OPERATIONS EN DEVISES Groupe 13
OPERATIONS EN DEVISES Groupe 13
OPERATIONS EN DEVISES Groupe 13
INTRODUCTION
La comptabilité des transactions en devises étrangères est essentielle dans un monde où les
entreprises mènent des affaires à l'échelle mondiale. Cette pratique vise à enregistrer avec
précision les opérations effectuées dans une monnaie différente de celle de l'entreprise
principale. Son but est de fournir une image fidèle de la situation financière, en tenant compte
des fluctuations des taux de change. Ainsi, une bonne compréhension des normes comme le
PCG 2005 malgache et l'IAS 21 est nécessaire pour assurer une comptabilité conforme. Cette
introduction explore les principes de base de cette comptabilité, mettant en lumière ses défis
pour les entreprises opérant à l'échelle mondiale. Ce domaine s'inscrit dans le principe
comptable de pertinence et de prudence, qui exige que les informations comptables fournies
soient pertinentes pour les décisions économiques des utilisateurs.
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Éléments monétaires sont des unités monétaires détenues ou des actifs/passifs payables en
montants spécifiques, généralement exprimés en termes monétaires clairs.
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évaluer correctement leurs résultats financiers, réduire les risques de change, prendre des
décisions éclairées en matière gestion financière.
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Implications fiscales des opérations en monnaie étrangère
Traitement des gains ou pertes de change : les gains ou pertes de change sont comptabilisés
dans les résultats de l'exercice. Ces ajustements affectent le résultat net de l'entreprise, ce qui
peut avoir des implications sur le montant de l'impôt sur les sociétés à payer.
Impact sur les impôts différés : Les variations des taux de change peuvent également avoir un
impact sur les impôts différés, qui sont des passifs ou des actifs d'impôts futurs résultant de
différences temporaires entre les résultats comptables et fiscaux. Les ajustements liés aux
opérations en monnaie étrangère peuvent nécessiter des ajustements des impôts différés, ce qui
peut influencer le montant de l'impôt sur les sociétés à payer dans les périodes futures.
Conformité fiscale internationale : Les entreprises doivent également se conformer aux règles
fiscales internationales, telles que les règles de prix de transfert, lorsqu'elles réalisent des
opérations en monnaie étrangère. Les variations des taux de change peuvent avoir un impact
sur la détermination des prix de transfert entre les entités liées, ce qui peut entraîner des
ajustements fiscaux significatifs.
CONTEXTE THEORIQUE
Théorie des taux de change
La théorie des taux de change examine les mécanismes qui influent sur la valeur relative des
devises entre elles sur le marché des changes. Elle repose sur divers facteurs tels que l'inflation,
les taux d'intérêt, les politiques monétaires et fiscales, ainsi que les conditions économiques
globales. Les taux de change sont généralement exprimés en termes de parité, où une devise
est évaluée par rapport à une autre.
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Les fluctuations des taux de change peuvent avoir des implications significatives dans le
domaine de la comptabilité, en particulier pour les entreprises opérant à l'échelle internationale.
Les variations des taux de change peuvent affecter la valorisation des actifs et des passifs
libellés dans des devises étrangères, entraînant des ajustements comptables et des impacts sur
les états financiers.
Écarts de conversion
Si la naissance et le règlement des créances ou des dettes ont lieu dans le même exercice, les
écarts dus à la variation des cours de change sont considérés comme des pertes ou des gains de
change. Ils sont inscrits respectivement dans les charges financières ou les produits financiers
de l’exercice.
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Exemple : Si la même créance de 4 400 000 Ariary de ABC Ltd est payée au 1er mars avec un
cours de change de 1 dollar = 4 700 Ariary, l'entreprise enregistre un gain de change de 300
000 Ariary ((1 000 dollars * 4700) - 4 400 000).
Couverture de change
La couverture à terme désigne un engagement à acheter ou vendre des devises à une date et à
un prix défini. Il s'agit d'une pratique destinée à couvrir le risque de change. Lorsque la date de
paiement et la date de signature d'un contrat en devise diffèrent, un risque de change apparaît.
Dans le cas où l’opération traitée en monnaies étrangères est assortie d’une opération
symétrique destinée à couvrir les conséquences de la fluctuation du change (appelée couverture
de change), les gains et pertes de change ne sont comptabilisés en compte de résultat qu’à
concurrence du risque non couvert.
