Eps DF-1
Eps DF-1
Eps DF-1
PROGRAMMES DE SANTE
Par
La gestion axée sur les résultats est une approche globale de la gestion des projets et des
programmes qui vise principalement à définir des résultats mesurables ainsi que les méthodologies
et les outils à utiliser pour obtenir ces résultats.
• Génération des connaissances : répondre aux besoins d'informations-clé (mise en œuvre, impact)
sur le projet/programme, politique, stratégie, etc.
• Apprentissage : Apprendre de l'expérience en examinant ce qui marche, ce qui ne marche pas et
pourquoi.
• Responsabilité / Redevabilité : rendre compte de l'utilisation des ressources (humaines ,
financières, etc.).
Objets d’évaluation:
Actions locales
Interventions en santé
Programmes de santé publique
Actions de promotion de la santé
Campagnes de communication
Qu’entend-on par suivi?
« Procédé par lequel l’on scrute l’état d’avancement d’un programme/projet quant à la
réalisation des objectifs définis, et ce par la surveillance des activités menées, l’utilisation des
ressources et les résultats obtenus ».
Le suivi consiste « à collecter et à analyser systématiquement l’information pour suivre les progrès
réalisés par rapport aux plans établis, et vérifier leur conformité avec les normes établies ».
Il permet d’identifier les tendances et les schémas qui se dessinent, d’adapter les stratégies et de
guider la prise de décisions relatives à la gestion du projet/programme
Les questions clés pour le suivi, dans la mesure où elles se rapportent aux objectifs du cadre logique.
Il convient de noter que ces questions portent davantage sur les objectifs de niveau inférieur – apports,
activités, et (dans une certaine mesure) réalisations. En effet, les réalisations et la finalité sont généralement
des changements (particulièrement en matière de connaissance, d’attitudes et de pratiques/comportements)
qu’il est plus difficile de mesurer, et nécessitent des délais plus longs et une appréciation plus ciblée,
fournie par les évaluations.
• Apports:
✓ Des fonds, du personnel et du matériel sont-ils disponibles en temps voulu?
✓ Leur quantité et leur qualité sont-elles suffisantes?
• Activités :
✓ Les activités sont-elles mises en œuvre conformément au calendrier et au budget?
✓ Les activités mènent-elles aux produits attendus?
• Produits: Quels sont les impressions des bénéficiaires en ce qui concerne les activités?
• Réalisations: Les produits mènent-ils aux réalisations correspondantes?
• Finalité: Mesurer les changements au niveau de la finalité exigeant plus de temps, cette phase relève de
l’évaluation et non du suivi
On se pose au final des questions comme:
✓ Quelle est la cause des retards ou des résultats non attendus?
✓ Existe-t-il un phénomène qui devrait inciter l’équipe de gestion à modifier le plan de mise en œuvre de
l’opération?
Un projet/programme fait généralement le suivi d’une variété d’éléments, suivant ses besoins spécifiques en
matière d’information. Voici les différents types de suivi qui sont fréquemment utilisés dans un système de
suivi de projet/ programme.
Le suivi des résultats est axé sur les effets et l’impact du projet: Il s’agit d’une forme d’évaluation visant
à déterminer si le projet/programme est en voie d’atteindre les résultats planifiés (produits, réalisations et
impact) et s’il a des effets non recherchés (positifs ou négatifs).
Le suivi du processus (des activités) évalue l’utilisation des apports et des ressources, l’avancement des
activités et la réalisation des produits. Il sert à analyser «comment » les activités sont exécutées – leur
efficacité en termes de respect des délais et d’utilisation des ressources.
Le suivi de la conformité vérifie la conformité du projet avec les règlements définis par les donateurs et
les résultats attendus, les modalités des subventions et des contrats, les lois et règlements publics locaux
et les valeurs morales.
Le suivi du contexte (de la situation) surveille l’environnement du projet, notamment les hypothèses et
les facteurs qui peuvent nuire à la réalisation du projet, mais aussi les imprévus.
Le suivi des bénéficiaires est axé sur la perception qu’ont les bénéficiaires du projet/programme. Il
permet de mesurer la satisfaction et de recenser les réclamations des bénéficiaires, notamment en ce qui
concerne leur participation, la façon dont ils sont traités, l’accès aux ressources et les changements
apportés. Parfois appelé «suivi par contact des bénéficiaires», il comprend souvent un mécanisme de
prise en compte des remontées d’information des parties prenantes.
Le suivi financier garantit les comptes par apport et par activité dans des catégories prédéfinies
de dépenses. Il est souvent mené conjointement avec le suivi de la conformité et du processus.
