Quest Ce Que Lame

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Qu’est-ce que

l’ÂME?

17 : 85
Et (O Prophète !) ils t’interrogent sur
ar-rÆÈ (l’Esprit). Dis : Ar-rÆÈ (l’Esprit)
vient du (monde du) Commandement
(amr) de mon Seigneur
(17:85)
Qu’est-ce que l’Âme?

par
c
AllÀmah NaÊÄr al-DÄn NaÊÄr Hunzai

Traduit de l’ourdou en français par


Azeem Ali Lakhani

Publié par
Institute for Spiritual Wisdom and
Luminous Science (ISW&LS)

www.monoreality.org
www.ismaililiterature.com
www.ismaililiterature.org

© 2021
ISBN 1-903440-73-4

ii
« La doctrine Islamique va plus loin que les autres
grandes religions car elle proclame la présence de
l’âme, peut-être minuscule mais existant néanmoins
à l’état embryonnaire dans toute existence dans la
matière, dans les animaux, dans les arbres et dans
l’espace lui-même. Chaque individu, chaque
molécule, chaque atome a sa propre relation
spirituelle avec l’âme toute-puissante de Dieu. Mais
les hommes et les femmes, étant plus développés,
sont immensément plus avancés que le nombre
infini d’autres êtres que nous connaissons. L’Islam
reconnaît l’existence des anges, de grandes âmes qui
se sont développées jusqu’aux plans les plus élevés
possibles de l’âme humaine et plus haut, et qui sont
les centres des forces qui sont dispersées dans tout
l’Univers ».

(Cité dans « The Memoirs of Aga Khan - World Enough and


Time », p. 177, Cassell and Company Ltd, Londres, 1954)

La citation ci-dessus de ÇaÐrat-i MawlÀnÀ SulÌÀn MuÈammad


íÀh(c), citée dans le chapitre 8 de son autobiographie intitulée
« Le concept Islamique et mon rôle d’Imam » est une déclaration
très succincte de la doctrine Islamique de l’âme. Dans ce livre, qui
contient cent questions et réponses sur ce même sujet, cAllÀmah
NaÊÄr al-DÄn NaÊÄr Hunzai explique plus en détail le contenu de la
citation ci-dessus à la lumière de ses sublimes expériences
spirituelles.

iii
Remerciements

Al-Èamduli’llÀhi calÀ mannihi wa-iÈsÀnihi ! Par la grâce de


l’ImÀm-i zamÀn, la traduction française du livre « Qu’est-ce que
l’Âme » est prête à être publiée. Dans ce livre, cAllÀmah NaÊÄr al-
DÄn NaÊÄr Hunzai a répondu à une centaine de questions sur le
sujet le plus difficile de l’esprit (l’âme) et de la spiritualité.

Je dois exprimer ma gratitude à mes mentors, le Dr Faquir


Muhammad Hunzai et Rashida Noormohamed-Hunzai, qui
m’inspirent et me soutiennent toujours dans tous mes projets
littéraires. Je remercie également mon ami Éric qui, comme
toujours, a apporté des corrections essentielles dans cette
traduction française. Je suis également reconnaissant à Nizar Fath
Ali qui a rendu cette publication possible en faisant le formatage
interne et en concevant la page de couverture.

J’espère que tous ceux qui cherchent à acquérir la véritable


connaissance de la religion tireront un grand profit de ce livre et
prieront pour tous ceux qui ont rendu cette publication possible.

Azeem Ali Lakhani


Karachi
Le 17 novembre 2020

iv
Qu’est-ce que l’âme ?
Qu’est-ce que le monde personnel ?
Qu’est-ce qu’un être humain ?

Question : Que signifie le titre ci-dessus ?

Réponse : Cela signifie que l’être humain qui veut reconnaître son
âme, doit entreprendre le voyage du monde personnel (cÀlam-i
îaðÊÄ), qui est potentiellement en lui-même. Il doit d’abord avoir
dûment recours à l’Imam du temps (hÀdÄ-yi zamÀn). Puis, [à la
lumière de ses directives,] il doit actualiser la potentialité de son
monde personnel et voyager dans celui-ci. [Afin de réussir cet
exploit véritablement formidable] il doit aussi supporter
joyeusement toutes les difficultés.

Le monde personnel est mentionné partout dans le Coran dans le


langage de la sagesse. [Pour le voir], essayez d’étudier le Coran
avec sagesse vous-même, ou lisez la sagesse du Coran acquise
grâce aux exercices [spirituels] acharnés des autres. Vous acceptez
la sagesse du Coran en l’appelant le Coran Sage mais, hélas, vous
ne vous efforcez pas de l’acquérir, alors que le bien abondant
réside dans la sagesse.

Nous prions humblement que Dieu enrichisse tous les gens de foi
de la richesse éternelle de la profonde sagesse de son précieux
livre, le Coran Sage. ¿mÄn !

NaÊÄr al-DÄn NaÊÄr (Çubb-i cAlÄ) Hunzai (S.I)


Karachi
Samedi 15 RamaÐÀn al-MubÀrak 1422 (après la Hijrah)
1er décembre 2001 (après JC)

v
« Qu’est-ce que l’âme ? »
par Ra’Äs AmrohwÄ
(Publié dans le quotidien « Daily Jang, Karachi »
vendredi 19 juin 1987)

c
AllÀmah NaÊÄr al-DÄn NaÊÄr Hunzai a déjà été mentionné dans les
colonnes de ce journal. Il a une personnalité incroyable et il est
l’auteur de cent trente (130) livres. Il maîtrise parfaitement le
bourouchaski, l’ourdou et le persan et compose de la poésie dans
ces trois langues. cAllÀmah Hunzai a parcouru les étapes de la
reconnaissance de soi (cirfÀn-i ðÞudÄ) dans les prisons de Chine.
Il est particulièrement gentil avec moi. Il traite tout avec
gentillesse mais n’en fait pas mention. Il faut apprendre de lui les
manières gracieuses de la bienveillance. Il dit que la richesse
éternelle, c’est-à-dire la spiritualité, peut être acquise grâce aux
bénédictions externes et internes du Coran. Pour les chercheurs de
spiritualité, il est nécessaire de réfléchir et de méditer sur les
versets du glorieux Coran pour obtenir ses bénédictions.

[Expliquant] « Qu’est-ce que l’âme ? » [Il dit] : L’âme est un tel


miroir qu’une nouvelle manifestation de la beauté et de la majesté
Divine s’y produit à chaque instant, comme il est dit : « Chaque
jour, Il se manifeste dans une nouvelle gloire » (55:29). L’une des
exégèses de ce verset béni est que le miroir de l’esprit continue
constamment de refléter les manifestations de l’invisible [monde].
Une question se pose ici : Une personne au cœur purifié peut-elle
voir son âme ? Si oui, avec quel œil ? L’œil extérieur ou l’œil
intérieur ? L’âme humaine en elle-même est un univers, c’est-à-
dire un microcosme. L’état de tous les mondes, de tous les univers
et de tous les existants sous la forme de particules subtiles existe
dans ce minuscule monde invisible (l’âme). L’âme est une
substance auto-subsistante. Il a quatre niveaux immatériels
(tajrÄd) : l’imagination, le rêve, la spiritualité et l’intellect. De plus,
il a quatre niveaux matériels (tajsÄm) : particules denses, corps
dense, particules subtiles et corps subtil. L’âme en elle-même est
indivisible, mais à travers le corps subtil et dense, elle peut se
manifester dans d’innombrables lieux de manifestation. Selon le
Coran, l’origine et le centre de l’âme est le monde du
vi
Commandement (17:85), qui a d’innombrables ombres lumineuses
qui se reflètent dans le miroir de l’existence humaine. L’âme
individuelle se rattache à l’âme universelle. Les plantes et les
animaux ont également une âme, mais la nature de leur âme est
différente de celle de l’âme humaine. Chaque âme est un recueil de
particules différentes. Les djinns et autres créatures invisibles
comme eux ont également une âme.
c
AllÀmah NaÊÄr al-DÄn NaÊÄr Hunzai a examiné en détail l’esprit
(l’âme) et la spiritualité dans son livre « Qu’est-ce que l’âme ? »
La source de sa pensée est le glorieux Coran. Ce sujet est
extrêmement difficile, délicat et subtil. Il n’est pas possible de le
condenser en quelques lignes ou en un demi-article. Ceux qui sont
intéressés par des discussions sur une telle connaissance
[spirituelle] devraient étudier le livre de cAllÀmah Hunzai :
« Qu’est-ce que l’âme ? »

vii
Note importante

Les symboles suivants ont été utilisés dans le texte avec les noms
des prophètes et des ImÀms :
(Ê)
= Êalla’llÀhu calayhi wa Àlihi wa sallam - Que la paix et les
bénédictions de Dieu soient sur lui et sur sa descendance !

(c)
= calayhi’s-salÀm / calayha’s-salÀm / calayhimu’s-salÀm - Que
la paix soit sur lui / elle / eux !

viii
Au nom d’AllÀh, le clément, le miséricordieux

Préface
L’achèvement de ce livre profond et utile comprenant une centaine
de questions et réponses sur le sujet extrêmement difficile de
« Qu’est-ce que l’âme ? » n’est en aucun cas le résultat des efforts
de ce serviteur insignifiant mais c’est plutôt un miracle de
connaissance des faveurs Divines, qui a été formé par des prières
sincères de nombreux cœurs purs et innocents, proches ou
lointains. C’est parmi mes convictions fondamentales que les
prières [sincères et] cordiales des mu’mins sont les moyens de
l’aide spirituelle (ta’yÄd-i rÆÈÀnÄ).

Il incombe à ce serviteur insignifiant de l’Imam exalté de


témoigner sa gratitude au Seigneur bienveillant pour Ses faveurs
magnanimes en plaçant son front en prosternation avec mille fois
l’humilité et la soumission avec toutes les particules de son
humble âme. Néanmoins, même si ce serviteur le plus humble
réussit à atteindre une telle harmonie des innombrables particules
de son âme et de son corps, les bienfaits remplis de sagesse de son
Seigneur sont si nombreux, si précieux et si magnanimes qu’il ne
peut en aucun cas dûment le remercier.

En cette saison de la pluie de miséricorde, comme toujours, le ciel


d’Imamat a déversé sur nous tous une abondante pluie de
bénédictions à travers laquelle le printemps frais des délices et des
espoirs spirituels est arrivé dans les jardins et les prairies des cœurs
des amis. En conséquence nous sommes certainement remplis de
sentiments d’appréciation et de gratitude, mais en remerciement
pour toutes ces faveurs, que pouvons-nous offrir à notre roi
céleste ? Même si nous sacrifions nos humbles vies sur son
chemin, cela ne peut pas être une action digne parce que c’est à lui
qu’appartiennent nos âmes !

La discussion de « Qu’est-ce que l’âme ? » est très intéressante et


extrêmement utile. Ce sujet le plus exalté est si nécessaire que,
quelle que soit l’attention portée à ce sujet par les sages, elle ne
suffit pas. Peut-être qu’un ami pourrait me demander : Comment
1
cela [c’est-à-dire la discussion de l’âme] peut-il être si important ?
Je dirais : La reconnaissance de l’âme n’est-elle pas la
reconnaissance de Dieu ? Comme le dit MawlÀ cAlÄ(c) : « man
c
arafa nafsahu fa-qad carafa rabbahu - Celui qui reconnaît son
âme, reconnaît en effet son Seigneur ». Le questionneur doit donc
définitivement accepter ce discours (farmÀn) béni.

Puisque c’est un fait universellement accepté que le plus grand


trésor de la reconnaissance de Dieu se trouve dans la
reconnaissance de soi [c’est-à-dire de son âme] d’un mu’min, cela
signifie que ce trésor de Dieu et de la Divinité abonde en secrets de
l’âme et de la spiritualité. Ce trésor contient l’intellect et l’âme du
Coran et de l’Islam, ainsi que la lumière rayonnante de la
Prophétie et de l’Imamat. Alors que ce précieux trésor des grands
et chers secrets de Dieu, qui comprend toutes les réalités et
reconnaissances de la pré-éternité (azal) et de la post-éternité
(abad) repose dans la spiritualité pourquoi le sujet de l’âme ne
devrait-il pas être extrêmement important et nécessaire ?

Maintenant, quelques mots sur la façon dont les questions


contenues dans ce cher livre ont été compilées. L’histoire est telle
que, d’une part, une forme systématique est donnée à toutes les
questions sur l’esprit et la spiritualité, qui se posaient en termes
généraux depuis longtemps. D’un autre côté, il y a des questions
qui ont été préparées par ïÀnah-yi Çikmat sur la demande et sur
le désir de notre très cher président, FatÈ cAlÄ ÇabÄb et d’autres
officiels et membres. N’oubliez pas que n’importe qui peut poser
une question ordinaire et illogique, mais une telle question ne peut
pas toucher les sommets de la connaissance réelle et spirituelle, ni
englober les réalités et les reconnaissances. Cependant, une
question correcte est comme la conception appropriée d’un
bâtiment sur laquelle peut être érigé le bel édifice d’une réponse
pleine de sagesse.

À ce point, je voudrais faire une suggestion nécessaire à mes frères


et sœurs dans la foi, mes amis et mes cazÄzÀn (étudiants). C’est que
pour tirer un meilleur parti des connaissances de ce livre, les autres
livres de ïÀnah-yi Çikmat devraient également être étudiés, en
particulier ceux liés à l’esprit et à la spiritualité, de sorte que par

2
cette vaste étude, la signification de ce livre sera clair pour le
lecteur et le trésor de connaissances de ce dernier augmentera
considérablement.

Ce darwÄî, épuisé par les diverses épreuves du monde, poursuit


son humble travail à l’ombre de l’arbre de ïÀnah-yi Çikmat. Que
Dieu, l’Exalté, garde cet arbre fructueux et ombragé et ses
branches florissantes à feuilles persistantes et éminentes dans les
deux mondes ! Qu’Il bénisse ses fruits savoureux, délicieux et
parfumés au-delà de [nos] espérances et que cet arbre continue à
recevoir chaque matin et chaque soir, une part des prières sincères
des mu’minÄn et mu’minÀt vivant sur la surface de la Terre !

ïÀnah-yi Çikmat n’est rien de plus qu’une petite organisation à


caractère personnel, mais si vous examinez son importance et son
utilité avec justice et dans le but de favoriser la [vraie]
connaissance, vous serez surpris de voir comment l’opportunité, la
sagesse et les conseils lumineux de l’Imam du temps poursuivent
leur travail extérieurement et intérieurement pour le progrès et la
fermeté de son bien-aimé jamÀcat. Al-Çamdu-li’llÀh ! Nous, tous
les membres du jamÀcat sommes convaincus du fait que notre
sainte religion est ésotérique et spirituelle et donc, en plus des
moyens externes, nous croyons également aux moyens internes de
la fontaine de la lumière des directives. Par conséquent, nous
prions constamment pour la grâce intérieure et l’aide spirituelle.

Les officiels et les membres de ïÀnah-yi Çikmat ont la


bénédiction du regard miséricordieux du Seigneur bienveillant. Ils
sont parés d’ornements d’éthique et de foi. Ils possèdent toutes les
vertus d’humilité, de soumission, de zèle pour l’altruisme, de
sacrifice et de piété. Leur plus grand désir et bonheur est de servir
d’une manière ou d’une autre les disciples de leur saint et pur
Imam, en leur transmettant la vraie connaissance. Ils pensent et
luttent dans la pratique pour atteindre ce but suprême.

A cette occasion, comment pouvons-nous oublier l’organisation


c
¿RIF ? C’est une organisation très chère. Les actions qu’elle a
accomplies en Occident pour diffuser la [vraie] connaissance dans
le jamÀcat Ismaélien sont très satisfaisantes et ont des bienfaits

3
considérables. Ses bénévoles ont de grandes ambitions et du
courage. Par bonheur, ils ont obtenu la permission pleine de
sagesse et les bénédictions sacrées de l’Imam du temps pour
rendre ce service désintéressé de la connaissance.

Quelle splendeur a le beau nom de c¿RIF ! Voyez ! Il donne le


parfum du macrifat, car ce nom implique le concept de macrifat et
il est lié au discours béni de MawlÀ cAlÄ(c), c’est-à-dire qu’il est
basé sur « man carafa nafsahu faqad carafa rabbahu (Celui qui
reconnaît son âme, en effet reconnaît son Seigneur) ». On espère
donc qu’à l’avenir cette organisation s’avérera très utile.

En réalité ïÀnah-yi Çikmat et c¿RIF sont deux organisations


sœurs, il faut plutôt dire que ce sont deux noms de la seule et
même existence de la connaissance. Dans ces deux organisations,
les officiels et les membres aspirent toujours à ce que la splendeur
des connaissances religieuses se propage de plus en plus. Puisque
la source de la lumière des directives existe dans cette religion,
pourquoi les ténèbres de toutes sortes d’ignorance devraient-elles y
rester ?

Par la grâce et la faveur de l’Imam vivant et actuel, ïÀnah-yi


Çikmat et c¿RIF possèdent en ce moment une centaine de livres.
Environ la moitié d’entre eux ont été publiés. Tous ces livres sont
sur la foi Ismaélienne et sont basés sur les sujets les plus
importants, tels que le concept de tawÈÄd, le monoréalisme, la
sagesse et le ta’wÄl du Coran, ism-i acÎam (le nom suprême), àikr- Æ
bandagÄ (remémoration et esclavage de Dieu), les reconnaissances
de l’Islam, les réalités de la Prophétie, les secrets de l’Imamat, la
doctrine de la résurrection, la reconnaissance de l’esprit et de la
spiritualité, la philosophie de soi, la religion et la science, le
service de jamÀcat, la réalité de la lumière, les preuves de
l’Imamat, la nature de l’ascension (micrÀj) [du Saint Prophète(Ê)],
etc. Ces livres, si Dieu le veut, peuvent être très utiles pour les
gens de la connaissance dans le présent et dans l’avenir.

Enfin, je prie humblement que le Seigneur du monde dans Sa


miséricorde infinie accorde toujours aux membres chanceux de
ïÀnah-yi Çikmat et c¿RIF, la grâce lumineuse et la grande

4
ambition de servir la religion et la nation dans la diffusion et la
transmission des connaissances ! Qu’Il leur accorde le succès et
l’exaltation dans ce monde et dans le prochain ! Que le Vrai
Seigneur enrichisse tout le jamÀcat de la richesse éternelle de la
connaissance spirituelle et de la reconnaissance lumineuse !
¿mÄn !

L’esclave le plus humble de l’Imam du temps,


NaÊÄr al-DÄn NaÊÄr Hunzai
Mardi 20 íacbÀn 1401 (après la Hijrah) / 23 juin 1981 (après JC)
L’année du coq.

5
Chapitre I

6
L’Âme végétative
Question 1 : Quel est le nom de l’âme qui se trouve dans les
arbres, les ronces, l’herbe et toutes sortes de végétation ? N’y a-t-il
qu’une seule âme dans la végétation ?

Réponse : L’âme qui se trouve dans toutes les choses en croissance


s’appelle l’âme végétative (rÆÈ-i nabÀtÄ). Elle est également
appelée l’âme croissante (rÆÈ-i nÀmiyah). Oui, il n’y a qu’une
seule âme dans la végétation.

[Remarque : En ce qui concerne l’âme végétative, il est dit dans le


Coran : « Et AllÀh vous a fait croître de la terre comme la
végétation » (71:17). De plus, concernant la fonction bienveillante
de l’âme végétative, qui était dans la personnalité pure de ÇaÐrat-i
Maryam(c), Dieu dit : « Il la fit croître d’une belle croissance »
(3:37).]

L’Âme animale
Question 2 : Combien d’âmes y a-t-il chez les animaux, c’est-à-
dire les êtres non-parlants, et où sont leurs centres ? Veuillez nous
dire les noms et les fonctions de chacune d’elles.

Réponse : Il y a deux âmes chez les animaux : l’âme végétative et


l’âme animale. Le centre de l’âme végétative, à travers laquelle le
corps se développe, est le foie. L’âme animale (rÆÈ-i ÈaywÀnÄ), qui
est aussi appelée l’âme sensorielle (rÆÈ-i ÈissÄ), fait tout le travail
lié au sens et au mouvement et son centre est le cœur.

L’Âme humaine
Question 3 : Sur combien d’âmes la vie humaine subsiste-t-elle ?
Quelles sont ces âmes et dans quels organes du corps résident-elles
et fonctionnent-elles ?

Réponse : La vie humaine subsiste sur trois âmes, qui sont


respectivement l’âme végétative, l’âme animale et l’âme humaine
(rÆÈ-i insÀnÄ) [ou l’âme rationnelle (rÆÈ-i nÀÌiqah)]. Le centre ou
la demeure de l’âme végétative est le foie ; celui de l’âme animale
est le cœur et celui de l’âme rationnelle est la partie frontale du
7
cerveau. L’âme végétative fait croître le corps, l’âme animale est
la source du sens et du mouvement et l’âme rationnelle est le trésor
de la parole et du discernement.

L’Esprit Saint
Question 4 : Il est évident qu’un être humain ordinaire, en fait, un
être humain de n’importe quel rang est inférieur à l’Homme
Parfait. Quelle est la raison de cette différence spirituelle ? Est-ce
seulement une plus grande pureté de l’âme dans l’Homme Parfait,
ou a-t-il aussi une âme supérieure, spéciale et pure ?

Réponse : La raison de la position distincte et unique de l’Homme


Parfait dans le monde de l’humanité est due à l’Esprit Saint (rÆÈ-i
qudsÄ), qui lui est accordé et par lequel l’âme reste nécessairement
pure. Car, l’Esprit Saint a toutes les significations d’être pur et
purifiant. Cet Esprit pur repose sur l’âme humaine et, par
conséquent, son centre est au-dessus du centre de l’âme
rationnelle, c’est-à-dire le front, qui est le lieu le plus élevé de la
personnalité humaine et le lieu de la manifestation des miracles
spirituels.

Le problème de la divisibilité de l’âme


Question 5 : L’âme humaine et les autres petites ou grandes âmes
sont-elles constituées de particules et de parties, ou chacune d’elles
a-t-elle une telle unité en raison de laquelle elle est considérée
comme indivisible ?

Réponse : Quelle que soit l’âme, elle ne peut pas être divisible en
soi. Mais à travers le corps subtil, l’âme de chaque degré a
d’innombrables particules spirituelles et chaque particule a une
âme vivante de sa propre espèce. Par exemple, il y a
d’innombrables particules de l’âme végétative dans la plus petite
des plantes, mais elles sont toutes approximativement similaires et
leur travail est également similaire. Par conséquent, il est dit que
l’âme végétative est une. Ou, en d’autres termes, l’unité de toutes
ces particules s’appelle l’âme végétative. Il en va de même pour
l’âme animale et l’âme humaine.

