Technologie I
Technologie I
Technologie I
CAP-EE 1
Technologie
Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l'élève doit être capable de définir la technologie de l’électricité.
Introduction
La technologie est la science de la technique qui étudie les matériaux jusqu’aux appareils
dans leurs structures fonctionnelles. L’industrie électrique est un vaste domaine qui
comprend : la construction, l’installation et l’exploitation.
1) La construction
Elle englobe tout ce qui contribue à la construction du matériel électrique. Elle concerne les
grosses œuvres (construction des alternateurs et de gros moteurs), les moyennes œuvres
(construction des moteurs) et les petites œuvres (construction des appareillages et câbles).
2) L’installation
C’est la mise en place de tous les équipements issus de la construction en vue d’une fonction
donnée. Cette branche fait appel à des personnes ressources et qualifiées.
Les personnes ressources sont appelées électriciens et les différents types d’électriciens
sont :
a) L’électricien de bâtiment
Il installe, modifie, met aux normes, dépanne et dépose différents types de matériels
électriques. Il travaille principalement dans des immeubles de bureau ou en habitation.
C’est un spécialiste des classes de tension BT (Basse Tension)
d) L’électricien du tertiaire
Il travaille dans les grandes surfaces de vente et les installations du tertiaire. Ses
compétences sont très vastes puisqu’elles cumulent celles de l’électricien du bâtiment, de
CAP-EE 2
Technologie
3) L’exploitation
C’est le domaine relatif aux travaux de production, de transport et de distribution de
l’énergie électrique. Ces travaux sont confiés à des entreprises appelées société
d’exploitation ou exploiteurs du courant électrique.
CAP-EE 3
Technologie
Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l'élève doit être capable d’identifier les différentes parties d’une installation électrique.
CAP-EE 4
Technologie
b- Le court – circuit
Deux conducteurs (ou plus) de potentiels différents se touchent, le courant atteint quelques milliers d’ampères.
V1 U12
Ph2
V2 U23 U31
Ph3
V3
N
Puissance installée
La puissance installée dépend du niveau d'équipement de l'habitation en appareils électriques :
CAP-EE 5
Technologie
1. Câble d'alimentation
La section du câble d'alimentation d'une installation (entre le coffret CEET de la rue et la Gaine Technique de
Logement) dépend du réglage du disjoncteur de branchement :
a) Emplacement
Elle est située :
• soit à l’intérieur du logement, de préférence à proximité d’une entrée (principale ou de service)
• soit dans un garage ou local annexe
CAP-EE 6
Technologie
b) Composition
Elle doit contenir :
• le panneau de contrôle, s’il est placé à l’intérieur du logement
• le tableau de répartition principal
• le tableau de communication
• deux socles de prise de courant 16A/250V/2P+T, protégés par un circuit dédié, pour alimenter des appareils
de communication placés dans la GTL (équipements de communication numériques etc.)
• les autres applications de communication (TV, satellite, interactivité, etc.)
Et éventuellement :
• un équipement multiservices à l’habitat (domotique)
• une protection anti-intrusion
c) Réalisation
Elle peut être réalisée avec des matériaux standards
autorisés dans l’habitat (bois, PVC, maçonnerie),
coffrets, goulottes ou à l’aide d’ensemble préfabriqué.
La GTL peut être : encastrée, semi encastrée ou en
saillie.
Dans le cas d’une installation saillie, la
matérialisation de la GTL peut se limiter à un système
constitué par un ensemble goulotte(s) plus coffret(s).
La (les) goulotte(s) doit être facilement accessible du
sol au plafond, pour le passage des canalisations avec
une section minimale extérieure de 150 cm² et une
dimension minimale de 6 cm.
Les conduits ou compartiments goulottes "courant
fort / courant faible" doivent être distincts.
Pôles de coupure
Protection magnétique
Protection thermique
Protection différentielle
CAP-EE 7
Technologie
a) Interrupteurs différentiels
L'arrivée générale est divisée en plusieurs circuits protégés par des interrupteurs différentiels, installés entre
le disjoncteur de branchement et les disjoncteurs divisionnaires. Leur rôle est de détecter les défauts
d'isolement afin de protéger les personnes contre les contacts indirects.
