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Problématique :

Les problèmes de santé chez les enfants peuvent varier considérablement. Outre, les
problèmes courants comprennent les infections respiratoires, les troubles gastro-intestinaux,
l’asthme, le diabète de type 1, il existe aussi des troubles neurodéveloppementaux comme
TSA (trouble du spectre autistique) qui nécessitent un suivi médical régulier et une
communication ouverte avec les professionnels de santé pour garantir la santé globale des
enfants. (CDC.,2020).

Dans ce sens, les troubles développementaux se définit comme un ensemble hétérogène de


désordres qui se manifestent précocement par des difficultés globales d’adaptation ou par des
problèmes plus circonscrits d’apprentissage ou de comportement. Ces troubles perturbent
l’évolution du jeune enfant et induisent des déficits et des anomalies qualitatives dans le
fonctionnement intellectuel, sensoriel, moteurs ou du langage. Les difficultés peuvent être
isolées ou combinées, et sont parfois associés à des troubles de la communication et de
l’adaptation sociale. (ROGE.,2008) .

Les troubles de développement les plus fréquemment rencontrés est le trouble du spectre
autistique (TSA) qui peut avoir des impacts variés sur le développement cognitif, émotionnel
et social.

Selon la définition de l’Organisation Mondiale de la Santé «il s’agit d’un trouble qui envahit
le développement des fonction cérébrales. Le comportement et la communication avec

l’entourage s’en voient affectés. ce trouble apparait avant l’âge de 3 ans » .

Ces troubles du spectre d’autisme sont des troubles neurodéveloppementaux. Qui se définit
par la haute autorité de santé ( HAS ) comme l’ensemble des mécanismes qui vont guider la
façon dont le cerveau se développe, orchestrant les fonctions cérébrales(fonction motrice,
langagière, cognitive, d’intégration sensorielle, structuration psychique, comportement, etc. ) .
( HAS ., 2018).

L’autisme est défini aussi par Léo Kanner en 1943 comme un trouble du contact affectif.
Aujourd’hui, ce syndrome est classé parmi les troubles envahissants du développement, il est
caractérisé par des déficits dans les interactions sociales et la communication, associés à un
répertoire de comportements restreint, répétitif et stéréotypé. C’est un trouble inné du contact

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affectif apparu souvent dès la naissance ou, au moins, avant 3ans, d’où ou son appellation
exacte d’autisme infantile précoce. (kanner.,1943).

Chaque personne autiste est différente, chaque trouble est spécifique. Il existe entre autre
l’autisme de Kanner et le syndrome d’asperger. La première entité diagnostique
correspondrait à un autisme dit de bas niveau, caractérisé par une absence de langage verbale
et un déficit intellectuel, tandis que la seconde correspondrait à un autisme dit de haut niveau,
avec des compétences cognitives de normales à élevées et un langage verbal précieux.
(BENSASSON.,2022).

Ces troubles du spectre autistique se présente sous différentes formes :

a)L’autisme infantile b)L’autisme atypique c) Le syndrome de Rett d)Le syndrome


d’asperger

Par ailleurs, l’autisme peut avoir un impact significatif, vaste et varié. Cela inclut des
difficultés dans les domaines de la communication, des interactions sociales, de
comportement et parfois des intérêts restreints. Les enfants autistes peuvent éprouver des
difficultés à établir des relations, à comprendre les signaux sociaux et à s’adapter à des
environnements changeants. Les routines peuvent devenir essentielles pour certains enfants
autistes, et tout changement peut être difficile à gérer. (Vermeulen et all., 2013).

La fréquence de l’autisme dans le monde augmente d’une manière continue, devenant un


problème perturbant de santé publique. Dès les années 2000, elle varierait entre 90 et 120
individus pour 10000, soit environ 1% de la population mondiale. (Dubova M.2017)

Au Québec, il constitue le handicap le plus prévalant parmi les enfants d’âge scolaire et
préscolaire.

En 2000 on passait à une naissance sur 1000, dix ans plus tard la prévalence est estimée à 1
naissance sur 100 cas.

Selon un rapport de l’association internationale de défense des droits fondamentaux de


l’enfant atteint d’autisme, Léa pour Samy, paru en 2009, le nombre d’autistes au Maroc (tous
âges confondus) serait à situer entre 338.000 et 563.000.

