Hypothyroïdies Et Thyroïdites 2022 2023
Hypothyroïdies Et Thyroïdites 2022 2023
Hypothyroïdies Et Thyroïdites 2022 2023
1) syndrome d’hypométabolisme
L’asthénie physique, psychique et sexuelle à
prédominance matinale.
Le ralentissement intellectuel consiste en une certaine
indifférence ainsi qu’une baisse de l’initiative, de
l’attention et de la mémoire.
Il confine à une pseudosomnolence dans les formes
évoluées.
une frilosité et une prise pondérale en dépit d’une
anorexie.
SIGNES CLINIQUES (2):
2) Atteinte cutanéomuqueuse
La peau est épaissie, boursouflée, froide et pâle, sèche et
squameuse.
La cicatrisation est lente
hyperkératose des coudes / genoux et fesses
une pigmentation jaune orangé palmoplantaire, et
l’érythrocyanose des lèvres et des pommettes qui se détache
sur le fond de pâleur.
L’infiltration des muqueuses : une macroglossie, une
hypoacousie, des vertiges, une voix rauque, des ronflements et
du syndrome d’apnée du sommeil.
Les phanères sont altérés : Les cheveux sont secs et cassants
et les poils axillaires et pubiens sont raréfiés, les sourcils
s’appauvrissent dans leur partie externe et les ongles sont
cassants, amincis et striés.
MYXŒDÈME: ASPECT PSEUDO-ŒDÈME FERME, NET AU NIVEAU DU VISAGE QUI PREND UN ASPECT
BOUFFI AVEC UN PSEUDO-ŒDÈME DES PAUPIÈRES. LES DOIGTS SONT BOUDINÉS, LES CREUX
AXILLAIRES ET SUS-CLAVICULAIRES PARTIELLEMENT COMBLÉS ET LES CHEVILLES EMPÂTÉES. LE
MYXŒDÈME NE PREND PAS LE GODET
Myxodéme
A avt trt
B. Apres trt
SIGNES CLINIQUES (3) :
3) Manifestations digestives
La constipation est un signe cardinal de l’hypothyroïdie.
Souvent précoce, parfois révélatrice.
un météorisme abdominal et dans les formes extrêmes un
iléus paralytique, une atonie oesogastrique ou un
mégacôlon pouvant être associés à une paralysie
vésicale.
la lithiase vésiculaire et des manifestations dyspeptiques.
4) Cardiovasculaire:
Bradycardie
Assourdissement des bruits du cœur.
Diminution de l’amplitude des pouls.
Cœur myxoedémateux.
Insuffisance cardiaque rare sauf si existe une cardiopathie
préexistente.
Hypertrophie myocardique asymétrique : réversible dans 50% des
cas.
Epanchement péricardique : dans 1/3 cas asymptomatique.
ECG: allongement du PR, Microvoltage diffus, aplatissement ou
inversion des ondes T. Plus rarement, on note un bloc de
branche, un microvoltage, des troubles du rythme
ventriculaire (torsade de pointes) et des extrasystoles
ventriculaires . Les signes sont résolutifs avec la
restauration de la fonction thyroïdienne.
SIGNES CLINIQUES (5) :
5) Neuromusculaire:
Asthénie musculaire, Myalgie, Crampes, Enraidissement
musculaire.
Ralentissement de la relaxation tendino musculaire
6) Psychiatriques:
Tendances dépressives.
Ralentissement intellectuel.
Indifférence à l’entourage.
SIGNES CLINIQUES (6) :
7) Manifestations endocriniennes :
Surrénalien: diminution de la sécrétion et du
métabolisme du cortisol,
Gonadiques :
Pour résumer:
Le profil hormonal de l’hypothyroidie primaire:
TSH élevé
FT4 basse
1)Hypothyroïdie primaire
1.1) Hypothyroïdie auto-immune :
Cause la plus fréquente de l’hypothyroïdie, elle peut s’associer à
d’autres maladies autoimmunes à rechercher par l’interrogatoire et
l’examen clinique. Prédisposition génétique.
Thyroïdite de Hashimoto
C’est une thyroïdite lymphocytaire chronique à forme hypertrophique
survenant 9/10 chez une femme d’âge moyen (30 et45ans).
Cliniquement se caractérise par la présence :
D’un goitre modéré est constant. Il est diffus, homogène, très
ferme, indolore, isolé et non compressif.
Les signes d’hypothyroïdie ne sont présents que dans un quart
des cas au moment du diagnostic mais s’installent au fil du temps.
Le diagnostic est affirmé par la présence d’anticorps
antithyroperoxydase à un titre élevé dans plus de 90 % des cas et, +/-
d’anticorps antithyroglobuline.
LES ÉTIOLOGIES DE L’HYPOTHYROÏDIE CHEZ
L’ADULTE (2):
1.1) Hypothyroïdie auto-immune :
Thyroïdite lymphocytaire chronique avec atrophie
thyroïdienne
C’est la cause la plus fréquente d’hypothyroïdie, notamment
chez la femme après la ménopause.
D’installation insidieuse, elle est caractérisée par une atrophie
progressive du parenchyme thyroïdien cependant que
s’installent les signes d’hypométabolisme.
3) Coma myxoedémateux
C’est une urgence thérapeutique.
C’est une pathologie rare mais grave (mortalité est de 20 % à 30 %)
Il survient habituellement chez un sujet âgé (surtout féminin)
hypothyroïdien non traité ou suite à l’arrêt du traitement.