Le suivi organisationnel est axé sur la viabilité, le développement institutionnel et le
renforcement des capacités dans le cadre du projet/programme et au niveau des partenaires. Il est
souvent mené conjointement avec les mécanismes de suivi de l’organisation d’exécution.
Résumé de la différence du suivi et de l’évaluation
• Le suivi est une activité • L’évaluation est une activité
de routine & continue limitée dans le temps et périodique
interne au programme externe ou interne
exécutée par ceux qui travaillent peut évaluer l’ Impact
dans le cadre du programme
fournit les preuves des changements
régulière
attribuables au programme
permettant l’analyse de la
rigoureuse et nécessite un modèle de
performance actuelle
mise en application
permettant l’ analyse des coûts
Résumé des principaux types d’évaluation
Selon le moment de l’évaluation
L’évaluation formative est menée durant la mise en L’évaluation finale est une évaluation
œuvre d’un projet/programme pour améliorer les récapitulative (et souvent externe) menée au terme
performances et vérifier la conformité. de la mise en œuvre pour évaluer la mesure dans
L’évaluation récapitulative est réalisée au terme de laquelle les objectifs prévus du projet/programme
la mise en œuvre pour mesurer l’efficacité et ont été atteints. Tout programme/projet de santé
l’impact du projet/programme.(souvent interne) publique devrait faire l’objet d’une évaluation
L’évaluation à mi-parcours est une évaluation finale, interne ou externe.
formative conduite au milieu de la phase de mise en
L’évaluation ex-post est effectuée quelque
œuvre. Tout programme/projet dont la durée dépasse
temps après la mise en œuvre pour évaluer
24 mois doit faire l’objet d’une analyse, d’une
l’impact et la durabilité à long terme du
évaluation ou d’un examen à mi-parcours. En
projet/programme
général, elle est interne.
Selon les personnes qui mènent l’évaluation
L’évaluation interne ou autoévaluation est réalisée par L’évaluation participative est menée avec les
les responsables de la mise en œuvre d’un bénéficiaires et d’autres acteurs clés, et peut
projet/programme. Elle peut être moins onéreuse qu’une favoriser leur autonomisation en renforçant leurs
évaluation externe et contribuer à renforcer les capacités capacités, leur implication et leur soutien.
et l’implication du personnel. Moins crédible aux yeux de L’évaluation conjointe est le fruit d’une
certaines parties prenantes, telles que les donateurs, elle collaboration entre plusieurs partenaires
est considérée comme plus subjective. Elle est plus axée d’exécution.
sur les enseignements à tirer que sur la Redevabilité. Elle permet:
L’évaluation externe ou indépendante est effectuée par • de bâtir un consensus à différents niveaux,
des évaluateurs qui ne font pas partie de l’équipe de mise • de gagner en crédibilité et ,
en œuvre et apportent ainsi un certain degré d’objectivité • d’assurer un soutien concerté.
et, bien souvent, un savoir-faire technique. Elle est axée
sur la redevabilité.
Selon les techniques ou méthodes d’évaluation
Une évaluation en temps réel est une évaluation Une évaluation thématique est axée sur un thème
menée pendant la mise en œuvre du spécifique, tel que la problématique hommes femmes ou
projet/programme pour fournir des informations l’environnement, et porte généralement sur différents
immédiates sur les moyens d’améliorer la mise en projets/programmes ou l’ensemble de l’organisation.
œuvre en cours. Elle est plus axée sur les
Une évaluation par secteur/ par groupe sectoriel
enseignements à tirer en temps réel que sur l’impact
porte sur un ensemble d’activités, de projets ou de
ou la redevabilité.
programmes connexes, généralement menés dans des
Une méta-évaluation est utilisée pour évaluer le
lieux différents et mis en œuvre par plusieurs
système d’évaluation. Elle est principalement utilisée
organisations (par exemple, les Sociétés nationales, les
pour:
Nations Unies et des ONG).
• dresser l’inventaire des évaluations pour orienter le
Une évaluation d’impact est axée sur l’effet plutôt que
choix des activités d’évaluation;
sur la gestion et l’exécution d’un projet/programme. De
• faire une synthèse des résultats de l’évaluation;
ce fait, elle est généralement réalisée après
• vérifier la conformité avec les politiques relatives
l’achèvement du projet dans le cadre d’une évaluation
à l’évaluation et les meilleures pratiques;
finale ou d’une évaluation expost. Toutefois, l’impact
• voir si les évaluations sont bien diffusées et
peut être mesuré pendant la mise en œuvre dans le cas
utilisées pour favoriser l’apprentissage
des projets/ programmes à plus long terme et lorsque
institutionnel et le changement, entre autres.
cela est faisable.
