Amenagement de Foret

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La démarche d’aménagement dans certains pays africains des zones sèches coûte cher, même

lorsqu’elle est simplifiée. La connaissance de la ressource exploitable passe par des


inventaires d’aménagement, prenant en compte la régénération naturelle (semis) et le recru
par voie végétative. En fait, seuls les rejets de souche et les « semis » sont comptabilisés. Le
rajeunissement par marcottage terrestre et par drageonnage pour de nombreuses espèces n’est
pas suffisamment pris en compte par les aménagistes et/ ou les communautés rurales en
charge de l’aménagement.

Dans les pays à faible couvert ligneux, il est conseillé d’aménager les forêts claires et
également les arbres hors forêt, utilisés à des fins multiples par les agriculteurs et les éleveurs
des zones tropicales semi-arides et arides. Ce couvert ligneux montre dans certains cas une
aptitude très importante au drageonnage ou au marcottage terrestre. Ces phénomènes naturels
permettent à certaines espèces (plus de 360) de se maintenir dans un environnement menacé,
voire de coloniser le milieu en saison des pluies, par la formation de tiges adventives à partir
du système racinaire pour le drageon et du système aérien (branche, tige) pour la marcotte.
Dans certains cas, ce sont sur des tiges abattues par le vent que se forment des réitérats qui
s’enracinent.

La capacité à produire des rejets à partir de la base de la tige (rejet basal, rejet de souche), de
branches (marcotte, stolon, rhizome) ou de racines (drageon) dépend de plusieurs facteurs.
Dans la plupart des cas, un stress (labour, feu, maladie, cyclone, épisode très sec, froid, etc.)
est nécessaire. Pour les arbres poussant près de leurs limites naturelles latitudinales ou
altitudinales, où la survie des semis est problématique, certains types de rejets (de souche, du
collet, de racine) et les marcottes peuvent devenir significativement importants.

Il faudrait en tirer profit dans les pays en développement notamment les plus pauvres pour la
régénération d’arbres hors forêt dans ou autour des champs ainsi que pour l’enrichissement et
pour l’aménagement des forêts.

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Entrées d’index
Mots-clés :

aménagement forestier, bouture de racine, drageon, drageonnage, marcottage, marcotte


terrestre, multiplication végétative, rejet basal, rejet de collet, tubercule ligneux

Keywords :

basal sprout, forest management, layering, lignotuber, root crown, root cutting, root sucker,
root suckering, terrestrial layer, vegetative propagation

Lieux d'étude :

Afrique

Plan
Introduction
Aménagement simplifié et fiabilité de l’inventaire
Part de la multiplication végétative dans cette régénération
Propagation ou multiplication végétative, stratégie de régénération ou coloniarité ?
Termes utilisés et rares connaissances relatives à la multiplication végétative naturelle
Premiers résultats acquis à ce jour
Conclusions

Introduction

1Dans les pays développés au climat relativement bien arrosé, la régénération d’une forêt se
fait la plupart du temps par plantation ou par semis. Dans les pays en développement en
Afrique, il est loin le temps où au début des années 1970 les financements internationaux des
bailleurs de fonds préconisaient de planter des parcelles monoblocs de 500 ou 1000 hectares
ou d’enrichir les forêts par plantation de layons. Les rendements en bois ont été généralement
médiocres, le mécontentement des populations spoliées de leurs espaces « forestiers » s’est
accru, ainsi que la méfiance vis-à-vis de tout agent forestier. Les populations riveraines
souhaitent participer à la gestion des forêts communautaires (Bertrand et al., 1999). Des
moyens de régénération peu onéreux sont indispensables. Et spécialement dans les régions
semi-arides, où les populations sont encore plus dépourvues. Faute d’argent et de main
d’œuvre disponible au moment des semis des plantes vivrières, faute de pépinières proches de
leurs villages, faute d’eau, elles ne peuvent régénérer à peu de frais les espèces familières et
indispensables (pharmacopée, fruits, fourrages, productions artisanales, etc.).

2D’autres objectifs peuvent être visés par les autorités communales ou régionales et les
responsables politiques : la protection d’infrastructures diverses en luttant contre l’érosion par
la propagation de proche en proche des espèces adaptées au climat sans accentuer l’érosion
par une mise à nu des terres ou par un grand nombre de trous de plantation par hectare. Dans
ce cadre d’aménagement du territoire, la fixation de dunes, la revégétalisation progressive des
versants instables de collines et de simple talus bordant des voies de communication,
l’enrichissement des sites déboisés à la suite d’une trop forte demande de bois de feu,
pourraient être envisagés à condition qu’il subsiste des espèces aptes à se multiplier.

3La prise en compte de la consommation de bois domestique (bois d’œuvre, bois de service,
bois d’artisanat, bois de feu y compris en zones de forêts denses humides, etc.) reste
marginale, à l’exception de certains pays sahéliens comme le Niger (à partir des années 1986)
et le Mali (1992), qui ont opté pour la stratégie d’énergie domestique (SED). Cette
consommation est gérée dans la plupart des autres pays africains par l’économie informelle et,
encore aujourd’hui, peu de données sont fiables. La dynamique de ces forêts (régénération,
mortalité notamment) est encore mal connue.

