100% ont trouvé ce document utile (1 vote)
87 vues14 pages

Cours de Securite Sociale

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1/ 14

1

COURS DE SECURITE SOCIALE

OBJECTIF DU COURS

a) Objectif général: les étudiants qui ont suivis ce cours seront capable
d'expliciter la notion sécurité sociales de travailleurs en RDC en cas des invalidités
causées par les maladies professionnelles et les accidents de travail.

b) Objectifs spécifique : ils seront capable


de :

- Définir les concepts « sécurité sociale, médecine du travail, maladie


professionnelle et accident du travail» ;
- Définir le service social en RDC et donner son évolution en RDC
- Déterminer les allocations des travailleurs
- Définir les assurés sociaux
- Identifier les facteurs de nocivité et les prévenir;
- Déceler les affections professionnelles;

Méthode d’enseignement :
Cours théorique : Il portera sur la clarification des différents concepts utilisés, les
modalités de l’identification des facteurs de risque et l’orientation des mesures
préventives à adopter. Il sera interactif ce qui suppose une lecture préalable du
syllabus par les étudiants. Une série de référence est donnée à la fin de ce syllabus
pour orientation afin de compléter les informations présentées de façon succincte dans
ce support.

Evaluation :
1 TP, 1 interrogation et 1 examen à notes fermées à la fin du cours portant sur
l’ensemble de la matière.

Intégration
Ce cours nous amène la notion de la sécurité au travail, des maladies et risques
professionnels ainsi que la notion du droit de travail de l’employeur et l’employé.

PLAN DU COURS
Chapitre 1 : Les généralités sur la sécurité sociale
Chapitre 2 : Le contrat du travail
Chapitre 3 : Les affections professionnelles
2

CHAPITRE I : LES GENERALITES SUR LA SECURITE SOCIALE

1- La sécurité sociale - Notion

La sécurité sociale est un système d'assurance sociale qui comprend toutes les
prestations auxquelles ont droit les assurés et qui ont pour objet de compléter ou
remplacer le revenu professionnel du travailleur afin de le préserver des
conséquences de certains risques sociaux.

Le terme "Assurance" implique la notion de risque contre lequel on désire se protéger.


Dans le cadre de la sécurité sociale, il s'agit de risques sociaux c'est-à-dire, tout
événement empêchant la personne d'avoir un revenu professionnel: la sécurité sociale
lui assure alors un revenu de remplacement. Lorsque le risque social affecte le
niveau de vie de la personne (le coût des soins de santé, la charge de famille, soit des
évènements qui alourdissent les dépenses des ménages), la sécurité sociale assure alors
un revenu de complément.

1.2. Le service social


C’est l’ensemble des activités, œuvres dont le but ultime repose sur la charité,
l'entraide et l'assistance ainsi que dans une exigence d'éthique vis-à-vis de l'homme en
tant que personne humaine, c'est-à-dire le respect de la valeur et de la dignité humaine.

1.3. Le travail
Il peut être définit de différentes manières :
- Selon Blardone, le travail est une activité personnelle aboutissant à une oeuvre utile
soit au travailleur, soit à d'autres, soit à tous à la fois.

1.4. Le travailleur
Le travailleur est toute personne salariée dans une entreprise, société ou qui exerce une
activité au compte d'une tierce personne moyennant un salaire.

1.5. Les allocations


C’est l’attribution des sommes d’argent à une personne par un organisme d’état pour
des raisons sociales.

1.6. Les cotisations


C’est une somme dont le montant est fixé au préalable et que l’on doit verser
régulièrement pour devenir membre d’une association.

1.7. Accident du travail


C’est un événement soudain, anormal, produit par l'action violente d'une force
extérieure survenue par le fait ou l'occasion du travail qu'elle qu'en soit la cause ; qu'il
y ait ou non faute du travailleur.
3

1.8. Maladie professionnelle


Une maladie professionnelle est un état pathologique résultant de l'exposition
habituelle à une nuisance déterminée au cours du travail.

