Alimentation Et Pathologies Ut 2023

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ALIMENTATION ET PATHOLOGIES

1
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES

Connaître la situation nutritionnelle du Sénégal

Citer 2 facteurs de risque de maladies métaboliques

Citer 2 moyens de prévention du cancer

Enumérer 2 objectifs dans la prise en charge du cancer

Décrire un régime pour diabétique

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES

INTRODUCTION

Situation nutritionnelle au Sénégal

Alimentation et Obésité

Alimentation et Diabète

Alimentation et cancer

CONCLUSION

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES

INTRODUCTION

Pathologies nutritionnelles vs Thérapeutiques nutritionnelles

Déséquilibres nutritionnels et Nutrithérapie

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ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
LA MALNUTRITION

Par «malnutrition»,
les carences, les excès ou les déséquilibres dans l’apport énergétique et/ou nutritionnel
d’une personne.
Cet état se manifeste cliniquement ou n’est décelable que par des analyses biologiques ou
des mesures anthropométriques.
Ce terme couvre 3 grands groupes d’affections:
•la dénutrition
•la malnutrition en matière de micronutriments,
•La surnutrition ou malnutrition par excès ( surpoids, obésité, maladies non transmissibles
liées à l’alimentation)
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
LA MALNUTRITION

•la dénutrition, qui comprend l’émaciation (faible rapport poids/taille), le


retard de croissance (faible rapport taille/âge) et l’insuffisance pondérale
(faible rapport poids/âge);
•la malnutrition en matière de micronutriments, qui comprend la carence en
micronutriments (manque de vitamines et de minéraux essentiels) ou
l’excès de micronutriments;
•le surpoids, l’obésité et les maladies non transmissibles liées à
l’alimentation (par exemple, les cardiopathies, les accidents vasculaires
cérébraux, le diabète et certains cancers).
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition

La dénutrition (1/5)
Il existe 4 grands types de dénutrition:
• l’émaciation,
• le retard de croissance,
• l’insuffisance pondérale
• les carences en vitamines et en minéraux.
• Les personnes souffrant de dénutrition, et les enfants en particulier, sont
beaucoup plus susceptibles de tomber malades et de mourir.
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition

La dénutrition (3/5)
 Emaciation ou malnutrition aigue (MAG)
Faible rapport poids/taille.
Il est souvent le signe d’une perte de poids récente et grave due au fait
qu’une personne n’a pas ingéré assez d’aliments et/ou qu’elle a été
atteinte d’une maladie infectieuse, par exemple la diarrhée, qui lui a fait
perdre du poids.

Un jeune enfant souffrant d’émaciation modérée ou sévère présente un


risque accru de décès, mais cette affection peut être traitée.
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition
La dénutrition (3/5)
 Emaciation ou malnutrition aigue (MAG)
Deux formes:
 la malnutrition aigue modérée: se caractérise par une perte de poids
modérée. L’hospitalisation n’est pas nécessaire. L’UNICEF préconise une
alimentation à base de farine (Ex 80% de maïs et 20% de soja).

 La malnutrition aigue sévère: perte de poids importante. Cette forme est


responsable de la plupart des décès d’enfant de moins de 5 ans dans le monde
(le marasme et le kwashiorkor). C’est une urgence médicale.
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition
La dénutrition (4/5)
 Le retard de croissance ou malnutrition chronique
Faible rapport taille/âge.
Il résulte d’une sous nutrition chronique ou récurrente à laquelle sont
habituellement associés plusieurs facteurs:
• des conditions socioéconomiques défavorisées,
• un mauvais état de santé et une mauvaise nutrition de la mère,
• des maladies fréquentes, et/ou une alimentation et des soins non
adaptés du nourrisson et du jeune enfant.
Le retard de croissance empêche les enfants de réaliser leur potentiel
physique et cognitif.
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition

La dénutrition (5/5)

 Insuffisance pondérale

Faible rapport poids/âge

Un enfant en insuffisance pondérale peut présenter un retard de


croissance et/ou souffrir d’émaciation.
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition

 la malnutrition en matière de micronutriments:

 Carences: régime alimentaires pauvres en vitamines et minéraux.