4Pour obtenir dans ce contexte particulier une régénération en nombre et résistante à la


sécheresse, encore faudrait-il tirer profit de ces phénomènes naturels sans engendrer des frais
importants ? Est-il possible de copier la nature et, en plusieurs années, de coloniser petit à
petit l’espace proche des villages ou les espaces vides dans les forêts communautaires ou
simplement de permettre le rajeunissement et au minimum le statu quo au niveau de la densité
des arbres utiles dans les zones arides et semi-arides ? Nous avons réuni un faisceau de
preuves qui nous permet d’affirmer aujourd’hui que :
 dans certaines stations écologiques,
 avec certaines espèces ou clones,
 et à des moments bien choisis au cours de l’année (ontogenèse, saison),

5Cetype de « multiplication » à faible coûtpeut aider les populations, les gestionnaires


administratifs des forêts et indirectement concourir au maintien de la biodiversité ligneuse, de
la micro- et macro-faune associées.

6L’objectif principal de cet article et du tableau 1 est de sensibiliser les écologistes forestiers,
les chercheurs, et dans certains cas des ONG afin qu’ils entreprennent dorénavant des
recherches dans ce domaine, trop négligé jusqu’à présent, spécialement en Afrique. Les
techniques pour induire le drageonnage et le marcottage terrestre sont extrêmement simples et
très économiques. Que ce soit dans le cadre de l’aménagement participatif communautaire
d’une forêt (Noubissié et al. 2005) ou d’arbre hors forêt (Bellefontaine et al., 2002), les
espèces les plus utiles localement pourraient être multipliées, à peu de frais et à petite échelle,
par des populations rurales défavorisées et éloignées des pépinières urbaines pour leurs
propres besoins ou pour régénérer une forêt communautaire. Des aménagements basés sur une
régénération naturelle ou induite, mais à faible coût, pourraient être centrés sur certaines
espèces ou clones qui montrent ces propriétés (Bellefontaine et al., 2003 et 2005). Quelques
espèces africaines sont citées dans le tableau 1. Le drageonnage est le processus qui a été le
plus étudié. Marcotte terrestre, rejet basal, rejet de collet, bouture de racines (et non de tiges),
rhizome, stolon, tubercule ligneux et quelques autres cas particuliers favorisent la
régénération, voire la multiplication ; ils ont été pris en compte, mais dans une moindre
mesure. Plus de 310 espèces africaines citées émettent des drageons (Bellefontaine, 2005). Il
serait utile de pouvoir tirer profit de ces phénomènes naturels ou parfois induits par l’homme.

7 Les ligneux et peuplements forestiers dont il sera question dans cet article sont
caractéristiques des zones qui reçoivent des précipitations annuelles comprises entre 300 et
1 200 mm et dont le nombre de mois secs (p < 30 mm) est compris entre 5 et 10
(Bellefontaine et al., 2000-b). La définition des arbres hors forêt, ligneux que l’on peut
également trouver en très grand nombre dans certaines de ces zones, a été donnée par la FAO
(Bellefontaine et al., 2002). Il s’agit d’une définition indirecte par rapport à la forêt, et par
défaut, qui se veut universelle. Pour simplifier, retenons qu’elle englobe les arbres épars, en
lignes ou en petits bosquets. Le couvert arboré est inférieur à 10 % et la superficie couvre
moins de 0,5 hectare.

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Source : Bellefontaine R., 2005. Pour de nombreux ligneux, la reproduction sexuée n’est pas
la seule voie : analyse de 875 cas - Texte introductif, tableau et bibliographie. « Sécheresse -
revue électronique », n° 3. Légende : dr = drageon (substantif) ou drageonne (verbe) ; p =
page ; p° = photo. 1 hormis les rejets de souche, le greffage, le bouturage, la culture in vitro

Tableau 1a. Exemples d'espèces ligneuses (africaines ou acclimatées) qui ont, selon les
auteurs cités, une aptitude pour le drageonnage ou le marcottage, classées par familles.

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Source : Bellefontaine R., 2005. Pour de nombreux ligneux, la reproduction sexuée n’est pas
la seule voie : analyse de 875 cas - Texte introductif, tableau et bibliographie. « Sécheresse -
revue électronique », n° 3. Légende : dr = drageon (substantif) ou drageonne (verbe) ; p =
page ; p° = photo.

Tableau 1b. Exemples d'espèces ligneuses (africaines ou acclimatées) qui ont, selon les
auteurs cités, une aptitude pour le drageonnage ou le marcottage, classées par familles.
1
hormis les rejets de souche, le greffage, le bouturage, la culture in vitro

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Source : Bellefontaine R., 2005. Pour de nombreux ligneux, la reproduction sexuée n’est pas
la seule voie : analyse de 875 cas - Texte introductif, tableau et bibliographie. « Sécheresse -
revue électronique », n° 3. Légende : dr = drageon (substantif) ou drageonne (verbe) ; p =
page ; p° = photo.

