1.3a LIPOE
1.3a LIPOE
1.3a LIPOE
4eme année
Université d'Alger
Faculté de Médecine
Département de Médecine Dentaire
CHU Mustapha ALGER
Service d'Odontologie Conservatrice- Endodontie
PR. Z. BOUGHERBAL
··;· .
POE: Terminologie,
I
� classi ication, pathogénie des 1
'
LIPOE
Dynamique, diagnostic et
f rmes cliniques.
Thérapeutiques des LIOPE
Pr. Z. BOUGHERBAL
Année universitaire
2016 - 2017
SOMMAIRE
I. Introduction
II. Rappels sur la région périapicale
III. Terminologie et classifications
IV. Etiologie
V- Les Parodontites Apicales Aigues
V.I Pathogenie
V-2. Microbiologie
V-3.Anatomie -pathologique
V-4. Immunopathologie
V-5. Formes cliniques des pathologies périapicales a1gues
1- Parodontite apicale aigue primaire débutante
2- Parodontite apicale aigue primaire installée
3- Parodontite apicale aigue primaire abcédée
4- Parodontite apicale aigue secondaire abcédée
V-6. Evolution et pronostic
VI- Les Parodontite Apicales Chroniques
Introduction
VI-1.Rappel sur la classification des LIPOE
VI-2.Immunopathologie
VI-3.Pathogénie et structure des pathologies péri-apicales asymptomatiques
V-4.Diagnostic
VI-5 Formes cliniques des lésions péri-apicales asymptomatiques
Conclusion
Bibliographie
!-Introduction
La pulpe et les tissus de la région périapicale sont en continuité à travers le
foramen apical, une inflammation
.
pulpaire non traitée va donc s'étendre au delà
'
de l'apex.
Selon la durée et ! 'intensité du facteur irritant, le tissu conjonctif périapical peut
réagir d'une façon aigue ou chronique.
Les formes aigues engendrent une symptomatologie douloureuse.
Constrict.ion.
cél"T"lcnC:o-dcn"tinairc
3
>- La pulpe apicale :
EHe est pauvre en cellules et riche en fibres.
Les fibres sont semblables à celles du ligament.
Elle est en continuité avec le conjonctif desmodontal « tissu périapical de
Black».
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Schéma de Kuttler
Dans sa portion apicale, le canal radiculaire se rétrécit jusqu'à la jonction
cément-dentinaire qui marque la frontière entre l' endodonte et le parodonte.
Cette limite se situe à une distance de 0,5 à 3 mm du dôme apical anatomique,
créant ainsi un espace physiologique : tronc de cône court à sommet pulpaire et
à base desmodontale, « le cône cémentaire de Kuttler ». C'est à ce niveau que
débute la région apicale, siège des parodontites apicales.
Limites apicales :
• . Kuttler a mis en évidence plusieurs repères anatomiques.
• L'apex radiographique: c'est le point le plus apical de la dent apparaissant
sur le cliché radiographique
• L'apex anatomique de la dent: ce dôme apical ou vertex de la dent est une
structure anatomique.
4
• Le foramen apical orifice de sortie principale du canal vers le parodonte
profond.
• La jonction cémento-dentinaire: l� cément recouvre la partie extérieure de la
. racine et remonte sur qq centimètres dans le canal au- delà du foramen.
• La constriction apicale: anatomiquement, le canal présente un point de
restriction très apical qui permet de définir deux structures triangulaires
opposées par leur sommet , un triangle foraminal dont la base est formée par
le foramen apical et un triangle endodontique.
Qu'est-ce une lésion d'origine endodontique?
> Selon Lasfargues JJ et Machtou 2010:
La parodontite apicale(PA) est définie comme« un processus inflammatoire
localisé au parodonte périradiculaire » ( le plus souvent apical) en réponse à
une agression d'origine endodontique( bactéries ou toxines, mécaniques ou
chimiques). Cette destruction est donc le résultat direct des mécanismes de
défense immunitaire localisés au niveau périradiculaire, luttant contre les
agents irritants bien protégés, car confinés dans le système endodontique.
