Synthèse
Synthèse
Synthèse
« International Style : Rigueur, puissance et beauté de l'ordre industriel capitaliste à son climax »
Gordon BUNSHAFT
excellence du MIT
mise en page : symétrie
médaillons
échelle du monument : ambition? distance,
renforcée par de très grands panneaux
aveugles, entrée symbolique et visuelle
énorme comparée à l’entrée fonctionnelle
une couleur, un matériau
rampes de part et d’autre
socles avec sculptures - mise à distance
on ne va pas en parler
21 - 1960, BUNSHAFT, Siège de la société Union Carbide, NY
questions de la composition
accent sur le « motif » : or c’est une
architecture qui veut faire disparaître cette
notion
proximité / fausse opposition
très peu d’éléments constituent la façade
les « fanons » élancent le bâtiment vers le
haut
masque noir : l’angle est libéré, la structure
ne vient pas dans les coins afin de les
dégager
sorte de pavillon
on joue des mêmes systèmes que Farnsworth :
suspension, élévation, escalier jeté et de taille
importante, nécessité d’un palier intermédiaire,
opposition des couleurs
questions de mise en scène : on se pose sur un
palier, on n’est plus au sol, on porte les gens à vivre
quelque chose de plus (plaisir des vues, rythme …)
caractère de « hérissement » de tous les éléments
de structure
on va pas détailler
25 - 1961,
BUNSHAFT, Siège de la Chase Manhattan Bank, NY
on va pas s’attarder
pureté et autonomie
on dirait un grand coffre hyper précieux
volume décollé du sol, entrée en retrait dans l’ombre
4 piliers, 4 pieds comme des petites pyramides qui surjouent l’effet de coffre
on rend discontinue la structure : on accentue l’effet d’élévation, flottement
recouvert de panneaux d’albâtre
léger jeu entre une structure parfaite formée de modules identiques
2 - 1903, détail d’un meuble de son premier maître, Charles L’EPLATTENIER, La Chaux de
Fond
chouette beaucoup plus stylisée, beaucoupl plus abstraite que celle du meuble de
son maître
5 - 1904, Ch-Edouard JEANNERET, Ornements géométriques, cours supérieur de décoration
relevés : plans
raisonner l’architecture, va faire son matériel d’architecture
ce qui fait l’actualité à ce moment, et que Corbu se précipite pour aller voir
nouveau programme : faire confiance pour confier ce qui nous tient à coeur
symbolique : il faut rassurer les gens, donner un espace qui donne
confiance
archétype : une aile centrale + deux bas-côtés, // église > quoi de plus
sérieux que l’église?
façade : mélange classicisme + soubassement triche : rien n’impose de
dessiner cette limite, mais il y a une volonté de poser le bâtiment sur un
socle. le bâtiment doit être à l’échelle de la fonction qu’il abrite
soubassement grossier, avec relief, un peu repoussant. au dessus, système
avec une façade principale formée de deux colonnes qui enserre la façade
intérieure. symétrie, ordre et compagnie.
