du D"" Drouineau
comprend deux parties dans la première se trouvent résumés les résultats sta-
:

titisques concernant la population rurale en France, par rapport à la population


urbaine; dans la seconde, les constations faites au dernier recensement sur les
mouvements d'émigration rurale et d'immigration urbaine. Les conclusions tirées,
par M. Drouineau, de ces faits et de ces rapprochements sont que l'hygiène doit
avoir grand souci de la mortalité rurale et aussi urbaine, puisque c'est le seul
élément sur lequel on puisse avoir quelque action, la natalité volontairement
restreinte, même dans les campagnes, n'ayant aucune chance d'être relevée. Mais
l'industrie, en désertant les villes pour venir s'implanter dans les campagnes,
pourrait modifier heureusement les résultats numériques de la natalité rurale
et aussi ceux de la mortalité urbaine. C'est là un moyen qui ne serait pas sans
influence sur les mouvements de la population et qui assurerait une meilleure
salubrité en écartant des agglomérations les industries insalubres et dangereuses.
RAYMONDAUD. — HVGIK.M; ET MALADIES 1>ES PORCELAI.MEHS 32'

— Séance «lu i» sioùt 1 »»0 —


M. le V' RAYMONDAUD, Ilir. do Vkr. de. Méd., .\ Limoges.

Ihjtjivni: et midadics di'S porcelainv;rs. — Influence de l'industrie porcelainière


sur le milieu où elle s'exerce. — Co tnivail coiiipit'iid liois [«irlics :

IMeiuiriv purlic : Maladies des porcelainicrs.


lilJes coiuprcnnenl dus uûtrtions inlernes el des alï'ecliuns e.vleriies. Parmi lea

affections internes, les principales sont les affections pulmonaires el, en parti-
eulier, la phtisie. La |)lilisie îles porcelainiers paraît comprendre deuv affections
différentes : I"la pseudo-tuherciilose due à la |ii''nélratioii tU's poussières minérales
dans le tissu puliuduaire, à i'oltstrucliiMi par res poussières, des terminaisons
hroncliiques el des vè'sieules pulmonaires, à l'irrilation, à la destruction, à la
sclérose du lissu du poumon 2" la tuberculose vraie, due à la pénétration du
;

bacille de Koek ilans le tissu pulmonaire, à la faveur d'effractions produites par


les poussières dures et an«;uleuses que; respirent les porcelainiers, lorsque, aux
poussières provenant de la matière qu'ils travaillent, se mêlent les poussières des
crachats di'sséchés que projettent, sur le sol ou sur le [larquet des ateliers, des
camarades tuberculeux.
Les autres maladies de l'appareil res[)iraloire, iVéqucmment observées dans
cette profession, sont les bronchites, les larynjïites, les pneumonies. Elles sont le
plus souxenf accidentelles et dépendent surtout des changements brusques de
température auxquels certains ouvriers sont exposés.
11 faut ajouter, aux maladies [)récédcmment mentionnées, un état particulier

de peau qui nuit aux fonctions de l'appareil tégumenlaire externe et les affec-
la

tions rhumatismales qui ont été rattachées, depuis peu seulement, à la pathologie
spt'ciale des porcelainiers; enfin, une véritable intoxication saturnine provenant
du procéd('' de décor par impression, nouvellement introduit dans l'industrie
porcelainièi-e.
Les allections de l'appareil intestinal comprennent les dyspepsies, les enté-
rites... Un médecin
distingué des hôpitaux de Paris y avait rattaché l'ulcère
simple de l'estomac. Une enquête, faite dans la Société de médecine de Limoges,
a établi (|ue cette admission n'était pas justifiée.
Les affections chirurgicales, qui présentent un rapport de causalité avec l'in-

dustrie porcelainière, sont presque toutes de nature traumatique. Ce sont des


blessures accidentelles, le plus souvent de la main, particulièrement de la main
droite, résultant de limprudence, de l'inexpérience, de l'ignorance du danger,
des ouvriers employés à tel ou tel travail s'accomplissant avec l'aide des machines.
L'auteur présente plusieurs dessins de mutilations produites par de pareils
accidents.
Paimi les stigmates professionnels, il développe ce qui a trait à une déforma-
lion spéciale qu'il appelle la scoliose des peintres sur porcelaine. H l'a croit de
nature à entraîner, comme conséquence grave, une déformation corrélativedu
bassin chez les jeunes tilles adonnées à ce genre de tra\ail. Il présente une
ligure diagrammatique de la scoliose professionnelle des peintres sur porcelaine.
Les tourneurs en porcelaine, les moutîletlers, les useurs de grains, les gar-
çons de magasin, présentent aussi certaines particularités physiques, en rapport
avec le travail industriel qui leur est propre.
Dans la deuxième partie sont présenti'S les divers moyens hygiéniques et
328 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUIiLIQUE

prophylactiques à opposer aux alïections morbides, aux déviations organiques..


en rapport avec telle ou telle partie du travail industriel; aux accidents qui
peuvent être la conséquence de certains de ces travaux.
Parmi moyens, le plus important consiste clans la destruction, par le feu,
ces
des crachats recueillis chaque jour dans les ateliers, avec des précautions parti-
culières.
La troisième partie est consacrée à l'étude de l'influence que l'industrie de
la porcelaine peut avoir sur le milieu ambiant. Celle des poussières étant nulle,
en dehors des usines et des ateliers, l'auteur recherche quelle peut être l'action
de la fumée des fours sur personnes qui habitent plus ou moins près des
les
fabriques, — sur la végétation —
sur les objets sujets à être noircis sur les —
denrées, et il conclut qu'en dehors de de la porcelaine peut
l'atelier, l'industrie
être paifois incommode, — qu'elle n'est ni insalubre, ni dangereuse.

Discussion. —
M. le D'' Thouvenet croit que la scoliose des peintres n'est
passullisamment démontrée; c'est d'après des vues théoriques et deux faits dont
un, au moins, mal interprété que le D'' Raymondaud l'admet.
Le peintre, pour travailler, appuie le coude droit sur une banquette peu élevée,
tout le mouvement se passe dans l'épaule sans que les muscles du scapulaire
aient à agii' sur la colonne dorsale; de plus, le peintre ramène la tête à droite.
Quant aux faits: l'un d'eux, le plus caractéristique, observé sur M. P...; sa sco-
liose était ti'ès réelle mais accompagnée de déformation caractéristique du thorax
de ce côté il s'agissait d'un cas de rachitisme datant de l'enfance. En fait, les

peintres, même après une longue carrière, ne lui ont jamais présenté de scoliose
professionnelle à un degré quelconque et sa pratique date de quarante ans..
M. le D'' Raymond.\ud répond qu'il a non pas deu.s:, mais trente-deux observa-
tions sur lesquelles dans quinze cas, la scoli(jse était très manifeste. — Il lui est
même arrivé de voir deux peintres qui ne semblaient pas la présenter et qui
lui ont déclaré être gauchers; un examen attentif a montré alors la .scoliose sur
le côté gauche.
M. BouLLAND
le D"" La division des affections pulmonaires des porcelai-
:

niers, en deux catégories, ne me semble pas pouvoir être affirmée encore, car
la recherche du bacille n'a pas été pi'atiquée dans un nombre suffisant de cas.
Pour mon compte, je pense que la sclérose pulmonaire est une tuberculose
fibreuse; j'ai constaté, du reste, dans quelques-uns de ces cas la présence du
bacille.
Les porcelainiers pn'sentent la forme scléreuse sous l'influence des pous-
sières de kaolin qui d<Herminent un processus irritalif, après avoir été au début

l'agent d'ulcérations qui a favorisé l'inoculation bacillaire.


Cette tuberculose libreuse suit une marche relativement lente, et il en
résulte que la moyenne de l'âge de leur mortalité est de quarante-trois ans
pour les porcelainiers et de trente-huit ans pour les porcelainières. Au con-
traire, les autres professions d'ateliers sont atteintes bien plus souvent par la
tuberculose ulcéreuse; les cordonniers et les couturières, qui sont sujets aussi
souvent que les porcelainiers à la tuberculose, en sont un exemple l'âge :

moyen de leur mortalité se trouve, par suite, très abaissé. Les statistiques que
j'ai établies m'ont donné la moyenne de trente-six ans pour les cordonniers et

de vingt-quatre ans et demi pour les couturières. Quant aux poussières de


kaohnaccumuléessur la peau, elles jouent un rôle probablement assez important
dans les lésions de l'appareil respiratoire. Il est reconnu que la suppression des
nt Eiai;i.. — LA SYPHILIS et L\ PKOSTITITION a MAHsKILLE 329

fondions ciilant'es relentil d'une façon appn'riable sur les fondions des
bronches. Les cas de phlisie obsorv»''s par M. le docteur Landou/y chez les

sujets dont la peau est plus ou moins dr-iriiite par des cicatrices de variole en
sont une preuve. Nous avons, du reste, cherchi' si un |iiii'noni(''ne analogue ne
s'oliservciait pas chez les anciens hrtjh'S. M. Bouquet, interne à l'inipitiii de
Limoges, a bien voulu reclierclK^i'. dans le service, les cas se rap[)ortanl à ce
sujet. Or, jusquà présent, la tuben^ulose a toujoui-s été trouv(''e chez ces
malades. II nous a sembif- aussi que les pleurésies, qui sont le plus souvent
suivies de phlisie, sont celles dans lesquelles la peau du thorax a été forte-
ment ulc(Té'e par îles vé-sicaloires.

La profession de poicelainiers a aussi un relent issemcnt di'-piorai)le sur les


enfants de ces ouvriers; la morlaiiti' jiai- mi'ningite est chez eux des plus fré-
quentes. Kniin, l'impossibiliti' pour les |(oicelainières de nourrir leurs enfants
au sein, pendant quelles sont à la fahrii|ue. donne lieu àde nombreux cas
d'alhrepsie. Aussi semblerait -il ni'cessaire delablii-, à ri'iié' des aleliei"s, des
ci'èches, alin que les ouvrières puissent (initier ieui- travail quelques instants
pour allaiter leurs enfants; cela se fait d('Jàà Mulhouse et dans plusieurs villes

manufacturières.
M. IIkcscuer dit heureux de savoir quelles sont les di.sposilions
qu'il serait

prises ou recommandées dans de porcelainiers pour défendre les


les ateliers

ouvriers contre les poussières, pour abattre et faire évacuer celles-ci. f'/est une
question i\n\ inU'-resse d'ailleurs de nombreuses industries.
M. Havmondaud répond qu'il a rap|)elé' dans son mémoire (deuxième partie:
hygiène et prophylaxie) les principaux moyens proposés ou mis en usage poni*
diminuer la ]»rop(trtion <les poussières dans l'air des ateliers et pour rendre
moindre labsorption de ces poussières j>ar les voies resfiiratoires. En réalité,
ces moyens se réduisent à quelipies mesui'es peu etTiaices. On pourrait y ajouter,
ainsi (pi il l'a (''gaiement indi(iii(''. le proc(''d('- en usage dans d'autres industries,
comme certaines fabriques de céruse, et qui consiste à abattre les poussières
au moyen d'un jet de vapeur.
M. Hkhsciikh, apn'-s l'exposé si complet de M. le U"" Raymondaud. n'oserait
pas prendre la parole; mais, après avoir entendu avec tristesse l'énoncé des
accidents dus à l'emploi des ma(hin(^s-oiitils, dans les ateliers des ponrlainiers,
il rappelle qu'on arrive à diraiimer consid('ral)lement ces accidents et leur gra-
vité en recourant à des précautions dont les principales ont été indiqn(''es et
groupées dans un magnitiquc ouvrage publié par la Société industrielle de
Mulhouse. .M. Kngel-Gros a fait n'-cemment les frais d'une édition de cet
ouvrage, et M. Herscher offre d'adresser à Limoges un exemplaire de ce beau
et utile travail.

M. le D' QUEIREL.

La siipliilis et Id prostitution à }fnr.seillc. — Le sujet dont M. OuEir.i.i. entre-


tient la Section est l'augmentation de la syphilis et des maladies véné-
rienni^s à Marseille, coïncidant avec une diminution de la prostitution ins-
crite et surveill(''e et très probablement un accroissement de la prostitution clan-
destine. C'est, en un mot, un plaidoyer contre la liberté de la prostitution! Le
travail qu'il voulait lire a (Hi- fait sur des domu-es générales et des documents
d('jà édil('s, soit dans les divers congn'-s internationaux, S(jil au sein de l'Aca-
330 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE

demie de médecine de Paris, et ils n'ont rien de particulier que l'on ignore ;

mais à côté de ces en est de spéciaux à Marseille qui, venant à


chiffres, il

l'appui de la thèse soutenue dans presque tous les corps savants, à savoir,
qu'il faut un frein à l'expansion de la syphilis, montrent péremptoirement
que les maladies vénériennes s'accroissent avec le relâchement des mesures
administratives.
L'auteur a donc, au sein de la commission nmnicipale d'hygiène, de
laquelle s'inspire quelquefois la municipalité, soulevé cette question et attiré
l'attention des édiles sur les dangers de l'expansion de la prostitution au
point de vue de la santé publique, le seul sous lequel il veut envisager la pro-
fession de prostituée, et, à cet égard, il a rédigé quelques considérants qui
auront beaucoup plus de poids si, comme il l'espère, ils trouvent quelque
faveur auprès des membres du Congrès.
Pour ne pas fatiguer l'attention, il donnera seulement deux chiffres. Le pre-
mier a trait à la garnison, l'orte de 3,000 hommes environ.

L'année 1886 a compté 286 malades vénériens.


» 1887 » 436 » »

» 1888 » 450 » » soit lo «/o environ.

A la consultation de l'hôpital civil, faite par le D"" Vidal, il y a eu :

Dans le second semestre de 1888 1,538 malades vénériens.


» » 1889 2,926 »

Soit une augmentation de 888 malades pour un semestre, dont 310 syphilis.
Suivent quelques considérants qui ont trait aux mesures à prendre pour
limiter l'extension de la prostitution et le vote, par la Section, d'un vœu tendant
à ce que les services des vénériens et vénériennes soient augmentés dans tous les
hôpitaux et assimilés aux autres services.

M. PEYRUSSON, Prof, à l'Éc. de Méd., à Limoges.

La purification de l'air. —
S'appuyant sur les expériences de plusieurs
hygiénistes, ainsi que sur M. Peyrusson établit que cinquante centi-
la théorie,
grammes de vapeurs nitreuses par mètre cube d'air agissent aussi activement
sur les germes infectieux que soixante grammes d'acide sulfureux résultant de
la combustion de trente grammes de soufre. Il explique que ces vapeurs —
nitreuses oxydent les matières organiques avec autant d'énergie que l'ozone et
qu'elles présentent même cette supériorité qu'après avoir épuisé leur action,
elles sont susceptibles de se reformer, car elles sont seulement [réduites à un état
inférieur d'oxydation susceptible d'absorber l'oxygène de l'air et de reconstituer
lesvapeurs primitives presque indéllniment. Ainsi s'explique comment une
très petite (luantitépeut produire un très grand effet, car on peut considérer
que leur action se résume à communiquer à l'oxygène de l'air une énergie plus
grande qui le rend apte à se combiner aux matières organiques avec la même
activité que l'ozone.
L'opinion accréditée que ces vapeurs sont trop corrosives et destructrices pro-
vient de ce que dans la pratique on les emploie à dose cent fois trop forte.
Enfin, combinées à l'alcool, ces composés nitreux forment des éthers nitriques
DKCIIAMI'. AÉIlAI/uN l'EISMANKME Iil> <;HAMl!l;E> DKS PHTISIQL'KS 331
et iiitrcux (iiii ont uuc odeur très douce cl 1res af;r»'al)l('; ils ne sont nullement
irritants el conservent cependant Ion le l'aclivilé des vapeurs nitreuses libres,
comme il l'a ('labli pour It-llu-r nilivii\, par des exp<''riences di'jà anciennes et

([ui ont éh' cttnlirmi'es |iiu- divers expérimeiitalours. Luc cxi»criencc de plus
d(^ dix ans lui a ainsi démonln- (iiii! ce composé serait >u|iérieur à l'ozone lui-
même pour iMuilicr l'air des chambres habitées el lui «nlcvcr tous les produits
morbides, i;az uu i;crmes. (lu'il peut contenir.

M. ANDOUARD, iTuf. .i IKc. de Mild., à Naiilfs.

Projet de filtrage des eaux de la Loire, à Nantes. — La \ille de Nantes


n'a pas de sources à sa disposition. Elle est obligée de recourir à l'eau du
fleuve pour tous ses besoins, et cette eau étantfréquemment limoneuse, il est
indispensable de li\reràla consnmmalion.
la clarilier avant de la

Le système de fdlrage de M. Lcforl. inLréniein- en chef des ponts el chaus-


sées, proposé à l'acceptalion de la ville en ce momenl, consiste en un puits
étanche, en maçonnerie, construit à deux mètres au-dessous de 1 etiage et percé,
latéralement, de plusieurs séries de barbacanes obturées par des bouchons
mctalliipics à vis. Le puits est entouré d'un îlot de sable tronconique mesu-

rant, en diamètre, 22 mètres à la partie supérieure el 32 mètres à la base. II


est piob'gé par des enrochements contre le courant du fleuve et il débite
2,000 mètres cubes d'eau en vingt-ipiatre heures.
Ce puits a fonctionné, l'hiver dernier pendant trente Juuis consécutifs. 11 a
résisté à une crue montée à un mètre de son parapet, et il n'a pas cessé de
fournir une eau absolument limpide et de bonne qualité. Sa <omposition chi-
mique était identique à celle de l'eau du fleuve, bien enlciidu, mais les
microbes s'y liouvaicnt cent à <ent trente fois moins nombreux que dans l'eau
non liltrce; c'est le maximum tl'épuratioa jusqu'à présent obtenu avec du sable.
Dix puits de cette nature sufliront pour approvisionner la ville d'une eau,
non pas irréprochable, mais au moins limpide en lout temps, ce qui serait un
progrès immense sur l'ctat actuel.

— Séance du 11 août 1SÎ>0 —


M. le D'- DÉCHAMP, à Amiolioii.

Aération permanente des rhambres des phtisiques. — M. le D"" ltÉ( ii amp a traité un
certain nombre de phtisiques par l'aération peimancnte. au moyen des fenèti-es
ouvei-tes. Voici les conclusions de l'auteur :

1" L'aération des chambres des phtisiques i)eiit être piatiquée sans inconvé-
nient, même pendant l'hiver;
2" La cure d'air agit favorablement sur l'étal général sous son influence, ;

tombe, l'appétit et les forces renaissent. Elle semble plus particuliè-


la fièvre
rement Convenir aux phtisiques éréthifpies. Les tuberculeux, à forme torjtide,
paraissent en tirer moins de bénélices à Arcachon qui. on le sait, est une
station sédative spécialement indiquée dans les types florides.
332 HYGIKXE ET MÉDECINE PUBLIQUE

M. P. MONNET, à Lyon.

Le phénol synthétique, sa préparation et ses propriétés. Le phénol, livré par —


l'industrie,n'est jamais complètement pur, aussi est-ce à cette circonstance-
principalement que sont dus beaucoup de résultats contradictoires dans son
emploi.
Les impuretés du phénol retiré des produits de la distillation de la houille,
oijil existe tout formé, consistent spécialement en crésylols, ses homologues
supérieurs.
phénol synthétique présenté, dérivant de l'acide raonosulfo-benzolique
Le
seul, ne contient pas d'isomère. 11 fond à 42°, ne possède plus l'odeur désa-
gréable du phénol ordinare. maiis une légère odeur benzoïque, plutôt agréable.
Il se dissout dans l'eau distillée dans la proportion de 7 0/0, à la tempéra-

ture de 15°; son action est régulière et constante, parce qu'il constitue un
produit chimiquement pur et inaltérable. Il pi-ésente la précieuse propriété
d'êtremoins caustique que le phénol ordinaire; dès lors, la dissolu tien aqueuse
normale à 5 0/0 se fait sans addition d'alcool, glycérine, etc., ou autre sub-
stance fovorisant sa dissolution.

M. le D- PINEAU, au Chàtoau d'Oh'ron (Ch.-Inf.-.

L'Ued'Oléron [Charente- Inférieure), au point de vue delà création d'un sanatorium


marin. —Longue de 30 kilomètres et à 4 kilomètres du continent, en face de la
station de chemin do fer du Chapus, 20,000 habitants, ressources de toutes sortes,

deux forêts de pins maritimes, salines, vignobles, 10 kilomètres carrés de


parcs à huîtres, etc.
Zone la plus tempérée de France, moins froide et brumeuse que Berck et
Pen-Bron, moins chaude qu'Arcachon et Banyuls; flore presque provençale,
grâce au gulf-stream; plages de sable et falaises; race forte et active, familles
nombreuses; mortalité de deux à vingt ans réduite presque à rien.
Très peu de tuberculose autochtone; la scrofule, même osseuse, tend presque
toujours à guérison spontanée sans abcès ossilluents; ni lupus, ni pannus,
la

ni favus, ni diabète, peu de diphtérie, rougeole et coqueluche bénignes.


Entre tous les points de la côte, Saint-Trojan, petite commune, bâtie au levant,
dans un cirque élevé de dunes boisées de pins maritimes qui se continuent
sur une superlicie de plus de 1,000 hectares et l'abritent de tous les vents.
Deux plages, l'une sur le détroit, très calme, l'autre, sur la « côte sauvage »,
admirable étendue de sable de plus de 10 kilomètres de longueur, battue de
vagues éternelles.

M. CAHEN, Capit. du Génie, k Amiens.

Sur le choix d'emplacement des habitations collectives.

M. le D' THOUVENET.

Sur un point de l'hygiène des habitations ; la suppression des fosses d'aisances

et leur rcmjjlacement par des tinettes mobiles.


OELAHOI SSE. — nUELHUKS POINTS d'ÉTIOI-OOIE DE LA IIKVKE lYPHOÏDE 633

— %i'nnvo «lu 1 :t aoiit 1S!><»-

3'', 4" et 17"' Sections réunies.

M. E. TRELAT, liir. di- l'Éc. iJar.liil., d iMris

L'eau de rivière comme boisson.

— .Séance du i:t août 18114»

M. GEAY, Aixliil. il.' la Ville, à l.iino-os.

lieconslruclion des bàlimenls de t'hnpilal de Limoges

M. le D'^ DELTHIL, à Nogenl-sur-Mainc.

Propliijlaxic de la diphtérie.

M. le D"' DELAHOUSSE, Dir. du Service «le santé du •12° corps d'arnu'o, à Limoges.

Quelques points d'étiologie de la fii-cre typhoidr. — Le but «le M. Dklauoi ssE


•est (le montrer le rùl(> consiilérable que les ciiiises latéiiiles lui piiiaissenl jouer
<lans le développciiieiU de la fièvie lv|>lioi(le; il considère même ce rôle comme
parfois prépondérant, en ce sens que l'élément microbien nécessaire ayant
besoin d"un milieu spécial pour évoluer, il peut se faire que l'allection se déve-
loppe, alors qu'elle n'eût peut èfre pas éclaté, sans le secours, laction latérale
des causes contingentes.
11 considère ces actions |)eilnrbatriees, ces troubles précurseurs, qui caracté-
risent spécialement le surmenage, l'eiRombrement, la nourriture malsaine et
insullisante, les miasmes de toute nature, comme produisant dans l'économie
un trouble spécial auquel il donne le nom de Leucomaïsme, soit qu'il résulte
directement de la pénétration d'un poison quelconque, soit qu'il représente la
résultante d'un défaut d'équilibre entre les déchets et les forces eximltrices,
comme le surmenage en est le type principal.
Ce serait donc le plus fréquemment, sous l'influence sui generis du leuco-
maïsme (pie l'élément microbien agirait d'une fa(,"on pathogénique propre.
Avant d'exposer les faits, bases de celte théorie, l'auteur traite du rôle de
la contagion, qu'il lamèiie à la simple question de la présence ou non de l'élé-

ment pathogénique dans les excréta. H démontre qu'en Tunisie, où on accusa


334 HYGIÈNE ET MÉDECINE PUBLIQUE

un seul régiment d'avoir infecté toute la Régence, les nombreux typhoïdes, ren.
voyés ensuite par centaines en France, n'importèrent nulle part la maladie,
etc., etc.

L'auteur, dans une longue série d'observations, fait valoir Tinfluence des
mesures hygiéniques d'ordre général pour l'extinction de la maladie; l'exemple
de la garnison d'Angoulème, où de H8 par an, le chiffre tombe successive-
ment presque à zéro est particulièrement intéressant.
L'action différente des eaux contaminées de Tulle
et de Magnac-Laval est
également fort curieuse; dans première
épidémie d'origine hydrique
la ville,

très forte, dans la seconde rien, bien que les eaux soient encore actuellement
considérées comme infectées de microbes de la putréfaction, des matières
fécales, etc., dont l'origine est l'épandage des fumures de ville sur les têtes
d'eau ou prairies dont l'épaisseur de l'humus est insuflTisante comme filtre,
et souvent l'eau corrompue pénètre dans les conduites par les regards mal
fermés. Les conclusions de l'auteur sont précisément d'appeler l'attention des
municipalités sur ces causes d'infection des eaux, et, en outre, il persévère à
croire qu'en pareille matière la nécessité de conserver toutes les mesures
d'hygiène préventive d'ordre général, persiste tout autant malgré la découverte
du bacille d'Eberth.

M. A. PICHOU, Chef de Bureau aux Ch. de fer du Midi, à Talence (Gironde).

La conservation de la vie humaine. —


M. Pichou rappelle d'abord que, sous
ce titre, exposé à l'Association fi"ançaise, dans le Congrès de Paris, l'an
il a
dernier, la conception d'une Compagnie industrielle qui se chargerait de donner
à ses abonnés les soins médicaux et les médicaments, et s'eugagei'ait à payer
à leur décès une somme de mille francs à leurs héritiers.
Après avoir fait connaître, en quelques mots, les conditions de constitution et
de fonctionnement de cette Compagnie qu'il a résumées dans une brochure
m\.\i\x\ée. la Conservation de la vie humaine (Paris, Bernard, éditeur, 1890), M. Pi-
:

chou s'attache surtout à montrer tous les avantages qu'offrirait, au point de


vue individuel et social, l'organisation projetée. C'est ainsi que les questions
d'hygiène du corps et de l'alimentation, de l'habitation et du vêtement, des
soins aux femmes enceintes et aux nourrices, de la police des mœurs, sont
successivement passées en revue. M. Pichou insiste ensuite sur la nécessité de
donner à la médecine et à la pharmacie le degré de positivité indiscutable qui

leur manque encore; il s'élève surtout contre la plaie des remèdes empiriques,
qualifiés de spécialités, contre l'exploitation qui en résulte et qui profite fina-
lement aux journaux qui insèrent les annonces coûteuses se rapportant à ces
produits.
En terminant, ÎNI. Pichou examine l'influence que doit avoir l'institution
projetée sur le commerce et l'industrie, notamment au point de vue de l'inter-
diction des matières dangereuses pour la consommation, enfin sur la morale
individuelle et sur la morale sociale, qui ne poui-ront que gagner considétable-
ment à la création de la nouvelle organisation médicale, laquelle conduira
finalement au perfectionnement du type humain, que notre nation est, mieux
que toute autre, apte à réahser, tant au point de vue physique qu'au point de
vue intellectuel et moral.
CONFÉRENCES

M. le Docteur H. MPIÂS
Inspecteur général des Services administratifs au Ministère de l'Intérieur,
Secrétaire général de la Société de Médecine publique et d'ilygicne professionnelle, à Paris.

LES REVENDICATIONS OUVRIÈRES AU POINT DE VUE DE L'HYGIENE

— Séance du 8 mut 1890 —

Ce n'est pas un des moindres rcsullals des réunions de notre Association


française pour l'avancenient des sciences, que de faire connaître à ceux qui
suivent régulièrement ses travaux toutes les régions de notre pays; de nous
permettre d'admirer la variété de si;3 climats, la beauté si nmltiple de ses
l)aysages, les richesses diverses de son sol, les monuments qui décorent nos
musées, où se trouvent tant de merveilles, comme celles qui se ren-
villes, les

contrent ici et que nous aurions pout-èlre toujours ignorées si l'Association


française ne nous y avait conduits et ne nous avait donné l'occasion de les
admirer.
Enfin, ces déplacements annuels de nos congrès nous permettent de visiter
chez elles toutes nos grandes industries, et si chaque région nous les monire
différentes,nous admirons partout leurs incessants perfectionnements, leur
ardeur à suivre les progrès de la science, et nous constatons avec un sentiment
do patriotique lierté qu'il y a chez nmis, à ci'tté de notre chère et vaillante
armée, gardienne vigilante du drapeau, une autre armée encore qui a ses
régiments dans nos usines, ses bataillons dans nos ateliers; qui a ses généraux
et ses colonels, qui sont nos grands ingénieurs et nos grands industriels; ses
capitaines et ses sergents, qui sont les chefs d'atelier et les contremaîtres; et
ses soldats par milliers, qui, combattant sans cesse et luttant contre la matière,
336 CONFÉUENCES

la transforment et lafaçonnent à leur gré. Cette belle armée du travail, qui


peut tout quand ellesait se discipliner, c'est la fumée de ses batailles qui

obscurcit le ciel de nos cités, et c'est de ses victoires que la prospérité natio-
nale est faite.
Nous avons le droit d'en être fiers et nous avons le devoir de nous intéresser
à ses désirs et à ses besoins.
C'est un souci qu'ont chez nous tous les philanthropes, tous les économistes
et les veux dire d'abord que ce souci n'est pas nouveau
hygiénistes, et je
pour eux. qu'on n'a pas attendu dans notre pays qu'il plût à un empereur de
mettre ces questions à l'ordre du jour des préoccupations publiques, que beau-
coup d'idées de réformes qu'on commence à juger dignes d'être étudiées sont
des idées françaises, qu'elles sont nées et devaient naître dans ce pays, chez
les fils des encyclopédistes et des hommes qui ont fait, il y a cent ans, la
Révolution française. — Est-ce que, dès 1820, ce n'était pas une chambre de
commerce d'une ville française, Mulhouse, qui demandait une réglementation
du travail des enfants et des femmes ? Est-ce que, dès 1841, Legrand ne sou-
mettait pas à la Chambre des pairs l'idée d'une réglementation internationale
du travail, opinion qui fut soutenue aussi par Wolowski, par J.-B. Dumas
et bien d'autres ? Est-ce que les hygiénistes français n'ont pas toujours étudié
avec prédilection les questions d'hygiène professionnelle et industrielle ? A la

fin du siècle dernier, Vicq-d'Azir les mettait à l'ordre du jour de la Société de


médecine; Guyton de Morveau préconisait la substitution du blanc de zinc au
blanc de plomb dans l'intérêt de la sanb' des peintres; au commencement de ce
xix*^ siècle, Villermé. Benoiston de Chàteauneuf, Cadet de Gassicourt, alwrdaient

dans les Annales cV hygiène, dans les Mémoires de la Société d'émulation, les
grosses questions d'hygiène sociale auxquelles les livres classiques de Michel
Lévy, de Bouchardat, d'Arnould, de Proust, de Layet et de plusieurs autres
ont fait une large place.
Les sociétés d'hygiène qui se sont créées depuis quinze ans, les congrès
internationaux qui ont eu lieu pendant ce temps, ont étudié aussi les ques-
tions d'h>giène industrielle, et on peut constater que c'est depuis ce moment
qu'on voit apparaître dans les revendications des congrès ouvriers, avec des
formules moins vagues, diverses questions qui touchent à la salubrité des
locaux et à l'hygiène du personnel.
C'est de ces revendications qui touchent aux questions d'hygiène que je vais
vous entretenir, et j'espère vous faire comprendre qu'en donnant satisfaction
à un certaiu nombre elles, en prenant en même temps diverses
d'entre
mesures depuis longtemps réclamées par les hygiénistes, on ferait un grand
pas vers la solution de ces questions sociales qui ne seront plus des questions
irritantes si on les veut étudier dans un sage esprit de justice, avec les données
de la science.
.Je établir d'abord que c'est des travaux des hygiénistes qu'est sortie
veux
l'idéed'une conférence internationale pour l'étude des questions ouvrières.
Je tâcherai d'être bref dans cet exposé, et pour cela je m'en tiendrai à ce
qui s'est passé dans les divers congrès d'hygiène.
En 1876, le premier congrès d'hygiène se réunissait à Bruxelles, et diverses
questions s'y trouvaient traitées, qui intéressaient l'hygiène des travailleurs.
— En 1878, le Congrès international d'hygiène de Paris mettait à l'ordre du
jour de ses séances générales : les moyens de piéserver la santé des ouvriers
contre les substances toxiques qu'ils ont à manier dans leur travail. J'avais
!)' WI'IAS. — lIViWK.NK DES OCVItlKlO 337
riionnt'ur dV-lic le rapporleiir de ciHle qucstiuu avoc le rcgrelb' professeur
Gubler. lin iS80, au Couj^n'-s de Turin, à propos d'une communiealion que
je faisais sur le travail des enfants et des femmes et sm- la législation qui
réglait la matière dans les divers pays, je recevais du (^milité IV-déral «le l'as-
socialidU des ouvriers suisses une lettre accttnipagnant l'envoi d'une circulaire
qu'on me priait de remettre aux membres du congrès, et dans laquelle l*.'

congrès était prié d'engager les gouvernements des divers pays conclure ri des
traités intn'nalionaux soit en faveur des ouurirrs, soit en fureur des enfants
occupes dans les fabriques.
Kn 1882, à Genève, le Congrès d'hygiène s'occupait de la iiuestion du
repos liebilumadaire ; mais
à ce point particulier (jue se bornait l'étude
c'est

des (|ueslions ouvrières, et la question semblait posi'e pluli'it au point de vue


confessionnel (ju'au point de vue hygiénique.
Kn 1884, à la Haye, où j'étais encore rapporteur pour les questions dhy-
gièue intlustrielle, la question d'une réglementation internationale fut inci-
denunent i)osée par un hygiéniste anglais.
Enlln, en 1887, au Congrès international <rii_\giène de Vienne, le rapport de
M, Schuler, inspecteur des fabritiues et dt-légué de la Suisse, reprenait les
questions traitées par les congrès précédents. Parmi les conclusions adoptées
par le Congrès figuraient l'interdiction de certains procédés de fabrication
:

reconnus dangereux; la limitation du travail des enfants et des femmes; l'in-


terdiction ()Our ces dernières, comme pour les enfants, de tout travail de
nuil; l'éloignemeut des femmes des ateliers dans les six semaines ([ui précèdent
et qui suivent la naissance des enfants; la réduction de la durée du travail
des adultes à dix ou onze heures au maximum; le repos du dimanche.
Entre temps, les congrès socialistes, depuis 1886, se montrent, à leur tour,
soucieux de ces questions pour lesquelles le Congrès ouvrier de Paris, en
1880, proposait les solutions suivantes :

« a. Limitation de la journée de travail à un maximum de huit heures pour


les adultes.
« b. Interdiction du travail des enfants au-dessous de (juatorze ans, et de
quatorze à dix-huit ans. n'-dnction de la journée de travail à six heures pour
les deux sexes.
» c. Suppression du travail de nuit, sauf pour certaines branches d'indus-
trie dont la nature exige un fonctionnement ininterrompu.

