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Services
Coopération administrative et réseaux entre États membres
Commission européenne, B-1049 Bruxelles / Europese Commissie, B-1049 Brussel – Belgique. Téléphone: (32-2) 299 11 11.
http://ec.europa.eu/internal_market/imi-net/
INTRODUCTION
Les articles 29, paragraphe 3, et 32, paragraphe 1, de la directive «Services» obligent les
États membres à informer les autres États membres et la Commission de toute activité de
service susceptible de causer un préjudice grave pour la santé ou la sécurité des
personnes, ou pour l’environnement («mécanisme d’alerte»). Cette information doit
aider les États membres à prévenir les risques et à protéger les destinataires des services.
Le présent document est un guide pratique destiné aux autorités des États membres
chargées des alertes dans le cadre de l’IMI. Il comprend deux parties:
Les lignes directrices ont pour but d'aider à une compréhension commune des critères et
des conditions applicables à l’envoi d’alertes. Elles doivent permettre de garantir que
seules les alertes strictement nécessaires et répondant aux critères établis dans la
directive «Services» sont envoyées. Les lignes directrices expliquent également quand
utiliser les diverses autres fonctions du système IMI relatives aux alertes, comme la
clôture, le retrait et la rectification des alertes. Plusieurs exemples concrets sont donnés à
cet égard.
Le manuel de l’utilisateur couvre les aspects techniques du traitement des alertes dans
l’IMI. Il décrit les différents rôles pouvant être joués par les autorités et les utilisateurs au
sein du mécanisme d’alerte, ainsi que l’utilisation des fonctions disponibles à chaque
étape de la procédure. Il explique également comment mettre en place le système pour
réagir avec efficacité.
2
TABLE DES MATIÈRES
8. RECTIFICATION DE L’INFORMATION............................................................ 21
10. INTRODUCTION..................................................................................................... 24
3
11. LES ALERTES DANS LE SYSTEME IMI ............................................................. 24
11.1. La structure modulaire de l’IMI ...................................................................... 24
11.2. Les différentes étapes de l’alerte ..................................................................... 24
12. LES INTERVENANTS ET LEUR ROLE................................................................ 25
12.1. Rôle des autorités ............................................................................................ 25
12.2. Rôle des utilisateurs......................................................................................... 27
13. GESTION DES ALERTES DANS L’IMI ................................................................ 29
13.1. Envoi d’une alerte ........................................................................................... 30
13.2. Modification et rectification d’une alerte........................................................ 31
13.3. Retrait d’une alerte .......................................................................................... 31
13.4. Gestion des destinataires d’une alerte ............................................................. 32
13.5. Envoi et demande d’informations complémentaires sur une alerte................. 32
13.6. Clôture d’une alerte ......................................................................................... 33
14. SUIVI DES ALERTES ............................................................................................. 35
14.1. Messages électroniques automatiques............................................................. 35
14.2. Listes d’alertes................................................................................................. 36
14.3. Impression des alertes ..................................................................................... 36
15. ALERTES ET PROTECTION DES DONNEES...................................................... 36
4
PARTIE 1: LIGNES DIRECTRICES RELATIVES AU RECOURS AU MECANISME D’ALERTE
5
1. INTRODUCTION: QUEL EST L'OBJET DES LIGNES DIRECTRICES?
Les articles 29, paragraphe 3, et 32, paragraphe 1, de la directive «services» obligent les
États membres à informer les autres États membres et la Commission de toute activité de
service susceptible de causer un préjudice grave pour la santé ou la sécurité des
personnes ou pour l’environnement («mécanisme d’alerte»). Cette information devrait
aider les États membres à prévenir les risques et à protéger les destinataires de services.
Les présentes lignes directrices s’appuient sur les notions utilisées dans la directive
«services». Elles visent à aider les Etats membres à fournir des orientations aux autorités
nationales concernées par le mécanisme d’alerte. Elles n'ont pas pour objet de limiter ni
d'étendre les obligations incombant aux États membres au titre de la directive «services».
Les lignes directrices ne sont pas exhaustives et ne visent pas à prendre en considération
toutes les situations et circonstances possibles. Les autorités nationales doivent examiner
chaque cas individuel en fonction de ses mérites propres, en tenant compte des critères
énoncés par la directive «services», de leur propre expérience et pratique et de toute autre
considération ou méthode pertinente.
Il convient de souligner que les lignes directrices ne portent pas préjudice aux règles
nationales définissant la responsabilité pour l'envoi d’alertes ou la prise de mesures.
Eu égard aux conséquences potentielles des alertes pour les prestataires de services
concernés, les États membres devront s’assurer que le prestataire faisant l'objet d’une
alerte jouit d’une protection adéquate à tout moment (avant, pendant et après l’envoi
d’une alerte). Il est particulièrement important de veiller à ce qu’une alerte ne soit
envoyée que lorsqu’elle est réellement justifiée. Les lignes directrices se limitent aux
critères de fond concernant l’envoi, la clôture, le retrait et la rectification d’une alerte,
ainsi que l’envoi d’informations complémentaires. Elles ne concernent pas l’application
des règles communautaires ou nationales sur les droits de la défense.
6
TABLEAU 1 - LISTE DE CONTRÔLE: DÉTERMINER S’IL CONVIENT
D'ENVOYER UNE ALERTE
Le risque
potentiel grave
Étape est-il lié à une
1 activité de service
/ au → Non × → Pas d’alerte
comportement
d’un prestataire?
Oui √→
↓ ↓ Existe-t-il un
risque de
Étape Oui √→ Oui préjudice grave →Non × → Pas d’alerte
3 √→ pour la santé ou la
sécurité des
personnes ou pour
l’environnement?
↓ Y a-t-il un → Non ×
risque que
le préjudice
se produise
Étape Oui√ Oui√ Oui√ Oui√ Oui √→ dans → Pas
6 d’autres d’alerte
États
membres?
7
TABLEAU 2 – «PONDÉRATION»: GRAVITÉ DU PRÉJUDICE – PROBABILITÉ
DU PRÉJUDICE
Cas 4: risque potentiel moins grave et Cas 3: risque potentiel moins grave et
probabilité relativement faible qu’il se probabilité relativement/très élevée qu’il se
produise produise
Cas 2: risque potentiel (très) grave et Cas 1: risque potentiel (très) grave et
probabilité relativement faible qu’il se probabilité relativement/très élevée qu’il se
produise produise
Note: ce tableau a pour but d’illustrer l’éventuelle pondération entre la gravité du risque
potentiel et la probabilité qu’il se produise. Il ne tient pas compte des autres critères
d’alerte décrits dans les présentes lignes directrices, qui doivent aussi être remplis avant
qu’une alerte puisse être envoyée.
8
TABLEAU 3 – QUAND FAUT-IL ENVOYER UNE ALERTE: ÉVALUATION
ÉTAPE PAR ÉTAPE
Étape 1: Le risque potentiel grave est-il lié à une activité de service / au comportement
d’un prestataire de services?
