Cours Sur Prévention-Contrôle Des Infections AIE1
Cours Sur Prévention-Contrôle Des Infections AIE1
Cours Sur Prévention-Contrôle Des Infections AIE1
Mars 2024
Objectif général
Objectifs d’apprentissage:
Expliquer les concepts: Micro-organismes, asepsie, antisepsie, décontamination,
nettoyage, désinfection, stérilisation
Citer au moins 3 types d’infection liés aux soins de santé ;
Expliquer les objectifs du lavage des mains avec du savon ;
Appliquer la technique de lavage simple des mains avec du savon ;
Appliquer la technique du lavage antiseptique des mains ;
Appliquer la technique du lavage chirurgicale des mains ;
Appliquer la technique de port des gangs ;
Appliquer la technique de retrait des gangs ;
Plan de la leçon:
Définitions de concepts
Lavage simple des mains au savon
Lavage antiseptique des mains
Lavage chirurgical des mains
Port de gants
Retrait des gants
Parmi les infections que les patients peuvent attraper pendant leur séjour à l’hôpital, il y a la
diarrhée causée par la bactérie Clostridium (liée à la prise d’antibiotiques), les infections de la
peau et des tissus mous, les gastro-entérites virales, l’influenza et les autres virus respiratoires.
Responsables de la pneumonie (une infection pulmonaire) et une infection de la vessie,
consécutifs à la pose des cathéters. Les plaies des patients peuvent aussi s’infecter.
Une infection se développe lorsque les défenses naturelles de l'organisme ne peuvent pas
l’empêcher ; c'est le rapport entre la qualité des défenses immunitaires, plus ou moins
compromises pendant un temps variable, et le pouvoir pathogène, plus ou moins marqué, du
germe et de l'inoculum (nombre de germes infectants) qui déterminent l'apparition ou non de
la maladie infectieuse.
Les défenses immunitaires varient dans le temps, et surtout en fonction de nombreux critères
comme par exemple :
La fatigue.
Le manque de sommeil.
Le stress.
Les carences alimentaires.
Selon le terrain du sujet contractant l’infection, on distingue les infections opportunistes qui
sont des infections dues à un micro-organisme ne provoquant pas de maladie chez le sujet
bien portant, mais qui deviennent pathogènes à la faveur d'une immunosuppression (altération
des défenses immunitaires).
Par exemple, les enfants sont souvent exposés au virus qui cause la varicelle. Après la
première infection, le système immunitaire de l’enfant développera des anticorps et donc une
immunité, et s’il est réexposé au même virus, l’enfant ne contractera pas la varicelle à
nouveau.
1-Micro-organismes :
Les micro-organismes sont les germes responsables de l’infection. Ils comprennent des
bactéries, des virus, des champignons et des parasites. Dans le cadre de la prévention des
infections, on subdivise les bactéries en trois catégories : les bactéries végétatives
(Staphylocoque), les mycobactéries (tuberculose) et les endospores (tétanos) lesquelles sont
difficiles à tuer.
2-Infection:
Le terme infection désigne l'invasion d'un organisme vivant par des germes, plus précisément
des micro-organismes pathogènes, comme des bactéries, des virus, des champignons ou
encore des parasites. Le terme pathogène désigne ce qui est susceptible d'entraîner une
maladie.
Au cours d'une infection, les micro-organismes pathogènes, ont une action délétère grâce à
leur multiplication, comme c'est le cas pour les virus par exemple. Ils peuvent également
éventuellement sécréter des toxines.
3- Classification :
On considère qu'une infection est endogène, pour les germes provenant du patient lui-même.
L'infection résulte alors du passage anormal des germes digestifs dans le sang, il s'agit
d'une translocation bactérienne, ou d'une infection d'origine endogène.
C’est une infection acquise par le patient au cours d'un séjour hospitalier. Il est admis
habituellement qu'une infection est nosocomiale, quand elle se déclare au-delà de 48 heures
après l'admission. Elle est reconnue jusqu'à 30 jours après la fin d'un séjour à l'hôpital.
Un comité technique de lutte contre les infections nosocomiales, doit voir le jour dans chaque
établissement de santé.
