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UNIVERSITE LIBRE DES PAYS DES GRANDS

LACS
ULPGL /Goma
B.P: 368 Goma

FACULTE DE MEDECINE

APPROCHE THERAPEUTIQUE ET EVOLUTION


CLINIQUE DES ABDOMENS AIGUS
CHIRURGICAUX A GOMA CAS DE L’HOPITAL
TERTIAIRE HEAL AFRICA

Mémoire Présenté par : JACOB CHIKALA James

DIRECTEUR: PROF DR. KABESHA Théophile

Encadreur : Dr. KATSWERE Josaphat

ANNEE ACADEMIQUE 2022-2023


INTRODUCTION GENERALE

I.1. ETAT DE QUESTION

La péritonite est l'inflammation ou l'infection aiguë du péritoine. Elle peut être primitive ou
secondaire, localisée ou généralisée. La péritonite aiguë généralisée secondaire est
consécutive à une lésion du tube digestif ou d'un viscère intra-abdominal. C'est l'évolution
mal traitée ou non traitée d'une affection abdominale, le plus souvent médicale, chirurgicale
ou traumatique. La péritonite est une affection grave dont le pronostic repose sur la précocité
du diagnostic et du traitement instauré. L'arrivée tardive du malade en chirurgie rend les
conditions d'opérabilité difficiles avec une évolution post-opératoire incertaine. C'est ainsi que
la mortalité des péritonites aiguës généralisées croît selon une courbe exponentielle avec le
temps écoulé entre le début des troubles et le traitement chirurgical

I.2 PROBLEMATIQUE

. Le taux de mortalité pour péritonite selon différents auteurs1 Elle demeure un problème de
santé publique en Afrique et est l’une des principales causes d’admission en réanimation et
le pronostic est directement lié à la précocité du diagnostic et à la qualité de la prise en
charge thérapeutique. Elle est associée à une mortalité élevée (8,10) mettant le pronostic vital
en jeu, elle occupe la 3ième place des abdomens aigus chirurgicaux, à 3% en France, 13 ,6% à
Oman, 28,8% au Niger et 20% au Mali.

Les péritonites secondaires sont les plus souvent dues à une perforation d’organes creux et
sont à l’origine d’une mortalité élevée(13,14).
Aux Etats unis, selon une étude effectuée en 2004,17 % des appendicectomies ont été
compliquées de péritonite avec une mortalité de 0.4% et une morbidité de 0.31% à 5.1%
africains rapportés par Millogo dans son étude, est de 6% à Dakar en 1980, 17,9% à Cotonou
en 1984, 15,78% à Brazzaville en 1984, 14,36% en 1983 et 12,37% en 1991 à Ouagadougou.2
Il s'avère donc nécessaire de recourir systématiquement à une formation sanitaire devant tout
syndrome douloureux abdominal persistant en fin de réduire la morbidité, voire la mortalité
de cette urgence chirurgicale. Tandis que la péritonite est en nette régression dans les pays

1
THESE BOBO-D ; les peritonites aigues generalisees: aspects epidemiologiques, cliniques
et therapeutiques p1
2
Mémoire présenté par : Nziavake K M, étude épidémiologique et clinique des péritonites
aigues généralisées à l’hôpital Kyeshero du 1 avril au 31 aout 2022 ; p7
développés, elle demeure une des préoccupations majeures de santé publique dans les Pays en
développement.

En effet les péritonites aiguës généralisées ont occupé 6,6% des interventions abdominales
selon K. Homavoo au Togo dans les années 1980, cité par Sanou M. J. Elles ont atteint 25,4%
au Togo en 1990 selon Ayité. Au Burkina Faso, la prévalence des péritonites aiguës
généralisées par rapport aux abdomens aigus chirurgicaux a été estimée à 14,14% en 1982, et
a atteint 17,10% en 1991, au Burkina Faso, selon Sanou, les perforations digestives ont
représenté 32,7% de l'ensemble des péritonites dont 26,11 % pour les perforations du grêle
d'origine typhique, 4,95% pour les perforations d'ulcère gastro-duodénal et 1.7% pour les
perforations coliques. Les péritonites appendiculaires faisaient 26.5% des péritonites.
Péritonites aiguës généralisées, celles génitales, 16,08%: les péritonites post-opératoires ont
représenté 3,65% et celles par rupture d'abcès du foie, 3.30.3

I.3. QUESTION DE RECHERCHE

Quelle est la fréquence la PAG à l’Hôpital Tertiaire Heal Africa.?

Quel est l’orientation post-opération des patients ?

Quels sont les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs des patients suivis pour PAG à
l’H.A ?

I.4. OBJECTIFS.

4.1. GENERAL :
Déterminer les approches thérapeutiques et évolution clinique des abdomens aigues
chirurgicaux à l’Hôpital Tertiaire Heal Africa.

4.2. SPECIFIQUES
 Déterminer la fréquence de la péritonite aigue à l’Hôpital Tertiaire Heal Africa.
 Identifier les principales étiologies des péritonites aiguës généralisées à l’Hôpital
Tertiaire Heal Africa.
 Décrire les principes de traitement des péritonites aiguës généralisées à l’Hôpital
Tertiaire Heal Africa.
 Déterminer les facteurs influençant le pronostic de la prise en charge

3
THESE BOBO-D ; les péritonites aigues généralisées: aspects épidémiologiques, cliniques et
thérapeutiques p1,2
 Décrire les différents tableaux cliniques et paracliniques des péritonites aiguës
généralisées à l’Hôpital Tertiaire Heal Africa.
 Déterminer les diagnostiques post-opératoire des patients ayant été diagnostiqué
PAG à l’Hôpital Tertiaire Heal Africa.
 Déterminer les diagnostiques Près-opératoire des patients ayant été diagnostiqué
PAG à l’Hôpital Tertiaire Heal Africa.

I.5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

Les abdomens aigues chirurgicaux sont à une très grande fréquence dans la ville de Goma
mais la plus parts de patients consultent les personnes avec les traitements indigène et souvent
arrivent à l’hôpital dans un tableau des chocs ainsi que les mauvais prise en charge des
abdomens aigues chirurgicaux ; ceux qui a motiver cet étude en vue de connaître plus sur la
situation qu’elle fait part.

En tant que médecin de demain face à des situations pareilles nous allons chercher les moyens
et méthodes en vie de lutter contre ses problèmes

Ce travail est utile pour la société pour aider la population à savoir les dangers que représente
cette maladie en vie d’amener le patient à l’hôpital spécialisé et non aux

Sur le plan social, ce travail est utile pour toute la population en fin qu’elle ait une
connaissance sur les PAG, sur son traitement et sur ses complications. Il est encore beaucoup
utile pour les personnels soignants et pour ceux ayant déjà souffert de ce problèmes et qui
ont plus besoin de comprendre les PAG.

Pour les cultivés, ce travail constituera un guide pour quiconque voudra approfondir ce
sujet.