Oui, le risque potentiel grave est lié à une activité de service / au comportement d’un
prestataire.
Æ passer à l’étape 2
Non
http://ec.europa.eu/internal_market/services/docs/services-dir/guides/handbook_fr.pdf
Oui
Æ passer à l’étape 3
Non
Oui – le comportement, les actes précis ou les circonstances afférentes peuvent causer
un préjudice grave pour la santé ou la sécurité des personnes ou pour l’environnement
Æ passer à l’étape 4
9
Non, le risque de préjudice grave n’est pas suffisant
Æ passer à l’étape 5
Non – aucun lien causal entre le comportement, les actes ou les circonstances
précis et le préjudice potentiel grave n’a pu être établi
Æ passer à l’étape 6
Non, le risque ne subsiste pas / n’est pas susceptible de se produire dans un avenir
proche.
10
Étape 6: Y a-t-il un risque que le préjudice se produise dans d’autres États membres?
Pour répondre à cette question, tenez compte en particulier des éléments suivants:
Æ envoyer l’alerte
11
2. LES CRITÈRES D’ALERTE: APERÇU GÉNÉRAL
Les exigences régissant l’envoi d’une alerte et les critères y relatifs sont énoncés à
l’article 29, paragraphe 3, et à l’article 32, paragraphe 1, de la directive «services».
L’article 29, paragraphe 3, vise les cas où l’État membre d’établissement a connaissance
d’un comportement ou d’actes qui pourraient causer un préjudice grave, tandis que
l’article 32, paragraphe 1, prévoit une obligation d’information similaire pour les États
membres autres que l’État d’établissement. Bien que ces deux articles portent sur des
situations différentes, ils visent le même objectif et se fondent sur des principes et des
critères essentiellement similaires. Les critères régissant l’envoi d’une alerte sont les
suivants:
d) il y a un risque réel;
Pour qu’une alerte soit envoyée, tous ces critères doivent être remplis dans la situation
précise concernée.
Il n’y a lieu d'envoyer une alerte que lorsqu’il est établi qu’un préjudice grave pourrait
être causé par une activité de service relevant du champ d’application de la directive
«services»1. Par exemple, le mécanisme d’alerte ne couvre pas les situations dans
lesquelles le risque de préjudice est dû à des services de transport, de santé ou de sécurité
privée, car ces services sont exclus du champ d’application de la directive «services».
Le fait qu’un service est fourni légalement dans un État membre ne signifie pas que cet
État membre ne peut envoyer une alerte dans le cas d’un comportement ou d’actes précis
qui, dans le cadre de la prestation de ce service, présentent un risque de préjudice grave
pour la santé ou la sécurité des personnes ou pour l’environnement.
1
Article 2 de la directive «services». Pour plus d’explications sur le champ d’application de la directive
«services», voir la section 2.1 du Manuel relatif à la mise en œuvre de la directive «services» à
l’adresse http://ec.europa.eu/internal_market/services/docs/services-dir/guides/handbook_fr.pdf
12
Le risque de préjudice grave doit résulter du comportement du prestataire de services ou
de toute autre circonstance liée à une activité de service. Par conséquent, il n’y a pas
lieu d'envoyer une alerte dans le cas d’un comportement ou d’un acte susceptibles
d’engendrer un risque, mais qui ne sont pas liés à la prestation de services.
Exemple
Si un prestataire de services fournissant des cours de langues est arrêté pour conduite
dangereuse, il n’y a aucune raison d'envoyer une alerte aux autres États membres. Le
comportement qui présente un danger est sans lien avec la prestation de services.
Pour ce mécanisme d’alerte, le risque doit être lié à un comportement, des actes ou
des circonstances précis dans le cadre d’une activité de service.
Le mécanisme d’alerte ne doit pas être utilisé lorsque le risque découle de produits
de consommation. Dans ces cas-là, ce sont les systèmes d’alerte rapide pour les produits
qu’il convient d’utiliser3. Ceux-ci permettra aux États membres d'obtenir des détails sur
le risque que présente le produit afin qu’ils puissent prendre les mesures nécessaires pour
le retirer du marché.
Toutefois, dans certains cas, le comportement du prestataire de services peut être lié
à l’utilisation de produits dans le cadre d’une prestation de service et, en cas de
risque grave, il y aura lieu d’utiliser le mécanisme d’alerte. Ce serait notamment le cas si
un prestataire de services utilisait des produits sûrs de façon inappropriée afin de
2
Lorsque l’on détermine s’il y a lieu ou non d'envoyer une alerte, il n’est pas nécessaire d’établir la
faute ou la négligence au regard du comportement en question.
3
À savoir, les systèmes d’alerte rapide pour les produits de consommation non alimentaires (RAPEX),
pour les denrées alimentaires et les aliments pour animaux (RASFF) ou les produits médicaux–
système de «vigilance» pour les dispositifs médicaux.
13
fournir un service, causant ainsi un risque pour la santé ou la sécurité des personnes ou
pour l’environnement.
Exemple
Autre cas: celui où un produit dangereux est utilisé dans la prestation d’un service.
L’envoi d’une alerte complémentaire au moyen du mécanisme d’alerte de la directive
«services» peut être requis même si une alerte a déjà été lancée dans le cadre d’un
mécanisme d’alerte pour les produits. Tel serait le cas, par exemple, si un prestataire de
services continuait d’utiliser des produits de consommation dangereux dans la prestation
d’un service, même après que lesdits produits ont été retirés du marché ou rappelés par
les producteurs ou les distributeurs.
Exemple
Une alerte RAPEX signale un jouet dangereux, qui est ensuite retiré du marché dans
tous les États membres. L’État membre A a connaissance du fait que l’animateur pour
enfants X continue d’utiliser ce jouet dangereux dans les spectacles qu’il donne dans
plusieurs États membres. Ce comportement pourrait causer un préjudice grave pour la
santé des enfants. L’État membre A devrait envoyer une alerte à travers le mécanisme
d’alerte de la directive «services» en signalant le danger lié au service fourni
par l'animateur X.
Pour qu’une alerte puisse être envoyée, le préjudice potentiel pour la santé ou la sécurité
des personnes ou pour l’environnement doit être grave. Deux facteurs semblent
particulièrement pertinents à cet égard: (a) la gravité potentielle et (b) l’étendue
potentielle du préjudice.
14
3.2.2. Étendue du préjudice
Exemple
Un prestataire de services établi dans l’État membre A ne respecte pas les normes
d’hygiène et sa prestation de services de restauration a causé une légère intoxication
alimentaire chez un grand nombre de personnes dans l’État membre B. Si, en principe,
une légère intoxication alimentaire pourrait être considérée comme un préjudice sans
gravité pour la santé des personnes, le grand nombre de personnes susceptibles d’être
touchées signifie que le préjudice peut toujours être considéré comme grave.