8
L’Âme et la Lumière
Question 6 : Est-ce le même Esprit suprême et pur dans l’Homme
Parfait (c’est-à-dire le Prophète et l’Imam) qui est appelé la
lumière, ou la lumière est-elle quelque chose de différent ? D’où
vient une âme si magnifique ?

Réponse : Le même Esprit saint et suprême, qui est dans l’Homme


Parfait, est aussi la lumière, car Dieu, le Connaissant, le Sage, en a
fait la lumière de la connaissance, de la sagesse, de la rectitude et
des directives. Cette lumière continue toujours d’être transférée du
précurseur (sÀbiq) au successeur (lÀÈiq).

[Remarque : Le sÀbiq signifie chaque Homme Parfait précédent et


le lÀÈiq est celui qui lui succède. La chaîne de sÀbiq et de lÀÈiq
continuait également avant ÇaÐrat-i ¿dam(c), car il n’y a pas de
changement dans les principes fondamentaux de la religion.
Conformément à la loi Divine, ils sont immuables (17:77).]

L’Esprit du Saint Coran


Question 7 : Le Saint Coran a-t-il aussi une grande âme
miraculeuse ? Si la réponse est positive, la question se pose : Où
est-elle ? Dans le Coran ou ailleurs ?

Réponse : Oui, le Saint Coran a une âme vivante et lumineuse, à


savoir la lumière. Vous pouvez voir la preuve de cela dans le
Coran lui-même (42:52) : Dieu a révélé le Coran au Prophète(Ê)
sous la forme d’une magnifique âme vivante, puis Il en a fait une
lumière. C’est cette même lumière qui est aussi [appelée] l’Esprit
Saint, qui, comme [nous l’avons] mentionné précédemment, est
présent et conservé dans la succession des purs Imams après le
saint Prophète(Ê).

L’Esprit Divin
Question 8 : Est-il vrai que Dieu a aussi une âme pure, sublime et
tout-englobante ? Veuillez également nous dire dans quel sens
ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) était l’Esprit de Dieu ? Ce rang a-t-il été atteint
seulement par ÇaÐrat-i cÃsÀ(c), ou est-il commun à tous les
prophètes ?
9
Réponse : Oui, il est vrai que Dieu a une âme qui est l’âme
suprême et la lumière perpétuelle. Cependant, ce n’est pas dans le
sens où l’existence de Dieu en dépend, car l’Essence Divine (àÀt-i
subÈÀn) est autosuffisante, pure et au-dessus de tout. Plutôt, à bien
des égards, le statut de l’Esprit Divin et de la Lumière de Dieu
appartient aux prophètes et aux Imams. ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) n’est qu’un
exemple de cette réalité, alors qu’en fait chaque Prophète et
chaque Imam détient le statut d’Esprit et de Lumière de Dieu.

L’Âme de l’univers
Question 9 : Il est dit que cet univers a une âme qui l’entoure. Quel
est son nom ? Est-il vrai que nous vivons dans l’océan de l’âme de
l’univers comme les poissons vivent dans l’eau ?

Réponse : Oui, c’est un fait universellement accepté que la terre et


les cieux ont une âme magnifique. Elle a plusieurs noms, comme :
l’Âme Universelle (nafs-i kullÄ), l’Âme des âmes (rÆÈ-i arwÀÈ), le
Piédestal de Dieu (kursÄ-yi ðudÀ), la Tablette Gardée (lawÈ-i
maÈfÆÎ), etc. Sans aucun doute, nous sommes immergés dans
l’océan profond de l’Âme Universelle cependant la question de
l’union spirituelle (rÆÈÀnÄ wiÊÀl) est différente de celle-ci.

L’Âme en tout
Question 10 : Il est dit que rien n’est sans âme. Pourriez-vous nous
dire si des choses comme la pierre et le sol ont aussi une âme ? [Si
oui,] quelle est cette âme ?

Réponse : Il est vrai que chaque chose inanimée a aussi une âme.
Cependant, une telle âme reste silencieuse et dormante dans ces
choses, parce que c’était une opportunité et une sagesse Divine que
l’âme au-dessous de l’âme végétative reste dans le sommeil de la
mort, jusqu’à ce qu’elle soit ravivée sous la forme de végétation.
C’est l’âme générative (takwÄnÄ) et minérale (macdanÄ).

L’Âme de la foi (rÆÈ-i ÄmÀn)


Question 11 : Quelle est l’âme de l’IslÀm et de ÄmÀn (la foi) ? Où
réside-t-elle ? Est-elle parlante ou silencieuse ?
10
Réponse : L’âme de l’IslÀm et de ÄmÀn (la foi) est la même que
l’âme du Coran. Elle repose dans le vrai guide car c’est son Esprit
pur qui est plein de luminosité (c’est-à-dire qu’il est la lumière,
42:52).

Les Rêves et l’âme


Question 12 : Où est l’âme d’un être humain en état de sommeil ?
Où se produisent les rêves, dans le corps ou dans l’âme ?
Autrement dit, où est le monde des rêves ?

Réponse : Lorsqu’un être humain dort, l’âme ne quitte pas


complètement le corps, mais plutôt son emprise sur certains sens
est relâchée et elle continue de s’occuper d’elle-même. Ainsi, dans
les rêves, nous n’allons nulle part mais nous les voyons plutôt dans
notre propre âme. (Voyez le livre : Les études sur le spiritualisme
et les rêves).

La Remémoration (àikr) et l’âme


Question 13 : Quelle est la cause de l’effet agréable sur l’âme
pendant la remémoration et l’adoration (àikr-Æ bandagÄ) et quelle
est la cause de la tristesse du cœur due à la négligence et à la
désobéissance ?

Réponse : La remémoration pure et sincère de Dieu, son esclavage


sacré et son obéissance sont le paradis de l’espoir et de la certitude
pour l’âme d’un mu’min. Contrairement à cela, la négligence et la
désobéissance sont l’enfer de la peur et de l’ignorance. Cela met
en lumière les deux états opposés, à savoir pourquoi le bonheur
peut être atteint dans le premier état et pourquoi la tristesse est
ressentie dans le second.

L’Entrée de l’âme
Question 14 : Par quel chemin l’âme sensorielle ou l’âme animale
entre-t-elle dans le fœtus d’un animal ou d’un être humain et
quand l’enfant est né et commence à téter le lait de sa mère,
comment l’âme animale y entre-t-elle ? Est-ce que cette âme

11
devient complète en quelques jours ou quelques mois, ou est-ce un
long processus ?

Réponse : Lorsqu’un enfant animal ou humain est dans le ventre


de la mère, le sang de la mère entre [dans le fœtus] par le nombril
comme nourriture et de cette façon l’âme animale continue à venir
avec le sang. Cependant, après sa naissance, le cordon ombilical
est coupé et l’enfant commence à téter du lait, donc l’âme animale
commence à entrer par la bouche. Le processus de nutrition qui se
poursuit tout au long de la vie est destiné à l’achèvement et à la
réparation de l’âme animale.

La source de l’âme parlante (l’âme rationnelle)


Question 15 : Par quelle source l’âme parlante, qui est l’âme
humaine, entre-t-elle dans l’enfant et par quel chemin entre-t-elle
dans le cerveau ? Est-ce qu’elle vient tout d’un coup [en tant
qu’une âme complète] ou devient-elle complète progressivement?

Réponse : La source de l’âme parlante de l’enfant est les membres


de sa famille qui conversent le plus souvent avec lui, comme sa
mère, sa sœur, son père, son frère, etc. Ainsi, avec cette
conversation, l’âme parlante continue à entrer dans le cerveau de
l’enfant à travers les oreilles et devient progressivement complète.

L’Ordre des âmes


Question 16 : Dans quel ordre les âmes entrent-elles dans un être
humain ? Autrement dit, quelle âme vient en premier : la plus
haute ou la plus basse ? Dites-nous ce qui vient en premier,
l’intellect ou l’âme parlante ?

Réponse : Fondamentalement, dans un être humain, l’âme


végétative, qui existe dans une goutte [de sperme], vient en
premier, puis l’âme animale, puis l’âme humaine et enfin vient
l’intellect. De cela, l’ordre est clair que d’abord l’âme inférieure
vient, puis la supérieure. Il est également évident que vient d’abord
l’âme parlante, puis l’intellect.

12
L’Âme (nafs) ou l’Esprit (rÆÈ) ?
Question 17 : Quelle est la différence entre nafs (l’âme) et rÆÈ
(l’esprit) ? Combien de rangs de l’âme humaine (insÀnÄ nafs) sont
mentionnés dans le Coran ?

Réponse : Ce que les gens pensent est différent de la réalité. Ainsi,


en réalité, nafs et rÆÈ signifient la même chose. Ainsi, lorsque
nous disons l’âme charnelle (nafs-i ammÀrah), sa signification
indique un niveau inférieur et lorsque nous disons l’âme satisfaite
(nafs-i muÌma’innah), sa signification indique le niveau supérieur
de l’âme. Il en va de même pour l’âme animale (rÆÈ-i ÈaywÀnÄ) et
l’âme humaine (rÆÈ-i insÀnÄ). Cela montre que le nafs aussi bien le
rÆÈ ont des niveaux. Le Saint Coran mentionne trois étapes de
l’âme humaine (insÀnÄ nafs) : l’âme charnelle (nafs-i ammÀrah,
12:53), l’âme auto-accusatrice (nafs-i lawwÀmah, 75:2) et l’âme
satisfaite (nafs-i muÌma’innah, 89:27).

L’Âme et le don de sang


Question 18 : Quand une personne donne du sang à une personne
malade, quelles âmes lui sont transférées avec ce sang ?

Réponse : Avec ce sang sont transférées un petit nombre de


particules de l’âme végétative et de l’âme animale, mais aucune
partie de l’âme humaine car l’âme humaine n’est pas transférée par
le sang, mais par la conversation. Ainsi, il ne faut pas oublier
qu’au sein des mu’mins, une âme supérieure, qui est l’esprit pur,
est formée par les discours de la connaissance et de la sagesse.

Les Niveaux des âmes


Question 19 : Les minéraux, la végétation, les animaux et le genre
humain sont des niveaux ou des divisions majeures des créatures.
Cependant, nous aimerions demander : Est-ce que chacun de ces
niveaux a aussi des sous-niveaux ? Si c’est le cas, cela signifie que
chacune parmi l’âme végétative, l’âme animale et l’âme humaine a
plusieurs niveaux. Veuillez expliquer cela.

Réponse : Oui, il existe différents niveaux ou degrés parmi les


minéraux, la végétation et les animaux. Les êtres humains sont
13
également à plusieurs niveaux en ce qui concerne l’éthique, la
piété et la droiture. Cela révèle la réalité qu’il existe
d’innombrables degrés dans chacune des âmes : végétative,
animale et humaine.

L’Âme de la reconnaissance (rÆÈ-i macrifat)


Question 20 : Si la reconnaissance (macrifat) de l’âme peut être la
reconnaissance de Dieu, dites-nous de quelle âme il s’agit.

Réponse : La reconnaissance de Dieu est impossible sans l’Esprit


Saint. Par conséquent, à cet égard, il faut tout d’abord obtenir et
[puis] adopter l’Esprit Saint, car c’est la reconnaissance de cette
âme qui est considérée comme la reconnaissance de Dieu. Cette
âme peut être obtenue par l’intermédiaire de l’Homme Parfait.
Cela signifie que l’Homme Parfait [est parfait non seulement lui-
même, mais il] peut également rendre les autres parfaits.

14
Chapitre II

15
Innombrables âmes
Question 21 : Quand l’âme animale entre-t-elle dans le fœtus ?
N’existe-t-elle pas dès le tout début de la création du corps, alors
que, selon les recherches modernes en science médicale, les
particules de l’âme animale dans chaque goutte de sperme, dans
l’ensemble, dépassent même des milliards ?

Réponse : Cette découverte de la science médicale est absolument


raisonnable et correcte. Cela confirme et étaye ces observations
spirituelles, à la lumière desquelles il a été dit précédemment qu’il
y a d’innombrables particules dans l’âme de chaque degré, qui
vivent en conformité avec cette âme. Il faut croire que dans une
telle subdivision, multiplicité et abondance de chaque âme, il y a
aussi d’abondantes sagesses et bénédictions Divines. De toute
façon, comme le mouvement du fœtus devient visible après quatre
mois [de conception], à cet égard, il est dit que l’âme animale vient
[au fœtus] à la fin du quatrième mois.

Le Mot « rÆÈ », combien de fois ?


Question 22 : Combien de fois le mot « rÆÈ (l’esprit) » est-il
mentionné dans le Coran ? De plus, quel est le verset clé parmi les
versets liés au sujet de rÆÈ ? Veuillez expliquer avec des preuves.

Réponse : Si on l’étudie profondément on trouvera que du début à


la fin le Coran est plein de la mention de rÆÈ. De plus, [le mot] rÆÈ
a apparemment aussi de nombreux synonymes. Cependant, comme
la question ici ne concerne que le mot « rÆÈ », il suffit de dire que
le mot « rÆÈ » est mentionné vingt-quatre fois dans le Coran et le
verset fondamental et clé le concernant est : « Et (O Prophète !) ils
t’interrogent sur ar-rÆÈ (l’Esprit). Dis : Ar-rÆÈ (l’Esprit) vient du
(monde du) Commandement (amr) de mon Seigneur et il ne vous a
été accordé que peu de connaissance » (17:85). Il faut donc savoir
que cet enseignement du Coran au sujet de l’esprit est d’une
importance fondamentale et essentielle, car, quel que soit le mode
de cette question, le mot ar-rÆÈ (l’Esprit), pris dans le sens de
l’esprit suprême, est mentionné. De plus, pour indiquer ses réalités
et ses reconnaissances, le mot « Sois ! » (kalimah-yi kun) et le
monde du Commandement [Divin] (cÀlam-i amr) sont mentionnés,

16
afin que les gens de connaissance aient recours spirituellement à
ces moyens de reconnaissance de l’âme.

La Forme spéciale de l’âme


Question 23 : Est-il vrai que les formes de l’âme sont aussi
différentes et nombreuses comme celles des créatures de l’univers
entier ? Parmi toutes ces formes, existe-t-il également une forme
spéciale de l’âme ? Si elle a une forme spécifique, quelle est-elle ?

Réponse : Oui, il est absolument vrai que l’Âme Universelle, avec


toutes ses qualités, a [une forme qui ressemble à] la forme
[extérieure] de l’univers et ce fait est mentionné dans la
description du paradis (57:21). De plus, des âmes partielles
ressemblent également à la forme des parties de l’univers et des
créatures [à qui elles appartiennent]. Néanmoins, la forme la plus
spéciale de l’âme est la forme humaine, plus spécialement celle de
l’Homme Parfait, qui est l’image du compatissant (ÊÆrat-i
RaÈmÀn).

L’Observation de la spiritualité
Question 24 : Les particules spirituelles que vous mentionnez
assez souvent, sont-elles à la lumière de l’observation de la
spiritualité et de la reconnaissance (macrifat), ou sont-elles basées
uniquement sur la connaissance Coranique ? Si la vision (dÄdÀr) de
l’âme est possible, à travers quel œil est-elle réalisée, l’œil
extérieur ou l’œil intérieur ?

Réponse : Il n’est pas possible de décrire les particules de l’âme


sans observation de la spiritualité, reconnaissance et sagesse
Coranique. De plus, la spiritualité et la sagesse Coranique ne
peuvent être obtenues sans l’aide spirituelle (ta’yÄd) de l’Imam du
temps. La vision de l’âme est liée à l’œil intérieur [c’est-à-dire
l’œil du cœur]. Cependant, plus tard, il arrive aussi un moment où
les sens externes et les sens internes, ensemble, ne font plus qu’un.
[Et puis il devient possible d’avoir la vision de l’âme avec l’œil
extérieur aussi].

17
L’Échange de l’âme
Question 25 : Selon ce que vous dites, la même âme, par exemple
l’âme humaine (l’âme rationnelle), est un recueil d’innombrables
âmes. Alors dites-nous si toutes ces âmes restent captives et
emprisonnées dans le corps humain pendant toute la vie, ou y a-t-il
des échanges, des arrivées et des départs des âmes ?

Réponse : Il ne fait aucun doute que d’innombrables âmes sous le


nom de la même âme résident dans le corps humain. Cependant, il
est vrai qu’à diverses occasions, elles vont et viennent et il y a un
tel échange entre elles que, sauf pour les gens de spiritualité,
personne ne le sait. Par exemple, pendant le sommeil, certaines
âmes quittent le corps et de nouvelles âmes entrent (39:42).

Le Regain et la fraîcheur [de l’âme]


Question 26 : Si tel est le cas, nous aimerions renouveler et
rafraîchir notre spiritualité totale. Autrement dit, nous voudrions
que toutes les particules polluées, contaminées et pourries partent
et que les particules fraîches et plaisantes prennent leur place. Que
devons-nous faire pour y parvenir ?

Réponse : Cela peut être réalisé grâce à l’adoration et l’esclavage


(cibÀdat-Æ bandagÄ) fructueux faits dans l’obéissance au Seigneur
du Commandement [Divin] (ÊÀÈib-i amr), au service des mu’mins
et à l’adoption de l’humilité. Dieu a créé ce système d’échange
pour le progrès spirituel des gens de foi.

Depuis quand l’âme existe-t-elle ?


Question 27 : Depuis quand l’âme existe-t-elle et jusqu’à quand
subsistera-t-elle ? En d’autres termes, quand Dieu a-t-il créé l’âme
et pour combien de temps ?

Réponse : Selon le verset du Coran (17:85), qui a déjà été


expliqué, l’âme appartient au monde du Commandement (c’est-à-
dire qu’elle n’appartient pas au monde de la création). Cela
signifie que l’âme a toujours été là et restera pour toujours. C’est
l’attribut suprême de Dieu que dans son royaume il y a aussi des
choses qui sont éternelles (qadÄm). Car tout ce qui appartient au
18
monde du Commandement est éternel (qadÄm) et tout ce qui
appartient au monde de la création est contingent (ÈÀdiâ).

La Seule Âme
Question 28 : Il est absolument vrai que l’Âme Suprême, selon un
exemple, est « l’océan des âmes » et selon un autre exemple,
« l’âme des âmes ». De plus, nous aimerions savoir si elle a
également un nom Coranique, afin que [notre compréhension de]
cette réalité devienne plus claire. Pouvez-vous dire quelque chose
du sage Coran à ce sujet ?

Réponse : Il y a beaucoup de noms de l’Âme Universelle


mentionnés dans le Saint Coran. L’un d’eux est « La Seule Âme »
(nafs-i wÀÈidah, 31:28), dans laquelle toutes les âmes sont
rassemblées et où toutes les personnes ont été créées
simultanément et ensemble et seront ressuscitées de la même
manière.

Le Nom suprême
Question 29 : L’étude du Coran (4:171) révèle que ÇaÐrat-i cÃsÀ(c)
était le Mot de Dieu qui a été inspiré en ÇaÐrat-i Maryam(c) et qu’il
était aussi une âme spéciale (ðÀÊ rÆÈ) de la part de Dieu. La
question ici est de savoir comment était le Mot (de Dieu) et quel
Mot il était. De plus, quelle est la relation entre le Mot et l’âme et
quelle était cette âme ?

Réponse : La sagesse de ceci est que ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) était le Mot de


Dieu dans la spiritualité, avant même et après sa naissance
physique. Ce Mot est le Nom Suprême [de Dieu] qui a été donné à
ÇaÐrat-i Maryam(c). La relation entre le mot et l’âme est que l’Âme
Suprême, qui est l’Esprit Saint, est cachée dans le Nom Suprême
(le Mot). [Car ce Nom Suprême ou le Mot de Dieu a été donné à
ÇaÐrat-i Maryam(c)] c’est dans ce sens que Dieu a insufflé l’Esprit
Saint à ÇaÐrat-i Maryam(c).

Insuffler l’Esprit Divin


Question 30 : Il est dit dans le Noble Coran que Dieu a insufflé
Son Esprit Saint dans ÇaÐrat-i ¿dam(c) (32:9). Le processus
19
d’insuffler l’Esprit Saint a-t-il été accompli par l’enseignement du
Nom Suprême ou s’est-il fait d’une manière différente ?

Réponse : Nous en avons discuté en détail dans le livre « PÄr


NÀÊir-i ïusraw et spiritualité » que Dieu, le Seigneur d’honneur,
a insufflé Son Esprit dans ÇaÐrat-i ¿dam(c) en lui enseignant le
Nom Suprême, dans lequel est également caché la connaissance de
tous les noms.

Pourquoi le mot « arwÀÈ » n’est-il pas mentionné (dans le


Coran) ?
Question 31 : Partout où l’esprit est mentionné dans le Saint
Coran, il est mentionné au singulier, c’est-à-dire « rÆÈ », mais
nulle part il n’est mentionné au pluriel, c’est-à-dire « arwÀÈ ».
Quel est le secret ici ? Par exemple, dans le verset : « Les anges et
l’Esprit (ar-rÆÈ) y descendent » (97:4), puisque de nombreux
anges descendent à l’occasion de la nuit de la Puissance, il exige
apparemment que non seulement un esprit, mais plusieurs esprits
(arwÀÈ) doivent descendre.

Réponse : L’opportunité, la sagesse et le secret de ne pas


mentionner l’esprit au pluriel est que d’innombrables esprits sont
rassemblés dans un seul grand esprit. Par conséquent, la descente
même d’un seul grand esprit est la descente de nombreux esprits,
et [donc] sa mention est la mention de tous, comme il est dit : «
Les anges et l’Esprit montent vers Lui en un jour qui est égal à
cinquante mille ans » (70:4). Il serait très étrange de penser que
dans une si longue période de cinquante mille ans, seulement une
âme est capable d’atteindre la Présence Sacrée de Dieu. Ce n’est
pas le cas. Le fait est que l’Esprit chef (tel que l’Esprit Saint de
l’Homme Parfait) n’est qu’un, mais toutes les âmes de l’univers
entier y sont contenues.

L’Armée et le chef des anges


Question 32 : En plus d’avoir compris de nombreuses réalités dans
ce qui a été expliqué depuis le début jusqu’à présent concernant
l’âme, nous avons également appris le principe qu’il existe de
nombreuses âmes dans une âme de chaque niveau. Nous aimerions

20
également savoir, concernant les anges, s’ils travaillent aussi de la
même manière sous un ange en chef ?

Réponse : Oui, ce principe est également vrai pour les anges. Il y a


un ange en chef pour chaque tâche et sous cet ange il y a beaucoup
d’autres anges qui travaillent avec lui selon le commandement
Divin. Comme il est dit à propos de ÇaÐrat-i cIzrÀ’Äl(c) : « Dis (Ô
Prophète) : L’ange de la mort (malaku’l-mawt = cIzrÀ’Äl) qui est
chargé de vous, prendra vos âmes » (32:11), et sur les anges sous
ÇaÐrat-i cIzrÀ’Äl(c), il est dit : « Ceux dont les anges prennent l’âme
pendant qu’ils sont purs, [les anges leur] disent : Paix sur vous ! »
(16:32). Cela montre clairement cette réalité que de nombreux
anges subordonnés travaillent sous chacun des archanges :
JibrÀ’Äl(c), MÄkÀ’Äl(c), IsrÀfÄl(c) et cIzrÀ’Äl(c).