Tableau 1c. Exemples d'espèces ligneuses (africaines ou acclimatées) qui ont, selon les
auteurs cités, une aptitude pour le drageonnage ou le marcottage, classées par familles.
1
hormis les rejets de souche, le greffage, le bouturage, la culture in vitro

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Source : Bellefontaine R., 2005. Pour de nombreux ligneux, la reproduction sexuée n’est pas
la seule voie : analyse de 875 cas - Texte introductif, tableau et bibliographie. « Sécheresse -
revue électronique », n° 3. Légende : dr = drageon (substantif) ou drageonne (verbe) ; p =
page ; p° = photo.

Tableau 1d. Exemples d'espèces ligneuses (africaines ou acclimatées) qui ont, selon les
auteurs cités, une aptitude pour le drageonnage ou le marcottage, classées par familles.
1
hormis les rejets de souche, le greffage, le bouturage, la culture in vitro

Aménagement simplifié et fiabilité de l’inventaire


8L’aménagiste forestier doit programmer dans le temps et l'espace, puis exécuter un ensemble
d'opérations qui ont pour but de réglementer l’exploitation de la forêt en vue d'obtenir, dans la
mesure du possible, un revenu annuel, soutenu et avantageux, sans compromettre la ressource.

9La démarche d’aménagement forestier dans les pays africains, même lorsqu’elle a été
simplifiée (d’Herbès et al., 1997 ; Bellefontaine, 1999 ; Bertrand et al., 2006) est coûteuse. La
cause des échecs d’aménagement en Afrique réside le plus souvent dans une analyse de la
situation trop rapide et tronquée des besoins des populations, faute d’une médiation et d’une
négociation contractuelle adéquates. La négociation réelle et transparente préalable, la
participation motivée et volontaire des populations, la clarification de la tenure des sols afin
de garantir l’applicabilité par tous les acteurs économiques de toutes les options choisies en
commun, et un soutien continu de la part des autorités, sont capitaux.

10Outre les facteurs socio-juridico-économiques, deux éléments techniques sont


déterminants : d'une part le régime des coupes, d'autre part la méthode de régénération, qui
détermineront pour un pas de temps assez long la physionomie future du peuplement. Des
règles claires et stables, applicables par des populations souvent peu instruites, des pratiques
simples et à très faible coût sont indispensables (Bellefontaine et al., 2000-b ; Bertrand et al.,
2006). La variabilité génétique d’origine sexuée d’une forêt est indispensable afin d’assurer la
survie des peuplements après une agression (insectes, feux, etc.). Or en zones tropicales
sèches, si la germination des graines disséminées est très importante pendant la saison des
pluies, de nombreuses études ont prouvé qu’après six ou dix mois de sécheresse, voire après
la deuxième année, la part de plants issus de semis naturels est très faible, pour ne pas dire
insignifiante ou nulle. Quand les conditions écologiques passent, par exemple en Afrique de la
forêt humide aux steppes, le nombre d’espèces ligneuses diminue, mais la proportion
d’espèces qui produisent des marcottes, des drageons et des organes souterrains contenant des
réserves trophiques augmente (Catinot, 1994).

11En matière de durabilité des forêts, la connaissance de la ressource ligneuse exploitable au


sens large (bois et co-produits) passe par des inventaires d’aménagement et par leur suivi dans le
temps. Dans tous les cas de figure, ces inventaires apportent un lot d’informations à valeur
écologique élevée. En Afrique semi-aride, on constate que peu de temps après une coupe
d’exploitation, le nombre de tiges à l’hectare dans une parcelle donnée augmente souvent ;
lorsque les forestiers analysent les résultats des inventaires réalisés un ou deux ans après une
coupe, ils regroupent dans le meilleur des cas pour des raisons évidentes de gain de temps
toutes les jeunes pousses en deux catégories : les nombreux brins issus de rejets de souche (de
collet, de souche, rejet basal, tubercule ligneux) et les jeunes plants isolés (semis naturels ou
artificiels, drageons, marcottes terrestres). La plupart du temps, les diverses formes de
régénération ne sont pas distinguées. La régénération est alors très souvent assimilée à la seule
reproduction sexuée.

Part de la multiplication végétative dans cette régénération


12Certaines espèces ligneuses ou arbustives ont des branches plagiotropes enracinées
montrant une aptitude au marcottage terrestre (Bationo, 1994 ; Ichaou, 2000 ; Karim, 2001 ;
Bationo et al., 2005). Lors de l’exploitation ligneuse, à blanc ou par furetage, ces branches
sont coupées souvent même avant le tronc afin de faciliter son abattage. Les marcottes
terrestres de faible diamètre ainsi sevrées brutalement de la plante-mère restent souvent
vivantes, notamment lors de coupes réalisées juste avant ou tout au début de la saison des
pluies. Lors des inventaires ultérieurs, les marcottes enracinées sont le plus souvent assimilées
à tort à des rejets de souche, voire à des semis.