Les formes les plus fréquentes sont:

• l’anémie microcytaire par carence en fer,

• la carence en vitamine A qui peut conduire à la cécité

• la carence en iode dont l’une des manifestation est le goître.

 Excès de micronutriments
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition
 La surnutrition ou malnutrition par excès :
L’obésité correspond à un excès de masse grasse de l’organisme. Elle est différente de l’excès de masse
pondérale (ou surpoids), qui lui peut correspondre à trois principales causes:
• la rétention hydrosodée
• L’augmentation des masses musculaires
• Et bien sur l’excès de masse grasse
L’indice de masse corporelle ou IMC (Body Mass Index: BMI) est une mesure simple du poids par rapport
à la taille couramment utilisée pour estimer le surpoids et l’obésité chez l’adulte. Il correspond au poids
divisé par le carré de la taille, exprimée en kg/m². L’OMS définit le surpoids et l’obésité comme suit:

o il y a surpoids quand l’IMC est supérieure ou égale à 25


o Il y a obésité quand l’IMC est supérieure ou égale à 30
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Les différentes formes de malnutrition
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES

Critères de classification de la prévalence de la malnutrition


Le tableau présente les critères de classification de la prévalence des différents types de malnutrition chez
l’enfant:
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Situation nutritionnelle du Sénégal
 Prévalence de la malnutrition au Sénégal
 Prévalence de la malnutrition aigue:
• MAG chez les enfants de moins de 5 ans se situe à 7,8% (EDS, 2015) / précaire,
Les régions les plus affectées se trouvent au Nord avec Podor (18,2%), Matam (16,5%)
et Louga (16,1%) ou la situation est critique (Smart, 2015).

 Prévalence de la malnutrition chronique:


La prévalence de la malnutrition était de 20,3% en 2015 pour les enfants de moins de 5
ans (EDS, 2015).
Acceptable était observée dans la plupart des régions du Sénégal.
Cependant, la situation demeure préoccupante à Sédhiou et particulièrement dans les
régions du Sud et de l’Est (Smart, 2015)
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Situation nutritionnelle du Sénégal
 Insécurité alimentaire:

L’insécurité alimentaire peut résulter d’une alimentation inadéquate, due à une pénurie
alimentaire ou au comportement inadapté du consommateur ou à une mauvaise répartition des
aliments au sein du ménage.
 national, 18,8% des ménages sont en insécurité alimentaire, soit 245 000 ménages environ..
les prévalences les plus élevées :
 Matam (48%)
 Kédougou (45,6%)
 67,6% à Ziguinchor,
 66,9% à Sédhiou et
 50% à Kolda.
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Situation nutritionnelle du Sénégal
L’insécurité alimentaire au Sénégal

80 AGVSAN 2010 30
70 ENSAN 2013
60 25 25,1
50
20
40 Sénégal: 18,8
%

30
16,4
15

%
20
10 12,2
10 9,3
0
5
Louga

Sédhiou
Kolda

Thiès
Diourbel

Kaffrine
Kaolack

Ensemble
Kédougou

Ziguinchor
Fatick

Saint Louis
Matam

Tambacounda
Dakar

0
Région
Dakar Autres villes Urbain Rural

Prévalence de l’insécurité alimentaire selon les régions Prévalence de l’insécurité alimentaire par milieu de
résidence
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
 Prévalence obésité au Sénégal

• 9,3 % d'obésité en milieu scolaire [6] ;


• obésité parentale chez 56,8 % d'enfants hospitalisés [5].
Obésité
• L’OMS définit le surpoids et l’obésité comme un excès de masse grasse pouvant
entraîner des altérations de la santé.
• L’obésité doit être considérée comme une maladie car elle peut mettre en cause le
bien-être somatique, psychologique et social de l’individu
• Chez l’adulte, les seuils définissant l’obésité ont été établis d’après les courbes de
surmortalité. Un seuil de 30 définit l’obésité chez l’adulte. Entre 25 et 29,9 on parle de
surpoids.