L’Esprit et L’Ange
Question 33 : Quelle est la différence entre l’esprit (rÆÈ) et l’ange
(firiîtah), et quelle est la relation d’un ange avec la lumière ?
Peut-il y avoir plusieurs lumières séparées ou y a-t-il une seule
lumière ?

Réponse : Parfois, l’esprit est appelé l’ange et l’ange est appelé


l’esprit. Dans ce cas, il n’y a aucune différence entre eux.
Néanmoins, il y a une différence entre les deux, c’est que parmi les
esprits il y en a de bons et de mauvais, mais les anges sont tous
bons, c’est-à-dire qu’ils sont obéissants [à leur Seigneur] (16:50).
Ainsi, les âmes qui ont atteint le sommet de la perfection dans
l’obéissance sont devenues des anges. Car les anges sont faits à
partir des âmes des hommes croyants (mu’minÄn) et des femmes
croyantes (mu’minÀt). Quant à la relation de l’ange à la lumière, si
l’ange est grand, il est lumière, comme une grande âme est aussi
appelée lumière. Les lunes et les étoiles de la lumière [de la
religion] peuvent être séparées mais elles ne font qu’un, non
seulement à la source de la lumière, c’est-à-dire le soleil de la
religion, mais aussi dans la lumière qui se propage à travers elles.

21
L’Âme avancée
Question 34 : Cette déclaration est extrêmement importante selon
laquelle certaines âmes qui obéissent à Dieu, le Prophète (Ê) et le
gardien du commandement Divin (ÊÀÈib-i amr), sont dans la
position des anges, ou demain elles deviendront des anges. Donc
cette réalité selon laquelle « chaque âme avancée est un ange » a
besoin de plus d’élaboration pour être mieux comprise.

Réponse : Personne ne peut douter que ÇaÐrat-i JibrÀ’Äl(c) est un


ange. Le mot « firiîtah » est persan et le mot arabe est « malak »
[et les deux signifient un ange]. Vous pouvez voir dans le Coran
que JibrÀ’Äl(c) est un ange (malak, 42:51) et vous pouvez également
voir que JibrÀ’Äl(c) est l’Esprit Saint (rÆÈu’l-qudus, 16:102) et aussi
l’Esprit digne de confiance (rÆÈu’l-amÄn, 26:193). Non seulement
dans ces derniers, mais dans de nombreux autres versets du Coran,
le mot « rÆÈ » (l’âme ou l’esprit) est utilisé dans le sens d’ange.
Prenez ce verset par exemple : « Alors Nous lui avons envoyé
Notre Esprit (JibrÀ’Äl) et il a assumé pour elle la ressemblance d’un
Homme Parfait » (19:17). De cela, il est tout à fait clair que chaque
âme suprême est un ange. En plus de cela, nous aimerions
également mentionner que dans tous les versets (par exemple,
16:2) dans lesquels un esprit spécial (ar-rÆÈ) est mentionné avec
de nombreux anges (al-malÀ’ikah), il existe deux aspects de la
réalité : un, les anges (al-malÀ’ikah) signifie des anges et l’Esprit
(ar-rÆÈ), le grand ange. Deuxièmement, les anges (al-malÀ’ikah)
signifie les esprits et l’Esprit (ar-rÆÈ), l’Esprit chef. Il faut toujours
noter que plus la perle de la réalité (gawhar-i ÈaqÄqat) a de
facettes, plus elle a de valeur.

L’Âme spéciale
Question 35 : Il est vrai que le mot « rÆÈ » est mentionné vingt-
quatre fois au total dans le sage Coran. En réfléchissant sur tous
ces versets, on apprend que dans chacun d’eux l’âme spéciale est
mentionnée et non l’âme ordinaire. Spéciale dans le sens où le plus
souvent ce nom est mentionné sous la forme définie (c’est-à-dire
« ar-rÆÈ »), et très rarement utilisé sous la forme indéfinie (c’est-à-
dire « rÆÈ »). De plus, même là où ce mot est mentionné sous une
forme indéfinie, en l’attribuant à Dieu, en réalité, il a été rendu

22
spécial, comme : « Wa ayyadahum bi-rÆÈin minhu (et les a aidés
avec un esprit venant de Lui) » (58:22). Dans ce verset, « bi-
rÆÈin » (avec un esprit) est utilisé comme un nom commun, mais
« minhu » (de Sa part) l’a en quelque sorte rendu spécial.
Néanmoins, en disant « rÆÈin = une âme) », il y a aussi une sorte de
généralité littérale et métaphorique. Y a-t-il une sagesse cachée là-
dedans ?

Réponse : Oui, il y a une grande sagesse cachée dans l’utilisation


du mot « rÆÈ » comme un nom propre d’une part et comme un
nom commun d’autre part. Chaque rang dans la religion, que ce
soit celui de JibrÀ’Äl(c) ou tout autre, est dans deux positions : dans
l’une, c’est un rang prééternel et post éternel et dans l’autre, à
chaque période, une grande personnalité et un Esprit Saint
succèdent à ce rang élevé. Ainsi, lorsque la position éternelle est
signifiée, des noms propres tels que ar-rÆÈ (l’Esprit) ou rÆÈu’l-
qudus (l’Esprit Saint) sont utilisés. Lorsqu’il s’agit d’indiquer la
personnalité ou l’esprit qui détient ce rang, des noms communs tels
que ruÈin ou rÆÈan (une âme) sont utilisés et puis ils sont attribués
à Dieu afin que l’exigence de sagesse soit remplie.

La Sagesse du mot « àurriyyat »


Question 36 : Nous aimerions avoir une connaissance plus
approfondie du mot àurriyyat. Il y a deux traductions du verset
(36:41) dans lesquelles le sens de ce mot est [totalement] différent.
Pourriez-vous nous dire laquelle est correcte ? a) « Et un signe
pour eux est que Nous avons porté leurs enfants (àurriyyat) dans le
navire chargé »; et (b) « Et un signe pour eux est que Nous avons
porté leurs ancêtres (àurriyyat) dans le navire chargé (de NÆÈ) ».

Réponse : Le mot « àurriyyat » ne signifie ici ni enfants ni


ancêtres, car le navire dont il est question ici est l’Arche de ÇaÐrat-
i NÆÈ(c). Ainsi, comment les enfants du peuple du temps du
Prophète [MuÈammad(Ê)] pouvaient-ils y être transportés ? En
outre, il n’est pas vrai non plus de dire que le mot « àurriyyat »
signifie les ancêtres. En réalité, « àurriyyat » signifie plutôt des
particules ou des atomes d’âme (àarrÀt-i rÆÈ). C’est-à-dire que les
particules spirituelles de ces personnes étaient contenues dans les
lombes des mu’mins transportés dans l’Arche de ÇaÐrat-i NÆÈ(c).
23
C’est un signe, c’est-à-dire un miracle de Dieu, que ces gens
étaient là [c’est-à-dire dans l’Arche] sous la forme de particules et
observaient la scène terrible du déluge. Pour plus d’élaboration sur
les particules spirituelles, voyez le livre « La Reconnaissance de
l’Imam, première partie », sous le titre « L’Imam des justes ».

L’Arche de ÇaÐrat-i NÆÈ(c) et les particules de l’âme


Question 37 : Vous avez dit que les particules spirituelles qui se
trouvaient dans les lombes des gens de foi transportés dans l’arche
de ÇaÐrat-i NÆÈ(c) avaient vu la scène du déluge. Ici, la question se
pose, comment est-il devenu possible pour ces particules
[spirituelles] de le faire alors qu’elles n’avaient aucune conscience
?

Réponse : Toutes les personnes vivant sur la planète Terre


aujourd’hui étaient auparavant des particules spirituelles dans les
lombes des enfants de ÇaÐrat-i ¿dam(c). Le Seigneur du monde les
a prises de là et les a amenées dans la spiritualité d’une
personnalité où la lumière Divine illuminait les réalités et les
reconnaissances. Ensuite, Dieu a demandé à ces particules : Ne
suis-Je pas votre Seigneur ? Elles ont répondu : Oui, en vérité
(7:172). Cela montre que là où la lumière Divine illumine les
choses, non seulement les particules de l’âme reçoivent la
conscience, mais aussi toutes les particules inanimées s’expriment.
Comme le dit le Coran : « Elles [c’est-à-dire les peaux] diront :
Allah nous a fait parler, Lui Qui fait parler toutes les choses »
(41:21). Ainsi, la lumière de la Prophétie et de l’Imamat illuminait
les particules spirituelles dans l’Arche de ÇaÐrat-i NÆÈ(c) et [donc]
toutes les âmes, en quelque sorte, observaient ce grand déluge.

Étions-nous avant ÇaÐrat-i ¿dam(c) ou était-il avant nous ?


Question 38 : Selon l’ordre de description dans le verset béni
(7:11), il semble qu’un grand secret y est caché. Car, si nous le
regardons littéralement, de nombreuses questions difficiles se
posent. Ce verset est : « Et Nous vous avons créés, puis Nous vous
avons formés, ensuite Nous avons dit aux anges : Prosternez-vous
devant ¿dam » (7:11). La question dans ce verset est que les liens
contextuels dans les versets du Coran sont dans leur ordre

24
respectif. C’est-à-dire qu’un événement qui est antérieur dans
l’ordre du contexte est également antérieur dans l’ordre du temps.
Cela est particulièrement vrai lorsque [le mot] « âumma (ensuite) »
vient après la description d’une chose, afin qu’on sache que la
chose qui a été décrite en premier dans le contexte est vraiment la
première dans l’ordre d’existence. Alors dites-nous : les gens
existaient-ils avant ¿dam(c) ? De plus, expliquez en détail si [le
mot] « ðalaqnÀkum (Nous vous avons créés) » ne remplit pas le
sens de créer, ou ne contient-il pas toutes les significations de la
création ? Pourquoi était-il nécessaire d’ajouter « âumma
ÊawwarnÀkum (puis Nous vous avons formés) » ?

Réponse : En effet, un grand secret est caché dans ce verset béni.


Ici, par la grâce de Dieu, nous expliquerons sa sagesse afin que,
par le commandement de Dieu, toutes les questions connexes de
c
azÄzÀn (c’est-à-dire nos étudiants) soient résolues et leurs
connaissances augmentent considérablement. Cette grande sagesse
est la suivante : « Wa laqad ðalaqnÀkum » = Et Nous vous avons
créés (comme devrait être créé physiquement, avant le ¿dam(c) de
ce cycle). « áumma ÊawwarnÀkum » = Puis Nous vous avons
formés spirituellement, (c’est-à-dire une période spirituelle est
passée sur vous). « áumma qulnÀ li’l-malÀ’ikati’sjudÆ li-¿dam » =
Ensuite, Nous avons demandé aux anges de se prosterner devant
¿dam (c’est-à-dire qu’à ce moment-là, vous y étiez aussi présent
sous la forme de particules d’âme et dans la position d’anges
potentiels (jamÀlÄ firiîtÂ)). Il faut savoir que dans « ðalaqnÀkum
(Nous vous avons créés) » sont contenues toutes les significations
de la création physique et dans « ÊawwarnÀkum (Nous vous avons
formés) » l’achèvement spirituel est mentionné. Car le corps
physique (jism-i kaâÄf) des êtres humains est lié au monde de la
création, qui est ce monde et leur forme subtile (ÊÆrat-i laÌÄf, c’est-
à-dire l’âme) est liée au monde du Commandement, qui est le
monde spirituel, dans lequel ils atteignent le sommet de la
perfection dans forme, beauté, éclat et luminosité car ils sont en
réalité l’Image du Compatissant (ÊÆrat-i RaÈmÀn).

Les gens avant ÇaÐrat-i ¿dam(c)


Question 39 : Dans cette série de questions sur la reconnaissance
de l’âme, vous avez présenté un concept très révolutionnaire qu’il
25
y avait des gens avant même ÇaÐrat-i ¿dam(c). Ne serait-il pas plus
approprié de citer gentiment un verset coranique de plus à ce
sujet ?

Réponse : Dieu, qu’Il soit exalté, dit : « (Auparavant, tous) les


gens étaient une seule communauté, puis Dieu (leur) envoya des
prophètes en tant que porteurs de bonnes nouvelles et
d’avertissements, et révéla à travers eux le Livre » (2:213). Cela
révèle cette réalité qu’il y avait des gens avant le cycle de
prophétie et qu’ils ont suivi le même chemin. Ensuite le cycle de
prophétie a commencé dans lequel Dieu, qu’Il soit exalté, a
conféré la couronne de vice-gérance et de prophétie, tout d’abord,
à ÇaÐrat-i ¿dam(c).

La Trompette (ÊÆr) de résurrection


Question 40 : C’est la traduction d’un verset rempli de sagesse de
sÆrah-yi YÀsÄn : « Et (quand) la trompette (ÊÆr) retentira, ils
(sortiront) de leurs tombes, se précipiteront vers leur Seigneur »
(36:51). Quelques questions découlent de ce verset. Premièrement,
quelle est la nature et la réalité de la trompette d’IsrÀfÄl (ÊÆr-i
IsrÀfÄl) et quelle est sa sagesse ? Deuxièmement, l’âme est-elle
enterrée dans la tombe physique ou y a-t-il une signification
ésotérique (ta’wÄl) ? Troisièmement, quel sera l’état de leur
existence lorsque les gens se hâteront vers leur Seigneur ? Seront-
ils dans un état physique ou spirituel ? La quatrième et dernière
question : puisque ces âmes doivent être en présence de Dieu, où
se manifestera-Il Qui est libre de et au-dessus de l’espace et de
l’absence d’espace ?

Réponse : a) La trompette d’IsrÀfÄl (ÊÆr-i IsrÀfÄl) est un événement


magnifique et une voix mystérieuse de l’étape de la spiritualité. Ce
n’est ni un cor ni un clairon. En fait, le son de la trompette [de
résurrection] ressemble à celui d’un hautbois (îah-nÀy) ou d’une
flûte : il est unique, mélodieux, extrêmement touchant et fascinant.
C’est l’invitation à la vérité (dacwat-i Èaqq) de l’étape finale. C’est
la mélodie de l’amour véritable dont les prophètes et les amis de
Dieu peuvent dûment bénéficier, dans laquelle, d’un côté il y a
l’annihilation (fanÀ) et de l’autre, il y a la survie (baqÀ). Cette
mélodie angélique est extrêmement nourrissante pour l’âme et
26
suprêmement apaisante pour le cœur, de sorte qu’en l’écoutant, les
gens qui sont entichés de ce monde soient enfin sûrs des réalités et
des reconnaissances de la spiritualité. Ainsi, il y a tellement de
sagesses dans la trompette d’IsrÀfÄl qu’il est impossible de les
décrire tous.

b) C’est une réalité irréfutable que les âmes ne sont pas enterrées
dans la tombe physique. Par conséquent il y a des sagesses
ésotériques cachées dans les discours du Coran et des traditions
prophétique liés à la tombe physique. Ainsi, selon ta’wÄl, la tombe
et le cimetière signifient le corps vivant d’un être humain, dans
lequel sont enterrées tant d’âmes que, sauf Dieu, personne ne
connaît leur quantité. N’est-il pas vrai qu’un être humain est le
microcosme (cÀlam-i ÊaòÄr), c’est-à-dire l’univers de la spiritualité
? Si vous l’acceptez, cela signifie que tout ce qui existe
matériellement dans le macrocosme existe spirituellement dans le
microcosme. Ainsi, dans ce microcosme, il y a certainement des
tombes aussi. Car, lorsque la mort survient à une personne et que
l’âme quitte le corps, le corps est enterré dans la tombe physique et
l’âme est enterrée dans la tombe spirituelle, qui est une
personnalité vivante. Dans le chapitre 19 de « Wajh-i DÄn » est
mentionnée cette tradition prophétique : « Entre ma tombe et ma
chaire, il y a un jardin parmi les jardins du paradis ». Ainsi, la
tombe bénie du Prophète(Ê) était son légataire (waÊÄ), à savoir
MawlÀ cAlÄ(c), sa chaire est le Résurrecteur de la résurrection
(qÀ’imu’l-qiyÀmat(c)) et le jardin est l’invitation à la vérité (dacwat-i
Èaqq).

c) Lorsque les gens se hâteront vers leur Seigneur au son de la


trompette d’IsrÀfÄl (ÊÆr-i IsrÀfÄl), ils ne seront pas dans ce corps
actuel. Ils seront plutôt dans un état spirituel et attachés aux
particules du corps subtil qui, en plus de cette série de questions et
réponses, ont également été mentionnées dans nos autres écrits.

d) Il ne fait aucun doute que Dieu est libre de et au-dessus de


l’espace et de l’absence d’espace, mais Sa lumière sainte est
toujours présente dans ce monde et c’est cette lumière qui est la
Présence Divine. Ainsi, [il est évident que,] IsrÀfÄl(c) soufflera dans
la trompette (ÊÆr) où il y a la lumière [Divine] et [en conséquence]

27
les gens se hâteront vers cette voix et cette cour exaltée en volant
sous la forme de particules spirituelles.

28
Chapitre III

29
La Représentation de l’âme
Question 41 : Dans l’un de vos ouvrages, « Le Trésor de la
connaissance, partie IV », sous le titre « Une partie importante
d’une réponse à une lettre », vous avez écrit d’excellents points
concernant l’âme, dont la partie principale est la suivante :

« L’âme est une réalité, une substance indécomposable, une vie


subtile, un grand monde, une conscience intérieure, un véritable
éveil, une chose sans précédent, un trésor caché, un royaume
impérissable, une existence lumineuse, une image Divine, une
essence éternelle, une unité d’attributs, un modèle de vie, un
univers subtil, un miroir de miracles, une source de bénédictions,
un rassembleur de signes [Divins], une collection d’états, un centre
de faveurs, une étendue de paradis, une exaltation de rangs, etc. »

Dans ces vingt-deux phrases, les attributs de l’âme ont été décrits
de la manière la plus excellente. Cependant, nous aimerions avoir
une élaboration plus approfondie des huit dernières phrases, afin
qu’elle facilite de plus en plus la reconnaissance de l’âme.

Réponse : En effet, l’âme est un univers subtil, dans lequel toutes


les choses existent sous une forme subtile ; c’est un tel miroir que
tous les miracles pré-éternels, post-éternels, spatiaux et non
spatiaux de Dieu, le Seigneur d’honneur, y sont observés ; c’est la
source des bénédictions de Dieu, dans laquelle tous les signes
Divins sont rassemblés ; c’est l’ensemble des états et des
événements du passé et de l’avenir. Dieu a fait de l’âme le centre
de Ses faveurs. Par la grâce de Dieu, l’âme elle-même est le
paradis. De plus l’étendue du paradis, qui est mentionnée dans le
Coran (57:21) est, en fait, l’étendue de l’âme. En outre, c’est dans
l’âme que se trouvent tous les grades et les rangs d’honneur ; du
début à la fin.

L’âme est-elle perceptible ou intelligible ?


Question 42 : Veuillez nous dire si l’âme est parmi les perceptibles
ou les intelligibles ? Veuillez expliquer votre point de vue à ce
sujet à la lumière des preuves.

30
Réponse : L’âme, en elle-même, est intelligible. Autrement dit,
elle ne peut pas être reconnue par les sens externes, mais
seulement par l’intellect. Cependant, lorsqu’elle est liée au corps
subtil (jism-i laÌÄf) ou au corps dense (jism-i kaâÄf), elle peut aussi,
dans un sens, être appelée perceptible, en particulier sous la forme
du corps subtil. C’est-à-dire que lorsque notre âme est vêtue de la
tenue du corps céleste, nous pouvons la voir avec l’œil physique
avec toutes ses beautés, nous pouvons entendre sa conversation,
nous pouvons sentir ses parfums, etc.

Lorsque l’Esprit Saint est apparu devant ÇaÐrat-i Maryam(c), il


était sous la forme d’un Homme Parfait et Complet (19:17).
Parfois, par le commandement de Dieu, les anges se manifestent
en apparence humaine (11:69-81). En bref, là où les petites âmes
apparaissent sous la forme de particules, les grandes âmes qui sont
des anges apparaissent sous une forme entièrement humaine.

« RawÈ » et « RÆÈ »
Question 43 : Vous avez déjà mentionné que le mot « rÆÈ (âme) »
est mentionné vingt-quatre fois dans le sage Coran. Cependant,
nous voyons que le mot « rawÈ » est également inclus trois fois
dans ce nombre. Est-ce à dire que le mot « rawÈ » a aussi le même
sens littéral que le mot « rÆÈ », ou y a-t-il une signification
ésotérique (ta’wÄl) ?

Réponse : Tout d’abord, « rawÈ » et « rÆÈ », en réalité, ne font


qu’un, c’est-à-dire qu’ils sont le même mot. Deuxièmement, même
si nous considérons que ces deux mots sont distincts et cherchons
ensuite le sens ésotérique (ta’wÄl), nous arrivons à nouveau à la
même conclusion. Dans tous les cas, le mot « rawÈ » est utilisé
pour le mot « rÆÈ », car ils ont la même racine et le même sens.
Alors, réfléchissez soigneusement à ce verset béni, selon lequel,
ceux qui sont les plus proches [de Dieu] reçoivent, dans la vie
même de ce monde, l’esprit et la spiritualité de la part de Dieu où
il y a toutes sortes de fleurs et de fruits spirituels : « fa-ammÀ in
kÀna mina’l-muqarrabÄna fa-rawÈun wa rayÈÀnun wa jannatu
nacÄmin - Ainsi, s’il est de ceux qui sont les plus proches, alors il y

31
a (pour lui de cette vie, le vrai ) esprit (rawÈ) et les fleurs
parfumées et un jardin de faveurs » (56:88-89).

Dans un autre verset, le mot « rawÈ » est mentionné de cette


manière : « wa lÀ tay’asÆ min rawÈi’llÀh… - Et ne désespérez pas
de l’Esprit d’Allah. Sûrement, personne ne désespère de l’Esprit
d’Allah, sauf les incroyants » (12:87). Dans ce verset, il est
également possible de lire « rÆÈ » [au lieu de « rawÈ »] car ces
paroles Divines ont été prononcées par ÇaÐrat-i YacqÆb(c) à propos
de ÇaÐrat-i YÆsuf(c) : « Ne désespérez pas de l’Esprit (la
miséricorde) de Dieu », c’est-à-dire ne désespérez pas de ÇaÐrat-i
YÆsuf(c) qui était l’Esprit d’AllÀh, le Prophète et l’Imam.

« Ar-RÆÈ » : Le Nom de l’Imam


Question 44 : Bien que l’Imam ait de nombreux noms, quel est son
nom dans le langage de la science de la spiritualité ? Quelle est sa
preuve ?