motif répété sur le bâtiment, comme une série de clous qui vient abîmer le bâtiment
première publication
passion pour le livre en tant qu’objet
1910 : mission qu’on lui a confiée : espionner en Allemagne, qui était
considérée comme un phare en arts décoratifs
intéressante car elle montre comment il se voyait lui-même : architecte des ateliers d’art réunis
il promet de construire villas, immeubles, constructions industrielles …
caractère protéiforme : il brasse toutes les dimensions de
l’architecture dès le début
il met beaucoup l’accent sur l’aspect constructif : spécialiste du béton
armé
21 - 1912, Ch-Edouard JEANNERET, Villa Jeanneret-Perret, La Chaux de Fonds
on l’a vu dans sa carte de visite, il est prêt à tout faire. ici, projet de
magasin
en continuité avec ce qu’a fait Perret, mais plus archaïque que ce qu’il
aurait fait
travée en 3 parties
l’angle se fait bouffer par une paire de colonnes = hésitation
le rdc est encore assez classique, cependant l’étage s’affranchit avec
de grandes baies : briques de verre? petits châssis? l’échelle change
ce sont des grands pans de verre destinés à amener beaucoup de lumière
on amenuise la division entre les étages, il y a un côté indistinct
25 - 1914, Ch-Edouard JEANNERET, Etude pour la maison Dom-Ino
souligner la variété de
programmes auxquels il
s’attaque
dénote ses intérêts, ses
relations
toit plat
échancrure comme dans la maison Poiret
manière de dynamiser la boîte qu’est la
maison via un escalier : on enrichit la staticité
globale de la maison par des diagonales
avantages de la villa,
tout en étant dans un
contexte de facilité de
construction
41 - 1922, LE CORBUSIER, Maison Citrohan
va servir de modèle
développement d’une maison individuelle
ramassée, compacte
volume entier mais bouffé par une toiture
terrasse et des pilotis
on lui a enlevé deux morceaux mais ajouté un
volume-escalier
volume zébré de fenêtres qui s’approchent des
fenêtres caractéristiques de Le Corbusier :
c’est une fenêtre en longueur, mais elle n’a
pas encore les proportions qui marquent
l’archétype de la fenêtre Corbu
unité de matériaux qui renforce le caractère
entier du bâtiment
quête d’abstraction
on s’efforce de lier le caractère reconnaissable
des éléments d’architecture
plan : bête travée très large + petite travée de
circulation
souci de compacité, d’économie
les deux escaliers sont dans la même lignée,
ce qui évite le demi tour/retournement =
économie d’espace!
maison d’angle avec beaucoup d’ouvertures : pourcentage très élevé, et avec une très grande
variété de composantes
on distingue l’atelier, le séjour, la porte, la cage d’escalier … certaines sont horizontales, verticales,
hybrides …
escalier de façade traité dans la même matière que la maison : il vient se souligner, s’imposer à la
maison
la toiture est d’inspiration industrielle, mais dévergondée
on dévergonde aussi l’habiter bourgeois avec de grandes surfaces au sol lisses et nues
« on va passer »
manifeste
grand creux, châssis industriel
nudité, rudesse, caractère cru et industriel qui va être gênant : on va barricader pour ne pas être
indisposé par ce bâtiment
manière de constituer les vues : espace intérieur/extérieur, nature domptée
intérieur : association de modules, très contemporain, influence encore aujourd’hui, les volets
sombres contrastent avec le blanc
on laisse apparaître les arêtes : manière de contrarier, cabosser le caractère massif de l’objet
promesse de vivre tourné vers le futur : très beau meuble multi fonction,
about noir en creux, souligne la légèreté des arêtes
le meuble, même massif, semble flotter grâce à ses pieds fins.
continuité du sol, élévation, légèreté
on donne du souffle, on nettoie l’humanité
le garde corps n’est pas le même sur toute sa longueur : il est raffiné
(ourlet, tablette
modulable, déplaçable
c’est comme si on avait sédentarisé l’objet du voyage
côté universel de l’homme qui se déplace
il tire de sa propre production : il a la clairvoyance de percevoir ce qui fait l’essence de son archi
1- le toit terrasse
2- la maison sur pilotis
3- la fenêtre en longueur
4- le plan libre
5- la façade libre
la structure d’un édifice, ce sont des points, plutôt que des murs
on est libres, affranchis de la structure, on quitte la rigidité > c’est le plus fondamental des
enseignements!
«Le premier type montre chaque organe surgissant à côté de son voisin, suivant une raison
organique le “dedans prend ses aises, et pousse le dehors qui
forme des saillies diverses.” Ce principe conduit à une composition “pyramidale”, qui peut devenir
tourmentée si l’on n’y veille (Auteuil).
Le second type révèle la compression des organes à l’intérieur d’une enveloppe rigide, absolument
pure. Problème difficile, peut-être délectation de l’esprit; dépense d’énergie spirituelle au milieu
d’entraves qu’on s’est imposées (Garches).