» d. Interdiction du travail des femmes dans toutes les branches de l'indus-


trie qui atïectcnt plus particulièrement l'organisme féminin.
V e. Supitrcssion du travail de imit pour les femmes et les ouvriers de
moins de dix-huit ans.
» /'. Hepos ininterrompu de trente-six heures au moins par semaine pour
tous les travailleurs.
» g. Interdiction de certains genr4?s d'industrie et de certains modes de fabri-
cation [>réjudiciables à la santé des travailleurs.
» h. Suppression du marchandage par ra[ipliciition du décret-loi de I8i8.
)) /. Suppression du paiement en nature, ainsi (jue des coopératives patronales.
>)
j. Suppression des bureaux de, placement.
•) k. Surveillance de tous les ateliers et établissenients industriels, y compris
l'industrie domestique, par des inspecteurs rétribués par l'Etat et élus, au moins
pour moilii', par les ouvriers eux-mêmes, o
338 CONFÉRENCES

Dès le 15 mar.s 1889, les questions intéressant l'hygiène du travail se trouvent

officiellement posées aux gouvernements par une lettre du président de la Con-


fération suisse, qui, en 1881, à la suite du Congrès d'hygiène de Turin, avait
déjà pressenti les principaux États industriels de l'Europe, et qui, cette fois,
s'appuyant sur les délibérations du Congrès d'hygiène de Vienne, proposait de
réunir à Berne une conférence internationale à l'eflet d'étudier les points
suivants :

1° Interdiction du travail du dimanche;


2" Fixation d'un minimum d'âge pour l'admission des enfants dans les
fabriques;
3° Fixation d'un maximum de la journée de travail pour les jeunes ouvriex's;
4° Interdiction d'occuper les jeunes gens et les femmes dans des exploitations
particulièrement nuisibles à la santé et dan^'ereuses ;

5" Restriction du travail de nuit pour les jeunes gens et les femmes.
La date de cette conférence avait été définitivement fixée au printemps de
1890; la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Portugal, l'Autriche-
HoDgrie, l'Italie, le Luxembourg,
Pays-Bas avaient promis leur concours,
les

quand tout à coup, au mois de février dernier, parut le rescrit de l'empereur


d'Allemagne.
Ce souverain exposait qu'il était résolu à prêter les mains à l'amélioration
du sort des ouvriers allemands; mais, estimant que les difficultés qui s'opposent
à cette amélioration proviennent de la concurrence internationale, il voulait
provoquer une entente et, pour cela, convoquer les gouvernements à prendre
part à une conférence.
C'est cette conférence qui eut lieu à Berlin du 15 au 29 mars et où la
France fut représentée par une délégation que présidait M. Jules Simon.
Voici quelles sont les résolutions principales votées par la conférence et que
j'emprunte au protocole :

« /. Rèijlementdu travaildans lesmines. — 11 est désirable1° Quela limite infé-


:

rieure de l'âge auquel les enfants peuvent être admis aux travaux souterrains
dans les mines soit progressivement élevée, à mesure que l'expérience en aura
prouvé la possibilité, à quatorze ans révolus; pour les pays méridionaux, cette
limite serait fixée à douze ans.
» Le travail sous terre est défendu aux personnes du sexe féminin.
» 2*> Dans des mines ne suffirait pas pour éloigner tous les dangers
le cas oîi l'art

d'insalubrité provenant des conditions naturelles et accidentelles de l'exploitation


de certaines mines ou de certains chantiers de mine, la durée du travail devrait
être restreinte. On laisse à chaque pays le soin d'assurer ce r('sullat par voie
législative, administrative, ou par accord entre les exploitants et les ouvriers,
ou encore d'après les princi])es et la pratique de chaque nation.
» 3° Que la sécurité des ouvriers et la salubrité des travaux soient assurées
par tous les moyens dont dispose la science, et placées sous la surveillance de

l'État.

» IL Règlement du travail le dimanche. — Il est désirable, sauf les exceptions

et les délais nécessaires dans chaque pays,


qu'un jour de repos par semaine
soit assuré aux personnes protégées; qu'un jour de repos soit assuré à tous les
ouvriers de l'industrie; que ce jour de repos soit fixé au dimanche pour les
personnes protégées.
D' NAl'lAS. — IIVGIKM; DES OUMtIKUS 339
» Tk's cxorptioiis peuvent être .idiiiiscs à l'éganl dis cxiiloilalions qui exigent
la conliniiité de production pour des raisons leclniii|iies, ou qui fournissent
au puitlic les objets de première ntVessité, dont lu fabrication doit être quoti-
tJieniit'; à iV-gard des ex[)I(iilali(tus (jui. par nature, ne peuvent fonctionner
que dans des saisons di-lerniinr-es. «m qui d('|)endent de iactinn iiTégulièn- des
lorres natiirrlles.
• Il est di'sirahleijue, niènic dans les rlablissenieuts de celU; catégorie, cliaquu
ouvrier ail on ili manche libre sur diiix.
'. Dans If but de déterminer les t-xtcptions à des points de mio similaires, il

est désirable que la réglementation soit établie |)ar une entente entre les dilférents
gouverneuieuls.

« ///. Rriili-mrnt du travail des enfants. —


Il est désirable (|ue les enfants des

deux sexes nayanl pas atteint un certain ùge soient exclus du travail dans les
établissements industriels que cette limite soit fixée à douze ans, sauf pour
;

les pays méridionaux, oij la limite serait de dix ans; que ces limites soient

les mômes pour tous les établissements industriels, (ju'il ne soit admis sous ce
rapport aucune différence; que les enlanls aient préalablenienL satisfait aux
prescriptions concernant l'instruction primaire; (pie les enfants au-dessous de
quatorze ans révolus ne travaillent ni la nuit ni le dimanche; que leur tra-
ne dépasse pas six heures par jour et soit interrompu par un repos
vail effectif
d'une demi-heure au moins; que les enfants soient exclus des occupations
insalubres et dangereuses, ou n'y soient admis qu'à certaines conditions
protectrices.

» IV. Règlement du travail des jeunes ouvriers. — Il est désirable que les
jeunes ouvriers des deux sexes de quatorze à seize ans ne travaillent ni la
nuit ni le dimanche; que leur travail effectif ne dépasse pas dix heures par
jour et soit interrompu par un repos d'une durée totale dune heure et demie

au moins; {|uedes exceptions soient admises pour certaines industries;


" Que des restrictions soient prévues pour les occupations jtarticulièrement

insalubres ou dangereuses;
» Que la protection soit assurée aux jeunes garijons de seize à dix-huit ans en
ce qui concerne la journée maximade travail, le travail de nuit, le travail du
dimanche, leur emploi dans les occupations particulièrement insalubres ou dan-
gereuses.


y . Règlement du travail des femmes. — Il est dé-sirable que les filles et les
femmes ne travaillent pas la nuit;
Que leur travail elVectif ne dépasse pas i>nz(> lieuics par jour et soit inter-
rompu par un repos d'une durée totale d'une heure et demie au moins;
Que des exceptions soient admises pour certaines industries et que des res-
>i

trictions soient prévues pour les occui)ations particulièrement insalubres ou


dangereuses ;

V Que les l'enunes accouchées ne soient admises au travail que quatre semaines
après leurs couches. »

immédiatement \otre attention sur la similitude quil y a entre


.laltire
documents que j"ai mis sous vos yeux
les divers adresse des ouvriers suisses :

au Congrès d'hygiène de Turin en 1880, conclusions du Congrès d "hygiène de


340 CONFÉRENCES

Vienne en 188". revendication du Congrès ouvrier de Paris en 1889, et enfin


protocole de la Conférence de Berlin.
Ce qui est commun à ces documents, c'est la préoccupation de ihygiène des
ouvriers et, comme le rappelait récemment le D^^ A. Proust dans un savant
mémoire communiqué à l'Académie des sciences morales et politiques (1), ce
n"est pas sans raison que lord Salisbury a dit que dans de telles questions,
ce nest ni de politique, ni de philosophie qu'il s'agit, mais bien plutôt de la santé

publique.
Les questions qui se trouvent soulevées se rapportent les unes à l'enfance
et à l'adolescence industrielle, les autres à la femme, les troisièmes à louvrier
adulte. —
Examinons-les successivement.
En ce qui concerne on tombe d'accord dans presque tous les
les enfants,

pays qu'il est nécessaire de la prémalurationetlc surmenage,


les proléger contre
contre le travail commencé trop jeune et d'une excessive durée journalière.
Ce n'est pas seulement l'intérêt de l'enfant qui est en jeu, c'est l'intérêt du
pays lui-même; —
ce n'est plus une question de simple humanité, c'est une
question de patriotisme.
Les plus moroses contempteurs de l'enfance, alors qu'ils penseraient comme
La Bruyère, qui trouvait aux enfants tous les défauts, les accusant d'être
« hautains, dédaigneux, colères, envieux, curieux, paresseux, volages, timides,
intempérants, menteurs, dissimulés », sont obligés de désirer que l'enfance
soit soignée, protégée, conservée. Les statisticiens qui tiennent la comptabilité
des existences nous ont montré que nous devenons pauvres sous ce rapport, et
si nous ne voulons pas courir à la ruine, il faut devenir économe de cette

richesse. Les statisticiens ont montré à diverses reprises que la France ne


produit plus assez d'enfants, Lagneau, dans un récent travail présenté à
et le D''

l'Académie de médecine, constate qu'en France, pour 1,000 habitants, l'excédent


de 23,09 naissances sur 21,9 décès ne donne qu'un accroissement physiologique de
1,19 sur 1,000 par an, alors que cet accroissement physiologique est de 13,7
sur 1,000 en Angleterre.
L'accroissement annuel de notre population, constaté par les dénombrements
de 1881 et 188t5, est de 3,22, tandis qu'il est de 10 dans l'empire d'Allemagne,

de 11,93 en Prusse, de 12,9 en Russie. Avec le service militaire obligatoire


pour tous les hommes valides, la force devient proportionnelle à la population.
Notre accroissement minime, de beaucoup inférieur à celui des grandes nations
de l'Europe, peut, dans l'avenir, dans un demi-siècle par exemple, devenir
pour la France une condition de grande infériorité politique.
« De petit enfant petit deuil », disait un vieux proverbe. Si les proverbes
sont la sagesse des nations, celui-là, qui n'est sage nulle part, est dans noti'e
pays une parole insensée, car il n'est peut-être pas de question plus grave
pour l'avenir de notre race que notre faible natahté, ni de protection plus
urgente que celle de l'enfance; et chaque fois que nous voyons dans le public,
dans la presse, au Parlement même, des personnes qui mettent en doute la
nécessité de cette protection et qui s'opposent aux mesures légales qu'on pro-
pose, trop timidement encore à notre gré, je voudrais que nous les rappcUons
au patriotisme et que nous leur redisions encore ce que pour mon compte j'ai
dit et écrit tant de fois sans me lasser de le répéter : Que s'il existe depuis 1839,
en Prusse, une loi sur le ti'avail des enfants, le vote de cette loi a été provoqué

(1) Revue d'Iiugiène, iSd'), p. -481.


!>' Wl'IAS. — HYr.IKNE l>KS 01 VHIEIIS 341

pnr le liipporl duii ollii ior di' recrutement qui ne liou\;iit plus un contingent
sullisint (le lions soldais ilans les districts inanulactuiiiT<.
Actuellf'nieiit la lui IVamaise du 19 mai IHTi nadnicl l«'S enfants au travail
des rabri(|uescl nianulartui-es qu'à partir de rà?<' <•• douze ans, saul'daus (piel-

qiies industries où. par une ••xcepiion ri'irretlalde, on les admet à partir d<*

di\ ans.
La l(ti attuelliunnl soumise aux ddilMTalions du l'arlement relèvera à treize
ans làge d'admission, et sup[)rimera définitivemenl. nous l'espérons, toutes
les exceptions.
Mais si la question du travail des rnlauts est aiijourdluii presque complèle-
on discute encore sur les conditions du travail des femmes.
iiient Jugi'e,
Il ne manque pas de gens, qui pourtant se disent grands amis de la famille,

qui Voient dans la restauration de l'existence familiale le relèvement moral de


notre population ouvrière, et qui en même temps, s'il s'agit de réglementer
le travail des fi-mmes. s'y refusent et se retranchent derrière la liberté indi-
Niduelle.
11 est hou d'invoquer la liberté individutllr ; mais il ne sei-ait pas hors de
propos d'invoquer aussi la physiologie qui constate entre l'homme et la femme
assez de dissemblances pour justifier une n'-glcmentation exceptive.
Au point de vue purement moral, il faut souhaiter que le temps vienne où
la femme sera tout à fait (doignée de l'usine, où elle restera au foyer, dont
elle est la gardienne, près des enfants dont elle est la première et la meilleure
é'ducatrice. Il faut se souvenir qu'elle est le centre moral de la famille. La
famille n'est rien sans la femme, et si l'Ecclésiaste a dit irrévérencieusement
qu'il vaut mieux habiter avec un lion et un dragon qu'avec une méchante
femme, il entendait certainement jiarler irexceptions heureusement fort rares,
et (|iii ne saur.iient infirmer tout ce que nous avons tant de bonnes raisons
pour penser de bien de femmes.
Si la femme doit aller à l'atelier et à l'usine, si c'est encore une nécessité
de notre état social, il faut se souvenir qu'elle ne .saurait y travailler autant
i\\\>' riiomme, ni aussi longtemps.

« Li'S conditions ph\siologiqut's sptViales à l'organisme féminin, dit avec raison


le D"" Proust, l'ont doU' d'une fragilité et d'une délicatesse particulières; s'il est
vrai que la femme puisse aspirer à remplir presque toutes les besognes qui ont
confiées à l'homme, elle ne pourra, dans la plupart des cas, l'y remplacer
é'té-

impunément. L'alternance régulière de ses fonctions organiques essentielles est


déjà pour elle une cause d'attention et de pré'cautions forcées. Le retentisse-
ment qu'ont ces fonctions sur tous les appareils de la vie organique lui com-
mande d'éviter tout surmenage physique, .sous peine de détruire un équilibre
d('jà trop souvent instable. D'autre part, sa vie même ne lui appartient pas
en propre; la materniff- exige d'elle des sacrifices incessants. Il serait à sou-
haiter ([ue toujours les fatigues pn^longées, les rudes tâches de l'industrie lui
fussent t'pargnées. .Jeune fille, elle doit prései'ver sa santé de tout ce qui peut
entraver le développement parfait, harmonieux complet de tout son être;
et
femme, elle a besoin de toutes ses forces et de sa santt' afin de se multiplier
pour ses enfants.
Or. pour l'homme, le travail de nuit constitue déjà une cause de fatigue
')

déplorable que ne scra-t-il donc pour la femme ? L'anémie, pctur ré'sumer


:

d'un mot tout let ensemble de symptômes auxquels donne lieu le dépérisse-
342 CONFÉRENCES

ment organique, aura ici des conséquences plus désastreuses, si bien que, les
mauvaises conditions climatériques et hygiéniques aidant, le cortège habituel
des phlegmasies chroniques, des affections constitutionnelles et même les mala-
dies aiguës y trouveront un terrain de culture trop large et trop fécond. Et
pourtant de la vigueur et de la force de la femme, autant assurément que de
celle de l'homme, dépendent à la fois la vitalité et la prospérité de notre popu-
lation. »

C'est cette interdiction du travail de nuit qu'il faut d'abord édicter.


Il faut rendre la femme il faut qu'elle rentre au foyer.
à son rôle de mère,
— « Elle rapportera avec elle pauvre maison, dit M. Jules Simon dans
dans la
un article de la Revue de Famille, la vieille morale de nos pères que j"aime
mieux appeler de son vrai nom la vieille morale de nos mères. Si nous ne
:

pouvons pas rétablir la femme complètement et pour toujours dans son


domaine, qui est le foyer domestique, faisons au moins en sorte qu'elle y rentre
chaque jour une heure avant les autres pour leur préparer un peu de bien-
être, et qu'elle y reste le dimanche tout entier entre son mari et ses enfants. »
Voilà ce que dit M. Jules Simon. Eh bien, je ne puis pas relire ce vœu si
éloquemment formulé par l'illustre écrivain sans qu'il me semble qu'il y man-
que un alinéa et qu'il faudrait dire aussi Faisons qu'elle n'en sorte pas la
:

nuit; car si nous voulons, comme M. J. Simon, que le jour du repos « la


famille jouisse de son chef et de son bon ange », nous voulons aussi, la nuit,
auprès de l'enfant endormi, auprès de la jeune fille qui repose, l'ange gardien
du foyer domestique.
D'ailleurs, au point de vue de Ihygiène, nous ne devons considérer Tinter-
diction du travailde nuit pour les femmes que comme une première étape.
Nous devons nous rappeler que la santé des ouvrières est plus rapidement et
plus profondément atteinte par l'excès du travail industriel que celle îles
ouvriers.
Dans un intéressant rapport fait par les commissions (hi travail aux États-
Unis, on trouve que sur 17,429 ouvrières qui ont été examinées au début de
leur travail, puis examinées de nouveau après quelques années, 16,360 débu-
taient en parfaite santé, 882 en santé assez bonne et 183 étaient déjà mal por-
tantes. Après une durée moyenne de quatre ans et neuf mois de travail, on
retrouvait 14,557 ouvrières en bonne santé; mais le chiffre de celles dont la
santé était médiocre s'était élevé de 882 à 2,38o, et celles qui étaient vrainicMif
mal portantes étaient au nombre de 483 au lieu de 185.
D'autre part, le D'' Proust constate que la Société de secours mutuels îles
ouvriers en soie de Lyon a compté, pour ses 4,117 sociétaires de tout âge,
pendant l'exercice 1889, 1,552 journées de maladie chez les hommes et 3,978
chez les femmes.
Parmi les sociétaires de dix-huit à cinquante-trois ans, il y a eu 4,993 jour-
nées de maladies pour les hommes, ou 4.8 0/00, et 20,549 pour les femmes,
ou 6.6 0/00; 3 décès, soit 3 0/00 chez les premiers; 31 décès, soit 10 0/00 chez
es secondes. Quant aux sociétaires de cinquante-quatre ans et au-dessus, les
486 hommes eurent 5,574 journées de maladies, ou 11.5 0/00; 27 décès,,
ou 55 0/00; les 897 femmes, au contraire, présentèrent 9,123 journées de
maladies, soit 10.2 0/00. et 42 décès, soit 47 0/00. « Ces chiffres, dit le

D'' Proust, établissent clairement combien le travail expose davantage à la

maladie et à la mort les ouvrières qui sont dans la force de l'âge et de la


Il' NAPIAS. — HV(;il":.\E DES OLVUIKUS 343

production iiiduslrifllf. » — El iiuiis ajoulcrons : dans l"i\gi' de lu iiialt-riiité;

et nous |iniinons uKJulicr ainsi d'un mol que la pioleclion de la l'innuc el la


|iro|(ili(iii lie l'enfant sont indissolublenient unies. C'(\sl ce qui nu; laisail dire
à lune des dernières si-anei-s de la Société de inéilecint; publique : — Nous
avons une loi qui protège l'enfance pai'ce que nous sentons conibi(.'n il est

uliU-, avec la faible nalaliti' di' ce |ta^s. de conserver ces existences si clières et

trop rares, el. |)ar une contradiction singulière, le Ic^gislateur ferait une loi

ipii auloris( rail Icx tilles et les femmes à travailler la nuit dans l'atelier, pré-
pareiait les lilles à la maternité par l'anéinitî, faNoriserait les occasions de «e
mal conduire, tiendrait femmes éloignées de leurs
les enfauLs laissés au logis
sans soins, sans lait, exposés aux dangers qui menacent b' |»remier âge, et |K)ur
lesquels éviter nous dépensons cbaque année eMi France plus d'un million et
demi. Cela ne serait ni juste, ni logiijiir. ni huinain. et le Parlementa déjà
montré dans la première délibérali(jn d'un projet de loi sur le travail des
femmes et des enfants son ferme vouloir cpiii n'en soit pas ainsi.
Aussi nous espérons bien que la loi. quand elle aura passé par la filière par-
lementaire, contiendraun article 1res pn'cis qui iutenlira tout travail industriel
aux femmes, six semaines avant el six semaines après la naissance des enfants.
Ça sera une sage mesure déjà édictée par divei"ses législations étrangères à qui
nous l'emprunterons... Mais ces législations nous ont emprunté tant d'autres
choses I

Sur ces questions qui inti'resscnl à la lois la femme et l'enfant, l'accord est

facile entre les gens de bonne foi. On veut bien que les enfants commencent
un peu plus tard le travail industriel, alors qu'ils seront en l'-tat de résister
davantage aux multiples dangers qu'il présente, on veut bien que la durée de
ce travail soit réduite et fixée par la loi, on accepterait à la rigueur qu'il en
soit ainsi pour la femme et que, pour elle comme pour l'enfant, le re|)0s de la
nuit soit assuré. On accepte cela, ou du moins je suis sûr qu'on finira par
l'accepter tout à fait.
Mais la question qui reste discutable, c'est celle qui a trait à la n'duction du
travail de l'ouvrier.
On sait que les revendications ouvrières ont Uni par prendre sur ce sujet une
formule emprunlt-e aux Ami^ricains les tnjis liuitl Soit huit beuresde travail,
:

buit heures de sonnneil et huit heures de liberté pendant lesquelles se placent


les repas et le temps qu'on entend donnei- au perfectionnement de son instruc-
tion.
Cela semble très simple, et c'est en réaliti' très comiiliqui'. Il est à la rigueur
possible de s'assurerque l'ouvrier ne travaillera (jue huit heures à l'atelier,
mais comment saura-l-on qu'il ne travaille pas ensuite chez lui quelques
heures de plus el qu'il ne fait pas ainsi concurrence à ceux qui préfèrent se
reposer? Comment s'assurera-t-on qu'il emploie quelque temps à perfectionner
son instruction? Comment s'assurera-t-on qu'il dort huit heures ? Et s'il lui

plaît de dormir neuf heures ou sept seulement, voilà la règle des trois buit
irrémédiablement compromise.
Cela prouve qu'il faut se d(''fier des lorniulcs simples en matière d'économie
sociale; la .société humaine est un problème complitiui- auquel elles ne se trou-
vent jamais applicables.
Si on devait faire une loi des trois huit, elle n'obligerait en somme que l'in-

dustrie, qui serait contrainte de réduire sa production, c'est-à-dire de réduire


la richesse nationale. Les voisins, pendant ce temps, conlinuemieul à produire
344 CONFKRENCES

davantage, c'est-à-dire à meilleur marché, à moins qu'eux aussi consentent à


appliquer loyalement la règle des trois huit. — C'est une question d'entente inter-
nationale.
J'entends dire que cette entente est possible, et je le veux croire; mais je
remarque que personne ne songe à demander aux nations de s'entendre pour
avoir des armées égales numériquement, avec les mêmes fusils, la même poudre
et la même espèce de mélinite. Or, tant que la concurrence restera possible en
matière de destruction, je crains bien qu'elle ne persiste en matière de produc-
tion.
C'est pourquoi la réduction à huit heures de la journée de travail ne me semble
pas immédiatement réalisable, et je dois dire que je le regrette en invoquant
encore la physiologie.

Les forces que l'homme peut employer au travail de l'atelier ont des limites
qui ont pu être calculées. — Pettenkofer et Voit placent dans une chambre de
verre, hermétiquement close, un ouvrier vigoureux, nourri d'une alimentation
mixte se rapprochant de celle qui lui est habituelle et chargé de tourner une
roue autour de laquelle s'enroule une chaîne supportant un poids de 25 kilos.
En déduisant de la journée de cet homme les interruptions occasionnées par
les repas et le repos, il avait fait, à la fin du jour, neuf heures d'un travail assez
pénible.
Cet ouvrier était pesé à son entrée et à sa sortie de la cage de verre; les ali-

ments aussi étaient pesés et analysés, et on analysait l'air à son entrée dans la
cage et à sa sortie. Je ne veux pas entrer ici plus avant dans le détail de cette
expérience, mais il suffit que je dise qu'il en résultait que l'homme, pendant
une journée de travail de neuf heures, avait dépensé, sous forme d'acide car-
bonique, 192 grammes d'oxygène de plus qu'il n'avait pu en aspirer pendant
le même temps. C'était un déficit; et pour le couvrir, il avait fallu qu'il

consommât environ 20 0/0 de la provision d'oxygène emmagasinée dans tout


son corps.
Heureusement que pendant la nuit et le repos notre homme absorbait,
comme cela est normal, plus d'oxygène qu'il n"en dépensait: mais l'activité

respiratoire étant moindre, ne récupérait pas toute la pro\ision nécessaire


il

pour entreprendre une nouvelle période de travail. Pettenkofer et Voit esti-


ment que la déperdition journalière d'oxygène n'est pas compensée par une
nuit de repos quand le travail est très fati^int, et il peut se faire que cette
déperdition exagérée, ce déficit journalier, atteigne 10 et même 20 0/0.
C'est sur ces expériences et ces chiffres que le D"" Hœgler (de Bàle) s'est

COURBE DESTINÉeÀ WIONTRER LA NECESSITE DU REPOS HEBDOIWADAIRE

DLMNIJVSD D'après le DP Hœgler.


L

appuyé pour démontrer la nécessité du repos dominical. Au moyen d'une


courbe ingénieuse que je mets sous vos yeux, il montre que, chaque jour ame-
Il' Wl'lAS. — IIYGIK.NE DES OL"VlllElf> 345
naiit un di'licit. il lïiut hcbdoiiiadaircmcnt un jour coinjilol de repos pour revenir
an point de départ, c'est-à-dire pour l'écupérer la (luanlilé d'o\yg(Vne néces-
saiie à assuivr les combustions journalières qui, par le l'ait d'un travail exa-
f,'»''n'' et mal^r»' le repos de chaque nuit, niellent ciiiKinc Juur l'organisme en
dt'licil.

Mais ces expériences s'apj)liquent à un travail dé-lerniini- cl assez rude; d'au-


tres travaux nécessitent moins de force et d'autres plus d'attention. 11 faut
aussi tenir compte de du milieu, de ralmosplière du travail. Ne
l'insiiluliriti-

vaut-il pas mieux par exemple travailler douze heures an grand air. même avec
des eiï'oris un peu pi'-nihles, qut; hiiil heurts Sfulemenl ilans ime alniosplière
viciée par des gaz on des |)onssièrfS irritantes on toxiques? Il faut savoir enlin
que pour une même durée le même dan-
travail est d'autant plus fatigant et
gereux qu'il nécessite plus La variété permet une
de force et moins de variété!
sorte de n'partition gc-nérale des pertes subies par l'organisme: mais si le tra-
vail, tonjonis le même, lait travailler toujours et uniquement les mêmes

groupes de muscles, ceux-ci peuvent finir par s'atro[»hi<'r; c'est ainsi qu'on a
ol).«;ervi'- (pielipjefois une paralysie spéciale chez les forgerons, paralysie loca-
lisée et due à une atrophie dos muscles deltoïdes.
qu'on ne saurait calculer, mais ce qui est réel, c'est que le surme-
Eiitîn. ce
nage physique constitue une jirédis^iosilion morbide dangereuse en mettant
rorganisme en état de recevoir plus aisément les contagions.
Eh bien! malgré tout cela, je reste i»rovisoirement jiarlisan de la liberté du
tra\ail pour les adultes. .J'appelle de tons mes vœux une réduction et je désire
très \i\ement que la journée ne soit plus que de dix heures an lieu de douze.
<ii allcmlant les temps heureux OÙ les peuples, définitivement pacifiques, établi-

roiil diin accord commun l'ingénieuse règle des trois huit. Mais si je désire cette
ri'diiction, je que la loi doive l'imposer actuellement. Il me semble
ne crois [>as

que la (juestion de la diin-e du travail est inlinuMiient liée à celle des salaires,
qui ne saurait être autrement réglée ((iie par le libre contrat, et puis j'estime
(jue l'État doit réserver son intervention pour les questions de salubrité et de
st'curité du travail, dont je parlerai toiil à riieiire, et que si l'État a protégé
l'enfant, s'il lui a assun'- rinstniclioii. s'il a \eillé sur ses premières anm-es
de travail à l'atelier, prenant soin que sa croissance ne soit pas enIraNée. «pie
sa santé ne soil pas coiii|iroiiiise jiar l'excès de fatigue, par les attitudes di'-for-

maiites. par tons les dangers de riiidii.-lrie. il ne iloil pins rien <à riioiiiiiie

adulte que la liberté' !

J(; viens de parler de la saliibrih' el de la si'ciirih' du liaxail. et je vais d'abord


fair(> remarquer que, dans les revendications ouvrières, ces gra\es questions
n'occupenl pas la place qu'elles de\iaieiil a\oir.
Le Congrès ouvrier de Paris. »mi ISiSQ, dont je ^ous ai dit les ré.>;olutions, pro-
pose, il est \rai. l'interdiction de certains genres d'industrie et de certains modes
de fabrication préjudiciables à lasantr des travailleurs. Mais supprimer les dangers
d'une industrie en supprimant l'industrie elle-même est un procédé économique

un peu sommaire, \oire un peu enfantin Les chemins de fer occasionnent des !

acciilents; faut-il revenir aux diligences'.' Ce n'est pas là sans doute ce qu'ont
voulu dire les membres du Congrès ou\rier de 1889.
Ce qui est certain, c'est que si les progrès île l'industrie occiisionneni un
chilTre plus élevé d'accidents, c'est un chitl're absolu sans signilicalion. puisqu'il
ne lient pas compte du nombre pins onsideiable des personne<qui s'y exposent.
Or. |K>iir re\enir aux clieinins de fer et aux diligences, si le iionibn- de< acci-
346 CONFÉRENCES

dents a doublé ou triplé, le nombre des voyageurs a plus que centuplé, et il


en résulte ([ue. relativement, il y a moins il'accidents de chemin de fer qu'il
n'y avait d'accidents de diligence.
11 en est ainsi pour tout. Ce n'est pas toutefois une raison pour se désinté-

resser des dangers de l'industrie, et de ceux-là surtout qui menacent les tra-
vailleurs.
M. de Freycinet a dit que toutes les industries sont insalubres. On peut dire
aussi que toutes les machines sont dangereuses; mais on ne saurait en conclure
que les industries nouvelles doivent être mal accueillies ni les machines rem-
placées par le travail à bras.
Le procès des machines a été fait tant de fois que vous savez tous les méfaits
dont on les accuse. C'est un mauvais procès ceux qui l'intentent
;
le perdent
toujours. Et c'est justice.
Montesquieu disait déjà que les machines qui simplifieraient la manufacture
diminueraient nombre des ouvriers et seraient pernicieuses. Mais les ma-
le

chines ne diminuent pas le nombre des ouvriers, au contraire. Elles augmentent


seulement la production. Et même, substituant l'inteUigence directrice à la
permis l'introduction, à l'usine et à l'atelier, des faibles,
force brutale, elles ont
des enfants, des femmes. C'est là le vi'ai mal qu'elles ont fait.

Si nous tâchons d'écarter de ces dangers les femmes et les enfants, nous dési-.
rons aussi que les hommes en soient préservés, et nous ne voulons pas que le
travailleur qui loue sa force, son temps, son intelligence, moyennant salaire,
mette en jeu sa vie. Nous voulons que l'atelier soit sain, que le travail soit

salubre, que la sécurité soit assurée par la protection des mécanismes.


Pour préserver les ouvriers contre ce qu'on appelle les risques professionnels,
il s'est fait dans tous les pays européens un mouvement intéressant on a tâché :

d'établir obligatoirement l'assurance, et on a voulu rendre les patrons respon-


sables dans tous les cas, sauf à eux à prouver la faute louixle de l'ouvrier.
C'est le procédé allemand et autrichien; il est accepté presque partout, et il
sera demain un procédé français. Je n'en médis pas, mais je le trouve insuf-
fisant.

Je vais tout à l'heure dire pourquoi; mais, d'abord, il vous intéresse peut-être
de savoir comment on a essayé de classer les risques professionnels dans les
pays où déjà fonctionne une loi qui cherche à y remédier par l'assurance.
L'article 14 de la loi autrichienne du :28 décembre 1887 dit que Toutes :

les industiies diverses comprises dans le domaine de la loi seront divisées en
différentes classes, selon lesrisques qu'elles présentent. La situation relative
qu'occupent unes vis-à-vis des autres les industries soumises à l'obligation
les

de l'assurance, sous le rapport du danger auquel elles exposent les ouvriers,


est désignée par un chiffre. Le coellicient appliqué aux industries les plus
dangereuses sera représenté par 100, et celui appliqué à toutes les autres sera
représenté par une fraction de ce nombre.
En conformité de cet article 14, il a été pris un arrêté ministériel qui lixe
douze classes de risques, établit les limites dans lesquelles peuvent varier les
coeflicients et la cotisation exigée pour l'assurance par 100 florins de salaires.
Dans un graphique que je vous montre ici, j'ai représenté les chiffres du
tableau des douze classes de risques en ce qui touche le danger.
D"" NAPIAS. — H^CIÈNK DKS OUVIiIKII> ;u"

COEFFICIENT Dt DANGERS OES DOUZE CLASSES ETABLIES


PAR LA LOI AUTRICHIENNE du 28 Décembre IB87.

Co<'fIicient spi'-iial
Classes de risi|iir>. i ciiaque industrie

I . . . .

II. . . .

III .. .

IV . . .

V. . . .

VI . . .

vil. . .

VIII. . .

I\ . . .

X. . . .

XI . . .

XII. . .
.

348 CONFÉRENCES
fabriques diicides nitrique et chlorhydrique, les fiibriques et raffineries d'huile,
lepilage et broyage du tan. etc.;
» Dans la septième : les machines à battre et à labourer, les machines à

RISQUES PROFESSIOKNELSPARSPÉCIALItÉs D'OUVRIERS DANS UNE MÊME INDUSTRIE.


( D'après les chlfTres de Schyler et Burkhardt.)

Filsiure de Coton
BaUeziys
Chforj'cr's- occupes etztj;
/ammoTTSet iancsà tiroc^
€?uuf/feicrs,, Jfe'ctmiciens
JfaiTiaxiDres

Risque Total

Tisseurs de Coton
TzMrenvs _.

CoZleitrs -

S^Ianœu,vres

Risque Total

Tissage de Soie
Ota-âisseuTV ..

Tisseurs.

Jfajioeu.z>res

£rodetfrs _

Filtnirs

Risque Total

Imprime rie Sur Coton


JmpTimeiws
JfcaiœuvT'es ^ ..

Risque Total

Fa.brica.tion de Papier
Trieurs de Chi/fons

Caleyidreitrs

'Ouvn'eTu-^ranaiT/cint n
In pâte de bois
Oniiriers (rcLçai'najd à 7a
ptxic de papier ordinaire
-llan^euores _ -.

Risque Total

imprimerie etRe/iure
For.deicrs

Imprimeurs
Hcl/eiirs

Ih'ners
-"
Risque Total _.

ésïruger, la construction des wagons, les fonderies de fer et d'acier, les fabriques
de machines agricoles, les fabriques de canons, les chantiers de conslniclion
des navires, les fabriques de phosphore et de produits phosphoreux, les pape-
teries, les cuirs et peaux, etc. ;
l)"" NAPIAS. — IIVCIK.NK l»KS OLLVllIEUS 349
» On lidiuccliiiis lii huitifiiie: les inoulins à \a|ifur. le ivinoniuage à \api-ui-,

les sucreries, lu cliarpenle. etc.;


» Dans lu neuvième: les machines à cuupt'i- Irlourruge, les muciiinesù fainlicr.

lu construction des ponts ri tunnels. Its ^^rues à va[»eur. les carrières en


gLMKMul, les travaux de ports, les t'al)riqiies d'usphalte, les chanlicis de teri-as-
semenl, etc. ;

» dixième les cnu\reurs, les terldajdi<'rs et zingiieuis pour bàtimeuts,


I)aii> la :

les poseurs de paratonnerres;


» Dans la onzième les fabriques de cartouches, de capsules, d'ullumoltes, les
:

fabriques de cellulose, les scies circulaires et à rubans;


» Mutin dans lu douzième les fabri(iiies de i)oudre, de dxnamite. etc. »
:

On ((luçoil (pie, pour établir lu nomenclulure di>nt je \ieris de donner ici le


résumé il a fullu interroger la statistique des accidents; et encore a-l-on dû,
pour (•lia(]iie industrie en particulier, tenir compte, dans la mesure du possible,
des ris(pies inliérents à chaque sp«'cialité d'ouvriers. En eiïel, Schuler et Burk-
hardt oui montré que ces risques varient beaucou[t parmi les ou\riers de
di\i'ises spr-eialilés d'une même industrie.
Un yeux montre bien ces différences.
tableau que je mets sous vos
montre en outre, si on l'examine avec attention, que ce sont surtout les
Il

manœuvres, ceux qui ont ù di'ployer le plus de force, ipii courent j)resque
toujours le plus de risques.
En Allemagne, oîi existe l'assurance obligatoire en cas d'accidents, les asso-
ciations, instituées par la loi du 6 juillet l8Si, ont été conduites, par les

ni'-cessités de la pratique, à établir im tableau que j'ai reproduit au moyen du


graphique que je vous montre ici, tableau par lequel les divers cas d'invalidité
ont été divisés en douze catégories.
Il est .sans doute très intéressant de savoir que la perte de la vue est à la
perte de l'index de la main droiti- comme 100 est à Ki, et que c'est suivant
cette proportion que ces accidents doivent être indemnisc'S.
Mais est-il réellement une indemnité qui compense la perte des bras ou des
jambes, la perte de la vue, voire celle d'une seule main? Ne vaudrait-il pas
mieux, avant de fixer les responsabilités et de chercher les moyens d'indemniser
les blessés, ne vaudrait-il pus mieux essayer, par la loi, dim[)oser des condi-
tions de sécurité et de salubrité du travail qui rendent les accidents plus rares,
sinon tout à fait exceptionnels ?

