Oral Anglais
Oral Anglais
Oral Anglais
NICOLAS
Narrateur : Londres, été 1888, dans la nuit du 31 août le corps affreusement mutilé d'une femme est découvert en
pleine rue. Malgré l'appel à témoin lancé par la police, l'auteur de ce crime atroce va continuer à sévir et la liste de
ses victimes s'allongera. Sans le savoir, la capitale anglaise assiste impuissante aux agissements du premier tueur en
série de l'histoire moderne. Son nom : Jack l'Eventreur. Pendant 4 mois la police est aux abois cherchant et arrêtant
des suspects tentant avec de faibles moyens de dresser le portrait du criminel, la capitale anglaise vit dans la
psychose, le tueur est un chasseur insaisissable,.. Enfin, jusqu’à ce que tout porte à croire que le responsable de ces
horreurs soit Percy Charles.
Jack the ripper sera défendu par Maître RAHMANI, tandis que les victimes seront représentées par Maître COLLINA.
Juge : Nous sommes ici pour juger l'accusé, Percy Charles, accusé d’avoir assassiné Mary Ann Nichols, Annie
Chapman, Elizabeth Stride, Catherine Eddowes et Mary Jane Kelly. L'accusation présente son cas.
LEA :
Votre Honneur, les preuves sont accablantes et font preuve d’un sadisme sans nom. Les cinq victimes ont été
sauvagement assassinées, avec des mutilations atroces. L’enquête réalisée par les forces de l’ordre et les preuves
laissent peu de doute sur la culpabilité de l'accusé, des preuves circonstancielles lient Percy Charles à ces atrocités.
En outre, il s’est trouvé systématiquement près des lieux des crimes.
HIJAZE :
Votre Honneur, nous plaidons non coupable. Mon client conteste ces allégations et nous estimons que les preuves
sont insuffisantes pour établir sa culpabilité. De plus, aucun témoin oculaire n'a vu mon client commettre ces actes
atroces et les preuves ne sont pas tangibles.
NICOLAS :
Juge : Nous allons maintenant entendre les témoignages et les arguments des deux parties. Que le procès
commence.
LIAM :
Je suis allumeurs de réverbères depuis 7 ans. Une aubaine depuis la révolution industrielle, un métier tranquille et
non pénible qui me permet d'échapper à ce travail à la chaîne. C’est durant mon service dans le quartier de
Whitechapel que j'ai découvert le corps de la 1ère victime.
NICOLAS :
Juge : pouvez-vous nous décrire ce que vous avez vu ?
LIAM :
Sa gorge avait été tranchée et l'abdomen présentait une profonde blessure, à l’arme blanche vraisemblablement.
NICOLAS :
Juge : et qu'avez-vous pensez à ce moment-là ?
LIAM :
Qu'il s'agissait d'un désespéré de plus, un meurtre isolé, où la folie a pris le dessus sur la raison et la morale. Je ne
suis pas comme ça, je sais garder mon sang froid. Je ne suis pas quelqu’un de violent. Tous mes collègues ou mes
proches vous diront que je suis quelqu’un de posé et de calme.
NICOLAS :
Juge : Vous étiez toujours aux alentours des scènes de crime, comprenez-vous que cela soulève certaines
interrogations ?
LIAM :
Oui je le comprends parfaitement, mais cela reste un hasard malheureux, j’étais au mauvais endroit au mauvais
moment. Mais c'est logique après tout, les localisations des victimes se trouvent dans mon secteur d'activité. J'ai une
feuille de route à suivre scrupuleusement.
NICOLAS :
Juge : mis à part vos trajets, vous n'avez aucune contrainte de temps, vous auriez très bien pu vous absenter pour
commettre ces crimes ?
LIAM :
Je ne peux pas le nier, mais je jure être innocent pour ces meurtres... Jamais je n'aurais pu commettre de telles
atrocités. Je ne suis pas sadique, ni malade. Vous devriez reprendre l’enquête et chercher le véritable tueur. Vous
commettez une grave erreur, vous prenez le risque en vous acharnant sur moi que Jack l’éventreur commette un
sixième crime tout aussi atroce.