Organisation de la sécurité sociale


Le système de sécurité sociale mis en place repose sur 4 principes fondamentaux:
1. le principe de l'assurance obligatoire pour tous les travailleurs;
2. le principe de la solidarité: on ne cotise pas pour soi, il y a des transferts entre les
catégories sociales;
3. le principe de la séparation entre les régimes des travailleurs salariés et des
travailleurs indépendants;
4. le principe de la gestion paritaire: les organisations syndicales et patronales sont
associées à la gestion de la sécurité sociale.

La sécurité sociale des travailleurs salariés comprend 7 secteurs:


1. l'assurance maladie;
2. l'assurance contre le chômage;
3. les allocations familiales;
4. les pensions;
5. les vacances annuelles des ouvriers;
6. les accidents de travail;
7. les maladies professionnelles.

Les fonctionnaires sont soumis à un régime distinct qui varie selon qu'ils sont nommés
ou non, qu'ils travaillent dans une administration locale (communes et provinces) ou
non sauf en principe pour l'assurance soins de santé qui est la même que celle des
travailleurs salariés.
Chaque branche de la sécurité sociale a conservé une grande autonomie. Droit du
travail et de
4

4- Financement de la sécurité sociale


La Sécurité sociale est financée par les cotisations sociales des employeurs et des
travailleurs et des subventions de l'État. Les cotisations sociales sont la principale
source de financement de la sécurité sociale (68%). Il y a lieu de distinguer le
financement pour les salariés de celui des indépendants. Il y a également, à côté
du régime des salariés de celui des indépendants, celui des fonctionnaires.
FINANCEMENT DE LA SÉCURIT

4- La protection du travail sous l’angle de la durée

4-1 Règle de base & Champ d'application

Règle générale de base : la durée du travail, essentiellement réglementée par la loi du


16 mars 1971 sur le travail, est limitée à 8 heures par jour et à 40 heures par
semaine, mais à 38 heures par semaine sur base annuelle, étant entendu que la
semaine de travail s’étend du lundi au samedi au plus tard et qu’il n’est, en principe,
pas travaillé pendant la nuit, (la nuit au sens juridique se situe entre 20H00 et 06H:00,
le tout avec obligation de respecter le repos correspondant aux jours fériés - !
Perquisitions : entre 21H00 & 06H00

Champ d’application : la règlementation s'applique aux travailleurs et aux


employeurs, à savoir à toutes personnes qui, en vertu ou non d'un contrat de travail,
fournissent des prestations de travail sous l'autorité d'une autre personne.

4-2 Notion de durée de travail


La durée du travail est définie comme étant «le temps pendant lequel le travailleur est
à la disposition de son employeur».

4-3 Exclusion de la durée de travail


Les temps de repos et ceux consacrés à la prise d'un repas ainsi que les temps de
déplacement du domicile au lieu de travail.

4-4 Limites de la durée de travail


4-4-1 Limites minimales :
Trois limitations doivent être envisagées, vu que notre système juridique n’admet pas
ce que l’on appelle le contrat zéro :
1. Limitation par prestation de travail : elle ne peut être inférieure à 3 heures.
Toutefois, la durée minimale peut être diminuée ou augmentée par arrêté royal pris
après avis de la commission paritaire ou par une convention collective de travail
sectorielle (rendue obligatoire ou non par arrêté royal) ou par une convention
d'entreprise (à condition d'être signée par au moins un permanent syndical).
2. Limite hebdomadaire : sauf dérogation, la durée hebdomadaire de travail ne peut
être inférieure à 1/3 de celle d'un travailleur à temps plein de la même catégorie
occupé dans la même entreprise (ou, à défaut, 1/3 de la durée du travail à temps
5

plein en vigueur dans le secteur). Cette limite s'applique dans les faits aux seuls
travailleurs à temps partiel.
3. Limite journalière concernant uniquement les travailleurs occupés la nuit : en
vertu de l'article 2 bis de la C.C.T. interprofessionnelle n° 46 relative «aux mesures
d'encadrement du travail en équipes comportant des prestations de nuit ainsi qu'aux
autres formes de travail comportant des prestations de nuit» modifiée par la C.C.T.
n°46 sexiès du 9 janvier 1995, il est prévu que l'horaire journalier des travailleurs
occupés habituellement entre minuit et 5 heures du matin doit comporter autant
d'heures de travail que l'horaire journalier à temps plein dans l'entreprise, avec un
minimum de 6 heures.