5-Asepsie :
L’asepsie ou les techniques aseptiques sont des termes généraux dont on se sert dans le
contexte sanitaire pour décrire l’ensemble de moyens utiles pour empêcher les micro-
organismes de pénétrer dans une partie quelconque du corps où ils risquent de provoquer une
infection. L’asepsie a pour but de réduire à un niveau de sécurité ou d’éliminer les micro-
organismes aussi bien sur les surfaces vivantes (peau et tissus) que sur les objets inanimés
(instruments chirurgicaux).
6-Antisepsie :
L’antisepsie consiste à prévenir l’infection en détruisant ou en inhibant la croissance des
micro-organismes qui se trouvent sur la peau ou sur d‘autres tissus du corps humain.
7-Décontamination :
La décontamination est le procédé qui rend les objets moins dangereux à manipuler par le
personnel, notamment le personnel d’entretien, avant le nettoyage.
Ces objets comportent les surfaces importantes, (par exemple table d’examen gynécologique
ou table d’opération ou d’accouchement), les instruments chirurgicaux et les gants contaminés
par du sang ou par des autres liquides organiques, pendant ou après les interventions
chirurgicales.
8-Nettoyage :
Le nettoyage est l’opération qui consiste à enlever physiquement tout le sang, les liquides
organiques ou tout autre corps étranger visibles à l’œil nu, comme la poussière ou la saleté,
présents sur la peau ou sur des objets inanimés.
9-Désinfection :
La désinfection est l’opération qui élimine en grande partie, mais pas en totalité, les micro-
organismes vecteurs des maladies. Des désinfections de haut niveau (DHN) par ébullition ou
par produits chimiques éliminent tous les micro-organismes à l’exception de certaines
endospores bactériennes.
10-Stérilisation :
La stérilisation est le procédé qui élimine complètement tous les microorganismes (bactéries,
virus, champignons et parasites) y compris les endospores bactériennes qui se trouvent sur les
objets inanimés.
11-Prévention de l’infection :
Prévenir les infections consiste souvent à placer des barrières entre l’hôte et les micro-
organismes. Les barrières protectrices sont des procédés physiques ou chimiques qui aident à
prévenir la propagation des micro-organismes infectieux d’un client à l’autre, du personnel
des cliniques aux clients ou vice versa, lorsque les techniques de prévention des infections ne
sont pas respectées ou les instruments et le matériel sont contaminés.
Le personnel de santé devrait se laver les mains au savon avant et après tout soins
qu’il doit dispenser aux clients;
Les personnels de soins de santé devraient porter un masque s’ils ont un rhume ou
s’ils toussent.
En cas d’intervention chirurgicale, le personnel de soins de santé devrait procéder à
l’élimination préopératoire de la pilosité autour du champ opératoire (avec une
tondeuse chirurgicale et non un rasoir).
Veiller à la toilette quotidienne du patient ;
Limiter en tout temps le nombre de visiteurs dans une chambre du malade. Cela réduit
le nombre de personnes qui peuvent propager les germes.
avant et après les soins et en passant d’un malade à un autre.
1- Définition :
C’est le moyen le plus efficace pour réduire le taux des infections nosocomiales manu portées.
Il permet de diminuer les flores microbiennes de 30% à 90%.
Eviter de contaminer son corps, ses mains et ses vêtements, le matériel de travail, le
malade par les germes appelés micro-organismes ;
Prévenir la contamination bactérienne, minimiser les risques de contamination.
Porter les gants selon le protocole indiqué ;
Retirer les gants après soins selon le protocole indiqué ;
3- Principes :
Les mains et le corps ne doivent pas toucher le lavabo à aucun moment durant le
lavage.
Au moment du lavage des mains, l’écoulement de l’eau venant des avant-bras ne doit
pas passer par les paumes.
Laver les mains au savon
4- Matériel requis :
Savon liquide.
Trois (3) serviettes jetables ou carré de serviette individuelle.
Une lime ou un cure-dent ou petite brosse.
Une lotion adoucissante.
Un lavabo ou seau d’eau avec cuvette.
Poubelle à couvercle et à pédale.
Pour être efficace, ce lavage à l’eau et au savon doit durer au minimum 40-60
secondes.
