BCEAO-Etats Financiers Au 31 Décembre 2023
BCEAO-Etats Financiers Au 31 Décembre 2023
BCEAO-Etats Financiers Au 31 Décembre 2023
Février 2024
6
14
15
16
17
18
19
47
75
80
SIGLES
Madame et Messieurs les Membres du Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA),
En exécution de la mission qui nous a été confiée par le Conseil des Ministres de l’Union Monétaire Ouest
Africaine (UMOA), en sa séance du 21 septembre 2018, nous vous présentons notre rapport d’auditeur
indépendant sur les états financiers de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) pour
l’exercice clos le 31 décembre 2023.
Opinion
Nous avons effectué l'audit des états financiers ci-joints de la BCEAO, qui comprennent le bilan au 31
décembre 2023, le compte de résultat net, l’état du résultat global, l’état de variation des capitaux
propres et l’état des flux de trésorerie pour l’exercice arrêté à cette date, ainsi que les notes annexes y
compris le résumé des principales méthodes comptables.
A notre avis, les états financiers ci-joints sont réguliers et sincères et donnent, dans tous leurs aspects
significatifs, une image fidèle de la situation financière de la BCEAO au 31 décembre 2023 ainsi que de
sa performance financière et de ses flux de trésorerie pour l’exercice clos à cette date, conformément
aux Statuts et aux principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes.
Fondement de l’opinion
Nous avons effectué notre audit selon les normes internationales d’audit (ISA). Les responsabilités qui
nous incombent en vertu de ces normes sont plus amplement décrites dans la section « Responsabilités
de l’auditeur pour l’audit des états financiers » du présent rapport. Nous sommes indépendants de la
BCEAO conformément au Code de déontologie des professionnels comptables du Conseil des normes
internationales de déontologie comptable (le Code de l’IESBA) et nous nous sommes acquitté des autres
responsabilités déontologiques qui nous incombent selon le code de l’IESBA. Nous estimons que les
éléments probants que nous avons obtenus sont suffisants et appropriés pour fonder notre opinion
d’audit.
Notre opinion sur les états financiers ne s’étend pas aux autres informations et nous n’exprimerons
aucune forme d’assurance que ce soit sur ces informations. En ce qui concerne notre audit des états
financiers, notre responsabilité consiste à lire les autres informations désignées ci-dessus lorsqu’elles
seront mises à notre disposition et, ce faisant, à apprécier s’il existe une incohérence significative entre
celles-ci et les états financiers ou la connaissance que nous avons acquise au cours de l’audit, ou encore
si les autres informations semblent autrement comporter une anomalie significative. Si, à la lecture de
ces autres informations, nous concluons à la présence d’une anomalie significative, nous serons tenus
de le signaler.
Le Management de la BCEAO est responsable de la préparation des états financiers conformément aux
Statuts et aux principes et méthodes comptables décrits dans les notes annexes, ainsi que du contrôle
interne qu’elle considère comme nécessaire pour permettre la préparation d’états financiers exempts
d’anomalies significatives, résultant de fraudes ou d’erreurs. Lors de la préparation des états financiers,
c’est au Management qu’il incombe d’évaluer la capacité de la BCEAO à poursuivre son exploitation, de
communiquer, le cas échéant, les questions relatives à la continuité de l’exploitation et d’appliquer le
principe comptable de continuité d’exploitation sauf si le Management a l’intention de cesser son activité
ou si aucune autre solution réaliste ne s’offre à elle. Il incombe aux responsables de la gouvernance de
surveiller le processus d’information financière de la BCEAO.
Nos objectifs sont d’obtenir l’assurance raisonnable que les états financiers annuels pris dans leur
ensemble ne comportent pas d’anomalies significatives, que celles-ci proviennent de fraudes ou résultent
d’erreurs, et d’émettre un rapport d’audit contenant notre opinion. L’assurance raisonnable correspond
à un niveau élevé d’assurance, qui ne garantit toutefois pas qu’un audit réalisé conformément aux
2
normes « ISA » permettra de toujours détecter toute anomalie significative existante. Les anomalies
peuvent provenir de fraudes ou résulter d’erreurs et sont considérées comme significatives lorsqu'il est
raisonnable de s'attendre à ce que, prises individuellement ou en cumulé, elles puissent influencer les
décisions économiques que les utilisateurs des états financiers annuels prennent en se fondant sur ceux-
ci. Nos responsabilités pour l’audit des états financiers annuels sont décrites de façon plus détaillée dans
l’annexe 1 du présent rapport d’audit du Commissaire Contrôleur.
Le Commissaire Contrôleur
RACINE
MEMBRE D’ERNST & YOUNG
Makha SY
Associé
Le 04 mars 2024
Cette annexe fait partie intégrante de notre rapport d’auditeur indépendant des états financiers de la
BCEAO.
Dans le cadre de nos diligences, nous nous conformons aux exigences des Normes Internationales
d’Audit (ISA).
• Nous nous conformons aux règles d’éthique relatives à l’audit des états financiers annuels édictées
par l’IESBA, ainsi qu’aux règles d’indépendance qui encadrent les audits externes.
• Nous faisons preuve d’esprit critique qui implique d’être attentifs aux éléments probants qui
contredisent d’autres éléments probants recueillis, aux informations qui remettent en cause la
fiabilité de documents et de réponses apportées aux demandes de renseignements à utiliser en tant
qu’éléments probants, aux situations qui peuvent révéler une fraude possible, aux circonstances qui
suggèrent le besoin de mettre en œuvre des procédures d’audit en supplément de celles requises par
les normes ISA.
• Nous faisons preuve de jugement professionnel lors de la conduite de l’audit en particulier pour les
décisions portant sur le caractère significatif et le risque d’audit, la nature, le calendrier et l’étendue
des procédures d’audit à mettre en œuvre pour satisfaire les diligences requises par les normes ISA
et pour recueillir des éléments probants, le fait de déterminer si des éléments probants suffisants et
appropriés ont été recueillis, et si des travaux supplémentaires sont nécessaires pour atteindre les
objectifs des normes ISA et, par voie de conséquence, les objectifs généraux de l’auditeur,
l’évaluation des jugements de la direction portant sur le suivi du référentiel comptable applicable, le
fondement des conclusions tirées des éléments probants recueillis, par exemple l’appréciation du
caractère raisonnable des évaluations faites par la direction lors de l’établissement des états
financiers.
• Nous préparons tout au long de l’audit une documentation qui fournisse une trace suffisante et
appropriée des travaux, fondements de notre rapport d’audit et des éléments démontrant que l’audit
a été planifié et réalisé selon les normes ISA et dans le respect des exigences législatives et
réglementaires applicables.
4
• Nous identifions et évaluons les risques que les états financiers comportent des anomalies
significatives, que celles-ci résultent de fraudes ou d’erreurs, concevons et mettons en œuvre des
procédures d’audit en réponse à ces risques, et réunissons des éléments probants suffisants et
appropriés pour fonder notre opinion. Le risque de non-détection d’une anomalie significative
résultant d’une fraude est plus élevé que celui d’une anomalie significative résultant d’une erreur car
la fraude peut impliquer la collusion, la falsification, les omissions volontaires, les fausses
déclarations ou le contournement du contrôle interne.
• Nous recueillons, le cas échéant, des éléments probants suffisants et appropriés concernant le
respect des dispositions des textes législatifs et réglementaires dont il est admis qu’elles ont une
incidence directe sur la détermination des données chiffrées significatives enregistrées et
l’information fournie dans les états financiers, mettons en œuvre des procédures d’audit spécifiques
visant à identifier les cas de non-respect d’autres textes législatifs et réglementaires qui peuvent
avoir une incidence significative sur les états financiers, et apporter une réponse appropriée aux cas
avérés ou suspectés de non-respect des textes législatifs et réglementaires identifiés au cours de
l’audit.
• Nous fournissons également au Conseil d’administration une déclaration précisant que nous nous
sommes conformés aux règles de déontologie pertinentes concernant l’indépendance, et lui
communiquons, le cas échéant, toutes les relations et les autres facteurs qui peuvent
raisonnablement être considérés comme susceptibles d’avoir une incidence sur notre indépendance
ainsi que les sauvegardes connexes.
• Nous prenons connaissance du contrôle interne de la société afin de définir des procédures d’audit
appropriées aux circonstances, et non dans le but d’exprimer une opinion sur l’efficacité du contrôle
interne de la société. Lorsque des faiblesses significatives sont identifiées, nous les communiquons
à la direction, le cas échéant, au Conseil d’administration.
• Nous évaluons l’incidence sur l’audit des anomalies relevées et l’incidence sur les états financiers
des anomalies non corrigées, s’il en existe. Nous les communiquons au niveau approprié de la
direction, à moins que ceci ne lui soit interdit par la loi ou la réglementation.
• Nous identifions les relations et les transactions avec les parties liées, que le référentiel comptable
applicable établisse ou non des règles en la matière, pour être en mesure de relever des facteurs de
risque de fraudes, s’il en existe, découlant de relations et de transactions avec les parties liées, qui
sont pertinents pour l’identification et l’évaluation des risques d’anomalies significatives provenant
de fraudes, et conclure, sur la base des éléments probants recueillis, si les états financiers, pour
autant qu’ils soient affectés par ces relations et ces transactions sont présentés sincèrement ou ne
sont pas trompeurs. En outre, lorsque le référentiel comptable applicable contient des règles
concernant les parties liées, nous recueillons les éléments probants suffisants et appropriés pour
déterminer si les relations et les transactions avec les parties liées ont été correctement identifiées
et comptabilisées dans les états financiers et si une information pertinente les concernant a été
fournie dans ceux-ci.
• Nous recueillons les éléments probants suffisants et appropriés montrant que les événements
survenus entre la date des états financiers et la date de notre rapport, nécessitant un ajustement
des états financiers ou une information à fournir dans ceux-ci, ont fait l’objet d’un traitement
approprié dans les états financiers conformément au référentiel comptable applicable.
• Nous concluons quant au caractère approprié de l’utilisation par la direction du principe comptable
de continuité d’exploitation et, selon les éléments probants recueillis, quant à l’existence ou non
d’une incertitude significative liée à des événements ou situations susceptibles de jeter un doute
important sur la capacité de la société à poursuivre son exploitation. Si nous concluons à l’existence
d’une incertitude significative, nous sommes tenus d’attirer l’attention des lecteurs de notre rapport
sur les informations fournies dans les états financiers au sujet de cette incertitude ou, si ces
informations ne sont pas adéquates, d’exprimer une opinion modifiée. Nos conclusions s’appuient
sur les éléments recueillis jusqu’à la date de notre rapport.
• Nous obtenons des déclarations écrites du Management et, le cas échéant, du Conseil
d’administration, confirmant que celle-ci considère avoir satisfait à ses responsabilités relatives à
l’établissement des états financiers ainsi qu’à l’exhaustivité des informations qui nous ont été
fournies. En outre, nous confortons d’autres éléments probants relatifs aux états financiers ou à des
assertions spécifiques contenues dans ceux-ci au moyen de ces déclarations écrites si nous estimons
nécessaire ou si celles-ci sont requises par d’autres normes ISA.
6
• Nous devons signaler au Conseil d’administration et au Conseil des Ministres, les irrégularités et les
inexactitudes relevées lors de l’audit.
• Nous avons l’obligation du respect du secret professionnel pour les faits, actes et renseignements
dont nous avons eu connaissance.
