Cours de STRUCTUR Route
Cours de STRUCTUR Route
Cours de STRUCTUR Route
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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COURS DE
STRUCTURES
DES ROUTES
Préparé par :
Dr. Ir. Crespin Prudence YABI, Assistant à l’ENSTP/UNSTIM Abomey
1.1 Introduction
Généralement, les sols ne peuvent supporter sans dommages des pressions induites par
les pneumatiques de véhicules (1 à 7 kg/cm2). Pour les sols non résistants, les pneumatiques
compriment le sol et il se forme une ornière. En revanche lorsque le sol est résistant, il s’affaisse
sous le pneu et remonte au fur et à mesure de l’éloignement des pneumatiques. Toutefois des
tassements résiduels subsistent ; ce qui induit aussi après plusieurs passages des ornières. Il faut
donc interposer un écran entre le véhicule et le sol support, pour répartir les charges sur une
plus grande surface. Cet écran est constitué de plusieurs couches granulaires dont l’ensemble
forme la structure de la route.
Si le sol est résistant, il se passe deux choses imperceptibles mais qu'il faut bien
comprendre (Fig. 2).
• Le sol s'affaisse sous le pneu. C'est la déformation totale : Wt
• Lorsque la roue s'éloigne, le sol remonte mais pas totalement : il reste une déformation
résiduelle : Wr ;
La différence d = Wt – Wr s'appelle la déflexion.
Figure 1-2 : Schéma de principe illustrant la déformation d'un sol sous l'effet de passage
d'une charge.
La diffusion des pressions diffère par sa nature et son intensité selon que l'on a affaire à
une couche granulaire non traitée, à une couche granulaire traitée (au ciment ou au bitume) ou
à une dalle de béton de ciment. Toutefois, cette diffusion n'est obtenue qu'avec une épaisseur
convenable de matériaux adéquats.
Sous l’action d’une charge, une couche granulaire non liée travaille principalement en
compression. La pression la plus élevée se situe à la verticale de la charge et diminue de plus
en plus en s’éloignant de la verticale de la charge. Pour dimensionner une couche granulaire,
c’est-à-dire définir son épaisseur, il faut que la pression verticale maximale transmise au sol
sous-jacent soit inférieure à la portance du sol même si cette condition n’est pas la plus
contraignante. Celle-ci est, en règle générale, appréciée par l’essai CBR (Californian Bearing
Ratio).
Sous l’effet de passages répétés de charges, la couche granulaire se comporte comme un sol :
1.3.2 Principe de diffusion des charges dans les matériaux traités au liant hydrauliques
Sous l’action d’une charge, une couche traitée au ciment, donc liée, induit les phénomènes
suivants :
A chaque passage de la charge, la couche traitée travaille à la traction par flexion au niveau de
la fibre inférieure ; si on répète l’opération un grand nombre de fois, cette couche se fatigue et
Le dimensionnement d’une couche traitée au ciment consiste à déterminer son épaisseur pour
qu’elle ne se fissure pas sous l’effet des charges répétées.
Il convient donc :
Une dalle en béton se différencie en particulier d’une couche traitée par sa forte teneur en
ciment. Son comportement, sous l’action d’une charge P, est comparable à celui d’une couche
granulaire traitée au ciment mais dont les caractéristiques mécaniques seraient beaucoup plus
élevées.
Une couche granulaire traitée au bitume présente l’inconvénient d’avoir un module variable en
fonction de la température et de la durée d’application de la charge. Alors qu’une couche traitée
au ciment évolue comme une dalle en béton, une couche granulaire traitée au bitume présente,
préalablement à la fissuration par fatigue, du fluage conduisant à des ornières provoquées par
le passage répété des charges ; son comportement dépend beaucoup du climat et de la
déformabilité des couches inférieures.
Les chaussées se présentent comme des structures multicouches (fig. 1.1.1.) mises en
œuvre sur un ensemble appelé plateforme support de chaussée constituée du sol terrassé (dit sol
support) surmonté généralement d'une couche de forme.
Zone supérieure d’environ un mètre d’épaisseur des terrains en place (cas des profils en
déblais) ou des matériaux rapportés (cas des profils en remblais), notée PST. Elle sert de support
à la couche de forme ou, en son absence, aux couches de chaussées.
Cette couche de transition entre le sol support et le corps de chaussée a une double
fonction :
• pendant la phase de travaux, elle protège le sol support, elle établit une qualité de
nivellement et permet la circulation des engins pour l'approvisionnement des matériaux
et la construction des couches de chaussée,
• vis-à-vis du fonctionnement mécanique de la chaussée, elle permet de rendre plus
homogènes et éventuellement d'améliorer les caractéristiques dispersées des matériaux
de remblai ou du terrain en place ainsi que de les protéger du gel.
Surface de la couche de forme destinée à recevoir les couches de chaussées. Dans le cas
où la couche de forme n’est pas présente, la plate-forme support de chaussée se confond avec
l’arase de terrassement.
Pour les chaussées à faible trafic, le rôle de couche de fondation peut être, dans certains cas,
assuré par un traitement du sol en place.
C'est à l'interface entre la couche de surface et la couche de base que l'on trouvera
éventuellement les dispositifs visant à ralentir la remontée des fissures des couches d'assises
traitées aux liants hydrauliques.
Des caractéristiques de surface de la couche de roulement dépendent pour une large part
la qualité d'usage de la chaussée. La couche de surface contribue en outre à la pérennité de la
structure de chaussée en particulier par la fonction d'étanchéité vis-à-vis de l'assise.
Les fonctions et les objectifs à considérer pour le choix de la couche de surface seront
développés plus loin.
Tableau 1-1: Différents types de chaussées selon la classification LCPC-SETRA (SETRA &
LCPC, 1994)
Nature des couches constitutives
Famille de
Types de structures Couche de
chaussées Couche de Surface Couche de Base
Fondation
Souples Bitumineuse Matériaux granulaires
Bitumineuses
Matériaux bitumineux
épaisses
Chaussées Matériaux Traités aux Liants
Semi-rigides Bitumineux
Flexibles Hydrauliques (MTLH) ou STLH
Mixtes Bitumineux MTLH ou STLH
Graves Non
Inverses Bitumineux MTLH ou STLH
Traitées
Couche de forme Béton de ciment
GNT ou Couche
ou couche (Avec ou sans dispositif de liaison, les
drainante
drainante goujons) Béton armé continu (BAC)
Béton de ciment Béton de ciment
MTLH ou STLH
Chaussées rigides sur matériaux (Avec ou sans dispositif de liaison, les
Béton maigre
bitumineux goujons) Béton armé continu (BAC)
Béton de ciment Béton de ciment
Matériaux
sur matériaux (Avec ou sans dispositif de liaison, les
Bitumineux
hydraulique goujons) Béton armé continu (BAC).
C’est une structure composée d'une couche de surface et d’une couche de base en
matériaux bitumineux ; la couche de fondation éventuelle peut être en matériaux bitumineux ou
en grave non traitée.
Structures composées d’une couche de surface en matériaux bitumineux sur une assise
en matériaux traités aux liants hydrauliques.
Structures composées de couches bitumineuses, sur une couche en grave non traitée de type B
au titre de l’avant-propos national de la norme NF EN 13 285 d'épaisseur comprise entre 0,10
m et 0,12 m, reposant elle-même sur une couche de fondation en matériaux traités aux liants
hydrauliques.
Structures comportant une couche en béton de ciment d’au moins 0,12 m. Elles peuvent
être classées en trois catégories : béton de ciment sur matériau bitumineux, béton de ciment sur
matériau hydraulique et béton de ciment sur couche de forme ou couche drainante.
Dans la technique des chaussées en béton de ciment, les couches de base et de roulement
peuvent former une seule et même couche appelée couche base-roulement. Dans le cas
Les chaussées évoluent et se dégradent sous l'effet généralement combiné de la répétition des
charges roulantes (trafic), des agents climatiques et du temps. La connaissance de la nature des
dégradations et de leurs modes d'évolution est essentielle pour :
Les dégradations les plus couramment rencontrées, selon la nature et la qualité des différentes
couches, sont décrites ci-après.
- usure due aux efforts tangentiels exercés par les charges roulantes,
- orniérage par fluage dans des conditions excessives de température et de sollicitations
par le trafic,
- fissuration de fatigue par suite d'une mauvaise adhérence de la couche de roulement
bitumineuse à l'assise,
- fissuration par remontée des fissures des couches d'assise de chaussée,
Pour les couches d’assise traitées au liant hydraulique on note les endommagements
par :
- fissuration de fatigue due à la répétition des efforts de traction par flexion au passage
des charges,
- fissuration de prise et de retrait thermique des graves traitées aux liants hydrauliques,
- fissuration due aux gradients thermiques des dalles de béton,
- pompage et décalage de dalles dans les couches présentant des fissures de retrait ou des
joints, du fait d'une mauvaise qualité du transfert de charge et de l'érodabilité du support.