En France, a révélé que les enfants présentant un autisme ou des syndromes apparentés sont
rarement scolarisés :64% d’entre eux n’ont accès à aucune forme d’apprentissage scolaire

2
(contre 22% pour le reste de la clientèle des établissements et services pour enfant
handicapés). (Christine Philip,2000).

Jusqu’à ce jour l’autisme reste encore une énigme sur le plan étiologique, les chercheurs en
épidémiologie, en génétique et en neurologie ont permis de mettre en évidence des facteurs de
risque mais ces derniers ne signifient pas les causes car cela désigne un agent qui entraine
systématiquement un effet prédictible on peut distinguer deux facteurs de risques Les facteurs
endogènes qui sont les facteurs génétiques et les facteurs exogènes où facteurs
environnementaux. (Tardif et all.,2003).

En conséquence, Ces difficultés envahissent le fonctionnement de l’enfant et altèrent son


développement et parmi les problèmes les plus importants est la scolarité. la sociabilité de
l’enfant commence à se développer vers l’âge de 3 ans. Les parents pensent déjà à l’inscrire à
l’école maternelle. Puis, il va évoluer d’année en année jusqu’au lycée. Le cursus scolaire
d’un enfant atteint de troubles d’apprentissage est vraiment un parcours de combattant.
Atteindre le but n’est pas toujours facile. (Suzie, 2023).

Lorsqu’un enfant nait avec un handicap, présente un retard de développement ou reçoit un


diagnostic d’autisme, cela provoque un important bouleversement dans la vie des parents.
Cela les oblige à apprendre, à s’adapter à un enfant « différent », et ils deviennent inquiets
pour son développement, son bien-être et son avenir. Ils vivent un véritable choc et sont
affectés par un stress d’une durée variable qui peut affecter la dynamique du couple (Bristol et
all.,1986).

Un enfant autistique au Maroc reste toujours un sujet incompréhensible chez la majeure partie
de la population marocaine. En plus du manque de centres spécialisés dans la prise en charge
de cette maladie, les patients atteints de l’autisme et leurs familles trouvent encore des
difficultés en matière d’accessibilité aux parcours de soins, d’informations et de soutien se
répercutant sur leur qualité de vie.

Dans ce contexte les enfants autistes ayant un grand problème de scolarisation, cette dernière
en milieu ordinaire des élèves atteints d’un trouble à spectre autistique, suscite des
controverses aussi bien chez les chercheurs que chez les intervenants de l’éducation ou des
groupes associatifs (des groupes de défense). Ainsi les organismes de promotion des droits de
la personne handicapée ont, sur le sujet, une position souvent radicale. Ils réclament
l’intégration de tous les enfants en classe « ordinaire » (celle d’une majorité de pairs non
handicapés), peu importe la nature du handicap ou de sa gravité.(Poirier.,2005).

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Les instances scolaires, quant à elles, ne sont pas toujours favorables à une telle orientation.
Quelques litiges ayant trait à l’intégration d’enfants autistes ont été judiciarisés par des
parents. Le fait qu’il existe des divergences de vie quant à la pertinence de l’intégration de
certains groupes d’enfants handicapés dont précisément les enfants autistes des élèves se
révélant dysfonctionnels sur le plan cognitif et social, comme les enfants autistes de moyen ou
de bas niveau (lents ou déficients), sont en effet difficiles à intégrer.( senécal et all.,1992).

Le travail associatif dans le domaine de la santé et de l’éducation est peu développé malgré
les efforts fournis par quelques associations existantes, et à ce titre, à la province de Taza
n’existe que 2 associations qui œuvrent dans la prise en charge des enfants autistes.

D’après un entretien préliminaire avec la directrice de centre d’accueil des enfants autistes, on
a besoin de recherches qui portent sur les causes de ce trouble et des variations de ses
manifestations, ainsi les facteurs qui peuvent entraver l’intégration scolaire de ces enfants .

Ensuite, Ce type de recherche conduira probablement à des interventions plus efficaces dans
le but de traiter et même de prévenir le trouble si possible et d’optimiser le progrès de
développemental et le niveau de fonctionnement des individus qui en sont atteints. (sigman et
al.,2017).

La recension des écrits :

Au 19ème siècle, le terme "idiote" était utilisé pour désigner ceux qui ne participaient pas à la
vie publique, les considérant comme intellectuellement déficients. Cette notion a été remise
en question dès 1800 par les aliénistes Pinel et Esquirol, qui ont distingué les fous des idiots,
ces derniers étant perçus comme enfermés dans un destin immuable dès la naissance.

