Défaillances Mecaniques
Défaillances Mecaniques
Défaillances Mecaniques
LES DEFAILLANCES
Tx de défaillance
Défaillances précoces
Défaillances aléatoires
Défaillances
d’usure
Temps
Exemples de modèles de dégradation :
Les défaillances se manifestent selon l’un des 2 modèles ci-dessous :
Modèle de dégradation Modèle catalectique :
Niveau de performance Niveau de performance
seuil de seuil de
t
perte perte
de la de la
fonction fonction
Temps
Temps
TBF TBF
13 – Normalisation des défaillances NF X 06-501 :
En fonction de la rapidité de la manifestation :
• Défaillance progressive : défaillance qui aurait pu être prévue par un examen ou une surveillance antérieurs.
• Défaillance soudaine : défaillance qui n’aurait pas pu être prévue par un examen ou une surveillance antérieurs.
En fonction du degré d’importance :
• Défaillance partielle : défaillance résultant de déviations d’une ou des caractéristiques au-delà des limites
spécifiées, mais telle qu’elle n’entraine pas une disparition complète de la fonction requise.
• Défaillance complète : défaillance résultant de déviations d’une ou des caractéristiques au-delà des limites
spécifiées, telle qu’elle entraine une disparition complète de la fonction requise.
• Défaillance intermittente : défaillance d’un dispositif pour une période de temps limité, après laquelle le dispositif
retrouve son aptitude à accomplir la fonction requise sans avoir été soumis à une action corrective extérieure. De
telles défaillances sont souvent répétitives.
Par combinaison des concepts précédents :
• Défaillance catalectique : défaillance à la fois soudaine et complète.
• Défaillance par dégradation : défaillance à la fois progressive et partielle. A la longue, de telles défaillances
peuvent devenir de défaillances complètes.
Défaillance seconde (extrinsèque) : elle n’est pas due à une défaillance de composant. Ex : détérioration d’un palier
suite à un blocage d’un roulement pour cause de grippage suite à un mauvais graissage.
Défaillance critique : elle empêche l’accomplissement de la mission et fait encourir des risques de blessures à des
personnes ou des dégâts très importants au bien. Ce type de défaillance est surtout prise en compte dans les études de
sureté (nucléaire, transport aérien, pétrochimie, etc.). Ex : fissures dans le réfractaire d’un four de fusion.
Défaillance majeure : elle risque de réduire l’aptitude d’un autre système plus complexe à accomplir sa fonction. Ex :
défaillance de la salle de contrôle (supervision) d’un four de fusion.
Défaillance mineure : elle ne réduit pas l’aptitude d’un autre système plus complexe à accomplir sa fonction. Ex :
défaillance du système de refroidissement en sortie d’un four de moulage.
RAPIDITE DE MANIFESTATION
Progressive Soudaine
Catalectique
Dégradation
IMPORTANCE
CAUSES
Diagnostic
CONSEQUENCES
Exemple :
Analyse de la défaillance : il est dans l’esprit de la maintenance corrective de ne pas seulement dépanner ou réparer
un système défaillant, mais de chercher à éviter la réapparition du défaut. D’où l’intérêt des analyses de défaillance
effectuées à partir de l’observation attentive des symptômes.
A l’issue de la défaillance d’un équipement, une expertise doit permettre de rassembler des éléments de connaissance
qui sont une condition nécessaire à la préconisation des remèdes correctifs à apporter.
Dans cet objectif, la « fiche d’analyse de défaillance » suivante peut guider la démarche du technicien chargé de
l’expertise.
MAINTENANCE CORRECTIVE
Mesures préconisées pour la remise en état :
CONCEPTION
• La matière utilisée pour les composants
• Les procédés d’obtention des composants
• La conception du système
• Les conditions d’utilisation
DEGRADATION
33 – La Matière :
Comme toutes les matières sont en fait des alliages, la
répartition des différents constituants ne peut être en aucun
cas identique en tout point. La matière est donc hétérogène ; MATIERE OBTENTION
ce qui conduit à des différences de caractéristiques physico-
chimiques et mécaniques au sein d’une même pièce.
UTILISATION
Les matières subissent aussi un vieillissement naturel dont la
vitesse de manifestation est directement liée aux conditions
environnementales.
Ce vieillissement peut entrainer fissures, pertes de
résistances, etc. ; ce qui entraîne une accélération de l’usure.
La corrosion et l’oxydation affectent considérablement la santé
de la matière (surtout celle des métaux).
De même, les fluides comme les huiles subissent aussi de telles altérations dues essentiellement à des agressions
extérieures : contaminations, pollution microbienne ou bactériologique.
34 – Le procédé d’obtention :
Ce sont essentiellement des procédés « traumatisants » pour la matière : par déformation, emploi de hautes
températures, moyens de coupe (moulage, extrusion, emboutissage, forgeage, estampage, soudage et usinage).
