Chronique de La Confrérie VOL 1 LA FONDATION

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Chroniques de la

Confrérie

Volume I :

La Fondation
Introduction
Voici ici l'histoire de la Confrérie. Ces
chroniques vous conteront l'incroyable épopée des
frères et sœurs ayant fait vœu de servir la Lumière.
Ce volume raconte la fondation de la Confrérie, les
premiers âges de celle-ci ainsi que son évolution.

Ce texte assure le maintient de l'histoire et des


traditions de notre ordre. Il permet aux générations
futures de pouvoir comprendre les origines des
Porte-Lumière.
Chapitre I :
L'ombre
T out commence en l'an de grâce 850 sur les
terres des Marches d'Aëthéor dans une petite
baronnie appartenant à la ligné Daigo. Leurs terres
étaient paisibles, sans guerre et prospères.

Le seigneur de ces terres régnait avec justice et


sagesse. Son peuple était heureux. Cependant, le
temps faisant son office et il décida, au vu de son âge
avancé, de conférer son royaume à son fils aîné.

Celui-ci était un homme juste et bon, élevé dans


l'érudition et la fidélité. Il était charismatique, plein
de valeurs nobles et de bonnes intentions,
contrairement à son jeune frère plus réservé et secret,
parfois trop discret pour pouvoir commander. Tous
l'aimaient et certains même l'admiraient.

Suite à de longs préparatifs, une grande cérémonie se


déroula pour que le père puisse offrir sa baronnie
aux yeux de tous. Après de grandes festivités, le
moment fut venu. La couronne allait passer de père
en fils. Le règne paisible du père allait perdurer.
Mais lorsque la couronne fut soulevée de la tête de
son père, des ombres prirent forme pour devenir des
créatures ténébreuses sans visage, partout dans la
salle du banquet. Sans crier gare, l'une d'elle plongea
sa lame d'ombre au travers du corps du baron. Puis
dans le même instant un véritable massacre s'opéra.
Les ombres attaquèrent tout le monde. La baronne fut
tuée presque au même instant que son époux. Dans le
tumulte d'un combat inattendu, beaucoup perdirent la
vie.

L'héritier sortit alors son épée et affronta les


monstruosités. Les gens hurlaient et couraient dans
tous les sens, tentant de fuir le mal qui s'abattait sur
eux. Les gardes se défendirent mais beaucoup furent
également mis à mort par ces créatures de
cauchemar.

Lorsque les monstres dans la salle du banquet furent


vaincus, Daigo observa le carnage. Ses parents
étaient morts, son frère avait disparu, sans doute
escorté par la garde loin du combat, les invités étaient
pour la plupart mis en pièces, et il ne restait debout
que lui et une poignée de gardes.

Des cris résonnèrent de partout dans le château. Les


créatures d'ombre étaient nombreuses. Terrifié et
effaré par ce qu'il venait de se produire, le nouveau
baron du domaine Daigo resta sans voix quelques
instants. Mais très vite il se reprit. Il pria en son
cœur afin de trouver le courage d'affronter cette
épreuve et d'avoir la force de venger la mort de sa
famille et de tous ces innocents. Puis il rassembla les
gardes survivants et partit poursuivre le combat pour
libérer son château d'un ennemi inconnu.

La peur se changea en colère vengeresse, le doute en


détermination. Son père était mort, il était désormais
le souverain de ces terres et il lui revenait la
responsabilité de protéger ses gens et son domaine. Il
fallait également qu'il retrouve son frère, avant qu'il
ne perde le dernier membre de sa famille.
Parcourant les couloirs, sauvant des monstres
d'ombre les cerfs et les invités, rassemblant les
quelques gardes survivants, le seigneur Daigo
poursuivit son combat à chaque étage et dans chaque
pièce de son domaine. Une fois que tout le château
fut débarrassé de cet ennemi sorti de nulle part, le
seigneur Daigo entreprit de finir sa purge en
explorant les souterrains du domaine. Au fond de la
crypte familiale, il s’aperçut qu'un tunnel avait été
creusé, profanant ainsi le repos de ses ancêtres.

