NF en 1992-3
NF en 1992-3
NF en 1992-3
NF EN 19923
Décembre 2006
P 18730
Eurocode 2
Calcul des structures en béton
Partie 3 : Silos et réservoirs
Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR le
5 novembre 2006 pour prendre effet le 5 décembre 2006.
Correspondance
La Norme européenne EN 19923 :2006 a le statut d'une norme française.
Analyse
La présente partie de l'Eurocode 2 donne les règles de conception et de calculs
à utiliser pour les silos et réservoirs en béton afin de satisfaire aux exigences
de sécurité, d'aptitude au service et de durabilité. Le présent document ne
comprend pas de document d'application national mais doit être complété par
une annexe nationale qui définit les modalités de son application.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : structure en béton, réservoir de
stockage, silo, béton armé, béton précontraint, symbole, calcul, exigence,
résistance des matériaux, durabilité, déformation, limite.
Sommaire
1.6 Symboles
Ajouter après 1.6.
2.3.1.1 Généralités
Ajouter après (1) :
(102)P Les coefficients partiels relatifs aux actions dans les structures retenant des liquides ou stockant des
matériaux pulvérulents sont donnés dans l' Annexe normative B de l'EN 19914 .
(103) Il convient de déterminer les actions résultant du sol ou de l'eau dans le sol conformément à l' EN 1997 .
(112) Pour avoir l'assurance pour les structures de classe 2 ou 3 que les fissures ne traversent pas la section sur
toute son épaisseur, il convient que la valeur de calcul de la hauteur de la zone comprimée calculée pour la
combinaison d'actions quasipermanente soit au moins égale à x min . Lorsqu'une section est soumise à des
actions alternées, il convient de considérer que les fissures traversent cette dernière sur toute son épaisseur, à
moins qu'il puisse être démontré qu'une partie de l'épaisseur de section reste toujours comprimée. Il convient que
cette épaisseur de béton comprimé soit normalement au moins égale à x min sous toutes les combinaisons
d'actions appropriées. Les effets des actions peuvent être calculés en supposant que le matériau a un
comportement élastique linéaire. Il convient de calculer les contraintes résultantes dans la section en négligeant la
résistance en traction du béton.
NOTE
Les valeurs de x min à utiliser dans un pays donné peuvent être fournies par son Annexe nationale . La
valeur recommandée de x min est la plus petite des valeurs 50 mm ou 0,2 h , où h est l'épaisseur de
l'élément.
(113) Si les dispositions de 7.3.1 (111) pour la classe d'étanchéité 1 sont satisfaites, il peut alors être supposé
qu'il y a autoréparation des fissures à travers lesquelles l'eau s'écoule, lorsque les éléments ne sont pas soumis
à des modifications significatives de chargement ou de température en service. En l'absence d'informations
fiables, il peut être supposé qu'il y a autoréparation lorsque l'ordre de grandeur prévu des déformations pour une
section donnée dans les conditions de service est inférieur à 150 × 10 6 .
(114) Si l'autoréparation est improbable, toute fissure traversant la section sur toute son épaisseur peut conduire à
des fuites, quelle que soit son ouverture.
(115) Les silos contenant des matières sèches peuvent généralement être conçus en classe d'étanchéité 0,
l'utilisation de la Classe 1, 2 ou 3 pouvant toutefois se révéler appropriée lorsque la matière stockée est
particulièrement sensible à l'humidité.
(116) Il convient d'accorder une attention toute particulière au cas des éléments de structure soumis à des
contraintes de traction dues au retrait gêné ou aux déformations thermiques.
(117) Les critères de réception des structures retenant des liquides peuvent inclure le niveau maximal de fuite.
Il convient de modifier le diamètre maximal des barres indiqué par la Figure 7.103N à l'aide de l'Expression [7.122]
cidessous, en lieu et place de l'Expression (7.7) qui s'applique lorsque φ s * a été calculé pour la flexion pure :
où :
φ s est le diamètre maximal ajusté des barres ;
φ s * est le diamètre maximal des barres obtenu à partir de la Figure 7.103N ;
h est l'épaisseur totale de l'élément ;
d est la distance entre le centre de gravité de la couche extérieure d'armature et la face opposée du béton (
voir Figure 7.1(c) de la Partie 11 ) ;
f ct,eff est la valeur moyenne de la résistance en traction du béton telle que définie dans la Partie 11 où f ct,eff
est exprimé en MPa.
Pour une fissuration principalement causée par des déformations gênées, il convient de ne pas dépasser les
diamètres des barres indiqués à la Figure 7.103N , quand la contrainte de l'acier est la valeur obtenue
immédiatement après fissuration (c'estàdire σ s dans l'Expression (7.1)).