.le le crois, et c'est je disais tout à l'heure qu'une loi destinée


pour cela que
à réparer le mal me paraissait insuffisante, qu'elle devrait être précédée ou
ù tout le moins accompagnée d'une loi destinée à prévenir les dangers et les
accidents du travail. C'est, d'ailleurs, l'opinion que j<' soutenais devant la com-
mission exlrupurlementaire qui a préparé le projet de loi sur la responsabilité

des patrons, et dont j'avais l'honneur de faire partie.


Ça été aussi l'opinion du Comité consultatif d'hygiène publique de France,
qui. en 188i, sur lu demunde de M. le Ministre du commerce, a préparé un
priijet (le loi complet ainsi qu'un certain nombre de projets de règlements relatifs
à la salubrité et à lu séouriti'- du tra\ail.
Dans un rapimi't prt'liminaire. le Comit('' iniisultutif s'exprimait ainsi i^l):

Il Rapport el projols do loi et règleim-iits, etc., prcsi-iilés par une coininission composée de
MM. Urouardel, .Nicolas, Dubrisay, P. Duprc, Faurc-Dujarric, P. Girard, Griiuaux, Jacquot et H. Na-
pias. nipportevr.
.

350 CONFÉRENCES

«La nécessité de l'intervention de la loi dans les questions d'hygiène indus-


trielle n'est plus à démontrer. L'autorité n'a pas seulement le droit, elle a le

devoir d'intervenir pour la protection de la santé et de la vie, et de restreindre


en de certaines limites la liberté individuelle quand l'abus qu'on en peut faire
devient attentatoire à la liberté et à la santé de la communauté.
» Or, les opérations industrielles comportent toujours des dangers graves pour

la santé et pour la vie. L'attitude du corps pendant le travail, la disposition


défectueuse, le cubage restreint des locaux, l'aération et la ventilation insuffl-

OIVISION DES CAS D'INVALIDITE EN 12 CATEGORIES


(Graphique établi d'après le tableau annexe à la loi Allemande
du 6 Juillet 188V sur l'assurance obligatoire.)
Perte de Za mie,per<e ou.-
pnralx/sic de 2ja7nbes\
joerte^de2 broY^ -„P

2° Perte^d'uTie-
e^ajnhe

3? Perte- d-'uTubras..

Per^e-^ de 7 itsaae dime.


A-? jruzzn de Z indijc- et du\
,

doi^ i dit milieu-

zfi ou paralysie
fhartitre
d'une jambe .'

go Practure oa rïaidile
des 2 bras

7? Pei^e. d'ttn œH-

go Perte des3 derniers


doiqisde {tvmain droite

Perte-dupouee^oit-'de-^
9r 1 usaye^ diLjDouee de 7a
maàvdroztey — —— --

j Q Jirte. des 2 demzers


dotais d
'une^ Tnainy.

I|0
PertedeZ'indje-xdeta.
rriain droite

Pracùtreoti riqidrte d ifn


, o lyras.pertedii SfM if.'^dorj
'^ diuje main ou d ut? se^
des3<ierniers ctoi^ts.
70 80 90 100

santés des ateliers, l'atmosphère qu'on y respire, les matériaux qu'on y met en
œuvre, rendent encore vraies aujourd'hui les paroles de Ramazzini dans la pré-
face de son livre sur les maladies des artisans: « 11 faut convenir que les métiers

» deviennent une source de maux pour ceux qui les exercent, et que les mal-
» heureux artisans, trouvant les maladies les plus graves là où ils espéraient
» puiser le soutien de leur vie et celle de leur famille, meurent en maudissant
» leur ingrate profession. »

» Et si certaines usines et manufactures sont actuellement installées dans


des conditions de salubrité voisines de la perfection, c'est encore le très petit
1»''
NAI'IAS. HVi.lK.NE HES OUVHIKIIS Mil

iKiiiil)!!.'. c'csl rcxccplioii : t'I l'un ne Siiiiiiiit tninxcr l.i nii pn-lf-xli' [inuf >'o|t-

poscr à mit,' régleuieiitulion lt'';,';ile.

» Sans doute la subsliluliou «le la machine à la main «h l'huiimie dans lieau-


<nii|i d'industries a contiibué à l'assiiinissemeul, Tmis k-s hygiénistes l'ont

olisii\( , depuis HcnoilDii de Oliàleauneuf et Villeiiné: mais ('•'St dans une


mtsuiv (|ui n'est [tas é;4aie el ipii est toujours insullisanl».-. D'ailleurs, les con-
ililions du tra\ail mécani<[ue ont créé des dani,'ers nouveaux : ce que la siilu-

biité du tra\ail a sou\ent gagui' à l'emploi des machines a été


(mi partie perdu

dans l'insécuritt' qui résulte des nn''canismes et cela d'autant plus que si, au :

temps où le traxail é-tait exclusivement manuel, l'industiie n'attachait de prix


qu'à la force, l'enqtloi des machines a i»ermis iliutrodnire dans l'atelier les
laihles. les femmes, les enfants, et que ces derniers suilout se trouvent cxposé-s

à cause de l'imprudence et de létourdeiie île leur àt,'e.


» La nécessité s'impose de réglementer les conditions de sécurit»'- en même

temps que les conditions de saluitiité' du travail industriel. « Quand il s'agit


» des forces vives de la nation, disait un jour à la Clunnhre M. le député Uichard

» Waddinglon, c'est pour li' législateur non seulemi'ut un droit, mais un devoir,
') d'intervenir et de prendre, aux dépens, s'il ie faut, d'intérêta particuliers, les dis-
•> positions exigées par l'intérêt yénéral. »

(/est. messieurs, un honneur pour notre pays que, dans le Parlement, ce


soieid des industriels comme M. Waddinglon, comme M. Laroche-Jouhert, qui
n'hésitent pas à demander des mesures restrictives, gênantes évidemment pour
l'industrie, mais qu'ils jugent utiles au travailleui-. Et laissez-moi \ous rappeler,
à ce propos, qu'en 18i8 une chaiid)re de commerce d'une grande \ille manu-
facturière, celle de Rouen, écrivait au Ministre du commerce « Que le travail :

des manufactures doit être sagement réglementé dans l'intérêt de l'humanité;



lue protection est due à l'ouvrier contre les abus de la liberté illimitée, et que
l'abaissement de la valeur des produits ne doit jamais être obtenu aux dépens de la
santé des travailleurs. »

Chez nous, nous en sommes encor(> aux [trescriptions insullisantes île la loi
du 19 mai 1874. Les projets du Comité consultatif d'hygiène, repris cependant
jiarM. le Ministre du commerce, n'ont pas aboulijusqu'ici(l). Cela est dommage,
car l'assainissement de l'atelier me parait être la première mesure à prendre
dans 1 intérêt de l'ouvrier qui y travaille. Et ce n'est pas st'ulement de l'intérêt
matt'riel mais aussi de l'intérêt moral.
que je parle,
l'n une anecdote, fera comprendie cette pensée.
exemple, ou plul(')l

C'est devenu un lieu commun que de prêcher contre l'ivrognerie et de monlrer


les dangers de ralcoo'lisnie, et c'est une prédication qui. semble-t-il, ne sert

de guère, .le m'en expliquais un jour avec un de mes amis, un médecin piii-
losophe. très occupé des études sociales, et j'essayais de lui faire entendre (|ue
Ihomme qui sort de l'atelier, altéré par la chaleur el la fatigue du travail, évite

d'autant moins le cabaret qu'il est moins press(' dt> renlrei- ilans le logis si souvent
insalubre et insuffisant qu'il occupe.
Mou and ne voulait rien accepter de mes arguments: il est très imbu de l'idée
du libre arbitre humain, très fâché «les Ihé'ories nouvelles de l'école de Lom-
hioso: « Quand on ne veut pas boire, disait-il. on ne boit i>as. et je ne recon-
nais à celte dipsomanie (lu'une excuse pathologique, qui est le diabète. »

M) l'n projet loi préparé d'après le Iravail du Comité consullatif d'hygiène avait été présenté à
de
la Chambre janvier i887. L"n nouveau projet vient d'être soumis au Parlement, le s juin i890,
lo (3
par M. J. Uoche, Ministre du commerce.
3o2 CONFÉRENCES

Il se citait en exemple, disant qu'il avait souvent fait de rudes marches, soit à la

chasse, soit dans «les excursions du Club alpin, et qu'il avait toujours résisté à
la soif, se contentant de quelques gouttes d'eau dans le besoin le plus urgent. On

ne devait, il raiiirmait avec énergie, jamais boire entre les repas. Il s'échauffait à
ce discours et ne demandait rien moins que la fermeture immédiate de tous les
débits de boissons.
Or, il me faisait toutes ces déclarations absolues tandis que nous allions visiter
un établissement industriel qu'il était curieux de connaître et que j'avais promis
de lui faire voir. C'était un établissement qui louait de la force motrice ; une
construction massive, ruche énorme divisée en très petites alvéoles qu'on loue
à des ouvriers ou à des petits patrons qui transportent là leur tour ou une
machine quelconque et la font mouvoir au moyen d'une courroie de transmission
embrayée sur l'arbre commun. Nous visitâmes successivement toutes ces cel-
lules, voyant polir ici des pièces d'orfèvrerie, là de la nacre ; voyant ailleurs
tourner le buis ou la corne, tailler le verre, décaper des métaux qu'on polissait
après, respirant des vapeurs nitreuses, des poussières variées, et l'odeur fade .

des huiles dans l'atmosphère chaude et lourde. Nous sortîmes de là très fatigués,
après deux heures de visite, couverts de poussières multicolores, mais où le
rouge anglais dominait cependant, et nous voilà sur le pavé de la rue, la langue
sèche, la gorge aride. Alors mon ami, mon philosophe, mon apôtre de la tem-
pérance, me dît soudain —
Où y a-t-il un café ?
:

. Toutes ses belles théories sombrèrent dans un verre de bière.


Puisque je viens de parler de poussières, je veux dire en passant qu'elles sont
une cause fréquente de dangers pour les travailleurs, soit à cause de leurs
propriétés irritantes ou toxiques, soit en agissant comme corps étrangers qui,
en irritant, en lésant plus ou moins profondément les muqueuses, permettent
à des maladies gi-aves, à la phtisie, par exemple, de pénétrer dans l'organisme,
pour ainsi dire par effraction. J'ai montré autrefois l'influence nocive des pous-
sières industrielles, et j'ai essayé d'indiquer les moyens d'y remédier. Je ne
puis entrer ici dans ces détails, je mets seulement sous vos yeux deux tableaux
que j'ai dressés.
Le premier montre la fréquence de la phtisie dans les professions à pous-
sières.
On voit sur ce tableau que les tailleurs de silex, les aiguiseurs d'aiguilles, les
meules, sont au premier rang. Les tailleurs
tailleurs de limes, les tailleurs de
de silex, par exemple, sur iOL) malades donnent 80 phtisiques.
Ce tableau permet aussi de constater que les poussières végétales et animales
sont généralement moins dangereuses que les ijoussièrés minérales. Il nous
montre aussi que parmi les professions à pou-sîèreà animales ce sont les brossiers
qui sont le plus souvent frappés, ce qui prouve encore, semble-t-il, la nocuité
des poussières dures.
Un autre tableau va vous montrer comment un procédé industriel qui sup-
prime les poussières peut amener un progrès hygiénique et économiser la vie
humaine.
Les lignes de ce tableau indiquent comparativement la vie probable des aigui-
seurs suivant qu'ils travaillent à sec ou avec la présence de l'eau. Ce tableau a
été établi avec les chiffres d'une statistique anglaise et permet de comparer la
vie probable des aiguiseurs aux différents âges et comparativement à la vie
probable de la population anglaise tout entière.
J'ai assez abusé de votre attention pour que le moment soit venu de m'en excuser.
, .

Il' .VAPIAS. intilKNE DES UU\l!IKi;> .3o3

.le mais je veiiv auparavant dire un hi-uI mot d'uno qu^v-tiôn que Its
vais linir.
levcDdications ouvrières laissent un peu au second plan, alors qu'il!»- devrait
se trouver au premier. Je veu\ parler de la question du logement.

PHTISIQUES
surlOO malades observés parmi lesouvriers des professions suivantes.

/ TltifZettrs de \iha-
.i4v^uiseit/\ r ei '(n'ifiriUt

ThiTleitny lît /iincs-

L il/io^-ap/ioï
Fabricant de jpassoires
Re/iiouleitrs
Tutlletirs de matiez
^Vouletirs
llorïoqerjr
TatTleitrs de pierre
Fondetirs en caracièrp.f
(^moeurs .

Teinturicrxr
T-^misseitixï.
Peinir<ur
Jmprimetcnr -

CexTititrierS-
PlAtrierxs:
Ouoriers en-porcelaine
Potiers
Perblanfverxf. _

bacons.
Epinaliers
(huXeJiers, dotài^rs. .

Senriiriers
. }faréc7taitjr/crrants
Orti^ricnsen dicmiants
Fondeurs en citiore
Ouoriers en ciment
Oitoriersen laiian,
Ouoriers en ciaaras .

<n
I
TYsserands.
Cbrdiers .-

Jfcmnsiers.C^rpejzticn
Pâtissiers
Jfû'imiers.
Boidang'^rs.
Haniaiteurs. . _
CAarùonniers
Jlineurs
Brossiers
CoiffeiiTV
T<tpissier\f
Peffetzerv
Tourneurs d'atetde corm
Pab ricants de Vouions
ChcipeZiers
Fabricants de hamcds
Pabricantsde drops.

Assurer à l'ouvrier une demeure salubre, oi!i il puisse vivre et respirer, où il

retrouve à l'heure du repas et les jours de repos doux confort du chez soi, le

où il se plaise, où la lumière pénètre lari^ement avec l'air, c'est par là que je


voudrais voir commencer les réformes d'hygiène sociale. Je \ous ai montn'' parles
.

3o4 CONFÉRENCES

expériences de Petlenkoferque le travailleur entame pendant la journée de travail

une part de la provision d'oxygène de son organisme, et que c'est à peine si le


sommeil pendant la nuit lui permet de refaire cette provision. Mais encore
faut-il que. dans la chambre où il repose, il y ait de l'oxygène à prendre en
quantité suffisante, et que l'air qu'on y respire ne soit pas vicié par les méphi-
tismes qui montent des courettes obscure oii trop souvent ces pauvres loge-

VIE PROBABLE DES AIGUISEURS


Comparée à lavie probable de lapopulation toute entière en Angleterre.

X'âife acizcel est ïncU-çite pa-r i Population toute entière


les chi/fbes ert^ caractères- eirorts. I Aiatas-eiirs-àTiiirmde
L aqe prohabJe corT^es-pondnnt-pccr yitt'mtîseitrs n sec. \ \ ^^
2es cTiT^'heJ- en, itaJbcfue '

76

70

65

60

55
/'
KDOLAItU GAKMEU. — ISIH STIUI-; I>K I. \ PORCELAINE EN KRAM.E ^0->

11 l'ciut, en iiii'iUf temps, assurer la saluhrili'- et la s.'curité iJu travail '.

Ce sont là des iiiesuies d(»nl tous les travailleurs : hommes, femmes et

enfants, sont appelés à béiiélieier.


Pour les l'emmes et pour les enfants, il iaut persévirer dans la voie où le

Parlement vient de s'engager en suivant les indications précieuses de la Confé-


rence de Herlin.
l'our louvrier atlnlte, au contraire, tout en dé-siraul de \uir je travail réduit
à une duré-e journalière tledix heures, nous souhaitons qu»; la loi n'intervienne
pas, et pour conserver l'enfant à lécole plus longtemps et lu femme
que,
plus longtemps au logis, l'homme puisse chercher librement, même dans un
travail nn peu exagéré, un supplément de salaiie.
» Le travail, a dit Voltaire, t'ioigne de nous trois grands maux l'ennui, le :

« vice et le besoin.» 11 nous donne aussi di' grandes joies qui nous font oublier

toutes les fatii^ues. quand nnns travaillons |Mjur ceux (|ue nous aimons.

M. Edouard &AENIER
Membre du Comité des Sociétés des He;iiix-Arls des Départemenls
à Paris.

L'INDUSTRIE DE LA PORCELAINE EN FRANCE AU XVIII SIÈCLE ^SÈVRES. LIMOGES

Mesiiames, Messieurs,

Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ai choisi pour sujet de la

conférence que j'étais appelé au grand honneur de faire aujourd'hui devant


vous, VHistoire de l'industrie de la porcelaine en France au .X'VIII^ siècle.

A Limoges, en effet, dans cette ville qui doit à celte industrie d'avoir re-
trouvé la prospérité, et je pourrais dire la légitime célébrité, que lui avaient
données autrefois les ateliers de ses orfèvres et les fours de ses émai Heurs, il

1. Pourtant, encore aujourd'hui, dans lieaucoup de pays, et malgré le grand mouvement qui
porte les gouvernements à s'occuper des questions ouvrières, ni les lois récentes ni les projets de
loi ne font état des questions de salubrité. La Conférence de Berlin n'a pas abordé cette (lueslion;
il est vrai que les hygiénistes y étaient rares, et que beaucoup d'économistes ne comprennent pas
encore, ou ne savent pas du tout, l'importance de cette question. M
la Helgique 'loi do 13 dé-
cembre 1889 , ni la Hollande du
(loi 5 mai 1889' ni la Hongrie
. iloi du il mai 1884', ni l'Italie (loi du
11 février 1886. "i le Luxembourg (loi du décembre 1876'.
ti ni le Portugal
octobre I8tt3. (loi du -21

projet de loi du 20 juillet 188"', ni la Roumanie (projet du s septembre 1888', ni la Russie (loi
des 2'. avril et ti mai 1890\ ni l'Espagne loi du 2'. juillet )87;i, projet de loi du: juin issT'.
n'ont jusqu'à présent inscrit dans leurs lois ou projets di- loi des dispositions de sti nées à assurer la
sécurité et la salubrité de l'industrie.
La loi danoise du 12 avril i88!t prescrit dos conditions de sécurité, mais ne fait mention d'aucune
condition de salubrité.
Les lois allemande (loi du i" juillet igsa et projet du 6 mai 1890>, anglaise [Angleterre, loi du
>-i mai 1878; Australie (Victoria), loi du 18 décembre I8sr. Canada, loi du 9 mai 1885], autrichienne
:

loi du 8 mars 1885), suédoise (loi du 19 mai 1889), suisse (loi du 23 mars 1877) et le projet de loi
norvégien (projet du 21 décembre 1887) prescrivent au contraire des mesures destinées à assurer
la s.alubrité et la sécurité.
Les Étals-Unis n'ont pas de loi fédérale sur celte m^itiére, mais plusieurs Étals ont des lois parti-
culières qui visent à la fois la silubrité et la sécurité des industries.
3o6 CONFÉRENCES

me pui-aissait difficile de lendre intéressants des faits qui, plus qu'ailleurs,


devaient y être connus.
Cependant, api'ès avoir relu avec attention tout, ou à peu près tout ce qui a
été écrit sur ce sujet, je me suis rendu compte que beaucoup de ces faits
avaient été présentés généralement d'une façon incomplète et souvent inexacte,
etque beaucoup d'autres, qu'il était important de faire connaître, et dont j'ai
trouAé des preuves indiscutables dans le précieux dépôt de nos archives natio-
nales, avaient ét('' laissés dans l'ombre.
Une autre raison, encore, m'a décidé.
au xvni" siècle devait m'amenei* for-
L'histoire de la porcelaine française
cément à étudier que la Manufacture de Sèvres a joué
le rôle considérable
dans l'établissement et le développement de cette industrie, et la question du
maintien ou de la suppression île la Manufacture de Sèvres est, vous le savez,
à l'ordre du jour.
Je n'ai ni l'intention ni la prétention, croyez-le bien, de vouloir apporter ici

mes idées personnelles sur cette question, mais j'ai pensé qu'il pourrait être in-
téressant, dans les circonstances actuelles, de rappeler le glorieux passé de notre
célèbre Manufacture nationale. Si, comme je l'espère, elle résiste, cette fois
encore, à cette attaque, la plus redoutable de celles qu'elle ait eues à subir
puisqu'elle semble justifiée, dans l'esprit de la grande majorité du public, par
une décadence momentanée, mais plus apparente que réelle, soyez-en bien
persuadés, ce rapide examen de quelques-unes des plus belles pages de son
histoire sera pour ses savants et ses artistes une sorte d'obligation de
montrer se
dignes de leurs devanciers; si elle doit succomber, il restera, je l'espère du
moins, en attendant qu'une voix plus autorisée que la mienne lui rende la
justice qui lui est due, ce témoignage modeste, mais sincère et absolument
convaincu, des services indiscutables que, dès le début de son existence, elle a
rendus à l'industrie française.
Mais, avant d'aller plus loin, et alin de me faire bien comprendre, il est

nécessaire que nous remontions, pendant quelques instants, plus haut que le
xviii'" siècle.

Il vous le savez, de déterminer l'époque à laquelle a com-


est assez difficile,
mencé de la porcelaine en Chine. Quelques auteurs parlent de
la fabrication
mille ou douze cents ans au moins avant Jésus-Christ; d'autres, plus modestes,
secontentent d'en fixer le début au iv« ou siècle de notre ère, ce qui est déjà
v*-'

une antiquité assez respectable. Nous n'avons pas, du reste, à étudier ici cette
question.
Ce qui est certain, et qui nous intéresse davantage, c'est que, dès le xv<= siècle,
et, sui'tout au commencement du xvi^ —nous le savons par les Inventaires pu-
bli('Sdans ces dernières années, —
les pièces de |)orcelaine de Chine n't'taient
pas rares en France. On les admirait beaucoup et comme à tout ce qui arrivait
d'Orient, le pa>s des merveilles, on leur assignait une origine mystérieuse, on
leur accordait des propriétés surnaturelles, entn; autres celle de se briser
delles-mèmes lorsque l'on y versait du poison. Les fables les plus étranges sur
leur composition avaient cours alors et trouvaient créance, même auprès des
savants les plus graves.
Je vous fais grâce de toutes les absurdités qui ont été débitées à cette ('poque
sur ce sujet, et auxquelles on ajoutait foi. même encore au commencemenl
du xviie siècle, et si j'y fais allusion, c'est, d'une pari, pour bien établir que
llMil \lt|( i.Mi.MKl;. IMir>IIUK l>i: l.\ !•< ii(< KLAI.NK K\ KltV.NCK S-il

c'est cclli' croy;inc«! au surnaturel qui a relardé en Europe le moment où l'on a


pu } l'ahriqiii'r la \raie porcelaine, la ponelainc naturelle, celle que vous con-
naissez tous, l'I. ilaulrc pari, que cesl elle aussi ipii a T-ié cause tie la décou-
\crte d'une iniluslrie essenlieljeinenl Irançaise, celle de la porcelaine arlificiellr.
di'si;;ni'e .i,'t''néraleinent sous le nom di; porcelaine tendre.
• Ml ('laii si loin, en elïel, de se douter que la porcidaine chinoise était le

rcsidtal de mise enœn\rede matières natundies. que l'on jmuvait trouver en


la

France aussi bien que dans l'Exlréme-Orient qu'il m: vint à l'idr'c de per-
sonne de les > clierclier: mais comme il y avait là un ])rol)lème, les savants
s'in.^énièront à le résoudre. C'est ainsi que, dès la lin du xvr' siècle, nji lit
à riorence une première tenlalive, bientnl abandonnée, du reste, pour fabri-
quer une sorte de [(orcclaine qui, comme apparence du moins, se rappro-
cbait de ces vases de Sinant que les souverains seuls pouvaient alors posséder.
Vers milieu du wir" siècle,
le les porcelaines de Cbine importées par les

Poitiigais dabord, puis par les Hollandais, devinrent commîmes en Kurope.


Les faïenciers se mireni à en copii'r les décors et, souvent. con\me à Delft. i»ar
exemple, avec une perl'eclion absolue; mais ce qu'ils ne purent obtenir, celait
la finesse et la transparence de la pâte, la solidité de l'émail et la résistance à
un long usagi'. C'était là une infériorité réelle contre laquelle un polier amou-
reux de son art. Louis Poterat, de Rouen, voulut essayer de lutter. Ses elïoits
furent couronnés de succès. <'t, dès I07;>, il demandait et obtenait un privilège
pour fonder dans le faubourg de Saint-Sever, à Rouen, une manufacture dans

laquelle il pourrait fabriquer « la vi'iilalile porcelaine de (^hine dont il avait,

aûirmait-il, trouvé le secret, ainsi que celui de la faïence d'Hollande ». Mais,


soit qu'il n'ait pu établir sa porcelaine dans des conditions et à des prix qui
lui permissent d'en explniter avantageusement la vente, soit que tout entiei- à

la production des belles faïences qui devaient placer Rouen à la tète de l'in-

dustrie céramique, il ait piéft-ré ci'der sa découverte à un de ses confrères, il

ne parait pas avoir donné suite à son projet et semble s'être b(jrné à des essais.
iNous ne connaissons, en etVet, que de très rarissimes pièces que l'on puisse lui
attribuer avec quelque certitude, et il faut attendre jusqu'en l(i'.»o pour voir en
pleine activité, à Sainl-Cloud. la première juannfacture de porcelaine frantjaist-,
muuufaclure qid procédait évidemment de celle de Rouen. Celte su|q)osition se
trouve Cnntirmée par Savary des Brusions don! le Dictionnaire universel du
Commerce, publii' vers ITOo, contient une foule de renseignements précieux
sur l'étal de linduslrie française à la lin du xvn'" siècle. H \ a quinze ou <

vingt nn-, liil-il. on a commencé, en France, à tenter d'imiter la poicelaine de


Cbine; de jii'emières ('-preuves qui furent faites à Rouen n'ussirent assez bien et

Ion a, de[»uis, si b(>ureusemenl perfectionné ces essais dans les manufaclure>


de Passy et de Saint-Cloud. qu'il ne manque presque [dus aux porctdaines fran-
çaises, pour égaler celles de Chine, que d'être apportées de cinq ou six mille
et de passer pour étrangères dans l'esprit
lieues loin, d'une nation accoutumée
à ne faire cas que de ce qu'elle ne possède pas el à mi'priser tout ce qui se
trouve au milieu flelle. •

Je ne connais rien de bien positif sur cette manufacture de Passy don! parle
Savary des Brusions. mais quelques années avant la publication de son Diction-
naire, en 1698. nn saxant anglais, le docteur Martin Lister, qui venait de passer
six mois à Paris. a\ait dt'jà parlé avec enthousiasme de la porodaim- de Saint-
('.loud, dans la relation de son voyage. •
J'ai vu. dit-il. la poterie de Saint-
Cliiud a\ec i\u merveilleux [)laisir et je dois avouer que je ne puis faiie aucune
3S8 CONFÉRENCES

distinction entre les produits quiy sont fabriqués et la plus belle porcelaine de
Chine que reconnu facilement que les décors étaient mieux exé-
j'aie vue. J'ai
cutés et plus finement peints, ce qui se comprend, nos ouvriers étant de bien
meilleurs maîtres en cet art que les Chinois; l'émail n'est inférieur à celui de
la Chine, ni pour la blancheur, ni pour la douceur et l'absence de tous défauts,

et je regarde comme un bonheur de notre époque d'égaler ainsi, si ce n'est


même de surpasser les Chinois dans leur plus bel art. »
Ces louanges du savant anglais étaient justifiées par la perfection relative des
produits de la nouvelle manufacture. Les porcelaines de Saint-Cloud, en effet,

sont, ainsi que vous pourrez vous en convaincre par les l'emarquables spécimens
que possède votre riche musée céramique, d'un beau blanc laiteux, d'un aspect
doux et chaud, très transparentes et presque toujours d'une excellente fabrication ;

elles sont décorées, en bleu, avec beaucoup de soin et de goût, de lambrequins


et d'arabesques d'un style bien français, ou, en couleur, de sujets pseudo-
chinois dans le goût de l'époque ou imités des décors archaïques japonais.
Saint-Cloud, qui a fabriqué eu grande quantité des objets d'usage domestique,
n'a jamais pu, je crois, faire un plat ou même une assiette; du moins, n'en
ai-jej(imais rencontré dans les nombreuses collections que j'ai visitées en France
et à l'étranger. Cette lacune dans la fabrication de ses porcelaines provenait,
je le pense du moins, de la nature même de sa pâte, qui était courte, sèche et
qui manquait absolument de plasticité.
Cette pâte, dont il faut bien que je vous dise quelques mots, sans avoir pour
cela la prétention de faire une excursion dans le domaine scientifique auquel je
suis complètement étranger, était, ainsi que je l'ai signalé tout à l'heure, une
pâte artificielle; mais, entendons-nous bien, artificielle par rapport à celle de la
porcelaine chinoise dont les éléments constitutifs sont mis en œuvre tels qu'on
les trouve dans le sein de la terre, après leur avoir simplement subir, comme à
fait

toutes les argiles employées en céramique, les opérations du broyage et du lavage.


La pâte de la porcelaine de Saint-Cloud, —
ainsi, du reste, que celle de toutes
les porcelaines tendres, —
était d'une composition très compliquée, mais toujours,
cependant, à base de sels, de soude et de silice que l'on faisait frîtter de façon
à former une masse vitreuse que l'on broyait et à laquelle on donnait du corps
en la mélangeant avec de la craie et de la marne calcaire; du savon noir ou
de la colle de parchemin lui communiquaient ensuite la ténacité et lu plas-

ticité nécessaires au façonnage. C'était, comme vous le voyez, une sorte de


cuisine qui ne reposait sur aucune donnée certaine; chacune des fabriques qui
ont été fondées dans le premier quart du xvni^ siècle à l'imitation de celle
de Saint-Cloud avait sa pâte particulière, sa formule, sa recette et ses tours
de mains spéciaux qui constituaient autant de secrets que leurs propriétaires
défendaient avec un soin jaloux; ce qui n'empêchait pas des ouvriers peu
scrupuleux d'aller porter ces secrets â un rival qui en profitait, ou. de créer
eux-mêmes, avec l'appui et sous le patronage de grands seigneurs, amateurs
plus ou moins éclairés des arts, de nouvelles fabriques qui faisaient concurrence
à leurs devancières sans cependant les surpasser. C'est ainsi que furent établies
successivement les manufactures de Lille, de Chantilly, de Mennecy, d'Orléans,
de Sceaux, etc., etc.

Mais à la même époque se produisait en Allemagne un fait d'une importance


considérable et qui devait laisser bien loin dans l'ombre les etïorts tentés en
France. Je veux parler de la découverte de gisements de kaohn dont personne
n'avait encore jamais soupçonné la présence en Europe. Il serait trop long de
KDOL'ARI) r.AKNIER. — INDUSTKIE DE LA l'OKCELAINE E.N KHA.NCE 3o0
rappeler ici les circonstances dans k'S(iuclles se lit c«Hte découverte, rutourée,
encore aiijnurd'luii, (riim; sorte de It-^onde mystérieuse; mais ce que je dois vous
ra [•porter, cest le retentissement ([u'eut en France rélaliiissi'ment de la niunu-
lacture de Meissen et l'engouement mêlé de dépit ([uv txciia bientôt la por-
C( litine de Saxe.
Pour nous, qui jugeons aujourd'hui lu découverte du potier rouennais surtout
pur les œuvres merveilleuses qu'elle a enfanté-es plus d'uu demi-siècle après Sii
mise en oMivre, qui la voyons à travers le prisme séducteur des porc elaines de
Vincennes et d<' S»>vres de la belle époque, nous sommes certainement portés
ù la mettre beaucoup au-dessus de l'appliaitiou ijue lit liùtlger d'une tern,' (pie
le hasard seul lui avait lait trouver, et nous partageons à cet égard l'opinion de

l'illustre Urongniart qui, dans son Traité des Arls céramiques, reconnaît, lui
<iui, cependant, que pour la porcelaine kaoliuique,.'( qu'il a
n'avait d'estime
fallu plus de génie pour composer la porcelaine artificielle par des mo\ens très

compli(iués, que pour obtenir la porcelaine dure n'sultant du simple mélange


de deux matières naturelles » mais il n'en était pas de même à répoqu«
:

dont je vous parle.