Selon le niveau des quatre type de planification
Evaluation des politiques:
o Agenda
o Formulation de la politique
o Mise en place de la politique
o Mise en œuvre de la politique
o Evaluation de la politique
Evaluation stratégique:
o Vise à apprécier l’adéquation entre le programme et les problèmes à résoudre
o Juger de la pertinence des objectifs du programme en regard des problèmes qui affectent la population considérée.
o Questions posées à répondre:
1. Les objectifs du programme correspondent-ils aux problèmes définis et aux priorités telles qu’établies pour
cette population ?
2. Quelle peut être la contribution du programme à la solution des problèmes posés ?
3. En l’absence du programme, la situation serait-elle aggravée ?
en deux temps
o Evaluation de la pertinence théorique (« ex ante ») qui fait appel des études, documents ou toutes autres
informations disponibles pour juger de la pertinence du programme proposé ;
o Evaluation de la pertinence réelle (« ex post ») qui porte sur les résultats obtenus par la mise en œuvre du
programme tel qu’implanté. La pertinence réelle prend en compte les effets du programme, résultats et
conséquences.
Evaluation tactique ou structurelle:
Evaluation opérationnelle:
o Porte sur les aspects les plus opérationnels de la planification et de la programmation, c’est-à-dire la mise
en œuvre et l’implantation.
o Préoccupe des objectifs opérationnels en rapport avec les activités et les ressources du programme.
o Comporte des supervisions et des méthodes de contrôle à la fois technique (diagramme de Gantt) et
administratif
Elle permet de vérifier
Si les opérations progressent conformément au plan établi
Si et dans quelle mesure on s’éloigne de la situation de départ pour se rapprocher du but
Que la méthodologie adoptée est efficace compte tenu des résultats obtenus et des ressources
utilisées
Notion de devis d’évaluation
Plusieurs vocables qui renvoient à une même réalité: indiquer comment vous allez procéder pour
répondre aux questions d’évaluation
Devis comme étant l’ensemble de la démarche, approches et méthodologie adoptées pour une
évaluation: devis =protocole
Devis comme étant la méthodologie adoptée pour répondre aux questions d’évaluation
Cadre d’évaluation des programmes de la santé (Qu’est-ce qui peut être évalué?):
Critères et Normes
Les critères d’évaluation déterminent ce que nous évaluons :
Normes et politiques: L’action d’un programme devrait être conforme aux politiques et aux lignes
directrices qu’elle a adoptées.
Pertinence et adéquation: La mesure dans laquelle une intervention est adaptée au contexte et aux
besoins locaux et vient compléter les interventions d’autres acteurs.
Efficience: La mesure dans laquelle les résultats ont été atteints de la façon la moins coûteuse et dans les
délais impartis.
Efficacité: La mesure dans laquelle une intervention a atteint, ou est susceptible d’atteindre, les résultats
immédiats escomptés.
Couverture. La mesure dans laquelle des groupes de population sont inclus ou exclus d’une intervention,
et l’impact différencié de l’intervention sur ces groupes.
Impact. Les effets positifs ou négatifs, prévus ou fortuits, directs ou indirects qu’entraîne une intervention.
Cohérence. La mesure dans laquelle l’intervention est compatible avec les politiques pertinentes (p.ex., en
matière d’aide humanitaire, de sécurité, de commerce, de défense militaire et de développement) et tient
compte des considérations d’ordre humanitaire et des questions liées au respect des droits de l’homme.
Durabilité et interconnectivité. La probabilité de voir les effets d’une intervention persister après que
l’aide des donateurs aura pris fin.
Les normes d’évaluation régissent la façon dont le programme mène ses évaluations:
L’idéal serait que l’évaluation puisse adopter une approche holistique qui prenne en compte ces différents
aspects. Toutefois, faute d’adopter une approche d’évaluation holistique, le choix des points sur lesquels
l’évaluation se focalise devrait dépendre, dans une grande mesure, de la phase de développement du projet
lui-même. Par exemple:
Pendant la phase initiale, planification du projet et développement, une évaluation est utile pour
identifier les besoins:
– Qui a besoin de quoi, et dans quelle situation? Une fois que cela a été identifié, la planification peut
s’attaquer à la stratégie à mettre en œuvre et aux mesures qui ont les meilleures chances d’être efficaces.
– De quel genre d’intervention a-t-on besoin?