Pour choisir une technique de construction routière, l'attention doit se porter sur le coût du
premier investissement, mais aussi sur les frais qui sont escomptés engager pendant la période
de service.
Pour que cette comparaison soit valable, les calculs doivent intégrer notamment les facteurs
suivants :
La surface de la chaussée (que l'on peut considérer comme la partie émergeante de l'iceberg),
doit permettre d'assurer une circulation en tout temps, avec sécurité et confort. Pour ce faire,
elle doit résister à un certain nombre de sollicitations.
Aux termes du Code de la Route, la charge maximum autorisée sur un jumelage isolé
est de 6,5 tonnes, soit un essieu standard de 13 tonnes. Il arrive également que cette charge
maximale soit dépassée à cause des phénomènes de surcharge.
La chaussée doit donc prendre en compte cette contrainte et répartir suffisamment les
efforts pour qu'il n'y ait pas de déformations permanentes dans le sol support. A cette action
verticale des charges peut s'ajouter un effet dynamique qui peut contribuer à modifier les forces
qui s'exercent sur la chaussée, qu'il s'agisse des effets dus à l'uni ou encore d'efforts dus à la
géométrie même de la chaussée et du véhicule. Les mesures qui ont été faites font apparaître
l'existence de surcharges très brèves de durée inférieure au dixième de seconde.
Il n'y a pas de méthodes simples et exactes pour dimensionner une chaussée comme il en existe
pour dimensionner une poutre ou une pièce de construction. Cela tient au fait qu'il est difficile
de formuler des hypothèses de calcul précises relatives aux paramètres de base pris en compte
(sols, matériaux, trafic) à cause de leur diversification. On est alors amené à utiliser des
méthodes basées sur des expériences. La synthèse de la littérature scientifique montre deux
pôles de convergence avec des types intermédiaires, à savoir : la méthode empirique et la
méthode mécanistique-empirique (ME).
Les méthodes empiriques sont basées essentiellement sur les expériences acquises au niveau de
comportement des planches d'essais ou bien sur celui des réseaux routiers existants. Pour
dimensionner les routes par cette méthode, on se sert des abaques qui permettent de déterminer
les épaisseurs des différentes couches de la chaussée en fonction des matériaux utilisés de la
nature du sol support, du trafic etc.
Cette méthode empirique est utilisée dans le dimensionnement des chaussées souples. Le
dimensionnement est obtenu au moyen d'un abaque permettant de déterminer l'indice de
structure (SN) à partir duquel sont définies les épaisseurs des différentes couches. L'indice de
structure est un paramètre qui reflète les caractéristiques mécaniques de la chaussée ; il est
fonction du trafic, du module élastique du sol support et des matériaux, de la perte de niveau de
service et du niveau de confiance.
On utilise l'abaque ci-contre pour déterminer le nombre SN et pour choisir les épaisseurs des
couches on procède aux vérifications suivantes :
Où :
I = CBR de la plate-forme
P = 6,5 tonnes.
1.10.1.3 Méthode PELTIER
C'est la méthode CBR améliorée qui prend en compte le trafic journalier exprimé en nombre de
poids lourds. L'épaisseur du corps de chaussée est obtenue par la formule :
Pour dimensionner une chaussée on peut utiliser aussi des catalogues préalablement établis qui
correspondent à un certain état de la technique à l'époque considérée. Il faudra donc réactualiser
périodiquement ces catalogues.
Les catalogues donnent directement l'épaisseur de la couche en fonction des paramètres de base
choisis. Comme catalogue nous pouvons citer :
• Le "Guide pratique de dimensionnement des chaussées pour les Pays Tropicaux "
Elle s’appuie sur l’analyse des résultats des essais sur les matériaux réalisés au
laboratoire ou sur un chantier expérimental (planche d’essai) auxquels sont associées les
données contrôlées sur le terrain pour valider les structures sélectionnées. Les analyses réalisées
sont utilisées pour d’identifier et adapter le comportement mécanique des matériaux en fonction
du trafic et des conditions environnementales observées (Assaf, 2010). Le processus se fait
classiquement en deux étapes. Dans un premier temps, il s’agit d’exploiter les propriétés des
matériaux pour prédire les contraintes et les déformations qui apparaissent lorsque les couches
sont soumises à une charge dans des conditions d’environnement contrôlées de référence.
1.10.3.1 ALIZE-LCPC
C'est une méthode utilisée pour dimensionner les chaussées. Elle permet de calculer les
contraintes et les déformations induites dans les différentes couches d'une chaussée par deux
charges circulaires pouvant modéliser une roue ou un jumelage. Le modèle mécanique utilisé
de chaussée utilisé est le modèle de Burmister.
1.10.3.3 ME-PDG
Le risque de calcul est défini dans le paragraphe 5.2.5.1 traitant du coefficient de risque kr.
La valeur de risque est fixée par le maître d'ouvrage en fonction de l'usage de la voie, des
caractéristiques de son réseau et de sa stratégie d'investissement et d'entretien. Ce choix a un
impact majeur sur la répartition entre le coût d’investissement et le coût d’entretien.
Source : NF P 98 – 086
Source : NF P 98 – 086
Remarque : Il est proposé à titre indicatif de retenir une valeur de risque de calcul maximum
de 5 % pour les giratoires.
2.3 Trafic
La modélisation de l'aire sur laquelle la charge de référence est appliquée peut varier
avec la méthode de calcul. Elle doit cependant être reliée de façon simple et directe aux
caractéristiques géométriques des conditions d'application de l'effort vertical sur l'aire de
contact.
Par exemple, on peut assimiler l'empreinte d'un pneumatique à un disque de rayon
donné, chargé par une pression verticale uniforme, celle-ci pouvant être différente de la pression
de gonflage.
Cette pression doit tenir compte de l'aire de contact réelle du pneumatique ou de son
enveloppement sur la chaussée.
Pour la méthode française de dimensionnement, la charge utilisée pour modéliser
l’essieu de référence dans le dimensionnement, représentée par l’un des jumelages de l’essieu
de référence. Elle est décrite à l’aide de deux disques de 0,125 m de rayon, d’entre-axe 0,375
m et exerçant en surface de chaussée une pression verticale et statique uniformément répartie
de 0,662 MPa ; les effets de l’autre demi-essieu sur les sollicitations prises en compte pour le
dimensionnement sont négligés.
L’impact des véhicules légers sur la dégradation des chaussées étant négligeable, seul
le trafic généré par les poids lourds est pris en compte.
Le dimensionnement mécanique de la chaussée est réalisé en considérant le trafic
poids lourds dimensionnant cumulé sur toute la durée de dimensionnement retenue, représenté
par le Nombre cumulé de Poids Lourds (NPL).
Le maître d’ouvrage fixe le Nombre de Poids Lourds cumulé ou les hypothèses
permettant de le calculer selon l’équation ci –après :
N PL = 365 TMJAd C
TMJAd est le trafic poids lourds dimensionnant exprimé en nombre de PL/j. D'une manière
générale, il est conseillé de réaliser une étude de trafic détaillée en amont du projet. Cette étude
devra intégrer les spécificités de la section étudiée, à savoir les contraintes réglementaires
(dépassement autorisé ou non pour les poids lourds par exemple), les contraintes géométriques
(pentes, rampes, chicanes, …),
Cependant, lorsque l'on ne dispose pas d'informations précises sur la distribution par voie du
trafic poids lourds, les répartitions suivantes peuvent être utilisées :
• Si le TMJAd est connu précisément, cette valeur est utilisée pour le calcul du Nombre
( n − 1)
C = n 1 +
2
Avec :
(1 + ) −1
n
C=
où
Dans le cas le plus simple où le taux de croissance est constant sur l'ensemble de la durée
de dimensionnement, la période de cumul n, est alors égale à la durée de dimensionnement d.
Dans le cas contraire, le calcul du coefficient C est réalisé en considérant autant de
périodes sur lesquelles le taux de croissance est constant. Le TMJAd au début de chaque
période est déduit de celui de la période précédente. Les différentes valeurs de NPL calculées
(avec les formules précédentes) sont ensuite sommées pour déterminer le NPL global.
NE = N PL CAM
La notion d'agressivité se rapporte aux dommages que créent à la surface de la chaussée les
véhicules. Il est apprécié à l'aide d'un coefficient appelé coefficient d'agressivité qui est obtenu par la
formule :
Ap P
=
APO PO
Où :
L'agressivité moyenne du poids lourd par rapport à la charge de référence se calcule selon la procédure
suivante :
Le nombre d'essieux élémentaires de chaque type (simple, tandem, tridem) ainsi que le
nombre de poids lourds NPL sont obtenus par comptage et pesage.
