Rapport ONAUB Revu AKC 28-11-2023

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Rapport d’activités de la célébration des 40 ans de l’Ordre des Architectes et des Urbanistes

du Bénin

Le 21 Novembre 2023 a débuté les activités de la célébration des 40 ans de l’ordre national
des architectes et des urbanistes du Bénin (ONAUB) au siège de la maison des bâtisseurs à
Agblangandan.

Les activités se sont déroulées sur une durée de quatre (04), jours, allant du mardi 21
nNovembre au vVendredi 24 nNovembre 2023. Elles ont débuté le mardi 21 nNovembre
2023 par le colloque international sur l’architecture en Afrique de l’Ouest placé sous le
parrainage de la conférence des ordres des architectes des pays membres de l’UEMOA. Les
travaux ont commencé à 9 heures avec l’accueil et l’installation des autorités et membres du
Gouvernement. Après la cérémonie d’ouverture où le programme a été présenté par
l’animateur, il s’en est suivi une animation.
Ensuite, il a été procédé à l’allocution du Président du Conseil de l’ONAUB. Le Président du
conseil de l’ONAUB, M. Aimé GONCALVES a souhaiprésenté la bienvenue aux participants
à la célébration des 40 ans de l’ONAUB.
Il et les remerciements également le Ministre du cadre de vie et des transports en charge du
développement durable, Monsieur José TONATO, toutes les autorités gouvernementales pour
leurs soutiens et conseils pour la réussite de l’évènement ainsi que . Il a ensuite présenté ses
remerciements le conseil de l’ONAUB au Ministre du cadre de vie et des transports en charge
du développement durable, José TONATO, pour son soutien et ses conseils pour la parfaite
organisation de cette importante activitéréussite de l’évènement ainsi que toutes les autorités
gouvernementales.
Le Président du conseil de l’ONAUB a souhaité un joyeux anniversaire à tous les membres en
rappelant la date de création de l’ONAUB c’est-à-dire le 1 er nNovembre 1983. Selon lui,
l’architecture et l’urbanisme sont les produits de la société béninoise en perpétuelle mutation.
Il a souligné que c’est en période de révolution que le Bénin a créé l’Ordre au moment où une
quinzaine ou vingtaine d’architectes furent formés à l’Ecole Africaine et Mauricienne
d’Architecture et d’Urbanisme (EAMAU). Le premier conseil a été présidé par Jacques
BENOU. Cet anniversaire est un nouveau départ pour l’institution a-t-il affirmé, pour de
nouvelles réflexions de l’architecture, l’urbanisme et l’environnement. Dans le cadre de la
célébration, il est prévu l’assemblée générale de la Fédération des Architectes Francophones
d’Afrique (FAFA) dont le siège est au Bénin, la visite de la GDIZ , la prestation de serment de
10 nouveaux membres ainsi que la soirée de Gala.
LAprès le mot du Pprésident du Conseil de l’ONAUB est suivi de l’allocution du, le
Représentant de la Ccommission de l’UEMOA qui a pris la parole pour faire son allocution.
Il a commencé en transmettant ses salutations et ses remerciements aux autorités béninoises
ainsi que l’ONAUB d’avoir associé la Ccommission de l’UEMOA à l’évènement. Il a
affirmeé que l’UEMOA est soucieuse de l’architecture durable et de l’harmonisation des
règles et a rappelleé l’utilité de la mise en place de la Cconférence des Etats membres de
l’UEMOA et . Il a également rappelé les missions qui étaient de relever les difficultés liées à
l’exercice du métier d’architecte et d’améeliorer le cadre vie en permettant la libre circulation
dans l’espace UEMOA. Il a insisteé sur les enjeux et défis d’impacter durablement dans
l’espace UEMOA. La Ccommission de l’UEMOA salue l’activité de l’ONAUB et réitère la
prise en compte du paradigme du changement climatique pour assurer le mieux-être des
populations.
Après que le Rreprésentant de la Ccommission de l’UEMOA, c’est le tour ait terminé son
mot, il s’est suivi une prestation la prestation de l’artiste Ssergent Marcus, également suivie
de l’allocution du Ministre du cadre de vie et des Transports en charge du Développement
Durable. Le Ministre a présenteé son mot de bienvenue à tous les participants et. Il a exprimeé
ses félicitations à toute la confraternité des architectes et urbanistes du Bénin ainsi que
l’UEMOA, la FAFA, l’AUA. Il a expliqueé que la présence de tous les autres ordres honore le
Bénin. L’architecte dessine, conçoit et supervise la construction d’un bâtiment, selon lui. Ce
bâtisseur doit être créatif, à l’écoute du client et respecter les règles ajoute-t-il dit. En
respectant les règles et les innovations technologiques, il fait respecter le budget et. Il fait
respecter le bon déroulement de la construction. Il doit être à l’aise avec un crayon comme
