Memoire Master 2 Urbanisme Et Amenagemen

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 269

ECOLE AFRICAINE DES METIERS DE L’ARCHITECTURE ET DE L’URBANISME

Etablissement Inter-Etats d’eneignement supérieur et de recherche

VERSION CORRIGEE
Département d’Urbanisme et Aménagement

TRAVAIL PERSONNEL DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION


DU GRADE D’URBANISTE D.E.I.A.U

THEME : BOHICON, VERS UN DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE :


QUEL PLAN POUR LA « VILLE-CARREFOUR » DU BENIN?

Membres du Jury :
Président : M. AKOUETE Atsou, Architecte-Urbaniste D.E.I.A.U
Membre : M. OUEDRAOGO Daouda, Architecte-Urbaniste D.E.I.A.U
Rapporteur : M. TCHANILE Issa, Urbaniste D.E.I.A.U

Rédigé par : Encadré par :


MAGBONDE Kossoun Samuel M. TCHINI Kodjo
Master 2 Urbanisme Urbaniste D.E.I.A.U

Session de Août 2020


ECOLE AFRICAINE DES METIERS DE L’ARCHITECTURE ET DE L’URBANISME
Etablissement Inter-Etats d’eneignement supérieur et de recherche

Département d’Urbanisme et Aménagement

VERSION CORRIGEE

TRAVAIL PERSONNEL DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION


DU GRADE D’URBANISTE D.E.I.A.U

THEME : BOHICON, VERS UN DEVELOPPEMENT URBAIN DURABLE :


QUEL PLAN POUR LA « VILLE-CARREFOUR » DU BENIN?

Membres du Jury :
Président : M. AKOUETE Atsou, Architecte-Urbaniste D.E.I.A.U
Membre : M. OUEDRAOGO Daouda, Architecte-Urbaniste D.E.I.A.U
Rapporteur : M. TCHANILE Issa, Urbaniste D.E.I.A.U

Rédigé par : Encadré par :


MAGBONDE Kossoun Samuel M. TCHINI Kodjo
Master 2 Urbanisme Urbaniste D.E.I.A.U

Session de Août 2020


Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Dédicaces

A mes parents,
Mes géniteurs eux qui m’ont tant apporté. Ce travail est le résultat de tout ce que vous m’aviez
inculqué, travail, effort, courage et persévérance. Tous ces enseignements n’ont pas de prix et
je ne pourrai jamais vous rembourser pour tous ces efforts et investissements. Je vous aime très
fort.

Je vous dédie ce travail, ce fastidieux labeur qui couronne cinq ans d’étude

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement I
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Remerciements
A Dieu le Père, Auteur de ma vie et de mon existence, Tu ne cesses, Eternel de me tendre la
main et de me guider. Merci pour le souffle de vie et pour tout ce que tu me permets
d’accomplir.
Aux enseignants et au personnel de l’EAMAU mes remerciements vont à votre endroit et en
particulier à :
 M. Kodjo TCHINI, Urbaniste D.E.I.A.U notre encadreur pour ses différentes
orientations,
 Mme Amina NATCHABA, Architecte-Urbaniste D.E.I.A.U pour ses précieuses
orientations et conseils ;
 M. Fabrice BANON, Urbaniste et Gestionnaire urbain D.E.I.A.U pour ses conseils.
Au maire et au personnel de la mairie mes remerciements vont à votre endroit et en particulier à
Mr KPATENON, chef du service environnement notre maitre de stage
A ma famille, mes amis et proches pour le soutien et les encouragements :

 A mon papa pour ses conseils et informations ;


 A mon ainé William AHOKPE, doctorant à l’Université Technique de Konya en
Turquie, pour ses conseils ;
 Quddus AGUE BIAO, technicien supérieur en génie civil pour sa précieuse assitance ;
 Melchior KADJA et Gédéon MAGBONDE, tous élèves à l’EAMAU pour leur aide ;
 A mes camarades béninois de promotion
 A toute ma classe, ma nouvelle famille à l’EAMAU.
Sans le concours de toutes ces personnes, ce travail n’aurait pas eu lieu ou alors n’aurait pas
satisfait nos ambitions. Nous manifestons donc toute notre gratitude.

Une fois encore merci… !

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement II
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Sommaire
Dédicaces.......................................................................................................................................I
Remerciements..............................................................................................................................II
Sommaire.....................................................................................................................................III
Résumé de l’étude.......................................................................................................................IV
Abstract.........................................................................................................................................V
Sigles et abréviations...................................................................................................................VI
Liste des cartes..........................................................................................................................VIII
Liste des figures........................................................................................................................VIII
Liste des graphes.......................................................................................................................VIII
Liste des tableaux......................................................................................................................VIII
Liste des photos...........................................................................................................................IX
INTRODUCTION GENERALE...................................................................................................1
1. Contexte.................................................................................................................................2
2. Problématique........................................................................................................................3
3. Méthodologie.........................................................................................................................7
4. Clarification conceptuelle....................................................................................................10
5. Revue de littérature..............................................................................................................13
6. Difficultés rencontrées.........................................................................................................17
PREMIERE PARTIE : ANALYSE-DIAGNOSTIC...................................................................18
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET
L’URBANISME AU BENIN..................................................................................................19
CHAPITRE II : LA COMMUNE DE BOHICON..................................................................32
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC DU PERIMETRE D’ETUDE.............................................46
DEUXIEME PARTIE : PROPOSITIONS..................................................................................90
CHAPITRE IV : LE PROGRAMME URBANISTIQUE........................................................91
CHAPITRE V : LE PLAN URBAIN D’AMENAGEMENT DURABLE............................130
CHAPITRE VI : CADRE DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN.............................................175
CONCLUSION GENERALE....................................................................................................188
BIBLIOGRAPHIE.........................................................................................................................1
TABLE DES MATIERES.............................................................................................................3
ANNEXES....................................................................................................................................9
Annexe 1 : Règlement d’urbanisme appliqué au zonage.........................................................10
Annexe 2 : Nomenclature des documents d’urbanisme au Bénin...........................................44

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement III
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Résumé de l’étude
Bohicon à l'origine servait de lieu de repos et de partage des butins pour TEGBESSOU roi
d’Abomey, mais en 1906 avec l’ouverture de la gare ferroviaire et ensuite du marché central,
elle devient plus tard un important centre commercial et un carrefour à l’échelle nationale.
Avec la forte croissance démographique et l’inefficacité des documents planifications actuelles,
la ville connait aujourd’hui un étalement urbain rapide et non maitrisé et qui a engendré des
conséquences néfastes sur les paramètres de développement. Et le grand défi pour la ville serait
de maitriser ce phénomène et corriger les problèmes qu’elle a engendrés. C’est dans ce cadre
que s’inscrit cette étude intitulée ‘’Bohicon, vers un développement urbain durable : Quel
plan pour la «ville-carrefour» du BENIN?’’ Un travail de recherche effectué dans un contexte
académique. Il s’agit de mettre en place une stratégie alliant l’urbain et le développement
durable en vue de permettre un développement urbain durable pour la ville de Bohicon.
Ainsi, pour parvenir à cet objectif nous avons au préalable réalisé une analyse de l’urbanisme
au Bénin, ce qui nous a permis de constater la faible prise en compte dans le cadre légal et
institutionnel de la planification urbaine des questions de développement durable. Ensuite,
l’analyse des caractéristiques de l’urbanisation de la commune de Bohicon nous a permis de
relever les différents manquements liés au développement urbain et aux questions de durabilité
et des causes des échecs des documents de planification. Ensuite, nous avions effectué l’analyse
diagnostique sur les 6 arrondissements concernés par le phénomène à partir de cinq (05)
indicateurs à savoir développement urbain, économie, social, environnement et la culture. Ceci
nous a permis d’identifier les différentes potentialités naturelles, économiques, foncières et
touristiques mais également les défaillances dont souffre le territoire. Ensuite, à travers une
démarche stratégique nous avons formulé des propositions qui s’articulent principalement
autour de quatre (04) points. Les axes stratégiques, le zonage, la programmation d’équipements
et les principes d’aménagements. Ainsi, pour les axes stratégiques cinq (05) axes de
développement ont été dégagés. (1) : Bohicon, ville rayonnante, (2) : Bohicon, ville compacte
pour une urbanisation maitrisée et durable ; (3) : Bohicon, ville verte respectueuse de
l’environnement
; (4) : Bohicon, ville sociable pour un cadre de vie propice et (5) : Bohicon, une ville
attractive pour une économe dynamique et diversifiée.
Ces axes de développement se déclinent en 16 orientations en vue de permettre le
développement urbain durable du territoire. Le zonage à consister en un découpage du territoire
en quatre (04) grandes zones à savoir la zone de gestion de l’environnement, la zone agricole,
la zone urbaine et la zone à urbaniser. Ce découpage est accompagné d’un règlement permet de
maitriser le développement urbain et de protéger les espaces naturels. Par la suite nous avons
formulé un ensemble de 13 aménagements à réaliser afin de corriger les effets néfastes de
l’étalement. L’ensemble de ces mesures sont évaluées à un montant global de vingt milliards
quatre cent cinq millions sept cent cinquante-sept mille huit cents FCFA (20 405 757 800)
à mobiliser par les différents acteurs à l’horizon 2035 soit sur une période de 15 ans. Ces
différents acteurs sont rattachés aux deux principaux que sont la Mairie de Bohicon et l’Etat du
Bénin.
En définitive, l’ensemble des différentes propositions du plan vont permettre de maitriser
l’urbanisation, de modérer l’expansion urbaine et d’assurer un développement urbain à

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement IV
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

l’horizon 2035 à la ville de Bohicon.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement V
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Abstract
Bohicon originally served as a place of rest and loot sharing for TEGBESSOU king of
Abomey, but in 1906 with the opening of the railway station and then the central market, it later
became an important commercial center and a crossroads nationwide. With strong population
growth and the ineffectiveness of current planning documents, the city is experiencing rapid
urban sprawl that has not been mastered and which has had negative consequences on
development parameters. And the big challenge for the city would be to master this
phenomenon and correct the problems it has caused. It is in this context that this study entitled
‘’ Bohicon, towards a sustainable urban development: What plan for the “crossroads city” of
BENIN? ’’ A research work carried out in an academic context. It is a question of putting in
place a strategy combining urban and sustainable development in order to allow sustainable
urban development for the city of Bohicon.
Thus, to achieve this objective, we first carried out an analysis of urban planning in Benin,
which enabled us to note the weak consideration in the legal and institutional framework of
urban planning of sustainable development issues. Then, the analysis of the characteristics of
the urbanization of the commune of Bohicon allowed us to identify the various shortcomings
linked to urban development and to questions of sustainability and the causes of failures of
planning documents. Then, we had performed the diagnostic analysis on the 6 districts affected
by the phenomenon from five (05) indicators namely urban development, economy, social,
environment and culture. This allowed us to identify the different natural, economic, land and
tourist potentials but also the failures which the territory suffers from. Then, through a strategic
approach we have formulated proposals which are mainly articulated around four (04) points.
Strategic axes, zoning, programming of equipment and planning principles. Thus, for the
strategic axes five (05) axes of development were identified. (1) : Bohicon, radiant city, (2) :
Bohicon, compact city for a controlled and sustainable urbanization; (3) : Bohicon, green
city respectful of the environment ; (4) : Bohicon, a sociable city for a favorable living
environment and (5) : Bohicon, an attractive city for a dynamic and diversified economy.
These development axes are broken down into 16 orientations with a view to allowing the
sustainable urban development of the territory. The zoning consists of dividing the territory into
four (04) large areas, namely the environmental management area, the agricultural area, the
urban area and the area to be urbanized. This division is accompanied by a regulation to control
urban development and protect natural spaces. Subsequently we have formulated a set of 13
adjustments to be made in order to correct the harmful effects of sprawl. All of these measures
are valued at a total amount of twenty billion four hundred and five million seven hundred
fifty- seven thousand eight hundred of FCFA (20,405,757,800) to be mobilized by the various
actors by 2035, over a period of 15 years. These different actors are attached to the two main
ones, the Town Hall of Bohicon and the State of Benin.
Ultimately, all of the plan's various proposals will help control urbanization, moderate urban
expansion and ensure urban development by 2035 in the city of Bohicon.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement VI
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Sigles et abréviations
SIGLES Définitions
SDAC Schéma Directeur d'Aménagement Communal et Intercommunal
AEV Architecture de l'Espace à Vivre
ANCB Association Nationale des Communes du Bénin
CAO-DAO Conception Assistée d'Ordinateur - Dessin Assisté d'Ordinateur
CARDER Centre d'Appui Régional pour le Développement Rural
CCS Centre Communal de Santé
CeCPA Centre de Communal de Promotion Agricole
CEG Collège d'Enseignement Général
CERTU Centre d'Etude sur les Réseaux, les Transport, l'Urbanisme et les
Constructions Publiques
CES Coefficient d'Emprise du Sol
CNHU Centre Nationale Hospitalier et Universitaire
COS Coefficient d'Occupation du Sol
CS Circonscription Scolaire
CUL Coommunauté Urbaine de Limbé
DDPD Direction Départementale du Plan et du Développement
DGDU Direction de la Gestion du Domaine Universitaire
EMI-COV Enquête Modulaire Intégrée sur les Conditions de Vie
EPCI Etablissement Public de Coopération intercommunale
FADeC Fonds d'Appui au Développement des Communes
FFOM (SWOT en Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces ou Strengths - Weaknesses -
anglais) Opportunities - Threats
FNAU Fédération Nationale des Agence d'Urbanisme
FPMH Forage de Pompe à Motricité Humaine
GIZ Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit/ Société pour la
Coopération Internationale
GPA Garantie de Parfait Achèvement
HT Haute Tension
IGN Institut Géographique National
INSAE Institut National de Statistique et d'Analyse Economique
LYTEB Lycée Technique de Bohicon
MCVDD Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable
MEHU Ministère de l'Environnement Habitat Urbanisme
MEMP Ministère de l'Enseignement Maternelle et Primaire
MESTFP Ministère de l'Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle
MINDUH Forum urbain national Cameroun 2014
MIT Ministère des Infrastructures et Transport
MTCA Ministère du Tourisme, de la Culture et des Arts
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONAB Office National du Bois
ONAS Observatoire National d'Analyse Spatiale

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement VII
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ONASA Office National d'Appui à la Sécurité Alimentaire


ONG Organisation Non Gouvernementale
PADD Projet d'Aménagement et de Développement Durable
PAG Plan d'Action du Gouvernement
PAGEFCOM Projet d'Appui à la Gestion des Forêts Communales
PAURAD Projet d'Aménagement Urbain et d'APPUI à la Décentralisation
PAZ Plan d'Aménagement de Zone
PDC Plan de Développement Communal
PDDC Programme d'Appui à la Décentralisation et au Développement Communal
PdDU Plan de Déplacement Urbain
PDES Plan de Développement Economique et Sociale
PDU Plan Directeur d'Urbanisme
PIB Produit Intérieur Brut
PLD Plan Légal de Densité
PLU Plan Local d'Urbanisme
PONADEC Politique Nationale de Décentralisation et de Déconcentration
PSMV Plan de Sauvegarde et de la Mise en Valeur
PTF Paretenaires Technique et Financiers
PTT Postes, Télégraphes et Téléphone
PUB Projet Urbanisme Bénin
PUGEMEU Projet d'Urgence de Gestion Environnemental en Milieu Urbain
RFU Régistre Foncier Urbain
RGPH Recencement Gébéral de la Population et de l'Habitat
SBEE Société Béninoise d'Energie Electrique
SCoT Schéma de Cohérence Territoriale
SDAU Schéma Directeur D'Aménagement Urbain
SERHAU SA Société d'Etude Régionale pour l'Habitat et l'Aménagement Urbain
SHB Société des Huileries du Bénin
SIG Système d'Information Géographique
SMIG Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti
SOCOBE Société Commerciale de Betail
SONACOP Société National de Commercialisation des Produits Pétroliers
SONAPRA Société National pour la Promotion Agricole
SONEB Société Nationale des Eaux du Bénin
SONICOG Société Nati Indus Corps Gras
UCOZ Union des Communes du Zou
UVS Unités Villageoises de Santés
VRD Voiries et Réseaux Divers

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement VIII
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Liste des cartes


Carte 1 : Présentation du Bénin...................................................................................................22
Carte 2 : PDU Abomey-Bohicon, 1995.......................................................................................38
Carte 3 : PDU Abomey-Bohicon 2008........................................................................................39
Carte 4 : SDAC, 2010..................................................................................................................40
Carte 5 : Plan Directeur d'Assainissement Pluvial Abomey-Bohicon.........................................43
Carte 6 : SDAC 2010...................................................................................................................71
Carte 7 : PDU Abomey-Bohicon 2008........................................................................................73
Carte 8 : Limoges Métropole.......................................................................................................92
Carte 9 : Diagnostic de Limoges.................................................................................................93
Carte 10 : Enjeux et axes PADD Limoges..................................................................................95

Liste des figures


Figure 1 : Hiérarchie des documents de planification et d'urbanisme au Bénin.........................44

Liste des graphes


Graphe 1 : Evolution de la population.........................................................................................33
Graphe 2 : Evolution des zones recasées.....................................................................................35

Liste des tableaux


Tableau 1 : Répartition des ménages enquêtés..............................................................................9
Tableau 2 : Accroissement de la population...............................................................................33
Tableau 3 : Evolution spatiale.....................................................................................................34
Tableau 4 : Forêts sacrées de Bohicon........................................................................................48
Tableau 5 : Evolution de la population urbaine...........................................................................50
Tableau 6 : Répartition de la population par arrondissement......................................................50
Tableau 7 : Diagnostic l'état initial de l'environnement...............................................................81
Tableau 8 : Diagnostic milieu humain.........................................................................................81
Tableau 9 : Diagnostic profil économique des ménages.............................................................82
Tableau 10 : Diagnostic habitat et foncier...................................................................................82
Tableau 11 : Diagnostic équipements et VRD............................................................................83
Tableau 12 : Diagnostic transport et mobilité.............................................................................83
Tableau 13 : Diagnostic culture...................................................................................................84
Tableau 14 : Diagnostic économie urbaine.................................................................................84
Tableau 15 : Diagnostic gouvernance urbaine............................................................................85
Tableau 16 : Croissement des éléments du diagnostic................................................................87
Tableau 17 : Eléments de réponse de la confrontation................................................................88
Tableau 18 : Expériences tirées PADD Limoges et Limbé.........................................................98
Tableau 19 : Synthèse des axes stratégiques.............................................................................128
Tableau 20 : Synthèse zonage...................................................................................................138
Tableau 21 : Programmation équipements de base...................................................................141
Tableau 22 : Rappel diagnostic, voirie......................................................................................143
Tableau 23 : Synthèse programmation équipements et infrastructures.....................................145
Tableau 24 : Liste des projets....................................................................................................148
Tableau 25 : Phasage et planning du parc touristique...............................................................160
Tableau 26 : Phasage et planning du pôle commercial vert......................................................163

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement IX
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 27 : Phasage et planning du pôle d'habitat participatif et collectif..............................167


Tableau 28 : Timing du projet...................................................................................................172
Tableau 29 : Estimation financière............................................................................................176
Tableau 30 : Phasage et jeu d'aceurs..........................................................................................182
Tableau 31 : Impacts du plan.....................................................................................................186

Liste des photos


Photo 1 : Insalubrité aux abords de la voie ferrée.......................................................................36
Photo 2 : Marché principal..........................................................................................................37
Photo 3 : Marché secondaire de mouton.....................................................................................37
Photo 4 : Village souterrain Agongointo.....................................................................................38
Photo 5 : Usine d'égrenage coton................................................................................................38
Photo 6 : Voie en cours de bitumage...........................................................................................44
Photo 7 : Voie en cours de pavage..............................................................................................44
Photo 8 : Voie en cours d'asphaltage...........................................................................................45
Photo 9 : Voie en cours d'asphaltage...........................................................................................45
Photo 10 : Image aérienne tissu urbain structuré.........................................................................54
Photo 11 : Image aérienne tissu urbain mal structuré..................................................................55
Photo 12 : Image aérienne tissu forte densité..............................................................................55
Photo 13 : Image aérienne tissu de faible densité........................................................................55
Photo 14 : Habitat traditionnel.....................................................................................................57
Photo 15 : Habitation moderne....................................................................................................58
Photo 16: Voie primaire RNIE 4.................................................................................................59
Photo 17 : Voie primaire RNIE 2................................................................................................60
Photo 18 : Voie de Contournement..............................................................................................60
Photo 19 : Dépotoir sauvage........................................................................................................61
Photo 20 : Caniveaux...................................................................................................................62
Photo 21 : Ecole primaire Adamè Ahito.....................................................................................62
Photo 22 : Ecole primaire Sèhoueho...........................................................................................62
Photo 23 : CEG 1.........................................................................................................................63
Photo 24 : LYTEB.......................................................................................................................63
Photo 25 : Clinique privée...........................................................................................................64
Photo 26 : Centre communal de santé.........................................................................................64
Photo 27 : Les banques................................................................................................................65
Photo 28 : Parc à bus...................................................................................................................65
Photo 29 : Direction des douanes................................................................................................65
Photo 30 : Mairie.........................................................................................................................65
Photo 31 : Caserne de pompier....................................................................................................66
Photo 32 : Commissariat central..................................................................................................66
Photo 33 : Stade municipal..........................................................................................................66
Photo 34 : SHB............................................................................................................................67
Photo 35 : SOCIA-BENIN..........................................................................................................67
Photo 36 : Zémidjan....................................................................................................................68
Photo 37 : Stationnement gros porteurs le long des voies...........................................................69
Photo 38 : Gare ferroviaire..........................................................................................................69
Photo 39 : Vue aérienne carrefour Dako.....................................................................................70
Photo 40 : Voie érodée................................................................................................................70
Photo 41 : Entrée galerie souterraine...........................................................................................76
Photo 42 : Site du village souterrain............................................................................................76

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement X
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Photo 43 : Egungun.....................................................................................................................77
Photo 44 : Stand de vente des produits artisanaux......................................................................77
Photo 45 : Préparation de l'afintin...............................................................................................78
Photo 46 : Préparation d'huile de palme......................................................................................79
Photo 47 : Limoges......................................................................................................................92
Photo 48 : Image aérienne du site..............................................................................................150
Photo 49 : Site parc touristique..................................................................................................157
Photo 50 : Site pôle commercial vert.........................................................................................162
Photo 51 : Site pour le pôle d'habitat à Gankanponsa................................................................165
Photo 52 : Site du parc urbain....................................................................................................169

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement X
Présenté par Kossoun MAGBONDE I
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

INTRODUCTION GENERALE
Avec l'augmentation de la population urbaine mondiale et dans un contexte de changement
climatique, le développement et l’aménagement des villes et aires urbaines doit désormais
intégrer les objectifs du développement durable. Car le constat fait aujourd’hui est que les
villes, pour la plupart, confrontées au problème de l’étalement urbain incontrôlé, constituent les
principaux facteurs de la situation climatique mondiale.
En effet, l’étalement urbain est connu comme étant un phénomène engendrant des dommages
au niveau des différents paramètres de développement. Passant de la destruction des espaces
naturels, les pollutions de tous genres (l’air en raison de la multiplication des distances et le
ruissellement) et des effets psychologiques et sociales sur les populations. Les villes sont donc
au cœur des enjeux du développement durable. Constituant également des éléments moteurs du
dynamisme économique, les villes doivent également assurer un cadre de vie de qualité pour
leurs populations, et veiller à limiter les impacts sur l’environnement. La durabilité consiste à
trouver un équilibre entre les quatre dimensions, économique, sociale, environnementale et
culturelle de façon à garantir la viabilité à long terme des systèmes urbains. Pour ce faire il
parait indispensable de repenser les politiques urbaines de planification et d’aménagement en
vue d’assurer performance économique, cadre de vie de qualité pour les populations et veiller à
limiter les impacts sur l’environnement. Toujours en satisfaisant les besoins des générations
actuelles sans compromettre celles des générations à venir.
C’est dans ce cadre que s’inscrit notre travail qui se veut être un apport dans le vaste chantier
qui est de repenser l’urbanisme des villes en y intégrant les aspects du développement durable.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
1
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1. Contexte.
Le continent Africain à l’instar des pays du «Tiers Monde» a connu une forte croissance
urbaine. La population urbaine a plus que doublé en 25 ans, passant de 200 millions en 1990 à
475 millions d’habitants en 20151. Et d’après les Nations Unies d’ici 2050, deux tiers des
Africains devraient vivre dans des villes. Malheureusement, ces villes n’ont pas encore les
capacités de faire face à cette situation. Faute d’outils de planification adaptés, elles sont
confrontées à de nombreux problèmes, surtout en matière de développement et de maitrise de
l’urbanisation. La "question urbaine" devient donc centrale, et la relation entre urbanisation et
développement durable prend une importance grandissante. Face aux enjeux de l’urbanisation,
la prise en compte des objectifs du développement durable s’avère être un nouvel impératif de
l’action publique urbaine, touchant ainsi les conceptions et les pratiques de l’aménagement du
territoire et de l’urbanisme.
Le Bénin pays situé dans la partie ouest africaine, n’est pas en marge d’une telle
situation. Il connait une croissance urbaine très remarquée avec un taux d’urbanisation qui est
passé de 35,7% en 1992 à 38,9% en 2002 avant d’atteindre 44,6% en 2013 2. Cet accroissement
rapide observé entre 2002 et 2013 est dû au développement rapide de certaines communes. En
effet le nombre de communes d’au moins 200 000 habitants est passé de 3 en 2002 (Cotonou,
Abomey- Calavi et Porto Novo) à 8 en 20133. Ce taux d’urbanisation rapide et très élevé
contraste avec la capacité actuelle des villes béninoises à offrir des possibilités d’emplois ou à
répondre aux besoins des populations en matière d’accès aux services et équipements de base
dont le logement. Diverses actions sont mises en œuvre, aussi bien pour réguler le
développement des différentes localités du pays par une bonne organisation de l’espace, que
pour améliorer les conditions de vie en milieu urbain. Au nombre des actions récentes on peut
mentionner, l’élaboration des documents de planification tels que : le schéma directeur
d'aménagement de la commune (SDAC); le Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) et les plans
d'urbanisme dans les zones agglomérées. Malgré ces efforts les villes font encore face à de
nombreux problèmes : l’extension urbaine incontrôlée, les conflits d’usage entre les différentes
zones d’activités urbaines, la dégradation de la qualité environnementale et une économie en
quasi-stagnation.
La ville de Bohicon, 4ème ville du Bénin en termes de poids économique et aussi de par sa
position géographique, constitue un carrefour à l’échelle nationale. Son évolution et
organisation se sont faites, sans une réelle planification et échappent aujourd’hui au contrôle
des pouvoirs publics. Avec la forte croissance démographique et l’absence d’outils de
planification adéquats, la ville est confrontée à de nombreux défis en matière de développement
et de maitrise urbaine. Face à cette situation, il s’avère nécessaire d’agir de façon à relever la
ville et le tout dans une perspective de développement durable.

1
Profil démographique de l’Afrique, Commission économique des Nation Unies pour l’Afrique Mars 2016

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
2
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2
INSAE, Données des RGPH 1, 2, 3 et 4 du Bénin respectivement de 1979, 1992, 2002 et 2013
3
Rapport National du Bénin pour HABITAT III à QUITO (Equateur) – Octobre 2016

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
3
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2. Problématique
La ville de Bohicon est située dans le département du zou à 130 km au nord de Cotonou. Sa
population en 2020 est estimée à 151 900 habitants avec un taux d’accroissement de 3,8%4.
Ville dynamique d’abord de par sa position, elle constitue un carrefour tant à l’échelle nationale
que régionale. Elle est un point de passage obligé pour joindre le nord et le sud du pays, le
Togo et le Nigeria; d’où son surnom de « ville-carrefour ». Son apparition commence avec
l’ouverture de la gare ferroviaire en 1906 autour de laquelle elle s’est développée avec les
premiers lotissements de l’époque coloniale. Elle devient plus tard un important centre
commercial avec la construction du marché central et le troisième pôle industriel du Bénin
derrière Cotonou et Parakou. Mais ces dernières années, avec la rapide croissance
démographique, elle est aujourd’hui confrontée à de nombreux problèmes entravant son
développement.
La ville dispose des documents de planification dont les orientations et prescriptions ne sont
malheureusement pas respectées et mises en application. La conséquence directe de cette
situation est l’étalement urbain incontrôlé. La ville s’étend à un rythme effréné et ceci en
inadéquation avec la démographie et les besoins en espace. Pour illustration, en 2010 et pour
l’horizon 2020, il était prévu une consommation de 489 ha 5, alors que d’après les données du
PDC III 2017, entre la période de 2009 à 2016 les superficies consommées vont de 547 ha à 2
101 ha, soit une progression de 73,97 % par rapport à la période initiale. Cette situation est à la
base des problèmes qui entravent le développement de la ville et engendre une situation assez
inquiétante qui se résume en plusieurs points.
Au plan social, l’étalement urbain a des effets négatifs sur la qualité de vie des habitants. Il
est à noter l’isolation des populations vers les zones d’extensions. Or la viabilisation de ces
zones ne précède pas l’occupation, les occupants pressés de s'installer le font sans ouverture de
voies, et en l'absence de tout service social de base. Car l’extension fait grimper les coûts
d’exécution des services publics de base. La distribution d’eau, l’assainissement, la fourniture
d’électricité, la gestion des déchets et les services de contrôle font partie des services
indispensables au bien- être qui sont beaucoup plus coûteux à assurer dans les zones
d’extension de faible densité. Conséquence l’inaccessibilité aux équipements en raison de
l’isolation, la séparation physico- spatiale des groupes sociaux et la rareté d’espaces publics de
sociabilité en centre-ville. Aussi la ville ne dispose pas de moyen de transport en commun et
associé à la non ouverture des voies urbaines la mobilité urbaine demeure difficile, les
populations parcourent de longues distances pour vaquer à leurs activités. C’est le cas de
l’arrondissement d’Agongointo qui ne dispose pas de centre de santé, et sa population est
desservie par celui de Bohicon II6. En plus les quartiers de Lissezoun et Houdon dans
l’arrondissement de Lissezoun, présentent une trame urbaine
4
Effectif obtenu à partir des données du RGPH de 2013 et de la formule de projection Pn = Po (1+a) n (avec P0
: la population de départ, Pn : la population après n années, n : le nombre d’années considérées, a : le taux
d’accroissement naturel)

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
4
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

5
Données du Plan Directeur D’assainissement Pluviale D’Abomey et Bohicon horizon 2020
6
Donnée tirée de l’analyse du SDAC 2010.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
5
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

irrégulière et désorganisée constituée de voies non aménagés et d’une carence en matière


d’équipements et d’infrastructures (eau, électricité et assainissement) et ces quartiers
connaissent de sérieux problèmes de ruissèlement urbain. Il se crée alors un réel ressentiment
au niveau de la population surtout celle éloignée et la ségrégation va à l’encontre des objectifs
de mixité du développement durable, tant sociale, professionnelle et fonctionnelle. Les
ménages périurbains retrouvent plus difficilement du travail, ont moins accès aux services clés.
Et cette dynamique n’est pas sans conséquences sur l’environnement.
En effet, l’extension urbaine rapide de la ville a de graves impacts sur l’environnement et
le cadre de vie. Toujours en quête d’espaces urbanisables, les espaces naturels sont détruits et
artificialisés. Les ressources forestières sont également menacées, selon le SDAC de 2010, près
de 13 tonnes de bois sont exploitées chaque jour sous forme de perches, billes et sacs de
charbon et sont convoyées vers les centres villes de Bohicon et de Cotonou. La ville comptait
près d’une vingtaine de forêts sacrés mais qui avec l’urbanisation ont presque totalement
disparu. Par exemple la ville possède un parc archéologique composé du village souterrain
d’Agongointo et d’une forêt sacrée constituant ainsi un patrimoine naturel qui devrait être
protégé. Mais aujourd’hui ce patrimoine non valorisé est menacé par l’urbanisation. Le cadre
de vie aussi est affecté par les différentes pollutions qu’a engendré indirectement cette
extension, notamment le prolongement des distances à parcourir avec pour effet la
multiplication des moyens de transport, le ruissellement urbain par l’imperméabilisation des
sols et surtout en raison de sa situation géographique et géomorphologique, la ville de Bohicon
constitue un véritable réceptacle d’eau. Elle reçoit les eaux pluviales des villes de Djidja et
d’Abomey et subit les affres inondations en saison pluvieuse avec une hauteur des eaux allant
de 1 à 2m7. Le système de gestion des eaux de ruissellement est limité à quelques caniveaux
mal dimensionnés et à ciel ouvert qui constituent de véritables pièges à hommes. Cela ne fait
que déplacer le problème en aval, en l’aggravant même puisque les eaux deviennent plus fortes
et rapides. La destination finale des eaux n’est même pas connue. En plus de cela l’insalubrité
qui se développe au niveau des espaces interstitiels crée à partir de cette extension. Ces espaces
sont le plus généralement transformés en dépotoirs et générateur de nuisances. A côté ce cela,
le problème de la pollution industrielle, en effet l’installation des unités industrielles n’obéit à
aucun plan d’urbanisme et ceux qui sont installées en centre urbain et s’entremêlent avec les
habitations. Malgré cette situation environnementale inquiétante la ville ne dispose pas d’une
trame verte et la couverture en espaces verts est insuffisante. On se retrouve aujourd’hui à 7m²
d’espaces verts par habitants8, ce qui est en dessous de la norme de l’OMS qui est de 10m²
d’espaces verts par habitant. Mais les

7
Floquet A., Mongbo R., Aguémon D., Tohinlo P., Nansi J.., Aboki J., 2006. Les eaux de ruissellement à Abomey
et Bohicon, nuisances ou opportunités.
8
Donnée issu par le croissent des chiffres du SDAC 2010 (superficie totale des espaces verts/effectifs de la

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
6
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?
population)

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
7
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

conséquences de l’extension urbaine ne s’arrêtent pas qu’ici, elle touche aussi la productivité
urbaine et l’ensemble des ressources d’activités économiques.
Au plan économique l’une des premières conséquences est la baisse de la productivité
agricole. En effet on assiste à la disparition des terres agricoles au profit de nouveaux
développements résidentiels. Les terres agricoles sont plus concentrées dans les
arrondissements des Passagon, Saclo et de Sodohomè et les superficies moyennes cultivées
annuellement s’élèvent à 6819,5 ha en 19979, mais l’urbanisation a entraîné la chute des
superficies cultivables qui sont passées de 75% des superficies disponibles il y a 20 ans à 33%
en 2017. Ainsi la production agricole ne constitue plus une activité majeure et on assiste à la
hausse de produits agricoles sur le marché. En plus de cela toutes les potentialités de la ville ne
sont pas encore mises à contribution pour dynamiser le secteur économique. En effet le grand
mal de la ville est la faible diversification des activités marqué notamment par la prédominance
du commerce et de services. Selon le PDC III 2017, le commerce est la principale activité de la
ville et 40% des actifs y sont employés. Ceci est conforté par la place stratégique qu’occupe la
ville dans l’armature urbaine du pays, à la croisée de plusieurs destinations et de point de
passage obligé entre le nord du pays et Cotonou. Doté également du plus grand marché de
département, la ville constitue le nœud des échanges et transactions commerciales à l’échelle
nationale. Mais l’activité commerciale est confrontée à certaines difficultés qui entravent son
rayonnement. Avec l’extension urbaine, les espaces commerciaux sont mal définis et organisés
ce qui favorise le développement de l’informel (commercialisation de l’essence frelaté,
installation illégale et anarchique des points de vente). Couplé à cela l’insuffisance des
équipements marchands, la dégradation du marché central et de l’absence d’une stratégie de
développement commerciale, constituent aujourd’hui les problèmes qui entravent le
rayonnement commercial de la ville. En plus, de nombreuses potentialités sur divers plans font
le charme de cette ville qui n’étant pas mis en valeur sont menacé par l’urbanisation.
En effet la culture et le passé historique liée à celle du royaume d’Abomey, font de Bohicon
une ville à forte identité culturelle qui devrait stimuler la croissance économique et le
développement urbain. Le patrimoine historique et culturelle fort atout est constitué de sites,
les temples vodouns et les lieux sacrés (sources et forêts), de places, de marchés, le site
archéologique d’Agongointo, parc zoologique privé de Dako et des manifestations cultuels et
culturels. Mais l’urbanisation menace tous ces potentialités surtout le site du village
d’Agoingonto qui commence par être envahit par les constructions. Outre que cela, la ville de
Bohicon est réputée pour la préparation d’épices locale communément appelé « afintin » fait à
base de graine de néré et du « lio » (pâte locale fait à partir de maïs) qui sont des spécialités de
la ville. Malheureusement ce fort potentiel culturel et touristique est très peu valorisé de sorte
qu’il attire très peu de touristes et les spécialités culinaires peu exportés.

9
Floquet A. et R. Mongbo (eds.), 2003, rapport du diagnostic des territoires, CEBEDESDESAC-LARES, série
document de travail Ecocité, www.ecocite.org, 91 p.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
8
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Il parait donc nécessaire de penser à comment remédier à cette situation en relevant les
différents secteurs pouvant faire de Bohicon une ville économiquement dynamique. Ainsi, il
faudrait retenir que le développement de la ville de Bohicon s’est fait sans une réelle
planification, ce qui se manifeste aujourd’hui par un étalement urbain non maitrisé. Cela à
générer des problèmes que nous récapitulons en trois points essentiels que sont :
Sociale : le ressenti des populations né de l’éloignement des services et équipements, le déficit
d’équipements caractérisé par la faible accessibilité, la rareté des espaces publics de
convivialité, une mobilité urbaine mal organisé et surtout la ségrégation tant sociale,
fonctionnelle que professionnelle.
Environnemental : la dégradation du cadre de vie marqué par les différentes pollutions, le
ruissellement et la faible couverture végétale ; la destruction des espaces naturels et du
patrimoine naturel.
Economique : la disparition des terres agricoles, la désorganisation des espaces commerciaux
et la disparition et dégradation progressives des potentialités touristiques (forêts sacrés…etc).
Au vue de tous ces paramètres, il s’avère nécessaire de repenser au développement de la ville
de manière à concilier urbanisation et développement durable. Et l’enjeu en matière
d’aménagement et de planification serait de rendre la ville moins consommatrice d’espace,
viable et vivable, plus attractive économiquement en vue d’y garantir un développement urbain
durable.
2.1 Question principale
Ainsi, en tenant compte des éléments précités nous nous sommes posé principalement la
question de savoir comment maitriser l’étalement afin d’assurer un développement urbain
durable à la ville de Bohicon?
2.2 Questions spécifiques
Et plus spécifiquement :
 Comment maitriser l’expansion spatiale ?
 Comment améliorer le cadre de vie ?
 Comment redynamiser le secteur économique ?
C’est dans l’optique d’apporter des éléments de réponse à ces interrogations, que nous avions
amorcé notre Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE) dont l’intitulé est : Bohicon, vers un
développement urbain durable : Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
9
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.3 Objectif principal


Et l’objectif principal de cette étude est de proposer un plan urbain d’aménagement durable à la
ville de Bohicon.
2.4 Objectifs spécifiques
Et plus spécifiquement il s’agira de :
 Proposer des orientations stratégiques d’aménagement et d’urbanisme afin de maitriser
l’expansion spatiale ;
 Formuler des projets d’aménagements adéquats afin d’améliorer le cadre de vie ;
 Renforcer l’activité commerciale tout en promouvant d’autres secteurs d’activités.
2.5 Hypothèse générale
L’hypothèse générale de cette étude est qu’un plan urbain d’aménagement durable permet de
modérer l’étalement et d’assurer le développement urbain durable de la ville Bohicon.
2.6 Hypothèses spécifiques
Plus spécifiquement :
 Les orientations stratégiques d’aménagement et d’urbanisme permettent de maitriser
l’expansion spatiale de la ville ;
 La formulation de projets d’aménagements adéquats permet d’améliorer le cadre de vie ;
 Le renforcement de l’activité commerciale et la promotion des autres secteurs d’activités
permet de redynamiser le secteur économique.
3. Méthodologie
Notre approche méthodologique s’articulera en trois principales phases :
o La phase préparatoire ;
o La phase de collecte des données ;
o La phase d’analyse et de traitement des données.
La phase préparatoire
Cette phase est la toute première et pas la moindre. Elle a consisté en deux sous parties qui sont
les suivantes :
 L’immersion au sein de la Municipalité de Bohicon
Cette immersion nous a conduits à la prise de connaissances des préoccupations de la
Municipalité en termes de développement urbain, de même que les grands projets réalisés ou en
cours de réalisation dans la ville. L’avantage de cette immersion est qu’il nous a donnés aussi
l’occasion de mieux faire connaître notre sujet d’étude aux autorités locales de la ville.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
1
0
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Obtention des différentes autorisations de recherche


Dans l’optique d’effectuer paisiblement nos recherches et d’avoir l’entière collaboration des
populations, nous allons obtenir des autorisations de recherche auprès des autorités
compétentes à savoir le maire de Bohicon mais également auprès des responsables de
différentes structures et institutions publiques présents dans la commune ou ayant une influence
sur celle-ci.
La phase de collecte des données
La présente phase consistera à une approche méthodologique qui s’articule autour de :
 la recherche documentaire
Elle a constitué la base fondamentale pour la collecte des informations à la réalisation de notre
étude. La recherche documentaire s’est effectuée sur internet, à la bibliothèque de l’EAMAU,
la SERHAU SA, aux archives du Département de Géographie de l’Université d’Abomey-
Calavi, dans les bureaux d’études d’Urbanisme au Bénin. Cette recherche documentaire a
débouché sur la consultation de plusieurs documents tels que des publications, des rapports
d’ateliers, des mémoires, des ouvrages spécifiques, etc…
 la collecte des données sur le terrain
 Les observations non participantes et enquêtes de terrain
Pour cette phase une descente a été effectuée dans la ville en vue d’observer et d’apprécier son
fonctionnement. De même, durant ces observations, nous avions effectué des prises de photo
afin de mettre en lumière certains faits tels que l’exercice d’activités économiques, la
construction des habitations, les équipements existants.
 Les entretiens avec les personnes ressources
L’objet de ces entretiens est l’obtention d’informations qualitatives détenues par les personnes
ressources en vue de compléter et d’actualiser les données existantes. Les personnes ressources
ainsi approchées seront des cadres de la Direction Départementale de l’Urbanisme d’Abomey,
de la Marie de Bohicon, des chefs d’arrondissement et de quartier. Ces personnes ont une
bonne connaissance sur les questions relatives aux contraintes de développement de la ville de
Bohicon et aux besoins en matière de planification.
 Les enquêtes-ménages
Nous avons effectués des enquêtes ménages auprès des habitants de Bohicon durant la période
des vacances. A cet effet, il a été élaboré un questionnaire d’enquête administré aux
populations. L’objectif de cette enquête est d’avoir les caractéristiques socioéconomiques de la
population urbaine de Bohicon. Ceci nous a permis de dresser un profil démographique afin
d’adapter les propositions urbanistiques aux exigences et aux modes de vie des populations.
- Le questionnaire et son administration
Le questionnaire administré comptait 05 grandes parties allant des caractéristiques du ménage
aux besoins en équipements des populations, permettant ainsi de cerner l’ensemble des

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
11
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

indicateurs se rapportant au cadre de vie des habitants qui sont évoqués dans les différentes
thématiques de l’analyse-diagnostique. Il était constitué de quelques questions ouvertes mais
principalement de questions fermées.
- La taille de l’échantillon
Le type d’échantillon dans le cadre de ces enquêtes est l’échantillon aléatoire simple qui est un
échantillon probabiliste où l’on a choisi les éléments d’un ensemble suivant des techniques
permettant à chaque élément d’avoir la même chance de faire partie de l’échantillon final.
Mais compte tenu du temps, des moyens financiers et humains à notre disposition, et du souci
d’avoir des données les plus représentatives possibles, nous avons réalisé une enquête auprès
d’un échantillon de 200 ménages répartis dans l’ensemble du périmètre d’étude.
Tableau 1 : Répartition des ménages enquêtés

Nombre de ménages
Arrondissements Populations (habitants) Pourcentage
enquêtés
Agongointo 13 800 27 14
Bohicon I 47 256 45 23
Bohicon II 62 744 65 33
Lissezoun 6 700 19 10
Ouassaho 11 200 20 10
Saclo 10 200 24 12
Total 151 900 200 100
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
La phase d’analyse et de traitement des données
 traitement des données
L’analyse et le traitement des données consiste à utiliser et à ordonner de façon logique les
données recueillies et indispensables à l’élaboration de notre travail. Ainsi, les différentes
informations recueillies au cours des divers entretiens et observations croisées avec les données
provenant de la recherche documentaire, ont permis d’aboutir à une analyse comparative,
statique et transversale. Cette analyse est illustrée par des cartes, des tableaux, des figures, des
graphiques, des images ou photographies aériennes
Traitement des données de l’enquête quantitative
Les données issues de l’enquête quantitative ont été traitées après dépouillement via le logiciel
Excel 2013 qui nous a permis de ressortir des tableaux et graphiques avec des données chiffrées
sur les différentes informations collectées. Ce procédé à faciliter l’interprétation des données
afin de proposer des solutions adéquates.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
12
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Traitement des données cartographiques


Le traitement des données cartographiques a été fait à l’aide des logiciels de CAO-DAO et des
logiciels de SIG tel qu’explicité ci-après :
Google Earth pro a permis après capture des fonds de plan de faire ressortir le bâti de 2018, la
végétation et la voirie afin d’obtenir une cartographie polyvalente, Arcgis 10.4 a permis
d’exploiter la cartographie polyvalente obtenue à partir de Google Earth pro afin de ressortir les
différentes cartes thématiques (végétation, habitat, voirie etc.) à des échelles appropriées.
Adobe Illustrator CC 2020 a permis d’effectuer le traitement des différentes cartes thématiques
afin de ressortir au mieux les différentes spécificités propres à chaque carte.
Parallèlement le logiciel Global Mapper 18 a permis de produire la carte des pentes de la ville
ainsi que le profil d’élévation de terrain.
 Analyse-Diagnostic
L‘analyse-diagnostique s’est faite suivant trois grandes parties que sont la présentation de
l’urbanisme au Bénin, la présentation de la commune de Bohicon, et enfin le diagnostic
territorial du périmètre d’étude de Bohicon. Chacune de ces parties comprend des sous parties
qui traitent des thématiques se rapportant à notre sujet d’étude, afin de cerner au mieux la place
qu’occupe l’aire urbaine dans l’espace communal, puis d’identifier les modes d’occupation et
d’utilisation des sols tout en présentant les nombreux atouts dont dispose le territoire.
Après l’analyse et le traitement des données, nous avons établi un bilan diagnostic en trois
parties. La première partie est un bilan analytique à partir des 04 indicateurs clés relatifs au
territoire que nous avons identifié. La deuxième partie est le diagnostic thématique à partir des
différents thèmes de l’analyse et réalisé à l’aide de l’outil SWOT ou FFOM (Forces-Faiblesses
Opportunités-Menaces) en français, qui nous a permis de ressortir de manière claire les atouts
du territoire ainsi que les opportunités qui peuvent en être tirées, puis les faiblesses ainsi que les
menaces qui s’en dégagent. Et enfin la troisième partie est le diagnostic général du territoire.

4. Clarification conceptuelle
Développement urbain durable
Tout comme le développement durable, le développement urbain durable doit être considéré
comme un système de développement articulant les éléments des trois sphères suivantes, de
façon interdépendante : la sphère économique, la sphère sociale et la sphère environnementale.
Il est présenté comme une solution de remplacement au développement industriel traditionnel
de la ville, la ville durable est maintenant un idéal à atteindre.
Selon Béatrice Bochet et Antonio Cunha de l’Observatoire Universitaire de la Ville et du
Développement Durable, « l’approche durabiliste établit […] les politiques publiques
permettant d’articuler le développement socio-économique et l’aménagement spatial des
agglomérations

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
13
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

avec une gestion prudente de l’environnement». Ce type de développement consiste donc en


une approche intégrée destinée à répondre efficacement aux problèmes urbains tels que
l’étalement des villes, la dégradation des paysages, la nuisance des flux de transport ou les
mauvaises conditions d’habitat. Ainsi, certains principes peuvent s’appliquer à la ville pour
tendre vers un développement urbain durable. On note par exemple la nécessité d’augmenter
les densités de population afin de limiter l’étalement urbain tout en encourageant la vie locale,
l’importance de favoriser la reconversion des friches industrielles et des terrains à l’abandon
pour préserver les terrains encore vierges et garder ainsi des possibilités de « respiration » pour
la ville. De plus, la réduction de la dépendance à la voiture au profit de l’utilisation du vélo et
de la marche à pied – parce que c’est devenu possible – sont des éléments essentiels du
développement urbain durable. (Source : Cécile DIDIER, Séminaire : Politique, culture,
espace public, 30 août 2007)
Aménagement
Selon le dictionnaire Larousse, le mot Aménagement désigne l’action d'aménager quelque
chose, l’arrangement et la disposition particulière visant à une meilleure adéquation de quelque
chose à sa destination.
Il s’agit d’un ensemble d’actions concertées visant à disposer avec ordre les habitants, les
activités, les constructions, les équipements et les moyens de communications sur l’étendue
d’un territoire. L’aménagement est une action volontaire, impulsée par les pouvoirs publics
(gouvernants ou élus locaux selon l’échelle du territoire concerné) qui suppose une
planification spatiale et une mobilisation des acteurs (population, entreprises, élus locaux,
administration). L’aménagement peut se concevoir à des échelles très diverses : au territoire
d’un pays (aménagement du territoire), jusqu’à une ville ou un quartier (aménagement urbain
ou urbanisme), voire local (aménagement d’un appartement, d’un bureau, d’une usine et.) mais,
dans ce dernier cas, dans une acceptation plus limitée (disposition des objets et utilisation de
l’espace disponible). (Source : Code de l’urbanisme, Pierre MERLIN)
Aménagement durable
L’aménagement durable est un modèle d'aménagement et de développement urbain qui consiste
à réaliser un projet intégrant les principes du développement durable. Préserver
l’environnement, la santé des citoyens, les milieux naturels et contribuer à l’égalité des
territoires.
Cette politique prend son essence dans le développement durable. Le concept de
développement durable lui, se définit comme : « répondre aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins ». Cette
définition standard apparue pour la première fois en 1987, s’intéresse à la problématique
suivante : comment concilier progrès économique et protection de l’environnement ?
En un mot, conserver un environnement sain au fil du temps. De ce fait, l’aménagement
durable est un processus qui permet de créer la ville de demain. Il s’agit de bâtir un cadre de vie

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
14
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

de qualité

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
15
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

pour répondre aux besoins des peuples, tout en réduisant les effets de pollution sur
l’environnement. Cette structuration, implique la mise en place d’une ville durable.
A la différence des villes traditionnelles, la ville durable est pensée pour durer dans le temps.
Ses agglomérations du nom d’éco quartiers, combinent à la fois, aspect économique, social et
environnemental. En effet, le volet économique requiert l’accès aux populations à des
logements de qualités de moindre coût. Côté social, permettre aux populations de bénéficier
d’un cadre de vie de qualité, d’infrastructures ainsi qu’un accès à tous les services urbains
(santé, éducation, loisirs, etc.), tout en favorisant la mixité culturelle. L’aspect environnemental
quant à lui, se doit de respecter des normes écologiques à travers la mise en place de politiques
de protection de l’environnement. En outre, l’implication des populations riveraines est
primordiale pour la survie de la ville durable. Notamment, pour l’entretien des infrastructures
mis à leur disposition, et le respect des règles écologiques érigées.
Plan urbain
Un plan urbain est un document d’urbanisme fixant les orientations fondamentales
d'aménagement et d'urbanisme d'une zone territoriale; il est élaboré à l'initiative d'une
collectivité publique, et a pour objet de déterminer les prévisions et les règles touchant à
l'affectation et à l'occupation du sol; il est opposable aux personnes publiques ou privées. Il fixe
également les grandes lignes du développement intégré, des agglomérations urbaines et leurs
zones d’influence directe et définit le droit d’utilisation du sol à l’intérieur du territoire auquel il
s’applique.
Plan urbain d’aménagement durable
Le plan urbain d’aménagement durable est un document de planification transversale des
différents paramètres influant sur l'urbanisme d'un territoire : habitat, activités, transports,
paysages qui établit les lignes directrices de l'organisation spatiale et physique tout en
présentant une vision d'ensemble de l'aménagement dans une perspective durable. Pour ce faire
il expose un projet politique à travers des orientations de développement en termes
d’aménagement, d’urbanisme, d’habitat, de déplacements, d’équipements, de protection des
espaces naturels, agricoles et forestiers et de préservation ou de remise en bon état des
continuités écologiques. Il fixe également les objectifs de modération de la consommation de
l’espace et de lutte contre l’étalement urbain.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
16
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

5. Revue de littérature
 L’état des villes africaines
Selon Achim Steiner, Sous-Secrétaire Général des Nations Unies et Directeur Général du
Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) : « Un urbanisme défaillant
reste le talon d’Achille de bien des villes d’Afrique, ce qui empêche à la fois une croissance
durable et un cadre de vie sain pour des populations urbaines en pleine expansion ».
En 2009, l’Afrique a dépassé le milliard d’habitants, dont 395 millions (soit près de 40 pour
cent) vivaient dans des zones urbaines. Alors qu’il a fallu 27 ans au continent pour voir sa
population doubler d’un demi à un milliard, le prochain demi-milliard devrait intervenir en 17
ans seulement. C’est vers 2027 que la croissance démographique de l’Afrique va commencer à
ralentir, puisqu’il lui faudra cette fois 24 ans pour ajouter un demi-milliard supplémentaire. Le
chiffre passera donc à deux milliards vers 2050, dont 60 pour cent vivront dans les villes.
L’Afrique devrait donc se préparer à une augmentation de quelque 60 pour cent entre 2010 et
2050, la population urbaine étant multipliée par trois pour atteindre 1,23 milliard) pendant cette
période. Malheureusement les villes africaines ne disposant pas des moyens et outils
nécessaires se retrouvent aujourd’hui dans des situations pas bien réjouissantes
Selon le rapport de L’ONU HABITAT L’état des Villes Africaines 2010 Gouvernance,
Inégalité et Marchés Fonciers Urbains, Novembre 2010 à Nairobi les villes africaines sont
confrontés aujourd’hui a de nombreux défis, et pour pourvoir décrire cet état le présent rapport
s’est appuyé sur 4 facteurs que sont : la géographie sociale de l’urbanisation, la géographie
économique des villes, la géographie des marchés fonciers urbains, la géographie du
changement climatique et les nouveaux problèmes.
Les villes ouest africaines doivent toutes faire face au phénomène de “sur-urbanisation”. Cela
signifie que dans ces villes, la population croît de manière beaucoup plus rapide que
l’économie locale, ce qui débouche sur des problèmes socio-économiques de grande ampleur
comme un chômage élevé, la prolifération de l’habitat informel, la polarisation sociale et la
délinquance. Les autres problèmes urbains communs à toute la sous-région comprennent
notamment l’évolution accélérée dans l’utilisation et l’occupation des sols et la détérioration de
l’environnement, sans parler des effets du changement climatique. Economiquement un
déphasage entre le revenu et la consommation, et ceci pour deux raisons. La première tient à la
nature du partage des richesses et des systèmes de distribution au sein des sociétés africaines.
Les revenus sont généralement acquis de manière individuelle mais sont dépensés
collectivement. La redistribution des revenus individuels par le système de solidarité familiale
rend les ressources disponibles à ceux qui n’ont pas de travail (conséquence d’une faible
diversification des activités économiques), ce qui augmente le nombre de ceux qui sont
capables de consommer.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
17
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La grande diversité des pays d’Afrique de l’Ouest tient pour une part à l’héritage du
colonialisme et de l’indépendance. C’est dans les systèmes fonciers, de tenure et
d’administration foncière que le colonisateur a introduit une certaine forme d’unité. Les
modalités de gouvernance foncière introduites par les Français, les Britanniques et, dans une
moindre mesure, les Portugais. Dans le monde francophone on retrouve deux catégories, la
tenure législative formelle et la tenure coutumière informelle. La tenure formelle ne fournit que
15 à 30% de l’offre du foncier pour l’habitat alors que le reste est assuré par coutumier. En effet
les valeurs de marché du foncier urbain augmentent plus vite que les revenus des ménages et
les terrains d’un coût abordable pour l’habitat en centre-ville et deviennent rares. Dans les villes
d’Afrique de l’Ouest, l’enjeu est la libéralisation des marchés fonciers, la formalisation de la
tenure et l’intégration dans le marché officiel de mécanismes coutumiers.
 Enjeux de développement urbain en Afrique
Selon Daniel Biau, Directeur du DCTR ONU Habitat Bamako, l’urbanisation et la pauvreté
résulte de la conjugaison de trois facteurs : l’urbanisation rapide des pays du tiers monde, le
manque d’emplois urbains décents et les insuffisances de la planification et de la gestion des
villes. Le premier facteur peut être résumé en quelques chiffres globaux : la population urbaine
des pays en développement est passée de 680 millions en 1970 à 1450 millions en 1990 et à 2.6
milliards aujourd’hui. Elle atteindra 3.9 milliards en 2030.
Ainsi pour lui les enjeux de développement urbain en Afrique sont de quatre ordres, la
contribution à la croissance économique, qui passe par une priorité indiscutable à accorder aux
infrastructures. Le développement social qui passe par un accès généralisé aux services
essentiels : santé de base, éducation primaire, eau potable, assainissement, transports publics,
sécurité. Le troisième enjeu majeur est d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies
urbaines réalistes. L’impact d’une telle action n’est pas immédiat mais à moyen et long termes.
Car en fait la majorité des villes africaines ne disposent pas de plans de développement urbain.
Le quatrième enjeu de l’urbanisation concerne le logement, il faudrait garantir plus facilement
l’accès aux terrains et aux financements indispensables à la construction d’un habitat décent,
formaliser le marché foncier.
 DJELLOULI Y., EMELIANOFF C., BENNASR A., CHEVALIER J., (2010),
L'étalement urbain : Un processus incontrôlable ?, Presse universitaire de Rennes,
257p, (Coll. Espaces et Territoires).
La question de l'étalement spatial des villes est devenue une question centrale dans les
problématiques de développement urbain durable. Générant toujours plus de consommation de
ressources et d'émissions de gaz à effet de serre, déstructurant les milieux naturels ou agricoles
proches des villes, contribuant à l'accentuation des distances socio-spatiales, l'étalement est en
effet identifié comme un processus, d'autant moins justifiable qu'il n'est pas toujours généré par
la pression qu'exercent les besoins démographiques. Il ne faudrait pourtant pas que la
dénonciation empêche de travailler à l'identification des causes et à l'analyse des processus. Il

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
18
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

convient en particulier de s'attarder sur les causes sociétales qui plus que toutes autres semblent
déterminantes, ce qui ne revient pas à sous-estimer les logiques économiques et politiques
habituellement mises en avant, mais qui invite plutôt à construire une sorte de triangle
interprétatif. C'est dans cet esprit que cet ouvrage a été conçu. Et pour rendre encore plus
pertinente cette approche, y est proposée une lecture en miroirs de situations urbaines variées,
dans des pays du Sud, principalement au Maghreb, et du Nord, en France surtout, dans
quelques autres pays européens mais aussi en Amérique du Nord. Cette lecture donne un
certain nombre de clés pour comprendre le fonctionnement de l'étalement dans sa combinatoire
à la fois sociale, culturelle, économique, politique, une combinatoire qui agit sur le
renouvellement des divisions sociales des espaces urbanisés et des ségrégations, qui pose la
question du rapport entre les forces individuelles et collectives agissantes et qui, in fine,
interroge sur la construction de systèmes de régulation qui devraient à la fois être
territorialement pertinents, politiquement acceptables, économiquement possibles, systèmes
dans lesquels il faudrait s'assurer de bien identifier ce et ceux qu'il faudrait contrôler.
 Les facteurs de la dynamique urbaine de Bohicon
 FLOQUET A. et R. MONGBO (2003), Rapport du diagnostic des territoires
Abomey-Bohicon, CEBEDESDESAC-LARES, série document de travail Ecocité,
www.ecocite.org, 91p.
La ville de Bohicon connait un taux d’accroissement annuel moyen de 3,74% fortement
influencée par le grand flux migratoire dont les principales sources sont le Mono, le Couffo et
les Collines. La ville a « bénéficié » d’un plan d’urbanisme en 1936, ce qui explique sa
structure en damiers. Mais ce plan obsolète n’a qu’été réactualiser pour la période de 1990 à
1995. Donc la ville a évolué sans une réelle planification et maitrise urbaine. Le diagnostic
réalisé par la présente étude permet de constater différents problèmes. Les problèmes
d’assainissement, notamment le ruissellement qui affecte Bohicon et Abomey, en raison de
leur situation géographique et géomorphologique. La dégradation de la couverture végétale, ce
qui pourrait être une alternative pour freiner l’eau et favoriser son infiltration. Le marché
foncier qui demeure encore informel et conséquence de nombreux conflits fonciers ont été
observés. Selon les résultats des enquêtes EMICOV, 70 conflits ont été enregistrés auprès de la
mairie au cours de l’année 2007 et 0,6 % des parcelles sont concernées.
Autre diagnostic est l’insuffisance du parc équipement surtout sociocommunautaire et leurs
mauvaise répartition, conséquence de l’étalement urbain non maitrisé.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
19
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 FLOQUET A. et al, (2006). Les eaux de ruissellement à Abomey et Bohicon,


nuisances ou opportunités. Premiers résultats de concertations entre acteurs
locaux. CEBEDES-FIDESPRA, série document de travail Ecocité n°11,
www.ecocite.org, 25 p.
Les eaux de ruissellement constituent un problème sérieux dans la zone intra et péri urbaine
d’Abomey et de Bohicon. Erosions et inondations provoquent des dégâts importants sur les
voies et les maisons, freinent la circulation, tandis que la rareté des eaux de surface est un
handicap pour les activités agricoles. Pour mieux repérer le chemin des eaux et les actions de
lutte actuelle et discuter des modalités avec les riverains, les élus et les services techniques
d’actions potentielles, un outil de visualisation, la maquette en terre de barre a été développé
pour les deux communes d’Abomey et de Bohicon et utilisé lors des réunions de concertation
qui ont permis d’élaborer le Schéma de Développement Sectoriel dans le domaine de
l’assainissement d’une part, le Plan Communal de Développement d’autre part. Diverses
actions ont été planifiées par les acteurs concernés pour mieux canaliser et valoriser les eaux de
ruissellement mais la prévention proprement dite de l’érosion n’est pas encore prévue.
 Défis et perspectives pour des villes durables
 ADEME, (2013) : Défis et perspectives pour des villes durables performantes :
climat, énergie, environnement, Edition ADEME
Quatre familles de défis (cognitifs, socio-économiques, institutionnels et politiques,
technologiques et méthodologiques) apparaissent à l’examen des différentes visions pour des
villes durables. Parlant des enjeux de la ville durable il faudrait : limiter l’empreinte
environnementale du cadre bâti, de ses usages et de son fonctionnement, et assurer un cadre de
vie sain. S’adapter dès maintenant au changement climatique et enfin assurer une transition
écologique et sociale soutenable.
Dans la 5e édition du rapport sur le développement durable en Afrique intitulé « réaliser le
développement durable en Afrique par le biais d’une croissance verte et inclusive » le
problème de la durabilité ne réside pas dans les villes en soi, c’est l’absence totale de
corrélation entre croissance urbaine et développement économique qui est mise en cause. La
population africaine est de plus en plus jeune et, sans travail disponible, les taux de chômage
sont très élevés. En découlent la bidonvilisation et l’apparition de villes informelles qui ont de
multiples conséquences environnementales liées à l’urbanisation : inondations, pollution des
nappes phréatiques, non-traitement des déchets, déforestation, … A ces dangers s’ajoute un
phénomène d’étalement urbain : en l’absence de cadastre, les villes s’étendent, et ne sont que
des suites linéaires de constructions précaires. Il est nécessaire de repenser cet étalement en
créant des villes compactes. Cela permettrait d’augmenter l’accès aux réseaux, en
diminuant les coûts de branchement. En parallèle, il apparaît indispensable de limiter, voire
d’interdire par exemple l’établissement en zone inondable, impropre au développement, ce qui
permettrait par ricochet la protection de la biodiversité. Dans le même rapport, l’ensemble

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
20
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

des villes de la planète

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
21
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

consommerait aujourd’hui 1,3 ou 1,4 fois les ressources de la planète, nous sommes donc en «
débordement » Les deux grands défis de la civilisation urbaine concernent le secteur du
bâtiment et celui des transports qui représentent à eux seuls les trois quarts de la
consommation en ressources énergétiques, et sont responsables, dans les mêmes proportions,
des émissions de gaz à effet de serre. Pour y répondre, les sociétés doivent notamment travailler
sur la transition énergétique : nous pouvons par exemple construire des bâtiments à « énergie
positive », c’est-à- dire qui produiront de l’énergie plus qu’ils n’en dépenseront, ce qui limitera
l’effet de serre. Cela ne concerne néanmoins que les constructions neuves. Le développement
du marché des voitures électriques, l’accroissement de la part des transports en commun sont
également à envisager. L’autonomie, l’autosuffisance des civilisations urbaines sur leur
territoire est l’objectif à atteindre.

