Nouvelle Technique D'Analyse Des Creux de Tension Pour Les Reseaux de Distribution Dans La Production D'Energie Electrique Geothermale
Nouvelle Technique D'Analyse Des Creux de Tension Pour Les Reseaux de Distribution Dans La Production D'Energie Electrique Geothermale
Nouvelle Technique D'Analyse Des Creux de Tension Pour Les Reseaux de Distribution Dans La Production D'Energie Electrique Geothermale
Université d’Antananarivo, Ecole Supérieure Polytechnique, Petroleum Engineering Department, BP 1500 Antananarivo
101, Madagascar, julienrajomalahy@gmail.com
Résumé :
Le travail effectué dans cet article a pour objet d’identifier les problèmes majeurs affectant la qualité
de l’énergie électrique géothermale, et d’analyser les creux de tension au sein du réseau électrique.
À cause des défauts qui se produisent dans notre réseau, des problèmes de la qualité d’énergie se
produisent. Une méthode basée sur la classification des creux de tension a été développée. Cette
méthode permet de déterminer le type des creux de tension, et d’estimer leur sévérité. Elle est
facilement implantable et très performante pour l’analyse automatique des creux de tension. Ces
défauts engendrent des creux de tension qui se propagent dans le réseau électrique. Les résultats
montrent que la classification peut effectivement classer les différents creux de tension. Sept types
de creux sont définis qui correspondent à des courts-circuits possibles dans le réseau triphasé et à la
propagation à travers les transformateurs. Le nombre de phases affectées ainsi que la sévérité de ces
creux de tension dépend du type de défaut et du couplage du transformateur.
1. INTRODUCTION
La qualité de l’énergie électrique est un problème de très grande actualité, dont l’importance est
imposée par le rôle déterminant que l’énergie électrique joue dans la vie de la société
contemporaine. La nécessité d’étudier la qualité de celle-là dérive de la présence des perturbations,
qui affectent défavorablement l’alimentation des consommateurs à tous les investissements du
système (production, transport, distribution) [1]. Celle-ci peut être définie comme l’ensemble des
paramètres (indicateurs) qui conditionnent l’usage de l’énergie électrique, et satisfont les nécessités
des récepteurs (consommateurs électriques) en concordance avec leur fonction. La garantie de la
qualité de l’énergie électrique signifie le maintien de ces indicateurs dans des limites admissibles.
Dans les dernières années, un développement très important des énergies renouvelables s’est
produit. Avec son potentiel inépuisable et sans aucun impact négatif sur l’environnement, l’énergie
renouvelable est une technologie appropriée et accessible pour une croissance économique et
développement durable. L’étude de la chaîne de conversion de l’énergie renouvelable : l’extraction
de l’énergie primaire, la conversion mécanique, la conversion électrique, la production d’électricité,
la transformation et l’intégration réseau, est un élément de base pour améliorer la qualité de
production de l’énergie « verte ». [2].
La qualité de l'énergie fournie aux utilisateurs dépend de celle de la tension au point de livraison. Elle
peut être affectée par certains incidents, soit externes comme la défaillance de la source
d'alimentation ou bien inhérents à l'installation. Ces défauts détériorant la qualité de la tension se
manifestent sous formes de différentes perturbations: surtension, déséquilibre, fluctuation,
harmonique et creux de tension. Les principales perturbations susceptibles d'altérer le bon
fonctionnement des équipements et des procédés industriels sont les creux de tension, les
harmoniques et inter-harmoniques, les fluctuations de tension ou Flicker, les déséquilibres de
tension, les surtensions, les surtensions temporaires et les surtensions transitoires. Afin de
caractériser et de quantifier ces perturbations, les industriels ont développés des « mesureurs » de la
qualité de l'énergie (qualimètre, flickermètre, perturbographe, analyseur de réseau, analyseur de
puissance.), [4].