• Déformation et hautes température : ces 2 effets participent à la formation de contraintes internes à la matière.
Ces tensions internes ont tendance à s’atténuer d’elle-même dans le temps, modifiant ainsi le comportement des
pièces obtenues. Dans le cas des matériaux ferreux, ces procédés ont tendance à favoriser l’oxydation.
L’assemblage des pièces par soudage crée des déséquilibres structurels localisés liés à des échauffements
intenses dans des zones réduites.
• Usinages : ces opérations sont toujours pratiquées sur des pièces ayant déjà subi le choc de l’élaboration. Les
matériaux métalliques sont constitués de fibres formées lors des opérations d’obtention. Les opérations d’usinage
tranchent ces fibres et altèrent ainsi la structure architecturale de la matière. Cette perturbation entraîne une
fragilisation dans le temps et peut provoquer des fissures conduisant à la rupture.
35 – La conception :
Une conception imparfaite peut accélérer une dégradation et même dans certains cas en être la cause.
• Une prise en compte insuffisante des conditions de fonctionnement (milieu ambiant, température, pression, etc.)
peut favoriser la dégradation de matières inadaptées.
• Des traitements thermiques inadéquats rendent incompatibles les formes de la pièce et les contraintes qu'elle
doit subir.
• Un défaut de protection peut exposer certains organes à des agressions internes ou externes au système (chocs,
fuites, température, etc.).
• Les vibrations ou balourds insuffisamment évalués lors de la conception peuvent conduire à une amplification
des phénomènes de dégradations de composants.
Les exemples sont nombreux et mettent en évidence l'importance de la qualité de la conception dans la vie d'un système.
Des cas de dégradation trouvent leur origine lors des opérations d'assemblage imparfaitement conduites (serrages
insuffisants ou excessifs, collages incomplets, mauvais alignements, dommages des protections anticorrosion, etc.).
La majeure partie des dégradations de roulements a pour origine un montage défectueux.
36 – L'utilisation :
La maintenance est une activité inhérente à tout système en fonctionnement. Elle est donc asservie à la notion
d'utilisation.
Lors de ces phases, c'est essentiellement le non respect des consignes et des préconisations qui est la raison des
dégradations :
• Dépassement des limites de capacités entraînant déformations ou ruptures,
• Emploi inapproprié,
• Conditions de transport et/ou de stockage inadaptées,
• Inobservation des calendriers de graissages ou des préconisations de remplacements avant usure ou colmatage
(cas de filtres ou canalisations) qui peuvent générer une défaillance seconde,
• etc.
Néanmoins, un système est composé d'organes en mouvement les uns par rapport aux autres. II en résulte
inévitablement du frottement qui se traduit généralement par de l'usure.
Cette dégradation peut être considérée comme naturelle et c'est l'absence de surveillance de son évolution qui conduit à
la défaillance.
IV – MECANISMES DE DEFAILLANCE :
Les défaillances en service des pièces mécaniques appartiennent à quelques familles ou « modes de défaillance » ayant
leur processus de dégradation propre.
41 – Défaillances mécaniques dues à la santé matière :
Il s’agit de défauts préexistants dans les pièces en service, et à l’origine d’initiations de défaillances lorsqu’ils ne sont pas
détectés lors des contrôles de qualité. Les défauts apparaissent lors de l’élaboration de la pièce (forgeage, fonderie, etc.),
lors de la mise en forme de la pièce (usinage, soudures, traitements thermiques, etc.) et lors du montage (ex : choc sur
roulement).
42 – Défaillances mécaniques en charge :
Choc : il s’agit le plus souvent « d’accidents » de conduite ou de
manipulation.
Surcharge : dépassement de la charge nominale entraînant une
déformation permanente ou une rupture (traction, flexion, etc.). ➔
Elle résulte généralement d'une fatigue des dents causée par les efforts
continuellement répétés après un temps de fonctionnement plus ou moins
long. La rupture peut aussi être causée par un fragment de métal introduit
accidentellement dans la zone d'engrènement. Elle peut aussi résulter
d'une trempe défectueuse, d'une mauvaise répartition des charges, etc.
Fatigue : c’est quand une pièce à atteint sa limite d’endurance. Il s’agit d’efforts
(vibrations) alternés et répétés entraînant une rupture, même en dessous de la limité
élastique du matériau. ➔
Fatigue thermique : c’est une fatigue engendrée par des contraintes thermiques. Elle
entraîne dilatations, déformations plastiques, brûlures ou fusion.
Déformation plastique sous contrainte thermique et dans le temps : c’est le fluage qui est une déformation devenant
permanente avec le temps apparaissant sous contraintes mécaniques associées à des températures de service
inférieures à 40% de la température de fusion.