I.6. DELIMITATION DU SUJET DANS LE TEMPS ET DANS L’ESPACE

Notre travail portant sur les approches thérapeutiques et évolution clinique; s’étend sur une
période de 10 mois, partant du mois d’avril au mois du février 2023.c’est une étude qui a été
réalisée à l’Hôpital tertiaire Heal Africa.
Chapitre I. GENERALITES SUR LA PERITONITE

Les péritonites constituent un ensemble hétérogène de situations pathologiques dont le seul


point commun est l’inflammation du péritoine en réponse à une agression le plus souvent
d’origine infectieuse

I.1. Classification des péritonites

La classification de Hambourg classe les péritonites en trois types selon leur origine, on
distingue ainsi:

I.1. Les péritonites primitives:

Sans solution de continuité de la paroi des viscères abdominaux, à point de départ supposé
hématogène, lymphatique ou par translocation bactérienne. Une péritonite primitive est
retrouvée lors d’affections médicales, dont la péritonite spontanée de l’enfant ou de l’adulte
(infection du liquide d’ascite, tuberculose péritonéale…) ou iatrogène (infection du liquide de
dialyse péritonéale …). Le traitement de ces péritonites est médical, reposant sur
l’antibiothérapie.

I.2. Les péritonites secondaires:

Ayant une origine intra-abdominale clairement authentifiée, secondaires à une perforation de


viscère. De multiples circonstances sont susceptibles d’induire ces infections. C’est le cas,
entre autres, des péritonites communautaires secondaires à une perforation d’organe, des
infections post-traumatiques et des infections nosocomiales et postopératoires. Les
péritonites secondaires ont en commun d’être secondaires à une agression et d’être
caractérisées par des prélèvements microbiologiques généralement plurimicrobiens associant
des germes issus de la lumière digestive, aérobies et anaérobies, voire des levures. Le
traitement chirurgical est impératif et doit être systématiquement associé à un traitement anti-
infectieux.
I.3. Les péritonites tertiaires:

Correspondent à des infections intra-abdominales persistantes au décours d’une infection


initiale documentée. Elles surviennent souvent chez des patients aux défenses immunitaires
altérées et se caractérisent généralement par un tableau de sepsis avec défaillances
polyviscérales4

Tableau I: Classification de Hambourg des péritonites5

1) Péritonite primitive
- Péritonite spontanée de l’enfant
- Péritonite spontanée de l’adulte (pneumocoque, infection d’ascite etc.)
- Péritonite au cours des dialyses péritonéales
- Péritonite tuberculeuse
2) Péritonite secondaire
- Perforation intrapéritonéale (suppuration aiguë)
- Perforation gastro-intestinale
- Nécrose de la paroi intestinale
- Pelvipéritonite
- Péritonite après translocation bactérienne
- Péritonite postopératoire
 Lâchage d’anastomose
 Lâchage de suture
 Lâchage de moignon
 Autres lâchages iatrogéniques
- Péritonite post-traumatique
 Péritonite après traumatisme fermé
 Péritonite après plaie pénétrante abdominale
3) Péritonite tertiaire
- Péritonite sans germes
- Péritonite fungique
- Péritonite avec germes à faible pouvoir pathogène

4
Hajjar A. facteurs prédictifs de mortalité dans les péritonites postopératoires 1-2
5
Cours commun du Résidanat, physiologie, diagnostique, orientation thérapeutiques 1-3
Les PPO correspondent à des infections associées aux soins, secondaires ou tertiaires et qui
surviennent dans les suites d’un geste chirurgical portant sur la cavité abdominopelvienne.
Les (péritonites post op) PPO peuvent être classées selon de nombreux critères qui peuvent
orienter vers une étiologie ou être des facteurs pronostiques

Tableau II: Classification des PPO6

Critères Interprétations Gravité


Délai d’apparition Souvent bruyante car d’emblée +++
Précoce < 48h généralisée grâce à l’absence de
cloisonnement péritonéaux
Secondaire Péritonite localisée grâce aux ++
cloisonnements péritonéaux
Tardive Tableau souvent peu bruyant +
(typiquement un abcès du Douglas
Nature du liquide Biliaire Lâchage d’un moignon cystique, plaie de
Péritonéal la voie biliaire. Très algique
Pancréatique Dosage amylase +++ Parfois associée à
une pancréatite aiguë
Stercorale D’autant plus grave que la perforation est +++
proche du cæcum
Urinaire Dosage de la créatinine Le plus souvent +
secondaire à une plaie urétérale
Extension Généralisée Tableau bruyant +++
péritonéale
Localisée Tableau plus discret

Germes Polymicrobienn Situation la plus fréquente +


e

Candida Souvent péritonite tertiaire ++++

6
Hajjar A. facteurs prédictifs de mortalité dans les péritonites postopératoires
II.2. Anatomie – Physiologie

2.1. Anatomie, histologie et physiologie du péritoine

Le péritoine est une membrane séreuse continue, lisse et transparente. Il comprend deux
feuillets en continuité l’un avec l’autre:

- le péritoine pariétal, qui revêt la face profonde de la paroi abdominopelvienne;


- le péritoine viscéral, qui tapisse la face superficielle des viscères abdominaux.

Ces deux feuillets délimitent une cavité virtuelle: la cavité péritonéale. Un méso est constitué
chaque fois que le péritoine pariétal, en se réfléchissant sur le péritoine d’un viscère,
enveloppe les vaisseaux et les nerfs qui se rendent dans ce viscère. Le mésocolon transverse
subdivise la cavité péritonéale en deux étages:

- l’étage sus-mésocolique contenant l’œsophage abdominal, l’estomac, la quasi-totalité


du duodéno-pancréas, le foie et la rate;
- l’étage sous-mésocolique contenant une partie du duodéno-pancréas, l’intestin grêle
et le colon

II.3. Physiopathologie

A. Les moyens de défense du péritoine :

Le péritoine est une séreuse qui tapisse la cavité péritonéale et se réfléchit au contact des
viscères. Il se comporte comme une membrane semi perméable qui réalise une surface
d’échange très étendue. Il y’a d’importantes capacités de défense :

- transformation phagocytaire des cellules péritonéales


- exsudat diluant des germes ayant une action bactérienne
- capacités adhérentielles obturant les brèches intestinales, cloisonnant le péritoine.
- réaction fibrinaire source d’adhérences
B. Les différents types de péritonites :

Selon la nature de l’agression péritonéale, on distingue deux types de péritonites.

1. Les péritonites chimiques :


Le type en est la perforation digestive haute gastrique ou duodénale, par la perforation
va s’écouler un liquide caustique acide ou alcalin, (acidité gastrique, suc pancréatique,
bile et sels biliaires) et va engendrer une véritable brulure chimique interne. Cette
brulure entraine :
- une altération des capillaires péritonéaux qui provoquent la sécrétion dans la
cavité péritonéale d’un liquide riche en protéine et en électrolytes, notamment Na+
elle provoque également une séquestration dans et sous l’épaisseur du péritoine
pariétal et viscéral d’une importante quantité de liquide secondaire à l’œdème et
l’inflammation. Il se constitue alors un 3ème secteur à l’origine d’une
hypovolémie avec hyponatrémie qui s’aggrave au fur et à mesure que se prolonge
l’inflammation péritonéale.
- un iléus paralytique à l’origine d’une accumulation d’eau et d’électrolytes dans la
lumière digestive associée à une diminution de l’absorption intestinale et des
vomissements qui aggravent l’hypovolémie. Au début, le liquide d’origine
digestive haute est peu septique, puis il se surinfecte et la péritonite devient
bactérienne au bout de 6 heures. En fonction du site de la perforation ou de la fuite
digestive la concentration bactérienne varie énormément : plus la perforation est
distale, plus la péritonite est septique.
 Estomac : 103 germes/ml
 Jéjunum : 102-104/ml
 Iléon : 106-107/ml
 Colon : 1012 bactéries/g de selles7
2. Les péritonites bactériennes :

