Universite Cheikh Anta Diop de Dakar Faculté Des Sciences Et Techniques
Universite Cheikh Anta Diop de Dakar Faculté Des Sciences Et Techniques
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MEMOIRE
CARTOGR R
IENTAL.
Institut de retherche
pour le développement
Ayant-propos
Le travail présenté dans ce mémoire est l'aboutissement heureux d'une longue période
d'apprentissage et d'initiation à la recherche en sciences de sols. Il a été mené au laboratoire
de ressources minérales de l'IRD-Dakar (centre de Hann.) et s'inscrit dans le cadre du
programme "Sénégal oriental".
C'est avec une \"Ïve émotion que je voudrais avant toute chose rendre toute la grâce à Dieu
qui est et qui restera à la pointe de toute l'existence. Que son nom soit béni à jamais!
Je tiens à remercier très sincèrement monsieur Fary Diome docteur ingénieur à l'Institut des
sciences de la terre de Dakar. Monsieur Diome vous avez suivi et bien conduit ce travail.
votre rigueur scientifique. vos conseils et vos critiques m'ont été d'un secours inestimable.
Trouvez ici. ma profonde gratitude.
Je réserve une place de choix à toutes les personnes qui m'ont apporté un confort moral et
spirituel sans lequel ce travail n'aurait pas eu lieu. Je pense tout particulièrement à tous les
frères et sœurs de l'église Centre Biblique Betsaleel :
Pasteur Valéry Mbonjo et son épouse Marguérite Mbonjo. Jan Janse et son épouse. Albert
Timawé Wansi. Thiéry N'ko Okono et son épouse Victoire Okono. Yaya Sané. Ousmane
Diouf. Willy Njoyi. Pembiah Saturnin. Elisabeth Liyong etc.
Je ne saurais oublier enfin ma chère défunte épouse Lydie Ghyslaine Louhoungou ainsi que
mes parents : mon père et ma mère. qui m'ont entouré de tout leur amour chaque fois que
cela était nécessaire. Je leur dédie ce travail.
Résume
Introduction
1. Cadre géographique
., Contexte géologique régional
3. Contexte géomorphologique régional
4. Pédologie
Chapitre 2: Méthodologie
1. Méthodes de terrain
., Méthodes de laboratoire
1. Matériel
., Les formations cuirassées
3. Conclusion
Chapitre 6: Conclusion
Thème. Cartographie de la cuirasse et caractérisation des sols issus de son
démantèlement dans le secteur de Tinkoto (Sénégal oriental).
INTRODUcnON
l. Problématique.
2. Objectifs et plan
L'objectif principal de ce travail est de faire une cartographie des cuirasses et des sols
ISSUS de leur démantèlement et une caractérisation pédologique de ces sols Leur valeur
agronomique et les facteurs limitants seront ainsi précises pour une mise en valeur ~oricole
Dans un premier temps, nous aborderons les conditions naturelles du milieu. Dans
un deuxième temps. nous nous pencherons sur la méthodologie et le matériel. Dans un
troisième temps. nous nous appesantirons sur les résultats. leur interprétation et leur
discussion. et nous finirons par une conclusion générale
1 Cadre géograpbique
1. 1 Situation géograpbique
1. 2 Oimatologie et végétation
calculé au Sénégal oriental, varie de 1730 à 2200 tonnes/km 2/an, ce qui souligne l'agressivité
du régime pluviométrique
La végétation naturelle est une savane arbustive et arborée pour les sols profonds et
une savane herbacée pour les sols peu profonds. La strate arbustive est dominée par les
Combrétacées et la strate arborée par Bombax costatum et Sterculia setigera.
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Dakar
o. 100 km
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CJ Série de la Falémé el de Mali /
. . Grarite pc6t·t.ectonQUe
6efie de Mako
Série de Dlalé
Série de Daléma
Faille
Ces terrasses se raccordent d'une part aux glacis cuirassés, d'autre part aux terrasses plus
récentes argileuses ou sableuses.
BASSfN
NIGER
--
EJ
~
Cuirasses parfois bauxitiques, formées au Secondaire et à l'Eocène
Témoins de reliefs cuirassés
Importante cuesta ou grand escarpement 1
Figure 4. Afrique occidentale: géologie, relief et surfaces à vieilles cuirasses (Michel, 1978).
Q
9
aplan.
Surface
......
c:
(1)
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Fantofa "(3
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Cuirasses laténtlqu
Galets et graviers
EJ
Ter
Pro d UI"ts d'altération
~ terrasse
• Roche saine
2 : remblaiement de sable
~
bl raviers sous berge
1. rem aiement de g . M ter mûyenne terrasse,
3, la = moyen glacIs,
: lit mineur Mg _ basse terrasse
' " B ter-
B gla = bas g 1aClS, ,
4 : levee . nt cuirassee
Surface aplan, = Surface d'aplaOlsseme
. du modele. et de l'évolutIOn
5 Schema " baéomorphologlque
. des hauts bassins du S'égal
en
Figure. . ICHEL, 1973
et de la Gambie CM
a
4 Pédologie.
Ch2pitre 2. Méthodologie
1. Méthodes de terrain.
Apres avoir défini un premier itinéraire à l'aide de cartes dont nous disposions
( carte topographique au 1/25000 et carte des formations superficielles de la zone de Tinkoto
au 1/5000). nous avons débuté notre étude. Ce travail a consisté en une investigation en
surface et en profondeur. En surface nous nous sommes appesanti sur la détermination des
limites entre les cuirasses et les sols au sein des unités géomorphologiques. de leurs
variations, de leur aspect superficiel et de leurs relations avec les conditions du milieu
L'investigation en profondeur a été rendue possible grâce au creusement de puits et de
tranchées de 2 metres de profondeur. Elle a consisté en une description détaillée de profils de
sols suivie d'un prélevement d'échantillons pour la détermination de leurs caractéristiques
analytiques au laboratoire. La densité des profils examinés et leur répartition sur le terrain ont
été déterminées par l'importance des relations sol-cuirasse Les caracteres des cuirasses ont
été définis dans la mesure du possible sur les deux types de roches (acides et basiques).
2. Méthodes de laboratoire
Les échantillons ont été séchés à l'air libre pUIS tamisés à 2 mm. Pour les
échantillons qui exigent un broyage. celui-ci a été effectué mécaniquement jusqu'à l'obtention
de particules inférieures à 200 /lm. Deux types d'analyses ont été effectués : les analyses
physiques et chimiques: elles ont été effectuées au laboratoire de chimie de l'IRD (centre de
Hann)
En ce qui concerne les analyses physiques. l'objectif étant essentiellement de
déterminer la fertilité naturelle de sols. trois mesures ont été pratiquées l'analvse
granulométrique. la conductivité électrique ou salinité de soL et l'humidité équivalente ( avec
la capacité au champ ( pF = 2.2) et le point de flétrissement ( pF = 4.2))
13
Le carbone est oxydé à chaud avec un mélange d' acide sulfurique concentré et de dichromate
de potassium à 3%. Le dosage des ions Cr3~ formés. proportionnels à la quantité de carbone
oxydé. est effectué par colorimétrie.
L'azote est dosé par la méthode de Kjeldah. dont le principe est de décomposer la
matière organique par l'acide sulfurique porté à l'ébullition. Les ions ammonium sont dosés
par colorimetrie automatique ( réaction de Benhelot )
l-l-
Le taux de matière organique est déterminé en dosant soit le carbone. (le taux de
matière organique étant déduit de la formule • m.o = carbone organique x 1.72). soit l'azote
organique. (le taux de matiére organique étant déduit par la formule • m.o = azote organique x
20.)
% Argile considéré
IDTh=
% Argile de l'horizon le plus pauvre en argile du même profil
1. Matériel
N 1km
t
.1IJII' 111
193
•
•
"Moyen-Olacis"
Point côté (m)
Cours d'eau
12 °10
12 °10
Légende
Cuirasse Birrinùen Amphibolites Roches volcaniques Birrimien Roches volca- Granite Granite
à tendance neutre indifférencié niques atectonique syntectonique
,
/
"
.~ " Faille Echelle 1/200.000
Filons de quartz
L'ensemble du plateau cuirassé de cette zone est limité au Nord et à l'Est par des
bordures discontinues et très escarpées. du haut glacis. Ces escarpements sont généralement
constitués par de gros blocs de cuirasse parfois fissurés. De vastes surfaces en pente douce
recouvenes par des gravillons et des plages de sable s'étalent aux pieds de ces petites falaises.
Celle de la bordure nord-est est entaillée par un marigot qui la sépare du glacis de pied-mont
du grand massif basique de Tinkoto recouven d'éboulis de roche basique.
