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MEMOITRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INFIRMIER

POLYVALENT
N° DU MEMOIRE : ….. /24

THEME :
Les facteurs influençant la prise en charge les patients atteints
d’infarctus du myocarde au niveau du service de la
réanimation durant l'année 2023-2024.
Lieu de l’étude : Clinique Européenne Casablanca

Rapporteur : Dr. AIT CHETOU YASMINE

Elaboré par : Mr. EL ALAMI AYMEN

Les jurys :
-Président : DR BENHAYMOUD NOUR EDDINE
-Membre :
-Membre :
-Membre :

Promotion : 2021– 2024


Année de formation : 2023 – 2024
MEMOITRE DE FIN D’ETUDES POUR L’OBTENTION DU DIPLOME D’INFIRMIER
POLYVALENT
N° DU MEMOIRE : ….. /24

THEME :
Les facteurs influençant la prise en charge les patients atteints
d’infarctus du myocarde au niveau du service de la
réanimation durant l'année 2023-2024.
Lieu de l’étude : Clinique Européenne Casablanca

Rapporteur : Dr. AIT CHETOU YASMINE

Elaboré par : Mr. EL ALAMI AYMEN

Les jurys :
-Président : DR BENHAYMOUD NOUR EDDINE
-Membre :
-Membre :
-Membre :

Promotion : 2021– 2024


Année de formation : 2023 – 2024
REMERCEMENT :
Je tiens à exprimer toute ma reconnaissance à ma directrice de mémoire, Dr AIT

CHETOU YASSMIN. Je la remercie de m’avoir encadré, orienté, aidé et conseillé.

Je remercie également toute l’équipe pédagogique de l’école ICFP et les intervenants

professionnels responsables de ma formation, pour avoir assuré la partie théorique de celle-ci.

J’adresse mes sincères remerciements à tous les professeurs, intervenants et toutes les

personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes

réflexions et ont accepté de me rencontrer et de répondre à mes questions durant mes

recherches.

Je remercie mes très chers parents, lui ont toujours été là pour moi, pour leurs

encouragements.

Je voudrais exprimer ma reconnaissance envers les amis et collègues qui m’ont

apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche.

À tous ces intervenants, je présente mes remerciements, mon respect et ma gratitude


TABLES DES MATIERES :

Remerciement

Dédicace

Introduction

Problématique

Question de recherche

But de recherche

Recensements des écrits

LA PREMIERE PARTIE : LA PHASE CONCEPTUELLE

Chapitre Ⅰ : Rappel anatomique du système cardiaque

1) Anatomie et physiologie
2) Physiopathologie et étiopathogénie de l’infarctus du myocarde :Chapitre Ⅱ :
Généralités
Chapitre II : GENERALITES :

I. Définition des concepts


II. Etiologie
1) Athérome coronarien
2) Autres étiologies
III. Les facteurs favorisants de l’IDM
1) Les FF non modifiables
2) Les FF modifiables
IV. Les types de l’IDM
V. Les symptômes
VI. Le rôle infirmier

Chapitre Ⅲ : La prise en charge de l’IDM


LA DEUXIEME PARTIE : LA PHASE METHODOLOGIQUE

Description de lieu d’étude

Devis de recherche

Type de l’étude

Milieu de l’étude

Critères des choix

La population cible et taille d’échantillon

Méthode et outils de collecte de données

Méthode d’analyse des données

Considération éthique

LA TROISIEME PARTIE : LA PHASE EMPIRIQUE

Présentation des résultats de l’étude

Discussion des résultats

Suggestions

Recommandation

Conclusion

Bibliographie

Annexe
Introduction :

L’infarctus du myocarde, couramment appelé crise cardiaque se produit lorsqu’une

artère coronaire, responsable de l’approvisionnement en sang d’une partie du muscle

cardiaque, est bloquée. Cela entraine une diminution ou un arrêt du flux sanguin vers cette

zone du cœur, provoquant des lésions voire la mort des cellules cardiaques. Cette condition

est souvent due à la formation d’un caillot sanguin suite à la rupture d’une plaque

d’athérosclérose dans l’artère coronaire.

Les infarctus du myocarde sont généralement plus fréquents chez les hommes en

age65 ans et un peu plus tard chez les femmes, généralement après la ménopause. Cependant,

il peut survenir, chez les personne plus jeunes, en fonction des facteurs de risques individuels

tels que le mode de vie l’hérédité, l’alimentation et les antécédents médicaux.

Il existe principalement deux types d’infarctus du myocarde: l’infarctus du myocarde

sus-décalage du segment ST (STEMI) et l’infarctus du myocarde sans sus-décalage du

segment ST (NSTEMI). Environ 75% des infarctus du myocarde sont des NSTEMI, où il y’a

une occlusion partielle de l’artère coronaire, entrainant une altération du flux sanguin vers une

partie du muscle cardiaque, mais sans présence immédiate de modifications caractéristiques

sur l’électrocardiogramme (ECG), telles qu’une élévation du segment ST, ce qui rend parfois

leur diagnostic un peu plus difficile, les tests sanguins peuvent révéler des niveaux élevés de

certaines enzymes cardiaques, comme la troponine, indiquant des dommages au muscle

cardiaque. Le traitement des NSTEMI implique souvent l’utilisation de médicaments tels que

les antiplaquettaires, les anticoagulants et parfois une intervention invasive comme une

coronarographie pour évaluer l’étendue des dommages et débloquer les artères obstrués si
nécessaire. Ces soins visent à réduire les risques de complications et de dommages ultérieurs

au cœur.

Cependant, les 25% restants sont des STEMI, c'est une forme sévère d'infarctus où une

artère coronaire est complètement bloquée, interrompant le flux sanguin vers une partie du

muscle cardiaque. Sur l'électrocardiogramme, il y a un déplacement anormal du segment ST,

ce qui indique une atteinte cardiaque aiguë. Les STEMI nécessitent une intervention médicale

d'urgence, souvent une angioplastie ou une thrombolyse, pour rétablir rapidement le flux

sanguin et minimiser les dommages au muscle cardiaque. Cette condition peut provoquer des

lésions sévères voire la mort des cellules cardiaques en peu de temps. Le traitement implique

une intervention immédiate pour restaurer le flux sanguin, souvent par une angioplastie pour

ouvrir l'artère obstruée ou par l'administration de médicaments thrombolytiques pour

dissoudre le caillot et limiter les dommages au cœur. Une prise en charge rapide est

essentielle pour réduire les complications et améliorer les chances de récupération.

Les infarctus du myocarde sont généralement plus fréquents chez les hommes que

chez les femmes. Les hommes ont tendance à présenter un risque plus élevé et à développer

des infarctus du myocarde à un âge plus précoce. Cependant, les femmes, en particulier après

la ménopause, peuvent également être exposées à un risque accru. Les facteurs de risque

incluent l'âge, le sexe, l'hérédité, le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète, le

cholestérol élevé et un mode de vie sédentaire. Il est essentiel de prendre des mesures

préventives pour réduire ces risques.