NB : Au cours du soin, l’infirmier peut être amené à appliquer une solution hydro-alcoolique.
Son application doit suivre la même technique que le lavage des mains au savon.
7- Les gants :
2 types de gants de protection (et comment choisir le bon)
Gants en tissu ou en coton.
Gants en tissu enduit.
Gants en latex, en nitrile ou synthétiques (personnels de soins).
Gants en cuir.
Gants résistants à la perforation.
Gants résistants aux produits chimiques et aux liquides.
Gants en caoutchouc butyle.
- Pincez et tenez l'extérieur du gant près du poignet avec l’aide de votre pouce et de
votre index.
- Retirez le gant de la main, en l’éloignant du poignet et en le retournant à l’envers.
- Créez une boule avec le gant retiré et tenez-le avec la main gantée.
- Avec la main non gantée, glissez votre doigt sous le poignet du gant restant, en
prenant soin de ne pas toucher l'extérieur du gant.
- De nouveau, retirez le gant de la main, en l’éloignant du poignet et en le retournant à
l’envers.
- Retournez le deuxième gant en l'éloignant de votre corps, en laissant le premier gant
en boule à l'intérieur du deuxième.
- Disposez des gants en toute sécurité. Ne les réutilisez pas.
- Lavez-vous les mains avec de l’eau du savon pendant un minimum de 20 secondes.
I- Décontamination ou pré-désinfection
La décontamination consiste à tremper les instruments utilisés dans une solution chlorée à 0,5
% pendant 10 à 15 minutes avant le lavage/nettoyage.
1- L’eau de Javel :
Immédiatement après leur utilisation, plonger les instruments et autres objets tels que les gants,
dans un grand seau plastique propre contenant une solution de chlore à 0.5%, pendant 10 à 15
minutes. Cette solution de chlore à 0.5% pourra être préparée en mélangeant une dose de javel
concentrée (solution d’hypochlorite de sodium à 5% de chlore) à neuf doses d’eau.
La formule générale pour préparer une solution de chlore diluée à partir d’une préparation
commerciale à n’importe quelle concentration est la suivante :
Nombre total de doses d’eau = [% de la solution concentrée/% de la solution diluée] -1.
Par exemple, pour préparer une solution de chlore dilué à 0.5% à partir d’une solution
domestique de chlore concentré à 5% = [5.0%/0.5%] -1 = 10-1 = 9 doses d’eau ; par
conséquent, il faut ajouter une dose de javel à neuf doses d’eau.
On utiliser la formule suivante pour calculer la quantité de poudre (en grammes) nécessaire à la
préparation d’une solution de chlore à 0.5% :
Grammes/litre = [% solution diluée/% préparation concentrée] x 1000.
Exemple : pour préparer une solution de chlore dilué à 0.5% à partir d’une poudre contenant 35%
d’hypochlorite de calcium = [0.5%/35%] x 1000 =14,2 g. On ajoute donc 14,2 grammes de poudre
à 1 litre d’eau ou 142 milligrammes à 1litre d’eau. Les instruments ne doivent pas rester dans la
solution de javel plus de 15 minutes, et doivent être nettoyés à l’eau bouillante immédiatement
après leur décontamination, ceci afin d’éviter la décoloration et la corrosion du métal.
Son objectif est d’éliminer les matières organiques qui recouvrent le matériel.
Technique :
- Il doit se faire avec de l’eau propre et du savon liquide, une éponge et si possible une
brosse.
- Il faut frotter le matériel jusqu’à ce que toutes les matières organiques s’enlèvent.
Elle consiste à faire bouillir les instruments déjà lavés et séchés pendant 20 minutes.
Technique :
- Allumer le feu ;
- prendre une marmite munie de couvercle sur le feu ;
- Mettre les instruments et objets qu’on veut désinfecter ;
- Remplir la marmite d’eau jusqu’à ce que l’eau couvre tous les instruments à
désinfecter ;
- Laisser bouillir jusqu’à ébullition pendant 10 à 15 mn. Il faut commencer par
chronométrer lorsque l’eau bout (bulles).
- Ne rien ajouter à la marmite dès que l’ébullition a commencé.