Un creux de tension (sag ou dip en anglais), [5] est une baisse brutale de la tension en un point du
réseau électrique à une valeur comprise (par convention) entre 90% et 10% par rapport à la tension
de référence (Uref), suivie d'un rétablissement de cette tension après un court laps de temps compris
entre la demi-période fondamentale du réseau (8 ms à 16ms) et une minute. La tension de référence
est généralement la tension nominale pour les réseaux BT et la tension déclarée ou avant
perturbation pour les réseaux MT et HT (voir figure 1). Les coupures brèves sont un cas particulier
des creux de tension de profondeur supérieure à 90% (IEEE1159) et de durée allant jusqu' à 1
minute.
Les creux de tension ont pour principale origine les courts-circuits affectant le réseau électrique ou
les installations raccordées, et le démarrage des moteurs de forte puissance. Toutefois, les courts-
circuits restent la principale cause de creux de tension et de coupures brèves.
On comprend par caractérisation d'un événement, l'action d'extraire l'information utile des mesures,
synthétisée normalement sur un seul chiffre, sans besoin de retenir tous les détails de l’événement.
En général, les creux de tension sont caractérisés par leur durée et la valeur efficace moyenne,
maximum et/ou minimum de la tension pendant l'événement (figure 2), [6].
L'amplitude:
La durée:
La durée du creux de tension est conditionnée par le temps de maintien du défaut. Cette durée
dépend du temps de détection et de localisation du défaut, des temporisations éventuelles mises en
œuvre avant l’envoient de l'ordre d'ouverture des disjoncteurs et du temps nécessaire à l'ouverture
des disjoncteurs.
Les creux de tension et les coupures brèves sont susceptibles de perturber le fonctionnement de
certaines installations industrielles. Les conséquences techniques dépendent du type de matériel et
sont conditionnées par le type de charge du système. Certains effets sont instantanés ou à court
terme. Nous rappelons qu'ils se produisent principalement au niveau:
Des contacteurs et relais thermiques : les creux de tension provoquent des manœuvres
intempestives des contacteurs et relais.
Des convertisseurs: défauts de commutation des onduleurs.
Des systèmes électroniques analogiques ou numériques: défauts de fonctionnement ou
erreurs d'exécution de calculs informatiques
D'autres effets sont à action différée, principalement au niveau des moteurs. En effet la remontée de
tension, constituant l'ultime séquence de tout creux de tension, peut provoquer une surintensité
dans les machines tournantes; ceci donne lieu à des sur-échauffements et des efforts
électrodynamiques de brèves durées, susceptibles d'engendrer une fatigue du matériel préjudiciable
à terme. Les effets cités précédemment se manifestent de façon appréciable à partir d'un certain
niveau de profondeur du creux de tension.
3. MODELISATION ET SIMULATION
Les creux de tension modifient le vecteur d’espace et/ou la composante homopolaire. Ainsi, dans le
cas d’un creux de tension triphasé et équilibré, le vecteur d’espace prend la forme d’un cercle de
rayon inférieur à la tension nominale. Pour un creux de tension non équilibré, le vecteur d’espace
suit la forme d’une ellipse dans le plan complexe. Par exemple, le creux de tension de la figure 3.a se
caractérise par une chute de tension sur la phase a, les deux autres phases n’étant pas modifiées. Le
vecteur d’espace correspondant prend la forme d’une ellipse dans le plan complexe (figure 3.b).