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ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Classification selon l’OMS
ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
• Facteurs en cause multiples et intriqués:

densité calorique de l’alimentation,

sédentarisation,

facteurs psychologiques,

 rôle de l’hérédité,

contexte socioéconomique

• L’obésité abdominale, estimée par une élévation du tour de taille, indique un risque
accru de complications métaboliques (diabète de type 2) et cardiovasculaires.
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ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
Obésité

• 3 fois plus d’hypertendus chez les obèses que chez les personnes non obèses,
particulièrement après 45 ans.

• risque d’AVC multiplié par 2 chez les sujets obèses.

• Une personne obèse a 3 fois plus de risque d’être diabétique qu’une personne non
obèse. Plus de 80 % des diabètes de type 2 peuvent être attribués à l’obésité.

• Une personne obèse sur 4 souffre d’apnée du sommeil (pauses respiratoires de 5 ou 10


secondes).

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ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
Obésité

• Il résulte de l’ensemble des complications et pathologies associées à l’obésité une


surmortalité liée au niveau d’indice de masse corporelle.

• L’obésité réduit, en moyenne, l’espérance de vie de dix années.

• Augmentation de risque de nombreux cancers : cancer du sein après la ménopause,


cancer colorectal, cancer du rein, cancer du pancréas, cancer de l’endomètre,
adénocarcinome œsophagien, cancer de la vésicule biliaire, myélome multiple,
leucémies et lymphomes non hodgkiniens.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
Prise en charge de l’obésité

- L'objectif n'est pas seulement pondéral

- Mais vise la prévention, le traitement des complications et l'amélioration de la qualité


de vie

- Il s’agit d’une prise en charge à long terme

- Approche thérapeutique individualisée et reposant d'abord sur le « conseil nutritionnel


»

- Intègre la pratique d'une activité physique régulière,

- Basé sur le soutien psychologique, dans une démarche d’éducation thérapeutique


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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
 Obésité de l'enfant

- Résulte de la combinaison d'une prédisposition constitutionnelle et


d'un environnement obésogène (abondance de la nourriture,
réduction de l'activité physique, sédentarisation des jeux et loisirs)

- Diagnostic basé sur le calcul de l’IMC mais nécessite, contrairement à


à l'adulte, des courbes en fonction de l'âge et du sexe

- Prévalence du surpoids et de l'obésité infantiles est de 15-20 %

- Complications organiques avec expression clinique rares en pédiatrie

- Conséquences principalement psychosociales chez l'enfant

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité

 Prise en charge de l’obésité de l'enfant

- S'inscrit dans le long terme

- Son objectif n'est pas seulement pondéral

- Se concentrer sur un soutien psycho-social

- Approche thérapeutique individualisée et doit toujours impliquer les


parents de l'enfant

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
Consommation d’aliments et risque de surpoids et d’obésité
Viande
- Des études rapportent une augmentation de poids annuelle de 71g par 100kcal
supplémentaires apportées par la viande

- La consommation d’une portion supplémentaire de viandes transformées ou de


viandes non transformées est associée à un gain de poids respectivement de 400g et
425g sur 4 ans

CAUSES: les viandes sont riches en protéines dont le pouvoir satiétant est élevé,
certaines d’entres elles ont une densité énergétique élevée du fait de leur teneur en
lipides

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
Consommation d’aliments et risque de surpoids et d’obésité
Boissons alcoolisées
 L’augmentation de la consommation d’alcool est associées à un gain de poids. Le
risque est plus élevé chez les femmes âgées de mois de moins de 35ans et qui
consomment plus de 30g d’alcool par jour

Chocolat
 Des études révèlent qu’une consommation de chocolat une fois /semaine augmente
l’IMC de 0,39 tandis qu’une consommation de une à 3fois par mois augmente
l’IMC de 0,26kg/m2

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et obésité
Consommation d’aliments et risque de surpoids et d’obésité
Produits laitiers
 Des études suggèrent que chez des sujets en surpoids en restriction énergétique, la
consommation de produits laitiers est associée à une perte de poids plus importante