- Sécher le matériel à l’air libre dans un bac désinfecté à haut niveau avant l’utilisation
ou le stockage.
On peut utiliser immédiatement les instruments et les autres articles ou les placer dans un bac
couvert, sec et désinfecté à haut niveau. On peut le conserver pendant une semaine maximum.
NB : La désinfection à haut niveau (ébullition ou chimique ne tue pas tous les microbes
(endospores ne sont pas détruits).
Il existe divers désinfectants chimiques à haut niveau disponibles dans le monde ont :
- Chlore à 0,1 % (hypochlorite de sodium) ;
- Formaldéhyde à 8 % (Formalin, formol) ;
- Glutaradéhyde à 2 %.
La stérilisation permet de tuer tous les micro-organismes mêmes les endospores qui sont
résistant à la désinfection par ébullition.
De nos jours l’accès à l’électricité est devenu assez démocratique. Chaque structure de santé,
les mêmes les postes de santé doivent abandonner la désinfection par ébullition et utiliser le
poupinell.
Cette phase sert à éliminer toutes les formes microbiennes vivantes, y compris les spores et
les champignons.
Phase 1 : Dans le cas des autoclaves à vapeur, il y a la phase de purge qui permet de faire
sortir l’air de l’autoclave afin de n’avoir que de la vapeur dans l’enceinte.
Phase 4 : phase de refroidissement qui permet dans un premier temps de faire descendre
l’autoclave en température et pression. Elle favorise ensuite la descente en température des
produits ;
Phase 5 : phase de vidange en eau de l’autoclave et d’expulsion des restes d’air pour un retour
à la pression atmosphérique.
- La stérilisation autoclave air vapeur : permet une pulvérisation d’eau sous pression sur
les produits à stériliser ;
- L’autoclave à aspersion d’eau : permet une pulvérisation d’eau sous pression sur les
produits à stériliser. Cette eau, selon le cycle de stérilisation, monte en température
grâce à la vapeur puis subit un refroidissement via un échangeur.
Technique :
Une fois le matériel décontaminé, lavé et rincé, le placer dans l’autoclave à une pression
atmosphérique de 106 k et à 121°C. Chronométrer à partir du moment où la pression est de
121°C. Attendre vingt (20) minutes, si le matériel n’est pas enveloppé
C’est un stérilisateur utilisant la chaleur sèche à pression constante à plus de 160°C pendant
1H ; Uniquement pour du matériel en métal ou en verre (les tissus roussissent)
Technique :
Le temps de stérilisation généralement recommandé est de 30 minutes à 180°C. Les bistouris
et certains instruments très fragiles sont laissés à 120°, pendant 20 minutes. Les seringues
resteront ¾ d'heure ou 1 heure à 160°.
Mettre l'interrupteur sur "Marche" ;
Charger le Poupinell avec les instruments à stériliser, les boîtes doivent être ouvertes
pour un meilleur accès à la chaleur ;
Fermer et verrouiller le four ;
Régler la température à atteindre et le temps de stérilisation souhaité ( 170°C);
Compter soixante (60) minutes pour une température constante de 170°C.
3- Stérilisation chimique :
Caractéristiques :
Conçue pour la désinfection et le trempage à froid pour instruments non critiques,
avant l'autoclavage
Réutilisable jusqu’à 28 jours
Bactéricide, virucide, sporicide et fongicide
Prête à l'emploi, aucune dilution requise
Le personnel utilisant ce type de matériel doit être particulièrement formé et informé des
risques de ce procédé tant pour leur sécurité que pour celle des malades. Seule une installation
en stérilisation centrale est autorisée : l'oxyde d'éthylène est un gaz toxique, inodore, dont on
ne perçoit pas la présence dans l'air.
NB : Il est toxique:
par inhalation (irritation respiratoire et dépression du système nerveux central)
par contact (réactions irritatives de la peau et des muqueuses)
par voie parentérale (phénomènes hémolytiques, sténoses trachéales, collapsus cardio-
vasculaires et phénomènes allergiques)
par réaction avec différents corps chimiques: produits toxiques.