Le type en est la perforation digestive moyenne ou basse, iléale ou colique. A travers la


perforation, s’écoule du liquide fécal ou iléal qui contient une concentration élevée de germes
aérobies et anaérobies. On va assister à une inflammation péritonéale intense entrainant une
séquestration liquidienne avec apparition d’un 3ème secteur, d’un iléus paralytique et d’une

7
Cours Commun de Résidanat Mai 2022 Péritonites aigues Physiopathologie, Diagnostic, Orientations
thérapeutiques ; 5-6
hypovolémie. Ces germes sont dotés d’endotoxines qui vont passer dans la circulation
générale à travers la séreuse péritonéale, vont entrainer une vaso-dilatation périphérique, une
diminution du retour veineux et une défaillance myocardique contribuant à l’installation d’un
état de choc septique

C. Les manifestations secondaires à la péritonite :


Les PA retentissent sur les grandes fonctions de l’organisme
1. La défaillance circulatoire : provient de
• L’hypovolémie : due au 3ème secteur et aggravée par les vomissements
• L’action des endotoxines qui altèrent les résistances périphériques
• L’incompétence myocardique

Cette défaillance circulatoire aboutit à un état de choc grave qui est au début réversible sous
l’effet du traitement puis rapidement irréversible.

2. La défaillance rénale aigue :

L’IRA oligurique ou anurique est directement liée à l’hypovolémie, elle est le plus souvent
fonctionnelle et est liée à l’ischémie rénale corticale avec baisse de la filtration glomérulaire,
le choc infectieux peut provoquer une IRA organique par néphropathie tubulo-interstitielle.

3. La défaillance respiratoire aigüe :

L’insuffisance respiratoire aigüe provient initialement d’une diminution de la ventilation par


action mécanique directe : distension de l’abdomen, contracture de la paroi et diminution du
jeu diaphragmatique. Secondairement, l’hypoxie est aggravée par l’acidose métabolique, alors
que la péritonite septique provoque un accroissement des besoins en oxygène des tissus.

4. La défaillance métabolique aigue :

Il apparait une acidose métabolique, une hyperlactatémie, par diminution de la perfusion et de


l’oxygénation des tissus. Il s’installe des altérations de la coagulation, abaissement des
facteurs du complexe prothrombinique (II, V, VII, X), du taux de fibrine et du nombre des
plaquettes.
5. La défaillance hépatique :

Se traduit par

 L’altération de la fonction de coagulation


 L’ictère variable mixte avec choléstase et cytolyse
6. La défaillance nutritionnelle :
• Perte pondérale>1000 g par jour
• Perte azotée
• Augmentation massive des besoins caloriques et protidiques
7. L’hémorragie digestive :

Elle est de mauvais pronostic dans le contexte lié au stress (gastrite hémorragique), elle est
favorisée par les troubles de la coagulation ou des lésions pré existantes (ulcère)

8. Les troubles neurologiques :

Fréquents à type d’obnubilation et de délire liés à l’hypoxie, l’hypovolémie et l’action des


toxines bactériennes sur le cerveau.

II.4. Anatomopathologie

La réaction initiale à la dissémination microbienne provoque en quelques heures une


dilatation capillaire et une augmentation de la perméabilité péritonéale. Un épanchement
liquidien septique se forme dans la zone inflammatoire. La richesse en fibrine de cet
épanchement et les replis péritonéaux physiologiques favorisent la localisation du processus
aboutissant à une péritonite localisée. Une concentration élevée de micro-organismes, un
système immunitaire déficient ou une contamination par des germes particulièrement
virulents peut conduire à une diffusion du processus infectieux à l’ensemble de la cavité
péritonéale.

• L’épanchement liquidien peut être d’abondance variable, louche ou franchement


purulent, diffus à toute la cavité péritonéale ou localisé en sous phrénique dans le
douglas ou entre les anses.
• Une hyper vascularisation du péritoine pariétal et viscéral ainsi que les méso et le grand
épiploon.
• Des fausses membranes témoignant de l’exsudat fibrino-leucocytaire, elles sont
blanchâtres, épaisses, adhérentes à la séreuse.
• Distension des anses intestinales qui sont épaisses, lourdes et succulentes. Elles sont
fragiles, avec risque de lésions au cours de la manipulation chirurgicale qui doit être
douce et attentive. Cette modification explique aussi que la réalisation d’une suture
digestive dans la péritonite aboutit inéluctablement à un lâchage de celle-ci, sauf en cas
de suture d’ulcère perforé.

II.5. Clinique

Forme type : péritonite aigue généralisée vue tôt de l’adulte sans préjuger de l’étiologie

A. Tableau clinique :

1. Signes fonctionnels :

a) La douleur abdominale : constitue le maitre symptôme. A début variable, brutale,


violente ou plus progressive. Elle est souvent permanente avec des paroxysmes. Elle peut être
diffuse d’emblée soit débuter de façon localisée à un quadrant de l’abdomen et diffuser
secondairement à tout l’abdomen, son siège initial oriente vers une étiologie.

b) Les vomissements : sont précoces et bilieux

c) L’arrêt des matières et des gaz : traduit l’iléus paralytique, est plus tardif et parfois
remplacé par une diarrhée.

2. Signes généraux :

a- Etat général : Rapidement altéré, le malade est figé, il a un faciès tiré avec des lèvres
sèches, des yeux excavés, un pincement des ailes du nez. C’est le classique faciès péritonéal.
b- La fièvre : Soit absente, soit présente autour de 39/40°, parfois, elle est remplacée par une
hypothermie de mauvais pronostic.
II.6. Diagnostic étiologique :

 Péritonites par perforation d’ulcère gastro duodénal :

C’est la cause la plus fréquente des péritonites généralisées. La douleur initiale a un début
brutal, en coup de poignard, de siège épigastrique et se généralise rapidement à tout
l’abdomen.

L’examen révèle une contracture abdominale avec un état général relativement conservé et
une absence de fièvre initialement. Selon les antécédents, on distingue les patients dont
l’ulcère est connu, exploré et traité, les patients dont la douleur est évocatrice par sa
rythmicité, sa périodicité et son accalmie par l’alimentation.

Enfin, les patients chez qui la perforation révèle la maladie ulcéreuse.

L’ASP montre un pneumopéritoine dans 70% des cas, mais son absence ne permet pas
d’éliminer la perforation puisqu’elle peut être colmatée par un organe voisin.

 La péritonite appendiculaire :

Dans la forme franche aigue purulente, elle peut se voir à tout âge chez le patient sans
antécédents digestifs. Elle se manifeste par une douleur à point de départ iliaque droit, qui se
généralise rapidement à tout l’abdomen.

L’examen révèle une défense généralisée à maximum au niveau de la fosse iliaque droite avec
une fièvre autour de 39°.