Fruits et légumes
 Des études révèlent qu’une augmentation de la consommation de fruits et légumes
de 100g /jour diminue le risque de prise de poids
Boissons sucrées
 Des études révèlent que chaque augmentation d’une portion quotidienne de 240ml
de boissons sucrées est à un gain pondéral de 0,22kg/an chez l’adulte et à un gain
d’IMC de 0,07kg/m2/an

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète

 Diabète de type 1

- Conséquence d’une carence absolue en insuline

- Le patient a souvent un IMC normal et la sensibilité des tissus à l’insuline est


normale

- L’association à une dyslipidémie ou à une HTA est possible mais rare

- Le traitement habituel de ce diabète est une injection d’insuline lente / jour


associée à une injection d’analogue d’insuline rapide avant chaque repas

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète

 Diabète de type 2

- Associe à la fois une carence relative au niveau de l’insulinosécrétion

- Une résistance à l’action de l’insuline

- La majorité des patients ont un IMC élevé et la présence concomitante d’une


dyslipidémie et d’une HTA sont très fréquentes

- Quel que soit le type de diabète, l’équilibre glycémique nécessite à la fois de


contrôler les glycémies à jeun et avant les repas (dépendantes de la production
hépatique de glucose) et les glycémies post-prandiales (dépendantes d’un pic
d’insulinosécrétion endogène ou stimulé par un hypoglycémiant oral ou d’une
injection d’analogue d’insuline rapide).

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète
Prise en charge nutritionnelle des diabètes sucrés

 Chez tout diabétique

- Encourager une alimentation équilibrée réduite en aliments au goût


sucré (maintien de 2 à 3 fruits par jour)

- Promouvoir la consommation d’aliments riches en fibres (céréales


complètes, légumes secs, légumes verts, fruits complets plutôt que jus
de fruits)

- Majorer la consommation de poisson à 2 à 3 fois /semaine

- Ne pas abuser du fructose (sous prétexte que son index glycémique est
est bas) car une consommation > à 50g/j favorise la stéatose hépatique
hépatique et l’hypertriglycéridémie
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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète
Prise en charge nutritionnelle des diabètes sucrés

 Chez tout diabétique

- Informer le patient sur le risque hypoglycémique lié à la


consommation d’alcool

- Limiter l’apport en sel en cas d’HTA

- Informer sur le piège des aliments sans sucre (= aliments sans


saccharose, mais certains peuvent contenir du fructose et/ou du
glucose et induire tout de même une hyperglycémie)

- Informer sur la nécessité d’avoir des apports glucidiques réguliers et


fournir des équivalences pour y parvenir

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète
Prise en charge nutritionnelle des diabètes sucrés
 Correction d’une hypoglycémie

- 3 à 4 morceaux de sucre ou 1 pack de jus de fruit (200ml) ou 1 barquette de confiture

- Si délai avec repas suivant > 2h : prendre ensuite une collation de 30 g de pain ou 2 biscottes ou
ou un fruit frais, pour prévenir une rechute
 Il n’est pas recommandé

- d’utiliser des régimes très restrictifs (< 1200 kcal/j) type diète protéinée afin d’améliorer le
contrôle glycémique

- d’utiliser des aliments enrichis en phytostérols afin de contrôler le taux de cholestérol dans la
population diabétique

- d’utiliser des supplémentations vitaminiques ou des antioxydants sans preuve biologique ou