Ex : un avion gros porteur venant de franchir l'Atlantique ne repartira pas aussitôt vers une autre destination. Il sera en
grande partie démonté. Cette sérieuse révision est nécessaire parce que les différentes pièces métalliques de l'avion
sont sujettes à la fatigue et au fluage. C'est le cas par exemple des pales des turbines de réacteurs. Dès que le moteur
commence à tourner, des pales sont exposées à de fortes pressions, au milieu de gaz très chauds. Cet effort constant et
la chaleur ont pour effet, à la longue, de faire glisser les uns sur les autres les atomes du métal et d'affaiblir ce dernier.
Les alliages spéciaux résistent longtemps aux hautes températures et aux efforts constants. Mais tôt ou tard le fluage se
manifeste. C'est pourquoi les moteurs d'avion sont révisés après un certain nombre d'heures de vol.
Rupture ductile : elle provient après Rupture fragile : elle survient après une
une phase de déformation plastique très faible déformation plastique. Elle est
appréciable, allongement du matériau souvent l’effet d’un choc et est favorisée
et striction au niveau de la rupture. par la fragilité intrinsèque du matériau.
Ductile se dit d'un matériau qui peut Fragile se dit d'un matériau qui se casse
être étiré sans se rompre. Ductile facilement (cas du verre). Fragile
s'oppose à fragile. ➔ s'oppose à ductile. ➔
L’écaillage : enlèvement de grosses écailles de matière. Grippage : soudure de larges zones de surface de
contact, avec arrachement massif de matière.
Rayage : trace laissée par le passage d’un corps dur. Erosion : une surface est rongée sous l’effet de
l’impact de fluides ou de particules solides en
suspension à grandes vitesses (Ec = ½ mV²), ou de
phénomènes électriques (arcs).
Faïençage : réseau de craquelures superficielles
dues à la fatigue thermique
Marquage : enfoncement localisé du à une charge
ponctuelle
Roulement et fatigue de contact : roulements à billes et à aiguilles se détériorent intrinsèquement par fatigue de contact.
La pression de Hertz au contact bille / chemin de roulement fait apparaître des contraintes de cisaillement sur les bagues
entraînant des fissures en surface puis débouchantes (piqûres).
V – FROTTEMENT ET USURE :
L’usure est le propre des systèmes mécaniques. Elle est la conséquence du frottement entre 2 organes en mouvement
l’un par rapport à l’autre. Elle est fonction des matériaux en présence, de la pression exercée, de la nature du contact et
de la durée.
A plus ou moins long terme, en fonction des paramètres précédents, un frottement provoque un échauffement local et
c’est l’élévation de température produite qui va accélérer la dégradation.
Concrètement, l'usure, avec ses 2 composantes (l'érosion et l'abrasion), entraîne une micro-détérioration de surface par
arrachement de particules. Cette atteinte se traduit par une modification dimensionnelle, géométrique et structurelle
entraînant principalement une augmentation des jeux fonctionnels. Par accélération de la dégradation par usure des
composants en présence, ces altérations peuvent aller jusque la rupture en passant par des phases intermédiaires
dangereuses comme l'augmentation des vibrations.
L’usure entraîne donc une perte de matière des surfaces en contact. Ce mode de défaillance est inexorable dès lors que
2 surfaces en contact ont un mouvement relatif. La tribologie est la science expérimentale qui étudie ces phénomènes.
Dynamique de l’usure des lois de dégradation :
L'usure est progressive mais non constante. Elle se décompose en 3 phases présentant chacune une allure différente :
81 – La corrosion électrochimique :
Elle repose sur le principe de la pile. Un métal formant l’anode, l’autre la cathode.
C’est le métal le moins « noble » (électronégatif) qui subit la corrosion.
• Le matériau : alliages ferreux (aciers, fontes), alliages cuivreux (laiton, bronze, maillechort), alliages à base
d’aluminium, de zinc, aciers inoxydables, etc.
• Le réactif : l’air, l’eau de mer, les acides, les bactéries et moisissures, les particules solides, etc.
• Le mode : corrosion uniforme, par piqures, par plaques, profonde, inter granulaire, sélective, etc.
83 – Les modes de corrosion :
La corrosion peut se manifester sous 2 formes :
• Visibles : rouille des métaux ferreux, vert-de-gris des alliages de cuivre, ternissement de l’aspect pour les
alliages d’aluminium ou d’argent.
• Non visibles : elles ne se constatent que lors d’un examen micrographique au microscope ou d’une rupture.
Elles sont rarement accompagnées d’une perte de masse.
En fait, les corrosions réelles ne sont pas si simples. Une pièce peut subir une corrosion uniforme et aisément observable
et développer simultanément une corrosion inter granulaire (donc invisible à l’œil) qui est beaucoup plus menaçante pour
sa résistance mécanique.