Au début du 20ème siècle, l'intérêt s'est porté sur les enfants apparemment normaux au départ
mais qui semblaient développer des troubles mentaux par la suite, appelés "démence précoce".
Eugen Bleuler a introduit le terme "autisme" en 1911 dans le contexte de la schizophrénie, le
considérer comme un symptôme de cette maladie.

En outre, l'autisme a ensuite évolué pour devenir une entité clinique distincte. Leo Kanner, en
1943, le qualifié "trouble inné du contact affectif ". (ALBERT et all.,2011) .

Selon le pédopsychiatre Kanner en 1943 , il publie 11 cas d’enfants regroupés par un


caractère commun et spécifique : le trouble du contact social. il décrit chez ces enfants les
symptômes principaux :

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Aloneness c’est-à-dire l’isolement, le retrait , sameness c’est le désir d’immuabilité et
l’intolérance aux changements » il donne le nom « d’autisme infantile précoce » à cette
nouvelle entité pathologique .

En plus de ces deux symptômes principaux, Kanner a également observé d'autres


caractéristiques chez les enfants autistes, notamment :

Langage et communication altérés : Les enfants autistes peuvent présenter un retard ou des
déficits dans le développement du langage et de la communication.

Comportements répétitifs et restreints : Les enfants autistes ont souvent des


comportements répétitifs ou restreints, tels que le balancement du corps, le tapotement,
l'alignement d'objets ou la fixation sur des intérêts restreints et spécifiques.

Difficultés sensorielles : Les enfants autistes peuvent présenter des sensibilités sensorielles
inhabituelles, telles que l'hypersensibilité ou l'hyposensibilité aux stimuli sensoriels tels que la
lumière, le son, le toucher ou les textures.

Déficits sociaux et interactionnels : Les enfants autistes peuvent avoir des difficultés à
établir et à maintenir des relations sociales, à interpréter les émotions des autres et à répondre
de manière appropriée aux interactions sociales.

L’année suivante « le psychiatre viennois Hans Asperger dans sa thèse de doctorat étudie le
cas d’enfants (six garçons) dont les compétences sociales, linguistiques et cognitives étaient
tout à fait inhabituelle » mais qui présentaient des symptômes très différents de ceux mise en
évidence par Kanner. Il utilise le terme de « psychopathie autistique ».

Après avoir été considéré comme une maladie mentale, l'autisme est une anomalie dans
le processus de perception et d'attention d'un individu défini de façon étroite comme une
confusion d'interaction dans les relations sociales causées par des troubles
neurodéveloppementaux.

Plusieurs facteurs peuvent être liés à l’autisme, qui sont les suivants :

Les facteurs génétiques :


Les recherches génétiques ont été suggérées par Kanner lui-même puisqu’en 1954 il pose la
question de l’expérience d’un trouble constitutionnel ou génétique de l’autisme ayant pour
conséquence un défaut de relation entre enfant et le monde environnant. Depuis, des études

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ont partiellement confirmé un déterminisme génétique, notamment grâce aux recherches sur
les jumeaux et les familles, et aux données épidémiologiques.

Les premiers arguments pouvant avec une quasi-certitude que les facteurs génétiques étaient
en cause dans l’autisme ont été donnés grâce aux études épidémiologiques anglos-axonnes
dans les années 70-80, portant sur les jumeaux monozygotes (vrais jumeaux qui ont en
commun la totalité de leur patrimoine génétique) faux jumeaux, qui n’ont en commun que
50% de leur patrimoine génétique, comme les frères et les sœurs d’une fratrie). Ces études ont
en effet montré que, pour les vrais jumeaux lorsque l’un des enfants est atteint d’autisme,
l’autre a un risque d’au moins 70% d’être lui aussi atteint d’autisme ou de trouble apparentés.

En revanche, pour les faux jumeaux, lorsque l’un des enfants atteint d’autisme, le risque pour
l’autre d’être lui aussi atteint tombe à environ 4%.