Figure 3 : a) Creux de tension monophasée /b) vecteur d’espace correspondant représenté dans le plan complexe
En ne considérant que le fondamental de pulsation ω, les grandeurs d’un système triphasé sont
supposées être de forme sinusoïdale et de pulsation ω. On peut donc représenter chacune de ces
grandeurs par la somme de deux phaseurs de pulsation ±𝜔 en appliquant la formule d’Euler. Par
exemple, on obtient pour la phase a:
(1)
Représentés dans le plan complexe, ces phaseurs tournent à la même vitesse angulaire ω, mais dans
un sens opposé. Le vecteur d'espace étant une fonction linéaire des trois grandeurs de phase, il peut
également être présenté par la somme d’un phaseur tournant dans le sens trigonométrique et d’un
autre tournant dans le sens inverse:
(2)
Ou
La structure de base qui servira de brique élémentaire à la modélisation est représentée à la figure 4:
Le système étant ici supposé équilibré, cette représentation est équivalente monophasée.
Ce choix est motivé par le fait que le réseau industriel est de type radial ou arborescent, cette
manière de modéliser les structures de base facilitera ultérieurement leur assemblage en vue d'une
modélisation globale qui comprendra: Les tensions aux différents nœuds y compris au nœud source,
Les lignes, Les transformateurs de tension et Les charges.
La récurrence citée ci-dessus s'exprime pour les modules par la relation de (3)
(3)
Ou
Et
𝑃𝑖 et 𝑄𝑖 représentent les puissances totales active et réactive absorbées au noeud (𝑖+1), d'où la
sommation suivante:
(4)
En ce qui concerne les déphasages, ils sont donnés par la relation (5)
(5)
Avec
Et
Le fait que l'expression du module de la tension 𝑉𝑖+1 ne soit pas réelle implique la non existence de
solution au calcul de répartition de charges ce qui peut s'interpréter comme une impossibilité au
poste source de fournir la puissance exigée par les différentes charges. D'après le calcul précédent:
Pour que 𝑉𝑖+1 existe il faut et il suffit que 𝐵𝑖 et 𝐴𝑖+√𝐵𝑖 soient positifs.
Condition
(7)
Le cas où 𝐴𝑖 >0 est le cas le plus réaliste, l'autre cas (𝐴𝐼<0) correspondrait à des valeurs faibles de la
tension.
Donc on définit:
(8)
Le calcul précédent nous amène à conclure que le calcul de load flow n'est possible que lorsque le
réseau permet le transit de puissance donné.
D’après la classification des creux de tension universellement reconnue, [7] on distingue 7 principaux
types de creux de tension dénotés par les lettres de A à G présentées en figure 7, où 𝑑 est
l’amplitude de la chute de tension la plus importante, appelée aussi profondeur du creux de tension.
Pour les creux de tension de type C, G et I, la grandeur d ne correspond pas exactement à la
profondeur du creux de tension du fait des déphasages supplémentaires des tensions. Cependant,
pour des chutes de tension peu importantes, d peut être considéré identique à la profondeur du
creux de tension. Les creux de tension A, B, C et E sont mesurés au niveau de tension où le défaut se
produit. Ils se propagent en aval du réseau en modifiant leur signature en fonction du type des
transformateurs, donnant naissance à d’autres types de creux de tension qui peuvent être de type :
C, D, F et G. La figure 6 et le tableau 1 présentent la transformation des creux de tension A, B, C et E,
lorsqu’ils se propagent en aval du réseau, via les transformateurs les plus souvent utilisés : Dy.
Les tensions avant la défaillance sont indiquées par les lettres E. Les tensions dans les phases en
défaut ou entre les phases sont indiquées par les lettres V.
Les creux de tension dus à des courts circuits sont à l’origine de la plupart des défaillances et sont
dons les plus intéressants à étudier. Les défaillances sont autant symétriques (défauts sur trois
phases) qu’asymétriques (deux phases mises à la terre, deux phases connectées, une phase à la
terre). Selon le type de défaillances, les amplitudes des creux de tension peuvent être égales (cas
symétrique) ou non (cas asymétrique). Chaque type de défaut a un effet différent sur les tensions au
point de défaut, qui a ensuite défini les types de chute de tension. Donc les creux de tension en un
point du réseau dépendent principalement du type de défaillance.