Réponse : Un nom béni de l’Imam saint et pur [dans le langage de


la spiritualité] est « ar-rÆÈ (l’Esprit) » ou rÆÈu’llÀh (l’Esprit
d’AllÀh). L’une de ses preuves est que, puisque l’Imam est lumière
(nÆr), alors il est l’Esprit (rÆÈ), car la lumière est sous la forme
d’un esprit vivant. Ainsi, la Lumière d’AllÀh (nÆru’llÀh) et l’Esprit
d’AllÀh (rÆÈu’llÀh) ont la même signification et il n’y a pas la
moindre différence entre ces deux mots [à savoir nÆr et rÆÈ]. La
deuxième preuve est que MawlÀ cAlÄ(c) a dit : « AnÀ amru’llÀhi
wa’r-rÆÈu - je suis le commandement de Dieu et l’Esprit, c’est-à-
dire Son Esprit », et le Coran dit : « Quli’r-rÆÈu min amri rabbÄ -
Dis : (O MuÈammad !) que l’Esprit vient du commandement de
mon Seigneur ». La troisième preuve est également basée sur un
discours de MawlÀ cAlÄ(c) : « Man carafa nafsahu faqad carafa
rabbahu - Celui qui reconnaît son âme (c’est-à-dire l’Imam),
reconnaît en effet son Seigneur ». Il existe de nombreuses âmes
dans un être humain : végétative, animale et rationnelle, mais à
moins que la quatrième âme, à savoir l’Esprit Saint, ne soit acquise
et reconnue, la reconnaissance du Seigneur est impossible. De
plus, il est évident que la quatrième âme est la lumière du
Prophète(Ê) et de l’Imam(c) et c’est aussi la véritable âme des êtres

32
humains. Ainsi l’Imam est notre véritable âme, à savoir l’Esprit
Saint et c’est le sens du discours susmentionné [de MawlÀ cAlÄ(c)].

Les Amoureux de l’âme


Question 45 : ÇaÐrat MawlÀnÀ ImÀm SulÌÀn MuÈammad íÀh(c) a
dit à propos de certains dignitaires de la religion (buzurgÀn-i dÄn) :
« Ils étaient les amoureux de leur propre âme ». Quelle âme
signifie-t-elle ? Veuillez expliquer clairement.

Réponse : Quel est l’intérêt d’être un amoureux de l’âme que l’on


retrouve généralement chez tous les êtres humains ! Il faut adorer
l’âme qui est dans le Vrai Guide. C’est l’âme commune de l’amant
et du bien-aimé et c’est pour cela qu’elle les unit tous les deux.
Ainsi, dans le passé, l’âme que les dignitaires de la religion
adoraient était l’âme du Vrai Guide (c’est-à-dire le Prophète(Ê) et
l’Imam(c)), qui à son tour était leur propre âme contenant en elle-
même un monde de théophanies. Comment pourraient-ils résister à
être les amoureux d’une telle âme !

L’Esprit Saint
Question 46 : L’explication ci-dessus semble être une question de
croyance que nous acceptons également. Cependant, cela nécessite
une preuve qui devrait avoir un poids plus rationnel. Pouvez-vous
fournir une preuve propre à attirer l’attention des intellectuels ?

Réponse : Dieu, qu’Il soit exalté, par Sa puissance parfaite et Sa


sagesse absolue, a placé dans la végétation l’âme d’élévation et de
développement pour les minéraux. Ainsi, partout où les particules
du sol sont dissoutes et annihilées dans la végétation, la loi Divine
leur accorde nécessairement l’âme végétative (rÆÈ-i nabÀtÄ), à
savoir l’âme croissante (rÆÈ-i nÀmiyah).

De même, l’âme de développement pour la végétation est placée


chez les animaux. La seule condition préalable pour y parvenir est
que la végétation se sacrifie pour nourrir les animaux, afin qu’ils la
mangent et l’assimilent dans leur âme animale (rÆÈ-i ÈaywÀnÄ).

33
Ensuite, c’est le tour des animaux. La destination de l’élévation et
l’âme supérieure de ces animaux qui sont licites (ÈalÀl), se
trouvent dans l’être humain. La seule façon d’acquérir cette âme
supérieure est que les animaux sacrifient leur vie pour aider les
êtres humains à atteindre le but de leur vie. En même temps, les
animaux seraient ressuscités d’une certaine manière dans l’âme
humaine (rÆÈ-i insÀnÄ).

Cette chaîne ne s’arrête pas ici, elle va plutôt au-delà. Parmi les
êtres humains, ceux qui sont chanceux, se soumettent à l’Imam du
temps dans le sens religieux et spirituel. Ils annihilent leur âme
charnelle (nafs-i ammÀrah) dans leur dévouement absolu, leur
obéissance sincère et leur amour parfait pour lui. En conséquence,
l’Imam unit de tels serviteurs dévoués à son Esprit Saint. Ainsi, à
la lumière de cette loi Divine, cette réalité devient évidente que
l’Homme Parfait est l’âme suprême et ultime des humains.

Le Corps céleste
Question 47 : Dans vos écrits, vous avez mentionné à de
nombreuses reprises des noms tels que le corps céleste (jism-i
falakÄ), le corps subtil (jism-i laÌÄf), le corps ibdÀcÄ (juââah-yi
ibdÀciyyah) et le corps astral (kawkabÄ badan), etc. Que voulez-
vous dire par de tels noms ? Une telle chose est-elle mentionnée
dans le Coran ou est-elle limitée à la connaissance séculière ? Si
une telle chose existe vraiment, veuillez expliquer comment ?

Réponse : Le corps céleste signifie un corps dont la substance est


différente des éléments de la planète Terre, car c’est une substance
céleste. Le corps subtil est aussi le même corps céleste, qui se
distingue du corps terrestre [c’est-à-dire le corps physique], en
raison de sa subtilité et de sa pureté. Le corps astral, c’est aussi la
même chose. Quant au « juââah-yi ibdÀciyyah », c’est
essentiellement la même chose, mais sa signification est plus
grande et plus élevée. Car « juââah » signifie le corps et
« ibdÀciyyah » signifie qu’il se rapporte à ibdÀc [c’est-à-dire la
manifestation instantanée], qui est le résultat du mot « kun !
(sois !) ». Ainsi, par le « juââah-i ibdÀciyyah », on entend un corps
miraculeux, dans lequel fonctionne la règle du « kun fa-yakÆn
(Sois ! Et il est) ». Dans ce corps se trouve l’empire du monde du
34
Commandement ; le même corps est le trône du paradis et il est
tout.

Oui, il est mentionné dans le sage Coran de plusieurs façons. Le


Coran dit que pour la survie humaine, en plus du corps actuel, il y
a aussi d’autres corps. Par exemple, réfléchissez bien à ce verset
du Coran : « Et Il a fait pour vous des chemises qui vous protègent
de la chaleur et des chemises qui vous protègent de l’attaque des
armes » (16:81). Ce ne sont pas du tout les chemises de ce monde,
qui sont fabriquées par des humains en tissu ou en tout autre
matériau. Il est aussi absolument impossible que de telles chemises
physiques et matérielles nous protègent de toutes sortes de chaleur
et des conséquences de toutes sortes de guerres, sauf les corps
subtils, qui sont des chemises spirituelles et que Dieu, qu’Il soit
exalté, a faites avec Sa Main toute-puissante.

La Faculté de JibrÀ’Äl(c) (quwwat-i jibrÄliyyah)


Question 48 : Qu’est-ce que la faculté de JibrÀ’Äl(c) et dans une
personne de quel rang existe-t-elle ? Cette faculté accomplit-elle
elle-même le devoir de l’ange JibrÀ’Äl(c) ou JibrÀ’Äl(c) travaille-t-il à
travers elle ? Avez-vous écrit quelque chose à ce sujet ? Si oui,
dans quel livre ?

Réponse : « Quwwat-i JibrÄliyyah » ou la faculté de JibrÀ’Äl(c) est le


nom de l’intellect humain qui, sous la forme la plus parfaite, se
trouve dans l’Homme Parfait. D’un côté JibrÀ’Äl(c) est lié à cette
faculté et de l’autre, l’âme d’un vrai mu’min lui est liée. Pour plus
de détails, consultez l’article « Trois questions de l’Inde » dans
mon livre : « Le Trésor de la Connaissance, partie III ».

La Ressemblance entre l’âme et le corps


Question 49 : Vous avez dit en réponse à la question numéro 42
que « lorsque notre âme est vêtue de la tenue du corps céleste,
nous pouvons la voir avec l’œil physique avec toutes ses beautés,
nous pouvons entendre sa conversation, nous pouvons sentir ses
parfums, etc. » Ici, la question est de savoir si chaque personne et
son âme sont similaires dans leur forme et leur apparence, ou si
elles sont différentes ? En quelle langue l’âme parle-t-elle ? Toutes

35
les âmes ont-elles une langue commune ? À quoi ressemble le
parfum de l’âme ?

Réponse : Oui, dans les étapes inférieures, l’âme de chaque


individu est comme son image spirituelle, mais dans les dernières
étapes, où il y a l’unité pré-éternelle et post-éternelle de
nombreuses réalités, il n’en est pas ainsi. Là, l’âme apparaît sous la
forme de l’Homme Parfait. Le langage de chaque individu et celui
de son âme sont les mêmes. Autrement dit, la langue maternelle de
chaque individu est aussi la langue de son âme. Les âmes n’ont pas
de langue commune. Oui, dans l’esprit et la spiritualité, les
parfums ont une grande importance dans la mesure où même la
nourriture est donnée sous la forme de divers types de parfums. La
nourriture [habituelle] prise en morceaux et mâchée n’y existe pas.

Le ta’wÄl de l’oiseau et du fruit


Question 50 : Nous avons acquis un immense plaisir et bonheur en
lisant « Les Perle de la Connaissance » (un de vos livres).
(Louange à Dieu !) Vous avez écrit des réalités sublimes dans ce
livre. Par exemple, le ta’wÄl des oiseaux et des fruits est très unique
et extrêmement revigorant. Pourriez-vous, à cet égard, fournir un
autre point important et intéressant ?

Réponse : Le ta’wÄl du verset (27:16), selon lequel ÇaÐrat-i


SulaymÀn(c) connaissait le langage des oiseaux, est qu’il conversait
avec toutes les âmes, y compris les âmes des djinns, des humains,
des bêtes et des oiseaux. L’âme est appelée oiseau dans le sens où
elle va et vient librement, tout en volant au-dessus de nous sous la
forme d’une particule subtile.

S’il y a de la viande au paradis, pourquoi ce n’est que celle des


oiseaux ? C’est parce que l’oiseau est utilisé comme une allégorie
et une parabole pour l’âme [dans le Coran] et le sens de manger de
la viande d’oiseau au paradis est d’acquérir une âme gentille,
agréable et supérieure et d’en faire une partie de son existence. De
même, le but de la consommation des choses du monde est la
survie de l’existence physique.

36
Le sage Coran dit à plusieurs reprises que dans le paradis, la
nourriture sera donnée sous forme de fruits. Ici aussi, il s’agit des
âmes, car dans l’univers et les existants, l’âme de toute chose est
appelée son fruit. Tout comme toutes les caractéristiques, les
qualités, les pouvoirs et les goûts de l’arbre sont rassemblés dans
son fruit, de même toute la douceur et le bonheur de la
connaissance et de la sagesse sont englobés dans l’âme des choses.
Sachez bien que le paradis est plein de bienfaits intellectuels et
spirituels.

Les défunts voient-ils ce monde ?


Question 51 : Lorsque quelqu’un meurt, ce monde devient
immédiatement invisible à ses yeux, parce qu’il n’a plus l’œil avec
lequel il voyait ce monde [auparavant]. Néanmoins, s’il veut voir
ce monde ou au moins les membres de sa famille et s’il veut les
aider un peu, est-ce possible ou non pour lui de le faire ?

Réponse : Premièrement, nous devons voir si la personne décédée


est au paradis ou en enfer ? Car la question du paradis est
différente de celle de l’enfer. Autrement dit, au paradis, la
réalisation de chaque désir est possible. Voyez le verset du saint
Coran : « Il y aura là (c’est-à-dire au paradis) pour eux tout ce
qu’ils désirent et auprès de Nous il y a plus (que cela) » (50:35).
[Alors qu’en enfer il n’en est pas ainsi.]

Les croyants qui seront au paradis pourront voir ce monde de


plusieurs façons, par exemple : avec l’œil spirituel dans
l’illumination de la lumière Divine ; en prêtant attention au monde
extérieur tout en étant dans le corps ibdÀcÄ, etc. Cependant, la
question d’aider quelqu’un est quelque peu différente de cela parce
qu’aider quelqu’un sera une ingérence dans la loi du libre arbitre et
de l’épreuve. Néanmoins, si Dieu l’approuve, il est également
possible d’aider quelqu’un, à condition que l’âme [du défunt] soit
au rang des anges comme il est dit à propos de l’aide des anges
aux croyants : « Nous sommes vos amis (aides) dans la vie de ce
monde et dans l’au-delà » (41:31). Ici, il faut également se rappeler
que, par le commandement de Dieu, toute aide que les anges
peuvent apporter est uniquement spirituelle, religieuse et liée à la
connaissance et ne concerne jamais les choses du monde.
37
ßu’l-Qarnayn(c) et Gog et Magog
Question 52 : Quel était le rang de ßu’l-Qarnayn(c) ? Quelle était la
nature de son voyage ? Quels types de créatures sont Gog et
Magog et quelle est la réalité du mur d’Alexandre ? Veuillez nous
expliquer certaines réalités importantes à cet égard.

Réponse : ßu’l-Qarnayn(c) était l’Imam de son temps. Son voyage,


comme mentionné dans le Coran (18:83-98), était dans la
spiritualité. Ainsi, il avait traversé toutes les étapes spirituelles en
lui-même. [Au cours de son voyage,] l’endroit où le soleil se
couche (maòriba’î-îams) signifie les deux principes physiques
(aÊl-i jismÀnÄ), à savoir nÀÌiq et asÀs, qui sont l’ouest de la lumière
de la connaissance et de la sagesse. Une source boueuse (caynin
Èami’atin), signifie les personnalités des rangs physiques (ÈudÆd-i
jismÀnÄ) [de la hiérarchie de la religion], à savoir imÀm, Èujjat et
dÀcÄ, qui sont attachés aux nÀÌiq et asÀs et leur chaîne continue
comme une fontaine.

En ce lieu, ÇaÐrat-i ImÀm ßu’l-Qarnayn(c) a vu les âmes de tous les


peuples du monde et il [leur] a parlé à propos de l’autorité que
Dieu a accordée à l’Imam sur les affaires des peuples du monde.

L’endroit où le soleil se lève (maÌlica’î-îams), signifie les deux


principes spirituels (aÊl-i rÆÈÀnÄ), à savoir, l’Intellect Universel
(caql-i kull) et l’Âme Universelle (nafs-i kull), qui sont l’est de la
lumière de la connaissance et de la sagesse. À cet endroit, l’Imam
exalté a vu cet immense rassemblement d’âmes et d’anges sur
lequel le soleil de la lumière [Divine] brillait sans aucun voile.
C’étaient les âmes du peuple de l’unité (ahl-i tawÈÄd).

Gog et Magog ont plusieurs ta’wÄls. Voyez aussi un de mes livres :


« La Reconnaissance de l’Imam, troisième partie », clés 14 et 15.
Gog et Magog sont des sortes d’âmes qui, spirituellement, causent
du tort ainsi que du bien. Cependant, le dommage est temporaire et
le bénéfice est permanent.

Dans un sens, il y a trois grands cycles. Le premier s’est terminé il


y a longtemps. Le deuxième est l’actuel qui s’étend jusqu’à la
38
résurrection et le troisième commencera après la résurrection.
Ainsi, ÇaÐrat-i ImÀm ßu’l-Qarnayn(c) a vu les âmes de trois
niveaux liés à ces trois grands cycles. Les âmes du premier niveau
étaient à l’est de la lumière, elles appartenaient au cycle qui s’était
écoulé et elles avaient atteint le salut éternel. Les âmes du
deuxième niveau, qu’il avait déjà vues à l’ouest, appartenaient à la
période actuelle. Les âmes du troisième niveau, à savoir Gog et
Magog, il les a vues, par exemple, dans une vallée qui se trouvait
entre l’est et l’ouest. Le ta’wÄl de ceci est qu’ils ne recevaient des
directives (hidÀyat) ni de la part des rangs spirituels (ÈudÆd-i
rÆÈÀnÄ) ni de la part des rangs physiques (ÈudÆd-i jismÀnÄ). C’est
pour cette raison qu’ils ne connaissaient pas le langage de la
religion. Leur nature les a donc obligés à sortir de leur vallée et à
entamer une grande révolution, afin que le troisième grand cycle,
qui leur appartient, commence dans le monde. Mais aucun travail
n’est approprié avant son temps, par conséquent, ÇaÐrat-i ßu’l-
Qarnayn(c) les a empêchés [de sortir de leur vallée] en érigeant un
fort mur de spiritualité [, qui est généralement connu comme le
mur d’Alexandre].

[Remarque : Ce mur devrait être appelé « le mur de ßu’l-


Qarnayn(c) », mais certaines personnes l’appellent à tort le mur
d’Alexandre, considérant que ImÀm ßu’l-Qarnayn(c) était
Alexandre le Grand, ce qui est une grave erreur !]

La Nourriture spirituelle
Question 53 : Il est dit au verset (5:66): « Et s’ils avaient observé
la Torah et l’Évangile et ce qui leur a été révélé par leur Seigneur,
ils auraient sûrement été nourris d’en haut et de dessous leurs pieds
». Ce verset contient-il une sagesse spirituelle ou a-t-il seulement
ce sens littéral ? Est-il possible que les obéissants reçoivent
beaucoup de nourriture matérielle et que les désobéissants meurent
de faim ?

Réponse : La nourriture spirituelle est mentionnée ici.


Apparemment, cela semble être la mention de la nourriture
physique, mais si nous l’examinons avec perspicacité, nous
constaterons qu’en réalité, c’est la nourriture spirituelle [qui est
mentionnée ici].
39
Il faut savoir qu’un être humain peut être comparé à bien des
choses, par exemple à un arbre, car un humain a aussi l’âme que
l’on trouve dans les arbres (à savoir l’âme végétative).
L’alimentation de l’arbre se fait de deux manières : à travers les
racines et à travers les branches. De même, aux niveaux supérieurs
de la spiritualité, les âmes célestes liées à la nourriture entrent par
la tête et les âmes terrestres par les pieds. En cela, il est également
fait allusion au fait que les âmes végétatives de la force et de
l’énergie du régime alimentaires entrent par les pieds et les âmes
animales et humaines par la tête.

Les aliments subtils qui sont reçus à travers la tête sont à nouveau
de deux types. L’un descend par la gorge et n’est pas mastiqué, car
il est subtil et extrêmement ténu. Il est en fait une partie de l’âme
animale. Il en existe bien d’autres qui se présentent sous la forme
de parfums et qui doivent être considérés comme une partie de
l’âme humaine.

La Manifestation de l’âme
Question 54 : Lorsqu’un croyant chanceux atteint les stades de la
manifestation de l’esprit et de la spiritualité, à la lumière des
directives et des enseignements de la religion de l’Islam et du Vrai
Guide, sous quelles formes l’âme ou les âmes apparaissent-elles
devant lui ? Veuillez nous exposer quelques points fondamentaux
à cet égard.

Réponse : Tout d’abord, l’esprit apparaît devant l’œil du cœur sous


la forme d’un monde lumineux et silencieux basé sur des images
animées. Après un certain temps, par la miséricorde et la faveur de
Dieu, la porte de la spiritualité complète s’ouvre. Ensuite, les
manifestations parfaites de l’esprit commencent à avoir lieu et
l’esprit se présente sous la forme de particules subtiles parlantes ou
silencieuses, dans les noms et les mots, dans la voix et le son, dans
les images subtiles, dans les rêves, l’imagination et l’éveil, etc.

40
Le But des manifestations de l’âme
Question 55 : Quel est le but principal de si nombreuses
manifestations de l’esprit ? De plus, pour atteindre ce but, que
faut-il faire ou quelles sont ses conditions ?

Réponse : Le but suprême des manifestations spirituelles est la


connaissance et la reconnaissance. Il y a deux conditions pour
atteindre ce but : la connaissance de la certitude et les bonnes
actions. Autrement dit, une telle connaissance qui rend certain
chaque enseignement de la religion et une telle action qui
comprend toutes les actions de la religion.

Le Transfert de la lumière
Question 56 : Comment l’Esprit ou la Lumière a-t-il été transféré
du Prophète(Ê) à MawlÀ cAlÄ(c) ? Comment la Lumière passe-t-elle
de l’Imam à son successeur ? Une lumière de la part de la lumière
de l’Imam peut-elle être transmise au disciple (murÄd) ? Si oui, de
quelle manière ?

Réponse : À cet égard, il faut tout d’abord savoir que le terme


« kalimah (parole) » est la clé de toutes les réalités et des
reconnaissances. Le mot « kalimah » a quatre lettres : kÀf, lÀm,
mÄm et hÀ. De même, il implique quatre types de signification, à
savoir : le commandement (amr), l’esprit (rÆÈ), le nom suprême
(ism-i acÎam) et l’enseignement (taclÄm). Par exemple, le saint
Coran dit que Dieu a insufflé Son Esprit à ÇaÐrat-i Maryam(c)
(66:12). Sa signification ésotérique (ta’wÄl) est que le Prophète ou
l’Imam [de ce temps-là] a donné le nom suprême (ism-i acÎam) à
ÇaÐrat-i Maryam(c). Vous pouvez voir dans le sage Coran, que
ÇaÐrat-i cÃsÀ(c), en tant que parole de Dieu et Son esprit, est envoyé
dans le front de sa vénérable mère, car le lieu de la lumière est le
front (4:171).

De même, le Prophète(Ê) a donné à MawlÀ cAlÄ(c) la parole de Dieu


(kalimah-yi ðudÀ), qui est à la fois le commandement de Dieu,
Son esprit, le nom suprême et l’enseignement céleste. Ainsi,
chaque Imam transfère sa lumière à son successeur de cette façon.

41
Les disciples peuvent recevoir la lumière de la sainte lumière de
l’Imam en général ainsi que d’une manière spéciale. Sa méthode
n’est pas différente de la loi de la religion [c’est-à-dire que la
façon dont l’Imam donne la lumière à ses disciples n’est pas
différente de la loi par laquelle est donnée de la lumière à ses
successeurs]. Les disciples sont les enfants spirituels de l’Imam et
dans cette relation spirituelle, il y a leur bien-être dans les deux
mondes.

La Fin de la parenté
Question 57 : « Et quand la trompette (ÊÆr) retentira, il n’y aura
plus de parenté entre eux ce jour-là, et ils ne se demanderont pas »
(23:101). La question ici est de savoir pourquoi les liens de parenté
prendront fin le Jour de la Résurrection, en particulier lorsque la
trompette sonnera ?