7
4
Variation
31/12/2023 31/12/2022
Notes Valeur
(1) (2) %
(1)-(2)
ACTIF
Avoirs en or 6 1 831 681 1 664 391 167 290 10
Avoirs sur le Fonds Monétaire International 7 1 897 473 984 561 912 912 93
Avoirs en monnaies étrangères 8 5 761 328 7 381 525 -1 620 197 -22
Créances sur les établissements de crédit 9 8 453 870 9 391 744 -937 874 -10
Créances sur les Trésors Nationaux 10 3 738 270 1 772 795 1 965 475 111
Opérations pour compte des Trésors Nationaux 11 4 247 966 3 311 130 936 836 28
Autres investissements financiers 12 556 382 476 653 79 729 17
Biens immobiliers de placement 13 2 804 2 883 -79 -3
Autres immobilisations 13 489 870 502 188 -12 318 -2
Autres actifs 14 161 412 76 557 84 855 111
TOTAL PASSIF ET CAPITAUX PROPRES 27 141 056 25 564 427 1 576 629 6
Remarque : Se référer à la note 27 qui ventile les éléments d'actif et de passif par échéance.
N.B. : Les notes annexes aux états financiers au 31 décembre 2023, élaborées par la BCEAO,
font partie intégrante des états financiers.
Variation
31/12/2023 31/12/2022
Notes Valeur
(1) (2) %
(1)-(2)
Produits sur opérations de change 723 349 796 833 -73 484 -9
Charges sur opérations de change 717 628 785 678 -68 050 -9
Résultat net de change (d) 31 5 721 11 155 -5 434 -49
Produit net bancaire (a) + (b) + (c) + (d) + (e) + (f) 539 178 326 397 212 781 65
Total des produits nets 549 871 336 091 213 780 64
Résultat net de l'exercice 315 619 125 306 190 313 152
N.B. : Les notes annexes aux états financiers au 31 décembre 2023, élaborées par la BCEAO, font partie
intégrante des états financiers.
(En millions de
FCFA)
Variation
31/12/23 31/12/22 Valeur %
Notes (1) (2) (1)-(2)
Résultat net de l'exercice (1) 315 619 125 306 190 313 152
Autres éléments du résultat global (2) 221 452 116 216 105 236 91
Résultat global de l'exercice (1) + (2) 537 071 241 522 295 549 122
N.B. : Les notes annexes aux états financiers au 31 décembre 2023, élaborées par la BCEAO, font partie
intégrante des états financiers.
Solde des capitaux propres au 1er janvier 2023 134 120 371 916 599 071 125 306 1 872 486 3 102 899
Résultat 315 619 315 619
Affectation en réserves 46 306 -125 306 -79 000
Prélèvements 0
Autres éléments du résultat global 0 0 0 0 221 452 221 452
- Gains ou pertes latents des actifs financiers
évalués à la juste valeur par le résultat global 0
- Gains ou pertes latents de réévaluation des avoirs
en or 156 168 156 168
- Gains ou pertes différés sur couverture en flux de
trésorerie 0
- Plus ou moins value de réévaluation des
immobilisations 0
- Ecarts actuariels au titre des prestations définies -2 145 -2 145
- Variation de juste valeur des instruments de
capitaux propres évalués à la juste valeur par les
autres éléments du résultat global 67 429 67 429
Solde des capitaux propres au 31 décembre 2023 134 120 371 916 645 377 315 619 2 093 938 3 560 970
N.B. : Les notes annexes aux états financiers au 31 décembre 2023, élaborées par la BCEAO, font partie
intégrante des états financiers.
(Augmentation) ou diminution des actifs d'exploitation (b) 281 982 -4 016 437
Créances sur les établissements de crédit 937 874 -3 078 797
Créances sur les Trésors Nationaux -1 965 475 0
Autres créances d'exploitation (*) 1 309 583 -937 640
La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), dont le Siège est sis Avenue
Abdoulaye FADIGA à Dakar (Sénégal), est un établissement public international constitué entre les
Etats membres de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UMOA) par le Traité du 12 mai 1962, modifié
le 20 janvier 2007. Son capital n’est pas divisé en actions. Il est détenu à parts égales par les huit
Etats membres que sont le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le
Sénégal et le Togo.
La Conférence des Chefs d’Etat constitue l’autorité suprême de l’Union. Elle décide de l’adhésion
de nouveaux membres, et prend toutes les décisions sur les questions qui lui sont soumises par le
Conseil des Ministres. Le Conseil des Ministres arrête, à l’unanimité, les décisions dans les
matières dévolues à sa compétence par les dispositions du Traité de l’UMOA et celles des Statuts
de la BCEAO, ainsi que toutes celles que les Gouvernements des Etats membres conviendraient
de soumettre à son examen ou de remettre à sa décision.
Quant aux opérations de la BCEAO, elles se rattachent, d’une part, à l’organisation et à la gestion
du système monétaire, bancaire et financier de l’espace communautaire et, d’autre part, à la
centralisation et à la gestion des réserves de change de l’Union. En sa qualité d’Institut d’émission,
la BCEAO a le privilège exclusif d’émettre les signes monétaires, billets et monnaies divisionnaires
ayant cours légal et pouvoir libératoire dans les Etats membres de l’UMOA. Dans le cadre des
opérations génératrices de l’émission, elle peut effectuer, entre autres, pour son compte ou pour le
compte de tiers, toutes les opérations sur l’or, les moyens de paiement et les titres libellés en
monnaies étrangères. En outre, la BCEAO peut détenir des créances sur les banques, les
établissements financiers et les Trésors Nationaux.
Par ailleurs, la BCEAO peut ouvrir, dans ses livres, des comptes aux Trésors Nationaux, aux
établissements de crédit, aux institutions financières internationales, aux établissements ainsi
qu'aux collectivités publics et effectuer, pour leur compte, les transferts ou transactions qui lui sont
demandés.
Elle peut, également, prendre des participations au capital d’établissements ou d’organismes dont
l’activité présente un intérêt général pour un ou plusieurs Etats de l’UMOA, acquérir, vendre ou
échanger des immeubles, prendre ou céder des participations dans des sociétés immobilières pour
satisfaire les besoins de son activité ou pour pourvoir au logement de son personnel.
En sa qualité d’agent financier des Etats, la BCEAO apporte son concours aux Gouvernements des
Etats membres, par la tenue des comptes des Trésors Nationaux, par l’exécution de leurs
opérations financières extérieures en général et celles avec les Institutions de Bretton Woods en
particulier, ainsi que par la gestion de la dette publique extérieure et intérieure des Gouvernements
des Etats qui en font la demande.
Pour l’exécution de ces opérations, la BCEAO est organisée en un réseau comportant un Siège,
huit (8) Agences Principales, et seize (16) Agences Auxiliaires et un Centre de Traitement
Fiduciaire.
Les états financiers de la BCEAO satisfont aux dispositions des Statuts de la BCEAO en matière de
comptabilité et d'informations à fournir. A cet égard, ils sont élaborés sur la base des normes
comptables internationales d'information financière (IFRS) et des règles spécifiques à la Banque
Centrale.
Les règles spécifiques portent sur l'existence d'une réserve de réévaluation des devises et d'une
réserve de réévaluation des instruments financiers évalués à la juste valeur, en vue de soustraire,
en cas de besoin, de la performance de l'exercice les effets de l'évolution défavorable des cours
des devises et des valeurs de marché des instruments financiers concernés (Cf. Note 2.26).
Du fait de leur mode de fonctionnement, la réserve de réévaluation des devises et celle des
instruments financiers sont classées dans le passif du bilan. Ce traitement constitue une spécificité
de la BCEAO par rapport aux exigences de classification de la norme IAS 1 « Présentation des
états financiers ».
Les éléments d'actif et de passif sont présentés, respectivement par ordre de liquidité décroissante
et d'exigibilité décroissante. Une analyse des éléments courants (échéance de 12 mois au plus à
partir de la clôture de l'exercice) ainsi que des actifs et passifs non courants (échéance de plus de
12 mois après la date de clôture) est présentée à la note 27.
Cette nouvelle norme vient remplacer la norme IFRS 4 « Contrats d'assurance », qui revêtait depuis
2004 un caractère transitoire et permettait de comptabiliser les contrats d’assurance en appliquant
les normes comptables locales. Les contrats d’assurance combinent les caractéristiques d'un
instrument financier et d'un contrat de service.
La nouvelle norme, révisée en 2020, demande une présentation des résultats sur les services
d'assurance (incluant la présentation des revenus d'assurance) séparée de celle des produits et
charges financiers des contrats d’assurance. Elle offre également un choix de méthodes
comptables pour reconnaître tous les produits et charges financiers des contrats d’assurance en
résultat ou pour en reconnaître certains parmi les gains et pertes comptabilisés directement en
capitaux propres.
● une exemption temporaire, dont la durée n’a pas été déterminée, à la comptabilisation des
impôts différés provenant des pays mettant en œuvre les règles fiscales liées au modèle
“Pillar Two” (Pilier 2) de l’OCDE ;
● des obligations d'information ciblées pour aider les investisseurs à mieux comprendre
l'exposition d'une entreprise aux impôts sur le résultat résultant de cette réforme fiscale, en
particulier avant son entrée en vigueur.
Il a été visé, à travers ces modifications, de faciliter la distinction entre les méthodes comptables et
les estimations comptables.
A termes, leur application n'a pas d'incidences majeures sur les comptes de la BCEAO.
Les amendements portent sur le traitement de l'impôt différé rattaché à des actifs et à des passifs
issus d'une même transaction. Précisément, ils réduisent le champ d’application de l'exemption
offerte par IAS 12 « Impôts sur le résultat » de ne pas comptabiliser d’impôt différé lors de la
comptabilisation initiale d’un actif et d’un passif.
2.3- IFRS nouvelles et révisées, publiées mais non encore entrées en vigueur
Les amendements précisent les informations à fournir par l’entité sur les accords de financement de
fournisseurs, afin de permettre aux utilisateurs des états financiers d’évaluer l’incidence desdits
accords sur ses passifs, ses flux de trésorerie ainsi que sur son exposition au risque de liquidité.
Ils seront sans importance pour l’Institution qui, à date, n’a jamais fait recours à de tels instruments.
L’objectif visé par ces amendements est d’améliorer la transparence des accords de financement
de fournisseurs notamment leur incidence sur les passifs, les flux de trésorerie et l’exposition aux
risques de liquidité et de marché d’une entreprise.
Ces amendements seront sans effet pour la BCEAO qui ne fait pas recours à de tels accords.
Il s'agit des précisions apportées au titre du classement des passifs en tant que passifs courants ou
passifs non courants.
En plus, les modifications concernent les passifs non courants assortis de clauses restrictives. En
effet, l’entité peut classer les passifs découlant de contrats d’emprunt en tant que passifs non
courants si son droit de différer le règlement de ces passifs dépend du respect de clauses
restrictives dans les douze (12) mois suivant la date de clôture. A cet égard, des informations sont
requises dans les états financiers aux fins de permettre d’apprécier le risque que les passifs visés
deviennent plutôt exigibles dans les douze (12) mois suivant la date de clôture.
La mise en œuvre de ces modifications sera sans impact pour la Banque, d’une part, qui présente
son bilan selon le critère de liquidité et d’exigibilité, et d’autre part, en l’absence de clauses
restrictives adossées à ses engagements. Cette situation sera appréciée à la fin de chaque
exercice comptable, à compter de la date d’entrée en vigueur des amendements.
Les modifications apportent des clarifications sur l’évaluation ultérieure des transactions de
cession-bail, en particulier celles incluant des loyers variables.