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Exemple : Une entreprise acquiert un équipement en dollars américains peu de temps avant une
dévaluation significative de la monnaie locale. Les passifs liés à cet achat (ex : dettes) sont
impactés par la dévaluation. Pour ajuster la valeur comptable de l'équipement, l'entreprise doit
s'assurer que la nouvelle valeur n'excède pas le coût de remplacement ou la valeur recouvrable,
et que les conditions spécifiées sont remplies.
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Comptabilisation des écarts de change
Les écarts de change résultant de règlements ou conversions ultérieurs sont comptabilisés en
résultat net de la période.
Exemple : Supposons qu'une entreprise américaine ait une dette en euros de 10 000 euros. Lors
de l'enregistrement initial, le taux de change était de 1 euro = 1,2 dollars, ce qui donne une dette
de 12 000 dollars (10 000 euros * 1,2). Plus tard, lors du règlement de cette dette en euros, le
taux de change est devenu 1 euro = 1,3 dollars. Ainsi, le règlement de la dette à ce taux génère
un écart de change de 1 000 dollars (10 000 euros * (1,3 - 1,2)). Cet écart de change de 1 000
dollars serait alors comptabilisé en résultat net de la période où le règlement a eu lieu.
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Lors de la sortie de l'établissement étranger, les écarts de change cumulés dans les autres
éléments du résultat global sont reclassés en résultat net.
Exemple : Supposons qu'une entreprise mère française consolide les états financiers d'une
filiale aux États-Unis. À la fin de l'exercice, le taux de clôture est de 1 EUR = 1,2 USD. Si la
filiale a une dette de 50 000 USD envers la maison mère, la dette en EUR sera de 41 666,67
EUR (50 000 USD / 1,2). L'écart de change lié à cette dette est enregistré dans les capitaux
propres de la maison mère jusqu'à la sortie de la filiale. Si la filiale présente des résultats
différents dans ses états financiers en raison de variations de change, des ajustements sont
effectués lors de la consolidation pour refléter ces variations dans les états financiers consolidés
de l'entreprise mère.
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Cependant, s’il s’agit d’opérations financières, les pertes et gains de change s’enregistrent
dans :
666 : Pertes de change sur opérations financières
766 : Gains de change sur opérations financières
PCG 2005
Pour toute naissance et règlements d’opérations effectuées par une entreprise dans un même
exercice comptable, les gains et pertes de changes s’enregistrent dans les comptes 766 et 666.
METHODES DE CHANGE
Les méthodes selon IAS 21
La méthode fonctionnelle selon l’IAS 21
La méthode de la monnaie fonctionnelle est basée sur le concept que chaque entité met en place
une monnaie principale pour les opérations et qui montre le contexte économique dans lequel
l’entité évolue.
Cette monnaie est celle de l’économie dans laquelle l’entité mène ses activités principales et
dans laquelle ses états financiers sont généralement présentés. Ainsi la méthode de la monnaie
fonctionnelle vise à fournir une image fidèle de la situation financière de l’entité en traduisant
ses opérations et ses états financiers dans cette monnaie principale.
Le Plan Comptable Malagasy utilise aussi cette méthode fonctionnelle, il le présente sous
forme d’une convention, ou la convention de l’unité monétaire. Cette convention stipule que
toute entité a besoin d’une unité monétaire pour enregistrer les transactions qu’elle fait, et c’est
cette unité monétaire qui doit circuler dans les états financiers de l’entité lors de l’élaboration
des états financiers.
Pour mettre en place la méthode fonctionnelle, il nécessite plusieurs étapes. La première étape
dans l’application de la méthode de la monnaie fonctionnelle est de déterminer quelle est la
monnaie fonctionnelle de l’entité. Cette détermination repose sur divers facteurs, notamment
la devise dans laquelle les prix sont fixés pour les biens et services, la devise de financement
des activités principales, la devise dans laquelle les flux de trésorerie sont générés et la devise
dans laquelle les états financiers sont présentés à des parties externes telles que les investisseurs
et les créanciers externes telles que les investisseurs et les créanciers.
