A-Définition:: Cours: Recherche Documentaire Et Conception de Mémoire 2 MGP MGG

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Cours : Recherche documentaire et Conception de Mémoire 2ième MGP MGG

A- Définition :

La RDCM c'est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier et trouver des
documents relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de recherche.

Pourquoi ? Dans un contexte de surabondance d'informations et de diversité de ses


supports, les processus de recherche documentaire et de validation de l'information requièrent
la mise en application d'une méthodologie efficace.

B- Les méthodes de la recherche documentaire

Il existe différentes méthodes permettant de définir une bonne stratégie de recherche


documentaire. Celles-ci reposent néanmoins toujours sur quelques principes clés, que nous
allons voir successivement.

C- Objectifs de la méthodologie

La finalité d'une bonne méthodologie de recherche est de faciliter la production d'un


travail universitaire alliant richesse documentaire et rigueur scientifique.

Elle va s'articuler autour de 5 étapes successives :

a) Préparer sa recherche

b) Sélectionner les sources d'information

c) Chercher et localiser les documents

d) Évaluer la qualité et la pertinence des sources

e) Mettre en place une veille documentaire

D- Les buts de la recherche

Les questions préalables :

1. Quelle est la nature du travail à produire ?

● exposé, mémoire, article, rapport d'étude, etc.

2. Quel est le niveau attendu de l’information ?

● Information de base : un ou deux ouvrages et une encyclopédie suffiront

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● Information plus pointue ou plus développée : se diriger vers des articles de périodiques,
conférences, rapports, thèses, normes…

3. Quelle est la nature de l’information recherchée ?

● Développements sur un sujet, données statistiques, schémas techniques, etc.

4. Quel est le degré d’actualité de l’information recherchée ?

● Des documents d'archives aux derniers résultats connus de la recherche...

1. Préparer sa recherche

Principe : Aller du général au particulier

Il s'agit de questionner le sujet dans toutes ses dimensions, de le formuler en une


phrase courte, de sélectionner les concepts importants et de chercher des synonymes. Cette
étape doit permettre de poser la problématique, de cerner les besoins documentaires et de
sélectionner les concepts/mots clés nécessaires à l'interrogation des sources documentaires.

1.1 Définir le sujet


a- Choix du sujet
Vos connaissances préalables et vos intérêts personnels sur le sujet ainsi que sa
pertinence par rapport à l'enseignement auquel il se rattache sont des éléments fondamentaux
qui doivent guider votre choix.

b- Première approche documentaire

Pour clarifier le sujet et l'appréhender globalement, on peut consulter des documents


qui donnent une vue d'ensemble sur la question.

c- Quels types de documents ?

A ce stade, la documentation utilisée concernera essentiellement des dictionnaires et


encyclopédies (support papier ou en ligne), des manuels ou des articles de synthèse.

d- Recommandations

Il peut-être utile de dresser une liste des différents aspects de la question qui
apparaissent au cours de ces premières recherches ainsi qu'une liste des points sur lesquels
vous avez déjà des idées.

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1.2 Cerner le sujet


La méthode QQQOCP :
C’est un moyen mnémotechnique permettant de retenir un ensemble de questions
simples qui vont être utilisées pour cerner, préciser et approfondir un sujet :
Qui ? = Quels sont les acteurs, les personnes impliquées ?
Quoi ? = Quels sont les aspects qui m'intéressent ?
Quand ? = Quelle est la période concernée ?
Où ? = Le sujet est-il circonscrit à une zone géographique précise ?
Comment ? = Quelles approches ou points de vue faut-il considérer ?
Pourquoi ? = Quelle est l'importance du sujet dans le contexte actuel ?
1.3 Formuler le sujet
-Une phrase courte
Le sujet doit être exprimé en une phrase courte, si possible sous forme de question et
à l'aide de termes significatifs. Cet énoncé de recherche doit être le plus précis possible.
-Des concepts clés
Chaque terme de l'énoncé est important et va correspondre à des concepts/mots clés
qui vont servir à élaborer les équations de recherche.
-Une sélection de termes
Il est conseillé pour chaque concept, de rechercher un ou plusieurs synonymes ou
termes associés ainsi que leur traduction en langue anglaise.