Durant son exploration dans ce tunnel, le seigneur


Daigo ne cessait de se demander pourquoi cela
arrivait. Qu'avait- il fait pour que son domaine,
aussi calme et tranquille devienne le champ de bataille
aussi violent d'une lutte avec des créatures
surnaturelles ? Quel était la raison de toute cette
folie ?
Au fond du tunnel le seigneur Daigo et ses gardes
arrivèrent dans une immense grotte, si haute que le
plafond n'était pas visible dans la presque obscurité.
La cavité était éclairée par quelques braseros. Au
centre se trouvait un immense plateau de pierre
octogonal sur lequel étaient gravés des symboles sans
doute magiques et impies. Sur ce socle de pierre se
trouvaient des personnes à genoux, en cercle, vêtues
de longues robes noires sans marque ni décoration, et
au centre un homme, également vêtu d'une longue
robe noire. Ce dernier portait un masque lisse, sans
trait, sans trou pour les yeux, cachant entièrement
son visage, ne reflétant que les ombres environnantes.

Les mystérieux personnages incantaient et de sombres


énergies tournoyaient en spirale quelques mètres au-
dessus d'eux.

Ils étaient les responsables de toute cette folie. Le


seigneur Daigo tenait enfin ceux qui avaient causé la
mort de ses parents et tout ce malheur. Il chargea les
magiciens noirs pour mettre un terme à tout cela. Ces
derniers se retournèrent et ripostèrent, envoyant des
traits d'ombre sur les assaillants. Certains ne purent
les éviter et furent transpercés par les projectiles
magiques, qui arrachaient leur âme en les traversant
de part en part.

Une fois à porté d'épée, Daigo et ses gardes prirent


l'avantage. Mais le combat était rude, les magiciens
noirs prenaient des formes spectrales, se déplaçant
dans les ombres pour réapparaître dans leur dos, ils
utilisaient leur magie noire pour faire fuir certains
gardes ou aspirer la vie de ces derniers à distance.
Très vite il ne resta plus que le magicien qui semblait
diriger le rituel. Les survivants l'encerclèrent et se
lancèrent à l'assaut.

Aucune lame ne semblait l'atteindre, elles passaient au


travers, comme s'il n'était fait que de fumée. Ses
ripostes en revanche firent payer un lourd tribut aux
valeureux attaquants.

Pris de désespoir, ne sachant comment vaincre cet


ennemi infâme qui se riait de leur impuissance face à
lui, Le seigneur Daigo ne savait quoi faire. La
plupart de ses hommes étaient soit morts soit
gravement blessés, et seul trois d'entre eux tenaient
encore debout.

Mais il était résolu. Il fit le vœu que rien ne


l'empêcherait de vaincre cet ennemi, et que s'il n'y
parvenait pas alors il périrait en essayant. Soudain,
sa lame sembla luire d'une faible lueur. Stupéfait, il
l'observa, ébahi. Il remarqua que le magicien noir
fixait également la lame. Son masque sans trait
cachait son visage mais son comportement trahissait
la peur.

Daigo fondit sur son adversaire et porta un coup. Ce


dernier tenta une esquive et seule la pointe de la lame
luisante le toucha. Tous restèrent stupéfaits de
constater que la lame avait blessé le magicien noir.

Daigo chargea, frappant en chaîne une série


d'attaques brutales. Chaque coup renforçait sa
détermination et la juste fureur qui l’animait. A
chaque coup, la lame devenait de plus en plus
brillante, blessant de plus en plus son ennemi.

Le magicien disparut dans un panache d'ombre noir,


pour réapparaître quelques mètres plus loin,
mortellement blessé, impuissant devant l'arme de
Daigo. Il retira son masque, pour se révéler et le
cœur de Daigo se serra soudainement.