– Comment la population cible peut-elle être le mieux touchée, et quelle est la manière la plus efficiente
de le faire?
Pendant la phase pilote, l’évaluation étudie comment les méthodes d’intervention et les activités sont
mises en œuvre, et ce avec quels résultats, quels effets:
– L’intervention touche-t-elle sa population cible, combien de personnes, etc.?
– Est-elle mise en œuvre comme prévu?
– Utilise-t-elle une méthode appropriée pour atteindre ses objectifs?
– Quels sont les facteurs favorables et les contraintes?
– Comment pourrait-elle être améliorée?
– Les buts et les objectifs ont-ils besoin d’être révisés?
– Y a-t-il des résultats inattendus?
– Quels changements ont lieu? comment? pourquoi?
Quand le projet est plus avancé, nous prêtons davantage d’attention à des
questions telles que:
– Atteint-il ses buts et ses objectifs?
– dans quelles conditions?
– Comment a-t-il changé par rapport au plan original?
– Quel impact le projet a-t-il?
Ainsi l’analyse des réalisations du projet telles que les produits, les résultats, les effets et les impacts du projet
devient plus importante au fur et à mesure que l’intervention avance.
L’idéal serait donc que l’évaluation soit planifiée pour avoir lieu en parallèle avec le développement d’un projet,
mais cela ne se produit pas toujours. Dans le pire des cas, les évaluations sont «rajoutées» après coup et prévues
pour faire une évaluation sommative, vers la fin d’un contrat.
Pourquoi évaluer? Ou : Le rôle de l’évaluation dans la planification et la gestion de projets et de
programmes de santé
C’est pour quatre raisons qu’ une évaluation est exigé:
1. Pour améliorer nos stratégies et nos actions en vue de satisfaire les besoins des populations ciblées par nos
mesures et actions;
2. Pour nous aider à prendre des décisions éclairées sur la planification à venir;
3. Pour clarifier les options disponibles; et
4. Pour justifier la dépense de fonds publics.
Quand devriez-vous évaluer – intégrer l’évaluation dans la planification
L’idéal serait que les projets intègrent une certaine forme de contrôle et d’évaluation dès le départ. Les raisons
en sont évidentes:
Tout est encore frais dans l’esprit des sponsors et des directeurs du projet, en particulier les éléments clés
du projet qu’il sera nécessaire d’étudier attentivement;
Le but et les attentes de l’évaluation peuvent être définis et les fonds nécessaires budgétés;
le choix des informations à recueillir et leurs sources peut être effectué dès le début;
des questions en rapport avec la stratégie, les mesures et les actions de la prévention dans son ensemble
peuvent être englobées dans l’évaluation;
une bonne procédure de «feed-back» peut être planifiée.
Identifier les destinataires de l’évaluation (les personnes et institutions susceptibles d’être
concernées par les résultats et les constats d’évaluation)
Planificateurs du projet
Financeurs et sponsors du projet
Personnes mettant en œuvre le projet
Populations-cible de l’intervention
Personnes travaillant directement ou indirectement avec ces groupes cible
Autres planificateurs en prévention
Décideurs.
Partie 2: Six étapes clés de l’évaluation de projets/programmes de santé
Mesure selon laquelle l’action de développement, ou un partenaire, opère selon des critères, des normes, des
orientations spécifiques, ou obtient des résultats conformes aux objectifs affichés ou planifiés.
Définition de l’indicateur
Facteur ou variable, de nature quantitatif ou qualitatif, qui constitue un moyen simple et fiable de mesurer et
d’informer des changements liés à l’intervention ou d’aider à apprécier la performance d’un acteur du
développement.
INDICATEURS DE PROCESSUS ET DE RÉSULTATS
Les indicateurs, tout comme les objectifs et les questions d'évaluation, peuvent être envisagés par rapport au
processus ou par rapport aux résultats.
Les indicateurs de processus nous aident à comprendre les raisons pour lesquelles un programme fonctionne ou
répond à la norme acceptée. Ils mesurent des éléments tels que la conception, le développement de systèmes, et le
fonctionnement ou la mise en œuvre.
Les indicateurs de résultats aident à savoir si le programme permet d'atteindre le changement attendu. Même si
l'on ne peut pas mesurer le résultat final, on peut utiliser des indicateurs qui signalent si l’on se trouve sur la
bonne voie. Par exemple, l’indicateur « l'intention de changer » peut être un prédicteur d'un changement réel de
comportement. Il aide à énoncer les indicateurs de résultats en pourcentage ou en proportion du changement (tels
que « 10 % d'augmentation dans les résultats des tests »). Cela permet de comparer ce qui a été réalisé par rapport
à la situation initiale.
