Sciences À Vivre - Dossier de Présentation

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Il

..
Il
Il
ACCÈS Éditions

r SCIENCES
1

Cycle 1
1

T 1
l1

D~ssier de (l'résenitation
(

Anne Holi Jean-Claude Sanchez


Illustratrice 1nspecteur de
l'Éducation Nationale

--- /,
,
L'ENSEIGNEMENT
SCIENTIFIQUE

( Alain Bonichon,
inspecteur de "Éducation Nationale
à Corte.

L'IMPORTANCE DES ENJEUX

Comment améliorer l'enseignement des sciences à l'école?


Le débat est relancédepuis quelques années. De grands scientifiques
ont éprouvé la nécessitéde s'exprimer sur cet enjeu de taille qui concerne,
au-delà de l'institution scolaire, la maîtrise par l'homme de son environnement
naturel, technologique, industriel, et la capacité de chacunà intervenir en tant
que citoyen dans les débats et au moment des choix.

e constat actuel est inquiétant: il ya peu


.

L de sciencesà l'école, et une place insuf-


fisante est faite à l'expérimentation,
seule activité à même de développer une réel-
le démarche scientifique. Il existe pourtant des
possibilités d'actions qui s'inscrivent dans les
instructions ministérielles les plus récentes.
L'enseignement des sciences à "école primai-
re a bénéficié ces dernières années d'une
attention particulière., avec les prises de posi-
tion de prix Nobel comme Pierre-Gilles de
Gennes et Georges Charpak, ainsi que les
séminaires organisés par le ministère de l'É-
ducation Nationale en janvier 1993 (Paris-La
Villette) et avril 1996 (Poitiers-Futuroscope).

La science, relayée par une technologie multi-


forme, influence de façon grandissante notre
vie quotidienne. Pourtant, la majorité d'entre
nous se cantonnent dans un rôle d'utilisateur-
consommateur n'ayant qu'une connaissance
limitée des objets qu'ils emploient.
l'Industrie de La Villette, du journal Le Monde
Simultanément à cette emprise croissante des et de la Fondation EDF révélait que 55 % des
sciences et techniques, les parasciences se français croyaient à la transmission de pensée
développent: en janvier 1993, un sondage et que 46 % tenaient pour certaine l'explication
pour le compte de la Cité des Sciences et de des caractères par les signes astrologiques.

-
l'

... CYCLE 1
vivre
...

N'oublions pas par ailleurs le succès des mys-


ticismes les plus divers. Enfin, des problèmes
d'éthique se posent (recherche en génétique
par exemple) et impliquent des choix de so-
ciété. La formation de nos concitoyens doit
leur donner les moyens d'intervenir avec perti-
nence dans le débat démocratique.

Pourtant, l'enseignement des sciences à


l'école primaire n'est pas considéré comme
essentiel.Ses résultats sont insuffisants: à un
...
questionnaire remis aux quelques 150 IEN
présents à Poitiers en avril 1996, beaucoup
répondent qu'ils observent peu ou pas de
situations pédagogiques se référant à l'en-
seignement des sciences. En mars 1991, une
évaluationinternationalecomparative montrait
qu'il s'agit du domaine dans lequel les jeunes
français se situent au moins bon rang: juste
au-dessus de la moyenne et dixièmes sur
vingt, devancés entre autres par la Corée, la
Suisse, la Slovénie,Israël,le Canada... couple biologie/technologie (avant tout des
montages électriques pour la technologie) ;
deuxièmement, il est très difficile de fonder un

- enseignement scientifique sur l'étude de sys-


tèmes complexes (le vivant ou l'environne-
Attenteset objectifs ment) car ils mettent en jeu un grand nombre
... de paramètres. Notons également que cer-
tains domaines ne peuvent être étudiés du fait
de l'inaccessibilité des échelles (les galaxies ou
Que peut-on attendre de l'enseignement des les atomes).
sciences à l'école primaire? '

