ch.3 Dipoles Quadripoles Et Generateurs Cpi

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Circuits électriques

Ch.3 : Dipôles, quadripôles


et générateurs

A. ACHOUR Circuits électriques 1


Eléments d’un circuit électrique

• Un circuit électrique est constitué de composants passifs et/ou actifs, associés en série
et/ou en parallèle pour remplir une fonction électronique donnée. Un circuit peut aussi
être vu comme :
 une association de sous-circuits, à 2 accès (pôles), appelés dipôles ou branches,
 une association de sous-circuits, à 4 accès, appelés quadripôles et constitués, eux-mêmes,
de dipôles convenablement associés.
iR(t) R C

iL(t) L R R
i(t) i1(t) i2(t)
1 2 P1 P3
Pôle 1 Pôle 2

v1(t)

v2(t)
iC(t) C
C
v(t)
P2 P4
0
Dipôle 𝑹𝑳𝑪 parallèle passif Quadripôle passif en T ponté
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Circuits électriques

3.1 : Dipôles

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Dipôles passifs – Dipôles actifs
• Les dipôles peuvent être passifs ou actifs. Ils sont passifs s’ils ne sont composés que de
composants passifs (𝑅, 𝐿 et 𝐶). Ils sont actifs s’ils sont composés de composants
passifs et de composants actifs à semi-conducteurs (diodes à jonction, diodes Zener,
LED’s, diodes Schottky, …). En voici quelques exemples :
D. passif Composant Symbole
𝑹
Résistor D. actif Composant Symbole Modèle électrique
D
iD
𝑪 Diode
Condensateur à jonction
vD

Diode
𝑳 Zener
Bobine

Les 2 diodes sont actives car leurs modèles électriques comprennent des forces contre-
électromotrices (tension de seuil 𝑉 et tension
A. ACHOUR
de Zener 𝑉 ) ; ils ne sont pas 100% passifs.
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Résistors
• Loi d’Ohm pour un résistor : 𝑢 𝑡 𝑅 𝑖 𝑡 en régime variable ; 𝑅 est la résistance
du résistor (exprimée en Ohms - Ω).
• Elle est valable aussi bien en continu qu’en alternatif :
𝑈 𝑅 𝐼 ; 𝑈 et 𝐼 sont des grandeurs continues.
• Elle est valable dans le domaine fréquentiel : 𝑈 𝑗𝜔 𝑅 𝐼 𝑗𝜔 ; 𝑈 𝑗𝜔 et 𝐼 𝑗𝜔
sont les grandeurs complexes associées aux grandeurs temporelles 𝑢 𝑡 et 𝑖 𝑡 .
• Autre formulation : 𝑖 𝑡 𝑢 𝑡 ⁄𝑅 𝑔 𝑢 𝑡 ; 𝑔 est la conductance du résistor
(exprimée en Siemens - 𝑆).
• Associations : les résistances s’ajoutent en configuration série (même courant) et les
conductances s’ajoutent en configuration parallèle (même ddp aux bornes).

𝑅 𝑅 𝑅 𝑅
Démo : loi des mailles et loi d’Ohm 𝑔 1⁄𝑅 1⁄𝑅 1⁄𝑅 𝑔 𝑔 𝑔
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Démo : loi des nœuds et loi d’Ohm
Résistors
• Nous avons : 𝑢 𝑡 𝑅 𝑖 𝑡 𝑢 𝑡 et 𝑖 𝑡 sont en phase : si par exemple 𝑖 𝑡 est
sinusoïdal de la forme 𝑖 𝑡 𝐼 sin 𝜔 𝑡 alors 𝑢 𝑡 est également sinusoïdale de la forme
𝑢 𝑡 𝑅𝐼 sin 𝜔 𝑡 0 𝑟𝑎𝑑 .
Conclusion : on n’observe aucun décalage temporel à l’oscilloscope càd que le déphasage
𝜑 entre la tension et le courant est nul : 𝜑 0 𝑟𝑎𝑑
• On exploite cette propriété pour visualiser l’allure d’un courant à l’aide d’un oscilloscope
qui ne fournit que des tensions en Volts! L C
1 2

Exemple : on considère le circuit 𝐿𝐶𝑅 série ci-contre et

e(t)

s(t)
on cherche à relever l’oscillogramme du courant, R
qui parcourt la maille fermée, à l’aide d’un oscilloscope.
Pour ce faire, on branche l’oscilloscope en parallèle avec le résistor 0

et la tension 𝑠 𝑡 affichée est une image du courant de la maille. D’où 𝑖 𝑡 𝑠 𝑡 ⁄𝑅.