Familles Bactéries Bactérie- Mycobactéries Levures Moisissures Virus nus Virus Spores
+ enveloppés
Halogènes chlorés + + + + + + + +
(Dakin)
Halogènes iodés + + + + + + + +
PVPI, alcool iodé
Biguanides
Alcool
Ethanol 70%,
ammonium quaternaire
Chlorure de
benzalkonium
Oxydants + + – + + +/- + –
Eau oxygénée
Les solutions suivantes sont des antiseptiques légers pouvant être utilisés en cas de
niveau de risque bas :
V- LES PROCEDURES :
La Bétadine est un antiseptique à base d'iode utilisé afin de lutter contre la multiplication des
bactéries.
La Bétadine se présente principalement sous forme de flacon de 125ml, mais existe aussi
sous forme de pansements médicaux, de compresse imprégnée ou encore en gel ou en ovules.
Ce médicament est indiqué pour :
L’antisepsie des plaies ou brûlures superficielles et peu étendues
Le traitement local d'appoint des affections de la peau et des muqueuses infectées ou
risquant de s'infecter
L’antisepsie de la peau du champ opératoire
C’est un savon. Bétadine Scrub 4% On peut l’utiliser pure ou diluée. Souvent avant une
opération, il est demandé de prendre une douche avec cette solution.
La Bétadine est classiquement utilisée
pour assurer une antisepsie de la peau (éviter qu'elle ne s'infecte) avant toute
intervention chirurgicale.
Elle permet également de désinfecter des plaies ou brûlures peu étendues.
On utilise la Bétadine scrub pure sur les mains mouillées. Il faut ensuite frotter
pendant 1 minute et rincer soigneusement à l'eau.
Utilisée également pour le lavage des mains avant chirurgie. On procédera de la même
façon que pour le lavage simple des mains mais le protocole complet sera renouvelé
pendant 3 à 5 minutes, à la fois sur les mains et sur les avant-bras.
Pour le lavage des plaies souillées la solution moussante de Bétadine sera diluée au
tiers et on rincera soigneusement l'antiseptique.
C’est de la Bétadine rouge avec de l’alcool, ce qui permet pour des poses de perfusion de
faire gonfler les veines. Ne pas utiliser sur les plaies.
Réservée aux professionnels de santé, cette solution pour application cutanée est indiquée :
dans l'antisepsie de la peau saine avant un acte de petite chirurgie ou un geste invasif
comme une injection,
en préparation du champ opératoire, pour l'antisepsie chirurgicale.
4- Bétadine bleu :
Solution pour bain de bouche dosée à 10%. Elle s’utilise diluée dans l’eau tiède pour un
traitement antiseptique des infections de la cavité buccale pour bain de bouche et
gargarisme, dans les infections de bouche et les suites opératoires des dents et des gencives
Ce médicament sans ordonnance est un bain de bouche antiseptique.
Pour une meilleure prévention des infections, l’organisation et la gestion de la salle de soins
doit répondre à un certain nombre de principes. La superficie, l’organisation, le
fonctionnement
- Les cartons sont déconseillés pour stocker le matériel car ils génèrent
de la poussière et ne peuvent pas être nettoyés/désinfectés
Chariots de - Le plateau supérieur du chariot de soins ne doit pas servir de lieu de
soins stockage ce qui permettra une désinfection complète de la surface de
travail et évitera la contamination du matériel ;
désinfection est obligatoire. Le bac prévu à cet effet sera stocké dans
un local «sale» ou une /zone «sale» clairement délimités, permettant le
rinçage des DM et le changement de la solution de trempage.