Avant tout qu'il constitue la première étape Au bout du compte, l'apport le plus important
d'une véritable culture scientifique et' tech- des sciences à l'école doit se situer au niveau
nique; culture intégrant les faits, les lois, mais des attitudes et de la méthodologie. Seul un
aussi les démarches, les procédures et l'histoire réel travail dans ces directions peut permettre
des découvertes scientifiques. Il est en effet re- de faire face aux questions de société soule-
grettable de constater que les mots culture et vées au début de cet article. Il s'agit de mettre
science restent trop rarement associés. On ne en œuvre et de promouvoir une démarche
dit pas d'un homme, qui connaît la résistance rigoureuse,très formatrice sur les plans intel-
des matériaux ou la dynamique des fluides, ce lectuel et pratique, la démarche scientifique,
qu'on dit d'un autre, qui connaît Platon ou l'art impliquant des étapes maintes fois décrites:
de la Renaissance: qu'il est cultivé. des observations effectuées dans une situa-
tion donnée, un questionnementse traduisant
Disons quelques mots contenus: des do- par des hypothèses pour aboutir à l'explica-
mainestels que la matière,le temps, l'espace, tion et à la compréhensiondes faits observés,
les objets techniques simples devraient être la conception et la mise en œuvre d'expé-
abordés plus systématiquement.A cela, deux riences destinéesà infirmerou à confirmer les
raisons: premièrement,l'enquête auprès des hypothèses, le recueil, la mise en forme puis
IEN déjà citée fait apparaître la dominante en l'interprétation des résultats, et enfin une
classe (70 % des pratiques observées) du conclusion.
.
.
c
---
--- - -
nuité, leur curiosité, la sponté;méité de leurs
Place à l'expérimentation questions, leur capacité d'émerveillement re-
... joignent certaines des qualités dont le cher-
cheur doit faire preuve. La réalisation d'expé-
riences constitue un puissant support pour les
Une présentation théorique, économique en apprentissages. Les enfants rencontrent l'er-
temps, de la démarcheà suivreen sciencesne reur, sont confrontés à la nécessité de maîtri-
peut suffire en classe. Il faut que les élèves ser la langue (nommer, décrire, argumenter) et
soient impliqués et que leur réflexion, leurs les divers outils de représentation du réel, de
------ échanges s'appuient sur une action. En effet, faire preuve d'objectivité, de persévérance, de
on observe plus fréquemment une simplifica- rigueur, de travailler en équipe. Ils prennent
tion et une réduction abusives qui se tradui- conscience que les conflits d'ordre scientifique
sent par l'enseignement des résultats de la ne se résolvent pas selon les mêmes modali-
science, lequeln'a jamais constitué un réelen- tés que les conflits entre les citoyens (pas d'ar-
seignementscientifique. gument d'autorité, de loi de la majorité, de
règne du consensus ou du compromis), car si
La récente circulaire du 19 juillet 1996 insiste l'on y rencontre la même libre discussion, ce
sur la nécessité pour les élèves de manipuler, n'est pas la même logique de décision.
d'exercer leur habilité motrice, de se confron-

-
ter aux aspects techniques de l'expérimenta-
tion. Georges Charpak, caution scientifique de
ces directives, se situe ici en parfaite cohé-
rence avec Pierre-Gilles de Gennes, qui de- La polyvalence: un atout
mande une meilleure répartition entre théorie et
pratique, rappelant que, pour lui, le rapport tra-
vail théorique/travail expérimental est de six
mois pour cinq ans. Jean-Marie Lehn, prix Il ne fait dès lors pas de doute que l'on peut
Nobel de chimie, ne dit pas autre chose lors- confier l'enseignement scientifique à un quel-
qu'il rappelle que la chimie, avant tout, ça conque intervenant extérieur. La polyvalence
fume, ça bout, ça explose. des maîtres du premier degré constitue un
atout pour exploiter la mise en œuvre d'expé-
Les enfants sont particulièrement disposés à riences en classe. La tenue régulièred'un ca-
s'inscrire dans une telle démarche. Leur ingé- hier d'expériences, dans lequel chaque élève
note ce qu'il a fait et ce qu'il propose d'expé-
rimenter, est l'un des points essentiels de
l'opération pilote lancée cette année par le mi-
nistère. Un tel outil donne du sens et sert de
support aux apprentissages de la langue et
des mathématiques.

La démarche scientifique exige du maître un


rôle essentiel et prioritaire: accompagner les
élèvesdans leurtravail.Apprendreavec les en-
fants, partager leur curiosité, accepter de dire
qu'on ne sait pas, sont des comportements
qui ont leur place au cours des activités d'ex-
périmentation.
-
Article paru dans le J.D.I. Nathan n05
Janvier 1997
'1
~
-à vivre
CYCLE 1 ...