1.4 Restreindre ou élargir le sujet


A l'issue de cette étape, deux types de difficultés peuvent se présenter :
Difficulté n° 1 : le sujet est trop général, trop vaste.
Risques majeurs :
- Surabondance de la documentation
- Traiter le sujet de manière superficielle en voulant être exhaustif.
Solution de la première difficulté :
Restreindre le sujet en se concentrant sur un aspect de la question, en délimitant une
zone géographique ou une période donnée. Ce choix ne sera pas sanctionné s'il est argumenté.

Difficulté n° 2 : le sujet est trop précis, trop pointu.


Risques majeurs :
- Très difficile à traiter
- Difficulté à repérer la documentation

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- Nécessité d'interroger de nombreuses sources

Solution de la seconde difficulté : Mettre le sujet en perspective.


Replacer le sujet dans un contexte plus large vous permettra d'aborder des aspects
de la question auxquels vous n'auriez pas pensé dans un premier temps et ainsi d'élargir sa
portée.

2. Sélectionner les sources d'information


Après avoir analysé et délimité le sujet, il faut choisir les meilleures sources
d'information pour effectuer la recherche documentaire. Cette démarche comprend deux
dimensions :
➔ Le type de documents que l'on recherche:
Monographies, articles de revues, thèses, etc.
➔ Le type de ressources à interroger:
Catalogues de bibliothèque, bases de données, moteur de
recherche du Web, portails spécialisés, etc.
2.1 Type de documents

Il dépend du niveau et de la nature de l'information recherchée :


● Les dictionnaires et encyclopédies, utiles pour comprendre le sujet et le préciser, surtout
lorsqu'il s'agit de concepts nouveaux.
● Les livres ou monographies, utiles pour approfondir la recherche. Sont inclus dans cette
catégorie :
– les manuels, qui font le point sur une question
– les aide-mémoires, qui permettent de se faire une idée rapide sur un sujet
– les précis, qui approfondissent un aspect de la question
– Les actes de colloques, qui sont les comptes rendus d'un congrès.

● Les périodiques généralistes ou spécialisés : ils permettent de se tenir informé des derniers
résultats de la recherche ou de l'actualité d'une question de société
● Thèses, mémoires, rapports de recherche (la littérature grise) : d'un haut niveau
scientifique, ils sont appropriés pour traiter un sujet pointu.
● Documents spécifiques (cartes, brevets, images, données statistiques….,etc.) : leur usage
dépendra du domaine disciplinaire ou de l'approche choisie pour traiter un sujet.
● La documentation officielle : c'est l'ensemble des documents officiels édités par l'État
(lois, décrets, règlements, marchés publics, associations, etc.)

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2.2 Type de ressources


Il va dépendre de la nature du sujet et du type de document recherché :
a. Les catalogues de bibliothèques : pluridisciplinaires, ils sont incontournables pour
trouver de la documentation papier :
● Le catalogue de la bibliothèque universitaire
● Le catalogue collectif des universités (Ex. : SUDOC : http://www.sudoc.abes.fr)
● Le catalogue mondial (Worldcat: http://www.worldcat.org/)
● Le catalogue de la Bibliothèque nationale (ex : http://catalogue.bnf.fr)
b. Les bases de données bibliographiques
Elles sont constituées d'un ensemble structuré de références bibliographiques sur un
sujet, un domaine, un type de document, etc. Elles peuvent contenir une analyse, un résumé et
de plus en plus souvent l’accès au texte intégral du document lui-même.
- Bases pluridisciplinaires
● Ex. : Jstor, DOAJ, Web of knowledge
- Bases spécialisées
● Ex. : Lexis Nexis, Doctrinal (droit), Econlit, Business Source (économie), ArXiv.org
(mathématiques et physiques).
- Avec accès au texte intégral du document
● Ex. : Cairn, Jstor, Persée, Econlit, Thèses.fr
- Sans accès ou avec un accès partiel au texte
● Ex. : Periodic, Francis, Pascal

c. Les bases de données factuelles


Elles délivrent une information directement exploitable par l'utilisateur
● Ex. : Maitron, Kompass, etc.
d. Les corpus de textes
Ils regroupent des ensembles de textes à caractère thématique ouhistorique
● Ex. : Brepolis, Classiques Garnier, EEBO, etc.

e. Les ressources du Web


Elles sont innombrables mais leur qualité est extrêmement variable et l'information y
est volatile.
Quelques sites recommandés pour la recherche d'informations scientifiques et
académiques classés par catégorie :
Des moteurs de recherche spécialisés
● Google Scholar (http://scholar.google.fr/)

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● Google Books (http://books.google.fr/)


● Economics Search Engine (http://ese.rfe.org/)
● Scirus (http://www.scirus.com/)
● Isidore (http://www.rechercheisidore.fr/)
● Theses.fr (http://www.theses.fr/),
● Profusion Chimie (http://www.profusion-chimie.1s.fr).