3.3. Lien causal entre la situation liée aux services et le préjudice grave
potentiel
Ce lien n’existe pas lorsque le risque de préjudice donnant lieu à une alerte est provoqué
ou causé dans une très large mesure par la force majeure ou une tierce partie (y compris
le destinataire du service).
Exemple
Le destinataire d’un service X subit un préjudice grave parce qu’il ne respecte pas les
instructions qu’il était clairement invité à suivre lors de l’utilisation d’un équipement de
plongée. Dans ce cas, le préjudice ne trouve pas son origine dans le comportement du
prestataire de services, mais plutôt dans le comportement du destinataire d’un service.
15
se produire à nouveau, il ne sera pas nécessaire d’envoyer une alerte, quelle que soit la
gravité éventuelle du préjudice consécutif.
Exemple
Lorsqu’un service intrinsèquement dangereux est fourni légalement dans un État membre
donné, il est évident qu’il n’y a pas lieu d’alerter d'autres États membres. Toutefois, si le
comportement ou des actes précis d’un prestataire de services donné augmentent
significativement le risque inhérent à un tel service, il y a lieu d’envoyer une alerte
informant les autres États membres du danger posé par le comportement ou des actes
précis du prestataire de services en question (à condition que tous les critères requis pour
l’envoi d’une alerte soient remplis).
Exemple
Il est évident que, si le préjudice potentiel est particulièrement grave, une probabilité
même faible que le préjudice se produise à l’avenir peut justifier l’envoi d’une alerte.
Deux facteurs semblent particulièrement important à cet égard: (a) l’effet de toutes les
mesures prises par le prestataire de services ou par les États membres en vue d’éliminer
ou de réduire le risque et (b) le destinataire habituel du service et sa capacité
d'appréhender et éviter le risque.
3.4.1. Effet des mesures prises par le prestataire de services ou par les
États membres en vue d’éliminer ou de réduire le risque
En général, l’État membre d’établissement pourra prendre les mesures nécessaires afin
d’éliminer le risque. Il s’ensuit qu'un nombre plus élevé d'alertes sera envoyé par des
États membres autres que le pays d’établissement.
16
3.4.2. Type de destinataire de service et sa capacité à appréhender et
éviter le risque
Exemple
Pour d’autres groupes de personnes, la probabilité d’un préjudice pourrait être plus
élevée lorsque le prestataire de services ne fournit pas les sauvegardes, mises en garde ou
instructions adéquates et que le risque n’est pas évident.
Exemple
Avant d’envoyer une alerte, l’État membre concerné devrait vérifier qu’il existe une
probabilité suffisante que le préjudice se produise dans d’autres États membres, ce qui
implique de prendre en compte tous les facteurs susceptibles d’indiquer que le prestataire
de services pourrait être actif dans d’autres États membres.
Il est clair qu'on peut plus aisément supposer un risque que le préjudice se produise dans
un autre État membre si le prestataire de services est établi dans un État membre autre
que celui où le risque est constaté. Des indications peuvent également être déduites du
type de service ou de la localisation du lieu d’établissement du prestataire de services,
qui (s’il est géographiquement proche d’un autre État membre) pourrait suggérer une
activité dans d’autres États membres. Pour les services en ligne, l’on peut plus facilement
supposer l’existence d’un effet transfrontalier.
17
Lorsque le préjudice est dû à l’utilisation d’un équipement défectueux pouvant être
utilisé dans d’autres États membres, il sera plus aisé d’établir l’effet transfrontalier du
risque.
La directive «services» établit une distinction entre les alertes envoyées par l’État
membre d’établissement (article 29, paragraphe 3) et les autres (article 32, paragraphe 1).
Ces deux situations sont examinées séparément ci-dessous.
Dans de nombreux cas, l’État membre d’établissement ne devra pas lancer d’alerte parce
que, dès qu’il aura connaissance d’un risque grave pour la santé ou la sécurité des
personnes ou pour l’environnement, il prendra en général des mesures immédiates afin
de prévenir tout risque. Ces mesures devraient en général faire disparaître le risque (p.ex.
un prestataire de services n’est plus autorisé à exercer ses activités, l’équipement
défectueux a été réparé, etc.). En l’absence d’un risque (persistant) de préjudice grave
pour la santé ou la sécurité des personnes ou pour l’environnement dans d’autres États
membres, il n’y a pas lieu d’envoyer une alerte.
Toutefois, dans certains cas il pourra être nécessaire que l’État membre d’établissement
envoie une alerte, même si des mesures ont déjà été prises, par exemple:
• Lorsque l’État membre d’établissement n’est pas certain que les mesures
prises à l’encontre du prestataire de services puissent être effectivement
mises à exécution ou soient suffisantes pour empêcher le risque de se
présenter.
Exemple
L’État membre A reçoit des plaintes concernant un prestataire de services qui représente
un risque très grave pour la santé des destinataires du service. Aucune mesure
immédiate et efficace ne peut être prise pour éliminer ou prévenir le risque sur le lieu
d’établissement parce que le prestataire de services se trouve actuellement hors de son
territoire et fournit des services dans d’autres États membres.
Exemple
• Dans certains cas, le préjudice grave pour la santé et la sécurité des personnes
peut se révéler seulement à un stade ultérieur et ne pas faire suite directement
au comportement ou aux actes précis du prestataire. Lorsque le
comportement ou les actes précis qui créent le risque ont déjà eu lieu dans
18
d’autres États membres, il ne sera plus possible à l’État membre
d’établissement de faire quoi que ce soit pour éliminer le risque. Dans ces
cas, il y a lieu d’envoyer une alerte afin de permettre aux autres États
membres de prendre les mesures nécessaires.
Exemple
Le fait que l’État membre d'établissement n'a pas pris de mesures n’empêche pas celui-ci
d’envoyer une alerte. Toutefois, s’il n’a pris aucune mesure en raison d’un manque de
preuves concernant l’existence d’un risque ou la gravité des préjudices potentiels, l'État
membre d'établissement ne devrait pas alerter les autres États membres.
Exemple
4.2. Alertes envoyées par un État membre autre que l’État d’établissement
Dans la plupart des cas, il est probable que ce type d’alerte soit envoyé par l’État membre
où le service est fourni.
Contrairement aux mesures prises par l’État membre d’établissement, celles prises par le
pays dans lequel le service est fourni ne contribueront souvent à éviter les risques que sur
son propre territoire. Par conséquent, les risques peuvent subsister pour d’autres États
membres. Dans de tels cas, il y aurait toujours lieu d’alerter l’État membre
d’établissement, tout autre État membre concerné et la Commission.
Exemple
19
À la réception d’une telle alerte, l’État membre d’établissement devrait examiner
l’affaire et prendre des mesures pour prévenir le risque en général.
