Compterendu 19 Asso
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19! SESSION
ASSOCIATION
FRANÇAISE
P (J V it
Dans cette table les nombres qui sont placés après l'astérisque se
FRANÇAISE
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
KUSIONNEE AVKC
CONFERENCES DE PARIS
LIBRARY
NEW YORK
BO's>,\'rCAL
oaro<:n
PARIS
AU SECRÉTARIAT DE L'ASSOCIATION
A l'Hôtel des Sociétés savantes, rue Serpente, 28
Kt chkz m. g. .MASSO.N. Lip.haiuk pe l'Ai auémie de Médecink
120, boulevard Saint-Germain.
1890
ASSOCIATION FRANÇAISE
POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES
L'ASSOCIATION SCIENTIFIQUE DE FRÏ'NCE
(Kondée par Le Verrier en 180*/
BOT/
.M INISTKKK RÉPUBL I
9JJ E F RA N Ç A S E I
riu>(rui'liiiii pulilique,
10 août 1883;
Vu le procès-verbal de l'Assemblée générale de rAssociatiou
scientifique de France, tenue à Paris le 14 novembre 1883, et les
décisions prises par lesdeux Sociétés;
Toutes deux ayant pour objet de réunir en une seule Associa-
tion ces deux Sociétés susnommées ;
DÉCRÈTE :
STATUTS
A cet elfet. elle exerce son action par des réunions, aes cojiférences, des
publications, dons en instruments ou en argent aux personnes travail-
des
lant à des recherches ou entreprises scientiliques qu'elle aurait provotjuées ou
approuvées.
\i!T. -2. — Kllc fait appel au concours de tous ceux (jui considèrent la
culiurr des sciences comme nécessaire à la grand<'ur vi à la prospérité
du pa\s.
Akt. 6. — Sont membres fondateurs les personnes qui ont versé, à une
épdijue quelconque, une ou plusieurs souscriptions de uUU francs,
Aki. t. —
Tous les membres jouissent des mêmes dmits. Toutefois, les
noms membres fondateurs figurent perpétuellement en lèle des list<?s
lies
A.,i-r. 8. —
Le capital de l'Association se compose du capital de l'Association
scientifique et du capital de la précédente Association française au jour de la
fusion, des souscriptions des membres fondateurs, des sommes versées pour
le rachat des cotisations, des dons et legs faits à l'Association, à moins d'affec-
produits de librairie.
Art. 11. — Chaque année, l'Association tient, dans l'une des villes de
France, une session générale dont la durée est de huit jours : cette ville est
désignée par l'Assemblée générale, au moins une année à l'avance.
Art. 12. — Dans les sessions annuelles, l'Association, pour ses travaux
scientifiques, se répartit en sections, conformément à un tableau arrêté par le
Règlement général.
Ces sections forment quatre groupes, savoir :
1° Sciences mathématiques,
2° Sciences physiques et chimiques,
3° Sciences naturelles,
i° Sciences économiques.
Art. 13. —
Il est publié chaque année un volume, distribué à tous les
membres, contenant :
COMPOSITION DU BUREAU
Art. 1-i. — Le Bureau de l'Association se compose :
D'un Président,
D'un Vice-Président,
D'un Secrétaire,
D'un Vice-Secrétaire,
D'un Trésorier.
Art. 16. —
Le Vice-Président et le Vice-Secrétaire dune année deviennent,
de droit, Président et Secrétaire pour l'année suivante.
Art. 17. —
Le Président, le Vice-Président, le Secrétaire et le Vice-Secrétaire
de chaque année sont pris respectivement dans les quatre groupes de sections,
"^t chacun est pris à tour de rôle dans chaque groupe.
l'oLR L AVA.NCEMEM DES SCIENCES V
Aht. Is. — Le Tn'soiicr esl élu par l'Assemblôc géia-ralo; il est iioinmi'
Akt. 19. — Le IJiiroau «If «-haqne section se compose il'iin l'n'sideni, d'un
Vice-I'résidenl, d'un Socrélaire el, au besoin, d'un Vice-Secrétaire «lu par celte
section [larmi ses nit-nibn-s.
Art. 24. — Pendant la durée des sessions, le Conseil siège dans la ville où
a lieu la session.
Art. 26. Le Conseil a tout pouvoir pour gérer et administrer les affaires
-r-
Art. 29. — Il organise les sessions, dirige les travaux, ordonne et surveille
les publications, fixe et affecte les subventions et encouragements.
Art. 31. — Les Statuts ne pourront être modifiés que sur la proposition du
Conseil d'administration, et à la majorité des deux tiers des membres votants
dans l'Assemblée générale, sauf approbation du gouvernement.
Ces propositions, soumises à une session, ne pourront être votées qu'à la
session suivante elles seront indiquées dans les convocations adressées à
:
Art. 33. —
Dans le cas où la Société cesserait d'exister, l'Assemblée géné-
rale,convoquée extraordinairement,. statuera, sous la réserve de l'approbation
du gouvernement, sur la destination des biens appartenant à l'Association.
Celle destination devra être conforme au but de l'Association, tel qu'il est
indiqué dans l'article l«^
Les clauses stipulées par les donateurs, en prévision de ce cas, devront être
respectées.
Signé : N. Roujon.
REGLEMENT
Art. 6. —
Le Président sortant fait, de droit, partie du Bureau pendant les
de l'Assemblée générale.
Il prend les mesures nécessaires pour organiser les sessions, de concert avec
les comités locaux qu'il désigne à cet effet. Il fixe la date de louverture de
chaque session. Il organise les conférences qui ont lieu à Paris pendant
l'hiver.
Il nomme et révoque tous les employés et fixe leur traitement.
Art. 9. —
Le Conseil délibère à la majorité des membres présents. Les
déhbérations relatives au placement des fonds, à la vente ou à l'échange des
valeurs et aux modifications statutaires ou réglementaires ne sont valables que
lorsqu'elles ont été prises en présence du quart, au moins, des membres du
dûment convoqués. Toutefois,
Conseil si, après un premier a^is, le nombre des
Art. 12. —Le Conseil est convoqué toutes les fois que le Président le juge
convenable. est convoqué extraordinairement lorsque cinq de ses membres
Il
Art. 13. — Les Commissions permanentes sont composées des cinq membres
l'itl II I AVANCE.MK.NT DES SCIENCES IX
du l^urciiu el d'un cirlaiii uoniLie dt- nieinbros, iHus itarli- ('.unsi-il dans sa
séance de noveinbi-o. Elles restent en fonctions jusqu'à la fin t\c la session
suivante de TAssuriation. Kllcs sont au nombre do cinq :
AuT. M. —
La Commission de publication se compose du Bureau et de
(jualre membresélus, auxquels s'adjoint, pour les ]iublicalions relatives à
chaque section, le Président ou le Secrétaire, ou, en leur absence, un des
délégués de la section.
Art. IS. —
La Commission des finances se comiiose du Mnri'au el do ipiatre
memijres élus.
AuT. 10. —
Le Conseil peut, en outre, désigner des Commissions spéciales
pour des objets détermines.
Art. 20. —
Pendant la durée de la session annuelle, le Conseil tient ses
Art. 22. —
Lorsque la place de Secrétaire du Conseil devient vacante, il
est procédé à nomination d'un nouveau Secrétaire, dans une séance précédée
la
d'une convocation spéciale qui doit être faite quinze jours à l'avance.
La nomination est faite à la majorité absolue des votants. EUe n'est valable
que lorsqu'elle est faite par un nombre de voix égal au tiers, au moins, du
nombre des membres du Conseil.
voix consul Lativc. Il peut faire partie des autres Commissions. 11 a voix con-
sultative dans les discussions du Conseil. Il exécute, sous la direction du
Bureau, les décisions Les employés de l'Association sont placés
du Conseil.
sous ses ordres. Il correspond avec les membres de l'Association, avec les
présidents et secrétaires des Comités locaux et avec les secrétaires des sections.
Il fait partie de la Commission de publication et la convoque. Il dirige la
Art. 25. Il se —
tient chaque année, pendant la durée de la session, au
moins une Assemblée générale.
Art. 26. —
Le Bureau de l'Association est, en même temps, le Bureau de
l'Assemblée générale. Dans les Assemblées générales qui ont lieu pendant la
session, le Bureau du Comité local est adjoint au Bureau de l'Association.
Art. 27. —
L'Assemblée générale, dans une séance qui clôt définitivement
la session, élit,au scrutin secret et à la majorité absolue, le Yice-Président et
le Yice-Secrétai*e de l'Association pour l'année suivante, ainsi que le Trésorier,
s'il y a lieu; dans le cas oii, pour Tune ou l'autre de ces fonctions, la liste de
Art. 29, —
Les propositions tendant à modifier les Statuts, ou le titre l^"^ du
Règlement, conformément à l'article 31 des Statuts, sont présentées à l'As-
semblée générale par le rapporteur du Conseil et ne sont mises aux voix que
dans la session suivante.Dans l'intervalle des deux sessions, le rapport est
imprimé membres. Les propositions sont, en outre, rap-
et distribué à tous les
pelées dans les convocations adressées à tous les membres. Le vote a lieu sans
discussion, par oui ou par non, à la majorité des deux tiers des voix, s'il s'agit
d'une modification au Règlement. Loi'sque vingt membres en font la demande
par écrit, le vote a lieu au scrutin secret.
Art. ;!l. —
Lf (^(irnité local nomme son Pivsulent, son Vice-Pirsidenl et
son Secrétaire. Il s'adjoint les membres dont le roncours lui parait utile, .»auf
approbation de la Coinniisslon d'organisation.
Art. 3i. — Le Comité local est invité à préparer une série de courtes
notices sur la ville où se tient la session, sur les monuments, sur les éta-
blissements industriels, les curiosités naturelles, etc., de la région. Ces
notices sont distribuées aux membres de l'Association et aux invités assistant
au Congrès.
Art. 3o. —
Le Comité local s'occuiic de la publicité nécessaire à la réus-
site du Congrès, soit à l'aide d'articles de journaux, soit par des envois de
programmes, etc., dans la région où a lieu la session.
Art. 37. —
Le Comité local indique, en outre, parmi les personnes de la
ville ou du département, celles qu'il conviendrait d'admettre gratuitement à
participer aux travaux scientifiques de la session.
Art. 38. —
Depuis sa constitution jusqu'à l'ouverture de la session, le
Comité local parvenir deux fois par mois, au Secrétaire du conseil de
fait
l'Association, des renseignements sur ses travaux, la liste des membres nou-
veaux, avec l'état des payements, la liste des communications scientifiques
qui sont annoncées, etc.
Art. 39. —
La Commission d'organisation publie et distribue, de temps à
autre, aux membres de l'Association les communications et avis divers qui se
rapportent à la prochaine session. Elle s'occupe de la publicité générale et
Art. .40. —
Pemlant toute la durée de la session, le Secrétariat est ouvert
chaque matin pour la distribution des cartes. La présentation des cartes est
exigible à l'entrée des séances.
XII ASSOCIATION FRANC AlSii
Art. 43. — Les candidatures pour les élections du Bureau doivent être
communiquées au Conseil, présentées par dix membres au moins de l'Asso-
ciation, trois jours avant l'Assemblée générale.
Le Conseil arrête la liste des présentations qu"il a reconnues régulières
vingt-quatre heures au moins avant l'Assemblée générale. Cette liste de can-
didature, dressée par ordre alphabétique, sera affichée dans la salle de réunion.
Art. 44. — La session est ouverte par une séance générale, dont l'ordre
du jour comprend :
Art. 4o. — Chaque section élit, pendant la durée d'une session, son Pré-
sident pour la session suivante : le Président doit être choisi parmi les mem-
bres de l'Association.
Art. 46. —
Chaque section, dans sa première séance, procède à l'élection
de son Vice-Président et de son Secrétaire, toujours choisis parmi ses membres.
Elle peut nommer, en outre, un second Secrétaire, si elle le juge convenable.
Elle procède, aussitôt après, à ses travaux scientifiques.
Art. 47. —
Les Présidents de sections se réunissent, dans la matinée du se-
cond jour, pour fixer les jours et les heures des séances de leurs sections respec-
tives, et pour répartir ces séances de la manière la plus favorable. Ils décident,
s'il y a lieu, la fusion de certaines sections voisines.
Art. oO. — Les sections ont toute liberté pour (irgiiniser les excursions par-
ticulières qui intéressent spécialement leurs membres.
Aux. 51. — Une liste des membres de l'Association présents au Gmgrès
paraît le lendemain du jour de l'oiivertun», par les soins du Hun-iui. Des listes
Art. rji. —
Il ne peut y avoir de discussions en séance générale. Dans le cas
Art. oG. — Lorsque l'ordre tlu jour est cliargé, le Président peut n'accor-
der la parole que pour un temps déterminé qui ne peut être moindre que dix
minutes. A l'expiration de ce temps, la section est consultée i)our savoir si la
parole est maintenue à l'orateur; dans le cas où il est décidé qu'on passera à
l'ordre du jour, l'orateur est prié de donner brièvement ses conclusions.
Art. 50. —
Les Secrétaires de sections sont chargés de prévenir les orateurs
désignés pour prendre la parole dans chacune des séances.
Art. 00. —
Les Secrétaires de sections doivent rédiger un procès- verbal des
séances. Ce procès-verbal doit donner, d'une manièn" sommaire, le résumé dos
travaux présentés et des discussions; il doit être remis au Secrétariat, aussitôt
Art. ("•2. — Les indications relatives aux excursions sont fournies aux nnii-
bres le plus tôt possible. Les membres qui veulent iiarliciiicr aux excursions
XTV ASSOCIATION FRANÇAISE
sont priés de se faire inscrire à l'avance, afin que l'on puisse prendre des
mesures d'après le nombre des assistants.
Art. 63. —Les conférences générales n'ont lieu que le soir, et sous le con-
trôle d'un président et de deux assesseurs désignés par le Bureau.
Il ne peut être fait plus de deux conférences générales pendant la durée
d'une session.
Art. 64. — Les vœux exprimés par les sections doivent être remis pendant
la session au Conseil d'administration, qui seul a qualité pour les présenter
au vote de l'Assemblée générale.
Art. 65. — Avant l'Assemblée générale de clôture, le Conseil décide quels
sont les vœux qui devront être soumis à l'acceptation de l'Assemblée générale
et qui, après avoir été acceptés, recevant le nom de Vœux de l' Association
Art. 66. —
Tl est publié, chaque année, un volume contenant 1° le compte :
Art. G". — Le volume doit éîre publié dix mois au plus tard après la ses-
sion à laquelle il se rapporte. Tl est expédié aux invités de l'Association.
L'apparition du volume est annoncée à tous les membres, par une circulaire
qui indique à partir de quelle date il peut être retiré au Secrétariat.
Art. 69. — Les membres qui n'auraient pas remis les manuscrits de leurs
communications au Secrétaire de leur section devront les faire parvenir au
Secrétariat du Conseil avant le l*^"" novembre. Cette limite n'est pas applicable
aux conférences. Passé cette époque, le titre seul du travail figurera dans les
comptes rendus, sauf décision spéciale de la Commission de publication.
Art. 71. —
La Commission de pubhcation peut décider, d'ailleurs, qu'un
travail ne figurera pas in extenso dans les comptes rendus, mais qu'il en sera
seulement donné un extrait, que l'auteur sera engagé à fournir dans un délai
déterminé. Si, à l'expiration de ce délai, cet extrait n'a pas été fourni au
Secrétaire du conseil, l'extrait du procès-verbal relatif à ce travail sera seul
inséré.
POLU L AVANCEMENT DES S(;II:NCES \\
Ain. Tri. — Les discussidus inséivfs dans les cniiiptes rendus soûl oxlraiU':»
IcxtuelloineiU des proi-ès-verbau.v des Secrétaires de se< lious. Les uules four-
nies par les auteurs, pour tacililer la réd.iition des procès-verbaux, devront
être remises dans les vingt-quatre heures.
Art. 73, —
La Commission île publication décide ([uellcs seront les planches
qui seront jointes au compte rendu et s'entend, à cet ellet, avec la Commission
des hnances.
Akt. 7i. —
Aucun travail, publié en France avant l'époque du Coniçrés, no
pourra être reproduit dans les comptes rendus le litre et l'indicatioM biblio-
:
Akt. 75. — Les épreuves seront communiquées aux auteurs en placards scut
lement: une semaine est accordée pour la correction. Si l'épreuve n'est pas
renvoyée à l'expiration de ce délai, les corrections sont faites par les soins du
Secrétariat.
AiiT. 7G. — Dans le cas oii les frais de corrections et changements indiqués
par un auteur dépasseraient la somme de 13 francs par feuille, l'excédent, cal-
Akt. 77. —
Les membres dont les communications ont une étendue qui
dépasse une demi-feuille d'impression recevront 13 exemplaires de leur travail,
extraits des feuilles qui ont servi à la composition du volume.
Akt. 78. — Les membres pourront faire exécuter un tirage à part de leurs
communications avec pagination spéciale, au prix convenu avec l'imprimeur
par le Bureau, en renonçant, s'il y a lieu, aux quinze exemplaires indiqués
dans l'article 77.
Les tirages à part porteront la mention ([u'ils sont extraits des comptes rendus
des Congrès de l'Association.
Lorsque la comnmnicalion aura été suivie de discussion mentionnée dans
le comi)te rendu, celle-ci devra être signalée dans lés tirages à part.
Les tirages à part seront distribués aussitôt après la publication de*
comptes rendus.
LISTE DES BIENFAITEURS
MM. EICHTHAL (Adolphe d'), Président du Conseil d'udiiiinislralion des chemins de ler
du Jlidi, à Paris.
KUHLMA>'N (Frédéric), Cliimiste, Correspondant de l'Institut, à Lille.
BRIÎNET (Benjamin), ancien Négociant à la Pointe-à-Pitre, à Paris.
ROSIERS (des), Propriétaire, à Paris.
PERDRIGEON, Agent de change, à Paris.
BISCHOFFSHEIM (Raphaël-Louis), Membre de l'nstitut, à Paris.
UN ANONYME.
SIEBERT, à Paris.
LA COMPAGNIE GÉNÉRALE TRANSATLANTIQUE, à Paris.
G. MASSON, Libraire de l'Académie de médecine, à Paris.
PEREIRE (Emile), à Paris.
OLLIER, Professeur médecine de Lyon, Correspondant de
à la Faculté de l'Institut.
GIRARD, Directeur de manufacture des tabacs de Lyon.
la
BROSSARD (Louis-Cyrille), à Étampes.
LOMPECH (Denis), à Miramont.
VILLE DE PARIS.
VILLE DE :M0NTPELLIER.
LISTK DKS MEMI5HRS
IL'sItJ.V.Mii; AVEC
MEMBRES FONDATEURS
PA RTS
Abbadie (Antoine p'j, Hetnbic de llastitiil el du Bureau des Longitudes, 120, rue
du Bac. — Paris .'i
Amboix de Lvlino^T (Henri d'). Lient. -Colonel du 120" régiment d'infanterie. Toulouse —
(Haute Garonne) 1
Andolillé (Edmond), Sous-Gouverneur honoraire de la Banque de France, 2, rue du
Cirque. — Paris 2
André (AltVed), Bégent de la Banque de France, Administrateur de la Compagnie
des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, ancien Député. 49, rue
La Boétie. —
Paris 2
André (Edouard), ancien Député, 158, boule\ard Haussmann. Paris —
André (Frédéric), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées ^I/été</c;
Albert (Charles), Licencié en droit. Avoué plaidant. —
Rocroi (Ardennes)
Al DiBEiiT, Directeur de la Compagnie des chetnins de fer de Paris à Lijon et à la
Méditerranée (Décédé'
AvNARD (Edouard), Banquier, 19, rue de la République. —
Lyon (Rhônej
.\/AM, Professeur à la Faculté de Médecine, 14, rue Vital-Caries. —
Bordeaux (Gironde)
Baille (.I.-B. -Alexandre ), Répétiteur à l'École Polytechnique, 26, rue Oberkampf.
— Paris
Baili.iére (Germer), ancien Libraire-Éditeur, 20, rue des Grands-Augustins. — Pari« .
Cacheux (Emile), Ingénieur des Arts et Manufactures, 25, quai Saint-Michel. Paris. —
Cambefort (J.), Administrateur de la Comjjagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon
et à la Méditerranée, 13, rue de la République. —
Lyon (Rhône)
Camondo (le Comte Abraham de). Banquier (Décédé)
Camondo (le Comte Nissime de) (Décédé)
Canet (Gustave), Ingénieur, Directeur de l'Artillerie des Forges et Chantiers de la Mé-
diterranée, 3, rue Vignon. Paris —
C.^ERON (père) (Décédé)
C.\peron (fils) (Décédé)
Carlier (Auguste), Publiciste (Décédé)
C.iRNOT (Adolphe), Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École nationale supérieure
des Mines et à l'Institut national agronomique, 60, boulevai-d Saint-Micliel. Paris. —
Casthelaz (John), Fabricant de produits chimiques, 19, rue Sainte-Croi\-de-la-Bre-
tonnerie. — Paris
Caventou (père), Menibre de l'Académie de Médecine (Décédé)
Caventou (Eugène), Membre de l'Académie de Médecine, 11, rue des Saints-Pères.
— Paris
Cernuschi (Henri), Publiciste, 7, avenue Velasquez Paris —
Chabaud-Latour (le Général de), Sénateur (Décédé)
Chabrières- Arles, Trésorier- payeur général du département du Rhône, 12, place
Louis XVI —
Lyon (Rhône)
.
Clamai. EitAN, ancien Minisire des FinanciN, Sénateur, 57, avenue Marceau. Paris — . I
idMUES, Inspecteur général des Mines, Directeur de l'École nationale supérieure des
Mines (Décédé) 1
(.'.o.mpaOmi: des Chemins de ieh uv Midi, 5'», boulevard Haussmann. Paris — .... 5
— — dOhi.ka.ns, s, rue de Lonilres. Paris — 5
— — DE l'Ouest, 20, rue de Rome. Paris — 5
— — DE Paris A Lyon et a l.\ Méditerranée, 88, rue Saint-
Lazare. Paris — 5
— DES Fonderies et For(;es de l'Uorme, 8, rue Bourbon. Lyon (Rhùnej — .
DoLLFt'S (M""= Auguste), 53, rur de la Côte. —Le Havre (Seine-Iiilericure) .....
DoLLFUs (Auguste) (Décédé)
DoHVAULï, Directeur de la Pharmacie centrale (f)écédé)
Drake DEL Castillo (Emmanuel), 2, rue Balzac. — Paris
DujiAS (Jean-Raptiste), Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, MeniJjre de
l'Académie française (Décédé) . i
Hai ssoNVii.LE lie Comte \>"], Membre de l'Académie française, Sénatt-ur (Décétli.'! . .
LA.HÉ-FLEnn (K.), Conseiller d'Ktat, Inspecteur général des Mines, &2, rue de Verneuil.
— Paris
Lamv (Ernest), ancien Banquier, 113, boulevard Haussmann. Paris —
Lan, Ingénieur en chef des Mines, Directeur des Forges de Clnilillon ei dr Com-
mentrij Décède}
Lappaiu,nt i.Mbert de), Ingénieur des Mines, 3, rue de Tilsitt. Paris —
D' Lariiey (le Baron Félix-Mippolyte), Membre de l'Institut et de l'Académie de Mé-
decine, ancien Président du Conseil de Santé des.Vrmées, \)\. rue de Lille. Paris. —
Laiuencei. (le Comte de) (Décédé
Lalth (Charles), Administrateur honoraire de la manufacture nationale de porcelaines
de Sèvres, 36, rue d'Assas. Paris —
Le Chatelier, Inspeeteur général des Mines f'Z)e>('d(?
Leconte, Ingénieur civil des .Mines [Décéilé)
Lecoq de Boisbeaiduan (François), Correspondant de l'Institut, 30, rue de Prony.
— Paris
Le Fort (Léon), Professeur à la Faculté de Médecine, .Membre de I'.\cadéraie de .Mé-
decine, Chirurgien des Hopit;iux, %, rue de la Victoire. Paris —
Le MAi((.HAND(.\ugustin), Ingénieur géologue, les Chartreux. —
Petit-Quevilly (Seine-
Inférieure)
Lemon.meh (Paul-IIippolyte), Ingénieur, ancien Élève de l'École Polytechnique, 'i"), rue
de Saint-Pétersbourg. Paris —
Lèques (Henri-François), Ingénieur géographe, Jlembre de la Société de Géographie
de Paris. —
Nouméa (Nouvelle-Calédonie)
Lesseps (le Comte Ferdinand de). Membre de r.Vcadémie française et de l'.^cailémie
des Sciences, Président-fondateur de la Compagnie ttniversrlle du Canal imtrilimc
de ilsthnif de Suez. Il, avenue Montaigne. Paris —
D' Lki DET, Correspondant de r.Vcadémie des Sciences, Membre associé national de
l'Académie de Médecine, Directeur de l'École de Médecine de Rouen (Décédé) . .
Loche (Maurice), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées, 24, rue d'Offémont.— Paris.
LoRTET, Doyen de la Faculté de Médecine, Directeur du Muséum d'histoire naturelle,
1, quai de la Guillotière. —
Lyon (Rhône)
LuGOL (Edouard), Avocat, 11, rue de Téhéran. Paris —
LuTSCHER (A.), Banquier, 22, place Malesherbes. Paris —
LuzE (de) (père). Négociant (Décédé)
D"' Magitot (Emile), Memtjre de l'Académie de Médecine, 8, rue des Saints-Pères.
—
Paris
Mangiîsi, ancien Sénateur, 13, rue des Archers. —
Lyon (Rhône)
Mannberger, Banquier, 59, rue de Provence. Paris. —
Mannheim (Amédée), Colonel d'artillerie, Professeur à l'École Polytechnique, 11, rue
de la Pompe. —
Paris
Mansy (Eugène), Négociant, 24, rue Barrallerie. —
Montpellier (Hérault)
Mares (Henri), Correspondant de l'Institut, 3, place Castries. —Montpellier (Hérault).
Martinet (Emile), ancien Imprimeur, 4, rue Alfred-de-Vigny. Paris —
Marveille de Calviac (Jules de), château de Calviac. —
Lassalle (Gard)
Masson (Georges), Libraire de l'Académie de Médecine, 120, boulevard Saint-Ger-
main. —
Paris
M. E. (anonyme) (Décédé)
MÉNiER, Membre de la Chambre de Commerce de Paris, Député de Seine-et-Marne
(Décédé) 10
Merle (Henri) (Décédé)
Meynard (J.-J.), Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite (Décédé). . . .
Potier (A.), Ingénieur en chef des Mines, Professeur à l'École Polytechnique, 89, bou-
levard Saint-Michel. —
Paris
PoupiNEL (Jules), Membre du Conseil général de Scine-ct-Oise, 8, rue Murillo. Paris. —
PouPiNEL (Paul), 64, rue de Saintonge. —
Paris
PfiL'U L AVANCEMENT DES SCIENCES \XIII
Salet (Georges), Maître de Conférences à la Faculté des Sciences, 120, boulevard Saint-
Germain. Paris —
Sallekon, Constructeur, 24, rue Pavée (Marais). — Paris
Salvador (Casimir) ('Decédej
Sauv.\ge, Directeur d(! la Compagnie des Chemins de fer de VEst (Décédé)
Barennes. —
Bordeaux (Gironde)
Sédillot (C), .Membre de l'Institut, ancien Médecin Inspecteur général des armées.
Directeur de l'École militaire de santé de Strasbourg (Décédé)
Serret, Membre de l'Institut (Décédé)
D' Seynes (Jules de), Professeur agrégé à la Faculté de .Médecine, 15, rue Chana-
leilles. — Paris
SiÉBER, 23, rue de Paradis. — Paris
Silva (R. D.), Professeur à l'École centrale des Arts et Manufactures, ancien Professeur
à l'Ecole municipale de Physique et de Chimie industrielles (Décédé)
Société anonyme des Houillères de Montrambert et de la Béraudière, 4, quai de
l'Hôpital. —
Lyon (Rhône)
Société nouvelle des Forges et Chantiers de la .Méditerranée, 1 et 3, rue Vignon.
— Paris
Société des Ingénieurs civils, 10, cité Rougemont. Paris —
Société générale des Téléphones, 41, rue Caumartin. Paris —
SoLVAY. —
Baitsfort-lez-Bruxelles (Belgique)
SoLVAT ET C'«, Usine de Produits chimiques de Varangèville-Dombasle par Dombasle
(Meurthe-et-Moselle)
Strzelecki (le Général Casimir), 75, rue .le la Victoire.— Paris, et à Saint -Pétersb..nu--
(Russie)
XXIV ASSOCIATION FRANÇAISE
(Vaud) (Suisse) 1
SuRELL, Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées en retraite Administrateur de la
,
MEMBRES A VIE
Abbe (Cleveland), Astronome et Météorol. Army Signal Office. — Washington D. E.,
(États-Unis d'Amérique).
Aduy (Eugène), Prop., Sec. de la Chambre de coin., 27, quai Vauban. — Perpignan
(Pyrénées-Orientales).
Albertin (Michel), Pharm. de 1" cl., Dir. de lu Comp. des Eaux min. et Maire de
Saint-Alban, rue de l'Entrepôt. — Roanne (Loire).
Allard (Hubert), Pharm. de l'^ cl., 8, rue des Six-Fréres. —
Moulins (Allier).
Amadon (Désiré), Conduct. des P. et Ch., 4, rue de Marseille. —
Lyon (Rhône).
Angot (Alfred), Doct. es. se, Météorol. tit., au Bur. cent, météor. de France, 12, avenue de
l'Aima. — Paris.
Appert, Nég., 9, rue Martel. — Paris.
Arloing (Saturnin), Corresp. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd., Dir.
de l'Éc. vétér., '2, rue Pierre-Scize. —
Lyon (Rhône).
Arnoux (Louis-Gabriel), anc. Of. de marine. —
Les Mées (Basses-Alpes).
Arnoiîx (René), Ing. civ., anc. Ing. des ateliers Siemens frères et des ateliers Bréguet, 16, rue
de Berlin. —Paris.
Arvengas (Albert), Lie. en droit. —Lisle-d'Albi (Tarn).
Auban-Moet, Nég. en vins de CJiampagne. —
Épernay (Marne).
Babinet (André), Ing. des P. et Ch., 5, rue Washington. —
Paris.
D' Bagnéris (Ismaél), Maire. —Samatan (Gers).
Baille (M"" J.-B.-.\lexandre), 26, rue Oberkampf. —
Paris.
BarabaxNT, Ing. en chef des P. et Ch., Dir. de la Comp. des Chem. de fer de l'F.M, 23, rue
La Rochefoucauld. —Pai'is.
Bardin (M"°), 2, rue du Luminaire. —Montmorency (Seine-et-Oise).
Bargeaud (Paul), Percept. —
Marennes (Charente-Inférieure).
Baron (Henri), Dir. de TExploit. élect. à la Dir. gén. des Postes et Télég., 64, rue Ma-
dame. —
Paris.
lt»lJU L AVANCEMENT DES SCIENCES \XV
Haron îles construc. nav., In^r. f» flicf aux Chanliers ih- ht (Urnnde,
(Jean), ane. In^.
11, rue —
IJoideaux (tliromle).
Fe[e},'iin.
!>' HAiinois (Charlosi, >Faitro do ronf. à la F.nc. des Se. IS"), rue Soll'érino. Lille (Nordj. —
lîARiKiis (Julesl, 37, rue Houssellc (t'aubcuirt,' Saint-Maurice). Lille (Nonr. —
HvinAiiMiEUX (Charles), .\rcliit., KxpcrI à la Cour d'Ap., Mem. de la Soc. renl. des Ardiil.
friinç., GG, lue La Boélie. Paris. —
Bastide (Seévida), l'rop., Nég., \\, rue Clos-René. —
.Montpellier Hérault i i.
Bichon Armand). Ing. (•i\., Construc. marit., ane Élève de l'Éc. Polytech.
i Lormont —
(Gironde).
BiocHET, Notaire bon. — Caudebcc-en-Caux (Seine-Inférieure).
I»"^ Blanchard (Bapliaël), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Répét. à l'inst. nat. agron.,
32, rue du Luxembourg. Paris. —
Blandin (Eugène), ane s. -Sec. d'Etat, anc. Député, 28, cours la Reine. Paris. —
Blarez (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., 89, rue Porte-Oijeaux. Bordeaux (Gironde). —
Blondel (Emile), Chim.-.Manufae —
Saint-Léger du Bourg-Denis (Seine-Inférieure).
Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue de Chàteaudun. Paris. —
D' Bt*;cKEL (Jules), Corresp. de la Sor. de Chirurg. de Paris, Chirurg. des Hosp. civ.,
2, place de l'Hôpital. —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Boi'FARD (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. Lyon (llhdnc). —
Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard .Malesherbes. Paris. —
BoissELLiER (.Vugustin), Agent admin. prine de la Marine. Rochefort-sur Mer (Cha-—
rente-Inférieure).
BoNNARD (Paul), .\gr. de philo., Avocat à la Cour d'Ap., 15, rue de la Planche. Paris. —
BoNNiER (Gaston), Prof, de Botan. à la Fac. des Se, Présid. de la Société botanique de
France, 7, rue Amyot. Paris. —
BoRDET (Lucien), Fnsp. des Fin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 181, boulevard Saint-
Germain. Paris. —
Bouché (Alexandre), GS, me du Cardinal-Lemoine. Paris. —
Boudin (Arthur), Prine du Collège. Honfleur (Calvados). —
BouLARD (r.\bbé L.), Séminaire Saint-Chéron. Chartres (Eure-et-Loir). —
BouRDEAU, Prop., Villa Luz. —
Billère par Pau (Basses-PyrénèesK
BouRGERY (Henry), anc. Notaire, .Mem. de la Soc. géol. de France. Nogent-le-Rotiou —
(Eure-et-Loir)'
D' BouTiN (Léon), 18, rue de Hambourg. Paris. —
D' BoY, 3, rue d'Espalongue. —
Pau (Basses-Pyrénées).
Brandenburg (M"»" VM, 1, rue delà Verrerie.— Bordeaux (Gironde).
Brenot (J.), 10, rue Bertin-Poirèe. Paris. —
Bresson (Gédéon), Dir. delà Comp. du vin de Saint- Raphaël, 132, rue du Ponl-du-GAt.
—
Valence (Drùine).
Breton (Félix), Colonel du Génie en retraite, à la Porte de France. Grenoble (Isère). —
Brillouin (.Marcel), Maître de] Conf. à l'Éc. norm. sup., 23, rue de Sèvres. Paris. —
D' Broca (.Vuguste), Chirurg. des Hop.. 9, rue de Lille. — Paris.
Brocard (Henri), Chef de bat. du Génie. — Valence (Drômel.
XXVI ASSOCIATION FRANÇAISE
.1\i:kson (James), Arcliiv.-Bibliotli. de laNoc. de Géog. de Paris, avenue d'.Vntin.— Paris. l.j,
Sernin. —
Bordeaux (Gironde |.
JoiRD.AN (A.-G.), ing., 290, rue Lecourbe. Paris. —
Ji [.iJF.N (Ernest), Ing. en chef des P. et Cli., 6, cours Jourdan. — Limoges (Hautf-
Vieniie).
Jlxdzitt (le Comte Casimir), Prop.-Agric, chemin de 1er Moscou-Brest, station l»o-
manow-lléginow (Uussie).
Jc.x(;fleiS(;h, Mem.de l'Acad. de Méd., IMol. à l'Ec. suji. de Phariii., 38, rue des Écoles.
— Paris.
Kmeder (Xavier), l>ir. des usines Malétra. —
Petit-Quevilly (Seine-Inférieure).
Kœchli.n (Julcsi, /l'i, rue Pierre-Charron. Paris. —
KoEOHLi.N-CEAfDON (Éuiile), Iiig. ii\., OU, rue Duplessis. Versailles (Seine-et-Dise). —
Kkafft (Eugène), 100, rue de la Trésorerie. Bordeaux (Gironde). —
Kreiss (Adolphe), Dir. de la maison Ehrhardt frères, 84, rue Brancas. Sèvres (Seine- —
et-Oise).
Kii.NCKEL i)'Hkik;i;lais (Jules), .\ide-natur. au Muséum d'Iiist. nat., 20, villa Saïd (avenue
du Bois-de-Boulogne). Paris. —
D' Laukk; (Adrien), Méd. bon. des Hop., 28, rue de l'Université. Paris. —
Labiumk, Nég., 2, rue Michel. Bordeaux (Gironde). —
Ladireai (M""= Albert), 'li, rue Xolre-Dame-des-Victoires. Paris. —
Ladiueai (Albert), Chim., Dir. du Lab. cent, agric. et cora., 44, rue Nolre-Dame-des-
Victoires. — Paris.
D' Laiî.nnec (Théophile), Dir. de lEc de .Méd. el de Pharm., Li, boulevard Delornif.
—
Nantes (Loire-Inférieure).
Lai'aikie (Maurice), lO'i, rue du Palais-Galien. Bordeaux (Gironde). —
Lai.i.ik (Alfred), ,\vocat, 11, avenue (iamus. Nantes (Loire-Iuférieure). —
Lanciai. (Henri), Prof, au Lycée ;{, boulevard Chamboiuiet. Moulins (.\llier). —
Lam; (TibuUe), Dir. de l'Ec. La Martinière, auc. Elève de l'Ec. Polyteeh.. rue di< .">,
Augustins. —
Lyon (Hlioiie).
!) Lamieh (E.). —
Tanna,\ (Nièvre .
D' Maiiti.n (Louis de). Sec. gcii. ilf la Soc méd. d émulai, dr Montpellier, 51cm. eont-sp.
pour l'Aude de hi Soc. mil. d'.lgric. dr France.— Monlraboiti par Lézignaii (Aud.-).
MMiTiN-ltAi.oT (J.), Manufac, 1'», Hsplaiiado Cérès. Heims (Marn."). —
Maktkk (Étiennf), l>ir. de* conlrib. dir., 2ô, allées d'Azémar. Ihaguignan (Var). —
Massii' (Armand). Dir. des Annales éconnmitjiies, 97, rue Denrcrt-Kocliereau. Paris. —
.Matiiieu (Cliarles-Kugèiie), Ing. des Arts et Aïan., anc. Dir. gén., construc. des ttciérie.^
lie .lipiif, une. Dir. gén. et aduiin. des rte/m>s de Longwij, Construe. mécan. et Mem.
PËLAGAUD (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 31, quai Saint-Vincent.
— Lyon (Rhône).
Pellet (Auguste), Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Blatin. — Clermont-Ferrand (Puy-
de-Dôme ).
SoNNiF.-MoRET (ALcl), Phariii. en chef de lHùp. des Enfants malades, 149, rue de Sèvres.
— Taris.
SïEi.NMETz (Charles), Tanneur, GO, rue d'Illzaeh. —Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Stengelin, maison É\esque C", 31, nie du Puits-Gaillut.
et Lyon (Rhône). —
SuRR.iULT (Ernest), Notaire, 5, rue de Cléry. Paris. —
D"' T.w.HAiîu (François), Méd. princ., chef de. l'Hùp. mixte. Vannes (Morbihan). —
Tauky (Gaston), Control. des Contrih. diverses, 6, rue Clauzel. Alger. —
Tarry (Harold), anc. Insp. des Fin., 6, rue Clauzel. Alger. —
D"' Teillais (Auguste), place du Cirque. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Testut (Léo), Prof, d'anat. à la Fac. de Méd., 7, quai de Tisiltt. Lyon (Rhône). —
Tei-llé (le Baron Pierre), Prop., Mem. de la .Soc. des Agricuil. de France. Moissac- —
(Tarn-et-Garonne)
Thénard (M"'= la Baronne Paul), G, place Saint-Sulpice. Paris. —
Thibault (J.), Tanneur. —
Jleung-sur-Loire (Loiret).
D'' Thulié (Henri), anc. Présid. du Cons. mun., 31, boulevard Beausèjour. — Paris.
Thurnevssen (Emile), Administ. de la Comp. gcn. Transat., 10, rue de Tilsitt. — Paris..
TiLLY (de), Teintures et apprêts, 77, rue des Moulins. Reims (Marne).—
TissoT (J.), Ing. en chef des Mines. — Constantine (Algérie).
TissoT, Examin. d'admis, à l'Éc. Polytecii. — Voreppe
(Isère).
D"' Topi.nard (Paul), Dir.-adj. du Lab. d'anthrop. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue de-
Rennes. — Paris.
Tourtoulon (le Baron Charles de), Prop. —
\'alergues par Lansargues (Hérault).
Trélat (Emile), Archit., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Métiers, Dir. de l'Éc. spéc.
d'archit., 17, rue Denfert-Rochereau. — Paris.
TuREN.NE d'AY.NAC (le Marquis de), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 9, rue
A'ezelay. — Paris.
Urscheller (Georges-Henri), Prtif. d'allemand au Ljcée, 4, rue Saint-Yves. — Brest
(Finistère).
D'f Vaillant (Léon), Prof, au Jluséum d'hist. nat., 2, rue de Buffon. Paris. —
D' Valcourt (Théophile de), Méd. de l'hôpit. inarit. de l'enfance. Cannes (Alpes- —
Maritimes) et 50, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Vallot (Joseph), V. -Présid. de la Soc. botan. de France, 61, avenue d'Antin. Paris. —
Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math., Chargé de Cours à l'Univ., 7, rue
Laurent-Delvaux. —
Gand (Belgique).'
Van Blarenberghe (M"" Henri, François), 48, rue de la Bienfaisance. Paris. —
Van Blarenberghe (Henri, François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. du
Cons.d'admin.de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance. Paris. —
Van Blarenberghe (Henri, Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance. Paris. —
Van Iseghem (Henri), Avocat, Mem. du Cons. gén. de la Loire-Inférieure, 7, rue da
Calvaire. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Vandelet (0.), Nég. —
Pnumpenh (Cambodge).
Vaney (Emmanuel), anc. Cons. à la Cour d'Ap., 14, rue Dilphot. Paris. —
VARNIER-D.A.VID, Nég., 3, rue de Cernay Reims (Marne). —
VASS.A.L (Alexandre). —
Montmorency (Seine-et-Oise) et 55, boulevard Haussmann. Paris. —
Vautier (Théodore), Chargé de cours à la Fac. des se, 30, quai Sr.int-Antoine. Lvon —
(Rhùne).
D''Verger (Théodore). —
Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
Verneuil (Aristide), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, à la Fac. de Méd.,
Chirurg. des Hôp., 11, boulevard du Palais. Paris. —
Verney (Noël), Doct. en droit, Avocat à la cour d'Ap., 11, quai des Célestins. Lyon (Rhône). —
Veyrin (Emile), 49, rue Blanche. Paris. —
Vieillard (Albert), 77, quai de Bacalan. —
Bordeaux (Gironde).
Vieillard (Charles), 77, quai de Bacalan. —
Bordeaux (Gironde).
Vieille (Jules), Insp. gén. bon. de l'Instruc. pub., 9, rue La Trémoïlle. Paris. —
ViGNARD (Charles), Lie. en droit, anc. Mem. du Cons. mun., Nég., anc. Juge au Trib.
de com., 16, passage Saint- Yves. —
Nantes (Loire-Inférieure).
D' Viguiek (C), Doct. es se. Prof, à l'Éc. prép. à i'Ens. sup. des se, 2, boulevard de la
République. Alger.—
Villard (Pierre), Doct. en droit, 1, rue Le Gofl". Paris. —
Vincent (Auguste), Nég., Armât., 14, quai Louis XVIII. —
Bordeaux (Gironde).
'Willm, Prof, de chim. gén. appliq.à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montparnasse.
— Paris.
Zeiller (René), Ing. en chef des Mines, 8, rue du Vieux-Colombier. — Paris.
F
(Les noms des Membres Fondaieurs s<j>it suivis de la lettre et ceux des Membres à vie F
de la lettre R. —
Les astérisques indiquent les Membres qui ont assisté au Congrès
de Limoges.)
Abadie Alain i
. Ing. civ.. Sec. yen. de la Comp. gén. de Trav. pub., 36. rue de l'ro-
M'IKT. — l'jll'lS.
Allain-Launay, Insp. des Fin., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 37, boulevard Males-
Iierbes. — Paris.
Allain-Le Canu (Jules), Lie. es se., Pharm. de P" cl., 33, rue de Verneuil. Paris. —
Allard (Emile), Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, 9, rue Thénard. Paris. —
AUard (Henri), !\Ieiii. du Cons. mon., rue Bonne-Louise. JNantes (Loire-Inférieure), —
Allard (Hubert^ Pharm. de 1" cl., 8, rue des Six-Frères. Moulins (Allier). — —R
Allègre (Léonce), Notaire, 11, rue Jacqueniars-Giélée. Lille (Nord). —
Alloënd Ernest Nég. en vins, 2, rue de la Belle-Image.
( I, Reims (Marne). —
AUuard (Emile), Doj^en bon. de la Fac. des Se, Dir. de TObserv. météor. du Puy-de-
Dùme, 22 bis, place de Jaude. —
Clermont-Ferrand (Puj'-de-Dôme).
*Alluaud (Charles), Archiv. adj. de la Soc. enlomologique de France, 16, rue Turgot.
—
Limoges (Haute-Vienne).
Alombert (Edouard), Prop., 3, place Victor-Hugo. Paris. —
Alphand, Insp. gén. des P. et Ch. en retraite, Dir. des Trav. de la Ville, 1, boulevard
Bcauséjour. — Paris.
Alphandery (Alfred), Mem. du Cons. gén. et du Trib. de com., 4, rue de la Licoi-ne.
— Alger.
Alphandery (Eugène), 57, rue S3lvabelle. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
*Alvin (Henri), Ing. des P. et Ch., attaché à la Comp. des chem. de fer d'Orléans, 43, rue
du Chinchauvaud. —
Limoges (Haute-Vienne).
Amadou (Désiré), Conduct. des P. et Ch., 4, rue de Marseille. Lyon (Rhône). — —R
D'' Amans (Paul), Doct. es se, 7, rue du Faubourg-Celleneuve. Montpellier (Hérault). —
Ambly (F. d'), Insp. gén. du Génie marit., 94, rue Joutlroy. Paris. —
Amboix de Larbont (Henri d'), Lieut.-colonel du 126° rég. d'infant. Toulouse —
(Haute-Garonne). F —
Amè (Georges), 37, rue Naujac. —
Bordeaux (Gironde).
Amet (Emile), Usine Saint-Hubert. Sézanne (Marne).—
Amtmann (Th.~i, Archiv. bibliolhéc. de la Soc. archéol., 17, rue Rode. Bordeaux (Gironde). —
Andouard (Ambroise), Pharm., Prof, à l'Ec. de iMéd. et de Pharm., 8, rue Clisson.
— Nantes (Loire-Inférieure).
Andouillé (Edmond), s.-Gou\. honor. de la Banque de France, 2, rue du Cirque.
— Paris. —F
Andoyer, Maître de Conf. à la Fac. des Se, à l'Observatoire. Toulouse (Haute-Garonne). —
Andrault, Proc. de la Rép., rue du Palais. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
André (Alfred), Régent de la Banque de France, Admin. de la Comp. des chem. de fer
de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. député, 49, rue La Boétie. Paris. F — —
André (Charles), Prof, à la Fac. des Se. de Lyon, Dir. de l'Observatoire. Saint-Genis- —
Laval (Rhùne).
André (Edouard), anc. député, 158, boulevard Haussmann. Paris. — —F
André (M""= Grégoire), 18, rue Lafayette. —
Toulouse (Haute-Garonne).
D'André (Grégoire), Prof, à l'Éc de Méd., 18, rue Lafayette. Toulouse (Haute-Ga- —
ronne).
André (Jules). Nég., 5, rue des Griffons. Avignon (Vaucluse). —
D"^ Andrey (Edouard), 37, rue Truffault. — Paris.
Andrieux (Gaston), Entrep. de serrur. 12, cours des Casernes. — Montpellier (Hérault).
,
Barbier (Joseph-Viclon, Sec. gén. do la Sue. il Gi-nj. il'' /7;.s/, 1 bis, nie df la l'iaiiic.
— Naiicv I Miuillic-iît-Miisellc).
Barbier-Delayens iVictor), b, rue Papaciii. — Nice (Alpcs-Marilimes).
Barboux Henri Avuial à la Cour
i
,
d'Aj)., aiic. lîàlon. du Coris. de l'ordre, 10, ijuai de
la .Mi';,'issrric. — l'ai-is. — F
Bard (Edouard), Nég. — Féeaiiip (Seine-Inférieure).
D' Bardet, rue Nutrc-Dame-des-Champs.
ll'J bis, Paris. —
Bardin (M""), 2, rue du Luminaire. .Montinuroncy (Seine-et-Oise). — — R
Bardot iH.', l'abric do rnid. cliiin., 27 'i, ruo Lecourl»'. l'aris. —
Bardoux lAgénor), Mcm. iji; l'insl., aiic Min. do l'Inst. puh., Sénatour, T'i, axonuc
d'Ii'iia. — l'aris.
D' Baréty (Alexandrei. — Nice (Alpes-Marilimos).
Barge (Henry-, .\rcliit., anc. Élève de l'Éc. nat. des I)oau\-Ails, .Maire.
.lanne\rias —
par .M(\zioiix (Isère).
Bargeaud Paul), l'crccpt. Maronnes (Cbarente-Inférieuro). — —R
Bariat Julien), Ing., Const. de macli. agricoles. Hrosles (Oise). —
D' Barnay Marius!, 2, ruo Saint-lUienni!. Roanne (Loire). —
Baron Henri), Dir. di' l'Exploit. (Moct. à la Dir. gon. dos l'ostos et Télég., 6'», rue
i
-Madaiiio. — Paris. — R
Baron (Jean), anc
iia\ ., Iiig. en cliof aux Chantiers de la Gironde,
Ing. des cun.-truo.
11, ruo Pologrin.Bordeaux (Gironde). — —
Baron-Latouche (Émilej, Juge au Trib. civ. Konlenay-le-Comte (V'endèo — .
Barrai (Etienne), Chef dos Irav. prat. de chini. à la l'ac. de Méd., 2, quai rulcliiroii.
— Lytiii iUiiôiio).
Barrau, .Xoiairo, II), place de la lîourse. Toulouse (Haute-Garonne). —
*Barret Eugéne-Alberti. Vètér. on 1'^' au 20" Kèg. do Dragons, impasse Saint-Surin.
— Lim().;:os (llaulo-Vionnoi.
D' Barrière (Théodore'. —
.Saint-Cloud-d' Algérie (dép. d'Oran) (Algérie).
Barrion Alfred i, l'harm., place Notre-Dame.
i Bressuire (Doux-Sèvres i. —
D' Barrois (Charles), Maître do conf. à la Fac. des Se, 185, rue Solférimi. — Lille
(Nord). —R
Barrois (Julesi, 37, rue Rousselle (faubourg Sainl-.Mauricoi. —
Lille (Nord . — R
D' Barrois (Théodore; (filsi, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 61, roulo d- Lanno\.
— Lille (Nonij.
Barrois Th. , Filât., 3.'), rue de Lannoy. — Fives-Lillo (Nord).
Barroux Abel), Dir. de l'Asile d'aliénés. — Villojuif (Seine).
•Barsalou (Dauphin), — Montrodon par Narbonne (Aude).
.Vgric.
Bartaumieux Charles), i
Cour d'Ap., Mom. do
Archit., Expert à
ccnl. des la la So'-.
Ar( friinr., GG, rue La Boélie. — Paris. — R
litt.
D' Barth (Henryi, .Méd. des Hôp., 120, boulevard .Saint-Germain. — Paris.
Barlhe-Dejean (Jules), lue Bab-el-Oued. — xVlger. 5,
D" Barthe de Sandfort, anc. Méd. de marine, Méd. consult. aux thermes do Dax,
la
Ik, ruo do llorne. — Paris.
Barthélémy, Prop., 10, rue Saint-Sévorin. — Paris.
'Barthélémy (François), 22, rue du F'aubourg-dos-Trois-Maisons. — Nancy (Meiirthe
et-Musi.llo).
Barthélemy-Saint-Hilaire (Jules), Mem. de l'Inst., anc. Min., Sénateur, 4, boulevard
Flandiin. — l'ai'is.
D"' Basset (Paul-Louis), anc. Méd.-Insp. des Eaux de Royat, château Chamberjot.
—
Noisy-sur-École par la Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne).
D"^ Basset de Séverin (Paul-Henri), château Chamberjot. —
Noisy-sur-École par la
Chapelle-la-Reine (Seine-et-Marne).
Bastid (Adrien), Député du Cantal, 110, rue de l'Université. Paris. —
Bastide (Ernest), Ing. civ. —
Nemours (départ. d'Oran) (Algérie).
Bastide (Etienne), Pharm., rue d'Armagnac. —
Rodez (Aveyron).
Bastide (Scévola), Prop., Nég., 14, rue Clos-René. —
MontpelUer (Hérault). —R
Battle (Etienne), rue du Petit-Scel. —
Montpellier (Hérault).
Bâton (Ernest), Prop., 36, avenue Bugeaud. Paris. —
Battandier (Jules-Aimé), Prof, à TÉc. de méd., Méd. de l'hôp. civ. 9, rue Des-
tbntaines. —
Alger-Mustapha.
D^ Battarel, Méd. de l'hôp. civ., 69, rue de Constantine. Alger-Mustapha. —
Battarel (Pierre-Ernest), Ing. civ., château de Polangis, 1, route de Brie. Joinville- —
le-Pont (Seine).
Battut (Hippolyte), Chim., 22, rue de Turbigo. Paris. —
Baubigny (Henry), Doct. es se, 1, rue Le Goff. Paris. —
Baudet (Cloris), Ing.-Élect., 14, rue Saint- Victor. Paris, —
Baudoin, Pharm. —
Cognac (Charente).
Baudoin. Pharm. —
ilontlhéry (Seine-et-Oise).
Baudoin {M"" V' Edouard, Ô, place de rHôtel-de-Ville. —
Étampes (Seine-et-Oise).
D' Baudoin (Marcel), anc. Int. des hôp.. Sec. de la Rédac. du Progrès médical, 14, rue
des Carmes. — Paris.
Baudoin (Noël), Ing. civ., 51, rue Lemercier. —
Paris. —F
Baudon (Alexandre), Fabric. de prod. pharm., 12, rue Chai'les V. — Paris.
Baudreuil (Charles de), 29, rue Bonaparte. — Paris. — R
Baudreuil (Emile de), anc. Cap. d"Artii., anc. élève de l'Éc. Polytech., 9, rue du
Cherche-Midi. — Paris. —R
D""Baudrimont (fils), 43, rue Saint-Rémy. —
Bordeaux (Gironde).
Baudry (Charles), Ing. en chef adj. du mater, et de la trac, à laComp. des Chem. de
fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, anc. Élève de l'Éc. Polytech., 38, inie
des Écoles. — Paris.
Baudry Sosthène), Prof, à la Fac. de Méd., 14, rue Jacquemars-Giélée. — Lille (Nord).
Baumgartner, Ing. en chef des P. et Ch. —
Agen (Lot-et-Garonne).
Baurier Léon), Agent de change, hôtel d'Assézat. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Bayard (Henri), anc. Pharm. -^ Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise).
Bayard iJosephj, Pharm. de 1" cl., anc. Int. des hôp. de Paris, Sec. de la .Soc. des
Pharm. de Seine-et-Marne, 16, rue Neuville. —
Fontainebleau (Seine-et-Marne).
—
Baye (le Baron Joseph de), 58, avenue de la Grande-Armée. Paris, et à Baye (Marne).
Bayssellance (A.), Ing. des Construc. nav. en retraite, Présid. de la rég. sud-ouest du
Cluh Alpin franc.. Maire, 84, l'ue Saint-Genès. —
Bordeaux (Gironde). —R
Bazaine (Achille), Ing. à la Comp. des Clicmins de fer du Sud de la France, villa
Magali. — Hyères (Var).
Bazaine (P.-D.), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 34, avenue du Trocadéro. — Paris.
Bazille (Gaston), anc. Sénateur, 11, Grande-Rue. —
Montpellier (Hérault).
Bazin iHenril, Insp. gén. des P. et Ch. —
Dijon (Côte-d'Or).
Beauchais, 130, boulevard Saint-Germain. — Paris.
Beauchamp (R. de), anc. Sénateur, Cons. gén. de la Vienne, 17, rue de la Bienfaisance.
— Paris.
D' Beaudier (H.). —
Attigny (Ardennes).
•Beaudin (Léon), Archil.,. 8, rue Plantey. —
Bordeaux (Giroiide).
Beaufumé (A.), Attaché au ]\Iin. des Fin., 212, rue de Rivoli. Paris. —
Beaumont (Henry Bouthillier de), Présid. lion., fond, de la Soc. de Géog. de Genève.
— Coilonges-sous-Salève (Haute-Savoie).
Beaurain (Narcisse), Bibl.-adj. de la Ville, Hôtel de Ville. Rouen — (Seine-Inférieure).
*Beaure d'Augères (Gustave), Avocat, 15, rue du Saint-Esprit. — Limoges (Haute-
Vienne).
'D"" Beauregard (Henri), Aide-Natur. au Muséum d'hist. nat.. Prof. agr. à l'Éc. sup. de
Pliarm., 49, boulevard Saint-Marcel, Paris. —
Beausacq (M"" la comtesse Diane dei, 41, rue d'Amsterdam. Paris. —
*D'' Beausoleil (Raymond), 261, rue Sainte-Catherine. Bordeaux (Gironde).—
Beauvais (Maurice), Sec. gén. de la Préfect., 46, rue de La Flèche. — INiort (Deux-
Sèvres).
F F
•Béchamp Antoine', ;mo. l'rul. à la l'ao. île .Méd. do Monlpollior, Corrcsp. de l'Acad.
<lf .Miiil., l'J, rui" Jeaniicllarliftti'. — Le Havre (Scirif-IntVTii'iircj. — F
Becker M"" V"), 2(»(l, Limlevartl Saint-dcrniaiii. — l'aiis. — F
Becker (A.), 0, quai Saiiit-Tlioiiias. — Slrasbuiir;,' (Alsace-Lorraine).
Becker (E.i, Af,'rrU île clianj^e, 76, rue Talle.Nrand. Ueinis (Marne). —
Bedel Louis), Kntoniol., 20, rue de Todéon.
i
i'aris. —
'Béhal Auguste), l'rof. at,'r. à l'Kc. sup. de l'harin. (Hôpital du Midi), 111, boulevanl
di' l'orl-lto'al. — Paris.
Beigbeder David), anc. i
In;:, des Toudrcs et Salpêtres, 26, avenue de l'Opéra. — Paris.
Beille (Lucien), l'harni. de 1" cl., Chef de culture du .lardin Ijolan. de la Fac. de
.Mi(l., place Sainto-Eulalie. — Bordeaux fGirunde).
Bell lÉdouard-Thôodore), Néj:., 07, lîroadway. —
Mew-York [Ktats-Unisd'Aniérii|uei. —
Bellemer (Th.), Prop., Jlaire de liru^'os, 52, quai des Chartrons. Hurdeaux (Gironde). —
Bellet (Danieli, Uédact. à la Xaturr, 51, rue Âlongi;. — Paris.
Bellio Georges de!, 2, rue All'rcd-Stévens. I'aris. —
Belloc In;,'., anc. Klèvc de ri^o. Polylccli., 130. avenue Daunicsiiil.
(Dominique), Paris. —
Belloc lÉmile), 105, rue de Rennes. Paris. —
Bellon (Pauli. —
Kcully (Rhùnei. —R
Bellot (Arsène-Henri), s.-Archiv. au Cons. d'État, 4, rue Fontanes. Courhevoic —
I
Seine).
Eelugou Guillaume), Prép. de Chim. anal.vt. etXoxycol.à lEc. sup.de Pliarni., 3, bou-
levard Victnr-llugo. — Montpellier Hérault'.
Bémont (Gustave), 21, rue du Carduial-Lenioine. Paris. —
Benardeau (Fabien), Insp. des Forêts, Chef du personnel au Min. de TAirric, anc. élève
de riic. Polylech., 76, rue de Varenne. Paris. —
Benêt, Doct. en droit, Avocat. Narbonne (Audei.—
Benner tGaspard), rue du Raisin. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Benoist, Notaire. —
Scnlis (Oise*.
Beuoist Félixi, Manuiac., 30, rue de Monsieur. Reims (Marne). —
Benoist (J.), Nég., 3. rue des Cordeliers. Reims (.Marne). —
Benoist d'Esliveaud (Raymond), Nétr., 3'», rue de Provence. Paris. —
Benoit Charles), Aég. en vins de Cihampagne, Domaine du Mont-Ferré, près Reims
(.Marne).
D" Benoît (René), Doct. es se, Ing. civ., Dir. du Bur. internat, des poids et mesures,
pavillon de Breteuil. —
Sèvres (Seinc-et-Oise).
Bentata (Léon), Nég., boulevard National. Oran (Algérie). —
Beral (Eloi), Insp. ^én. des Mines, Cons. d'État, Sénateur du Lot, 1, rue Doursault.
— Paris. — F
Beraud (Charles), Courtier de com.. Il, rue de Fontenelle. Rouen (Seine-Inférieure). —
Berchon lAuguste), Prop. —
Cognac (Charentei.
*Berchon Charles), Étud., 96, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
Berchon iM Ernest), 96, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
D' Berchon Ernest^, Méd. princ. de 1" cl. de la Marine en retraite, anc. Dir. du
serv. sanitaire de la Gironde, 96. cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
Berdellé (Charles), anc. Garde gén. des Forêts. Rioz (Haute-Saône). — —
Berdoly (H.', Avocat, ciifiteau d'Uhart-Mixe par Saint-Palais (Basses-Pyrénées'i.
Berge (Étienne-Jean-Gustave), Lie. en droit, s.-lieut. de réserve au 3° rég. du génie,
3'.», rue Cardinet. — Paris.
Berge René), Ing. civ. des Mines, 240, rue du Faubourg- Saint-Honoré. Paris. —
D' Bergeon (L.l, Agr. à la Fac. do Méd., 3, place Bellecour. Lyon (Rhône). —
Berger (Lucien), 53. rue Sainte-.\nne. Paris. —
Berger-Levrault Edmond-, lui})riin., 7, rue des Glacis. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —
Berger-Levrault Ô.', Imprini., 7, rue des Glacis. Nancy (Meurihe-et-Moselle). —
Bergeret (Albert), 6, rue du .Monlet. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D-^ Bergeron 'Henri), 138, rue de Rivoli. Paris. —
Bergeron (Jules), Doct. es se, Ing. des Arts et Man., Prépar. de Géol. à la Fac. des Se,
157. boulevard Haussniann. —
Paris." —R
D"^ Bergeron (Jules), Sec. porp. de TAcad. de Méd., 157, boulevard Haussmann.
— Paris. —R
Berges Lancey (Isère).
(Aristide), Ing. civ. —
Bergis (Léonce), Prop. —
Pech-Bétou par Moliêres (Tarn-cl-Garonne).
*Bergonié (Jean), Prof, de Ph\s. à la Fac. de Méd., 27, rue Gouvion. — Bordeaux
(Gironde I.
XLII ASSOCIATION fhan(;ai«e
—
_
D' Berlin (Georges), Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 2, rue Franklin. Nantes (Loire-
Inférieure).
D'' Bertin (Joseph), 2, boulevard Sévigné. Dijon (Côte-d'Or). —
Bertin (Louis), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, 6, rue Mogndor. Paris. — —R
Bertin (M""), 123, boulevard Pereire. —
Paris, et l'été à IMoulins ^Allier).
Bertin-Sans (Emile), Prof, à la Fac. de Méd., 3, rue de la Merci. Jlontpcllier —
(Hérault).
Bertrand (Alexandre), Mem. de l'Inst., Conserv. du Musée. — Saint-Germain-en-Laye
(Seinc-et-Oise).
Bertrand (Joseph),, Sec. perp. de l'Acad. des Se, Mem. de l'Acad. franc., Prof, au Col.
de France et à Polytech., 4, rue de ïournon.
l'Éc. Paris. — —R
Bertrand (J.), Pharm. de l" cl. —
Fontenay-le-Comte (Vendée).
Beslay (Pierre), s. -Lient, au 45" d'inf. Laon (Aisne). —
*Besnard du Temple (Charles Emile), Pharm. de 1" cl.. Prof, à FÉc. de ]Méd. et de
Pharm., 5, place d'Aine. —
Limoges (Haute-Vienne).
Bessand, Admin. de la Comp. <Ics chem. de fer du Midi,"-! bis, rue du Pont-Neuf. — l'aris.
Blandin (Eugène), anc. s. -Sec. d'État, anc. Député, 28, cours La Reine. Paris. — —R
Blandin (Frédéric-Auguste), Ing., anc. Manufac, Admin. de la Banque de France.
— Nevers (Nièvre).
D"^ Blanquinque (Paul), anc. Int. des hùp. do Paris, Chii'urg. en clief de l'Hùtel-Dieu.
— Laon (Aisne).
Blaquière (Alphonse), Archit., Archiv. de la Commissioii des monum. Iiist. de la Gi-
ronde, 9, rue Hustin. —
Bordeaux (Gironde).
Blarez (Charles), Pi'of. à la Fac. de Méd. 89, rue Porte-Ltijeaux. , —Bordeaux
—R
(Gironde) .
Blavet, Nég., Présid. de la Soc. d'Hort. de l'arrond. d'El.a)upes, \0, 12 et 14, rue de
Juiverie. — Étampes (Seine-et-Oise).
la
Blavy (Alfred), Avoué à Cour d'Ap., Sup. du Juge de Paix, Of. d'Acad.,
la 4, rue
Barralerie. — Montpellier (Hérault).
Bleicher (Marie-Gustave), Prof, d'hist. nat. à l'Éc. sup. de l'harm., 4, rue de
Lorraine. —
iS'ancy (Meurthe-et-^Moselle)
Blétrix (Charles), Nég., 8, rue Sainte-Catherine. Avignon (Vaucluse). —
*D'' Bleynie (Francis) (père), Présid. de la Soc. de Méd. de la Haute-Vienne, 34, rue
Manigne. —
Limoges (Haute- Vienne).
*!) Bleynie (Pierre-Louis) (fils). Prof, d'accouchements à l'Éc. de Méd., 4, rue d'isly.
— Limoges (Haute-Vienne).
Bleynie de Chateauvieux (François-Emile), Pasteur de l'Église réform., 37, rue Bla-
tin. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dùnie).
Blin, Fabric. de draps (maison Blin et Bloch). —
Elbeuf (Seine-Inférieure).
D"^ Bloch (Adolphe), anc. Méd. de l'hôp. du Havre, 47, rue Blanche. Paris. —
Blocqueville (M"'" la Marquise de), 9, quai Malaquais. Paris. —
Blondeau-Bertault (Jules), Prop., Nég., Adj. au Maire. Ay (Marne). —
Blondel (Edouard), Insp. des Fin., anc. élève de FÉc. Polytech., 14, rue du Regard.
— Paris.
Blondel (Emile), Chim. Manufac. —
Saint-Léger-du-Bourg-Denis (Seine-Inférieure). —
Blondel (M'"^ Henri), 14, quai de la Mégisserie. Paris. —
Blondel (Henri), Archit., 14, quai de la Mégisserie. Paris. —
Blondlot, Maître de conf. à la Fac. des Se, 8, quai Claude-Lorrain. Kancy (Meurthe- —
et-Moselle).
Blottière (René), Pharm. de 1''= cl., 56, rue de Sèvres. Paris. —
Blouquier (Charles), rue Salle-Lévêque. —
Montpellier (Hérault).
Boas (Alfred), Ing. des Arts et Man., 34, rue de Chàteaudun. Paris. — —R
Boas-Boasson (J.), Chim. chez MM. Henriet, Romanna et Vignon, 15, rue Saint-Domi-
nique. L\on— (Rliùne).
Boban-Duvergé (Eugène), Mem. de la -S'oc. d'Anlhrop., 122, avenue d'Orléans. Paris. —
Boca (Edmond), Ing. des Arts et Man., 161, Grande-Rue. Nogent-sur-31arne (Seine). —
Boca (Léon), 5, rue Le Goff. Paris. —
D' Bœckel (Eugène), 2, quai Saint-Thomas. —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
D' Bœckel (Jules)-, Corresp. de la -Soc. de Chirurg. de Paris, Chirurg. des Hosp. civ.,
2, place —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
de l'Hôpital. —R
*Boésé (M°" Hans), 153, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris.
*Boesé (Hans), Nég. commis., 153, rue du Faubourg-Poissonnière. — Paris.
BoiTard (Jean-Pierre), anc. Notaire, 2, place de la Bourse. — Lyon (Rhône). —R
D"^ Bogros. — La Tour-d'Auvergne (Puy-de-Dôme).
Boilavin (Ed.), Nég., Juge au Trib. de com,, Grande-Rue. — Saintes (Cbarente-lnférieure).
Boire (Emile), Ing. civ., 86, boulevard Malesberbes. — Paris. —R
Bois (Georges-Francisque), Avocat, 57, avenue de l'Observatoire. — Paris.
Bois, Do\en de la Fac. de Théolog. — Montauban (Tarn-et-Garonne).
Boissellier (Augustin), Agent admin. princ. de la Marine. — Rochefort-sur-Mer
(Charente-Inférieure). — R
Boissier (Louis), Ing. 23, rue du Vieux-Chemin-de-Rome,
civ., — Jlarseille (Bouches-
du-Rhône).
Boissier (Pierre), Ing. Const., 12, rue Monigrand. — Marseille (Bouches-du-Rhône).
Boisson (Charles), Nég., rue de l'Amiral-Courbet. — Rochefort-sur-Mer (Charente-
5,
Intérieure).
Boissonnet Général André, Alfred), anc. Sénateur, 75, rueMiroménil. — Paris. — F
(le
*Boiteau (Pierre), Vétér. — Villegouge par Lugon (Gironde).
Boivin (M"'' Annal, 284, rue Nationale. — Lille (Nord).
Boivin (Charles), Ing. -Archit., 284, rue Nationale. — Lille (Nord).
PÔL'Il L AVANCEMENT DES SCIENCES XLV
Mauro\ —
l'ai'is.
.
D' Braemer iL.i, Chargt- de lours à l'Hc. de Méd., IUj, nie des Hécollets. — iLiilinise
(llimh'-(i;iriiniif).
Brancher i Marie-Antoine), Ing.-.Méian., fi, nie de la Chausséc-d'Anlin. — l'aris.
Cambetort (J.i, Ailmiii. df la Cdiuii. îles Ch'^in. d<' fer de Paris à Lyon et à la Médi-
Irnnnrc, 1:5, nie de la Uépuljliijiie. — Lyun iKliùn»;). —F
Cambon (Victor), Iiij^., 'M, vuv de .Marseille. — Ijoii (Kliùne).
Gaméré lE.-J.-A.), Iiitr. en cliel' des I*. et CI)., 18, rue tle huiiai. — Paris.
Gamoin d'Armand, liidnst.,81, Ijuiilevard Hoisson. — Marseille (Huiielies-du-Rhône).
Gampoii de math. spec. au eul. Kollin, 19, rue de Bruxelles.
Pierre de), l'rof. — l'aris.
Gamus M"' Paul), a\enue Caniut. l'aris.
21, —
Camus iPauli, luj,'. riv., 21, avenue Carnot. Paris. —
Canal, Ai;i'nl V(i\er princ. —
Tlcmcen (di'part. d"(jran) (.\l{j;érie).
D' Candolle (Casimir de), Holauisic, 11, rue .Massot. (ienève (Suisse). —
Canet Gustave), In^'., I»ir. de lartil. des forges el L'hantiers de la Méditerranée, 3, rue
Vi-iii.ii. — Taris. —F
Cantagrel. anc. Élève de IKc. l'olvlcch., A^ent admin. de l'Éc. .Monge, t'iâ, boulevard
.Male-lierbrs. — l'aris.
D .laiiilpre. — Paris.'
D"^Carre Marins), Méil. en chef de l'Hôtel-Dieu.
(
Avignon (Vaucluse). —
Carré iPauli, anc. Magist 40, route de Brest. Lorient Morbihan).
,
— i
L ASSOCIATION FRANÇAISE
— Oran (Algérie).
Clerc (J.), Pharm., 29, Cours du X\X .luillet. Bordeaux (Gironde). —
Clerc Oscar), Kcprés. de com., rue Pont-Cbarrault. Saint-Maixent (Deux-Sèvres). —
Clercq (Charles de), 69, avenue Henri-Martin. Paris. —
Clermont (Philibert de), Avocat à la Cour d'Ap., 8, boulevard Saint-Michel.
— —R
P.ii-is.
de .Monsieur. —
Paris. —R
D' Clos (Dominique), Corresp. de l'Inst., Prof. lion, de la Fac. des Se, Dir. du .Jardin
de^ l'Iaiiii's, 2, allées des Zéphirs. —
Toulouse (Haute-Garonne). —R
'D"^ Clos (Éliei. s, Grand-Rond. —
Toulouse (Haute-Garonne).
Clouzet (Ferdinand .Mein. du Cons. gén., cours des Fossés.
I, Bordeaux (Gironde).— —
Cluis (Paul). 2, [ilace de la Sorbonne. Paris. —
D'^ Cobos (Francisco), s. -Dir. de l'Hôp. de Saint-Roques. Buenos- Ayres (République —
ArL'enline).
. F
Coccoz (Victor), Command. d'artil. en retraite, 159, rue rie Rennes. Paris. —
Cochon, Insp. des Forêts, 6, avenue de Belfort. Saint-Claude (Jura).—
Cochot (Albert), Ing. civ., Contrûl. des bâtiments scol., 21, reinpart-Beaulieu. Angou- —
lème (Cliarente).
Codron (E.), Fabric. de sucre. —
Beaucbamps par Gamaches (Somme).
Cohen (Benjamin), Ing. civ., 45, rue de la Chaussée d'Antin. Paris. —
Cohn (Léon), Préfet de la Haute-Garonne. —
Toulouse (Haute-Garonne).
D' Coiffier (Henri), 14, boulevard Saint-Louis. —
Le Puy-en-Vclay (Haute-Loire).
Coignet (Jean;, Ing. civ., anc. élève de l'Éc. Poh tech. 2, rue Cuvier. Lyon (Rhône). —
Coindre, Ing. en chef des P. et Ch., 35, rue Paul-Bert. Angers (Maine-et-Loire). — •
Commines de Marsilly (Arthur de), anc. Of. de caval., vdla Saint-Georges. — Saint-Lô
(Manche).
Commission archéologique de Narbonne. — Narbonne (Aude).
Commission de météorologie du département de la Marne. — Châlons-sur-Marne
(Marne)..
Commission départementale de météorologie du Rhône. — Lyon (Rhône).
Commolet (Jean-Baptiste), Prof, au Lycée Hoche, 32, rue Lèvis. — Paris.
Compagnie des chemins de fer du Midi, 54, boulevard Haussmann. — Paris. — F
— — d'Orléans, rue de Londres. — Paris. — F
8,
— — de l'Ouest, 20, rue de Rome. — Paris. — F
Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, 88, rue Saint-
Lazare. — Paris. — F
— des Fonderies et Forges de FHorme, rue Bourbon. — Lyon (Rhône).—
8,'
D' Comte (Léon , .me. Int. des llùp. «le Lvon, 2, place du Lycée. (Jrcnoble (Isèrej. —
Condamy lA.i, une. l'iiann., 7, rue de la .Muiuiaie. —
La RoclicUe(Chareiile-Inrérieure).
Congnet (Frédéric), G, rue .Moudovi. l'aris. —
Connesson (Ferdinand), Inj:. en chef des P. et Cli. , Chef de l'exploit, adj. de la
Cijiii/i. de ferde l'Est, IHI, rue Lafayetle.
(tfs <hi:in. l'aris. — —R
Conrad (Louis-Théophile). Atlaclié à l'aduiin. },'éii. de l'.Vssist. puh., IS. Grande-Rue.
— l!uiMV-la-Heine (Seine).
Constant Lucien), Avocat, 66, rue des l'etits-Chumps.
I
Taris. —
D' Constantin. —
Saint-Bartliélemy (Lot-et-Garonne).
Containin (Félix), Filai., 'r2, rue Victor-Fauf,'ier. Vienne (Isère). —
Coppet L. dei, Chim., villa Irène, rue Magnan. Nice (Aipes-Marilimes). — —F
Corbin, dilunel du Génie en retraite, 6, place Lavaletle. Grenoble (IsL'rci. —
D' Corcellet! Antoine), Méd. de colonisation. llammam-bou-Hadjar (départ. d'Oran) —
Al-vrie .
Cordeiro iLucianoi, l'ubliciste, Sec. perp. de la Soc. de Géuij., 11, rua Quinletta.
— Lisbonne (l'urtugal).
Cordier (Henri), l'rol'. à Flic, des langues orient, vivantes, '^ place Vintiraiiie.
— Paris. — R ,
\ersailles (Seine-et-Oise),
Cussac (J. de), Insp. adj. des forêts, 19, rue Saint-Étienne. — Nice (Alpes-Maritimes).
Cuvelier (Eugène), Prop. — Thomery (Seine-et-Marne).
POUR L AVANCEMENT DES SriENf.F.S LVII
LX ASSOCIATION FRANÇAISE
Desmaroux (Louis), Ing. en chef des Poudres et Salpêtres, Dir. de la Poudrerie natio-
nale. — Angoulème (Charente).
Desormeaux (Anatole), Ing. civ., 49, rue Monsieur-le-Prince. Paris — —
D"^ Desormeaux (A.), Chirurg. hon. des Hôp., 11, rue de Verneuil. — Paris.
DoUfus (Adrien), L)ir. de In Fcui'le des Jeunes \aluralhles, 3ô, rue l'ieiie-Charron.
— l'aris.
Dollfus (M" Auguste), 53, me de la Cole. — Le Havre (Seine-Inférieure). — F
DoUfus (Auguste), l'rêsid. de la .Soc. indiiJit. — Mulhouse (Alsace-Lorraine).
DolHus iCharlesi, 10, avenue Hu;.'caud. — Paris.
Dollfus iGustavei, Manurac. .Mulhouse (Alsace-Lorrainc). — —R
Douihre iLouisi, InL'.-Adiiiin. des Mines. Lourches iNord). —
Domergue (Albert, l'rol'. sup. à llic. de .Méd., 38, rue de la Kotomle. — .Marseille
lloui lifs-dii-Uhùne),
Donnadieu, l'rol'. a l'Lniv. «illiolii|iie. — Lyon (Rhùne).
Donnât iLéoni, In^'., anc .Meiii. du Cous, niun., 11, rue Chardin. — Paris.
D' Donnezau lAlberti, Pré>id. de la Soc. des Méd. et Pliarm. des Pyrénées-Orient.
r», nie l'onl-l-roide. — Perpi;,'nan (Pyrénées-Orientales).
Dony (Marcellini, rue Paradis.
In;,', Marseille (Bouchcs-du-UhOne).
civ., 327, —
Dor M Henri),
'" Boucle.
.'».'), montée de
Lyon (Khone). la —
D' Dor /Henri), Prof. lion, à l'Univ. de Berne, 05, montée delà Boucle. Lyon (Rhône). —
'Dorât 'Hubert Lir'ut. -Colonel d'artil. en retraite, 8, rue des Augustins.
, Limoge» —
(llaule-N ,eniii).
Dorè-Graslin (Edmond), 2'», rue Crébillon. Nantes (Loire-Inférieure). — —R
Dormoy lÉmilei, lui;, en ehef des .Mines, 14, rue de Clichy. Paris. —
Douay Léom, 4, rue Hérold (chalet Silvia). Nice (.Vlpes- .Maritimes). —
Doucet, Prof, au Lycée et à rKc. prép. à l'Eus, sup. des Se, G4, rue Ganterie. — Rouen
(Seine-Intérieure).
Doumenjou (Paul), Avoué. — Fois (Ariège).
Doumerc iJean», Ing. civ. des Min., Mem. de la Soc. géol. de Fiance, 25, rue Corail.
— .MiinlaidjMii (ïarn-et-r>aronne).
'Doumerc Ing. civ., .Mem. de la Soc. géol. de France, 10, place du Palais de
(Paul),
.Iiistiie. —
Toulouse (llaute-Ciaronue).
Doumergue (François), Prof, au Lycée, 34, rue du i'ondouk. Oran (Algérie). —
'Doumet-Adanson, Présid. de la .Soc. d'IIortic. et d'Hist. nat. de l'Hérault, château de
Baleine. — VdIencuve-sur-.VIIier (.Vllier).
D' Doulrebente, l)ir. de l'.Vsile d'aliénés, 34, avenue de Paris. Blois (Loir-et-Cher). —
Douvillé, liif:.cu chef des Mines, 207, boulevard Saint-Germain. Paris. — —R
D' Doyen (E. rue Cotta. , Reims (.Marne).
."), —
D'^ Doyen Octave), anc. .Maire, 13, rue de Courcelles. Reims (Marne). —
D' Doyon, .Mcil. des Kaux. —
triage (Isère), et 24, rue de Jarenle. Lyon (Rlionei. —
Drake del Castillo Emmanuel), 2, rue Balzac. Paris. — —F
Dramard (Léon), .\ég., 28, rue des Kcoles. Paris. —
D' Dransart. —
Somain (Noidj. —R
D' Dresch. —
Poutfaverger (.Marne).
Dressayre (père), Prop. —
Tlemcen (départ. d'Oran) (Algérie).
Dreyfus Camille), Député de la Seine, 195, rue de l'Université. Paris. —
Dreyfus (Félix), Néi;., 8, chaussée de la .Muette. Paris. —
Dreyfus Ferdinand), anc. Député, Avocat à la Cour d'Ap., 50, boulevard do Cour-
—
,
celles. Paris.
Drouin (A.), Ing.-Chim., 33, rue Chariot. Paris. —
Drouin (Renéi, Pn par. de chim. à la Fac. de .Méd., 13, avenue de l'Opéra. — Paris.
'D' Drouiueau (Gustave), Insp. gén. des Serv. admin. au Min. de Tint. 13, rue de
Navarin. — Paris.
Droz (Alfred), Doct. en droit, .\vocal à la Cour d'Ap., Mem. du Cons. gén. de Seine-
-l-Uise, 13, rue Royale. Paris. —
Dubertret (L.-M.), Prop., 11, rue .Newton. Paris. —
Dubessy .M"' Madeleine). —
Nesles-la-Valléc (Seine-et-Oise). —R
D- Dubest (Hippolyte). —
Pont-du-Chàtcau (Puy-de-Dôme).
D^ Dubief (Henri), 8, rue Taylor. Paris. —
Dubignon. —
Boyan-les-Bains (Charente-Inférieure).
Dublanc M°" Aline), 79, rue Claude-Bernard. —Paris.
(
Dubois (E.), Prof, de phys. au Lycée, 31, rue Cozette. — Amiens (Somme).
Dubois (Ed.), Examinât, d'iiydrog. de la Marine en retraite, 13, rue Saint-Yves.
— Brest (Finistère).
Dubois (Frédéric), s.-Dir. de l'imprim. Chaix, 20, rue Bergère. Paris. —
D" Dubois (Raphaël), Prof, à la Fac. des Se, 86, rue de la Charité. Lyon (Rhône'i. —
Dubois du Tallard, auc. Conserv. des Forêts, 101, rue de Rennes. Paris. —
Dubost (Frédéric), Insp. du Mat. et de la Trac, à la Comp. des Chem. de fer de l'Est,
anc. élève de FÉc. Polytech., 16G, rue Lafayette. — Paris.
Duboul (Axel), anc. Consul de France,
rue d'Astorg.
3, —
Toulouse, et château de
Goubart, route de Muret. —
Cugnaus (Haute-Garonne).
Dubourg (A.), Avoué à la Cour d'Ap., 51, rue de la Devise. Bordeaux (Gironde). —
Dubourg i^Georges), Nég. en drap., 45, cours Victor-Hugo. Bordeaux (Gironde). — —R
Dubreuil, Insp. des Forêts. —
Mauléon (Basses-Pyrénées).
B' Dubreuilh (Charles), 12, rue du Champ-de-Mars. —
Bordeaux (Gironde).
D"' Dubrisay (Charles-Jules), Mem. du Comité consult. dllijg. pub., 6, rue Marengo.
— Paris.
Dubroca (Camille), Prop. —
Gérons (Gironde).
Ducatel (E. Prop., 9, rue Clapeyron.
), Paris. —
Duchasseint, Député du Puy-de-Dùme, 5, rue de Beaune. Paris. —
Duchataux (Victor), Avocat, anc. Présid. de VAcad. nat. de Reims, 12, rue de l'Echau-
derie. —
Reims (Marne).
Duchemin (E.), 33, place Saint-Sever. — Rouen (Seine-Inférieure).
Duchemin (Paul-Henri), Entrep. de transports par eau, 33, place Saint-Sever. — Rouen
(Seine-Inférieure).
D" Duchemin (Victor-Eugène-Arsène), Méd. princ. de l'° cl., Dir. du serv. de santé
de la Divis. — Cran (Algérie).
Duclaux (Emile), Mem. de l'inst., Prof, à la Fac. des Se. et à Flnst. nat. agron.,
35 rue de Fleurus.
bis, Paris. — —R
Duclos (Lucien), Fabric. de prod. chim. —
Croisset par Dieppedale (Seine-Inférieure).
D' Ducoudray (F.-E.), Député de la Nièvre, 9, cité Vaneau. Paris. —
*Ducourtieux (Paul), Imprim.-Libr., 7, rue des Arènes. —
Limoges (Haute- Vienne).
Ducretet (Eugène), Fabric. d'instrum. de phys., 75, rue Claude-Bernard. Paris. —
Ducrocq (Henri), Lient, au 33= rég. d'artil., rue d'Alsace. Saumur (Maine-et- —
Loire j. —R
*Ducrocq iThéophile), Ing. des P. et Ch., 12, avenue Foucaud. Limoges (Haute- —
Vieiiiie).
D"^ Dufay, Sénateur de Loir-et-Cher, 76, rue d'Assas. Paris. —
*Dufet (Henri), Maître de Conf. à l'Éc. norm. sup., Prof, de phys. au Lycée Saint-
Louis, 1.30, boulevard Montparnasse. Paris. —
Dufréné (Hector-Auguste), Ing. civ., 60, rue de la Tour. Paris. —
Dufresne, Insp. gén. de l'Univ., 61, rue Pierre-Charron. Paris. — —R
Dufresne, Lieut. de vaisseau en retraite, 67, rue du Rocher. Paris. —
Dufresne, Prop., 21, rue Huguerie. —
Bordeaux (Gironde).
Dufresne, Archit., rue Chambourdin. —
Blois (Loir-et-Cher;.
D"^ Duguet, Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des Hop., 60, rue de Londres Paris. —
Duhalde, Nég., 13, rue Cérès. —
Reims (Marne).
D'' Duhomme (A.i, 11, passage Saulnier. — Paris.
D" Dujardin-Beaumetz (Georges), Mem. do l'Aead. do Méd., Méd. des Hôp., 176, bou-
le\ard Saint-Germain. — Paris.
D--Dulac (H.). —
Montbrison (Loire). —R
D' Du Lac (Dieudonné). —
La Gauphine par Cazouls-lez-Béziers (Hérault).
Du Lac (Frédéric), 40, place Dauphine. —
Bordeaux (Gironde).
Dumas (Hippolyte), Indust., anc. Élève de FÉc. Polytech. Mousquety par l'Isle- —
sur-Sorgue (Vaucluse). —R
'Dumas (Lucien), Mem. du Cons. gén., Manufac, Maire. —
Saint-Junien (Haute-Vienne).
Dumas-Edwards (M""= J.-B.), 57, rue Cuvier. — Paris. —R
Duminy (Anatole), Nég. — Ay (Marne). — R
Dumollard (Félix), 6, rue Hector-BerHoz. —
Grenoble (Isère).
Dumon, Sénateur, 7, Marché des Capucines. —
Marseille (Bouches-du-Rliône).
Dumont (François), Lieut. -Colonel d'artil. en retraite, 1, rue de Savoie. Versailles —
(Seine-et-Oise).
Dumont (Paul-Charles), Doct. en droit, 16, place de la Carrière. — Nancy (Meurthe-et-
Moselle j.
POUn L AVANCEMENT DKS SCIEiNCES LXIH
D" Dumontpallier, Méil. des Hùp., i\, rue Vignon. Paris. —
Dumorisson, Sl'c. gùn. de l;i l'ri'IV'clurc. La Rochelle (Charente-Inférieure). —
*D' Dunoyer Léoni. Le fjorat (natid'-Vicnno). —
Du Pasquier. N'V-, 0, rue Dcrnanlin-df-Snint-Pierre. Le Havre (Seine-Inférieure). —
D' Dupau (Justin I, Chirurg. en tlief de l'Hùtel-Dieu, 1, Jardin Koyal. — Toulouse
(
Hiiule-tiuronric).