- Amendements à IAS 21 « Effets des variations des cours des monnaies étrangères » (1er janvier
2025)
Les amendements apportés à cette norme sont liés à la situation d’absence de convertibilité d’une
monnaie. Ils concernent :
● les aspects à prendre en considération pour stipuler sur la convertibilité d’une monnaie ;
● la nécessité pour l’entité de mentionner au niveau des notes annexes aux états financiers :
le(s) cours de change au comptant utilisé(s), le processus d’estimation ainsi que les risques
et les effets financiers induits par l’absence de convertibilité.
Cette situation d’absence de convertibilité d’une monnaie sera appréciée à la fin de chaque
exercice comptable, à compter de la date d’entrée en vigueur de ces amendements.
Les amendements visés apportent plus de cohérence à cette norme qui faisait référence à la
convertibilité sans toutefois la définir. A cet égard, les dispositions révisées renvoient à IAS 21
« Effets des variations des cours des monnaies étrangères » concernant l’appréciation de la
convertibilité.
La situation d’absence de convertibilité d’une monnaie sera appréciée à la fin de chaque exercice
comptable, à compter de la date d’entrée en vigueur de ces amendements.
2.4- Exercice
La durée de l’exercice est de douze mois. L’exercice débute le 1er janvier et se termine le
31 décembre de la même année.
Les états financiers de la BCEAO sont présentés en Franc de la Communauté Financière Africaine
(FCFA), sa monnaie fonctionnelle, dont la parité fixe par rapport à l’Euro est de 655,957 FCFA pour
1 Euro. A ce titre, toute opération réalisée dans une monnaie autre que le Franc CFA constitue une
transaction en monnaie étrangère, évaluée et comptabilisée conformément à IAS 21 « Effets des
variations des cours des monnaies étrangères » (Cf. note 2.7).
La valorisation des éléments de l'actif et du passif figurant dans les états financiers de la BCEAO
s'effectue au coût historique, sauf pour certains actifs et passifs financiers (or, titres en devises et
éléments d'actif et de passif libellés en devises) qui sont comptabilisés à leur juste valeur. Les
terrains et constructions sont réévalués à dire d'expert selon une périodicité de cinq (5) ans.
Toutefois, en cas de changement dans les conditions de marché et quand le Management estime
qu'une réévaluation peut avoir une incidence significative sur ces actifs, la Banque procède à leur
réévaluation.
La juste valeur se définit comme « Le prix qui serait reçu pour la vente d’un actif ou payé pour le
transfert d’un passif lors d’une transaction normale entre des intervenants du marché à la date
d’évaluation ». A cet égard, les indicateurs les plus fiables de la juste valeur sont les valeurs de
marché référencées sur les marchés actifs et liquides.
Un instrument financier coté est considéré comme l'étant sur un « marché actif » s'il s'agit d'un
marché sur lequel ont lieu des transactions sur l’actif ou le passif selon une fréquence et un volume
suffisants pour fournir de façon continue l’information sur le prix.
Conformément à IFRS 13 « Evaluation de la juste valeur », les trois (3) niveaux de hiérarchie
suivants sont utilisés pour la détermination de la juste valeur :
Niveau 1 : cours, à la date d'évaluation, sur des marchés actifs, appliqués pour des actifs ou passifs
identiques.
Niveau 2 : soit le cours sur des marchés actifs pour des actifs ou passifs similaires, soit le cours sur
des marchés non actifs pour des actifs ou passifs identiques ou similaires, soit toutes les autres
techniques dont les données d'entrées sont basées sur des informations observables directement
ou indirectement pour l'actif ou le passif sur le marché.
Niveau 3 : techniques d'évaluation de la juste valeur dont les données d'entrées ne sont pas
observables pour l'actif ou le passif sur le marché.
Le tableau, ci-après, classe les éléments d'actif et de passif de la BCEAO comptabilisés à la juste
valeur au 31 décembre 2023 et au 31 décembre 2022 selon les trois (3) niveaux définis ci-après.
Les actifs et passifs dont les valeurs sont basées sur des cours de marché actif, et qui sont par
conséquent classés au niveau 1, comprennent les avoirs en or (Note 6), les avoirs sur le FMI
(Note 7), les avoirs en devises auprès des correspondants, exceptés les actifs évalués au coût
amorti (Note 8) et les engagements envers les correspondants et le FMI, non compris les dettes et
emprunts divers (Notes 18 et 19).
Concernant le niveau 2, les données d'entrées ne sont pas directement observables mais évaluées
sur la base des cours de marché. Aucun poste d'actif ou de passif n'est classifié à ce niveau.
En effet, en l'absence d'un marché actif de l'immobilier, la méthodologie d'estimation utilisée par les
experts évaluateurs est celle des surfaces corrigées et les prix appliqués sont obtenus, soit par
comparaison pour un terrain nu, soit par recomposition pour une tâche élémentaire de construction
avec toute la sujétion de fournitures et de mise en œuvre complète, soit le prix de remplacement à
neuf.
Par ailleurs, les autres investissements financiers qui portent exclusivement sur des titres de
participation (Cf. Note 12) sont évalués sur la base de la valeur mathématique des entités
concernées, que la BCEAO considère comme la juste valeur de niveau 3, comme expliqué à la
Note 2.16. La BCEAO a retenu l'option irrévocable offerte par la norme IFRS 9 de la
comptabilisation de ces instruments de capitaux propres à la juste valeur par les capitaux propres.
La Banque considère que la juste valeur des titres de participation de sociétés en liquidation est
nulle.
Les effets des transactions et autres événements sont pris en compte dès que ceux-ci se
produisent.
Par ailleurs, en raison du découpage de l'activité en exercice comptable, les transactions et autres
événements sont rattachés à l'exercice qu'ils concernent effectivement et à celui-ci seulement.
Dans ce cadre, les produits sont comptabilisés dès qu'ils sont acquis et les charges au fur et à
mesure qu'elles sont engagées.
Les achats et ventes de devises au comptant et à terme sont enregistrés en hors bilan à la date
d'engagement. Ils sont comptabilisés au bilan à la date de mise à disposition des devises. Toutefois,
si les opérations sont traitées sur des marchés réglementés prévoyant des délais normalisés de
règlement – livraison, les opérations sont comptabilisées directement au bilan à la date de mise à
disposition, sans constatation des engagements en hors bilan.
La BCEAO est exonérée de tous impôts, droits et taxes dans les Etats de l’UMOA, conformément à
l’article 7 des Statuts et à l'article 10 du Protocole relatif aux privilèges et immunités, annexé au
Traité de l'UMOA.
2.9- Avoirs en or
En l'absence d'une norme IFRS spécifique au traitement des avoirs en or et conformément à IAS 8
« Méthodes comptables, changements d'estimations comptables et erreurs », la BCEAO a retenu
de comptabiliser ses avoirs en or, au bilan, au cours du jour de la transaction, sur la base de leur
poids. Par ailleurs, le stock d’or détenu est évalué mensuellement sur la base de la moyenne du
fixing journalier le plus bas de l'once d'or à la Bourse de Londres, convertie en FCFA au cours
indicatif du dollar US du dernier jour du mois. L’écart de réévaluation (plus-values ou moins-values
de réévaluation) de l’or est porté directement dans les autres éléments du résultat global et n'est
pas recyclable ultérieurement en résultat.
Par ailleurs, à compter de l’exercice 2023, la BCEAO a entamé un processus de gestion active du
stock d’or qui consiste à l’achat et à la mise en place de dépôts en or et à la cession d’or contre des
2.10- Avoirs sur le FMI, Opérations pour compte des Trésors Nationaux et Engagements
envers le FMI
Les opérations de la BCEAO avec le FMI (le Fonds) sont régies par des conventions signées avec
les Etats membres de l’UMOA1. Conformément à ces accords, la Banque Centrale assure les
fonctions d’agent financier de ces pays auprès du FMI, telles que définies par l’article 5, section 1
des statuts du Fonds. Elle est, en outre, dépositaire des avoirs du FMI en Francs CFA, en
application de l’article 13, section 2 des statuts de cette Institution.
● La BCEAO conserve pour elle les tirages sur la tranche de réserve en contrepartie de la
libération des quote-parts des Etats au Fonds. Les cessions de DTS, destinées à la
reconstitution ou au renforcement des réserves de change globales de l’UMOA, sont faites
à son profit.
● La BCEAO conserve les versements en devises effectués par le Fonds en faveur des Etats
et leur rétrocède la contrevaleur en Francs CFA, calculée au cours du jour de l’opération,
dans les cas suivants :
- les tirages sur les ressources destinées au financement de correction de
déséquilibres, d’assainissement économique et financier, d’opérations
d’investissement ou de restructuration de l’économie ;
- les utilisations de ressources dans le cadre d’accords soumis à la réalisation de
critères de performance ;
- les tirages dont l’objet est de suppléer des baisses de recettes de l’Etat ;
- les opérations destinées à honorer les engagements particuliers des Etats,
notamment les accords internationaux de produits de base.
● La BCEAO s’acquitte des intérêts et commissions perçus par le Fonds sur les achats dont
la contrepartie en francs CFA n'est pas mise à la disposition des Etats ainsi que le montant
du principal à rembourser.
● La BCEAO, agissant pour le compte des Etats, exécute toutes les opérations et
transactions avec le Fonds, honore tous les versements (DTS, devises et Francs CFA)
1
Convention du 24 septembre 1981 relative à l'exécution par la BCEAO des opérations et transactions résultant de la
participation au FMI des Etats membres de l'UMOA, signée avec les Etats du Bénin, du Burkina, de la Côte d'Ivoire, du
Niger, du Sénégal et du Togo.
Convention du 07 juin 1984 relative à l'exécution par la BCEAO des opérations et transactions résultant de la participation au
FMI de l'Etat du Mali.
Convention du 24 août 2001 relative à l'exécution par la BCEAO des opérations et transactions résultant de la participation
au FMI de l'Etat de Guinée-Bissau.
résultant des obligations contractées par les Etats en leur qualité de membres du FMI,
conserve les versements en devises effectués par le Fonds en faveur des Etats et libère la
contrepartie en monnaie de son émission.
● La BCEAO prend en charge les commissions, les frais divers et les différences de change
enregistrés lors des opérations avec le FMI. Elle rembourse aux Etats la contrevaleur, en
Francs CFA, des bonifications d’intérêts accordées par le Fonds pour l’utilisation de ses
concours.
Sur cette base, les tirages effectués par les Etats auprès du FMI se traduisent au bilan par
l’inscription, d’une part, de créances de la Banque Centrale sur les Etats en monnaie nationale
(FCFA) au niveau des opérations pour compte des Trésors Nationaux et, d’autre part, de dettes
vis-à-vis du FMI en DTS. Au moment des tirages, les différences de change entre les montants
versés aux Trésors Nationaux et la dette vis-à-vis du FMI, sont portées directement au compte de
résultat.
Les fonds versés aux Trésors Nationaux par la BCEAO sont remboursés à cette dernière
conformément au calendrier d’amortissement prévu par le FMI pour chaque tirage. Par ailleurs, ces
créances donnent lieu au paiement d’intérêts en faveur de la BCEAO, à compter de la date et en
fonction du taux d’intérêt indiqués par le FMI.
Les DTS détenus sont des avoirs à vue de la BCEAO sur le FMI.