831 – La corrosion uniforme :
C’est le mode de corrosion le plus rencontré. La corrosion est toujours
extérieure. Il se forme une couche d’oxyde en surface (ex : rouille). La
vitesse de propagation de la corrosion dépend de nombreux
paramètres comme l’agressivité du milieu ambiant, la température, les
contraintes mécaniques, l’état d’origine du métal.
Lorsque la couche d’oxyde est homogène, elle devient alors une
enveloppe protectrice : c’est le cas pour l’aluminium, l’argent ou le
chrome.
Quand la couche est hétérogène, celle-ci augmente le volume de la
pièce, forme des écailles qui, en se détachant, permettent la poursuite
du processus jusqu’à destruction complète.
Remèdes : choix de matériaux, protection cathodique, modification du
milieu réactif, protection.
Un cas particulier de cette corrosion est la corrosion par plaques qui
est une corrosion uniforme à un stade peu avancé. Le développement
par plaques peut être du à une défaillance ponctuelle de la protection
ou à un milieu localement particulier (fuite en goutte à goutte dans une
canalisation).
Remèdes : choix de matériaux, suppression de la cause directe, protection cathodique, modification du milieu réactif,
protection.
832 – La corrosion par piqures :
Elle est beaucoup plus grave que la précédente puisque
difficilement repérable. La dégradation du matériau se
fait essentiellement en profondeur et peut progresser
très rapidement sans altérer la surface ou, tout au plus,
provoquer de petites boursouflures qui permettent alors
un diagnostic.
Cette corrosion concerne principalement les aciers
inoxydables mais altère aussi le chrome, l’aluminium, le
cobalt ou le cuivre.
Remèdes : choix de matériaux, suppression de fluides
stagnants ou de dépôts, abaissement de la
température. Observation au Microscope Electronique à Balayage de
piqûres de corrosion observées dans du Ni massif plongé
dans de l'eau de mer.
833 – Corrosion caverneuse :
Elle se développe plutôt dans des petits volumes formés par les formes des pièces et favorables à l’accumulation de
dépôts et de solutions réactives concentrées.
C’est une corrosion ponctuelle, lente mais difficilement observable directement.
Remèdes : nettoyages fréquents, remplacements des assemblages vissés ou rivetés par des assemblages soudés,
emploi de joints non poreux. En général, éviter les petites cavités.
834 – Corrosion inter granulaire :
C’est une corrosion qui n’affecte que les grains formant la matière. Elle est causée par la présence d’impuretés dans
l’alliage (ex : fer dans l’aluminium) qui, affecté, se désagrège. La corrosion se propage de joint en joint, détruisant la
cohésion de l’alliage qui perd toutes ses caractéristiques mécaniques.
Remèdes : qualité (pureté) des matériaux, protection cathodique, modification du milieu réactif.
835 – Corrosion atmosphérique :
On la rencontre essentiellement dans les infrastructures extérieures. Elle concerne les métaux ferreux, les alliages
cuivreux, le zinc, l’aluminium. La corrosion profite des alternances de périodes humides et sèches qui favorisent l’action
des polluants souvent rencontrés en milieu industriel comme les composés azotés, soufrés ou la vapeurs acides.
Les poussières jouent aussi un rôle important puisque sous celles-ci, par manque d’aération, des piqures ou des
crevasses peuvent se développer.
Remèdes : lavage, dépoussiérage, entretien par renouvellement de la protection, choix des matériaux.
Cette forme de corrosion concerne tous les alliages et principalement ceux à faible ductilité (ductile se dit d'un matériau
qui peut être étiré sans se rompre, s’oppose à fragile).
Par effets de turbulences provoquant frottement et usure, la couche continue d’oxyde, qui protège habituellement certains
métaux dans des conditions statiques, est détruite dynamiquement et permet une corrosion rapide et continue.
Remèdes : choix et traitement des matériaux, diminution de l’agressivité du fluide, conception des formes.
841 – Corrosion sous tensions mécaniques :
Contrairement aux contraintes de compression qui auraient plutôt un rôle protecteur, les contraintes de traction, alliées à
un environnement corrosif, peuvent provoquer des fissures sur tous types de matériaux.
Les alliages métalliques sont surtout concernés, mais ce phénomène peut aussi se rencontrer sur des plastiques, des
composites et même sur le verre.
Ces fissures, difficilement détectables et pouvant aller jusqu’à la rupture de l’organe affecté, constituent un problème
majeur pour la sécurité des installations.
Cette corrosion sous tensions mécaniques affecte aussi des pièces n’étant pas soumises à d’importantes contraintes
mécaniques mais ayant subi un traitement thermique vigoureux. Dans ce cas, ce sont les tensions internes qui peuvent
être responsables du phénomène.
Remèdes : choix des matériaux, protection cathodique, dimensionnement des éléments, traitements thermiques de
détente.