De même, les études familiales montrent que une famille où il y a un enfant d’autisme, le
risque pour les frères et les sœurs (apparentés au premier degré) d’être aussi atteints d’autisme

ou de trouble autistique est d’environ 4% . (TARDIF, C. et GEPNER, B., (2003), p 59)

2- Les facteurs environnementaux :

Ici les facteurs environnementaux sont considérés au sens large, il s’agit de passer en revue
les événements de l’environnement prénatal du fœtus de l’environnement postnatal du
nourrisson qui ont pu contribuer à l’apparition d’un syndrome autistique. Ces facteurs
environnementaux certains sont de nature organique, et certains sont de nature psychologique.

a) Facteurs anti-conventionnels :

Les études en épidémiologie en permis de trouver parmi les mères d’enfants autistes, des
femmes étant exposées dans le cadre de leurs professions à des agents chimiques toxiques
avant la conception de l’enfant. (TARDIFet all., 2003).

b) Facteurs anténatals :

- La contamination de la mère par des agents infectieuse (virus rubéole ou cytomégalovirus)


pendant la grossesse ;

- La survenue d’hémorragie utérines et de menace de fausse couche centrée sur le deuxième


trimestre de la grossesse ;

- La dépression maternelle pendant la grossesse et après la naissance.

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c) Facteurs prénatals :

- L’état de la souffrance de nouveau-nés ayant entrainé une mise en couveuse ;

- Une prématurité ou une post-maturité.

Ces deux facteurs semblent plus fréquents dans les antécédents d’un enfant autiste.

d) Facteurs postnatals :

Une infection postnatale par des virus de l’herpès, de la rougeole ou des oreillons semble
impliquée dans certains cas d’autisme, d’autre part une carence environnementale majeure sur
les plans éducatifs et affectifs que certains enfants subissent. (Ibid.,1967).

Ces troubles du spectre autistique se présente sous différentes formes :

L’autisme infantile :

L’autisme infantile précoce associé plusieurs difficultés (un déficit de la communication), a


ces difficultés de communication s’adjoignent des troubles de la socialisation. L’enfant
s’isole, ne prend pas l’initiative d’une demande, ne répond pas aux sollicitations, semble
redouter le contact physique ou la simple adresse vocale fuit l’échange visuel. Ne cherchant
pas spontanément de réconfort lorsqu’il est dans une situation personnelle de détresse.
(HOCHMANN, J., 2009)

L’autisme atypique :

L’autisme atypique est une forme particulière des troubles envahissants du développement. la
maladie ressemble beaucoup aux symptômes de l’autisme infantile, à savoir des troubles
sociaux, de la communication et la manifestation de centres d’intérêts très restreints. Mais il
est dit atypique car il ne repli pas tous les critères cliniques qui permettent d’établir l’autisme
infantile. Ainsi la maladie se manifeste au-delà de trois ans ou bien l’un des troubles
caractéristiques n’est pas considéré comme suffisamment sévère. Cette pathologie se déclare
souvent chez des enfants accusant un important retard mental. (BERTRAIND, J., 2008)

Le syndrome de Rett :

Trouble décrit principalement chez les filles. Il se caractérise par une première période de
développement apparemment normale ou presque normale, suivie d’une perte partielle ou
totale du langage et de la motricité fonctionnelle des mains, associée à une cassure du
développement de la boite crânien. (IBID., 2008)

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Le syndrome d’asperger :

Trouble de développement dans lequel se retrouvent des anomalies qualitatives des


interactions sociales réciproques qui ressemblent à celles qui sont observées dans l’autisme.
Les intérêts restreints et les activités répétitives, stéréotypées sont également présents. Par
contre, le développement cognitif et le développement du langage sont de bonne qualité. Une
maladresse motrice est souvent associée (ROGE, B.,2003).

Dans ce contexte l’autisme peut avoir un impact significatif et de nombreuses conséquences


néfastes sur la vie d’un enfant autiste sur le plan social, émotionnel et notamment sur le plan
académique (Durant Axelle.,2020).

Le présente étude va tenter à identifier et mettre en lumière les facteurs associés à


l’intégration scolaire des enfants autistes.

En effet la législation marocaine reconnaissant le droit à l’éducation de tous les enfants,


handicapés ou non, tous les enfants doivent être scolarisés jusqu’à leur 18 ans. (constitution
Marocaine, Dahir n°-1-63-071 du13 novembre 1963 relatif à l’obligation de
l’enseignement ) .