De plus de cela, les facteurs de risque supplémentaires pour les infarctus du myocarde

comprennent l'obésité, le stress, la consommation excessive d'alcool et certaines conditions

médicales telles que l'hypercholestérolémie et les maladies cardiovasculaires préexistantes.

Les personnes atteintes de certaines maladies inflammatoires, comme la polyarthrite


rhumatoïde, peuvent également présenter un risque accru. Une surveillance régulière de la

santé, des bilans médicaux et des ajustements du mode de vie peuvent contribuer à prévenir

les infarctus du myocarde et à promouvoir la santé cardiaque.

Rajoutant aussi les symptômes chez l’homme, la douleur enserre la poitrine, irradie

vers le bras, la mâchoire, et persiste malgré la prise d’antalgiques. Parfois, cette douleur peut

s’accompagner d’autres symptômes, tels qu’une angoisse, un essoufflement, des nausées, une

pâleur, etc. Chez les femmes, l’infarctus peut se révéler par une fatigue, une sensation de mort

imminente, des palpitations et des nausées.

En conclusion, la prévention de l'infarctus du myocarde repose sur la gestion des

facteurs de risque. Cela inclut l'arrêt du tabac, une alimentation saine, l'exercice régulier, le

contrôle du poids, la gestion du stress, des contrôles médicaux réguliers, la limitation de la

consommation d'alcool, la gestion du diabète si nécessaire, et parfois des médicaments.

Adopter un mode de vie sain et surveiller les aspects médicaux contribue à réduire

significativement le risque d'infarctus du myocarde.


Problématique :

L'infarctus du myocarde est un problème de santé mondial majeur. Il représente l'une

des principales causes de décès dans de nombreux pays à travers le monde. Les statistiques

varient selon les régions et les populations, mais il s'agit d'une cause majeure de morbidité et

de mortalité dans de nombreux pays. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS),

l'infarctus du myocarde, communément appelé crise cardiaque, est un événement grave qui

survient lorsque le flux sanguin vers une partie du muscle cardiaque est interrompu,

provoquant des lésions ou la mort des cellules cardiaques. Les principales recommandations

de l'OMS pour la prévention de l'infarctus du myocarde comprennent la promotion de modes

de vie sains, la sensibilisation aux facteurs de risque tels que le tabagisme et l'hypertension,

et l'accès à des soins médicaux d'urgence et à des traitements appropriés. Ces mesures visent

à réduire l'incidence des infarctus du myocarde et à améliorer la santé cardiovasculaire

mondiale.

En 2022, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'infarctus

du myocarde a touché environ 8,9 millions de personnes dans le monde. Ces chiffres

peuvent varier d'une année à l'autre et sont influencés par divers facteurs, notamment les

modes de vie, les facteurs de risque et l'accès aux soins de santé. Il est important de noter

que les statistiques peuvent être mises à jour au fil du temps à mesure que de nouvelles

informations deviennent disponibles. Pour les données les plus récentes, il est recommandé

de consulter les rapports officiels de l'OMS ou d'autres sources médicales actualisées.

D’après les données de l'OMS. Les chiffres peuvent varier d'une année à l'autre, et les

facteurs de risque tels que l'âge, le sexe et les habitudes de vie jouent un rôle important dans

l'incidence de cette condition cardiovasculaire. Il est toujours recommandé de consulter des


sources médicales actualisées pour les statistiques les plus récentes.

Au Maroc, la question de l'infarctus du myocarde demeure une préoccupation

significative en matière de santé publique. Cette condition, résultant souvent d'une

interruption du flux sanguin vers une partie du muscle cardiaque, représente une des

principales causes de décès dans le pays, comme ailleurs dans le monde. Les facteurs de

risque classiques tels que le tabagisme, l'hypertension artérielle (HTA) représente le

principal facteur de risque des maladies cardiovasculaires, avec une prévalence de 29,3%

chez la population âgée de 18 ans et plus. Ces résultats avaient démontré que la prévalence

de l’HTA augmentait significativement avec l’âge pour atteindre 69,3% chez les personnes

âgées de 70 ans et plus, le diabète, l'obésité et un mode de vie sédentaire contribuent à

l'incidence élevée de cette affection cardiaque grave. Les autorités sanitaires marocaines ont

engagé diverses initiatives pour lutter contre cette problématique, notamment par le biais de

programmes de sensibilisation visant à informer la population sur les facteurs de risque et à

encourager l'adoption de modes de vie plus sains. Des actions de formation des

professionnels de la santé sont également entreprises afin d'améliorer la prise en charge des

patients, notamment en termes de diagnostic précoce et de traitement. Parallèlement, des

investissements sont réalisés pour renforcer les infrastructures médicales et améliorer l'accès

aux soins, en particulier dans les régions plus éloignées, afin d'assurer une prise en charge

efficace et équitable pour l'ensemble de la population marocaine. Ces efforts collectifs visent

à réduire l'incidence de l'infarctus du myocarde et à améliorer la qualité des soins

cardiovasculaires dans le pays. (Pubmed)

Le Dr. Éric Topol est un expert reconnu dans le domaine de la cardiologie et il a

contribué à de nombreuses discussions et publications sur l'infarctus du myocarde. Ses

travaux et ses recherches ont abordé divers aspects de cette condition, notamment

l'utilisation de la technologie pour améliorer le diagnostic, les traitements innovants et les


approches de médecine personnalisée pour les maladies cardiaques, y compris l'infarctus du

myocarde. Ses contributions ont été significatives pour faire évoluer la compréhension et la

prise en charge de cette affection cardiaque grave. D’après lui ce travail pourrait, à court

terme, bouleverser la prise en charge en urgence des personnes victimes d’un infarctus du

myocarde. Elle laisse en effet entrevoir la possibilité d’agir non plus en aval de l’accident

mais bien au moment où il se produit, voire même dans les secondes qui précèdent. Tout se

passe ici au niveau d’une anomalie: la plaque d’athérome située à la face interne des artères

coronaires qui nourrissent le muscle cardiaque; une plaque qui n’est généralement pas

unique et qui trouve son origine dans différents facteurs bien connus le plus souvent liés –

on le sait – au non-respect d’une bonne hygiène de vie. On sait aussi que le développement

progressif de cette plaque a pour effet de réduire au fil du temps le diamètre de la lumière

artérielle. Corollaire : le risque d’occlusion augmente et, avec lui, celui de la survenue d’un

infarctus du myocarde. L’arrêt accidentel de la circulation sanguine entraîne une destruction

brutale, par privation d’oxygène (ischémie), d’une fraction plus ou moins importante du

muscle. Quand il n’est pas mortel l’accident peut avoir des conséquences importantes en

termes de performances physiques et de qualité de vie. Dans tous les cas il impose une prise

en charge médicale spécialisée en urgence ainsi qu’une période de réadaptation. Il peut aussi

être suivi d’une intervention chirurgicale – pontage aorto-coronarien – visant à retrouver

une fonction cardiaque aussi proche que possible de la normale. (Planète santé)

Selon le Pr François Mach dispose que de trois méthodes pour savoir que nous

sommes face à une personne victime d’un infarctus du myocarde. Il y a la douleur, le tracé

de l’électrocardiogramme et un dosage sanguin, celui d’une enzyme dénommée troponine.