Duplay (S.), l'rur. à la Fac. de Méd., Mem. do l'Acad. de Méd., Ciiirur},'. des Hôp.,
i, 1111' df I'i'iitlii(''vr<'. — Paris. — R
D' l>ir. du Si-rv. de Santé de la Mar. au port de Rochefort, rue
Duplouy Charles-Jeans,I
iji'-; l'ondoiifs. —
Rocheforl-sur-Mer (ChartMile-Inlérieui-e).
Dupouy lAbeli, Miid. —
Larriniun-sui-Los^r par .Muntréal-du-ders (Gers).
Diypouy <E. Sénateur de la flirundf, Présid. du Cons. gén., 109, rue Croix-dc-Seguey.
.
—
Hordeaux ((iirondci. F —
Dupré (Anatole), s.-Clief du Lab. niun. de la Préf. de Police, 23, quai Saint-3Iichel.
— Paris.
Dupré (Jean-Marie^ Ront., 89, rue de la Pompe. Paris. —
Dupré de Pomarède (Daneau), Prop. Nérac (Lot-et Garonne). —
Duprey H.i, Prof, à FÉc. de Méd., 28 ter, rampe Saint-Hiiaire. — Rouen (Seine-
Inli'iiuuri'.
Duvergier de Hauranne (Emmanuel), Meni. du Cons. gén. du Cher, 95, rue de Prony.
— Paris et château d'Herry (Cher).
*Duvert (Georges Indust. i,
—
La Gabie par Aixe-sur-Vienne (Haute- Vienne).
Duveyrier iHenril, Géog., 16, rue des Grès. —Sèvres (Seine-et-Oise).
Ecoffey, Empl. de corn., 44, Grande-Rue. Sèvres (Seine-et-Oise). —
École spéciale d'Architecture, 136, boulevard Montparnasse. Paris. —
École Monge (le Conseil d'administration de r),14.ô, boulevard Malesherbes. — Paris.
— F
Egli (père), 16, rue de Charenton. — Paris.
Eichthal (le Baron Adolphe d'), du Cons. d'admin. de
Présid. la Comp. des Chem. de
du Midi, 42,
fer rue des Matliurins. — Paris. — F
Eichthal (Eugène d'j, Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 57, rue Jouffroy.
— Paris. — R
Eichthal (Louis d'). —
Les Bezards par Nogent-sur-Vernisson (Loiret). —R
Eissen, Manufac. —
Valentigney par Audincourt (Doubs).
Élie (Eugène), .Manufac, 50, rue de Caudebec. Elbeûf (Seine-Inférieure). —
Elisen, Ing., Adniinist. de la Comp. gén. Transat., 153, boulevard Haussmann.
— Paris. —R
*Ellie (Raoul), Ing. des Arts et Jlan. Cavignac (Gironde). —
Elwell (Thomas), (fils), Ing. des Arts et Man., Mem. delà Soc. des Ing. civ., 223, avenue
de Paris. —
La Plaine-Saint-Denis (Seine).
Emerat, iNég., rue d'Orléans. —
Oran (Algérie).
Engel (Eugène», (chez MM. Dollfus, Mieg et C'°]. Dornach (Alsace-Lorraine). —
Engel (Michel), Relieur, 91, rue du Cherche-Midi. —Paris. F —
Engel (Rodolphe), ane. Prof, à la Fac. de Méd. de Montpellier, Corresp. de l'Acad. de
Méd., Prof, à TÉc. cent, des Arts et Man., 50, rue d'.Assas. Paris. —
Erard (Pauli, Ing. des Aris et Man. —
Jolivet par Luaéville (Meurthe-et-Moselle).
Erceville (le Comte Charles d"), 42, rue de Grenelle. Paris. —
*Escary (Jean), Prof, de nialh. au Lycée. Constantine (Algérie).—
D' Espagne, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 3, place A'oire-Dame. Montpellier (Hé- —
rault).
Espous (le Comte Auguste d'), rue Salle-de-l'Évêque. —
Montpellier (Hérault). — R
Estocquois (Th. d"), Prof. hon. à la Fac. des Se, anc. élève de l'Éc. Polytech.,
rue 5,
Guyton-Jlorveau. —
Dijon (Côte-d'Or).
Eternod, Prof, à l'Uni v. —
Genève (Suisse).
*Eude (Albert-Charles), Avocat à laCour d'Ap., 2, rue de l'École-de-Médecine. Paris. —
D"^ Eury. —
Cliarmes-sur-Moselle (Vosges).
Eymard (Albert), usine de Xeuilly-sur-Seine, 14, rue des Huissiers.— Neuilly-sur-Seine
(Seine).
D' Eymer, rue du Mûrier. —
Niort (Deux-Sèvres).
Eyssartier (Maurice), Pharm. de 1" cl. Uzerche (Corrèze). —
D' Eyssautier (Charles), Lauréat de la Fac. de Méd. de Bordeaux et de la Soc. odont.
de France, 5, rue de la Liberté. Grenoble (Isère). —
Eysséric iDominique-Antoine), anc. Prof, de l'Univ. Carpentras (Vaucluse). —
Eyssèric (Joseph), Artiste Peintre, 14, rue Duplessis. Carpentras (Vaucluse). — —R
Fabre (Charles;, Prop., 22, rue Mozart. Paris. —
Fabre (Charles), Doct. es se, 18, rue Fermât. Toulouse (Haute-Garonne). —
Fabre (Ernest', Ing.-Dir. de la Soc. anonyme des chauœ hydraut. de VHomme-
d' Armes. —
L'Homme-d'Armes par Montéliniar (Drùme).
Fabre (Georges), Insp. des Forêts, anc. Élève de FÉc. Polytech., 26, rue Mènard.
— Nîmes (Gard). —R
Fabre, anc. Examin. à l'École milit. spéc, 135, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Fabrègue (Jules), Chef de Dur. au Min. de la Justice, 3, rue des Feuillantines.
— Paris.
D"' Fabriès (Ernest). —
Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Ûran) (Algérie).
Fabriés (Louis), Chini. Pharm. de i'Hôp. civ., 8, boulevard Seguin. Oran (Algérie). —
*Fage (Emile), Avocat, Présid. de la Soc. Historique, 25, boulevard Ganibetta.
— Limoges (Haute-Viennei.
Faget (Marius), Archit., o'i, rue du Palais-Galhen. Bordeaux (Gironde'. —
Faguet (Henry;, Juge au Trib. civ. Vervins (Aisne). —
Faguet L. -Auguste), Chef des trav. pratiques d'hist. nat. à la Fac. de Méd.
20, a\cnue des Gobelins. Paris. —
D" Faisant (L.). —
La Clayette (Saone-et-Loire).
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Falcoiiz Etienne), Archil.,
I place Célestins. — Lyon 10, <los (lliic»iie).
KI.\>(''fS. — Paris.
Fayet (aîné) (E.) Courtier do com., 30, cours du Médoc. —Bordeaux (Gironde).
Febvre (Edouard). Nég., 5, rue Laloy. Chaumont (Haute-Marne). —
Feineux (Edmond), 38, rue Saint-Didier. Sens (Yonne). —
Félix (Marcel), 10, place Delaborde. —Paris.
Feraud (L.), Avoué au Trib. civ., place du Petit-Scel.
Montpellier (Hérault). —
Ferber (Louis-Ferdinand), de forteresse. Lient,
Hellort. au 9° bat. dArtil. —
D' Féréol (Félix), Mem. de l'Acad. de Méd., 8, rue des Pyramides. Paris. —
Férel (Alfred), l'rop. vitic, Présid. du Comice agric. de Tunisie, domaine de Zama.
— Souk-el-Kniis (Tunisie).
Fernel, Insp. gén. de l'inst. pub., 9, rue de Médicis. Paris. —
Ferraud (Eusèbe). Pharm., 18, quai de Béthune. Paris. —
D' Ferrand (Joseph). Blois (Loir-et-Cher). —
Ferray, l'Iiarm. de 1" cl. Évreux (Eure). —
D' Ferré (Gabriel), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 61, cours d'Aquitaine. — Bordeaux
(tjironde).
Ferrère(G.), Armât., 19, rue Jules-Lecesne. Le Havre (Seine-Inférieure). —
Ferrouiliat (Prosper), Lie. en droit, Syndic de la Presse départ., 10, rue du Plat.
—
Lvon (Uhône).
'Ferry (Emile). Nég., Mem. du Cons. gén. de la Seine-Inférieure, 21, boulevard Cau-
lihnsi'. —
Rouen (Seine-Inférieure).
D' Ferry de la Bellone (de). Apt (Vaucluse). —
Ferté Emile), 3, rue de la Loge. Montpellier (Hérault^ —
*Féry (Charles), Prép. à FÉc. mun. de Phys. et de Chim. indust., 7, quai aux Fleurs.
— l'aris.
D' Fickelscherer. —
Briançon (Hautes-Alpes).
Fière (Paul), Archéol., 3Iem. corresp. de la Soc. franc, de Nutnistn. et cVArchéol.
— Saigon (Cochinchine). —R
Figaret, Dir. des Postes et Télég. de l'Hérault, anc. Élève de l'Éc. Polytech., Hôtel des
Postes. —
Montpellier (Hérault).
Figuier (M"'=), 17, place des Quinconces. —
Bordeaux (Gironde).
Figuier (Albin), Prof, à la Fac. de Méd. 17, place des Quinconces. Bordeaux —
(Gironde).
D' Filhol (Henri), s. -Dir. du Lab. des Hautes-Études au Muséum d'Hisl. nat., 9, rue
Guénégaud. —
Paris.
Filloux, Pharm. —
Arcachon (Gironde).
Finart d'Allonville, avenue des Caves. — Bois d'Avron par Neuilly-Plaisance (Seine-
et-Oise).
Fines (M"'= Jacqueline), 2, rue du Bastion-Saint-Dominique. — Perpignan (Pyrénées-
Orientales).
*D' Fines (Jacques), Méd. en chef de FHùp. civ., Dir. de TObserv. méléor., 2, rue du
Bastion-Saint-Dominique. —
Perpignan (Pyrénées-Orientales).
Finet (François!, Entrepren., 177, avenue Gérés. Reims (Marne). —
Fischer de Chevriers, Prop., 200, rue de Rivoli. Paris. — —R
Fischer (H.), 13, rue des Filles-du-Calvaire. Paris. —
D"' Fiselbrand, 13, rue de Màcon. —
Reims (Marne).
Fissoa (Charles), Fabric. de chaux hydraul. nat. —
Xeuilly (Meurthe-et-Moselle).
Flamand (G.-B.-M.), Prépar. de miner, à TÉc. prép. à l'Ens. sup. des Se. Alger- —
Mustapha.
Flammarion Astronome, 40, avenue de l'Observatoire.
(Camille), Paris; et à l'Ob- —
servatoire. —
Juvisy-sur-Orge (Seine-et-Oise).
Flandin, Prop., 14, rue Jean-Goujon. Paris. — —R
Fiers (Henry de). Avocat à la Cour d'Ap., anc. élève de l'Éc. Polytech., 62, rue de
La Rochefoucauld. —
Paris.
Fleureau (Georges), Ing. des P. et Ch 7, rue Gambetta.
,
—
Nanterre (Seine).
*Fleury (Alcide), Prop., Maire. —
Hennaya (départ. d'Oran) (Algérie).
*Fleury (Jules-Auguste), Ing. civ., Chef du Sec. de la Comp. du Canal de Suez, 12, vue
du Pré-aux-Clercs. —
Paris.
D"^ Fleury (Victor), Dir. hon. de l'Éc. de Méd., rue Pascal. —
Clermont-Ferrand (,Puy-
de-Dônie).
Fliche, Prof, à PÉc. forest., 13, rue Saint-Dizier. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Floquet (G.), Prof, à la Fac. des Se, 17, rue Saint-Lambert. Nancy (Meurthe-et- —
Moselle) .
Fouqué (Ferdinand-André), Mein. do Tliist., iVot'. au Col. de France, ±3, rue Hum-
bolilt. — l';iri.s.
Gerbaud (Ernest), Lie. en droit, Avoué, 17, rue de la République. Montauban (ïarn- —
et-Garonne).
Gerbaud (M"'° Germain), 4, rue des Prêtres. —
Moissac (Tarn-et-Garonne).
Gerbaud (Germain) (fils). Banquier, 4, rue des Prêtres. —
Moissac (Tarn-et-Garonne).
Gerbeau, Prop., 13, rue Monge. Paris. — —R
Gérente (M"'" Paul), 19, boulevard Beauséjour. Paris. — —R
D' Gérente (Paul), Méd.-Dir. bon. des asiles pub. d'aliénés, 19, boulevard Beauséjour.
— Paris. — R
Gerin (Gabriel), 90, boulevard de la Croix-Rousse. Lyon (Rbône). —
Gérin (Laurent). —
Venissieux (Rhône).
Germain (Adrien), Ing. bydrog. de 1'^ cl. de la marine, 18, rue de la Pépinière. — Paris.
—R
Germain (Charles), Insp. d'assur., 24, rue de la Sinne. —
Mulhouse (Alsace-Lorraine).
Germain (Henri), Mem. de l'Inst., Député de l'Ain, Présid. du Cons. d'admin. du Crédit
Lyonnais, 89, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. — — F
Germain (Jean-Louis), Caissier de la maison Babut, rue des Fonderies. — La Rochelle
(Charente-Inférieure).
Germain (Philippe), 33, place Bellecour. — Lyon (Rhône). —F
Gerst (Charles), Nég., 1, rue de l'Église. —
Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Gervais (Alfred), Dir, de la Comp. des Salins du Midi, 2, rue desÉtuves. — Montpellier
(Hérault).
D' Gervais. —
Saugues (Haute-Loire).
*Géry (Léon), Présid. du Cons. gén., 5, rue Pétiniaud-Beaupeyrat. — Limoges (Haute-
Vienne).
Gévelot, Nég., 30, rue Notre-Dame-des-Victoires. Paris. —
D' Giard (Alfred), Chargé de cours à la Fac. des Se, Maître de Conf. à l'Ec. Norm.sup.,
anc. Député, 14, rue Stanislas. Paris. — —R
D' Gibert, 41, rue de Séry. —
Le Havre (Seine-Inférieure). —R
D"" Gibert (E.), anc. Int. des Hôp., 38, rue Keller. Paris. —
Giblain, Ing. des Arts et Man., Huilerie de Graville-Sainte-Honorine. Ingouville par —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Gibon (Alexandre), Ing. Conseil, anc. Dir. des Forges de Châtillon et Commentry, 42,.
rue de Grenelle. —
Paris.
Gibou (Edouard), Prop., 93, boulevard Malesherbes. Paris. —
Gilardoni (Camille), Manufac. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
Giiardoni (Frantz), Manufac. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
Gilardoni (Jules), Manufac. —
Altkirch (Alsace-Lorraine).
*Gilbert (Armand), Présid. du Trib. civ., 27, avenue du Midi. —
Limoges (Haute-Vienne).
Gillet (Albert), Huis., 23, rue de Paiesti-o. Paris. —
Gillet (François), Teintur., 9, quai de Serin. —
Lyon (Rhône).
D' Gillet (Henry), 192, boulevard Malesheibes. Paris. —
Gillet (fils aine), Teintur., 9, quai de Serin. —
Lyon (Rhône). F —
Gillet (Stanislas), Ing. civ., 32, boulevard Henri IV. Paris. —
D"^ Gillet de Grandmont (Pierre-Anatole), Méd. oculiste des maisons de la Légion
d'honneur, 4, rue Halévy. —
Paris.
D"' Gillot, 5, rue du Faubourg-Saint-Andoche. —
Autun (Saône-et-Loire).
Gilon (Adolphe), Entrep., 11, rue du Départ. Paris. —
*Giorgino (Jacques), Pharm., v. -Présid. de la Soc. d'Hist.nat. de Colmar, 7, rue de la
Vieille-Poste. —
Colmar (Alsace-Lorraine).
D' Girard, Mem. du Cons. gén. du Puy-de-Dôme. —
Riom (Puy-de-Dôme).
Girard (Aimé), Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met. et à Flnst. nat. agronom., 44,
boulevard Henri IV. —
Paris. F —
Girard (Albert), Avocat, 6, place des Jacobins. —
Lyon (Rhône).
Girard (Charles), Chef du Lab. mun. de la Préf. de Police, 7, rue du Bellay. Paris. — —
D'' Girard (Joseph de). Prof. agr. à la Fac. de Méd., 3, rue Rebuffy. Montpellier —
(Hérault).
D"" Girard (Jules), Prof, à l'Éc. de Méd., Mem. du Cons. mun., 4, rue Vicat. — Grenoble
(Isère).
Girard (Jules), Mem. de l'Inst. et du Cons. sup. de l'Instruc. pub., 7, rue de l'Uni-
— Paris.
versité.
Girard (Julien), Pharni.-maj. à l'Hôtel national des Invalides, 3, rue Las-Cases.
— Paris. — R
Girardon (Henri), Ing. en chef des P. et Ch., 1, cours Lafayette. — Lyon (Rhône).
R
Giraud Louis (
—
Sainl-réruy (Anloclie).
i.
—R
Girault Charles», Prol". lion. d<' la Fac. des Se, 110, rut; d<; Geôle, Caen (Calvados i. —
Giresse (Edouard), .Mcm. du Cons. gén. —
Meillian (Lot-et-Garonne).
D' Girin (Francis), l'i, rue de la Héiiublique. Lyon (Khône). —
'Girod (Francis), Conli'ùl. princ. dos Conlrib. dir.,30 bis, boulevard delà Contrescarpe.
— Paris.
D' Girod (Paul), l'rof. à la Fac. des Se. et à FFc de Méd., iJG, rue lilalin. Cler- —
Miunl-Ferrand iJ'uy-de-Uùnie).
Givois (Hugues), l'rop. —
Saint-Kemy-en-Rollat (Allier).
Gob iAntoine), l'rof., 17, rue Hovy. —
Liège (Belt'ique).
Gobert, l'hartn.-Chiin. —
Monlt'enand (Puy-de-Dorae).
'Gobin (Adrien), Ing. en chef des P. et Ch., 8, place Saint-Joan. Lyon (Rlione).— —
Godard H.), Uir. du journal la Chronique Blésoise, 65, rue Denis-Papin. Blois (Loir- —
rl-CiiLT).
Godchaux (Auguste), Kdit., 10, rue de la Douane. — Paris. —R
Godefroy d'Abbé), Prof, de chiui. à l'insl. catholique, 5, avenue d'Orléans. — Paris.
Godillot (Alexis), Ing., 50, rue d'Anjou. Paris. —
Godron (Emile), Avocat, 91, boulevard de la Liberté. Lille (Nord). —
Goffres (M'" Paul), 10, rue Frodiol. Paris. —
Goldenberg, Manufac. —
Zorniiotr près Saverne (Alsace-Lorraine).
D'^ Goldschmidt (David), 4 bis, rue des Rosiers (chez M. Reblauli). Pari*. —
Goldschinidt (Frédéric), 51, r.ic Pierre-Charron. Paris. — —F
Goldschmidt. Léopold), Ranquier, 10, rue Murillo. Paris. — —F
Goldschmidt (S.-H.i, 0, rond-point des Champs-Elysées. Paris. — — F
Goldschmidt (Théodor de), Cons. impér. et royal, Ing., anc. Élève de l'Kc. nat. des P.
et Ch. de France, 7, Nibelungengasse. —
Vienne (Autriche-Hongrie).
Goll (Philippei, Cons. de Préfecture, 38, quai du Breuil.— .Màcon (Saône-et-Loire).
Gomant iVictor-Charles), Ront., H8, rue Copernic. — Paris.
Gonsolin (Arthur), 29, rue de FFchiiiuier. — Paris.
'Gorceix (Henri), Uir. de FÉc. des .Mines du Brésil. — Ouro-Reto (Province de Minas
(ieraes) (Urcsil).
Gordon (Richard), Riblioth.-adj. à l'Kc de Méd. —
Montpellier (Hérault).
.
Grandeau (Louis), Insp. gén. des stations agron., Prof. sup. au Conserv. nat. des Arts
et Met., 3, quai Voltaire.— Paris.
Grandidier (M™" Alfred), 6, rond-point des Cliamps-Élysées. Paris. —
Grandidier (Alfred), Mem. de l'inst., 6, rond-point des Champs-Elysées. Paris. — —R
*Granet (Vital), Sec. de la Mairie, rue du Pont. —
Saint-Junien (Haute-Vienne).
Grange, Agent voyer chef, rue du Chaudron-d'Or. —
Poitiers (Vienne).
*Granger (Alfred), Nég., Dir. de la Comp. du Hamel-Bazire, place du Château. Saint- —
Lô (Manche).
Grasset (M°= Joseph), 6, rue Jean-Jacques-Rousseau. —
Jlontpellier (Hérault).
"Grasset (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd., Corresp. de l'Acad. de Méd., 6, rue Jean-
Jacques-Rousseau. — Montpellier (Hérault).
D' Gratiot (E.) (fils). — La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne).
Gréard (Octave), Mem. de l'Acad. Franc, et de FAcad. des Se. morales et politiques,
Y.-Rect. de l'Acad. de Paris, 15, rue de la Sorbonne. — Paris.
Grédy (Frédéric), 16, quai des Chartrons. — Bordeaux (Gironde).
D' Grégoire (Junior), Méd. de Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon
la à la et
Haag — Paris.
(Paul), Ing. en chef. Prof, à l'Ec. nat. des P. et Cli., 11 bis, rue Chardin.
*Habert (Théophile), anc. Notaire, 80, rue Thiers. Troyes (Aube). —R—
D"" Habran (Jules), 16, rue Thiers. — Reims (Marne).
Hachette et C'% Libr.-Édit., 79, boulevard Saint-Germain. —
Paris. —F
Hadamard (David), 53, rue de Châteaudun. — Paris. — F
*Hagenbach-Bischoff (Edouard), Doct. es se, Prof, de phys. à TUniv. — Bàle (Suisse).
*Halbardier (Albert), Nég., 44, rue de Vesle. — Reims (Marne).
Haller-Comon Prof, à
(A.), Fac. des Se,
la rue de Lorraine. — Nancy (Meurthe-et-
7,
Mosellej. — R
Hallette (Albert), Fabric. de sucre. — Le Cateau (Nord).
Hallez (Paul), Prof, à Fac. des Se,
la rue de Valmy. — Lille (Nord).
9,
'D' Hallopeau (François-Henri), Prof. agr. à Fac. de Méd., Méd. des Hôp.,
la
91, boulevard Malesherbe?. — Paris.
Hallopeau (Paul-François-Alfred), Métallurg., Prof, à l'Éc. cent., des Arts et Man.,
Ing. du serv. des Usines de la Comp. des Chem. de fer de Paris à Lyon et à la Médi-
terranée, 12i, boulevard Magenta. — Paris.
Halphen (Constant), 11, rue de Tilsitt. — Paris.
*Hamard (l'Abbé Pierre-Jules), Prêtre de l'Oratoire, 12, rue des Dames. — Rennes
(lUe-et-Vilaine). —R
D" Hameau. — Arcachon (Gironde).
D' Hamelin (E.), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 10, rue Saint-Roch. — Montpellier (Hé-
rault).
D' Hamy (Ernest), Mem. de Flnst., Aide-Natur. au Muséum d'Hist. nat., Conserv. du
Musée dethnog., 40, rue de Liibeck. Paris. —
Hanappier (M'"<^), 57, rue du Jardin-Public. —
Bordeaux (Gironde).
Hanra (Dorimond-Gustave), Agr. des se. phys., Prof, à l'Éc. des Arts et Met.
—
Châlons-sur-JIarne (Marne).
Hanrez iProsper), Ing., 188, chaussée de Charleroi. —
Bruxelles (Belgique).
D'' Hanriot, Prof. agr. à la Fac. de Méd., 4, rue Monsieur-le-Prince. Paris. —
HarauGourt(C.), Prof, au Lycée, 8, place Boulingrin. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Hardy de Perini (Félix-Edouard), Lieut. -Colonel au 2' zouaves, 18, Jardin Welsford.
—
Oran (Algérie).
Harlé (Emile), Ing. des P. et Ch., 12, rue Pierre-Charron. — Paris.
Hartmann (A.), Indust., 11, avenue Percier. — Paris.
Hartmann (Georges), 14, quai de la Mégisserie. — Paris.
Haton delà Goupillière (J.-N.), Mem. de Dir. de l'Éc. nat. sup. des
l'Inst., Insp. gén.,
Mines, 60, boulevard Saint-Michel. Paris. — F —
Hatt (Philippe), Ing.-hydrog. de 1" cl. de la Marine, 31, rue Madame. Paris. —
Hatzfeld (Léon), Indust., 3, rue de Metz. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Hau (Michel), Nég, en vins de Champagne. —
Reims (Marne).
Hauguel, Nég., 35, rue Hilaire-Colombel. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Hauser, Nég., 83, rue Tourneville. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Hautefeuille (Paul), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue Michelet. Paris. —
Hautreux, Lieut. de vaisseau en retraite, 20, rue Mondenard. —
Bordeaux (Gironde).
Hayem (Georges), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de Méd., Méd. des Hôp.,
7, rue Alli-ed de Vigny. Paris.—
Hazard-Flamand (Maurice), Ing. des Arts et Man. —
Cognac (Charente).
Hébert (Ernest), Insp. des Postes et Télég. —
Arras (Pas-de-Calais).
*Hébert (Gustave-Théodore), Pharm. —
Isigny (Calvados).
Hébrard (Emile), Sec. gén. de la Soc. d'agric., 14, rue Saint-Bernard. Toulouse —
(Haute-Garonne).
Hecht, Prof\ à la Fac. de Méd., 4, rue Isabey. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
D"' Hecht (Emile), 4, rue Isabey. —
Nancy (Meurthe-et-Moselle).
Hecht (Etienne), Nég., 19, rue Le Peletier. Paris. F— —
Hecht (Henri), Nég., 60, rue de la Victoire. Paris. —
Heidelberger, Nég. en vins de Champagne, 23, rue Libergier. Reims (Marne). —
Heimpel (Adrien), Admin. de Mines. —
Crest (Drôme).
Heinbach (Albert), Pharm. de 1"= cl., 2, place Condorcet. Paris. —
Heitz (Paul), Ing. des Arts et Man., 6, avenue du Bel-Air. Paris. —
Held, Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., rue du Bastion. —
Nancy (Meurthe-et-.\IoseIle).
Héliand (le Comte d'), 21, boulevard de la Madeleine. Paris. —
Hellé, Graveur-Dessinat., 34, rue de Seine. Paris. —
D"' Henneguy (Félix), Prof. sup. au Col. de France, 9, rue Thénard. Paris. —
R .
Himly (L. -Auguste), Mem. de l'inst., Doyen de la Fac. des Let., 23, avenue de l'Obser-
valnii-e. —
Paris.
D"^ Hirigoyen, 38, rue de Cursol. Bordeaux (Gironde). —
Hirsch, Archit. en chef de la Ville, 17, rue Centrale. Lyon (Rhône). —
Hirsch (Henri-Gustave'), Changeur, 55, rue de Boulainvilliers. Paris. —
Hirsch (Joseph), Ing. en chef, Prof, à l'Fc. nat. des P.clCh., 1, ruedeCastigUone. Paris. —
Hoël, s.-Insp. des Forêts en retraite. —
Medjez-Sfa (départ, de Constantine)(.VIgérie).
Hoël (Jourdain), Fabric. de lunettes, 74, rue des Archives. Paris. — —R
Holden (Isaaci, Manufac, 27, rue des Moissons. Reims (Marne). —
Holden (Jean), Manufac, 31, rue des Moissons. Reims (Marne). —
Holden (M Jonathan), 17, boulevard Cérès.
'
Reims (Marne). —
Holden (Jonathan), Indust., 17, boulevard Cérés. Reims (Marne). — —R
Hollande Jules). .\ég 51, rue de Charenton.
, Paris. — —R
D'^ Hollande, Dir. de l'Kc. prép. à l'Eus, sup. des Se. et des Let., 17, rue d'Italie.
— C.iiambiTV (Savoie).
Holstein (Prosper), Dir. de l'agence du Co)iiiiloir Xalional d'Escompte, 20, rue i\<-
Républiipie.
la Lyon (Rhône). —
Holtz, ing. en dief dos P. et Ch., 24, rue de Milan. Paris. —
Honnorat Bastide (Ed. -P.), quartier de la Sèbc. Digne (Basses-Alpes). —
Hordain (Emile d'), 22, rue Grange-Batelière. — Paris.
Horeau. 11, rue d'Auleuil. — Paris. —
Horoy, Cons. de Préfecture du départ. d'Oran (.\lgériet. Piennes par Monldidiir —
(Somme).
Horster, Prov. du Lycée. Tourcoing (Nord). —
Hospitalier Edouardi. Ing. des Arts et .Man., Prof, à IKc. mun. de Ph\s. et de Chim.
indu-l., loi bis, rue de Rennes. — Paris.
LXXVl ASSOCIATION FRANÇAISE
Nictnires. — Paris. —R
D'^ Laënnec (Théophile l>ir. de l'Kc. de Méd. et de Pharm., 13, boulevard Delorme.
,
—
Nantes l.oiie-lnférieurei. (
—R
Lafargue (Georges), Très. pay. gén., anc i'réfet. Gap (Hautes-.Vlpes). —
Lafaurie (Maurice), 104, rue du Palais-liallien. Bordeaux (Gironde). — —R
ù' Laferon (A.), 17, rue d'.Vbbeville. Paris. —
Latlitte (Paul), 2, im|)asse .Monibauron. Versailles (Seine-et-Oise). —
Lafîtte, Nég., 21, rue d'Angoulème. Paris. —
LafoUye (Paul), .Vrchit., 7, rue Uichcpanse. Paris. —
Lafon (A.), Prof, à la Fac. des Se, 5, rue du Juge-de-Paix. Lyon (Rhône\ —
Lalont Georges), .Vrchit., 17, rue de la Rosière.
I
Nantes (Loire-Inféricurei. —
Lafout (M'" Jules, 30, boulevard Saint-Lauient. Le Puy-en-Velay (Haute-Loire). —
Lafont Jules), Prop.,30, boulevard Saint-Laurent. Le Puy-en-Vela.\ (Haute-Loire). —
'Laforest-Duclos Pierre-Charles), Ing. des Arts et .Man., .\rchit., 32, avenue de Juillet.
i
— Linio::es illaute-Xicnne).
LXXX ASSOCIATION FRANÇAISE
Lannelongue (O.-M.), l'rol. à la Fac. de Méd., Mem. de l'Acad. de .M<'il., Cliirurg. des
ll''i|)., Franniis I".
3, riio — Taris.
D' Lantier (E). Taiinay — (Nièvit-'j. —R
Lanusse iP.-F, .N«'k., ^, me (Joii\ion. — IJoideaux
i, (dironde).
Laplanche (Maurice C. de), chàleaii de Laplanche. — Millay par Luz.v (Nièvre'.
Laporte (Maurice ,
Ni>'. — Jariiac (Cliii rente).
Lapparent (Albert de), Inj;. des Mines, 3, rue de Tilsilt, Paris. — — F
D' Larché (Alfred), 23, rue Bancasse. — Avi^rnon (Vaucluse).
Lardemer (Léon), Avocat, 7, rue Culljrant. — Lille (.Nord).
Versailles Sfine-et-Oisfc;.
'
—
Lecoq de .-. la-.t., 36, rue de Prony. Paris. F — —
Leoc- Ji^..;-; > :-:. ;<! tac. dfes Sc-, 14, nie Jean-Ronoain. ; <!
'D"^Lenoël (Jules), Dir. de l'Éc. de Méd., 36, rue de la République. Amiens (Somme). —
Lenoir (Léon). Archit., 11, rue Contrescarpe. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Léo, Prop. —
Chéragas (départ. d'Alger).
D' Léon (A.), Méd. en chef de la Marine en retraite, 5, rue Duffour-Dubergier.
—Bordeaux (Gironde).
Léon (Adrien), anc. Député de la Gironde, 15, quai Louis XVIII. Bordeaux (Gi- —
ronde) .
Léon (Alexandre), Admin. de la Comp. des Cliem. de fer du Midi, Armât., 11, cours du
Chapeau-Rouge. —
Bordeaux (Gironde).
Léon (Alexandre), Nég., 127, boulevard Haussmann. Paris. —
D' Léon-Petit, 73, ruo du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Léoty, >*, place de la Madeleine. Paris. —
D"^ Lepage. 33, rue de la Bretonnerie. —
Orléans (Loiret).
•tepez (André), Entrep., 131, rue Beauharnais. Lille (Nord). —
Lépine (Jacques-Raphaël), Corresp. de l'Inst., Prof, à la Fac. de Méd., 42, rue Vaubé-
court. — Lyon (Rhône). —R
Lépine (Jean-Camille), 42, rue Vaubécourt. Lyon (Rhonej. — —R
Lèques (Henri-François), Ing. géog., Mem. de la Soc. de géog. de Par?'.s. Nouméa —
(Nouvelle-Calédonie). —F
Lequeux (Jacques), Archit., 44, rue du Cherche-Midi. Paris. —
Leras (J.-P.-H.), Insp. d'Acad. en retraite, 57, rue de Boulainvilliers. Paris. —
Leriche (Louis-Narcisse), Rent., 7, rue Corneille. Paris. —
*Leroux (Alfred). Archiv. du départ., 48, boulevard de Paris. Limoges (Haute-Vienne).—
D' Leroux (Armand). —
Ligny-le-Châtel (Yonne).
Le Roux (F.-?.), Prof, à l'Éc. sup. de Pharm., Examin. d'admis, à l'Éc. Polytech.,
120, boulevard Montparnasse. Pai-is. — ( —R
Le Roux (Henri), Dir. des affaires départ, à la Préf. de la Seine, 14, rue Cambacérès.
— Paris.
Leroy (René), Nég. en vins, 37, quai de la Tournelle. Paris. —
*D' Lesage (Adolphe), 12, rue Perronet. Paris. —
•Le Sage (Charles), Ing. civ. 18, rue Pétiniaud-Beaupeyrat. —
Limoges (Haute-Vienne).
D' Lesage (Max.). —
Beauvais (Oise).
Lesage (Pierre), Doct. es se. nat., Prépar. de Botan. à la Fac. des Se, 45, avenue du
Mail-d'Onges. —
Rennes (Ille-et-Vilaine).
D' Lescarbault (Edmond) (de Châteaudun). —
Orgères (Eure-et-Loir).
Lescarret, Sec. gén. de la Mairie, 17, rue Saint-Étienne. Bordeaux (Gironde;. —
D" Lescure, place de la République. —
Oran (Algérie).
D' Lesguillons (Jules). —
Compiègne (Oise).
Lesourd (Paul) ifilsi, Nég., 34, rue Néricault-Destouches. —
Tours (Indre-et-Loire). —R
Lespiault (Gaston), Doyen de la Fac. des Se, 5, rue Michel-Montaigne. Bordeaux —
(Gironde). — R
Lessance (Eugène;, 1, rue de Pessac. —
Bordeaux (Gironde).
Lesseps (le Comte Ferdinand de), Mem. de l'Acad. franc, et de l'Acad. des Se,
Présid. -Fondât, de la Comp. univ. du Canal marit. de l'Isthme de Suez, 11, avenue
Montaigne. Paris.— F —
Lessert (Alex, de), 15, rue de Bordeaux. — Le Havre (Seine-Inférieure).
Lestelle iX.), Insp. des Postes et Télég., 3, cité Champeaux. —
Périgueux (Dordogne).
Lester (Albéric), Prof. d'Hist. au Lycée, 1, rue Royale. — Nantes tLoire-Infèrieure)'.
Lester, Arcliit. — Clamccy (Nièvre)
Lestrange (le Comte Henry
de), 43, avenue Montaigne. Paris et Saint-Julien par —
Saint-Genis de Saintonge ^Charente-Inférieure).
Letellier, 123, rue de Paris. —
Saint-Denis (Seine).
LeteUier (A.), Député d'Alger, 2, rue Rotrou. Paris. —
Le Tellier-Delafosse (Ludovic), Prop., 88, avenue de Vilhers. Paris. —
Letestu (Maurice), Ing. hydraul., 118, rue du Temple. Paris. —
Lethuillier-Pinel iM™=), Prop., 26, rue Méridienne. —
Rouen (Seine-Inférieure). —R
D' Letourneau (Charles), Prof, à VÉc. d'Anthrop., 70, boulevard Saint- Alichcl.
— Paris.
Letrange (Edouard), anc. Maire. — Charleville (Ardennes).
Letrosne. anc. Archit., 21, rue d'Oiîémont. Paris. —
D' Leudet (L.j, Sec. gén. de la Soc. d'Hydroloj. médic, 20, rue de Londres.
— Paris.
Leudet (M"" Ve Emile), 49, boulevard Cauchoise. — Rouen (Seine-Inférieure).
pouii l'avancemfNt des sciences lxxxv
D' Leiulet (Roberti, ;inr. Int. des Ili^p.de Paris, Prof. sup. j'i l'Kc. di' Mrd., \'J, hoii-
ievanl Caii'jtiuisf. — Hoiicii iScinc-iiilV-rienro). —R
Leune l'rul., 21, cpiai dt- la Toiirntlle. — Paris.
'Leuvrais (Louis-Pierre), des Arls ot .Man., Hir. do la
Iiik- fabriii. dn ciincnt de Porlland
arlil. OiiiIIdI IVitcs. — Frantrcy par Lù/iiincs (Yonnci.
Le Vallois iJulesi, Cliof de bat. du Gonie en retraite, anc. élrvc de l'Kc. Polytecli.,
27, iik; df l'uiilliicu. — l'aris. —R
Le Vasseur, Kdit., 33, rue de Fleui-us. Paris. —
Levasseur Éinilei, Mimu. de l'Insl., l'rof. au Col. de France, 20, rue Monsieur-ie-
Printf. — l'aiis. — R
Levai (David', Inj;. civ. des Mines, Dir. de la Suc. le Siclœ!, anc. élève de l'Kc.
PnKt.rii., 28, rue La Trémoille. — Paris. —R
Léveillé. Prof, à la Fac. de Druit, 55, rue du Cherche-Midi. — Paris.
D' Lévéque (Louis), 27, rue de Vesles. — Heims (Marne).
Le Verrier (Urbain), In},', en chef des Mines, 101, boulevard Longchainp. — Marseille
(Itou.h.s-dii Uhùnc). — R
Lévi-Alvarès (Albert), In<^. civ., anc. élève de l'Éc. Polvtech., 6, avenue de Messine.
- Paris.
Lévy, Cliif <riiisiit., 20, rue Vauquelin. — Paris.
Levy (Auguste-Michel), In^'., nfi, rue Spontini. Paris. —
Lévy Georges), l'iinloj,'., 113, boulevanl Sèbastopol.
I
Paris. —
Levy (Maurice), .Meni. de l'Inst., Iw^. en chef des P. et Ch., 258, boulevard Sainl-
Geniiain. — Paris.
Lévy-Crémieux, Banquier, 89, rue Saint-Lazare (3, avenue du Coq). — Paris. —F
Levylier Edmond , anc. S.-Préf., 9, rue Vignon. — Paris.
Lewthvvaite (William), Dir. de la maison Isaac Holden, 27, rue des Moissons.
—
Reims (Marne). — R
Lez (Henri), .Vnliit. —
Lorrez-le-Bocage (Seine-et-Marne).
L'Hote, Chiiii., 25. rue Vaneau. Paris. —
D^ Lhuillier (Octave), 25, boulevard du Temple. Paris. —
Licherdopol (Jean-?.), Prof, de pbys. et de chim. à l'Kc. de com., 7, strada Domniti
— Bu( aicsl ( lioumanie).
Lichtenstein (Henri), Nég., cours des Casernes (Maison Andricux). — Montpellier
(Hèraiill).
Liecthy (Armand), Agent gén. de la Comp. d'assur. l'Union. — Clamccy (Nièvre).
•Liégeois (Jules), Prof, de droit admin. à la Fac. de Droit, 4, rue de la Source.
— .\ani\ (Miurtlie-ct-.Moselle).
Lieutaud (M""^ Emile), 25, boulevard du Roi-René. Angers (.Maine-et-Loire). —
D"^ Lieutaud (Emile), Prof, d'hist. nat. à l'Éc. de Méd., Dir. du Jardin botan.,25, bou-
levard du Roi-Kené. —
Angers (Maine-et-Loire).
Lignine (Victor), Prof, à l'Univ., Maire. Odessa (Russie). — —R
Lilienthal (Sigismond), Mem. de la Ch. de com., 13, quai de l'Fst. Lyon (RhônC'. —
Limasset Lucieni, Ing. des P. et Ch. —
Chàlons-sur-Marne (Marne).
D' Limbo (S.-G.l, 5, rue Pi?rre-le-Grand. — Paris.
Limousin Charles-M.), Dir. de la lievuo du Mouvement social et économique, 4», rue
Hi'aunier. — Paris.
Lindet (Léon), Doct. es se, 108, boulevard Saint-Germain. Paris. R. — —
Lisbonne (Alfred), Avoué, rue Prudon. —
Sidi-Bel-Abbès (départ. d'Oran) (Algérie).
Lisbonne (Émilei, Dir. des Const. nav. en retraite, 3, rue Saint-Vincent-de-Paul.
- Pans. - R
Lisbonne (Eugène), Avocat. Montpellier (Hérault). —
Lisbonne (Gaston), Avocat, 5, Plan du Palais. Montpellier (Hérault). —
Lisbonne (Georges), 5, Plan du Palais. Montpellier (Hérault). —
Livache (Achille), Ing. civ. des Mines, 24, rue de firenellc. Paris. —
•D' Livon (Charles), Prof, de Physiol. à l'Éc. de Méd., 14, inie Peirier. — Marseille
(Bouciirs-du-Blionc).
D' Lloveras Roberlo), 386, Piedad. — Buenos-Ayres (République Argentine).
Lobinhes. NVg., M, Cours du Midi. — Lyon (RhOne).
Locard (Arnould), Ing. 38, quai de Charité. — Lyon (Rhône).
civ., la
Loche Maurice Ing. en chef des P. et Ch., 24, rue d'Oifémont. — Paris. — F
(
1,
Mahue —
Aiiiz.\ lo-Chàtoau (Aisne).
iLouis).
D' Mailhet. —
liciii-Sal' (doparl. d'Oran) (Alfçérie).
Marchegay (Edmond), Ing. des Construc, nav., 103, rue Saint-Lazare. — Paris.
Marcilhacy (Camille), Sec. de la Chambre de com., 20, rue Vivienne. Paris. —
D' Marcorelles (J.), 71, rue de Rome. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
D"' Marduel, 10, rue Saint-Dominique. Lyon (Rhône). —
Mare (Alexandre), Fabric. de ferronnerie. —
Bogny-sur-Meuse (Ardennesi.
Maréchal (Hippolyte), Ing. en chef des P. et Ch., attaché à la Comp. des chem. de fer
du Midi, 3'i, rue Turenne. —
Bordeaux (Gironde).
Maréchal, s. -Préfet. —
Lavaur (Tarn).
D' Maréchal (Jules), 2, rue de la Mairie. —
Brest (Finistère).
Maréchal (Paul), 2, rue de la Mairie. — Brest (Finistère). — R
Mares (Henri), Corresp. de ITnst., 3, place Castries. — Montpellier (Hérault). — F
D'' Mares (Paul). —
Alger-Mustapha. —R
*Marette (Charles-Louis), Pharm. de 1" cl., Int. à l'Hôtel-Dieu, 1, place du Parvis-
Notre-Dame. Paris. —
Mareuse (Edgar), Prop., Sec. du Comité des Inscrip. parisiennes, 81, boulevard Hauss-
mann. — Paris.
D' Jules), Mem. de l'Inst. et de l'Acad. de Méd., Prof, au Col. de
Marey (Etienne,
France, 11, boulevard Delessert. Paris. — —R
Margry (Gustave), anc. Int. Laur. des Hôp., Pharm., rue d'Alger. Bhdah (départ. —
dWlger). —R
*Marguerite-De: icharlonny (Paul), Ing. et Manufac. Urcel (Aisne). —
Margueritte (Én.ile), Kent., 3, rue Nicolas-Flamel. Paris. —
Margueritte (Frédéric), 203, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Mariage (Charles), Notaire. —
Phalempin (Nord).
Mariage (Jean-Baptiste), Fabric. de sucre. —
Thiant par Denain (Nord).
Marie, Avocat, 1, rue du Calvaire. —
Nantes (Loire-Inférieure).
Marignac (Charles Glissard de), Corresp. de Tlnst., anc. Ing. des Construc. nav.. Prof,
à l'Acad. —
Genève (Suisse). —R
D' Marignan (E.). — Massillargues (Hérault).
Marignier (Jules), Ing., Fabric. de chaux. — Joze par Maringues (Puy-de-Dôme).
Marin (Nicolas), Prof, de Math., Ing. civ., Mécan., 109, boulevard Voltaire. Paris, —
D' Maritoux (Eugène). —
Uriage-les-Bains (Isère).
Marix (Myrthil), Nég. -commis., 49, rue Le Pelelier. Paris. —
D"^ Marjolin (René), Mem. de l'Acad. de Méd., Chirurg. hon. des Hôp., 16, rue
ChaptaL
— Paris. —R
Marlier (Dominique), Nég. en boi.', 79, rue du Jard. Reims (Marne). —
D' Marmottan (Henri), Député de la Seine, Maire du XYI" arrond., 31, rue Desbordes-
Valmore. Paris. —
Marnas (J.-A.), 12, quai des Brotteaux. — Lyon (Rhône).
Marqfoy (Gustave), Trés.-payeur gén., anc. élève de l'Éc. Polytech., 13, cours de
—
Bordeaux (Gironde).
l'Intendance.
Marqués di Braga, Cons. d'État, anc. élève de l'Éc. Polytech., 200, rue de Rivoli.
— Paris. — R
•D"^Marquet (Jules), Maire. —
Rochechouart (Haute-Vienne).
Marquet iLéon), Fabric. de prod. cliim., 15, rue Vieille-du-Teniple. — Paris.
D'' Marrot (Edmond). Foix (Ariège). —
Marsy (le Comte Arthur de), Dir. de la Soc. franc, d'archéol. Compiègne (Oise). —
Marteau (Albert), Nég., 65, rue Cérès. Reims (Marne). —
Marteau Charles Manufac, 13, avenue de Laon.
l,
Reims (Marne). —
—
!
XC ASSOCIATION FRANÇAISE
'Millet (Eugène), Insp. de l'Exploit, à la Comp. des Chem. de fi-j- d'Orléam^, 2h, rue i\\i
l'aiibouit,'-ile-l'aris. —
Limoges (Haute- Vienne).
D' Milliot (Benjamin), .Méd. de colonisation. — IJùne (départ, de Constantine) (Al-
Kfric).
Millot Charles), anc. Of. de marine, Cliar^'é de cours à la Fac. des Se, 28, rue des
Oiialie-ii^iiises. — Nancy (iMeurthe-et-Moselle).
D' Milne-Edwards (Alphonse!, Mom. de l'Iiist. et de l'At-ad. de Méd., Prof, de zool.
au .Muséum dllisl. ual. et à l'Ec. sup. de Pliarm., 57, rue Cuvier. Paris. — —R
Milsom (G.), Ing. civ. des Mines, attaché aux mines de Beni-Saf. Beni-Saf (départ. —
ci'(traii) (AlKériel.
'Mira (R.) (aine), Piop. —
Saint-Sa\in (Vienne).
Mirabaud (Paul, Admiii. de la Couip. des chem. de j'rr d'()rlr(tns, 29, rue Taitbout.
— i'ai-is. — R
Mirabaud (Robert), Banquier, 29, rue Taitbout. Paris. — —F
Miray (Paul), Teintur., Manufac, 2ô, boulevard Gambetta. — Rouen (Seine-Inférieure).
Mizzi, In;,', civ. — (lion (Loiret). —R
Mocqueris (Edmond), 58, boulevard d'Argensun. Neuilly-sur-Seine (Seine). — —R
Mocqueris (Paul), .j8, boulevard d'.\rgenson. Neuiliy-sur-Seine (Seine). — R —
Modelski (Edmond), In;,', en chef des P. et Ch. Tours (Indre-et-Loire). —
Mollre (Gustave), Ing., Dir. des verreries de Carmaux, anc. élève de l'Ec. Pol^teeh.
— ("annaux (Tarn).
MoiuetiÉdouard), Dir. des Hosp.civ., 1, rue de Germont. — Rouen (Seine-Inférieure).
D' Molènes-Mahon (Paul de), 30, rue de Rivoli. Paris. —
MoUins (Jean de), Doct. es se. de Zurich, 90, rue Mandeville. Liège (Belgique). —
MoUins (S. de), Ing. civ. Croix (Nord). —
Molteni (Alfred), Cunstrne. demach. et d'inst. de précis., U, rue du Château-d'Eau
— Paris.
Monbrun. Avocat, place des (Juinconces. Oran (.VIgérie). —
Moncheaux E. de), Pharm. de l" cl., 27, rue de Ponthicu. — Paris.
D' Mondot, anc. Cliirurg. de la Marine, anc. Chef de clin, de Fac. de Méd. de
la
Monlpeilier, Chirurg. de l'Hùp. civ., 26, boulevard Malakoff. — Oran (Algérie). —R
Mongin, l>ir. ilu Dépùt de mendicité. —
Beni-Messous par Chéragas (déparl. d'Alger).
D' Monguillem R.), .Méd. de l'État. —
lies Saint-Pierre et iliquelon.
-Monnet (Prosper), C.him., Manuf. —
Saint-Fons-lez-lAon par Venissieux (Rhône).
Monnier iDimitri), Prof, à TÉc. cent, des .Vrts et Man., I, viw Appert. — Paris. — R
Monnier (E.), Ing. de la Comp. des Porteurs de la Marne, anc. .Mécan. princ. de la
.Marine. 12, i-ne Sévigné. Paris. —
D' Monod (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Ciiirarg. des Hôp., 12, rue Camba-
cérés. — Paris. — F
D' Monod (Eugène), 19, rue Vauban. — Bordeaux (Gironde).
D' Monod (Frédéric), Méd. adj. de la Maternité, 5, rue du Lycée. — Pau (Basses-
Pyrénées).
Monod (Henri), Dir.de l'assist. et de Phyg. pub. au Min. de llnt., l.b, rue Weber.
— Paris.
D'Monod (Louis), 2't, .nvenue Friedland. — Paris.
Monod (le Pasteur Théodore), 36, boulevard Henri IV. — Paris.
Monod (le Pasteur William), 55, avenue de la République. — Vinccnnes (Seine).
Monoyer (M"" Elisabeth), cours de la Liberté.
1, —
Lyon (Rhône).
Monoyer (F.), Prof, à la Fac. de Méd., 1, cours de la Liberté. Lyon (Rhône. —
Monseu, Ing., Dir. gérant de la Soc. anonyme de glaces et verreries dit Hainaul.
—Roux (Belgique).
Montefiore (E.-L.), Rent., 58, avenue Marceau. Paris. — —R
•Monteil Sylvain), .luge de paix. —
Chàtcau-Ponsac (Haute-Vienne).
Montel I Jules), Nég., anc. Juge au Trib. de com., 3, boulevard de la Comédie.
— M(Mit|»'llier (Hérault).
D' Montfort, Prof, à l'Éc. de Méd., 19, rue Voltaire. Nantes (Loire-Inférieure). — —R
Monthiers J. -Victor), Prop., 70, rue d'Amsterdam. Paris. —
Montjoie (de), Prop., château de Lanée. —
Villers-lez-Nancv (5Ieurtlie-et-MoselIe).
XCTI ASSOCIATION FRANÇAISE
Montlaur (le Comte Amaury de), Ing. des Arts et Man., 41, rue du Colisée. — Paris.
Mont-Louis, Iniprim., 2, rue Barbançon. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). —R
Montreuil, Prote de riinprim. Gauthier-Villars, 55, quai des Grands-Augustins. — Paris.
D' Mony (Adolphe), 70, rue Spontini. — Paris et cliâteau de Sarre. — Blomard
l'été,
par Montmarault (Allier).
Morain (Paul), Prof, départ, d'agric. de Maine-et-Loire, rue Lhomond. — Pari*. .52,
Mornac (le Général Gustave de Boscals de Réals de), Command. l'Artil. du 8"^ corps
d'armée, boulevard LahitoUe (La Fonderie). Bourges (Cher). —
Mortier (François), Teintures et Apprêts, 6i), rue Clovis. Reims (Marne). —
*MortiIIet (Adrien de), Sec. de la Soc. d'Anthrop. de Paris, 3, rue de Lorraine. — Saint-
Gcrmain-en-Laye (Seine-et-Oise). —R
Mortillet (Gabriel de). Prof,à VÉc. d'Anthrop., anc. Député, 3, rue de Lorraine.
—
Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise). —R
D' Mossé (Alphonse), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 48. G.ande-Rue. Montpellioi- —
(Hérault). —R
D' Motais (Ernest), Chef des trav. anatom. à l'Éc. de Méd., 8, rue Saint-Laiivl.
— Angers (Maine-et-Loire).
Motelay (Léonce), Rent., 8, cours de Gourgues. Bordeaux (Gironde). —
D"' Motet (A.), Dir. de la Maison de santé, 161, rue de Charonne. Paris. —
Mouchez (l'Amiral), Mem. de l'Inst. et du Bur. des Longit., Dir. de l'Observatoire-
national. — Paris. —R
Mouchot (A.), Prof, en retraite, 39, rue de Fleury. — Fontainebleau (Seine-et-Marno).
Mougin (H.), Dir. des verreries. Portieux (Vosges).—
Mouline (Louis-Eugène), Filât, et Moulinier de soies. —
Vals-les-Bains (.Vrdèclie).
D''Moulinier. —
Excideuil (Dordogne).
*Moulinier (Emile), Instit., 16, rue des Pénitents-Blancs. Limoges (Haute-Vienne). —
MouUade (Albert), Lie. es se, Pharm.-Maj. de 1" cl.. Attaché à la Dir. du serv. lio
santé du 11« corps d'armée, 11, rue du Bocage. —
Nantes (Loire-Inférieure). —R
D' Moure (J.-E.), 25 bis, cours du Jardin-Public. Bordeaux (Gironde). —
*Moureaux (Théodule), Chef du serv. magnét. à l'Observât, météor. du Parc-Saint Manr.
— Saint-.Vlaur-les-Fossés (Seine).
D' Mourgues. — Lasalle (Gard).
Mousnier (Jules), Pharm. —
Sceaux (Seine).
D' Moussous, 38, rue d'Aviau. Bordeaux (Gironde). —
Moussons (fils), 38, rue d'Aviau. Bordeaux (Gironde). —
Moussu (Léon), Sec. de la Fac. de Droit, 2, place de rÉcolc-d'ArtilIcrie.— Toulouse
(Haute-Garonne).
-.
Loire).
MuUer (Victon, l'rnf. au I.vct-c. — Bnurt; (.Vin).
'Mulot (François), Ing. civ., 2.'), rue du Faubourg-Saint-.Ifan. — Nancy (Meuithc-el
.M.iscll.).
Munier-Chalmas (P-C), Maître do conf. à l'Isc. norni. sup., s.-l)ir. du Lab. de Géol.
lU' des Se, ",'), rue Nolre-ltarnc-dcs-Clianips.
la l'ac. l'aris. —
Miintz, Ing. in chef des P. et <lh., In^:. princ. de la 1" Divis. de la voie à la Com.}
des Chem. de fer de l'Est, 2i), rue de Navarin. Paris. —
'Muret (Eugène). Prop., 11, cours Vergniaud. Limoges (Haute-Vienne). —
Muret (Maurice!, -Mcni. «lu C.ons. gén. de Seine-et-Oise, 1:2, place Urlaborde. Paris. —
D'^Musgrave-Clay (R. de), 19, rue Latapic Pau (lîasses-Pyrénées). —
Mussat lÉmile-Victor), ProL de botan. à l'Kc. nat. d'agric. de Grignon, 11, boulevard
Saiiit-llerni;iin. — Paris.
Nachet Constnic. d'inst. de précis., 17, rue Sainl-Séverin.
(A. ', Paris. —
"Nadaillac (le Marquis Albert de), Corresi». nat. de l'inst., 18, rue Duphot. Paris. —
Naissant, Aitistc-pcintie, :iO, rue Cuvicr. Paris. —
Nansouty le Général Charles de), Dir. bon. de l'Observ. duPic-du-Midi. Hagncres- —
ile-Bigiirrr Ilauli'S Pyrcnées).
i
D-^ Napias (Henri), Insp. gén. des serv. adinin. au Min. de Tint., Sec. gèn. de la Soc.
D.iiiic-drs-Cliaiiiiis. — Paris.
Outhenin-Chalandre Joseph), ô, ruo des Mathurins. l'aris. -- R —
Paget (Alexandre), Lieut. -Colonel «lu 128» rôg. d'infant. (iivet (.Vi-dL-iuies). —
Pagnoul, l'iof. de (diiin., Dir. do la Slat. a},'ron. du i'as-df-Calais. Arras (I'as-d(>- —
C.alais).
Pairier, Insp. gén. des I*. et Ch. t-n retrailf, :55, allées île Chailrcs. — lîurdcaux
((iiroiidiM.
Pallary (Paul), l'rol'.. École Saint- Félix. Oran (Algérie). —
Palun (Auguste), .lugo au Trib. de eom. Avignon (Vaucluse). — —R
D' Pamard (Alfred), (lorresp. de l'Aead. de .Mijd., Cliirurg. en chef des Iir.p. — Avignon
(Vauciiisel. —R
Pamard (Ernesti, Lieut.-Colonel du Génie, s. -Chef de cabinet du Ministre do la Guerre,
rue de riiiiversité.
(')7, Paris. —
Panckouke (Henri), Très. -Payeur gén. Grenoble (Isère). —
Pannellier, Piofi., 2G, rue îles Tournelles. Paris. —
'Paradis (Léon), Knlrej). do serrurerie, 6, rue des Charseix. Limoges (Haute-Viennc|. —
Pariou, Meni. de la Soc. il'astron., 7, quai de Conti. Paris. — —R
Paris (l'Amiral François-Edmond), Mem. de l'Inst. et du Hur. des Longit., 22, rue
.lacol). — l'aiis.
Parran (A.), Ing. en chef des Mines, Dir. des mines de fer magnét. de .Mnkta-el-Hadiil,
avenue de l'Opéra. — Paris. — F
2(5,
du Kliùne).
Pasqueau (Alfred), Ing. en chef des P. et Ch., 108, rue Saint-Sernin. — Bordeaux
((iironde).
D' Pasquet (A.). — Uzerclie (Corrèze).
Pasquet (Eugène) (fils), 16, rue Croix-de-Seguey. Burdcaux iGiromle). — —R
Passion (Octave), Avocat. —
Issoire (Puy-de-Dôme).
•Passy (Frédéric), Mem. de l'Acad. des Se. morales et poht-, anc. Député, .^lein. du
Cous. gén. de Seiiic-et-Oise, 8, rue Labordère. Neuilly-sur-Seine (Seine). — —R
Passy (Paul-Édouard), Lie. es let., 8, rue Labordère. —Neuilly-sur-Seine (Seine).
Pasteur (Louis), Mem. de l'Acad. franc., de l'Acad. des Se. et de l'Acad. de Méd.,
2j, rue Dulot. Paris. — —F
*Patapy (Junien), Avocat, v.-Présid. du Cons. gén., 12, boulevard Montmailler.
— Limoges (Haute- Vienne).
Pathier (A.), Manufac, 3, avenue de l'Observatoire. Paris. —
D' Patoir (Louis), 16, rue de Thionville. Lille (Nord). —
Paturel (Auguste), s.-Licut. de réserve au 1" Bat. d'artil. de forteresse, 123, rue
d'Avron. — Paris.
Paturel (Georges), Ciiim. delà Staf. agron. de Grignon, 18, rue Gérando. Paris. —
Paty de Clam (le Comte du). Cap. au \'.Wy rég. lerrit. d'Infant. Tozeur (Tunisie). —
D' Paul, roule de Moslaganem. Oran (Algérie). —
D' Paul (Constantin), .Mem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Méd. des
Hop., 'i5. rue Candjon. — Paris.
Pauquet Henri), Nég. — Creil (Oise).
•Pavot (Théodore), Méd. princ. de la Marine en retraite, 109, rue du Port. — Lorient
(Morbihan).
Payeu (Louis-Eugène), Caissier de la Comp. d'Assur. l'Aigle, 44, rue de Chàteaudun.
— Paris.
Péchiney (A.), Ing. Chim. Salindres (Gard). —
Pédraglio-Hoël (M""" Hélène), 12, rue de la Fosse. Nantes (Loire-Inférieure). — —R
D" Pégoud (Albert), Prof, à l'Éc. de Méd., 1, rue Frédéric -Taulier. Grenoble —
(Isère).
•Peignot (l'Abbé Ernest), Curé. — Melcey (Haute-Saône).
Pélagaud (Elysée i, Doct. es se. — Saint-André de la (Ile Réunion). —R
XCVI ASSOCIATION FRANÇAISE
Pélagaud (Fernand), Doct. en droit, Cons. à la Cour d'Ap., 31, quai Saint-Vincent.
— Lyon (Rhùne). R. —
Pelé (F.), î>l, rue Caumartin. Paris. —
Pellat (Henri), Maître de Conf. à la Fac. des Se. 3, avenue de l'Observatoire. Paris. —
Pellerin de Lastelle (Henri), Administ. délég. de la Soc. nouv. de constr. syst. Tollet.
61, rue Caumartin. —
Paris.
*Pellet (Auguste), Prof, à la Fac. des Se, 51, rue Blatin. —
Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dôme). — R
Pelletant, Prop. —
Gentè par Salles-d'Angle (Charente).
Pelletier (Auguste), Étud. —
Villers-en-Prayères par Beaurieux (Aisne).
Pelletier (Horace), Présid. du Comice agric. de Blois. —
Madon par les Montils
(Loir-et-Cher).
*Pellin (Philibert), Ing. des Arts et Man., Construc. d'inst. de précis., 21, rue de TOdéon,
— Paris.
Peltereau (E.), ÎS'otaire — Vendôme (Loir-et-Cher). —R
Pennés (J.-A.), anc. Fabric. de prod. chim. et hygién., 31, boulevard de Port-Royal.
— Paris. —F
D' Pennetier, Dir. du Muséum dhist. nat., Prof, à l'Éc. de Méd., impasse de la Cor-
derie, barrière Saint-.Maur. — Rouen (Seine-Inférieure).
Péquignot (C), Dir. des Salines. —
Arzew (départ. d'Oran) (Algérie).
Perard (Louis), Prof, à l'Univ., 101, rue Saint-Esprit. Liège (Belgique). —
*Percheron (Ferdinand-Gustave), Chef de bat., Chef du Génie, 1, boulevard de la
Cité. — Limoges (Haute-Vienne).
Perdreau, 11, avenue de la Tourelle. —
Saint-Mandé (Seine).
Perdrigeon du Vernier (J.), Agent de change, 178, rue Montmartre. Paris. F — —
Péré (Paul), Avoué. —
Marmande (Lot-et-Garonne).
Pereire (Emile), Ing., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du Midi, 10, rue Alfred-
de-Vigny. — Paris. — R
Pereire (M'"^ Eugène), 45, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. —
Pereire (Eugène), Présid. du Cons. d'Admin. de la Comp. gén. Transat., 45, rue du
Faubourg-Saint-Honorè. Paris. — —R
Pereire (Henri), Ing. civ., Admin. de la Comp. des Chem. de fer du .Midi, 33, boule-
vard de Courcelles. —
Paris. —R
Ferez (M"'), 26, rue du Haras. —
Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Pérez (Jean), Prof, à la Fac. des Se, 21, rue Saubat. —
Bordeaux (Gironde). —R
Péridier (Jean). Banquier. —
Cette (Hérault).
Péridier (Louis), Jug. sup. au trib. de com., 5, quai d'Alger. Cette (Hérault). — —R
Périer (Auguste), Courtier, 30, rue Dupaty. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
D' Périer (Charles), Jlem. de l'Acad. de Méd., Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg.
des Hôp-, 9, rue Boissy-d'Anglas. Paris. —
Périer (Emile), Ing. en chef des P. et Ch. —
Draguignan (Var).
Périer (Léon), Pharin. —
Pauillac (Gironde).
Périer (Louis), 21, rive de la Seine. Issy (Seine).—
Périn (J.), Maire, Nég. en bois. —
Fi-ouard (Meurthe-et-Moselle).
Pérou (Pierre-Alphonsej, Intend, milit. du 6= corps d'armée. Châlons-sur-Marne—
(.Marne).
Pérouse (Denis), Ing. en chef des P. et Ch., Mem. du Cons. gén. de l'Yonne,
40, quai de Billy. —
Pdris.
Perregaux (Louis), Manufac. —
Jallieu par Bourgoin (Isère).
Perrelet (M""), 3S, rue des Ecoles. Paris. —
Perrenoud, Prop., 107, avenue de Choisy. Paris. —
Perret (Auguste), Nég., 49, quai Saint-Vincent. Ljon (Rhône). —
Perret (Michel), Admin. de la Comp. des glaces de Saint-Gobain, 7, place d'Iéna.
— Paris. — R.
Perriaux (Auguste), Nég. en vins, 107, quai de la Gare. Paris. — —R
Perricaud, Cultivât. —
La Balme (Isère). —R
Perricaud (Saint-Clair). —
La Battero commune de Sainte-Foy-lez-Lyon par la Mu-
latière (Rhône). —R
D' Perrichot, 123, rue de Paris. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Perrier (Edmond), Prof, au Muséum d'hist. nat., 28, rue Gay-Lussac. Paris. —
D" Perrier (J.), anc. Mem. du Cons. gén., 1, place Bouquerie. Nîmes (Gard). —
Perrin (Léon), Dir. des Postes et Télég. de la Haute-Garonne. Toulouse (Haute- —
Garonne) .
R
Perrin (Raoul), In^;. en clicf des Mines, 5, rue Erpell. Le Mans (Sarthc). —
Perrot (Ernest 7, rue du Lvctk\ Laval (Mayenne).
,
—
Perrot iPaul), CDinmis.-piis., M, nie Miroinénil. Paris. —
•D' Perry Jean). —
Miramont (Lut-ol-Garonne).
Persoz, 1H7, rue Sainl-Jacques. Paris. —
Pertuis. Construc. d'inst. de précis., à, place Tliorif^ny. Paris. —
D' Pery, M^l. lios ll.>|t., 159, cours Victor-Hugo. Bordeaux. —
'D' Peschaud iGabriel, Méd. de la Comp. des Chem. de fer d'Orlàms, de l'Hop. ol
d.< Prisons, Adjoint au .Maire, rue Neuve-du-Balat. Murât (Cantal). —
Pesson Albert), Inj:. en clief des P. et Ch., Di-puté d'Indre-et-Loire, 25, boulevard
.M.il.'shfib.'s. — Paris.
Petit (M- A.), 8, rue Favart. — Paris.
Petit (A.i, Pliarin. dt- 1"^ cl., Pr«'sid. de l'-lssuc. gi-n. drs l'harm. de France, 8, rue
Kav.irt. — Paris.
Petit (Charles-Pauli, anc. Pliarin. de 1" cl., 17, boulevard Saint-Germain. Paris. —
•D' Petit Henri), s.-Bibliottié<'. à la Fac. de .Méd., 11, rue Munge.
I Paris. — —R
Petit Henri-Gustave), Compagnie d'assurances générales, 2, rue Saint-Joseph. Cliâlons- —
~ui-M;irnf 'Marne).
Petit Hubert), -Nég. Langres (Haute-Marne). —
Petit Jules Ing. en chef des P. et Ch., 38, rue Franklin.
, Lyon (Rhône). —
•PetitoD (Anatole), Ing. civ. -Conseil des Mines, 91, rue de Seine. Paris. —
Petrucci iC.-R), Ing. Béziers (Hérault). — —R
Pettit (Georges I, Ing. en chef des P. et Ch., boulevard d'Haussy. Mont-de-Marsan —
(Landrsi. — R
Peugeot Armand), Manufac.
i
—
Valentigney par Audincourt (Doubs).
Peyraud iM"). Libourne (Gironde). —
D' Peyraud. Libourne (Gironde). —
Peyre Jules), anc Banquier, 6, rue Deville.
i Toulouse (Haute-Garonne). F — —
D'^ Peyron (Ernest), Dir. de l'Assist. pub. à Paris, Mein. du Cons. gén. de Seine-et-Oise,
D-^ PoUosson (Maurice), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 16, rue de Archers. Lyon —
(Rhône).
Polony, Ing. en chef des P. et Ch. —
Rochefort-sur-Mer (Charente-Inférieure).
Pomel (Auguste), Corresp. de l'Inst., Dir. de l'Éc. prép. à l'Ens. sup. des Se, anc.
Sénateur, 72, rue Rovigo. Alger.—
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES XCIX
boulevard .Sainl-(ierniain.
/»S, Paris. —
Pontzen (Ernest), Inj,'. civ., Mein. du Comité d'exploit, lech. des chem. de fer, 89, r«f
Sailli-Lazare (3, avenue Co(|). Paris. —
Porcherot (Eugène In^;., La Bediellei-ie de Sainl-C_\r.
,
— Tours (Indre-et-Loire).
Porgès (Charles), Banquier, 2.5, rue de Herri. Paris. — —R
Porlier (Adolphe), Néf.'., 14, rue H(xliaiiibeau. — Paris,
Porte (Arthur), Sec. gén. du Jardin zool. d'accliinat., 106, avenue de Neuilly. — Neuilh
sur-Sfine (Seine).
Porte (Eugène), Nég., 10, quai de Bercy. Paris. —
D' Porteret, Chef de clin, ophtalin. à la Fae. de Méd., 16, rue Saint-Joseph. — Lvuii
iKhone).
'Portes (René des), Doct. en droit, Rédac. au Mémorial diplomatique, 9, rue Auber.
— Paris.
Porteu (Henry), ane. Garde gén. des Forêts, Prop., Agrie., 8, rue de la Psaletle
— Rennes Jlle-et-Vilaine).
Porteviu (H.), Ing. civ., ane. Klève de l'IÀ'. Polytech 2, rue de la Belle-Image. ,
•Potain (Edouard, Prof, à la Fae. de Méd., Menu rie l'Acad. de Méd., Méd.
des H«')|)., 2')6, boulevard Sainl-Gerniain. Paris. —
Potel (Ernest), Ing. en chef des P. et Ch., rue Fleuriau. La Rochelle (Charente- —
Inférieure).
Potier (M"" A.), 89, boulevard Saint-Michel. Paris. —
Potier (A.), Ing. en chef des Mines, Prof, à l'Hc. Polytech., 80, boulevard Saint-Michel.
— Paris - F
Potron (Ernest), Agric. Mouzon (Ardennes). —
Pouchain (V.i, ane. Maire, rue du Faubourg-de-Lille. Arnientières (Nord). —
D' Pouchet (Georges: Prof, au Musnuin d'hist. nat., Dir. du Lab. de zool. et de
,
dôme. — Paris.
Pralon (Léopold), Ing. civ. des Mines. Ing. à la Société de Denain et d'Anzin, anc.
élevé de 1 Hc Polytech., 23 rue des .Martyi-s. — Paris.
Prarond (Ernest), Présid. lion, de la Soc. démidation d'AbbeviUe, rue de Lilliers.
— Abbevdie (Somme).
Prat, Chini., '63, rue Judaïque. Rordeaux (Gironde). — —R
Prat, Ing. des P. et Ch. —
Tlemcen i,départ. d'Oran) (Algérie).
.
C ASSOCIATION FRANÇAISE
Préaudeau (A. de), Ing. en chef des P. et Ch., 21, rue Saint-Guillaume. Paris. —
Prègre (Adolphe), Nég., 24, cours Morand. Lyon (Rhône). —
Preller (L.), Nég., 5, cours de Gourgues. —
Bordeaux (Gironde).
Preterre (A.), Rédac. en chef de ÏArt dentaire, 29, boulevard des Italiens. Paris. —
Prève (Laurent), 3, rue de Grammont. Paris. —
Prevet (Ch.), Nég., 48, rue des Petites-Écuries. Paris. — —R
Prévost (Maurice), Mem. de la Soc. de Topog. de France, 55, rue Claude-Bernard.
— Paris.
—
*Prévot (Charles] (fils), Nég. en cafés, 77, ancienne route d'Aixe. Limoges (Haute-Vienne).
'D' Prioleau (Léonce), anc. Int. des Hôp. de Paris, 4, rue des Jacobins. Brive —
(Corrèze).
Priou (Louis), Interp. judic, Mem. du Cons. gén., 40, rue Greuze. — Mostaganem
(départ. d'Oran) (Algérie).
Privât (Paul-Édouard) Libr.-Édit. 45, rue des Tom-neurs.— Toulouse (Haute-Garonne).
, ,
Raclet Joannisi, Inj;. civ., 10, place des Ci-loslins. Lyon lUiOnc). — —R
•Radius Georges), Bijuut., l'J, rue de Valois. Paris. —
D' Rafaillac. —
.Martiaux (Gironde).
Raffalovich (M"" H.', 10, avenue du Trocadéro. Taris. —
Raffalovich (Arthur), C.orresponclant de l'Institut, Rédac. au Journal des Déliais,
l'J, aM'iuic lliiilic. — l'aris.
•Raffard (Nicolas-Jules), In^'.-.Mécan., 5, avenue d'Orléans. l'aris. — —R
Ragain Gustave), l'rof. au Lycée et à THc. sup. de Coin, et d'Indust., M, rue de Séga-
litr. — l>(ii(ieau\. ((lironde).
Ragonot (E.i, Hanquier, am-. Présid. de la Soc. entovtal. de France, 12, quai de la
Ka|ii'f. — Paris.
Ragot (J.), In^'. civ., .Vdinin. délégué de la Sucrerie de Meaiix. — VilJenoy par
.Mtaiix (Seine-et-Marne).
Rahon Joseph), l.ic. es se, 5, rue Linné. — Paris.
Raillard Emmanuel), Insp. gén. des
i P. et Ch. en retraite, 7, nie Fénélon. Paris, —
Raimbault iPauli, Pharm. de 1" cl., Prol'. à l'Éc. de .Méd., 12, rue de la Préfecture.
— Angers i Maine-et-Loire).
Rainbeauz (AbeD, anc. Ing. des Mines, 16, rue Picot. Paris. —
D' Raingeard, 1, place Hoyale. Nantes (Loire-Inférieure).— — R
Ralli (Etienne), Pro[)., 2i, place .Alalcslierbes. Paris. —
Rambaud (Alfred), Maître de conf. à la Fac. des Let., 76, rue dWssas. Paris. — —
•Ranié (M"'i, 16, rue de (".lialon. Paris. —
•Ramé (Louis-Félix), anc. Présid, du syndic, de la boulang. de Paris et de la délég, de la
boulang. fram;., 16, rue de Cbalon. Paris. —
D' Rames (J,), rue d'Aurcij;ues. Aurillac (Cantal). —
Rames J-B.), Pharm. et Géol. .Vurillac (Cantal). —
Ramon, Chef de serv. du mater, et de la trac, au Réseau de T Eure. Trie-Chàteau(Oise). —
Ramon del Rio, Chancel. de l'ambas. d'Espagne, 3'», boulevard de Courci-lles. Paris. —
Ramond (Georges), Lie. es se, 25, rue Jacques-Dulud. Neuilly-sur-Seine (Seine). —
Rampont, Avoué, 1, place de l'.Vcadémie. — Nancy (Meurthe-et-.MoselIe).
Rampent Henri', Avocat.
i
Toul (Meurthe-et-Moselle). —
'Randoing (Jean Henri), Insp.gén. de l'.Vgric, 9, rue Pérou. — Paris.
D" Ranque (Paul). 13, rue Chanipollion. Paris, —
D' Ranse (Félix-Henri
de), C^irresp. de l'Acad. de Méd., Rédac. en chef de la Gazette
avenue Montaigne.
)>H'(tic<ilc, 53, Paris. —
Raoul-Duval iFernandi, Règ. de la Baïuiue de France, Présid. du Cons. d'Admin. de
la Cùinp. parisienne du Gaz, 53, rue François 1"'. Paris F — —
Raoult François), Corresp. de l'Inst., Doyen de la Fac. des Se, 2, rue des .\lpes. —
(irenuble (Isère),
Raoulx, Insp. gén, des P. et Ch. en retraite. Toulon (Var), —
Râteau, Prop., 5, rue Saint-Laurent. Bordeaux (Gironde). —
Râteau (A.), Ing. des Mines, Prof, à l'Ec. des .Mines, 3, place de la Charité, — Sainl-
Etiumif (Loire).
D' Rattel, 6, rue Bailleul. Paris. —
Raugé (Arnold), 7, promenade des Anglais. — Nice; Challes-les-Eaux (Savoie).
l'été,
Rangé M"" Paul), 7, |>ronienade des Anglais, — Nice; Challes-les-Eaux (Savoie).
l'été,
D' Raugé (Paul), 7, promenade des Anglais. — Nice; Challes-les-Eaux (Savoie).
l'été,
Raulet iLucien), Rent., !»3, rue Nollet. — Paris.
Raulin Victor), anc. Prof, à la Fac. des Se. de Bordeaux. — Montfaucon-d'Argonne (Meuse).
D' Ravel Léon). —
L.' Tlélat (départ. d'Oran) (Algérie).
•D^ Raymond (Théophile), Prof, de Pathol. int. à FÉc, de .Méd., 8, avenue de Juillet.
—
Limoges (llaulr-Vieniie).
•D^ Raymondaud (Eugène-Joseph) (père), Dir. de l'Éc. de Méd. et de Pharm., 28, fau-
bourg Manif^ne. —
Linin-es (Haute-Vienne).
•D-^ Raymondaud (Gilbert) filsj, Prof. sup. à FÉc, de .Méd., 16, rue d'Aguesseau.
— Limoges (lIaulc-> lenne).
Raynal, Nég., 12, rue Vauban. Bordeaux (Gironde). —
*Réa (Laurent), Élève à l'Éc. cent, des Arts et Man., 10, avenue de JuUlet. — Limoges
( Haute- V'.enne).
Reber (Jean), Cliim., Maire, —
Le Houlme (Seine-Inférieure).
Reboul Frédéric), Lient, au 24' rég. d'inf., 16, rue Montaigne. Paris. —
*D' Reboul (Jules), anc. Int. des Hôp. de Paris, 43, cours Pierre-Puget. — Marseille
(Bouches-du-HlKine).
R
vu ASSOCIATION FRANÇAISE
'Reclus (Léon), Prof, départ, d'agric, 38, ancienne roule d'Aixe. — Limoges (Haute-
Vienne).
D" Reclus (Paul), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Chirurg. des Hop., 9, rue des Saints-
Pères. — Paris.
Recoules (Pierre), Indust., 41, rue — Rodez (Aveyron).
de la Barrière.
D"' Redard (G ), Prof., 14, rue du Mont-Blanc. Genève (Suisse). —
*D' Reddon (Henri), Méd. résid. à la villa Penthièvre. — Sceaux (Seine).
D"" Régis (Emmanuel), anc. Chef de clin, des maldies ment, à la Fac. de Méd. du
Paris, Méd. de la maison de santé de Castel d'Andorle. — Bouscat ((Gironde).
D'^Regnard (Paul), Prof, à llnst. nat. agron., 224, boulev rd ,-it-Germain. — Paris.
Régnard (Paul), Ing.civ., Mem. du Comité de Soc. des Iny. rueBa.yen. — Paris.
la ctt;.,59,
Régnault (Félix), Libraire, 19, rue de Trinité. — Toulouse (Haute-Garonne).
la
Reich (Louis), Agric. — Faraman près Sambuc par Arles-sur-Rhône (Bouches-du-
le
Rhûne).
D' Reignier (Alexandre), Méd. consult., place Rosalie. Vichy (Allier). —
Reille (le Vicomte Gustave), anc. Of. de Marine, anc. Élève de lÉc. Polytech., anc.
Député, 8, boulevard de Latour-Maubourg. Paris. — — R
Reille (le BaronRené), Députédu Tarn, 10, boulevard de Latour-Maubourg. Paris. — —
Reimonenq (Charles), Prop., anc. Chef de sect. de la voie à la Comp. des Chcm. de
fer du Midi, domaine du Bastard. —
La Tresne (Gironde).
Reinach (Herman-Joseph), Banquier, 31, me de Berlin. Paris. F — —
Reinach (le Baron Jacques de), 20, rue Murillo. Paris. —
Reinwald (M"" C), 15, rue des Saints-Péres. Paris. —
Reinwald (C), Libr.-Édit., 15, rue des Saints-Péres. Paris. —
Reiset (Jules de), Mem. de ITnst., 2, rue Alfred-de-Vigny. Paris. —
D' Reliquet, 39, rue de Suréne. Paris. — —R
Rémy (Auguste) (fils), Nég. —
Saultain (Nord).
D'' Rémy (Charles), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 12, rue Léonie. Paris. —
Renard (A.), Cliim., Prof, à TÉc. sup. d'indust., 37, rue du Contrat-Social. Rouen —
(Seine-lnféiieure).
Renard (Charles), Chef de bat. du Génie, Dir. de l'Établis, cent, d'aérostat, milit.,
Parc de Chalais. — Mcudon (Seine-et-Oise).
Renard (Charles), Ing.-Chim., 5, rue Vignon. Paris. F — —
Renard (Soulange), Banquier, 10, avenue de Messine. — Paris.
Renard et Viilet, Teintur. — Villeurbanne (Rhône).
"Renaud (Georges), Dir. de la Bévue géographique inteinationale, Prof, au col. Chaptal,
àl'Inst. coni. et aux Éc. sup. de
vdle de Paris, 76, rue de la Pompe.
la Paris. — —R
Renaud (Paul), Const.-Mècan., prairie de Mauves. Nantes (Loire-Inférieure). —
Reuaudin (N.), Gérant de Sucrerie. — La Giierche (Cher).
Renault, Doct. es se, Aide-Natur. au Muséum d'hist.nat.,1, rue delà Collégiale. Paris. —
Renaut (A.), 17, boulevard Haussmann. — Paris.
Renaut (Joseph), Prof, à la Fac. de Méd 6, rue de FHôpital.
, Lyon (Rhône). —
Rénier, Recev. des Fin. — (Puy-de-Dôme).
Issoire
Renou (Emilien), Dir. de l'Observ. météor. du parc Saint-Maur, anc. Élève de l'Éc.
Polytech., avenue de la Tourelle. —
Saint-Maur-les-Fossés (Seine).
Renouard (]V[°"= Alfred), 46, rue Alexandre-Leleux. -— Lille (Nord). —F
Renouard (Alfred) (fils), Filât., 46, rue Alexandre-Leleux. Lille (Nord). — —F
Renouard-Béghin, Filât, et Fabric. de toiles, 3, rue à Fiens. Lille (Nord). —
Renouvier (Charles), Dir. de la Critique Philosophique, anc. élève de l'Éc. Polytech.
—
La Vcrdeltc prés le Pontet par Avignon (Vaucluse). F —
Renversé (François-Auguste), s. -Intend, milit. en retraite, 49, rue Naujac. Bordeaux —
(Gironde).
D" Repéré. — Gémozac (Charente-Inférieure).
Repoux (Charles), Prop., château de la Comelle par Saint-Léger-sous-Beuvray (Saône
et-Loire).
Rességuier (Eugène), Admin. délég. des Verreries de Carmaux, 15, allées Lafayette.
—
Toulouse (Haute-Garonne).
Rettig (Fritz), Chim. (maison Heilmann et C'"^). Mulhouse (Alsace-Lorraioe). —
Retzius (le Professeur Gustaf), Présid. de la Soc. de Méd. et de ia Soc. d'Anthrop.
et de Geog. de Suède. —
Stockholm (Suède).
Ravoil, Corresp. de l'Inst., Archit. des monuments historiques, avenue Feuchères.
— Nîmes (Gard).
R
F
D' Reybert iL ,l»e|iulé du .lura, Maire de Saint-Claude, 26, quai d'Orléans. Paris. —
Rey-Lescure i
Paul-Louis-Gaston Klève à l'Hc. prép. de i'Kculi; Mrin^,'e, 145, boulevard
,
M.ilcsli.Tli,-. - i'aris.
Penlliiévro. — Pai-is.
Richemont (Albert de), anc. .Maître des Requêtes au Cons. d'État, 4, rue Cambacérès.
— l'aiis.
D'^Richer (Pauli, Chef de Lab. à la Fac. de Méd., 15, rue Soutllot. — Paris.
Richet (Charles), Prof, à la Fac. de Méd., Mem. de FAcad. de Méd., 15, rue de l'Uni-
vt;rsité. — Paris,
Richier (Clément), Prop. — logent (Haute-Marne).
Ricome (P.), Pharm. — Massillargues (Hérault).
Ricour, Insp. gén. des P. et Ch., 131, boulevard Raspail. Paris. —
Ricoux iM'"" Léon). Puteaux (Seine). —
D' Ricoux (Léon). Puteaux (Seine). —
Ridder (G. de), 89, rue Saint-Lazare (6, avenue du Coq). Paris. — —R
Rieder (Jacques), Ing. des Arts et Man. NVesserling (Alsace-Lorraine). —
Rieunier (Alexis), Nég. en vins, 51, rue du Banelagh. Paris. —
Rigaud iM""), 8, rue Vivienne, Pans. — —F
Rigaud, FaJjiic. de prod. cliim., 8, rue Vivienne. Paris. F — —
Rigaut (Adolphe), Nég., Adj. au maire, 15, rue de Valni\ Lille (Nord). , —
Rigaut (E.), Filât., 91, rue Gabriel. Lille (Nord). —
•Rigel (M"° Berthe), 25, rue Coquilliére. Paris. —
Rigel (Jérôme), Cais-ier de la maison NVay, 25, rue Coquillière. Paris. —
D' Rigout, Ciiim. àFÉc. nat. sup. des Mines, 60, boulevard Saint-Midnd. Paris.— —
Rilliet (Albert), Prof, à l'IJniv., 16, rue Bellot. Genève (Suisse). — —R
Risler (Charles), Chim., Maire du VIP arrond., 39, rue de FUniversilé. Paris.— —
Risler (Eugène), Dir. de l'Inst. nat. agronom., 106 bis, rue de Rennes. Paris. — —R
Rispal, Nég., 200, boulevard de Strasbourg. Le Havre (Seine-Inférieure). —
Riston (Victor), Doct. en <lroit, .Vvocat à la Cour d'Ap.,3, rue d'Essey. Mabéville —
(M.'urlIie-ct-Muselle). —R
Ritter i
Charles Chef des P. et Ch. en retraite, 1, rue de Castiglione.
i, Ing. en Paris. —
•Rivet (Joseph), .Méd.-véter., 30, rue du Faubourg-de-Paris. Limoges (Haute-Vienne). —
Rivié (l'Abbé C), Curé de Saint-Frani;ois-Xa\ier, 39, boulevard des Invalides.— Paris.
CIV ASSOCIATION FRANÇAISE
Rivière (A.), Aivhit., 16, rue de rUniversité. Paris. —
•Rivière (Émilel, rubliciste, 50, rue de Lille. Paris, —
D' Robert, Dir. de la Maternité, rue Alexandre-Taylor. —
Pau (Basses-Pyrénées).
'Robert (Achille), Xég., ;U, avenue des Bénédictins. —
Limoges (Haute-Yienne). '
— Paris.
Rouart (Henri), anc. Élève de l'Éc. Polytech., 137, boulevard Voltaire. — Paris.
Rouchy (l'Abbé), Curé. —
Chastel par Murât (Cantal).
Roucy (Francis de), II, rue de Bouvines. Coinpiègne — (Oise).
Rougerie (Monseigneur P.-E.), Évêque de Pamiers. Paniiers (Ariège). —
Rouget, Insp. gén. des fin., 15, avenue Mac-Malion. Paris. — —R
Rougeul, Insp. gén. bon. des P. et Ch., 3, rue du Regard. Paris. —
Rouher (Gustave), château de Creil (Oise).
Rouire (Léon), Avocat, boulevard Seguin. Oran (Algérie). —
Roule (Louis), ftlaître de conf. à la Fac. des Se, Prof. sup. à l'Éc. de Méd., 23, bou-
— Toulouse (Haute-Garonne).
levard Saint-Aubin.
Roumazeilles, Vétér. — Bernos par Bazas (Gironde).
Roumieu, Nég., 34, allées de Tourny. — Bordeaux (Gironde).
Rousse (Jean), Prop., 2, rue Monsieur-le-Prince. — Paris.