A l'Ouest et au Nord-Ouest. le plateau cuirassé est limité par des bordures en pente
douce du moyen glacis parcourues par un marigot qui permet la mise en place des alluvions
récentes Sur ces bordures. la cuirasse du moyen glacis est fréquemment démantelée sous
forme de gradins. Enfin au Sud. le plateau cuirassé est limité essentiellement par les bordures
en pente douce du moyen-glacis. Dans sa panie centrale. le plateau cuirassé est fonement
entaillé par le marigot de Tinkoto et ses affluents qui permettent la mise à jour du granite
sous-jacent (Figure 7)
Il)
2. 2. Caractéristiques de la cuirasse
La CUIrasse sur roche basique comTe les surfaces très réduites du relief
intermédiaire (Figure 7) sous forme d'inselbergs (cas de la colline de Labassala). Elle est très
dégradée. mais encore épaisse ( plus de 10 m). avec une nodulation très développée. Elle se
présente sous forme de blocs de grandes dimensions sur les bordures du massif parfois isolés
(planche 1. figure 2).
Le démantèlement interne et basal est dominé par le démantèlement superficiel qui
aboutit à la formation de nodules gravillonnaires. Mais celui-ci parait moins important. car la
cuirasse garde encore une épaisseur considérable. Cene résistance au démantèlement est liée
aux caractères intrinseques de l'ensemble cuirasse-carapace: dureté. aspect massif et fin ...
Le démantèlement de la cUIrasse. lors qu'elle est intense. peut être à l'origine des
horizons pouvant donner des sols (Lepron. (1979) Ceux-ci se développent soit sur la carapace
degradée. soit sur l'altération argileuse sous-jacente. soit sur les débris de cuirasse (ses
matériaux sont darts ce cas des roches mères pour ces sols)
Cene dégradation est vraisemblablement une altération secondaire au cours de
laqueUe les minéraux secondaires sont dissouts puis reprécipités Il en résulte des
transfonnations minéralogiques (par exemple integration du fer dans le réseau de la kaolinite.
ou de l'aluminium dans celui de la goethite) et des modifications de leur taiUe et de leur
distribution. favorisant la dégradation (Ambrosi. 1984)
Les sols ainsi formés se répartissent en fonction de la nature du substratum. de l'allure
du modelé et de l'intensité de la dégradation
a. Sols sur cuirasse peu démantelée ou nue
Ces sols se développent sur un matériau gravillonnaire issu de la cuirasse. Ils sont
squelettiques ( peu épais, pauvres en terre fine) (cf chapitre étude de sols) Leur pédogenèse
est commandée par la circulation de l'eau et l'action des racines au sein de la cuirasse. à la
faveur des diaclases et du déchaussement des nodules. La nature de la cuirasse et l'intensité du
démantèlement orientent le faciès du sol formé. Il peut être ferrugineux s'il est bien drainé, ou
hydromorphe s'il est engorgé en profondeur.
Le sol se développe sur les horizons argileux du manteau d'altération peu épais Il
présente un profil inter grade entre le sol ferrugineux et le sol brun eutrophe
Généralement c'est le sol fenugineux tropical lessivé qui se développe sur un tel
substrat. Le faciès de ce sol dépend du componement du fer au sein des argiles et de la
proponion de ces dernières. Lorsque la ségrégation du fer se fait sous forme de tàches. on a un
sol fenugineux à tàches. Lorsque la ségrégation du fer est bien avancée sous forme de
nodules. on a un sol fenugineux à tàches et à concrétions. Si le concrétionnement est très
imponant dans la panie supérieure. on a un sol fenugineux carapacé. Enfin lorsque
l'imponance de la fraction argileuse entraine une imperméabilité en profondeur. on obtient un
sol fenugineux à pseudogley
Dans le cas où cette altération arrive en surface par suite d'une profonde troncature
des horizons supérieurs. il s'y développe des sols bruns eutrophes fenuginisés. des sols bruns
eutrophes veniques et des venisols et paravenisols. Ces sols engagent deux types de
matériaux argileux. l'un kaolinique et fenuginisé hérité de la cUirasse. l'autre
montmorillonitique
Ces sols se localisent souvent en bas de pente des versants des plateaux cuirassés.
On '! trouve très souvent des éléments grossiers anguleux issus de l'altération de roches acides
et basiques.
3. Conclusion.
Line bonne panie de la superficie la zone de Tinkoto est occupée par la cuirasse
La dégradation de cette cuirasse encore imponante aujourd'hui. est le résultat de la
convergence des mécanismes physico-chimiques et mécaniques (Leprun. 1979) L'intensité et
les manifestations de ces mécanismes dépendent de la nature du substratum. Les mécanismes
superficiels. plus imponants sur cuirasse sur substratum basique. les mécanismes interne et
basal plus imponants sur cuirasse sur substratum acide.
L'intervention des processus pédologiques. à la faveur du ruissellement. de
l'infiltration des eaux de pluie et des actions biologiques (termites. micro-organismes et
pénétration des racines). conduit à la formation de sols à panir de la cuirasse et de l'altération
argileuse sous-jacente Ces matériaux fonctionnent comme de véritables roches mères.
La répartition de ces sols. se fait en fonction de la topographie et sont ordonnés en
chaines de sols au catena. Les positions exondées sont occupées par des sols à faciès
fenugineux.. les positions basses ou inondables par des sols à faciès vertique intégrant deux
types d'argile (kaolinite héritée et montmorillonite) Entre les deux faciès. il existe plusieurs
inter grades.
Cependant. il est à noter que. pour un même substratum. les conditions
géomorphologiques de la cuirasse ont un ràle déterminant sur la nature de sols qui résultent de
son démantèlement. Dans la zone de Saraya par exemple. le cuirassement est faible. limité par
un horizon gravillonnaire à peine induré. Par contre à Tinkoto. le cuirassement est mieux
développé et plus massif. Il s'en suit des sols et des aptitudes culturales différents, ce qui
implique que le démantèlement de cuirasse sur deux granites peut donner deux types de sols.
selon les conditions géomorphologiques du milieu.
25
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1
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o 500 m
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27
une bonne partie de la zone de Tinkoto est occupée par la cuirasse sous forme
de plateaux cuirassés. Ces vastes surfaces parfois légèrement ondulées se raccordent au reste
du paysage par des versants à éboulis en pente plus ou moins fone. Elles ponent un sol très
squelettique, peu épais, constitué essentiellement par les produits d'altération de la cuirasse,
non structurés. La surface du sol est jonchée de débris de cuirasse épars (planche 3. figure 5).
Elle est recouvene par une végétation herbacée. parfois arbustive (planche 2. figure 4). En
bordure la cuirasse affleure en blocs plus ou moins démantelés. Le profil correspondant à ce
sol est TIaII.
Ce profil se situe sur un glacis en pente douce. il ne contient que deux horizons.
L'horizon de surface de 36 cm d'épaisseur (horizon (A)). constitué essentiellement de
gravillons (de taille 0.5::; <1> ::; 1 cm) et d'une faible quantité de terre fine à dominante
limono-sableuse (à sable grossier) de couleur rouge jaunàtre La porosité est très bonne
(matériau filtrant). la cohésion très faible (matériau meuble). les racines très peu nombreuses
et l'activité biologique faible. L'horizon inférieur. est constitué par la cuirasse (horizon C).
La description détaillée du profil a été faite à la faveur d'une entaille de rigole
rafraîchie
.,
A Tinkoto ces sols s'observent généralement au milieu des plaines alluviales situées
entre deux portions du plateau cuirassé où ils se développent sur des matériaux argilo-sableux
à sablo-argileux. et se caractérisent par le faible colmatage des axes de drainage On les
rencontre également à l'emplacement d'une ancienne cuirasse en juxtaposition avec les sols
peu évolués Nous avons décrit les sols qui se développent sur des glacis en pente douce. le
profil correspondant à ce sol est TK7
27
18
Profondeur en cm
Horizon hwnifêre limono-atgileuse de couleur 2.5Y612, a structure
o gnnneleuse. L'activité biologique et l'enracinement y sont importants.
10 la cohésion est fone et la porosité bonne.
a
Horizon limono-sableuse de couleur IOYR 811 tâches bnmes de couleur
IOYRSI-4-. à structure massiw L' enracinement y est toujours important
mais I"activité biologique de \"ient faible. On note la presence des
concrétions molles. la cohésion est fone et la porosité faible.
170
2. 3. Les Vertisols.
Ces sols se développent sur des matériaux de mélange situés entre le plateau cuirassé et
les affleurements de granite et de gabbro ou de diorite Leurs profils contiennent beaucoup de
gravi Hons, de cailloux et même de blocs de roches (de granite ou de roche basique. ou les
deux a la fois, selon la proximité de l'une ou de j'autre. de la zone du mélange). Trois profils
ont été etudiés pour les venisols • TIC. TK 12. TK8
28
29
Profondeur en cm
Horizon humifère argilo-limoneuse de couleur 2.5Y6/2. à structure
Il gnnneleuse. On y trou\"e des fentes de retrait verticales et obliques de 0.5 à 3
cm de large. des gra\illons et caillou.'\ de roches altèrees (acide et basique
13
L'aeti,,;té biologique et r enracinement sont intenses. La cohésion et la
porosité sont importantes.
._ .... .
:~;~:··i~ :~ ~?~"
'.~
200
29
30
1
Horizon argileux de couleur 2.5Y5 '3 à structure polyédrique à tendance
! - - prismatique. Les fentes de retrait sont très nombreuses. leur taille varie entre
70
.