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L’avantage principal de la méthode de la monnaie fonctionnelle est qu’elle permet de fournir
une image fidèle de la situation financière de l’entité en reflétant les conditions économiques
dans lesquelles elle opère. En traduisant toutes les opérations dans la monnaie principale de
l’entité, cette méthode permet aux utilisateurs des états financiers de comprendre plus
facilement la performance financière de l’entité et de comparer ses résultats avec d’autres
entités opérant dans la même économie.
Cependant, la méthode de la monnaie fonctionnelle présente également des contraintes. La
principale difficulté réside dans la détermination de la monnaie fonctionnelle de l’entité, en
particulier pour les entités ayant diversifiées dans plusieurs économies. De plus, les fluctuations
des taux de change peuvent avoir un impact significatif sur les résultats financiers de l’entité,
ce rend difficile la comparabilité des performances d’une période à l’autre.
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La méthode du cours historique
La méthode du cours historique consiste à convertir les transactions à la date de leur occurrence
en utilisant le taux de change en vigueur à cette date. Cette approche a l'avantage de refléter
fidèlement la valeur des transactions au moment où elles ont eu lieu. Elle est simple à appliquer
et donne une image claire des résultats financiers à un moment donné. Cependant, elle peut ne
pas refléter avec précision la situation financière actuelle de l'entreprise, car elle ignore les
variations ultérieures des taux de change.
Les opérations en monnaies étrangères doivent être comptabilisées à la date de la transaction
initiale en utilisant le taux de change en vigueur à cette date. Ensuite les éléments monétaires,
tels que les créances et les dettes, sont traduits au taux de clôture, tandis que les éléments non
monétaires, comme les actifs fixes, sont traduits à leur valeur historique. Cette approche vise à
refléter avec précision l’impact financier des fluctuations des taux de change sur les activités
de l’entité.
L'application pratique de la méthode du cours historique peut présenter des défis pour les
entreprises multinationales. En raison de la volatilité des taux de change, les résultats financiers
peuvent varier considérablement d'une période à l'autre, ce qui rend difficile la comparaison
des performances financières. De plus, les entreprises peuvent être exposées à des risques de
change qui peuvent affecter leur rentabilité et leur position concurrentielle sur le marché
mondial. Par conséquent, il est crucial pour les gestionnaires financiers de mettre en place des
stratégies de couverture pour atténuer ces risques et protéger la valeur de l'entreprise.
Malgré ces défis, la méthode du cours historique présente plusieurs avantages. Tout d'abord,
elle offre une approche systématique et uniforme pour la comptabilisation des opérations en
monnaies étrangères, ce qui facilite la comparabilité des états financiers entre les différentes
entités. De plus, elle permet aux investisseurs et aux autres parties prenantes de comprendre
plus facilement l'impact des fluctuations des taux de change sur la performance financière de
l'entreprise. Enfin, elle contribue à assurer la transparence et la conformité aux normes
comptables internationales, ce qui renforce la crédibilité et la fiabilité des états financiers.
Cependant, la méthode du cours historique présente également des limites importantes. Tout
d'abord, elle ne prend pas en compte les effets économiques des fluctuations des taux de change
sur les actifs et les passifs de l'entreprise. Par exemple, une entreprise peut voir la valeur réelle
de ses actifs diminuer en termes de pouvoir d'achat en raison de la dépréciation de la monnaie
locale par rapport à la monnaie étrangère dans laquelle les actifs sont libellés. De plus, elle ne
tient pas compte des risques de change qui peuvent avoir un impact significatif sur la rentabilité
et la valeur de l'entreprise à long terme.
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Pour pallier ces limites, certaines entreprises peuvent choisir d'utiliser d'autres méthodes de
conversion des opérations en monnaies étrangères, telles que la méthode du cours actuel ou la
méthode de la réévaluation. La méthode du cours actuel consiste à traduire tous les éléments
du bilan et du compte de résultat au taux de change en vigueur à la date de clôture, tandis que
la méthode de la réévaluation permet de réévaluer périodiquement les éléments du bilan en
fonction des taux de change actuels. Ces méthodes peuvent offrir une meilleure représentation
de la valeur économique des actifs et des passifs de l'entreprise, mais elles peuvent également
être plus complexes à mettre en œuvre et à comprendre pour les utilisateurs des états financiers.
