45-1 - Corrigé
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3 – Te voilà capable d'imaginer un titre bref pour chacune des étapes du ré-
cit.
Un jour, le diable était assis sur son trône dans son palais. Il mangeait des noix qu'il
sortait d'un grand sac et se lamentait, comme d'habitude, d'avoir à ouvrir toutes ces noix. Sou-
dain, il lui vint une idée. Le meilleur moyen de manger des noix, se dit-il, c'est de trouver
quelqu'un qui me les casse.
Aussitôt, il alla chercher une perle dans son trésor, ouvrit soigneusement une noix
avec un couteau pointu pour ne pas abîmer la coquille et y glissa la perle à côté du fruit. Puis
il referma la coquille et y mit un point de colle.
— Maintenant, dit-il, il suffit de donner cette noix à un de ces humains gourmands et
avides. II y trouvera la perle et alors il ouvrira tout le tas de noix dans l'espoir d'en trouver une
autre.
Il s'habilla en vieil homme à longue barbe et partit sur Terre, avec son casse-noix et
le sac de noix. La noix contenant la perle se trouvait sur le dessus. Il s'assit au bord d'une
route de campagne et attendit.
Peu après, une fermière arriva.
— Voilà qui est étrange, dit le diable en fronçant les sourcils, soit elle a avalé ma
perle, soit je me suis trompé de noix.
Il ouvrit son sac et en sortit trois autres noix du dessus de la pile. Il les cassa, mais il
n'y avait pas de perle dedans. Il en cassa encore quatre, toujours pas de perle.
Pendant tout l'après-midi, il continua, jusqu'au moment où il eut ouvert toutes les
noix du sac : il les avait finalement toutes ouvertes lui-même et avait fait des tas de saletés sur
la route avec les coquilles. Mais rien à faire pour trouver la perle ; il finit par se dire :
— C'est donc qu'elle a avalé la perle.
Il n'y avait plus rien à faire, sinon retourner en son palais. Mais il y rentra avec une
indigestion et fut d'une humeur de chien pendant une bonne semaine.
Pendant ce temps, la fermière était allée au marché. Là, elle retira la perle de dessous
sa langue et l'échangea contre une paire de sabots et un châle brodé de roses bien épanouies.
Elle rentra chez elle très contente.
Un jour, le diable voulait se régaler de noix mais n'avait pas envie de les casser lui-
même.
Il introduisit une perle dans l'une des noix du dessus du sac. Il offrirait ce fruit à un
humain qui, après avoir découvert la perle, casserait tout le contenu du sac dans l'espoir d'en
découvrir d'autres.
Le diable vint sur Terre et s'installa au bord d'un chemin, muni de son sac et d'un
casse-noix.
Il proposa une noix à une fermière qui passait par là. Elle accepta malgré des soup -
çons qu'elle ne montra pas. C'était bien sûr la noix qui contenait la perle mais la fermière la
cassa, la mangea et s'éloigna sans un mot.
Le diable, stupéfait, pensa qu'elle avait avalé la noix ou qu'il s'était trompé de noix.
Pour en avoir le cœur net, il cassa toute les noix, espérant retrouver sa perle : ce fut en vain. Il
rentra chez lui, malade et de très mauvaise humeur.
La fermière, parvenue au marché, sortit la perle de sa bouche et la troqua contre une
paire de chaussures et un beau vêtement.