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Introduction générale

Introduction générale

Introduction générale

L’industrie du réseau électrique est une industrie où est regroupé des composants
interdépendants dans un cycle de production-utilisation. Lorsque la tension est produite, elle
est transformée puis distribuée. Avant d’être utilisée par des utilisateurs finaux, elle est encore
transformée.

Les transformateurs de puissance sont des composants cruciaux aux réseaux d'énergie,
car ils permettent de transformer la tension à différents potentiels. À titre d'exemple, les
transformateurs élévateurs permettent de réduire le courant sur les lignes de transport en
augmentant la tension et par le fait même, de diminuer les pertes ainsi que la grosseur des
conducteurs. Les transformateurs sont des composants très coûteux. En termes
d'investissement, ils représentent pratiquement 60 % du coût total d'un poste de
transformation. Toute interruption de ces composants à cause des différentes perturbations
peut affecter la fiabilité de réseau entier et a un impact économique considérable sur le
système. Ainsi, la fiabilité et la rentabilité de ces composants sont intensément recherchées.

Le transformateur est l'un des éléments non linéaires les plus courants dans les systèmes
d'alimentation. La non-linéarité est causée par la caractéristiques de magnétisation du noyau
de fer du transformateur. La saturation est l'état atteint lorsqu'une augmentation du champ
magnétique externe appliqué ne peut pas augmenter l'aimantation du matériau plus loin, de
sorte que la densité de flux magnétique totale se stabilise, les transformateurs et les inducteurs
à noyaux ferromagnétiques fonctionnent de manière non linéaire lorsque le courant à travers
eux est assez grand pour conduire leurs matériaux de base dans la saturation. Cela signifie que
leur inductance et les autres propriétés varient en fonction des variations du courant de
commande. Dans les circuits linéaires, ceci est généralement considéré comme un départ
indésirable. Lorsque des signaux CA (courant alternatif) sont appliqués, cette non-linéarité
peut entraîner la génération d’harmoniques et distorsion d'intermédiation. En saturation, un
noyau de transformateur constitue une source de courant générant des harmoniques dont
certaines iront directement vers les enroulements primaires et secondaires.
Notre étude consiste à mettre en évidence la saturation et ses effets ainsi que les
conséquences sur le courant et la tension dans un transformateur avec et sans le phénomène
d’hystérésis.

Introduction générale

Ce mémoire s’articule autour de quatre chapitres :


Le premier chapitre est consacré à des généralités sur les transformateurs, en premier
lieu nous aborderons des définitions, principe et composants des transformateurs ensuite nous
décrirons les types, pertes et contraintes.
Le deuxième chapitre, nous exposons les différentes perturbations qui affectent le plus
souvent le transformateur de puissance entre autres les courts-circuits, les surtensions et les
surcharges qui ont une importance particulière à la fiabilité de transformateur.
Dans le troisième chapitre nous ferons la modélisation du transformateur du poste
HTA de Abomey-Calavi
Dans le dernier chapitre nous simulons le transformateur de puissance sur le logiciel
Matlab/Simulink, afin d’étudier les pertes et les le comportement des pertes avec le
vieillissement.
Nous achevons notre travail par une conclusion générale.
Chapitre I
Généralités sur les transformateurs
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

I.1 Introduction
Le transformateur est une machine statique qui permet de modifier la tension et le courant
dans un circuit. Grâce à lui, l'énergie électrique peut être transportée à grande distance de
façon économique et distribuée dans les usines et les maisons.
ce premier chapitre se consacrera au transformateur en général, le rôle, la théorie, les
principes de base et le fonctionnement.

I.2 Présentation générale des transformateurs

I.2.1 Historique

Michael Faraday construisit l’élément basique de premier transformateur en 1831. Il ne


l’employa cependant que pour démontrer le principe de l’induction électromagnétique et n’en
imagina pas les usages auxquels il serait finalement destiné.

Lucien Gaulard et John Dixon Gibbs présentèrent les premiers un appareil dit « générateur
secondaire » à Londres en 1881 puis vendirent l’idée à la société américaine Westinghouse.
Ce peut avoir été là le premier transformateur de puissance mis en pratique. Ils présentèrent
également l’invention à Turin en 1884, où elle fut adoptée comme un système électrique
d’éclairage. Les premiers appareils employaient un noyau ouvert de fer, qui fut rapidement
abandonné pour un noyau circulaire plus efficace, présentant un circuit magnétique fermé.
William Stanley, ingénieur de Westinghouse, construisit le premier appareil pratique en 1885
après l’achat par George Westinghouse des brevets de Gaulard et Gibbs. Le noyau était
constitué de plaques de fer à enclenchement en forme de E. Cette version fut commercialisée
pour la première fois en 1886.
Les ingénieurs hongrois KárolyZipernowsky, OttóBláthy et MiksaDéri, de la société Ganz de
Budapest en 1885, créèrent un modèle très efficace basé sur le modèle de Gaulard et Gibbs.

L’ingénieur Russe MikhailDolivo-Dobrovolsky développa en 1889 le premier transformateur


triphasé.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

I.2.2 Définition de transformateur


La définition d’un transformateur selon la commission électrotechnique internationale est la
suivante : « Appareil statique à deux enroulements ou plus qui, par induction
électromagnétique, transforme un système de tension et courant alternatif en un autre système
de tension et courant de valeurs généralement différentes, à la même fréquence, dans le but de
transmettre la puissance électrique » norme (IEC 60076-1, 2000).

Figure : Transformateur de puissance

I.2.3 Rôle des transformateurs


Les transformateurs sont des appareils qui ont pour rôle de transiter une énergie électrique
d’un réseau à un autre en modifiant ses caractéristiques : intensité et tension.
Les transformateurs permettent d’élever la tension à la sortie des centrales électriques pour le
transport sur de longues distances afin de diminuer les pertes en ligne et de l’abaisser à
l’arrivée pour l’adapter aux besoins des consommateurs.
Un autre rôle important des transformateurs insérés dans les réseaux d’énergie est leur
contribution au réglage du niveau de tension en fonction des conditions de charge du réseau.
Ceci est réalisé par modification de leur rapport de transformation au moyen de changeur de
prise.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Figure : Omniprésence de transformateurs dans un réseau de transport électrique

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

I.2.4 Symbole
Ci-contre, deux symboles graphiques rencontrés pour la représentation des transformateurs
dans les schémas électriques ou électroniques.

Figure : Symbole d’un transformateur


I.2.5 Indisponibilité des transformateurs
Le transformateur est un passage obligé dans la chaîne de transmission de l’énergie
électrique ; de plus la consommation d’électricité augmentant continuellement, les
transformateurs existants sont de plus en plus chargés. Bien qu’ils présentent peu de pannes
majeures, lorsque c’est le cas, l’indisponibilité qu’elles provoquent est généralement
extrêmement problématique.
En cas d’avarie ne permettant plus au transformateur de fonctionner, la rapidité pour rétablir la
continuité de service électrique sera alors grandement fonction de la politique de maintenance
établie en amont par l’exploitant. Si des transformateurs de réserve ne peuvent pas être mis
rapidement en service, ou si le réseau ne peut pas rediriger l’énergie rapidement après le
défaut, l’alimentation électrique est suspendue jusqu’à ce que :
1. le transformateur soit réparé,
2. un autre appareil (neuf ou existant de caractéristiques équivalentes) soit mis en place,
3. cette partie du réseau soit abandonnée (avec un black-out localisé éventuel).

Deux coûts principaux entrent alors en jeu :


1. L’indisponibilité du matériel, et les pertes financières liées à la non fourniture d’énergie
électrique en aval du réseau considéré.
2. Le coût de réparation du matériel, ou le coût du rétablissement du service électrique.
La gestion de l’avarie d’un transformateur est toujours un compromis technico économique
fonction du coût important de l’indisponibilité, et du délai de remplacement par rapport à
l’option d’une réparation, avec son coût associé.
A titre d’exemple, et approximatif, un transformateur neuf de 100 MVA coûte environ un
million d’euros et sa fourniture peut aller jusqu’à deux ans de délais, actuellement. Là où, pour

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

un même appareil en exploitation, un incident nécessitant des rembobinages pourra, selon


l’ampleur des réparations à réaliser, coûter quelques centaines de milliers d’euros et de six
mois à un an d’immobilisation.
I.3 Principes d’un transformateur
I.3.1 Principes de base
 Loi de Faraday :
Une variation de flux au travers d’une spire crée une force électromotrice. Inversement, une
f.e.m variable dans une spire crée une variation de flux au travers de celle-ci.
e = - dφ/dt et si N spires: e = - N *dφ/dt  Loi
de Lenz :
La f.e.m induite par la variation de flux est d’un sens tel qu’elle fera circuler un courant qui
produira un flux magnétique s’opposant au flux qui lui a donné naissance ou, plus simplement,
la direction de la f.e.m induite est telle qu’elle s’oppose à la cause qui lui a donné naissance.
I.3.2 Principe de fonctionnement
Le transformateur est constitué de deux enroulement (ou plus) couplés sur un noyau
magnétique, comme le montre la suivante :

Figure : Le transformateur élémentaire


Le coté de la source est appelé le primaire. Le coté de la charge est appelé le secondaire. Le
flux Φ est le flux mutuel. Le « • » indique la polarité des tensions. Par convention, un courant
qui entre dans un « • » indique un flux positif.
Il faut remarquer qu’il n’existe aucune connexion électrique entre le primaire et le secondaire.
Tout le couplage entre les deux enroulements est magnétique.
Lorsqu’on applique une tension alternative à la source, ou crée un flux alternatif dans le noyau
magnétique. Selon la loi de faraday, ce flux crée des forces électromotrices dans les bobines.
La force électromotrice induite est proportionnelle au nombre de tours dans la bobine et au

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

taux de variation du flux. Selon le rapport du nombre de tours entre le primaire et le


secondaire, le secondaire alimente la charge avec une tension différente de celle de la source.
Un transformateur idéal ou parfait est un transformateur virtuel sans aucune perte. Il est utilisé
pour modéliser les transformateurs réels. Ces derniers sont considérés comme une association
d'un transformateur parfait et de diverses impédances. Dans le cas où toutes les pertes et les
fuites de flux sont négligées, le rapport du nombre des spires primaires sur le nombre de spires
secondaires détermine le rapport de transformation du transformateur.