Le troisième type fournit, par l’ossature apparente, une enveloppe simple, claire, transparente
comme une résille; il permet, à chaque étage diversement,
d’installer les volumes utiles des chambres, en forme et en quantité. Type ingénieux convenant à
certains climats; composition très facile, pleine de ressources
(Tunis).
Le quatrième type atteint, pour l’extérieur, à la forme pure du deuxième type; à l’intérieur, il
comporte les avantages, les qualités du premier et du troisième. Type pur, très généreux, plein de
ressources lui aussi (Poissy).»
première modernité
c’est comme si la boucle se bouclait : Henri Van de Velde est un des pères de l’architecture
moderne, il en est le coeur, mais ne sera jamais reconnu comme tel, lui-même sera quand même
questionnant
la fin de l’architecture moderne se marque avec lui
tous les gens qui vont animer la fin des CIAM avaient bien conscience de ce qu’ils faisaient : photo
avec une pancarte qui annonce la mort des CIAM, mise à mort, humour qui fait plaisir à voir
Bakema leader du mouvement contestataire Team X
mouvement international
c’était quoi ces rencontres? débattre du coeur de cette architecture
4 - Grilles CIAM
A) La voie anglaise
1 - 1956, SMITHSONS, HENDERSON et PAOLOZZI, « This is tomorrow », Whitechapel Art
Gallery Londres
néoréalisme anglais
on veut montrer
l’ambition, l’ampleur de
la composition
échelle d’un quartier
on montre le bâtiment en train de se faire car système constructif important pour eux
acceptation, volonté de travailler avec le contexte
on assume les scories de la guerre, de la vie … on ose le montrer
indépendance, succession de calques
à l’inverse d’une ville traditionnelle constituée de rues et d’ilôts, ici, c’est la rue l’habitat
on se plait à n’avoir aucune trame orthogonale
maison anti-héroïque
vue de loin, elle est assez banale
c’est pas un prisme, une blancheur, ou autre chose comme Le Corbusier
forme ingrate, toiture (alors qu’on s’est battu contre la toiture)
conventionnel dans les matériaux
réemploi des éléments archétypaux
rupture par rapport à ce que le mouvement moderne avait essayé d’instituer
goûter les irrégularités, les décalages
reconsidérer ce qui semble être un sacré bordel
caractère conventionnel dans l’intérieur sans l’être vraiment
archétype du pavillon
recouvert d’une tôle translucide, avec des objets
posés dessus
on a aucune raison de couvrir cet espace puisqu’il est
à l’intérieur
planches de bois : mises n’importe comment, très loin
de l’obligation de l’architecte de tout maîtriser, de
toutes les espacer de 2mm
on en a marre de tout maîtriser
on reconnaît la matérialié
rudesse, naturalité d’un bois mal équarri, pas normalisé
dénonciation des bidonvilles
appréciation de l’esthétique du « as found »
accidents que l’on trouve dignes d’intérêt
intérêt pour relier les choses entre elles, mais à des échelles, formes,
matérialités différentes
ref : Hugo HÄRING, hyperfonctionnalisme, ça ne peut pas se contenir dans des formes pures,
tramées, etc
les formes et les lignes ne tiennent pas compte du parcellaire tracé en fin en
dessous
liberté graphique
schémas de circulation tous uniques
B) La voie italienne
12 - 1949-54, QUARONI, RIDOLFI, INA-Casa, Triburtino
charnière
on éclate les choses, elles ont leur autonomie
assumer l’irrégularité
la fonction qui est abritée dans telle pièce n’est pas la même
qu’une autre pièce
ils sont très préoccupés par la lumière et l’intimité : les couloirs
sont différents pour chaque aile de classes
s’affranchir d’une géométrie dominatrice
inspiration organique pour la forme des classes également
apologie de l’ordinaire
composition de façade gracieuse
ligne qui fait séparation entre les deux étages : les fenêtres et
les remplissages jouent de ces lignes
fenêtres les + possibles à l’écart l’une de l’autre pour avoir un
grand mur nu pour mettre en scène l’entrée
19 - 1950-54, GARDELLA, INA-Casa, Cesate (Milan)