avec un logiciel. Il doit maitriser l’histoire et le juridique, le droit de l’urbanisme. Le Ministre
a affirmeé que, depuis 40 ans, les architectes, les urbanistes et les architectes- urbanistes se
côtoient dans ce creuset, un engagement pour l’amélioration du cadre de vie des béninois.
L’architecte et l’urbaniste ont fait beaucoup de chemin pour le meilleur du cadre de vie.
Depuis sept ans, avec le PAG, le Gouvernement a lancé et conduit à bon terme des dizaines de
chantiers. Le Bénin est totalement en chantier. Le Gouvernement est heureux de mettre la
main surà des maîtres d’œuvre pour bâtir le cadre de vie des béninois (résilient-sûr-durable-
inclusif). Le Ministre a révoqueé la tenue de la prochaine COP 28 qui se tiendra à Dubaï à
partir du 30 nNovembre et a souligneé que l’Afrique serait le continent le plus impacté. Le
contexte du Bénin révélé selon lui, est un environnement favorable. L’ONAUB a une mission
d’utilité publique rappelle-t-il rappelé. « A 40 ans, nous sommes mûurs pour agir avec
assurance. C’est au pied du muûr qu’on reconnait le vrai maçon ». Sur ces mots, le Ministre a
lanceé la manifestation et a déclareé ouvertse les travaux du colloque.
Avant le démarrage des travaux du colloque, il a été procédé au vernissage des stands suivi
d’un cocktail. Le Président du conseil de l’ONAUB, après avoir coupé le ruban, a permits aux
participants de visiter les différents stands des exposants et partenaires.
Après le cocktail, le colloque a débuté par une communication inaugurale sur le thème : Geste
Architectural Inspiré (GAI) et Villes Intelligentes Productives (VIP) face aux défis du
changement climatique-Acquis scientifiques et technologiques-Perspectives. CetteLa Présente
communication a été présentée par le Ministre Honoraire Luc GNACADJA, Président du
Think-tank GPS-Dev, Ancien Secrétaire Exécutif de la Commission des Nations Unies chargé
de la lutte contre la désertification (SE/CNULCD), Ancien Ministre de l’Environnement, de
l’Habitat et de l’Urbanisme/Benin. M Luc GNACADJA exposea présenté les objectifs
principal et spécifiques dont le principal est d’améliorer l’accès aux services des architectes,
dans les différents pays membres de l’UEMOA. Il a relèeveé deux résultats attendus :
1- Liste d’activités prioritaires de réformes dans le domaine de l’architecture
2- Plateforme de partage d’expérience et du cadre de collaboration
Il a présenteé ensuite le programme du CIAAO. Selon lui, la mission de l’UEMOA est de
savoir les architectes qui circulent d’un pays à un autre et de favoriser les conditions de travail
au sein de l’espace. Il a affirmeé que le Gouvernement actuel a une vision pour le Bénin. Il a
insisteé sur le fait qu’il est impératif de choisir les meilleures compétences pour le Bénin,
pour l’Afrique afin de bâtir pour un avenir durable. Comment est- ce que le geste architectural
est lié aux villes intelligentes productives pour la prospérité climatique ? Comment la ville
africaine peut-elle devenir une ville intelligente si elle ne l’est pas ? Qui sommes-nous ?
Telles sont des questions auxquelles M Luc a essayé d’apporter des réponses .
Il a rappelleé que le serment prêté par les architectes n’est pas différent d’un pays à un autre
(pour le respect de l’intérêt public et pour la qualité architecturale…). Nous sommes des
apporteurs de solutions (les architectes et les urbanistes) conafirme-t-il confirmé, des
créateurs d’écosystèmes interfaces. Il en découle une grosse responsabilité parce que les villes
sont responsables à 75% de la production des gaz à effet de serre (GES). Chaque solution
répond à un paradigme très explicite, selon lui. Il dénonce le fait que nous ayons acheté des
concepts et fait du copier-coller. Il adonne ensuite donné quelques définitions de la ville. Pour
lui, « la ville est un organisme vivant d’où l’importance d’une planification qui doit prendre
en compte à la fois la géographie locale et les processus historique ». Il ajoute que « la ville
est l’expression spatiale et matérielle de la structure sociale des valeurs ». Il continuea ensuite
continué en posant une problématique de l’urbanisation à savoir : quels enjeux pour la ville et
son territoire ? Selon lui, les critères de définitions des villes diffèrent fortement d’un pays à
l’autre :
- Fonctions administratives, économiques, sociales, culturelles, spirituelles et
historiques…
- Les enjeux territoire
- Gouvernance et aménagement du territoire
- Economie et compétitivité locale
- Inclusion sociale
L’enjeu au cœur du développement durable : la ville dans son territoire et par la gouvernance
publique.