L-. --
, /
0.5 et 2.5 cm de large. Les nodules deviennent plus nombreux et plus luisants.
toujours accompagnés de cailloux et blocs anguleux de roches altérées, La
porosité. I"activité biologique et le développement racinaires sont nuls. On
./
note la présence des tâches ocres et rougeâtres de psodogley vers le sommet.
200
30 1 1
31
Nous les avons observés sur des surfaces en pente douce liées au plateau cuirassé,
relativement bien drainées. Ils se développent sur des matériaux argileux issus des roches
basiques et ultra basiques, et sur des matériaux d'altération issus de roches basiques et acides
et de la cuirasse. Le profil de sol étudié est nommé TK5.
Le profil TK5 présente une profondeur importante (environ 300 cm). Les
horizons sont fortement bien différenciés (indice de différenciation texturale (IDT) calculé est
supérieur il 6). Il présente un horizon humifère il structure grumeleuse, de couleur sombre. En
profondeur, il est marqué par une alternance des horizons brunifiés argilo-sableux et des
horizons gravillonnaires toujours caillouteux (quartL roches altérées acide et basique). Le
caractère vertique est absent sur les horizons gravillonnaires. Malgré la présence de
nombreuses fentes de retrait (dans les horizons argileux), la structure est plus ou moins fine
(polyédrique) depuis l'horizon humifère superficiel jusqu'au matériau sous-jacent (arène
granitique).
Les horizons les plus argileux semblent être marques par un phénomène
d'engorgement temporaire (du fait de leur très mauvaise porosité), et par la présence de tàches
de pseudo-gley (de couleur ocre et grîsàtre). La porosité estimée sur le terrain semble surtout
liée il l'importance de l'activité organique en surface et il l'abondance des gravillons en
profondeur.
31
Horizon hmnifere argilo-limonelL\: de couleur 1.5Y7/6 a structure
grumeleuse. contenant plusieurs fentes de retrait. La cohesion
d'ensemble est moyenne. l'enracinement et raeti\ite biologique
'rofondeur en cm sont rres intenses. La macro-porosité est essentiellement liée aIL\:
fentes de retrait.
o Horizon plus ou moins hurnifere. argilo-limonelL\: de couleur 15Y613
Il et a structure polyédrique. Il contient des gravillons arrondis. Les fentes
sont encore plus nombreuses. la cohésion est plus forte. Le système
30
r.lcinaire oeil dévelonné el \' acti\ité hiolo!!imle toujours intense
a
Horizon hmnide argilelL\: de couleur 2.5Y7/2 . structure polyédrique
avec un débit en plaquettes. Les fentes de retrait apparaissent plus larges de 5
cm. les racines et racti\ite biologique se raréfient. On note quelques
- -~
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~'::I
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gra\illons et grains de quanz disperses dans la matrice. Plusieurs tâches ocres
et grisâtres se trouvent bien représentées dans la partie superieure de l·horizon.
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160 ~"'---""'----"'-"'-i
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D 0 Y"tJ Horizon gra\illonnaire contenant des caillolL\: et des blocs angulelL\: de roches
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voC> a~/'~D altérées. parfois à bords rres tranchants. La terre fine est argileuse de couleur
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·~-i
1_1 consen'ée de la roche mère (granitel. contenant des mincralL\: non altérés
(feldspaths potassique. quartz. micas.) Les fentes redeùennent plus
importmltes_
3. 1. Granulométrie.
Les résultats de l'analyse granulométrique effectuée sur les échantillons prélevés sur
tous les profils étudiés sont présentés dans le tableau 2 et à la figure 14 et 25. L'appréciation
des textures a été faite à l'aide du triangle de texture (cf annexe 1 ).
ANALYSE GRANULOMETRIQUE
Profondeur
N° Cm limon limon sable sable
Profil argile fin grossier fin grossier total
% % % % %
65 43.4 101.5
-25 35..6 12.7 6.2 3.6
1rK2 120 14.8 34.4 101.2
-26 42.0 7.0 3.0
27 200 44.5 19.9 12.3 4.9 19.7 101.3
~o 30 34.0 30.5 24.2 8.2 4.6 101.5
@L 152 45.8 18.7 8.0 3.9 22.1 98.5
~K5
~2
1---
232 49.9 15.2 5.1 4.4 25.4 100.0
~3 300 7.7 29.8 18.1 19.9 26.7 102.2
5,89
IrK7 ~ S,58
20.9 13.8 27.3 9.8 29.6 101.4
eS 34.7 14.5 24.7 8.1 19.8 101.8
36 33 45.5 16.4 7.8 9.9 19.6 99.2
-
TK12 37 132 52.3 16.8 8.5 11.1 11.0 99.7
-
38 20C 27.3 20.7 10.0 17.1 23.1 98.2
TK8 39 12-4 44.6 18.C 11.2 5.5 19.1 98.4
-
40 200 32.0 12.5 5.0 8.S 41.9 100.2
TKIII 43 36 19.8 14.3 26.9 7.S 32.3 101.1
Le seul échantillon prélevé sur le sol sur cuirasse (TKIII) est limoneux, avec 20 %
d'argile et environ 40 % de limons et de sables (tableau 2). On note également une certaine
influence des fractions grossières de limon et de sable, avec respectivement 27 % et 32.3%.
11
34
120
100 -TK2
80 -TK12
TK7
60
-TK5
40
-TK8
20
o -j------;,--------r----r------,------,
1 10 100 1000 10000
En définitive tous ces sols sont marqués par une nette dominance de textures fines, et
surtout de l'argile, sauf dans le sol sur cuirasse où c'est plutôt le limon qui domine. La
variation de l'argile en fonction de la profondeur dans tous les sols est représentée dans la
figure 16. On constate dans l'ensemble une augmentation de l'argile avec la profondeur.
14
35
Taux d'argile en %
0 20 40 60
E
(,) 0
c: 50
...
Q)
:::l
100
Q) 150
"'0 200
c:
.E 250
e
Q.
300
Figure 15. Variation de la teneur en argile avec la profondeur dans chaque sols étudiés.
o 5 10 15 20 25
O-+-----'------I---~---L----'
~ 50-
c:::
Q) 100
~
~ 150
".e
c::: 200
e 250-
Q.
300 -
I-+- TK5 ----- TK2
TK12 ~ TK8 TK?I
Figure 16. Variation de la teneur en eau utile avec la profondeur dans chaque sol étudié.
3.3. Le pH
Le sol sur cuirasse et le sol ferrugineux tropical sont acides (4,2 < pH< 5,34), les
vertisols sont neutres ou proches de la neutralité (6,44 ~ pH ~ 7,56) et le sol brun eutrophe est
légèrement acide en surface ( pH = 5,84) et neutre à alcalin en profondeur ( 7 ~ pH ~ 8,1).
Dans tous les sols étudiés, le pH croît régulièrement avec la profondeur (Figure 17).
pH eau
0 5 10 pHKO
0
a 2 4 6 8
E 50
a
\
u E
t)
50-
..
c 100
\
CIl c
::l
150
~ 100
QI
~ 150
"...
c
0 200 -g200
.
0
Q. 250 -§250
.....
0..300
300
[-+- TK5 _ TK2 TK12 ~TK8 ~TK71 I-+- TK5 -+- TK2 TK12 ~TK8 _TK7!
Figure 17. Variation des pH eau et pH KCl en fonction de la profondeur dans chaque sol
étudié.
ih
37
Le sol ferrugineux tropical et le sol sur cuirasse donnent des valeurs de conductivité
électrique comprises entre 0,014 et 0,026, correspondant au sol non salin ( CE ~ 0,5 dS/m).
Dans les vertisols et le sol brun eutrophe, les valeurs de la conductivité électrique ( 0,0 18 ~
CE ~ 0,079) correspondent à une très légère salinité qui diminue avec la profondeur (Figure
18).
3. 5. La matière organique
Les teneurs en matière organique sont constamment comprises entre 0,6 et 1,6 %
dans les horizons supérieurs de tous les sols étudiés. En profondeur, elles varient de 0,01 à 0,6
dans les vertisols, de 0,05 à 0,3 % dans le sol brun eutrophe. La matière organique diminue
vers la profondeur sur l'ensemble de sols (figure 19).
Cette matière organique paraît fortement minéralisée dans le sol sur cuirasse (C/N =
4.5) et bien minéralisée dans le sol ferrugineux tropical et dans les horizons supérieurs du sol
brun eutrophe (C/N compris entre 7,3 et 10,4). Dans les horizons profonds du sol brun
eutrophe et dans les horizons supérieurs des vertisols, la matière organique est mal à très mal
décomposée (C/N compris entre 14 et 28). Pour les vertisols seul le profil TK2 présente une
matière organique bien décomposée tant en surface qu'en profondeur (C/N voisin del0).
17
38
Le rapport C/N augmente avec la profondeur dans le sol brun eutrophe, mais diminue
vers la profondeur dans la plupart de sols étudiés (Figure 20).