4-4-2 Limites maximales au régime de travail fixe (vu sous l’angle du temps plein)
Sur le plan journalier : la durée de travail ne peut dépasser 8 heures par jour (sur
une plage de 0 à 24 heures), la prestation devant se situer entre 6 heures du matin et 20
heures du soir (en raison de l'interdiction de principe du travail de nuit). Cette durée
peut être portée à :
• • 9 heures lorsque le travailleur ne doit pas travailler plus que 5 jours et demi
par semaine (semaine anglaise) ;
• • 10 heures pour les travailleurs qui, en raison de l'éloignement de leur lieu de
travail, doivent s'absenter de leur domicile ou résidence pendant plus de 14 heures par
jour ; cette limite quotidienne peut être augmentée ou réduite par arrêté royal (cas de
l'industrie de la construction, chimique et hôtelière).

Sur le plan hebdomadaire : la limite maximale du temps de travail est fixée à 40


heures par semaine pour autant que soit respecté en moyenne depuis le 1er janvier
2003 un régime hebdomadaire de 38 heures (ou une durée inférieure fixée par C.C.T.,
ou, dans Droit du travail et de la sécurité sociale – 8479 / W-DDRO-003 / Mons Page
61

Certains cas, par règlement de travail) sur une période de référence qui peut aller d'un
trimestre à une année.

4-6 Régime de travail fixe à temps partiel

II y a travail à temps partiel lorsque la durée journalière (8 heures), hebdomadaire (40


heures) ou mensuelle de travail est inférieure à la durée journalière, hebdomadaire ou
mensuelle normale de travail.

Lorsque le travailleur à temps partiel est amené à prester plus d'heures que prévu
au contrat de travail, il est en droit d'obtenir le paiement de ses «heures
complémentaires» lesquelles, par opposition aux heures supplémentaires, ne peuvent
donner lieu à sursalaire.

4-7 Temps de pause minimum durant la journée de travail


6

Les travailleurs ne peuvent pas travailler sans interruption plus de 6 heures. Dès qu'il y
a dépassement, le travailleur a droit à une pause d'au moins 15 minutes, sauf C.C.T.
sectorielle ou d'entreprise ou d'un arrêté royal octroyant des pauses plus conséquentes.

4-8 Intervalle temps de travail et reprise du travail

Depuis le 8 avril 1998 (loi du 17 février 1997), tous les travailleurs (H/F) âgés de 18
ans au moins ont droit au cours de chaque période de 24 heures à une période de
repos obligatoire d'au moins 11 heures consécutives entre la cessation et la reprise du
travail.

A cet intervalle s'ajoute chaque semaine le repos dominical ou le repos compensatoire


accordé pour un travail effectué le dimanche de manière à ce que le travailleur puisse
bénéficier d'un intervalle de repos hebdomadaire de 35 heures consécutives.

Droit du travail et de la sécurité sociale – 8479 / W-DDRO-003 / Mons Page 62

4-9 Dépassement des durées de travail - Conséquences

Le dépassement des durées de travail donne droit au paiement des heures dites
«supplémentaires» ou à défaut, à l’octroi de repos compensatoires ou congés de
récupération dont les modalités précises et parfois complexes ne seront pas étudiées.
On retiendra simplement qu’il est en principe interdit, à l'intérieur d'un trimestre ou
d'une période plus longue d'un an maximum, de faire prester plus de 65 heures
supplémentaires, sans qu'au cours de ladite période il n'ait été octroyé des repos
compensatoires. La limite des 65 heures n'est pas une limite absolue mais une limite
qui ne peut être franchie au cours d'une période de référence qu'à la condition que des
repos compensatoires aient été accordés au cours de la même période.