1
... L'ENSEIGNEMENT
SCIENTIFIQUE
EN MATERNELLE

( AndréGiordan,
1 directeur du laboratoire de didactique
.
~ et d'épistémologie des sciences
à l'Université de Genève.
1

..
( MarylineCoquidé-Cantor,
professeur à ['IUFMde Rouen.

SE CONN AIT RE
POUR S'APPROPRIER
1
.'
1
LE MONDE

Le but des activités scientifiques et techniques est toujours de poser et de


résoudre un problème. Avec les enfants, cela passe par la mise en pratique
d'activités de sensibilisation.

on disciplinaires par excellence, les acti- ciables d'une véritable activité scientifique?

N vités de l'école maternelle favorisent,


avant tout, la socialisation et l'autonomie
de l'enfant, ainsi que son développement intel-
Cette objection qui semble avoir la solidité du
bon sens néglige, en fait, deux autres réalités
plus fondamentales. Le petit enfant possède
lectuel, corporel, sensoriel, moteur et affectif. très tôt de grandes potentialités en jachère qui
ne demandent qu'à s'exprimer et à se déve-
Ces activités, tout en sollicitant des préap-. lopper. Surtout il présente une immense curio-
prentissagesdans le domaine de la langue,de sité. Le jeune enfant se questionne sans cesse
... l'écrit et le développement de compétences sur son corps, les objets qui l'entourent ou
intellectuelles et motrices, permettent à l'en- l'environnent.. .
fant de mieux se connaître et comprendre le
monde qui l'entoure. Si les petits n'accèdent pas encore à certains
types d'organisation de la pensée propre à la
Dans ce cadre, il peut paraître déraisonnable pensée scientifique ou aux démarches tech-
d'associer le jeune enfant et les sciences ou nologiques, peu importe! Ils n'en développent
les techniques. Du point de vue de son déve- pas moins une intense activité intellectuelle
loppement, le propre du petit enfant n'est-il nourrie par un besoin d'agir, de connaître, de
pas le manque de capacités logiques, indisso- découvrir.

.
.
.
1 J
Les sciences et les techniques font partie inté- Apprentissage précoce ne veut cependant pas
grante de notre société, elles jouent un rôle dire exercices ennuyeux ou répétitifs. En favori-
considérable dans les mutations en cours. sant la motivation, le jeu, les investigations mul-
Nombre de problèmes contemporains (envi- tiples, la recherche, on peut aller très loin dans
ronnement, santé, chômage...) ont une com- des appropriations fondamentales, tels certains
posante forte découlant de ces approches. concepts d'espace, de temps ou d'organisa-
Ces questions ne sont pas simples. Elles doi- tion, de démarche (observation, argumenta-
vent être abordées très tôt. tion, expérimentation ou modélisation).

À l'école maternelle et en particulier dans les


petites sections, l'enfant est très réceptif, son
cerveau reste plus facilement « malléable ». Il
-
est dommage de ne pas le solliciter plus lar- Une démarche évolutive
gement. C'est de la future citoyenneté dont il ...
s'agit.

Une initiation précoce aux sciences et aux Comment mettre en place une telle éduca-
techniques, au-delà de l'intérêt et de l'apport tion ? Une démarche scientifique ou technolo-
de savoirs et de savoir-faire pour le jeune gique à l'école maternelle favorise d'abord une
enfant, évite que des idées peu performan- rencontre entre des enfants et un milieu de vie
tes ne s'implantent. Les travaux didactiques dans (et sur) lequel ils peuvent agir.
montrent la difficulté de transformer ensuite
les conceptions premières,une fois installées. Une telle initiation scientifique et technologique
Surtout lorsque celles-ci s'avèrent très diffé- est possible à condition de sortir d'une péda-
rentes du message que l'on souhaite « faire gogie frontale. En la matière, l'école maternelle
passer» . a une longue tradition. Toutefois celle-ci se doit
d'aller plus loin, notamment en intégrant les
nouvelles données sur l'apprendre.

