Cours Integration

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Mathématiques PTSI Chapitre 25 - Intégration - Lycée Déodat de Séverac

Chapitre 25

Intégration

Table des matières


1 Propriétés de l’intégrale d’une fonction continue sur un segment 2
1.1 Propriétés algébriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Positivité et croissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Inégalité triangulaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Intégrale de fonctions paires, impaires, périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Les exercices du jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

2 Résultats fondamentaux 9
2.1 Théorème fondamental du calcul intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Sommes de Riemann . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Formule de Taylor avec reste intégral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.4 Études de fonctions définies par une intégrale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
2.5 Les exercices du jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Le point sur les méthodes :

À l’issue de ce chapitre vous devez :


-M1- Savoir encadrer une intégrale.
-M2- Utiliser les sommes de Riemann pour déterminer des limites de suites.
-M3- Savoir étudier une fonction définie par une intégrale.

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RAPPELS :
Z b
• Si f est une fonction continue sur [a; b] et à valeurs réelles, f (t) dt représentera le nombre réel
a
obtenu en faisant la différence de la valeur de l’aire associée aux valeurs où f est positive avec l’aire
associée aux valeurs de f négatives.

0
−2 −1 0 1 2 3
−1

• Si f est une fonction de la variable réelle à valeurs complexes et u = Re(f ) et v = Im(f ) sont
continues, on définit l’intégrale de f sur [a; b] en posant :
Z b Z b Z b
f (t) dt = u(t) dt + i v(t) dt.
a a a

Z b Z a
• Pour b < a, on pose par convention, f (t) dt = − f (t) dt.
a b

1 Propriétés de l’intégrale d’une fonction continue sur un segment


1.1 Propriétés algébriques
On considère ici des fonctions à valeurs dans K, avec K = R ou C.

➩ Linéarité :

Proposition 1
Z b Z b Z b
pour λ ∈ C, (f (t) + λg(t)) dt = f (t) dt + λ g(t) dt;
a a a

➩ Relation de Chasles :

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Proposition 2
Si x, y et z appartiennent à [a; b], alors :
Z y Z z Z y
f (t) dt = f (t) dt + f (t) dt.
x x z

1.2 Positivité et croissance


➩ Positivité :


On suppose que f est une fonction à valeurs dans R, les inégalités n’ayant aucun sens pour des
expressions complexes.

Proposition 3
Z b
Soit f ∈ C([a, b])(a ≤ b) tels que : ∀t ∈ [a; b], f (t) ≥ 0, alors f (t) dt ≥ 0.
a

REMARQUE : Pas de justification particulière de ce résultat : si f est positive on sait que l’intégrale
correspond à la notion d’aire. Une aire étant positive, on en déduit le résultat.

➩ Croissance :


On suppose que f est une fonction à valeurs dans R, toujours pour les mêmes raisons que
ci-dessus.

Proposition 4
Z b Z b
Soient f, g ∈ C([a, b]) (a ≤ b). Si ∀t ∈ [a; b], f (t) ≤ g(t) alors f (t) dt ≤ g(t) dt.
a a

Démonstration.

On pose h = g − f. Cette fonction est continue et positive sur [a; b]. Par la propriété de la positivité de
Rb
l’intégrale, on en déduit que a h(t) dt ≥ 0. Or par linéarité de l’intégrale, on obtient
Z b Z b Z b Z b
h(t) dt = (g(t) − f (t)) dt = g(t) dt − f (t) dt
a a a a

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Rb Rb
Ainsi, a g(t) dt ≥ a f (t) dt.

conséquence :
Si m = mint∈[a; b] f (t) et M = maxt∈[a; b] f (t), alors : ∀t ∈ [a; b], m ≤ f (t) ≤ M donc d’après la
proposition ci-dessus :
Z b Z b Z b Z b
m dt ≤ f (t) dt ≤ M dt ⇔ m(b − a) ≤ f (t) dt ≤ M (b − a).
a a a a

Il s’agit d’un résultat géométrique, à savoir l’estimation la plus grossière de l’aire d’une fonction
par deux rectangles :

EXEMPLE :
Z 1
2 2 2
Encadrement de e−t dt. Nous avons : ∀t ∈ [0; 1], e−1 ≤ e−t ≤ 1 car t 7→ e−t est décroissante sur
0Z
1
1 2
[0; 1]. Donc : ≤ e−t dt ≤ 1.
e 0

➩ Fonction positive d’intégrale nulle :

Proposition 5
Z b
Si f ∈ C([a, b]) est positive et telle que : f (t) dt = 0, alors f est la fonction nulle.
a

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Démonstration.