5
III-Terminologie et classifications
Une certaine confusion règne pour designer les complications
periapicales des pulpopathies et témoigne de la mauvaise compréhension
des phénomènes histopathologiques caractérisant les parodontites
apicales.
La classification internationale des maladies adaptée à
l'odontostomatologie distingue les diverses entités pathologiques.
Une classification simplifiée classant les parodontites apicales (PA) selon
la nature aigue ou chronique de la ligne pathogénique parait plus adaptée
à l'exercice clinique, tout en étant conforme à la dynamique inflammatoire
de ces lésions.
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� �- -- ' ·,_:, .
6
Classification dynamique des PA
Infection endodontique �
P.A.A.p ----,...___
PARODONTITE APICALE AIGUE PAAOOONTITE APICALE CHRONIQUE
P.A.A.
J t P.A.C.----__
a O
F-". • PA\ /. P.4�o �o=•
P.A.C.f --......._
.,
Abc es � ____,..
���::
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P.A.ks
· . �1�ue
c ��te
P.A.C.k P.A.C.k
7
IV- ETIOLOGIE
Causes infectieuses :
Les causes infectieuses des réactions périapicales sont de deux ordres :
� Infection pulpaire :
A l'apex il n'existe pas de frontière entre la pulpe et la région
périapicale, l'infection de la pulpe tend à diffuser et à occasionner
l'infection de la reg10n périapicale. Il peut s'agir d'une pulpite
purulente totale, mais le plus souvent d'une gangrène pulpaire.
8
prive la pulpe de sa vascularisation aboutissant à une nécrose de coagulation
(nécrobiose).
> Causes iatrogènes: elles sont exclusivement d'ordre mécanique:
> Troubles de l'occlusion et de l'articulation (surocclusion);
> Accidents de thérapeutiques endodontiques; débordement apical de la pâte
d'obturation ou d'un cône de gutta percha;
> Dépassement instrumental lors de la préparation du canal;
> Création des fausses routes atteignant le ligament;
> L'extirpation de la pulpe peut provoquer une déchirure du tissu dans la
zone de coalescence apicale et entraîner une inflammation du conjonctif
périapical.
./ Causes chimiques :
• Elles sont exclusivement dues aux médicaments utilisés en thérapeutiques
endodontiques.
• Toute substance utilisée dans ces traitements est susceptible de déterminer
une inflammation périapicale si son application ou sa dose n'est pas
respectée (l'anhydride arsénieux, l'hypochlorite, l'alcool, l'acétone, résine
Epoxy).
• Toute fois il faut considérer un double problème: celui de la toxicité du
médicament et de la tolérance du patient.
./ Certains produits sont plus irritants que d'autre et la sensibilité du sujet
peut varier.
Il existe des réactions immunitaires à certains produits généralement acquises à
la suite de leur emploi excessives.
Différentes voies de pénétration bactérienne à l'origine de l'infection pulpaire:
9
10
V-LES PARODONTITES APICALES AGUES: PAA
La PAA est liée à la présence de bactéries dans l'endodonte.
L'équilibre quiescent en_tre les bactéries et les défenses de l'organisme est
rompu.
Le desmodonte ou la lésion péri apicale préexistante entre dans un état
inflammatoire aigu qui cliniquement, se traduit par l'apparition de douleurs
importantes, spontanées et exacerbées par le contact dentaire.
V-1 PATHOGENIE:
Toutes les étiologies sont susceptibles d'engendrer une inflammation « une
réaction périapicale ».
-Selon l'intensité du facteur étiologique, la réaction inflammatoire peut être
aigue avec la clinique correspondante, ou bien si la cause est faible, passer
inaperçue et dans ce cas si l'étiologie persiste il va y avo1r passage à la
chronicité.