P
A = K A13
13
Où :
1 3 Nc P
CAM = K i nij A13
N PL i =1 j =1
j
13
NC Nombre de classe,
Cette formule que nous allons brièvement exposer ici est inspirée des travaux
d’Eisenmann. Pour le calcul de l’agressivité totale D d’un véhicule pour la chaussée, on suppose
que cette dernière est égale à la somme de toutes les agressivités di de tous ses essieux ou
groupes d’essieux. Cette valeur di dépend de divers paramètres et elle est exprimée ainsi :
P
di = k1 k2 k3
Po
d étant le dommage causé par un essieu ou un groupe d’essieux
P Charge sur l’essieu ou sur l’ensemble des essieux du groupe d’essieu considéré
Po Charge de référence, c’est-à-dire charge maximale admissible sur l’essieu simple jumelé.
Nous avons ici Po = 8,16 t.
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2.3.4.3 Valeurs des agressivités suivant les normes NF P 98 - 086
Tableau 2-5 : CAM fonction du type de matériaux pour les chaussées de transit
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Tableau 2-7 : CAM fonction du type de voie et du type de matériaux pour les chaussées en milieu
urbain
• Les giratoires
Du fait de leur géométrie, les giratoires subissent une agressivité plus forte de la part des poids-
lourds. Ces ouvrages sont également soumis à des contraintes plus importantes de réalisation.
Ces deux paramètres sont pris en compte par une augmentation de l'épaisseur de l'assise de
chaussée.
L'épaisseur de référence sera celle calculée sur la base du TMJAd des giratoires, du CAM de la
section courante et du risque des giratoires.
La plupart des méthodes mentionnées de dimensionnement des chaussées qui existent ont
été conçues pour s’appliquer plus particulièrement aux chaussées des pays industriellement
développés sous climat tempéré.
Par contre, la méthode du CEBTP est une méthode conçue pour tenir compte des réalités
climatiques des pays tropicaux mais aussi de l’économie, du trafic, des disponibilités en
matériaux, des techniques de mise en œuvre et des moyens d’entretien de ces pays.
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Basée sur deux principes, elle comporte un ensemble de directives et de recommandations
techniques sur la procédure à suivre pour l’étude du dimensionnement des chaussées bitumées
dans ces pays.
La méthode permet de déterminer d’une part en fonction du trafic et de la portance de la couche
de forme, les épaisseurs totales requises en couches de fondation, de base et de surface.
Dans un but pratique, des classes de portance du sol de plate-forme ont été définies en fonction
des valeurs du CBR
Tableau 2-9 : Classe de portance suivant le CBR
CBR Classe de portance
CBR ‹ 5 S1
5 ≤ CBR ‹ 10 S2
10 ≤ CBR ‹ 15 S3
15 ≤ CBR ‹ 30 S4
30≤ CBR S5
Cinq classes de trafic (fréquence des voitures sur une chaussée ici dans les deux sens) sont
définies en se basant sur le nombre de poids lourds circulant pendant une durée de vie probable
de l’ordre de 10 à 12 ans. Le poids lourd étant un véhicule ayant un poids total en charge
supérieur à 3 tonnes. Si le pourcentage d’essieux de plus de 13 tonnes dépasse 10%, il convient
d’adopter la classe immédiatement supérieure).
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Tableau 2-10 : Classe de trafic suivant le nombre cumulé de Poids lourds
Classes du Trafic Nombre cumulé de
poids lourds
T1 Jusqu’à 5.105
T2 5.105 à 1,5.106
T3 1,5.106 à 4.106
T4 4.105 à 107
T5 107 à 2. 107
Tableau 2-11 : Epaisseur des différentes couches en fonction de la classe du sol etet de la
classe du trafic
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2.5 Dimensionnement des chaussées suivant la méthode ALIZE
Les règles de justification des chaussées neuves comportent une vérification mécanique
et une vérification au gel /dégel de la structure.
Aux endroits prédéfinis de la structure, jugés comme les plus critiques (définis au chapitre 5
selon le type de structure), les sollicitations internes calculées dans la chaussée doivent alors
être inférieures ou égales en valeur absolue aux sollicitations admissibles des matériaux
constitutifs de la chaussée.
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2.5.2 Logigramme de calcul
Les sols sont des matériaux dont la rhéologie complexe est marquée par la dépendance des
caractéristiques mécaniques avec le niveau de sollicitation (non-linéarité) et l'état hydrique. A
cette complexité de comportement s'ajoute la grande variabilité possible, le long du tracé, de
ces matériaux non élaborés.
Cependant pour l'évaluation des sollicitations dans les couches d'assise, il s'avérera souvent
suffisant d'avoir une description approchée du comportement mécanique du sol support,
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La méthode de dimensionnement est calée en retenant les caractéristiques mécaniques
correspondant aux conditions hydriques les plus défavorables pour la chaussée (périodes de gel
et dégel exclues). Il n'est ainsi pas tenu compte des variations saisonnières.
Pour le dimensionnement des chaussées, cinq classes de portance à long terme de la plate-
forme, notées PFi, sont définies en fonction du niveau du module de déformation de la plate-
forme. Les valeurs sont fournies dans le tableau ci-dessous.
Lors du calcul des effets induits dans la chaussée au passage d’un essieu de référence, la
plate-forme est assimilée à un demi-espace élastique et homogène auquel sont affectées :
Les classes de portance à long terme de la plate-forme support de chaussée utilisées dans les
calculs de dimensionnement structurel des chaussées routières sont indiquées dans le tableau
suivant.
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Figure 2-2 : Organigramme de détermination de la classe de portance
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2.5.3.3 Description des classes de portance de la PST
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2.5.3.4 Classes de portance de l'arase de terrassement ARi
La description de la PST (fig. IV. 3.1.) est complétée par la portance à long terme sur
l'arase de terrassement, pour laquelle on distingue quatre classes (tableau IV.1.). Dans le cas de
PST n° 0 (classe d'arase ARo) il est nécessaire d'améliorer d'abord la situation (par purge,
drainage, etc.) pour se ramener à un cas de portance à long terme supérieure à 20 MPa avant
d'établir la plate-forme support de chaussée
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• Couche de forme en matériaux grenus non traités
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2.6 Méthodologie d’exécution du dimensionnement de la structure de
chaussée pavée
Cette structure est comparée à celle d’une approche rationnelle utilisant le modèle de
chaussée de Burmister et les travaux du Centre d’Études et de Recherches de l’Industrie du
Béton (CERIB). Ainsi, nous avons utilisé le logiciel VoirIB, développé par le CERIB
spécialement pour les chaussées pavées, pour le dimensionnement des pavés et dalles en béton.
Le choix de la structure la plus défavorable est fait par la suite.
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2.6.1.1 Evaluation du trafic
Une bonne connaissance du trafic est nécessaire en vue, d’une part de faire le choix des
revêtements et d’autre part d’effectuer le dimensionnement mécanique de la structure de la
chaussée. Conformément à la norme NF P 98-082, un poids lourd est au sens de la mécanique
des chaussées, un véhicule de poids total autorisé en charge au moins égal à 35 kN (3,5 t). Le
trafic est défini par classes sur la base du nombre de poids lourds par jour.
Le trafic à prendre en compte est le trafic par sens de circulation pour les voies de largeur
supérieure à 6 m. Pour les voies de largeur inférieure à 5 m, on prendra le trafic dans les deux
sens de circulation et, pour les largeurs comprises entre 5 et 6 m, on prendra les trois quarts du
trafic dans les deux sens. Le trafic peut aussi être appréhendé par comptage des véhicules ou
par référence au trafic total sans distinction de charge et à titre indicatif, en fonction du type de
voie comme l’indique le tableau ci-dessous.
Pour déterminer le trafic, un comptage du trafic est fait sur les tronçons en étude.
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2.6.1.2 Plateforme
Par définition, la portance d’un sol ou d’une plateforme caractérise son aptitude à supporter des
charges sans déformation excessive.
L’évaluation de cette aptitude s’effectue soit directement sur chantier par des essais de
chargement à la plaque (module EV2, module de réaction du sol K), soit en laboratoire sur la base d’un
échantillon de sol (indice CBR). Dans notre cas nous avons fait les essais de portance CBR au
laboratoire.
A partir de ces données la portance peut être traduite en classes variant de p0 à p5 sur la base du tableau
ci-dessous tiré de la Collection Technique de CIMBETON T54.
NB : Il est à noter que la plateforme support d’un revêtement pavé ou dallé doit avoir une portance
minimale fixée en fonction de la nature des assises. Cette portance est de P3 pour les assises en grave
ciment ou en grave bitume et de P2 pour les assises en d’autres matériaux.
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2.6.1.3 Définition de la structure suivant le catalogue
La démarche de définition de la structure, consiste à définir la nature des matériaux entrant dans
la constitution des couches et à retenir les épaisseurs de ces couches. Une fois les matériaux choisis en
fonction de leur disponibilité dans la zone d’étude, le tableau suivant caractérisant les structures souples
en pavé, est utilisé pour définir la structure.
Le trafic détermine la plupart des choix concernant les produits modulaires de voirie (leur
épaisseur et leurs caractéristiques mécaniques) et conditionne leur appareillage et leur blocage de rives.
