Correction Bac HGGSP Jour2
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DISSERTATION – SUJET 1
Coopérer dans les nouveaux espaces de conquête depuis les années 1970
Les espaces et les océans sont recherchés pour le potentiel stratégique et économique qu’ils
projettent à chacune des puissances qui les convoitent, et font donc l’objet d’une lutte intense
pour que chaque État se taille la part du lion. Les rivalités sont connues, car largement mises
en avant par les différentes puissances à des fins de propagande : être le premier sur la Lune,
le premier dans l’espace, le premier en Arctique… Mais les évolutions géopolitiques du monde
(fin de la guerre froide et multipolarité) ont conduit certains États (États-Unis, Russie, Chine,
UE…) à engager des voies où la coopération préside, mais non sans difficultés.
II. Une coopération des États nécessaire pour encadrer les activités spatiales et maritimes
a) La question de la translocation
• Question de la translocation : liée aux constructions d’identités nationales. Dans le cas de la
France et de l’Algérie : prétention universelle contre identité nationale en construction sur
fond de rivalité extrême entre les deux États.
• Frises du Parthénon, tensions entre GB et Grèce. Pas de passé colonial, mais construction
identitaire forte.
• La France a restitué des œuvres au Mali. Évolution des mentalités sur cette question.
b) Le patrimoine peut aussi être un vecteur de coopération entre États ou de paix au sein
des États
• Destruction de la statue de Lénine à Moscou, de lieux de culte à Bucarest sous Ceausescu :
volonté d’instaurer un nouvel ordre social. Le but est de pacifier.
Mais :
• Patrimoine au service de la paix et de la réconciliation : musée de l’Esclavage de Bristol ou
monuments de l’holocauste à Berlin.
• Coopération pour l’entretien de parcs naturels, comme en Afrique australe (parc Kruger,
entre l’Afrique du Sud et le Mozambique).
a) Médiatiser le conflit
• Destruction des bouddhas de Bamyan (Afghanistan) ou des tombeaux des saints de
Tombouctou (Mali) spectaculaire.
• Garantit une médiation du conflit.
b) Une menace ?
• Le risque, c’est la folklorisation, la transformation en ville-musée ou en pratique caricaturale
(Fest-Noz en Bretagne, Conteurs à Marrakech).
• Infrastructures dédiées : hôtels, restaurants, Airbnb. Difficultés de régulation.
• Venise, Dubrovnik sont des villes submergées par le tourisme et qui peinent à endiguer un
tourisme de plus en plus mondialisé.
• Tourisme plus durable ?
ÉTUDE DE DOCUMENTS
En analysant le document et en vous appuyant sur vos connaissances, montrez le rôle des
différents acteurs face au défi du changement climatique
« Notre maison brûle et nous regardons ailleurs », disait Jacques Chirac au sommet de la Terre
en 2002 à Johannesburg. Chef d’État français, Chirac était convié au sein de cette instance
internationale pour altérer mais aussi pour dégager des moyens d’agir concrètement sur le
climat. Alors que le dérèglement s’est largement accentué, Antonio Guterres, le secrétaire
général de l’ONU, s’exprime en 2023 sur cette même question en mettant en avant les
responsabilités de chacun de ces acteurs face à ce qui apparaît comme le grand défi de
l’organisation onusienne au XXIe siècle : éviter la « catastrophe ».
• Guterres évoque le rapport Brundtland de 1987 qui a amorcé une prise de conscience à
l’échelle mondiale.
• Ont suivi la publication de rapports du GIEC qui ont contribué à promouvoir les effets du
changement climatique et la discussion de solutions au sein d’instances internationales
(sommets de la Terre, COP).
• Le rapport Brundtland met en avance la nécessité d’un développement plus « durable », soit
axé sur les aspects sociaux et écologiques autant qu’économiques.
• Guterres, lui, alerte sur l’absence de cette prise de conscience dans le secteur économique
privé, qui a accentué son activité.
• Il pointe aussi les biais et les mensonges utilisés par le privé pour masquer son réel impact
sur le changement climatique en pratiquant le greenwashing, ce qui trompe les opinions
publiques.
• Le rapport Meadows de 1972 mettait en avant les limites physiques de la croissance, mais a
un horizon lointain, ce qui n’empêche pas l’exploration de ressources fossiles et donc la
pollution.
1) Les États sont engagés dans des processus de coopération encadrés par l’ONU
• Guterres rappelle le rôle moteur des États développés, notamment ceux qui composent de
façon permanente le conseil de sécurité.
• De nombreuses COP se sont déroulées depuis 1992 et ont débouché sur des engagements.
2) Mais jouent, sur le terrain environnemental comme diplomatique, une partition de soliste,
malgré leurs engagements