Lorsque, malgré les mesures prises par l’État membre d’établissement, le risque persiste,
l’État membre d’établissement devra, en application de l’article 29, paragraphe 3, de la
directive «services», informer tous les autres États membres concernés, en d’autres
termes il enverra une alerte aux États membres qui n’ont pas encore reçu l’alerte, et une
information actualisée sera transmise aux autres États membres4.
La directive «services» établit une distinction entre les alertes envoyées par l’État
membre d’établissement (article 29, paragraphe 3) et les autres (article 32, paragraphe 1).
Lorsqu’elles doivent déterminer quels États membres sont concernés par une alerte, les
autorités nationales peuvent tenir compte des facteurs suivants:
- Les dossiers existants relatifs aux prestations de services dans d’autres États
membres. Ce facteur sera d’autant plus pertinent si la prestation de services
dans un autre État membre est effectuée par la personne même dont le
comportement cause le danger, ou au moyen de l’équipement même qui
génère le risque;
- le type de service;
- le lieu d’établissement du prestataire de services.
Afin de protéger les prestataires de services faisant l’objet d’une alerte, les alertes ne
doivent être envoyées que lorsqu’elles sont justifiées, c.-à-d. lorsque tous les critères
décrits à la section III des présentes lignes directrices sont remplis. Il convient également
de s’assurer que les alertes sont clôturées dès que les dangers auxquels elles se rapportent
cessent d’exister.
En général, les alertes seront clôturées lorsque le risque de préjudice grave pour la santé
ou la sécurité des personnes ou pour l’environnement cesse d'exister. Par exemple, le
prestataire de services peut avoir pris des mesures volontaires pour éliminer le risque
(p.ex. il a remplacé l’équipement défectueux ou a fourni des instructions adéquates aux
destinataires, mettant ainsi un terme au risque qui a donné lieu à l’alerte). Il se peut
également que le risque ait disparu grâce aux mesures prises par les États membres, en
conformité avec le droit communautaire (p.ex. l’État membre d’établissement peut avoir
suspendu provisoirement l’autorisation du prestataire d’exercer ses activités).
4
Pour éviter toute confusion et par souci de cohérence, cette nouvelle information sera clairement liée à
l’alerte existant dans le système.
20
L’État membre d’établissement peut apprendre de lui-même que le risque a cessé
d’exister ou il peut en être informé par d’autres États membres au moyen d'informations
communiquées par la voie du mécanisme d’alerte (voir la section IX ci-dessous).
Lorsqu’il a connaissance de la disparition du risque, l’État membre qui a envoyé l’alerte
devrait immédiatement envoyer une proposition visant à clôturer celle-ci.
Afin de prévenir tout abus de la fonction de clôture et d’éviter les situations où une alerte
est clôturée bien qu’un ou plusieurs États membres sachent que le risque persiste, la
proposition de clôture devra être dûment motivée et les autres États membres concernés
devront avoir la possibilité de s’y opposer s’ils disposent d'éléments de preuve relatifs à
la persistance du risque. Les États membres concernés par une alerte ne devraient avoir la
possibilité d'émettre des objections que s’ils disposent d’indices spécifiques selon
lesquels le risque persiste. Les États membres devraient donc fournir les raisons et
justifier leurs éventuelles objections.
Les critères d’envoi des alertes énoncés dans les présentes lignes directrices visent à
éviter l’envoi d’alertes injustifiées ou non fondées. En dépit de ces sauvegardes, il reste
possible qu’un État membre envoie une alerte au titre d’informations ou de preuves
erronées ou inexactes, mais que l’erreur ne soit découverte qu’à un stade ultérieur.
Exemple
Une fois que l’erreur est connue, l’État membre qui a envoyé l’alerte devrait
immédiatement retirer ladite alerte. Le retrait sera automatiquement communiqué à tous
les destinataires de l’alerte initiale. Dans le message de retrait, il y a lieu d’y expliquer
pourquoi l’alerte n’était pas fondée (et doit donc être retirée).
Il convient de noter qu’une alerte ne doit être retirée que lorsque l’État membre qui l’a
lancée prend conscience que les critères d’envoi de l’alerte n’étaient pas valides. Si le
risque existait à l’époque où l’alerte a été envoyée, mais qu’il a ensuite disparu, il y a lieu
de clôturer l’alerte (et non de la retirer), comme décrit ci-dessus.
8. RECTIFICATION DE L’INFORMATION
Même si les alertes sont soigneusement contrôlées et motivées avant leur envoi, il est
possible qu’elles doivent encore être rectifiées à un stade ultérieur. C’est notamment le
cas si, par exemple, l’information initiale contenue dans l’alerte s’avère en partie
21
erronée. Par exemple, au moment de l’envoi de l’alerte, l’État membre initiateur peut
avoir saisi un nom erroné ou une mauvaise adresse pour le prestataire de services (ou il
peut n’avoir pas fourni cette information du tout parce qu’il n’en disposait pas). Dans de
tels cas, il convient que l’alerte initiale soit rectifiée dès que l’information erronée est
mise au jour.
Afin de limiter au minimum le risque et de garantir une bonne coopération entre les États
membres, il convient que l’information contenue dans une alerte soit aussi complète que
possible et que les États membres concernés par une alerte disposent de toutes les
informations pertinentes. Il convient notamment de fournir des informations
complémentaires si celles-ci contribuent à accélérer la clôture d’une alerte ou à
sensibiliser les autres États membres à l’existence d’un risque grave. Cela permettra à
l’État membre qui a envoyé l’alerte et à tous les autres États membres concernés de
fournir aux autres États membres un retour ou des informations complémentaires sur les
alertes, qui doivent être clairement en relation avec le message d’alerte initial. C’est
notamment le cas lorsque:
- les États membres qui ont reçu l’alerte souhaitent confirmer que le service
concerné est en effet fourni sur leur territoire et qu’ils confirment ou contestent
l’information contenue dans l’alerte initiale sur la base de leurs
observations/indications;
- les États membres qui ont envoyé ou reçu l’alerte souhaitent fournir des
informations sur les mesures qu’ils ont prises à l’encontre du prestataire de
services, en conformité avec le droit communautaire, afin de réduire ou
d’éliminer le risque;
- les États membres qui ont reçu l’alerte souhaitent demander des informations
complémentaires à l’État membre qui a envoyé l’alerte, par exemple si
l’information contenue dans l’alerte était réputée peu claire ou incomplète;
- les États membres qui ont reçu l’alerte souhaitent informer les autres États
membres que, de leur point de vue, l'alerte peut être clôturée parce que, selon eux,
le risque a disparu (sur leur territoire).