L’interrogatoire trouve fréquemment une notion de retard de consultation ou un retard de


diagnostic qui a laissé évoluer une appendicite vers une péritonite.

 La péritonite biliaire :

Elle se voit volontiers chez un sujet âgé mais elle peut se voir chez des sujets plus jeunes de

40 ou 50 ans.

L’interrogatoire trouve des antécédents de lithiase biliaire connue ou suspectée devant des
douleurs de l’hypochondre droit, post prandiales tardives à irradiation scapulaire droite.

Le début de la symptomatologie est fait par des douleurs de l’hypochondre droit qui diffusent
progressivement à tout l’abdomen.

La fièvre est élevée autour de 39°, 40°


Les signes péritonéaux sont présents sous forme d’une défense généralisée maximale au
niveau de l’hypochondre droit. Mais certaines formes peuvent évoluer à bas bruit.

L’état général s’altère rapidement, le pronostic des péritonites biliaires est grave, la
prévention est basée sur la cholécystectomie pour toute lithiase vésiculaire symptomatique.

 Les péritonites d’origine jéjuno iléale :

Les étiologies sont nombreuses et dans chaque situation, il y’a des signes cliniques
particuliers. Les causes les plus fréquentes sont :

• Les perforations d’anses volvulées et sphacélées

• Les perforations traumatiques, surtout suite à une contusion abdominale, le diagnostic est
souvent difficile et les signes de début sont souvent discrets.

• Les perforations par tumeur de l’intestin grêle ou maladie de crohn

• Perforation infectieuse telle que celle compliquant une fièvre typhoïde

 Péritonites d’origine colique :

Sont généralement l’apanage du sujet âgé, les étiologies sont nombreuses dominées par les
perforations compliquant un cancer colique ; les péritonites au cours de la maladie
diverticulaire colique et les péritonites compliquant une colite aigue grave (8,11,21).

 Péritonites d’origine génitales :

Il s’agit surtout de femmes porteuses de dispositif intra utérin ou ayant des antécédents
d’infection type salpingite, endométrite ou suite à des manoeuvres endo-utérines.
Le tableau clinique est celui de douleur abdomino-pelvienne qui prédomine à l’hypogastre et
diffuse vers le haut de l’abdomen.
La température est souvent à 39°, mais peut être normale. Les vomissements sont fréquents.

L’examen de l’abdomen révèle une défense ou une contracture sus pubienne alors que la
partie sus ombilicale est peu douloureuse. Il existe un météorisme sous ombilical.

Au T V, les culs de sac latéraux sont empâtés et douloureux, et la mobilisation utérine est très
douloureuse. Il faut chercher un bombement du cul de sac de Douglas.
Il existe habituellement des pertes vaginales fétides et colorées.
L’examen au spéculum montre que le vagin et le col sont rouges. Il y’a des pertes fétides
parfois mêlées à du sang qui s’écoulent de l’orifice cervical.
L’examen bactériologique y révèle une flore aéro-anaérobie variée.
L’existence d’antécédents génitaux tels qu’une salpingite, pose de stérilet, d’exploration
endo-utérine ou d’interruption de grossesse fait évoquer une origine génitale de cette
péritonite.
Plusieurs lésions peuvent se compliquer de péritonite génitale : salpingite aigue purulente,
rupture d’un pyosalpinx ou d’un kyste infecté de l’ovaire.
 Péritonites post opératoires :
Il s’agit d’une complication grave pouvant survenir après toute intervention chirurgicale,
intéressant l’étage abdominal ou pelvien. Le plus souvent secondaire à une désunion
d’anastomose ou de sutures ou à une surinfection d’une collection mal drainée. Le diagnostic
est souvent difficile, les signes généraux sont au premier plan à type de fièvre, de
perturbations hémodynamiques et de manifestations respiratoires.

Les signes physiques sont souvent difficiles à interpréter chez un opéré récent à type de
douleurs ou de météorisme. Parfois il existe un écoulement anormal par un orifice de
drainage, une augmentation du volume d’aspiration digestive ou une diarrhée précoce qui
évoque le diagnostic. Les perturbations biologiques sont précoces à type d’hyponatrémie,
hypokaliémie, d’une ascension de l’urémie et une augmentation des chiffres des globules
blancs.

La péritonite post opératoire doit être évoquée chaque fois que les suites opératoires sont
perturbées. Les examens morphologiques et essentiellement le scanner avec opacification
digestive et vasculaire prennent tout leur intérêt pour établir le diagnostic. La prise en charge
chirurgicale encadrée par une réanimation, doit être précoce avant l’installation des
défaillances multi viscérales qui sont de mauvais pronostique8

Formes cliniques :

A. Selon le mode de contamination :

1. Les péritonites par perforation :

8
Mémoire présenté par : Nziavake K M, étude épidémiologique et clinique des péritonites
aigues généralisées à l’hôpital Kyeshero du 1 avril au 31 aout 2022 ; p8-14
Elles sont caractérisées par un début brutal par une douleur très vive en coup de poignard,
syncopale, associée à une contracture abdominale. Le type en est la perforation d’un ulcère
duodénal.

3. Les péritonites par diffusion :

Le début est plus progressif, la douleur est généralisée, toujours maximale au niveau ou elle a
débuté. La contracture est remplacée par une défense généralisée, le type en est la péritonite
appendiculaire.

4. Les péritonites primitives :

Cette forme est l’apanage de l’enfant de bas âge, la contamination de la cavité péritonéale se
fait par voie hématogène, les germes en causes sont des coccigram(+), essentiellement le
pneumocoque et le streptocoque. On leur assimile la surinfection du liquide d’ascite chez le
cirrhotique. Les péritonites primitives peuvent bénéficier théoriquement d’une antibiothérapie
seule mais dans la pratique, le diagnostic de péritonite primitive est porté en per opératoire en
l’absence de foyer primitif intra péritonéal ou de solution de continuité digestive.

B. Les formes symptomatiques :

1. Les formes occlusives :

Elles sont marquées par la prédominance des signes occlusifs avec vomissements répétés, un
arrêt du transit, l’abdomen est distendu, les signes péritonéaux sont discrets. Le TR est
habituellement douloureux, il a une grande valeur diagnostique.

2. Les formes asthéniques :

Elles sont l’apanage du sujet âgé ou porteur de tares. Les signes généraux sont au 1!" plan,
les signes physiques sont discrets, le TR qui est généralement douloureux va trouver un
bombement du cul de sac de Douglas témoignant de l’épanchement intra péritonéal. Les
examens morphologiques habituellement demandés sont l’échographie à la recherche d’un
épanchement mais surtout le scanner avec opacification digestive et vasculaire utile à la fois
pour la confirmation diagnostique et la recherche étiologique.