Le modèle allostérique sur l'apprendre fournit


une bonne grille de lecture des phénomènes
éducatifs chez le jeune élève. En particulier, il
met l'accent sur:
Il
~Ia nécessité d'une large autodidaxie de l'en-
fant (<<seul l'élève lui-même peut apprendre
et personne ne peut à sa place »...),
1
1
1

1
~I'importance fondamentale de prendre en
compte des conceptions de l'enfant pour les
transformer (<< importance de faire avec ses
conceptions pour aller contre ».. .),

1 1
Dans le même temps, ce modèle liste les res-
sources indispensables. L.:apprentissageest un
processus de transformation d'idées ou de
comportements. Ce processus ne peut être fa-
vorisé qu'indirectement par ce que nous appe-
lons un environnement didactique facilitateur.
Ji
1
En effet, un savoir ne se substitue aux présup-
posés de l'enfant que si ce dernier y trouve du
sens et apprend à le faire fonctionner.

..!
-à vivre
CYCLE 1

Pour cela, il doit se trouver confronté: pourtant à ce prix qu'un apprentissage peut
~ à des situations qui l'interpellent, démarrer réellement. L'enseignantsaura pour
~ à des arguments qui vont à l'encontre de ce chaque point donner du sens à la proposition
qu'il pense, pédagogique.Le travailen équipe, les diverses
~ à des informations qui l'aident à penser. investigations, le jeu de rôle, les productions,
les projets, la réalisation d'actions concrètes
Des petits exercices de réflexion sur les activi- sont toujours favorables avec de jeunes en-
tés entreprises sont encore nécessaires. fants.
« Comment on a fait pour trouver? ", « Qui
c'est qui dit vrai? ", « C'est quoi dire vrai? ", Quand tous ces paramètressont là, rien n'est
« Qu'est-ce qu'on fait pour prouver ce qu'on encore gagné! Ces divers moments de l'acte
dit? ", « Comment on fait pour savoir qui a rai- d'apprendre doivent être encore en interac-
son? ". Toutes ces activités aident l'enfant à tion. Ils doivent être équilibrés et présentés
prendre du recul, à expliciter ses activités, ses au bon moment. Une confrontation trop bru-
arguments, ses démarches. Elles favorisent la tale, entre ce que pense l'enfant et la réali-
prise de conscience. Elles empêchent que les té, peut le perturber suffisammentpour le blo-
élèves bloquent trop sur une image erronée quer. Une situation qui le concerne trop peut
du savoir. « Les sciences, c'est trop difficile faire de même. Inversement, s'il n'est pas un
(pour moi) ». peu concerné, rien ne se passe dans sa tête.
Tout est affaire d'équilibre et encore celui-ci
- dépend-il de l'élève, du contexte ou du savoir
lui-même.
Connaissances, dosage
Oui! Le métier d'enseignant est un métier dif-
équilibre ficile...
...
Tantque tous ces divers élémentsne sont pas
-
Article parudans L'Enseignant
réunis, aucun apprentissage n'est possible. L'École Libératrice n0100
Cela peut paraître très contraignant. C'est Novembre 1997

.
.
C
J
LES PROGRAMMES OFFICIELS
CYCLE DES APPRENTISSAGES PREMIERS

(1995, cycle 1 : Maternelle)