13De même, un semis âgé de plusieurs années, ou un drageon, régulièrement brûlé ou brouté
par le bétail ou la faune sauvage, s'il est protégé, peut alors avoir une morphologie et une
croissance assez semblables à celles d'un rejet de souche. On conçoit aisément que l'origine
d’un plant est difficile à déterminer, sauf si l'on procède à une analyse génétique par
marqueurs moléculaires ou à une excavation des racines, s'il n'y a pas eu entre-temps
affranchissement naturel entre l’arbre-mère et le « rejet ».

14Après le passage des feux de brousse, on constate une très forte mortalité de tous les jeunes
plants, puis quelques semaines plus tard une reprise impressionnante de la régénération. Des
rejets de souche et des semis d'espèces colonisatrices, mais aussi des réitérats sur tronc abattu
et non calciné, des plants issus de marcottes et de drageons s'approprient les trouées. Ces
formes de régénération sont apparemment bien plus fréquentes dans les espaces forestiers des
zones tropicales sèches que dans les forêts tropicales humides (Catinot, 1994 ; Bellefontaine
et al., 2003). Dans ces dernières, les réitérations apparues sur tronc d'arbre abattu par les
tempêtes sont assez courantes (Hallé, 1999 ; Blanc, 2003). Il existe cependant des cas de
réitération sous 400 mm de précipitations annuelles avec une saison sèche qui dure de 7 à 9 mois
(Bellefontaine et al., 2005). Il y a lieu également de considérer avec un regard particulier les
galeries forestières et les forêts ripicoles. Inondées périodiquement et pour de longues
périodes, plusieurs espèces forestières se régénèrent à travers des stratégies asexuées (Deiller
et al., 2003) en complément de la reproduction sexuée irrégulière parce que les graines
pourrissent ou sont emportées dans des milieux inaptes à leur germination (enfouissement
profond, milieu hydromorphe, manque de lumière ou d’oxygène, etc.).

15Parmi la régénération présente, quelle est la proportion provenant de semis, de rejets de


souche ou de drageons ? Les résultats en Afrique sont très rares. Au Togo, le gradient de
drageonnage est proportionnel au taux d’anthropisation. Plus le site est perturbé, plus le
drageonnage est intense. Ainsi, les taux de drageonnage observés chez Isoberlinia doka
(Dourma et al., 2006) sont plus élevés dans les champs et les jachères (de 62 à 83 %), alors
qu’en forêt ces taux sont plus faibles (39 % de drageons et 61 % de semis). Au Burkina Faso,
Kaboré (2002) relève que sur 769 souches de Detarium microcarpum, 63 % ont émis des
drageons, 17 % des rejets, 11 % des drageons et des rejets.

16On peut affirmer qu’il est souvent très difficile après quelques années de distinguer un
jeune plant issu de semis, ou de drageonnage, et dans certains cas de marcottage terrestre. On
peut sans se tromper remarquer que dans les inventaires d’aménagement la catégorie
« semis » est surestimée, et on est en droit de s’interroger, parmi les effectifs de la
régénération, sur la part provenant de la « multiplication végétative » au sens large et celle des
semis naturels.

17Dans ces forêts, l’exploitation sélective, le plus souvent par furetage de nos jours, consiste à
prélever les plus gros arbres. L’exploitation diminue leur densité et modifie les distributions
spatiales des individus. L’exploitation et la propagation végétative peuvent en conséquence
avoir des effets sur la diversité génétique, l’augmentation de la clonalité et à terme sur la
qualité de la reproduction sexuée.

18Outre l’aspect de définition des termes relatifs aux divers comportements des ligneux, il est
indispensable, avant de généraliser une méthode de régénération à faible coût basée sur le
drageonnage ou le marcottage, de mieux étudier les conditions optimales d’induction ou
d’apparition naturelle des drageons et marcottes en fonction des clones ou des espèces (ainsi
par exemple Faidherbia albida, avec sa phénologie inversée, ne répond sans doute pas au
même calendrier que les autres espèces) :

