Plantes de Sorcie

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PLANTES DE

SORCIÈRES
URBAINES

Mathilde Moriniere
Pour tous·tes les citadin·e·s
en manque de verdure.

Pour tous·tes les sorcièr·es


urbaines.

Pour tous·tes les wannabe


herboristes et les jardinièr·es
de balcon.

Les plantes sont partout.


La nature est partout !
AVERTISSEMENT
Ce livret a pour vocation de vous faire découvrir les
plantes médicinales qui vivent dans nos villes, mais ce
n’est pas un guide complet de leurs utilisations.

Avant d’utiliser les plantes, que ce soit de façon


thérapeutique ou en cuisine, n’hésitez pas à vous
renseigner plus amplement sur la façon de les
reconnaitre (certaines ont des doubles maléfiques qui
sont toxiques quand on les ingèrent...) et sur la façon
de les utiliser : précautions d’emploi et contre
indication, formes d’utilisation, dosage...

Enfin, les plantes que l’on trouve en ville sont


intéressantes à observer et à connaitre, mais pas
idéales à utiliser : il y en a peu, elles sont victimes de la
pollution, des pipis de chiens... Pour vous les procurer,
préférez la cueillette sauvage en dehors des villes.

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LA BARDANE
LA BARDANE

On la reconnait à ses feuilles gigantesques et


veloutées, anciennement appelées « oreilles
d’ours ». Fun fact : ses fleurs en forme de boules
épineuses qui adhérent aux vêtements sont à l’origine
de la découverte du Velcro !

En herboristerie, c’est surtout sa racine qui


nous intéresse. On l’utilise principalement pour son
action dépurative de la peau : c’est peut-être la
première plante à laquelle on pense en cas d’acné ou
d’eczéma.

D’autant plus qu’elle a une action stimulante


sur les reins et le foie, dont l’encrassement est
souvent en cause dans les problèmes de peau. Un
triple nettoyage, donc. Enfin elle contient de l’inuline,
une molécule prébiotique qui vient nourrir et
renforcer notre flore intestinale. Tout bénéf !

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LA BOURSE À PASTEUR

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LA BOURSE À PASTEUR

J’aime beaucoup cette plante très courante de


nos trottoirs, déjà parce qu’elle est vraiment trop
mignonne avec ses mini fruits en forme de coeur, mais
aussi car c’est une amie des femmes : c’est LA plante à
essayer en cas de règles abondantes.

Elle a une action anti-hémorragique fabuleuse.


Dans ce cas, on la prendra en interne (tisane, gélule ou
teinture mère chez votre herboriste) cinq jours avant
le début des règles et pendant.

On peut aussi froisser ses feuilles (celles qui sont à


la base) et les appliquer sur la peau lors d’un petit
saignement. Sinon, pour un look sympa, la tradition
nous dit qu’on peut s’en mettre dans les narines en
cas de saignement de nez.

La feuille est comestible, en salade, à la poêle ou en


soupe par exemple. Elle a un petit goût de chou, ce qui
nous rappelle qu’il·elle sont en effet de la même famille.

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LA CHELIDOINE

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LA CHELIDOINE

On surnomme cette petite plante à fleur jaune


l’herbe aux verrues. Un remède efficace, simple et
gratuit pour cette problématique. On utilise pour cela
le latex jaune qui suinte de sa tige quand on la coupe,
qu’on applique directement sur la verrue.

On peut garder un bouquet de chélidoine dans


un torchon humide au frigo et venir deux fois par
jour casser un bout de tige pour utiliser son latex. Ca
marche aussi pour les cors et les durillons.

Bien sûr, ça ne fonctionne pas à tous les coups,


les verrues sont des êtres mystérieux, ce qui fait
qu’on trouve de nombreux remèdes dans la tradition
pour s’en débarrasser. Les plus exotiques : appliquer
une limace sur la verrue, tenir très fort un marron
dans la main gauche ou encore regarder la verrue en
lui demandant simplement de partir. Pas bête.

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LA CHICORÉE

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LA CHICORÉE

Quand on entend le nom de cette jolie fleur


bleue, on pense généralement au succédané de
café : celui ci est en effet fabriqué à partir de la racine
torréfiée de chicorée.