Les porcelaines de Saint-Cloud ou de Clianlilly,coiidamn6's, par la nature
même de leur pâte et la difficulté que l'on éprouvait à la travailler, à n'avoir
que des formes simples et parfois même un peu lourdes, faisaient triste figure
à côté de ces gracieuses statuettes de Saxe si délicatement fouillées, de ces petits
\ases fins et coquets, de ces lustres et de ces surtouts aux reliefs accentués,
aux fleurettes fraîches et éclatantes, qui arrivaient chaque jour de Meissen.
On bien tenté, au début, surtout à Chantilly et à Mennecy, d'imiter
avait
dans mesure du possible ces porcelaines si recherchées alors; on avait essiiyé
la

d'y faire îles statuettes et surtout ces mille objets délicats que la mode avait
si vite adoptés, mais l'on dut bientôt reconnaître qu'il était impossible de lutter
et que la France, qui occupait sans contestation en Europe le premier rang
pour tout ce qui tenait aux industries de luxe, était battue de ce côté.
On s'en émut
fort dans l'entourage de Louis XV; des courtisans, jaloux d<i
faire leur cour au monarque, se mirent en campagne et bientôt l'un d'eux,
<Mry de Fulvy, plus intelligent ou plus audacieux que les autres, résolut de
tout essayer pour arriver à surpasser, ou tout au moins à r-galer, la porcelaine
de Saxe.
(rétait un personnage singulier que cet Orry de Fulvy, auquel la
assez
France doit la création de Manufacture de Vincennes qui a, comme vous le
la
sa\ez, précédé celle de Sèvres, et je vous demande la permission (\'ci\ dire
i(uelques mots, qui expliqueront le rôle qu'il a joué.
Frère d'Orry de Vignori, contrôleur gt-néral des Finances, il était arrivé,
grâce au cardinal de Fleury et à la protection de M. de Chauvelin, à une assez
haute situation. Successivement conseiller au Parlement, maître des requêtes,
puis preufier directeur et Compagnie des Indes, et, enfin,
commissaire de la
intendant des Finances, il un grand ascendant sur son frère,
avait su prendre
esprit droit et honnête, et qui, bien qu'il fût très dur et très intègre pour tout
ce qui regardait son administration, était d une faiblesse, extrême lorsqu'il
était question des membres de sa famille. Il menait grand train, était surtout
très joueur et, quoique sans fortune, trouvait le moyen, lui, frère d'un mi-
nistre, de perdre dans une seule nuit, au birihi, jeu sévèn'uient défendu cepen-
dant, la somme énorme de i.SO,000 livres. C'était, suivant une expression
courante, un véritable bourreau d'argent ; aussi, n'est-il pas téméraire de croire
360 CONFÉRENCES
que, dans son projet de fonder une manufacture de porcelaine, il entrait certai-
nement, ainsi que nous le verrons tout à l'heure, autant le d(''sir de se créer
des ressources que celui de rendre service à son pays.
Je n'ai pas à faire ici, Messieurs, l'histoire des Manufactures de Vincennes
et de Sèvres, dont je ne veux vous parler que pour constater la part consid(^-
rahle qu'elles prirent à l'établissement de l'industrie de la porcelaine au siècle
dernier, et l'influence qu'elles exercèrent. Je ne vous dirai donc pas comment
Orrv de Fulvv, alléché et convaincu ]jar les assurances de réussite que lui
donnèrent deux ouAriers, les frères Dubois, venant lui apporter les secrets de
la fabrication de Chantilly, qu'ils prétendaient avoir perfectionnés, s'enthou-
siasma du premier coup, sans réfléchir; comment il obtint de son frère, non
seulement une partie des appartements et des locaux qui étaient alors vacants
au château de Vincennes, mais encore une somme d'argent assez considérable
poui' faire les premiers essais comment ces essais, qui durèrent plusieurs
;

années el coûtèrent fort cher, ne donnèrent aucun résultat satisfaisant par


suite de l'inconduite des frères Dubois; comment, enfin, Orry de Fulvy, décou-
ragé et sur le point de renoncer à son entreprise, fut amené à y persévérer par
Gravant, homme intelligent, honnête et dévoué, qui avait aidé les frères Dubois
et qui. lui, se faisait fort de réussir là où ils avaient échoué. Ces faits sont

assez connus pour que je n'aie pas à y insister. Ce que je dois constater, c'est
que Gravant n'avait pas trop présumé de son savoir et que, dès le commen-
cement de 174S, Orry de Fulvy se croyait assez sûr du résultat pour fonder
une Société dans laquelle, grâce à sa situation et à celle de son frère, il tit
entrer des gens de finance, fermiers généraux ou intendants. Un arrêt i\n
,

Conseil d'État, en date du 24 juillet, accorda à cette Société, au nom de


Charles-Adam, personnage fictif ou tout au moins simple prête-nom, un priA i-
lège pour « l'établissement de la Manufacture de porcelaine, façon de Saxe,
au château de Vincennes ».
Ainsi que vous le voyez, il n'est plus question maintenant de la porcelaine
de Chine. C'est la Saxe qui est Aisée, et le privilège est donné pour de la
porcelaine façon de Saxe. Il vn sera de même pendant plusieurs années encore,
jusqu'à ce que la nouvelle manufacture se soit alfirmée de telle façon que les
œuvres sorties de ses fours soient définitivement et universellement reconnues
comme étant de beaucoup supérieures à celles de Meissen.
Naturellement, ce sont presque exclusi\ement aussi les produits les plus
simples de la Saxe que l'on commence à imiter à Vincennes. Ce sont les
mêmes formes et les mêmes décors, copiés eux-mêmes, pour la plupart, sur
les porcelaines chinoises et japonaises du musée de Dresde, les fleurs de pêcher

et de pommier en relief blanc ou doré, les décorations archaïques d'Imari. Ce


sont aussi, mais déjà avec un aspect plus délicat et plus artistique, les petits
vases aur terrasses de /leurs.
C'est également et. surtout, par ces fleurs, modelées et pt-inles au naturel.
comme on disait alors, qui eurent tant de succès au début et qui laissèrent
bien loin derrière elles celles de Meissen, que Vincennes a commencé sa répu-
tation.
Dès les premiers mois de l'année 1748, on était assez maître de la fabri-
cation pour pouvoir montrer avec orgueil quelques pièces importantes sorties
des ateliers nouvellement installés. C'est, d'abord, un vase en porcelaine
blanche, accompagné de trois petites figures et contenant un Ijouquet qui ne
comprenait pas moins de quatre cent quatre-vingts fleurs en porcelaine, dont on
ÉDOI Alil) GAI'.MKK. — INDL^IIUE DK I.A l'OlliJKI.AI.NE KN FltA-Nri: 'Mj\

luil pn'stMil à la lU'iiic l.t' dur de l,ii\iies, <iiii |iai|r dr cc \asf dans .S<'S

MniKjiri's, ajoutr quf l'esl un oiiviaux- parl'uil Sous lous les rapports cl qur
« la Maiiurarhiri' de Niiiceuiips surpasse actuflleinciil cfllc de Saxe pour les

tleurs ».
Quelques mois un autre vase, couleuant égaleuieut un
plus lard. c'e>l

('noruie l»ou(|uet Dauphine, Marie-.losèphe de Saxe, veut


do (leurs, tloiit la

l'aire pn'sent à son père, et qu'il es! question tout d'abord, tant ou y allacliail

diuiportiiuce. <le h l'aire porter de Paris à Dresde sur un brancard, par deu\
liomnies. (|ui avaient l'ail niarclM'' pour eeni soispar Jour diacun el ipii de\aiei)t
rester trente jours en roule ». Cel arrangement ayant été reconnu impratieable,
on prend le parti de démonter vase et bouquet, et d'envoyer le tout |)ar les

voitures ordinaires, en les faisant accompagner par l'ouvrier qui a nionti' le

vase el qui. arrivé- à Dresde, devra le remettre en état d'être présenté au Roi.
Puis, ou profite de l'admiration (prexcitent ces deux pièces pour l'aire renou-
veler, le (> août 1748, sur des bases plus avantageuses pour la Socié'té. le

privilège (|iii lui avait été accord»' trois anm-es auparavant et •< faire défenses
de former aucim élablissemcnt pour travailler à la porcelaine ». Il était décide',

en outre, que les chefs des fabriques déjà existantes qui tenteraient de dé-bau-
eber des ouvriers, en leur promettant un salaire plus élevé (jue celui quils
touchaient à Vinecnnes, seraient punis dune amende de 3,0()0 livres.
Jusque-là, la .Manufacture avait englouti des sommes considérables sans
rien rapporter; mais les actionnaires, soutenus par la confiance comnmnicative
(iu"<br\ de Fulvy avait dans le succès de l'entreprise, s'y intéressaient telle-

ment ([u'ils décidèrent de s'astreindre à aller à tour de rôle, une fois par
semaine, passer la journi'-e à Vincennes afin d'examiner l'état des magasins,
celui des dilïérents ateliers, vérifier si les commandes étaient enregistrées cl
les livraisons régulièrement faites, si les ouvrages ne laissaient rien à désirer
comme perfection, faire renvoyer aux ateliers les pièces sur lesquelles il y
aurait des retouches à faire et briser celles qui seraient défectueuses. Leurs
observations, consigm'-es sur un registre spécial, devaient être contrôlées elles-
mêmes par On-y de Fulvy, qui restait toujours le grand directeur de la Manu-
l'aclure naissante el qui silliisionnail singulièrenienl sur les bénéfices qu'elle
élattappelée, suivant lui, à rapporter. D'après ses prévisions, on devait vendre,
au bas mot, pour 7 à 800,000 livres de porcelaine par an, dont 300,000 en
France et le surplus à l'étranger. Et, comme il savait, disait-il, que les fabri-
cants anglais voulaient demander de la porcelaine blanche afin de la faire
dt-corer l'u.x-mêmes, il avait fait décider que cette porcelaine blanche leur
serait vendue aussi cher que si elle avait été peinte.
La de répondre aux espérances que Ion avait coniques;
réalité fut bien loin
les ventes, relativement aux cbillres prévus, furent insignifiantes, et je ne
crois pas que le projet d'inspection de la Manufacture, par les associés, ait été
mis à exécution j'ai vu, en elTet, le registre qui avait été- préparé pour les
;

observations et J'ai constaté qu'il était à peu près vierge de signatures. On ne


comprend guère, du reste, les opulents fermiers généraux d'alors, jugeant à
tour de rôle, une fois tous les huit jours, la forme d'un vase, la décoration
d'un service ou la réussite d'une pièce.
Ileurensemenl pour l'induslrie française, la Manufacture, dont l'exisleiice élail

al(jrs fortement compromise, trouva un prolecleur dévoue' et doué d'un giand


sens pratique dans le comte .Machaull d'.Xrnouville. qui avait été. en 174o.
nommé conirôleiir p'ne'ral de- l-'inances à la place d'OiT\ de Vignori. Grâce à
.

362 CONFÉRENCES

son intelligente initiative, le savant directeur de l'Académie des Sciences, Hellot,


fut spécialement chargé de tout ce qui avait rapport à la préparation des pâtes
et des couleurs. Duplessis, orfèvre du Roi, donna les modèles des formes, dont
il surveilla l'exécution; la décoration fut mise sous la direction de Mathieu,
peintre en émail assez renommé, auquel on adjoignit bientôt Bachelier, l'habile
artiste qui a rendu à l'art français de la dernière moitié du xviii*^ siècle de si

nombreux services. — Permettez-moi de vous rappeler en passant que c'est à


Baclielier que l'on doit la fondation de cette École des Arts décoratifs avec la-
quelle l'École de Limoges a tant de points de contact, qui fournit à nos industries
d'art de précieux collaborateurs, et que dirige aujourd'hui avec une si grande
si

autorité un homme dont vous avez pu, depuis de longues années, apprécier,
vous aussi, le dévouement absolu et la haute compétence, M. Louvrier de Lajolais.
Dès ce moment, le succès de l'entreprise fut assuré. Machault d'Arnouville se
sentait d'autant plus fort pour la protéger qu'il avait derrière lui la marquise
de Pompadour, dont la passion pour tout ce qui touchait aux arts est bien
connue, et qui s'intéressa à la Manufacture d'une fai^^on tellement efficace, qu'il
est permis de dire que c'est elle qui l'a fondée définitivement. Orry de Fulvy
étant mort en 1751, le privilège qui lui avait été concédé sous le nom de Charles-
Adam, à lui et à ses associés, fut révoqué par un arrêt du Conseil d'État en
date du 8 octobre 1752, et l'on forma une nouvelle Société, dont les actionnaires
étaient tous ou presque tous des financiers de l'entourage de la marquise. Leur
apport, s'il faut en croire d'Argenson, se borna à peu de chose: c'était le trésor
royal qui avançait l'argent dont on avait besoin, et il en fallait beaucoup, car
les bénéfices étaient nuls. Puis, comme Vinccnnes était trop loin de Versailles,

on décida, au commencement de l'année 1732, de transférer l'établissement


à Sèvres, où l'on construisit des bâtiments spéciaux, dont le roi fit les frais.
« C'est lui qui fournit tout, dit d'Argenson, comme si Sa Majesté avait beaucoup

d'argent dans ses coffres; ce sera une ruine nouvelle. L'on dissipera, l'on
donnera beaucoup de ces curieuses bagatelles, et l'on présente à Sa Majesté
l'appât d'un profit pour l'État qui n'existe pas; Tondit que cela épargnera deux
millions annuels de notre ai'gent qui va à l'étranger, et deux autres millions de
l'étranger que cela nous attirera. Je n'en crois rien. »

Un second arrêt du Conseil d'État, daté du 19 août 17.o3, accorda définitivement


à la nouvelle Société un privilège de douze ans et trois mois au nom d'Eloy
Brichard, personnage bien réel cette fois. Le roi, rendu acquéreur
qui s'était

du matériel, des pâtes et des marchandises, entra nominativement pour un


tiers dans l'exploitation; il autorisa, en outre, la Manufacture à prendre le titre
de Manufacture Royale des Porcelaines de France et à marquer de son chiffre —
les deux L entrelacés que vous connaissez bien —
toutes les pièces qui sortiraient
de ses fours.
Bientôt on ne parla plus que de la nouvelle porcelaine dont on établit, rue
de la Monnaie, un dépôt spécial où l'on exposa à l'admiration du public un
magnifique service que Louis XV envoyait au roi de Saxe, non « pour le braver »,
comme le dit d'Argenson, que sa haine bien connue pour la favorite rend
suspect de partialité, mais pour lui montrer que la France n'avait plus main-
tenant rien à envier à Meissen
Détrôner la poixelaine de Saxe, tel était, en effet, le but avoué de M""*" de
Pompadour, qui ne négligeait jamais aucune occasion de vanter les produits
de Sèvres, et qui disait hautement « que ce n'était pas être citoyen que de ne
pas acheter de la porcelaine que l'on y fabriquait autant que l'on avait d'argent »,
ÉDOlAIîD i>ARNIEI\. — INDI STRIE DE I,A POlU ELAI.NE EN FKANCE 363

ce qui lui attira un jour (t-tte ivponsr que « |)endant qiu; !•' mi n'iiaudait tant
dt' libéralités pour encourager celte Manufacture, oti ahanditunail celles de Sainl-
Klii-nne et de Charleville, où l'on fabriquait des arims liien autrement utiles,
puis(|u'il s'agissait de la di-fensedu royaume. »

Km I7o<J, rétalilissemeiit fut traosIV-rt- à Sèvres, où l'on eut j^rand soin de


ifscrvei-, pour le roi, un appartement avec salltî des fïaides et cliapellK. L.i

labrication, qui avait pris à Vincenncs un dtviloppciiicnt considt-rable, non pas


(ant sous le rapport du nombre des porcelaini.'s fabriquées ([ue sous celui de la
fjrande variét»'- des foinies et des modèles, fut encore augmentée à Sèvres, sans,
cejK'ndanl, pioduirc des bi'nélices en rapport avec les S(tmmes qu»; l'enliepris»'
avait englouties. Si faible relativement qu'eût associi'-s vou-
él<' leur apport, Ifs
laient que leur ai-gent leur donnât de gros inténUs; la question d'art était
absolument secondaire pour eux, et ils élevèrent, en\ aussi, la prétention de se
mêler d'une fa(;on active de la gestion de la Manufacture, à laquelle ils voulaient
im[irimer une direction plus commerciale. Pour y c<»uper court, le roi, poussé
|iar M""' de Fompadour et après avoir pris l'aNis de son Conseil, ordonna
de Irur remboinser leurs parts, et devint ainsi seul pro|triétairt' df l'é-lablis-
sement, auquel il alloua, sur le li't-soi- royal, une sub\eiilioii annuelle de
96,000 livres.
Si je me suis uu peu arrêté. Messieurs, sur cette première période de l'existi-nci;
de la Manufacture, c'est qu'elle est pour Ihistoire de nos industries d'art d'une
importance consid('rable. ("/est surtout pendant cette période de dix à douze ans,
«nelTet, ((ue furent rxé-cutés ces admiiablts vases, ces merveilleuses porcelaines
(pie nous ne connaissons malheureusement pas dans notre France qui les a
crét'S, et doù un caprice de la mode les a exilt'-s à Jamais. On les y avait même
-i bien oubliés que lorsque, à l'Exposition de I8.00, un fabricant anglais est
venu en apporter des copies qui, malgré leur infé-riorité, excitèrent alors l'admi-
ration géné-rale, il a fallu que le vcnt-rable conservateur du Musé»' de Sè\res,
M. Riocreux, afin de sauv«\gardcr les intérêts de l'art français, en expos;il en
même temps les modèles en plâtre relégués depuis plus d'un demi-siècle dans
les greniers de la vieille Manufacture de Louis XV. Et lorsque, il > a quelques
.innées, on voulut une Exposition de ces porcelaines
faire au" Palais de l'Industiie
liiidres de Sèvres si vantées, mais
peu connues, les organisateurs, malgré
si

leur zèle, leur dévouement et leur activit»', ne purent en réunii- qu'un nombre
peu considérable, d'un art cliarmant sans doute, mais relativement insignifiantes;
et j'ai entendu bien souvent alors, devant les vitrines forcément incomplètes,
plus d'une exclamation qui témoignait d'une sorte de désenchantement et
presque de désillusion.
Pour juger et apprécier, en effet, à sa juste valeur l'œuvre considérable de
Vincenncs et de Sèvres à cette époque, il faut, cola est triste à diie, aller en
\ngletcrre. à Buckingham Palace, à Windsor, chez lord de Rothschild et, sur-
tout, dans cette admirable résidence d'IIertford-House, pleine de ces merveil-
leuses porcelaines (jue son regretté propriétaire, sir Richard Wallace, savait si
bien aimer cl apprécier, et qu'il mettait avec tant de bonne grâce et d'intelli-
gente libéralité à la disposition des érudits et des artistes. C'est là seulement
que l'on peut voir dans toute leur splendeur ces spécimens d'un art bien véri-
tablement fran»;ais, très vivant, très décoratif, qui n'a rien emprunté qu'à
lui-même, qui ne procède de rien de connu antérieurement et qui, malgré sa
frivolité apparente, est, dans plusieurs de ses manifestations, d'une conception
très pure et d'un sentiment très élevé.
364 CONFÉRENCES

Le but que l'on poursuivait depuis longtemps n'avait pas cependant été
si

atteint. A qu'on l'appelait alors, était.


la vérité, la porcelaine de France, ainsi
sous le rapport de l'art, de beaucoup supérieure à la porcelaine allemande il ;

était évidemment impossible de trouver une matière plus belle, recevant mieux
les couleurs et leur communiquant plus de richesse, d'éclat et de transparence,
mais elle avait deux défauts d'abord, ainsi que nous l'avons vu plus haut,
:

elle était diCTicile à façonner; ensuite, et surtout, elle ne pouvait résister à un

long usage; son émail se rayait trop facilement, était trop tendre, ce qui lui
a valu, du reste, le nom sous lequel elle est désignée depuis plus d'un siècle.
On bien vite rendu compte de cette infériorité relative; mais comme le
s'était

secret de la fabrication de la porcelaine de Saxe avait été bien gardé, au moins


vis-à-vis de la France, on ne savait trop, au début, à quoi l'attribuer.
Dès 1753, un faïencier de Strasbourg, Hannong, était venu à Vinceunes offrir
de vendre, moyennant une somme assez considérable, le secret d'une fabrica-
tion qu'il prétendait connaître à fond, ce qui était vrai, mais qu'en réalité il
ne pouvait appliquer, la matière première indispensable, le kaolin, lui faisant

absolument défaut.
Bien lui, cependant, on sut que cette porcelaine que l'on fabriquait un peu
partout maintenant, à Vienne, à Berlin, à Nymphenbourg, à Mayence, à Stras-
bourg même, aussi bien qu'à Meissen, était faite avec une matière dont on
trouvait assez communément des gisements en Allemagne, et on agita la ques-
tion de savoir s'il ne serait pas avantageux pour la Manufacture de faire venir
d'Allemagne cette précieuse matière. Le directeur de Sèvres, Boileau. lit un
voyage à Munich et à Frankcnthal, à cet effet, et on acheta fort cher à Pierre
Hannong, fils de celui qui était venu en 1733, le secret de fabriquer la porce-
laine avec cette matière, ainsi que le plan d'un four qui n'a jamais pu servir
parce qu'il était impossible de le chauffer également. Mais on reconnut bientôt,
dit le savant chimiste Darcet dans un de ses Mémoires, « que ce serait une
spéculation absurde d'établir ainsi une fabrication qui ne pourrait s'alimenter
qu'à grands frais, autant par le coût du transport que par le prix arbitraire des ma-
tières, et qui serait en cas de culbuter tout à fait au premier bruit de guerre. »
D'autre part, aussi, on s'était dit, non sans raison,que si l'on trouvait des
gisements de kaolin en Allemagne, il n'était pas impossible d'en trouver égale-
ment en France que le tout était de les y chercher. Le duc d'Orléans, qui
et
s'intéressait beaucoup aux sciences naturelles, engagea plusieurs savants à s'oc-
cuper de cette question, et, bientôt, Gueltard, qui était attaché à sa maison,
signala à l'Académie des Sciences, le 13 novembre 1763, une carrière des envi-
rons d'Alençon oi;i il avait reconnu, et d'oij il avait extrait de la terre à porce-
laine semblable au kaolin de Chine et avec laquelle il avait fait à Bagnolel,
dans le du duc d'Orléans, des essais qui avaient donné des porce-
laboratoire
laines un peu grossières et beaucoup moins blanches que celles de la Saxe,
mais qui n'en étaient pas moins de la porcelaine véritable. Presque en même
temps, le comte de Brancas-Lauraguais faisait la même déclaration et réclamait

pour lui, en termes assez vifs, la priorité de la découverte.


De son côté, à la demande du directeur de Sèvres, le ministre Berlin, par
l'entremise de M. Trudaine, avait donné ordre aux ingénieurs des ponis et
chaussées des différentes généralités, de rechercher la précieuse matière.
D'après des indications qui arrivèrent de plusieurs points du territoire, parti-
culièrement du Midi, Macquer, le savant chimiste attaché à la Manufacture
depuis la mort de Hellot, partit avec le chef des pâtes, Millot. i>our aller
KDOLAHI) (lAH.MKR. IMUSIUIK 1>E I.A PORiKI.AINi: EN FHA.NCK 363
reconnaitre des gisements (jui avaient éti- signalés du cùlé de ïoulnust' et di'

Tarbcs. Je connais de lui, et je me propos»- de pnblici- procliuinenient, toute


une série de lettres fort inb'-ressantes écrites pendant son voyage et dans les-
quelles il rend compte de ses espérances suivies l)ientôl d'amères déceptions,
l'eu «le temps après son retour à Paris, en août ITIJS, il se remit en route
de nouveau, mais cette t'ois, pour venir it i daliord à Limoges, puis à
c'était

Sainl-Yrieix ensuite, constater nature et labondancc du kaolin que Darnet


la

\enait d'y découvrir ()ar hasard et qui devait l'-tre pour votre contr«'e une
source de rich«'sses.
Sèvres était donc entin en (tossession de ce kaolin penilanl si longtemps
dé'siré et ses porcelaines allaient pouvoir maintenant lult(U" avec avantage sous
tous les ra|»i»orts avec celles de la Saxe.
Les essais furent longs, comme il convenait, du reste, à un é-tahlissement
d'État, et les c\i)ériences coûteuses,mais elles ré-ussirent pleinement et Macquer,
quelques années après son voyage à Limoges, put annoncer avec un orgueil
non dissinmli' (|ue Sèvres l'-tail enfin arrivé' à faliriquer une porcelaine... allant
au feu.
Les savants,il faut bien l'avouer, sont i[uelquefois de terribles liommes!
Dans Manufacture d'art qui avait produit de si purs chefs-d'œuvre, il
cette
semble, d'après les comptes rendus de l'époque, que tout ce qui avait été fait
jusqu'alors était absolument insignifiant et que ces porcelaines de Sèvres si
recherchées, à la possession desquelles les étrangers attachaient un si grand
prix, ne fussent plus rien maintenant. Tout, «loiénavant, devait se borner à
celte fabrication, qui devait primer toutes les autres, de casseroles et de bouil-
lottes pouvant rester pendant plusieurs heures sur le feu sans se casser. Je —
n'exagère pas, croyez-le bien.
Vous savez, sans doute, que tous les ans. à .Noël, il était d'usage de faire
dans les appartements du château de Versailles une exposition des plus belles
porcelaines de Sèvres fabriquées dans le courant de l'anuée. Le roi en profi-
tait pour faire des cadeaux aux membres de sa famille et aux personnes dont

il voulait leconnaître les services, et les courtisans en achetaient pour faire leur

cour au souverain.
Macquer, voulant fra{)per un grand coup, avait réservé pour cette circons-
tance la présentation de la nouvelle i)orcelaine dont on avait fait au roi des
n'-cits enthousiastes. La mise en scène avait été savamment préparée sur une :

table particulière on avait placé une soixantaine de pièces tout en blanc et or;
trois cafetières bouillaient à gros bouillons devant un grand feu, et, sur un
l'échaud à esprit-de-vin, était une casserole pleine d'eau. Le roi très gra- ^(

cieux V paraissait s'intéresser beaucoup à la nouvelle porcelaint; et demandait


de uombn-ux renseignements ([uc l'hem'eux savant lui donnait complaisam-
meut, lorsque la casserole dans laquelle l'eau commençaiL à bouillir se cassa
en présence de Sa Majesté. « Le roi, écrit Macquer à son frère, s'est mis à
faire un (îclat de rire, en disant Messieurs, messieurs! Après quoi il est sorti
:

pour aller à sa messe, où je me rendis également. »


La situation jiaraissait compromise et. suivant l'expression du savant acadé-
micien, « l'histoire de la casserole l'avait un peu interloqué quoique le roi
fût de bonne humeur et l'eût i»rise en bonne part »: mais ayant rétléchi, pen-
dant la messe, que la malencontreuse casserole qui avait causé l'accident avait
un gros manche de porcelaine massif qui lavait empêchée de se chaulïer unifor-
niénienl. il voulut reprendre >a l'cvanclie. et. loisque, au sortir de la Chapelle,
36G CONFÉRENCES

Louis XV revint dans la salle des Porcelaines accompagix- de M""' Du Barry,


du prinee do Condé, du duc de Noailles, du prince de Soubis(\ etc.. il lui
demanda la permission de recommencer l'expérience avec une casserole mieux
faite. « Le roi, dit-il. m'a souri de l'air du monde le plus obligeant et le plus

gracieux, et m'a même donné un petit coup caressant sur la main en signe
d'approbation. En conséquence, nous avons fait paraître devant lui une autre
casserole bouillant à gros bouillons sur le même réchaud à esprit-de-vin, et cette

fois elle ne cassa pas. »

A cinq heures, le roi revint encore avec Mesdames de France, ses filles,
et une cour nombreuse; les casseroles et les cafetières bouillaient encore et
tout le monde s'extasia sur les qualités de résistance de la nouvelle porce-
laine.
La cause était maintenant gagnée et la porcelaine kaolinique ou porcelaine
dure — c'est le nom qu'on lui donna dès le début —
devint si fort à la mode
que ce fut à qui en voudrait avoir.
Mais déjà la Manufacture royale avait des rivales. Elle avait bien acheté à
Saint- Yrieixune importante carrière de kaolin, mais il en existait d'autres
dont la mise en exploitation fut des plus promptes. 11 se passa même à ce
propos un fait assez curieux dont je dois vous dire quelques mots.
Le premier valet de chambre de Louis XV, De La Borde, tenu au courant
de la découverte qui venait d'être faite et dont on parlait naturellement
beaucoup dans l'entourage du roi. s'empressa de former, sans en rien dire à
personne, une association avec un de ses amis, Hocquart de Courboin et
Pierre Ilannong, celui qui, ainsi que nous l'avons vu tout à l'heure, avait déjà
été appelé à Sèvres et qui connaissait parfaitement la fabrication de la por-
celaine. Les trois associés achetèrent d'un nommé Borda, dont les terres étaient
voisines de la carrière royale, des quantités considérables de kaolin, et fon-
dèrent à Paris, au faubourg Saint-Denis, une manufacture qui fut patronnée
plus tard par comte d'Artois.
le

L'élan était donné et, quelques années plus tard, Paris comptait plusieurs
fabriques de porcelaine dont quelques-unes avaient pour directeurs ou chefs
des travaux des ouvriers et des artistes qui avaient quitté Sèvres. Bientôt il
s'en établit également sur plusieurs points du royaume ici, d'abord, à :

Limoges, en 1771, puis à La Seinie, à Orléans, à Boissettes, à Caen, etc.


Afin d'éluder les prescriptions des arrêtés pris en faveur de l'établissement
royal, entre autres de celui du 15 février 1766, qui interdisaient aux manufac-
tures de porcelaine de faire autre chose que de la peinture en camaïeu, d'ap-
pliquer de l'or et de mettre des fonds de couleur, les rusés fabricants deman-
dèrent aux membres de la famille royale, à Marie-Antoinette elle-même, de
vouloir bien prendre sous leur haute protection les établissements qu'ils fon-
daient. Comme tout ce qui touchait à la porcelaine était alors à l'ordre du jour,
et que cela d'ailleurs tlatlait leur vanité, ils acceptèrent tous et l'on eut bientôt,
outre la Manufacture du Roi, c'est-à-dire Sèvres, la Manufacture de la Reine,
celle du comte de Provence, du comte d'Artois, du duc d'Orléans, du duc cVAn-
goulême, du duc de Penthicvre, etc., etc.

Alors commença entre ces différentes manufactures et les directeurs de Sèvres


une lutte acharnée dans laquelle ces derniers eurent toujours le dessous et qui,
quoique l'on en ait dit, réduisit ses fameux privilèges à l'état de lettres mortes.
Non seulement les fabricants de Paris et de Limoges faisaient de la porce-
laine peinte de toutes couleurs et dorée, mais encore ils enlevaient à Sèvres ses
KDOUARD C.ARNIER. — INDUSTRIE DE LA PORCELAINE EN FRANCE -M'Û

raeillours ouvriers et parvenaient même à faire copier ses modèles et à prendre


des empreintes de ses moules.
En 1773, ù la suite d'un Mémoire très pressant que lui adressa la directeur
Parent. .M. de Sartine proposa, « pour l'aire cesser la contravention à l'arrêt de
17G6, de icndre une ordonnance qui accorderait à toutes les manufactures de
Paris un délai de six mois pour vendre leurs ouvrages peints et dorés, après
lequel temps lesdits ouvrages seroient saisis... » Il y fut autorisé naturelle-

ment, mais cette mesure denienra sans effet par suite de la façon dont procéda
l'inspecteur de police Buliotlc. qui recevait de laManufacture une gratilication
annuelle de iOO livres, afin de ne se fit aucun ouvrage de
« veiller à ce qu'il
ceux qui tHaient prohibés, » gratification assez mal plact'C, semble-t-il, si nous
nous en rapportons à ce que raconte l'infortuné directeur de Sèvres dans un
des nombreux Mémoires qu'il rédigea à ce sujet « Au lieu d'aller faire les :

visites dans les manufactures, dit-il, et d'exécuter en personne les ordres du


magistrat, Bubotte s'avisa d'un expédient inouï; il prévint par une lettre cir-
culaire tous les entrepreneurs qui sonnèrent l'alarme dans les ateliers, et tous
les ouvriers se donnèrent le mot pour arriver en foule un matin chez M. de
Sartine et crier hautement qu'on alloit leur ùter leur pain; de ce nombre
étoient des tourneurs et des répareurs qui, dans leurs ouvrages, ne contreve-
noient pas au ivglement. mais qui, étant sortis de la Manufacture sur le refus
de leur augmenter leur salaire à un prix ridicule, étoient poussés là pour
former une émeute... Puis ils se rendirent un dimanche à Paris chez l'inlen-
tendant de la Manufacture du Roy par bandes de quatre et de dix au nombre
de plus de vingt bandes dans le même jour pour élever des cris indécents
contre l'observation des règlements. Il fallut céder à la force et se taire... Mais
depuis ce tems les manufacturiers du faubourg Saint-Denis et les autres n'ont
plus connu de loi que leur volonté, et le désordre monté à son comble.
est »

La question des artistes et îles ouvriers était également une chose grave et

qui préoccupait singulièrement le directeur de Sèvres. « Les entrepreneurs des

manufactures de Paris, dit-il, ont débauché publiquement les ouvriers de la


Manufacture du Roy; ils leur ont fait des offres de leur payer de leurs ou-
vrages des prix excessifs et ils les ont exécutées. Les tourneurs, les répareurs
et les peintres qui sortis de la Manufacture du Roy viennent tous les jours de fête
à Sèvres et à Saint-Cloud morguer les ouvriers, vêtus somptueusement pour
des gens de leur état; quelques-uns étalent de l'argent avec affectation et se
vantent d'avoir plus gagné dans un mois qu'ils n'ont gagné pendant six à la
Manufacture.
« En eifel, ajoute-t-il, on a vérifié les prix que ces entrepreneurs donnent à
leurs ouvriers; il est double et triple sur de certains objets et encore les ou-
vrages sont-ils faits avec si peu de soin qu'un ouvrier peut aisément en faire

le double.
» La suite nécessaire de cette comparaison a été la désertion de plusieuis
ouvriers de la Manufacture à qui la commisération avait fait faire des avances
pour payer le boulanger et le boucher; devenue d'un objet assez
cette perte est
sérieux.Dans le premier cas, c'étoit un usage établi avant le désordre que
quand un ouvrier demandoit son congé, il éloit forcé de rester encore à la Manu-
lacture pendant six mois. Aujourd'hui ils ne veulent plus subir cette loi, préten-
dant que les privilèges de la Manufacture ne sont point renouvelés et que le
roi lui l'élire sa protection et ses bienfaits. Ces mauvais propos ont été répétés
plus de vingt fois. Quant à laugmcntation, il a bien fallu la subir ou fermer la
368 CONFÉRENCES

Manulacliiiv. Il n'y a pas de semaine; où quelque ouvrier, même de ceux qui


oui été augmentV's y a trois mois, ne vienne demander de raugmentation
il

ou de i(Hn- douuer de l'ouvrage à faire chez eux à des prix pareils à ctmx
([uils obtiendroient dans les fabri(|ues particulières... »

Toutes ces plaintes ne servaient à rien. Les directeurs de Sèvres, du reste,


auraient dû comprendre qu'ils luttaient contre plus forts qu'eux. En premier
lieu, ils rencontraient une opposition systématique de la part du ministre Bertin,

esprit large et éclairé, qui était partisan de la liberté pour tous et qui ne
comprenait pas pourquoi, si on permellait de peindre des fleurs sur la porce-
laine, il (Hait interdit de les peindre avec les couleurs quela nature leur avait

données. En outre, pour ne pas dire même impossible,


il était bien diliicile,

à un une demande adressée par un prince du sang et


ministre, de résister à
par un des seigneurs de l'entourage du roi.
Je puis vous citei' à ce sujet un tait assez caractéristique.
Le comte de Provence ayant commandé, pour son usage personnel, à la Manu-
facture de Clignancourt un service des plus riches, l'entrepreneur, bien loin

de se cacher pour le faire exécuter, annonça partout le travail dont il était


chargé, et, par ordre, ou tout au moins avec l'assentiment du prince, vint à
.Sèvres pour y chercher des peintres de premier ordre. Il avait presque réussi
à en embaucher un, quand le directeur, prévenu à temps et qui considérait cet
artiste connue indispensable à la Manufactui-e, put le décider à rester, moyen-
nant toutefois une augmentation de G50 livres par an.
.le pourrais vous montrer encore, par d'autres exemples, combien étaient
inutiles les mesures restrictives que les directeurs de Sèvres obtenaient à force
d'instances. Le Mémoire de Parent adressé à Bertin et dont je vous ai cité

quelques passages, avait surtout pour objet de le mettre en garde contre une
demande adressée par l'entrepreneur de la manufacture du faubourg Saint-
Denis afin qu'il soit dérogé en sa faveur à l'arrêt de 1766, et Parent n'a pas
assez d'indignation contre un manufacturier qui contrevient ouvertement
«

depuis quatre années consécutives au Règlement et qui a l'indécence de


demander à Sa Majesté une loi qui ratifie une infraction qu'il s'est permise de
son autorité... »

Or, voici comment Bertin répondit, le 17 juin 1777, à cette objurgation pres-
sante du directeur de Sèvres :

» A Monsieur le Lieutenant de Police,

» J'ai reçu. Monsieur, la lettre que vous m'avez écrite au sujet de la demande

que M. le marquis d'Usson fait en faveur de sa manufacture de porcelaine. Le


bon état de cet établissement et ses progrès méritent des encouragements. En
conséquence, je ne vois aucune difficulté à ce qu'il lui soit permis de déroger
à l'arrêt du Conseil du 15 février 1766. Vous pouvez l'assurer qu'il peut faire
de la porcelaine de telle manière qu'il jugera à propos et qu'il ne sera nullement
inquiété à ce sujet.
» J'ai l'honneur, etc. » Bertin. »

L'année suivante, en 1778, il autorisait de même les entrepi'eneurs de la


manufacture de Boissettes, près Melun, à y faire toutes les ouvrages qu'ils juge-
raient à propos, et, en mai 1780, la Manufacture de Sceaux, patronnée par le
duc de Penthièvre, eut également la liberté de travailler en or et en toutes
EDOUARD GAKMER. — INDUSTRIE DE I.A PORCKLAINE EN FRANCE 3(39

couleurs, bien que, le ril :i\nl 177'.), on eût pul)lié une nouvelle ordonnance
portant que « les règlements rendus sur le privilège exiliisif de la Manufac-
ture royale seraient exécuU'S. » Je dois din> cependant que, pour donner un

semblant de satisfaction au directeur de Sèvres, des saisies avaient été faites


au mois de mars de la même année cbez deux peintres sur porcelaine Catrice, :

transfuge de la Manufacture, et Harbé: mais ceux-là avaient l'audace de marquer


des deux L entrelacés les pièces (ju'ils décoraient. C'était, il faut l'avouer, aller
un peu loin.