Un répertoire de sites
● Open Directory Project (http://www.dmoz.org/World/Fran%C3%A7ais/) créé en 1998, il
est géré par une vaste communauté d'éditeurs bénévoles provenant du monde entier.
Des portails scientifiques ou thématiques
● World Wide Science (http://worldwidescience.org)
● Université en ligne (http://uel.unisciel.fr)
● Sciences.gouv.fr (http://www.science.gouv.fr/)
● Legifrance (http://www.legifrance.gouv.fr/)
● Centre international de recherche scientifique (http://www.cirs.fr).

A suivre ……………..

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Les différents types de documents


1- Les documents primaires
1-1-Le livre :
Le livre a longtemps été une source d’information privilégiée. Il pouvait, aux siècles
derniers, renfermer tout le savoir dans de belles encyclopédies. Le livre est bien antérieur à la
création de l’imprimerie (milieu du XVème siècle). Sur papyrus, parchemin ou papier, les
hommes ont, depuis l’antiquité, consigné par écrit des informations en vue de les faire
circuler.
A l’heure actuelle, bien d’autres médias ont volé la vedette au livre, comme les
publications en série, les documents audiovisuels et les documents sur support informatique
qui nous « envahissent » petit à petit.
Le livre est objet, assemblage de feuilles imprimées et reliées, il peut être apprécié en
tant que tel. Le livre est texte, c’est son contenu qi apporte l’information. Objet et texte, il est
identifié par une référence bibliographique.

a- Un objet
L’histoire du livre est donc très ancienne. Également appelé monographie, c’est un
ouvrage formant un tout et traitant d’un seul sujet. La plupart des livres édités à l’heure
actuelle se présentent sous des formats variant du format « livre de poche » au format A3. De
la première à la dernière page (la quatrième de couverture), le livre est composé de plusieurs
parties distinctes.
- La couverture ;
- la page de titre ;
- la page du copyright ;
- l’avant-propos ;
- le corps du livre ;
- la bibliographie ;
- les annexes ;
- le glossaire ou le lexique ;
- l’index et la table des matières.

b- Un texte
Le texte est séparé en parties et chapitres. S’il ne s’agit pas d’un roman ou d’un texte
assimilé, il n’est pas toujours nécessaire de parcourir tout le texte de la première à la dernière
page pour y trouver une information. Deux outils cités plus haut doivent être utilisés dans ce
cas :
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- L’index qui renvoie le lecteur dans le texte à partir de mots clés ;


- La table des matières (ou le sommaire) qui sert de guide vers une ou plusieurs parties du
texte.
Dans le cas de l’index, il est important de choisir le ou les mots clés qui représentent
exactement l’information cherchée. Ces mots clés sont extraits du texte. Les synonymes sont
rarement envisagés. C’est au lecteur à imaginer tous les termes possibles.

c- De la rédaction à l’édition
Le temps de préparation d’un livre est relativement long. L’auteur, lorsqu’il a
constitué un manuscrit (provisoire), le présente à un ou plusieurs éditeurs pour publication.
L’éditeur le soumet alors à plusieurs lecteurs qui évaluent le manuscrit sur le fond et sur la
forme. L’éditeur, de son côté, évalue la faisabilité du projet d’édition (coût de préparation,
coût d’impression, public cible, etc.).
Si l’éditeur estime, après ces analyses, qu’il peut publier l’ouvrage, il le fait savoir à
l’auteur et lui transmet une convention d’édition et éventuellement le manuscrit annoté. Par
cette convention, l’éditeur s’engage à finaliser le livre et à le diffuser. De son côté, l’auteur
s’engage à fournir un manuscrit définitif dans un délai fixé et abandonne certains droits à
l’éditeur.
Le livre sera relu puis confié à un metteur en page. L’éditeur fera aussi appel aux
maquettistes, graphistes et autres spécialistes pour donner au livre sa présentation finale.
L’éditeur présentera au moins une épreuve à l’auteur.
L’auteur ne peut plus apporter que des modifications mineures sur la dernière épreuve.
Il se passe plusieurs mois entre le dépôt du manuscrit définitif et la sortie du livre. L’éditeur
reste maître d’œuvre du livre. Il se charge de l’impression et de la diffusion (vente directe,
vente via des diffuseurs et via des libraires).

