Assainissement II (Gen 2) Fin 2023
Assainissement II (Gen 2) Fin 2023
Assainissement II (Gen 2) Fin 2023
I- EAUX NATURELLES
I-1- Eaux souterraines
De point de vue hydrogéologique les couches aquifères se divisent en :
Nappes phréatiques ou alluviales : Peu profondes et alimentées directement par les précipitations
pluvieuses ou les écoulements d’eau en dessus,
Nappes captives : Plus profondes que les premières et séparées de la surface par une couche
imperméable, l’alimentation de ces nappes est assurée par l’infiltration sur leurs bordures.
La nature du terrain sous lequel se trouvent ces eaux est un déterminant de leurs compositions chimiques,
cependant elles sont appelées aussi les eaux propres car ils répondent `en général’ aux normes de
potabilité. Pourtant, ces eaux sont moins sensibles aux pollutions accidentelles, elles perdent totalement
leur pureté originale dans le cas de contamination par des polluants.
Quand une eau souterraine contient une concentration en certains minéraux dépassant les normes de
potabilité, mais elle représente des propriétés thérapeutiques on la distribue en bouteilles avec parfois un
traitement bien définit, ces eaux sont dites eaux minérales.
I-2- Eaux de surface
Ce type des eaux englobe toutes les eaux circulantes ou stockées à la surface des continents (rivières, lacs,
étangs, barrages,…). La composition chimique des eaux de surface dépend de la nature des terrains
traversés par ces eaux durant leurs parcours dans l’ensemble des bassins versants. Ces eaux sont le siège,
dans la plupart des cas, d’un développement d’une vie microbienne à cause des déchets rejetés dedans et
de l’importante surface de contact avec le milieu extérieur. C’est à cause de ça que ces eaux sont rarement
potables sans aucun traitement.
I-3- Eaux des mers et océans :
Les mers et les océans constituent des énormes réservoirs d’eau, elles représentent près de 97.4% du
volume d’eau existant actuellement sur notre planète, le reste est la part des eaux continentales (eaux
souterraines et superficielles). Les eaux de mers sont caractérisées par une grande salinité, elles sont
dénommées aussi « eaux saumâtres », ce qui rend leur utilisation difficile, notamment leur coût très élevé
pour leur traitement.
II- EAUX DE CONSOMMATION
Ce sont les eaux destinées à la consommation domestique, elles ont connues une énorme croissance suite
conditions de vie des populations. La consommation domestique en eau varie de quelques litres par jour
dans les pays sans adduction publique et à faible confort ménager jusqu’à plusieurs centaines de litres
dans les pays très développés. Même si ce n’est qu’une petite quantité qui va être bu, jamais ces eaux ne
sont distribuées qu’après traitement, trois facteurs déterminent le choix d’un traitement:
La quantité : La source doit couvrir la demande, en toute circonstance.
La qualité : La qualité de l’eau brute dont on dispose doit être compatible avec la législation en vigueur.
L’économie : Le coût d’investissement et de fonctionnement du procédé de traitement relatif à chacune
des ressources disponibles est déterminant lors de la prise d’une décision.
Il faut signaler que les établissements distributeurs des eaux de consommation sont responsables de la
conformité de ces eaux aux normes jusqu’à leurs arrivées au consommateur.
III- EAUX INDUSTRIELLES :
La qualité et la quantité des eaux utilisées dans l’industrie sont très variables, elles dépendent du type de
l’entreprise productrice et de sa taille (voir tableau I.1). Une eau qui va entrer dans un cycle de
refroidissement d’une chaudière est moins exigeante que l’eau utilisée dans l’industrie électronique. au
développement démographique et à l’amélioration des
VI- EAUX USEES
L’utilisation des eaux engendre un nouveau produit appelé effluent ou eau usée. Les problèmes liés aux
eaux usées sont aussi anciens que ces eaux elles même et ils s’aggravent suivant la croissance
démographique, l’amélioration de la qualité de vie des populations et le développement des activités
industrielles.
Les eaux usées se divisent en deux grandes catégories : les eaux résiduaires urbaines (ERU) et les eaux
résiduaires industrielles (ERI).
VI-1- Eaux résiduaires urbaines
Les eaux résiduaires urbaines (ERU) regroupent les eaux ménagères, les eaux vannes et les eaux de
ruissellement. La composition et les caractéristiques d’une eau résiduaire urbaine sont peu variables par
rapport aux eaux usées industrielles (voir figure I.1). Le tableau suivant regroupe certains paramètres
indicateurs de pollution des eaux résiduaires urbaines en france.
VI-2- Eaux résiduaires industrielles (ERI) :
Les caractéristiques des eaux usées industrielles subissent des grandes variations, elles dépendent à une
multitude de paramètres type de l’industrie, production, nettoyage,…, les différentes étapes du procédé
industriel, l’état des appareils ,… Par ailleurs, il existe des caractéristiques communes entre les effluents de
la même industrie.
En terme de volume et type de polluants, les effluents industriels présentent le plus souvent une charge
importante et un risque de dysfonctionnement structurel et fonctionnel des réseaux d’assainissement et
des dispositifs de traitement des eaux usées. Ces risques sont d’autant plus grands que les industries sont
localisées en amont du réseau d’assainissement.
Les principaux polluants transitant dans les eaux usées d’origine industrielle sont :
Les métaux toxiques,
Les toxines organiques,
Les matières colorées,
Les huiles et graisses,
Les sels,
La pollution organique
VII-1.5 Chlorures
Les chlorures existent dans la quasi-totalité des eaux à des concentrations très variables. La présence des
chlorures en concentrations élevées dans l’eau contenant du sodium donne un goût salé. Par ailleurs, les
chlorures sont indispensables aux régimes alimentaires. Les effluents des industries de conserve des
viandes et certains légumes sont connus par une forte teneur en sels et particulièrement en chlorure. Dans
des travaux antérieurs ont constaté que la salinité des eaux usées constitue un handicap majeur pour les
eaux réutilisées en agriculture.