300
Rapport C/N
0 10 20 30
E 0
u
c: 50
Q)
..... 100
::::l
Q) 150
"0
c: 200
.E 250
e
a.. 300
3. 6. L'azote total
Les teneurs en azote sont en général faibles à moyennes sur l'ensemble des sols
étudiés. Elles varient de 0,05 à 0,35 glkg dans les vertisols, de 0,01 à 0,28 glkg dans le sol
brun eutrophe et de 0,04 à 0,39 glkg dans le sol sur cuirasse et le sol ferrugineux tropical.
Dans l'ensemble, les teneurs en azote diminuent vers la profondeur (Figure 21).
3. 7. Phosphore.
Les teneurs en phosphore total sont assez dispersées d'un sol à l'autre. Elles ne sont
moyennes que dans les horizons supérieurs des vertisols (profils TK2 et TK12 surtout) (111
ppm à 115 ppm). L'horizon (C) du profil TK12 indique par contre une valeur assez forte (484
ppm). Dans les horizons profonds des vertisols et dans l'ensemble des autres sols étudiés ces
teneurs varient entre 12 et 81 ppm.
3. 8. Le Fer total
Les teneurs en fer total sont fortes dans les vertisols. Mais leur variation avec la
profondeur (figure 22) montre quelques différences. Elles diminuent régulièrement vers la
profondeur dans les profils TK2 (13 à 8.99) et TK8 (7.3 à 4.13) ; elles sont presque constantes
dans le profil TK12 (9 à 8).
Dans le sol brun eutrophe, les teneurs en fer total sont assez importantes dans tout le
profil. L'horizon B de celui-ci présente une teneur supérieure à celle rencontrée dans le même
horizon des autres profils. Ces teneurs augmentent brusquement de 6,2 à 14% à partir de
l'horizon supérieur, puis elles se stabilisent avant de décroître à 3% dans les horizons
profonds (Figure 23) .
Dans le sol ferrugineux tropical, ces teneurs sont très faibles (1,3%) dans l'horizon
supérieur et faibles (2,5%) en profondeur. On note une augmentation de la teneur en fer total
avec la profondeur ( figure 16). Le sol sur cuirasse à une teneur en fer total de 12%.
4()
-H
Dans la plupart des sols étudiés. la somme de bases échangeables (S) obtenue
lors de l"analyse est supérieure à la capacité d'échange (T ou CEC).
41
42
fait exception en ce qui concerne ces valeurs; elles sont toujours moyennes à bonnes sur
l'ensemble du profil (0,5 à 0,61 me/1 OOg). Dans les autres sols, ces teneurs sont comprises
entre 0,06 et 0,21 me/1 OOg.
Les teneurs en sodium dans tous les sols étudiés sont en quantité négligeable du point
de vue de leur action sur la structure du sol (0,2 à 1,6 me/1 OOg).
\
u
~ 100
....::J
150
~
c:
.E 200
e
0.. 250 -
300
E-T-K-5-_--T-K-2---T-K-1-2-~--T-K-8-
--T-K-71
TK7
Profil TK5
Na = 1,22%
Profil TK 12
K=1,1% Na=O,54%
M
4')
-13
4. Conclusion
En revanche. la mise en valeur des vertisols peut ètre rendue délicate par leurs
propriétés physiques peu favorables: porosité très faible. pouvant induire des risques
d·asphyxie. remaniements internes pouvant provoquer des traumatismes aux racines (rupture
de racines au niveau de fentes de retrait). cohésion forte en saison sèche et adhésivité forte en
saison de pluie. rendant le sol difficile à travailler. Par contre le sol brun eutrophe possède les
propriétés physiques les plus favorables: bonne porosité. structure fine facilitant le travail du
sol et le développement du système racinaire. Leur principal inconvénient est lié à leur
richesse en éléments grossiers souvent anguleux. pouvant compliquer le travail du sol et
blesser les racines
Dans tous les cas. ces deux types de sols conviennent bien aux cultures éxigeantes.
notamment le coton et le sorgho.
Le sol ferrugineux tropical se présente comme relativement jeune. formé sur un
matériau déjà évolué. Dans sa composition granulométrique. la fraction limoneuse prend
légèrement le dessus sur l'argile (56.5% contre 80.3°;0) Sa capacité d'échange est faible (
voisin de 4 me/IOOg). ainsi que sa richesse en bases échangeables (0,45 ::; Ca::; 3 me/lOOg:
0.16::; Mg::; 1.26 meiIOOg). Leur matière organique ( 0.7% en surface et 03% en
profondeur) est bien développée (CIN voisin de 10) Leur mise en valeur nécessite un
relèvement du niveau de fertilité chimique. la richesse en limons peut aussi entrainer des
risques de banance en période de pluie Ce sol convient bien à la culture de r arachide
Le sol sur cuirasse. vu son état actuel de fertilité chimique et physique. n' offre que
peu de possibilité de mise en valeur
43
5. Discussion des résultats
5. 1 Aspects morphologiques
En dehors du sol sur CUirasse, tous les sols étudiés sont caractérisés par une
structure grumeleuse dans la panie supérieure de leurs profils. Cette structure peut être
expliquée par la présence à ces niveaux d'une quantité non négligeable de la matière
organique et d'une intense activité biologique la microflore favorise la formation des
ciments organo-minéraux des agrégats (pouvant être formés par floculation de l'argile par les
cations Ca::-). La méso et macrofaune agit surtout lors de du transit intestinal: elles
agglomèrent entre eux les micro-agrégats, les cimentent, donnant à l'unité de structure sa
forme et sa dimension définitive, tels que les grumeaux à ciment argilo-humique
(Duchaufour. 1995).
Dans les horizons supérieurs en effet la structure apparaît toujours grossière chez
les vertisols. massive au niveau du sol ferrugineux tropical et polyédrique au niveau du sol
brun eutrophe Il y a absence totale d'agrégats
5. 2 Aspects physiclrCbimiques
5. 2. 1 Texture.
Les vertisols (profils TK2. TK12. TK8) et le sol brun eutrophe (profil TK5)
sont caractérisés par une richesse en argile et une augmentation graduelle de celle-ci avec la
profondeur (Figure 16). excepté l'horizon C. La diminution brutale du taux d'argile dans
l'horizon C laisse penser que r argile des horizons sus-jacents ne proviendrait que
partiellement de son altération. En effet. la position topographique de ces sols (bas de pente)
et la présence d' éléments grossiers de diverses natures enfouis dans la masse argileuse
supposent un apport latéral de produits d'altération issus de la cuirasse et des roches (acide et
basique). Nous pensons que l'augmentation de la teneur en argile avec la profondeur peut
s'expliquer par l'entrainement mécanique par les eaux de gravité des particules argileuses
dispersées depuis les horizons supérieurs vers les horizons profonds. En effet. certaines
périodes de fortes pluies provoquent la dispersion de l'argile, mème stabilisée en complexe
organo-minéral. Le transport d'argile dispersée est facilité par l"existence de pores grossiers
permenant la circulation des eaux de gravité vers les horizons profonds La disparition d'une
grande partie de ces pores (colmatage) provoque le ralentissement de la circulation des eaux
de gravité et l'adsorption des argiles entrainées a la surface des polyèdres (Duchaufour. 1995).
Le mauvais drainage entraine l'augmentation de concentration en alcalins et alcalino-terreux,
notamment de Ca2~ qui favorise la néoformation de la montmorillonite.
L'importance des limons dans les sols ferrugineux tropicaux (profil TK7) peut ètre
le résultat d'une accumulation relative. suite a l'entrainement latéral de "argile En effet. une
érosion en nappe sélective, sous l'influence de pluies violentes sur un matériau argileux peu
perméable peut provoquer un entrainement d'é1éments fins (argile. parfois limons fins). Les
éléments entrainés ne s'accumulent pas dans les horizons profonds mais sont évacués hors du
profil.
5. 2. 2 Le complexe absorbant
La capacité d'échange de tous ces sols semble ne pas avoir une liaison directe
avec matière or~anique. Elle augmente progressivement en profondeur (Figure 24), au niveau
où la matière organique est la plus faible. Il apparaît donc une nette influence argileuse dans la
fixation de bases échangeables dans ces sols.
Les faibles valeurs de la capacité d'échange des profils TKllI et TK7
pourraient être mises en relation avec la nature kaolinique de leur fraction argileuse. En effet.
la kaolinite est dotée d'un faib le pouvoir de rétention d'eau et d'éléments minéraux parce que
l'essentiel des échanges cationiques n'est limité qu'aux charges des zones de rupture latérale
de ses feuillets. Cela., contribue à réduire sa capacité d'échange à des valeurs comprises entre
3 et 10 mell OOg (Duchaufour, 1995) et explique les faibles teneurs en eau obtenues au niveau
de ces sols.
Les valeurs les plus imponantes de la capacité d'échange s'observent sur les
profils TK8.TK2 et TK12 (venisols), dont le calcul de la capacité d'échange des colloïdes
minéraux du complexe absorbant a donné des valeurs élevées (42 à 118 mell00g). Ce calcul
s'effectue en rapponant la capacité d'échange de la terre fine au pourcentage de la fraction
argileuse après soustraction de la part due à la matière organique estimée à 200 mel 1OOg. Ces
valeurs supposent une bonne représentativité dans la fraction argileuse de la montmorillonite
dans ces profils. Car la montmorillonite. contrairement à la kaolinite et à lïl1ite. engage le
maximum de ses charges dans le processus d'échange. celles-ci étant disposées aussi bien sur
la face externe que sur la face interne des feuillets (Soltner. 1979) C'est ce qui explique les
fones teneur en eau observees dans ces sols.