1-2- Le périodique et sa structure


Parfois appelé journal, le périodique est une publication qui paraît à intervalles
réguliers, donnant des informations sur l’actualité. C’est une source d’information
permanente.

C’est en 1661 qu’était publié le premier périodique scientifique, « Le Journal des


Savants ». On estime aujourd’hui à un million le nombre de ces périodiques. En science, les
périodiques sont les plus importants des documents primaires par leur contenu mais aussi par
leur nombre. Ils collent à l’actualité de la recherche tant fondamentale qu’appliquée. Le
périodique remplit quatre fonctions essentielles : la diffusion de l’information,
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l’enregistrement de cette information, sa validation et son archivage. Il est devenu essentiel


dans le dialogue entre les chercheurs puisqu’il dégage les questions sans réponse, décrit les
travaux en cours et donne les conclusions des recherches récemment abouties, décrit des
applications de la recherche et fait l’état des connaissances.

La croissance du nombre de publications s’explique par la croissance du nombre et la


diversité des disciplines scientifiques, observables par la multiplication des diplômes
scientifiques délivrés et par le nombre de centres et d’équipes de recherche. Les chercheurs
communiquent leurs réflexions et les résultats de leurs travaux à leurs collègues pour les faire
évaluer (évaluation par les pairs, comités de lecture) et pour faire progresser la science mais
aussi pour leur propre carrière ; le nombre de publications d’un chercheur est un critère
d’évaluation largement utilisé. L’expression « Publish or perish » (publier ou périr) utilisée
pour la première fois par Hertzel (1973) illustre bien cette obligation, tantôt tacite tantôt
explicite, imposée aux chercheurs.
Il n’en reste pas moins que le périodique, imprimé ou électronique, est le support
privilégié du dialogue entre les chercheurs du monde entier.
a- La couverture :
Le périodique est composé d’une couverture qui nous renseigne sur :
- Le titre du périodique ;
- Le numéro du volume : en général le numéro du volume correspond à l’âge du
périodique, le volume 1 correspondant à la première année d’édition (certains
éditeurs publient plusieurs volumes sur plusieurs années) ;
- Le numéro du fascicule dans le volume : le nombre de fascicules paraissant
dans un volume dépend de sa fréquence de parution (entre 1 et 52 fois par an) ;
- L’année de parution qui complète l’information sur le volume en cours ;
- Le numéro international normalisé d’une publication en série (ISSN).
b- Le sommaire ou la table des matières :
À l’intérieur, dans les premières pages, se trouve le sommaire ou la table des matières
du périodique qui reprend le nom du ou des auteurs des articles qui composent le fascicule, le
titre de ces articles et le numéro de la première page des articles. Certains sommaires sont
imprimés au dos du fascicule, ce qui les rend plus accessibles et en facilite la photocopie ou le
scannage pour les bases de sommaires.
c- Le corps :
Le corps d’un périodique comporte généralement :
- Des articles scientifiques qui sont en général le fruit d’un travail de recherche
spécialisé ;
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- Une revue de la presse, qui reprend et analyse le contenu d’autres périodiques du


même domaine ou d’un domaine proche ;
- Des annonces : de congrès, de produits commerciaux, de services, etc. ;
- Une chronique des livres nouvellement parus (livres reçus ou book review),
envoyés par leur auteur ou leur éditeur en service de presse pour être signalés dans
le périodique. En général, ce signalement s’accompagne d’un résumé, souvent
critique, rédigé par un lecteur.

Les articles, la revue de presse, les annonces et la liste des livres reçus constituent
d’importantes sources de références vers d’autres documents.

d- L’organisation
En général, trois instances distinctes interviennent dans le fonctionnement d’une revue
scientifique. Ces trois instances se chargent respectivement de la politique générale de la
revue, du contenu de la revue et de son édition. On peut trouver de nombreuses variations
dans ce schéma mais le principe de fonctionnement reste toujours le même.