Les classes de trafic sont définies par la norme NF P 98-082 comme suit :
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Tableau 2-16 : Classe du trafic en fonction du nombre de poids lourds
Pour la définition du trafic effectif sur l’ouvrage, lorsque la largeur de la chaussée est
inférieure à 6 m, il faut tenir compte du trafic possible dans les deux sens et appliquer au résultat
les coefficients pondérateurs suivant pour obtenir l’équivalent par sens de circulation et pour
les deux sens cumulés. Ce coefficient prend en compte les effets transversaux des voies
contigües.
S’il n’est pas possible d’obtenir un comptage pertinent du nombre de poids lourds,
l’estimation de la classe de trafic peut se baser sur un comptage des véhicules sans distinction
de charge :
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Source : Publication n° 206E du CERIB
Pour assurer la résistance et la pérennité des pavés, il est fixé une épaisseur minimale selon le
trafic, ces valeurs sont consignées dans le tableau ci-dessous :
Tableau 2-19 : Valeur minimale d’épaisseur des pavés selon la classe du trafic
Comme expliqué au chapitre 1, le comptage du trafic est exprimé en nombre de poids lourds par jour et
par sens de circulation. Cependant le dimensionnement d’une structure de chaussée est basé sur le trafic
cumulé qui va la solliciter au cours de sa durée de service. Ce trafic est exprimé en nombre d’essieux
équivalents et se calcule à l’aide de la formule qui suit :
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NE = MJA 365 C CAM
Avec :
1
C, facteur de cumul tel que C = d + t dd −
2
Où,
Généralement, pour déterminer la portance du sol support l’une des trois méthodes suivantes est utilisée
:
La structure de la chaussée peut être souple, mixte ou rigide. Le logiciel VoirIB permet de traiter
les assises suivantes :
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• structures mixtes (grave non traitée, matériaux bitumineux).
Compte tenu des matériaux en présence, dans la mesure du possible opter pour une structure
souple avec une assise non traitée au liant.
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3 CHAPITRE 3 : MATERIAUX ROUTIERS
3.1 Introduction
Les zones tropicales et désertiques offrent des ressources en matériaux satisfaisant aux
normes traditionnelles. Cependant, compte tenu du niveau de développement de ces zones, et
par souci d’économie, les ingénieurs routiers doivent tenir compte des distances de transport et
des moyens d’exploitations des gisements. Cela a conduit à l’utilisation de matériaux présentant
des qualités inférieures ou des matériaux particuliers et ceci dans toutes les couches du corps
de chaussée.
L'une des préoccupations majeures de l'ingénieur devra être de posséder une connaissance
aussi complète et détaillée que possible de la localisation et de l'importance des gisements de
matériaux utilisables pour la construction et l'entretien de ses chaussées.
Les méthodes les plus modernes pour la localisation des gisements de matériaux font
appel à un ensemble de techniques variées, parmi lesquelles la pédologie et la photo-
interprétation.
Une fois reconnus, les gisements doivent être délimités, on doit identifier de façon précise
les matériaux qu'ils contiennent, évaluer leur importance par campagnes de sondages et les
répertorier pour les rendre commodément utilisables en cas de besoin.
Elles sont constituées soit de granites, de gneiss et de schiste, soit de roches plus
résistantes telles que les gabbros, les basaltes, etc. Difficiles à repérer en zone de forêt à cause
de la couverture végétale et des produits d’altercation sus-jacents, des affleurements rocheux
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existent et sont, moyennant une prospection sérieuse, repérables partout où les phénomènes
d’érosion aquatique ou éolienne sont importants.
Pour des raisons économiques, les roches dures sont peu utilisées en Afrique pour la
construction des chaussées, sauf dans les pays où la main d'œuvre est abondante pour le
concassage et le criblage à la main.
Les tout-venants de concassage employés en couche de base doivent avoir une
granulométrie continue. La grosseur maximum des grains est limitée à 40 mm ou 50 mm au
plus, le dépassement de cette limite entraîne des risques sérieux de ségrégation au déchargement
ou à la mise en œuvre. Inversement, si la grosseur est en dessous de 30 mm, il y a risque de
déformation de l'assise de la chaussée qui est d'autant plus importante que la dimension
maximale des grains est faible et l'imprégnation est plus difficile à réaliser.
Utilisées en fondation ces roches sont parfois très vite altérées. Leur dégradation est plus
accélérée lorsqu'elles sont employées pour la couche de roulement des routes en terre. Parmi
les roches tendres on peut citer les schistes et les grès.
Les chercheurs ont été assez longtemps déroutés par la diversité des formes sous
lesquelles celles-ci se présentent, chacun ne pouvant décrire que le matériau qu'il avait sous les
yeux. Mais cette confusion sur la définition et la genèse des latérites commença à trouver sa
solution à partir des études réalisées par Magnien (1966), Chatelin (1972) et Chalamet (1984).
Le terme "latérite" fait son apparition dans la littérature scientifique au début du dix-neuvième
siècle pour désigner un matériau servant dans la construction dans la région de Malabar (INDE).
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Par définition, la latérite est le résultat d’un processus d’altération d’une roche mère silico-
alumineuse en climat tropical qui favorise le départ de la silice et l’enrichissement relatif en
hydroxydes de fer et d’alumine.
Le mot latérite vient du latin LATER-ERIS qui signifie brique, sol rougeâtre de la zone
tropicale humide très riche en oxyde de fer et en alumine formé sous un climat chaud. Dans le
cadre de la géologie, ces matériaux sont perçus comme des roches sédimentaires. Elles sont
surtout de composition chimique siliceuse, alumineuse et ferrugineuse.
Les ingénieurs géotechniciens distinguent ces sols en trois catégories comme suit :
La deuxième catégorie est la plus utilisée en construction routière, et peuvent être des matériaux
argilo-graveleux dont les éléments grossiers sont constitués soit de concrétions latéritiques de
dureté variables (suivant le stade d’évolution atteint), soit de grains de quartz latérisés à divers
degrés, mais néanmoins plus résistants.
À cause de leur diversité on utilise les latérites pour des applications les plus variées :
les croûtes latéritiques les plus dures peuvent être concassées et utilisées en fondation pierre à
macadam. Certaines assez tendres, se désagrègent au comptage et donnent d'excellentes
couches de base. Les concrétions latéritiques sont utilisées comme gravillons pour enduits
superficiels à condition qu'elles soient suffisamment dures et propres, tamisées et lavées. Elles
peuvent être également utilisées pour béton bitumineux, en cas de doute sur leur résistance à
l'abrasion, on peut compléter le revêtement par une monocouche en gravillons durs simplement
sablée. Il existe des règles pour utilisation des latérites comme couche de roulement des routes
non revêtues. Il faut surtout surveiller la granulométrie pour éviter la tôle ondulée. Ecarter les
matériaux dont la courbe présente une pente assez forte entre 2 et 5mm/m. Faute d'éviter la tôle
ondulée, il faut la combattre.
Ce sont des matériaux à granularité continue pourvus d'un squelette susceptible de leur
assurer une portance convenable.
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62
3.2.4 Sables et sols fins
Ces matériaux sont dépourvus de squelette et sont généralement utilisés dans les zones
où il n'existe pas de matériaux graveleux. Les sables à granularité étalée non plastiques peuvent
être utilisés en couche de fondation après simple compactage et en couche de base après
stabilisation au bitume pur, au cut-back, à l'émulsion ou au ciment.
On peut faire des revêtements en sable enrobé, mais la formulation doit être étudiée pour
éviter l'apparition rapide de désordres sérieux souvent sous forme de fissurations
(longitudinales d'abord puis transversales).
Dans l’environnement géologique plus particulier des régions du littoral de ces pays, on
trouve des sables plus ou moins argileux d’origine sédimentaire ou des sables fins et peu
plastiques d’origine éolienne. Leur puissance atteint plusieurs mètres sur des grandes étendues.
Les sables sont rarement utilisés en couche de base sans traitement préalable aux liants
hydrauliques ou hydrocarbonés.
3.2.5 Argiles
Ces matériaux sont caractérisés par leur couleur noire ou brune et par un phénomène de
retrait très remarquable en saison sèche et une fissuration pouvant atteindre plusieurs
centimètres de large et 1 mètre de profondeur. Ces fissurent facilitent la pénétration de l'eau et
dès les premières pluies, le sol non revêtu se transforme en boue liquide.
Elles constituent parfois la couche de fondation des chaussées revêtues. Et quelques fois,
les variations saisonnières de volumes peuvent entraîner des désordres sérieux. Pour combattre
ces perturbations, il faut maintenir la teneur en eau aussi constante que possible (exemple
recouvrir les accotements avec un matériau à granularité fermée sous forte épaisseur.