I! apparait donc que la capacité d'échange de ces sols semble dépendre de la
composition minéralogique de la fraction argileuse. Plus on a de la montmorillonite. plus la
capacité d'échange est élevée.
La capacité d'échange de la fraction argileuse de l'horizon C de la plupan des
sols bruns eutrophes du Sénégal oriental tourne autour de 30 me/l OOg (Chauvel. 1967) Celle
de l'horizon C des profils TK 12 et TK5 présente par contre une valeur qui parait aberrante
46
.p
(206,6 me/1 OOg). Car les fractions granulométriques argileuses a ces niveaux ne sont estimées
qu'à 7.7 et à 27%. Kaloga (1966) rapporte que ce phénomène est dû au fait que la fraction de
la roche sous-jacente altérée qui n'est pas dispersée par le traitement d'analyse
granulométrique possède une capacité d'échange élevée. Mais nous pensons aussi que cela
peut provenir d'une erreur de mesure.
Les matériaux en voie d'altération peuvent donc constituer une part appréciable du
complexe absorbant minéral.
5. 2. 3 La matière organique
Les sols étudiés sont en général pauvres en matière organique ( 0.05 à 1.6%).
On note une diminution des teneurs en matière organique vers la profondeur (Figure 20).
Dans les horizons supérieurs, l'aération du milieu favorise l'oxydation du carbone. Le rapport
CiN indicateur du degré de minéralisation est constamment voisin de 10. indiquant une bonne
minéralisation. sauf dans les profils TK 12 et TK8 (vertisols). Dans ces profils en effet. le
rapport CiN est respectivement égal a 15 et 20.7 en surface. Ces valeurs peuvent provenir soit.
de la nature de la matière organique à décomposer (certains composés organiques. comme les
résidus de lignine sont plus résistants a la décomposition), soit des apports par érosion de
matériau en provenance des niveaux plus élevés dans la topo-sèquence. Les éléments apportés
riches en matière organique sont déposés sur un matériau ayant une matière organique déja
minéralisée.
Les faibles teneurs des horizons profonds peuvent s'expliquer par les faibles
entraînements des composés organiques vers la profondeur. Les valeurs élevées du rapport
CiN dans le sol brun eutrophe supposent que les faibles quantités de composés organiques
entrainés vers la profondeur sont difficilement biodégradables et évoluent vers une
humification (Figure 21 )
5.2.4 L'azote
Les teneurs en azote total sont faibles sur JO ensemble des sols étudiés Elles semblent
ètre plus importantes sur les niveau supérieurs où la matiere organique est aussi élevée Les
faibles teneurs en azote semblent donc liées a celles de la matière organique. La source la plus
régulière de l'azote est la minéralisation de la matière organique
47
5. 2. 5 Le phosphore
Les teneurs en phosphore total et assimilable de tous les sols etudies sont faibles.
Elles peuvent ètre dues au pH (voisin de la neutralite) et aux faibles teneurs en matière
organique. En effet. un milieu neutre ou basique favorise l'insolubilisation du phosphore sous
forme de phosphate.
5.2.6 Le fer
Les teneurs en fer total ne sont faibles que dans les profils TK7 et TKIIl Elles s'expliquent
par le phénomène de lessivage oblique. La concentration du fer dans les autres profils traduit
la faible mobilité du fer dans les milieux basiques. En effet le pH des horizons de ces sols,
etant voisin de la neutralité. immobilise le fer et tend à le precipiter. La presence de la
montmorillonite empèche la precipitation du fer qui l'intègre dans son reseau cristallin pour
donner naissance à la montmorillonite ferrifère ou nontronite
5. 3. 1 Profil TK7
48
5. J. 2 Profils ~ TK8 et TK12
5. J. J Profil TK5
49
50
horizons profonds est une preuve de son appartenance au groupe des sols bruns eutrophes
tropIcaux
Les valeurs élevées de la capacité d'échange cationique. le complexe saturé en
catIons alcalino-terreux. ainsi que les fentes de retrait indiquent la présence de la
montmorillonite. Ces facteurs justifient son appartenance au sous-groupe vertique.
Cependant les teneurs en matiére organique des horizons supérieurs ainsi que la
position topographique considérées par Maignien ( 1966) comme critéres prépondérants dans
cene classe ne s'alignent pas dans le sens indiqué. En effet. Maignien pense que le groupe des
sols bruns eutrophes tropicaux regroupe les sols qui présentent outre les caractéristiques
précitées. une bonne teneur en matiére organique (réguliérement > 2). une structure de
surface excellente et une position topographique de pente fone
En outre la présence de tàches d'hydromorphie et le fon taux d'humidité à la capacité
au champ de l'horizon C pauvre en argile. obligent à tenir compte de ce facteur. En revanche.
sa manifestation limitée en profondeur nous oblige à le considérer au niveau du faciés.
Si cenains sols bien drainés de la zone étudiée présentent des propriétés favorables
pour les cultures. il n'en demeure pas moins qu'ils possédent des caractéristiques variables. ce
qui les rend trés hétérogénes. Par ailleurs. leur exposition à l'érosion est accentuée par la
présence constante de la surface cuirassée.
D'autre part. la présence d'un horizon (argileux) relativement humide au-dessus de 1 m
est un facteur physique favorable qui diminue les contraintes thermiques. et permet le
maintien sur place des éléments minéraux. Par contre il est préférable que l'horizon argileux
(surtout argile gonflante) ne remonte pas trop prés de la surface. car il nuit à l'enracinement
des plantes.
Dans les sols étudiés. les éléments minéraux sont plus importants en profondeur et
la matiere plus importante en surface. La pratique des labours profonds. devrait permettre un
mélange entre ces deux types d·é1éments. Cela a pour avantage de permenre une bonne
structuration du sol et aux premieres pluies de s'infiltrer le plus profondément possible. On
évitera les labours superficiels. qui ont tendance à émiener le sol et r exposent à l" érosion
hydrique
50
51
La classification des sols a été réalisée en grande partie sur la base des travaux
de reconnaissance antérieurs. Ces travaux ont mis en lumière la complexité des facteurs
pédogenétiques au Sénégal oriental.
Dans cette région, l'hétérogénéité du matériau parental, fait apparaitre une
gamme très variée de sols. La distinction entre eux réside essentiellement dans l'opposition
entre d'une part le caractère squelenique des sols sur roches diverses. ainsi que sur cuirasse
ferrugineuse et d'autre part le caractère peu évolué ou évolué des sols sur colluvions ou
altérites restés meubles.
L'analyse de ces travaux.. à la lumière des vérifications que nous avons faites à
Tinkoto. nous a conduit dans un premier temps à la définition des différentes unités à vocation
culturale de la région. ensuite à leur représentation cartographique et enfin à l'évaluation de
leurs superficies. Cela dans le but de dresser un cadre simplifié d'utilisation des sols du
Sénégal oriental.
51
52
d'un faible pouvoir de rétention D'autre part. la ségrégation du fer au sein des profils n'étant
qu'un phénomène très local. ces oxydes et hydroxydes bloquent très souvent les niveaux
d'échange.
Au Sénégal oriental ou les conditions climatiques sont différentes et ou la majeure
partie de la superficie est occupée par la cuirasse en voie de démantèlement. on rencontre des
sols ayant une capacité d'échange très élevée (30 à 45 meq/l OOg de terre). C'est le cas des
venisols et des sols bruns eutrophes. dont la composition minéralogique est marquée par une
richesse en montmorillonite. ayant un haut pouvoir de rétention.
La définition des aptitudes culturales des sols. tel qu' envisagée ici tient compte de
la notion de potentialité en terme de qualité et non de richesse. en fonction des exigences des
plantes.
En effet le terme richesse tient uniquement de la garniture chimique. Par contre
celui de qualité tient aussi compte des propriétés physiques des sols. Ainsi. un sol de bonne
qualité culturale est celui qui présente aussi bien une richesse chimique que des propriétés
physiques favorables.
Les sols dont les propriétés physiques sont défavorables mais présentent une
richesse chimique exceptionnelle. comme les venisols sont considérés comme étant de très
bonne qualité. L'amélioration de leur structure par des pratiques culturales appropriées
(mécanisation.. sous-solage .. ) les placerait en tète des mei lieurs sols des deux reglons
étudiées.
Tenant compte de toutes ces remarques. nous avons dressé la liste des classes
d'aptitude des sols définies essentiellement par la notion de qualité.
A..insi sont considérés comme sols de qualité bonne à très bonne. les sols dont la
texture est marquée par une richesse de la fraction argileuse. en montrnorillonite et dont la
teneur moyenne en argile du solum (cf annexe2) est supérieure à 40%
Les sols de qualité bonne à moyenne sont ceux qui présentent une teneur
moyenne en argile comprise entre 40 et 25% Enfin les sols dont la teneur moyenne en argile
est inférieure à 25%. sont considérés comme étant de qualité moyenne à faible
D'autres critères de différenciation pris en compte dans cene définition portent
essentiellement sur la profondeur du profil marqué ou non par la presence d'un horizon
induré. Par conséquent. lorsqu'un sol presente un horizon induré à faible profondeur ( 100 il.