Leur nombre minimum est défini en fonction de la surface de l'habitation :
1 interrupteur différentiel 40A / 30mA type A
Logement d'une surface ≤ 35m²
1 interrupteur différentiel 25A / 30mA type AC
1 interrupteur différentiel 40A / 30mA type A
35m² < surface du logement ≤ 100m²
2 interrupteurs différentiels 40A / 30mA type AC
1 interrupteur différentiel 40A / 30mA type A
Logement d'une surface > 100m²
3 interrupteurs différentiels 40A / 30mA type AC
b) Symbole Remarque
L'interrupteur différentiel, contrairement au disjoncteur différentiel,
n'a pas la capacité de couper les surcharges et les courts-circuits.
Interrupteurs différentiels
Disjoncteurs divisionnaires
Chaque circuit est protégé par un dispositif de sectionnement et de protection à coupure bipolaire (la phase et
le neutre).
CAP-EE 8
Technologie
Porte-fusible
Porte-fusible
Disjoncteur unipolaire + Neutre
Disjoncteur unipolaire + Neutre
unipolaire + Neutre (2 modules)
bipolaire (1 module)
La section des conducteurs et le calibre de la protection de chacun des circuits sont définis par la NF C 15-100
:
Eclairage Prise
Prise de courant 16A
Equipements télécommunication Prise télévision
2P + T avec éclips (type RJ45)
Pièces Plafond
Applique
Cuisine
6 socles prise de
courant dont 4 au- 1 socle à côté
dessus du plan de d’une prise de
travail courant par pièce
Chambre
4 socles prise de
courant
1 socle prise de
Salle de bains
courant dans le
1 point au plafond volume 3
ou +
1 point en applique 1 socle près du point
de commande
Commande entre
Circulation, WC, 0,9m et 1,3m du sol
1 socle prise de
autres locaux
courant si
surface > 4 m² sauf
pour les WC
NB : Une prise de courant par pièce, doit obligatoirement être placée à côté de la
commande d’éclairage.
CAP-EE 10
Technologie
1 socle spécialisé
ou
1 socle spécialisé
1 socle spécialisé
ou
1 socle spécialisé
1 socle spécialisé
ou
1 socle spécialisé
1 socle spécialisé
ou
1 socle spécialisé
CAP-EE 11
Technologie
Compteur
Q0
Disjoncteur de branchement
Q1 Q2
Interrupteurs différentiels Q3
Disjoncteurs
divisionnaires
CAP-EE 12
Technologie
Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l'élève doit être capable d’identifier les différents éléments d’une canalisation electrique
2) Caractéristiques générales
Selon les matériaux utilisés, les tubes doivent présenter des qualités de :
• Résistance mécanique (chocs, écrasements) ;
• Etanchéité (à l’eau, aux poussières) ;
• Non propagation de la flamme
De plus, les tubes doivent pouvoir être travaillés facilement et pouvoir être encastrés dans les murs ou enterrés
dans le sol.
3) Dénomination
Elle reprend les caractéristiques des tubes et comporte 2 chiffres, 3 ou 4 lettres et 4 chiffres.
Codes Fonction Signification
2 chiffres Indiquent le diamètre extérieur du conduit en mm 16, 20, 25, 32, 40, 50, 63
I : Isolant
ère
1 lettre : propriétés électriques C : Composite
M : Métallique
R : Rigide
3 ou 4 lettres C : Cintrable
2ème lettre : résistance à la flexion
CT : Transversalement élastique
S : Souple
L : Lisse
3ème lettre : nature de la surface
A : Annelé
3 : jusqu'à 750 N
er
1 chiffre : résistance à l'écrasement 4 : jusqu'à 1250 N
5 : jusqu'à 4000 N
3 : jusqu'à 2 J
4 chiffres
2ème chiffre : résistance aux chocs 4 : jusqu'à 6 J
5 : jusqu'à 20 J
2 : - 5 °C
3ème chiffre : température minimale d'utilisation
5 : - 45 °C
CAP-EE 13
Technologie
1 : + 60 °C
ème
4 chiffre : température maximale d'utilisation 2 : + 90 °C
7 : + 400 °C
n : nombre de conducteurs
n x s ≤ 1/3 S avec s : section totale des conducteurs
S : section intérieure (ou utile) du conduit
CAP-EE 14
Technologie
Exemple :
On désire faire passer 2 circuits de conducteurs H 07 V-U (3 x 1,5mm² et 3 x 2, 5mm²) dans un tube