Mais nous savons bien que la douleur peut prendre bien des visages différents et parfois

même être absente. De la même manière le recours à l’électrocardiographe n’est pas toujours

signifiant. Quand au dosage sanguin il est certes très utile mais ne devient parlant que dans
les deux à quatre heures qui suivent la douleur. C’est dire toute l’importance que nous

pouvons accorder à des outils qui pourraient nous renseigner de l’existence d’une rupture de

plaque d’athérome au moment même où elle se produit. (Planète santé)

Un patient suspecté ou présentant un infarctus du myocarde doit être pris en charge

immédiatement par les SMUR soins intensifs .L'infarctus du myocarde est une urgence

médicale grave nécessitant une évaluation et une intervention rapides pour réduire les

dommages au muscle cardiaque et prévenir des complications potentiellement mortelles.

La prise en charge des patients atteints d'infarctus du myocarde au niveau du Service

Mobile d'Urgence et de Réanimation (SMUR) est similaire à celle effectuée dans les services

d'urgence hospitaliers. Le SMUR est une unité mobile composée d'une équipe médicale

spécialisée qui se déplace sur le terrain pour fournir des soins médicaux avancés aux patients

en situation d'urgence. Lorsqu'un appel est reçu signalant un cas suspecté d'infarctus du

myocarde, le SMUR se déploie rapidement sur les lieux. L'équipe médicale effectue une

évaluation initiale du patient, comprenant souvent un électrocardiogramme (ECG) pour

confirmer le diagnostic d'infarctus, les prises de sang pour mesurer les enzymes cardiaques

comme la troponine peuvent également être réalisées pour confirmer le diagnostic, si le

diagnostic est confirmé ou fortement suspecté, le traitement commence rapidement. Les

premières mesures visent à soulager la douleur et à stabiliser le patient. Cela peut inclure

l'administration de médicaments tels que les anticoagulants, les antiplaquettaires et les

analgésiques pour réduire la douleur et prévenir la formation de caillots.

Dans les cas de STEMI (infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST),

une reperfusion rapide de l'artère coronaire obstruée est cruciale pour limiter les dommages

au muscle cardiaque. Cela peut se faire par une angioplastie coronarienne percutanée

(PTCA) pour ouvrir l'artère et rétablir le flux sanguin, ou par l'administration de

thrombolytiques pour dissoudre le caillot. Les patients sont étroitement surveillés pour
détecter tout signe de complications potentielles, et une évaluation continue est effectuée

pour déterminer si des interventions supplémentaires sont nécessaires.

De nombreux facteurs peuvent influencer la probabilité de subir un infarctus du

myocarde. Certains de ces facteurs sont intrinsèques, tandis que d'autres sont extrinsèques.

D’une part, a)les facteurs intrinsèques tels que l’âge et sexe le risque augmente avec l'âge, et

les hommes ont un risque plus élevé que les femmes avant un certain âge, antécédents

familiaux une histoire familiale d'infarctus du myocarde peut accroître le risque,

prédispositions génétiques certains gènes peuvent augmenter la vulnérabilité à cette

condition. D’autre part, b)facteurs extrinsèques: Tabagisme le fait de fumer augmente

considérablement le risque, hypertension artérielle une pression artérielle élevée peut

endommager les artères coronaires, certaines maladies, telles que les maladies rénales

chroniques, l'hyperthyroïdie ou d'autres affections médicales spécifiques, un excès de

cholestérol peut provoquer des dépôts de plaque dans les artères, diabète, obésité et mode de

vie sédentaire un poids excessif et un manque d'exercice physique augmentent le risque,

stress chronique et les troubles mentaux comme la dépression, consommation d'alcool,

mauvaise alimentation, apnée du sommeil, des maladies inflammatoires comme l'arthrite

rhumatoïde, la pollution de l'air, l'utilisation de certains médicaments, notamment les

corticostéroïdes ou d'autres traitements spécifiques pour d'autres affections médicales,

carence en vitamine D.

Un infarctus du myocarde peut avoir un impact significatif sur la santé et la qualité

de vie d'une personne. L'une des conséquences majeures est l'altération de la fonction

cardiaque. Lorsqu'une partie du muscle cardiaque est endommagée suite à un infarctus, cela

peut compromettre sa capacité à pomper efficacement le sang à travers le corps, conduisant

ainsi à une insuffisance cardiaque. De plus, les personnes ayant eu un infarctus du myocarde

ont un risque accru de développer d'autres problèmes cardiaques à l'avenir, tels que de
nouvelles maladies coronariennes ou des arythmies cardiaques. Outre les complications

cardiaques, un infarctus peut également avoir des répercussions sur le système respiratoire.

Dans les cas graves, des complications respiratoires peuvent survenir, nécessitant parfois une

assistance respiratoire. De plus, cet événement peut perturber la circulation sanguine dans

tout le corps, entraînant des problèmes vasculaires périphériques qui peuvent affecter les

membres et d'autres organes. En termes de qualité de vie, la fatigue est souvent présente

chez les personnes ayant eu un infarctus du myocarde, et elles peuvent ressentir une

limitation de leurs capacités physiques, ce qui peut influer sur leurs activités quotidiennes.

Enfin, il est essentiel de noter que l'infarctus du myocarde peut également avoir un impact

émotionnel et psychologique important, pouvant entraîner de l'anxiété, de la dépression ou

d'autres problèmes de santé mentale chez les patients.

En résumé, la prévention de l'infarctus du myocarde repose sur un ensemble de

mesures incluant une alimentation saine, la pratique régulière d'exercices physiques, la

gestion des facteurs de risque comme l'hypertension, le cholestérol élevé et le contrôle du

poids, ainsi que la réduction du stress et des habitudes de vie néfastes. Il est crucial de

consulter régulièrement un professionnel de la santé pour évaluer les risques individuels et

élaborer un plan de prévention adapté.

Ceci dit, L'objectif principal de l'infirmière dans la prise en charge d'un patient atteint

d'infarctus du myocarde est de fournir des soins de qualité, de soutenir le patient et de

collaborer étroitement avec l'équipe médicale pour assurer une récupération optimale.

L'infirmière joue un rôle essentiel dans la prise en charge globale du patient atteint

d'infarctus du myocarde, en veillant à ce que les soins soient complets, attentifs et adaptés

aux besoins du patient.

Après mon expérience dans mon stage pratiquer au niveau dans l’hôpital, on trouve

que les patients besoin plus de les sauver car il y a un manque de matériel et de personnel
pour la prise en charge d'un infarctus du myocarde, cela peut affecter négativement la qualité

des soins et le pronostic du patient. Lorsqu'un infarctus du myocarde survient, une réponse

rapide et adéquate est cruciale pour réduire les dommages au muscle cardiaque et améliorer

les chances de récupération du patient. ,

Il est essentiel de signaler toute insuffisance en termes de matériel ou de personnel à

la direction ou à l'administration de l'établissement de santé concerné. Cela peut permettre de

mettre en place des solutions temporaires, telles que le transfert du patient vers un centre

mieux équipé, ou de prendre des mesures pour remédier aux lacunes en matière de

ressources.