Dommage que cette dernière perde par la même


occasion la plupart de son intérêt médicinale :
comme la bardane, la racine de chicorée cache un
trésor pour notre ventre : l’inuline. Cette molécule est
un prébiotique, c’est-à-dire qu’elle vient nourrir les
bactéries de notre flore intestinale.

Et comme on sait maintenant que celle-ci joue


un rôle fondamentale sur notre digestion, sur
notre transit mais aussi sur notre humeur, notre
immunité et une liste longue comme le bras de
problématiques (allergies, maladies inflammatoires,
maladies auto-immunes, obésité...), on comprend tout
l’intérêt de la belle chicorée.

En plus de cela, son goût amer stimule notre


foie : cet organe est l’un des acteur principal de notre
digestion, mais il est aussi en charge de nettoyer notre
sang et donc tout notre organisme.
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LA LAITUE VIREUSE

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LA LAITUE VIREUSE

Celle-ci est bien plus rock’n’roll que notre laitue


classique. Elle entrait dans la composition des
potions que les sorcières buvaient supposément
pendant leur sabbat, ajoutée à d’autres plantes
hallucinogènes (et toxiques) comme la datura ou la
belladone... avant de s’envoler vers d’autres
dimensions !

Cet effet est du au latex blanc contenu dans sa


tige qui possède des propriétés similaire à l’opium,
qu’on extrait d'ailleurs de son cousin le pavot
somnifère.

Les feuilles de laitue vireuse sont sédatives,


calmantes et analgésiques. C’est-à-dire qu’elles
soulagent les douleurs, le stress et les insomnies. On
conseille notamment de les utiliser pour remplacer le
cannabis, par exemple lors d’un sevrage.

C’est d’ailleurs une plante qui se fume elle aussi !


Pour ça, il faut d’abord la faire sécher, avant de la
rouler. On peut aussi la consommer en tisane. Moins
drôle, mais à priori plus efficace.

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LE LIERRE GRIMPANT

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LE LIERRE GRIMPANT

Le lierre est si fréquent en ville, qu’on à


tendance à ne plus le voir, à le confondre avec un
simple élément décoratif. Cette plante grimpante qui
squatte nos murs ou les troncs d’arbre est pourtant
une médicinale étonnante.

Le lierre est surtout utilisé pour soigner les


problèmes respiratoires, il calme les toux et aide à
expectorer. Vous trouverez d’ailleurs de nombreux
sirops à base de lierre. Il a aussi une action drainante,
ce qui en fait notamment un allié contre la cellulite !

Une astuce naturelle et écologique : le lierre vous


permet de fabriquer facilement une lessive efficace.
Pour cela cueillez 50 feuilles, rincez, froissez, et portez
à ébullition dans 1L d’eau. Laissez 15 min dans l’eau à
feu doux en couvrant. Coupez le feu et laissez macérer
24h. Versez dans une bouteille en filtrant grâce à un
entonnoir ou un chiffon fin. La lessive se conserve 3
semaines, plus si on la garde au réfrigérateur, 15cl par
machine suffise. Le lierre sait tout faire !

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LA MAUVE

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LA MAUVE

Pas difficile de cerner d’où lui vient son nom


quand on contemple ses belles fleurs. La mauve
est très utilisée en herboristerie pour son côté
adoucissant. Elle contient en effet des mucilages, des
molécules qui mélangées à l’eau, forment un gel
apaisant et cicatrisant.

On se sert principalement de la fleur en tisane


pour calmer les inflammations respiratoires
(laryngite, toux sèche, bronchite, angine) , mais aussi
les intestins irrités (gastro entérite, ulcère). La mauve
est un laxatif doux qu’on peut utiliser tous les jours et
même donner aux enfant.

La fleur séchée donne une couleur bleue vive à


l’eau, très funky dans les tisanes. Rajoutez quelques
gouttes de citron et elle deviendra rose. Ca fait aussi
son petit effet dans les cocktails, sans vouloir vous
donner de mauvaises idées.