On suppose que f est positive, continue et que son intégrale sur [a; b] est nulle. On pose :

[a; b] → RR
F : x .
x 7→ a f (t) dt

Alors d’après le théorème fondamental de l’analyse, on sait que F est dérivable et que F ′ = f. Or f
Rb
est positive. Donc F est croissante. Or F (a) = 0 et F (b) = a f (t) dt = 0 par hypothèse. Donc F est
constante et égale à 0. Ainsi sa fonction dérivée l’est aussi, ce qui montre que F ′ = f = 0.

1.3 Inégalité triangulaire

Proposition 6
Z b Z b
Soit f ∈ C([a; b]). Alors f (t) dt ≤ |f (t)| dt.
a a

Démonstration.

• Cas où f est à valeurs réelles. Par les propriété de la valeur absolue, pour a positif, b un réel ,
−a ≤ b ≤ a ⇔ |b| ≤ a. , nous avons :

−|f (t)| ≤ f (t) ≤ |f (t)|

Par la croissance de l’intégrale, on obtient :


Z b Z b Z b
−|f (t)| dt ≤ f (t) dt ≤ |f (t)| dt
a a a

Par linéarité de l’intégrale,


Z b Z b Z b
− |f (t)| dt ≤ f (t) dt ≤ |f (t)| dt
a a a

Par les propriétés de la valeur absolue, on obtient :


Z b Z b
| f (t) dt| ≤ |f (t)| dt
a a

• Cas où f est à valeurs complexes.


Rb
Le nombre a f (t) dt est un nombre complexe. Il admet donc une forme exponentielle : reiθ :
Z b Z b Z b
iθ −iθ
re = f (t) dt ⇔ r = e f (t) dt = e−iθ f (t) dt
a a a

par linéarité.

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Puisque r est un nombre réel, on en déduit que


Z b Z b
r = Re( e−iθ f (t) dt) = Re(e−iθ f (t)) dt
a a

On connait l’inégalité triangulaire pour les fonctions réelles, ce qui est le cas de t 7→ Re(e−iθ f (t)).
Ainsi, Z b Z b
−iθ
|r| = | Re(e f (t)) dt| ≤ |Re(e−iθ f (t))| dt (∗)
a a
Or on sait que la valeur absolue de la partie réelle d’un nombre complexe est inférieure au module
du nombre complexe :
|Re(e−iθ f (t))| ≤ |e−iθ f (t)|
Par croissance de l’intégrale,
Z b Z b
−iθ
|Re(e f (t))| dt ≤ |e−iθ f (t)| dt (∗∗)
a a

Remarquons que |e−iθ f (t)| = |e−iθ | × |f (t)| = |f (t)|. Nous avons par (∗), (∗∗) :
( Rb
|r| ≤ a |f (t)| dt
Rb
|r| = |re−iθ | = | a f (t) dt|

Ainsi, Z Z
b b
| f (t) dt| ≤ |f (t)| dt
a a

1.4 Intégrale de fonctions paires, impaires, périodiques

Proposition 7
Soit f une fonction continue sur un segment.
1. Si f est paire, Z Z
a a
f (x) dx = 2 f (x) dx
−a 0

2. Si f est impaire, Z a
f (x) dx = 0
−a

3. Si f est T périodique :
Z a+T Z T
f (x) dx = f (x) dx.
a 0

Démonstration.
Ra R0 Ra
1. Supposons que f est paire. Par la relation de Chasles, −a f (x) dx = −a f (x) dx + 0 f (x) dx. On

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effectue le changement de variable x = −t pour obtenir


Z 0 Z 0 Z 0 Z a
f (x) dx = f (−t) × (−1) dt = − f (t) dt = f (x) dx
−a a a 0

puisque les variables sont muettes. Finalement,


Z a Z a
f (x) dx = 2 f (x) dx.
−a 0

2. Si f est impaire, alors Z Z Z


a a a
f (x) dx = f (x) dx − f (x) dx = 0
−a 0 0
Z a
f (x) dx = 0
−a

3. Supposons que f est T périodique. Par la relation de Chasles,


Z a+T Z 0 Z T Z T +a
f (x) dx = f (x) dx + f (x) dx + f (x) dx.
a a 0 T
R T +a
Effectuons le changement de variables affines x = t + T dans l’intégrale T f (x) dx. On obtient
Z T +a Z a Z a
f (x) dx = f (t + T ) dt = f (t) dt
T 0 0

puisque f est T périodique. Ainsi,


Z a+T Z 0 Z T Z a Z T
f (x) dx = f (x) dx + f (x) dx + f (x) dx = f (x) dx
a a 0 0 0

1.5 Les exercices du jour

R 1 tn
Exercice
✿✿✿✿✿✿✿✿✿
1 : [- M1 -] On pose pour tout entier n ∈ N, un = 0 √1+tn dt. Pourquoi un est-il bien défini ? En

effectuant un encadrement de un , montrer que cette suite converge vers 0.