Les avoirs du FMI en FCFA (comptes FMI n° 1, FMI n° 2 et FMI compte titres) font l'objet d'une
réévaluation annuelle, le 30 avril de chaque année, sur la base du cours représentatif du DTS
communiqué par le FMI. Les gains et pertes de réévaluation sont inscrits au compte de résultat.
A la clôture de chaque période mensuelle, les avoirs du FMI en FCFA sont réévalués sur la base du
cours du DTS/FCFA de fin de mois. Les gains et pertes latents sont constatés directement au
compte de résultat, en contrepartie de comptes d'ajustement, conformément aux dispositions de
l’Article V Section 11 des Statuts du FMI.
Les DTS détenus, les tirages sur les comptes administrés et les allocations de DTS sont convertis
en FCFA sur la base du cours de change en vigueur lors des transactions. Les différences résultant
de réévaluations mensuelles sont portées au compte de résultat.
Les réserves de change de la BCEAO sont détenues dans des comptes à vue, des comptes à
terme, des encaisses en devises et sont également investis dans des portefeuilles de titres en
devises.
Dans le cadre de la stratégie globale de gestion de son portefeuille, la BCEAO détient des valeurs
mobilières de placement. Ces titres sont classifiés en trois (3) catégories, ci-après, en fonction des
caractéristiques des flux de trésorerie contractuels et du modèle économique de gestion retenu par
la Banque.
Ce sont des actifs financiers (obligations et bons de trésors détenus) dont les flux de trésorerie
contractuels sont constitués uniquement du remboursement du principal et des intérêts sur le
principal et pour lesquels la Banque Centrale a pris la décision de les garder jusqu'à l'échéance. Il
s'agit du portefeuille d'investissement constitué en majorité de titres souverains de la zone euro,
des Etats-Unis et, plus généralement, de pays membres de l'Organisation de Coopération et de
Développement Economiques (OCDE), ainsi que d'agences et institutions financières
internationales. Ces actifs financiers sont enregistrés initialement en comptabilité à leur juste valeur.
Ils sont évalués ultérieurement au coût amorti sur la base du taux d'intérêt effectif.
Les actifs financiers évalués au coût amorti font l'objet d'une estimation de pertes de crédit
attendues et les corrections de valeur sont constatées, le cas échéant, en compte de résultat.
Ce sont des actifs financiers dont les flux de trésorerie contractuels sont constitués uniquement du
remboursement du principal et des intérêts sur le principal et pour lesquels la Banque Centrale opte
pour un modèle de gestion visant à percevoir les flux de trésorerie contractuels des instruments et à
les vendre éventuellement. Ils sont enregistrés initialement en comptabilité à leur juste valeur et
sont évalués ultérieurement à leur juste valeur. La variation de juste valeur est constatée
directement en capitaux propres et n'est pas recyclable ultérieurement en résultat. Les actifs
financiers évalués en juste valeur par les capitaux propres font l'objet d'une estimation de pertes de
crédit attendues et les corrections de valeur sont constatées, le cas échéant, en capitaux propres.
Cette catégorie regroupe, par défaut, les actifs financiers qui n'ont été classés dans aucune des
deux (2) catégories ci-dessus visées.
Ce sont des actifs financiers détenus dans le but d'avoir des liquidités immédiates. Ils se composent
de bons du Trésor et valeurs assimilées en devises cotées. Il s'agit du portefeuille de transaction et
des parts de fonds communs de placement gérées par des Institutions financières internationales
(Banque des Règlements Internationaux et Banque Mondiale).
Ils sont enregistrés initialement en comptabilité à leur juste valeur et sont évalués ultérieurement à
leur juste valeur. La variation de juste valeur est constatée en compte de résultat.
La trésorerie et les équivalents de trésorerie figurant dans le tableau des flux de trésorerie,
comprennent les avoirs en or, les avoirs sur le FMI ainsi que les avoirs en monnaies étrangères
liquides et facilement convertibles en liquidités. Les titres évalués au coût amorti arrivant à maturité
dans plus d'un (+1) mois sont exclus de la trésorerie du tableau des flux de trésorerie.
La Banque établit son tableau de flux de trésorerie sur la base de la méthode indirecte.
La variation de juste valeur est immédiatement constatée en résultat sous forme de gains ou de
pertes de réévaluation (Cf. Notes 30 et 31).
Elles sont constituées principalement par les encours de pensions de titres en FCFA dans le cadre
des opérations d'open market ou de refinancement direct. Les pensions de titres contre FCFA
permettent soit de fournir des liquidités moyennant l’engagement simultané ultérieur de revendre à
la contrepartie (prise en pension), soit de réduire des liquidités excédentaires contre l’engagement
simultané ultérieur de rachat à la contrepartie (mise en pension). Les autres créances sur les
établissements de crédit incluent les créances impayées qui font l'objet d'un amortissement selon
un échéancier. Les créances et engagements résultant de pensions de titres sont inscrits au bilan à
leur juste valeur et sont évalués ultérieurement au coût amorti. Les intérêts sont portés au compte
de résultat.
Ces créances résultant des opérations de refinancement des établissements de crédit font l'objet, à
chaque date d'arrêté, d'une analyse en vue de déterminer la nécessité d'une correction de valeurs
pour pertes de crédit attendues. Il ressort des analyses que le risque de crédit sur ces actifs
financiers est négligeable au regard de leurs maturités d'une (1) semaine, un (1) mois, trois (3) mois
ou six (6) mois et de leur garantie systématique par des collatéraux couvrant intégralement les
montants transigés (Cf. Note 28).
Conformément aux dispositions de ses Statuts, la Banque Centrale n’accorde plus de concours
monétaires directs aux Etats. Toutefois, il subsiste dans les livres de la Banque, des encours de
créances liés aux concours consolidés sur les découverts statutaires accordés aux Trésors
Nationaux, au titre de l’article 16 des anciens Statuts.
Par ailleurs, le Conseil des Ministres de l'Union, lors de ses sessions des 27 juillet 2009 et 28 mai
2011, a autorisé la mise à disposition, par la Banque Centrale, de ressources adossées
respectivement aux allocations générale et spéciale de DTS du 28 août 2009 et du 09 septembre
2009, accordées par le FMI, en faveur des Etats membres de l'UMOA. Dans ce cadre, la BCEAO a
consenti aux Etats membres, en septembre, en décembre 2009 et en mai 2011, des concours
monétaires équivalents à la contre-valeur en Francs CFA du montant des DTS alloués à chaque
Etat. A fin décembre 2023, ces concours sont intégralement remboursés à l’exception d’un Etat
membre qui bénéficie, par Avenant aux Conventions, autorisé par le Conseil des Ministres de
l'Union en 2015, d’un rééchelonnement sur une durée de quarante (40) ans.
En outre, le Conseil des Ministres de l'Union, lors de sa session du 20 août 2021, a autorisé la mise
à disposition, par la Banque Centrale, des ressources adossées aux allocations générales de DTS
du 23 août 2021, accordées par le FMI, en faveur des Etats membres de l'UMOA. Dans ce cadre, la
BCEAO a consenti aux Etats membres des concours monétaires équivalents à la contre-valeur en
francs CFA du montant des DTS alloués à chaque Etat, avec une maturité de vingt (20) ans, un
remboursement in fine du capital et un taux d’intérêt fixé en fonction du taux en vigueur de la
commission appliquée par le FMI sur les DTS. Selon les dispositions de la Décision du Conseil des
Ministres de l’Union du 20 août 2021, ces concours seront renouvelables à leur échéance.
Au cours de l’exercice 2023, la BCEAO a procédé à un rachat de titres publics auprès des Banques
de l’Union. Ces titres sont composés de bons du trésor et d’obligations.
Les autres créances sur les Trésors Nationaux concernent les créances sur positions extérieures
débitrices des Etats, les créances sur un Etat membre au titre des droits d'entrée à l’UMOA et des
engagements antérieurs vis-à-vis de l'AMAO, les dépenses en attente de couverture (taxes à
récupérer, dépenses diverses, etc.) et les créances rattachées.
D’une façon générale, les créances sur les Trésors Nationaux, analysées comme des prêts, sont
inscrites au bilan à leur juste valeur et sont évaluées en fin de période au coût amorti sur la base
du taux d'intérêt effectif (TIE). Les intérêts générés sur ces prêts sont comptabilisés dans le compte
de résultat.
Les créances sur les Etats membres de l'UMOA font l'objet, à chaque date d'arrêté, d'une analyse
en vue de déterminer la nécessité d'une correction de valeurs pour pertes de crédit attendues.
L'analyse du risque de crédit sur ces actifs financiers se base sur les caractéristiques des
conventions, de l'historique des flux de trésorerie liés aux remboursements des échéances et sur
une analyse prospective tenant compte de l’évolution des indicateurs macro-économiques clés des
Etats membres (taux de croissance économique et maîtrise du déficit budgétaire).
Au 31 décembre 2023, l’analyse du risque de contrepartie associé à ces actifs n’a pas nécessité la
constatation d’une perte de crédit attendue dans les livres de la Banque.
Les autres investissements financiers portent exclusivement sur des titres de participation. D'une
façon générale, les participations de la BCEAO ne sont pas significatives, à l'exception de celles
Toutefois, il ressort de l'analyse des dispositions des Statuts de la BOAD et du GIM-UEMOA que la
BCEAO n'exerce pas de contrôle et ne dispose pas d'influence notable sur ces entités. Les
participations de la BCEAO dans le capital de la BOAD et du GIM-UEMOA résultent
essentiellement de dispositions institutionnelles de l'UMOA, notamment le Traité de l'UMOA et
l'Accord instituant une Banque Ouest Africaine de Développement. En conséquence, les normes
IAS 28 « Participations dans des entreprises associées et des coentreprises », IFRS 10 « Etats
financiers consolidés » et IFRS 11 « Partenariats » ne s'appliquent pas à la BCEAO pour le
traitement comptable des participations dans le capital de ces entités.
Sous ces considérations, ces actifs représentent des placements stratégiques dans des instruments
de capitaux propres. A cet égard, conformément à IFRS 9 « Instruments financiers », la BCEAO a
opté pour le choix irrévocable du traitement des variations de leur juste valeur dans les capitaux
propres. De ce fait, en l'absence de leur cotation sur un marché actif et de mise en distribution de
dividendes par la BOAD (du fait de ses statuts) et par le GIM-UEMOA, la Banque a retenu d'évaluer
ces actifs financiers selon la méthode patrimoniale d'actif net réévalué ou valeur mathématique des
titres concernés (sur la base des derniers états financiers annuels certifiés disponibles) et de les
classer en juste valeur de niveau 3. Les variations de juste valeur sont enregistrées en « Autres
éléments du résultat global » et ne sont pas recyclables en résultat.
Les produits issus des participations (dividendes) sont comptabilisés dans le compte de résultat.
● Prêts au personnel
Ils sont comptabilisés à leur juste valeur. Ultérieurement, ces actifs sont évalués au coût amorti sur
la base du TIE. Les produits liés à ces prêts sont comptabilisés dans le compte de résultat.
A chaque clôture, un examen de l'évolution du risque de crédit sur ces prêts est effectué, afin de
déterminer et constater, le cas échéant, les corrections de valeurs au titre de pertes de crédit
attendues.
Les immobilisations sont comptabilisées à leur coût d’acquisition ou de production. Seuls les
terrains et les constructions sont réévalués tous les cinq (5) ans. Toutefois, en cas de changement
dans les conditions de marché et quand la Banque estime qu’une réévaluation peut avoir une
incidence significative, elle procède à une réévaluation.