On notera enfin que le préavis ne court pas durant les jours de repos compensatoires.

4-13 Le travail de nuit

Le principe veut que les travailleurs ne puissent être occupés la nuit, c'est-à-dire, en
principe, entre 20 heures et 6 heures du matin.

La loi du 17 février 1997 a expressément prévu certaines exceptions, d'autres pouvant


être prises par arrêtés royaux. Droit du travail et de la sécurité sociale – 8479 / W-
DDRO-003 / Mons Page 65
7

Il est enfin possible de déroger au principe de l'interdiction du travail de nuit par une
convention collective d'entreprise et moyennant le respect d'une procédure particulière
(C.C.T n°46 rendue obligatoire par A.R. du 8 mars 1995).

4-14 Obligation générale de respect des horaires

II est interdit de travailler ou de faire travailler en dehors du temps de travail fixé


dans le règlement de travail ou dans l'avis de modification temporaire des
dispositions du règlement relatives à l'horaire, en cas d'accroissement inhabituel du
travail, sauf pour effectuer :

- des travaux entrepris en vue de faire face à un accident survenu ou imminent ;

- des travaux urgents à effectuer aux machines ou au matériel, pour autant que
l'exécution en dehors des heures de travail soit indispensable ;

- un travail commandé par une nécessité imprévue, dans le respect des exigences
posées à cet effet ;

- des travaux d'inventaires et de bilan à condition que l'on ne travaille pas plus de 7
jours par travailleur et par année civile ;

- un travail en entreprise pour la réparation et l'entretien des navires ;

- des travaux de transport, de chargement et de déchargement ;

- des travaux dont la durée ne peut être déterminée avec précision en raison de la
nature du travail ;

- un travail dont les substances traitées peuvent se dégrader rapidement.

4-15 Les jours fériés


4-15-1 Principe

Ils ne peuvent en principe être travaillés, sauf les exceptions dont il a été question
auparavant au point 4-5.

Il s’agit en résumé pour rappel:

• Du travail en équipes successives,


• Des travaux qui ne peuvent être interrompus par nature,
• De certains travaux de transport, chargement et déchargement,
• De travaux concernant des matières rapidement altérables,
• De travaux commandés par une nécessité imprévue,
• De travaux à exécuter dans l’entreprise ou pour compte de tiers en vue de faire

Face à un accident survenu ou imminent… Etc.


8

4-15-2 Exclusion du champ d’application


Sont exclues du régime des jours fériés, les personnes occupées:
- par l'Etat, les provinces, les communes, les établissements publics qui en dépendent
et les organismes d'intérêt public, sauf si elles sont occupées par des établissements
exerçant une activité industrielle ou commerciale ou par des établissements de soins de
santé,
- à l'étranger : le régime des jours fériés ne leur est pas d'application pour autant que,
au cours de leur période d'occupation, elles bénéficient d'avantages au moins
équivalents à ceux auxquels elles auraient pu prétendre en vertu de la loi relative aux
jours fériés.
Droit du travail et de la sécurité sociale – 8479 / W-DDRO-003 / Mons Page 66
9

4-15-3 Leur nombre et leur fixation


Les jours fériés sont au nombre de 10. Il s’agit :
1. Du 1er janvier,
2. Du lundi de Pâques,
3. Du 1er mai,
4. De l’Ascension,
5. Du lundi de la Pentecôte,
6. Du 21 juillet, jour de la fête nationale,
7. De l’Assomption,
8. De la Toussaint,
9. Du 11 novembre,
10. Et enfin de la Noël.

Lorsqu’un jour férié coïncide avec un dimanche ou un jour habituel d’inactivité,


il est remplacé par un jour habituel d’activité.