3. Les formes toxiques :


Elles sont marquées par la discordance entre les signes généraux très marqués et des signes
fonctionnels et physiques discrets. Sur le plan général, il existe : un état de torpeur ou
d’obnubilation, le faciès est terreux, les extrémités sont cyanosées. La TA est bas avec
pincement de la différentielle, le pouls est rapide et filant. Sur le plan respiratoire, il existe une
polypnée avec battement des ailes du nez. L’examen physique trouve une discrète douleur
abdominale, une sensibilité ou parfois une défense localisée. Le type en est certaines
péritonites appendiculaires ou certaines péritonites chez des patients tarés.9

CLINIQUE

II.6. Diagnostic

Il.6.1 DIAGNOSTIC POSITIF

1.1. SEMIOLOGIE COMMUNE.

1.1.1. Les signes d'appel.

• La douleur: le mode d'apparition, l'intensité, la localisation initiale, les irradiationsvont


orienter vers l'étiologie de la péritonite.
• Les vomissements sont inconstants. Ils peuvent être remplacés par des nausées.
• L'arrêt des matières et des gaz, marque l'apparition de l'iléus. Il peut êtreremplacé par la
diarrhée, surtout au début.

1.1.2. Les signes généraux.

La température, le pouls, l'état du faciès, l'attitude du malade, sont variables avec l'étiologie,
et le stade de la péritonite.

1.1.2. L'examen de l'abdomen.

C'est le temps essentiel du diagnostic:

- à l'inspection la contracture abdominale est quelquefois apparente, la paroi est


totalement immobile, surface inerte où se dessine le relief des deux muscles grands
droits. Parfois les mouvements abdominaux se limitent à la respiration costale.
- La palpation met en évidence une contracture pariétale, rigidité "de bois", tonique,
franche, permanente, invincible, douloureuse. Mais elle peut être remplacée par une
simple défense localisée ou généralisée. La douleur à la décompression brusque, soit
de la zone suspecte ou mieux d'un cadran voisin lui-même indolore, soit encore de
l'ombilic ("cri de l'ombilic"), peut avoir une valeur équivalente à la défense. Ainsi, la
douleur de la fosse iliaque droite, lors de la décompression de la fosse iliaque gauche,
semble être un bon signe de péritonite appendiculaire débutante.

9
Cours Commun de Résidanat Mai 2022 Péritonites aigues Physiopathologie, Diagnostic, Orientations
thérapeutiques P11-12
- La percussion abdominale recherche la disparition de la matité pré-hépatique signe de
pneumopéritoine, ou au niveau de la zone suspecte, une matité anormale entourée
d'une zone de tympanisme.

- L'auscultation renseigne sur la survenue d'un iléus, par un silence abdominal. Le


toucher rectal souvent négligé est un élément primordial pour le diagnostic de
péritonite, en cas de douleur franche donnant le "cri du Douglas".

Les explorations radiologiques:

Elles comportent obligatoirement trois incidences:

L'abdomen sans préparation (ASP), cliché de face debout, ou aSSIS, Englobant les coupoles
diaphragmatiques, et l'ensemble du pelvis; un cliché de face sn décubitus dorsal et un cliché
de profil en décubitus dorsal. D'autres clichés peuvent être demandés: en Tredelenburg, en
décubitus la;sral droit. En décubitus latéral gauche et l'ASP de face en décubitus ventral.

Enfin un cliche du thorax de face est systématique.

Les explorations biologiques:

- A but diagnostique il s'est agi de la numération formule sanguine, des hémocultures,


de l'examen cytobactériologique des urines, des examens sérologiques et autres.
Comme bilan préopératoire: le groupe sanguin-rhésus, l'azotémie, la glycémie...seront
réalisés.10

II.7. PARACLINIQUE

7.1. Les examens complémentaires :


L’abdomen sans préparation:
- cliché de face débout centré sur les coupoles diaphragmatiques ;
- cliché de face couché ;
- cliché de profil couché.
 Signes en rapport avec la péritonite :
- épanchement intra péritonéal : grisaille diffuse, décollement pariétal du colon,
anses grêles cernées ;
- iléus réflexe : distension gazeuse du grêle et du colon avec niveaux hydroaériques.
 Signes orientant vers une étiologie :
10
THESE BOBO-D ; les péritonites aigues généralisées: aspects épidémiologiques, cliniques
et thérapeutiques p5.6
- Le pneumopéritoine : Croissant gazeux clair, inter hépato-diaphragmatique et sous
diaphragmatique gauche sur les clichés debout de face centrés sur les coupoles
diaphragmatiques, de taille variable
Sur le profil couché : clarté gazeuse sous pariétale

- lithiase vésiculaire radio opaque.


7.2. Echographie abdominale et/ou pelvienne
Elle peut confirmer le diagnostic d’épanchement intra péritonéal dans
- les péritonites biliaires si on retrouve des signes de cholécystite aiguë lithiasique ;
- la péritonite génitale si on retrouve des images de pyosalpinx.

7.3. Tomodensitométrie ou scanner : C’est assurément le moyen le plus moderne et le plus


précis pour rechercher un foyer septique intra-péritonéal. Les aspects évocateurs sont : une
masse anormale hypo-dense, déplaçant les organes périphériques, limitée par une coque
épaisse, contenant une ou plusieurs formations gazeuses ; ainsi qu’une image d’ascite.
7.4. Examens complémentaires du bilan pré opératoire :
- groupage rhésus ;
- NFS (hyper leucocytose à polynucléaires) ;
- ionogramme sanguin, glycémie, créatinine ;
- ECG, Radio pulmonaire11

II.8. Traitement

8.1. But.

 Le traitement médical en réanimation pré. per, et post-opératoire. corrige le choc


hypovolémiqué, les désordres métaboliques, les perturbations respiratoires, et lutte
contre la diffusion de l'infection.
 Le traitement chirurgical vise à supprimer la lésion causale, à évacuer l'épanchement.
et à drainer le péritoine.

11
Doui A D , Nghario L, Ngaoutchougbo V N , Peguel OA, Ndemanga J K, A Gaudeuille,
Nali N M. Aspect diagnostiques et thérapeutiques des péritonites aigues généralisées à
propos de 214 cas à bangui . article. 2015 ; 9.
2. Moyens et indications.

2.1. Le traitement médical.

2.1.1. La réanimation.

La réhydratation hydroélectrolytique est instituée jusqu'à l'amélioration de l'hémodynamique


qui devra être maintenue en équilibre. Les quantités à perfuser dépendent donc de l'état
hémodynamique du malade. La réhydratation préopératoire permet d'envisager l'acte
chirurgical dans de meilleures conditions. Elle est poursuivie en per-opératoire et en post-
opératoire.

2.1.2. Les antibiotiques.

L'antibiothérapie tient compte de la synergie aérobie-anaérobie. Elle est donc composée d'anti
aérobie-anaérobies. Elle est instituée dès que le diagnostic est fait sans attendre la
confirmation bactériologique des différents prélèvements. Elle sera prolongée ou modifiée
après l'antibiogramme ultérieur. Généralement Bèta-Iactamines (pénicilline G, ampicilline) et
métronidazole (Flagyl), dirigés contre les anaérobies et les aminosides (Gentamycine) contre
les aérobies sont associés.

2.2. Le traitement chirurgical.

La laparotomie est pratiquée, elle comprend différents gestes:

- La voie d'abord: la coeliotomie médiane longue permet une exploration compléte de


l'abdomen.
- La suppression de la lésion causale est réalisée par la résection de l'organe responsable,
suivie d'une suture ou non, ou encore d'une stomie dont le rétablissement de la
continuité se fait ultérieurement.
- La toilette péritonéale comprend l'aspiration de l'épanchement péritonéal et le lavage
avec du sérum salé tiède,
- Le traitement de l'iléus se fait par vidange intestinale.
- Le débridement péritonéal autant que possible est pratiqué.
- Le drainage abdominal en zone déclive, permet de diriger vers l'extérieur le suintement
séro-hématique persistant.
- L'intervention se termine par la fermeture pariétale

Les particularités thérapeutiques selon l'étiologie.