120 cm). nous le classons de qualité moyenne il. faible quelque soit sa richesse chimique
Lorsque ces critères sont peu ou pas vérifiables au sein du profil. celui-ci est
considéré comme non cultivable. c'est-a-dire d'aptitude culturale très faible. Par ailleurs. les
52
53
sols mêmes de bonne qualité appartenant aux domaines réservés, sont exclus de tout projet de
mise en valeur. Ce sont les sols des forêts classées et les parcs.
Ainsi donc. quatre grandes classes d'aptitude des sols en fonction des exigences des
plantes ont été établies sur la base de ces criteres de différenciation.
Nous ne reprendrons pas ici. la caractérisation détaillée de sols qui a déja été
faite dans la partie précédente. Nous nous limiterons a donner leur extension dans la région
ainsi que quelques caractéristiques que nous avons jugées utiles d'indiquer.
2. 1 Classe d'aptitude A.
Elle est représentée sur la carte par. . les superficies sont contenues dans le
tableau 5.
Cette classe regroupe les sols de qualité bonne a tres bonne. Il s'agit:
53
5-t
3. extension
Ces sols sont caractérisés par la coexistence dans leur fraction argileuse de la
montmorillonite et de la kaolinite. Cette coexistence traduit les variations du drainage au sein
de ces sols Lorsque le drainage est réduit. on assiste à la formation de la montmorillonite. et.
lorsque le drainage devient fort. il se forme de la kaolinite. Cest ce qui explique leur position
intermédiaire entre les vertisols et les sols ferrugineux tropicaux (Maignien. 1963)
Dans la zone de Dalafi. ils sont limités principalement aux alluvions argileuse de Dendifa.
ainsi que dans les alluvions des autres ~andes rivières situées il ['Est du méridien 12 ~ 20 .
54
55
Les sols bruns eutrophes sont comme les vertisols caractérisés par un haut
potentiel de fertilité chimique. Leur strUcture fine est facile à travailler et très convenable au
développement du système racinaire. Ces sols conviennent très bien aux cultures exigeantes:
(coton. sorgho) et peu exigeantes (arachides. mil).
Cependant. leur mise en valeur est rendue délicate par leur position de pente forte
en prOie a l'érosion. et par la présence de blocs de roches marquant un pavage de leurs
surfaces.
3. ExtensioD.
Ces sols sont limités généralement aux zones inondables qui bordent les grandes rivières.
Dans la zone de Dalafi. on en trouve sur les alluvions des bas-fonds et au niveau des axes de
drainage colmatés par le matériau sablo-argileux à argilo-sableux collu"io-alluvial sur lequel
se développent les sols ferrugineux tropicaux Leur extension est plus importante dans le
secteur de Kayan où ils débordent les fonds des rivières sur les matériaux de colmatage Dans
la zone de Tambacounda-Bakel. ils se rencontrent sur les lits mineurs des marigots de
Goudyri De largeur moyenne de 30 m. sur les berges. ils passent aux sols ferrugineux
tropicaux Dans cene zone. ils correspondent aussi à tous les sols des axes alluviaux qui
subissent un engorgement par remontée de la nappe phréatique Dans la zone de Kédougou-
Kossanto. ils ont une extension très considérable. Ils correspondent aux zones inondables de
la Gambie et de la Falémé. ainsi que leurs principaux affluents (Koulountou. Diarha.
Bandabali. Dialé) Ils sont également sur certaines entailles récentes dominées par les surfaces
55
56
cUIrassees dans la zone granitique de Saraya. Autour des rivières qui drainent les pays
Bassaris. le secteur de Bandafassi et de Koïla-Kabé. on trouve des faciès structurés de ces sols
liés à leur richesse en montmorillonite.
Ces sols présentent des propriétés physiques plus ou moins favorables aux cultures.
structure souvent fine. profondeur importante. Leur fertilité chimique est souvent appréciable
( capacité d'échange moyenne. de l'ordre de 10 à 15 meq/ IOOg. une matière organique
relativement élevée = 1.6 à 2%)
Ces qualitës sont remarquablement améliorées au OIveau des sols
hydromorphes que l'on rencontre dans les domaines de roches basiques et ultrabasiques. II
s'agit des sols hydromorphes structurés et des sols hydromorphes très argileux. Leur
particularité réside sur la présence dans leur fraction argileuse de la montmorillonite.
Il est important de signaler que le seul caractère de l'hydromorphie ne suffit pas
pour qu'un sol soit classé parmi les sols de bonne à très bonne qualité. Les sols hydromorphes.
pauvres en argile. comme ceux qui se développent sur de grandes puissances de sables
alluviaux sont très pauvres.
56
57
2. 2 Cbsse d'aptitudes 8
Cette classe est représentée sur la cane par ... Elle contient les sols de qualité
moyenne à bonne.
a. Enension.
Ces sols constituent l'une des unités pédologiques les plus fréquentes et les plus
évoluées de la région. Dans la zone de Dalafi. ils se développent sur les matériaux de
colmatage des axes de drainage situés à l'Ouest du méridien 12 0 20 ' Nord. Ils sont souvent en
association avec les sols hydromorphes qui occupent le bas des versants et le fond des lits des
cours d'eau. Ils se développent également sur les matériaux de colmatage qui parsèment les
surfaces cuirassées peu disséquées qui couvrent le Continental terminal au Nord-Ouest de la
zone. Ils sont en juxtaposition avec les sols peu évolués hydromorphes et les lithosols sur
cuirasse. Dans la zone de Kédougou-Kossanto. ils se caractérisent par le colmatage des axes
de drainage et des surfaces cuirassées peu disséquées. Ils ont leur plus grande extension dans
la zone. au niveau du batholite granitique de Saraya depuis le Sud-Ouest jusqu'au bord de la
Falémé. dans le secteur de Yilimalo. Leurs matériaux constitutifs dans cene zone semblent
provenir d'une arène granitique constituée principalement de quanz. de muscovite et de
feldspaths. Dans la zone de Tambacounda-BakeL ils ont presque la même position. Mais le
plus souvent ils se développent sur les produits remaniés du Continental terminal au niveau
des axes de drainage et sur les plateaux.. ainsi que sur les cuvettes de Goudyri (principalement
les interfluves des marigots)
57
58
Leur position topographique dans le paysage induit des particularités dans leurs profils qui
permettent de les différencier au niveau du faciès
Les sols ferrugineux tropicaux lessivés situés en bordure de plateau il pente faible
présentent un faciès il tàches bien délimitées. non durcies. qui marquent un début de
concrétionnement. Ceux des axes de drainage au-dessus des vallées des marigots ont un
faciès il tàches diffuses. Le faciès à concrétions apparaît lorsque le terrain est plat.
Leurs caractères communs sont les suivants : une profondeur moyenne il bonne. une
évolution rapide de matière organique en surface. une teneur en Ca et K moyennes et une
teneur en phosphore faible. et un drainage externe et interne bons.
La richesse chimique de ces sols est toujours relativement moyenne Leurs plus
grand avantage réside sur leurs propriétés physiques très favorables il l'aération et au
développement des racines. Mais la grande sensibilité de ces propriétés physiques il l'érosion
et leur tendance il l'appauvrissement (lessivage). font que leur utilisation doit être
accompagnée du relèvement ou du maintien du niveau de leur fertilité.
Il est donc nécessaire d'y pratiquer des labours profonds et d'y apporter des
quantités necessalres et suffisantes de matière organique et d'engrais minéraux riche en
phosphore.
Ces sols conviennent bien il la culture des arachides. de mil et de coton.
a. Enension
Leur extension est très réduite au Sénégal oriental ou ils n·occupent que de
petites zones situées dans la partie nord-est de la zone de Kédougou par exemple Dans la
zone de Tambacounda-BakeL on les rencontre généralement sur les bombements des nappes
d'ennoyage des cuvettes et sur les matériaux sablo-argileux qui remblaient les vallées Ils sont
situés en position plus haute par rapport aux sols ferrugineux tropicaux lessivés. à proximité
des affleurements de cuirasse
58
59
Leurs caractères morphologiques sont relativement plus homogènes que ceux des
sols fenugineux tropicaux. Ils sont caractérisés par un profil peu différencié, une couleur
rouge ou brun-rouge uniforme sur l'ensemble du profil (jusqu'à 3 mètres de profondeur)
En surface. notamment sur les dix premiers centimètres. la couleur est plutàt
sombre à cause de la matière organique. La structure est toujours fine et plus stable que celle
des sols fenugineux tropicaux., la texture est sableuse. En profondeur il n'y a pas de
différenciation structurale significative. On note simplement une augmentation progressive de
l'argile mèlée au sable. toujours en proportions importantes.
La matière organique est peu abondante mais très fréquemment décomposée (C/N
toujours voisin de 10). Leur capacité d'échange est faible ( inférieure à 3.5 meq/l OOg de
terre).