Régnier, qui succéda à Parent comme administrateur et, surtout, le comte


d'Angiviller, nommé en
1780 directeur des Bâtiments de la Couronne, et, comme
tel, «ordonnateur pour la Régie et administration de la Manufacture des porce-

laines du Roi », se montrèrent plus ardents encort; à revendiquer ce qu'ils appe-


laient les droits de la Manufacture.
D'Angiviller, cependant, comprit que si Sèvres se bornait à ne faire que des
pièces courantes et des porcelaines d'usage domestique, ses réclamations seraient
absolument ridicules. Passionné pour tout ce qui touchait aux sciences natu-
relles et particulièrement h la minéralogie, il lui parut, en outre, que Ton
n'avait pas tiré de la porcelaine kaolinique tout le parti que l'on était en droit
d'en attendre, et, de concert avec Darcet, le savant chimiste, membre de l'Aca-
démie des Sciences, pour suppléer Macquer, âgé et
qu'il avait appelé à Sèvres
malade, il décida la fabrication de deux vases supérieurs comme dimension à
tout ce qui avait été fait jusqu'alors, même en Allemagne, et dont il confia la
composition à Boizot, l'habile sculpteur attaché comme inspecteur à la Manufac-
ture. Le premier de ces vases, haut de deux mètres, est aujourd'hui au Louvre
dans la première salle des anciens appartements.
J'ai dit dernièrement, dans une publication spéciale (1), avec quelle anxiété on

en avait suivi, à la Manufacture, l'exécution; j'ai raconté par quelles alternatives


de réussites et d'insuccès passèrent la fabrication et la cuisson des différentes
parties de ce beau vase ; comment d'Angiviller, voulant que l'on fût prêt, quand
même, pour l'exposition annuelle du château de Versailles, obtint du lieu-
tenant de police, Lenoir, un ordre pour emprunter de force, chez deux
maîtres fondeurs, des ouvriers qui puissent aider Thomire, chargé de l'exé-
cution des bronzes; je ne reviendrai donc sur ce sujet que pour constater l'im-
mense progrès que fit faire aux arts céramiques la fabrication de ce vase qui
restera, sans contredit, une des œuvres les plus considérables de l'industrie
française et qu'il est regrettable de ne pas voir à la place d'honneur au Musée
de Sèvres.
D'Angiviller profita de ce succès pour réclamer avec plus d'insistance que
précédemment un nouvel arrêt du Conseil qui renfermât d'une façon absolue
la fabrication des manufactures ri\ales dans des limites restreintes, et cela,
dans leur propre intérêt et p(jur ne pas les entraîner à trop de frais.
disait-il,

Le prétexte était au moins subtil.


En réalité, ce qu'il voulait, c'était réserver à la Manufacture royale le mono-
pole presque exclusif de la vente des porcelaines de luxe, aussi bien de la
porcelaine d'usage domestique, de la vaisselle de table, que de la porcelaine
décorative, vases, jardinières, biscuits, etc.
Malgré tous ses elïorts, en etfet, la situation de Sèvres était loin d'être pros-
père au point de vue financier, et les comptes se soldaient généralement par

(1) cf. BuUiHin des Mus<;es, 13 mai 18H0. — Note sur un vase de Sèvres du Musée dti Louvre.

24
370 CONFÉRENCES

un excédent de dépenses, même dans les meilleures années. Comprenant bien ,


cependant, que l'on n'y pouvait fabriquer que des porcelaines véritablement
artistiques, il soni^ea à lui donner une succursale et, dans ce but, il proposa de
faire l'acquisition de la fabrique qu'avaient établie à Limoges les sieurs Gabriel
Grellet et Massié, qui possédaient également des carrières à Saint-Yrieix. « La
Manufacture de Sèvres, dit-il dans un rapport qu'il adressa au Comité des
Finances du roi sur ce sujet, possède déjà dans le Limousin la carrière à pierre
de porcelaine la plus précieuse; un sieur Grellet, propriétaire dans la même
province d'une manufacture de porcelaines, a fait, depuis, l'acquisition de plu-
sieurs carrières de même espèce; il y auroit de l'utilité à traiter, pour Votre
Majesté, avec ce particulier de tous ses droits, ce qui pourroit faire une mise
de 1:20,000 livres une fois payée. » Peut-être espérait-il, en se rendant ainsi
possesseur de ces carrières réputées les meilleures après la carrière déjà acquise
pour le compte du roi, empêcher les manufactures de Paris de s'approvisionner
à Saint-Yrieix.
Grellet était d'auttmt mieux disposé à accepter les propositions de d'Angi-
viller que manufacture de Limoges était loin, elle aussi, d'être dans un état
la
prospère; mais il voulut profiter de la situation et commença par demander
pour lui des lettres de noblesse qui lui furent accordées le 8 janvier 178S.
Quelques mois plus tard, le i22 juin, le contrat de vente consenti en faveur du
roi fut expédié et la manufacture de Limoges devint Manufacture royale avec
Grellet comme directeur et Massié contrôleur. Darcet y fut envoyé, pendant
quelque temps, pour réorganiser la fabrication et emmena avec lui quelques
peintres de Sèvres qui s'établirent à Limoges.
En même temps qu'il réglait cette affaire, d'Angiviller, poursuivant avec
acbarnement les fabriques particulières, s'adressa de nouveau au lieutenant
général de police Lenoir, qui, parmi ses nombreuses attributions, avait celle
de régler les contestations qui pouvaient s'élever entre Sèvres et ses ouvriers
ou les entrepreneurs des autres manufactures.
Lenoir qui, comme Bertin, était ennemi des privilèges, ne lui cacha pas sa
manière de voir à cet égard; il lui démontra que les petites manufactures, ré-
duites à la simple fabrication des porcelaines blanches ou décorées en camaïeu
sans aucune dorure, ne pourraient jamais se soutenir et que, dans ce cas, les
ouvriers émigreraient probablement et iraient porter à l'étranger une indus-
trie qui viendrait faire concurrence à la nôtre; il lui fit part d'une offre que
les entrepreneurs avaient faite de l'abandon de 2 0/0 du produit de leurs ventes
au profit de la Manufacture royale; mais tout fut inutile. D'Angiviller, soit par
conviction, soit pour faire du zèle auprès du roi, voulait avoir son arrêt et
il l'obtint malgré les nombreuses pétitions, les suppliques et les Mémoires de
tous genres que les intéressés adressèrent au roi à ce sujet.
Par arrêt en date du 16 mai 1784, la Manufacture royale fut confirmée dans
tous ses privilèges; il était permis aux entrepreneurs des autres manufactures

du royaume de « faire les ouvrages du genre moyen, destinés au service de la


table et au service ordinaire, d'y appliquer l'or, en bordure seulement, et de
peindre les fleurs nuancées de toutes couleurs; à la charge par eux de transporter
leur établissement dans trois ans pour tout délai, à quinze lieues au moins de
distance de la ville de Paris et dans tout autre lieu que les villes capitales des pro-
vinces. » En outre, il leur était défendu, sous peine de trois mille livres d'amende,
de recevoir dans leurs ateliers, aucun des ouvriers employés dans la Manufacture
royale sans qu'ils leur aient représenté un billet de congé signé du Directeur, »
EDOUARD GARNIER. — INDUSTRIE DE LA PORCELAINE EN FRANCE 3"îl

C'était évidemment une victoire, mais une victoire qui devait être absolu-
ment stérile. Lorsque, à l'expiration des trois années, d'Angiviller voulut user
de ses droits et faire transférer les manufactures à quinze; lieues de Paris, on
demanda des délais qu'il fut impossible de refuser et la Révolution, qui devait
supprimer les privilèges, trouva encore dans Paris toutes les manufactures
qu'avait menacées l'arrêt de 4784.
Tels sont en réalité, Messieurs, ces privilèges excessifs que l'on a reprochés
bien à tort à la Manufacture royale et qui, vous le voyez, n'ont guère existé
que sur le papier. L'argent qui a été dépensé pour elle, les avantages considé-
rables qui lui ont été accordés n'ont eu pour effet que de l'aider à se main-
tenir; et si l'on peut regretter cette étroitesse de vues qui faisaient revendiquer
par ses directeurs des droits absolument inutiles pour elle, on doit reconnaître

que ces droits n'ont nui en rien, bien au contraire, à une industrie dont elle
a doté la France et qu'elle avait, alors comme aujourd'hui, la mission de dé-
fendre et de protéger.
EXCURSIONS
VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES

Dimanche, 10 août.

Excursion générale à Sainl-Junien. Rochechonart.

Départ par cheniiii de fer (gare de Liinoges-Montjovis), à 7 heures 30 du


malin (heure du chemin de fer).

Arrivée à Sainf-Junien à 8 heures 21.


Visite de la mégisserie de M. Dumas et de la fabrique de gants de M. Gibouin.
Église, monument historique du xiii'' siècle.

Déjeuner à 11 heures 30 à l'hôtel de France.


Départ de Saint-Junien par chemin de fer, train spécial à 1 heure 25.
Arrêt à Saillat-Chassenon.
Visite de la manufacture de papiers et de l'atelier d'impression des boîtes
à allumettes de MM. Labrousse frères. Logements ouvriers.
Départ de Saillat par train spérial à 2 heures 40.
Arrivée à Rochechouart.
Visite du château et de l'exposition anthropologique (collections locales et
collections de la vallée de la Tardoire).
de papiers de couleur de M. Durand.
Visite de la fabrique de cartons et
Départ de Rochechouart par train spécial à 8 heures 30.
Arrivée à Limoges-Montjovis à 10 heures du soir.

Mardi, 12 août.

Excursion (jénérale à Aubusson, Guéret.

Départ de Limoges par train spécial (gare des Bénédictins) à 6 heures 30 du


matin (heure du chemin de fer).
Arrivée à Aubusson à 10 heures 12.
Visite de la manufacture de tapis de MM. Sallaadrouze.
Déjeuner à 11 iieures 30 au collège.
A voir le Musée, l'École des arts décoratifs.
A 1 heure, visite des manufactures de tapis de MM. Bracquenié, de M. Hamot
et de M. Jorrand.
Départ d'Aubusson par train spécial, à 2 heures 15,
Arrivée à Lavaveix-les-Mines.
Visite de l'installation minière (pompes d'épuisement et fabrique d'agglomérés).
EXCURSIONS 3'Ï3

Départ de Lavaveix-les-Mines par traiQ spécial, à 3 heures 40.


Arrivée à Guéret à 4 heures 30.
Visite de la ville et du Musée.
Dîner à 6 heiu-es 30 au Lycée.
Départ de Guéret par Irain spécial, à 8 heures 15.
Arrivée à Limoges à 10 iieures So.

Vendredi, samedi et dimanche, 13, 16 et 17 août.

Excursion finale à Brive, Périgueux, AngouU'me.

Vendredi, 15 août.

Dépari par chemin de fer (train spécial, gare des Bénédictins), à G heures 30
du matin.
Arrivée à Pompadour à 8 heures S3 (Visite du château et du haras).
Départ de Pompadour à Kl heures G.
Arrivée à Brive à 11 lieures 7.
Déjeimer à Brive à IL heures 30.
Départ à 1 heure en voitures pour les grottes de Lamoumux.
Au refour, visite de la Ville.
Diner au Collège à 7 heui-es.
Coucher à Brive.
Samedi 1G août.

Départ par chemin de ter (train spécial, gare de Brive), à 6 heures du matin.
Arrêt de lo minutes à Saint-Denis près Martel.
Arrivée aux Eyzies à 10 heures.
Déjeuner à 10 heures 30.
Après le déjeuner, visite des stations préhistoriques.
Départ des Eyzies par chemin de fer à 2 heures 30 (train spécial).

Arrivée à Périgueux à 3 heures 39.


Visite de la Ville.
Dîner à 7 heures, hôtel Simon.
Coucher à Périgueux.

Dimanche, 17 août.

Départ de Périgueux à o heures 45 (chemin de fer du Périgord, gare place


Francheville).
Airivée a Brantôme, visite de Brantôme.
Départ de Brantôme à 8 heures 4o par chemin de fer du Périgord pour
Saint-Pardonx.
Trajet de Saint-Pardoux à Nontron en voilure.
Déjeuner à Nontron à 11 heures 30.
Départ de Xontron par chemin de fer (train spécial) pour Angoulérae à
1 heure.
Arrivée à Angoulême à 2 heures 27.
Visite de la ville.
Départ d'Angoulême pour Limoges par le train de o heures 43.
Arrivée à Limoges à 9 heures 6.
0/4 EXCURSIONS

EXCURSIOX (iÉNÉRALE DE SAINT-JUNIEN-ROCHECHOUART


— Uimanche 40 août (I!. —

Parmi les 400 membres de l'Association qui étaient inscrits pour le 19^ Con-
grès annuel tenu à Limoges, 200 sont venus en excursion à Saint-.Iunien.
Le programme portait :

Visite de la mégisserie Dumas et Raymond et de la fabrique de gants de


M. Gibouin, Église, monument historique du xiii*' siècle.
Arrivé par le train de 8 h. 20, le Congrès a été reçu sur le quai de la gare
par M. Dumas, maire de Saint-Junien, entouré de son conseil municipal. Les
deux sociétés musicales ont fait entendre leurs vibrantes harmonies, l'une sur
le quai,l'autre dans la cour de la gare. M. le maire a adressé au président
du Congrès quelques paroles de bienvenue et aussitôt les excursionnistes se sont
mis en marche, se rendant par l'avenue Thiers à la mégisserie de MM. Dumas
et Raymond. Ils ont visité avec le plus vif intérêt ce vaste établissement, dont

les produits ont obtenu à l'Exposition universelle de 1889 la plus haute récom-

pense. Ils ont admiré l'installation d'un matériel des plus perfectionnés. Après
avoir suivi en détail les diverses phases du travail expliquées par MM. Dumas,
Raymond et leurs chefs d'ateliers, le Congrès^ qui comprenait plusieurs dames,
s'est rendu par la nouvelle route des rives de la Vienne à l'intéressante cha-
pelle de Notre-Dame terminée en 1453 et visitée deux fois par le roi Louis XI.
Cette chapelle a été restaurée de nos jours, grâce à l'initiative hardie de l'abbé
Le Bouchard. Pendant que le Congrès s'éloignait, l'un de ses membres, M. Vital
Granet, photographiait l'usine du Goth et la Vienne et aussi tout le personnel
de manufacture en tenue de travail divisé en autant de groupes qu'il y a de
la

phases du travail. A Notre-Dame, le Congrès s'est subdivisé en divers groupes.


Une portion montait directement en ville visiter l'Église, monument historique,
le grandiose boulevard circulaire, la superbe promenade, dite du Champ-de-

Foire on ne sait trop pourquoi, puisqu'elle sert à tout autre chose qu'à la foire
tenue seulement une fois par mois, les belles avenues et les plus jolies rues,
l'usine à gaz, l'abattoir, les Halles, remarquant de rares maisons, datant de
plusieurs siècles et aussi de très confortables maisons modernes, l'Hôtel de
Ville, l'ancien Collège, aujourd'hui École primaire supérieure, les belles écoles
publiques, l'hôpital bien aménagé ainsi que l'asile de vieillards dû à la muni-
ficence de M. Roche.
Chacun selon son gré s'intéressait à la fabrique de porcelaine de M. Eskel,
aux nombreuses mégisseries, aux cinq fabriques à métiers avec filature de laine,
à la fabrique mécanique de sabots de MM. Labrousse frères, aux huit fabriques
de papier de paille, aux neuf moulins ou minoteries, aux trois fabriques de
sacs en papier, à la fonderie de fer, et aussi aux nombreuses fabriques de gants
et teintureries de peaux d'agneaux et de chevreaux, visitant aussi le bel édifice

du Gymnase de la société d'Instruction militaire de tir et de gymnastique. Ces


divers petits groupes dispersés et guidés par de bienveillants cicérones se ren-
contrèrent tous à H heures trois quarts à l'Hôtel de France.
Pendant ce temps les deux tiers au moins des excursionnistes se rendaient,
par l'avenue Victor-Roche, à l'importante ganterie de M. Gibouin. Les dames

(1) D'après les articles publie's par l'Abeille, de Saint-Jnnien, et le Régne Végétal, revue de la
Société botanique du Limousin.
EXCURSIONS 375

profltaient de lu bienveillante attention de M. le Maiiv qui avait mis deux


voitures à leur disposition pour l'aire les diverses courses que comportait l'ex-
cursion. Rcrus avec la meilleure bonne grâce par MM. Gibouin père et fils, les
membres du Congrès ont vu leur grand nombre, divisés en trois groupes
été,

pour pénétrer dans les ateliers. Après avoir admiré la fabrication soignée dans

toutes ses parties par le personnel considérable d'hommes et de femmes de la

manufacture, les congressistes se sont éloignés comme à regret, tant la fabri-


cation du gant qu'ils pouvaient suivre facilement dans toutes ses phases les
intéressait. —
Par une attention délicate, M°>e Gibouin a désiré, et cela a été
aussitôt que les dames appartenant au Congrès reçoivent des gants
fait, faits sous
leurs yeux en quelques instants.
Tandis qu'une partie des visiteurs remontait en ville, d'autres allaient à

Saint- Amand voir les ruines des antiques couvents de Récollets, si pittoresque-
ment juchés sur un rocher dominant la ravissante vallée de la Vienne et le très

beau pont métallique du chemin de fer. Là les attendaient le propriétaire,


M. Panté-Depland. et sa famille qui eurent la bienveillance de faire visiter en
détail les i-estes de l'ermitage de saint Juuien, la chapelle du couvent, ses
caveaux, ses souterrains, son puits, ses terrasses, sa source dite miraculeuse où
de nombreux pèlerins viennent pour acheter la santé, surtout les rhumatisants,
moyennant quelques centimes.
Pendant ce temps, les plus intrépides marcheurs, sur la proposition d'un
guide connaissant à fond tous bons endroits de la Glane, s'élançaient dès
les

l'arrivée du admirant notre petite Suisse sur


train vers ces rives enchanteresses,
un long parcours, de la papeterie Codet et Vignerie jusqu'au Châtelard, con-
templant au pas de course l'étrange village de Glane, campé pittoresquement
sur une succession de rochers, les coteaux presque à pic qui enserrent la Glane
dans un ravin de 100 mètres de profondeur, où malgré de gigantesques rochers
de granit du plus saisissant effet les chênes et les châtaigniers, les taillis, les
ronces et les bruyèi'es embaumées se disputent l'existence dans un triomphant
combat. Les ponts, les passerelles, les cascades blanches d'écume, les rocs rongés
en reliefs des plus étranges par les eaux torrentielles succédant aux nappes
limpides comme le cristal qui semblent dormir, unies comme une glace au-
dessus des barrages de nombreuses usines, tout est enchanteur dans ce cours
d'eau repeuplé de truites délicieuses par les pisciculteurs de la ferme-école de
Chavaignac, ce qu'avait rendu nécessaire le jet meurtrier des eaux chargées
de chaux des papeteries de Rien ne pouvait mieux donner une idée de
paille.

la fécondité poissonneuse de Glane que l'imprudence qui. en quelques heures,


la

avait transformé les hôtes de l'eau écumeuse en une couche gigantesque de


corps flottants.
Après avoir été profondément émus par la diversité de ces ravissants pay-
sages qui. depuis le grand peintre Corot, ont été visités par tant de jeunes
peintres, s'essayant souvent, avec succès, à transporter sur la toile, pour
quelques riches délicats, nos splendides beautés naturelles, les excursionnistes

s'élancèrent en travers du ravissant coteau que couronne le chalet élevé en


souvenir de Corot par le M. Roche, le bienfaiteur de la cité. De là,
regretté
ils gagnèrent la ville, pleins de souvenirs que l'un d'eux, un jeune Bordelais,
a fixés par la photographie.
A 11 h. 45, la charmille si fraîche de l'Hôtel de France était prise d'assaut
par ses cent soixante-deux convives, avides de se mettre à l'abri des 3b degrés
de chaleur qu'il faisait au dehors. Trouvant enfin le bien-être, après une
SU) EXCURSIONS

chaleur torride bravée vaillamment, les savants touristes lirenl largement


honneur à un plantureux déjeuner servi rapidement, ce que Congrès ne le

devait pas, hélas ! trouver toujours ailleurs, par quinze servants empressés.
Les deux Sociétés de musique, rejoignant le Congrès, firent entendre les

meilleurs morceaux de leur répertoire pendant tout le repas, abritées dans


les bosquets du jardin. Cette nouvelle attention délicate de M. le Maire acheva
de l'aire regretter que ses occupations urgentes l'aient empêché d'assister au
banquet.
Au dessert, M. le D"" Raymondaud, le savant président de la Société Gay-
Lussac, le sympathique directeur de l'École de Médecine de Limoges, se leva
pour porter la santé des membres du Congrès et en particulier des étrangers
au Limousin, les assurant que ce n"était pas seulement à Limoges que le meil-
leur accueil leur était réservé, et que la façon dont Saint-Junien les recevait
à cette première excursion serait celle qui les accueillerait dans les excursions
ultérieures.
L'éminent président de l'Association française pour l'avancement des
Sciences, M. Cornu, remercia M. le D'" Raymondaud, les Limousins et, en
particulier, le Maire et les habitants de Saint-Junien de leur courtoisie et de
leur empressement à recevoir et à guider les excursionnistes. Il exprima sa
gratitude au nom de l'Association.
Après que ces deux toasts eurent été acclamés, M. le D'" de Font-Réaulx en
porta un troisième en ces termes ;

< Mesdames, Messieurs,

» Comme
habitant de Saint-Junien, votre collègue et comme membre du
Comité limousin d'organisation du 19*^ Congrès, je viens à mon tour vous
souhaiter la bienvenue, regrettant qu'il n'ait pas été possible au vaillant chef
de la municipalité de venir le faire à nouveau dans cette réunion intime.
a Vous venez de visiter notre petite cité, mais les trois heures que vous y

avez consacrées ont été bien courtes. Fort heureusement étagée pour son travail
dans les vallées de deux rivières, Saint-Junien, sous une impulsion éner-
gique des plus fécondes, se dépouille peu à peu de son aspect du moyen âge
.

et voit, depuis trente ans, la création successive des organes les plus indispen-
sables à une cité industrieuse presque entièrement consacrée à la fabrication
et au commerce de ses produits.
» le dévoué maire de Limoges
Saint-Junien n'est point une ville savante ;

vous faisait la même remarque


pour sa ville à la brillante séance d'inaugu-
ration. Notre cité ne peut vous montrer des établissements d'instruction d'ordre
élevé. La seule maison d'instruction secondaire qu'elle ait possédée, son collège
communal, n'est plus depuis six ans. Qu'il nous soit permis de lui accorder
toutefois, devant tant d'hommes de science, un souvenir ému, car il a permis
à des centaines de jeunes gens de se distinguer dans les voies les plus diverses.
» Un jour, nous l'espérons, une loi permettra d'unir l'utile enseignement

de notre École Primaire Supérieure à des cours d'enseignement secondaire


indispensables à la préparation des principales professions libérales.
j) Le nombre de nos manufacturiers se développe depuis des années, et leurs
établissements, si variés, font vivre une vaillante population ouvrière toujours

grandissante.
» Ces industriels hardis ont su appliquer les multiples progrès apportés par
la science aux arts industriels et au commerce.
EXCURSIONS 377
y) Veuillez me permettre de reporter avec gratitude une grande part de ce
développement aux sciences si variées dont vous tenez les assises fécondes,
cette année, dans la capitale du centre de la France, Les bienfaits dont jouit
notre démocratie moderne, ce sont les infatigables et ardents pionniers de la
science qui les ont rendus possibles.
» .le bois à l'éininent président de l'Association française et du (longrès de
Limoges, au savant physicien, M. Cornu, dont les travaux ont été si féconds,
et je demande aux membres étrangers à notre région de s'unir à moi pour
associer à ce toast le nom du distingué président de la Société Gay-Lussac,
aux instances de laquelle nous devons la venue et l'organisation du Congrès à
Limoges, au savant directeur de la trrs prospère École de Médecine et de
Pharmacie de Limoges, M. le docteur Raymondaud. dont les services scienti-
fiques multiples, aussi bien que le dévouement patriotique en 1870, sont honorés
de tous et paraissent sur le point d'être cnlin récompensés publiquement (1).
» A M. le président Cornu...
» A M. le docteur Raymondaud... »

Ces dernières paroles ont été couvertes d'applaudissements el ces noms


acclamés par tous les assistants.

Enfin M. Ragona, directeur de l'observatoire de Modène, en termes chaleu-


reux, a remercié les Français de Limoges et de Saint-.Iunien de leur gracieuse
hospitalité.Il a insisté pour affirmer la sympathie des hommes de science
italienspour la France.
Une émotion bruyante et cordiale a suivi les paroles du savant italien.
Le repas prenant fin, le Président a remercié, par des paroles aimables, les
deux Sociétés musicales qui, à la gare et au banquet, avaient témoigné par
leur présence et leurs accords mélodieux de leur sympathie pour LAssociation.
11 a bien voulu ajouter que nos jeunes Sociétés étaient formées d'artistes déjà

distingués.
Une heure sonnant aux horloges de la ville, on s'est hâté de gagner le train
un soleil de feu.
spécial sous
A 1 h. 30, le Congrès arrive de Saint-Junien à Saillal par train spécial.
Saillat n'a d'intéressant que sa fabrique de papier de paille, la plus com-
plète des trente-deux usines de même nature du département. Ily est annexé
une fabrique de boîtes à allumettes. Cet établissement est exploité par MM. La-
C'«. La chute hydraulique est de 2'a,16, utilisée à l'aide de
brousse frères et
4 turbines « Fontaine-Raron « développant une force utile de 211 chevaux.
Deux machines fabriquent du papier de paille la première a 2 mètres de lar- :

geur, l'autre 2'",20.


La papeterie utilise -4 broyeuses « système Lab rousse » remplaçant 32 paires
de meules de granit et 8 cylindres.
L'usine emploie un personnel de 190 personnes.
La fabrique de boites à allumettes est mise en mouvement par une machine
à vapeur de 25 chevaux et occupe 70 ouvriers. Le matériel se compose de
5 presses, 5 machines à découper, 3 machines à teinter et 2 coupeuses.
MM. Labrousse frères étaient montés à Saint-.Iunien dans le train spécial pour
faire les honneurs de leurs belles usines de Saillat. Le programme comprenait
la visite de la manufacture de papiers do paille où sont utilisés les broyeurs

H) Le londemain, à l'inuuguniUun do la statue de tiay-Lussac, le ministre qui présidait, M. Roche,


attachait la croix de la Légion d'honneur sur la poitrine de M. le D"' Raymondaud, que chaque année
on s'étonnait de ne pus voir recevoir cette distinction dès longtemps bien méritée.
378 EXCURSIONS

spéciaux brevetés de MM. Labrousse frères, la visite de la fabrique de boîtes


à allumettes et en totalité
des ateliers d'impression, établissement qui fournit
aux besoins du monopole de lÉtat, après avoir fourni pendant cinq ans la
Compagnie fermière. En outre, le programme comportait la visite des 42 loge-
ments ouvriers otTerts gratuitement à une grande partie de leur personnel par
les usines de Saillat qui occupent 260 ouvriers.
membres du Congrès ont pénétré
Aussitôt débarqués, ruisselants de sueur, les
dans les usines par la voie ferrée qui à la gare; ils ont pu profiter
les relie

des rafraîchissements préparés pour eux gnke à la prévoyante obligeance des


patrons des usines. Ensuite, pour mieux remplir le but de l'excursion, les
savants se sont dispersés en trois groupes, Tun vers la papeterie, l'autre vers
lamanufacture des boîtes à allumettes, le dernier vers les habitations ouvrières,
guidés par MM. Labrousse, par M. Edmond Dauriat, le très sympathique direc-
teur de la papeterie, et par les contremaîtres.
La papeterie avec sa grandiose installation sur la Vienne, ses deux machines à
papier de largeur colossale, ses quatre broyeurs minuscules qui tout en ressem-
blant à des pianos fermés font l'ouvrage de plusieurs douzaines de meules
de granit, son éclairage électrique, ses multiples détails perfectionnés par
MM. Labrousse, les deux habiles ingénieurs qui sont à la tête de l'usine, a
excité l'admiration et l'étonnement de tous. On était dans l'usine modèle de
la région de Saint-Junien, l'un des centres les plus considérables de fabrication
du papier de paille qui compte tant de belles usines, notamment celles de
MM. Rigaud, Codet, Barataud.
Dans l'immense salle oia les boîtes à allumettes passent successivement par
toutes les phases nécessaires à leur fabrication, les membres du Congrès ont
admiré le bel ordonnancement de l'outillage le plus perfectionné, l'habileté et
la bonne grâce des très nombreuses ouvrières qui en grande majorité forment

le personnel de cet atelier considérable. La feuille de papier reçoit ses diverses

couches de colle et de peinture grâce aux pi-océdés mécaniques les plus ingé-
nieux, puis elle est séchée rapidement, imprimée de vignettes variés et décou-
pées par de rapides emporte-pièces. Ce qui a paru le plus intéresser les visi-
teurs, ce sont les imprimeuses Marinoni pour les vignettes de cinq et six
couleurs données successivement avec une extrême précision et une netteté
absolue. Aussi, c'est avec le plus vif plaisir que chaque visiteur a reçu des
échantillons brillant du plus gracieux coloris sortis des presses automatiques.
Tout l'outillage est mis en mouvement par une puissante machine à vapeur
qui le soir fournit aux ateliers la lumière électrique. C'est, nous a-t-on dit,
un million à un million et demi de boîtes qui sortent chaque jour de cette
remarquable manufacture.
Nulle usine dans le pays ne loge autant de familles ouvrières. Ces familles
'
sont installées dans trois longs corps de bâtiments parallèles situés au milieu
de vastes jardins répartis entre elles. Chacune a l'usage d'au moins deux
appartements, dont l'un au premier étage. En outre, les patrons dévoués au
bien-être de leur personnel ont créé, aux frais des usines, divers services tels
qu'une installation hydrothéraphique pour bains et douches, un service médi-
cal gratuit pour les ouvriers et leurs familles.
Les excursionnistes se sont retirés touchés du gracieux accueil de MM. Prosper
et Edouard Labrousse, et émerveillés de tout ce qu'ils avaient vu. Puis ils sont
remontés dans le train spécial pour aller à l'Exposition ethnographique et
anthropologique de Rochechouart, où de nouvelles surprises les attendaient.
EXGCRSIOXS 379
A Rocliochouart, où nous arrivions à trois lieures. le tiain s'arrêtail au bruit
du canon et on trouvait à la gare M. le Sous-Préi'et, M. le Maire et M. le
Président de la Société des Amis des Sciences et Arts, qui, en termes des plus
aimables, souhaitaient la bienvenue aux membres di^ l'Association. Entourés
[)ar la foule, qui se pressait de chaque côté de la roule, nous allâmes directe-
ment au local de l'exposition d'anthropologie, où on avait eu la délicate atten-
tion (le préparer des ral'raîciiissements, d'autant mieux acceptés que la chaleur
et la poussière nous en faisaient apprécier tout
le prix. Pendant cet instant de

repos, la Société harmonique, dirigée par M. Marquet, exé(!utait brillamment


des morceaux de son répertoire.
L'exposition, composée de collections prêtées par diverses personnes, consti-
tuait un ensemble fort remarquable et dont la disposition faisait honneur aux
membres de la Société des Amis des Sciences et Arts qui avaient eu la lourde
tâche de mettre en place un très grand nombre de pièces.
Après une au vieux château et à l'usine de papier de paille de
visite
MM. Durand on dînait sous les cloîtres de la demeure des anciens
et NicoUet,
seigneurs de Rochechouart, et on rentrait à Limoges, heureux d'une journée
où l'enthousiasme avec lequel on avait été reçu partout indiquait une popu-
lation prête à profiter des travaux des savants réunis en Limousin.

EXCURSION A RORT (Section d'agronomie).

Pendant la troisième journée du congrès (9 août 1890), la section agrono-


mique à laquelle s'étaient joints, pour la circonstance, de nombreux membres
appartenant aux autres sections, a visité l'importante exploitation rurale et le
beau château de Rort, situés à proximité de la gare de Rardys-Saint-Priest,
sur la ligne ferrée de Limoges à Paris.
Une courte notice, résumant en quelques mots les grandes améliorations fon-
cières réalisées et faisant connaître le mode actuel d'exploitation, avait été
insérée dans le petit guide des excursions, distribué à tous les membres du
Congrès.
La terre de Rort, dune étendue de 1,500 hectares, est située â une quinzaine
de kilomètres de Limoges, sur un terrain siliceo-argileux et argilo-siliceux
provenant de la désagrégation des gneiss. Lorsque M. Teisserenc de Rort en a
pris la direction, les terres étaient de très médiocre fertilité ; les châtaigneraies,
les pacages et les landes surtout couvraient plus de la moitié de la surface
totale. La lande n'entre plus dans cet ensemble que pour 50 hectares depuis :

quinze ans il en a de 237 hectares pour augmenter la surface


été défriché plus
des prairies et des terres labourées, ce qui a permis de créer quatre nouvelles
exploitations.
En ce moment, la propriété de Rort comj)rend une réserve, cultivée en faire
valoir direct et vingt-deux domaines ou métairies, cultivés à moitié fruits par
des colons ou métayers.
Les bois n'occupent pas moins de 821 hectares. Pendant ces quarante der-
nières années, le propriétaire en a cré(' 511 hectares sur les sols de mauvaise
qualité ; avec le chêne, le hêtre et le bouleau, ce sont les résineux : pins syl-
vestres, mélèzes, épicéas, etc., qui ont été les essences dominantes dans cette
grande entreprise de mise en valeur de terrains pauvres.
880 Kxr.rTisidNS

1/enseinble dos rlioplcls de la |ir(t]»ri(''t(' (oin[)i'(Mid 427 bêtes à cornes, 750 mou-
tons et 242 [)Oi"cs ; ils ont plus (|ue donblren nombrependantces vingt dernières
années et ont considérablcnicnt ,ça,t,Mi('' an point de vue de Ja conformation et
do la précocité.
Le personne! des domaines forme une population totale de 166 honuncs,
femmes ou enfants vivant sur faut y joindre 60 journaliers
les métairies: il

employés pendant toute Tannée à Tentretien des bois sur la partie de lexploi-
tation cultivée en réserve.
C'est cette vaste entreprise agricole^ créée presque de toutes pièces i)ar le

propriétaire actuel et puissamment organisée, qu'il s'agissait de visiter, au


moins dans son ensemble.
Reçus à la gare par MM. Teisserenc de Bort père et fils, les congressistes ont
conmiencé leur excursion par le domaine dit « de la Gare » les vingt-deux ;

métairies ayant à peu de chose ]très la même organisation, il suffisait d'en voir

une pour les connaître toutes.


La disposition des bâtiments d'exploitation, bien spt'-ciale au Limousin, a tout
d'abord attiré l'attention. Chaque métairie, en plus d'un confortable logement
pour le colon et sa famille, se compose d'un long corps de bâtiments dans lequel
sont aménagés une « grange à blé' » où se font les battages des céréales et où
:

l'on conserve les pailles, et une « grange à foin » comprenant en même


temps une étable à double rangée dans laquelle sont logées les bétes à cornes.
C'est au-dessus de ces étables, séparées par un large couloir central assurant
l'aération et le service d'alimentation, que sont disposées, reposant sur un
plancher, les « barges de foin ».
La porcherie et la bergerie occupent le plus souvent des constructions isolées
ou de simples appentis. Les charrettes et les instruments aratoires sont abrités
sous des hangars.
Les domaines, suivant leur importance, ont huit ou dix vaches avec leurs
produits mâles et femelles gardés le plus souventjusqu'à l'âge de douze ou quinze
mois. Tout en allaitant leurs veaux et leurs génisses pendant six ou sept mois,
les vaches, liées au joug, font tous les travaux de l'exploitation. Dans les do-

maines ayant encore à défricher on renforce les cheptels par une paire de
bœufs. Chaque métairie dispose d'un outillage agricole suffisant; les charrues
surtout, qui ne sont que l'araire Dombasle perfectionné, sont bien établies et
font d'excellents labours.
Six ou huit hectares de prairies naturelles irriguées, fauchées et pâturées,
sont attribués à chacun dos domaines les terres labourées, dont l'étendue
;

varie entre 12 et 15 hectares, sont soumises à un assolement biennal alterne :

moitié en seigle ou froment, suivant la nature du sol. et l'autre moitié en


racines, fourrages, pommes de terre et sarrasin. On chaule tous les six ans
la solequi va porter des racines ou des tubercules et c'est toujours cette terre
chaulée qui sera ensemencée en trèfle l'année suivante. Les phosphates de
chaux sont enq)loyés sur les prairies basses et pour la mise en culture des
défrichements. La rave, culture essentiellement limousine, est faite le plus
souvent après déchaumage des céréales et sert, avec les autres racines (bette-
raves, topinambours, etc.), à l'alimentation des animaux pendant la mauvaise
saison.
Les revenus de chaque domaine, à partager entre le propriétaire et le colon,
sont constitués par la vente du bétail d'élevage ou engraissé pour la boucherie;

la récolte des grains est di\isée entre le ini'layer qui consomme sa moitié et
F.xcrusinNs 381

le pro|)ri('taire <|ui vend lu .sienne. I^'s cliarges «Je lexploilulioii se divisent


égaitracnl par moitié entre les mais c'est le proprit'taiie qui
deux associc'S,

fait les avances et <jui Nient eo aide à son colon dans les années de mauvaise

récolte. En Limousin, cest le propriétaire qui constitue, pour son métayer,


le meilleur et le plus économique des crédits agricoles.