 Perforation d'ulcère.
o Le traitement médical de Taylor.
Une réanimation; adéquate permet d'appliquer la méthode de Taylor qui consiste en une
aspiration nasa-gastrique avec une sonde placée par voie nasa-oesophagienne dont il faut
vérifier la position intra-gastrique par la radiographie abdominale. Une antibiothérapie et un
anti-ulcéreux sont institués simultanément par voie intraveineuse.

Sa mise en œuvre est justifiée par des conditions bien codifiées:

- le diagnostic de perforation d'ulcère doit être certain et précoce (6 premières heures).


- La perforation survenue chez un patient à jeun.

Défendue par Perrotin et al en 1982 actuellement la méthode de Taylor est de moins en moins
employée, on lui préfère le traitement chirurgical qui permet d'associer au traitement de la
perforation, un traitement étiologique de la maladie ulcéreuse.

o Le traitement chirurgical.
- La suture seule, technique la plus simple, peut être appliquée à la plupart des
perforations duodénales.
- La gastrectomie est justifiée dans l'ulcère gastrique par crainte d'un ulcère dégénéré ou
pouvant l'être.
- Dans l'ulcère duodénal, la vagotomie-antrectomie peut être pratiquée ou la vagotomie-
pyloroplastie, opérant ainsi un traitement radical.

 Dans nos conditions, seule la suture est pratiquée.

o Péritonites appendiculaires.

L'appendicectomie est l'intervention indiquée. Si la base de l'appendice est nécrosée,une


résection coecale limitée est pratiquée.

o Perforation du grêle au cours de la typhoïde.

La résection 'segmentaire peut être réalisée avec anastomose termino-terminale en zone saine
ou une i1éostomie ou encore une extériorisation chez les sujets imrnunodéprimés.

o Perforations coliques.

Le traitement chirurgical est fonction du malade, de la lésion perforée, sa nature, son siège, et
de l'état du côlon d'amont.

- Côlon droit: une hémi-colectomie droite, avec anastomose en zone saine sur le côlon
ou le grêle est pratiquée.
- Sigmoïde, c'est la résection plus anastomose immédiate, protégée ou non par la
colostomie d'amont.
- Lésion recto-sigmoïdienne: la colectomie selon Hartmann, associée à la colostomie est
l'intervention de choix.

o Péritonites biliaires.
Si l'origine est vésiculaire, la cholécystectomie est systématique. Quand il y a un obstacle sur
la voie biliaire principale, une cholangiographie en per-opératoire et une extraction du calcul
ou une dérivation biliaire sont réalisées.

 Abcès du foie rompu.

Le traitement consiste à un drainage, après l'effondrement des logettes, une bonne aspiration
et une toilette abdominale.

 Péritonites d'origine génitale.

La pelvipéritonite est traitée médicalement en première intention. Mais la persistance et/ou


l'aggravation des signes généraux et locaux entraîne l'intervention pour évacuer le pus et faire
la toilette péritonéale. En cas de péritonite par pyosalpinx rompu ou par diffusion, les signes
péritonéaux sont francs, alors, une ovariectomie est nécessaire si l'ovaire est englobé.

 Rupture intrapéritonéale d'une pyonéphrose.

Deux attitudes ont été proposées:

- un double drainage du péritoine et du rein pyonéphrotique, suivi de la néphrectomie à


froid trois semaines plus tard;
- un drainage intra et rétro-péritonéal et la néphrectomie immédiate.

 Rupture intra-péritonéale de la vessie.

Après l'évacuation de l'épanchement intra-péritonéal, l'excision, ou l'avivement des berges et


la suture sont pratiqués. Le drainage se fait par une sonde vésicale à demeure.

 Péritonite post-opératoire.

Le premier temps du traitement est une bonne réanimation pour corriger la défaillance multi-
viscérale chez un malade très affaibli. L'incision initiale est reprise en l'agrandissant au
besoin, avec excision de nécrose pariétale ou évacuation d'un abcès de paroi.

La toilette abdominale sera large et méthodique en évitant la contamination des zones non ou
peu touchées. L'étiologie la plus fréquente est une désunion d'anastomose ou de suture dont le
traitement est fonction du siège:

- à l'étage sous mésocolique, la préférence est la double stomie du fait de la


contamination stercorale grave;
- à l'étage sus-mésocolique, moins septique, des anastomoses ou des sutures sont souvent
refaites; certains ont proposé la fistule dirigée.

Le péritoine sera drainé ou irrigué au sérum salé isotonique. La fermeture de la paroi est
toujours imparfaite, mais il faut éviter les éviscérations.
 Péritonite primitive.

Il n'y a pas de traitement spécifique, puisqu'aucune lésion organique n'est visualisée. Donc,
après avoir aspiré le liquide intrapéritonéal, la toilette abdominale, suivie du drainage du
péritoine est l'essentiel du traitement chirurgical.12

II.9. Manifestation secondaire de la péritonite

Les péritonites aigues retentissent sur les grandes fonctions de l’organisme :

II.9.1. La défaillance circulatoire :

• L’hypovolémie : due au 3ème secteur et aggravée par les vomissements

• L’action des endotoxines qui altèrent les résistances périphériques

• L’incompétence myocardique

Cette défaillance circulatoire aboutit à un état de choc grave qui est au début réversible sous
l’effet du traitement puis rapidement irréversible.

II.9.2. La défaillance rénale aigue :

L’IRA oligurique ou anurique est directement liée à l’hypovolémie, elle est le plus souvent
fonctionnelle et est liée à l’ischémie rénale corticale avec baisse de la filtration glomérulaire,
le choc infectieux peut provoquer une IRA organique par néphropathie tubulo-interstitielle.

II.9.3. La défaillance respiratoire aigüe :

L’insuffisance respiratoire aigüe provient initialement d’une diminution de la ventilation par


action mécanique directe : distension de l’abdomen, contracture de la paroi et diminution du
jeu diaphragmatique. Secondairement, l’hypoxie est aggravée par l’acidose métabolique, alors
que la péritonite septique provoque un accroissement des besoins en oxygène des tissus.

II.9.4. La défaillance métabolique aigue :

12
THESE BOBO-D ; les peritonites aigues generalisees: aspects epidemiologiques, cliniques et therapeutiques
p15,16,17,18,19
Il apparait une acidose métabolique, une hyperlactatémie, par diminution de la perfusion et de
l’oxygénation des tissus. Il s’installe des altérations de la coagulation, abaissement des
facteurs du complexe prothrombinique (II, V, VII, X), du taux de fibrine et du nombre des
plaquettes.

II.9.5. La défaillance hépatique : se traduit par

• L’altération de la fonction de coagulation

• L’ictère variable mixte avec choléstase et cytolyse

II.9.6. La défaillance nutritionnelle :

• Perte pondérale>1000 g par jour et Perte azotée


• Augmentation massive des besoins caloriques et protidiques

II.9.7. L’hémorragie digestive :

Elle est de mauvais pronostic dans le contexte lié au stress (gastrite hémorragique), elle est
favorisée par les troubles de la coagulation ou des lésions pré existantes (ulcère).