 Quand apparaissent-ils ou quand faut-il les induire : un mois avant la saison des
pluies ? juste après le début des pluies ? à la fin de la saison des pluies ? L’analyse des
réserves trophiques des tissus de racines et de drageons est nécessaire afin de mettre
en évidence le rôle des hormones et des réserves dans le processus de drageonnage (ou
de marcottage pour les branches). Cette capacité peut en effet varier en fonction de
l’âge physiologique de l’organisme et du stade ontogénique : à quel stade de leur
développement, l’induction est-elle la plus adaptée ?
 Où et sur quel système racinaire se développent les drageons (système primaire ou
secondaire) ? Se situent-ils sur la partie distale ou proximale de la racine-mère ?
Quelle est la profondeur optimale des racines-mères ? La distance d’apparition des
drageons par rapport au pied-mère est-elle liée à l’ombre de la cime ?
 Quel est le type d’induction le plus performant et le moins coûteux : blessure
superficielle des racines, annélation, sectionnement complet suivi ou non d’une mise
en lumière partielle des deux morceaux de racine sectionnée ? Enfouissement
superficiel ou important avec ou sans blessure de la branche à marcotter ?
 Etude de la croissance et du nombre optimal de drageons pour un même pied-mère ?
Leur hauteur est-elle décroissante par rapport à la distance qui les sépare du tronc ?
 Sans excavation est-il possible de distinguer des éléments morphologiques qui
différencient les jeunes drageons des semis ?
 Pour reconstituer le stock azoté des sols et contribuer à l’approvisionnement en azote
des plantes associées, de nombreux arbres fixateurs d’azote présentent un avantage
indéniable dans les zones sylvo-pastorales semi-arides, à savoir leur appoint fourrager
indispensable à la survie des troupeaux. Ne convient-il pas de mener cet axe de
recherche de pair avec les espèces drageonnantes ou marcottantes (Bellefontaine et al.,
2000-a) ?
 Quelle est la proportion de semis naturels, de rejets de souche et de drageons (ou
marcottes) dans la régénération de quelques espèces pilotes dans des champs, jachères
et forêts ?
 De très nombreuses autres lacunes peuvent ainsi être mises en exergue dans cette
thématique, mais l’essentiel est de se focaliser sur certaines espèces prioritaires
d’arbre à usages multiples que l’aménagiste forestier, l’agriculteur et l’éleveur
souhaitent régénérer à faible coût.
 Souvent les axes feuillés des drageons et des marcottes ne sont pas autonomes avant
plusieurs années. A partir de quel âge forment-ils leur propre enracinement ?
Comment s’affranchissent-ils ? Que se passe-t-il lorsque l’on sectionne sur l’arbre-
mère la racine en amont d’un drageon existant ou la branche portant la marcotte ? Le
bouturage de segments de racine est pratiqué en Europe pour quelques espèces
fruitières ou ornementales, mais la méthodologie de ce drageonnage artificiel n’a
jamais été expérimentée en champ ou en forêt en Afrique tropicale sèche
(Bellefontaine et al., 2005). Cette dernière question est sans doute prioritaire et nous
allons la développer dans le chapitre suivant.

Propagation ou multiplication végétative, stratégie de régénération ou


coloniarité ?

19Ces jeunes plants issus de ce que l’on a coutume d’appeler, à tort dans certains cas comme
nous allons le voir, la « multiplication végétative » réduisent la variabilité génétique. Ceci
peut avoir des conséquences non négligeables pour l’aménagement futur, surtout après une
succession d’années très sèches inhibant la germination, la survie et la croissance des semis.

20La concurrence à laquelle les végétaux se trouvent confrontés dans l’utilisation de l’espace
les pousse à s’adapter et à développer diverses « stratégies » ou comportements. Il est
impossible devant cette complexité - présente sous forme d’un continuum de divers
phénomènes que nous offre la nature - de classer plus ou moins correctement (del Tredici,
2001) ce qui relève de la « stratégie » de régénération, de survie, de colonisation de l’espace,
etc. Cette question n’est d’ailleurs pas prioritaire. Nous avons tous tendance à nous placer par
rapport à notre propre thématique de recherche et à nommer ces potentialités de noms
différents. Il faut en fait simplement essayer de comprendre et faire ressortir ce que la plante
est capable de faire et de décrire son comportement interne. Et son comportement lui dicte
trois manières d’exister : la reproduction sexuée, la multiplication végétative et la propagation
végétative. La multiplication végétative d’une plante implique qu’elle puisse en donner
plusieurs autres sans passer par les mécanismes de la reproduction sexuée et que ces dernières
puissent être autonomes par rapport à la plante-mère. La propagation végétative est plus
vague et regroupe plusieurs phénomènes, à savoir notamment la possibilité de multiplication
et la possibilité simplement de coloniser sans se multiplier. Une plante est capable de se
fragmenter. S’il n’y a pas de fragmentation, il n’y a pas de propagation végétative.

21D’après les observations de terrain et la nombreuse bibliographie parcourue depuis une


dizaine d’années à ce sujet, quelques espèces drageonnantes ou marcottantes, assez peu
nombreuses, s’affranchissent naturellement de leur arbre-mère. L’enracinement des drageons
et des marcottes que nous avons excavés montre souvent un système racinaire pivotant ou
oblique assez peu développé, quelques années après l’initialisation du marcottage ou
drageonnage. Par contre, souvent le diamètre du segment distal de racine, situé à l’aval de la
blessure ou coupure dans le cas du drageonnage, montre une tendance à grossir et à
développer des radicelles par rapport au segment proximal (à moins que ce soit le segment
proximal qui s’auto-atrophie et que son diamètre diminue ?). La naissance du drageon semble
« fortifier », souvent mais pas toujours, la partie distale de la racine-mère qui a un diamètre
supérieur.