Le comité scientifique :
Appelé également « éditorial board » ou « scientific commitee », ce groupe de
personnes décide de la politique éditoriale de la revue. C’est lui qui décide des budgets ou des
modifications de présentation et qui désigne les membres du comité de rédaction ou l’éditeur.
Lorsque ce comité est composé de personnes de nationalités différentes, on parlera alors
d’une revue internationale.
Le comité de rédaction :
Ce comité est le garant quant au fond des articles et des communications qui paraissent
dans la revue. Le comité est en général composé d’un rédacteur en chef, secondé par un
secrétaire de rédaction, et de membres.
C’est le rédacteur en chef qui réceptionne les manuscrits des auteurs. Il soumet ces
manuscrits à des lecteurs, spécialistes du domaine envisagé par l’article. Cette pratique
garantit la qualité de la revue et s’appelle : évaluation par les pairs (ou referees) ou peer
review.
Lorsque le manuscrit est accepté par le comité de rédaction, l’auteur en est informé et
il est transmis à l’éditeur.

L’éditeur :

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L’éditeur (publisher en anglais) est chargé de toute la gestion pratique de la revue. Il


est chargé :
- De la composition et de la mise en page ;
- De l’impression ;
- De la diffusion.

C’est la première de ces étapes qui est la plus longue. Les manuscrits qui sont confiés
à l’éditeur sont en général enregistrés sur support informatique mais dans des formats très
variés. Le principal travail consiste à rendre ces manuscrits conformes à toutes les
prescriptions de la revue (format, typographie, titre, tableau, illustration, légende, résumé,
bibliographie, etc.) présentées dans le guide des auteurs.

L’éditeur doit également veiller à éliminer toutes les fautes de grammaire, d’orthographe, et
de frappe et les éventuelles incohérences de sens qui auraient échappé à la vigilance du comité
de rédaction.

Avant l’impression définitive du document (ou sa mise à disposition sur Internet pour
les revues électroniques), une épreuve est transmise à l’auteur principal.

e- Périodiques électroniques
Il y a quelques années, le CD ROM semblait pouvoir prendre la place des éditions
imprimées. A l’heure actuelle, il n’y a pas plus de 5 000 titres sur ce support. Le support
d’avenir est très clairement Internet et les périodiques électroniques. Les périodiques
électroniques posent cependant encore des problèmes pour leur archivage et leur prix. Un
périodique imprimé peut être conservé même après la disparition de son éditeur. Avec le
périodique électronique, l’information est disponible tant que le site Internet existe et est
accessible. A l’heure actuelle, il y a peu d’éditeurs qui proposent une solution pour
l’archivage.
Certains périodiques sont exclusivement électroniques e leur nombre est croissant. Ce
sont souvent des publications institutionnelles accessibles gratuitement.

1-3- L’ouvrage collectif


L’ouvrage collectif est au niveau de sa conception à mi-chemin entre le périodique et
le livre. Il est composé d’articles rédigés par différents auteurs, en général spécialistes d’un
même domaine, rassemblés dans un même ouvrage. Sa description bibliographique emprunte
donc des caractéristiques :
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- De l’un, si la référence bibliographique est descriptive : c’est l’ouvrage collectif lui-


même qui est décrit ;
- De l’autre, si la référence bibliographique est analytique : c’est la participation d’un des
auteurs qui est décrite avec des précisions sur la source (l’ouvrage collectif lui-même).

La responsabilité du contenu de cet ouvrage est confiée à un éditeur scientifique. C’est


d’ailleurs bien souvent ce dernier qui aura pris l’initiative de la création de cet ouvrage et aura
pris contact avec les auteurs participants à sa rédaction. Comme pour un livre, l’éditeur
scientifique, en quelque sorte « l’auteur » de l’ouvrage, en confiera l’édition à un éditeur
(commercial) qui se chargera des aspects matériels de la publication (mise en page,
impression, etc.).
Ce dernier se charge aussi de la diffusion et de la vente.

