Questions Réponses Anapath
Questions Réponses Anapath
Questions Réponses Anapath
Introduction Générale
1. Définissez/ Expliquez
a. Maladie : Toute modification des états anatomiques ou fonctionnels
généralement acceptés comme normaux.
b. Biopsie : prélèvement d’un tissu lésé partiellement.
i. Biopsie exérèse : prélèvement d’un tissu de façon totale lorsque
la lésion est petite.
ii. Biopsie chirurgicale : Biopsie exigeant l’utilisation d’un matériel
endoscopique ou d’une intervention chirurgicale.
iii. Ponction biopsie : prélèvement sur des tissus dont les organes
sont abordés par voie transcutanée à l’aide d’un trocart.
iv. Cytodiagnostic par frottis : examens des cellules détachées
recueillis au sein des liquides organiques
v. Biopsie extemporanée : Biopsie per opératoire
vi. Nécropsie : prélèvement sur tissu d’un cadavre animal.
vii. Autopsie : prélèvement sur tissu d’un cadavre humain.
c. Porteur sain : Homme ou femme portant des germes sans développer la
maladie.
2. Les causes des maladies et pour chaque causes au moins deux exemples
R/ Les causes immédiates (pneumocoque pour la pneumonie, B.K pour la
tuberculose) ; causes précipitantes/favorisantes (facteurs externes : froid pour
le virus de la grippe, humidité pour les champions) causes prédisposant
(facteurs internes : immunodéficience, malnutrition)
3. Enumérez les différentes classes de maladies.
R/ Maladies héréditaires, Maladies congénitales, Maladies toxiques, Maladies
infectieuses, Maladies traumatiques, Maladies dégénératives, Maladie
allergiques, Maladies auto-immunitaires, Maladies nutritionnelles, Maladies
métaboliques, Maladies moléculaires, Maladies néoplasiques (tumeurs),
Maladies psychosomatiques, Maladies iatrogènes, maladies
idiopathiques/cryptogénétiques/essentiels.
4. Quels sont les objectifs spécifiques que vous connaissez concernant ce cours
R/ Informer de l’existence des principaux processus morbides et avertir de
leur intérêt, Expliquer la genèse des processus morbides, leur mécanisme et
leur évolution, Apprendre les phénomènes importants de ces processus
morbides pour la compréhension des manifestations cliniques.
5. L’Anapath a de nombreuses techniques tel que la biopsie et autres, pour chaque
organes frottisables (cytologie exfoliative), donnez quelques renseignements
exfoliatives.
Col utérin : qualité des cellules
Paroi vaginal : Etat hormonal du cycle menstruel, qualité des cellules
Cavité endo-utérine : Etat de l’endomètre
Glande mammaire : aspect du liquide, qualité des cellules
Cavité buccale : inflammation de la muqueuse jugale ou linguale ;
Chromosome sexuelle de Barr se trouve sur la muqueuse jugale
(génétique)
Cavité péritonéale : Aspect du liquide d’ascite, qualité des cellules
Expectoration : information oncologique, inflammatoire
Bronche : Oncologie, inflammation
Epanchement pleural : Inflammation
Sang : Anémie, Leucémie
Moelle osseuse : Etat de l’hématopoïèse, cancer du sang, métastases
Liquide amniotique : sexe de l’enfant, amnionite
LCR : recherches des cellules cancéreuses, inflammatoires, de Mot
(Trypanosomiase)
Liquide d’épanchement, Urines, Lavage Vésicales, Empreinte diverses :
Recherches des cellules cancéreuses, inflammatoires
Ponction d’une tumeur : Déterminer la nature.
6. Parlez du prélèvement en Anatomie pathologie.
R/ Elle doit intéresser les zones saines et malades pour permettre au
pathologiste de comparer les deux zones et de bien évaluer les lésions
tissulaires, doit être suffisamment représentatif de la lésion, Eviter le pinçage,
l’écrasement des tissus (cancer), Prélever les tissus avec sa capsule, faire des
entailles dans les gros spécimen pour faciliter la pénétration du fixateur et pour
un examen macroscopique ou préliminaire.
7. Quelles structures sont prélevées pour effectuer un frottis ?
R/ Liquide biologique ou de lavage (prélevé puis centrifugé), cellules
superficielles desquamées.