VII-1 - 6 Matières organiques
La Demande Biochimique en Oxygène (DBO) c’est la quantité d’oxygène nécessaire à la dégradation de la
matière organique biodégradable d’une eau par le développement des micro-organismes, pendant 5 jours
à 20 °C, on parle alors de la DBO5. Elle est très utilisée pour le suivi des effluents urbains. Elle est exprimée
en mg O2/l.
La Demande Chimique en Oxygène (DCO) c’est la quantité d’oxygène nécessaire pour oxyder la matière
organique (bio-dégradable ou non) d’une eau à l’aide d’un oxydant, le bichromate de potassium. Ce
paramètre offre une représentation plus ou moins complète des matières oxydables présente dans
l’échantillon. Elle est exprimée en mg O2/l. Généralement la DCO est 1,5 à 2 fois la DBO5 pour les eaux
usées urbaines et de 1 à 10 pour tout l’ensemble des eaux résiduaires industrielles. La relation empirique
de la matière organique (MO) en fonction de la DBO5 et la DCO est donnée par l’équation suivante :
MO = (2 DBO5 + DCO)/3
VII-1-7 Matières azotées:
L’azote rencontré dans les eaux usées peut avoir un caractère organique ou minéral, il se présente sous
quatre formes:
L’azote organique se transforme en azote ammoniacal.
L’azote ammoniacal (NH4) traduit un processus d’ammonification de la matière organique azotée. Les
ions ammoniums subissent une nitration par action des bactéries nitrifiantes.
L’azote nitreux (NO2-) provient d’une oxydation incomplète de l’azote ammoniacal ou par une
réduction des nitrates par dénitrification. Les nitrites sont instables et sont rapidement transformés en
nitrates.
L’azote nitrique (NO3-) est produit par nitrification de l’azote ammoniacal. Il joue un rôle important
dans le développement des algues et participe au phénomène d’eutrophisation.
Dans les eaux usées, l’azote se trouve principalement sous forme ammoniacale. Les concentrations des
formes oxydées de l’azote sont faibles.
VII-1- 8 Composés phosphorés
Le phosphore est l’un des composants essentiels de la matière vivante. Les composés phosphorés ont deux
origines, le métabolisme humain et les détergents. Dans les eaux usées, le phosphore se trouve soit sous
forme d’ions orthophosphates isolés, soit sous forme d’ions phosphates condensés ou sous forme d’ions
phosphates condensés avec des molécules organiques. Les orthophosphates correspondent au groupement
PO43-, ces phosphates sont fixés facilement par le sol , leur présence dans les eaux souterraines est souvent
liée à la nature des terrains traversés, à la décomposition de la matière organique, aux engrais phosphatés
industriels entraînés par lessivage ou par infiltration. Les polyphosphates sont utilisés comme agents de
peptisation, d’émulsification, de dispersion, d’inhibition … et sont utilisés dans des domaines aussi divers
que les industries de poudres à laver, les industries agroalimentaires, les industries pharmaceutiques
comme inhibiteurs de précipitation et de corrosion.
VII.1.9. Turbidité
La turbidité est une caractéristique optique de l'eau, à savoir sa capacité à diffuser ou absorber la lumière
incidente. La turbidité est donc un des facteurs de la couleur de l'eau. La turbidité est due à la présence
dans l'eau de particules en suspension minérales ou organiques, vivantes ou détritiques. Ainsi, plus une
eau est chargée en biomasse phytoplanctonique ou en particules sédimentaires, plus elle est turbide
(Mizier, 2005 ; Tardat-Henry et al, 1992).
Les conséquences de la turbidité concernent la pénétration de la lumière et Les ultra-violets dans l'eau, et
donc la photosynthèse et le développement des bactéries. Par ailleurs, la couleur de l'eau affecte aussi sa
température et donc sa teneur en oxygène, son évaporation et sa salinité. La turbidité est déterminée par
l’appareil de turbidimètre
CHAPITRE II GENERALITES SUR LE TRAITEMENT DES EAUX USEES
Autres Stations d’épurations
- Lombri-station
Principe :
Les vers utilisés (Eseina andrei) photophobes font leur travail à l’intérieur du
substrat organique dégradant entièrement les effluents. Les galeries qu’ils
creusent dans le substrat assurent l’oxygénation indispensable aux bactéries
épuratrices qui prennent le relais.
CHAPITRE 2 : ASSAINISSEMENT COLLECTIF
A. Les eaux usées
A.1. Définition des eaux usées
Eaux produites par une activité humaine ou industrielle
On distingue :
• les eaux résiduaires urbaines : eaux vannes
• les eaux résiduaires industrielles
B. Le traitement des Eaux usées
On distingue 2 types de traitement :
• Les traitements biologiques
• Les traitements physico-chimiques
B.1. Les traitements biologiques
On utilise la propriété qu’ont les bactéries de consommer, pour leur
métabolisme, la pollution organique dissoute dans l ’eau. Pour assurer cette
épuration biologique, les bactéries nécessitent :
• un support
• de l’Oxygène
• le contact avec la matière organique
.
Le principe de fonctionnement d’une station d’épuration par boue activée à recirculation est repris dans le schéma ci-dessous.
a) LE DEGRILLAGE
Le système de dégrillage se définit par la taille des mailles ou l’espace entre 2 barreaux. Il peut être mécanisé
afin d’évacuer périodiquement les objets retenus au niveau de la grille, afin d’éviter une obstruction de
l’alimentation de la station ou rester manuel dans le cas de petites installations.