Lorsqu'elles constituent la couche de roulement, la chaussée est absolument impraticable après
la pluie. On peut remédier à cet état de chose en répandant des quantités très faibles, 2 à 3 cm,
de latérite ou de matériaux non plastiques. Après malaxage sous l'effet de la circulation, on
obtient un amaigrissement de la pellicule Superficielle.
3.2.6.1 Coquillages
On les trouve en Mauritanie et au Sénégal avec une grosseur maximale de 5 à 6 cm. On les
trouve soit à l’état nature soit sous forme de dépôt artificiel.
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Les gisements de coquillages se rencontrent sur les littoraux et sont caractérisés par la couleur
jaune ocre du sable légèrement argileux qu’ils contiennent.
Il existe un grand nombre de matériaux utilisés lors des constructions routières. Ces matériaux
diffèrent d’une couche à l’autre, chaque couche jouant un rôle différent.
WL < 70
Ip < 40 <30
wMO < 3%
P2 < 40%
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Gonflement linéaire < 2%
(*) Les matériaux pour couche de forme vérifient au moins tous les critères des matériaux pour
sol naturel.
A B
D85 - 200m
Si le sol B est utilisé pour couche de forme, le sol A peut-il être utilisé pour matériaux de sous
couche ?
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3.3.3 Matériaux pour assise de chaussée
- insensibilité à l’eau.
• Matériaux fins
Uniquement utilisés en couche de fondation, ils doivent avoir les propriétés suivantes :
Matériaux fins
CBR > 30
P2 10 < P2 <20
Ip 5 < Ip <15
• Matériaux grenus
o Graveleux latéritiques
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Granulométrie
50 100
40 95 - 100 95 - 100
20 75 - 100 60 - 100
10 58 - 100 35 - 90
5 40 - 78 20 - 75
2 28 - 65 12 - 50
1 22 - 56 10 - 40
0,5 18 - 50 7 - 35
0,08 5 - 35 4 - 20
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o Graves non latéritiques O/D
Une grave non traitée est un mélange à granularité continue, de cailloux, de graviers et de sable,
avec généralement une certaine proportion de particules plus fines. Elle doit répondre à un
certain nombre de conditions.
On admet généralement que D doit être limitée à 14 ou 20 mm pour les couches de base et à 20
ou 31,5 mm pour la couche de fondation ; Une courbe granulométrique bien « pleine » limite
également la ségrégation.
En fonction du trafic, les prescriptions à respecter pour la propreté et la dureté des graves sont
résumées dans le tableau qui suit :
Trafic ES LA MDE
Ce sont des matériaux ayant subi une ou plusieurs opérations physiques (modifications de
granulométrie, mélange de matériau) destinées à améliorer leurs caractéristiques routières.
Parmi eux, nous avons :
Lorsqu’ils sont bien gradués, ils constituent d’excellentes couches de base pour des chaussées
qui supportent des trafics modérés.
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Trafic Los Angeles
CF Couche de base
Le choix du revêtement est toujours le résultat d’un compromis entre des exigences
contradictoires. La recherche d’une bonne adhérence conduirait à retenir plutôt des revêtements
dont la surface est très rugueuse mais ils sont alors plus bruyants.
• Enduits superficiels
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o Liants
On peut utiliser une large catégorie de liants, dont le choix se fait en fonction du niveau du
trafic, de l’état du support, des périodes de mise en œuvre, des disponibilités en liant et
également de l’expérience propre de l’entreprise.
En règle générale, on choisit un liant d’autant plus visqueux que la circulation est importante :
• bitumes fluidifiés (cut-back) 800/1400 pour les pays chauds et bitumes fluxés ;
• émulsions de bitume dont le bitume de base est un bitume pur 60/70, 80/100 ou 180/220.
La teneur en bitume varie généralement de 50 à 69 %.
o Granulats
Les granularités les plus employées sont 4/6,3 - 6,3/10 - 10/14 mm.
Les granulats doivent être durs et résistants au polissage. Ils doivent avoir une bonne forme
pour ne pas se coucher à plat et être suffisamment anguleux, car les arêtes vives contribuent à
l’adhérence.
La propreté est une qualité tout à fait essentielle des granulats pour enduits. Compte tenu, en
effet, des conditions de mise en œuvre, la présence de fines peut gêner l’adhérence du liant sur
les gravillons qui sont alors chassés par le trafic. Cette propreté est évaluée par le pourcentage
d’éléments inférieurs à 0,5 mm et celui des éléments inférieurs à 5 µm. Ce dernier doit
impérativement être inférieur à 0,05 % du poids total.
Le tableau récapitule les seuils relatifs aux différentes caractéristiques des granulats pour
enduits.
Tableau :
Trafic total
LA MDE CPA P0,5
(véhicules/jour)
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70
› 5 000 ‹ 20 ‹ 10 › 0,45 ‹ 0,5%
Utilisés pour les trafics faibles ou modérés (T1 et T2), ils sont à éviter lorsque la couche de base
est en concassé 0/40.
6,3 100
2 75 - 100
Granulométrie 1 50 - 96
0,5 25 - 88
0,2 10 - 50
0,08 6 - 14
R’c/Rc ≥ 0,7 %
Equivalent de sable ES ≥ 40
• Enrobés denses
Les enrobés denses sont utilisés dans les pays tropicaux pour les trafics T1 à T3 et doivent
respecter les exigences suivantes :
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71
Ouverture tamis (mm) 0/10 0/14
20 100
5 60 - 100 65 - 92 50 - 88
2 6 - 25 25 - 65 23 - 60
0,5 6 - 25 6 - 20 6 - 20
R’c/Rc ≤ 0,7 %
• Bétons bitumineux
Ce sont des mélanges de granulats et de bitume pur ou modifié. Assez peu répandu en Afrique,
ils sont surtout utilisés pour les forts trafics.
L’importance du squelette minéral permet de bien résister à l’orniérage par temps chaud et
d’offrir une adhérence acceptable en présence d’eau à vitesse élevée.
En contrepartie, ces bétons ne peuvent être mis en œuvre qu’en épaisseur relativement
importante (6 ou 9 cm) pour conserver une maniabilité suffisante pendant toute la phase de
compactage.
• Granulats
Comme pour les enduits superficiels, les gravillons utilisés dans les enrobés doivent être durs,
résistants au polissage, propres, de bonne forme.
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• Liant
On utilise très généralement du bitume 60/70, exceptionnellement du 80/100 pour les routes
peu circulées.
Les dosages sont généralement compris entre :
• 5,5 et 5,8 % pour les 0/14;
5,8 et 6,1 % pour les 0/10.
0/10 0/14
couche de roulement
couche de liaison
Essai Marshall :
— compacité :
couche de roulement
couche de liaison
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73
Terminologies liées au béton bitumineux
Attrition : Usure et fragmentation des éléments rocheux d'un granulat par frottement mutuel
Cloutage :
Opération qui consiste à garnir la surface d'un enrobé fin par des granulats durs (granularité
10/14 en général).
Traitement qui consiste à durcir et à rendre rugueuse la surface d'une assise en lui incorporant
par cylindrage quelques litres par mètre carré de gravier ou de gravillon (éventuellement pré-
traité).
Emulsion : Dispersion plus ou moins fortement stabilisée d'un liquide ou même d'un solide dans
un autre liquide non miscible au premier, généralement à l'aide d'un troisième composant
nommé émulsif. L'émulsion diffère des suspensions colloïdales, mais également des
suspensions grossières, à la fois par la finesse des globules, et par la stabilité du complexe
obtenu. Pour fabriquer une émulsion, il faut fournir une énergie de dispersion qui peut être
fournie notamment dans un homogénéisateur.
Dope : Substance chimique qui, ajoutée en petites quantités à un produit, a pour effet d'en
améliorer les propriétés naturelles ou d'activer une action ou une réaction.
Le bitume fluidifié est employé dans la confection d'enduits routiers superficiels, comme liant
dans une sous-couche servant de base à une structure bitumineuse imperméable ou comme liant
d'un revêtement de sable enrobé à chaud.
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74
Le diluant ajouté au bitume est souvent du kérosène.
Dans la norme 4104 traitant des bitumes fluidifiés, le ministère des Transports du Québec
distingue quatre types de bitumes fluidifiés en fonction de leur vitesse de séchage : bitume
fluidifié à séchage rapide (RC, de l'anglais rapid-curing), bitume fluidifié à séchage moyen
(MC, de medium-curing), bitume fluidifié à séchage lent (SC, de slow-curing) et bitume
fluidifié à séchage mi-rapide (RM, de rapid-medium).
Le terme cut-back est moins fréquent en français que la forme bitume fluidifié
Bitume fluxé :
Liant obtenu en mélangeant au bitume des huiles à faible volatilité pour en diminuer la viscosité.
Les huiles à faible volatilité utilisées pour fluxer le bitume peuvent être de différentes natures.
Dans le domaine routier, on utilise actuellement de l'huile de goudron de houille ou de l'huile
de pétrole comme huiles de fluxage.