Et même si c’est un droit, la majorité des enfant autistes au Maroc ne sont pas intégrés à
l’école, c’est un problème qu’on ne peut pas le nier, partout dans le monde, la recherche a fait
de très grands progrès sur la question de l’autisme et de l’intégration scolaire. (Mehdi
Mahmoud.,2018).

D'après plusieurs recherches qui mettent en avant les bénéfices de l'intégration on constate
que l'intégration crée un environnement plus stimulant d'apprentissage pour les enfants
(Bless ., 2004).

En revanche, l'intégration a un effet légèrement positif sur le plan des apprentissages


scolaires pour les élèves, (Tremblay, 2014).

Et offre plus d’occasions d’interactions avec les pairs et cela conduit a des effets positifs sur
le développement social et sur le comportement (Brady et all., 1987).

Pour certains auteurs, l'intégration est bénéfique tant pour les élèves avec un TSA que pour
leurs pairs (Humphray et all, 2013 ; Yumak et all, 2010).

Elle permet notamment de promouvoir l’acceptation de la différence et de réduire le risque de


stigmatisation en donnant aux élèves avec un TSA et à leurs pairs des opportunités

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d’expérimenter de nouvelles situations et ainsi de développer de nouvelles compétences
sociales (Sansosti ,2012 ; Humphrey et all, 2013).

Par contre, les études de Mchale et Gamble (1986) mettent en avant les inconvénients liés à
l’intégration, les élèves avec un TSA reçoivent moins d’attention de leur enseignant lorsqu’ils
sont intégrés. ( Poirier et al.,2005).

Toute situation didactique reposant sur le triangle Elève/Savoir/Enseignant, l’analyse portera


dans la première partie sur le pôle « élève » et dans une moindre mesure sur le pôle «
enseignant », puis dans la seconde sur le pôle « savoir » et sur les relations présentes dans le
triangle.

En ce qui concerne les divergences, le comportement, donc les manifestations du trouble


autistique, est relevé comme tel. Il faut remarquer qu’il peut être lié à de multiples facteurs en
particulier ceux qui sont issus de l’environnement social, culturel, affectif et éducatif de
l’enfant.

Les différences d’aptitudes intellectuelles sont extrêmes puisque certaines personnes


reconnues comme atteintes de troubles autistiques peuvent avoir fait des études supérieures
alors que d’autres présentent une déficience intellectuelle profonde. (ALBERT et all, 2011).

Par ailleurs,il existe une altération des interactions sociales sévère et durable (absence de
contact oculaire, d’expression faciale, d’attitude corporelle et de gestualité, incapacité à entrer
en relation avec les pairs, non recherche de partage des intérêts, manque de réciprocité socio-
émotionnelle).

La communication est également altérée de façon sévère et durable, tant sur le plan verbal
que non verbal, expressif que réceptif (retard ou absence de langage oral, absence de tentative
de communication gestuelle, incapacité à engager ou maintenir une conversation, usage
stéréotypé et répétitif du langage, absence de jeu de faire semblant ou d’imitation sociale).

Les comportements, les intérêts et les activités sont restreints, répétitifs et stéréotypés
(préoccupation pour un ou plusieurs centres d’intérêts restreints ou anormaux, obsessions
compulsives, maniérismes moteurs, préoccupation par certaines parties d’objets ou par des
éléments non fonctionnels des objets, résistance à des changements d’activités routinières,
opposition à un changement de l’environnement personnel).

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Un retard ou un fonctionnement anormal doit être observé avant l’âge de trois ans dans au
moins un des domaines suivants : interactions sociales réciproques, langage utilisé dans la
communication sociale, jeu symbolique ou d’imagination. ( ALBERT et all .,2011).

En suite, L’évolution et la vie des associations de parents ne peuvent se comprendre qu’à la


lumière de l’évolution de l’approche des professionnels par rapport à l’autisme et surtout par
rapport aux parents.

La motivation des parents réunis en association, ils sont les mêmes difficultés à affronter,
les mêmes besoins, pour l’objet de chercher ensemble des solutions, mais également et surtout
faire entendre leur détresse.

L’action des associations de parents peut alors se schématiser sur trois grands objectifs.
La promotion, la création et la gestion des lieux de prise en charge.

Jusqu’à la fin des années 1980, la puissance publique disposait de financement pour
déléguer la gestion des établissements. L’association créée par des parents pour gérer un
seul établissement dans lequel leurs enfants étaient accueillis, l’association pouvant elle-
même être adossée à une union ou à une fédération.