1.3 Système d’aération
Cv ≤ 𝟎, 𝟑
• A partir du temps de séjour de 24 h
VBA = Volume total journalier entrant
Exemple :
Charge hydraulique entrante :
- nb EqH : 2 000
- Eaux parasites 20 %
Volume journalier : 360 à 480 m3/j
DBO/5 à traiter : 120 kg/j ; Cv = 0 ,3
CHAPITRE 3 : ASSAINISSEMENT AUTONOME
3.1- Définitions
L’assainissement autonome ou assainissement individuelle ou encore assainissement non collectif est l’ensemble de
collecte, d’évacuation et d’élimination des excrétas et eaux usées d’une habitation.
3.2- Objectifs
L’assainissement non collectif vise donc à prévenir plusieurs types de risques, qu’ils soient sanitaires ou
environnementaux.
Inconvénients:
- malodorante et attire les mouches et les moustiques si la fosse est humide,
- présence des vecteurs de maladies qui se reproduisent dans la fosse,
- nécessite l’ajustement d’un couvercle du trou quand elle n’est pas utilisée,
- mal construite et utilisation dangereuse,
- une fois la fosse pleine, elle est abandonnée au profit d’une autre à construire,
- risque de pollution de la nappe et difficulté de vidange.
L'utilisation très fortement répandue des latrines traditionnelles aux fosses extrêmement profondes
constitue un facteur énorme de contamination de la nappe phréatique, donc de pollution de l'eau.
3. La latrine à fosses multiples (fig.10), qui n’est autre qu’une série de V.I.P. à double fosses pour les établissements et lieux
communautaires tels que: écoles, marché, établissement sanitaire, grande famille.
Avantages et inconvénients
Avantages
- absence d’odeurs dans la cabine,
- n’attire pas les mouches et moustiques (vecteurs de maladies),
- pas besoin d’eau pour fonctionner,
- reçoit tout matériau de nettoyage anal (solide comme liquide),
- construction et entretien faciles,
- relativement bon marché,
- au bout de 2 ans le contenu de la double fosse peut être utilisé sans traitement comme
amendement et en toute sécurité,
- moindres risques sanitaires
Inconvénients
- obscurité indispensable à l’intérieur de la cabine pour lutter contre les mouches,
- n’est pas anti-moustiques,
- fonctionne bien lorsqu’elle est convenablement orientée au vent,
- aucun obstacle (arbre et bâtiment) environnant ne doit dépasser l’évent.
Entretien de la latrine
Lorsqu’elles sont bien construites et bien entretenus, les latrines VIP résolvent tous les problèmes des latrines à simples fosses,
sauf celui des moustiques (R. Franceys, 2005). L’installation accepte tous les moyens de nettoyage anal sans risque
d’obstruction. L’entretien consiste à maintenir la cabane propre, à garder la porte fermée et vérifier que les grillages anti-
mouches ne soient ni obstrués, ni déchiré. Il est recommandé de verser une fois par an de l’eau dans l’évent pour éliminer les
toiles d’araignée.
Elle offre de meilleures conditions hygiéniques et est adaptée pour les zones ou les individus disposent d'une alimentation en
eau provenant d’un puits, d’une borne fontaine et utilisent de l'eau pour le nettoyage anal; les objets volumineux ne pouvant pas
passer.
La fosse peut être placée à l'écart de la superstructure ou se trouvant en dessous du siphon. La latrine peut être reliée à une fosse
septique ou à un réseau d’égout. Le choix de la fosse septique rend le fonctionnement plus pratique pour l'utilisateur (mais
nécessite une vidange).
Avantages et inconvénients
les avantages:
- bon marché à la réalisation (mais plus chères que les VIP),
- éloigne mouches et moustiques,
- absence d’odeur dans la latrine
- offre une solution à long terme au problème d’évacuation des excréta
- système évolutif: possibilité de raccorder la toilette à un réseau d’égout
- construction simple et entretien de la cuvette facile,
- installation possible à l’intérieur des habitations,
- possibilité de recyclage des ressources
les inconvénients:
- nécessité permanente d’évacuer les excréments,
- nécessité d’une faible quantité d’eau (2 - 3 litres d’eau suffisent pour une chasse)
- se bouchent facilement par l’emploi des matériaux solides pour le nettoyage anal,
- risque de pollution de la nappe.
Entretien de la T.C.M
La T.C.M. demande peu d’entretien:
1. laver quotidiennement avec une petite quantité d’eau, le plancher de la latrine et la cuvette,
2. prévoir en permanence dans la latrine, un seau d'eau d'une capacité minimum de 2 Litres.
3. déféquer aussi près que possible du centre d'ouverture du siphon.
4. humidifier légèrement avec de l’eau, avant chaque utilisation, la surface de la cuvette pour faciliter le glissement des
excréments afin qu’ils évitent de se coller à la surface.
5. empêcher la pénétration dans la fosse des eaux usées provenant des bains ou de la cuisine ou les eaux de pluies
6. Ne pas jeter les déchets solides dans la cuvette pour éviter qu’elle s’obstrue.
Pour réduire l’acidité et les odeurs et accélérer le processus de compostage, de la cendre de bois peut être ajouté dans la fosse.
L’humus produit par les toilettes à compost fonctionnant correctement est un matériau foncé, friable et inoffensif, ressemblant
plutôt à une bonne terre organique légèrement humide.