Correction de l’exercice

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n
Soit n ∈ N. La fonction t 7→ √t n est continue sur [0; 1]. Donc un est bien définie.
1+t

Proposons cet encadrement en gardant en tête que l’on veut montrer que la suite converge
vers 0 et que l’on veut obtenir une intégrale facile à calculer. On a : ∀n ∈ N, ∀t ∈ [0; 1],

tn tn tn
0≤ √ ≤ ⇔ 0 ≤ √ ≤ tn
1 + tn 1 1 + tn
Par croissance de l’intégrale, on obtient :
R1 R1 n R1
0 dt ≤ √t n dt ≤ tn dt
0 0 1+t 0

h i1
tn+1
0 ≤ un ≤ n+1 0

1
0 ≤ un ≤ n+1

Par le théorème de l’encadrement, on obtient donc que la suite (un )n≥0 converge vers 0.

Exercice
✿✿✿✿✿✿✿✿✿
2 : [- M1 -] En vous aidant d’encadrements, montrer que les suites définies ci-dessous existent
et convergent vers 0 :
Z 1 −nt Z 1
e √
un = dt; vn = tn 1 + tn dt;
Z0 1 + t
1 Z0 1
wn = (1 + t)n e−nt dt; In = (t − t2 )n dt.
1/2 0

R π/4
Exercice
✿✿✿✿✿✿✿✿✿
3 : [- M1 -] En vous aidant d’une intégration par parties, montrer que In = 0 t3 cos(nt) dt
converge vers 0.

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2 Résultats fondamentaux
2.1 Théorème fondamental du calcul intégral

Théorème 1
Soient I un intervalle
Z de R, a ∈ I, et f : I → R une fonction continue sur I. Alors la fonction F définie
x
sur I par F (x) = f (t) dt est de classe C 1 sur I et vérifie de plus : ∀x ∈ I, F ′ (x) = f (x).
a

Démonstration.

F (x) − F (x0 )
Soit x0 ∈ I. On veut montrer que : lim = f (x0 ). On estime donc :
Z x x→x 0 x − x0
F (x) − F (x0 ) = f (t) dt. On distingue deux cas :
x0

• cas x > x0 . Puisque f est continue sur [x0 ; x], d’après le théorème de Weirstrass, f est bornée et
atteint ses bornes. On note donc αx ∈ [x0 ; x] et βx ∈ [x0 ; x] tels que :
∀t ∈ [x0 ; x], f (αx ) ≤ f (t) ≤ f (βx ). Par croissance de l’intégrale :
Z x Z x Z x Z x Z x
f (αx ) dt ≤ f (t) dt ≤ f (βx ) dt. Or : f (αx ) dt = (x − x0 )f (αx ) et f (βx ) dt = (x −
x0 x0 x0 x0 x0
x0 )f (βx ). Ainsi, en divisant par x − x0 > 0 nous avons :
F (x) − F (x0 )
f (αx ) ≤ ≤ f (βx ).
x − x0
Par encadrement : lim αx = x0 et par continuité de f en x0 , lim f (αx ) = f (x0 ). De la même façon :
x→x+
0 x→x+
0
F (x) − F (x0 )
lim f (βx ) = f (x0 ). Par théorème d’encadrement, on en déduit : lim = f (x0 ).
x→x+0 x→x+0
x − x0
Z x0
Z x Z x0 f (t) dt
F (x) − F (x0 ) x
• cas x < x0 . Alors : F (x) − F (x0 ) = f (t) dt = − f (t) dt donc : = .
x0 x x − x0 x − x0
Les bords de l’intégrale sont donc dans le bon sens : (x < x0 dans ce cas). Nous pouvons donc utiliser
F (x) − F (x0 )
la croissance de l’intégrale de la même façon ce qui nous mène à : lim = f (x0 ).
x→x0 − x − x0
F (x) − F (x0 ) F (x) − F (x0 ) F (x) − F (x0 )
Au final, lim = f (x0 ) et lim = f (x0 ) donc lim =
x→x+
0
x − x0 x→x0− x − x0 x→x 0 x − x0
f (x0 ). Ce qui prouve que F est dérivable en x0 et de dérivée égale à : f (x0 ).

Ceci étant vrai pour tout x0 ∈ I nous avons donc F dérivable sur I et ∀x ∈ I, F ′ (x) = f (x). Pour
finir, F ′ = f et f est continue sur I. Par conséquent F ′ est continue sur I, ce qui prouve que F est de
classe C 1 sur I, ce qui achève la démonstration du résultat.