En revanche, Il est vivement conseillé que tout professionnel de santé médicale ou

paramédicale faire face à ce genre d'urgences avec les moyens mis à leur disposition, leur

expérience, et leur connaissances spécialisés afin d'offrir une meilleur prise en charge pour

sauver ces patients , qu'attendant quelqu'un demande le secours.

But de recherche :

Décrire les facteurs influençant la prise en charge des patients atteints d’infarctus du

myocarde au niveau des services de SMUR à l’hôpital X durant l’année 2022-2023.

Question de recherche :

Quels sont les facteurs influençant la prise en charge des patients atteints d’infarctus du

myocarde au niveau des services de SMUR à l’hôpital X durant l’année 2022-2023 ?


Recensement des écrits :
1. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE :

Le cœur est un organe musculaire, situé dans la cage thoracique derrière le sternum, et

décalé légèrement sur la gauche chez la plupart des individus. Sa taille est environ 1,5 fois la

taille du poing de la personne. Une paroi épaisse divise le cœur en deux parties, gauche et

droite. Chaque partie comporte 2 cavités, une oreillette et un ventricule, reliées par une valve.

Le cœur fonctionne comme une pompe qui, grâce à ses contractions régulières,

propulse le sang dans tout l’organisme et assure ainsi l’alimentation en oxygène du corps

entier. Chaque jour, le cœur pompe environ 8’000 litres de sang.

Quatre valves cardiaques, situées entre les oreillettes et les ventricules d’une part, et à

la sortie des ventricules d’autre part, empêchent, lorsqu’elles sont fermées, le reflux du sang

dans le mauvais sens. La fermeture des valves produit le son familier du battement du cœur.

Circulation du sang dans le cœur


Le cœur comporte deux pompes propulsives fonctionnant pour ; ‘le cœur gauche’

assurant la circulation systémique et ‘le cœur droit’ assurant la circulation pulmonaire.

Chacun comporte une oreillette qui collecte le sang et un ventricule qui l’expulse vers

l’artère pulmonaire en direction des poumons pour le ventricule droit et vers l’aorte en

direction des organes pour le ventricule gauche.

La circulation systémique alimente ainsi en parallèle les différents organes par les

branches de division de l’aorte.

Le sang issu de ces organes, pauvres en oxygène et riche en déchets est collecté par les

veines caves inférieure et supérieure pour ramener à l’oreillette droite.


3) Physiopathologie et étiopathogénie de l’infarctus du myocarde :

Dans la majorité des cas (95 %), l’IDM est la conséquence de l’athérosclérose

coronaire, qui réduit progressivement le diamètre d’une ou plusieurs artères Lorsque le

point critique est atteint, le sang n’arrive plus au niveau du muscle ce qui provoque

l’apparition brutale de l’infarctus.

Une artère est constituée de trois couches concentriques :

 Intima

 Média

 Adventice

Explication de la formation et de la rupture d’une plaque d’athérosclérose dans une

artère :

 Formation d’une plaque dans le média

 Rupture de l’intima par augmentation ou fragmentation de la plaque

 Accumulation et agrégation plaquettaire avec l’apparition d’un spasme plus ou

moins important

 Formation du caillot avec occlusion de l’artère ; apparition d’un infarctus si l’artère

est la seule à irriguer le myocarde.

La rupture survient souvent bien avant que la plaque ait rétréci la lumière de

l’artère, ce qui explique que plus de la moitié des IDM apparaissent sans avertissement

ou après seulement 2 à 3 crises. La rupture ne provoque pas toujours une obstruction

complète de la lumière de l’artère mais très souvent les plaquettes s’agglutinent à

l’endroit où l’intima s’est rompue et fabrique des substances qui peuvent provoquer un

spasme.
Les principaux facteurs de risque de survenue d’accidents athérothrombotiques sont

multiples.

Voici les principales causes sur lesquelles il est difficile d’agir :

 L’âge : les parois des artères s’abiment et s’épaississent en vieillissant

 Le sexe : les hommes ont un risque plus élevé que les femmes

 La famille : antécédents familiaux, terrain génétique

Et les causes où le patient peut agir et/ou réagir :

 Le tabagisme : entre 30 et 70 ans ; 4 décès sur 10 sont dus au tabagisme

 L’hypertension artérielle (HTA)

 Le diabète

 L’hypercholestérolémie

 L’excès de poids, l’obésité

 La sédentarité : elle aggrave plusieurs des facteurs de risque comme l’HTA,

l’obésité …

Dans quelques cas, l’infarctus survient sans qu’il y ait d’athérosclérose coronaire

marquée. Il est provoqué par une thrombose ou un spasme coronaire : cela survient

surtout chez le sujet jeune et le rôle du tabac est très important.

Dans de rares cas, la maladie peut apparaitre à la faveur d’une anomalie coronaire non

athéromateuse, telle que :

 Anomalie d’implantation des coronaires ;

 Artérite inflammatoire (maladie de Horton, péri-artérite noueuse, maladie de

Kawasaki,…) ;

 Embolies coronaires ;

 Dissections coronaires.
La nécrose ischémique est caractérisée par la mort des myocytes dans la zone

nécrosée. Cette nécrose se définit par la disparition des noyaux et la vidange du cytoplasme

des myocytes; seulement quelques cellules viables persistent. A partir de la 6ème heure, des

phénomènes inflammatoires ont lieu avec marginisation et diapédèse des leucocytes,

polynucléaires et macrophages. Secondairement, la prolifération des fibroblastes avec

production de matrice extracellulaire et développement de fibrose interviennent, marquant le

développement du processus cicatriciel.

Lorsque la plaque est rompue, les fonctions plaquettaires ainsi que la cascade de

coagulation sont activées ce qui entraîne la formation de thrombi plaquettaires capable de

réduire voire d’obstruer la lumière de l’artère ce qui explique la survenue de phénomènes

ischémiques.

Les thrombi formés au site de rupture de la plaque ou de l’érosion plaquettaire peuvent

emboliser le lit distal et créer des foyers de nécroses qui expliquent la libération enzymatique.

On distingue désormais deux catégories de syndromes coronariens aigus:

- Syndromes coronariens aigus avec surélévation du segment ST. Il s'agit de l'infarctus Q

classique qui correspond généralement à une oblitération artérielle complète d'un gros

vaisseau épicardique et dont nous parlerons le plus souvent.