𝑬𝟏𝒆𝒇𝒇 = 𝟒, 𝟒𝟒. 𝒇. 𝑵𝟏. 𝑨. 𝑩𝒎𝒂𝒙


f : fréquence.
A : Aire de la section de circuit magnétique.
Bmax : densité de flux maximal dans le noyau

𝑬𝟐𝒆𝒇𝒇 = 𝟒. 𝟒𝟒.𝒇.𝑵𝟐.𝑨.𝑩𝒎𝒂𝒙

E1 eff N 1
= =m
E2 eff N 2

Aussi :

N 1 I2
=
N 2 I1
m : est appelé rapport de transformation

I.3.3 Schéma électrique équivalent


Un schéma équivalent d’un transformateur s’articule autour d’éléments modélisant les
phénomènes magnétiques pour le circuit magnétique, et les phénomènes électromagnétiques et
électrostatiques pour les bobinages, en intégrant le couplage, les inductances, les résistances et
les capacités.
Ce schéma équivalent complet décrit bien le fonctionnement d’un transformateur réel,
monophasé, peut être électriquement modélisé selon la Figure suivante.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Figure : Schéma électrique équivalent d'un transformateur réel

Avec :
V1p et V2s tensions primaire et secondaire,
Ip et I2 courants primaire et secondaire,
I0 courant à vide,
E 1 et E2 tensions à vide idéales primaire et secondaire,
N1 et N2 nombre de spires des enroulements primaire et secondaire,
R1 et R2 résistance des enroulements primaire et secondaire,
XL1et XL2 inductance de fuites des enroulements primaire et secondaire,
Rc pertes fer,
Xm réactance magnétisante.
Les éléments V1, V2, N1et N2 fixent les tensions nominales et le rapport de transformation à
vide.
Les éléments R1 et R2 sont les résistances électriques des enroulements, et les pertes Joule
seront principalement dues au passage des courants I1 et I2 de charge dans ces résistances.
Les réactances XL1et XL2 correspondent aux flux de fuites de chacun des enroulements.
L’impédance équivalente (XL1 + (N2/N1)2 * XL2 ramené au primaire par exemple) représente le
flux de fuites de l’ensemble des deux enroulements. Elle induit une chute de tension, fonction
de la charge, représentative de l’impédance de court-circuit du transformateur. Elle est
fortement influencée par la configuration géométrique des enroulements entre eux. Le

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

transformateur est alimenté sous une tension V 1 variable, délivrant une tension V 2et traversé
par les courants I1 au primaire et I2 au secondaire.
I.3.4 Diagrammes de Kapp
Les tensions, courants et flux magnétiques du transformateur de la Figure précédente peuvent
être représentés selon des diagrammes vectoriels de la Figure ci-dessous, appelés diagrammes
de Kapp. Il y a le diagramme du côté primaire (a) et du côté secondaire (b).

Figure : Diagrammes de Kapp

La chute de tension totale en charge est donc variable en fonction du courant de charge. La
tension de court-circuit correspond à la chute de tension équivalente des chutes de tensions
primaires et secondaire au courant nominal.

I.4 Composants de transformateur


Les transformateurs de puissance ont en commun certaines caractéristiques matérielles de base
essentielles.
Tous les transformateurs électriques ont au moins une partie active où se produit l'induction
électromagnétique. Elle consiste en un noyau, des bobinages, l'isolant électrique entre les
bobinages et un système de fixation qui tient l'ensemble interne. L'ensemble interne est déposé
dans une cuve métallique qui est remplie d'un agent de refroidissement et un système de
refroidissement y est attaché.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Figure : Principales composantes de transformateur de puissance

I.4.1 Partie active


I.4.1.1 Circuit magnétique
Le noyau est composé d’un empilage de tôles ferromagnétiques à cristaux orientés, isolées
électriquement entre elles, il doit être conçu de façon à réduire les pertes par courant de
Foucault et par hystérésis qui se produisent leur de la variation périodique du flux magnétique.
On parvient à résoudre ce problème en prenant des mesures à savoir:
• Emploi d’acier magnétique doux ayant une petite surface du cycle d’hystérésis et de
faible perte par hystérésis.
• Emploi d’aciers spéciaux présentant, grâce à des additifs, une résistivité élevée.
• Emploi de tôle dans l’épaisseur est choisie tel que les courants de Foucault soient
pratiquement sans effet.

Suivant la forme de circuit magnétique, on distingue deux dispositions principales qui sont :
 Transformateur à colonnes
Le transformateur à colonnes est constitué de deux enroulements concentriques par phase. Ces
enroulements sont montés sur un noyau ferromagnétique qui se referme à ses extrémités via
des culasses afin d’assurer une bonne canalisation du flux magnétique.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Cette technologie est constituée de bobinages de forme cylindrique qui entourent les noyaux
du circuit magnétique. Les enroulements haute tension et basse tension sont imbriqués l’un
dans l’autre et elles peuvent être disposés sur un circuit magnétique comportant trois colonnes
ou noyaux ce type de circuit magnétique est dit à flux forcé.
Si un déséquilibre est important, on utilise les transformateurs à quatre ou cinq colonnes, dont
trois sont bobinées, les autres servent au retour des flux.
Les conducteurs sont de dimensions variables et de topologies multiples, selon les puissances
mises en jeux.
 Transformateur à cuirassé
Pour ce type de transformateur, le circuit magnétique entoure complètement le bobinage, ce
qui lui confère un fonctionnement à ‘flux libre’.
La cuve assure le serrage de l’ensemble et le transformateur ainsi constitué est alors assuré
d’une excellente rigidité mécanique associée à une grande compacité. En contrepartie, le
confinement résultant rend plus difficile le refroidissement de l’ensemble.
Ces transformateurs sont utilisés principalement au sein des réseaux de transport et de
répartition, où les surtensions transitoires sont fréquentes. Voire dévastateurs de ces
surtensions sur les enroulements. Pour cela des écrans sont utilisés afin de réduire les
contraintes liées aux champs électriques dans les bobinages.

Figure : Technologie colonne


Figure : Technologie cuirassée

I.4.1.2 Circuit électrique


Pour les transformateurs de basse tension et faible puissance, les enroulements primaire et
secondaire sont constitués par des bobines en fil de cuivre émaillé, chaque couche étant isolée

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

de la suivante par du papier. Pour les appareils à haute tension et grande puissance, les
bobines, quelque fois fractionnées en galettes, sont constitués par du fil rond ou méplat isolé
au carton imprégné et séparées par des isolants tel que fibre de verre, mica, …etc. On
distingue trois dispositions principales des bobines sur les noyaux:
 Bobinage concentrique simple
Le bobinage basse tension est enroulé sur le noyau et après isolement est recouvert par le
bobinage haute tension.
 Bobinage concentrique double
La moitié du bobinage basse tension est enroulé sur le noyau et isolé, puis en enroule le
bobinage haute tension et on l’isole et enfin, on termine par la deuxième moitié du bobinage
basse tension autrement dit, le bobinage haute tension est en sandwich entre les deux moitiés
basses tensions.
 Bobinage à galette
Les bobinages hauts et bas sont fractionnés et constitués par des couronnes ou galettes qui sont
enfilées alternativement sur les noyaux.
Parfois pour les transformateurs à forte intensité, les bobinages sont calés à l’aide de ressorts
permettant des légers déplacements dans le cas de fortes actions électrodynamiques.
En distribution, les transformateurs sont à bobinage concentrique simple.
 Réalisation
Suivant le mode de réalisation de bobinage on distingue les bobines en cylindre des celles en
hélice
- Enroulement en cylindre :
Ils sont soit en une seule couche, soit en plusieurs couches
Ils sont utilisés surtout comme bobinage BT pour des courants < 800 A en conducteur plat Les
bobines cylindriques en plusieurs couches en conducteur à section circulaire sont utilisées
comme enroulement HT pour une tension < 36 kv - Enroulement en hélice :
La bobine est composée de spires utilisant de 4 à 20 conducteurs de section carrée en parallèle.
Pour diminuer les pertes dues à la non-symétrie de distribution du flux, on réalise une
transposition des conducteurs au sein des spires.
Les enroulements en hélice sont les plus robustes et sont utilisés comme bobinage BT pour des
transformateurs de grande puissance (I > 300 A).
I.4.2 La cuve
La constitution de la cuve du transformateur est liée aux calculs thermiques de ce dernier.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Elle a pour rôles :