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conséquences :
Z b
(1) Toute fonction continue admet donc une primitive sur un intervalle. De plus, pour calculer f (t) dt,
a
il suffit de pouvoir calculer une primitive de f sur [a; b].
Z b
1
(2) Si f est de classe C sur un intervalle [a; b], alors : f ′ (t) dt = f (b) − f (a) car f est une primitive
a
de f ′ .
(3) On obtient également l’inégalité triangulaire pour les fonctions à valeurs complexes : si f est de
classe C 1 sur [a; b], alors : |f (b) − f (a)| ≤ M (b − a) avec M = maxt∈[a; b] |f ′ (t)|
Z b
En effet f est de classe C 1 sur un intervalle [a; b], a < b, alors : f ′ (t) dt = f (b) − f (a) (cf. ci-
a
dessus) et on peut retrouver l’inégalité des accroissements finis (et même la justifier lorsque f est
à valeurs complexes).

Par l’inégalité triangulaire :


Z b Z b
| f ′ (t) dt| ≤ |f ′ (t)| dt
a a

f ′ est continue car f est de classe C 1 sur [a; b]. Donc par le théorème des bornes atteintes, f ′
est bornée sur le segment [a; b] :

∃K ∈ R+ , ∀t ∈ [a; b], |f ′ (t)| ≤ K.

Par croissance de l’intégrale et transitivité de la relation ≤, on en déduit grâce à :


Z b Z b

| f (t) dt| ≤ K dt = K(b − a)
a a

Finalement, |f (b) − f (a)| ≤ K(b − a).

2.2 Sommes de Riemann

DÉFINITION 1 :
Soit n ∈ N∗ . On appelle sommes de Riemann les deux expressions suivantes :
n−1
X  
b−a b−a
1. Sn (f ) = n f a+k
n
k=0
n  
b−a
X b−a
2. Rn (f ) = n f a+k
n
k=1

Interprétation géométrique :
✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿
Le principe ? On découpe le segment [a; b] en n intervalles de même longueur. Le pas est alors égal à
h = b−a
n et les abscisses sont données par :

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b−a
x0 = a; ∀k ∈ J0; n − 1K; xk+1 = xk + h = a + × k.
n
Ensuite, on utilise la liste des ordonnées (f (xk ))k∈J0;···;n−1K et on considère les rectangles suivants :

b−a
∀k ∈ {0; · · · ; n − 1}, ”longueur” : f (xk ); largeur :xk+1 − xk =
n

Un découpage avec n = 9.

Un découpage avec n = 75.

La somme de ces n rectangles est donnée par la formule :

b−a b−a b−a


Sn (f ) = × f (x0 ) + f (x1 ) + · · · + f (xn−1 )
n n n
Rb
Comme vous pouvez l’observer sur les graphiques ci-dessus, cette somme converge vers l’aire a f (t) dt.
Il en est de même si on considère les rectangles :

b−a
∀k ∈ {1; · · · ; n}, ”longueur” : f (xk ); largeur :xk+1 − xk =
n

Théorème 2
Soit f une fonction continue sur [a; b]. Alors :

n−1   Z b
b−aX b−a
f a+k → f (t) dt;
n n n→+∞ a
k=0

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n   Z b
b−aX b−a
f a+k → f (t) dt.
n n n→+∞ a
k=1

REMARQUES :
n−1   n  
1X k 1X k
1. Si a = 0 et b = 1, alors : Sn (f ) = f et Rn (f ) = f . Le résultat s’écrit donc :
n n n n
k=0 k=1
n   Z 1
1X k
f →n→+∞ f (t) dt.
n n 0
k=1
n   n
b−a 1X b−a 1X
2. Si l’on note xk = a + k , alors : f a+k = f (xk ) correspond à la valeur
n n n n
k=1 k=1
moyenne des f (xk ). En accord avec le théorème ci-dessus, lorsque f est continue, cette grandeur
1 Rb 1 Rb
tend vers a f (t) dt. C’est pour cette raison que l’on appelle f (t) dt la valeur moyenne
b−a b−a a
de f sur [a; b].
3. Ce théorème met en évidence que l’intégrale peut de voir comme une limite de somme, il n’est donc
pas étonnant qu’elles aient énormément de propriétés communes.

Démonstration.

Démonstration dans le cas où la fonction est de classe C 1 .