16 IRL. Est-ce possible ? Sinon quel tube IRL conviendrait ?
Remarques :
• Les conduits propagateurs de flammes sont repérés par la couleur orange.
• Les conduits non propagateurs de flammes peuvent être de n’importe quelle couleur excepté jaune,
orange, vert et rouge.
CAP-EE 15
Technologie
CAP-EE 16
Technologie
Introduction
Les conducteurs et câbles représentent les éléments actifs des liaisons électriques. Leur rôle essentiel est de
conduire le courant électrique. Il existe une très grande variété de conducteurs et câbles, pour satisfaire à toutes
les utilisations de l’électricité.
I/ Définitions
1) Conducteur isolé
Un conducteur isolé est un ensemble formé d’une âme conductrice, au
centre, et d’une enveloppe isolante. (Figure 1)
2) Câble unipolaire
Un câble est dit unipolaire lorsqu’un conducteur isolé est en plus
composé d’une ou plusieurs gaines de protections. (Figure 2)
3) Câble
Un câble est un ensemble de conducteurs électriquement distincts et mécaniquement solidaire, mais
comportant une seule protection commune. (Figure 3)
II/ Caractéristiques
1) Caractéristiques électriques
Les caractéristiques électriques correspondent à deux fonctions essentielles :
• L’âme a pour rôle de conduire le courant ;
• L’isolant assure l’isolement entre les conducteurs dont les potentiels diffèrent de la terre ou des masses.
a) Partie conductrice
L’âme conductrice doit présenter une résistivité (ρ) très faible pour éviter les pertes par effet Joule
(échauffement du conducteur).
Les métaux employés sont le cuivre et l’aluminium. La valeur de la résistivité donnée dans le tableau ci-après
tient compte de l’élévation de température du conducteur, lorsqu’il est parcouru par son courant nominal.
Matériaux Cuivre Aluminium
Résistivité ρ = 17,241x10-3Ωmm2/m ρ = 28,264x10-3Ωmm2/m
La valeur de l’intensité qui circule dans l’âme est fonction de la section. Les sections normalisées vont de
0,5mm2 à 630mm2.
ℓ R : résistance (Ω) ℓ : longueur (m)
Résistance d'un conducteur : R = ρ avec
ρ : résistivité (Ω.mm²/m) S : section (mm²)
S
CAP-EE 17
Technologie
b) Partie isolante
Elle doit présenter une très grande résistivité, afin de s’opposer au passage du courant. On utilise
généralement :
• Le polychlorure de vinyle (PVC) ;
• Le polyéthylène réticulé chimiquement (PRC).
Les isolants utilisés sont caractérisés par leur tension nominale d’isolement. Cette tension doit être au moins
égale à la tension nominale de l’installation.
Exemples de tensions nominales de câbles en basse tension : 250V, 300V, 500V, 750V ou 1000V.
2) Caractéristiques mécaniques
a) L’âme
Bien que résistante, elle doit être assez souple pour pouvoir suivre les tracés compliqués des
canalisations.
La souplesse d’un câble dépend du nombre de brins pour une même section conductrice. Elle se répartit
en 6 classes (Figure 5) :
• Ames les plus rigides : classe 1
• Ames les plus souples : classe 6
Ce type de conducteur est utilisé pour les canalisations fixes sous conduits ou moulures.
Ce câble est surtout employé pour les canalisations fixes. Il se fabrique avec 1 à 5 conducteurs pour des sections
allant de 1 à 300mm2.