clinique d’un déficit 36
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Aliments conseillés Aliments déconseillés
Produits laitiers Alimentation et diabète
Lait entier
Lait demi-écrémé, écrémé en poudre ou liquide
Yaourt au lait entier, suisses et fromage blanc à 40% de M.G.
yaourt, suisses à 20%, fromage blanc à 20% nature sans sucre
Crèmes et entremets du commerce
Fromage à teneur en sodium réduite.
Laitages aromatisés sucrés (yaourts, fromage blanc, suisse...)
Laitages édulcorés du commerce
Laits aromatisés sucrés
Crèmes et entremets sans sucre « faits » maison.
Tous les fromages : Camembert, Saint-paulin, Bleu, Roquefort, Cantal, crème de gruyère...
Viandes, poissons, œufs
Viande maigre cuite sans sel : filet, tendre de tranche, gîte à la noix,... aussi bien dans
Viandes fumées, salées, en conserve.
le bœuf, le cheval, le porc, le gigot d’agneau.
Plats cuisinés du commerce (ravioli, quenelles...).
Abats : foie, langue, cœur
Toute la charcuterie y compris le jambon.
Jambon sans sel, découenné, dégraissé
Poissons en conserve, salés, panés, séchés ou en saumure.
Tous les poissons frais et surgelés, non cuisinés.
Œufs de poissons;Crustacés, coquillages, mollusques.
Œufs.
Céréales et féculents
Pâtisseries et biscuits du commerce
Pommes de terre en flocons
Céréales, pommes de terre, légumes secs, petit-pois.
Plats cuisinés, choucroute
Pain et biscottes salés dans la limite de 30g de
Préparations industrielles à base de pommes de terre (gratin, chips...)
pain salé matin, midi et soir. (50g de pain = 3 biscottes)
Préparations industrielles à base de pâte : quiche, pizza, friands....
Biscuits à apéritif; Corn flakes...
Légumes cuits
Plats cuisinés
Tous les légumes frais et surgelés au naturel
Conserves de légumes
Potages surgelés (vérifier la composition)
Potage en brique et en sachet
Fruits
Fruits confits, au sirop
Pâtes de fruits
Tous les fruits frais et surgelés au naturel Régime alimentaire du diabétique
Fruits secs : abricots, dattes, figues, raisins, pruneaux
Compotes sans sucre
Fruits oléagineux salés : cacahuètes, amandes... 37
Compotes sucrées du commerce; Avocat
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète
Aliments conseillés Aliments déconseillés
Matières grasses
Beurre doux Beurre salé et demi - sel
Crème fraîche Toutes les margarines
Huile Lard, saindoux
Végétaline (friture) Toutes les sauces du commerce : mayonnaise, béarnaise, ketchup, vinaigrettes...
Produits sucrés
Édulcorant à base d’aspartam Tous : sucre, miel, confiture, gelée, crème de marrons, cacao, chocolat, confiserie,
Cacao sans sucre, dégraissé nougat
Boissons
Eau du robinet
Certaines eaux minérales : Vichy Célestin, Saint-Yorre, San Pellegrino, Badoit
Café, thé, infusion, sans sucre
Boissons gazeuses : sodas, limonade, coca cola, bière, cidre, apéritifs, digestifs
Certaines eaux minérales : Volvic, Evian, Contrex, Thonon, Valvert, Salvetat, Perrier
Jus de fruits sucrés
Jus de fruits sans sucre en équivalence avec les fruits
Jus de tomates
Vin rouge en petite quantité au cours du repas
Divers
Moutarde, cornichons, pasteurisés sans sel : Bornibus, Charasse, Aponacl
Sel de table, de cuisine, de céleri
Épices : noix de muscade, curry, genièvre, safran, poivre, piments...
Condiments salés : olives, câpres, cornichons, petits oignons, moutarde
Herbes : estragon, persil, thym, laurier, cerfeuil, romarin, ciboulette
Levure chimique
Oignons, ail, échalote frais
Extrait de viande, bouillon cube
Sels de remplacement sur avis médical : Xal, Bouillet, vendus en pharmacie
Certains médicaments riches en sodium : à voir avec votre médecin ou
(attention au potassium).

Régime alimentaire du diabétique


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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et diabète
Aliments autorisés Aliments interdits

Régime alimentaire du diabétique


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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES

Alimentation et cancer

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Rappels physio-pathologiques

Relation alimentation et cancers maintenant avérée.