• Réservoir de l’huile.
• Assurer la résistance au court-circuit (pour les transformateurs cuirassés uniquement)
• Maintenir à l’intérieur de la cuve la majorité du flux de fuite produit par le courant
dans les enroulements.
Elle sert à la protection de la partie active du transformateur. Elle est ajourée pour permettre la
circulation naturelle de l’air autour du transformateur. Pour les transformateurs dans la
puissance dépasse 25 KVA, la surface lisse de la cuve devient insuffisante pour évacuer les
pertes dans les conditions normales d’échauffement, il faut alors prévoir une cuve de surface
ondulée.
I.4.3 Huile isolante
Les huiles minérales sont utilisées pour l'isolation des équipements électriques depuis la fin du
19eme siècle. À ce jour, l'huile constitue encore un composant important dans les installations
électriques et les transformateurs de puissance en particulier.
Mis à part les transformateurs de distribution soumis à des contraintes de fonctionnement
particulières, les transformateurs de puissance sont généralement remplis d'huile minérale.
L'huile a non seulement un rôle d'isolation électrique mais aussi de liquide de refroidissement.
Les principales qualités exigées pour ces huiles sont donc :
- une faible viscosité et un bas point d'écoulement pour assurer sa circulation; un point d'éclair
(ou point d'inflammabilité) élevé.
- une bonne stabilité chimique essentiellement vis-à-vis des phénomènes d'oxydation et de
décomposition.
- une rigidité diélectrique élevée.
L'huile minérale est un composé obtenu à partir du raffinage du pétrole brut. Elle est
composée essentiellement d'hydrocarbures, et en quantité très faible de composés soufrés, et
traces de composés organométalliques (Fe, Cu, Al, Na, etc.) qui peuvent affecter
considérablement ses propriétés électriques. Les hydrocarbures sont en général divisés en trois
grandes classes : paraffines, naphtènes, aromatiques.
Les paraffines et les naphtènes sont des hydrocarbures saturés, chimiquement stables mais
facilement oxydables à chaud, et ne diffèrent pas les uns des autres que par leurs structures
moléculaires et leurs caractéristiques physico-chimiques.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Les aromatiques sont insaturées et par conséquent moins stables (pouvant se montrer
chimiquement plus réactifs).
I.4.4 Refroidissement et isolation
I.4.4.1 Refroidissement
Lors de son fonctionnement, un transformateur est le siège de pertes, dont la plus grande partie
est localisée dans deux éléments principaux :
• Le circuit magnétique : ces pertes dépendent de l’induction c’est-à-dire de la tension
appliquée.
• Les enroulements : les pertes cuivre dépendent du courant de charge.
En dernier lieu, les flux de fuites sont susceptibles d’induire dans les pièces avoisinantes non
actives (pièce de serrage, cuve, couvercle) des courants de Foucault qui entraîne des pertes
parasites.
Toutes ses pertes, ont pour conséquence un échauffement du transformateur, ce qui nécessite
la mise en œuvre de moyens de réfrigération adéquat.
I.4.4.2 Mode de refroidissement
Le mode de refroidissement d’un transformateur est défini par 4 lettres dont la signification est
résumée par la figure ci-dessous.

Figure : Signification des lettres de mode de refroidissement


I.4.4.3 Isolation
- Définition
On distingue l’isolation principale et longitudinale.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

L’isolation principale comprend : l’isolation entre bobinage, entre bobine et circuit


magnétique et entre bobine et bac.
Elle est assurée par de l’huile et des écrans (cartons isolants). Le bac étant remplie d’huile.
L’isolation longitudinale comprend l’isolation entre spires et entre couches d’une même
bobine.
- Niveau d’isolement
En exploitation, la tension diffère de la tension nominale suite aux chutes de tension et de
régulation de la tension source. Dans tous les cas la tension ne doit pas dépasser un plafond
appelé niveau d’isolation pour lequel l’isolation perd ses caractéristiques. En général, NI= (1.1
à 1.15) Un .
Exemple pour Un=22 kV, NI= 1,1 . 22 = 2 4 kV.

I.4.5 Equipements et accessoires


I.4.5.1 Traversées isolantes
Les traversées isolantes ont pour but d’assurer la liaison électrique entre les extrémités des
enroulements primaire et secondaire, d’une part, et les lignes d’arrivée et de départ, d’autre
part, à travers le couvercle ; d’où le nom de traversées.
Leurs fonctions sont principalement : l’isolement de la connexion par rapport à la cuve, la
résistance aux efforts mécaniques, une bonne répartition du champ électrique et une fixation
étanche et robuste sur le couvercle.
Il existe plusieurs types de traversées. Pour les tensions jusqu’à quelques dizaines de kV le
corps des traversées est généralement constitué d’un bloc unique de porcelaine, qui est un
matériau isolant.
Pour les tensions supérieures afin de tenir la perforation et le contournement électrique de la
traversée lors de perturbations diélectriques, tels les coups de foudre, les traversées sont
souvent constituées d’un condensateur interne. Celui-ci permet de mieux répartir les
contraintes dues aux champs électriques élevés le long de la traversée. Ce condensateur est
composé de papier et de feuilles d’aluminium immergés dans de l’huile isolante, qui sont
assemblés à l’intérieur d’une porcelaine pour la partie à l’extérieur du transformateur. Le
fuseau, qui est la partie inférieure immergée dans l’huile, est souvent en bakélite.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Figure : Traversée condensateur haute tension


I.4.5.2 Régleur hors tension
Sur les réseaux relativement stables les transformateurs sont souvent équipés d’un changeur de
prises hors tension.
Sur la Figure ci-contre on observe le schéma simplifié
d’un régleur hors tension de cinq prises en série sur
l’enroulement considéré. Ici la troisième prise est en
service.
Ces appareils relativement simples, sont généralement
peu manipulés, comportent typiquement trois à sept
prises, et permettent de s’adapter à la tension du réseau
si celle-ci change notablement durant la vie du
transformateur.
Figure : Schéma d'un régleur hors tension.
Ces changeurs de prises hors tension sont souvent installés sur des transformateurs de sortie de
centrale, des autotransformateurs d’interconnexion de forte puissance ou sur les
transformateurs de distribution.
Sur les réseaux plus contraints, et amenés à subir de plus amples et rapides variations de
tension, le nombre de prises sur le transformateur est plus élevé (quelques dizaines) et le
changement de prises s’effectue alors en charge, sans coupure du courant, avec un appareil
plus complexe :
le régleur en charge.
I.4.5.3 Régleur en charge
Sur de nombreux transformateurs de puissance, des spires additionnelles sont installées en
série sur l’enroulement haute tension. Sur ces quelques spires, on peut mécaniquement et
électriquement se placer pour faire varier la tension sur une plage de réglage. Par exemple, un
transformateur haute tension peut varier sur une plage de 225 kV +/- 15 % sur 35 positions
électriques.
Sur les transformateurs de forte puissance, ce régleur est composé de deux parties mécaniques
distinctes travaillant ensemble :

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

1.Un commutateur, en jaune, qui effectue


électromécaniquement le passage électrique rapide
(quelques dizaines de ms) d’une prise à une autre,
en mettant un bref instant les deux prises en
courtcircuit.
Cette partie est dans un volume d’huile isolante
hermétique par rapport au reste du transformateur.
2.Un sélecteur de prises mécanique, en rouge, qui
se positionne lentement sur les connexions de
l’enroulement de réglage souhaitées. Celles-ci étant
connectées sur ce sélecteur, ainsi qu’à une
extrémité de l’enroulement principal auquel sont
ajoutées électriquement les spires de réglage.
Figure : Régleur en charge MR Type M
L’ensemble commutateur et sélecteur est entrainé par un moteur externe dans une armoire de
commande électrique dédiée au régleur en charge.
Les régleurs en charge sont la première cause de défaillance importante sur les transformateurs
de puissance. Cet appareil court-circuitant et ouvrant le courant de charge en quelques
dizaines de millisecondes, par une action mécanique, tout défaut sur ce système engendre
rapidement des problèmes importants. De plus, il doit tenir les contraintes électriques et
mécaniques pendant plusieurs centaines de milliers de manœuvres avant une révision du
constructeur systématique. La norme internationale de référence sur les régleurs en charge
neufs est.
I.4.5.4 Conservateur
Le récipient cylindrique appelé conservateur est agencé à l’horizontale sur le couvercle. Sur
certaines versions, la tubulure reliant le conservateur et le couvercle est parfois équipée d’un
relais Buchholz.
Le rôle de conservateur :
• Absorber les modifications du volume d’huile dues aux variations de température.
• Sécheur d’air pour empêcher l’humidité de l’air de pénétrer dans l’huile.
• Ballon en nitrile pour empêcher le contact de l’air avec l’huile.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

• Niveau d’huile pour indiquer le niveau en fonction de la température et donner une


alarme en cas de niveau trop bas.
• Deux compartiments, si changeur de prises en charge.
I.4.5.5 Ecran de sécurité :
C’est une spire ouverte d’une bande de cuivre relié à la masse, placée entre l’enroulement HT
et BT. Cet écran peu jouer le rôle d’écran électrostatique en empêchant la transmission des
parasites du HT vers BT. Elle doit être reliée à la terre.
I.4.5.6 Principaux dispositifs de protection
• Parafoudres HTA de protection contre les défauts amont :
Ils protègent contre les défauts sur le réseau du distributeur d’énergie et sont installés à
proximité immédiate du transformateur, aux points de raccordement HTA.
• Cellules de protection par fusible ou disjoncteur :
Elles réalisent la protection contre les courts-circuits et les surcharges.
• Relais de protection (type DMCR ou DGPT2) :
Ces appareils de protection spécifiques aux transformateurs immergés signalent toute
anomalie.
Ils donnent l’alarme et provoquent le déclenchement dès qu’ils détectent un dégagement
gazeux ou une élévation de température anormale de diélectrique.
• Sondes PTC :
Les sondes PTC sont placées entre le circuit magnétique et les enroulements BT des
transformateurs secs type trihal. Elles détectent des seuils de température pour donner l’alarme
et provoquer le déclenchement.

I.5 Technologie de construction


On distingue essentiellement deux technologies selon le type de refroidissement, les
transformateurs à l’huile et les transformateurs secs.
I.5.1 Les transformateurs à diélectrique liquide (huile)
Pour prévenir l’action néfaste de l’air sur l’isolation des bobines et améliorer le
refroidissement de transformateur, on place le noyau magnétique avec les enroulements dans
une cuve remplie d’huile minérale. Malgré ces propriétés avantageuses, l’huile de
transformateur a deux défauts principaux, elle est inflammable et sa vapeur forme avec l’air
dans certaines conditions un mélange explosif.

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Chapitre I Généralités sur les transformateurs

I.5.2 Les transformateurs secs


Le circuit magnétique est isolé dans une matière isolante sèche. Le refroidissement est assuré
par l’air ambiant. Ils sont utilisés dans des locaux où les conditions de poussière, d’humidité et
de température sont maîtrisées. Ils sont notamment utilisés pour les grands bâtiments car ils
présentent peu de risque en cas d’incendie.