22Il convient sans doute d’étudier ces phénomènes sur un pas de temps plus long. Il existe
cependant des drageons de certaines espèces qui acquièrent leur indépendance très tôt, mais
ce sont souvent des espèces des régions tropicales humides ou tempérées : Artocarpus altilis
(Ragone, 1997), Litsea glandulosa (Jacq et al., 2005), Miconia calvescens à Tahiti où les
réitérats sont autonomes en quelques mois (Birnbaum 2005, comm. pers.), Ailanthus
glandulosa (Clair-Maczulajtys, 1987), divers Populus. En régions méditerranéennes, Quercus
ilex (Boudy, 1950) ou en Afrique de l’Ouest Bridelia ferruginea (Vuattoux, 1972) et
Detarium microcarpum (Bationo, 2002) deviennent autonomes après une certaine période.
Mais sur un pas de temps beaucoup plus court, de l’ordre d’une à quelques années,
les drageons ou les marcottes pourraient n’être considérés que comme la manifestation
morphologique principale d’une « stratégie » d’extension de l’appareil photosynthétique,
voire de colonisation de l’espace aérien. A cette échelle de temps, la plupart des espèces
drageonnantes pourraient être en réalité des espèces coloniaires au sens que Hallé (1999,
2005) leur donne. Rappelons que pour qu’il y ait multiplication végétative, il faut d’une part
une duplication asexuée en évitant les recombinaisons génétiques classiques obtenues par
reproduction sexuée, et d’autre part un affranchissement par rapport à la plante-mère, avec
séparation brutale induite ou auto-affranchissement naturel par nécrose de la racine-mère.
Ainsi sur un pas de temps court, le comportement adopté par les drageons et marcottes non
autonomes (Bellefontaine et al., 2005) ne correspondrait pas à une « stratégie » de
régénération par multiplication végétative.

23La duplication d’un phénotype sélectionné en utilisant des segments de racines (et non de
tiges) est assez courante en Europe où les horticulteurs emploient ces techniques pour copier à
l’identique les framboisiers et de multiples plantes décoratives. Afin d’étudier les avantages et
inconvénients de la présence de multiples drageons dans les peupleraies ou autres forêts
tempérées et boréales, le drageonnage est étudié en laboratoire depuis plus de quarante années
également à l’aide de segments de racine. Des chênes-lièges sélectionnés en Tunisie ont été
reproduits ainsi avec des taux de « drageonnage » de l’ordre de 87 % pour des segments
prélevés sur des individus d’un an (Nsibi et al., 2003). Ragone (1997) précise que la méthode
la plus utilisée pour multiplier l’arbre à pain (Artocarpus altilis) consiste à replacer
horizontalement en pépinière des segments de racine de 12 à 30 cm de long et 1,5 à 6 cm de
diamètre récoltés durant la saison dormante. Ce dernier point est capital.
24Peut-on dès lors comparer l’auto-affranchissement naturel et le drageonnage artificiel de
segments de racine ? Pour ne pas confondre les drageons naturels, les boutures classiques (de
tiges ou de branches) et les boutures réalisées à l’aide d’un segment de racine, nous avons
opté pour un néologisme : les segmentures (Noubissié et Bellefontaine, 2005). Il est en effet
important de préciser l’origine du matériel végétal, ce que tous les auteurs ne font pas
systématiquement. Dans le même ordre d’idées, peut-on assimiler le bouturage classique et le
marcottage terrestre d’une branche plagiotrope ? Au stade actuel des connaissances, dans les
régions arides et semi-arides, on peut croire que, sauf exceptions citées ci-dessus, les
marcottes et drageons non autonomes se comportent simplement comme une extension de la
cime à 3, 10, 20 mètres ou plus de l’arbre-mère (population coloniaire). Ils développent une
surface photosynthétique plus importante bénéficiant à l’ensemble de la colonie, mais sans
s’affranchir de l’arbre-mère. Mais ce qui est certain, c’est que l’on peut reproduire une plante
par des segmentures, comme on l’a vu ci-dessus, et que cette méthode mérite d’être plus
utilisée en pépinière, mais aussi directement en forêt sur le lieu d’enrichissement ou de
reboisement.

25La question pour l’aménagiste est de déterminer si ces drageons et marcottes peuvent
acquérir leur autonomie et s’affranchir à court terme du pied-mère, et si à la longue, il devra
aménager un peuplement majoritairement d’origine clonale. Les rejets émanant du collet et les
rejets issus d’organes de réserves du type « tubercule ligneux » (dont le rejet basal), qui
restent toute leur vie dépendant de l’arbre-mère ne sont vraisemblablement pas des copies
végétatives. Par contre, les drageons, marcottes, stolons, rhizomes, et autres plants issus de
tubercules ligneux qui en quelques mois ou années deviennent complètement indépendants
trophiquement pour l’eau, les sucres et éléments minéraux, doivent être considérés comme
des individus séparés et autonomes. Ce n’est que dans ce cas que l’on peut alors effectivement
parler de multiplication végétative.