DÉCOUVRIR LE MONDE

DÉCOUVERTE DU MONDE VIVANT

L
J école a un rôle irremplaçable d'initiation au monde
et à la culture. Lenfant y découvre le monde
proche, celui de la vie et des objets. Il apprend à le ~ Découverte de son corps: dans sa globalité et ses dif-
connaître et à le respecter. Ille décrit, raconte ses aven- férentes parties;
tures et ses rencontres. Il pose des questions et cherche ~ observation des caractéristiques du vivant (naissance,
des réponses. Il apprend à conduire ses actions, à en pré- croissance, développement, vieillissement et mort) ;
voir les résultats, à anticiper les événements et à les expli- ~ première approche des grandes fonctions du vivant
quer par la parole ou un codage. (croissance, locomotion, nutrition, reproduction) par l'ob-
servation dans des milieux divers (dans la classe ou lors
Une pédagogie d'enrichissement de l'expérience à l'école
de sorties dans un environnement proche: étang, haie,
maternelle repose sur quelques données simples:
~ le maître suscite toutes les occasions d'une découverte parc animalier...) ou grâce à des documents audiovi-
suels.
active du monde et de ses représentations et il veille à
ce que les connaissances se forgent tant par l'activité et
DÉCOUVERTE DES ESPACES NATURELS
son observation, que par la verbalisation de l'expérience
ET HUMAINS; SENSIBILISATION AUX PROBLÈMES
et par son examen critique;
~ le partage de la culture de l'écrit et de celle de l'image, DE L'ENVIRONNEMENT
1
découvertes dans une relation forte avec l'adulte qui lit,
explique, commente et, le cas échéant, écrit, constitue ~ Appréciation visuelle des formes et des dimensions;
un moyen important d'enrichir les connaissances de ~ découverte, observation et description de la nature
l'enfant à condition, toutefois, que celles-ci puissent être (plantes, animaux), de l'environnement proche, d'es-
rapprochées d'expériences vécues; paces moins familiers;
~ progressivement, l'enfant apprend à se représenter les ~ activités pratiques: jardinage, soins aux animaux;
savoirs qu'il rencontre ou construit; dans ce but, il ap- ~ identification de milieux diversifiés: campagne, mer,
prend à dessiner, à produire des représentations sché- montagne, plaine, forêt, cours d'eau, ville... ;
matiques, à construire des textes qui rendent compte de ~ observation des constructions humaines: maisons,
son activité (dictées à l'adulte) ; commerce, routes... ;
~ dès que l'enfant en a la possibilité, ses connaissances ~ prise de conscience de j'importance des déchets... ;
sont ordonnées grâce à un questionnement des évi- ~ repérage des nuisances: bruits, odeurs...
dences ou des savoirs implicites qui se sont constitués.
SENSIBILISATION AUX PROBLÈMES D'HYGIÈNE ET
DE CONSOMMATION, ÉDUCATION À LA SÉCURITÉ
1 1

~ Observation et prise de conscience des rythmes de vie


1.
1 Il (rôle du sommeil, du repos) ;
~ approche concrète de l'hygiène de l'alimentation (régu-
larité des repas, composition...) ;
~ apprentissage des règles élémentaires d'hygiène;
~ développement des capacités sensorielles (goût, tou-
cher, odorat, ouïe, vue) ;
~ première approche des problèmes de consommation:
les différents types de commerce (grandes surfaces,
marchés), publicité;
~ prise de conscience des risques de la rue, de la route,
de l'environnement familier (objets dangereux et produits
toxiques);
~ éducationaux conduites sauvegardantla sécurité,inté-
gration de quelques règlesélémentairesdu code de la
route.

- ,.
-'.I:I~(.:t.' , .
~
r CYCLE1
a vivre
.. ..
CYCLE DES APPRENTISSAGES FONDAMENTAUX

.~ (1995, cycle 2 : GS-CP-CE1)


DÉCOUVERTE DU MONDE
LE MONDE DU VIVANT

LE CORPS DE L'ENFANT ET L'ÉDUCATION À LA SANTÉ

L
e monde environnant est l'objet d'un premier ap-
prentissage méthodique. L'enfant approfondit la
connaissance, amorcée à l'école maternelle, de l'es- ~ Le corps de l'enfant(notionssimplesde physiologieet d'anatomie).
pace, du temps et de l'environnement qui lui sont familiers. ~ Importance des règles de vie: hygiène (habitudes quotidiennes de
Il apprend à s'y repérer en prenant appui sur des images propreté, d'alimentation, de sommeil, de rythme de vie.. .).
ou sur des situations qui lui sont proches.

Le maître aidera les élèves à appréhender le milieu dans le- LES MANIFESTATIONS DE LA VIE ANIMALE

quel ils vivent et les matériaux disponibles autour d'eux, à ET DE LA VIE VÉGÉTALE
développer leur goût de l'invention. Il les amènera pro-
gressivement à élaborer de petits projets techniques. ~ Les animaux et les végétaux sont vivants: animaux familiers, éle-

L'élève manipule et construit; il observe, compare et vages ; plantes typiques de la région ou connues des enfants Oardin
de l'école, cultures en classe.. .).
classe. Peu à peu, il acquiert et utilise un vocabulaire et
une syntaxe mieux maîtrisés. Il apprend à connaître des
LES ÊTRES VIVANTS DANS LEUR MILIEU
espaces plus divers et éloignés, d'autres époques, des
phénomènes du monde de la matière et du vivant. Ces
connaissances préparent une structuration progressive en ~ Les animaux et les végétaux dans leur milieu.
domaines disciplinaires distincts. ~ Modification des milieux selon les saisons.