I.6 Types de transformateurs classique


I.6.1 Transformateur ordinaire de phase
Du point de vue de leur application, les transformateurs ordinaires de phase (monophasée,
biphasée et triphasée) groupé dans trois ou cinq colonne se classent en trois catégories :
• Les transformateurs pour les grands réseaux et les grandes centrales leur puissance
varie de 100 à 400 MVA.
• Les transformateurs pour réseaux de répartition qui alimente les lignes à moyenne
tension, leur puissance varie de 5 à 30 MVA.
• Les transformateurs de distribution destinée à l’alimentation des utilisateurs de
l’énergie électrique en basse tension (380 ou 220V), leur puissance varie de 5 à 1000
KVA.

I.6.2 Autotransformateur
C’est un transformateur statique dans lequel les deux enroulements primaires et secondaire ne
sont plus distincts électriquement. Il ne comporte qu’un seul bobinage, le secondaire utilisant
une partie des spires du primaire. La totalité de l’enroulement peut jouer le rôle de primaire et
la partie de l’enroulement jusqu’au point intermédiaire le rôle de secondaire. Le courant
circulant dans le secondaire (enroulement commun) est alors la différence entre les deux
courants I1 et I2. Cette conception se traduit par une dimension réduite et un meilleur couplage
que pour un transformateur équivalent. La tension de court-circuit est donc plus faible et le
courant de court-circuit plus élevé que pour un transformateur équivalent.

Figure : Autotransformateur

20
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

I.6.3 Transformateur triphasé


Un transformateur monophasé est destiné seulement à un système monophasé. Mais le
transport ou la distribution de l’électricité se font en triphasé. Le circuit magnétique d’un tel
transformateur triphasé comporte ordinairement trois colonnes disposées dans un même plan.
Chaque colonne porte un enroulement primaire et un enroulement secondaire et peut être
considérée comme un transformateur monophasé. Les trois enroulements, primaires et
secondaires, sont connectes en étoile, en triangle ou en zigzag de sorte que le transformateur
comporte trois bornes primaires et trois bornes secondaires.

I.6.3.1 Groupe de couplage


Le groupe de couplage désigne l’association des couplages des enroulements choisis pour la
haute tension et pour la basse tension. L’enroulement haute tension d’un transformateur
triphasé de nombre de spire N 1 peut être connecté en étoile (symbole Y) ou en triangle
(symbole D).
L’enroulement basse tension avec un nombre de spire N2 peut être connecté en étoile (symbole
y) en triangle (symbole d) ou en zigzag (symbole z). Les systèmes des tensions de primaire et
de secondaire d’un transformateur triphasé sont en général déphasés avec un angle θ. Comme
cette angle est multiple de π/6, on définit l’indice horaire par : I= θ/ (π/6)

Couplage normalisés
Trois couplages sont particulièrement utilisés en pratique : ce sont les couplages normalisés
Yy 0, Dy 11, Yz 11.
a- Couplage étoile-étoile :
Pour le couplage étoile-étoile, les tensions aux bornes des bobines du primaire et du
secondaire de la même colonne sont des tensions simples. Ce qui permet de construire le
diagramme vectoriel. Le rapport de transformation est m=N 2/N1. Le déphasage θ de basse
tension par rapport à la haute tension est nul, ce qui donne un indice horaire I=0.

21
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Figure : Couplage Yy 0 Figure : Diagramme vectoriel b- Couplage


triangle-étoile :
Pour le couplage triangle-étoile la tension aux bornes d’une phase du primaire est une tension
composée, alors que la tension aux bornes de la phase correspondante du secondaire est une
tension simple (Figure I-17). Le rapport de transformation est m= ).
Le déphasage θ entre les tensions de primaire et le secondaire est de (- π/6), ce qui veut dire
l’indice horaire est I=11 (Figure I-18).

Figure : Couplage Dy 11 Figure : Diagramme vectoriel

c- Couplage étoile-zigzag :
Pour le couplage étoile zigzag, la tension aux bornes d’une phase du primaire est une tension
simple alors qu’une tension aux bornes d’une phase du secondaire est la somme des deux
tensions aux bornes de demi bobines ce qui permet de construire le diagramme vectoriel. Le
rapport de transformation est m= ).
Le déphasage θ entre les tensions est de (- π/6), en choisissant la première position positive
de l’angle, ce qui veut dire l’indice horaire est I=11.

22
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Figure : Couplage Yz 11 Figure : Diagramme vectoriel

I.6.3.2 Choix du couplage dans les transformateurs usuels


La présence du conducteur neutre dans une distribution basse tension permet de disposer des
deux types de tension ; la tension simple pour l’usage domestique usuel, et le système triphasé
de tensions composées pour l’usage artisanal ou industriel. De plus il est intéressant, coté
haute tension de déposer d’un couplage ayant un neutre et de mettre ce neutre, ainsi que le
circuit magnétique et les partie métalliques (cuve) du transformateur au potentiel de la terre.
Ceci permet de réduire les distances d’isolement des bobines hautes tension.
Ce qu’il faut c’est d’avoir le même couplage au primaire et au secondaire d’un transformateur
Ceci évite de transmettre intégralement le déséquilibre éventuel des grandeurs (courants,
tensions) d’un côté du transformateur à l’autre. On voit donc apparaître l’intérêt d’un couplage
Yz offrant un neutre des deux coté et des couplages différents.

I.7 Les pertes dans un transformateur

Comme toute machine électrique, le transformateur occasionne des pertes de puissance, ces
pertes sont causées par :

• L’effet joule dans les deux enroulements.


• L’hystérésis et les courant de Foucault dans le fer.
Les pertes dans le transformateur se manifeste sous forme de chaleur et donne lieu :

• A une élévation de température.


• A une diminution de rendement.

23
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

I.7.1 Les pertes par effet joule

Les pertes par effet joule dans les enroulements sont appelées également pertes cuivre, elles
dépendent de la résistance de ces enroulements et de l’intensité du courant qui les traverse,
elles sont proportionnelles au carré de l’intensité du courant.

P j=∑ Ri I i
2

R i: Résistance des enroulements, Ii : Intensité de courant qui les traverse.

I.7.2 Les pertes fer


Les pertes fer(Pi) se produit dans le noyau magnétique du transformateur, ces pertes sont la
somme des pertes d’hystérésis (Ph) et les pertes par courant de Foucault (Pe).
Pi=Ph + P e

1) Les pertes par courant de Foucault


Le circuit magnétique a une induction sinusoïdale ‘B’ est le siège des courants induits appelés
courants de Foucault.
Ces courants qui circulent dans des plans perpendiculaires aux lignes d’induction tendent à
s’enrouler autour de ces lignes.
Ils produisent par effet joule un dégagement de chaleur dans le circuit magnétique, ces pertes
sont données par la relation suivante :
2 2
Pe =k e∗f ∗B m
Bm : induction maximale dans le circuit magnétique (T), f : fréquence (Hz) et ke : constante de
proportionnalité dépend du volume et de la résistivité de matériau du noyau, l’épaisseur des
tôles et les unités utilisées.
2) Les pertes par hystérésis
La surface du cycle d’hystérésis s’exprime en joule/m 3. Elle correspond à un échauffement du
matériau dû aux frottements des moments magnétiques. Ainsi la puissance perdue par
hystérésis est donnée par :
n
Ph=k h∗f ∗B m
kh : constante de proportionnalité dépend du volume et de la qualité du matériau de base et les
unités utilisées, n : exposant varie entre 1,5 et 2,5 en fonction de matériel ferromagnétique
pour un Bm donné.

24
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

 Les pertes fer sont données aussi par l’expression :


Pi=S∗N∗f

S : surface de la courbe d’hystérésis [A.w], N : nombre de spire de l’enroulement.


La surface comprend les pertes par hystérésis ainsi que les pertes dues au courant de Foucault.

Figure : Courbe d’hystérésis dans un transformateur


I.7.3 Autres pertes
 Ce sont des pertes dues aux courants de Foucault dans les enroulements ou dans
les pièces métalliques avoisinantes.
PCh =P j + P s → P s=PCh −P j
PCh : pertes due à la charge en [watt], Ps : pertes supplémentaires.
 Les pertes diélectriques, ce sont des pertes sont dues à des courants de
déplacement dans les isolants et sont calculables à partir de l'expression :
2
Pdi =V ωC tan δ

Le facteur de dissipation tan 𝛿 {10-4à 10-2}, est fourni par le fabricant du diélectrique employé.

I.8 Contraintes subies par le transformateur


Les transformateurs de puissance sont soumis à plusieurs contraintes qui sont les effets
d’action physique ou chimiques. Les contraintes normales sont celles qui entrainent une usure
et un vieillissement lent du matériel. Les contraintes anormales étant celles qui provoquent un
vieillissement prématuré ou destruction immédiate du matériel.
Les surtensions de foudre, de manouvre ou de court-circuit peuvent provoquer des défauts
mécaniques comme les vibrations en régime permanent ou les efforts électrodynamiques sur
les bobinages.

25
Chapitre I Généralités sur les transformateurs

Les pertes qui se dégagent dans le noyau et les enroulements de transformateurs lors de son
fonctionnement se manifestent par de la chaleur qui conduit à l’échauffement des parties
constitutives de l’appareil. Son action se traduit par une destruction lente des isolants ou la
diminution de leur rigidité diélectrique pouvant par conséquent amplifier le risque d’avarie du
matériel.

I.9 Conclusion
Ce présent chapitre nous a permis de présenter de manière générale le transformateur de
puissance, dans deux parties essentielles : théorie et fonctionnement.
On a abordé leur rôle, principe et composants aussi l’autotransformateur et le transformateur
triphasé et ses couplages, ainsi que les pertes et les contraintes dont on consacre le chapitre
suivant pour les différentes perturbations dans un transformateur.