Réponse : Un grand secret révolutionnaire de la religion et de la


spiritualité est caché dans ce verset. C’est difficile si je parle et
difficile même si je ne parle pas. Néanmoins, il est nécessaire de
faire allusion au fait que la réponse à cette question se trouve dans
un verset où le souffle de la trompette (nafað-i ÊÆr) est mentionné
et, en plus d’autres mots, il y a un mot dont la racine est nÆn, sÄn et
lÀm. En plus de cette [allusion], je peux aussi vous parler
verbalement.

Tout en mentionnant les trois cycles plus haut dans ce livre, nous
avons fait allusion à ce grand secret. Les sages croyants peuvent
comprendre ces secrets spéciaux. Que le Seigneur du monde
accorde le succès et une grande ambition à tous les mu’mins !
¿mÄn !

Le langage des oiseaux ou celui des âmes ?


Question 58 : Il est dit dans le saint Coran que ÇaÐrat-i
SulaymÀn(c) connaissait le langage des oiseaux (27:16). En réponse
à la question numéro 50, vous avez dit que le ta’wÄl de ce verset est
que ÇaÐrat-i SulaymÀn(c) connaissait le langage des âmes, car les
oiseaux signifient les âmes. En effet, nous l’acceptons, mais la
sous-question se pose de savoir s’il connaissait aussi le langage

42
des oiseaux physiques ou non ? En outre, nous voudrions poser
une question concernant le verset : « Dieu a fait parler toutes
choses » (41:21), c’est-à-dire qu’Il leur a donné le pouvoir de
parler. Quand et où ce miracle a-t-il eu lieu, alors que nous
constatons que les créatures autres que les êtres humains sont
toujours sans voix et incapables de parler ?

Réponse : Il ne fait aucun doute que ÇaÐrat-i SulaymÀn(c)


connaissait non seulement le langage des âmes, mais aussi le
langage des oiseaux extérieurs et physiques. Tous les nobles
prophètes et les Imams purs sont égaux dans cette connaissance
miraculeuse et spirituelle car ces Hommes Parfaits ont le même
genre de connaissance et de reconnaissance grâce à leur union
avec la lumière Divine. Il est évident que vous n’êtes ni un
Prophète ni un Imam, mais supposez que Dieu dans Son infinie
miséricorde, vous accorde la lumière de la reconnaissance et que
vous suivez le Messager de Dieu et l’Imam du temps sur le chemin
de la spiritualité. Il y aura alors un nouveau monde de merveilles,
de prodiges et de miracles de la lumière de la prophétie et de
l’Imamat devant vous à chaque étape. À ce moment-là, vous
observerez et étudierez d’innombrables événements surnaturels et
au cours de ces expériences, vous converserez également avec les
âmes des vivants et des morts et vous serez également capables de
comprendre le langage des oiseaux. Sans une telle spiritualité, il
n’y a pas de reconnaissance complète et il n’y a pas d’autre voie
que celle-ci.

Oui, Allah a fait parler toutes choses. C’est-à-dire qu’Il a montré


par Sa Puissance Parfaite le miracle de la parole de tout, dont la
preuve pratique est toujours à la place de la spiritualité. En bref,
toute chose inanimée et muette parle miraculeusement de deux
façons : d’une part, c’est l’âme de la chose qui parle et d’autre
part, bien que la chose (c’est-à-dire, l’animal, etc.) soit
physiquement devant le spectateur, en réalité c’est l’Esprit Saint
qui la manipule. Par conséquent, dans votre spiritualité, si une
chose inanimée ou animée dit quelque chose, il n’est pas
nécessaire qu’elle soit consciente de sa propre parole.

43
La Huppe spirituelle
Question 59 : Nous acceptons votre déclaration selon laquelle
ÇaÐrat-i SulaymÀn(c) connaissait le langage des oiseaux spirituels
ainsi que celui des oiseaux physiques. Cependant, une autre
question se pose ici : La huppe, qui est mentionnée dans l’histoire
coranique de ÇaÐrat-i SulaymÀn(c) et de la Reine de Saba (BilqÄs),
était-elle dans un sens spirituel et ésotérique ou sous une forme
matérielle ? Quels que soient les travaux accomplis par cette
huppe, comme apporter la nouvelle de la reine de Saba ou lui
transmettre la lettre de ÇaÐrat-i SulaymÀn(c) et d’autres événements
à cet égard, s’agit-il de choses spirituelles ou de miracles
extérieurs ?

Réponse : Il faut savoir que cette huppe n’était pas dans un sens
physique. Elle était plutôt dans la spiritualité et tout son travail
était ésotérique et spirituel. L’histoire de la reine de Saba comporte
deux aspects : l’un est exotérique et l’autre est ésotérique et ta’wÄlÄ.
Le sens ésotérique (ta’wÄl) est également de plusieurs sortes. L’un
d’entre eux est que dans cette histoire, l’âme curieuse (rÆÈ-i
tajassus) est appelée « la Huppe ». Car le royaume de SulaymÀn(c)
est en réalité un royaume spirituel, dans lequel toutes les facilités
du Royaume du Compatissant (RaÈmÀnÄ salÌanat) sont
disponibles.

L’armée de ÇaÐrat-i SulaymÀn(c), qui était composée de djinns,


d’humains et d’oiseaux, se présentait sous la forme d’âmes
(27:17). Le vent, qui lui a été soumis, est aussi une question de
miracle spirituel (34:12). En spiritualité, les djinns, en plus de
nombreuses autres œuvres, faisaient aussi de la peinture spirituelle
(34:13). Le ta’wÄl du trône (carî) est ici la forme subtile et
l’existence spirituelle d’un être humain (27:23), car son « moi » est
établi sur le trône de son âme ; et l’âme, en réalité, est une image
lumineuse subtile.

À ce moment-ci, il serait mieux de parler aussi du Trône Divin. Le


Trône Divin est aussi sous la forme humaine. Ainsi, lorsque vous
observerez l’existence lumineuse de l’Imam saint et pur avec l’œil
du cœur au plus haut niveau de votre spiritualité, ce sera le rang du
Trône Divin. Dans le sage Coran, où le trône de la reine de Saba
44
est mentionné (27:23), le Trône Suprême (al-carî al-caÎÄm), à
savoir le Trône du Roi Divin y est également mentionné (27:26),
afin que les sages y réfléchissent.

Quelle caractéristique appartient à quelle âme ?


Question 60 : Puisque l’âme végétative, l’âme animale et l’âme
humaine sont ensemble chez les êtres humains dans une telle
existence mixte et composée, comment peut-on savoir quelle
caractéristique et quel acte appartient à quelle âme ?

Réponse : Le principe de la connaissance de ces questions est que,


tout d’abord, nous devrions voir la différence et la distinction entre
un arbre, un animal et un humain. Ou, en d’autres termes, nous
devrions réfléchir aux caractéristiques respectives de l’arbre et de
l’animal, afin de pouvoir reconnaître les caractéristiques de l’âme
végétative et de l’âme animale chez les êtres humains. Ensuite,
quelles que soient les caractéristiques qui restent chez les humains,
elles appartiennent évidemment à l’âme humaine.

45
Chapitre IV

46
La Lampe et la flamme de la lampe
Question 61 : Vous avez déjà expliqué que l’Esprit de Dieu
(rÆÈu’llÀh) et la Lumière de Dieu (nÆru’llÀh) sont la même réalité,
comme indiqué dans le sage Coran (42:52), ce qui implique que
l’Esprit qui a été révélé au Prophète(Ê) était considéré comme la
Lumière. En conséquence, pouvons-nous dire que ÇaÐrat-i cÃsÀ(c),
qui était l’Esprit de Dieu, était la Lumière de Dieu même lorsqu’il
était dans le ventre de ÇaÐrat-i Maryam(c) ? De plus, est-il vrai de
dire que lorsque ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) est né, ÇaÐrat-i Maryam(c) est
devenue dépourvue de l’Esprit de Dieu, c’est-à-dire de la Lumière
de Dieu, puisque seul ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) était l’Esprit de Dieu ?
Veuillez élaborer sur ce point.

Réponse : Dieu a comparé Sa Sainte Lumière à une lampe


allumée. La lampe se compose de deux choses : l’une est le
récipient, qui contient l’huile et la mèche ; et l’autre est la flamme,
qui rayonne la lumière montant du bord du récipient. Pareillement,
même si ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) atteignait sa perfection physique dans le
ventre de sa mère, sa lumière brillait sur le front de ÇaÐrat-i
Maryam(c). En outre, la lumière a de nombreuses dimensions, il est
donc également vrai de dire que la lumière appartenait aux deux
personnalités saintes. Lorsque ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) est né, seul le corps a
été séparé du corps, mais la lumière (l’esprit) est indivisible, il n’a
donc pas été possible de la séparer. Ainsi, même si le centre de la
lumière était ÇaÐrat-i cÃsÀ(c), une image parfaite de celle-ci a été
laissée dans le front béni de ÇaÐrat-i Maryam(c).

La Mère de ÇaÐrat-i MÆsÀ(c)


Question 62 : La mère de ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) avait-elle un rang
prophétique ? Si non, comment a-t-elle reçu la révélation de Dieu,
comme mentionné dans le Coran (28:7) ? Sa spiritualité était-elle
la même que celle de ÇaÐrat-i Maryam(c) ? De plus, ÇaÐrat-i
MÆsÀ(c) était-il aussi l’Esprit de Dieu en son temps ?

Réponse : La mère de ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) n’était ni prophète ni Imam,


car ce n’est pas la sagesse et l’opportunité de Dieu qu’une femme
soit prophète ou Imam. Cependant, intérieurement et
spirituellement, l’homme et la femme peuvent tous les deux

47
fusionner avec la lumière. La révélation que la mère de ÇaÐrat-i
MÆsÀ(c) a reçue n’était pas une révélation de nature prophétique,
mais c’était une révélation de nature personnelle qui peut
également être appelée spiritualité (rÆÈÀniyyat) et inspiration
(ilhÀm). Une telle révélation est le résultat de la proximité
[spirituelle] avec le Prophète et l’Imam.

Oui, la mère de ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) et ÇaÐrat-i Maryam(c) semblent


similaires en termes de vertus spirituelles, car le rayonnement des
directives célestes est identique pour les deux. Même s’il n’y a pas
dans le Coran d’éloge déclaratif de la mère de ÇaÐrat-i MÆsÀ(c)
comme celui de ÇaÐrat-i Maryam(c), sa louange entière réside
néanmoins dans la mention de la révélation qui lui a été faite. Oui,
ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) était aussi l’Esprit de Dieu en son temps.

Les Anges subordonnés


Question 63 : Nous croyons en ce principe de spiritualité qu’il y a
d’innombrables âmes dans chaque âme de tout rang, y compris
l’Esprit Saint. À cet égard, nous voudrions demander : si, au temps
de la prophétie, l’Esprit Saint, c’est-à-dire JibrÀ’Äl(c), venait sous la
forme de SalmÀn-i FÀrsÄ(c), sous quelles formes venaient ces
innombrables anges qui accompagnaient JibrÀ’Äl(c) ?

Réponse : C’est la loi de la spiritualité que, tandis que l’âme d’un


croyant exalté accomplit le devoir de JibrÀ’Äl(c), les âmes de
nombreux autres croyants (vivants ou morts) travaillent comme
des anges subordonnés. L’apparence de l’âme est la même que
celle de celui à qui elle appartient.

Le Vol d’un croyant


Question 64 : « J’ai vu Jacfar (bin AbÄ ËÀlib(c)) voler avec des
anges au paradis » (une tradition prophétique). Cet honneur est-il
limité à ÇaÐrat-i Jacfar seulement ou est-ce un rang supérieur
commun [pour tous les croyants] ? Les anges volent-ils comme des
oiseaux ou dans un autre état ?

Réponse : L’honneur de voler avec les anges au paradis ne se


limite pas à ÇaÐrat-i Jacfar-i ËayyÀr mais c’est juste qu’en cet

48
honneur il est un exemple et un modèle pour tous les croyants et
que cet honneur est là pour tous à atteindre. Le vol des anges est
entièrement différent de celui des oiseaux. C’est un vol spirituel,
qui n’est possible que par les ailes de la remémoration de Dieu.
Comme il est dit dans le Coran : « Louange à Allah, le Créateur
des cieux et de la terre, Qui a fait des anges (Ses) messagers ayant
deux, trois et quatre ailes » (35:1). Cela signifie que la
remémoration de deux, trois ou quatre noms [de Dieu] se poursuit
simultanément dans les anges.

L’Adoration (cibÀdat) au paradis


Question 65 : Existe-t-il l’adoration et l’esclavage (cibÀdat-Æ
bandagÄ) au paradis ? Si non, comment la fuite des anges se fait-
elle avec la remémoration de Dieu ? Le Coran (15:99) n’enjoint-il
pas l’adoration jusqu’à l’avènement de la mort ?

Réponse : Il n’y a pas d’adoration de la souffrance au Paradis,


comme nous la faisons aujourd’hui en la considérant comme
l’esclavage de Dieu. Il n’y a pas non plus l’adoration qui est fait
par peur de l’enfer ou pour convoiter le paradis. Néanmoins, au
Paradis, il y a certainement une adoration spéciale et supérieure
qui se fait sans aucune difficulté, avec un bonheur extrême,
l’amour et l’amitié du Seigneur. Une telle adoration ou
remémoration Divine se déroule au Paradis au sommet de la
spiritualité. C’est une adoration de la reconnaissance et une
remémoration angélique, qui commence automatiquement juste
par la volonté (irÀdah) et l’indication (iîÀrah) et contient des
délices, des joies et des plaisirs spirituels et intellectuels. C’est
comme la nourriture de l’intellect et de l’âme. Le but de ce genre
d’adoration est de voir les trésors de connaissance et de
reconnaissance cachés dans les noms et les mots et aussi de voir
les merveilles et les prodiges de la spiritualité. Comme le dit le
Prophète(Ê) : « LÀ Èawla wa lÀ quwwata illÀ bi’llÀhi’l-caliyyi’l-caÎÄm
(Il n’y a de puissance et de force que par AllÀh, le Haut, le Grand)
est un trésor parmi les trésors du Paradis ». Cela signifie que les
autres trésors du paradis sont aussi des noms et des mots comme
ceux-ci.

49
L’adoration n’est pas enjointe jusqu’à ce que la mort vienne, car le
but de l’adoration n’est pas que la mort vienne et que l’on meure ;
son but est [d’atteindre] le plus haut niveau de certitude, c’est-à-
dire la vérité de la certitude (Èaqq al-yaqÄn), qui est le rang le plus
élevé. Ainsi, dans le verset susmentionné (15:99), c’est la certitude
(yaqÄn) qui est mentionnée et non la mort.

Comment se déroule le vol dans le Paradis ?


Question 66 : S’il est admis que le Paradis, qui est dans le monde
de l’au-delà (cÀlam-i Àðirat), est dans un état non spatial et dans
lequel il n’y a pas de distances matérielles comme dans ce monde
physique, comment pourrait-il y avoir un vol comme celui des
oiseaux ?

Réponse : Il est vrai que le Paradis est dans un état spirituel et non-
spatial dans lequel il n’y a pas de distances matérielles et spatiales.
Par conséquent, le vol des anges et des entités spirituelles est
entièrement différent du vol physique et mondain. Dans la fuite
spirituelle, la chaîne infinie des merveilles et des prodiges, des
manifestations et des épiphanies du Paradis est liée à la
remémoration de Dieu. Ainsi, les diverses manifestations et les
divers types de faveurs du Paradis continuent d’apparaître
automatiquement avec la remémoration de Dieu et avec la mention
des Noms [Divins].

L’autre aspect de notre réponse est que dans le monde des rêves,
bien qu’il soit non-spatial, nous volons parfois d’un endroit à un
autre. Cela montre que dans le monde non-spatial, il existe
également des exemples subtils et non-matériels du monde spatial.

De plus, il faut rappeler ici que lorsque l’ange ou l’esprit est avec
le corps subtil ou la particule subtile, alors certainement il vole
aussi physiquement comme une soucoupe volante vole
mystérieusement.

La Soucoupe volante
Question 67 : Quel type de créature est une soucoupe volante ?
Est-ce un humain développé d’une autre planète, ou un ange, ou un

50
djinn ? Quel est le but de sa venue sur la Terre ? Veuillez nous
fournir quelques informations utiles à cet égard.

Réponse : De nos jours à l’ouest, une soucoupe volante est appelée


OVNI, à savoir, Objet Volant Non Identifié, c’est-à-dire un objet
volant qui n’a pas encore été reconnu. Tout ce que nous avons écrit
en réponse à question numéro 47 peut vous fournir suffisamment
d’informations à ce sujet. Voyez également un de mes livres « La
Balance des Réalités » pp. 62-66.

Je suis convaincu que les soucoupes volantes sont les mêmes


chemises vivantes surnaturelles pour subjuguer le monde, qui sont
mentionnées dans le Coran : « Et Allah a fait pour vous des
ombres des choses qu’Il a créées, et Il vous a fait des grottes dans
les montagnes, et Il vous a fabriqué des chemises pour vous
protéger de la chaleur et (aussi de telles) chemises qui vous
protègent contre (les dégâts causés par les armes de) votre guerre.
Ainsi, Il parachève sur vous Son bienfait afin que vous vous
soumettiez (à Lui) » (16:81).

Nous pouvons également appeler cette mystérieuse chemise


vivante, le corps céleste (jism-i falakÄ), le corps subtil (jism-i laÌÄf),
le corps ibdÀcÄ (juÊÊah-yi ibdÀciyyah), le corps astral (kawkabÄ
badan) et aussi l’homme développé d’une autre planète, l’ange, le
djinn, etc. car c’est le rang d’ibdÀc (c’est-à-dire la manifestation
instantanée). Ils viennent sur la Terre par le commandement de
Dieu pour provoquer une révolution spirituelle dans le monde afin
que les nations du monde s’unissent.

Le Trône ou L’Âme
Question 68 : Avant d’amener ce monde à l’existence, le Trône
Divin était sur un océan insondable d’eau (wa kÀna carîuhu cala’l-
mÀ’, 11:7). À ce moment-là, où se trouvait l’âme humaine ?

Réponse : À ce moment-là, l’âme humaine se présentait sous la


forme du Trône Suprême (carî-i caÎÄm). Ce trône n’était ni carré,
ni rectangulaire, ni circulaire. Il n’était pas non plus fait de rubis et
de perles, ni d’or et d’argent, ni d’aucun autre matériau sans vie. Il
était plutôt la source de l’intellect et de l’âme et un trésor infini de
51
connaissances et de sagesse. Par conséquent, il a également été
appelé la lumière (nÆr) et aussi le stylo (qalam). Il était le plus
grand ange, mais sous la forme de l’Homme Parfait. De plus,
l’océan sur lequel reposait le Trône Divin n’était pas d’eau
matérielle mais de connaissance Divine.

L’enseignement du sage Coran selon lequel : « Le Trône Divin


était sur l’eau » est plein de sagesses ésotériques. Par conséquent,
il n’est pas nécessaire qu’avant cette époque-là, l’univers et les
existants ne se soient pas manifestés sous leur forme actuelle.
Cependant, sans aucun doute le Seigneur bienveillant a gardé dans
ce concept une grande épreuve de connaissance et de
reconnaissance pour les gens de religions, qu’ils comprennent ou
non la sagesse du « Trône » et de « l’eau ».

Il faut savoir que l’allusion du Trône (carî) est au royaume Divin,


qui n’a ni commencement ni fin, et dans le royaume il y a tout.

La deuxième sagesse se trouve dans le mot « eau » qui signifie la


connaissance (cilm). La connaissance est dans la forme présente et
l’état actuel de l’univers (cÀlam), sans lequel la connaissance
n’existe pas. Si nous acceptons l’eau au sens littéral sans ta’wÄl, la
question se pose : de quoi était fait ce trône, si, à part l’eau, il n’y
avait rien d’autre ? Qui avait fait le trône, alors qu’aucun roi ne fait
son trône lui-même, mais ordonne plutôt à quelqu’un d’autre de le
faire ?

Le Debout des poils (La Chair de poule)


Question 69 : Le debout des poils ou le frisson est mentionné dans
le sage Coran (39:23) et parfois nous l’observons aussi en nous-
mêmes ou chez les autres. Y a-t-il une cause spirituelle autre que
les causes extérieures ? Si oui, veuillez l’expliquer.

Réponse : Oui, cet état a également une cause spirituelle.


Cependant, nous aimerions d’abord dire quelques mots sur ses
causes externes ou physiques. Les poils d’un corps humain se
redressent et l’homme frissonne lorsque sa peau est affectée par un
froid sévère ou lorsqu’il ressent une peur intense. Cela est dû à
toutes ces innombrables particules de l’âme animale dont le corps
52
entier est rempli. Ces particules, lorsqu’elles sont confrontées à un
état aussi insupportable et désagréable, deviennent perturbées et
agitées. Elles se réveillent donc de leur sommeil paisible et
commencent à bouger à leur place, provoquant des poils dressés ou
le tremblement du corps.

Si cet événement est sous sa forme spirituelle, la cause en est


toutes ces innombrables particules de l’âme humaine, qui sont
dans toute l’existence d’un être humain. Lorsqu’un croyant
chanceux, à la lumière des directives [du Vrai Guide], effectue la
remémoration et l’esclavage (àikr-Æ bandagÄ) [de Dieu] en
abondance, les particules de l’âme humaine reçoivent force et
bonheur. Ensuite, la descente des rayons de l’Esprit Saint les
réveillent et créent en eux un désir d’union [avec l’Esprit Saint], ce
qui entraîne le debout des poils ou le frissonnement.

La Relation entre les djinns et les humains


Question 70 : Pourriez-vous nous dire quelques points de base sur
le djinn (jinn), la fée (parÄ) et le diable (îayÌÀn) ? Ont-ils une
relation avec les humains ou sont-ils des créatures différentes ?
Quelle est la différence entre iblÄs et îayÌÀn ?

Réponse : Le mot « jinn » est arabe et sa traduction en persan est


« parÄ ». C’est-à-dire que les djinns ont toutes ces qualités qui sont
liées aux fées. Djinn signifie les créatures cachées. Cachés dans le
sens où ils sont subtils (laÌÄf) et non denses (kaâÄf). Les djinns sont
des hommes aussi bien que des femmes [c’est-à-dire qu’ils
peuvent être de sexe masculin ou féminin]. Il est injuste de les
avoir parfois présentés sous une forme hideuse. C’est faux. Ils sont
très beaux parce qu’ils ont des corps subtils.