II.9.8. Les troubles neurologiques :

Fréquents à type d’obnubilation et de délire liés à l’hypoxie, l’hypovolémie et l’action des


toxines bactériennes sur le cerveau13

II.10. EVOLUTION ET COMPLICATION

II.10.1. Complications
 Complications précoces :
 Hémorragies
 Péritonite avec ou sans lâchage anastomotique, qui se révèle par un tableau
d’occlusion fébrile ;
 Infections pariétales pouvant aboutir à une éviscération
 Abcès métastasiques extra abdominaux (reins, poumons, cerveau) ;
 Thrombophlébites
 Fistules digestives ;

13
Cours de résidanat, sujet 57 : péritonites aigues. Physiologie, diagnostic, orientations
therapeutiques.2014
 Complications tardives
 Abcès localisé, qui peut être unique ou multiple ;
 Occlusions répétées par brides intra péritonéales
 Eventrations.14

II.10.2. Evolution et Pronostic

La péritonite peut être circonscrite par les défenses physiologiques de l’organisme et évoluer
vers la guérison. Par contre l'évolution peut être défavorable, entrainant rapidement la mort
par état septique sévère ou syndrome de défaillance multi viscérale.
Dans l’ensemble, le pronostic est grave si le malade est âgé, s’il et atteint des tares viscérales,
en cas de péritonite stercorale et en cas de retard de prise en charge.15

14
Seydou TRAORE M L. Etude des péritonites aiguës au CHU de KATI. Bamako :
Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako. 2013-2014 ; le 13
avril 2022

Dr. Proske JM, Pr Franco D. Péritonite aigue : hôpital Antoine Beclère, service de chirurgie.
15

Rev Prat, 2005 ; 55


CHAPITRE II. PATIENTS ET METHODE

1. CADRE DE L’ETUDE

Notre étude a été effectué à l’hôpital tertiaire HEAL Africa, qui est un hôpital reconnu par
l'arrêté ministériel n°934/CAB/J/2005, multipliant des interventions en faveur des
vulnérabilités , des personnes défavorisées , en les encadrant à travers ses différents projets en
faveur des femmes et d'autres vulnérables , institution à vocation strictement chrétienne , elle
organise des séances d'échanges sur la bible ,des prières ainsi que des projets du genre pour
faciliter la guérison physique , morale et spirituelle des personnes traumatisées par les guerres
et leurs affres que vit la partie Est du pays, est localisé dans la province du Nord Kivu, à l'Est
de la RDC, en ville de GOMA sur Av . Des Ronds-points au n° 111, est limité :

 Au Nord-Ouest par le : Bâtiment de la banque (BDGL)


 Au Sud par le : Bâtiment de l'école Enricassin
 A l'Est : par l'Eglise MEPAC
 A L'Ouest par : le Bâtiment de Save the children

Il organise plusieurs départements dont celui des urgences, d’anesthésiologie et réanimation


ainsi que celui de chirurgie dans lequel s’est déroulé ce travail, département de pédiatrie,
orthopédie et traumatologie, médecine interne et médecine de famille, imagerie médicale,
laboratoire et histopathologie ; outre ces principaux département, l’hôpital organise des soins
spécifiques spécialisés notamment : la réparation des fistules urogénitales, des prolapsus
génitaux, des fentes labiales et labio-palatines, réparation des hydrocéphalies, des pieds bots,
pose des prothèses totales des hanches et des genoux.
Le département des urgences se trouvant côte à côte du département d’anesthésie et
réanimation est situé au Nord de l’hôpital. Celui des urgences est dirigé par un médecin
urgentiste et réanimateur qui coordonne les différentes activités de ce département se faisant
aider par des médecins généralistes de chaque département dont un attaché aux urgences,
mais aussi par une équipe d’orthopedic officer.
Celui de réanimation est dirigé par un médecin anesthésiste et réanimateur, coordonnant les
activités de ce département se faisant aussi accompagné par des médecins tant généralistes
que spécialistes des départements de chirurgie, médecine interne, gynécologie et obstétrique
ainsi que celui de pédiatrie.

2. LE TYPE D’ÉTUDE

Il s’agit d’une étude rétrospective analytique allant du 14 avril 2022 jusqu’au 14 avril 2022,
se développant au sein de l’hôpital tertiaire HEAL Africa à Goma.

3. LA POPULATION D’ÉTUDE

Elle est composée des touts patient admis aux urgences, qui en suite hospitalisés en
réanimation et au département de chirurgie de l’hôpital HEAL tertiaire Africa pour abdomen
aigue chirurgical.

4. LES CRITÈRES D’INCLUSION, DE NON INCLUSION ET D’EXCLUSION

Les patients inclus au sein de notre étude sont ceux qui ont été admis aux urgences de
l’hôpital tertiaire HEAL Africa, avec un âge supérieur ou égal à 5 ans, avec un abdomen aigue
chirurgical.

Ceux qui sont ; nous avons exclus, tous les patients venant avec des simple douleurs
abdominale dit soit à la constipation, grossesse extra-utérine.

5. POPULATION CIBLE

Tout patient présentant un abdomen aigue chirurgicale admit aux seins des urgences et qui a
subi une intervention chirurgicale et suivie dans le service de réanimation jusqu’à être admit
dans la salle d’hospitalisation sur la période allant du 14 avril 2022 au 24 avril 2023.

6. ECHANTILLONNAGE

II.6.1. Le type d’échantillonnage

Ont été dans nos conditions requises pour être choisi pour notre étude, tous les sujets admis et
suivis aux urgence puis opéré et suivie en réanimation et hospitalisation dans le service de
chirurgie de l’hôpital tertiaire Heal Africa pour péritonite aigue généralisée ; nous avons
procédé à un recensement exhaustif de convenance des cas PAG.

7. MÉTHODES ; TECHNIQUES ET LES OUTILS DE COLLECTE DE DONNÉES

7.1. Recrutement ; sélection et formation des enquêteurs

Les données ont été directement récoltées à l’hôpital tertiaire Heal Africa.

7.2. Prétexte des outils


Les outils utilisés sont les registres des urgences, du service de réanimation ainsi que les
fiches des patients d’où nos données ont été recueillies au moyen d’un questionnaire de
récolte des données.

7.3. Déroulement de l’enquête

L’enquête s’est déroulée au sein de l’hôpital tertiaire HEAL Africa pendant toute la période
de notre stage, soit 1an.

7.4. Variables d’intérêts

a. Variables indépendantes

 L’âge
 Le sexe
 La profession
 Motif de consultation
 Délai de consultation
 Type de traitement reçu à domicile avant la consultation
 Diagnostic préopératoire et peropératoire
 Radiographie de l’abdomen
 Prise en charge thérapeutique
 Suite opératoire
 La durée séjour en hospitalisation

b. variables qualitatives dépendantes

 Le score de Glasgow
 Les complications au cours de sa période de prise en charge
 L’issu des patients : morbidité, mortalité et amélioration rapide
8. SAISIE ; TRAITEMENT ET ANALYSE DES DONNÉES

Nos données sont collectées au travers du questionnaire d’enquête seront traitées et analysées
à l’aide des méthodes d’analyse statistique avec des outils informatiques soit des logiciels qui
sont Microsoft Excel 2016 et IBM SPSS 28. Les questionnaires remplis seront vérifiés, codés
et saisis sur masque de saisi préétablie sur logiciel SPSS
9. DIFFUSION OU DISSEMINATION DES RESULTATS

Tous les résultats de la recherche seront partagés avec le département de recherche de HEAL
Africa, à savoir HATS ainsi qu’au Directeur et l’encadreur et au sein du monde entier à l’outil
internet memory online.