La connaissance de la tension 𝑠 𝑡 est suffisante pour déduire les caractéristiques de 𝑖 𝑡 .
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Condensateurs
• Le courant qui traverse un condensateur évolue selon la loi 𝑖 𝑡 𝑑𝑞⁄𝑑𝑡 𝐶 𝑑𝑢 𝑡 ⁄𝑑𝑡.
𝑢 𝑡 𝑖 𝑡 𝑑𝑡 ; 𝐶 est la capacité du condensateur (exprimée en Farad - 𝐹).
Conséquence : le signe du courant 𝑖 𝑡 renseigne sur l’évolution des charges qui sont
réparties sur la surface d’une armature du condensateur :
 Charge de 𝐶 (𝑑𝑞 0) si 𝑖 𝑡 0 ou 𝑢 𝑡 croissante,
 Décharge de 𝐶 (𝑑𝑞 0) si 𝑖 𝑡 0 ou 𝑢 𝑡 décroissante.
• Déphasage entre 𝑖 𝑡 et 𝑢 𝑡 : choisissons 𝑢 𝑡 origine des phases càd écrivons 𝑢 𝑡
sous la forme 𝑢 𝑡 𝑈 sin 𝜔 𝑡 et calculons 𝑖 𝑡 : 𝑖 𝑡 𝐶 𝑑𝑢 𝑡 ⁄𝑑𝑡 𝐶𝑈 𝜔 cos 𝜔 𝑡.
Pour comparer la phase à l’origine de 𝑖 𝑡 à celle de la référence 𝑢 𝑡 , on doit convertir
le cos en sin .
𝑖 𝑡 𝐶𝑈 𝜔 cos 𝜔 𝑡 𝐶𝑈 𝜔 sin 𝜔 𝑡 𝜋⁄2 : le courant est en avance de phase de
𝜋⁄2 par rapport à 𝑢 𝑡 ou bien le courant est en quadrature avance de phase / à 𝑢 𝑡 .
La présence du composant réactif 𝐶 dans un circuit conduit à un décalage temporel
∆𝑡 𝜋⁄2𝜔 𝑇 ⁄4 : 𝑖 𝑡 𝐶𝑈 𝜔 sin 𝜔 𝑡 𝜋⁄2𝜔 𝐶𝑈 𝜔 sin 𝜔 𝑡 ∆𝑡 .
NB : ce résultat est celui d’un condensateur parfait.
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Condensateurs dans le domaine fréquentiel
• On cherche à exprimer le courant en fonction de la tension dans le domaine fréquentiel.
Pour cela, considérons les grandeurs complexes associées aux grandeurs temporelles
𝑖 𝑡 et 𝑢 𝑡 (ch.1 – slide 5) :
L’expression 𝑢 𝑡 𝑈 sin 𝜔 𝑡 devient 𝑈 𝑗𝜔 𝑈 𝑒 (grandeur complexe associée à
𝑢 𝑡 ) dans le domaine fréquentiel.
De même, on associe à 𝑖 𝑡 𝐶𝑈 𝜔 sin 𝜔 𝑡 𝜋⁄2 la grandeur complexe 𝐼 𝑗𝜔

𝐶𝑈 𝜔𝑒 . Après développement des calculs, on obtient :
𝐼 𝑗𝜔 𝑗𝐶𝜔 𝑈 𝑗𝜔 ou bien 𝑈 𝑗𝜔 1⁄𝑗𝐶𝜔 𝐼 𝑗𝜔
C’est la loi d’Ohm pour un condensateur où 1⁄𝑗𝐶𝜔 est l’impédance complexe (notée
𝑍 𝑗𝜔 ) qui est exprimée en Ω (pour assurer l’homogénéité de la loi). Notons que 𝑍 𝑗𝜔
est inversement proportionnelle à la fréquence du générateur d’attaque : en première
approximation, un condensateur est équivalent à un circuit ouvert (CO) vers la TBF (très
basses fréquences) et équivalent à un court-circuit (CC) vers la HF.
L’inverse de l’impédance est l’admittance complexe 𝑌 𝑗𝜔 (S) : 𝐼 𝑗𝜔 𝑌 𝑗𝜔 𝑈 𝑗𝜔 .
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.
Associations de condensateurs
• Association parallèle (même ddp aux bornes) : la capacité du condensateur équivalent
à l’association de plusieurs condensateurs, montés en parallèle, est la somme des
capacités des condensateurs.
Exemple : 3 condensateurs associés en parallèle.