22
PARTIE 2: MANUEL DE L’UTILISATEUR DE L’IMI RELATIF AUX ALERTES
23
10. INTRODUCTION
Le manuel traite des fonctions directement liées aux alertes. Pour des informations
générales sur l’utilisation de l’IMI, par exemple pour savoir comment s’enregistrer et se
connecter au système, et comment procéder à l’échange d’informations classique,
consulter la documentation disponible sur le site web de l’IMI
(http://ec.europa.eu/internal_market/imi-net/training_fr.html), et notamment:
• le manuel de l’utilisateur;
Pour connaître les critères et conditions régissant l’envoi d’alertes, consulter la première
partie du présent document, à savoir les «Lignes directrices relatives au recours au
mécanisme d’alerte».
L’IMI est un système d’information unique composé d’éléments distincts (les modules)
correspondant à chaque domaine législatif dans lequel il est utilisé. Chaque module
soutient une ou plusieurs procédures. Le module relatif à la directive «Services»
comporte deux procédures, une réservée à l’échange d’informations classique et l’autre
au mécanisme d’alerte. L’accès à chaque procédure est limité aux autorités enregistrées
spécifiquement pour elle. Autrement dit, une autorité chargée de réagir aux alertes dans
l’IMI doit avoir accès (1) au système IMI, (2) au module «Services» et (3) à la procédure
d’alerte.
La procédure de base d’une alerte comporte cinq étapes, qui sont déterminées par leurs
utilisateurs.
(1) Toute autorité enregistrée pour la procédure d’alerte dans un État membre de
l’Espace économique européen (EEE) peut lancer une alerte lorsqu’elle a
connaissance de l’existence d’une activité de service dangereuse dans son
domaine de compétence. Elle soumet l’alerte à un coordonnateur de son État
membre. Celui-ci la vérifie et la diffuse auprès des autres États membres.
(2) Dans chaque État membre destinataire, un coordonnateur des alertes qui a été
désigné «boîte de réception des alertes» accuse réception de l’alerte. Il la
24
transmet aux coordonnateurs et autorités chargés des alertes de son pays. Les
coordonnateurs des alertes peuvent ajouter d’autres destinataires.
Toute autorité ayant reçu l’alerte dans l’État membre d’établissement peut lancer
une proposition de clôture de l’alerte. Les autres autorités concernées par
l’alerte dans ce pays peuvent soumettre des observations sur cette proposition.
Une fois qu'elles se sont mises d’accord, un coordonnateur de l’alerte sélectionné
(le «coordonnateur clôturant l'alerte») peut diffuser la proposition de clôture
aux autres États membres.
(4) Tous les États membres ayant reçu l’alerte peuvent s’opposer à sa clôture s’ils
disposent d’informations indiquant que le risque persiste. Les autorités chargées
des alertes soumettent ces objections à un coordonnateur de l’alerte, qui peut les
diffuser auprès de tous les autres États membres concernés.
N. B.: les autorités de l’État membre qui propose la clôture peuvent soumettre des
«observations» sur une proposition de clôture avant sa diffusion. Après la diffusion,
les autorités d’autres États membres peuvent lui opposer des «objections».
Les États membres concernés peuvent ajouter de nouvelles informations à l’alerte durant
toute la durée de la procédure et jusqu’à sa clôture.
Les autorités qui bénéficient d’un accès à la procédure d’alerte se voient attribuer, soit le
rôle d’autorité chargée des alertes, soit celui de coordonnateur des alertes. Un
coordonnateur par État membre sera choisi comme boîte de réception des alertes5. Ces
rôles sont indépendants de ceux que l’autorité concernée peut jouer par ailleurs dans
l’IMI. Ainsi, un coordonnateur IMI national (NIMIC) peut jouer le rôle d’autorité
5
Dans l’intérêt d’une bonne coordination et aux fins de la protection des données, la Commission
recommande de nommer une seule boîte de réception des alertes par État membre. Cependant, il est
techniquement possible d’enregistrer plusieurs boîtes de réception, par exemple une par région dans le
cas d’un État membre fédéral.
25
chargée des alertes, tandis qu’une autorité qui répond à un coordonnateur dans le cadre
d'un échange d’informations classique peut jouer le rôle de coordonnateur des alertes.
L'autorité chargée des alertes possède en général des compétences dans le domaine de la
santé et de la sécurité des personnes, ou de l’environnement. Elle peut lancer une alerte
et la soumettre à un coordonnateur des alertes auquel elles est liée. Elle peut recevoir
des alertes émises par la boîte de réception des alertes ou par un coordonnateur des
alertes et y réagir. Elle peut soumettre des propositions de clôture ainsi que des
observations à leur sujet. Lorsqu’un autre État membre propose une clôture, elle peut
soumettre des objections à la clôture de l’alerte à son coordonnateur de l’alerte.
Le coordonnateur des alertes veille à ce qu'elles ne soient diffusées qu'en cas de nécessité
et traitées comme il se doit. Il possède en général des compétences dans le domaine de la
santé et de la sécurité des personnes, ou de l’environnement. Il doit avoir une bonne vue
d’ensemble des structures administratives concernées par les alertes dans son État
membre. Il peut diffuser les alertes auprès des autres États membres et ajouter des
autorités et d’autres coordonnateurs à la liste des destinataires des alertes entrantes.
Il peut également diffuser des informations complémentaires, des propositions de
clôture et, lorsqu’un autre État membre propose une clôture, des objections à celle-ci. Il
peut en outre exercer toutes les fonctions d’une autorité chargée des alertes, c'est-à-dire
qu'il peut lancer une alerte puis la diffuser, par exemple .
Le coordonnateur des alertes qui a été désigné «boîte de réception des alertes» représente
le point d’entrée central des alertes dans son État membre. Il accuse réception de l'alerte
entrante et la transmet aux coordonnateurs et aux autorités chargés des alertes dans son
État membre. Il veille à ce qu'elle ne soit transmise qu’aux intervenants compétents
(coordonnateurs et/ou autorités). Il doit donc bien connaître les structures administratives
de son État membre.
La boîte de réception des alertes entrantes reçoit par ailleurs automatiquement toutes les
alertes envoyées par son État membre. Elle garde ainsi une vue d’ensemble de toutes les
alertes entrantes et sortantes.
La boîte de réception des alertes dispose des mêmes possibilités d’action que les
coordonnateurs et les autorités chargés des alertes, c'est-à-dire qu’elle peut également
lancer des alertes, puis les diffuser, par exemple.
L’IMI laisse aux États membres une certaine latitude dans la définition des relations
entre les autorités et les coordonnateurs chargés des alertes. Les coordonnateurs (y
compris ceux qui ont été désignés «boîtes de réception des alertes») peuvent modifier ou
supprimer le contenu des alertes ou des informations relatives aux alertes qui leur sont
26
soumises. S’il est décidé qu’un coordonnateur doit disposer de cette possibilité, il faut
cocher une case dans ses paramètres relatifs à la procédure d’alerte, afin d'indiquer
qu’il est habilité à donner l’«approbation définitive» concernant les alertes qu’il diffuse
au nom de son État membre.