Son jeune frère se tenait là, devant lui, sous le


masque du magicien noir. La nouvelle le fit presque
chanceler tant la peine était grande. La souffrance de
se rendre compte que toute cette folie venait de lui
faillit lui faire lâcher son arme pour fondre en larmes.

Mais Daigo devait savoir le fin mot de cette histoire,


il voulait comprendre. Il ordonna à celui qui était
autrefois son frère et meilleur ami de se justifier.
Celui ci répondit que la jalousie l'avait poussé à
convoiter le trône de leur père et que le fils prodigue
que représentait l'aîné lui avait toujours fait de
l'ombre, l'empêchant de vivre autrement qu'en tant que
second, se contentant des miettes.

Il a alors contracté un pacte avec les Ténèbres pour


obtenir ce qu'il n'avait jamais eu : du pouvoir. Son
discours était véhément, plein de haine. Daigo se jura
alors que, quelque soit la personne, quelque soit ses
liens, rien, aucune excuse ne pourrait passer au
dessus de la justice. Il n'aurait aucune pitié pour son
frère maudit. Il l'acheva pour que justice soit faite.
Chapitre 2 :
La Lumière
Une fois le corps maudit de son traître de
frère pourfendu par sa lame scintillante, une chose
incroyable se produisit. La lame de son épée devint si
brillante que tous furent obligés de détourner le
regard.

Une voix se dégagea de l'épée. Elle s’annonça comme


étant la Lumière, incarnant tout ce qui est bon et
juste. Elle révéla à Daigo que depuis la nuit des
temps, elle affronte les Ténèbres, son extrême opposé,
les Ténèbres n'étant que corruption, mort et
destruction.

Le seigneur Daigo apprit qu'il était de plus en plus


facile pour les Ténèbres de gagner en puissance car le
cœur des diverses races du monde étaient de plus en
plus prompt à s’enorgueillir, à rechercher le pouvoir
et la richesse. Les Ténèbres obtenaient une emprise
sur eux et pouvait dresser des légions de fidèles pour
noyer le monde dans l'obscurité et détruire la vie.
Ainsi, déclara-t-Elle, il fallait que le monde dispose
de protecteurs, de vaillants guerriers qui ne
craindront jamais les immondices des Ténèbres. Il
fallait que ces héros ne puissent connaître la
corruption et qu'ils n'aient aucune pitié pour leurs
ennemis. Il fallait que le monde dispose de
combattants dont la pureté d'âme serait telle que les
Ténèbres reculeraient devant eux.

La Lumière leur dit que cette épreuve qu'il venait de


subir les avait renforcés, qu'ils étaient prêts à
endosser ce rôle. Elle commanda au seigneur Daigo
de lever un ordre nouveau ayant pour but de devenir
son bras armé sur ce monde afin de le protéger des
Ténèbres. Elle lui commanda de porter la Lumière
partout où il se trouverait afin de faire reculer la
nuit.

Elle promit au seigneur Daigo que, dans ses efforts,


Elle les soutiendrait afin de leur conférer le pouvoir
de vaincre des ennemis comme il venait d'en
pourfendre.

Ainsi, Elle fit du seigneur Daigo le premier Grand


Maître de la Confrérie des Porte-Lumière. Les
gardes survivants devinrent les premiers paladins. Le
seigneur Daigo jura que sa baronnie et que ses
moyens serviraient cette cause jusqu'à la victoire ou
l’anéantissement total. Et tous firent ce vœu.

Puis la Lumière les laissa, la lame du Grand Maître


Daigo retrouva son aspect normal. Il ordonna que le
château soit entièrement nettoyé du carnage récent.
Ils enterrèrent leur morts, les pleurèrent et se
remirent au travail pour que la Confrérie soit
opérationnelle au plus vite.
Chapitre 3 :
Le sanctuaire
L e Grand Maître ordonna que tout le
domaine soit consacré à la Confrérie. Le château
Daigo devint le cœur battant de la Confrérie, la
forteresse qui devait abriter les champions de la
Lumière. Cette forteresse serait leur maison, leur
camp d’entraînement, leur havre de paix dans lequel
aucune impureté ne pourrait subsister.