D' Rousseau Henri), i du Parangon. — Joinville-le-Pont (Seine).
Instit.
Rousseau Général Jules), Sec. gén. de
(le Grande Chancellerie de la Lésion d'hon- la
neur, rue Jliroménil. — Paris.
44,
Rousseau (Paul), Fabric. de prod. chim., 17, rue Soufïïot. — Paris.
D" Roussel (Albéric), rue Béranger. — Paris.
5,
Roussel (Joseph), Prof, de Phys. au col., chemin de Capelette. — Figeac (Lot). la
D"' Roussel 26, boulevard des Italiens. — Paris.
(J.),
Roussel (Jules), Nég., rue Auguste. — Nîmes (Gard).
1,
D-^ Roussel (Théophile), Mem. de l'Acad. de Méd., Sénateur Présid. du.Cons. gén. et
de Lozère, 64, rue des Mathurins. — Paris. — F
la
Rousselet (Louis), Archéol., 126, boulevard Saint-Germain. — Paris. — R
•Rousselet (Octave), Agr. de l'Univ., Princ. du — Brive (Corrèze). col.
Rousselet (V.-E.), Insp.-adj. des Forêts. — Saint-Gobain (Aisne).
Roussellier (Jean), Agent gén. de la Comp. des houillères de Dessèges, 18, rue de la
République. —
Marseille (Bouches-du-Rhône).
Roussille (Albert), Chim. expert, 40, rue Truffault. Paris. —
Roussille (Amédée), Indust., villa Vieux-Chêne, chemin du Moulin. Pau (Basses- —
Pyrénées).
D' Roustan (Auguste), 58, rue d'Antibes. Cannes (Alpes-Maritimes). —
D"" Rouveix —
Saint-Germain-Lembron (Puy-de-Dome}.
(M.j.
Rouvier, Mem. du Cons. gén., château de Puyravault par Surgères (Charente-Infé-
rieure).
Rouvière (Albert), Ing. civ., Prop. Mazamet (Tarn). —
F —
Rouvière (Léopold), Pharm. —
Avignon (Vaucluse).
Rouville (P. de), Doyen de la Fac. des Se. Montpellier (Hérault). —
Roux, Imprim., 21, rue Centrale. Lyon (Rhône). —
*Roux (M""° Gustave), 72, rue de Rome. Paris. —
*Roux (Gustave), 72, rue de Rome. Paris. ^
Roux (Jules), Fabric. de savon. Député des Bouches-du-Rhône, 79, rue Sainte.
—
Marseille (Bouches-du-Rhône).
•Roux (Marcel), Mem. du Cons. gén. —
Saint- Yrieix (Haute-Vienne).
D' Roux (P. -P.-E.), Dir. du Lab. de l'Inst. Pasteur, 25, rue Dulot. — Paris.
Roux (Ph.), 138, rue Amelot. Paris. —
Rouyer (L.), Xég., 27, rue David. — Reims (Marne).
Roy, anc. v.-Présid. de la Soc. de Pharm. de Seine-et-Marne, 3, rue Saint Barthélémy.
—
Melun (Seine-et-Marne).
Royer (M-^ Clémence), 2 quater, boulevard Jourdan. Paris. —
Royon (E.), 8, rue Fondary. Paris. —
D' Ruault, Méd. de la clin, laryngol. de Tlnstit. nat. des Sourds-Muets, 3, rue des
Pyramides. Paris. —
Ruch (Alphonse), Fabric. de Prod. chim., 29, rue Sévigné. Paris. —
Ruffin (AchiUe), Pharm. de 1" cl., Chim., 17, rue de la Citadelle. — Calais (Pas-
de-Calais).
Russo (Giovanni), Prof., Discesa Case Arse N. 2. Catanzaro — (Italie).
D"^ Sabatier, rue de la Coquille. —
Béziers (Hérault).
CVI ASSOCIATION FRANÇAISE
Saporta (M""^ la Comtesse Antoine de), 29, rue de la Loge. Montpellier (Hérault). —
Saporta (le Comte Antoine de), 29, rue de la Loge. Montpellier (Hérault). —
Saporta (le Marquis Gaston de), Corresp. de ITnst., 21, rue Grande-Horloge. Aix —
en Provence et à Fouscolombe par Le Puy-Sainte Réparade (Bouches-du-Rhône).
;
Sarazin (Edmond), Lie es se, anc. Élève de l'Éc. Polytech., tour Balessert. Genève —
(Suisse).
Sarcey (Francisque), Publiciste, 59, rue de Douai. — Paris.
POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES CVll
Sarlit (Frédéric!, Prof, dr malli. à llù . .-up. <le Coin, cl d'Iiidusl., >i, mu Holum.
— Bordeaux ((liiunde)-
Sartiaux (A.), In;;, en chef des 1*. et Cli., Ing. chef do l'Kxidoit. à la ('o7ii]>. d^.s Chem.
dr frr il'i \<inl, 20, rue de Dunkerque. — Paris.
Saubinet Etienne Lient. -colonel du
(
l. rég. du Géiiio. V
Versailles (Seine et-Oi-e — .
Schlagdenhaufen, Dir. de FÉc. sup. de Pharm., 51, rue de Metz. — Nancv (Meurthe-
et-Moselle).
Schlotieldt (Frédéric), Dir. de l'Usine à gaz. Montpellier (Hérault). —
*Schlumberger (Charles), Ing. des Construc. nav. en retraite, 21, rue du Cherche-Midi.
— l'aris. —R
Schlumberger (Donald), 1, rue de Riedisheim. Mulhouse (Alsace-Lorraine). —
Schmidt Oscar), 49, rue du Rocher. Paris. —
Schmit (Emile), Pliarm., 24, rue Saint-.Iacrjues. Chàlons-sur-Marne (Marne). —
Schmitt (Charles), Pharm. -Insp. de l'armée, 26, rue Vauquelin. Paris. —
"D"^ Schmitt (Ernest), Prof, de chim. à la Fuc. libre des Se, Pmf. de chim. et de
pharm. à la Kac. libre de Méd., Sec. gén. du Comice agric, 119, rue Nationale.
— Lille (Nord).
Schmitt (Henri), Pharm. de l" cl., place du Baron-Roger. Gagny — (Seine-et-Oise). —R
*D' Schmitt (Joseph), Prof. agr. à la Fac. de Méd., Pharm. de 1" cl., 51, rue Chanzy.
—
Nanry i.Meurtlie-el-.Moselle).
Schmol (Charles), 132, rue de Turenne. Paris. —
Schmutz (Emmanuel), I, rue Kageneck. Strasbourg (Alsace-Lorraine). —
Schneegans (le Général Frédéric), Counnand. la 29° brigade d'infant., 1, rue de lAr-
baléle. — .Màcon (Saônc-et-Loire).
Schneider (Henri), .Maître de Forges auCreusot, Député de' Saône-et-Loire, 56, rue de
l'n,ivenre. — Paris.
Schoeb (Joseph), Vérif. au service topog., 12, rue de la Liberté. — Alger-Mustapha.
D' Schœlhammer. —
.MnUiouse (Alsace-Lorraine).
Schœlhammer (Paul), Chim. chez M.M. Scheurer, Rott — ïhann (.Vlsace-Lor- et C".
rainei.
Schoengrun, anc.Mem. de de com., 28, place Gambetta. — Bordeaux (Girondei.
la Cii.
Schoenlaub (Auguste), Agent d'assur., 25, rue du Bassin. — Mulhouse (.\lsace-Lorraino).
Schonenberg (Adolphe), Sculpt., rue Mouton-Duvernet. — Paris.
10,
Schott (Frédérici, .me. l'harm., rue Kluin. — Strasbourg (Alsace-Lorraine).
Schrader (père), anc. Dir. des de Soc. philomath.,uhis. rue Baronnes. la 10,
— Bordeaux (Gironde). — F
Schrader (Frantz), Mem. de cent, Club Alpin français, 75, rue Madame.
la I>ir. (hi
— P.iris.
Schutzenberger (Paul), Mem. de l'Inst. e( do l'Acad. do Méd.. Prof, au Col. de France,
f>:!,Claude-Bernard.
iiie Paris. —
Schwab (Fernand), Ing. des Arts et Man., Brasseur à la lirasserie la Champa'jne,
villa d'Ay. —
Fpernay (Marne).
CVHI ASSOCIATION FRANÇAISE
Siégler (Ernest), liif,'. en chef des I'. et Ch., Ing. en de lu voie à la Comp. des
cliet'ailj.
'Société de Borda. —
Dax (Landes).
Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Douai, 8 6is, rue d'Arras. Douai(N'ord). —
'Société libre d'Agriculture, Sciences, Arts et Belles-Lettres de l'Eure. Évreux —
(Kiu-e). — R
"Société des Sciences naturelles et archéologiques de la Creuse. Guéret (Creuse). —
Société médicale de Jonzac. —
.lonzao (Charente-Inférieure).
Société de Médecine et de Chirurgie. —
La Rochelle (Charente-Inférieure).
Société des Sciences naturelles de la Charente-Inférieure (représentée par M. Beltré-
niioux'i. —La Boclielle ^Cliaicnle-lnfcrieui'e).
•Société de Géographie commerciale du Havre, 131, rue de Paris. Le Havre (Seiue- —
Inlcrieure).
Société agricole et scientifique de la Haute-Loire. —
Le Puy-en-Velay (Haute-Loire).
Société centrale de Médecine du Nord. Lille (.Nord). — —R
ex ASSOCIATION FRANÇAISE
D' Soûlez. —
Hoiiiuiautin (Loir-et-Cher).
'Soulier (Albert), Prc'par. de zool. à la Fac. des Se. —
Montpellier (Hérault).
D' Souverbie (Saint-Martin), Conserv. du .Muséum d'hist. nat., 5 bis, rue bardineau.
— Itiiiiioaux (Gin) .lic).
D' Spillmann (Paul), l'ruf. aî,'r. à la Fac. de Méd., 40, rue des Carmes. — .Namy
i.Mciirtlic-ct-.Musille).
D' Stagienski de Holub (Adolphe), 2, rue Bala\. —
Saint-KlKsnne (Loire).
Steckel t,Maurice',r>, rue Tailbout. Paris. —
Steiner (Charles), Maiiufac. —
Ilibeauvillé (.Vlsace-Lorrainei-
Steinhaus Jules, Assist. au lab. de l'athol. ^én. de l'Univ. Varsovie (Russie). —
Steinmetz (Charles), Tanneur, 00, rue d'Illzach. —
Mulhouse (.\lsace-Lorraine). — R
Stengelin (maisoii Kvesiiuo et C'^i, M, rue du Puits-Gaillot. L>on (Hhùne). — —R
D' Stéphan (E.), Prof. sup. à TÉc. de .Méd., 18, rue Rovigo. —Alger.
Stem (Edgar), b3, avenue de l'Aima. Paris. —
Stern(Salomon), 62, me Galilée. l'aris. —
D'^ Stœber, Wi, rue Stanislas.
—
Nancy (.Meurtlie-et-Moselle).
Stœcklin (Auguste), Insp. gén. des P. etCb., G, avenue de l'Aima. Paris. —
Storck M " A.), TS, rue de l'Hùtcl-de-Ville. Lyon (Rhône). —
Storck (A.i. lut,', civ., 78, rue de riIùtel-de-Ville. Lyon (Rhône). —
D' Strappart, Prof, à rKe. de Méd., 9, impasse du Carrouge. Reims [Marne). —
Strobl (Hermanni, Chim. —
Valenciennes (Nord).
Strzelecki i^le Général Casimir), 75, rue de la Victoire. —
Paris et à Saint-Pétersbourg
(IJussic . —F
Suarez de Mendoza (M Ferdinand), 23, rue Tarin.
"•
Angers (Maine-et-Loire). —
D' Suarez de Mendoza iFerdinand), i'-i, rue Tarin. Angers (.Maine-et-Loire). —
D' Suchard, 85, boulevard de Port-Royal. —
Paris; et l'été aux bains de La\ey
iVaud; (Suisse). —F
Suchetet (André), l'rop. 10, rue Allain-Blauchard. Rouen (Seine-Inférieure).—
Sunder (Charles», Ctiim., 19, rue des Tondeurs. —
Jlulhouse (.\lsace-Lorraine .
Tausserat Alexandre Attaché au Min. des Âf. étrang.. 2. rue de Fleura?.— Paris. .
Ant'Vi'.îv. —
Liino^vi Haute-Vienne).
Teisserenc Emile IT. rue ilaguelonne. Montpellier (Hérault).
.
—
*Teisserenc de Bort Edmond Agric. villa de Muret. Anibazac (Haute-Vienne). . —
•Teisserenc de Bort iLéon Chef du serv. de météor. gén. au Bur. cent, météor. de .
Moselle .
D' Thiriar J. Prof. agr. sup. à FUnir., Mem. de la Chambre des Représentants, 4, rue
.
d'Egmont. —
Bruxelles Belgiquei.
Thiriez Léon Ing.-Manufac. 18. rue Bâillon.
, Lille (Nord). —
Thirion Charles), Ing. civ., 95, boulevard Beaumarchais. Paris. —
Thirion Emile'. Présid. de la Soc. dHortic. de Senlis, faubourg de Villevert. Senlis —
Ois»- .
Thomas (Jean), Fharm., Mair»; du XIII' arroud., 48, avenue d'Italie. Paris. —
Thomas (Léonce], Avocat, 14, rue Porte-Basse. — Bordeaux (Gironde).
D^ Thomas (Philadelphe). — Tauziès par Gaillac (Tarn).
Thomas ^Reuô), l.ic. lu droit, 3, rue Lape^rouse. — Toulouse (Haute-Garonne).
•D' Thomas-Duris (René), rue de Figeac. — Eymoutiers (Haute-Vienne).
Thoraux (L.), Notaire. —
Vendôme (Loir-et-Cher).
Thore (Jules). — Dax (Landes).
Thouroude ^Eugène), Doct. en droit, Commis-pris., 32, rut; Le Peletier. — Paris.
'D' Thouvenet (Albert), 9, boulevard .Monlmailler. — Limoges (Haute-Vienne).
•D' Thouvenet (André), Prol. de Pbysiol. à l'Ec. de Méd., 9, boulevard MoHtmailler.
—
Limoges (Haute-Vienne).
Thuile (Henri), Cliol' de district aux Chem. de fer de l'Étal.— Bressuire (Deux-Sèvres).
D' Thulié (Henri), anc. Présid. du Cons. mun., 31, boulevard Beauséjour. Paris. — —
Thurneyssen (Emile), Admin. de la Comp. gén. Transat. ,iO, rue de Tilsitt.— Paris.—
'Thurninger (Albert), Ing. en chef des P. et Ch., 31, rue Dauphine. La Rochelle —
(Cliarciite-lnl'crieure).
Tillion (Antoine), Prop., 15, rue Sous-les-Augustins. — Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dome).
Tilly (de), Teint, et Apprêts, 77, rue des Moulins. Reims (Marne). — —R
Timbal-Lagrave, Pharm., 15, rue Uomiguières. —
Toulouse (Haute-Garonne).
'D' Tison (Edouard), Doct. es se. nat., Méd. en chef de l'Hop. Suint-Joseph, 31, rue de
l'Abbé-Grégoire. — Paris.
Tissandier (Albert), Arcliit., 50, rue de Chàteaudun. Paris. —
Tissandier (Gaston), Chim., Rédac. en chef delà Nature, bO, rue de Chàteaudun.- Paris.
Tisserand ;Paul), Prof. hon. de l'Univ., 16, place Saint-Martin. Saint-Dit- —
(Vosges).
Tisseyre (Albert), Archiv. de la sec. sud-ouest du Club Alpin français, 61 bis, pavé
des Cbartrons. —
Bordeaux (Girondel.
Tissié (Alphonse), Banquier. —
Montpellier (Hérault).
Tissié-Sarrus, Banquier. —
Montpellier (Hérault). F —
D' Tissier (Léon», anc. Int. des Uoj»., 3, rue Laffitte. Paris. —
Tissot, Kxamin. d'admis, à l'Éc. Polytech, Voreppe (Isère).— — R
Tissot (J.'. Ing. en chef des Mines. —
Constantine (Algérie). —R
"Tixier (Jules), Arcbit., 34, boulevard Gambetta. —
Limoges (Haute-Vienne).
Toche (M""' Lucie), Rent., 11, rue des Fêtes. Paris. —
L' Tommasini (Paul), 22, boulevard Seguin. Oran (Algérie). —
Tondut (Albert), Proc. de la Rép., château Pardailhan. Cars par Blaye (Gironde). —
Tondut (Edmond), Étud. en méd., château Pardailhan. Cars par Blaye (Gironde). —
Tonnelot (Jules), Opticien, 25, rue du Sommerard. Paris. —
D"^ Topinard (Paul), Dir. adj. du Lab. d'anthrop.. de l'Éc. des Hautes Études, 105, rue
de Rennes. —
Paris. — R
Torrès, Of. de santé, place d'Armes. — Oran (Algérie).
Torrilhon, Fabric. de caoutchouc. — Chamalières par Clermont-Ferrand (Puy-de-
Dôme).
Touchard (Paul), 96, rue de Sèvres. — Paris.
•Touchimbert (le Comte Jean-Henri de), Prop., 27 bis. rue des Hautes-Treilles. —
Poitiers (Vienne).
Toulon(Paul), Lie. es let. et es se, Ing. des P. et Ch., Attaché à la Comp. des Chem.
'le fer de l'Ouest, 36, avenue du Maine. Paris. —
D' Tourangin (Gaston), Meni. du Cons. gén. de l'Indre, 20 bis, boulevard Voltaire
— Paris.
Tourneux (M"' Charlotte), Prop. (chez M. Pinocheau, notaire). — Bressuire (Deux-
Sèvres) ,
Tracou (Pierre), Bibliotli. do la Biblioth. universit., 3, rue des Fleurs. — Lille (Nordj.
Tramasse, Nég., 17, rue Lafaurie-de-Monbadon. — Bordeaux (Gironde).
Tramond, Natural., 9, rue de l'École-de-Médecine. — Paris.
Trannin, Doct. es se. —
Arras (Pas-de-Calais).
*Travet (Antoine), Prop. —
Crécy-en-Brie (Seine-et-Màrne).
Trébucien (trnest), Manilfac, 25, cours de Viiicennes. Paris. F — —
Treilhes (Emile), Agent des Mines de Carmaux, 1, rue Sesquière. Toulouse (Haute- —
Garonne).
*Trélat (Emile), Archit., Prof, au Conserv. nat. des Arts et Met., Dir. de l'Éc. spéc.
d'Archit., 17, rue Denfert-Rochereau. Paris. — —R
Trélat (Gaston), Archit., 9, rue du Val-de-Grâce. Paris. —
*Trenquelléon (Fernand de), Prop., 5, rue André-Chénier. Agen (Lot-et-'^aronne). —
Trépied (Charles), Dir. de TObserv. —
Bouzaréa (départ. d'Alger).
D"^ Trévelot (H.), 14, rue des Marbriers. —
Charleville (Ardennes).
Trêves (Edmond), Rent., 21, boulevard Poissonnière. Paris. —
Tricout ;A.), Ortliop., 82, place Drouet-d'Erlon. Reims (Marne). —
Troost (Louis), Mera. de l'inst., Prof, de Chini. à la Fac. des Se., 84, rue Bonaparte.
— Paris.
Trouette (E.), Pharm. de 1"= cl., 264, boulevard Voltaire. — Paris.
Trouvé (Gustave), Ing.-Élect., 14, rue Vivienne. Paris. —
Truchy, une. Juge au Trib. de Com., 158, rue de Rivoli. — Paris.
Trutat (Eugène), Conserv. du Musée d'hisl. nat., 7, rue Toulouse (Haute- Mnau. —
Garonne).
"Trystrïim, Mem. du Cons. gén. du Nord, anc. Député, 95, rue de Rennes. Paris. —
Tuleu (Charles-Aubin), Ing. civ., anc. Élève de l'Éc. Polytech., 58, rue d'Hauteville.
— Pui'is.
Turenne d'Aynac (le Marquis de), anc. Of. de Marine, anc. Élève de l'Éc. Poljlech.,
9, l'Ut' Vézelay. — Paris. — R
Turpaud (Georges), Nég. —
Langon (Gironde).
Turquan (Victor), Chef du bur. de la stat. gén. de la France ;m Min. du Com., 10, rue
Galilée. — Paris.
Turquet (M"- J.-B.). —
Senlis-Avilly (Oise).
Turquet (J.-B.), Blanchis.— Senlis-Avilly (Oise).
D' Ulhman. — Mascara (départ. d'Oran (Algérie).
Urscheller (Georges-Henri), Prof, d'allemand au Lycée, 4, rue Saint- Yves. — Brest
(Finistère). — R
Ussel (le Vicomte d'), Ing. en chef des P. et Ch., 4, rue Bayard. Paris, —
D' Vacher (Léon), anc. Député. —
Treignac (Corrèze).
Vacquant (J.-B. -G.), Insp. gèn. de ITnstruc. pub., 12, boulevard Saint- Michel. Paris. —
Vaillant, Juge au Trib. civ. —
Cosne (Nièvre).
Vaillant (Alcide-François-Xavier), Archit., 108, avenue de Villiers. Paris. —
B' Vaillant (Léon), Prof, au Muséum d'hist. nat., 2, rue de Buffon. Paris. — —R
D' Valcourt (Théophile de), Mèd. de l'hùp. marit. de l'Enfance. Cannes (Alpes- —
Maritimes), et l'été, 50, boulevard Saint-Michel. Paris. — —R
Valenciemies (Achille), Dir. de l'Usine de la Pharm. cent, de France, 379, avenue de
Paris. —
Saint-Denis (Seine).
D' Vallantin (Jacques-Henri), villa Ménadia.— Bùne (départ, «le Constantine) (Algérie).
Valle (Gustave), Prop., 16, rue de l'Université. Paris. —
"D" Vallon (Charles), Méd. en chef de l'asile d'aliénés de Villejuif, 3, rue de Lutèce.
— Paris.
Vallot (Alfred), Photog. sur bois, 50, rue Vaneau. Paris, —
Vallot (Emmanuel), Photog. sur bois, 50, rue Vaneau. Paris. —
Vallot (Joseph), v.-Présid. de la Soc. boian. de France, 61, avenue d'Antin. Paris. — —R
D- Valser (A.), Prof, à l'Éc. de Méd., 20, rue Petit-Roland. Reims (Marne). —
Van Assche (F.), Pharm.-chim., 13, quai de la Bourse. —
Rouen (Seine-Inférieure).
Van Aubel (Edmond), Doct. es se. phys. et math., chargé de cours à l'Univ., 7, rue
Laureat-Delvaux. —
Gand (Belgique). —R
Van Blarenberghe (M"" Henri-François), 48, rue de la Bienfaisance. Paris. — —R
Van Blarenberghe (Henri-François), Ing. en chef des P. et Ch. en retraite, Présid. du
Cons. d'admin. de la Comp. des Chem. de fer de l'Est, 48, rue de la Bienfaisance.
— — R
Paris.
Van Blarenberghe (Henri-Michel), Ing. des P. et Ch., 48, rue de la Bienfaisance.
— Paris. — R
POl'H L AVANCEMKNT DES SCIK.VCKS CXV
Varennes (René), Cap. breveté de bat. à vap., Meni. du Cons. niaril. du Yacht Club
el Mciii. fondât, de IMssoc, lech. inaril., 140, avenue de Villiers. Paris. —
Varin (Achille), Hoct. en droit, Avocat à la Cour d'Ap., 140, boulevard Haussmann.
— l'aris.
Variot, Ing. civ., 13, rue do Constantine. Lyon (Rhône). —
Varié (P.), Ing. civ. des Mines, Reprès. de la Conip. de Cuiinicres, 22, rue de Huii-
kerque. —
Paris.
Varnier-David, Nég., :}, l'ue de Cernay. Reims (Marne). — —R
Varoqiiier, Vétér., 19, rue SaiiU-Georges. Paris. —
Vaschalde (Henry), Dir. de l'Ltablis. Ihenn. Vcds-les-Bains (Ardèche). —
Vasnicr, Arehit.-Grcf. des Bâtiments, 34, rue de Constantinople. Paris. —
Vasnier (Henri), Associé de la niaison Pornmery, 7, rue Vaulliier-le-Noir. Reims —
(Marne u
Vassal (Alexandre). — Montmorency (Seine-et-Oise) ; et 55, boulevanl Haussmann.
— Pari-. - R
Vassilicos (M'" Josefa de) (née Aquirre), Cliari^ée d'une mission du (.couvera, de la
Rép. Argentine. '\-l, avenue Wagrani. Paris. —
Vattier Jean-Bapliste), Prof. d'Iiydrog. de la .Marine en retraite, 5, place du Cahairc.
(
— Paris.
Vauquelin 16, rue de la Ville-riivèque.
(M"""), l'aris. —
D' Vautherin, rue du Repos.
5, Belfort. —
Vautherin Raymond), anc. Klève de l'Kc. Polytech., château de Rans par Uampierre
(.lura).
Vauthier (Louis-Léger), anc. Ing. des P. et Ch., 18, rue Mulilor. Paris. —
Vautier (Théodore), Chargé de cours à la Fac. des Se, 30, quai Sainl-.Vnloine. — Lyon
(Rhône). —R
Vautrin (M""' Alexis!, 1, rue du Monlet. Nancy (Meurthe-et-Moselle). —
D' Vautrin (Alexis), Prof. agr. à la Fac. de Méd., 1, rue du Montet. Nancy (Meurthe- —
et-Moselle).
Vée (Amédée), Fabric. de l'rod. Pharm., 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris.
Vée [Georges), Fabric. de Prod. Pharm , 24, rue Vieille-du-Temple. — Paris.
Vélain (Charles), Maître de Conf. des Hautes Études à la Fac. des Se, !), rue Thénard.
- Paris.
Velten, Présid. de la Soc. anonyiite des lirasseries de la Medilerranée, 32, rue Bernaid-
du-Bois. —
Marseille (Bouches-du-Rliône).
Venet du Parc.
(Paul), Cap. au 76* règ. dTnI'ant., 2, rue Orléans (Loiret). —
D' Verchère (Fernand). Chirurg. de Saint-Lazare, 114, rue «le Grenelle. Paiis. —
Verdet (Gabriel), Présid. du Trib. de Com. .Vvignon (Vaucluse). — —F
Verdin (Charles), Construc. d'inst. de précis, pour la physiol., 7, rue Linné. Paris. —
Vereker iJ.-P.-G.), Hamsterley-Hall, Lintz Green. Ne\vcaslle-on-Tyne (Angleterre). —
D' Vergely, 3, rue Guérin. Bordeaux (Gironde). —
D' Verger (Théodore —
Saint-Fort-sur-Gironde (Charente-Inférieure).
i. —R
Verne (Charles du), Prop., château du Veuillin. Apiemont par Le Guétin iCher). —
Vernes d'Arlandes 'Théodore), 25, rue du Faubourg-Saint-Honoré. Paris. — —F
Verneuil (M"" Aristide), 11, boidevanl du Palais. Paris. —
Verneuil (Aristide), Mem. de l'Inst. el de l'.Vcad. de Méd., Prof, à la Fac. de .Méd.,
Chirurg. des Hôp., 11, boulevard du Palais. Paris. — —R
Verneuil (Christian de), Ing. civ. attaché aux Éludes du Crédit Liioniiais, 248, rue
de Rivoli. — Paris.
Verney (Noël), Doct. en droit, .\vocat à la Courd'.\p., 11. .niai des Céleslins. — Lvon
(Rhône). — R. .
_
"
D' Verrier (Eugène), Sec. perp. de la Sor. africaine de Fraivc, 15, rue des Écoles,
el l'été, 10, rue La Fontaine. Paris. —
Verrier (Gabriel), Ing. Élect am. Élève diplômé de l'Éc. cent, des Ait< et Mail, el
,
D' Vinerta. —
Oran (Algérie).
D' Violet, 48, rue de l'Ilùtel-dc- Ville. Lyon (Rhône). —
VioUe (JuleS), Maitro decunl'. à l'Kc. norm. sup., 89, boulevard Saint-Michel. Fans. —
VioUette (Charles), Do\en de la Fac. des Se, W, rue l'alou. Lille (Nordi. —
Vivien (Armand), Kxpert-Cliim., 18, rue du Baudreuil. Saint-Quentin (.\isne). —
Vivier (Alfred), Juge hon. au Trib. civ., 21, rue Bazoges. La Hochclle (Charente- —
inlV'i-JL'unM.
Vlasto (Ernest), Ing. des Arts et Man., A'i, rue Paris. des Écoles. —
Vogley Charles), (Consul do l5elgiiiuo.
I Oran (Algérie). —
Vogt iGeorges Ing. à la Manufac. nat. de porcelaine.
, Sèvres (Seine-et-Oise). —
D' Voisin (Auguste), Méd. des Hôp., 16, rue Séguier. Paris. — —F
Voisin-Bey, Insp. gén. des P. et Ch., 3, rue Scribe. Paris. —
Vourloud, Ing. civ., 3, quai d'Occident. Lyon (Hhônel. —
Vrana (Constantin), Lie. es se, 46, rue Colta. Bucarest (Roumanie). —
Vrignault (Alphonse), Dir. de la Comp. d'assur. l'Aigle, 46, rue Blanche. Paris. —
Vuigner (Henri), Ing. civ. des Mines, anc. Élève de TÉc. Polytech.,30, rue de l'Univer-
sité. — Paris.
Vuillemin Emile Dir. de la Comp. des Minas d'Aniche.
i
, Aniche (Nord). —
Vuillemin (Georges), Ing. civ. des Mines, Sec. gén. de la Comp. des Mines d'Aniche.
— Aniche (Nord).
Vuillemin (Paul), Chef des trav. d'hist. nat. à la Fac. de Méd., 9, rue des Ponts.
— Nancy (Meurtlie-ot-Moselle).
Walbaum Alfred), Manul'ac, rue Gerbert. Reims (Marne). —
Walbaum (Edouard), Manul'ac, 28, rue Gérés. Reims (Marne). —
Walecki, Piol'. de inatli. spéc. au Lycée Condorcet, 8, rue du Havre. Paris. —
Wallaert (Auguste), Filât., 28, boulevard de la Liberté. Lille (Nord). —
Wallon (Etienne), Prof, au Lycée Janson-de-Sailly, 65, rue de Prony. Paris. —
Warcy iGabriel de), 38, rue Saint-André. Reiras (Marne). —
Warée (Adrien), Fabric. de dentelles, 19, rue de Cléry. Paris. —
Wartelle, Blanchiss. de fils et tissus, 191, rue de Paris. Herrin (Nord). —
Viatel (Henry), Dir. des tram. d'Alger. Alger-Mustapha. —
Weber Emile), Vétér., Présid. de la Soc. cent, de Méd. vétér., 64, boulevard de Stra«-
i
bourg. Paris. —
D' Wecker (Louis de), 55, rue du Cherche-Midi. Paris. —
Weiller (Lazare), Ing. -Manufac. —
Angoulême (Charente), et 52, boulevard Malesherbes.
— Paris.
D' Weisgerber (Charles-Henri), 62, rue de Prony. Paris. —
Weiss (Albert), 15, rue de la Grange. —
Lyon-Vaise (Rhône).
Welté Charles), Caissier, 2, rue des Murs. Reims (Marne). —
Wenz (Emile), Nég., 9, boulevard Gérés. Reims iMarne). —
Wertheimer (E.), Prof, de Physiol. à la Fac. de Méd., 53, rue Saint-Étienne.— Lille (Nord).
West lÉmile), Ing., anc. Élève de l'Éc. cent, des Arts et Man., Chef du lab. des essais
à la Comp. des Chem. de fer de rOuest, 13, rue des Saints-Pères. Paris. —
Westphalen, Nég., 29, rue de la Ferme. —
Le Havre (Seine-Inférieure).
Wickersheimer, Ing. en chef des Mines, anc. Député, 37 ter, rue de Bourç;ogne. Paris. —
D' Wickham (Georges), Adj. au Maire du 11° arrond., 16, rue de la Banque. Paris. —
Wickham (Henri), Étud. en méd., 16, rue de la Banque. Paris. —
Wiesnegg (M"""), Constnic. d'inst. de précis., 64, rue Gay-Lussac. Paris. —
Wilhélem (Georges), Lie. en droit, Princ. clerc de notaire, rue Juvet. Chaumont —
I
Haute-Marne).
Willm. Prof, de chim. gén. appliq. à la Fac. des Se. de Lille, 82, boulevard Montpar-
nasse. — Paris. — R
Wilson (Thomas), L. L.D., Cons. en droit. Prof. d'Anthrop. préhist. à l'Univ. nat.
— Washington D. d'Amérique).
G. (États-Unis
Windsor (E.i, Construc. de mach. à vapeur, 1, rue du Hameau-des-Brouettes. Rouen —
(Scine-IntV'rioure).
Winter (David), Nég., 64, rue Tiquetonne. — Paris.
Witz (Albert), Photo., 46, place des Cannes. — Rouen (Seine-Inférieure).
Witz (Joseph), Nég. — Épinal (Vosges).
Wohlgemuth (Jules), Dir. de l'Ec. indust. de l'Est, Chargé de cours comp. à la Fac.
des Se, dis Jardiniers.
17. rui- —
Nancy (Meurthe-et-.Moselle).
Wolf (Charles), Mem. de l'Inst., .\stron. à l'Observ. nat., 1, rue des Feuillantines. Paris. —
Worms iFernand). Avocat à la Cour d'Ap., 62, boulevard Malesherbes. — Paris.
CXVIII ASSOCIATION FRANÇAISE POUR L AVANCEMENT DES SCIENCES
CONFÉRENCES
M. Emile &ÏÏIMET
M. R,-V. PICOÏÏ
Iiigi'nieur, SecrL-laire de la Sociélé Inlernationalo ilo< Kleclricicns, à Paru
LA DISTRIBUTION DE L'ÉLECTRICITÉ
Mesdames, Messieurs,
1
2 CONFÉRENCES
les avantages de la lumière électrique, c'est une lacune, mais qui, il faut
l'espérer, ne tardera pas à être comblée.
En tout cas, il est intéressant de savoir comment se produit la lumière
électrique.
Vous avez vu aussi les rues de Paris ouvertes pour la pose de gros cables en
cuivre destinés à conduire Télectricité mais il y a, parmi vous, peu de per-
:
échappé aux autres observateurs, c'est que, si on prend un fil métallique, par
exemple un fil de cuivre, si on en fait une boucle et qu'on le déplace au voi-
sinage de l'aimant, il y a un courant électrique dans le fil ainsi bouclé. Que
les Grecs n'aient pas fait cette découverte, cela n'a rien d'étonnant. Il ne faut
pas oublier que la nature nous a refusé un sens qui nous donne la notion de
l'électricité. C'est qu'en effet, dans bien des circonstances, l'électricité existe
sans que nous percevions son existence. 11 a fallu les connaissances accumulées
pendant des siècles par l'humanité tout entière pour que l'on pût trouver lo
vanomètre d'Arsonval, un des appareils les plus ingénieux qui aient été ima-
ginés pour rendre sensibles les courants électriques. Il se compose, comme
vous d'un aimant dont vous distinguez les deux branches. Tout près,
le voyez,
est un petit rectangle en fil de cuivre formant plusieurs tours et dont les deux
extrémités ne se rejoignent pas. Ce rectangle peut tourner avec la plus grande
facilité autour d'un fil métallique auquel il est suspendu.
Ce fil est ouvert, j'écarte le cadre avec la main et il se met à osciller. Mais il
est trop petit pour que vous puissiez pour vous le faire distinguer,
le voir, et,
on a disposé un petit miroir qui réfléchit le rayon de cette lampe. Voyez la tache
blanche qui se produit sur le tableau et rend visible le mouvement du cadre.
Maintenant, je laisse le circuit ouvert et je fais marcher mon fil. Ce fil se
déplace avec une entière liberté. Il n'y a pas de courant en ce moment parce
que le circuit n'est pas fermé.
n.-\. l'ICOL'. — DISTIllItl TluN DK i/Kr.KCTRicni; .'-{
une machine à courants continus. Celle que je vais vous montrer est une
machine à courants alternatifs. A la vérité, il faut ici deux machines; mais
l'une d'elles excite l'aimant, tandis que l'autre est la vraie machine. Le cou-
rant est encore recutnlli par un trotteur qui porte sur une partie mobile do
l'appareil.
Au fond, c'est toujours le même ensemble d'organes, et je n'insiste pas sur
les détails.
Dans les usines, ou emploie un assez grand nombre de machines. Toutes ces
machines électriques sont actionnées par des moteurs à vapeur. Il y a, dans
les usines américaines, des exemples d'une seule machine à vapeur comman-
alors, à cause dey- grandes distances, on est arrêté par la dc'îpenst' de la canali-
sîition. La canalisation électrique est coûteuse et le prix augmente beaucoup
cation industrielle est due à notre compatriote Gaulard, qui l'a défendue
avec une foi d'apôtre, mais qui est mort sans avoir pu assister à son complet
déveloj)pement. Je dois vous expliquer ce qu'est un transftirmateur.
Pour se faire une idi'e de (juelque chose, on procède par analogie; on com-
pare le phénomène inconnu avec un phénomène avec lequel on est familiarisé;
on cherche d'abord les ressemblances, puis les différences, et on liait ainsi
par avoir une idée nette de l'objet considéré.
Pour cxplifjuer ce que c'est ([u'un Iransforiiiateur, jr dirais à des méca-
niciens c'est un détendeur. Il faut avoir une grande quantité d'électricité
:
sous une pression donnée. Les électriciens se sont demandé si l'on ne pour-
rait pas produire une petite quantité d'électricité sous une grande tension
et la transformer en une grande quantité employée sous une pression plus
faible.
Je procéderai ici par une analogie bien simple. Vous connaissez tous le
•d'électricité par la tension, le produit est le même, bien que la déi)ense ait
été elfectuée autrement.
L'opération est <lu reste plus facile à faire avec des courants alternatifs
déplace. Mais il est plus commode dans la pratique d'avoir un appareil qui ne
tourne pas. Or le courant alternatif permet justement d'avoir une variation du
magnétisme qui équivaut à un déplacement et de produire la transformation
avec des appareils immobiles, ("'est pourquoi les systèmes de transformateurs
sont employés de préférence avec des courants alternatifs.
Voyons à présent comment le transformateur est fait. En voici un, par
exemple nous prenons un fil de fer, nous en formons une botte
: nous pre- ;
nons un lil de cuivre ^\\\e nous enroulons sur le fil de fer, mais en travers ;
liar-dessus ce fil, on enroule un deuxième lil plus gros, c'est celui qu'on aper-
çoit sur le tableau et qui engendre le courant qu'on enverra au consommateur.
Le lil i.n rccoiivie la botte de fil de fer ces montants que vous voy<'z ne sont
:
lieu d'être à l'intérieur et caché.Vous apercevez ici deux sortes de cadres faits
avec du fil de cuivre. On met les deux cadres, l'un de fil fin et l'autre de
gros fil ensemble, et on emmanche des feuilles de tôle percées de trous carrés
pour ménager la place du fil. Dans les trous, on place d'autres feuilles de tôle,
de sorte que le fil est entouré de tous côtés par du fer. Ainsi montés, ces
appareils sont peu encombrants et on peut les laisser sans surveillance. Le fil
primaire vient de l'usine, le fil secondaire va dans les maisons. L'appareil
peut être exposé à l'air. En France, on met les transformateurs à l'intérieur
des maisons en Amérique, oii on est partisan des solutions rapides, on les
;
met sur les poteaux qui supportent les fils. Dans la figure projetée sur le
tableau, vous apercevez sur les mêmes poteaux des traverses séparées sur
lesquelles il y a des isolateurs. Le courant à haute tension ne descend pas
chez l'abonné; le courant secondaire est engendré dans le transformateur et
c'est lui qui va chez l'abonné. .Je ne crois pas que ce procédé soit susceptible
d'être adopté en France nous avons des sentiments d'esthétique qui s'y oppo-
;
seraient. Chez nous, on invite l'abonné à loger les appareils chez lui.
Le courant étant produit, on a cherché comment on pourrait s'y prendre
pour le mesurer. Ceci est assez difficile, car on ne voit pas l'électricité elle ;
passe dans un fil sans y laisser de trace. Elle n'a ni poids ni volume. Il
semble donc qu'il n'y ait pas prise sur le courant électrique. On est, cepen-
dant, parvenu à le mesurer.
Vous connaissez tous la galvanoplastie. Plusieurs d'entre vous l'ont sans
doute pratiquée pour leur agrément. Vous savez comment on opère les dépôts
de cuivre. On prend un grand vase dans lequel on met du sulfate de cuivre.
On y plonge, d'un côté, l'objet à recouvrir, une plaque de
d'un autre côté,
cuivre et on établit les communications avec une pile formée d'un seul élé-
ment. Lorsque les fils qui établissent ces communications sont convenable-
ment placés, il s'opère un transport de cuivre. Le cuivre de la plaque entre
en dissolution et va se déposer sur l'objet. Eh bien, Faraday, notre maître à
tous dans celte science, a démontré que la quantité de cuivre déposée est la
mesure exacte du courant qui a passé. C'en est même la mesure la plus
exacte qu'on en puisse obtenir, et cette opération est précisément celle qui
sert à tarer les autres appareils de mesure. Ces dépôts peuvent donc servir à
mesurer la quantité d'électricité qui a passé, et c'est ce qui a été réalisé dans
le compteur que je vais mettre sous vos yeux.
compteur que je viens de décrire, et je mets sous vos yeux un appareil qui
réalise ces conditions. Les lames de cuivre des lK)caux sont cylindriqm-s et
attachées au Iléau d'une balance. Lors(|ue le poids augmente, le lléau bascule
et entraine une aif,'uille. Les choses resteraient dans cet état, mais lorsque le
ne se dépose plus, l'action est nulle. On a été obligé de recourir à des appa-
reils dans lesquels il y a un peu de mécanique. Certains appareils d'induction
tournent avec d'autant plus de vitesse que le courant est plus intense. Le
nombre de mesure au courant qui a passé. Voici un de
tours peut servir de
ces appareils. monté sur un arbre vertical
L"organe principal est un distjue
qui porte quatre bras avec des ailettes. Le courant circule dans des fils qui
entourent le disque. Il suffira de savoir le nombre de tours (|u'a faits l'appa-
reil pour avoir la mesure de la quantité d'électricité consommée, et cela encore
à l'aide d'aiguilles tournant sur un cadran.
Ainsi, voilà encore un problème résolu c'est celui de la mesure des cou-
:
avec elle la fixité ({u'on aime tant dans les lampes à huile. l)'autre part, la
lampe à incandescence chauffe peu et elle ne consomme pas d'oxygène ;
très
par suite, elle ne Le gaz n'a jamais été commode pour l'éclai-
vicie pas l'air.
rage des appartements. Les lampes à gaz ne sont guère mobiles il est assez ;
terie, le cirage des chaussures. Quand on vendra ainsi la force motrice, je suis
sûr que ce sera un grand débouché pour l'électricité.
La lumière électrique a trouvé diverses applications dans les tliéàtres c'est :
pas oublier que le métier était nouveau pour la plupart de ceux qui se sont
mis alors à le pratiquer. Et puis, quand on est sohdaire de chaudières, de
machines à vapeur, etc., on n'est pas tout à fait le maître. Maintenant, l'édu-
cation du public est faite si par hasard la lumière s'éteint, il
: ne fait qu'en
rire et sait qu'il n'y a dans ce fait aucune menace de danger.
Les exigences du théâtre sont terribles : il faut éclairer à la fois les décors
et la scène; il Il y a les effets
faut les faire au gré des acteurs et des directeurs.
de scène à produire. Je vous ai dit que les lampes électriques s'accommodent
mal d'un changement de régime, mais au théâtre, il faut absolument se con-
former aux indications de la pièce. Quand la situation demande qu'on fasse la
nuit, l'électricien doit baisser la lumière. Pour cela, on a recours à un procédé
assez simple, mais encombrant, qui consiste à introduire dans le circuit des
résistances qui absorbent une portion du courant.
Voici comment les choses sont organisées â l'Opéra. Il faut pouvoir éclairer
peut que le tuyau crève, que le gaz s'échappe en grande quantité et s'en-
flamme après la herse même. Avec l'électricité, rien de pareil n'est à craindre.
Vous apercevez une espèce de tambour. Ce tambour est recouvert de géla-
tine de couleur et il peut tourner autour du tube de fer qui porte les lampes.
Vous allez voir quel est son usage. L'inconvénient de l'éclairage électrique, c'est
que, quand on veut en diminuer l'éclat, la lumière devient rouge, ce qui rend
a déjà dix ans de date. Vous pouvez, par le chemin parcouru, juf,'er du che-
min que l'on pourra parcourir en continuant du même pas. Son avenir est
immense, car, en maliO-n' dV-rlairage, ridéalest i.i lumit'-rc du jour mais on :
M. E.-A. MARTEL
Bibliothécaire ilu Club Alpin Français, à Paris.
Mesdames et Messieurs,
iiullcuieut : la lumière y joue librement et les lait ressembler à des puits en-
soleillés; et puis tantôt les parois des deux au poini de
i-ives se ra[)iiro(hent
ne laisser passage (juau cours d'eau, tantôt elles s'espacent au contraire, faisant
place à des champs fertiles, à des vignes et à des vergers opulents de telle
;
sorte que le voyageur se trouve charmé par la gaieté des contrastes entre les
divers aspi'cts des gorges, surtout quand il s'est attristé, plusieurs heures durant
dans la traversée du haut Causse, morne et uniforme.
Ce qui donne à ces cluses leur beauté [tarticulirre, leur originalité, ce sont
les remparts dolomitiques qui constituent la plus grande partie de leurs mu-
railles: remparts tout découpés par les météores atmosphériques (gelées, pluies,
foudre et grêle) en créneaux, tourelles et donjons, tout bariolés par les sels
de fer des nuances les plus éclatantes du rouge, du jaune et de l'orangé ;
vous savez que nulle part ailleurs que dans les formations dolomitiques, on ne
trouve de telles orgies de couleurs, des rocs aussi ruiniformes et des escarpe-
ments plus fantastiques.
La gorge du Tarn est la plus belle des trois : pendant 80 kilomètres, de
Florac (Lozère) à Millau (Aveyron), cette rivière coule dans une étroite fente
sinueuse, profonde de 300 mètres en moyenne, entre deux parois flamboyantes
comme un soleilcouchant.
Au point de vue de l'impression de grandeur et d'étrangeté produite sur le
voyageur, il n'y a que trois sites au monde plus remarquables que les gorges du
Tarn Alpes dolomitiques du Tyrol et de la Vénétie le versant espagnol du
: les ;
mont Perdu (vallée d'Arrasas), dans les Pyrénées; et le grand canon du Colo-
rado aux Étals-Unis (Arizona). J'écarte, bien entendu, toute idée de comparaison
avec les régions glacées des grandes Alpes : il n'y a pas plus d'analogie entre
le mont Blanc du Tarn, entre le glacier d'Aletsch et le canon du
et les gorges
Colorado qu'entre le Parthénon et .Notre-Dame de Paris ce sont deux ordres de ;
géographes et touristes ignoraient, les uns comme les autres, la valeur pitto-
resque des Causses.
C'est cette valeur qu'il fallait porter à la connaissance de tous : c'était un
acte de patriotisme que de tenter une sorte de réhabilitation, en révélant cette
pris cela, lorsque, dans un volume de leur grand ouvrage Voyages pitlo- :
Club Alpin Français, attiré vers le fossé du Tarn par la seule inspection de la
carte, réussit enfin à exciter la curiosité; c'est à lui et au Club Alpin Français
que doit être attribué le mérite d'avoir, depuis 1879, par une publicité intelli-
gente et répétée, attiré l'attention générale vers ces beaux pays ignorés.
Quant à M. de Malafosse, qui, depuis 1863, prêchait les gorges du Tarn dans
le cercle de ses amis, il avait eu le tort de ne rien publier avant 1880. Il est
12 CONFÉRENCES
vrai qu'en 1883 il pi'enait une éclatante revanche en découvrant le site extraor-
dinaire de Montpellier-le-Vieux, dont je vous parlerai tout à l'heure.
A les Causses présentent un intérêt capital. Le
quatre points de vue différents
premier, moins scientifique mais non le moins important, est celui des sim-
le
ples touristes et promeneurs qui trouveront dans leurs vallées et sur leurs
rebords des paysages si remarquables, si étranges que plusieurs voyageurs ayant
fait le tour du monde, MM. A. Tissandier, E. Cotteau, L. Rousselet, par
exemple, n'ont pas craint de les comparer aux scènes fantastiques du nouveau
monde, de l'Amérique du Nord, au grand canon du Colorado entre autres.
En second lieu, révéler ces curiosités délaissées, c'était faire œuvre de vraie
charité : comme autrefois les farouches Alpes de la
car le pays des Causses,
Suisse, n'a pour toute fortune, pour toute source de richesses, que la beauté
et le pittoresque de ses sites. La Lozère, en grande partie située dans les
Causses, est l'un des trois départements les moins peuplés de France et, en tous
cas, le plus pauvre de tous c'est la statistique qui nous le dit. MM. Lequeutre
:
et de Malafosse ont donc fait acte de bons Français en appelant les touristes
vers les gorges du Tarn, de la Jonte, de la Dourbie, Montpellier-le-Yicux, etc.,
en tentant ainsi de rendre un peu prospères la Lozère et toute la région des
Causses.
Au troisième titre la science aussi réclame ses droits ; la géologie trouve dans
les Causses la solution de plusieurs de ses problèmes : phénomènes grandioses
d'érosion, formation des vallées, circulation cachée des eaux, transformation des
pluies en sources dans Tintérieur du sol, etc. ; l'histoire naturelle a beaucoup à
recueillir dans ces eaux souterraines, qu'on n'a pas encore étudiées et qui sont
assurément riches en animaux bizarres: poissons, insectes et crustacés, tous
aveugles faute de lumière; enfin, la paléontologie et la préhistoire dans les grottes
à ossements et les dolmens ont recueilli et recueilleront encore les plus précieux
documents; et, sur ce point, je dois le dire en passant, les Causses sont cer-
tainement connus des membres de l'Association Française, car chaque année,
aux Congrès annuels, un savant et zélé fouilleuretanthropologiste, le D"" Pru-
nières, de Marvejols, insère au volume des Comptes rendus de l'Association les
mémoires les plus intéressants et les plus variés.
Reste un quatrième et dernier côté, le plus utile et le plus pratique c'est :
trous sont tout faits; ils paraissent, d'après nos premières recherches, avoir
100 mètres de profondeur moyenne; or, les apiiareils élévatoires (moulins à
vent, pompes d'épuisement, chaînes à godets, etc.) ne sauraient entraîner de
considérables dépenses. L'essentiel est de dresser d'abord la carte hydrologique
souterraine des Causses.
Si long que vous paraisse ce préambule, permettez-moi de ne pas l'achever
avant de vous indiquer le plan de ma communication de ce soir.
E.-A. MAimX. — f.AL'SSES DU LANGLKIHIC 13
Elle se divise tMi deux imilirs : i'uiio m'-iicMinc, l'iiulro souterraine, partagées
ollcs-mrinos on dcii\ .siilidisisions.
au fond des vallées, des cartons, sur ces admirables rivières du Tarn, de lu
Jonte. etc., à côté desquelles les routes ne peuvent trouver place; puis au som-
met ou sur le rclxtrd des [)Iateaux, pirmi les rocs étranges et c«»lossau\ «jue
le travail des eaux anrienues, Vrrosion, a laminés, scnl()tés an point de les faire
ses avec leurs deux sortes de gradins: les uns en talus dans les marnes friables,
les autres en escarpements dans les dolomies ruiniformes.
Mais, dès cette premièn^ vue, je dois vous prévenir que la i)holographie est
totalement impuissante à faire comprendre la singularité de ces paysages :
elle rend monotones et sans relief la brusquerie et l'uniformité des plans qui
ces couleurs ardentes, inusitées pour nous qui sommes habitués à ne voir que
des roches aux teintes ternes.
(Quittant l'eyreleau et le fond pour nous élever sur le Causse
de la valh-e
Noir, nous contemplerons, à l'Ermitage Saint-Mlcliel, une vue qui est juste le
contraire de la précédente ici, en efl'ct, nous sommes à
: 100 mètres environ
en contre-bas du rebord tlu Causse Noir et à 400 mètres au-dessus de la vallée
de la Jonte. Le précipice se creuse à nos pieds dans un véritable cadre de canon
américain et nous nous trouvons au niveau des remparts dolomiti(ines perpen-
diculaires, surplombants mémo et découpés par les météores en mille silhouettes
fantasmagoriques.
Sans changer de place et rien qu'en nous retournant, regardons de plus près
de ces murailles: sur une aiguille rocheuse et au som-
les détails et le fouillis
met d'un champignon, inaccessibles sans échelle, subsistent les ruines d'un
ermitage carlovingien du ix« siècle (Saint-Michel) et d'une redoute du xv^ siècle,
élevée par quchiue hobereau ; les religieux et les routiers du moyen âge devaient
en elVet se trouver bien à l'aise dans ce bout du monde monastique, véritable
nid d'aigle. Ce ne sont partout que clochetons de pierre, reploiements de mu-
railles et fourrés épaisde buis et de lierres, de hêtres et de sapins.
Ici surtout, je déplore que la photographie ne puisse vous re|)roduire le^
chaudes couleurs que la palette des sels de fer sait donner à ces roches dolo-
miii(}ues hautes de :200 mètres.
En redescendant à la Jonte, on arrive à un endroit bien moins pittoresque,
mais qui faitcumprendre la disposition des terrains de toute la région une pre- :
celle des dolomies bajociennes; — et, comme quatrième gradin, les calcaires
oxfordiens (100 mètres), dont les minces assises sont disposées en retrait l'une
sur l'autre comme les marches d'un escalier.
Quand Ton veut expliquer ou décrire les formes qu'affectent les aspérités de
la falaise supérieure, toute déchiquetée par les éléments, il faut continuelle-
ment employer des termes empruntés à l'art des fortifications, et le vocabulaire
en est bien vite épuisé.
Près de Meyrueis, la route qui monte sur le Causse Méjean. et le traverse du
sud au nord, a utilisé dans cette falaise une fort curieuse porte naturelle, le
roc de la Bouillière; à S Isilomètres de là et au même niveau, c'est-à-dire au
sommet de l'escarpement et à 300 mètres au-dessus du cours de la Jonte, se
trouve la grotte de Nabrigas, célèbre depuis cinquante ans comme gisement
à'Ursus spœleus; j'aurais bien voulu vous parler de la trouvaille que j'y ai faite
en 1885, en compagnie de M. de Launay, ingénieur des mines, de plusieurs
fragments de crânes humains et d'un morceau de poterie quaternaire, en contact
immédiat avec les restes de deux squelettes de grands ours des cavernes; mais
ces détails nous entraîneraient trop loin et ne seraient du reste guère à leur
place ici.
Après ces préliminaires géographiques et ces sites variés qui vous ont fait
apprécier le caractère général du pays, nous gagnerons les gorges du Tarn, soit
en traversant le Causse Méjean, soit en en contournant la face orientale.
Ici encore, la pâleur delà photographie va me faire taxer d'enthousiasme exa-
géré ; aussi vous dirai-je simplement : allez-y ; aussi ne vous montrerai-je que
peu de encore ne seront-ce pas les plus beaux, car, à cause du peu de
sites et
n'a pu trouver place à côté de la rivière, et c'est en barque que l'on descend
pendant 45 kilomètres, c'est-à-dire pendant un jour et demi, tantôt doucement
poussé à la gaffe dans les planiols ou plaines d'eau profonde et calme où le Tarn
prend des airs de grand lac, tantôt rapidement entraîné par le courant sur le
lit caillouteux des ratcli:^ ou rapides.
Le passage dit le Détroit ou les Etroits est, comme son nom l'indique, le plus
resserré de tous: les falaises des dolomies inférieures (du
y atteignent lias)
sur les spectacles de montagnes et, cependant, les gorges du Tarn m'ont telle-
ment émerveillé (|ue j'y suis retourné cinq lois, et la cinquième! fois arec plus
(le bonheur que la premicie.
Comme pour reposer les yeux de ces passages vraiment trop grandioses, les
bords de la rivière sont, après le Détroit, semés d'une ioule de jolis détails, de
caprices rocheux des plus piltoresques : ici, c'est un pont naturel, rappelant par
sa forme le Prebischlhor de la Suisse saxonne ; là,une grande ogive comme
la Manneporte d'Ktrelat : plus loin, une grotte où l'eau tourbillonne avec.
IVacas, elc.
-Nous arrivons ensuite au cirque des Baumes, colossal amphithéâtre où le
coude du Tarn i)ermet à la plaque sensible de fixer les deux rives à la fois les ;
liuissante végétation vivifiée par les eaux du Tarn et les flots des sources abon-
dantes.
Au débouché du cirque des Baumes, la rivière se perd sous un éboulcment.
disparait sous un chaos de pierres (le Pas-de-Soucy), forçant le voyageur à mettre
pied à terre pendant loOO mètres pour reprendre une autre barque de l'autre
d'après laquelle poursuivi par sainte Énimie, aurait failli être écrasé
le diable,
rapides et de cascades,il n'est même pas flottable. Avec un petit bateau démon-
table dont je vous parlerai tout à l'heure, nous avons (l'un de mes cousins,
G. Gaupillat, auteur de la plupart des vues qui défilent sous vos yeux, et moi)
effectué les premiers ce parcours en juillet dernier. Les rives sont tellement
abruptes qu'il n'y a aucun chemin sur les bords cette excursion avait donc le
;
charme d'une nouveauté absolue mais la fatigue, les périls même de la des-
;
théâtre) les Ainats (la place d'armes); la Citerne (chemin de ronde) et le Lac
;
(Colysée ou nécropole). Ces cinq enceintes sont comprises dans une circonval-
lation rocheuse qui constitue un véritable rempart naturel.
Tout cela se reconnaît distinctement sur le plan dont vous voyez projetée la
photographie ce plan ne comprend que la partie centrale de Montpellier-le-
:
Vieux (230 hectares environ) je l'ai dressé, en 1885, en onze jours, avec nivel-
;
Français.
Vous y constaterez sans peine la distribution des massifs rocheux en longues
files parallèles, entre lesquelles des vides ont constitué les rues de la ville ;
enlevt'- les veines IVialdes de la roche, ce qui a creust- les rues, tandis (ju'il
laissait debout les masses conîpact<'s, «'-levant ainsi les curieux monuments dont
<|uel<|utîs-uns vont se projeter sur le tableau.
Combien desiècles ce travail d'érosion a-t-il duré? Depuis combien de siècles
est-ilterminé? Bien hardi celui qui tenterait de répondre, considérant qu'il
n'y a plus une goutte d'eau dans tout cet aride terrain de dolomie. On ignore
même à quelle époque géologique on doit placer cet allouillemt'nt formidable.
La France possède deux autres villes de ce genre, édifiées par la même force
dans des terrains analogues Moméze dans l'Hérault (près de Lodève) et le Bois
:
y prenaient les curieuses photographies ([ue vous allez voir; en 188o enfin, j'en
ai levé le plan topographique détaillé et plusieurs centaines de touristes sont
venus admirer la découverte ainsi faite en pleine France et qui est appelée à
une si grande célébrité.
Deux causes ont contribué à laisser Montpelller-le-Vieux ignoré jusqu'en
1883; d'abord sa position sur le rebord du plateau, derrière une falaise dont
on ne pouvait supposer l'intérieur évidé à ce point, quand on la contemplait
du bas de la vallée; puis la superstition locale: les habitants du pays avaient
peur de ces ruines; c'était pour eux une ville démolie par le diable, un repaire
de lutins et de gnomes; ils ne voulaient pas pénétrer dans la cité maudite et
se gardaient bien d'en parler aux voyageurs qui passaient à quelques centaines
de mètres do ses murailles sans deviner son existence.
De loin, m'anmoins, les pâtres avaient bien jeté un coup d'œil furlif sur ses
labyrinthes; frappés par ses rues alignées comme au cordeau, ils avaient
comparé en apparence, à ce qu'ils avaient vu dans
cette disposition, artificielle
le chef-lieu du département de l'Hérault, la plus grande ville de la région,
pour eux la cité par excellence de là est venu, par analogie, le nom de Mont-
:
pellier-le-Vieiu:.
La O'/m/ei/c d'abord, dominée par ses trois donjons : le Corridor (823 mètres), la
Ciutad (830 mètres», point culminant de rensemble, et le Douminal (S2!» m.'tres).
h: Cirque des Rouquettes dont l'arène, à 700 mètres d'altilude, e>t dominée
2
18 CONFÉRENCES
de 124 mètres par la Ciutad : des gradins en corniches font le tour de l'amphi-
théâtre, sur lesquels il suffirait de placer des estrades pour donner le spectacle
sud s'est écroulée dans la Dourbie, dans un précipice de 320 mètres, comme
si elle avait cédé sous la pression des eaux pendant une naumachie de géants,
pratiquant une brèche pareille à celle de l'amphithéâtre de Thysdrus à El-Djem
en Tunisie.
Dans entre les murailles sans fenêtres comme les maisons d'une
les rues,
ville arabe, ou ne sait si l'on veille ou si l'on rêve, et n'étaient les ronces,
peu encombrantes d'ailleurs, on pourrait se croire errant à travers les voies
d'une Pompéia monstrueuse.
Les rochers en forme de champignons, dont la base évidée et amincie
témoigne de la fureur des eaux qui ont délayé toutes les parties friables de la
roche, surprennent par leur silhouette hardie voici celui que les classiques
:
(1) Alin d'éviier dus longueurs, ou a su pp ri uns dans la reproduction de celte conférence,
quelques
drscriptions difficiles à faire sans figures ou .'ans projections photographifiues.
Voir au surplus E.-A. Martel, les Cévennes et la région des Causses, Paris, Delagrave, in-8°, 1890.
:
K.-.v. MAinr.t.. — CAUSSES i>u LAN(;rEDOC 19
Arrivons maintrnant aux f,'roll('s. La plus belle est celle de Dargilan, ouverte
au haut du CaiKscî Noir à '.«H» iiièlns d'altitude, à 300 mètres au-dessus delà
Jonlc et à 6 kilonuHrcs ouest de Mevrueis (Lozèrej.
En 1880, cottt^ grotte fut découverte par rcllet du hasard toutefois, on ne :
pillat.La perfection des épreuves laisse certes à désirer, mais la nature est
encore plus fidèlement reproduite que par le meilleur des dessins.
Tout cela était impraticable sans échelles de cordes; le parcours en est dilïicile
et dangereux par suite de la rupture d'une stalagmite, l'un de nous faillit se
:
tuer dans une terrible chute de 6 mètres. Mais les travaux d'aménagement
nécessaires ont été exécutés cette année même par le Club Alpin, et les Cévennes
possèdent ainsi une attraction de plus, susceptible de faire concurrence aux
plus belles grottes de l'Europe.
En 1888, nous explorâmes ensuite en détail la grotte de Baumes-Chaudes
(Causse de Sauveterre), ouverte à 800 mètres d'altitude sur la rive droite et à
370 mètres au-dessus du Tarn, à 7 kilomètres ouest de la Malène (Lozère).
Depuis longtemps cette grotte est célèbre en archéologie, grâce aux remarquables
découvertes préhistoriques qu'y a faites le D'" Prunières, de Marvejols. Un tiers
de son étendue à peine avait été parcouru avant mes investigations.
Il n'y a point, dans les cavitt's secrètes des Baumes-Chaudes, de grands dômes
étincelanls ni de clochetons crisUdlisés, mais la disposition de la caverne est
unique en son genre et d'un intérêt capital au point de vue géologique. En
effet, simplement en neuf puits verticaux, profonds
ses ramifications consistent
de 8 à 30 mètres, larges de 1 à 12 mètres, superposés en trois étages reliés par
quatre galeries horizontales, qui se surmontent ou s'entrecroisent dans l'épaisseur
de la montagne. Le dt-veloppement des Baumes-Chaudes atteint 00!» mètres de
longueur; la profondeur 90 mètres. A cause des dillicultés du parcours et des.
précautions à prendre pour la dangereuse descente des puits, il nous fallut deux
jours pour parvenir au dernier puits profond de 30 mètres et occupé par un
20 CONFÉRENCES
lac. Je me fis descendre dans ce gouffre à califourchon sur une forte branche
et attaché à des cordes que retenaient cinq hommes ; cet exercice est resté
pour moi le plus impressionnant souvenir de toute ma campagne de 1888.
Le lac est tout petit d'ailleurs (12 mètres de longueur sur 6 mètres de lar-
geur et 3 mètres de profondeur maxima), mais sa présence à 90 mètres au fond
des Baumes-Chaudes (280 mètres au-dessus des flots du Tarn et 200 mètres au-
dessous de la surface du Causse) est des plus intéressantes à constater pour
les études hydrologiques entreprises.
En 1889, nous avons atteint le fond, jusqu'ici inconnu et d'ailleurs sans in-
térêt, de la célèbre grotte des Demoiselles, près Ganges (Hérault), — et décou-
vert près de Saint-Guilhem-le-Désert celle du Sergent, longue de llOOmèti-es,
médiocrement belle quant aux stalactites, mais des plus curieuses comme
source intermittente : détail scientifique d'ailleurs sur lequel je ne saurais
m'attarder ici.
lissent du pied même des hautes falaises qui les encaissent, soit sous des gueules
de cavernes largement ouvertes, soit cà travers les interstices des éboulements,
soit par les étroites fissures ou les joints des assises rocheuses.
En haut, sur les plateaux, entre 100 et 600 mètres au-dessus du niveau des
vallées, les pluies, les orages même ne forment aucun ruisseau ; les innom-
brables fentes naturelles du sol calcaire les absorbent en entier, soit goutte à
goutte, quand presque invisibles, soit par véritables trombes,
elles sont étroites,
quand elles s'épanouissent en larges avens, abîmes ou puits naturels très creux;
elles ne les rendent sous forme de courtes et puissantes fontaines vauclusiennes
qu'après un long et profond voyage souterrain.
Ces sources bleues et bouillonnantes s'écoulent en bruyants ruisseaux, longs
de 100 à oOO mètres au plus, mais qui font tourner de nombreux moulins.
Comment s'opère cette transformation intérieure des pluies en sources que
l'on constate d'ailleurs dans tous les pays calcaires (.Jura, Karst autrichien,
Grèce) ?
Voilà le problème que nous avons voulu résoudre.
On croyait que les avens avaient plusieurs centaines de mètres de profondeur
et communiquaient directement avec les fontaines d'en bas Il n'en est rien !
;
la communication (nous l'avons constaté) n'existe que dans des cas rares où les
bouches de gouffres sont bien plus rapprochées du fond des gorges, c'est-à-dire
où les plateaux sont peu épais.
11 y avait deux moyens d'attaque, deux portes d'entrtc sous les Causses :
une source et à ressortir par un aven. Mais là, l'échec fut complet. A cause des
pluies abondantes de 1888, toutes les fontaines étaient gonflées outre mesure :
gueules noires baillent brusquement sans que rien en signale l'abord, soit hori-
zontales au beau milieu d'une lande inculte, soit à liane de coteau sur une
pente, soit verticales dans l'escarpement d'une falaise.
Ils font peur : pendant les nuits sans lune ou les bnjuillards épais, maint voya-
geur s'y est « péri » dit-on; les pâtres n'en laissent pas approcher leuis trou-
peaux et les chutes de bétail égaré y sont fréquentes : des légendes les rendent
plus eiïrayanls encore : dans l'un, on vit un soir un cavalier jaloux précipiter sa
dame belle et suppliante dans l'autre, un berger perdit son fouet qui fut retrouvé
;
recueillir par les mêmes mains; ailleurs, ce sont des feux follets qui aUircnl les
passants tlans le précipice ou les brigands (jui les y jettent.
On a bien voûté quelques-uns de ces trous tro[) voisins des routes, des pâtu-
rages, des fermes, ou entouré leur orifice d'un mur de pierres sèches; mais,
comme y en a plusieurs centaines qui percent les Causses en écumoire, on ne
il
messieurs, mais vous n'en remonterez jamais plus. » Quant aux braves curés de
campagne chez lesquels nous logions souvenl, faute d'auberge, ils nous octroyaient
de paternelles bénédictions.
l. Caussk de Salveteurf. : soCiroile d- ISniimcs-Chnudes (I8.i8\ profondeur ito mètres, prés Saint-
Geur),'es-Je-Levejac, du Tarn (Lozère) 2° Aven de Bessok.i, profondeur 35 mètres, près
j^'or^es :
et Sainle-Lnimie iLozJrej. —
m. Caisse Xoir 4° Aien de Dargilaii, 30 mètres (1888) (Lozère); :
.-,» Alliii/rai; 70
mètres 0» Guimlte, 72 mètres 7» Combelongue, 83 mètres 8» l'Egne. 00 mètres it^ La
; ; : :
tiresae. 120 mèires; 10" Tabouret. \:y.\ mètres (Aveyron) ^\o Branwhinu. ho mètres (I8S8) (Gard). ;
— IV. Lak/.vc 12° Mus nai/niil. iOi-, mMi es (Aveyron) 13° Riib(incl,>\2 mètres, près Ganges (ll.-raulH.
:
-.seulement: Drigus, sa mètres (Causse Méjïan) IWaN.Véjre, cj mètres Pererw/, 72 mètres ; Trou-
: :
trous !
pas de place et le léger câble téléphonique que l'on emmène dans la descente
assure la communication avec l'extérieur. Nous avions 400 mètres de ce câble
à double fil de cuivre et à multiples enveloppes de gutta-percha absolument
imperméables. Ainsi la parole électrique se transmettait claire et sonore des
entrailles du sol à la surface, reliant les explorateurs ensevelis sous terre aux
camarades non privés du soleil, à travers gouffres et cavernes, sous torrents et
lacs souterrains. Grande sécurité certes, puissant appui moral qui double l'au-
(|)Voir La Nature, n- ii.i, du 29 décembre tS88, le joiinial le Sjwrl xanliqiie, isgfi: Sous terre
et sur mer.
i:.-A. MARTFL. CAISSES Dl LANGI KUtJC 23
<lace ])ar lu conliuna; dans Ja {tossibiliU- du secours. C'est, croyons-nous, la
première application de ce genre que l'on ait faite du merveilleux instrument.
L'cclairaj,'c est une des grosses dillicultés à surmonter: les courants d'air et
.J'ai gartié comme un précieux trophée ce feutre avec lequel faillit se consumer
ma chevelure 1
Il faut prendre garde aussi d'enflammer les cordes qui vous retiennent il ;
est vrai qu'au contact des roches humides elles deviennent rebelles à la com-
bustion.
Tout cela donne une idée des innombrables et méticuleuses pn-caulions indis-
pensables pour éviter, non seulement des accidents, mais encore des catas-
trophes, car on jongle avec l'existence dans le gouffre immense et vide, et la
moindre maladresse serait la mort.
Bref, énergie, précautions, matériel, bon vouloir des auxiliaires et bonne
chance surtout nous ont permis de mener à bien de fantastiques excursions
souterraines, de di'couvrir d'admirables sites que n'éclairera jamais la lumière
du jour et de récolter de précieuses données scientifiques.
On trouve de tout au fond des avens: des pièges avec lesquels les animaux
pris vont se précipiter alfolés, des fagots, des troncs- d'arbres, des outils, même
un jour une roue de voiture neuve, qui fit la joie d'un charron et valut à me
hommes un litre d'eau-de-vie. et surtout (c'est peut-être ce qui nous ennuyait
le plus dans nos périlleuses descentes) les carc<\sses eu décom[)Osition des bes-
tiaux tombés par accident ou jetés là après leur mort: pour les Caussenards.
en effet, les avens tiennent lieu de voirie. Maintes fois nous n'avons pu sup
porter l'horrible odeur de ces charniers qu'en brûlant, sans discontinuité, du
papier d'Arménie ou de l'encens.
Voici quelques coupes verticales qui vous montrent la forme de ces gramls
puits.
Sur celle-ci vous apercevez une petite saillie en forme de dais coupé en deux
qui manqua de m'ètre fati^le: en remontant, étant tiré trop fort par les hommes
qui balaient la corde, je faillis avoir la tète prise sous la saillie et être littéra-
lement écrasé; heureusement j'eus l'idée et le temps de repousser du bras la
bâton avec 47 mètres de vide noir sous les pieds: Armand sifflotait toujours et
remonta sans encombre. La nuit, nous eûmes tous le cauchemar.
Le plus grand des gouffres explorés est labime de Rabanel il s'ouvre près ;
sur 2o. C'est une fissure du sol élargie par les eaux, longue de 80 mètres,
large en bas de 10 à ISJ, profonde de 1G5 et greffée sur une vaste grotte qui
descend 47 mètres plus bas, soit à l'énorme distance verticale de 212 mètres.
Rabanel nous a pris six jours et coûté GOO francs : trois journées entières
ont été consacrées à la construction d'un échafaudage et à l'établissement de
deux chèvres avec treuils à 38 mètres de profondeur sur un rocher tombé en
travers du gouffre et formant pont.
Le premier, à pic absolu, est de 130 mètres en défalquant les 38 mètres :
45 à 50 fois sur soi-même. Avec le treuil, l'opération dure dix minutes (0 mètres
par minute) qui semblent dix heures; c'est étourdissant, affolant; il n'y a
qu'un moyen de ne pas perdre la tête compter les tours bien patiemment. :
J'ai exécuté deux fois la descente de Rabanel; la première, tout seul dans le
noir inconnu, sans savoir où j'allais, croyant même par suite d'une illusion
d'optique que le sondage avait été mal fait et que les 130 mètres n'étaient
qu'une partie du gouffre. En remontant, je me jurai à moi-même, pendant
l'effroyable giration, de n'y jamais retourner si je réussissais à regagner le sol!
Quatre jours après je redescendais, suivi cette fois de Gaupillat et de Foulquier,
le charme était rompu I Et nous nous rappellerons longtemps le déjeuner pris
ensemble, à 400 pieds sous terre, à la lueur de trois bougies, alors que par
téléphone nous commandions aux amis de la surface une bouteille de vin
supplémentaire vile expédiée au bout dune cordelette Quel ! éclat de rire quand,
sur l'ordre : « Halte, gare à la casse! », transmis à travers le câble, le fragile
fait peut-être sourire, mais qui nous laisse le regret de ne pas pouvoir mener
tous les jours cette existence si peu banale Au retour, je questionnai Gaupillat !
En effet, l'ascension est pire que la descente, car on devine (plus qu'on ne
l'entend) l'effort de traction opéré là-haut, bien haut, près du ciel, et l'on se
dit, si brave que l'on soit : « Tout de même, si la corde cassait! »
En revanche, quel spectacle féerique les 130 mètres ne sont pas le fond du
:
il n'a donné qu'une tache blanche entre deux raies noires. C'est trop immense!
a lallii liiiri' (lestent lie les colis déchello de cordes à 17<) mètres sous terre,
mais SCS brillantes et rigides cascades de carbonate de chaux ik; nous onl pas
émus comme le ^'rand puits lui-même. Pourquoi faut-il que tant de splendeurs
soient inaccessibles?
11 y a quaranif ans, un homme est toinl»' dans Kabanel avec sa mule :
on nous a deniiindé bien enlenilu si nous avions retrouve'' leurs ossements! Les
orages les ont recouverts de plusieurs mètres de Ciiilloux.
Avant de remonter nous faisons, en plusieurs longs voyages, hisser les
pa(|uels de cordes, d'échelles et d'autres ustensiles; l'un d'eux mal arrimé se
détache pr(^sque eu arrivant el fait pleuvoir tout son contenu (marteau, burins,
gourdes, j»ied phologriipliique, lanternes, etc..,) sur nos tètes, de 90 mètres
de hauteur! Le moindre «les objets précipit<''S nous eut brisé le crâne. Nous
avons pu nous garer !
Au fond de tous ces gouffres nous ne trouvâmes que de petites flaques d'eau.
Mais trois autres, moins [)rof()nds d'ailleurs, nous ont menés enfin aux
rivières souterraines que nous cherchions avec tant d'ai-harnement; ce sont
ceux du Mas-liayital, de Padirac et de Bramabiaii.
Au Mas-iîaynal (sur le Larzac, entre Saint- A (Trique et Lodcve (lOG mètres
de profondeur), nous percevons dès notre arrivée au bord du trou le bruit
d'un cours d"eau manœuvres et précautions d'usage nous
intérieur : les
terre. Nous passons la nuit dans et sous l'omnibus à côté du trou et nous
redescendons le lendemain avec notre bateau démontable en toile.
Nous avons vogué pendant '1 kilomètres sans parvenir au bout. La
26 CONFÉRENCES
l'ivière traverse huit lacs et se l)rise en trente-trois cascades de 50 centimètres
Au retour, mêmes difficultés ; nous avons navigué six heures et levé le plan !
sur l'onde limpide, le reflet double la splendeur ! Nous sommes isolés deux
dans la barque, trop loin des autres pour être attachés à des cordes ou même
pourvus du téléphone aucun flot ne murmure, on n'entend bruire que les
;
gouttes d'eau tombant des voûtes invisibles tant elles sont hautes. Nul être
humain ne nous a précédés dans ces catacombes géantes !
On pourra aménager sans peine à l'usage des touristes la plus belle portion
de la rivière.
C'est le premier cours d'eau souterrain de ce genre que l'on découvre en
France l'Autriche et l'Amérique du Nord en possèdent seules de pareils.
:
nous le dira.
*
* *
ancien lac dont \v ruisseau du IJonhfur, issu des flancs de l'Aigouul, traverse
aujourd'hui le bassin desséché, A l'ouest, les calcaires bruns de linfra-Iias
iorniaient autrefois une barrière, par dessus laquelle les eaux du lac se déver-
l'n point faible s'est rencontrédans cette berge (sous la cote \\-lH d(; la carie) ;
les eaux ont donc troué leur digue et foré à 1095 mètres d'altitude un tunnel
rectangulaire étonnamment mesurant 8 à 12 mètres de hauteur, 15
régulier,
J(> mètres de largeur et aux basses eaux, ou peut le
73 à 80 mètres de longueur ;
Bonheur ne retrouve pas encore son cours normal presque sous l'entonnoir et ;
aux pieds du spectateur s'ouvre, à angle droit avec le tunnel, une caverne qui
se prolonge à GO mètres vers le sud un trou profond est béant dans cette ca-
;
verne; c'est la bouche d'une fissure qui avale le Bonheur tout entier. Cette
solution de continuité est fort bien indiquée sur la carte de l'État-Major, feuille
de Sévérac.
A 440 mètrqs de distance à vol d'oiseau et au fond d'une colossale alcôve
excavée dans la muraille gauche de la vallée de Saint-Sauveur-des-Pourcils, la
rivière perdue reparaît abaissée de 90 mètres (soit par l(X)o mètres d'altitude),
sous forme d'une épaisse cascade et avec l'appellation de Bramabiau (ou
la
sous la voùle de la fissure qui se perd dans l'obscurité, une seconde cascade,
haute de 6 mètres, reste invisible du dehors et infranchissable; là est la véri-
table source de Brama-biaou là le torrent s'échappe, en grondant, des en-
;
trailles du plateau.
devenue simplement intéiieure
Bref, d'extérieure qu'elle était, la cataracte est
Ainsi Bramabiau comprend trois parties un tunnel, un cours souterrain
:
avec propos des indigènes; plusieurs personnes, disait-on, avaient déjà tenté
les
la chose sans succès, arrêtées, l'une par l'obscurité, l'autre par la violence du
courant d'air, ceJle-ci par le fracas des eaux, celle-là par la verticalité des
rochers (toutes, en somme, par le défaut de matériel ou de vouloir). De nom-
breux corps llottanls jetés dans l'aven ne s'étaient jamais remontrés aux cas-
cades de la sortie; d'infortunés volatiles aquatiques, livrés au gouffre, n'avaient
reparu qu'après de longs jours et sous la forme de quelques plumes éparses ;
ferme un petit lac. Uniformément, tous les conduits sont très étroits (1 à 6 mè-
tres) et fort élevés (10 à 40 mètres).
Il va sans dire que l'aspect de ces cavernes, jusqu'ici inconnues, est on ne
peut plus curieux; elles ressemblent aux gorges du Fier ou du Trient supposées
voûtées. Naturellement, le parcours en l'état actuel en est pratiquement impos-
sible et faudra de grands et coûteux travaux d'aménagement pour rendre
il
les avens percent les zones supérieures des dolomies compactes, à la base
desquelles le sommet des marnes (terrains argilo-calcaires) recueille toutes
les eaux suintant des avens et des grottes à travers 100 à 250 mètres de
terrain; parmi les marnes, ces eaux ne circulent que par suintement dans
d'étroites fissures impénétrables. Puis la plus basse zone est encore faite de
dolomies ou de calcaires compacts dans les fractures élargies desquels coulent
de véritables rivières peu à peu formées et grossies par le simple égouttement
des voûtes.
Contrairement à ce que l'on croyait, les avens n'aboutissent pas à de vastes
cavernes, ne sont pas percés au-dessus "de vides immenses.
—
En n'-suiné. la niasse interne des ("ausses est bien moins caverneuse qu'on
ne le supiwsail, et les eaux souterraines, au lieu île s'y accuniviler en réservoirs
étendus, paraissent descemlre d'abord par voie de simple suintement, puis se
réunir en minces ruisselais vite transformés en importants cours d'eau dans
de longues galeries hautes ou basses, étroites ou larges, selon la nature des
terrains traversés.
De lon,i,'ues années d'études sont encore nécessaires pour résoudre les questions
qui se rattachent à la l'ormalion des sources dans les terrains calcaires!
.l'aurais bien voulu vous donner sur elle des détails plus circonstanciés et
surtout mieux coordonnés; mais j';u dû me hâter et j'ai même excédé déjà le
temps que je m'étais promis de ne pas dépasser pour cet exposé.
.le termine donc brusquement en vous demandant à tous d'aller admirer ces
curiosités impossibles à décrire, aussi bien par la plume et la parole que par le
crayon et la photographie.
La pauvre ré,i,'iou des Causses (l)n'a que ses beautés pittoresques pour toute
fortune! Que les voyageurs s'y rendent en foule : outre qu'ils y trouveront
leur satisfaction personnelle, ils feront vraiment acte de patriotisme en ap-
portant un peu d'aisance dans ces pays grandioses qui en ont tant besoin et
qui sont restés jusqu'à présent si injnstem(>nt délaissés.
M. A. RElfOïïAUD
Itii-'énieur. à Lille.
Mesdames, Messieurs,
L'industrie textile est l'une de celles qui vous touchent de plus près. Vous
êtes obligés de de vous garantir du soleil et de la pluie et, pour
vous vêtir,
tous ces actes, vous devez faire api»el à son concours. En raison de cette dif-
fusion forcée, elle est nécessairement fort importante j'aurai, du reste, l'oc- —
casion de vous le montrer dans le cours de cette conférence — et malgré cela
E.-A. .Martel, Le' Cèvenncs, Paris, Delagrave, 1890.— LeTour du Monde, issii, '2"'^^sempslre. Annuaire —
du ClubAh'in Franr/ii's depuis 1879, etc. —
Lu AVido-e, n" 597, 608, 639, 67U, 734, 760, 821, 82'i, 83*.
83r>. —
Comptes renlus des séance.^ de l'Académie de-t Stciences. 8 novembre 1885, ?6 juillet 1886,
3 décembre 1888, U
octobre et 25 novembre 1889. —
Uulleiin de la Société géologique de France,
1886, 1888, 1889, — etc.
30 CONFÉRENCES
avoir quelque intérêt à vous faire connaître aujourd'hui l'origine de cette indus-
trie et à vous indiquer sa situation actuelle.
Vous savez tous que la laine est regardée comme le plus ancien textile
connu et que les premières peuplades, se couchant sur la peau des animaux
et voyant le poil se feutrer, eurent l'idée de seconder et daider la nature par
des moyens artificiels. Vous savez encore que le lin, qu'on sait aujourd'hui
être la matière première des bandelettes des momies égyptiennes, occupe à
peu près le même rang au titre ancien. La soie n'a guère été connue en Europe
qu'une centaine d'années avant l'ère chrétienne. Le coton est venu le dernier.
Cependant, au point de vue de l'industrie moderne, le coton, le premier, a
été filé mécaniquement. C'était en 1763; on ne produisait guère alors de fils
qu'à l'aide du rouet et du fuseau et on ne tissait encore qu'à la main. A cette
époque, les Anglais avaient acquis grande réputation à la fabrication d'une sorte
de tissu qui se composait en chaîne de fil de lin, en trame de fil de coton, la
« futaine », de son nom technique. Certain jour, un tisserand de Leigh avait
auquel montra comme sien le système qu'il avait dérobé, prit sans sourciller
il
un brevet pour une machine déjà brevetée avant lui et monta, en 1771, une
première filature de coton. L'horloger, qui avait menacé de le dénoncer, reçut
pour prix de son silence une somme d'argent considérable. Higgs, durant ce
A. RËNOUARD. — l'iNKL'STIUE rKX.TILK MODEUNK 31
temps, végétait incuniiu tl iiiis.niblc, sans se doulfr que son iiivcntiitii taisait
la fortune d'un autre. La niétiiodc parut bonne à AïkwiiglU, qui s'appro|>ria
d'autres brevets dans les mêmes conditions, fut attaqué par les invtMitcuis.
condamné, mais finit par les lasser en continuant ([uand même à se servir
de leurs maciiines. Son iinnienso fortune (it bientôt tout oui)lier et, le 22 dé-
cembre 17S(;, il fut créé cbcNalicr, à la suite d'une pétition des notables de
\Vici\\\ork, ([ui priaient le roi d'Angleterre de récompenser un de ses plus fer-
vents serviteurs.
C'est après lui que les deux ^iiachines jenny et throstle furent combinées
en ime seule par Samuel Crompton, sous le nom de mull-jtmny, ainsi nommée
ou parce qu'elle n't'tait (ju'une jenny abâtardie ou parce qu'elle était primiti-
vement mue [)ar un mulel. Oui-lipies années plus tard, un filatcur de War-
ringtou supprima prcs((ue entièrement le service de l'Iiommesur cette machine
([u'il rendit automatique et dont il lit le mull-jenny self acting, connu dans nos
fabriffues sous le nom de métier renvideur.
Voilà pour la filature. Le tissage mécanique du coton, lui aussi, fut trouvé
pourrait devenir fructutîusc [>our tout le monde que lorsqu'on aurait inventé
suite, ne lui rapporta que des pertes; mais, au moins, lorsqu'il dut abandonner
sa fabrique, obtint-il du Parlement, sur la demande de quelques manufactu-
riers de Manchester, une sonmie d'argent qui l'indemnisa de ses elTorts.
Son invention, reprise par des gens de métier, facilitée dans sa dillusion par
la meilleure (jualité du fil de coton, qui, dès le début, n'était fourni que par
gow, qui ne renfermait en 1780 qu'un peu plus de 40,000 habitants, arriva
en 1801 à 83,000 âmes et en 1831 à 20(.),000. Nous pourrions multiplier ces
exemples.
En France, la filature et le tissage du coton nous furent ap[)ortés de toutes
pièces de l'Angleterre. Je ne vous indiquerai pas les noms de ceux qui impor-
tèrent les premiers métiers dans l'une et l'autre branches : ils en lurent sulfi-
samment récompensés i)ar les privilèges spéciaux qui leur furent accordés pen-
dant nombre d'années pour la construction et l'emploi des machines qu'ils
mettaient en œuvre. Mais ce système d'exclusivisme ne peut être profitable à
s2 CONFÉRENCES
une industrie, et ce ne fut guère quau début du sous le régime de la
siècle,
liberté individuelle et de l'abolition des privilèges, que nous voyons l'industrie
cotonnière s'implanter définitivement en France. Plusieurs noms — bien fran-
çais, ceux-là — méritent à ce propos d'être l'elevés.
Le premier est celui d'un filateur de Mulhouse, Josué Heilmann. Il était ingé-
nieur et devint filateur par goût : son penchant l'entraînait vers les études
mécaniques. On sait comment tournent, une fois à l'œuvre, de semblables tem-
péraments. Un prix de 10,000 francs venait d'être proposé par un honorable
manufacturier de Mulhouse, Bourcart, pour une machine qui remplacerait avec
avantage le battage et le peignage à la main du coton longue soie. Heilmann
n'eut plus d'autre préoccupation que d'arriver à trouver cette machine et négli-
gea le au point de rendre une liquidation néces-
soin de son établissement
saire. Mais il remporta le prix et ajouta une fois de plus son nom à celui de
ces chercheurs qui créent sans profit pour eux et meurent pauvres en léguant
à la famille industrielle l'élément de beaucoup de fortunes. La mort l'enleva le
o octobre 1848, avant que sa découverte eût pris un caractère industriel.