La méthode d’analyse des creux de tension qui était proposée en détails sera appliquée, en utilisant
le Power System dans l'environnement Matlab. Pour chaque défaut appliqué au niveau des barres
(Figure 8), nous allons simuler les résultats au niveau de la barre 1, 2 et 3 qui seront illustrés dans les
résultats.
Figure 8 : Schéma unifilaire
Le réseau à simuler est représenté par bloc fonctionnel (figure 9). Les caractéristiques de ce réseau
sont données dans le tableau 2.
Afin de discuter adéquatement les résultats de simulations de l'ensemble constitué du réseau, nous
allons présenter nos résultats de simulation en plusieurs étapes selon le type de défaut et la position
ou nous avons effectué la simulation.
4. RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Les principaux paramètres et caractéristiques des éléments de notre réseau d’énergie géothermique
sont présents dans le tableau 2 suivante.
Les creux de tension type A (Figure 10) dus à des défauts triphasés, présentent des chutes de tension
de la même profondeur sur les trois phases sans déphasages supplémentaires
Dans ce cas, les creux de tension type A (Figure 11) sont produits par la propagation des creux de
tension du même type (Figure 11) via les transformateurs. Les Résultats montrent que ce type se
propage en aval du réseau sans modifier sa signature.
Les creux de tension type A (Figure 12) sont dus à la propagation des creux de tension type A (Figure
11) via les transformateurs. Les Résultats montrent que ce type se propage en aval du réseau sans
modifier sa signature.
Dans le cas d’un creux de tension de type B (Figure 13). Il est dû à un défaut monophasé. Seule la
tension d’une des phases est affectée par le défaut.
Les creux de tension de types C sont produits par la propagation des creux de tension de type B
(Figure 14) via les transformateurs. Ils se caractérisent par des chutes de tensions avec déphasages
supplémentaires pour deux des phases, la troisième n’étant pas modifiée.
Les creux de tension de type D sont dus à la propagation des creux de tension de type C via les
transformateurs (Figure 15). Ils se caractérisent par une chute principale sur une des phases et de
faibles chutes de tension et déphasages supplémentaires pour les deux autres phases.
Dans ce cas, les creux de tension de type D sont dus à la propagation des creux de tension de type C
via les transformateurs (Figure 17). Ils se caractérisent par une chute principale sur une des phases et
de faibles chutes de tension et déphasages supplémentaires pour les deux autres phases
Les résultats nous donnent les creux de tension de types C. Ils sont produits par la propagation des
creux de tension de type D (Figure 18) via les transformateurs. Ils se caractérisent par des chutes de
tensions avec déphasages supplémentaires pour deux des phases, la troisième n’étant pas modifiée.
Les creux de tension de type E sont dus à un défaut entre deux phases et la terre (Figure 19). Ils se
caractérisent par des chutes de tension sans déphasage sur deux des phases.
Les creux de tension de type F sont dus à de la propagation des creux de type E via les
transformateurs (Figure 20). Ils se caractérisent par une chute de tension sur une des phases et de
faibles chutes de tension avec déphasage pour les deux autres phases.
Les creux de tension de type G sont dus à de la propagation d’un défaut biphasé et terre à travers
deux transformateurs couplés en triangle/étoile (Figure 21), présentent des chutes de tension avec
déphasages supplémentaires pour deux des phases et une faible baisse de tension pour la troisième
phase.
5. DISCUSSION
La classification des creux de tension dans les systèmes triphasés reste un point de discussion. Elle
est basée sur les différents types de défauts qui peuvent se produire dans un système triphasé. La
méthode d’analyse appliquée pour la classification des creux de tension est très utile lorsqu’on
analyse la propagation des creux à travers les transformateurs. Cette méthodologie permet
d’extraire les caractéristiques du creux de tension et de déterminer son type et sa gravité. En outre,
la classification ABC a été développée lorsque la perturbation se propage à travers un
transformateur. La méthode d’analyse que nous avons appliquée montre que les creux de tension
sont principalement causés par les défauts du système. Chaque type de défaut a un effet différent
sur les tensions au point de défaut, qui a ensuite défini les types de chute de tension.