8. Quel est le but de la fixation lors du prélèvement et quand l’effectue-t-on ?
R/ La fixation est effectué immédiatement après le prélèvement biopsique ou
après l’acte chirurgicale ou immédiatement après la mort. Il faut empêcher des
altérations tissulaires post mortem (putréfaction, autolyse), Maintenir les
constituants cellulaires dans étant le plus proche possible de celui dans lequel
ils se trouvent dans l’organisme vivant, Empêcher le durcissement tissulaire
secondaire à une dessiccation (exposition à l’air libre), Changer la consistance
semi-fluide en consistance semi-solide irréversible, Permettre de bien analyser
les structures cellulaires et tissulaires après coloration.
9. Citez les matériels pour la fixation et pour le frottis
R/ Fixation : Flacon (pour la biopsie). Il vaut mieux prévoir un récipient
pouvant contenir un volume du spécimen pour neuf volumes du fixateur ;
Frottis : 2 lames porte objet, 1 spatule et du fixateur.
10. Citez les types de fixateurs et leur durée de fixation pour le prélèvement et pour le
frottis
Prélèvement : formol 10 % (12 à 24h selon le volume du spécimen),
Formol tamponné, Liquide de Bouin (6 à 12h selon l’épaisseur du
spécimen), Alcool formol acétique A.F.A (12h à 24h)
Frottis (15 minutes) : Méthanol, alcool-éther à volume égal, fixateur en
aérosol (cytospray)
11. Le but d’un examen macroscopique ainsi que sa conclusion
R/ son but est de relever les lésions macroscopiques, les décrire et faire ensuite
les prélèvements entre les zones saines et celles altérées. Elle aboutit à un
diagnostic ou à un diagnostic différentiel basé sur la synthèse des éléments
positifs trouvés à l’examen. (Examen de certitude : examen microscopique)
12. Quels sont les paramètres à vérifier pour un examen macroscopique externe et
interne
Externe : Coloration, consistance, surface, poids et capsule ;
Interne :
o Organes pleins :
Capsule
Lésions nodulaires/pleines : taille, coloration, consistance
Lésions kystiques : taille, contenu, surface interne
Hémorragies, nécrose, calcification ou ossification
(crissement)
o Organes creux : examen de la lumières et de la paroi (plis, ulcère,
perforation, excroissance, sténose, dilatation, calculs, embole,
thrombus…)
13. Les étapes pour faire une coupe histologique.
Déshydratation (extraire l’eau des tissus à l’aide de bain d’alcool),
Eclaircissement (faire disparaitre l’alcool à l’aide du xylol) et
imprégnation (faire partir le xylol et le remplacer par de la paraffine
liquide)
Enrobage : enrober les tissus dans un bloc de paraffine pour la coupe
au microtome
Coupe au microtome : 3 à 5 microns
Coloration
Montage au Baume de Canada
14. Intérêt clinique de l’Anapath en clinique
R/ Elle permet l'établissement du diagnostic précis et partant du traitement.
Elle confirme ou infirme le diagnostic clinique et peut même poser un
diagnostic non soupçonné en clinique. Elle permet de guider et d'évaluer le
traitement par des biopsies ou des frottis de contrôle. Ex: Etat de l'endomètre
Elle permet la vérification des diagnostics par nécropsies ou autopsies.
Lésions élémentaires des cellules et des tissus
I. Cellule
1. Les différents noms des histiocytes dans les autres tissus/organes
Sang: monocytes
Foie: cellules de Kupffer
Poumons: macrophages alvéolaires ou cellules à poussière.
Cerveau: les cellules microgliales,
Peau: cellules de Langerhans
Rate, moelle osseuse ganglion lymphatique: macrophages
Os: ostéoclastes, cavités séreuses: macrophages
2. Quels sont les fonctions cellulaires liées à certains processus pathologiques
R/ Endocytose : pinocytose, phagocytose, athrocytose (l'accumulation
intracytoplasmique des substances diverses et leur condensation sous forme des
granules denses)
Exocytose et clasmastose (une amputation d'un bourgeon ou d'une bulle de
cytoplasme et libération d'un fragment cellulaire brisé dans le milieu
intercellulaire.)
3. Les facteurs qui influencent la phagocytose
R/ Température, Ph, présence des cations (notamment Ca++), présence
d’O2, état du milieu dans lequel se passe la phagocytose, les opsonines et
les toxines bactériennes.