La filature et le tissage du coton sont encore redevables, non plus cette fois
de progrès techniques, mais d'un élan qui en fit une industrie nationale au
premier chef, à deux hommes, Lenoir-Dufresne et François-Richard, plus connus
sous le nom collectif de Richard-Lenoir. Ce que l'on doit retenir avant tout de
la vie de Richard, qui longtemps resta seul à la tête de ses établissements après
la mort de son associé, c'est qu'après avoir commencé avec des ressources mo-
destes, après être arrivé à édilier sur tous les points du territoire français des
filatures et des tissages, il fut la première victime du décret impérial qui, sous
prétexte de favoriser la culture du coton dans le midi, laxa de droits prohibi-
tifs ce textile à son entrée en France. Il eût pu alors liquider sa situation et se
retirer riche et honoré, mais il ne le fit pas, ne voulant pas, dit-il, jeter sur
le pavé les ouvriers qui l'avaient aidé et qu'il considérait comme ses enfants.
Cet acte de philanthropie causa sa ruine ; sa maison roulait alors sur le
chiffre de 14 millions. Il reçut de l'empereur une somme de 1,500,000 francs
comme indemnité du préjudice que lui causait l'État, établit à Castellamare,
en et dans le midi de la France, des cultures de coton, mais dut, une à
Italie,
une, fermer toutes ses fabriques. Oublié et méconnu après le départ de iN'apoléon,
il mourut quelques années après, réduit à une pension que lui faisait son gendre.
L'industrie du tissage reçut à peu piès vers le même temps une impulsion
considérable par la création d'une industrie, celle de l'impression sur tissus,
importée chez elle par un homme dont les Parisiens connaissent le nom tout
aussi bien que celui de Richard-Lenoir : j'ai nommé Oberkampf. Après avoir
passé de longues années à étudier cette industrie, notamment à Mulhouse, il
vint fonder, en 1760, un établissement d'impressions sur tissus dans la vallée de
Jouy, sur les bords de la rivière des Gobelins, s'établissant dans uu local si petit
qu'il était obligé d'installer chaque soir son matelas dans l'atelier, à côté de ses
instruments de travail. .Mais, quatre ans après, il fondait, en 1764, un vaste éta-
blissement qui était bientôt déclaré manufacture royale et fournissait ses a toiles
chagrin qu'il ressentit en voyant ses ateliers si longtemps inactifs hâta sa fin,
car il mourut cette année même.
A. IIK.NOL'ARD. — I.INUL STItli; TEXTII.K MOIJF.U.NE '.^3
Lu \ilk' de Tarare fait aussi dater de la même période l'introduction chez elle
do la l'abrii-alion lait aujourd'hui une grande
des mousselines de coton, qui en a
cité imlustrirlle. Kilo en est redevable à rinitiative i-t à la perst'vérance de l'un
de ses enlanls, (n'iinjes- Antoine Simonin't, (|ui, en 1730, all.i étudier en Suisse
les métiri's dont ce pays avait le monopole et lit venir, quelques années plus
tard, des ouvriers de Sjiint-Gall pour monter et mettre en u'uvre ceux qu'il avait
fait construire en France. Malheureusement, nos lilatures ne produisaient alors
que de .uros lils, alors que, pour lisser ces lé'tcers tissus, il t'Uiit nécessiiire de
fahritjuer des (ils lins et ténus. .Ne [)0uvant songer à les l'aire venir de l'étranger,
dont les envois étaient prohibés en France, lui-même, travaillail se lit filaleur
di\ années successives à perfectionner sa fabrication, mais vint où il se un jour
déclara vaincu. Il liquida sa situation, paya tontes ses dettes, puis, rassemblant
ses ouvriers, il leur lit part de sa situation, mais il essaya de leur communiquer
l'anlente foi (]u'il avait dans une œuvre dont il entrevoyait l'avenir, 11 ne se
trompait pas. Après ([u'il eût (]uitl<'' Tarare, en 1773, et qu'il se fût retiré à
Charbonnières où il mourut cinq ans après dans l'indigence, on vit dans sa
ville natale l'industrie des mousselines se relever tout à coup par suite de l'in-
troduction des fils de colon de la Suisse.
Aujourd'hui, la filature de coton comprend surtout eu France trois régions de
groupement : la Normandie, la plus im|)ortante ; la région du .Nord et celle de
l'Est, dont la guerre franco-prussienne a détaché, il y a vingt ans, le plus beau
fleuron. L'ensemble comprend en chiffres ronds i millions el demi de broches
— le nnllier de broches est l'unité qui permet d'apprécier l'importance d'une
donné que celles-ci se trouvent à peu près uniformément ali-
filature, étant
mentées par un nombre régulier de métiers de préparation.— Mais r.\ngleterre,
berceau de cette industrie, en a dix fois plus. VJ millions; les Flats-L'nis trois
fois plus, t.! millions. Je ne cite là que les principaux producteurs. Sur toute
la surface du globe tournent environ 81 millions de broches.
Quant au tissage du colon, il couvre toute la France et sa fabrication com-
prend près de vingt spécialités de tissus, dont les principaux sont les velours à
Amiens, les coutils à ("onde et à Fiers, les toiles de coton dans la Normandie
et les Vosges, les mousselines de Tarare, etc. Le total des métiers est d'un peu
plus de 70,000 mais qu'est ce nombre à côté des 7oO.(M>0 métiers de l'Angle-
;
terre et des 123,000 métiers des États-Unis? Ici encore, la France se trouve bien
écrasée.
Pour alimenter toutes ces fabriques, les filateurs et tisseurs de coton s'adres-
sent à trois grands producteurs : les États-Unis, l'Egypte et les Indes
II
La j>roduction de la laine est aussi dans l'industrie lexlile l'un des facteurs
sur lesquels je dois spécialement attirer votre attention. Vous savez tous que
l'Espagne a été le pays originaire de la race mérinos. <\m lui est venue d'Afrique,
qu'elle a perfectionnée par le régime de la transhumance et qu'elle a introduite
successivement en Angleterre sous Edouard 111. en France sous Louis XVI où
:
3
34 CONFÉRENCES
été acheté à Melbourne 3,150 guinées ou 83,000 francs Couramment, les beaux I
ciles, si l'on songe qu'il faut aller vite environ par jour 2,500 mou-
et dépouiller
tons de leur laine dans les stations un peu importantes ou encore comme—
celle de la conduite d'un troupeau près des ports les plus proches, ou du classe-
ment et du transport par chariot de la laine en suint.
La plupart des laines d'Australie sont dirigées vers Londres, marché qui au-
jourd'hui a fort à faire pour lutter d'importance avec les marchés français de
Roubaix et Tourcoing marché belge d'Anvers, qui accaparent avec
et avec le
lions de broches.
Les opérations préliminaires, comme le lavage de la laine en suint et le pei-
gnage des fibres dessuintées, se pratiquent séparément dans de vastes établisse-
ments. Aux premiers se trouve généralement annexée la fabrication de la po-
tasse de suint. De plus, avant d'être portées aux filatures, les laines dessuintées
passent par les établissements de la Condition publique, absolument spéciaux
à l'industrie textile : ceux-ci ont pour but de dessécher la matière à l'absolu
et de fixer ainsi pour l'acheteur son poids exempt de toute humidité ils ra- ;
pour dunner um; idéi- dr l'iinporlance des opérations (|ui leur sont soumises,
nous rappellerons qu'en iS8!» le seul établissement de Uoubaix a conditionné
kilogrammes de laine peignée et o,-2<i2,18G kilogrammes de laine
2»l,(),sl,s2S
niée.
La laine passe ensuite dans les lilatures, qui se divisent suivant leur matériel,
— idenli(jue sur beaucoup de points à celui de la filature du coton, en lilature —
de laine i>ei(jnée et en lilature de laine canlér: enlin, elle est tissée. Ici, nous
avons alï'aire à deux catégories de produits fabriqués bien distinctes les tissus :
foulés, caractérisés par un type, le draj) et les élo/fes rases, dont les plus
;
connues sont le mérinos, l'alpaga et tous les tissus fantaisie pour robes.
L'industrie du drap s'est surtout implantée en France en 1640, éjjofjue oii le
fabricant Cadet ou Cadeau fonda à Sedan, qui venait d'être conquis à la France,
une manufacture de draps semblables à ceux dont la Hollande avait alors le
monopole. Un acte de courtisauerie établit à cette époque la réputation délini-
live des draps de Sedan. L'établissement était à la veille de succomber, lorsque
Colbert, qui lui témoignait le plus grand intérêt, imagina de faire porter au roi
un habit vert en drap léger et de lui faire dire devant la cour assemblée pour
une partie de chasse qu'il trouvait que le drap de ce vêlement, fabriqué à Sedan,
était « beau et bien bon ». Il nen fallut pas plus pour décider chacun à se pro-
curer un habit du drap vert le stock que possédaient Colbert et le fabricant
;
breveter le procédé et fut assez généreux pour le laisser tomber dans le do-
maine public.
Cependant ce fut une ville normande qui profita surtout de l'industrie nou-
velle. Elbeuf, en effet, s'en servit aussitôt comme d'un instrument de guerre
contre Sedan. Ceci tient à la question des dislances Sedan est à GO lieues de
:
Paris, Elbeuf n'en est qu'à pour des types de fantaisie, renouvelés à
;J0, et,
III
du lin; le délai d'invention était limité à trois années, au bout desquelles les
machines devaient avoir été construites en grand et prêtes à fonctionner. Deux
mois après, le 18 juillet, un premier brevet était pris pour cette invention il :
ture comprend deux systèmes celui dans lequel le lin passe dans l'eau chaude
:
au mt'lierà filer et qui donne les fils les plus fins c'est le filage au mouillé; —
et celui dans lequel on étire le lin directement, sans aucun ingrédient c'est —
le filage au sec.
fibres sont encore agglutinées entre elles par la matière pectique, alors que le
IV
d'organsin. Les machines à tordre employées dans les moulinages sont des plus
simples et, les produits suivant le sens et la valeur de la torsion, changent de
nom à tout instant (marabout, grenadine, onde, etc.). Ici encore, ce n'est plus
par broches que l'on compte, mais par tavelles. Comme on le voit, tout dans la
soie a une désignation spéciale. D'après le dernier relevé des patentes (de 1888),
on comptait en France 10,314 bassines de filature et 263,396 tavelles de mou-
linage.
Signalons ici que la lutte qui existe entre les filateurs et les cultivateurs
pour la laine et le lin existe aussi pour la soie entre les filateurs et les mou-
liniers d'une part et les fabricants de soieries d'autre part. Les premiers
voient la production et les prix des cocons en France diminuer considéra-
bleriient et ils attribuent cette décroissance à l'importation continue que fout les
fabricants de soieries des grèges de Chine, du Japon et d'Italie, qui occupent
le premier rang dans le monde entier pour l'élevage du ver à soie.
Quant au tissage, son invention est l'œuvre de bien des inventeurs qui ont
perfectionné petit à petit le métier à la main et l'ont rendu apte à la pro-
duction des plus belles étoffes. Parmi eux. je vous citerai Galantier et Blache,
Garin, Basile-Bouchon, Vaucanson, Ponson, bien connus des Lyonnais. Mais sa
transformation la plus remarquable est due au talent de Jacquard, un inventeur
dont la vie apparaît comme un trait d'union entre l'ancien régime industriel
de la France et nouveau, un contemporain, puisque nous le retrouvons en
le
pleine maturité sous Louis XVI et que nous le voyons s'éteindre en 1834. sous
le roi Louis-Philippe. Son idée, l'un des plus grands efforts du génie mécanique,
Conseil municipal de Lyon, qui fit nommer au sein de ces deux assemblées
A. nE.NOUARI). — l'iNDLSTHIK TKXTILK .MOUEItNE 39
5" .\ppréts ayant en vue de donner aux tissus un certain degré dhuuiidité,
comme l'humectage et le décatissage;
•î" Apprêts destinés à étendre les tissus en largeur et en longueur, amime
le ramage;
7« Apprêts ayant pour but de ralîermir le tissu, comme le gommage;
Apprêts destinés à appliquer aux tissus un dessin en
•S" relief, comme le
gaufrage ;
Le grillage d'abord, qui peut être pris comme type parmi les opérations
dont le but est d'enlever les fibres qui forment un duvet saillant à la surface
de l'étoffe et qui s'applique aux tissus de coton, de laine ou de soie, a long-
temps été pratiqué à l'aide d'un cylindre qu'on tournait ou d'une plaque de
fonte ou de cuivre chauffée au rouge sur laquelle on faisait rapidement passer
l'étoffepar un moyen mécanique quelconque. Plus tard, on a employé la
flamme du coke, puis on a construit des appareils dans lesquels une rangée
de flammes produites par l'alcool remplaçait l'action du métal rougi au feu ;
aujourd'hui, les machines les plus perfectionnées sont basées sur l'emploi du
gaz, ou plutôt sur l'emploi d'un mélange de gaz et d'air atmosphérique.
Le foulonnage, qui caractérise plus particulièrement le genre d'apprêts des-
tiné à resserrer plus ou moins, à feutrer entre elles les fibres des tissus, a
longtemps été produit à l'aide de pilons verticaux et de maillets; aujourd'hui,
quelques machines reposent encore sur le même principe, mais le résultat est
plus généralement obtenu par une compression que l'on fait subir au tissu en
largeur comme en longueur.
Le calandrage. qui représente un genre d'apprêt destiné à rendre lisse la
surface des étoffes, s'est longtemps pratiqué, pour les tissus de lin et de coton,
à l'aide d'une charge de pierres qu'on faisait passer sur l'étoffe enroulée sur un
cylindre de bois aujourd'hui, on emploie plus généralement des machines
;
qui se composent le plus souvent d'un cylindre de métal placé entre deux
cylindres de carton ou de papier. L'opération se fait à froid où à chaud dans :
Parmi les apprêts qui permettent d'étendre les tissus en largeur et en lon-
gueur, nous prendrons comme type le ramage du drap cette opération se :
M. Charles EABOT
Explorateur, à Paris.
La plupart d'entre vous connaissent, soit la Suisse, soit le Tyrol, soit encore
notre beau Dauphiné, et tous ceux parmi vous qui ont voyagé dans l'un ou
l'autre de ces pays ont, sans aucun doute, ressenti une impression profonde à
la vue des grandes Alpes et de leurs glaciers, de ces géants muets, suivant
l'expression de Michelet. C'est le souvenir de ces paysages grandioses que je
voudrais réveiller dans votre mémoire, pour m'aider à vous intéiesser aux gla-
ciers des régions arctiques et aux actions géologiques dont ils sont aujourd'hui
les agents.
Sur les terres circumpolaires, le phénomène glaciaire se manifeste avec une
énergie dont les Alpes ne nous offrent qu'une image bien réduite. Autour des
pôles, les glaciers ne se trouvent plus localisés dans quelques cirques de mon-
tagnes, comme sous nos latitudes, mais couvrent entièrement des
dont îles,
François-Joseph, un autre mesure une largeur qui n'est pas moindre de 60 kilo-
mètres. A des latitudes plus méridionales, mais toujours dans les régions sep-
tentrionales, les nappes de glace occupent encore des surfaces considérables. En
Norvège, le glacier de Jostedal, le plus vaste de l'Europe continentale, couvre un
territoire grand comme deux fois le département de la Seine, et en Islande se
trouve la Vatna-Jokull, dont l'étendue égale presque celle du département des
Landes. Pour que vous puissiez vous rendre compte de la puissance de ces
masses de glace, permettez-moi de vous citer encore quelques chiffres. A leur
extrémité inférieure, plusieurs glaciers du Spitzberg, d'étendue moyenne,
mesurent une épaisseur de 120 mètres. Au Groenland, ces dimensions sont
encore dépassées. Suivant toute vraisemblance, la tranche terminale des grands
une hauteur de 200 mètres.
glaciers de celte dernière île doit atteindre
Sous le ciel l'été arctique, ou à la lueur du
radieux d'une belle journée de
soleil de minuit, rose comme les teintes du décor de Michel Strogoff au moment
habitait dt'jà la Franec, une bonne partiede nos ré;,'inns nnt été reeouvertes par
d'é[tais f,'laciers. !>•' chaque massif de mmitatînes et même de eollines descen-
daient de puissants courants de glace dans des vallées et des plaines, aujour-
d'hui fertiles et ensoleillées. A titre d'exemple, je vous rappellerai que la vallée
du Hliône Jusqu'à Vienne était remplie par un énorme placier. Autour des
Vosges se développait un système glaciaire plus important que celui existant
actuellement «lans les Alpes. Enfin la plaine suisse et l'Alsace disparaissaient
sous une épaisse carapace de glace. Dans l'Knrope septentrionale, le phénomène
de la glaciation se manifestait avec une intensité encore plus grande. La pénin-
sule Scandinave, la Finlande, le nord-ouest de la Russie, l'Ecosse ne formaient
qu'un immense continent de glace, dont les ramifications méridionales s'éten-
daient jusque sur les plaines de l'Allemagne du Nord. Dans domaine occupé le
par ces anciens glaciers, on rencontre partout de puissantes moraines, des amas
de blocs erratiques, des couches de sable ou d'argile, des levées de cailloux roulés,
autant d'hiéroglyphes dont le déchilTrement est offert à la sagacité des géologues.
l*our expliquer ces produits de l'activité glaciaire aux temps quaternaires, on
a été naturellement amené à l'étude des glaciers des Alpes. A cette étude nous
devons la première connaissance des actions glaciaires, mais une connaissance
très incomplète. Dans nos régions, les glaciers sont aujourd'hui beaucoup trop
réduits pour pouvoir nous livrer les secrets de cet âge lointain. Les terres arc-
tiques olîrent, au contraire, le tableau absolument exact de la période glaciaire
dans toutes ses manifestations. Le Groenland présente le même aspect que la
Scandinavie à cette é-poque reculée; d'autre part, les glaciers du Spitzberg et
de l'Alaska reproduisent des phénomènes sensiblement pareils à ceux dont nos
pays de l'Kurope centrale ont été le thé'àtre à la même période. Là, comme
dans un laboratoire de géologie expérimentale, on peut assister à la genèse des
formations que nous trouvons disperst-es aujourd'hui dans toutes nos régions.
Pour le géologue, l'étude des glaciers polaires offre le même intérêt que pour
l'archt'ologue la découverte d'une inscription inédite. En déchitïrant l'inscrip-
tion, l'archéologue peut arriver à connaître les traits principaux d'une civilisa-
tion disparue, de m('me en observant les glaciers polaires le géologue peut saisir
les secrets d'une période dont nos pays n'ont conservé que les vestiges muets.
II
Avant d'aborder l'étude des actions exercées par les glaciers sur le sol, exa-
minons d'abord la distribution de ces glaciers dans les régions situées au nord
du cercle polaire arctique et en même temps les formes topographiques qu'ils
alTectent. Les terres éparscs autour du pôle boréal ne sont pas toutes d'énormes
glaçons, comme on le croit généralement les glaciers y sont, au contraire,
;
C'est que dans cet archipel le climat est trop sec et trop froid pour alimenter
des courants de glace. Le froid tue les glaciers, la chaleur du soleil les produit,
régions tropicales ne pénètre dans cette partie de l'Océan, aucune brise n'y
arrive chargée d'humidité recueillie en passant sur des mers méridionales, par
suite les glaciers sont rares dans cette zone. Les seuls tant soit peu étendus
que l'on y rencontre sont situés dans l'Alaska, précisément sur une côte baignée
par des eaux tièdes et par suite ayant un climat humide. Regardons mainte-
nant les terres situées à l'est du détroit de Davis. Dans le large océan ouvert
entre le Groenland et la Nouvelle-Zemble circulent les eaux chaudes du 'Gulf-
Stream elles passent à l'est de l'Islande, longent ensuite la côte de Norvège
;
pour aller se perdre dans l'Océan polaire autour du Spitzberg, de la terre Fran-
çois-Joseph et de la Nouvelle-Zemble. Sur toutes ces terres règne un climat
relativement humide, et conséquemment les glaciers y atteignent des dimen-
sions colossales. Voyez, par exemple, le Spitzberg. Les eaux du Gulf-Stream
baignent sa côte occidentale, y déterminent un climat humide, le phénomène
glaciaire s'y manifeste avec une intensité particulière. C'est ainsi que les glaciers
mers intertropicales.
Les précipitations atmosphériques qui se produisent actuellement dans les
régions arctiques alimentent les glaciers existants; mais elles sont insuflîsantes
pour avoir déterminé leur formation. In des maîtres de la géologie française,.
M. de Lapparent, n'est certes pas téméraire en pensant que la calotte de glace
du Groenland est un reste de la période glaciaire qui s'est maintenu dans cette
région, grâce à des conditions favorables. En Laponie, les grands glaciers se
sont également formés à un autre âge, alors que le climat était plus humide
que de nos jours. Après l'époque glaciaire, les glaciers de cette région ont subi
une diminution considérable et rétrogradé sur les plateaux d'où nous les voyons
descendre aujourd'hui. Plus tard, des périodes d'humidité ont alterné avec des
périodes de sécheresse, comme le prouve l'étude des tourbières. Grossies par
d'abondantes précipitations atmosphériques, les nappes de glace, retirées sur
les hauteurs, ont subi un allongement; puis, aux époques de sécheresse relative,,
elles ont rétrogradé, pour reprendre ensuite leur marche en avant pendant les
périodes pluvieuses. Lorsque les conditions chmatériques actuelles se sont éta-
un état déquilibre; mais
bhes, les glaciers ont pris ils doivent leur étendue
aux époques dhumidité. Sans les abondantes pluies de ces périodes, ils auraient
disparu.
Les glaciers polaires n'affectent pas tousles mêmes formes topographiques,
vallées sont revêtues d'une carapace cristalline; dans tout(>s les directions, on
ne voit qu'une plaine blanche légèrement ondub'e. s'élevant lentement vers
l'horizon, sur lequel elle trace une ligne nette et arrêté-e comme l'horizon de
l'i^céan. Sur les bords du plateau, de distance en distance, s'ouvre une vallée
régions polaires peuvent être définis des lacs de glace, dont le trop-plein s'écoule
le long des bords par un grand nombre d'émissaires. C'est sous cette forme que
dues, mais ils s'en distinguent par la présence, au milieu de la nappe de glace,
de rocheux ou de crêtes dessinant grossièrement des cirques. A cette caté-
pics
gorie appartiennent plusieurs glaciers de Laponie, du Spitzberg, de la terre
François-Joseph et de la Colombie anglaise.
L'exploration de tous ces glaciers présente de grandes difficultés. Des pyra-
mides de glace, hautes parfois de deux mètres, très rapprochées les unes des
d'énormes crevasses, quel-
autres, accidentent leur surface, et partout s'ouvrent
ques-unes assez larges pour engloutir des cathédrales. De plus, dans toutes
les directions, la glace est percée de tn^us, généralement cylindriques, remplis
d'eau, dont le diamètre varie de quelques centimètres à un mètre, le plus
souvent masipiés par une mince couclie de neige: autant de chausse-trapes
ouvertes sous du voyageur. En sept jours, les dix hommes qui accom-
le pied
pagnaient M. Nordenskiôld dans son exploration sur Vinlandsis du Groenland
ne firent pas moins de sept mille chutes. Dans ces déserts de glace, la marche
est rendue encore pénible par l'existence, il la surface du glacier, de véri-
tables cours d'eau coulant dans de profonds ravins de glace, toujoui*s très
46 CONFÉRENCES
de ï inlandsis. Ces petites nappes d'eau, formant des taches d'un bleu de saphir
au milieu de limmense plaine blanche, sont d'un effet très pittoresque. Leur
couleur les rend visibles de très loin; à plus de 60 kilomètres, j'ai pu en
distinaruer sur Y inlandsis du Groenland.
III
général aucune crête ne s'élève au-dessus d'eux. Dans ces régions, les glaciers
occupent une position dominante, au lieu d'être dominés, comme dans les
Alpes. En parcourant Vinkmdsis du Groenland, à quelques centaines de mètres
de ses rives, on ne trouve pas un gravier de la grosseur d'une tète d'épingle.
A une distance de 7o kilomètres dans l'intérieur de ce continent de glace, le
Les géologues sont unanimes à affirmer que toutes les pierres des moraines
présentent des angles saillants. Transportés sur le dos des glaciers sans être
exposés à aucun choc cl à aucun frottement entre eux, ces blocs conservent
intactes leurs arêtes. C'est ce caractère qui est indiqué comme critérium pour
distinguer les matériaux charriés par les glaciers de ceux transportés par les
cours d'eau, qui sont tous plus ou moins roulés. Dans les moraines des gla-
IV
Après avoir étudié les glaciers comme agents de transport, il nous reste
maintenant à examiner les actions qu'ils exercent sur le sol.
Dans tous les pays qui ont été soumis à une puissante glaciation, les lacs
sont particulièrement abondants. Sur les deux versants de la chaîne des Alpes,
au débouché pour ainsi dire de toutes les grandes vallées jadis remplies par
les glaciers, existent de pittoresques nappes d'eau. En Finlande, où le phéno-
mène glaciaire s'est manifesté avec une énergie toute particulière, les lacs sont
encore beaucoup plus nombreux que dans les Alpes; ils y occupent environ
la dixième partie du sol. Dans la presqu'île Scandinave qui a été recouverte,
comme la Finlande, par une épaisse carapace de glace, les vallées ne sont
que des chapelets de nappes d'eau réunies par des rivières. Enfin, dans tout
le domaine des anciens glaciers Scandinaves, comme dans toutes les terres
polaires occupées aujourd'hui par des calottes glaciaires, les côtes sont profon-
dément échancrées par des fjords. Ouvertes entre des falaises dont les escarpe-
ments atteignent souvent une hauteur d'un millier de mètres, se prolongeant
parfois à quarante lieues dans l'intérieur des terres, ces longues baies forment,
en quelque sorte, des lacs d'eau salée. Partout, sur leurs parois, vous recon-
naissez des stries burinées par les anciens glaciers et des polis produits par
les glaces; autant de preuves que les fjords ont été remplis par les anciens
glaciers, comme les lacs des Alpes. Il semble donc qu'il y ait connexité entre
les phénomènes glaciaires et la formation des lacs et des fjords. Cette pensée
a conduit un grand nombre de géologues à regarder les glaciers quaternaires
comme les agents de creusement de ces bassins lacustres et maritimes. Ces
naturalistes attribuent aux masses de glace une puissance érosive considé-
rable; d'après leurs théories, les glaciers, agissant à la façon d'excavateurs,
creusèrent la roche en place. Suivant d'autres géologues, les glaciers auraient
simplement débarrassé les lacs et les fjords préexistants des débris de toute
nature qui les encombraient. La discussion de ces théories nous entraînerait trop
loin. Pour cette raison, je me boi'nerai à exposer devant vous les observations
précises que nous possédons sur l'action exercée par les glaciers sur le sous-sol.
CHARLES RABOT. — LES GLACIERS POLAIRES 49
On a vu, à C.liainoiiuix, le ^'lacit-r des l}(»ssuns nribiiillcr If sous-sol tl porter
sur SL's inoraiiic's de terrain et de végt'-lauv qu'il avait enievt'S.
des di-biis
D'autre part, en 1852, de (iorner, à Zerinat, soulevait devant lui lo
le glacier
sol comme un gigantesque soc de charrue. Dans les deuv cas, il s'agit des
débris «létriliques, de sables épars devant le glacier nu de la couche de terni
végétale, eu tout cas de terrains meubles. Au Groenland, l<- capitaine .lensen
a lait une observalion analogue. Ln glacier, en avanrant, avait enlevi- des
rochers la couche de gazon qui les recouvrait, l'avait poussée en avant et
amoncelée devant lui en un monticule. D'autre part, sur les bords d'un fjord
de Laponie, nous avons constaté qu'un glacier avait lait disparaître entièrement
une de ces terrasses (|ui se sont Ibrinécs le long des côtes, alors (|ue l'Oci-an
atleignait à la lin du quaternairtuin niveau beaucoup plus ('levi' ([u'aujourd'hui.
Dans le (iroenlaïul se[tlenlrional, M. Stenslru{» a constat"- (jue les glaciers
avaient approfondi certaines vallées creusées dans les basaltes. Enlin, dans les
Alpes, ne voyons-nous pas les courants de glace, alors qu'ils progiessent, ren-
verser leurs moraines frontales? Tous ces exemples nous montrent que: les
glaciers peuvent éTodor les roches peu consistantes, comme la terre V4''g(''tale,
nits, (|ui constituent presque partout leurs lits, soit en Laponie, soit au
Groenland. Nulle part on n"a vu la glace arracher du sol sur lequel elle repose
des quartiers de roche, comme l'ont affirmé les géologues. L'observation
prouve, au contraire, qui' le glacier ne peut entamer profondément les roches
dures, tin Laponie, sur un escarpement <|ue le glacier avait abandonné
récemment, les lèvres de la stratilication du gneiss étaient encore saillantes, la
masse de glace en se mouvant n'avait pas même fait disparaître ces petites
aspérités du sol. Dans le voisinage, au sommet de cet escarpement, le glacier
avait ré'cemment mis à découvert une certaine étendue de roches; sur ce ter-
rain, pas le moindre sillon il u'.\ avait là qu'une petite plaine, sans la
:
moindre inégalité. Il semblait qu'un rouleau m(''caiii(iue eut aplani le sol. En ré-
sumé, nous ne possédons aucune observation prouvant que les glaciers puissent
creuser ces énormes cavités que remplissent aujourd'hui les lacs et les fjords.
Devant l'i-videncc de ces
faits, les partisans intransigeants de l'érosion gla-
ajoutent-ils,que les glaciers sont «les agents d'érosion très actifs et qu'ils ont
pu creuser ces tjords et ces lacs. Ce raisonnement très ingénieux repose sur
une pétition de principe. Il suppose que les slams rejetés par les torrents
proviennent de l'érosion du sol, et c'est précisément ce qu'il faut démontrer
et ce que l'observation ne prouve pas. Les particules argileuses charriées par
les cours d'eau issus des glaciers proviennent de quatre sources différentes.
La plus grande partie est fournie par les poussières apportées par le vent sur
le glacier. L'inlandsis du Groenland, par exemple, est recouverte aussi bien
dans les parties voisines des montagnes qu'à 150 kilomètres ilans l'intérieur des
terres d'un sédiment éolien nommé cryockonite par M. Nordenskiôld. Uniformé-
ment étendu sur la surface de cette mer de glace, écrit le célèbre explorateur
suédois, y formerait une couche dont l'épaisseur varierait de O^'jOOl à 0™,1.
il
En outre, dans les régions riveraines des montagnes, des particules arénacées
sont mêlées en grande quantité à la cryockonite. Même la glace en apparence la
plus pure renferme des particules étrangères. Ces sédiments mis en liberté par
l'ablation forment une grande partie du limon charrié par le torrent issu du
glacier. Une autre provient de l'érosion du sous-sol par les cours d'eau consi-
dérables circulant sous le glacier; une autre entin, de la trituration de la mo-
raine de fond par ces eaux courantes et par le glacier lui-même. A notre avis,
toute l'énorme niasse de limon charriée par les torrents glaciaires ne doit donc
pas être considérée comme le cube des matières enlevées par le glacier; une
partie seulement et même une très petite partie, croyons-nous, provient de
cette source. Par suite, la conclusion que quelques géologues ont tirée de ce
phénomène relativement à l'action exercée par les glaciers sur leur lit nous
paraît au moins très hasardée.
Actuellement, les glaciers, bien loin d'être des agents d'érosion, sont au
contraire des agents de comblement. Les slams charriés par les torrents issus
de Vinlandsis remplissent les lacs et les fjords. Au Groenland, où les cours
d'eau transportent une masse considérable de ces sédiments, ce travail est par-
ticulièrement important et rapide. C'est ainsi que le fjord d'Isortok a été comblé
sur une longueur d'environ 70 kilomètres. Devant le grand glacier de Frede-
riskshaab, on observe un tra\ail analogue de sédimentation. Là, des ilôts ont
été réunis au continent par des plages constituées par le dépôt des sédiments
apportés par les torrents glaciaires.
Ces (lernirros, ainsi (|iie leur nom l'iniliqiif. sr loiim-nt sur les baies des lei-res
arcli(iiies le long des eûtes. Au niomenl de la débâcle et,
et [)lus tard, en
dérivant long des eûtes, (luelques giarons érodent les côtes et en détaclienl
le
des niatf'Tianx. pien-os. sable ou argile dont ils restent cliurgés grâce à leur
surlace généraleuienl tabulaire. l'ouss(''s parles vents ou les courants, les blocs
porteurs île rc^' dt-bris parviennent sur des terres éloi^jm-es de la n-gion où
ils ont formés, y ériioucnt et y d<'|tosent leur ciiargement de matt-riaux,
étt'
de cette même
terre où. par suite de la présence de pics à la lisière des gla-
ciers, moraines atteignent un certain développement, les blocs issus de ces
les
com-anls de glace sont parfois chargés dune mas.se énorme de débris. Dans
cette région, Scoresby vit un iceberg portant un amoncellement de pierres dont
il évaluait le poids de cinquante à cent mille tonnes métriques. Au Spitzberg,
à la .Nouvelle-Zemble, à la terre François-Joseph, où, par suite de l'existence
52 CONFÉRENCES
de crêtes au milieu des glaciers, les moraines sont assez importantes, les blocs
provenant des courants de glace de ces régions portent une quantité plus ou
moins considérable de débris détritiques. Ainsi, Payer a vu deux amas morai-
niques sur un iceberg de la terre François-Joseph. Comme on le voit par ces
exemples, il est impossible de formuler une thèse générale sur les phéno-
mènes de transport par les iceberg.s. Dans cette question, tout dépend des con-
ditions locales dans lesquelles se trouve le glacier qui donne naissance aux
blocs de glace.
ne charrient pas de gros matériaux, en revanche tous,
Si tous les icebergs
même ceux en apparence les plus purs, transportent de ces fins sédiments
dont j'ai signalé plus haut la présence sur la calotte glaciaire du Groenland.
Ces énormes masses de glace viennent-elles à rester échouées quelque temps
sur un banc, une partie de ces particules terreuses, mises en liberté par la
fonte, se déposent sur ce haut fond et contribuent à augmenter son relief. On
peut voir un exemple de ce phénomène à l'entrée du fjord de Jacobshavn, où
tous les gros icebergs produits par le glacier situé au fond de cette baie restent
échoués sur un banc dont les fins sédiments qu'ils portent accroissent la
hauteur.
VI
les glaces fluviales, dont l'importance semble avoir été méconnue depuis la
réaction qui s'est produite contre la théorie de Lyell.
Examinons ce qui se passe, par exemple, sur les rivières de Laponie. Au
moment de la débâcle, poussées par de violentes pressions, les glaces érodent
les rives, constituées presque partout de matériaux détritiques. Le choc des
glaçons entame même la roche en place. Chargé de ces matériaux, le train de
glace se met en marche et les transporte à de grandes distances de leur lieu
d'origine. Sur sa route, rencontre- t-il un ceux des glaçons qui viennent
îlot,
donner contre cette terre culbutent en y déposant les blocs dont ils sont chargés.
C'est ainsi que se forment des amoncellements qui ont l'aspect de moraines. La
rivière présente-t-elle un rétrécissement, un phénomène analogue se produit :
endroits, elle creuse un nouveau chenal; dans d'autres, ellecomble celui qui
existait et détermine la formation d'ilôts temporaires par le dépôt des matériaux
dont sont chargés les glaçons; enfin, presque partout, exagère les sinuosités du
cours. En Sibérie et au Canada, ces phénomènes sont beaucoup plus importants;
chaque année, pour ainsi dire, les glaces flottantes donnent de nouveaux con-
tours aux fleuves de ces régions.
Pour terminer, je vous présenterai en deux mots la synthèse de mes obser-
vations sur les glaciers des régions arctiques. Comme agents de transport, leur
1'. VIEILLE. — ÉTUDE DES MATIÈHES EXPLOSIVES o3
rôle pst secondaire, et sur le relief du sol leur influence fst mininic. A tous les
points de vue, riniportance de leur uctifju gi'ologiiiue a éU- singuliùrenient cxa-
fférre. Cette proposition (Hant en contradiction avec les idées reçues, je n'aurais
pas ost' l'exprimer devant vous si M. Nordcnski()ld, le géologue qui connaît le
M. P. VIEILLE
Ingénieur des Poudres el Salpêtres, ù. Paris.
Mesdames, Messieurs,
II
obtenu par l'action de l'acide nitrique sur le coton. L'échantillon que je vous
présente conserve l'aspect de la ouate qui a servi à le préparer, mais on peut
l'agglomérer par compression sous forme de prismes, de disques ou de cylindres
destinés au chargement des torpilles ou des projectiles. On peut également lui
donner, par l'emploi de dissolvants convenables, la forme d'un produit compact
et translucide comme celui que je vous présente.
Je termine cette revue par la nitroglycérine c'est, comme vous le voyez, un
:
liquide oléagineux dont la valeur explosive est de même ordre que celle du
coton-poudre et que l'on obtient par l'action de l'acide nitrique sur la glycérine.
Son emploi sous cette forme liquide est peu répandu, en raison des dangers
que présente sa manipulation et qui résultent de sa grande sensibilité au choc.
La nitroglycérine est généralement employée sous forme de dynamites, qui
sont des produits de consistance solide ou pâteuse, que l'on obtient en absor-
bant la nitroglycérine par des matières poreuses, telles que la silice ou la
cellulose. On peut aussi l'associer avec le coton-poudre, et on obtient alors
des composés compacts et translucides, connus sous le nom de dynamites-
gommes, et dont la consistance, variable avec la proportion de coton-poudre
employée, peut atteindre la dureté de la corne.
m
PROPRIÉTÉS GÉNÉRALES DES EXPLOSIFS
Chaleur drgagée. — Tous les explosifs brûlent avec une flamme plus ou moins
éclairante, qui est, pour nous, l'indice de hautes températures et d'un grand
dégagement de chaleur.
Ces hautes températures peuvent être mises en évidence en approchant de
la flamme des explosifs des fils métalliques dont le point de fusion nous est
connu.
J'allume cette baguette de coton-poudre aggloméré et je soumets à l'action
de la flamme cette spirale de fil de cuivre dont le point de fusion est voisin de
!. MKILI.i:. — ÉTI 1>E DES MATIKItES EXl'I.OSIVES 5S
lOiMJ dL'grûs. Vous voyez luudie le (il, .|iii iMinbe en ;,'()uttelettes incandescentes
dans le vase |)lacé au-dessous.
Si nous appiociions la llaninie de celte autn; spirale de lil de platine, nous
oblenons rincandescence du lil, mais non la fusion qui exige une température
voisine de 1H(M) degrés.
Si je rt'pi-le l'essai en enllaunnanl cctli; baguette de dynainile-goinnif, nous
voyous au contraire le lil de |il;iliiie tomber à son tour en goût Iclrltes incan-
descentes dans le récipient inlV-rieur.
La température de combustion de la tlynamite-gonime dépasse donc 1800°,
Co mode lie combustion des explosifs sous faible pression s'éloigne trop des
conditions pratiques il'emploi pour (}ue nous puissions, par des expériences de
cette nature, «'valuer correctement les températures; mais ces expériences sulfi-
IV
Volumes gazeux. — Kn même temps que les explosifs développent ces tem-
pératures élevées, ils dégagent de grandes quantités de gaz. Si nous recueillons
dans un gazomètre les produits de leur décomposition, nous trouvons que le
coton-poudre, par exemple, fournit par kilogramme plus de mille litres de gaz
supposés refroidis à la température ordinaire et sous la pression atmosphérique.
La nitroglycérine fournit 700 litres environ par kilogramme. Ces nombres sont
considérables, comparés au volume primitif occupé par l'explosif, l'n kilogramme
de coton-poudre, sous la forme comprimée employée dans les usages mili-
taires, occupe un volume inférieur à un litre un kilogramme de nitrogly-
;
cérine occupe à peine deux tiers de litre, de sorte que le volume gazeux, évalué
à la température ordinaire et sous la pression atmosphérique résultant de la
décompositiou de ces ex[)losifs, est de 1,000 à l,oOO fois plus grand que le
volume primitif de l'explosif, et, si nous tenons compte des températures de
2 à 3.000 degrés développées par la réaction et qui tendent à dilater les gaz
et à décupler leur volume, nous arrivons à cette conclusion que des explosifs
tels que le coton-poudre ou la nitroglycérine se transforment, par leur com-
bustion, en une masse gazeuse à haute température, dont le volume, sous la
pression atmosphérique, est de 10 à 15,000 fois plus grand que le volume
primitif de l'explosif. Il en résulte que, si ces matières sont placées dans une
capacité résistante qui s'oppose à l'expansion des gaz, elles développeront par
leur combustion des pressions considérables.
La production rapide de ces i)ressions constitue même la propriété fonda-
mentale des explosifs. Dans les mines conmie dans les armes, ce sont ces
pressions qu'on utilise, soit pour rompre et fragmenter les roches et les rejeter
à disliince, soit pour chasser les projectiles avec des vitesses considérables.
Le simple aspect des phénomènes qui résultent de l'emploi des explosifs
sullit d'ailleurs à nous
donner cette notion de la production de pressions
élevées, et je vais vous
en faire juges en faisant passer sous vos yeux quelques
vues photographiijues représentant les différentes phases de l'explosion de tor-
pilles ou de mines, parmi lesquelles je vous signalerai notamment de remar-
Les divers explosifs présentent des différences très grandes sous le rapport
de la valeur des pressions qu'ils sont susceptibles de développer dans des
conditions données et sous le rapport de la durée de développement de ces
pressions.
- 100 grammes de poudre Aoire placés dans une capacité d'un litre développent
une pression de 300 atmosphères 100 grammes de coton-poudre dans les
;
mêmes conditions en développent 1,000, soit une pression plus de trois fois plus
grande, et, que nous répéterons l'expérience dans ces mêmes
toutes les fois
conditions, nous retrouverons ces mêmes nombres, quels que soient les pro-
cédés par lesquels nous aurons ralenti ou accéléré la décomposition des deux
produits que nous avons comparés. Ces nombres mettent donc en évidence une
propriété caractéristique des explosifs, indépendante de la vitesse de décompo-
sition et que nous pourrons appeler la puissance de Texplosif.
Si, maintenant, nous cherchons à évaluer la durée qu'ont mise ces pressions
qu'il fournit en vase clos, dans des conditions déterminées, et sa vivacité, cVst-
à-ilire la loi de sa combustion.
Nous allons brit-vcment [tasser en revue les méthodes qui permettent dob-
If-nir cfs «lounét-s caractéristiques.
Vi
résistantepeuvent être obtenues par deux procédés on peut les calculer en les ;
VII
Dune façon générale, la mesure des forces s'opère par deux méthodes la :
méthode statique, dans laquelle on oppose à une force inconnue une série de
forces connues ijraduellement croissantes jusqu'à ce que l'équilibre soit atteint ;
quelles elle a donné lieu. Il me sullira de vous dire que, dans tous les cas,
quelque rapide ou lente que soit la combustion de l'explosif, nous sommes en
mesure de déduire de l'écrasement observé la valeur de la pression maximum
à laquelle le petit cylindre a été soumis. 11 se trouve même que, pour tous les
explosifs qu'on appelle progressifs et qui sont susceptibles d'être employés dans
les armes de petit ou de gros calibre, la diu'ée de combustion de la matière est
assez grande, bien que ne dépassant pas quelques millièmes de seconde, pour que
un piston léger, puisse suivre,
ce petit cylindre, à la condition d'êtie poussé par
en s'écrasant tranquillement, la pression dans son développement en lui faisant
continuellement équilibre, exactement comme dans le cas du tarage.
I'. VIEM.I.K. — KITDE DKS MATIKIIES EXPLOSIVES 59
Vlil
K r' l< o r \ K T 1 K M A N M Kl H Q U E
I
L"a|)|iarril (|iii iiuus (h riiictlr.i ilo iiirsuror les pressions développées par les
explosifs consiste en un luhci ii deux i-xlrémités
acier ù parois épaisses dont les
Voici les résultats généraux auxquels nous conduisent les mesures des pres-
sions fournies par les divers explosifs placés, à la même charge de 100 grammes
par exemple, dans une même capacité d'un litre, pressions qui caractérisent
la puissance de l'explosif.
Les exiilosifs les plus puissants dont nous disposions aujourd'hui, le coton-
poudre, la nitroglycérine et la mélinite, fournissent des pressions supérieures
de trois à quatre fois à celles de la poudre noire, et les milhers d'explosifs de
toute nature signalés chaque jour se classent entre ces limiles.
Nous sommes donc bien loin des matières qu'on nous a fait si souvent espérer,
cent fois plus puissantes que la poudre noire, ou des explosifs qui sont à la
nitroglycérine ce que la nitroglycthine est à la poudre noire. Nous pouvons
même ajouter que les évaluations théoriques, dont nous avons dit quelques
60 CONFÉRENCES
XI
savons combien de mètres de papier ont défilé sous la plume pendant une
seconde, nous pourrons évoluer la durée et la loi de récrasement.
Par exemple, dans nos exp(''riences. dix mètres environ de papier passent
sous la plume en une seconde, chaque millième de seconde est représenté par
une longueur d'un centimètre «ur le tracé et des lectures précises au micros-
cope nous permettent de suivre des phénomènes dont la durée ne dépasse pas
quelques cent-millièmes de seconde.
En réalité, les phases successives de cette inscription échappent à Tobserva-
^pécimens do tracés.
tien directe. Pour les poudres les plus lentes utilisées dans l'artillerie, l'écra-
sement ne dure que quelques centièmes de seconde et le piston parait passer
brusquement de sa première position à la position finale, mais le tracé a été
obtenu et c"est lui qui est chargé de nous raconter l'hisloiro de la combustion
de l'explosif. Ici encore, la théorie intervient pour nous faire connaître dans
p. VIKILLE. — KTUIiK DES MATIÈHKS EXPLOSIVES 63
quelles conditions co tracé, qui ne nous donne que la loi d'écraseinont «lu
•cylindre de cuivre, permet d'obtenir la loi de développement des pressions et
la loi de comliustion de l'cxplosil'.
\li
La combustion d'un explosif est beaucoup plus accidentée que vous ne pour-
Non seulement la durée de combustion \arie, mais la phvsioïKnnie
riez le croire.
de la combustion varie. Nous trouvons des explosifs dont le début de l;i com-
bustion se traîne péniblement jusqu'au moment où la pression s'est élevée à
quelques centaines d'almospbéres, et alors la combustion se termine avec une
extrême rapidité pour d'autres explosifs, c'est le début de la combustion qui
;
se fait avec une grande rapidité et c'est la fin de la combustion qui s'opère
avec une lenteur désespérante, je veux dire en plusieurs millièmes de secontle.
Le mode de combustion d'un explosif dépend un peu du type chimique au-
quel il appartient, mais il [)eut varier entre des limites très étendues lors-
qu'on modifie sa texture physique ou les conditions de pression sous lesquelles
il se décompose.
Voici, par exemple, du coton-poudre sous la forme de la ouate qui a servi
à le préparer ce coton-poudre brûle à l'air libre avec une grande rapidit»'.
:
XIII
XIV
11 est un autre modo d'emploi des explosifs dans lequel, au lieu de s'efforcer
de porter au maximum la valeur dos pressions qu'ils sont susceptibles de dé-
velopper, on cherche au contraire à modérer la vivacité de leur décomposition:
ce mode d'emploi concerne les api)lications balistiques.
Les armes à feu sont de véritables machines dont l'explosif constitue la force
motrice, et tout l'art du poudrier consiste à régler le mode d'action de cette
force de façon à sauvegarder l'existence de la machine, tout en obtenant l'effet
tance des armes, il est nécessaire de recourir à des poudres de plus en plus
lentes. Des éléments nombreux interviennent dans le tir d'une bouche à feu:
ce sont la lenteur de la poudre, sa force, le calibre du canon, le poids du pro-
jectile, les vitesses qu'on se propose d'atteindre et les pressions qu'on ne sau-
rait dépasser sans danger. L'inllueiice réciproque de tous ces éléments est
aujourd'hui connue avec une grande précision, par les beaux travaux de balis-
tique de y\. Sarrau, dont les théories nous permettent de prévoir quel est le
type de poudre qui convien à une arme de calibre et de puissance déter-
minés.
D'ailleurs, la simple comparaison des armes si diverses auxquelles les pou-
dres doivent se trouver appropriées confirme cette notion, que nous donne la
XV
M. Louis BACLE
Ingénieur civil des Mines, à Asnières iSeine).
Mesdames. Messieurs,
sultats économiques que la voie ferrée a apportés avec elle, et les conséquences
si graves qui en sont ri'sullées dans l'histoire de rimmanile. \(jus verrons
ensuite (pie la supériorité incontestée avec laquelle le nouveau mode de trans-
port.s'est allirmé dès son apparition par rapport aux autres tient essentiellement
aux conditions d'installation de la voie, qui doit toujours être horizontale, san*
aucune pente ni lampe, ce (|ui exclut évidemment les lignes à forte inclinaison:
nous examinerons alors comment on s'est trouvé amené' à hisser la voie ferrée
sur les fortes rampes, à lui faire giavir les hautes montagnes dans l'espérance
Dans notre siècle à son déclin, qui a vu tant de grand(^s et profondes révolu-
tions, l'extension de la voie ferrée [)eut être considérée encore comme la plus
inq>ortanle de toutes.
C'est là un
évident au [loint de vue économique
fait : par nou-
les facilités
velles qu'elle a données aux transports, la voie ferrée a déterminé pour les
échanges un essor merveilleux (jui ne s'était jamais vu. Elle a pris en quelque
sorte dans les mains des producteurs les objets de leur fabrication pour aller
les mettre dans le monde entier à la disposition des consommateurs : elle a
agi comme un régulateur tendant ainsi à répartir d'une manière plus uniforme
les produits utiles entre tous les membres de l'humanité, et ou ne saurait nier
que, à ce point de vue, son action ne doive être considérée comme essentielle-
ment bientaisante.
Ce développement merveilleux donné aux échanges a entraîné poui' l'indus-
trie un essor parallèle qui a exerce rapidi'ment une intluence prédominante sur
la situation économique et sociale. Alin de satisfaire aux besoins des clients
nouveaux que lui amenait la voie ferrée, l'industrie s'est trouvée amenée à
fabriquer ses produits en grande quantité, et en même temps à bas prix: car
elle ne pou\ail [us oublier que, si le marché du monde lui devenait ouvert,
elle perdait |»ar contre le monopole de l'ait que la cherté des transports lui avait
assuré jusque-là dans une région limitrophe, et il lui fallait donc nécessairement
abaisser ses prix pour pouvoir di'lier la concurrence. Il est résulté de là une
organisation toute nouvelle de l'industrie, qui a dû avoir recours à des moteurs
mécaniques de plus en plus puissants, qui a dû en même temps créer des ma-
chines-outils de plus en plus délicates, caiiables d'exécuter automaliquemeat
des tra\au\ qui avaient toujours paru jusque-là réservés e\clusi\enient à la
main de l'homme, ('."est ainsi que se sont formés ces immenses atelieis obtenus
68 CONFÉRENCES
par le concours de capitaux anonymes, qui ont amené peu à peu la ruine
dérable qui sont venus y travailler pour des propriétaires impersonnels, et c'est
ainsi que nous nous trouvons en présence d'une organisation industrielle toute
différente de ce que nos pères avaient connu; cette organisation produit sans
doute des résultats matériels des plus remarquables, mais elle ne laisse pas non
plus que d'entraîner pour un grand nombre d"hommes des froissements et des
souffrances difficilement acceptés, et elle devient ainsi l'une des grandes diffi-
cultés de notre constitution sociale actuelle. C'est là le point noir, l'ombre la
plus frappante au tableau brillant des progrès dus à la voie ferrée.
En se plaçant à un point de vue plus général que le côté économique, on
peut dire que, dans l'histoire de l'humanité, la voie ferrée a entraîné dans nos
idées et nos mœurs, brusquement, des changements considérables qui
et cela
auraient exigé autrefois générations d'hommes. Dans ce grand
plusieurs
brassage des hommes et des choses que la voie ferrée a amené avec elle par
la grande impulsion qu'elle a donnée aux transports et aux échanges, elle nous
cier d'une manière plus couipréhensive des points de vue qui nous restaient
étrangers jusque-là, et il en est résulté des modifications sensibles dans nos ju-
gements, nos mœurs, nos habitudes. La voie ferrée nous a permis en même
temps d'obtenir des renseignements précis sur des choses et des faits qui res-
taient autrefois inaccessibles l'Exposition qui vient de se terminer nous a per-
:
rité à penser que cette possibilité de contrôler les résultats ne soit entrée pour
quelque chose dans ce goût toujours plus vif de notre esprit moderne pour les
choses sensibles, vues et touchées, à l'exclusion de toutes celles que l'expérience
ne peut pas atteindre et qui sont enveloppées aujourd'hui dans un dédain
commun, peut-être un peu exclusif? Cette même tendance se retrouve, comme
vous le savez, dans toutes les branches d'activité de l'inteUigence humaine,
jusque dans la littérature et les beaux-arts, où elle inspire certaines écoles dites
vistes et analogues.
La voie ferrée a collaboré indirectement à ces transformations, et elle doit
être considérée comme constituant, dans l'histoire de l'humanité, plus qu'un
simple chapitre, qu'une division même : c'est un âge nouveau qui vient
prendre rang à côté des âges passés, caractérisés chacun par l'emploi d'un
métal déterminé. Après l'âge de pierre est venu l'âge de bronze, puis l'âge de
fer ; c'est aujourd'hui réellement l'âge des chemins de fer.
Et cette distinction est d'autant plus fondée qu'elle correspond elle-même à
l'apparition d'un métal nouveau, le fer, acier ou métal fondu, qui tend à se
substituer au fer soudé tel qu'on l'avait connu jusque-là. 11 est évident qu'au
point de vue chimique, les deux métaux sont identiques et constituent une
LOUIS BACLK. — CHEMtNS l»E FER ET LIGNES A FOUTES RAMPES ^9
espèct' unique, pcut-f'lro loul< fois avec certaines formes allotropiques, puisqu'ils
ont les mêmes réactions; mais les dillérenced si bien caractérisées de (certaines
propriétés plnsiques en fout hieti, pour ainsi dire, des métaux nouveaux au
point de vue d(î la fabrication <i de lemploi. Le fer soudé, obtenu si pénible-
ment au four à puddler, forme un njétal hétérogène, constitué- d'éléments dis-
parates, et s'use avec une très grande rapidité. Le mêlai fondu, au contraire,
peut s'obtenir rapidement et en grandes masses il possède une homogénéité ;
parfaite qui lui assure une ré-sistance .1 l'usure exceptionnelle. Sans l'invention
ilu métal fondu, les chemins de fer n'auraient pas [nx recevoir la merveilleuse
extension qu'ils ont prise, car loule la production de la métallurgie en métal
puddlé aurait été absorbée par l'entretien des premières lignes construites, en
raison de la nécessité de remplacer au bout de dix à quinze ans les vieux rails
en fer mis complètement hors de service. Les rails en métal fondu, au con-
traire, n'exigent pour ainsi dire aucun entretien ni remplacement, et ils peu-
vent durer, dit-on, plus d'un siècle, sur les lignes où ils ne rencontrent pas de
causes d'usure exct'pliuunelles.
Pour montrer enfin d'une manière frappante la grande influence des
chemins de fer au point de vue historique, on peut remarquer qu'ils nous ont
révélé, avec une rapidité surprenante, et d'une manière brutale en quelque
sorte, les cons<'quences extrêmes des grands évé-nemenls de l'histoire passée,
lorsque ces conséquences étaient restées à l'état latent pendant des siècles. On
pourrait, en elfet, citer comme exemples deux des faits les plus importants de
l'histoire générale, comme la découverte de l'Amérique ou même l'invention
de l'imprimerie.
H y a un siècle, ou même seulement cinquante ans, avant les chemins de
fer, l'Amérique, comme aujourd'hui encore l'Afritjue ou l'Asie, pouvait passer
pour une curiosité géographique, sans intérêt pour la grande masse de nos
concitoyens ; le laboureur, penché sur la terre où il trace péniblement son
sillon, l'ouvrier, attaché à une industrie quelconque, n'éprouvaient certes
aucune préoccupation à l'endroit de l'Amérique elle était trop loin, ils
:
étaient trop petits, pour qu'elle pût jamais les atteindre. Et, cependant, il
n'en est plus de même aujourd'hui : la voie ferrée est apparue, les échanges
se sont multii)liés, l'Amérique est devenue
une grande préoccupati<m pour
tous; elle est pour les uns un pour la plus grande partie,
client important,
c'est un concurrent des plus redoutables qui vient compromettre le travaU et
les efforts d'un grand nombre de nos concitoyens, en amenant ses produits sur
notre marché' à des prix que nous ne pouvons atteindre en ce qui concerne :
spécialement l'agricullure, elle est l'un des principaux facteurs de la crise dans
laquelle nous nous débattons actuellement.
Un pourrait présenter des observations analogues à propos de l'invention de
l'imprimerie. L'immense ébranlement des idées déterminé par la ditïusion
des livres s'était déjà manifesté sans doute avant l'extension des chemins de
fer; mais cette influence restait limitée toutefois à une classe restreinte de la
société, tandis que, aujourd'hui; la facilité des transports a donné à la presse
une diffusion et une puissance de pént-tration tout à fait inconnues auparavant.
Les journaux se sont répandus dans toutes les classes de la population, depuis
les plus humbles jusqu'aux plus hautes tout le monde est obligé de suivre
:
ainsi dire, et dont ils seraient dans une certaine mesure les victimes.
Et cependant, malgré ces défiances si justifiées, l'attrait des avantages
matériels qu'apporte la voie ferrée est
si vif, et peut-être aussi celte impulsion
mystérieuse qui pousse l'humanité vers ses destinées inconnues est si puissante
et irrésistible, que, dès son apparition, la voie ferrée provoqua partout un
concours unanime que n'a jamais rencontré sans doute aucune autre inven-
tion matérielle. Ce fut une véritable fièvre : tout le monde voulut avoir
son chemin de fer, tout le monde voulut, collaborer à l'établissement de ce
nouveau mode de transport; les uns donnèrent le concours de leurs mains,
d'autres celui de leur intelligence, d'autres enfin celui de leurs capitaux : tout
le monde, l'appui de sa bonne volonté. Et c'est ainsi que le tracé des voies
ferrées a pu devenir, dans certains cas, une question de haute politique dans
laquelle la diplomatie a du intervenir. Et pour la politique intérieure, elle
forme une préoccupation non moins grave, intervenant dans tous les rapports
du candidat avec ses électeurs.
C'est grâce à ce concours unanime qu3 notre France et tous les autres pays
d'Europe ont pu se couvrir, en que!i|ues années, d'un réseau de voies ferrées
dont les mailles sont allées continuellement en se resserrant, après quoi la
voie ferrée s'est élancée dans les auties contrées de notre vieux monde, et elle
est arrivée en Asie oij elle va rattacher à notre civilisation tous ces peuples
orientaux endormis en quelque sorte dans la contemplation de leur histoire
passée, et troubler, au pied de leurs temples, le repos silencieux de leurs dieux
antiques. C'est par elle seulement que la civilisation moderne prendra
réellement possession de ces pays Ces grands
rt^stés réfractaires jusque-là.
déserts desséchés du Turkestan, où
armées russes ne s'aventuraient qu'avec
les
les plus grands dangers, il y a quelques années encoi"e, sont rentrés main-
tenant dans le courant général de notre civilisation, et la locomotive les
parcourt désormais en triomphatrice unanimement respectée. Le jour n'est pas
loin où la voie ferrée s'étendra jusqu'au fond de l'extrême Orient, et ce sera
elle qui rattachera définitivement ces populations si denses du grand empire
chinois à notre vie économique et industrielle. Il n'est pas douteux cependant
que cette assimilation ne sera particulièrement dangereuse pour nos descen-
A luHTES UAMPt;> "1
I.OIJIS UACI.É. i.llKMl.NS VE FKU KT LJti.NKS
diiiils, qui trouveront dans la (lliine un concurrent bcaucoui» plus redoutable que
rAniérique ne l'est aujourd'hui pour nous. Mais c'est là qu'on recouuail, ainsi
que je le disais, fouibicii celte impulsion vers la voie Icrrée est irrésistible,
puisque, tout en apercevant le danger pour rav(!nir, nous ne savons plus nous
euipécher d"> eollaborer.
Kt ce que la voie terrée l'idL eu Asie, elle le fera bientôt aussi en Afrique :
voie ferrée aura pris délinilivcnicnt possession de notre vieux monde d'une
extrémité à l'autre, et on pourra dire d'elle comme d'un nouvel Alexandre,
qu'elle s'est arrêtée s(,'ulemeul là où les limites de la terre lui faisaient dé'faut.
Hic tandem slelit ubi defuiL urbis.
II
A quoi lient donc cette supériorité décisi\e avec laquelle le nouveau mode de
transport s'est allirmé dès son apparition; comment a-t-elle pu soulever un
pareil enthousiasme et déterminer une révolution si importante:*
Cette supériorité, comme vous le savez tous, tient surtout à l'alliance de ces
deux éléments essentiels, voie ferrée et locomotive. La voie ferrée avec sa piste
entièrement lisse, sans cahots ni ornières, assure é\idemmenl un roulement et
un elTort de traction beaucoup plus faibles que les chaussées ordinaires. Aussi,
lorsque sur celles-ci pour remorquer une charge de lunu kilogranmies,
il faut,
dépenser un ellorl pouvant atteindre 20, 30, 40 et même 30 kilogrammes, sur
la voie ferrée, on peut obtenir le même effet utile avec un elTort limité à 'i, 4
ou ") kilogiammes, c'est-à-dire dix fois plus petit. Ce n'est pas encore sulTisant
pour explifiuer le merveilleux succès des voies ferrées les rails métalliques :
plus que la voie ferrée peut-être, elle a été l'agent déterminant de la grande
expansion des chemins de fer. Possédant une grande ])uissance sous un faible
volume, la locomotive l'applique tout entière à la traction, soit en développant
un effort considérable ou en marchant à grande vitesse avec un effort moindre,
ei, dans les deux cas, elle donne des résultats absolument supérieurs à tout ce
qu'on aurait pu oblenir au{)aravanl avec les moteurs animés, seuls connus
jusque-là.
Les caractères essentiels de la locomotive qui lui assurent celte i)uissance si
remaniuable par rapport aux machines fixes sont, comme vous savez, l'appel
d'air par tirage forcé et la forme lubulaire de la chaudière. Le tirage forcé
résultant du dégagement dans la cheminée de la vapeur d'échappement assure
à travers le lover le passage dun \olume d'air considérable déterniinanl la
condtuslion dune grande quantib- de charbon, et la forme lubulaire de la
chaudière produit le en quelque sorte des flammes ainsi
contact intime
dt'gagées avec toutes les molécules du bain d'eau renfermé dans la chaudière.
On obtient ainsi une production de vapeur très abondante qui assure à cette
.
72 CONFÉRENCES
y salisfaire. C'est ainsi que la voie ferrée s'est trouvée amenée à exécutt-r ces
travaux d'art (jui ont révolutionné coniplèteuieut le génie civil et qui sont
l'honneur de noire épofjue.
Pour traverser les vallées, la voie ferrée s'est lancée sur des viaducs hardis
exécutés avec des portées de plus en plus fortes, qui ont remplacé les ponts en
pierre aux lourdes arches massives de nos pères. Le métal a pris une part de
plus en plus importante à ces constructions, aux((uelles il a permis de donner
plus de légèreté. C'est ainsi qu'on est arrivé; à franchir des porté-es de 50,
1(10 au delà, et le pont de l'orlli, par exemple, qui vient d'être inau-
mètres et
guré en Angleterre, comporte deux travées de chacune o'2ij mètres de portée.
Nous avons également en France des ponts en fer très remarquables, et que
vous connaissez tous, au moins par les photographies, comme le pont de Garahit,
sur la ligne de Héziers à Xeussargues, qui n'a pas moins de 120 mètres de
hauteur et IGo mètres de portée. Il y a eu ainsi dans la construction des ponts
des transformations prodigieuses (jue nos pères n'auraient jamais pu prévoir,
et on retrouve quelque chose d'analogue dans le percement des galeries sou-
terraines.
Arrivant au pied des montagnes qu'elle devait traverser, et sentant bien l'im-
possibilité de les gravir, la voie ferrée a dû se frayer un chemin à travers
leurs flancs. C'était là aussi une opération qui aurait paru iriéalisable à nos
pères : quand on songe, en ellet, aux galeries d'écoulement des mines du
comprimé, (|uisonl apparus sous l'impulsion des chemins de fer. Grâce à eux,
on a pu exécuter en quelques années des galeries de 12 à lo kilomètres de
longueur, lancées à travers les roches les plus dures, comme dans les grands
tunnels du mont Cenis, du Saint-Gothard ou de l'Arlberg.
C'est ainsi que la voie ferrée, pour faire le tour du monde, a dû se frayer
partout un chemin artificiel, substituant par nécessité au rehef accidenté du
sol une chaussée continuellement horizontale, réahsant ainsi en quelque sorte
la parole célèbre de l'Evangile : Les montagnes seront abaissées et tes vallées se-
ront unies,
m
Les premières lignes de chemins de fer étaient obligées de renoncer à la
locomotive dès que les rampes devenaient un peu fortes, supérieures à 10 iliil-
limèlres, et il fallait recourir alors à des procédés détournés, généralement à
la traction par câble, par machine fixe ou locomobile, pour assurer le remor-
quage des trains. Sur la ligne de Saint-Étienne à Lyon, la première de nos
voies ferrées, on rencontrait par exemple la rampe de Neulize, sur laquelle la
locomotive était impuissante à. s'élever avec son train. ()n avait tranclu' la dif-
ficulté au moyen de la traction {lar câble; la machine s'élevait seule au sommet
de la rampe, elle descendait ensuite la pente eu tirant un Ciible passant sur
une i)oulic installée au sommet et Le travail de la
qui soulevait ainsi le train.
gravité s'ajoutait dans ces conditions au machine pour
travail moteur de la
fournir l'elTort nécessaire. Ailleurs, on arrêtait la locomotive au
complètement
sommet de la rampe, et on la faisait alors fonctionner comme machine fixe
pour remorquer son train par câble. Cette disposition a été appliquée en
/4 CONFÉRENCES
Angleterre par M. Handyside, et on la retrouve encore aujourd'hui appliquée,
par exemple, sur certaines lignes militaires, au transport des convois traînant
les lourdes pièces destinées à la construction des forts sur les collines où ils
doivent être établis.
On a également utilisé pour Tascension des rampes le croisement de deux
trains, l'un montant, l'autre descendant, comme sur les lignes complètement
funiculaires ;les deux trains à leur arrivée sur la rampe étaient rattachés à
cet effet par un câble qui s'enroulait sur une poulie au sommet (ligne de Dus-
seldorf à Elberfeldj.
On a apphqué également la traction par chevaux sur les rampes (ligne
d'HartzJJurg à Wienenlirug, rampe de J5 millimètres), et plus fréquemment,
lorsque la rampe était un peu forte, on installait une machine fixe sur la ligne,
dans cos coiidiliuiis, l'ivpluilalioii sur ces furies rampes devient plubit un luur
(le Ibrce (|u'un liaviiil industriel.
Si, en ellft, fortes rampes qu'en acceptant un effort
on ne peut aborder les
utile presque insigniliant, impose aussi de son côté une limite qui
l'adliérenci^
la France, et dont nous pouvons être fiers à si juste titre, car aucun peuple de
l'Europe ne la possède au nïOme degré, et c'est la plus belle part du patrimoine
que nos prres nous ont laissé.
Vos applautlissfrnents montrent que vous appréciez aussi vivement l'intérêt
(le cette étude plus complète de nos provinces, et vous excuserez cette digres-
sion tout indifjuée dans celle salle, puisqu'elle ne fait que vf»us rap[)el('r le rôle,
le but même que se propose l'Association française : en tenant ses assises suc-
cessivement dans didërentes régions, en y conviant les savants et les amis
les
des sciences de toutes les provinces, elle travaille à faire connaître et aimer
davantai^'e la patrie dans tous ses éléments; elle poursuit ainsi une teuvre
patriotique pour larpielle nous ne saurions trop lui accorder notre reconnais-
sance et notre concours.
IV
Christiania à Trondjcm ;
Raltimoie à ( )liio ;
Les rampes plus fortes ne se rencontrent pour ainsi dire que sur des lignes
isolées, non rattiichées au réseau général des chemins à grand trafic nous :
mètres de longueur.
La ligne à simple adhérence la plus curieuse de toutes est celle de Callao à
Oroya au Pérou. Elle part de Callao, port de Lima sur l'Océan Pacifique; elle
s'élèvegraduellement jusqu'à 4,730 mètres, presque à l'altitude du mont Blanc,
pour atteindre le col de la chaîne des Andes, d'où elle descend à Oroya à l'altitude
78 >
CONFÉRENCES
de 2,600 mètres. La rampe commence à San-Bartolommeo, à 75 kilomètres de
Callao. Le levé du terrain a présenté des difficultés énormes sur des point*
presque inaccessibles; on y rencontre 61 tunnels avec des rebroussements très
fréquents. Entre Matucana et Tembaraqua, on en trouve deux, et la voie y
coupe cinq fois la même verticale. Cette ligne peut passer pour un véritable
défi jeté aux difficultés naturelles. Dans la traversée des gorges de la vallée du
Rimac, elle franchit les précipices sur des ponts à claire- voie qui sont de minces
rubans de fer jetés sur l'abîme, comme au pont de VEnfer par exemple; ailleurs,
les rochers sont tellement rapprochés qu'ils arrêtent la lumière du jour.
Nous avons indiqué dans un tableau comparatif les altitudes respectives des-
principales lignes à fortesrampes vous y trouverez cette ligne de Callao à
;
Oroya, qui domine toutes les autres, et à côté, dans les Andes, celle de Mol-
lendo à Puno sur le lac Titicaca, qui atteint 4,470 mètres ; nous pouvons y
ajouter dans les montagnes Rocheuses la ligne d'Ouray à Silverton, qui atteint
4,000 mètres.
Viennent ensuite, longo intervallo, nos lignes d'Europe :
air |>our rrlciiir !• train à la descente; elle a également des freins de sûreté
qui calent la roue nioti'iciî eu cas de besi>in.
et qui rei)osaiit sur des ressorts est disposée de manière à assurer rengrènenient
graduel a\ec la mue molrii e.
chaque côté. C'est le rail central de la voie système Fell remplacé par une cré-
maillère.
C.elle ligne du cependant on a émis l'idée
Pilale parait déjà bien amlacieuse;
de faire plus encore, et ne parait plus irréalisable maintenant d'installer la voie
il
ferrée sur la .lungfrau elle-même, cet immense géant neigeux dont vous connaissez
les paroiséblouissantes et abruptes. La ligne présenterait une pente de 59 0/0:
elle comprendrait cinq travées distinctes, exploitées par câbles avec ou sans
crémaillère: celles-ci partiraient de l'altitude 870 au pied de la montagne et
iraient successivement à 1,300, 2.100, 2.800 3,431, et 4,043, rivalisant ainsi
80 CONFÉRENCES
avec les plus hautes lignes de l'Amérique. Vous verrez que nous arriverons
quelque jour à faire l'ascension de la Mer de glace en Avagon.
VI
part «lu (Iébiir<ailèi-e di's hateauv à vapeur sur lo lar- de Ikicnz, pour s'élever
jusipiVi l'Iiôtel de c«.' nom, à l'alUtudo de !KJ métros, f.a pente moyenne est
lie '28 U, 0.
KUe est desservie par deux wagons équilibrés rattachés par un câble, et le
moteur est fourni simploment par un volume d'eau approprié qu'on ajoute
dans la caisse vide du wagon descendant. F.e wagon se vide automatiquement
on arrivatit on bas, ot il est alors prêt pour remonter. Lo volume d'oau est
d(''lerminé d'après le poids du wagon charge'' à soulever.
La voie est à crémaillère ; elle est uni((ue, avec croisement automatique au
milieu, obtenu sans aiguilles d'une manière des plus curieuses.
L'un des wagons a boudins de ses roues- reportés à l'extérieur, et il est
les
obligé de suivre formant une ligne continue qui le dévie d'un côté
un rail
déterminé l'autre a ses boudins intérieurs, et il est guidé par un autre rail
;
Un frein de détresse est formé par un crochet qui s'amarre sur la crémaillère.
lui dehors du Giessbach, on peut citer d'autres lignes funiculaires à cré-
maillère fort intéressantes, comme celle de Gutch, près de Lucerne, le chemin
de fer de Territet-Glion, sur le lac de Genève, la ligne funiculaire de Hong-
Kong.
Toutes ces lignes, d'ailleurs, doivent être considérées comme des exceptions
intéressantes; elles restent nécessairement en dehors des lignes à grand trafic,
puisqu'elles sont incapables de donner à la locomotive à simple adhérence les
moyens de se remorquer sur les fortes pentes qu'elles admettent. M, Riggenbach
avait bien fait quelques tentatives pour relier ses crémaillères aux grandes
lignes, mais il ne paraît pas qu'il ait réussi pratiquement jusqu'à présentj à
remorquer des trains un peu importants.
VII
Une autre tentative plus justiliée peut-être au point de vue rationnel a été
faite sur les lignes funiculaires, en utilisant à la fois le principe de l'adhérence
et l'elTort du câble remorqueur pour assurer l'entraînement d'un train entier
un peu inifiortant; c'est le système si ingénieux de M. Agudio, qui a été essayé
au monl Cenis, à Lans-le-Bourg, pendant la construction du grand tunnel ;
puis à Dusino, sur la ligne de Turin à Gênes. Il est appliqué d'ailleurs aotuel-
lement en Italie, près de Turin, pour l'ascension de la Superga, oii se trouve,
comme on sait, la sépulture actuelle des rois dltalie. La ligne de la Superga,
qui est en outre à crémaillère et constitue une sorte de Righi italien, a été
oomniencée en 1883 et inaugurée le 27 avril I88i. Klle a une longueur de
ii.UJii mètres, avec une pente de 12 à 20 0. Lelïort moteur est fourni par
un câble à marche très rapide, actionnant une voiture spéciale placée en tête
du train appelée locomoteur et qui remplace dans une certaine mesure la
locomotive ordinaire, car son poids adhérent fournit un elTort moteur. Le
cible agit sur des roues de grand diamètre fixées sur le locomoteur l'etïort ;
rapide que s'il était attelé directement sur le train. A la Superga, l'effort
moteur est transmis non aux roues porteuses sur les rails lisses, mais aux roues
dentées dont le locomoteur est muni et qui engrènent latéralement avec la
crémaillère centrale. Celle-ci est formée d'un simple ruban de 100 millimètres
de hauteur et 1:2 millimètres d'épaisseur, qui est cannelé et constitue ainsi des
doubles dents latérales, comme dans la crémaillère du mont Pilate.
Avec le système Agudio, il parait possible à la rigueur d'amener les grands
trains sur les fortes rampes ;mais, toutefois, l'expérience n"en a pas encore été
faite dans ces conditions, en dehors du plan de Dusino, sur la ligne de Turin
à.Gènes, dont la pente était de trois centimètres seulement. Suivant M. Couche,
qui est un mait)'e autorisé en ces matières, « le système Agudio constitue plus
qu'un simple perfectionnement : c'est réellement une solution nouvelle, se
pliant aux circonstances, et reculant d'une manière inespérée les limites d'in-
C'est une disposition analogue à celle qui avait été appliquée à Saint-Ger-
main, seulement le piston moteur rattaché au train est refoulé par l'air com-
primé à l'arrière au lieu d'être appelé par le vide à l'avant dans la conduite
régnant sur toute la longueur de la voie. Avec une pression de six atmosphères,
on a un effort de 3,000 kilogrammes dans l'appareil représenté. La grande
difliculté tient à l'obturation qu'il faut assurer dans la conduite, tout en ména-
geant le passage de la tige de connexion reliant le piston au train extérieur.
On emploie, à cet effet, une soupape trapézoïdale que le piston abaisse en pas-
sant et qui se relève ensuite sous l'influence même de la pression de l'air com-
primé. Cette disposition, si elle était satisfaisante, permettrait ainsi de remor-
quer un train entier, en reliant la locomotive au locomoteur solidaire avec le
piston; mais elle n'a pas pu, elle non plus, se répandre jusqu'à présent dans la
pratique.
Nous devons mentionner également chemin de
fer glissant dont l'idée émise
le
autrefois par M. Girard a été reprise par M. Baru, et a fait l'objet d'une appli-
cation si intéressante à l'Exposition. 11 y a une disposition toute nouvelle qui
pouri'a sans doute donner des résultats remarquables dans certains cas particu-
liers, notamment pour les lignes de montagnes, car elle donnera l'utilisation
en commençant.
Permettez-moi, en terminant, de vous remercier de voire bienveillante atten-
tion, et d'exprimer l'espoir que cet entretien vous inspirera le désir de con-
naître plus intimement nos lignes françaises à fortes rampes et les curieuses
régions qu'elles traversent.
l>' G. i'onjIlKT. — DES FALSIFICATIONS DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES 83
M. Gabriel POÏÏCÏÏET
Afli'Hy .1 la FaculU .le Mi'dei iiitj dt l'aiis.
Mesiiamks. MEssiiaus,
Kû Irailanl des lalsilications des substances aliinentaircs, ji' n'ai pas la prc-
lenlion de vous exposer toute cette question avec les innombrables détails qu'elle
comporte, .l'arriverais alors certainement, malgré tout mon bon vouloir, à fati-
guer voire attention; et il faudrait, d'ailleurs, un l('m{»s beaucoup plus considé-
rable que celui consacré à cette conférence.
Je désiresimplement examiner devant vous cette question à un point de vue
général; vous montrer, en passant, l'admirable parti que Ton peut tirer de
l'examen micrograpliique pour cette étude et faire ressortir les conséquences
lâcheuses des falsifications au point de vue de l'hygiène alimentaire.
Si chacun saisit et interprète facilement la valeur du terme fulsifiralion appli-
qué à une substance alimentaire, il est cependant d'une extrême diiïicullé d'en
donner une définition satisfaisante et qui comprenne tous les cas pouvant se
présenter. Les définitions qui ont été données jusqu'à présent sont presque toutes
l'objet de discussions dans lesquelles le falsificateur cherche à introduire le
Le fait d'enlever à un produit tout ou partir de l'une des substances qui doivent
s'y rencontrer naturellement —
le fait de laisser mélangé à ce produit, ou d"y
Au point de vue pratique, l'intention de tromper, qui figure à peu près dans
toutes les définitions et tous les règlements concernant les falsifications et qui,
;laus la loi française, est un des éléments constituants du délit, cette intention
/'rauduleusi,ci[ une véritable issue par laquelle un grand nombre de délits
échappent à la répression. C'est, en elïet, de l'interprétation plus ou moins
élastique de cette phrase que résulte trop souvent l'impunité pour le falsifica-
teur habile; qu'il écoule lui-même le produit de sa falsification, ou qu'il utilise
pour cela l'intermédiaire d'un vendeur inexpérimenté, mais de bonne foi.
Pour arriver à une répression ellicace, il serait indispensable de rendre
chaque commerçant absolument responsable de la bonne ou mauvaise qualité des
84 CONFÉRENCES
qu'elle impose ».
Pour que la fraude cesse, il faut absolument que les chances de perte soient
plus considérables que les chances de gain. Il faut que l'on ne voie plus ces
condamnations à des amendes dérisoires appliquées, souvent après bien des
hésitations, à des industriels qui s'enrichissent aux dépens de la santé de tous.
Un très vif mouvement d'opinion s'est produit, dans ces dernières années, au
sujet des falsifications. A plusieurs reprises, les Congrès internationaux d'hy-
giène ont mis cette grave question à l'ordre du jour de leurs séances. M. Emile
Vidal, au Congrès de Turin, en 1880; M. Brouardel, au Congrès de Genève,
en 1882, et au Congrès de la Haye, en 1884; M. Brouardel et moi; M. A. Caro
(Espagne); M. Perrière (Suisse); M. Hilger (Allemagne); M. van Hamel Roos
(Hollande), au Congrès de Vienne, en 1887, étudièrent successivement les mesures
internationales à prendre pour réprimer les falsifications. Le Congrès de Vienne
nomma une commission comprenant un certain nombre de représentants des
divers pays et dont le bureau, composé de MM. Brouardel, président; Hilger
(d'Erlangen), vice-président; M. Gabriel Pouchet, secrétaire, fut chargé de réunir
tous les documents possibles, afin de les classer et de les communiquer au prochain
Congrès international qui se tiendra à Londres au mois de juillet de l'année 1891.
Conformément à la proposition de M. Hilger, la Revue internationale des falsifi-
cations des denrées alimentaires, si remarquablement ^ dirigée par notre excellent
collègue van Hamel Roos (d'Amsterdam), fut désignée comme l'organe officiel de
cette commission. Grâce aux intéressants documents mis au jour par cette publi-
cation, nous espérons que l'entente pourra se faire au Congrès de Londres et
que l'on arrivera à adopter des résolutions qu'il restera à transformer en mesures
effectives pour chacun des pays prenant part aux travaux de ce Congrès.
Partout où l'on s'occupe sérieusement de cette question, on reconnaît la néces-
sité de poursuivre activement les falsifications. Les heureux résultats obtenus,
beaucoup à faire.
gain, la fraude n'a plus de raison d'être, et un fraudeur, jx)ur ramoiir de l'art,
•doit être considéré, ainsi qu'un menteur pour l'amour de l'art, comme un indi-
vidu en état de dégénérescence mentale.
Il est encore un point qui met énergiquement en relief l'importance de la
fraude, et sur lequel l'attention n'est pas, en général, sufiisamment attirée; c'est
le économique de la question, qui nous intéresse tous. Sans vouloir faire
côté
entrer en ligne de compte l'avilissement des prix, consécutif à la concurrence
ici
que se font entre eux les fraudeurs, la falsification exercée sur un grand nom-
bre de denrées, mais surtout sur les boissons, lèse fortement le fisc, qui ne
touche aucun droit sur l'eau ajoutée au vin, les poudres inertes ajoutées au poi-
vre, au café, etc. Or, le fisc ne peut pas perdre sans que le consommateur se
trouve lui-même directement intéressé aussitôt que les dépenses du fisc dé-
:
passent ses revenus, il se trouve dans l'obligation absolue d'augmenter ces der-
niers en relevant les taxes ou en frappant de nouveaux impôts et, en fin de
compte, c'est encore le consommateur qui paye le gain des fraudeurs. Chacun a
donc un intérêt matériel à la répression de la fraude et des falsifications.
Nous allons passer en revue quelques-unes des falsifications les plus fré-
quentes, et nous essayerons d'apprécier ensuite leurs conséquences au point
de vue de l'hygiène. Dans la pratique, l'étude des altérations des substances
alimentaires est étroitement liée à celle des falsifications; il est parfois bien
diiricile de déterminer exactement où s'arrête l'altération et oh commence la
falsification. Un marchand
qui mêle une farine avariée à une farine saine,
dans le peu à i)eu la première, commet une falsification au
but d'écouler
même titre que celui qui met de l'eau dans le vin pour en augmenter le
volume. Le boucher qui vend, au lieu et place de viande saine et de bonne
l qualité, la viande d'un animal mort de maladie, et celui qui fabrique des
saucisses avec des viandes gâtées, commettent encore les mêmes délits; la seule
ditVérence, c'est que h^s uns nuisent surtout à la bourse du consommateur,
tandis que les autres intéressent en plus sa santé. La recherche des altérations
86 CONFÉRENCES
et celle dos falsifications doivonl donc marchet- de pair, et Ton en trouve à tout
instant des exemples.
J'adopterai, dans l'exposé suivant, l'ordre d'importance des différents aliments;
cela conduit à parler, tout d'abord, du lait qui doit, à lui seul, entretenir la
nutrition du nouveau-né; puis, je m'occuperai des farines, qui forment la base
de l'alimentation chez l'adulte. Viendront ensuite les viandes, les légumes, les
fruits; puis des substances non indispensables, mais constituant cependant des
aliments et surtout des stimulants précieux, je veux parler du café, du choco-
lat, etc., et je terminerai par les condiments.
Lait. — Les falsifications du lait et du beurre sont fort nombreuses et, bien
souvent, extrêmement difficiles à déceler. Pour le lait, la plus commune con-
siste dans l'écrémage partiel et l'addition d'eau, rendue nécessaire en raison de
l'augmentation de la densité y ajoute en même temps, le plus
du liquide. On
souvent, du bicarbonate de soude ou du borax qui, maintenant le mélange
alcalin, retarde ou empêche la coagulation. L'examen microscopique permet de
reconnaître facilement cette falsification (1): il suffit de regarder la figure 1 pour
voir combien est grande la différence de quantité des globules butyreux avant
et apivs l'écrémage, suivi daddition d'eau. On ajoute encore au lait du sucre,
de la colle de pâte, de famidon, de la craie, du plâtre, de la dextrine, de la
gomme, voire même du savon Ces mélanges sont plus ou moins faciles à
I
(1) Les figures suivantes sont empruntées à l'Encyclopédie d'hygiène et de médecine publique
publiée par MM. Lecrosnier et Babé; chapitres Aliments et alimentalion, par M. Gabriel Pouchet.
:
U' G. POUCHKT. — DES FALSIFICATIONS DES SUBSTANCES ALIMENTAIRES 87
soit chy à établie par des analyses certaines et assez nombreuses. Une fiaude,
assez délicate à démasquer, mais heureusement dilTicile à mettre en pratique,
consiste à remplacer la crème par une émulsion d'huile avec <lu jaune d'œuf :
(]ne pratique (jui doit être considérée comme une véritable falsilication con-
siste à mélanger à du lait provenant d"animaux en bonne santé, celui d'ani-
maux malades. Ils sont nombreux aujourd'hui les cas de transmission à
rhomme d'affections contagieuses, à la suite d'ingestion de lait d'animaux
alteiiits (le maladies zymoliques. Kn outre, il faut signaler la possibilité d'une
atteinte plus ou moins grave portée à la santé du consommateur, par ce fait
que Tadministralion de substances médicamenteuses aux animaux malades,
permet le passage dans le lait de substances actives sur l'organisme j'ai eu, :
grossières et, en général, faciles à déceler, comme celles qui sont réalisées par
interposition d'eau ou de petit-lait, par addition de sels minéraux (alun, borax,
verre soluble, sel marin, craie, plâtre, argile), de farines, d'amidons, de pulpes
cuites de pommes de terre, de casi'um, etc., il en est d'autres pour la démons-
sont pratiquées avec des corps gras naturels, tels que le suif, l'axonge, la graisse
d'oie, de cheval, le beurre rance, ou bien des corps gras artificiels, comme
Voléo-margarine. spécialement préparée pour la fabrication des beurres factices.
On est parvenu aujourd'hui à un tel degré de perfection, dans la préparation
de ce dernier produit, qu'il est fort difficile, tant à la vue qu'au goût, de dilfé-
rencier le beurre naturel de son succédané artificiel, auquel on est arrivé à
donner l'onctuosité, l'odeur et presque la saveur du beurre frais.
tances minérales très denses (plâtre, craie, sulfate de baryte, argile blanche, etc.).
.
O» CONFERENCES
cuivre ou de zinc ajoutés dans le but de rendre utilisables des farines ava-
riées, du plomb provenant de l'emploi de plomb métallique, ou de céruse et
de minium pour de mouture, ce qui a quelquefois déterminé des
les appareils
accidents fort graves d'intoxication. Les farines peuvent encore avoir été mouillées,
ce qui est facile à reconnaître, une farine commerciale contenant de à 18 0/0 M
d'eau etrhumidi4é déterminant rapidement des altérations dont les plus sail-
lantes sont caractérisées par une sensation spéciale au toucher, la formation
de i^elotes consistantes lorsque l'on comprime la farine dans la main, et le
développement de moisissures.
La falsification la plus fréquente et, dans certains cas, la plus difficile à déceler,
consiste dans le mélange de farines des autres céréales ou de légumineuses :
c'est alors l'examen microscopique seul qui permet de résoudre celte question
Les figures suivantes (fig. 2, 3 et -4), gravées d'après des photographies de
préparations microscopiques et à des grossissements exactement mesurés, per-
mettent de se rendre compte des différences, parfois considérables, ainsi que
Fig. 2.
des analogies présentées par les diverses variétés d'amidon qui caractérise cha-
cune de ces graines. La forme circulaire ou polyédrique, la grosseur des
ou moins énergique, quelquefois nulle, sur
cellules d'amidon, leur action plus
le plan de polarisation de la lumière, sont autant de caractères qui permettent
d'arriver à différencier les farines des céréales et des légumineuses.