Termes utilisés et rares connaissances relatives à la multiplication


végétative naturelle

26En cherchant à comprendre dans quelles conditions les ligneux forment des drageons, des
marcottes terrestres, des rejets basaux, des tubercules ligneux, nous avons relevé qu’en
général les auteurs indiquent que la présence d’un stress (blessure de labour, feu, maladie,
cyclone, froid, etc.) est nécessaire. Notre recherche bibliographique a très vite débouché sur
des espèces-phares poussant dans les régions tempérées et boréales. Les espèces actuellement
les mieux étudiées sont les peupliers. Ailanthus glandulosa, Prunus avium, Robinia
pseudacacia, Sorbus torminalis sont les autres espèces pour lesquelles on relève un certain
nombre de travaux. En Afrique, que ce soit pour les régions tropicales humides, sèches, ou
méditerranéennes, les très rares auteurs qui abordent le drageonnage signalent en général
uniquement si une espèce drageonne vigoureusement ou faiblement. Pour certaines espèces, il
conviendra de valider ces observations après excavation. Néanmoins, l’aptitude au
drageonnage est reconnue pour Balanites aegyptiaca, Dalbergia sissoo, Detarium
microcarpum, Dichrostachys cinerea, Faidherbia albida, Isoberlinia doka, Vitellaria
paradoxa (tableau). En revanche, les explications quant au processus sont excessivement
rares. Seul Bationo (2002) émet un début d’explication pour D. microcarpum : « Le système
racinaire des individus issus de la multiplication végétative est dominé par le système latéral,
se résumant parfois à la racine-mère qui assure l’approvisionnement du drageon en tous les
nutriments nécessaires à son développement. La dégénérescence progressive de la racine-
mère s’accompagne du développement d’un système racinaire pivotant qui favorise
l’autonomisation du drageon ».

27Dans le tableau présenté ci-après, divers auteurs n’apportent aucune preuve scientifique à
l’appui et ils ne font que recopier une information. La prise en compte de ces observations se
complique encore, car le vocabulaire utilisé pour décrire certains processus est peu précis.
Certains parlent de rejetons, de plançons, de rejets souterrains de souche, de faux-drageons,
d’éclats (de souche, du collet, de racine, de pied), d’un « marcottage de racine » pour Psidium
guayava (Van Den Abeel et Vandenput, 1951). Lieutaghi (2004) emploie l’expression « tiges
couchées enracinées simulant des stolons » pour le myrtillier (Vaccinium myrtillus). De plus,
des botanistes renommés émettent des hypothèses qui compliquent quelque peu notre tâche.
Blanc (2003) cite Polla japonica (Commélinacée), qui émet à la fin de l’été au Japon et dans
l’est de la Chine de gros stolons souterrains qui s’épaississent, se gorgent de réserves et se
transforment ainsi en rhizomes. Il suppose qu’» un type d’organe, morphologiquement initié
par rapport à une fonction, peut détourner cette fonction et assurer la fonction d’un autre
organe, en l’occurrence le transfert de la fonction de racines à des tiges ».

28Depuis très peu de temps, quelques articles, thèses, mémoires d’étudiants ont été réalisés en
Afrique de l’Ouest et à Mayotte. Ils complètent les premières observations, mais pour un
faible nombre d’espèces et souvent sans grands moyens financiers. Ces recherches devraient
être encouragées avec un minimum de matériel et un vocabulaire précis devrait être utilisé.
Des groupes de travail pourraient se pencher sur l’élaboration d’un lexique rigoureux afin
d’essayer de classer au mieux les divers phénomènes observés et les termes utilisés. Nous
avons tenté de donner des définitions relativement précises, bien que non encore pleinement
satisfaisantes dans un article récent (Bellefontaine, 2005).

Premiers résultats acquis à ce jour

29Plusieurs thèses et mémoires d’étudiants font l’objet de documents officiels (Ichaou 2000 ;
Karim 2001 ; Dourma 2003 ; Paba Salé, 2004 ; Jacq et al., 2005) ou de publications en cours
(Harivel et al., 2006 ; Dourma et al., 2006). D’autres étudiants y travaillent en Ouganda,
Sénégal, Togo, Burkina Faso, etc. Des demandes de financement de projets sont en cours. Les
divers travaux réalisés récemment permettent de mieux définir le comportement de certaines
espèces. Ainsi par exemple au Togo, les taux de drageonnage observés chez les deux espèces
d’Isoberlinia doka et tomentosa sont élevés dans les champs et les jachères (56,2 à 83,4 %),
alors qu’en forêt ces taux sont relativement plus faibles (35,3 à 39,1 %). Ces taux diminuent
lorsqu’on passe des champs aux vieilles jachères, notamment pour I. doka. Les racines
latérales proches de la surface du sol chez les deux espèces étudiées d’Isoberlinia permettent
une colonisation rapide de l’espace par drageonnage. En moyenne, 16 drageons par individu
chez I. tomentosa et 12 drageons chez I. doka sont observés dans un rayon de 2,5 mètres
autour du pied-mère (Dourma et al., 2006).