V vacence
4-16-3 Durée
La durée des vacances est limitée à quatre semaines et, comme indiqué ci-dessus, le
droit se calcule au prorata du nombre effectif de journées de travail prestées au cours
de l'année civile (ou de jours assimilés) qui précède celle au cours de laquelle les
vacances annuelles doivent être accordées.
Elle doit être de 24 jours au moins pour douze mois de travail.

Chapitre II LE CONTRAT DE TRAVAIL

9-1 Définition
Un contrat de travail est un contrat de louage de travail par lequel une partie, le
travailleur, s'engage vis à vis de l'autre, l'employeur, à effectuer un travail contre
rémunération, dans un lien de subordination ou sous l'autorité d'un employeur (
Le contrat de travail requiert donc trois éléments constitutifs : un travail, une
rémunération et un lien de subordination.
.
Type de contrat

Le contrat de société : il s'agit du contrat par lequel deux ou plusieurs personnes


mettent quelque chose en commun en vue de partager les bénéfices qui pourront en
résulter.
Le contrat d'apprentissage : le contrat d'apprentissage se différencie du contrat de
travail par son objet. L'élément qui justifie la conclusion d'un contrat d'apprentissage
plutôt que la conclusion d'un contrat de travail est l'aspect didactique d'un contrat
d'apprentissage
10

Le contrat de stage : il se distingue du contrat de travail par sa finalité qui n'est pas de
permettre au stagiaire de subvenir à ses besoins en effectuant un travail, mais
d’acquérir une expérience professionnelle pratique en prestant certes un travail
dans un lien de subordination. La cause d'un tel contrat consiste en une formation
pratique dans l'entreprise.

9-5 Le travail bénévole, associatif, frauduleux et les faux indépendants

La rémunération faisant par essence défaut dans le cas du travail bénévole, il ne


pourrait s'agir d'un contrat de travail. Ce genre d’activité doit toutefois être réglementé
sous peine, à nouveau, de réinstaurer une certaine forme d’esclavage déguisé.

Il existe de la sorte une loi sur le statut des bénévoles volontaires. Il s’agit de la loi du
3 juillet 2005 entrée en vigueur le 6 février 2006 qui définit le volontariat ou le
bénévolat comme toute activité qui :

• • Est exercée sans rétribution ni obligation,

• • Est exercée au profit d’une ou de plusieurs personnes autres que celle qui
exerce l’activité, d’un groupe ou d’une organisation ou encore de la collectivité dans
son ensemble,

• • Est organisée par une organisation autre que le cadre familial ou privé de celui
qui exerce l’activité,

• • Qui n’est pas exercée par la même personne et pour la même organisation
dans le cadre d’un contrat de travail, d’un contrat de services ou d’une désignation
statutaire.

9-6 Les éléments constitutifs du contrat de travail

9-6-1 Le contrat

Le contrat de travail, comme tout contrat, requiert la réunion de quatre conditions pour
sa validité, soit le consentement des parties qui s'obligent, leur capacité à contracter,
un objet déterminé et une cause licite comme contenu des obligations (art. 1108
C.civ.). La sanction des vices du consentement est la nullité du contrat. Cette nullité
n'est toutefois qu'une nullité relative.

9-6-1-1 Le consentement

Les articles 1108 à 1118 du Code civil sont en principe applicables au contrat de
travail en sorte que l'erreur, le dol, la violence et la lésion peuvent théoriquement
conduire à la nullité du contrat de travail.

- L'erreur est une cause de nullité du contrat lorsqu'elle porte sur la substance même de
la chose qui en est l'objet.
11

- Le dol consiste en des manoeuvres pratiquées par l'une des parties au contrat sans
lesquelles l'autre partie n'aurait pas contracté (1116, al.1er du C.civ.). Un contrat
conclu suite à un dol n'est pas nul de plein droit. La partie qui invoque le dol doit
introduire une action en annulation (1117 C.civ.).