L'évaluation des terrains et des immeubles est effectuée selon le modèle de la réévaluation,
conformément aux dispositions de la norme IAS 16 « Immobilisations corporelles ». Les
réévaluations sont effectuées à dire d’expert et à la suite d'inventaires physiques.
L’écart de réévaluation est imputé aux capitaux propres sous une rubrique séparée dans les autres
éléments du résultat global en contrepartie des comptes d’immobilisations concernés.
Les amortissements sont calculés suivant la méthode linéaire, sur la base de la durée de vie utile
estimée de l’immobilisation.
Terrains Indéfinie
Constructions 20 à 60
Logiciels 3
Les immobilisations entièrement amorties demeurent inscrites au bilan aussi longtemps qu’elles
subsistent. Les immobilisations figurent au bilan à leurs valeurs nettes.
La valeur recouvrable est définie comme la plus élevée entre la juste valeur (diminuée du coût de
cession) et la valeur d'utilité. La valeur d'utilité est déterminée par actualisation des flux de
trésorerie futurs attendus de l'utilisation du bien et de sa cession.
Des provisions pour dépréciation sont constituées lorsque la valeur recouvrable fait apparaître une
décote significative et durable. La valeur recouvrable, servant au calcul d'une provision durable, est
déterminée en tenant compte des facteurs tels que :
- l'importance significative de la perte de valeur constatée sur l'actif et sa durée ;
- l'évolution du marché ;
- l'inadéquation de l'actif au marché ;
- lorsqu'il n'existe que peu d'espoir de recouvrer la valeur comptable du bien dans un avenir
prévisible.
Les pertes de valeur relatives aux immobilisations corporelles et incorporelles à durée de vie définie
peuvent être reprises ultérieurement si la valeur recouvrable redevient plus élevée que la valeur
nette comptable (dans la limite de la dépréciation initialement comptabilisée).
Par ailleurs, la Banque a opté pour la comptabilisation des immobilisations reçues à titre gracieux
(IAS 20 « Comptabilisation des subventions publiques et informations à fournir sur l'aide publique
») selon la méthode dite de « Subvention constatée en produits différés ». A cet égard, les biens
concernés sont inscrits à l'actif en contrepartie de la constatation de produits différés (produits
constatés d'avance) au passif.
Ces produits différés sont repris en compte de résultat sur une base systématique et rationnelle de
la durée d'utilité de l'actif auxquels ils sont associés.
Les immeubles de placement concernent les biens immobiliers (terrains ou bâtiments) détenus par
la Banque pour en tirer des loyers versés par des tiers autres que les membres de son personnel,
conformément aux dispositions de la norme IAS 40 « Immeubles de placement ». Les immeubles
de placement sont évalués initialement et ultérieurement selon la méthode du coût. Ces immeubles
font également l'objet de tests de dépréciation.
A chaque arrêté, la BCEAO examine les créances locatives en vue d'apprécier le risque de crédit et
constater, le cas échéant, les corrections de valeurs au titre de pertes de crédit attendues.
Par ailleurs, à l’instar des terrains et des constructions, les immeubles de placement sont réévalués
tous les cinq (5) ans, à dire d’expert et à la suite d'inventaires physiques. Les résultats de ces
réévaluations fournissent une indication de la valeur de marché des immeubles de placement.
A l’achat, les dépenses sont comptabilisées dans les comptes de charges au coût de revient. A la
fin de chaque période mensuelle et à la clôture, les signes monétaires non émis sont traités comme
des stocks. Le traitement consiste à évaluer, au coût moyen pondéré, le stock de billets et
monnaies non émis et à ajuster le compte de charges de l’exercice par l’annulation du stock initial
et la constatation du stock final.
Les billets et pièces de monnaie en circulation correspondent à la différence entre les billets et
monnaies émis par la Banque Centrale et ses encaisses en billets et monnaies CFA. Ils sont
analysés comme des dettes envers les détenteurs. Ils sont inscrits au bilan à leur juste valeur et
ultérieurement évalués à leur juste valeur du fait de leur exigibilité à vue.
Les comptes à vue (dettes à vue) et les dépôts auprès de la Banque Centrale sont inscrits au bilan
à leur juste valeur et sont évalués ultérieurement à leur juste valeur car exigibles à vue. Certains
comptes créditeurs et dépôts sont rémunérés. Les charges d’intérêts sont imputées au compte de
résultat.
La Banque Centrale exécute, pour le compte de sa clientèle, des transferts de fonds à l’intérieur et
à l’extérieur de l’UMOA. Les encours de transferts de fonds à exécuter sont portés au bilan à leur
juste valeur car exigibles à vue.
Une provision est constituée lorsque la BCEAO a une obligation réglementaire, implicite ou
juridique qui résulte d’un événement passé et dont il est probable ou certain qu’elle provoquera une
sortie de ressources dont le montant peut être estimé de manière fiable.
Au titre des avantages liés à l'emploi, la BCEAO participe à des régimes de retraite et accorde à
son personnel des indemnités de départ à la retraite ainsi que des gratifications au titre de
médailles de travail.
Le personnel de la Banque Centrale bénéficie d’une retraite versée par une structure spécialisée.
Le plan de retraite est financé par les contributions de la Banque Centrale et du personnel sur la
base de pourcentages spécifiques (régime à cotisations définies). La Banque Centrale comptabilise
en charges les cotisations à payer lorsqu'elles sont dues et n'a aucune obligation (juridique ou
implicite) d'effectuer des paiements supplémentaires si la structure spécialisée ne dispose pas des
actifs suffisants pour assurer les paiements de prestations de retraite.
Les engagements de la Banque Centrale à verser au personnel au titre des indemnités de départ à
la retraite sont évalués sur une base actuarielle et sont comptabilisés en résultat et dans les autres
éléments du résultat global des capitaux propres.
Une provision est enregistrée au passif du bilan de la Banque Centrale pour couvrir l'intégralité de
ses engagements de retraite. Elle est évaluée selon la méthode des unités de crédit projetées.
Cette méthode tient compte d'hypothèses démographiques issues des informations les plus
récentes y relatives, diffusées par les instituts en charge des statistiques dans chacun des pays
membres de l’UMOA, d'évolutions de salaires, de l'inflation, du taux d'actualisation (taux à long
terme des emprunts d’Etat dans l’UMOA) et de départs anticipés.
Les différences liées aux changements d'hypothèses de calcul (taux d'actualisation, taux d'évolution
du salaire...) ainsi que les différences constatées entre les hypothèses actuarielles et la réalité
constituent des écarts actuariels (gains ou pertes) enregistrés immédiatement et en totalité dans les
capitaux propres au titre des autres éléments du résultat global.
S'agissant des engagements au titre des médailles de travail, ils sont évalués sur une base
actuarielle et sont comptabilisés en résultat sous forme de provision.
En effet, des médailles de travail sont versées au personnel, selon leur ancienneté, au sein de
l'effectif en activité de la Banque. Ils constituent des avantages à long terme au titre des avantages
du personnel. Ces avantages à long terme sont évalués de manière identique aux avantages
postérieurs à l'emploi.
La Banque applique une politique constante et prudente en ce qui concerne le traitement des
risques bancaires spécifiques et généraux. A cet égard, les réserves de prévoyance suivantes sont
constituées :
La Banque Centrale constitue une réserve affectée à la couverture des risques généraux inhérents
aux opérations bancaires. La réserve est dotée par un prélèvement sur le bénéfice lorsque les
raisons de prudence l’imposent. La réserve pour risques bancaires généraux fait partie intégrante
des capitaux propres de la BCEAO.
Cette réserve est constituée en couverture des risques non individualisés inhérents aux activités de
banque centrale. La réserve sur risques de refinancement est alimentée par un prélèvement sur le
bénéfice.
La réserve sur risques de refinancement fait partie intégrante des capitaux propres de la BCEAO.
La réserve de réévaluation des devises est destinée à la couverture du risque de change encouru
par la BCEAO dans le cadre de la gestion des avoirs en devises.
Conformément à la Décision du Conseil des Ministres de l'UMOA n° 003 du 24 mars 2016 portant
modalités de fonctionnement de la réserve de réévaluation des devises dans les livres de la
BCEAO, la réserve de réévaluation des positions de change est alimentée, soit par l'excédent net
latent des écarts de réévaluation mensuelle des devises, soit par les sommes prélevées sur le
résultat net de la Banque, sur Décision du Conseil des Ministres de l'UMOA.
Les pertes nettes latentes enregistrées au cours d'un exercice sont couvertes, à due concurrence,
par les ressources disponibles sur la réserve de réévaluation des devises.
La réserve de réévaluation des devises est incluse dans le passif du bilan de la BCEAO.
La réserve de réévaluation des instruments financiers est alimentée suivant décision du Conseil des
Ministres de l'UMOA, par affectation du résultat de la Banque, notamment pour un montant
correspondant aux profits nets latents dégagés sur l'évaluation des instruments financiers.
Les pertes nettes latentes enregistrées au cours d'un exercice sont couvertes, à due concurrence,
par les ressources disponibles sur la réserve.
La réserve de réévaluation des instruments financiers est incluse dans le passif du bilan de la
BCEAO.
A compter de l’exercice 2023, le Gouvernement de la Banque Centrale a marqué son accord pour
le recours à des opérations de swaps de change dans le cadre de la gestion de la trésorerie
courante.
Ces opérations consistent à échanger au comptant une quantité de devises contre une autre, et de
procéder, à une date ultérieure, à un échange symétrique, à un cours fixé à l'initiation du contrat.
A cet égard, elles s’analysent comme des couvertures de juste valeur. Ainsi, le profit ou la perte
résultant de la réévaluation à la juste valeur de ces instruments de couverture est comptabilisé(e)
en résultat net. Symétriquement, le profit ou la perte sur les éléments couverts est également
comptabilisé(e) dans l’état du résultat net.
Ce sont des droits et obligations dont les effets sont subordonnés à la réalisation de conditions ou
d’opérations.
Les autres engagements hors bilan sont composés notamment d'engagements sur titres,
d'engagements de garantie ainsi que de valeurs affectées ou reçues en garantie lors des opérations
de refinancement. Ces engagements sont comptabilisés en hors-bilan à leur valeur nominale dès la
naissance de l’obligation contractuelle.
Les engagements hors bilan font l'objet, à chaque date d'arrêté, d'une analyse en vue de
déterminer si des engagements de prêt ou des contrats de garantie financière pouvant faire l'objet
d'estimation de pertes de crédit attendues sont enregistrés. Le cas échéant, une correction de
valeurs pour pertes de crédit attendues est constatée.
La reconnaissance des produits et des charges est effectuée selon les règles suivantes :
- les produits et les charges sont pris en compte au cours de l’exercice pendant lequel ils
sont réalisés, acquis ou dus ;
- les produits et les charges en monnaies étrangères sont convertis au cours de change de la
date de transaction ;
- la réévaluation des titres s'effectue ligne de titre par ligne de titre ;
- les plus-values et moins-values, réalisées ou latentes, sur devises étrangères et
instruments financiers, liées aux variations de taux d'intérêt et aux prix du marché, sont
comptabilisées au compte de résultat ;
- le coût moyen pondéré est utilisé pour le calcul du coût d'acquisition des titres vendus.
L’établissement des états financiers, sur la base des normes IFRS et des règles spécifiques à la
Banque Centrale, nécessite des estimations, hypothèses et jugements qui affectent la valeur des
actifs, passifs, revenus et dépenses ainsi que des passifs éventuels. Il peut y avoir des écarts entre
les estimations effectuées et les valeurs réelles.