Goudron : Fraction lourde, brun foncé à noire, adhésive et visqueuse, résultant de la distillation
destructive de matières organiques telles que la houille, la tourbe ou le bois.
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75
3.3.3.4 Matériaux pour chaussées en terre
Les matériaux les plus utilisés sont les tout-venants (matériaux naturel pris en vrac en carrière
ou en station de concassage) à granulométrie étalée dont les plus gros éléments ont des
dimensions comprises entre 10 et 60 mm, et également les sables.
On peut distinguer
- les alluvions grossières qui proviennent soit de lits de rivières, soit des terrasses
anciennes (replat sur versant de vallée recouvert de dépôts fluviatiles qui correspond à un ancien
fond de vallée).
- Les graveleux non latéritiques, ils se sont formés en place par altération et n’ont subi
que des transports sur de petites distances.
- Les graveleux latéritiques : caractérisés par les propriétés des fines qui sont différentes
de celles des argiles crues. Les limites d’Atterberg n’ont pas les mêmes significations.
- Les sables argileux : ils ont en général une borne portance mais sont sensibles à l’érosion
à la poussière, à la tôle ondulée. Dans la mesure du possible, il faut les protéger par un cloutage
avec un autre matériau (latérite par exemple).
Pour les matériaux de chaussée couverts par des normes, le guide technique de
dimensionnement des chaussées neuves (Partie V) fait un bref rappel des prescriptions se
rapportant aux constituants et au mélange. Le lecteur est invité à se reporter ou texte des normes
pour plus de détails. Cette description est ensuite complétée par la définition des caractéristiques
mécaniques nécessaires au dimensionnement des structures de chaussée.
Pour chaque type de matériau enfin, on définit comment les paramètres de calcul, utilisés dons
les modèles mathématiques décrits par la partie VI dudit guide, doivent être déduits des résultats
des essais de laboratoire.
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76
4 CHAPITRE 4 : ETUDE DES MELANGES BITUMINEUX.
Les mélanges hydrocarbonés font partie des matériaux utilisés en couche de surface des
routes revêtues, principalement pour les chaussées souples. Un mélange hydrocarboné est
composé d'agrégats (gros agrégats, agrégats fins), du liant, de fines d'apport (d'origines
diverses) et éventuellement des dopes d'adhésivité. Les liants utilisés sont : le goudron, le
bitume, l'asphalte, les cutbacks.
Le liant le plus couramment utilisé de nos jours est le bitume du fait de l'abandon des mines de
houille. L'étude des mélanges hydrocarbonés se fait suivant les mêmes étapes quel que soit le
liant utilisé. Pour la suite nous traiterons uniquement de l'étude des mélanges bitumineux.
Les différents types de mélanges bitumineux sont : les bétons bitumineux, les enrobés
bitumineux, les enduits superficiels.
Durant la vie d'une chaussée, le revêtement bitumineux doit remplir un certain nombre de
fonctions, à savoir :
• Supporter la charge de la circulation :
• Offrir une surface de roulement confortable et sécuritaire ;
• Protéger les couches d'assise contre l'effet des charges et des agents atmosphériques.
Pour remplir ces fonctions le mélange bitumineux doit présenter les qualités suivantes :
• Être stable ou résistant à la déformation ;
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77
• Être durable c'est-à-dire résistant à l'action des intempéries, à la fissuration et à
l'abrasion ;
• Être flexible c'est-à-dire susceptible de se déformer sous des charges répétées sans se
fissurer ;
• Être antidérapant.
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78
- une maniabilité suffisante pour permettre une mise en place correcte.
d
P% = 100
D
où
P = pourcentage en poids d'agrégat passant un tamis donné ;
d = dimension des mailles du tamis ;
D = grosseur maximale du gros agrégat.
T = k 5
où :
T est la teneur en bitume en % du poids total de l'agrégat ou du mélange ;
Σ = surface spécifique de l'agrégat total ;
k = module de richesse en liant du mélange k ϵ [3,4 ; 3,5] ;
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79
α = coefficient correcteur destiné à tenir compte de la masse volumique des granulats
(MVRg) ; si celle-ci diffère de 2,65 g/cm3, on a alors :
2, 65
=
MVRg
La surface spécifique Σ est obtenue par la relation :
= 0, 25G + 2,3S + 12s + 135 f
où :
G = pourcentage des éléments supérieurs à 6,3 mm ;
S = pourcentage des éléments compris entre 6,3 et 0,315 mm ;
s = pourcentage des éléments compris entre 0,315 et 0,080 mm ;
f = pourcentage des éléments inférieurs à 0,080 mm.
Etude d'une formule d'enrobé 0/14 tout venant de Dan pour une chaussée de 6 cm d'épaisseur.
a) Identification des constituants
Les granulats :
Il s'agit des granulats en provenance de la carrière de Dan
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80
Les fines d'apport : il s'agit d'un calcaire broyé provenant d'Onigbolo de :
• masse volumique : 2,72 t/m
• surface spécifique : 5200 cm2/g
• passant à 80 microns : 95 %
• passant à 200 microns : 100 %
Le bitume ; il est de :
La classe : 60/70
pénétrabilité à 25°C : 67 (1/10 mm)
indice de pénétrabilité : -1
point de ramollissement bille et anneau : 49 °C
densité : 1,02 g/cm3.
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81
La pénétrabilité à l'aiguille de VICAT qui mesure la pénétration sous une charge d'une aiguille
normalisée dans le liant à la température de 25° ;
Le Point de ramollissement dite température bille et anneau. C'est la température à laquelle une
bille traverse un anneau de bitume ramolli par une augmentation progressive de température ;
D'autres essais permettent de déterminer par exemple la pseudo viscosité d'un bitume fluidifié
qui consiste dans la mesure du temps d'écoulement à une température donnée, d'une certaine
quantité de produit à travers un orifice donné.
La mise en œuvre des mélanges bitumineux se fait avec des équipements spécialisés
(voir planches). Les essais de contrôle de qualité qui sont généralement pratiqués concernent :
la température de mise en œuvre, l'épaisseur de la couche compactée, la teneur en liant, la
stabilité du mélange, l'uni de la surface, etc.
Certains de ces essais sont réalisés in situ, pour d'autres comme la stabilité, des carottes sont
prélevées et testées en laboratoire.
ANALYSE VOLUMETRIQUE
Teneur en bitume extérieure
C’est la quantité de bitume rapporté au poids de l’agrégat.
𝑷𝒃
𝒃% = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒂
Teneur en bitume intérieure
C’est la quantité de bitume rapporté au poids du mélange.
𝑷𝒃
𝒃% = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒎
Absorption de bitume :
C’est le pourcentage de bitume qui entre dans le vide intra-granulaire (à l’interieur des grains)
par rapport au poids des agrégats.
𝑷𝒃
𝒃𝒂 % = 𝒙𝟏𝟎𝟎
𝑷𝒂
Densité du mélange
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82
Elle est donnée par la formule ci-après.
𝑷𝒎
𝒅𝒎 =
𝑽𝒎
Densité maximale du mélange
Elle est donnée par la formule ci-après.
𝑷𝒎
𝒅𝒎𝒂𝒙 =
𝑽𝒂 + 𝑽𝒃𝒆
Poids unitaire
Il est donné par la formule ci-après :
𝜸 = 𝒅𝒎 . 𝒅𝒘
𝑃𝑚 = 𝑃𝑎 + 𝑃𝑏
𝑃𝑏
𝑃𝑚 = 𝑃𝑎 (1 + )
𝑃𝑎
𝑃𝑚 = 𝑃𝑎 (1 + 𝑏%)
𝑃𝑏 = 𝑏%𝑚 𝑃𝑚 𝑃𝑏𝑎 = 𝑏𝑎 %. 𝑃𝑎
𝑃𝑏 𝑃𝑏 /𝑃𝑚 𝑏%𝑚
𝑏% = × 100 = × 100 = × 100
𝑃𝑎 𝑃𝑚 − 𝑃𝑏 1 − 𝑏%𝑚
𝑃𝑚
Teneur en vide ou pourcentage de vide dans le mélange 𝑽𝑽 %
C’est le volume de vide dans le mélange en pourcentage du volume du mélange.
𝑑𝑚
𝑉𝑉 % = (1 − ) × 100
𝑑𝑚𝑎𝑥
Teneur en vide ou pourcentage de vide dans l’agrégat total 𝑽𝑫𝑨%
C’est le volume de vide dans l’agrégat avant que le bitume ne soit ajouté.
𝑉𝐷𝐴
𝑉𝐷𝐴 % = × 100
𝑉𝑚
𝑉𝑎
𝑉𝐷𝐴 % = 100 × (1 − )
𝑉𝑚
Teneur en vide ou pourcentage de vide dans l’agrégat total 𝑽𝑹𝑩%
C’est le volume de vide occupé dans l’espace intergranulaire par le bitume ajouté.