3.6.3.4- Avantages et inconvénients
Avantages
Les toilettes à compost ne fonctionnent pas avec de l’eau. Le lavage anal est proscrit, car le compostage est plus efficace si la
matière organique est légèrement humide mais non mouillée: maintenir l’humidité dans la fosse à sa valeur optimale de 40-60%.
Les fosses à compost peuvent être construit avec des fosses enterrées ou non. Elles peuvent également être construites sur un
terrain rocheux. Le risque de pollution du sol est moindre.
Contraintes
Il faut disposer localement de quantités substantielles de matières organiques biodégradables.
La maîtrise de l’humidité est très difficile. Humide, la chambre devient malodorante et difficile à vidanger.
La toilette exige une maintenance très soignée, et les usagers doivent être intéressés à la production et à l’utilisation du
compost. A défaut, le contenu de la latrine peut facilement devenir trop humide et favoriser la prolifération de mouches.
Si les déchets ne sont pas stockés pendant une durée suffisante, les agents pathogènes persisteront dans le compost et
menaceront la santé des personnes qui doivent le manipuler.
Aspects sanitaires
La ventilation de la fosse réduit les mauvaises odeurs et la prolifération des mouches. A condition que le siège à la turque soit
maintenu propre, ils ne font courir aucun risque appréciable à la santé.
Si la capacité de chaque fosse permet le stockage des excréta pendant au moins un an, l’humus obtenu peut être manipulé et
utilisé en agriculture en toute sécurité car il ne contient qu’un petit nombre d’œufs d’ascaris viables.
Fig.3 - Cabinet d’aisance à compost en continu
3.6.4 Le cabinet V.I.P. à puisard (fig.16)
Les matières fécales fraîches arrivent dans la fosse au-dessus d’une couche de boues flottantes,
donnant ainsi un effluent clair et fluide.
Ce cabinet présente les avantages suivants:
- peut recevoir de plus grandes quantités d’eau
- la digestion des effluents se fait plus efficacement
- l’effluent est suffisamment liquide pour être évacué à l’aide d’une pompe
- l’on peut y intégrer une douche et le système est évolutif.
9.1- Fonctionnement
Les systèmes de traitement sont différents et sont réalisés selon des techniques qui dépendent de la nature du sol, de la taille de
l’habitation, de la pente, de l’espace disponible, de la perméabilité, de l’existence d’un puits à proximité, de la présence de
nappes superficielles, etc. Pour être durable, un système d'assainissement doit être seulement économiquement viable,
socialement acceptable et techniquement et institutionnellement approprié. Il devrait aussi protéger l'environnement et les
ressources naturelles.
Les dispositifs de traitement existant sont: les fosses septiques, les fosses toutes eaux, les tranchées d'épandage, les lits
d'épandage, les filtres à sable verticaux drainés ou non drainés, les terres d'infiltration non drainés ou filtrants.
Une filière d'assainissement autonome est constituée par un ensemble de dispositifs réalisant
les étapes de collecte, de prétraitement, d'épuration et d'évacuation des eaux usées domestiques.
Le système de traitement se déroule en 3 étapes:
- Un collecteur des eaux usées,
- Une fosse pour le prétraitement,
- Un système de rejet dans le sol
a) La collecte
Toutes les eaux usées produites dans l’immeuble provenant des WC, des cuisines, des salles de bain, des leviers et buanderies
sont collectées par une canalisation principale à partir des points d'eau de l'immeuble. Ces eaux sont dirigées vers un système de
prétraitement.
Pour permettre une évacuation rapide des eaux usées et excrétas, les conduites doivent avoir un diamètre de 100 mm au
minimum. Une pente variant de 2 à 4 % est acceptable pour éviter toute stagnation et colmatage. Les collecteurs les plus
classiques sont de forme circulaires, ovoïdes ou à banquettes. Les matériaux peuvent être en béton armé ou non, en amiante-
ciment, en PVC, en grès ou en fonte.
Il est aussi recommandé d'éviter autant que possible les coudes à 90° et de les remplacer par des coudes à 45°. Il est
recommandé de collecter les eaux vannes (WC) le plus directement possible, les risques de colmatage étant surtout sur ce réseau
b) Le prétraitement
Le dispositif de prétraitement reçoit l'ensemble des eaux usées en sortie d'immeuble (eaux vannes et eaux grises). Les eaux usées
collectées contiennent des particules solides et des graisses qu’il faudra nécessairement traitées. Il a pour rôle de retenir et de
décanter les matières solides et les déchets flottants des eaux usées. Le prétraitement se déroule soit par :
En Afrique, le système le plus couramment utilisé est la fosse septique. La fosse septique est conçue uniquement pour recevoir
des eaux vannes en provenance des sanitaires et les eaux ménagères sont directement déversées dans le système de traitement.
Dans la fosse toutes eaux, les particules solides se décantent au fond pour former des boues, et les graisses, huiles et autres
matériaux plus léger que l’eau surnage et constituent une couche d’écume.
Les eaux sont envoyées dans l’ouvrage de traitement qui s’élimine par infiltration. Il est conseillé d’installer en amont de la
fosse un bac à graisse, pour retenir les matières grasses. A la sortie d'un prétraitement, l'effluent est simplement décanté et
liquéfié il est encore chargé aussi bien en polluant organique qu'en germes pathogènes. La fosse n'assurant qu'une fonction de
pré-traitement, seulement 30 % de la pollution initiale est détruite. La fosse toutes eaux génère des gaz malodorants et corrosifs
qui doivent être évacués par une ventilation efficace, située au-dessus des locaux d'habitation et doit avoir un diamètre d'au
moins 100 mm. Elle permet d’évacuer les gaz produits dans la fosse. L'entrée d'air est effectuée sur la canalisation de chute des
eaux usées : ventilation primaire.