Les révisions des estimations sont comptabilisées dans la période au cours de laquelle l'estimation
est révisée si la révision n'a d'incidence que sur cette période ou dans la période de la révision et
dans les périodes ultérieures si la révision a une incidence sur la période considérée et sur les
périodes ultérieures.
Principaux jugements :
Principales estimations :
- Dépréciation des actifs financiers évalués au coût amorti et à la juste valeur par les autres
éléments du résultat global : à chaque arrêté, la Banque apprécie l'évolution du risque de
crédit associé aux instruments financiers concernés par la dépréciation. En cas
d'augmentation du risque de crédit, les pertes de crédit attendues sont calculées et les
corrections de valeurs constatées dans les différentes étapes du modèle de dépréciation de
la norme IFRS 9.
- Dépréciation des immeubles de placement évalués au coût : à chaque arrêté, la Banque
passe en revue ses immeubles de placement évalués au coût pour déterminer si une
dépréciation s’est produite. Si cette indication objective existe, la dépréciation est
déterminée par l’actualisation des flux de trésorerie futurs qui nécessitent des estimations.
- Juste valeur des instruments financiers : la juste valeur des instruments financiers non
cotés sur des marchés actifs est évaluée à l’aide de techniques d’évaluation. Celles-ci sont
validées et périodiquement revues afin de refléter au mieux la juste valeur des instruments
financiers évaluée à la date de référence.
- S'agissant spécifiquement des titres de participation non consolidés, ils sont évalués en
appliquant la méthode de l’actif net corrigé ou de la valeur mathématique, que la BCEAO
considère comme étant la plus appropriée pour donner une image représentative de la
valeur intrinsèque de la quote-part qu'elle détient dans les capitaux propres de ces entités2.
- Avantages postérieurs à l'emploi : la valeur actuelle des obligations liées aux engagements
de retraite et aux médailles de travail est tributaire des hypothèses financières et
actuarielles utilisées, y compris le taux d’actualisation. Pour sa part, à la fin de chaque
exercice, le taux d’actualisation utilisé pour la détermination de ces obligations correspond
au taux à long terme des emprunts d'Etat dans l'UMOA. Les estimations des autres
variables sont effectuées sur la base du meilleur jugement par les Services compétents de
la Banque.
Les événements significatifs ayant un lien avec une situation qui existait à la date de clôture des
comptes, donnent lieu à un ajustement des montants comptabilisés dans les états financiers.
A cet égard, les actifs et les passifs font l’objet d’un ajustement pour tenir compte d’événements
significatifs survenus entre la date de clôture et la date d’approbation des états financiers. Ceux
concernant des situations apparues postérieurement à la date de clôture (événements postérieurs à
la date de clôture ne donnant pas lieu à des ajustements), sont mentionnés dans les notes
annexes, avec une estimation de leur incidence financière.
Non applicable.
L’activité économique mondiale continue de se ressentir des effets des relèvements des taux
directeurs des banques centrales face à des niveaux d’inflation toujours élevés, des difficultés
rencontrées par l'économie chinoise et de la persistance des tensions géopolitiques. Selon les
dernières projections publiées par le FMI en octobre 2023, la croissance économique mondiale
devrait ralentir en 2023 et 2024. Le rythme de progression de la production mondiale passerait de
3,5% en 2022 à 3,0% en 2023 et 2,9% en 2024.
2
La Banque prévoit d'explorer des méthodes alternatives de valorisation de ses titres de participation. A cet
égard, elle appréciera le résultat des travaux envisagés par rapport à celui de la méthode en vigueur au titre de
ses principaux jugements comptables et estimations.
Au sein de l’Union, les perspectives économiques restent favorables, mais demeurent tributaires de
l’évolution de la conjoncture internationale, de la situation socio-politique et sécuritaire ainsi que des
effets climatiques.
La politique monétaire est restée en ligne avec les objectifs de préservation de la stabilité externe et
interne de la monnaie commune. Ainsi, le Comité de Politique Monétaire (CPM) de la BCEAO, au
regard de l'évolution de la conjoncture économique, en lien avec la montée des incertitudes tant au
niveau international que régional, a procédé à trois (3) relèvements consécutifs de 25 points de
base de ses taux directeurs, au cours de l’année 2023, afin de favoriser le retour progressif de
l'inflation dans sa zone cible de 1% à 3%. Sur cette base, à compter du 16 décembre 2023, le taux
minimum de soumission aux appels d’offres d’injection de liquidité s’établit à 3,50% et le taux du
guichet de prêt marginal est fixé à 5,50%.
Les risques gérés à la BCEAO sont de trois types : le risque stratégique, le risque financier et le
risque opérationnel.
Le risque stratégique est défini comme le risque lié aux orientations stratégiques et politiques fixées
par une organisation pour réaliser ses missions dans le respect des attentes des parties prenantes
et faire face aux mutations des environnements interne et externe. A la BCEAO, ce risque concerne
ses missions fondamentales ainsi que les orientations définies par ses Organes, et particulièrement
celles inscrites au Plan Stratégique.
Le risque financier est le risque de perte consécutive à une opération sur un actif financier ou une
opération économique ayant une incidence financière. Il est lié aux incertitudes inhérents aux
marchés financiers. La gestion du risque financier a pour objet de minimiser les conséquences
négatives potentielles sur les performances de la BCEAO. Dans ce cadre, la Banque est exposée
aux principaux risques ci-après.
● Risque de crédit
Le risque de crédit mesure la capacité de l'émetteur des obligations à honorer ses engagements
(paiement périodique des coupons et remboursement du principal à l'échéance).
Il est apprécié sur la base d'un « rating » minimum, car les objectifs de gestion contraignent la
BCEAO à la souscription d'instruments financiers offrant un degré élevé de liquidité et de sécurité,
apprécié à partir du rating ainsi que du statut de l'émetteur du titre ou de la contrepartie auprès de
laquelle un dépôt en espèces a été effectué.
● Risque de liquidité
Le risque de liquidité représente le risque de ne pouvoir trouver un acquéreur pour un titre que l'on
désire revendre, ou de ne pouvoir revendre un titre sans affecter substantiellement son prix de
marché.
Au regard de la contrainte de liquidité plus ou moins forte pesant sur les réserves de change, les
contreparties privilégiées par la Banque Centrale sont celles qui présentent un risque de type «
souverain ». Toutefois, la BCEAO admet dans son univers d'investissement des risques autres que
souverains qui bénéficient d'un rating élevé et dont les supports offrent un degré de liquidité proche
de celui de titres d’Etat.
● Risque de marché
Le risque de marché se subdivise en risque de change, risque de taux d'intérêt et autres risques de
marché.
- Risque de change
Les actifs financiers évalués en juste valeur et ceux évalués au coût amorti sont principalement
constitués en euros.
La Banque Centrale assure une gestion active du risque de change sur les opérations avec le FMI.
Des opérations de change sont effectuées dans le cadre de la gestion du Fonds de liquidité. Pour la
gestion du risque de change, il a été développé et mis en œuvre un modèle de suivi selon la
technique de la « Value At Risk » (VAR). En outre, les règles de gestion du portefeuille en devises
de la Banque Centrale instituent un maximum d’engagement de l’actif par agent et des limites de
pertes (latentes et effectives).
Par ailleurs, des opérations de change sont également effectuées avec les banques de l'Union, leur
couverture est assurée de façon systématique et immédiate par des opérations de change conclues
avec des correspondants extérieurs. Ce dispositif permet d'atténuer le risque de change.
Le risque de taux d'intérêt associé aux placements obligataires est celui d'une variation des taux
d’intérêt sur le marché et de l’impact de cette variation sur le prix des obligations. Il est apprécié en
fonction des différents portefeuilles ou catégories d'actifs.
Cette catégorie d'actifs financiers est réévaluée mensuellement à leur juste valeur c'est-à-dire à leur
valeur de marché.
Sur cette base, ces instruments financiers sont exposés aux risques de taux d'intérêt. En pratique,
cela signifie qu'une augmentation des taux d'intérêt sur les marchés financiers entraîne une perte
lors de la réévaluation d'un titre évalué en juste valeur par résultat et inversement.
Le risque de taux d'intérêt sur le Fonds de liquidité, constitué de titres évalués en juste valeur par
résultat et qui fait l'objet d'une gestion active, est géré de manière relative par rapport à un
portefeuille de référence ou « benchmark » dont les caractéristiques traduisent les choix à moyen
terme du couple risque/rendement de la Banque Centrale.
La mesure du risque de taux d'intérêt est effectuée au travers de la duration qui est définie comme
la durée moyenne pondérée pour récupérer entièrement le capital et les paiements d'intérêt.
Afin de limiter les risques pris lors des investissements, le cadre de gestion des réserves de change
de la BCEAO a limité l'écart maximal de duration entre les Fonds abritant les titres évalués en juste
valeur par résultat et leur portefeuille de référence ou « benchmark ».
Les actifs financiers évalués en juste valeur par résultat sont constitués de titres d'Etat et
d'agences.
Ces actifs financiers sont réévalués selon la méthode du coût amorti sur la base du taux d'intérêt
effectif, qui lui-même est déterminé à la date d'acquisition du titre. Ainsi, la variation des taux
d'intérêt sur les marchés financiers n'a pas d'influence sur la comptabilisation de cette catégorie
d'actifs, sauf en cas de cession anticipée. Il s'agit principalement du portefeuille d'investissement
constitué en majorité de titres souverains de la zone euro et des Etats-Unis présentant des risques
de pertes attendues peu significatifs.
Ces actifs financiers sont évalués ultérieurement à leur juste valeur au cours du jour le plus récent
ou à leur valeur de marché (mark to market) et sont donc exposés aux risques de taux d'intérêt.
De ce fait, une augmentation des taux d'intérêt sur les marchés financiers entraîne une perte lors de
la réévaluation d'actifs financiers évalués à la juste valeur par les capitaux propres et inversement.
La mesure du risque de taux d'intérêt est également effectuée au travers de la duration, définie
comme la durée moyenne pondérée pour récupérer entièrement le capital et les paiements
d'intérêt.
Les autres risques de marché sont les risques que la valeur des instruments financiers varie en
raison de facteurs autres que les cours des devises et les taux d'intérêts.
La gestion des risques opérationnels à la BCEAO consiste à assurer la bonne conduite des
activités et l'exécution efficiente des opérations dans le cadre de la réalisation de ses missions et
l’atteinte de ses objectifs. A cet effet, la Banque a mis en place un dispositif de contrôle et de
prévention des risques.
Ce dispositif a été réaménagé en 2013 par la mise en place d'une Démarche de MAîtrise des
Risques (DMAR) ayant abouti à l'élaboration d'une cartographie des risques ainsi qu'un guide
méthodologique permettant notamment une claire compréhension des concepts relatifs au risque
opérationnel. Le dispositif intègre également des activités d'audit interne et d'inspection.
Au plan opérationnel, la BCEAO a recours à des outils pour identifier, évaluer et traiter les risques.
Ces risques sont contrôlés en se fondant sur un ensemble de politiques, de directives et de
procédures. La mise en place d'une base des incidents opérationnels permet d'objectiver
l'évaluation des risques.
Par ailleurs, la BCEAO dispose d'un Plan de Continuité d'Activité qui lui confère la capacité à
poursuivre ses activités essentielles à des niveaux prédéfinis acceptables suite à une crise.