Droit du travail et de la sécurité sociale – 8479 / W-DDRO-003 / Mons Page 130


12

- La violence (1111 et 1115 C.civ.), rarement invoquée lors de la conclusion du contrat


de travail, consiste dans le fait qu'un contrat est conclu par crainte d'exposer sa
personne et sa fortune à un mal considérable, présent et injustifié.
- La lésion (1118C.civ) consiste en un déséquilibre entre les avantages que les parties
tirent du contrat. Elle ne vicie le contrat que lorsque la loi le prévoit et ne s'applique
dès lors pas au contrat de travail.

9-6-1-2 La capacité
Les règles en la matière sont celles du droit commun (majeur ou émancipé, ne pas être
placé sous statut d'incapacité). La loi sur le contrat de travail prévoit toutefois des
dispositions dérogatoires au droit commun en ce qui concerne les travailleurs
mineurs d'âge lesquels disposent d'une capacité plus grande pour conclure un contrat
de travail et pour disposer de leur rémunération (art. 43 à 46 bis de la loi relative au
contrat de travail). Il est toutefois interdit de faire travailler des mineurs encore soumis
à l'obligation scolaire à temps plein (soit jusque 15 ans). A partir de 15 ans, lorsque le
jeune a clôturé son cursus scolaire (études primaires et deux années du secondaire de
plein exercice) et 16 ans dans les autres cas, le mineur peut être engagé à temps partiel
dans les liens d'un contrat de travail pour autant que cet engagement ne fasse pas
obstacle à la formation à horaire réduit à laquelle il doit se soumettre (360 heures/an
jusqu'à 16 ans et 240 heures/an de 16 à 18 ans accompli).
9-6-1-3 L’objet
L'objet d'un contrat doit être déterminé ou déterminable et possible. L'objet d'un
contrat de travail est :
- l'exécution d'un travail :

9-6-1-4 Une cause licite


La fourniture d'un travail et le paiement d'une rémunération doivent avoir une cause
licite, c'est-à-dire non contraire à l'ordre public et aux bonnes moeurs. L'illicéité de la
cause entraîne la nullité absolue du contrat qui est censé ne jamais avoir existé et dont
aucun effet juridique ne pourra découler.
9-6-2 Le travail
Le but du contrat de travail est la fourniture de travail. En concluant un contrat de
travail, le travailleur contracte une obligation de moyen et non de résultat, sauf en ce
qui concerne les Droit du travail et de la sécurité sociale – 8479 / W-DDRO-003 /
Mons Page 131

Un contrat de travail à titre gratuit est impossible. Une rémunération doit être prévue.
Dans son acception générale, la rémunération constitue la contrepartie du travail qui
est exécuté en vertu d'un contrat de travail.
9-6-4 L’autorité
Pour qu'il y ait contrat de travail, il faut que le travailleur exécute son travail dans un
lien de subordination, c’est-à-dire sous l'autorité de l'employeur.
9-7 Les parties au contrat
Quoique cela ne soit stipulé expressément nulle part, il est admis que le travailleur doit
être une personne physique. Cela justifie que le contrat de travail peut être annulé en
13

cas d'erreur sur l'identité du travailleur (intuitu personae) et que le contrat de


travail prend fin en cas de décès dudit travailleur, sans que ses héritiers ne soient tenus
par ses droits ou obligations.
En revanche, le contrat de travail est en principe conclu sans tenir compte de la
personne de l'employeur en sorte que l'erreur quant à son identité ne conduit pas à
la nullité du contrat et qu'en cas de décès de l'employeur, le contrat de travail ne
prend pas fin.
9-8 Forme du contrat
Le contrat de travail pour une durée indéterminée ne doit pas faire l'objet d'un écrit.
Dans tous les autres contrats de travail, l'écrit est obligatoire, soit :
• • pour un contrat à durée déterminée,
• • pour un travail nettement défini,
• • pour un remplacement,
• • pour un travail temporaire ou intérimaire.