6. Difficultés rencontrées
Les principales difficultés rencontrées au cours de l’élaboration de cette étude sont :
 L’indisponibilité de documents sur la ville et le manque de données surtout
cartographiques. Il nous a été très difficile d’obtenir des données concernant
certains points du diagnostic territorial ;
 La lenteur dans les procédures administratives notamment lors des réponses aux
demandes adressées et le manque d’information au niveau du personnel
administratif.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
22
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

PREMIERE PARTIE : ANALYSE-DIAGNOSTIC

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
23
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET


L’URBANISME AU BENIN
Introduction partielle
Il s’agira dans ce premier chapitre en un premier de présenter le concept du développement
durable à travers ses objectifs et son lien avec l’urbain, d’exposer de manière générale la
pratique de l’urbanisme au Bénin et de la place que le développement durable occupe dans le
champ de celui-ci. A cet effet, nous ferons une présentation du Bénin à travers son armature
urbaine, son régime foncier et son niveau de décentralisation. Puis, nous présenterons le cadre
légal de la planification urbaine au Bénin avec les textes, lois en vigueurs et les documents de
planification urbaine, tout en faisant à chaque fois le rapprochement avec les aspects de
développement durable. Pour finir nous ferons une analyse critique générale de l’urbanisme au
Bénin.
1. Le développement durable
Alors que la croissance s’apprécie uniquement de manière quantitative, le développement
intègre aussi une dimension qualitative. Il doit se traduire par une amélioration des conditions
et du cadre de vie des populations concernées et nécessite de répondre à certains besoins de
desserrement ou de rattrapage. Pour être « durable », le développement doit en outre pouvoir se
reproduire dans le temps sans blocage de nature environnementale, économique ou sociale. Il
peut alors nécessiter la régulation de certaines évolutions qui apparaissent dangereuses pour
l’avenir. En cela, le développement durable implique des choix politiques au sens noble du
terme, devant s’appuyer sur une connaissance fine du territoire et de ses relations avec les
espaces voisins.
La notion de développement durable est détaillée sous forme de principes, définis notamment
lors de la conférence de Rio (1992), et rappelés dans un guide méthodologique du CERTU et de
la FNAU. Trois exigences fondamentales peuvent être Illustration 1 : Les 4 piliers du développement durable
retenues de ces principes : L’exigence de solidarité
envers les générations futures (concernant en
particulier les ressources naturelles et l’état général de
l’environnement).
 L’exigence de prise en compte globale des
dimensions sociales, économiques
environnementales et récemment culturels du
développement, avec comme objectif général
de mettre l’Homme au centre des
préoccupations dans une perspective de long
terme. Cet objectif impose en particulier
d’améliorer les conditions d’existence actuelles Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:4_piliers.jpg
des êtres humains, sans pour autant obérer les marges de manœuvres des générations

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
24
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

futures notamment par une croissance trop peu respectueuse de l’environnement ou


socialement déstructurant.
 L’exigence de prévention à la source des dysfonctionnements environnementaux,
sociaux économiques ou culturels, qui peut notamment passer :
- par une application raisonnable du principe de précaution ;
- par la recherche d’une plus grande efficacité énergétique et économique (favoriser des
modes de production, de déplacements, de consommations moins « gourmands » en
ressources non-renouvelables et en énergie) ;
- par la recherche de l’équité sociale (en particulier dans la répartition des richesses) ;
- par des processus politiques favorisant la mise en place d’outils de connaissance
prospective, de médiation entre les groupes d’intérêts divergents et de décision pour
maîtriser les évolutions.
Ainsi le développement durable se base aujourd’hui sur 4 piliers que sont : le social,
l’environnement, l’économie et la culture et se décline en 17 objectifs que voici illustré par
l’image suivante.
Illustration 2 : Les 17 ODD

Source : https://fonda.asso.fr/ressources/les-17-objectifs-de-developpement-durable

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
25
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2. Le développement durable et l’urbain : développement urbain durable


A travers le 11ème objectif, les villes constituent des éléments clés dans l’atteinte des objectifs
du développement durable surtout dans un monde en pleine urbanisation. Ainsi l’application
des principes du développement durable dans l’aménagement et la planification des villes
s’avèrent important et ceux pour aboutir à un développement urbain durable.
Le développement urbain durable doit être considéré comme un système articulant des
éléments des trois sphères suivantes, de façon interdépendante : la sphère économique, la
sphère sociale, la sphère environnementale. Ce type de développement consiste donc en une
approche intégrée destinée à répondre efficacement aux problèmes urbains tel que : l’étalement
des villes, la dégradation des paysages, la nuisance des flux de transport ou les mauvaises
conditions d’habitat. Ainsi, certains principes peuvent s’appliquer à la ville pour tendre vers un
développement urbain durable. On note par exemple la nécessité d’augmenter les densités de
population afin de limiter l’étalement urbain tout en encourageant la vie locale, l’importance de
favoriser la reconversion des friches industrielles et des terrains à l’abandon pour préserver les
terrains encore vierges et garder ainsi des possibilités de « respiration » pour la ville. De plus, la
réduction de la dépendance à la voiture au profit de l’utilisation du vélo et de la marche à pied
parce que c’est devenu possible sont des éléments essentiels du développement urbain durable.
Les projets de développement urbain doivent alors remplir ces objectifs pour être réellement
qualifiés de durables :
 Préserver les ressources naturelles par la limitation de l’étalement urbain
 Prendre en compte les besoins en matière de logement, d’équipements, services, activités
économiques et infrastructure ;
 Préserver et valoriser l’héritage, conserver les ressources ;
 Améliorer la qualité de l’environnement local ;
 Favoriser la diversité qu’elle soit sociale ou économique.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
26
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3. Le Bénin
3.1 Présentation synoptique du pays
Carte 1 : Présentation du Bénin
Le Bénin est situé en Afrique de l’Ouest dans
la zone tropicale entre l’équateur et le
tropique du Cancer (entre les parallèles 6°30’
et 12°30’ de latitude nord et les méridiens 1°
et 30°40’ de longitude est) et couvre une
superficie de 114.763 Km² (11.476.300 ha). Il
est limité au nord par la République du Niger,
au nord-ouest par le Burkina Faso; à l’ouest
par le Togo, à l’est par le Nigeria; et au sud
par l’océan Atlantique (sur 121 km). Du nord
au sud, il s’étend sur 700 Km; la largeur varie
de 125 Km (le long de la côte) à 325 Km (à la
latitude Tanguiéta-Ségbana).
Un climat chaud et humide
Le climat du Bénin est globalement chaud et
humide : Températures : de 21° à 35°C au
Sud
; jusqu’à 38°C au Nord ; Taux d’humidité : de
40 à 90 %. L’Harmattan un vent desséchant
souvent chargé de poussières souffle entre Source : http://gogohoun.over-blog.com/page-8809742.html
décembre et février.
On distingue traditionnellement deux zones climatiques :
 Au sud, influencé par l’Alizé maritime (mousson), le climat subéquatorial de type
guinéen (à quatre saisons) est caractérisé par une forte humidité et l’existence de deux
saisons pluvieuses (avril-juillet et mi-septembre-octobre).
 Au Nord, influencé par l’Alizé continental (harmattan), le climat tropical de type
soudanien est caractérisé par des températures plus élevées, une moindre humidité, des
précipitations annuelles faibles (900 mm) et l’alternance de seulement deux saisons :
une saison sèche de novembre à mai et une saison pluvieuse de mai à octobre.
Une végétation de mangrove occupe les marécages littoraux et une immense palmeraie borde la
côte. La forêt dense et très dégradée, demeure présente au sud sous forme d’îlots épars ou de
forêt galerie, mais elle s’est raréfiée dans le centre du pays au profit de la savane. Celle-ci
couvre les régions du Nord et du Centre, riches d’une importante faune diversifiée (éléphants,
buffles, lions…) et protégée dans deux réserves (parcs de la Pendjari et du W).

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
27
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Trois groupes de populations et régions culturelles


Trois régions doivent être distinguées, dominée chacune par un groupe principal :
 Au Sud et au Centre : les Fon appartiennent à l’aire culturelle des Adjatado, à laquelle
sont également apparentés les Mahi, les Sahoué, les Ouatchi, les Gun, les Aïzo, etc….
Les Fon, qui ont fondé le puissant royaume d’Abomey, dépassent par leur nombre
toutes les autres ethnies du Bénin. Constituant à eux seuls 28% de la population, ils
dominent l’appareil administratif et militaire. Les Gun (12% de la population béninoise)
sont majoritaires à Porto-Novo. Le Département du Mono est peuplé des Adja (10% de
la population) qui parlent toutefois un dialecte distinct du Fon.
 Au Sud-est et Centre-est : les Yoruba sont originaires de l’actuel Nigéria, mais,
implantés de façon très ancienne, ne sont pas des étrangers au Bénin. Ils forment 12%
de la population. Les Afro-Brésiliens, parmi lesquels on trouve à la fois des descendants
mulâtres de commerçants Brésiliens et d’anciens esclaves revenus du Brésil, ont
longtemps – avant la diffusion de l’enseignement – constitué une classe distincte
d’ «évolués». Dans leur majorité d’origine Yoruba, ils continuent aujourd’hui à se
rattacher à ce groupe.
 Au Nord : les populations qui vivent dans le septentrion sont en revanche bien
distinctes de celles du Sud. Au nord-est, dans le Borgou, les Bariba, groupe le plus
nombreux, constituent 10% de la population béninoise. Ils étaient organisés en
royaumes féodaux. Même si cette région est homogène sur le plan ethnique, elle n’a
jamais constitué un véritable Etat. Le long du fleuve Niger, on trouve les Dendi.
La division administrative du pays présente 12 départements qui composent son territoire. Il
s’agit de l’Alibori, l’Atacora, l’Atlantique, le Borgou, les Collines, le Couffo, la Donga, le
Littoral, le Mono, l’Ouémé, le Plateau et le Zou. Ces départements sont également composés
de 77 communes dont trois à statut particulier : Cotonou, Parakou et Porto-Novo.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
28
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.2 L’armature urbaine de plus en plus dynamique


Le Bénin dispose d’un réseau urbain doté Illustration 3 : Armature urbaine du Bénin
d’une multitude et variété de villes (grandes,
moyennes et petites). Mais ce réseau
relativement équilibré est articulé autour de
trois grands pôles que sont Cotonou, Porto-
Novo au sud et Parakou au nord, qui sont les
principales villes du pays concentrant ainsi
près de 40% de la population urbaine
béninoise. Il est à noter cependant, la
présence de quelques villes moyennes dont le
taux d’urbanisation atteint les 50%, et qui
tentent de constituer dans une certaine mesure
de contrepoids à la domination des grandes
métropoles. Ce sont les villes de Djougou,
Bohicon, Abomey, Abomey-Calavi, Lokossa,
Azovè, Aplahoué et Natitingou présentant des
dynamiques importantes, tant sur le plan
démographique qu’économique.

Par ailleurs l’armature urbaine du Bénin s’articule plus autour de la région urbaine littorale
(Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi et Sèmè-Podji), suivi de l’agglomération Abomey-
Bohicon au centre et du pôle urbain septentrional de Parakou. La dynamique urbaine littorale
obéit aux influences démographique et économique de la ville Cotonou (679 012 habitants au
RGPH 4 de 2013). En dominant le réseau urbain national, cette dernière forme avec Porto-
Novo, Abomey-Calavi et Sèmè-Podji (deux cités dortoirs) une conurbation de plus d’un million
d’habitants. L’agglomération Abomey-Bohicon se décrit comme un pôle de développement
centré autour d’une ville palais royal et d’une ville coloniale. Peuplée par de centaines de
milliers d’habitants, elle est appelée à jouer un rôle de métropole régional en raison de sa
situation géographique au carrefour d’axes structurants. Il s’agit des axes Cotonou-Parakou et
Aplahoué- Azové-Kétou. Le second axe prend en compte le prolongement à l’ouest sur le Togo
et l’Est vers Illara au Nigeria. Le pôle régional de Parakou se contente pour sa part de structurer
le Nord du Bénin. Cela passe par la consolidation de son influence économique et de son statut
politico- administratif.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
29
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.3 Régime foncier


Depuis août 2013, le Bénin s’est engagé dans une nouvelle orientation en matière foncière et
domaniale avec l’adoption et la mise en œuvre du Code Foncier et Domanial. Avant cette date,
la situation était caractérisée par un dualisme juridique qui faisait cohabiter les textes juridiques
hérités de la colonisation et les coutumes. Il y avait aussi plusieurs acteurs qui intervenaient
chacun dans son couloir sans une certaine coordination. Cela posait bien évidemment des
difficultés sur les aspects techniques dans la conduite des dossiers qui pouvaient varier d’un
acteur à un autre. Cet état de chose créait de l’instabilité au plan social, constituait un obstacle
pour les investissements, multipliait les litiges avec des procès qui s’étalaient dans le temps et
favorisait la pauvreté. Le Code Foncier et Domanial a apporté des réponses précises aux
préoccupations de toutes les parties prenantes : Etat, Communes, professionnels du secteur,
populations, etc. Il replace l’Etat dans l’administration et la gestion du foncier en garantissant le
droit de propriété des personnes physiques et morales, publiques ou privées, acquis aussi bien
selon les lois et règlements que selon la coutume pour leur exploitation et leur mise en valeur.
Le foncier n’est plus considéré seulement comme un bien marchand mais comme un outil de
cohésion sociale. L’accès au droit de propriété est sécurisé avec un cadre institutionnel adéquat
et l’institution d’un nouvel acte unique de propriété foncière qu’est le Titre Foncier (TF). Le TF
est totalement sécurisé et délivré au terme d’une procédure contradictoire de confirmation de
droit de propriété. Le cadastre est institué pour apporter davantage de sécurité et de fiabilité à
l’enregistrement foncier en même qu’il sert d’outil de planification, d’aménagement du
territoire et d’aide à la décision.
3.4 Economie et enjeux de développement.
L’économie béninoise dépend fortement du commerce informel de réexportation et de
transit avec le Nigéria (estimé à environ 20 % du PIB) ainsi que de l’agriculture. Malgré une
récente tendance à la baisse, le taux de pauvreté reste élevé, à 46,4 % en 2018 (seuil de 1,9
dollars par jour en parité de pouvoir d’achat). L’activité économique s’est accélérée à 6,7 % en
2018, contre 5,8 % en 2017 (soit un taux de croissance du PIB par habitant de 3,8 %). Cette
bonne performance tient au dynamisme de l’activité portuaire (+8,5 % en 2018) et à la bonne
santé du secteur agricole soutenu par une production record de coton (+17 % en 2018) et une
diversification des filières d’exportation naissantes (ananas, anacarde). La croissance a en outre
été tirée par l’effet retardé des investissements publics (principalement dans les infrastructures)
et le dynamisme du secteur des services. L’inflation reste modérée, à 1 % en 2018, compte tenu
de la politique monétaire prudente menée au niveau régional. Le déficit budgétaire (dons
inclus) a baissé de 5,9 % à 4,0 % du PIB entre 2017 et 2018 en raison de la hausse des revenus
et de la réduction des dépenses en capital. Le ratio dette / PIB a néanmoins augmenté, passant
de 54,4% en 2017 à 56,8% en 2018. Alors que l'encours de la dette intérieure a diminué de
32,4% à 30,3% du PIB, en raison d'une opération de réajustement en octobre 2018, l'encours de
la dette extérieure a fortement augmenté de 4,4 % à 26,5% du PIB.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
30
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Le déficit de la balance courante (hors dons) a baissé de 10,2% en 2017 à 8,5% du PIB en
2018, sous l'effet d'une augmentation des exportations de produits agricoles et d'une réduction
des importations de produits alimentaires. Les principaux produits exportés en 2018 sont le
coton, la noix de cajou et l’ananas, tandis que les produits énergétiques et les produits pétroliers
ont constitué les principales importations.
En dépit d’une croissance économique stable et robuste depuis deux décennies, la pauvreté reste
répandue et s’explique par un faible niveau du taux de croissance par habitant (en moyenne 1,6
% seulement sur la période 2006–2016). Le taux de pauvreté à l’échelle nationale ressortait à
40,1 % en 2015. Les ménages dirigés par une femme s’en sortent comparativement mieux (28
% sont pauvres, contre 38 % pour les ménages dirigés par un homme), même si les femmes
sont pénalisées par un manque d’accès aux opportunités économiques et sous-représentées dans
les postes à hautes responsabilités. Les secteurs de l’éducation et de la santé absorbent une part
importante des dépenses publiques (respectivement 23 et 7 %, en moyenne). Une gestion plus
efficace des dépenses publiques et une répartition géographique plus équitable des ressources
permettraient de baisser le taux de pauvreté et de rendre la croissance plus inclusive.
Le Bénin est exposé à divers chocs exogènes : les aléas météorologiques, les fluctuations des
termes de l’échange (prix du coton et du pétrole) et la situation au Nigéria. Ce pays est en effet
le premier partenaire commercial du Bénin et sa principale source d’activité économique,
sachant que 80 % des importations béninoises lui sont destinées. La reprise de l’activité au
Nigéria, officiellement sorti de la récession en septembre 2017, a tiré la croissance béninoise.
L’environnement des affaires reste faible malgré des progrès dans l’économie formelle, ce qui
continue de dissuader les investisseurs nationaux et internationaux. Le Bénin se situe au 93e
rang de l’Indice de performance logistique et au 153e rang sur 190 pays dans le classement
Doing Business de la Banque mondiale sur la réglementation des affaires. S’il a récemment
progressé en matière de création d’entreprise et de raccordement à l’électricité, le Bénin doit
redoubler d’efforts sur le plan de l’accès au crédit et du paiement des impôts.

3.5 Décentralisation
A partir de la conférence des forces vives de la nation une nouvelle réforme de l’administration
est proposée. Elle est reprise dans les articles 150-153 de la constitution du 11 décembre 90.
Ces articles reconnaissent le droit à la libre administration des collectivités territoriales dotées
d’une autonomie financière et dirigée par les organes élus dans les conditions prévues par la loi.
En 1993, les Etats généraux de l’administration territoriale ont été Organisés et ont aussi
proposé les grandes options de la décentralisation conformément à la constitution. Cette
proposition a été renforcée par le conseil des ministres de février 1993.
A partir du 15 janvier 1999 les textes de loi sont votés et désormais les Départements sont
devenus les Circonscriptions Administratives du Bénin alors que les Communes deviennent les

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
31
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

collectivités territoriales déconcentrées gérées par un Maire et disposant de larges pouvoirs


autonomes et de compétences propres. Elle exerce, sous le contrôle de l’autorité de tutelle (le
Préfet) d’autre attribution qui relève de l’Etat. Avec la nouvelle réforme, les circonscriptions
administratives sont passées de six à douze. Quant aux Communes on distingue deux catégories
: les Communes de droits communs et celle à statut particulier. Parmi les 77 Communes que
comptera le Bénin, trois seulement répondent aux critères de Commune à statut particulier. Ce
sont : Cotonou, Porto-Novo et Parakou. Il est élu au niveau de chaque Commune des
Conseillers Communaux ou municipaux, selon que c’est une Commune simple ou à statut
particulier. Le nombre varie entre 09 et 45 selon l’importance de la population. Les
arrondissements : Ce sont les Communes qui sont subdivisées en arrondissements pour faciliter
leur administration. Ils sont dépourvus de la personnalité juridique et de l’autonomie financière.
En décembre 2002 et janvier 2003 les premières élections communales et municipales ont
été organisées. Dès mars 2003 les premiers conseils communaux/municipaux ont été installés.
Depuis 2015 le Bénin vit sa troisième mandature des élus locaux et de nouvelles élections sont
prévues pour 2020.

3.6 Politique et pratique de l’aménagement urbain


3.6.1 Cadre institutionnel de l’urbanisme au Bénin
On distingue trois principaux axes qui structurent le cadre institutionnel de l’urbanisme au
Bénin. Il s’agit des orientations de l’aménagement du territoire, des acteurs de l’urbanisme et
des documents relatifs. Les orientations d’aménagement du territoire sont définies par l’Etat et
constituent une référence en matière d’aménagement au niveau local en termes d’élaboration de
documents de planification urbaine. Il existe une diversité d’acteurs intervenant dans le
domaine de l’urbanisme au Bénin. Ces acteurs sont :
 le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et ses services déconcentrés;
 la Délégation de l’Aménagement du Territoire (DAT) ;
 l’Ordre des Architectes et Urbanistes du Bénin et toutes les structures annexes
(cadastre, l’ordre des géomètres, services parapubliques, …) ;
 les Municipalités des différentes communes ;
 les partenaires extérieurs, les bailleurs internationaux et les ambassades des pays alliés
qui financent les projets et opérations d’urbanisme.
3.6.2 Documents d’urbanisme prévisionnel au Bénin
Selon l’article 32, Titre III, Chapitre premier du CODE DE L’AMENAGEMENT ET DE
L’URBANISME de Juillet 2015, les documents d'urbanisme au Bénin sont de deux (02) ordres :
- le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) ;
- le plan directeur d’urbanisme (PDU);

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
32
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (SDAU)


Le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme (SDAU) assure l'organisation de
l'utilisation de l'espace en orientant l'implantation des projets de l'Etat, des collectivités
territoriales décentralisés, des établissements publics, des agences de développement urbain et
en œuvrant à leur cohérence dans le cadre des perspectives de développement économique et
social. Il fixe les options fondamentales qui guident l'élaboration des autres documents
d'aménagement et d'urbanisme, ainsi que les grands équipements et acquisitions foncières.
Le SDAU est initié et élaboré par la commune ou l’établissement public de coopération
intercommunale (EPCI) avec l’appui conseil des services compétents du ministère en charge de
l'urbanisme. Il est établi pour un horizon de trente (30) ans
Plan Directeur d’Urbanisme (PDU)
Le plan directeur d’urbanisme définit la destination générale des sols et fixe, pour une période
de dix (10) ans et ce, dans le cadre des orientations du schéma directeur, s'il en existe, les
règles générales et les servitudes d'utilisation des sols applicables à une commune ou à une
partie de commune et aux établissements publics de coopération intercommunale (EPCI). Ces
règles et servitudes peuvent comporter l’interdiction de construire.
En dehors de cela, le Bénin dispose de documents spécifiques pour accompagner la mise en
œuvre de ces principaux documents ou être utilisé en cas d’absence d’un de ces documents. Il
s’agit :
 le plan d’aménagement de zone (PAZ),
 le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV),
 le plan de déplacement urbain (PdDU).
Le plan d’aménagement de zone (PAZ)
Le Plan d'Aménagement de Zone (ou PAZ), est un document d'urbanisme qui accompagne les
opérations de Zone d'Aménagement Concerté, afin de réglementer les droits d'utilisation des
sols dans la zone. En l'absence d'un plan directeur d’urbanisme, le PAZ tient lieu du PDU.
Le plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV)
Le plan de sauvegarde et de mise en valeur est un document d'urbanisme tenant lieu de plan
directeur d'urbanisme (PDU) dans le périmètre du secteur sauvegardé. La mise en place d’un
secteur sauvegardé dans une ville, en vue de protéger son patrimoine historique et esthétique,
implique la création d’un plan de sauvegarde et de mise en valeur.
Le plan de déplacement urbain (PdDU)
Le plan de déplacements urbains est un document d’urbanisme qui détermine les principes
régissant l’organisation du transport de personnes et des biens, la circulation et le stationnement
dans le périmètre de transport concerné. Il assure :
- la fluidité du trafic automobile ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
33
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- le développement des transports collectifs compatibles avec les réalités économiques,


sociales, culturelles et respectueux de l'environnement ;
- la sécurisation des déplacements dans le périmètre de transport ;
- la sécurité des piétons ;
- l’aménagement et l’exploitation des réseaux et des voiries d’agglomération ;
- l’organisation du stationnement sur voirie et dans les gares routières.

3.6.3 Urbanisme et développement durable au Bénin : une prise en considération récente


La prise en compte de la question du développement durable dans l’aménagement urbain par
les pouvoirs publics béninois n’est que récente. Ce n’est qu’après La Troisième Conférence des
Nations Unies sur le Logement et le Développement Urbain Durable (Habitat III) qui s’est tenu
en Octobre 2016, à QUITO en Equateur dont le principal objectif est de fédérer les énergies
autour de l’engagement mondial en faveur du développement urbain durable et plus
particulièrement pour la mise en œuvre du « Nouvel Agenda Urbain ».
De plus lors de la visite de M. TONATO Didier, Ministre béninois du Cadre de Vie et du
Développement durable au Maroc en octobre 2018, un mémorandum d’entente de partenariat
en matière d’aménagement du territoire, d’urbanisme, d’habitat et de politique de ville a été
conclu avec le Ministre de l’aménagement du territoire national, de l’urbanisme, de l’habitat et
de la politique de Ville du Maroc. Les clauses de ce document touchent notamment
l'élaboration des documents de planification stratégique et d'urbanisme, l'échange
d'informations et d'expertise en matière de simplification des procédures et de raccourci des
circuits se rapportant aux autorisations d'urbanisme, l'appui à la création des structures chargées
de la planification et de la gestion urbaine, ainsi que de la formation.
A travers ces différents éléments on se rend aisément compte de la volonté des pouvoirs publics
béninois à intégrer véritablement le développement durable dans l’urbanisme béninois.

4. Regard critique sur l’urbanisme au Bénin


Le Bénin comme présenté en amont, présente une structure urbaine relativement équilibrée, et
principalement articulée autour de trois grandes villes. Néanmoins des villes moyennes tentent
de constituer des contrepoids à cette situation. Ces villes sont malheureusement aujourd’hui
confrontées à de nombreux problèmes liés à l’assainissement, l’insuffisance des services
urbains de base, d’absence de planification et de maitrise de l’urbanisation. Bien que des efforts
soient fait par les pouvoirs publics pour améliorer la situation avec notamment l’initiation des
projets tels que le PUGEMU (Le Projet d’urgence de gestion environnementale en milieu
urbain) avec pour objectifs l’accompagnement d’action en vue de l’amélioration du cadre de
vie en milieu urbain, Le projet d’aménagement urbain et d’appui à la décentralisation
(PAURAD) pour faciliter

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
34
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

l’accès des populations aux services urbains et à améliorer la gestion urbaine dans les
communes du pays; il apparait aujourd’hui crucial de renforcer les capacités des villes surtout
dans les villes secondaires pour un rééquilibrage de l’armature urbaine national, moteur d’une
croissance économique et social.
Sur le plan de la législation, le Bénin dispose d’un code de l’urbanisme. Ce code contient des
prescriptions qui régissent la pratique de l’urbanisme. Mais malgré cela, des lacunes en ce qui
concerne les documents de planification urbaine sont néanmoins à déplorer. En effet,
l’élaboration des documents de planification urbaine au Bénin n’intègre pas assez les questions
et thématiques relatives au développement urbain durable. En plus de cela sur les 77
collectivités territoriales à peine 23 disposent d’outils d’urbanisme et de planification.
Malheureusement un autre mal demeure, celui de la non maitrise des outils par les collectivités.
En effet les Services des administrations communales ignorent l’existence de pareils documents
et les acteurs ne sont pas suffisamment sensibilisés, ce qui rend leur application difficile.
L’exemple le plus fâcheux est celui du Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) Abomey-Bohicon,
qui a été élaboré par le Ministère du Cadre de Vie pour le compte de la conurbation qui tend à
former un seul et même pôle urbain. Mais force est de constater qu’aucune des mairies des
deux villes ne détient le document, ce qui explique l’incohérence et l’anarchie du
développement urbain.
Au niveau des acteurs institutionnels, les communes ont une place importante à jouer. Or, au
Bénin celles-ci font face à de nombreuses difficultés telles que les problèmes de ressources
financières, matérielles et humaines. De plus, les autorités locales (Maires) qui sont des
personnalités politiques n’ont pas toujours la maîtrise des enjeux liés à la planification urbaine
et laisse leur ville se développer de manière incontrôlée. A cet effet, il faudrait renforcer les
capacités des autorités locales et du personnel communal dans les domaines de l’urbanisme, de
la planification locale et urbaine.
Franchir ces différents problèmes contribuerait à améliorer de manière significative le statut des
villes béninoises. A cet effet, le Rapport National du Bénin pour HABITAT III à QUITO
(Equateur) d’Octobre 2016, soulève des enjeux et défis à relever pour l’aménagement du
territoire et planification urbaine, trois principaux axes sur lesquels les politiques urbaines au
Bénin doivent s’appuyer pour tirer profit de l’urbanisation :
Assurer la planification et l’aménagement durables des villes
 Assurer la mise en œuvre effective du Schéma National d’Aménagement du Territoire
(Agenda Spatial : aménagement à travers les pôles de développement et les réseaux
structurants);
 Renforcer les capacités techniques et managériales de l’Observatoire National d’Analyse
Spatiale (ONAS);
 Adopter et faire appliquer le projet de Code d’Aménagement et d’Urbanisme en
cours d’élaboration (veiller à prendre en compte la dimension handicap dans le code

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
35
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

d’aménagement d’urbanisme, condition essentielle et nécessaire pour une ville inclusive


et équitable).
Améliorer la gestion des territoires urbains, notamment le contrôle de l’étalement urbain
 Promouvoir l’élaboration et la mise en œuvre des Schémas Directeurs
d’Aménagement et d’Urbanisme dans toutes les villes ;
 Accompagner/encadrer et appuyer les opérations foncières urbaines de remembrement
(lotissements) ;
 Promouvoir et encadrer les mutations verticales caractérisées par un renouvellement en
hauteur des centres villes ;
 Faire appliquer les outils de planification urbaine au niveau local.
Améliorer les capacités techniques de planification et de gestion des villes
- Accroître substantiellement les moyens humains et financiers d’intervention du
Ministère en charge de la planification et de la gestion des villes en appui aux
collectivités locales;
- poursuivre la mise en œuvre de la Politique Nationale de Décentralisation et de
Déconcentration (PONADEC);
- développer et renforcer les capacités techniques des acteurs locaux en planification et
gestion des villes; (iv) mettre en place dans les communes un Système d’Information
Géographique (SIG), puissant outil de décision.

Conclusion partielle
En définitive, malgré l’effectivité de la décentralisation et de l’existence d’un code de
l’urbanisme, le champ de l’urbanisme béninois n’intègre pas encore réellement les questions et
thématiques liées au développement durable. Or cet aspect demeure incontournable au vu des
nombreux problèmes auxquels font face les villes béninoises et des tendances internationales
sur les questions environnementales. Quelques efforts sont néanmoins consentis par les
autorités publiques mais le chemin à parcourir reste encore long.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
36
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CHAPITRE II : LA COMMUNE DE BOHICON


Introduction partielle
Dans ce chapitre nous présenterons les caractéristiques de la commune de Bohicon, sa
dynamique urbaine à travers la conurbation qu’elle forme avec la commune d’Abomey afin de
montrer son impact sur le tissu urbain, l’économie urbaine, la qualité de vie sociale des
populations ainsi que les différents impacts sur l’environnement. Ensuite nous analyserons les
différentes politiques urbaines (documents de planification, urbanisme opérationnel) menées à
Bohicon et leurs impacts sur le développement urbain.
1. Dynamique urbaine de Bohicon
1.1 Les prémices d’un espace métropolitain
Avec la forte extension urbaine, la commune de Bohicon et la commune d'Abomey sont en plein
processus de conurbation. Elle Illustration 4 : La commune de Bohicon dans le Zou
pourrait concerner à terme tous
les arrondissements urbains et
ruraux des deux communes
actuelles ainsi que les localités de
Zogbodomey et d’Agbangnizoun
situées au sud de Bohicon dans
un rayon de 15km, avec des
influences sur d’autres localités
Les villes d’Abomey et de
Bohicon constitueraient alors un
seul pôle urbain et le second pôle
urbain dans l’armature urbaine du Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
Bénin après Cotonou et avant Parakou.
1.2 La dynamique démographique
Selon le RGPH 4 de 2013, Bohicon est la commune ayant la plus forte population du Zou avec
171 781 habitants, soit 20,17 % de la population totale du département. Cette croissance très
forte est surtout observée dans les zones urbaines et dans les zones rurales ayant des sols riches
permettant les installations de producteurs venant des zones saturées et surexploitées.
La population active de Bohicon représente 53 % de sa population totale dont 52,6 % de
femmes contre 47,4 % d’hommes. Avec une population de 171 781 habitants, 71,9% vit en
milieu urbain contre 28,1% en milieu rural. Cette forte concentration de la population dans les
arrondissements centraux (urbains) au détriment de ceux périphériques s’explique par le faible
rayonnement économique des activités rurales.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
37
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Selon le SDAC de 2010, avec un taux d’accroissement de 3,8% la population de Bohicon à


l’horizon 2025 atteindra plus de 200 000 habitants. Et la population des deux arrondissements
urbains va augmenter dans les mêmes proportions et avoisinera les 150 000 habitants. La
population actuelle de la commune de Bohicon est selon les estimations d’environ 185 000
habitants.
Tableau 2 : Accroissement de la population

Années Population Taux annuel d'accroissement (%)


1979 50525 /
1992 81890 3,8
2002 113091 3,3
2013 171781 4,2
2025 260970 3,1
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

L’évolution de la population de Bohicon est représentée dans le diagramme ci-dessous.


Graphe 1 : Evolution de la population

1.3 Dynamique spatiale


1.3.1 Historique de l’aménagement du territoire et évolution spatiale
Selon l’histoire, Bohicon servait de lieu de repos et de partage des butins pour le roi
TEGBESSOU. Plus tard, ce dernier institua le marché pour la vente des butins constitués de
moutons et de cabris aux braves de ses guerriers. Ce simulacre donna le nom de « Gbôhi » à la
localité c’est-à-dire le marché de moutons qui sera transformé plus tard en Bohicon par le
colonisateur français. La ville de Bohicon n’est réellement née qu’avec l’ouverture de la gare
ferroviaire en 1906 autour de laquelle elle s’est développée. Elle devient plus tard un important
centre commercial. L’histoire enseigne que les autochtones du plateau d’Abomey sont les
GUEDEVI ou IGUEDE d’origine yoruba. Ces derniers seraient venus de l’Ouest du Nigéria par

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
38
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

un processus de migration. Ils ont été annexés par les conquérants ADJA. Cette invasion donna
naissance à la communauté ethnolinguistique Fon. Pour diverses raisons (guerrières,
commerciales…), les autres ethnies se sont ajoutées à l’ethnie Fon. Il s’agit des Mahi des Mina
et des Yoruba. Bohicon a été peuplé par les habitants d’Abomey et les commerçants Mina et
Yoruba se sont ajoutés par la suite. La ville a bénéficié d’un premier plan d’urbanisme en 1936,
ce qui explique sa structure en damiers. Une partie du lotissement de la ville a été effectivement
réalisé dans la partie Nord de l'ancienne voie ferrée. On y trouvait en 1985 des densités allant
jusqu'à 100 habitants à l'hectare autour du marché. Une zone d'équipement (CARDER,
SONICOG...) prolonge ce lotissement vers l'Ouest sur la route d'ABOMEY. Le reste de la ville
n'était pas loti, l'habitat y était semi rural et dispersé avec des densités de 7 à 20 habitants à
l'hectare.

1.3.2 Caractéristiques de l’urbanisation à Bohicon


Une forte dynamique spatiale
Dans ce contexte de croissance démographique et d’extension spatiale rapide, le
développement urbain de de la commune de Bohicon s’est principalement organisé autour de
l’arrondissement de Bohicon et est caractérisé par la consommation excessive de l’espace au
point où l’offre en parcelle dépasse largement la demande. Parallèlement à cela la densité
demeure encore très faible avec la multiplication des friches urbaines. S’en suit la prolifération
de l’habitat spontané dans les quartiers centraux, péricentraux et la faible densification et
viabilisation des espaces loties.
Tableau 3 : Evolution spatiale

Années Superficie (ha) Taux d'accroissement (%)


1936 250 /
1979 1 603,50 13,54
1992 3 758,73 4,65
2002 3 934,71 4,26
2008 4 165,00 4,56
2018 4 538,00 3,73
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
De 1986 à 2017 sur le territoire de Bohicon, 12 122 ha de forêt claire et savane boisée ont
disparu au profit de 3 155 ha de zone bâtie, 6 506 ha de mosaïque de cultures et jachères, 671
ha mosaïque de cultures et jachères sous palmier, de 670 ha de forêt galerie, 1 040 ha de
savanes arborée et arbustive et 80 ha de formation marécageuse.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
39
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Le rythme de recasement affiché par le Graphe 2 : Evolution des zones recasées


graphe 2, témoigne de la progression de
l'urbanisation dans la ville. On constate le
caractère évolutif du recasement de 2009 à
2016, malgré une courte stabilité entre 2012
et 2014. Pour preuve, de 547ha recasés en
2009, on est passé à 925ha en 2010, puis 2
101ha en 2016. Soit une progression de
73,97 % par rapport à la période initiale. Les
zones épargnées par cette tendance accrue à
l'urbanisation sont celles essentiellement destinées à l'Agriculture et l'élevage à savoir
Sodohomè et Passagon. Par ailleurs, il convient de souligner que cette progression ne va pas
sans entrave. D'abord, la viabilisation des zones ne précède pas le recasement.
Conséquences, la multiplication des friches urbaines qui constituent aujourd’hui des dépotoirs;
la spéculation foncière, l’occupation des espaces public et abords de voies et un grand problème
de stationnement surtout des camions gros porteurs. Ce développement n’étant pas issu d’une
réelle planification, des cas de conflit d’usage entre unités industrielles et zones résidentielles
sont à noter et diverses perturbations naturelles touchent encore la ville dont la plus importante
et récurrente demeure les inondations.
Environnement : dégradation et pollution du cadre de vie
Bohicon se caractérise par la dégradation de l’environnement urbain. En effet l’urbanisation
s’est fait au détriment des espaces naturels, la destruction du couvert végétal, le trafic des poids
lourds important et générateur de nuisances, le développement des dépotoirs sauvages en plein
milieu urbain. Cette dégradation est perceptible à travers :
- La pollution de l’air
Bohicon est la commune la plus industrialisée du département du Zou et le troisième pôle
industriel du Bénin derrière Cotonou et Parakou, ce statut sera encore conforté par
l’opérationnalisation de la zone industrielle à Passagon au nord de la commune. De ce fait, la
commune abrite de nombreuses usines dont l’installation malheureusement n’obéit à aucun
plan d’urbanisme. Associé à cela, le trafic des poids lourds dans la ville ont des effets négatifs
sur l’environnement notamment par les diverses nuisances dues à ces usines.
- Inondations : conséquences de la mauvaise gestion des eaux pluviales
De par sa situation géographique et géomorphologique, Bohicon reçoit les eaux pluviales de
Djidja et Abomey et subit les affres de l’inondation en saison pluvieuse. Le système de gestion
des eaux de ruissellement dans cette ville est limité à quelques caniveaux mal dimensionnés et
à ciel ouvert qui constituent de véritables pièges à hommes. En plus de cela la non ouverture et
aménagement des voies et le fait que l’expansion urbaine ne prend pas en compte les chemins

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
40
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

des eaux, leur bloque le passage et s’en suit l‘accumulation des eaux. Tous ces éléments affectent
négativement la qualité environnementale du cadre de vie.
- L’insalubrité
Sur le plan de l’assainissement, la commune de Bohicon Photo 1 : Insalubrité aux abords de la voie
s’illustre par son insalubrité. Elle produit environ 25
tonnes d’ordures ménagères par jour dont le 1/5
provient du marché. Les arrondissements centraux
produisent environ 70% de ces ordures ménagères et
déchets de production. Mais le système de gestion de
ces ordures se limite à quelques ONG et Association qui
s’occupent de la pré-collecte avec des dépotoirs
intermédiaires (jonchant les devantures des maisons). Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
Aucune décharge
finale n’existe dans la ville. Mais les actions de ces ONG et associations restent limitées, car à
peine 2,5% des habitants de la ville sont abonnés à ces ONG et Association de pré-collecte.
Social : Faible accès aux services urbains de base et une absence d’équipements ludiquo-
attractifs
La qualité de vie sociale à Bohicon dans son ensemble est fortement dégradée par la difficulté
d’accès aux équipements en général en surtout en raison de l’absence de ceux de loisir et
d’espace rencontre. En effet, la difficulté d’accès à l’eau potable, à l’électricité et aux soins de
qualité couplée à l’insuffisance d’aires de jeux, d’espaces publics crée des disparités sociales et
les couches les plus vulnérables se trouvent marginalisées.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
41
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2. Dynamique économique
Les principales activités de la population sont par ordre d’importance décroissante le commerce
(46 % des actifs), l’artisanat (17 %), le fonctionnariat (15 %) et l’agriculture (11 %). Le nombre
d’actifs dans le secteur agricole a diminué de plus de moitié entre 1979 et 2002 (en passant de
24
% à 11 %) au profit du commerce pendant que le nombre des artisans est resté stable dans la
même période.
Photo 3 : Marché principal Photo 2 : Marché secondaire de mouton

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Le commerce, principale activité de la commune, est encore conforté dans son statut par la
situation de ville-carrefour de Bohicon. En effet, traversé par les grands artères urbaines du
pays (Littoral béninois – pays de l’hinterland et Togo – Nigeria) elle est un point de passage
obligé et transit, ce qui constitue un atout majeur pour le développement économique de la
ville. La commune dispose d’un marché central et de quelques équipements marchands répartis
sur l’ensemble du territoire jouant des rôles de transit et de redistribution important dans le
commerce national et sous régional.
Selon l’état des lieux du SDAC 2010, la commune de Bohicon dispose d’un tissu industriel non
négligeable et est de ce fait la commune la plus industrialisée du Département du Zou. Ces
industries procurent des revenus à ceux qui y travaillent et apportent un plus au budget de la
commune. L’installation des usines n’obéit à aucun plan d’urbanisme ou du moins la
population s’est installée de façon anarchique. Le plus important aujourd’hui est comment
conserver ce potentiel industriel et avoir une population en bonne santé. Trois catégories
d’industrie allant de l’égrenage du coton (SOCOBE, SONAPRA), à la maïserie (ONASA), à
l’huilerie (SHB) et aux industries de bois (ONAB et FUSENG) ont été recensées dans la
commune.
Le secteur du tourisme lui demeure encore sous développé malgré la présence de nombreux
sites d’intérêts touristiques tels que : le village souterrain d’Agongointo de renommée
internationale, d’un réseau important de temples vodoun.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
42
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Photo 5 : Usine d'égrenage coton Photo 4 : Village souterrain Agongointo

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

En matière d’emploi, ce sont les entreprises évoluant dans les secteurs industriels et
commerciaux qui fournissent 52 % des emplois disponibles tandis que les entreprises
individuelles en fournissent 38 %. De même, signalons que les activités du secteur tertiaire sont
très développées dans la commune avec plus de 62 % des sociétés. Ce secteur reste pourvoyeur
des revenus et mérite d’être entretenu compte tenu de son poids dans le rayonnement
économique de la commune.

3. Politique urbaine à Bohicon


3.1 Planification urbaine
3.1.1 Le Plan Directeur d’Urbanisme Abomey-Bohicon 1990-1995
En 1990 un Plan Directeur
Carte 2 : PDU Abomey-Bohicon, 1995
d’Urbanisme (PDU) a été élaboré
pour les villes d’Abomey et de
Bohicon pour un horizon de 5 ans
(1990-95).
Les études préparatoires ont été
menées entre 1987 et 1990 dans
le cadre du Projet Urbanisme
Bénin (PUB). Une de ses
composantes importantes est le
plan d’occupation des sols, qui
dénote de la conception et de la
vision des promoteurs dans Source : SERHAU, SA
leur stratégie
d’aménagement de l’espace urbain et sa périphérie. Le plan d’occupation des sols distingue
quatre catégories principales :
- Les zones d’habitation,
- Les zones loties,

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
43
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Les zones en cours de lotissement


- Les équipements.
L’habitat, le lotissement et les mesures d’assainissement post – lotissements en sont donc les
éléments principaux ainsi que l’aménagement des équipements d’espaces verts. Ces derniers
font de ce plan un instrument essentiellement urbanistique qui laisse peu de place aux mesures
d’aménagement et de protection de certains espaces sensibles comme les terres agricoles
périphériques et les écosystèmes fragiles. Malheureusement ce plan ne fut jamais respecté et les
villes se sont développement de manière hasardeuse.

3.1.2 Le Plan Directeur d’Urbanisme Abomey-Bohicon 2008-2018


En 2001, des travaux d’actualisation Carte 3 : PDU Abomey-Bohicon 2008

ont démarré et ce n’est qu’en 2008,


pour un horizon de 10 ans, qu’un
nouveau plan directeur a été élaboré.
La SERHAU-SA et l’IGN sont les
deux structures techniques MEHU
(Ministère de l’Environnement
Habitat Urbanisme) les plus actives
dans les phases initiales de
l’élaboration du PDU. Leur
intervention est remarquable dans
les enquêtes préliminaires
(SERHAU- SA), l’établissement
des fonds de
cartes par (IGN) et l’élaboration du Source : DGDU
plan directeur soumis à la commission départementale d’urbanisme. Des orientations
d’aménagements communes aux deux villes ont été retenues, de manière à rendre cohérent
cette conurbation afin d’en faire le second pôle urbain du Bénin derrière Cotonou.
Mais malheureusement aujourd’hui le plus grand problème et la non connaissance de
l’existence d’un tel document par les deux villes qui se manifeste par la non disponibilité du
rapport de présentation de ce plan.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
44
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.1.3 Le Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) de Bohicon de 2010.


Le SDAC de 2010, mieux connu de Carte 4 : SDAC, 2010
l’administration et en cours de
validité, prévoit à son terme en 2025
que 200 000 personnes habiteraient
à Bohicon. Et après des analyses
suivant les paramètres de
développement des orientations et
axes d’aménagement relatifs au
développement urbain, mobilité, au
cadre de vie et à la gestion durable
du patrimoine communal ont été
retenues. Ces orientations se
structurent principalement en trois Source : Mairie
secteurs de développement que sont
:
- La structuration de l’espace ;
- Les infrastructures et équipement ;
- L’assainissement et l’amélioration du cadre de vie
Ces objectifs s’appuyaient sur des principes d’aménagement à savoir : Consolider la position
géostratégique de la ville et maîtriser la planification urbaine surtout l’extension, organiser
l’ensemble de l’espace urbanisé, affirmer le rôle de ville-carrefour et commerciale, structurer et
contrôler les aménagements de tous les terrains d’extension. En outre le SDAC projette aussi
d’améliorer l’accès aux équipements et infrastructures sociaux communautaires, une meilleure
gestion des eaux de ruissellement, faciliter la mobilité humaine et promouvoir le tourisme dans
la commune. Malheureusement tous ces actions ne sont pas appliquées le constat fait c’est que
les actions et projets menés dans la ville ne suivent pas la feuille de route définis par le SDAC.

3.1.4 Le Plan de Développement Communal III de 2017.


Le PDC s’inscrit dans le processus de décentralisation dans lequel s’est engagé le Bénin
conformément à la loi 97-029 du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en
République du Bénin; notamment en son article 84 qui stipule « La commune élabore et
adopte son plan de développement. Elle veille à son exécution en harmonie avec les
orientations nationales en vue d’assurer les meilleures conditions de vie à l’ensemble de la
population ». Il vise ainsi la promotion de l’économie locale, la promotion des valeurs
socioculturelles, sportives et environnementales. A tout cela s'ajoute l'implication transversale
des aspects fondamentaux que sont, le renforcement de la démocratie locale, des pratiques de la
bonne gouvernance, de l'approche genre ainsi que de la résilience aux effets du changement

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
45
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

climatique.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
46
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La vision et les orientations stratégiques de développement retenues proviennent de la


problématique de développement et des orientations sectorielles nationales. Elles se formulent
respectivement comme suit :
Vision : « Bohicon en 2025, est une commune qui a renforcé sa position de ville carrefour,
dans une dynamique de Développement inclusif, résiliente au changement climatique et
prospère ».
OS 1 : Renforcer la gouvernance locale
OS 2 : Aménager qualitativement le territoire de la commune
OS 3 : Promouvoir l'économie locale
OS 4 : Améliorer les conditions de vie des populations
OS 5 : Assurer l'assistance aux personnes vulnérables
OS 6 : Mettre en place un mécanisme de protection de la nature et de résilience au changement
climatique
3.2 L’urbanisme opérationnel
3.2.1 Les projets de lotissement.
En 1936, Bohicon connut une première opération de lotissement réalisé à l’époque par
l’administration coloniale. Ce premier lotissement concernait le noyau central recouvrant une
superficie de 250 ha pour une population de 6 000 habitants, représentera moins de 4 % des
zones qui seront loties à terme. Son organisation s’est faite autour de la gare ferroviaire et du
grand marché de Bohicon et s’étend en partie aux quartiers d’Ahouamé, de Hèzonho, d’Adamè-
Ahito, de Gbanhicon, et de Kpokonune. L’objectif de l’administration était de procéder à un
tracé des voies convergeant toutes vers le centre-ville et permettant un accès facile au
commissariat de police et au marché. Ensuite le lotissement de Zakpo, entamé en 1984, a connu
des résultats mitigés. La première phase a été relativement bien conduite tandis que pour la
deuxième phase, on signale de nombreuses irrégularités, avec une étape d’état des lieux bâclée
(caractérisées par de nombreuses omissions de noms de personnes, des superficies mal
enregistrées, des permutations de noms, des titres fonciers morcelés, etc.).
Ce lotissement a généré des poursuites judiciaires à l’encontre de la circonscription urbaine.
Les lotissements de Honmèho A et Honmèho B ont par contre connu des succès relatifs. Ils
apparaissent comme des étapes importantes vers la mise en chantier de futurs projets de
lotissement dans la commune au cours des prochaines années, dans la double perspective de
donner à la ville de Bohicon un caractère urbain et, si possible, l’ériger au rang de « ville à
statut particulier ».
Aménagée en périphérie et de façon concentrique autour du noyau ancien, aux fins d’assurer
une continuité entre le tissu urbain actuel et les zones qui seront ouvertes à l’urbanisation, les
opérations de lotissement qui ont suivies et qui sont encore en cours de réalisation s’étendent
sur

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
47
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

l’ensemble des arrondissements de la commune à l’exception de l’arrondissement de Passagon


(une opération de lotissement est envisagée dans ce dernier). Pour les localités à caractère rural,
c’est la procédure de lotissement par remembrement qui est privilégiée.
La superficie totale couverte par ces opérations de lotissement en 2010 représente près de 7 400
hectares, soit plus de la moitié (53 %) du territoire communal qui s’étend sur 139 km². La
production de parcelles à travers lesdites opérations pourrait s’élever, à terme, à 122 352. Or,
selon les projections démographiques la population est estimée en 2010 à 153 095 habitants et
en 2025 serait de l’ordre de 250 332 habitants. La production de parcelles urbaines sera donc
bien supérieure au besoin : une parcelle pour seulement 2 habitants ou plus de 2 parcelles par
ménage en 2025.
3.2.2 Plan Directeur d’Assainissement Pluvial d’Abomey-Bohicon Horizon 2020
Les villes d’Abomey et de Bohicon sont confrontées à d’énormes difficultés d’évacuation d’eau
pluviale. En effet, ces deux villes se situent sur un versant de sorte qu’à chaque pluie dans la
zone ou au-dessus des deux villes la plupart des voies sont inondées. C’est le cas par exemple
des eaux provenant de Mougnon (Commune de Djidja) où se trouve une crête du bassin
versant. Le réseau d’assainissement existant est encore embryonnaire et ne permet pas de
résoudre le problème. Ces réseaux existants ont été individuellement dimensionnés ou exécutés
en l’absence d’un plan directeur d’assainissement général. La conséquence immédiate est la
résolution partielle du problème d’inondation. Cette situation est aggravée par l’extension de la
ville et l’imperméabilisation des surfaces.
C’est pour apporter une solution durable et efficace à ces problèmes que le gouvernement de la
République du Bénin à travers le programme de réhabilitation de la ville d’Abomey a projeté
l’élaboration du plan directeur d’assainissement pluvial des deux villes Abomey et Bohicon qui
ont une longue histoire et appartiennent quasiment à la même aire culturelle et géographique
Les principaux objectifs visés par le projet se présentent comme suit :
- Disposer d’un schéma directeur d’assainissement pluvial des deux villes à l’horizon 2020 ;
- Disposer d’un plan d’assainissement pluvial de détail des centres villes et d’un programme
d’activités à court, moyen et long termes.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
48
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.2.3 Projet D’aménagement Urbain et D’Appui à la Décentralisation (PAURAD)


Carte 5 : Plan Directeur d'Assainissement Pluvial Abomey-Bohicon

Source : Mairie
Plusieurs initiatives ont été prises par le Gouvernement Béninois, depuis l’avènement du
Renouveau Démocratique en 1990, avec l’appui des Partenaires Techniques et Financiers
(PTF), pour l’assainissement du cadre de vie et l’amélioration de la situation socio-
économique des populations. En 2003, avec l’avènement de la décentralisation, cette politique
globale d’amélioration des conditions de vie des populations a intégré l’accroissement des
ressources financières des municipalités et leur capacité organisationnelle et technique, afin
de les outiller à faire face aux nombreux défis de la décentralisation, notamment l’amélioration
des services de base aux populations.
C’est dans ce cadre que le Projet d’Aménagement Urbain et d’Appui à la Décentralisation
(PAURAD) a été initié par le gouvernement du Bénin avec l’appui de la Banque mondiale.
Ce projet est consacré à l’amélioration de la fourniture de services par le biais de la
réhabilitation des infrastructures, de leur entretien et extension, d’une meilleure gestion urbaine
et municipale et enfin par l’appui institutionnel.
Trois (03) composantes regroupent les activités du PAURAD. Il s’agit de la :
Composante A : Amélioration de la fourniture des services de base et réhabilitation des
infrastructures :
Cette composante aidera à améliorer la prestation de services d'infrastructures en réhabilitant
et en développant les infrastructures communautaires urbaines dans 10 municipalités urbaines
du Bénin. Des sous projets axés sur la demande et financés dans le cadre du projet
proviendront des Plans de développement communal des 10 municipalités urbaines
participantes. Ils consistent par exemple à améliorer les réseaux de drainage urbains, à revêtir
quelques grands axes urbains ou ils portent sur l'approvisionnement en eau,
l'assainissement, la gestion des

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
49
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

déchets solides, les marchés couverts, les camions/véhicules à remorque/parkings, les toilettes
répondant aux normes pour les écoles primaires et secondaires et les centres de santé, et la
réhabilitation de certains biens culturels et historiques.
Composante B : Gestion municipale et renforcement de la décentralisation :
Cette composante a pour but d'améliorer la gouvernance urbaine et la gestion des municipalités
et villes tout en soutenant les efforts de décentralisation fournis par le Gouvernement central,
notamment le renforcement des capacités de suivi et d'évaluation du système de transferts
budgétaires inter-administrations basé sur une formule gouvernementale.
Composante C : Appui institutionnel, renforcement des capacités et gestion du projet.
La présente composante a pour but d'aider les entités participant à l'exécution du projet pour
mieux superviser et suivre le développement municipal; la gestion de projet, le suivi et
l'évaluation des résultats du projet et une formation ciblée à l'intention des fonctionnaires des
municipalités et du Gouvernement central travaillant sur le Système de transferts budgétaires
inter-administrations, Secrétariat technique et le personnel de l'entité d'exécution du projet.
Le projet prévoit une formation spécialisée à l'intention des fonctionnaires du Gouvernement
central afin de mieux structurer les mécanismes de comptabilité, de transfert et d'audit ainsi
que pour aider le personnel municipal à rechercher des solutions plus judicieuses et efficaces
pour l’exploitation et l'entretien des infrastructures au niveau municipal.
La commune a bénéficié dans le compte de ce projet 3 actions que sont :
- La modernisation du parc à bus,
- la construction d’une école
- la construction d’une nouvelle gare routière.
3.3 Les grands travaux en cours dans la commune
3.3.1 Projet routiers
Le tronçon « Marché central - CEG2 – Lègbaholi » à paver est long de 3540 m avec une
emprise non variable de 30 m et traverse les arrondissements de Bohicon et de Lissèzoun. En
plus de cela le tronçon « Ecole Zakpo – Stade de Bohicon » à bitumer est long de 1700 m avec
une emprise non variable de 30 m et traverse l’arrondissement de Bohicon.
Photo 7 : Voie en cours de pavage Photo 6 : Voie en cours de bitumage

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
50
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.3.3 Projet asphaltage


Le projet de réhabilitation et d'aménagement de voirie dans neuf villes du Bénin, dénommé
PROJET ASPHALTAGE est un projet de modernisation complète du cadre de vie à l'échelle de
tout le territoire du Bénin. Initié par le gouvernement béninois, comme faisant partie des projets
phare du PAG Programme d’Action du Gouvernement, le projet concerne l’aménagement de
voiries primaires, secondaires et tertiaires dans les villes du Bénin à savoir Abomey, Abomey-
Calavi, Bohicon, Cotonou, Lokossa, Natitingou, Parakou, Porto-Novo et Sèmè-Podji. A
Bohicon le projet concerne l’aménagement de 50km de voie urbaine, mais pour le moment le
taux de réalisation des travaux demeure encore en dessous des 50%.