Les situations comptables des Agences Principales, des Agences Auxiliaires, de la Représentation
de la BCEAO auprès des Institutions Européennes de Coopération, du Secrétariat Général de la
Commission Bancaire de l’UMOA et du Centre de Traitement Fiduciaire font l’objet d’une
centralisation au Siège.
Au terme de l’exercice social, les comptes arrêtés le 31 décembre de chaque année par le Conseil
d'Administration sont soumis, dans les six mois qui suivent la clôture de l’exercice, à l’approbation
du Conseil des Ministres, conformément aux dispositions de l’article 108 des Statuts de la BCEAO.
Le contrôle des comptes de la BCEAO est institué par l’article 107 de ses Statuts. Il est assuré par
les Contrôleurs Nationaux chargés de contrôler les comptes particuliers des Agences dans les Etats
et un Commissaire Contrôleur chargé de centraliser les observations des Contrôleurs Nationaux et
de vérifier la comptabilité centralisée de la Banque Centrale. En outre, le Commissaire Contrôleur
est chargé du contrôle de la comptabilité du Siège et du Centre de Traitement Fiduciaire ainsi que
de celles du Secrétariat Général de la Commission Bancaire de l’UMOA et de la Représentation
auprès des Institutions Européennes de Coopération. Le Conseil des Ministres de l'Union a
procédé, lors de sa session ordinaire de septembre 2018, à la désignation des Contrôleurs
Nationaux et du Commissaire Contrôleur pour la vérification des comptes des exercices 2018 à
2023. A cet égard, le Cabinet Racine, membre d'Ernst & Young a été désigné comme Commissaire
Contrôleur.
BCEAO - Etats
BCEAO - Etats financiers au 31 décembre 2023 financiers au 31 décembre 2023 45
36
Bilan Actif
Note 6 – Avoirs en or
Cette rubrique comprend l’or détenu au Siège de la BCEAO, à la Banque de France et à la Banque
des Règlements Internationaux.
Total 1 520 252,68 1 831 681 1 510 780,68 1 664 391 167 290 10
L'augmentation des avoirs en or est liée à l'effet cumulé de l'appréciation du cours moyen de l'once
d'or qui passe de 1 101 676 F CFA au 31 décembre 2022 à 1 204 853 F CFA à fin 2023 et de la
hausse du volume du stock d'or qui est de 1 520 252,68 onces au 31 décembre 2023 contre 1 510
780,68 onces un an auparavant, en relation avec l’effet net des achats et des ventes d'or effectués
sur la période.
Variation
Achat Vente Transfert Réévaluation
31/12/22 (+) (-) (+/-) (+/-) 31/12/23
Or non alloué auprès de la BRI 341 991 13 317 8 132 31 793 368 599
La rubrique « Avoirs sur le Fonds Monétaire International » comprend la position de réserve et les
avoirs en DTS. Elle se présente comme suit :
Position de réserve (*) 250 224 346 200 087 -1 421 674 164 -1 168 413 1 368 500 117
Avoirs en Droits de Tirage
Spéciaux 2 122 711 500 1 697 386 2 619 645 076 2 152 974 -455 588 -21
Total 2 372 935 846 1 897 473 1 197 970 912 984 561 912 912 93
(*) En conformité avec la situation publiée par le FMI.
● Position de réserve
(*) L'équivalent en DTS de l'ajustement FMI Compte N°1 n'est pas associé au poste FMI Compte N°1 en DTS.
(**) L'équivalent en DTS de l'ajustement FMI Compte Titres n'est pas associé au poste FMI Compte Titres en DTS.
(***) Il s'agit du Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC), de l'Accord de Confirmation (SBA) et de l'Instrument de Financement
Rapide (IFR) accordés aux Etats de l'Union en contrepartie des avoirs en FCFA du Fonds dans les livres de la Banque.
Remarque : La présentation adoptée en 2023, fait suite à une recommandation du FMI, et permet d’assurer en lecture
directe, le rapprochement du montant de la position de réserve dans les livres de la BCEAO avec celui publié par le FMI.
● Avoirs en DTS
Les avoirs en Droits de Tirages Spéciaux sont ventilés comme suit.
Cette rubrique comprend les avoirs détenus en compte auprès des correspondants, les billets
étrangers, les titres en devises et les créances rattachées.
● Correspondants et dépôts
Montants nets (1) – (2) 1 725 352 1 942 089 -216 737 -11
Les comptes ordinaires sont des comptes ouverts auprès de divers correspondants. Les dépôts et
prêts interbancaires en devises étrangères sont effectués sous forme de dépôts à vue et de dépôts
à terme.
Les avoirs auprès de l'AMAO sont des créances détenues sur l'AMAO, institution créée par les pays
de la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), pour favoriser le
développement des échanges économiques, commerciaux et monétaires entre les Etats membres.
La BCEAO et les banques centrales des pays membres de la Communauté ont adhéré à l'AMAO.
Les transactions de l'AMAO sont libellées et comptabilisées en Unité de Compte de l'Afrique de
l'Ouest (UCAO) dont le cours est défini en référence au DTS.
● Billets étrangers
Les billets étrangers sont constitués par les encaisses de billets en devises. Leur ventilation par
devise se présente comme suit.
● Portefeuille de titres
Le portefeuille de titres est constitué par des bons du trésor et des obligations. Il s'analyse comme
suit.
Parts de fonds commun de placement détenues (4) 333 960 329 715 4 245 1
Total = (3) + (4) 3 994 543 5 395 127 -1 400 584 -26
* Cf. Notes 2.12 et 29
➔ Titres en devises
Les titres en devises sont constitués par les placements financiers effectués sous forme de titres
évalués en juste valeur par le résultat et de titres évalués au coût amorti. Les titres en devises
s'analysent comme suit :
Titres en devises détenus évalués au coût amorti 3 560 626 4 958 321 -1 397 695 -28
USD 172 661 966,55 102 497 178 209 081,64 109 598 -7 101
Autres 0 0 0 0 0
BCEAO - Etats
BCEAO - Etats financiers au 31 décembre financiers au 31 décembre 2023 51
2023
42
Entreprises 0 0 0 -
Bons de Trésors et valeurs assimilées 3 560 626 4 958 321 -1 397 695 -28
Obligations 0 0 0 -
Autres 0 0 0 -
EUR 5 428 139 152,19 3 560 626 7 558 911 196,88 4 958 321 -1 397 695
USD 0 0 0 0 0
Autres 0 0 0 0 0
Total 5 428 139 152,19 3 560 626 7 558 911 196,88 4 958 321 -1 397 695
Etats 3 560 626 100% 4 958 321 100% -1 397 695 -28
Institutions parapubliques 0 0 0 -
Institutions supranationales 0 0 0 -
Entreprises 0 0 0 -
La BCEAO a souscrit à des parts du Fonds Commun de Placement dénommé BISIP K, gérées par
la Banque des Règlements Internationaux (BRI). En outre, l'Institut d'émission a adhéré au Fonds
RAMP (Reserve Advisory Management Program) géré par la Banque Mondiale. Le montant de ces
parts a évolué comme suit :
● Créances rattachées
Les créances rattachées aux avoirs en monnaies étrangères sont constituées essentiellement des
intérêts courus à recevoir et se ventilent comme suit :
Cette rubrique comprend les encours des interventions, en FCFA, de la Banque au titre du prêt
marginal, ceux liés à la prise en pension de titres dans le cadre des opérations d'open market sur le
marché monétaire ainsi que les créances rattachées. Elle se présente comme suit :
Montants nets (1) – (2) 8 453 870 9 391 744 -937 874 -10
Les concours aux établissements de crédit sont systématiquement garantis par des collatéraux
couvrant intégralement les montants transigés (Cf. Note 28).
La BCEAO a procédé, au cours de l’exercice 2023, au rachat de titres publics détenus par les
banques et établissements de crédit de l’Union. Ils s’analysent comme suit :
> 5 ans - - - -
Dans le cadre des travaux de clôture des comptes, l'actualisation annuelle des analyses a confirmé
que le risque de crédit sur ces actifs financiers est négligeable. En conséquence, aucune correction
Par ailleurs, aucune échéance n’était exigible au cours de l’exercice 2023 (Cf. Note 2.15).
● Créances rattachées
Les créances rattachées sont constituées exclusivement des intérêts courus à recevoir sur les titres
publics rachetés.
Cette rubrique est constituée par les créances de la Banque Centrale sur les Etats au titre de leurs
opérations avec le FMI. Elle est constituée de la Facilité Elargie de Crédit (FEC), de la Facilité de
Crédit Rapide (FCR), du Mécanisme Elargi De Crédit (MEDC), de l'Instrument de Financement
Rapide (IFR), de l'Accord de Confirmation (SBA), de la Facilité de Crédit de Confirmation (SCF) et
de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (RSF).
Les tirages en FCFA mis à la disposition des Etats et leurs contreparties figurent, selon leur nature,
au passif au niveau des engagements envers le FMI ou dans le compte FMI n°1. Ils se détaillent
ainsi qu'il suit.
(En millions de FCFA)
31/12/23 31/12/22 Variation %
Facilité Elargie de Crédit (FEC) 1 509 543 1 268 610 240 933 19
Mécanisme Elargi de Crédit (MEDC) 1 143 566 532 401 611 165 115
Instrument de Financement Rapide (IFR) 465 120 598 795 -133 675 -22
Solde au 31/12/23 618 209 1 509 543 1 143 566 465 120 314 926 157 601 39 001 4 247 966
Les instruments de capitaux propres évalués à la juste valeur par les autres éléments du résultat
global au 31 décembre 2023 se détaillent comme suit.
(En millions de FCFA)
Variation
% de
31/12/22 Ecart de 31/12/23
Acquisition détention
Cession (-) réévaluation
(+)
(+/-)
BOAD 459 281 12 300 66 984 538 565 37,15%
La BCEAO détient deux (2) immeubles de placement au 31 décembre 2023. Les mouvements de
ce poste se détaillent comme suit.
- Valeurs brutes
(En millions de FCFA)
Immeubles de
placement
Au 31 décembre 2023, au regard des avantages économiques futurs attendus, notamment les
projections des entrées nettes de trésorerie associées à chacun des immeubles de placement, leur
valeur recouvrable respective étant supérieure à leur valeur nette comptable, aucune dépréciation
d'actif n'est constatée.
La valeur de marché des immeubles de placement de la BCEAO, à dire d'expert, est estimée à
8 368 millions de F CFA.
● Autres immobilisations
➔ Immobilisations incorporelles
- Valeurs brutes
(En millions de FCFA)
Logiciels
Valeur brute au 31 décembre 2022 10 270
Entrées 0
Sorties 0
Autres mouvements (reclassements/régularisations) 0
Valeur brute au 31 décembre 2023 10 270
Les mouvements au 31 décembre 2023 des autres immobilisations corporelles se détaillent comme
suit.
- Valeurs brutes
Matériel Matériel
Construc Patrimoine
Terrains et de Total
tions artistique
Mobilier transport
Valeurs brutes au 31 décembre 2022 195 781 632 357 73 183 8 966 9 440 919 727
Entrées 0 1 527 1 420 490 0 3 437
Sorties 0 -4 662 -1 339 -236 0 -6 237
Autres mouvements
(reclassements/régularisations) -11 1 317 1 765 0 0 3 071
Valeurs brutes au 31 décembre 2023 195 770 630 539 75 029 9 220 9 440 919 998
Les prêts au personnel sont constitués des sommes prêtées par la Banque Centrale à ses agents.
Les produits divers à encaisser correspondent principalement aux produits sur activités
STAR-UEMOA et SICA-UEMOA non encore perçus à la date d'arrêté.