Question d'évaluation, type d'activité, extrants et indicateurs du processus
Question d'évaluation Activité s'inscrivant au Extrants Indicateurs de processus
programme
Tenue de réunions de coalition 12 réunions de coalition pour Nombre de réunions tenues
pour l'allaitement l'allaitement d'ici la fin de l'année
5 affiches différentes sur Nombre d'affiches créées
l'allaitement, créées en 6 mois,
encourageant l'allaitement
500 exemplaires des 5 différentes Nombre d'affiches distribuées
affiches distribuées en milieu
travail dans la collectivité en 6
Élaboration et diffusion d'affiches Nombre de milieux de travail à
mois
promotionnelles recevoir les affiche
Production de lignes directrices Un document d'orientation Nombre de lignes directrices
Avons-nous mis le programme sur l'élaboration de politiques préparé pour les lieux travail en 6 créées
en œuvre comme planifié favorables l'allaitement pour les mois et qui porte sur la façon
lieux de travail d'élaborer des politiques
favorables à l'allaitement
Travail avec les députés 2 réunions tenues avec les députés Nombre de réunions tenues avec
provinciaux pour obtenir leur provinciaux de la collectivité, des députés provinciaux dans la
appui d'ici la fin de l'année, au sujet des collectivité
politiques favorables à
l'allaitement
Question d'évaluation, objectifs axés sur les résultats et indicateurs possibles de
résultats
Quelques autres considérations importantes en ce qui concerne la portée (la taille) du système de suivi et d’évaluation
sont:
• la portée géographique du projet/programme, notamment l’accessibilité des régions où celui-ci est mené;
• l’ampleur démographique du projet/programme, notamment les populations cibles spécifiques et leur accessibilité;
• le calendrier ou la durée du projet/programme, notamment les besoins en matière de suivi et d’évaluation existant avant
et après le projet;
• les ressources humaines et le budget disponibles.
ÉTAPE 2 – Planifier la collecte et la gestion des données
Après avoir défini les besoins du projet/programme en matière d’information, une collecte fiable et une bonne gestion des
données doivent être mises en place afin que celles-ci puissent être efficacement analysées et utilisées comme
informations. La collecte et la gestion de données sont indissociables dans la mesure où le traitement des données
commence au moment où celles-ci sont collectées
Un plan de suivi et d’évaluation est un tableau qui s’appuie sur le cadre logique d’un projet/programme pour détailler les
exigences clés du suivi et de l’évaluation pour chaque indicateur et hypothèse. Il résume les informations sur les
indicateurs (mesure) dans un seul tableau: une définition détaillée des données, ses sources, les méthodes et le calendrier
de la collecte, les personnes responsables et le public ciblé, et l’utilisation des données.
Déterminer s’il existe des données secondaires
Une considération importante, en ce qui concerne les sources de données, est la disponibilité de données secondaires
fiables. Les données secondaires ne sont pas collectées dans le cadre du projet, mais répondent néanmoins à ses besoins en
information. (En revanche, les données primaires sont recueillies directement dans le cadre du projet/programme.)
Exemples de données secondaires :
• Une évaluation de la vulnérabilité et des capacités (EVC) menée par un programme portant sur le même domaine
d’activité.
• Les statistiques démographiques du bureau national du recensement, du bureau central de la statistique, du ministère de la
Santé, etc.
• Des cartes et des photos aériennes des terres dégradées, fournies par le ministère de la Conservation des sols.
• Des informations sur la santé, la sécurité alimentaire et le niveau nutritionnel de l’UNICEF, de l’Organisation des Nations
Unies pour l’alimentation et l’agriculture et du Programme alimentaire mondial.
• Les registres de fréquentation et de réussite scolaires du ministère de l’Éducation
Les données secondaires sont importantes car elles peuvent faire économiser beaucoup de temps et d’argent. Elles peuvent
également être utilisées pour trianguler les sources de données et vérifier (prouver) l’analyse et les données primaires
collectées directement dans le cadre du projet/programme.
Cependant, il est essentiel de s’assurer que les données secondaires sont pertinentes et fiables.