Caractéristiques des villes intelligentes :


« Une ville qui apporte technologie et innovation »
- Technologie et innovation
- Développement durable
- Résilience aux crises internes et chocs exogènes
- Gouvernance et participation
- Connectivité et accès à l’information
- Adaptation aux défis du territoire
- Inclusion sociale et économique
Caractéristiques d’un geste architectural inspiré :
1- Créativité et innovation
2- Durabilité environnementale
3- Réponses aux défis climatiques
4- Intégration dans le territoire
5- Accessibilité et inclusion sociale
6- Dialogue avec l’histoire et la culture
7- Versatilité-adaptabilité-évolutivité. Interconnexion avec les villes intelligentes
Le communicant a ensuite révoque ensuiteé le sous thème des villes précoloniales (quelle
modernité ?). Il a affirmeé que les formes doivent traduire les fonctions
LA VILLE AFRICAINE D’AUJOURD’HUI (URBANISATION ET ACCUMULATION DES
RISQUES)
M. GNACADJA Luc a révoque aussié le problème de l’urbanisation en Afrique, l’Afrique
urbaine et la planification urbaine. Il a rappelleé que l’Afrique a été le premier continent qui
s’est urbanisé et que sa population urbaine double tous les 20 ans, depuis 1990.
Les défis communs :
L’économie des villes africaines est à 90% informelle
1- Population très jeune
2- Les informalités urbaines l’emportent sur le secteur formel
3- Etalement urbain accéléré (entre 1990-2015, 90% de la croissance de l’habitat urbain
était informel) -Perte de biodiversité
4- Macrocéphalie des villes capitales
5- Grande vulnérabilité
6- Insécurité
URBANISATION ET PERTE DE LA BIODIVERSITE
Le Match villes informelles/villes formelles- L’Afrique subsaharienne est la région du monde
où les bidonvilles continuent de croître
1- La ville formelle l’emporte parce que cible des politiques de régulation et
investissements publics en milieu urbain
2- La ville informelle ne bénéficie que de peu d’attention
DES VILLES INTELLIGENTES POUR UNE PROSPERITE CLIMATIQUE DE LEUR
TERRITOIRE (Quelles stratégies de transition pour repenser les villes)
1- Urbanisme et planification spatiale intelligente : adopter une planification urbaine
stratégique, agile et dynamique
2- Résilience climatique
3- Infrastructures numériques et connectivité
Démarrage des travaux du colloque international sur l’architecture en Afrique de l’Ouest
placé sous le parrainage de la conférence des ordres des architectes des pays membres de
l’UEMOA
Après la conférence inaugurale et les débats qui en ont suivi, les travaux proprement dits du
colloque ont commencenté avec les communications des différents intervenants à savoir :
Communication 1 : La « FAB CITY, UNE REPONSE INTELLIGENTE AU DEFI
HUMANITAIRE A KAYA » Par Mme Solange KPOGBEMABOU : Architecte Urbaniste-
Doctorante à ENSA-Bretagne
Communication 2 : Valorisation des déchets agricoles et du polystyrène expansé dans la
fabrication de panneaux de particules Co-responsables. Par Dr Ir edem CHABI : Maître
Assistant des Universités (CAMES)-Spécialiste des Matériaux et Structures de Génie Civil-
UNA/Bénin
Communication 3 : Matériaux locaux et Changement climatique : Apport de solutions. Quels
impacts à la fois sur les édifices publics emblématiques et sur les logements sociaux durables
abordables pour le plus grand nombre face à la l’urbanisation galopante. Etude de cas :
utilisation des Briques en terre comprimée (BTC) et des moellons par le programme des
infrastructures économiques et marchandes (PDIEM/BN) Par Larisse HEFOUNME,
Responsable technique/PDIEM
Communication 4 : Question du Patrimoine : par Monsieur Alain GODONOU, Directeur du
Programme Musée/Agence Nationale des Patrimoines Touristiques (ANPT)-Expert en
Patrimoine du Centre Mondial du Patrimoine/UNESCO-Ancien Directeur de l’Ecole du
Patrimoine Africain (EPA/Bénin)
Communication 5 : Le concept et l’Applicabilité de la Directive sur l’Efficacité Energétique
dans les Bâtiments : Est il possible, réaliste et praticable dans le tissu urbain consolidé des
villes des pays de l’UEMOA pour anticiper et atténuer les effets du changement
climatique ? » Par Fernando Jorge Pereira Telxeira-Architecte-Ancien SG/COA UEMOA