CAS PRATIQUE
Présentation de cas pratique mettant en lumière les différences de traitement :
Entreprise : EuroFashion
Réponse 2 : EuroFashion ajuste la valeur de la vente en dollars à 11 500 dollars dans ses livres.
Réponse 3 : La principale différence réside dans le moment où le taux de change est pris en
compte : avec la méthode du cours historique, c'est le taux au moment de la transaction qui est
utilisé, tandis qu'avec la méthode du cours de clôture, c'est le taux à la fin de la période
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comptable qui est utilisé. Cela peut entraîner des variations dans les bénéfices ou pertes
comptabilisés, en fonction des fluctuations des taux de change.
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Le troisième risque que peut présenter les gains et pertes de change est le risque économique,
les fluctuations des taux de change peuvent également avoir un impact sur la compétitivité de
l’entreprise à l’échelle internationale. Une dépréciation de la monnaie locale peut rendre les
exportations plus attractives, tandis qu’une appréciation peut rendre les importations moins
coûteuses.
Et enfin le risque de couverture insuffisante, si une entreprise ne met pas en place de stratégies
de couverture efficaces contre les fluctuations des taux de change, elle peut être exposée à des
pertes importantes si les taux de change évoluent de manière défavorable.
Le but des méthodes de comptabilisation des gains et pertes de changes est d’endiguer ces
risques en couvrant l’instabilité des cours de change.
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IAS 21
- L'IAS 21 prescrit des règles spécifiques pour la comptabilisation et la présentation des
opérations en monnaie étrangère dans les états financiers individuels d'une entité.
Conformément à l'IAS 21, les transactions en monnaie étrangère doivent être converties dans
la monnaie de présentation de l'entité en utilisant les taux de change en vigueur à la date de la
transaction.
- Les gains ou pertes de change résultant de la conversion des transactions en monnaie étrangère
sont comptabilisés dans les résultats de l'exercice, sauf s'ils sont liés à des actifs ou des passifs
qualifiés de couvertures de change (Traitées par IFRS 9).
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Tout changement intervenant dans la monnaie fonctionnelle de l’entité ou de l’une de ses
activités significatives implantées à l’étranger.
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES
Discussions pour les implications des entreprises
Risques de change : Il est important de prendre en compte les risques de change associés aux
opérations en monnaie étrangère.
Politique de couverture : Certaines entreprises peuvent choisir de mettre en place des stratégies
de couverture pour se protéger contre les fluctuations des taux de change. Il est important de
comprendre comment ces instruments de couverture sont comptabilisés et de les prendre en
compte dans les états financiers.
Choix de la méthode de conversion : Il existe différentes méthodes de conversion des
opérations en monnaie étrangère, telles que la méthode du cours de clôture ou la méthode de la
moyenne. Il est essentiel de choisir la méthode la plus appropriée en fonction des circonstances
spécifiques de chaque transaction et des politiques comptables de l'entreprise.
Consolidation des états financiers : Dans le cas d'entreprises avec des filiales à l'étranger, il est
important de comprendre comment les opérations en monnaie étrangère sont consolidées dans
les états financiers consolidés. Les variations des taux de change peuvent avoir un impact sur
la juste valeur des investissements dans des filiales étrangères et sur la traduction des résultats
de ces filiales dans la monnaie de présentation de l'entité consolidée.
PCG 2005
o Impact sur les actifs et les passifs à long terme : Les variations des taux de change peuvent
entraîner des ajustements de la valeur des actifs et des passifs à long terme libellés dans des
devises étrangères. Par exemple, une dette contractée dans une devise étrangère peut voir sa
valeur en monnaie locale augmenter ou diminuer en fonction des fluctuations des taux de
change.
o Impact sur la compétitivité : Les variations des taux de change peuvent affecter la compétitivité
des entreprises sur les marchés internationaux à long terme. Une appréciation de la monnaie
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locale peut rendre les produits exportés plus chers sur les marchés étrangers, ce qui peut affecter
les volumes de ventes à long terme.