De plus, on peut dire que l’âme des conducteurs formant ce câble, est rigide et en cuivre.
Ce type de câble est surtout employé pour les canalisations apparentes et chemin de câble. Il existe pour des
sections allant de 1,5 à 300mm2.
CAP-EE 19
Technologie
CAP-EE 20
Technologie
Les conducteurs de phase sont repérés par la couleur noire ou brune et éventuellement bleu clair dans les câbles
triphasés sans neutre.
Remarques importantes :
• Le repérage des conducteurs ne doit être considéré que comme une présomption et il est toujours
nécessaire de vérifier la polarité des conducteurs avant toute intervention.
• N’importe quelle couleur peut être utilisée pour le conducteur de phase à l’exception du vert/jaune et
du bleu. Toutefois, on a l’habitude d’utiliser la couleur rouge pour ce conducteur.
1) Classification
Les fabricants proposent plusieurs sortes de câbles répondant aux facteurs d’influences propres à différents
domaines d’utilisation. On distingue :
CAP-EE 21
Technologie
2) Choix
Il suffit bien souvent de déterminer le domaine d’application pour avoir directement le câble qui convient. Il
reste alors à déterminer le nombre de conducteurs nécessaires et leurs sections.
Nous limiterons notre choix aux secteurs des applications industrielles BT et aux usages domestiques. Les
tableaux des fiches de documentation permettent de sélectionner les câbles qui conviennent pour les locaux à
usage spécifiques :
- en fonction des facteurs d’environnement (industriel)
- en fonction du type d’emploi (domestique)
CAP-EE 22
Technologie
Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l’élève/l’apprenant doit être capable d’identifier les appareillages électriques.
Introduction
L’appareillage électrique se situe entre la production et l’utilisation de l’énergie électrique. Il assure le
contrôle de l’énergie transportée par les canalisations.
I/ Définition et fonction
1) Définition
L’appareillage électrique est l’ensemble des équipements électriques soumis aux exigences du courant
électrique.
2) Fonction
L’appareillage électrique a pour fonctions essentielles :
- De réaliser des connexions entre les circuits,
- D’établir ou de couper le courant,
- De protéger les personnes, les animaux et les biens,
- De régler, contrôler, mesurer les grandeurs électriques.
CAP-EE 23
Technologie
CAP-EE 24
Technologie
• Matériel de classe III : tension nominale inférieure ou égale à 50 V, alimentation à partir d'un
circuit TBT de sécurité.
Exemple : les machines-outils portatives, les lampes baladeuses, les appareils de mesure.
Remarque :
Les classes de protection 0, I, II et III sont surtout des caractéristiques que l’on rencontre sur des appareils
d’utilisation de l’énergie électrique tels que les appareils d’éclairage, de chauffage ou les moteurs.
CAP-EE 25
Technologie
a) Caractéristiques
- Tension nominale : 250, 400, 500V,
- Courant nominal : 6, 10, 16, 20, 32, 63A
- Nombre de broches : bipolaire 2P, bipolaire + terre 2P+T, tripolaire 3P, tripolaire + terre 3P+T
- Mode de pose : apparent ou encastré, indice de protection
b) Désignation
Il faut indiquer :
- La fonction (socle, fiche, prolongateur),
- L’intensité et la tension,
- Le type, la présentation
4) Le sectionneur
C’est un appareil mécanique de connexion capable d’ouvrir et de fermer un circuit lorsque le courant est
nul afin d’isoler la partie de l’installation en aval du sectionneur.
Ceci fait que :
- Le sectionneur n’a pas de pouvoir de coupure ou de fermeture
- La coupure doit être visible soit directement par observation de la séparation des contacts soit par
indicateur de position si les contacts ne sont pas visibles.
Le sectionneur peut être verrouillable par un cadenas en position ouvert. C’est une sécurité lorsque, sur
un circuit, des personnes travaillent en aval du sectionneur.