844 – Conclusion :
A chacune de ces familles de corrosion correspondent des symptômes et des remèdes particuliers. Le technicien de
maintenance, après avoir observé au mieux les symptômes et analysé les conditions d’apparition de la dégradation, doit
se référer à des spécialistes pour la préconisation d’actions correctives ou préventives efficaces.
Les lois de dégradation dues à des corrosions sont moins bien connues que les lois d’usure. De nombreux paramètres
sont en cause, et la méthode expérimentale semble la mieux adaptée pour connaître les vitesses de corrosion.
IX – PROTECTIONS CONTRE LA CORROSION :
Suivant les enjeux, en termes de sécurité et de coûts, et l'importance de la corrosion, il existe une grande variété de
moyens pour lutter contre ou se protéger de la corrosion.
II est rarement aisé de modifier l'agent corrodant. Cependant, l'adjonction d'inhibiteurs directement dans le réactif diminue
sa capacité à corroder les matériaux. Ce moyen indirect de lutte contre la corrosion peut également participer à la
diminution d'autres modes de dégradation (ex : déminéralisation d'un fluide en circuit fermé, dessalement de l'eau de mer
pour circuit de refroidissement secondaire d'un réacteur nucléaire).
Néanmoins, il n'y a pas de métal totalement inaltérable et la résistance à la corrosion est la combinaison de différents
paramètres ou précautions choisis. On peut distinguer en 5 catégories les moyens de lutte et de protection agissant
directement sur les organes à protéger :
• les protections électrochimiques
• les traitements thermochimiques
• les revêtements métalliques
• les revêtements non métalliques
• les matériaux inoxydables
91 – Les protections électrochimiques :
La protection cathodique
La protection cathodique repose sur le principe de la pile. II s'agit de détourner l'action corrosive de son milieu vers une
anode attaquée de manière continue. L'anode peut être un métal électronégatif ou être obtenue en utilisant une source
électrique délivrant un courant continu entre le métal à protéger et une anode auxiliaire.
La protection cathodique est appliquée sur les canalisations (avec des blocs de zinc), les réservoirs et cuves enterrés,
certains ouvrages en béton armé. Elle offre à la fois une action préventive et une action curative dans le sens où elle peut
stopper l’évolution de la corrosion.
En utilisant des anodes de zinc ou de magnésium, on protège la coque des navires au voisinage de l'hélice en alliage
cuivreux ou les installations portuaires.
L'oxydation anodique (passivation)
Obtenue par électrolyse, principalement sur les alliages d'aluminium, l'oxydation anodique permet de provoquer une
couche protectrice d'oxydation. Elle est réalisée dans des bains d'acide sulfurique.
L'oxydation chimique
L'oxydation chimique est destinée aux alliages de magnésium et reprend les mêmes principes (dans ce cas c'est un bain
d'acide nitrique) et objectifs que l'oxydation anodique, mais la couche protectrice obtenue est généralement moins
épaisse et moins efficace.
92 – Les traitements thermochimiques :
Les traitements thermochimiques sont à répartir en 2 catégories :
• actions par modification de la couche extérieure
• actions par diffusion
Actions par modification de la couche extérieure
La phosphatation : elle est réservée aux alliages ferreux. L'immersion des pièces à traiter dans un bain d'acide
phosphorique leur confère un pouvoir plus accrochant pour la peinture (méthode très utilisée dans l'industrie automobile).
Ainsi, la protection contre la corrosion est mieux assurée.
Le brunissage : comme la phosphatation, le brunissage est pratiqué dans un bain d'acide phosphorique, mais ce peut
être également un bain d'acide sulfurique. Après traitement, les pièces sont recouvertes d'une fine pellicule d'oxydes
noirs. Sans être une véritable protection contre la corrosion, le brunissage en retarde considérablement l'apparition.
Actions par diffusion
Ces traitements thermochimiques visent à modifier la partie superficielle des pièces traitées. Ainsi, la peau des pièces
bénéficie conjointement des caractéristiques du métal dont elles sont constituées et de celles de l'élément ajouté.
La cémentation : dans ce cas, l'élément diffusé est le carbone qui, après la trempe systématiquement consécutive au
traitement de diffusion, améliore sensiblement la dureté des pièces traitées. Un revenu en troisième opération permet de
conserver la dureté périphérique et la résilience à cœur.
La nitruration : elle a le même but que la cémentation, mais dans ce cas, les nitrures très durs formés par l'apport d'azote
ne nécessitent pas de traitement ultérieur.
La carbonitruration : association de la cémentation et de la nitruration par un apport de carbone et d'azote.
La sulfonitruration : dans le cas de la sulfonitruration, le but principal n'est pas l'amélioration de la résistance à la
corrosion. L'apport de soufre permet d'améliorer sensiblement la résistance au grippage, stade ultime d'une dégradation
par frottement.