la division des volets, on les ferait normalement au milieu, mais là, non
dérogation au tout-symétrique
croix désaxée
ouvertures différentes, gentiment et délicatement posées sur la façade
néoliberty italien
photo prise du Duomo de Milan
on va plutôt vers l’élancement d’habitude, vers l’affinement
« ici, les sagouins, ils vont faire l’inverse » « si ça c’est pas contrariant, alors que dire! »
pour rendre ça réalisable, ils vont mettre en place des jambes de forces plutôt mal foutues
soin que BBPR apportent au mobilier intérieur, à l’aménagement : recherche d’une nouvelle
domesticité
proposer une modernité comparable au luxe et au savoir-vivre que les gens nantis pouvaient avoir
dans leurs palais
vues, retrait, jeux d’obliques
bijouterie, plasticité
répétitif, mais discontinu
les meneaux de fenêtres viennent
briser la ligne continue qui les
rassemble en bas
le dessin n’est pas figé : il est revu, travaillé, des vues différentes se
superposent, mélange de plans, coupes et croquis
vibration
C) La voie japonaise
métabolisme
construire sur la mer : comme construire sur des nénuphars
influence des unités d’habitation Le Corbusier
pieux permettant aux mâts d’être construits, auxquels on viendrait
plugger des alvéoles
28 - 1958, Kiyonori KIKUTAKE, Sky House, maison personnelle
différentes périodes :
1908-1914 : classicisme
1918-1924 : d’avant-garde
1925-1929 : nouvelle objectivité
1929-1928 : autonomie
architecture sage
symétrie qui souligne la porte d’entrée
portail d’entrée
énorme toiture
régime des ouvertures : tout à fait verticales, subdivisées, par trio ou
duo mais toujours en symétrie
2 - 1906-1907, MVDR est toujours stagiaire chez PAUL, c’est sa première maison
3 travées
ordre monumental qui s’impose au travers plusieurs étages d’un bâtiment
encadrement en pierre de toutes les fenêtres
presque une rocaille, un peu maniériste
11 - 1923, El LISSITSKY
projet d’urbanisme
montage bien foutu mais approximatif : e projet est
différent du contexte dans lequel il s’insère
on explose le modèle de l’ilôt : l’échelle est bien
supérieure car il y a les trams, voitures, etc, ambitions
grandes pour Berlin
neutralité, hyper-cohérence
mur d’enceinte
deux toits qui vont enclore, fermer les espaces
socle partie intégrante : même recherche au niveau de la
fusion avec le sol
architecture de la tangente : stop au frontal!
retournement
bassin noir qui se démarque du sol en travertin clair bordé
d’un mur de la même matière
George Braque
Charlotte Perriand
Le Corbuiser
Jean Dubuffet
Independent Group (Paolozzi, Henerson, Halloway, Smithson)
Pop Art
Ludwig Mies van der Rohe
Jackson Pollock
diffusion internationale
on voit l’univers dans lequel il est baigné : ce qu’il a choisi de mettre au mur
considération pour des objets curieux qui ne sont pas du champ de l’art à cette
époque là
,
4 - 1923, A. RODCHENKO, collage
capacité à reconnaître dans les découpes de bois une découpe qui peut
devenir une table sans être modifiée
goût nouveau pour les choses qui existent comme telles
tronc scié avec toutes ses irrégularités : c’est ça qui fascine, plutôt qu’un
rond parfait
contraste entre netteté du plateau et rugosité du contour
,
10 - 1948, DUBUFFET, Travaux d’aliénés, Foyer de l’Art Brut
couleurs teintées de pigments naturels, moins artificielles que celles utilisées par De Stijl ou
Mondrian
Le Corbusier tire ses couleurs de ses voyages en Orient, registre très particulier, méditerranéen
il est peintre en même temps : il souhaite faire de sa peinture une oeuvre et une carrière
,
13 - 1952, LE CORBUSIER, Haute Cour, Chandigarh
"J'ai eu l'occasion de faire, d'employer enfin le béton. Par la pauvreté des budgets que
j'avais, j'avais pas un sou, et c'est aux Indes surtout que j'ai fait ces premières
expériences. J'ai fait du béton brut et à Marseille je l'avais fait également de 47 à 52, du
béton brut, ça a révolutionné les uns et j'ai fait naître un romantisme nouveau, c'est le
romantisme du mal foutu."