CAP-EE 26
Technologie
Interrupteur sectionneur
a) Désignation d’un sectionneur
La désignation d’un sectionneur doit comporter : le nombre de pôles, la tension assignée, le courant assigné,
les contacts auxiliaires, la nature de commande et du système de fixation.
B) Appareillages de commande
Ce sont essentiellement les interrupteurs, commutateurs, les contacteurs, mais aussi tous les
programmateurs.
Les interrupteurs à usage domestique sont utilisés pour les circuits d’éclairage, dans tous les locaux
d’habitation et dans les bureaux.
1) L’interrupteur
C’est un appareil mécanique de connexion, capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants.
b) Choix et désignation
Choix
Il est fonction principalement des conditions d’environnement et d’esthétique. On choisit, selon que
l’installation est apparente ou encastrée.
Désignation
On indique la famille d’appareils et la fonction réalisée. La référence correspondant à une tension et une
intensité nominale
2) Le télérupteur
C’est un interrupteur commandé à distance par des impulsions électriques, l’une provoque la fermeture, la
suivante provoque l’ouverture du contact.
C’est système mécanique à bascule qui assure la mémorisation. Il est bistable car il possède deux positions
stables.
CAP-EE 27
Technologie
Objectif pédagogique
A la fin de ce cours, l'élève doit être capable de définir les différentes propriétés des matériaux.
Introduction
L’industrie électrique utilise pour construction du matériel électrique, les matériaux qui assurent entre autre
une ou plusieurs fonctions.
La miniaturisation des équipements n’est possible que par la meilleure connaissance des propriétés et
caractéristiques des matériaux.
2) La densité
La densité d’un corps est le rapport entre la masse volumique de ce corps et la masse volumique de l’eau. C’est
une quantité sans dimension.
Pour des questions de poids on peut être conduit à préférer l’aluminium au cuivre dans la construction des
lignes aériennes par exemple.
3) La fusibilité
C’est la propriété que possèdent certains corps à passer de l’état solide à l’état liquide. Un matériau à l’état
solide passe à l’état liquide toujours à la même température : c’est son point de fusion.
Exemple de point fusion :
Etain : 2350C
Cuivre : 10800C
Aluminium : 6500C
Tungstène : 34100C
Cette propriété est recherchée auprès des matériaux utilisés pour la fabrication des fusibles.
4) La dilatation
C’est la propriété que possèdent certains matériaux à augmenter de dimension sous l’effet de la chaleur. On
définit un coefficient de dilatation pour chaque matériau. On a la relation :
L = L0 (1 + )
: Coefficient de dilatation 0C-1
: Température en 0C
2) L’élasticité
C’est la propriété que possèdent certains corps de se déformer sous l’action de l’effort et de revenir à leur
forme initiale lorsque l’effort à cesser.
3) La dureté
C’est la résistance mécanique à la pénétration d’un corps par un autre. Le corps le plus dur est le diamant.
Cette propriété est recherchée pour les matériaux utilisés pour la coupe.
4) La résilience
C’est la résistance mécanique opposée par les matériaux aux efforts brusques ou chocs. Cette propriété est
à considérer lorsqu’on doit choisir la qualité du métal constituant la pièce à subir les efforts et les chocs.
La résistivité est la résistance électrique d’un conducteur de longueur égale à l’unité de longueur et de
section égale à l’unité de surface. On la désigne par la lettre rho (ρ) et elle est exprimée en Ω.m.
Exemple de résistivité
Cuivre : ρ=1,72x10-8Ω.m
Aluminium : ρ=2,6x10-8Ω.m
CAP-EE 29
Technologie
1) Les décrets
Ce sont des textes officiels publiés relatifs à la protection des travailleurs dans le secteur de l’électricité.
2) Les normes
a) Au Togo
L’Association Française de NORmalisation (A.F.NOR.), centralise et coordonne, sous l’autorité et le
contrôle du Commissaire à la Normalisation, tous les travaux et toutes les études concernant la mise au point
des textes techniques destinés à :
• Uniformiser les produits ;
• Relever leur niveau de qualité ;
• Abaisser les coûts et les prix ;
• Définir les règles d’emploi et les méthodes d’essais ;
• Faciliter les échanges nationaux et internationaux
Les normes sont homologuées après enquête publique. Elles sont répertoriées en classes, chaque classe
correspondant à un secteur d’activité (A : métallurgie, C : électricité, E : mécanique, …). Les normes françaises
portent la marque NF.