4. Des exemples d’une altération liée au R.E.
R/ Plasmocytes avec leur noyau excentrique et forte accumulation des
globulines dans le réseau du R.E pendant le processus inflammatoire. Ce réseau
subit une dilatation et aboutit à la formation des corps de Russel apparaissant
sous forme d'un corps homogène très éosinophile en pièce de monnaie
(Plasmocytome.)
Cellule de Mot: Macrophage rempli de nombreuses vacuoles et prenant
l'aspect de morula. Cette cellule est caractéristique de la trypanosomiase ou
maladie de sommeil; elle s'observe dans le liquide céphalorachidien (LCR).
5. Quelles sont les causes des lésions cellulaires
R/ Hypoxie, agents physiques (traumatismes, températures, radiations,
pression atm…, agents chimiques et médicamenteux, agents infectieux,
réactions immunologiques, anomalies génétiques, déséquilibres
nutritionnels.
a. Différence entre l’ischémie et hypoxie
R/ hypoxie : insuffisance d’apport en oxygène et ischémie : perte de
l’apport sanguin en oxygène.
6. Lésions élémentaires du noyau
a. Quels sont les altérations sublétales du noyau
R/ condensation et margination de la chromatine ; remaniements
de la membrane nucléaire, inclusions intranucléaires,
remaniements du nucléole
i. Quel est la cause une condensation et margination de la
chromatine : diminution du pH cellulaire par augmentation
de la glycolyse.
ii. La membrane basale peut devenir irrégulières par dilatation de
la citerne péri nucléaire/ formation des bulles localisées comme
en cas d’irradiation, différenciez les vacuoles vraies des pseudos
vacuoles.
R/ a) Vacuoles vraies: invagination intranucléaire du seul
feuillet interne. Elles sont optiquement vides.
b) Pseudovacuoles: invagination intranucléaire du
cytoplasme refoulant devant lui les 2 feuillets de la
membrane nucléaire.
iii. Où retrouve-t-on fréquemment ses vacuoles : les cellules
méningées, cellules de Schwann, cellules næviques et dans
les cellules tumorales correspondantes ainsi que dans les
hépatocytes au cours des affections métaboliques.
iv. Différenciez les inclusions intranucléaires vraies et les pseudo-
inclusions
a) Inclusions vraies : denses et arrondies et bien connues au
microscope optique, ce sont des corps d'inclusion acidophiles
rencontrées dans certaines viroses et à réelle valeur diagnostique
b) Pseudo-inclusions: proviennent des remaniements des
structures nucléaires normales. Leur nature exacte et leur
signification ne sont pas toujours connues.
v. Qu’entraine le remaniement du nucléole et qu’appelle-ton
nucléole hydropique : Hypertrophie nucléolaire accompagnée
parfois d'une vacuolisation sans membrane limitante; on parle
de nucléole hydropique. et ségrégation nucléolaire
b. Il existe des altérations létales du noyau, différenciez la mort cellulaire
lente de la mort cellulaire rapide
R/ Mort cellulaire rapide sans désintégration par l'agression, le noyau
a un aspect comparable à celui d'une cellule fixée par les fixateurs
chimiques usuels en techniques histologiques : le noyau coagulé
paraît normal.
Mort lente, des changements morphologiques et biochimiques
surviennent. Puis les hydrolases issues des lysosomes
cytoplasmiques altérés pénètrent dans le noyau et entraînent son
autolyse ou la digestion enzymatique des constituants nucléaires.
i. Pycnose, caryorrhexie et caryolyse sont les stades successifs de
la mort nucléaire, il en est ainsi souvent mais cela n'est pas
constant l'un pouvant survenir sans l'autre. Expliquez chacun.
1) Pycnose: intensification de la condensation et la
margination de la chromatine subies par le noyau lors
d'agressions sublétales si l'atteinte devient sévère. Cette
condensation peut occuper tout le noyau qui devient
hyperchromatique.
2) Caryorrhéxie: éclatement de la chromatine condensée en
petits fragments irréguliers encore contenus dans la
membrane nucléaire si elle demeure intacte ou dispersés
dans le cytoplasme dans le cas contraire.
3) Caryolyse: La chromatine est plus ou moins totalement
désintégrée ne prend plus les colorants. Le noyau semble
absorbé par le cytoplasme environnant.
c. Quelles sont les anomalies de la mitose
R/ anomalies du rythme de la mitose, anomalies du déroulement de
la mitose, anomalie de la morphologie de la mitose, la pluri
nucléation
i. Qu’entraine les anomalies de rythme
R/ Ralentissement du rythme dans les tissus sénescents ou mal
vascularisés.