• 40% des ménages passent plus de deux heures à • Lors des discussions de groupe, les femmes ont dit qu’elles
collecter de l’eau à des fins domestiques. passaient une grande partie de leur journée à collecter de
l’eau potable, surtout pendant la saison sèche, et que, par
conséquent, elles manquaient d’eau pour l’hygiène
personnelle et domestique
• Données de l’approche quantitative: analyses
statistiques descriptives ou analytiques
La triangulation peut inclure une combinaison de sources primaires et secondaires, des méthodes quantitatives et
qualitatives, ou des techniques participatives et non participatives, comme suit:
Exemple de la triangulation des sources de données: Lorsque vous caractérisez la perception de la communauté dans
un projet « travail contre rémunération», vous devez inclure non seulement les personnes sélectionnées pour le projet,
mais aussi celles qui ne l’ont pas été, car elles peuvent avoir une perspective différente (p. ex., sur le processus de
sélection des participants au projet). Vous devez aussi prendre en compte les opinions de l’équipe chargée du projet,
des partenaires et d’autres groupes locaux qui travaillent dans la zone du projet/programme.
Exemple de la triangulation des méthodes de collecte de données: Une enquête est menée auprès des ménages pour
déterminer la perception qu’ont les bénéficiaires d’un projet « travail contre rémunération» ; elle est complétée par un
groupe de discussion et des entretiens avec les informateurs clés que sont les participants au projet « travail contre
rémunération» et d’autres membres de la communauté.
Définir les critères d’échantillonnage
Un échantillon est un sous-ensemble d’une population entière, sélectionné pour être étudié et tirer des
conclusions sur la population dans son ensemble. L’échantillonnage (le processus de sélection d’un
échantillon) est un aspect essentiel de l’organisation de la collecte de données primaires.
deux grands types d’échantillons, selon le degré d’exactitude et de précision requis :
• Échantillons aléatoires (probabilité): Ils sont déterminés de manière quantitative et permettent, sur la
base de statistiques, de réaliser des généralisations plus précises sur l’ensemble de la population.:
l’échantillonnage aléatoire simple, l’échantillonnage aléatoire stratifié, l’échantillonnage en grappes,
l’échantillonnage à plusieurs grades,
• Échantillons par choix raisonné (non aléatoire): Ils sont composés de manière qualitative et ne font pas
appel aux statistiques ; ils comprennent généralement des échantillons ciblés, plus petits, de la population,
mais sont insuffisamment fiables d’un point de vue statistique pour permettre des généralisations sur
l’ensemble de la population: L’échantillonnage de commodité, l’échantillonnage déterminé par choix
raisonné, et l’échantillonnage en fonction des répondants.
Déterminer la taille de l’échantillon
La taille de l’échantillon est calculée en utilisant des équations spécifiques au type d’enquête
(descriptive/unique ou comparative/enquête initiale-finale; toutes deux sont décrites ci-après) et au type
d’indicateur utilisé comme base pour le calcul (moyenne/nombre entier ou proportion/pourcentage).
Plusieurs formes de variables clés doivent être déterminées pour chacune de ces équations, chacune
influant sur la taille de l’échantillon. Bien qu’il n’y ait pas de valeurs « justes » pour ces formes de
variables, il existe des normes acceptées et des « règles d’or ». Par exemple, pour les enquêtes
descriptives/uniques, le niveau de confiance et la marge d’erreur de l’échantillonnage font partie des
variables clés à prendre en compte. La norme acceptée varie de 90 à 95% pour le niveau de confiance et
de 5 à 10% pour la marge d’erreur d’échantillonnage.
Techniques et outils de collecte des données
Approches Méthodes Techniques Instruments
Quantitative Enquête Interview Questionnaire
Entretien individuel
Observation Grille d’observation
Liste de vérification
Examen (clinique, biologique Echelle d’appréciation
ou recueil à partir de dossiers et Formulaire de collecte des données, Fiche de
registres cliniques) collecte des données, Feuille de température,
Partogramme
Protocole anesthésique, Protocole opératoire
Revue documentaire (livre, Analyse du contenu Grille d’analyse du contenu
revue, rapports de recherche,
littérature grise)
Qualitative Enquête Entretien individuel approfondi Guide d’entretien ordonné
Entretien de groupe ou focus Guide d’entretien semi-structuré ou ouvert
groupe Guide d’entretien structuré ou semi-structuré
Observation
Grille d’observation
Revue documentaire (livre, Analyse du contenu Grille d’analyse du contenu
revue, rapports de recherche,
littérature grise)
Élaborer les enquêtes
Les enquêtes sont une méthode ordinaire de collecte de données pour le suivi et l’évaluation de projets/programmes.