10. CONSIDÉRATION ÉTHIQUE

L’étude sera réalisée dans le respect des principes fondamentaux de la recherche médicale
Notre protocole d’étude a été adressé à la direction de l’hôpital tertiaire Heal Africa avec une
lettre de recherche signée et scellée par le doyen chargé de la recherche de la faculté de
médecine de l’ULPGL/Goma et une fois l’autorisation administrative de l’hôpital nous
effectuons les récoltes de données, précisément dans le services de chirurgie général au sein
de du structure d’accueil pour la recherche.

La confidentialité sera respectée chez tous les patients lors de la récolte de données.

LIMITES ET DIFFICULTES RENCONTREES

Nous avons rencontré des difficultés liées à la revue de la littérature, que nous avons
contournée en recourant à la bibliothèque en ligne ; Aussi comme difficultés la préparation du
stage et des mini jurys et du grand jury ainsi que la de ce travail ce qui n’a pas été vraiment
facile.
QUESTIONNAIRE D’ENQUETE

Salut, Je m’appelle JACOB CHIKALA James, Je fais une étude sur mon mémoire de fin d'étude
de Médecine Générale portant sur les approches thérapeutique et évolution clinique des abdomens
aigus chirurgicaux. Pour aboutir à un résultat favorable, vos réponses à ces questions sont
indispensables. Veuillez encercler la bonne réponse ou écrivez les éléments de réponse à la place
réservée selon le type de question.

I. IDENTIFICATION DU PATIENT :

1. Numéro du dossier du malade :


1. Âge : …………………………… 2. Sexe : …………….. 3. Profession : ……………………………. 4.Adresse :
……………………….. 5. Tel : …………………………………………….. Sexe : M F

2. Age en années…………………………………
3. Eléments clinique

a) Signes généraux Etat général 1. BON 2. PASSABLE


b) Température: 1. NORMALE 2. FIEVRE
c) Anémie 1. OUI 2. NON
d) Signes fonctionnels
 Douleur abdominale 1. Aigue 2. Chronique

 Vomissements 1. OUI 2. NON

 Arrêt des matières et des gaz 1. OUI 2. NON

 Signes physiques Abolition de la respiration abdominale 1. OUI 2. NON

 Contracture abdominale 1. OUI 2. NON

 Défense abdominale généralisée 1. OUI 2. NON

 Cri de l'ombilic 1. OUI 2. NON

 Cri du Douglas 1. OUI 2. NON

4. examen physique
a) Ballonnement abdominal : oui non
b) Défense : oui non
c) Contracture : oui non
d) Déshydratation : modérée chronique

5. Début symptomatologie et la consultation


6. traitement à domicile
a) oui
b) non
7. intervalle entre l’arrivée à l’hôpital et la prise en charge
a) Moins de 6 heures
b) 6-12h
c) 13h et au-delà
8. Diagnostic préopératoire
a) Par perforation typhique (par fièvre typhoïde)
b) perforation de l’appendice
c) Par perforation sigmoïdienne
d) Par perforation gastrique
e) Par perforation de la vésicule biliaire
f) Post opératoire
g) D’origine traumatique
9. Traitement reçu à l’hôpital avant la chirurgie
a) Analgésiques
b) Antibiotique
c) Réhydratation
d) Analgésique et antibiotique
e) Antibiotique et réhydratation
f) analgésique et Antibiotique et réhydratation et
g) analgésie et réhydratation
10. Examen paraclinique
De laboratoire
a) NFS
b) HB :
c) EPOC :
d) Albuminémie
e) VS
f) Urée Créatinine
g) Transaminases : ASAT(SGOT) ALAT(SGPT
h) Hyperleucocytose
i) Neutropénie
Imagerie

a) Abdomen sans préparation


b) Échographie abdominale

11. VI DIAGNOSTIC PRE-OPERATOIRE…………………………………………………………………………….


12. Date d’intervention chirurgicale : …………………………………………………………………………….
13. Type d'intervention chirurgicale: ……………………………………………………………………………..
14. Durée de l’intervention
a) -1 heure
b) 1 heure
c) 2 heures
d) Non déterminé

15. Type d’anesthésie


a) Générale + IOT
b) locorégionale
16. qualification du chirurgien
a) spécialiste
b) résident
c) généraliste

17. Suites opératoires immédiates


Simples
Transfert en réanimation 1= oui 2. Non
Compliquées

 Suppuration pariétale 1= oui 2. Non


 Lâchage de suture pariétale 1= oui 2. Non
 Éviscération 1= oui 2. Non
 Fistule intestinale 1= oui 2. Non
 Désunion d'anastomose 1= oui 2. Non

 Malnutrition 1= oui 2. Non

 Œdèmes 1= oui 2. Non

18. Bénéficier d’une colostomie 1= oui 2. Non


19. Evolution
Date de sortie:
Statut de sortie
a. évolution favorable
b. évadé XIII Durée de séjour:
c. évolution stationnaire
d. contre avis médical
e. transfert
f. décédé

20. décès
a) avant 24h post chirurgie
b) après 24h post chirurgie
21. durée d’hospitalisation
a) ≤ 7jours
b) 8-14jours
c) 15-21jours
d) Au-delà de 21jours
REFERENCES

1. THESE BOBO-D ; les peritonites aigues generalisees: aspects epidemiologiques,


cliniques et therapeutiques p1
2. Mémoire présenté par : Nziavake K M, étude épidémiologique et clinique des
péritonites aigues généralisées à l’hôpital Kyeshero du 1 avril au 31 aout 2022 ; p7

3. THESE BOBO-D ; les péritonites aigues généralisées: aspects épidémiologiques,


cliniques et thérapeutiques p1,2
4. Hajjar A. facteurs prédictifs de mortalité dans les péritonites postopératoires 1-2
5. Cours commun du Résidanat, physiologie, diagnostique, orientation thérapeutiques 1-
3
6. Cours Commun de Résidanat Mai 2022 Péritonites aigues Physiopathologie,
Diagnostic, Orientations thérapeutiques ; 5-6
7. Doui A D , Nghario L, Ngaoutchougbo V N , Peguel OA, Ndemanga J K, A
Gaudeuille, Nali N M. Aspect diagnostiques et thérapeutiques des péritonites aigues
généralisées à propos de 214 cas à bangui . article. 2015 ; 9.
8. Seydou TRAORE M L. Etude des péritonites aiguës au CHU de KATI. Bamako :
Université des sciences, des techniques et des technologies de Bamako. 2013-2014 ; le
13 avril 2022
9. Dr. Proske JM, Pr Franco D. Péritonite aigue : hôpital Antoine Beclère, service de
chirurgie. Rev Prat, 2005 ; 55

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