Photo 8 : Voie en cours d'asphaltage Photo 9 : Voie en cours d'asphaltage

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Conclusion partielle
La commune de Bohicon de par sa position géographique et son poids économique, exerce une
forte influence sur les communes environnantes. Actuellement, elle forme un bi-pôle urbain
avec la commune d’Abomey à l’ouest. Malheureusement l’urbanisation dans la commune de
Bohicon ne ressort pas d’une réelle planification et ceci malgré l’existence de quelques
documents qui ne sont même pas exploités par l’administration locale. Bon nombre de
problèmes entravent le développement et le bon fonctionnement de la ville. Notamment la non
mise en valeur des espaces lotis, l’insuffisance des équipements urbains de base, l’occupation
anarchique de l’espace tout ceci dans un environnement dégradé et une faible diversification
des activités économiques. Cette situation prend source dans l’inefficacité des politiques
urbaines. Les actions initiées par les pouvoirs publics pour rehausser l’image de la ville
demeurent encore insuffisantes et il s’avère primordial de repenser à une stratégie de
développement qui s’inscrit dans la durabilité.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
51
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CHAPITRE III : DIAGNOSTIC DU PERIMETRE D’ETUDE


Introduction partielle
Il sera question dans ce chapitre de réaliser une analyse de l’aire urbaine de Bohicon afin de
présenter, l’état initial de l’environnement, la qualité de vie sociale, les caractéristiques du
développement urbain, la culture et l’économie urbaine. Ensuite nous réaliserons un diagnostic
complet à partir de ces éléments afin d’orienter durablement le développement du territoire.

PRÉSENTATION DE L’AIRE URBAINE DE BOHICON


1. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT

1.1 Caractéristiques physiques


1.1.1 Site et situation : un espace urbain non maitrisé
Illustration 5 : Présentation du périmètre d’étude

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Les arrondissements de Bohicon I et II ont toujours été considérés comme le centre urbain de la
commune, mais aujourd’hui l’aire urbaine est en plein processus d’extension et tend à englober
4 autres arrondissements supplémentaires. Ces arrondissements sont Agongointo, Lissezoun,
Ouassaho et Saclo. Le périmètre d’étude est situé en plein cœur de la commune de Bohicon,
entre le 6°55' et 7°08' de latitude Nord, 1°58' et 2°24' de longitude Est, et englobe 6
arrondissements. Il est à environ 118 km de Cotonou avec une superficie estimée à 44
kilomètres carrés.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
52
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1.1.2 Un relief relativement plat


Le relief de Bohicon est caractérisé par un plateau et une dépression, ceci engendre une
dénivelé d’environ 200 m entre le point le plus haut et le plus bas. Le modelé est relativement
plat avec des pentes généralement en dessous de 2 %.
1.1.3 Un climat favorable aux établissements humains
La commune de Bohicon jouit d’un climat subéquatorial de transition, caractérisé par deux
saisons de pluie (avril à juin et septembre à novembre) et deux saisons sèches (juillet à août et
décembre à mars). La hauteur des pluies atteint en moyenne 1.025 mm par an. Leur maximum
se situe entre juin et octobre. Cette période humide et pluvieuse, se caractérise par des
précipitations assez bien réparties. La pluviométrie y est largement excédentaire (parfois 349
mm en 12 jours). Le mois le plus frais de l’année est le mois d’août. La température varie
entre 22 et 29°C. C’est la période favorable aux maladies liées à l’environnement telles que le
paludisme, la diarrhée. Par contre, le minimum des hauteurs de pluie se situe entre janvier et
mars. Cette période, chaude et ensoleillée, est caractérisée par une pluviométrie assez faible.
Le mois de février est le mois ou on enregistre la température la plus élevée. La température
monte à plus de 36°C. En général, il pleut en moyenne 73 jours dans l’année. En juillet, il pleut
pendant une quinzaine de jours avec en moyenne dix jours d’orage, tandis que les mois de
décembre, janvier et février n’enregistrent parfois aucun jour de pluie. Ces caractéristiques
climatiques commandent les activités des hommes, leur mode de vie et de production :
systèmes agricoles, habitat, utilisation des ressources
1.1.4 Végétation et faune
Les formations végétales constituent également une variable très importante de
l’environnement. De type équato-soudanien, la végétation est formée d’arbres à feuilles
coriaces qui résistent à la chaleur. L’alternance saison sèche et saison humide induit un rythme
phrénologique chez les plantes. Au début de la saison sèche, les herbacées se dessèchent, tandis
que certains ligneux se couvrent de feuilles et fleurissent. Le couvert végétal abrite une faune
variée composée de mammifères (phacochères, singes et biches) et de rongeurs. Mais l’action
de l’homme (incendie, pâturage, déforestation, agriculture, etc.) y a provoqué de profonds
bouleversements, notamment dans la répartition des espèces et l’évolution des écosystèmes
laissant place à une « végétation humanisée » de savane arbustive parsemée de palmiers et
d’arbustes variés.
Le couvert végétal est, en général, dégradé. Sur la majeure partie du territoire, le sol manifeste
une grande homogénéité physique. Entre temps de vocation agronomique, il est actuellement
pauvre en matières organiques, et se caractérise par sa grande profondeur et sa grande
perméabilité. Le sol est sensible à l’érosion avec des impacts négatifs sur les activités agricoles.
Le réseau hydrographique de la commune est seulement constitué de quelques rigoles et
ruisseaux qui s’assèchent dès que cessent les pluies.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
53
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1.2 Ressources naturelles


1.2.1 Ressources en terres agricoles
Le potentiel en terres agricoles de l’ensemble du périmètre d’étude est principalement situé
dans les arrondissements périphériques Saclo et Ouassaho) qui sont restés des arrondissements
à vocation agricole malgré l’urbanisation rapide du territoire communal. Ces arrondissements
occupent à eux seuls plus de 75 % de la superficie de la commune. De même dans la commune
de Bohicon, il a été recensé deux bas-fonds aménagés situés dans les arrondissements centraux
que Bohicon 1 et 2. Les terres agricoles de la commune sont propices à la production de
cultures vivrières, de rentes, maraîchères et fruitières.
1.2.2 Ressources forestières
Le fort degré d’urbanisation a fini par éradiquer complètement les formations forestières et la
grande faune à Bohicon. On dénombre aujourd’hui une quarantaine de forêts sacrées dans les
arrondissements satellites que sont, notamment Agongointo, Ouassaho et Lissèzoun. Le
paysage est dominé par des savanes, des jachères et des champs de culture.
Tableau 4 : Forêts sacrées de Bohicon

Arrondissement Quartiers/Villages Noms


Fléli Gbogazoun, Adodozoun, Agbalèzoun, Wèhèzoun
Sodozoun, Wèkanabouazoun, Souzowèsizoun, Ananouwèzoun,
Manaboè
Gnanguèzoun, Gbètozozoun, Djissozoun
Agongointo Zankanzoun, Agassouzoun, Dahlangazoun, Alamilozoun,
Zakanmè Sogbozoun, Ninhozoun, Hougnagbozoun
Agonmouzoun, Anannouzoun, Yèwèzoun,
Zoungoudo Adodowèzoun, Hohovizoun, Agbalèzoun
Dakpa Avocanzou
Lissèzoun Lissèzoun, Dovozoun, Atissouzoun,
Lissèzoun
Gouzoun, Wagnizoun
Attogouin Agbidizoun
Ouassaho Agnakanzoun, Azagouzoun, Aglossozoun,
Ouassaho
Agomaîzoun, Aïzanzoun
Source : SDAC, 2010
Le périmètre d’étude dispose de plantations privées surtout dans les arrondissements
d’Agongointo; Saclo et Lissezoun. Les palmeraies et anacarderaies prennent de l’importance de
même que les plantations d’agrumes. Les statistiques sur les superficies par arrondissement ne
sont pas disponibles.
1.2.3 Ressources pastorales
Selon les populations, c’est l’élevage des petits ruminants, de la volaille et des porcins qui est
pratiqué dans la ville. L’élevage des bovins n’est pas pratiqué, même s’il existe dans la
commune un marché à bétail (bovin surtout). Les animaux (bovins) échangés dans ce marché
de bétail sont importés dans des camions du Nord-Bénin et de certains pays sahéliens (Burkina
Faso, Niger).

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
54
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Selon les populations, Bohicon ne serait pas non plus une zone de transit des troupeaux
transhumant dans le département.
1.2.4 Carrière
Bohicon ne dispose que de carrières de latérite à Saclo. Ces carrières qui sont mal exploitées ne
procurent pratiquement rien à la mairie pour le moment. Les populations de Bohicon se
rabattent sur les communes limitrophes pour satisfaire leurs besoins en ressources minières
(sable et granite).
1.3 Patrimoine naturel
La ville n’a pas un patrimoine naturel très riche et ne se limite qu’à la présence de quelques forets
et savanes.
1.4 Pollution et nuisances
Plusieurs facteurs sont à l’origine des pollutions et nuisances que connaît la ville. Parmi eux nous
avons :
1.4.1 L’activité agricole
Concernant l’activité agricole la situation la plus craint est la mauvaise utilisation des
pesticides. Et elle s’observe actuellement dans la périphérie de la ville où les agriculteurs pour
la plupart n’ont vraiment pas une bonne maitrise de son utilisation. Elle peut induire à terme
des effets indésirables. Par ailleurs, la seule utilisation d’engrais minéral sans apport de matière
organique peut accélérer la perte de fertilité des sols.
1.4.2 Les activités industrielles, artisanales et les établissements de santé
Selon la nature de l’activité, et son importance, les rejets éventuels liés aux processus de
production, transformation ou analyses, sont le plus souvent dans la nature. Les établissements
de santé sont en cas d’accidents sur les réseaux d’assainissement, peuvent être sources de flux
de polluants très divers. Les établissements industriels pour la plupart non pas un certificat de
conformité environnementale ou parfois même d’autorisation d’installation. Par exemple les
eaux usées de la SHB sont stockées dans un grand trou situé au beau milieu des habitations
derrière la clôture de l’usine. Selon les riverains, ces déchets liquides sont déversés dans de
petits trous aménagés par l’ex SONICOG et inondaient régulièrement des habitations du
quartier Sogba. Aujourd’hui, tout le quartier baigne constamment dans une odeur nauséabonde
et reste toujours exposé aux vidanges périodiques du grand trou.
1.4.3 Eaux de ruissellement
L’analyse effectuée dans la monographie permet de mettre en évidence l’importance du
ruissellement et la gravité des dégâts qu’elle entraîne :
- voies érodées ;
- maisons déchaussées ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
55
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- inondation des voies et de certains quartiers à la moindre pluie, parfois même tombant
dans les villes voisines de Djidja et Abomey ;
- zones de collecte et d’accumulation des eaux infestées de moustiques en pleine ville.
Jusqu’à ce jour, la solution envisagée a toujours été de collecter les eaux dans des canaux de
drainage le long des voies pour les envoyer en aval. Mais aucun lieu n’a été aménagé comme
exutoire, alors les dégâts sont seulement déplacés mais subsistent toujours.
Le problème prend sa source sur les pentes Nord du plateau, en zone rurale déforestée, mais
l’idée de prévention à amont n’a jusqu’à présent pas été envisagée. Or on pourrait collecter ces
eaux en amont pour des usages agricoles et pastoraux, ce qui limiterait de coût de la
construction des collecteurs, qui deviennent toujours plus grands et profonds.
2. SOCIAL
2.1 Milieu humain
D’après les données du dernier RGPH de 2013, la population de l’aire urbaine représente
71,9% pour la population communale, soit 123 511habitants avec 58 544 hommes soit 47,4%
de la population et 64 967 femmes soit 52,6% de la population. Les femmes constituent ainsi la
couche dominante de cette population de même que les habitants de la tranche d’âge de 0-14
ans et ceux de la tranche d’âge de 15-29 ans. Pour un développement inclusif, il est impérieux
d’impliquer les femmes et les jeunes dans tout processus de développement de la ville. (PDC
III 2017)
Evolution de la population urbaine
Tableau 5 : Evolution de la population urbaine

Année 1979 1992 2002 2013 2020


Population 22 702 43 453 65 9754 123 511 151 900
Taux d’accroissement 5,12% 3,8% 3,8%
Source : A partir des données de l’INSAE
La ville de Bohicon compte plusieurs groupes socioculturels et ethniques dont les plus
majoritaires sont les Fon et apparenté (88,2 %), Yoruba (3,3 %), Adja et apparenté (4,2 %),
Peul (0,7 %), Yoa et Lokpa et apparentés (0,4%), Bariba et apparenté (0,3 %), Otamari et
apparentés (0,3 %), et autres (1,1 %). La religion Catholique (37,7 %) est dominante. Viennent
ensuite les autres Chrétiens (17,9 %), le Vodoun (14 %), les autres Religions (12,8 %), l’Islam
(6,4 %), les Célestes (6,4 %). Source : (RGPH 4, 2013).
Tableau 6 : Répartition de la population par arrondissement

Arrondissements Populations
Agongointo 10 377
Bohicon I 50 256
Bohicon II 65 025
Lissezoun 8 500
Ouassaho 11 150

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
56
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Saclo 6 592
Source : SDAC, 2010
2.2 Répartition spatiale
Bohicon s’est faite à partir des anciens quartiers des centres villes, intégrant petit à petit des
localités voisines et autour des grands axes routiers. Cette occupation continue à engendrer la
densification progressive surtout au détriment des espaces naturels. La population est répartie
de manière disparate sur le périmètre d’étude, avec de forte concentration dans les quartiers
centraux que sont Zakpo, Kpokon, Adamè-Ahito et Ahouamè Ahito.
De plus, l’évaluation de la densité (nombre d’habitants par hectare de surface) dans le territoire
communal nous permet de distinguer trois types de zones à savoir les zones de forte densité qui
correspondent aux zones de 350 hbts/ha et plus ; les zones de densité moyenne qui
correspondent aux zones comprises entre 100 et 350hbts/ha enfin les zones de faible densité
qui correspondent aux zones de moins de 100 hbts/ha. On constate également que plus l’on
s’éloigne vers le nord du centre urbain, plus la densité des différents espaces diminue.
2.3 Profil économique des ménages
Le profil économique des ménages de la commune est caractérisé par trois éléments à savoir, le
secteur d’activité des chefs de ménage, le lieu d’activité des chefs de ménage et les revenus
mensuels des chefs de ménage. L’analyse de ces trois éléments permet de constater que les
secteurs d’activité des chefs de ménage sont variés et plus localisés, avec une marge plus
importante de fonctionnaires et de commerçants. Les revenus des chefs de ménage sont assez
faibles avec de 30 % des chefs de ménages qui sont en dessous du SMIG qui est de
45 000,00 FCFA.
Cette situation accentue la pauvreté urbaine et accroit les inégalités sociales dans la ville et
détériore fortement la qualité de vie sociale des populations. Cette situation confirme alors le
diagnostic du PDC III, selon lequel, la pauvreté avec l’indicateur « Indice de pauvreté non
monétaire » révèle que cette forme de pauvreté a touché 33,8 % en 2015 contre 27,9 % en 2011
dans le département du Zou. A la lecture des statistiques, l’on se rend compte que la pauvreté
non monétaire a été perceptible dans la commune de Bohicon. Elle a touché 12,2% de la
population. Cela signifie que 12,2 % de la population de Bohicon n’ont pas accès aux
infrastructures de base. La pauvreté qu’elle soit monétaire ou non monétaire touche beaucoup
plus les habitants vivant dans les zones urbaines. Quand bien même ces derniers mènent des
petites activités génératrices de revenu pouvant leur permettre de dépenser en moyenne 203 902
F CFA l’an, 53 % de la population dépensent moins d’un dollar (574,64 f CFA) par jour
(EMICOV, 2011).

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
57
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3. DEVELOPPEMENT URBAIN
3.1 Fonctionnement de l’espace
Le foncier et l’habitat : premier facteur de l’extension rapide et incontrôlée
Au début des années 2000, Bohicon présentait encore un caractère rural, mais avec la forte
croissance démographique et l’installation de certains équipements, la ville devient alors une
destination prisée pour les populations en quête d’emploi. L’augmentation de cette population
induit ainsi une augmentation des besoins en matière de logements, donc d’habitations. Avec
l’absence d’une politique et stratégie de logement, associé à cela le caractère informel du
marché foncier et les opérations excessives de lotissement, la ville a connu une réelle
transformation.
En effet, la ville s’étend suivant les grands axes routiers, notamment à l’ouest de la voie
Bohicon- Dassa où un lotissement a été récemment exécuté, le long de la voie Bohicon-
Zakpota, de la voie Bohicon-Abomey dans le sens d’une conurbation et vers le sud le long de la
voie Cotonou- Bohicon. En effet, l’observation des images satellitaires de la commune permet
de voir que l’espace bâti occupe actuellement un peu moins de la moitié de la superficie totale
du périmètre d’étude. Entre 2009 et 2016 1 554 ha ont été consommées, soit en moyenne une
consommation de 222 ha par an.
Malheureusement ce développement spatial a pour effet, la diminution des terres agricoles et
des zones naturelles. Ces terres qui servaient autrefois pour l’agriculture sont aujourd’hui
remplacées par des espaces bâtis. Bien que le phénomène n’ait pas encore gagné tous les
arrondissements concernés par l’urbanisation, il devient de plus en plus important au fil du
temps avec l’accroissement démographique.
 Occupation générale des sols
Quand on analyse de manière générale la densification de l’occupation du sol, on se rend compte
qu’il existe trois secteurs d’occupations assez distinctes.
Nous avons :
- Un premier secteur qui correspond aux zones urbanisées et constituées d’un tissu très
dense, avec l’absence de vide disponible et aux habitations les plus anciennes. Cette
zone correspond au noyau ancien et abrite les principaux équipements : Marché, gare
routière, Centre Communale de Santé et Banques.
- Un deuxième secteur avec un tissu moins dense constitué de quelques habitations
principalement de terrains vagues et d’espaces en friche qui correspondent à des
chantiers en cours, des équipements ou à de petites exploitations agricoles. Ces espaces
sont localisés sur l’ensemble de la commune mais plus entre les espaces urbanisés et les
zones d’urbanisation en cours.
- Enfin le troisième secteur faiblement densifié avec la présence de quelques habitations,
de vastes terrains non bâtis, de terres agricoles, et de quelques espaces naturels. Ces
espaces correspondent aux zones d’urbanisation en cours.
Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
58
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Utilisation générale des sols


De ce qui concerne l’utilisation générale des sols, on peut relever principalement trois types
d’utilisation des sols dans le périmètre d’étude. Il y a l’habitat, les équipements, et les activités
(commerce et industrie).
L’habitat à Bohicon occupe un peu moins de la moitié du périmètre d’étude et se distingue en
trois catégories : Habitat ancien, l’habitat d’extension lotie et l’habitat d’extension non loties.
L’habitat ancien correspond au centre urbain qui est le cœur de la ville. Il s’étend sur une
superficie nette de 250 ha environ. Son organisation s’est faite autour de la gare ferroviaire et
du grand marché. Il s’étend sur les quartiers Ahouamé, Hèzonho, Adame-ahito ; Gbanhicon, et
Kpokonune et sa densité nette est de 165hbt/ha environ.
L’habitat d’extension loti quant à lui s’étend vers l’est, l’ouest et le nord du noyau ancien, sur
l’arrondissement de Bohicon 2 essentiellement notamment les quartiers Gankonponsa,
Agonvèzoun, Ahouameahito et Honmého.
Parlant de l’habitat d’extension non lotie, près de 1525 ha de terrain sont concernés par cette
situation, ce qui représente 30%10 du périmètre d’étude. Ces zones s’étendent vers le nord
(arrondissements de Lissèzoun, Agongointo, Gnidjazoun) et le sud de la ville (arrondissements
de Saclo et Ouassaho). La densité de population est aussi très faible ; elle est estimée à 13
hbts/ha. Cet habitat évolue sur un tissu principalement non tramé, sans organisation spatiale
fonctionnelle et une occupation anarchique de l’espace due à un développement urbain non
maîtrisé (absence de documents de planification urbaine et de lotissement pour organiser
l’espace).
Les équipements représentent quant à eux 6,35% 11 avec une concentration d’équipements
éducatifs (établissement d’enseignement et universités privées), où l’on retrouve surtout le
lycée technique de Bohicon l’un des plus grands lycées du Bénin. Ensuite les équipements
marchands, commerciaux, transports, sanitaires et de sécurité.
Parlant des activités les principales activités dans le périmètre d’étude sont le commerce,
l’industrie et l’agriculture.
La zone industrielle s’étend sur environ 78 ha. Cinq unités industrielles sont regroupées sur
l’arrondissement de Bohicon. Trois autres sont dispersées sur les arrondissements de Saclo et
d’Avogbana, la zone administrative, qui s’étend sur une superficie de plus de 120 ha, est
caractérisée par deux pôles. Le premier s’organise autour de la Mairie, le second se situe, après
le marché central, le long de l’axe Bohicon Abomey ; la zone commerciale comprend les
grands équipements marchands (marché central, marché secondaire, centre commercial) et les
grands équipements de transport (gare centrale, parking des autobus). Elle s’étend sur une
superficie approximative de 140 ha ; la zone culturelle n’est pas clairement définie
spatialement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
59
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?
10
Le périmètre d’étude couvre une superficie de près de 5 225 ha
11
Données tirées du plan d’assainissement Abomey-Bohicon 2010-2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
60
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Les grands équipements culturels, touristiques et de loisirs (village souterrain d’Agongointo,


stade municipal, maison des jeunes) sont répartis sur l’ensemble du périmètre d’étude.
 Le tissu urbain
L’analyse du tissu urbain selon deux paramètres à savoir l’organisation générale de l’espace et
la densité.
Selon l’organisation spatiale
Le tissu urbain de Bohicon présente une trame relativement structurée, en effet le centre urbain
a bénéficié dès 1936 d’un plan d’aménagement ce qui est à la base de sa structure en damier.
Par la suite d’autres opérations ont été initiées, mais malheureusement inachevées, ainsi
d’autres secteurs n’ont pas bénéficié d’aménagement.
De façon générale on distingue deux types de tissu dans la commune selon l’organisation de
l’espace, à savoir le tissu urbain structuré ou tramé et le tissu urbain non structuré ou non tramé.

 Le tissu urbain structuré


Le tissu urbain structuré de la ville concerne les espaces à l’organisation spatiale fonctionnelle
avec une trame viaire hiérarchisée et découpant l’espace en ilots de taille relativement égale. Il
correspond à l’emplacement de l’habitat d’extension Photo 10 : Image aérienne tissu urbain structuré
lotie. Sa densité nette est de 165hbt/ha environ. La
photo 10, nous montre la partie ouest (zone du
LYTEB) qui a connu un lotissement récent. On
remarque aisément une structure fonctionnelle,
bien tramée en plein processus d’occupation. En
plus de la partie Ouest, nous avons aussi la partie
Est du noyau ancien. On y trouvait déjà dès 1985
des densités allant jusqu'à 100 habitants à l'hectare.
Enfin une zone d'équipement (CARDER,
SONICOG...) qui prolonge lotissement du Nord Source : Google Earth Pro
vers l'Ouest sur la route d'ABOMEY.

Le tissu non structuré


Le tissu non structuré est la principale caractéristique des zones d’extension non loties. En effet
ces zones n’ont pas bénéficié au préalable d’aménagement avant de faire l’objet d’occupation.
Dans ce type de tissu il n’existe pas une réelle organisation dans l’espace et la desserte est
principalement assurée par des pistes et des voies non aménagées. Ces zones sont dépourvues
de couverture en électricité et aussi de l’alimentation en eau potable.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
61
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

C’est le cas des quartiers de Lissezoun et de Houndon au Photo 11 : Image aérienne tissu urbain mal structuré

nord de la ville. Heureusement cette situation n’est pas


encore très désastreuse, mais si aucune mesure n’est prise
elle risque de s’empirée et de se propager à l’ensemble des
zones périurbaines. La prolifération de ce type d’espace
traduit donc l’inefficacité des politiques publiques en
matière de planification urbaine et de maîtrise de
l’occupation des sols.

Source : Google Earth Pro


Selon la densité
 Tissu urbain à forte densité
Photo 12 : Image aérienne tissu forte densité
Le tissu urbain à forte densité à Bohicon se trouve dans la
zone du noyau ancien, où est concentré la plupart des
équipements ce qui correspond aux premiers espaces
occupés dans la ville. En ce qui concerne la structuration de
l’espace dans les zones à forte densité, il s’agit du tissu
urbain structuré hérité des premiers lotissements coloniaux
où l’on retrouve des densités allant aujourd’hui à 350
habitants/hectare (2018).

Source : Google Earth Pro


 Tissu de densité moyenne
Le tissu urbain de moyenne densité où la population par hectare varie de 100 à 200 habitants.

 Tissu urbain à faible densité


Ce type de densité est très présent dans la ville surtout à Photo 13 : Image aérienne tissu de faible densité

partir de la zone d’habitat extension lotie, ce qui correspond


à plus de 55% de l’espace urbain ; soit un peu plus de la
moitié de l’espace urbain de Bohicon. L’occupation de ces
zones est encore faible avec une densité de population
nette de 26 habitants à l’hectare. Il est caractérisé par des
constructions récentes ou en cours de réalisation très
espacés les unes des autres sur des lotissements pas encore
totalement appliqué. Sur l’ensemble de l’agglomération
urbaine les zones d’extension loties occupent 2632 ha. Source : Google Earth Pro

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
62
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.2 Dynamique foncière


Potentiel foncier menacé
La ville de Bohicon dispose d’un fort potentiel foncier. En effet, la ville dispose de terres
agricoles, qui sont principalement situées dans les arrondissements périphériques (Saclo et
Ouassaho) à vocation agricole malgré l’urbanisation rapide du territoire et d’espaces encore
ouverts à l’urbanisation. Ces arrondissements occupent à eux seuls 60% de la superficie de
l’espace urbain, ce qui représente une manne foncière importante. Ces terrains appartiennent
pour la plupart à des particuliers. Ces terres agricoles sont propices à la production de cultures,
mais la concurrence des lotissements excessifs constituent une menace pour les ressources
foncières de la ville. Le fort degré d’urbanisation a fini par éradiquer complètement les
formations forestières et la grande faune dans la ville de Bohicon au profit du développement
de quartiers sous structurés. On dénombre aujourd’hui une quarantaine de forêts sacrées dans
les arrondissements tels qu’Agongointo, Ouassaho et Lissezoun contre des centaines par le
passé. Pour éviter d’avoir des tissus sous structurés dans le futur, il est impératif de légiférer et
de maitriser l’occupation de ces espaces à travers des lotissements fonctionnels et des règles
d’utilisations des sols adaptés au territoire.
L’immatriculation foncière encore faible due à un Registre Foncier Urbain incomplet
Les Registres Fonciers Urbains et les Plans Fonciers Ruraux, malgré leur contribution à la
gestion foncière et à l’amélioration des recettes fiscales depuis plusieurs années dans les
communes, sont restés suspendus. Procédure publique qui permet d'enregistrer, sous un numéro
d'ordre, un immeuble identifié par ses principales caractéristiques physiques, dans un registre
dit livre foncier. Mais le constat aujourd’hui est le faible taux d’immatriculation des parcelles
Un Marché foncier incontrôlé
Le marché du foncier à Bohicon est un secteur qui met en jeu l’intervention de plusieurs acteurs
publics et privés mais également de l’informel, le droit coutumier côtoie le droit moderne et
l’acquisition des terrains suit ce régime, la plupart des terrains appartiennent aux autochtones.
Les principaux modes d’acquisition des terres sont l’héritage et l’achat. L’observation de la
situation actuelle, nous révèle que le mode d’achat est plus développé dans les zones urbaines
ou en cours d’urbanisation que celui de l’héritage. Dans les zones rurales, la propriété par voie
d’héritage, fait progressivement place à une pratique de vente de vaste domaine aux
promoteurs agricoles ou d’élevage. En conséquence, les petits agriculteurs sont très
marginalisés et s’orientent vers d’autres secteurs surtout «le zémidjan», la vente d’essence
frelatée, l’exploitation des carrières de sable, de latérite et de gravier. Pour ce qui est du prix
des terrains il n’est pas standard et dépend du vendeur, de l’emplacement, et de l’arrangement
entre les deux parties. L’acquisition des terrains suivant le droit coutumier ou moderne se fait
hélas de manière anarchique. En effet, très peu de terrains vendus sont issus de lotissements
approuvés et la plupart des parcelles sont ainsi inaccessibles ou desservies par de simples
pistes.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
63
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Conflits fonciers
La commune de Bohicon n’est pas épargnée par les conflits fonciers observés dans les autres
communes du Bénin. Selon les résultats des enquêtes EMICOV, 70 conflits ont été enregistrés
auprès de la mairie au cours de l’année 2007 et 0,6 % des parcelles sont concernées. On note
cependant une évolution significative dans la résolution des conflits fonciers. Jusqu’en 2011,
86,2 % des parcelles sont accessibles (EMICOV, 2011).
L’état des lieux montre que les limites administratives de la commune sont très floues. Les
problèmes importants identifiés sont surtout la difficulté d’établir les frontières de la commune
avec Abomey, Djidja et Agbangnizoun. La frontière sud, séparant Bohicon de Zogbodomey est
également à préciser. La frontière à l’Est avec Za-Kpota présente aussi des problèmes sur toute
sa longueur.
3.3 L’habitat
3.3.1 Typologie de l’habitat
L’analyse typologique de l’habitat du périmètre d’étude, fait ressortir trois principales catégories
d’habitations que sont : l’habitat traditionnel, l’habitat mixte et l’habitat moderne.
Habitat traditionnel
Il s’agit des constructions faites en matériaux traditionnels tels que la terre et le bois. Il s’agit des
bâtis construits en banco nu ou crépi au mortier de Photo 14 : Habitat traditionnel
ciment et couverte en paille ou en tôle à l’intérieur
d’une concession non clôturée. Ils sont
caractéristiques des constructions des milieux
ruraux, de par la taille des bâtiments et leur
organisation autour d’une cour centrale. Ici, les
cases sont de petite taille disposées sur la limite de la
concession formant avec des murs d’enceinte, une
cour centrale où se déroule l’essentielle des activités
des ménages. La concession qui n’a pas une forme
régulière, abrite généralement plusieurs ménages. Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
Dans ces d’habitations le type d’aisance pour la majorité des cas est une toilette externe à fosse
avec pour interface utilisateur un simple trou (toilettes à la turc). Le confort y est rudimentaire
et la cuisine est elle aussi localisée en extérieur. On retrouve ce type d’habitation en majorité
dans le tissu ancien de la ville et dans des quartiers comme Lissezoun et Houndon.
Habitat mixte
L’habitat mixte est le type d’habitat dominant dans la ville de Bohicon, C’est un type d’habitat
caractérisé par la combinaison des matériaux traditionnels et des matériaux moderne. Pour ces
maisons, les murs sont élevés en parpaing de ciment ou briques en terre cuite ; les toitures sont
en tôles ondulées et les baies en métal. Les murs sont généralement crépis et le sol est cimenté.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
64
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Habitat moderne
Nous retrouvons ce type d’habitat dans les zones
Photo 15 : Habitation moderne
d’habitat d’extension loties, surtout à l’ouest de la
ville dans les quartiers de Honmeho et Kpokon.
Ceci s’explique par le fait que ces zones sont
aujourd’hui prisées par la nouvelle population
citadine de Bohicon qui dispose du pouvoir d’achat
nécessaire pour s’offrir de telles constructions.
L’habitat moderne se démarque des autres par son
architecture. Les murs sont élevés en parpaing de
ciment, crépis en ciment puis peints et le sol est en
carreaux. Les toitures sont généralement en dalle Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
ou
tuile et les baies en aluminium. Cet habitat se distingue surtout par son niveau de confort.
Contrairement à l’habitat mixte qui comporte souvent plusieurs bâtiments, l’habitat moderne se
compose généralement d’un bâtiment principal appelé villa implanté au milieu de la parcelle
avec l’espace tout autour. Il dispose d’un séjour, d’une salle à manger, d’une cuisine et des
sanitaires intérieurs, d’un certain nombre de chambres à coucher et des terrasses. Néanmoins il
faut distinguer dans cette catégorie des constructions de bas standing, de moyen standing et de
haut standing. Le confort y est convenable avec des types d’aisances localisés en intérieur et
modernes
3.3.2 Approvisionnement en eaux potable et électricité
La fourniture d’eau potable est assurée par la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB)
dans l’ensemble des quartiers centraux, et le relais est pris par la commune à travers la
Direction Départementale de l’Hydraulique. Le réseau d’adduction en eau potable est
essentiellement présent dans les quartiers centraux et s’étend progressivement vers les
premières extensions loties. Ainsi le quartier Kpokon est desservi par le réseau de la SONEB.
Et d’après le rapport CAHIER DES VILLAGES ET QUARTIERS DE VILLE DU
DEPARTEMENT DU ZOU,
réalisé en Aout 2016 par le Ministère du Plan et du Développement par le biais de l’INSAE ;
96% des ménages dans le quartier ont accès à l’eau potable. On y retrouve également des
forages privés et des puits privés qui viennent renforcer l’offre.
Les habitants de Bohicon se réfèrent à diverses sources d’énergies pour la satisfaction de leur
besoin en la matière. Il s’agit de : L’énergie électrique fournie par la Société Béninoise
d’Energie Electrique (SBEE) à 54%, l’énergie solaire, le bois de chauffe, le charbon de bois, le
gaz naturel fourni par les stations SONACOP et la société ORYX, les dérivées d’hydrocarbures
(pétrole, gas-oil, essence), les groupes électrogènes, lampe à pile et lampe rechargeable (PDC
III Juillet 2017).
D’après les enquêtes effectuées sur le terrain, le quartier de Kpokon est majoritairement

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
65
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

alimenté par le réseau de la SBEE où 90% des ménages enquêtés ont accès à ce réseau par des
branchements et les autres utilisent soit l’énergie solaire ou les groupes électrogènes privés.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
66
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.3.3 Assainissement.
La commune de Bohicon dispose d’un système de gestion et de collecte des ordures ménagères.
La mairie a installé des bacs à ordures à travers les quartiers centraux pour la collecte et
l’évacuation de ces ordures vers des sites d’enfouissement situé en périphérie. Outre cela
quelques ONG locales s’occupent aussi de la collecte des ordures ménagères à l’aide de
charrette moyennant une contrepartie variant entre 500 et 1000 Francs CFA en fonction de la
taille du ménage. Mais malgré cela certains ménages évacuent leurs ordures dans les dépotoirs
sauvages (sur les friches et les servitudes des voies). Il n’existe aucun système d’assainissement
dans la zone d’étude. Les eaux usées sont évacuées dans la nature et dans les rues.
3.4 Voirie et réseaux divers
- Voirie
Le réseau viaire urbain s’organise autour de la trame urbaine héritée du lotissement colonial.
Il fait apparaitre un maillage régulier en forme de damier découpé par des pénétrantes en
diagonale. A l’intérieur de chaque maille on distingue le réseau de voirie tertiaire desservant les
îlots découpés en parcelles. En s’éloignant du noyau ancien, les îlots et les parcelles sont de
grandes tailles et de formes irrégulières. Avec la construction de la voie de contournement se
dessine de plus en plus une trame urbaine radioconcentrique caractérisée par un rayonnement
des principales artères à partir d’un même point et reliées entre elles par un ou plusieurs cercles
ayant pour centre ce même point. Ce type de plan présente certains avantages : souplesse du
système permettant d’augmenter ou de diminuer les rayons et les cercles, communication aisée
entre centre et périphérie, possibilité de hiérarchiser les centres. Cependant, le monocentrisme
qu’il engendre provoque très souvent une concentration excessive au centre avec pour
corollaire congestion, nuisances etc. De façon générale la ville compte 153,10 Km de voies
parmi lesquels 33,7Km sont bitumées et 118 Km ne le sont pas. Cette voirie relativement dense
peut être regroupée en trois principales catégories que sont, la voirie primaire, la voirie
secondaire et tertiaire.
Voirie primaire
La voirie primaire est composée de l’ensemble des grands axes structurant la ville, et leurs
emprises varient de 30 à 40m. Parmi ces voies nous avons :
- L’axe Nord-sud qui constitue la Route Nationale Photo 16: Voie primaire RNIE 2
Inter- état n°2 reliant le littoral béninois au pays de
l’hinterland (Niger, Burkina Faso). Cet axe est
souvent assimilé à « l’épine dorsale » autour de
laquelle s’organise l’ensemble du réseau routier
national et les grands secteurs économiques du Bénin.
Il traverse la commune de Bohicon sur une distance
de 13,5 km (du sud au nord, tronçons CBDIBA-
Mairie, Mairie-
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
Carrefour Avogbana, Carrefour Avogbana-Passagon);

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
67
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- un axe Ouest-est que constitue la Route Nationale Photo 17 : Voie primaire RNIE 4
Inter-état n°4 reliant le Togo au Nigeria en passant
par Aplahoué et Kétou. Il traverse la ville de
Bohicon sur une distance de 7,1 km (d’Ouest en Est,
tronçons Carrefour Soglogon-Carrefour Moquas,
Église St François d'Assise-Sodohomè) ;

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019


- une voie de contournement au Sud des communes de
Bohicon et d’Abomey et à l’Est de la commune de Photo 18 : Voie de Contournement
Bohicon, devant accueillir le flux routier de transit.
Cette voie traverse la commune de Bohicon sur une
distance d’environ 13,1 km (d’Ouest en Est, tronçons
Carrefour Soglo Ahito-Carrefour Dako, Carrefour
Dako-Sodohomè, Sodohomè-Carrefour Avogbana).

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Le réseau viaire classé de par son tracé et la qualité de son revêtement facilite l’accès au centre
de l’agglomération urbaine. Les trois voies décrites sont aujourd’hui des axes de circulation
importants d’entrée et de sortie de la ville. Leur aménagement comprend également des
carrefours, des ronds-points, on relève également la présence d’éclairage public à panneaux
solaires ou à courant électrique sur la plupart des tronçons, mais également de caniveaux
aménagés. Pour ce qui est du trafic ces voies supportent non seulement le trafic local, mais
également le trafic à l’échelle nationale.
Voirie secondaire
Les voies secondaires sont pour la plupart directement reliées aux voies primaires et permettent
de desservir les quartiers entre eux. A Bohicon, il s’agit des voies de 20 à 30 m d’emprises et
pour la plupart en cours d’aménagement. Ces voies supportent essentiellement le trafic local,
mais en saison de pluie et en raison du faible niveau d’aménagement, ces voies s’érodent en
raison du ruissellement. Parmi les axes secondaires nous avons :
- Les voies orientées Nord-Sud, perpendiculaires à la Route Abomey-Bohicon et reliant
les arrondissements Ouassaho et Gnidjazoun,
- Les radiales reliant les arrondissements Avogbana, Saclo, Agongointo, Sodohome au
centre commercial et d’Affaires de Bohicon autour du grand marché.
Voirie tertiaire et piste
Ce sont les voies permettant de desservir les quartiers, avec des emprises de 6 à 15m. A
Bohicon la majorité de ces voies ne sont pas encore aménagées et demeure encore à l’état de

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
68
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

piste de terre et exposées à l’érosion.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
69
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Réseaux divers
Adduction en eau potable
La fourniture d’eau potable est assurée par la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB)
dans les quartiers centraux, et le relais est pris par la commune à travers la Direction
Départementale de l’Hydraulique en zone périphérique. Le réseau d’adduction en eau potable
est essentiellement présent dans les quartiers centraux et s’étend progressivement vers les
premières extensions loties. Les arrondissements périphériques sont encore mal desservis.
Les populations disposent de plusieurs sources pour leur approvisionnement en eau: forage,
puits, citerne, plans d’eau (marigot/mare), SONEB, AEV et FPMH. 38,5 % de l’ensemble de la
population ont accès à l’eau potable. 7,5 % ont accès à l’eau courante de la SONEB et 3,7 %
ont accès aux bornes fontaines et robinets publics. 14,1 % s’approvisionne au FPMH et 4,6 %
se ravitaille en eau potable au puits protégés/busés.
Couverture en électricité
Le réseau électrique de Bohicon est alimenté par une ligne moyenne tension (ou réseau mixte)
issue de la sous station de Djimè, laquelle est approvisionnée par la ligne HT provenant de la
centrale Hydroélectrique de Nangbéto et d’Akossombo. La couverture en matière d’électricité
est relativement bonne. En effet, la problématique qui demeure sur le réseau est l’amélioration
de la qualité des services fournis. Le réseau traversant les vieux quartiers (anciens lotissements)
est dans un état de dégradation prononcée. En dehors des quartiers centraux et des noyaux
urbains, la couverture dans les zones périurbaines, de par leur éloignement, est marginale.
Assainissement
L’assainissement ici comprend l’évacuation des ordures ménagères dans les quartiers et le
drainage des eaux de pluies.
Gestion des ordures
Malgré l’existence de cette société et d’ONG locales qui Photo 19 : Dépotoir sauvage
s’occupent de la collecte des ordures ménagères, les ordures
ménagères pullulent un peu partout dans la ville et certains
ménages évacuent leurs ordures dans les dépotoirs sauvages
(sur les friches et les servitudes des voies). Aussi des bacs à
ordures sont également prévus pour la collecte et installés au
niveau des carrefours, mais n’étant pas vidés régulièrement,
les populations sont obligées de déverser leurs ordures aux
abords, créant ainsi de grands tas d’immondices qui dégagent
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
des odeurs nauséabondes et dégradent le paysage. Cette insalubrité a un impact néfaste sur
l’environnement et les espaces naturels car ces déchets et plus particulièrement les déchets
plastiques sont emportés par les eaux de pluies et acheminés vers les cours d’eau en contre-bas,
ce qui nuit grandement à la biodiversité locale et à la qualité environnementale.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
70
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Assainissement pluviale
En matière d’assainissement, seuls les quartiers centraux disposent Photo 20 : Caniveaux
d’un réseau de drainage des eaux pluviales et des eaux usées
composé de quelques caniveaux à ciel ouvert et de caniveaux
couverts totalisant 4 100 ml de caniveaux répartis sur ces deux
arrondissements et situés en général en bordure des axes
appartenant au réseau viaire national. Ces aménagements sont
encore insuffisants en comparaison aux inondations récurrentes que
connaissent les zones agglomérées du centre urbain du fait de la
configuration géographique de la ville (déversement des eaux de
ruissellement d’Abomey et de Djidja). Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

3.5 Equipements
Equipements éducatifs
L’enseignement à Bohicon est caractérisé par la présence de tous les ordres d’enseignement,
tant dans le domaine public que privé sauf pour le supérieur qui n’est représenté que par les
centres privés. Ainsi nous avons l’enseignement de base qui est représenté par la maternel et le
primaire, le secondaire par les collèges et lycée technico professionnel. Depuis l’avènement de
la décentralisation au Bénin, les enseignements maternel et primaire relèvent des compétences
dévolues aux communes.
 Enseignements maternelles et primaires
Les écoles maternelles dans la commune de Bohicon sont inégalement réparties. Au total, la
ville compte 15 écoles maternelles réparties dans quatre arrondissements. 12 écoles soit 82%
qui sont concentrées dans les principaux arrondissements de Bohicon I et II. La ville dispose de
32 écoles primaires publiques pour une population de 151 900 hbts ce qui correspond à la
recommandation de la grille nationale d’équipement qui est d’une école primaire pour 5 000
hbts.
Photo 22 : Ecole primaire Sèhoueho Photo 21 : Ecole primaire Adamè Ahito

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
71
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Enseignement secondaire
Les établissements secondaires sont le plus souvent situés dans les chefs-lieux
d’arrondissement, c’est-à-dire dans les quartiers centraux. Ils sont relativement bien répartis
géographiquement puisqu’il y a des écoles aussi bien au centre de la ville que dans les
périphéries. On en dénombre au total 6 écoles publiques dont 5 collèges doté du 1 er et 2nd cycle
et du lycée technique de Bohicon (LYTEB) l’un des plus grands lycées techniques du Bénin.
Photo 24 : LYTEB Photo 23 : CEG 1

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Selon la grille d’équipement national il faut 1 collège (niveau 1 et 2) pour 20 000 habitants et
un lycée technique professionnel pour 150 000 habitants. Or la ville détient 5 collèges soit un
déficit de 3 collèges.
Equipements sanitaires
Le système sanitaire au Bénin est organisé suivant une structure pyramidale qui comprend trois
niveaux :
- le niveau central,
- le niveau intermédiaire ou départemental
- le niveau périphérique.
Le niveau central comprend : le Centre National Hospitalier et Universitaire (CNHU); le
Centre National de Pneumo-phtisiologie et le Centre National de Psychiatrie. Le niveau
départemental ou intermédiaire comprend le Centre Hospitalier Départemental et le niveau
périphérique est constitué de zones sanitaires. Chaque zone sanitaire comprend: les Unités
Villageoises de Santés (UVS); les Centres de Santé de l’Arrondissement; le Centre Communal
de Santé (CCS); l’hôpital de Zone et les formations sanitaires privées. Bohicon fait partir de la
zone sanitaire Zogbodomey- Bohicon-Zakpota, créée par arrêté ministériel du 10 avril 2000,
n°2229/MSP/DC/SGM/CADZS.
Chaque arrondissement de l’aire urbaine dispose d’un centre de santé sauf l’arrondissement
d’Agongointo qui ne dispose d’aucune infrastructure sanitaire. Sa population est couverte par
les équipements de Bohicon II.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
72
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Photo 26 : Centre communal de santé Photo 25 : Clinique privée

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

En plus de ce déficit en centre de santé il est à noter aussi le faible équipement des formations
sanitaires sur le plan du personnel et sur le plan matériel. En effet, en dehors du centre de santé
de l’arrondissement de Lissèzoun et de l’UVS d’Agbangon, tous les autres centres de santé
publique disposent d’incinérateurs. Et d’après les données du PDC III de 2017, la ville dispose
d’un médecin, de 23 infirmiers et de 12 sages-femmes. Selon les recommandations de l’OMS il
faut un médecin pour 10 000 habitants, un infirmier pour 5 000 habitants et une sage-femme
pour 5 000 habitants. Avec une population estimée aujourd’hui à 151 900 habitants, les ratios
montrent que la ville de Bohicon affiche un faible taux de couverture en personnel sanitaire.
Les problèmes majeurs dans le secteur de la santé se résument comme suit :
 faible collaboration entre les formations sanitaires publiques et les cabinets privés
rendant difficile la capitalisation des initiatives privées dans le secteur;
 faible couverture en infrastructures sanitaires;
 absence d’un hôpital pour la zone sanitaire;
 insuffisance du personnel qualifié et de ressources matérielles.
Equipements marchands
La ville de Bohicon dispose d’une zone commerciale qui comprend les grands équipements
marchands (Marché central, marché secondaire, centre commercial) et les grands équipements
de transport (gare routière centrale, gare ferroviaire et parking des autobus). Elle s’étend sur
une superficie approximative de 140 ha. Bohicon ne compte pas moins de dix marchés. Le
marché central est considéré comme le poumon économique de la commune voire du
département et s’anime tous les quatre jours. Sa vocation régionale permet d’offrir plusieurs
places aux vendeurs et incorpore des boutiques et magasins privés sur les artères principales.
Outre le marché central, il est à noter la présence d’autres marchés comme le marché GANHI
(non encore réfectionné), le marché à bétail à Saclo et ceux de quartiers. Pour ce qui est de la
gestion de ces marchés, elle est assurée par la Mairie qui associe les organisations à leur
exploitation.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
73
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Photo 27 : Les banques Photo 28 : Parc à bus

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Toutefois la forme de collaboration varie selon la taille des équipements et subit souvent
l’influence des rapports politiques entre les dirigeants de la Mairie et les responsables de services.
Deux problèmes principaux se posent à ce secteur :
- Le faible équipement des marchés ;
- Difficulté d’accès en période de pluie couplé à la faible capacité organisationnelle des
acteurs.
Equipements administratifs et sécuritaires
En tant que circonscription administrative, la ville de Bohicon dispose d’équipements
administratifs et sécuritaires. Parlant des équipements administratifs, l’administration dispose
services fonctionnels appuyés dans leur mission d’administration et de développement du
territoire par les services déconcentrés de l’État.
Les équipements administratifs présents dans la ville de Bohicon sont de trois (3) ordres. Nous
avons : les services de l’administration communale, les services déconcentrés de l’Etat et autres
structures intervenant dans la commune. Il s'agit en effet des bureaux de l’hôtel de ville et des
arrondissements, la Circonscription Scolaire (CS), le Centre Communal de Promotion Agricole
(CeCPA), la Recette Perception, la Direction Général des Impôts et des Douanes, la recette
auxiliaire des impôts, le Service Communal de la Société Béninoise d’Energie Electrique
(SBEE), le Service Communal de la Société Nationale des Eaux du Bénin, la Recette des PTT
et le Direction départementale des transports.
Photo 29 : Mairie Photo 30 : Direction des douanes

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
74
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La sécurité de la population est assurée par une brigade territoriale de gendarmerie et un


commissariat central. Le commissariat central devrait prendre appui sur les commissariats
d’arrondissement. Mais actuellement, seuls les arrondissements de Bohicon II et de Ouassaho
en disposent. On note donc une faible couverture de la commune en poste de commissariat de
police. L’insuffisance de moyens de transport ou de matériels roulants (véhicules et motos) et
l’insuffisance des équipements et du personnel apparaissent comme les principaux maux qui
minent le maintien de la sécurité publique dans la commune de Bohicon.
Photo 32 : Commissariat central Photo 31 : Caserne de pompier

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Afin de pallier à ce déficit énoncé plus haut, des brigades locales sont constituées par les bras
valides qui assurent la sécurité de la population à la base. Mais la volonté affichée de ces bras
valides locaux est émoussée par la récente décision préfectorale interdisant le port d’arme à tout
agent civil dans les opérations de sécurité. Et d’autres problèmes viennent perturber la vie
sécuritaire. Au nombre des problèmes qui se posent, nous pouvons citer : la méconnaissance et
le non-respect des textes de lois régissant le secteur de la sécurité, l’incivisme, la faible
couverture des réseaux électriques, l’insuffisance d’équipement sécuritaire; l’insuffisance de
personnel et de matériels de travail dans les services de sécurité publique.
Equipements sportifs, loisirs et socio-culturel
La ville de Bohicon abrite des équipements de culture, de sport et de loisirs limités et pour la
plupart dans un état délabré, à l’exception du site du village souterrain, unique attraction
touristique de la ville qui n’est pas suffisamment valorisé. Ces équipements sont :
- une maison des jeunes et de loisirs qui ne répond Photo 33 : Stade municipal

pas aux normes de sonorisation et d’aération et


ne favorise pas l’organisation de manifestations
culturelles;
- deux terrains de sport dont un stade municipal à
Zakpo;
- deux jardins publics relativement aménagés qui
ne sont pas fonctionnels dont le premier est situé
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
75
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

face à la mairie et le second à côté du marché de Bohicon face à la boucherie qui abrite
un service de bar restaurant;
- le village souterrain d’Agongointo, implanté au bord de la voie de contournement ;
- une esplanade.
Equipements cultuels
Les confessions religieuses présentent dans la ville sont le christianisme, l’islam et l’animisme
représentées sur le plan spatial par des édifices et temples, que sont les églises mosquées et
couvent.
Equipements industriels
La commune de Bohicon dispose d’un tissu industriel important et est de ce fait la commune la
plus industrialisée du Département du Zou. Ces industries procurent des revenus à ceux qui y
travaillent et apportent un plus au budget de la commune. L’installation des usines n’obéit à
aucun plan d’urbanisme ou du moins la population s’est installée de façon anarchique. Le plus
important aujourd’hui est comment conserver ce potentiel industriel et avoir une population en
bonne santé. Trois catégories d’industrie allant de l’égrenage du coton (SOCOBE,
SONAPRA), à la maïserie (ONASA), à l’huilerie (SHB) et aux industries de bois (ONAB et
FUSENG) ont été recensées dans la commune. La quasi-totalité de ces usines se trouvent en
agglomération et créent assez de nuisances à la population à travers les bruits de moteur, les
poussières, les eaux usées et les résidus d’entretien des moteurs pour certaines catégories
d’entre elles. Dans l’impossibilité de déplacer ces usines et/ou d’exproprier les riverains, il va
falloir exiger de ces usines un certificat de conformité assorti d’une étude d’impact
environnement et l’acquisition d’un incinérateur (intercommunalité). Certains sous-produits
industriels perçus comme déchets aujourd’hui pourraient être valorisés. C’est le cas des coques
de coton pour l’alimentation animale, l’énergie, etc., ou les copeaux de bois en énergie et
menuiserie.
Photo 35 : SOCIA-BENIN Photo 34 : SHB

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019 Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
76
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.6 Transport et mobilité


 Modes de déplacements
Les modes de déplacement utilisés par les habitants de la ville sont divers et dépendent du
motif de déplacement et de la destination. C’est ainsi qu’on retrouve comme principaux modes
de déplacement la marche à pieds, les mototaxis, moto personnelles et les voitures personnelles.
Malheureusement il n’existe pas de système de transport en commun tels que les bus malgré la
conurbation avec la ville d’Abomey et des connexions avec les communes de Djidja, Covè,
Zakpota et Zogbodomey.
La marche à pieds
La marche à pieds qui est le premier mode de déplacement de l’homme est utilisé par les
habitants de Bohicon pour tous les déplacements quotidiens.
Les mototaxis « zémidjan »
Les déplacements via les mototaxis communément appelé
Photo 36 : Zémidjan
« zémidjan » constituent avec les motos personnelles les
deux principaux modes de déplacements qu’utilisent les
populations. Le zémidjan, appelé aussi zem, est apparu
à Porto-Novo en 1972 avant de se propager dans le reste
du pays. Le mot zémidjan signifie littéralement
« emmène-moi vite » ou encore « prends-moi
brusquement » en fon, langue du sud du Bénin. Ce type
de transport est usité par la population car il comble les
lacunes et l’absence des transports publics. Pour
quelques centaines de francs CFA, le zémidjan emmène Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
les clients,
indépendamment de l'état des routes et de l'heure du jour ou de la nuit, dans n'importe quel
endroit de la ville, où les taxis traditionnels ne peuvent pas toujours se rendre. Ces zem se
voient régulièrement accusés d'être à l'origine de la pollution de la ville. Selon le ministère de
l'environnement, il est émis chaque jour au Bénin 83 tonnes de monoxyde de carbone, dont
49 tonnes émises par les deux-roues.
Les motos personnelles
C’est le principal moyen de déplacement utilisé par les populations de Bohicon, du fait de son
espace rural et son espace urbain et de la qualité des voies et dessertes ce moyen s’avère être le
plus optimal pour les habitants. Moyen plus facilement accessible, moins couteux et plus
pratique
Voitures personnelles
La voiture personnelle est également un mode de transport très utilisé (22%) par les populations
qui en ont les moyens. Il a l’avantage d’être plus confortable et constitue pour la plupart un
facteur de réussite sociale. De plus, l’éloignement entre le lieu d’habitation et le lieu de travail

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
77
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

est un élément qui pousse les habitants de la commune à utiliser ce mode de déplacement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
78
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Infrastructures
La mobilité urbaine (ou intra-urbaine) dans la ville de Bohicon est assurée par deux catégories
de réseaux :
- le réseau des voies terrestres (précédemment décrit) : la ville de Bohicon occupe une
position géographique privilégiée par rapport aux grandes villes béninoises mais aussi
vis-à-vis des pays voisins comme le Togo, le Nigeria, le Burkina et le Niger;
- le réseau ferroviaire qui traverse la commune Photo 37 : Stationnement gros porteurs le long des
voies
du Sud au Nord sur une distance d’environ 13
km. Ce réseau est aujourd’hui peu fonctionnel.
La volonté récente affichée par le
Gouvernement de réhabiliter ce réseau sur le
plan national pourrait profiter à la commune de
Bohicon. La voie ferrée, bien que reliant la
commune à de nombreuses agglomérations
dans le pays, a occasionné du fait de
franchissements parfois délicats des ruptures
de liens entre certains quartiers positionnés à Source : Kossoun MAGBONDE, 2019
l’Est de la voie (Bohicon I) et le cœur de ville

 Equipements de transport Photo 38 : Gare ferroviaire

En matière d’équipement de transport la ville dispose


de deux gares routières dont une en chantier à Saclo,
d’un parc à bus, d’une gare ferroviaire et d’un parking
gros porteur à Bohicon I. En dehors de cela des gares
informelles s’organisent aux abords des grands axes et
carrefour de la ville.

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

 Flux de mobilité
Les flux de mobilité représentent l’intensité du trafic sur les voies urbaines. Ces flux dépendent
du type de voie, des modes de déplacement et de l’heure de la journée. Bien que nous n’ayons
pas de données chiffrées sur l’intensité de ces flux, nous allons tout de même les catégoriser à
trois échelles à savoir : des zones de flux forts, de flux moyens et de flux faibles.
Les flux les plus importants sont recensés sur les voies primaires (Route Nationale Inter-état
n°2 et la Route Nationale Inter-état n°4) avec tous les modes de déplacement et tous les types
de véhicules (y compris les poids lourds) représentés. On observe des pics d’intensité du lundi
au vendredi dans la matinée entre 07 à 09h et les samedi dans la matinée (ce qui correspond
au

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
79
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

départ pour les services, marchés, l’école, les manifestations et festivités.), mais également dans
l’après-midi et 19h (ce qui correspond au retour vers le domicile des travailleurs et des élèves).
Les voies secondaires sont quant à elles les Photo 39 : Vue aérienne carrefour Dako
voies où sont recensés les flux moyens. On y
retrouve tous les modes de déplacements à
l’exception de véhicules poids lourds que sur
les voies primaires. L’intensité du trafic y est
relativement constante durant la journée. Enfin
les flux les plus faibles sont recensés sur les
voies tertiaires avec des modes de déplacement
se limitant à la marche à pieds, aux mototaxis
et quelques voitures personnelles. Seuls
quelques- unes de ces voies sont praticables
par des automobiles, mais sont inaccessibles Source : A2m’as Pro
pour des véhicules poids lourds.
L’analyse des flux de mobilité nous permet de constater l’existence sur l’ensemble du réseau de
nombreux nœuds de circulation et de points générateurs de trafics. Les nœuds de circulation
sont des points où se rencontrent différents flux de différentes intensités. Ces nœuds
correspondent le plus souvent à des carrefours, des ronds-points et les grands équipements.
Dans la ville on relève deux catégories de nœuds de circulation selon l’importance des flux
qu’ils drainent, et nous pouvons ainsi avoir des nœuds majeurs et des nœuds mineurs.
Concernant les points générateurs de trafic nous pouvons considérer les grands équipements de
transport que sont la gare routière, le parc à bus et le marché.
3.7 Les perturbations naturelles de la ville : un territoire exposé aux risques d’inondations
Aujourd’hui, le problème de l’inondation Photo 40 : Voie érodée
demeure un problème majeur. En effet, en raison
de la configuration géographique du site, située
au cœur d’une zone de dépression qui représente
le déversoir des eaux de ruissellement des
communes d’Abomey et de Djidja, la commune
est exposée à de fortes inondations dans les
zones agglomérées en saison des pluies.

Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
80
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.8 Documents d’urbanisme influant sur l’espace urbain


Le Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) : Horizon 2025
Carte 6 : SDAC 2010

Source : Mairie
 Elaboration du Schéma Directeur d’Aménagement Communal
Au Bénin, les schémas directeurs d’aménagement communal (SDAC) se fondent sur la loi n°
97- 029 du 15 janvier 1999 portant sur l’organisation des communes, qui stipule, en son article
84, que « la Commune élabore et adopte son plan de développement. Dans ce cadre, elle
élabore les documents de planification nécessaires, notamment le Schéma Directeur
d’Aménagement de la Commune (SDAC), le Plan de Développement Économique et Social
(PDES), les plans d’urbanisme des zones agglomérées, les règles d’usage et d’affectation des
sols, les plans de détail d’aménagement urbain et de lotissement, etc. ».
 Orientations et grandes affectations de développement et d’aménagement
spécifiques à l’espace urbain
De façon plus spécifique, pour 2025 il est prévu sur le territoire urbain de Bohicon un ensemble
d’éléments par le SDAC regroupés à travers 4 secteurs que sont : le développement urbain, la
mobilité, le cadre de vie et la gestion durable du patrimoine communal.
 Développement urbain
L’espace occupé par les habitations dans la commune est caractérisé par un taux d’urbanisation
relativement élevé et d’importantes infrastructures socio-économiques (dans les arrondissements

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
81
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

de Bohicon I et Bohicon II). Les autres zones habitées sont moins densément peuplées et moins
équipées. Dans cette situation, les seules agglomérations pouvant être qualifiées d’urbain sont
Bohicon I et Bohicon II. Mais les arrondissements satellites sont en plein processus
d’urbanisation et deviendront des pôles urbains connectés entre eux. Et pour ce faire les
orientations suivantes ont été identifiées : Faire de Bohicon le pôle industriel du département du
Zou, consolider la position géostratégique et maîtriser la planification urbaine, améliorer
l’accès aux équipements et infrastructures sociaux communautaires et la promouvoir le
tourisme. Ces orientations se déclinent en les principaux axes d’aménagements suivants :
- Construction d’un hôpital de référence ;
- Élaboration d’un programme de construction et d’équipement des infrastructures
scolaires et sanitaires dans tous les arrondissements ;
- Construction d’un centre commercial à caractère international ;
- Restauration des palais royaux ;
- Création et mise en place d’un circuit touristique etc.
 Mobilité urbaine
Sur cet aspect il est prévu dans le SDAC de faciliter la mobilité humaine par l’assainissement et
l’aménagement des voies urbaines
 Cadre de vie
Sur ce volet, trois orientations se déclinent des propositions du SDAC. Ces orientations sont :
Assurer une bonne gestion des déchets de la commune, maîtriser et bien gérer les eaux de
ruissellement et renforcer la sécurité des personnes et des biens. De ces orientations se
déclinent les principaux axes d’aménagements suivants :
- Création, aménagement et équipement des sites de pré collecte dans chaque
arrondissement,
- Valorisation des eaux de ruissellement (étang piscicoles, maraichage) ;
- Reboisement des artères des rues pour freiner l’érosion ;
- Élaboration d’un programme de renforcement des infrastructures de sécurité etc.
 Gestion durable du patrimoine communale
Sur ce volet, le SDAC préconise l’élaboration d’une stratégie de gestion durable du patrimoine
communal.
Critiques vis-à-vis du SDAC
Le SDAC est un document de planification à l’échelle communale et ne donne que des
orientations générales sans pour autant donner le cadre de leur mise en œuvre. Mais l’une des
contraintes majeures de ce document est la non mise en application de toutes les orientations
depuis son élaboration, et ce document n’aborde pas explicitement le problème de l’étalement
urbain en vue de proposer des solutions concrètes afin de le maitriser et de corriger les
conséquences qu’il a engendré.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
82
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Le Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) Abomey-Bohicon : de 2008 à 2018


Carte 7 : PDU Abomey-Bohicon 2008

Source : DGDU
Le dernier Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) des villes d’Abomey et de Bohicon a été élaboré
pour la première fois en 1990 pour un horizon de 5 ans (1990-95). Ce PDU a été élaboré dans
le but d’harmoniser le développement de ces deux villes qui aujourd’hui forment un bi-pôle
urbain et d’en assurer une cohérence spatiale. Une version a été réactualisée en 2008 pour un
horizon de 10 ans soit pour 2018. Ce qui veut dire ainsi que cette version est caduque, mais
nous allons néanmoins exposer les orientations retenues spécifiquement pour la ville de
Bohicon. Malheureusement le rapport de présentation de PDU demeure introuvable même au
niveau de l’administration centrale qui en est le commanditaire. Notre analyse se base donc sur
l’interprétation de la carte de synthèse.
De notre analyse il en ressort que le plan d’occupation des sols distingue quatre zones principales:
- Le noyau ancien ;
- La zone d’extension lotie ;
- La zone d’extension non lotie ;
- Les équipements.
 Le noyau ancien
Concernant le noyau ancien, il s’étend sur une superficie nette de 250 ha environ et représente
environ 6,5% de l’espace urbain de Bohicon. Son organisation s’est faite autour de la gare

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
83
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ferroviaire et du grand marché. Il s’étend sur les quartiers Ahouamé, Hèzonho, Adame ahito,
Gbanhicon et Kpocon. L’habitat, le lotissement et les mesures d’assainissement post –
lotissements en sont les éléments principaux. Ces derniers font de ce plan un instrument
essentiellement urbanistique qui laisse peu de place aux mesures d’aménagement et de
protection de certains espaces sensibles comme les terres agricoles périphériques. Un zonage a
été projeté afin de circoncis le territoire, ainsi il en ressort les zones comme la zone
résidentielle, administrative, commerciale et industrielles.
 La zone d’extension lotie
Les zones d’extension loties de Bohicon s’étendent vers l’est, l’ouest et le nord du noyau
ancien, sur l’arrondissement de Bohicon2 essentiellement notamment les quartiers
Gankonponsa, Agonvèzoun, Ahouameahito et Honmého. Le PDU a prévu ces zones pour les
occupations à court terme. Les orientations définies pour cette zone touchent essentiellement la
fonction résidentielle. En effet plusieurs parcelles ont été projetées, des mesures pour
l’assainissement et les déplacements. Sur cet aspect il est prévu dans le PDU la création d’une
voie de Contournement Est qui favorise la dynamique d’extension urbaine au Nord/Est.
 La zone d’extension non lotie
Près de 1525 ha de terrain sont concernés par les extensions de l’habitat non loties et en cours
de lotissement. Ces zones s’étendent vers le nord (arrondissements de Lissèzoun, Agongointo,
Gnidjazoun) et le sud de la ville (arrondissements de Saclo et Ouassaho). Pour ces zones le
PDU n’a pas prévu d’occupation à terme de son l’horizon. Mais toute ces zones sont
aujourd’hui occupées et mal structurées.
 Les équipements
L’analyse de la carte de synthèse montre que de nombreux équipements ont été projetés
notamment des espaces verts, jardins publics et des réserves administratives pour de futurs
usages. Mais le constat fait aujourd’hui c’est que ces projections n’ont pas été respectées et ces
espaces ont été loties et font l’objet d’occupation.
Critiques vis-à-vis du plan directeur d’urbanisme
L’une des contraintes majeures pour le PDU est d’abord l’ignorance de son existence, et ce
document est aujourd’hui obsolète. Cette ignorance ne frappe pas que les populations à la base.
Elle concerne divers acteurs, y compris ceux qui sont impliqués dans sa mise en application
(certains responsables de l’administration par exemple). Conséquences le détournement des
réserves administratives à d’autres fins : il se traduit par l’usage d’une partie des réserves
administratives prévues par le plan d’aménagement à d’autres fins. Par exemple, le recasement
des populations lors du lotissement, en particulier les personnes sinistrées, les espaces prévus
pour l’aménagement d’espaces verts urbains sont aujourd’hui bâtis.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
84
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Plan de Développement Communal (PDC III) : Horizon 2022


Le Plan de Développement Communal (PDC) est un outil de planification spatiale et
économique définissant les principales actions à mettre en œuvre pour assurer à court terme (5
ans), le développement de la commune. Le PDC n’est pas un document de planification urbaine
mais est pris en compte dans notre étude car s’inscrivant dans une échelle de planification
locale. Après l’élaboration et la mise en œuvre de deux PDC, la commune de Bohicon a élaboré
son plan de Développement de troisième génération avec l’appui technique et financier du
PDDC/GIZ et sous la supervision de la DDPD et de la Préfecture (SPAT). Ce PDC III est
élaboré dans une démarche qui privilégie les ressources et compétences locales.
Du diagnostic, ressort la problématique de développement de la commune et sort les atouts et
opportunités principaux ainsi que les grandes faiblesses et menaces. Les forces majeures dont
dispose la commune sont relatives à sa position de ville carrefour disposant des espaces et
cadres d’échanges à valoriser ainsi que l’existence d’un schéma d’organisation spatiale de
l’installation des infrastructures. Ce schéma délimite la commune en zones agricoles, zones
urbaines, zones à urbaniser et zones protégées.
Au nombre des contraintes majeures qui pèsent sur la commune, on peut citer : le manque de
rigueur dans la politique d’aménagement du territoire et la faible extension du réseau
électrique et d’adduction d’eau potable.
La vision et les orientations stratégiques de développement retenues proviennent de la
problématique de développement et des orientations sectorielles nationales. Elles se formulent
respectivement comme suit : « Bohicon en 2025, est une commune qui a renforcé sa position
de ville carrefour, dans une dynamique de Développement inclusif, résiliente au changement
climatique et prospère ».
OS 1 : Renforcer la gouvernance locale ;
OS 2 : Aménager qualitativement le territoire de la commune ;
OS 3 : Promouvoir l'économie locale ;
OS 4 : Améliorer les conditions de vie des populations ;
OS 5 : Assurer l'assistance aux personnes vulnérables ;
OS 6 : Mettre en place un mécanisme de protection de la nature et de résilience au changement
climatique.
Par ailleurs, le diagnostic descriptif et explicatif est mené de façon participative depuis les 66
villages et quartiers, centralisé et validé au niveau des 10 arrondissements ainsi qu'au niveau
communal. De la vision actualisée, a découlé six (06) axes stratégiques et vingt et deux (22)
projets dont le coût total est estimé à dix milliards quatre-vingt-trois million cent mille (10
083 100 000) F CFA avec une contribution de la Mairie à hauteur de 2 262 668 323 F CFA,
soit un taux de 22,44% du coût global.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
85
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

4. CULTURE
4.1 Histoire et héritage
L’histoire a légué aux communes du Plateau d’Abomey (Abomey, Agbangnizoun, Bohicon,
Djidja, Zakpota et Zogbodomey) un immense patrimoine historique constitué de sites, de places
et de marchés. La majorité de ces sites et places « dits témoins de l’histoire » sont localisés sur
un territoire administratif : les temples vodoun et les lieux sacrés (sources et forêts).
Selon l’histoire, Bohicon servait de lieu de repos et de partage des butins pour le Roi
TEGBESSOU, roi d’Abomey. Plus tard, ce dernier institua un marché pour la vente des butins
constitués de moutons et de cabris à ses braves guerriers. Ce simulacre donna le
nom de Gbohi à la localité ; c’est-à-dire le marché de moutons qui sera transformé plus tard en
Bohicon par le colonisateur français. La ville de Bohicon est réellement née avec l’ouverture de
la gare ferroviaire autour de laquelle elle s’est développée. Elle devient plus tard un important
centre commercial.
4.2 Patrimoine culturel
Les biens immatériels et matériels témoignant de l’histoire passée du royaume d’Abomey
La ville de Bohicon comme la plupart des autres villes à caractère historique détient un vaste
panel de biens immatériels et matériels qui en constitue son identité. Les spécialités culinaires
notamment la production d’huile de palme, la préparation du « lio » et du « afintin » moutarde
locale très consommée par la population ; les pratiques, cérémonies et rites vodouns font parties
de ce prestigieux héritage culturel laissé par l’histoire passée du royaume d’Abomey.
Le patrimoine archéologique et monumental
La ville de Bohicon détient un fort patrimoine archéologique et monumental qui est composée
essentiellement du village souterrain d’Agongointo, de temple vodoun et de quelques places.
Malheureusement ce patrimoine malgré l’initiation de quelques projets et actions demeure
encore peu valorisé et est aujourd’hui dans un état de dégradation
Photo 42 : Site du village souterrain Photo 41 : Entrée galerie souterraine

Source : Présentation de la commune de Source : Présentation de la commune de Bohicon,


Bohicon, Octobre 2014 Octobre 2014

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
86
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

4.3 Activités et manifestations culturelles


Divers manifestations et activités animent la vie culturelle de la ville et le quotidien des
populations. Les danses cérémonielles, les cérémonies vodouns sont nombreuses tout au long
de l'année. Elles peuvent durer plusieurs semaines et sont généralement des moments forts qui
rythment la vie à Bohicon. Les danses traditionnelles sont aussi une particularité de la ville qui
ne manque jamais de les introduire lors de diverses cérémonies d’intronisations, mariage, deuil,
enfantement et bien d’autres. Ces activités culturelles qui rythment la vie communautaire des
populations, souvent réservées aux initiés tiennent parfois lieu dans les temples et lieux de culte
basés sur les valeurs traditionnelles. Parmi les cérémonies et danses culturelles les plus
importantes, nous avons principalement les Egungun.
Les Egungun sont d’origine yoruba. On les fait apparaître au cours de certaines cérémonies
funéraires. Ils s’habillent à la façon du défunt, tenant le Photo 43 : Egungun
même langage que le défunt, rapportant les faits ou
messages du défunt. Les Egungun égaillent par leurs
danses acrobatiques et démonstrations de puissance
aussi extraordinaires les unes que les autres. Tout ceci
aux sons des tam-tams, des rythmes et des chants
populaires dont seuls les initiés détiennent le secret.
Chaque revenant de par son costume, l'architecture de
son masque exécute des danses bien précises. Ils flattent
pour avoir des récompenses, effrayent dans leur Source : shan-newspaper.com
mouvement et formulent des vœux de bonheur à ceux qui leur font des cadeaux.
Outre que cela, se situe aussi les festivités du 10 janvier institué fête nationale du vodouns. Fête
à l’occasion de laquelle plusieurs activités, rites et cérémonies s’y déroulent surtout en raison
de la proximité avec la ville d’Abomey capitale de l’ancien royaume de Danxomè.
4.5 Artisanat
L’artisanat, est historiquement l’un des secteurs Photo 44 : Stand de vente des produits
économiques les plus importants de la commune de par artisanaux

non seulement le nombre de ses acteurs mais aussi par sa


contribution aux recettes communal. C’est aussi le seul
secteur dont le nombre d’actifs est resté presque stable ces
30 dernières années. Ceci grâce aux acteurs de l’artisanat
d’art directement rattaché à l’histoire de la commune de
Bohicon (capitale de l’ancien royaume de Danxomè) et
aux curiosités touristiques de cette ville.

Source : Présentation de la commune de


Bohicon, Octobre 2014

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
87
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

5. ECONOMIE URBAINE
5.1 Activités économiques
Nous allons analyser l’économie urbaine à travers les différentes activités économiques
présentes sur l’espace urbain, du secteur primaire au secteur tertiaire.
Secteur primaire : Des terres agricoles disposant d’un potentiel de développement
économique mais menacées par le développement urbain
Selon les résultats du RGPH 3, 19% environ de la population de Bohicon est agricole. Celle-ci
est inégalement répartie dans les arrondissements. Dans le périmètre d’étude, les
arrondissements de Ouassaho et Saclo concentrent plus de 40% de la population agricole.
La population agricole ne constitue plus une source principale des revenus. Le commerce, les
activités de transformation des produits, la collecte de bois et les petits métiers prennent le pas
sur les cultures saisonnières et pérennes et procurent l'essentiel du revenu. Sur la période 2012-
2016, les cultures pratiquées peuvent être regroupées en cinq grandes catégories à savoir :
- Les céréales (mais, sorgho) qui occupent 39,7 % des superficies cultivées;
- Les légumineuses qui occupent 46,71 % des superficies cultivées;
- Les Racines et tubercules qui occupent 9,94% des superficies cultivées
- Les cultures maraichères qui occupent 4,21 % des superficies cultivées
Secteur secondaire : secteur très développé et pourvoyeur d’emploi
Ce secteur est très développé dans la ville et est représenté par les activités tels que :
l’agroforesterie et exploitation forestière, l’artisanat et transformation des produits agricoles et
l’industrie. Les exploitations les plus courantes, sont faites des produits de la forêt notamment
la sculpture, la fabrication des meubles, le chauffage et la carbonisation. En effet, environ 13
tonnes de bois sont exploitées chaque jour sous forme de perches, billes et sacs de charbon et
sont convoyées vers les centres villes de Bohicon et de Cotonou. La chasse est aussi pratiquée
dans les quelques forêts existantes.
Pour les activités de transformation agricole nous avons Photo 45 : Préparation de l'afintin
la fabrication du « Afitin », de l’huile de palme et ses
produits dérivés, et enfin le tissage. Mais deux filières
agro- alimentaires priment sur l’ensemble des filières. La
filière
« Afitin » (condiment à base de néré) et l’extraction de
l’huile de palme. La filière « afintin » l’une des
spécialités de ville demeure jusqu’à ce jour une entreprise
exclusivement féminine détenue par certaines castes.
Toutefois la technologie de la production s’est propagée
Source : agricultureauféminin.wordpress.com
dans plusieurs familles ce qui a augmenté le nombre des
productrices sans que la demande ne soit couverte par
l’offre.
Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
88
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

L’extraction de l’huile de palme quant à lui qui était jadis Photo 46 : Préparation d'huile de palme
répandue dans toute la commune de Bohicon est
maintenant localisée dans certains arrondissements. Des
entreprises individuelles ainsi que des groupements
féminins (GF) s’investissent dans cette activité. En effet,
avec l’expansion et l’urbanisation de la ville de Bohicon,
ce sont respectivement les communes d’Agbangnizoun et
de Djidja qui fournissent à ces entreprises productrices
75
Source : agricultureauféminin.wordpress.com
% des noix de palme d’où est extraite l’huile contre 25 %
pour les localités de la commune de Bohicon ; 70 % des
entreprises productrices d’huile de palme de Bohicon sont détenues par les petites et moyennes
productrices et les groupements de femmes qui n’utilisent presque pas de main-d’œuvre
salariée dans le processus de transformation. (Source : PDC III 2017).
L’artisanat, est historiquement l’un des secteurs économiques les plus importants de la
commune de par non seulement le nombre de ses acteurs mais aussi par sa contribution aux
recettes communales. Ce secteur emploie environ 17 % des actifs qui sont répartis en 1 425
ateliers (lieu de fonction). C’est aussi le seul secteur dont le nombre d’actifs est resté presque
stable ces 30 dernières années. Ceci grâce aux acteurs de l’artisanat d’art directement rattaché à
l’histoire de la commune de Bohicon (capitale de l’ancien royaume de Danxomè) et aux
curiosités touristiques de cette ville. Les activités d’industrie vont de l’égrenage du coton
(SOCOBE, SONAPRA), à la maïserie (ONASA), à l’huilerie (SHB) et aux industries de bois
(ONAB et FUSENG). Ces activités permettent de garantir une large possibilité d’emploi pour
la ville.
Secteur tertiaire
Ce secteur qui comprend les services, l’hôtellerie, le tourisme et les commerces est le plus
intense de l’espace urbain. Le commerce importante activité dans la ville est soutenu par
plusieurs marchés et gares. Le marché central est considéré comme le poumon économique de
la commune voire du département et s’anime tous les quatre jours. Sa vocation régionale
permet d’offrir plusieurs places aux vendeurs et incorpore des boutiques et magasins privés sur
les artères principaux. On a ensuite sur les abords des principales voies et les carrefours animés,
l’on retrouve également des grossistes, commerces de détails, salon de coiffure et couture et
toutes sortes d’entreprises. Cependant l’hôtellerie et le tourisme demeurent encore des activités
très peu développées, malgré le potentiel que dispose, ces secteurs d’activités souffrent d’une
réelle politique et volonté de valorisation. Ainsi l’animation de la vie économique est assurée
par 1 161 entreprises, majoritairement par des sociétés (plus de 54 %). Les entreprises
individuelles y sont aussi rencontrées en grande proportion (34 %). En matière d’emploi, ce
sont les entreprises évoluant dans les secteurs industriels et commerciaux qui fournissent 52 %
des emplois disponibles tandis que les entreprises individuelles en fournissent 38 %. De même,

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
89
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

signalons que les activités du secteur tertiaire sont très développées dans la commune avec
plus de 62 % des

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
90
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

sociétés. Ce secteur reste pourvoyeur des revenus et mérite d’être entretenu compte tenu de son
poids dans le rayonnement économique de la commune. (Source : PDC III 2017)
5.2 Gouvernance locale
Présentation de l’institution communale
Conformément aux dispositions de l’article 33 de la loi n 97-028 du 15 janvier 1999 portant
organisation territoriale en république du Bénin, la commune est démembrée en unités
administratives locales sans personnalité juridique ni autonomie financière. Ces unités
administratives locales qui prennent des dénominations d’arrondissement, de village ou de
quartier de ville sont dotées d’organes infra communaux fixés par la présente loi. La commune
de Bohicon correspond à une circonscription administrative composée de 10 arrondissements.
Illustration 6 : Organigramme de la mairie

Source : Mairie

Finances locales
La loi N° 98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes en République
du Bénin indique que la commune a deux sources principales de financement. Il s’agit des
ressources propres (ressources fiscales et non fiscales) et des ressources externes.
Elles sont constituées des droits et taxes imputables aux citoyens du fait de certains services
dont ils bénéficient de la part de la collectivité et organisés par celle-ci sur son territoire ou du
fait de l’exploitation du domaine public communal. Leur recouvrement donne lieu à la vente
des tickets, timbres ou valeurs inactives avec une valeur faciale prédéterminée. Leur
recouvrement est assuré sur la base d’une collaboration entre la Recette Perception de Bohicon,
le régisseur de la commune et le service des affaires économiques de la Mairie. Le tableau
suivant présente les types de valeurs et les tarifs pratiqués. Ces recettes constituent une part
importante dans le budget communal.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
91
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

6. BILAN DIAGNOSTIC DE LA VILLE DE BOHICON


Le bilan diagnostic de la ville de Bohicon comprend trois grandes parties. Nous allons tout
d’abord réaliser un diagnostic thématique sur les points évoqués à l’analyse, puis un bilan
diagnostic à partir des 05 indicateurs clés que nous avons identifiés à savoir le développement
urbain, l’économie, le social, la culture et l’environnement, afin de caractériser le territoire et
ainsi d'identifier les différents éléments qui permettront d'orienter durablement le développement
urbain. Enfin nous établirons un diagnostic général de la ville.
6.1 Diagnostic thématique
Le diagnostic thématique est élaboré à l’aide de l’outil SWOT ou FFOM en français qui
consiste à dégager les forces et les faiblesses du territoire et en ressortir les opportunités et les
menaces. Ainsi, nous allons effectuer ce diagnostic suivant les différentes thématiques abordées
dans l’analyse.
ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT
Tableau 7 : Diagnostic l'état initial de l'environnement
Forces Faiblesses
 Relief relativement plat avec des pentes  Espace urbain mal défini ;
généralement moins de 2% favorable à  Forte pression démographique ;
l’aménagement ;  Fort étalement urbain
 Climat tropical et humide favorable à  Déforestation ;
l’établissement humain ;  Disparition des espaces naturels ;
 Sol fertile enrichissant une flore variée ;  Pollution sonore et atmosphériques ;
 Cadre de vie insalubre avec la
prolifération des dépotoirs sauvages ;
 Ruissellement urbain.
Opportunités Menaces
 Projet étatique de valorisation de  Diminution des ressources naturelles ;
l’environnement et préservation de forêts  Non maîtrise des flux routiers ;
(PAGEFCOM).  Ruissellement urbain.

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

SOCIAL
 Milieu humain
Tableau 8 : Diagnostic milieu humain

Forces Faiblesses
 Population jeune (dynamique importante) et  Part important de la population à charge ;
constituant une main d’œuvre ;  Inégale répartition spatiale et une faible
 Prépondérance de la femme dans les densification ;
structures démographiques ;
 Pluralité d’ethnie et religion vivant en
harmonie
Opportunités Menaces
 Hinterland rural favorisant une main  Exode rural
d’œuvre additionnelle ;
 Exode rural.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
92
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Profil économique des ménages


Tableau 9 : Diagnostic profil économique des ménages
Forces Faiblesses
 Large variété des profils économiques.  Prédominance du secteur informel ;
 Revenus des ménages encore assez bas
avec 30% des ménages avec moins du
SMIG ;
 Augmentation de la pauvreté monétaire.

Opportunités Menaces
 Existence d’un large panel d’activité  Augmentation du taux du chômage à
économique dans la commune ; l’échelle nationale ;
 Présence d’une antenne de l’ANPE  Baisse des revenus des ménages.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

DEVELOPPEMENT URBAIN
 Habitat et foncier
Tableau 10 : Diagnostic habitat et foncier
Forces Faiblesses
 Diversité dans les modes d’utilisation des  Pression sur les terres agricoles et les
sols ; espaces naturelles au profit du
 Existence des habitats modernes, mixtes et développement urbain ;
traditionnels  Non application des orientations du
 Tissu urbain relativement structuré ; SDAC ;
 Fort potentiel foncier avec possibilité  Initiation excessive des opérations de
d’extension ; lotissement ;
 Présence de très peu d’habitations précaires ;  Développement de l’habitat à caractère
 Disponibilité de terrains favorables à rural ;
l’urbanisation.  Faible viabilisation des espaces lotis et
une installation anarchique de la
population ;
 Non application des dispositions du PDU
par l’administration ;
 Pas d’organisation fonctionnelle dans
l’occupation des sols ;
 Développement urbain anarchique et
incontrôlé sans planification préalable et
sans cadre réglementaire adapté ;
 Faible taux d’immatriculation foncière ;
 Marché foncier incontrôlé ;
 Récurrence de conflits domaniaux
Opportunités Menaces
 Existence de document de planification  Risque d’inondation
(PDU et SDAC) ;
 Existence d’un nouveau code foncier ;
 Appui technique des ministères en charge
du foncier.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
93
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 VRD et équipements urbains


Tableau 11 : Diagnostic équipements et VRD

Forces Faiblesses
 Trame viaire régulière ;  Réseau viaire principalement constitué de
 Existence de carrefours et d’une voie de pistes et de voies non aménagées et
contournement dans le réseau ; dégradées ;
 Présence d’un réseau d’abduction en eau  Absence d’éclairage public sur la plupart
potable et en électricité ; des voies du réseau viaire ;
 Existence d’une société chargée de la  Absence de caniveaux sur certaines voies ;
collecte des ordures ménagères ;  Problème de ruissèlement urbain ;
 Existence d’un plan directeur  Impraticabilité des pistes surtout en saison
d’assainissement pluviale des pluies ;
 Grande variété des équipements urbains  Déficit entre la démographie et le parc
 Présence d’équipements éducatifs et d’équipements existants ;
sanitaires dans la ville ;  Déficit en équipements ludico-sportifs ;
 Présence de quelques établissements privés  Insuffisance des équipements éducatifs ;
d’enseignement supérieur ;  Insuffisance d’infrastructures et
 Présence de lycée technique dans la ville ; d’équipements adéquats pour l’éducation
 Présence de nombreux équipements secondaire ;
marchands et commerciaux ;
 Présence d’un marché central à vocation
départementale et de marchés secondaires ;
 Présence d’une gare routière ;
Opportunités Menaces
 Projet d’aménagement et de pavage des  Ruissellement urbain et risque de décrue ;
voies urbaines en cours (projet asphaltage) ;  Dégradation des voies par le trafic des
 Projet PAURAD : construction de nouveau poids lourd.
module de classe
 Conurbation avec la ville d’Abomey qui
abrite les grands équipements à vocation
départemental (Centre Hospitalier
Départementale, Tribunal, Cour d’appel et
Université publique).
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

 Transport et mobilité
Tableau 12 : Diagnostic transport et mobilité

Forces Faiblesses
 Diversité dans les modes de déplacements ;  Trafic poids lourds important et
 Congestion relativement faible dans le générateur de nuisance ;
trafic interne ;  Absence de politique d’organisation
 Utilisation encore faible de la voiture conjointe et de gestion de la circulation ;
personnelle ;  Absence d’aire de stationnement
 Existence des organisations professionnelles aménagé ;
de conducteurs de taxi moto (zémidjan).  Insuffisance des infrastructures de
transport ;
 Impraticabilité des pistes surtout en saison
des pluies ;
 Absence de système de transport en
commun ;
 Prédominance des taxi-moto.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
94
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Opportunités Menaces
 La conurbation avec la ville d’Abomey ;  Récurrence des accidents par mototaxis ;
 Existence de Projet PAURAD pour  Non maitrise du code la route par les
l’aménagement des voies. usagers ;
 Commerce de l’essence frelatée.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

CULTURE
Tableau 13 : Diagnostic culture

Forces Faiblesses
 Riche patrimoine culturel et historique ;  Faible valorisation des potentialités
 Présence d’un village souterrain ; culturelles ;
 Existence de manifestations culturelles ;  Faible rayonnement de l’artisanat ;
 Production de l’ « afintin » et du « lio ».  Sous-développement du secteur
touristique et hôtelier ;
 Absence de politique de développement
touristique.
Opportunités Menaces
 La proximité avec la ville historique  Invasion des cultures étrangère ;
d’Abomey ;  Influence des TIC.
 Possibilité de développer un circuit
touristique interurbain avec la ville
Abomey
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

ECONOMIE
 Economie urbaine
Tableau 14 : Diagnostic économie urbaine

Forces Faiblesses
 Secteur primaire présent avec l’agriculture,  Réduction de l’espace agricole ;
l’élevage et l’exploitation forestière ;  Faible diversification des secteurs
 Présence de nombreux atouts pouvant d’activités ;
stimuler la croissance économique (village  Secteur du tourisme et de l’hôtellerie
souterrain, palais royaux, sol fertile et demeurent sous développés ;
forets sacré) ;  Prédominance du secteur informel dans
 Existence de zones aménageables pour la les activités tertiaires.
pisciculture ;
 La ville détient une zone commerciale.
Opportunités Menaces
 La position de ville carrefour ;  Inexistence d'une culture touristique
 Pôle commercial de forte influence ; locale ;
 Proximité du Togo et du Nigéria ;  Commerce de l’essence frelaté ;
 L’effectivité de la décentralisation.  Développement du secteur informel.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
95
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Gouvernance urbaine
Tableau 15 : Diagnostic gouvernance urbaine

Forces Faiblesses
 Existence d’un exécutif communal
démocrativement élu ;
 Existence de nombreux partenariats de
développement ;
 Disponibilité de l’outil de gestion de la  Non maitrise des limites administratives.
fiscalité locale (RFU) ;
 Existence d’un Plan de Développement
Communal en cours de validité.
Opportunités Menaces
 Existence des partenaires capables
d’accompagner la commune dans la bonne  Non application des règles
gouvernance ; d’urbanisme ;
 Appui organisationnel, technique de  Non maitrise de l’assiette foncière ;
structures déconcentrées de l’Etat.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

6.2 Que retenir du diagnostic de la ville de Bohicon ?


Le diagnostic de la ville de Bohicon s’est effectué suivant 5 indicateurs : l’environnement, le
social, le développement urbain, la culture et l’économie. A l’issue de ce diagnostic il est
nécessaire de retenir les points suivants.
ENVIRONNEMENT
Qualité de cadre de vie dégradée en raison des nombreuses pollutions et la destruction du
couvert végétal
Le développement de la ville s’est fait avec le développement de nombreuses activités telles
que l’industrie, le trafic des poids lourds et couplé à ces activités la destruction du couvert
végétal. Face à cette situation le cadre de vie est aujourd’hui dégradé et exposé à beaucoup de
nuisances qui affectent les populations.
Les espaces naturels menacés
Le développement urbain de la commune se fait hélas au détriment des espaces naturels. En
effet, les terres agricoles et forets en première ligne de front subissent les méfaits de
l’urbanisation. Car des lotissements continuent d’être lancés et ce de manière excessive
toujours pour la production de parcelle d’habitation.
Un système d’assainissement inefficace et impactant négativement sur l’environnement
L’analyse diagnostique de la ville a permis d’identifier une forte production de déchets dont le
mode de gestion reste inefficace. En effet de nombreux dépotoirs sauvages pullulent dans la
ville avec leurs nombreux impacts sur l’environnement. Couplé à cela le problème de
ruissellement urbain due à une mauvaise gestion des eaux pluviales. En effet, la ville de
constitue un réceptacle

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
96
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

des eaux pluviales provenant des villes voisines, et ceci provoque de nombreux dégâts et
perturbations notamment les inondations et érosions.
SOCIAL
Une offre en équipement encore insuffisante surtout en matière d’équipement récréative
Bien que disposant de nombreux équipements tels que les écoles, collège et hôpital la ville
souffre d’un important déficit en équipements sanitaires et en équipements ludiques. En effet,
pour toute la ville il n’existe que trois (03) centre santé d’arrondissement et les établissements
scolaires publics sont à peine suffisants. De plus, la faible couverture du réseau d’abduction en
eau rend difficile l’accès à l’eau potable dans les zones d’extension. Cette situation crée des
disparités sociales car les couches les plus vulnérables sont marginalisées car ne disposant pas
d’assez de moyens financiers pour avoir recours aux équipements privés. De plus, le manque
d’espace de détente telle que les places publiques et les aires de jeu consolide ce climat social.
DEVELOPPEMENT URBAIN
Un développement urbain anarchique avec apparition de quartiers mal structurés
Le développement de la ville s’est fait sans une réelle planification et la conséquence de cette
situation est l’extension spatiale incontrôlé avec l’apparition de quartiers sous structurés. De
plus il est à noter l’ occupation des emprises de voies et la prédation des espaces publics sont les
phénomènes qui caractérisent le développement urbain de la ville. Aucune norme en matière de
construction n’est respectée, et on peut observer des constructions à proximité des usines
malgré tous les risques encourus. Pour ce qui est du foncier, les différentes opérations de
lotissement se font de manière excessive et dans le seul but de renflouer la caisse de la
municipalité, et conséquence l’offre en parcelle dépasse largement la demande.
CULTURE
La faible valorisation du patrimoine culturel qui est vecteur de développement
La ville de Bohicon est constituée d’un grand patrimoine culturel et cultuel constitué de sites,
monuments, rites et arts culinaires qui en font son identité, mais ce patrimoine est aujourd’hui
en péril.
ECONOMIE
Une économie peu diversifiée avec des potentialités menacées par l’étalement urbain
L’économie de la ville est caractérisée par une prédominance de l’activité commerciale, qui
n’est pas encore suffisamment rayonnant, conséquence d’une mauvaise organisation
spatiale. La
productivité agricole est en baisse, et cela s’explique par la disparition des terres agricoles. En
plus la faible diversification des activités économiques. En effet toutes les potentialités de la
ville ne sont pas encore mises à contribution pour en assurer une véritable croissance. Il est à
noter aussi un secteur primaire assez actif avec la pratique de l’agriculture en zone
périphérique malgré l’absence de plans d’eau et d’exploitation minière. Par ailleurs, le secteur

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
97
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

secondaire est

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
98
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

aussi représentatif mais souffre du manque d’une réelle organisation et le tertiaire est cloué par
les activités informelles. En définitif les multiples potentialités du territoire et le
développement urbain rapide n’entrainent pas de développement économique majeur d’autant
plus que les revenus de la plupart des chefs de ménage (30%) sont en dessous du SMIG.
Le parc archéologique d’Agongointo : un potentiel touristique et économique non mis en
valeur et menacé
La ville de Bohicon détient un parc archéologique qui s’étend sur près de 17 hectares et est
composé d’un village souterrain et d’une forêt sacrée. Ce parc constitue un fort attrait
touristique et devrait constituer un levier pour l’essor de l’activité touristique et le
développement économique en général. Aujourd’hui il est peu valorisé de sorte qu’il attire peu
de touriste et contribue pas vraiment à l’animation économique de la ville. Mais avec
l’urbanisation, il risque de perdre son caractère naturel.

6.3 Croissement des éléments du diagnostic


Au vu des différents éléments ressortis au niveau du diagnostic et afin de proposer les
meilleures solutions possibles, nous allons procéder à la confrontation de ces éléments afin de
déboucher sur des solutions adéquates. Pour cela nous allons utiliser la matrice de confrontation
SWOT. Pour ce faire nous nous sommes posé les 10 questions suivantes :
Tableau 16 : Croissement des éléments du diagnostic

Approche interne
Examiner en
Liste des forces Liste des faiblesses
quoi les forces
permettent de
Comment maximiser Comment minimiser maitriser les
les forces? les faiblesses? faiblesses,
Comment corriger les
Comment Comment utiliser les
Liste des faiblesses en tirant
maximiser les forces pour tirer parti
opportunités parti des opportunités
opportunités? des opportunités ?
Approche externe

?
Comment Comment utiliser les Comment minimiser
Liste des
minimiser les forces pour réduire les faiblesses et les
menaces
menaces? les menaces ? menaces ?

Examiner en quoi les


opportunités permettent de
minimiser les menaces
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
99
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Eléments de réponse de la confrontation.


Tableau 17 : Eléments de réponse de la confrontation

 Préserver, valoriser l’environnement et les ressources naturelles à


travers la mise en place d’un réseau d’espaces verts structuré ;
 Diversifier les sources de revenus en créant des emplois par
l’amélioration des secteurs économiques secondaires ;
Comment maximiser les  Mettre en œuvre les orientations des documents de planification ;
forces ?  Transformer Bohicon en un carrefour économique attractif ;
 Valoriser les potentialités touristiques ;
 Affirmer le caractère commercial de la ville.
 Renforcer le couvert végétal ;
 Renforcer le parc équipement surtout les équipements socio-collectifs
ludiques et d’espaces verts ;
 Définir une enveloppe d’urbanisation en vue de limiter l’extension
urbaine et préserver les espaces agricoles ;
Comment minimiser les  Mettre en place une stratégie de développement des quartiers sous-
faiblesses ? structurés ;
 Préserver les terres agricoles ;
 Mettre en place un plan de maitrise des eaux pluviales ;
 Promouvoir d’autres secteurs d’activités économiques comme : le
tourisme, l’hôtellerie, l’artisanat et les transports ;
 Assainir le cadre de vie.
 Mettre en valeur les friches urbaines afin de limiter l’extension
urbaine ;
En quoi les forces  Créer des sources de revenus à la municipalité afin de limiter les
lotissements excessives ;
permettent de maîtriser les  Mettre en valeur les potentialités touristiques en vue de rehausser le
faiblesses ? tourisme et l’hôtellerie ;
 Diversifier les activités économiques par la mise en valeur des
potentialités touristiques.
 Tirer profit de la proximité de la ville touristique d’Abomey ;
Comment maximiser les  Profiter du PAURAD, PAG, PAGEFOM ;
opportunités ?  Proposer des projets de développement intercommunaux surtout en
matière de transport ;
 Accroitre l’attractivité économique de Bohicon.
 Profiter de la situation de ville carrefour pour conforter la vocation
Comment utiliser les forces commerciale ;
pour tirer parti  Profiter de la proximité de la ville touristique d’Abomey pour
développer un circuit touristique ;
des opportunités ?
 Développer un vaste réseau hôtelier.
 Appliquer les directives du Plan Directeur d’Assainissement
Comment corriger les intercommunal ;
 Tirer profit des projets de développement tels que : PAURAD,
faiblesses en tirant parti des
PAGECOM et le PAG.
opportunités ?
 Améliorer la qualité du cadre de vie ;
Comment minimiser les  Préserver et valoriser le patrimoine culturel ;
 Promouvoir l’activité touristique dans la ville ;
menaces ?
 Résoudre le problème de stationnement.
 Diversifier les ressources financière de la municipalité ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
0
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Comment utiliser les forces  Développer une trame verte urbaine afin de profiter des eaux
pour réduire les pluviales provenant des communes limitrophes et limiter les
menaces ? problèmes de ruissellements ;
 Diversifier les activités économiques par la promotion du tourisme ;
 Renforcer le parc d’équipements.
 Valoriser le potentiel touristique ;
Comment minimiser les  Repenser l’assainissement urbain ;
 Préserver et valoriser les espaces naturels ;
faiblesses et les menaces ?
 Sécuriser les terres agricoles ;
 Réguler l’occupation et l’utilisation des sols.
En quoi les opportunités  Développer des projets de développements intercommunaux ;
permettent de minimiser  Tirer profit de la géographie de ville carrefour et accroitre
les menaces ? l’attractivité économique ;
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020
Conclusion partielle
En définitive la ville de Bohicon dispose de nombreuses potentialités sur le plan foncier,
touristique, naturel, et culturel. Ces différentes potentialités si elles sont bien exploitées
permettraient de booster le développement économique du territoire tout en favorisant une
meilleure qualité de vie pour les populations dans un environnement sain et préservé.
Néanmoins, pour parvenir à cet objectif il faudra régler les différents problèmes urbains
auxquels fait face la commune tout en orientant son développement vers une démarche de
développement durable.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
1
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

DEUXIEME PARTIE : PROPOSITIONS

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
2
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CHAPITRE IV : LE PROGRAMME URBANISTIQUE


Introduction partielle
L’objectif de ce chapitre qui est le premier des propositions est de définir un plan urbain
aménagement durable pour la ville de Bohicon en s’appuyant sur ces nombreuses potentialités.
Ainsi, à partir des résultats du diagnostic et des expériences tirées des études de cas, nous
définirons une vision de développement à partir des enjeux et des différentes perspectives de
développement de la commune. De cette vision nous formulerons les axes stratégiques de
développement qui seront déclinés en orientations et en actions.

1. Etude de cas : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable


Selon le code de l’urbanisme français le projet d’Aménagement et de Développement Durables
(PADD) est le document clé du PLU. Il présente sous une forme simple et synthétique le projet
du territoire retenu par la commune et ce sur une dizaine d’années. Il fixe l’économie générale du
document d’urbanisme. Il sera le fondement justifiant les choix, mesures, actions et prescriptions
qui figureront dans les autres pièces à venir du dossier de PLU.
Il doit être l’expression claire et accessible d’une vision stratégique du développement
territorial à long terme. Cette vision pouvant être complétée par des orientations ou
prescriptions plus opérationnelles, incarnations de l’engagement de la commune pour son
accomplissement.
Son contenu est régi par le code de l’urbanisme qui en définit le contenu et les attendus : Code de
l’Urbanisme - Définition et contenu du Projet d’aménagement Durables -Article L151-5, créé par
ORDONNANCE n°2015-1174 du 23 septembre 2015 – art.
Le projet d'aménagement et de développement durables définit :
1° Les orientations générales des politiques d'aménagement, d'équipement, d'urbanisme, de
paysage, de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers, et de préservation ou de
remise en bon état des continuités écologiques ;
2° Les orientations générales concernant l'habitat, les transports et les déplacements, les
réseaux d'énergie, le développement des communications numériques, l'équipement
commercial, le développement économique et les loisirs, retenues pour l'ensemble de
l'établissement public de coopération intercommunale ou de la commune.
Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre
l'étalement urbain.
Il peut prendre en compte les spécificités des anciennes communes, notamment paysagères,
architecturales, patrimoniales et environnementales, lorsqu'il existe une ou plusieurs
communes nouvelles.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
3
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1.1 Etude de cas 1 : Le PADD de la ville de Limoges en France


Photo 47 : Limoges

Source : PLU Limoges

Pourquoi le PADD de Limoges ?


Limoges est une commune en Nouvelle- Carte 8 : Limoges Métropole
Aquitaine située au centre Sud-Ouest de la
France, préfecture du département de la Haute-
Vienne et chef-lieu de la région historique
Limousin.
Fondée ex nihilo vers l'an 10 avant notre ère par
l'Empire romain comme nouvelle capitale pour les
Lémovices, sous le nom d’Augustoritum, elle
devient une importante cité gallo-romaine.
Deuxième commune la plus peuplée de la région
Nouvelle-Aquitaine après Bordeaux, ville
universitaire, troisième au plan régionale par son
importance après Poitiers mais avant Pau et La
Rochelle, centre administratif et de services
intermédiaires doté de tous les équipements d'une
Source : PLU Limoges
métropole régionale, son aire urbaine rassemble
283 557 habitants en 2016 , ce qui en fait la
sixième
du Grand Sud-Ouest après Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Perpignan et Bayonne et la 38e en
France.
Le choix de ce document comme étude de cas repose sur les similarités que présente la ville de
Limoges et celle de Bohicon. En effet, savoir comment penser un territoire à l'échelle de la

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
4
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

métropole est l'une des raisons majeures qui nous a poussés vers ce document, la ville de
Bohicon

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
5
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

évolue dans un espace conurbation, et pour proposer une stratégie de développement adaptée il
nous a semblé essentiel d’étudier et d’apprendre d’un document qui se rapporte à une métropole.
Carte 9 : Diagnostic de Limoges
Présentation du PADD de Limoges
Le projet d'aménagement et de
développement durable, développé dans le
cadre du PLU, permet d’accompagner la
transformation de l’agglomération de
Limoges, tout en respectant la diversité des
territoires et des modes de vie qui la
composent. Il est conçu de manière à articuler
la nature et l'urbanisation à toutes les
échelles. Il est structuré en 3 grands axes
stratégiques qui se déclinent en onze
orientations générales qui définissent le projet
et ont vocation à se traduire dans les diverses
politiques que permet d’aborder le PLU :
habitat, déplacements, urbanisme, nature,
économie, équipements, foncier, ressources.
 Axe stratégique 1 : Limoges, un
pôle régional à conforter
Ce premier axe stratégique a pour ambition
de conforter le rayonnement de Limoges au
plan régional et pour cela elle se décline en 3
Source : PLU Limoges
orientations :
Orientation 1 : Optimiser le positionnement
de la métropole
Cette première orientation se veut profiter du positionnement géographique de Limoges afin
d’en assurer un statut de pole régionale au sein la région du Sud-Ouest. En effet cette position
géographique dont bénéficie la ville de Limoges constitue une opportunité majeure de
développement et contribuerait à l’essor de bon nombre de secteur d’activité. En améliorant son
accessibilité, en maintenant une offre commerciale et de services qualitativement et
quantitativement suffisants en centre-ville comme au sein des zones d’activité cela
déboucherait sur l’optimisation de son positionnement.
Orientation 2 : Renforcer l’attractivité de l’économie locale en confortant son tissu
Orientation 3 : Déployer une croissance durable
Cette orientation fait la promotion d’une croissance durable en développant la notion de « Ville
Santé Citoyenne », tournée vers ses habitants et au service de leur qualité de vie (services de

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
6
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

proximité, démarches participatives) en valorisant l’image de « ville verte » à travers le


maintien des grands espaces naturels et agricoles, la nature en ville et la qualité des
aménagements urbains ; en optimisant les productions d’énergies renouvelables.
 Axe stratégique 2 : Limoges, un cœur d’agglomération à renforcer
En tant que ville centre de l’agglomération et pole démographique majeur, Limoges se
positionne comme le moteur d’un projet qui dépasse les limites communales et fixe les
objectifs à l’échelle de son grand territoire. Ainsi ce deuxième axe se veut de renforcer le statut
de ville centre et ce à travers 4 orientations.
Orientation 4 : Conforter la vocation de « ville à vivre intergénérationnelle »
Pour cette orientation le PADD promeut la création de conditions pour l’accueil de 4 000
habitants supplémentaires à l’horizon 2030 (138 000 au total), le regain d’une attractivité pour
les jeunes ménages avec enfants et le maintien d’une mixité et d’une qualité de l’offre adaptée à
tous.
Orientation 5 : Développer une offre de logements diversifiée et
adaptée Orientation 6 : Conforter la vocation de Limoges ville verte
La vocation de ville verte de Limoges est déclinée notamment à travers la valorisation des
Trames Vertes et Bleues (espaces naturels et humides) comme supports d’usage (promenades,
parcs urbains) mais également par la lutte contre l’étalement urbain et la promotion de formes
urbaines adaptes et économes.
Cette orientation vise à valoriser la trame verte et bleue
Orientation 7 : Poursuivre la diversification de l’offre en matière de mobilité
 Axe stratégique 3 : Limoges, une ville et une campagne à vivre
Cet axe fait écho à l’ambition de Grand Ville à la Campagne portée par le Projet de Ville. Cet
axe, résolument tourné vers la qualité du cadre de vie et des habitants de Limoges s’articule
autour de 4 orientations
Orientation 8 : Renforcer le centre-ville limougeaud
Orientation 9 : tisser la trame des proximités
Orientation 10 : Gérer et organiser le développement des extensions urbaines (les grands
faubourgs, les quartiers à la campagne …)
Cette orientation vise à la création de pôles secondaires afin de maitriser les extensions
urbaines et de préserver les espaces naturels et paysagers à Beaune les Mines et Landouge.
Couplé à cela l’amélioration de la qualité urbaine par la mixité de fonctions urbaines, la
recomposition des entrées de ville et des franges urbaines afin de les intégrer dans le paysage
urbain et naturel
Orientation 11 : assurer un cadre de vie de qualité

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
7
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Cette orientation prône le maintien en place de la nature afin d’affirmer une image de «ville
verte».

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
8
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Elle passe par une bonne gestion des ressources en eau afin de limiter l’imperméabilisation,
valoriser et gérer les eaux pluviales et les eaux de ruissellement, assurer la pérennité de
l’alimentation en eau potable de la population tout en intégrant le risque inondations.
Objectifs de modération et de consommation de l’espace et la lutte contre l’étalement urbain
Pour répondre à ses différentes orientations, le PADD fixe des objectifs afin de limiter la
consommation des espaces.
Le projet de réduction des surfaces urbanisables communales vise deux objectifs :
o Maitriser l’étalement urbain, en s’assurant d’une extension progressive et cohérente du
territoire.
o Assurer pour les zones à urbaniser la meilleure desserte tous réseaux existants, en
limitant ainsi les investissements collectifs.
Ainsi le développement des nouvelles constructions doit se faire prioritairement dans l’enveloppe
urbaine (57 ha identifiés).
En dehors de ce tissu, les Carte 10 : Enjeux et axes PADD Limoges

constructions doivent être limitées


dans des zones définies en
cohérence avec les besoins des
populations actuelles et projetées,
notamment la proximité des
transports en commun. Une
densité moyenne de 35
logements/ha sur l’ensemble du
territoire sera recherchée ; elle
sera variable selon les secteurs
géographiques. A l’échéance
2030, la consommation annuelle
moyenne d’espace n’excèdera
pas 35,6 hectares toute
destination confondues (y
compris la voirie).

Source : PLU Limoges

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
10
9
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1.2 Etude de cas 2 : Le PADD de Limbé-Cameroun


Limbé est une ville du Cameroun située dans la région du Sud-Ouest, département du Fako et
érigée en Communauté urbaine de Limbé (CUL) en 2008. Elle est une ville côtière à 80
kilomètres de Douala et est avec Kribi l’une des 2 stations balnéaires du Cameroun. Elle est
caractérisée par ses plages de sable noir que l'on peut parcourir sur des kilomètres. Avec une
population estimée à 111000 habitants en 200731, la zone d’influence de Limbe s’étend jusqu’à
Douala et Yaoundé. Limbé est également une communauté urbaine. A cet effet, il existe de
nombreuses similitudes aux niveaux des enjeux de développement et des problèmes urbains avec
la ville de Bohicon qui est notre cas d’étude.
C’est pour cette raison que nous avons décidé d’étudier le PADD de Limbé pour en tirer des
enseignements et ensuite les appliquer à la stratégie d’aménagement et de développement
durable de Bohicon.
Présentation du PADD de Limbé
En 2004, le MINDUH en concertation avec la Communauté Urbaine de Limbé a décidé de
réaliser le Plan d’Urbanisme Directeur ou MASTER PLAN de la Commune Urbaine de LIMBE.
Ce document comprend un projet d’aménagement et de développement durable qui expose les
objectifs des politiques publiques, de la collectivité en matière d’urbanisme et préfigure le projet
du Plan Directeur d’Urbanisme de LIMBE. Il a été retenu le principe d’une approche thématique
fondée sur :
Le renforcement de la Centralité et la structuration de la vocation administrative ;
Le développement urbain récent se caractérise par une intensification de la péri urbanisation,
s’exprimant par un étalement urbain souvent spontané et anarchique et provoquant
corrélativement une remise en cause de la notion de centralité urbaine. Les deux actes
présidentiels signés le 23 Avril 2007 divisent le territoire de la Commune Urbaine de Limbe en 3
arrondissements. Cette décision de réorganisation administrative doit logiquement se traduire
tout d’abord par le renforcement du pôle administratif de Limbe 1, ayant pour Chef-lieu POH,
puis par la création de deux nouveaux centres administratifs sur Limbe 2 avec pour Chef-lieu
MOKUNDANGE et sur Limbe 3 avec pour Chef-lieu BIMBIA.
La promotion d’une politique de l’habitat social et d’un développement urbain assumé
Elle se décline en 3 volets à savoir : accompagner le développement de la Communauté urbaine
de Limbé, anticiper les nouveaux modes de vie et les nouveaux rapports sociaux puis
accompagner la mise en œuvre d’une politique foncière.
Le développement de la vocation économique
La communauté urbaine de Limbé offre une densité d’activités économiques exceptionnelles qui
sont réparties sur l’ensemble du territoire avec des vocations différentes, et qu’il convient
d’affirmer. On a ainsi l’activité portuaire, la sauvegarde de l’activité hauturière, une organisation
rationnelle de l’activité agroalimentaire et un renforcement significatif des activités industrielles.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
11
0
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

L’instauration d’un plan de transport et de déplacements


La Ville de Limbé jouit d’une accessibilité relativement bonne qu’il convient néanmoins
d’améliorer et de structurer à travers diverses orientations telles que développer les transports,
hiérarchiser le réseau routier, la création de pôles multimodaux et la promotion des transports
doux.
La valorisation de l’environnement et du cadre de vie
Cette orientation se décline en trois volets à savoir la considération transversale de
l’environnement urbain, pratiquer une politique de prévention de l’environnement et du cadre de
vie et enfin l’établissement d’un Plan Local de l’Environnement.

1.3 EXPÉRIENCES TIRÉES DES ÉTUDES DE CAS


Il s’agit ici de présenter les points saillants de chaque document suivant 04 indicateurs
(développement urbain, économie, social, environnement), et ensuite d’identifier à partir de
ceux- ci, les éléments propres à la commune de Yaoundé VII qui peuvent être capitalisés

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 97
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 18 : Expériences tirées PADD Limoges et Limbé

Indicateurs Points forts du projet d’aménagement et Points forts du projet d’aménagement et de Points à capitaliser à Bohicon à partir
de développement durable de Limoges développement durable Limbé-Cameroun des études de cas

 Le territoire est au cœur d'un espace  La ville de Limbé est une communauté  Tirer profit du positionnement
métropolitain, qui dispose d'un SCoT urbaine de 03 arrondissements localisés géographique de Bohicon de « ville
en vigueur qui a été approuvé le 31 dans la région du Sud-Ouest Cameroun carrefour » à l’échelle nationale et de
Territoire Janvier 2011 et en cours de révision ; avec un PDU approuvé en 2008. ville centrale au niveau départemental
 L’affirmation du positionnement et du ;
rayonnement de Limoges à l’échelle  La ville de Bohicon forme avec celle
du Grand Sud-Ouest. d’Abomey une conurbation qui est
doté d’un PDU dont l’actualisation
vient d’être lancée.
 Permettre une production en logements  Renforcement de la centralité et de la  Encadrer le développement de la ville
en cohérence avec les besoins du structuration administrative à travers la en trouvant une alternative aux
territoire ; réalisation ou la reconstruction lotissements excessifs ;
 Économiser l’espace en produisant d’équipements;  Intervenir dans les quartiers mal
des formes urbaines adaptées : en  Promotion d’une politique de structurés ;
privilégiant le renouvellement urbain développement urbain assumé à travers  Maîtriser l’extension spatiale et
et l’intensification urbaine, préserver trois points : l’occupation des sols à travers des
les espaces agricoles et naturels, (1) un renforcement de l’Habitat des règles d’occupation et d’utilisation
organiser le stationnement et gérer et secteurs déjà urbanisés, et des villages des sols adaptées ;
organiser le développement des et ce à l’intérieur des emprises actuelles  Organiser le stationnement, les
extensions urbaines ; soit par réhabilitation ou rénovation, transports et les déplacements
Développement  Organiser durablement le territoire en soit par construction de nouveaux urbains.
urbain optimisant les espaces urbains bâtiments.
existants, développant des éco- (2) une recherche de formes urbaines
quartiers, prévoyant les équipements moins consommatrices d’espace, avec
et organisant le lien avec les axes de une densité moyenne de 25/30
transports en commun à proximité ; logements à l’hectare.
 Assurer un cadre de vie de qualité en (3) le développement de l’Habitat dans
préservant, conservant et en mettant les secteurs présentant de bonnes
en possibilités de dessertes ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

valeur les paysages et le patrimoine  Instauration d’un plan de transport et de


architectural ancien et contemporain ; déplacements.
 Renouveler la ville sur elle-même en
optant pour la densification en priorité
autour des cœurs de quartier et des
axes structurants de transports en
commun en étant attentif aux
caractéristiques des tissus.
 L’adaptation de l’offre en  Promotion d’une politique de l’habitat  Garantir l’accès aux différents
équipements aux besoins du social à travers la construction de 24 services urbains à toutes les couches
territoire ; 000 logements à l’horizon 2022. Soit sociales et à toutes les catégories socio
 La réponse à tous les besoins en une production moyenne de 1600 professionnelles ;
Social matière de logements logements par an. Logements qui  Renforcer l’offre en équipement
pourraient être répartis entre logements surtout en équipement ludiques.
sociaux (70%) et logements en
accession (30%).
 La diversification des activités  Développement de la vocation  Diversifier les secteurs d’activités
économiques par la valorisation du économique à travers l’établissement économiques par la valorisation du
fort potentiel touristique ; d’un Schéma de Développement potentiel touristique ;
 Compléter l'offre en hébergement Économique (SDE) ayant pour objectif  Renforcer l’activité commerciale par
touristique, et développer le tourisme d’encadrer le développement de la ville l’élaboration de stratégie de
urbain (patrimoine, savoir-faire, en garantissant les grands équilibres développement et d’aménagement
espaces naturels ….) économiques et démographiques. commercial ;
 Conforter l’offre commerciale de  Réorganiser et conforter les autres
Economie niveau métropolitain : centre-ville, activités telles que l’agriculture,
grands pôles commerciaux ; l’artisanat, le transport et l’industrie ;
 Assurer le maintien et la diversification  Lutter contre la propagation du
de l’activité agricole ; secteur informel notamment la
 Permettre le développement des commercialisation de l’essence
filières composant ou complémentaire frelatée.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

à l’agriculture : transformation,
activités agroalimentaires.
 La préservation et la valorisation du  Valorisation de l’environnement et du  Assurer un cadre de vie sain par le
patrimoine naturel, paysager et du cadre de vie à travers la considération renforcement du couvert végétal ;
cadre de vie dans une démarche de transversale de l’environnement urbain,  Valoriser les eaux de ruissèlement par
projet ; la pratiquer d’une politique de le développement d’une trame verte ;
 Maintenir la place de la nature afin prévention de l’environnement et du  Préserver les espaces et éléments
Environnement d’affirmer une image de « ville verte » cadre de vie et enfin l’établissement naturelles et les intégrer dans le
; d’un Plan Local de l’Environnement. développement urbain afin d’affirmer
 L’engagement vers une réduction une image de « ville verte » ;
maximale des rejets d’eaux pluviales  Offrir un système d’assainissement
vers le réseau, à travers le complet et efficace afin de limiter les
développement des techniques de atteintes sur l’environnement.
gestion alternative pour tous les
projets d’aménagement urbain.
 Développement du tourisme urbain  La promotion d’une économie basée sur  Valoriser le patrimoine culturel et
Culture (patrimoine, savoir-faire, espaces la valorisation du patrimoine culturel. cultuel par des projets
naturels ….) d’aménagements adéquats ;
 Valoriser les attraits touristiques de la
ville.
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2. Enjeux de développement de la ville de Bohicon.