La défense des autistes ou d’une catégorie d’intérêt certains parents ont constaté que leurs
enfants relevaient d’une dimension singulière du spectre autistique. Ils se sont regroupés en
association pour pouvoir mieux s’identifier, se reconnaître et agir au mieux pour les besoins
spécifiques de leurs enfants.

Il existe aussi une association, hors norme, qui ne regroupe pas des parents mais des
personnes autistes elles-mêmes. L’association SATEDI, créée en 2003, regroupe des
personnes autistes d’un niveau suffisamment élevé pour avoir cette conscience collective et
pour communiquer.

C’est ainsi que, dans les années 1980, les associations ont réclamé des actions éducatives
en réaction à un quasi-monopole des prises en charge psychodynamiques, et ont obtenu que
les parents soient reconnus comme des interlocuteurs qualifiés pour représenter leur enfant
autiste.

L’intégration scolaire individuelle de jeunes autistes : l’œuvre d’associations est rare de


l’intégration individuelle en milieu ordinaire sont mises en place, grâce à l’insistance des
parents et au soutien financier des associations de parents d’enfants autistes.

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Elles sont donc tolérées par l’éducation nationale, vues comme des expérimentations.

La non-scolarisation de la grande majorité des enfants autistes a suscité l’indignation de


nombreux parents.

La distance entre les textes officiels relatifs à l’intégration et la situation des enfants
autistes est en effet flagrante. Des associations ont donc soutenu des intégrations
individuelles, notamment en finançant la formation de la personne accompagnant l’enfant
autiste dans la classe, voire en finançant entièrement l’accompagnateur de l’enfant.

La loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 précise pourtant que la prise en charge des personnes
handicapées relève de la solidarité nationale. Des associations tentent donc de palier les
manquements constatés de la prise en charge par l’Etat de la scolarisation des enfants autistes.
(Jacques.,2010).

Pour mieux connaitre les obstacles de l’intégration scolaire des enfants autistes il faut
chercher les facteurs liés à l’autisme, qui sont les suivants :

En fait l’intégration scolaire des enfants autistes est entravée par plusieurs obstacles :

La non-reconnaissance du droit à l’instruction :

Il convient de s’interroger sur les obstacles à la scolarisation des enfants autistes en milieu
ordinaire et de se demander si l’application de la loi du 11 février 2005 (pour l’égalité des
droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, est une loi
française.

Pour commencer à comprendre les obstacles à la scolarisation des jeunes autistes, il faut
considérer la prise en charge des jeunes autistes en France, et les différentes manières dont
leur scolarisation peut être assurée.

Les jeunes souffrant de TED ou d’autisme peuvent être pris en charge au sein d’un hôpital
psychiatrique de jour. L’hôpital de jour est avant tout un centre de soin. Des enseignants sont
présents, mais il n’est pas certain qu’ils prennent toujours en charge les enfants ou adolescents
autistes.

C’est en effet le médecin chef qui décide de la prise en charge. Même lorsque des
apprentissages scolaires sont mis en place, la scolarisation n’est cependant jamais aussi
importante que dans le cas d’une intégration en milieu scolaire ordinaire.

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« Au mieux, souligne Christine Philip, professeur au Centre national d’études et de
formation pour l’enfance inadaptée (CNEFEI), l'enfant pourra bénéficier de quelques heures
dans la semaine, au pire il ne sera pas du tout scolarisé ». (Christine Philip.,2001).

Les enfants présentant un autisme ou des syndromes apparentés sont rarement scolarisés :
64 % d'entre eux n'ont accès à aucune forme d'apprentissage scolaire contre 22 % pour le reste
de la clientèle des établissements et services pour enfants handicapés (n° 396 , Direction de la
recherche des études de l’évaluation et des statistiques (DREES), Ministère de la
santé .,2005).

De surcroît le problème n’est donc pas seulement que l’intégration scolaire des enfants
autistes est marginale. Ce n’est pas seulement leur droit à l’intégration qui est bafoué, mais
aussi leur droit même à l’instruction.

La non-intégration scolaire est donc liée à une carence plus profonde, à savoir la non
scolarisation d’un grand nombre d’enfants autistes, le fait que leur droit à l’instruction ne soit
pas respecté.