La shérardisation, la chromisation et la calorisation apportent respectivement du zinc, du chrome, de l'aluminium. En
fonction de la nature de la pièce traitée, ces apports contribuent à une augmentation, entre autres, de la résistance à la
corrosion.
93 – Les revêtements métalliques :
Leur principe est de recouvrir les pièces traitées d'un métal plus résistant à la corrosion. L'épaisseur du dépôt est de
quelques micromètres et l'adhérence doit être parfaite. Tous ces procédés supposent une préparation soignée du
support. Quatre procédés sont employés :
• par électrolyse (transfert d'ions métalliques par l'intermédiaire d'un bain)
• par trempage (immersion dans un bain de métal en fusion)
• par projection (métallisation au pistolet ou shoopage)
• par placage (laminage simultané de feuilles de métaux différents)
La galvanoplastie
C'est une méthode électrolytique qui permet un dépôt sur la pièce à traiter (cathode) par transfert d'ions métalliques
provenant d'une anode qui se dissout. La galvanoplastie présente l'avantage de contrôler avec précision l'épaisseur de
la couche de métal déposé.
Le zingage électrolytique
II peut se substituer à la galvanisation à chaud avec des résultats similaires.
L'étamage électrolytique
Très connu pour le traitement des boîtes de conserve, cette protection contre la corrosion autorise des dépôts d'étain en
couches minces.
Le nickelage et le chromage électrolytique
Ils sont essentiellement destinés à la protection du cuivre et de l'acier. Le film protecteur obtenu présente une très bonne
résistance aux sollicitations mécaniques.
Le cadmiage électrolytique
Dans l'industrie, on le préfère de plus en plus au chromage industriel mais sa principale destination reste la protection
contre la corrosion d'organes évoluant en atmosphère saline.
Le revêtement par trempage
La protection se fait par immersion des pièces dans un bain de métal fondu. Ce procédé nécessite que les deux métaux
aient des points de fusion fort éloignés.
La galvanisation à chaud
Le zinc est le métal le plus employé pour protéger les métaux ferreux, aciers et fontes. II autorise des films relativement
épais sur des tôles et sur du fil. On peut lui associer étain ou aluminium.
L'argenture à chaud
Ce revêtement est essentiellement réservé aux pièces en maillechort devant résister à des efforts importants et/ou
répétés (contacts électriques). L'argenture à chaud est également très utilisée en orfèvrerie. L'argenture des miroirs n'est
pas obtenue par ce procédé mais par argenture électrolytique.
L'étamage
Essentiellement réservé à la protection contre la corrosion des pièces en cuivre.
Le plombage
Le plombage est employé pour protéger les cuves devant contenir de l'acide sulfurique.
L'aluminiage.
II permet des revêtements aux qualités de l'aluminium : bonne résistance à la corrosion et ductilité.
La métallisation par projection
Le procédé consiste à projeter, à l'aide d'un pistolet, un métal en fusion sous forme de gouttelettes sur les pièces à traiter.
II est utilisable avec la plupart des métaux et alliages, améliorant la résistance à la corrosion. L'attraction par la pièce
traitée du métal projeté est améliorée par cataphorèse (la cataphorèse est une couche préalable de peinture sur un métal
qui a des propriétés anticorrosives).
Le placage
C'est en quelque sorte un procédé d'obtention de matériaux composites. Des feuilles de métaux différents sont laminées
ensemble et la liaison est obtenue par diffusion au niveau du plan de joint sous l'effet de la pression et de la chaleur. Les
tôles ainsi élaborées possèdent les qualités mécaniques de l'âme et les propriétés anticorrosion des métaux enveloppes.
94 – Les revêtements non métalliques :
Ils permettent de manière économique de protéger un métal de manière provisoire ou définitive avec une mise en œuvre
généralement simple. Certains ont une action curative.
L'enrobage
C'est un moyen de protection temporaire (stockage, mise en attente, hivernage ou mise en conservation). Les produits
utilisés sont la graisse, l'huile, la cire ou la paraffine, la cellulose. Les deux derniers sont appliqués par bain.
Le revêtement plastique
Le dépôt de ces matières (généralement du PVC) est également appelé gainage. Il est effectué par bain ou par projection
et permet de protéger des pièces en acier (fil pour clôtures), en cuivre (tuyaux de plomberie).
Le revêtement par peintures, vernis ou laques
C'est sans conteste le procédé de protection le plus répandu contre les agressions du milieu extérieur. L'application de
ces produits est simple, peu onéreuse. Leur efficacité est très convenable dans des conditions d'utilisation ordinaire mais
largement dépendante des conditions d'application : préparation des supports, température, hygrométrie, procédés
(pinceau, rouleau, immersion, projection au pistolet, par cataphorèse).
De plus, certaines peintures, dites peintures antirouilles, contiennent des pigments agissant comme inhibiteur de
corrosion.