IAS 21
o Effet sur la traduction des états financiers : Les variations des taux de change peuvent avoir un
impact sur la traduction des états financiers des filiales étrangères dans la monnaie de
présentation de l'entité consolidée. Une appréciation ou une dépréciation de la monnaie locale
par rapport à la monnaie de présentation peut entraîner des ajustements de la valeur des
investissements à long terme dans ces filiales.
o Risque de change sur les transactions à long terme : Les entreprises qui réalisent des
transactions à long terme dans des devises étrangères peuvent être exposées à des risques de
change à long terme. Les fluctuations des taux de change peuvent affecter les flux de trésorerie
futurs liés à ces transactions, ce qui peut avoir un impact sur la rentabilité et la viabilité des
opérations à long terme.
Contrat à terme
Il s'agit d'un engagement entre deux parties pour acheter ou vendre un montant déterminé à un
taux et une date préétablie, offrant stabilité et planification. L'entreprise peut opter pour un
contrat ouvert (flexible) ou fermé (obligatoire à une date spécifique).
Exemple : ABC Ltd, une entreprise malgache, prévoit d'importer des biens d'une entreprise
européenne dans trois mois pour 1 000 EUR. Pour se protéger contre la dépréciation anticipée
de l'Ariary (MGA), ABC Ltd utilise un contrat à terme pour acheter 1 000 EUR à un taux de
change fixe de 1 EUR = 4 800 MGA.
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Scénario sans Contrat à Terme :
Taux de change actuel : 1 EUR = 4 700 MGA
Montant à payer sans contrat à terme : 1 000 EUR * 4 700 MGA = 4 700 000 MGA
Scénario avec Contrat à Terme :
Montant fixe avec contrat à terme : 100 000 EUR * 4 800 MGA = 4 800 000 MGA
Dans ce cas, même si le taux de change sur le marché réel devient moins favorable (par
exemple, 1 euro = 5 000 MGA dans trois mois), ABC Ltd paiera toujours le montant convenu
de 4 800 000 MGA en utilisant le contrat à terme, offrant ainsi une protection contre la
dépréciation de l'Ariary malagasy.
Swap de devises
Le swap de devises est une technique de gestion de trésorerie où une entreprise échange des
devises étrangères à des taux spot et à terme simultanément, alignant ainsi ses flux monétaires.
Par exemple, si une entreprise malgache doit payer en dollars aujourd'hui mais recevra des
recettes dans six mois, elle peut utiliser un swap pour éviter l'exposition aux fluctuations de
change. Elle achète les dollars nécessaires au taux spot et les revend simultanément à un taux
à terme dans six mois.
Exemple :
Supposons que l'entreprise malagasy ait besoin de 100 000 USD aujourd'hui pour un paiement,
mais ses recettes en USD n'arrivent que dans six mois. Elle utilise un swap en achetant 100 000
USD au taux spot actuel. Simultanément, elle revend ces 100 000 USD à un taux à terme pour
une échéance de six mois. Le montant crédité ou débité dépendra de la différence entre les deux
taux. Cela permet à l'entreprise d'éviter les risques de change tout en synchronisant ses flux de
trésorerie.
Option vanille
L'option vanille donne à l'acheteur le droit (mais non l'obligation) d'acheter (call) ou de vendre
(put) une quantité fixe de devises étrangères à un taux convenu à une date future, moyennant
le paiement d'une prime. Le vendeur, en revanche, a l'obligation d'acheter ou de vendre si
l'acheteur exerce son droit. Les options offrent une protection contre les mouvements
défavorables de la devise, avec un potentiel de gain illimité en cas de mouvement favorable.
La prime payée par l'acheteur n'est pas remboursable, quelle que soit l'issue.
Exemple : Une entreprise malagasy, ABC Import, qui anticipe une possible augmentation du
coût du dollar américain (USD) par rapport à l'Ariary malgache (MGA). ABC achète une
option de vente pour se protéger contre cette hausse potentielle.
Transaction initiale :
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ABC paie une prime de 1 000 000 MGA pour une option de vente lui donnant le droit
d'acheter 100 000 USD à un taux convenu de 4 200 MGA/USD à une date future.
Échéance avec taux favorable :
À l'échéance, le taux de change est de 4 000 MGA/USD.
ABC choisit de ne pas exercer l'option, car le taux du marché (4 000 MGA/USD) est plus
avantageux que le taux convenu.
La prime de 1 000 000 MGA reste non remboursable, mais ABC peut acheter les 100 000
USD au taux du marché, soit 4 000 MGA/USD, sans obligation.