Importance et mécanisme varient selon les cancers. Cette
diversification tient à l’histoire naturelle du cancer :
-phase d’initiation liée à un carcinogène exogène (tabac,
alcool) ou endogène (altération du métabolisme
hormonal),
-phases de promotion, de croissance tumorale,
-et d’invasion (métastases) au cours desquelles la synthèse
de facteurs de croissance joue un rôle prépondérant avec
ceux favorisant l’angiogénèse.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Rappels physio-pathologiques

prévention destinée de façon plus spécifique aux cancers


dont on connaît bien les agents susceptibles d’agir à la
phase d’initiation (cancer du poumon et tabac, cancer de
l’oesophage et alcool), mais + souvent les agents de
l’initiation sont difficiles à cerner (ex : cancer du sein
sporadique).
prévention cible les phases postérieures à la phase
d’initiation, avec des recommandations plus générales et
valables pour l’ensemble des cancers.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Rappels physio-pathologiques

Ainsi, le plus souvent la prévention nutritionnelle ne peut


empêcher l’initiation du cancer, mais jouera pleinement
son rôle dans le délai accru (éventuellement jusqu’au
décès par une autre cause) du développement du cancer et
de sa manifestation clinique. On conçoit donc que ces
recommandations générales pourront aussi être mises en
application dès le diagnostic de cancer pour éviter ou
ralentir la progression vers les phases suivantes.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Rappels physio-pathologiques
Objectifs

1. Eviter les carcinogènes connus ou suspectés et/ou s’en


protéger par des nutriments ou aliments spécifiques
2. Inhiber les mécanismes participant à la promotion et à la
progression tumorale par un style de vie incluant les
habitudes alimentaires.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Aliments concernés

A) Eliminer les carcinogènes connus liés à l’alimentation


a) Alcool : Il n’est pas à proprement un aliment, mais peut
être considéré comme faisant partie des habitudes
alimentaires. Il est un carcinogène génotoxique par son
métabolite l’acétaldéhyde dans le cancer des voies
aérodigestives supérieures. Sa relation avec les cancers du
sein, du colon et du foie est tout aussi convaincante mais
le mécanisme peut-être différent : par ex pour le cancer
du sein, on sait que la consommation d’alcool
s’accompagne de concentrations plasmatiques
d’oestradiol supérieures à celles des abstinentes, toutes
choses égales par ailleurs.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Objectif 1: 1) Eliminer les carcinogènes connus liés à l’alimentation

a) Alcool :
La consommation recommandée en France est au maximum de 3 verres
par jour chez l’homme et de 2 verres par jour chez la femme (normes
OMS).

b) Aflatoxines, présentes essentiellement dans l’arachide, elles sont un


facteur de risque du cancer du foie

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Objectif 1: 1) Eliminer les carcinogènes connus liés à l’alimentation

c) Arsenic : Ce contaminant présent dans l’eau potable


augmente le risque de cancer du poumon.

d) Amines aromatiques hétérocycliques et nitrosamines


présentes dans les viandes après procédés technologiques
(cuisson intense pour les premières, salaisons et fumage
pour les secondes). Ces composés sont génotoxiques et
ont été associés essentiellement au cancer du colon, sans
que les preuves soient aussi fortes que pour les 3
carcinogènes précédents.

47
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Objectif 1: 1) Eliminer les carcinogènes connus liés à l’alimentation

Le sel et les aliments salés ou fumés ont aussi été associées


avec le cancer de l’estomac, mais le mécanisme passerait
par une irritation de la muqueuse gastrique induisant une
dysplasie, puis une métaplasie duodénale.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 1: B) Protéger les cellules cibles contre les carcinogènes

Nombreuses études épidémiologiques effet protecteur


des légumes et + encore des fruits (+ riches en antioxydants et
consommés crus le + souvent donc avec une meilleure
conservation de ces vitamines et microconstituants,
caroténoïdes et polyphénols ….) notamment dans le cas des
cancers liés à un cancérigène exogène.

49
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 1: B) Protéger les cellules cibles contre les carcinogènes

Les études expérimentales ont montré leur effet


protecteur de l’ADN, soit en le protégeant du
stress oxydant, soit en favorisant sa réparation,
soit en inhibant la formation des nitrosamines. Ils
stimulent aussi les enzymes de détoxication
impliquées dans l’élimination des carcinogènes.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 1: B) Protéger les cellules cibles contre les carcinogènes

Différentes études d’intervention ont montré que le


traitement par plusieurs antioxydants pouvaient
diminuer l’incidence de certains cancers
(estomac, voies aéro-digestives supérieures,
poumon) chez les sujets en déficit d’apport ou
carencés.