On note (xk )k∈{0;···;n} la subdivision à pas constant h = b−a
n adaptée à [a; b].
(Q 1) Expliquer :
Z b n−1
X Z xk+1
f (t) dt − Sn (f ) = (f (t) − f (xk )) dt
a k=0 xk

n−1
X Z xk+1
Rb
(Q 2) Montrer que | a f (t) dt − Sn (f )| ≤ |f (t) − f (xk )| dt
k=0 xk

(Q 3) Quel théorème permet d’affirmer que la fonction dérivée f ′ est bornée sur le segment [a; b]? On
note M un majorant.
(Q 4) Soit k ∈ {0; · · · ; n − 1}.
(a) Appliquer le théorème de l’inégalité des accroissements finis à f sur [xk ; t] avec t ∈ [xk ; xk+1 ].
Rx 2
(b) En déduire que xkk+1 |f (t) − f (xk )| dt ≤ M (b−a)
2n2
(Q 5) Enfin, montrer que :
Z b
(b − a)2
| f − Sn (f )| ≤ M
a 2n
(Q 1)

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n−1
X Z xk+1 n−1
X Z xk+1 n−1
X Z xk+1
(f (t) − f (xk )) dt = f (t) dt − f (xk ) dt par linéarité
k=0 xk k=0 xk k=0 xk
n−1
X Z xk+1 n−1
X
= f (t) dt − (xk+1 − xk )f (xk )
k=0 xk k=0
n−1
X Z xk+1 Z xn Z b
Or, par Chasles : f (t) dt = f (t) dt = f (t) dt.
k=0 xk x0 a
n−1 n−1
b−a X b−aX
De plus : xk+1 − xk = donc : (xk+1 − xk )f (xk ) = f (xk ) = Sn (f ).
n n
k=0 k=0
n−1 Z
X xk+1 Z b
Par conséquent, nous avons bien : (f (t) − f (xk )) dt = f (t) dt − Sn (f ).
k=0 xk a

n−1
XZ xk+1
Rb
(Q 2) Ainsi, | a f (t) dt − Sn (f )| = (f (t) − f (xk )) dt .
k=0 xk
Or, la relation de Chasles pour les sommes donne :
n−1
X Z xk+1 n−1
X Z xk+1
(f (t) − f (xk )) dt ≤ (f (t) − f (xk )) dt .
k=0 xk k=0 xk
Par ailleurs, d’après la relation de Chasles pour les intégrales :
Z xk+1 Z xk+1
(f (t) − f (xk )) dt ≤ |f (t) − f (xk )| dt. En sommant, nous en déduisons :
xk xk
n−1
X Z xk+1 n−1
X Z xk+1
(f (t) − f (xk )) dt ≤ |f (t) − f (xk )| dt.
k=0 xk k=0 xk
D’où :
n−1
X Z xk+1 n−1
X Z xk+1
(f (t) − f (xk )) dt ≤ |f (t) − f (xk )| dt.
k=0 xk k=0 xk

Z b n−1
X Z xk+1
Au final : | f (t) dt − Sn (f )| ≤ |f (t) − f (xk )| dt.
a k=0 xk

(Q 3) Comme f est de classe C1


sur [a; b], alors d’après le théorème de Weirstrass, f ′ est continue su
le segment [a; b], donc par Weirstrass : f ′ est bornée sur le segment [a; b]. On note donc M ∈ R+
tel que : ∀t ∈ [a; b], |f ′ (t)| ≤ M.
(Q 4) Soit k ∈ {0; · · · ; n − 1}.
(a) D’après le théorème de l’inégalité des accroissements finis à f sur [xk ; t] avec t ∈ [xk ; xk+1 ].
nous avons : |f (t) − f (xk )| ≤ sup[xk ; t] |f ′ (t)|(t − xk ). Or, [xk ; t] ⊂ [xk ; xk+1 ] ≤ [a; b] donc :
sup[xk ; t] |f ′ (t)| ≤ M . On en déduit : |f (t) − f (xk )| ≤ M (t − xk ).
Z xk+1 Z xk+1
(b) Par positivité : |f (t) − f (xk )| dt ≤ M (t − xk ) dt.
xk xk

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Z xk+1 Z xk+1
Or : M (t − xk ) dt = M (t − xk ) dt
xk  xk x
(t − xk )2 k+1
=M
2 xk
(xk+1 − xk )2
=M
2
(b − a)2 b−a
M 2
car xk+1 − xk = .
2n n
Z xk+1
(b − a)2
Au final, |f (t) − f (xk )| dt ≤ M .
xk 2n2
(Q 5) D’après les questions précédentes,
n−1
X Z xk+1
Rb
| a f (t) dt − Sn (f )| ≤ |f (t) − f (xk )| dt
k=0 xk
Z xk+1
(b − a)2
avec |f (t) − f (xk )| dt ≤ M . Donc :
xk 2n2
n−1
X Z xk+1 n−1
X (b − a)2
|f (t) − f (xk )| dt ≤ M . Puisque :
2n2
k=0 xk k=0
n−1 n−1
X (b − a)2 X (b − a)2 (b − a)2 (b − a)2
M =M = M × n × = M , nous en déduisons au final :
2n2 2n2 2n2 2n
k=0 k=0
Z b
(b − a)2
| f − Sn (f )| ≤ M .
a 2n
Z b
(b − a)2
Alors : lim M = 0 donc par théorème d’encadrement : lim | f − Sn (f )| = 0, ce
n→+∞ 2n n→+∞ a
Z b
qui prouve que : lim Sn (f ) = f.
n→+∞ a