Elles peuvent être classées de différentes façons, par exemple :
Selon la méthode utilisée – en personne, par courrier, par téléphone, etc. Elles utilisent généralement les techniques
d’entretien questions ou énoncés auxquels les gens répondent),
Les techniques de mesure (p. ex., poids du nourrisson pour déterminer l’état nutritionnel), ou une combinaison des
deux. À moins que l’ensemble de la population ne doive être interrogé, une certaine forme d’échantillonnage (voir plus
haut) doit être utilisée pour les enquêtes.
Une distinction importante peut être faite, suivant la manière dont les questions sont posées :
Les enquêtes semi-structurées
Les enquêtes structurées
Une autre distinction importante peut être faite, suivant le moment et la fonction de l’enquête:
Une enquête descriptive cherche à obtenir des données représentatives sur une population à un seul point dans le
temps, sans faire de comparaisons entre des groupes (comme une appréciation unique des besoins).
Une étude comparative vise à comparer les résultats entre des groupes – soit la même population en deux points dans
le temps (p. ex., études de référence initiale et finale), soit deux groupes distincts au même moment (p. ex., groupe
expérimental et groupe témoin)
Quelques considérations pratiques supplémentaires doivent être prises en compte dans la préparation de la collecte
de données :
Élaborer des lignes directrices relatives à la collecte de données. Cela permet de garantir l’harmonisation, la cohérence
et la fiabilité tout au long du processus de collecte de données, quand celui-ci est mené par plusieurs personnes.
Tester à l’avance les outils de collecte de données. Cela permet de détecter les questions ou les techniques posant
problème, de vérifier le temps nécessaire pour la collecte, de recenser des questions éthiques éventuelles et de renforcer
les compétences des personnes chargées de la collecte des données.
Effectuer une traduction et une traduction inverse des outils de collecte des données. Cela permet de garantir que les
outils sont corrects du point de vue linguistique, adaptés à la réalité culturelle et satisfaisants.
Former les personnes chargées de la collecte des données. Cela inclut de présenter le système de collecte de données ;
les techniques, les outils et l’éthique de la collecte des données ; les compétences en communication interpersonnelle
adaptées à la culture cible; et un exemple concret de collecte de données.
Répondre aux questions d’ordre éthique. Il s’agit de détecter les préoccupations de la population cible et d’y répondre.
Il faut s’assurer que les autorités locales ont délivré les permissions et autorisations nécessaires, que les coutumes et les
habitudes vestimentaires locales sont respectées, et que la confidentialité et la participation volontaires sont garanties
Comment réduire au minimum les coûts de la collecte de données ?
Les questions suivantes peuvent aider à simplifier la collecte de données et à réduire les coûts :
L’information est-elle nécessaire et suffisante? Collecter seulement ce qui est nécessaire pour la gestion et
l’évaluation du projet/programme.
Y a-t-il des sources fiables de données secondaires?
La taille de l’échantillon est-elle suffisante mais pas excessive ?
Les instruments de collecte de données peuvent-ils être simplifiés ? Éliminer les questions inutiles des
questionnaires et des listes de contrôle.
Est-il possible de faire appel à des membres compétents de la communauté locale pour la collecte de
données ? Ces personnes peuvent être des étudiants, du personnel de santé, des enseignants, des
responsables gouvernementaux et des travailleurs communautaires. Cela peut entraîner des dépenses de
formation, mais des économies considérables sont réalisées en embauchant une équipe d’enquêteurs
externes. Le fait que les enquêteurs locaux connaissent la population, la langue locale, etc., est un autre
avantage.
Y a-t-il d’autres méthodes de réduction des coûts? Parfois les approches qualitatives ciblées (p. ex.,
évaluation participative rapide – EPR) peuvent réduire les coûts de la collecte de données, de la gestion des
données et des analyses statistiques requises par une enquête lorsque la précision statistique n’est pas
nécessaire. Les questionnaires auto-administrés peuvent aussi réduire les coûts.
Planifier la gestion des données
La gestion des données fait référence aux processus et aux systèmes qu’un projet/ programme utilise pour stocker et gérer
les données de suivi et d’évaluation de manière systématique et fiable, ainsi que pour y accéder.
Sept considérations clés doivent être prises en compte dans la planification d’un système de gestion des données d’un
projet/programme :
Format des données. Les données générées se présentent sous différentes formes, mais sont principalement: a.
numériques (feuilles de calcul, bases de données); b. descriptives (rapports descriptifs, listes de contrôle,
questionnaires); c. visuelles (photographies, vidéos, graphiques, cartes, diagrammes); d. audio (enregistrements
d’entretiens, etc.).
