Introductio 1

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Introduction

Comment rédiger une bonne introduction ?


Si vos lecteurs ne lisent que votre intro et votre conclusion, il faut qu'ils puissent s'y
retrouver et être déjà en mesure de juger de la qualité de votre écrit. Je pense que
c'est la raison pour laquelle la légende raconte que certains correcteurs liraient
attentivement ces deux parties et se contenteraient de parcourir le reste en
diagonale Voici les étapes par lesquelles il me semble important de passer pour
rédiger une introduction qui remplit sa fonction (= prendre le lecteur par la main pour
lui montrer combien les questions que vous posez sont pertinentes et que vous avez
une idée passionnante de la manière d'y répondre et d'ailleurs que vous allez le lui
(dé)montrer pas à pas, selon un chemin bien balisé et des "preuves probantes") :

1- Une accroche : une citation, un évènement d'actualité, une observation, un extrait


d'entretien, une statistique, etc.

Cette information (que vous présenterez avec plus ou moins de détails), vous conduit
à formuler la problématique que vous avez choisie pour votre recherche.

2- La problématique : vous interrogez les éléments rapportés en accroche pour


formuler les questionnements qui ont guidé votre recherche. Après avoir formulé une
première question, vous en formulez donc d'autres…

3 – La présentation de votre dispositif d'investigation : pour répondre à vos


questions, vous avez dû adopter une stratégie (= observation, questionnaire,
entretiens, documentation, lectures…), c'est le moment de la présenter.

4- La présentation de votre cadre théorique : dans la sillage de quels auteurs avez-


vous construit votre réflexion ?

5- Annonce du plan : selon quelles étapes allez-vous répondre aux questions


formulées en problématique ? Qu'allez-vous (dé)montrer dans chacune de vos
parties ?

Ce que je vous conseille, c'est de lire plusieurs introductions de livres, d'articles ou


de mémoires, et de repérer si ces différents éléments y figurent. Prêtez une attention
à la façon dont les auteurs ont choisi d'amener leur problématique et inspirez-vous
des manières de procéder qui vous apparaissent les plus pertinentes.

Une fois que vous êtes à peu près satisfait de votre introduction (surtout, ne soyez
pas trop perfectionnistes, afin de ne pas vous retrouver avec une intro et une
première partie parfaites…et plus que deux jours pour finir de rédiger vos deux
autres parties, votre conclusion et de finir "tout le reste", autrement dit, votre biblio,
votre mise en page, votre relecture, votre impression, votre reliure, etc., etc., etc.),
mettez-la en regard de votre plan détaillé :
– Votre introduction explique pourquoi c'est vraiment intéressant (et fondamental) de
vous poser la question que vous vous êtes posée, et annonce la thèse que vous
allez défendre (= la réponse à la question posée en problématique).

– Votre plan permet d'appréhender les étapes par lesquelles vous allez passer pour
répondre à votre question.

– La conclusion conclut : c'est-à-dire que vous vous êtes posé une question et que
vous y avez répondu. Votre conclusion affirme cette réponse, là où vous avez abouti.

Pourquoi dit-on que la conclusion doit finir sur une "ouverture" ?


En réalité, une recherche universitaire n'est jamais terminée une bonne fois pour
toute. La question que vous formulez en problématique vous a guidé dans votre
investigation, vous avez "découvert" un certain nombre de choses et vous pouvez en
affirmer certaines.

Mais il faut se rendre à l'évidence. Votre réponse est la plupart du temps partielle. Il
faudrait mettre en place de nouvelles investigations, élaborer de nouveaux
questionnaires. Peut-être que de nouvelles questions vous sont apparues pendant la
rédaction ou à la toute fin de votre investigation. Vos lectures vous ont certainement
conduit à envisager des aspects que vous n'aviez pas prévus. etc.

C'est de tout cela qu'il vous faut parler en conclusion :

– Vous repartez de la question à l'origine de votre travail

– Vous exposez la ou les réponses auxquelles vous avez abouti

– Vous montrez quelles questions restent en suspens, quelles nouvelles pistes il


faudrait explorer…ce serait une nouvelle recherche à mener…

Là aussi, lisez plusieurs conclusion pour repérer ce qui vous apparait pertinent ou à
éviter, et fiez-vous à ce que vous trouvez critiquable ou génial dans tous ces
exemples.