EXEMPLE :

n n
X 1 1X 1
Pour tout n ∈ N∗ soit un = = .
n+k n k
k=1 k=1 1+
n
n  
1X k 1
Nous remarquons que : un = f avec : f (t) = . Or, f est continue sur [0; 1], donc par
n n 1+t
k=1
Z 1 Z 1
proriété : lim un = f (t) dt (voir remarque ci-dessus). Par calcul intégral : f (t) dt = [ln(1+t)]10
n→+∞ 0 0
d’où : lim un = ln(2).
n→+∞

2.3 Formule de Taylor avec reste intégral

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Théorème 3
Soit f une fonction de classe C n+1 sur I. Alors, pour tout x, x0 ∈ I, nous avons :
n Z x
X (x − x0 )k (k) (x − t)n (n+1)
f (x) = f (x0 ) + f (t) dt .
k! n!
|k=0 {z } | x0 {z }
Pn (x) Rn (x)

REMARQUES :
(1) Si n = 0, la formule est : Z x

f (x) = f (x0 ) + f (t) dt
x0

pour f de classe C1 sur I.


(2) Si n = 1, la formule est
Z x
f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f ′ (x0 ) + (x − t)f ′′ (t) dt
x0
Rx ′
Elle s’obtient en fait à partir de la formule : f (x) = f (x0 ) + x0 f (t) dt, en faisant une intégration par
Rx ′
parties sur : x0 f (t) dt. En effet, en posant : v ′ (t) = 1 et u(t) = f ′ (t), c’est à dire v(t) = t − x (par
exemple mais t convient aussi mais est moins pertinent au vu de la formule que l’on cherche à obtenir),
nous
Z obtenons : Z
x x
f ′ (t) dt = [(t − x)f ′ (t)]xx0 − (t − x)f ′′ (t) dt
x0 xZ0
x
= −(x0 − x)f ′ (x0 ) + (x − t)f ′′ (t) dt
Z xx0

= (x − x0 )f (x0 ) + (x − t)f ′′ (t) dt
x0
Ainsi,
Z x

f (x) = f (x0 ) + (x − x0 )f (x0 ) + (x − t)f (2) (t) dt
x0

On comprend alors que la formule pour n = 2 s’obtient de la même façon à partir de la formule pour
n = 1 en faisant la même intégration par parties et ainsi de suite ... Bref, il n’est pas étonnant que la
démonstration de la formule générale ci-dessous nécessite une récurrence.
(3) Pour x0 = 0 l’égalité de Taylor avec reste intégral s’écrit :
n Z x
X xk (k) (x − t)n (n+1)
f (x) = f (0) + f (t) dt
k! 0 n!
k=0

(4) Pour une fonction polynômiale P de degré n, la dérivée n + 1 ième est nulle. Donc la formule de Taylor
donne :
n
X P (k) (x0 )
P (x) = (x − x0 )k + 0
k!
k=0
On retrouve donc la formule de Taylor pour les polynômes.

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Démonstration.
Pn (x−x0 )k (k) Rx n
On pose : Pn : pour f de classe C n+1 sur I, on a ∀x, x0 ∈ I, f (x) = k=0 k! f (x0 )+ x0 (x−t)
n! f
(n+1) (t) dt.

• L’initialisation est effectuée en début de section.