Les formats de données peuvent être physiques (p. ex., documents conservés dans des classeurs) ou électroniques (p. ex.,
feuilles de calcul stockées dans une base de données informatique
Organisation des données. Les données sont généralement classées selon un ou plusieurs des critères suivants :
a. données organisées de manière chronologique (p. ex., par mois, trimestre, année);
b. données organisées en fonction du lieu;
c. données organisées en fonction du contenu ou du domaine d’intérêt (p. ex., différents objectifs d’un projet);
d. données organisées en fonction du format (p. ex., rapports de projet, rapports aux donateurs, documents techniques).
Disponibilité des données. Les données devraient être accessibles par leurs utilisateurs prévus et protégées contre toute
exploitation non autorisée (voir ci-dessous). Les principales considérations relatives à la disponibilité des données sont
les suivantes :
a. L’accès. Comment les autorisations d’accès aux données sont-elles accordées et contrôlées (p. ex., disques et
dossiers informatiques partagés, intranets)
b. La recherche. Comment les données peuvent-elles être recherchées et trouvées (p. ex., grâce à des mots clés)
c. L’archivage. Comment les données sont-elles stockées et récupérées pour une utilisation future?
d. La diffusion. Comment les données sont-elles diffusées
Sécurité des données et considérations juridiques. Les projets/programmes doivent tenir compte des considérations
liées à la sécurité des données confidentielles, ainsi que des obligations juridiques à l’égard des gouvernements, des
donateurs et autres partenaires. Les données doivent être protégées contre les utilisateurs non autorisés. Il peut s’agir
tant d’un verrou sur un classeur que de logiciels de protection contre les virus informatiques et de pare-feux.
Technologies de l’information (TI).. Les technologies de l’information utiles pour la gestion des données dans le cadre
du suivi et de l’évaluation comprennent:
• les assistants numériques personnels pour enregistrer les résultats de l’enquête;
• les feuilles de calcul Excel pour le stockage, l’organisation et l’analyse des données ;
• le logiciel Microsoft Access pour créer des bases de données faciles à utiliser pour saisir et analyser les données ;
• SharePoint, un intranet accessible sur le web pour stocker, échanger et discuter des données collectées dans le cadre
du suivi et de l’évaluation;
• le système intégré de gestion de la planification doté d’une plateforme Internet pour la saisie, l’organisation, l’analyse
et l’échange d’informations.
Contrôle de la qualité des données. Il est important de définir des procédures de vérification et de nettoyage des
données ainsi que de traitement des données manquantes. S’agissant de la gestion des données, la mauvaise qualité
des données peut être due à une erreur de saisie, à la double saisie des données, à une incohérence des données, à la
suppression accidentelle des données et à la perte des données. Ces problèmes sont particulièrement fréquents dans
le cadre de la collecte de données quantitatives destinées à l’analyse statistique
Personnes chargées et responsables de la gestion des données. Il est important de désigner les personnes ou l’équipe
chargées de mettre en place et/ou de veiller au bon fonctionnement du système de gestion des données, d’aider les
membres de l’équipe à l’utiliser, et de faire appliquer les politiques et règlements
Planifier l’analyse des données
L’analyse des données est le processus par lequel les données collectées (brutes) sont transformées en
informations utilisables. C’est une étape essentielle du processus de planification de l’évaluation car elle
conditionne l’information rapportée et la manière dont elle sera utilisée.
L’analyse des données consiste à distinguer les tendances, les groupes ou autres liens entre les
différents types de données, évaluer les résultats par rapport aux plans et aux objectifs, formuler
des conclusions, anticiper les problèmes et définir des solutions et des meilleures pratiques pour
orienter les décisions et favoriser l’apprentissage organisationnel. Une analyse fiable et réalisée en
temps opportun est essentielle pour la crédibilité et l’utilisation des données.
La fréquence de l’analyse des données dépend principalement de la fréquence de la collecte des données et des besoins
des utilisateurs en informations – qui sont généralement déterminés par le calendrier des rapports (voir Étape 4). Le
calendrier de l’analyse des données peut être aligné sur celui des principaux rapports ou être établi de manière distincte,
selon les besoins du projet/programme.
C. Les personnes responsables de l’analyse des données
Les rôles et responsabilités dépendent du type d’analyse et du moment où elle intervient. L’analyse des données de
suivi peut être réalisée par les personnes qui collectent les données, par exemple les responsables du suivi sur le terrain
ou autres membres du personnel du programme. Idéalement, il faudrait que les données soient examinées et analysées
par différentes parties prenantes, dont le personnel et les responsables du projet/programme, les organisations
partenaires, les bénéficiaires et autres entités concernées.
Annexes
Termes de référence
Questionnaire(s)
Photos