A l’issu du diagnostic plusieurs enjeux de développement ont été identifiés pour assurer le
développement à la ville de Bohicon. Ces enjeux sont les enjeux de territoire, spatio-urbanistique
et de développement durable.
Illustration 7 : Enjeux de développement

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

 Enjeux territoriaux
Optimiser le positionnement de Bohicon et renforcer son influence comme étant le principal
pôle urbain départemental, économique et de services majeurs.
La ville de Bohicon est la principale agglomération du département du Zou et occupe une place
centrale en raison de son positionnement et de son rayonnement économique. En plus de cela
dans l’armature urbaine nationale elle constitue un carrefour et un point de passage obligé pour
joindre Cotonou et le nord du pays. De ce fait, il s’avère nécessaire d’optimiser le
positionnement de Bohicon afin d’affirmer son statut de pôle urbain départementale et accroitre
son attractivité territoriale.
 Enjeux spatio-urbanistiques
Maitriser l’étalement urbain et orienter le développement urbain
Aujourd’hui la ville de Bohicon malgré l’existence de document de planification, a évolué sans
une réelle feuille de route et connait une forte extension urbaine. Cette extension se fait de
manière incontrôlé avec beaucoup de conséquences néfastes telles que la destruction des espaces
naturels, l’apparition de quartiers mal structurés et non viabilisés et ainsi des effets sur la qualité
du cadre de vie. Ainsi à travers ce projet la ville de Bohicon pourrait modérer la consommation
d’espace maitriser son extension et afin poser les bases d’une réelle planification de
développement urbain

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
101
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Réglementer l’occupation et l’utilisation des sols


A Bohicon l’occupation des sols n’est pas réglementée et suivi. Par exemple l’installation des
industries n’obéit à aucun plan d’urbanisme, on note aussi l’installation des habitations prêts des
zones inappropriés tels que : industries, marchés et hôpitaux. Ainsi il un entremêlent des
fonctions ce qui rend l’espace incohérent couplé aussi à l’occupation des espaces publics par les
commerçants. Il est primordial alors de réglementer l’occupation et utilisation des sols afin d’en
assurer une cohérence spatiale.
Résoudre le problème du ruissellement urbain
Le ruissellement urbain constitue un problème urbain majeur pour la ville de Bohicon. En effet
en raison de la position géographique de la ville, elle reçoit les eaux des villes voisines et même
quand elle n’a pas subi d’averses elle est inondée par les eaux pluviales. Cette situation génère
plusieurs perturbations comme la dégradation et l’érosion des voies, la perturbation de la
mobilité et du déroulement des activités économiques. Il s’avère donc urgent de remédier à ce
problème afin de limiter les dégâts.
Réorganiser l’armature urbaine, la mobilité et le stationnement
Avec l’extension urbaine incontrôlée, les populations vont occuper les zones d’extensions qui
n’ont pas préalablement été viabilisées. Ceci à entrainer l’apparition de quartier mal structuré,
présentant une offre insuffisante en matière d’équipement, et dépourvues de voies. Couplé à cela
le problème de stationnement, en raison de la position géographique de la ville, elle constitue un
point de passage, de relai beaucoup de gros porteurs occupent de façon illicite les emprises de
voies et d’espaces publics. Il convient donc d’intervenir de manière à changer la situation de ces
quartiers et de trouver une alternative au stationnement des gros porteurs.
 Enjeux développement durable
Enjeux sociaux
 Anticiper sur les besoins en équipements
La ville de Bohicon est l’une des villes béninoises à forte croissance démographique. En effet le
taux d’accroissement annuel est estimé à 3,8% ; ce qui témoignage de son fort dynamisme. Ainsi
avec l’évolution de la population, les besoins en équipements augmenterons aussi, ce qui ne fera
qu’accentuer le problème du déficit en équipements. Il s’avère alors nécessaire de garantir
l’accès et d’améliorer l’offre en équipements et d’anticiper sur les futurs besoins.
 Améliorer le cadre de vie
Un cadre de vie sain et salubre est indispensable dans le cadre d’un projet durable. Or la salubrité
de certains quartiers de la ville est fortement dégradée du fait de l’absence d’un système
d’assainissement efficace. Pour permettre une meilleure qualité de vie des différentes couches
sociales, et particulièrement des plus vulnérables de la ville, il est indispensable d’améliorer le
cadre vie à travers notamment la mise en place d’un système d’assainissement efficace et adapté
aux usages et au relief de la commune.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
102
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Favoriser la cohésion sociale


La cohésion sociale est l’un des éléments important à prendre à compte pour le développement
durable d’une ville. Elle passe par la création et le renforcement des liens entre les habitants quel
que soit la génération. Cela est possible par la présence d’espaces aménagées pour la détente, le
repos et la récréativité. Malheureusement la ville de Bohicon ne dispose pas de ces espaces
aménagées qui pourrait permettre la rencontre et le renforcement des liens entre les populations.
Ainsi la création d’espaces de socialisation en faveur de la rencontre et du vivre ensemble
s’avère primordial pour la ville de Bohicon. Ces espaces de socialisation peuvent notamment être
des espaces publics, des parcs urbains.
Enjeux économiques
 Diversifier l’économie et préserver les espaces agricoles
La ville de Bohicon dispose de potentialités économiques qui ne sont pas encore mis à
contribution afin d’assurer un véritable essor économique à la ville. En effet l’économie de la
ville est essentiellement basée sur le commerce qui emploie 62% des actifs de la ville (PDC III).
En plus de cela il s’avère indispensable de protéger les terres agricoles. Or dans le contexte de
durabilité il s’avère nécessaire de diversifier les activités économiques ainsi que les sources de
revenus. Ainsi les secteurs tels que : le tourisme, l’hôtellerie et l’industrie sont des secteurs à
développer afin d’assurer une diversification de l’économie.
 Renforcer l’attractivité commerciale de la ville
La ville de Bohicon est par essence une ville commerciale. En effet sa création est liée à
l’activité commerciale et elle est un pôle majeur dans les échanges commerciaux tant régionaux
que nationaux. Mais aujourd’hui le commerce manque d’organisation et de planification afin
d’optimiser son impact sur la ville de manière générale. Il s’avère ainsi primordial de renforcer
l’attractivité commerciale de la ville ce qui aura des retombés positifs sur la ville.
 Renforcer le secteur tertiaire : Développer le Tourisme et Hôtellerie
La ville dispose de potentialités touristiques et d’un réseau hôtelier encore embryonnaire qui
restent encore à valoriser. Nous avons le site archéologique du village souterrain d’Agongointo,
les palais privés, les forets sacrés qui constituent de nombreuses opportunités de développement
à la ville.
Enjeux environnementaux
Le développement urbain a toujours engendré des problématiques liées à la question des espaces
naturels et de la qualité environnementale. Cette réalité est la même dans la ville de Bohicon, qui
connait une expansion rapide avec des conséquences néfastes sur l’environnement. Ainsi, ce
développement urbain pose des enjeux qu’il est crucial de prendre en compte pour assurer le
développement durable de la commune. On a ainsi, les enjeux suivants :

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
103
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Oxygéner la ville en conciliant ville et nature


La ville de Bohicon est réputée aussi pour être une ville polluée. En effet, avec la prolifération
des industries et développement des moyens de transport l’environnement est aujourd’hui exposé
à de nombreuses nuisances atmosphériques et en plus de cela les problèmes liées au
réchauffement climatique. Ainsi l’enjeu ici serait d’atténuer les effets néfastes de ces nuisances
par le développement et la promotion de la nature en ville.
 Protéger les espaces naturels
En effet, un des enjeux majeurs du développement de la ville est de parvenir à répondre aux
exigences liées au développement urbain telles que les terres constructibles, les logements, les
équipements et infrastructures, tout en respectant et en préservant les espaces naturels du
territoire communal.
Enjeux culturels
 Développer l’attractivité culturelle et patrimoniale
La ville de Bohicon détient un riche patrimoine culturel qui en constitue son identité. Ce
patrimoine est constitué de sites, de monuments et de connaissances ancestrales.
Malheureusement ce patrimoine n’est pas valorisé et est aujourd’hui en déclin. L’enjeu ici est
de valoriser ce patrimoine en vue de réaffirmer l’identité culturelle de la ville de Bohicon.
Promouvoir le tourisme patrimonial et culturel

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
104
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3. Scénarii de développement
Au vu des résultats du diagnostic, des différents enjeux soulevés par le développement de la
commune, ainsi que des différentes options de développement, trois scénarii sont envisageables
pour Bohicon dans le cadre de cette étude.
Scénario 01 : Développement de ville sans aucune intervention
Illustration 8 : Scénario 01

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Ce scénario se veut pessimiste et est marqué par une croissance démographique et spatiale
importante associé à l’absence d’intervention sur le plan urbanistique et le laxisme des autorités
dans la maitrise du développement du territoire. Le développement urbain se produit alors de
façon anarchique sans une planification et de manière incohérente, avec une importante
consommation foncière, la prolifération de quartier mal structuré et sous équipés caractérisées
par l’insalubrité, l’absence de système d’assainissement de trame viaire, et l’accès difficile aux
services urbains de base pour les populations. A cette situation il faudra ajouter une non
valorisation des potentialités du territoire et une disparition complète des terres agricoles au
profit de l’urbanisation, avec comme conséquence majeure la perte de diversité de l’économie
locale.
Ces éléments ne favorisent pas l’épanouissement des populations et induit de facto une
dégradation du cadre de vie caractérisée par, la mauvaise qualité environnementale, la perte de
cohésion sociale et la création de ségrégations dues à l’accès difficile aux services de bases par
les couches les plus vulnérables. De plus, les habitants seront quotidiennement exposés à
diverses perturbations telles que les inondations, nuisances atmosphériques et sonores causés.
Sur le plan environnemental l’urbanisation aura raison des espaces naturelles et le cadre de vie
affecté par les déchets des ménages. Les forêts seront détruites au profit des constructions et la
qualité environnementale dans la ville sera médiocre.
Scénario 02 : Développement de la ville avec une intervention partielle
Illustration 9 : Scénario 02

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Il s’agit ici du scénario tendanciel, caractérisé par un développement démographique et spatial


sans une intervention urbanistique complète qui pourrait conduire à une véritable maitrise
urbaine.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
105
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La ville dispose de document de planification dont les orientations ne sont pas totalement mises
en œuvre. En effet les lotissements continuent d’être initiés et ce de manière excessive et
incomplète ce qui favorise l’apparition des quartiers mal structuré et non viabilisé. Les espaces
réservés pour l’implantation des équipements et des espaces verts sont transformés en parcelle
d’habitation. L’assainissement pluvial se limite qu’à la réalisation de quelques caniveaux mal
dimensionné et qui ne résolve pas le problème. La ville continue d’être exposée au problème de
ruissellement urbain. Conséquence, le cadre de vie continue de se dégradé, l’offre en équipement
insuffisante et le tout compromet le développement de la ville.
L’économie quant à elle demeure stagnante et peine à décoller à cause de la non mises à
contribution de toutes les potentialités du territoire. Le tourisme demeure encore inexistant
malgré les efforts de valorisation des potentialités touristiques, le commerce faute de
planification et d’organisation adéquate ne devient pas plus rayonnant. Le manque d’espaces de
socialisation adaptés déteint sur la qualité de vie sociale dans la ville et l’environnement n’est
pas préservé en raison des nuisances causé par les activités industrielles et des transports associé
à la disparition des espaces naturels. Le développement de Bohicon se produit sans une réelle
feuille route, s’appuyant sur une vision partagée de développement pour orienter de manière
stratégique et durable le développement du territoire urbain.
Scénario 03 : Développement de la ville avec une intervention complète (scénario retenu)
Illustration 10 : Scénario 03

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Enfin ce troisième scénario correspond à celui optimiste. La ville de Bohicon connait un


développement démographique, accompagné non seulement d’une planification et d’une maîtrise
urbaine adéquate, mais également un développement harmonieux et cohérent s’appuyant sur un
plan prenant en compte les potentialités du territoire et tous les enjeux de développement urbain.
Ainsi, la ville de Bohicon devient un territoire dont le développement urbain est parfaitement
planifié et maitrisé, les opérations de lotissements régulées modérant ainsi la croissance spatiale.
Le territoire urbain présente un tissu bien tramé dans sa globalité avec des quartiers structurés
répondant aux enjeux de déplacement à toutes les échelles de territoire. L’assainissement est
amélioré surtout celle des eaux pluviales, la couverture végétale renforcée, l’offre en équipement
y est adéquate et issue d’une programmation fonctionnelle.
De plus, les différentes potentialités du territoire tels que le parc archéologique et la zone
commerciale sont mises en valeur à travers un plan urbain d’aménagement durable, ce qui
permet de redynamiser l’économie et d’accroitre l’attractivité économique, tout ceci dans un
climat social paisible conforté par une politique de vivre ensemble à travers la création d’espace
de socialisation

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
106
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

et de rencontre. De plus, la qualité environnementale y est bien meilleure à travers la


préservation et la mise en valeur des ressources naturelles. En définitif la ville de Bohicon est un
territoire se développant de manière équilibrée et cohérente en suivant les orientations d’un plan
urbain d’aménagement durable.

4. Perspectives de développement de la ville de Bohicon

Horizon de développement
L’horizon de développement prend en compte le cadre légal de la planification urbaine au Bénin,
ainsi que la vitesse à laquelle s’opèrent les différentes mutations au sein du territoire. En effet le
document est élaboré pour une période de dix (10) ans. Aussi la ville connait un fort dynamisme
démographique avec un taux d’accroissement rapide de sa population couplé aux mutations
urbaines qui s’y opèrent à très grande vitesse. En effet la tache urbaine a évolué de plus du
double en une période de 20 ans. En plus le territoire urbain est couvert par un document de
planification supérieur qui est le SDAC et dont le terme est pour 2025, soit dans 5 ans. En
croissant ces paramètres temporels nous optons pour un horizon de 15 ans, ce qui correspond
dans le cadre de notre étude au long terme et place l’échéance 2035. Cette échéance nous parait
convenable au vu du contexte et des différents paramètres urbains.
Perspectives démographiques
Pour réussir notre projet nous avions émis des perspectives démographiques en vue d’évaluer la
population à terme et les futures besoins. A partir des données du RGPH de 2013, des différents
taux d’accroissement de Bohicon depuis 1979 et de la formule de projection Pn=PO (1+a)n,
nous avons pu établir 03 scénarii de développement démographique qui sont les suivants :
 Scénario 01 : développement démographique important
Ce scénario d’accroissement démographique est défini par l’hypothèse selon laquelle le taux
d’accroissement démographique de la ville en raison de l’accroissement naturel et des forts
mouvements migratoires, reste constant comme celui de 2013 3,8%. Cette situation n’est
accompagnée d’aucune intervention urbanistique avec le maintien des tendances actuelles.
En appliquant ce taux on obtient donc respectivement des effectifs de 183 040 ; 220 563 et 265
778 habitants en 2025 ; 2030 et 2035.
 Scénario 02 : développement démographique faible
Ce scénario correspond à une diminution de la population de Bohicon avec un taux
d’accroissement démographique diminuant de manière proportionnelle comme c’est le cas de
1992 à 2013, avec un taux moyen annuel de 0,66%, ce qui peut s’expliquer par la perte de
l’attractivité de Bohicon, en raison d’intervention urbanistique partielle inadéquate. A partir de
cette hypothèse on obtient respectivement une population de 156 670; 160 461 et 163 381
habitants en 2025, 2030 et 2035

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
107
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Scénario 03 : développement démographique modérée (scénario retenue)


Ce scénario est l’intermédiaire entre les 02 précédents et est établi à partir d’un taux
d’accroissement annuel qui est la moyenne entre le taux constant de 3,8% et le taux diminuant
de manière progressive à 0,66% en moyenne par an. Ce scénario correspond à des interventions
urbanistiques adaptées et en faveur du développement urbain durable de la ville de Bohicon.
Les données ainsi obtenues sont respectivement une population de 172 869 ; 196 725 et 223
873
habitants en 2025, 2030 et en 2035.
Graphique 1 : Perspectives démographiques

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Perspectives spatiales
L’accroissement démographique de la population a pour conséquence la consommation
d’espace et l’extension spatiale. Pour évaluer les besoins en espace de la population sur le long
terme, nous avons établi trois scénarii en fonction de la consommation d’espace au cours des
années précédentes, obtenue à partir de l’analyse des images satellitaires et des données du
PDU. L’estimation des besoins en espace de la ville est donc présentée à partir des scénarii
suivants :
 Scénario 01 : développement spatial important
Ce scénario est celui tendanciel qui correspond à une forte consommation spatiale due aux
lotissements excessifs initié dans la ville couplé à l’absence d’intervention urbanistique et
politique forte afin de les réguler. Il s’appuie sur une expansion spatiale proportionnelle à
l’augmentation annuelle de l’espace entre 2009 et 2010, ce qui correspond à environ 378ha/an.
Ainsi pour l’horizon 2035 l’horizon il y aurait un besoin de 5 670 hectares.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
108
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Scénario 02 : développement spatial faible


Il s’appuie sur une expansion spatiale proportionnelle à l’augmentation moyenne du tissu
urbain de la ville entre 1992 et 2002, ce qui correspond à environ 20ha/an. On obtient ainsi un
besoin en espace de 300ha à l’horizon 2035.
 Scénario 03 : développement spatial modéré (scénario retenue)
Ce scénario correspond à une extension spatiale modéré qui correspond vraiment au besoin de
la population. Il s’appuie sur une extension spatiale proportionnelle à l’augmentation de la
population selon la formule (P/P'=S/S'), avec P correspondant à la population initiale, P’ la
population à terme ; S la superficie initiale, S’ la superficie à terme. On obtient ainsi des
besoins en espace pour la commune équivalent à 750,74ha en 2025 ; 866,34ha en 2030 et
973,65ha en 2035.
Graphique 2 : Perspectives spatiales

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Options de développement spatial sur le territoire


La ville de Bohicon est depuis quelques années en pleine mutation. L’extension de l’espace
urbain actuel et à venir est caractérisée par deux phénomènes principaux. Tout d’abord, il est
constaté un étalement urbain s’organisant de façon concentrique autour des quartiers centraux.
Cette tendance est notable au niveau :
- la partie Nord-Est (de Bohicon I vers Agongointo),
- la partie Est (de Bohicon I vers Sodohomè),
- la partie Sud-Ouest (de Bohicon II vers Ouassaho),
- la partie Sud-Est (de Bohicon I vers Saclo),
- la partie Nord (de Bohicon II vers Lissezoun).
Ces différentes extensions constituent des axes d’orientation de futures occupations de la ville,
étant donné aussi la conurbation avec la ville d’Abomey qui limite les possibilités d’extension à
l’ouest. D’autre part, des noyaux urbains embryonnaires, en pleine composition, se
développement le long des axes structurants du réseau viaire national (RNIE I, RNEI III).
Aussi,

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
109
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

l’ouverture de la voie de contournement, en permettant de rapprocher certaines zones


périphériques aux quartiers centraux de Bohicon, a engendré de nouvelles dynamiques en
termes d’urbanisation.
Ensuite pour une utilisation optimale du sol et afin de répondre aux besoins futurs en espace,
une option est de densifier à travers les espaces interstitiels constitués de terres en friche et de
terrains vagues, mais également des espaces périphériques qui sont actuellement des zones en
cours d’urbanisation. Cette solution permettra sur le court terme de répondre aux besoins liés
au développement spatial.

5. Vision de développement
La vision de développement que nous proposons pour la commune dans le cadre de notre étude
reste dans la même lancée que celle du SDAC qui est : « À l’horizon 2025, Bohicon est une
commune bien gouvernée, prospère, à statut particulier qui offre des services sociaux
améliorés et garantit un environnement sain et sécurisé, favorable à l’entrepreneuriat, aux
opportunités d’affaires et à la création de richesse ». Cette vision a été élaborée de manière
participative et est partagée par tous les différents acteurs au développement de la commune à
savoir, les élus locaux, les professionnels de l’aménagement urbain, et les populations.
La vision de notre plan pour la ville de Bohicon est la suivante :
« A l’horizon 2035, la ville de Bohicon est une cité attractive, bien administrée, durable et
respectueuse de l’environnement, offrant des services sociaux améliorés et favorable à la
création et à la redistribution des richesses »

Explication de la vision dans le cadre de notre étude


Illustration 11 : Explication de la vision

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
110
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Une cité attractive : Ceci renvoie à un territoire attractif avec une capacité à attirer et à retenir
les facteurs mobiles de production et/ou la population. Concept multidimensionnel, il peut aussi
être considéré comme la capacité d’un territoire à être choisi par un acteur comme zone de
localisation (temporaire ou durable) pour tout ou partie de ses activités.
Une cité durable et respectueuse de l’environnement : Il s’agit ici d’une cité dont la
conception s’est basée sur les piliers du développement durable (Environnement, Economie,
Sociale et Culture) avec une place de choix pour l’environnement. C’est une ville où
l’anthropique (matériaux de constructions, méthodes de constructions, mobilités, etc..) et la
nature vivent en harmonie.
Création de richesse : La richesse s’assimile à la production. La création de richesse fait donc
référence à la productivité économique. Cette productivité est définie par la capacité du
territoire à produire des capitaux. L’ONU-Habitat, définit les villes comme le cœur de la
création de richesse. Ainsi donc, penser le territoire en optimisant sur la création de richesse est
un enjeu de développement majeur non seulement sur le plan économique mais également
social.
Redistribution de richesse : Ce concept se base sur une volonté de redistribuer la richesse créée
à différentes échelles de la société afin de réduire la stratification sociale. Tout ceci dans un
souci de justice, de cohésion et de paix sociale, de solidarité.
Cité d’inclusion sociale : L’inclusion sociale, c'est le sentiment de faire partie d'une
communauté dont les membres sont liés entre eux par une identité commune et des valeurs
partagées. La notion de cité d’inclusion sociale fait donc référence à une cité où la population,
sans différence de religion, de sexe, d’ethnie, de classe, d’âge ; est liée par une identité
commune et des valeurs partagées, où aucun membre n’est soumis à un facteur d’exclusion

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
111
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

6. Concepts et principes urbanistiques développés


Cinq (05) concepts se déclinant en différents Illustration 12 : Concepts
principes ont guidé nos choix dans le cadre
de cette étude. Ceux-ci intègrent les
nouvelles méthodes en matière d’urbanisme
ainsi que les différents enjeux liés au
développement des villes dans le contexte
actuel. Ceux sont :
Le nouvel urbanisme, l’urbanisme durable,
l’urbanisme commercial, la ville compacte
et la ville verte.

Le nouvel urbanisme
Le nouvel urbanisme est un courant
urbanistique né d'abord en Europe, puis aux
États-Unis d’Amérique où il s'est développé
et où il a connu une certaine faveur depuis
les années 1980. Le nouvel urbanisme vise
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020
essentiellement à renverser les tendances de
l’étalement urbain et de la prépondérance de l’automobile qui s’est imposé au lendemain de la
Seconde Guerre mondiale en Amérique du Nord. Le nouvel urbanisme encourage la création et
la réhabilitation d’espaces urbains compacts, diversifiés et intéressants où les résidents peuvent
se déplacer facilement selon le mode de leur choix, préférablement à pied, à bicyclette ou en
utilisant le transport en commun, et où la qualité de vie prend son essor dans un cadre urbain de
haute qualité.

Urbanisme durable
L'urbanisme écologique ou urbanisme durable est une nouvelle façon d'appréhender le rapport de
l'urbain à la nature. Il se veut plus respectueux de l'environnement en utilisant de nouvelles
méthodes de constructions, de nouveaux matériaux, de nouveaux modes de déplacements, pour
une ville donnant plus de place à la naturalité comme élément de qualité de vie. Cet urbanisme se
veut vertueux et s'inscrit généralement dans une volonté plus large de développement durable et
donc de démocratie participative. Il cherche à diminuer l'empreinte écologique de la ville, voire à
rembourser sa « dette écologique » avec par exemple des constructions à biodiversité positive. Il
produit pour cela des règles visant une meilleure intégration de la ville à l'environnement et de
l'environnement à la ville.
L'urbanisme durable recouvre de multiples dimensions : technique, économique, écologique,
sociale et plus largement culturelle. Il s'agit de penser et de faire la ville autrement, de créer un

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
112
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

autre modèle d'aménagement et de développement urbain, mais également, d'inventer d'autres


modes de vie, les façons d'habiter, de se déplacer, de consommer. Loin d'être une procédure,
l'urbanisme durable s'inscrit dans un processus, une démarche de projet et de progrès qui ré-
interpelle les pratiques professionnelles, les responsables politiques et les acteurs locaux dont
les habitants. L'apprentissage de comportements « éco-responsables » par les acteurs de la ville,
et en particulier les habitants, demeure un enjeu clef pour une réelle maîtrise des ressources et
des usages en ville.

Urbanisme commercial
Souvent considéré comme la mise en œuvre d’une simple réglementation et d’un zonage,
l’urbanisme commercial a été appelé à élargir son champ d’action face aux nouveaux enjeux
du développement commercial. L’impact de l'urbanisme sur l’organisation des infrastructures
municipales, sur l’activité commerciale existante, sur l’occupation et la vitalité des différents
espaces urbains, sur la réalité socioéconomique des populations locales, sur la dégradation des
espaces construits et naturels et sur la qualité de l’environnement nécessitent l’instauration de
mesures élargies, répondant à un impératif de développement global.
Ainsi, les limites rencontrées par les seuls outils réglementaires amènent de plus en plus les
acteurs du développement à accompagner ces règlements de mesures plus incitatives ou de
soutien, telles que des subventions, des avantages financiers et fiscaux et des aides
professionnelles et techniques.
L’urbanisme commercial actuel peut ainsi être défini comme l’ensemble des techniques et
méthodes mises en œuvre pour adapter la structure commerciale à la structure urbaine en
veillant à dynamiser l’activité commerciale locale, à assurer la vitalité des centres villes et cœurs
de villages et à maintenir un maillage de proximité. Il doit encourager une concentration des
activités qui favorise une rationalisation des infrastructures publiques existantes et limite
l’étalement urbain.

Ville compacte
La ville est remplie d’avantages parfois insoupçonnés qui viennent s’ajouter à ceux bien connus.
Avec la conscience nouvelle de la nécessité d’un développement urbain durable, les avantages
sont appelés à croître et à se consolider au cours des prochaines années. On cherche désormais à
développer les transports en commun et les voies accueillantes pour les piétons, contribuant ainsi
à un développement urbain compact où les activités sont accessibles à la marche.
Les caractéristiques de la ville compacte12
 Densité des résidences et de l’emploi élevée;
 Usage mixte des terrains et des bâtiments;

12
Source : Neuman (2005), cité dans OCDE (2010), p.131vi

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
113
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Usage détaillé du territoire (proximité d’usages variés et tailles relativement petites des
parcelles de terrains);
 Interactions sociales et économiques augmentées;
 Développement des zones adjacentes inoccupées, abandonnés ou servant au
stationnement ;
 Développement urbain contenu, délimité par des limites claires;
 Infrastructures urbaines efficientes, particulièrement concernant les égouts et conduites
d’eau;
 Transport multimodal;
 Degré élevé d’accessibilité à l’échelle locale et régionale;
 Degré élevé de connectivité des rues, incluant les trottoirs et pistes cyclables;
 Degré élevé d’imperméabilisation des surfaces;
 Ratio d’aires ouvertes peu élevé;
 Planification de l’aménagement du territoire centralisée ou en coordination étroite;
 Capacité fiscale suffisante des gouvernements pour financer les infrastructures et
installations urbaines.
Ville verte.
La ville verte s'inscrit dans une logique de développement durable et de respect de l'urbanisme
écologique et se conçoit sur la base d’un Urbanisme Vert. Les villes vertes font référence à un
développement de communautés n’excédant pas la capacité de support de l’écosystème. L'idée
est de faire cohabiter les infrastructures de la ville et la nature et améliorer la qualité de vie des
citoyens pour rembourser la "dette écologique".
Cette ville se veut répondre à certains principes (selon « Kenworthy 2016 »).
 La ville a une forme compacte, à usage mixte, qui utilise la terre efficacement et protège
l’environnement naturel, la biodiversité et les terres agricoles
 L’environnement naturel est présent dans les espaces urbains et il enlace la ville, pendant
que celle-ci et les territoires à proximité produisent une part importante de ses besoins
alimentaires.
 Les autoroutes et les infrastructures routières sont mises de côté au profit des
infrastructures de transport, de marche et de cyclisme, plus particulièrement les
infrastructures sur rail. L’utilisation de voitures et des motos est minimalisée
 Il y a une utilisation étendue des technologiques environnementales pour la gestion de
l’eau, de l’énergie et des déchets. Les systèmes de soutien de la ville deviennent des
systèmes en boucle fermée.
 Le centre-ville et les centres à l’intérieur de la ville sont des centres sociaux mettant
l’emphase sur l’accessibilité et la circulation par les modes de transport autre que
l’automobile, et absorbent une forte proportion des emplois et de la croissance
résidentielle.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
114
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 La ville a un système public de qualité, qui exprime une culture publique, une
communauté, une éthique et une bonne gouvernance. Le domaine public comprend
l’ensemble du système de transport et les éléments associés.
 La structure physique et le design urbain de la ville, spécialement des milieux publics,
sont très accessibles, compréhensibles, variés, riches, visuellement appropriés et
personnalisés aux besoins humains
 La performance économique de la ville et la création d’emploi sont maximisées par
l’innovation, la créativité et l’originalité de l’environnement local, de la culture et
l’histoire, de même que la grande qualité environnementale et sociale des milieux
publics de la ville.
 La planification pour le futur de la ville est un processus visionnaire de ‘débattre et
décider’ plutôt qu’un processus géré par ordinateur de ‘prédire et procurer’
 Toute prise de décision est axée sur la durabilité, intégration les considérations sociales,
environnementales, économiques et culturelles, ainsi que sur des principes urbains
compacts et axés sur le transport. Un tel processus de prise de décision est démocratique,
inclusif et porteur d’espoir.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
115
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

7. Axes stratégiques de développement.


Les axes stratégiques de développement de la Illustration 13 : Axes stratégiques
ville de Bohicon constituent l’épine dorsale du
plan urbain d’aménagement durable du
territoire. De plus, ils représentent les
différentes interventions à mener pour assurer
le développement durable de la ville. Ceux-ci
se déclinent en orientations et actions afin de
répondre aux différents enjeux liés au
développement de la ville à l’horizon 2035.
Pour ce faire, ils s’appuient sur les résultats du
diagnostic, les perspectives de
développement, et la vision de développement
tout en intégrant les différents concepts
urbanistiques développés dans l’optique de
proposer une stratégie adaptée. Ainsi, les
différents axes stratégiques de développement
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020
du territoire sont les suivants :

Axe 01 : Bohicon, ville rayonnante.


Comme nous l’avions présenté au niveau de l’analyse la ville de Bohicon occupe une place
centrale dans le département du Zou en raison de son positionnement et de son influence tant
urbain qu’économique. Elle est ainsi la principale agglomération du département donc un pôle
majeur dont il faudrait conforter l’influence. De plus, dans le SDAC des orientations sont
définies qu’il est important de prendre en compte afin d’assurer un développement harmonieux
et cohérent du territoire dans l’espace départementale. A cet effet, les orientations liées au
développement de la ville à l’échelle du département sont les suivantes :
Orientation 1 : Valoriser l’attractivité et le rayonnement de la ville, reconnue à l’échelle
départementale pour son dynamisme
L’attractivité et rayonnement sont les deux composantes d’un même mouvement qui au-delà
d’une multitude de services rendus (l’attractivité) restitue l’image plus abstraite d’un
rayonnement de la ville sur l’extérieur. Le renforcement de l’attractivité de Bohicon passe par
la capacité de la ville à renforcer et dynamiser son tissu économique local, afin de maintenir
une économie active et diversifiée, gage d’attractivité urbaine et résidentielle autant que de
stabilité économique et fiscale. Etant la principale agglomération urbaine du département du
Zou, L’attractivité urbaine et le poids économique de Bohicon lui confère dans le
département une

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
116
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

place de premier ordre. Cependant, au cours des dernières décennies, la ville perds
progressivement de son attractivité. Et pour la relancer il faut :
 Soutenir la dynamique économique
Il s’agira ici de poser des actions afin de développer et valoriser les activités économiques de la
ville. Les activités à valoriser sont l’agriculture, le tourisme, l’industrie et l’artisanat.
 Conforter l’offre commerciale au niveau départementale
Maintenir et organiser le développement des principaux équipements commerciaux contribuant
d’une part au rayonnement et au positionnement départemental de la ville, et d’autre part à la
création d’emplois et à la vitalité du territoire. Ainsi il faudra valoriser le centre commercial de
Bohicon de manière à accroitre son rayonnement.
Orientation 2 : Assurer le développement harmonieux de la ville
 Mettre en œuvre les orientations définies dans le SDAC
Pour assurer un développement harmonieux et cohérent à la ville il faudrait tenir compte des
orientations des documents de planification existantes que sont le SDAC et le PDC. Ces
orientations ont été établies dans l’optique de réaliser la vision partagée de développement de
Bohicon sur le long terme. En ce qui concerne le SDAC, bien que son échéance soit
relativement proche, la plupart des orientations qui y sont définies sont toujours d’actualité et
doivent impérativement être réalisées. Ces différentes mesures permettront à terme de réaliser
la vision partagée de développement de Bohicon, tout en assurant la cohérence de son
développement et de celui de la commune.
 Initier des projets de développement intercommunaux surtout avec la ville d’Abomey
Aujourd’hui l’intercommunalité occupe une place centrale dans le développement. Et comme
l’indique le SDAC, la commune de Bohicon est membre de l’Association nationale des
Communes du Bénin (ANCB) ainsi que de l’Union des Communes du Zou (UCOZ). Cette
dernière a pour mission de promouvoir l'intercommunalité au niveau des neuf communes du
département du Zou afin de faire face ensemble aux exigences du développement. Le projet de
territoire le plus accessible à court terme pour la commune concernerait la matérialisation de
projets d’intercommunalité entre la commune de Bohicon et d’Abomey. Plusieurs faits
abondent dans le sens de la mise en place d’un tel cadre de développement. Les villes
d’Abomey et de Bohicon sont en train de constituer un seul pôle urbain. Ainsi comme projet
intercommunal nous proposons : la mise œuvre d’un plan de déplacement urbain adapté à la
conurbation et la projection de futurs axes intercommunaux pour les transports en commun.
Orientation 3 : Conforter la vocation de la ville-carrefour
 Améliorer l’accessibilité : un territoire relié et structuré
Pour conforter la vocation de ville-carrefour il faudrait renforcer l’accessibilité de la ville. Ainsi
il s’agira de :

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
117
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Conforter l’accessibilité routière : étant un carrefour, la ville de Bohicon est traversée


par de grands axes routiers. Il est question ici de compléter l’aménagement de ces routes
par la création d’espaces de stationnement, lieux de détente et espaces paysagers…
 Aménager les entrée et sortie de la ville : la ville de Bohicon dispose de carrefour qui
constitue des points d’entrée et de sortie qu’il faudrait valoriser.
Axe 02 : Bohicon, ville compacte pour une urbanisation maitrisée et durable.
Maîtriser l’urbanisation de la ville est un point essentiel pour assurer son développement
durable. La ville compacte est une forme de ville durable dont les principes et fonctionnement
favorise l’attente d’un tel objectif. Ceci passe par 05 orientations établies dans l’esprit de «
zoner, densifier, fluidifier et orienter ». Il s’agit en effet de spécifier les zones d’occupation,
densifier les espaces et de réparer les méfaits de l’urbanisation anarchique sur le tissu. C’est
ainsi que les orientations se déclinent de la manière suivante :
Orientation 4 : Modérer l’expansion urbaine
 Délimiter une enveloppe urbaine
L’enveloppe d’urbaine est définie à partir de l’ensemble des espaces urbanisés, des espaces
ouverts à l’urbanisation et des enclaves non bâties à l’intérieur des espaces urbanisés. Cette
enveloppe d’urbaine a pour objectif de situer l’occupation des espaces bâtis, y compris les sites
de conversion ou de renouvellement urbain, les équipements présentant un degré important
d’influence. A Bohicon l’enveloppe urbaine sera délimitée autour des arrondissements de
Bohicon I, II, et une partie des arrondissements de Lissezoun, Agongointo, Ouassaho et de
Saclo.
 Gérer et organiser le développement des extensions urbaines
Les axes et zones préférentiels d’extensions étant déjà définies, il s’agit d’anticiper en
organisant l’occupation et le fonctionnement de ces zones et ceci autour de fonctions bien
précises. Concrètement il s’agit de la planification de polarités secondaires organisées autour
des fonctions économiques, résidentielles et ludiques. Ainsi il s’agit de développer :
 des pôles secondaires à Agongointo autour du tourisme et des fonctions ludiques, à
Lissezoun, Ouassaho autour de la fonction résidentielle et à Saclo autour de l’industrie.
 Protéger les espaces agricoles
La modération de l’étalement urbain passe également par la protection et sécurisation des terres
agricoles. En effet, Bohicon dispose encore de près de 700 hectares de terres agricoles qui
constituent sont aujourd’hui menacées par l’urbanisation. Ainsi la protection de ces terres nous
proposons :
 L’aménagement des coupures vertes afin de maintenir la séparation entre les zones
urbaines et les espaces naturels ;
 Des règlements et normes strictes interdisant les constructions en zones agricoles ;
 La valorisation de ces terres par des aménagements adéquats.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
118
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Orientation 5 : Amorcer la reconstruction de la ville sur elle même


 Densifier le tissu urbain et les abords des grands axes
L’étalement de la ville s’est fait en laissant des espaces interstitiels non occupé et beaucoup de
poches vides. Avec la construction de la voie de contournement, beaucoup d’habitations s’y
sont développées et ceux de manière discontinue, de même qu’aux abords des grands autres
axes créant ainsi des « agglomérations-rues ». La densité résidentielle moyenne dans la ville
est de l’ordre de 75hbts/ha, ce qui est relativement faible. Ainsi, dans l’optique d’assurer une
meilleure utilisation foncière, de loger plus de monde et de limiter l’étalement urbain, nous
préconisons de densifier davantage pour pouvoir accueillir la population supplémentaire à
l’horizon 2035. Cette densification se fera à travers des normes de construction (COS, CES,
PLD etc.) adaptées afin de promouvoir les constructions en hauteur. Cette mesure concerne
toute la ville que ce soit les espaces déjà urbanisés ou en cours d’urbanisation. Pour cela
comme moyen de mise en œuvre nous proposons :
 Mettre des partenariats entre promoteurs immobiliers et propriétaires terriens afin de
mettre en valeurs des parcelles et espaces vides ;
 Prendre des mesures contraignant les propriétaires à mettre en valeurs leurs terrains,
avec des échéanciers allant de l’ordre de 3 à 5 ans après acquisition ;
 Encourager les constructions en hauteurs aux abords des grands axes surtout pour les
commerces ;
 Initier des projets d’habitat collectif participatif afin de répondre à la fois aux besoins en
logements de qualité et de lutte contre l’étalement urbain ;
 La requalification les friches urbaines et espaces laissés à l’abandon.
 Renforcer et développer les centralités
La ville comprend un ensemble de pôles majeurs que l'on peut appeler des centralités urbaines.
Ce sont des lieux où les concitoyens se rassemblent naturellement et qui offre des fonctions
urbaines diverses : habitat, équipements publics de proximité, commerces et services de
proximité, activités économiques à l'échelle du quartier.
A Bohicon, ces centralités ne sont pas encore bien développées. Ce sont des lieux organisés
autour des grands équipements. La ville compte potentiellement 5 pôles à développer :
 Le centre-ville composé des quartiers Kpokon, Zakpo (Activités économiques,
commerces et résidentiel), qui englobe le marché central, les banques, la gare routière et
les commerces ;
 Les quartiers Honmèho et Houndon (habitat, présence d’équipements administratifs et
résidentiel) avec le LYTEB, CEG2 et CEG4
 Les quartiers Gankanponsa et Gbanhicon (habitat et industriel), qui concentrent les
unités industriels et quelques habitations ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
119
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Le quartier agbangon (Ludique, culturel et touristique) qui comporte le site touristique


du village souterrain, quelques hôtels et un parc à bus ;
 Les quartiers Sèhouèho et Hèzonho (administratif, habitat et hôtellerie) qui abritent la
mairie, bureau d’arrondissement I et commissariat central.
Le renforcement et le développement de ces centralités passent par la planification
d’aménagements, la programmation d’équipements.
 Améliorer l’armature viaire
Bien que la ville de Bohicon dispose d’une armature viaire acceptable, elle n’en est pas pour
autant sans dysfonctionnement. En effet toutes les voies ne sont pas aménagées et dans certains
quartiers comme Lissezoun et Houdon la trame viaire est incomplète. Absence de voies de
desserte aménagées. Il s’agit ici, alors de proposer un nouvel aménagement de la Route
National Inter–Etat de 40 mètre d’emprise jusqu’à la sortie de la ville, des aménagements pour
les dessertes et de proposer un aménagement pour l’ensemble de l’armature viaire.
Orientation 6 : Améliorer la mobilité urbaine
 Mettre en œuvre une mobilité urbaine adaptée à l’étendue du territoire et à son
développement urbain
Bien que la ville de Bohicon soit encore une ville de taille moyenne et ne connaissant pas
encore un flux de transport interne encore débordant, elle cependant confronté à des problèmes
qui entravent la mobilité. En ce sens il s’avère judicieux de mettre en œuvre ce plan de mobilité
qui consistera à :
 développer des trames de déplacements doux,
 mettre en place des corridors de marchabilité sécurisés,
 intégrer une offre cyclable dans les aménagements futurs de voiries et sur les axes
structurants du territoire pour faciliter les interconnexions-vélo entre quartiers,
établissements scolaires, pôles économiques et commerciaux, entreprises,
 créer un parc de stationnement public (autour du marché central, de la gare ainsi que dans
les lieux d’habitat et les lieux de travail)
 améliorer la qualité et la signalétique des aménagements cyclables et piétons pour
sécuriser les déplacements des utilisateurs.
Orientation 7 : Promouvoir une meilleure gestion administrative et territoriale de la ville de
Bohicon
 Renforcer l’action de l’administration locale
Il s’agira ici d’équiper davantage ces structures locales en matériels mais également de les
former aux techniques de développement local afin de renforcer leur rôle d’interlocuteur entre
les populations et les élus locaux. Il s’agira également de mettre en place des programmes de
développement de quartier qui permettront de sensibiliser, éduquer et fédérer les populations du
quartier autour d’un processus communautaire et pluri annuel de développement qui favorise
leur
Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
120
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

accès aux services sociaux de base tout en renforçant leur capacité relativement à leur
participation citoyenne quant aux préoccupations d’intérêts collectifs en rapport directes avec
leur milieu de vie.
 Créer une plateforme de gestion participative du territoire
Cette plateforme permettra à tous les citoyens d’apporter leur pierre à la construction de leur
territoire en apportant leur point de vue sur les projets en cours ou en proposant des projets de
développement. Il s’agira d’une plateforme en ligne (site web, application mobile etc.) où
l’usager pourra interagir avec l’administration pour dénoncer un problème urbain ou pour
participer aux actions. Elle jouera également un rôle consultatif pour recueillir les avis des
populations sur différentes questions liées à la ville de Bohicon. Cette plateforme se veut ainsi
de concilier nouvelles technologies, développement local et participation citoyenne dans
l’optique de construire un territoire pour tous auquel les résidents s’identifient.

Axe 03 : Bohicon, ville verte respectueuse de l’environnement


La notion de ville verte va bien au-delà de la simple considération de la couleur ou de la
quantité d’arbres, la tendance sur laquelle beaucoup surfent en mettant ce point en avant pour
prendre le titre de ville verte. Avec la forte urbanisation que connait le monde marqué par le
développement des industries, transports et le réchauffement climatique, c’est une forme de
ville durable qui prône une meilleure qualité environnementale en ville, la réduction des
pollutions et nuisances urbaines, une meilleure gestion des ressources en eaux et l’adaptation
des risques liés aux changements climatiques le tout dans une optique de réduction de
l’empreinte écologique. La ville de Bohicon s’inscrivant dans ce contexte et dépourvu, il urge
alors d’axer le son développement sur ce volet. Et pour cela il faudrait :
Orientation 8 : Oxygéner la ville
 Renforcer le couvert végétal
Dans l’optique de renforcer les liaisons végétales et paysagères, des plantations d’alignement
seront aménagées le long de toutes les voies qui traversent la commune et des carrefours. Il
s’agira en fonction du type de voie d’arbres, d’arbustes ou de fleurs de diverses variétés
(décoratifs, fruitiers, etc.) et dont la présence créera de l’ombrage et un microclimat doux
favorisant la marche à pied. Ces arbres contribueront également à l’embellissement de la
commune et à améliorer la qualité de vie. La présence de ces arbres permettra également de
compenser les impacts négatifs causés par le développement urbain (déforestation) et de
rembourser ainsi la dette écologique de la ville. Un schéma de végétalisation général doit
accompagner les initiatives privées et publiques qui toutes deux sont déjà très attentives à la
préservation des espèces arbustives. Les plantations peuvent servir à diversifier l'image de
chaque quartier.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
121
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Créer et aménager des espaces verts urbains pour tous


L’un des gros problèmes de la ville est l’absence de d’espaces verts urbains aménagés pouvant
contribuer au renforcement du couvert végétal et de la fonction ludique de la ville. Le seul
jardin public qui existe est aujourd’hui délaissé, délabré et exposé à toutes sortes de pollution.
Les habitants ne disposent pas ainsi de lieu de rencontre, détente pouvant assurer la fonction
récréative de la ville. Il s’agit donc à travers cette mesure de créer des espaces végétalisés afin
de concilier détente, repos, loisir et protection de l’environnement. Ces espaces verts seront
aménagés en jardins publics, en squares, mais également en parcs urbains afin d’offrir des
espaces de détente naturels et de produire à terme un territoire où le développement urbain
intègre les espaces naturels. En plus de cela l’aménagement de coulées vertes : elles désignent
un aménagement urbain majoritairement végétalisé. Elle se rapporte aux promenades plantées
où se succèdent espaces verts, équipements sportifs et de loisirs, itinéraires de promenades.
 Réduire la pollution dans le centre-ville et les espaces sensibles
Le centre-ville de Bohicon concentre beaucoup d’activités génératrices de nuisance (transport,
marché). En plus du centre-ville les quartiers de Gankonponsa, Honmèho et Kpocon abritent
les unités industrielles qui ont des effets néfastes sur le cadre de vie et l’environnement.
Compte tenu du caractère polluant de ces zones en raison des activités qu’elles abritent, ils
urgent de prendre des mesures en vue de réduire les nuisances dans ces zones. Il s’agit de la :
 La création de poumon vert pour la ville ;
 l’établissement de règlements par rapport à l’installation des unités industrielles.
Orientation 9 : Préserver la nature dans la ville
Aujourd’hui, l’évolution urbaine de la ville ne peut plus se faire sans penser à l’articulation
ville/nature. Les nouvelles pratiques urbaines, les nouveaux modes de consommation et une
tendance au « retour à la terre » sont autant de paramètres qui prouvent que la nature en ville
est devenue incontournable. Et pour cela à Bohicon il faut :
 Protéger les espaces naturels : forêts et terres agricoles
La ville de Bohicon dispose de forets surtout à caractère sacré mais qui sont en plein processus
de disparition. En plus de cela les terres agricoles sont menacées pas l’urbanisation. Pour
parvenir à la protection de ces espaces naturels il faudra mettre en œuvre un zonage
accompagné de règlements strictes afin d’en assurer leur pérennité
 Aménager des coupures vertes
Les coupures vertes désignent des espaces à dominante naturelle ou agricole séparant les
parties urbanisées (ou agglomérées) du reste de la commune. Afin d’assurer la préservation de
la nature urbaine, nous préconisons l’aménagement de ces coupures tout au long de l’enveloppe
urbaine délimitée.
Orientation 10 : Promouvoir une gestion intelligente des déchets et des eaux pluviales

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
122
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Une ville verte ne saurait être concevable sans penser à un système d’assainissement efficace,
assurant une bonne gestion des déchets et de collecte des eaux pluviales. La ville de Bohicon
est réputée pour être un réceptacle des eaux pluviales ce qui fait qu’elle est confrontée au
problème de ruissellement urbain. En plus de cela elle est exposée à une insalubrité notoire
caractérisée par la prolifération des ordures de tout genre et par la divagation des animaux
domestiques. Pour résoudre cette situation il faudra :
 Requalifier le système de collecte et valoriser les eaux pluviales
L’une des principales raison de la non maitrise des eaux pluviales est l’inefficacité du système
actuel de collecte. Ce système ce résume à la réalisation de caniveaux le plus souvent mal
dimensionné et dont la destination finale des eaux n’est même pas connue, ce qui ne fait que
déplacer le problème en aval, en l’aggravant même puisque les eaux deviennent plus fortes et
rapides. Ainsi en plus du système de collecte actuel, nous proposons :
 Aménager des exutoires en zone périurbaine pour ces eaux qui pourraient être utilisées
pour l’agriculture et l’entretien des espaces verts ;
 Aménager des infrastructures vertes tels que : les aires de biorétention13
 Gérer de manière durable les déchets pour tendre vers le zéro déchet
Il s’agira ici de planifier la collecte des déchets et ce de manière adéquate. Pour cela nous
pensons à développer dans chaque quartier des systèmes de récupération des déchets améliorant
ainsi la qualité visuelle des espaces publics, ainsi doter chaque quartier de poubelle et barques
adéquates pour la collectes des déchets. Ces déchets une fois récupéré devront subir un
traitement afin de pouvoir récupérer du compost qui servira pour l’agriculture.
Axe 04 : Bohicon, ville sociable pour un cadre de vie propice
Orientation 11 : Améliorer la dynamique sociale
 Favoriser la cohésion sociale
Ici il s’agit de renforcer la cohésion sociale par l’aménagement d’espace de sociabilité et de
rencontre. Il s’agit de réhabiliter la maison des jeunes, de programmer un centre culturel et
d’aménager des aires et espaces de détentes.
 Favoriser la mixité urbaine et sociale
L’un des facteurs clés à l’amélioration de la dynamique sociale est la mixité des fonctions
urbaines (habitats/activités/équipements/loisirs) et des types d’habitats constitue un enjeu
majeur pour la création d’un ensemble urbain cohérent et dans une logique de développement
durable. Ceci intègre des qualités architecturales et urbanistiques et répondant aux attentes
variées de la population et à leurs diversités sociales. Ensuite mêler les populations d’origines
et de milieux divers, permettre les rencontres entre générations et de toutes les couches de la
société. Ceci passe par l’aménagement d’une diversité d’espaces publics : lieux d’animation
au sein du quartier et
13
Les aires de biorétention sont des aménagements paysagers installés en dépression de la zone drainée et qui

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
123
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

reçoivent, par écoulement en surface, les eaux de ruissellement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
124
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

d’échange entre les habitants (espaces récréatifs, jeux d’enfants et personne du troisième âge
...). Les orientations prises au niveau du 2 ème axe permettront d’atteindre ces objectifs.
Notamment les projets d’habitat collectif participatif.
 Contribuer à la création d’emploi
Pour soutenir la dynamique sociale à Bohicon cela passe aussi par la création d’emploi, donc
ainsi la création de source de revenue ce qui pourrait contribuer à l’épanouissement de la
population. Il s’agit ici de contribuer à la création d’emploi, et ce qui pourra être possible par
les nombreux aménagements que nous projetons : l’aménagement d’un parc touristique autour
du village souterrain d’Agongointo, l’aménagement de marchées et les autres dispositions
économiques que nous avions élaborées.
Orientation 12 : Améliorer l’offre des services et équipements urbain
 Programmer de nouveaux établissements scolaires et des centres de soins
L’analyse de la couverture en équipements nous a révélé que l’espace urbain présente un
actuellement un déficit de 3 collèges et d’un centre de santé. Associer à cela le faible
équipement des formations sanitaires qu’il faudra améliorer. En tenant également compte de la
population à terme du projet il s’agira de programmer de nouveaux équipements en vue de
répondre aux besoins. Leur programmation sera faite sur la base d’une grille d’équipement
nationale et des normes internationales afin d’assurer une couverture optimale et de combler les
déficits constatés dans les domaines éducatif et sanitaire.
 Améliorer l’offre en équipements de loisir
Les équipements de loisirs occupent une place prépondérante dans l’épanouissement des
populations. Or ce type d’équipements est déficitaire sur le territoire urbain. En effet la ville
dispose des équipements comme une maison des jeunes, un stade omnisport et une esplanade
mais qui sont aujourd’hui dans des états de délabrement et nécessite d’être réhabilité. Il s’agit
ici de doté la ville d’aires de jeux telles que des terrains de football, de volley-ball, de salles de
cinéma etc. Il faudra également aménager un parc touristique autour du village souterrain. Ces
éléments contribueront à développer le loisir dans la ville et à renforcer son attractivité.
 Renforcer la gestion des eaux pluviales
Pour limiter l’imperméabilisation des surfaces et les effets induits (ruissellement, inondations,
chocs hydrauliques, pollutions), les techniques qui se rapprochent le plus possible de
l’hydrologie naturelle comme l’infiltration directe à la parcelle, les fossés et noues, les bassins
de rétention superficiel seront encouragés dans les opérations d’aménagement.
De plus intégrer les infrastructures vertes aux aménagements pour la gestion écologique des
eaux de surfaces. Le concept d’infrastructure verte est relativement nouveau. Cette expression
désigne des aménagements qui gèrent le ruissellement à la source en captant les précipitations
avant qu’elles n’atteignent le système d’égout. Globalement, il se réfère à une approche plus
écologique et plus verte de conception d’infrastructures urbaines. Ces aménagements, de
formes et de

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
125
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

dimensions variables, sont conçus principalement avec des végétaux et/ou des matériaux
poreux. Les fossés végétalisés, bandes filtrantes, pavés perméables, toits verts et jardins de
pluie en sont des exemples. Il s’agit de créer des espaces qui favorisent l’infiltration, la
filtration et la rétention des eaux pluviales (moyen terme).
 Etendre le réseau d’électrification et de fourniture d’eau potable
Le réseau d’approvisionnement en eau potable actuel ne couvre pas toute la commune et rend
difficile l’accès à l’eau potable par certains ménages. Ainsi, il faudra étendre ce réseau et
l’améliorer avec des équipements de qualité afin que tous les ménages du territoire puissent être
desservis convenablement. Cette mesure vise également le réseau d’approvisionnement en
électricité qui lui aussi ne couvre pas toute la commune et présente quelques défaillances.
Ainsi, il doit être renforcé et amélioré afin de desservir tous les ménages et de limiter les
coupures intempestives.
Axe 05 : Bohicon, une ville attractive pour une économie dynamique et diversifiée
La ville de Bohicon dispose d’une économie très largement tournée vers les activités tertiaires
surtout ceux du commerce. Mais malgré cela cette économie n’est pas encore suffisamment
rayonnante et créatrice d’emploi, et toutes les potentialités ne sont pas encore mises à
contribution. Ainsi il est question dans cet axe la dynamisation du secteur économique et sa
diversification pour assurer le statut de pôle économique départementale à la ville. Tous les
secteurs économiques sont à développer de concert, mais les initiatives doivent être
accompagnées pour limiter les impacts des projets sur l’environnement, les équipements, les
déplacements et les paysages.
Orientation 13 : Conforter la ville en tant que polarité commerciale et économique majeure
 Affirmer le centre-ville comme une véritable centralité commerciale de proximité et
de qualité
Le centre-ville forme une polarité commerciale très attractive, reflet d’une ville qui bouge. En
effet elle abrite le marché central, la gare routière, les institutions bancaires, un grand carrefour
et de nombreux commerces. Cette caractéristique doit perdurer; il apparaît donc important
d’améliorer les différentes composantes urbaines du centre-ville afin de renforcer son
attractivité. Pour cela, il faudra :
 Protéger et valoriser les linéaires commerciaux longeant les grands axes et du centre-
ville pour pérenniser l’attractivité commerciale ;
 Offrir un cadre environnementale de qualité au niveau et autour des commerces ;
 favoriser les interconnexions et les déplacements entre les secteurs économiques et
commerciaux et le reste du territoire ;
 améliorer les circulations piétonnes et un traitement qualitatif de l’espace public ;
 améliorer les conditions de stationnement.
 Aménager des marchés de proximité

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
126
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

A ce niveau, il s’agira de la création et de l’aménagement de marchés secondaires et de


proximité afin de renforcer l’offre commerciale au niveau urbain. Ensuite développer de
nouveaux pôles commerciaux respectueux de l’environnement. Le développement de
commerces de proximité permettra de mettre en réseau les producteurs, les distributeurs et les
consommateurs en s’appuyant sur l’agriculture locale et les circuits courts.
Orientation 14 : Améliorer la productivité agricole
 Protéger et garantir l’accès aux terres agricoles
Promouvoir l’agriculture passe d’abord par la disponibilité des terres cultivables dont la
protection sera assurée par l’établissement de règlement et d’interdiction de constructions
Ceci permettra à la ville de créer des emplois, et des revenus, de produire des aliments du
terroir et d’assurer la croissance économique du territoire. Ainsi, il faudra non seulement
sécuriser les terres agricoles actuelles. Les produits de cette activité pourront constituer des
sources de consommation locale, ou seront revendus dans les marchés de Bohicon ce qui
conférera une identité fort
Orientation 15 : Valoriser l’activité touristique
 Développer l’offre événementielle et le tourisme urbain
Etant donné le fort patrimoine culturel de la ville de Bohicon et des nombreuses manifestations
qui s’y déroulent, il s’avère opportun de développer une offre évènementielle et du tourisme
urbain par l’aménagement d’espaces ponctuels pour les manifestations masqués et un parc
touristique afin de développer un véritable tourisme urbain.
 Aménager et valoriser les atouts touristiques
Il s’agira ici pour cette orientation la création et l’aménagement d’un parc touristique autour du
village souterrain d’Agongointo, la valorisation des forêts sacrés et la création d’un parcours
touristique propre à la ville.
 Développer les structures d’hébergement et d’accueil touristiques
Il s’agit ici de promouvoir de nouveaux modes d’hébergement (chambre d’hôtes, gîtes, petites
structures d’hébergement, etc.) en lien avec les nouvelles attentes des touristes et les nouveaux
modes de voyager. Permettre le développement de l’offre d’hébergement à proximité des
infrastructures touristiques et de loisirs, dans le respect du cadre paysager et de
l’environnement.
Orientation 16 : Marketing territorial, vendre le territoire et ses potentialités
 Créer une agence locale de promotion du territoire et de gestion du patrimoine
Selon Bertrand Bathelot, professeur agrégé de marketing, le marketing territorial regroupe
l’ensemble des techniques marketings qui visent à travailler et communiquer sur l’attractivité
d’un territoire afin d’en favoriser le développement économique. Au niveau de Bohicon nous
prévoyons la mise en place d’une structure marketing locale placée sous l’autorité de la mairie.
Cette structure évoluera en deux phases. Dans un premier temps, il s’agira d’attirer et de

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
127
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

convaincre les investisseurs à travers les différentes potentialités qu’offre la ville, mais
également de trouver des financements afin de mettre en œuvre les différents projets porteurs
de croissance tels que le parc touristique et les infrastructures de base. Ensuite il s’agira de
promouvoir le territoire et ses équipements afin d’attirer plus de monde et principalement des
touristes et ainsi garantir la prospérité du territoire.
 Créer un office local du tourisme
Une fois la promotion du tourisme faite à travers les différents éléments cités plus haut, il
faudra créer un office local du tourisme afin de valoriser et de faire découvrir le territoire de
Bohicon par l’intensification de la communication sur l’attrait touristique du territoire. Il s’agit
d’un outil majeur de développement au profit de l'économie touristique locale informant et
promouvant le tourisme sur le territoire. Il sera lui aussi placé sous l’autorité de la mairie de
Bohicon afin de garantir un fonctionnement plus efficace.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 127
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 19 : Synthèse des axes stratégiques

Indicateurs Axes stratégiques Orientations Objectifs


 Soutenir la dynamique économique
Orientation 1 : Valoriser l’attractivité et le  Conforter l’offre commerciale au niveau
rayonnement de la ville, reconnue à l’échelle départemental
départementale pour son dynamisme

Axe 01 : Bohicon, ville  Mettre en œuvre les orientations définies par le SDAC
Territoire Orientation 2 : Assurer le développement  Développer des projets de développement
rayonnante
harmonieux de la ville intercommunaux surtout avec la ville d’Abomey

Orientation 3 : Conforter la vocation de ville-


 Améliorer l’accessibilité du territoire
carrefour

 Délimiter une enveloppe urbaine


 Gérer et organiser le développement des extensions
Orientation 4 : Modérer l’expansion urbaine urbaines
 Protéger les espaces agricoles
 Densifier le tissu urbain et les abords des grands axes
Axe 02 : Bohicon, ville Orientation 5 : Amorcer la reconstruction de la  Renforcer et développer des centralités
Développement compacte pour une ville sur elle même  Améliorer l’armature viaire
urbain urbanisation maitrisée et
durable
 Mettre en œuvre une mobilité urbaine adaptée à
Orientation 6 : Améliorer la mobilité urbaine
l’étendue du territoire et à son développement urbain
Orientation 7 : Promouvoir une meilleure  Renforcer l’action de l’administration locale
gestion administrative et territoriale de la ville  Créer une plateforme de gestion participative du
de Bohicon territoire
 Renforcement des liaisons végétales et paysagères
Axe 03 : Bohicon, ville
Cadre Orientation 8 : Oxygéner la ville par le  Créer et aménager des espaces verts urbains pour tous
verte respectueuse de
environnemental renforcement du couvert végétal  Réduire la pollution dans le centre-ville et les espaces
l'environnement
sensibles

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Protéger les espaces naturels


Orientation 9 : Préserver la nature dans la ville  Aménager des coupures vertes

 Requalifier le système de collecte et valoriser les eaux


Orientation 10 : Promouvoir une gestion pluviales
intelligente des déchets et des eaux pluviales  Gérer de manière durable les déchets pour tendre vers
le zéro déchet
 Favoriser la cohésion sociale
Orientation 11 : Soutenir la dynamique sociale  Favoriser la mixité urbaine et sociale
Axe 04 : Bohicon, ville  Contribuer à la création d’emploi
Qualité et de cadre
sociable pour un cadre de  Programmer de nouveaux établissements scolaires et
de vie social
vie propice Orientation 12 : Améliorer l’offre des services des centres de soins
et équipements urbain  Améliorer l’offre en équipement de loisir
 Renforcer la gestion des eaux pluviales
 Affirmer le centre-ville comme une véritable polarité
commerciale de proximité et de qualité
Orientation 13 : Conforter la ville en tant que
 Aménager des marchés de proximité
polarité commerciale et économique majeure

Orientation 14 : Améliorer la productivité  Protéger et garantir l’accès aux terres agricoles