NICOLAS :
Juge : Bien, qu’avez-vous à répondre à cela Maître COLLINA ?
LEA :
Je dirai que le hasard existe, mais avec autant de coïncidences je reste sceptique. La coïncidence des lieux et des
moments sont indéniables. Entre sa profession et l’organisation de son travail, l’identification visuelle d’un haut de
forme, son analyse psychiatrique, l’étude de sa calligraphie, son rapport avec les femmes, le châle retrouvé à son
domicile, les preuves ADN trouvées sur le corps de Mary Ann Nichols et dans la chambre où gisait son corps et le
sang sur son uniforme, il n’y a pas de coïncidences mais des preuves irréfutables que Percy Charles est l’auteur de
cette série de meurtre au regard du mode opératoire utilisé.
NICOLAS :
Juge : pouvez-vous nous décrire le modus operandi ?
LEA :
Selon plusieurs spécialistes, le modus operandi de Jack l'Éventreur se distingue par de profondes balafres à la gorge,
des mutilations à l'abdomen et aux parties génitales, le prélèvement d'organes internes et des mutilations faciales.
Les victimes étaient méconnaissables après le passage à l’acte du meurtrier. Les traces sur les corps des victimes
témoignent d’une sauvagerie sans nom. Les scènes étaient plus macabres les unes que les autres. Le tueur chassait
tard la nuit, et toujours dans des ruelles sombres et reculées, où il ne risquait pas d’être dérangé. Il connait le secteur,
et son rapport avec les femmes est malsain.
NICOLAS :
Juge : Maître RAHMANI, qu’avez-vous à dire ?
HIJAZE :
D’après nous les preuves sont insuffisantes, l’identification visuelle qui a été évoqué n’est en rien une preuve
irréfutable. Le véritable tueur, le véritable Jack l’éventreur, a très bien pu se déguiser avec la tenue des falotiers pour
tromper les policiers. De plus, le châle retrouvé à son domicile a été vendu à des milliers d’exemplaires et pourrait
parfaitement appartenir à une personne de son entourage, rien n’indique que ce châle appartenait à la victime Mary
Ann Nichols. Ensuite, les traces de sang sur son uniforme s’explique par la volonté de mon client à vouloir sauver
cette prostituée en voulant compresser les blessures et par le massage cardiaque qu’il a essayé de lui prodiguer. Il
voulait simplement aider cette pauvre femme violemment agressée et aider la communauté. En outre, tout le monde
connaît approximativement l'heure d'allumage des éclairages publics, ce qui laisse le temps pour la population locale
de commettre des larcins ou crimes. Il n’y a jamais eu une seule nuit sans incidence à Whitechapel, la pauvreté
pousse au crime et grâce à son métier, mon client est à l’abri financièrement et n’a aucune raison de basculer du
mauvais côté et de s’en prendre aux prostituées du coin.
LIAM :
C’est vrai, je suis à l’abri et tuer ces prostituées ne m’apporterait rien, en ces temps difficiles, je n’aurais même pas pu
voler leur dur labeur.
LEA :
Etes-vous en train de dire que si la situation économique du pays se portait mieux vous auriez une raison de vous en
prendre à ces femmes, à les voler, les violenter, les assassiner avec tant de sadisme ?
HIJAZE :
Ce n’est pas du tout ce que mon client a répondu. Il a son opinion sur le sujet de la prostitution et cela n’est en rien la
raison pour laquelle nous sommes ici aujourd’hui. Vous accablez mon client alors que vous n’avez aucune preuve
tangible à transmettre mais uniquement des coïncidences et une intuition douteuse. Mon client risque de passer le
restant de ses jours en prison, nous nous devons, pour rendre la justice comme nous l’entendons, d’être certain que
Percy Charles est le véritable coupable sans le moindre doute possible.