Le Seigneur du monde nous a ordonné d’étudier et de penser, non


seulement dans les versets du Coran, mais aussi dans Ses pouvoirs
et Ses sagesses dans les signes du monde extérieur et du monde
intérieur. Ainsi, à cet égard, nous rencontrons un petit être vivant.
C’est un ver qui, au bout d’un certain temps, se transforme en
papillon de nuit et de nouveau des vers naissent des œufs de ce
papillon de nuit. L’allusion pleine de sagesse en cela est qu’à
l’arrivée du cycle spirituel, la créature dense se transforme en une
53
créature subtile par l’ordre de Dieu. Cela signifie que les humains,
qui sont aujourd’hui dans un corps dense, seront demain dans un
corps subtil. Le corps subtil a différents niveaux, comme les anges,
les djinns et les diables. Les anges sont tous bons ; les diables sont
tous mauvais. Mais parmi les djinns, il y a du bon et du mauvais.
IblÄs est le nom du chef des diables. Louange à Dieu, dans cette
description pleine d’allusions, j’ai fourni une réponse complète à
votre question.

La Télépathie
Question 71 : Que pensez-vous de la télépathie ou de
l’illumination (iîrÀq) ? Est-il possible qu’elle progresse à l’avenir
? Est-elle liée à la religion ou à la science ?

Réponse : J’ai la pleine conviction de la télépathie ou de


l’illumination, car Dieu a doté les humains de nombreuses qualités
supérieures et si elles sont développées et utilisées, les humains
peuvent accomplir de nombreuses actions étonnantes. À l’avenir,
les progrès de la télépathie sont certains. Je crois à l’unification de
la proto-religion et de la proto-science et c’est pourquoi la
télépathie est commune aux deux.

Aujourd’hui, le mur qui se dresse entre la religion et la science est


seulement celui des mots, des termes et du langage. Hélas ! Si les
scientifiques connaissaient le langage de la sagesse coranique et
comprenaient la spiritualité ! Hélas ! Si nous pouvions dire ce que
nous avons dans le cœur ! Hélas ! Si tout le monde connaissait les
secrets des Hommes Parfaits !

Réfléchissez à ce verset rempli de sagesse : « Il lui a inspiré avec


sa débauche et sa droiture » (91:8). Cela signifie que Dieu a inspiré
l’âme non seulement de l’immoralité mais aussi de la piété. La
sagesse ésotérique de ce verset est que Dieu n’a pas fait ce travail
Lui-même, car Il est libre et au-dessus d’enseigner à quelqu’un le
péché et la débauche. Par conséquent, ce travail a été fait par le
trompeur (muÐill, c’est-à-dire le Satan) qui est la source du mal.
Encore une fois, Dieu est également libre et au-dessus de faire
toute action s’opposant au trompeur (muÐill). Ainsi, Lui, le Roi

54
Absolu, a donné ce pouvoir au Vrai Guide pour être la source du
bien et inspirer la droiture [aux gens].

Les Moyens de la spiritualité


Question 72 : Une fois vous avez dit que la spiritualité est un
moyen qui amène l’Esprit [Saint] et la Lumière parlants et les
réalités vivantes de la période de la Prophétie dans le futur et qui
réunit les croyants du présent et du futur avec le Prophète(Ê).
Pourriez-vous nous expliquer ce point de vue à la lumière du Saint
Coran ?

Réponse : Ô mes cazÄzÀn ! Ce point est absolument vrai et


véritable. L’explication de ce concept est que le Saint Prophète(Ê)
est cette lumière pure que Dieu a liée à jamais avec le Coran
(5:15), afin que les croyants continuent à agir sur le Coran dans
l’illumination de cette lumière de directives. Ainsi, aujourd’hui, la
lumière sacrée du Prophète(Ê) existe et se trouve dans la chaîne
d’Imamat (silsilah-yi imÀmat). Le Coran a ouvertement déclaré
que « Dieu est la lumière des cieux et de la terre, la similitude de
Sa lumière est comme une niche dans laquelle se trouve une lampe
(lumineuse) » (24:35). Ensuite, il est dit que le Prophète(Ê) est la
lampe lumineuse (33:46). En outre, lorsque la lumière de Dieu a
été mentionnée, le concept compréhensible de la lumière Divine
comme « lumière sur lumière » (24:35) a également été mentionné,
ce qui signifie que le vice-gérant ou le successeur de la lumière ne
peut être que celui qui est lui-même déjà devenu la lumière.

En bref, la sainte lumière de Dieu et du Prophète(Ê) est présente


dans l’Imam du temps. Maintenant, nous avons besoin des moyens
de la spiritualité pour entrer dans la ville de la connaissance
(madÄnatu’l-cilm) et dans la maison de la sagesse (dÀru’l-Èikmat),
pour observer les miracles de la connaissance et de la
reconnaissance de la lumière de la Prophétie avec l’œil intérieur, et
pour voir l’Esprit Saint parlant, la luminosité et les réalités
vivantes du temps de la prophétie.

Lors d’une prochaine assemblée, nous vous dirons une sagesse


merveilleuse et agréable de sÆrah-yi Jumucah (62:2-3), qui vous
assurera que nous pouvons reconnaître le rang de Prophétie au
55
moyen de la lumière de l’Imamat. Ce point contient toutes les
allusions.

L’Importance de « Deux »
Question 73 : Un jour, dans vos discours de connaissance, vous
aviez dit qu’après l’importance de « un », il est fait allusion à
l’importance de « deux » dans le Saint Coran. Nous aimerions
savoir où, comment et dans quel sens cette allusion est faite dans le
Coran.

Réponse : À cet égard, nous voudrions tout d’abord dire que Dieu,
qu’Il soit exalté, est un et aussi au-dessus d’un. Quant au deux, [il
faut savoir que] tout ce qui existe autre que Dieu (àÀt-i subÈÀn) est
en couple (36:36). Ce monde et le prochain sont deux (2:201) ; les
djinns et les humains sont deux créatures pour l’adoration de Dieu
(51:56) ; le bien et le mal sont deux moyens pour l’épreuve des
êtres humains (21:35) ; la sagesse réside dans le fait que les fruits
du paradis seront donnés par paires (55:52) ; la sagesse spirituelle
est enseignée là où deux rivières se rejoignent (18:60) ; l’est et
l’ouest sont en paires (55:17).

Le ciel et la terre c’est-à-dire la hauteur et la profondeur sont deux


(24:35) ; la lumière et la ténèbre sont deux (35:20) ; la vie et la
mort sont deux (67:2) ; le jour et la nuit sont deux (17:12) ; les
âmes des créatures seront en paires (81:7), etc.

Il y a beaucoup de sagesses dans le nombre deux : il se situe entre


l’unité (waÈdat) et la multiplicité (kaârat) ; il est le moyen du non-
commencement et de la non-fin ; les paires y sont contenues ; les
contraires en sont faits de sorte qu’il y a une reconnaissance des
uns et des autres ; en lui se trouve la sagesse de la négation et de
l’affirmation ; il est l’exemple de la balance de la justice. Enfin, il
n’y a rien parmi les créatures qui soit dépourvu de la sagesse ou de
la loi du deux. Ainsi, les âmes des créatures sont également en
paires. Comme il a été dit, l’âme a deux extrémités, c’est-à-dire
que nous avons deux « Moi » ; le Moi supérieur (anÀ-yi culwÄ) et le
Moi inférieur (anÀ-yi siflÄ).

56
Remarque : Pour plus de détails sur le Moi supérieur et le Moi
inférieur, voyez le livre « La Balance des Réalités » pp.47-48.

Il n’y a ni passé ni avenir auprès de Dieu


Question 74 : Je ne me souviens pas exactement si je l’ai lu dans le
MaânawÄ de MawlÀ-yi RÆmÄ ou dans un de vos livres, qu’il n’y a
ni passé ni futur en présence de Dieu. Là, il n’y a que le présent.
Est-ce une question de spiritualité ou celle de l’au-delà ? Comment
est-il possible qu’il n’y ait ni passé ni avenir à un certain endroit,
mais seulement le présent ?

Réponse : Le passé est lié à une personne pour laquelle les


événements de temps et de lieu se sont écoulés ou qui n’a aucune
information sur le passé en raison d’un temps lointain dans le
passé et de la grande distance. L’avenir appartient également à une
telle personne à laquelle les événements à venir ne sont pas
parvenus et qu’elle est incapable de les atteindre. Mais Dieu qui
englobe le temps et l’espace à travers Sa lumière n’a ni passé ni
avenir. À Ses yeux, chaque absent est présent et chaque passé et
futur est présent. C’est Sa lumière qui préserve tous les
événements et les états de l’Univers et les existants dans leur
forme réelle.

Par la présence (ÈuÐÆr) de Dieu, on entend la spiritualité, qui est le


lieu où le passé et l’avenir se trouvent sous la forme du présent
(ÈÀl). Autrement dit, si vous passez par la spiritualité, vous verrez
les événements de ÇaÐrat-i ¿dam(c) et ceux de la Résurrection
dans le présent même. Ainsi, cet état est la spiritualité ainsi que
l’au-delà.

Le Cercle du [cycle] subtil et du [cycle] dense


Question 75 : Le saint Coran dit qu’avant les humains, Dieu a créé
les djinns à partir du feu (15:27), mais selon votre ta’wÄl en
réponse à la question numéro 70, les anges, les djinns et les diables
sont créés à partir des humains. Veuillez expliquer comment cela
est possible.

57
Réponse : Dans le contexte de votre question, deux mots sont
importants : L’un est « avant » et l’autre est « feu ». Il faut donc
savoir que dans ce monde, il y a deux grands cycles qui tournent
l’un après l’autre comme le jour et la nuit [viennent l’un après
l’autre]. L’un est le cycle subtil (spirituel) et l’autre est le cycle
dense (physique). Si vous observez le cercle entier, alors aucun de
ces cycles n’est avant ou après. Cependant, alors que vous vivez
dans le cycle physique, il est correct de dire que le cycle spirituel
est antérieur au cycle physique.

Quant à la question du feu, elle signifie la subtilité (laÌÀfat). C’est-


à-dire que lorsque le cycle spirituel arrive, ceux qui sont les plus
élevés en connaissance et en bonnes actions deviennent des anges
à différents rangs, ceux qui sont au milieu, deviennent des djinns à
différents grades et ceux qui sont méchants deviennent des diables.

L’exemple de la création des djinns et des humains est, comme le


dit un sage : « Le ver est créé à partir de la densité (kaâÀfat) et
avant le ver, le papillon de nuit a été créée à partir de la subtilité
(laÌÀfat) ». De là, une personne intelligente peut comprendre que
cette subtilité du papillon de nuit a émergé du ver et la densité du
ver du papillon de nuit.

ÇaÐrat-i ¿dam(c), ÇaÐrat-i ÇawwÀ(c) et leurs innombrables


compagnons étaient dans le corps dense avant d’aller au Paradis,
mais dans le processus d’aller au Paradis, ils sont devenus subtils
(laÌÄf). De nouveau, lorsqu’ils ont été sortis du Paradis, ils ont été
transformés en corps dense et de nouveau ils sont devenus subtils
lorsqu’ils sont revenus au Paradis.

Une merveilleuse sagesse


Question 76 : À la fin de la réponse à la question numéro 72, vous
aviez promis de nous expliquer une sagesse merveilleuse et
agréable dans sÆrah-yi Jumucah (62), qui nous assurera que nous
pouvons reconnaître le rang de prophétie au moyen de la lumière
de l’Imamat. Pourriez-vous nous expliquer cette sagesse ?

Réponse : Oui, c’est la même chaîne au début de laquelle nous


avons dit que c’est le moyen de la spiritualité qui relie les mu’mins
58
du présent et du futur au vrai Prophète(Ê). Les innombrables
miséricordes et faveurs de Dieu, qui ont été accordées aux mu’mins
du temps de la prophétie, sont mentionnées dans le verset (62:2),
comme la récitation des versets de Dieu à eux par le Prophète(Ê),
les purifiant et leur enseignant le Livre et la Sagesse. Tous ces
éléments appartiennent en fait à la spiritualité.

Dans le verset (62:3), il est mentionné « les autres (ÀðirÄn) »,


c’est-à-dire les mu’mins qui n’étaient pas encore nés au temps du
Prophète(Ê) rencontreront les mu’mins du temps du Prophète(Ê) grâce
à la lumière des directives et de la spiritualité, malgré le fait qu’ils
soient nés dans le futur. Tout cela est dans le langage de la sagesse,
dont la preuve, à la fin du verset, est « al-cazÄzu’l-ÈakÄm (le
Puissant, le Sage) ». C’est-à-dire que, puisqu’Il est le Puissant, le
Sage, Il peut le faire.

Dans le verset (62:4), il est fait allusion au fait que ces directives et
cette spiritualité sont la bonté de Dieu, qui les accorde à qui Il
veut. Dieu est le Seigneur de la grande générosité.

Un très grand secret


Question 77 : « Il vous a [tous] créés à partir d’une Seule Âme.
Puis à partir d’elle, Il a fait son épouse » (39:6). Bien que je
réfléchisse à ce verset depuis longtemps, je ne peux pas le
comprendre. Car si nous considérons ici que « la Seule Âme » est
¿dam(c), la création d’enfants à partir d’une seule personne et
ensuite la création d’un conjoint est quelque chose d’impossible.
Veuillez nous expliquer quel est le secret ici.

Réponse : Par la faveur et l’aide de Dieu et en mettant ma


confiance en Lui, je dis qu’il y a vraiment un grand secret caché
ici. Le secret est que l’Âme Universelle est mentionnée dans ce
verset, dans le contexte duquel l’Intellect Universel est également
nécessairement mentionné. L’Intellect Universel et l’Âme
Universelle, dans le langage de la sagesse religieuse, sont appelés
« La Paire Simple » et aussi « Adam et Ève spirituels ». Ainsi, à
partir de la Seule Âme (c’est-à-dire [l’Âme Universelle, qui est]
l’épouse spirituelle de l’Intellect Universel) ont été créées toutes
les âmes du grand cycle précédent et à la fin de ce cycle, cette
59
Âme Universelle s’est élevée au rang de l’Intellect Universel. Son
exemple ésotérique est que, puisque ce grand ange, qui était
comme la mère dans le cycle précédent, est devenu maintenant le
père des âmes du cycle à venir, Dieu a créé son épouse à partir de
lui. C’est-à-dire qu’un grand rang (Èadd) parmi ses rangs (ÈudÆd),
a été élevé au grade d’Âme Universelle, afin qu’un nouveau
monde d’âmes vienne à l’existence par le mariage spirituel de ces
deux grands anges.

Les Âmes des étoiles


Question 78 : Si chaque petite ou grande chose a une âme et si ce
grand univers a une âme tout-englobante, cela signifie-t-il que la
planète Terre, la Lune et les étoiles ont aussi des âmes ? Si c’est le
cas, veuillez en fournir une preuve convaincante.

Réponse : Je ne sais pas pourquoi cette question me paraît très


agréable et belle. Il pourrait y avoir une faveur Divine à cela. Mes
c
azÄzÀn ! Tout dans l’univers est immergé dans le grand océan de
l’âme des âmes et il en va de même pour toutes les planètes et les
étoiles, extérieurement et intérieurement. Par conséquent, une
forme spirituelle de chacune d’entre elles se détermine. Par
exemple, la forme spirituelle de la planète Terre est exactement
comme la Terre, comme si un grand ange, par ordre de Dieu, en
avait fait un film vivant et rempli de sagesse. C’est un exemple
compréhensible de l’âme de la Terre.

L’air lui-même n’a pas de forme fixe, mais s’il est dans la gourde,
il prend la forme de la gourde ; s’il est dans une bouteille, il est
comme une bouteille et s’il est dans un pneu, il est comme un
pneu. Il en va de même pour la forme spirituelle de toute chose et
de chaque étoile. Cependant, une très grande différence est que la
forme spirituelle est une âme vivante et parlante, tandis que l’air,
où qu’il soit, est dépourvu de qualités spirituelles.

Le Seigneur du monde, dans Son livre puissant, a juré par la chute


des étoiles (56:75). Ce sont les âmes des étoiles qui tombent sur un
mu’min en résurrection individuelle et elles ne sont que sous forme
de particules.

60
Le Cercle de ver et papillon de nuit
Question 79 : L’exemple du ver et du papillon de nuit que vous
avez présenté afin de réfléchir sur la créature dense (l’humanité
actuelle) et la créature subtile (l’ange, etc.) est un signe vivant du
livre de la nature. Nous pouvons y comprendre beaucoup de
choses. De plus, nous voudrions vous demander de nous le faire
comprendre à la lumière du saint Coran.

Réponse : Dieu a créé l’univers en six jours. C’est-à-dire qu’il a


achevé le monde de la religion dans le temps des six grands
prophètes. De même, Dieu a créé et complété le corps humain
actuel en six étapes : quintessence d’argile (sulÀlah), sperme
(nuÌfah), caillot de sang congelé (calaqah), un petit morceau
(muÐòah), os (ciÎÀm) et chair (laÈm). L’homme devient ainsi
complet dans le corps dense et vit la vie mondaine. Ensuite, Dieu
l’a fait « une autre création (ðalq-i Àðar, c’est-à-dire le corps
subtil) » (23:12-14).

« Que Dieu soit béni, le meilleur des créateurs » (23:14). Dans ce


verset, une allusion est faite à la réalité que « l’autre création
(ðalq-i Àðar) » est la création suprême. C’est la création de
juââah-yi ibdÀciyyah. S’il n’en avait pas été ainsi, aucune allusion
n’aurait été faite ici à Ses nombreuses bénédictions et aux beautés
de Sa création.

Il ne faut pas oublier que le principe de lien contextuel du saint


Coran est extrêmement rempli de sagesse. Par conséquent, nous
voulons voir l’explication du mot « anîa’nÀhu (Nous l’avons
créé) » du verset « âumma anîa’nÀhu ðalqan Àðar (puis Nous
l’avons créé une autre création) » (23:14), dans un autre verset. On
trouve donc le verset : « innÀ anîa’nÀhunna inîÀ’an fa-
jacalnÀhunna abkÀran » (56:35-36). Nous les avons créées comme
elles devaient être créées. C’est-à-dire que Nous avons d’abord
créées les houris dans ce monde et les avons fait passer par les
différentes étapes de la vie. Ensuite, Nous les avons rendues
vierges, c’est-à-dire que Nous leur avons donné le corps subtil.
Cela montre que le corps mondain reste dans ce monde et que le
corps subtil est pour l’au-delà.

61
Les Deux extrémités de l’âme
Question 80 : Comment sont les deux extrémités de notre âme et
dans quel sens les âmes ont-elles des paires ?

Réponse : Souvenez-vous bien que la source principale de notre


âme se trouve dans le monde du Commandement et au paradis. Par
conséquent, nous sommes venus dans ce monde non pas en totalité
mais dans un sens partiel, tout comme les rayons, la lumière et la
chaleur du soleil atteignent constamment la surface de la Terre
tandis que le soleil lui-même est à sa place. Si nous plaçons un
miroir ou un pot contenant de l’eau à la lumière du soleil, nous y
verrons un faible reflet du soleil. C’est un exemple magnifique et
convaincant des deux extrémités de notre existence, celle de la
spiritualité et celle de la matérialité. En ce sens, on dit que notre
âme a deux extrémités ou nous avons deux « Moi ».

Le sage Coran (6:98) implique que lorsque tous les êtres humains
ont été créés à partir de l’Âme Universelle par le commandement
Divin, chacun d’entre eux a reçu deux âmes : l’une permanente
(mustaqarr) et l’autre transitoire (mustawdac). L’âme permanente
est restée dans le monde du Commandement et l’âme transitoire
est venue dans ce monde. Ainsi, dans ce monde, ceux qui
obéissent à Dieu, au Prophète(Ê) et au Seigneur du Commandement
tel qu’il devrait être et [par conséquent] parviennent à la
reconnaissance de leur âme, rencontreront leur âme permanente
(rÆÈ-i mustaqarr). Le saint Prophète(Ê), dans son dernière temps,
faisant allusion à cette réalité, avait prié pour rencontrer « le
Compagnon en hauteur (rafÄq-i aclÀ = rÆÈ-i mustaqarr) ». Dans
cette déclaration, nous avons suffisamment répondu à votre
question.

62
Chapitre V

63
Le corps physique n’est pas éternel
Question 81 : Dieu a élevé ÇaÐrat-i IdrÄs(c) au paradis avec ce
corps physique (19:57), ÇaÐrat-i ïiÐr(c) est devenu éternel dans ce
monde avec son corps physique et Dieu a élevé ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) au
ciel avec ce corps. S’agit-il d’allégories ou de réalités ? Quel que
soit le cas, veuillez les expliquer clairement.

Réponse : Ce sont des allégories de la sagesse, et la réalité et la


sagesse résident dans leur compréhension. Il faut donc savoir que
Dieu a montré à ÇaÐrat-i IdrÄs(c) le paradis de la spiritualité et l’a
fait connaître dans la vie de ce monde, tout comme les prophètes,
les awliyÀ’ et les serviteurs justes l’ont toujours observé (dans cette
vie) par Sa miséricorde (47:6). Cela montre que Dieu avait élevé
ÇaÐrat-i IdrÄs(c) à la place de la spiritualité. Puis, lorsque le
moment désigné est venu, il est entré dans le paradis éternel en
laissant le corps physique [dans ce monde]. Étant donné que de
nombreuses difficultés sont attachées à ce corps [physique], il ne
peut donc pas rester dans le paradis éternel. Même si les serviteurs
choisis de Dieu peuvent avoir l’observation, l’expérience et la
reconnaissance du paradis de la spiritualité dans ce corps avant la
mort.

S’il existe une tradition solide ou une allégorie concernant [l’état


perpétuel de] ÇaÐrat-i ïiÐr(c), sa signification ésotérique est qu’il
était devenu immortel spirituellement [et non physiquement]. Car
Dieu ne veut pas que Ses serviteurs choisis portent le fardeau du
corps physique plus longtemps que le temps désigné. Cette
explication répond également à la question concernant ÇaÐrat-i
c
ÃsÀ(c). Pour plus de détails, étudiez l’article « ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) est-il
une âme ou un corps ? » dans le livre : « Le Trésor de la
connaissance, partie II »

La Reconnaissance du paradis
Question 82 : Vous venez de parler de la reconnaissance (macrifat)
du paradis. Notre cœur aspire à en savoir plus sur la
reconnaissance du paradis. Voudriez-vous bien enrichir nos
connaissances ?

64
Réponse : « Macrifat (la reconnaissance) » est le terme suprême et
extrêmement complet dans la religion de l’Islam, par conséquent
tous les attributs et réalités sont rassemblés dans sa signification.
Le premier exemple en est que tous les commandements
exotériques de l’Islam se trouvent dans le cercle de îarÄcat ; avec
toutes ces beautés le ÌarÄqat est le noyau de îarÄcat ; ÈaqÄqat est
l’essence cachée (bÀÌin) de ÌarÄqat ; et macrifat est l’esprit et la
lumière de ÈaqÄqat. Ainsi, la totalité de l’esprit vivant de la
religion est contenue dans le macrifat.