Axe 05 : Bohicon, une agricole
Développement
ville attractive pour une
économique et  Développer l’offre évènementielle et le tourisme
économie dynamique et
culturel urbain
diversifiée
Orientation 15 : Valoriser l’activité touristique  Aménager et valoriser les atouts touristiques
 Développer les structures d’hébergement et d’accueil
touristique
 Créer une agence locale de promotion du territoire
Orientation 16 : Marketing territorial, vendre le
et de gestion du patrimoine
territoire et ses potentialité
 Créer un office local du tourisme
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CHAPITRE V : LE PLAN URBAIN D’AMENAGEMENT DURABLE


Introduction partielle
Cette partie de l’étude a un double objectif. Premièrement il s’agira de spatialiser de façon
concrète les orientations définies dans le programme urbanistique formulé plus haut. Ainsi,
nous réaliserons un zonage en fonction des spécificités de chaque portion du territoire
conformément aux orientations du plan et en adéquation avec la réglementation territoriale. A
partir de ce zonage nous définirons les grandes orientations d’aménagement y afférentes afin de
maitriser le développement urbain et protéger les espaces naturels.
Enfin, à partir des orientations du plan et du zonage nous allons formuler des actions et
opérations d’aménagement destinées à répondre aux enjeux recensés dans le diagnostic. Ces
actions et opérations d’aménagements seront traduites en schéma de principe d’aménagement
afin de préciser les principales caractéristiques des composantes de chaque opération et donner
un cadre pour leur conception.
1. DECOUPAGE DU TERRITOIRE POUR DE LA VILLE DE BOHICON

1.1 Affectation des zones


Le découpage du territoire en zone est l’une des parties essentielles de cette étude et vise à
définir les grandes orientations d’aménagement spécifiques à chaque type d’espace qui
pourront ensuite être implémentées à travers des aménagements spécifiques. Il intègre les
orientations du plan, et les différentes zones sont obtenues à partir des spécificités et des
problèmes de chaque espace (identifiés dans le diagnostic). Ainsi, nous proposons le découpage
du territoire en 4 grandes zones afin d’assurer un développement durable : les zones de gestion
de l’environnement, les zones agricoles, les zones urbaines et les zones à urbaniser.
Zones de gestion de l’environnement
Les zones de gestion de l’environnement correspondent à des zones naturelles équipées ou non,
des zones à risques (grandes inondations, glissement de terrain) ou d’intérêt particulier
(historique, esthétique, écologique) à protéger en raison, soit de la qualité des sites ou des
paysages, soit de l’existence d’exploitation forestière classée ou protégée, ou soit de leur
caractère d’espace naturel. Elles peuvent comprendre : la zone forestière à protéger (galeries
forestières, forêt classée, protégée ou sacrée), la zone naturelle (formations marécageuses,
mangroves, Collines, etc.) ; la zone de parc naturel et d’espaces verts ; les bords de plan d’eau,
etc. Cette zone accueille également les sites de dépotoir ou de décharge industrielle. Ces zones
constituent des cœurs de biodiversité qu’il faut protéger de l’urbanisation afin de garantir le
développement durable. A Bohicon nous en identifions deux :
 Zone d’affectation forestière
les forêts sont des terrains comportant une couverture végétale arbustive à l’exception des
cultures agricoles et qui sont susceptibles de fournir du bois ou des produits autres qu’agricoles,
d’abriter la faune sauvage ou d’exercer un effet indirect sur le sol, le climat ou le régime des

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
130
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

eaux. Ces forêts se répartissent en trois catégories : les forêts naturelles, les forêts semi-
naturelles et les forêts artificielles. Le domaine forestier peut faire l’objet soit d’un
aménagement, soit d’une exploitation. A Bohicon le domaine forestier est essentiellement
constitué des forêts sacrées et s’étend sur une superficie de 27 ha. Il y en a dans
l’arrondissement d’Agongointo et de Lissezoun.
Objectifs recherchés
- Préserver la valeur écologique de cette zone ;
- Préserver l'intégrité de ces espaces en y limitant le mitage : maintenir une
constructibilité très limitée.
Principes réglementaires
Dans ces zones, la construction des bâtiments de toute nature est interdite. Tout défrichement
est interdit à l’exception, de ceux autorisés par l'administration forestière et qui visent à enrichir
les essences forestières ou dans le cadre de la mise en œuvre d'un plan d'aménagement forestier.
Il est interdit de toucher aux arbres qui sont protégés intégralement. Les incendies et feux de
brousse tardifs ou incontrôlés sont interdits.
 Zones naturelles à protéger, inconstructible
Les zones naturelles désignent des espaces à protéger d’un point de vue paysager ou
écologique. Ces espaces disposent d’une constructibilité principalement limitée aux bâtiments
présents. Elles comprennent espaces périurbains non équipés mais urbanisables à terme
(urbanisation différée) et actuellement réservés aux activités agricoles et de reboisement ou des
espaces naturels qu'il convient de protéger en raison de la valeur agricole des terrains.
Objectifs recherchés
- Protéger ces zones et les réserver aux seules constructions agricoles ou équipements
nécessaires à la valorisation écologique et pédagogique des sites ;
- Concilier urbanisation et le maintien de la valeur écologique de ces espaces ;
- Limiter au maximum la constructibilité et le mitage de ces zones.
Principes réglementaires
Sont interdits dans cette zone jusqu'à l'horizon du Plan :
- les lotissements individuels,
- les bâtiments à usages d'habitations collectives,
- les constructions à usage de commerce ou de bureau,
- les établissements industriels classés ou non,
- les ouvertures de carrière, les affouillements ou exhaussements du sol.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
131
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Zones agricoles
Les zones agricoles correspondent aux secteurs équipés ou non, à protéger en raison du
potentiel agronomique, biologique ou économique des terres. Les concessions rurales sur les
terres agricoles sont accordées par les différentes autorités compétentes. Les zones agricoles
peuvent faire l’objet d’un aménagement rural et d’une mise en valeur, compte tenu de la
vocation des sols et des débouchés qu’elles offrent. Sur l’ensemble du périmètre d’étude ces
zones occupent une superficie de plus de 700 ha.
Objectifs recherchés
- Concilier l'activité agricole et le maintien de la valeur écologique de ces espaces ;
- Permettre le maintien de l'agriculture, voire la reconquête d'espaces par l'agriculture ;
- Pérenniser la fonction économique de production agricole et limiter la constructibilité
aux bâtiments nécessaires à la valorisation agricole ;
- Permettre la gestion mesurée des habitations présentes non nécessaires à l'activité
agricole.
Principes réglementaires
Par défaut, seuls deux types de constructions sont possibles.
 Les constructions et installations nécessaires à l’exploitation agricole ;
 Les constructions et installations nécessaires à des équipements collectifs ou à des
services publics. Il faut toutefois que ces constructions qui ne sont pas reliées à
l’activité agricole soient compatibles avec l’exercice d’une activité agricole, pastorale
ou forestière dans l’unité foncière où elles sont implantées.
Toutes constructions à usage d’habitation y sont interdites et seuls sont autorisées les
constructions liées aux exploitations agricoles et au logement de leurs exploitants ;
 les lotissements individuels ;
 les bâtiments à usage d’habitation collective ;
 les constructions à usage commercial ou de bureau ;
 les établissements industriels ;
 les ouvertures ou l’exploitation des carrières ;
Zones urbaines
Les zones urbaines regroupent l’ensemble des espaces urbanisés du territoire, elles
correspondent aux zones à caractère d'habitat, de services et d'activités de proximité, loties, non
loties ou en cours de lotissement ou aux zones industrielles, dotées d’une capacité suffisante en
équipements publics pour desservir les constructions à implanter. Elles comprennent
généralement le noyau urbain ou villageois (à remembrer et non à lotir); les zones d’habitat ; la
zone économique ou commerciale. En fonction des spécificités du territoire et afin de proposer
des orientations adéquates nous les avons réparties en 5 sous-zones et de la manière suivante
: zone urbaine à

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
132
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

réhabiliter, à densifier, d’activités économiques diversifiées, de tissu diversifié et des grands


équipements et services.
 Zone urbaine à réhabiliter
L’analyse urbaine de la ville nous a révélé que certaines zones ont fait l’objet d’occupation sans
un préalable aménagement. Ces zones aujourd’hui occupées ne présentent pas une structure
adéquate et un cadre de vie optimale. Ainsi nous avions identifié la présence d’une zone sous
structurée dans le quartier de Lissezoun. Pour améliorer la qualité de ces espaces il faudra
effectuer une réhabilitation qui est un ensemble d’actions d’aménagement sur des espaces bâtis
de manière anarchique. Il s’agira donc de respecter les dispositions suivantes :
- Ouvrir les voies à partir de la configuration existante pour desservir efficacement la zone et
créer une trame viaire structuré et adaptée aux besoins en déplacement sur le long terme ;
- Réaménager les voies en y intégrant des trottoirs, des pistes cyclables, des plantations
d’alignement, et un système d’éclairage public à panneau solaire pour d’une part favoriser
les déplacements doux et assurer la sécurité des habitants la nuit tombée ;
- Créer et aménager adéquatement des voies de desserte ;
- Créer des espaces publics et des aires de jeux dans les quartiers pour combler le déficit en
équipement de loisir sur le territoire ;
- Répondre aux besoins en équipements de base sur le long terme et favoriser leurs
accessibilités à tous et plus particulièrement aux couches les plus défavorisées ;
- Densifier davantage. Il s’agit d’une densification douce qui est un processus de production
de logement qui s’appuie essentiellement sur des initiatives privées, encadrées par la
collectivité visant à produire des logements en occupant les espaces interstitielles et en
prônant l’habitat en hauteur dans les zones d’habitat pavillonnaire déjà urbanisées
 Zone urbaine à densifier
Le diagnostic a permis d’identifier des espaces de différentes densités parmi lesquelles des
zones de très faibles densités et des espaces interstitielles. Ainsi, il s’agira pour ces espaces de
procéder à une densification urbaine qui est une technique d’aménagement visant à faire vivre
davantage de population sur un même espace urbain. Cette mesure a pour objectifs de mieux
gérer le foncier, d’optimiser l’utilisation des réseaux, de réduire le coût des constructions et des
équipements publics, de réduire la consommation énergétique, de limiter l’étalement urbain, de
répondre aux besoins en espace sur le long terme et de contribuer à la préservation de
l’environnement à travers la réduction de la pollution urbaine.
Ainsi, nous envisageons à travers cette mesure de produire des espaces d’une densité moyenne
de 200hbts/ha. Il s’agit principalement des quartiers périphériques tels qu’Agongointo,
Houndon, Honmèho et Manaboè etc. Mais également de l’ensemble des terrains constructibles
non bâtis présents sur le territoire

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
133
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Zone urbaine d’activités économiques


La zone urbaine d’activités économiques correspond à l’ensemble des sites concentrant les
activités tels que : le commerce, l’industrie, l’artisanat, les services et l’administration. Il
s’agira ainsi, de bien situer ces zones, de définir des règles et normes afin d’assurer une
cohérence spatiale et urbaine. Ainsi nous identifions 4 sous zones : la zone administrative et
services ; commerciale ; d’affectation industrielle ; et la zone artisanale, culturelle et de loisir
o La zone administrative et services
Elle s’étend sur une superficie de plus de 120 ha, est caractérisée par deux pôles. Le premier
s’organise autour de la Mairie, le second se situe, après le marché central, le long de l’axe
Bohicon Abomey
Objectifs recherchés
- Sécuriser la zone administrative et favorisé l’implantation des équipements administratives ;
Principes réglementaires
- Interdire l’installation des bâtiments en dehors de ceux à vocation administrative, d’habitat et
de commerce de proximité ;
o La zone commerciale
La zone commerciale comprend les grands équipements marchands (Marché central, marché
secondaire, centre commercial) et les grands équipements de transport (gare centrale, parking
des autobus). Elle s’étend sur une superficie approximative de 140 ha
Objectifs recherchés
- Favoriser la fonction commercial et du rôle de grande proximité joué par ces pôles ;
- Développer la mixité fonctionnelle incluant de l'habitat ;
- Tendre vers une plus grande insertion urbaine et paysagère
Principes réglementaires
- Interdire l'industrie et l'entrepôt (sauf réhabilitation et extension de l'existant) pour permettre
une mixité avec l'habitat ;
- Autoriser les nouvelles constructions à destination de commerce, bureau (si elles sont
intégrées dans une opération mixte) et habitat (si elles sont intégrées dans une opération
mixte)

o La zone d’affectation industrielle


Bien qu’il soit projeté l’aménagement d’une zone industrielle de 78 ha dans l’arrondissement
de Passagon, il est à noter la présence de quelques unités industrielles dans le périmètre
d’étude. En effet cinq unités industrielles sont regroupées sur l’arrondissement de Bohicon II et
trois autres sont dispersées sur les arrondissements de Saclo. Malheureusement ces installations
n’obéissent à aucune règles d’urbanisme et s’en suit des conflits de voisinage avec les
habitations.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
134
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Objectifs recherchés
- Favoriser l’intégration de ces espaces industriels, en y limitant l'accueil d'activités
commerciales et tertiaires et l’installation de nouvelles unités industrielles ;
- Interdire toute forme d’implantation liée à l’industrie lourde ;
- Permettre la mise en place d'un règlement adapté aux besoins des unités et populations
présentes.
Principes réglementaires
- Interdire l’installation de nouvelles constructions industrielles et des autres destinations ;

o La zone artisanale, culturelle et de loisir


Cette zone n’est pas clairement définie spatialement. Mais il est à noter la présence de grands
équipements culturels, touristiques et de loisirs (village souterrain d’Agongointo, stade
municipal, maison des jeunes), qui sont répartis sur l’ensemble du périmètre d’étude.
Objectifs recherchés
- Aménager ces espaces au public tout en intégrant et valorisant les caractéristiques
naturelles et paysagères des sites ;
- Accueillir les activités sportives et de loisir, et d'hôtellerie et de restauration qui leur sont
complémentaires, tout en veillant à leur intégration paysagère
- Permettre l'évolution mesurée des constructions présentes.
Principes réglementaires
- Permettre les aménagements liés aux loisirs ou aux pratiques sportives n’entraînant pas
d'artificialisation du sol. Dans cette optique, les terrains de sports synthétiques sont interdits ;
- Autoriser les constructions d'hébergement hôtelier de tourisme et les commerces de type
restaurants, bars, cafés, boutiques ;
- Pour les constructions existantes, la réhabilitation, l’extension et la surélévation sont
autorisées à condition d’être mesurées ;
- Proposer des règles morphologiques en harmonie avec le contexte bâti et paysager existant
- Imposer un aménagement qualitatif des abords des constructions.
 Zone urbaine de tissu diversifié
Cette zone correspond à l’ensemble des zones à dominante d’habitat, individuel ou collectif,
comprenant une diversité d’équipements et de services de proximité.
Objectifs recherchés
- Renforcer la densité et la mixité des formes construites ;
- Développer la mixité fonctionnelle et urbaine en valorisant les polarités existantes ;
- Requalifier ou renforcer les espaces libres végétalisés ;
- Créer un front bâti plus dense, avec un recul variable pouvant accueillir des plantations.
mixité fonctionnelle et urbaine en valorisant les polarités existantes.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
135
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Principes réglementaires
- Dispositions de recul par rapport à la voie et de retrait par rapport aux limites du terrain
modulées en fonction de la hauteur des constructions ;
- Hauteur fixée sur chaque secteur en fonction du gabarit des opérations existantes et/ou du
contexte urbain, ou gabarit fixé à 5 niveaux sur rez‐de‐chaussée, et possibilité
d'émergences ponctuelles de 2 niveaux supplémentaires ;
- Capacité d'augmenter la hauteur du rez‐de ‐chaussé de 2,50m pour réaliser le
stationnement des véhicules ou implanter une activité de commerce ou d'artisanat.
- Dispositions permettant des variations de hauteur pour les constructions réalisées sur un
terrain présentant un linéaire de façade important sur la rue.
- Obligation de pleine terre et de plantations sur plus d'un tiers de la superficie de l'unité
foncière.
- Possibilité d'adapter les règles d'implantation pour les terrains de grande superficie :
supérieure à 500 m²
 Zone urbaine de grands équipements et services
Cette zone urbaine forme des entités distinctes, composée d'un ensemble de bâtiments et
d'infrastructures assurant des fonctions d'équipements ou de services, tant sur de vastes
emprises dans un tissu urbain ou péri-urbain lâche que sur des entités foncières relativement
contraintes dans un tissu dense. A Bohicon nous pouvons citer le LYTEB, la Direction
départementale des transports……
Objectifs recherchés
- Accompagner l'évolution des services et des équipements au sein de leur emprise et leur
environnement urbain (garantir le fonctionnement optimal présent et futur) ;
- Faciliter la gestion de chacun des équipements et services urbains tout en tenant compte de
leur cohabitation avec les tissus urbains situés à proximité ;
- Permettre la mise en place d'un règlement adapté aux besoins des équipements de loisirs ;
- Appuyer la vocation d'espace de loisirs et d’espaces verts
Principes réglementaires
- Autoriser l'implantation d'opérations d'habitat diversifié avec des règles d'implantations
spécifiques dès lors qu'elles représentent 50 % ou plus de la surface de plancher créée sur
le terrain. Les opérations d'habitation ne peuvent dépasser 30 % de la surface de plancher
totale existante et créée sur la zone

Les zones à urbaniser


Les zones à urbaniser sont essentiellement les espaces périphériques constituant des zones
d’extension futurs de la ville. La délimitation de ces zones a pour objectif de maîtriser le

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
136
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

développement spatial à travers une occupation rationnelle de l’espace. Elles correspondent à


tous les autres secteurs d’habitations et aux secteurs à caractère naturel destinés à être étendus
ou ouverts à l’urbanisation. Elles comprennent donc la zone d’extension principale de la ville;
la zone d’aménagement concertée ou lotissement pavillonnaire. A Bohicon nous identifierons
deux sous zones les zones à urbaniser, constructible sous conditions et les zones à urbaniser à
long terme.
La zone à urbaniser, constructible sous conditions
Objectifs recherchés
- Favoriser les opérations assurant un principe de mixité des formes construites ;
- Développer la mixité fonctionnelle et urbaine en valorisant les polarités limitrophes
existantes, le cas échéant ;
- Privilégier les espaces libres végétalisés ;
- Favoriser une mixité fonctionnelle entre habitat, commerces, équipements et services ;
- Préserver et mettre en valeur le paysage spécifique du site dans le cadre des opérations en
cohérence avec les dispositions en matière de protection et de mise en valeur du paysage et
des continuités végétales et arborées ;
- Organiser l'implantation du bâti de manière à générer des espaces verts de qualité
Principes réglementaires
- Equilibre entre emprise bâtie (30% maximum de la superficie du terrain) et espaces en
pleine terre (35% minimum de cette même superficie) pour réaliser des espaces végétalisés
significatifs ;
- Règles de recul et retraits souples permettant de réaliser des formes d'habitat diversifiées et
d'optimiser l'implantation des constructions sur le site ;
- La voirie doit être aménagée de façon à favoriser la promenade et la marche à pied en
intégrant des arbres d’alignement, des mobiliers urbains etc.
La zone à urbaniser, à long terme
Objectifs recherchés
- Retarder et freiner l’occupation des zones périphériques ;
Principes réglementaires
- L’adoption de règles d’urbanisme visant à encadrer les futures occupations

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 137
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 20 : Synthèse zonage

Pourcentage
Superficie Indicateur de cohérence pour la mise en
Types de zone Sous types Localisation du territoire
(ha) œuvre du plan
(%)
Zones de gestion de l'environnement
Zones d'affectation Forêts sacrées, Lissezoun, Agongointo et
140,8 2,69 Orientation 9 : Préserver la nature dans
forestière Plantations ONAB Saclo
la ville
Zones naturelles à
protéger, Forêts sacrées Agongointo et Lissezoun 25,74 0,49
inconstructible
Zones agricoles
Agongointo, Lissezoun et
Zones agricoles 1 214,5 23,24 O 4 ; Protéger les espaces agricoles
Saclo
Zones urbaines
Zones urbaines à réhabiliter Lissezoun 170 3,25
Un peu partout dans le O 5 : Amorcer la reconstruction de la
Zones urbaines à densifier 1 703 30,82
périmètre d’étude ville sur elle-même

La zone
Bohicon I 18,3 0,35
administrative
Orientation 5 : Amorcer la
La zone commerciale Bohicon II 120 2,68 reconstruction de la ville sur elle-même
Zone d’activité Renforcer et développer des centralités
économique La zone d'affectation
Bohicon II et Ouassaho 85,41 1,63
industrielle
La zone artisanale,
Agongointo et Bohicon II 37,2 0,71
culturelle et de loisir

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Zone urbaine de tissu Un peu partout dans le


276 5,28
diversifiée périmètre d’étude
Zone des équipements Un peu partout dans le
139,09 2,67
et services périmètre d’étude
Zones à urbaniser
Zones à urbaniser, Parc touristique Agongointo 93,8 1,8 Orientation 4 : Modérer l’expansion
constructible sous urbaine
Pôles d’habitat Gérer et organiser le développement des
conditions Bohicon II, Ouassaho 320 6,12
collectif et participatif extensions urbaines
Orientation 15 : Valoriser l’activité
Agongointo, touristique
Zone à urbaniser, à long terme 1 774 32,11
Lissezoun, Ouassaho et Aménager et valoriser les atouts
Saclo touristiques
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1.2 PROGRAMMATION D’EQUIPEMENTS


Cette partie a pour objectif de définir les besoins en équipement et en infrastructures de la ville
à l’horizon 2035 afin de répondre durablement aux besoins des populations. Forte
heureusement le Bénin dispose d’une grille d’équipement. Ainsi à partir de cette grille, nous
établirons la programmation en prenant en compte l’effectif de la population sur le long
terme qui est de
223 873 habitants d’ici 2035, mais également les résultats du diagnostic, et les normes
internationales en matière d’équipements. Ainsi nous pouvons avoir les résultats suivants :
Equipements
La programmation des équipements ci-dessous concerne les grands équipements ayant une
influence sur tout le périmètre d’étude. Les équipements de proximité seront programmés dans
les différents projets et opérations d’aménagements spécifiques issus du découpage du territoire
en zone.
 Equipements éducatifs
Education primaire et
maternelle Rappel du diagnostic
Dans le périmètre d’étude on dénombre 15 écoles maternelles publiques, et 32 écoles primaires
publiques pour une population de 151 900 habitants.
Programme envisagé à l’horizon 2035
Pour améliorer les performances du secteur de l’éducation et de la formation, le Bénin se
donne la vision14 formulée comme suit : « En 2030, le système éducatif du Bénin assure à tous
les apprenants, sans distinction aucune, l’accès aux compétences, à l’esprit
d’entrepreneuriat et d’innovation qui en font des citoyens épanouis, compétents et
compétitifs, capables d’assurer la croissance économique, le développement durable et la
cohésion nationale ». De de cette vison alors découle la nécessité d’améliorer et de renforcer
l’offre en équipements éducatifs.
Ainsi, d’après la grille nationale des équipements, les normes en matière d’établissement de
base sont d’une (01) école maternelle pour 8 000 habitants, une (01) primaire pour 5 000
habitants et pour les écoles maternelles, un minimum de 3 000 m² sont nécessaires et pour ceux
du primaire 5 000 m². Les écoles maternelles sont greffées à celles du primaire. Et la nécessité
d’un terrain de sport entraîne qu’on estime nécessaire une superficie de 12 000 m² (1,2 ha).

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
140
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?
14
PLAN SECTORIEL DE L’EDUCATION POST 2015 (2018-2030) ; TOME 1 AVRIL 2018.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
141
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Ainsi en appliquant cette norme, nous aurons d’ici 2035 pour une population de 223 873 un
total de 28 écoles maternelles publiques et 45 écoles primaires réparties de la manière
suivante :
Tableau 21 : Programmation équipements de base

Effectifs Superficie
Education de Effectif Superficie Répartition
supplémentai totale à prévoir
base actuel re d’ici 2035 unitaire (m²) d’ici 2035 (ha) spatiale
Ecoles dans les quartiers
15 13 3 000 3,9
maternelles non pourvues
Ecoles dans les quartiers
32 13 12 000 15,6
primaires non pourvues
Total 47 26 15 000 19,5 -
Source : Kossoun MAGBONDE, 2019

Enseignement secondaire
Rappel du diagnostic
Le périmètre d’étude dispose de six (06) établissements publics d’enseignement secondaire à
savoir cinq (05) collèges d’enseignement général (niveau 1 et 2), et un (01) lycée
d’enseignement technique pour une population de 151 900 habitants.
Programme envisagé à l’horizon 2035
Les normes de la grille nationale d’équipements prévoient un (01) CEG (niveau 1 et 2) pour 20
000 habitants et un (01) lycée d’enseignement technique pour 150 000 habitants. Notre
programmation se limitera aux collèges et nous aurons d’ici 2035 pour Bohicon un total de
onze
(11) Collèges d’enseignement général, de 30 000 m². Tout ceci pour une population 223 873
habitants.
 Equipements sanitaires
Rappel du diagnostic
Le périmètre d’étude de Bohicon dispose d’un centre communal de santé, de 5 centres
d’arrondissement de santé.
Programme envisagé pour 2035
Les normes de la grille d’équipement en matière d’équipements sanitaires sont d’un (01) centre
d’arrondissement de santé pour 40 000 habitants, un centre communal de santé pour 50 000
habitants et un (01) hôpital de zone pour 150 000 habitants. Ainsi à l’horizon 2035 Bohicon
disposera de six (06) centres de santé d’arrondissement, quatre (04) centres communaux de
santé et d’un (01) hôpital de zone.
 Equipements de sport, loisirs et socio-culturel
Rappel du diagnostic
La ville de Bohicon dispose comme équipements de sports, loisirs et socio-culturels d’une
maison des jeunes à réhabiliter; deux terrains de sport dont un stade municipal à Zakpo; deux

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
142
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

jardins publics relativement aménagés qui ne sont pas fonctionnels; d’une bibliothèque, le village
souterrain d’Agongointo et une esplanade
Programme envisagé pour 2035
La grille nationale des équipements recommande en matière pour les équipements de sport, loisir
et socio-culturel :
- un terrain de sport pour 45 000 habitants,
- un complexe sportif (tennis, handball, volleyball, basketball, mini-football et
handisport) pour 150 000 habitants,
- des espaces verts urbains (jardins publics ou parc urbain) avec pour considération 2,5 m²
d’espaces verts par habitants,
- un foyer féminin pour 100 000 habitants,
- une bibliothèque pour 75 000 habitants,
- un centre culturel pour 150 000 habitants.
Ainsi à l’horizon 2035 où la ville atteindra une population de 223 873 habitants, elle aura au
total :
- cinq (05) terrains de sport,
- un complexe sportif,
- 56 ha d’espaces verts urbain (parc urbain, jardin ou square),
- Deux (02) foyers féminins,
- Trois (03) bibliothèques,
- Un centre culturel.

 Equipements marchands et transports


Rappel du diagnostic
D’après l’analyse la ville détient un marché central, un abattoir, deux marchés secondaires,
deux gares routières dont une en construction, un parc à bus, un parking gros porteurs et
quelques institutions bancaires.
Programme envisagé pour 2035
D’après la grille des équipements, les normes concernant les équipements marchands et de
transports sont : un marché secondaire et abattoir pour 25 000 habitants, un marché principal
pour 100 000 habitants et une gare routière pour 35 000 habitants.
Ainsi à l’horizon 2035, Bohicon aura : 8 marchés secondaires et abattoirs, 2 marchés
principaux, et 6 gares routières

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
143
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Equipements sécuritaires et administratifs


Rappel du diagnostic
La ville détient un commissariat central accompagné de 4 autres postes de police, une caserne
de pompier et 2 bureaux de postes.
Programme envisagé pour 2035
D’après la grille des équipements il faut un commissariat de police pour 25 000 habitants et un
bureau de poste et télécommunication pour 25 000 habitants. Ainsi à l’horizon 2035, Bohicon
aura 9 postes de police et bureaux de poste et télécommunication.
Infrastructures
La voirie
La programmation de la voirie que nous réalisons dans cette partie concerne uniquement les
grandes orientations et se limite aux opérations à réaliser sur l’ensemble des voies existantes de
la ville. Ainsi des actions et aménagements seront réalisés afin d’améliorer la mobilité le réseau
existant souvent en mauvais état et impraticable à la saison des pluies
Rappel du diagnostic
La ville dispose d’une couverture viaire assez bonne mais principalement constituée de piste en
terre, de voies non aménagées ou très fortement dégradées.
Tableau 22 : Rappel diagnostic, voirie

Longueur Longueur Longueur non


Total
Types de voies Emprises bitumée en pavé revêtus (en km
(km)
(km) (km) linéaire)
Voies primaires Entre 30 et 40 m 29,6 - 29,6
Voies secondaires Entre 20 et 25 m - 1,6 15,2 16,8
Voies tertiaires Entre 6 et 12 m - - 77,4 77,4
Total 29,6 1,6 92,6 123,8
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Programme envisagé pour 2035


 Aménagements servitudes voie ferrée
La ville est traversée par le chemin de fer liant Cotonou à Parakou. En effet la ville s’est
organisé tout autour de la gare ferroviaire et ces chemins de fer constituent aujourd’hui un
danger pour la sécurité des populations. Ainsi il s’avère indispensable d’aménager les
servitudes de la voie ferrée afin de garantir la sécurité des populations et d’améliorer le cadre
urbain.
 Aménagement des voies secondaires et tertiaire
Cette opération concerne la plupart des voies secondaires et consiste à un reprofilage de ces
voies afin de faciliter les déplacements, mais également à la mise en place de caniveaux pour
permettre l’évacuation des eaux de pluies et de lampadaires à panneaux solaires pour permettre
l’éclairage à la nuit tombé. Et ensuite de proposer un profil d’aménagement des voies tertiaires
en y intégrant les végétaux.
Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
144
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Créer et aménager une trame douce


Il s’agit ici de proposer des pistes de circulations sécurisées pour les piétons et cyclistes.
 Aménagement des carrefours
Il s’agit de réaliser des aménagements paysagers afin d’embellir ces carrefours et renforcer la
sécurité de l’ensemble des usagers (véhicules légers, poids lourds, deux roues, cyclistes et
piétons).
Réseaux divers
 Améliorer la couverture en électricité et en eau potable : étendre le réseau à tout le
périmètre d’étude
Pour ce qui est de l’approvisionnement en eau potable et en électricité, il faudra à l’horizon
2035 étendre le réseau sur l’ensemble du territoire le long des différentes voies afin de faciliter
l’accès à l’ensemble des populations du territoire.
 Optimiser la collecte des déchets
Dans le but de résoudre durablement et de manière efficace les problèmes d’assainissement
révélés par le diagnostic, nous proposons d’optimiser le système de collecte des ordures
ménagères en s’appuyant sur celui existant. Ceci passe par le renforcement des capacités de
collecte des structures existantes ainsi que leur mode de gestion en deux volets :
Volet sensibilisation
Il faudra sensibiliser les habitants de Bohicon à l’importance de garder leur milieu de vie sain
tout en gérant de façon durable leurs déchets notamment à travers la collecte par tri sélectif.
Ceci permettra d’inculquer aux résidents les bonnes pratiques en matière d’hygiène et de
salubrité et de contribuer à la gestion durable des déchets. Ceci se fera à travers des panneaux
de sensibilisation installés dans les rues et les espaces publics, mais également lors des séances
de concertation avec les conseils de quartier.
Volet action
En plus du renforcement des capacités de collecte des structures, il faudra installer des
conteneurs à tous les carrefours et augmenter la fréquence de ramassage pour répondre à la
production quotidienne. De plus, il faudra disposer des bacs pour le tri sélectif dans les zones
d’habitation au plus près des ménages. Les déchets organiques collectés seront compostés pour
obtenir des fertilisants qui seront ensuite utilisés dans les zones agricoles.
 Renforcer l’assainissement pluvial
Compte tenu des caractéristiques topographiques de la ville, et dans le but de renforcer
l’assainissement pluvial, limiter le ruissellement urbain et les inondations, nous proposons
l’aménagement des jardins pluviales, des noues paysagères le longs des voies et des bassins en
amont afin de capter ces eau

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 144
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 23 : Synthèse programmation équipements et infrastructures

EQUIPEMENTS
Effectif
additionnel à Superficie Indicateur de cohérence pour la mise en
Typologie Sous-types
prévoir pour totale (ha) Œuvre du Plan
2035
Ecoles maternelles 13 3,9
Equipements Ecoles primaires 13 15,6 Orientation 1
éducatifs
CEG (niveau 1 et 2) 6 18
Centre de santé d'arrondissement 1 0,7
Equipements Centre communal de santé 3 7,5
sanitaires
Hôpital de zone 1 3
Terrain de sport 3 3
Complexe sportif 1 5
Equipements Espaces verts urbains / 54.6
de sport, loisirs Foyer féminin 2 0,6
et socio-culturel Orientation 8
Bibliothèque 2 0,3
Centre culturel 1 0,5
Abattoirs 4 20
Equipements Marché secondaire 6 12
marchands et de Orientation 12
Marché principal 1 5
transports
Gare routière 4 8

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Equipements Poste de police 5 1,25


administratifs et Bureau de poste et télécommunication 7 1,75
sécuritaires
TOTAL 73 160,7
INFRASTRUCTURES
Longueur Indicateur de cohérence pour la mise en
Typologie Action à mener Profil type
(km) Œuvre du Plan
Aménagements servitudes de la voie ferrée A revoir 6 km Orientation 6

Aménagements des voies secondaires et A revoir 15 km+62


Voirie tertiaires km
Création et aménagement trame douce A revoir 9 km
Aménagements des carrefours / /
Orientation 8
TOTAL 88
Etendre les réseaux
A
d’abduction en eau potable et 102 km
dimensionner
en électricité
Réseaux divers Orientation 12
Disposer conteneur à tous les
carrefours et des bacs à tri / /
sélectif dans les quartiers

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2. LES PROJETS D’AMENAGEMENTS : VERS UN DEVELOPPEMENT URBAIN


DURABLE DE LA VILLE
Ainsi, dans cette partie de l’étude nous identifions l’ensemble différents aménagements à
réaliser pour mettre en œuvre les orientations de la stratégie et du découpage du territoire en
zone. Ensuite nous ferons des propositions de 05 de ces aménagements afin de mieux répondre
aux objectifs fixés

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 147
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 24 : Liste des projets


Projets d’aménagements à Action à mener
N° Indicateurs Objectifs visés
réaliser
- Préservation de l’environnement - Sécuriser le périmètre
Aménagement forêt
- Environnement - Préservation et valorisation du - Enrichir en biodiversité la faune et la flore
1 sacrée de Lissezoun sur
- Culture patrimoine culturel dans ces espaces
27,5 ha

- Préservation des espaces naturels


Aménagement de
- Environnement et terres agricole
2 coupures vertes sur près - Labourer, planter et végétaliser ces zones
- Développement urbain - Limitation de l’expansion
de 200 ha
urbaine
- Préserver la nature en ville - Sécuriser les terres agricoles (installation
Aménagement des zones - Environnement
3 - Améliorer la productivité de grilles de protection)
agricoles - Croissance économique
agricole - Planter ces zones
- Structurer la trame
- Densifier le tissu (200hbts/ha au
minimum)
Réhabilitation urbaine - Développement urbain - Améliorer le cadre de vie
4 - Aménager des espaces verts
quartier Lissezoun - Qualité de vie sociale - Structurer le tissu urbain
- Créer des espaces de rencontre
- Mettre en place un système de collecte et
de gestion des ordures ménagères durable
Plan de végétalisation
5 - Environnement - Valoriser l’environnement - Renforcer le couvert végétal
urbaine
- Aménager des aires de promenade
Aménagement d’un parc - Développement urbain
- Valoriser l’activité touristique - Créer des restaurants et une base nautique
6 touristique à Agongointo - Croissance économique
- Valoriser le patrimoine culturel - Améliorer l’offre en hébergement
sur près de 93,8 ha - Culture
touristique

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Créer des équipements de loisir et des


espaces de jeux

- Croissance économique - Renforcer l’offre en espace


Aménagement d’un pôle
7 - Environnement commercial - Offrir de nouveaux espaces marchands
commercial vert à Zakpo
- Développement urbain - Préserver l’environnement
Création de 02 pôles
d’habitats collectifs et - Densifier le tissu
- Développement urbain - Associer la population à l’élaboration du
8 participatifs à - Améliorer l’offre en logement
- Qualité de vie sociale projet
Gankanponsa et - Renforcer la cohésion sociale
Lissezoun
Création et aménagement  Qualité de vie sociale  Offrir un espace de loisir,  Créer des allées
9 d’un parc urbain à  Environnement détente  Aménager des aires de repos et des jeux
Lissezoun sur 10 ha  Développement urbain  Préserver l’environnement  Aménager des stands commerciaux
 Qualité de vie sociale  Préserver l’environnement
Réhabilitation jardin
10  Environnement  Offrir un espace de détente et de  Réhabiliter l’espace
central
 Développement urbain repos
 Qualité de vie sociale
Réhabilitation maison des
11  Culture  Offrir un cadre de loisir  Réhabiliter le local
jeunes
 Développement urbain
Aménager servitude voie  Sécuriser les abords de la voie  Délimiter une assiette et aménager des
12  Développement urbain
ferrée ferrée haies
Aménagement des  Améliorer la mobilité
13  Développement urbain  Aménagement paysager
carrefours  Structurer le tissu urbain
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.1 Proposition des schémas de principes d’aménagements


Les schémas de principes d’aménagements constituent l’interface entre urbanisme prévisionnel
et urbanisme opérationnel. Ils permettent à la collectivité de projeter ses intentions
d’aménagements dans l’espace, d’exprimer les grandes lignes d’un projet sans que les élus
s’engagent dans une démarche suffisamment partagée et de définir les conditions de sa mise en
œuvre. L’expression des intentions sous forme graphique (schémas, croquis, en plans ou en
coupes…), offre une compréhension plus immédiate que l’écrit. Ce dernier permet cependant
d’énoncer les intentions ou de décrire des ambiances attendues. Ainsi les schéma de principes
d’aménagements préparent un projet dont l’élaboration est du ressort des aménageurs,
promoteurs ou constructeurs qui feront appel à des urbanistes, architectes et bureaux d’études
pour en établir le contenu programmatique précis et l’organisation spatiale en fonction de
l’ensemble des contraintes et règlementations affectant chaque terrain (contraintes
environnementales, constructives…) autre que d’urbanisme règlementaire.
Ils permettent ainsi d’imposer les aménagements majeurs, tout en laissant aux équipes
municipales, concepteurs et opérateurs ultérieurs, une marge de manœuvre. Celle-ci est
nécessaire à l’enrichissement du projet dans sa conception et peut aussi permettre de faire face
aux aléas des phases opérationnelles dus par exemple à la nature des sols ou à la faisabilité
financière de l’opération.
2.2 Schéma de principe d’aménagement n° 1 : Réhabilitation urbaine du quartier Lissezoun
2.2.1 Caractéristiques du site
 Superficie : 170 ha
Photo 48 : Image aérienne du site
 Zone : Zone urbaine à réhabiliter/Zone
urbaine à densifier
 Localisation : Le site est situé au nord-ouest
de la ville dans l’arrondissement de
Lissezoun et borde la voie secondaire
diagonale menant à la commune de Djidja.
 Etat initial de l’environnement : La
végétation est très peu dense car
l’urbanisation a entraîné une importante
déforestation et ceci sans aucune mesure de
compensation. Ainsi, le couvert végétal se
Source : Google Earth Pro
résume pour l’heure à des
friches et les quelques arbres restants sont réparties de manière inégale sur l’ensemble du site
et constituées d’arbres fruitiers, de bananiers et de d’eucalyptus.
 Relief : Le site présente un relief relativement plat des pentes comprises entre 1 et 2%.
 Atouts : La proximité de la voie menant à Djidja et le CEG2

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
150
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Contraintes : Site exposé au risque d’inondation en raison des eaux pluviales provenant de la
commune de Djidja.
2.2.2 Contexte
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’amélioration du cadre de vie des populations notamment
pas la structuration du tissu urbain et l’anticipation sur de futurs occupations.
2.2.3 Objectifs et attentes
L’opération que nous proposons ici vise à structurer et densifier le tissu urbain. Il s’agit à
travers celui-ci d’améliorer la qualité du cadre de vie des populations de la ville. Ainsi à l’issu
de ce projet on devrait obtenir un quartier bien tramé, structuré offrant un cadre de vie adéquat
et des équipements et services de qualité. Pour cela il faudra :
- Prendre en compte les risques d’inondations en raison des eaux pluviales provenant de
Djidja ;
- Favoriser la mixité urbaine et fonctionnelle en vue de prévenir la gentrification ;
- Penser à une meilleure économie de terrain et une densification maîtrisée ;
- Préserver la dimension environnementale et naturel dans les aménagements ;
- Promouvoir la cohésion sociale ;
- Une meilleure gestion des déchets.
2.2.4 Orientations des aménagements futurs
Dans l’optique d’orienter les aménagements futurs nous avions formulés des principes suivant
4 facteurs que sont : le développement urbain, l’environnement et paysage, la desserte et la
mobilité.
 Principes pour le développement urbain
Concernant le volet développement urbain nous préconisons :
- Le développement d’un programme d’équipements socio collectif de base et de proximité
adaptés ;
- Une gestion intégrée des eaux pluviales : prévenir les débordements des réseaux ainsi que
des inondations et développer des aménagements vert afin de maintenir la biodiversité ;
- Créer un paysage urbain de qualité en organisant les espaces, en créant des espaces attractifs ;
- Anticiper sur l’évolution de l’habitat ;
- Favoriser une convivialité urbaine en soignant les espaces de transition public/privé ;
- Densifier le tissu en proposant un programme à dominante habitat, en cohérence avec le
tissu urbain environnant ;
- Favoriser les déplacements doux ;
- La collecte des ordures ménagères par des poubelles installées un peu partout sur le site ;
- Prévoir de préférence pour l’assainissement un système de recueil des eaux pluviales à ciel
ouvert grâce à un réseau de noues. Elles seront suffisamment dimensionnées pour assurer
la collecte, l’infiltration voire l’acheminement des eaux de pluie vers des bassins

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
151
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

paysagers.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
152
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Principes pour l’environnement et le paysage


Concernant l’environnement et le paysage, il faudra :
- Préserver et mettre en valeur la trame végétale existante sur le site;
- Créer des alignements d’arbres le long des différentes voies
- Valoriser le patrimoine végétal ;
- Améliorer la qualité de l’air et de l’eau ;
- Aménager un bassin paysager.

 Principes pour la desserte


De ce qui concerne la desserte il faudra :
- Hiérarchiser et remailler la trame viaire en tenant compte des grands axes ;
- Pour les voies, éviter les sur largeurs de chaussées, facteurs d’accélération de la vitesse
automobile et d’imperméabilisation des sols et favoriser les circulations apaisées et douces.
- Aménager le long des voies, des espaces paysagers sous la forme de bandes vertes
enherbées ou de noues (ou fossés).

 Principes pour la mobilité


Pour ce qui est de la mobilité, il faudra :
- Aménager le long des voies des circulations réservées aux piétons et aux cyclistes de façon
à créer des parcours continus ;
- Mettre en œuvre des liaisons douces en traversées du site, de préférence selon une trame
différente de la trame viaire
- Délimiter clairement et aménager des aires de stationnement, et traiter les surfaces de
stationnement en vue de limiter l’imperméabilisation des sols, en choisissant notamment
des revêtements adaptés ;
- Connecter ces liaisons douces avec des trames douces végétalisée vers les équipements
limitrophes (CEG2 et le Stade municipale).

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
153
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.2.5 Bilan de l’opération

Illustration 14 : Bilan de l'opération de la réhabilitation

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
154
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.2.6 Phasage et planning


Bien connaître les étapes et le phasage d'un projet est le meilleur moyen de faire les choses
dans l'ordre pour avancer sereinement. Ainsi pour ce faire nous subdivisons ce projet en 4
phases que sont : la phase préparatoire, la phase d’étude, la phase des travaux et la phase bilan.
Illustration 15 : Phasage et illustration

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

2.2.7 Bilan prévisionnel


Le bilan prévisionnel permettra à la collectivité de planifier et de maitriser ses dépenses afin de
pouvoir monter un budget approximatif de l’opération. Ce bilan regroupe les éléments de
dépenses mais il ne rend pas directement compte de leur évolution dans le temps. C’est
pourquoi il nous a paru utile de proposer une fiche pratique mettant en parallèle le processus du
bilan prévisionnel.
Dépenses
Etudes préliminaire
Ce poste est d’un coût de plus en plus important justement parce qu’il concerne la faisabilité
même de l’opération, aussi bien sur le plan socio-économique, technique, urbanistique,
environnemental que sur celui de l’équilibre financier (il englobe l’étude de faisabilité
financière). Il est souvent sous-estimé (c’est un forfait qui est établi en fonction du projet).
La phase d’études préliminaires, dès lors qu’elle est confiée à un tiers, doit faire l’objet d’une

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
155
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

mise en concurrence. La collectivité devra donc respecter la procédure du Code des marchés
publics pour confier à un tiers l’élaboration des études préalables. Ces études se composent des :
- Etudes préalables d’urbanisme, études de marché ;
- Etude de faisabilité technique : montant de la dépollution, des réseaux ;
- Etude transport : déplacements urbains ;
- Etude de faisabilité économique et financière (mise au point du montage financier) ;
- Etude d’environnement ou d’impact.
Les honoraires de gestion
Rémunération du travail de l’opérateur, la maitrise d’ouvrage déléguée ou assistance à maîtrise
d’ouvrage.
Les honoraires techniques
Ils englobent tous les émoluments dédiés à la réalisation des études techniques comme les
honoraires du géomètre, de l’urbaniste (qui peut être architecte également), des bureaux
d’études techniques.… Ils sont estimés, en général, entre 10 % et 12 % du montant total des
travaux. Soit ainsi les : Honoraires des géomètres, honoraires des urbanistes, honoraires du
bureau de contrôle des VRD et honoraires du coordinateur sécurité – santé
Travaux de VRD
- Frais de mise en état des sols (démolition, défrichement, dépollution, archéologie,
fondations spéciales )
- Voiries et réseaux divers (voiries, eau, gaz, électricité, assainissement, télécom, éclairage
public)
- Espace public (placettes, chemins, parkings)
- Ouvrages (bassin de paysager…)
- Plantations.
Aléas et révision
Ils englobent, outre la réalisation des voiries et ré- seaux divers (VRD), des plantations…
l’ensemble des frais qui correspondent à la remise en état des sols. A ce titre, on peut noter que
les dépenses liées aux fouilles archéologiques et à la dépollution et peuvent être très élevées. Il
est important de bien évaluer le montant de la dépollution du site en cas de pollution constatée.
Ce coût (estimation faite avec l’aide d’entreprises spécialisées) peut être tel que l’opération
envisagée peut devenir irréalisable financièrement. La Loi sur l’archéologie préventive impose
le règlement d’une redevance calculée à partir d’une valeur au m². On distingue classiquement
trois types de travaux :
- Les travaux « primaires » : leur portée excède le périmètre de l’opération et leur
financement est le fait des collectivités publiques, en dehors du bilan d’aménagement ;
- Les travaux « secondaires » regroupent les dépenses prises en charge directement par
l’aménageur ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
156
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Les travaux « tertiaire » sont supportés par les différents constructeurs.


Ces travaux sont estimés compte tenu du projet précis, et le contrat qui lie l’aménageur avec les
entreprises de travaux publics relève du code des marchés publics. C’est le Code de
l’environnement qui gère la dépollution et le code du patrimoine s’intéresse aux fouilles
archéologiques. Enfin, le défrichement renvoie au code rural, la topographie et la démolition du
code de l’urbanisme

2.2.8 Impacts
Cette opération aura de nombreux impacts positifs et négatifs sur deux principaux plans à
savoir social et environnemental
Impacts sociaux
Avec ce projet les conditions de vie des populations seront améliorées. Cela s’explique par
l’amélioration du cadre de vie, l’amélioration des infrastructures, l’amélioration de l’offre en
équipement de superstructure

Impacts environnementaux
Au plan environnemental, ce projet permettra l’amélioration de la qualité du cadre de vie
notamment par l’amélioration de la salubrité, la résolution des problèmes de l’inondation et la
valorisation du patrimoine végétal.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
157
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.3 Schéma de principe d’aménagement n° 2 : Parc touristique Agongointo


2.3.1 Caractéristiques
 Superficie : 93,8ha
Photo 49 : Site parc touristique
 Zone : Zone à urbaniser
 Localisation : Le site est situé au nord-Est
de la ville dans l’arrondissement
d’Agongointo et est traversé par la voie de
contournement
 Etat initial de l’environnement : Le site
est aujourd’hui occupé par quelques
constructions ce qui aujourd’hui fait
disparaitre le milieu naturel. Il est à noter
la présence de la forêt sacrée. Le site est
constitué d’espaces en friches, de quelques
espaces cultivés et d’arbres réparties de
Source : Google Earth Pro
manière irrégulière
 Relief : Le site présente un relief relativement plat avec des pentes compris entre 2 et 4%
 Atouts : Le site abrite le village souterrain qui constitue une véritable attraction.
 Contraintes : Il n’y a pas de contraintes majeures
2.3.2 Contexte
Dans le cadre de la diversification des activités économiques de Bohicon et de la valorisation
de l’activité touristique, il sera question ici de concevoir un parc touristique à Agongointo
autour du village souterrain conformément à l’orientation n°15 du plan urbain d’aménagement
durable. La ville de Bohicon détient un potentiel touristique insuffisamment valorisé qui devrait
pourtant être vecteur de développement. Ainsi il s’agira à travers cette opération de valoriser le
patrimoine culturel de Bohicon, de diversifier son l’économie car cette opération vas relancer
l’activité touristique.
2.3.3 Objectifs et attentes
Le projet d’aménagement de parc touristique que nous proposons vise à valoriser le patrimoine
culturel et anticiper aussi sur l’urbanisation. A cet effet ce projet devra relancer l’activité
touristique, contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et organiser
l’occupation des sols. Pour cela les attentes sont :
 Le développement socio-économique de la population environnante du site touristique ;
 Le potentiel de développement économique associé au projet culturel ;
 Le développement d’un programme évènementiel et partenarial autour du projet ;
 Un site construit sur les représentations du patrimoine historique de la ville ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
158
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Un dispositif (site) conçu pour la population locale et touristique qui doit continuer de
vivre dans le temps ;
 Le développement culturel, et aussi le développement d'autres atouts (économiques,
sociaux etc.)
2.3.4 Orientations des aménagements futurs
Dans l’optique d’orienter les aménagements futurs nous avions formulés des principes suivant
4 facteurs que sont : l’aménagement global, l’environnement et paysage, mobilité et desserte, et
les activités économiques

 Principes pour l’aménagement global


Le principal principe ici serait de conserver l’identité culturelle de la ville en proposant des
aménagements privilégient une certaine forme de simplicité et de sobriété. La valorisation du
cachet locale, notamment par la mise en avant du parc archéologique et de tous les éléments qui
l’accompagnent en vue de ne pas dénaturé ce joyau. L’aménagement de ce parc touristique doit
aussi permettre d’organiser l’accueil résidentiel en assurant une cohérence urbaine, la
programmation d’équipements d’accompagnements pouvant permettre le développement
l’artisanat et des activités destinées aux touristes.
- Implantation des constructions
L’implantation du bâti doit permettre une lecture claire du site et la visibilité de l’ensemble des
activités. Les bâtiments seront implantés de manière à assurer la fonctionnalité du parc en
tenant compte des besoins en accueil de touristes, logements et en espaces de stationnements.

 Principes pour l’environnement et paysage


Concernant l’environnement et le paysage, il faudra :
- Eviter toutes actions qui pourraient dénaturée la forêt ;
- Créer un cadre à haute qualité environnementale
- Aménager des espaces paysagers.

 Principes de mobilités et desserte


La trame viaire du parc sera constituée des voies carrossables et des voies piétonnes. Les voies
carrossables sont les voies de pourront varier entre 14 et 20 m d’emprise tandis que l’ensemble
voies piétonnes de 5 à 12 m. L’ensemble de ces voies sont aménagées de façon à favoriser la
promenade et la marche avec des plantations d’alignement, les mobiliers urbains et une haute
qualité paysagère.

 Activités économiques
Les différentes activités économiques seront développées à l’intérieur du parc pour répondre
aux besoins des touristes. Ainsi, les principales activités économiques à développer sont
l’artisanat, la restauration avec des restaurants aménagés, les espaces commerçantes équipés de
galerie pour l’exposition des produits artisanaux, l’hôtellerie etc…

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
159
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.3.5 Bilan de l’opération


Illustration 16 : Bilan opération d'aménagement parc touristique

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
160
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.3.6 Phasage et planning


Pour ce projet s’effectuera en 5 étapes clés qui devraient s’étendre sur une période de 5 années
au maximum. Les étapes sont : le choix du mode de contractualisation, la programmation du
projet, la contractualisation et l'exécution du projet, la mise en œuvre et exécution du projet et
enfin la gestion.
Tableau 25 : Phasage et planning du parc touristique

Phasage par rapport au temps (5ans)


Phases 1 2 3 4 5
Mode de contractualisation : Cette étape en résumé
correspond à la concertation entre la collectivité, population
et opérateurs économiques pour la définition des contrats et
différents mécanismes liés au parc
Programmation : Un bureau d’étude sera chargé de la
programmation, ainsi que la conception du parc
Exécution : Des entreprises seront sélectionnées pour
l’exécution des travaux

Gestion : Enfin en fonction des clauses surtout liés au Après la fin des travaux pour une
financement, la gestion et l’exploitation sera confié à un période de maximum 10 ans
tiers.

Période totale

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

2.3.7 Bilan prévisionnel


Identique à celui de la réhabilitation

2.3.8 Impacts
L’aménagement de ce parc aura de nombreuses répercutions dans la commune et à plusieurs
niveaux notamment sur la satisfaction et le bienêtre des populations (impacts sociaux), sur les
sites et paysages, la pollution, la faune et la flore (impacts environnementaux), sur l’économie
locale et niveau de vie des ménages.
Impacts économiques
La dimension économique sur laquelle nous nous polariserons ici fait référence à la
diversification des activités créatrices d’emploi et de richesse, à la notion pécuniaire de
prospérité et la création de richesses et de revenus pour la ville. Ainsi, le principal impact
économique de ce projet est la promotion de l’activité touristique ainsi que la diversification
des activités économiques. A partir de cette situation, les activités telles que l’artisanat et
l’hôtellerie connaitront un essor.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
161
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

De plus ces d’impacts se catégorisent en 2 et ceci par rapport au temps. Ainsi nous avons les
impacts économiques de court terme et les impacts de moyen et long terme. La distinction «
court terme » et « moyen-long termes » faisant référence à la période au cours de laquelle le
territoire va bénéficier des avantages des activités générées par le parc touristique.
- Impacts économiques de court terme
L’impact économique de court terme a ainsi pour origine l’ensemble des retombées directement
et immédiatement associées à l’aménagement du parc, à savoir, principalement : les dépenses
effectuées dans le tissu économique du territoire pour la construction du parc (achats de
produits, de matériels, versements de salaires etc.), les emplois périodiques générés par les
travaux de réalisation du parc, et les achats et consommations faits localement par les individus
venus sur le territoire pour les travaux (dans les commerces, les hébergements, les restaurant
etc.).
- Impacts économiques sur le moyen et long terme
Les impacts économiques sur le moyen et long terme sont liés tout d’abord à la création
d’emplois permanant dans la commune qu’ils soient directs ou indirects. En effet, cet
équipement d’envergure, constituera un bassin emplois directs pour les habitants de la
commune. De plus, les différentes activités installées sur le site généreront des impôts locaux
qui seront récoltés par la mairie et qui serviront ensuite à financer les infrastructures et les
projets d’investissement. Ceci permettra d’améliorer l’image de la commune et d’assurer une
meilleure qualité de vie pour les populations à travers les différents équipements socio-
collectifs. Ces différents éléments contribueront ainsi à réduire voire à faire complètement
disparaitre la pauvreté dans la commune.
Impacts sociaux
Au plan social, ce projet aura des retombées positives. Car à partir de l’amélioration de la
situation économique et financière de la ville, on pourra plus aisément financer les projets de
développement. Ces derniers contribueront à améliorer le cadre et les conditions de vie des
habitants. De plus la présence d’un tel équipement réaffirmera l’image et le rayonnement de la
ville.
Impacts environnementaux
En principe les répercussions d’un tel projet sur l’environnement sont principalement des
impacts négatifs car l’aménagement du parc va entraîner la déforestation, le déplacement de la
flore et de nombreuses autres externalités négatives. Mais pour pouvoir contrer cette
éventualité nous avions émis des principes d’aménagement concernant l’environnement et les
paysages en vue de limiter les attentes du projet sur l’environnement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
162
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.4 Schéma de principe d’aménagement n°3 : Aménagement d’un pôle commercial vert à
Zakpo
2.4.1 Caractéristiques du site Photo 50 : Site pôle commercial vert

 Superficie : 51,8ha
 Zone : Zone à densifier
 Localisation : Quartier Zakpo
 Etat initial de l’environnement : Présence de
végétation et de bâti reparti anarchiquement
sur le site
 Relief : Relativement plat pente compris
entre 0 et 2%
 Atouts : La présence du carrefour nord qui
accueil du flux, et est une zone très
fréquentée.
 Contraintes : Le site est traversé par le
chemin de fer
Source : Google Earth Pro

2.4.2 Contexte
Ce projet découle de l’orientation 13 qui se veut conforter la ville en tant que polarité
commerciale et économique majeure. Ainsi donc, ce projet apparait comme une opportunité
pour le renforcement de l’activité commerciale tout en préservant l’environnement.

2.4.3 Objectifs et attentes


Ce projet vise principalement deux objectifs. Le renforcement de l’offre commerciale et la
préservation de l’environnement. Ainsi par cette opération, nous aurons l’aménagement de
nouveaux espaces commerciaux et ainsi le renforcement du maillage de l’offre commerciale de
proximité répondant à des achats de première nécessité ce qui permettra la libération des
espaces publics par certains commerçants, une attention particulière portée sur les espaces verts
en vue d’offrir un cadre adéquat au déroulement des activités.

2.4.4 Orientations des aménagements futurs


Principes d’aménagements
 Aménagement global
De manière globale l’aménagement du site permettre l’installation de nouveaux points de
commerces. Pour cela, il faudra :
- Proposer de nouveaux alignements bâtis en hauteur (commerces, services, espaces
publics, …) ;
- Une organisation spatiale optimale favorisant la sécurisation des déplacements (piétons,
cyclistes…) ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
163
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Organiser de manière efficiente le stationnement ;


- Prévoir des formes urbaines économes en espaces et en énergie ;
- Les toitures des espaces commerciaux périphériques devront accueillir des installations
de panneaux photovoltaïques ;

 Environnement et paysage
Concernant l’environnement et le paysage, il faudra :
- Créer un cadre à haute qualité environnementale
- Aménager des espaces paysagers

2.4.5 Bilan de l’opération


Illustration 17 : Bilan de l'opération pôle commercial vert

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

2.4.6 Phasage et planning


Le projet d’aménagement du pôle commercial vert se décompose en 4 phases que sont : la phase
études préalables, d’études d’aménagement, des travaux et des post-travaux
Tableau 26 : Phasage et planning du pôle commercial vert

Phasage et planning
Phases 1 2 3 4 5
Etudes préalables
Etudes d'aménagement
Travaux
Post-Travaux
Période totale
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
164
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Etudes préalables : Cette phase préliminaire va consister d’abord à la définition d’un pré
programme au niveau de la commune, des accords contractuels, étudier la demande de projet et
de décider si le concept est viable. Enfin elle permettra de définir les utilisateurs finaux.
Etudes d’aménagement : Cette phase est une phase clé dans le processus car c’est à ce niveau
que le programme est élaboré par un maitre d’œuvre. C’est la base du projet, car toutes les
actions et le contenu du projet est détaillé à ce niveau.
Travaux : Il s'agit de la phase opérationnelle de création de l'ouvrage. Elle est menée par le
maître d'œuvre, en relation avec le maître d'ouvrage. Cette phase commence par la confirmation
de la commande qui est parfois accompagnée du cahier des charges et se clôture par la livraison
de l'ouvrage.
Post-travaux : Dernière face de l’opération elle intervient à la fin des travaux. Il s’agit de la
dernière étape du long processus de conception et d’achèvement d’un projet de construction.
L’équipe du projet doit clore tous les accords contractuels et s’assurer que le projet est dégagé
de tout type de fardeau juridique. À ce stade, une bonne pratique est d’effectuer un examen
post- projet qui peut permettre aux différents acteurs de détecter les tâches qui n’ont pas été
menées à bien, d’analyser pourquoi c’est arrivé, et de compiler une liste d’enseignements pour
le futur. Enfin maintenant la mise en service des constructions et l’occupation par les futurs
propriétaires.