26
Chapitre II
Différentes perturbations dans un transformateur de puissance
lors de son fonctionnement
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

II.1 Introduction

L’étude du transformateur en régime de fonctionnement perturbé et l’identification de


ces perturbations et de leurs origines ont une importance particulière pour le choix et le
dimensionnement du transformateur et même pour suggérer des remèdes qui éviteront peut-
être des dégâts prévus.
On consacrera ce deuxième chapitre aux différentes perturbations qui affectent le plus
souvent les transformateurs de puissance en commençant par quelques définitions des termes
qui seront utilisés dans ce chapitre affectant.

II.2 Définitions et Terminologies


II.2.1 Variation de la Puissance
La variation de la puissance demandée peut être due à la modification du nombre de
charges alimentées simultanément ou à l’augmentation ou la réduction de la puissance
absorbée par une ou plusieurs charges.
II.2.2 Surtension
On qualifie de surtension toute tension en fonction du temps qui dépasse la tension crête
de régime permanent à sa tolérance maximale. On distingue principalement, selon leur origine:
- Les surtensions atmosphériques : coup de foudre direct ou induit.
- Les surtensions opérationnelles.
II.2.3 surintensité
Tout courant qui dépasse le courant nominal de service est considéré comme une surintensité.
En général, les surintensités sont classées en deux catégories :
- les surintensités passagères ou transitoires.
- les surintensités anormales dues aux surcharges et aux courts –circuits.

II.2.4 signal déformé


C’est l’altération de la forme d’onde sinusoïdale du courant et/ou de la tension engendrée par
des systèmes électriques non-linéaires.
Le signal déformé peut être décomposé en une somme de sinusoïde de fréquence (n. f) tel
que n ∈ N et f est la fréquence du signal (développement en série de Fourier).

25
II.2.5 régime transitoire
On entend par régime transitoire le comportement de passage entre deux états
stationnaires.

II.2.6 Défaut électrique

Un défaut électrique est une anomalie électrique qui peut apparaitre sur une phase
(défaut monophasé) ou sur plusieurs phases (défaut polyphasé) d’une ligne (départs, arrivées,
liaisons) ou d’un demi-jeu de barres.

Un défaut électrique est spécifié par :

Une modification de la valeur du courant (sur une ligne) par rapport à sa valeur nominale
(dépassement d’un seuil).

Une modification de la valeur de la tension (entre le demi jeu de barre et le neutre) par rapport à
sa valeur nominale (dépassement d’un seuil).

II.2.7 Point chaud (hot spot)


En l'absence de définition particulière, par "point-chaud " on sous-entend le point le plus
chaud des enroulements.

II.2.8 Le court-circuit
Elévation brutale de l’intensité de 10 à 1000 In dans un circuit due à une liaison accidentelle
de deux points de potentiel différents (PH et N).

II.2.9 La surcharge
Elévation de l’intensité de 1 à 10 In d’un circuit due par exemple à une surabondance des
récepteurs.

II.2.10 Chute de tension


Le manque ou La baisse de tension, trop importante dans un réseau, déséquilibre d’un réseau
triphasé de distribution.

26
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

II.3 Le court-circuit

Le court-circuit est souvent dû à une défaillance électrique importante comme la rupture


isolant. Il en résulte un courant de défaut dont la valeur efficace est très élevée (typiquement
supérieure à 10 fois la valeur du courant nominal de l’installation).

II.3.1 Les cause des court-circuit

 Dégradation des isolants.


 Dégradation de la qualité de surface.
 Dégradation thermique.
 Décharge partielles dans les vacuoles (micro poche à l’intérieur des isolants).
 Diminution accidentelles de la distance d’isolement.  Les surtensions.
II.3.2 Conséquences des courts-circuits sur les transformateurs de puissance

 Des échauffements excessifs qui s’accumulent et pouvant s’avérer destructifs si la tenue


thermique venait à être dépassée. Cet effet d’accumulation n’est pas constaté en cas de
situation de charge normale durant laquelle le processus est lent et l’échange de température
avec l’air ambiant n’a pas le temps de se réaliser.
 Les courants de défauts détériorent les caractéristiques des isolants par suite d’augmentation
de température. Les isolants perdent leurs propriétés de façon irréversible, avec pour
conséquence la création de point faible sièges de futurs défauts.
 Incendie au niveau de l’arc du court-circuit.
 Echauffement des circuits magnétiques.
 Echauffement sur le trajet du courant de court-circuit.
 Des efforts électrodynamiques importants qui peuvent être à l’origine de la dislocation ou la
déformation des enroulements des transformateurs.
 Les courants de défaut réduisent les capacités mécaniques du conducteur (rupture des
conducteurs).
II.3.3 Effets physiques

Un transformateur qui subit un court-circuit sera exposé à deux effets physiques :

27
a) Effets thermiques
Le passage du courant de court-circuit dans les transformateurs crée des échauffements
excessifs. L’effet thermique est tellement rapide que le transformateur n’a pas le temps de
dégager la chaleur excessive accumulée à l’intérieur, car le processus de refroidissement est
lent. Cela a des conséquences négatives sur le transformateur.

L’effet thermique provoqué par le courant de court-circuit ne doit pas dépasser la tenue

Thermique du transformateur qui est donnée comme suit :

β= I2*t [A2*s]

Où :

t : le temps maximum de réaction des protections (ce temps est estimé à 2s : voir norme
CEI 60076).

I : est la valeur du courant symétrique qui est donné par l’expression suivante :

= √3∗(�𝑠+�𝑡) 𝑈
𝐼 [kA]

Zs : l’impédance de court-circuit du réseau.

Zt : l’impédance de court-circuit du transformateur assimilée à l’enroulement étudié.

U : la tension assignée de l’enroulement considéré, kV.

La température moyenne θ1 de chaque enroulement, après le passage du courant de court-


circuit symétrique I de valeur et de durée spécifiée, se calcule suivant la formule :

𝜃 (II.3) pour le cuivre


𝑗2∗𝑡 −1

𝜃 (II.4) pour l’aluminium


𝑗2∗𝑡 −1

28
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

Où : θ0 : la température d’enroulement initiale (somme de la température ambiante et

l’échauffement correspondant de l’enroulement au régime assigné), en (°C).

J : la densité de courant de court-circuit en ampère par millimètre carré (A/mm 2), basée
sur la valeur efficace du courant de court-circuit symétrique.

t : la durée, en second(s).

b) Effets dynamiques
Un transformateur parcouru par un courant de court-circuit est le siège de forces
électrodynamiques très importantes qui sont à l’origine de la déformation géométrique du
transformateur.

On définit alors la tenue dynamique du transformateur par l’expression :

i=I*k* (II.5)

: le courant maximum de court-circuit symétrique.

K : le coefficient de choc, qui dépend du rapport R/X suivant la relation :

K=1+exp (-0.01/Ta)

Tel que :

Ta=R/X (II.6)

R : résistance de court-circuit

X : réactance de court-circuit

Le coefficient de choc k varie en fonction du rapport R/X suivant la courbe ci-dessous :

29
Figure : variation de coefficient de choc en fonction de R/X.
Remarquons que pour les courts-circuits proche des sources, le coefficient se
rapproche de la valeur maximale 2 il est choisi généralement entre 1,7 à 1,8. Pour les défauts
lointains, le coefficient de choc est sans influence sur la valeur de courant de courtcircuit
total, il avoisine la valeur 1. La tenue dynamique est déterminée en fonction du coefficient de
choc et du courant maximum de court-circuit.

II.4 Surtension

Une surtension est toute tension entre un conducteur de phase et la terre, ou entre
conducteurs de phase, dont la valeur de crête dépasse la valeur de crête correspondant à la
tension la plus élevée pour le matériel, définie par la norme CEI 71-1.
Une surtension est dite de mode différentiel si elle apparaît entre conducteurs de phase ou
entre circuits différents. Elle est dite de mode commun si elle apparaît entre un conducteur de
phase et la masse ou la terre.
Leur caractère varié et aléatoire les rend difficiles à caractériser et n’autorise qu’une
approche statistique en ce qui concerne leur durée, leurs amplitudes et leurs effets. Le tableau
2.2 présente les principales caractéristiques de ces perturbations.
En fait, les risques se situent essentiellement au niveau des dysfonctionnements, de la
destruction de matériel et, en conséquence, du non continuité de service. Ces effets peuvent
apparaître sur les installations des distributeurs d’énergie ou sur les installations des
utilisateurs.

Les perturbations peuvent conduire à :


-des interruptions courtes (réenclenchèrent automatiques sur les réseaux de distribution publique MT
par lignes aériennes),
- des interruptions longues (intervention pour changement d’isolants détruits, voire remplacement de
matériel).
Des appareils de protection permettent de limiter ces risques. Leur mise enœuvre
nécessite l’élaboration réfléchie de niveaux cohérents d’isolement et de protection. Pour cela,
la compréhension préalable des différents types de surtension est indispensable.

30
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

Tableau II.1 : Caractéristiques des différents types de surtensions.

II.4.1Causes des surtensions


Par la nature même de leur origine, il existe deux façons de classer les surtensions:
II.4.1.1 Surtensions par décharge électrique atmosphérique
Les orages sont des événements très habituels, et aussi très dangereux. On estime que
sur notre planète se produisent simultanément quelques 2000 orages et qu'environ 100 coups
de foudre se déchargent sur la terre chaque seconde. Au total, cela représente environ 4000
orages quotidiens et 9 millions de décharges atmosphériques chaque jour.
Au moment de l’impact, la foudre provoque une impulsion de courant qui arrive à
atteindre des dizaines de milliers d’ampères. Cette décharge génère une surtension dans le
système électrique qui peut provoquer des incendies, la destruction de machines et y compris
la mort de personnes.
Les réseaux aériens sont les plus affectés par les surtensions et surintensités d’origine
atmosphérique. Une particularité des coups de foudre est leur polarisation : ils sont
généralement négatifs (nuage négatif et sol positif). Environ 10 % sont de polarité inverse,
mais ce sont les plus violents. A noter que le front de montée des chocs de foudre retenu par
les normes, est de 1,2 ms pour la tension et 8 ms pour le courant.