- Syndromes coronariens aigus sans surélévation du segment ST, subdivisés en deux

catégories, l’angine de poitrine instable et l’infarctus non-Q. La présentation clinique de ces

deux entités est la même. Il y a des signes de mort cellulaire dans l'infarctus non-Q (libération

enzymatique ou de protéines de structure) alors qu'il n'en existe pas dans l'angine de poitrine

instable. Il est du reste vraisemblable que l'angine de poitrine instable procède d'un

mécanisme physiopathologie différent de celui de l'infarctus non-Q, où l'activation des

fonctions plaquettaires et de la cascade de coagulation jouent probablement un rôle secondaire

et où les phénomènes vaso-actifs jouent probablement un rôle plus important [16]. La


conséquence de l’infarctus du myocarde est une altération de la fonction systolique ce qui

peut engendrer une insuffisance cardiaque, un choc cardiogénique ou un anévrisme

ventriculaire

QU'EST-CE QU'UN SYNDROME CORONARIEN AIGU ?

Le syndrome coronarien aigu est provoqué par le rétrécissement important ou

l'obstruction d'une artère coronaire. On distingue trois formes de syndrome coronarien aigu,

qui représentent trois degrés croissants d’urgence :

L’angor instable : l'artère coronaire n'est pas totalement obstruée, mais l'angine de

poitrine répond mal au traitement et s'aggrave rapidement ;

L’infarctus sans anomalies à l'électrocardiogramme (ECG) : l'occlusion de l'artère

est partielle et les lésions du muscle cardiaque sont limitées ;

L’infarctus avec anomalies à l'ECG : l'artère coronaire est complètement bouchée et

les lésions du muscle cardiaque deviennent irréversibles en l'absence d'intervention d'urgence

vers un centre spécialisée en vue d'une désobstruction de l'artère.

Le syndrome coronarien aigu s'oppose au syndrome coronarien chronique qui

correspond à un angor stable : les douleurs thoraciques sont espacées et conservent les mêmes

caractéristiques au fil du temps (conditions de survenue, seuil d'apparition, intensité, durée...)

sans s'aggraver. Elles répondent bien à la prise de trinitrine.

CHAPITRE II : GENERALITES

I. DEFINITION DES CONCEPTS :

Linfarctus du myocarde :
II. ETIOLOGIES :

1) ATHEROME CORONARIEN

C'est l'étiologie de la quasi-totalité des infarctus du myocarde. La thrombose coronaire

survient au niveau des sténoses athéromateuses du fait de la turbulence du flux sanguin et de

l'altération des fonctions de l'endothélium.

2) AUTRES ETIOLOGIES

a. Spasme coronaire prolonge :

En particulier après un effort physique intense (infarctus du jeune sportif), favorisé le tabac.

b. Non athéromate dans les artères :

Coronarite ostiale de la syphilis, maladie de KAWASAKI, de TAKAYASHU, Lupus,

polyarthrite rhumatoïde, péri-artérite noueuse.

c. Traumatismes des artères coronaires:

Surtout d'origine iatrogènes: chirurgie cardiaque, angioplastie coronaire trans-luminale)

d. Dissection aortique :

Avec dissection coronaire.

e. Embolies coronaires :

Au cours des endocardites infectieuses, du prolapsus de la valve mitrale, du myxome de

l'oreillette gauche

f. Anomalies congénitales des coronaires :

Par exemple coronaire naissant de l'artère pulmonaire.


g. Inadéquation entre les apports et les besoins en oxygène:

Valvulopathies aortiques (RA), cardiomyopathies hypertrophiques obstructives, tachycardies

prolongées, efforts très violents, hypotension prolongée, thyrotoxicose, intoxication au mono-

oxyde de carbone

h. Causes hématologiques :

Thrombocytémie essentielle, coagulation vasculaire disséminée, états d'hypercoagulabilité.

i. toxicomanie à la cocaïne :

3) LES FACTEURS FAVORISANT L'INFARCTUS DU MYOCARDE

L'infarctus du myocarde, comme les autres maladies cardiovasculaires (maladies du

cœur et des artères), est causé par les dépôts de graisse sur les parois des artères. La maladie

concerne surtout les hommes de plus de 55 ans et les femmes de 65 à 70 ans. Mais l'infarctus

peut survenir plus tôt si les facteurs de risque cardiovasculaire sont cumulés.

1) Les facteurs de risque cardiovasculaire non modifiables :

a) L'âge et le sexe

La probabilité d'avoir un accident cardiovasculaire augmente après 50 ans chez

l'homme et après 60 ans chez la femme. Les femmes ont quatre fois moins de risque de faire

un infarctus que les hommes, avant la ménopause. Mais la proportion de femmes jeunes qui

en sont victimes a toutefois tendance à augmenter, notamment en raison de l'augmentation du

tabagisme féminin et du surpoids. Après la ménopause, les risques d'infarctus du myocarde

sont équivalents pour les deux sexes.

b) Les antécédents familiaux


Si un parent proche (père, mère, frère ou sœur) a présenté une maladie

cardiovasculaire à un âge précoce (accident vasculaire cérébral avant 45 ans, infarctus du

myocarde ou mort subite du père ou d'un frère avant 55 ans, de la mère ou de la sœur avant 65

ans), le risque cardiovasculaire est augmenté.

2) Les facteurs de risque cardiovasculaire modifiables:

c) Le tabagisme

Le tabac favorise le rétrécissement des artères, la formation de caillots et l'apparition de

troubles du rythme cardiaque. Sur le long terme, le tabac abîme peu à peu les artères.

Le risque d'infarctus du myocarde est proportionnel à la consommation de tabac, mais il n'y a

pas de seuil de consommation au-dessous duquel le tabagisme est dénué de risque.

Le risque est le même quel que soit le type de tabagisme : cigarettes avec ou sans filtre, pipe,

cigare, narguilé, tabac à mâcher).

Le tabagisme passif augmente le risque d'infarctus de myocarde d'un quart si la personne est

exposée 1 à 7 heures par semaine et de 62 % pour une exposition de 22 heures par semaine.

d) Le diabète

On parle de diabète lorsque la glycémie (taux de sucre ou glucose dans le sang) reste

supérieure à 1,26 g/l à jeun, lors d'au moins deux mesures. Si le diabète est mal contrôlé,

l'excès de glucose dans votre sang peut endommager les parois des artères.

e) L'hypertension artérielle

La tension artérielle correspond à la pression exercée par le sang sur les parois des

artères ; elle s'exprime par deux chiffres. On parle d'hypertension artérielle (HTA) si le chiffre
supérieur (pression systolique) est supérieur à 140 mmHg ou 14 cm Hg et/ou si le chiffre

inférieur (pression diastolique) est supérieur à 90 mmHg ou 9 cm Hg.

f) Un taux élevé de cholestérol

Si le cholestérol est essentiel au bon fonctionnement de l'organisme, son excès est

néfaste pour la santé. On distingue le mauvais cholestérol (LDL cholestérol) du bon

cholestérol (ou HDL cholestérol). Une prise de sang, réalisée à jeun, permet de déceler un

excès de mauvais cholestérol. En cas d'alimentation trop grasse, de surpoids ou d'obésité ou

en l'absence d'activité physique, le mauvais cholestérol augmente et s'accumule sur les parois

des artères sous forme de dépôts graisseux. Avec le temps, ces dépôts peuvent ralentir et

bloquer la circulation du sang : c'est l'athérosclérose.