• On suppose que Pn est vraie. Soit une fonction f est de classe C n+2 sur I. On fixe x, x0 ∈ I. La
fonction f est donc de classe C n+1 sur I. Puisque Pn est supposée vraie, on a :
n Z x
X (x − x0 )k (k) (x − t)n (n+1)
f (x) = f (x0 ) + f (t) dt
k! x0 n!
k=0

On s’intéresse à l’intégrale. On effectue une intégration par parties. On pose :

(x − t)n
u′ (t) = , v(t) = f (n+1) (t)
n!
−(x − t)n+1 (x − t)n+1 ′
u(t) = =− ; v = (f (n+1) )′ = f (n+2)
(n + 1) × n! (n + 1)!
Les fonctions u et v sont de classe C 1 sur I puisque u est du type polynomiale et f est de classe
C (n+2) , donc f (n+1) est de classe C 1 sur I. Par le théorème d’intégration par parties, on en déduit
que :
Z x Z x
(x − t)n (n+1) h (x − t)n+1
(n+1)
ix (x − t)n+1
f (t) dt = − ×f (t) − − × f (n+2) (t) dt
x0 n! (n + 1)! x0 x0 (n + 1)!
 (x − x0 )n+1  Z x (x − t)n+1
(n+1)
= 0+ ×f (x0 ) + × f (n+2) (t) dt
(n + 1)! x0 (n + 1)!

Finalement,
n+1 Z x
X (x − x0 )k (k) (x − t)n+1 (n+2)
f (x) = f (x0 ) + f (t) dt
k! x0 (n + 1)!
k=0

Ainsi, Pn+1 est vraie.


• On sait donc que P0 est vraie et que ∀n ∈ N, Pn ⇒ Pn+1 . Par le théorème de récurrence, la propriété
est vraie pour tout entier n . 

conséquences :
(1) (Inégalité de Taylor-Lagrange) Soit f une fonction de classe C n+1 sur un intervalle [a; b] et M =
Maxt∈[a; b] |f (n+1) (t)|. Alors :

n
X (b − a)k M (b − a)n+1
f (b) − f (k) (a) ≤ .
k! (n + 1)!
k=0

(2) (Formule de Taylor-Young (si f est de classe C n+1 ) Soit f une fonction de classe C n+1 sur un
intervalle I x0 ∈ I. Alors :

n
X (x − x0 )k
f (x) = f (k) (x0 ) + ox0 ((x − x0 ))n ).
k!
k=0

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Démonstration.

(Formule de Taylor-Young avec f de classe C n+1 sur un intervalle I.) En effet, si f est de classe C n+1
sur I, alors d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
n
X (x − x0 )k
∀x ∈ I, f (x) = f (k) (x0 ) + Rn (x),
k!
k=0
Z x
(x − t)n
avec Rn (x) = f (n+1) (t) dt. Il nous reste donc à montrer que : Rn (x) = ox0 ((x − x0 )n . On
x0 n!
prouve ce résultat par encadrements. On distingue deux cas :
• Cas où x ≥ x0 . D’après l’inégalité triangulaire :
Z x
(x − t)n (n+1)
|Rn (x)| ≤ f (t) dt.
x0 n!
Puisque x0 ∈ I et I est un intervalle ouvert, on sait qu’il existe η > 0 tel que : V = [x0 −η; x0 +η] ⊂ I.
De plus : f (n+1) est continue sur V car f est de classe cn+1 sur V . Par conséquent, d’après le théorème
de Weierstrass, f (n+1) est bornée sur V . Ainsi, ∀t ∈ V, |f (n+1) (t)| ≤ M avec M ∈ R+ . Alors :

(x − t)n (n+1) (x − t)n (n+1) (x − t)n


∀t ∈ [x0 ; x], f (t) ≤ |f (t)| ≤ M .
n! n! n!
Par croissance de l’intégrale :
Z x Z x
(x − t)n (n+1) (x − t)n
f (t) ≤ M dt.
x0 n! x0 n!
Z x Z x
(x − t)n (x − t)n
Or, par calcul : M dt = M dt
x0 n!  x0 n! x
−(x − t)n+1
=M
(n + 1)n! x0
(x − x0 )n+1
=M .
(n + 1)!
(x − x0 )n+1 Rn (x)
On en déduit : |Rn (x)| ≤ M et donc : 0 ≤ ≤ M (x − x0 ). Or, lim (x − x0 ) = 0
(n + 1)! (x − x0 )n x→x+ 0
Rn (x) Rn (x)
donc par théorème d’encadrement : lim = 0. Ceci prouve donc que lim = 0.
+ (x − x )n + (x − x )n
x→x0 0 x→x0 0
Z x0 Z x0
(x − t)n (n+1) (x − t)n (n+1)
• Cas où x < x0 . Alors : Rn (x) = − f (t) dt et donc : |Rn (x)| = f (t) dt
x n! x n!
avec x < x0 . On peut donc à nouveau utiliser l’inégalité triangulaire et majorer de la même façon.
Rn (x)
Ceci nous prouve alors : lim = 0.
− (x − x )n
x→x0 0

Rn (x) Rn (x) Rn (x)


Au final : lim n
= 0 et lim n
= 0 donc lim n
= 0 ce qui prouve que
x→x−
0
(x − x0 ) x→x0 (x − x0 )
+ x→x 0 (x − x0 )

Rn (x) = ox0 ((x − x0 )n ).