2.4.7 Bilan prévisionnel


Identique à celui de réhabilitation

2.4.8 Impacts
Le projet d’aménagement de pôle commercial vert, comme tout projet aura des incidences
majeures sur le territoire. Nous répartissons ces impacts principalement suivant les plans
économiques et environnementaux.
- Impact économique
Economiquement, ce projet sera très bénéfique pour la ville car elle permettra l’optimisation de
l’activité commerciale par la création de nouveaux espaces et locaux pour le commerces et les
services ainsi la libération des espaces publics par certains commerçants.
- Impact environnemental
Compte tenu de l’accent particulier mis sur l’environnement ce projet permettra la mise en
valeur de l’environnement toujours par la participation au renforcement du couvert végétal.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
165
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.5 Schéma de principe d’aménagement n°4 : Aménagement du pôle d’habitat collectif et


participatif à Gankanponsa
2.5.1 Caractéristiques
Superficie : 79,9ha
Zone : Zone à densifier Photo 51 : Site pour le pôle d'habitat à Gankanponsa

Localisation : Le site se situe dans le quartier


Gankanponsa
Etat initial de l’environnement : Il est à
noter sur le site la présence de quelques
constructions dues à l’extension, ainsi que la
présence de quelques végétaux.
Relief : Topographie relativement plat
Atouts : Le site est bordé par la voie de
contournement
Contraintes : Le site est occupé par des
occupants avec qui il faudra négocier Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

2.5.2 Contexte
Ce projet s’inscrire de le cadre de la stratégie de reconstruction de la ville sur elle-même, en vue
d’amorcer la densification et de maitriser l’urbanisation.

2.5.3 Objectifs et attentes


Le principal objectif de ce projet est d’offrir un habitat dense en vue d’occuper les espaces
interstitiels crées par l’étalement urbain. A travers ce projet, beaucoup d’attentes sont visées,
notamment la production de logement de qualité accessible à la majorité des couches, la
création d’un cadre de haute qualité environnementale. La prise en compte du risque
inondation.

2.5.4 Orientations des aménagements futurs


Principes d’aménagements
Une compacité des formes urbaines devra être mise en œuvre avec une densité minimale de
l’ordre de 40 logements/ha en mode collectif. Cette densification devra s’accompagner d’un
habitat et d’un cadre de vie de qualité, notamment par l’aménagement d’espaces collectifs verts
non dédiés à la voiture.
 Aménagement globale du site
A ce niveau, tous les aménagements y compris extérieurs devront permettre une accessibilité
pour les personnes à mobilité réduite. Des circulations réservées aux piétons et aux cycles

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
166
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

seront

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
167
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

aménagées de façon à créer des parcours continus. Le long des voies ils auront une largeur
minimale de 1.50m dégagée de tout obstacle. Les parcours piétons indépendants des voiries
auront une largeur minimale de 1.50m dégagée de tout obstacle et seront intégrés dans une
bande plantée.
Caractéristiques des constructions
A ce niveau, les hauteurs des constructions seront majoritairement à R+2 avec des dimensions
de 10 m au maximum, mais des décalages de volumétries dans le sens vertical et le sens
horizontal pourront être mis en œuvre.
Les bâtis doivent être conçus de manière à éviter tout effet défavorable à l’emploi de l’énergie
solaire en vue d’assurer à chaque construction une autonomie énergétique.

Gestion des eaux pluviales et déchets ménagers


La gestion des eaux pluviales doit se faire de manière efficiente : une gestion à l’échelle du site
par l’aménagement de noues, de fossés, de bassins de rétention paysagers et de puits
d’infiltration. Les surfaces des espaces des cheminements, des trottoirs, des stationnements
ainsi que les voies secondaires seront revêtues de matériaux drainants. L’aménagement des
espaces collectifs (espaces verts, stationnements, voiries etc.) sera réalisé de façon à stocker
temporairement les eaux. En tout état de cause, l’infiltration in situ sera privilégiée.
Pour la collecte et gestion des déchets ménagers, un espace fonctionnel et ouvert sera aménagé
pour accueillir qualitativement les conteneurs, permettant la collecte des ordures ménagères
pour chaque logement, et mettre en place un mécanisme de recyclage in situ de ces déchets.

 Environnement et paysage
Concernant l’environnement et le paysage, il faudra :
- Assurer un cadre sain et sécurisé par la limitation des bruits et de tous types de nuisances ;
- Le site devra obligatoirement bénéficier d’un aménagement paysager de qualité (espace
vert arboré, lieu de détente et de convivialité)
- Les espaces verts collectifs aménagés seront non dédiés aux circulations automobiles ou
aux stationnements (allée plantée et aires de jeux) à hauteur minimale de 15 % de la
superficie de l’unité foncière d’origine ;
- Les bassins de rétention des eaux pluviales, les noues et les fossés seront
végétalisés et intégrés dans un aménagement paysager.

 Desserte et mobilité
Par rapport à cet aspect le dimensionnement et traitement des voiries internes doit concilier
espace de circulation et espace de vie. Ces voies devront également intégrer des espaces de
circulation dédiés aux piétons et aux cycles hors des chaussées. Elles devront éviter les sur
largeurs de chaussée, facteurs d’accélération de la vitesse automobile et d’imperméabilisation
des sols. La vitesse sera limitée à 30km/heure. Le stationnement des véhicules et des deux-
roues,

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
168
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

correspondant aux besoins des occupations ou utilisations du sol, doit être assuré en dehors des
emprises publiques et des voies publiques ou de desserte collective.

2.5.5 Bilan de l’opération


Illustration 18 : Bilan de l'opération pôle d'habitat

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

2.5.6 Phasage et planning


A ce niveau le projet se décompose en 4 étapes : la concertation, l’étude, les travaux et la gestion.
Tableau 27 : Phasage et planning du pôle d'habitat participatif et collectif

Phasage et planning (5ans)


Phases 1 2 3 4 5
Concertation : Compte tenu du caractère participatif du projet, cette
phase correspond à une étable clé. C’est à ce niveau que les différents
acteurs de la ville, administration, population et opérateurs
économiques se concerterons pour débattre en atelier la préparation du
projet.
Etudes : Après la concertation, un bureau d’études sera sélectionné
pour la conception du projet tout en respectant les principes élaborés
en amont
Travaux : Les différentes entreprises seront sélectionnées pour
l’exécution des travaux.

La période va être déterminée


Gestion : Cette phase va consister en une sorte d’administration et
ultérieurement par les
d’exploitation du pôle surtout pour amortir les prêts contractés
différentes parties

Période totale
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
169
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.5.7 Bilan prévisionnel


Identique au projet de réhabilitation
2.5.8 Impacts
Ce projet au aura principalement des impacts sur le social, le développement urbain,
l’économie et l’environnement.
- Social
Au plan social, le projet aura des impacts positifs pour la population. Ceci passe par la
production de logement de qualité et accessible, le développement en matière d’équipement.
Tout ceci participera à l’épanouissement et au bien-être de la population.

- Développement urbain
Le développement urbain est le principal paramètre qui sera affecté par l’opération. Le projet
permettra la densification, la lutte contre l’étalement et l’extension urbaine et la préservation
des espaces naturels.

- Economie
Au plan économique cette opération va permettre de créer directement ou indirectement des
emplois. Ces emplois sont liés aux travaux de construction notamment le recrutement des
entreprises de construction et autres types de travailleurs.

- Environnement
Au plan environnemental sera affecté négativement par l’opération en vue des constructions,
l’artificialisation des sols, les pollutions et les nuisances. Mais ces effets pourront être atténués
par le respect et l’application des principes relatifs à l’environnement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
170
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.6 Schéma de principe d’aménagement n°5 : Création et aménagement d’un parc urbain
2.6.1 Caractéristiques
Photo 52 : Site du parc urbain
 Superficie : 10,2ha
 Zone : Zone urbaine
 Localisation : Le site est situé dans le quartier de
Lissezoun
 Etat initial de l’environnement : Le site est
essentiellement occupé par la végétation et l’on
retrouve essentiellement comme élément des caïcédrats
(khya sénégalensis), Neem (Azadirachta indica),
l’eucalyptus (Eucalyptus camenduleusis) etc.
 Relief : Le site présente un relief relativement plat des
pentes comprises entre 1 et 2%.
Source : Kossoun MAGBONDE
 Atouts : Le site est situé le long d’une voie qui joint Bohicon et Abomey, ce qui favorise une
bonne accessibilité
 Contraintes : Pas de contraintes majeures

2.6.2 Contexte
Ce projet s’inscrit dans le cadre des orientations 8, 11 et 12 des axes stratégiques 03 et 04 qui
prônent le développement de la nature et le renforcement de la cohésion sociale dans ville.

2.6.3 Objectifs et attentes


Le présent projet a pour principal objectif la création d’un espace de rencontre et de détente
pouvant favoriser le renforcement et la création des liens sociaux entre les populations de
diverses couches. Aussi ce projet pourra aussi favoriser le retour de la nature en milieu urbain,
améliorer la qualité et le cadre de vie, redonner de l’attractivité au territoire et générer des
emplois.

2.6.4 Orientations des aménagements futurs


 Principes d’aménagement global
A ce niveau ce qui est primordial, est de limiter le nombre de constructions et favoriser la
verdure et des espaces libres de type plein-air pouvant créer une ambiance et un décor naturel,
de détente repos et de jeux. Le rapport surface bâti et surface totale ne doit pas excéder les
20%. Ainsi il s’agit de limiter au maximum l’imperméabilisation du terrain en favorisant les
espaces verts de
Le mobilier : Le choix du mobilier se fera en fonction de son usage et de l’organisation de
l’espace. Ces choix déterminent la qualité du lieu :
- Choix d’équipements fonctionnels : poubelles, bancs confortables, barrières de sécurité ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
171
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Choix d’équipements esthétiques : la ligne et la couleur des équipements participent à l’image


de la commune. En évitant des produits trop standards, on personnalise un lieu de vie.
Recommandations : choisir un mobilier sûr, résistant qui limitera les dégradations et donc le
temps et les coûts d’entretien.
Les chemins auront une largeur suffisante pour permettre la circulation à la fois des piétons, des
poussettes, des vélos dans le parc, mais aussi des véhicules d’entretien et de secours. Soit une
largeur d’environ 4,00 m. Ils devront être en matériaux durs, de type stabilisé renforcé afin
d’être praticables sous la pluie.
 Environnement
Concernant l’environnement nous avons identifié éléments suivant : Eau, Energie, Déchets, Sol
végétation et matériau, et les nuisances

Eau (Eaux pluviales, usées et potable)


- La collecte des eaux pluviales se fera via et vers les dispositifs et ouvrages nécessaires
(selon solution à définir après études de sols et hydraulique du site) qui seront
qualitativement intégrés et/ou réalisés sous voirie et réutilisées pour l’arrosage ;
- Concernant les eaux usées l’opération devra être raccordée au réseau existant desservant la
zone ;
- Pour l’eau potable l’opération devra être raccordée au réseau existant.
Energie
De ce qui est de l’énergie nous préconisons l’utilisation de panneaux photovoltaïques afin
d’assurer l’autonomie énergétique du site.

Déchets
Concernant les déchets nous préconisons l’installation de poubelles le long du site afin de
recueillir les déchets qui au moins deux fois par semaine se doivent d’être vidées. Ensuite il
faudrait mette en place un système de valorisation des déchets végétaux. Les déchets végétaux
peuvent alimenter les filières agro combustibles locales (valorisation du bois ou de résidus
herbacés en chaufferie). Ils peuvent également être employés pour les aménagements paysagers
(paillages, revêtements) et contribuent à l’amélioration des sols.

Sol, végétation et matériaux


Concernant cet aspect nous recommandons les principes suivants :
- Choisir autant que possible des plantations en pleine terre, moins coûteuses à longs termes et
d’entretien plus facile que les plantations en bacs ;
- Choisir des essences locales, plus adaptées au sol et au climat ;
- Choisir des plantations adaptées selon leur volumétrie et l’espace autour d’eux, leur âge de
vie ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
172
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Les plantations doivent être intégrées d’emblée à la conception du projet, afin d’éviter
l’accumulation des bacs à fleurs après coup. Les arbres de haute-tige sont très appréciés pour
leur ambiance, leur effet structurant et leur ombrage ;
- Privilégier les matériaux bruts ou naturels, spécifiques à la ville, qui affirment une identité
locale ;
- Privilégier des matériaux perméables pour faciliter l’infiltration des eaux de pluie.

Nuisances
Il s’agit ici de prendre des mesures pouvant limiter les effets des différentes sources de
nuisances visuelles, acoustiques, olfactives, limiter les sources de bruit (ou s’en protéger si
sources extérieures au projet) : circulations, lieux d’animation et enfin tenir compte des
ambiances sonores.

2.6.5 Bilan de l’opération


Illustration 19 : Bilan de l'opération du parc urbain

Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
173
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.6.5 Phasage et planning


Tableau 28 : Timing du projet
Phasage par rapport au temps (5ans)
Phases 1 2 3 4 5
Programmation
Conception
Réalisation
Suivi et gestion du site
Période totale
Source 1: Kossoun MAGBONDE

L’élaboration du projet de paysage doit s’inscrire dans une stratégie politique globale avec une
vision prospective du territoire. C’est la cohérence des 4 phases clés du projet «
programmer/ concevoir/ réaliser/ gérer » qui garantit une démarche mature et un projet
abouti sur le long terme. Le commanditaire fixe dans son programme les besoins et les objectifs
du projet15
Phase 1 : La programmation
La première étape, « Programmer », est décisive pour la réussite d’une opération. La
programmation permet à la maîtrise d’ouvrage d’identifier les enjeux principaux et les besoins
ressentis, de préciser l’emprise foncière du projet et de définir les moyens consacrés à
l’opération. Il s’agit d’un processus long pour permettre d’affiner les premiers éléments
et aboutir à un document programme. Cette programmation peut être réalisée de différentes
manières. Soit dans le cadre d’une étude de définition ou d’une étude de programmation
confiée à un prestataire spécialisé ou soit par la collectivité elle-même, qui aura réalisé en
interne un travail de définition préalable.
Pour ce cas spécifique nous suggérons qu’elle soit faite par la collectivité elle-même. Cette
mission comprend l’analyse du site, des conditions de réalisation de l’opération et la synthèse
des objectifs validés par l’ensemble des partenaires. Cette phase de programmation constitue un
véritable travail de collecte, de définition et de cadrage intégrant des études préalables de
connaissance du site et une formalisation des données dans un document de commande remis
au concepteur. Cette mission ne fait pas partie de l’étude de maîtrise d’œuvre et doit constituer
une étape distincte du processus de projet « conception/ réalisation »
Phase 2 : La conception
Cette phase correspond au passage des premières intentions au projet. Le projet d’espace public
paysager s’affine et prend vie. La mission de conception doit s’inscrire dans un processus
continu et être la plus complète possible, en évitant tout fractionnement. Elle se décompose en
plusieurs

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
174
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?
15
LARRAMENDY S., HUET S., MICAND A., PROVENDIER D., 2014. Conception écologique d’un espace public paysager–
Guide méthodologique de conduite de projet, Plante & Cité, Angers, 94 p.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
175
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

étapes, chacune soumise à la validation du maître d’ouvrage selon les « éléments de mission de
maîtrise d’œuvre des marchés publics ». Elle comprend généralement les étapes suivantes :
 Un diagnostic (option : Etat des lieux et enjeux liés au site)
 Premières orientations et intentions de projet et ses déclinaisons,
 Approfondissement technique et financier en vue de l’élaboration du Dossier de
Consultation des Entreprises assistance de la maîtrise d’ouvrage pour la consultation
des entreprises : afin de sélectionner la (ou les) entreprises adjudicataires d’un
(ou des) marché de travaux. suivi de chantier avec mission exécution, jusqu’à la
réception définitive.
La commune veillera à la qualité des propositions et recherchera les meilleures compétences
pour y répondre.
Phase 3 : La réalisation
Cette phase correspond à la mise à la concrétisation et implantation de projet. Dans le cadre des
marchés publics, l’assistance apportée au maître d’ouvrage par le maître d’œuvre pour la
passation du ou des contrats de travaux sur la base des études qu’il a approuvées correspond à
la mission « assistance pour la passation des contrats de travaux » (ACT). Elle a pour objet de :
- Préparer la consultation des entreprises, en fonction du mode de passation et de
dévolution des marchés ;
- Préparer, s’il y a lieu, la sélection des candidats et d’examiner les candidatures
obtenues, analyser les offres des entreprises et, s’il y a lieu, les variantes à ces offres ;
- Préparer les mises au point permettant la passation du ou des contrats de travaux par le
maître de l’ouvrage.
Une fois l’entreprise sélectionnée il faudra s’assurer d’une continuité entre qualité de la
conception et qualité de la réalisation. Durant l’évolution du projet sous le regard du maître
d’œuvre, l’entreprise doit respecter les choix de conception issus du dialogue entre
commanditaire et concepteur. Il est primordial, qu’à cette étape, la qualité du dessin et des
détails soient présents ainsi que le respect des enjeux environnementaux initiaux.
Phase 4 : Suivi et gestion du site
Le maître d’œuvre apporte une assistance au commanditaire dans le cadre de la GPA (Garantie
de Parfait Achèvement). Dans les projets paysagers, l’année de GPA est commune avec l’année
d’entretien ou période de garantie de reprise des végétaux. Le maître d’œuvre vérifie à la fin de
la période de GPA, le bon développement du végétal et la qualité de l’entretien effectué.
L’entreprise doit garantir la pérennité des ouvrages, la bonne reprise des végétaux, ainsi que la
levée des gazons et leur installation. Cette période peut parfois être prolongée sur 2, voire 3
années selon les clauses. Cette dernière étape du projet, qui implique l’ensemble des acteurs est
primordiale pour une réussite finale conforme aux attentes initiales.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
176
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

2.6.7 Bilan prévisionnel


Identique au projet de réhabilitation

2.6.8 Impacts
Cette opération aura de nombreux impacts positifs et négatifs sur trois principaux plans à savoir
social, environnemental et économiques
Impacts sociaux
Sur le plan social, de par la création d’un espace de rencontre et de convivialité nous pouvons
parler du renforcement de la cohésion sociale, la fonction récréative qui ont des impacts
psychologiquement positifs et au niveau du ressenti et de population.
Impacts environnementaux
Parlant des impacts environnementaux nous avons : la réduction de la pollution, le
renforcement du couvert végétal.
Impacts économiques
Au plan économique nous pouvons parler de la création d’emploi ainsi l’amélioration de
l’économie locale

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
177
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CHAPITRE VI : CADRE DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN


Introduction générale
Cette partie de l’étude est consacré au processus de mise de mise en œuvre du plan. En effet, la
réalisation de l’ensemble des éléments proposés dans ce travail va nécessiter de nombreuses
ressources financières, humaines et matérielles et ce durant toute l’échéance du projet à savoir
15ans. Ainsi, nous ferons une estimation globale du montant du plan, puis nous identifierons
l’ensemble des acteurs intervenant dans la mise œuvre ainsi que le rôle que chacun d’eux aura à
jouer. Pour finir nous ferons une évaluation des impacts du plan sur le développement urbain,
l’économie, le social, l’environnement et culture de Bohicon.

ESTIMATION FINANCIERE GENERALE


L’estimation financière générale de cette étude qui vise à assurer un développement urbain
durable de Bohicon est faite sur la base des différentes propositions d’aménagement à réaliser
d’ici 2035. Ainsi, nous avons établis ce montant à partir de la programmation des équipements
et des infrastructures, ainsi que les projets aménagements formulés. Notons que l’estimation
des projets d’aménagements n’est que sommaire et faire sur la base de projets similaires déjà
réalisés au Bénin et ailleurs.
Les résultats de cette évaluation sont à cet effet consignés dans le tableau suivant

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 175
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 29 : Estimation financière

Quantité Prix unitaire


Prix total (en
Désignations Composantes (Unité/distance/ (en million de
million de f cfa)
Hectare) f cfa)
EQUIPEMENTS
Equipements éducatifs
Ecoles maternelles Salle de classe 13
715,00
Ecoles primaires Aire de jeux 13 55,00
Terrain de sport
CEG 6 175,00 1 050,00
Annexes
Sous-total 1 1 765
Equipements sanitaires
Centre de santé d'arrondissement 1 85,00 85,00
Locaux (bâtiments), espaces verts, parking et clôtures,
Centre communal de santé 3 165,00 495,00
Hôpital de zone 1 450,00 450,00
Sous-total 2 1 030
Equipements de sport, loisirs et socio-culturel
Terrain de sport 3 10,00 30,00
Complexe sportif Locaux (bâtiments), espaces verts, parking, clôtures et annexes 1 30,00 30,00
Espaces verts urbains / /
Foyer féminin 2 15,00 30,00
Bibliothèque 2 15,00 30,00
Centre culturel 1 40,00 40,00
Sous-total 3 160
Equipements marchands et de transports
Abattoirs 4 20,00 80,00

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Marché secondaire 6 150,00 900,00


Marché principal 1 200,00 200,00
Gare routière Bâtiments, espaces verts, parking et annexes…… 4 25,00 100,00
Sous-total 4 1 280
Equipements administratifs et sécuritaires
Poste de police 5 15,00 75,00
Locaux (bâtiments) à édifier
Bureau de poste et
7 20,00 140,00
télécommunication
Sous-total 5 215
INFRASTRUCTURES
Aménagements servitudes de la
Barrière, mobiliers, espaces verts et annexes 6 15,00 90,00
voie ferrée
Aménagements des voies
Revêtements, plantation d’arbres, éclairage et annexes 77 11,00 847,00
secondaires et tertiaires
Création et aménagement trame
Tracé de nouveaux itinéraires, revêtements, espaces verts et annexes 9 2,00 18,00
douce
Aménagements des carrefours Espaces verts, mobiliers urbains, monuments et ornements 3 5,00 15,00
Sous-total 6 970
PROJETS AMENAGEMENTS
Aménagement forêt Clôtures et plantations 28 0,37 10,18

Aménagement de coupures vertes Barrière, mobiliers, espaces verts et annexes 200 0,07 14,00

Aménagement des zones agricoles Plantations 700 0,15 105,00

Réhabilitation urbaine quartier


Voirie, équipements, espaces verts et logements 170 12,00 2 040,00
Lissezoun

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Plan de végétalisation urbaine Document à élaborer / / 35,00

Aménagement d’un parc


touristique à Agongointo sur près Voirie, espaces verts, aire de jeux loisir, hôtel, et annexes 94 7,50 703,50
de 93,8 ha
Aménagement d’un pôle
52 10,00 518,00
commercial vert à Zakpo Galeries marchandes, espaces verts et annexes….
Création de 02 pôles d’habitats
collectifs et participatifs à Bâtiments, voiries, équipements, mobiliers urbains et annexes… 320 20,00 6 400,00
Gankanponsa et Lissezoun

Création et aménagement d’un Bâtiments, voiries, équipements, mobiliers urbains, aires de jeux et
10 8,00 80,00
parc urbain à Lissezoun sur 10 ha annexes…

Réhabilitation jardin central Plantations et équipements en mobilier 1 4,00 2,00

Réhabilitation maison des jeunes Local à réfectionner / / 15,00

Sous-total 7 9 923,675
Total 1 Cumul des sous-totaux 15 342,675
Etudes urbanistiques 10% 1 534,268
Etudes techniques 8% 1 227,414
Frais de suivi et évaluation 5% 767,134
Imprévus 10% 1 534,268
TOTAL 20 405,7578
Source 2: Kossoun MAGBONDE, 2020

A l’issu de l’estimation des composantes du plan urbain d’aménagement durable, il faudra mobilier pour sa mise en œuvre un montant global de
vingt milliards quatre cent cinq millions sept cent cinquante-sept mille huit cents FCFA (20 405 757 800) sur une période de 15 ans.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

MONTAGE FINANCIER ET INSTITUTIONNEL


Mobilisation des ressources
Identification des acteurs
Dans le cadre de la réalisation de cette étude il faudra une importante mobilisation de
ressources de toutes sortes au niveau des différents acteurs. A cet effet, les principaux acteurs
qui assureront la mobilisation complète de ces ressources en vue de la réalisation de cette étude
sont la mairie de Bohicon et l’Etat béninois. En effet, ces deux acteurs constituent la clé de
voute du développement urbain durable de la ville et ils agiront de la manière ci-après.
 La mairie de Bohicon
L’objectif majeur poursuivi à travers la mise en œuvre de la décentralisation, est la promotion
du développement et de la démocratie à la base. Après pratiquement une décennie de
préparation, la décentralisation est devenue effective au Bénin depuis l’élection et l’installation
des conseils communaux et municipaux en décembre 2002 et janvier-février 2003. Les
principales compétences des collectivités décentralisées ainsi créées sont axées sur
l’administration et le développement de leur territoire. Dans ce sens, l’article 84 de la loi 97-
029 portant organisation des communes en République du Bénin fait obligation aux communes
de se doter de mécanisme de mobilisation des ressources pour une effectivité de l’autonomie
financière qui est l’une des compétences transférées. Ainsi donc, la mairie étant le principal
acteur dans la mise en œuvre de cette étude sera chargé de mobiliser l’ensemble des acteurs
secondaires pour permettre la mise en œuvre du plan. Cette mobilisation se fera sur deux axes,
il s’agit donc pour la mairie de :
Mobiliser les acteurs et les ressources externes :

 La population, les premiers acteurs qui financeront par les impôts et taxes ;
 Les acteurs économiques, principaux contribuables et animateurs de la vie économique
de la commune : ce groupe d’acteurs jouera un rôle primordial dans la mise en œuvre du
projet à travers l’investissement dans les différents projets générateurs de revenus tels que le
parc touristique. La mairie aura donc pour mission de séduire et d’attirer ces investisseurs
sur le territoire.
 Les différentes coopérations : la commune de Bohicon dispose de bons nombre de
partenariat qui pourrait être utiles pour la mise en œuvre du plan. Parmi ces coopérations
nous pouvons citer : la coopération allemande via la GIZ, les coopérations intercommunales
comme celle avec la commune de Zoersel en Belgique ;
 Accroître les ressources FADeC : amélioration des indicateurs de la gouvernance locale
(bon fonctionnement des organes élus, respect des procédures de gestion financières,
administratives et techniques ;
 Faire le Plaidoyer auprès des ministères sectoriels, agences et sociétés d’Etat en vue du
financement de certains projets spécifiques (électricité, eau, centre de santé, etc.).

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
179
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

De mobiliser par la communication : le marketing territorial, création d’une vitrine de


promotion du territoire
La promotion du territoire se fera à deux niveaux à savoir sur le long terme et le court terme.
 Sur le court terme il faudra faire la promotion des multiples potentialités de la commune afin
d’attirer un maximum d’investisseurs sur le territoire. Ces potentialités sont notamment
touristiques avec le projet de parc touristique. La technique marketing ici sera la création site
web, la participation de la mairie aux différentes manifestations (forum, conférence,
exposition etc.) où seront présent des investisseurs ou encore des appels internationaux à
investisseurs. Cette étape a pour objectif de financer des projets stimulateurs de croissance
tels que l’aménagement du pôle commercial ou encore le projet d’habitat collectif et
participatif.
 Sur le long terme il s’agira de promouvoir les équipements et les infrastructures de la
commune afin d’attirer des résidents, et des touristes. Les résidents s’installeront sur le
territoire pour le long terme tandis que les touristes seront de passage. Néanmoins, l’un
comme l’autre constituera un marché de consommation important ce qui permettra de
maintenir l’essor économique du territoire.

 L’Etat béninois
Il s’agit du second acteur principal de la mise en œuvre de cette étude à travers les fonds
provenant du budget national et ses actions seront possibles à travers ses différentes institutions
que sont :
 Les départements ministériels directement impliqués par l’étude. Ces ministères sont : le
Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD), qui s’occupe de la
politique de l’habitat et du développement urbain au Bénin, le Ministère du Tourisme, de la
Culture et des Arts (MTCA) qui accompagnera la valorisation des atouts touristiques de la
commune. Le ministère des Infrastructures et Transport (MIT) qui fera de l’assistance
technique. Les différents Ministères de l’éducation que sont le Ministère des Enseignement
Maternelles et Primaires (MEMP) et du Ministère des Enseignements Secondaire,
Technique et de la Formation Professionnelle (MESTFP) qui financeront la construction des
écoles (maternelles et primaires) et des Collèges.
 Les services déconcentrés de l’Etat que sont la préfecture, la Direction départementale de
l’urbanisme et l’IGN pour leurs différents appui.
Création d’une agence locale de gestion et de mise en œuvre du plan
Le diagnostic nous a permis de nous rendre compte du faible taux de mise en œuvre des
documents de planification et même souvent de leur ignorance. Ainsi, pour faciliter la mise en
œuvre de cette étude nous proposons la création d’une agence locale de mise en œuvre du plan,
rattachée aux Services Techniques de la mairie et dont la mission principale sera de permettre à

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
180
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

l’horizon 2035 la mise en œuvre complète des orientations et des aménagements définis dans la
présente étude. Elle aura entre autres comme mission de :
 Mobiliser les ressources financières nécessaires à la mise en œuvre des différents
aménagements ;
 Mettre en œuvre et assurer le suivi-évaluation des différents projets d’aménagement
Pour un bon fonctionnement et une grande efficacité nous proposons que cette agence soit
composée des membres des différents groupes d’acteurs qui suivent :
 La mairie de Bohicon (Chefs des différents services, les chefs des 6 arrondissements
concernés) ;
 L’Etat du Bénin (un représentant du MCVDD, de la Direction Générale du Cadre de
Vie…) ;
 Les acteurs de la société civile (populations, ONG etc.) ;
 Les chefs d’entreprise et investisseurs (patronat etc.) ;
 Experts de l’aménagement urbain (Urbanistes, Architectes, Juristes, Ingénieurs etc.).
Jeu des acteurs et phasage
La mise en œuvre du plan couvre deux grandes phases à savoir le court terme qui s’étend sur 05
ans (2020-2025), puis le long terme qui s’étend sur 10 ans (2025-2035). Le court terme
correspond à la phase de mise en œuvre des projets permettant de freiner l’extension rapide et
d’amorcer la croissance de la ville, donc vecteur de développement. Parmi ces projets nous
avons : les coupures vertes urbanogènes li et créateurs de richesse tel que l’aménagement du
parc touristique ou des pôles d’habitat intégré, tandis que le long terme correspond à la phase
de réalisation des projets relatifs aux équipements et infrastructures très couteux

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE 181
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Tableau 30 : Phasage et jeu d'aceurs

Estimation Pourcentage Échéance


financière en par rapport
Opérations Acteurs impliqués Mode de financement
million de F au coût total Court Long
CFA (%) terme terme
Equipements éducatifs
- Financement propre de la Mairie
Ecoles maternelles et primaires 715 3,50 Mairie, MEMP sur la base de recettes fiscales
ou d’emprunt ;
CEG 1 050 5,15 Marie, MESTFP - Budget de l’Etat
Sous-total 1 1 765 8,65
Equipements sanitaires

Centre de santé d'arrondissement 85 0,42 Mairie, Ministère de la Santé - Financement propre de la Mairie
sur la base de recettes fiscales
Centre communal de santé 495 2,43 Mairie, Ministère de la Santé ou d’emprunt ;
Mairie, Préfecture et Ministère de - Budget de l’Etat
Hôpital de zone 450 2,21
la Santé
Sous-total 2 1 030 5,05
Equipements de sports, loisirs et socio-culturels
Terrain de sport 30 0,15 Mairie
- Financement propre de la Mairie
Complexe sportif 30 0,15 Mairie, Ministère des Sports
sur la base de recettes fiscales
Espaces verts urbains - Mairie ou d’emprunt ;

Foyer féminin 15 0,07 Mairie - Budget de l’Etat


Bibliothèque 15 0,07 Mairie
Centre culturel 40 0,20 Mairie, MTCA
Sous-total 3 160 0,78
Equipements marchands et de transports

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Abattoirs 80 0,39 Mairie - Financement propre de la Mairie


Marché secondaire 900 4,41 Mairie sur la base de recettes fiscales
ou d’emprunt ;
Marché principal 200 0,98 Mairie, Ministère du commerce - Budget de l’Etat
Gare routière 100 0,49 Mairie - Opérateurs économiques
Sous-total 4 1 280 6,27
Equipements administratifs et sécuritaires
Poste de police 75 0,37 Mairie, Ministère de l’intérieur - Financement propre de la Mairie
sur la base de recettes fiscales
Bureau de poste et ou d’emprunt ;
140 0,69 Mairie
télécommunication - Budget de l’Etat
Sous-total 5 215 1,05
INFRASTRUCTURES
Aménagement servitudes de la
90 0,44 Mairie et MCVDD
voie ferrée
Aménagements des voies
847 4,15 Mairie, MCVDD et MIT - Financement propre de la Mairie
secondaires et tertiaires
sur la base de recettes fiscales
Création et aménagement trame
18 0,09 Mairie ou d’emprunt ;
douce
- Budget de l’Etat
Aménagement des carrefours 15 0,07 Mairie

Sous-total 6 970 4,75


AMENAGEMENTS
- Financement propre de la Mairie
Aménagement forêt 10,175 0,05 Mairie sur la base de recettes fiscales
ou d’emprunt
- Financement propre de la Mairie
Aménagement coupures vertes 14 0,07 Mairie sur la base de recettes fiscales
ou d’emprunt ;
Aménagement des zones - Budget de l’Etat
105 0,51 Mairie, MAEP
agricoles

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Réhabilitation urbaine du
2 040 10,00 Mairie, MCVDD
quartier Lissezoun
- Financement propre de la Mairie
Plan de végétalisation urbaine 35 0,17 Mairie sur la base de recettes fiscales
ou d’emprunt
Aménagement d'un parc Mairie, MTCA, Opérateurs
703,5 3,45
touristique à Agongointo économiques - Financement propre de la
Aménagement pôle commercial Mairie, MIC, Opérateurs Mairie sur la base de recettes
518 2,54 fiscales ou d’emprunt ;
vert économiques
- Budget de l’Etat ;
Création et aménagements de 02 - Investissement privé.
Mairie, MCVDD, Opérateurs
pôles d'habitat collectifs et 6 400 31,36
économiques
participatif
- Financement propre de la Mairie
Création et aménagement d'un sur la base de recettes fiscales
80 0,39 Mairie, Opérateurs économiques
parc urbain à Lissezoun ou d’emprunt ;
- Opérateurs économiques
- Financement propre de la Mairie
sur la base de recettes fiscales
Réhabilitation jardin central 2 0,01 Mairie
ou d’emprunt ;
- Opérateurs économiques privées
- Financement propre de la Mairie
Réhabilitation maison des jeunes 15 0,07 Mairie sur la base de recettes fiscales
ou d’emprunt ;
Sous-total 7 9 923 48,63
TOTAL 1 15 343 75,19
Etudes urbanistiques 1 534 7,52
Etudes techniques 1 227 6,01
Tous les acteurs
Frais de suivi et évaluation 9 923 48,63
Imprévus 1 534 7,52
TOTAL DEFINITIF 20 406 100,00
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Suivi et évaluation
Le suivi-évaluation est assuré par l’agence locale de gestion et de mise en œuvre. Elle devra
assurer la collecte des informations au niveau de tous les acteurs pour apprécier le niveau
d’exécution des orientations et actions du plan. Le suivi-évaluation constitue une étape
importante dans la mise en œuvre du plan. En effet, il se doit d’être faire au niveau de
des arrondissements concernés et au niveau de la commune. Au niveau des arrondissements, un
dispositif de suivi-évaluation sera mis en place sous la responsabilité des Chefs
d’arrondissements. Au niveau communal, le suivi sera quotidien et permanent et assuré par la
Service en charge du Développement local et de la Prospective avec les autres services
communales et avec l’appui des services déconcentrés.
L’agence du suivi et de l’évaluation doit également mettre en place une organisation efficace,
disposée d’outils appropriés et des stratégies idoines afin de réussir sa mission. Ainsi il faudra
tenir périodiquement des rencontres pour faire le bilan de la mise en œuvre du projet. Des
évaluations à court et long terme doivent être faites par le comité communal avec l’appui d’une
personne ressource ou bureau d’étude pour apprécier les impacts du projet

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
185
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

EVALUATION DES IMPACT


Toute intervention dans un milieu humain génère toujours des impacts. Ainsi le plan que nous
proposons aura des impacts positifs comme négatifs sur la ville suivant plusieurs paramètres.
Suivant les paramètres de développement qui ont guidés notre étude, nous avions effectué une
évaluation des différents impacts pouvant être enregistrés au fur et à mesure de la mise en
œuvre du plan. Ainsi ces impacts sont concis dans le tableau ci-dessous :
Tableau 31 : Impacts du plan

Indicateurs Impacts positifs Impacts négatifs


- Structuration de l'espace urbain ;
- Maitrise des inondations ;
- Développement de la mobilité et
amélioration du stationnement urbain ; - Croissance démographique très
Développement
- Développement des équipements et rapide de la population après les
urbain
infrastructures ; opérations
- Développement de l'habitat de qualité ;
- Modération de l'étalement
urbain Accroissement de
l’attractivité
- Amélioration de l'offre en
équipement ; - Augmentation du niveau de vie
Social
- Amélioration de la cohésion sociale ; après les opérations
- Sécurisation des populations
- Préservation et valorisation - Augmentation des diverses
des espaces naturels nuisances en raison de
Préservation des terres agricoles l’intensification des activités
Environnement Renforcement de la couverture économiques ;
végétale - Augmentation assez
Amélioration de la qualité significative de
environnementale du cadre de vie la quantité des déchets produits
- Diversification des secteurs d'activités
Valorisation de l'activité touristique ;
- Promotion de l'activité commerciale ;
- Création d'emploi ;
- Risque d'augmentation du coût
Economie - Valorisation de l'agriculture ;
de la vie
- Harmonie entre le développement
spatiale et les activités économiques ;
- Augmentation des recettes
communales
- Préservation et valorisation du
Culture patrimoine culturelle ; - Pas d'impacts négatifs majeurs
- Promotion de l'artisanat

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
186
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?
Source : Kossoun MAGBONDE, 2020

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
187
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Conclusion partielle
La mise en œuvre du plan mobilisera beaucoup de ressources que nous scindons en deux
catégories. Nous avons les ressources institutionnelles et les ressources financières. Les
ressources institutionnelles fait références aux acteurs impliqués dans ce plan. Ceux sont en
autre la commune et l’Etat béninois. Ensuite les ressources financières que nous évaluons à
vingt milliards quatre cent cinq millions sept cent cinquante-sept mille huit cents
FCFA (20 405 757 800), ce montant proviendra de différentes sources à savoir des ressources
propres de la Mairie, de l’Etat du Bénin à travers ses différents départements ministériels, des
investisseurs, et des populations bénéficiaires. En outre, la mobilisation de ces différents
acteurs et des ressources y afférentes passe par les 02 principaux acteurs du projet que sont la
commune et l’Etat. Ainsi, ils devront mutualiser leurs énergies pour permettre à la commune de
se développer de façon durable afin que le territoire soit prospère économiquement, attractif,
agréable à vivre à l’horizon 2035.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
188
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

CONCLUSION GENERALE
La hausse de population en milieu urbain a entrainé un fort besoin en espace et aujourd’hui la
plupart des villes, surtout en Afrique sont confrontées au problème de l’étalement urbain
rapide, non maitrisé et de ces conséquences néfastes sur les facteurs de développement. C’est
ainsi que la ville de Bohicon, ville carrefour de par son positionnement géographique et pôle
urbain en pleine croissance démographique, est confrontée à une telle situation. La ville n’a
bénéficié de document d’urbanisme qu’à partir des années 90 en jumelage avec celle
d’Abomey. Malheureusement ce principal document de planification urbaine, qu’est le Plan
Directeur d’Urbanisme (PDU), dont les administratifs ignorent même l’existence est
aujourd’hui obsolète. Aujourd’hui le défi est de maitriser l’étalement et d’orienter durable le
développement de la ville. C’est dans ce cadre que s’est inscrit notre étude et dont le principal
objectif est de proposer un plan urbain d’aménagement durable à la ville de Bohicon.
Ainsi le diagnostic du plan, nous a révélé qu’au-delà des conséquences négatives de l’étalement
urbain sur les plans sociaux avec la faible couverture en équipements, économiques avec la
baisse la productivité agricole et la mauvaise organisation spatiale des activités,
environnementaux avec la destruction des espaces naturels et les diverses pollutions, et culturel
avec la disparition des sites touristiques tel que les forets sacrées ; que la ville dispose de
nombreuses atouts pouvant permettre d’orienter durablement son développement. C’est ainsi
que les propositions du plan ont débouché sur cinq (05) axes stratégiques déclinés en seize (16)
orientations et s’appuyant sur une vision partagée de développement. De plus, la traduction de
ces axes ont permis de maitriser l’urbanisation et de protéger les espaces naturels à travers la
réalisation d’un découpage du territoire en zones, d’améliorer le cadre de vie pour les
populations et de redynamiser le secteur économique par la programmation d’équipements et la
formulation des projets d’aménagements adéquats comme la création de nouveaux
établissements scolaires et sanitaires avec la réhabilitation d’un quartier mal structuré, un projet
de parc touristique et de parc urbain.
Ainsi au regard de tout ce qui précède, ce travail académique est une contribution scientifique à
la réflexion qui est de repenser l’urbanisme des villes en l’occurrence celles africaines en y
intégrant les aspects du développement durable d’une part, et d’autre part sur l’amélioration de
l’image des villes béninoises. Ainsi, avec les difficultés économiques et le contexte politique de
la plupart des Etats d’Afrique subsaharienne en général, et du Bénin en particulier, quelle
stratégie de mise en œuvre serait la mieux adaptée pour permettre l’implémentation réelle
d’une telle démarche de planification urbaine ?

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
189
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

BIBLIOGRAPHIE
LIVRES
 ATOUT FRANCE, (2010), Montage de projets touristiques les clés d'une bonne conduite
de projet, ATOUT FRANCE, (Coll. Ingénierie et développement touristique N° 37),
170 p.
 CHOAY F. et MERLIN P., (2000), Dictionnaire de l’Urbanisme et de l’Aménagement,
Paris, PUF 992p
 Da CUNHA A., (2005), Enjeux du développement urbain durable Transformations
urbaines, gestion des ressources et gouvernance, Presses polytechniques et
universitaires romandes, 470 p.
 LACAZE J-P., (1995), Introduction à la planification urbaine, Presses de l'école
nationale des Ponts et Chaussées, 386 p.
 LACAZE J-P, (2012), Les méthodes de l’Urbanisme, PUF Collection : que sais-je ?,
127p.
 LARRAMENDY S., HUET S., MICAND A., PROVENDIER D., (2014), Conception
écologique d’un espace public paysager, Guide méthodologique de conduite de projet,
Plante & Cité, Angers, 94 p.

MEMOIRES ET THESES
 AGUEJDAD R., (2009), Etalement urbain et évaluation de son impact sur la
biodiversité, de la reconstitution des trajectoires à la modélisation prospective.
Application à une agglomération de taille moyenne : Rennes Métropole, Thèse de
l’Université de Rennes 2 Haute Bretagne, 374 p.
 AHOKPE W., (2019), Porto-Novo, vers une écocité touristique : Quel projet urbain
pour la capitale du Bénin ?, Mémoire de Master 2 en Urbanisme, Lomé, EAMAU, 237
p.
 DJIMADJA M., (2015), Périurbanisation et enjeux spatiaux : Quelle planification
spatiale à Togba dans la commune d’Abomey-Calavi (BENIN)?, Mémoire de Master 2
en Urbanisme, Lomé, EAMAU, 134 p.
 GBEVOUN R., (2018), Stratégie de développement et d’intégration de la localité
aéroportuaire de Tourou dans la dynamique urbaine de Parakou, Mémoire de Master 2
en Urbanisme, Lomé, EAMAU, 162 p.
 KAKAI H., (2005), Lotissement et dynamiques foncières dans la conurbation
d'Abomey- Bohicon, DESS en populations et dynamiques foncières, Université
d'Abomey-Calavi Centre de Formation et de Recherche en matière de Population, 174
p.
 LOKONON P., (1994), Processus d'urbanisation et problèmes d'aménagement de la
ville de Bohicon, Mémoire de maîtrise de Géographie, FLASH/UAC, 92 p.
 TAMO K., (2019), Projet d’aménagement durable de Pète-Bandjoun, un territoire semi
urbain au sud de Bafoussam la métropole régionale de l’Ouest Cameroun, Mémoire de

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
1
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Master 2 en Urbanisme, Lomé, EAMAU, 171 p.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
2
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ETUDES, RAPPORTS ET REVUES


 ADEME., (2013), Défis et perspectives pour des villes durables performantes : climat,
énergie, environnement, Edition ADEME
 AGOSSOU N., (2011), Paradoxes de l’étalement urbain à Porto-Novo : dynamique
démographique et économique vs dynamique foncière, Les Cahiers d’Outre-Mer, n°
256, Bordeaux, Presses universitaires de Bordeaux, pp. 467-484.
 ANTONI J. P., (2010), L’étalement urbain, In : Wackermann G., (Dir.), La France en
villes, Ellipses, pp. 164-176.
 DARLEY A., ZUNINO G., ADAM M. et BERTHON E., (2009), Comment encourager
l’intensification urbaine ?, Institut d’aménagement et d’urbanisme (IAU) / de Ile de
France Les carnets pratiques, 76 p.
 FLOQUET A. et R. MONGBO (2003), Rapport du diagnostic des territoires Abomey-
Bohicon, CEBEDESDESAC-LARES, série document de travail Ecocité,
www.ecocite.org, 91p.
 FLOQUET A. et al, (2006), Les eaux de ruissellement à Abomey et Bohicon, nuisances
ou opportunités. Premiers résultats de concertations entre acteurs locaux, CEBEDES-
FIDESPRA, série document de travail Ecocité n°11, www.ecocite.org, 25 p.
 GAUTHIER, M. (2006), La ville, l’urbain et le développement durable, In : Natures
Sciences Sociétés : rétrospectives et prospectives, Vol. 14, no 4, pp. 383-391
 GUERMOND Y., (2006), Repenser l’urbanisme par le développement durable ?, In :
Natures Sciences Sociétés, Vol. 14, no 1, p. 80-83.
 INSAE, Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH4). La
population du Zou. Cotonou, Bénin, 37 p.
 JEANNIN P. et CARCIAN S., (2015), Comment favoriser la densification ?, Club des
chargés d’aménagement de la DDT de l’Isère, 29 p.
 KAKAI H., (2010), Logiques représentationnelles et stratégiques du foncier dans le
doublet urbain Abomey-Bohicon au Bénin., pp. 131-144
 LACAZE J-P., (2007), De l'urbanisme de communication au marketing urbain, In :
Jean-Paul LACAZE, Les méthodes de l'urbanisme, Paris cedex 14, France : Presses
Universitaires de France, pp 79-88.
 PAULET J-P., (2009), Chapitre 8 - L'étalement urbain : le problème majeur, Manuel de
géographie urbaine, pp. 181-202

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
3
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

TABLE DES MATIERES


Dédicaces.......................................................................................................................................I
Remerciements..............................................................................................................................II
Sommaire.....................................................................................................................................III
Résumé de l’étude.......................................................................................................................IV
Abstract.........................................................................................................................................V
Sigles et abréviations...................................................................................................................VI
Liste des cartes..........................................................................................................................VIII
Liste des figures........................................................................................................................VIII
Liste des graphes.......................................................................................................................VIII
Liste des tableaux......................................................................................................................VIII
Liste des photos...........................................................................................................................IX
INTRODUCTION GENERALE...................................................................................................1
1. Contexte.................................................................................................................................2
2. Problématique........................................................................................................................3
2.1 Question principale..........................................................................................................6
2.2 Questions spécifiques.......................................................................................................6
2.3 Objectif principal..............................................................................................................7
2.4 Objectifs spécifiques........................................................................................................7
2.5 Hypothèse générale..........................................................................................................7
2.6 Hypothèses spécifiques....................................................................................................7
3. Méthodologie.........................................................................................................................7
4. Clarification conceptuelle....................................................................................................10
5. Revue de littérature..............................................................................................................13
6. Difficultés rencontrées.........................................................................................................17
PREMIERE PARTIE : ANALYSE-DIAGNOSTIC...................................................................18
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE ET
L’URBANISME AU BENIN..................................................................................................19
Introduction partielle............................................................................................................19
1. Le développement durable...............................................................................................19
2. Le développement durable et l’urbain : développement urbain durable..........................21
3. Le Bénin...........................................................................................................................22
3.1 Présentation synoptique du pays............................................................................................22
3.2 L’armature urbaine de plus en plus dynamique......................................................................24
3.3 Régime foncier.........................................................................................................................25
3.4 Economie et enjeux de développement.................................................................................25
3.5 Décentralisation.......................................................................................................................26

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
4
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

3.6 Politique et pratique de l’aménagement urbain.....................................................................27


3.6.1 Cadre institutionnel de l’urbanisme au Bénin..................................................................27
3.6.2 Documents d’urbanisme prévisionnel au Bénin..............................................................27
3.6.3 Urbanisme et développement durable au Bénin : une prise en considération récente....29
4. Regard critique sur l’urbanisme au Bénin........................................................................29
Conclusion partielle..............................................................................................................31
CHAPITRE II : LA COMMUNE DE BOHICON..................................................................32
Introduction partielle............................................................................................................32
1. Dynamique urbaine de Bohicon.......................................................................................32
1.1 Les prémices d’un espace métropolitain.................................................................................32
1.2 La dynamique démographique................................................................................................32
1.3 Dynamique spatiale.................................................................................................................33
1.3.1 Historique de l’aménagement du territoire et évolution spatiale...................................33
1.3.2 Caractéristiques de l’urbanisation à Bohicon...................................................................34
Une forte dynamique spatiale..............................................................................................34
Environnement : dégradation et pollution du cadre de vie.................................................35
Social : Faible accès aux services urbains de base et une absence d’équipements ludiquo-
attractifs................................................................................................................................36
2. Dynamique économique...................................................................................................37
3. Politique urbaine à Bohicon.............................................................................................38
3.1 Planification urbaine................................................................................................................38
3.1.1 Le Plan Directeur d’Urbanisme Abomey-Bohicon 1990-1995.........................................38
3.1.2 Le Plan Directeur d’Urbanisme Abomey-Bohicon 2008-2018.........................................39
3.1.3 Le Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) de Bohicon de 2010.............40
3.1.4 Le Plan de Développement Communal III de 2017.........................................................40
3.2 L’urbanisme opérationnel.......................................................................................................41
3.2.1 Les projets de lotissement...............................................................................................41
3.2.2 Plan Directeur d’Assainissement Pluvial d’Abomey-Bohicon Horizon 2020...................42
3.2.3 Projet D’aménagement Urbain et D’Appui à la Décentralisation (PAURAD)...................43
3.3 Les grands travaux en cours dans la commune......................................................................44
3.3.1 Projet routiers..................................................................................................................44
3.3.3 Projet asphaltage.............................................................................................................45
Conclusion partielle..............................................................................................................45
CHAPITRE III : DIAGNOSTIC DU PERIMETRE D’ETUDE.............................................46
Introduction partielle............................................................................................................46

1. ETAT INITIAL DE L’ENVIRONNEMENT..................................................................46

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
5
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1.1 Caractéristiques physiques......................................................................................................46


1.1.1 Site et situation : un espace urbain non maitrisé............................................................46
1.1.2 Un relief relativement plat...............................................................................................47
1.1.3 Un climat favorable aux établissements humains...........................................................47
1.1.4 Végétation et faune..........................................................................................................47
1.2 Ressources naturelles..............................................................................................................48
1.2.1 Ressources en terres agricoles.........................................................................................48
1.2.2 Ressources forestières......................................................................................................48
1.2.3 Ressources pastorales......................................................................................................48
1.2.4 Carrière.............................................................................................................................49
1.3 Patrimoine naturel...................................................................................................................49
1.4 Pollution et nuisances.............................................................................................................49
1.4.1 L’activité agricole..............................................................................................................49
1.4.2 Les activités industrielles, artisanales et les établissements de santé............................49
1.4.3 Eaux de ruissellement.......................................................................................................49
2. SOCIAL...........................................................................................................................50
2.1 Milieu humain..........................................................................................................................50
2.2 Répartition spatiale.................................................................................................................51
2.3 Profil économique des ménages.............................................................................................51
3. DEVELOPPEMENT URBAIN.......................................................................................52
3.1 Fonctionnement de l’espace...................................................................................................52
3.2 Dynamique foncière................................................................................................................56
3.3 L’habitat...................................................................................................................................57
3.4 Voirie et réseaux divers...........................................................................................................59
3.5 Equipements............................................................................................................................62
3.6 Transport et mobilité...............................................................................................................68
3.7 Les perturbations naturelles de la ville : un territoire exposé aux risques d’inondations.....70
3.8 Documents d’urbanisme influant sur l’espace urbain............................................................71
4. CULTURE.......................................................................................................................76
4.1 Histoire et héritage..................................................................................................................76
4.2 Patrimoine culturel..................................................................................................................76
4.3 Activités et manifestations culturelles....................................................................................77
4.5 Artisanat..................................................................................................................................77
5. ECONOMIE URBAINE..................................................................................................78

5.1 Activités économiques.............................................................................................................78


5.2 Gouvernance locale.................................................................................................................80

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
6
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

6. BILAN DIAGNOSTIC DE LA VILLE DE BOHICON.................................................81


6.1 Diagnostic thématique............................................................................................................81
6.2 Que retenir du diagnostic de la ville de Bohicon ?.................................................................85
6.3 Croissement des éléments du diagnostic...............................................................................87
Conclusion partielle..............................................................................................................89
DEUXIEME PARTIE : PROPOSITIONS..................................................................................90
CHAPITRE IV : LE PROGRAMME URBANISTIQUE........................................................91
Introduction partielle............................................................................................................91
1. Etude de cas : le Projet d’Aménagement et de Développement Durable.........................91
1.1 Etude de cas 1 : Le PADD de la ville de Limoges en France...................................................92
1.2 Etude de cas 2 : Le PADD de Limbé-Cameroun......................................................................96
1.3 EXPÉRIENCES TIRÉES DES ÉTUDES DE CAS..............................................................................97
2. Enjeux de développement de la ville de Bohicon..........................................................101
 Enjeux territoriaux...............................................................................................................101
 Enjeux spatio-urbanistiques.................................................................................................101
 Enjeux développement durable..........................................................................................102
3. Scénarii de développement.............................................................................................105
Scénario 01 : Développement de ville sans aucune intervention..............................................105
Scénario 02 : Développement de la ville avec une intervention partielle.................................105
Scénario 03 : Développement de la ville avec une intervention complète (scénario retenu). .106
4. Perspectives de développement de la ville de Bohicon..................................................107
Horizon de développement.........................................................................................................107
Perspectives démographiques.....................................................................................................107
 Scénario 01 : développement démographique important.............................................107
 Scénario 02 : développement démographique faible....................................................107
 Scénario 03 : développement démographique modérée (scénario retenue)................108
Perspectives spatiales..................................................................................................................108
 Scénario 01 : développement spatial important............................................................108
 Scénario 02 : développement spatial faible....................................................................109
 Scénario 03 : développement spatial modéré (scénario retenue).................................109
Options de développement spatial sur le territoire...............................................................109
5. Vision de développement...............................................................................................110
6. Concepts et principes urbanistiques développés............................................................112

7. Axes stratégiques de développement.............................................................................116


CHAPITRE V : LE PLAN URBAIN D’AMENAGEMENT DURABLE............................130
Introduction partielle..........................................................................................................130

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
7
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

1. DECOUPAGE DU TERRITOIRE POUR DE LA VILLE DE BOHICON..................130


1.1 Affectation des zones............................................................................................................130
Zones de gestion de l’environnement.....................................................................................130
Zones agricoles........................................................................................................................132
Zones urbaines........................................................................................................................132
Les zones à urbaniser..............................................................................................................136
1.2 PROGRAMMATION D’EQUIPEMENTS....................................................................................140
Equipements............................................................................................................................140
Infrastructures.........................................................................................................................143
La voirie...............................................................................................................................143
Réseaux divers.....................................................................................................................144
2. LES PROJETS D’AMENAGEMENTS : VERS UN DEVELOPPEMENT URBAIN
DURABLE DE LA VILLE................................................................................................147
2.1 Proposition des schémas de principes d’aménagements.....................................................150
2.2 Schéma de principe d’aménagement n° 1 : Réhabilitation urbaine du quartier Lissezoun .150
2.3 Schéma de principe d’aménagement n° 2 : Parc touristique Agongointo............................157
2.4 Schéma de principe d’aménagement n°3 : Aménagement d’un pôle commercial vert à
Zakpo...........................................................................................................................................162
2.5 Schéma de principe d’aménagement n°4 : Aménagement du pôle d’habitat collectif et
participatif à Gankanponsa.........................................................................................................165
2.6 Schéma de principe d’aménagement n°5 : Création et aménagement d’un parc urbain....169
CHAPITRE VI : CADRE DE MISE EN ŒUVRE DU PLAN.............................................175
Introduction générale.........................................................................................................175
ESTIMATION FINANCIERE GENERALE.....................................................................175
MONTAGE FINANCIER ET INSTITUTIONNEL..........................................................179
Mobilisation des ressources........................................................................................................179
Création d’une agence locale de gestion et de mise en œuvre du plan.....................................180
Jeu des acteurs et phasage.........................................................................................................181
Suivi et évaluation.......................................................................................................................185
EVALUATION DES IMPACT.........................................................................................186
Conclusion partielle............................................................................................................187
CONCLUSION GENERALE...................................................................................................188
BIBLIOGRAPHIE.........................................................................................................................1

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
8
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

TABLE DES MATIERES.............................................................................................................3


ANNEXES....................................................................................................................................9
Annexe 1 : Règlement d’urbanisme appliqué au zonage.........................................................10
ZONES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT...........................................................10
ZONES AGRICOLES.........................................................................................................13
ZONES URBAINES............................................................................................................17
Zone urbaine à réhabiliter.............................................................................................................17
Zone urbaine à densifier...............................................................................................................21
La zone administrative et des services.........................................................................................24
La zone urbaine d’affectation industrielle.....................................................................................27
La zone artisanale, culturelle et de loisir......................................................................................31
La zone urbaine de tissu diversifiée..............................................................................................35
La zone urbaine de grands équipements et services...................................................................38
ZONE A URBANISER........................................................................................................41
Annexe 2 : Nomenclature des documents d’urbanisme au Bénin...........................................44

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
9
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ANNEXES
Annexe 1 : Règlement d’urbanisme appliqué au zonage
Annexe 2 : Nomenclature des documents d’urbanisme au Bénin

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
1
Présenté par Kossoun MAGBONDE
0
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Annexe 1 : Règlement d’urbanisme appliqué au zonage


Ce chapitre est destiné à présenter un règlement d’urbanisme qui s’applique au zonage.
Ce règlement d’urbanisme n’est pas exhaustif, il a été proposé à titre indicatif.
Conformément à l’article R.375-29 du code de l’urbanisme, le règlement définit toutes les
règles concernant l’implantation, le volume et l’espace des constructions ainsi que
l’aménagement de leurs abords dans l'aménagement foncier. Il fixe également les règles pour le
bien-être des populations et toutes les servitudes liées à l’urbanisme, à l’architecture, à
l’esthétique des constructions, à l’usage et l’entretien des espaces communs. Pour une meilleure
gestion foncière de la portion de ville que nous voulons créer et pour le bien-être des
populations qui vont y vivre, il est important d’énoncer les règles, les obligations et les
servitudes qui vont s’imposer aux acquéreurs de parcelles et aux habitants de la zone aménagée
ainsi qu’à l’administration. Ainsi, le présent cahier des charges a pour objet de fixer les règles
et servitudes d’intérêts généraux imposées dans ce zonage d’une part, et d’autre part
l’implantation, les caractéristiques et la nature des constructions à édifier, leurs dessertes, la
tenue des propriétés.
ZONES DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
Zone d’affectation forestière
TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone d’affectation forestière. En dehors de cette zone,
il ne s’oppose à personnes.
Article 02 : Situation
La zone se répartie dans les arrondissements de d’Agongointo et de Lissezoun sur une
superficie de 27 ha. Elle comprend les forêts naturelles, les forêts semi-naturelles et les forêts
artificielles
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement.
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
Sont interdites les occupations et utilisations du sol qui ne sont pas prévues à "l’article 05 :
Occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières".
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sous réserve de ne pas porter atteinte au caractère naturel et paysager des lieux ainsi qu'à la
vocation principale de la zone et ses objectifs, sont autorisés :
- Les constructions, réhabilitations, extensions, surélévations, aménagements et
installations destinés à l’exploitation agricole ou forestière et le changement de
destination de constructions existantes vers cette destination ;
Dès lors qu’ils sont nécessaires à l'activité agricole ou forestière :

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
11
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- les constructions destinées à l'habitation ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
12
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- la réhabilitation, l’extension, la surélévation des constructions, destinées à l’habitation ;


- le changement de destination de constructions existantes vers l’habitation ;
- la construction de piscines et de constructions annexes à l'habitation de faibles
dimensions.
Dès lors qu’ils sont complémentaires à l’activité agricole ou forestière :
- la réhabilitation, l'extension, la surélévation mesurée des constructions de type "fermes
auberges", gîtes, chambres et tables d’hôtes, salles de réception ;
- le changement de destination de bâtiments ou groupes de bâtiments existants identifiés
au plan de zonage vers ces destinations ;
- le camping à la ferme.
Toutefois, toute reconstruction est interdite si celle-ci expose ses occupants à un risque certain
et prévisible de nature à mettre gravement en danger leur sécurité.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Au titre de la salubrité, de la prévention des risques et de la protection contre les nuisances, les
occupations et utilisations du sol sont soumises, le cas échéant, aux dispositions suivantes :
 Risques naturels et technologiques
Pour protéger les biens et les personnes, les occupations et utilisations du sol sont soumises à
conditions, au vu de la réglementation en vigueur (plans de prévention...) et de la connaissance
du risque le plus récent
- de l'existence de risques naturels, tels qu'inondations, incendies de forêt, affaissements,
éboulements… ;
- des risques technologiques.
 Installations classées
Les nouvelles occupations et utilisations du sol soumises au régime des installations classées au
titre du Code de l’environnement sont autorisées, dès lors qu’elles sont compatibles avec la
vocation de la zone, notamment en termes de voisinage, d'environnement et de paysage, et
répondent aux besoins des usagers et habitants
 Protection des constructions contre le ruissellement des eaux pluviales
A l’exception des constructions à usage agricole dans le cas de constructions neuves comme
d’extension, le projet devra préciser comment sont gérées les eaux de ruissellement de surface.
La cote des accès du rez-de-chaussée ou de la dalle finie devra être au minimum à 15 cm au-
dessus :
- de la cote fil d’eau du caniveau (ou assimilé) pour les bâtiments implantés à l’alignement;
- du terrain aménagé ou des points bas du terrain situés à proximité pour les bâtiments
implantés en recul, en second rang ou au-delà.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
13
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Affouillements et exhaussements
Les affouillements et les exhaussements sont autorisés dès lors :
- qu’ils sont liés ou nécessaires aux activités autorisées ;
- qu’ils sont liés aux travaux nécessaires à la protection contre les inondations, les risques
et les nuisances ;
- qu’ils sont liés à la restauration de zones humides ou à la valorisation écologique des
milieux naturels, ou à la valorisation des ressources naturelles du sol et du sous-sol.
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Le stationnement des véhicules doit correspondre aux besoins des constructions.
Les places de stationnement doivent être mises en œuvre pour des conditions normales de
fonctionnement et dans le respect de la réglementation en vigueur.
L'offre de stationnement peut se situer soit sur le terrain de l'opération, soit sur un terrain situé
dans son environnement immédiat.