La fosse toutes eaux est posée horizontalement sur un lit de pose (lit de sable ou sable stabilisé). Le sable stabilisé est un
mélange à sec de 200 kg de ciment avec 1 m3 de sable pour la pose d'un ouvrage en sol difficile (imperméable, argileux, ou
nappe proche).
- Préfiltre
Un préfiltre peut être installé en aval de la fosse ou incorporé à la fosse, pour retenir les grosses particules qui ne se sont pas
décantées dans la fosse et évite ainsi tout risque de colmatage du système de traitement. La pouzzolane est généralement utilisée
comme filtre à particule.
- Bac dégraisseur
Le bac dégraisseur, situé en amont de la fosse, il permet la rétention des matières solides, graisses, huiles et flottants contenues
dans les eaux ménagères. Son usage est nécessaire en cas :
- d'importants rejets de graisse (restaurants, hôtels) : La présence excessive de graisses et huiles est
susceptible de provoquer des dépôts préjudiciables à l'acheminement des effluents ou au
fonctionnement du dispositif de traitement.
- la fosse est à plus de 10 mètres de l’habitation : Il permet d'éviter le colmatage des graisses dans la
tuyauterie.
Dans la mesure du possible, sa mise en place est à éviter afin de limiter la charge d'entretien du matériel. Sinon, il doit être
installé à moins de 2 m de l'habitation et placé avant la fosse toutes eaux. Son volume minimal est de 200 litres s'il collecte les
eaux de cuisine seules, et de 500 litres s'il collecte toutes les eaux ménagères.
c) Traitement des effluents
Chaque type d’épuration est adapté au type de sol et à la taille de l’habitation. Le traitement peut se faire par infiltration des
eaux dans le sol (sol suffisamment perméable) ou dans un massif de sable (perméabilité insuffisante) ou par une évacuation
superficielle. Le système de traitement le plus couramment utilisé en Afrique est le puisard ou puits perdu. Le puisard est réalisé
et installé dans le sol naturel. Le dispositif est constitué de tuyau et de moellons. Le traitement, par infiltration naturel ou par sol
reconstitué, permet d’éliminer la pollution restante des eaux usées par l’action des microorganismes contenus et qui s'y
développent naturellement.
Cette filière assure une épuration satisfaisante des effluents prétraités et une dispersion efficace dans le sol. L’action des
microorganismes assure la dépollution des eaux usées avant dispersion par écoulement dans le sol. Le traitement peut être aussi
réalisé par tranchées d'épandage souterraines lorsque les caractéristiques du site les permettent, sinon par lit filtrant drainé avant
évacuation des eaux traitées dans le milieu superficiel.
d) L'évacuation des effluents
Elle est effectuée :
par infiltration des eaux dans le sol. L’eau infiltrée ne pollue pas la nappe souterraine, par conséquent la protection des eaux
souterraines est assurée, sauf situation hydrogéologique particulière,
exceptionnellement par rejet vers le milieu hydraulique superficiel.
3.9.2 Entretien
Le dispositif d’assainissement autonome doit être entretenu régulièrement. L’entretien du dispositif est à la charge du
propriétaire de l’habitation. Chaque occupant a pour obligation d'assurer l'entretien de la fosse toutes eaux ou de la fosse
septique et du bac dégraisseur.
En réalité, à une hauteur de boues, ne dépassant pas 50% du volume utile, la fosse doit être vidangée. L’estimation de la hauteur
des boues étant difficile, il est recommandé une fréquence de vidange des matières accumulées dans la fosse septique d’environ
tous les 4 ans et dans le bac tous les ans minimum. Egalement, il est important de vérifier tous les six mois le non colmatage du
bac à graisse.
3.9.3 Conditions générales de mise en place d'un dispositif
Etude de mise en place d'un dispositif
Avant la mise en place d’un système d’assainissement autonome, une étude de faisabilité doit être menée. Cette étude conduit à
préconiser et dimensionner la meilleure solution d’assainissement autonome à mettre en place, sur la base d'investigations
géologiques et d'essais d'infiltration. Cette étude comporte les étapes suivantes :
Préparation des reconnaissances : recherche documentaire, description succincte du contexte géologique, topographique,
hydrogéologique et hydrographique.
Reconnaissances géologiques par sondages : Les sondages sont poussés jusqu'à environ 2,5 m de profondeur, voire plus
dans certains contextes géologiques, (ou moins si le substratum rocheux est peu profond).
Tests d'infiltration : réalisation de 3 essais d'infiltration de type Porchet.
Résultats, rapport : synthèse des résultats, définition et dimensionnement de la filière d'assainissement à mettre en place
avec schémas descriptifs, rédaction puis édition du rapport.
Implantation du dispositif
Le dispositif d'assainissement doit être situé hors des zones destinées à la circulation et au stationnement de tout véhicule, hors
cultures, plantations et zones de stockage de charges lourdes. Il doit respecter une distance minimale de :
- 35 m par rapport à un puits ou tout captage d'eau potable ;
- 5 m par rapport à l'habitation ;
- 3 m par rapport à une clôture de voisinage ou un arbre.
Exécution des travaux et terrassement
Le terrassement est interdit lorsque le sol est détrempé. Les fouilles vides ne doivent pas rester à ciel ouvert par temps de pluie.
Le système d'assainissement ne doit pas être exécuté trop profondément, pour permettre aux bactéries épuratrices du sol de
capter l'oxygène pour se développer et épurer efficacement les eaux.