V-2 MICROBIOLOGIE
Etant donné que l'étiologie la plus fréquente des pathologies péri apicales est
l'infection, la connaissance de la microbiologie en cause est primordiale:
La parodontite apicale aigue primaire provoquée par les microorganismes qui
envahissent et colonisent initialement le tissu pulpaire nécrotique est une
infection dont les micro-organismes responsables sont:
Les grams négatifs porphyromonas; fusobacterium; prevotella;
treponema.
Les grams positifs : streptococcus et peptostreptococcus.
IL existe également des parodontites apicales qui s'installent soit entre les
deux séances du traitement endodontique ou même après l'obturation
canalaire qui n'existaient pas au moment de l'infection primaire, mais plutôt
liées au refoulement _de _germes possible durant la préparation endodontique
avec la survit de ces germes en cause malgré la désinfection .
Il se produit donc une infection appelée infection seconda-ire.
11
La parodontite apicale a1gue secondaire (abcès phœnix): c'est le cas
d'infection persistante dont les germes en cause sont les mêmes que ceux
retrouvés dans les infections secondaires.
Dans la parodontite apicale aigue secondaire abcédée , l'infection est extra
radiculaire dépendante de l'infection intra radiculaire. Elle est causée par:
- grams positifs : enterococcus faecalis.
gram négatifs: porphyromonas, tannerella, treponema,
fusobacterium.
V-3 Anatomie pathologique des pathologies périapicales
symptomatiques:
La PAA commence par l'inflammation aiguë de tout le tissu conjonctif.
La congestion, d'abord partielle et localisée autour du point d'inoculation
septique du foyer infectieux chronique ou du traumatisme, peut s'étendre à
tout l'ensemble du parodonte.
La réaction inflammatoire avec sa phase exsudative est représentée par
une vasodilatation relativement circulatoire; œdème; infiltration séreuse;
diapédèse leucocytaire et phagocytose.
Après la congestion et l'œdème, il se forme des abcès qm peuvent
confluer. Ceci entraine une destruction du tissu et des trousseaux
ligamentaires.
La parodontite totale suppurée est rarement constatée, les malades venant
habituellement consulter avant cette ultime évolution, poussés par une
douleur insupportable.
V-4 lmmunopathologie:
Au niveau d'un tissu conjonctif, tous les facteurs étiologiques, cités
précédemment, sont susceptibles d'engendrer une inflammation, en
l'occurrence« une réaction péri apicale».
S'il y a possibilité de mémorisation du facteur étiologique, il se produira, en
outre une réaction immunitaire.
12
Comme toute réaction inflammatoire, les réactions périapicales sont des
réactions de défense.
Les lésions apicales sont de nature réactionnelle, elles traduisent un combat
dynamique entre les agents agresseurs et l'hôte.
A. Facteurs d'agression:
Les bactéries génèrent , en fonction de la pathogénicité et de la virulence
des espèces en cause, 03 types d'effets délétères:
� Tout d'abord, un effet pathogène basé sur leur structure antigénique et
leur capacité d'induire des réactions immunologiques dans le périapex.
� Ensuite, une virulence associée aux bactéries négatives, productrices
d'endotoxines et à l'origine des symptômes aigus (douleurs spontanées et
provoquées par contact de la dent, tuméfaction et fistulisation).
� Enfin, un impact négatif sur l'évolution des lésions : c'est le cas des
lésions réfractaires sur les dents obturées au préalable.
Cette pathogénicité est induite par les sous-produits bactériens libérés
dans le canal et migrant vers le périapex : enzyme bactériens, endotoxines
et exotoxines.
Facteurs de défense de l'hôte
1. Cellules :
Les cellules de défense constituent 50% de la population des lésions
périapicales.
Le rapport entre les différents types de cellules varie avec le temps;
• Phase aigue: les neutrophiles, polynucléaires prédominent.
• Phase chronique: les lymphocytes B et T, et les macrophages
s'accumulent.
2. Médiateurs de l'inflammation
- Les cellules açtivées lors de_ la réaction inflammatoire · produisent
une multitude de messages intercellulaires qui agissent en synergie avec pour
mission l'inactivation et la destruction des pathogènes, parmi ces médiateurs, on
13
retrouve: les dérivés de l'acide arachidonique, les leucotriènes. Les
prostaglandines, les kinines, les amines vaso-actives et les neuropeptides.