Le colloque a donc ainsi débute doncé avec le premier thème :


Communication 1 : La « FAB CITY, UNE REPONSE INTELLIGENTE AU DEFI
HUMANITAIRE A KAYA » Par Mme Solange KPOGBEMABOU : Architecte Urbaniste-
Doctorante à ENSA-Bretagne
Madame Solange a essentiellement parlé de la fabrique de la ville et pour les PDI, et du
CMRU une intelligence collective au service de la ville intelligente. Elle s’est accentuée sur
une expérience de formation d’ouvriers de qualité dans le but d’apprendre à fabriquer de la
BTC. Elle a exposé les résultats de la recherche dont un module de deux pièces dont l’objectif
de base était de construire un logement adéquat avec un strict minimum. L’idée était d’avoir
un environnement fonctionnel qui pouvait évoluer au fur et à mesure que les besoins
s’imposaient c’est-à-dire la ville durable (possibilité d’extension sans casser le projet de
départ). On pense global, on agit en phase. Au niveau des équipements, on procède à la
densification, des réponses intelligentes, intelligibles. Ce n’est pas de l’intelligence
cybernmétique mais de l’intelligence collective qui peut déboucher sur la ville collective.
L’expérimentation a été faite sur de grands îlots où on a des petites maisons sans clôture qui
permet de prendre en compte la cohésion sociale, un mode de vie exclusif. La communicante
a affirmé que l’ONU HABITAT a pu réaliser un château d’eau dans le cadre du projet pour
deésservir tout le quartier et que tous les quartiers environnants ont profité de ce château
d’eau.
Réesultats obtenus
- Plus de 600 apprenants formés aux métiers du BTP et plus du double
- 100 logements sociaux
- Un dispensaire
- 2 blocs de 3 classes
- Aires de jeux aménagés
Discussion
GOUVERNANCE ET MOBILITE
Les apports résidant dans la capacité de ce modèle à induire une conversion politique à partir
des emprunts et agrégations d’idées déjà en circulation au Burkina-Faso
CITOYEN ET MODE VIE
L’intelligence collective remobilise le concept du « droit à la ville » d’Henri LEFEBVRE en
critiquant « le réductionnisme technocratique et l’unidimensionnalité des villes intelligentes »
ENVIRONNEMENT ET ECONOMIE
Conclusion
Dans ce modèle, la problématique de la gestion et de l’entretien du parc de logements sociaux
reste posée. Pour que le modèle de la « ville intelligente » produit par l’ »intelligence
collective » puisse se préciser , il faudra traiter particulièrement la question de l’usage, de
l’entretien et de la gestion des logements en élargissant la réflexion à de nouveaux acteurs
plus outillés aux questions écologiques
Après les débats, nous sommes passé à la communication 2

Communication 2 : Valorisation des déchets agricoles et du polystyrène expansé dans la