51
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 1: B) Protéger les cellules cibles contre les carcinogènes

Tous les fruits sont importants par leur contenu en


vitamines (notamment en vitamine C), en
polyphénols et en caroténoïdes. Les légumes
apportent aussi des vitamines (notamment la
vitamine B9), des polyphénols, et autres micro-
constituants. Les céréales complètes sont
également riches en ces micro-constituants
d’intérêt.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

a) Obésité : facteur de risque pour l’ensemble des cancers


notamment de l’oesophage, du pancréas, du colon et du
rectum, du sein (chez la femme ménopausée), et du rein.
Bien que, l’alimentation ne soit qu’un des facteurs de
l’obésité, on sait que l’apport d’aliments à forte densité
énergétique va favoriser son développement, et les
expérimentations animales ont montré qu’un apport
calorique élevé favorisait la croissance tumorale.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

Dans le cas des cancers hormono-dépendants de la femme (sein,


ovaire, endomètre), on sait qu’il existe une aromatase
permettant, à partir des stéroïdes du tissu adipeux, la synthèse
d’oestrogènes, facteur de croissance des tumeurs mammaires.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

Les aliments gras sont les plus denses en énergie (les lipides apportent 9kcal/g), et dans les
sociétés occidentales ce sont eux qui sont le plus souvent responsables d’un régime
hypercalorique. Mais les glucides (4kcal/g), et notamment les glucides simples en quantité
excessive, sans la contrepartie d’une activité physique modérée à intense, peuvent aussi être
un facteur d’obésité. A contrario, inclure dans son alimentation des aliments peu denses en
énergie (fruits et légumes) évitera ce déséquilibre.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

b) Syndrome métabolique :

Caractérisé par la présence d’au moins 3 des caractères suivants : obésité viscérale,
hypertension artérielle, altération des paramètres lipidiques (HDL-cholestérol inférieur à la
normale et triglycérides supérieurs à la normale) et insulinorésistance. Ce dernier symptôme
est accompagné d’une synthèse accrue d’IGF-1 (facteur de croissance) et d’une altération de sa
régulation via ses protéines de liaison (IGF-1 BP).
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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

La prévention nutritionnelle sera très comparable à celle de l’obésité, avec cependant une
attention particulière apportée à la consommation de fibres des céréales et des légumes
cuits notamment (elles ont montré leur capacité à diminuer l’insulino-résistance et même à
retrouver l’insulino-sensibilité). Les lignanes qui sont des phyto-estrogènes souvent
associés aux fibres, présents dans les graines de lin et de sésame, et en plus faible
quantité dans de nombreux fruits et légumes) semblent participer à l’effet de
réversibilité de l’insulinorésistance décrit pour les fibres.
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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

Enfin, la pratique de l’exercice physique a montré son efficacité (le travail musculaire
apparaît comme un régulateur de l’insulino sensibilité).

c) Inflammation : les cellules inflammatoires, notamment lors d’un état chronique


d’inflammation, synthétisent des espèces réactives d’oxygène, des facteurs de croissance,
des cytokines et des prostaglandines et leukotriènes. Ainsi un environnement
inflammatoire chronique peut favoriser la prolifération, inhiber l’apoptose et induire
l’angiogénèse. 58
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

On comprend que la prise au long cours d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ait été
associée à une diminution de risque de certains cancers (oesophage, colon, sein). Du
point de vue nutritionnel, les acides gras ω3 à longue chaine (EPA tout
particulièrement) peuvent avoir un rôle anti-inflammatoire. Ils se trouvent de façon
majoritaire dans le poisson et en particulier les poissons gras.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