De grands travaux furent entrepris. Le château fut


fortifié derrière une grande muraille, les bâtiments
réaménagés, les lieux consacrés à la guerre et à
l’entraînement agrandis.

Les serviteurs travaillèrent sans relâche, le Grand


Maître convoqua d’innombrables prêtres et
exorcistes, afin de purifier et bénir le château et d'en
faire un lieu consacré. Pièces après pièces, couloirs
après couloirs, escaliers après escaliers, pas un seul
endroit de la forteresse ne fut oublié, comme s'il
s'agissait d'un temple.

Puis il fit appel aux plus nobles chevaliers des régions


alentours. Il leur fit part de sa mission, il leur
proposa de devenir paladin de la Confrérie. Ceux qui
acceptèrent passèrent des tests visant à mettre leur
capacité de discernement, de sagesse, et de combat à
l'épreuve. Seuls les meilleurs pouvaient endosser le
tabard bleu de la maison Daigo.

Le tabard du domaine fut retravaillé, il portait


désormais un symbole représentant la Lumière, sur le
fond de bleu de la baronnie.

Un long travail s’opéra ensuite. Les membres de


la Confrérie et leurs serviteurs étaient galvanisés par
l'importance de leur mission sacrée et leur dévotion à
la Lumière était plus forte que jamais. Il fallait être
sur que leur foi ne puisse jamais faillir. Ainsi la foi
des membres était mise à l'épreuve afin de pouvoir
s'assurer qu'aucune corruption ne se trouvait en eux.
Tous subirent de nombreuses épreuves, parfois
dangereuses afin de prouver leur détermination à
être un frère ou une sœur de la Confrérie.

Très vite, la forteresse devint un lieu béni, emplie de


chevaliers sacrés ou la foi la plus zélée qui soit guidait
leur bras. Les forges de la forteresse travaillaient nuit
et jour, créant des chefs d’œuvre de l’artisanat en
terme d'armes et d'armures. Les plus grands érudits et
experts du domaine de la chasse aux démons et autres
créatures surnaturelles furent conviés à enseigner
leur savoir à la Confrérie. Beaucoup de ces érudits
restèrent et devinrent à leur tour membre de la
Confrérie.

Puis la forteresse fut rebaptisée le Sanctuaire.


Depuis le sanctuaire les paladins partaient à travers
les régions voisines pour accomplir leur devoir et
traquer le mal, recrutant tous les nobles chevaliers qui
souhaitaient participer à cette lutte pour défendre la
vie au nom de la Lumière.

Dès le début, le Grand Maître Daigo avait défini


que leur combat était plus grand et plus important que
les luttes de pouvoir ou de richesse et que la
Confrérie ne participerait jamais aux jeux politiques
des royaumes des mortels. Il consacra tout son
héritage, ses terres, son domaine et son pouvoir à la
Confrérie, sortant lui même de ce contexte de
seigneur régent un domaine. Désormais il était le
Grand Maître de la Confrérie des Porte-Lumière.
Les cerfs et serviteurs du sanctuaire furent libérés de
leur statut et considérés comme égaux de n'importe
quel autre membre de la Confrérie, car eux aussi
œuvraient pour son bon fonctionnement.
Chapitre 4 :
La fille de la
Lumière
L e Grand Maître Daigo menait la
Confrérie grâce aux visions que lui conférait la
Lumière. Mais hélas, seul lui pouvait voir ces visions,
et il ne pouvait pas toujours les comprendre. Il pria
alors la Lumière, pour qu’elle apporte un guide à la
Confrérie, un guide capable de comprendre la
symbolique de ses visions. Sa prière fut entendue, et
la Lumière lui dit de partir vers le nord seul, de
trouver la plus haute montagne. A son sommet, il
trouverait ce qu’il cherchait.

