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LA GESTION DE LA FAUNE SAUVAGE
I. LE SUIVI BIOLOGIQUE DES ESPECES ET L’EVALUATION DE L’ETAT DE CONSERVATIO DES
ESPECES
Dans la directive habitats, faune, flore, l’état de conservation d’une espèce est défini ainsi : « c’est l’effet de l’ensemble des influences qui, agissant sur l’espèce, peuvent affecter à long terme la répartition et l’importance de ses populations sur un territoire donné ».
Il peut être favorable ou défavorable.
Un état de conservation est favorable si :
- Des études révèlent que l’espèce concernée peut continuer à vivre dans ses habitats naturels - Son aire de répartition n’a aucun risque de diminuer dans un avenir défini - L’habitat est suffisamment étendu sur du long terme
Un habitat ou une espèce est donc dans un état suffisamment bon en termes qualitatifs et quantitatifs afin qu’il soit viable.
Il est donc important d’évaluer régulièrement cet état de conservation.
Cette évaluation permet de réactualiser le contenu des dispositifs réglementaires : liste des espèces protégées, plans nationaux d’action, mesures de gestion en faveur d’une espèce, …
Cette évaluation et le suivi biologique sont effectués par les établissements publics de l’Etat en charge de la connaissance et de la conservation de la biodiversité (exemple : agence française de la biodiversité).
Des association ou organisations intéressées peuvent y participer.
Au niveau européen, cette évaluation est obligatoire tous les 6 ans. La première évaluation a été réalisée en 2007.
Au niveau international, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) apprécie, à
l’aide d’une méthodologie spécifique, le degré de menace qui pèse sur les espèces sauvages.
Des listes rouges existent en fonction des groupes d’espèces et des territoires.
Elles sont mises régulièrement à jour dans chaque pays.
En France, c’est le comité français de l’UICN et le Museum d’Histoires Naturelles qui en ont la charge.
II. LES DISPOSITIFS REGLEMENTAIRES DE GESTION DE LA FAUNE SAUVAGE
Orientations régionales de gestion de la faune sauvage et d’amélioration de la qualité de ses habitats
(ORGFH).
Ces orientations sont prévues par la loi du 26 juillet 2000 relative à la chasse.
Les dispositions sont codifiées dans le code de l’environnement (articles L421-1, L421-7 et L421-13). À la suite d’un état des lieux, ces orientations ont pour objectif d’élaborer une politique régionale concertée.
Cette politique doit prendre en compte la gestion durable de la faune sauvage en recherchant les moyens d’améliorer les habitats naturels.
Elle est intégrée dans la gestion durable du territoire.
Les ORGFH concernent l’ensemble de la faune sauvage protégée ou non, chassable ou non, sauf les poissons : des schémas départementaux piscicoles existent pour leur gestion.
Ces orientations font l’objet d’un arrêté préfectoral régional.
Elles définissent les objectifs à atteindre dans le respect de la réglementation et des autres planifications telles que les orientations régionales forestières et la politique d’orientation des productions agricoles et d’aménagement des structures d’exploitation.
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