Une distinction est souvent établie entre :


• Le coup de foudre « direct » touchant une ligne.

31
• Et le coup de foudre « indirect » tombant à proximité d’une ligne, sur un pylône métallique,
ou, ce qui revient au même, sur le câble de garde, (mis à la terre, ce câble relie les sommets
des pylônes, il est destiné à protéger les conducteurs actifs des coups de foudre directs).

Figure : lorsque la foudre tombe sur le


Figure : lors d’un coup de foudre câble de garde, l’écoulement du courant
direct, l’onde de courant se propage de provoque l’augmentation du potentiel de la
part et d’autre du point d’impact. masse métallique du pylône par rapport à la
terre.

32
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

II.4.1.2 Surtensions d’origine interne

 Surtensions à fréquence industrielle


Sous cette appellation de fréquence industrielle sont regroupées les surtensions ayant des
fréquences inférieures à 500 Hz.
a) surtension provoqué par un défaut d’isolement :

Une surtension due à un défaut d’isolement apparaît sur un réseau triphasé, lorsque le
neutre est isolé. En effet, lors d’un défaut d’isolement entre une phase et la masse ou la terre
(blessure d’un câble souterrain, mise à la terre d’un conducteur aérien par des branchages,
défaut dans un équipement…), la phase concernée est mise au potentiel de la terre et les deux
autres sont alors soumises, par rapport à la terre, à la tension composée U = V.
De façon plus précise, lors d’un défaut d’isolement sur la phase A, un facteur Sd de défaut à la terre
est défini par le rapport de la tension des phases B et C par rapport à la terre, à la tension simple du
réseau.
L’équation ci-après permet de calculer Sd :
Sd )/k + 2 (II.7)
Avec k = X0/Xd
Xd étant la réactance directe du réseau vu du point de défaut, et Xo la réactance homopolaire.
A noter que :
• si le neutre est parfaitement isolé, soit X .
• si la mise à la terre du neutre est parfaite soit X0 = Xd : Sd = 1.
• si, comme dans le cas général, X0≤3Xd : Sd≤ 1,25.
b) surtension sur une longue ligne à vide (effet Ferranti) :
Une surtension peut se produire lorsqu’une ligne longue est alimentée à l’une de ses
extrémités et non chargée à l’autre. Elle est due à un phénomène de résonance qui se
manifeste par une onde de tension à croissance linéaire le long de la ligne. c) surtension par
ferro-résonance :
La surtension est alors le résultat d’une résonance particulière qui se produit lorsqu’un
circuit comporte tout à la fois un condensateur (volontaire ou parasite) et une self avec circuit
magnétique saturable (un transformateur par exemple). Cette résonance peut apparaître
surtout lorsqu’une manœuvre (ouverture ou fermeture d’un circuit) est réalisée sur le réseau

33
avec un appareil dont les pôles sont séparés ou à fonctionnement non simultané. d)
surtension de résonance :
Le phénomène de résonance se rencontre sur les réseaux électriques quel que soit leur niveau
de tension.
Il peut être rencontré par exemple dans le cas d’un régime de neutre compensé (bobine
de Petersen) utilisé pour minimiser les courants de défaut en MT. Il peut aussi être à l’origine
de destructions diélectriques au thermiques ou de vieillissement prématurés de matériels
électriques par surtension et par surintensité (résonance harmonique…).

 Surtensions de commutation
Ces surtensions sont générées dans les lignes électriques, principalement en raison des deux
motifs suivants:

 Commutations de machines de grande puissance:


Les moteurs électriques sont des charges très inductives dont la connexion et le débranchement
provoque des surtensions.
Il existe de même d'autres processus capables de les produire, comme par exemple l'allumage et
l’extinction de la soudure à l’arc.

 Manœuvres et/ou failles dans l'approvisionnement électrique:


En cas de court-circuit dans un certain point du réseau, les protections de la compagnie
électrique y répondent en ouvrant le circuit, suivies par les tentatives de réenclenchement au
cas où il s’agisse d’une faille transitoire, ce qui produit les surtensions typiques de connexion
de charges inductives.

II.4.2 classification des surtensions


La norme CEI 71-1 donne la classification des surtensions selon leur durée et leur forme.
II.4.2.1 Selon la durée
On distingue les surtensions temporaires et les surtensions transitoires

34
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

- surtension temporaire : surtension à fréquence industrielle de durée relativement longue(de


quelques périodes àquelques secondes).
- surtension transitoire : surtension de courte durée ne dépassant pas quelques millisecondes,
oscillatoire ou non, généralement fortement amortie.
Les surtensions transitoires sont divisées en :
• Surtension à front lent.
• Surtension à front rapide.
• Surtension à front très rapide.

II.4.2.2 formes de tensions normalisées


La norme CEI 71-1 donne les formes d'ondes normalisées utilisées pour effectuer les essais
des matériels :
- tension de courte durée à fréquence industrielle : c'est une tension sinusoïdale de fréquence
comprise entre 48 Hz et 62 Hz et de durée égale à60 s.
- tension de choc de manœuvre : c'est une tension de choc ayant une durée jusqu'à la crête de 250μs
et une durée de descente jusqu'à la mi- valeur de 2500 μs.
- tension de choc de foudre : c'est une tension de choc ayant une durée de front montant de
1,2μs et une durée de descente jusqu'à la mi- valeur de 50μs.
II.4.3 Mécanismes de propagation
Le mécanisme de propagation prédominant des surtensions de commutation est par
conduction, puisqu’elles ont leur origine dans les réseaux d'alimentation électrique. C’est dans
les décharges électriques atmosphériques où peut se manifester toute la gamme des formes de
propagation.
Par conséquent, on différencie les mécanismes suivants:
II.4.3.1 Surtensions conduites
La foudre peut avoir un impact direct sur les lignes électriques aériennes. La
surtension se propage et arrive jusqu’à l'utilisateur, en dérivant à terre à travers ses
équipements et en produisant des avaries à ces derniers.
Une erreur assez fréquente est de penser que les décharges incidentes dans les lignes
électriques de distribution (Moyenne Tension) n'arrivent pas à celles de Basse Tension grâce à
l'isolement galvanique fourni par le transformateur existant; ceci est faux étant donné que cet

35
isolement est effectif à des fréquences nominales du réseau, tandis que pour les formes d'onde
assimilées à la foudre le transformateur provoque peu d'atténuation.
II.4.3.2 Surtensions induites
Le champ électromagnétique provoqué par les décharges électriques, induit des
courants transitoires dans les équipements à proximité, en les transmettant à l'intérieur des
installations et en endommageant les équipements.
II.4.3.3 Surtensions par couplage capacitif
Il existe toujours un couplage capacitif, également appelé capacité parasite, entre n’importe
quelle paire de conducteur.
Plus la rapidité de la forme d’onde de tension impliquée est grande, plus les surtensions par
couplage capacitif sont importantes.
II.4.3.4 Augmentation du potentiel dans les prises de terre
Ce mécanisme est un cas particulier des surtensions conduites mentionnées auparavant mais
vu son incidence élevée, elles vont être mises en relief dans un paragraphe spécifique.
Lorsqu’un coup de foudre atteint la terre, le courant de décharge peut élever le potentiel de
terre à plusieurs milliers de volts autour du point d’impact dans le terrain comme conséquence
du courant qui se disperse.
Tout objet sur le terrain touché aura la tension associée à ce moment, ce qui peut être à
l'origine d'une différence de tension dangereuse par rapport à d'autres points de l'installation.
Il faut particulièrement prêter attention aux éléments métalliques enterrés, comme les
canalisations et les prises de terre.

Tableau : Dans le tableau est représentée pour chaque mécanisme de transmission la

valeur type de surtension correspondante et des courants associés.

36
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

II.4.4 Conséquences des surtensions


Les surtensions dans les réseaux électriques provoquent des dégradations du matériel, une
baisse de la continuité de service et un danger pour la sécurité des personnes.
Les conséquences peuvent être très diverses suivant la nature des surtensions, leur amplitude et
leur durée. Elles sont résumées dans ce qui suit :
- claquage du diélectrique isolant des équipements dans le cas où la surtension dépasse leur
tenue spécifiée
- dégradation du matériel par vieillissement, causé par des surtensions non destructives mais
répétées
- perte de l'alimentation suite aux coupures longues causées par la destruction d'éléments du
réseau

II.5 Surcharge des transformateurs de puissance

II.5.1 Introduction à la surcharge

Les surcharges sont dues essentiellement à une augmentation de la demande d’énergie,


mais parfois aussi à un dimensionnement incorrect des équipements qui composent les
installations électriques.
Les surcharges se caractérisent par des courants supérieurs aux courants maximums
admissibles, si ces courants se maintiennent trop longtemps, ils peuvent d’une part

37
endommager les matières isolantes et d’autre part provoquer la rupture des conducteurs par
suite de la dégradation de leur résistance mécanique.

Si le fonctionnement d’un transformateur de puissance est au-delà de la température ambiante


et de la puissance assignée, on a un risque de défaillance dû aux éléments suivants :

• Augmentation de température.
• Augmentation de flux de fuite, augmentation des pertes locales par courant de Foucault et
augmentation de température des points chauds.
• Combinaison flux principale + flux de fuite diminue les possibilités de surexcitation.
• Variation de température et modification des teneurs en eau dans les isolants et dans l’huile.
• Traversées et changeurs de prises soumis à des contraintes plus élevées.
II.5.2 Type de transformateur de puissance

Un transformateur de grande puissance est plus vulnérable aux surcharges qu’un transformateur
plus petit à cause de :
• Augmentation des volumes sous contrainte diélectrique.
• Flux de fuite plus important.
• Efforts de court-circuit plus important.
• Température du point chaud plus difficile à déterminer.
On distingue donc trois types de transformateurs ayant chacun des limites admissibles différentes
de surcharge et de température.