Il est favorisé par le froid, une infection, une pathologie intercurrente
ou la prise de certains médicaments (amiodarone, anesthésique,
bêtabloqueurs, etc.).
Il se traduit par des troubles des fonctions supérieures (pouvant aller
jusqu’au coma calme).
Il s’y associe une hypothermie et une défaillance cardiopulmonaire.
Les signes classiques d’hypothyroïdie peuvent être présents :
myxoedème, bradycardie, diminution de la contraction cardiaque,
constipation, voire syndrome occlusif.
FORMES CLINIQUE (4):
3) Coma myxoedémateux
Sur le plan biologique:
l’élévation de la TSH et la baisse de la T4L
une hyponatrémie et
4) Femme enceinte
L’hypothyroïdie primaire est une urgence thérapeutique
chez la femme enceinte.
Pendant la grossesse, l’augmentation des taux de thyroxine
binding globulin (TBG) par le foie (sous l’effet des
estrogènes) et l’augmentation du volume de distribution
occasionne une augmentation des besoins et donc de la
production des hormones thyroïdiennes (en particulier
pendant le premier trimestre et sous l’effet de la human
chorionic gonadotrophin [hCG]).
les besoins en lévothyroxine des femmes enceintes
hypothyroïdiennes augmentent d’environ 30 % à 50 % entre
le début et la fin de la grossesse. Il est donc très important
de surveiller et d’adapter précocement le traitement.
En effet, le foetus est totalement dépendant des hormones
maternelles jusqu’à environ 13 SG (15 SA), et partiellement
dépendant au-delà, lorsque la thyroïde foetale devient
fonctionnelle.
FORMES CLINIQUE (6):
4) Femme enceinte:
La lévothyroxine doit être augmentée dès la 5e SG (7e SA),
les besoins augmentent jusqu’à la 10-12 SG (12-14 SA) et se
stabilisent ensuite.
L’ajustement précis et précoce des posologies de
lévothyroxine en début de grossesse, voire avant la
conception, est justifié par l’augmentation des
complications maternelles et foetales associées à
l’hypothyroïdie maternelle :
fausses couches précoces,
anémie,
hypertension artérielle,
rupture prématurée des membranes,
hémorragie de la délivrance.
Les enfants nés de mère hypothyroïdienne, surtout en
début de gestation, ont une baisse de leurs capacités
intellectuelles constatées quelques années plus tard.
TRAITEMENT
lévothyroxine synthétique per os (L-Thyroxine®, Lévothyrox®).
La posologie est indépendante de l’étiologie de l’hypothyroïdie.
Elle se situe aux alentours de 1,7 μg/kg/j chez l’adulte
(habituellement 75-100 μg/j), 1,3 μg/kg/j chez le sujet âgé et 2
μg/kg/j chez l’enfant, puis elle est adaptée en fonction des résultats
biologiques : TSH dans les limites de la normale.
une prise unique, le matin à jeun, à distance de toute alimentation
(au moins 20 à 30 minutes avant le petit déjeuner).
Le traitement substitutif chez un sujet âgé ou coronarien doit être
très prudent et doit être effectué sous surveillance clinique et
électrocardiographique.
Habituellement, la posologie initiale de lévothyroxine est de 12,5
μg/j et l’augmentation se fait par paliers de 15 jours à 3 semaines
(voire plus longs) de 12,5 μg.
Hypothyroïdie congénital
DÉFINITION :
Suivi médical
La croissance de l’enfant étant rapide, les contrôles de la
fonction thyroïdienne ne devraient pas être espacés de
plus de trois mois dans la première année et de plus de
six mois entre un et trois ans d’âge.
À partir de trois ans, un bilan annuel est probablement
suffisant chez un enfant qui grandit normalement.
Une mauvaise observance du traitement s’associe avec
un moins bon développement.
Si elle est suspectée, il est justifié de contrôler plus
fréquemment les taux de T3, T4 et TSH.
THYROIDITES
INTRODUCTION / DÉFINITION :
Le terme de thyroïdite signifie « l’inflammation de la
thyroïde ».
Il regroupe un grand nombre d’affections de mécanisme
différent (inflammatoire, infectieux, auto-immun). Leurs
présentations cliniques est très polymorphes.
On peut distinguer (tableau 1) :
Thyroïdites aigues
Thyroïdites subaigües
Thyroïdites chroniques
Tableau n°1 : Classification des thyroïdites
1. Thyroïdites aiguës suppurées
2. Thyroïdites subaiguës
- Thyroïdite granulomateuse subaiguë (thyroïdite de de
Quervain)
-Thyroïdite lymphocytaire subaiguë (ou thyroïdite indolore ou
silencieuse)
Thyroïdite du post-partum
Thyroïdites iatrogènes (interféron et interleukine 2, lithium)
Thyroïdite subaiguë toxique : amiodarone
Thyroïdite subaiguë traumatique (chirurgicale, après ponction
-traumatisme externe)
Thyroïdite subaiguë radique (iode 131, irradiation externe)
3.Thyroïdites chroniques
- Thyroïdite chronique auto-immune (thyroïdite de Hashimoto)
- Thyroïdite fibreuse (thyroïdite de Riedel)
1)THYROÏDITES AIGUËS INFECTIEUSES (1)
Elles sont très rares.
Elles s'observent chez l'enfant et l'adulte,