Accélération du rythme dans les tissus soumis à des incitations
variées, hormonales, chimiques, inflammatoires ou autres
ii. Que signifie stathmocinèse et mitonécrose
R/ entraînent le blocage de la mitose ou stathmocinèse (arrêt de
la mitose en métaphase) Mort brutale de la cellule ou
mitonécrose fréquente dans les tissus cancéreux et foyers
inflammatoires
iii. Citez les cellules qu’on retrouve à l’état de plurinucléation
pathologique.
R/ la cellule géante de Langhans, la cellule géante à corps
étranger, les cellules géantes tumorales.
iv. Lors de l’anomalie de la morphologie de la mitose, on a des
mitoses à chromosomes multipolaires, qu’est-ce que cela
signifie ?
R/ On a une partie des chromosomes à la plaque équatoriale
et un ou plusieurs chromosomes à un pôle
v. Différence entre plasmode et syncytium
R/ Le terme de plasmode était anciennement réservé aux
cellules géantes issues de la fusion de plusieurs cellules
mononuclées
Syncytium était réservé à des cellules issues des caryodiérèses
sans cytodiérèses. (Aujourd’hui ils sont synonymes)
ion de
cytotaxine
VI. Qu’est-ce qu’une inflammation septique/ aseptique
R/ L'inflammation septique ou infection est en fait une inflammation due à un
germe pathogène ou dans le déroulement de laquelle intervient un germe
pathogène: bactérie, virus ou parasite.
VII. Parlez des kinines et des trois grandes variétés
R/ Ce sont des polypeptides, vasodilatateurs, stimulant le muscle lisse et
augmentant la perméabilité des capillaires sanguins. Leur libération découle
des mécanismes biochimiques complexes. Ce sont aussi des médiateurs
chimiques de l’inflammation. Trois grandes variétés de kinines sont connues:
la bradykinine qui est un nonapeptide, la kallidine ou Lysyl-bradykinine qui
est un décapeptide, et la méthionyl-lysyl bradykinine qui est un décipeptide.
Leur production est minime à l'état normal car leur taux physiologique est <
2,5 μg/ml.
VIII. Quels sont les réactions de l’inflammation-maladie
R/ Fièvre, réactions neuroendocrines,
IX. Quels sont le principales formes de l’inflammation
Inflammation vasculo-exsudative :
o inflammation congestive,
o inflammation hémorragique,
o inflammation séreuse,
o inflammation fibrineuse,
o Pus- suppuration, Empyème (accumulation de pus dans une cavité
naturelle close ou mal drainée : plèvre, sinus...), Phlegmon
(inflammation suppurée diffuse) Abcès (inflammation suppurée
localisée bien délimitée par une membrane pyogénique),
o inflammation gangreneuse.
Inflammation cellulaire :
o Inflammation lymphohistiocytaire simple (subaigue simple : Elle
consiste en un infiltrat diffus d'éléments lymphocytaires,
plasmocytaires et parfois même histiocytaires, sans remaniements
majeurs des structures préexistantes. Il s'y ajoute une prolifération
fibrovasculaire inconstante),
o Inflammation chronique simple (C'est une réaction des tissus
vivants à diverses formes d'agression, combinée à des phénomènes
de réparation et de régénération.),
o Inflammation granulomateuse non spécifique (Elle est
caractérisée par la formation des granulomes : amas de cellules libres
parmi lesquelles prédominent des histiocytes de formes variées,
associés à des éléments lymphoplasmocytaires ou granulocytaires
avec participation inconstante et toujours minime de tissu conjonctif
et de capillaires sanguins),
o Inflammations granulomateuses spécifiques ou Inflammations
granulomateuses tuberculoïdes épithélio-giganto-cellulaires
(Tuberculose, lèpre, mycoses, sarcoidoses, maladie de Crohn
X. Citez des anomalies de l’inflammation
Plaie atone,
bourgeon charnue hyperplasique,
Cheloide,
HYPERPLASIE INFLAMMATOIRE OU HYPERPLASIE PSEUDO-
CARCINOMATEUSE,
Sclérose retractile,
cicatrice vicieuse et pseudotumeur inflammatoire,
pseudokystes nécrotiques et suppurés,
neurone d’amputation,
Cancérisation
Oncologie générale
1. Qu’est-ce qu’une tumeur ?
R/ la tumeur est une édification cellulaire persistante, résultant de la
croissance anormale des cellules nées sur place.