Lorsqu’une autorité dispose d’un accès à la procédure d’alerte dans le module «Services»
de l’IMI, l’utilisateur de cette autorité auquel a été confié le rôle d’administrateur local
de données (responsable de l’enregistrement des utilisateurs et de la mise à jour des
données concernant l’autorité) reçoit automatiquement tous les droits d’utilisateur
concernant les alertes6. Il peut alors attribuer différents rôles d’utilisateur à ses collègues
en fonction de la taille de l’autorité et de leurs responsabilités en matière d'alertes.
Le «visualiseur d’alertes» voit l’ensemble des informations sur toutes les alertes
auxquelles son autorité a accès (y compris les données à caractère personnel qu’elles
contiennent). Il peut sauvegarder ou imprimer l’ensemble des informations sur les
alertes, mais ne peut effectuer aucune action, telle que lancer une alerte, l’actualiser ou
proposer sa clôture.
Le «gestionnaire d’alertes» est chargé de réagir aux alertes au nom de son autorité. Il
peut lancer des alertes et les soumettre aux coordonnateurs des alertes en vue de leur
diffusion. Il est habilité à recevoir des alertes et à y réagir. Il peut transmettre des
informations complémentaires sur une alerte et en demander. Il peut soumettre une
proposition de clôture, faire des observations sur les propositions de clôture émises par
d’autres autorités de son État membre et opposer des objections à une clôture proposée
par un autre État membre. Il ne peut toutefois ni diffuser ni émettre des alertes.
Le rôle d’émetteur d’alertes ne peut être confié qu'aux utilisateurs relevant d’un
coordonnateur d'alertes. L'émetteur d’alertes est chargé d'émettre les alertes dans son
État membre et de diffuser les alertes et les informations relatives aux alertes auprès des
autres États membres. L'émetteur d’alertes relevant d’une boîte de réception des alertes
accuse réception des alertes et les transmet aux coordonnateurs et aux autorités
compétentes de son pays. Les émetteurs d’alertes relevant d’autres coordonnateurs des
6
Lorsque plusieurs utilisateurs disposent de droits d’administrateur local des données, ils reçoivent tous
des droits d’utilisateurs pour les alertes.
27
alertes décident quelles autres autorités de leur région ou de leur domaine de
compétence doivent recevoir l’alerte.
Tout émetteur d’alertes relevant d'un coordonnateur des alertes peut diffuser les
nouvelles alertes auprès des autres États membres. Il peut soumettre et diffuser des
informations complémentaires sur les alertes ouvertes. Il peut également transmettre le
retrait d’une alerte, des propositions de clôture et des objections à une clôture.
Les utilisateurs du système IMI relevant d’une autorité habilitée à accéder à la procédure
des alertes qui ne sont pas administrateurs locaux de données et auxquels n’est attribué
aucun des rôles de traitement spécifiques décrits ci-dessus, bénéficient automatiquement
d’un accès de base aux alertes. Ils disposent d’une vue d’ensemble de toutes les alertes
entrantes et sortantes de leur autorité, mais n’en voient pas les détails. Ils ne sont
habilités ni à lancer une alerte ni à effectuer des actions concernant les alertes en cours.
Un accès par défaut est également accordé à tous ceux qui, au sein de l’autorité, utilisent
déjà la procédure de demande d’informations du module «Services» du système IMI.
Ainsi, par exemple, les gestionnaires des demandes reçoivent automatiquement des droits
d’utilisateur de base concernant les alertes. S’ils doivent jouer un rôle plus actif par
rapport aux alertes, ce rôle peut leur être attribué en plus du rôle de gestionnaire des
demandes.
L’IMI attribue également aux utilisateurs des rôles mixtes. Ainsi, l’utilisateur d’un
coordonnateur des alertes qui détient des droits d’émetteur d’alertes peut également
disposer de droits de gestionnaire d’alerte, ce qui lui permet de lancer des alertes, de les
soumettre et de les diffuser.
Il ne faut néanmoins pas oublier que la soumission et la diffusion demeurent des étapes
distinctes, qui doivent être exécutées séparément, même si c'est la même personne qui
s'en charge.
28
Différences entre les gestionnaires d’alertes et les émetteurs d’alertes – répartition des
rôles
Soumission √
Lancement d’une alerte
Diffusion √
Soumission √ √
Envoi/demande d’informations
complémentaires
Diffusion √
Soumission √ √
Objection à une proposition de
clôture
Diffusion √
Les alertes sont traitées en suivant un certain nombre d’étapes bien définies (voir le point
2.2) et d’actions facultatives. Dès que la demande passe à l’étape suivante, le statut est
automatiquement modifié et apparaît à l’écran.
29
13.1. Envoi d’une alerte
Seuls les utilisateurs qui sont gestionnaires d’alertes d’une autorité chargée des alertes ou
d’un coordonnateur d’alertes sont habilités à lancer une alerte. Le gestionnaire d’alertes
doit tout d'abord vérifier au moyen d'une liste de contrôle si les critères déterminant
l’envoi d’une alerte sont remplis (pour plus d’informations sur ces critères, voir la
première partie du présent document). L’IMI le guide automatiquement tout au long de
ce processus. Si tous les critères sont remplis, il saisit les données du prestataire de
services dont l’activité pourrait présenter des dangers, ainsi qu’une description du cas.
Il peut également ajouter des pièces jointes. Sur la liste des coordonnateurs liés à cette
autorité, il choisit le coordonnateur des alertes, qui sera chargé de diffuser l’alerte. Il
sélectionne les États membres auxquels elle doit être envoyée. Si, d’après les
informations dont il dispose, il estime que certaines autorités des États membres
sélectionnés doivent être prévenues, il ajoute cette information dans un champ de texte
libre.
Dès qu’un projet d’alerte est sauvegardé, quel que soit le stade de la saisie des données,
un numéro est attribué à l’alerte. Son statut est le suivant:
«Projet d’alerte»
Les émetteurs d’alertes du coordonnateur des alertes sélectionné sont informés par un
message électronique automatique qu’ils ont reçu une alerte à diffuser.
S’ils estiment que leur autorité n’est pas compétente pour décider si une alerte doit être
diffusée et que celle-ci doit être envoyée à un autre coordonnateur des alertes, ils peuvent
la lui transmettre.
L’émetteur de l’alerte vérifie que tous les critères sont bien remplis et que les
informations sont correctes et complètes.
Si ce paramètre n’est pas activé et qu’un émetteur d’alertes découvre, par exemple, que
des informations importantes font défaut, il peut contacter l’autorité chargée des alertes
en dehors de l’IMI et lui demander de modifier l’alerte. S’il conclut que celle-ci ne doit
en aucun cas être envoyée, il peut lui demander de la supprimer.
30
Indépendamment du paramètre de l'approbation définitive, l’émetteur d’alertes peut
toujours ajouter des États membres destinataires à l’alerte s’il pense que ce risque
pourrait exister dans ces États membres.