Alors il partit, il voyagea durant un mois entier avant


d’arriver au sommet de la plus haute des montagnes.
En arrivant, il vit dans le blizzard une petite
silhouette rayonnant de lumière. C’était Meringuë,
fille de la lumière en Elfique. Le Grand maître
Daigo la ramena au temple, ou elle fut soignée. Elle
n’était qu’une enfant et ne savait rien de son passé.
Toutefois sa capacité à faire de la magie avec les
pouvoirs de la Lumière impressionnât les membres de
la Confrérie.

Elle fut nommée Grande Prêtresse et fut vue


comme une élue parmi les élus, la manifestation
physique de la Lumière, malgré sa réfutation.
Durant toute la longue vie du Grand maître, elle
l’accompagna sur toutes ses missions. Malgré son
jeune âge sa magie la protégeait et protégeait ses
compagnons.
Chapitre 5 :
Les castes
L a mission de la Confrérie était importante,
et concernait tous les peuples sans distinction.
Cependant, le monde est vaste et la Confrérie se
retrouva rapidement face à un obstacle de taille : la
distance d'intervention. Les délais étaient de plus en
plus importants et leur aire d'action toujours trop
réduite.

La Confrérie envoya alors ses serviteurs, par delà le


monde, dans chaque ville, chaque région, chaque
royaume, principauté, baronnie et châtellenie. Leur
mission était d'observer et de faire des comptes-
rendus sur la situation de là ou ils étaient. Ces
serviteurs, qui étaient les yeux et les oreilles de la
Confrérie, leur permirent de gagner en rapidité
d'intervention. Mais hélas ce n'était pas encore
suffisant.

Les serviteurs devaient être plus nombreux, et les


paladins aussi, mais la noblesse peinait à fournir
autant de volontaires qu'en avait besoin le Grand
Maître pour disposer d'une force de frappe d'élite
conséquente. La Confrérie décida donc de spécialiser
certains postes. ainsi les serviteurs envoyés par delà
le monde devinrent les agents de la Confrérie. Ils
étaient formés aux techniques d'infiltration, de
discrétion, de renseignement et également au combat
pour pouvoir se protéger et aider quand le moment
venait. Ces agents devinrent le second rouage
principal de la Confrérie.

Grâce aux agents, les paladins de la Confrérie


gagnèrent beaucoup plus de précision dans leurs
interventions. Cependant cela ne suffisait pas, et
nombre d'affaires ou d'ennemis de la Confrérie
passaient à travers les mailles du filet, faute
d'informations, causé par un monde trop vaste pour le
peu qu'ils étaient.

Ne pouvant être entraînés avec les paladins, en


raison de l’écart des spécialités, la Confrérie créa un
système de caste. Les paladins serait la caste
guerrière et les agents serait dans une autre caste,
appelée simplement la caste des agents.

Afin de répondre à une demande en effectif toujours


de plus en plus forte, la Confrérie créa une autre
caste, la caste des pieux. La caste des pieux
rassemblait le clergé de la Confrérie, des prêtres et
des missionnaires afin de répandre la parole de la
Lumière en appelant au combat contre les Ténèbres.

Suite à cela, la nécessité de conserver les savoirs et


l'histoire de la Confrérie se fit fortement ressentir.
Une nouvelle caste fut donc créée : la caste des
érudits. Les gardiens des savoirs de la Confrérie
avaient pour rôle de conserver, archiver et dispenser
la connaissance à ses membres.

Le Grand Maître Daigo était déjà dans un âge très


avancé à ce moment la et l'une de ses dernières
directive fut la création du Cercle Intérieur, une
autorité dirigeante ayant pour mission d'accompagner
et de conseiller les Grand Maîtres durant leur temps
de commandement.