,
on trouve + d’intérêt dans le mal foutu que dans le bien réglé
18 - 1950, Jackson POLLOCK, Rythme d’automne 30
,
21 - 1949-54, SMITHSONS, Ecole secondaire d’Hunstanton, Norfolk
1955, Reyner BANHAM, « The New Brutalism », the architectural review n°708
il situe ce bâtiment des Smithsons comme un des premiers du brutalisme même si les
matériaux c’est pas encore ça
27 - 1952, Nigel HENDERSON et Eduardo PAOLOZZI, Etude pour « Parallel of life and
art »
,
28 - 1952, Exposition « Parallel of life and art »
déclaration d’amour des artistes et des intellectuels pour la culture qui est en train de se
faire
ils ne sont pas pas critiques pour autant mais ils sont intéressés
,
32 - 1955, LE CORBUSIER, « Le poème de l’angle
droit »
« Je suis un constructeur
de maisons et de palais
je vis au milieu des hommes en plein dans leur
écheveau embrouillé
Faire une architecture c'est faire une créature. Être
rempli se remplir s'être rempli éclater exulter
froid de glace au sein des complexités devenir un jeune chien
content.
Devenir l'ordre.
Les cathédrales modernes
se construiront sur cet alignement des poissons
des chevaux des amazones
la constance la droiture la patience l'attente le désir
et la vigilance.
Apparaitront je le sens
la splendeur du béton brut et la grandeur qu'il y aura
eu à penser le mariage
des lignes
à peser les formes A peser... «
exposition
photo dans le catalogue de l’exposition : tout est choisi
,
A Smithson est assise sur une chaise en tubes d’acier inox (comme l’archétype d’ue
chaise faite au Bauhaus par Mart Stam, reprise par Breuer, devenue aujourd’hui générique
mais pas à cette époque)
P Smithson et Henderson sont assis sur une chaise de Charles et Ray Eames. cette
coque en plastique polyester est retrouvée partout, hyperdesign
à cette époque, ça vient de sortir! avec les pieds tour Eiffel (fil métallique qui allège
considérablement, prouesse)
,
37 - 1958, Paul RUDOLPH, Faculté d’Art et d’Architecture, Yale
,
40 - 1961, Clorindo TESTA, Bibliothèque nationale, Buenos-Aires, Argentine
échelle du bâtiment
rapport du sol avec le bâtiment
retrait de toutes les ouvertures
abstraction
on cite des noms d’architectes importants de retenir pour notre culture générale
,
43 - 1961, Vilanov ARTIGAS, Faculté d’Architecture, Sao Paulo
architecte américain
puissance de la terrasse
canons à lumière qui viennent se
poser librement
,
53 - 1968, Lina BO BARDI, MASP, Sao Paulo
,
56 - 1936-39, F LLOYD WRIGHT, Maison Kaufmann ou Maison sur la Cascade
,
PDF n°4 - Walter GROPIUS (1883-1969)
1 - Biographie
reconnaissance du dessin
tous les artisans se sont dessinés un sceau, un logo
coordination complète de tout ce qui sort de l’usine :
donner de la puissance à la communication et à l’image de
la société
verticales
différences entre les étages minorisées car elles
viennent s’interrompre au droit des colonnes
ouverture de l’angle à l’intérieur « si vous étiez
dans des bâtiments à angles ouverts, vous seriez
différents mes amis! »
7 - 1913, Walter GROPIUS publie dans l’annuel Deutscher Werkbund, « Le développement des
constructions industrielles modernes »
hôtel
tourelles surmontées de