30Sans avoir analysé de manière exhaustive la littérature souterraine existante en Afrique


(thèses, mémoires d’ingénieurs, publications dans des revues non référencées par les grandes
banques de données bibliographiques mondiales), il y a à notre connaissance plus de 360
espèces qui se caractérisent par des « stratégies de régénération » particulières dans le
continent africain au sens large (Bellefontaine, 2005). Et parmi ces 360 espèces africaines,
310 émettent des drageons. 50 n’en produisent pas, mais peuvent être multipliées à faible
coût. Ces dernières espèces ont été retenues en raison de phénomènes différents du
drageonnage : ce sont principalement des marcottes, des rejets basaux, des rejets de collet. Le
classement par famille ne permet aucune conclusion vitale.

31En ce qui concerne les distances maximales à laquelle les drageons apparaissent, leur
nombre à l’hectare, leur degré d’envahissement, l’âge auquel certaines espèces peuvent
drageonner, et d’autres renseignements, le lecteur trouvera une synthèse de ces informations
dans l’article pré-cité (Bellefontaine, 2005). Le tableau présenté ci-après ne reprend pas toutes
ces 360 espèces, mais une sélection afin de tenter de démontrer que des études approfondies
ne sont pas un luxe, mais correspondent à une vraie demande des populations à ce stade-ci de
leur développement.

Conclusions

32Lors des exploitations, il existe un risque dans certaines régions semi-arides et arides, où
diverses formes de propagation végétative se produisent préférentiellement, de sélectionner
une majorité de tiges qui ont toutes un patrimoine génétique identique. Un autre risque est de
maintenir sur pied des arbres coloniaires qui sont tous solidaires, et qui en cas d’attaque
sévère de champignons, pourraient tous subir le même sort.

33Le fonctionnement des écosystèmes tropicaux secs et méditerranéens et leur dynamique


restent très mal connus. Pour qu’il y ait gestion durable des ressources forestières, les
préconisations du plan d’aménagement doivent être réalistes. Et pour qu’elles soient réalistes,
il est indispensable de maîtriser notamment toutes les formes de régénération, et en priorité les
moins coûteuses et celles qui ont le meilleur pourcentage de réussite à long terme.

34Après avoir cité quelques lacunes de la recherche-développement dans ce domaine


particulier, cet article insiste sur l’urgence de mener à bien des études sur les divers
comportements de certains ligneux prioritaires qui ont une aptitude à la « multiplication
végétative à faible coût » et qui sont adaptés à ces contrées. L’urgence nous pousse à
comparer pendant au moins 3 années l’avenir et le nombre de juvéniles :

 issus de la dissémination sexuée annuelle et de ceux issus de la banque de graines du


sol,
 provenant de rejets de souche avec ou non individualisation et régénération d’un
système racinaire autonome, de rejets du collet, de rejets basaux, de plants issus de
tubercules ligneux (lignotubers),
 dont l’origine est tirée de drageons, de marcottes terrestres, de stolons et de rhizomes,
voire dans certains cas en forêt humide de boutures de feuilles ou de bouts de branches
tombés sur un sol frais.

35Il faudra sans doute entreprendre des études s’étalant sur plusieurs années afin de
déterminer si ces plants sont autonomes ou coloniaires, et si cette extension du couvert
ligneux ne vise qu’à accroître l’aptitude photosynthétique d’une espèce (ou d’un clone) ou à
la régénérer. Il sera utile d’étudier l’action de certains stress sur la plante. Leur étude pourrait
permettre de déduire des méthodes simples et peu onéreuses de régénération. D’autres études
sur les espèces si possible fixatrices d’azote à haut potentiel drageonnant ou marcottant
devront être menées en induisant ces phénomènes par sevrage brutal avec l’arbre-mère :
coupe nette de la racine ou de la branche et suivi des deux segments (déconnectés ou non de
l’arbre-mère) et du devenir du drageon ou de la marcotte, que ce soit en terme de phytomasse
racinaire, de survie et de production ligneuse aérienne. Des essais de bouturage de segments
de racine, en pépinière mais aussi directement en champ, sont prioritaires.

36Dans le domaine de la reproduction sexuée et de la multiplication et propagation


végétatives, ces connaissances devront être transmises aux populations, mais avant tout aux
agents de l’Administration forestière. Après une étape de médiations et négociations, une fois
le plan d’aménagement accepté par tous, les forestiers doivent rester les principaux acteurs et
favoriser la régénération sous toutes ses formes.

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Bibliographie
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Table des illustrations

Crédits Source : Bellefontaine R., 2005. Pour de nombreux ligneux, la reproduction


sexuée n’est pas la seule voie : analyse de 875 cas - Texte introductif, tableau et
bibliographie. « Sécheresse - revue électronique », n° 3. Légende : dr = drageon
(substantif) ou drageonne (verbe) ; p = page ; p° = photo. 1 hormis les rejets de
souche, le greffage, le bouturage, la culture in vitro

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