On cherche d’abord le schéma équivalent dans le domaine fréquentiel pour pouvoir


appliquer les lois et les théorèmes de l’électrocinétique (ce.annexe.1).
Le courant résultant s’écrit : 𝐼 𝑗𝜔 𝑗𝐶 𝜔 𝑈 𝑗𝜔 𝑗𝐶 𝜔 𝑈 𝑗𝜔 𝑗𝐶 𝜔 𝑈 𝑗𝜔
𝑗 𝐶 𝐶 𝐶 𝜔 𝑈 𝑗𝜔 , expression à identifier avec celle du condensateur équivalent
: 𝐼 𝑗𝜔 𝑗𝐶 𝜔 𝑈 𝑗𝜔 . D’où 𝐶 𝐶 𝐶 𝐶 .
• Association série (condensateurs parcourus par le même courant) : vérifier que
1⁄𝐶 1⁄𝐶 1⁄𝐶 1⁄𝐶
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Bobines
• La ddp aux bornes d’une bobine évolue selon la loi 𝑢 𝑡 𝑑𝜑 𝑡 ⁄𝑑𝑡 𝐿 𝑑𝑖 𝑡 ⁄𝑑𝑡.
D’où 𝑖 𝑡 𝑢 𝑡 𝑑𝑡 ; 𝜑 𝑡 est le flux exprimé en Webers - 𝑊𝑏 et 𝐿 est l’inductance
de la bobine (exprimée en Henry - 𝐻).
• On choisit 𝑢 𝑡 origine des phases (𝑢 𝑡 𝑈 sin 𝜔 𝑡)
et on vérifie que : 𝑖 𝑡 𝑈 ⁄𝐿𝜔 sin 𝜔 𝑡 𝜋⁄2
Le courant est en retard de phase de 𝜋⁄2 par rapport à 𝑢 𝑡 ou bien le courant est en
quadrature retard de phase / à 𝑢 𝑡 .
• La tension et le courant sont liés, dans le domaine fréquentiel, par la loi d’Ohm pour les
bobines : 𝑈 𝑗𝜔 𝑍 𝑗𝜔 𝐼 𝑗𝜔 ; 𝑈 𝑗𝜔 et 𝐼 𝑗𝜔 désignent les grandeurs complexes
associées aux grandeurs temporelles 𝑢 𝑡 et 𝑖 𝑡 et 𝑍 𝑗𝜔 𝑗𝐿𝜔 est l’impédance
complexe de la bobine (exprimée en Ω).
En première approximation, la bobine est équivalente à un court-circuit en TBF et
équivalente à un circuit ouvert en HF.
L’admittance complexe 𝑌 𝑗𝜔 (S) est l’inverse de 𝑍 𝑗𝜔 : 𝑌 𝑗𝜔 1⁄𝑗𝐿𝜔.
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Associations de bobines
• Association série : l’inductance de la bobine, équivalente à l’association série de
plusieurs bobines, est la somme des inductances des bobines.
Exemple : 3 bobines associés en série.

Comme pour les condensateurs, on applique la loi d’Ohm et la loi des mailles, au schéma
équivalent au dipôle ci-dessus, dans le domaine fréquentiel :
𝑈 𝑗𝜔 𝑗𝐿 𝜔 𝐼 𝑗𝜔 𝑗𝐿 𝜔 𝐼 𝑗𝜔 𝑗𝐿 𝜔 𝐼 𝑗𝜔 𝑗 𝐿 𝐿 𝐿 𝜔 𝐼 𝑗𝜔 .
D’où 𝐿 𝐿 𝐿 𝐿
• Association parallèle : on vérifie que 1⁄𝐿 1⁄𝐿 1⁄𝐿 1⁄𝐿 .
NB : les expressions donnant 𝑅 , 𝐶 et 𝐿 équivalentes à des associations série ou
parallèle de résistors, de condensateurs ou de bobines peuvent être généralisées à un
ordre n donné.
On remarque qu’il y a une dualité entre bobine et condensateur, tension et courant et
entre association série et association parallèle.
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Dipôles passifs réels