2. Comment distinguer vous la tumeur bénigne de la tumeur maligne
R/ Tumeurs bénignes: Elles refoulent les tissus environnants sans les
envahir, restent localisées et sont faites des cellules peu proliférantes,
généralement bien différenciées.
Tumeurs malignes ou cancers: Elles détruisent les tissus environnants en les
envahissant, donnent naissance à distance à des tumeurs-filles ou
métastases et sont faites des cellules proliférantes différenciées ou non
3. LA plupart des tumeurs sont uni tissulaire, citez les principales catégories de
tumeurs
Tumeurs épithéliales :
1) Tumeurs épithéliales bénignes
2) Tumeurs épithéliales malignes ou carcinomes
Tumeurs mésenchymateuses :
1) Tumeurs mésenchymateuses bénignes.
2) Tumeurs mésenchymateuses malignes ou sarcomes
Tumeurs embryonnaires (uni ou pluritissulaires)
1) Tumeurs bénignes ou malignes à la structure simple ou complexe
rappelant celle d'un tissu embryonnaire ou d'un blastème (sarcome
embryonnaire, tumeur du blastème rénal, hépatique).
2) Tumeurs bénignes ou malignes à la structure simple ou complexe
rappelant un ou plusieurs des aspects par lesquels passent les tissus
(indifférenciation, différenciation, maturation) depuis les 1ers stades de
l'embryogenèse jusqu'à l'état adulte: Tératome, dysembryome.
Tumeurs de structures composites ou Tumeurs Mixtes (uni ou
pluritissulaires)
1) Tumeurs bénignes aux structures associées ou semblant même
présenter des formes de transition:
a) Epithéliales: adénoacanthome bénin.
b) Mésenchymateuses: fibrolipome, angiomyolipome.
c) épithéliomésenchymateuses : adénofibrome ou fibroadénome,
tumeur mixte bénigne (adénome pléomorphe).
2) Tumeurs malignes aux structures diverses associées ou semblant
même présenter des formes de transition:
a) épithéliales: Adénoaccanthome malin, carcinome adénosquameux,
carcinome muco- épidermoïde.
b) mésenchymateuses: mésenchynome malin
c) épithéliomésenchymateuses: carcinosacome, tumeur mixte
mésodrmique maligne.
4. Quelle terminologie utilise-t-on pour une tumeur bénigne ?
R/ En général, le nom d'une tumeur bénigne se termine par le suffixe "ome",
précédé du radical définissant le tissu normal originel. Les termes de
carcinome et de sarcome peuvent servir de suffixe eux aussi:
adénocarcinome, chondrosarome, quand ils ne sont pas pris comme substantif
pour carcinome glandulaire, sarcome chondroblastique respectivement. Le
suffixe "blastome" est souvent appliqué quant à lui, aux tumeurs dont la
structure embryonnaire rappelle celle d'un tissu de blastème
(néphroblastome pour le rein, hépatoblasme pour le foie). Quelques variantes
dérogent à ces normes: - Le condylome évoque plus une excroissance indurée
que la tumeur bénigne épidermodermique des muqueuses anogénitales qu'il
désigne en réalité. Pour les néoplasmes des viscères, la coutume veut que le
radical soit celui de l'organe affecté et non pas celui du tissu correspondant :
Ex. - Hépatome, hépatocarcinome
5. De nombreux gonflements ne sont pas de tumeurs, donnez les mécanismes qui
se comportent comme des tumeurs ?
R/ Inflammation, hyperplasie, Dystrophie et dysplasie (pseudotumeurs)
6. Tumeur bénigne
a. Critères de la bénignité d’une tumeur
R/ Développement local, Accroissement lent, Refoule les tissus
voisins sans les envahir, pas d'essaimage dans l'organisme,
reproduit généralement de très près dans sa structure, celle du tissu
normal original.
b. Comment identifier une tumeur bénigne en microscopie
R/ Les cellules des tumeurs bénignes s'identifient avec facilité car
elles ressemblent de très près aux cellules adultes du tissu matriciel
c. Quels sont les caractères macroscopiques de cette tumeur ?
La croissance : Elle se fait par expansion lente et refoulement des tissus
voisins. Les tumeurs bénignes sont bien circonscrites et enveloppées
d'une capsule bien individualisée et produite par l'étirement des
structures conjonctives périphériques
La forme
La consistance
Taille
Le nombre
d. Quels sont les aspects histologiques spéciaux d’une tumeur ?