3. Anticorps:
Sont produits par les plasmocytes en réponse aux antigènes bactériens,
surtout IgG (70%) puis IgA, IgE et IgM.
14
1- Parodontite apicale aigue primaire débutante :
Au stade de début, communément désignée pulpodesmodotite, elle correspond
au passage initial de l'inflammation pulpaire dans le péri apex.
Signes subiecti(s
Douleur spontanée, confuse ou gravative ( qui donne une sensation de
pesanteur). C'est une douleur provoquée par le simple contact de la dent,
toujours reconnue à la pression.
Signes obiectifs :
A l'inspection la muqueuse au niveau de l'apex est lisse, réfléchie, peu modifiée
ou inchangée.
Tests:
Les tests de vitalité:
La réponse aux tests de sensibilité pulpaire est positive notamment sur
pluriradiculées.
15
� Les tests de complément:
• Signes radiographiques ne sont pas constants. Très rarement un léger
voile sombre à la radiologie au niveau de la zone périapicale est témoin
d'un processus inflammatoire bien localisé.
16
3-Parodontite apicale aigue primaire abcédée, appelée abcès apical aigu
(AAA):
• L'abcès apical aigu est une réponse inflammatoire suppurative avancée et
. .
17
• La percussion doit être évitée.
Signes radiographiques:
Un abcès périapical aigu pnmaire n'est pas nécessairement visible
radiographiqùement (abcès entièrement intra osseux, sans atteinte des
corticales).
Diagnostic différentiel se fait
};:,, Avec d'autres maladies dentaires :
• Les pulpites aigues, où la dent est vivante et répond aux tests de vitalité.
• Le syndrome de septum, où la dent présente une carie proximale et la
radiographie révèle une atteinte inter proximale.
• Evolution des dents de sagesse,confirmée par la radiographie.
18
• L'abcès s'ouvre parfois à la peau, le plus souvent au menton ou sous la
mandibule.
4-Parodontite apicale aigue secondaire abcédée ou abcès péri apical récurrent
ou «abcès phœnix »
• C'est une exacerbation d'une lésion chronique (granulome), appelée
également abcès phœnix.
• Il apparaît lorsque des éléments émanent du
canal radiculaire viennent infecter ou
contaminer une zone granulomateuse.
• C'est une exacerbation d'une lésion chronique
(granulomateuse).
Sémiologie:
Les symptômes sont identiques à ceux d'un abcès apical aigu. La différence
principale étant que l'abcès récurrent est précédé par un état inflammatoire
chronique.
A l'examen complémentaire, la radiographie montre une image radio claire
caractéristique, qui est toujours décelable au niveau de la région péri apicale,
du fait de la destruction osseuse pré existante.
19
Diagnostic différentiel
-L'abcès apical aigu (primaire): la seule différence est au niveau de l'image
radiographie, absence d'image radio claire au niveau de la région périapicale.
. . . .
-L'abcès parodontal latéral : un œdème et une douleur peuvent exister, alors que
radiographiquement la dent peut apparaître relativement normale, ainsi que le
test de vitalité qui indiquerait que la pulpe est vivante.
Diagnostic positif est basé :
• sur la symptomatologie aigue et l'examen radiographique qui révèle une
zone de raréfaction osseuse périapicale importante.
• sur l'histoire de la maladie.
Évolution:
• la guérison est rendue impossible (sans intervention), et la réaction aigue
ne pouvant au mieux que passer à la chronicité par fistulisation.
• On peut assiste à une évolution de l'inflammation vers la suppuration,
puis à la diffusion du pus vers l'extérieur, soit vers :
La cavité buccale , à travers la table alvéolaire, la plus mince, puis la gencive, ou
bien, le long de l'espace desmodontale jusqu'au collet, sinon par le canal
radiculaire après trépanation
Tissus périapicaux:
Selon les différents plans musculaires, l'infection diffuse vers l'espace
celluleux maxillo-facial pour donner lieu à des cellulites aigues ou ostéites,
localisées le plus souvent et qui peuvent se fistuliser secondairement hors la
cavité buccale à travers la peau.