Il fut décidé que chaque caste serait dirigée par une


autorité, et que ces autorités siégeraient au Cercle
Intérieur. Ainsi le Grand Maître dirigerait la caste
guerrière, le Grand Archiviste la caste des érudits, le
Grand Régent la caste des agents et le Grand
Prêtre, la caste des pieux.
Chapitre 6 :
L’Augure
L e jour vint ou le Grand Maitre Daigo
mourut. Mais avant de partir, il transmit une
dernière vision à la Grande Prêtresse : sans guide
pour conduire les paladins vers leurs ennemis, leur
ordre s’éteindrait. La Lumière avait une mission pour
Meringuë : elle devait partir à la recherche du
successeur du Grand Maitre. La Lumière serait son
guide.

Meringuë prit la route. Son voyage dura quatre


mois, et elle n’en fit jamais mention dans ses
mémoires. Durant cette longue période d’absence, la
Confrérie connut une dépression par son incapacité à
prévenir les attaques démoniaques, les nations
commencèrent à douter de l’efficacité des Portes-
Lumières, et elle connut une période sombre.

Toutefois l’ordre les choses revint à la normal lors du


retour triomphal de la Grande Prêtresse. Un
homme se tenait à ses coté, il était non pas le nouveau
Grand Maître mais le premier Augure, celui qui
allait relever la Confrérie grâce au don de vision que
la Lumière lui offrait.

Ce don tout particulier permet de voir l'avenir plus


ou moins lointain. Ces visions montrent les grands
danger et actions des Ténèbres, ce qui permet à la
Confrérie de préméditer les attaques et d’intervenir
avant que le mal n'ait le temps de grandir, voire
parfois même de naître.

La règle est qu'il n'y ait qu'un Augure à la fois.


Aussitôt que la vie d'un Augure se termine, un autre
reçoit alors le don, devenant à son tour l'Augure.

Les visions de l'Augure sont complexes, elles ne sont


que des bribes d'un futur inconnu, parsemé d'images et
de symboles, telle une énigme à décrypter pour
parvenir à la vérité.
Chapitre 7 :
Le devoir
T rès rapidement la Confrérie obtint une
grande réputation auprès des populations et
seigneuries. Beaucoup faisaient appel aux frères et
sœurs de la Confrérie pour des problèmes divers et
variés : possessions démoniaques, persécutions
spectrales, nécromanciens, morts-vivants etc.

La Confrérie était également très demandée par les


différentes seigneuries des alentours pour des guerres
politiques où les jeux de pouvoir prévalaient sur la
défense de la vie. Le Cercle Intérieur refusait
systématiquement ces demandes, expliquant qu'il était
nécessaire pour eux de rester neutre aux yeux de
tous afin de pouvoir poursuivre leur mission partout.

Si la Confrérie prenait parti dans une lutte


territoriale, alors celle-ci serait considérée comme
l'ennemi d'un des territoires et ne pourrait plus
œuvrer dessus pour venir en aide aux innocents qui
s'y trouveraient. Il était donc impensable de prendre
un parti sur la scène politique.
Pendant longtemps, les refus de se lancer dans une
guerre en guise d'appuis pour des luttes de pouvoir
furent considérés plutôt mal par les seigneurs
demandeurs. Certains même lancèrent leurs troupes
contre le sanctuaire, considérant que le refus était de
fait, l'acceptation de servir leurs ennemis.

Il fallut quelques temps, et beaucoup de


communication avant que les gens comprennent que la
Confrérie n'avait que faire des disputes territoriales
ou des enjeux politiques.

La Confrérie finit par devenir, au fil du temps, une


entité neutre et considérée par tous. Les agents
pouvaient aller partout, les paladins étaient craints et
respectés, les prêtres accueillis de la meilleure façon
qu'il soit.
Chapitre 8 :
Réformes
L a nature de leur devoir avait toujours
inspiré une grande dévotion et un zèle très prononcé
de la part des membres de la Confrérie. Cette foi
était dispensée et entretenue par les prêtres de la
Lumière de la caste des pieux. A cette époque, le
dirigeant de la caste était Gorik Erguser, nain
archimage.