Papillome: Il se présente comme une exagération de
l'architecture papillaire normale de la peau et des muqueuses
malpighiennes et paramalpighiennes avec construction des
végétations polymorphes se développant en surface:
Le condylome paraît en revanche une tumeur de même
conformation mais à prédominance conjonctive.
L'adénome papillaire procède de ce que le stroma conjonctivo-
vasculaire émet dans des cavités glandulaires ou tubulaires, des
prolongements allongés, ténus, simples ou ramifiés tapissés de
cellules épithéliales. On les rencontre dans les glandes
salivaires, le pancréas, le rein.
Le cystadénome est creusé des cavités kystiques par dilatation
et hypersécrétion probable des glandes d'un polyadénome ou
d'un adénome sans doute aussi, par réunion de plusieurs
formations glandulaires ou même par phénomènes
histogénétiques complexes. Il existe des cystadénomes
papillaires.
e. Parlez de son évolution
R/ A une croissance lente, elle est bégnine et innocuité, causes des
perturbations circulatoires, est récidiviste et en cas exceptionnelle
se transforme en cellule maligne.
f. Parmi les tumeurs bénignes, nous avons :
R/ 1).- Tumeurs bénignes réactionnelles ( Les tumeurs
inflammatoires, Tumeurs métaboliques)
2) Tumeurs bénignes hyperplasiques et endocriniennes
3). Tumeurs bénignes dystrophiques ou dysplasiques
4).- Tumeurs bénignes dysgénétiques: Elles résultent d'anomalies
de développement embryonnaire: a).- Le choristome,
L'hamartome, Le tératome.
5).- Tumeurs bénignes virales
6).- Tumeurs bénignes et agents carcinogènes
7).- Tumeurs bénignes de cause inconnues : On citera : - les lipomes,
les fibromes...
g. Définissez le choristome, hamartome et le tératome
R/ Le choristome: c'est un massif d'apparence tumorale correspondant
à la présence dysgénésique, en un point quelconque de l'organisme d'un
ou de plusieurs tissus ou même d'un organe qui n'y existe pas
normalement.
b).-L'hamartome: c'est un massif d'apparence tumorale correspondant
à un assemblage hétéroclite des tissus identiques à ceux de l'organe ou
du territoire dans lequel il s'implante, avec excès éventuel de l'un ou de
plusieurs d'entre eux ou même présence exclusive d'un seul. C'est un
vice ou absence localisée d'organisation.
c.- Le tératome: c'est un massif tumoral susceptible de contenir des
tissus ressemblant à ceux qui se succèdent au cours du développement,
depuis le stade embryonnaire jusqu'au stade adulte par différenciation
des 3 feuillets embryonnaires primordiaux, ectoblastique,
mésoblastique et endoblastique. Certains tératomes sont pluritissulaires
et simplifiés. Seuls ceux qui ne possèdent que les tissus adultes et
matures sont bénins.
7. Tumeur malignes ou cancers
a. Qu’est-ce qu’un cancer ?
R/ Un cancer est une tumeur mal limitée détruisant et infliltrant les
tissus voisins, éssaimant dans l'organisme sous forme de tumeurs-
filles ou métastases, ayant tendance à récidiver après exérèse et
reproduisant ± fidèlement, souvent sur un mode caricatural, la
structure du tissu normal.
b. Décrivez un tissu cancéreux,
R/ Le cancer forme des massifs, des cordons de cellules, des
structures diverses qui infiltrent les tissus environnants sans limites
précises, les dissocient, les détruisent, les remplacent en envahissant
leurs vaisseaux. Le tissu cancéreux peut conserver une
ressemblance avec le tissu normal homologue et présenter une
bonne différenciation.
c. Les différents carcinomes
R/ 1).- Carcinome épidermoïde alias c. malpighien alias c.
spinocellulaire.