Absence d'exercice avec taux défavorable :
Si le taux de change à l'échéance était monté à 4 600 MGA/USD, ABC aurait choisi
d'exercer l'option.
ABC achète les 100 000 USD au taux convenu de 4 200 MGA/USD, dépensant 420 000
000 MGA.
ABC peut maintenant vendre ces 100 000 USD sur le marché à 4 600 MGA/USD, obtenant
ainsi 460 000 000 MGA.
En déduisant la prime payée (1 000 000 MGA), ABC réalise un gain net de 39 000 000
MGA
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RECOMMANDATIONS
Le choix entre l'IAS 21 et le PCG 2005 pour le traitement des opérations en devises dépend de
divers facteurs, notamment la taille de l'entreprise, son secteur d'activité, ses besoins en termes
de présentation financière et les exigences réglementaires auxquelles elle est soumise.
Voici quelques suggestions en fonction du contexte de l'entreprise :
Conformité réglementaire
Si l'entreprise est soumise à des exigences réglementaires spécifiques de son pays, elle devrait
s'assurer que sa méthode de comptabilisation des opérations en devises est conforme à ces
règles.
Simplicité vs complexité
Si la simplicité est cruciale pour l'entreprise et que les opérations en devises sont limitées, le
PCG 2005 peut être plus direct et facile à appliquer. En revanche, l'IAS 21 peut être plus
complexe mais offre une structure plus détaillée pour les entreprises avec des opérations plus
complexes.
21
Compréhension des différences : Les entreprises doivent d’abord comprendre les divergences
entre le PCG 2005 et l’IAS 21. Cela implique d’analyser les principes comptables spécifiques
et les méthodes de traitement des transactions.
Choix de l’approche : Les entreprises peuvent choisir d’adopter soit les normes IAS, soit le
PCG 2005, ou d’appliquer une combinaison des deux. L’objectif est d’assurer la cohérence et
la comparabilité des états financiers.
Transparence et communication : L’harmonisation doit être transparente et bien
communiquée aux parties prenantes. Les entreprises doivent expliquer les raisons de leur choix
et les ajustements éventuels apportés aux états financiers.
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CONCLUSION
En synthèse, l'analyse approfondie des approches de la comptabilité des opérations en monnaie
étrangère selon le PCG 2005 et l'IAS 21 révèle des similitudes et des divergences significatives.
Tandis que les deux normes partagent des concepts de base tels que la conversion des
transactions en devises et la comptabilisation des gains et pertes de change, des différences
émergent dans les méthodes de change et la comptabilisation.
En comparant les principes du traitement des opérations en devises selon le PCG 2005 et l'IAS
21, on constate des similitudes dans la conversion initiale des actifs, passifs, créances et dettes
en fonction du cours de change. Les deux normes prennent en compte les écarts de conversion
et effectuent des ajustements à la clôture de l'exercice. Cependant, des nuances apparaissent
dans la manière dont les écarts de change sont comptabilisés. Sous le PCG 2005, ils sont
enregistrés dans les produits ou charges financières, tandis que sous l'IAS 21, ils sont
comptabilisés directement en résultat net. De plus, l'IAS 21 inclut des directives spécifiques
sur la comptabilisation des transactions en monnaie étrangère lors de la consolidation des états
financiers des entités étrangères, concernant particulièrement la sortie totale ou partielle d’un
établissement à l’étranger. Cependant, l’IAS 21 ne traite pas la comptabilité de couverture
contrairement au PCG 2005.
Les impacts sur les états financiers, bien que convergents dans l'objectif de fournir une image
fidèle, diffèrent dans la manière dont les variations de taux de change sont traitées. Les états
financiers consolidés et individuels reflètent ces différences, soulignant l'importance des choix
comptables dans la présentation des informations financières.
Le choix entre le PCG 2005 et l'IAS 21 dépend de divers facteurs, y compris la taille et la
complexité de l'entreprise, les exigences réglementaires, et le besoin de comparabilité
internationale. Une harmonisation transparente de ces pratiques comptables peut offrir des
avantages significatifs, renforçant la reconnaissance internationale des entreprises malagasy et
améliorant leur crédibilité. Cependant, il est essentiel de souligner que cette harmonisation doit
être réalisée de manière conforme aux exigences légales, et que chaque entreprise devrait
considérer attentivement les implications spécifiques à son contexte avant de prendre une
décision éclairée.