La détermination des composés minéraux ajoutés aux farines ainsi qu'aux
produits qui en dérivent : pain, pâtes alimentaires, pâtisseries, etc., de même
que la détermination des matières colorantes ajoutées aux pâtes et aux pâtis-
series, sont du domaine exclusif de l'analyse chimique, l'examen microgra-
i)"" G. i>ol:<:iii;t. — des falsific.uiû.ns des substances alimemaihes 89
filiique permet, «lans tous les cas, de déceler le mélange de farines de diverses
provenances ainsi que les moisissures qui jM-uNcnt se développer sur ces aliments.
Fig. ;;.
peut être l'objet d'une falsiQcation .spéciale. Le sucre peut être additionné de
substances inertes (plâtre, craie, etc.), ou bien remplacé en tout ou en partie
n' (;. t'OUClIET. — DRS FALSrFICATIONS DES SI'BST.VNCES AI.IMKMMUES ÎH
Fi?. 7.
uns avec les autres, un rapport assez exactement déterminé. Quand ce rapport
normal est troulilé, la nutrition souffre et peut même être profondément atteinte.
Or c'est précisément ce qui se produit dans l'absorption de denrées falsifiées.
Certes, il semble bien innocent au premier abord —
toute question de bonne foi
mise à part —d'ajouter de l'eau à du "^'in, de la craie ou du plâtre à de la farine
ou à du sucre, de vendre du pain qui contienne 10 0/0 d'eau de plus que le
chiffre normal, de faire des confitures avec des carottes au lieu d'abricots, etc., etc.;
mais la valeur alimentaire, le coefficient nutritif de chacun de ces produits est
profondément modifié, et il devient alors nécessaire de changer, ou tout au
moins de compléter, une alimentation qui devient insuffisante. Cela n'est pas
possible pour tout le monde, et si le riche a toujours une table abondamment
fournie et lui offrant une quantité plutôt excessive d'aliments, combien y a-t-il,
en revanche, de familles dans lesquelles la dépense consacrée à l'alimentation
doit, par absolue nécessité, être réduite au strict minimum? Ces derniers ne
peuvent pas s'offrii- la compensation qui leur serait nécessaire, et ils ont certai-
nement le droit de trouver, en substance nutritive, dans l'aliment employé,
l'équivalent de ce que représente la somme d'argent dépensée pour son achat.
Que de maladies de l'appareil digestif, que d'anémies, de dépérissements, d'af-
fections chroniques, pendant longtemps inexplicables, n'ont pas d'autre cause
que la mauvaise quahté des aUments et des boissons! Il faut, en effet, songer
que la falsification est bien rarement accomplie exclusivement avec une substance
D' G. POUCHET. — DES FALSIFICATIONS UES SLUSTA.NCES ALIME.NTAIUES 93
des composés plus ou moins nocils, afin de leur donner de la saveur, de la cou-
leur, ou toute autre qualité qui leur manque. Le vin mouillé, par exemple,
doit être remonté en alcool et ([uelquefois même
en couleur. Dieu sait quels
ahoiils servent à ce trafic! Quant aux matières il y on a au moinscolorantes,
tout son pouvoir les falsifications des substances alimentaires. C'est, en effet,
la partie de la nation dont la santé est la seule richesse, ceux qui doivent
vivre et nourrir leur famille du travail de chaque jour, qui sont le plus forte-
ment atteints. « On ne fait pas assez attention, disait en 18.30 M. de Chabrol,
à l'elTet que produit dans les petites fortunes, dans le gain de l'artisan, la
diminution ou l'augmentation d'un sou par du pain qui le nourrit. En
livre
faudrait au moins tripler ces chiffres! Et combien de sous par jour faudrait-il
compter pour représenter l'eau ajoutée au pain, au vin et au lait, pour com-
penser la diminution de valeur nutritive d'une foule d'aliments qu'il serait
trop long d'énumérer ici?
l'n commerce, peut-être plus révoltant encore, est celui qui se pratique à
propos de l'alimentation de nos soldats. Pour quelques fournisseurs, la dési-
gnation (le viande de troupe, nourriture à soldat, est l'équivalent de la plus basse
qualité de produit. On se souvient de la récente atVaire du canqi d'Avor, et,
faut se souvenir (pie les races vigoureuses et prospères sont celles dont l'alimen-
tai ion est saine et suflisante. J'aurai atteint le but que je me proposais si
j'ai pu vous amener à partager cet avis que la poursuite acharnée et sans
trêve des falsifications des substances alimentaires est une œuvre à la fois
humanitaire et patriotique.
\
94 CO.NFÉRENCES
M. E. DTJCLAÏÏX
Membre de l'Instilut, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.
Mesdames, Messieurs,
produit plus de vin que de lait. C'est pourtant une erreur. Il existait en France
en 188:2, d'après l'excellente statistique publiée par le Ministère de l'Agricul-
ture, plus de 5 millions de vaches laitières, donnant 68 milhons d'hectolitres
de lait (1). C'est à peu près le chiffre de notre récolte de vin en 1869, qui a été
une année d'abondance que nous n'avons pas retrouvée depuis, et, en ce moment,
nous ne dépassons pas 30 à .'16 millions d'hectolitres. La France produit donc
environ deux fois plus de lait que de vin.
Il est vrai qu'en évaluant les récoltes en argent, la culture de la vigne
reprend le premier rang, mais pourquoi ? Parce que le prix de l'hectolitre de
lait n'est porté qu'à 12 francs dans les évaluations commerciales, et qu'en
ses, mais leur saveur leur donne une plus-value notable sur toutes les matières
similaires.
Nous avons donc eu beau, dans notre calcul, ravaler la valeur économique
ilu lait, il n'en reste pas moins aux premiers rangs et n'est guère dépassé que
paye souvent que l'illusion de boire du lait pur, tel qu'il sort du pis de la
vache.
Pourquoi, me direz-vous, cette contradiction économique? Comment se fait-il
qu'il n'y ait pas pour le lait, comme pour les autres denrées, équilibre mobile
entre la production et la demande ? Pourquoi, si le lait est un aussi bon ali-
apporté par M. Pasteur. Ces êtres sont microscopiques. Leurs germes sont
répandus par milliers sur les trayons de la vache, sur les mains du vacher,
sur les parois et surtout dans les anfractuosités des vases où se fait la traite,
et des récipients dans lesquels on entrepose'ou on fait voyager le lait. Pour don-
ner une idée de leur puissance de multiplication, je n'ai qu'à citer les chiffres
suivants, déterminés par M. Miquel, et qui représentent le nombre des bacté-
ries vivantes dans un litre de lait, à des temps variables après la traite. Ce
nombre, qui était :
sont gros; en poids, ils sont faibles. Il faut à peu près 1 milliard de ces bacté-
ries pour peser 1 milligramme. Les 63 milliards de microbes du lait étudié ci-
dessus ne pesaient donc que 63 milligrammes, et, dans un litre de lait ordi-
naire, le poids de matière vivante n'est qu'une fraction infiniment petite du
poids de l'aliment.
Mais son importance chimique ne se mesure pas à son poids. Précisément
parce que ces microbes sont des ferments, il y a uue disproportion marquée
entre leur force apparente et leur puissance réelle. Ils ont bientôt fait d'ame-
ner, dans les éléments du lait, des transformations chimiques variées qui se
traduisent par une viciation de goût et par la coagulation grâce à eux, il :
n'est guère de lait recueilli et conservé dans les conditions habituelles qui puisse
supporter plus de vingt-quatre heures de séjour à l'air, et on comprend com-
bien cela est gênant pour le commerce.
Toute gêne commerciale crée deux catégories nouvelles d'industriels ceux :
qui l'exploitent et ceux qui visent à la faire disparaître. Les premiers se sont
dit, probablement sans réfléchir bien longtemps, « nous ne pouvons pas donner
au public tout le lait qu'il demande; qu'à cela ne tienne! nous allons en faire
E. DUCLAL'X. — LE LAIT ENVISAGÉ COMME MATIKllE ALIMENIAIKÊ 97
.uceplera, donuunt ainsi connue une sanction indirecte au baptême que nous
aurons fait subir, d'autorité, au lait ordinaire. Nous nous contenterons de
caresser son imaj,'ination eu lui offrant noire lait pur dans des boîbs élégantes,
avec des modes de fermeture compliqués et inédits ». Le calcul pouvait paraître
audacieux; il s'est trouvé juste, et c'est ainsi que nous sommes arrivés, nous,
pauvres Parisiens, à payer jusqu'à 80 centimes et 1 franc le litre du lait qui
n'est payé que lo et '20 centimes au producteur; cor il va sans dire qu'ici,
connue toujours en pareil cas, ce sont les intermiidiaires qui profitent de la
plus value.
remarquer que ces additions d"eau et cette surélé-
Je n'ai pas besoin de faire
vation artificielle des prix de vente au consommateur modifient notablement,
et même renversent les rapports de la valeur économique du lait rapportée à
celle des autres aliments. Du lait aussi cher n'est du reste à la portée que d'un
boites au lait, vendues comme contenant du lait pur, dont je vous parlais tout
à l'heure. Pour que ce fragment soit resté sans s'y dissoudre, il faut que le
lait (jui le surnageait en ait été saturé, en ait contenu tout ce qu'il en pouvait
contenir. Le consommateur dans ce cas était un malade. S'il ne l'avait pas été,
il le fût certainement devenu à boire une pareille lessive.
Tous ces moyens violents sont du reste insuffisants. Leur seul avantage, qui
se tourne en inconvénient pour le consommateur, est de dispenser de la pro-
preté ceux qui les emploient. Du lait qu'on recueillerait dans une étable bien
tenue, en lavant bien ses mains et les trayons de la vache, qu'on recevrait dans
des vases d'une propreté scrupuleuse, se conserverait aussi longtemps que du
lait trait sans précautions et additionné de carbonate de soude. Mais l'emploi
et qui, tous les ans, pendant l'été, fait tant de victimes. On a de même relevé
en divers pays, surtout en Amérique, des cas nombreux, dont quelques-uns
graves, d'empoisonnement par des crèmes, des fromages frais fabriqués avec
les excédents de lait restés invendus dans les grandes villes.
était très rare mais depuis que, dans les abattoirs, on fait l'inspection d'une
;
une vacbe malade dans celles qui nous fournissent leur lait n'est pas minime
et ne mérite plus le nom de basard.
On dira que ces vaches pourraient être malades sans que leur lait fût con-
>.airieux. Pour élucider celte question importante, prélevons, comme l'a fait tout
lait, nous verrons ces cobayes dépérir au bout d'un temps très court, et mourir
bientôt de tuberculose. Or, voici quels ont été les résultats de M. Hirschberger.
Avec le lait de cinq vaches affectées de tuberculose générale, il a eu quatre ino-
culations positives, une négative. Six autres vaches étaient atteintes de tuber-
culose générale, mais moins avancée que chez les précédentes. Avec leur lait,
ily a eu quatre résultats positifs, deux négatifs. Enlin, avec le lait de neuf
animaux chez lesquels la tuberculose était localisée dans le poumon, il y a eu
non réussies.
trois résultats positifs et six inoculations
Le danger de l'existence dans du bacille de la tuberculose est donc
le lait
d'autant plus grand que l'animal est plus gravement atteint cela, on pouvait ;
le prévoir: mais ce qu'on ne savait pas, c'est que ce danger existe toujours.
tieux.
On peut nous dire que nous n'avons pas démontré (jue ce même lait, con-
tagieux pour les animaux auxquels on l'inocule, le serait aussi pour nous qui
nons, et de ne pas voir un danger véritable el de tous les instants dans la con-
sommation du lait d'un animal tuberculeux.
Or, contre ce danger, la congélation du lait, dont nous parlions tout à l'heure,
ne donne qu'une garantie illusoire; à ce point de vue, l'ébullition vaut mieux,
faire bouiUir générale on
\ et c'est sans doute à cette habitude de le lait, si
France, que nous devons d'être à i)eu près exempts de ces épidémies transmises
[tar l(> lait, encore assez fréquentes en Angleterre, où on consomme de préfé-
rence à l'état naturel. Mais, avec ce que nous savons, nous avons le droit
le lait
100 CONFÉRENCES
Cette idée, que je donne comme moderne, était déjà venue à Appert (1), l'in-
venteur des conserves, qui avait ainsi réussi à conserver pendant plus de deux
ans du lait, de la crème. Malheureusement, il était obligé de condenser son
lait, c'est-à-dire de lui enlever une portion de son eau, et même d'y ajouter
des jaunes d'oeufs. Ce n"était plus du Mais l'industrie a repris ses pro-
lait.
cédés, en les perfectionnant grâce aux lumières nouvelles que la science lui
avait données sur la cause du mal et les moyens d'y remédier. Elle s'est
qui ont entrepris cette industrie de porter devant vous quelques-uns de leurs
produits. Vous pouvez voir à quel point elles ont réussi. Le lait a conservé sa
consistance un peu visqueuse et son opacité. Par un long repos, la crème
remonte à la surface, mais ne s'agglomère pas, et en agitant deux ou trois
elle
elles; nous n'en voulons pas ». Les délicats sont malheureux. Il faut les plaindre,
et souhaiter à ceux-ci, qui ne veulent pas faire bouiUir leur lait, d'avoir tou-
jours à leur portée une vache saine et non tuberculeuse. Il n'y a qu'à voir
combien y réussiront.
Ce goût de cuit n'est d'ailleurs pas constant. Il est assez marqué dans cer-
taines boîtes, moins dans d'autres, pas du tout dans quelques-unes: il n'est
donc pas inévitable, et les fabricants s'acharnent à le faire disparaître. Ils y
réussiront sûrement; mais, en attendant, on a le droit de se retourner du côté
du gros des consommateurs, et de leur demander si ce léger inconvénient leur
paraît pouvoir être mis en balance, d'un côté, avec l'absence certaine de tout
germe pathogène dans le lait; de l'autre, avec l'avantage de pouvoir faire pro-
vision de ce liquide comme ils font provision de bois et de vin. Je ne parle ici
que de l'intérêt du consommateur; je pourrais parler de l'intérêt du produc-
teur à transformer son lait en une denrée qui peut être conservée des périodes
d'abondance pour les périodes de disette, être envoyée des régions où il y en a
(I) douze litres de lait sortant de la vache; je l'ai rapproché au bain-marie et réduit
a J'ai pris
aux deux de son volume en l'écumanl très souvent; ensuite je l'ai passé à l'étamine. Lors-
tiers
qu'il a été froid, j'en ai ôté la peau qui s'était formée en refroidissant, et je l'ai mis en bouteilles
avec les procédés ordinaires, et de suite au bain-marie avec deux heures de bouillon, etc. Au bout
de quelques mois, je me suis aperçu que la crème s'étiil séparée en flocons et surnageait dans la
bouteille... Ce lait s'est conservé deux ans et plus. La crème qui s'y trouve en flocons disparaît en
le mettant sur le feu, et il supporte 1 ébullition sans se coaguler. » (VArt de conserver petidant plu-
sieurs années toules les substances animales ou végétales, par Appert; Paris, istO.) Dans le rapport
fait sur ce procédé, par Bourial, on trouve soulignée la mention du fait suivant, qui est souvent
très exact ;
« Ce qui paraîtra plus extraordinaire, c'est que ce même lait, contenu dans une bouteille de
cliopine, qui a été débouchée il y a un mois pour en prendre une partie et rebouchée ensuite
avec peu de soin, s'est conservé presque sans altération, il a paru d'abord prendre un peu de
pousislance, mais une simple agitation a suffi pour lui redonner sa liquidité. »
E. HAMV. — LES TllinUS SÉDENTAIRES DE LA TUNISIE DU SUD 101
troj) tians celles qui i^i 11111114110111. On verrait ainsi le lail revenir à son rang
comme davantage au productiiur, tout en coûtant moins au
prix, et rapporter
consommateur, à cause de l'introduction de la ventfi en gros et de la suppres-
sion des intermédiaires. Mais il faut se borner. Nous sommes d'ailleurs ici sur
un terrain qui n'est plus celui de l'Association française. Il ne s'y rattache
que par un point: c'est l'étroite relation que nous venons de saisir entre les
progrès de l'industrie et les progrès de la science; c'est un nouvi-l exemple du
retentissement immédiat des découvertes du savant sur le bien-être de tous.
POUK
DIX-NEUVIÈMK SESSION
CONGRÈS DE LIMOGES
CONGRÈS DE LIMOGES
ASî^EMBLEE GENERALE
Tenue à Limoges, le 14 août 180O
Présidence de M. A. CORiNU
Meiiiluv de 1 Institut il du Bureau des Longitudes, Professeur à l'École Polytcclinique
Ingénieur en chef des Mines,
Président de l'Association
2"-'
groupe. Une seule candidature ayant été proposée, on vote par acclamation.
Sont nommés :
BUREAU LE L'ASSOCIATION
MM. DEIIKRAIN (P.-P.), Membre de llnstitut, Professeur au Muséum
d'histoire naturelle et à l'École nationale d'Agriculture de
Grignon Président.
COLLIGNON (EDOUARD), Inspecteur général des Ponts el Chaus-
sées, Inspecteur de l'École nationale des Ponts et Chaussées. Vice-Président.
SIRODOT (Simon), Correspondant de l'Institut, Hoyen de la Faculté
des Sciences de Rennes Secrétaire.
CROVA (André), Correspondant de l'Institut, Professeur à la
Faculté des Sciences de .Montpellier Vice-Secrétaire.
GALANTE (EMILE), Fabricant d'Instruments de chirurgie. . . . Trésorier.
GARIEL(C.-M.), Membrede l'Académie de Médecine, Professeurs
la Faculté de Médecine, Ingénieur en Chef, Professeur à l'École
nationale des Ponts et Chaussées Secrétaire du Comeil.
CARTAZ (le Docteur A.), ancien Interne des Hôpitaux de Paris Secrétaire adjoint du Conseil.
MM. QUATREFAGES de BRÉAU (Armand de), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Pro-
fesseur au Muséum d'histoire naturelle.
EICHTHAL (Ad. d'). Président du Conseil d'Administration de la Compagnie des Chemins de fer du
Midi.
FRÉMY (Edme), Membre de llnstitut, Directeur et Professeur au Muséum d'histoire naturelle.
BARDOUX (A.), Membre de l'Institut, Sénateur, ancien Ministre de l'Instruction publique.
KRANTZ (J.-B.), Inspecteur général honoraire des Ponts et chaussées, Sénateur.
CHAUVEAU (A.), Membre de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur au Muséum
d'histoire naturelle. Inspecteur général des Écoles nationales vétérinaires.
.lANSSEN (J.), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Directeur de l'Observatoire
d'astronomie physique de Meudon.
PASSY (Frédéric), Membrede l'Institut, ancien Député.
BOUQUET DE LA GRYE (A.), Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Ingénieur hydro-
graphe en chef de la Marine.
VERNEUIL (A.), Membrede l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur à la Faculté de
Médecine.
FRIEDEL (Charles), Membrede l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences.
ROCHARD (le Docteur J.), Membrede l'Académie de .Médecine, Inspecteur général du Service de
Santé de la Marine, en retraite.
LAUSSEDAT de Colonel Aimé), Directeur du Conservatoire national des Arts et métiers.
LACAZE-DUTIIIERS (Henri de), Membre>de l'Institut et de l'Académie de Médecine, Professeur à
la Faculté des Sciences.
CORNU (Alfred), .Membre de l'Institut et du Bureau des Longitudes, Pro''esseur à l'École Poly-
technique, Ingénieur en chef des Mines.
l'Observatoire national.
DÉLÉGUÉS DE L'ASSOCIATION
MM. FtISClIOl ISIIKIM (ll.-F-.j, M.'inbiv do l'inslilut.
liltolAUlti;!,, Miriilnf (le l'Aïailéinio do Mé<lriinf, Doyon do la Faculté do Médo-
ciiio de Paris.
DAVA.NNE, l'rosident du Conseil do la Sociolô IVanraisc de photojfraphie.
<lAri>UV, Membro de l'itistitut, Professeur au Muséum d'histoire naturelle.
(iHAMfIDIEH, Membre de l'Institut.
5^ SECTION (Physique).
.,
. 1 Délègues de la Section.
site, en retraite '
6« SECTION (Chimie).
Roger (Albert) v
Angot (Alfred) \ Délégués de la Section.
Teisserenc de Bort (Léon ;
9^ SECTION (Botanique).
Bonnet (
d° ) \
Cornu (Maxime), Professeur de culture au Mu- ( Délégués de la Section.
séuni d'histoire naturelle
^
Poisson ]
POUR l'avancement des sciences IOî)
thropologie de
,
Pans '
Callot
Godard, Directeur de l'École Monge /
^''^'J""' '^^ '« ^""""-
Ferry (Emile), Président de la Société Normand. }
de Géographie ;
COMMISSIONS PERMANENTES
COMMISSIONS NOMMÉES l'AK l.i; inNSMI. DANS SA SÉANCE Ul 3 NoVEMIJRE :
ri.(il\.
Commission des Finances: MM. JtAII.LK, DUKET, d.- .NADAII.I.AC, \ an IJLAKE.N-
liKIidlii:.
Commission d'Organisation du
Congrès de Marseille .M.M. ANtJOT, CAI.LOT :
,
.lACKSON, SClILLMIii'UGEK.
Commission de Publication: .MM. I>K01I.NEAL', LEMOINE (Km.), Dccknr L.-U. l'ETIT,
TEISSERENC di jiOUT.
MEMBRES D'HONNEUR
MM. Les Sénateurs de la Haute-Vienne.
Les Députés de la Haute-Vienne.
Le Général commandant en chef le 12'^ corps d'armée.
Le Pi'éfet du département de la Haute- Vienne.
Le Recteur de r.\cadémie de Poitiers.
Le premier Président de la Cour d'appel.
Le Procureur général près la Cour d'appel.
L'Évèque de Limoges.
Le Président du Conseil général de la Haute-Vienne.
Le Maire de la ville de Limoges.
Le Président du Tribunal civil.
Le Président du Tribunal de commerce.
Le Trésorier-payeur général.
Le Président de la Chambre de commerce.
Le Pasteur protestant de Limoges.
Le Directeur des Écoles nationales d"arts décoratifs de Paris, Limoges^
Aubusson.
Les Maires d'Angoulêmè, de Larochefoucauld, de Périgueux, de Tulle, de
Brive, de Guéret, d'Aubusson et de Poitiers.
Les Maires de Rochechouart, de Saint-Yrieix et de Saint-Junien.
BUREAU
Présidents d'honneur : MM. Teisserenc de Bort, Sénateur, ancien Ministre.
J. Claretie, de l'Académie française.
Adolphe Carxot, Ingénieur en chef des Mines, Professeur à FÉcole na-
tionale supérieure des Mines et à l'Institut national agronomique.
Président M. le Maire de Limoges.
:
MEMBRES
MM. Alvin, Ingénieur de la Compagnie d'Orléans.
L'abbé Arbellot, Président de la Société archéologique.
Arnoux, Conseiller municipal.
AuDOiN, Conseiller municipal.
AzÉMA, Directeur des Postes et Télégraphes
.
M. FoviLLE (Alfred de), Professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers, Chef
du bureau de statistique et de législation comparée au Ministère des Finances.
MINISTÈRE DE LA GUERRE :
AOI. Friedel (Ch.), Membre de l'Institut, Professeur à la Faculté des Sciences de Paris.
Delisle (le D"' F.), Préparateur au Muséum d'histoire naturelle, i'
* i-
MINISTÈRE DE l'iNTÉRIEUR :
ministère de la marine:
BOURSES DE SESSION
CONGRÈS DE LIMOGES
SÉANCE D'OUVERTURE
7 août 1890.
M. LABÏÏSSIERE
Maire de Limoges. Meiubiu du Conseil générai.
Mesdames, Messieurs,
Monsieur le Président,
Pénétrés des conséquences heureuses que pouvait avoir pour notre contrée la
nous nous préparâmes à vous assurer une réception digne à la fois de vous et
(le nous.
Parmi les heureux de la prcmid're heure et les plus empressés figurait cer-
souhaits de bienvenue.
C'est à moi qu'incombe aujourd'hui la délicate mission de vous faire les hon-
neurs de noire ville et de vous exprimer les sentiments de grande sympathie
Hélas malgiv tout notre bon vouloir, notre hospitalité sera moins grandiose!
!
Mais vous vous montrerez bienveillants; ce n'est point tant la magnificence que
si âpre au travail; ses sites pittoresques, ses sombres collines, ses riants val-
lons, n'est |»as lu terre féconde qui a produit ces t'rudits, ces penseurs, ces
hommes qui, dans les lettres, les sciences et les arts, ont su conquérir gloire
etrenommée !
Pendant le cours de nos travaux, alors que suspendant pour quelques mo-
ments vos doctes dissertations, vous vous plairez à parcourir nos rues et nos
places, nous vous montrerons avec quehiuc orgueil les toits qui ont abritt- le
berceau dos Léonard Limosin, des l'énicaiid, des Nouailher, des d'Aguesseau,
(les Vergnaud. des Jourdao, des Hiigcaiid, des Bac, Michel Chevalier, Paulin
Talabot, Allou, Noriac... J'en omets et je ne parleque de ceux qui ne sont plus!
Puis, lorsque votre session terminée, vous entreprendrez ces excursions qui
doivent vous faire connaître et admirer une contrée trop méconnue des tou-
risli's, vous vous arrêterez à Pierrc-Buiriôre où est ni- Dupuytrrn: à Saint-Léo-
nard, pati'ie de Gay-Lussac ; berceau de l)ai lu-t, de Gondinrt
à Saiut-Vrieix, ;
à lirive, qui compte parmi Brune; à Bort, à Tulle, qui ont don ni-
ses enfants,
le jour à Vcntenat, à Baluze, à Marmonlel.
Et plus tard, lorsque, vous reportant à ces jours qui ne seront [ilus, vous
donnerez un souvenir au congrès de 1800, puissiez-vous affirmer que \ous
avez vécu quelques instants heureux au milieu de nous !
Puissiez-vous dire que vous avez appn'-citi et aimé' une population qui, mo-
difiant quelque peu votre magnilique devise, a su « par son travail et pour la
pairie » créer au cœur de la France ces belles industries dont les produits font
prime sur les marchés de l'univers entier.
Mesdames, messieurs, jai l'honneur de vous souhaiter la bienvenue parmi
nous.
M. A. CORNÏÏ
Membre rie l'Iostilut cl du Bureau dos Ujnpitudes, Professeur à l'Éi.-ole l'i)l\le(hiiiciiie,
Mesdames, Messieurs,
passage de l'Association attirera l'attention des pouvoirs publics sur les vœux
et les sacrifices déjà consentis par la ville pour la reconstruction d'un musée
réunissant vos précieuses collections artistiques et scientifiques, et l'organisa-
tion d'un haut enseignement professionnel nécessaire pour maintenir et perfec-
tionner les traditions de l'art.
rendre dans quelques jours à Gay-Lussac montre quel prix vous attachez à la
raj)ide des progrès récents de ces sciences, que je vais avoir l'honneur de vous
tracer, le nom de Gay-Lussac reviendra plusieurs fois; ne vous en étonnez
pas, il reviendrait plus souvent encore s'il m'était permis de sortir de la réserve
que m'imposent les circonstances.
La physique a le privilège d'être la conseillère habituelle de presque toutes
les sciencesqui procèdent de l'expérience ou de l'observation; autrefois elle les
renfermait toutes, car elle embrassait tous les phénomènes de la nature exté-
rieurs à nous on l'appelait Philosophie naturelle (nom que les Anglais lui don-
;
nent encore) par opposition à la philosophie pi-oprement dite, qui étudie les
A. CORNL. — HKLE DE LA l'IlVSKjL'E 12o
chimie, etc.
dans un gaz incandescent la présence des éléments chimiques qui s'y trouvent,
même en quantité impondérable, par les raies brillantes sillonnant le spectre de
la lumière émise; l'éclat et la position de ces raies sur l'échelle des couleurs
prismatiques diffèrent pour chaque élément et par suite le caractérisent. Cette
méthode, mille fois plus sensible que les réactions ordinaires de la chimie, vous
est trop connue pour que j'en décrive longuement la prodigieuse délicatesse et
la fécondité; il suffira de vous rappeler que Bunsen et Kirchhoff affirmèrent
la puissance de leur méthode, en découvrant deux nouveaux métaux, le rubi-
dium et le cœsium; depuis, l'analyse spectrale en a fait découvrir bien d'autres
et toujours dans des matières oii ils existaient en quantité si faible que jamais
lesprocédés anciens n'auraient permis de les y soupçonner. L'admiration pour
ce mode d'analyse augmente encore lorsqu'on songe qu'il suffit d'observer un
seul instant, dans le spectre de la flamme d'essai, l'apparition dune raie in-
connue, pour établir avec certitude l'existence d'un nouvel élément.
En résumé, chaque fois que la chimie a emprunté à la physique quelque
appareil nouveau, elle est entrée dans une phase féconde; elle a étendu et pré-
cisé ses conceptions et augmenté dans une proportion considérable la puissance
de ses méthodes.
Presque toutes les sciences dérivant de la philosophie naturelle sont dans le
astronomes parvinrent à démêler les lois des révolutions des astres, ils ne
purent rien connaître de leur constitution individuelle.
Le soleil, au disque éblouissant, refusait orgueilleusement de laisser deviner
A. COUNL'. UOLE iJi; LA l'IlYSIylE l'2"
SI slriicliiiv; l;i liiiio, avec sa figure moiusi;, ne paraissiiil pus mieux «Jisposée
à livi'cr ses si;ciels. Ouiuil au\ autres astres, malgré les noms pompeux .|ui
les ideutiliaicnt aux dieux de l'Olympe, guère que de simples ils n'étaient
montagnes et ses ci'atèrcs. Vénus dévoile ses formes changeantes; Jupiter, son
dis(|ue el ses satellites; Saturne, son globe découpé [tar l'ombre de son large
anneau.
El plus lard, avec les gigantesques miroirs (prilerscliel travaillait de .ses
mains, voilà i|u'ait|iaraissent d'autres mondes peuplani res[)ace infini, où chaque
étoile est un soleil comme le nôtre, dirigeant son cortège de planètes.
Que de problèmes à résoudre! que de mystères à percer! que d'horizons
inattendus ouverts à l'imagination humaine!
Telle fui la révolution que produisit en astronomie rem[)loi des premiers
appareils iropliipie.
L'introduction du spectroscope, si féconde <mi chimie, a encore étendu la puis-
sance de pénétration de l'œil humain dans les détails de la structure des astres,
je dirai plus, dans les secrets de la constitution de l'univers.
Avec l'analyse spectrale, l'astronome découvre la composition chimique des
astres, malgré l'immense distance qui les sépare de nous. Pour cela, que faut-il.'
Un simple rayon de lumière tju'on analyse avec le prisme. L'analyse des rayons
ondes sonores varient de grandeur avec la vitesse relative de la source qui les
produit; ainsi le sifflet d'une locomotive donne un son plus aigu lorsqu'elle
s'approche de nous, un son plus grave lorsqu'elle s'en éloigne c'est ce que :
nous pouvons constater chaque fois qu'un train croise à toute vitesse celui dans
lequel nous nous trouvons.
Avec les sources lumineuses, le phénomène est analogue ; seulement, l'échelle
des sons du grave à l'aigu est remplacée par la gamme des couleurs prisma-
tiques du rouge au violet; dès lors, une étoile qui s'éloigne doit paraître plus
rouge; une étoile qui s'approche, plus violette que si elle était au repos.
Tel est le principe ingénieux conçu par Doppler; malheureusement, sous
cette forme, il est inapplicable à l'astronomie; car il faudrait connaître, comme
repère, la couleur propre de l'étoile au repos et ensuite pouvoir en apprécier
les variations.
Des méditations de l'un de nos plus illustres physiciens, l'idée de Doppler,
restée longtemps stérile, est sortie fécondée; M. Fizeau a montré, en effet, qu'en
abandonnant la considération de couleur qui ne conduit à rien de correct,
pour y substituer celle des raies spectrales, on réalise les deux conditions
nécessaires à l'application de la méthode on obtient un repère, on mesure
;
les résultats qu'on attend de ces mesures sont d'une importance extrême je ;
vais vous en donner une idée. Depuis Herschel, on soupçonne que le système
solaire se transporte tout d'une pièce dans l'espace vers la constellation d'Her-
cule on aura la confirmation de ce mouvement et, de plus, la grandeur et la
;
direction de sa vitesse.
Avant de quitter ce sujet de spectroscopie stellaire, je veux vous rapporter
une observation bien curieuse, destinée à montrer comment les elforts réunis
de sciences voisines peuvent amener un résultat inattendu.
Vous avez vu qu'il iiillait, pour appliquer la méthode Doppler-Fizeau, trouver
dans le spectre lumineux de l'astre les raies d'un élément terrestre. Or, cet
élément commun est le plus souvent l'hydrogène, le corps simple par excel-
lence, la substance élémentaire de ceux qui souhaitent l'unité de la matière.
C'est assez dire quel intérêt ont les chimistes à obtenir ce corps à l'état de
pureté. Parmi tous les moyens connus pour mettre les impuretés en évidence,
le plus simple et le plus sensible est l'analyse spectrale; une décharge élec-
trique illumine aisément l'hydrogène raréfié et donne un spectre à raies bril-
lantes; les substances étrangères ajoutent d'autres raies, faibles, il est vrai,
A. COUNL'. — ROLi: DE LA l'HYSKjUK 129
mais en innombrable qu'un ne peut jamais efîacci- compltHemenl. La
quaiililù
question <lu spoctre VL*ritablG est donc devenue très délicjilc; on serait cepen-
dant en droit de penser que c'est un chimiste qui a le premier d(^"crit le spectre
de rii\dr();,'ène pur !
dans une réaction chimi(iue, mais dans la lumière des étoiles blanches, connue
Wéga, Sirius, l'Épi de la Vierge, etc., en s'aidant de la photographie pour
étendre l'échelle des radiations jusqu'à l'ultraviolet. La vérification a été faite
depuis et l'on sait, maintenant, reproduire le spectre des étoiles blanches avec
de l'hydrogène convenablement purilié.
Ainsi c'est par l'inlermédiaire d'astres qui son* à des milliards et des mil-
reconnu pour la première fois dans toute son étendue le caractère le plus
:
précis que possèdent les chimistes pour définir l'hydrogène pur a donc été
déterminé par un astronome avec un appareil de physique.
Celle manière plcjuante de vous présenter un épisode de la lutte incessante
pour la con([uète de la vérité n'a pas pour but, vous le pensez bien, de déso-
bliger les chimistes au profit des astronomes ou des physiciens; elle est des-
tinée simplement à bien mettre en lumière la puissance que donnent l'union
des méthodes et la connaissance approfondie des moyens d'action des sciences
voisines.
C'est grâce à ces emprunts et ces échanges mutuels qu'ont été obtenus ces
progrès immenses et rapides dont je viens de vous entretenir, que les horizons
de l'intelligence humaine se sont agrandis.
Aujourd'hui, il faut l'avouer, la mode est plutôt de rétrécir son horizon, de
se spécialiser, comme on dit, de se confiner dans un cercle étroit oij l'on puisse
devenir rapidement une autorité; l'intérèl particulier y trouve peut-être son
compte, mais la science générale y perd certainement.
Voyez, au contraire, ces branches de la scienco où se donnent en quelque
sorte rendez- vous les tempéraments les plus divers; quelle marche rapide et
assurée !
aucune dans ses progrès, n'a procédé par bonds plus surprenants et ne s'est
réixindue dans le monde entier par une diÛ'usion plus rapide.
La première expérience électrique remonte à six cents ans avant notre ère,
< fut l'attraction des corps légers par l'ambre frotti>; ce phénomène singulier,
niinu des philosophes grecs et resté dans l'oubli pendant plus de vingt siècles,
excite subitement l'attention de tous les curieux de la nature qui distinguent
peu à peu les deux sortes d'électricité, les isolants et les conducteurs. Cette force
mystérieuse les attire, elle laisse entrevoir qu'elle recèle une puissance terrible,
car àpeinea-t-on aperçu l'étincelle grélc du bâton de résine frotté dans l'obscu-
rité et entendu le crépitement minuscule qui l'accompagne que déjà on les com-
9
130 SÉANCE GÉNÉRALE
toire, l'électricité des nuages, fut foudroyé. Mais de tous ces travaux sortirent
tification de l'électricité de nos machines avec celle des nuées orageuses en- ;
que commencer. Une source toute nouvelle de forces électriques, source encore
plus faible, encore plus cachée que celle des philosophes grecs, apparaissait tout
à coup dans le laboratoire d'un physiologiste italien tout le monde connaît ;
mier consul fait construire pour l'École polytechnique une pile rivale de celle
de Londres et fournit à Gay-Lussac et Thénard, qui en disposent, l'occasion
des plus beaux travaux. Enfin Davy exécute une expérience destinée à éclipser
plus tard toutes les merveilles accomplies par l'invention de Volta : réunis-
sant par des pointes de charbon les deux pôles de sa pile colossale, en lit il
aujourd'hui; cVsl un sim|)le (il niélalliiiue, enroulé en iiéiicc, qui prend deuA
pôles nia^néliqucs quand le courant y rirtule et devient un aimant puissant
lorsiju'il envelop[)e une tij?e de Ter doux.
Ladécoiiverlc de rr-iectro-aimant est un événement considérable, je nrdiniipas
seidemcnt dans l'Iiistoire delà science, mais dans celle de Tliumanité il faut ;
Mais je m'arrête dans le rapide tableau que j'ai mis sous vos yeux, j'ai
:
essayé de vous donner une idée du rôle que joue la physique moderne dans
le dt'vcloppement des sciences qui relèvent de l'expérience ou de l'observation.
Si inromplel que soit ce tableau (car j'ai omis, pour ne [tas fatiguer votre bien-
\eillante attention, des questions cajiitales), vous avez pu voir i|ue la [diysique
a conservé à un haut degré le caractère d'une science générale, tant par la va-
riété des objets qu'elle embrasse, que par les relations intimes qu'elle a con-
servées avec les sciences faisant autrefois [tartie de son domaine; vous avez
remarqui', d'un côté, cominen elle a donné à des sciences, connue la chimie
132 SÉANCE GÉNÉRALE
M. A. G-OBII
Ingénieur en chef des Punis el Chaussées ù Lyon, Secrélaire de l'Associalion.
Mesdames, Messieurs,
pour celui qui l'expose et monotone pour ceux qui l'écoutent. Cependant,
comme il s'agit ici de la vie même de notre Association, j'espère que vous
A. Gom.N. — l'association françajse en 1880-1800 133
dant la durée de ces Congrès, les savants de tous les points de la France et
même (le l'étranger se réunissent pour échanger leurs idées, discuter leurs tra-
vaux, de ces luttes courtoises, qui sont aussi quelquefois des consultations,
et
découlent toujours des résultats fécomls. Qui de nous, en rentrant dans sa
ianiille, après un congrès, ne s'est pas félicité de s'être dérangé pour y prendre
par petits groupes, ne sont pas les moins fructueuses et j'en connais qui n'ont
pas été la partie la moins intéressante d'une séance qu'on venait de clore.
11 n'est pas même jusqu'à nos fêtes qui ne présentent un côté scientifique et
qui ne fassent l'objet, soit de l'inauguration d'une amélioration locale, soit de
l'application de procédés industriels nouveaux.
Ces stations dans les villes de province nous permettent de bien connaître les
diverses régions de la France, non seulement au point de vue pittoresque, mais
encore au point de vue imlustricl et commercial; nos Congrès sont souvent des
occasions uniques pour voir les choses les plus inléressantes d'une contrée,
soit qu'on ait fait des préparatifs spéciaux pour en faciliter la visite, soit que
des portes, habituelle.ment fermées, s'ouvrent à deux battants lorsilue la science
vient y frapper.
Aussi, lorsque, après quelques années d'assiduité à nos Congrès, nous arrive
l'appel de ^A^sociation pour une nouvelle session, écartons-nous tous les liens
qui pourraient nous retenir à nos affaires, éloignons-nous tous les obstacles qui
pourraient s'opposer à notre départ, pour ne pas manquer cette récolte oij nous
trouvons à la fois le délassement de l'esprit, la satisfticlion morale et un bon
exercice physique.
Notre passage dans chaque centre nous amène de nouveaux adhérents,
témoins des efforts et des succès de notre Association. De[)uis dix-huit ans,
nous avons ainsi, peu à peu, semé les germes d'une récolle aujourd'hui féconde
dont le bilan linancier, que vous communiquera tout à l'heure notre sympa-
thique trésorier, M. Galante, donne l'expression la plus tangible.
Il y a douze ans, une grande manifestation industrielle et scientifique s'orga-
nisait à Paris sous la forme d'une Exposition universelle. Votre Conseil d'admi-
nistration, rompant avec les traditions, avait déjà, à cette occasion, et après
approl)ation île votre assemblée générale, décidé que le Congrès de 187S se
tiendrait dans la capitale.
11 n'avait pas semblé possible d'aller en province au moment même oîi La
province était appelée à Paris pour constater les progrès de notre industrie et
de notre commerce et admirer les perfectionnements apportés à notre outillage
par l'union du savant et de l'industriel.
134 SÉANCE GÉNÉRALE
murs de Paris.
Les mêmes raisons, invoquées à cette époque, revenaient l'année dernière
encore plus pressantes, plus impérieuses. L'Exposition universelle, préparée
par la France pour célébrer le centenaire de 1789, s'annonçait comme une
manifestation pacifique des plus grandioses. Le nombre des exposants dépassait
celui de 1878 ; les ingénieurs et les organisateurs de l'Exposition enfantaient
des merveilles. De nombreux Congrès internationaux se préparaient sous la
direction de notre cher secrétaire, M. Gariel, qui trouvait encore par des pro-
diges d'activité dont il moyen de conduire à bien l'organi-
a seul le secret, le
sation et la tenue de soixante-dix congrès. Voyez ce que demande, pour marcher
sans encombre, la préparation d'une de nos réunions annuelles et vous vous
ferez une idée de la tâche qui incombait à notre collègue.
En présence de ce grand mouvement scientifique, artistique et industriel, le
<ionseil ne pouvait hésiter : l'Association française qui embrasse dans ses dix-
les noms des personnalités les plus éminentes de la science dans tous les pays.
Plusieurs parmi eux nous ont fait l'honneur de suivre, depuis quelques années,
avec une grande assiduité, nos Congrès. Beaucoup se sont excusés, cette année,
de ne pouvoir assister à nos réunions, étant obligés de venir à une époque plus
tardive pour des Congrès nous ont assuré de leur sympathie
spéciaux. Tous
et si je termes clialeureux des toasts qui ont été échangés
ne rappelle pas les
se pressait chaque jour et chaque soir dans son enceinte. Ce décor merveilleux
qu'on ne pouvait se lasser d'admirer, ces fêtes incessantes, rien n'a troublé le
A. GOIUN. — l'association FRANÇAISE EN 1880-1800 13o
tours (II' nos travjiiix hiibiliiels ([iii ><• sont accomplis là dans tuulc |.ui- pli'iii-
du
<>ù la section pt'nic civil, par exeniplc, aurait-elle pu rencontrer un enscuible
plus lomplet d'appareils perlectionnés et de spt'ciinens de grands ouvrages.'
N'y vo\ ait-on pas, on dehors ni<îme des merveilleux bâtiments de l'Exposition,
Irs l.vpes de nos grands barrages et de nos grands ports, les mod<'-les n'-duits
Jetez mainttMianl un coup d'œil sur nos liulletins; voyez si chaque sirtion
n'a pas largement rempli sa lâche et multiplié ses discussions. Les conununi-
calions ont ('té plus nombreuses qu'à l)len d'autres Congrès et plusieurs ont
pour objet des travaux de premier ordre, dignes d'attirer l'attention des sp«'-
cialistes.
Je m'arrête, car je prêche d(^s convertis. Pas un de vous n'eût compris (|ue
le Congrî'S de 1889 si(''geâl personne ne pourra en expri-
ailleurs qu'à Paris et
mer le Le succès de ce Congrès a été complet, non seulement au point
regret.
de vue scientifique, mais encore au point de vue de l'organisation matérielle
(jui n'a rien laissé à désirer.
En 1878,1e lyci'e Saint-Louis avait abrité nos reunions; l'année dernière,
le ministre des travaux pul)lics nous a permis de nous installer dans l'École
des ponts et chauss<''es. Grâce à la bi(>nveillante ann^nité du directeur, M. La-
grange, et au concours empressé de l'inspecteur de l'École, M. Collignon. notre
cher collègue, l'Association a trouvé dans les salles d'études, les amphithéâtres
de cours, les salles de modèles, tout un ensemble bien aménagé pour les di-
•verst^s Sections. La bibliothr-que avait été transformée en salle de correspon-
dance et de lecture. Cette école, pépinière de nos jeunes ingénieurs, convenait
parfaitement à nos travaux ([uebjues-uns d'entre nous ont revu avec plaisir
;
ces salles et ces amphithéâtres qui leur rappelaient un passé déjà trop loin.
Entrerai-je dans le détail des travaux du Congrès ? Ce serait à coup sur
superllu, puisque vous avez eu entre les mains, non seulement les procès- verbaux
des s('ances, mais encore les mémoires imprimc's dont les manuscrits ont été
communirpiés aux diverses Sections. Je m'en voudrais d'en citer (juelques-uns
de prt'férence aux autres et vous approuverez ma réserve. Plusieurs Sections
ont profilé du voisinage de l'Exposition pour y faire de nombreuses visit(\s ;
(luelques-unes même y ont tenu plusieurs séances. Les Sections du génie civil
it militaire, de chimie, de botanique, d'anthropologie, de médecine, d'hygiène
et autres, y ont fait eu corps des visites intéressantes et fructueuses. Enfin,
pour compli'ter ce laldeau du mouvement scientifique du Congrès, les organi-
sateurs nous avaient ménagé la surprise d'une conférence aussi littéraire (]ue
substantielle, aussi originale que spirituelle, sur l'économie .sociale de la Chine.
136 SÉANCE GÉNÉRALE
citer en premier lieu les visites de nos grandes manufactures nationales les :
est une, cependant, que je ne me pardonnerais pas de passer sous silence dans
cette revue rapide de notre dernier Congrès. C'est celle des Sections de méde-
cine et d'hygiène à l'Institut Pasteur. Dès la première heure, l'Association a
apporté son offrande à l'œuvre humanitaire et scientifique poursuivie par notre
grand savant; elle a tenu à offrir au maître le témoignage de son admiration
iligiic d'illi'. I.<- iiiiuistrc des travaux puitlics, M. Yves Guyot, s'osl souvenu
do la part active qu'il a priscf à bon nombre de nos réunions et nous a ouvert,
dans une soin'c somptueuse et artistique, oflerle aussi aux étudiants français
et étrangers, les Ix-aux salons du ministère.
Les excursions qui forment iinr [wrtie si attrayante du programme de nos
sessions, avaient été- n'-duites au minimum. Il avait [taru diflicile d'entraîner
dans un(; course aux environs de Paris, des Parisiens, qui ne sont pas cepen-
dant ceux qui les c<mnaissent le mieux, et des provinciaux ou des étrangers
que les séductions de la giande ville ou de l'Exposition devaient retenir en
masse.
Le succès des deux excursions projetées a été cependant coinplet: visite du
musée de Saint-Germain que M. Heinacli a, par ses explications, su rendre si
intéressante visite de l'Observatoire de Meudon où M. Janssen nous a montré
;
ses appareils pour photographier le soleil et les astres, ainsi que son labora-
toire où son génie supplée à l'insuffisance des moyens mis à sa disposition;
visite de la grande papeterie d'Essonne, des moulins de Corbeil, des ('iablisse-
ments Decauville, à Petit-Bourg, tout avait été combiné pour voir bien et sans
fatigue. Un beau soleil a favorisé ces promenades dont l'organisation, fort diffi-
cile à préparer avec l'affluence des voyageurs à Paris, n'a cependant absolument
rien laissé à désirer. Vous me permettrez d'en remercier ici, en votre nom,
les membres du bureau qui s'en sont occupés, et notamment notre sympa-
thique secrétaire adjoint, M. Cartaz.
Après le Congrès de Paris, notre Association a continué les traditions de
l'Asso'ciation scientifique de France, fusionnée avec nous, en organisant, à
Paris, les conférences d'hiver, toujours si intéressantes et si recherch(''cs. Cet
hiver, dix conïérences ont été faites. C'est un excellent moyen d'augmenter
la splière d'action de notre Société, et si les Parisiens paraissent seuls destinés
à en faire leur profit, les membres de province peuvent cependant y assister
la
quelquefois s'il font coïncider un. voyage à Paris avec la date, publiée d'avance,
de telle ou telle conférence. Dans tous les cas, notre volume contient le texte
orgueil que nous la voyons croître chaque année. La gloire en rejaillit sur
l'Association entière, et chacun de nous doit prendre sa part de satisfaction
dans la récompense accordée à l'un des nôtres.
Le premier lauréat que j'aie à citer, c'est l'Association elle-même. A l'Expo-
sition universelle de 1878, nous avions obtenu la médaille d'or; à l'Exposition
(le l'année dernière, le jury, frappé des résultats obtenus par notre Société,
nous a décerné un grand prix. C'est la plus haute récompense accordée.
L'Institut a ouvert ses portes à plusieurs de nos membres : MM. Léaiilé el
Biscitofjslicim, ù l'Académie des sciences; M. Bardoux, notre ancien président,
à l'Académie des sciences morales; M. Uamy, à l'Académie des inscriptions et
belles-lettres; MM. Pomel et Raoult ont été nommés correspondants de l'Aca-
démie des sciences. A l'étranger, l'Académie des sciences de Vienne a choisi
poui- un de ses membres correspondants M. van Tieyhem.
138 SÉAXCE GÉNÉRALE
lion, par M. Magnan ; le prix La Caze, de chimie, par M. Raoult; le prix Bar-
bier, par M. ScJdagdenhauffen le prix Lecomte, par M. Vieille; une mention
;
l'arini les laun'als de lAcatli'-inic ilr im'dorint', nous relevons les noms de
MM. Iiidli\ Cazin, Jolyel, Liion, L.-II. Petit, Léon l'élit ol Sicard.
l'iiiiri|iioi laiil-il qu'à côtt'- de eellf liste udorieiisc, jaie à dresser un lubltMii
li>Mlniiicii\ des pertes que nous avons suljies. Si, eliaque annt'-e, nos ran^s
> nous avons aussi à payer à la niorl un trop large tribut dt;
aiimiitiilent,
\i<lini('s. Aucune de ces perles ne nous a plus viveineni l'rap|M'' au cœur que
grès où il ne vînt, ne fùl-ce que pendani quelques heures, prendre jiart à nos
travaux et jeter l'éclat de son incomparable talent.
Nous axons aussi à dt'plorer la perte de l'ingénieur en chef des mines
Fuclis, ce charmant et savant compagnon, qui, chaque année, nous apportait
le n'sultat de ses recherches dans les pays d'outre-mer celle du général de ;
Sociéti'.
El mainleiiaul, pour combler tous ces vides, nous avons besoin de \olre
concours à tous pour recruler de nouveaux adhérents. Il sullil pour cela de
faire connaître, chacun autour de soi, les avantages précieux que procure le
titre de mendire de l'Association. Indépendamment du profit ((u'on tire de la
lecture de nos publications qui contiennent toutes les nouveautés de la science.
140 •
SÉ/VNCE GÉNÉRALE
nous avons les Congrès qui nous permettent, chaque année, d'augmenter sans
fatigue notre bagage scientifique, de nous créer des relations avec les maîtres
de la science, de revoir des amis sur un terrain où, pendant quelques jours,
une vie commune donne tant de facilités pour se voir et se réunir.
Nous semons et nous récoltons à la fois et nous justifions bien ainsi notre
devise : Par la science, pour la patrie.
M. Emile &ALAIITE
Trésorier de l'Association.
détail :
RECETTES
Reliquat de 1888 Fr. 38 15
Cotisations des membres annuels 63.988 50
Intérêts des capitaux 27.935 24
Recettes diverses 70 40
Vente de volumes. 28 75
Carte d'Algérie 62 »
DEPENSES
Les dépenses s'élèvent à 72.796 francs ; elles se répartissent de la manière
suivante :
Subventions :
Ctel 100
Lundi;: poiir la intursuilc de .ses iocliL'irlifS sur
l'applicalion de la photographie à l'analyse du
mouveincnl .^oo
VlOLiEH pour : ses recherches sur les terrains ler-
liuires des déparlcnienls d<' l'Aude ri de rili'--
rault ;jOO
hONNKZAN pour la continuation des Ibuillcs dans
:
CAPITAL
Le capital qui, dans le dernier compte rendu, était de
826,474 96 c,
fr. s'est accru au cours de l'exercice 1889, de. . 826.474 96
Parts de fondateurs et rachats de cotisations 7.030 »
Réserve statutaire 6.398 85
Total Fr. 839.923 81
cela c'st regrettable ;nous ne faisions pas effort pour réagir contre cette
car si
1" (jroupe.
MATHÉMATIQUES
Sur le problème des trois corps. — Ce mémoire est divisé en deux parties.
Dans la première partie, l'un des trois corps est supposé fixe, et on a ramené
la (lueslion à l'intégration d'une équation dil'téreulielle du premier ordre entre
le rayon vecteur et la longitude dans laquelle les variables sont séparées. L'un
des membres s'intègre par les fonctions elliptiques, et l'autre, conduit à une
intégrale hyperelliptique. Ou est parvenu à ce résultat en s'inspirant de la
«iéoniélrio de Mongc, et en se servant de la théorie des rotations combinée
avec les propriétés du plan invariable.
Dans la seconde partie, on a conduit la solution du problème des trois corps,
à l'aide de la transformation de .lacobi, au même point que celle du cas par-
ticulier qui fait l'objet de la première partie. On se trouve avoir ainsi ramené
les sept intégrations qui restaient en suspens, à une quadrature.
144 MATHÉMATIQUES, ASTROISOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
Sur quelques transformations des figures. — P^BC, APj^C, ABP^ sont trois
triangles directement semblables construits sur les côtés de ABC; P, un point
dont le triangle podaire par rapport à ABC soit inversement semblable à P„BC.
On a les équipoUences : AP^ . AP = AP,^ . AP,, = AB . AC, et deux autres
systèmes analogues. De là résultent de nombreuses propriétés qui, pour la plupart,
paraissent nouvelles, bien que plusieurs des matières traitées ici aient été étu-
diées antérieurement par d'autres auteurs, et notamment par M. Neuberg.
Sur les figures symétriques successives. — Étant données n droites aj, ao, ...a
situées dans un même plan, on peut se proposer de trouver un polygone P tel,
que ces droites soient les perpendiculaires élevées sur les milieux des côtés, ou un
polygone P' tel, que ces droites soient les bissectrices (intérieures ou extérieures)
des angles. Bien que ces questions soient classiques, leur discussion complète
restait encore à faire. Ces problèmes peuvent être indéterminés; il est intéres-
sant d'étudier la disposition des axes aj, a2, ... a^, pour qu'il en soit ainsi.
L'examen des dillerents cas repose sur la notion des points et des droites
doubles de deux figures égales, situées dans un même plan.
Propriétés du triangle. —
Orientation moyenne points équisegmentaires. ABC;
—
étant un triangle, on porte suivant BA, CA, les longueurs BA^, CAj^, égales
à BC. Si on agit de même pour les trois côtés, les trois segments A^A^, B B
Cj^C^ sont parallèles, et proportionnels aux côtés a, b, c; c'est à leur direction
commune qu'on donne le nom d'orientation moyenne. Cette direction est la
même que celle de la droite de Jérabek. Si l'on prolonge A^A;, jusqu'en Ai,
rencontre avec BC, et de même pour les autres segments, les trois segments
AAj, BBi, CCi, sont aussi parallèles, et inversement proportionnels aux diffé-
rences des côtés du triangle.
La fin de la communication est destinée à l'étude des points tels que les
droites AA', BB', CC joignant le point aux sommets et aboutissant aux côtés
opposés jouissent de la propriété segments BA', CB', AC (ou CA',
que les
AB', BC) soient égaux. Il y a deux solutions, lesquelles dépendent d'une
équation du troisième degré.
•", + cl + cl + + '',
fc=7—
fc=0
^i-
ft
k=r
=
\)U" .- kr) ci= i- ir' ^ 1)
pr(q-l)-^a{p- [] C .
^{p-'lkfcl=p^9F
*:=0
fc=p
^{p-^2k){p-^lk± 1)0^=^2".
l'extrémité libre Hotte dî^ns un liquide de densité donnée, dont la hauteur est
sui>poséc variable. Ce lieu est représenté en coordonnées polaires par Téquation
r2 = \V - ^ a2 tang2 0,
avec des valeurs dilTérentes pour la constante R lorsque la tig a son bout libre
immergé, et lorsque au contraire l'immersion a lieu du côté de l'articulation.
10
146 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
Cette formule cesse d"être applicable pour un angle très petit, de part et d'autre
de l'horizontale menée par le centre d'articulation de la tige dans cet angle, ;
M. C.-A.. LAISANT.
« Un mobile occupant les positious Ml, Ma M^, aux instants l^. /.,, . ... t ,
(1) Il a été publié dans de la Société îles Anciens Élèves des Écoles d'Arts et Métiers
le Bulletin
en 1889 (juin et juillet) et dans
Recueil des Appareils et procédés brevetés
le
a. XXII, p. 61), publié
par ordre du Ministère de l'Agriculture et du Commerce.
Gl'NltlIAL PAIl.ME.MIi;». LES CAItltl-S MAGK.tUE.S IV/
obtient les équations sous lorme dilVérentielle d'abord, et ensuite sous l'orme
finie.
Les courbes obtenues peuvent être engendrées comme il suit, [^no spirale
S^O comme hauteur avec Sj pour sommet, de telle sorte que l'aire de ce triangle
soit constante et égale à c'-. Les milieux des côlés de ce triangle décrivent les
courbes cherchées.
La spirale S,, elle-même, constitue une solution particulière du problème.
de Fermât, que tout entier est décomposablc en quatre carrés entiers au plus.
La seconde partie renferme de nouveaux aper(;us sur les résidus quadratiques
et notamment une représentai ion griiplu(|uc de la loi de réciprocité el une
démonstration nouvelle du théorème relatif an caractère quailratique di' ±.
théorème de Legendre.
Le premier chapitre renferme une nouvelle méthode, pour tracer les carrés
magit|ue6 impairs, qui se rapproche de la méthode indienne. Le deuxième —
chapitre indique la manière de faire des carrés magiques avec des nombres
148 MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
M. LUCAS.
M. Ed. COLLIGNON.
Problème de mécanique. —
Étude du mouvement que prend, au sein d'un
liquide, un tomber d'une hauteur
corps de forme sphérique qu'on y laisse
donnée /;. Calcul de la profondeur h' à laquelle il parvient, lorsque sa densité
est moindre que celle du liquide. Mouvement ascendant du corps à partir de
son point le plus bas, pour revenir à la surface. Relations entre les vitesses du
corps en un même point de la verticale qu'il décrit, suivant qu'il descend ou
qu'il monte. Emploi d'un mouvement circulaire pour définir les temps du
parcours des diverses portions de trajectoires. Étude sommaire des circonstances
de l'immersion. Extension des résultats obtenus au mouvement d'un corps plus
dense que le liquide, et image de son mouvement, suivant que sa vitesse ini-
tiale est supérieure ou inférieure à une limite déterminée. Simplification usuelle —
de la formule qui donne h' en fonction de h, lorsque h est sullisamment petit.
do l'algoritlinic.
A, I
An ,
I
+ I
A„2 A n— 2 4- .,
I
. . . +A
'
ri
,
I
A, I
= (A) " 'd
.
(lui csl, sui\anl ri'xpressioii que ]V)u> hnoiis proposée (*), Visobarre de la suite
A„A.,, ...A,,
En employant la relation de récurrence A^^ 9 (n) = (A)^, dans liiqucllc 9 («s
n-présente la clef, on détermine la suite indéfinie Aj, A^, ... et les fonctions
A ,x -f-Agac"-]- ...et d'autres analogues, dites fonctions adjointes.
Les fonctions à clefs du second degré permettent, sauf un cas exceptionnel,
d'intégrer complètement les équations difTéientioll(^s de la forme:
= -s + -2 +
B dy > ui ao
+V
y 2p-?
•^
d-ji
7"^
dx
,
X ""^
-^
^+ ^' "^
a-
~ 'y
XX
.
«'i, - • • •
,
'
•
et n'existe pas.
M. Ed. LUCAS.
(•) Consultez les Mémoires couronnés el Mémoires des savants éirnngers, publics par r.\cadémie
d« Belgique; t. LU, 1889.
loO MATHÉMATIQUES, ASTRONOMIE, GÉODÉSIE ET MÉCANIQUE
Discussion. —
M. Laisant appelle l'attention de la Section sur le très grand
intérêt que présentent les recherches de M. Tarry au point de vue philosophique
et pédagogique. Il insiste sur Futilité qu'il y aurait à poursuivre ces études au
point de vue de la géométrie analytique; et il rappelle que la conception
essentielle de la géométrie générale se trouve en germe dans l'œuvre de
G. Bellavitis, ce qui ne diminue d'ailleurs en rien le mérite de M. Tarry, car
le géomètre italien n'a fourni que les premiers éléments de cette féconde
théorie.
/ c s\''
Il démontre qu en calculant 1 expression (±;-^di »-, )
dans laquelle A est un
nombre entier quelconque, on obtient toujours une expression de forme
ainsi lorniôs, l'auleur de cclto tlu-orie cltMUonlre que les plus in-lits devront se
sounictlro aux plus grands et subir les d'une action qui leur fait opi-rer
tfi'els
(If la rroùt(; terrestre (|ui l'ont portée à se plisser dans certaines parties.
(jui relie entre elh^s les lois de Mariotle et de Gay-Lussac, que l'un peut écrire
sous la forme générale :
pour des valeurs différentes de Q^. quantité de chaleur appliquée dans les
•<-^)
425
Qi T
rapport est -:y = — , et les quantités de chaleur Q^ et Q^ de la relation :
^"""^'
0^ - O, =^ , d'où 425 / ^ =. F ,
M. SCHOUTE.
Sur les plans osculateurs et les points tangentiels d'une série de courbes gauches.
— Équation symbolique du plan osculateur de l'intersection de deux surfaces
en un point donné, adopté comme origine de coordonnées. Condition que le
plan osculateur contient quatre points consécutifs de la courbe. Points tangentiels
de l'origine. Enveloppe du plan osculateur et lieu des points tangentiels, dans
lesdeux cas que l'une des deux équations représente un faisceau et que les
A^, ... A^j étant fonctions seulement des quantités p, u la fonction z — p^x
— ... V—
i n
X . n
dp, dp,, dp
Posons :
-f = T" = • • • = 4^ = ^«•
Ce système d'équations simultanées détermine les n fonctions p avec
n — 1 constantes arbitaires C^ ... C^^_^ , outre celle qui entre comme ajoutée
à a; puis :
^ — Pi^i - • • .
— PX,^ = ?(a), — A^X^ —A.^.^— ... — Ax^ = f'ia);
et enfin déterminons la fonction o(a) par l'équation :
dF
Y = z-p^X^-...-px^-o{a.)--0, -.Vj _A,X„-'/(a)=-^^=0,
HAIIOLD TAURY. — GÉOMÉTRIE DE SITl'ATION I'j3
II. Démonstration directe d:' tliéorènies connus sur les rayons de courbure
et de torsion des courbes tracées sur une surlacc.
M. SCHOUTE.
M. PELLET.
enfin joignons le point obtenu C à deux points A A' situés sur la tangente
en M, de part et d'autre de ce point et à égale distance; soient B,B' les points
de rencontre deXA et CA' avec la courbe la différence de l'arc BB' et de la
;
M. BARBARIN.
Propriétés de l'hyperbole déduites de la géométrie descriptive.
Travail imprimé
PRÉSENTÉ AUX 1" ET 2« SECTIONS.
De 1(1 siabilitr des voies. — Après avoir diTini les conditions nécessaires à la
De là il résulte :
De l'effet des voûtes mobiles placées aii-dessus des hélices en partie émergées. —
Lorsqu'un navire est en mouvement, on reconnaît que les molécules d'eau
situées à l'arrière du navire sont aspirées par l'effet de la marche.
L'effet de cette aspiration provoque au-dessous de la voûte du navire un
gonflement d'eau qui peut atteindre et même dépasser 50 centimètres. En
plaçant un propulseur au centre de cette ondulation, on peut le faire travailler
dans une couche d'eau dont l'épaisseur dépassera celle résultant du tirant
d'eau de toute la quantité dont les filets liquides ont été surélevés. On peut
ainsi appliquer à desbateaux de faible calaison naviguant sur des hauts fonds
des propulseurs qui produiront le même effet que s'ils agissaient dans les eaux
profondes.
Les bateaux construits d'après ce principe, y a quinze ans, par le célèbre il
Uarchiti'clnre consid/ric dans ses rapjiurts avec tes sciences exactes. — S'il est
un homme auquel la connaissance; des sciences exactes soit indispensable, c'est
rarrhilcclc.
llddit ••liv mathématicien pour assurer la stabilité |)iiil'aitrderédincequ'il élève.
Pour n'avoir pas toujours sulfisammcnt compris l'importance de ces études, il
a vu i,'randir dans des proportions inquiétantes le rôle de l'ingénieur.
Le sentiment éclairé de l'art est pourtant aussi nécessaire à la grandeur d'un
pays ((ue le progrès scientifique. Il est donc indispensable de donner satisfaction
à des aspirations qui sont innées chez l'homme, fout en tenant c()m[)te des né-
cessités qu'iinpose le progrès inudernc.
Comment atteindre ce résultat ? La coliaboraliou de rurchitecle et de l'ingé-
nieur a parfois ses dangers; puis elle n'est possible que pour des œuvres impor-
tantes.
Il faudrait donc que l'architecic fût doublé d'un savant, que l'ingénieur fiit
doublé d'un Malheureusement cette alliance ne se produit pas toujours
artiste. ;
des moyens rapides pour établir son échelle de proportion et fixer sur le papier
l'idéal qu'il a rêvé.
Discnssioti. — M. Charles Lucas fait remarquer qu'une partie des idées dé-
veloppées par M. Judicis est depuis longtemps acceptée par tous les architectes
et ingénieurs. Mais il a écouté avec intérêt les applications faites par M. Judicis
à divers édifices du Limousin, et il serait heureux i[ue M. Judicis voulût bien
joindre à sa communication les croquis démonstratifs de ces applications.
fin. « Dans vingt ans on n'en construira plus » Justification de cette déclara-
!
L'eau de rivière comme boisson. — Sous le titre de ÏEau de rivière comme boisson,
sudisance d'eau de source. C'est cette solution adjuvante que M. Trélat entend
combattre. II dit qu'il ne faut jamais installer de nitra;,^e général des eau.\ de
rivière pour le service de la boisson. Une rivière qui passe dans une ville est
toujours plus ou moins contaminée. Le filti'agc ne restitue pas la pureté à une
eau contaminée. Il la clarifie tout au plus. Lu purification ne peut s'obtenir
que par passiige sur un bon chanip di'puration. M. Tnlat décrit, en les oppo-
sant l'une à l'autre et en les montriinl dans des figures spéciales, les deux
opérations. II insiste sur les résultats du liltrage qui donne de l'eau claire mais
restée impure, parce qu'elle n'a jias été brûlée ; et de l'épuration qui donne de
l'eau limpide et pure, parce qu'elle a été brûlée.
II reste toujours désirable pour une ville <le s'alimenter en eau <le boisson,
avec des sources lointaines ilont la composition est bonne et dont la température
est constante. Mais il est sain, sinon aussi agréable, de préparer de l'eau
de boisson avec de l'eau île rivière, en la faisant passer à travers un sol d'épu-
r.ilion avant de l'emmagasiner, si la rivière débite naturellement de l'eau bien
miner al is(}i'.
M. Trélat donne pour e.\enq)le fournissant corps à sou idée, ce qui pourrait
être fait càl'arisdans le cas où la population très accrue nécessiterait de nouvelles
réserves d'eau de boisson et où l'acquisi tion de nouvelles sources .serait trop difficile.
D'une part, la Seine est une eau assez bien minéralisée mais elle sera toujours ;
les grandes agglomérations et [lar les lavages de surfaces que les pluies opèrent
sur les rives. Aucun fdlrage ne peut remédier à cette espèce de pollution. On
ne peut songer à faire entrer l'eau de Seine dans la consommation d'eau de
table qu'à la condition de Yépurer.
D'autre part, les coupes géologiques des environs de Paris et l'étude spéciale
des allleurements perméables qu'à faite .M. l'Ingénieur en chef des Mines,
Discussion. —
M. le D' Deltiui. est, comme M. Trélat, parti.>iiu de lemploi
de l'eau de rivière comme boisson. 11 voudiait que le législateur prît des mesures
pour empêcher la contamination des rivières en interdismt absolument aux
riverains d'y envoyer les eaux sales. Chaque agglomération pourrait alors se
servir de l'eau au passage, sans avoir à faire de coûteuses can ilisatiuni.
160 GÉNIE CIVIL ET MILITAIRE, NAVIGATION
mais tous ses qu'on ne peut prévoir si cela sera possible, ni combien
affluents ;
d'années il faudra pour obtenir ce résultat qu'en outre la rivière sera toujours
;
contaminée par les eaux pluviales s'écoulant à la surface du sol et s'y souillant
d'impuretés que, dès lors, la solution de M. Trélat immédiatement applicable
;
Discussion. —
M. Raffard, répondant à une allusion de M. Delthil,
expose qu'il nest pas exact de dire que les tramways mus par des accu-
mulateurs électriques ne peuvent parcourir, et cela péniblement, que deux
ou trois kilomètres. Il cite les expériences faites par lui en 1881 et 1883 dans
lesquelles une voiture de tramway de cinquante places put effectuer, avec une
seule charge d'accumulateurs, le trajet de Paris à Versailles (aller et retour),
c'est-à-dire environ 4b kilomètres, et cela malgré son grand poids (10 tonnes),
une voie en mauvais état, des courbes nombreuses et une très forte
rampe (1). Depuis lors, accumulateurs ont fait des progrès, ce qui permet
les
(0 Les expériences de 1883 furent faites avec la collaboration de .M. Rouby, actuellement ingénieur
au chemin de fer du Nord.
E. CACIIKU\. — STATISTIQl'K DES A<:CIDEM'S DtJ TnAVAII. 101
Il présente le dessin d'un ventilateur d'un nouveau genre établi sur le prin-
cipe de l;i roue universelle qui a déjà lait l'objet de tornmunicalions à l'Asso-
ciation française. Ce ventilateur estune véritabb; [lonipe rotative asi)iraDte et
roulante agissant non par mais par une pression directe
la force centrifuge,
des palettes sur la niasse d'air mise en m(juvement. Le modèle, dont le dessin
est présenté, est destiné à produire la raréfaction de l'air avec une vitesse de
10 mètres par seconde dans un tub*; de i mètres de diamètre, ce qui correspond
à un débit de \2-'> mètres cubes «l'air par seconde. Malgré ce débit considi-rable,
l'appareil n'oUre pas de dimensions sensiblement plus grandes que celles des
ventilalem-s à force centrifuge (|ui débiteraient 30 à ;'..">
mètres cubes d'aii- par
seconde. En outre, ces ventilateurs exigent, en raison de leur faible rendement,
des forces considérables, tandis que l'appareil en question n'exigerait que
lo à 20 chevaux de force.
connaître pour cliacune de ces corporations et par 1000 ouvriers le total des
accidents, les cas d'incapacité temporaire et permanente, les décès, les indem-
nités accordées évaluées en journées de travail. L'âge et le sexe des ouvriers
ont une grande influence sur le risque professionnel. Ainsi, la proportion des
blessures varie de 7 à 15 0/0 suivant que les ouvriers ont de 23 à 60 ans. En
appliquant les données ci-dessus à une usine à connue. M. Cacheux établit
lui
Discussion. — M. Raffauo fait remarquer qu'il y a une lacune dans les ren-
seignements si intéressants fournis par le travail de M. Cacheux c'est la durée ;
li
r
partie, ou rattachées aux rives. Le port de Paris, situé près des portes de Saint-
Ouen et de Clichy, serait constitué par une darse formant avant-port, en forme
de demi-lune de 000 mètres de diamètre, donnant accès en cinq grands bassins
de 100 mètres de large, et ayant un développement de quai de 13,000 mètres^
Le tirant d'eau actuel minimum de la Seine étant de S'^jSO, la profondeur
à draguer serait de 3 mètres au maximum. Les ponts pourront subsister; on se
contenterait de ménager dans chacun d'eux une travée mobile pour la naviga-
tion. Dans chaque barrage l'une des écluses devrait être appropriée aux besoins
de la nouvelle navigation.
L'auteur évalue à 2-20 millions de francs le coût de la canalisation totale de
la Seine fluviale entre Rouen et Paris.
Le travail dont le titre suit n'a pas été lu en séance, faute de temps
Travaux imprimés
PRÉSENTÉS AUX 3* ET 4« SECTIONS
aérostat dirigeable combinant les deux principes : le plus lourd que l'air; le plus
5""= Section.
PHYSIQUE
Présidents d'honneur MM. CORNU, Mcmb. de l'Inst.. Prof, à lÉc. Polyl., a Paris.
JA.NSSEN, Mfinb. de llnst.. Dir.de l'Obs. aslron. de Meiidon.
Présidknt M. HUKION, Prof, à la Fac. des Se. de Clermoiil-Ferrand.
VlCK-PUKMDENT . . . M. BAILLE, Repét. à Éc. Polyl., à Paris.
1
(1) L'appareil a été présente à la Société des Sciences pliysiqueâ et naturelles de Bordeau.x (séance
du .3 juillet 1800).
164 PHYSIQUE
analog;ies avec les orbites des planètes. Avlm; trois pùlcs magnétiques et en
variant les conditions expérimentales, on peut reproduirti les perturbations du
mouvement des astres.
Discussion. —
M. IIuriox fait ressortir la fécondité du principe de lachroma-
tisme des franges, établi pour la première fois par M. Cor.nu.
Ainsi, quand on place une feuille d'or alternativement sur le trajet des fais-
ceaux du réfractomètre Jamin, on observe «^n lumière homogène un déplace-
ment de franges indiquant une avance du faisceau qui a traversé la feuille d'or,
en lumière blanche la frange centrale se déplace en sens contraire. Or l'étude
du déplacement de la frange pour ditTérentes radiations et l'application du prin-
cipe de l'achromatisme ont permis d'expliquer cette espèce d'anomalie.
166 PHYSIQUE
M ZENGER.
L'un des clichés une photographie du spectre solaire, où les raies situées
était
•dans la région actinique étaient renversées. Le second cliciié était une photo-
graphie de la tour Eillel, la nuit; il présentait en plus du halo des plaques
épaisses, dont M. Cornu a donné une explication si simple et si complète, un
point noir au centre de tous les foyers à arc.
Ces faits leur ont paru se rattacher intimement aux remarquablestravaux que
M. Janssen a présentés à l'Association française en 1880. Ce savant a obtenu.
en variant le temps de pose entre des limites étendues, la photographie du
soleil directement positive dans le châssis de la chambre noire; il a même
observé qne le phénomène présente une certaine périodicité et que le cliché
est alternativement positif et négatif, quand la durée d'exposition croît d'une
manière continue.
Ce phénomène, que les auteurs ont pu reproduire avec le magnésium et
même le gaz, paraît général, et, comme il demande pour être facilement étudié
une source intense, ils se sont servis de l'arc électrique.
Pour un temps de pose normal (j^ de seconde) et un objectif convena-
blement diaphragmé, l'arc est petit et très net; pour une durée d'exposition
cinquante l'ois plus grande (jue la précédente prise comme unité, la lumière
s'étale, l'arc parait beaucoup plus gros et le centre est noir: enfin, pour une
d(uiné un résultat identique, mais la lumière avait gagné toute la plaque. Ils
ont varié l'expérience, en faisant tomber sur une plaque déjà impressionnée
limage d'un disque lumineux. Si le temps que pose le disque est court, il
apparaît en blanc sur un fond gris; si le temps de pose est plus long, il peut
être invisible; enfin, par un temps plus long encore, il se reproduit en noir.
L'explication du phénomène est très simple, si on remarque que la lumière
agit à la fois (I) sur le bromure d'argent et (II) sur son support la gélatine.
168 PHYSIQUE
1°Pour un temps de pose court, l'énergie lumineuse reste pour ainsi dire
accumulée à l'état latent, jusqu'à ce que l'action du révélateur la rende visible;
2° Pour un temps de pose plus long, laction de la lumière arrive à être assez
intense pour réduire directement le sel d'argent.
C'est ce dernier mode de réduction qui est employé pour le tirage des positifs
sur papier au chlorure d'argent.
II. La gélatine sous l'influence de la lumière perd sa solubilité et sa perméa-
bilité aux liquides. Cette propriété est utilisée dans la photographie dite au
charbon.
Cette action insolubiUsante de la lumière aura pour résultat d'entraver le
développement, le liquide ne pouvant réduire les couches sous-jacentes de
bromure impressionné.
Cette explication montre que le procédé de Daguerre était un des plus
simples, étant exempt de tous ces phénomènes secondaires; elle indique aussi
qu'il faut rejeter absolument comme actinomètres les émulsions à la gélatine,
et donne une idée des difficultés de l'appréciation exacte du temps de pose
photographique.
descence.
VIOLI.E. l'UOl'AGATIO.N DU SON DANS UN TUYAU CYLINDRIQUE 169
(".(îlto sphùrc (Ji' uia^MK'sic est an ct-nlrv d'uni; lanterne, poitaiit un niiioir pos-
térieur qui permet dutiliseï- la lumière émise parla seconde moitié de la sphère
incandescente —un condenseur projette la lumière sur l'objet à éclairer. La
lumière fouinie [)ar la sphère de magnésie est intense, très constante et très
phologéni(jue.
La dé[)ense d'oxygène est. de 30 litres à l'heure, sous um; pression de 10 cen-
timètres d'eau.
U faut avoir soin de chaufTer progressivement la perle de magnésie, afin d'évi-
ter de la faire éclater. Une fois amenée à l'incandescence, une même perle de
magnésie peut servir soixante à soixante-dix heures.
L'instrument fonctionne à l'Institut l'asteur et dans les prin<j[)ales Facultés
de mt'decine (i).
nures circulaires en relief que présente le couvercle, auquel est fixé le tube de
dégagement.
Les deux paities ainsi emboîtées sont rt'unics par des pinces à vis.
La résislance du joint ainsi fait avec une poudre suffisamment linc équivaut
à une colonne d'eau de 27 centimètres pour le sable et de ob à 40 centimètres
petit : il est dix fois moindre que ne l'indique la th(''orie ordinaire de la propa-
gation du son dans un tuyau cylindrique.
La perte de vitesse est fois plus grande que ne le veut la
au contraire quatre
même thc^orie. Si aux nombres de Regnault, comme au nôtre, la
l'on ajoute
correction obtenue en quadruplant le nombre théorique, on a une somme cons-
tante qui représente la vitesse à l'air libre (abstraction faite d'une petite cor-
rection indépendante du tuyau) :
Travail imprimé
PRÉSENTÉ A LA 5"" SECTION
6'' Section.
G 1 M I !•:
tétraèdres, formés de tétraèdres rattachés par une double liaison, les couples
étant liés entre eux par de simples liaisons, comme dans l'hypothèse de
M. Kt'kulé, on doit obtenir par fixation directe du chlore et simultanément, un
hexachlorurc dans lequel tous les atomes de chlore sont situés du même côté
du plan de la molécule hexagonale carbonée et un autre dans lequel quatre
atomes de chlore sont situés d'un cùté et les deux autres de l'autre côté de ce
plan. De plus, en supposant (ce qui ne doit pas être entièrement exact, en
raison des différences de propriétés des corps formés, mais ce qui peut donner
néanmoins une idée des quantités relatives des deux isomères formées simul-
tanément), que les doubles liaisons se rompent avec une égale facilité- de l'une
ou de l'autre manière, il devrait se former seulement 1/4 du premier pour 3 4
du deuxième. Ceci répond sensiblement aux faits, car dans une expérience,
on a réussi à isoler, par diflérence de solubilité 21 0/0 de l'hexachlorure dit
cubique.
Ce qui mérite encore d'être remarqué, c'est que l'hexachlorure ordinaire, dont
la symétrie moléculaire, en représentant la molécule comme il a été dit plus
]iaut, est clinorhombique, a une forme cristalline clinorhombique. Quant à
172 CHIMIE
Sur l'influence des groupes substitués sur la production des matières colorantes
du triphénijltnéthanB. —
M, Gkimaux a cherché à déterminer Tinfluence d'un
groupe OR sur la couleur des matières colorantes dérivées du triphénylméthane
et fait connaître les résultats qu'il a obtenus en étudiant à ce point de vue
l'orthoanisidine diméthylée, le diméthylamidophénate d'éthyle et les bases
analogues avec lesquelles il a préparé plusieurs matières colorantes nouvelles..
Ces deux produits naturels confirment donc les résultats annoncés par
ALPHONSE COMIJES. — NOUVELLE FONCTION A UKACTKtN i/a" llii; 173
M. Marf,nn;rilt,'-l)i'lai.harIonii>, au sujet de l'hydrate lYpc du sulfute dalumiiie
neutre. Cet liulrate déeidt'infut a [)our coin[insili(jii :
Dans
ces conditions on a eu immédiatement des cristaux de sulfate d'alu-
mine de un demi-centimètre d'épaisseur et de un à deux centimètres de long.
Ces cristaux aI)solumcnt transparents avaient l'apparence de rhomboèdres. Ils se
sont rapidement ellleurés à l'air en conservant leur forme générale.
La sursaturalion doit être convenablement ménagée pour éviter la produc-
tion dune trop grande quantité de cristaux à la fois.
Cette méthode de production de cristaux délinis au moyen de liqueurs sur-
saturées mérite peut-être quelque attention.
Sur une nouvelle fonction à réaction d'acide. — M. Comiîes résume les recherches
qu'il a entreprises a(in d'arriver synlhéliquemenl à un compost' présentant une
double f(jnction cétonique, comprenant entre elles une fonction alcool. Il dé-
crit les diverses substances qui lui ont servi dans ce travail, et plusieurs com-
posés nouveaux, une manière de préparer l'éther de l'acélol, et enlin décrit la
préparation et les principales propriétés de l'éther acétique de la fonction cher-
chée, le diacétyl carbinol.
174 CHIMIE
M. Ad. CARNOT, Ing. en chef des Mines, Prof, à TÉc. des Mines et à l'Inst. agrononaique, à Paris.
ciilU! dans l'élude du cain|iliit' i-l dr tmisscs di'iivés. <>ii [n-ut lu'-aiimoins tmuver
facilonicril une pun-ille relatioi», à Cdiidilion df ne pas voir ilans l'acide c<iniplio-
vi(|ue un acide bibasique propiemenl dit, renfi rniaiil deux gruu()(-s caibonyles
(CO'llj, mais une sorte d'acidf-alcool dont i'oxhydryle alcoolique serait devenu
acide par suite du voisinage d'un f<roupe CO. On connaît déjà plusieurs exemples
analof,Mies. S'il en t'tait ainsi, l'acide campbori(|ue devrait donner deux élhers-
acides dilVérents. C'est bien ce (|ui u lieu en réalilé, et suivant qu'on éthérifie
par l'acitle cblorliydiique un nn'Ian^M' dalcool et d'acide cain|»lioriqne, ou que
r»)n sapouille l'éllicr canipboriciue diélli}li(iue, dont la saponificatiou n'est pas
coni|>l('te mais s'arrête à un cainpborate monétbyli(iue, on obtient deux élhers
nionethyliqui'S, difl'éranl [»ar leur point d'ébullilion cl par ceitaines de leurs pro-
priétés, en particulier par leur résistance à l'action de; la pelasse.
L'acide cainpliorit|ue se comporte d'ailleurs, vis-à-\is de l'acide sulfurique,
comme les acides .ulycoliqur. Iacti(iue, citrifiue, tarlrii|ue, en un mot comme
les acides-alcools (jui rent'ermenl un groupe nll placé sur le carbone voisin de
CO'^ll.
La formule proposée : CO H
C^H
H^C CO
1
1
176 CHIMIE
minoïdes, .
-
M. MONNET.
Sur les sulfo-conjugués de la benzine et leurs dériv^'S hydroxylcs correspondants.
— Application de la réaction de Wurtz et Kékulé pour la synthèse industrielle
du phénol chimiquement pur.
Production de l'acide mono-sulfo-benzolique en chauffant à 100° sous pression
un mélange de benzine et d'acide sulfurique concentré.
Conditions de formation des acides mono-sulfo-benzoliques, meta et para
disulfo-benzoliques.
Dans la fusion alcaUne, les sels de l'acide para-disulfo-henzolique ne donnent
pas de résorcine par transposition moléculaire, mais du para-oxy-sulfo- benzol
transformable en acide picrique.
l'iiidication précise qu'il est do gran.li' im[)orlauif iloiniiloyer des hoiiillt-s aussi
M. BOUVEAULT. à Paris.
I R — CO-Cll — CAz,
I
R'
R"
el /
II R — CO — C — CAz.
I
R'
Ces nilriles peuvent être aisément transformés par un alcool et l'acide chlorby-
driqu(^ en les éthers correspondants :
I R — CO - Cil - CO^R"
R'
R'
et
II R — CO - C - CO^R'"
I
R'
Cil*
AzC^II-^
Az,-j^iC - AzH2
C2H-^— c!l — !!c-CH3
Les nilriles des deux séries se combinent avec l'aniline et ses homologues en
donnant, avec élimination d'eau, des produits de condensation de formule
générale :
R - C — C — CAz
Il \
AzR'" R'
12
.
CHIMIE
M. COMBES.
AzH
Mais l'action de la diméthylamine conduit certainement à la formule :
CH^ — Co - CH = C — CIl^
Az (CH^)^.
La réaction n'est donc [)as toujours la même, et varie avec l'aminé employée.
M. Combes résume ensuite rapidement l'étude qu'il a faite de I'acétylacétona-
mine elle-même et décrit l'action de l'iodure de méthyle, qui donne de la mé-
thylacétylacétone et des bases hydropyridiques, de la phénylhydrazine, qui donne
le dimélhylphénylpyrazol et de l'ammoniaque, et aussi de Thydroxylamine qui
donne de l'ammoniaque et du diméthyloxazol.
l'acide tartrique; ils ont constaté que ceux-ci consistent en glyoxal et acide
glyoxal-carbonique, mais qu'il ne se forme pas d'acide acétique comme l'avait
dit autrefois M. Bourgoin.
M. A. Combes montre les échantillons des osazones du glyoxal et de l'acide
glyoxal-carbonique ; cette dernière a été identifiée avec celle de l'acide bibromo-
pyruvique.
.
7" Section.
mais, dans les environs de Paris, elles courent d'abord du nord au sud et se diri-
gent mOinc au stid-sud-est, pour remonter ensuite au nnrd-ouest et reprendi-e
vnlin la direcliondu sud. La carie des isanomales de la déclinaison montre deux
zones d'anomalie la première correspond à un excès de la déclinaison et s'é-
:
tend depuis Dieppe jusqu'à Gien, limite actuelle du réseau: dans la seconde
zone, située à l'ouest de la première, la déclinaison est au contraire en défaut.
Dans l'une et l'autre, ranomali(> augmenle d'intensité vers le sud. Lécart de
l'tibservalion avec la théorie est de — 18' à Orléans, de -f 30' à Gien.
Les clKJses se passent comme si le pôle nord de l'aiguille aimantée était alliié
de part et d'autre vers la ligne qui sépare la zone positive de la zone négative ;
produisent des inQuences locales sur la boussole. Le phénomène tout à ftùt inat-
tendu, mis en évidence par celle première série d'observations, semble avoir une
cause plus générale, dillicile à déterminer quant à présent et dont la recherche
M. le D^ FINES, à Perpignan.
Paris t\sl KIT.i. avec 74'». i niilliinrlio-. Il .si fAchcux que l'on n'ait pas tle détails
précis sur les fondilious «lans l.-squilN»; a ('•li' l'aile celtr obsorvalion.
mie des Sciences et plusieurs recueils du xviii« siècle, sont rii8,l7 millimètres
pour 1(31)7 et .";8S,77 pour K'/tS. De plus, tout le monde arrête la première série
d'ubservatiiins avec l'année 1754, Cependant, d'après /a Connaissance des Temps,
Gueneau de Monlbelliard. etc., on a les chilïres suivants :
M. le D' FINES.
vents, par les temps de rosée et de gelée blanche, lorsqu'il y a des brouillards
ou. enfin, lorsqu'il [)k'ut et ([u'il neige.