Remblayage final
Il doit tenir compte des terrassements du sol afin d'éviter tout affaissement ultérieur (ne pas compacter). Pour assurer une
aération suffisante du sol et faciliter l’entretien des conduites, les tuyaux devront être enfouis au plus près de la surface. Un
remblaiement minimum de 20 centimètres de terre végétale (décapée au début des travaux et stockée séparément des déblais)
suffit à les protéger. Les terres argileuses sont à proscrire. Tout revêtement bitumé ou bétonné est interdit
3.10 - Etude D’une Fosse Septique Et Boues D’épuration
Pendant le processus anaérobie, les gaz sont produits et doivent s’échapper par un évent à sa
partie la plus haute. Sinon, on installera un évent à sortie grillagée sur la fosse elle-même.
Compartiment 3
Dans le cas où la fosse septique est équipée d’un troisième compartiment, un certain traitement secondaire y est, en outre,
obtenu.
I.4- Avantages et inconvénients
Avantages
Consommation énergétique nulle,
Réalisable par l’usager,
Donne à l’usager un confort de WC,
Faible impact visuel, installation enterrée
Inconvénients
- Coûts d’investissement et d’exploitation élevés. L’extraction périodique des boues digérées constitue la principale tâche
d’exploitation ;
- Nécessite une vidange régulière des boues qui doivent être manipulées avec précaution ;
- Faibles rendements en réduction de charge organique et en abattement de pathogènes, elles requièrent donc des traitements
secondaires ;
- Génération de mauvaises odeurs si elles ne sont pas entretenues correctement
- Nécessite une bonne quantité d’eau canalisée pour chasser tous les déchets par les canalisations qui les alimentent ?
I.5- Entretien de la fosse
L’entretien consiste à vérifier régulièrement s’il y a lieu de vidanger la fosse et si l’entrée ou la sortie ne sont pas colmatées. La
vidange doit avoir lieu lorsque les boues occupent la moitié de la fosse.
La meilleure façon de vidanger la fosse est d’utiliser une citerne à dépression, qui aspire les boues au moyen d’un tuyau flexible
relié à une pompe à vide. La vidange manuelle est préconisée lorsqu’on ne dispose pas de citerne, mais elle n’est pas sans risque
pour la santé des exécutants. La fosse ne doit être ni lavée, ni vidangée complètement. On laissera un peu de dépôt pour assurer
la continuité de la digestion.
II- Etude du puits d’infiltration
II.1- Définition
Placé à l'aval d'une fosse septique, le puits perdu est un dispositif de traitement mis en œuvre chaque fois que les caractéristiques
du terrain le permettront (pente du terrain inférieure à 5 %, surface très faible, perméabilité satisfaisante,...).
II.2- Caractéristiques générales
Un matériau granulaire (moellons, briques ou graviers) de plus de 50 mm de diamètre rempli la fosse. L'épuration est réalisée
par les micro-organismes fixés autour des granulats. Le sommet de la fosse devra être construit en maçonnerie de briques ou
parpaings rejointoyés au mortier, formant un anneau et servant de support solide pour la couverture. La couverture sera
confectionnée en béton armé de forme circulaire ;
Les effluents prétraités sont dispersés dans le puits de grande profondeur, permettant leur infiltration lente dans le sol en place et
leur épuration par les moellons et les micro-organismes du sol
fixés autour des granulats. L'évacuation des eaux traitées se fera par infiltration dans le sous-sol.
Lorsqu’on veut éliminer une grande quantité d’effluents, il serait plus économique de réaliser les tranchées de drainage.
II.3- Vitesse d’infiltration
La vitesse d’infiltration des effluents est fonction du type de sol, du niveau de la nappe phréatique et de la porosité du terrain.
Il se forme souvent une mare de liquide stagnant lorsque le puits perdu reçoit également des eaux ménagères. Les germes
pathogènes sont complètement éliminés par l’action des bactéries du sol.
II.4- Dimensions
Diamètre : 1,00 – 2,50 m
Profondeur : 2,00– 5,00 m
II.5- Mise en œuvre
- Réaliser une excavation à fond plat sur une profondeur choisie,
- Scarifier le fond de fouille et les parois du puits sur 2 cm de profondeur,
- L'aération du puits est réalisée par la crépine disposée au milieu du puits;
- Etaler du fond de fouille vers le haut, une couche de matériaux de gravillons sur toute la profondeur,
- Emmancher le tuyau entre le puits et la fosse septique ;
- Recouvrir le système par un couvercle étanche à l’air, en béton armé de 0,10m d'épaisseur.
Le matériau de remplissage doit être lavé de façon à éliminer les fines qu'il contient et stable à l'eau.
Les tuyaux sont rigides, munis d'orifices ou de fentes régulièrement espacés permettant le passage des eaux prétraitées dans le
système de traitement. Le diamètre intérieur doit être de section maximum de 100 millimètres.
II.6- Risques de pollution des eaux souterraines
Les effluents des fosses peuvent contenir des germes pathogènes et des substances chimiques susceptibles de contaminer les
eaux souterraines. Parmi les substances chimiques qui apparaissent dans les eaux usées d’origine domestiques, seuls les nitrates
représente une menace sérieuse pour la santé. Les fuites d’eau dans les canalisations peuvent surgir lorsque les canalisations sont
pleines, en mauvais état ou fissurées.
En général, les effluents qui traversent un sol insaturé sont purifiés par la filtration, ainsi que par des processus biologiques et
d’adsorption. Le passage des polluants provenant des fosses diminue à mesure que les pores s’engorgent Les virus, à cause de
leur petite taille sont peu affectés à la filtration. Les virus et bactéries résistent moins au milieu sec, dans les sols sableux et à
hautes températures.