Médicaments Généralités - La salle de soins peut être associée à la pharmacie de l’unité pour
autant que cette dernière soit physiquement distincte, armoires fermées
à clé et emplacement dédié à la préparation des médicaments
- Les frigos à médicaments sont réservés à cet usage
Entretien Les armoires à pharmacie ainsi que le frigo à médicaments sont à
nettoyer 4 x/an. La température du frigo est à contrôler 1x/jour
Généralités Il est impératif de nettoyer immédiatement toute souillure contenant
du sang ou d’autres liquides biologiques
Entretien Fréquence et - Le sol des salles de soins/pharmacies sont à risque infectieux bas. Ils
produits seront nettoyés 1x/jour avec un détergent ;
- Les surfaces de travail doivent être nettoyées/désinfectées au
minimum 1x/jour ou plus si nécessaire, avec un
détergent/désinfectant ;
- Les chiffons de nettoyage seront en microfibre, changés 1x/jour. Les
lingettes à base d’alcool peuvent être utilisées entre 2 patients
Zone 1 : Elle n’accueille pas de malades ; les exigences d’hygiène sont à rapprocher de
celles d’une simple collectivité : hall d’honneur, bureaux, services administratifs, services
économiques, services techniques (maintenance), maison de retraite, résidence pour
personnes âgées
Zone 2 : Elle regroupe les secteurs non infectieux et non hautement sensibles :
circulation, halls, ascenseurs, montées d’escalier, salle d’attente, consultation
d’extérieure, maternité, unité d’hébergement pour personnes âgées, service
long et moyen séjour, cure médicale, psychiatrie, stérilisation centrale (zone
lavage)
Zone 3 : l’objectif sera d’éviter la propagation des germes pour des patients plus fragiles :
pédiatrie, soins intensifs, urgences, salle de travail, secteur d’hospitalisation
court séjour, laboratoire, radiologie, hémodialyse, réanimation, exploration
fonctionnelle, stérilisation centrale (côté propre), salle d’eau, toilettes, cuisine ;
Zone 4 : La technique et les méthodes de travail tendront à obtenir une ultra propreté évitant
l’apport des germes extérieurs
II- Le but :
III-Objectifs :
1-Objectif:
Eliminer la flore contaminante des surfaces, sols, parois, mobiliers afin de garantir une
qualité visuelle et bactériologique.
2-Indications :
entretien quotidien, hebdomadaire ;
après la sortie d’un malade ;
3-Recommandations :
attendre environ 15 minutes après la réfection du lit
si possible, aérer la pièce
I- Définition :
En Afrique, avec le peu des moyens humains et financiers dont disposent les établissements
sanitaires, la situation liée à la gestion efficace reste un défi à relever. La majorité des
hôpitaux et institutions sanitaires de ce continent, n’assurent pas correctement la gestion des
déchets biomédicaux, ce qui représente un risque de contamination tant pour la population
que pour l’environnement.
Les déchets constituent un grand problème de santé publique au point que les incidences
environnementales et sanitaires sont certaines. Disons que la mauvaise gestion de déchets
biomédicaux (DBM) peut être à l’origine de plusieurs infections, comme le paludisme, les
cancers, l’Ebola, les infections nosocomiales, Hépatites A et B, etc.
Lorsque le tri n'est pas effectif, ces déchets de soins de santé devront être gérés avec
précaution comme s'ils étaient infectieux et dangereux. Le conditionnement se fait selon les
types de déchets. Les déchets perforants doivent être conditionnés dans des boîtes de
sécurité standards.
La façon la plus simple d’identifier les différentes catégories de déchets et d’encourager le tri
est de séparer les déchets dans des conteneurs ou des sacs en plastique de différentes couleurs
et/ou marqués d’un symbole. Les recommandations internationales sont les suivantes :
b. Déchets anatomique
4 Déchets infectieux Jaune, marqué Sacs plastique ou
«hautement infectieux conteneurs pouvant être
» et passés à l’autoclave
Déchets chimiques ou Brun avec symbole Sacs plastique,
pharmaceutiques approprié (voir annexe conteneurs
4, chapitre 4:
Étiquetage des produits
5 chimiques).
ANNEXES :
Type d’eau de Javel (Pays) Chlore disponible % Dilution pour obtenir une
solution à 0,5 %
Household bleach (Canada, USA) 5% 1 part d’eau de Javel pour 9
parts d’eau.
Eau de Javel "la croix" 8° de chlore 2,4 % 1 part d’eau de Javel pour 4
Sénégal parts d’eau.
Pour calculer le pourcentage d'une valeur, on multiplie la valeur partielle par 100, puis on divise par
la valeur totale. La formule pour calculer le pourcentage d'une valeur est donc : Pourcentage (%) =
100 x Valeur partielle/Valeur totale