Lorsque l’émetteur d’alertes est convaincu que l’alerte est prête à être envoyée, il la
diffuse auprès des États membres sélectionnés. Chaque alerte est également envoyée
automatiquement à la Commission, conformément à la directive «Services».
Lorsqu’une alerte a été diffusée, seul l’État membre qui l’a lancée peut modifier ou
rectifier les informations qu’elle contient. S’il reçoit de nouvelles informations à son
sujet, il peut effectuer les actions suivantes:
Si l’État membre d’établissement a été modifié, tous les destinataires de l’alerte en sont
informés par un message électronique automatique.
Malgré les mécanismes visant à l’empêcher, il peut arriver qu’un État membre ait envoyé
une alerte en se fondant sur des informations ou des preuves erronées ou inexactes, mais
que l’erreur ne soit découverte que par la suite. Dans ce cas, l’État membre qui a lancé
l’alerte doit la retirer. Cela peut être fait à tout moment de la procédure. Comme l’envoi
d’une alerte, le retrait se déroule en deux étapes. L’autorité qui l’a lancée soumet une
proposition de retrait de l’alerte, qui passe au statut «Retrait alerte à diffuser».
Le coordonnateur des alertes diffuse le retrait (le bouton «Diffuser» se trouve sous
l’onglet «Gestion du retrait»). L’alerte cesse alors d’être active. Aucune nouvelle
7
Uniquement possible si aucune proposition de clôture n’a été faite.
31
information ne peut être ajoutée et seule une vue réduite de l’alerte demeure visible par
les destinataires. Le statut de l’alerte passe à: «Alerte retirée».
Les alertes diffusées sont transmises à la boîte de réception des alertes de chaque État
membre sélectionné comme destinataire, et à la Commission européenne8.
Les émetteurs d’alertes relevant d’une boîte de réception des alertes sont chargés
d’accuser réception des alertes entrantes. Ils sont informés par un message électronique
automatique de l’arrivée d’une nouvelle alerte, qui passe au statut «Réception alerte à
confirmer».
Les émetteurs d’alertes relevant d’une boîte de réception des alertes sont également
chargés d’effectuer la première émission d’une alerte entrante. Ils sélectionnent les
coordonnateurs des alertes et les autorités chargées des alertes concernées par celle-ci et
la leur envoient. Si l’État membre qui a lancé l’alerte a suggéré des autorités
auxquelles, à sa connaissance, l’alerte devrait être envoyée, les émetteurs de l’alerte
vérifient le bien-fondé de la suggestion et, s’ils sont d’accord, les ajoutent à la liste des
destinataires.
Les émetteurs d’alertes des coordonnateurs des alertes sélectionnés peuvent alors ajouter
d’autres destinataires.
Lorsqu’une alerte a été émise, seuls les émetteurs d’alertes relevant des boîtes de
réception des alertes peuvent supprimer des destinataires, à condition que ceux-ci
n’aient pas encore effectué d’actions concernant l’alerte. Cela pourrait être le cas
lorsqu’un destinataire découvre qu’une alerte ne concerne pas son autorité et en informe
la boîte de réception des alertes. Lorsqu’une autorité est supprimée de la liste des
destinataires, elle cesse de recevoir des informations sur l’alerte en question.
Il convient de noter que l’émission a lieu également dans l’État membre qui a lancé
l’alerte. La boîte de réception des alertes de cet État membre reçoit automatiquement
toutes les alertes sortantes. Lorsqu’une alerte a été diffusée, cette boîte de réception peut
sélectionner des destinataires supplémentaires dans son pays et leur émettre l’alerte.
Les États membres concernés par l’alerte peuvent ajouter des informations à tout
moment de la procédure, par exemple pour informer d’autres États membres destinataires
de mesures prises à l’encontre du prestataire de services concerné (voir la première partie
8
Pour des raisons de protection des données, la Commission ne peut voir aucune des données à
caractère personnel figurant dans l’alerte.
32
du présent de documents pour d’autres exemples). S’il ne s’agit pas de l’État membre
responsable de la clôture de l’alerte, il peut également utiliser la fonction «informations
complémentaires» pour suggérer à ce dernier de clôturer l’alerte. De même, les États
membres destinataires peuvent demander des informations complémentaires à l’État
membre qui a lancé l’alerte ou à un autre État membre destinataire ayant fourni des
informations sur l’alerte.
Tous les gestionnaires et émetteurs d’alertes de toutes les autorités concernées par
l’alerte sont informés par message électronique automatique que de nouvelles
informations ont été ajoutées à l’alerte.
Comme l'expliquent les lignes directrices, c’est à l’État membre dans lequel est établi
le prestataire de services que revient la responsabilité de lancer la procédure de clôture.
Il doit le faire dès que le risque a été éliminé.
Lorsque l’État membre d’établissement est inconnu, l’État membre qui a lancé l’alerte
est responsable de la clôture.
Les gestionnaires des alertes des autorités destinataires de l’État membre d’établissement
peuvent lancer une proposition de clôture s’ils ont établi que le risque a cessé
d’exister. La proposition de clôture peut être soumise à tout coordonnateur lié à
l’autorité, qui devient alors le «coordonnateur de la clôture».
Dès qu’ils soumettent la proposition (et sans aucune action de la part du coordonnateur
de la clôture), toutes les autres autorités qui ont reçu l’alerte dans l’État d’établissement
sont informées par un message électronique automatique qu’elles peuvent ajouter des
observations à la proposition de clôture. Cependant, si le coordonnateur de la clôture est
chargé de l’approbation définitive, il peut modifier ou supprimer la proposition de clôture
à tout moment.
33
N. B.: comme la phase des observations ne concerne qu’une activité menée dans un
seul État membre, le coordonnateur des alertes n’a pas de deuxième étape à exécuter à
ce stade.
S’il conclut que l’alerte doit demeurer active, il peut annuler la proposition de clôture
(si le coordonnateur des alertes dont il relève est responsable de l’approbation définitive)
ou demander à l’autorité qui a lancé la proposition de clôture de l’annuler.
S’il conclut que l’alerte doit être clôturée, il diffuse la proposition (le bouton «Diffuser»
se trouve sous l’onglet «Gestion des clôtures»). Il peut choisir d’inclure la totalité ou
une partie des observations reçues dans son État membre avec la proposition. Cette
diffusion engendre un message électronique automatique qui est envoyé à tous les
gestionnaires et émetteurs d’alertes qui ont reçu l’alerte dans les États membres
concernés, les informant de la proposition de clôture. Le statut de l’alerte passe à «Prop.
de clôture: objections».
La période établie pour le dépôt des objections est également déterminée d’un commun
accord par tous les États membres. Durant cette période, les gestionnaires et les
émetteurs d’alertes relevant des autorités et des coordonnateurs compétents peuvent
soumettre des objections à un coordonnateur des alertes. Ils peuvent le faire via la
34
fonction «Informations complémentaires» qui contient l’intitulé «Objection à une
proposition de clôture».