Le stock de matériel d’émission est constitué de billets et pièces non encore émis et valorisés au
coût moyen pondéré.
Les valeurs à l'encaissement sont des valeurs reçues par la BCEAO dont elle se charge du
recouvrement.
Les opérations à régulariser Actif sont constituées d'opérations qui ne peuvent être imputées de
façon définitive dans un compte ou qui exigent un complément d'information.
Les dépenses d'investissement à classer portent sur diverses acquisitions d'éléments d'actifs dont
le processus d'immobilisations n'a pas encore abouti à la date d'arrêté des comptes. Ce compte est
soldé au fur et à mesure de l'immatriculation des biens reçus.
Cette rubrique comprend les billets et les pièces de monnaie en circulation et détenus par les
agents économiques.
(En millions de FCFA)
31/12/23 31/12/22 Variation %
Billets en circulation 11 430 074 11 201 317 228 757 2
Cette rubrique comprend les comptes à vue et les comptes de dépôts des banques et institutions
étrangères, des banques et institutions communes de l'Union, des établissements de crédit
(banques et établissements financiers), des Trésors nationaux et autres comptables publics ainsi
que de divers autres titulaires. Elle se décompose comme suit.
(En millions de FCFA)
31/12/23 31/12/22 Variation %
Banques et Institutions étrangères 178 001 201 615 -23 614 -12
Banques et Institutions communes de l'Union 746 137 613 598 132 539 22
Banques inscrites dans les Etats 2 679 108 3 867 915 -1 188 807 -31
Trésors Nationaux et autres comptables publics 1 317 004 1 807 927 -490 923 -27
Trésors Nationaux et autres comptables publics 1 315 537 1 805 909 -490 372 -27
Les autres emprunts sont constitués essentiellement des sommes empruntées auprès de la
Banque Mondiale et de la Banque Africaine de Développement dans le cadre du financement de
l'implémentation des systèmes et moyens de paiement.
Le traitement comptable des engagements envers le FMI a été développé dans la note n° 2.10.
Facilité Elargie de Crédit (FEC) 1 495 500 1 294 263 201 237 16
La hausse enregistrée résulte de l'effet des tirages nets ainsi que du retraitement des autres
recours aux crédits du Fonds opéré sur la période sous revue.
En effet, les autres recours aux crédits du Fonds correspondent aux soldes des mécanismes liés au
MEDC, à l’IFR et au SBA. Ils ont été intégrés, en 2023, dans cette rubrique, suite à une
recommandation du FMI visant à assurer en lecture directe, le rapprochement du montant de la
position de réserve dans les livres de la BCEAO (Cf. note 7) avec celui publié par ses soins.
Versements restant à effectuer sur titre de participation 16 220 7 840 8 380 107
Le Fonds de Stabilité Financière, ouvert dans les livres de la BCEAO, est destiné à apporter une
assistance d'urgence aux Etats membres et à soutenir le développement harmonieux du marché
financier régional.
Les Créditeurs Divers Etats sont constitués des sommes dues aux Etats au titre des commissions
sur transferts et des créances diverses des Etats.
Les Opérations à régulariser Passif sont constituées d'opérations qui ne peuvent être imputées
de façon définitive dans un compte ou qui exigent un complément d'information.
Les versements restant à effectuer sur titres de participation représentent la quote-part non
encore versée de capital appelé par les entités dans lesquelles la BCEAO détient des actions,
notamment la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). Les versements sont effectués
conformément aux échéanciers convenus avec les entités concernées.
Les comptes de passage sont des comptes d'attente qui enregistrent les opérations en transit
d'une application à une autre dans le cadre de leur traitement.
Les provisions pour risques et charges concernent le traitement des avantages du personnel (Cf.
Note 2.25) au titre :
- des avantages postérieurs à l'emploi caractérisés par les indemnités de départ à la retraite
normale et anticipée du personnel ;
Le solde de la réserve de réévaluation des devises (Cf. Note 2.26) est demeuré inchangé d’une
période à l’autre.
Une dotation de 25 000 millions a été effectuée sur la réserve de réévaluation des instruments
financiers dans le cadre de l’affectation du résultat de l'exercice 2022, sur Décision du Conseil des
Ministres de l'Union du 31 mars 2023 (Cf. Note 2.26).
Le capital social n’est pas divisé en actions. Il est souscrit à parts égales par les huit Etats
membres.
La réserve pour risques de refinancement est constituée en couverture des risques non
individualisés inhérents aux activités de refinancement de la Banque Centrale (Cf. Note 2.26).
La réserve pour risques de refinancement a été dotée par affectation du résultat de l'exercice 2022,
sur Décision du Conseil des Ministres de l'Union du 31 mars 2023.
AVOIRS EN MONNAIES ETRANGERES 8 4 433 203 932 635 0 395 490 0 5 761 328
TOTAL (1) 4 434 091 2 770 437 1 897 473 395 490 17 643 565 27 141 056
(**) Il s'agit d'actifs physiques
TOTAL (2) 24 363 4 715 6 180 509 1 20 931 468 27 141 056
ECART (1 - 2) 4 409 728 2 765 722 -4 283 036 395 489 -3 287 903 0
3
Il s'agit d'une ventilation par devise d'origine des opérations ou transactions et non d'une ventilation en actifs
et passifs monétaires
Note 26 – Ventilation de l’actif et du passif par zone géographique des contreparties (*)
Au 31 décembre 2023, la ventilation de l'actif et du passif par zone géographique des contreparties
se présente comme suit :
AVOIRS EN MONNAIES ETRANGERES (*) 8 4 779 195 899 357 50 175 32 601 5 761 328
TOTAL (1) 6 467 757 2 796 830 50 175 17 826 294 27 141 056
(*) Pour ces actifs et passifs, la ventilation correspond à la localisation géographique des contreparties
Au 31 décembre 2023, la ventilation de l'actif et du passif par échéance se présente comme suit.
(En millions de FCFA)
1–6 6 – 12 Plus d'un
ACTIF Notes 0 – 1 mois mois mois an TOTAL
AVOIRS EN MONNAIES ETRANGERES 8 2 197 352 3 350 8 079 3 552 547 5 761 328
CREANCES SUR LES ETAB. DE CREDIT 9 7 768 121 475 000 210 749 0 8 453 870
CREANCES/TRESORS NATIONAUX 10 996 789 968 686 0 1 772 795 3 738 270
OPERAT° P/C TRESORS NATIONAUX 11 74 014 181 176 269 699 3 723 077 4 247 966
TOTAL (1) 14 841 749 1 679 355 488 678 10 131 274 27 141 056
PASSIF DIVERS 32 474 464 628 1 018 3 592 435 4 090 555
TOTAL (2) 16 975 095 657 806 267 108 9 241 047 27 141 056
Opérations de change au comptant en devises (achats) 1 830 223 5 825 1 824 398
Opérations de change au comptant en devises (ventes) 1 845 304 1 380 1 843 924
Valeurs reçues par la BCEAO, garantie refinancement 9 630 788 10 432 443 -801 655
● Participations à libérer
Il s’agit des actions liées au capital non appelé des institutions dans lesquelles la BCEAO est
actionnaire, notamment la Banque Ouest Africaine de Développement en FCFA et Afreximbank en
devises (1,8 million de dollars US depuis 2005).
Total 2 507 0 14 979 17 486 33 1 080 73 1 186 0 0 111 111 2 540 1 080 14 941 18 561
74 BCEAO
BCEAO - Etats financiers au 31 décembre 2023- Etats financiers au 31 décembre 2023
65
Produits sur avoirs extérieurs (1) + (2) 176 965 83 372 93 593 112
▪ Produits sur autres avoirs en devises (1) 118 393 49 467 68 926 139
- Intérêts acquis sur les comptes de correspondant et dépôt 3 719 570 3 149 552
- Intérêts sur avoirs en devises 114 674 48 897 65 777 135
* Produits reçus du FMI 85 129 36 498 48 631 133
* Produits en autres devises 29 545 12 399 17 146 138
Résultat net d'intérêts 434 142 152 268 281 874 185
Le résultat net sur le portefeuille de titres, au 31 décembre 2023, s'analyse comme suit.
(En millions de FCFA)
31/12/23 31/12/22 Variation %
▪ Charges réalisées sur portefeuille de titres (2) 34 027 12 263 21 764 177
- Charges sur bons du trésor évalués à la juste valeur par le
résultat 32 348 10 559 21 789 206
- Charges sur obligations évalués au coût amorti 1 405 1 432 -27 -2
- Charges sur parts de Fonds Commun de Placement 274 272 2 1
Résultat réalisé sur portefeuille de titres (3) = (1) – (2) 2 907 11 727 -8 820 -75
▪ Produits latents sur portefeuille de titres (4) 21 638 9 915 11 723 118
- Profits latents sur bons du Trésor 4 661 5 232 -571 -11
- Profits latents sur obligations évaluées à la juste valeur par le
résultat 196 77 119 155
- Profits latents sur parts de Fonds Commun de Placement 16 781 4 606 12 175 264
▪ Charges latentes sur portefeuille de titres (5) 3 029 47 124 -44 095 -94
- Pertes latentes sur bons du Trésor évalués à la juste valeur
par le résultat 2 045 39 285 -37 240 -95
- Pertes latentes sur parts de Fonds Commun de Placement 848 7 679 -6 831 -89
- Pertes latentes sur obligations évalués à la juste valeur par le
résultat 136 160 -24 -15
Résultat latent sur portefeuille de titres (6) = (4) – (5) 18 609 -37 209 55 818 150
Résultat sur portefeuille de titres (3) + (6) 21 516 -25 482 46 998 184
Charges sur opérations de change (-) 717 628 785 678 -68 050 -9
Gains latents sur opérations en devises 529 832 708 687 -178 855 -25
Pertes latentes sur opérations en devises 496 255 730 724 -234 469 -32
Les gains et les pertes de réévaluation résultent de l'impact de l'évolution des cours des devises sur
les positions de change constatées à la fin de chaque période mensuelle.
Divers
Sous le contrôle du Conseil des Ministres de l'Union, les organes statutaires de la Banque Centrale
sont :
- le Gouverneur ;
- le Comité de Politique Monétaire ;
- le Conseil d'Administration ;
- le Comité d'Audit ;
- des Conseils Nationaux de Crédit (un dans chacun des Etats de l'Union).
Aucune transaction financière n'est effectuée avec les membres du Conseil des Ministres, les
membres du Conseil d'Administration, les membres des Conseils Nationaux de Crédit, les
membres du Comité d'Audit. Les membres des organes statutaires perçoivent des jetons de
présence.
Quant aux responsables de gouvernance et de direction de la BCEAO, ils bénéficient de prêts aux
mêmes conditions que celles accordées aux membres du personnel.
Au 31 décembre 2023, le risque financier des actions en justice contre la BCEAO n’est pas apparu
significatif. Aucune provision n’a été constituée sur recommandation des conseils juridiques, car la
Banque jouit, en toutes matières, de l’immunité de juridiction et d’exécution dans les pays où les
actions étaient en cours, notamment l’ensemble du territoire de l’UMOA en vertu de ses Textes de
base, ainsi que le territoire français, en application de l’Accord de Coopération du 21 décembre
2019 entre le Gouvernement de la République Française et les Gouvernements des Etats membres
de l’UMOA.
Aucun événement significatif postérieur à la date de clôture n'est intervenu et qui soit de nature à
remettre en cause la fiabilité des informations contenues dans les comptes.