EXEMPLE :

Si l’on pose f (t) = et , alors exp est de classe C ∞ sur R et ∀t ∈ R, f (k) (t) = et donc f (k) (0) = 1. La
formule de Taylor avec reste intégral donne alors :

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n Z 1
X (1 − 0)k f (k) (0) (1 − t)n f (n+1) (t)
f (1) = +
k! 0 n!
k=0
n Z
X 1 1 1
= + (1 − t)n et dt .
k! n! 0
k=1 | {z }
=In

Or, ∀t ∈ [0; 1], 1 ≤ et ≤ e donc ((1 − t)n ≥ 0) (1 − t)n ≤ (1 − tn )et ≤ (1 − t)n e et par croissance
Z 1 Z 1
de l’intégrale : (1 − t)n dt ≤ In ≤ e(1 − t)n dt.
0 0
Z 1 Z 1 1 
un+1 (t) 1
Enfin, (1 − t)n dt = − u′ (t)un (t) dt = −
= . (u(t) = 1 − t, u′ (t) = −1).
n + 1 n + 1
Z01 0 0
e 1 e
Il s’ensuit e(1 − t)n dt = et : ≤ In ≤ .
0 n+1 n+1 n+1
Notamment , cet encadrement nous prouve que (f (1) = e1 = e) :

n
1 In e 1 X 1 e
≤ ≤ ⇔ ≤e− ≤ .
n!(n + 1) n! n!(n + 1) (n + 1)! k! (n + 1)!
k=0

n
1 X 1
Comme, lim = 0, on en déduit : e = lim .
n→+∞ (n + 1)! n→+∞ k!
k=0
n
X ak
En raisonnant de la même façon, on montre que quel que soit le réel a, ea = lim .
n→+∞ k!
k=0

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2.4 Études de fonctions définies par une intégrale

Méthode

But : comment étudier une fonction définie par :


Z u(x)
x 7→ f (t) dt
a
Z x2
et dt
On l’illustre sur l’exemple : F (x) = .
0 t−1
et
• Domaine de définition. Le problème est que n’est pas définie en 1. Par continuité de f en
t−1
dehors de 1 on sait que l’intégrale de f sur un segment n’a de sens que si le segment est inclus dans :
Z 1
dt 1
]1; +∞[ ou ] − ∞; 1[ (par exemple n’existe par car t 7→ n’est pas continue sur [−1; 1]).
−1 t t
Or, ici 0 ∈] − ∞; 1[. Ainsi, si x2 < 1 ⇔ −1 < x < −1, alors [0; x2 ] ⊂] − ∞; 1[ . f étant continue
R x2 dt
sur : ] − ∞; 1[, on en déduit que 0 a un sens et donc que F est définie sur ] − 1; 1[.
t−1
• Régularité et calcul de dérivé. Toute l’astuce est de comprendre que F (x) = G(x2 ) − G(0), où G est
Z b
et
une primitive de sur ] − ∞; 1]. En effet, c’est une conséquence de f (t) dt = F (b) − F (a)
t−1 a
avec F primitive de f sur [a; b].
Alors, toute primitive d’une fonction continue est de classe C 1 sur un intervalle. Ainsi, G est de
classe C 1 sur ] − ∞; 1]. Par composition : G(x2 ) − G(0) est de classe C 1 sur ] − 1; 1[ et donc : F est
de classe C 1 sur ] − 1; 1[.

La calcul de la dérivé se fait également par composition : ∀x ∈] − 1; 1[, F ′ (x) = 2xG′ (x2 ). Or
et
G′ (t) = . Par conséquent :
t−1
2
′ ex
∀x ∈] − 1; 1[, F (x) = 2x 2 .
x −1

2.5 Les exercices du jour

Pn n
Exercice 4 : [- M 2 -] Calculer limn→+∞
✿✿✿✿✿✿✿✿✿ k=1 n2 +k 2 .

Exercice
✿✿✿✿✿✿✿✿✿
5 : [- M 3 -] On considère les fonctions suivantes :
Z √ Z Z
x 2x 3x
−t2 cos t
f1 (x) = e dt f2 (x) = ln tdt f3 (x) = dt.
1 2 x t

1. Montrer que f1 est définie sur R+ puis montrer que f1 est de classe C 1 sur R∗+ et calculer sa dérivée.
2. Montrer que f2 est définie sur I =]0; +∞[ puis montrer que f2 est de classe C 1 sur I et calculer sa
dérivée.
3. Montrer que f3 est définie sur I = R∗ puis montrer que f3 est de classe C 1 sur R∗ et calculer sa
dérivée.

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