On peut dire que la consommation de poisson réduit de façon probable le risque de cancer
colorectal. Certaines études suggèrent qu’il en est de même pour les cancers de la
prostate et du sein, mais des études complémentaires sont nécessaires pour l’affirmer.
La vitamine D aurait aussi un effet anti-inflammatoire.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

d) Perturbateurs endocriniens : ce sont des molécules dont la similarité structurale


avec les oestrogènes peut, quand ils sont introduits dans l’organisme, altérer le
métabolisme hormonal. Certains, issus des plantes se retrouvent normalement dans
l’alimentation ; ce sont les phytoestrogènes (isoflavones du soja principalement,
lignanes des graines de lin et de sésame et à un niveau moindre dans de nombreux
fruits et légumes). Ces phyto-estrogènes métabolisés par la flore colique vont
donner naissance à des molécules capables de se fixer sur le récepteur b des
oestrogènes. 61
VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

Inclus dans une alimentation équilibrée et diversifiée, ces composés ne présentent


pas de risque si l’on respecte un apport de 1mg/kg/j. Cependant, des
expérimentations animales ont montré un risque d’effet prolifératif sur des
tumeurs transplantées, ce qui a conduit, par précaution, à déconseiller la
consommation de produits dérivés du soja aux femmes présentant des
antécédents médicaux ou familiaux de cancer du sein.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer

Objectif 2 : Eviter la synthèse des facteurs de promotion et de progression

D’autres perturbateurs endocriniens issus de


l’environnement (dioxines, PCBs, pesticides organo-
chlorés, certains métaux comme le cadmium) peuvent
se retrouver dans l’alimentation.

Leur effet paraît lié à la dose d’exposition qui fait l’objet de


règlements sanitaires. Le contrôle de ces contaminants
échappe largement à l’individu, qui peut cependant, par
précaution, rechercher les produits d’une agriculture à
peu d’intrants.

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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Consommations alimentaires et cancer
Viande hors volaille et charcuterie (viandes de bœuf, porc, veau, mouton,
agneau, chèvre et cheval )
Les consommations de viande hors volaille et de viandes transformées
(incluant la charcuterie) augmentent le risque de cancer colorectal mais
également celui du cancer du sein et de la prostate
 Pour chaque augmentation d’apport quotidien de viande hors volaille de 100 g, le
risque de ces maladies augmente de 10 à 20 %
limiter la consommation de viande à 70 – 80g/j avec une
consommation individuelle maximale de 500g/semaine
limiter la consommation de charcuteries et viande
transformés à moins de 50g/jour
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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Consommations alimentaires et cancer
• Lait et produits laitiers à teneur réduite en matières grasse (environ
1%)
la consommation totale de lait à faible teneur en MG est associée à une
augmentation du risque des cancers de la prostate de 6% pour chaque
consommation supplémentaire de 200g/j. Le risque augmente de:

7 % pour chaque augmentation de 400 g/j de produits


laitiers

9 % pour chaque augmentation de 50 g/j de fromage


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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Consommations alimentaires et cancer
• Boissons alcoolisées
La consommation de boissons alcoolisées est associée à une augmentation du
risque de plusieurs cancers: bouche, pharynx, larynx, œsophage, côlon-rectum,
sein et foie.

Il varie entre 9 et 168 % selon les localisations

l’augmentation de risque de cancers de la bouche, du pharynx et


du larynx est estimée à 168 % par verre d’alcool consommé par jour
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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Consommations alimentaires et cancer
• Sel et aliments salés
La consommation de sel et d’aliments salés augmente le
risque de cancer de l’estomac
Compléments alimentaires à base de Bêta-caroténe
À fortes doses (20 à 30 mg/j), l’utilisation de compléments en bêta-carotène n’a
pas d’effet protecteur sur le risque de divers cancers.
Une consommation de 20 à 30mg/j de compléments en bêta-
caroténe augmente le risque de cancer du poumon chez les fumeurs par exemple
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VI. ALIMENTATION ET PATHOLOGIES
Alimentation et cancer
Consommations alimentaires et cancer
• Fruits et légumes/
La consommation de 5 portions de fruits et légumes est
associée à une diminution du risque de cancer colorectal et
de cancer du sein
Produits céréaliers complets

Chaque consommation supplémentaire de 90g/j de produits


céréaliers complets diminue de 20% le risque de cancer colorectal

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CONCLUSION

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