fabrication de panneaux de particules Co-responsables. Par Dr Ir edem CHABI : Maître
Assistant des Universités (CAMES)-Spécialiste des Matériaux et Structures de Génie Civil-
UNA/Bénin
L’exposant a parlé de l’architecture durable et adapté au contexte africain et face aux défis du
changement climatique. Sa communication traite de la valorisation des déchets qui sont
largement disponibles en proposant des solutions aux enjeux de la construction durable
CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE
Le bâtiment est le secteur le plus consommateur d’Energie affirme Dr CHABI. Il a insisté sur
le fait qu’il faudrait qu’on repense nos approches en matière de construction et de bâtiments.
Selon lui, la population de l’Afrique en 2050 sera de 2,4 milliard d’habitants
Construction durable
- Il faut minimiser les dépenses énergétiques ainsi que les émissions de CO2
- Il faut évaluer et valoriser les ressources localement disponibles
- La construction en terre est une technologie qui est revue aujourd’hui avec des
avancées notoires
- La DGCH (Direction Générale de la Construction et de l’Habitat) est actuellement sur
un projet pour la mise en œuvre des briques de terre comprimées
L’expérimentation a été faite sur des dalles à corps creux, Au niveau des nervures, le
remplacement total du sable a été fait par de la balle de riz pour obtenir un matériau très léger.
Par ailleurs la valorisation de la biomasse végétale ou des déchets agricoles ont offert une
opportunité majeure d’avoir des matériaux renouvelables, recyclables et durables, et aussi de
réduire les coûts de construction
La production du riz au Bénin
- 363000 t en 2018 à 519667 t en 2022
- Le décorticage génère entre 15 et 25% de balle de riz
- Plus de 150000 t de balle de riz à gérer par an à partir de 2025
La balle de riz est un matériau qui comporte un fort taux de minéraux
Utilisation de la balle de riz dans la construction
- Cendres de balles de riz : pouzzolane en remplacement partiel du ciment
- Cendres de balles de mil et de sorgho : pouzzolane dans le béton
Objectif général
Développer des panneaux de particules. Pour les balles de sorgho et de riz, la préparation du
liant se fait à partir du déchet plastique, polystyrène qui est distillée avec un dissolvant :
essence
Caractéristiques physiques et mécaniques
Module de rupture en flexion
RESULTATS ET DISCUSSIONS :
Potentiel et impact des panneaux
- Intégration dans l’architecture traditionnelle et moderne (habillage et décoration,
intérieur, revêtement de sol)
- Innovation thermique, durabilité et résistance climatique
- Impact social
Après les échanges et les débats nous sommes passés à la communication 3
Communication 3 : Matériaux locaux et Changement climatique : Apport de solutions. Quels
impacts à la fois sur les édifices publics emblématiques et sur les logements sociaux durables
abordables pour le plus grand nombre face à la l’urbanisation galopante. Etude de cas :
utilisation des Briques en terre comprimée (BTC) et des moellons par le programme des
infrastructures économiques et marchandes (PDIEM/BN) Par Larisse HEFOUNME,
Responsable technique/PDIEM
Le communicant a eu à présenter le PDIEM
Objectifs du PDIEM
Construire des IEM en matériaux locaux et mettre en place des modes de gestion efficiente
pour une meilleure mobilisation des ressources propres.
Les matériaux locaux utilisés dans la mise en œuvre du PDIEM
- La paille pour la toiture
- Les pierres taillées pour le revêtement
- Les moellons (pour le soubassement)
- Les BTC pour la superstructure
Pourquoi le recours aux matériaux locaux par le PDIEM ?
- Changement climatique
- Susciter la demande dans le secteur de construction en BTC et de la faire coïncider
avec une offre de service de qualité
- Création d’emplois pour les jeunes et les femmes
- Confort thermique
- Confort phonique
Processus de mise en œuvre de l’expérience
10 IEM construites, 14 autres en cours : magasin de stockage de Sinendé, marché à bétail à
katali
Les principaux résultats et changements observés
- Création de métier de contrôleuse de qualité des BTC
- Intégration des femmes dans le secteur de construction : productrices graviers
- Alimentation des IEM par l’énergie solaire
- Réalisation des études IES pour chaque IEM
- Près de 1500 acteurs professionnels formés (architecte, ingénieurs, techniciens
supérieurs)
- Fabrication de 5 prototypes de presse pour la production à grande échelle des BTC
- Etude comparative entre les constructions en BTC et BSC
- Adaptation des plans types d’ouvrages au mode de construction en BTC
- Emergence d’un véritable sous-secteur local de construction en BTC
Après les échanges et les débats, la séance du mardi a été close et la communication 4
reportée sur le lendemain pour des raisons de temps

Communication 5 : Le concept et l’Applicabilité de la Directive sur l’Efficacité Energétique


dans les Bâtiments : Est il possible, réaliste et praticable dans le tissu urbain consolidé des
villes des pays de l’UEMOA pour anticiper et atténuer les effets du changement
climatique ? » Par Fernando Jorge Pereira Telxeira-Architecte-Ancien SG/COA UEMOA

Le mercredi 22 Novembre 2023, la séance a débuté avec un léger changement de programme