Le deuxième exemple est que macrifat signifie en réalité la


reconnaissance de Dieu. Cette reconnaissance n’est pas possible
sans la vision (dÄdÀr) de Dieu dans les manifestations de Ses
attributs. Cette félicité suprême est atteinte lorsque le croyant
reconnaît sa propre âme. Le lieu où la reconnaissance de l’âme et
la vision Divine sont réalisables, est le paradis. Le chemin vers le
paradis est caché dans l’excellent modèle du saint Prophète(Ê),
auquel seul l’Imam du temps peut conduire avec succès.

Que nous soyons sacrifiés pour les mots du Coran remplis de


sagesse ! De nombreuses réalités sont rassemblées dans chaque
mot rempli de sagesse. Ainsi, toutes les réalités et les
reconnaissances mentionnées ci-dessus sont rassemblées dans «
c
arrafahÀ lahum – Il leur a fait connaître (le paradis) » (47:6).
Cette explication montre que la reconnaissance (macrifat), qui est
le paradis, est tout. La condition pour l’atteindre est que les
croyants rendent des services aussi importants pour la protection et
le progrès de la religion que l’était le martyre des martyrs du passé.

La Lumière réfléchissante (nÆr-i muncakis)


Question 83 : « NÆr » signifie littéralement la lumière, mais nous
aimerions savoir quel est l’état et la qualité de la lumière
réfléchissante lorsque Dieu illumine les âmes des gens de la
reconnaissance (ahl-i macrifat) par la Lumière Parfaite ? La
lumière spirituelle est-elle exactement la même que la lumière
physique ou y a-t-il une grande différence entre elles ?

Réponse : Il est vrai que « NÆr » signifie lexicalement la lumière,


mais en ce qui concerne l’humanité, cela signifie les directives
65
parfaites et suprêmes. La direction est de trois sortes : la direction
de l’intellect, la direction de l’âme et la direction du corps. La
direction de l’intellect se présente sous la forme de la
connaissance, de la sagesse et de la prise de conscience des secrets
des mondes physique et spirituel ; celle de l’âme se présente sous
la forme d’aptitudes, telles que le désir d’adoration, le plaisir de la
remémoration, le zèle religieux et l’accomplissement de bonnes
actions. La direction du corps prend la forme de la démonstration
de capacités et de vertus physiques. C’est-à-dire que l’apparition
d’attributs suprêmes comme la patience, une grande ambition, la
bravoure et le courage est due aux directives de Dieu.

La lumière dans les stades inférieurs est pleine de couleurs


étonnantes et dans les stades supérieurs, elle est modérée ou
exempte de couleur et de forme. Cet état coloré et incolore est
appelé « Êibòatu’llÀh (la couleur d’AllÀh) » (2:138).

La lumière extérieure est une allégorie (miâÀl) et la lumière


intérieure en est l’objet ou la signification (mamâÆl). Par
conséquent, la lumière matérielle par rapport à sa signification
(mamâÆl) est très triviale, sans vie et irréelle, tandis que la lumière
interne est parée des qualités parfaites de l’intellect et de l’âme. «
ìih nisbat ðÀk rÀ bÀ cÀlam-i pÀk (le bas n’a rien à voir avec le
haut) ». Lisez aussi l’article : « L’état et la réalité de la lumière »
dans le livre « L’Ascension de l’âme ».
c
IzrÀ’Äl(c) et la prise d’âme
Question 84 : Lorsqu’une personne doit mourir, comment son âme
quitte-t-elle le corps ? Est-ce qu’elle sort d’elle-même ou est-elle
saisie par ÇaÐrat-i cIzrÀ’Äl(c) ? Si l’Ange de la mort s’en empare,
alors comment ? Y a-t-il un seul cIzrÀ’Äl(c) ou y en a-t-il plusieurs ?
Quelle est la voie de sortie de l’âme ?

Réponse : Au moment de la mort, l’âme ne quitte pas le corps par


elle-même, elle est plutôt saisie par ÇaÐrat-i cIzrÀ’Äl(c). L’état de
saisie de l’âme est que ÇaÐrat-i cIzrÀ’Äl(c) entre dans l’oreille du
mourant et récite continuellement un grand nom de Dieu et avec sa
voix miraculeuse les particules de l’âme commencent à se déplacer
vers la tête. En conséquence, le processus de la mort commence à
66
partir des pieds et l’âme quitte progressivement le corps par la
partie supérieure de la tête.

Certaines personnes pensent que l’âme sort avec le dernier souffle.


Cependant, ce n’est pas le cas. C’est seulement le signe que l’âme
a quitté la poitrine et qu’elle est centrée dans le cerveau.
Cependant, combien de temps l’âme reste-t-elle dans la tête est une
question différente.
c
IzrÀ’Äl(c), par le commandement de Dieu, peut saisir l’âme d’une
personne d’un seul coup, même avec un seul cri. En ce qui
concerne le rang principal, cIzrÀ’Äl(c) est un, mais dans son armée, il
y a un cIzrÀ’Äl(c) pour chaque personne.

La Mort spirituelle et La Mort physique


Question 85 : S’il est vrai que la religion commande également :
« MÆtÆ qabla an tamÆtÆ » (Mourrez spirituellement avant de
mourir physiquement), alors la résurrection personnelle ou
individuelle survient-elle à un mu’min en agissant selon ce
commandement ? Si oui, comment observe-t-il les événements de
la résurrection qui sont liés aux peuples du monde entier ? De plus,
est-il vrai qu’il y a deux anges, appelés NakÄr et Munkar ?

Réponse : Oui, le succès d’un vrai mu’min réside dans la mort


spirituelle par la purification de l’âme avant de mourir de la mort
physique. Il est également vrai que sa résurrection individuelle a
lieu dans cette mort spirituelle et malgré le fait que ce soit sa
résurrection individuelle, il peut observer tous les états et les
événements liés à la résurrection collective. C’est parce qu’il
existe aussi un monde de particules (cÀlam-i àarr) avec Dieu, dans
lequel existent non seulement les gens de tous les temps, mais
aussi tout l’univers et tous les existants sous forme de particules.
Ainsi, le mu’min qui observe la résurrection individuelle passe par
tous les états et les événements de la résurrection collective.

Oui, il est vrai qu’il y a deux anges appelés NakÄr et Munkar.


Cependant, n’oubliez pas que la même chose a plusieurs noms et
plusieurs fonctions dans la spiritualité. Il n’est donc pas nécessaire
que ces anges viennent uniquement avec ces noms.
67
Le Monde des particules (cÀlam-i àarr)
Question 86 : Que signifie « cÀlam-i àarr » ? Où est-ce ? Est-ce
physique ou spirituel ? Si c’est un monde physique, pourquoi tout
le monde ne peut-il pas le voir ?

Réponse : « c¿lam-i àarr » signifie le monde des particules, c’est-


à-dire les particules des âmes et il existe dans ce monde même. Il
se compose du corps subtil et de l’âme et une grande sagesse se
cache en son être ainsi. Il ne peut être vu par qui que ce soit tant
que l’œil du cœur n’est pas [ouvert et] éclairé.

C’était le monde des particules (cÀlam-i àarr) dans lequel Dieu


avait demandé aux âmes de toutes les créatures de confesser Sa
Seigneurie (rubÆbiyyat) : « Ne suis-Je pas votre Seigneur ? » et les
âmes ont dit : « Oui, en vérité » (7:172).

La Guerre spirituelle
Question 87 : Le verset du Coran (6:112) implique que les diables
ne sont pas seulement parmi les djinns, mais aussi parmi les
humains. Ils se murmurent des discours plausibles dans le cœur
des uns et des autres, afin de pouvoir, par de tels discours, tromper
les gens et les égarer. L’essentiel de ce sujet est que le chuchoteur
sournois (ðannÀs), qui est d’entre les djinns aussi bien que les
êtres humains, peut chuchoter directement dans le cœur des gens
(114:4-6). La question qui se pose ici est : les âmes des mu’mins,
qui sont du côté opposé dans cette guerre spirituelle, ne peuvent-
elles rien faire ? Sinon, cela signifie-t-il que dans la guerre
spirituelle, les mains du mal sont libres, mais celles du bien
étroitement liées ?

Réponse : Oui, les diables physiques et spirituels peuvent faire tout


cela, mais malgré tout cela, il n’y a pas le moindre découragement
quant aux capacités spirituelles des mu’mins. Car ils sont l’armée
de Dieu (Èizbu’llÀh) et c’est l’armée de Dieu qui devient
finalement victorieuse (5:56).

68
L’exemple du saint Coran selon lequel les mu’mins sont l’armée de
Dieu est plein de sagesses spirituelles. La toute première indication
ici est que, par la grâce de Dieu, les forces spirituelles de cette
armée [de mu’mins] sont plus fortes que les forces sataniques [des
diables]. C’est pourquoi l’armée de Dieu devient toujours
victorieuse dans la spiritualité. Réfléchissez également à l’armée
de Satan (Èizbu’î-îayÌÀn) dans le verset (58:19).

L’Armée de Dieu
Question 88 : L’exemple de l’armée de Dieu est certainement très
éclairant pour la foi et nourrissant pour l’âme. Maintenant, si Dieu
le veut, nous réfléchirons à tous ces versets liés à l’armée de Dieu.
Pourtant, dites-nous : Quelle est la relation de l’armée de Dieu
mentionnée dans sÆrah-yi FatÈ (48) avec les mu’mins, alors que les
mu’mins eux-mêmes sont l’armée de Dieu ?

Réponse : À ce propos, le premier verset de sÆrah-yi FatÈ est :


« C’est Lui (Dieu) qui a fait descendre la paix (de la spiritualité)
dans les cœurs des croyants afin qu’ils ajoutent une foi à leur foi ;
et à AllÀh appartiennent les armées des cieux et de la terre, et
AllÀh est Omniscient et Sage » (48:4). Dans ce verset, le ciel
signifie le monde spirituel et son pluriel « cieux » signifie les rangs
spirituels ; la terre signifie le monde physique. Ainsi, dans ce
verset, les armées spirituelles et physiques de Dieu (c’est-à-dire,
les âmes des mu’mins et leurs personnes) sont mentionnées, en
raison du fait que par le commandement de Dieu, c’est le chef de
l’armée de Dieu (c’est-à-dire Le Prophète et l’Imam) et l’armée
qui sont les moyens par lesquels la paix spirituelle descend sur
chaque mu’min selon sa connaissance et sa pratique. Comme nous
l’avons mentionné plus haut dans ce livre, à l’endroit de la
révélation (waÈy), l’Esprit Saint ne vient pas seul, il est plutôt
accompagné de toute son armée, qui se compose d’anges aussi
bien que d’âmes. Donc, la gloire avec laquelle les armées
[spirituelles et physiques] de Dieu sont mentionnées ici, leur
relation avec les mu’mins est que les mu’mins eux-mêmes, dans
leurs âmes et leurs corps, sont les armées de Dieu. Car ce sont eux
qui sont spirituellement sur les cieux de la spiritualité et
physiquement sur la terre de la corporéité.

69
La deuxième mention [à cet égard] se trouve dans le verset (48:7),
dont les paroles bénies sont également les mêmes. Elle implique
également que Dieu utilise les troupes des mu’mins comme Son
armée spirituellement et physiquement.

De quelle arme le Satan a-t-il peur ?


Question 89 : Une question importante en rapport avec la guerre
spirituelle est : Quelle est la meilleure arme parmi les armes des
croyants que Satan craint le plus et quelles ruses utilise-t-il pour
surmonter cette arme ?

Réponse : La meilleure et la plus puissante arme d’un croyant est


la remémoration de Dieu. C’est cette arme que Satan craint le plus
et c’est pourquoi il essaie toujours de faire oublier au croyant la
remémoration de Dieu, afin qu’il puisse l’attaquer (58:19).

La sagesse ésotérique de ce verset est que l’Imam du temps est le


Nom ainsi que la remémoration de Dieu et qu’il est la source de
tous les pouvoirs physiques et spirituels des croyants. Par
conséquent, les diables physiques et spirituels (6:112) chassent
toujours les mu’mins qui sont faibles dans la foi et la connaissance
afin qu’ils réussissent à desserrer l’emprise d’un tel croyant sur
l’ourlet béni (mubÀrak dÀman) de l’Imam pur et saint. C’est la
plus grande arme spirituelle d’un mu’min et c’est le ta’wÄl du fait
d’oublier la remémoration de Dieu à cause de Satan.

Le Jour stérile
Question 90 : Il y a des centaines de noms de la Résurrection dans
le Coran, qui peuvent être estimés à partir d’un index Coranique et
dans chaque nom, plusieurs sagesses peuvent être cachées.
Cependant, ici, nous aimerions seulement savoir quel est le ta’wÄl
du nom : « Jour Stérile (yawmin caqÄmin) », qui est utilisé pour le
Jour de la Résurrection ?

Réponse : Mon cazÄz ! La résurrection est appelée « Le Jour


Stérile » (22:55) car à ce moment-là, les générations de tous les
peuples seront terminées, sauf celle de la progéniture du
Prophète(Ê), qui est la Face de Dieu sur la Terre, comme mentionné

70
dans le Coran (55:26-27). Voyez également les réponses aux
questions 52 et 57 de ce livre ainsi que les pages 38 à 39 du livre :
« Les Cent Questions, Première Partie ».

Les Quatre oiseaux de ÇaÐrat-i IbrÀhÄm(c)


Question 91 : Si le ta’wÄl de l’oiseau est l’âme, comme vous l’avez
expliqué dans la réponse à la question 50, quel est le ta’wÄl des
quatre oiseaux de ÇaÐrat-i IbrÀhÄm(c) (2:260) ? Ici, quelle est
l’importance du chiffre quatre ?

Réponse : Les quatre oiseaux de ÇaÐrat-i IbrÀhÄm(c), qui lui sont


revenus vivants, sont les âmes de ses quatre muqarrab Èujjats (les
Èujjats les plus proches). Les mêmes quatre âmes étaient ses
JibrÀ’Äl(c), MÄkÀ’Äl(c), IsrÀfÄl(c) et cIzrÀ’Äl(c) ; comme nous l’avons déjà
dit, l’oiseau dans la langue de ta’wÄl signifie âme ou ange.
L’importance du chiffre quatre est due au fait que les anges les
plus proches sont quatre, et les ÈuÐÆrÄ Èujjats [les Èujjats qui sont
en présence spirituelle de l’Imam] sont également quatre, comme
mentionné ci-dessus.

Que ce soit un mustajÄb ou un ma’àÆn, il est potentiellement un


oiseau (âme = ange). ÇaÐrat-i IbrÀhÄm(c), par le commandement de
Dieu, a sélectionné quatre [personnes] de ces rangs et a conclu une
alliance pour une éducation spéciale et des secrets spirituels. C’est
le ta’wÄl du sacrifice de quatre oiseaux réalisé par ÇaÐrat-i
IbrÀhÄm(c). Découper et dépecer signifie éprouver dans la
connaissance et la spiritualité. Placer sur la montagne symbolise
l’élévation spirituelle. Après avoir fait tout cela, quand ÇaÐrat-i
IbrÀhÄm(c) les a appelés dans sa spiritualité, ils se sont présentés
dans les quatre rangs mentionnés ci-dessus pour lui apporter une
aide spirituelle. Le miracle de Dieu qui ressuscite les mu’mins de
la mort de la négligence et de l’ignorance et leur accorde la vie des
anges les plus proches sur les hauteurs de la spiritualité, est bien
supérieur à ressusciter une personne physiquement morte.

71
SalmÀn - la porte du paradis
Question 92 : « SalmÀn est une porte parmi les portes du paradis ».
Veuillez nous donner quelques éléments de sagesse de cette
tradition prophétique bénie.

Réponse : Il faut savoir que le paradis vivant de la spiritualité et de


la luminosité dans la tenue humaine sur la Terre [au temps de
SalmÀn] étaient NÀÌiq (Prophète MuÈammad(Ê)) et AsÀs (MawlÀnÀ
c
AlÄ(c)). C’est pourquoi les portes bénies du paradis se présentaient
également sous la forme de personnes vivantes et parlantes. L’une
de ces portes bénies était en la personne de SalmÀn-i FÀrsÄ. Où
dans ce monde les jardins et les prairies ont-ils ces qualités, à
savoir que leur sol possède les éléments de l’intellect, de l’âme, de
la connaissance et de la sagesse, et que leurs fleurs et leurs fruits
sont toujours verts des délices des secrets Divins et des senteurs de
l’unité ? Mais la lumière sacrée de MuÈammad(Ê) et de cAlÄ(c) dans
la personnalité de l’Imam vivant et présent est ce jardin vivant du
paradis que les mots ne parviennent pas à louer et à décrire
dûment.

SalmÀn-i FÀrsÄ était une porte du paradis vivant de cette sainte


personnalité [c’est-à-dire l’Imam] dans le sens où il était un moyen
du dacwat-i Èaqq (l’invitation à la vérité), un chemin de lumière,
un archétype d’amour véritable, un trésor de connaissance de
l’Imam, un trésor de reconnaissance (macrifat) et un miroir de
spiritualité.

Le verset du Coran (29:64) implique que la maison de l’au-delà,


qu’elle soit au paradis ou en enfer, est vivante. Cela implique que
certains rangs (ÈudÆd) les plus élevés de la religion sont le paradis.
C’est-à-dire que l’Intellect Universel, l’Âme Universelle, NÀÌiq et
AsÀs, comme chacun d’eux a deux positions, sont les huit paradis.
Les rangs (ÈudÆd) à côté d’eux, occupent les positions des portes
et [finalement] au troisième degré sont les personnes qui entreront
au paradis par ces portes. Pour plus de détails, voyez « Wajh-i
DÄn », Discours V.

72
Le Concept de création
Question 93 : Si l’idée Islamique de création, comme le dit ÇaÐrat-
i MawlÀnÀ SulÌÀn MuÈammad íÀh(c), est « un événement
perpétuel et constant », cela implique que la succession infinie de
création continue sous la forme d’un cercle. Pourriez-vous fournir
une preuve claire du Saint Coran à cet égard ?

Réponse : Le saint Coran, après avoir présenté l’exemple du lever


et du coucher constants du soleil et de la lune et de la rotation
éternelle du jour et de la nuit, fait allusion à ce plus grand secret de
la loi de la nature : « Et ils nagent tous dans leurs cercle [c’est-à-
dire dans leurs orbites] » (36:40). Il faut savoir que le Saint Coran
contient un sujet qui devrait être appelé « la Loi Universelle
(qÀnÆn-i kull) », car il mentionne les universaux (kulliyyÀt) de
l’univers et des existants. Une indication générale des versets liés à
ce sujet est le mot « kull (tous) » qui y est mentionné. Le verset
mentionné ci-dessus présente donc une règle générale de la Loi
Universelle selon laquelle tout, y compris l’âme, tourne sur un
cercle. Cependant, c’est une question différente de pourquoi et de
comment.

En plus des versets du Coran, les signes cosmiques sur lesquels le


Seigneur du monde nous a ordonné de réfléchir, révèlent
également que le voyage infini de toutes choses se poursuit sur un
cercle (2:164), comme, le va-et-vient constant du jour et de la nuit,
le passage répété des navires sur les rivières et les mers, la
continuation de la pluie, la renaissance de la terre morte chaque
année, la renaissance des grands et petits animaux d’année en
année, la rotation constante de l’air, la création constante de
nuages à partir de l’océan et leur fusion continue avec lui revenant
sous forme de rivières.

La Spiritualité du Saint Coran


Question 94 : Si le Saint Coran a une grande âme, qui possède un
monde lumineux et rayonnant de connaissance et de conscience,
que devrions-nous faire pour obtenir ses faveurs et ses
bénédictions ? Cette question est liée à ce que vous avez dit sur
l’esprit du Coran dans les questions 7 et 11 de cette série.

73
Réponse : Voyez la réponse à la question 15 concernant où et
comment l’âme rationnelle (l’âme parlante) vient à un bébé. Il est
clair que l’âme parlante vient à l’enfant de ses parents et des
membres de sa famille. De la même manière, l’âme parlante du
Coran peut être obtenue à partir de la maison de votre père
spirituel. Cela signifie que vous ne devriez pas chercher à acquérir
la connaissance spirituelle auprès d’un quelconque Pierre, Paul et
Jacques. Vous devriez plutôt devenir un nouveau-né de la famille
du Prophète, à savoir la pure maison spirituelle de l’Imam du
temps, afin que, grâce à la conversation affectueuse de vos parents
spirituels, l’esprit du Coran vous pénètre progressivement. Car
après le Prophète, l’esprit du Coran ne peut être obtenu qu’auprès
de l’Imam du temps.

Un autre exemple à cet égard est qu’en enlevant la rouille de la


négligence et la poussière de l’ignorance du miroir de votre cœur,
vous le purifiez à tel point que la lumière du Coran peut
commencer à briller en lui. En vérité, cette pureté du cœur n’est
également possible que par la main bénie de l’Imam exalté, tout
comme au temps de la prophétie, seul le Saint Prophète purifiait
les mu’mins, comme mentionné dans plusieurs versets du Coran.

Le Miracle de ÇaÐrat-i cÃsÀ(c)


Question 95 : Quel est le ta’wÄl de modeler une figure d’oiseau à
partir d’argile et d’y insuffler quelque chose par ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) de
sorte qu’elle devenait un oiseau [vivant] par le commandement de
Dieu ?

Réponse : Le sol et l’argile, qui en arabe sont respectivement


appelés turÀb et ÌÄn, signifient deux rangs de mu’mins. L’un est le
rang de la croyance (caqÄdah) ou de la foi (ÄmÀn) de nature
élémentaire, qui est illustré par le sol. Une telle croyance a une
importance essentielle pour les gens de dacwat. L’autre est celui de
la foi avec une certaine connaissance, dont l’exemple est l’argile.
Ainsi, le ta’wÄl de ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) fabriquant une figure d’oiseau à
partir d’argile, est qu’il avait l’habitude de nommer un mu’min
avec foi et une certaine connaissance au rang de ma’àÆn, auquel
temps ce dernier n’était rien mais une figure silencieuse de ce
74
rang. Cependant, lorsque ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) insufflait quelque chose
dans cette figure, elle devenait un oiseau par l’ordre de Dieu. Cela
signifie que, pas à pas, ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) insufflait l’âme de la
connaissance du ta’yÄd (aide spirituelle) dans ce ma’àÆn et il
devenait un oiseau spirituel, c’est-à-dire une âme ou un ange.

Le saint Prophète(Ê) avait donné à MawlÀ cAlÄ(c) le titre d’AbÆ


TurÀb (le père de la terre). Le ta’wÄl de ce titre est qu’après le saint
Prophète(Ê), MawlÀ cAlÄ(c) était le père spirituel des hommes et
femmes croyants, car la terre signifie le peuple de la foi comme
mentionné ci-dessus.