1-4- Le compte rendu de congrès


Le compte rendu de congrès est un cas particulier d’ouvrage collectif. Les différents
articles insérés dans le document sont les textes de conférences et communications présentées
lors d’un congrès ou d’une réunion scientifique.

L’éditeur scientifique, qui est parfois l’organisateur du congrès, joue le même rôle que
pour l’ouvrage collectif. Dans une bibliographie, le titre du document sera idéalement
complété avec :
- Le nom du congrès ;
- La date à laquelle il s’est déroulé ;
- Le lieu.
1-5- La littérature non conventionnelle
La littérature non conventionnelle (littérature grise, littérature souterraine, littérature
non commercialisée) comprend notamment :
- Les exposés ;
- Les textes de cours ;
- Les études non diffusées ;
- Les plans ;
- Les programmes d’activités ;
- Les rapports ;
- Les thèses et mémoires non publiés ;
- Les rapports de stages ;
-…
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C’est une littérature très prisée car porteuse d’actualité. Elle est en général très
recherchée par les utilisateurs et les centres de documentation. Elle fait souvent l’objet
d’échanges de personne à personne, entre spécialistes d’un même domaine.

Une partie seulement de ces documents est recensée dans es bibliographies


analytiques. Ils le sont très rarement dans les bases de sommaires.

1-6- L’ouvrage de référence


Également appelés les « usuels », les ouvrages de référence donnent une quantité
impressionnante d’informations et sont presque la passage obligé lors d’une recherche
d’information. Ils donnent des informations assez concises et des explications sur les termes à
utiliser. Ces documents existent sous la forme de documents imprimés mais aussi, bien
souvent, sous un format électronique accessible via Internet ou sur CD ROM.

Les types d’ouvrages de référence sont nombreux, nous avons tenté ci-dessous un
essai de typologie simplifiée, avec de brèves définitions et quelques exemples.

a- Les dictionnaires explicatifs


Ce sont des recueils de mots rangés par ordre alphabétique, suivis de leur définition.
Ces dictionnaires sont soit généralistes (exemple : Le petit Larousse ou Le petit Robert, le
Dictionnaire Universel Francophone), soit spécialisés dans un domaine (exemple : le
Dictionnaire interactif des sciences et techniques, le Dictionnaire de l’informatique et
d’Internet ou le Dictionnaire des sciences économiques), soit traitant un aspect particulier de
la langue (le Dictionnaire des synonymes, le Grand dictionnaire terminologique, le
Dictionnaire des citations).

b- Les dictionnaires traductifs


Ce sont des recueils de mots rangés par ordre alphabétique suivis de leur traduction en
une ou plusieurs langues (ex : Harrap’s ou Oxford ou le Dictionnaire bilingue expérimental
anglais-français).

c- Les encyclopédies
Présentées en un ou plusieurs volumes, ce sont des ouvrages où est exposé,
alphabétiquement ou méthodiquement, l’ensemble des connaissances universelles. Ces
encyclopédies sont générales (exemple : Encyclopedia Britanica ou Encarta) ou spécialisées,
spécifiques à un domaine du savoir (exemple : Encyclopedia of virology). On enregistre un
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nombre croissant d’encyclopédies sur Internet, certaines, comme Wikipedia, sont des
encyclopédies collectives alimentées par des contributions individuelles.

d- Les répertoires spécialisés


Ce sont des tables ou recueils où les matières (des adresses par exemple) sont rangées
dans un ordre qui les rend faciles à trouver (ex : répertoire des bibliothèques belges en ligne).

e- Les annuaires
Ce sont des recueils annuels, tenus à jour, de personnes, de membres d’une profession
ou de sociétés (ex : annuaire du personnel d’une université).

f- Les lexiques
Ce sont des dictionnaires spécialisés reprenant les termes (descripteurs ou non) utilisés
dans une science ou une technique (ex : lexique de botanique).

g- Les thésaurus
Ce sont des répertoires alphabétiques de descripteurs présentés avec leurs relations
sémantiques et hiérarchiques (ex : MeSH, Medical subject Headings, thésaurus utilisé pour
l’indexation de la base Medline de la National Library of Medecine). Les thésaurus peuvent
être monolingues ou multilingues. Ils sont toujours spécialisés dans un domaine qui peut être
très étendu (macrothésaurus) ou très étroit (microthésaurus).

h- Les recueils de données


Ces ouvrages contiennent soit des données statistiques brutes en provenance
d’organismes officiels (ex : FAOSTAT, données statistiques de la FAO) ou de sociétés
privées, soit des données textuelles (ex : Recueil des lois et arrêtés).