Cette situation est imputable au fait que les enfants autistes ont été pendant fort
longtemps considérés comme non-éducables.

Un manque de formation :

Le Ministère de l’éducation nationale est prévu que la formation initiale de l’ensemble des
enseignants comporte à partir de la rentrée 2007 un module de douze heures de sensibilisation
à l’intégration scolaire.

Dans ce sens l’intégration scolaire des enfants autistes a montré que le dispositif était bien
vécu par les enseignants concernés, malgré les craintes initiales. (B. Pechberty.,2014).

En conséquence les problèmes de formation du personnel enseignant des handicapés


constituent ensuite un obstacle important au développement de l’intégration scolaire.
L’absence de cette formation explique le refus d’intégration d’un élève handicapé dans leur
classe. Ce qui influence négativement sur la vie de ce dernier.

Les associations qui organisent des intégrations individuelles d’enfants autistes en


formant et rémunérant un accompagnateur pour l’enfant se heurtent ainsi à de nombreux
refus.

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La mère d’un enfant autiste rapporte qu’elle a contacté une vingtaine d’écoles
élémentaires avant que l’une d’entre elles accepte de scolariser son enfant. L’on note donc un
manque important de sensibilisation aux enjeux de l’intégration scolaire.

L’intégration d’un enfant autiste dans une classe ordinaire constitue pour les autres
élèves une grande leçon de civisme et de sensibilisation à l’intégration sociale des personnes
handicapées. (Agnès Beauguitte.,2006).

De toute manière l’école doit développer un sens de la communauté et un soutien mutuel


dans la recherche du succès pour tous les membres de la société en préparant les élèves aux
exigences du marché du travail, pour prémunir les élèves contre le chômage et les
vulnérabilités, ainsi de réduire l’abandon scolaire, le redoublement, et d’éviter tant un
gaspillage des ressources qu’une désillusion source de découragement et de désenchantement.
(Carré Suffren.,2005).

La prise en charge des enfants autistes et/ou avec troubles du spectre autistique est variée.
De nombreuses activités leur sont proposées par différents professionnels.

Au sein des établissements scolaires la prise en charge des enfants autistes n’est pas les
apprentissages en eux-mêmes, mais la mise en condition pour que l’enfant puisse faire ces
apprentissages, il est essentiel de diminuer ou d’augmenter des comportements de tout type
(automutilation, autostimulation,…).

Afin d’améliorer la qualité de l’intégration scolaires de ces enfants l’objectif de l’équipe


pluridisciplinaire doit tenter à faire émerger un langage fonctionnel en premier lieu.

Selon les recommandations de l’HAS la personne autiste doit bénéficier d’une


intervention selon son âge, ses caractéristiques propres, la forme clinique de sa pathologie, de
sa propre évolution mais également de l’évolution environnementale. Plusieurs types de prises
en charge sont actuellement à la disposition des professionnels.

Tout en prenant compte l’hétérogénéité clinique de la pathologie étant avérée, une seule
méthode ou un seul programme ne peut être considéré comme moyen exclusif dans la prise en
charge de l’enfant ayant des troubles autistiques. (HAS.,2018).

Dans ce contexte il y a un système de communication PECS (Picture Exchange


Communication System) est un système de communication par échange d’images.

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Il s’agit d’une méthode d’apprentissage de la communication de façon alternative, pour
les enfants qui n’ont pas de communication verbale ou non fonctionnelle. Avec ce système,
c’est l’enfant qui est à l’initiative de la communication pour demander à obtenir un résultat.

Il existe toujours une récompense concrète au renforcement social, ainsi on ne va pas


seulement donner mais aussi féliciter. C’est une méthode qui intègre les principes de base de la
méthode ABA pour laquelle on personnalise beaucoup l’échange en fonction des acquis et de
l’entourage.

Le matériel à utiliser est simple, il s’agit d’un classeur de communication composé


d’intercalaires sur lesquels on dispose des pictogrammes ainsi qu’une bande phrase.

Un problème financier :

Il demeure en outre un problème financier majeur. un jeune autiste ne saurait en effet être
intégré individuellement dans une classe ordinaire sans être accompagné par une personne
ayant reçu une formation adaptée .le Ministère de l’éducation nationale a mise en place en 2003
le dispositif des auxiliaires de vie scolaire (AVS) afin d’aider les enseignant dans leurs tâches.