En ces temps reculé, Orya était en trouble. Les


Portes-Lumières étaient très sollicités mais
beaucoup de peuples refusaient leur aide, car on avait
d’eux une image de fanatiques. La barrière des
religions se dressait pour fermer des portes,
ralentissant voire empêchant la Confrérie de remplir
son devoir.

Gorik avait pour idéal, comme beaucoup d’autre, de


pouvoir aider tous ce dans le besoin et c’est pourquoi
les refus de recevoir de l’aide des autres peuples le
consternaient au plus haut point. Malgré sa notoriété
de Grand Prêtre il ne pouvait remettre en question
le culte envers la Lumière au risque de se voir
remplacer et probablement éliminer par certains
membres de la caste.

Un événement fit tout basculer. Il existait autrefois


une ville très religieuse et indépendante appelée
Llotrar. Elle entretenait une mauvaise relation avec
la Confrérie, due aux cultes qui les différenciait, mais
malgré cela, la Confrérie était prête à les aider en cas
de problèmes. Un jour, une immense faille, telle qu’on
n’en avait jamais vu auparavant apparut au centre de
la ville et des démons jaillirent dans la cité s’attaquant
aux populations. La Confrérie tenta de leur porter
secours mais leur aide fut refusée. Quand la
Confrérie intervint, il ne restait plus rien de la ville et
de ses habitants.

Le grand prêtre éclatât dans une colère noire et, dans


un discours cinglant, dénonça le culte à la Lumière
qui avait permis aux Ténèbres de s’étendre. Malgré
la croyance ferme de tous, ce discours avait réussi à
remettre en doute l’intégrité du culte et beaucoup
furent finalement de son avis. La caste évolua très
vite et les autres castes furent également influencées.

Une grande période de réflexion s'enclencha alors. Il


était important de poursuive la mission d'origine, quoi
qu'il arrive : défendre le monde contre les Ténèbres et
ses serviteurs. Néanmoins l'aspect religieux que la
cause avait empêché de l'accomplir au mieux. Le
dogme religieux amenait à penser détenir une vérité
divine et nul ne peut contester une vérité divine. Elle
devenait absolue et prenait le pas sur tout le reste.
De plus, la Lumière elle-même n’avait jamais
demandé à être considérée comme une divinité.

Le Cercle intérieur décréta finalement que la voix de


la piété ne pouvait amener qu’au fanatisme et à la
fermeture aux autres. Ainsi la caste des pieux fut
renommée la caste des sages, et l’idolâtrie fut interdite
et bannie. Les prêtres furent remplacés par les
arcanistes, apportant ainsi le soutien magique
nécessaire pour affronter les créatures des Ténèbres.

Bien que le culte soit aboli, les cérémonies autrefois


religieuses furent conservées, après quelques
modifications, afin de ne pas détruire le patrimoine de
la Confrérie et pour garder l’unité de ses membres.
De plus cela offrait un moyen efficace pour
conserver l'obstination de l'esprit, et la pureté de
l'âme, devenant ainsi des rituels de protection.

La Confrérie, qui ne se mêlait pas des affaires des


Hommes, ne se mêla plus des affaires des Dieux et
de leurs fidèles, tant que ceux-ci étaient bons.
Chapitre 9 :
La guerre de la foi
L a réforme de la foi ne fut pas acceptée de
tous au sein de la Confrérie. Certains membres s’y
opposèrent et commencèrent à comploter dans
l’ombre. Les années suivantes, la Confrérie sombra
dans une méfiance et une colère qui brisa le lien entre
les membres. Cette colère atteint son paroxysme
lorsque durant un grand discours, certains encore
fanatiques réussirent à assassiner le Grand Prêtre
Nain d’un projectile magique en pleine poitrine. La
Confrérie sombra alors dans un conflit ouvert que
l’on nomma la Guerre de la Foi.

Elle ne dura que cinq mois, mais conduisit l’ordre


dans une période de souffrance et de déchirement. Le
conflit se conclut grâce à l’intervention de la Lumière
elle-même, au profit de la réforme.