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ................................................................................................................... 1
Définition de la comptabilité des opérations en monnaie étrangère .......................................... 1
Quelques définitions de certains termes selon IAS 21............................................................... 1
Les concepts de base .................................................................................................................. 2
Conversion des transactions en monnaie étrangère ................................................................... 2
Comptabilisation des gains et pertes de change ......................................................................... 2
Utilisation de normes comptables appropriées : ........................................................................ 2
Importance de la gestion des risques de change ........................................................................ 2
Importance du traitement des opérations en devises dans la comptabilité ................................ 2
Présentation de la comptabilité des opérations en monnaie étrangère selon PCG 2005 ........... 3
Présentation de la comptabilité des opérations en monnaie étrangère selon l'IAS 21 : ............. 3
Implications fiscales des opérations en monnaie étrangère ....................................................... 4
Objectif de la norme comptable sur les opérations en monnaies étrangères ............................. 4
CONTEXTE THEORIQUE ................................................................................................... 4
Théorie des taux de change ........................................................................................................ 4
Les principes du PCG 2005 en matière de traitement des opérations en devises ...................... 5
Conversion initiale des actifs et passifs ..................................................................................... 5
Conversion des créances et dettes .............................................................................................. 5
Écarts de conversion .................................................................................................................. 5
Correction à la clôture de l’exercice .......................................................................................... 6
Couverture de change ................................................................................................................ 6
Ajustement de la valeur comptable en cas de dépréciation de la monnaie ................................ 6
Éléments monétaires intragroupe ............................................................................................... 7
IAS 21 - Principes de traitement des opérations en devises ...................................................... 7
Comptabilisation initiale des transactions en devises ................................................................ 7
Comptabilisation à chaque clôture ultérieure ............................................................................ 7
Comptabilisation des écarts de change ...................................................................................... 8
Changement de monnaie fonctionnelle ...................................................................................... 8
Conversion dans la monnaie de présentation ............................................................................. 8
Conversion d'un établissement à l'étranger ................................................................................ 8
Sortie totale ou partielle d'un établissement à l'étranger : .......................................................... 9
DIVERGENCES SUR LES COMPTES UTILISES ............................................................ 9
Normes internationales .............................................................................................................. 9
PCG 2005 ................................................................................................................................. 10
METHODES DE CHANGE ................................................................................................. 10
24
Les méthodes selon IAS 21...................................................................................................... 10
La méthode fonctionnelle selon l’IAS 21 ................................................................................ 10
La méthode du cours de clôture ............................................................................................... 11
La méthode du cours historique ............................................................................................... 12
CAS PRATIQUE ..................................................................................................................... 13
Détails sur les méthodes autorisées par le PCG 2005 et traitement comptable des transactions
en monnaie étrangère ............................................................................................................... 14
IMPACTS SUR LES ÉTATS FINANCIERS ..................................................................... 15
États financiers consolidés ....................................................................................................... 15
États financiers individuels ...................................................................................................... 15
PCG 2005 ................................................................................................................................. 15
IAS 21 ...................................................................................................................................... 16
Les répercussions sur le bilan, le compte de résultat et le tableau de flux de trésorerie .......... 16
CONSIDÉRATIONS PARTICULIÈRES ........................................................................... 17
Discussions pour les implications des entreprises ................................................................... 17
Effets de variation de taux de change sur les transactions à long terme .................................. 17
PCG 2005 ................................................................................................................................. 17
IAS 21 ...................................................................................................................................... 18
Gestion des risques de change ................................................................................................. 18
Contrat à terme ......................................................................................................................... 18
Swap de devises ....................................................................................................................... 19
Option vanille........................................................................................................................... 19
Les étapes clés à suivre pour contrôler efficacement le risque de change ............................... 20
RECOMMANDATIONS ...................................................................................................... 21
Conformité réglementaire ........................................................................................................ 21
Normes internationales de comptabilité................................................................................... 21
Taille et complexité de l'entreprise .......................................................................................... 21
Besoin de comparabilité internationale .................................................................................... 21
Simplicité vs complexité .......................................................................................................... 21
Possibilité d’harmonisation de ces pratiques comptables ........................................................ 21
CONCLUSION ...................................................................................................................... 23
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