M. rAbbé MAZE.
Sur les sécheresses périodiques. — M. Fabbé Maze fait connaître huit séries de
sécheresses qui se reproduisent tous les quarante-deux ans. Ces sécheresses ont
lieu dans les années dont le millésime divisé par 42 donne un des restes sui-
vants : 1, 5, 9, 14, 16, 26, 36, 39. La série correspondant au reste 36 est la seule
qui se présente sans exception connue. Les autres paraissent se reproduire au;
moins quatre fois sur cinq.
Paru in extenso dans le Cosmos du 30 août 1890.
M. ZENGER, à Prague.
Ouvrages imprimés
PlUiSENTÉS A LA 7 SFXTION
D. Vicente Ventosa. — Metodo para determinar 'a dirrccion del viento pot lat
ondulaciones del borde dr los astros (Barcelone, 1890).
M. Marius Villaru. — Météorologie ré(jionale (Valence, 1889).
SCIENCES NATURELLES
s** Section.
GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
lui a pas reconnu une structure organique suffisamment nette pour que les
opinions puissent être lixées sur sa véritable nature. Il en conclut que, sous
ce rapport seul, son caractère comme fossile doit être considéré comme douteux.
Exposant ensuite sommairement la stratigraphie de Bray-Head, il fait voir, et
l'intime association dudit fossile avec les couches ardoisières, et le caractère,
en maints endroits, nettement éruptif de ces couches. Les échantillons soumis
au Congrès ont été pris par lui précisément dans ces couches vertes, et il se
croit, par suite, en droit de conclure que VOldhamia est bien plutôt d'origine
inorganique qu'un véritable fossile (I).
(1) Ce travail fait partie d'un mémoire en cours de préparation sur les roches de Bray-Head.
VII.I.ANUVA Y l'IllillV. — ALGUKS Ti:itll.VlllE> liK LA l>ItnVI.\i;K i/aI.ICANTK I X']
<ir^'ani(|ui'. Quant à Oldhamia rndialu, Sdii origine oigaiiiquc lui parait douteuse:
sous cerlaiui's influences niécaniiiues et autres, il se pioiluit des rideincnls arti-
marpha; mais se refusant à croire que ces fossiles fussent tertiaires, quoique les
documents qu'il a pu lui communiquer ne pouvaient lui laisser le moindre
doute, car il s'agissait de fossiles tels que Conus Mrrrali et Dujardini qui sont
caractéristiques ; il prétend qu'ils ont été transportés depuis le terrain crétacé
qui n'est pas loin du gisement des Taonurus.
Eh bien, pour annihiler les doutes de l'éminent paléontologiste, l'auteur ne
veut pas se servir de sa connaissance de la localité en (lucstion pour faire voir
la dilTicullédu transport des matériaux crétacés jusque dans le terrain ter-
tiaire mais ayant eu la bonne fortune de trouver dans deux autres localités
;
lie la même province el à Alcoy même, dans son dernier voyage, d'autres
matériaux qui peuvent servir de complément à ce qui a été dit par Saporta,
il a cru devoir les soumettre à l'examen du Congrès pour éclaircir la question.
Les deux localités dites Aspe et Guaidamar et les circonstances dans lesqnelles
elles se trouvent en quantité extraordinaire font disparaître les doutes relatifs
(1) Quelques notices relatives ù la découverte dos Olclhnmia on Belgique ont été publiées dans les
BuUc/ins de l'Académie royale do Belgique cl dans les Annules de la Société géologique de Belgique.
186 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
à bien d'autres choses, mais qui pour lui est bien une plante, peut-être une
Équicétacée avec des stries circulaires à l'extrémité libre, tandis que dans des
échantillons qu'il possède l'autre extrémit»' est attachée au sol.
abondants dans la série supérieure. Les roches de ces deux séries ont la plus
grande analogie entre elles, et, seules, les différences de stratification, souvent
peu sensibles, permettent de les distinguer. Pour lui, toutes ces roches, dont
certaines passent insensiblement à des micaschistes, sont d'origine sédimentaire
et ont été profondément métamorphisées. Le diamant se trouve en place dans
les quartzites et schistes de la série inférieure de Sào-Joào-da-Chapada, près
Diamantina et Grào-Mayor. Il s'occupe spécialement du petit gisement de
Cocaes, à dix lieues N. d"Ouro-Reto. Il montre que les graviers, dont il indique
la composition, y proviennent de la destruction des quartzites micacés, dont il
donne la description et que le diamant y est localisé dans une petite zone de
ces quartzites où abondent les veines de quartz. Après avoir indiqué et discuté
les diverses opinions émises sur le mode de gisement du diamant à Minas-Geraes,
il conclut que la seule hypothèse qui, à elle seule, rend compte de toutes
les particularitésdes divers gisements de Minas, est celle de l'existence du dia-
mant, in situ, dans des filons composés, analogues à ceux de certains gisements
aurifères de la même région.
Sur un petit cheval quaternaire trouvé dans la Liniagne. — Les ossements fossiles
de petit Cheval que M. Pommerol à découverts en Limagne comprennent trois
dents molaires, une inférieure et deux supérieures. Elles proviennent du
diluvium supérieur de Joze où se trouvent des débris d'Elephas primigenius et
de Rhinocéros tichorhinus. Ces dents n'ont pas appartenu à un asinien, car les
Anes, les Hémiones, les Zèbres, etc., ont tous la tête grosse avec des membres
grêles; par suite, les dents ont un développement presque aussi marqué que
chez le Cheval.
nombre un peu plus fort qui étaient déjà connues et peuvent servir à parallé-
liser les couches. M. de Loriol a établi trois genres nouveaux, dont il donne la
très rares dans les localités où ils avaient été préct'demment rencontrés, .\vant
la publication du Mémoire de M. de Loriol, la faune échinodermique du Portu-
gal était demeurée à peu près inconnue.
atteignent, dans le Tarn, jusqu'à 600 mètres d'altitude, tandis que, dans l'Aveyron,
ces roches dépassent 750 mètres. En suivant les sinueux contours de.s dépôts
bartoniens les plus élevés, on reconstitue aisément les anciens rivages orien-
taux de cette vaste mer d'eau douce qui recouvrait la plus grande partie du
département du Tarn à cette époque reculée.
M. Caraven-Cachin pense que les dépôts caillouteux qui recouvrent les Ar-
giles r.ouges, dans toutes les montagnes du Tarn et de l'Aveyron, sont quater-
naires et non tertiaires, comme rafflrmait M. Boisse. Ils forment donc le dilu-
vium des hauts plateaux montagneux.
Dans le second chapitre de sa note, M. Caraven-Cachin résume les principaux
caractères qui distinguent les Argiles bai-toniennes des dépôts lutétiens et
liguriens.
Coup d' œil général sur la géologie des Bouches-du-lihône et de la partie contiguë du
Var. — M. CoLLOT engage les géologues qui viendront au Congrès de 1 891 à profiter
de leur séjour en Provence pour visiter une des régions géologiquement les
plus variées de la France. Dans un espace restreint, des dépôts des divers âges
tertiaires, les uns marins, les autres d'eau douce; —
des représentants de toute
la série crétacée, avec couches d'eau douce fossilifères au sommet; de toute —
la série jurassique; —
du trias, peuvent èti'e visités. Dans tous ces terrains,
le faciès varierapidement d'un point à un autre. Les roches éruptives récentes
(basalte, néphélinile) et un peu plus loin les anciennes (granités des Maures,
porphyres de l'Esterel) ne font pas défaut. Enlin, l'orogénie présente les phéno-
mènes de poussée les plus intenses (renversement des couches et recouvrement
des récentes par les anciennes).
rivii:i;k. — humtti: de i.\ couuillk, dhi: de mi.nkiive (iiKiiAii/r) 189
Sur une forinr nouirllr d'Aminonitcs du délacé infiiieur des liasses- Alpes. —
Cette espèce est Irapuc; elle a deux ou trois tours, suivant l'âge, de grosses
côtes, dos bourrelets plultM, se nioutriinl à raison de six par tour en moyenne.
Entre les grosses côtes, de rares traces, à l'état adulte, laissent deviner, plutôt
(jue voir, des côtes plus Unes.
Les côtes sont presiiue droites ; chez ([uehiues exemplaires elles présentent
une lé,i;ère iutlexion tournée en arrière, commentjant vers le tiers deS côtes du
(ùli; de l'ombilic.
Du Néocomien inférieur de Moustiers et de CUàleauneul'-les-.Moutiers (Basses-
Alposj. Vuisinc de VAiii. liijnhis d'Orlji>:ii_\ .
versants du pelit massif sur lequel se trouvent les couches oxfordienues dont
il est question (1).
(1) Public dans la Feuille des Jeinies .\aturalistes, XX" année, n" du i" octobre 1890.
190 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
les débris sont innombrables et représentent un très grand nombre aussi d'in-
dividus de tailles très différentes, quoique adultes, depuis celle du petit Ours
de Gargas jusqu'à celle d'un Ours supérieur par ses dimensions même à celui
de L'herm), est telle que les fouilles de ces grottes exigeront plusieurs années,
même avec un personnel nombreux d'ouvriers chaque jour.
M. Rivière, après une énumération succincte des espèces animales décou-
vertes jusqu'à présent et une description abrégée des couches ossifèrcs, appelle
l'attention sur ce fait, bien constaté par M. Gautier et par lui, que la grotte
de la Coquille présente trois gisements bien distincts 1" un gisement supérieur :
ils ont donné comme faune, jusqu'à présent, des dents et des ossements d'Ele-
travaux de construction d'un fort sur ce point, et aux fouilles que M. Donnezan
a pu diriger dans ces limons tïuvio-terrestres, avec l'autorisation de M. le
Ministre de la Guerre et sous le patronage de l'Association franraise, l'un
des plus riches gisements connus des animaux de cet âge. Il a fait connaître
successivement, dans plusieurs communications à la Société agricole, scientifique
et littéraire de Perpignan et au Congrès de l'Association à Toulouse, les trou-
Les pièces les plus précieuses sont les deux têtes de Singe niAle et femelle
qui constituent un type tout à fait nouveau, décrit par M. le professeur Dcpérel,
sous le nom de Dolicliopilltecu-i ruscint'nsis, en raiscm de la forme allon-^ée du
museau chez le niiUe. Diverses mandibules et d'importantes [)ièces des membres
de ce Singe ont également été extraites du gisement du Serrât.
Parmi les autres groupes de Mammifères, il signale encore le Vuli>es :
phiomijs ruscincnsis, n. gen. et sp., et d'autres espèct's déjà citées d'autres gise-
ments Uijslrix jiriiitiiicnia Uolli. cl W. gn., Caracal
:
brcviroslri's Cr. et .lob.
Tous ces animaux seront décrits par M. iJcpéret dans les nouveaux mémoires
de Paléontologie.
M. VILANOVA y PIERA.
La du Ponl-dc'Veja (Véronais).
grotte —
En faisant, au printemps dernier,
des recherches palethnologiques dans les environs de Hréonio, province de
Vérone (Italie). M. Adrien de Mokth.i.kt a entrepris quelques fouilles dans une
grotte qui, bien que souvent visitée par les touristes et les géologues, n'avait
jamais été explorée. Cette grotte, appelée dans le pays grotte du Pont-df-Veja
ou d'Eva, doit son nom à un fort beau pont naturel au-dessous duquel s'ouvre
son entrée. Elle est située sur le Ilanc gauche d'un petit ravin dont les eaux
descendent en cascades dans le Vajo délia Marchiora un peu en amont du point
où ce dernier se réunit au Vajo dei Falconi pour former la Val Pantena. Sa
192 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
cavernes, comme
le prouvent les ossements recueillis à environ 60 mètres de
grotte de la Coquille (Hérault), dont j'ai parlé y a quelques instants, des Ours
il
de tailles très différentes, quoique adultes également. Mais, malgré les grandes
dimensions que présentent certains d'entre eux, je n'en vois aucun qui atteigne
celle notamment de Ours dont j'ai donné les chiffres et qui me paraît
l'un des
l'un des plus grands Ours des cavernes connus jusqu'à présent. Ainsi que je
l'ai dit, en effet, j'ai trouvé pour l'humérus 0'",o04 et pour le cubitus G"», 40,
sont Imités en preniit'-i-r W'^nc II insiste loiil sjx rialoincnt sur les granils (jii'jl
aborde les roches de liions: calcaire priniilif, ipiarlz, fclds[)aths et kaolins. Enfin
il termine par la description succincte (\v<, lanilteaiiv de l<;rrains lertiain^ et
secondaire qu'on renconti'e sur quelques {)oints du df-parfeinent.
Au cours de son travail, M. Bakuet, tout en s'e(Ton;anl de suivre les traces
des géologues qu'il a consultés, ne craint pas de s'en écarter quelquefois pour
•'mettre ses propres opinions ([u'il appuie de lails dénioiistralils prohanis. Il
considère, par exemple, toutes les roches cliloritilères connne le résultat d'actes
métamorphiques accomjilis au contact de roches é-ruptives plus récentt^s. Il
avance aussi que les granits granulitiques sont antérieurs aux granits cristallins
et que de
la dissociation partielle ces granits est due à une kaolinisation incom-
plète et non à une altération par les agents extérieurs.
L'auteur clôt sa coniMumication en signalant un certain nonilire de roches in-
connues jusqu'à ce jour en Limousin, telles que: pvroxi'nite, diallagite, éclogile
et variolite qu'il a découvertes pendant ses excursions.
1" \.' Etage inférieur X, le plus étendu en surface, caracté-risé' par des marne-,
grès calcaires, brèches cjilcaires à Nummulites Aturica, et surtdul par les pou -
13
194 GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE
plaine de la Métidja , les formations éocènes ii'ayaiil laissé que des lambeaux sur
le flanc nord de l'Atlas (l'Arba, Sou ma, etc.)
Ouvrage imprimé
PRÉSENTli A LA 8- SECTION
9*^ Section.
BOTANIQUE
Des modilications ilélcnninées par la véfictation dans la nature des sucres chez- les
M. DE FOLIN, à Biarritz.
Discussion. —
M. Poisson est d'avis que les sociétés locales doivent, dans leurs
travaux dans leurs recherches, faire une large part aux applications prati-
et
ques de la science quelques industries de la ville de Limoges pourraient cer-
;
sur l'une de ces trois divisions. Par exemple, dans la leuille à sept folioles
pour avoir une feuille décomposée régulière, on peut dire que la monstruosité,
sur laiiueile il appelle l'attention, est protluite par la transformation plus ou
moins conq)li''le île ciiaque tniiole en une feuille trifoliée.
M. Le Gendre a prié le propriétaire du jardin de lui conserver des graines
(}ue son intention est de semer. Une monstruosité se reproduisant très rare-
ment, il ne lui parait pas douteux, du reste, que les sujets qu'il obtiendra seront
semblables au type.
vertes et des faits nouveaux signalés dans ce travail. L'auteur expose ensuite
diverses considérations sur les genres Rosa, Ruhwi et Hieracium; il compare les
dilïérentes méthodes employées jusqu'à ce jour pour arriver à une exacte limi-
tation des espèces dans ces groupes litigieux et montre que leur insuccès est
dû en paitie à l'existence méconnue, à côté des formes légitimes, de productions
hybrides, souvent polymorphes, regardées à tort comme de bonnes espèces. 11
donne ensuite une première énumération des Ronces, des Rosiers et des Kper-
vières que renferme l'herbier Lamy, en réservant pour une liste supplémen-
taire un certain nombre de formes douteuses, surtout dans les Ronces, dont la
détermination précise exige un nouvel examen.
M. JARDIN, à Brest.
Batterie-Espagnole, à l'est.
Action de Veau de mer et du sel marin sur les feuilles. M. Lesage ayant obtenu —
de l'Association française pour l'Avancement des Sciences une subvention de
400 francs pour l'aider à la pulilication de son travail intitulé Influence du :
bord de la mer sur la structure des feuilles (1), présente un résumé de ce travail,
avec quelques additions.
De ses observations et des cultures expérimentales qu'il a instituées, M. Lesage
fait ressortir que les modifications anatomiques qu'il a reconnues dans des
échantillons rapportés à la même espèce et récoltés les uns au bord de la mer,
les autres à l'intérieur des terres, peuvent être provoquées par l'eau de mer et,
M. le D"- CLOS, Prof. bon. à la Fac. des Se, Corresp. de l'Insl., à Toulouse.
(1) Rennes, Imp. Oborthiir, 1890, in-S", 112 p. et 8 pi. donl une dans le lexle.
BOIJ[)KT. — KXEMPLE u'ACrLIMATATION DU NELL'MBUM NLCIKEUA 199
lie lliurs ri'incllt'S, au iioinlire df ^-iJ-i, sont innnt'diatcrnfnt surni<inli'-> par les
Nt'ilirilics mules, sauf dans (|iifli|uos ras i»ii Ion en \nit nu uu drii\ de mixtes
s'iulerposer à eux.
('.••Iti- disposition ternaire, qui des fuveloppes (lorales s'étend iri au\ Itraclées,
se rt'trouvc pour celles-ci dans d'autres es|)èces de Sfu/Utaria et aussi chez des
Alisina; ne semble-t-elle [)as en relation avec la lornie trièdre de nombreuses
tijît's de Monocol\lés, a\eo leur tripartilion en certains cas et lu symt'-lrie sou-
Nt'ul aussi ternaire des racines ailventi\es sur les riiizoïnes des Graminées ?
La famille des Verbénacées offre cette particularih' que. dans un certain
III.
M. BONNET, à Paris
'
M. BOUDET, Pmf. à l'Ki'. île Méd., à Limoges.
sfiéciaux dans une pièce d'eau bordant une prairie de la banlieue de Limoges.
Les Nelumbos de M. Cassin proviennent de quelques pieds importés de
Bordeaux par M. Victor Nadeau. négociant à Limoges. M. Nadeau n'a pas pu les
faire vivre et se propager que quelque temps dans son jardin de Limoges, mais
M. Cassin père les a installt's il y a vingt-sept ans dans sa rivière anglaise du
Hournazeau où ils prospèrent depuis cette époque sous la surveillani:e de
M"'« Cassin et de son lils.
—
M. Cxssin. répondant à une question de M. Poisson, explique
Discussion.
(pie la rivière anglaise dans laquelle croit le Nelumbo coule sur un fonds arti-
liciel formé d'une couche d'argile de près d'un mètre d'épaisseur; ces condi-
atteigne à peu près sa grosseur normale, b's graines qu'il supporte restent
constamment vides ou ne contiennent (ju'un embryon et des col.xlédons avortés.
200 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
10« Section.
tribu des Lycides. — D'une étude détaillée sur la distribution géographique de ces
Insectes, l'auteur tire les conclusions suivantes :
1» Les Lycides ont des représentants dans toutes les régions zoogéogra-
phiques.
2" La région arctique, prise dans le sens que lui donne le D"" Trouessart
{la Géographie zoologique, p. 21), ne présente pas de formes spéciales; trois
espèces seulement, appartenant à la faune paléarctique, franchissent sa limite
méridionale (l'isotherme de 0°).
environ des espèces connues). D'une grande similitude faunique, si l'on fait
abstraction de quelques formes étrangères venues des régions tropicales, elles
possèdent en propre le genre Dictijopterus.
4" La région néotropicale compte à elle seule plus du tiers des espèces
connues. Elle possède un groupe essentiellement caractéristique, celui des
Calopteron, qui, à quelques très rares exceptions près, lui est entièrement
propre. —
La faune de la sous-région antillienne se différencie par la pré-
sence d'un genre spécial (Thonalmus) et l'absence presque complète des autres
formes néotropicales. —
Dans la sous-région patagonienne, les seules espèces
signalées jusqu'à présent appartiennent au Pérou; elles ont les plus étroites
nolteinorit par l'iibsoiice tlii [\\n: Lijiiis, si largciiiorit n-fin-scnlt' sur If ctintiiifut
alricaiii; les seuls Lycidcs uiadi-casses, connus jusqu'à [)rt'sont. appartienricnl
au genre Cladopliorus, dont la vraie pairie est la région orienlale.
0° Les régions orienlale et australienne possèdent en propre deux lypes
caractéristiques, les Trichalns (\l les Mrtriorrhyncliux; la plupart des autres s«;
retrouvent dans les régions éthiopienne et ni'nlropicale. Leurs faunes ont entre
elles d'étroites aUioités, mais si tui grand nombre de genres leur sont comiTiuns,
la proportion relative des espèces varie beaucoup de l'une à l'autre. Chaque
région possède, en outre, un certain nombre de types spéciaux. Ainsi les
Mitrouychus sont propres à la région orientale et les Porrosloma, qui dérivent
des WWr/o/r/ji/Hc/iMs, appartiennent exclusivement ci la région australienne.
7" Les îles de l'océan Pacifique, encore peu explorées, il est vrai, paraissent
excessivement pauvres en Lycides.
S° La l'aune de Célèbes et des Philippines est intermédiaire entre civiles des
sous-régions malaise et pa[)Oue.
9° En résumé, si la tribu des Lycides peut être considérée comme cosmo-
polite, l'on est conduit à admettre, en envisageant la répartition géographique
lies genres et des espèces, que les limites de leurs aires de distribution se con-
fondent, à quelques exceptions près, avec celles tracées par Wallace pour les
animaux supérieurs.
Recherches sur les organes formateurs du tube chez quelques Annélides Tuhicoles.
— Le tube dans lequel s'abritent les Serpuliens est, selon Claparède. sc'crété p;ir
les //Janrf'.'s tubipares, situées symétriquement de part et d'autre de l'œsophage.
Celles-ci, pourvues d'un pavillon cilié, doivent être regardées comme des reins.
Leur su|)pression n'entrave nullement les sécrétions muqueuses. Les observa-
tions, faites sur des Annélides qui ont vécu plusieurs mois en captivité à la
Sur une
particularité analomique du Cachalot. Sur une tète de jeune Cacha-—
lot d^ envoyée entière des Açores par M. le consul Dabney à M. le professeur
Pouchet, professeur d'anatomie comparée au Muséum, M. Beauregard a observé
à la base de la langue, de chaque côté du frein, une large excavation donnant
dans un vaste sac mesurant quatre centimètres environ de profondeur et logé à
l'origine delà symphyse mandil)ulaire. Cette excavation, accompagnée de plu-
sieurs cryptes plus petits, est tapissée d'une muqueuse à replis saillants, surtout
dans le fond; l'état de la pièce n'a pas permis d'en faire l'examen histologique
avec fruit. L'auteur pense, toutefois, vu la situation de ces sacs glandulaires,
qu'ils répondent aux glandes salivaires sublinguales des autres mammifères.
lation et un organe oi^i ils peuvent faire connaître à bref délai leurs découvertes
rend compte aussi des excursions qu'organise périodique-
et observations. Elle
ment M. Ernest Olivier, soit dans le département de l'Allier, soit en Auvergne.
Toutes les branches de l'histoire naturelle de la région étant étudiées par des
spécialistes, on arrivera rapidement à en trouver dans la Revue la statistique
ri goureusemen t exacte
des côtés, de sorte qu'en modifiant dans de certaines limites les côtés sans
loucher à l'angle ou en niodiliant l'angle sans toucher aux côtés, on peut
obtenir des apparences semblables.
3*^ l'our les ;mgles ;i côtés 1res petits, il y a deux situations et pour les angles
à côtés très grands, (luatre situations, dans lesquelles les côtés sont perçus avec
le minimum d'erreur.
Recherches cxpé ri tue ulules sur l'acuité visuelle <lfs anfjles île même surface de
trait. — L'acuité visuelle est mesurée ordinairement pai- une fraction dont le
numérateur est la distance à laquelle on reconnaît un objet, le dénominateur,
la grandeur de cet objet. L'auteur, en se servant d'un appareil et d'un arti-
fice (ju'il décrira prochainement, a pu constater que] (dans certaines limites)
l'acuité ne décroît pas avec la petitesse de l'angle; elle est plus petite pour
tous les angles iléterminant des sections de circonférence, dont les inverses
sont de la forme 2" ou 2" -i- l (premier), ou produit de 2" par un ou plu-
sieurs nombres de cette dernière forme, plus grande pour tous les angles qui
1 i i
M. VXALLANES, hocl. es se, Hépéi. ;'i l'Kc. des Haut. Kl., à l'aris.
Les ennemis des Acridiens. — Du parasitisme comme cause déterminante des mi-
grations des Acridiens (vulgo Sauterelles). — Dans le cours des trois campagnes qu'il
a faites en Algérie comme chef du Service d'étude et de destruction des Acri-
diens migrateurs, M. Kûnckel s'est attaché à suivre le développement des Insectes
ennemis des Acridiens, et en particulier de ceux qui s'attaquent au Slauronotus
Maroccanus. Dans les coques ovigères, il a rencontré des larves de Coléoptères,
dont il a pu suivre l'évolution, évolution qui était absolument inconnue. On
supposait que les Trichodes et les Mylabres étaient les hôtes des nids des
Hyménoptères mellifères et vivaient à leur détriment à la façon des Méléo
et des Sitaris. Il a constaté que les larves du Trichodes amnios se nourrissaient
exclusivement d'œufs d'Acridiens. Les Mylabres se développent donc à la façon
des Cantharidides du genre Epicauta, si bien observées aux Etats-Unis par le
professeur Riley, et prennent successivement la forme triongulin, carabidoides,
scarabœidoides, se transforment en pseudo-chnsalides, reviennent à la forme
scarabœidoides et enfin se changent en nymphes et en insectes parfaits.
Il a trouvé aussi en grand nombre dans les coques ovigères des larves de
Les larves quittent alors les Orthoptères qui leur ont donné le gîte et le couvert,
se cachent à la surface du sol et y effectuent leurs rapides transformations.
L'auteur en a compté sur certaines pontes jusqu'à 50 et même 7o 0/0.
Dans ces conditions, il a remarqué que les Acridiens sont arrivés au ternie de
leur évolution et prennent leur vol pour former ces nuées immenses qui ins-
pirent l'effroi. Seuls, les Insectes parasités demeuraient et étaient incapables
de suivre leurs compagnes. On peut donc supposer, à juste titre, que les insectes
qui constituent les vols prennent la fuite pour échapper à l'ennemi héréditaire
de leur race qui ne tarde "pas à les poursuivre île nouveau. N'y a-t-il pas là
liisirics fnsnilvs du teiratii lutuiller i.ounus di' six ailes. — l.(;3 mines tic Com-
uientn ont luurni à M. |{Rn.\(;.MAur d'intéressunls niair-riaux qui lui (»nt permis
d'arriver aux conclusions suivantes sur les Insectes de l'époque liouilK-ro :
leui- présence que, i)lus anciennement les Insectes étaient pourvusde trois paires
qucslifins;nous devons être sobres dans nos hypothèses et nous contenter i)0ur
le n)oment d'enregistrer des faits. Le n(tml)rc des Insectes trouvés dans les ter-
rains plus anciens que le terrain houiller, c'est-à-dire dans le Dévonien et dans
le Silurien, est trop restreint et les échantillons sont trop incomplets pour qu'il
soit possible de hasarder une opinion (6 dans le D('-vonien et 1 dans le Silu-
rien moyen).
(Deux planches en liélio-ravun\ d'ai)rès les dessins de l'auteur, reprt'senlant
les espèces dont il est parlé dans le mémoire sont présentées aux membres du
Congrès.)
Les espèces soumises à cette éprouve sont quelques Osmiu cornuta, 0. Ln-
tuillii, l'tc., et Odyenrus niduhilor.
conditions favorables à la vie des huîtres sur les plages de Roscolï sont, enelTet.
ilémontrées par la présence d'individus isolés que l'on trouve avec assez d'abon-
dance sous les pierres de la grève. Le succès du laboratoire pourra peut-être
entraîner les pécheurs roscoviles vers une industrie pouvant leur procurer une
large et juste n'-nunK'ration.
Au mois d'avril dernier 8, 500 très petites Imiires à l'état de naissain ont été
disposées dans des caisses sur un dessus de toile métallique à
un fond et sous
mailles serrées. Nées dans l'été de 1889, ces animaux avaient en moyenne, à leur
arrivée, un diamètre de un centimètre et demi à deux centimètres. .\u mois de
juin (le -IG), c'est-à-dire après un séjour de deux mois dans le vivier, le diamètre
était de cinq à six centimètres. Le naissain s'est donc trouvé dans des conditions
206 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
biologiques très fa\orabIes, ainsi que le prouve cet accroissement du bord libre
de la coquille.
M. DE Lacaze-Di THiEKS cspère pouvoir étendre, et de beaucoup, l'année pro-
chaine, Tessai qui lui a donné de si belles espéninces. Ces essais commencés
cette anné(^ seront ultérieurement continués dans la Manche et la Méditerranée.
derme afin d'utiliser, pendant sa vie libre, le mouvement cihaire de ses cellules
endodermiques pour se mouvoir.
structure histologique rappelle tout à fait celle des organes de la ligne laté-
rale. — Par leur disposition, leur innervation et leur structure histologique.
les organitesnerveux que décrit M. Guitel, doivent donc être considérés comme
représentant la ligne latérale elle diffère de celle des autres poissons par ses
;
(Ce travail u iHé lait dans les deux laboratoires maritimes d»; FioscolV et de
Banyuls-sur-Mer).
Sur canaux iiiuqueux des Cydoplv ridés —M. <iirri.L a (Hudlt- les canaux
li's .
M. Henri PROUHO.
Du st^na de l'udorat chez les Étoiles de mer. — M. Prouho a fait une série d'ex-
périences destinées à mettre en évidence le n'de que le sens de l'otlorat joue dans
la retherche de la pioie chez les Astéries.
1° L'observation d'un(» Asti'rie excitée par un appât permet de prévoii- queles
sensations auxcjueiles elle obéit sont perçues par l'extri-niili' île ses bras où une
sensibilité tiélicate a été depuis longtemps mentionnée.
•2" L'ablation de l'organe de la vision n'entrave nullement la recherche de la
a remarqué, en effet, avec surprise que des types presque identiques par tous
leurs caractères extérieurs peuvent présenter dans leur organisation interne
des différences considérables.Il en a cité un exemple les Dondersia banyu- :
l'œsophage long et étroit s'ouvrant de même que les glandes salivaires, qui
sont ventrales, au sommet d'un cône saillant dans le pharynx. Ce cône manque
à la seconde l'œsophage est large et court, et les glandes salivaires s'unissent
;
Hfiitartiitcs sur les faunes iwsulaircs ; en particulier sur aile îles îles Canaries.
— liuporliince de l'étude de la zoologie des urchii)els, à condition de ne pas se
tonlenler de citer ou décrire les espèces qui les habitent, mais de chercher à
saisir l'origine de ces faunes. — Classification des iles en continentales (déta-
chées d'un continent) et océaniques (ayant surgi en plein océan). — Analogie
d'origine des faunes insulaires continentales et des faunt's alpines. Les diverses
espèces du genre Parii(isstu.-i, du type Apollo, qnï habitent aujourd'hui les liants
dans de l'eau, il y revient et peut se préparer pour être mangé. Cette étrange
circonstance se réalise pour tous les poissons qui habitent un certain trajet de
quatre ou cinq kilomètres, de ladite rivière, et il a l'intention d'analyser quel-
ques poissons et les eaux de celte partie de la rivière, pour voir si on découvre
la cause de ce fait vraiment très curieux.
M. J. KUNCKEL D'HERCULAIS.
Les Acridiens (vulgo Sauterelles) en Algi'-ri>;. — Campagne 18S9-ISfM. — Les
invasions de 18S8-1889 et de 1889-18iJÛ n'ont pas présenté les mêmes carac-
I) L'auteur vient de faire un voyage de huit mois, spOcialemenl au poiQt de vue zoologique
dans l'archipel canarien.
14
210 ZOOLOGIE, ANATOMIE, PHYSIOLOGIE
11'^' Section.
ANTHROPOLOGIE
AUorulioii lin Président. — I.e Présiiient, daiis une courte allocution, expose
l'importance et retendue de l'Anlluopolo;,'ie. La partie préhistorique prend
rhonime à son apparition et le conduit jusqu'au seuil de l'histoire. Elle l'étudié
au point de vue de son organisalitui, de ses nKcurs, de ses coutumes et de ses
conditions sociales autant que les ilél)ris de son squelette et les restes de son
industrie le permettent. C'est la première pa.w de l'histoire de l'homme. Mais
cette histoire, il faut la continuer dans tous les tmips et dan.-^ tous les lieux,
et, pour arriver à ce résultat, la 11'" Section fait appel à tous les savants. En
venant y exposer l'évolution de leur spécialité à certaines époques historiques,
l't ju.squ"ii nos jours, ils Uniront à la longue par faire de r.Vnthropologie un
tout com|»let (juo les générations futures n'auront plus qu'à continuer.
sance. En Espagne, en Italie, elle est portée comme amulette contre le mauvais
(cil. Les deux mains réunies représentent l'alfection, la fraternité. Une main
gallo-romaine avec inscription grecque est au musée du Puy ; un
elle était
témoiuMiagne d'amitié envové aux Vélaunes. En .Vlgérie, elle .<e rencontre sur
212 ANTHROPOLOGIE
les murs des maisons arabes et juives ; elle est portée en bijoux de bronze
jusqu'au fond du désert ; c'est un préservatif contre les mauvaises influences,
tout comme le fer à cheval que l'on trouve sur toutes les boutiques et les
comptoirs des marchands.
La main est aussi représentée sur des stèles de Carthage et de Phénicie, et
semble se rattacher à quelque vieille divinité asiatique. De nos jours, à Hébrôn,
près de Jérusalem, on fabrique encore des mains en verre que les Juifs et les
Arabes transportent jusqu'au Soudan. On les appelle Kef-Mirian, la main de
Marie. La main paraît être un symbole exclusivement sémitique du moins, ;
tale sous laqut'lle devenu, dans certains cas. dillicile de les reconnaître.
il est
Le nondire des doigts varie suivant la fantaisie de arlisli-. Cesi ainsi que Ton 1
rencontn? dos miiins à tmis, (juatre, six et même sept ou huit doigts. Chez les
Orientaux comme chez les Italiens, la main sert à conjurer li- mauvais œil.
Toutes les lois (juej'ai demandé en Als:ério pourquoi l'on plaçait dos mains à
l'entrée des maisons, il m'a été répondu que (•'(•taionl des préservatifs contre
les jeteurs do sorts, signifiant: « Que ces cinq doigts te crèvent les yeux, si tu
M. Capis dit que les mains sont ti'ès répandues dans le monde de l'islam :
les Calabres.
l'no partie des objels de l'âge du bronze scaiidinavtî présente des analogies avec
ceux de la même [H-riodc du reste de l'Europe, niais beaucoup des types sont
spéciaux au nord Scandinave. Cependant, comme pour l'âge de la pierre, un
certain nombre do ces types .Scandinaves se rencontre aussi dans le nord de
l'Allemagne : nous nous trouvons donc devant un courant de civilisation ana-
logue à celui que nous venons de constater pour l'âge de la pierre. Peut-être
il y a eu dans l'âge du bronze deux courants : un traversant les iles danoises,
Discussion. —
M. le D'" Verkieu demande à M. Valdemar Schmidl si, dans
les tombeaux du Danemark on trou\e di'S grains d(.' céréales et, comme il y a
eu des v(''temenls de laine, il demamle à l'honorable siivanl si les moutons et
les autres animaux domestiques appailenaient à des populations pastorales ou
M. A. DE MoRTiLLET. —
Je voudrais posera M. Valdemar Schmidt Iroj^ ques-
tions 1° A-t-on d('couvert en Danemark les endroits où se faliriijuaient les
:
instruments en silrx. quelque chose d'i'quivalenl à nos ateliers ? -I" Uuel rap- —
port y a-t-il entre les bronzes de formes Scandinaves et les bronzes de formes
étrangères et particulièrement les haches à bords droits, à talon, à ailerons et
à douille, de formes semblables à celles de l'Europe occidentale? — 3'' A-t-on
trouvé des objets en corail en Danemark? Il serait intéressant de savoir si les
gens qui ont fait du nord au sud commerce de l'ambre, n'ont pas fait dans
le
côtes en bronze, trouxés en pays Scandinaves, sont toujours classés dans l'âge
du bronze. Ccpenilant, ces mêmes objets trouvés en Italie, en France, et dans
la vallée du Danube, doivent être classés dans l'âge du fer.
1°Deux vases entiers, à fond rond, analogues à ceux trouvés dans les dolmens
et de nombreux fragments d'autres vases de même nature;
2° Un morceau de vase brun, à pâte fine, rappelant les poteries gauloises;
3° Six haches polies en silex, une hache polie en diorite, une petite hache en
jadéite;
4° Quarante lames de silex : éclats poinçons et grattoirs rappelant les types
magdaléniens;
o° Un grand poinçon en os soigneusement poli;
6° Un fragment de bracelet en bronze analogue à celui trouvé dans la fon-
derie de Larnaud (Chantre, l'Age du bronze, pi. L);
d'eux les os du bassin contenaient encore la tête des fémurs les tibias sont ;
Discussion. — M.
Ad. de Mortillet. Les plaquettes en pierre arquées et per-
cées d'un trou à chaque extrémité qui se trouvaient dans le dolmen de Pierre-
fitte sont tout simplement des fragments de bracelets assez communs à l'époque
'2'>
qu'une contrainte (|U('lconque les forçât à abandonner la vie pastorale pour
les plier à l'agriculluie.
(lelle culture toutefois s'est bornée en commençant à la pomme de terre, aux
navets, oignons, carolles, auxquels ils ajoutent le foin pour la nourriture des
animaux pendant quelques juments dont ils font
l'hiver; aussi ont-ils conservé
servir le lait fermenté (koumys) à leur alimentation.
Quant aux céréales proprement dites, comme leur culture entraînerait l'em-
ploi d'un matériel considi'rable, ils se contentent encore de pratiquer des
•'changes avec les populations voisines ([ui en cultivent, ou ils vont faire chez
ces populaliuns des prestations en nature pour se procurer le blé nécessaire à
leur consonmialion. M. Verrier entre dans des détails sur les effets de cette
transformation sociale des Hachkirs.
Discussion. — M. Cai>i:s dit que la limite des forêts arctiques doit être
reportée jusqu'à la rivière l'olui, ainsi que nous l'a fait connaître, depuis 1875,
M. Khanderchefsky.
Le Tchernoyem est le premier facteur de la culture en Russie et dans une
partie de la Sibérie, et cette terre noire est continuée vers le sud par les plaines
de Loen, avec l'irrigation mais convenant mieux comme pâtu-
fertiles aussi
rages. Ilun milieu essentiellement favorable pour des nomades. D'une
y a là
façon générale, les nomades sont plus riches que les sédentaires agriculteurs,
les premiers, du reste, sont les vainqueurs et ceux-ci \os vaincus. Deux faits
très peu d'exemptions; une autre série où les exemptions sont très nom-
breuses. Dans le premier cas, les cantons sont situés sur le haut plateau
découvert ou dans la vallée largement ouverte de la Vezère; dans l'arrondisse-
ment de Brive les petites tailles se trouvent confinées dans les vallées étroites
du cantons, de Vigeois, Uzcrche, Treignac, etc.
Le crâne limousin appartient au type sous-brachycéphale avec un indice
variant de 77 sur les crânes du cimetière Saint-Étienne à Limoges (vin^ au
xne siècle) jusqu'à 82 sur le vivant d'après les mensurations de M. Vacher.
La conformation en tête de melon, coïncidant avec des diamètres antéro-pos-
térieurs de 19 centimètres ou plus n'est pas caractéristique du crâne limousin :
Discussion. —
M, Ad. de Mohtii.i.et M. Vilaiiova nous a lU'jà montré, à divers
:
y en avait encore il y a vingt ans, c'est tout au plus s'il en reste une vingtaine.
M. Falvelle. —
Tous les ilulmens, quels que soient leurs dimensions, leur
nombre, leur enlassemeiit, ont été le noyau d'un tumulus érigé lors de leur
conslructinn. Cette proj)osition est un article de foi pour M. Adrien de Mor-
lillet. -N'inqmrle où il trouve un dolmen, il lui faut, coule que coûte, un
Unnulus. Dans ces conditions, la discussion devient dilïicile.
lesdolmens l'ieuvre exclusive des Celtes. Ils constituent une des phases de l'ar-
chitecture funéraire d'un grand nombre de peuples, mais cette phase varie de
caractère suivant les contrées.
222 ANTHROPOLOGIE
provenant des sables et graviers supérieurs de Joze, est bien un cheval et non
un âne, car les dents sont très petites, tandis que sur tous les asiniens les dents
et la tête sont relativement grosses. Les détails de l'émail dentaire et la con-
formation anatomique des faces interne et externe des molaires, démontrent
que sur le petit cheval, les croissants et replis dentaires sont moins simples
que sur VEquus stenonis, et moins compliqués que sur le cheval des dépôts mag-
daléniens de Sarliève. Sur la molaire inférieure les sillons externes ne sont pas
divisés en deux groupes distincts ; sur la molaii-e supérieure, les colonnettes
internes sont arrondies comme sur VEquus stenonis et se trouvent au même ni-
veau. Le denticule interne correspond à cette disposition et se trouve moins
déprimé que chez le cheval ordinaire, qui présente un denticule festonné. Le
petit cheval semble donc être une variété bien nette, établissant un passage, une
transition, entre VEquus stenonis et le cheval des dépôts magdaléniens. Nous
avons proposé de lui donner le nom d'Equus limanensis ou Cheval de la Limagne,
M. Pommerol. —
Le cheval de Joze n'est pas le contemporain des grottes
magdaléniennes; il leur est antérieur. Les alluvions dont il provient sont
caractérisées par la présence du Mammouth et l'absence absolue du Renne; elles
t)ccupent un niveau élevé au-dessus de la vallée actuelle. Les caractères des
replis du cin(|uième croissant ne sont pas le résultat de Fâge ou de l'usure;
puisque les dents du gisement quaternaire de Sarliève qui ont servi de terme
de comparaison, sont usées de la même manière et sont par suite du même âge
que les dents de Joze.
.Nous devons notre connaissance de ces périodes d'un côté aux tombeaux et
d'un autre côté à des dépôts de divers objets dalant di- cette période qu'on a
recueillis, tantiil dans la terre, tantôt dans les tourbières du pays. Ces dépôts
sont souvent très considérables, contenant jusqu'à plus de dix mille objets,
p. ex. la trouvaille de la tourbière sacrée (en danois, Vid-mo.se). Les tombeaux
de la période de rinlUience romaine sont très nombreux. L'incint-ratinn prédo-
mine, mais, notamment à certains endroits, l'inhumatiou commence bientôt à
se manil'ester de plus souvent dans des nécropoles où il y a de nombreux
objets de provenance romaine). Dans la dernière période, les tombeaux sont
encore très rares en Danemark ; dans la plupart l'inhumalion a eu lieu ; cepen-
dant l'incinération peut aussi être constatée.
Grâce aux nombreuses trouvailles de l'âge du fer, nous sommes à même
d'indiquer l'existence de plusieurs courants de civilisation successifs. Au dt'-but
d'autres objets très perfectionnés en pierre, déposés dans la terre, souvent au-
dessous de blocs de pierre de grande dimension, quelquefois aussi ilans les
tourbières. L'âge du bronze présente des cas analogues des objets en bronze :
ou bien en or, disposés d'une manière régulière dans la terre. L'âge du fer
(période romaine) nous fournit les dépôts nombreux et énormes dont nous
venons de parler, et enfin, à la dernière l'poque, les dt-pôts de ce genre se com-
posent d(! trésors en or et en argent. M. Schmidt croit pouvoir conclure de la
persistance de cet usage que la population du pays, quant au fond, est toujours
la même qu'à l'âge néolithique (l'époque des dolmens).
221 ANTHROPOLOGIE
M. D'AULT-DU-MESNIL, i Ahlieville.
dans lesquelles ils découvrirent une soixantaine de vases ainsi que des hochets
en terre cuite, deux torques en bronze, des bracelets et des fibules en même
métal, des armes en fer ainsi que des bracelets, des fibules, des ciseaux, des
couteaux et rasoirs également en fer.
Ce cimetière avait été le siège d'inhumations et d'incinérations; il pourrait
remonter à plusieurs siècles avant l'ère chrétienne, et avoir servi jusque la
fin du premier siècle de notre ère.
Fouille d'une tombe gaidoise, au lieu dit les Charmes, territoire de Cernay-lez-
Reims (Marne). — Cette tombe, qui se trouvait isolée à environ cinq cents
mètres à l'ouest du cimetière des Barmonts (déjà décrit à Rouen en 1885),
en juger par la nature du métal
atteste la fin de l'indépendance gauloise, à
de bronze et la facture ouvrée des objets se composant d'un torque, d'une
fibule, de trois bracelets et de vingt-six anneaux en bronze dont les deux
extrémités s'agrafaient au moyen d'un crochet figurant une tête d'animal.
Discussion. —
M, Waldemar Schmidt est, parfaitement de l'opinion de
M. Bosteaux relativement à l'âge des divers objets; il demande à M. Bosteaux
des renseignements sur l'origine de trois objets en fer qui viennent de circuler,
notamment sur une paire de ciseaux et si cet objet appartient à la première, la
vraie période gauloise, ou à la dernière, voisine de la conquête.
prix en est doiibh' pai- le soin métliodi(iue avec lequel il exécute ces fouilles
el la desci'iplion si claire et si pn'-cise (pi'il en donne.
Mais, si le mobilier jelle une vive lumière sur
fiiiu'raire di- ces tombeaux
l'industrie de répOijue nous fait regretter que notre distingué
preroniaine. il
c/)llègue n'ait pas encore, jusqu'ici, soumis à un examen anthropologique les pré-
cieux S(|uelelles qu'il a mis au jour. Pour combler celle lacune, je le prie ins-
tamment de vouloii' bien en adresser au moins (|uel([ues ('chantillons à la
Société d'Anthriipologie ils seront soumis à une (Hude scrn|inleuse au labora-
;
toire de 1 Lcoie cl les lésullats en seront publiés dans les BnUetins de la Sociéb'
pour le plus grund bien de la science.
M. F. BARTHELEMY, ;i Nancy.
Siu- >in outil iidieuUten découvert dam les alluvions de ta Moselle. — M. Barthé-
lémy présente un outil achenléen trouvé à un mètre de profondeur dans les allu-
vions de la Moselle, près de Montigny-les-.Metz. La d(''Couverte en est due à un
géologue distingue. .M. le Professeur Friren.
Celte pièce, de forme caractéristique, offre un intérêt particulier, car elle est
la premier spécimen de ce type (|u'on ait rencontic' jusqu'à ce jour dans les
alluvions en Lorraine.
M. Adrien DE MORTILLET.
Fouilles du ip-and ahri des Scalucce, à Bréonio (Italie). — Les stalions pré-
historiques de la commune alpestre de Bréonio, dans le Vérouais, renfer-
ment une industrie très curieuse, qui a été l'objet de nombreuses publications
et a soulevé de vives discussions entre les palet hnologues français et itahens.
En même temps que des pièces tout à fait néolithiques, elles ont fourni des
instruments rappelant plus ou moins époques de les types paléolithiques des
Chelles, du Moustier, et de formes étranges, ne
de Solutré, et des silex taillés
i-esscmblant à rien de ce qui avait été trouvé jusqu'alors. Mais aucune consta-
tation absolument précise sur les conditions dans lesquelles ces silex se trou-
vaient n'avait été l'aile.
Discussion. — M. G. Chalvet dit que les objets faux circulent aussi dans la
Charente : ils sont généralemeot avec d'anciens éclats de silex que l'on
faits
retouche sur les bords pour leur donner des formes rares et recherchées.
C'est ainsi que l'on fait de magnifiques scies avec des ébauches anciennes de
pointes moustériennes, des flèches à pédoncule de toutes grandeurs avec des-
éclats travaillés à la meule et retouchés sur les côtés, des haches pohes en
forme de fuseau avec des grès ou des cailloux roulés.
Le pire est que les ouvriers qui fabriquent ces pièces servent presque tou-
jours de guides aux collectionneurs pour visiter les stations; ils déposent çà et
là leurs échantillons en plein champ, pour les faire trouver, sur place, par
leurs clients qui croient, ainsi, plus facilement à l'authenticité de toutes les
pièces vendues.
M. Rivière cite la trouxaille faite dans un cani}) romain des environs, le camp
LKGIt.VM). — TOMBEAUX DÉCOI VERTS A ANimÉSV 227
(le Six-Fouis {ViHj. diiii dis(|Ui' en Itîire cuilc très curi<u\, pai ruitoiiicnl luiid.
Discussion. —
M. l'uMMiiiini. .lai lioiivé des disques en vieille poterie, en
:
polit, strie les {)oteries et les galets suspendus au filet même; il n'en est pas
ainsi sur les poids de métier, et c'est là le principal caractère distinctif. F/objet
en question me semble donc plutôt être un poids de métier.
vations des auteurs que les trois cent cinquante sépultures découvertes sur
le territoire de la commune d'Andrésy doivent appartenir à deux cime-
tières successifs : un cimetière romain, continué à l'est par un cimetière méro-
vingien.
Ces sortes de nécropoles ont iléjà suggéré de bien nombreux et savants Ira-
vaux ; néanmoins, remarques qui établissent ou confirment cette hypothèse
les
de la distinction des sépultures d'Andrésy en deux cimetières, la situation,
l'orientation, la disposition et la composition de ces tombes, leur mobilier
funéraire et leur agencement, présentent des particularités et fournissent des
objets, quelquefois comi)lètement nouveaux, le plus souvent assez rares pour
qu'une étude archéologique détaillée, accompagnée dun plan et de gravures,
ne soit pas hors de propos.
Cette étude archéologique ne saurait préjuger en rien, d'ailleurs, de l'étude
d'ostéologie à laquelle se livre M. le D"" Manouvrier sur les squelettes des
sépultures d'Andrésy, habilement reconstitués pai M. lùnile CoUin.
les désignations, ils sont petits et ont quelque analogie avec les poteries
étrusques.
D'autre part, il a été trouvé deux fibules qu'il n'a pas vu, mais que l'on a
eu l'obligeance de lui dessiner.
L'une des deux doit être â tète de bélier.
Toutes ces tombes disposées les pieds vers le levant, se trouvent rangées, â
certains endroits, en éventail. 11 a émis l'idée que l'on trouverait un second
rang, cela est arrivé.
Difcussion. — M. Ch. Bosteaux : Les dessins reproduits sur les tombes mé-
rovingiennes d'Andrésy sont les mêmes que ceux que nous rencontrons sur les
11* Section.
Mais la crainte manifestée par M. Paul Legrand r-tait mal fondée. En effet,
quelque temps après, MM. Emile Collin et Simoni signalaient à la Société d'an-
thropologie la découverte du cimetière méro\ingien d'Andrésy et pré\enaicnt
/ju'il allait être de leur part l'objet d'une étude complète.
S'&i cru nécessaire de donner ces explications à la Section pour dissiper la
confusion qu'a pu faire naître, dans les esprits, la mise à l'ordre du jour d'un
Iraiail de M. Paul Legrand sur les sépultures d'Andrésy, travail qu'il n'a pas
exécuté. Nous n'en devons pas moins féliciter ce collègue de sa sollicitude pour
la science.
BOSTE.VUX. — msulJK EN CALCAIItE ( xil.nillQUE 229
M. BARTHÉLÉMY.
Le camp ilu piiij de liamhj : (iiutlorjic de Iran'; arec l''s ciuriiilrs de Crrtjovie
et du mont Beuvray.
Discussiiin. — .M. l'oMMKKOL : Au sujet dos rolalions qui peuvent exister entre
(jergii\ie el le pu} (iaudy, je feréii observer, autant que mes éludes le pcruiet-
teut, (juil n'y a pas de murs véritablement anciens à (Jergovie: mais on voit
sur le bord de la montagne une accumulation énorme de blocs de basalte peut-
être fîiite à dessein, mais peut-être aussi laite naturellement.
César signale bien un mur sur la {)enle de la montagne, mais je ne sais si
sur le plateau de Gergovie, ou, du moins, elles n'ont i>as été signalées. Parées
raisons, j(; crois (ju'il est diilicile d'établir des analogies entre le puy de Gaudy
et la colline île Gergovie, pour allirmer que l'enceinte vitrifiée des environs de
Guérel remonte à l'époque gauloise.
verses questions une enquête générale et des touilles dans diverses régions se-
raient indispensables.
Il signale comme pou\ant être rapproclK'S du puy de Gaudy : le camp de
Vœuil. près Angoulême (Charente), fouillé par la Société archéologique de la
Charente {voir le rapport de M. Lièvre dans le Bulletin de 1888, p. i(i9) et ,
Les fosses de Forgeas. — Sur un plateau peu élevé situé près du village de
Forgeas, arrondissement de Bourganeuf (Creuse), existent des excavations ap-
pelées « camp de César » ou « les grandes fosses ». Ces fosses, de formes et de
grandeurs variables, au nombre de vingt-deux occupent une superficie de
trois hectares environ et la direction de leur ensendde peut être représentée
par une ligne allant du nord au sud. Elles ne sont pas signalées sur la carte
préhistori(jue du Limousin.
M. BOSTEAUX.
Disque en calcaire oolithiquc recueilli à tu station wolilhique du mont Berru
(Marne). — Cet objet, original par la grande dimension qu'il possède, a été
du Siordon. mont Berru (Marne). M. Bosteaux
recueilli à la station mVilithique
le soumet au\ membres de la Section d'Anthropologie afin d'èlie fixé sur ce
qu'était cet instrumenta l'époque néolithique et à quoi il pouvait servir.
230 A^'TH^OPOLOGIE
A trois kilomètres à Test, en haut du cap Tedlès, situé entre Dellys et Port-
faites pour la construction des maisons ont fait faire d'intéressantes décou-
vertes.
(.HKMEUX. — HYSTÉRECTOMIi: AUDnMl.NAI.i: 231
12" Section.
SCIENCES MEDICALES
cite cinq autres opérations analogues ayant porté sur des tumeurs de nature
variable, et ayant nécessité rhystérectomic.
L'auteur en profite pour indiquer sa manière de procéder. Large incision,
aussi large que l'exige la sortie de la tumeur. .M morcellement, ni ponction.
Ligature du pédicule à la soie. Section au thermo-eau ti'-re, ou bien cautérisation
au Paquelin après la section avec les ciseaux. Alïrontcment des leuillets du
ligament large, s'il y a lieu, pour refaire le plancher pelvien. Pédicule rentré,
toilette rapide. Suture des parois au fil d'argent comprenant largement le
péritoine.
Total G opérations, résultats favorables -i. 1 décès.
cédé de M. Terrillon; dans un cas, cette ligature sortit par le col de l'utérus.
M. VERRIER, . l'aris.
M. BARADUC, à Paris.
-2° par le rhéostat continu spécial de l'auteur (de l/"2 megohm à quelques
ohms); 3° par un millianipèremètre; 4° par le malade. Pour commencer l'opé-
ration, on place le rhéostat à son maximum de résistance et on diminue lente-
ment cette résistance Jusqu'à obtenir l'intensité désiiée. Cette durée d'accrois-
sement de l'intensité ne doit pas être inférieure à deux minutes, si l'on veut
éviter au malade une impression trop pénible. Le retour à l'intensité doit
M. BRÉMAUD,
lu procédé d'abaissement tir la cataracte. Hien que les procédés d'abaisse- —
ment de la cataracte soient abandonnés avec juste raison comme méthode
230 SCIENCES MÉDICALES
Discussion. —
M. Prosper Lemaistre, au moyen de l'antisepsie par le sulfate
de quinine, a aussi obtenu de meilleurs résultats qu'autrefois dans la fièvre
typhoïde, mais ils ne sont pas encore aussi bous que ceux annoncés par
BLOCH. - l'ATHOGÉME DES AFFECTIONS CARDIAQUES DE CROISSANCE ^37
aussi pense-t-ii que, dans ces cas, il faut avoir recours à l'antisepsie intestinale,
et n'hésiterait-il [jas à employer le naphtol a qui a donné de si bons n'sultats
à son collègue M. Teissier et à lui-même.
<le la fièvre typhoïdr. Suivant les indications, il faut varier ce traitement, par
exemple prescrire la caft-ine quand le cu'ur faiblit, etc. .Mais la base du trai-
nie) et l'alcoolisme.
Il est facile, (piand on connail les parents de ceux qui sont ainsi atteints d'hy-
même deux ou trois jours avant la terminaison fatale, une diminution notable
de la glycose dans le liquide sanguin.
chose dans l'utérus : caillots, débris de membranes, qui s'éliminent avec les
lochies et que nous avons tous vus dans le hquide de l'injection. Or, s'il reste
quelque chose dans l'utérus, ce quelque chose reste emprisonné sous l'influence
de l'ergot de seigle et expose les malades à des accidents infectieux tout aussi
bien que s'il restait des cotylédons placentaires;
2° 11 n'est aucunement nécessaire pour supprimer les hémorragies de se
servir d'ergot pour faire contracter l'utérus. Une surface bourgeonnante et
saignante d'elle-même; ses vaisseaux s'obstruent aussitôt qu'on la
se rétracte
débarrasse des caillots ou bourgeons qui la recouvrent et elle devient exsangue
aussitôt qu'elle a été soumise à l'influence de l'antisepsie. Il en est toujours
ainsi pour toutes les plaies : et l'utérus, plus que tout autre, bénéficie de ce
travail et se rétracte, aussitôt libre.
JLSTIN LEMAI.STHE. — TL.MEI II GAZEUSE DU COU 241
tôt. elles peuvent avoir des prolapsus bien difficiles à guérir par la suite. Ceci
dit. voici ce que l'auteur fait dans la prali(iuc et ce qui lui a donné depuis
la pulpe des doigts et les distingue très bien du tissu utérin. Elle fait passer
ensuite dans l'utérus complètement la
10 ou io litres d'eau, assez pour la\er
cavité elle ne s'arrête que lorsque l'eau sort absolument pure. Dès ce moment,
;
l'utérus se rétracte et deux jours après, il est revenu à l'état normal. Les
malades ne [lerdent plus de sang, et, à moins d'infection venue du dehors, ils
sont à l'abri des aflVctions utérines ultérieures.
Il qu'une chose à recommander aux praticiens pour obtenir ces bons
n'y a
résultats c'est la propreté altsoluc. Pour pé-nétrer dans l'utérus, il ne faut pas
:
d'ongles: il faut des mains blanches, propres, des mains de chirurgien; il faut
être chirurgien, car cette manœuvre est aussi grave que les plus graves opérations.
à M3''^',800. L'époque menstruelle qui a suivi l'opération, n'a duré que quatre
jours (antérieurement la menstruation se prolongeait deux et quelquefois
trois semaines). — En présence des résultats obtenus, doit-on conclure à la
réussite définitive de la greffe, c'est-à-dire à complète des
la vascularisalion
deux glandes? Les auteurs ne le pensent pas. L'amélioration ayant commencé
dès le lendemain de l'opération, il leur paraît plus logique de l'attribuer à la
simple absorption, par les tissus de la malade, de la glande thyro'ide du mouton.
ans et demi, porteur d'une tumeur gazeuse du cou. Quelques jours après sa
242 SCIEiNCES MÉDICALES
naissance, il fut atteint d'une coqueluche des plus violentes vers la fin du ;
premier mois, apparut dans le triangle sus-claviculaire gauche, une petite tumeur
qui atteignit en trois mois, le volume d'un gros œuf de dinde. Elle était arron-
die, de consistance mollasse, insensible, sonore h la percussion, diminuant
pendant l'inspiration, augmentant pendant l'expiration et les efforts, mais
étaitincomplètement réductible par la pression.
La phonation, la respiration et la déglutition étaient normales, M. Lemaistre
reconnut une trachéocèle qu'il classa dans la 3*= série des faits relatés par
M. le D'' L. H. Petit. Cette catégorie comprend lesaérocèles qui se sont dévelop-
pées lentement, en s'entourant dune poche produite par le tassement du tissu
conjonctif de la région. Elles restent en communication constante avec la
trachée et guérissent très rarement spontanément.
Au mois d'octobre dernier, deux ans après le développement complet de la
tumeur, la poche fut froissée, contusionnée par un des petits camarades de
lenfant. Elle s'enflamma, faillit suppurer. Il se produisit un noyau induré qui
persista jusqu'à ces derniers temps, mais la poche diminua et aujourd'hui elle
n'a plus que le tiers de son ancien volume.
M. Lemaistre a l'intention d'attendre que cette évolution rétrograde soit
terminée. Il essaiera ensuite la compression et, enlin, si ce moyen ne réussit
pas, ce qui est probable, il pratiquera la cure radicale de l'aérocèle, en faisant
une opération semblable à celle que l'on fait pour la hernie de l'intestin, avec
suture des parois de la trachée au niveau de la fissure.
par son étiologie, qui a été étudiée par H. Roger, Blache et A. Guillot et par
son développement. L'inflammation delà tumeur a été signalée aussi, de même
que sa diminution à la suite; mais la guérison des tumeurs aériennes, d'aussi
longue durée que celle du malade de M. Lemaistre, n'a pas eu lieu et je crois
que notre collègue sera obligé d'avoir recours à l'opération qu'il se propose de
pratiquer, c'est-à-dire la cure radicale qui a été indiquée par Callisen et mise
à exécution pai' Fardeau, Lùcke et Madelung.
M. L.-H. Petit : Cette opinion a été admise par M. Guillot. mais ce n'est
pas la seule. Il avait invoqué aussi la possibilité d'ulcérations trachéales quij
par leur déchirure, permettraient la formation de la tumeur.
M. GALEZOWSKI, àl'aiis.
trouble de la vue ([u'il amène ne peut être corrigé (jue par les Ncrres c>iin-
<lriques, dont rapplicati<in a élé démontrée avec tant de netteté et de précision
par MM. Helndioltz, Donders, Knapp, Javal, etc. L'usage des verres cylin-
driques est indispensable pour les opérés de la cataracte. Faites l'extraction de
la catiuacte et les malades, malgré une excellente opération, ont une vue
;
faible et peu claire. Le malade n'est pas content, alors il suffît de joindre à
ces verres cataractes des verres cvlindriiiues, vous leur rendez complètement
la vue.
Mais il existe un certain uuiiibre d'aïubhopes de naissance chez lesquels la
vision ne peut pas être corrigée par aucun verre, soit sphérique, soit cylindrique.
Leur défaut de réfraction est appelé astigmatisme irrégulier, qu'on ne trouvait
pas jus(|u'à présent les moyens de corriger.
M. iAM-zowsKi
( était frappé depuis longtemps de ce faitpaitieulier, qu'à l'examen
oplilalmoscopiquedes yeux astigmates, l'image du méridien vertical est dilférente
de celle du diamètre horizontal du même œil; elle est plus large ou plus étroite.
Ce résultat d'examen l'a poussé à faire les mêmes recherches ophtalmctsco-
piques dans l'astigmatisme irn-gulier, et il a été frappé de ce fait, que la lar-
geur et l'aspect du même mériditm en haut ou en bas étaient tout à fait «lilfé--
renls. La même observation avait lieu dans le nit-ridien horizontal ou oblique,
d'où il conclut que l'astigmatisme irrégulier consistait en une dittérence de
courbure dans le même méridien, et qu'il fallait chercher à corriger ce iléfaut
de réfraction par des verres coniques. Mais ces verres n'existaient pas dans le
commerce. Il s'est adressé à M. Péchaud, opticien à Paris, poui faire con-
struire des verres cylindro-coniques, ou simplement des verres coniques. 11 les a
ces verres coniques ]teuveul corriger la vision dans les yeux atteints d'astigma-
tisme irrégulier. Jusqu'à présent il a cinq observations qu'il publiera prochai-
nement en détail. Il tire de cette communication cette conclusion, que dans
certains yeux astigmates irréguliers la vision pouira être corrigée par des verres
cylindro-coniques.
120 personnes environ furent malades, surtout celles dans la force de l'âge. Il
n'y eut pas de décès. Les quatre arrondissements de la Haute-Vienne furent
atteints, de préférence ceux de Rochechouart et de Saint-Yrieix.
Les principaux caractères furent les vomissements, la colique (qui offrit sou-
Du clioréoplisme. —
Son application à l'obstétrique pour la suppression des
souffrances, la régularisationdu travail. —
Accouchement provoqué par le choréop-
tiswe dans le cas d'un rétrécissement du bassin. —
M. Fanton a recherché un
procédé d'hypnotisation plus sur que ceux en usage jusqu'à ce jour. Il a,
pour cela, employé un système de miroirs à rotation lente qui puisse par le
reflet lumineux produire alternativement la dilatation ou la contraction de la
pupille, phénomène physiologique qui entraîne le sommeil hypnotique. Il a
fait plus pour obtenir l'hypnose. Il a fait appel à un autre phénomène phy-
siologique auquel peu de sujets peuvent résister, il veut dire à cet état de torpeur
dans lequel on est plongé soit par le mouvement de la balançoire, soit par le mal
de mer. Il a employé, à cet effet, un simple miroir quis'agite devant le sujet, de
manière à lui faire paraître mobile des objets qui, par le fait, ne le sont pas et,
par cette danse des objets vus, choréoptisme, il obtient la stupeur d'abord,
l'hypnose ensuite. Cet effet ne se produit complet que par entraînement.
L'hypnose obtenu, il la appliqué à la suppression des douleurs de lenfante-
ment; ce fait n'est pas nouveau. L'auteur a eu l'honneur d'en présenter l'an-
née passée plusieurs observations; un tableau dressé par M. le D"" Verrier, dans
une brochure intitulée l'Hypnotisme dans l'accouchement, indique déj;i maintes
:
observations de ce fait.
MAHII > l-A.NTO.N. — 1)1 CIKHiKUlMISME 'IVÔ
Ce qui cal iiduveau dans les div(;rses observations qu'a publit-cs \v D'^ l'aiilnii
J'ajoute que les miroirs peuvent être employés pour entraîner les femmes
non hystériques et après quelques séances recourir aux procédés ordinaires^
d'hynoptisation ou de suggestion.
M. MATET.
De l'action des sels neutres et du cldoral sur les globules du sang. Application aux
études dliématologie et aux injeclioîis intra-veineuses. — Pour M. Mayet, les sels
les plus conservateurs sont le chlorure de sodium, de potassium, le sulfate, le
phospliate et le bicarbonate de soude, de magnésie.
le sulfate
Tous ces sels en solutions faibles 1 et 2 0/0 modifient d'abord les globules
rouges en leur enlevant leur élasticité. Cette propriété leur revient au bout
d'un temps variable suivant les sels, court en général, sauf dans le cas d'un
excès de solution relativement au sang. Plus tard les sels dissolvent en le
ramollissant le stroma ou le désagrègent sans le ramollir, mais d'une façon et
diate (quoique très dissolvant par un contact prolongé) pourvu que le mélange
se fasse graduellement de façon à permettre la combinaison du sel avec les
albuminoides du plasma. C'est le sel par excellence propre aux injections
intra-veineuses au titre de gr. 60 0/0 et, comme l'a indiqué Dastre, au lavage
du sang, méthode applicable à l'homme dans certains empoisonnements.
Il est inutile de lui adjoindre d'autres sels. Le sulfate de soude à 1 et 2 0/0
très conservateur des propriétés chimiques des hématies les rend plus rigides
et d'une façon plus persistante que le précédent. Il est contre-indiqué pour les
M. CHÈNIEUX.
liominc (le quiii/.u ;ins cl driiii u|)l'IV le 1.S avril (Icinicr. Il .s'agissiiil il'un pied
hot •'•(|uin vaius accidcnlcl. Lu marche .se faisait par l'cvlrémittî des orteils,
avec tendance à renroulemeiit du pied, saillie de l'astragale, etc.
M. TEISSIER.
les autres nous avons eu une épidémie de grippe, rrrélangée de dengue (les
deux alTections conservant vis-à-vis l'une de l'autre leur ind(''[)endance com-
plète). Pour duutres enfin, grippe et dengue ne font qu'une seule et même
entité morbide, ayant des allures symptomatiques variées, suivant le milieu
ou le climat dans lequel elles se développent.
Or. quelle que soit la catégorie d'opinion à. laquelle on appartient, il est à
l'emarquer (jue les ar-girments principaux sur lesquels repose cette opinion sont
généralement tirés de trois ordres de considt'-rations spéciales : celle de la con-
tagiosité du mal, des ou de la fréquence des formes éruptives, de la
caractères
nature des complications enfin. Il semble bien, d'ailleurs, que ce soit dans les
enseignements fournis par ces trois ordres de considérations (|ue l'on doive
chercher la solution de nature du mal, les recher-ches bactério-
la (jiieslionde la
logiques les na^unl encore apporté aucun éclaircissement
plus minutieuses
st'rieux pour la résoudr-e. C'est donc en accumulant les faits relatifs à ces trois
ordr-es de considérations que l'on peut arriver à déterminer, aussi exactement
talité par affections broncho-pulmonaires ont été bien plus considérables que
les années précédentes; les complications nerveuses ont aussi été très nettes
et il cite entre autres un cas oii l'épilepsie, peu apparente chez un sujet, a été
considérablement aggravée après la grippe. On a dit que les enfants n'étaient
pas sujets ù la grippe; c'est une erreur, car dans une école il y eut quatre-
vingts malades sur quatre-vingt-quatre enfants.
M. TRONCHET.
M. ROGÉE, a Saiiit-Jean-d'Angély.
Discussion. —
M. Grasset J'examinerai les trois points suivants
: 1° la :
que je crois être la grippe, est hors de doute, d'après la marche de la maladie,
qui s'est étendue de proche en proche, et n'a pas paru dans tous les points à
la fois, mais les a envahis successivement, d'une manière parfaitement appré-
ciable, allant d'un point à un autre à plusieurs jours d'intervalle 2° je ci'ois ;
n'a pas parlé M. Teissier et qui me paraît très important; c'est celui qui est
relatif aux suites éloignées de la grippe. L'épidémie a laissé après elle des
suites auxquelles nous assistons encore. Elles portent sur les appareils circu-
latoire, nerveux, respiratoire.
La grippe a rompu l'équilibre de certains cardiopathes leur cœur était ;
malade avant la grippe, mais ils n'en souffraient pas; ils étaient cardiaques
sans le savoir; ils se savent aujourd'hui cardiopathes.
Chez les nerveux, elle a laissé une neurasthénie si manifeste, avec céphalée
en casque, troubles digestifs, etc., qu'on l'a appelée neurasthénie post-grippale.
Dans l'appareil respiratoire, elle a fait un mal considérable, elle a ouvert la
porte à des infections bacillaires nombreuses; des tuberculoses dormant depuis
longtemps et paraissant éteintes se sont réveillées avec rapidité et se sont
montrées difficilement curables ou se sont terminées par la mort.
r.iMiii:. — i.A (;nii'i>E a sArNT-.iE.\N-n'AM,r.i.v :2'0
\(. lÎKKMAiit a eu lîi Ki'ipP^' ''t l'i <l<'ii.^Lic, il a pu It's cdniparor, aussi croit-il
que ce sont (Jeux allrclinns (lill't'-rfMilPS ; di- plus la niortaiilc' de la première
est assez i,'rande, tandis qu'en 187:), à la lif'union, où toute la population civile
et militaire a 6[é alleinle, il n'y eut que trois cas de mort, et encore chi;z
des \al<''lu(linaires. Peut-être y a-t-il eu en France, en certains points, mélange
des deux maladies.
dans mon rayon médical, j'ai été frappé, que dis-je frappi-, javoue bien hum-
blement que je dois dire déconcerté, par l'apparition de certains symptùmes
d"iint' maladie iiue. malgré ninn bon vouloir, je ne pouvais ajipclei" grippc-
iidlucn/a.
Voici ce que j'ai observé :
Sans prodrome aucun, frisson subit, intense, avec un mal de léte intolérable,
c'est le mot, fièvre très forte se terminant par des sueurs profuses; douleurs
aux genoux et aux jambes, quelquefois aux reins. Souvent après le frisson
apparaissait une éruption (|ui se généralisait parfois au point d'imitoser l'idée
de scarlatine ou de rougeob».
Celte scène pathologique durait quatre à cinq jours et était suivie d'une
grande faiblesse.
Aucune manifestation du coté de la poitrine, un peu de rougeur à la gorge
généralement, état saburral de la langue.
J'ai vu cel état-type, que je viens de vous décrire, prendre successivement
Le 124 janvier, cet enfant soupe à heures avec ses parents : à 7 heures, il
trouvé deux qui m'ont paru être très caractéristiques; c'est d'abord de Vherpès
cornéen, puis de Vanesthésiede la cornée à ce niveau.
Du côté des conjonctives, j'ai observé presque toujours la conjonctivite uni-
latérale avec herpès et anesthésie; enfin, du côté du fond de l'œil, de la
névrite optique.
autres, et la fréquence de l'albuminurie grippale est un fait qui n'a pas, que
je sache, été constaté dans la dengue. De plus, il est des régions oîi la dengue
et la grippe ont sévi à quelques mois de distance, avec leurs caractères propres
et bien différents, à Constantinople par exemple, comme le prouve le double
rapport du D'' Zohral). De plus, certaines personnes semblent aussi avoir eu,
à quelques semaines de distance, les deux maladies. En présence de ces faits,
nous continuons à admettre, jusqu'à plus ample informé, l'existence d'une
double personnalité pathologique, la grippe et la dengue. Toutefois, pour
expliquer les faits assez différents et en apparence contradictoires exposés-
en France par les dilïerents observateurs, en particulier par les médecins
de la marine qui admettent l'existence de la dengue, nous serions assez dis-
posés à croire que nous avons eu, en France une épidémie mixte, une épi-
L'audition colorrc
Li's pburs et les rires chez les hémiplégiques. — M. Brissai'i» appelle l'allention
sur (pielques troubles psychiques liés à certaines lésions destructives des centres
nriveu\, notamment les pleurs et le rire que l'on peut observer chez les hémi-
|il('.;4iques. 11 éludii- la nature de ces phénomènes qui se produisent sans raison
aucune el montre qu'ils ont jtour cause les lésions de la partie antérieure de la
capsule, les lésions du centre ovale et peut-être les lésions pédonculaires.
M. PRIOLEAU, i Hrive.
(1) Extrait d'uu travail inséré dans la Itevue yéncrule de clinique et de thérapeutique, 1890.
(2) Maladies du cœur et des vaisseaux, par 11. Iluchard (un volume de 917 pages. Chez Doin,
paris, 1889).
BEIIGONIÉ. — NOUVEL EXCITATEUR MA.NOMKTIUQUE RECTAL 2o3
tout à combiillre de boiino heure, afin de prévenir la période des lésions orga-
niques. On fait alors de la médication préventive, la meilleure de toutes.
D'une l'aron i^iuérale. il faut insister sur l'iiviiiène et surtout sur le régime
alimentaire ; il laul prescrire le plus de lait possible ilans ralimenlati(jn, la
labac. etc.).
Si les moyens hygiéniques échouent, et si le malade est entré dans la pér iod<'
des lésions vasculaires, il faut avoir recours aux médicaments, qui ont pour
elVet d'abaisser la tension vasculaire (nitrite d'amyle, Irinitrine); il faut prescrire
pendant longtemps les iodures.
pour les réduiiv, les contractions du muscle excité : elles servent à l'explora-
M. BARADUC.
L'usage de sang de bœuf conservé par une sorte de curaçao, dans des conditions
de stabilité parfaite, l'emploi simultané de l' hémo-globine et du sérum, sont les
deux points sur lesquels l'auteur insiste, et qui jusquici, dans aucune prépara-
tion ayant plusieurs mois de date, n'avaient reçu de solution satisfaisante de con-
servation. Ce double curaçao au sérum et à Thémo-globine contient donc tous les
éléments peptones, phosphates, etc., à la dose voulue d'un sang de bœuf normal et
sain pour la réfection d'un sang humain appauvri L'auteur insiste tout spécia- !
lement sur remploi thérapeutique du sérum délaissé jusqu'à ce jour; cette so-
lution naturelle, animalisée pour ainsi dire, des sulfates et phosphates en voie
d'assimilation est un vérital)le aliment pour le sang anémique.
L'auteur présente des échantillons ayant plusieurs mois de date et ne permet-
tant pas de constater au microscope la moindre cause de fermentation bactério-
logique; ils avaient résisté de plus à des températures de 45°. Quant au pouvoir
curateur, il peut être évalué par la proportion suivante t''tablie par les recher-
ches chimiques pratiquées à cet égard: 70 grammes de sang conservé correspon-
dent à 60 grammes de viande fraîche. Les succès obtenus par l'élixir de sang
prouvent la justesse de la pensée qui a amené le D'' Baraduc, de Paris, à traiter
les éléments d'un sang appauvri par tous les éléments (globules et sérum) d'un
sang riche et lui a permis d'obtenir une conservation pnrfaite sans aucun agent
antiièrmentesciljle.
enveloppée. Huit ou dix jours plus tard, il enleva le bandage et il constata que
le moignon, autrefois dur, était devenu llas(jue; toute tuméfaction avait disparu
et les téguments avaient à peu de chose près recouvré leur teinte et leur épais-
seur normales. Il fit alors une. deuxième excision, et constata que l'inflammation
dermique avait à peu près totalement dispaïai. 11 croit pouvoir rapprocher ces
lîOI I.I.AMi. — PLIS DU PAVILLON DK l.'onEILLE AU POINT DE VUE DE l'iDK.NTITÉ 2oO
l'iiils (le i(ii\ qu'il a sigiiah-s daiis riiiticaiit' (1). Il a iiioiiliv «-ii ellrl i|ii(' linli-
cairc spoiitaiirc n'cxisli- pas, inic toiilfS les ('•Irviircs uiiiécs soni tinliccs cl aili-
lioiellt's; elles sont pi'oduites par riiifliieiici' des ai,'inls exli'rieiirs (f,'i-atlages,
lit|ue distincle.
M. Chapplaln u observé den\ malade- qui Jiistilienl celle distinilinn :1e déve-
loppement du gaz avait lieu dan- uu cas dans le li>su cellulaiie, dans laiitre.
dans les vaisseaux veincii\.
La marche esl dilli'icnte dans l'un ci l'autre cas : intoxication gi-néialisée dans
le premier, lésion limitée au mend)re atteint dans le second.
Le pronostic varie également: dans un cas, le pronostic est des pins graves,
dans l'autre, rainimtatinn laisse des chances de salut au malade.
crois que son i»rocéd<'' constitue une sorte de recul dans la voie du progrès.
M. BOULLAND, à Liniosos.
Les plis qui sont le plus souvent modifiés sont par ordre : 1. Lobule, 2. Hélix,
3. Tragus, 4. Anthélix, S. Antitragus.
Avec les huit signes signalés plus haut et les cinq chiffres placés en regard des
sailliesdu pavillon, on peut faire toutes les notations.
On commence à classer les sujets par sexe, puis, comme seconde subdivision,
on classe les sujets en deux groupes, ceux qui ont les oreilles sjmétriques et
ceux qui les ont asymétriques.
Puis on note, par son numéro correspondant, chaque pli qui présente une
anomalie. On forme ainsi un chiffre sous lequel se vient classer le sujet. Si les
oreilles sont asymétriques, on ajoute à la suite des chiffres de l'oreille droite,
ceux de l'oreille gauche. On arrive ainsi à des combinaisons numériques qui
peuvent atteindre plusieurs centaines de millions. On trouve alors, sous chaque
chiffre, un nombre très restreint de sujets. On fait ensuite la contre-épreuve, en
faisant les recherches au moyen des signes de convention cités plus haut et, de
subdivisions en subdivisions, si on arrive à retomber sur la même série qui a
des flacons en verre jaune bien bouchés. Le naphtol camphré est un liquide
onctueux au toucher, insoluble dans l'eau, miscible aux huiles fixes et volatiles,
à au chloroforme, etc.
l'alcool, à l'éther,
M. DELOTTE, t t.iinci;:i.s.
h'ijsh' cli-rmoide de la niuiue. — !.• iii;il,iilc t'tail pDi'li'iir iriiiir liiriinii' si-hacée
de la nuque, grosse connue une noix el pn'sciitail dts douleurs de Ici»; très
vivfs, sans localisation bien pi-i'-cise îles troiddcs de la vision, des vi-rliges fré-
quents et même des rounnillcmcnls dans 1rs membres. Ces divers accitlents
M. HUCHARD.
Symptômes toxiques des cardiopathies arlérielles (1). — .M. Hlchard a divisé' les
cardiopathies en deux grandes classes: les cardiopathies valvulaires qui com-
mencent à la valvule et finissent au muscle cardia(iue : les cardiopathies arté-
rielles qui ne sont autre chose que rartério-scI(''rose localisée au cu'ur. Celles-ci
commencent au musck; canliafiue par les artères nourricières [wnir linir à la
valvule.
Ces dernières présentent des symptômes toxiques très fré'quenis qu'il faut
savoir reconnaiire, alin de leur op|toser une thérapeuliqiie rationnelle. Ainsi,
par exemple, lorsqu'un malade atteint d'affection cardiacjue a de la dyspnée, on
a de la tendance à lui administrer de la digitale, parce qu'on croit cette dyspnée
d'origine cardiaque. C'est là une erreur. Cette dyspnée survient sous l'influenco
de l'elTort, elle est parfois nocturne, et l'insomnie qui en résulte résiste à tous
les li>pnoli{picsque l'on met en usage. Dans ces conditions, et s-.ins qu'il y ait
de lalbumine dans les urines, il s'agit d'une insullisance rénale: le malade
ni-limini' pas ou élimine mal par son rein, il s'empoisomie tous les jours par
son alimentation. Ce qui le prouve, ce sont les bons ellets, les effets merveil-
leux et rapides obtenus par le régime lacté exclusif. Dès le deuxième ou troi-
sième jour, dès le soir même de l'emploi de ce régime, le malade respire mieux,
et la dyspnée finit par disparaître. Au bout de quelques jours, on peut laisser
17
2o8 SCIENCES MÉDICALES
banale aiicifiine avait •'•cliout', une iiit-dicatimi spéciale a duunt- les nicillciirs
résultats.
attiré l'attention sur une nouvelle tht'orie de la production des nodositf's rhuma-
tismales sous-culauéos; reml)olie dans ee cas était constituée par un caillot en
dégénérescence gianuleuse, elle ('lait inliitréo de microcoques et de bacti'-ries. Ce
<lernier point, l'auteur de la thèse ne l'a pas à son gré assez mis en relief
et il y insiste à nouveau; il complète donc ce qu'il a pu recueilhr sur leure
caractères et rai)proche ces faits de ceux qui se produisent ilans les embolies
(le l'endocardite infectieuse.
Toutes les observations de nodosités rhiimatisniales sous-cutauées déviaient
donc à l'avenir être examinées à ce point de vue.
vation de deux malados de son service qui présentent les symptômes attribués
par les travaux récents à la syringoniM'lie.
Le premier est atteint d'atrophie musculaire symétrique des muscles des
mains avec analgésie et thermo-anesthésie des membres supérieurs, de la
face et du tronc, et conservation parfaite de la sensibilité tactile. Troubles vaso-
moteurs et trophiques consistant en refroidissement, cyanose des mains, enge-
lures ulcérées durant six mois de l'année; pas de scoliose; contractions libril-
laircs et réaction de dégénérescence des muscles atrophiés. Réflexes olécraniens
abolis, rotuliens exagérés.
Chez le second malade a marché plus rapidement. Début en 1883
l'affection
parles membres inférieurs amyotrophic plantaire, puis palmaire, envahissant
:
est vrai que, dans deuxième cas, la dissociation des sensibilités thermique
le
mises ordinairement en usage. Dans divers cas de cette nature, les malades se
sont très bien trouvés de l'usage de pilules contenant chacune un centigramme
de chlorhydrate de cocaïne et un centigramme d'extrait thébaïque. M. Tison
leur en fait prendre cinq à six par jour, de préférence, dix minutes avant l'in-
troduction des boissons ou des aliments. Parmi les divers malades traités, il
cite des tul)er(uliises à la troisième période, un cas de gastrite hystérique, de
gastrite alcoolique, de dilatation de l'estomac, de cancer latent, etc.
Dans les cas où le passage des aliments le long de l'œsophage est douloureux,
on se trouve bien d'administrer, dix minutes avant le repas, une cuillerée à
bouche d'une potion de cent vingt grammes contenant trois centigrammes de
chlorhydrate de cocaïne et trente grammes de sirop lhél)aïqiie.
KELIIIII,. — OIIIDINE OUNYTlIul.ndKjLi: I>E I.V ItiriITÉRIi: 201
<()ns('quent le praticien iloit bien se convaincre des causes d'une alTeelion a\ant
de lui ap|)ii({uer un traitement.
Chez \ache cette néoplasie envahit ordinairement les glan.irlions méseidi'-
la
riques, les lames du médiastin et, en pesant sur la gouttière œsophagienne, ellft
détermine une tympanite permanente.
M. DOURSOUT, a Limoges.
flexibilittî.
M. DELTHIL, à Nogenl-sur-M;irnc.
rable, constituée par un qui offre tous les caractères de la filtrine; l'autre
caillot
M. RAYMOND, à Limoges.
en 1887, et jusquà présent les succès obtenus sont encore peu nombreux :
c'est pour cela que M. Raymond présente au Congrès le résumé d'une obser-
vation de laparatomie qu'il a pratiquée avec succès pour une péritonite puer-
pérale.
Marie L âgée de vingt-deux ans, estprise, troisjours après son acouchement,
,
le6 juillet, d'une fièvre violente, avec tempiTature de SO^S, s'élevant bientôt à
40°8. Le chirurgien de la Maternité fait pratiquer des lavages intra-utérins et
on constatait une amélioration dans l'état de la malade, lorsque s'ennuyant à
l'hôpital elle se fait transporter chez elle le 16. Neuf jours après, le 25, elle
revient dans le service ventre est volumineux, matité dans toute l'étendue, à
: le
pression diarrhée, envies de vomir, température 39°o. Les jours suivants, même
;
qui s'arrête au luiilièmc jour; les drains sont enlevés, la teniptTaline t-sl de
3*.t" le soir de l'opt-ralion et s'abaisse sucecssivcnienl |»onr levenir à l'état normal
le l.{ août. La malade a re[)ris le sommeil et un exicllt-nt aj>p('til.
M. THOUVENET, à Limojies.
(între elles et les incisives supérieures, qui recouvraient les inftTieures qu'un
étroit passage par lequel on faisait pénétrer à grand'peine quelques aliments.
Une premier»' opération consistant en une simple division de la cicatrice fut
suivie de récidive complète au bout d'un mois. Il imagina ;ilors d'emprunter un
long lambeau d'un centimètre et demi de largeur, commençant au sillon de la
lèvre inférieure et descendant sur la partie antéro-latérale du cou. Ce lambeau
i'ut tordu, ramené dans la bouche et maintenu appliqué dans la plaie n'sullant
(l'une incision d'arrière en avant de la bride cicatricielle. Une suture n'eût pas
tenue, devant porter sur le tissu inodulaire : l'auteur trouva plus avantageux
il'applii|uer sur la face cutanée du lambeau une plaque de baleine de même
longueur et de même largeur que lui, ayant sur ses bords de légères encoches
destini'es à tisser l'anse du fil double qui, traversant ensuite le lambeau, puis
la joue, était sern'c au dehors sur un fragment de sonde; le lambeau étiiit
Paraplàjie totale datant dedeu.r uns, guérie par la suggestion hypnotique. — Une
femme de quarante ans, mère de cinq enfants, bien constituée et bien por-
tante, m'a demandé des soins depuis trois ans.
Elle devient parapl(''^M(]ne : elle ne peut plus faire que quelques pas dans la
chambre; en ipielques jours elle devient incapable de tout mouvement, elle
s'alite et ne quitte |)lus le lit.
Jusqu'à cette époque la malade n'avait eu que des accidents rares d'hystérie
264 SCIENCES MÉDICALES
M. DELOTTE , à Limoges.
d'un malade de quarante ans après deux ponctions exploratrices, incision paral-
;
M. CHÉNIEUX, à Limoges.
L'opération fut laite par la voie naso-maxillaire cini] jours après, et Vun put
donner impunément le chloroibrme jiar la voie de la Iraeln'e, et pratiquer en
toute séfurité l'ablation du polype à l'aide du thermo-cautère et de la rugine.
Sur ait déplacement non décrit du rein. — M. Pûtai.n l'ait remarquer qu'on
ne connaît guère aujourd'hui que les cas de déplacement du rein par glisse-
ment. Il est uni- autre variété moins fréquente et moins remarquée : le tlépia-
cément par antéversion. Au dt'but, elle est peu appréciable, mais insensible-
ment l'extrémité supérieure du viscère glisse sous la face inférieure du foie,
pvlore, etc.