Sinus maxillaire : pour les dents antrales canines PM et M supérieures.
V-6 Evolution et pronostic
L'évolution des parodontites symptomatiques dépend de la nature des facteurs
étiologiques et de la résistance de l'hôte.
S'il s'agit d'un facteur unique, piqûre desmodontale ou contusion dentaire
accidentelle, la lésion peut disparaître sans traitement en quelques jours (3
à 4 semaines).
20
Par contre, si le desmodonte est déjà enflammé, la guérison est rendue
impossible (sans intervention), et la réaction aigue ne pouvant au mieux
que passer à la chronicité.
On peut assister à une évolution de l'inflammation vers la suppuration,
puis à la diffusion du pus vers l'extérieur, soit vers :
-La cavité buccale : à travers la table alvéolaire, la plus mince, puis la gencive,
ou bien le long de l'espace desmodontal jusqu'au collet, par le canal radiculaire
après trépanation.
-Tissus périapicaux : selon les différents plans musculaires, l'infection diffuse
vers l'espace celluleux maxillo-facial pour donner lieu à des cellulites aigues ou
ostéites, localisées le plus souvent, et qui peuvent se fistuliser secondairement
hors la cavité buccale à travers la peau.
Tableau récapitulatif des principaux signes des pathologies périapicales
symptomatiques.
S ïg.-.<e-.:s. et
symptômes ë5! ï g LJl..es.
!P.A_.A._ .A.bc:è-sa .AJt:>c::es;
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21
VI-LES PARODONTITES APICALES CHRONIQUES
VI-lDéfinition
Les parodontites apicales sont des lésions inflammatoires qui se développent au
niveau du parodonte profond périradiculaire.
Les constituants du parodonte périapical, ligament et os alvéolaire, sont les
premiers concernés par cette pathologie dont la progression peut emprunter la
voie canalaire ou sanguine directement.
VI-3-Immunopathologie
La lésion d'origine endodontique, est un conflit dynamique entre l'infection
bactérienne endocanalaire et la réponse de l'hôte.
Les facteurs microbiens et les facteurs de l'hôte induits par les premiers
participent ensemble au développement de la destruction périapicale.
22
Cell.ules
23
,===�- ·=�====··=-�- =-=--=-�-
24
traumatisme ou une lésion iatrogénique (dépassement de l'instrumentation,
ÎlTitation chimique ou mécanique du matériel endodontique).
Au stade aigu initial, plusieurs voies sont possibles :
• la guérison spontanée (uniquement les inflammations aseptiques),
• l'amplification de l'inflammation et la formation d'un abcès primaire,
• l' abcédation et la fistulisation : l'abcès alvéolaire,
• l'évolution vers la chronicité : granulome et kyste.
25
- le bouchon continue à croitre. Lorsqu'il se désintègre une micropoche se
forme, puis s'élargit en formant un diverticule(petite cavité en forme de sac) du
canal en forme de sac confiné(enfermé ) à l'intérieur de l'épithéliogranulome ou
kyste en baie.
VI-5 Diagnostic
L'absence de douleur s'explique par l'absence de surpress10n du fait de la
réaction osseuse périphérique.
Les lésions sont en général découvertes fortuitement lors des bilans
radiographiques.
Les tests de vitalité pulpaire, de percussion et de palpation sont négatifs, sauf
pour la parodontite apicale chronique suppurée.
Tests de diagnostic
1-Tests de sensibilité pulpaire:
- les tests thermiques (froid et chaud) et électrique, une réponse négative
indique que la pulpe est nécrosée et constitue un des signes cardinaux
indispensable au diagnostic de PAC.
2-Tests d'identification :
Ils sont particulièrement significatifs dans le cadre des PA.