Je vous donne un exemple issu de ma propre expérience :

Lorsque j'ai commencé mon année de Master 1, mon projet était de montrer combien
McDonald's était une entreprise qui permettait aux employés de s'épanouir dans le
travail (sic). Je travaillais comme équipière polyvalente en parallèle de mes études, à
mi-temps, et j'y trouvais beaucoup de satisfaction, ainsi que bon nombre de mes
collègues.

Mon objet de recherche aurait pu être formulé de la manière suivante : comment


l'entreprise McDonald's parvient-elle à nourrir l'épnouissement professionnel de ses
salariés ?

Finalement, au bout d'un an de recherche, de cours de sociologie et de lectures


diverses, j'ai complètement remis en question mes présupposés de départ.
Mais loin de remettre en question ma démarche et envisager de redoubler mon
année pour tout reprendre à zéro, c'est elle qui a constitué le coeur même de mes
analyses. J'ai rapporté dans mon mémoire tout mon processus de déconstruction de
mon rapport idéalisé à l'organisation.

Ma problématique a donc été : comment comprendre qu'un travail aussi normalisé et


dénué d'intérêt que celui d'équipier polyvalent chez McDonald's puisse susciter un tel
degré d'implication ?

Chapitre1 : problématique

Section 1 : rédaction de la problématique d’un travail de recherche

Formulation de la problématique C'est une étape essentielle du travail scientifique. Elle


permet de démontrer la capacité de l’étudiant à poser un problème de recherche pertinent qui
va ensuite déboucher sur un débat important dans le but de lever les questionnements.

Définition de la problématique de mémoire la problématique de mémoire permettra ensuite


d’établir une démarche scientifique, ainsi que le plan de mémoire, avec un raisonnement et
une argumentation

Comment rédiger une problématique  Il s'agit d'élaborer une série de questions sur le cadre
conceptuel du thème. Structurer les données et éventuellement les résultats attendus. Ensuite,
partir d’une idée reçue sur le thème délimiter le champ de recherche.  Convertir le thème de
recherche en plusieurs questions dont l’enjeu permet de mener à bien la discussion.
Finalement formuler en une phrase tous les problèmes soulevés. Cette série de
questionnements permettra de faire ressortir les grandes lignes du plan de rédaction

Pourquoi faire une problématique ?  Pour bien mener son travail de recherche. On intègre
dans cette partie des méthodes adoptées pour soutenir une Chapitre 1 : problèmes

argumentation solide. Dans le cadre de la rédaction de mémoire, la méthodologie englobe la


recherche bibliographique, la formulation d’une problématique, la structuration de
l’argumentation.  Notons qu'une bonne problématique reste la clé d’un mémoire cohérent.
Les étape de la réalisation d un mémoire.  Etablir la liste de principales des tâches à réaliser.
 La recherche bibliographique permet d’identifier ce qui a été dit sur le sujet de mémoire et
donc de trouver une piste de réflexion originale et innovante.  Définir la méthodologie du
travail de recherche adoptée. Exemple réalisation de travail de terrain basé sur le levé de
coupes géologiques où stations microtectoniques ou encore analyses chimiques.etc..  Pour la
rédaction proprement dite du mémoire, il faut respecter les normes d’écriture ainsi que les
règles de présentation de la forme du mémoire

Comment établir un plan de mémoire ?  Le plan de rédaction permettra à l’étudiant de se


rappeler les principaux points à développer et de suivre une structure logique et claire de
l’enchainement des idées.  La pertinence du plan de mémoire se mesure avec son rapport
avec la problématique posée. Il est souhaitable de solliciter son directeur de mémoire pour
vous mettre sur le bon axe La rédaction de l’introduction du mémoire  L'introduction de
mémoire permet au lecteur de connaître l’objet du mémoire. Elle contient quelques éléments
d’informations qui permettent de mieux cerner le mémoire, son objectif, l’originalité et
l’intérêt de la recherche.  Elle permet de situer le contexte de la recherche, basé sur
l'ensemble des travaux de recherche déjà menés sur le sujet et ensuite définir la
problématique. De préciser les différentes hypothèses déjà posées; la méthodologie adoptée et
les objectifs de la recherche.  Enfin la présentation d'un plan de travail qui montre
l’acheminement des idées avancées par le chercheur. Notons que la rédaction de
l’introduction se fera lorsque le mémoire est rédigé dans son intégralité.