CYCLE DES APPROFONDISSEMENTS

(1995, cycle 3 : CE2-CM1 -CM2)


SCIENCES ET TECHNOLOGIES
UNITÉ ET DIVERSITÉ DU MONDE VIVANT

L
J analyse du monde met progressivement en œuvre ~ Le développement d'un être vivant (végétal ou animal) : naissance,
des connaissances appartenant à des domaines re- croissance, âge adulte, vieillissement, mort.
levant de disciplines scientifiques distinctes et por- ~ Les divers modes de reproduction animale; la sexualité et la repro-
tant sur des objets et des situations plus complexes. duction des humains.
~ L'approche écologique à partir de l'environnement proche: rôle et
L'élève, par la mise en œuvre de certains aspects de la dé-
place des êtres vivants, notion de chaînes et de réseaux alimentaires.
marche scientifique, apprend à formuler des questions, à
~ Des traces de l'évolution des êtres vivants: quelques fossiles typiques.
proposer des solutions raisonnées à partir d'observations,
de mesures, de mises en relation de données et d'exploi-
LE CORPS HUMAIN ET L'ÉDUCATION À LA SANTÉ
tation de documents. De même, par la mise en œuvre de
la démarche technologique, il apprend à concevoir, fabri-
quer et transformer selon une progression raisonnée. Il ac- ~ Les mouvements corporels dans le sport et dans le travail.
quiert quelques compétences élémentaires en informatique. ~ Les fonctions de nutrition.
~ Conséquences à court terme de notre hygiène (actions bénéfiques ou
Il utilise pour ces travaux divers modes de communication
nocives de nos comportements).
et de représentation (écrits, dessins, schémas, graphi-
~ Principes simples de secourisme.
ques...).

Le maître veillera, chaque fois que cela est possible, à ce LE CIEL ET LA TERRE
que ces activités soient aussi, dans les domaines de la
langue et des mathématiques, le support de nouveaux ap-
~ Le mouvement apparent du Soleil; la rotation de la Terre sur elle-
prentissages ou d'un réinvestissement des compétences
même; les points cardinaux et l'utilisation de la boussole; le système
acquises.
solaire et l'Univers: l'aventure spatiale.
Ces activités aident l'élève à se donner les moyens d'or- ~ Lumière et ombre.
ganiser peu à peu, à partir de situations choisies dans son ~ Mesure du temps: unités de mesure, principe de quelques méthodes
environnement immédiat, un ensemble de connaissances de mesure (clepsydre, cadran solaire, appareils mécaniques, utilisation
et de compétences qui lui permettront de comprendre pro- d'appareils
électroniques). .
gressivement le monde dans lequel il vit et d'agir sur lui. ~ Séismes
etéruptions
volcaniques. .
1 .
1
t-
-...
Nos CONVICTIONS
=--==- 1

Un enfant n'est pas un adulte en miniature mais, comme nous le dit Albert
Jacquard,une page blanche qui s'écrit tous les jours, afin de se construire.
Autant que ce soit avec harmonie...

~ .

A
de rares exceptions près n'importe de l'étonnement ". C'est ainsi que peu à peu
quel concept scientifique peut être des vérités vont apparaître à l'enfant pour en-
abordé avec chaque enfant, à n'im- suite évoluer dans le temps. Comme l'a écrit
porte quel âge, à partir de situationsadaptées. Georges Charpak dans La main à la pâte, les
Ce que traduit savamment la vieille formule sciences sont faites de vérités à la fois « provi-
« La morphogenèse d'un concept est de type soires et vraies».
spiralaire ".
Si l'on est d'accord avec ce qui précède, si
C'est à l'enseignant de tenir compte des pos- l'on veut éviter que ne s'enracinent des con-
sibilités effectives de conceptualisation de ceptions premièrestrop proches de l'irration-
chacun et d'adapter sa formulation en consé- nalité, voire de la superstition, pourquoi atten-
quence. Il permettra alors à chaque élève dre si longtempspour commencer un véritable
d'aborder à son âge et à son niveau un enseignement des Sciences? Pourquoi pas
concept scientifique. des Sciences dès la Petite Section de Ma-
ternelle ?
Louis Legrand a écrit « se heurter au réel dans
sa complexité reste un inducteur irremplaçable Voici dix principes mobilisateurs pour nous
permettre de mener à bien un enseigne-
ment des Sciences structuré et adapté.
-".I:I~[.:a.' , .
~ a vivre
-y CYCLE1 ...