Le test du cône de gutta-percha:
En présence d'un orifice fistuleux, il signe l'existence d'un foyer infectieux
profond dont on ignore la localisation et l'origine.
L'introduction d'un cône de gutta-percha (cône accessoire, de calibre fin) dans
l'ostium permet de suivre le trajet fistuleux jusqu'à sa source.
Le test de percussion:
On percute légèrement et axialement la dent avec le manche du miroir, ce qui
permet de détecter une inflammation péridentaire.
26
VI-6 Formes cliniques
1-Parodontite apicale chronique granulomateuse PACg
-Définition:
C'est une forme avancée de la parodontite apicale chronique, elle est
hyperplasique.
C'est une réaction inflammatoire qui aboutit à la formation d' un tissu
granulomateux périapical en réponse à une irritation pulpaire continue.
-Histopathologie:
La PACg est composé d'une masse de tissu inflammatoire entourée d'une
capsule fibreuse. La lésion débute par une hyperhémie un œdème et l'apparition
d'un infiltrat lympho-plasmocytaire et macrophagique. L'inflammation détruit
progressivement l'os périphérique et laisse la place aux néo vaisseaux et
fibroblastes qui organisent la capsule fibreuse. On trouve un
grand nombre de cellules leucocytes macrophages, plasmocytes.
C'est une masse de tissu inflammatoire entouré d'une capsule fibreuse
composée de 4 zones:
Zone I: zone de nécrose:
Zone d'infection, noyau de pus, comportant le contenu du canal radiculaire
infecté ou nécrotique, cellules mortes, des leucocytes polynucléaires.
Zone II: zone de contamination:
Zone exsudative primaire.
Dilution des éléments toxiques, action antibactérienne des liquides
inflammatoires. Avec présence des leucocytes, macrophages, lymphocytes.
Zone III: Zone d'irritation, zone granulomateuse, zone proliférative primaire.
Présence de tissu de granulation avec activité fibroblastique.
Présence de cellules de défense: plasmocytes, lymphocytes, macrophages.
Zone IV: zone de stimulation:
Zone d'encapsulation, zone de production fibreuse.
Dilution des éléments irritatifs canalaires qui se transforment en stimulants pour
les fibroblastes et les ostéoblastes.
27
Symptomatologie.
• Symptomatologie subjective : les signes sont inconstants. Quand ils
existent , sensation de dent longue.
. .. .. . . . . .
•
. . . .
Symptomatologie objective : la percussion de la dent entraine rarement
une sensation; géne ( plutôt que douleur)et rougeur dans le vestibule en
regard de l'apex de la dent inconstante.
Examen radiologique:
Il est essentiel et déterminant. Une zone radioclaire ,périapicale
développée aux dépens de l'os. Le contour est relativement net
Radiographiquement, on ne peut pas faire la différence entre granulome et
kyste. De même, le volume d'un granulome n'a aucune relation avec sa
«gravité».
Diagnostic
Le_diagnostic positif du granulome ne peut être confirmé que par
l'examen anatomopathologique.
Transformation en kyste
Tous les granulomes n'évoluent pas en kystes, mais ces derniers sont
considérés comme une séquelle directe des granulomes.
Seulement 20 o/o des lésions épithélialisées seraient des kystes et parmi
celles-ci la moitié correspondrait à des kystes en poche (en baie)
s'ouvrant dans le canal et non à des kystes vrais.
28
2- Parodontite apicale chronique kystique :PACk
V-3 PA C kystique:
Définition :
C'est ùnè tumeur bénigne comportant un sac à pai'oi épithéliale .
qui se développe au voisinage de l'apex d'une dent mortifiée
sa taille est supérieure àlOmm.
Pathogénie
La transformation kystique est due:
* la nécrose des éléments conjonctifs.
* prolifération des cellules épithéliales autour
du tissu nécrosé.
*liquéfaction du tissu nécrosé et formation
d'une cavité kystique.