Pressé par le temps, le groupe des visiteurs se dirige alors vers la réserve
créée par M. Teisserenc de Bort, à quelques pas de sa belle habitation. Ici le
mode dexploitation est tuut différent ; le propriétaire, n'ayant plus à lutter contre
la routine du mé-tayer, a voulu faire une petite exploitation modèle, entièrement
soumise à sa direction et pouvant servir à la fois et de champ d'expérience et
de stimulant pour les cultivateurs voisins. Le but poursuivi a été parfaitement
atteint. Les bâtiments spacieux sont bien aménagés et servent de logement à
des reproducteurs délite, lauréats de nos concours généraux et n'-gionaux. Les
animaux sont entretenus en vue d'amélicjver la race, dans son ensemble, par
voie de sélection. L'heureuse inlluence de ces reproducteurs de choix est déjà
bien apparente non seulement sur les cheptels des métairies, mais encore sur
ceux des exploitations rurales voisines. Du reste, M. Teisserenc de Bort a trouvé
des imitateurs et il existe actuellement autour de Bort de très bonnes étables.
L'attention des visiteurs se porte tout particulièrement sur le beau taureau
Jacques, qui a remporté, en février ilernier, le prixdhonneur au palais de l'In-
dustrie. L'outillage agricole est très complet et comprend la plupart des instru-
ments perfectionnés (semoirs, faucheuse, faneuse, etc., etc.).
Puis on passe en revue l'excellent troupeau de southdown. bien connu des
éleveurs de moulons, et la porcherie dans laquelle les races yorkshire et limou-
sine, avec croisements intermédiaires,. sont bien représentées.
M. Ed. Teisserenc de Bort lils, uiule nos bons agriculteurs de la Haute- Vienne, a
installé, dans la cour de ferme, une très jolie exposition des produits agricoles
de l'exploitation à citer les résultats obtenus dans les expériences culturales
:

qu'il poursuit chaque année et de très beaux échantillons de sylviculture. Un mé-


dailler que recouvrent 250 récompenses montre aux visiteurs que leurs (''loges
sont en bonne compagnie avec les nombreuses décisions des jurys spéciaux.
La promenade, de la gare à la réserve, s'est faite presque entièrement à
l'ombre des bois créés par M. Teisserenc de Bort les boisements les plus éloignés
;

de l'habitation sont conduits en taillis avec nombreux baliveaux réservés le ;

reste, en futaies, constitue, pour le parc, un fort bel encadrement. Autour du


château et la place d'anciens étangs et marécages s'étendent les 63 hectares de
prairie de réserve: une intelligente irrigation et surtout le fréquent emploi des
phosphates ont transformé les anciens pacages en excellentes prairies.
La visite du château n'a pas été un des moindres agréments de l'excursion.
Cette belle construction, très heureusement restaurée et reconstruite sous la
direction personnelle de M. Teisserenc de Bort, renferme de belles tapisseries
de Bruges et d'Arras, des tentures murales en cuir de Cordoue, des panneaux
décoratifs de Greuze, deux bons tableaux, l'un de Fragonard et l'autre de Fran-
ceschini. La chapelle, à l'entrée de laquelle existent de vieilles fresques, est.
dans sa partie moderne, un petit bijou.
C'est en plein parc, sous les ombrages des grands chênes, que M. Cornu, pré-
sident de l'Association, ayant près de lui M. Teisserenc de Bort, prend la parole
au milieu du groupe des excursionnistes « Comme président de l'Association,
:

dit-il, je viens vous remercier, monsieur Teisserenc de Borl, de votre bienveillante


hospitalité à laquelle nous sommes d'autant plus sensibles qu'elle s'exerce dans
382 EXCURSIONS

un beau paie, devant un château splendide. Je n"ai pas la prétention de


très
vnus de a os richesses agricoles (jue nous venons d'admirer; je laisse ce
féliciter

soin à M. Henri Sagnier, président de la section agronomique. »


A son tour AI. Sagnier, s'adressant à M. Teisserenc de Bort, dit qu'il est bien
connu comme sénateur, ambassadeur et ministre; ce que l'on sait moins, c'est
qu'il est un agriculteur distingué et qu'il a accompli une œuvre immense.
Lorsque, il y a une quarantaine d'années, il s'est mis à la tête de son exploita-
tion agricole, il avait trouvé des landes arides, des plaines incultes, habitées par
des gens misérables. Aujourd'hui on a pu admirer des champs bien cultivés,
tles bêtes primées à tous les concours, des prairies bien irriguées, des terrains
mis en valeur par le reboisement. Ces résultats sont dus à l'initiative de
M, Teisserenc de Bort; en même temps que les terres ont été améliorées, le sort
des métayers s'est transformé, et, pour eux, une aisance réelle a succédé à la
misère. M. Sagnier termine en remerciant l'hôte aimable du Congrès de sa cor-
diale hospitalité.
M. Teisserenc de Bort répond en quelques mots d'une simplicité et d'une
gaieté charmantes. 11 se plaint qu'on ait beaucoup trop poétisé sa vie, car il
avoue a^ oir fait bien des métiers successivement. Mais lorsqu'il se reporte, par
la pensée, vers le temps qu'il a vécu, les moments dont il se souvient avec le
plus de bonheur sont ceux qu'il a passés au milieu de ses métayers, en ayant
le désir et l'espoirde faire le bien. De très vifs applaudissements accueillent
ces paroles; et la comparaison que chacun fait dans son esprit, entre le sort
actuel des métayers et l'état luisérable dans lequel les a trouvés le propriétaire,
prouve une fois de plus, comme l'écrivait M. Alglave, que le progrès social est un
corollaire natureldu progrès économique.
Après un dîner recherché servi dans la spendide salle à manger du château,
M. Dehérain, le vice-président de l'Association, porte un toast qui soulève
les applaudissements et dans lequel il associe à leur père MM. Edmond et Léon
Teisserenc de Bort, qui se sont déjà signalés, l'un par ses succès agricoles, et
l'autre par ses travaux scientifiques.
Quelques instants après les membres du Congrès, charmés de cette grande et
cordiale réception, reprenaient le chemin de la gare au milieu de toi'ches et de
lanternes vénitiennes, emportant le meilleur souvenir de cette agréable et utile
journée.

EXCURSION GENEMLE : AUBUSSON ET GUERET


— IS août 1890 —
Le rendez-vous pour le départ de cette excursion était fixé à 6 h. 30 du
matin à gare des Bénédictins, plus centrale que celle de Mont-Jovis; malgré
la
l'heure matinale, tous les excursionnistes se trouvèrent réunis en temps utile
composaient le train spécial installé pour
et prirent possession des voitures qui
nous par la Compagnie du chemin de fer d'Orléans.
Le chemin suivi jusqu'à Saint-Sulpice-Laurière est la ligne de Paris la voie ;

ferrée court parallèlement à la chaîne des collines qui limitent les bassins de
la Vienne et de la Gartempe on passe sur le beau viaduc du Palais, on aper-
;

çoit lechâteau de Bort oîi a eu lieu la visite du 9 août, puis le Puy de Sau-
vagnac qui, avec l'altitude de 700 mètres, est un des points culminants de la
KXCLKSIONS 383
Haute-Vienne. On arrive à Saint-Sulpicc où l'on quitte la ligne principale pour
suivre celle qui se dirige vers Montlueon.
Le paysage, d'abord sans caractère, prend un aspect [tlus intéressant après la
Brionne d'où l'on a un beau point de vue sur toute la partie nord du dépar-
tement de la Creuse. Le train s'arrête quelques instants à Guéret où une
députation de la Société des Sciences de la Creuse vient s'entendre avec le
Président pour notre visite à Guéret.
Puis le train repart pour s'arrêter au Busseaii-d'Ahun : l'airèt est destiné à
permettre d'aller voir magnifique viaduc métallique qui commence presque
le

à la sortie de la station et sur lequel nous passerons tout à l'heure. Il faut


descendre sur la route qui descend vers le fond de la vallée pour avoir une
idée de l'effet de ce bel ouvrage qui traverse la vallée do la Creuse; on ne se
rendrait d'ailleurs guère compte de ses dimensions réelles si l'on n'apercevait
au fond de la vallée un pont en pierre qui est jeté sur la rivière et qui paraît
bien petit à côté du géant dont à 56 mètres au-dessus du fond de la
le tablier est

vallée. Ce bel grand honneur aux ingénieurs qui l'ont construit*


ouvrage fait

Mais un coup de sifflet nous rappelle; nous remontons dans le train qui part
et va nous conduire sans arrêt jusqu'à Aubusson. Nous apercevons en passant
les puits d'extraction de Lavaveix-les-Mines que nous visiterons au retour,

puis le clocher carré du Mortier-d'Ahun que nous n'aurons pas le temps de


voir déplus près. Encore quelques tours de roues et nous sommes à Aubusson:
il est 10 heures et quart.
Aubusson est située dans une gorge où coule la Creuse il n'y a à pro- :

prement parler que trois rues donnant à la ville l'aspect d'un Y couché dans
le ravin. En quittant la gare, nous suivons une route qui longe la Creuse; la

ville se présente, à l'arrivée, sous un aspect pittoresque, et la rivière lui donne


un air calme et tranquille; mais il parait que lors de ses crues, la Creuse devient
terrible et destructive, ainsi du reste que son affluent.
Les excursionnistes se dirigent alors vers la manufacture de tapis de Sallan-
drouze dont ils visitent les ateliers avec le plus grand intérêt; la fabrication
est tout entière mécanique, et l'on sait à (jnel degré de perfection on est
parvenu. La variété des modèles et leur valeur décorative attirent vivement
l'attention des visiteurs qui sont frappés, en outre, de la vaste étendue de cet
établissement. Nous avons, en outre, la chance d'être pilotés par un guide
aimable et complaisant qui nous fournit d'intéressants détails sur la fabri-
cation; aussi souhaitons-nous, et c'est, je crois, ce qui est arrivé, que tous nos
compagnons aient la même chance.
Mais l'heure s'avance, et, malgré l'intérêt de la visite, il faut se hâter, car
les moments sont comptés; aussi, après avoir adressé des remerciements à nos
guides, nous nous dirigeons vers le collège dont le principal a mis très obli-
geamment plusieurs salles à notre disposition ; bientôt, nous sommes groupés
dans deux salles autour de tables bien servies ; l'une d'elles est ornée de belles
et intéressantes tapisseries.
Nous faisons honneur au déjeuner qui d'ailleurs est très bon et que nous
prolongerions volontiers si le du Conseil ne venait nous relancer
Secrétaire
vivement; nous avons encoj'e plusieurs visites à faire avant l'heure du départ
qui est fixée à 2 h. lu.
Nous allons d'abord voir, tro[» rapidement, le Musée et l'École des Arts déco-
l'atifs, qui est une succursale de l'École de Limoges. M. Louvrié deLajolais, qui
dirige cette école, comme celle de Paris, avait chargé le directeur local de se mettre
384 EXCURSIONS

à notre disposition, ce qu'il a fait de la meilleure grâce et ce dont nous sommes


heureux de pouvoir le remercier. Nous ne pouvons insister sur cette école et
sur les résultats ([u'ellc fournit, et nous le regrettons, car il y a là un établis-

sement d'une utilité réelle.


La manufacture de M. Bracquenié, qui fait des tapisseries de hautes et de
basses lisses d'un si grand intérêt artistique; la manufacture de M. Hamot,
celle de M. Jorrand (1) sont vues également, et partout nous trouvons le meil-
leur accueil. On s'efforce de tout nous montrer, on a préparé de véritables
expositions, et nous déplorons détre obligés de passer si rapidement.
La gare est à quelque distance et la route présente une rampe sensible;
aussi y a-t-il quelques retardataires qui, si nous n'avions eu un train spécial,
fussent certainement restés; grâce à la complaisance du personnel du chemin
de fer, le départ est retardé de quelques minutes qui suffisent pour permettre
à tout le monde d'arriver. Mais c'est là un exemple sur lequel il ne faudrait
pas compter, car il pourrait arriver que, même avec un train spécial, il fût
absolument nécessaire de partir à l'heure précise.
On est d'ailleurs bientôt arrivé à Lavaveix-les-Mines oii nous nous arrêtons,
non pour visiter les mines, car, outre la difficulté d'assurer la descente d'un
grand nombre de personnes, dans des puits qui atteignent 200 mètres, le temps
ferait absolument défaut. On se borne donc à voir l'arrivée du charbon à
l'orifice des puits d'extraction, à examiner le système des pompes d'épuisement

qui amènent à la surface les eaux réunies dans les galeries inférieures; on
voit aussi en passant la machine d'aération située à plus de 1200 mètres de la
mine, machine qui aspire l'air vicié dans des galeries dont le développement
atteint une longueur de 4 kilomètres. Enfin on visite la fabrique d'agglomérés
qui est très bien installée et peut soutenir la comparaison avec les établis-
sements les mieux outillés (2).
Mais la locomotive nous rappelle, et rapidement nous nous ins-
le sifflet de
tallons dans wagons, pour peu de temps d'ailleurs, car, après une demi-
les

heure environ, nous sommes à Guéret.


Le Bureau de la Société des Sciences de la Creuse auquel se sont joints
plusieurs membres de nous attendent à la gai'e; après un com-
cette Société
pliment de bienvenue auquel répond notre Président, nous nous dirigeons
vers la ville, située à quelque distance du chemin de fer. Nous retrouvons
quelques membres de l'Association qui y sont venus de leur côté.
Nous nous dirigeons d'abord vers le Musée, qui est installé à l'Hôtel de Ville
oii il occupe plusieurs salles au rez-de-chaussée et au premier étage. Ce Musée

est l'œuvre exclusive de la Société des Sciences qui, lors de sa fondation,


en 1832, alors que les collectionneurs étaient rares, put réunir un nombre
considérable d'objets précieux. Le mérite spécial de ce Musée est d'être formé
pour la plus grande partie d'objets trouvés dans le département pièces diverses :

de l'époque préhistorique, de l'époque romaine et gallo-romaine, des émaux


et d'intéressants spécimens de l'orfèvrerie limousine, de beaux panneaux dk
tapisserie. Les collections d'histoire naturelle renferment des échantillons des
minerais et des roches de la Creuse, la série complète des oiseaux qu'on ren-
contre dans le département ; les principaux poissons et reptiles du pays sont
représentés par des moulages.

(1) Voir ci-après page 396.


(2) Voir ci-après page 390.
EXCIRSIONS 385
Des explications complètes étaient données aux visiteurs pai* un certain
nombre de membres de la Société des Sciences qui avaient bien voulu se
mettre à notre disposition.
En quittant le Musée, les excursionnistes se rendent à l'hùtel des Comtes de
la Marche, (jui est à peu près le seul monument intéressant qui mérite d'iHre
visité à Guéret. Cet hôtel fut construit partie au xv*" siècle et partie au
xvi'' siècle par Antoine Alard, secrétaire, et par Pierre Billon, trésorier des
comtes de la Marche. Ceux-ci d'ailleurs ne l'ont jamais habité, de telle sorte
que la dénomination sous laquelle cet hôtel est connu est erronée.
La visite t(M'mint'c, tout le monde se dirige vers le lycée, construction neuve
et importante qu'on aper(,'oit immédiatement en quittant la gare. On s'installe
provisoirement dans les cours, on Aisite les salles de classes et d'étude, en
attendant que le signal soit donné de se rendre au réfectoire où se dresse un
couvert très soigné et où le dîner est servi à la satisfaction générale.
M. le Président, avant de quitter la salle de repas, remercie le censeur,
rempla(;ant le proviseur absent, d'avoir bien voulu nous oflVii- l'hospitalité et
nous nous dirigeons vers la gare. Nous nous installons dans nos voitures où,
d'une manière presque générale, le silence s'établit la journée a été longue :

et fatigante, et bien des voyageurs cemniencent un léger somme qui les


<-onduit, sans qu'ils s'en aperçoi\ent, jusqu'à Limoges où nous arrivons à
Il heures.

EXCURSION FINALE A BRIYE, PERIGl EUX, ANGOULÊME


— Vendredi, Samedi, Dimanche. 13, 16 et 17 août. —
L'excursion qui termine les Congrès annuels de l'Association réunit cetle
année moins d'amateurs que d'ordinaire. Les chaleurs un peu fortes, le temps
orageux y sont peut-être pour quelque chose on ne redoute cependant pas
;

trop le soleil, car les deux courses de Rochechouart et d'Aubusson ont eu le


maximum d'excursionnistes. Il faut croire que nos collègues sont pressés de
rentrer chez eux et de prendre leurs vacances en famille.
Quoi qu'il en soit, soixante membres de l'Association ont voulu aller jus-
qu'au bout, et le vendredi matin, à six heures et demie, un train spécial nous
emporte sur Brive. Le ciel est clair, et tout nous promet une série de belles
journées. A neuf heures et demie, halte à Pompadour pour visiter le château et
le haras qui en occupe aujourd'hui les dépendances. M. le Directeur nous fait

les honneurs de cette visite et fait défiler devant nous de superbes étalons. Du
haut de la terrasse, le panorama se déroule merveilleux et plus d'un visiteur
s'arrête de préférence dans les jardins de cette charmante résidence.
A dix heures et quart, nous remontons dans le train qui, sans arrêt, nous
amène à Brive. A la descente du train, le maire de Brive, le sous-préfet, le
D"" Prioleau et les membres du Comité local s'empressent autour de nous.
Le D"" Prioleau, médecin à Brive et membre de l'Association, nous souhaite la
bienvenue :

» comme habitant de la ville de Brive et comme membre de votre


Messieurs,
Association, je ne puis vous laisser toucher barre sur les bords riants de notre
fraîche Corrèze sans venir vous souhaiter la bienvenue.
Moins heureux que nos frères de Limoges, nous n'aurons pas le plaisir
-')

d'entendre vos communications et d'assister à vos joutes scientifiques si fécondes


23
386 EXCURSIONS

en résultats. Nous nous réjouissons cependant do votre arrivée dans nos murs.
» Vous avez d'abord honoré de votre présence la capitale du Haut-Limousin,

mais en savants libéraux, vous n'avez pas voulu (et nous vous en remercions)
oublier la charmante capitale du Bas-Limousin. Aujourd'hui, vous consacrez
quelques heures à visiter notre cité et ses environs. Heureux serons-nous si,
comme je le crois, vous en gardez un bon souvenir et si cela peut vous ra-
mener parmi nous. <>

Chacun se rend à l'hôtel qui lui est assigné, et, après le déjeuner, tout le
monde se retrouve. Une dizaine de voitures nous emmènent aux
grottes do
Lamouroux la route est
; riante, pittoresque, mais darde des rayons un
le soleil
peu chauds. Cela n'empêche pas les excursionnistes de grimper de rocher en
rocher pour visiter ces curieuses grottes, sous la direction de M. Massénat. Un
peu plus loin, visite d'une nouvelle station, moins grandiose, mais non moins
intéressante que la première. Pour les géologues et les anlhropologistes, l'ex-
cursion est pleine d'attraits pour ceux qui sont moins enthousiastes des ques-
;

tions préhistoriques, c'est une promenade charmante.


Au retour, la colonne se disloque pour visiter, chacun à sa guise, la ville,
pour flâner sur les bords de la Corrèze, eu attendant l'heure du dîner qui
nous réunit tous à l'hôtel de Bordeaux. Dîner succulent, qui fait honneur à la
réputation gastronomique du Périgord. A la fin du repas, le D'' Prioleau prend
la parole en ces ternies :

» Messieurs, ce matin en terminant mes souhaits de bienvenue, je disais : Heu-


reux si le bon souvenir que vous emporterez de notre ville vous ramène parmi
nous. Eh bien il pourrait se faire, et c'est un
! rêve dès longtemps caressé,
que des circonstances vous engagent à venir nous revoir. Vous venez, à Li-
moges, de rendre un pieux hommage à la mémoire d'un de ses illustres enfants,
Gay-Lussac. Il faut que notre chère Corrèze ait également à cœur d'êti'o recon-
naissante. Il faut qu'elle sorte de l'indifterencc coupable, puis-je dire, qu'elle
présente à l'égard de savants comme le philosophe médecin Cabanis et le chi-

rurgien A.Boyer. Tous deux enfants du pays, Cabanis naquit k Cosnac, petite com-
mune des environs de Brive le baron Boyer naquit simple paysan à Uzerches.
:

» Leur souvenir n'est que dans nos mémoires; aucun monument n'est venu
indiquer au passant qu'il foule la terre natale de ces grands citoyens. Il est
temps d'être reconnaissant, et je compte que les initiatives locales, les Sociétés
savantes, la nôtre en particulier, combleront bientôt ])ar leur zèle cette lacune
regrettable, laissant dans l'oubli le grand ami de Mirabeau et l'émule de Du-
puytren. »

M. Dehérain répond par un toast aux habitants de Brive, à la visite intéres-


sante que nous avons faite dans lajournée et l'on se sépare à une heure avancée.
N'oublions pas de mentionner la visite des belles collections de M. Massénat. On
s'est altaidé longtemps avant et après le dîner devant toutes les pièces curieuses
rassemblées avec patience dans les fouilles d(^ Vézère, de Lamouroux et d'autres
stations préhistoriques.
Le programme du lendemain est chargé il porte départ par le chemin de ;

fer à six heures du matin. Et à six heures précises, personne ne manquant à


l'appel, un train spécial nous emporte vers Férigueux. Mais nous allons prendre
cette fois le chemin des écoliers pour voir la vallée de la Dordogne, prendre, au
passage du train, un aperçu rapide des sites pittoresques de la région, des
nombreux châteaux, anciens ou modernes, semés de-ci de-là sur la roule que
nous allons suivre.
EXCURSIONS SHI
A Saint-Denis près Martel, M. Massénat profite d'un court arrêt du train
pour nous donner d'intéressantes explications sur la défense du pays lors des
guerres gallo-romaines.
Il nous fait suivre à distance les positions prises par
les armées, le camp de César, un des nombreux camps, car on en trouve un
peu paitdiit, et la tradition défend, pour chaque région, la v(''racité du passage
et du séjour du grand capitaine.
A dix heures, arrivée aux Eyzies. C'est la seconde fois que l'Association fran-
çaise vient rendre visite aux grottes célèbres de ce petit hameau. Déjà, en 187^,
lors du premier Congrès de Bordeaux, une excursion spéciale avait été orga-
nisée pour étudier de près les fouilles en cours d'exécution dans cette région
déjà connue à celte époque. Le déjeuner est servi sous une tente primitive,
qui nous défend mal des ardeurs d'un soleil torride. Le repas est substantiel et
l'on y fait honneur;
l'appétit est ouvert par cette course matinale.
Au sortir de table, sous la conduite de l'infatigable et obligeant M. Massénat,
visite des abris préhistoriques. Il faut rendre cette justice aux excursionnistes
que presque tons se laissent entraîner et le mérite est réel il est midi, le ;

soleil est au zénith et la chaleur est accablante. La station préhistorique des

Eyzies est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'insister sur l'intérêt de
cette visite. Chacun revient avec une petite collection de débris d'os, de silex,
et, à trois heures, nous reprenons le train pour Péiigueux. A la gare, nous

sommes reçus par MM. Hardy, Villepelet. Fiau et Cros-Puymartiu qui s'offrent
pour cicérone. Aussitôt la question du logement tranchée, on se met en route
par petites bandes, sous la direction de nos obligeants guides, pour visiter
l'éghse de Saint-Front, les arènes, la tour de Vérone et toutes les particula-
rités curieuses de la coquette cité.

A la nuit tombante, on se retrouve à l'hôtel Simon ; la table est dressée


dans le jardin et l'on honneur au dîner, véritable banquet de clôture.
fait

Nous touchons au terme de notre course. Au lever du jour, un train spécial


de la Compagnie des chemins de fer du Périgord stationne sur la place Fran-
cheville. On s'installe dans les coquets wagons de la Compagnie et, à cinq
heures et demie sonnantes, nous filons à une vitesse accélérée vers Brantôme.
En route, nous voyons les carrières de Chancelade, théâtre d'un douloureux
événement plus loin, sur le plateau, un court arrêt permet d'examiner un
;

menhir bien conservé. A neuf heures, arrivée à Brantôme; la pluie commence


à tomber, mais le soleil ne tarde pas à reparaître et nous pouvons admirer,
sans ennuis, pendant les quelques instants d'arrêt, cette coquette petite ville,
son château, l'aspect riant des maisons adossées à la montagne et bordant la
rivière.
Nous retrouvons à Saint-Pardoux M. Millet, inspecteur de la Compagnie d'Or-
léans, venu au-devant de nous pour cette dernière partie de l'étape. Il a voulu
s'assurer que rien ne viendrait à rencontre de notre programme, et ne nous
quittera qu'à Angoulême. Tous les excursionnistes se souviennent avec recon-
naissance de l'obligeance qu'il a mise pour faciliter au Congrès toutes les

excursions sur le réseau d'Orléans. De Saint-Pardoux à Nontron, trajet en voi-


lures, diligences, breaks, vieux omnibus; on se tasse à la diable, connue on
peut, mais le trajet n'est pas trop long. A Nontron, déjeuner dans la salle
d'école.Notre futur président, M. Dehérain, remercie une dernière fois les
organisateurs de l'excursion et boit à notre prochain rendez-vous, à Marseille.
De Nontron à Angoulême, le trajet par chemin de fer se fait rapidement ;

sans qu'on s'en aperçoive, nous sommes à Angoulême, terme du voyage.


388 VISITES

Qu('l(iucs-uns (rontro nous vont pousser jus(iu a La RochoUo jiour assister aux
fêtes d'inaui;ai'ation du bassin de La Palice les autres rentrent directement
;

dans le Sud. A cinq heures, un groupe de quinze^ à vingt reprend, après avoir
visité Angoulênie, la route de Limoges.

M. Ad. DÏÏBOÏÏCHÉ

ÉCOLE NATIONALE D'ART DÉCORATIF ET MUSÉE NATIOIMAL

L — Ecole.

L'École a été fondée en 1868. avec la dénomination d'École des beaux-arls


appliqués à l'Inclustrie, par une association de fabricants de porcelaine, avec
l'aide de la municipalité.
Elle devint,au bout de quelques années, purement municipale, et à la suite
d'une convention intervenue, en 1881, entre l'État et la ville, elle fut complète-
ment réorganisée par les soins de M. Louvrier de Lajolais, auquel l'administration
des Beaux-Arts en confia la direction, et reçut à ce moment la dénomination
d'École nationale d'Art décoratif.
Cet établissement est administré par un Directeur, un Secrétaire et un Agent
comptable.
L'enseignement y est donné par huit professeurs, dont un professeur-femme,
et deux répétiteurs.
La nomination du personnel, qui relève de l'État, appartient au Ministre de
l'Instruction publique et des Beaux-Arts.
Le programme des cours comporte l'enseignement du dessin linéaire et

géométrique, de la perspective, du dessin industriel et de l'architecture, du


dessin d'après la bosse (ornement et figure), de la composition d'ornement, de
la peinture de Heurs, de la peinture céramique, de la gravure à l'eau-forte,
du modelage, de l'anatomie et. enfin, de la clnmie industrielle.
Elle est fréquentée annuellement par ooO élèves, dont 300 jeunes filles et

250 garçons.
Son budget, alimenté par l'État et la ville dans une égale proportion, est de
30,000 francs par an.
Grâce aux dons de la direction des Beaux-Arts, l'administration de l'École
a pu constituer une bibliothèque d'ouvrages d'art comprenant aujourd'hui
un grand nombre de volumes, et qui prend chaque jour de l'extension.
Cette bibliothèque est à la disposition des élèves; en outre, les décorateurs,

modeleurs y sont admis librement deux jours par semaine.


et typograplies,
L'École a pris part, avec succès, aux diverses expositions de l'Union centrale,
à plusieurs expositions nationales ou internationales, enfin, à l'Exposition
universelle de 1889, où elle a obtenu les récompenses les plus élevées, soit
"dans la section de l'Enseignement, soit dans la section d'Économie sociale.
VISITES 389

IF. — MusÉii.

Le Musée céramique Ad. Dubouché. du nom de son fondateur et de son


bienl'aileur,comme lÉcoIe d"ArL décoratif, a été érigé en établissement national
en 1881.
Il est administrt' par le Directeur de l'École, un Conservateur et un Secré-
taire.

Ce dernier, M. C. Leymarie, a publié dans l'ouvrage le Limousin, distribué


aux membres du Congrès de l'Association française pour l'avancement des
Sciences, qui ont pris part aux travaux de la 19" session à Limoges, une inté-
ressante notice de laquelle il résulte que les premières tentatives faites pour
constituer un musée céramique remontent à 1843. Mais ce n'est qu'à partir de
186o, époque à laquelle M. Dubouché, que l'on considère cà juste titre comme le
créateur de ce très intéressant établissement, en prit la direction, que les

collections prirent de l'impdrtance et. buivani l'expression de M. Leymarie,


devinrent sans rivales.
En quelques années, ces collections s'accrurent de dons magnifiques, de
Tacquisilion — des deniers de M. Dubouché — des collections Jacquemart et
Gasnanlt. Enfin, en 1881, le Musée contenait 7.000 pièces; il en possède aujour-
d'hui 8,000.
Tous les genres, toutes les époques, toutes les nationalités y sont représentés.
Le Musée a même la rare fortune de posséder, non seulement des pièces rares
en nombreuse quantité, mais des pièces uniques.
Le Musée de Limoges a aussi une très riche collection d'émaux, placée pro-
visoirement, avec le musée de peinture et de sculpture, dans l'une des salles
de l'hôtel de ville-

Le Musée de peinture contient une centaine de tableaux, dont quelques toiles


de valeur Léonard Limosin, M. Nattier, M. Daubigny.
:

Enfin, une collection numismatique, un musée archéologique que l'insufii-


sance des locaux n'a pas encore permis d'aménager.
Le budget du Musée est de 10,000 francs, fournis moitié par l'État et moitié
par la ville; cette somme est employée, pour la plus grande partie, à des
achats.
De même qu'à la bibliothèque de l'École, toutes facilités sont accordées aux
ouvriers des industries d'art pour travailler.

HARAS DE POMPADOUR

Le haras de Pompadour appartient à l'État. Son domaine est de 4oO hectares.


Le personnel se compose d'un directeur, d'un sous-directeur comptable, de
deux surveillants, d'un vétérinaire, d'un régisseur et environ de soixante
palefreniers ou employés nécessaires aux divers services.
L'établissement comprend :

l" Le dépôt d'étalons;


2"^ La jumenlerie :

3^ La régie du domaine.
390 VISITES

Le du Pu\-Marmont il renferme 80 re-


dépôt d'étaloDS est à la succursale :

producteurs dont 10 pur-sang anglais, 20 pur-sang arabes, 20 pur-sang anglo-


arabes et 30 demi-sang légers.
La jumenlerie comprend diverses succursales :

La Rivière, la Vilate et les Monts, où se trouvent les 00 poulinières du


haras.
liomblat, qui renferme les poulains de G mois à 18 mois (40 têtes en
moyenne).
Ckiniac. qui reçoit les poulains de 18 mois à 2 ans et demi (30 hHes environ).
L'enirahiement, où se trouvent les poulains de 2 ans et demi à 3 ans et
demi (leur nombre est de 20 en moyenne).
La jumenterie de Pompadour, qui avait été détruite en 1852, a été rétablie en
1874. —
Elle n'entretient que des poulinières de pur-sang arabes, anglo-arabes
et anglaises, et les produits qu'elle doit faire ne peuvent appartenir qu'aux
espèces de pur-sang arabes et anglo-arabes.
Les mâles susceptibles de faire des étalons sont versés dans les dépôts de
l'Administration des haras à l'âge de 3 ans et demi; les femelles bien confor-
mées entrent dans l'efiectif de la jumenterie au même âge, et comblent ainsi les
vides, et les autres produitsdu haras (mâles et femelles) sont réformés et
vendus aux enchères. Cette vente a lieu chaque année, le 5 septembre.
Les 80 étalons du dépôt font la monte dans les trois départements dont se
compose la circonscription du haras de Pompadour Corrèze, Haute-Vienne : et
Creuse.

NOTICE SUR LE BASSIN ROUILLER D'AHUN

Description géologique. — Le bassin houiller d'Ahun occupe une étroite dépres-


sion, entre les deux principaux chaînons granitiques parallèles sud-est-nord-
ouest du département de la Creuse ; celui de Crocq, Chénérailles et Jarnages à l'est,
entre le Cher et la Creuse, et celui de Saint-Sulpice-les-Champs, Guéret etSaint-
Vaury à l'ouest, entre la Creuse, le Thoiùon et la Gartempe. La vallée houillère
a la forme d'une ellipse très allongée, dont le grand axe est parallèle aux deux

chaînons granitiques entre lesquels elle est située. Sa largeur moyenne varie
entre 2,000 et 2,500 mètres dans la partie centrale, et de 800 â 1,000 mètres
vers les deux extrémités. Sa longueur totale est de 13,600 mètres, et sa super-
ficie, de 2J00 à 2,200 hectares.

L'altitude moyenne de la dépression houillère est <le 400 mètres, celle du


plateau granitique de 500 mètres.
Le bassin d'Ahun se divise en deux districts, celui du Sud et celui du Nord.
District Sud. —
Le premier est le plus accidenté du bassin. Presque à son
centre se trouve le village de Fourneaux, bâti sur une épaisse coulée de por-
phyre noir, qui en forme le point culminant (439 mètres). Les roches houillères
se montrent à nu sur les bords, dans les bas-fonds tout est couvert d'argiles et
d'alluvions modernes; il existe même de gros blocs granitiques éboulés au village
de Lacour.
District Nord. — C'est dans le district Nord que sont ouverts les travaux
d'exploitation les plus importants, et que les couches paraissent avoir leur
maximum de développement. Le sol houiller y est sensiblement plat, sauf le
VISITKS 391
iloiiblc relèvement, csl cl oiiesl, \crs le granil des bonis. Il se inunlre le plus
souvent à découvert ; les aflleuremcnts sont faciles à suivre.
Composition cjcnérale du bassin. — La composition générale du bassin liouiller
clAhun, (|ni est disposi- de fond de bateau, avec plongée inverse le
en Ibiiiie

Idiii;' des deux bords, es! fort simple. Le sous-sol, ou le pourtour gé()l()gi(|ue, se
compose de granit éruplif ordinaire à un seul mii\a; sur lui repose direclement
le massif houiller, formé de trois étages.
A la base, un conglomérat à fragments roulés, de 70 à 1)0 mètres de puissance.
Au milieu, le système liouiller proprement dit. c'est-à-dire une alternance de
grès, de schistes et de couches de houille; sa puissance moyeime est de 300 mè-
tres. Au sonnnel, un deuxième conglomérat de 30 à 50 mètres. 11 est
sl('rile

formé de galets moins volumineux (|ue \v poudingue de la base.


La puissance totale (h; rcnsembic du dépcM atteint par suite 400 a 4o0 mètres.
Deuxième étage. —
Le deuxième étage, cfui est le plus puissant et le plus im-
portant, renferme st;ul du charbon exploitable. Outre les grès et les schistes, il
,\ a ((uel(]ues bancs de poudingues à petits galets. Ces trois roches alternent
entre elles sans ordre régulier.
Nombre des couches de houille. — Les couches de houille, dont le nombre est
de 10, sans compter les fréquentes veinules charbonneuses, dont l'épaisseur
utile atteint, dans certaines parties, 35 à 40 centimètres. Sur ce total, «juatre
appartiennent au faisceau inférieur quatre, au faisceau moyen,
;
et deux, au
faisceau supérieur.
La principale couclie du bassin aiipartient au faisceau supérieur: c'est le n° 2,

en partant de la surface. Sa puissance, qui est de 2 à 3 mètres au nord, arrive


à 4 ou 5 mètres dans une partie du district Sud. Les autres couches sont plus
minces; le plus souvent 50 centimètres à 1 mètre, sauf certaines parties plus
ou moins étendues, de 1 à 2 mètres.
Nature des houilles. —
La nature des houilles est peu variable. Ce sont des
charbons à coui'te flanune. Au sud, ils sont gras, avec 20 à 25 0/0 de matières
volatils. Au centre, ils deviennent maigres, ayant au maximum de 12 ;H5 0/0

d'éléments volatils; puis, au nord, les houilles l'cdeviennent collantes, avec


18 à 20 0/0 de matières gazeuses.
Extraction. —
L'extraction se fait par cinq puits: Sainte-Barbe Saint-An- ,

toine, Saint-Edouard, Robert et Neuf. Ce dernier est situé dans le district Sud ;

les (jnati'e premiers, dans le district .Nord.