2- Les documents secondaires


2-1- La recherche documentaire
Lors d'un besoin précis d’information, si on ne dispose d’aucun document ni de la
référence de documents, on peut :
- Se promener dans les rayons d’une bibliothèque et faire confiance au hasard ;
- Avoir trouvé la référence d’un document dans un cours, dans la bibliographie d’un livre
ou d’un article ou sur Internet et se présenter au comptoir d’une bibliothèque pour le
demander;

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- Chercher dans sa mémoire des expériences antérieures ou questionner des collègues et


connaissances.

Ces méthodes, bien que très courantes, ne sont pas les plus efficaces et ne donnent
probablement qu’une information partielle. C’est la recherche documentaire sous toutes ses
formes qui fera découvrir la référence des documents primaires nécessaires.

La recherche documentaire est la méthode la plus efficace pour trouver la référence de


documents qui contiennent l’information recherchée. Les étapes suivantes étant de retrouver
ces documents, les lire, les critiquer, les utiliser...

Jusqu’il y a peu, la recherche documentaire se pratiquait dans des bulletins signalétiques,


des bulletins de sommaires, des revues d'abstracts (résumés en français) ou d’autres
documents imprimés. Le travail de recherche était long et fastidieux. Actuellement les
systèmes informatisés les ont largement remplacés. Seules subsistent quelques bibliographies
imprimées, très spécialisées ou d’un fonds particulier.

Les outils électroniques sont principalement :


- Les catalogues ;
- Les bases de sommaires ;
- Les bibliographies analytiques.

Ces outils font référence à des documents scientifiques soit imprimés soit, de plus en s
souvent, accessibles sur Internet.

2-2- Les catalogues


Il y a quelques années, on trouvait des fichiers manuels dans presque toutes les
bibliothèques. D’une manière générale, ils ne sont plus mis à jour et sont relayés par les
systèmes informatisés. Les fichiers manuels étaient constitués de notices catalographiques sur
fiches bristol de 75 x 125 mm, classées alphabétiquement dans des tiroirs. Plusieurs
classements pouvaient être proposés en plus du catalogue-auteur : le catalogue-matière, le
catalogue topographique, le catalogue par titre, le catalogue géographique, le catalogue
chronologique et le catalogue des périodiques.

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Avec la généralisation des outils informatiques, de nombreux progiciels de gestion


documentaire et de gestion de bibliothèque sont apparus. Ils simplifient la gestion des
bibliothèques et facilitent l’accès aux données.

Les OPAC
Les OPAC (Online Public Access Catalog), accès publics aux catalogues de
bibliothèques informatisés, sont progressivement sortis des bibliothèques.

D’abord distribués dans les campus, lorsqu’il s’agit d’universités, ils permettent
souvent de savoir si un ouvrage est disponible et de le réserver à distance. Les catalogues sont
aujourd’hui interrogeables de n’importe où grâce à Internet.

Le catalogue est une image du contenu de la bibliothèque. Il reprend les informations


principales (titre, auteur(s), date, éditeur(s), etc.) relatives à tous les documents présents dans
la bibliothèque. Le catalogue n’analyse pas le contenu des documents, quelques descripteurs
ou matières sont parfois utilisés pour décrire le document. Il est inutile de chercher un article
de périodique sur la base de son titre ou de son auteur dans un catalogue, le catalogue n’en
décrit pas. Par contre, le catalogue indiquera si le périodique qui contient cet article se trouve
ou non dans la bibliothèque. Le catalogue donnera aussi sa localisation dans la bibliothèque.

2-3- Les bases de sommaires


Principe général
Les bases de sommaires, appelées également revues de sommaires ou bibliographies
courantes, sont alimentées par les tables des matières des périodiques. Ces bases qui se
multiplient depuis le développement d’Internet ont toutes un objectif commercial.
- soit par leur consultation qui est payante ;
- soit par la fourniture payante de documents suite à leur utilisation ;
- soit les deux.