9-11 Les clauses particulières du contrat de travail


9-11-1 Clause d'essai - notion (pour mémoire)
La période d'essai avait pour finalité de permettre à l'employeur d'éprouver les
aptitudes professionnelles du salarié et d'accorder à celui-ci le temps nécessaire pour
vérifier si la fonction exercée le satisfait. La caractéristique de la clause d'essai était de
donner tant à l'employeur qu'au travailleur la faculté de rompre plus rapidement le
contrat au cours de cette période.
9-11-4 Clause de cautionnement
Le cautionnement constitue le privilège ou la garantie de l'employeur pour toute
créance résultant de l'inexécution totale ou partielle des obligations du travailleur.

30 LES RISQUES PROFESSIONNELS


La notion de risques professionnels recoupe deux aspects, d’une part celui qui a trait
aux accidents du travail ou sur le chemin du travail, d’autre part celui qui concerne les
maladies professionnelles.
30-1 L’accident du travail au sens large
30-1-1 Notion
Selon l’article 7 de la loi du 10 avril 1971 sur les accidents du travail, est considéré
comme accident du travail tout accident qui survient à un travailleur dans le cours
et par le fait de l’exécution du contrat de travail et qui produit une lésion.
30-1-2 La charge de la preuve et l’événement soudain
La victime d'un accident du travail n’est tenue de prouver que 3 aspects:
• • (1) un événement soudain ;
• • (2) une lésion, selon l'article 9 de la loi du 10 avril 1971, de manière à établir
l'existence d'un accident ;
• • (3) que l'accident est survenu dans le cours de l'exécution du contrat, selon
l'article 7, al.1er, de la loi du 10 avril 1971, de manière à établir l'existence d'un
accident du travail.

).
14

30-1-3 L’accident sur le chemin du travail


L'article 8, §1er de la loi du 10 avril 1971 sur les accidents du travail stipule qu’est
également considéré comme accident du travail l'accident survenu sur le chemin du
travail et que le chemin du travail s'entend du trajet normal que le travailleur doit
parcourir pour se rendre de sa résidence au lieu de l'exécution du travail, et
inversement.
Il en découle que le chemin du travail est déterminé par des points de départ - la
résidence - et d'aboutissement - le lieu de travail - (ou inversement) des trajets
effectués par les travailleurs.
Pour qu'il y ait accident sur le chemin du travail, il est ainsi requis :
• • que le travailleur ait quitté sa résidence pour rejoindre le lieu du travail ou
inversement,
• • et que c’est sur ce trajet (ou le trajet inverse) qu'il ait été victime d'un accident
du travail.

L'accident survenu sur le trajet se situant non pas de la résidence du travailleur au lieu
de travail, mais sur le chemin se situant au delà du lieu de travail à l’aller (ou au-delà
du lieu de la résidence au retour), n’est pas un accident survenu sur le chemin du
travail, étant entendu que le législateur a voulu mettre à charge de l'employeur le
risque d'accident professionnel que rencontre un travailleur soit en exécutant son
travail soit en se rendant sur les lieux du travail ou en revenant de celui-ci.
30-1-4 La consolidation
Lorsqu’un travailleur a bien été victime d’un accident du travail ou sur le chemin du
travail dûment reconnu par l’assureur loi sous le contrôle du FAT (actuellement
FEDRIS), il sera, hormis l’hypothèse du décès, soumis à des périodes d’incapacité,
dans un premier temps totale, puis partielle, avant d’entrer en phase dite de
«consolidation»

30-2 La maladie professionnelle


30-2-1 Notion
Une maladie professionnelle est une maladie provoquée par l’exercice de la profession
du travailleur.
30-2-2 La liste ou système fermé et le système ouvert
Le principe veut que le travailleur victime d’une maladie provoquée par l’exercice de
sa profession soit indemnisé par le biais d’un système d’assurance publique sous le
contrôle du fonds des maladies professionnelles, FMP en abrégé, actuellement devenu

Vous aimerez peut-être aussi