Puits Sainte-Barbe. — Le puits Sainte-Barbe, creusé au mur de la couche n° 2
jusqu'au-dessus de la couche n" 10, exploite les deux faisceaux inférieurs. C'est
le plus important et le plus profond du bassin ses recettes d'accrochage sont
;

à la profondeur de 190 mètres. Il est armé d'un guidage en bois et de deux


machines horizontales accouplées de la force totale de 120 chevaux. Des cages
à deux chacune deux bennes de 4 hectolitres, servent à l'ex-
étages, contenant
traction. Sa production journalière est de
200 tonnes; par an, 80,000 tonnes.
Production des puits réunis. —
La production journalière des puits réunis
est de 000 à G50 tonnes par an, de 180 à 200,000 tonnes.
;

Machine ù comprimer l'air. —


A côté des générateurs du puits Sainte-Barbe
se trouve installée une machine pour la compression de l'air. L'appareil se
compose de deux cylindres hoiizontiuix conjugués et à détente variable. Ces
cylindres attaquent directement les pistons de deux compresseurs. Les com-
presseurs sont construits d'après système Sommeiller- L'air comprimé par
le
les deux compresseurs se réunit dans une même colonne île tuyaux de fonte,
392 VISITES

se rend aux réservoirs. Entre ces derniers et les compresseurs il existe un


(|iii

modérateur à soupape atin de pouvoir les isoler et de ne pas laisser la machine


sous pression ptuidant les temps d'arrêt. Les réservoirs se composent de deux
chaudières cylindriques d'une capacité de 80 mètres cubes.
Distribution de l'air comprimé. —
La distribution de l'air comprimé au ])uits
Sainte-Barbe se par une colonne de tuyaux en 1er étiré de 90 millimètres
lait

de diamètre et de o millimètres d'épaisseur. La conduite principale part du


deuxième réservoir, descend dans le puits, derrière les moises du guidage, et
parcourt la galerie principale de roulage sur une longueur de 600 mètres. Là
se trouvent les embranchements, qui se composent de tuyaux en fer étiré de
00 et 40 millimètres de diamètre.
Treuil Pinette. — comprimé du pi-emicr embranchement actionne un
L'air
treuil Pinette de nominale de 22 chevaux, pouvant lever une charge
la force

verticale de 900 kilogrammes. Ce treuil dessert, par une descente de 200 mètres,
l'exploitation en vallée de la couche n° 10. Cet aval pendage donne une pro-
duction journalière de 300 bennes.
Pompe française. —
Le deuxième embranchement conduit l'air à une pompe
française placée au fond de la descente. Le débit de cette pompe, qui élève l'eau
à 60 mètres de hauteur, est de 18,000 litres par heure.
Aèrage. —
L'aérage naturel est suffisant pour la partie supérieure des tra-
vaux. L'aérage des travaux inférieurs est assuré par un ventilateur aspirant,
système Guibal, placé sur le puits de Morny, situé à l'extrémité nord de l'ex-
ploitation. Ce ventilateur, qui a un diamètre de 9 mètres et une largeur de
2 mètres, donne un rendement de 21 mèti-es cubes à la seconde, à une vitesse
de o") tours par minute.
Épuisement. —
L'élévation de l'eau, qui, en hiver, atteint 6,000 mètres cubes
se fait :

1°Par deux pompes à simple effet, système Rivollier et Biétrix, placées sur
le puitsd'épuisement, dont le réservoir communique avec celui de Sainte-Barbe.
Ces deux pompes sont actionnées par deux machines horizontales d'une force
totale de 200 chevaux, à détente Meyer et à condensation. L'eau élevée par
coup de piston, pour un minimum de 87 0/0 d'effet utile, est de 120 litres;
le nombi-e de coups de piston étant de 10 à la minute, le volume d'eau élevée
en vingt-deux heures de marche effective est de 3,168 mètres cubes ;

2° Par une pompe française, à action directe, installée au fond du puits


Robert. Cette pompe, qui refoule l'eau d'un seul jet à 100 mètres de verticale,
donne un débit de 60 mètres cubes à l'heure;
3° Par les puits, au moyen de cuves de la contenance de 16 hectohtres.
Criblage, triage et chargement. —
A leur sortie du puits les charbons sont
versés, au moyen de culbuteurs, sur des cribles classeurs installés le long d'un
quai de chargement. Une partie de ces charbons est mise directement dans
lesviagons de la Compagnie d'Orléans. Les menus sont chargés dans desAvagons
de deux tonnes, puis montés par un plan incliné au niveau des fosses des lavoirs.
Lavoirs. —
Le lavage des charbons fins se fait dans des lavoirs à bac méca-
nique. Deux chaînes à godets, mues chacune par une machine verticale de 40 et
20 chevaux, élèvent ces menus dans deux trommels, munis d'une toile de
16 millimètres. L'es petits wagonets passant au-dessous des trommels, servent à
distribuer le charbon aux différents bacs. La quantité de charbon traité en
dix heures de travail est de 12 à 14 tonnes par bac. La teneur en cendres du
charbon lavé varie de 11 à 12 0/0.
MSITI> 393

Fours à coke. — Le charlion dcstiiu' à la carhonisalioii est amené sur les

l'ours à coke. s}sl('nie Smct. dans îles wagons en lôlcionlonantUOO kilogrammes.


La quantité de charbon par ciiaquo four est do 1,800 kilogrammes. La
trailé
durée de de trente-six heures. Le rendement en coke est de
la carbonisation est
73 0/0, dont GO de première qualité avec une teneur en cendres de 12 à 13 0/0.
Le dél'ournemenl se fait an mov'u d'un repoussoir mis en mouvement par une
machine oscillante horizontale de la force de che\aii\.
isinn à agt/lomi'rer. — L'usine à agglomérer se trouve à côté des lavoirs. Le
charbon et le brai arrivent dans des wagons de oOO kilogrammes. Une presse,
.\

système Coullinal, construite par la maison Biétrix, de Soint-Étiennc, produit


200 tonnes de l)ri([uettes par vingt-quatre heures. Ces briquettes, qui pèsent
1» kilogrannues, contiennent de 7,oO à 8,o0 de brai; elles ont une teneur en
cendres de 10 à 12 0/0 et (J5 à 72 0/0 de cohésion. Cette presse et les dilïé-
rentes transmissions sont mises en mouvement par une machine horizontale
de 00 chevaux.
Locomotive. — Une locomotive, de la force de 20 chevaux, roulant sur la voie
de 1 mètre, sert à remorquer sur la butte de déblais, au moyen de wagons
de 2 tonnes, les déchets de lavage et les scories des chaudières.

NOTICi: SUR L'IMPRIMERIE :MILITAIRE HENRI CHARLES-LAVAUZELLE

La création de cette importante maison remonte à l'année 1831.


en 1870 qu'elle a été placée sous la direction unique de son chef actuel.
C'est
A partir de cette époque, une- vigoureuse impulsion a été imprimée à la
marche des affaires. Dans un local agrandi par l'adjonction d'immeubles voisins,
M. Henri Charles-Lavauzelle a installé un outillage perfectionné. En même
temps, il étendait ses relations dans l'armée de terre, dans la gendarmerie et
dans la marine.
En 1884, la maison avait pris une telle extension qu'elle se trouvait à l'étroit
dans le vaste établissement qu'elle occupait dans le centre de la ville.
M. Henri Charles-La\auzelle fit alors construire la magnifique imprimerie
que les membres du Congrès ont visitée et qui couvre avec ses dépendances
6,000 mètres de terrain.
L'imprimerie militaire, bâtie dans un des plus beaux quartiers de la ville,

a été inaugurée en 1885.


Le nouveau un immense hall tout en fer, où l'air et la lumière cir-
local est
culent à où fonctionnent à l'aise plus de soixante machines diverses
fiot et :

machines à vapeur, presses Marinoni en blanc, à retiration, à réaction, presse


hydraulique, rogneuses, plieuses, j)erforeuses, couseuses, cisailles perfectionnées,
clicherie, fonderie, etc.
La vaste capacité des magasins à papier permet d'y maintenir toujours un
approvisionnement de 200,000 kilogrammes, en rapport avec les besoins d'une
maison où s'impriment do nombreux journaux le Bulletin officiel du Ministère
:

de la Guerre, la France Militaire, rÉcho de la Gendarmerie, le Territorial,


l'Avenir des Colonies, la Revue d'infanterie, le Bulletiti Militaire, le Code de la
Gendarmerie, les théories, règlements et imprimés en usage dans l'armée de
terre et l'armée de mer, enfin les œuvres des savants officiers de notre armée.
394 VISITES

Le personnel de la maison comprend 238 personnes 13 rédacteurs, 41 comp- :

tables ou expéditeurs, 184 ouvriers et apprentis des deux sexes.


II se recrute exclusivement dans les familles établies à Limoges. Beaucoup
d'ouvriers occupant des postes importants dans la maison y ont fait leur
apprentissage.
Ceux qui sont appelés pour le service militaire sont certains d'y retrouver
leur place à leur libération. Pendant qu'ils accomplissent leur stage comme
réservistes ou territoriaux,
les rédacteurs et employés continuent à recevoir
de leurs appointements.
l'intégralité
Une caisse de secours fonctionne avec régularité et rend de grands services
aux ouvriers pendant les cb(')mages occasionnés par la maladie, les seuls qu'ils
aient à redouter dans lu maison, où le travail exige souvent le concours
d'équipes de renfort.
La moyenne du travail journalier est de dix heures.
On se conforme ponctuellement, dans l'usine, aux prescriptions de la loi sur
le travail des enfants.
Toutes les précautions désirables sont prises en vue d'éviter les accidents.
Un médecin Une pharmacie, parfaitement orga-
est attaché à l'établissement.
nisée, permet de donner les premiers secours aux blessés, le cas échéant. Le
personnel est, en outre, assuré contre les risques d'accidents aux frais de la
maison.
En somme, l'organisation intérieure est aussi parfaite ((ue possible.
Les progrès réalisés dans son industrie par ^I. Henri Charles-Lavauzelle lui
ont valu déjà de nombreuses récompenses honorifiques des Sociétés savantes et
aux expositions.
Décoré de l'ordre du Nicham Iftikar en 1884, il a été fait ollicier d'académie
en 188o pour la création de la Petite Bibliothèque de l'armée française, œuvre
de propagande intellectuelle qui a rendu de signalés services à l'armée.
Enfin, il a été nomnK' chevalier dans l'ordre de la Légion d'honneur en 188fî.

MANUFACTURE DE PORCELAINES W. GUÉRIN ET C'".

La maison W. Guérin en 1863, par M. William Guérin-


et C'^ a été fondée,
Lésé qui la dirige encore actuellement dans les débuts, la fabrication de la
;

porcelaine se pratiqua d'après l'ancien système, c'est-à-dire que le façonnage


des pièces se faisait entièrement à la main, lorsque, en 1882, l'installation de
nombreuses machines-outils donnant à la fabrique un plus grand essor lui
permit d'employer un personnel de plus de 600 personnes, et d'occuper une
surface de 40,000 mètres; c'est ainsi qu'ont été établies les machines à mar-
cher et à battre la pâte, les machines à assiettes, à tasses et soucoupes, les
machines à fabriquer les pièces creuses et enfin les machines à plats ovales
qui. toutes, donnent des résultats on ne peut plus satisfaisants tant comme pro-
duction que comme qualité.
Ces machines sont mues mi-partie par une machine à vapeur de 30 chevaux,
mi-partie par un transport de force électrique installé au moulin de Villcbois,
sur la Vienne, et aboutissant à l'usine du Petit-Tour, à Limoges, après un par-
cours aérien de 4,000 mètres; il permet d'éclairer complètement non seulement
la fabrique de Limoges mais encore ses dépendances et le moulin de Villebois,
VISITES 395
où se traitent toutes les matières premières et où se lUbriqucnt les pâtes à
porcelaine elles moulin (!St mù par 5 turbines de "2o chevaux cha-
émaux; ce
cune et 3 roues hydrauliques, formant un total de (iO chevaux, actionnant les
moulins à kaolin, les meules destinées au broyage des matières kaoliniques. les
tamiseurs rotatifs, les pompes décautoires, les malaxeurs et les presses-filtres ;

une turbine est spécialement alïectée à l'éclairage de 1 usine de Villebois et de


l'usine de Limoges, une autre sert au transport de force.

AvanI de pouvoir être livrée à la consommation la porcelaine doit subir plu-


sieurs opérations dont nous idlons donner un résumé succinct, ce sont :

Le façonnage, le dégourdi, le trempage, !< reloucliage, l'encastage et la


cuisson.
Façonnage. — Le façonnage peut s'opérer soit par moulage, soit par coulage,
soit par tournage, soit par calibrage.
Moulage. — Le moulage s'opère dans des moules en plâtre: la pâte découpée
en minces galettes est appliquée à l'éponge sur le moule, de façon à y adhérer
complètement, le plâtre absorbe l'eau et la pièce, prenant un retrait par suite
de cette absorption, se démoule d'elle-même.
Coulage. —
Le coulage est fondé sur le même principe que le moulage, l'ab-
sorplion de l'eau par le plaire. On verse dans le moule, la pâte à l'état de
barbotine. c'est-à-dire à l'état liquide, on laisse déposer quelques instants sur
les parois une couche plus ou moins mince; on vide la partie restée liquide et
un dépôt adhérent au moule, on laisse sécher quelques instants et le re-
reste
trait de la pâte permet de démouler f;icilement.

Tournage. —
Le tournage se fait à la main soit au tour ancien dit tour
français ou de potier, soit au tour horizontal dit tour anglais. L'ébaucheur
prend une masse de pâte appelée ballon, correspondant au volume de la pièce
à exécuter, le place sur son tour qu'il met en mouvement, puis prenant dans
ses mains le ballon de pâte, il l'allonge et l'aplatit plusieurs fois avant de lui
donner sa forme définitive; une fois la pièce ébauchée on la tournasse, c'est-à-
dire qu'on lui donne le fini extérieur, ce tournassage s'opère comme celui des
pièces de bois soit au tour vertical, soit au tour anglais.
Calibrage. —
Le calibrage est le façonnage des pièces à la machine.
Les pièces exécutées, d'après une des méthodes ci-dessus, doivent être cuites.
Cette opération se fait dans des fours à retour de flamme soit au bois, soit
à la houille, mais auparavant les pièces doivent être dégourdies, émaillées et
retouchées, puis encastées.
Dégourdi. — La porcelaine sèche est enfermée dans des boites ou étuis on
terre ri'fractaire appelés cazettes et exposée dans la partie supérieure du four
appelée globe à une température d'environ 600 à 800 degrés; c'est au sortir de
cette opération qu'elle est appelée biscuit ou dégourdi.
Émaillage. — L'i-mail est un enduit vifrifiable terreux (|ui se fond à une
haute température égale à celle de la cuisson de la porcelaine; Ft'-mail se com-
pose de pegmatite broyée (silicate d'alumine et de potasse) tenue en suspen-
sion dans l'eau; la pièce trempée dans ce bain étant très poreuse après le dé-
gourdi, absorbe l'eau et se couvre d'un dépôt d'émail.
Retouchage. — L'habileté de l'émailleur consiste à donner à la pièce une

glaçure bien égale dans toute son étendue, mais comme ceci est extrêmement
difficile, on amincit au grattoir les parlies trop épaisses, et on ajoute l'émail
au pinceau sui' les parties insuffisamment ('maillées, c'est ce qu'on nomme retou-
chage.
396 VISITES

An sortir de celle opération la ])ièce est encastée de nouveau, mise dans la


partie inférieure du Ibur et, chauffée pendnnt une cinquantaint' d'heures à une
température d'environ 1800 degrés; au sortir de là la porcelaine est livrée à
la vente.
Un atelier de décor à la main et à l'impression occupant cent cinquante ou-
vriers, permet de décorer une gi-ande quantité de porcelaine dont la plus grande
partie destinée à l'exportation.
Toutes les matières employées, soit dans la fabrication, soit dans la d('Cora-

tion, sont tirées de nos carrières, préparées dans nos moulins, ou trait<'es dans
notre laboratoire:
Nous nous sommes attachés spécialement aux décors de grand feu sous émail
qui sont appelés à remplacer l'ancien décor dans toutes les pièces de luxe; ce
sont ces essais qui nous ont valu toutes les médailles obtenues aux diverses
expositions.

MANUFACTUIŒ DE TAPIS CROC PÈRE & FILS ET JORRANI), A AUIîUSSON

La maison Croc père et fils et Jorrand a été fondée eii 1825 par M. Croc père,
puis considérablement développée, à partir de 1840. par M. Croc fils, beau-père
de M. Jorrand qui en est aujourd'hui seul propriétaire. L'ensemble de la fabri-
cation embrasse à peu près toutes les parties de l'industrie du tapis avec les
branches accessoires qui s'y rattachent : la filature, la teinture, l'impression»
C'est-à-dire que, prenant la laine en bourre, on la rend en tapis, après lui avoir
fait subir sur place la filature, la teinture et le tissage.
L'industrie du Aubusson, se divise en deux branches le tapis de
tapis, à :

pied proprement dit, qui longtemps tissé à la main et qui tend de plus
s'est

en plus à se tisser mécaniquement, et le tapis ou plutôt la tapisserie artistique


dite tapisserie d'Aubusson, point des Gobelins. et qui s'applique surtout aux
tentures et aux meubles.
Chez MM. fils et Jorrand on fait les deux sortes
Croc père et toutefois, le ;

tapis ordinaire,moquette Jacquard ou imprimée, les veloutés de toute sorte,


ont une importance infiniment plus grande que le tapis dit d'Aubusson. Depuis
vingt-deux ans, on a installé le tissage mécanique qui se développe au fur et à
mesure des besoins ou des progrès de cette industrie.
Enfin, on fabrique également la tapisserie artistique d'Aubusson, en s'appli-
quant à arriver à une exécution aussi irréprochable que possible. Mais ce n'est
là qu'une partie secondaire de la fabrication.

FABRIQUE DE PAPIERS GEORGES DURAND ET NICOLLET, A ROCHECHOUART


(HAUTE- VIENNE)

L'usine de Bois-Cliênu, près Rochechouart, est exploitée par la Société


Georges Durand et Nicollet.
Elle possède une machine de 1"\.50, à forme ronde et à feux directs; quatre
paires de meules et cinq piles.
La force motrice lui est donnée par trois roues hydrauliques faisant en-
VISITES .
397

semble vingt-cinq clicvaux et deux iniici\ines à vapeur alimentées par une


chaudière de trente chevaux.
Sa production annuelle est de 4rii),0()0 kilogrammes de papiers d'emballage de
toutes sortes, nolauuuent les papiers goudrons, bulle-corde et bleus, el 150,00<>
kilogrammes cartons.
Les matières premières employées sont : la paille, les bouchonnés, la pâte de
bois et la conle.
Elle occupe quarante ouvriers.

ATELIERS DE CONSTRUCTION DES 3IANUFACTURES DE TABAC

Dans l'après-midi du mercredi 13 août, le Congrès de rAssociation fran-


çaisepour l'avancement des sciences a visité les ateliers de construction que
TAdministration des Manufactures de l'État a récemment installés à Limoges.
Ces ateliers sont chargés de la construction d'appareils mécaniques et d'usten-
siles spéciaux en usage dans les Manufactures nationales des tabacs et des
allumettes; ils ont commencé à fonctionner vers le milieu de Tannée 1888 et

se sont, depuis lors, graduellement (b'Veloppés.


Ils comprennent un bâtiment de 106'", SO de longueur sur 13 mètres de lar-

geur, des hangars recouvrant une superficie de plus de 1.000 mètres carn-s

et divers pavillons ou annexes.


Le bâtiment, de '106'°,S0, comprend la forge, la chaudronnerie, les ateliers
d'ajustage et de montage avec galerie pour rinstallation ultérieure de légères
machines-outils, la salle des chaudières, la salle des machines, enfin, et placés
symétriquement aux' ateliers d'ajustage, par rapport à l'axe du bâtiment, les
ateliers destinés au travail du bois.

Les ateliers d'ajustage sont pourvus de tours de grandeur et de modèles dif-


férents permettant, les uns de tourner des arbres de transmission ayant jus-
qu'à G mètres de longueur; les autres, au contraire, de façonner les pièces

si délicates qui entrent dans la composition des diverses machines du service


des Manufactures de l'État.
L'attention des membres du Congrès a été particulièrement appelée sur un
tour dit à revolver, spécialement destiné à la préparation des vis et boulons
el qui permet d'effectuer successivement, et avec une grande rapidité, par une
simple rotation d'une tourelle à cinq outils, les opérations que peuvent exiger
le décollelage, le façonnage et le filetage des boulons ou pièces analogues.

Les machines à percer et à aléser, les machines à raboter, les étaux limeurs,
les meules émeri à ébarber sont d'un type commode, les congressistes en ont
paru observer le fonctionnement avec intérêt; mais ils ont principalement
examiné les machines à fraiser, à tailler les fraises et à reproduire. Ces
machines peuvent, à l'aide d'outils de forme, exécuter les travaux les plus
variés et avec une précision vraiment remarquable. Leur emploi rend les plus
grands services dans l'industrie de la construction, car elles se prêtent, par
les mouvements multiples de leurs chariots, aux combinaisons les plus divcses,
reproduisant, d'après des gabarits, les profils courbes, quelque irréguliérs
qu'ils soient, travaillant pour ainsi dire sans surveillance et avec un degré de
perfection auquel n'arrivent pas les meilleurs ajusteurs. Les membres du Congrès
ont pu également examiner une machine à scier les métaux à froid, sorte de
398 VISITES

scie circiilaii'e qui drooupe


le fer aussi facilemenl que les scies ordinaires
(lébilent le bois; ont ensuite assisté au fonctionnenient d"une niarhin(! à
ils

alïùter automatiquement les lames de scie à ruban.


Les ateliers confectionnaient, au moment de la visite du Congrès, un accu-
mulateur de pression, de nombreuses machines destinées à confectionner les
paquets de tabac à fumer, des transmissions de mouvement, une roue divi-
sée au 1/20" de millimètre en 150 piirties ('-gales et destinée à être montée sur
un hachoir de tabacs, des fraises hi'iicoïdales pour la préparation des moules
à cigares; enfin de nombreuses pièces de machines à cigarettes. Lf3s visiteurs
ont pu voir également fonctionner à blanc une machine à fabriquer les ciga-
rettes et comme le mouvement des organes de cette machine (Mait ralenti à
dessein pour la facilité des explications que nécessitaient les nombreux organes
dont elle se compose, ils ont pu parfaitement se rendre compte de toutes les
phases de cette fabrication.
Lesateliersalfectés au travail du bois comprennent la préparation des modèles
destinés à la fonderie, la confection des jeux de planchettes pour
coffrets de
moules à cigares, celle des plaquettes employées parles manu-
cigares, celle des
factures d'allumettes pour la mise en presse des bois, etc....
Cette partie de l'établissement contient des scies alternatives permetlaut de
en une seule fois jusqu'à seize feuillets de 2 mètres à 12"',80 de lon-
d(''biter

gueur, O'",i0o à0'",13o de largeur, et 5'"'",5 à 6 millimètres d'épaisseur; on


y voit fonctionner également des scies d'autres systèmes, telles que scies à
ruban ou circulaires à une ou deux lames, des raboteuses, une machine à
affûter automatiqucîinent les lames. Gel outillage est principalement destiné à
la prc'paration des jeux de planchettes, dont les ateliers de Limoges confec-

tionnent 25,000 à 30,000 par jour et qu'ils envoient aux Manufactures des
tabacs, où on les assemble en bottes pour cigares.
Les planchettes pour coffrets de cigares à fr. 10 c. sont employées avec la

couleur naturelle du bois de peuplier; celles qui servent à la confection des


coffrets pour cigares à fr. 15 c, ou à fr. 20 c. sont teintes, puis séchées à la
vapeur; elles présentent l'aspect du bois de cèdre. Le bois de cèdre naturel
est réservé à la confection des coffrets pour cigares d'un prix supérieur à
fr. 20 c.

La fabrication des moules simples pour cigares se fait à l'aide d'un tour,
celle des moules blocs à emboîtement exige l'emploi de trois machines à fraiser.
Les creux des moules se pratiquent au moyen de fraises hélicoïdales tournant
à une vitesse de 3,500 tours par minute l'inclinaison des parois de l'emboîte-
;

ment est obtenue par le déplacement automatique du chariot porte-moule.


C'est également au moyen d'un déplacement relatif des chariots, résultant du
roulement d'un galet sur une courbe reproductrice, qu'on arrive à fraiser les
côtés des emboîtements et à réaliser, d'une façon rigoureuse, les divers profils
de moules qui correspondent aux divers modules de cigares fabriqués dans les
manufactures nationales.
Les plaquettes pour mise en presses des allumettes se débitent à la scie
circulaire; elles sont profilées au moyen d'une macliine spéciale du genre des
toupies, et elles sont percées à l'aide d'une perceuse à deux mèches.
Les chaudières sont du type Belleville A n° 3; chacune d'elles est susceptible
de produire par heure 3G0 kilogrammes de vapeur sèche, et correspond ainsi
à une puissance nominale de 25 chevaux; ensemble et avec une locomobile du
même type, elles peuvent fournir la vapeur nécessaire pour un travail d'environ
MSITKS 399

50 chevaux ainsi que pour le chaulTago ilu séchoir et dos bureaux des surveil-
lants. Les chaudières IJelleville ont, comme l'on sait, leur alimentation auto-
matiquement assurée par de pompes à vapeur dites petits chevaux;
petites

les vitesses des pistons de ces pompes augmeul(>nt quand le niveau de l'eau,

dans les générateurs, s'abaisse au-dessous du niveau normal, l'n registre auto-
niatiiiue règle aussi le tirage de la cheminée; il se ferme quand la pression de
la vapeur atteint la limite fixée, et s'ouvre graduellement au-dessous de cette
pressioiv
La machine à vapeur est à deux cylindres conjugués avec réservoir inter-

médiaire, type Woolff. La distribution du petit cylindre est du genre Sulzer


à soupapes é(|uilibrées itour l'admission et à oljturaleurs cylindriques pour
l'échappement.
La vapeur du petit cylindre, après avoir traversé le r<'servoir intermédiaire,
se détend dans grand cylindre, dont la distribution se fait par tiroirs. Un
le

régulateur l'roëll maintient la vitesse de 80 tours par minute.


La vapeur, qui, pour le bon fonctionnement des chaudières Belleville, doit
être produite à dl kilogrammes, est employée à 6 kilogrammes pour lu ma-
chine motrice et à 3 kilogrammes pour le cliaun'age à vapeur; deux détendeurs
réduisent la pression à ces chiffres. Il n'est pas sans intérêt de noter l'emploi

de graisseurs automatiques de vapeur pour les petits chevaux des générateurs


et la machine motrice, ainsi que l'emploi de graisseurs à graisse consistante
pour plusieurs appareils à rotation rapide.
Les ateliers aflectés au travail du bois sont éclairés à la lumière électrique;
une machine dynamo compouud Gramme, qui reçoit son mouvement de la
machine motrice, alimente les lampes à incandescence nécessaires à l'éclairage
de ces ateliers.
Le personnel de l'établissement comprend environ JOO préposés et ouvriers.
La plupart des ouvriers travaillent à l'entreprise, et l'Administration des Manu-
factures de l'Etat verse à la caisse des retraites pour la vieillesse, au nom des
préposés et ouvriers qui comptent cinq ans au moins de service dans ses éta-
blissements, une somme égale aux 4/100'^* de leur salaire, de façon à leur
assurer, à soixante ans, une retraite dont l'importance varie avec leur temps de
service et le salaire qu'ils ont acquis chaque semestre. Ces versements n'en-
trainent pour les intéressés aucune retenue et constituent une donation réelle
que l'Administration fait à ses agents secondaires dans toutes ses manufac-
tures.
TABLE DES MATIÈRES

PREMIÈRE PARTIE

Décret I

^«tatiits III

Règ:leiiii>nt VII

LISTES
Des Bienfaiteurs de rAssociatioii XVI
Des Membres fondateurs XVII
Des Membres à vie XXIV
Générale des ^lembres XXX\

CONFÉRENCES FAITES A PARIS EN 1890

GuiMET — La science des religions


(E.). 1
Picou (R.-V.). — La distribution de rélectricité 1

Martel (E.-A.). — Les causses du Languedoc 9


Re.noiard (A.). — L'industrie textile. — Ses origines, son état actuel 29
Rabot (C). — Les glaciers polaires et phénomènes glaciaires actuels
les 42
Vieille — Méthodes appliquées à l'étude des matières explosives
(P.). 53
Bâclé — Les chemins de fer et les lignes à fortes rampes
(L.). 66
Pouchet(G.). — Des falsifications des substances ahmentaires 8,\

DucLAUx(E.). — Le envisagé comme matière alimentaire


lait 9'(

Hamy (leD' — Les tribus sédentaires de Tunisie Sud


E.). la ^lu 101

CONGRÈS DE LIMOGES
n c l' M E N T s OFFICIELS. LISTES. !• U O C È S - V E II B A L" X
Assemblée générale du 14 août 1890 105
Bureau et Conseil d'administration de l'Association 106
Délégués de l'Association 107
Présidents, secrétaires et délégués des Sections 107
Commissions permanentes 111
Comité local de Limoges 112
Liste des délégués ofliciels 116
— . savants étrangers venus au Congrès - 116
— bourses de session 117
— Sociétés savantes représentées au Congrès 117
— journaux représentés au Congres 118
Programme général de la session . 119

2G
402 TARLE DES MATIÈRES

SÉANCES GÉNÉRALES
SKANCK d'oUVERTUIîE DU 7 AOUT 1800. — PRÉSIDENCE DE M. A. CORN'U

Labissièhe. — hiseours 121


Cornu (AJ. — Discours d'ouverture : Lo rôle de la physique dans les récents
1-'î
progrès des sciences
GOBIN (A.). — L'Association française en 1889-1890 13^

Galante (Em.). — Les Finances de l'Association l 'tO

PROCÈS-VERBAUX DES SÉANCES DE SECTIONS

PREMIER CROUPE. SCIENCES MATHÉMATIQUES

l" et 2 Sections. — Mathématiques. Astronomie, Géodésie


et Biéeaniqiie.

Bureau 1^3
Esca^y(J.). —
Sur le problème des trois corps 143

Gor(A.). —
Sur quelques transformations des figures lU
Neuberg (J.). —
Sur les figures symétriques successives l'ii

Laisant (C.-A.). —
Propriétés <lu triangle. —
Orientation moyenne; points équi-
segmentaires I4't

Delannoy — Problèmes divers concernant jeu


(H.). le 144
— — Formules relatives aux coefficients du binôme 145

CoLLir.NON (Ed.). — Examen d'un lieu géométrique 145


Raffard. — Sécheur de vapeur détendue 146
Fontaneav. — Sur l'équilibre d'élasticité des corps isotropes 146
Laisant (C.-.V.). — Interpolation cinématique 146
— — Sur deux genres remarquables de courbes planes 147
Matrot (A.). — Sur la décomposition des nombres en quatre carrés et sur les

résidus quadratiques 147

Lucas (E.). —
Nouvelle démonstration de la loi de réciprocité 147
Pabmentier (le Général). —
Sur les carrés magiques 1'»/'

Lucas (E.). —
Sur les carrés magiques et leurs applications à l'arithmétique. . . I'i8

ScHOUTE. —
Sur l'arrangement des joueurs d'échecs à l'occasion d'un concours. . I't8

CoLLiGNON (Ed.). —
Problème de mécanique 148
Lemoine (E.). —
Mesure de la simplicité des constructions 148
— —
Sur les triangles orthologiques 148

Longchamps (G. de). —


Intégration de l'équation de Brassine au moyen des fonc-
tions hyper-Bernoulliennes IW
CoMMiNEs DE Marsilly (Feu le général de). — Sur un paradoxe de géométrie
analytique 149
— — Sur une exposition de la géométrie euclidienne. . . . 149
Lucas (E.). — Sur critérium de Paoli
le 149
Tarry (G.). — Géométrie générale 150
Discussion : M. Laisant 150
Berdellé. — De l'incommensurabiliié des angles des triangles rectangles en nom-
bres entiers 150
Poche. —
Sur l'origine des forces de la nature. Nouvelle théorie remplaçant celle
de l'attraction 150
Casalonga (D.-A.). —
Considérations élémentaires sur la chaleur 151
Schoute; —
Sur les plans osculateurs et les points tangentiels d'une série de
courbes gauches 152
TAULE DES MATIÈRES 403
Pellet (A.). —
Sur une classe d'équations aux dérivées parliciles. — Rayons de
courLure et de torsion des courbes tracées sur une surface 152
Lf.counu. —
Problèmes de nn'cani(]ue inlinitésimale 153
ScHOUTE. —
Sur une série doublement infinie de triangles 153
Tarry (IL). —
('('ométrie de situation. Problème des reines sur — ii r('cbi(iuii'r. 153
Pki.let. — iU'Ctilication approximative des arcs de courbe 154
Gahrigou-Lagrangk (P.). — Sur le choc et les actions au contact 154
JJarbarin. — Propriétés de l'hyperbole déduites de la géométrie descriptive. . . 154
— Sur une é(iuation du second ordre 154
Sauvage. — Sur la production du mouvem(>nt rcctiligiie au mo\en de tiges arti-

culées 154
TuAVAiL i.Mi'iu.Mi': présenté aux 1'^''
<'t "2' Sections 154

3' et 1" .^vrtioiis. — Génie civil et militaire, IVaTigation.

BUREAl' 155
Martin (J.). — De la stabilité des voies 155
Labat. — De l'influence de la surface de l'estuaire d'amont dans l'approfondis-
sement des passes des fleuves à marée 156
Discussion : JI. Kunkler 156
— De l'effet des voûtes mobiles placées au-dessus des hélices eu partie
éniergi'es 156
.luDicis. — L'architecture considérée dans ses rapports avec les sciences exactes. 157
Discussion : M. C. Lucas 157
Casalonga. —
Machines à vaiieur ordinaires et machines compouud. Avenir de
la machine à vapeur 157
Kami'f.ling (de). —
Transport électriiiue de la force. — Application à l'usine Guérin
de Limoges 158
Trélat (E.). — L'eau de rivière comme boisson 158
Disiussioii : MM. le D" Delthii 159
et Putzeys 16f)

Dei.thil (le D''). — Des


tramways à air comprimé de Nogeiit 160
Discussion : M. Raffard 160
Rivet et Potelune. —
D'une machine à travailler les peaux pour ganterie et
chaussure 160
PiCHOu. —
De l'emploi des ventilateurs pour l'assainissement des mines 160
Cacheux(E.). —
Statistique des accidents du travail 161
Discussion : M. Raffard 161
Lehman (E.). —
Paris port de mer. —
Canalisation de la Seine fluviale 162
Bœmches. —
Le Congrès international de l'utilisation des eaux pluviales (Paris 1889)
comparé aux Congrès de navigation intérieure de Bruxelles, Vienne et Fi-anc-
"
fort-sur-le-Mein 162
Curie. — Note sur les batardeaux en maçonnerie 162
Travaux imprimés présentés aux 3" et 4'' Sections 162

DEUXIK.ME GROUPE. — SCIENCES PHYSIQUES ET CHIMIQUES

5' Section. — Physique.