Installations Norme Française
électriques BT NF
C 15-100
Electricité Règles
5 avril 1991
b) Au niveau mondial
L’International Standard Organisation (ISO) dont le siège est à Genève regroupe 63 pays et établit les
documents de normalisation applicables dans les pays signataires. La Commission Electrotechnique
Internationale (CEI), organisme parallèle à l’ISO, est spécialisée dans les normes internationales concernant
l’électricité.
CAP-EE 30
Technologie
Les accidents d’origine électrique sont également la cause de détérioration des matériels et de
nombreux incendies dus à des échauffements anormaux. Pour mieux prévenir les dangers du courant
électrique, il convient d’étudier ses effets sur les personnes et les matériels.
Les courbes ci-dessous donnent les valeurs de la résistance du corps en fonction de l’état de la peau et de
la tension de contact :
CAP-EE 31
Technologie
Il existe 4 zones de risques qui sont définies en fonction de l’intensité du courant et du temps de
passage. Le graphique suivant défini ces zones pour un courant alternatif 50Hz :
En courant continu, les phénomènes de tétanisation et de fibrillation n’existent pas. Les phénomènes
de picotements, chocs et brûlures se produisent pour des intensités 4 à 5 fois plus importantes qu’en alternatif.
De plus, le temps de passage du courant dans le corps humain est un paramètre important qu’il convient
de prendre en compte car c’est lui qui détermine le temps de réglage des appareils de sécurité pour obtenir la
coupure du courant.
CAP-EE 32
Technologie
1) Contacts directs
C’est le contact d’une personne avec une partie d’un équipement ou d’une installation sous tension.
a) Cas n°1
C’est le cas le moins fréquent mais le plus défavorable pour la personne. La personne est supposée
isolée du sol (chaussures ou sol isolant), le courant électrique va circuler directement par sa cage thoracique
via le système respiratoire et cardiaque.
Exercice : La tension de contact Uc est de 230 V et la personne à la peau humide. Préciser les risques
encourus par cette personne si la situation dure plus de 0,05s.
Réponse : _
Rc = 1000Ω
Ic = Uc / Rc Ic = 230 / 1000 Ic = 230 mA ➔ Zone 3 : danger
b) Cas n°2
Les réseaux de distribution publics ont le neutre raccordé à la terre. Cette mise à la terre est réalisée
tous les 200m environ. De ce fait, une personne qui rentrera en contact direct avec une phase du réseau se
verra soumise à la tension de celui-ci.
Si les paramètres de contacts sont les mêmes que dans l’exemple précédant et que la résistance pieds/sol
est considéré nulle, les risques seront donc les mêmes. On notera cependant que la valeur du courant traversant
le corps de la personne dépend principalement de la nature du contact des pieds avec le sol. Le courant sera
d’autant plus faible que le degré d’isolement par rapport au sol est grand (chaussures à semelles isolantes ou
sol non conducteur).
CAP-EE 33
Technologie
2) Contact indirect
C’est le contact d’une personne avec une masse métallique mise accidentellement sous tension.
Ce type de contact est très dangereux car, contrairement au contact direct, il n’est pas lié à
l’imprudence ou à la maladresse de l’utilisateur.
3) Exercices
Préciser dans chaque cas le type de contact.
Direct Indirect
Indirect
Direct
CAP-EE 34
Technologie
• Autre possibilité : Emploi de la Très Basse Tension de Sécurité (TBTS). Cette tension ne devra pas
dépasser la valeur limite de sécurité UL déterminée pour que, dans les conditions les plus défavorables,
un contact avec cette tension ne puisse engendrer dans le corps un courant dangereux. Tensions de
sécurités :
* Locaux secs (BB2) : UL = 50V
* Locaux mouillés (BB1) : UL = 25V
(Endroits immergés : UL = 12V)
Pour obtenir ces tensions de sécurité, il est impératif d’utilisé des transformateurs de sécurités
répondant aux exigences de la norme. Il faut exclure les autotransformateurs, les dispositifs employant des
résistances et tout montage abaissant la tension sans assurer la séparation des circuits.