g) Le surpoids et l'obésité

On parle de surpoids si l'indice de masse corporelle (IMC) est supérieur à 25 et

d'obésité s'il est supérieur à 30. La présence de graisse au niveau abdominal est également un

facteur de risque. Le tour de taille est jugé trop élevé s’il est supérieur ou égal à :

80 cm pour une femme ;

94 cm pour un homme.

h) La faible activité physique ou sédentarité

La sédentarité est définie par la pratique d'exercices physiques d'une durée inférieure à

30 minutes par jour.

i) L'alcool
Il n'est pas de consommation d'alcool sans risque. Cependant, en dehors des situations

où l'alcool est totalement déconseillé (grossesse, conduite automobile...) une valeur repère est

conseillée : elle est de 10 verres d'alcool standard par semaine, maximum, sans dépasser 2

verres standard par jour. Il est recommandé également d'avoir des jours dans la semaine sans

consommation et, pour chaque occasion de consommation, de :

-Réduire la quantité totale d’alcool bue à chaque occasion ;

-Boire lentement, en mangeant et en alternant avec de l’eau ;

-Éviter les lieux et les activités à risque de consommation excessive d'alcool ;

-S’assurer d’être entouré de personnes de confiance et de pouvoir rentrer chez soi en toute

sécurité après avoir consommé de l'alcool...

4) Les types de l'IDM :

L'infarctus peut être :

-Transmurale

- Non transmurale

Les infarctus transmuraux atteignent toute l'épaisseur du myocarde, de l'épicarde à

l'endocarde et sont habituellement caractérisés par la présence d'ondes Q pathologiques à

l'ECG.

Les infarctus non transmuraux (qui comprennent les sous-endocardique) ne traversent

pas la paroi ventriculaire et n'entraînent que des anomalies du segment ST et de l'onde T (ST-

T). Les infarctus sous-endocardique ne concernent habituellement que le tiers interne du


myocarde, où la tension pariétale est maximale et où le débit myocardique est le plus sensible

aux troubles circulatoires. Ces infarctus peuvent survenir après une hypotension prolongée.

L'étendue anatomique de la nécrose ne pouvant être déterminée cliniquement avec

précision, les infarctus sont habituellement classés comme STEMI ou NSTEMI selon la

présence ou l'absence de sus-décalage du segment ST et d'ondes Q à l'ECG. Le volume

myocardique détruit peut être estimé par l'importance et la durée de l'élévation des taux de CK

ou par les pics des troponines cardiaques plus communément mesurées.

L'infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST (NSTEMI, infarctus du

myocarde sous endocardique) est une nécrose myocardique (prouvée par la présence de

marqueurs cardiaques dans le sang; troponine I ou T et CK élevées) sans élévation aiguë du

segment ST. Les anomalies ECG comme le sous-décalage du segment ST et/ou l'inversion de

l'onde T peuvent être présentes.

L'infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI, infarctus du

myocarde transmural) est une nécrose myocardique avec élévation du segment ST à l'ECG

qui n'est pas rapidement supprimée par la nitroglycérine. La troponine I ou la troponine T et

CK sont élevés.

5) LES SYMPTÔMES D'INFARCTUS DU MYOCARDE

Les symptômes caractéristiques d'un infarctus du myocarde :

La douleur :

Lors d'un infarctus du myocarde, la personne ressent de façon brutale une douleur

thoracique qui apparait au repos ou au cours d'un effort.


Elle nait à l'arrière du sternum et agit comme un étau. Elle est intense, en barre et «

serre » fortement la poitrine ;

Elle peut s'étendre dans les mâchoires, le bras gauche (ou les deux bras) et le dos ;

cette douleur dure, ne cède pas spontanément ou lors de la prise de trinitrine (contrairement à

celle de l'angine de poitrine) ;

Elle peut s'accompagner de pâleur, de malaise, de sueurs, d'essoufflement, de nausées,

d'éructations (rots), d'angoisse...

Mais parfois, la douleur est très atypique et la personne ressent une gêne douloureuse

du creux de l'estomac qui lui paraît d'origine digestive, surtout si elle a simultanément des

nausées ou des vomissements.

En l'absence de douleur, l'infarctus est plus difficilement suspecté

L'infarctus peut aussi survenir sans douleur. C'est souvent le cas chez la femme, les

personnes âgées et les diabétiques.

-Il se manifeste alors par :

*Un malaise ;

*Un essoufflement soudain ;

*Une fatigue inexpliquée ;

*Des sensations inhabituelles dans le bras gauche.

Ces symptômes durent souvent plus de cinq minutes et ne disparaissent pas avec du

repos.
6) Le rôle infirmier devant l’IDM :

 Interdire au patient tout effort pour participer à sa mise en condition (effort de

soulèvement) ou à son évacuation (effort de marche)

 L’examen du patient se fera allongé, torse nu, doté d’une voie veineuse périphérique

(VVP), scopé (+ cordon de 5 ou 10 brins), AVANT de réaliser l’ECG +++

 Expliquer au patient les gestes réalisés

 Avoir toujours à proximité : ECG, défibrillateur (toujours prêt pour CEE et batteries

vérifiées !), lot médical, saturomètre, mesure de TA automatisée (prendre aux 2 bras)

 Mise en condition : ECG 15 à 18 dérivations

 Pose de 2 VVP systématiques (1 pour thrombolyse, 1 pour administration de drogues)

avec soluté glucosé G5% (uniquement pour les drogues !) et sérum salé isotonique (ou

Ringer) et robinet à trois voies. Poser de préférence les 2 abords veineux du même

côté (gauche si droitier) dont l’un de taille > 16 G en cas de trouble hémodynamique

 Prévoir 2 (voire 3) PSE en prévision héparine + thrombolyse

 Prélèvement pour bilan de coagulation, au moment de l’abord veineux (évite une

ponction supplémentaire)

 Oxygénothérapie au masque en cas de SpO2 basse ; il n’y a aucune preuve de

l’efficacité de l’O2 systématique…

7) DIAGNOSTIC :
Le diagnostic repose généralement sur une combinaison de symptômes

caractéristiques, d'antécédents médicaux du patient, d'un examen physique et de tests

complémentaires.

L’ECG :

Les médecins effectuent, le plus tôt possible, un électrocardiogramme (ECG) pour

détecter les changements caractéristiques dans l'activité électrique du cœur, tels que des

élévations du segment ST ou des ondes Q pathologiques : Présence d’ondes T géantes

symétriques et positives au tout début ; sus décalage ST englobant l’onde T c’est-à-dire l’onde

de Pardee ; une onde T symétrique et négative ; une onde Q de nécrose survenant entre la

sixième et douzième heure.

Les Marqueurs Biologiques :

Des analyses sanguines, notamment la mesure créatine kinase et des taux de troponine,

une enzyme cardiaque libérée lors des lésions cardiaques, peuvent également être réalisées

pour confirmer le diagnostic. Son élévation débute après celle de la myoglobine et son pic

plasmatique se situe dans les 12 à 24 heures.