Section 2 ;On s’accorde à reconnaître qu’une bonne dissertation nécessite,


au minimum, un fil conducteur, une progression dans l’argumentation,
bref une certaine unité. La problématique ne se réduit cependant pas à
cette seule exigence. Elle fait appel à une démarche intellectuelle plus
complexe qui n’est que trop rarement explicitée et que nous nous
proposons d’explorer à travers une triple interrogation : qu’est-ce qu’une
problématique ? Qu’est-ce qu’une « bonne problématique » ? Comment
procéder pour problématiser un sujet ?

La problématique est définie dans le dictionnaire Robert comme « l’art de


poser les problèmes ». Problématiser, c’est donc être capable d’interroger
un sujet pour en faire surgir un ou plusieurs problèmes. Au-delà,
l’élaboration d’une problématique suppose la capacité à articuler et à
hiérarchiser ces problèmes.
Le problème se définit lui-même comme une question que l’on se propose
de résoudre mais qui prête à discussion. Problématiser devient donc,
d’une certaine manière, l’art de poser les questions pertinentes, celles
susceptibles de faire émerger des débats féconds. Cette capacité à
produire un questionnement efficace est fondamentale et relève de
l’attitude même de l’activité scientifique telle qu’elle est définie par un
auteur comme Lévi-Strauss par exemple : « Le savant n’est pas celui qui
donne les bonnes réponses mais celui qui pose les bonnes questions. »
Tout libellé de dissertation doit donc pouvoir être reformulé sous forme
d’une ou plusieurs questions articulées. C’est le premier temps de
l’élaboration de la problématique. Le second temps consistera à organiser
une stratégie argumentative permettant de répondre de manière
cohérente à l’ensemble de ces questions. La problématique est définie
dans le dictionnaire Robert comme « l’art de poser les problèmes ».
Problématiser, c’est donc être capable d’interroger un sujet pour en faire
surgir un ou plusieurs problèmes. Au-delà, l’élaboration d’une
problématique suppose la capacité à articuler et à hiérarchiser ces
problèmes.
Le problème se définit lui-même comme une question que l’on se propose
de résoudre mais qui prête à discussion. Problématiser devient donc,
d’une certaine manière, l’art de poser les questions pertinentes, celles
susceptibles de faire émerger des débats féconds. Cette capacité à
produire un questionnement efficace est fondamentale et relève de
l’attitude même de l’activité scientifique telle qu’elle est définie par un
auteur comme Lévi-Strauss par exemple : « Le savant n’est pas celui qui
donne les bonnes réponses mais celui qui pose les bonnes questions. »
Tout libellé de dissertation doit donc pouvoir être reformulé sous forme
d’une ou plusieurs questions articulées. C’est le premier temps de
l’élaboration de la problématique. Le second temps consistera à organiser
une stratégie argumentative permettant de répondre de manière
cohérente à l’ensemble de ces questions.