• Transformateurs de distribution
2500kVA et 33kV
• Transformateur de moyenne puissance
100 MVA et Ucc (%) 25-0,1*Sr (MVA)
• Transformateurs de grande puissance
>100 MVA ou Ucc (%) > 25-0,1*Sr (MVA)

II.5.3 Types de chargement


Les conditions de charge des transformateurs peuvent être classées en quatre types, qui sont
suivent ;

38
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

II.5.3.1 Espérance de vie normale


L'espérance de vie normale se produit lorsque le transformateur de puissance fonctionne avec
une température instantanée de 98°C pour le papier non-thermiquement amélioré et 110°C
pour papier amélioré thermiquement.
La fin exacte de la vie des transformateurs est inconnue, cependant selon CEI des prédictions
différentes pour la vie d'isolation en fonction des propriétés mécaniques existe telles que,
résistance à la traction retenue et / ou degré de polymérisation conservé. Pour un 200 retenu
degré de polymérisation en isolation et à la température de référence de 110°C la vie
d'isolation normale peut être de 17,12 ans en considérant l'isolation thermiquement améliorée.
II.5.3.2 Surcharge prévue
Ce type de chargement se produit lorsque l'opérateur a l'intention de surcharger le
transformateur pendant un temps spécifique qui est plus typique dans le fonctionnement de
l'utilité. La température du point chaud peut augmenter de 120 à 130°C pendant ce type de
chargement. Panne sans système, répétitive planifiée des charges et l'espérance de vie plus
courte sont les caractéristiques de ce type de chargement. Pour ce type de chargement, des
calculs peuvent être faits pour définir la période dans laquelle une perte de vie acceptable peut
être obtenue.
II.5.3.3 Surcharge de longue durée
Dans ce type de surcharge, le transformateur est utilisé au-delà de sa plaque signalétique pour
longtemps, de plusieurs heures à plusieurs mois, transportant des charges d'urgence. Il
pourrait se produisent une ou deux fois pendant la vie normale du transformateur. Surcharge
prolongée se produit en raison d'une panne dans un système d'alimentation ou des éventualités
sur la transmission système.
Cependant, le risque d'échec est supérieur à la surcharge prévue et au point chaud la
température peut atteindre 120 ° C -140 ° C en cours d'opération. Pour ce type de chargement
des calculs peuvent être effectués, afin d'évaluer la perte acceptable de vie d'isolation pendant
un cycle de charge spécifique.

II.5.3.4 Surcharge à court terme


La surcharge rapide est un chargement important d'un transformateur pendant un court laps
de temps qui provoque une hausse de température rapide qui dépasse les limites définies par

39
la plaque signalétique. Dans ce type de chargement, la température du point chaud peut
atteindre 180 ° C pour une courte période de temps avec une forte perte de vie d'isolation.
Les principales caractéristiques de ce type de chargement sont:
• Conditions d'opération hautement improbables sur le système de transmission.

• On s'attend à ce qu'il se produise une ou deux fois sur la vie normale d'un
transformateur et il dure généralement peu de temps (moins d'une demi-heure).

• Le risque d'échec est supérieur à la surcharge de longue durée, en raison de la bulle et la


formation de gaz dans l'huile.

La surcharge des transformateurs pour un court délai peut être acceptable en cas de panne ou
perte d'alimentation dans le système. Selon la norme CEI, l'acceptable durée de ce type de
charge est inférieure à la constante de temps thermique de transformateuret dépend de la
température de fonctionnement avant d'augmenter les charges, généralement une demiheure.
Pour éviter tout échec, ce type de chargement devrait être diminué ou le transformateur doit
être déconnecté dans ce délai.
Historiquement, de nombreux utilisateurs se sont appuyés sur la capacité de surcharge de
courte durée de transformateurs lors des conditions d'urgence dans le système. Dans le point
économique de voir et pendant des conditions particulières, il peut être nécessaire d'utiliser
jusqu'à 50% ou même plus de la durée de vie du transformateur correspondante pour
empêcher un arrêt sérieux.
Cependant, pour effectuer une surcharge importante des transformateurs, des informations
fiables sont nécessaire pour prédire les températures des points chauds et la perte de vie
d'isolation.
En outre, les risques doivent être pris en considération lors de l'utilisation de ce type de charge.

II.5.4 Facteur influençant la durée de vie

 Les surcharges.
 Les surtensions.
 Les courts-circuits.
L’aptitude du transformateur à résister à ces sollicitations dépend de :
 La conception de transformateur.

40
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

• L’amplitude, la durée et la répétition des sollicitations.  Les températures


atteintes.
• Les caractéristiques de l’huile et des isolants.
• La simultanéité éventuelle des différentes sollicitations.
II.5.5 Durée de vie d’un transformateur

La durée de vie d'un transformateur est déterminée par sa durée de vie d'isolation. Le
vieillissement de l'isolation dépend principalement de la température du point chaud. La vie
normale d'un transformateur, lorsqu'il est utilisé à la température de point chaud de 110 ° C
est de 180 000 heures ou 20,55 ans. Le pourcentage de perte de vie en 24 heures d'une telle
opération est de 0,0133%. Plus la température du point chaud ça sera élevée, plus la
détérioration de l'isolation grande, le pourcentage de perte de vie est élevé pour les mêmes 24
heures de fonctionnement. Cela signifie que chaque fois qu'un transformateur est chargé au-
delà de la note de la plaque signalétique, il y a une perte supplémentaire de vie qui en résulte,
réduisant la durée de vie globale du transformateur. Mais en raison d'économie il peut être
judicieux de charger le transformateur au-delà de la plaque signalétique évaluant
indépendamment de la perte de vie supplémentaire.

Pour une température de point chaud donnée, la vitesse à laquelle l'isolation du


transformateur le vieillissement est accéléré par rapport au taux de vieillissement à un point
chaud de référence la température [est connue sous le nom de facteur d'accélération
vieillissante]. Le point de repère de référence de température est de 110 ° C pour une
augmentation moyenne de l'enroulement à 65 °C et de 95 °C pour Transformateurs de montée
de bobinage moyenne à 55 °C (sans mise à niveau thermique d’isolation). Pour les
températures au point chaud au-delà de la référence hot-spot la température du facteur
d'accélération du vieillissement est supérieure à 1. Pour le point chaud des températures
inférieures à la température de référence la plus forte, le vieillissement dans Le facteur
d'accélération est inférieur à 1.
Cependant, le transformateur ne peut pas être utilisé au-delà d’une température d'un point
chaud car le vieillissement sera considérablement accéléré. Par conséquent, les limites doivent
être placées sur la température du point chaud tout en évaluant la capacité de chargement au-
delà de l’indice de la plaque signalétique.

41
II.5.6 Vieillissement thermique des isolants

La vitesse de vieillissement est égale à l’unité lorsque la température du point chaud


est à 98°C.

Température Consommation Heures par jour Θc


Ambiante de vie
(°C) « jours normaux » 24 98
0 0,1 16 101,2 104
10 0,32 12 107,5 110
20 1,0 8 113,5 116
30 3,2 10 6 119,5 122
40 4 125,5 128
131,5
3
2
1,5
1,0
0,75
0,5

La vitesse de vieillissement double pour chaque augmentation de 6 K de la température


du point chaud entre 80 et 140°C.

Tableaux II-3 : tableau de surcharge (a) et (b) présente la consommation de vie d’un

transformateur de puissance.

(a)

(b)
Ces tableaux donnent l’évolution de l’échauffement de l’huile au sommet et de
l’échauffement du point chaud en fonction du temps.

Les précharges sont respectivement de 25, 50, 75 et 100% de la puissance assignée.


Les charges sont respectivement de 110, 120, 130, 140 et 150% (surcharges de 10, 20, 30,40
et 50%) de la puissance assignée.

42
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

Figure : vitesse de consommation de vie en fonction de température de point chaud.

Tableau : Tableau de surcharge présente la vitesse de consommation de vie d’un transformateur


de puissance.
Θc Vitesse relative de
consommation de vie
80 0,125
86 0,25
92 0,5
98 1,0
104 2,0
110 4,0
116 8,0
122 16,0
128 32,0
134 64,0
140 128,0

Exemple
10h à 104°C et 14 h à 86°C consommeraient (10*2) plus (14*0,25)=23,5 h de vie pour un
fonctionnement de 24 h.

Il est à noter qu’au-dessous de 80°C, la consommation de vie peut être considérée comme
négligeable.

43
Tableau II-5: exemple dégradation thermique pour deux saisons.
Exemple simple Réel dégradation thermique 24 h à 98°C
Dégradation
thermique
1 journée d’été 18 h à 98°C : 18*1=18 24*1=24
6 h à110°C : 4*6=24
1 journée 16 h à 80 °C : 0.125*16=2 24*1=24
d’hiver 8 h à 92°C : 0.5*8=4
Total 48 48

II.5.7 Risques associés à la surcharge des transformateurs

Outre le vieillissement et la détérioration mécanique de longue durée de l'enroulement


d’isolation, il existe d’autres risques associés aux transformateurs surchargés. L'extrait suivant
donne une liste exhaustive des risques associés au chargement des transformateurs au-delà de
la plaque signalétique.

a) Évolution du gaz libre à partir de l'isolation des enroulements et des conducteurs


(conducteurs isolés) chauffés par la charge et les courants de Foucault (circulant les courants
entre ou à l'intérieur de brins isolés) peuvent compromettre intégrité diélectrique ...

b) Évolution du gaz libre à partir d'un isolant adjacent à la structure métallique parties
liées par un flux électromagnétique produit par des courants d'enroulement ou de plomb peut
également réduire la résistance diélectrique.

c) Si un pourcentage de perte de calcul de la vie totale est effectué en fonction d'une


définition arbitraire d'une « vie normale » en heures, on devrait reconnaître que les résultats
calculés peuvent ne pas être aussi conservateurs pour les transformateurs évalués plus de 100
MVA que pour les unités plus petites, car le calcul ne tient pas compte des effets d'usure
mécanique qui peuvent augmenter de méga voltampères.

d) Le fonctionnement à haute température entraînera une résistance mécanique réduite de


l'isolant conducteur et structurel. Ces effets sont importants pendant les périodes de
surintensité transitoire, lorsque les forces mécaniques atteignent leurs niveaux les plus élevés.