corniches dépassantes
vocabulaire architectural
similaire
influence transatlantique
il voulait tuer l’histoire, tuer le patrimoine : le bâtiment tel qu’il le projette n’en a rien à foutre du
bâtiment existant
on oppose au relief, un grand aplat bien net
on vient écrire un beau rectangle qu’on casse par après : par exemple, le petit auvent se pose sur
le coin, il casse l’extrémité et l’unité de la belle façade
tableau cubiste
manière de composer avec des coins coupés qui se rencontrent et se
téléscopent en 3 dimensions
articulation, angle
élément semi-fermé : sur le coin, bâtiment plus
bas, laisse deviner l’intérieur de l’ilôt et les arbres
qui s’y trouvent
ici, on y joue l’inverse, on ne met pas un gros
élément saillant, mais un volume plus bas
texture, nudité, blancheur
ouvertures systématiques : rectangle net et élancé,
hybride avec la fenêtre de Le Corbusier
creux, retrait, lutter contre la massivité
27 - Axonométrie, question de l’habitabilité
1925 : naissance
1947 : diplômé de Princeton (une des meilleures écoles)
1951/53 : toutes les portes lui sont ouvertes et il choisit de travailler chez
Eero SAARINEN (où il rencontrera K ROCHE qui recevra le prix Pritzker)
1954 : il reçoit une bourse pour séjourner à l’académie américaine de
Rome, où il passera 2 ans à étudier l’histoire de l’architecture
1956 : il va collaborer avec Louis KAHN, une des figures déterminantes de
l’architecture américaine de l’après-seconde guerre mondiale
on met l’accent sur son côté parfait, parfait fruit d’un système car il va ruer
dans les brancards avec la publication de son livre qui va foutre le bordel. Il
était le fruit de cette institution, et pourtant il l’a niée avec succès, ou du
moins contrariée
architecture du capitalisme américain, pourrait être pris au même statut que BUNSHAFT pour
parler d’une époque, sauf qu’il est plus éparpillé
escalier suspendu, prouesse technologique et expressionniste
les influences sont à l’envers car Venturi est plus jeune et pourtant c’est Kahn qui est influencé :
les choses ne sont pas univoques
autonomie des parties de maison : soit par mise à l’écart, soit par décalage
utilisation d’un module, puis on joue sur les désalignements et décalages pour permettre le
passage et les prises de lumière
où Venturi va séjourner
12 - 1959, Robert VENTURI, Maison de Plage
école d’infirmières
site divisé en deux entités : parking et bâtiment nettement délimités
volume général tronqué
la façade à rue porte à croire que le bâtiment est un volume unitaire
or il y a une découpe d’un triangle : on veut que le bâtiment semble
plus grand que ce qu’il est réellement
alignement des fenêtres par différents moyens : réduction, axe de
symétrie, alignement …
le mur en oblique sert aussi à diriger les gens vers l’entrée du
bâtiment
enjeu à situer l’entrée, dire que l’entrée est là : retrait, parvis
couvert mais ouvert, et on dessins l’ouverture
plusieurs choses se téléscopent : éléments de structure en équerre,
panneau très peu épais dessiné en arc de cercle, incongru
autonomisation des éléments de l’architecture
14 - 1960, Robert VENTURI, Concours pour le mémorial F.D.R.