II.7- Entretien
Les pores du sol finissent par être colmatés par les effluents, ce qui peut ralentir et même arrêter toute infiltration. L’obstruction
peut provenir :
- Colmatage par des solides qui restent après filtration du liquide,
- Prolifération des micro-organismes et de leurs déchets
L’obstruction des pores peut être réduite en veillant à ce que l’infiltration soit uniforme dans le puits par un bon
dimensionnement et une bonne mise en œuvre.
La prise en charge et le transport des déchets d'assainissement issus de ces opérations d'entretien sont assurés par les vidangeurs.
Dans les normes, le vidangeur est un service bien structuré et organisé, agréé par la municipalité. Il doit lors d’une opération de
vidange donner la quantité et les caractéristiques, l’origine des boues vidangées et leur destination au service d’hygiène de la
ville.
Problèmes de vidange
La vidange d'une fosse est un problème récurrent dans les pays en développement et en particulier dans les bidonvilles. Dans ces
zones, les services de vidange ont un accès difficile, c’est qui favorise la vidange manuelle par ceux qu’on appelle les boueurs.
Dans certaines zones urbaines, les services de vidange ne disposent pas de moyens technique pour accomplir cette mission. On y
compte ainsi de très nombreuses latrines pleines et inutilisables.
La vidange d’une fosse doit être réalisée au moyen d’un camion-citerne spécial de grand volume muni d'une pompe aspirante.
Après la vidange, les excréta doivent être emmené vers un dépôt spécialement aménagé pour élimination.
Ce type d’équipement étant difficile à entretenir et dont le coût de maintenance élevé, et parfois, il ne permet pas d'accéder à des
endroits plus reculés ou très denses, les travailleurs du secteur privé informel préfèrent vidanger les fosses avec des pelles et des
seaux, pendant la nuit, dans des conditions insalubres.
Les matières vidangées sont parfois déversées dans un espace vide, un canal de drainage ou dans une rivière pendant la nuit.
Egalement, les vidangeurs à camions se débarrassent de ces déchets de la même façon que ceux du secteur informel.
Elimination des boues de vidange
L’élimination des boues de vidange est un phénomène qui pollue l’environnement. Il n’existe pas d’endroit officiel de décharge
des boues dans les villes africaines. Les boues sont déversées dans les espaces vides, les champs ou à n’importe quel endroit
semblant adéquat au conducteur du camion vidangeur. L’objectif du vidangeur est de se débarrasser du contenu de son camion
sans se soucier de l’environnement, ni de la santé des populations environnantes.
Les boues peuvent parfois être vendues à un cultivateur. Les boues peuvent être éliminées ou utilisées dans l’agriculture avec ou
sans traitement préalable.
Boues de vidange et santé des populations
Ces matières de vidange sont fortement chargées en pollution microbiologique. Ce dépotage sauvage est un lieu de transmission
de germes de maladies concentrés dans la boue de vidange.
Le dépôt à ciel ouvert des boues de vidanges à proximité des domiciles et le déversement de leur partie liquide dans la rue ou en
brousse par les vidangeurs exposent le voisinage à de fortes nuisances olfactives et aggravent la charge de pollution des plans
d'eau avoisinants (ONEA, 2006).
Une mauvaise gestion de ces boues peut favoriser la transmission des germes pathogènes de différentes manières (Klingel,
2002) :
Négligences dans la manipulation des boues de vidange
Elimination des boues de vidange dans l’environnement
Utilisation agricole de boues de vidange non traitées
Tous ces problèmes pourraient être évités en mettant en place un système de gestion des boues de vidange adéquat, en
garantissant un risque minimum lors du maniement et du transport et prévoyant un système de traitement des boues aboutissant
à une élimination ou une réutilisation sans danger.
Les boues de vidange comme fertilisant
En général, les boues de vidange sont employées de façon non hygiénique dans l’agriculture suite à l’absence de traitement
approprié.
Les boues de vidange est un bon fertilisant du sol, mais ne doivent pas être utilisées directement comme fertilisant sur des
cultures alimentaires, ni stockées à proximité de l'eau (Wikipedia). Elles doivent être épandues sur les terres agricoles avec les
mêmes contraintes de sécurité que celles des boues d’épuration municipales.
Les individus utilisent les fosses de WC pour jeter des objets coupants, des plastiques, des serviettes hygiéniques, des vêtements
gâtés, etc. Ces boues sont mélangées à ces déchets et sa récupération après vidange devient difficile. Elles sont contaminées et
ces déchets réduisent le pouvoir fertilisant des boues. Ces déchets mettent en danger la santé des vidangeurs et des cultivateurs
(la sécurité du travail) et l'hygiène et la santé collective de la population de la ville.
Le mauvais usage et l'insuffisance de traitement des boues de vidange provoquent des problèmes de santé publique et imposent
des risques de contamination des produits maraîchers et des ressources en eau et constitue une nuisance olfactive entre autres
(Florian Erzinger, 2006-2008).
Bourse des déchets : plateforme électronique ou d’un service mis en ligne qui
permet de mettre en relation l’offre et la demande des déchets valorisables.
Eaux grises : ensemble constitué par les eaux de vaisselle, de toilette et toutes
celles produites par les activités domestiques.
Eaux noires : ensemble des excrétas y inclus les eaux provenant de la toilette
anale.
Introduction
Les déchets constituent de nos jours une source ou une activité économique
importante créatrice de richesses et d’emplois. Pour un Cameroun sain et débarrassé
des déchets nocifs, il est important de faire un état des lieux global de la situation
actuelle afin d’y apporter des solutions subséquentes, fiables et durables.
Origine, on a les déchets municipaux ; les déchets industriels, les déchets agricoles et
les déchets spécifiques (DR, soins…).