• Les composants passifs, que nous venons d’étudier, sont parfaits. Au laboratoire, on
dispose de composants réels, caractérisés par des modèles hautes fréquences. Ces
derniers comportent des résistances, des inductances et des capacités qui modélisent
les défauts des composants.
• Dans cette partie, on se limitera au modèle simplifié d’une bobine en BF : il est
constitué d’une inductance pure (élément parfait de stockage de l’énergie magnétique)
et d’une résistance série 𝑟 qui modélise l’effet Joule au sein de la bobine.
HF BF
gamma 1 2
1 2 1 2
L0 rs
L0 L0 rs
Bobine réelle Modèle HF équivalent Modèle simplifié en BF
• En général, un dipôle réel est une association série et/ou parallèle de composants réels.

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Caractérisation de la tension / du courant d’un dipôle :
Diagramme de Fresnel
• On considère, comme exemple, le dipôle série BF de la bobine et on cherche à déterminer
la tension résultante 𝑢 𝑡 à ses bornes. Pour cela, on choisit la grandeur commune, à 𝐿
et à 𝑟 , origine des phases : 𝑖 𝑡 𝐼 2 sin 𝜔 𝑡 0 𝑟𝑎𝑑 ; 𝐼 étant la valeur efficace de 𝑖 𝑡 .
D’après la loi des mailles, on a : 𝑢 𝑡 𝑟 𝐼 2 sin 𝜔 𝑡 𝐿 𝜔 𝐼 2 sin 𝜔 𝑡 𝜋⁄2 .
La tension 𝑢 𝑡 est également sinusoïdale vue la linéarité du dipôle :
𝑢 𝑡 𝑈 2 sin 𝜔 𝑡 𝜑
La caractérisation de la tension résultante 𝑢 𝑡 càd la détermination de la tension efficace
𝑈 et du déphasage 𝜑 est difficile à l’aide des formules trigonométriques. La question est
encore pire lorsqu’il s’agit d’un dipôle à plusieurs composants passifs (𝑅𝐿𝐶 série par ex.).
• Le diagramme de Fresnel est un moyen qui permet de caractériser 𝑢 𝑡 de façon simple :
on associe à chaque tension partielle un vecteur ayant une norme égale à la valeur
efficace de la tension et un argument égal à la phase à l’origine de cette tension.
Dans notre exemple, on associe à la composante 𝑟 𝐼 2 sin 𝜔 𝑡 un vecteur horizontal
orienté vers la droite (𝑖 𝑡 et 𝑢 𝑡 en phase) et de norme 𝑟 𝐼. On associe à la seconde
composante de 𝑢 𝑡 un vecteur vertical orienté vers le haut ( 𝜋⁄2) et de norme 𝐿 𝜔 𝐼.
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Construction et exploitation du diagramme de Fresnel
• Construction du diagramme : on trace d’abord le vecteur qui représente le courant 𝑖 𝑡
(origine des phases). On trace ensuite les 2 vecteurs définis précédemment.
D’après Fresnel, le vecteur qui représente la tension résultante est le vecteur somme.
Remarque : dans le cas d’une association parallèle, on choisit la tension commune
comme origine des phase, on trace les vecteurs qui représentent les courants partiels et
le vecteur somme qui correspond au courant total.

𝑼
𝐿 𝜔 𝐼
𝝋 𝑟𝐼
0 𝑟𝑎𝑑
𝐼
• Exploitation :
 On applique le théorème de Pythagore au triangle rectangle : 𝑈 𝐼 𝑟 𝐿 𝜔 .
 On a tan 𝜑 𝐿 𝜔 𝐼⁄𝑟 𝐼 𝐿 𝜔 ⁄𝑟 . D’où le déphasage 𝜑 tan 𝐿 𝜔 ⁄𝑟 .
• Remarque : dans le DF, on a : 𝑈 𝑗𝜔 𝑍 𝑗𝜔 𝐼 𝑗𝜔 avec 𝑍 𝑗𝜔 𝑟 𝑗𝐿 𝜔
(association série). On s’aperçoit que 𝑈 𝐼 𝑍 𝑗𝜔 (utile pour la vérification).
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Circuits électriques

3.2 : Quadripôles

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Circuits électriques

3.3 : Générateurs

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