2).- Carcinome glandulaire différencié moyennement différencié
carcinome glandulaire atypique :
3).- Carcinome excréto-urinaire différencié peu différencié
4).- Carcinome indifférencié
d. Définir une métastase
R/ Une métastase signifie la formation secondaire d'un néoplasme
malin provenant d'un néoplasme ou tumeur primaire située à
distance et cela par passage des cellules néoplasiques malignes
viables dans d'autres organes ou tissus où elles croissent comme des
unités indépendantes faites des cellules cancéreuses souvent
identiques à celles de la tumeur primaire.
e. Quels sont les voies de métastase
R/ a.- La voie lymphatique (des vaisseaux lymphatiques): C'est la
voie préférentielle des carcinomes.
b.- La voie vasculaire sanguine: C'est la voie préférentielle des
sarcomes et du chorio-carcinome. C'est la voie veineuse qui est plus
importante,
c.- Les voies naturelles: Il s'agit ici l’oesophage, l'intestin, des
bronches, l'uretère, des voies génitales etc.
d. La voie coelomique ou la voie de contiguïté: Ici les organes se
trouvant dans une même cavité comme la péritonéale, étant contigus,
peuvent se donner des métastases entre eux bien qu'ils ne soient pas
étroitement liés.
e.- Voie de continuité: Ici les organes intimement liés métastasent entre
eux.
f.- Métastase par inoculation: Il s'agit d'une métastase des cellules
cancéreuses d'un organe profond à la périphérie après un acte
chirurgical.
g.- On décrit les métastases des métastases.
f. Quels sont les facteurs qui influencent une métastase
R/ a.- Les voies de dissémination;
b.- La cohésion intercellulaire de la tumeur;
c.- La vie des cellules cancéreuses détachées: elle doit être longue.
d.- La quantité des cellules cancéreuses transférées: elle doit être
suffisante pour produire une métastase.
e. L'architecture anormale de l'organe constitue un facteur de
terrain.
f.- La thromboplastine tissulaire sécrétée par certaines tumeurs
diminue le risque de métastase en ce qu'elle favorise l'apparition
des thromboses qui à leur tour.
g.- Les traumatismes de la tumeur: L'acte chirurgical en soit peut
constituer un traumatisme au niveau de la tumeur pour favoriser sa
dissémination.
h.- Les inflammations de par les phénomènes vasculaires qui les
caractérisent,
i.- Des facteurs iatrogènes comme la radiothérapie massive ainsi que
la chimiothérapie par le fait que ces 2 techniques diminuent la défense
de l'organisme.
f.- Le stress:
g. Selon les formes communes des tumeurs, citez les tumeurs
mésenchymateuses
i. Du tissu fibreux : fibrome,
ii. Du tissu adipeux : fibrolipome, angiolipome, hibernome :
bégnigne : tumeur maligne : liposarcome
iii. Du tissu musculaire lisse : tumeur bégnine : léiomyome (ne
se cancérise pas) ; tumeur maligne : léiomyéloblastome
iv. Du tissu musculaire strié : Rhabdomyome : C'est une
tumeur très rare alors que le muscle strié est très abondant
dans l'organisme. Rhabdomyosarcome
h. Selon les formes communes des tumeurs, parlez des tumeurs
épithéliales
i. De l’épithélium de Malpighi : Papillome/Verrue ;
Carninome malpighien,
ii. De l’épithélium transitionnel : Le papillome à cellules
transitionnelles et le carcinome à cellules transitionnelles
présente les mêmes caractéristiques que les tumeurs
correspondantes de l'épithélium malpighien sauf qu'elles ne
kératinisent pas.
iii. De l’épithélium cylindrique : polype et adénocarcinome
iv. De l’épithélium glandulaire : La tumeur bénigne est appelée
adénome, tandis que la composante maligne est
adénocarcinome
i. Selon les formes communes des tumeurs, parlez des tumeurs du tissu
hématopoïétiques
R/ On décrit : a) Les tumeurs des globules rouges (GR); b) Les
tumeurs des globules blancs (GB) comprenant les leucémies et les
lymphomes.
j. Donnez les types de lymphomes
R/ le lymphome ou la Maladie de Hodgkin et les Lymphomes Non
Hodgkiniens.
k. Comment évaluer une tumeur
R/ T1 = tumeur présente cliniquement, mais elle mesure moins de
2 cm de diamètre.
T2 = la tumeur mesure entre 2 et 5 cm de diamètre.
T3 = la tumeur mesure plus de 5 cm de diamètre.
T4 = quelque soit sa taille, la tumeur infiltre les structures voisines.