L'imagerie cardiaque, telle que l'échocardiographie ou la scintigraphie myocardique,

peut aider à évaluer l'étendue des dommages au cœur.

Un diagnostic précis et rapide est essentiel pour démarrer rapidement le traitement et

réduire les complications potentielles.

8) Traitements :

1) Traitement adjuvants :

Les antalgiques :
Après évaluation de l’intensité douloureuse qui doit être estimée le plus tôt possible.

Le traitement de choix est la morphine administrée en IV jusqu’à l’obtention d’une intensité

douloureuse inférieure à 3 selon l’échelle EVA, échelle d’auto-évaluation de la douleur allant

de 10 à 0 (douleur la plus intense possible)

L’oxygénothérapie

Les antithrombotiques

Les dérivés nitrés :

Ils permettent d’augmenter le débit coronaire des artères non occluses et de réduire la

précharge, la post-charge et la consommation en oxygène du myocarde. Mais il existe un

risque d’hypotension artérielle, donc ils ne sont pas recommandés dans la prise en charge de

l’IDM en phase aigüe.

L’insuline :

Elle est recommandée pour corriger une élévation de la glycémie en phase aigüe du

syndrome coronarien.

Les bêta-bloquants :

2) le traitement de fond après la phase aiguë :

-B.A.S.I.C. (O) :

 B pour β-bloquants

 A pour antiagrégants plaquettaires

 S pour statines

 I pour IEC

 C pour Clopidogrel ou conseils hygiéno-diététiques


 O pour Oméga-3

9) Prévention :

 Arrêt du tabac : le monoxyde de carbone peut engendrer une détérioration de la

paroi interne des artères ainsi qu’un dépôt d’athérome. L’aide de substitut nicotinique et

d’un professionnel du sevrage tabagique peut être apporté.

 Limiter l’hypertension artérielle, en effet la trop forte pression du sang dans les

artères fatigue le cœur car elle l’oblige à une surcharge de travail, la tension doit pour

cela toujours être inférieure à 14/9.Un contrôle régulier est donc nécessaire.

 Contrôler régulièrement la glycémie, car un excès de sucre dans le corps multiplie

par 3 le risque cardiovasculaire. On parle de diabète quand la glycémie à jeun est

supérieure à 1.26 g/l à deux reprises ou lorsque la glycémie à n’importe quel moment de

la journée est supérieure à 2 g/l également à deux reprises.

 Il faut surveiller le taux de cholestérol qui ne doit pas dépasser les 2 g/l de sang, car

le mauvais cholestérol (le LDL- cholestérol peut se déposer sur la paroi des artères).

 Pour éviter l’HTA, le diabète, l’hypercholestérolémie il faut le plus souvent modifier

ses habitudes alimentaires

 Éviter les produits laitiers entiers, la crème fraîche, le fromage (en petite

portion de préférence le midi)

 Consommer des viandes maigres telles que le veau, la volaille (sans la peau),

les morceaux d’agneau, le bœuf, le porc complètement dégraissé

 Augmenter la consommation de poissons frais : saumon, hareng, maquereau

car ils sont riches en oméga-3

 Choisir des matières grasses allégées (0 à 30 % de matières grasses)


 Préférer sans en abuser les matières grasses végétales comme l’huile de colza,

de noix, d’arachide, de tournesol, de maïs, de soja pour l’assaisonnement

 Développer la consommation de fruits et de légumes car ces produits apportent

vitamines, micronutriments et fibres qui diminuent l’absorption digestive de

cholestérol et ont des effets antioxydants c'està-dire qui ont des effets protecteurs

au niveau des cellules

 Éviter la consommation d’alcool qui augmente la concentration sanguine de

triglycérides

 Réduire son poids d’origine d’environ 5 % permet de limiter son risque vasculaire

 Faire du sport pour éviter la sédentarité. De plus le sport a des effets bénéfiques sur

l’organisme. Au mieux il faudrait des séances d’une demi-heure à une heure au moins

trois à quatre fois par semaine voire tous les jours. Mais il faut éviter les efforts brutaux.

La marche, la course lente, le vélo et la natation sont les activités physiques conseillées

le plus fréquemment.

 Combattre le stress avec si nécessaire l’aide d’un professionnel (psychologue)

 L’oubli du traitement BASIC est à proscrire.

 Ne pas oublier de prendre et de se rendre aux rendez-vous avec les médecins.

10) Les conséquences de l’IDM :

Les conséquences de l’IDM peuvent varier en fonction de la gravité de

l’évènement et de la rapidité avec laquelle il est traité. Voici quelques- unes des

conséquences possibles :

1. Endommagement du muscle cardiaque :

L'infarctus du myocarde peut entraîner des dommages permanents au muscle

cardiaque, ce qui peut réduire sa capacité à pomper efficacement le sang.


2. Insuffisance cardiaque :

Si une grande partie du muscle cardiaque est endommagée, cela peut conduire à une

insuffisance cardiaque, où le cœur ne peut pas pomper suffisamment de sang pour répondre

aux besoins du corps.

3. Arythmies cardiaques :

L'infarctus du myocarde peut perturber le rythme cardiaque normal, ce qui peut

entraîner des arythmies potentiellement mortelles, telles que la fibrillation ventriculaire.

4. Complications vasculaires :

L'infarctus du myocarde peut également entraîner des complications vasculaires, telles

qu'une dissection aortique ou une rupture d'un anévrisme.

5. Dommages aux organes :

Dans certains cas, un infarctus du myocarde peut provoquer des dommages à d'autres

organes en raison d'une diminution de l'apport sanguin, tels que des lésions rénales ou

cérébrales.

6. Risque de récidive :

Après un infarctus du myocarde, le risque de subir un autre événement cardiaque

augmente, en particulier si des mesures de prévention et des changements de mode de vie ne

sont pas pris en compte.

Il est important de souligner que de nombreux patients récupèrent bien après un

infarctus du myocarde, surtout s'ils reçoivent un traitement rapide et approprié, et s'ils

adoptent des changements de mode de vie sains par la suite. Cependant, il est également

essentiel de suivre les recommandations médicales pour réduire le risque de complications à

long terme.
11) La prise en charge de l'infarctus du

myocarde

La prise en charge de l'infarctus du myocarde comprend plusieurs aspects essentiels :

Traitement d'urgence :

Lorsqu'un patient présente des symptômes d'infarctus du myocarde, il est crucial de

contacter immédiatement les services d'urgence médicale. Les soins d'urgence peuvent inclure

l'administration d'oxygène, de médicaments pour soulager la douleur et réduire les risques de

complications, ainsi que la surveillance étroite des signes vitaux.

Diagnostic :

Le diagnostic rapide de l'infarctus du myocarde est vital. Des tests tels qu'un

électrocardiogramme (ECG), des analyses sanguines pour détecter les marqueurs cardiaques

et des examens d'imagerie comme une angiographie coronarienne peuvent être réalisés pour

confirmer le diagnostic et évaluer l'étendue des dommages cardiaques.