L'émaillage
L'émaillage est effectué dans un bain et se limite désormais essentiellement aux articles ménagers. Les pièces traitées
possèdent une très grande résistance à la corrosion mais sont particulièrement sensibles aux chocs.
L'isolation électrique
Dans un milieu favorable, la corrosion peut s'installer lors de l'établissement d'un couple électrique entre deux métaux
aux potentiels opposés.
II est possible de faire obstacle à la réaction électrochimique par insertion d'isolants électriques entre les deux pièces.
95 – Les matériaux inoxydables :
Le recours à ces matériaux ne constitue pas un moyen de lutte contre la corrosion mais, permettant d'éviter le
phénomène, leur emploi constitue une mesure de prévention. Dans un système fonctionnant en milieu agressif,
remplacer, lors de la conception ou lors d'une intervention de maintenance, un organe corrodable par son équivalent en
matière inoxydable revient à éliminer une cause probable de dégradation.
II y a 3 principales familles de matériaux inoxydables utilisables industriellement : les plastiques, les matériaux composites
et les alliages inoxydables.
Les plastiques
Grâce à leur variété sans cesse enrichie, leur remarquable résistance à la corrosion, la stabilité de leurs importantes
caractéristiques mécaniques, physiques et dimensionnelles, les plastiques sont des matières devenues incontournables
en conception.
Les matériaux composites
Ils sont comparables aux plastiques avec des caractéristiques mécaniques plus importantes encore. Cet avantage est
obtenu grâce à l'association de composants non miscibles dont les qualités se complètent et donnent ainsi un matériau
aux caractéristiques supérieures à celles des composants.
Les alliages inoxydables
L'emploi de métaux à base d'aluminium (duralinox, duralumin, alpax), de zinc (zamak), de cuivre (bronzes, laitons,
maillechort), permet de conférer à la construction une résistance accrue à la corrosion. Néanmoins, il est nécessaire de
porter une attention particulière à la compatibilité des métaux entre eux afin que ne se déclare pas une réaction
électrochimique.
Le chrome, le nickel, le molybdène, le titane et le niobium confèrent aux aciers une remarquable résistance à la corrosion.
Cependant, dans certaines conditions, ils peuvent être victimes de corrosions de type inter granulaire, par piqûres, ou
sous tension.
Les aciers inoxydables sont utilisés dans tous les domaines : transports, industries nucléaires et pétrochimiques,
agroalimentaires, appareils électroménagers, etc.
96 – Conclusion :
A chaque type de corrosion correspondent quantité de paramètres (réactif, métal, temps, vitesse, contraintes, etc.).
Cependant, l'observation des symptômes et une analyse fine de la situation permettent de trouver des remèdes.
A cause de ces nombreux paramètres, les lois de dégradations dues à des corrosions sont plus délicates à exprimer que
les lois d'usures. Bien souvent, la méthode expérimentale est la plus adaptée pour connaître l'évolution d'une corrosion
et les éventuels moyens de protection.
http://www.electropoli.com/traitement_surface/index2.asp
Frontière du système
Traiter
Réaliser une fonction
les opérative
informations
Communiquer
Réaliser une fonction
opérative
Les causes internes au système sont des éléments du système remplissant une fonction.
Alimenter en énergie, traiter les informations et assurer la sécurité sont des fonctions communes. La défaillance de
l’une de ces fonctions entraîne la défaillance des autres fonctions.
Exemple : La défaillance de la fonction « Alimenter en énergie » inhibe la fonction « Réaliser une fonction
opérative » qui entraîne la défaillance du système.
La fonction « Réaliser une fonction opérative » est matérialisée par une chaîne fonctionnelle.
MECANISME
Entrée CAPTEUR
Conditions
Pe
ns
d'exploitation non
rtu
tio
conformes
rba
rba
tion
rtu
Energies non
Pe
s
Maintenance non
conformes
conforme
ELEMENT
DEFAILLANT
Erreur
d'installation
Durée de vie atteinte
Erreur de fabrication
Erreur de conception
L’origine de la défaillance (cause de défaillance) agira sur un élément qui engendrera la défaillance d’une chaîne
fonctionnelle puis du système. La défaillance provoque sur le système un effet. Le passage de la cause à l’effet est défini
par le mécanisme de défaillance.
Cause de défaillance
Cause de défaillance
Défaillance de
Fonction
ELEMENT l ’élément
Défaillance de
Fonction
CHAINE la chaîne
La démarche Fonction
SYSTEME Le mécanisme
globale globale
deDiagnostic de
défaillance
Défaillance du
Fonction
SYSTEME système
globale
Effet de la défaillance
EFFET de la défaillance
Dans la démarche de diagnostic, on part de l’effet de la défaillance sur le système puis on recherche les causes de
défaillance.