La Lumière sur l’arbre


Question 96 : Est-ce une allégorie ou une réalité que, dès que
ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) est allé à la recherche du feu, il a soudainement
trouvé Dieu ? A-t-il observé la lumière de Dieu avec l’œil
extérieur ou avec l’œil intérieur ? Si cet événement est lié au
ta’wÄl, quel est le ta’wÄl de l’arbre (sur lequel était la lumière) ?

Réponse : Dans cette histoire de ÇaÐrat-i MÆsÀ(c), l’aspect


allégorique est prédominant. Ici, le feu signifie la lumière ; et
l’arbre, le Nom Suprême (le mot = l’arbre, 14:24). Quant à
l’observation de la lumière, elle ne s’est pas produite tout d’un
coup en un jour, mais ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) était déjà sur le chemin de
la spiritualité. Il avait reçu l’éducation spirituelle en Égypte bien
avant sa migration. Sa mère spirituelle en Égypte était l’une des
dÀcÄs de ÇaÐrat-i íucayb(c). Après sa migration, il reçut également
la formation spirituelle directement de ÇaÐrat-i íucayb(c).

La lumière de Dieu est observée avec l’œil intérieur ou spirituel et


non avec l’œil extérieur ou physique. Même lorsque les sens
externes et internes ne font plus qu’un, les observations externes
sont également considérées comme des événements internes. Cela
signifie que les sens internes des prophètes et des amis de Dieu
dominent leurs sens externes.

75
Le Feu céleste
Question 97 : À la page 41 du livre : « Le Trésor de la
Connaissance, partie III », il est écrit que : « Ainsi HÀbÄl prit un
mouton et le garda sur la montagne et QÀbÄl prit quelques épis de
maïs dans un champ et les y garda. Ensuite, selon la coutume (de
ce temps-là), une flamme de feu est descendue du ciel et a mangé
le sacrifice de HÀbÄl ». Ce feu était-il le même feu matériel connu
de tout le monde dans ce monde, ou un feu différent ? Peut-il y
avoir un feu aussi saint et miraculeux dans la spiritualité ? Ce
sacrifice a-t-il un ta’wÄl ? Si oui, quel est le ta’wÄl du mouton ?
Combien de temps le miracle de ce feu céleste a-t-il duré ?

Réponse : Il faut savoir que les histoires du Coran sont pleines des
sagesses du ta’wÄl. Y a-t-il une compréhension dans le feu du
monde pour n’accepter que le sacrifice du juste et pour témoigner
de sa véracité ? Ce n’était donc pas un feu matériel mais le feu
saint et miraculeux de la spiritualité, qui figure parmi les miracles
spirituels des Prophètes et des Imams (3:183). Le ta’wÄl du mouton
est l’âme animale. ÇaÐrat-i HÀbÄl(c) avait offert le sacrifice de son
âme animale, ce qui est toujours fait par les amis de Dieu. Un
exemple simple de ce grand miracle spirituel est que parfois vous,
ou un autre mu’min, brûlez intérieurement sous la pression de la
connaissance, de l’adoration [de Dieu] et des bonnes pensées.
Dans un tel cas, la brûlure n’est ni intellectuelle ni spirituelle
(c’est-à-dire qu’elle ne concerne pas l’âme rationnelle), c’est plutôt
le sacrifice de son âme animale qui permet de purifier cette
personne. Ainsi, le miracle spirituel du feu céleste a toujours existé
et se poursuit à jamais.

La Spiritualité (malakÆt)
Question 98 : Que signifie malakÆt et de quel monde s’agit-il ?
Est-il mentionné dans le Coran ? Si oui, où et comment ? Nous
avons besoin de certaines connaissances fondamentales à cet
égard.

Réponse : MalakÆt a plusieurs significations, telles que grandeur,


puissance, prédominance, magnificence, royaume, etc. et cela

76
signifie le monde des âmes et des anges. MalakÆt est mentionné
dans le Coran dans les versets (6:75; 7:185; 23:88 et 36:83).

Il est dit : « Et ainsi Nous avons montré à IbrÀhÄm le malakÆt (la


spiritualité) des cieux et de la terre afin qu’il soit de ceux qui
possèdent la certitude » (6:75). ÇaÐrat-i IbrÀhÄm(c) observait cette
spiritualité avec son œil spirituel en lui-même. C’est le lieu de
« caynu’l-yaqÄn » (la vision de la certitude), dont le but est
[d’atteindre] « Èaqqu’l-yaqÄn » (la vérité de la certitude).

D’un côté, il y a les choses intérieures et spirituelles des cieux et


de la terre ; et de l’autre, les choses extérieures et physiques. Le
Seigneur du Monde a mentionné ces deux choses dans le même
verset, afin que les sages sachent que le malakÆt est différent du
nÀsÆt (le monde des êtres humains). Réfléchissez bien au verset
(7:185) !

Le verset (23:88) indique que la spiritualité (malakÆt) de toute


chose est dans la Main de Dieu et que la protection et le salut ne
sont que dans la reconnaissance de cette spiritualité.

La sagesse du verset (36:83) nous dit que Dieu, dans la Main


puissante duquel est préservée la spiritualité de toute chose, est
Lui-même libre de et au-dessus de tout. Par conséquent, à tous
égards, le malakÆt ou la spiritualité n’est que pour les mu’mins.
Toutes les choses sous leur forme physique sont nÀsÆt et dans leur
spiritualité, elles sont malakÆt.

Les Mondes
Question 99 : Que signifie « nÀsÆt » ? Que sont « jabarÆt » et
« lÀhÆt » ? Quel est le monde supérieur (cÀlam-i culwÄ) et où est le
monde inférieur (cÀlam-i siflÄ) ? Veuillez expliquer certaines
réalités concernant le monde du commandement (cÀlam-i amr) et
le monde de la création (cÀlam-i ðalq).

Réponse : NÀsÆt est dérivé du mot nÀs (les gens), et signifie donc
ce monde [physique] dans lequel les gens vivent. MalakÆt est le
monde de l’esprit, de la spiritualité et des anges comme mentionné
précédemment. JabarÆt est le monde de la puissance et de la
77
grandeur Divines. LÀhÆt signifie la Divinité de Dieu. Le monde
supérieur est le monde spirituel et le monde inférieur est le monde
physique.

Le monde du Commandement, en tant que royaume de Dieu, est


éternel (qadÄm) où toutes les choses existent toujours sans
commencement ni fin. Par conséquent, il n’y a pas de place pour la
création. Là, les manifestations des choses ont lieu avec juste le
commandement et en un rien de temps. En d’autres termes, les
choses absentes n’y apparaissent que par la volonté et l’attention.
Ces choses sont par rapport aux serviteurs de Dieu et non par
rapport à Dieu Lui-même, car pour Lui, les manifestes et les
cachés, les présents et les absents, sont tous égaux.

Le monde de la création, qui est à l’opposé du monde du


commandement, est le monde extérieur qui n’est pas éternel mais
contingent. Ici, rien ne peut rester à jamais. Les choses viennent à
l’existence et disparaissent ensuite à des moments différents. Ce
monde est l’atelier de la création.

N’oubliez pas qu’il n’y a que deux mondes, à savoir ce monde et


l’au-delà. Les nombreux mots trouvés à ce sujet sont soit leurs
différents noms, soit ils indiquent leurs rangs ou leurs niveaux.

La Sagesse de la Main d’AllÀh (yadu’llÀh)


Question 100 : C’est la dernière question et peut-être très
importante : quel est le ta’wÄl de « la Main de Dieu » ? Que signifie
le fait que mulk (67:1) malakÆt (36:83) et ðayr (3:26) sont dans la
Main d’AllÀh ? Tout existe-t-il dans la Tablette gardée (6:59) ou
dans l’Imam Manifeste (36:12) ? Tout n’est-il pas compris dans un
livre (78:29) ?

Réponse : Le ta’wÄl de la main de Dieu est le pouvoir, l’autorité, le


contrôle, la disposition Divins, c’est-à-dire donner et prendre,
utiliser les choses pour soi-même et pour les autres, rassembler,
fournir et garder les choses prêtes, etc. Le ta’wÄl le plus complet de
la Main de Dieu est le Prophète exalté et l’Imam pur. Par
conséquent, tous les ta’wÄls de la Main de Dieu sont liés à ces
saintes personnalités, puisque prêter le serment d’allégeance
78
(baycat) sur leur main bénie équivaut à prêter le serment
d’allégeance (baycat) sur la Main de Dieu (48:10).

La signification de mulk (la souveraineté), malakÆt (la spiritualité)


et ðayr (le bien) étant dans la Main de Dieu est qu’ils sont sous la
garde du Prophète(Ê) de l’Islam et du véritable Imam(c), car ces
deux anges suprêmes sous la forme humaine sont la Main de Dieu
ainsi que Ses trésors (15:21).

La Tablette gardée, l’Imam manifeste et le Livre sont tous la


même réalité. Toutes les choses sont ainsi rassemblées en un seul
endroit et c’est le lieu de la spiritualité, qui détient le statut de
Main bénie de Dieu. C’est-à-dire la lumière sainte de
MuÈammad(Ê) et de cAlÄ(c), dans laquelle il y a tout, le mulk ainsi
que le malakÆt.

Louanges à Dieu pour Ses faveurs !

Samedi 17 íacbÀn 1401 (après la Hijrah) / 20 juin 1981 (après JC)

79
Glossaire

¿
ÀðirÄn - les autres

A
abad - la post-éternité
AbÆ TurÀb - le père de la terre. Un des titres de ÇaÐrat-i cAlÄ(c)
ahl-i macrifat - les gens de la reconnaissance
ahl-i tawÈÄd - le peuple de l’unité ; les gens qui croient en un seul
Dieu
al-carî al-caÎÄm - le Trône Suprême
al-malÀ’ikah (sing. malak) - les anges
amr - le commandement
anÀ-yi culwÄ - le Moi supérieur
anÀ-yi siflÄ - le Moi inférieur
ar-rÆÈ - la forme définie de « rÆÈ » ; l’Esprit
arwÀÈ (sing. rÆÈ) - les esprits
asÀs - le fondement (de la religion) ; le successeur d’un nÀÌiq
aÊl-i jismÀnÄ - un principe physique
aÊl-i rÆÈÀnÄ - un principe spirituel
awliyÀ’ - les amis de Dieu
azal - la pré-éternité

c
¿
c
Àlam - l’univers
c
Àlam-i Àðirat - le monde de l’au-delà
c
Àlam-i amr - le monde du commandement
80
c
Àlam-i ðalq - le monde de la création
c
Àlam-i siflÄ - le monde inférieur
c
Àlam-i ÊaòÄr - le microcosme
c
Àlam-i îaðÊÄ - le monde personnel
c
Àlam-i culwÄ - le monde supérieur
c
Àlam-i àarr - le monde des particules

c
A
c
alaqah - le caillot de sang congelé (23:14)
c
aqÄdah - la croyance
c
arî - le trône
c
arî-i caÎÄm - le Trône Suprême
c
aynin Èami’atin - une source boueuse
c
aynu’l-yaqÄn - la vision de la certitude
c
azÄzÀn (sing. cazÄz) - les personnes chères ; l’auteur utilisait ce
terme pour ses étudiants

B
bÀÌin - caché
baqÀ - la survie
baycat - le serment d’allégeance
BilqÄs - la Reine de Saba
buzurgÀn-i dÄn - les dignitaires de la religion

D
dÀcÄ - celui qui invite au chemin de Dieu
dÀman - l’ourlet
dÀru’l-Èikmat - la maison de la sagesse
81
dacwat-i Èaqq - l’invitation à la vérité
darwÄî - celui qui dépend de Dieu ; un indigent
dÄdÀr - la vision

F
fanÀ - l’annihilation
farmÀn - le décret ; la parole bénie d’un Imam
firiîtah - l’ange

G
gawhar-i ÈaqÄqat - la perle de la réalité

H
HÀbÄl - Abel. Le fils d’Adam et Ève
hÀdÄ-yi zamÀn - l’Imam du temps
ÈÀdiâ - contingent
ÈÀl - le présent
Èadd (pl. ÈudÆd) - un rang, spécifiquement dans la hiérarchie
religieuse
ÈalÀl - licite
ÈaqÄqat - la réalité
Èaqqu’l-yaqÄn - la vérité de la certitude
ÇaÐrat-i ¿dam(c) - le prophète Adam
ÇaÐrat-i IbrÀhÄm(c) - le prophète Abraham
ÇaÐrat-i IdrÄs(c) - le prophète Enoch
ÇaÐrat-i cÃsÀ(c) - le prophète Jésus
ÇaÐrat-i ïiÐr(c) - le prophète Khidr
ÇaÐrat-i Maryam(c) - Marie. La mère de Jésus
82
ÇaÐrat-i MÆsÀ(c) - le prophète Moïse
ÇaÐrat-i NÆÈ(c) - le prophète Noé
ÇaÐrat-i SulaymÀn(c) - le prophète Salomon
ÇaÐrat-i íucayb(c) - le prophète Chou’ayb. Le beau-père de Moïse
ÇaÐrat-i YacqÆb(c) - le prophète Jacob
ÇaÐrat-i YÆsuf(c) - le prophète Joseph
hidÀyat - les directives
Èizbu’llÀh - l’armée de Dieu
Èizbu’î-îayÌÀn - l’armée de Satan (58:19)
ÈudÆd-i jismÀnÄ - les rangs physiques de la hiérarchie de la religion
ÈudÆd-i rÆÈÀnÄ - les rangs spirituels de la hiérarchie de la religion
ÈuÐÆr - la présence [de Dieu]
ÈuÐÆrÄ Èujjats - les quatre Èujjats qui sont en présence spirituelle
de l’Imam

Ã
ÄmÀn - la foi

I
ibdÀc - la manifestation instantanée
ibdÀcÄ - en rapport avec « ibdÀc »
IblÄs - le Satan
ilhÀm - l’inspiration
insÀnÄ nafs - l’âme humaine
irÀdah - la volonté
iîÀrah - l’indication
iîrÀq - l’illumination ; la télépathie
ism-i acÎam - le nom suprême
83
IsrÀfÄl(c) - Raphaël ; un des quatre archanges

c
I
c
ibÀdat-Æ bandagÄ - l’adoration et l’esclavage
c
ilm - la connaissance
c
irfÀn-i ðÞudÄ - la reconnaissance de soi
c
iÎÀm - l’os (23:14)
c
IzrÀ’Äl(c) - Azraël ; un des quatre archanges

J
jabarÆt - le monde des attributs Divins, le monde de la majesté
jamÀcat - la communauté, en particulier la communauté
Ismaélienne
jamÀlÄ firiît - les anges potentiels
JibrÀ’Äl(c) - Gabriel ; un des quatre archanges
jism-i falakÄ - le corps céleste
jism-i kaâÄf - le corps dense
jism-i laÌÄf - le corps subtil
jinn - le djinn
juÊÊah-yi ibdÀciyyah - le corps ibdÀcÄ

K
kalimah - parole
kalimah-yi kun - le mot « Sois ! »
kalimah-yi ðudÀ - la parole de Dieu
kaâÀfat - la densité
kaâÄf - dense
kaârat - la multiplicité
84
kawkabÄ badan - le corps astral
kull - tous
kulliyyÀt - les universaux
kun fa-yakÆn - Sois ! Et il est
kursÄ-yi ðudÀ - le Piédestal de Dieu

ï
ðÀÊ rÆÈ - une âme spéciale
ðalq-i Àðar - une autre création (23:14)
ðannÀs - le chuchoteur sournois
ðayr - le bien (3:26)

L
lÀÈiq - le successeur
lÀhÆt - le monde de la divinité
laÌÀfat - la subtilité
laÌÄf - subtil
laÈm - la chair (23:14)
lawÈ-i maÈfÆÎ - la Tablette Gardée

M
ma’àÆn - celui qui est autorisé à prêcher
macdanÄ - en rapport avec les minéraux
macrifat - la reconnaissance
macrifat-i rÆÈ - la reconnaissance de l’âme
madÄnatu’l-cilm - la ville de la connaissance
maòriba’î-îams - l’endroit où le soleil se couche

85
malak - un ange
malaku’l-mawt - l’ange de la mort (cIzrÀ’Äl(c))
malakÆt - le monde de l’esprit, de la spiritualité et des anges
(36:83)
mamâÆl - l’objet pour lequel l’allégorie est utilisée ; la
signification
maÌlica’î-îams - l’endroit où le soleil se lève
MÄkÀ’Äl(c) - Michaël ; un des quatre archanges
micrÀj - l’ascension
miâÀl - une allégorie
mu’minÄn (sing. mu’min) - les hommes croyants
mu’minÀt (sing. mu’minah) - les femmes croyantes
mubÀrak dÀman - l’ourlet béni
mulk - la souveraineté (67:1)
Munkar - un des deux anges chargés de l’interrogatoire du défunt
muqarrab Èujjats - les Èujjats les plus proches
murÄd - un disciple
mustajÄb - un répondant
mustaqarr - permanent
mustawdac - transitoire
muÐòah - un petit morceau (23:14)
muÐill - le trompeur

N
nÀs - les gens
nÀsÆt - ce monde physique dans lequel les gens vivent
NÀÌiq - le prophète parlant qui apporte un îarÄcat
nafað-i ÊÆr - le souffle de la trompette
86
nafs - l’âme
nafs-i ammÀrah - l’âme charnelle, 12:53
nafs-i kullÄ - l’Âme Universelle
nafs-i lawwÀmah- l’âme auto-accusatrice, 75:2
nafs-i muÌma’innah - l’âme satisfaite, 89:27
nafs-i wÀÈidah - La Seule Âme
NakÄr - un des deux anges chargés de l’interrogatoire du défunt
nuÌfah - le sperme (23:13)
nÆr - la lumière
nÆru’llÀh - la Lumière de Dieu

P
parÄ - la fée

Q
QÀbÄl - Caïn. Le fils d’Adam et Ève qui a assassiné son frère Abel
(HÀbÄl)
qÀ’imu’l-qiyÀmat(c) - le Résurrecteur de la résurrection
qÀnÆn-i kull - la Loi Universelle
qadÄm - éternel
qalam - le stylo
Quwwat-i JibrÄliyyah - la faculté de JibrÀ’Äl(c)

R
rafÄq-i aclÀ - le Compagnon en hauteur = rÆÈ-i mustaqarr
RaÈmÀnÄ salÌanat - le Royaume du Compatissant
rawÈ - miséricorde
rubÆbiyyat - la Seigneurie
87
rÆÈ (pl. arwÀÈ) - l’esprit
rÆÈ-i arwÀÈ - l’Âme des âmes
rÆÈ-i ÈaywÀnÄ - l’âme animale
rÆÈ-i ÈissÄ - l’âme sensorielle
rÆÈ-i ÄmÀn - l’âme de la foi
rÆÈ-i insÀnÄ - l’âme humaine
rÆÈ-i IslÀm - l’âme de l’IslÀm
rÆÈ-i macrifat - l’âme de la reconnaissance
rÆÈ-i mustaqarr - l’âme permanente
rÆÈ-i nÀmiyah - l’âme croissante
rÆÈ-i nÀÌiqah - l’âme rationnelle ; l’âme parlante
rÆÈ-i nabÀtÄ - l’âme végétative
rÆÈ-i QudsÄ - l’Esprit Saint
rÆÈ-i tajassus - l’âme curieuse
rÆÈÀnÄ wiÊÀl - l’union spirituelle
rÆÈÀniyyat - la spiritualité
rÆÈu’l-amÄn - l’Esprit digne de confiance
rÆÈu’l-qudus- l’Esprit Saint
rÆÈu’llÀh - l’Esprit de Dieu

S
sÀbiq - le précurseur
silsilah-yi imÀmat - la chaîne d’Imamat
sulÀlah - quintessence d’argile (23:12)

É
ÊÀÈib-i amr - le Seigneur du Commandement ; Celui qui est le
gardien du Commandement Divin
88
Êibòatu’llÀh - la couleur d’AllÀh (2:138)
ÊÆr - la trompette
ÊÆr-i IsrÀfÄl - la trompette d’IsrÀfÄl(c)
ÊÆrat-i laÌÄf - la forme subtile
ÊÆrat-i RaÈmÀn - l’Image du Compatissant

í
îah-nÀy - un hautbois
îarÄcat - la loi prescrite par le Prophète(Ê) selon l’ordre de Dieu
îayÌÀn - le diable

T
ta’wÄl - la signification ésotérique
ta’wÄlÄ - en rapport avec ta’wÄl
ta’yÄd - l’aide spirituelle
ta’yÄd-i rÆÈÀnÄ - l’aide spirituelle
taclÄm - l’enseignement
takwÄnÄ - génératif
tawÈÄd - l’unicité de Dieu ; croire en un seul Dieu
turÀb - le sol

Ë
ÌarÄqat - le chemin ; la voie spirituelle
ÌÄn - l’argile

89
waÈdat - l’unité
waÈy - la révélation

Y
yadu’llÀh - la Main d’AllÀh
yaqÄn - la certitude
yawmin caqÄmin - le Jour Stérile (22:55)

ß
àÀt-i subÈÀn - l’Essence Divine
àarrÀt-i rÆÈ - les particules ou atomes d’âme
àikr - la remémoration
àikr-i ilÀhÄ - la remémoration de Dieu
àikr-Æ bandagÄ - la remémoration et l’esclavage de Dieu
àurriyyat - la descendance ; la progéniture ; les particules

90
A u cours de sa vie de 100 ans, surmontant toutes les
difficultés telles que le manque d’éducation laïque
dans l’isolement des montagnes de Hunza, dans les régions
du nord du Pakistan, il a laissé un héritage de plus d’une
centaine de livres traitant de l’interprétation ésotérique du
saint Coran. Il a écrit à la fois de la prose et de la poésie. Il
est le premier à avoir eu un DÄwÀn de poésie en bourouchaski,
sa langue maternelle, qui est un isolat, et il est connu sous
le nom de « BÀbÀ-yi BuruîaskÄ » (père de bourouchaski) pour
ses services à sa langue. Il a composé de la poésie dans
trois autres langues : le persan, l’ourdou et le turc. Il a
inventé le terme « science spirituelle », à laquelle sa
contribution est largement reconnue. Ses œuvres
comprennent « Le Coran sage et le monde de l’humanité »,
« Livre de la guérison », « Soufisme pratique et science
spirituelle », « Équilibre des réalités » et « Qu’est-ce que
l’âme ? ». Il est co-auteur d’un dictionnaire allemand-
bourouchaski avec le professeur Berger de l’Université de
Heidelberg et « Hunza Proverbs » avec le professeur Tiffou
de l’Université de Montréal, Canada. Il a recueilli et fourni
le matériel pour un dictionnaire bourouchaski-ourdou,
préparé par la Burushaski Research Academy et publié par
l’Université de Karachi. Il est récipiendaire du « SitÀrah-yi
ImtiyÀz » décerné par le gouvernement du Pakistan pour sa
contribution à la littérature.

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