incarnation post-moderne
côté de moquerie : sa mère est contre la porte, comme le pot de
fleurs à côté d’elle
on voit d’abord un volume : forme très caractéristique de l’histoire
de l’architecture, renvoie aux frontons et aux temples : il fait appel
à ce qu’on connaît tous du temple. figure de la protection
pourquoi donner cette façade d’un temple? absurde, ironie
les parallèles horizontales ne sont pas situées au raccord entre
verticale et oblique
on ne trouve pas les colonnes qui soutiennent le fronton
on en a assez du modèle, on le connaît, et on le contrarie en
permanence
petit bout de cheminée décentré par rapport à la symétrie
complexités intérieures se reflètent à l’extérieur et contredisent la
symétrie d’ensemble
accentuation de rôle d’écran des murs extérieurs (acrotères)
caractéristiques contradictoires
fenêtres décomposées en modules identiques
les zébrures parallèles sont un outil de clarification : tous les
éléments viennent s’y asseoir
combat entre escalier et cheminée, deux éléments verticaux se
disputent la position centrale
intérêt pour l’hybride. même le début de l’escalier est violent
il n’y a pas toujours que de la juxtaposition
19 - 1966, VENTURI, Complexity and Contradiction in Architecture
aller puiser partout sans à priori : pluralisme extraordinaire des sources mobilisées. dépasser aussi
l’élément unique qui détient la vérité, il s’intéresse autant à des fenêtres qu’à des plans, des
élévations ou encore des chaises ..
opéra de Scharoun, ruine à Naples, meuble de Gaudi et chaise d’Alvar Aalto > on mélange toutes
les échelles, du mobilier à l’urbanisme
exemples d’hybridité comme la coiffeuse de Gaudi : on n’en voit ni le début ni la fin, c’est
désordonné, morcelé, collage
il reconnaît des points communs dans toutes ces époques et toutes ces échelles
morceau de la muraille du Macchu Picchu : le jeu du mal-foutu
> je ne suis pas le premier à le faire, et ça me donne une légitimité à le faire
non réalisé
autonomisation des éléments les uns par rapport aux autres
la façade, par rapport à ses matériaux et ses dimensions, se déclare indépendante
vue intérieure : on légitimise en montrant un tableau de Tintoretto, il réinvestit la voûte et le joyeux
bordel
23 - 1969, VENTURI SCOTT BROWN, Lieb House
l’analyse est possible car les outils ont changé : on ne se balade pas avec son carnet de croquis,
mais en voiture! analyse urbanistique qui se fait en voiture
ces gens brillants sont au courant de plein de choses :
oeuvre d’art
il se saisit de cet objet que tout le monde connaît sans pourtant lui donner la
moindre attention
il va les ordonner et les sérier
donner une dimension différente grâce à l’exposition au regard des gens
c’est un moyen que Venturi et Scott Brown vont réutiliser même si c’est un
milieu différent
27 - 1966, Edward RUSCHA, Every Building on the Sunset Strip
attention au sous-titre!
le motif n’est jamais mis de la même manière, mais jamais n’importe comment : c’est ça qui est
constructif
fenêtres : côté de lentille d’agrandissement, microscope
goût de l’irrégulier
maîtrise, mais désordre
décor qui surjoue son caractère de décor : il n’a aucun lien avec la
structure du pont
contextualise et surcontextualise l’objet : le dessin du tablier du
pont est le même que le carrelage que Saint Marc : mais on le
passe à la verticale, et on le met méchamment sans prendre
compte de la forme du pont
kitsch : repris ailleurs, dénaturé, repris presque pour l’image et le
principe > mauvais goût, ou sagesse/intelligence?
designer italien
incarnation du centre de Rome, de la grandeur de l’architecture : on le
réduit à être juste un bête motif sur un plateau
impression de motifs anciens mais dénaturés car on leur ajoute une
poignée « comme il faut »
même chose pour le chandelier en 1984 : 2 silhouettes intersectées
forment une circularité mais réduite
travail sur les archétypes : jeu sur les couleurs, les matériaux, la micro-
architecture
tout est en plastique et pas en bois + couleurs criardes + cadran effet
loupe, exagéré, presque à l’étroit + chiffres qui se téléscopent les uns
les autres
tout un jeu de gentille contestation
rapport nouveau avec l’histoire de l’architecture
43 - 1985, Concours pour l’extension de la National Gallery, Trafalgar Square
- Norman FOSTER
façade extérieure : lettres taillées dans la pierre vs bouches d’aération placées à la rien à voir, soit
ils sont manchots soit c’est délibéré
bâtiments : parallélépipèdes
rectangles bien lisses et blancs
qui n’ont rien à voir avec la
façade
motif zébré réalisé à l’aide de
briques de différentes couleurs
47 - A.O.C.