NICOLAS :
Juge : j’aimerais entendre son avis sur la question si vous le permettait, Maitre RAHMANI
LIAM :
C’est un métier que je ne tolère pas mais que je comprends, chacun essaie de survivre et chacun use des moyens
qu'il veut. Certains ont plus de chances que d'autres ou plus de dignité. En tout cas dans notre société ce n'est pas
plus mal, ces femmes souillent nos mœurs et corrompt nos enfants, je préfère leur mort plutôt que la mort de nos
valeurs.
LEA :
Donc de ce que vous dites c’est encore un hasard fortuit que ce châle est disparu et était retrouvé chez vous ?
Admettons que le châle n’appartienne pas à notre victime mais à une tiers personne, le couteau ayant servi à l’arme
du crime ? Est un énième hasard, une énième coïncidence ? Selon moi non, c’étaient des trophées, des souvenirs de
cette nuit effroyable durant laquelle il a pu exorciser sa haine des femmes.
LIAM :
Non ! ce châle n’appartient pas à cette prostituée. Quant au couteau, je l’ai pris car j’y ai vu une opportunité. Tout le
monde dans la presse en parlait. Imaginez un instant à combien aurait pu se revendre une pièce à conviction du
célèbre Jack l'éventreur ! Je plaide coupable de cupidité mais je suis innocent pour ces meurtres. Même si toutes les
preuves sont contre moi, vous devez me croire. Je ne suis pas responsable de la misère mais survivre est ma
responsabilité. Je voulais simplement tiré profit de l'histoire.
HIJAZE :
Votre Honneur, je vous exhorte à considérer l'absence de preuves directes et à ne pas condamner mon client sur des
hypothèses ou des coïncidences qui ont arrangé les enquêteurs de cette affaire. En effet, toute la population est
retournée par cette affaire et est terrorisée par ce meurtrier monstrueux mais cela n’est pas une raison pour
condamner mon client car cela arrange les enquêteurs et leur permet de se vanter d’avoir résolue cette grande
affaire aussi rapidement. Toute la ville est en ébullition à cause de cette affaire, une erreur de jugement de la part des
enquêteurs est vite arrivé, surtout avec la résonnance médiatique de ces affaires ignobles.
LEA :
Votre honneur, les victimes méritent justice. Ne laissez pas ce monstre échapper à la loi. Autant de coïncidence
chasse le hasard.
NICOLAS :
Juge : Sur la base des preuves présentées et des déclarations, je déclare l’accusé, Percy Charles, coupable des 5
crimes qui lui sont reprochés et le condamne à la prison à perpétuité.
Narrateur : On ne sait pas le nombre exact de victimes à attribuer à Jack l’éventreur. Officiellement, il y en a 5, les 5 «
canoniques» comme on les appelle. Mais selon les journaux et certains policiers, il y en aurait davantage, peut-être
11 ou 13. L’enquête est compliquée dans un quartier où la violence est quotidienne. Après avoir été confiée au
responsable de la police municipale de Whitechapel, elle est vite transférée à Scotland Yard. Le prédateur avait bien
choisi son territoire de chasse, en 1888 l'est de Londres est un boug effroyable, Whitechappel incarne le côté obscur
d'une société policée. Le quartier est surpeuplé. Toute la misère du monde s’y retrouve. Cette affaire a suscité l'émoi
en Angleterre, de nombreuses hypothèses ont émergé quant à la véritable identité de Jack l'éventreur, certains
pensent que Jack a été emprisonné pour un autre délit ou bien est en réalité une femme.
Récemment, la véritable identité de Jack l’éventreur, l’un des plus grands tueurs en série, aurait enfin été découverte
par la description des témoins, et le tueur serait Hyams Hyams. Toutefois, le mystère reste entier car une étude
scientifique affirmerait que l’ADN du tueur est celui du barbier polonais Aaron Kosminski. En tous les cas, le
personnage continue en tout cas de fasciner et à trouver sa place dans la culture populaire, puisqu’il a inspiré un
nombre colossal de livres, BD, jeux vidéo, séries, opéras,films…