Nature, on a les déchets dégradables ; les déchets non dégradables ; les déchets
inertes et les déchets ultimes.
Quelques exemples
N° Catégorie de déchets
D’une manière générale, les déchets présentent des aspects positifs et négatifs:
o Aspects positifs : ils constituent une source de richesses et un pourvoyeur d’emplois.
Les déchets rentrent dans la chaine de production comme matières premières pour
certaines industries (production de nouveaux produits, sources d’énergies, engrais
agricoles…). Ainsi, la gestion des déchets constitue l’un des grands piliers de
l’économie circulaire.
o Comme effets ou impacts négatifs des déchets, on dénombre une multitude dans
l’environnement et pour la santé humaine ou animale. On peut citer les cas de :
Perte de l’esthétique visuelle et des espaces exploitables;
Pollutions diverses (air, eaux et sol) ;
Contaminations diverses (nappes phréatiques…) ;
Encombrement ou obstruction des canalisations ;
Proliférationde diverses maladies et de leurs vecteurs ;
Dégradation des infrastructures diverses et du cadre de vie en général ;
Disparition du cheptel d’animaux (cas d’ingestion des emballages plastiques en
lieu et place des aliments…) ;
Perte de la biodiversité (faune et flore) ;
Changements climatiques dus à l’émission des GES, de la déforestation etc.
Mise en
décharge
Réutilisation
N.B : tout processus de gestion écologique des déchets nécessite à la base un tri
sélectif, gage du développement de l’économie circulaire à travers le recyclage.
La gestion des déchets solides, des eaux usées et des émissions gazeuses
diffèrent selon le type de déchets, leur origine et les acteurs impliqués. A ce titre, il
est très important de relever que la gestion écologique des déchets(hormis les ordures
ménagères)se fait par des structures agréées par le MINEPDED.
II.3.1.Institutions étatiques
L’Etat est chargé de la mise en place des cadres institutionnel, juridique et de
politique nationale. Il joue à cet effet un rôle régulateur, de contrôle et de recherche
de financement dans certains cas.
II.3.2. Ménages
Les ménages pour la plupart se débarrassent simplement de leurs ordures et autres
déchets liquides (eaux usées) au lieu d’assurer un tri sélectif à la base afin de faciliter
leur collecte et traitement écologique. Cette mauvaise gestion des déchets ou pratique
est formellement proscrite.
Pour une gestion saine et écologique, chaque producteur des déchets est tenu de
disposer d’au moins trois (03) à quatre (04) bacs ou poubelles différents : Matières
organiques ; Plastiques ; Ferrailles ; Verres … pour une récupération facile par les
collecteurs/ramasseurs.
Les déchets sont pour la plupart gérés par des opérateurs économiques agrées et
disposant d’une technologie appropriée pour chaque type. Ces derniers exercent une
activité prioritairement économique. A ce titre, ils sont chargés de la collecte, du
transport, du stockage et du traitement écologique (valorisation ou élimination finale)
des déchets collectés (déchets dangereux/industriels, non dangereux et spéciaux).
Bien que parfois dotés de structures organisationnelles précaires, les ANG/ONG
offrent un niveau de service appréciable à l’échelle des quartiers. Aussi, ils mobilisent
la participation des populations tout en leur permettant de participer directement aux
prises de décisions concernant les projets locaux comme le tri, la pré-collecte, la
collecte et le traitement décentralisés des déchets. Dans certains cas, les associations
agissent comme des véritables PME de récupération et travaillent avec des réseaux
d’intermédiaires qu’ils recrutent dans les différents quartiers des grandes villes pour
la récupération des déchets recyclables/valorisables.
N.B : Pour un projet bien monté, fiable et bancable en matière de gestion des
déchets, on peut facilement obtenir des financements.
L’enjeu ici est de savoir si la gestion actuelle des déchets dans nos villes
ontribue ou concoure-t-elle à la réalisation d’un développement durable ou se trouve-t-elle
ans la vision à l terme du développement?
Il est évident que le développement durable et la gestion rationnelle des déchets
sont indissociables ou en interaction. En fait, la gestion écologique des déchets permet
d’assurer la protection et la préservation de l’environnement d’une part et la sauvegarde
de la santé et la sécurité de la population d’autre part. Au stade actuel, la gestion des
déchets dans les grandes villes est parfois confrontée à des problèmes techniques,
matériels et d’ordre financiers qui ne permettent pas leur gestion écologique réelle.
Conclusion
Si beaucoup est fait en matière de gestion rationnelle des déchets, beaucoup reste
encore à faire pour une gestion écologique des déchets produits et collectés au
Cameroun. On assiste jusqu’à l’heure actuelle à des cas d’abandon ou de dépôt sauvage
des déchets (même dangereux) dans la nature, les voies publiques et autres. Cependant,
on note aussi avec satisfaction la présence à travers le pays des opérateurs privés
agréés et parfois certifiées (ISO 14 001) dans la gestion des déchets divers disposant
de technologies assez appréciables. Ces structures assurent les opérations de recyclage
(ferrailles, plastiques, aluminium, cartons…), d’élimination finale ou incinération des
déchets dangereux, de valorisation des D3E, etc.
Introduction
Au regard de l’augmentation sans cesse croissante du tissu industriel assez
important et des atteintes visibles, le Cameroun prend des mesures conséquentes. Des
études ont démontré que 6 000 000 de tonnes de déchets municipaux sont produits
annuellement au Cameroun, et dont 10% représente des déchets plastiques. C’est la
raison pour laquelle, le pays s’est doté de cadres institutionnel et juridique assez
appréciables pour y faire faire, malgré les comportements peu citoyens de la population.
Conclusion