La palpation bi-manuelle dans les cas de ce genre, et on arrive
est précieuse
ainsi à saisir l'organe entre les deux mains. Mais il faut pour cela que la
palpation soit exercée par la main antérieure et la propulsion par la main posté-
rieure. On évite ainsi de provo(iuer des contractions musculaires de la paroi
abdominale, qui nuisent beaucoup à la netteté des sensations. La main anté-
rieure doit élre placée à l'hypochondre et la main postérieure vers la partie
inférieure des lombes; on projette alors le rein d'une main à l'autre. C'est, en
somme, méthode d'exploration qui a été étudiée d'une façon approfondie
la
par M. (iuyon et ses élèves. M. Clado a nommé ballottement rénal le déplace-
ment ainsi obtenu ce mot ne parait pas très heureusement choisi.
:
La pathogénie des déi»lacemenls du rein est encore obscure; les faits sur
lesquels l'auteur attire l'attention peuvent servir à l'éclairer. Dans la majorité
de ces cas, il existait de la lithiase biliaire. Or, il est fréquent que celte affec-
tion s'accompagne d'irritation péritonéale autour des voies d'excrétion de la
d'ectopie ordinaire ou par glissement; il croit pourtant qu'il est analogue. Seule-
ment, ici, c'est la colite muco-membraneuse. si commune dans ces cas, qui
est le point de départ de la fluxion sous-péritonéale qui atteindra la loge cellul-
leuse du rein. En effet, du côté droit, le côlon se met en rapport avec l'extré-
mité antéro-inférieure de l'organe, sans l'intermédiaire d'un mésocôlon. La
propagation inllanmiatoire est donc facile.
On voit i)ar là que les deux variétés d'ectopie. par antéversion et par (jlisse-
ment, relèvent fréquemment tout au moins d'un mécanisme pathogénique
•analogue. Il ne prétend pas d'ailleurs que ce soit là la cause unique; il est
paru par la réduction pratiquée dans les conditions spéciales qui ont été
indiquées.
Les deux reins semblent actuellement convenablement maintenus, grâce à
l'opération et à l'usage d'une ceinture appropriée; la cause des douleurs réside
probablement dans l'intestin, soit que celui-ci soit le siège d'une inilammation
localisée, soit qu'il subisse le retentissement douloureux de la rétroversion
d'un utérus portant au fond de sa cavité un fibrome de la grosseur d'un
marron.
Sur les rapports du cholrra infantile avec le choléra asiatique. M. Lesage fait —
remarquer qu'il est de toute nécessité, pour l'étude des faits, de séparer le
choléra infantile des autres diarrhées qui enlèvent rapidement les enfants du
premier âge.
1'^ Celles-ci sont accompagnées d'infection, de fièvre, coma, troubles diges-
tifs, etc. Elles enlèvent l'enfant en quelques jours. Ces infections relèvent de
diverses causes.
.
cause chimique.
M. Prosper LEMAISTRE.
rent des capsules surrénales, qui est contenu dans la veine émergente, puis,
chez le chien, dans une veine lombaire qui le déverse dans la veine cave, est
bien du sang veineux, puisqu'à l'incision des vaisseaux il s'écoule en nappe
sans pulsations, c(jmme sang veineux ordinaire.
le
M. TISON, à Paris.
M. RIVET, ;i Limoges.
5" Que l'Ottr malailit' s'oliserve sui- des aniiiiuii\ de di livrent sexe el dage
indr-liTiuiiié :
i" Que sans pouvoir jnrcisor, il estime (lu'ellc reconnaît conunc siège le» vaso-
moteurs el (pje les n-lVoidissements subits ne sont pas étrangers à son appari-
tiiin en agissant comme cause dt'-lerminante ;
ri" Qu<> les n-vulsiis el notanjmcnt les frictions de pâte liquide de farine de
mmitarde. sidvics au besoin d'appiicalion d'un li'gcr sina|iisme sin- tout le
corps, oui toujours donné d(,'s effets d'une iuconteslaltle f-,lli( acjtr.
M. Justin LEMAISTRE.
l'Iilrijmon péit-amii(j(lalù'n. — La loge amygdalienne peut être considérée
comme une excavation fermée remplie, outre
la glande, de tissu cellulaire; le
Au début, il a fait du Lister pur; après avoir été étudier sur place la pra-
tique de Lisler, il a opéré absolument comme lui; puis il a adopté des anti-
septiques plus énergi(|ues, en dernier lieu le .sublimé ;
puis comme d'autres
chirurgiens, ij a abandonné le spray ; enlin il est arrivé à remplacer l'anti-
sepsie par l'asepsie, c'est-à-dire à ne plus employer de substance antiseptique
proprement dite pendant l'opération. Mais cela ne veut pas dire ipi'il ne se serve
jamais d'anti.septique.
270 SCIENCES MÉDICALES
<^t des aides, et du champ opératoire, est fait au sublimé; les instruments sont
ovariotomie. Il fait également stériliser les blouses, serviettes, tabliers dont ses
élèves et lui se servent pendant les opérations.
Comme on le voit, l'auteur n'en est pas encore aux opérations sans panse-
ment de M. le D"" Roux, de Lausanne, mais il pense avoir bien simphfié les
pansements antiseptiques primitifs, auxquels on pouvait au moins reprocher
d'être très coûteux.
terrain arthritique, et, lorsqu'elle s'y développe, sa marche est lente, ses ravages
limités, son pronostic favorable et son traitement efficace.
M. Petit a eu l'occasion de vérifier cette assertion de M. Verneuil chez deux
sujets atteints de coxalgie et qu'il a pu suivre depuis treize ans.
Le premier était, jusqu'à l'âge de trente ans, un robuste cultivateur; né d'un
père arthritique et d'une mère qui, dans sa vie, a présenté des signes de
tuberculose et d'arthritisme, c'est-à-dire hybride elle-même, il avait jusqu'alors
joui d'une excellente santé à cet âge, il fut pris assez brusquement de signes
;
lure d'ioflc sur les abct's, des Ioniques à l'intiTieur, et, grâce à ce Iraitenicnt
simple, qui n'aurait probablement pas réussi chez un tuberculeux pur, la
guérison des abcès, de la coxalgie et des lésions pulmonaires, eut lieu «n moins
d'un an. et le malade put reprendre, dt'-s l'année suivante, ses fatigantes
occupations de cnllivati'ur. 11 ni' 1rs a jamais quitté<!S de{)uis.
L'histoire do l'aulrc malade est à peu près semblable.
L'auteur conclut en disant que la covalgit», survenant cliez des sujets dont les
ont été employés. Aujourtl'hui, le choix semble s'èlrc lixé sur le galvano-cautère.
Mais le galvano-cautère est un instrument que tout le monde ne peut pas
avoir à sa disposition, aussi l'auteur pro[iosa-t-il dans certaines situations de le
remplacer par le thermo-cautère, aujourd'hui entre les mains de tous.
Le mode d'emploi en est simple M. Bourdeau d'.\ntony fait choix de
: la
! M. JACQUES, à Marseille.
VOEU
La 12^ Section émet le vœu que l'École de Médecine de Limoges soit réorga-
niséeconformément aux vœux de la Commission départementale et du Conseil
général.
DEFRESNE
Travail imprimé
PRÉSENTÉ A LA 12" SECTION
SCIENCES ÉCONOMIQUES
13""^ Section
AGRONOMIE
drainage. —
M. Dehér.vin présente le résultat d'expériences culturales laites au
clninip d'expériences de Grignon. —
Les analyses comparatives, entre des parcelles
épuisées et des parcelles en iton état d(^ production, ont montré que l'écart portait
principalement sui' la proportion d'humus moins grande dans le premier casque
dans le second. M. Dehérain a cherché à résoudre les deux points suivants: du
rôle de l'iumms au point de vue du maintien de Thumidité et, secondement, sur
la nitrilicalion. Des courbes, indiquant l'humidité dans les parcelles épuisées et
dans les parcelles non épuisées ne présentent aucun écart bien sensible sur les
tableaux passés sous les yeu.x des membres de la Section.
L'n graphique indique la quantih' d'eau reçue de juin l.S89à juin 1890 el les
quantités d'eau de drainage recueillies dans les parcelles fumées, dans des par-
celles non fumées dans des parcelles restées pendant quelques années en prai-
el
ries. Les écarts sont très peu sensibles et ne suffisent pas pour expli([uer les dilTé-
rences de récolles.
Pendant le printemps, l'écart entre l'eau reçue el l'eau écoulée est très grand,
mais il devient faible en autonme où presque toute l'eau reçue s'écoule.
Pendant l'été, on arrive à trouver ii'.iO graunnes de nitrate par mètre cube d'eau.
La hauteur des bandes du graphique indiquant la richesse des eimx en nitrates
iS
274 AGRONOMIE
montre que la richesse en nitrate ne suffit pas pour expliquer les écarts de
récoltes.
Il est impossil)le de trouver l'explication des faits produits si on ne tient compte
que du rôle de l'humus au point de vue du maintien de l'humidité et de la
nitrification. — Une autre cause doit exister et lorateur se propose de la recher-
M. Sagnier dit que les expériences de M. Dehérain sont une explication plus
satisfaisante de la pratique des- engrais verts.
de semer des engrais verts dans le but d'éviter la perte des nitrates entraînés par
les pluies d'automne est consacrée par l'expérience. En Bourgogne, la vesce est
semée en août et forme un épais tapis lors des semailles. En Périgord, dans le
Limousin et le Rouergue c'est la rave que l'on charge d'aljsorber les principes
nutritifs élaborés dans la terre à la belle saison.
M. GÈRARDIN, à Limoges.
résultat certain d'être un jour, pour la eonnnunc, une source de revenus sérieuv
et aussi de servir d'exemple aux propriétaires environnants qui ne manqueront
pas avant peu de convertir en bois productifs ces vastes éleudues de bruyères
qui couvrent encore la majeure partie des montagnes du Limousin.
ItijlHcncc des engrais, sur la valeur alimcnlaire du foin de prairie. — l'n pré-
jugé très répandu en Hretagne consiste à croire que l'élevage des animaux est
impossible, quand on ne dispose pas de gras {)àturages. tels que ceux qui
bordent les lleuveset les rivières. C'est ce préjugé que M. Andolakd veut com-
battre par des faits. Avec des fumures convenables et des soins persévérants,
on peut toujours obtenir partout du foin équivalent à celui des vallées fluviales
et dont la richesse en azote et en acide phosphorique excède de 20 à 2.") 0/0 celle
du foin de prairies abandonnées à elles-mêmes. Voici quelques exemples des
résultats auxquels on peut prétendre en matière d'élevage, lors(|u'on enrichit
ses prairies.
Dans une étable (Loire-Inférieure) contenant 12 vaches de race parthenaise.
on était obligé animaux tous les deux ans au plus, pour
de renouveler les
M. le Colonel Badinet dit qu'il lui paraîtrait utile de rechercher s'il y a véri-
M. Sagxiefx pense que la verse ayant été générale, et causée par les bour-
rasques et des tempêtes, il n'y a pas possibilité de tirer, cette année, des con-
clusions reposant sur la variété ou la fumure. M. Sagnier rapporte une expé-
rience faite à Bellefont (Indre). Le grain versé a été coupé, une partie sur le
vert et mis en moyette, et l'autre a miàri sur place. Le grain provenant du
froment versé, qui a fini de mûrir en moyette^ a été bien supérieur à l'autre
comme qualité.
M. ScHMiTT dit qu'à Lille, dans une expérience sur des nourrices, l'emploi
du phosphate Iricalcique n'a donné aucun résultat, la richesse du lait en
acide phosphorique est restée la même. Le phosphate monobasique aurait
M. DEHÈRAIN.
M. FAURE, ;ï I-imi
que possible, le plus grand rendement en fibres conservées de toute leur lon-
gueur et ceci, sans altération de leur résistance, peu de main-d'œuvre, enfin
une production considérable.
Le travail peut être obtenu soit à l'état vert, soit à l'état sec.
Les avis des intéressés sont favorables à l'état vert. M. Faure a pensé qu'il
était difl&cile de concilier toutes les données du problème et, qu'à bien considé-
rer, les unes étaient la négation des autres. Au surplus, se reportant aux tra-
vaux de M. Frémy et de nombre d'industriels qui, par des moyens simples et
peu coûteux, résolvent le côté chimique de la question, il s'est attaché à ré-
soudre le côté mécanique et à combiner une machine répondant largement aux
conditions suivantes du problème: déboisement complet, conservation intégrale
des fibres et de leur parallélisme, production considérable, minimum de main-
d'œuvre et de force motrice, enfin pi^ix peu élevé.
Ce sont ces résultats qu'il est heureux de soumettre. La machine ne possède
aucun organe délicat son installation est aussi facile en plein champ qu'à
;
poste fixe.
Par sa combinaison, sa construction et sa simplicité, elle rentre, à tous lt^
points de vue, dans le cadre des machines agricoles.
en Algérie.
Les Acridiens ('vulgo sauterelles) au point de vue économique,
— Après avoir rappelé brièvement les méthodes scientifiques et
pratiques
M. Kuxckel fait l'exposé
mises en action pour préparer et conduire la lutte,
1888-89 de de 1889-1890; il s'étend lon-
financier de la campagne de et celle
de 3(11» à iOU francs. La valeur dos grains donnait à chaffue partie (iOO à
80U francs.
Aujourd'hui, dans ces domaines, les prés ont été améliorés, les pacages sup-
primés ou transformés, les friches et châtaigneraies disparaissent, la culture
des lé.numes, des fourrages artificiels, permet d'avoir un bétail supérieur en
nombre et en qualité; le cheptel, bien que les charges et dépenses soient plus
fortes, peut donner à chacun rJOO â looi) francs; les grains fournissent à chacun
Injhicncc des syndicats sur les progirs de l'agriculture en France. — .AL Henry
Saonieh présente un aperçu sommaire sur les progrès réalisés eu France, dans
les dernières années, sous l'induence des syndiciits agricoles. L'organisation
Pour ces 6o départements, les achats d'engrais faits par l'intermédiaire des
syndicats en 1889 se sont élevés au total de 96,3o0 tonnes métriques, ce qui
représente plus de iO,t_HX> wagons chargés à 5,lXX) kilogrammes. La plus grande
part de ces engrais est destinée aux petits cultivateurs qui, avant l'organi-
sation des syndicats, n'en achetaient jtrcsque pas.
Les engrais phosphatés forment environ les deux tiers des achats des
syndicats.
280 AGRONOMIE
débordement de la Cliarentc.
Après avoir rappelé les travaux classiques de Barrai sur les foins du Limousin
et de la Provence, M. Xambeu a pu constater, en plusieurs points, l'action des
phosphates sur la composition botanique des foins; 11 serait important d'ap-
peler, dans chaque comice, société ou syndicat, l'attention des agriculteurs sur
les heureuses modifications apportées par ces engrais dans les terrains examinés.
rondciiiriil total cl laiic dosn'ixlrfi le poids iimycn des racines de 1'<p,627 à 0'^-,rx»2.
l'cir mr-tre carré, lu diiiiiiiiilion do a étt- de '2''-,22'2, soit plus do
n'-colte
'i'i.oon kilogrammes par hectare. L'expérience d('\rail élre complétée par la
282 AGRONOMIE
chair, viscères, marée, poissons, résidus divers; — enfin, elle ournit des pro-
duits riches, témoins les analyses garanties des échantillons ci-dessous désignés,
mis sous les yeux de MM. les membres assistant à la séance.
j^ro
/_ — Poudre de sang. — Reiuîement : 13 °/'o.
Humidité 13,00 Vo
Matières organiques. 68,5 —
Acide phosphorique. 0,25 — correspondant à 0,54 de phosphate de chaui
des os.
Potasse 0,067 —
Azote organique. . . 12,06 — correspondant à 14,64 d'Az. H^.
Humidité 10,5 %
—
Matières organiques. 60,5
Acide phosphorique. 3,94 — correspondant à 12,97 de phosphate d'os.
Potasse 0,42 —
Azote organique (1). 2,37 — correspondant à 2,87 d'Az, H^.
M. DEHÉRAIN.
Sur Tinsufjisance des méthodes employées jwur doser la potasse dans les terres
arables. —
M. Dehérain présente à la Section des photographies d'une parcelle
de blé du champ d'expériences de Grignon, divisée en deux parties sur :
l'une, le blé est haut, bien venant, bien abondant; sur l'autre, il est court, fai-
ble et ne donnera qu'une récolte misérable.
La difiV'renct^ est due à l'emploi, en 1889, de chlorure de potassium sur du
trèfle, qui a précédé le blé; or, si on rapproche ces résultats, montrant l'utilité
(1) La faible proporlioii d'azote accusée par cet cchanliUon lient cH-idemment au degré très
avancé de décomposition de la marée qui l'a fourni.
THOI VENKT. — 1NKLLEN<:E Dl MODi; l)K IlEPRODUCTION DES VÉGÉTALX 283
gramme, (:<• qui npii'sciileriiil plus <lc l.ooo kilogrammes |tai" lieelaro, c'cst-
à-iliiv iiifinimciU [iliis (}u"il n'esl ni'ccssairf à la iiilliiii' du bl»'.
L'.iuleur pense que les essiiis directs sur Ir sol sont seuls capables de reusei-
anrv le cultivateur sur r<'m[)loi des engi-ais mint'i-aux.
Influence tlu mode de rep rot lue lion des végétaux. — Tout mode anormal de mul-
tiplication des végcliiiiv diminutï leur vilidilé et permet leur envahissement et
j)lira un réile auquel elle n'était pas destinée, exercera une sovte de sup-
plé'ance loujouis impari'aite. Cette alténuaîior. de toutes les fonctions <le la
Quelques ventes d'alevins de trois à quinze mois sont faites aux particuliers
pour le repeuplement des cours d'eau privés.
J'ai décrit les procédés suivis à l'établissement de Limoges dans une confé-
rence faite à la Société Gay-Lussac, en 1888. Ce travail, avec figures à l'ap-
pui, a paru dans le journal de cette Société (année 1888).
Comme une simple description d'appareils et d'installation demanderait beau-
coup de temps et ne serait probablement pas suffisamment claire, je crois
qu'une visite de quelques minutes faite à l'établissement qui est tout à proxi-
mité de Limoges, sera plus profitable. Je me tiens à l'entière disposition des
personnes que la question peut intéresser et ce sera pour moi un très grand
plaisir de leur expliquer sur place notre mode de fonctionnement, de leur
montrer les appareils employés et les sujets conservés en observation dans les
bassins de l'établissement.
Une heure, y compris l'aller et le retour, sera largement suffisante et la visite
de la destruction de la chlorophylle.
centration, par dilution, par étoutfement, par chaleur, par froidure, par
obscurité.
Enfin, celles d'ordre physiologique sont la chlorose constitutionnelle et là
chlorose d'adaptation.
Une dernière catégorie comprend les chloroses accidentelles.
.MAUGIJKIUTK-DEI.ACIIAIILO.N.NY. — CULIX'RK UKMI NÉRATHICK DKS TEHUAINS :2X5
Les remè<los consistent, pour les chloroses d'ordre chimiiiiif, dans l'addition au
sol des ("h'mcnls manquants on la neuli-alisalion de eeux en excès; pour celles
d'ordre on emploiera, ronlie la chloi-ose par concentration, les arro-
pli\si(|iie,
sages contre celle par dilution, le drainage la chlorose par étoulTemenl sera
; ;
lumière nous n'avons que la faculté de supprimer tout ce (jui [icut nuire à sou
arrivée jusqu'aux plaides.
Dans de chlorose conslilutionnclle on oiïrira aux |)lanles les éléments
les cas
E/fcts (lu snlfalc de fer sur les récoltes et les maladies des plantes en 18S9. —
Pour l'accroissement des récoltes les faits les plus nombreux ont (''!('
relevés sur
les prairies, puis viennent les betlei-aves, les ponmies de terre et enlin les blés.
Les succès obtenus dans les vignes sont aussi très im|)oitants.
L'amélioration de la qualité a été constatée sur des prairies, sur des pommes
de terre, sur légumes et des fruits.
d(>s
300 à 500 kilogrammes en terres calcaires par hectare, [»our l'emploi comme
engrais.
Contre les maladies crvptogamiques le minimum est 3oi) kilogrammes; maxi-
mum 1,000 à 2,000 kibtgrammes, suivant la nature du sol.
Il est entendu que les résultats pour ramélioralion des récolles ne peuvent
être obtenus qu'avec l'appoint des autres engrais.
L'époque de son emploi la plus t'avoraide est celle du départ de la végétation;
son action e<t nulle par une température inlérieun; à 10".
il a payé pendant les trois premières années les frais de création de l'aspergerie.
L'engrais employé était le fumier de cheval appli([ué à la dose de 34,000 kilo-
grammes par hectare, complété par des écumes de défécation et du phosphate
de chaux. La première récolte a donné, pour 12 hectares environ, 5,500 francs
d'asperges dont le coupage a coûté 500 francs, soit net environ 400 francs par
hectare. En déduisant 301) francs pour les frais d'engrais annuels, de sarclage
à la charrue, d'impôts et d'intérêts, on est, dit-il, au-dessus de la réalité ; il
reste donc déjà un premier bénéfice de 100 francs par hectare, et une partie
des 12 hectares n'est pas encore en âge d'être coupée.
Le second a acheté au prix de 1,000 francs l'hectare des terrains abandonnés
par leurs propriétaires. Il y a mis immédiatement en octobre 800 kilogrammes
de tourteaux, 200 kilogrammes de chlorure de potassium, 600 kilogrammes de
phosphate d'os en janvier, 400 kilogranmics de sulfate de fer mêlé à 800 ki-
;
daient 30 quintaux.
Cette terre ayant coûté 1,000 francs d'achat, et revenant à 1,500 francs,
était donc amenée d'un seul coup au niveau des meilleures.
M. DEHÉRA.IN.
Sur la composUiun des blés versés et non versés. — M. Dehérain donne les-
1° Le blé versé lenferme beaucoup plus de matières azotées que le blé non
versé ;
matière azotée, constitue le grain, est moins abondant dans le blé versé que
dans le blé normal.
MICHOU. MOYKN DK l'IiKNKMH LA l'OLItlUTI KK DKS l'u.MME> DK TKItItK 287
ments M. Auduy-
se régénrrent, d'autres finissent |)ar disparaîlic à tout jamais.
NAi;u fait ressortir l'importance des solutions de liicurbonate de chaux dans le
sol. lesfiuelles peuvent amener, comme on le l'ait dans le laboratoire, des
M. LALIMAN.
Travaux imprimés
PIIKSENÏKS A LA 13« SECTION
U-"'' Section
GEOGRAPHIE
M. DRAPEYRON, Dir. de la Rev. de Géog., Secr. gén. de la Soc. Topog. de France, à Paris.
cette coloiiisation.
.\[)it's avoir, en 102^, repoussé une alta([UO hollandaise contre Sau-Salvador.
les Ks|iai,'nnls, ayant renoncé à ce poste, pour diminuer leur j^iiriiisou. et s'ctant
M. BARBIER, à Nancy.
l'J
290 GÉOGRAI'HIE
Les sources de l'Oxus et le petit Pamir. M. Guillaume Capus fait une com- —
munication sur les sources de l'Oxus ou Amou-Daria et montre que les données
incertaines ou erronées jusqu'alors doivent être remplacées par des détails
connus. La limite des eaux entre la branche de l'Aksou et celle du Wakhane-
Daria est très peu élevée l'Aksou est bien pamirien, mais le Wakhane-Daria
:
mant les droits d'une nationalité qui mérite le respect des grandes puissances
continentales. Le Portugal, partout oîi il domine, a la sympathie et l'affection
chaleureuse des indigènes. M. Ferreira se propose communiquer ulté-
de
rieurement, avec quelques détails, la liste des explorations faites récemment
par les Portugais, sous Capell, Auguste Cardoz, Henrique de Carvalho, Castil-
lôes, Serpa Pinto, etc. Il communiquera des études très nombreuses sur les
naufrage aux bouclies du Mékong el.se sauva, nageanl d'une main, <'l do l'aulie
tenant son por-iiie des Lusiailfs. Or, près des bouches du .Mékong est um- pointe
dont le nom aniiiiuiile s'approche singulièrement de celui de CaniTicns, la {)ointe
Cii-Mau.
Il demanilf i|ue Irs pouvoirs publics donnent olïiciellement à celte pointe
r.(i-Mau, le nom di' pointe CaiiiricMS.
M. !e Capitaine TRIVIER.
angle (point considéré) et de deux points, pris chacun sur un côté de l'angle.
I^es opérations logarithmiques auxquelles donnent lieu les formules défini-
tives sont un peu longues, mais d'une très grande simplicit»' et à la portée
du moindre calculateur.
Un exemple fra|)pant, relatif au redressement du centre d'un hexagone
régulier, est joint au mémoire présenté.
(Jiiile des abscisses, en lui ajoutant l'altitude connue du point X; on tire enfin
la droite AB : cette ligne, coupant ou ne coupant pas la perpendiculaire de X,
indique l'invisibilité ou la visibilité cherchre.
M. Ch. RABOT.
Dans le système dont il s'agit ici, les teintes hypsométriques sont conser-
vées, les courbes de niveau qui les limitent sont ajoutées, mais ces courbes
sont réservées en blanc du côté supposé éclairé et tracées en noir du côté
obscur. La précision géonKMrique des deux procédés ainsi associés est rigou-
reusement conservée, en outre, le» qualités expressives
et le résultat présente,
qui distinguent l'emploi de lumière oblique.
la
Telle est la méthode qui a permis d'obtenir une carte de France et des
régions limitrophes à l'échelle de 1/3,300,000 (d'après la carte de l'État-Major),
sur laquelle on a en plus figuré la triangulation de premier ordre, de sorte
qu'il est possible d'apprécier les raisons qui ont déterminé le choix des som-
mets; une carte d'Algérie et de Tunisie, qui doit également recevoir les
triangles géodésiques, a de même été établie. Ces deux cartes font partie du
portefeuille des cours d'astronomie, et de géodésie de l'École polytechnique.
Enfin, une carte de l'Alsace-Lorraine, à l'échelle de 1/800,000, permet de
saisir plus aisément ce mode de représentation.
mins destinés à relier les points extrénu's du tciiitnirc c«iiii|iris entre l.i Loire
et la rifUKiinc. IJiiio<,'('s l'a emporté, à cet (''gard. sur des villes beaucoup plus
corisidiMiihles. telles (pie iJordeaux et Toulouse. Ce privilèp' n'sulte: en preiuicr
lieu, de sa situation géographique à mi-chemin de la moyeime Loire et de la
moyenne (laronne, de la haute Loire et de r()céan ; en second lieu, de son
importance d'autrefois comme chef-lieu de province et aujourd'hui comme
centre industriel et conunercial. l'ar la s'expliquent en partie l'avance que
Lira(tges a prise de si lionne heure sur Cleriiioiil. Périgueux, Angouléme, et le
dans l'avenir que si la capitale du Limousin est directement reliée par voie
fern-e à Nantes, à Dijon-Nancy et à Nimes-Marseille.
M. ROMANET DU CAILLAUD.
Souf; passant ensuite la ligne de faite qui sépare l'Atlantique "de la Méditer-
ranée, par cinq cents mètres d'altitude, il a suivi le pied du Bàten du Tademayt.
Au retour, le voyageur a visité le Màder et toutes ses rivières parsemées de
gommiers, touché à Guern-el-Messeyed, franchi la plaine de Hamada-el-Atchan,
rentrant dans les territoires des Chambba à Hassi-Ghourd-Oulad-Yaïch qu'il
avait déjà vu en 1883. De ce point, il a regagné Touggourt par Hassi-el-Ghenami
et Hassi-Oulad-Zeid. Il a constaté qu'une route de Ouargla à In-Salah passant
par Ghourd-Oulad-Yaïch, Hamada-el-Atchan, Messeyed, Hassi-Messeyguem et
rOued-Massin était entièrement libre de dunes et parfaitement propre à l'éta-
blissement d'un chemin de fer.
M. BOULNOIS, ;i IMn^.
une prolondeur de dix mètres. Il serait exécuté en Irandiéc, à niveau des deux
iiuMs, et par eonséquent sans écluses. Il épargneiait aii\ navires qui vont de
la Méditerranée à l'Océan, à la Manche et à la mer du Nord un trajet de trois
cent cinquante lieues. En cas de guerre, il permettrait à nos flottes des deux
mers, se réunir ea trois jours sur un point déterminé. M. Houlnois a exécuté
d(!
Di's cartes murales et des cartes en relief ù l'usage des écoles primaires.
— M. Bi-RTiiArxdiiiiande que les instituteurs vivifient leur enseignement au moyen
de caries murales à grande échelle, nombreuses, une cinquantaine environ, qu'ils
exécuteraient eux-mêmes, chacune en vue d'un objet bien déterminé. Coloriées,
elles frapperaient l'esprit et l'imagination et faciliteraient la démonslration ;
simples, elles seraient mieux comprises peu coûteuses et plus faciles à exécuter;
(on se servirait à cet effet de papier d'emballage noirci des deux côtés), on les
multiplierail à linlini. L'auteur dit en terminant: « Il est bien regrettable que
je ne puisse envoyer au Congrès de Limoges quelques spécimens de mes tra-
vaux eartogra[)liiques : c'eût été la meilleure démonstration des avantages qu'on
peul retirer de mon idée. »
•/o
De V enseignement de la grologic et de la topographie dans les écoles primaires ;
2° La nature des eaux de la Seine et de ses affluents, basée sur la constitution
géologique des terrains ;
Rémi, les Alyscamps, vaste nécropole où les monuments romains se mêlent aux
tombes païennes, défiant la sagacité de l'antiquaire, etc.
Enfin, il nous montre comment, par la méthode scientifique, il est permis
de suivre pas à pas, sur le vieux sol artésien, le parallélisme de la double évolu-
tion du territoire et de la civilisation des peuples qui s'y sont succédé.
Discussion. —
M. Degrond demande où l'on trouverait ces hommes.
M. Galthiot croit difficile de les réunir, du moins tels qu'il les faudrait.
M. JuDicis pose alors cette question « Ne pourrait-on pas créer, dans les
:
M. Galthiot répond que le département de la Seine est déjà entré dans cette
voie et qu'il a créé, en Algérie, une ferme où les enfants en question sont
envoyés et instruits aux travaux agricoles.
LALLKMAM). — NIVELLEMENT GÉNKHAL DK LA FRANCE 297
Celte curie résulle des nivcllciucnts hai-ométriques «le MM. Keimu, Duveyrier,
Mares, Holand, Foureau, de la nii.ssion Flallers, etc., el des travaux de l'auteur
qui comprennent cinq grands itinéraires dans le Sahara. Les courbes de niveau
sont tracées de cent en cent mètres. L'auteur fait remarquer que celte carte
llinàaireà El-Golén. —
M. Teisskrenc de Bout présente un itinéraire qu'il a
levé,du Mzab à El-Goléa (par la route occidentale que suivent depuis quelques
années les caravanes), et d'EI-Goléa à Brézina dans le Sud oranais.
Cet itinéraire s'étend sur une longueur de près de oOt) kilomètres; la partie
qui va d'El-Golca à Dayet-Amera est entièrement nouvelle.
Des positions astronomiques déterminées tous les soirs, ont permis de rectifier
les levers à la boussole.
La position d'EI-Goléa a été déterminée par trois séries d'observations indé-
pendantes, et un nivellement barométri([ue à été ellectué tout le long du i)arcours.
pensable pour l'exécution des travaux publics de toutes natures, doit, pour un
grand pays comme la France, s'appuyer sur un réseaxt fondamental de lignes
embrassant tout le territoire, pourvues de repères dont les altitudes sont déter-
minées avec la plus grande exactitude au moyen de nivellements de précision.
Les premières opérations de ce genre ont été laites en France, par Bourdalouë,
vers 1S()U; elles ont .servi d'exemple aux travaux analogues effectués depuis
à lElranger. Depuis iS8i, l'administration des travaux publics a entrepris
l'exécution d'un nouveau nivellement général, dont le réseau de base s'étend sur
12,000 kilomètres de chemins de fer. Ce réseau, actuellement aux trois quarts
terminé, présente une précision triple de celle du nivellement de Bourdalouè
et coûtera environ moitié moins. Il est rattaché aux réseaux analogues des pays
voisins, ainsi qu'aux appareils d'observation du niveau de la mer ('-chelonnés
le long des côtes.
Les méthodes perfectionnées
et les insiruinents créés pour cette importante
Unification des altitudes. — La plupart des pays de l'Europe ont adopté comme
origine de leur nivellement le niveau moyen d'une mer. Or, d'après les ancien-
nes opérations, les différentes mers paraissaient situées à des niveaux différents;
ainsi, d'après Bourdalouë, la Méditerranée se trouvait d'un mètre environ en
contre-bas de l'Océan. On a,, par suite, proposé de choisir le niveau moyen de
la mer en un point unique, Ostende ou Amsterdam par exemple, pour y rappor-
ter les altitudes de l'Europe continentale tout entière.
Les résultats du nouveau nivellement général de la France montrent que les
dénivellations primitivement constatées entre les divers bassins maritimes
étaient purement apparentes et tenaient, pour la plus grande part, à des erreurs
systématiques des anciens nivellements.
Dès lors l'unification des altitudes en Europe se trouve réalisée d'elle-même
par la surface moyenne des mers, dans des conditions largement suffisantes
pour les besoins de la pratique, et sans qu'il soit besoin de mettre en jeu les
Aïn-Sefra, celui du centre par Alger et Laghouat, celui de l'est par Constan-
thie et Ouargla.
11 y a un tracé dont personne n'a encore parlé, que j'ai suivi en 1881 et
qui me paraît le meilleur, c'est celui par Alger, Bou-Saada et Ouargla, qui
réunit les avantages des deux derniers.
Si on joint en ligne droite, sur la carte, Alger et Tougourt, cette ligne passe
par Bou-Saada; en suivant cette direction, on donne donc au tracé de l'est, qui
a le plus de chance de donner un trafic rémunérateur, l'avantage du rattache-
ment au principal port d Algérie.
On peut d'ailleurs prolonger droit au sud le tracé de Bou-Saada à Ghardaïa
et rejoindre Ouargla par la vallée de l'Oued-Mzab.
Ce qui fait que cette solution n'est pas prônée, c'est que très peu d'Euro-
péens ont parcouru la route de Bou-Saada au Mzab. M. Tarry l'a parcourue en
revenant <lu Mzab, en 1882, après avoir quitté dans le Sahara les membres de
TRAVAl -V IMIMtlMÉS PUKSENTKS A LA J i " ShXTlON 299
la secontlr mission Flalters cl les avoir dûment avertis dn j,Miet-apens piém<'-
au sud de Hou-Saadii, Pour le surplus, c'est aussi facile que le tracé par Tou-
gourl et Ouargla, et il n'y a, en fait de travaux d'art, (ju'un pont sur l'Oued
Djeddi. Description île l'itinéraire suivi.
VŒUX
Vœu présenté par la 14*= Section sur la proposition de .M. Komanet du Cail-
laud rVoy. page 293i.
Vœu présenté par la 14«' Section ih sur la proposition de M. Foureau.
La 14" Section demande que l'on leprenne et qu'on encourage les explorations
d'Algérie au Sahara et au Soudan et dan s l'inb'rieur du Soudan occidental et
central.
Travaux imprimés
PRÉSENTAS A LA 14 SECTION
(1) Ce vœu a été adopté par l'assemblt'e ijûnérale comme vœu de l'Association française.
300 ÉCONOMIE POLITIQUE
15^ Section.
ÉCONOMIE POLITIQUE
capitaux et des bras dans les diverses branches de l'activité humaine 2" une ;
mauvaise répartition des produits du travail entre les divers collaborateurs d'une
même entreprise.
Le remède, sur le premier point, c'e.'it la liberté du travail et la liberté de
consommation, la liberté du travail qui permet à chacun de tirer le meilleur
parti de ses aptitudes, sous sa responsabilité; la liberté deconsommation, qui
permet à la clientèle de choisir parmi tous ceux qui exercent une même profes-
sion, ceux qui satisfont le mieux leurs goûts, leurs intérêts ou leurs caprices.
Sur le second point, il faut remarquer que les désordres n'existent pas pour
les groupes de production, fort nombreux heureusement, en France, où la
répartition se fait à la part comme dans les groupes autonomes ou dans ceux
qui sont organisés sous le régime du métayage. Ces désordres n'existent que
dans les groupes qui sont soumis au régime du contrat de salaire ou des con-
trats d'intérêt pour ceux-là, le problème social est insoluble. Les progrès
;
dill'érences consitlt-rables (jui existant dans 11' rcndemciil <li'S capituu\ et des
bras suivanl les ^'lOupes que l'on envisage. Le remùde consiste à favoriser If
qué, modifié, amélioré et devrait faire l'objet d'une discussion approfondie dans
une séance spéciale.
Il se propose aujourd'hui d'examiner seulement quelles seraient les consé-
quences poliliques et sociales qui résulteraient du remplacement des octrois par
des impôts directs sur le revenu des citoyens dans des limites fixées par la loi.
système d'impôts cher aux traitants et aux fermiers généraux, il faut don-
si
ner aux 18,000 communes qui ont moins de 300 âmes une organisation per-
mettant de leur constituer un budget.
Aujourd'hui ces 18,000 communes sont de véritables corps sans àme absolu-
ment incapables de rien faire d'utile sans le secours du préfet. Aussi, les pré-
fets intelligents savent-ils profiter des circonstances favorables pour les mettre
sous le joug.
L'orateur arrive tout naturellement à cette conclusion, qu'il faut faire des
unions de communes formant des groupes de 5,000 à 6,000 âmes, groupes assez
puissants pour créer un budget sérieux et assurer leur indépendance.
Si, au lieu de 40,000 communes, la France n'en compte plus que 4,800 admi-
nistrées librement par des hommes intelligents et instruits, les préfets seront
;j millions île lamillt-s françaises vivent sous un toit leur appartenant. Il est
loin d'en être de même en Angleterre et l'on peut s'étonner, dans ces condi-
tions, que les Anglais aient réussi à se faire considérer comme le peuple qui
connaît le mieux les douceurs du koinc, le charme intime du foyer. Le vrai
on est le maître, et ce foycr-Ià, c'est en France qu'on le
foyer, c'est celui dont
trouve en Angleterre qu'on le trouve le moins.
le plus, c'est
M. Charles LUCAS, \rchilecle, Dél(?guù de ht Soc. ceiilr. des Aicliil. friuiçais. à Paris.
Municipalités, jalouses devoir revivre leur gloire passée, et les grands industriels,
désireux de se former de précieux collaborateurs, pourraient, par une initiative
commune, assumer la plus grande partie des dépenses nécessitées surtout par
la création de Musées spéciaux à annexer à ces Ecoles, Musées et Ecoles dans
lesquels revivrait quelque peu la grande âme de la patrie. M. Ch. Lucas termine
en cilant, à l'appui de sa thèse, l'heureux exemple donné par feu Adrien Du-
bouché créant le Musée céramique de Limoges et la remarquable organisation de
l'École naliomde d'Art décoratif de Limoges,
basé sur revenu; 2' que Téquité veut qu"il lui soit proportionnel, mais qu'on
le
taxes dans le rapport de cesdeux budgets. Les Chambres n'auraient donc qu'à
s'occuper du budget des dépenses; celui des recettes en serait toujours la con-
séquence et s'en déduirait d'après une règle simple.
M. L. GUIBERT, à Limoge
M. NOTTELLE, à Pari>.
rétablir riiannonie dans les rapports sociaux, plus de justice est due aux masses
ouvrières.
Mais en quoi consiste c<'l te justice, à laquelle les ouvriers doivent limiter leurs
revendications sous peine de les compromettre ?
A coup sur, ce n'est pas dans les mesures, d'ailleurs inapplicables, qu'on
propose, et qui tendent toutes à noyer le socialisme ouvrier dans le socialisme
d'État.
La notion exacte de cette justice, obscurcie i»ar les préjugés modernes, il
donc le droit, chacune dan;^ la mesure de sa fonction, d'en recueillir les bienfaits.
Les masses ouvrières continuent à en être frustrées parce qu'on a stérilisé,
dépravé la solidarité ])ar les perturbations iniligées aux échanges internatio-
naux; d'où résultent les menaces permanentes de guerre, les envahissements
continus de l'ingérence de iKtat, les elTroyables dépenses que tout cela entraîne,
et dont la plus pénible charge retombe sur les ouvriers par les impôts de
POUR i.A vn:l en d'autres termes l'écrasement des plus faibles par les plus
:
forts 1
(1) Communioalioii l'xliaili' d'un travail jius élemlu ili>>liiiij à la Héforme soriale.
^20
306 ÉCONOMIE POLITIQUE
à cette conclusion qu'en France l'on serait par la nature placé dans cette con-
dition désolante de ne pouvoir rien produire qui ne puisse être mieux et au
prix d'un moindre effort produit chez les peuples voisins. C'est nier la richesse
de notre sol, les qualités de notre climat, les vertus de notre race.
Les industriels qui invoquent ce motif se gardent bien, d'ailleurs, pour jus-
tifier le secours qu'ils réclament de produire l'état véritable de leurs affaires.
Si, par contre, on jette un coup d'œil d'ensemble sur les pays où nos industries
peuvent rencontrer des concurrents, spécialement dans l'Europe occidentale et
centrale, on constate que les conditions de la production, capital, direction,
main-d'œuvre, ont une grande tendance à s'y égaliser. Notre industrie donne —
d'ailleurs, elle-même, une preuve très nette de où elle est de sou-
la possibilité
tenir la concurrence, en allant lutter avec succès sur les marchés étrangers.
L'importance et la variété de nos exportations de produits fabriqués est un fait
concluant à cet égard. —
La protection est donc inutile à l'industrie.
Elle est dangereuse à liaison de l'inégalité avec laquelle elle s'exerce elle :
cations qui viennent d'être faites, à présenter quelques observations d'un carac-
tère plus général sur la liberté commerciale et sur la protection.
11 fait remarquer que les inégalités de toutes sortes, au nom desquelles di-
verses industries se croient en droit de recourir à l'intervention de l'État pour
rétablir à leur profit l'équilibre, sont précisément la condition du progrès.
par l'émulation qu'elles excitent et le lien de la solidarité et de la fraternité
humaine par les échanges de services et de produits qu'elles rendent néces-
saires.
Il ajoute que seulement de nation à nation, mais
ces inégalités, ce n'est pas
de province à province, de canton à canton, d'homme à homme, qu'elles exis-
tent, et qu'à prétendre les faire disparaître on n'irait à rien moins qu'à faire
de l'État un instrument de nivellement universel et de servitude.
Il montre la lutte déchaînée déjà, en effet, entre les différentes catégories de
vaines. —
Dangers de l'examen préalable pratiqué par certaines puissances. —
Oiganisalion défectueuse du Bureau français de la Propriétt- Industrielle, malgré
le dévouement de ceux qui le dirigent. — Supc'riorité des Bureaux des États-
de la vie privée plus que dans les lois écrites; que la vie privée imprime son
caractère à la vie publique et que la famille est la véritable unité sociale et le
principe de l'État. C'est donc en étudiant la famille qu'on découvrira, dans
leur source profonde, les causes qui font la force ou la faiblesse, la prospérité
ou la décadence des nations. Il a créé, pour celte élude, un instrument de
précision : la monographie des familles, cadre rigoureusement scientifique,
dont la partie principale est le budget, et qui permet de classer et de comparer
les faits.
De l'enseignement donné par la méthode, il résulte que la paix sociale est
le critérium du bonheur des sociétés. Pour l'établir, sept principes sont néces-
F. PASSY — RÉFOKME DK l'eNSEIG.NKMK.NT 309
deaux, etc., exercent sur le mouvement social contemporain une action sen-
sible. La plupart des réformes sociales actuellement en faveur sont inspirées
des idées de Le Play, notamment les institutions patronales de toutes sortes.
Elles ont grandement contribué à ramener la paix dans de nombreux ateliers.
Les Unions font appel à tous ceux qui veulent, avec le seul souci du bien
public, travailler à assurer la stabilité des foyers domestiques, la paix des ate-
liers de travail, la prospérité de l'Etat. Elles accueillent tous les hommes de
bonne volonté, quelles que soient leurs croyances religieuses ou leurs opinions
politiques, puisqu'elles veulent restaurer les institutions nécessaires à tout
gouvernement libre et stable, quelle que soit sa forme.
Les Unions du Limousin doivent être au premier rang, puisque Le Play
avait adopté notre province comme patrie d'adoption et lui a conlié sa tombe.
(Qu'elles soient les gardes d'honneur de la mémoire et de la doctrine de cet
homme de génie qui fut aussi un homme de bien et qui a fait consister le
principe essentiel de la science des sociétés dans l'amour de nos semblables.
M. F. PASSY.
Réforme de l'enseifineinent. —
M. Frédéric Passy entretient les deux Sections
lie la question réforme de l'enseignement. Celte question, dit-il, est
de la
toujours à l'ordre du jour, et, pour sa part, il n'y a pas moins de quarante-
ciu(i ^"5 111' l'a abordée dans le premier écrit qu'il ait cru devoir livrer k la
publicité. Mais elle vient d'être de nouveau posée avec éclat devant le pays
par une importante discussion au Sénat et lui-même, M. Passy, la touchait,
il y a quelques jours à peine, dans un discours de distribution de prix.
II n'en est pas de plus importante, puisque c'est de la façon dont la jeu-
nesse est formée que dépend l'avenir de la nation. Or, pour que cette forma-
lion soil ce qu'elle doit être, il faut qu'elle mette les jeunes gens, à la lin de
leurs éludes, à même de satisfaire convenablement aux exigences de leur
temps et d'être utiles à la société en pourvoyant eux-mêmes convenablement
à leurs besoins.
olO ÉCONOMIE POLITIQUE
Les exigences et les besoins changent, et c'est faire d'un système d'éducation
un éloge qui se retourne contre lui que de dire, comme
le disait, il y a un
'demi-siècle, M. Cousin, que c'est celui qui a formé nos pères. Les conditions
sociales ont changé l'éducation, qui ne s'adressait qu'à une élite, s'adresse
;
agitées et résolues, bien ou mal par tous, s'imposent bon gré mal gré à tous
les esprits. D'autre part, ce qu'on appelait l'enseignement classique, l'étude
exclusive des langues mortes, ne suffit plus à la grande majorité des élèves de
malaise social.
Ce n'est pas à dire, observe M. Passy, qu'il faille proscrire les études
anciennes ; mais c'est à dire qu'il faut imposer uniformément à
renoncer à les
valent bien, à vrai dire, les littératures anciennes. Elles sont plus complètes,
parce qu'elles embrassent un plus large horizon elles sont plus humaines, ;
au contraire, en sauver ce qui mérite d'être sauvé que de faire, à côté de lui,
place à d'inévitables progrès, et, comme on l'a dit avec beaucoup de raison,
c'est pour sauver l'éducation libérale qu'il importe de réduire à de plus justes
proportions l'enseignement des langues mortes et de faire pénétrer plus large-
ment dans nos programmes d'enseignement secondaire les connaissances et
les idées qui sont à la fois le produit des progrès accomphs et la condition
des progrès à accomplir.
MAKTl.N. — CONSIDÉHATIONS SUR LES TAniFS |iF. CIIKMINS DE FKK 3H
portionnelle sur toutes les propriétés foncières à raison di- leur revenu net.
Son but principal de faire de l'imiwt foncier l'unique impôt. Chacun sait
était
à quoi s'en tenir sur ce chimérique espoir.
Depuis 1790, de nombreuses modifications ont été introduites dans la loi
organifiue précitée. La basedu revenu net a été abandonnée. Depuis 1821, c'est
lerevenu cadastral proportionnel qui sert pour la répartilion individuelle. Ce
système néfaste est cause du chaos qui règne actuellement.
Les péréquations qui ont été tentées en 1850 et en 1879 n'ont abouti à aucun
résultat utile. 11 en sera forcément de même tant qu'on ne procédera pas à la
constatation du revenu net par parcelle, ainsi qu'on l'a fait, en 1883, pour les
propriétés bâties.
Après avoir défini le revenu net cl le revenu (udaslral, l'auteur explique ce
qu'il fautentendre par impi'd de qiintiti'-ct im|inl de n''partilion. 11 se prononce
pour l'impôt de quotité.
La question de l'impôt sur le capital ou sur le revenu est ensuite abordée.
L'auteur estime que, malgré ses imperfections. l'impôt sur le capital est préfé-
rable à l'impôt sur le revenu.
L'impi'ii doit-il être proportionnel ou progressif:' Après avoir examiné les
objections pour et contre, M. Malaval conclut à la proportionnalité de l'impôt.
M. Jules MARTIN.
troisième classe les marchandises de moindre valeur; cette différentiation par rap-
port à la valeur, étant insuffisante, on fut obligé de créer une quatrième classe
et, en 1879, on substitua à ces quatre classes six séries. M. Jules Martin montre
ensuite combien iJ est juste et naturel de faire varier les tarifs avec la valeur
des marchandises et il fait sentir, en analysant les dépenses d'exploitation, que
c'est en faisant supporter par les marchandises de grande valeur, la plus grande
partie, sinon toute la partie des frais résultant de l'intérêt et
de l'amortissement
du peut arriver à transporte)- les marchandises
capital d'établissement, qu'on
de dernière classe à des prix extraordinairement réduits.
Il fait voir en passant les erreurs que l'on commet souvent lorsquon argu-
pour tenir compte des critiques fondées auxquelles ils ont donné lieu et tout en
indiquant, avec réserve, les principales causes de l'infériorité dans laquelle se
trouve le Limousin, il estime que nos concitoyens pourraient se faire rendre
justice s'ils voulaient se donner la peine de renseigner exactement les Admi-
nistrations de chemins de fer.
M. Jules Martin passe alors à l'étude des tarifs allemands, dits naturels.
Le principe de la tarification allemande est, à Torigine, uniquement basé sur
le tonnage.
L'orateur montre l'erreur de M. de Bismarck à cet égard et il fait voir que
le grand chancelier, malgré sa puissance, a été forcé de se soumettre à la nature
MARTIN. — COXMDÉRATIONS SL'U LES TARIFS UK CHEMINS DE KKH 3l3
des choses et de luoditier son système de manière à h-oir «oinpli-, d;iri> um-
certaine mesure, de la valeur des niairhandises.
11 torniiuc lanalyse de la tanfication alliriiande iri r\[)lii|uaiil le mécanisme
(if l'iniiusfrie *]('< (jroupeurs qui s'est anncvée aux Aduiiiiistiatioiis de chemins
de l'cr. 11 iijouk- que si la tarilicalion IVançaise n'est pas parl'ailt', elle n'est pas
France.
l'assaut à i'exiunen des tarifs adopti'-s en Angleterre, il montre que les Cum-
pagnies (grâce aux terminal cfiarges, pour lesquelles il n'y a pas de maximum
lixé par les actes de concession) peuvent fixer leurs tarifs comme elles len-
tendent.
Les tarifs comme en France, dilférentiels par rapport
en Angleterre sont,
à la valeur, à la au tonnage, etc. Mais ici, c'est le tarif spécial qui
distance,
domine et le désordre dont on se plaignait en France dépasse toute mesure.
Les lois du 8 mai 1843, du 10 juillet ISoi, du 21 juillet 1873 ont essayé de
porter remède à cette situation, mais elles ont été à peu près impuissantes.
Les enquêtes de 1863-07 et 1881-82 ont signalé tous les ai)us dont le public
était victime et c'est en 1888 seulement qu'une loi donne aux commissaires-
contrôleurs des pouvoirs sulTisiints pour empêcher les préférences indues ou les
traités particuliers, pour faire appliquer le princi[)e de la plus courte distance, la
clause des stations non dénommées, pour donner aux tarifs une publicité sérieuse,
pour interdire le relèvement des tarifs avant un délai déterminé, etc., etc.
Aux États-Unis, la situation était plus grave qu'en Angleterre et la liberté
sans contrôle dont jouissaient les Compagnies a produit les mêmes résultats
qu'en Angleterre.
Les coalitions, les monopoles, les abus, les iniquités, les vols, les faillites se
sont multipliés sur une échelle dont nous ne pouvons nous faire une idée en
Europe.
Four mettre un terme à cette situation, le pouvoir fédéral a voté le o février 1887
une loi régissant les transpoits entre les différents États et i)rescrivant, comme
en Angleterre, l'application des principales clauses du cahier des charges et
des règlements francjais.
Mais pour que ces mesures (qui ne peuvent pas être imposées aux États dans
les limites de leurs frontières) ne produisent pas de nouveaux désordres en
détruisant l'équilibre qui s'étjiit formé après des luttes et des ruines sans pré-
ct'dent, la loi elle-même a instituéune Commission chargée de décider dans
quelles circonstances les effets de la loi pourraient être suspendus.
Les Compagnies ne sont pas resté<'s inactives et M. .Iules Martin nous les
montre formant une grande association, à partir du !«'" janvier 1889, afin de
mettre un terme à la guerre qu'elles se font entre elles et de conserver des
tarifs raisonnables, uniformes et stables.
« C'est assun-nient un s|»ectacle curieux, dit-il, (fue cette réaction des Amé-
ricains contre les abus de la liberté ^ ils arrivent, après un demi-siècle d'épreuves,
aux mêmes conclusions que nous, qui sommes soumis au régime de la régle-
mentation à outrance. »
314 ÉCONOMIE POLITIQUE
M. ARDOUIN.
Discussion. —
M. Frédéric Passy présente quelques observations sur le même
sujet. Il insiste particulièrement sur
les idées fausses que l'on se fait, en géné-
prévoyance, c'est en vain que le corps engendre; ses fruits sont voués d'avance
<à la mort ou à la soulTrance. » — N'est-ce jtas, dit M. Passy, le vrai sens de
la parole célèbre : « Croissez et multipliez. » — Croissez d'abord, alin d'être
en étal de multiplier.
M. CACHEUX, à Paris.
M. FOURNIER DE FLAIX.
De la décentralisation et en particulier dr la décentralisation du crrdit.
.
M. RAFFAL.OVICH, à Paris.
Résultats statistiques d'une enquête sur les grèves (1). — M. Y. Turquan expose
que recherches faites par l'Administration du commerce et de l'industrie
les
portent sur les années 1874 à 1887, à l'exception toutefois de l'année 1881
Cette enquête, dirigée par la Direction du commerce intérieur du Ministère,
a permis de se rendre compte de la manière dont les grèves se classent soit
par mois, soit par département, soit d'après les causes qui les ont fait naître
et leur durée, soit encore daprès la nature des industries dans lesquelles elles
se sont produites.
Ainsi, les grèves sont plus fréquentes au commencement de l'année qu'à la
jours.
L'administration a pu, en outre, pour 914 grèves établir le nombre des ouvriers
qui y ont pris part.
Plus de la moitié de ces grèves ne comptaient pas 100 ouvriers; quelques-unes
par contre, ont été d'une gravité exceptionnelle celle des menuisiers de Paris,
;
M. PRUNGET.
16" Section.
PÉDAGOGIE
Elijmologic franco- latine. Pourquoi tant de mots français sont dits : d'origine
inconnue, ou déforme insolite, ou de provenance étrangère. — En particulier, dans
la comparaison du latin avec le français, les étymologistes ont si -souvent not»'
certaines relations entre le radical et le drrivé (soit en : al et au, ad et ait), qu'ils
Trois p(!'riodes, l'une populaire, où il ûous aide à former notre langue avec
une sûreté qui favorise le développement de notre génie l'autre savante, qui ;
a formé notre raison avec notre goût et préparé l'avènement des sciences; la
troisième, purement littéraire et de transition. Nous entrons dans une période
nouvelle, où le latin, en présence de notre état social actuel, après avoir accom-
pli notre éducation et développé en nous une sorte d'humanité double, n'a plus-
à faire qu'oeuvre de conservation, et se maintenir comme la plus haute expres-
sion de laméthode nécessaire à la formation de l'esprit.
La méthode littéraire l'emporte sur celle des sciences par son caractère mo-
ral la méthode latine sur celle des langues modernes par la largeur et la
;
divement à la suite des autres sciences, parce qu'elle les utilise toutes.
Sa pratique paraît devoir être fondée sur deux sortes de connaissances état :
M. CALLOT. ;i Paris.
sont dilîiciles, et pourtant on les enseigne, et ehafjue année il sort des éco-
les (les jeunes gens qui ont fait de brillantes études scientifiques. Ces excel-
lents résultats tiennent à ce que les sciences sont enseignées d'après une
méthode rationnelle, aussi exacte que ces sciences elles-mêmes. Au contraire,
ilans l'enseignement littéraire, dont les résultats s(»nl si médiocres, il n'existe
pas de méthode, ou du moins relie qu'on pratique absolument sénile et est
et s'ils réussissent, on peut être certain que l'Université n'hésitera pas à faire
sien un système pédagogique qui aura donné des résultats sérieux. L'École
Monge vient justement d'inaugurer cette année une méthode nouvelle qui, si
elle réussit autant qu'on est en droit de l'espérer d'après les résultats déjà
obtenus, devra permettre d'enseigner aux élèves, d'une façon complète, non
seulement le grec et le latin, mais en même temps l'allemand et l'anglais.
Tout le secret du système repose sur deux principes essentiels le dévouement :
du professeur et l'attention constante des- élèves pendant toute la durée des classes.
Le nombre des heui-es de classes est considérablement augmenté, celui des
heures d'études réduit au strict nécessaire. Les devoirs sont faits oralement en
présence du maître qui rectifie les erreurs, si les élèves eux-mêmes ne l'ont
pas devancé dans cette tâche; de même les leçons sont apprises par cœur,
tout livre étant fermé. Le professeur lit les textes; les élèves les expliquent,
et, par un phénomène très naturel, les retiennent presque sans efforts, si bien
somutii|ue, mais ils sont liicii rares les |)i'-(la,i:(jj^ues qui ont <( rit hur la laroii
<le (,(tiii,L;rr, dans les prisons, l'adullt' illellr»'' ([ui n'a pas it-i u, au niuiiiciil vuulu,
ou bien, qui a\anl reçu une ceilaine luilun' intellcrluelle
l'éducation m'-t^essain;,
a été privé de l'éducatlcjn morale. Quant au monn'nt [isycliogoniqut', i)ropr<' à
rerevoir Téducation, les farullés inlellecUielles ont T-té cultivées avec ensemble
»;t dynamiciue produit des inlluences réciproques; c'est
mt'tliode, leur solidariti'
un fait incontestable. que nous parlons duiio vie sociologique nor-
Il est t'-vident
male, sans nous occuper d'aucune façon des cas morbides qui ne constituent
jias le crime. Vn autre cliapitrede l'anthropago^^ie est l'organisation des biblio-
thèques des pénitentiaires, le clioi\ des livres que l'on peut donner aux pri-
M. DUCOURTIEUX, ;i Limoges.
—
hameau en Limousin. Dans des départements dont la population
Lea écoles de
•est que ceux du Limousin, il est absolument indispensal)le, si
aussi disséminée
l'on veut faire progresser l'instruction primaire, de créer de nombreuses écoles
de hameau. Si l'on compare la situation des départements de l'Est avec ceux du
Centre, qui sont les plus arrit-rés, on remarque qu'ils ont moitié moins d'écoles
de foute nature. La loi de 1889, en ce qui concerne Foljligation pour les com-
munes lie faire les frais de location et d'entretien des maisons d'écoles, aurait
<lù faireune e\cej)tion en faveur des départements les plus arriérés, particu-
lièrement pour la Corrèze et la Haute-Vienne, les communes de ces deux dépar-
tements étant troj) pau\res pour pouvoir faire face aux dépenses de linsti'uc-
tion primaire.
Lors((u'une école de hameau [tourrait être avantageusement placée sur la
limite de deux ou de communes,
trois ces comnmnes devraient s'entendre
j>our purliciper à la dépense et avoir ainsi la facuU('' d".\ envoyer leurs enfants.
M. p. CHARREIRE, à Limoges.
2'J
.avantages liygiéni(iues de l'élude du chaut par la nécessité qu'elle impose
de la phonation et de la respiration normale;
21
322 PÉDAGOGIE
3° Avantages gymnastiques des mouvements rythmiques; rien ne fait mieux
acquérir leur régularité que la musique étudiée dès le premier âge ;
4° Des exercices spéciaux devraient, pour atteindre ce but, être introduits dans
tous les programmes scolaires ;
Travail imprimé
17" Section.
M. Napias est d'avis qu'il faut se borner à émettre le vœu que les nmnici-
palités se mettent dans l'obligation d'établir des fours crématoires.
M. PEvaussoN pense y aurait lieu d'émettre le vœu que les lois en
qu'il
projet sur l'hygiène et la médecine pubhqae continssent un article rendant la
crémation obligatoire, mais seulement dans les cas de décès par maladies con-
tagieuses. Ce n'est, du reste, que dans ces cas que l'hygiéniste est fondé à s'oc-
cuper de la question. Mais les commissions d'hygiène ont le devoir- de signaler,
à l'autorité les dangers qui peuvent résulter de l'enfouissement .pur et simple
des corps contaminés par des germes, souvent capables de résister à la putré-
faction, et qui sont ainsi la principale cause de propagation de certaines maladies.
M. le D'' Delahousse Messieurs, puisque dans le rapport de M. Tliouvenet,
:
privées, et, pour éviter la contagion dans ces crèches, il faudrait qu'elles soient
soumises comme les crèches municipales à une surveillance.
2^ Cour la désinfection des appartements, les pulvérisations de sublimé sont
excellentes et paraissent renqiorter sur la désinfection par les vapeurs sul-
fureuses. Cependant, tout récemment, on a établi que combustion de soixante
la
grammes de soufre par mètre cube, au lieu de trente comme dans la pratique
ancienne, détruisait les agents infectieux. Ce faita été établi expérimentalement.
.NL Thklat : L'opération du soufrage est dil'licile et pénible. Je préfère le
sublimé.
M. Dei.aholsse : Messieurs, je ne partage pas absolument la manière de
voir de M. Napias, en ce qui concerne l'action du soufre, et je me ralhe aux
idées de M. Trélat, relativement à l'eniploi du sublimé.
M. Napias nous que de nouvelles expi'riences, non publiées encore, réha-
dit
bilitent le soufre, que le tout est d'augmenter la dose d'acide sulfureux, qu'il
faut, en un mot. brûler soixante grammes du produit par mètre cube pour
obtenir la stérilisation de liquide chargés de microbes, au lieu de trente
grammes jadis employés.
Je n'y contredis pas, mais je demanderai tout d'abord comment ont été
326 HYGIÈiNE ET MÉDECINE PUBLIQUE
du sol.
M. QuEiREL se range à cet avis, qu'il est préférable d'employer le sublimé
aux vapeurs sulfureuses.
M. Drouineau pense que la Section ferait bien d'étendre son vœu d'installa-
tion de bureau d'hygiène à d'autres villes que Marseille.
M. Trélat La chose est bonne, étendons-la donc à tous les centres d'agglo-
:
mération.
M. Raymondaud propose d'émettre le vœu d'installer un bureau d'hygiène
dans les villes où les ressources le permettent.
M. le D-- G. DROUINEAU, Insp. gén. des Sltv. admin. au Min. de l'Iiit.. à Paris.
affections internes, les principales sont les affections pulmonaires el, en parti-
eulier, la phtisie. La |)lilisie îles porcelainiers paraît comprendre deuv affections
différentes : I"la pseudo-tuherciilose due à la |ii''nélratioii tU's poussières minérales
dans le tissu puliuduaire, à i'oltstrucliiMi par res poussières, des terminaisons
hroncliiques el des vè'sieules pulmonaires, à l'irrilation, à la destruction, à la
sclérose du lissu du poumon 2" la tuberculose vraie, due à la pénétration du
;
de peau qui nuit aux fonctions de l'appareil tégumenlaire externe et les affec-
la
tions rhumatismales qui ont été rattachées, depuis peu seulement, à la pathologie
spt'ciale des porcelainiers; enfin, une véritable intoxication saturnine provenant
du procéd('' de décor par impression, nouvellement introduit dans l'industrie
porcelainièi-e.
Les allections de l'appareil intestinal comprennent les dyspepsies, les enté-
rites... Un médecin
distingué des hôpitaux de Paris y avait rattaché l'ulcère
simple de l'estomac. Une enquête, faite dans la Société de médecine de Limoges,
a établi (|ue cette admission n'était pas justifiée.
Les affections chirurgicales, qui présentent un rapport de causalité avec l'in-
Discussion. —
M. le D'' Thouvenet croit que la scoliose des peintres n'est
passullisamment démontrée; c'est d'après des vues théoriques et deux faits dont
un, au moins, mal interprété que le D'' Raymondaud l'admet.
Le peintre, pour travailler, appuie le coude droit sur une banquette peu élevée,
tout le mouvement se passe dans l'épaule sans que les muscles du scapulaire
aient à agii' sur la colonne dorsale; de plus, le peintre ramène la tête à droite.
Quant aux faits: l'un d'eux, le plus caractéristique, observé sur M. P...; sa sco-
liose était ti'ès réelle mais accompagnée de déformation caractéristique du thorax
de ce côté il s'agissait d'un cas de rachitisme datant de l'enfance. En fait, les
peintres, même après une longue carrière, ne lui ont jamais présenté de scoliose
professionnelle à un degré quelconque et sa pratique date de quarante ans..
M. le D'' Raymond.\ud répond qu'il a non pas deu.s:, mais trente-deux observa-
tions sur lesquelles dans quinze cas, la scoli(jse était très manifeste. — Il lui est
même arrivé de voir deux peintres qui ne semblaient pas la présenter et qui
lui ont déclaré être gauchers; un examen attentif a montré alors la .scoliose sur
le côté gauche.
M. BouLLAND
le D"" La division des affections pulmonaires des porcelai-
:
niers, en deux catégories, ne me semble pas pouvoir être affirmée encore, car
la recherche du bacille n'a pas été pi'atiquée dans un nombre suffisant de cas.
Pour mon compte, je pense que la sclérose pulmonaire est une tuberculose
fibreuse; j'ai constaté, du reste, dans quelques-uns de ces cas la présence du
bacille.
Les porcelainiers pn'sentent la forme scléreuse sous l'influence des pous-
sières de kaolin qui d<Herminent un processus irritalif, après avoir été au début
moyen de leur mortalité se trouve, par suite, très abaissé. Les statistiques que
j'ai établies m'ont donné la moyenne de trente-six ans pour les cordonniers et
fondions ciilant'es relentil d'une façon appn'riable sur les fondions des
bronches. Les cas de phlisie obsorv»''s par M. le docteur Landou/y chez les
sujets dont la peau est plus ou moins dr-iriiite par des cicatrices de variole en
sont une preuve. Nous avons, du reste, cherchi' si un |iiii'noni(''ne analogue ne
s'oliservciait pas chez les anciens hrtjh'S. M. Bouquet, interne à l'inipitiii de
Limoges, a bien voulu reclierclK^i'. dans le service, les cas se rap[)ortanl à ce
sujet. Or, jusquà présent, la tuben^ulose a toujoui-s été trouv(''e chez ces
malades. II nous a sembif- aussi que les pleurésies, qui sont le plus souvent
suivies de phlisie, sont celles dans lesquelles la peau du thorax a été forte-
ment ulc(Té'e par îles vé-sicaloires.
manufacturières.
M. IIkcscuer dit heureux de savoir quelles sont les di.sposilions
qu'il serait
ouvriers contre les poussières, pour abattre et faire évacuer celles-ci. f'/est une
question i\n\ inU'-resse d'ailleurs de nombreuses industries.
M. Havmondaud répond qu'il a rap|)elé' dans son mémoire (deuxième partie:
hygiène et prophylaxie) les principaux moyens proposés ou mis en usage poni*
diminuer la ]»rop(trtion <les poussières dans l'air des ateliers et pour rendre
moindre labsorption de ces poussières j>ar les voies resfiiratoires. En réalité,
ces moyens se réduisent à quelipies mesui'es peu etTiaices. On pourrait y ajouter,
ainsi (pi il l'a (''gaiement indi(iii(''. le proc(''d('- en usage dans d'autres industries,
comme certaines fabriques de céruse, et qui consiste à abattre les poussières
au moyen d'un jet de vapeur.
M. Hkhsciikh, apn'-s l'exposé si complet de M. le U"" Raymondaud. n'oserait
pas prendre la parole; mais, après avoir entendu avec tristesse l'énoncé des
accidents dus à l'emploi des ma(hin(^s-oiitils, dans les ateliers des ponrlainiers,
il rappelle qu'on arrive à diraiimer consid('ral)lement ces accidents et leur gra-
vité en recourant à des précautions dont les principales ont été indiqn(''es et
groupées dans un magnitiquc ouvrage publié par la Société industrielle de
Mulhouse. .M. Kngel-Gros a fait n'-cemment les frais d'une édition de cet
ouvrage, et M. Herscher offre d'adresser à Limoges un exemplaire de ce beau
et utile travail.
M. le D' QUEIREL.
demie de médecine de Paris, et ils n'ont rien de particulier que l'on ignore ;
l'appui de la thèse soutenue dans presque tous les corps savants, à savoir,
qu'il faut un frein à l'expansion de la syphilis, montrent péremptoirement
que les maladies vénériennes s'accroissent avec le relâchement des mesures
administratives.
L'auteur a donc, au sein de la commission nmnicipale d'hygiène, de
laquelle s'inspire quelquefois la municipalité, soulevé cette question et attiré
l'attention des édiles sur les dangers de l'expansion de la prostitution au
point de vue de la santé publique, le seul sous lequel il veut envisager la pro-
fession de prostituée, et, à cet égard, il a rédigé quelques considérants qui
auront beaucoup plus de poids si, comme il l'espère, ils trouvent quelque
faveur auprès des membres du Congrès.
Pour ne pas fatiguer l'attention, il donnera seulement deux chiffres. Le pre-
mier a trait à la garnison, l'orte de 3,000 hommes environ.
Soit une augmentation de 888 malades pour un semestre, dont 310 syphilis.
Suivent quelques considérants qui ont trait aux mesures à prendre pour
limiter l'extension de la prostitution et le vote, par la Section, d'un vœu tendant
à ce que les services des vénériens et vénériennes soient augmentés dans tous les
hôpitaux et assimilés aux autres services.
La purification de l'air. —
S'appuyant sur les expériences de plusieurs
hygiénistes, ainsi que sur M. Peyrusson établit que cinquante centi-
la théorie,
grammes de vapeurs nitreuses par mètre cube d'air agissent aussi activement
sur les germes infectieux que soixante grammes d'acide sulfureux résultant de
la combustion de trente grammes de soufre. Il explique que ces vapeurs —
nitreuses oxydent les matières organiques avec autant d'énergie que l'ozone et
qu'elles présentent même cette supériorité qu'après avoir épuisé leur action,
elles sont susceptibles de se reformer, car elles sont seulement [réduites à un état
inférieur d'oxydation susceptible d'absorber l'oxygène de l'air et de reconstituer
lesvapeurs primitives presque indéllniment. Ainsi s'explique comment une
très petite (luantitépeut produire un très grand effet, car on peut considérer
que leur action se résume à communiquer à l'oxygène de l'air une énergie plus
grande qui le rend apte à se combiner aux matières organiques avec la même
activité que l'ozone.
L'opinion accréditée que ces vapeurs sont trop corrosives et destructrices pro-
vient de ce que dans la pratique on les emploie à dose cent fois trop forte.
Enfin, combinées à l'alcool, ces composés nitreux forment des éthers nitriques
DKCIIAMI'. AÉIlAI/uN l'EISMANKME Iil> <;HAMl!l;E> DKS PHTISIQL'KS 331
et iiitrcux (iiii ont uuc odeur très douce cl 1res af;r»'al)l('; ils ne sont nullement
irritants el conservent cependant Ion le l'aclivilé des vapeurs nitreuses libres,
comme il l'a ('labli pour It-llu-r nilivii\, par des exp<''riences di'jà anciennes et
([ui ont éh' cttnlirmi'es |iiu- divers expérimeiitalours. Luc cxi»criencc de plus
d(^ dix ans lui a ainsi démonln- (iiii! ce composé serait >u|iérieur à l'ozone lui-
même pour iMuilicr l'air des chambres habitées el lui «nlcvcr tous les produits
morbides, i;az uu i;crmes. (lu'il peut contenir.
Aération permanente des rhambres des phtisiques. — M. le D"" ltÉ( ii amp a traité un
certain nombre de phtisiques par l'aération peimancnte. au moyen des fenèti-es
ouvei-tes. Voici les conclusions de l'auteur :
1" L'aération des chambres des phtisiques i)eiit être piatiquée sans inconvé-
nient, même pendant l'hiver;
2" La cure d'air agit favorablement sur l'étal général sous son influence, ;
M. P. MONNET, à Lyon.
ture de 15°; son action est régulière et constante, parce qu'il constitue un
produit chimiquement pur et inaltérable. Il pi-ésente la précieuse propriété
d'êtremoins caustique que le phénol ordinaire; dès lors, la dissolu tien aqueuse
normale à 5 0/0 se fait sans addition d'alcool, glycérine, etc., ou autre sub-
stance fovorisant sa dissolution.
M. le D' THOUVENET.
Propliijlaxic de la diphtérie.
M. le D"' DELAHOUSSE, Dir. du Service «le santé du •12° corps d'arnu'o, à Limoges.
un seul régiment d'avoir infecté toute la Régence, les nombreux typhoïdes, ren.
voyés ensuite par centaines en France, n'importèrent nulle part la maladie,
etc., etc.
L'auteur, dans une longue série d'observations, fait valoir Tinfluence des
mesures hygiéniques d'ordre général pour l'extinction de la maladie; l'exemple
de la garnison d'Angoulème, où de H8 par an, le chiffre tombe successive-
ment presque à zéro est particulièrement intéressant.
L'action différente des eaux contaminées de Tulle
et de Magnac-Laval est
également fort curieuse; dans première
épidémie d'origine hydrique
la ville,
très forte, dans la seconde rien, bien que les eaux soient encore actuellement
considérées comme infectées de microbes de la putréfaction, des matières
fécales, etc., dont l'origine est l'épandage des fumures de ville sur les têtes
d'eau ou prairies dont l'épaisseur de l'humus est insuflTisante comme filtre,
et souvent l'eau corrompue pénètre dans les conduites par les regards mal
fermés. Les conclusions de l'auteur sont précisément d'appeler l'attention des
municipalités sur ces causes d'infection des eaux, et, en outre, il persévère à
croire qu'en pareille matière la nécessité de conserver toutes les mesures
d'hygiène préventive d'ordre général, persiste tout autant malgré la découverte
du bacille d'Eberth.
leur manque encore; il s'élève surtout contre la plaie des remèdes empiriques,
qualifiés de spécialités, contre l'exploitation qui en résulte et qui profite fina-
lement aux journaux qui insèrent les annonces coûteuses se rapportant à ces
produits.
En terminant, ÎNI. Pichou examine l'influence que doit avoir l'institution
projetée sur le commerce et l'industrie, notamment au point de vue de l'inter-
diction des matières dangereuses pour la consommation, enfin sur la morale
individuelle et sur la morale sociale, qui ne poui-ront que gagner considétable-
ment à la création de la nouvelle organisation médicale, laquelle conduira
finalement au perfectionnement du type humain, que notre nation est, mieux
que toute autre, apte à réahser, tant au point de vue physique qu'au point de
vue intellectuel et moral.
CONFÉRENCES
M. le Docteur H. MPIÂS
Inspecteur général des Services administratifs au Ministère de l'Intérieur,
Secrétaire général de la Société de Médecine publique et d'ilygicne professionnelle, à Paris.
obscurcit le ciel de nos cités, et c'est de ses victoires que la prospérité natio-
nale est faite.
Nous avons le droit d'en être fiers et nous avons le devoir de nous intéresser
à ses désirs et à ses besoins.
C'est un souci qu'ont chez nous tous les philanthropes, tous les économistes
et les veux dire d'abord que ce souci n'est pas nouveau
hygiénistes, et je
pour eux. qu'on n'a pas attendu dans notre pays qu'il plût à un empereur de
mettre ces questions à l'ordre du jour des préoccupations publiques, que beau-
coup d'idées de réformes qu'on commence à juger dignes d'être étudiées sont
des idées françaises, qu'elles sont nées et devaient naître dans ce pays, chez
les fils des encyclopédistes et des hommes qui ont fait, il y a cent ans, la
Révolution française. — Est-ce que, dès 1820, ce n'était pas une chambre de
commerce d'une ville française, Mulhouse, qui demandait une réglementation
du travail des enfants et des femmes ? Est-ce que, dès 1841, Legrand ne sou-
mettait pas à la Chambre des pairs l'idée d'une réglementation internationale
du travail, opinion qui fut soutenue aussi par Wolowski, par J.-B. Dumas
et bien d'autres ? Est-ce que les hygiénistes français n'ont pas toujours étudié
avec prédilection les questions d'hygiène professionnelle et industrielle ? A la
dans les Annales cV hygiène, dans les Mémoires de la Société d'émulation, les
grosses questions d'hygiène sociale auxquelles les livres classiques de Michel
Lévy, de Bouchardat, d'Arnould, de Proust, de Layet et de plusieurs autres
ont fait une large place.
Les sociétés d'hygiène qui se sont créées depuis quinze ans, les congrès
internationaux qui ont eu lieu pendant ce temps, ont étudié aussi les ques-
tions d'h>giène industrielle, et on peut constater que c'est depuis ce moment
qu'on voit apparaître dans les revendications des congrès ouvriers, avec des
formules moins vagues, diverses questions qui touchent à la salubrité des
locaux et à l'hygiène du personnel.
C'est de ces revendications qui touchent aux questions d'hygiène que je vais
vous entretenir, et j'espère vous faire comprendre qu'en donnant satisfaction
à un certaiu nombre elles, en prenant en même temps diverses
d'entre
mesures depuis longtemps réclamées par les hygiénistes, on ferait un grand
pas vers la solution de ces questions sociales qui ne seront plus des questions
irritantes si on les veut étudier dans un sage esprit de justice, avec les données
de la science.
.Je établir d'abord que c'est des travaux des hygiénistes qu'est sortie
veux
l'idéed'une conférence internationale pour l'étude des questions ouvrières.
Je tâcherai d'être bref dans cet exposé, et pour cela je m'en tiendrai à ce
qui s'est passé dans les divers congrès d'hygiène.
En 1876, le premier congrès d'hygiène se réunissait à Bruxelles, et diverses
questions s'y trouvaient traitées, qui intéressaient l'hygiène des travailleurs.
— En 1878, le Congrès international d'hygiène de Paris mettait à l'ordre du
jour de ses séances générales : les moyens de piéserver la santé des ouvriers
contre les substances toxiques qu'ils ont à manier dans leur travail. J'avais
!)' WI'IAS. — lIViWK.NK DES OCVItlKlO 337
riionnt'ur dV-lic le rapporleiir de ciHle qucstiuu avoc le rcgrelb' professeur
Gubler. lin iS80, au Couj^n'-s de Turin, à propos d'une communiealion que
je faisais sur le travail des enfants et des femmes et sm- la législation qui
réglait la matière dans les divers pays, je recevais du (^milité IV-déral «le l'as-
socialidU des ouvriers suisses une lettre accttnipagnant l'envoi d'une circulaire
qu'on me priait de remettre aux membres du congrès, et dans laquelle l*.'
congrès était prié d'engager les gouvernements des divers pays conclure ri des
traités intn'nalionaux soit en faveur des ouurirrs, soit en fureur des enfants
occupes dans les fabriques.
Kn 1882, à Genève, le Congrès d'hygiène s'occupait de la iiuestion du
repos liebilumadaire ; mais
à ce point particulier (jue se bornait l'étude
c'est
5" Restriction du travail de nuit pour les jeunes gens et les femmes.
La date de cette conférence avait été définitivement fixée au printemps de
1890; la France, la Belgique, la Grande-Bretagne, le Portugal, l'Autriche-
HoDgrie, l'Italie, le Luxembourg,
Pays-Bas avaient promis leur concours,
les
rieure de l'âge auquel les enfants peuvent être admis aux travaux souterrains
dans les mines soit progressivement élevée, à mesure que l'expérience en aura
prouvé la possibilité, à quatorze ans révolus; pour les pays méridionaux, cette
limite serait fixée à douze ans.
» Le travail sous terre est défendu aux personnes du sexe féminin.
» 2*> Dans des mines ne suffirait pas pour éloigner tous les dangers
le cas oîi l'art
l'État.
est désirable que la réglementation soit établie |)ar une entente entre les dilférents
gouverneuieuls.
deux sexes nayanl pas atteint un certain ùge soient exclus du travail dans les
établissements industriels que cette limite soit fixée à douze ans, sauf pour
;
les pays méridionaux, oij la limite serait de dix ans; que ces limites soient
les mômes pour tous les établissements industriels, (ju'il ne soit admis sous ce
rapport aucune différence; que les enlanls aient préalablenienL satisfait aux
prescriptions concernant l'instruction primaire; (pie les enfants au-dessous de
quatorze ans révolus ne travaillent ni la nuit ni le dimanche; que leur tra-
ne dépasse pas six heures par jour et soit interrompu par un repos
vail effectif
d'une demi-heure au moins; que les enfants soient exclus des occupations
insalubres et dangereuses, ou n'y soient admis qu'à certaines conditions
protectrices.
» IV. Règlement du travail des jeunes ouvriers. — Il est désirable que les
jeunes ouvriers des deux sexes de quatorze à seize ans ne travaillent ni la
nuit ni le dimanche; que leur travail effectif ne dépasse pas dix heures par
jour et soit interrompu par un repos d'une durée totale dune heure et demie
insalubres ou dangereuses;
» Que la protection soit assurée aux jeunes garijons de seize à dix-huit ans en
ce qui concerne la journée maximade travail, le travail de nuit, le travail du
dimanche, leur emploi dans les occupations particulièrement insalubres ou dan-
gereuses.
•
y . Règlement du travail des femmes. — Il est dé-sirable que les filles et les
femmes ne travaillent pas la nuit;
Que leur travail elVectif ne dépasse pas i>nz(> lieuics par jour et soit inter-
rompu par un repos d'une durée totale d'une heure et demie au moins;
Que des exceptions soient admises pour certaines industries et que des res-
>i
V Que les l'enunes accouchées ne soient admises au travail que quatre semaines
après leurs couches. »
publique.
Les questions qui se trouvent soulevées se rapportent les unes à l'enfance
et à l'adolescence industrielle, les autres à la femme, les troisièmes à louvrier
adulte. —
Examinons-les successivement.
En ce qui concerne on tombe d'accord dans presque tous les
les enfants,
pnr le liipporl duii ollii ior di' recrutement qui ne liou\;iit plus un contingent
sullisint (le lions soldais ilans les districts inanulactuiiiT<.
Actuellf'nieiit la lui IVamaise du 19 mai IHTi nadnicl l«'S enfants au travail
des rabri(|uescl nianulartui-es qu'à partir de rà?<' <•• douze ans, saul'daus (piel-
qiies industries où. par une ••xcepiion ri'irretlalde, on les admet à partir d<*
di\ ans.
La l(ti attuelliunnl soumise aux ddilMTalions du l'arlement relèvera à treize
ans làge d'admission, et sup[)rimera définitivemenl. nous l'espérons, toutes
les exceptions.
Mais si la question du travail des rnlauts est aiijourdluii presque complèle-
on discute encore sur les conditions du travail des femmes.
iiient Jugi'e,
Il ne manque pas de gens, qui pourtant se disent grands amis de la famille,
d'un mot tout let ensemble de symptômes auxquels donne lieu le dépérisse-
342 CONFÉRENCES
ment organique, aura ici des conséquences plus désastreuses, si bien que, les
mauvaises conditions climatériques et hygiéniques aidant, le cortège habituel
des phlegmasies chroniques, des affections constitutionnelles et même les mala-
dies aiguës y trouveront un terrain de culture trop large et trop fécond. Et
pourtant de la vigueur et de la force de la femme, autant assurément que de
celle de l'homme, dépendent à la fois la vitalité et la prospérité de notre popu-
lation. »
uliU-, avec la faible nalaliti' di' ce |ta^s. de conserver ces existences si clières et
trop rares, el. |)ar une contradiction singulière, le Ic^gislateur ferait une loi
ipii auloris( rail Icx tilles et les femmes à travailler la nuit dans l'atelier, pré-
pareiait les lilles à la maternité par l'anéinitî, faNoriserait les occasions de «e
mal conduire, tiendrait femmes éloignées de leurs
les enfauLs laissés au logis
sans soins, sans lait, exposés aux dangers qui menacent b' |»remier âge, et |K)ur
lesquels éviter nous dépensons cbaque année eMi France plus d'un million et
demi. Cela ne serait ni juste, ni logiijiir. ni huinain. et le Parlementa déjà
montré dans la première délibérali(jn d'un projet de loi sur le travail des
femmes et des enfants son ferme vouloir cpiii n'en soit pas ainsi.
Aussi nous espérons bien que la loi. quand elle aura passé par la filière par-
lementaire, contiendraun article 1res pn'cis qui iutenlira tout travail industriel
aux femmes, six semaines avant el six semaines après la naissance des enfants.
Ça sera une sage mesure déjà édictée par divei"ses législations étrangères à qui
nous l'emprunterons... Mais ces législations nous ont emprunté tant d'autres
choses I
Sur ces questions qui inti'resscnl à la lois la femme et l'enfant, l'accord est
facile entre les gens de bonne foi. On veut bien que les enfants commencent
un peu plus tard le travail industriel, alors qu'ils seront en l'-tat de résister
davantage aux multiples dangers qu'il présente, on veut bien que la durée de
ce travail soit réduite et fixée par la loi, on accepterait à la rigueur qu'il en
soit ainsi pour la femme et que, pour elle comme pour l'enfant, le re|)0s de la
nuit soit assuré. On accepte cela, ou du moins je suis sûr qu'on finira par
l'accepter tout à fait.
Mais la question qui reste discutable, c'est celle qui a trait à la n'duction du
travail de l'ouvrier.
On sait que les revendications ouvrières ont Uni par prendre sur ce sujet une
formule emprunlt-e aux Ami^ricains les tnjis liuitl Soit huit beuresde travail,
:
plaît de dormir neuf heures ou sept seulement, voilà la règle des trois buit
irrémédiablement compromise.
Cela prouve qu'il faut se d(''fier des lorniulcs simples en matière d'économie
sociale; la .société humaine est un problème complitiui- auquel elles ne se trou-
vent jamais applicables.
Si on devait faire une loi des trois huit, elle n'obligerait en somme que l'in-
Les forces que l'homme peut employer au travail de l'atelier ont des limites
qui ont pu être calculées. — Pettenkofer et Voit placent dans une chambre de
verre, hermétiquement close, un ouvrier vigoureux, nourri d'une alimentation
mixte se rapprochant de celle qui lui est habituelle et chargé de tourner une
roue autour de laquelle s'enroule une chaîne supportant un poids de 25 kilos.
En déduisant de la journée de cet homme les interruptions occasionnées par
les repas et le repos, il avait fait, à la fin du jour, neuf heures d'un travail assez
pénible.
Cet ouvrier était pesé à son entrée et à sa sortie de la cage de verre; les ali-
ments aussi étaient pesés et analysés, et on analysait l'air à son entrée dans la
cage et à sa sortie. Je ne veux pas entrer ici plus avant dans le détail de cette
expérience, mais il suffit que je dise qu'il en résultait que l'homme, pendant
une journée de travail de neuf heures, avait dépensé, sous forme d'acide car-
bonique, 192 grammes d'oxygène de plus qu'il n'avait pu en aspirer pendant
le même temps. C'était un déficit; et pour le couvrir, il avait fallu qu'il
vaut-il pas mieux par exemple travailler douze heures an grand air. même avec
des eiï'oris un peu pi'-nihles, qut; hiiil heurts Sfulemenl ilans ime alniosplière
viciée par des gaz on des |)onssièrfS irritantes on toxiques? Il faut savoir enlin
que pour une même durée le même dan-
travail est d'autant plus fatigant et
gereux qu'il nécessite plus La variété permet une
de force et moins de variété!
sorte de n'partition gc-nérale des pertes subies par l'organisme: mais si le tra-
vail, tonjonis le même, lait travailler toujours et uniquement les mêmes
groupes de muscles, ceux-ci peuvent finir par s'atro[»hi<'r; c'est ainsi qu'on a
ol).«;ervi'- (pielipjefois une paralysie spéciale chez les forgerons, paralysie loca-
lisée et due à une atrophie dos muscles deltoïdes.
qu'on ne saurait calculer, mais ce qui est réel, c'est que le surme-
Eiitîn. ce
nage physique constitue une jirédis^iosilion morbide dangereuse en mettant
rorganisme en état de recevoir plus aisément les contagions.