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83
𝑉𝑏𝑒
𝑉𝑅𝐵 % = × 100
𝑉𝐷𝐴
Degré de compactage ou compacité
𝑑𝑚
𝑑𝑐 = (100 − 𝑉𝑉 %) = × 100
𝑑𝑚𝑎𝑥
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84
5 CHAPITRE 5 : ETUDE DU COMPACTAGE
5.1 Introduction
5.2 Définition
Le compactage est l’opération qui consiste soit à rouler, soit à damer, soit à tasser un sol
pour lui donner une plus grande compacité. Il permet la diminution des vides dans les matériaux
augmentant ainsi leur consolidation. C’est de ce fait le procédé physique utilisé pour accroître
la densité - le poids par unité de volume dans la pratique - d’un matériau. Cette densification
est recherchée car il est généralement admis que la résistance mécanique d’un sol est améliorée
si sa densité est accrue.
En effet, qu’il s’agisse de la construction d’une route ou d’un bâtiment, on doit s’efforcer
de réduire à un certain minimum tout mouvement ultérieur de la surface (tassement ou
gonflement) et en général d’obtenir une résistance plus élevée pour les fondations. Le tassement
est opéré par expulsion de l’air et de l’eau, et par resserrement des particules dont certaines,
grosses et fragiles, sont quelques fois rompues.
On comprend aisément que, s’il s’agit d’un remblai à compacter, il faille mettre en place
ce dernier en couches suffisamment minces pour permettre l’expulsion des poches d’air de la
matière répandue.
Il existe, pour chaque catégorie de sol, une teneur en eau optimale correspondant à la
plus grande compacité susceptible d’être atteinte grâce au poids de l’engin dameur, au nombre
de passes de roulage, etc.
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Le compactage doit resserrer les particules jusqu’à ce que l’air et l’eau restant dans le
sol soient réduits à un point tel que toute compression supplémentaire ne produise plus
d’important changement de volume.
Remarques
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Figure 5-1 : Aspects des granulométries
L’humidité : la quantité d’eau dans le sol joue un rôle important dans le compactage. L’eau
lubrifie les particules du sol et facilite ainsi la formation d’un matériau dense. Elle permet aussi
aux particules d’argile de se lier, et donne aux matériaux cohésifs leur caractéristique gluante.
Lorsque la teneur en eau est élevée, l’eau absorbe une importante partie de l’énergie de
compactage sans aucun profit. De plus, elle prend la place des grains solides. Par contre, lorsque
la teneur en eau est faible, l’eau a un rôle négligeable et la densité sèche augmente.
La représentation graphique de la variation de l’indice de densité sèche en fonction de la teneur
en eau donne une courbe en cloche appelée courbe de Proctor ou courbe de densité. Cette courbe
présente un point haut appelé Optimum de Proctor. Les experts ont établi que pour tout sol, il
existe un degré d’humidité optimal auquel il est possible d’obtenir la densité maximale pour un
effort de compactage donné. Ce degré optimal coïncide avec l’optimum de Proctor.
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- Argile lourde 17,5%
- Argile limoneuse 15,0%
- Argile sablonneuse 13,0%
- Sable 10,0%
- Mélange de gravier, sable, argile (tout venant) 07,0%.
L’effort de compactage consiste à améliorer la résistance mécanique d’un sol par compactage.
Les différents efforts de compactage produits entrent dans l’une des catégories suivantes :
- Charge statique (ou pression)
- Pétrissage (ou manipulation)
- Choc (ou coup puissant)
- Vibration (ou frémissement)
D’après ce qui précède, on conçoit que le degré de compactage d’un sol puisse être
représenté par le pourcentage des vides. Mais au lieu d’utiliser l’indice des vides, l’habitude a
été prise d’utiliser le poids de sol sec dans l’unité de volumes (densité sèche ou apparente).
Cette représentation facilite les mesures et les calculs.
La méthode consiste donc à déterminer tout d’abord sur un échantillon du sol étudié la
densité sèche correspondant à la teneur en eau optimale pour un compactage type puis à la
comparer avec la densité sèche du sol après son compactage en place. Le rapport des deux
chiffres détermine la valeur du compactage réalisé, c’est le degré de compacité. On l’exprime
en pourcentage.
On établit le degré de compacité Dc ou pourcentage de compactage à l’aide de l’équation
:
avec 𝛾𝑑𝑐ℎ𝑎𝑛𝑡𝑖𝑒𝑟 le poids volumique du sol sec sur le
chantier
et 𝛾𝑑𝑜𝑝𝑡.𝑝𝑟𝑜𝑐𝑡𝑜𝑟 le poids volumique sec maximal.
Le degré de compacité est l’un des critères sur lesquels on s’appuie pour accepter ou
refuser un compactage. Ce degré tend vers 100% lorsque la valeur de 𝛾𝑑 chantier tend vers
celle de 𝛾𝑑 𝑜𝑝𝑡 . En général, le cahier des charges impose Dc ≥ 95%.
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Plus Dc est élevé, plus la compacité du sol est grande et plus le compactage a été
efficace.
Le compacteur est un engin de surface qui permet de réaliser des opérations mécaniques
visant l’augmentation de la densité apparente sèche d’un matériau par la diminution de ses
vides. Cet engin permet :
- l’augmentation de la capacité portante du matériau,
- la réduction des possibilités de déformation afin de limiter les tassements
éventuels,
- la diminution de la perméabilité de la couche traitée,
- l’amélioration de sa portance, de ses résistances à la compression, au
cisaillement et au poinçonnement.
Il assure donc ainsi une meilleure longévité des surfaces de roulement.
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- Les compacteurs statiques
• à cylindre lisse Si
• à pieds dameurs SPi
- Les compacteurs vibrants
• à cylindres lisses Vi
• à pieds dameurs VPi
- Les plaques vibrantes PQi
En dehors des classes d’engins ci-dessus citées, on distingue également les pilonneuses
(vibrante et à explosion).
NB : L’indice i est le numéro de la classe ; il croît avec l’efficacité du compacteur.
Ces engins sont utilisés pour des terrassements moyens ou pour des matériaux routiers
(à surfacer). Ils sont très mobiles et recommandés pour des sols argileux, sableux, les graves
fines et moyennes. Ils permettent plusieurs types de travaux (terrassement, couche forme,
chaussée, enrobés…). Toutefois, ils sont moins efficaces que les vibrants.
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Figure 5-4 : Compacteurs à pneus
Ils sont de moins en moins utilisés sauf pour le cylindrage d’enduits superficiels et le
compactage d’enrobés très minces < à 4 𝑐𝑚.
Les morphologies tandem ou tricycle sont les plus couramment rencontrées.
Ils sont employés dans le cadre de travaux de gros terrassements. On rencontre souvent
les modèles tandem, parfois équipés d’une lame.
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Figure 5-6 : Compacteurs statiques à pieds dameurs
5.5.2.3 Les compacteurs vibrants (Vi cylindres lisses ou Vpi cylindres à pieds dameurs)
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Figure 5-7 : compacteurs vibrants
Les compacteurs vibrants à pieds dameurs sont des machines de compactage munies d’un
cylindre dont la translation est assurée de deux manières différentes : ils sont soit tractés, soit
automoteurs. Le profil de ces éléments est conçu de telle manière qu’ils n’arrachent pas les
matériaux lorsqu’ils sortent du sol. Mais le compacteur à pieds de mouton laisse sur le sol une
couche supérieure non compactée de 2,5 à 5 cm, couche que l’on compacte à l’aide d’un autre
engin, comme par exemple le compacteur à pneus.
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Désignation Description Utilisation
Mono axe tracté Un seul cylindre lisse ou à Remblai en forte épaisseur
pieds dameurs relié à un
châssis avec moteur
thermique pour la vibration
Automobile mono Un seul cylindre lisse ou à Assises de chaussées
cylindrique pieds dameurs accouplés à un Couches de forme
essieu sur pneus Remblais
Tandem Deux cylindres vibrants Assises de chaussées
reliés par une articulation Enrobés
centrale
Mixte vibrant-pneus Automobile monocylindre Assises de chaussées
avec un train arrière de 3 ou 4 Enrobés
pneus
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5.5.2.5 Pilonneuses
Ce sont des machines de compactage dont la partie active est une semelle destinée à
vibrer. Ces semelles sont contrôlées par un conducteur à pied ou utilisées comme accessoires
d’un véhicule porteur.
Elles sont en premier choix pour des travaux de compactage en terrassement, lors de la
construction de tranchées et de la pose de canalisations et autres conduites, lors des travaux de
remblayage et pour des applications en aménagement paysager.
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- Largeur compactée : elle est en relation étroite avec le nombre de roues et la dimension
des pneus. Pour la plupart des matériels, le compactage est effectué sur des bandes de
1.5m à 2m. Certains engins peuvent permettre des largeurs plus grandes atteignant 3m.
- Vitesse : Les vitesses maximales que peuvent permettre ces engins sont de l’ordre de
25km/h.