BUBEAU 163
Ellie(R.). —
Sur un télégraphe optique enregistreur à lumière polarisée. . . . 163
Discussion : MM. Cornu et Ja.\ssen 163
Crova (A.). —
Sur l'analyse de la lumière diffusée par le ciel 164
HuRTON (L.-.\.). —
Sur la lumière transmise à travers un liquide trouble. . . . 164
404 TABLE DES MATIÈRES
Zenger. — Le système du monde électrodynamique 164
Janssen (J.). —
Suf les spectres de l'oxygène 165
Mack de Lépinay (J.) et Perot (A.). —
Sui- les franges d'interférence achroma-
tiques des demi-lenlillos de Billet 165
Disctissioii : M. HuiuoN 165
Cornu. — Sur le halo photographique 166
— — Perfectionnements du photopoiai-imètre 166
Zenger. — Etude des décharges électriques dans les couches pulvérulentes. . . 167
Baille et Féry. — Action des sources lumineuses intenses sur les plaques photo-
graphiques 167
Vincent (le D"'). — De la vue ascendante ou descendante verticale et plus ou
moins oblique 168
Guillemot (C). — Appareil de mesure précise des longueurs 168
Pellin. — Appareil pour éclairage micrographique et pour expériences d'optique. 168
— — Cornue inexplosible pour fabrication de l'oxygène dans les laboratoires 169
Violle. — Sur propagation du son dans un tuyau cylindrique
la 169
Rochas (A. de). — L'od, en quoi diffère de chaleur, de l'électricité et du
il la

magnétisme 170
Travail imprimé présenté à la 5° Section 170

6= l^eelioii. — Chimie.

Bureau 171
Friedel. —Sur les hexachlorures de benzine 171
Monnet (P.). — Sur la préparation du chlorure d'éthyle et applications 172
Grimaux (E.). — Sur l'influence des groupes substitués sur la production des
matières colorantes du triphénylméthane 172
Janssen. —
Sur les spectres de l'oxygène 172
Marguerite-Delachahlonny (P.). Sur un échantillon de — sulfate d'alumine na-
turel de Bolivie 172
— — Méthode de cristallisation complète des corps
obtenus en cristaux non définis 173
AuGÉ. — Sur l'alun de soude 173
Combes (A.). — Sur une nouvelle fonction à réaction d'acide 173
Carnot (A.). — Sur quelques applications de l'eau oxygénée dans l'analyse chi-
mique 174
Friedel. — Sur l'acide camphorique 174
Beilstein. — Sur séparation de l'oxyde de fer
la et de Falumine 175
BÉCHAMP. — Considérations sur phénomène de la le coagulation des matières al-
buminoïdes 176
Monnet. —
Sur les sulfo-conjugués de la benzine ei leurs dérivés hydroxylés cor-
respondants 176
MoNNiER. — Règle à calcul pour le calcul des analyses chimiques 176
BÉHAf, (A.).— Action de chaleur sur chloralammoniaque
la le 176
Peyrusson. — Une question de chimie céramique 176
BouvEAULT. — Sur synthèse et les dérivés des nitriles
la cétoniques [i 177
Combes. — Sur l'action des dicétones sur les diamines 178
— Sur l'acétylacétonamine et ses homologues 178
Friedel et Co.mbes (A.). — Sur l'électrolyse de l'acide tartrique
(C.) 178

î' Section. — Météorologie et Physique du Globe.

Bureau 179
MouREAUX. — Sur diverses anomalies magnétiques 179
Touchimbert (C'« de). —
Sur les dictons de la Saint-Médard 180
..

TABLE DES MATIÈRES iOo


Dkchevrens (M.)- — La métbode de talcul Irigonoinétrifiue de Bessol par la cor-
rection et l'interpolation des observations inétéorolo^icines, transformée en une
métliode de calcul ai'ithniélique et mise ainsi à la portée de tdus les calcula-
teurs 180
Ragona. — Sur les variations annuelles de la déclinaismi -180
l'iNKS (le D'"). — Vitesse et direction du vent à Perpignan 180
Mazi: (l'abbé). — Les premiers essais de pluviométrie 180
— — Suppression de dcu\ lacunes dans la cuurbe de pluie annuelle à
Paris 181
Cornu. — Le polarimétre, son application à l'étude des pliénomènes atmusplié-
riques (5' et 1" sections réunies) 181
Fines (le D'). — Variations horaires de rélectricité de l'air 181
RoTCH. — Les observations barométriques hygrométriques sur mont Blanc.et le 181
— — Mesure de nébulosité pendant nuit son enregistrement.
la la et . . . 182
Maze — Sur sécheresses périodiques
(l'abbé). les 182
Teisse^knc Bout di: — Sur (L.). éconoiiii(iue des observatoires de
l'installation
montagne 182
€aziot. — Étude sur le mistral 182
Garrigou-L.agraxge (P.). — De quelques particularités du climat limousin. . . . 182
Zenger. — Les causes cosmiques des perturbations atmosphériques et sismiques
du globe 183
Wai)a. — Activité sismique récente du Japon 183
Blanc — La formation des dunes sahariennes
(E.). 183
TR.w.iux IMPRIMÉS présentés à la 7'^ Section 183

TROISIEME GROUPE. — SCIENCES NATURELLES

8" Section. — Cîéologie et .Minéralojiçie.

Blreac 184
O'reilly. — Sur les Oldhamia d'Irlande 184
Malaise. — Sur les Oldhamia de Belgique 185
ViLAXOVA V PiERA. — Sur Ics algucs tertiaires de la province d'Alicante 185
riQRcEix. —
Étude de gisements de diamants dans l'État de Minas Geraes (Brésil) 186
Po-MMEROL (le D'^j. —
Sur un petit cheval quaternaire trouvé dans la Limagne . . 186
^liCHAUT. —
Sur un niveau siliceux dans le bathonien de la Côte-d'Or 187
CoTTEAC. —
Noté sur le genre Echinolampas 187
LoRiOL (P. de).— Note sur les Ecliinodermes jurassiques du Portugal 187
Caraven-Cachin. — De l'âge des conglomérats tertiaires du Tarn et de l'Aude . . 187
— — Étude sur les Argiles rutilantes lutétiennes (lu Tarn 188
— — Description des Argiles bartoniennes du Tarn 188
Nicolas. — Sur la faune malacologique du danien à Saint-Rémv' et les Baux . . . 188
CoijLdT. — Coup d'oeil général sur la géologie des Bouches-du-Rhône et de la partie
conligué du ^"ar 188
Honnorat-Bastide (Ed.-F.). — Sur une forme nouvelle dWmmonites du crétacé
inférieur des Basses-Alpes 189
— M. Ed.-F.).— Sur l'oxfordien de Courbons (Basses-Alpes).
|M°"- et 189
— —
Sur les couches indécises du Lias et du Bajocien 189
Rivif;RE (É.). —
Grotte de la Coquille, dite de Minerve (Hérault) 189
— Gisements quaternaires d'Éragny et de Cergy (Seine-et-Oise) . . 190
DoxNEZ.AN (le D' A.). —
Découverte de fossiles dans le pliocène de Perpignan . . 190
ViLANOVA Y PiERA. —
Sur Ic Dusodylo dllellin et sur les roches ophi tiques
d'Alicante et de Castellon 191
-MoiniLLET (A. de).— La grotte de Pont-de-Véja (Véronais) 192
406 TABLE DES MATIÈRES

Discussion : M. Rivikui; 192


B.v.uiii;t. — Géologie du déparlcineiu de la Ilaule-Vieiine '
192
Lk Vi:iîiiiiiit. — Sur les roches éruplives et les terrains anciens de la Corse. . . 193
FicHiait. — Sur la constitution géologique du Djebel Cliénoua (Alger) VXi
KÉG.NAiLT (F.). — Fouilles exécutées dans le terrain terliaiie niiucène de Saint-
(laudens et dans la gi-olte de Gargas 194
Exclusion à Saint-Yrieix, visite des carrières de kaolin 19'i

Excursion à La Chèze, près Ambazac 194


OiVRAGii i.Mi'HiMi; présenté à la 8° Section 194

9'= iSeetion. — lîolaiii«nie.

Bureau 19'^

Le Gendre. — Contributions flore de Haute-Vienne ta la la 195


BouRQUELOT. — Dcs modifications déterminées par végétation la dans la nature
des sucres chez les champignons 195

Bonnet (le D-'E.). — Gaston de France, duc d'Orléans, considéré comme botaniste. 196
FoLiN (de). — Un lieu de provenance du Fucus natans 196
Le Gendre. — La Société botanique du Limousin, son origine et ses travaux . . 196
Discussion : MM. Poisson et Bonnet 19d
— — Sur une monstruosité de trèfle 197
.Maeinvaud. — Trois genres critiques de la flore du Limousin, d'après l'herbier

d'Edouard Lamy, de la Chapelle 197


Jardin. — Coup d'œil sur la végétation du Gabon 197
Doumergue. — Herborisations oranaises 197
— — Picridium vulgare Desf. var. giganteum Xob
Note sur le .... 198
Lesage. — Action de l'eau de mer et du sel marin sur les feuilles 198
Clos (le D'). — De quelques particularités de l'inflorescence afférentes au Buple-
vrum fruticosum L., au Sagittaria lancifulia L. et aux Verbénacées 198
BoiNNET. — Index plantarum Augustissimi principis Aurelianensium ducis jussu
et largitione in Gallia conquisitarum 199
BouDET. — Exemple d'acchmatation du A'elunibiuin nucifera aux environs de
Limoges 199
Discussion : M. Cassin 19^

10" 5l»ection. — Zoologie, Aiiafomie^ Physiologie.

BuRiiAU 200
Bourgeois (J.). —Sur la distribution géographique des Coléoptères malacodermes
appartenant à la tribu des Lycides 200
Schlumberger. — Sur un nouveau foraminifère à la côte de Libéria (Adelosina

polygonia) -01
Soulier (A.). — Recherches sur les organes formateurs du tube chez quelques
Annélides Tubicoles ,201
Beauregard (H.). —
Sur une particularité anatomique du Cachalot 202
Olivier (E.). — Présentation de la Revue scientifique du Bourbonnais et du
Centre de la France 202
Marion et Guitel. —
Dispersion du Salmo quinnat sur les côtes méditerranéennes
du sud-ouest de la France 20i
PROUHO (H.). —
Du rôle des pédicellaires gemmiformes des Oursins 202
Henry (C). —
Recherches théoriques et expérimentales sur les illusions d'optique. 203^

— — Recherches expéiiment;iles sur l'acuité visuelle des angles de même


surface de trait 20i
ViALLANES. — Sur quelques points de l'étude <lu développement embryonnaire
de la Mante religieuse (Mantis religiosa) 20Î
TAIILE DES MATIÈHES 407
Kii.NCKKK d'Herculais (J.)- — Les ennemis des Acridiens. — Du parasitisme eonune
cause délerniinanle des mij,'ralions des Aeridiens {vulf/o Sauterelles) 20't

Bhongmakt (C). —
du terrain liouiller |>ourvus de six ailes
Inseites fossiles . . . 207»

Nicolas. —
Élude sur les Hyménoptères à l'observatoire du mont Ventoux. . . . 205
Lacaze-Duthieiis (de). —
Un essai d'ostréiculture dans le vivier du laboratoire
de Roseoff i05
DEi,A(iE (Y.). — Sur le (ir'\elnpiirinent des Spongilles 20'j


liLiTEL. Sur la li^ne latérale de la Baudroie (Lophius piscatorius) 2U0
— — Sur les canaux niuqueux des Cycloptéridés 207
Fnoriio (H.). — Note sur le développement de la Mi-mhranipora pilosn 207
— — Ou sens de l'odorat (liez les Étoiles de mer 207
F'iti voT. — Sur quelques N(';oméniées méditerranéennes 207
— — Sur la régi'nération des parties auipnti'es cnmparée à la stolonisution
normale chez les Syllidé.^ 208
— Sur— le prétendu appareil circulatoire et les organes génitaux des
Néoméniées 208
Allual'U (C). — Remar(iui_s sur les faunes insulaires et en particulier sur celle
des îles Canaries 209
ViLANOVA Y PiEKA. — Sur Ics poissons incorruptibles de la rivière Adaja (province
d'Avila, Espagne) 209
Kùncivi:l d'Hekcli-ais (J.i. — Les Acridiens (î;m/.70 Sauterelles) en Algérie. — Cam-
pagne 1889-1890 209
iMÉNEGAix. —
Sur la turgescence chez les Pélécypodes 210

11° Section. — Authropologie.

BUHEAC 211
Fauvelle (le D''j. — Allocution du Président 211
l'oMMiiitOL (le D'). — La main dans superstitions
les et les symboles 211
Discussion : MM. Falvei.le, A. de Mohtillet 212
G. Chalvet et Capls 213
Capls (G.). —
Ethnographie chez les Kirghizes du Pamir 213
MonTiLLET (A. DE). —
Lcs époqucs chelléenne et moustérienne en Italie 213
ScHMiDT (V.). —
Les temps préhistoriques en Danemark (pierre, bronze et fer

préhistoriques) 21 'i

Discussion : M.M. le D"" Veiikieh, A. de ^Iortielet et G. Chalvet 215


Chalvet (G.). — Fouille dans le tumulus de Pierrefitle près Ruffec 216
Discussion : M. A. »i: Mohtillet 216
Veiuueh (le If). — Origine de l'agriculture chez les populations nomades. . . . 216
Discussion : M. Capls 217
Vacheh (le I)'). — Observations sur les caractères anthropologiques des anciennes
populations limousines 217
Discussion : M. Falvelle 218
ViLANovA Y PiKiiA. — Nouvelles Irouvailles d'objets en cuivre en Espagne. . . . 218
Discussion : M. A. de Mohtillet 219
Vehneau (le D'). — L'allée couverte des ^lureaux (Seine-et-Oise) 219
Falvelle (le D'). — Quelques considérations sur dolmens de les Roknia et de
l'Algérie en général 220
DiscussionM. A. de Mohtillet
: 220
PoMMEHOL (le D'). —
Sur les variations du cheval quaternaire en Limagne. . . . 222
Discussion MM. G. Chauvet et F.vuvelle
: 222
ScHMiDT (V.). —
Les temps préhistoriques en Danemark 223
Allt-dl-Mes.ml (d'). —
Un voyage chez les Mois, par M"<^ Fanny Lcmire. . . . 224
— —
La fabrication moderne des instruments préhistoriques à
Abbeviile 224
40o TABLE DES MATIKRES
Manouvrier (le D"). — l?echerches sur les ossements humains recueillis dans les
sépultures mérovingiennes d'Andrésy 224
Bosteai'x-Paius. — Découverte et l'ouilles du cimetière gaulois des Bouverets, ter-

ritoire do Beine (Marne) 224


— — Fouille d'une tombe gauloise, au lieu dit les Charmes, territoire
de Cernay-lez-lleims (Marne) 224
Dii^russion : MM. V. Schmidt, Pommerol, 224
Fauvelle
et 225
Barthélémy (F.). — Sur un outil acheulécn découvert dans les alluvions de la •

Moselle 225
MoRTiixET (A. de). — Fouille du grand abri de Scalucce, à Bréonio (Italie). . . 225
Discussion : M. G. Chauvet 226
Rivière {È.). — Grottes de la Poudrière et de la Clavelle (Var) 226
Discussion M. Pommerol
: 227
— — Les fonds de cabanes préhistoriques de Champigny (Seine). . . 227
CoLLiN (E.) et SiMONi (E. Don). —
ÎSote relative aux sépultures mérovingiennes
d'Andiésy 227
Legrand(P.). — Tombeaux découverts à Andrésy 227
Discussion : MM. Bosteaux, Salmon et Fauvelle 228
Barthélémy. — Le camp du puy de Gaudy : analogie de tracé avec les enceintes
de Gergovie et du mont Beuvray 229
Discussion: MM. Pommerol G. Chauvet
et 229
DuNOYER (le D"') . — Les fosses de Forgeas 229
Bosteaux. — Disque en calcaire oolithique recueilli à la station néolithique du
mont Berru (^larne) 229
Tarry (H.). — La colonie romaine de Rusuccurus (Tigzirt et Taksebt) 230

13" Section. — Sciences médicales.

Bureau ^31
Chénieux. — Hystérectomie abdominale pour les tumeurs volumineuses de
l'utérus 231
Discussion: MM. Queirel et L.-H. Petit 231
Mayet. — Étude sur la constitution du plasma de cheval obtenu à 0° et sur les
conditions de sa coagulation 232
Queirel. — Du curetage de l'utérus 232
Verrier (E.). — La transfusion du sang en gynécologie 233
Raymond (Th.). — Du traitement des hernies étranglées ou enflammées par la

kélotomie suivie de cure radicale 233


LivON. — Innervation du muscle crico-thyroïdien 233
Baraduc. — Electricité intra-stomacale et dilatation d'estomac 234
Discussion : MM. Teissier, Boulland et Déri(;nac 234
Bergonié. — Des mesures électriques dans l'électrolyse de déviation de la cloison

du nez 235
Brémaud. — Un procédé d'abaissement de la cataracte 235
Teissier. — De l'antisepsie intestinale dans le traitement de la fièvre typhoïde. .
236
Discussion: .MM. P. Lemaistre, 236
Mayet et Grasset 237
Bloch {X.). —Pathogénie des affections cardiaques de croissance et de surmenage 237
Leloir. — Ilist jlogie pathologique et nature du lupus érythémateux 238
Arnaud (H.). — Du glycogène du sang ou glycogène hématique 238
Debierre (C). —
La « topographie crânio- cérébrale » 239
Butte. —
État de !a fonction glycogénique du foie au moment de la mort dans
quelques maladies 239
Critzman. — Hygroma tuberculeux à type myxomateux . 240
TAHLK DES MATIKUES 409
(jaches-Sarhaute (^I"'«). — Dos dangers de l'ergot de seigle et de l'ergotine après
raccoucliement 240
Hettencour et Serrano. Un cas de inyxdMJruie — Irailr par la greffe hypoder-
mique du corps thyroïde d'un mouton 241
Lemaistre (J.). —
Tumeur gazeuse du cou 241
Discussion : M. L.-H. Petit M2
DÉRiGNAt: (P.). — Dilatation de l'estomac; glycosurie 242
Galezowski. — De l'astigmatisme irrégulier et de la correction par les verres
cylindro-eoniques 243
Lemaistre (P.). —
Intoxication saturnine par la farine d'un moulin de l'arrondisse-
ment de Rochechouart 243
Discussion : 51. Lemaistre (.).) 244
Fanton(M.). — Du choréoptisme. — Son application à l'obstétrique par la suppres-
sion des soulfrances, la régularisation du travail. — Accouchement provoqué
par le choréoptisme dans le cas d'un rétrécissement du bassin 244
Discmsion MM. Oueirel et Verrier
: 245
Mayet. —
De l'action des sels neutres et du chloral sur les globules du sang.
Application aux études d'hématologie et aux injections inlra-veineuses 246
Ché.meu.x. —
Pied bot équin varus gauche, tarsotoniie 247
Teissiek. — Considération générale sur l'influenza 247
QuEiREE et Alezais. —
Épidémie de grippe à Marseille 247
Tronchet. —
L'épidémie d'influenzaà La Rochelle 248
ROGÉE. —La grippe à Saint-Jean-d'Angély 248
Discussion : M. Grasset 248
51M. Brémaud, Bollland, Mayet, Chicou, 249
Galezowski, Verrier, L.-H. Petit et Teissier 250
SuAREZ DE Mendoza. —
L'audition colorée 251
Olivier (L.). —
Application des données bactériologiques à l'extinction d'un foyer
de lièvre typhoïde à Sainte-Adresse (Seine-Inférieure) 251
BiussAun. —
Les pleurs et les rires chez les hémiplégiques 251
Prioleau. —
De la tuberculose cutanée et de la lymphagitc tuberculeuse consé-
cutives à la tuberculose osseuse 251
Hi:(:haud.— La goutte post-grippale 252
— — Les maladies de l'hypertension artérielle 252
Bergoxié. — Nouvel excitateur manométrique rectal 253
Baraduc. — Note sur conservation indéfinie et l'ingestion de sang défibriné
la

(globules, sérum) dans chlorose, anémies nerveuses, les métrorragies.


la les . . 254
J.vcyuET — Contribution à l'étude des dermatoses vaso-motrices
(L.). 254
Chapplain. —
Gangrène trauma tique gazeuse 255
Gadaud. —
Kystes uniloculaires de l'ovaire 255
Discussion : MM. Chénieux et Décès 255
BouLLAND. —
Des plis du pavillon de l'oreille au point de vue de l'identité. . . 255.
Reboll. —
Diagnostic de la torsion du pédicule des kystes de l'ovaire 256
— —
De l'emploi du naphtol camphré en chirurgie et en iiarticulier dans la
tuberculose externe 256
Delotte. — Kyste dermoïde de la nuque . 257
HucHARu. — Symptômes toxiques des cardiopathies artérielles 257
Discussion : M. Teissier 258
DÉRiGNAc (P.). — Ictère à forme grave guéri par l'antisepsie gastro-intestinale. . 258
Nepveu. — Nodosités sous-cutanées rluiraalismales produites par les embolies
bactérifères 259
Arnaud (F.). —- Diagnostic de la syringomyélie 259
MossÉ. — Action frénatrice de la compression du cou dans les crises bulbaires
labétiques 260
Tison. — De l'association de l'opium et de la cocaïne pour combattre les vomissements. 260
410 TABLE DES MATIÈRES
Rivet. — Du carcinome encéplialoïde envisaf^é au point de vnc de sa fréquence, de
la rapidité de son développement et des maladies qu'il peut occasionnel-. . . , 261
nonisot'T. — Préparations anatoini(iucs. — Conservation de la llexibilité des liga-
ments articulaires 2G1
Delthu,. — Orijiine ornitholoî^ique de la diphtérie 261
— — Conséquences opératoires de la trachi'Otomie 261
— Un cas d'ascite congénitale
l>i'NoYi;n. 262
IJay.mond.— Contribution au traitement chirurgical de péritonite puerpérale la . 262
Thouvknet. — Autoplastie buccale pour remédier à une coarctation des mâchoires. 263
H.\v.MO.\nAL'D (fils). — Paraplégie totale datant de deux ans, guérie par la sugges-
tion hypnotique 263
BÉCHAMP. — Nouvelles recherches sur le lait 264
Delotti:. — Kyste h} datique suppuré du foie ; laparotomie 264
ChÉiMei.x. —Polype naso-pliar\ngien, trachéotomie préalable 264
PoTAiN. —
Sur un déplacement non décrit du rein 26r>

Discussion : M. H. Henrot 266


Les.^ge. —
Sur les rapports du choléra infantile avec le choléra asiatiipie .... 266
Lemaistre(P.). —
Sclérose pulmonaire chez les porcelainiers 267
FnxT-RÉAULX (de). —
Les sorciers limousms 267
Alezais et Ahnaui). —
Note sur le caractère du sang efférent des capsules sur-
rénales 268
Tison. — Traitement de rérssipèle de la face par Taconitine cristallisée 268
Rivet. —
De rédampsie au point de vue de ses causes . . . 268
Lemaistre (J.). —
Phlegmon péri-amygdalien 269
Terrier (F.). —
De l'asepsie en chirurgie 269
Petit (L.-H.). — Coxalgie tuberculo-arthritique 270
BouRUEAi: d'ÂNTONY. — De quelques modifications apportées au manuel opéra-
toire dans le traitement de certaines affections cutanées 271
Jacques. — L'intubation dans le croup 272
Chéro.n. — La transfusion hypodermique de sérum artificiel dans les phlegmasies
péri-utérines 272
Vœi 272
Defresne. — Sur l'huile de foie de morue, la cause de sa digestibilité incom-
parable 272
Tr-wail imprimé présenté à la 12" Section 272

QUATIUÈME GROUPE. — SCIENCES ECONOMIQUES

13° ilieclion. — Agronomie.


Bureau 273
Dehérai.n. — Sur le rôle de l'humus dans la terre arable, appauvrissement par
les eaux de drainage 273
Discussion : MM. Schmitt, Sagmer
Rousseleï et 274
Reclus, — L'organisation du new-book de la race bovine limousine 274
Gérardin. — Reboisement des communaux de la Jonchére 274
Andouard. — Iiilluence des engrais sur la valeur alimentaire du foin de prau-ic. 275
Discussion : ^I.Vl, Dehérain, B.-vrinet, Sagnier, Schmitt, Muret 276
et Reclus 277
Dehéraix. —
Sur l'influence qu'exerce la matière ulmique sur le développement
de certains végétaux . . 277
Discussion : MM. Schmitt et Rousselet 277
Faure. — Machine à décortiquer la raraie et fonctionnement de ladite machine. 278
KuNCKEL d'Herc.ulais. — Lcs .\cridicns {vulgo Sauterelles) au point de vue écono-
mique, en Algérie 278
TABLE DES MAÏIÈUES 't I I

Tkisskrknc de Bort (K.). — L'élevage dans le Limousin 278


MuHET. —
Du métayage 278
Sagmkr. — Inlluence des syndicats sur les progrès de l'agriculture en France. . 279
X.VMBKU. — Nature et composition des l'oins des prairies naturelles 280
Kkclis. — De l'influence de l'espacement et de l'effeuillage fait en cours d»;

végétation sur le rendement des racines fourragères 280


ScHMiTT ;le 1)''). — O'ielques idées sur la nutrition végi'tali' 281
Detiioyk. — De la désinfection et de la transformation en poudres-engrais des
matières organi(|ues animales. — Procédé nouveau. — Présentation d'échan-
tillons 281
Dehéiiain. — Sur l'insuflisance des métliodes employées pour doser la potasse
dans les terres arables 282
Thouvenet (le D'). — Inlluence du mode de reproduction des végétaux 283
Visite à l'établissement expérimental de pisciculture sous la direction de M. Re-
clus, professeur départemental d'agriculture. — Établissement de pisciculture. 238
.Mar(;l'erite-Del.\chari.onnv. — Essai de classification des diverses chloroses et leurs
remèdes 28't
— — Effets du sulfate de l'or sur les récoltes et les
maladies des plantes en 1889 285
— — Culture rémunératrice des terrains pauvres . . . 285
Dehérain. — Sur composition des blés versés et non versés
la 286
.\iuoY.NAUD. — Constitution de terre arable la 287
MicHOU D'). — Moyen pratique de prévenir
(le poiu-iiture des i^ommes lu de terre. 287
Laliman. — Sur du phylloxéra
l'iiistoire 287
Tr.walx I.MPRIMÉS présentés à la 13' Section 287

14° Section. — €i<éo^ra|iliîe.

Bureau 288
Drapeyrox. — Jean Fayan et première carte du Limousin sous Henri IV (1.J94).
la 288
RoMANET DU Caielaui). — La colonisation espagnole dans le nord de l'île de
Formose 288
Barbier. — Toponymie comparée de la Lorraine et de l'Alsace 289
BiNGER (le Capit.). — V^oyage en Afrique et carte de l'itinéraire 289
C.APUS. — Les sources de l'Oxus et le petit Pamir 290
Ferreira-Deusdado. — Le rôle du Portugal dans l'état actuel des connaissances
géographiques et ethnologiques des régions africaines 290
Discussion : M. Romanet du Caillaud 290
Trivier (le Capit. j. — Traversée de l'Afrique, de l'Océan >Ulantique à l'Océan
Indien 291
Bi.NY. — Méthode de correction pour la triangulation d'une carte géographique ou
topographique 291
— Procédé rapide permettant de vérifier a priori, d'après une carte quel-
conque, si deux positions géographiques élevées peuvent communiquer par la

télégraphie optique 291


lÎAi;oT (C). — Sur l'ethnographie des Finnois du Volga 292
GuiLLEMiN (E.). — Cartes figurant le relief de la France, de l'.Vlsace et de l'Algérie. 292
A.NTUoi.NE. — Atlas de géographie moderne 292
Leroux (A.). — Limoges, centre principal du système routier entre Loire et Garonne. 292
Romanet du Caillaud. — L'uniBcation de l'heure et
la transaction proposée par
FAcadémie des Sciences de Bologne 293
Foureau. —
Mission au Tademayt 291
— —
Voyage d'exploration et d'études d'Algérie au Sahara et au Soudan. 294
BouLXOis. —
Projet de canal maritime du sud-ouest de la France 295
412 TABLE DES MATIÈBES
Beiith.vux. — Des cartes murales et des cartes en relief à l'usage des écoles pri-
maires 295
Dupont (H.). — 1° De l'enseignement de la géographie et de la topographie dans
les écoles primaires 295
2° La nature des eaux de la Seine et de ses affluents basée sur la constitution
géologique des terrains 295
3° De l'association de l'étude île la topographie et de l'étude de la botanique
dans les excursions scolaires 295
4° Ports militaires anglais 295
PÉnÈS (G.). — Le rôle historique d'Arles 296
ViARD (K.). — La colonisation ancienne et la colonisation d'aujourd'Jiui 296
Discussion : MM. Degkono, Gauthiot et Judicis 296
Teissehknc de Bout (L.). — Carte orographique du Sahara 297
— — Itinéraire à El-Goléa 297
Lallemand (C). — Nivellement général de la France 297
— — Unification des altitudes 298
Renaud (G.). — Photographie appliquée à la géographie; enseignement géogra-
phique 298
Taruy (H.). — Le Transsaharien (son tracé en Algérie) 298
Vœux . 299
Travaux imprimés présentés à la 14° Section 299

15° Section. — IL^eoiioinie politique.

Bureau 300
Labat (Th.). — Les règles à observer pour porter à son maximum le bien-être
du peuple 300
Martin (J.). —
Conséquences politiques et sociales qui résulteraient du rempla-
cement des octrois par des impôts directs ou par des impôts sur le revenu
créés au profit exclusif des communes dans des conditions déterminées .... 301
FoviLLE (A. de). —
La propriété bâtie en France 302
Luc.\s (C). —
De la reconstitution des anciennes Écoles provinciales d'Art en France. 303
— — De la construction de logements ouvriers 303
Curie. —
L'impôt sur le revenu, iloyen de le réaliser indirectement 304
GuiBERT (L.). —
Notice sur les Sociétés de production et de consommation de
Limoges 304
NoTTEEUE. — Connexité de la question ouvrière avec les rapports internationaux. 305
Fleury. — Inutilité et dangers de protection douanière la 306
Passy. — Des traités de commerce. 306
Gas.\longa (D.-A.). — De propriété industrielle régie par
la le brevet d'invention
et de quelques articles des lois et règlements sur la matière 307
Grodet (a.). — Étude statistique sur situation des colonies néerlandaises en 1888.
la 308
David (G.). — La méthode d'observation scientifique dans éludes économiques les

et sociales 308
Renaud (G.). — Histoire des tarifs de douane depuis 1860 309
Passy (F.). —
Réforme de l'enseignement (15° et 16° Sections réunies) 309
Malaval. —
L'impôt foncier, son historique et les réformes dont il est susceptible. 311
Martin (J.). —
Considérations générales sur les tarifs de chemins de fer en France,
en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis 311
Henrot (J.). — Assistance et prévoyance 314
Ardouin. — Sur la valeur économique de la population 314
Lev'asseuh. — Mouvement de la population française comparé à celui des nations
étrangères 314
Discussion : M. F. Pa.ssy 314
C.\CHEUX. — Musées industriels en France et à l'étranger 315
TABLE DES MATIÈRES 413
FouRMEH DE Fl.vix. — Df la décentralisation et en parliculier de la décentralisa-
tion du crédit 315
Uafiai.ovich. — Enquête ilécennale sur les institutions d'utilité publique de la

Haute-Alsace 316
TuKQCAN (V.). — Résultats statistiques d'une enquête sur les firèves 310
Pru.nget. — La population en France en. 1889 316
Voeu 316

16 Keetioii. — Pédagogie.

Bureau 317
Pavot (T.). — Étyniologie franco-latine.
Pourquoi tant de mots français sont dits :

d'origine inconnue, ou de forme insolite, ou de provenance étrangère 317


Takiîade (J.). —
Alphabet automatique 317
LAHiii: (E.). — Le passé, l'avenir et la méthode du latin en France 317
FERi{EiiiA-l)Ersi)ADO. —
Lc Conscil supérieur de l'Instruction publique et l'ensei-
gnement des écoles en Portugal 318
RoussELET. — De l'éducation. — Principe d'autorité 318
Cau-Ot. —
De l'enseignement des langues anciennes 319
Ferrkira-Deusd.vdo. —
De l'anthropagogie pénitentiaire considérée principalement
comme discipline morale et professionnelle 320
DucouRTiEU.v. — Les écoles de hameau en Limousin 321
Lau.ssedat (le Col.). — Conditions de l'enseignement industriel aux États-Unis. . 321
Charreire (P.). —
Questions de pédagogie 321
Travail i.ypRiMÉ présenté à la 16'= Section 322

17" iSeetion. — Hygiène et llédecine publique.

BuRE.vu 323
Thouvenet (le D'). — L'hygiène et la crémation 323
Discussion : M.M. E. Raymondaud, 323
Drouineac, Aapi.4s, Peyrusson et Del.\housse 324
Queireî, . — Constitution dun bureau d'hygiène à Marseille 325
Discussion : MM. Napias, Trélat, Delahousse, 32ô
Droui.neau et Ray.mo.ndaud 326
Drouineau (le D"^ G.). — Delà dépopulation des campagnes 326
Raymondaud (le D'). — Hygiène et maladies des porcelainiers. — influence de
l'industrie porcelainière sur le milieu où elle s'exerce 327
Discussion : MM. Thouvenet, Bouu.a.m) 328
et Herscher 329
QuEiREL — La syphilis et prostitution à .Marseille
(le D'). la 329
Peyrusson. — La purification de l'air 3.30
AuDOUAKD. — Projet de filtrage des eaux de Loire, à Nantes la 331
DÉCHAMP DO- — Aération permanente des chambres de phtisiques
(le 331
MoNNKT (P.). — Le phénol synthétique, sa préparation ses propriétés et 332
Pineau (leD'). — d'Oléron (Charente-Inférieure) au point de vue de
L'île la créa-
tion d'un sanatorium marin 332
Cahen. —Sur le choix d'emplacement des habitations collectives 332
Thouvenin (le D')- —
Sur un point de l'hygiène des habitations la suppression des ;

fosses d'aisances et leur remplacement par des tinettes mobiles ........ 332
Trélat (E.). —
L'eau de rivière comme boisson (3", 4*^ et 17' Sections réunies). . 333
Geay. — Reconstruction des bâtiments de l'hôpital de Limoges 333
Delthil (le D''). —
Prophylaxie delà diphtérie 333
Delahousse (leD"'). —
Quelques points d'étiologie de la fièvre typhoïde 333
PicHOU (A.). —
La conservation de la vie humaine i . . . . 334
414 TABLK DES MATIÈRES

Conférences.

NaimasiIc D' h.). — Les revendications ouvrières au point dv vue de l'hygiène. 335
Tiaumer (K.i. — L'industrie de la porcelaine en France au xviir siècle (Sèvres,
Limoires) 355

Excursions. Visites scientifiques et inilustrielles.

Programme général 372


Excursion générale à Saint-Junien-Kocliechouart 374
— à Bort 379
— générale à Aubusson et Guéret 382
— finale à Brive, Périgueux, Angouléme "85
École nationale d'Art décoratif et ^lusée national 388
Haras de Pompadour 389
Bassin houiller d'Aliun 390
Imprimerie militaire H. Cliarles-Lavauzellc. 393
Manufacture de porcelaines Guérin et C'<' 394
— de tapis Croc père et fils et Jorrand, à Aubusson 396
Fabrique de papiers Durand et NicoUet, à Rochecliouart 396
Ateliers de construction des manufactures de tabac 397
Table des matières 401

PARIS. — IMPRIMERIE CH.AIX, 20, ULE BERGERE. — I3287-J-90.


Association rr'ançaise

iir.i..is {'arôs
A Hnhlil,. l„ liii.i (•«/• '/' l'i />i'-'-
, I

B ,/r/nJfim/,-,llM,} ,/p /Trutm\v


..

C h'irlu-lù'u
. 1K lOiirra
.. ,ii-

D ,, \ri/rifiÊ,v L (iti A'ftfi/'f


F

E „ ^/« r.muiu-i'T,. M ! ,/p /« JiiiJ^.

G ,
il'Amjou/rine ., H'i'Iat I

H . drlllu/UilAly/ P .. ftri:fMrl,M;Ui-

LEGENDE
1 Hôtetde Ville ij 6 P()stesetTélé|raj)lies
2 Lycée ! 7 Ppéfeclure*
3 Theàlpe j
8 Ec-oledi'Médeeiiie
+ Gpape des Bénédictins 1 9 Musée dpCérnuiinuo
5 id deMoiitjovis ilOHôynhil

finnChai^

PLAN DE LIMOGES
'tT f. ~

Vous aimerez peut-être aussi