en commençant avec la communication 5. Les travaux ont commencé à 09 h 49. Monsieur
Fernando a essentiellement parlé de l’efficacité énergétique dans le bâtiment à savoir le
confort thermique et impacts dans l’environnement. Il a fait ressortir les textes reglémentaires
communautaires de l’UEMOA en matière d’efficacité énergétique notamment
- Les règlements
- Les directives
- Les décisions
- Les recommandations et autres
En ce qui concerne les directives, elles ont pour objectif d’harmoniser les législations des
Etats membres et fixent aux Etats membres un objectif à réaliser en leur sein
PROBLEMATIQUE
L’efficacité énergétique implique d’utiliser l’énergie de la manière la plus rationnelle
(économique) possible sans préjudice du niveau de confort
CONTEXTE
Politique Energétique Commune (PEC)
OBJECTIF
Intégrer des mesures d’efficacité énergétique dans la construction des bâtiments et limiter la
consommation énergétique dans l’UEMOA
CONSIDERANT DE LA DIRECTIVE N°05/20207CM/*UEMOA
1- Agent de contrôle
2- Bâtiment
3- Biomasse
4- Conception du bâtiment
5- Energie primaire
DISPOSITIONS DE LA DIRECTIVE (RESULTATS ATTENDUS)
Les bâtiments sont construits et renovés en conformité avec les exigences
OBJET ET CHAMP D’APLLICATION
- Bâtiments neufs
- Bâtiments existants sujets à une rénovation majeure
PRESCRIPTIONS
EVALUATION DE LA CONFORMITE DES BATIMENTS
Après les échanges et les débats sur la communication 5, nous sommes passés à la table ronde
selon le programme du 22 Novembre. Cette table ronde a regroupé les panélistes suivants :
- M. Fabien OUEDRAOGO, SG de la conférence de l’ordre des architectes de
l’UEMOA, président de l’ordre des architectes du Burkina Faso
- Architecte Fodé DIOP, Architecte DPLG, president de la fédération des architectes
francophones d’Afrique (FAFA)
- Papa SECK, coordonnateur du projet d’assistance technique pour la promotion des
logements abordables dans l’espace UEMOA
- Architecte Guillaume Koffi, président de l’ordre de Côte d’Ivoire 2006-2014, créateur
de ARCHIBAT
- Monsieur ANANOU, Directeur Général de la Construction et de l’Habitat (DGCH),
docteur ingénieur génie civil, commissaire du gouvernement auprès de l’ordre
Les échanges ont commencé par M.Fodé à qui il a été donné la parole pour s’exprimer sur les
enjeux du moment
M. Fodé DIOP :
« l’Architecture est une expression de la culture qui relève donc du patrimoine. Le retour aux
sources permettra de faire l’inventaire de notre patrimoine, la procréation de notre espace de
vie. Deux aspects : confort de solidité et expression artistique. Dans les pannels, généralement
les anglais dominent. Le FAFA est un creuset, un véhicule qui permet de nous enrichir avec le
patrimoine de nos pays. Les colloques de partage d’expérience permettent d’expérimenter
cela. Le confrère Guillaume Koffi est sur le projet du musée du Vodou. Cette expression
architecturale doit s’inspirer de notre culture, s’approprier notre héritage : le lien entre la
tradition et la modernité ».
M. Koffi GUILLAUME :
« Notre action en tant qu’architecte doit s’inscrire dans un fort ancrage culturel, répondre à
certaines performances énergétiques, de confort, de durabilité. Nous sommes prisonniers de la
formation qui est calquée sur le modèle occidental. Il faudra intégrer dans l’approche de
conception des critères culturels. A Singapour, pour une ville de 2 millions on a 2000
Architectes, ce qui n’est pas le cas pour la Côte d’Ivoire. Il faut avoir beaucoup plus d’écoles.
L’auto-construction prend le pas sur la planification. La ville avance plus vite qu’on ne le
pense. L’architecte ne doit pas être artiste qui attend le client, il doit être pro-créatif. Les
entreprises n’ont pas besoin de formation pour exercer ce métier alors que l’architecte ne peut
pas exercer de métier d’entrepreneur. L’architecte doit être un chef d’orchestre. Que nous
puissions bâtir ensemble des bâtiments dont nous avons la responsabilité. Pour éviter l’auto-
construction, il faut des programmes qui puissent avoir des impacts sur une certaine
éxhelle .Aujourd’hui le logement à Abidjan occupe plus de 70% de l’espace ».
M. Fodé DIOP :
« Il faut reformer notre métier. Nous sommes dans une situation transversale. Nous sommes la
seule profession libérale qui a des obligations de résultats, qui est même solidaire. Nous
savons mieux faire les lotissements que les géomètres. Si la population n’a pas de culture
architecturale et urbanistique, c’est très difficile »
M.ANANOU :
« C’est le Président de la République et le Ministre qui prend l’impulsion. Quand l’orientation
est donnée, nous sommes chargés de prendre les décisions sur la politique, les stratégies et les
règlementations. Il faut effectivement changer de paradigme, la manière d’enseigner
l’architecture. Il ne faut pas forcément attendre le client. Il faut forcer le client. Quand vous