Anatomie pathologique :
Macroscopiguement la paroi kystique est constituée d'un épithélium stratifié,
squameux non kératinisé, entouré d'une couche de tissu conjonctif.
le contenu : liquide citrin ,filant ou visqueux contenant en suspension des
paillettes de cholestérol, globules rouges, cellules épithéliales
protéines et des leucocytes altérées .
le kyste est fermement lié à la racine dentaire sans adhérer à l'os.
Symptomatologie
Symptomatologie subjective : les signes sont
inconstants. Quand ils existent , sensation de dent
longue.
• Symptomatologie objective : la percussion de la dent
entraine rarement une sensation; géne ( plutôt que
douleur)et rougeur dans le vestibule en regard de l'apex
de la dent inconstante.
Examen radiologique:
• Il est essentiel et déterminant. Une zone radioclaire
,périapicale développée aux dépens de l'os. Le contour
est relativement net
• Radiographiquement, on ne peut pas faire la différence
entre granulome et kyste. De même, le volume d'un
granulome n'a aucune relation avec sa« gravité».
29
Diagnostic
Le_diagnostic positif du kyste ne peut
être confirmé que par l'examen
anatomopathologique.
Transformation en kyste
Tous les granulomes n'évoluent pas en kystes,
mais ces derniers sont considérés comme une
séquelle directe des granulomes.
Seulement 20 % des lésions épithélialisées
seraient des kystes et, parmi celles-ci, la
moitié correspondrait à des kystes en poche
(en baie) s'ouvrant dans le canal et non à des
kystes vrais.
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30
Aspect histologique:
Il s'agit d'une région de suppuration très active, entourée de polynucléaires
actifs et de quelques lymphoc_ytes.
Le trajet fistuleux est généralement bordé d'un tissu de granulation.-Comme il
peut être délimité par un épithélium pavimenteux stratifié de la muqueuse.
Sémiologie et diagnostic
• Signes subjectifs
-douleur spontanée, continue plus au moins vive localisée et ressentie lors de
l'obstruction de la lumière de la fistule
• Tests de vitalité
-Aucune réaction aux tests de vitalité.
• Tests d'identification
La pression consécutive à la formation continuelle du pus provoque des
symptômes subaigus.
La percussion est peu ou pas douloureuse.
• Examens complémentaires
-La palpation révèle parfois une légère tuméfaction autour de l'ostium fistulaire
en particulier pendant les épisodes d'exacerbation subaiguë.
-Examen radiologique :le trajet fistulaire peut être cathétérisé par l'insertion
d'un cône de gutta percha dans l'ostium de sortie de la fistule, permettant ainsi
de repérer la dent causale. L'abcès périapical chronique apparaît comme une
zone de raréfaction osseuse diffuse radio claire.
31
Diagnostic différentiel
Il se fait avec:
-1.'abcès parodontal
.
32
On rencontre typiquement cette réaction chez les personnes jeunes ,autour des
apex des dents inférieures portant de grandes lésions carieuses et une pulpe en
état d'inflammation chronique.
Sémiologie et Diagnostic
• La symptomatologie clinique est nulle .
• Examen complémentaires
L'image radiologique est caractérisée par l'augmentation de la densité de l'os
périapical. Les trabécules osseuses s'épaississent à un tel degré que les espaces
médullaires disparaissent ou ils se réduisent à de petits points de tissus fibreux.
Pronostic
Les auteurs estiment un retour à la trabéculation normale après un traitement
canalaire.
33
Conclusion
Les lésions périapicales sont le résultat d'une réaction inflammatoire à double
tranchant, défensive et agressive, que l'on. peut définir comme un combat
dynamique entre d'une part les agents agresseurs de la pulpe en situation
intracanalaire et d'autre part les défenses de l'hôte dans le péri-apex.
Bibliographie:
- Sébastien Beun, Patrick Bogaerts: Bactéries endodontiques.
Information dentaire n ° 22 - 2juin 201O.
- Ludovic Pommel, Frédéric Bukiet, Guillaume Couderc: Retraitement
orthograde, une première solution souvent satisfaisante l'information dentaire
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