Pour une fissuration principalement causée par l'application d'une charge, il est loisible de satisfaire aux diamètres
maximaux des barres indiqués sur la Figure 7.103N ou aux espacements maximaux des barres indiqués sur la
Figure 7.104N . Il convient de calculer la contrainte dans l'acier sur la base d'une section fissurée sous la
combinaison d'actions adéquate.
Pour des valeurs intermédiaires de l'ouverture calculée des fissures, une interpolation est possible.
(104) Il convient de répartir la force de précontrainte de manière aussi uniforme que possible à l'intérieur de la
paroi. Il convient de disposer les ancrages ou les zones d'ancrages de manière à réduire les risques de distribution
non uniforme de la force de précontrainte, à moins que des mesures spécifiques ne soient prises pour tenir
compte de ces effets.
(105) Lorsque des structures soumises à des températures élevées contiennent des armatures graissées de
précontrainte non adhérentes verticales sont utilisées, il est probable que cette graisse s'échappe. Pour éviter
cela, il est préférable de ne pas utiliser ce type d'armatures de précontrainte comme précontrainte verticale. Si ce
type d'armatures est néanmoins utilisé, il convient de prévoir des dispositifs afin de pouvoir vérifier, et renouveler
si nécessaire, la présence de graisse.
où :
f ctx résistance en traction, quelle qu'en soit sa définition (voir Tableau K.1 ) ;
α coefficient tenant compte du degré d'humidité du béton. Les valeurs de α sont données dans le Tableau
K.1 ;
f ckT résistance caractéristique à la compression du béton, modifiée pour tenir compte de la température
conformément à (102) cidessus.
où :
κ constante obtenue à partir d'essais. La valeur de κ satisfait 1,8 ≤ κ ≤ 2,35 ;
f cm valeur moyenne de la résistance en compression du béton ;
ε Tr déformation thermique transitoire ;
ε Th déformation thermique non gênée du béton (variation de température multiplié par le coefficient de
dilatation) ;
σ c contrainte de compression appliquée.
Annexe L (informative) Calcul des déformations et des contraintes dans des
sections de béton soumises à des déformations imposées gênées
L.1 Expressions pour le calcul de contrainte et de déformation dans une section non
fissurée
(101) La déformation à tout niveau d'une section est donnée par :
où :
R ax facteur définissant le degré de bridage axial extérieur produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré ;
R m facteur définissant le degré de bridage des moments produit par des éléments assemblés à l'élément
considéré. Dans les cas les plus courants, R m peut être pris égal à 1,0 ;
E c,eff module d'élasticité effectif du béton tenant compte du fluage le cas échéant ;
ε iav déformation moyenne imposée (c'estàdire la déformation moyenne qui se produirait si l'élément était
entièrement libre) ;
ε iz déformation intrinsèque imposée au niveau z ;
ε az déformation réelle au niveau z ;
z hauteur de la section ;
z hauteur du centre de gravité de la section ;
1/ r courbure.
Pour vérifier la fissuration sans calcul direct, σ s peut être déterminé à l'aide de l'expression [M.2] qui peut alors
être utilisée avec les Figures (7.103N) et (7.104N) afin d'obtenir une disposition satisfaisante des armatures.
où ρ est le rapport A s / A ct et A ct est l'aire de la section de béton tendu, telle que définie au 7.3.2.
(b) Bridage sur un bord d'une paroi de grande longueur
Contrairement au bridage aux extrémités, la formation de fissure dans le cas présent influence uniquement la
distribution locale des contraintes et l'ouverture de fissure est fonction de la déformation de bridage plutôt que de
la capacité d'allongement du béton. Il est possible d'évaluer de manière raisonnable l'ouverture de fissure en
prenant la valeur de (ε sm ε cm ) donnée par l'expression [M.3] dans l'expression (7.8) de l'EN 199211.
où :
R ax facteur de bridage. Voir l'Annexe informative L ;
ε free déformation qui se produirait si l'élément était totalement libre de se déformer.
La Figure M.2 représente la différence entre les fissurations dans les deux cas de bridage.
Figure M.2 Relation entre ouverture des fissures et
déformation imposée pour les parois bridées sur un bord ou
aux extrémités
Annexe N (informative) Joints de dilatation
(101) Deux options principales sont possibles :
a. bridage total : dans ce cas, aucun joint de dilatation n'est prévu et les ouvertures des fissures et leurs
espacements sont contrôlés par la mise en oeuvre d'armatures adéquates conformément aux dispositions du
7.3 ;
b. liberté de mouvement : la fissuration est contrôlée par la proximité des joints. Un pourcentage modéré
d'armatures de béton armé est prévu, suffisant pour transmettre les mouvements éventuels au joint adjacent.
Il convient qu'aucune fissuration significative ne se produise entre les joints. Lorsque le bridage est produit
par du béton situé audessous de l'élément considéré, un joint glissant peut être utilisé pour s'affranchir du
bridage ou le réduire.
Le Tableau N.1 donne les recommandations concernant ces options.