44
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

e) Expansion thermique des conducteurs, matériaux isolants ou structurels les pièces à


haute température peuvent entraîner des déformations permanentes qui pourrait contribuer à
des pannes mécaniques ou diélectriques.

f) L'accumulation de pression dans les bagues pour les courants supérieurs à la notation
pourrait entraîner les fuites de joints, la perte d'huile et l'échec diélectrique ultime ...

g) Une résistance accrue dans les contacts des changeurs de prises peut résulter d'une
accumulation de produits de décomposition de l’huile dans un haut très localisé région de
température au point de contact lorsque le changeur de prises est chargé au-delà de sa
notation. À l'extrême, cela pourrait entraîner une fuite thermique condition avec arc de contact
et évolution violente des gaz.

h) Équipement auxiliaire interne au transformateur tel que les réacteurs et les


transformateurs de courant, peuvent également être soumis à certains des risques identifiés
au-dessus.

i) Lorsque la température de l'huile supérieure dépasse 105 ° C, il y a une possibilité que


l'expansion de l'huile soit supérieure à la capacité du réservoir et entraîne également une
pression qui provoque le dispositif de décompression pour faire fonctionner et expulser
l'huile.
La perte de l’huile peut également créer des problèmes avec le système de conservation de
l'huile ou exposer les pièces électriques lors du refroidissement.

Pour ces raisons, il faut être prudent lors du chargement de transformateur au-delà de leur
indice de la plaque signalétique. Par conséquent, il faut veiller à ce que les températures
supérieures d’huile sont maintenues dans des limites raisonnables lors de la surcharge, car
elles déterminent la santé et la longévité du transformateur.

II.5.8 Prise en compte des surcharges

Pour ne pas provoquer un vieillissement prématuré du transformateur les surcharges


brèves ou prolongées que l’on peut admettre doivent être compensées par une charge «
habituelle » plus faible. Les courbes qui suivent permettent de déterminer les surcharges
journalières ou brèves admissibles en fonction de la charge habituelle du transformateur.

45
Le chiffre en regard de la flèche précise, pour chaque courbe de surcharge, le rapport
souhaitable entre la charge habituelle et la puissance nominale pour pouvoir tolérer la
surcharge indiquée par la courbe.

Les courbes sont données pour la température ambiante normale qui correspond selon la
CEI 60076 à :

• Température ambiante de fonctionnement : -25 °C à +40 °C


• Température ambiante moyenne mensuelle du mois le plus chaud : 30°C
• Température ambiante moyenne annuelle : 20°C
Dans le cas d’une température ambiante maximum différente de 40°C et communiquée
au constructeur, le transformateur est calculé en conséquence et les courbes restent alors
valables.

II.5.8.1 Surcharge cycliques journalières

Suivant la température ambiante du local dans lequel sera installé l’unité de


transformation une surcharge journalière importante et prolongée peut être admise sans
(systématiquement) compromettre la durée de vie du ou des transformateurs en parallèle. Les
courbes de surcharges cycliques journalières ci-dessous correspondent aux conditions de
température ambiante de la CEI 60076, indiqué plus haut.

Service cyclique journalier

Charges et surcharges temporaires admissibles en % de la puissance nominale.

(a) (b)
Figure :Surcharge cycliques journalières

46
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

a) Transformateurs immergés b) Transformateurs secs enrobés.

Exemple :

Pour un transformateur immergé chargé toute l’année à 80 % on lit sur la courbe


correspondant au coefficient 0,8 une surcharge journalière admissible d’environ 120 %
pendant 4 heures ou encore, 135 % pendant 2 heures.

II.5.8.2 Surcharges brèves

De même lors des manouvres des récepteurs, des surcharges brèves mais très importantes
peuvent apparaitre (par exemple : démarrage de moteur).

Elles sont également admissibles sous réserve qu’elles ne dépassent pas les limites indiquées
par les courbes ci-contre.

Surcharges brèves admissibles

Valeurs approximatives de la charge en multiple du courant nominal.

Exemple :

(a) (b)
47
Figure : Surcharges brèves

a) Transformateurs immergés b) Transformateurs secs enrobés.

Pour un transformateur sec chargé toute l’année à 70 % on lit sur la courbe


correspondant au coefficient 0,7 une surcharge brève admissible d’environ 10 In pendant 10
secondes ou encore, 5,2 In pendant 30 secondes.

II.5.9 Facteurs limites d’un transformateur surchargé

Les facteurs qui limitent la quantité de charge que le transformateur peut supporter au-delà
de la note de la plaque signalétique est :
• La température la plus chaude,
• La température supérieure de l'huile, et
• Les cotes des bagues et des changeurs de prise.

La température du spot le plus chaud est définie comme «la température la plus chaude du
courant portant des composants d'un transformateur en contact avec un isolant ou un fluide
isolant. En raison des pertes dans un transformateur, la température du bobinage du
transformateur est supérieure à la température ambiante. Cependant, la température augmentée
n'est pas uniforme dans tous les endroits d'enroulement. Il y a un endroit où la température est
maximale et cette température est connue comme le point le plus chaud, ou tout simplement la
température à chaud. Pour un fonctionnement sûr les limites de température de point chaud du
transformateur sont définies dans le tableau II-8.

Tableau II-6 Limites de température de points chauds


Type de chargement 55 degré d’augmentation 65 degré d’augmentation
Vie normale 10 11
0 0
Long terme 130 140
Court 15 16
terme 0 0

La température de l'huile supérieure est définie comme «la température de la couche


supérieure du fluide isolant dans un transformateur, représentatif de la température du liquide

48
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

supérieur dans le flux de refroidissement. Généralement mesuré à 50 mm sous la surface du


liquide. Les limites de température de l’huile maximales pour un fonctionnement sûr sont
données dans le tableau II-9.
Tableau II-7 Limites supérieures de la température de l’huile
Type de chargement 55 degré d’augmentation 65 degré d’augmentation
Vie normale 9 11
5 0
Long terme 95 110
Court 9 11
terme 5 0

Plus le chargement du transformateur est élevé, plus la température du spot est élevée
et la température maximale de l’huile sera. Le transformateur ne doit pas être chargé de sorte
que ces limites sont dépassées ou des dommages au transformateur peuvent se produire.
L'équipement auxiliaire comprend principalement les bagues et les changeurs de prise du
transformateur. Une baguette est une structure isolante comprenant une centrale conductrice,
ou fournissant un passage central pour un conducteur, avec possibilité de montage sur une
barrière, conduisant ou autrement, dans le but d'isoler le conducteur de la barrière et conduire
le courant d'un côté de la barrière à l'autre. Un changeur de prise est à 6 dispositifs de
sélecteur, qui peut inclure des contacteurs d'interruption de courant, utilisé pour changer et
transformer les robinets avec le transformateur alimenté et à pleine charge.

II.5.10 Conception du transformateur limitant les possibilités de surcharge

 Echauffement du point chaud


o Dans les transformateurs plus anciens, le refroidissement était calculé en se basant
uniquement sur les échauffements huile au sommet /cuivre moyen. o Le
coefficient hot spot utilisé pour des transformateurs plus récents n’est pas toujours
adéquat.
o Le coefficient hot spot des transformateurs50 MVA avec Ucc de 22.5% fournis
dans le cadre du dernier marché est de 1,3.
o Le transformateur n’est pas toujours équipé d’une image thermique.
o La température indiquée par une image thermique ne reflète pas nécessairement la
température réelle du point chaud.
49
 Mesures prises pour diminuer les pertes supplémentaires (flux de fuite élevé) o
Diminution de la hauteur axiale des cuivres et utilisation de câbles transposés.
o Shunts magnétiques o Utilisation d’acier amagnétique au lieu d’acier magnétique.

o Les transformateurs plus anciens ne sont pas nécessairement conçus de cette façon.
II.5.11 Accessoires limitant les possibilités de surcharge

 Changeur de prises en charge


 Changeur de prises hors tension
 Traversées
 La fiche technique qui accompagne chaque transformateur définit les types de bornes
HT et BT, le type de changeur de prises ainsi que le nombre de manœuvres à l’enroulement.
II.5.12 Conclusion sur la surcharge

 S’il est nécessaire de surcharger le transformateur :


• Se conformer aux prescriptions de la norme CEI 60354.
• Vérifier que les traversées et le changeur de prises peuvent supporter la surcharge.
• Faire une distinction entre transformateur de puissance moyenne et transformateur de
grande puissance.
• Respecter les limites de courant et de température imposée dans la norme (dia 18).
• Se reporter aux tableaux de surcharge propres au transformateur pour “estimer” les
températures de l’huile et du point chaud et en déduire la vitesse de vieillissement. Ne
pas oublier que les % se rapportent à la puissance débitée.

• Modifier éventuellement le réglage des contacts de l’image thermique.


• Bien évaluer les risques à court terme et les risques à long terme en tenant compte du
passé de transformateur.
II.6 Conclusion

Au cours de ce chapitre, on a présenté les déférentes perturbations sollicitant les


transformateurs de puissance qui sont : les courts-circuits, les surtensions et les surcharges.
Nous avons vu aussi que les conséquences de ses perturbations affectent directement la durée
de vie des transformateurs et parfois même provoquent des dégâts dont les coûts sont
difficilement supportables par les exploitants des réseaux.

50
Chapitre II Différentes perturbations dans un transformateur de puissance lors de son fonctionnement

Dans la suite de ce travail, nous étudierons la saturation de noyau magnétique et ces effets
sur les grandeurs physiques de transformateur de puissance.

51
Chapitre III
Modélisation du poste HTA de Abomey-Calavi

77
Chapitre IV
Simulation sur simulink du transformateur du poste
HTA de Abomey-Calavi et ses pertes

78

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