1 - 1896, the tall office building artistically considered, citation de Louis SULLIVAN
« Qu'il s'agisse de l'aigle planant dans son vol, de la fleur éclose du pommier,
du cheval de trait qui peine, du cygne folâtre, du chêne branchu, du ruisseau qui serpente à ses
pieds, des nuages qui dérivent dans le ciel, et par- dessus
tout, de la course du soleil, la forme suit toujours la fonction, c'est la loi. »
exagérément décoratif, maniéré dans son architecture, on a peine à croire que son architecture
était conduite par cette loi
rien n’a jamais été plus adéquat que les formes de la nature : on a tout intérêt à la reproduire plutôt
qu’à chercher quelque chose de tiré par les cheveux, elles ont fait leurs preuves
tout ça c’est l’Oeuvre, indiscutable, légitimité absolue, perfection de la nature
rusticité, irrégularité
toit terriblement lourd qui vient se placer de manière irrégulière
loggia qui vient se poser comme un bouton, porté par un pied
de verre de vin
10 - 1922-25, HÄRING, Hôpital à Rio de Janeiro
maquette terrifiante
il faut choisir le bon matériau pour réfléchir et penser l’architecture
car ce matériau la contraint
fil de découpe
on constitue l’architecture par l’enlèvement plutôt que par addition
« c’est monstrueux » > se poser des questions sur le pourquoi ça
nous paraît inenvisageable
troglodyte, carapace de tortue
nervures, ode à la structure
* Carl Krayl
* Hans Luckhardt
* Wassili Luckhardt
* Ernst May
* Adolf Meyer, Frankfurt am Main * Bernhard Pankok
* Adolf Rading, Breslau
* Hans Soeder, Kassel
* Hans Scharoun, Berlin
* Karl Schneider, Hambourg
* Heinrich Tessenow
* Martin Wagner, Berlin
immeubles de logements
articulation de la charnière entre les alignements
corniche saillante soulignée de noir et d’un liseret qui l’épaissit qui
vient finir les linteaux de toutes les fenêtres du dernier étage
on brise le
caractère
monolithique en
accentuant le
caractère de tiroir
du sanatorium :
déhanché, cassé
23 - 1946, HÄRING, projet de maison plus abouti, plus dessiné
budget limité
il est invité à faire son propre manifeste
jaillissement de volumes autour de la petite entrée
comme un bouquet de fleurs
rapport entre platitude et géométrie : ça peut être lu à plat, mais pas
complètement
mur d’enceinte qui s’enroule
caractère accidentel, rapporté des deux
auvents
soin apporté au dessous de la surface de
l’auvent
dans la volumétrie, on souligne la montée
de l’entrée
plan : on est au début d’une nouvelle
expression architecturale, et c’est plus
avancé dans l’expression en volumétrie que dans les plans. on est
plus radical en façade
on voit que l’on a un budget limité : les choses sont étroites
les terrasses vont ancrer la maison dans son terrain et éclater son
volume
petit volume trapu dont des formes essaient de se jeter au dehors
invention d’un nouveau langage, libération des influences, langage qui est en train de se former
dans les autres maisons, on reconnaissait encore le rectangle bien dessiné : ici, on articule les
entités de manière beaucoup plus fluide et désarticulé
limite entre intérieur et extérieur : on devine des murs bien formés sur la droite, et sur la gauche on
ne ressent plus la limite
on vient tirer les terrasses comme des élastiques
on dirait qu’un type est venu par après et a construit sa véranda : eh bien non, on pose un objet
biscornu et mal foutu
coin incurvé : incarner d’une autre manière cet infini que l’architecture moderne poursuit (pareil
que Van de Velde)
langage emprunté aux paquebots et à l’industrie
détails de couleur
richesse plastique
34 - 1935, SCHAROUN, Maison Baensch