On peut concevoir des problématiques très différentes pour un même sujet. Cela
ne signifie pas pour autant que toutes les problématiques sont équivalentes,
qu’elles ont la même valeur heuristique. S’il est difficile de définir une
problématique « modèle », il est cependant possible d’avancer quelques critères
de hiérarchisation.
Une bonne problématique est d’abord englobante. Elle permet de traiter de
manière articulée les principaux aspects du sujet, tels qu’ils ressortent de
l’analyse de l’énoncé. Elle donne donc au sujet son extension maximale. Au
contraire, une problématique partielle ne traite qu’une partie du sujet et accorde
généralement une part trop importante à ses aspects périphériques. En ce sens,
elle est donc insatisfaisante. Illustrons par un exemple l’application de ce premier
critère. Soit le sujet : « Contrainte extérieure et politique économique » proposé
à de nombreux concours depuis une vingtaine d’années. À première vue, cet
énoncé renvoie à une question canonique que l’on pourrait formuler ainsi : dans
quelle mesure les politiques de relance de l’activité économique viennent-elles
buter sur le déficit de la balance commerciale ? Cette reformulation commande
une réponse relativement classique : dans une première partie, on peut montrer
que les risques d’un accroissement du déficit de la balance commerciale limitent
les marges de manœuvre des gouvernements en matière de politique de
relance ; dans une seconde partie, on relativise cette vision pessimiste en
mettant en évidence des possibilités de desserrer la contrainte extérieure par la
pratique d’une relance sélective ou concertée.
Une telle problématique est acceptable, mais reste toutefois partielle.
L’exploration des différentes dimensions de chacun des concepts du sujet
permettra de lui donner une amplitude plus grande. D’abord, on mettra en
évidence que la contrainte extérieure n’est pas seulement commerciale mais
aussi monétaire et financière. Un pays contraint commercialement peut très
bien, d’ailleurs, ne pas l’être sur le plan monétaire ou financier (exemple des
États-Unis). Ensuite, on envisagera les différentes formes de politiques
économiques : pas seulement les politiques de relance de la demande mais aussi
les politiques de l’offre qui visent à accroître la compétitivité des entreprises,
même si leur visée est plus structurelle. Enfin, on prendra en considération les
effets de composition, au niveau international, des différents choix de politique
économique : la politique menée par chaque pays peut avoir des effets positifs
(relance) ou négatifs (rigueur) sur la contrainte extérieure subie par ses
principaux partenaires.
Dès lors, on pourra montrer que si une politique de relance de la demande est
difficilement praticable dans une économie soumise à une contrainte extérieure
globale - dans ses dimensions à la fois commerciale, monétaire et financière -,
elle reste cependant envisageable pour des économies qui ne sont soumises qu’à
une contrainte extérieure partielle (aux États-Unis, par exemple). On mettra
également en évidence les effets bénéfiques de la relance des uns sur la
demande adressée aux autres. Surtout, on montrera que ces politiques sont
généralisables : une relance concertée est un jeu coopératif à somme positive
qui peut bénéficier à chacun des partenaires. Inversement, si les politiques de
l’offre contribuent à alléger la contrainte extérieure des pays qui les mettent en
œuvre, c’est généralement au détriment de l’activité économique des autres
pays. Elles ne sont donc pas généralisables, sous peine d’entraîner l’économie
mondiale dans la déflation. Elles reposent sur un jeu non coopératif à somme
nulle : ce qui est gagné par les uns est forcément perdu par les autres. Vous
pouvez vous entraîner sur un sujet proche posé à l’ENA : « Mondialisation et
politique économique ».
Une bonne problématique est également actuelle. Elle prend en considération
l’état le plus récent du débat théorique et des données empiriques, tout en les
mettant en perspective dans le temps et dans l’espace. À l’inverse une
problématique « datée » risque d’être dépassée. (…)
Une bonne problématique, enfin, est féconde. Elle fait ressortir la complexité des
problèmes derrière des formulations qui pourraient paraître simples au premier
abord. (…)