N0 = pas de ganglion atteint
N1 = les ganglions supposés atteints sont situés du même côté que
la tumeur et sont mobiles par rapport au tissu profond;
N2 = l'atteinte ganglionnaire est bilatérale;
N3 = les ganglions envahis sont fixés aux plans profonds et ne sont
plus mobiles
M0= pas de métastases;
M1 = les métastases existent en un point;
M2 = métastases en 2 points
-M3, X = nombre d'endroits où sont situés les métastases.
l. Citez les formes de cancer spéciales
1.- Cancer à Malignité Mitigée ou Malignité locale
2.- Carcinome in situ: On peut le trouver au niveau de la peau (la
Maladie de Bowen), du col utérin, de la prostate...
3.- Carcinome ou cancer occulte: C'est un cancer qui se manifeste
pour la 1ère fois par des métastases alors que la tumeur primaire
demeure cachée cliniquement parce que très petite ou minime pour être
décelé.
4.- Carcinome latent ou cancer latent : Il s'agit d'une tumeur maligne
Cancer du sein, celui de la prostate, celui de la thyroïde, celui du rein.
5.- Môle Hydatiforme
. 6.- Choriocarcinome:
. 7.- Tumeur constituée de tissu embryonnaire
m. Qu’est-ce que
i. Pseudo cancer : Ce sont des lésions prolifératives simulant un
cancer à cause de leur aspect macroscopique et
microscopique d'atypisme avec invasion des structures
voisines, accompagné parfois de récidives mais l'absence des
métastases les exclue des cancers.
ii. Lésions précancéreuses : Ce sont des lésions ou des maladies
qui présentent une grande potentialité de cancérisation, ce
sont des lésions qui sans être malignes en elles-mêmes
peuvent le devenir ou être associé à des cancers. Parmi elles
on note:
1. Citez-les :
Les maladies non prolifératives : la xérodermie
pigmentaire, la trisomie 21, les inflammations telles
que la colite ulcéro-hémorragique, la colite
amibienne, l'ulcère peptique de l'estomac.
2.- Les maladies prolifératives: le neurofibrome de la
neurofibromatose de Von Recklinghausen,
l'hyperplasie adénomateuse de l'endomètre, la
dysplasie fibrokystique du sein ou Maladie de Reclus,
lipome...
iii. Lésions paranéoplasiques : Ce sont des lésions qui
apparaissent au cours des cancers. Elles sont importantes parce
qu'elles peuvent aider à les diagnostiquer.
n. Donnez les marqueurs cancéreux
Alpha-1 foetoprotéine (α-FP) : foie, tumeurs germinales
Gamma-glutamyl-transférase (γ-GT) : foie, tube digestif,
gonades (ovarienne)
Antigène carcinoembryonnaire (ACE) : colon, poumon,
sein, pancréas.
Gonadotrophines chorioniques (HCG) : trophoblaste,
cellules germinales
Calcitonine (CT) : thyroïde
Phosphatase acide (PAP) : prostate
Marqueurs de surface : lymphomes et autres
o. Donnez les facteurs étiologiques du cancer
Facteurs génétiques:
Les facteurs ethniques:
o Les facteurs géographiques ou climatiques
o Les facteurs alimentaires:
o Les facteurs professionnels: Certaines professions
exposent à certains cancers suite à la manipulation de
certaines substances.
facteurs chimiques:
facteurs physiques:
facteurs hormonaux:
Les virus carcinogènes ou cancérigènes: Il y a des arguments
d'observation qui prouvent qu'il existe des marqueurs des virus
dans certains tissus cancéreux.
p. Qu’est-ce qu’un oncogène ? un protooncogènes ?
R/ Les oncogènes sont des gènes qui dans certaines circonstances
causent une transformation maligne des cellules grâce à leurs
produits de sécrétion qui seraient des enzymes, des facteurs de
croissance, des récepteurs des facteurs de croissance...
Les oncogènes ou gènes responsables du cancer dérivent des
protooncogènes qui sont des gènes impliqués dans la croissance et
la différenciation cellulaire normales
q. La différence entre une oncoprotéine codée par un oncogène et une
protéine normale
Elles ressemblent aux protéines normales des protooncogènes sauf que
: 1) les oncoprotéines sont dépourvues d’éléments régulateurs et 2)
leur production ne dépend pas des facteurs de croissance ou
d’autres signaux externes
r. Modes d’actions des oncogènes
R/ les oncogènes agissent par 2 modes: a).- mode quantitatif:
Lorsqu'il y a excès des produits fabriqués par ces gènes, sans
altération de leur qualité. b).- mode qualitatif: Il y a fabrication des
produits modifiés qualitativement suite à une altération de
l'oncogène par mutation.