Le principe de base du fonctionnement de cet outil est simple. Ces sociétés (privées ou
publiques) reçoivent et/ou s’abonnent à un maximum de périodiques scientifiques,
généralement sans distinction de domaine et de niveau. La majorité de leurs ressources
proviennent d’accords commerciaux avec de gros éditeurs. Elles reprennent, par lecture
optique ou à partir des données fournies par les éditeurs, les tables des matières de ces
périodiques et les introduisent dans des fichiers mis à jour quotidiennement.

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2-4- Les bibliographies


Les bibliographies analytiques
La description des documents effectuée dans les bibliographies analytiques est presque
toujours accompagnée d’une analyse du contenu sous la forme d’un résumé et fait l’objet
d’une description approfondie au moyen de descripteurs. Les informations ajoutées justifient
largement le délai entre le moment où la publication est éditée et le moment où elle est
signalée dans la bibliographie (au minimum 3 mois).

Comme pour les outils précédents, leur diffusion est électronique par contre leur
utilisation est généralement payante. Certains éditeurs proposent néanmoins, gratuitement sur
Internet, une version « allégée » de leur bibliographie.

Les bibliographies analytiques ou bibliographies rétrospectives diffèrent des bases de


sommaires par leur domaine de couverture toujours spécifique et par la profondeur de leur
analyse effectuée par des documentalistes.

Les nouvelles applications développées dans les universités et chez les fournisseurs
d'information (agences d’abonnements, éditeurs, etc.) permettent de plus en plus souvent
d'accéder au texte intégral des périodiques directement à partir d’une notice affichée à l’écran.
L’accès à ce texte intégral même s’il est théoriquement et techniquement possible pour tous
les périodiques ayant une version électronique, est réduit aux périodiques auxquels
l’utilisateur a effectivement accès.

2-5- Les autres sources d'information secondaire


Dans les bibliothèques se trouvent, en plus des systèmes déjà décrits (catalogues, bases
de sommaires, bibliographies analytiques, etc.), un certain nombre d’outils permettant de
connaître l’existence de documents ou de localiser des documents qui se trouvent ailleurs
(dans d’autres bibliothèques, etc.).

Pour les livres


On utilisera le catalogue d’autres bibliothèques sur papier ou en bases de données et
des bibliographies nationales. En Belgique, la Conférence des bibliothécaires en chef des
universités a créé le Catalogue Collectif Belge (CCB) sur CD-ROM. En France, le Catalogue
collectif de France rassemble le catalogue de la Bibliothèque nationale de France, celui des
bibliothèques universitaires et de 55 bibliothèques municipales ; il est accessible sur Internet.

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Par Internet, on peut aussi accéder aux catalogues de la majorité des bibliothèques
universitaires.

On peut, pour vérifier l’existence d’un livre, consulter des ouvrages comme :
- Le livres disponibles/French books in print édité tous les ans à Paris par le Cercle de
la Librairie (disponible également sur CD-ROM et Internet sous le nom d'Electre) ;
- Le Cumulative book index édité tous les mois par Wilson à New York ;
- Le Books in print édité tous les mois par Bowkers à New York ;
- Le British books in print édité tous les ans par Whitaker à Londres ;
- Le catalogue des éditeurs ou des distributeurs souvent disponible sur Internet ;

Pour les périodiques


On dispose soit des catalogues de bibliothèques spécialisées, soit de certains
catalogues comme :
- Antilope, qui est le catalogue collectif des périodiques des universités belges
interrogeable sur CD-ROM et via Internet ;
- Le Catalogue Collectif National des périodiques en France, inclus dans le catalogue
du Système universitaire de documentation (Sudoc) de l’ABES (Agence
Bibliographique de l’Enseignement supérieur) ;
- Le Serials in British Library (qui fait suite au British Union Catalogue of Periodicals
avant 1955);
- L’Union list of serials in libraries in Canada, commercialisée par Wilson New York
- Le Library of Congress Online Catalog;
- etc.

Comme dans les autres cas, certaines de ces sources d’information sont disponibles via
Internet ou sur CD-ROM.
La manipulation de ces outils n’est pas toujours aisée et le personnel des bibliothèques
est en général formé pour apporter une aide dans la recherche de documents. Cette recherche
peut parfois se révéler très compliquée (par exemple : un rapport produit par un petit centre de
recherches australien, rapport dont on ne connait que le titre et l’année d’édition...).

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