Section3L’élaboration d’une problématique est la marque personnelle du


candidat sur le sujet. Rien ne saurait donc ici suppléer l’intelligence, l’ingéniosité,
la subtilité de la démarche personnelle engagée par chacun. En conséquence, il
est hors de question de fournir une méthodologie dont l’application scrupuleuse
permettrait, à tout coup, de formuler une problématique pertinente. Tout juste
peut-on baliser le cheminement qui mène de l’analyse du sujet à la
problématique et proposer quelques exemples de problématisation.
Problématiser, on l’a vu, consiste à faire émerger des problèmes et à tenter de
les résoudre. Ce travail est plus ou moins complexe selon la nature du sujet.
Certains énoncés comportent déjà une problématique explicitement formulée. Il
restera simplement à spécifier la question et à déterminer les sous-problèmes
qu’elle induit. Le sujet : « L’investissement est-il un facteur d’emploi ? »
suggère déjà un certain type de réponse : d’un certain point de vue, oui ; d’un
autre point de vue, peut-être pas. Il reste cependant à spécifier ces deux points
de vue a priori antagonistes. On pourra s’appuyer sur les différentes dimensions
de la notion d’investissement. En effet, si les investissements de capacité
exercent un effet positif sur l’emploi, en revanche, les investissements de
productivité ont des effets plus contrastés : ils détruisent des emplois à court
terme tout en contribuant éventuellement à créer de nouveaux emplois dans le
long terme. L’influence globale de l’investissement sur l’emploi à un moment
donné dépend donc de sa structure : il est un facteur de création d’emplois
lorsque les investissements de capacité l’emportent sur les investissements de
productivité.
D’autres sujets comportent une problématique implicite. C’est le cas, on le sait,
des sujets dont les termes sont reliés par la conjonction de coordination « et ».
Tout en laissant une marge de liberté aux candidats pour reformuler la question,
ils imposent une contrainte stricte : il s’agit de discuter la nature des relations
entre les deux notions figurant dans l’énoncé. Dans certains cas, c’est l’existence
même de la relation qui devra être questionnée : existe-t-il une dépendance,
une corrélation entre les notions figurant dans l’énoncé ? Le sujet « Inflation et
chômage » peut ainsi être reformulé de la manière suivante : existe-t-il une
corrélation statistique entre inflation et chômage ? Les éléments de réponse
seront de deux ordres : sur le plan empirique, les données apparaissent
contradictoires selon les périodes étudiées ; sur le plan théorique, alors que la
théorie keynésienne a longtemps mis en avant l’existence d’un arbitrage entre
inflation et chômage, les monétaristes et « nouveaux classiques » ont, au
contraire, toujours insisté sur l’indépendance des deux phénomènes dans le long
terme.
Dans d’autres cas, l’existence même de la relation statistique n’est pas
contestée ; il s’agit avant tout de l’expliquer. « Monnaie et inflation » signifie :
comment expliquer l’existence d’une corrélation positive entre la croissance de la
masse monétaire et le niveau de l’inflation ? Est-ce la variation de la masse
monétaire qui explique l’évolution de l’inflation ou, au contraire, celle des prix qui
explique la croissance de la masse monétaire ? On sait que la réponse à cette
question dépend, sur le plan théorique, des hypothèses que l’on fait sur le
caractère exogène ou endogène de la création monétaire. Dans le même temps,
les résultats des tests économétriques font apparaître, tantôt une antériorité de
la création de la masse monétaire sur la variation des prix, tantôt l’inverse.
Ce sont les sujets « ouverts » proches de la question de cours qui laissent la
plus grande liberté au candidat pour élaborer sa problématique. Mais ce sont
aussi les sujets qui sont les plus difficiles à problématiser. (…)

Pour nous résumer, problématiser, c’est finalement créer un espace de


discussion : le concept revêt plusieurs acceptions, « les faits sont polémiques »,
les grilles de lecture opposées, etc. Bref, problématiser revient toujours à passer
de l’un au multiple, du simple au complexe, à créer du jeu pour faire naître des
enjeux. À partir de là, on peut privilégier quatre clés d’entrée dans la
problématique qui ne sont d’ailleurs pas exclusives :

 faire apparaître un méta-problème : s’interroger sur la pertinence même


de la question sous la forme où elle est posée, en interroger les
présupposés ;
 passer du singulier au pluriel : jouer sur la polysémie des concepts ou sur
leur caractère pluridimensionnels pour faire ressortir l’hétérogénéité du
phénomène à étudier ;
 mettre en évidence un paradoxe : par exemple, l’existence d’un fait
robuste en contradiction apparente avec les implications de la théorie
économique ;
 faire ressortir une ou plusieurs oppositions : entre théories, entre faits,
entre faits et théories.
Concluction

Une conclusion est un exercice qui possède ses propres codes et


doit suivre un plan spécifique. Elle se distingue aussi visuellement du reste
du document par des espaces ou des sauts de page et ne comporte qu'un
seul paragraphe. Au sein de ce paragraphe, la conclusion doit toujours
comporter trois parties : la première est une phrase d'introduction, la
seconde reprend les arguments exposés au cours de la rédaction du
document, et la dernière consiste en une ouverture pour élargir la
réflexion.