Thrombolyse ou angioplastie :

Selon la situation du patient et la disponibilité des ressources médicales, deux

approches principales peuvent être utilisées pour restaurer le flux sanguin dans l'artère

obstruée :

-La thrombolyse consiste à administrer des médicaments qui dissolvent le caillot

sanguin et permettent ainsi de rétablir la circulation.


-L'angioplastie coronarienne avec pose de stent est une procédure invasive qui consiste

à ouvrir l'artère obstruée à l'aide d'un ballonnet et à maintenir son ouverture en plaçant un

petit tube métallique appelé stent.

Médicaments :

Après un infarctus du myocarde, le patient peut se voir prescrire divers médicaments

pour prévenir de nouveaux événements cardiaques, réduire les risques de caillots sanguins,

abaisser la tension artérielle, stabiliser les plaques d'athérome et améliorer la fonction

cardiaque.

Réadaptation cardiaque :

Un programme de réadaptation cardiaque peut être recommandé pour aider le patient à

récupérer physiquement, émotionnellement et socialement après un infarctus du myocarde. Ce

programme peut inclure des exercices supervisés, des conseils nutritionnels, une éducation sur

la gestion du stress et des groupes de soutien.

Changements de mode de vie :

Il est essentiel d'adopter des changements de mode de vie sains pour réduire les

risques de récidive d'infarctus du myocarde. Cela peut impliquer d'arrêter de fumer, de suivre

un régime alimentaire équilibré, de faire de l'exercice régulièrement, de gérer le stress et de

contrôler d'autres facteurs de risque tels que l'hypertension artérielle et le diabète.

La prise en charge de l'infarctus du myocarde est généralement multidisciplinaire,

impliquant des cardiologues, des médecins d'urgence, des infirmières spécialisées, des

nutritionnistes et des physiothérapeutes, entre autres professionnels de la santé.


La phase méthodologique :

Devis de recherche :

Le devis de cette étude vise à fournir une description détaillée de la méthodologie et des

étapes à suivre pour mener mon étude. Il met en avant les caractéristiques du milieu d'étude,

la population cible, les échantillons à utiliser, ainsi que les méthodes et les outils de collecte et

d'analyse des données. En fournissant une vue d'ensemble claire et concise du processus de

recherche, ce devis servira de guide pour orienter la démarche de l'étude et assurer sa

pertinence et sa rigueur méthodologique.

Type de l’étude :

Cette étude consisterait à suivre un groupe de patients atteints d'infarctus du myocarde sur

une période déterminée afin de recueillir des données sur leur état de santé, leurs traitements

et leurs résultats. L'objectif serait de décrire les caractéristiques cliniques, les facteurs de

risque, les traitements et les résultats des patients atteints d'infarctus du myocarde dans cette

clinique. Cette étude fournirait des informations précieuses sur la prise en charge de cette

condition dans un environnement clinique spécifique, ce qui pourrait contribuer à améliorer

les pratiques cliniques et les résultats des patients.

Description de lieu d’étude :

La Clinique européenne de Casablanca

(CEC) vient d’ouvrir ses portes. S’étalant sur une

superficie de 5.500m2 déployés sur 10 niveaux,


l’établissement offre de multiples prestations et à leur tête un centre de chirurgie cardio-

vasculaire. « Celui-ci a été réalisé pour être un centre de référence dans le diagnostic et le

traitement des maladies cardiovasculaires», comme l’a clairement précisé Dr Amine Jirari lors

d’une conférence de presse organisée, le 27 juin 2022 à Casablanca pour la présentation de la

clinique. En effet, a-t-il ajouté, « le Centre assure aux patients des consultations médicales en

cardiologie avec des examens spécialisés. Il dispose également d’une activité de cardiologie

interventionnelle de pointe, notamment avec une salle de cathétérisme et une salle hybride ».

Sur ce volet, Dr Jirari a tenu à souligner que la cardiologie interventionnelle intègre

l’ensemble des actes médicaux de cardiologie pratiqués par voie endovasculaire, ce qui

permet, par conséquent, d’éviter une chirurgie cardiaque dans de nombreux cas. En outre, le

centre propose des activités multidisciplinaires incluant plusieurs spécialités médicales et

chirurgicales.

Il est doté également d’un plateau technique aux standards internationaux, équipé et

organisé pour être l’un des plus performants et des plus complets en chirurgie cardio-

vasculaire du pays, d’une imagerie médicale à la pointe de la performance avec des

équipements de dernière génération et des personnels formés, 6 blocs opératoires (dont 1 salle

Hybride et 3 blocs de risque 4) et 1 plateau d’explorations fonctionnelles de cardio-vasculaire.

Le Centre dispose aussi des salles d’urgence, de réanimation et de soins intensifs équipés de

capacités en lits et en monitorage, une assistance respiratoire et des capacités de perfusion. La

clinique CEC propose aussi une large gamme de prestation hôtelière présentant une offre

étoffée en chambres double, chambres individuelles et suites. Soulignons, par ailleurs, que la

CEC compte aujourd’hui des promoteurs et partenaires clés : Dr Amine Jirari qui a exercé en

tant que chirurgien cardio-vasculaire ayant à son actif 20 ans d’expérience en France et dix

ans au Maroc, Dr Marc Beaufigeau, Chirurgien cardiaque et vasculaire qui exerce depuis 20
ans dans d’importantes structures privées du sud de la France (Perpignan-Monaco) ainsi que

la Fondation de la Maison du Diaconat de Mulhouse.

Critères du choix :

Le choix du type d'étude pour un projet de fin d'études dans une clinique repose sur une

évaluation minutieuse de plusieurs critères. Tout d'abord, il est essentiel de définir clairement

les objectifs de recherche, qu'il s'agisse d'explorer de nouvelles connaissances, de valider des

hypothèses existantes ou de fournir des données pour guider la pratique clinique. Ensuite, il

est crucial de prendre en compte la disponibilité des ressources, y compris le temps, le budget

et l'accès aux données et aux participants. Les contraintes éthiques et la faisabilité logistique

doivent également être prises en considération. De plus, il est important de réfléchir à la

pertinence clinique et à l'applicabilité pratique des résultats de l'étude. Enfin, le choix du type

d'étude doit être guidé par une analyse approfondie des avantages et des limites de chaque

approche méthodologique, en fonction des objectifs spécifiques de recherche et du contexte

clinique dans lequel l'étude sera menée.


La phase empirique :
Question N°1 :

1. Quel est le symptôme le plus commun de l'infarctus du myocarde ?

Symptôme Douleur Douleur Maux de Douleur Total


abdominale thoracique tête articulaire
Nombre 1 6 2 1 10

Pourcentag 10% 60% 20% 10% 100%

Graphique N°1 :

Symptomes

60%

50%

60%
40% Série 1

30%

20%
20%
10% 10%
10%
0%

Commentaire :
D’après les documents, on voit que le symptôme le plus prédominant est la

douleur thoracique d’un pourcentage de 60% par contre le reste 10%.

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