Zone naturelle à protéger, inconstructible


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable qu’à cette zone. En dehors de cette zone, il ne s’oppose à
personnes.
Article 02 : Situation
Cette zone se retrouve dans les arrondissements d’Agongointo et de Lissezoun et s’étend sur une
superficie de 25,74 ha
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 05 : Occupations et utilisations de sol interdites
Sont interdites les occupations et utilisations du sol qui ne sont pas prévues à "l’article 05 :
Occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières".
Article 06 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Toute constructions quel que soit sa nature est proscrite
Article 07 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Sans réglementation
Article 08 : Conditions de réalisation de stationnement
Sans réglementation.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
14
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ZONES AGRICOLES
TITRE I : DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable qu’à cette zone. En dehors de cette zone, il ne s’oppose à
personnes.
Article 02 : Situation
La zone agricole se répartie dans les arrondissements de Ouassaho, Saclo et Lissezoun sur une
superficie de près de 700 ha. La zone prend en compte les secteurs équipés ou non, à protéger
en raison du potentiel agronomique, biologique ou économique des terres.
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement.

TITRE II : REGLES A APPLIQUEES


Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
Sont interdites les occupations et utilisations du sol qui ne sont pas prévues à "l’article 05 :
Occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières".
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sous réserve de ne pas porter atteinte au caractère naturel et paysager des lieux ainsi qu'à la
vocation principale de la zone et ses objectifs, sont autorisés :
- Les constructions, réhabilitations, extensions, surélévations, aménagements et
installations destinés à l’exploitation agricole ou forestière et le changement de
destination de constructions existantes vers cette destination ;
Dès lors qu’ils sont nécessaires à l'activité agricole ou forestière :
- les constructions destinées à l'habitation ;
- la réhabilitation, l’extension, la surélévation des constructions, destinées à l’habitation ;
- le changement de destination de constructions existantes vers l’habitation ;
- la construction de piscines et de constructions annexes à l'habitation de faibles
dimensions.
Dès lors qu’ils sont complémentaires à l’activité agricole ou forestière :
- la réhabilitation, l'extension, la surélévation mesurée des constructions de type "fermes,
auberges", gîtes, chambres et tables d’hôtes, salles de réception ;
- le changement de destination de bâtiments ou groupes de bâtiments existants identifiés
au plan de zonage vers ces destinations ;
- le camping à la ferme.
Toutefois, toute reconstruction est interdite si celle-ci expose ses occupants à un risque certain
et prévisible de nature à mettre gravement en danger leur sécurité.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
15
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la


protection contre les nuisances
Au titre de la salubrité, de la prévention des risques et de la protection contre les nuisances, les
occupations et utilisations du sol sont soumises, le cas échéant, aux dispositions suivantes :
 Risques naturels et technologiques
Pour protéger les biens et les personnes, les occupations et utilisations du sol sont soumises à
conditions, au vu de la réglementation en vigueur (plans de prévention...) et de la connaissance
du risque le plus récent
- de l'existence de risques naturels, tels qu'inondations, incendies de forêt, affaissements,
éboulements… ;
- des risques technologiques.
 Installations classées
Les nouvelles occupations et utilisations du sol soumises au régime des installations classées au
titre du Code de l’environnement sont autorisées, dès lors qu’elles sont compatibles avec
l’activité agricole.
 Protection des constructions contre le ruissellement des eaux pluviales
A l’exception des constructions à usage agricole dans le cas de constructions neuves comme
d’extension, le projet devra préciser comment sont gérées les eaux de ruissellement de surface.
La cote des accès du rez-de-chaussée ou de la dalle finie devra être au minimum à 15 cm au-
dessus :
- de la cote fil d’eau du caniveau (ou assimilé) pour les bâtiments implantés à l’alignement;
- du terrain aménagé ou des points bas du terrain situés à proximité pour les bâtiments
implantés en recul, en second rang ou au-delà.
 Affouillements et exhaussements
Les affouillements et les exhaussements sont autorisés dès lors :
- qu’ils sont liés ou nécessaires aux activités agricoles ;
- qu’ils sont liés aux travaux nécessaires à la protection contre les inondations, les risques
et les nuisances ;
- qu’ils sont liés à la valorisation écologique des milieux naturels, ou à la valorisation des
ressources naturelles du sol et du sous-sol.

Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement


Le stationnement des véhicules doit correspondre aux besoins des constructions. Les places de
stationnement doivent être mises en œuvre pour des conditions normales de fonctionnement et
dans le respect de la réglementation en vigueur.
L'offre de stationnement peut se situer soit sur le terrain de l'opération, soit sur un terrain situé
dans son environnement immédiat.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
16
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE


 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties (CES)
Sans réglementation
Article 09 : Implantation construction
Les constructions à usage d’habitation seront implantées à l’alignement des constructions
existantes ou avec un recul de 5m minimum et un maximum de 10 m par rapport à la limite de
la voirie existante, projetée ou la limite qui s’y substitue. Toutefois des implantations
différentes de celles définies ci-dessus peuvent être admises :
- Pour l’extension de bâtiments anciens dont l’implantation n’est pas conforme
aux prescriptions ci-dessus ;
- Pour tenir compte de l’implantation des bâtiments riverains ;
- En raison de contraintes techniques ou topographiques ;
Pour les bâtiments d’élevage, ces derniers seront implantés avec un retrait minimum de 20 m
par rapport à la limite de la voirie existante, projetée ou la limite qui s’y substitue.
Article 10 : Hauteur
La hauteur maximale des constructions est mesurée à partir du sol existant (terrain naturel avant
travaux) et jusqu’à l’égout du toit, ou sur l’acrotère pour les toitures terrasse, et ce, par rapport
au point le plus bas de la construction projetée.
Pour les constructions à usage d’habitation, leurs hauteurs ne pourront excéder 8 m. Pour les
bâtiments liés à l’activité agricole, les constructions ne pourront excéder 9 m. Il n’est pas fixé
de hauteur maximale pour les équipements d’infrastructure et les éléments techniques.
L’extension des bâtiments ayant une hauteur supérieure à la règle sera possible au niveau de
l’existant. S’il s’agit de constructions ou d’installations nécessaires aux services publics ou
d’intérêt collectif, la hauteur n’est pas limitée sous réserve que le projet tienne compte de
l’intégration dans le dans le paysage.
Article 11 : Espace plein terre
Sans réglementation
Article 12 : Constructions existantes
Sans réglementation
 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Sans réglementation
Article 14 : Règles particulières
Les capteurs solaires/panneaux photovoltaïques
Ils seront idéalement placés sur les toits, et ne pourront constituer plus de 50 % de la superficie
totale de la toiture.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
17
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE


LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Par leur aspect, les constructions ne doivent pas porter atteinte au caractère et à l'intérêt des
lieux avoisinant, au site et au paysage urbain. Pour les bâtiments à usage d’habitation les
constructions doivent présenter un aspect compatible avec le caractère ou l’intérêt des lieux
avoisinants.
Article 16 : Toitures et Clôtures
- Pour les constructions à usage d'habitation :
La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Les murs, murets en briques (béton) devront
être conservés et entretenus. Les clôtures maçonnées ne devront pas dépasser 1 m de hauteur et
pourront être surmontées de grillage type acier galvanisé avec un maillage important et d’une
haie végétale utilisant un mélange d’essences locales.
- Pour les constructions agricoles :
Les toitures mono pentes sont interdites sauf pour des extensions mesurées. Il est imposé pour
les toits à pente une répartition des pentes d’au minimum 2/3- 1/3 entre les 2 pentes.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Sans réglementation
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
Sans réglementation.
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
Tout terrain ne pourra recevoir une des affectations autorisées dans la zone s’il ne dispose d’un
accès sur une voie publique ou privée. Cet accès doit être aménagé de manière à ne pas nuire à
la sécurité ni gêner la circulation ou la lutte contre l’incendie. Les voies publiques ou privées
doivent être adaptées de par leurs dimensions, formes et caractéristiques techniques aux usages
des piétons, cyclistes et automobiles.
Article 20 : Réseaux divers
Tous les bâtiments devront comporter une alimentation en eau potable, électricité et un
raccordement au réseau d'assainissement. Toute construction ou installation nouvelle doit être
obligatoirement raccordée au réseau public d’assainissement. A défaut de possibilité de
raccordement à un réseau collectif d’assainissement, un dispositif d’assainissement individuel
conforme à la norme en vigueur est obligatoire. Il devra être conçu de façon à être mis hors
circuit et la construction devra directement être raccordée au réseau collectif quand celui-ci sera
réalisé.
Article 21 : Equipements
Sans réglementation
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
18
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

de vie des habitants et la principale vocation de la zone qui est agricole.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
19
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ZONES URBAINES
Zone urbaine à réhabiliter
TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone à réhabiliter. En dehors de cette zone, il ne
s’oppose à personnes.
Article 02 : Situation
La zone se situe dans l’arrondissement de Lissezoun et s’étend sur une superficie de près de 170
ha. Elle comprend :
 Les espaces constructibles regroupant :
 Les espaces réservés aux habitations
 Les espaces réservés aux équipements
 Les espaces non constructibles regroupant :
 La voirie
 Les espaces verts
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement.
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdite.
Sont interdits dans la zone :
- L’ouverture et l’exploitation de carrières ou gravières ;
- Les constructions nouvelles de bâtiments liés à l’activité agricole ;
- Les constructions à usage d’habitation à l’exception de celles mentionnées à l’article 5 ;
- Les activités industrielles
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sans réglementation
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site. Il est interdit de rendre le site
insalubre par tout moyen que ce soit et toutes activités pouvant contribuer à rendre le site
insalubre
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Il est interdit de stationner sur l’emprise des voies.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
20
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE


 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties (CES)
L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la superficie de
l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut atteindre 100%.
Article 09 : Implantation construction
Les constructions seront implantées parallèlement ou perpendiculairement à la voirie avec un
recul minimum de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies existantes ou projetées ou la
limite qui s’y substitue. A moins que la construction ne jouxte la limite parcellaire, la distance
comptée entre la construction et les limites sera au moins égale à la moitié de la hauteur de la
construction sans être inférieure à 3 mètres.
Article 10 : Hauteur
La hauteur des constructions ne doit pas excéder 10m
Article 11 : Espace plein terre
Sans objet
Article 12 : COS
Le coefficient d’occupation du sol maximal est fixé à 0,80.
 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Sans réglementation
Article 14 : Règles particulières
Sans réglementation
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Les constructions devront s’adapter au terrain et non l’inverse. C’est pourquoi elles devront
épouser au maximum les courbes de niveaux.
Article 16 : Façades, clôtures et toits
Les aménagements et constructions existantes devront respecter l'architecture originelle du
bâtiment notamment en ce qui concerne les matériaux et les dimensions des ouvertures. Pour
les constructions nouvelles, les façades devront respecter l'architecture traditionnelle des
constructions environnantes. Les façades arrière et latérales ainsi que celles des annexes
devront être teintées avec le même soin que les façades principales et en harmonie avec elles.
Les clôtures maçonnées ne devront pas dépasser 2 m de hauteur et pourront être surmontées de
grillage type acier galvanisé avec un maillage important. Toutefois, une hauteur supérieure peut
être admise dans le cas de clôture servant de murs de soutènement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
21
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Toutefois d’autres types de pente et de
couverture sont possibles à condition de s’intégrer à l’environnement.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;
- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.
Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
L’aménagement des abords de constructions est obligatoire. Les plantations d’arbres et de
haies existantes devront être maintenues ou remplacées par des plantations équivalentes. Au cas
où elles n’existeraient pas il faudrait en créer

TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES


Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
 Types de voies :
- Les voies primaires de 40 m ;
- Les voies secondaires avec 20 m et 15 m d’emprise ;
- Les voies tertiaires avec 12 m et 10 m d’emprise ;
- Les voies de desserte avec 8 m et 4 m d’emprise.
Toutes les voies doivent être divisées en trottoir et en chaussée. Le trottoir est réservé
exclusivement à la circulation des piétons et à aucunes autres utilisations. L’aménagement et
l’entretien des voies est de la responsabilité des autorités et collectivités publiques.
L’aménagement et l’entretien des voies primaires est obligatoire. Toutes les voies sans
exception doivent être bordées d’arbres.
Article 20 : Réseaux divers
 Eau potable / Eaux usées :
Les acquéreurs devront raccorder leur construction au branchement en attente sur leur lot ;
 Eaux pluviales :
- Les habitations doivent prévoir des citernes d’au moins 1000L pour la collecte des
eaux de pluie qui seront ensuite utilisée pour les tâches quotidiennes ;
- Tout aménagement réalisé sur un terrain ne doit jamais faire obstacle à l’écoulement des
eaux pluviales ;
- Les eaux pluviales de la parcelle seront gérées en aérien ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
22
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Les eaux des toitures et les eaux de ruissellement des parties les plus imperméabilisées ne
devront en aucun cas être raccordées au réseau d’eaux usées de la parcelle ;
- Les descentes de toit déboucheront vers un dispositif aérien approprié (de type noue ou
rivière sèche) permettant de récupérer les eaux des toitures, de les ralentir et de les
conduire vers les ouvrages de collecte situés en domaine public.
 Electricité :
- Les acquéreurs devront raccorder leur construction au branchement en attente sur leur lot ;
- Le réseau d’alimentation principal (viabilisation) est souterrain. Une tranchée est réalisée
dans le bas-côté de la voirie pour alimenter chaque lot en limite de propriété ;
- Les branchements depuis le réseau principal sont à la charge des acquéreurs et seront
obligatoirement réalisés en souterrain ;
- Les capteurs d’énergie solaire photovoltaïques et thermiques sont autorisés. Ils devront
être intégrés à l’environnement : toitures, façades ou jardin ;
- L’autorisation d’installer une enseigne est délivrée par le maire ;
- L'éclairage public est à la charge de la commune. Il est réalisé de façon la plus économe
possible (lampadaire à panneaux solaires) et évite la pollution lumineuse d’autre part. Le
réseau électrique d’éclairage est enterré dans la même tranchée que les autres réseaux. La
tranchée est réalisée en bordure de route ;
 Téléphone et fibre optique
- Le réseau d’alimentation principal est souterrain (viabilisation). Une tranchée est
réalisée dans le bas-côté de la voirie pour alimenter chaque lot en limite de propriété ;
- Les branchements pour le téléphone (et le haut débit) depuis le réseau principal, sont à
la charge des acquéreurs et seront réalisés en souterrain ;
 Gestion des déchets
La gestion des ordures ménagères est assurée par la commune, mais les résidents devront
respecter les règles de tri sélectif en vigueur sur le site
Article 21 : Equipements
- Toute substitution des équipements projetés doit se faire selon les règles de droit de
l’urbanisme et doit bénéficier de l’accord des autorités compétentes
- L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la
superficie de l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut
atteindre 100%.
- Le COS en vigueur pour les équipements est celui conseillé par les documents
d’urbanisme en vigueur dans la zone. S’ils n’existent pas, les autorités municipales sont
chargées sous la base de la consultation d’un cabinet d’urbanisme ou des services
d’urbanisme nationale de fixer le COS applicable aux équipements ;
- Les équipements projetés sont des équipements publics. Ils doivent de ce fait être
entretenus tant par les populations que par les autorités publiques.
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants et la principale vocation du site.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
23
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Zone urbaine à densifier


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone à densifier. En dehors de cette zone, il ne s’oppose
à personnes.
Article 02 : Situation
Elle s’étend un peu partout sur le périmètre d’étude et couvre une superficie de 1 703 ha.
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement.
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdite.
Sont interdits dans la zone :
- L’ouverture et l’exploitation de carrières ou gravières ;
- Les constructions nouvelles de bâtiments liés à l’activité agricole ;
- Les constructions à usage d’habitation à l’exception de celles mentionnées à l’article 5 ;
- Les activités industrielles.
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sans réglementation
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site. Il est interdit de rendre le site
insalubre par tout moyen que ce soit et toutes activités pouvant contribuer à rendre le site
insalubre.
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Le stationnement le long des emprises des voies est interdit.

TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE


 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties
L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la superficie de
l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut atteindre 100%.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
24
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Article 09 : Implantation construction


Les constructions seront implantées parallèlement ou perpendiculairement à la voirie avec un
recul minimum de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies existantes ou projetées ou la
limite qui s’y substitue. A moins que la construction ne jouxte la limite parcellaire, la distance
comptée entre la construction et les limites sera au moins égale à la moitié de la hauteur de la
construction sans être inférieure à 3 mètres.
Article 10 : Hauteur
A ce niveau la hauteur minimale des constructions est de 6 m
Article 11 : Espace plein terre
Sans objet
Article 12 : COS
Le coefficient d’occupation du sol maximal est fixé à 0,80
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Les constructions devront s’adapter au terrain et non l’inverse. C’est pourquoi elles devront
épouser au maximum les courbes de niveaux.
Article 16 : Façades, clôtures et toits
Les aménagements et agrandissements de constructions existantes devront respecter
l'architecture originelle du bâtiment notamment en ce qui concerne les matériaux et les
dimensions des ouvertures. Pour les constructions nouvelles, les façades devront respecter
l'architecture traditionnelle des constructions environnantes. Les façades arrière et latérales
ainsi que celles des annexes devront être teintées avec le même soin que les façades principales
et en harmonie avec elles.
Les clôtures maçonnées ne devront pas dépasser 2 m de hauteur et pourront être surmontées de
grillage type acier galvanisé avec un maillage important. Toutefois, une hauteur supérieure peut
être admise dans le cas de clôture servant de murs de soutènement.
La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Toutefois d’autres types de pente et de
couverture sont possibles à condition de s’intégrer à l’environnement
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;
- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
25
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
Sans réglementation
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
 Types de voies :
- Les voies primaires de 40 m ;
- Les voies secondaires avec 20 m et 15 m d’emprise ;
- Les voies tertiaires avec 12 m et 10 m d’emprise ;
- Les voies de desserte avec 8 m et 4 m d’emprise.
Toutes les voies doivent être divisées en trottoir et en chaussée. Le trottoir est réservé
exclusivement à la circulation des piétons et à aucunes autres utilisations. L’aménagement et
l’entretien des voies est de la responsabilité des autorités et collectivités publiques.
L’aménagement et l’entretien des voies primaires est obligatoire. Toutes les voies sans
exception doivent être bordées d’arbres.
Article 20 : Réseaux divers
 Eau potable / Eaux usées :
Les acquéreurs devront raccorder leur construction au branchement en attente sur leur lot ;
 Eaux pluviales :
- Les habitations doivent prévoir des citernes d’au moins 1000L pour la collecte des
eaux de pluie qui seront ensuite utilisée pour les tâches quotidiennes ;
- Tout aménagement réalisé sur un terrain ne doit jamais faire obstacle à l’écoulement des
eaux pluviales ;
- Les eaux des toitures et les eaux de ruissellement des parties les plus imperméabilisées
ne devront en aucun cas être raccordées au réseau d’eaux usées de la parcelle ;
 Electricité :
- Les acquéreurs devront raccorder leur construction au branchement en attente sur leur lot;
- Les branchements depuis le réseau principal sont à la charge des acquéreurs et seront
obligatoirement réalisés en souterrain ;
- Les capteurs d’énergie solaire photovoltaïques et thermiques sont autorisés. Ils
devront être intégrés à l’environnement : toitures, façades ou jardin ;
- L’autorisation d’installer une enseigne est délivrée par le maire ;
- L'éclairage public est à la charge de la commune. Il est réalisé de façon la plus économe
possible (lampadaire à panneaux solaires) et évite la pollution lumineuse d’autre part.
Le réseau électrique d’éclairage est enterré dans la même tranchée que les autres
réseaux. La tranchée est réalisée en bordure de route ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
26
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 Téléphone et fibre optique


- Le réseau d’alimentation principal est souterrain (viabilisation). Une tranchée est
réalisée dans le bas-côté de la voirie pour alimenter chaque lot en limite de propriété ;
- Les branchements pour le téléphone (et le haut débit) depuis le réseau principal, sont à
la charge des acquéreurs et seront réalisés en souterrain ;
 Gestion des déchets
La gestion des ordures ménagères est assurée par la commune, mais les résidents devront
respecter les règles de tri sélectif en vigueur sur le site
Article 21 : Equipements
- Toute substitution des équipements projetés doit se faire selon les règles de droit de
l’urbanisme et doit bénéficier de l’accord des autorités compétentes
- L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la
superficie de l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut
atteindre 100%.
- Le COS en vigueur pour les équipements est celui conseillé par les documents
d’urbanisme en vigueur dans la zone. S’ils n’existent pas, les autorités municipales sont
chargées sous la base de la consultation d’un cabinet d’urbanisme ou des services
d’urbanisme nationale de fixer le COS applicable aux équipements ;
- Les équipements projetés sont des équipements publics. Ils doivent de ce fait être
entretenus tant par les populations que par les autorités publiques.
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants et la principale vocation du site.

La zone administrative et des services


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone. En dehors de cette zone, il ne s’oppose à
personnes.
Article 02 : Situation
La zone se situe dans l’arrondissement de Bohicon I et couvre une superficie de 18,3 ha
Article 03 : Destination des constructions
Les constructions sont principalement destinées à l’accueil des administrations et services
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdite. Est formellement interdit :

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
27
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- L’ouverture et l’exploitation de carrières ou gravières ;


- Les constructions nouvelles de bâtiments liés à l’activité agricole ;
- Les constructions à usage d’habitation à l’exception de celles mentionnées à l’article 5
- Les activités industrielles.
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sous réserve de ne pas porter atteinte au caractère naturel et paysager des lieux ainsi qu'à la
vocation principale de la zone et ses objectifs, sont autorisés :
- Les constructions à usage artisanal et commercial à condition qu’elles s’intègrent dans
leur environnement immédiat ;
- L’aménagement et l’extension des bâtiments existants à condition qu’ils s’intègrent dans
leur environnement immédiat ;
- Les constructions à usage d’habitation à condition qu’elles soient liées à l’activité
économique de la zone et à condition d’être intégré dans le corps du bâtiment d’activité
sauf impossibilité liée à la sécurité des personnes ;
- Les constructions nécessaires aux services publics et aux équipements collectifs ainsi que
les installations d’intérêt général et équipements publics.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site.
Il est interdit de rendre le site insalubre par tout moyen que ce soit.
Il est interdit toutes activités pouvant contribuer à rendre le site insalubre
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Le stationnement le long des emprises des voies est interdit.
TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE
 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties (CES)
L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la superficie de
l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut atteindre 100%.
Article 09 : Implantation construction
Les constructions seront implantées parallèlement ou perpendiculairement à la voirie avec un
recul minimum de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies existantes ou projetées ou la
limite qui s’y substitue.
A moins que la construction ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée entre la
construction et les limites sera au moins égale à la moitié de la hauteur de la construction sans
être inférieure à 3 mètres.
Article 10 : Hauteur
Pas de limite pour les hauteurs

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
28
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Article 11 : Espace plein terre


Pas de réglementation
Article 12 : COS
Le coefficient d’occupation du sol maximal est fixé à 0,80
 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Sans réglementation
Article 14 : Règles particulières
Sans réglementation
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Les constructions devront s’adapter au terrain et non l’inverse. C’est pourquoi elles devront
épouser au maximum les courbes de niveaux.
Article 16 : Clôtures
Les aménagements et agrandissements de constructions existantes devront respecter
l'architecture originelle du bâtiment notamment en ce qui concerne les matériaux et les
dimensions des ouvertures. Pour les constructions nouvelles, les façades devront respecter
l'architecture traditionnelle des constructions environnantes. Les façades arrière et latérales
ainsi que celles des annexes devront être teintées avec le même soin que les façades principales
et en harmonie avec elles.
Les clôtures maçonnées ne devront pas dépasser 2 m de hauteur et pourront être surmontées de
grillage type acier galvanisé avec un maillage important. Toutefois, une hauteur supérieure peut
être admise dans le cas de clôture servant de murs de soutènement.
La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Toutefois d’autres types de pente et de
couverture sont possibles à condition de s’intégrer à l’environnement.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;
- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.
Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
29
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Article 18 : Aménagement des abords et plantations


Sans réglementation
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
Tout terrain ne pourra recevoir une des affectations autorisées dans la zone, s’il ne dispose d’un
accès sur une voie publique ou privée. Cet accès doit être aménagé de manière à ne pas nuire à
la sécurité ni gêner la circulation ou la lutte contre l’incendie. Les voies publiques ou privées
doivent être adaptées de par leurs dimensions, formes et caractéristiques techniques aux usages
des piétons, cyclistes et automobiles.
Article 20 : Réseaux divers
Eau potable : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordée au réseau public de
distribution d’eau potable de caractéristiques suffisantes.
Eaux usées domestiques : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordé aux
réseaux publics d’assainissement conformément aux recommandations inscrites au schéma
d’assainissement.
Eaux pluviales : Les aménagements réalisés sur tout terrain devront garantir l’écoulement des
eaux pluviales sans aggraver la situation antérieure et suivre les recommandations du zonage
pluvial. Les eaux pluviales, seront traitées à la parcelle et seules les surverses seront envoyées
dans le réseau collectif dans le cas d’un réseau unitaire Dans la cas d’un réseau séparatif, le
raccordement sera réalisé sur le réseau d’eaux pluviales.
Electricité et Téléphone : Pour toute construction ou installation nouvelle, les branchements
particuliers aux lignes d’énergie électrique ainsi qu’aux câbles téléphoniques doivent être
réalisés en souterrain sur les parties privatives.
Gestion des déchets : La gestion des ordures ménagères est assurée par la commune, mais les
résidents devront respecter les règles de tri sélectif en vigueur sur le site
Article 21 : Equipements
Sans réglementation
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants et la principale vocation du site.

La zone urbaine d’affectation industrielle


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone d’affectation industrielle. En dehors de cette zone,
il ne s’oppose à personnes.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
30
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Article 02 : Situation
La zone est composée de cinq unités industrielles regroupées sur l’arrondissement de Bohicon
II et trois autres sont dispersées sur les arrondissements de Saclo. Elle s’étend sur une
superficie de 85,41 ha.
Article 03 : Destination des constructions
Les constructions sont principalement destinées à l’activité industrielle
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdite.
Sont interdis :
- Les constructions à usage d’habitation ;
- Les constructions nouvelles destinées à l’exploitation agricole et forestière ;
- Les stationnements de véhicules et garages collectifs.
Les affouillements et exhaussements de sol qui ne sont pas nécessaires à des constructions ou à
des aménagements compatibles avec la vocation de la zone, ou exécutés en application des
dispositions relatives aux eaux pluviales et de ruissellement.
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Les installations classées soumises à déclaration ou autorisation sont autorisées dans la mesure
où elles sont compatibles avec l’environnement dans lequel elles s’insèrent. Les constructions
et installations nécessaires aux services publics ou d’intérêt collectif sont autorisées. Les
bâtiments accessoires nécessaires à la surveillance sont autorisés dès lors que leur
superficie ne dépasse pas 50% de la surface affectée à l’activité.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Il est interdit toutes activités pouvant contribuer à rendre le site insalubre, et la densification des
plantations pour atténuer les nuisances
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Pour les installations industrielles, il doit être aménagé sur la parcelle, des aires de
stationnement suffisantes pour assurer le stationnement des véhicules de service, d'une part, et
les véhicules du personnel, d'autre part; ces aires ne comprennent pas les aires réservées aux
manœuvres des véhicules; elles figurent au plan de circulation qui accompagne obligatoirement
la demande de permis de construire. En ce qui concerne les véhicules de service, le
stationnement est au minimum de :
- 2 emplacements (50 m² chacun) pour véhicules industriels pour une parcelle inférieurs
à 10 000 m²,
- 3 emplacements pour véhicules industriels pour une parcelle comprise entre 10 000 m²
et 20 000 m².

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
31
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE


 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises au sol
L’emprise au sol ne doit pas excéder 60% de la surface de la parcelle. Lorsqu’il s’agit
d’entrepôts où les manœuvres peuvent se faire en grande partie à l’intérieur du bâtiment,
l’emprise au sol des constructions pourra être augmentée dans la mesure où un plan de
circulation justifiera de ces possibilités de manœuvre. L’emprise au sol pourra atteindre un
maximum de 70% de la surface de la parcelle.
Article 09 : Implantation construction
Les constructions doivent respecter un recul de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies et
autres emprises publiques. Cet article ne s’applique pas aux installations nécessaires aux
services publics ou d’intérêt collectif.
Entre deux constructions non jointives, quelles qu'en soient la nature et l'importance, il doit
toujours être aménagé un espacement suffisant pour permettre l'entretien facile du sol et des
constructions et, s'il y a lieu, le passage et le fonctionnement du matériel de lutte contre
l'incendie
Article 10 : Hauteur
La hauteur des constructions n’est pas limitée
Article 11 : Espace plein terre
Les surfaces non bâties, non aménagées en circulation et aires de service et de stationnement
seront obligatoirement plantées en arbustes et arbres d'ornement et engazonnées, à concurrence
d'une surface minimale égale à 10 % de la parcelle
Article 12 : Coefficient d’emprise au sol
Sans objet
 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Sans objet
Article 14 : Règles particulières
Sans objet
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Les constructions doivent être traitées de façon simple et fonctionnelle; sont notamment
exclues les imitations de matériaux et les dispositions telles que frontons ne s'étendant pas à
l'ensemble de la façade.
Article 16 : Clôtures
Les murs séparatifs ou aveugles auront le même aspect que les murs de façades.
Les clôtures à proximité des accès aux établissements industriels et des carrefours des voies

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
32
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

ouvertes à la circulation publique doivent être établies de telle sorte qu'elles ne créent pas une
gêne pour la circulation publique, notamment en diminuant la visibilité aux sorties des activités.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;
- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.
Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
Sans objet
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
Lorsque le terrain est riverain de plusieurs voies publiques, l'accès sur celle de ces voies qui
présenterait une gêne ou un risque pour la circulation peut être interdit, sous réserve de la
configuration des lieux.
Les accès doivent être adaptés à l'opération et aménagés de façon à apporter la moindre gêne à
la circulation publique. Ils doivent permettre de satisfaire les exigences de la sécurité, de la
défense contre l’incendie, du ramassage des ordures ménagères et du déneigement.
Article 20 : Réseaux divers
 Eau
Eau potable : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordée au réseau public de
distribution d’eau potable de caractéristiques suffisantes.
Eau industrielle : Le pompage dans la nappe phréatique est soumis à autorisation
 Assainissement
Eaux usées domestiques : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordé aux
réseaux publics d’assainissement conformément aux recommandations inscrites au schéma
d’assainissement.
Eaux pluviales : Les aménagements réalisés sur tout terrain devront garantir l’écoulement des
eaux pluviales sans aggraver la situation antérieure et suivre les recommandations du zonage
pluvial. Les eaux pluviales, seront traitées à la parcelle et seules les surverses seront envoyées
dans le réseau collectif dans le cas d’un réseau unitaire Dans la cas d’un réseau séparatif, le
raccordement sera réalisé sur le réseau d’eaux pluviales.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
33
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Electricité et Téléphone : Pour toute construction ou installation nouvelle, les branchements


particuliers aux lignes d’énergie électrique ainsi qu’aux câbles téléphoniques doivent être
réalisés en souterrain sur les parties privatives.
Article 21 : Equipements
Pas de réglementation
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants et la principale vocation du site.

La zone artisanale, culturelle et de loisir


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone concernée. En dehors de cette zone, il ne s’oppose
à personnes
Article 02 : Situation
La zone se répartie de manière discontinue dans les arrondissements d’Agongointo et Bohicon
II. Elle s’étend au total sur une superficie de 93,8 ha
Article 03 : Destination des constructions
La zone est destinée principalement à l’accueil des activités artisanales, culturelle et loisir ainsi
qu’aux activités annexes qui leur sont liées
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
Sont interdits dans la zone :
- L’ouverture et l’exploitation de carrières ou gravières ;
- Les constructions nouvelles de bâtiments liés à l’activité agricole ;
- Les constructions à usage d’habitation à l’exception de celles mentionnées à l’article 5 ;
- Les activités industrielles
Et sont également interdites toutes les occupations et utilisations non mentionnées à l'article 5
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sous réserve de ne pas porter atteinte au caractère naturel et paysager des lieux ainsi qu'à la
vocation principale de la zone et ses objectifs, sont autorisés :
- Les constructions à usage artisanal, récréative, sportive, commercial et de loisir à
condition qu’elles s’intègrent dans leur environnement immédiat ;
- L’aménagement et l’extension des bâtiments existants à condition qu’ils s’intègrent dans
leur environnement immédiat ;
- Les constructions à usage d’habitation à condition qu’elles soient liées à l’activité
économique de la zone et à condition d’être intégré dans le corps du bâtiment d’activité
sauf impossibilité liée à la sécurité des personnes

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
34
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Les constructions nécessaires aux services publics et aux équipements collectifs


ainsi que les installations d’intérêt général et équipements publics.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site.
Il est interdit de rendre le site insalubre par tout moyen que ce soit.
Il est interdit toutes activités pouvant contribuer à rendre le site insalubre.
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Tout stationnement le long des emprises de voies est interdit
TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE
 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties (CES)
L’emprise au sol ne doit pas excéder 60% de la surface de la parcelle. Lorsqu’il s’agit
d’entrepôts où les manœuvres peuvent se faire en grande partie à l’intérieur du bâtiment,
l’emprise au sol des constructions pourra être augmentée dans la mesure où un plan de
circulation justifiera de ces possibilités de manœuvre. L’emprise au sol pourra atteindre un
maximum de 70% de la surface de la parcelle.
Article 09 : Implantation construction
Les constructions seront implantées parallèlement ou perpendiculairement à la voirie avec un
recul minimum de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies existantes ou projetées ou la
limite qui s’y substitue.
A moins que la construction ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée entre la
construction et les limites sera au moins égale à la moitié de la hauteur de la construction sans
être inférieure à 3 mètres.
Article 10 : Hauteur
La hauteur maximale des constructions est mesurée à partir de la plateforme jusqu’à l’égout du
toit, ou sur l’acrotère pour les toitures terrasse, et ce, par rapport au point le plus bas de la
construction projetée. La hauteur des bâtiments est réglementée comme suit :
- Pour les activités d’hôtellerie 20m maximum, commerces, restauration, services et
bureaux la hauteur maximale des constructions ne peut excéder un niveau de 9m,
- Pour les activités artisanales, d’entrepôt la hauteur maximale des constructions ne peut
excéder 12 m.
Article 11 : Espace plein terre
Pas de
réglementation
Article 12 : COS
Sans réglementation

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
35
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Pas de réglementation
Article 14 : Règles particulières
Pas de réglementation
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Par leur aspect, les constructions ne doivent pas porter atteinte au caractère ou à l’intérêt des
lieux avoisinants, au site et au paysage urbain. Les constructions doivent présenter une
simplicité de volumes et une unité d’aspect.
Article 16 : Façades, clôtures et toits
Les façades latérales et postérieures des constructions doivent être traitées avec le même soin
que les façades principales et en harmonie avec elles.
Les clôtures devront être recouvertes d’enduits. La hauteur des clôtures en maçonnerie est
limitée à 1,50 m et devra être en harmonie avec la hauteur des murs environnants. Toutefois,
une hauteur supérieure peut être admise dans le cas de clôtures servant de murs de soutènement
La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Toutefois d’autres types de pente et de
couverture sont possibles à condition de s’intégrer à l’environnement.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;
- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.
Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
Pas de réglementation
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
 Types de voies :
- Les voies primaires de 40 m ;
- Les voies secondaires avec 20 m et 15 m d’emprise ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
36
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- Les voies tertiaires avec 12 m et 10 m d’emprise ;


- Les voies de desserte avec 8 m et 4 m d’emprise.
Toutes les voies doivent être divisées en trottoir et en chaussée. Le trottoir est réservé
exclusivement à la circulation des piétons et à aucunes autres utilisations. L’aménagement et
l’entretien des voies est de la responsabilité des autorités et collectivités publiques.
L’aménagement et l’entretien des voies primaires est obligatoire. Toutes les voies sans
exception doivent être bordées d’arbres.
Article 20 : Réseaux divers
 Eau potable
Toute construction ou installation nouvelle qui le nécessite doit être raccordée au réseau public
de distribution d’eau potable.
 Assainissement
Eaux usées
Toute construction devra disposer d’un réseau d’assainissement interne de type séparatif et
conforme à la législation en vigueur. Toute construction ou utilisation du sol susceptible
d’évacuer des eaux usées résiduaires urbaines doit être raccordé au réseau public
d’assainissement s’il existe dans le respect des conditions réglementaires. A défaut de réseau
public d’assainissement les constructions ou utilisations du sol susceptible d’évacuer des eaux
usées résiduaires urbaines doivent être dotées d’un système d’assainissement autonome
conforme à la réglementation. Les installations devront être conçues pour permettre à terme un
raccordement au réseau public s'il est programmé
Gestion des déchets
La gestion des ordures ménagères est assurée par la commune, mais les résidents devront
respecter les règles de tri sélectif en vigueur sur le site
 Téléphone et fibre optique
- Le réseau d’alimentation principal est souterrain (viabilisation). Une tranchée est réalisée
dans le bas-côté de la voirie pour alimenter chaque lot en limite de propriété ;
- Les branchements pour le téléphone (et le haut débit) depuis le réseau principal, sont à
la charge des acquéreurs et seront réalisés en souterrain ;
Article 21 : Equipements
Pas de réglementation spécifique
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants du site et la principale vocation du site

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
37
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La zone urbaine de tissu diversifiée


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone. En dehors de cette zone, il ne s’oppose à
personnes
Article 02 : Situation
La zone s’étend de manière discontinue sur l’ensemble du périmètre d’étude et couvre une
superficie de 276 ha
Article 03 : Destination des constructions
Les constructions sont destinées à un usage diversifié mais réglementé.
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdite. Sont interdit :
- Les constructions à usage industriel, commercial ou artisanal à l’exception de
celles mentionnées à l’article 5 ;
- Les constructions à vocation agricole ;
- Le stationnement des gros porteurs ;
- Les carrières
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sans réglementation
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site.
Il est interdit de rendre le site insalubre par tout moyen que ce soit.
Il est interdit toutes activités pouvant contribuer à rendre le site insalubre
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Le stationnement le long des emprises des voies est interdit
TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE
 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties (CES)
L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la superficie de
l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut atteindre 100%.
Article 09 : Implantation construction
Les constructions seront implantées parallèlement ou perpendiculairement à la voirie avec un
recul minimum de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies existantes ou projetées ou la
limite qui s’y substitue.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
38
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

A moins que la construction ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée entre la


construction et les limites sera au moins égale à la moitié de la hauteur de la construction sans
être inférieure à 3 mètres.
Article 10 : Hauteur
La hauteur des constructions ne doit pas excéder 10m
Article 11 : Espace plein terre
Sans réglementation
Article 12 : COS
Le coefficient d’occupation du sol maximal est fixé à 0,80
 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Pas de réglementation
Article 14 : Règles particulières
Pas de réglementation
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Les constructions devront s’adapter au terrain et non l’inverse. C’est pourquoi elles devront
épouser au maximum les courbes de niveaux.
Article 16 : Façades, clôtures et toits
Les aménagements et agrandissements de constructions existantes devront respecter
l'architecture originelle du bâtiment notamment en ce qui concerne les matériaux et les
dimensions des ouvertures. Pour les constructions nouvelles, les façades devront respecter
l'architecture traditionnelle des constructions environnantes. Les façades arrière et latérales
ainsi que celles des annexes devront être teintées avec le même soin que les façades principales
et en harmonie avec elles.
Les clôtures maçonnées ne devront pas dépasser 2 m de hauteur et pourront être surmontées de
grillage type acier galvanisé avec un maillage important. Toutefois, une hauteur supérieure peut
être admise dans le cas de clôture servant de murs de soutènement.
La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Toutefois d’autres types de pente et de
couverture sont possibles à condition de s’intégrer à l’environnement.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
39
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.
Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
Pas de réglementation
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
Tout terrain ne pourra recevoir une des affectations autorisées dans la zone, s’il ne dispose d’un
accès sur une voie publique ou privée. Cet accès doit être aménagé de manière à ne pas nuire à
la sécurité ni gêner la circulation ou la lutte contre l’incendie. Les voies publiques ou privées
doivent être adaptées de par leurs dimensions, formes et caractéristiques techniques aux usages
des piétons, cyclistes et automobiles.
Article 20 : Réseaux divers
Eau potable : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordée au réseau public de
distribution d’eau potable de caractéristiques suffisantes.
Eaux usées domestiques : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordé aux
réseaux publics d’assainissement conformément aux recommandations inscrites au schéma
d’assainissement.
Eaux pluviales : Les aménagements réalisés sur tout terrain devront garantir l’écoulement des
eaux pluviales sans aggraver la situation antérieure et suivre les recommandations du zonage
pluvial. Les eaux pluviales, seront traitées à la parcelle et seules les surverses seront envoyées
dans le réseau collectif dans le cas d’un réseau unitaire Dans le cas d’un réseau séparatif, le
raccordement sera réalisé sur le réseau d’eaux pluviales.
Electricité et Téléphone : Pour toute construction ou installation nouvelle, les branchements
particuliers aux lignes d’énergie électrique ainsi qu’aux câbles téléphoniques doivent être
réalisés en souterrain sur les parties privatives.
Gestion des déchets : La gestion des ordures ménagères est assurée par la commune, mais les
résidents devront respecter les règles de tri sélectif en vigueur sur le site.

Article 21 : Equipements
Pas de dispositions particulières
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants et la principale vocation du site.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
40
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La zone urbaine de grands équipements et services


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone. En dehors de cette zone, il ne s’oppose à
personnes
Article 02 : Situation
La zone s’étend un peu partout sur le périmètre d’étude et couvre une superficie de 139,9 ha
Article 03 : Destination des constructions
Les constructions sont principalement destinées à l’accueil des grands équipements et services.
TITRE II : REGLES A APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdite.
Sont interdits dans la zone :
- L’ouverture et l’exploitation de carrières ou gravières ;
- Les constructions nouvelles de bâtiments liés à l’activité agricole ;
- Les constructions à usage d’habitation à l’exception de celles mentionnées à l’article 5 ;
- Les activités industrielles.
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Sous réserve de ne pas porter atteinte au caractère naturel et paysager des lieux ainsi qu'à la
vocation principale de la zone et ses objectifs, sont autorisés :
- Les constructions à usage artisanal ou commercial à condition qu’elles intègrent
les mêmes contraintes architecturales que les habitations et sans représenter des
inconvénients majeurs pour le voisinage notamment en matière de salubrité
publique et d’environnement ;
- Les installations d’intérêt général à condition que des raisons techniques
l’imposent ;
- Les constructions nécessaires aux services publics et aux équipements collectifs
ainsi que les installations d’intérêt général et équipements publics.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site.
Il est interdit de rendre le site insalubre par tout moyen que ce soit.
Il est interdit toutes activités pouvant contribuer à rendre le site insalubre
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Le stationnement le long des emprises des voies est interdit

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
41
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE


 DEFINITIONS ET PRINCIPES
Article 08 : Emprises bâties (CES)
L’emprise au sol d’un équipement socio-collectif ne doit pas dépasser 60% de la superficie de
l’unité foncière. Si l’équipement est un espace vert, l’emprise au sol peut atteindre 100%.
Article 09 : Implantation construction
Les constructions seront implantées parallèlement ou perpendiculairement à la voirie avec un
recul minimum de 5 mètres par rapport à l’alignement des voies existantes ou projetées ou la
limite qui s’y substitue.
A moins que la construction ne jouxte la limite parcellaire, la distance comptée entre la
construction et les limites sera au moins égale à la moitié de la hauteur de la construction sans
être inférieure à 3 mètres.
Article 10 : Hauteur
La hauteur n’est pas limitée
Article 11 : Espace plein terre
Pas de réglementation
Article 12 : COS
Le coefficient d’occupation du sol maximal est fixé à 0,80
 DISPOSITIONS REGLEMENTAIRES
Article 13 : Constructions, installations et aménagements neufs
Sans réglementation
Article 14 : Règles particulières
Sans réglementation
 ASPECTS EXTERIEURS DES CONSTRUCTIONS ET AMENAGEMENT DE
LEURS ABORDS
Article 15 : Aspect extérieur des constructions
Les constructions devront s’adapter au terrain et non l’inverse. C’est pourquoi elles devront
épouser au maximum les courbes de niveaux.
Article 16 : Façades, clôtures et toits
Les constructions existantes devront respecter l'architecture originelle du bâtiment notamment
en ce qui concerne les matériaux et les dimensions des ouvertures. Pour les constructions
nouvelles, les façades devront respecter l'architecture traditionnelle des constructions
environnantes. Les façades arrière et latérales ainsi que celles des annexes devront être teintées
avec le même soin que les façades principales et en harmonie avec elles.
Les clôtures maçonnées ne devront pas dépasser 2 m de hauteur et pourront être surmontées de
grillage type acier galvanisé avec un maillage important. Toutefois, une hauteur supérieure peut
être admise dans le cas de clôture servant de murs de soutènement.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
42
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

La pente des toitures ne pourra excéder 35%. Leur pente ne doit pas porter atteinte à l'ensemble
des bâtiments et du site ainsi qu'à leur harmonie. Toutefois d’autres types de pente et de
couverture sont possibles à condition de s’intégrer à l’environnement.
Article 17 : Affouillements et exhaussements du sol naturel
Les exhaussements et affouillements modifiant la topographie du sol naturel aux abords des
constructions ou installations seront limités et soumis aux principes suivants :
- Orienter la grande longueur du bâtiment parallèlement aux courbes de niveaux ;
- Préférer le déblai au remblai ;
- En cas de remblai lié aux plateformes d’accueil des constructions, celles-ci devront être
raccordées au terrain naturel en souplesse par des pentes douces ;
- Dans le cas de dispositif de soutènement, leur hauteur sera limitée à 1,50 m.
Soutènement : L’impact des dispositifs de soutènement est lié à leurs proportions et à la nature
des matériaux qui les constituent. Concernant les proportions, la hauteur des soutènements ne
devra pas excéder 1,50 m
Article 18 : Aménagement des abords et plantations
Pas de réglementation
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Article 19 : Voirie, desserte et accessibilité
Tout terrain ne pourra recevoir une des affectations autorisées dans la zone, s’il ne dispose d’un
accès sur une voie publique ou privée. Cet accès doit être aménagé de manière à ne pas nuire à
la sécurité ni gêner la circulation ou la lutte contre l’incendie. Les voies publiques ou privées
doivent être adaptées de par leurs dimensions, formes et caractéristiques techniques aux usages
des piétons, cyclistes et automobiles.
Article 20 : Réseaux divers
Eau potable : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordée au réseau public de
distribution d’eau potable de caractéristiques suffisantes.
Eaux usées domestiques : Toute construction ou installation nouvelle doit être raccordé aux
réseaux publics d’assainissement conformément aux recommandations inscrites au schéma
d’assainissement.
Eaux pluviales : Les aménagements réalisés sur tout terrain devront garantir l’écoulement des
eaux pluviales sans aggraver la situation antérieure et suivre les recommandations du zonage
pluvial. Les eaux pluviales, seront traitées à la parcelle et seules les surverses seront envoyées
dans le réseau collectif dans le cas d’un réseau unitaire Dans la cas d’un réseau séparatif, le
raccordement sera réalisé sur le réseau d’eaux pluviales.
Electricité et Téléphone : Pour toute construction ou installation nouvelle, les branchements
particuliers aux lignes d’énergie électrique ainsi qu’aux câbles téléphoniques doivent être
réalisés en souterrain sur les parties privatives.
Gestion des déchets : La gestion des ordures ménagères est assurée par la commune, mais les
résidents devront respecter les règles de tri sélectif en vigueur sur le site

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
43
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Article 21 : Equipements
Pas de réglementations particulières
Article 22 : Activités
Il est interdit toutes activités pouvant avoir un effet néfaste sur l’environnement, les conditions
de vie des habitants et la principale vocation du site.

ZONE A URBANISER
Zones à urbaniser, constructible sous conditions
TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans l’ensemble de la zone. En dehors de cette zone, il ne
s’oppose à personnes.
Article 02 : Situation
La zone à urbaniser, constructible sous condition est un peu répartie sur l’ensemble du territoire
et s’étend sur une superficie de 413,8 ha. Elle comprend le parc touristique et les pôles
d’habitat collectif et participatif.
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement.
TITRE II : REGLES APPLIQUEES
Article 04 : Occupations et utilisation du sol interdites
De manière générale, les occupations et utilisations du sol présentant des caractéristiques
incompatibles avec la vocation de la zone, notamment en termes de voisinage,
d'environnement, de paysage sont interdites.
Article 05 : Occupation du sol soumisse à conditions particulière
Les occupations et utilisations du sol de quelque nature que ce soit, sont soumises aux
conditions et/ou restrictions suivantes. Les occupations et utilisations du sol sont admises aux
conditions cumulées :
- que les voies publiques et les réseaux d'eau, d'électricité et le cas échéant,
d'assainissement existants à la périphérie immédiate de la zone concernée, aient une
capacité suffisante pour desservir les constructions à implanter ;
- s'inscrire dans une opération d'ensemble (du type lotissement, zone d'aménagement
concertée...). Si l'opération n'occupe pas l'ensemble de la zone, elle ne doit pas
compromettre l'aménagement cohérent du reste de la zone.
Dès lors qu'il s'agit d'un terrain ou d'une surface isolé ou résiduel, issu d'opérations réalisées
antérieurement, le projet peut être autorisé même s'il ne répond pas aux conditions précédentes.
Dans le cas où les conditions ci-dessus ne sont pas remplies, seuls sont autorisés la
réhabilitation,

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
44
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

l'extension et la surélévation des constructions existantes et leur changement de destination vers


les destinations autorisées dans le présent règlement.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Au titre de la salubrité, de la prévention des risques et de la protection contre les nuisances, les
occupations et utilisations du sol sont soumises, le cas échéant, aux dispositions suivantes :
- Tout habitant du site ou visiteur doit veiller à la salubrité du site ;
- Il est interdit de rendre le site insalubre par tout moyen que ce soit ;
- Toute activité tendant à rendre le site insalubre est interdit ;
- Toutes actions et activités tendant à générer des perturbations quelconques
Article 07 : Condition de réalisation des aires de stationnement
Modalités qualitatives de réalisation des places de stationnement
Les places de stationnement doivent être mises en œuvre pour des conditions normales de
fonctionnement et dans le respect de la réglementation en vigueur.
L'offre de stationnement peut se situer soit sur le terrain de l'opération, soit sur un terrain situé
dans son environnement immédiat. Dans ce cas, l'offre de stationnement doit être accessible à
pied facilement depuis l'entrée des constructions.

Zone à urbaniser, à long terme


TITRE I – DISPOSITIONS GENERALES
Article 01 : Champs d’application
Ce règlement n’est applicable que dans la zone à urbaniser, à long terme. En dehors de cette zone,
il ne s’oppose à personnes.
Article 02 : Situation
Les zones à urbaniser à long terme se trouvent dans les arrondissements d’Agongointo,
Lissezoun, Saclo et Ouassaho et s’étendent sur une superficie de 1 774 ha.
Article 03 : Effets sur l’environnement
Toute construction pouvant présenter un danger pour l’environnement, est interdite. Il faudra
effectuer au préalable une Etude d’Impact Environnemental (EIE) en vue d’étudier les effets du
projet sur l’environnement.

TITRE II : REGLES A APPLIQUEES


Article 04 : Occupations et utilisations de sol interdites
Sont interdites les occupations et utilisations du sol qui ne sont pas prévues à "l’article 05 :
Occupations et utilisations du sol soumises à conditions particulières".
Article 05 : Occupations et utilisations du sol soumisses à conditions
Pour les constructions existantes sur la zone :
 La réhabilitation, l’extension, la surélévation :

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
45
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

- dans la limite de 250 m² de surface de plancher totale, et sans création de nouveau


logement, pour les constructions à destination d’habitation ;
- dans la limite de 20 % de l’emprise bâtie avant travaux pour les autres destinations.
 Les services publics ou d’intérêts collectifs suivants :
- Les constructions, et installations prévues dans le cadre d’un emplacement réservé ou
d’une servitude de localisation ;
- Les constructions et installations techniques dès lors qu’elles sont nécessaires et
directement liées au fonctionnement des services publics ou d'intérêt collectif (châteaux
d’eau, équipements ferroviaires ou portuaires, antennes de téléphonie mobile, éoliennes,
panneaux solaires, poteaux, pylônes, transformateurs, mobiliers enterrés et semi-
enterrés de collecte des déchets ménagers, installations techniques nécessaires aux
réseaux de distribution d’énergie et de télécommunications, ouvrages hydrauliques…) ;
- La réhabilitation, l’extension, la surélévation des constructions à destination de services
publics ou d'intérêt collectif existants.
Article 06 : Conditions particulières relatives à la salubrité, à la prévention des risques et à la
protection contre les nuisances
Au titre de la salubrité, de la prévention des risques et de la protection contre les nuisances, les
occupations et utilisations du sol sont soumises, le cas échéant, aux dispositions suivantes :
Risques naturels et technologiques
Sans réglementation
Protection des constructions contre le ruissellement des eaux pluviales
A l’exception des constructions à usage agricole dans le cas de constructions neuves comme
d’extension, le projet devra préciser comment sont gérées les eaux de ruissellement de surface.
La cote des accès du rez-de-chaussée ou de la dalle finie devra être au minimum à 15 cm au-
dessus :
- de la cote fil d’eau du caniveau (ou assimilé) pour les bâtiments implantés à l’alignement.
- du terrain aménagé ou des points bas du terrain situés à proximité pour les bâtiments
implantés en recul, en second rang ou au-delà.
Pour les parties de bâtiment enterrées ou semi enterrées, les rampes d’accès aux parkings
souterrains, le point haut de l’accès sera au minimum à 15 cm au-dessus de la cote fil d’eau du
caniveau (ou assimilé) ou à 15 cm au-dessus du terrain aménagé ou des points bas du terrain
situés à proximité. En cas d’impossibilité d’application des règles ci-dessus, il appartiendra au
pétitionnaire de proposer une solution de gestion des eaux pluviales et d’en démontrer la
viabilité et la pérennité.
Article 07 : Conditions de réalisation de stationnement
Sans réglementation
TITRE III : MORPHOLOGIE URBAINE
Sans réglementation
TITRE IV : DESSERTE, SERVICES URBAINS ET ACTIVITES
Sans réglementation.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
46
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

Annexe 2 : Nomenclature des documents d’urbanisme au Bénin


La pratique de l’urbanisme au Bénin s’articule autour de trois principaux axes. Il s’agit des
orientations de l’aménagement du territoire, des acteurs de l’urbanisme et des documents
relatifs. Les orientations d’aménagement du territoire sont définies par l’Etat central. Elles
constituent une référence pour l’aménagement local en termes d’élaboration de documents de
planification urbaine. Il existe une diversité d’acteurs intervenant dans le domaine de
l’urbanisme au Bénin. Ces acteurs sont :
 le Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme et ses services
déconcentrés ;
 la Délégation de l’Aménagement du Territoire (DAT) ;
 l’Ordre des Architectes et Urbanistes du Bénin et toutes les structures annexes
(cadastre, l’ordre des géomètres, services parapubliques, …) ;
 les Municipalités des différentes communes ;
 les partenaires extérieurs, les bailleurs internationaux et les ambassades des pays alliés
qui financent les projets et opérations d’urbanisme.
Figure 1 : Hiérarchie des documents de planification et d'urbanisme au Bénin

Source : Direction de l'Aménagement du Territoire (DAT)

Les documents d’urbanisme sont une traduction spatio-temporelle à l’échelle locale des
différentes options de l’aménagement du territoire. Le Schéma Directeur d’Aménagement
Communal constitue à cet effet le principal document de planification autour duquel gravitent

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
47
Présenté par Kossoun MAGBONDE
Bohicon, vers un développement urbain durable :
Quel plan pour la « ville-carrefour » du BENIN ?

d’autres documents spécifiques. La figure ci-dessus fournit d’amples informations sur la


hiérarchie des documents de planification et d’urbanisme au Bénin.
Au niveau des documents d’urbanisme au Bénin, le Schéma Territorial d’Aménagement et de
Développement (STAD), élaboré dans le cas de l’intercommunalité, est le principal document
qui encadre l’aménagement au niveau supra-communal et régional. Il est la base de toute
stratégie d’aménagement du territoire ou de gestion d’un domaine national ou régional. C’est
un document stratégique et prospectif de planification, de l’utilisation et de l’affectation des
terres au niveau d’une région donnée qui identifie les contraintes physiques et réglementaires et
fixe les règles et les servitudes d'utilisation des sols de chaque zone du territoire.
Au niveau communal, le principal instrument de planification et de l’aménagement du territoire
est le Schéma Directeur d’Aménagement Communal (SDAC) qui a pour mission de déterminer
l’usage du sol sur le territoire communal ainsi que les droits qui sont attachés à l’occupation de
l’espace. Il se fonde sur la loi n° 97-029 du 15 janvier 1999 portant sur l’organisation des
communes, qui stipule, en son article 84, que « la Commune élabore et adopte son plan de
développement. Dans ce cadre, elle élabore les documents de planification nécessaires,
notamment le Schéma Directeur d’Aménagement de la Commune (SDAC), le Plan de
Développement Économique et Social (PDES), les plans d’urbanisme des zones agglomérées,
les règles d’usage et d’affectation des sols, les plans de détail d’aménagement urbain et de
lotissement, etc. ». Les SDAC/STAD sont élaborés en conformité avec les orientations des
Schémas National et Départemental d’Aménagement du Territoire et différents
Schémas/Directives sectoriels.
En outre le Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) d’un horizon de 10 ans est aussi un document
de planification mais plus précis et détaillé que le SDAC. Il est élaboré en conformité avec
celui-ci, s’il existe, et fixe les orientations d’aménagement et d’utilisation des sols uniquement
sur le périmètre urbain de la commune (les zones agglomérées à l’échelle de la commune).
Par ailleurs le Plan de Développement Communal (PDC) intitulé Plan de Développement
Economique et Social (PDES) est un instrument de planification quinquennale qui, en fonction
des potentialités et contraintes de la commune, des choix effectués par le Conseil Communal, la
société civile et les partenaires au développement, établit un programme pluriannuel et des
projets cohérents en réponse aux préoccupations de celle-ci. C’est le résultat d’un processus
d’analyse, de priorisation, d’arbitrage et de choix tenant compte à la fois des réalités locales,
des aspirations des populations et des ambitions des dirigeants.

Travail Personnel de Fin d’Etude (TPFE Session de Juin 2020), Option Urbanisme et Aménagement
48
Présenté par Kossoun MAGBONDE

Vous aimerez peut-être aussi