59
('JO
Cette classe contient les sols de qualité moyenne il faible. Elle est représentée
sur la cane par ...
Ces sols sont caractérisés par un profil de type A(C). Ils sont constamment
rajeunis. soit par érosion. soit par apport de matériaux en provenance des niveaux plus élevés.
Ces sols sont ainsi divisés en deux groupes:
Les sols peu évolués d'apport peuvent. en fonction de leur régime hydrique. ètre
divisés en deux sous-groupes les sols d'apport alluvial et les sols d'apport colluvionnaire.
Les sols peu évolués d'apport colluvionnaire ont une extension considérable au
Sénégal oriental. Ils se développent sur des matériaux de colluvionnement en provenance des
gres de l'Infra-Cambrien. On les rencontre en position de bas de pente. associés il des sols
squelettiques d'érosion en bordure des massifs qui occupent la partie sud-est de la zone de
Kédougou et la panie sud de la zone de Kossanto-Kéniéba. On les rencontre également en bas
de pente des plateaux cuirassés sur matériaux sablo-argileux riches en gravillons Dans la
zone de Tambacounda-Bakel on a des facies ferrugineux sur matériaux sablo-argileux au
niveau des plateaux et des buttes témoins cuirassées entourant la cuvette de Goudyri. et sur
certains glacis d'épandage
60
61
Les sols peu évolués d'apport alluvial dont l'évolution est régie par une nappe
phréatique oscillante se limitent à certains plateaux mais surtout aux axes alluviaux.
Ils sont souvent marqués par l'hydromorphie. Ceux des plateaux sont très répandus au Sénégal
oriental et occupent de vastes superiicies. Très souvent ils se développent sur un matériau
gravillonnaire plus ou moins limono-argileux et sont associés aux sols squelettique sur
cuirasse. Ils apparaissent très souvent dans les zones de démantèlement de la cuirasse. si bien
qu'ils ont longtemps été considérés comme des restes de sols ferrugineux. Lorsqu'ils sont
profonds ils constituent d'excellentes terres à mil.
- Les sols peu évolués d'érosion présentent une grande extension au Sénégal oriental.
notamment dans les zone de Kédougou et Kossanto-Kéniéba. Ce sont des sols de pente plus
ou moins forte. qui relient les plateaux cuirassés aux fonds des vallées. Ils se développent sur
des produit d'altération de cuirasse. Certains sols de ce groupe. mais de très faib le importance.
se développent sur les débris de roches diverses. de texture sablo-graveleuse.
Lorsqu'ils se développent sur des matériaux dérivés des roches basiques. ils
acquièrent soit des faciès vertiques ( cas des sols sur matériaux lourds de bordure de la
Falémé) soit des faciès bruns eutrophes.
Leurs caractéristiques chimiques et physiques sont plus ou moins appréciables. liées
surtout ci. leur fort taux de matière organique ( 2 ci. 10%). ce qui leur confère lorsqu'ils ne sont
pas dégradés une capacité d'échange voisine de 30 meq/ 100g.
61
62
Il apparaît que leur potentiel de fertilité convient aux cultures de coton, d'arachide,
de mil.
Mais leur mise en valeur présente beaucoup d'inconvénients du fait de leur tres
grande hétérogénéité. de leur profondeur souvent limitée ( ::; 1 m). de leur liaison trop étroite
avec la cuirasse et de leur pente plus ou moins forte, en proie à l'érosion. Au Sénégal oriental.
l'essentiel des activités agricole s'effectue sur ces pentes
a. Eneosioo
Ces sols sont assez bien représentés au Sénégal oriental. Leur évolution est dominée
soit par la présence des sels solubles, soit par la richesse de leur complexe absorbant d'un de
leurs horizons en ions Na., K susceptibles de provoquer la dispersion de l'argile.
Le maintien dans le milieu d'altération de quantités importantes de Na K et Mg,
provocant un milieu nettement alcalin est dù aux mauvaises conditions de drainage. Ces sols
ont été observés au Nord de la zone de Kossanto-Kéniéba dans les entailles récentes et dans
les zones de colmatage situées à proximité des affleurements de roches basiques (
amphibolite. schiste... ). Dans certaines zones. ces sols sont contaminés par des gravillons
provenant du démanteIement de la cuirasse.
Leurs caractéristiques chimiques sont tres comparables à celles des vertisols.
Elles ne s'en différencient que par leur matiere organique moins bien décomposée et par le
rapport CIN plus élevé
Mais leurs propriétés physiques présentent une dégradation tres marquée de la
structure du fait de la dispersion de l'argile liée à une teneur tres élevée en ions alcalins.
62
63
Dans cette classe, nous avons egalement range les sols ferrugineux tropicaux
lessivés et les sols ferralitiques qui présentent dans leur profil un horizon indure à faible
profondeur ( entre 1 et 1.5 cm). On y range également les complexes de sols dont la
représentation canographique originelle n'a pas permis de faire apparaître à sa place chaque
unité simple. Ces complexes comprennent des juxtapositions, des séquences et des chaînes de
sols de plusieurs natures.
3. Extension
Elle est représentée sur la cane par le figuré n04. Elle contient les sols non
cultivables. Leurs caractéristiques chimiques et physiques n'offrent que très peu de
possibilités de mise en valeur.
Il s'agit des lithosols sur cuirasse. majoritaires au Sénégal oriental. des lithosols
sur roches diverses (acides. basiques, ultrabasiques et neutres) présents uniquement au
Sénégal oriental
63
2. 5 Conclusion.
d'érosion.. les sols halomorphes, les sols ferrugineux tropicaux lessivés et les sols ferralitiques
indurés à faible profondeur. La classe d'aptitude D. regroupe les sols non cultivables. Ce sont
les lithosols sur cuirasse et sur roches diverses ainsique les forèts classées et les parcs (
Tableau 3 et 4).
Ces classes ont fait l'objet d'une planimétrie et d'une représentation cartographique au
11500.000. Ce cadre ainsi défini constitue un instrument important qui permet dans un projet
de mise en valeur. d'orienter les choix vers les sites favorables.
64
65
Une grande partie du modelé du Sénégal oriental est occupée par la cuirasse. ce qui réduit
considérablement les espaces cultivables.
Le cuirassement se poursuit encore faiblement aujourd'hui ( Leprun. 1979), bien
que fortement contrarié par les phénomènes de dégradation très actifs. Dans les conditions
climatiques actuelles de la région on aboutit à la genèse de nouveaux sols dont l'inventaire a
permis de distinguer quatre zones de formation :
Les sols des surfaces planes des plateaux cuirassés (sols minéraux bruts sur
cuirasse) à potentiel de fertilité très médiocre. n'offrant que de très faibles possibilités de mise
en valeur.
Les sols des versants, souvent dominés par les sols peu évolués sur matériaux
gravillonnaires, présentant plusieurs faciès en fonction de la dynamique hydrique du milieu :
faciès ferrugineux tropical, lessivé en milieu drainant: faciès hydromorphe et vertique en
drainage réduit. Malgré leur hétérogénéité morphologique. ils sont caractérisés par une grande
richesse chimique, liée surtout à des fortes proportions de la matière organique (Kaloga,
1966). Mais celle-ci a un caractère fugace, dès que les sols sont mis en culture.
- Les sols des bas-versants, se distinguent en fonction des possibilités du drainage
et donc de la néofonnation de la montmorillonite : les vertisols en position de drainage réduit
ou nul. caractérisés par un potentiel de fertilité chimique exceptionnel lié à la richesse de leur
fraction argileuse en montmorillonite. Mais ce facteur se trouve souvent masqué par leurs
propriétés physiques nettement défavorables. rendant les sols difficiles à travailler. Les sols
bruns eutrophes. en position de bon drainage interne et externe. caractérisés par un mélange
dans la fraction argileuse de la kaolinite et de la montmorillonite. Cela leur confère des
meilleures qualités culturales liées aux propriétés physiques et chimiques très favorables
- Les sols d'anciens emplacements de plateaux cuirassés souvent dominés par des
sols fenugineux tropicaux lessivés à tàches et à concrétions. Ils sont caractérisés par un
potentiel de fertilité faible à moyen. en relation avec la présence de la kaolinite.
L'étude analytique de ces sols a permis de constater que la capacité d'échange est
faible sur les sols sur cuirasse et sur les sols fenugineux tropicaux. et forte sur les vertisols et
les sols bruns eutrophes des bas versants. Les teneurs en matière organique. en phosphore et
en azote sont faibles sur l'ensemble de sols étudiés. mais sont plus importantes en surface
qu'en profondeur
65
66
66
Bibliographie
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DlV Oak'ar, 18 :>- p.
Figure 3. Sol brun eutrophe sur versant à pente forte du relief intermédiaire
Figure 4. Sol sur cuirasse colonisé par des termites champignons
Planche 3
Photo 5. Grande étendue de sol sur cuirasse colonisé par des morceaux de cuirasse épars
Photo 6 Témoin de la surface d'aplanissement intermédiaire et versant à évolution
pédologique de type brun eutrophe
Annexes
Annexe 1. Tableaux des données analytiques et des superficies des classes
des sols par département.