Les pieux perdirent le soutien de la Lumière et


fuirent le sanctuaire. Certains des Portes-Lumière
les revirent au cours de leurs missions. Leur peau
était devenue blanche et les rayons du soleil les
brûlaient. Ils s’étaient promis de se venger de la
Lumière qui les avait punis pour leur excès de zèle.

Cette guerre apporta quelque chose de bon. L’Augure


fut nommé à la tête de la caste des sages. Il demanda
qu’on forme un nouveau groupe de sage, appelé
inquisiteur. Ces derniers avaient pour but de
s’assurer que plus jamais de complot ne se formerait
dans l’ombre et le secret. Plus tard, leurs fonctions
s’élargirent et ils eurent pour mission de trouver les
démons cachés sur notre monde ainsi que de
démasquer les adorateurs des ténèbres, à travers des
enquêtes et des procès.

La guerre avait affaibli la Confrérie qui n’avait plus


la force de venir à bout de toutes les missions qui leur
étaient proposées. L’Augure demanda un soutien à la
Lumière. Dans sa grande bonté, la Lumière lui fit un
signe : elle guiderait vars la Confrérie un peuple de
guerriers en quête de rédemption. Il faudrait leur
apprendre à se battre contre les Ténèbres. Jamais ils
ne les trahiront.

Un soleil éclatant brillât alors au-dessus du


Sanctuaire, et ce pendant deux jours. Comme la
Lumière l’avait prédit, un groupe d’une centaine
d’hommes et de femmes, guidés par Andélion Duraz,
un humain trapu et intrépide, fit son apparition. Ils
arrivèrent jusqu’au Sanctuaire, ou ils furent
accueillis par l’Augure. Ils se nommaient les mages-
lames et visaient la paix entre tous les peuples. Ils
maniaient de longues épées à deux mains et une magie
élémentaire. Toutefois l’utilisation des différents
éléments les avaient séparés en groupe, et les groupes
s’étaient entredéchirés, signant la fin de leur ordre.

Ceux qui étaient parvenus jusqu'à la Confrérie


utilisaient la magie de la Lumière, et c’est pourquoi
beaucoup pensent qu’ils ont la même origine que
Meringué. Ce groupe de guerrier mage fut le dernier
à s’ajouter à la caste des sages, et même si il fallut les
former aux valeurs de la Confrérie, ils s’adaptèrent
vite et apportèrent un soutien efficace, comme l’avais
prédit la Lumière.
Chapitre 10 :
Les vives-lames
M algré les grandes avancées dans la lutte,
l'ennemi était de plus en plus nombreux. Les invasions
démoniaques étaient dangereuses mais de moins en
moins fréquentes car gérées à temps grâce à
l'Augure. Le danger prenait une nouvelle forme, la
forme d'un ennemi de ce plan toujours plus
nombreux : les cultes se multipliaient, telle une
infâme maladie qui rongeait le monde.

Les paladins devinrent dépassés par le nombre


toujours plus grand de fanatiques des cultes
démoniaques. La formation d'un paladin est longue et
difficile. Ainsi il devenait de plus en plus compliqué
de pouvoir répondre présent sur tous les fronts.

La Confrérie devait agir vite et s'adapter à cette


nouvelle menace. Ainsi le Cercle Intérieur décida
de créer une nouvelle force armée, plus rapidement
opérationnelle et plus létale.
Ainsi naquit les vives-lames. Ils devinrent les
troupes de choc de la Confrérie. Là où les cultes se
rassemblaient, les vives-lames arrivaient, tapis dans
l'ombre, frappant si vite et si mortellement qu'ils
étaient partis aussi vite qu'ils étaient apparus.

Dotés d'un équipement léger et d'un très large


panel d'armes, les vives-lames disposaient d'un
entraînement sélectif leur permettant d’acquérir des
techniques de combats poussées et éprouvées ainsi
qu'un grand champ de compétences comme
l'infiltration, le camouflage, ou la survie.

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