• Il faut aussi que toutes les structures et éléments métalliques des bâtiments ainsi que la masse des
appareils électroménagers (lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateur, ….) soit reliée à la terre et que cette
prise de terre ait une valeur correcte.
• De plus, dans les bâtiments, il faut relier toutes les masses métalliques par un conducteur qui les met à
un même potentiel. Cette liaison dite « équipotentielle », obligatoire dans les locaux industriels et
agricoles, est conseillée dans les locaux d’habitation. Elle est toutefois obligatoire dans toutes les salles
d’eau. Elle est réalisée en conducteur rigide de 2,5mm² en cuivre de couleur V/J et est reliée au
conducteur de protection
CAP-EE 35
Technologie
Transfo de
sécurité Tous les
Oui Non Non
Norme CEI conducteurs
TBTP 742
a) Classe 0
Matériel dont les parties actives sont isolées, mais pas de liaison possible des masses Pas de
métalliques à la terre marquage
CAP-EE 36
Technologie
b) Classe I
Matériel disposant d’une isolation simple et d’une prise permettant de relier ses parties métalliques à la terre.
Ce matériel est alimenté par un câble comportant obligatoirement un conducteur de protection. On l’utilise
par exemple pour alimenter des appareils tels que : lave-linge, lave-vaisselle, four,…. La classe I est repérée
par le symbole ci-contre.
c) Classe II
Matériel dont les parties accessibles sont séparées des parties actives par une double isolation ou une
isolation renforcée. Ce matériel ne comporte pas de liaison possible avec un conducteur de protection. Les
appareils de classe II sont par exemple : radiateurs électriques, outils électroportatifs,…. La classe II est
repérée par le symbole ci-contre.
d) Classe III
Matériel alimenté en TBT (48, 24 ou 12V) sans circuits internes mettant en jeu des
tensions. Ce matériel ne comporte pas de liaison possible avec un conducteur de protection. La
classe III est repérée par le symbole ci-contre.
CAP-EE 37
Technologie
1) Les surintensités
Les installations électriques doivent être protégées contre les conditions anormales de fonctionnement
des récepteurs : les surcharges et les courts-circuits. C’est le rôle principal qui est assigné aux fusibles et aux
disjoncteurs.
2) Les surtensions
Quatre types de surtensions sont répertoriés :
• D’origine atmosphérique : c’est le coup de foudre direct qui atteint les installations électriques par
l’intermédiaire des lignes aériennes
• Par décharge électrostatique : un être humain chargé électrostatiquement peut provoquer des
décharges de plusieurs kilovolts (kV)
• A fréquence industrielle : rupture de continuité du neutre ou défaut d’isolement
• De manœuvre : ouverture intempestive d’appareils de coupure ou de commande
Les surtensions auxquelles sont le plus souvent soumises les installations électriques sont d’origine
atmosphérique.
a) Niveau kéraunique
C’est le nombre moyen de jours par an où l’on entend le tonnerre.
b) Règle
Les installations alimentées par des lignes aériennes et situées dans des régions ou le niveau kéraunique
est supérieur à 25 doivent être protégées par des parafoudres.
c) Parafoudre
C’est un appareil qui a pour but d’éliminer vers la terre toute surtension qui apparaît sur le réseau. (Il est basé
soit sur des éclateurs à gaz, soit sur des éclateurs et des varistances (résistances variables avec la tension), soit
sur des varistances et des diodes Zéner)
d) Caractéristiques
Lorsqu’une installation est alimentée par une ligne aérienne, les niveaux de surtensions attendues pour un
réseau 230/400V sont de :
• 2500V pour des installations normales ;
• 1500V pour les installations sensibles : TV, Hi-fi, informatique,
CAP-EE 38