Eh bien! malgré tout cela, je reste i»rovisoirement jiarlisan de la liberté du
tra\ail pour les adultes. .J'appelle de tons mes vœux une réduction et je désire
très \i\ement que la journée ne soit plus que de dix heures an lieu de douze.
<ii allcmlant les temps heureux OÙ les peuples, définitivement pacifiques, établi-
roiil diin accord commun l'ingénieuse règle des trois huit. Mais si je désire cette
ri'diiction, je que la loi doive l'imposer actuellement. Il me semble
ne crois [>as
que la (juestion de la diin-e du travail est inlinuMiient liée à celle des salaires,
qui ne saurait être autrement réglée ((iie par le libre contrat, et puis j'estime
(jue l'État doit réserver son intervention pour les questions de salubrité et de
st'curité du travail, dont je parlerai toiil à riieiire, et que si l'État a protégé
l'enfant, s'il lui a assun'- rinstniclioii. s'il a \eillé sur ses premières anm-es
de travail à l'atelier, prenant soin que sa croissance ne soit pas enIraNée. «pie
sa santé ne soil pas coiii|iroiiiise jiar l'excès de fatigue, par les attitudes di'-for-
maiites. par tons les dangers de riiidii.-lrie. il ne iloil pins rien <à riioiiiiiie
un peu sommaire, \oire un peu enfantin Les chemins de fer occasionnent des !
acciilents; faut-il revenir aux diligences'.' Ce n'est pas là sans doute ce qu'ont
voulu dire les membres du Congrès ou\rier de 1889.
Ce qui est certain, c'est que si les progrès île l'industrie occiisionneni un
chilTre plus élevé d'accidents, c'est un chitl're absolu sans signilicalion. puisqu'il
ne lient pas compte du nombre pins onsideiable des personne<qui s'y exposent.
Or. |K>iir re\enir aux clieinins de fer et aux diligences, si le iionibn- de< acci-
346 CONFÉRENCES
resser des dangers de l'industrie, et de ceux-là surtout qui menacent les tra-
vailleurs.
M. de Freycinet a dit que toutes les industries sont insalubres. On peut dire
aussi que toutes les machines sont dangereuses; mais on ne saurait en conclure
que les industries nouvelles doivent être mal accueillies ni les machines rem-
placées par le travail à bras.
Le procès des machines a été fait tant de fois que vous savez tous les méfaits
dont on les accuse. C'est un mauvais procès ceux qui l'intentent
;
le perdent
toujours. Et c'est justice.
Montesquieu disait déjà que les machines qui simplifieraient la manufacture
diminueraient nombre des ouvriers et seraient pernicieuses. Mais les ma-
le
Si nous tâchons d'écarter de ces dangers les femmes et les enfants, nous dési-.
rons aussi que les hommes en soient préservés, et nous ne voulons pas que le
travailleur qui loue sa force, son temps, son intelligence, moyennant salaire,
mette en jeu sa vie. Nous voulons que l'atelier soit sain, que le travail soit
Je vais tout à l'heure dire pourquoi; mais, d'abord, il vous intéresse peut-être
de savoir comment on a essayé de classer les risques professionnels dans les
pays où déjà fonctionne une loi qui cherche à y remédier par l'assurance.
L'article 14 de la loi autrichienne du :28 décembre 1887 dit que Toutes :
—
les industiies diverses comprises dans le domaine de la loi seront divisées en
différentes classes, selon lesrisques qu'elles présentent. La situation relative
qu'occupent unes vis-à-vis des autres les industries soumises à l'obligation
les
Co<'fIicient spi'-iial
Classes de risi|iir>. i ciiaque industrie
I . . . .
II. . . .
III .. .
IV . . .
V. . . .
VI . . .
vil. . .
VIII. . .
I\ . . .
X. . . .
XI . . .
XII. . .
.
348 CONFÉRENCES
fabriques diicides nitrique et chlorhydrique, les fiibriques et raffineries d'huile,
lepilage et broyage du tan. etc.;
» Dans la septième : les machines à battre et à labourer, les machines à
Filsiure de Coton
BaUeziys
Chforj'cr's- occupes etztj;
/ammoTTSet iancsà tiroc^
€?uuf/feicrs,, Jfe'ctmiciens
JfaiTiaxiDres
Risque Total
Tisseurs de Coton
TzMrenvs _.
CoZleitrs -
S^Ianœu,vres
Risque Total
Tissage de Soie
Ota-âisseuTV ..
Tisseurs.
Jfajioeu.z>res
£rodetfrs _
Filtnirs
Risque Total
Risque Total
Fa.brica.tion de Papier
Trieurs de Chi/fons
Caleyidreitrs
'Ouvn'eTu-^ranaiT/cint n
In pâte de bois
Oniiriers (rcLçai'najd à 7a
ptxic de papier ordinaire
-llan^euores _ -.
Risque Total
imprimerie etRe/iure
For.deicrs
Imprimeurs
Hcl/eiirs
Ih'ners
-"
Risque Total _.
ésïruger, la construction des wagons, les fonderies de fer et d'acier, les fabriques
de machines agricoles, les fabriques de canons, les chantiers de conslniclion
des navires, les fabriques de phosphore et de produits phosphoreux, les pape-
teries, les cuirs et peaux, etc. ;
l)"" NAPIAS. — IIVCIK.NK l»KS OLLVllIEUS 349
» On lidiuccliiiis lii huitifiiie: les inoulins à \a|ifur. le ivinoniuage à \api-ui-,
manœuvres, ceux qui ont ù di'ployer le plus de force, ipii courent j)resque
toujours le plus de risques.
En Allemagne, oîi existe l'assurance obligatoire en cas d'accidents, les asso-
ciations, instituées par la loi du 6 juillet l8Si, ont été conduites, par les
Il Rapport el projols do loi et règleim-iits, etc., prcsi-iilés par une coininission composée de
MM. Urouardel, .Nicolas, Dubrisay, P. Duprc, Faurc-Dujarric, P. Girard, Griiuaux, Jacquot et H. Na-
pias. nipportevr.
.
350 CONFÉRENCES
2° Perte^d'uTie-
e^ajnhe
3? Perte- d-'uTubras..
zfi ou paralysie
fhartitre
d'une jambe .'
go Practure oa rïaidile
des 2 bras
Perte-dupouee^oit-'de-^
9r 1 usaye^ diLjDouee de 7a
maàvdroztey — —— --
I|0
PertedeZ'indje-xdeta.
rriain droite
santés des ateliers, l'atmosphère qu'on y respire, les matériaux qu'on y met en
œuvre, rendent encore vraies aujourd'hui les paroles de Ramazzini dans la pré-
face de son livre sur les maladies des artisans: « 11 faut convenir que les métiers
» deviennent une source de maux pour ceux qui les exercent, et que les mal-
» heureux artisans, trouvant les maladies les plus graves là où ils espéraient
» puiser le soutien de leur vie et celle de leur famille, meurent en maudissant
» leur ingrate profession. »
iKiiiil)!!.'. c'csl rcxccplioii : t'I l'un ne Siiiiiiiit tninxcr l.i nii pn-lf-xli' [inuf >'o|t-
dans l'insécuritt' qui résulte des nn''canismes et cela d'autant plus que si, au :
» Waddinglon, c'est pour li' législateur non seulemi'ut un droit, mais un devoir,
') d'intervenir et de prendre, aux dépens, s'il ie faut, d'intérêta particuliers, les dis-
•> positions exigées par l'intérêt yénéral. »
Chez nous, nous en sommes encor(> aux [trescriptions insullisantes île la loi
du 19 mai 1874. Les projets du Comité consultatif d'hygiène, repris cependant
jiarM. le Ministre du commerce, n'ont pas aboulijusqu'ici(l). Cela est dommage,
car l'assainissement de l'atelier me parait être la première mesure à prendre
dans 1 intérêt de l'ouvrier qui y travaille. Et ce n'est pas st'ulement de l'intérêt
matt'riel mais aussi de l'intérêt moral.
que je parle,
l'n une anecdote, fera comprendie cette pensée.
exemple, ou plul(')l
de guère, .le m'en expliquais un jour avec un de mes amis, un médecin piii-
losophe. très occupé des études sociales, et j'essayais de lui faire entendre (|ue
Ihomme qui sort de l'atelier, altéré par la chaleur el la fatigue du travail, évite
d'autant moins le cabaret qu'il est moins press(' dt> renlrei- ilans le logis si souvent
insalubre et insuffisant qu'il occupe.
Mou and ne voulait rien accepter de mes arguments: il est très imbu de l'idée
du libre arbitre humain, très fâché «les Ihé'ories nouvelles de l'école de Lom-
hioso: « Quand on ne veut pas boire, disait-il. on ne boit i>as. et je ne recon-
nais à celte dipsomanie (lu'une excuse pathologique, qui est le diabète. »
M) l'n projet loi préparé d'après le Iravail du Comité consullatif d'hygiène avait été présenté à
de
la Chambre janvier i887. L"n nouveau projet vient d'être soumis au Parlement, le s juin i890,
lo (3
par M. J. Uoche, Ministre du commerce.
3o2 CONFÉRENCES
Il se citait en exemple, disant qu'il avait souvent fait de rudes marches, soit à la
chasse, soit dans «les excursions du Club alpin, et qu'il avait toujours résisté à
la soif, se contentant de quelques gouttes d'eau dans le besoin le plus urgent. On
ne devait, il raiiirmait avec énergie, jamais boire entre les repas. Il s'échauffait à
ce discours et ne demandait rien moins que la fermeture immédiate de tous les
débits de boissons.
Or, il me faisait toutes ces déclarations absolues tandis que nous allions visiter
un établissement industriel qu'il était curieux de connaître et que j'avais promis
de lui faire voir. C'était un établissement qui louait de la force motrice ; une
construction massive, ruche énorme divisée en très petites alvéoles qu'on loue
à des ouvriers ou à des petits patrons qui transportent là leur tour ou une
machine quelconque et la font mouvoir au moyen d'une courroie de transmission
embrayée sur l'arbre commun. Nous visitâmes successivement toutes ces cel-
lules, voyant polir ici des pièces d'orfèvrerie, là de la nacre ; voyant ailleurs
tourner le buis ou la corne, tailler le verre, décaper des métaux qu'on polissait
après, respirant des vapeurs nitreuses, des poussières variées, et l'odeur fade .
des huiles dans l'atmosphère chaude et lourde. Nous sortîmes de là très fatigués,
après deux heures de visite, couverts de poussières multicolores, mais où le
rouge anglais dominait cependant, et nous voilà sur le pavé de la rue, la langue
sèche, la gorge aride. Alors mon ami, mon philosophe, mon apôtre de la tem-
pérance, me dît soudain —
Où y a-t-il un café ?
:
.le mais je veiiv auparavant dire un hi-uI mot d'uno qu^v-tiôn que Its
vais linir.
levcDdications ouvrières laissent un peu au second plan, alors qu'il!»- devrait
se trouver au premier. Je veu\ parler de la question du logement.
PHTISIQUES
surlOO malades observés parmi lesouvriers des professions suivantes.
/ TltifZettrs de \iha-
.i4v^uiseit/\ r ei '(n'ifiriUt
L il/io^-ap/ioï
Fabricant de jpassoires
Re/iiouleitrs
Tutlletirs de matiez
^Vouletirs
llorïoqerjr
TatTleitrs de pierre
Fondetirs en caracièrp.f
(^moeurs .
Teinturicrxr
T-^misseitixï.
Peinir<ur
Jmprimetcnr -
CexTititrierS-
PlAtrierxs:
Ouoriers en-porcelaine
Potiers
Perblanfverxf. _
bacons.
Epinaliers
(huXeJiers, dotài^rs. .
Senriiriers
. }faréc7taitjr/crrants
Orti^ricnsen dicmiants
Fondeurs en citiore
Ouoriers en ciment
Oitoriersen laiian,
Ouoriers en ciaaras .
<n
I
TYsserands.
Cbrdiers .-
Jfcmnsiers.C^rpejzticn
Pâtissiers
Jfû'imiers.
Boidang'^rs.
Haniaiteurs. . _
CAarùonniers
Jlineurs
Brossiers
CoiffeiiTV
T<tpissier\f
Peffetzerv
Tourneurs d'atetde corm
Pab ricants de Vouions
ChcipeZiers
Fabricants de hamcds
Pabricantsde drops.
retrouve à l'heure du repas et les jours de repos doux confort du chez soi, le
3o4 CONFÉRENCES
76
70
65
60
55
/'
KDOLAItU GAKMEU. — ISIH STIUI-; I>K I. \ PORCELAINE EN KRAM.E ^0->
« vice et le besoin.» 11 nous donne aussi di' grandes joies qui nous font oublier
toutes les fatii^ues. quand nnns travaillons |Mjur ceux (|ue nous aimons.
M. Edouard &AENIER
Membre du Comité des Sociétés des He;iiix-Arls des Départemenls
à Paris.
Mesiiames, Messieurs,
Ce n'est pas sans une certaine appréhension que j'ai choisi pour sujet de la
A Limoges, en effet, dans cette ville qui doit à celte industrie d'avoir re-
trouvé la prospérité, et je pourrais dire la légitime célébrité, que lui avaient
données autrefois les ateliers de ses orfèvres et les fours de ses émai Heurs, il
1. Pourtant, encore aujourd'hui, dans lieaucoup de pays, et malgré le grand mouvement qui
porte les gouvernements à s'occuper des questions ouvrières, ni les lois récentes ni les projets de
loi ne font état des questions de salubrité. La Conférence de Berlin n'a pas abordé cette (lueslion;
il est vrai que les hygiénistes y étaient rares, et que beaucoup d'économistes ne comprennent pas
encore, ou ne savent pas du tout, l'importance de cette question. M
la Helgique 'loi do 13 dé-
cembre 1889 , ni la Hollande du
(loi 5 mai 1889' ni la Hongrie
. iloi du il mai 1884', ni l'Italie (loi du
11 février 1886. "i le Luxembourg (loi du décembre 1876'.
ti ni le Portugal
octobre I8tt3. (loi du -21
projet de loi du 20 juillet 188"', ni la Roumanie (projet du s septembre 1888', ni la Russie (loi
des 2'. avril et ti mai 1890\ ni l'Espagne loi du 2'. juillet )87;i, projet de loi du: juin issT'.
n'ont jusqu'à présent inscrit dans leurs lois ou projets di- loi des dispositions de sti nées à assurer la
sécurité et la salubrité de l'industrie.
La loi danoise du 12 avril i88!t prescrit dos conditions de sécurité, mais ne fait mention d'aucune
condition de salubrité.
Les lois allemande (loi du i" juillet igsa et projet du 6 mai 1890>, anglaise [Angleterre, loi du
>-i mai 1878; Australie (Victoria), loi du 18 décembre I8sr. Canada, loi du 9 mai 1885], autrichienne
:
loi du 8 mars 1885), suédoise (loi du 19 mai 1889), suisse (loi du 23 mars 1877) et le projet de loi
norvégien (projet du 21 décembre 1887) prescrivent au contraire des mesures destinées à assurer
la s.alubrité et la sécurité.
Les Étals-Unis n'ont pas de loi fédérale sur celte m^itiére, mais plusieurs Étals ont des lois parti-
culières qui visent à la fois la silubrité et la sécurité des industries.
3o6 CONFÉRENCES
mes idées personnelles sur cette question, mais j'ai pensé qu'il pourrait être in-
téressant, dans les circonstances actuelles, de rappeler le glorieux passé de notre
célèbre Manufacture nationale. Si, comme je l'espère, elle résiste, cette fois
encore, à cette attaque, la plus redoutable de celles qu'elle ait eues à subir
puisqu'elle semble justifiée, dans l'esprit de la grande majorité du public, par
une décadence momentanée, mais plus apparente que réelle, soyez-en bien
persuadés, ce rapide examen de quelques-unes des plus belles pages de son
histoire sera pour ses savants et ses artistes une sorte d'obligation de
montrer se
dignes de leurs devanciers; si elle doit succomber, il restera, je l'espère du
moins, en attendant qu'une voix plus autorisée que la mienne lui rende la
justice qui lui est due, ce témoignage modeste, mais sincère et absolument
convaincu, des services indiscutables que, dès le début de son existence, elle a
rendus à l'industrie française.
Mais, avant d'aller plus loin, et alin de me faire bien comprendre, il est
nécessaire que nous remontions, pendant quelques instants, plus haut que le
xviii'" siècle.
une antiquité assez respectable. Nous n'avons pas, du reste, à étudier ici cette
question.
Ce qui est certain, et qui nous intéresse davantage, c'est que, dès le xv<= siècle,
et, sui'tout au commencement du xvi^ —nous le savons par les Inventaires pu-
bli('Sdans ces dernières années, —
les pièces de |)orcelaine de Chine n't'taient
pas rares en France. On les admirait beaucoup et comme à tout ce qui arrivait
d'Orient, le pa>s des merveilles, on leur assignait une origine mystérieuse, on
leur accordait des propriétés surnaturelles, entn; autres celle de se briser
delles-mèmes lorsque l'on y versait du poison. Les fables les plus étranges sur
leur composition avaient cours alors et trouvaient créance, même auprès des
savants les plus graves.
Je vous fais grâce de toutes les absurdités qui ont été débitées à cette ('poque
sur ce sujet, et auxquelles on ajoutait foi. même encore au commencemenl
du xviie siècle, et si j'y fais allusion, c'est, d'une pari, pour bien établir que
llMil \lt|( i.Mi.MKl;. IMir>IIUK l>i: l.\ !•< ii(< KLAI.NK K\ KltV.NCK S-il
France aussi bien que dans l'Exlréme-Orient qu'il m: vint à l'idr'c de per-
sonne de les > clierclier: mais comme il y avait là un ])rol)lème, les savants
s'in.^énièront à le résoudre. C'est ainsi que, dès la lin du xvr' siècle, nji lit
à riorence une première tenlalive, bientnl abandonnée, du reste, pour fabri-
quer une sorte de [(orcclaine qui, comme apparence du moins, se rappro-
cbait de ces vases de Sinant que les souverains seuls pouvaient alors posséder.
Vers milieu du wir" siècle,
le les porcelaines de Cbine importées par les
la production des belles faïences qui devaient placer Rouen à la tète de l'in-
ne parait pas avoir donné suite à son projet et semble s'être b(jrné à des essais.
iNous ne connaissons, en etVet, que de très rarissimes pièces que l'on puisse lui
attribuer avec quelque certitude, et il faut attendre jusqu'en l(i'.»o pour voir en
pleine activité, à Sainl-Cloud. la première juannfacture de porcelaine frantjaist-,
muuufaclure qid procédait évidemment de celle de Rouen. Celte su|q)osition se
trouve Cnntirmée par Savary des Brusions don! le Dictionnaire universel du
Commerce, publii' vers ITOo, contient une foule de renseignements précieux
sur l'étal de linduslrie française à la lin du xvn'" siècle. H \ a quinze ou <
Je ne connais rien de bien positif sur cette manufacture de Passy don! parle
Savary des Brusions. mais quelques années avant la publication de son Diction-
naire, en 1698. nn saxant anglais, le docteur Martin Lister, qui venait de passer
six mois à Paris. a\ait dt'jà parlé avec enthousiasme de la porodaim- de Saint-
('.loud, dans la relation de son voyage. •
J'ai vu. dit-il. la poterie de Saint-
Cliiud a\ec i\u merveilleux [)laisir et je dois avouer que je ne puis faiie aucune
3S8 CONFÉRENCES
distinction entre les produits quiy sont fabriqués et la plus belle porcelaine de
Chine que reconnu facilement que les décors étaient mieux exé-
j'aie vue. J'ai
cutés et plus finement peints, ce qui se comprend, nos ouvriers étant de bien
meilleurs maîtres en cet art que les Chinois; l'émail n'est inférieur à celui de
la Chine, ni pour la blancheur, ni pour la douceur et l'absence de tous défauts,
sont, ainsi que vous pourrez vous en convaincre par les l'emarquables spécimens
que possède votre riche musée céramique, d'un beau blanc laiteux, d'un aspect
doux et chaud, très transparentes et presque toujours d'une excellente fabrication ;
l'illustre Urongniart qui, dans son Traité des Arls céramiques, reconnaît, lui
<iui, cependant, que pour la porcelaine kaoliuique,.'( qu'il a
n'avait d'estime
fallu plus de génie pour composer la porcelaine artificielle par des mo\ens très
d'y faire îles statuettes et surtout ces mille objets délicats que la mode avait
si vite adoptés, mais l'on dut bientôt reconnaître qu'il était impossible de lutter
et que la France, qui occupait sans contestation en Europe le premier rang
pour tout ce qui tenait aux industries de luxe, était battue de ce côté.
On s'en émut
fort dans l'entourage de Louis XV; des courtisans, jaloux d<i
faire leur cour au monarque, se mirent en campagne et bientôt l'un d'eux,
<Mry de Fulvy, plus intelligent ou plus audacieux que les autres, résolut de
tout essayer pour arriver à surpasser, ou tout au moins à r-galer, la porcelaine
de Saxe.
(rétait un personnage singulier que cet Orry de Fulvy, auquel la
assez
France doit la création de Manufacture de Vincennes qui a, comme vous le
la
sa\ez, précédé celle de Sèvres, et je vous demande la permission (\'ci\ dire
i(uelques mots, qui expliqueront le rôle qu'il a joué.
Frère d'Orry de Vignori, contrôleur gt-néral des Finances, il était arrivé,
grâce au cardinal de Fleury et à la protection de M. de Chauvelin, à une assez
haute situation. Successivement conseiller au Parlement, maître des requêtes,
puis preufier directeur et Compagnie des Indes, et, enfin,
commissaire de la
intendant des Finances, il un grand ascendant sur son frère,
avait su prendre
esprit droit et honnête, et qui, bien qu'il fût très dur et très intègre pour tout
ce qui regardait son administration, était d une faiblesse, extrême lorsqu'il
était question des membres de sa famille. Il menait grand train, était surtout
très joueur et, quoique sans fortune, trouvait le moyen, lui, frère d'un mi-
nistre, de perdre dans une seule nuit, au birihi, jeu sévèn'uient défendu cepen-
dant, la somme énorme de i.SO,000 livres. C'était, suivant une expression
courante, un véritable bourreau d'argent ; aussi, n'est-il pas téméraire de croire
360 CONFÉRENCES
que, dans son projet de fonder une manufacture de porcelaine, il entrait certai-
nement, ainsi que nous le verrons tout à l'heure, autant le d(''sir de se créer
des ressources que celui de rendre service à son pays.
Je n'ai pas à faire ici, Messieurs, l'histoire des Manufactures de Vincennes
et de Sèvres, dont je ne veux vous parler que pour constater la part consid(^-
rahle qu'elles prirent à l'établissement de l'industrie de la porcelaine au siècle
dernier, et l'influence qu'elles exercèrent. Je ne vous dirai donc pas comment
Orrv de Fulvv, alléché et convaincu ]jar les assurances de réussite que lui
donnèrent deux ouAriers, les frères Dubois, venant lui apporter les secrets de
la fabrication de Chantilly, qu'ils prétendaient avoir perfectionnés, s'enthou-
siasma du premier coup, sans réfléchir; comment il obtint de son frère, non
seulement une partie des appartements et des locaux qui étaient alors vacants
au château de Vincennes, mais encore une somme d'argent assez considérable
poui' faire les premiers essais comment ces essais, qui durèrent plusieurs
;
assez connus pour que je n'aie pas à y insister. Ce que je dois constater, c'est
que Gravant n'avait pas trop présumé de son savoir et que, dès le commen-
cement de 174S, Orry de Fulvy se croyait assez sûr du résultat pour fonder
une Société dans laquelle, grâce à sa situation et à celle de son frère, il tit
entrer des gens de finance, fermiers généraux ou intendants. Un arrêt i\n
,
luil pn'stMil à la lU'iiic l.t' dur de l,ii\iies, <iiii |iai|r dr cc \asf dans .S<'S
MniKjiri's, ajoutr quf l'esl un oiiviaux- parl'uil Sous lous les rapports cl qur
« la Maiiurarhiri' de Niiiceuiips surpasse actuflleinciil cfllc de Saxe pour les
tleurs ».
Quelques mois un autre vase, couleuant égaleuieut un
plus lard. c'e>l
l'aire pn'sent à son père, et qu'il es! question tout d'abord, tant ou y allacliail
diuiportiiuce. <le h l'aire porter de Paris à Dresde sur un brancard, par deu\
liomnies. (|ui avaient l'ail niarclM'' pour eeni soispar Jour diacun el ipii de\aiei)t
rester trente jours en roule ». Cel arrangement ayant été reconnu impratieable,
on prend le parti de démonter vase et bouquet, et d'envoyer le tout |)ar les
vase el qui. arrivé- à Dresde, devra le remettre en état d'être présenté au Roi.
Puis, ou profite de l'admiration (prexcitent ces deux pièces pour l'aire renou-
veler, le (> août 1748, sur des bases plus avantageuses pour la Socié'té. le
privilège (|iii lui avait été accord»' trois anm-es auparavant et •< faire défenses
de former aucim élablissemcnt pour travailler à la porcelaine ». Il était décide',
en outre, que les chefs des fabriques déjà existantes qui tenteraient de dé-bau-
eber des ouvriers, en leur promettant un salaire plus élevé (jue celui quils
touchaient à Vinecnnes, seraient punis dune amende de 3,0()0 livres.
Jusque-là, la .Manufacture avait englouti des sommes considérables sans
rien rapporter; mais les actionnaires, soutenus par la confiance comnmnicative
(iu"<br\ de Fulvy avait dans le succès de l'entreprise, s'y intéressaient telle-
ment ([u'ils décidèrent de s'astreindre à aller à tour de rôle, une fois par
semaine, passer la journi'-e à Vincennes afin d'examiner l'état des magasins,
celui des dilïérents ateliers, vérifier si les commandes étaient enregistrées cl
les livraisons régulièrement faites, si les ouvrages ne laissaient rien à désirer
comme perfection, faire renvoyer aux ateliers les pièces sur lesquelles il y
aurait des retouches à faire et briser celles qui seraient défectueuses. Leurs
observations, consigm'-es sur un registre spécial, devaient être contrôlées elles-
mêmes par On-y de Fulvy, qui restait toujours le grand directeur de la Manu-
l'aclure naissante el qui silliisionnail singulièrenienl sur les bénéfices qu'elle
élattappelée, suivant lui, à rapporter. D'après ses prévisions, on devait vendre,
au bas mot, pour 7 à 800,000 livres de porcelaine par an, dont 300,000 en
France et le surplus à l'étranger. Et, comme il savait, disait-il, que les fabri-
cants anglais voulaient demander de la porcelaine blanche afin de la faire
dt-corer l'u.x-mêmes, il avait fait décider que cette porcelaine blanche leur
serait vendue aussi cher que si elle avait été peinte.
La de répondre aux espérances que Ion avait coniques;
réalité fut bien loin
les ventes, relativement aux cbillres prévus, furent insignifiantes, et je ne
crois pas que le projet d'inspection de la Manufacture, par les associés, ait été
mis à exécution j'ai vu, en elTet, le registre qui avait été- préparé pour les
;
362 CONFÉRENCES
autorité un homme dont vous avez pu, depuis de longues années, apprécier,
vous aussi, le dévouement absolu et la haute compétence, M. Louvrier de Lajolais.
Dès ce moment, le succès de l'entreprise fut assuré. Machault d'Arnouville se
sentait d'autant plus fort pour la protéger qu'il avait derrière lui la marquise
de Pompadour, dont la passion pour tout ce qui touchait aux arts est bien
connue, et qui s'intéressa à la Manufacture d'une fai^^on tellement efficace, qu'il
est permis de dire que c'est elle qui l'a fondée définitivement. Orry de Fulvy
étant mort en 1751, le privilège qui lui avait été concédé sous le nom de Charles-
Adam, à lui et à ses associés, fut révoqué par un arrêt du Conseil d'État en
date du 8 octobre 1752, et l'on forma une nouvelle Société, dont les actionnaires
étaient tous ou presque tous des financiers de l'entourage de la marquise. Leur
apport, s'il faut en croire d'Argenson, se borna à peu de chose: c'était le trésor
royal qui avançait l'argent dont on avait besoin, et il en fallait beaucoup, car
les bénéfices étaient nuls. Puis, comme Vinccnnes était trop loin de Versailles,
d'argent dans ses coffres; ce sera une ruine nouvelle. L'on dissipera, l'on
donnera beaucoup de ces curieuses bagatelles, et l'on présente à Sa Majesté
l'appât d'un profit pour l'État qui n'existe pas; Tondit que cela épargnera deux
millions annuels de notre ai'gent qui va à l'étranger, et deux autres millions de
l'étranger que cela nous attirera. Je n'en crois rien. »
ce qui lui attira un jour (t-tte ivponsr que « |)endant qiu; !•' mi n'iiaudait tant
dt' libéralités pour encourager celte Manufacture, oti ahanditunail celles de Sainl-
Klii-nne et de Charleville, où l'on fabriquait des arims liien autrement utiles,
puis(|u'il s'agissait de la di-fensedu royaume. »
leur zèle, leur dévouement et leur activit»', ne purent en réunii- qu'un nombre
peu considérable, d'un art cliarmant sans doute, mais relativement insignifiantes;
et j'ai entendu bien souvent alors, devant les vitrines forcément incomplètes,
plus d'une exclamation qui témoignait d'une sorte de désenchantement et
presque de désillusion.
Pour juger et apprécier, en effet, à sa juste valeur l'œuvre considérable de
Vincenncs et de Sèvres à cette époque, il faut, cola est triste à diie, aller en
\ngletcrre. à Buckingham Palace, à Windsor, chez lord de Rothschild et, sur-
tout, dans cette admirable résidence d'IIertford-House, pleine de ces merveil-
leuses porcelaines (jue son regretté propriétaire, sir Richard Wallace, savait si
bien aimer cl apprécier, et qu'il mettait avec tant de bonne grâce et d'intelli-
gente libéralité à la disposition des érudits et des artistes. C'est là seulement
que l'on peut voir dans toute leur splendeur ces spécimens d'un art bien véri-
tablement fran»;ais, très vivant, très décoratif, qui n'a rien emprunté qu'à
lui-même, qui ne procède de rien de connu antérieurement et qui, malgré sa
frivolité apparente, est, dans plusieurs de ses manifestations, d'une conception
très pure et d'un sentiment très élevé.
364 CONFÉRENCES
Le but que l'on poursuivait depuis longtemps n'avait pas cependant été
si
était évidemment impossible de trouver une matière plus belle, recevant mieux
les couleurs et leur communiquant plus de richesse, d'éclat et de transparence,
mais elle avait deux défauts d'abord, ainsi que nous l'avons vu plus haut,
:
long usage; son émail se rayait trop facilement, était trop tendre, ce qui lui
a valu, du reste, le nom sous lequel elle est désignée depuis plus d'un siècle.
On bien vite rendu compte de cette infériorité relative; mais comme le
s'était
absolument défaut.
Bien lui, cependant, on sut que cette porcelaine que l'on fabriquait un peu
partout maintenant, à Vienne, à Berlin, à Nymphenbourg, à Mayence, à Stras-
bourg même, aussi bien qu'à Meissen, était faite avec une matière dont on
trouvait assez communément des gisements en Allemagne, et on agita la ques-
tion de savoir s'il ne serait pas avantageux pour la Manufacture de faire venir
d'Allemagne cette précieuse matière. Le directeur de Sèvres, Boileau. lit un
voyage à Munich et à Frankcnthal, à cet effet, et on acheta fort cher à Pierre
Hannong, fils de celui qui était venu en 1733, le secret de fabriquer la porce-
laine avec cette matière, ainsi que le plan d'un four qui n'a jamais pu servir
parce qu'il était impossible de le chauffer également. Mais on reconnut bientôt,
dit le savant chimiste Darcet dans un de ses Mémoires, « que ce serait une
spéculation absurde d'établir ainsi une fabrication qui ne pourrait s'alimenter
qu'à grands frais, autant par le coût du transport que par le prix arbitraire des ma-
tières, et qui serait en cas de culbuter tout à fait au premier bruit de guerre. »
D'autre part, aussi, on s'était dit, non sans raison,que si l'on trouvait des
gisements de kaolin en Allemagne, il n'était pas impossible d'en trouver égale-
ment en France que le tout était de les y chercher. Le duc d'Orléans, qui
et
s'intéressait beaucoup aux sciences naturelles, engagea plusieurs savants à s'oc-
cuper de cette question, et, bientôt, Gueltard, qui était attaché à sa maison,
signala à l'Académie des Sciences, le 13 novembre 1763, une carrière des envi-
rons d'Alençon oi;i il avait reconnu, et d'oij il avait extrait de la terre à porce-
laine semblable au kaolin de Chine et avec laquelle il avait fait à Bagnolel,
dans le du duc d'Orléans, des essais qui avaient donné des porce-
laboratoire
laines un peu grossières et beaucoup moins blanches que celles de la Saxe,
mais qui n'en étaient pas moins de la porcelaine véritable. Presque en même
temps, le comte de Brancas-Lauraguais faisait la même déclaration et réclamait
\enait d'y découvrir ()ar hasard et qui devait l'-tre pour votre contr«'e une
source de rich«'sses.
Sèvres était donc entin en (tossession de ce kaolin penilanl si longtemps
dé'siré et ses porcelaines allaient pouvoir maintenant lult(U" avec avantage sous
tous les ra|»i»orts avec celles de la Saxe.
Les essais furent longs, comme il convenait, du reste, à un é-tahlissement
d'État, et les c\i)ériences coûteuses,mais elles ré-ussirent pleinement et Macquer,
quelques années après son voyage à Limoges, put annoncer avec un orgueil
non dissinmli' (|ue Sèvres l'-tail enfin arrivé' à faliriquer une porcelaine... allant
au feu.
Les savants,il faut bien l'avouer, sont i[uelquefois de terribles liommes!
Dans Manufacture d'art qui avait produit de si purs chefs-d'œuvre, il
cette
semble, d'après les comptes rendus de l'époque, que tout ce qui avait été fait
jusqu'alors était absolument insignifiant et que ces porcelaines de Sèvres si
recherchées, à la possession desquelles les étrangers attachaient un si grand
prix, ne fussent plus rien maintenant. Tout, «loiénavant, devait se borner à
celte fabrication, qui devait primer toutes les autres, de casseroles et de bouil-
lottes pouvant rester pendant plusieurs heures sur le feu sans se casser. Je —
n'exagère pas, croyez-le bien.
Vous savez, sans doute, que tous les ans. à .Noël, il était d'usage de faire
dans les appartements du château de Versailles une exposition des plus belles
porcelaines de Sèvres fabriquées dans le courant de l'anuée. Le roi en profi-
tait pour faire des cadeaux aux membres de sa famille et aux personnes dont
il voulait leconnaître les services, et les courtisans en achetaient pour faire leur
cour au souverain.
Macquer, voulant fra{)per un grand coup, avait réservé pour cette circons-
tance la présentation de la nouvelle i)orcelaine dont on avait fait au roi des
n'-cits enthousiastes. La mise en scène avait été savamment préparée sur une :
table particulière on avait placé une soixantaine de pièces tout en blanc et or;
trois cafetières bouillaient à gros bouillons devant un grand feu, et, sur un
l'échaud à esprit-de-vin, était une casserole pleine d'eau. Le roi très gra- ^(
gracieux, et m'a même donné un petit coup caressant sur la main en signe
d'approbation. En conséquence, nous avons fait paraître devant lui une autre
casserole bouillant à gros bouillons sur le même réchaud à esprit-de-vin, et cette
A cinq heures, le roi revint encore avec Mesdames de France, ses filles,
et une cour nombreuse; les casseroles et les cafetières bouillaient encore et
tout le monde s'extasia sur les qualités de résistance de la nouvelle porce-
laine.
La cause était maintenant gagnée et la porcelaine kaolinique ou porcelaine
dure — c'est le nom qu'on lui donna dès le début —
devint si fort à la mode
que ce fut à qui en voudrait avoir.
Mais déjà la Manufacture royale avait des rivales. Elle avait bien acheté à
Saint- Yrieixune importante carrière de kaolin, mais il en existait d'autres
dont la mise en exploitation fut des plus promptes. 11 se passa même à ce
propos un fait assez curieux dont je dois vous dire quelques mots.
Le premier valet de chambre de Louis XV, De La Borde, tenu au courant
de la découverte qui venait d'être faite et dont on parlait naturellement
beaucoup dans l'entourage du roi. s'empressa de former, sans en rien dire à
personne, une association avec un de ses amis, Hocquart de Courboin et
Pierre Ilannong, celui qui, ainsi que nous l'avons vu tout à l'heure, avait déjà
été appelé à Sèvres et qui connaissait parfaitement la fabrication de la por-
celaine. Les trois associés achetèrent d'un nommé Borda, dont les terres étaient
voisines de la carrière royale, des quantités considérables de kaolin, et fon-
dèrent à Paris, au faubourg Saint-Denis, une manufacture qui fut patronnée
plus tard par comte d'Artois.
le
L'élan était donné et, quelques années plus tard, Paris comptait plusieurs
fabriques de porcelaine dont quelques-unes avaient pour directeurs ou chefs
des travaux des ouvriers et des artistes qui avaient quitté Sèvres. Bientôt il
s'en établit également sur plusieurs points du royaume ici, d'abord, à :
ment, mais cette mesure denienra sans effet par suite de la façon dont procéda
l'inspecteur de police Buliotlc. qui recevait de laManufacture une gratilication
annuelle de iOO livres, afin de ne se fit aucun ouvrage de
« veiller à ce qu'il
ceux qui tHaient prohibés, » gratification assez mal plact'C, semble-t-il, si nous
nous en rapportons à ce que raconte l'infortuné directeur de Sèvres dans un
des nombreux Mémoires qu'il rédigea à ce sujet « Au lieu d'aller faire les :
La question des artistes et îles ouvriers était également une chose grave et
le double.
» La suite nécessaire de cette comparaison a été la désertion de plusieuis
ouvriers de la Manufacture à qui la commisération avait fait faire des avances
pour payer le boulanger et le boucher; devenue d'un objet assez
cette perte est
sérieux.Dans le premier cas, c'étoit un usage établi avant le désordre que
quand un ouvrier demandoit son congé, il éloit forcé de rester encore à la Manu-
lacture pendant six mois. Aujourd'hui ils ne veulent plus subir cette loi, préten-
dant que les privilèges de la Manufacture ne sont point renouvelés et que le
roi lui l'élire sa protection et ses bienfaits. Ces mauvais propos ont été répétés
plus de vingt fois. Quant à laugmcntation, il a bien fallu la subir ou fermer la
368 CONFÉRENCES
ou de i(Hn- douuer de l'ouvrage à faire chez eux à des prix pareils à ctmx
([uils obtiendroient dans les fabri(|ues particulières... »
esprit large et éclairé, qui était partisan de la liberté pour tous et qui ne
comprenait pas pourquoi, si on permellait de peindre des fleurs sur la porce-
laine, il (Hait interdit de les peindre avec les couleurs quela nature leur avait
quelques passages, avait surtout pour objet de le mettre en garde contre une
demande adressée par l'entrepreneur de la manufacture du faubourg Saint-
Denis afin qu'il soit dérogé en sa faveur à l'arrêt de 1766, et Parent n'a pas
assez d'indignation contre un manufacturier qui contrevient ouvertement
«
Or, voici comment Bertin répondit, le 17 juin 1777, à cette objurgation pres-
sante du directeur de Sèvres :
» J'ai reçu. Monsieur, la lettre que vous m'avez écrite au sujet de la demande
couleurs, bien que, le ril :i\nl 177'.), on eût pul)lié une nouvelle ordonnance
portant que « les règlements rendus sur le privilège exiliisif de la Manufac-
ture royale seraient exécuU'S. » Je dois din> cependant que, pour donner un
(1) cf. BuUiHin des Mus<;es, 13 mai 18H0. — Note sur un vase de Sèvres du Musée dti Louvre.
24
370 CONFÉRENCES
C'était évidemment une victoire, mais une victoire qui devait être absolu-
ment stérile. Lorsque, à l'expiration des trois années, d'Angiviller voulut user
de ses droits et faire transférer les manufactures à quinze; lieues de Paris, on
demanda des délais qu'il fut impossible de refuser et la Révolution, qui devait
supprimer les privilèges, trouva encore dans Paris toutes les manufactures
qu'avait menacées l'arrêt de 4784.
Tels sont en réalité, Messieurs, ces privilèges excessifs que l'on a reprochés
bien à tort à la Manufacture royale et qui, vous le voyez, n'ont guère existé
que sur le papier. L'argent qui a été dépensé pour elle, les avantages considé-
rables qui lui ont été accordés n'ont eu pour effet que de l'aider à se main-
tenir; et si l'on peut regretter cette étroitesse de vues qui faisaient revendiquer
par ses directeurs des droits absolument inutiles pour elle, on doit reconnaître
que ces droits n'ont nui en rien, bien au contraire, à une industrie dont elle
a doté la France et qu'elle avait, alors comme aujourd'hui, la mission de dé-
fendre et de protéger.
EXCURSIONS
VISITES SCIENTIFIQUES ET INDUSTRIELLES
Dimanche, 10 août.
Mardi, 12 août.
Vendredi, 15 août.
Dépari par chemin de fer (train spécial, gare des Bénédictins), à G heures 30
du matin.
Arrivée à Pompadour à 8 heures S3 (Visite du château et du haras).
Départ de Pompadour à Kl heures G.
Arrivée à Brive à 11 lieures 7.
Déjeimer à Brive à IL heures 30.
Départ à 1 heure en voitures pour les grottes de Lamoumux.
Au refour, visite de la Ville.
Diner au Collège à 7 heui-es.
Coucher à Brive.
Samedi 1G août.
Départ par chemin de ter (train spécial, gare de Brive), à 6 heures du matin.
Arrêt de lo minutes à Saint-Denis près Martel.
Arrivée aux Eyzies à 10 heures.
Déjeuner à 10 heures 30.
Après le déjeuner, visite des stations préhistoriques.
Départ des Eyzies par chemin de fer à 2 heures 30 (train spécial).
Dimanche, 17 août.
Parmi les 400 membres de l'Association qui étaient inscrits pour le 19^ Con-
grès annuel tenu à Limoges, 200 sont venus en excursion à Saint-.Iunien.
Le programme portait :
les produits ont obtenu à l'Exposition universelle de 1889 la plus haute récom-
pense. Ils ont admiré l'installation d'un matériel des plus perfectionnés. Après
avoir suivi en détail les diverses phases du travail expliquées par MM. Dumas,
Raymond et leurs chefs d'ateliers, le Congrès^ qui comprenait plusieurs dames,
s'est rendu par la nouvelle route des rives de la Vienne à l'intéressante cha-
pelle de Notre-Dame terminée en 1453 et visitée deux fois par le roi Louis XI.
Cette chapelle a été restaurée de nos jours, grâce à l'initiative hardie de l'abbé
Le Bouchard. Pendant que le Congrès s'éloignait, l'un de ses membres, M. Vital
Granet, photographiait l'usine du Goth et la Vienne et aussi tout le personnel
de manufacture en tenue de travail divisé en autant de groupes qu'il y a de
la
Foire on ne sait trop pourquoi, puisqu'elle sert à tout autre chose qu'à la foire
tenue seulement une fois par mois, les belles avenues et les plus jolies rues,
l'usine à gaz, l'abattoir, les Halles, remarquant de rares maisons, datant de
plusieurs siècles et aussi de très confortables maisons modernes, l'Hôtel de
Ville, l'ancien Collège, aujourd'hui École primaire supérieure, les belles écoles
publiques, l'hôpital bien aménagé ainsi que l'asile de vieillards dû à la muni-
ficence de M. Roche.
Chacun selon son gré s'intéressait à la fabrique de porcelaine de M. Eskel,
aux nombreuses mégisseries, aux cinq fabriques à métiers avec filature de laine,
à la fabrique mécanique de sabots de MM. Labrousse frères, aux huit fabriques
de papier de paille, aux neuf moulins ou minoteries, aux trois fabriques de
sacs en papier, à la fonderie de fer, et aussi aux nombreuses fabriques de gants
et teintureries de peaux d'agneaux et de chevreaux, visitant aussi le bel édifice
(1) D'après les articles publie's par l'Abeille, de Saint-Jnnien, et le Régne Végétal, revue de la
Société botanique du Limousin.
EXCURSIONS 375
pour pénétrer dans les ateliers. Après avoir admiré la fabrication soignée dans
Saint- Amand voir les ruines des antiques couvents de Récollets, si pittoresque-
ment juchés sur un rocher dominant la ravissante vallée de la Vienne et le très
devait pas, hélas ! trouver toujours ailleurs, par quinze servants empressés.
Les deux Sociétés de musique, rejoignant le Congrès, firent entendre les
» Comme
habitant de Saint-Junien, votre collègue et comme membre du
Comité limousin d'organisation du 19*^ Congrès, je viens à mon tour vous
souhaiter la bienvenue, regrettant qu'il n'ait pas été possible au vaillant chef
de la municipalité de venir le faire à nouveau dans cette réunion intime.
a Vous venez de visiter notre petite cité, mais les trois heures que vous y
avez consacrées ont été bien courtes. Fort heureusement étagée pour son travail
dans les vallées de deux rivières, Saint-Junien, sous une impulsion éner-
gique des plus fécondes, se dépouille peu à peu de son aspect du moyen âge
.
et voit, depuis trente ans, la création successive des organes les plus indispen-
sables à une cité industrieuse presque entièrement consacrée à la fabrication
et au commerce de ses produits.
» le dévoué maire de Limoges
Saint-Junien n'est point une ville savante ;
grandissante.
» Ces industriels hardis ont su appliquer les multiples progrès apportés par
la science aux arts industriels et au commerce.
EXCURSIONS 377
y) Veuillez me permettre de reporter avec gratitude une grande part de ce
développement aux sciences si variées dont vous tenez les assises fécondes,
cette année, dans la capitale du centre de la France, Les bienfaits dont jouit
notre démocratie moderne, ce sont les infatigables et ardents pionniers de la
science qui les ont rendus possibles.
» .le bois à l'éininent président de l'Association française et du (longrès de
Limoges, au savant physicien, M. Cornu, dont les travaux ont été si féconds,
et je demande aux membres étrangers à notre région de s'unir à moi pour
associer à ce toast le nom du distingué président de la Société Gay-Lussac,
aux instances de laquelle nous devons la venue et l'organisation du Congrès à
Limoges, au savant directeur de la trrs prospère École de Médecine et de
Pharmacie de Limoges, M. le docteur Raymondaud. dont les services scienti-
fiques multiples, aussi bien que le dévouement patriotique en 1870, sont honorés
de tous et paraissent sur le point d'être cnlin récompensés publiquement (1).
» A M. le président Cornu...
» A M. le docteur Raymondaud... »
distingués.
Une heure sonnant aux horloges de la ville, on s'est hâté de gagner le train
un soleil de feu.
spécial sous
A 1 h. 30, le Congrès arrive de Saint-Junien à Saillal par train spécial.
Saillat n'a d'intéressant que sa fabrique de papier de paille, la plus com-
plète des trente-deux usines de même nature du département. Ily est annexé
une fabrique de boîtes à allumettes. Cet établissement est exploité par MM. La-
C'«. La chute hydraulique est de 2'a,16, utilisée à l'aide de
brousse frères et
4 turbines « Fontaine-Raron « développant une force utile de 211 chevaux.
Deux machines fabriquent du papier de paille la première a 2 mètres de lar- :
couches de colle et de peinture grâce aux pi-océdés mécaniques les plus ingé-
nieux, puis elle est séchée rapidement, imprimée de vignettes variés et décou-
pées par de rapides emporte-pièces. Ce qui a paru le plus intéresser les visi-
teurs, ce sont les imprimeuses Marinoni pour les vignettes de cinq et six
couleurs données successivement avec une extrême précision et une netteté
absolue. Aussi, c'est avec le plus vif plaisir que chaque visiteur a reçu des
échantillons brillant du plus gracieux coloris sortis des presses automatiques.
Tout l'outillage est mis en mouvement par une puissante machine à vapeur
qui le soir fournit aux ateliers la lumière électrique. C'est, nous a-t-on dit,
un million à un million et demi de boîtes qui sortent chaque jour de cette
remarquable manufacture.
Nulle usine dans le pays ne loge autant de familles ouvrières. Ces familles
'
sont installées dans trois longs corps de bâtiments parallèles situés au milieu
de vastes jardins répartis entre elles. Chacune a l'usage d'au moins deux
appartements, dont l'un au premier étage. En outre, les patrons dévoués au
bien-être de leur personnel ont créé, aux frais des usines, divers services tels
qu'une installation hydrothéraphique pour bains et douches, un service médi-
cal gratuit pour les ouvriers et leurs familles.
Les excursionnistes se sont retirés touchés du gracieux accueil de MM. Prosper
et Edouard Labrousse, et émerveillés de tout ce qu'ils avaient vu. Puis ils sont
remontés dans le train spécial pour aller à l'Exposition ethnographique et
anthropologique de Rochechouart, où de nouvelles surprises les attendaient.
EXGCRSIOXS 379
A Rocliochouart, où nous arrivions à trois lieures. le tiain s'arrêtail au bruit
du canon et on trouvait à la gare M. le Sous-Préi'et, M. le Maire et M. le
Président de la Société des Amis des Sciences et Arts, qui, en termes des plus
aimables, souhaitaient la bienvenue aux membres di^ l'Association. Entourés
[)ar la foule, qui se pressait de chaque côté de la roule, nous allâmes directe-
ment au local de l'exposition d'anthropologie, où on avait eu la délicate atten-
tion (le préparer des ral'raîciiissements, d'autant mieux acceptés que la chaleur
et la poussière nous en faisaient apprécier tout
le prix. Pendant cet instant de
1/enseinble dos rlioplcls de la |ir(t]»ri(''t(' (oin[)i'(Mid 427 bêtes à cornes, 750 mou-
tons et 242 [)Oi"cs ; ils ont plus (|ue donblren nombrependantces vingt dernières
années et ont considérablcnicnt ,ça,t,Mi('' an point de vue de Ja conformation et
do la précocité.
Le personne! des domaines forme une population totale de 166 honuncs,
femmes ou enfants vivant sur faut y joindre 60 journaliers
les métairies: il
employés pendant toute Tannée à Tentretien des bois sur la partie de lexploi-
tation cultivée en réserve.
C'est cette vaste entreprise agricole^ créée presque de toutes pièces i)ar le
métairies ayant à peu de chose ]très la même organisation, il suffisait d'en voir
maines ayant encore à défricher on renforce les cheptels par une paire de
bœufs. Chaque métairie dispose d'un outillage agricole suffisant; les charrues
surtout, qui ne sont que l'araire Dombasle perfectionné, sont bien établies et
font d'excellents labours.
Six ou huit hectares de prairies naturelles irriguées, fauchées et pâturées,
sont attribués à chacun dos domaines les terres labourées, dont l'étendue
;
la récolte des grains est di\isée entre le ini'layer qui consomme sa moitié et
F.xcrusinNs 381
fait les avances et <jui Nient eo aide à son colon dans les années de mauvaise
Pressé par le temps, le groupe des visiteurs se dirige alors vers la réserve
créée par M. Teisserenc de Bort, à quelques pas de sa belle habitation. Ici le
mode dexploitation est tuut différent ; le propriétaire, n'ayant plus à lutter contre
la routine du mé-tayer, a voulu faire une petite exploitation modèle, entièrement
soumise à sa direction et pouvant servir à la fois et de champ d'expérience et
de stimulant pour les cultivateurs voisins. Le but poursuivi a été parfaitement
atteint. Les bâtiments spacieux sont bien aménagés et servent de logement à
des reproducteurs délite, lauréats de nos concours généraux et n'-gionaux. Les
animaux sont entretenus en vue d'amélicjver la race, dans son ensemble, par
voie de sélection. L'heureuse inlluence de ces reproducteurs de choix est déjà
bien apparente non seulement sur les cheptels des métairies, mais encore sur
ceux des exploitations rurales voisines. Du reste, M. Teisserenc de Bort a trouvé
des imitateurs et il existe actuellement autour de Bort de très bonnes étables.
L'attention des visiteurs se porte tout particulièrement sur le beau taureau
Jacques, qui a remporté, en février ilernier, le prixdhonneur au palais de l'In-
dustrie. L'outillage agricole est très complet et comprend la plupart des instru-
ments perfectionnés (semoirs, faucheuse, faneuse, etc., etc.).
Puis on passe en revue l'excellent troupeau de southdown. bien connu des
éleveurs de moulons, et la porcherie dans laquelle les races yorkshire et limou-
sine, avec croisements intermédiaires,. sont bien représentées.
M. Ed. Teisserenc de Bort lils, uiule nos bons agriculteurs de la Haute- Vienne, a
installé, dans la cour de ferme, une très jolie exposition des produits agricoles
de l'exploitation à citer les résultats obtenus dans les expériences culturales
:
ferrée court parallèlement à la chaîne des collines qui limitent les bassins de
la Vienne et de la Gartempe on passe sur le beau viaduc du Palais, on aper-
;
çoit lechâteau de Bort oîi a eu lieu la visite du 9 août, puis le Puy de Sau-
vagnac qui, avec l'altitude de 700 mètres, est un des points culminants de la
KXCLKSIONS 383
Haute-Vienne. On arrive à Saint-Sulpicc où l'on quitte la ligne principale pour
suivre celle qui se dirige vers Montlueon.
Le paysage, d'abord sans caractère, prend un aspect [tlus intéressant après la
Brionne d'où l'on a un beau point de vue sur toute la partie nord du dépar-
tement de la Creuse. Le train s'arrête quelques instants à Guéret où une
députation de la Société des Sciences de la Creuse vient s'entendre avec le
Président pour notre visite à Guéret.
Puis le train repart pour s'arrêter au Busseaii-d'Ahun : l'airèt est destiné à
permettre d'aller voir magnifique viaduc métallique qui commence presque
le
Mais un coup de sifflet nous rappelle; nous remontons dans le train qui part
et va nous conduire sans arrêt jusqu'à Aubusson. Nous apercevons en passant
les puits d'extraction de Lavaveix-les-Mines que nous visiterons au retour,
prement parler que trois rues donnant à la ville l'aspect d'un Y couché dans
le ravin. En quittant la gare, nous suivons une route qui longe la Creuse; la
qui amènent à la surface les eaux réunies dans les galeries inférieures; on
voit aussi en passant la machine d'aération située à plus de 1200 mètres de la
mine, machine qui aspire l'air vicié dans des galeries dont le développement
atteint une longueur de 4 kilomètres. Enfin on visite la fabrique d'agglomérés
qui est très bien installée et peut soutenir la comparaison avec les établis-
sements les mieux outillés (2).
Mais la locomotive nous rappelle, et rapidement nous nous ins-
le sifflet de
tallons dans wagons, pour peu de temps d'ailleurs, car, après une demi-
les
les honneurs de cette visite et fait défiler devant nous de superbes étalons. Du
haut de la terrasse, le panorama se déroule merveilleux et plus d'un visiteur
s'arrête de préférence dans les jardins de cette charmante résidence.
A dix heures et quart, nous remontons dans le train qui, sans arrêt, nous
amène à Brive. A la descente du train, le maire de Brive, le sous-préfet, le
D"" Prioleau et les membres du Comité local s'empressent autour de nous.
Le D"" Prioleau, médecin à Brive et membre de l'Association, nous souhaite la
bienvenue :
en résultats. Nous nous réjouissons cependant do votre arrivée dans nos murs.
» Vous avez d'abord honoré de votre présence la capitale du Haut-Limousin,
mais en savants libéraux, vous n'avez pas voulu (et nous vous en remercions)
oublier la charmante capitale du Bas-Limousin. Aujourd'hui, vous consacrez
quelques heures à visiter notre cité et ses environs. Heureux serons-nous si,
comme je le crois, vous en gardez un bon souvenir et si cela peut vous ra-
mener parmi nous. <>
Chacun se rend à l'hôtel qui lui est assigné, et, après le déjeuner, tout le
monde se retrouve. Une dizaine de voitures nous emmènent aux
grottes do
Lamouroux la route est
; riante, pittoresque, mais darde des rayons un
le soleil
peu chauds. Cela n'empêche pas les excursionnistes de grimper de rocher en
rocher pour visiter ces curieuses grottes, sous la direction de M. Massénat. Un
peu plus loin, visite d'une nouvelle station, moins grandiose, mais non moins
intéressante que la première. Pour les géologues et les anlhropologistes, l'ex-
cursion est pleine d'attraits pour ceux qui sont moins enthousiastes des ques-
;
rurgien A.Boyer. Tous deux enfants du pays, Cabanis naquit k Cosnac, petite com-
mune des environs de Brive le baron Boyer naquit simple paysan à Uzerches.
:
» Leur souvenir n'est que dans nos mémoires; aucun monument n'est venu
indiquer au passant qu'il foule la terre natale de ces grands citoyens. Il est
temps d'être reconnaissant, et je compte que les initiatives locales, les Sociétés
savantes, la nôtre en particulier, combleront bientôt ])ar leur zèle cette lacune
regrettable, laissant dans l'oubli le grand ami de Mirabeau et l'émule de Du-
puytren. »
Eyzies est trop connue pour qu'il soit nécessaire d'insister sur l'intérêt de
cette visite. Chacun revient avec une petite collection de débris d'os, de silex,
et, à trois heures, nous reprenons le train pour Péiigueux. A la gare, nous
sommes reçus par MM. Hardy, Villepelet. Fiau et Cros-Puymartiu qui s'offrent
pour cicérone. Aussitôt la question du logement tranchée, on se met en route
par petites bandes, sous la direction de nos obligeants guides, pour visiter
l'éghse de Saint-Front, les arènes, la tour de Vérone et toutes les particula-
rités curieuses de la coquette cité.
Qu('l(iucs-uns (rontro nous vont pousser jus(iu a La RochoUo jiour assister aux
fêtes d'inaui;ai'ation du bassin de La Palice les autres rentrent directement
;
dans le Sud. A cinq heures, un groupe de quinze^ à vingt reprend, après avoir
visité Angoulênie, la route de Limoges.
M. Ad. DÏÏBOÏÏCHÉ
L — Ecole.
250 garçons.
Son budget, alimenté par l'État et la ville dans une égale proportion, est de
30,000 francs par an.
Grâce aux dons de la direction des Beaux-Arts, l'administration de l'École
a pu constituer une bibliothèque d'ouvrages d'art comprenant aujourd'hui
un grand nombre de volumes, et qui prend chaque jour de l'extension.
Cette bibliothèque est à la disposition des élèves; en outre, les décorateurs,
IF. — MusÉii.
HARAS DE POMPADOUR
3^ La régie du domaine.
390 VISITES
chaînons granitiques entre lesquels elle est située. Sa largeur moyenne varie
entre 2,000 et 2,500 mètres dans la partie centrale, et de 800 â 1,000 mètres
vers les deux extrémités. Sa longueur totale est de 13,600 mètres, et sa super-
ficie, de 2J00 à 2,200 hectares.
Idiii;' des deux bords, es! fort simple. Le sous-sol, ou le pourtour gé()l()gi(|ue, se
compose de granit éruplif ordinaire à un seul mii\a; sur lui repose direclement
le massif houiller, formé de trois étages.
A la base, un conglomérat à fragments roulés, de 70 à 1)0 mètres de puissance.
Au milieu, le système liouiller proprement dit. c'est-à-dire une alternance de
grès, de schistes et de couches de houille; sa puissance moyeime est de 300 mè-
tres. Au sonnnel, un deuxième conglomérat de 30 à 50 mètres. 11 est
sl('rile
toine, Saint-Edouard, Robert et Neuf. Ce dernier est situé dans le district Sud ;
verticale de 900 kilogrammes. Ce treuil dessert, par une descente de 200 mètres,
l'exploitation en vallée de la couche n° 10. Cet aval pendage donne une pro-
duction journalière de 300 bennes.
Pompe française. —
Le deuxième embranchement conduit l'air à une pompe
française placée au fond de la descente. Le débit de cette pompe, qui élève l'eau
à 60 mètres de hauteur, est de 18,000 litres par heure.
Aèrage. —
L'aérage naturel est suffisant pour la partie supérieure des tra-
vaux. L'aérage des travaux inférieurs est assuré par un ventilateur aspirant,
système Guibal, placé sur le puits de Morny, situé à l'extrémité nord de l'ex-
ploitation. Ce ventilateur, qui a un diamètre de 9 mètres et une largeur de
2 mètres, donne un rendement de 21 mèti-es cubes à la seconde, à une vitesse
de o") tours par minute.
Épuisement. —
L'élévation de l'eau, qui, en hiver, atteint 6,000 mètres cubes
se fait :
1°Par deux pompes à simple effet, système Rivollier et Biétrix, placées sur
le puitsd'épuisement, dont le réservoir communique avec celui de Sainte-Barbe.
Ces deux pompes sont actionnées par deux machines horizontales d'une force
totale de 200 chevaux, à détente Meyer et à condensation. L'eau élevée par
coup de piston, pour un minimum de 87 0/0 d'effet utile, est de 120 litres;
le nombi-e de coups de piston étant de 10 à la minute, le volume d'eau élevée
en vingt-deux heures de marche effective est de 3,168 mètres cubes ;
Tournage. —
Le tournage se fait à la main soit au tour ancien dit tour
français ou de potier, soit au tour horizontal dit tour anglais. L'ébaucheur
prend une masse de pâte appelée ballon, correspondant au volume de la pièce
à exécuter, le place sur son tour qu'il met en mouvement, puis prenant dans
ses mains le ballon de pâte, il l'allonge et l'aplatit plusieurs fois avant de lui
donner sa forme définitive; une fois la pièce ébauchée on la tournasse, c'est-à-
dire qu'on lui donne le fini extérieur, ce tournassage s'opère comme celui des
pièces de bois soit au tour vertical, soit au tour anglais.
Calibrage. —
Le calibrage est le façonnage des pièces à la machine.
Les pièces exécutées, d'après une des méthodes ci-dessus, doivent être cuites.
Cette opération se fait dans des fours à retour de flamme soit au bois, soit
à la houille, mais auparavant les pièces doivent être dégourdies, émaillées et
retouchées, puis encastées.
Dégourdi. — La porcelaine sèche est enfermée dans des boites ou étuis on
terre ri'fractaire appelés cazettes et exposée dans la partie supérieure du four
appelée globe à une température d'environ 600 à 800 degrés; c'est au sortir de
cette opération qu'elle est appelée biscuit ou dégourdi.
Émaillage. — L'i-mail est un enduit vifrifiable terreux (|ui se fond à une
haute température égale à celle de la cuisson de la porcelaine; Ft'-mail se com-
pose de pegmatite broyée (silicate d'alumine et de potasse) tenue en suspen-
sion dans l'eau; la pièce trempée dans ce bain étant très poreuse après le dé-
gourdi, absorbe l'eau et se couvre d'un dépôt d'émail.
Retouchage. — L'habileté de l'émailleur consiste à donner à la pièce une
glaçure bien égale dans toute son étendue, mais comme ceci est extrêmement
difficile, on amincit au grattoir les parlies trop épaisses, et on ajoute l'émail
au pinceau sui' les parties insuffisamment ('maillées, c'est ce qu'on nomme retou-
chage.
396 VISITES
tion, sont tirées de nos carrières, préparées dans nos moulins, ou trait<'es dans
notre laboratoire:
Nous nous sommes attachés spécialement aux décors de grand feu sous émail
qui sont appelés à remplacer l'ancien décor dans toutes les pièces de luxe; ce
sont ces essais qui nous ont valu toutes les médailles obtenues aux diverses
expositions.
La maison Croc père et fils et Jorrand a été fondée eii 1825 par M. Croc père,
puis considérablement développée, à partir de 1840. par M. Croc fils, beau-père
de M. Jorrand qui en est aujourd'hui seul propriétaire. L'ensemble de la fabri-
cation embrasse à peu près toutes les parties de l'industrie du tapis avec les
branches accessoires qui s'y rattachent : la filature, la teinture, l'impression»
C'est-à-dire que, prenant la laine en bourre, on la rend en tapis, après lui avoir
fait subir sur place la filature, la teinture et le tissage.
L'industrie du Aubusson, se divise en deux branches le tapis de
tapis, à :
pied proprement dit, qui longtemps tissé à la main et qui tend de plus
s'est
geur, des hangars recouvrant une superficie de plus de 1.000 mètres carn-s
Les machines à percer et à aléser, les machines à raboter, les étaux limeurs,
les meules émeri à ébarber sont d'un type commode, les congressistes en ont
paru observer le fonctionnement avec intérêt; mais ils ont principalement
examiné les machines à fraiser, à tailler les fraises et à reproduire. Ces
machines peuvent, à l'aide d'outils de forme, exécuter les travaux les plus
variés et avec une précision vraiment remarquable. Leur emploi rend les plus
grands services dans l'industrie de la construction, car elles se prêtent, par
les mouvements multiples de leurs chariots, aux combinaisons les plus divcses,
reproduisant, d'après des gabarits, les profils courbes, quelque irréguliérs
qu'ils soient, travaillant pour ainsi dire sans surveillance et avec un degré de
perfection auquel n'arrivent pas les meilleurs ajusteurs. Les membres du Congrès
ont pu également examiner une machine à scier les métaux à froid, sorte de
398 VISITES
tionnent 25,000 à 30,000 par jour et qu'ils envoient aux Manufactures des
tabacs, où on les assemble en bottes pour cigares.
Les planchettes pour coffrets de cigares à fr. 10 c. sont employées avec la
La fabrication des moules simples pour cigares se fait à l'aide d'un tour,
celle des moules blocs à emboîtement exige l'emploi de trois machines à fraiser.
Les creux des moules se pratiquent au moyen de fraises hélicoïdales tournant
à une vitesse de 3,500 tours par minute l'inclinaison des parois de l'emboîte-
;
50 chevaux ainsi que pour le chaulTago ilu séchoir et dos bureaux des surveil-
lants. Les chaudières IJelleville ont, comme l'on sait, leur alimentation auto-
matiquement assurée par de pompes à vapeur dites petits chevaux;
petites
les vitesses des pistons de ces pompes augmeul(>nt quand le niveau de l'eau,
dans les générateurs, s'abaisse au-dessous du niveau normal, l'n registre auto-
niatiiiue règle aussi le tirage de la cheminée; il se ferme quand la pression de
la vapeur atteint la limite fixée, et s'ouvre graduellement au-dessous de cette
pressioiv
La machine à vapeur est à deux cylindres conjugués avec réservoir inter-
PREMIÈRE PARTIE
Décret I
^«tatiits III
Règ:leiiii>nt VII
LISTES
Des Bienfaiteurs de rAssociatioii XVI
Des Membres fondateurs XVII
Des Membres à vie XXIV
Générale des ^lembres XXX\
CONGRÈS DE LIMOGES
n c l' M E N T s OFFICIELS. LISTES. !• U O C È S - V E II B A L" X
Assemblée générale du 14 août 1890 105
Bureau et Conseil d'administration de l'Association 106
Délégués de l'Association 107
Présidents, secrétaires et délégués des Sections 107
Commissions permanentes 111
Comité local de Limoges 112
Liste des délégués ofliciels 116
— . savants étrangers venus au Congrès - 116
— bourses de session 117
— Sociétés savantes représentées au Congrès 117
— journaux représentés au Congres 118
Programme général de la session . 119
2G
402 TARLE DES MATIÈRES
SÉANCES GÉNÉRALES
SKANCK d'oUVERTUIîE DU 7 AOUT 1800. — PRÉSIDENCE DE M. A. CORN'U
Bureau 1^3
Esca^y(J.). —
Sur le problème des trois corps 143
Gor(A.). —
Sur quelques transformations des figures lU
Neuberg (J.). —
Sur les figures symétriques successives l'ii
Laisant (C.-A.). —
Propriétés <lu triangle. —
Orientation moyenne; points équi-
segmentaires I4't
Lucas (E.). —
Nouvelle démonstration de la loi de réciprocité 147
Pabmentier (le Général). —
Sur les carrés magiques 1'»/'
Lucas (E.). —
Sur les carrés magiques et leurs applications à l'arithmétique. . . I'i8
ScHOUTE. —
Sur l'arrangement des joueurs d'échecs à l'occasion d'un concours. . I't8
CoLLiGNON (Ed.). —
Problème de mécanique 148
Lemoine (E.). —
Mesure de la simplicité des constructions 148
— —
Sur les triangles orthologiques 148
culées 154
TuAVAiL i.Mi'iu.Mi': présenté aux 1'^''
<'t "2' Sections 154
BUREAl' 155
Martin (J.). — De la stabilité des voies 155
Labat. — De l'influence de la surface de l'estuaire d'amont dans l'approfondis-
sement des passes des fleuves à marée 156
Discussion : JI. Kunkler 156
— De l'effet des voûtes mobiles placées au-dessus des hélices eu partie
éniergi'es 156
.luDicis. — L'architecture considérée dans ses rapports avec les sciences exactes. 157
Discussion : M. C. Lucas 157
Casalonga. —
Machines à vaiieur ordinaires et machines compouud. Avenir de
la machine à vapeur 157
Kami'f.ling (de). —
Transport électriiiue de la force. — Application à l'usine Guérin
de Limoges 158
Trélat (E.). — L'eau de rivière comme boisson 158
Disiussioii : MM. le D" Delthii 159
et Putzeys 16f)
BUBEAU 163
Ellie(R.). —
Sur un télégraphe optique enregistreur à lumière polarisée. . . . 163
Discussion : MM. Cornu et Ja.\ssen 163
Crova (A.). —
Sur l'analyse de la lumière diffusée par le ciel 164
HuRTON (L.-.\.). —
Sur la lumière transmise à travers un liquide trouble. . . . 164
404 TABLE DES MATIÈRES
Zenger. — Le système du monde électrodynamique 164
Janssen (J.). —
Suf les spectres de l'oxygène 165
Mack de Lépinay (J.) et Perot (A.). —
Sui- les franges d'interférence achroma-
tiques des demi-lenlillos de Billet 165
Disctissioii : M. HuiuoN 165
Cornu. — Sur le halo photographique 166
— — Perfectionnements du photopoiai-imètre 166
Zenger. — Etude des décharges électriques dans les couches pulvérulentes. . . 167
Baille et Féry. — Action des sources lumineuses intenses sur les plaques photo-
graphiques 167
Vincent (le D"'). — De la vue ascendante ou descendante verticale et plus ou
moins oblique 168
Guillemot (C). — Appareil de mesure précise des longueurs 168
Pellin. — Appareil pour éclairage micrographique et pour expériences d'optique. 168
— — Cornue inexplosible pour fabrication de l'oxygène dans les laboratoires 169
Violle. — Sur propagation du son dans un tuyau cylindrique
la 169
Rochas (A. de). — L'od, en quoi diffère de chaleur, de l'électricité et du
il la
magnétisme 170
Travail imprimé présenté à la 5° Section 170
6= l^eelioii. — Chimie.
Bureau 171
Friedel. —Sur les hexachlorures de benzine 171
Monnet (P.). — Sur la préparation du chlorure d'éthyle et applications 172
Grimaux (E.). — Sur l'influence des groupes substitués sur la production des
matières colorantes du triphénylméthane 172
Janssen. —
Sur les spectres de l'oxygène 172
Marguerite-Delachahlonny (P.). Sur un échantillon de — sulfate d'alumine na-
turel de Bolivie 172
— — Méthode de cristallisation complète des corps
obtenus en cristaux non définis 173
AuGÉ. — Sur l'alun de soude 173
Combes (A.). — Sur une nouvelle fonction à réaction d'acide 173
Carnot (A.). — Sur quelques applications de l'eau oxygénée dans l'analyse chi-
mique 174
Friedel. — Sur l'acide camphorique 174
Beilstein. — Sur séparation de l'oxyde de fer
la et de Falumine 175
BÉCHAMP. — Considérations sur phénomène de la le coagulation des matières al-
buminoïdes 176
Monnet. —
Sur les sulfo-conjugués de la benzine ei leurs dérivés hydroxylés cor-
respondants 176
MoNNiER. — Règle à calcul pour le calcul des analyses chimiques 176
BÉHAf, (A.).— Action de chaleur sur chloralammoniaque
la le 176
Peyrusson. — Une question de chimie céramique 176
BouvEAULT. — Sur synthèse et les dérivés des nitriles
la cétoniques [i 177
Combes. — Sur l'action des dicétones sur les diamines 178
— Sur l'acétylacétonamine et ses homologues 178
Friedel et Co.mbes (A.). — Sur l'électrolyse de l'acide tartrique
(C.) 178
Bureau 179
MouREAUX. — Sur diverses anomalies magnétiques 179
Touchimbert (C'« de). —
Sur les dictons de la Saint-Médard 180
..
Blreac 184
O'reilly. — Sur les Oldhamia d'Irlande 184
Malaise. — Sur les Oldhamia de Belgique 185
ViLAXOVA V PiERA. — Sur Ics algucs tertiaires de la province d'Alicante 185
riQRcEix. —
Étude de gisements de diamants dans l'État de Minas Geraes (Brésil) 186
Po-MMEROL (le D'^j. —
Sur un petit cheval quaternaire trouvé dans la Limagne . . 186
^liCHAUT. —
Sur un niveau siliceux dans le bathonien de la Côte-d'Or 187
CoTTEAC. —
Noté sur le genre Echinolampas 187
LoRiOL (P. de).— Note sur les Ecliinodermes jurassiques du Portugal 187
Caraven-Cachin. — De l'âge des conglomérats tertiaires du Tarn et de l'Aude . . 187
— — Étude sur les Argiles rutilantes lutétiennes (lu Tarn 188
— — Description des Argiles bartoniennes du Tarn 188
Nicolas. — Sur la faune malacologique du danien à Saint-Rémv' et les Baux . . . 188
CoijLdT. — Coup d'oeil général sur la géologie des Bouches-du-Rhône et de la partie
conligué du ^"ar 188
Honnorat-Bastide (Ed.-F.). — Sur une forme nouvelle dWmmonites du crétacé
inférieur des Basses-Alpes 189
— M. Ed.-F.).— Sur l'oxfordien de Courbons (Basses-Alpes).
|M°"- et 189
— —
Sur les couches indécises du Lias et du Bajocien 189
Rivif;RE (É.). —
Grotte de la Coquille, dite de Minerve (Hérault) 189
— Gisements quaternaires d'Éragny et de Cergy (Seine-et-Oise) . . 190
DoxNEZ.AN (le D' A.). —
Découverte de fossiles dans le pliocène de Perpignan . . 190
ViLANOVA Y PiERA. —
Sur Ic Dusodylo dllellin et sur les roches ophi tiques
d'Alicante et de Castellon 191
-MoiniLLET (A. de).— La grotte de Pont-de-Véja (Véronais) 192
406 TABLE DES MATIÈRES
Bureau 19'^
Bonnet (le D-'E.). — Gaston de France, duc d'Orléans, considéré comme botaniste. 196
FoLiN (de). — Un lieu de provenance du Fucus natans 196
Le Gendre. — La Société botanique du Limousin, son origine et ses travaux . . 196
Discussion : MM. Poisson et Bonnet 19d
— — Sur une monstruosité de trèfle 197
.Maeinvaud. — Trois genres critiques de la flore du Limousin, d'après l'herbier
BuRiiAU 200
Bourgeois (J.). —Sur la distribution géographique des Coléoptères malacodermes
appartenant à la tribu des Lycides 200
Schlumberger. — Sur un nouveau foraminifère à la côte de Libéria (Adelosina
polygonia) -01
Soulier (A.). — Recherches sur les organes formateurs du tube chez quelques
Annélides Tubicoles ,201
Beauregard (H.). —
Sur une particularité anatomique du Cachalot 202
Olivier (E.). — Présentation de la Revue scientifique du Bourbonnais et du
Centre de la France 202
Marion et Guitel. —
Dispersion du Salmo quinnat sur les côtes méditerranéennes
du sud-ouest de la France 20i
PROUHO (H.). —
Du rôle des pédicellaires gemmiformes des Oursins 202
Henry (C). —
Recherches théoriques et expérimentales sur les illusions d'optique. 203^
Bhongmakt (C). —
du terrain liouiller |>ourvus de six ailes
Inseites fossiles . . . 207»
Nicolas. —
Élude sur les Hyménoptères à l'observatoire du mont Ventoux. . . . 205
Lacaze-Duthieiis (de). —
Un essai d'ostréiculture dans le vivier du laboratoire
de Roseoff i05
DEi,A(iE (Y.). — Sur le (ir'\elnpiirinent des Spongilles 20'j
—
liLiTEL. Sur la li^ne latérale de la Baudroie (Lophius piscatorius) 2U0
— — Sur les canaux niuqueux des Cycloptéridés 207
Fnoriio (H.). — Note sur le développement de la Mi-mhranipora pilosn 207
— — Ou sens de l'odorat (liez les Étoiles de mer 207
F'iti voT. — Sur quelques N(';oméniées méditerranéennes 207
— — Sur la régi'nération des parties auipnti'es cnmparée à la stolonisution
normale chez les Syllidé.^ 208
— Sur— le prétendu appareil circulatoire et les organes génitaux des
Néoméniées 208
Allual'U (C). — Remar(iui_s sur les faunes insulaires et en particulier sur celle
des îles Canaries 209
ViLANOVA Y PiEKA. — Sur Ics poissons incorruptibles de la rivière Adaja (province
d'Avila, Espagne) 209
Kùncivi:l d'Hekcli-ais (J.i. — Les Acridiens (î;m/.70 Sauterelles) en Algérie. — Cam-
pagne 1889-1890 209
iMÉNEGAix. —
Sur la turgescence chez les Pélécypodes 210
BUHEAC 211
Fauvelle (le D''j. — Allocution du Président 211
l'oMMiiitOL (le D'). — La main dans superstitions
les et les symboles 211
Discussion : MM. Falvei.le, A. de Mohtillet 212
G. Chalvet et Capls 213
Capls (G.). —
Ethnographie chez les Kirghizes du Pamir 213
MonTiLLET (A. DE). —
Lcs époqucs chelléenne et moustérienne en Italie 213
ScHMiDT (V.). —
Les temps préhistoriques en Danemark (pierre, bronze et fer
préhistoriques) 21 'i
Moselle 225
MoRTiixET (A. de). — Fouille du grand abri de Scalucce, à Bréonio (Italie). . . 225
Discussion : M. G. Chauvet 226
Rivière {È.). — Grottes de la Poudrière et de la Clavelle (Var) 226
Discussion M. Pommerol
: 227
— — Les fonds de cabanes préhistoriques de Champigny (Seine). . . 227
CoLLiN (E.) et SiMONi (E. Don). —
ÎSote relative aux sépultures mérovingiennes
d'Andiésy 227
Legrand(P.). — Tombeaux découverts à Andrésy 227
Discussion : MM. Bosteaux, Salmon et Fauvelle 228
Barthélémy. — Le camp du puy de Gaudy : analogie de tracé avec les enceintes
de Gergovie et du mont Beuvray 229
Discussion: MM. Pommerol G. Chauvet
et 229
DuNOYER (le D"') . — Les fosses de Forgeas 229
Bosteaux. — Disque en calcaire oolithique recueilli à la station néolithique du
mont Berru (^larne) 229
Tarry (H.). — La colonie romaine de Rusuccurus (Tigzirt et Taksebt) 230
Bureau ^31
Chénieux. — Hystérectomie abdominale pour les tumeurs volumineuses de
l'utérus 231
Discussion: MM. Queirel et L.-H. Petit 231
Mayet. — Étude sur la constitution du plasma de cheval obtenu à 0° et sur les
conditions de sa coagulation 232
Queirel. — Du curetage de l'utérus 232
Verrier (E.). — La transfusion du sang en gynécologie 233
Raymond (Th.). — Du traitement des hernies étranglées ou enflammées par la
du nez 235
Brémaud. — Un procédé d'abaissement de la cataracte 235
Teissier. — De l'antisepsie intestinale dans le traitement de la fièvre typhoïde. .
236
Discussion: .MM. P. Lemaistre, 236
Mayet et Grasset 237
Bloch {X.). —Pathogénie des affections cardiaques de croissance et de surmenage 237
Leloir. — Ilist jlogie pathologique et nature du lupus érythémateux 238
Arnaud (H.). — Du glycogène du sang ou glycogène hématique 238
Debierre (C). —
La « topographie crânio- cérébrale » 239
Butte. —
État de !a fonction glycogénique du foie au moment de la mort dans
quelques maladies 239
Critzman. — Hygroma tuberculeux à type myxomateux . 240
TAHLK DES MATIKUES 409
(jaches-Sarhaute (^I"'«). — Dos dangers de l'ergot de seigle et de l'ergotine après
raccoucliement 240
Hettencour et Serrano. Un cas de inyxdMJruie — Irailr par la greffe hypoder-
mique du corps thyroïde d'un mouton 241
Lemaistre (J.). —
Tumeur gazeuse du cou 241
Discussion : M. L.-H. Petit M2
DÉRiGNAt: (P.). — Dilatation de l'estomac; glycosurie 242
Galezowski. — De l'astigmatisme irrégulier et de la correction par les verres
cylindro-eoniques 243
Lemaistre (P.). —
Intoxication saturnine par la farine d'un moulin de l'arrondisse-
ment de Rochechouart 243
Discussion : 51. Lemaistre (.).) 244
Fanton(M.). — Du choréoptisme. — Son application à l'obstétrique par la suppres-
sion des soulfrances, la régularisation du travail. — Accouchement provoqué
par le choréoptisme dans le cas d'un rétrécissement du bassin 244
Discmsion MM. Oueirel et Verrier
: 245
Mayet. —
De l'action des sels neutres et du chloral sur les globules du sang.
Application aux études d'hématologie et aux injections inlra-veineuses 246
Ché.meu.x. —
Pied bot équin varus gauche, tarsotoniie 247
Teissiek. — Considération générale sur l'influenza 247
QuEiREE et Alezais. —
Épidémie de grippe à Marseille 247
Tronchet. —
L'épidémie d'influenzaà La Rochelle 248
ROGÉE. —La grippe à Saint-Jean-d'Angély 248
Discussion : M. Grasset 248
51M. Brémaud, Bollland, Mayet, Chicou, 249
Galezowski, Verrier, L.-H. Petit et Teissier 250
SuAREZ DE Mendoza. —
L'audition colorée 251
Olivier (L.). —
Application des données bactériologiques à l'extinction d'un foyer
de lièvre typhoïde à Sainte-Adresse (Seine-Inférieure) 251
BiussAun. —
Les pleurs et les rires chez les hémiplégiques 251
Prioleau. —
De la tuberculose cutanée et de la lymphagitc tuberculeuse consé-
cutives à la tuberculose osseuse 251
Hi:(:haud.— La goutte post-grippale 252
— — Les maladies de l'hypertension artérielle 252
Bergoxié. — Nouvel excitateur manométrique rectal 253
Baraduc. — Note sur conservation indéfinie et l'ingestion de sang défibriné
la
Bureau 288
Drapeyrox. — Jean Fayan et première carte du Limousin sous Henri IV (1.J94).
la 288
RoMANET DU Caielaui). — La colonisation espagnole dans le nord de l'île de
Formose 288
Barbier. — Toponymie comparée de la Lorraine et de l'Alsace 289
BiNGER (le Capit.). — V^oyage en Afrique et carte de l'itinéraire 289
C.APUS. — Les sources de l'Oxus et le petit Pamir 290
Ferreira-Deusdado. — Le rôle du Portugal dans l'état actuel des connaissances
géographiques et ethnologiques des régions africaines 290
Discussion : M. Romanet du Caillaud 290
Trivier (le Capit. j. — Traversée de l'Afrique, de l'Océan >Ulantique à l'Océan
Indien 291
Bi.NY. — Méthode de correction pour la triangulation d'une carte géographique ou
topographique 291
— Procédé rapide permettant de vérifier a priori, d'après une carte quel-
conque, si deux positions géographiques élevées peuvent communiquer par la
Bureau 300
Labat (Th.). — Les règles à observer pour porter à son maximum le bien-être
du peuple 300
Martin (J.). —
Conséquences politiques et sociales qui résulteraient du rempla-
cement des octrois par des impôts directs ou par des impôts sur le revenu
créés au profit exclusif des communes dans des conditions déterminées .... 301
FoviLLE (A. de). —
La propriété bâtie en France 302
Luc.\s (C). —
De la reconstitution des anciennes Écoles provinciales d'Art en France. 303
— — De la construction de logements ouvriers 303
Curie. —
L'impôt sur le revenu, iloyen de le réaliser indirectement 304
GuiBERT (L.). —
Notice sur les Sociétés de production et de consommation de
Limoges 304
NoTTEEUE. — Connexité de la question ouvrière avec les rapports internationaux. 305
Fleury. — Inutilité et dangers de protection douanière la 306
Passy. — Des traités de commerce. 306
Gas.\longa (D.-A.). — De propriété industrielle régie par
la le brevet d'invention
et de quelques articles des lois et règlements sur la matière 307
Grodet (a.). — Étude statistique sur situation des colonies néerlandaises en 1888.
la 308
David (G.). — La méthode d'observation scientifique dans éludes économiques les
et sociales 308
Renaud (G.). — Histoire des tarifs de douane depuis 1860 309
Passy (F.). —
Réforme de l'enseignement (15° et 16° Sections réunies) 309
Malaval. —
L'impôt foncier, son historique et les réformes dont il est susceptible. 311
Martin (J.). —
Considérations générales sur les tarifs de chemins de fer en France,
en Allemagne, en Angleterre et aux États-Unis 311
Henrot (J.). — Assistance et prévoyance 314
Ardouin. — Sur la valeur économique de la population 314
Lev'asseuh. — Mouvement de la population française comparé à celui des nations
étrangères 314
Discussion : M. F. Pa.ssy 314
C.\CHEUX. — Musées industriels en France et à l'étranger 315
TABLE DES MATIÈRES 413
FouRMEH DE Fl.vix. — Df la décentralisation et en parliculier de la décentralisa-
tion du crédit 315
Uafiai.ovich. — Enquête ilécennale sur les institutions d'utilité publique de la
Haute-Alsace 316
TuKQCAN (V.). — Résultats statistiques d'une enquête sur les firèves 310
Pru.nget. — La population en France en. 1889 316
Voeu 316
16 Keetioii. — Pédagogie.
Bureau 317
Pavot (T.). — Étyniologie franco-latine.
Pourquoi tant de mots français sont dits :
BuRE.vu 323
Thouvenet (le D'). — L'hygiène et la crémation 323
Discussion : M.M. E. Raymondaud, 323
Drouineac, Aapi.4s, Peyrusson et Del.\housse 324
Queireî, . — Constitution dun bureau d'hygiène à Marseille 325
Discussion : MM. Napias, Trélat, Delahousse, 32ô
Droui.neau et Ray.mo.ndaud 326
Drouineau (le D"^ G.). — Delà dépopulation des campagnes 326
Raymondaud (le D'). — Hygiène et maladies des porcelainiers. — influence de
l'industrie porcelainière sur le milieu où elle s'exerce 327
Discussion : MM. Thouvenet, Bouu.a.m) 328
et Herscher 329
QuEiREL — La syphilis et prostitution à .Marseille
(le D'). la 329
Peyrusson. — La purification de l'air 3.30
AuDOUAKD. — Projet de filtrage des eaux de Loire, à Nantes la 331
DÉCHAMP DO- — Aération permanente des chambres de phtisiques
(le 331
MoNNKT (P.). — Le phénol synthétique, sa préparation ses propriétés et 332
Pineau (leD'). — d'Oléron (Charente-Inférieure) au point de vue de
L'île la créa-
tion d'un sanatorium marin 332
Cahen. —Sur le choix d'emplacement des habitations collectives 332
Thouvenin (le D')- —
Sur un point de l'hygiène des habitations la suppression des ;
fosses d'aisances et leur remplacement par des tinettes mobiles ........ 332
Trélat (E.). —
L'eau de rivière comme boisson (3", 4*^ et 17' Sections réunies). . 333
Geay. — Reconstruction des bâtiments de l'hôpital de Limoges 333
Delthil (le D''). —
Prophylaxie delà diphtérie 333
Delahousse (leD"'). —
Quelques points d'étiologie de la fièvre typhoïde 333
PicHOU (A.). —
La conservation de la vie humaine i . . . . 334
414 TABLK DES MATIÈRES
Conférences.
NaimasiIc D' h.). — Les revendications ouvrières au point dv vue de l'hygiène. 335
Tiaumer (K.i. — L'industrie de la porcelaine en France au xviir siècle (Sèvres,
Limoires) 355
iir.i..is {'arôs
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2 Lycée ! 7 Ppéfeclure*
3 Theàlpe j
8 Ec-oledi'Médeeiiie
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PLAN DE LIMOGES
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