Il y a sept types de base de creux de tension, selon la classification ABC. Un creux de tension triphasé
équilibré se traduira par un type A. Un défaut phase-terre se traduira le type B, et le défaut biphasé
se traduira par le type C. Les creux de tension de type E, F et G sont dues à un défaut de deux phases
à la terre. De manière générale, les méthodes développées et présentées dans cet article doivent
être appliquées à un nombre plus important de cas réels afin de mieux estimer leurs limitations et
évaluer avec plus de précision leurs performances.
Les creux de tensions sont parmi les différents types de perturbations, induisent des
disfonctionnements importants au sein des Installations industrielles, ils se caractérisent par leur
amplitude (40 à 80 % des creux de tension ont des amplitudes comprises entre 10 et 20%) et leur
durée (70 à 90 % des creux de tension ont des durées comprises entre 20 et 350ms). Ils sont soit
d'origines internes soit d'origines externes à l'installation.
6. CONCLUSION
La méthode de classification des creux de tension est très performante dans l’analyse des
perturbations au niveau de l’amplitude. Elle permet d’isoler ce type de perturbations, de les classifier
de manière précise et d’évaluer leur gravité en utilisant un minimum de variables.
Les problèmes de la qualité de l’énergie sont multiples et de nature différentes. Plus que jamais la
question de la qualité d’énergie représente un domaine séparé : Depuis les lignes de transmission de
la haute tension jusqu’aux appareils domestiques. Comme nous avons pu le constater, les creux de
tension, les harmoniques et le non symétrie (déséquilibre) de tension ont des effets néfastes sur les
équipements électriques. Ces perturbations ont des conséquences différentes selon le contexte
économique et le domaine d’application: de l’inconfort à la perte de l’outil de production, à la
dégradation du fonctionnement jusqu’à la destruction totale de ces équipements, voire même à la
mise en danger des personnes.
L'approche classification ABC sont généralement basées sur les tensions individuelles pour chacune
des trois phases. Cette méthode est plus appropriée en tant que base pour les essais de l'équipement
et à l'interprétation de la propagation des creux dans le système. Cette méthodologie permet
d’extraire les caractéristiques du creux de tension et de déterminer son type et sa gravité. En outre,
la classification ABC a été développée lorsque la perturbation se propage à travers un
transformateur. La méthode d’analyse que nous avons appliquée montre que les creux de tension
sont principalement causés par les défauts du système. Chaque type de défaut a un effet différent
sur les tensions au point de défaut, qui a ensuite défini les types de chute de tension.
Bibliographie:
[1] HEYDT, Electric Power Quality: A Tutorial Introduction, IEEE Computer Applications in Power,
vol.11, no.1, January 1998, pp.15-19.
[2] AMEI, K., TAKAYASU, Y., OHJI, T., SAKUI, M. A maximum power control of wind generator system
using a permanent magnet synchronous generator and a boost chopper circuit. Proceedings of the
Power Conversion Conference PCC, 2002, Osaka, volume 3, 2-5 April 2002 Page(s):1447 - 1452
[3] CHERIF Fetha , Analyse des indices de la qualité d’énergie électrique et les phénomènes
transitoires dans les réseaux électrique. Thèse de doctorat, 2017
[4] Isabelle BAAKLINI, Outil de simulation de propagation des creux de tension dans les reseaux
industriels. Thèse de doctorat, 2020
[5] Normes IEEE Std 519-1992; IEEE recommended practices and requirements for harmonie control
in electrical power systems; 12 April1993, Page(s):15- 99.
[7] M. Bollen, Understanding Power Quality Problems. Voltage Sags and Interruptions, Wiley-IEEE
Press, 1999.