attendez quelque chose de quelqu’un, il faut mettre l’intérêt de l’autre en avant. Les
constructions que nous avons aujourd’hui sont l’héritage de la colonisation mais est ce
qu’elles tiennent toujours ? C’est l’architecte qui prescrit les matériaux. Qui mieux que
l’architecte connaît les problèmes du cadre de vie. Quand le Gouvernement a lancé le
programme de 10000 logements, c’est des entreprises qui ont répondu. On laisse des hommes
d’affaires venir s’improviser et après c’est un échec. Tout le monde ne peut pas être consulté
mais chacun peut prendre des initiatives pour s’imposer dans le système. Sans la conception,
sans l’art, l’ingénieur ne peut pas intervenir. Le premier intervenant du client, le premier
interlocuteur de la population en matière d’habitat c’est l’architecte. Après intervient
l’ingénieur. Quand on parle de formation des ouvriers, c’est l’opportunité pour l’ordre, pour la
mise en œuvre de ces BTC. Cela permettrait l’utilisation des matériaux locaux. Il faut que les
architectes se réveillent pour savoir qu’il y a des gens qui sont en bas pour travailler avec
eux ».
M. Fabien OUEDRAOGO :
« On a un petit problème de textes, qui nous empêche dêtre en amont et en aval. Il faut
redéfinir les choses. Un architecte n’est pas forcément un bon entrepreneur, ou bon promoteur
immobilier. Est-ce que financièrement, le projet reste rentable. La conférence travaille à
essayer d’harmoniser le principe de formation d’un pays à l’autre pour avoir les mêmes
fondamentaux. Les ordres nationaux pourront utiliser ces documents ».
M. Pape SECK :
« Opportunités de partager les expériences avec les participants. Notre travail est
d’accompagner les états sur le financement de la Banque Monétaire, la BOAD, la BCEAO, un
programme qui fait 150 millions de dollars afin de promouvoir le logement abordable en
mettant l’accent sur des instruments institutionnels, financiers, techniques. Le Sénégal, le
Burkina Faso, le Togo ont été un champ d’expérimentation. Pour les autres pays, il y a des
avancées notoires des instruments. Pour le Sénégal, l’appui conseil. Nous voulons avoir un
outil de suivi de ces différents programmes. La même chose est faite avec le Burkina Faso et
le Togo. Des voies de dégagement ont été faits pour ces études. Pour le cas du Togo, il y a des
restructurations avec une enveloppe de 30 milliards. Maitrise de l’information foncière et
territoriale. Tout cela rentre dans le cadre d’une grande décision des chefs d’Etats.
L’harmonisation des procédures à l’accès de l’immatriculation du foncier. Il a été fait
également la mise en place du centre d’excellence de l’habitat et une continuité sur la base
d’un business plan, d’un partenariat. L’architecte est au début et à la fin du processus. Tout ce
que nous faisons rentre dans le cadre d’une bonne organisation et de cohérence territoriale
afin de décongestionner les centres-capitales ».
M. Koffi GUILLAUME :
« La problématique du logement est le talon d’Achille de tous les gouvernements africains. Le
problème du PAG, c’est un défaut de communication. Il y a un programme de 20000
logements. Faire du logement social, il faut une très grande volonté de l’Etat. Il faut faire de la
mobilisation du foncier, pour la production du logement. On ne peut pas faire du logement
social avec le maçon du quartier. A travers le processus de location-accession, vous ne pouvez
pas avoir accès à un prêt de 15 millions avec un salaire de 300000. Sur les quartiers précaires,
si nous pouvons apporter de l’assainissement avec le projet asphaltage ».
M. Fodé DIOP :
« Quelles dispositions avez-vous prises pour que le privé s’intéresse à l’industrie ? Le
logement ne sera abordable que si les composantes sont fabriquées localement ».
M. ANANOU :
« Au Bénin aujourd’hui, plus rien ne se fait comme avant. Des promoteurs ont pris l’argent et
n’ont rien fait. Tout projet commence par la viabilisation. Il s’agit de location-accession pour
rendre le logement abordable. Pendant 25 ans, vous finissez de payer et vous devenez
propriétaire. Isoler certains îlots et les gens vont travailler parallèlement. Les propositions de
prix faits à la base ne sont plus les mêmes après le COVID et la guerre en Ukraine. C’est
l’industrialisation qui permet de produire beaucoup de matériaux localement mais pour
industrialiser il faut de l’éenergie. Le Gouvernement Talon a permis l’énergie dans toutes les
localités pour que les industries puissent s’installer. Depuis 2005, le gouvernement a pris un
décret qui impose 25 % de matériaux locaux dans les constructions. Pour encourager le
secteur de l’industrie, le µGouvernement est aujourd’hui engagé pour utiliser les briques. Le
gouvernement est prêt à accompagner le promoeteur, signer un contrat avec le promoteur, sur
commande déjà faite. A Glodjigbey on veut installer une usine de matériaux locaux » .