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L'ORTIE PIQUANTE

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L'ORTIE PIQUANTE

On sait tous qu’il ne faut pas pousser mémés


dedans, ce que l’on sait moins, c’est que les feuilles
d’ortie sont un repas à elles toutes seules (pas hyper
gourmand, mais très nutritif ) !

Elles sont extrêmement riches en vitamine C, en


fer, en magnesium, en calcium, mais aussi en
silicium (qui renforce les os et les cheveux). Le
marketing fait qu’on a tendance à se jeter sur des
compléments alimentaires exotiques et hors de prix,
alors que l’ortie, moins glamour, nous fournie
pourtant une source locale, peu chère et prolifique de
nutriments.

Surtout que ses qualités ne s’arrête pas là : l’ortie


nous aide aussi à combattre les allergies, les
inflammations et draine l'organisme en stimulant les
reins. Cet impressionnant CV en fait une plante très
intéressante pour les problèmes articulaires (arthrite,
arthrose, goutte, ostéoporose), mais aussi en cas de
règles trop abondantes, de fatigue ou de baisse de
moral.

L’ortie s’utilise en tisane, on peut aussi cuir et


mixer la feuille pour en faire des soupes, pesto et
tartinade.
LA PARIÈTAIRE

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LA PARIÈTAIRE

La pariétaire est une grande fan des murs. Elle


pousse le long, dedans, autour, bref tout ce qui est
mur, elle adore. La tradition veut même qu’elle soit
plus riche et efficace quand elle a été cueillie dans un
vieux mur.

On l’appelle d’ailleurs casse muraille ou casse


pierre, ce qui fait aussi référence à ses propriétés
médicinales : elle est très efficace en prévention des
calculs rénaux, en cures régulières de 3 semaines. Elle
est diurétique, c’est-à-dire qu’elle stimule l’élimination
des déchets acides par les reins et apaise les voies
urinaires irritées.

La pariétaire est aussi très riche en minéraux :


silice, potassium calcium.... On l’utilisera donc pour les
mêmes indications que l’ortie (problème articulaires,
fatigue), dont elle est la cousine botanique.

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LE PISSENLIT

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LE PISSENLIT

Le pissenlit fait partie de ces plantes que tout le


monde connait. Peut-être car on tous·tes joué·es à
souffler ses aigrettes dans le vent quand on était
petit·es. C’est aussi une des plantes médicinales les
plus connue et utilisée.

C’est un excellent draineur, c’est-à-dire qu’il


nettoie l’organisme des toxines en stimulant nos
organes d’élimination. Ses feuilles agissent plutôt sur
nos reins, on les conseille pour les problèmes de
rétention d’eau, d'oedème, de calculs rénaux et
d'hypertension.

Les racines, elles, visent notre foie, ce qui les rend


très utiles en cas de mauvaise digestion (des graisses
en particulier) : ballonnements, constipation, calculs
biliaires, bref toutes ces problématiques qui peuvent
être liées à un foie surchargé de boulot.

Enfin, tout se mange dans le pissenlit : les feuille


en salade, les racines grillées à la poêle et les fleurs en
sirop ou en confiture.
LE PLANTAIN

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LE PLANTAIN

Voila la bonne fée des promeneurs : on le trouve


presque toujours au bord des chemins et il a des
propriétés cicatrisantes et anti - histaminique bien
pratique.

Si vous vous faites une petite blessure en chemin


ou si vous êtes piqué·e par une guêpe ou des orties,
vous pouvez écraser quelques feuilles de plantain pour
en faire sortir le jus, avant de les appliquer sur la zone
concernée pour calmer la douleur.

Son effet anti-allergique et adoucissant des voix


respiratoires en fait aussi une plante très appréciée
au printemps en cas d’allergie respiratoire, de toux
sèches ou de bronchites chroniques. Cette fois ci en
interne, c’est à dire en tisane ou en sirop, à prendre en
cure de 3 semaines.

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MERCI !

J'espère que vous avez apprécié ce livret et qu'il vous


aura donné envie d'aller plus loin dans votre
découverte des plantes médicinales.

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En attendant, prenez soin de vous !

Textes et illustrations : ©Mathilde Moriniere


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