Tenant compte des objections éventuelles des autres États membres, le coordonnateur de
la clôture de l’État membre d’établissement décide alors si l’alerte doit être clôturée.
Pour qu’un utilisateur puisse clôturer une alerte, il doit avoir le rôle d’émetteur
d’alertes au sein du coordonnateur de la clôture.
Une fois l’alerte clôturée, seuls quelques détails demeurent visibles par tous les
utilisateurs. Parmi ceux-ci figurent:
Six mois après la clôture, toutes les données à caractère personnel sont automatiquement
supprimées du système.
Si, en dépit de la clôture de l’alerte par l’État membre d’établissement, un État membre
demeure convaincu que le risque n’a pas encore été éliminé, il peut lancer une nouvelle
alerte.
35
Tous les messages sont standardisés et ils ne contiennent aucune information sur le
contenu d’une alerte ni aucune donnée à caractère personnel du prestataire de services
concernés.
Chaque utilisateur qui a accès à la procédure d’alerte dans l’IMI a également accès à la
liste d’alertes concernant son autorité. Cette liste indique:
• la date de diffusion.
La liste peut être consultée selon des critères différents et en utilisant l’option
«Rechercher les alertes» du menu.
S’ils ont le profil utilisateur requis, les utilisateurs peuvent ouvrir les alertes de cette liste
et effectuer des actions les concernant.
Les autorités et coordonnateurs chargés des alertes peuvent conserver une trace des
alertes envoyées et reçues dans le système en créant et en imprimant des rapports à tous
les stades de l’alerte, y compris lorsqu’elle est à l'état de projet.
Les utilisateurs ne peuvent imprimer que les informations qu’ils peuvent voir. Ainsi, les
utilisateurs de base ne peuvent imprimer que la vue d’ensemble de l’alerte (y compris la
liste de destinataires et l’historique), tandis que les visualiseurs et les gestionnaires
d’alertes peuvent imprimer tous les détails qu’elle contient.
Lorsqu’une alerte a été retirée ou clôturée et que seule la vue réduite est encore visible,
celle-ci est la seule qui puisse être imprimée.
Veuillez noter que tout traitement ultérieur des données imprimées doit respecter les
règles nationales et européennes sur la protection des données.
L’échange d’informations sur les alertes réalisé dans le cadre de l'IMI répond à une
obligation légale. Il est donc tout à fait licite du point de vue de la protection des
données. La Commission n'en est pas moins consciente de ce que cela implique. Elle a
donc veillé à ce que le système d'échange respecte la protection des données et incite les
États membres, qui sont responsables de l’application de la législation en la matière lors
36
de l'envoi ou de la réception des alertes, à se montrer vigilants lors de l'application des
règles dans ce domaine.
• l'accès aux données est limité aux autorités bénéficiant d'un accès;
• l’État membre qui lance l’alerte doit décider quels autres États membres doivent la
recevoir. Cette règle, et le fait que c’est à la boîte de réception des alertes de décider
quelles autorités doivent recevoir l’alerte dans l’État membre, garantissent que celle-ci
n'est pas transmise à plus de destinataires qu'il n'en faut pour respecter les
obligations en matière d’information;
• lorsque des alertes non fondées ont été envoyées malgré les précautions prises, elles
peuvent être rapidement retirées. Les données incorrectes peuvent être rectifiées ou
supprimées;
• les alertes sont clôturées dès que le risque a cessé d’exister. Les données cessent
immédiatement d’être visibles par les utilisateurs une fois l’alerte clôturée, et les
données à caractère personnel sont supprimées six mois après la clôture.
Pour plus d’informations sur la protection des données dans le cadre du mécanisme
d’alerte et de l’IMI en général, veuillez consulter le rapport de la Commission sur la
situation de la protection des données dans le Système d’information sur le marché
intérieur et la recommandation de la Commission sur des lignes directrices en matière de
protection des données pour le Système d’information sur le marché intérieur (IMI) 9.
Pour qu’un État membre puisse utiliser le mécanisme d’alerte de l’IMI, il doit avoir une
autorité enregistrée comme boîte de réception des alertes. Lorsque le mécanisme
d’alerte est devenu opérationnel, la Commission a enregistré les boîtes de réception des
alertes de tous les États membres ou, si elles étaient déjà enregistrées dans l’IMI, leur a
accordé un accès aux alertes et leur a assigné ce rôle.
9
C(2009) 2041 final. JO L 100 du 18.4.2009, p. 12.
37
L’enregistrement d’autres coordonnateurs des alertes et autorités chargées des alertes,
s’il est nécessaire, doit être effectué par les États membres.
Par définition, les coordonnateurs IMI nationaux (NIMIC) et les super-DIMIC (SDIMIC)
sont entièrement responsables dans leur région géographique de tous les domaines
législatifs et des procédures associées dans l’IMI. La Commission leur a donc donné
accès à la procédure d’alerte, ce qui leur permet de donner eux-mêmes accès à la
procédure d’alerte à d’autres autorités de leur pays.
Cependant, ce rôle administratif ne préjuge pas du rôle joué par les NIMIC et les
SDIMIC dans les alertes. Il est possible de leur assigner n'importe lequel des rôles décrits
au point 3.1, en fonction de leurs compétences et de la structure administrative de leur
pays.
L’enregistrement des coordonnateurs des alertes et leur accès aux alertes dépendent:
• des NIMIC:
• des SDIMIC;
L’enregistrement des autorités chargées des alertes et leur accès aux alertes dépendent:
• des NIMIC;
• des SDIMIC;
• des LIMIC;
Autrement dit, les DIMIC ne peuvent pas enregistrer les coordonnateurs des alertes.
10
Le LIMIC est un coordonnateur auquel est confiée une compétence d’ensemble pour un domaine
législatif. Il ne peut y avoir qu’un LIMIC par domaine législatif dans chaque État membre.
38
N. B.: l’accès à la procédure d’alerte doit être accordé séparément de l’accès au
domaine législatif des services. Ainsi, lorsqu’une nouvelle autorité est enregistrée avec
accès aux alertes, elle doit:
Lorsqu’un accès à la procédure d’alerte a été accordé à une autorité en tant qu’autorité
chargée des alertes, elle doit être liée à au moins un coordonnateur des alertes de son
pays. D’autres coordonnateurs des alertes liés peuvent être ajoutés ou supprimés par la
suite.
Il est important que les autorités chargées des alertes soient liées aux coordonnateurs des
alertes appropriés, car elles ne peuvent soumettre des informations relatives aux
alertes qu’à un coordonnateur des alertes auquel elles sont liées.
Les coordonnateurs des alertes peuvent en revanche émettre des alertes à toute autorité
chargée des alertes ou coordonnateur des alertes de leur pays, qu’ils leur soient liés ou
non.
39