- Puissance : Les puissances disponibles sont très variables et s’étalent entre 60 et 200cv.
- Les plaques vibrantes ont un poids qui varie de 0,5 à 0,7 tonne. Leur largeur est 500mm
pour une force centrifuge variant entre 16 et 22kN.
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- Les pilonneuses vibrantes : deux types avec moteur à essence 4 temps et deux types
avec moteur Diesel existent. Les pilonneuses se distinguent par:
• des composants parfaitement adaptés entre eux,
• une grande résistance à l’usure grâce à des procédés spéciaux de traitement des
matériaux.
- Les pilonneuses à explosion ont un poids qui varie de 76 à 95kg. Leur coté est de
250mm.
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5.7.2 Critères liés aux types de travaux
5.8 Fonctionnement
Pour éviter d'endommager les structures et les couches de base des ponts, la loi routière
y interdit le compactage par vibration. En général, cette mission est remplie par les rouleaux
statiques ou à contrepoids.
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98
Cependant, le compactage par oscillation produit par le rouleau tandem est
particulièrement bien adapté à cette application. À la différence des compacteurs vibrants
classiques, où le compactage est obtenu par un effet de « rebondissement », le système
oscillant présente la caractéristique unique d'assurer un compactage plus rapide en conservant
un contact permanent entre les cylindres du compacteur et le sol. Grâce à deux excentriques
tournant dans le même sens, ce compacteur produit une légère action de malaxage qui est
transmise vers le bas, vers le revêtement, ainsi que vers l'avant et l'arrière, de manière à obtenir
une surface de compactage plus importante.
Ces machines de faibles dimensions ont le même fonctionnement que les précédentes.
Le compactage se fait par couches successives selon une certaine épaisseur définie par
le laboratoire. Selon le travail à exécuter, on lubrifie le matériau soit d’eau s’il s’agit de sols ou
d’huile s’il s’agit des enrobés.
Pour un compactage assez intense, pour les carrefours par exemple, après compactage
d’une certaine couche on la décape superficiellement, on la recharge puis on refait un autre
compactage.
Quels que soient les engins utilisés le compactage sur chantier devra s’effectuer par
couche de faible épaisseur 20 à 30cm (TX de route) ou encore 10 à15 cm (TX de bâtiment).
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5.10 Notion de planche d’essai
Une grande partie des difficultés des projets de terrassement vient du fait que la mise en
place d’un sol (remblai par exemple) dépend souvent des conditions atmosphériques au moment
des travaux.
La planche d’essai permet avant l’ouverture d’un chantier de terrassement, de fixer les
paramètres de compactage lié à l’engin utilisé, au sol considéré au moment des travaux (teneur
en eau, vitesse des engins, nombre de passe, …), et ce, en vue d’obtenir la compacité à atteindre
(compacité prescrite).
Autrement dit, elle permet de préciser les conditions d'utilisation des compacteurs, lorsque
celles-ci ne sont pas suffisamment définies dans les documents techniques en vigueur. Lorsque
les connaissances initiales sont très imprécises, il y a nécessairement plusieurs (modalités de)
planches d'essais pour chercher à encadrer les conditions finales à retenir.
Pour un engin donné et des exigences de qualité fixées, il existe une vitesse optimale,
fonction de l’épaisseur de la couche et de la nature du matériau permettant d’obtenir une
compacité maximale. Plus les exigences de qualité sont sévères, plus la vitesse de translation
optimale a une valeur réduite.
Il est recommandé de limiter la vitesse de la plupart des compacteurs à 8km/h. Dans le
cas des compacteurs vibrants, la vitesse optimale se situe autour de 5km/h pour que les
vibrations puissent agir efficacement sur toute l’épaisseur de la couche.
5.10.2 Influence du nombre de passes
Par définition, une passe correspond à un aller et retour du compacteur. (1A/R= 1 passe)
Pour un engin donné et des paramètres de qualité fixés, il existe un nombre de passes
optimal, fonction de la vitesse de l’engin, de l’épaisseur de la couche et de la nature du matériau
permettant d’obtenir une compacité maximale. Plus grande est la qualité recherchée, plus élevé
est le nombre de passe optimal.
De façon générale, il faut 3 à 8 passes pour compacter une couche de sol de 30 cm
d’épaisseur, mais ce nombre peut facilement atteindre 12 en fonction du type de sol, de la teneur
en eau et de la masse du compacteur. Si la compacité voulue n’est pas atteinte après 12 passes
dans les conditions optimales d’humidité, on conclut que les opérations de compactage n’ont
pas atteint leur but et que le compacteur utilisé n’est probablement pas adéquat.
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100
En pratique la teneur en eau fixée à la valeur optimale de l’essai Proctor est obtenue par
étalonnage de la citerne à eau. Pour chaque vitesse de l’engin considéré, on détermine le nombre
de passes permettant d’obtenir les spécifications prescrites. On peut ainsi représenter la courbe
(Vitesse de l’engin, Nombre de passes) et déterminer son optimum qui donne les paramètres
liés à l’engin.
L’essai Proctor est un essai purement routier qui s’effectue sur les couches de
fondation afin de déterminer la teneur en eau pour laquelle on obtient une énergie de
compactage donnant un serrage maximal. On distingue l’essai Proctor normal et l’essai
Proctor modifié.
L’essai PROCTOR est recommandé pour les sols devant subir des compactages. Ainsi
il est principalement un essai routier c’est-à-dire qu’il est utilisé pour les matériaux intervenant
dans les travaux routiers spécialement ceux qui doivent être compacté. L’essai Proctor est
réalisé sur les sols devant servir de couche de base ou de fondation ou même la couche de forme.
On réalise aussi cet essai pour les sols intervenant dans la réalisation des pistes d’atterrissage,
des parkings ou encore de certaines formes de dallage.
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101
𝑊𝑎 +𝑊𝑠 𝑊𝑠
• Poids volumique d’un sol sec (notation𝛾𝑑 ) : 𝛾𝑑 = 𝑉 =
𝑎 +𝑉𝑠 +𝑉𝑤 𝑉
L’essai consiste à compacter dans un moule normalisé, à l’aide d’une dame normalisée,
selon un processus bien défini, l’échantillon de sol à étudier et à mesurer sa teneur en eau et son
poids spécifique sec après compactage.
L’essai est répété plusieurs fois de suite sur des échantillons portés à différentes teneurs
en eau. On définit ainsi plusieurs points d’une courbe (γd ; w) ; on trace cette courbe qui
représente un maximum dont l’abscisse est la teneur en eau optimale et l’ordonnée la densité
sèche maximale.
Pour ces essais on peut utiliser, selon la finesse des grains du sol, deux types de moules
:
Le moule CBR 𝜙moule = 152 mm / H = 152 mm (sans rehausse) dont disque d’espacement de
25,4 mm d’épaisseur, soit une hauteur Hutile = 126,6 mm⇒ 𝑽𝒎𝒐𝒖𝒍𝒆 𝑪𝑩𝑹 = 𝟐 𝟐𝟗𝟔 𝒄𝒎𝟑
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102
Figure 5-13 : Compactage de l’échantillon
Avec chacun de ces moules, on peut effectuer deux types d’essai conditionnés par le
choix par rapport à l’énergie de compactage. Le choix de l’intensité de compactage est fait en
fonction de la surcharge que va subir l’ouvrage au cours de sa durée de vie.
▪ Essai Proctor normal : Résistance souhaitée relativement faible, du type remblai non
ou peu chargé,
▪ Essai Proctor modifié : Forte résistance souhaitée, du type chaussée autoroutière.
Le tableau ci-dessous résume les conditions de chaque essai selon le moule retenu
(norme NF P 94-093) :
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103
5.11.2 Interprétation des résultats
La teneur en eau optimale obtenue à l’issu de l’essai permettra aux ingénieurs routiers
de mesurer la quantité d’eau à utiliser pour mouiller l’épaisseur de sol répandu et le nombre de
passes du compacteur pour atteindre la densité maximale sèche en vue de minimiser le vide
dans l’échantillon pour empêcher l’infiltration de l’eau dans l’échantillon.
Le contrôle des terrassements est établi après chaque poste par le laboratoire, ses agents
viennent sur le chantier confronter leurs résultats par la mesure de la masse volumique des
matériaux en place.
Référence normative : NF P 98-241-1 Août 1993.
La compacité minimale sur l'épaisseur de la couche de forme doit être fixée souvent
par rapport à l'O.P.N. (Optimum Proctor Normal).
Pour s'assurer de la bonne compacité de la couche de forme, la mesure de la masse
volumique des matériaux est faite après le passage des engins de compactage.
L'essai le plus utilisé pour le contrôle du compactage est l’essai de densité in situ
(densitomètre à membrane). Il a pour but de mesurer les masses ou poids volumiques
apparents des sols (humide γh ou sec γd ) en place avant foisonnement, ou encore après tassement
ou compactage.
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Densitomètre à membrane
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