FER EC pH
N° P.F TOTAL mS20°C
Profil Profondeur 2.2 3.0 4.2 Fe203
Cm % % % % eau kcl
65 25 25.7 16.8 13.40 0,07 6,4 5.0-
1rK2 120 26 33.4 27. 18.7 11.59 0,07 7,1 5,H
200 27 40.3 32. 20.3 8.9 0,06 6,91 5,m
30 30 27.3 23. 12.7 6.2 0,021 5,8~ 4,34
IrK5 152 31 28.3 18.0 14.0 0,04 7,0( 5,05
232 32 31.1 18.7 14.4 0,12 7,53 5,41
300 33 32.0 23.g 11.8 3.2 0,03 8,10 5,23
IrK7 5,89 34 20.0 12.9 6.9 1.2~ 0,014 4,84 3,8
S,58 35 22.2 17.2 10.5 2.4 0,026 5,34 4,41
33 36 8.8~ 0,07~ 6,62 4,9
TK12 132 37 41.3 35. 22.0 9.1 O,07~ 7,5€ 5,9
200 38 38.5 31. 19.0 7.8 0,03 7,11 4,1
:T'K8
IrK8 124 39 32.6 29. 18.3 7.2 0,04 6,9- 5,11
200 40 32.3 26. 15.5 4.1 0,04 7,4( 4,78
:t"KIII 36 43 21.5 8.9 12.0 0,01 5,1 4,2~
La forêt classée du Niokol0 koba comprise dans les zones de Tamba, Dalafi et Kédougou occupe 9000 km2
La superficie totale de sols étudiés est de 78690,25 km2 , avec une éventuelle erreur d'environ 10.370 km2 (lI %).
Réserves = forêts classées et parcs nationaux.
Tableau 5 : Superficies des différentes classes d'aptitude de sols par département et par région
[Régions Départements Espaces Classes d'aptitude sols: Superficies Superficies
Réservés superficies en hectares des réserves par région
Réservés Classe A Classe B Classe C Classe D
Bakor 1700 11720 960 14420
lKoudora • 7200
Dabo 280 10620 560 200 11660
Kolda Diatouma • 4170
Guimara • 53000 181720
Kolda [Nahon 720 2600 200 3520
lPata • 7300
Sdiala • 11950
Toutouné 8200 2800
Anambé • 6200
Kantora 1200 13120 360 6260 20580
Vélingara 16550 54080
Kayanga •
ye • 10750
Balaest 9450
Balasud 10375
Bakèl Balaouest 5850 13100 2300 18860 327503.75
Goudirv 2010 21850 4280 28140
Tamba Falémé· 260678.75
Botou 1500 9250 10750
Diambour 3080 12920 75360 42280 133640
Tambacounda Gouloumbou 6250 13750 18000
Koumpetoum· 10140
Koussanar • 5400
Malèm niani 31250 15500 46750 471930
Ouli 3250 11000 14250
Panal 10250 104250
lPaniates 2500 38500 41000
Tamba sud 5500 5000 10500
Tambanord 14500 62750 77250
lNiokolo koba 61440 134360 509920 194280 900000
(.) = Réserves dont les sols n'ont pas été planimétrés.
Tableau 6. Superficies des classes d'aptitude de sols dans les réserves naturelles.
Annexe 2. Triangle de texture et résultats d'alyses granulométrique sous
forme d'histogrammes.
·"'··SC'iSableIÎrnohètix/i,·~;~·.".?;
....... ~ ,~ .:-:.:-
" :
:.::.-:: .: )~::.
Alluvions: matériaux apportés par les cours d'eau et déposés dans les plaines. Les éléments
constituant le refus sont généralement roulés. On distingue des alluvions récentes et les
alluvions anciennes, ces dernières sont étagés en terrasses.
Capacité au champ: capacité de rétention pour l'eau dans un sol en place, bien réhumecté et
ressuyé: c'est la plus forte humidité pour laquelle les transferts d'eau sont lents après que
excédentaire se soit écoulée par gravité (drainage naturel).
Capacité d'écbange cationique : capacité maximale de bases qu'un sol peut adsorber. Elle
est déterminée dans l'argile par le nombre, la nature, la nature, la charge des cations non
échangeables se trouvant à l'intérieur même des perticules d'argile. Elle séexprime en milli
équivalents par lOOg de terre (meq/lOOg).
Catena. répartition des sol sur une même pente à des niveaux différents, dont les plus bas
reçoivent les éléments en provenance des plus hauts.
Colloïde : substance gélatineuse ayant de très petites dimensions, mais une grande surface par
unité de masse (surface spécifique). Les colloïdes peuvent être, soit hydrophiles lorsqu'ils
stables et fournissent un gel, soit hydrophobes, comme l'argile, lorsque leur dispersion
nécessite une intervention mécanique ou électrique, qui donne suspension. Les collïdes
hydrophobes sont instables et précipitent sous l'action d'éleetrlyte comme le calcium. Ces
colloïdes diffusent tres lentement et ne diffusent pas à travers la membrane.
Colluvions: matériaux transportés sous l'action de la pesenteur, suite à une érosion, le long
des pentes ou au pied de celles-ci. Elles se distinguent facilement des alluvions par le
caractère anguleux des éléments constituant le refus, alors que les éléments grossiers des
alluvions sont généralement arrondis.
Complexe absorbant: ensemble constiué par l'argile et/ou l'humus dans un sol et qui a la
propriété de retenir et d'absorber diverses substances. Cette propriété peut facilement
s'observer en laissant filtrer une solution alcaline à travers une couche de terre. On constate
que la teneur de la solution est plus faible en cas de sol peu saturé donc acide.
Démantèlement:
Drainage:
Eau utile: eau contenue dans le sol et utilisable par la végétation.
Eluviation: déplacement de substances du sol à l'intérieur du profil provoquant la formation
d'un ou plusieurs horizons appauvris. Suivant le climat, le mouvement de l'eau à l'intérieur
du sol se fait de bas en haut ou de haut en bas. L'horizon appauvri peut donc, dans certains
cas se trouver sous l'horizon enrichi.
Floculation: prcipitation d'une suspension colloïdale sous l'action d'un électrolyte comme le
calcium. En précipitant, les micelles colloïdales peuvent emprisonner l'eau qui les a
agglomérées et fonner un gel. La floculation se différentie de la coagulation, qui est un
phénomène reversibles. Les micelles floculées peuvent donc être remises en suspension.
U1uviation: enrichissement d'un horizon aux dépends d'un autre
Lessivage: mouvement de léeau du sol provoquant un entraînement des éléments solubles.
Le lessivage est principalement provoqué par les pluies.
Orpaillage :
Pédoclimax : tenne stable aucours de l'évolution d'un sol dominée par le climt et la
végétation du lieu.
Pédoplasmation: modification de la strucure due à la pédogenèse
Pédoturbation: mouvements cycliques de matériau du sol sous l'influence de la faune, de la
flore, du gel/dégel, du gonflement des argile, de la croissance ou de l'altération des
minéraux du sol.
Point de flétrissement: quantité minimale d'eau que contient le sol au moment où la plante
commence à se flétrir. Elle peut être également définie comme étnt l'eau ne gelant pas à la
température de 1,25 0 C. Cette eau n'est pas utilisable par la plante.
Séquum: séquence d'un horizon éluvial et de son horizon illuvial A + B.
Solum : partie du profil du sol où a lieu le maximum des activité des racines et biolgiques.
Table des matières
Pages
Introduction ~1
Problématique, ----:.1
Objectif et plan ----=.1
1. Cadre géographique 2
1. 1 Situation géographique 2
1. 2 Climtologie et végétatikon 2
4. Pédologie 10
Chapitre 2 : méthodologie 12
1. Méthodes de terrain 12
2. Méthodes de laboratoire 12
Chapitre 3 : Etude du secteur de Tinkoto 15
1. Matériel 15
1. 1 Cadre géologique local 15
1. 2 Cadre géomorphologique local 17
2. Les formations cuirassées 18
2. 1 Limites de la cuirasse dans la zone de Tinkoto 18
2. 2 Caractéristiques de la cuirasse 18
2. 3 Le démantèlement de la cuirasse et la formation des sols 19
2. 3. 1 Démantèlement de la cuirasse sur granite de Tinkoto 20
2.3. 2 Démantèlement de la cuirasse sur roche basique de Tinkoto 21
2. 3. 3 Du démantèlement de la cuirasse à la formation des sols 21
a. Sols sur cuirasse peu démantelée 22
b. Sol sur cuirasse à démantèlement de surface dominant 22
c. Sol sur cuirasse ferrugineuse à démantèlement interne et superficiel
concomitants 22
d. Sol sur cuirasse ferrugineuse à démantèlement interne et basal
dominant 22
e. Sol sur cuirasse ferrugineuse entièrement démantelée 23
a Sur altération kaolinique tachetée sur granite 23
PSur altération smectitique (altération pistache 23
3. Conclusion ~24
Mots-clefs: Tinkoto. Cuirasse. démantelement. kaolinite. montrnorillonite. labours. culture intensive. culture
extensive.