Après les différentes interventions des panélistes, une vidéo a été projetée, concernant un
projet en cours de l’architecte Koffi GUILLAUME dont il a fait un commentaire
M. Koffi GUILLAUME :
« Abidjan subit une très forte pression foncière sur le village lagunaire d’EBRAH. EBRAH
est le village de mon père. Le plan d’urbanisme de détail est en train d’être financé.
L’architecte n’est pas formé à être homme d’affaires. Au début j’ai perdu de l’argent mais
aujourd’hui il est plus facile de parler avec des banques. Le projet ‘’chocolat’’ a été une
réussite ».

A la fin de la table ronde il y eut un déjeuner, suite auquel s’est déroulé la communication 4
qui a terminé la séance du Mercredi 22 Novembre et clôturé le colloque

Communication 4 : Question du Patrimoine : par Monsieur Alain GODONOU, Directeur du


Programme Musée/Agence Nationale des Patrimoines Touristiques (ANPT)-Expert en
Patrimoine du Centre Mondial du Patrimoine/UNESCO-Ancien Directeur de l’Ecole du
Patrimoine Africain (EPA/Bénin)

Monsieur Alain GODONOU a mentionné une vision : révéler le Bénin


Pour lui, il est impératif de transformer l’économie béninoise en investissant dans ses atouts
touristiques dont son histoire. Le patrimoine est un actif économique participant à la création
de richesses et d’emplois. Il s’agit de transformer le potentiel en prospérité
Quatres gros équipements :
- Le musée des amazones et des rois à Abomey
- Le musée international du vaudou
- Le musée d’art contemporain
La restitution des trésors royaux pour le transfert de la propriété des 26 œuvres du Bénin a été
d’une importance capitale.
LE PROJET MURAD
Musée des rois et des amazones du Danxomé et réhabilitation des palais royaux d’Aabomey
Orientations conceptuelles
Spécificités de l’histoire du Danxomey
- 300 ans d’histoire en continue
- La naissance et la création d’un Etat, d’une Nation par agrégation de groupes
ethniques différents
LA REHABILITATION DES PALAIS ROYAUX ; LE DIAGNOSTIC
- Infestation ancienne ancienne (plus de 100 ans) et massive de termite dans les cours,
les murs, les charpentes, les arbres
- Erosion forte due aux précipitations et à un assainissement défectueux
LE PALAIS BEHANZIN (Etat des lieux)
Il y a beaucoup d’écrits sur le royaume du Danhomey à partir de la fin du 17e siècle.
NOUVEL AMENAGEMENT : le siège de GAFRA
Se préparer à la réhabilitation ; « la force d’une chaîne est celle de son maillon le plus faible »
Les métiers du chantier école :
1- Maçonnerie de terre
[2-] Bas- relief
2-[3-] Menuiserie bois
3-[4-] Sculpture bois
4-[5-] Charpente bois
5-[6-] Couverture chaume
6-[7-] Electricité

CHANTIER ECOLE SUR LE SITE DE L’IFAN


Préparer la formation aux métiers du bâti traditionnel. La coopération avec les compagnons
du devoir et l’expertise France
Présentation du parcours patrimoine métier de la charpente et du chaumier
Le parcours en charpente contient 5 modules de 175 h au total
- Module 1 : préparer la conception et la réalisation d’un ouvrage
- Module 2 : Réaliser l’épure et le traçage des assemblages
- Module 3 : Tailler des charpentes traditionnelles
- Modules 4 : Lever des charpentes traditionnelles
- Module 5 : préparer la réfection de charpentes traditionnelles.

Le colloque a pritis fin sur cette communication. Le jJeudi 23 nNovembre 2023, s’est tenue
dans la salle de conférence de la maison des bâtisseurs, la réunion de l’Union des Architectes
d’Afrique, suivie de l’Assemblée Générale de la Fédération des Architectes francophones
d’Afrique.
Les activités de la célébration des 40 ans de l’ONAUB se sont terminées le vVendredi 24
nNovembre par une visite de 03 usines à Glodjigbey et la soirée de Gala précédée de la
prestation de serment de nouveaux membres de l’Ordre.

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