105 – Répartition des défaillances dans un système :
ELECTRONIQUE
HYDRAULIQUE MECANIQUE
ELECTROMECANIQUE
Température, eau,
CAUSES LIEES Température, eau, huile,
poussières, huile, eau, chocs, huile, poussières,
AU MILIEU poussières, copeaux,
vibrations, échauffement local, copeaux,
A L'EXPLOITATION A échauffement local, chocs,
parasites échauffement local,
L'ENVIRONNEMENT vibrations
chocs, vibrations
montage, réglage,
utilisation, outils
ELECTRONIQUE
HYDRAULIQUE MECANIQUE
ELECTROMECANIQUE
obstruction ou coupure
PERTE coupure ou court circuit, composant Rupture, blocage /
circuit, composant
DE FONCTION défectueux grippage
défectueux
mauvaise étanchéité,
FONCTION Dérive des caractéristiques, usure mauvaise portée,
DEGRADEE perturbations, parasites perturbations, coup de désolidarisation, jeu
bélier
FONCTION
déclenchement intempestif coup de bélier
INTEMPESTIVE
AMDEC.
Les modes de défaillance
sont la conséquence
d’interactions entre 7 MONTAGE
paramètres d’influence : EXPLOITATION
Matière, Milieu, Chocs
Pincements
Conception, Réalisation, Respect des consignes
Qualité des serrages
Respect des capacités
Montage, Exploitation, Jeux
Maintenance. Contrôles
7) Pannes provoquées par des défauts d'alimentation - Exécuter les contrôles de puissance.
tels que surtension ou sous-tension. - Exécuter les contrôles de vitesse.
- Vérifier l'état des contacts électriques.
- Vérifier les ressorts de contact.
- Vérifier la mise à la terre.
- Vérifier la protection des transformateurs.
8) Détérioration des systèmes de commande: - Contrôler les jeux de roulements des moteurs.
- électrique. - Contrôler l'empoussiérage des moteurs.
- pneumatique. - Faire fonctionner les électro-freins.
- hydraulique. - Faire fonctionner les diverses sécurités.
- Vérifier l'état des fils d'alimentation.
- Contrôler le serrage des bornes.
- Vérifier l'état des balais des bagues collecteurs.
- Vérifier l'état diélectrique de l'huile du transformateur.
- Vérifier les bougies.
- Vérifier les vis platinées.
- Vérifier les pleins d'huile de commande.
- Vérifier les fuites éventuelles de fluide.
- Vérifier le fonctionnement des clapets.
- Nettoyer les carters d'huile de commande.
- Nettoyer les butées.
9) Pannes provoquées par l'eau, l'humidité ou - Nettoyer les glissières.
l'introduction d'un corps étranger, ce qui peut - Nettoyer les arbres.
entraîner: - Signaler les machines sales.
- courts-circuits. - Vérifier les soupapes de sécurité.
- encrassement de butées. - Vérifier les arrêts automatiques.
- filtres inefficaces. - Faire fonctionner les limiteurs de couple.
- embrayages gras. - Vérifier les parachutes.
- freins gras ou humides. - Contrôler les freins.
- blocage des sécurités. - Contrôler les protections thermiques.
Observer, photographier, prélever, repérer : ne pas Scier ou tronçonner sans échauffement, hors des
cogner, ni tenter d’ouvrir les fissures. fissures : ne pas mater les plans de rupture.
Matériau :
• Nature,
• Nuance,
• Fournisseur,
• Dureté,
• Rm, Re, Rp,
• A%, Z%, K
Fabrication de l’élément incriminé :
• Gamme de fabrication de l’élément incriminé,
• Type de fabrication : prototype, petite série, moyenne série, grande série,
• Contrôles effectués dans l’entreprise.
Conditions d’utilisation prévues :
• Statique, cyclique, mécanique de surface, environnement agressif,
• Définir si les résultats de ces conditions ont été calculés, mesurés ou estimés,
• Contraintes statiques : flexion, torsion, etc.,
• Choc de surface : matériau antagoniste, charge, vitesse, fréquence, lubrification, etc.,
• Contraintes d’amplitudes variables : flexion, torsion, etc., valeurs mini / maxi, fréquence, etc.,
• Ambiances : milieu, température moyenne, écarts de températures, fréquence, etc.
Circonstances de l’accident :
• Occasionnel ou systématique ou répété,
• Délai entre mise en route et détérioration,
• Constatations effectuées avant l’incident qui pourraient être reliées à ce dernier : vibrations, échauffements,
réparations, etc.
Informations particulières susceptibles d’être liées à l’incident : Traitements thermiques, conditions
d’assemblage, conditions d’utilisation, etc.
Echantillonnage prélevé pour l’analyse de l’avarie : Nature de l’échantillon, lieu de prélèvement, remarques, etc.
Liste des documents fournis : Plans, gammes, calculs, rapports, etc.
XVIII – EXEMPLES :
Les figures des pages suivantes montrent quelques exemples d’expertises.