La conclusion doit toujours débuter par une phrase d'introduction. Cette première phase fait
figure « d'accroche » et doit attirer l'attention du lecteur : elle doit donc être forte et intéressante.
Cette phrase doit en outre permettre de rappeler la problématique de départ et le sujet de l'exercice,
en y répondant directement par exemple.Il est possible de débuter cette phrase par des formules
telles que « pour conclure » ou « en conclusion ». Cela permet d'indiquer au lecteur que vous vous
apprêtez à annoncer l'épilogue du développement de vos arguments. Vous pouvez également
commencer cette phrase d'introduction via une transition qui la relie au reste du texte. à la suite
de la phrase d'accroche, le second élément de la conclusion consiste à
reprendre en quelques mots les différents arguments exposés au fil du
document. Votre conclusion doit refléter de façon claire le plan de votre
document, en reprenant les principaux éléments et idées clés dans l'ordre.
De cette façon, votre conclusion est la synthèse d'un raisonnement
logique et cohérent, chaque partie étant en lien avec l'autre. Enfin, le
dernier élément qui compose généralement une conclusion est appelé «
l'ouverture ». Il ne s'agit pas d'un élément obligatoire, mais il est fortement
recommandé. Cette ouverture consiste à élargir le sujet sur lequel vous
avez travaillé et permet d'apporter de nouvelles pistes de réflexion sur des
thèmes connexes. Il est aussi tout à fait possible de faire cette ouverture
en citant d'autres textes, par exemple. Attention toutefois, l'ouverture
étant optionnelle, il est recommandé de ne pas essayer de l'inclure à tout
prix : si aucune ne semble appropriée, il est préférable de s'abstenir de
l'écrire. Le rôle de la conclusion est de clôturer une discussion, un débat
ou l'exposé d'un point de vue. Elle vient montrer la finalité du travail de
recherche effectué, tout en étant liée à la problématique de départ. La
conclusion est utilisée dans la plupart des travaux écrits scolaires et
universitaires, ainsi que dans les présentations de projets. La conclusion
reprend ainsi la problématique présentée au départ, passe en revue les
arguments exposés et développés dans le document, pour faire émerger
une réponse ou une solution.Il ne s'agit en aucun cas d'un simple résumé
du document, mais de l'aboutissement d'une réflexion globale. La
conclusion permet de tirer des enseignements et d'avoir une vue globale
de la problématique en question. Le plus souvent, la conclusion comporte
une « ouverture » en toute fin de document, qui permet d'apporter un
éclairage différent sur le sujet, et de soulever de nouvelles pistes de
réflexion. Enfin, gardez à l'esprit que la conclusion est la dernière chose
que votre examinateur ou votre lecteur lira et, donc, la dernière impression
sur laquelle il restera. Avec la lassitude due à la rédaction, l'une des
erreurs les plus courantes est de bâcler sa conclusion. Pourtant, il serait
dommage de reprendre simplement les arguments du document sans y
mettre la forme : soyez ainsi très attentif à votre orthographe et faites un
effort supplémentaire de style. Tâchez d'employer un vocabulaire
approprié, de préférence soutenue mais sans être trop formel. N'oubliez
pas qu'il s'agit d'un élément primordial et de la dernière chose qui va
imprégner l'esprit du lecteur.Une autre erreur majeure lors de la rédaction
d'une conclusion est de se contenter de faire un résumé. La conclusion est
en effet bien plus qu'une simple reprise des arguments du document. Elle
permet d'apporter un éclairage et donne sa puissance au texte. Étant
donné son importance, il est recommandé de toujours commencer par
l'écrire au brouillon, afin de l'améliorer progressivement jusqu'à sa forme
finale.

Introduction

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