La présence de ces AVS a constitué un élan important en faveur de l’intégration individuelle


dans les classes des élèves handicapés, mais la présence de ces (AVS) constitue une charge
économique pour les parents.

L'intégration scolaire des enfants autistes est un sujet complexe qui nécessite une approche
nuancée et attentionnée.

L’intégration scolaire des enfants autistes peut inclure des pratiques collaboratives ainsi que
des facteurs facilitant ou entravant la scolarisation des enfants autistiques. Ces facteurs
peuvent être multiples et inclure des éléments tels que, l’approche pédagogique, le soutien
social, les ressources disponibles, et la sensibilisation de la communauté scolaire. Il est
essentiel de prendre en compte ces facteurs pour promouvoir une inclusion scolaire effective
et soutenue pour les enfants autistes.

Une détresse particulière : parents d’enfants autistes

Les parents peut développer une détresse psychologique s’accroit passablement, lorsqu’un leurs
enfants présentent un problème de développement dans le spectre de l’autisme.

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L’ensemble des études qui ont mesuré l’état de santé des mères d’enfants autistes démontrent
qu’elles présentent des taux extrêmement élevés de stress, de détresse et de dépression ; ces
taux atteindraient entre 50% et 80% (Eisenhower et all., 2005).

Les difficultés vécues par les parents d’enfants autistes ne se limitent pas au choc du
diagnostic et à l’adaptation qui s’en suit. Au CANADA, 99% des parents gardent leur enfant à
la maison si bien que toute la famille doit adapter sa vie quotidienne à ses déficits (Tétreault et
all.,2002).

3- le cadre conceptuel :

Un cadre conceptuel est un cadre issu et élaboré à partir d’une recension minutieuse d’écrit
pertinent. Dans notre étude, et après une recension vaste des écrits sur les facteurs entravant
l’intégration scolaire des enfants autistes.

Liés à l’établissement scolaire :


• Manque de formation spécialisée . Liés à l’environnement :
• Ressources financiers insuffisantes pour • Stigmatisation
fournir un soutien adéquat
• Communication verbale et non verbale et
• Absence des médecins censé par la prise en les autres approches.
charge des enfants autistes.
• Règlementation
• Structuration de l’espace non adapté
• Manque de structures spécialisées
( objets sensoriels : casque anti bruit)
• Les interactions sociales difficiles
(structuration visuelle de l’espace :dédié ).

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Intégration scolaire
d’un enfant autiste

Liés aux parents :

Liés à l’enfant : • Le refus de la scolarisation et


• Compétences linguistiques manque de compréhension de la

• Degré d’atteinte cérébrale pathologie .

• Degré de TSA • La non reconnaissance du droit


à l’instruction
• Résistance au changement
• Détresse psychologique/stress
• Développement d’intelligence anormal
• Problème financier
• Développement psychomoteur

4- But de l’étude

Décrire les facteurs influençant l’intégration des enfants autistes dans la vie scolaire cas de
l’établissement scolaire EL MASOUDYA ,association (TADAMON) et centre d’accueil
d’enfants atteints d’autisme -Année 2024-2025 .

5- Question de la recherche :

Quels sont les facteurs influençant l’intégration des enfants autistes dans la vie scolaire
cas de l’établissement scolaire EL MASOUDYA, association (TADAMON) et centre
d’accueil d’enfants atteints d’autisme -Année 2024-2025 ?

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Suzie. (2023, septembre 12). Qu’est-ce qu’une classe ULIS ? - Ecole Education - COCO. DYNSEO.

https://www.dynseo.com/classe-ulis/

TARDIF, C. ET GEPNER, B., (2003). « L’autisme », Paris, Ed Nathan, VUEF.

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Disorder. https://www.cdc.gov/ncbddd/autism/data.html

Bernadette ROGE. Troubles du développement [en ligne]. Disponible sur :

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https://www.universalis.fr/encyclopedie/troubles-du-developpement/

la Haute Autorité de Santé https://www.has-sante.fr

Kanner, L. (1943). Autistic Disturbances of Affective Contact. Nervous Child, 2(3), 217–250.

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Géraldine Bensasson (psychologue clinicienne, docteur en sciences sociales, docteur en pharmacie)

Autisme de Kanner, syndrome d’Asperger : une genèse de leur opposition

https://doi.org/10.1016/j.evopsy.2022.06.004

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