~1 -
A l'école maternelle, ce n'est pas une explica-
tion savante des phénomènes que l'on re-
cherche. Il s'agit d'attirer l'attention sur le réel,
de provoquer la curiosité, l'étonnement, d'ap-
prendre à observer.

-
À l'école maternelle, c'est essentiellement par
sentations premières engluées dans des adhé-
rences animistes, finalistes et artificialistes.

l'action que le maître stimule l'observation et

-
la réflexion de l'enfant. Deux comportements
qui lui permettent de vaincre ses difficultés à
classer et à ordonner des éléments, à établir
~5
des relations entre eux, à concevoir l'idée de
relativité des quantités, à catégoriser et à gé- À l'école maternelle, cette pratique des scien-
néraliser. « En rester à une expérience pre- ces permet donc à l'enfant de passer d'une
mière, à la réduction du fait coloré et divers pensée égocentrique à une pensée « décen-
constitue le premier obstacle à la connais- trée ", objective, qui le conduira au réel, au ra-
sance scientifique» (Bachelard). tionnel.

Cette accession doit se mettre en place de fa-

-
çon continue et progressive. Elle ne concur-
~3 rence en rien le monde de l'imaginaire qui est
par excellence celui de la petite enfance. Réel,
imaginaire: deux mondes qu'il faut absolu-
A l'école maternelle, on « ne fait pas" des ment préserver, cultiver tout en les opposant
1
sciences, mais on fait vivre à l'enfant des si- en permanence dans leur différence et leur ri-
tuations de contact avec le Vivant et le Non- chesse.
1
Vivant. Il ne peut donc s'agir que d'un véri-
table éveil à l'environnement biologique et

-
1
physico-technologique dans lequel l'enfant
évolue, souvent sans vraiment le percevoir.
~

-
À l'école maternelle, il convient avant tout de
t ~4 faire émerger les capacités des élèves dans
une découverte du monde dans laquelle le
cadre des disciplines est plus souple et se
À l'école maternelle, l'élève a besoin d'agir: structure progressivement.
avec son corps, avec ses sens, avec sa tête.
L'aider à observer et à réfléchir sur des phéno- C'est le schéma d'une démarche de type spi-
mènes scientifiques simples, c'est l'aider à lut- ralaire déjà évoquée où l'approche du
ter contre son égocentrisme et son syncré- concept s'élargit progressivement, par
tisme naturels, pour qu'il dépasse ses repré- paliers successifs.
.
.
1
.
,-----
\ \ 1 1

--'
---.
-7
À l'école maternelle, encore plus qu'ailleurs, il
convient de lier pédagogies du projet et de la
découverte.

Cette dernière ne peut s'installer qu'à partir


d'une activité de résolution de problèmes qui
provoque étonnement,curiositéet enviede re-
chercher des solutions par le moyen de l'ob-
servation,du tâtonnement, de la réflexion...

En tout état de cause, il faut garder à l'esprit


que « le but des activités scientifiqueset tech-
niques est de toujours proposer et résoudre un
problème. La manière dont l'enfant y parvient
est fonction de son âge ainsi que du dévelop-
pement de ses capacités et de ses connais-
sances ».

Attention donc à ne pas brûler les étapes.


Suivre une règle de base, classique certes,
mais qui s'impose toujours: passer du vécu
au perçu, puis au conçu.

On pourrait dire autrement, de manière plus la-


pidaire : on rationalise à partir du cycle des ap-
prentissages fondamentaux, et on « disciplina-
rise » au cycle des approfondissements.

-8
1

À l'école maternelle, une séance de sciences ne


doit pas se transformer en une séance de lan-
1 gage, même si la transversalité de celui-ci im-
1 pose de définir également et parallèlement des
objectifs d'apprentissage langagiers spécifiques.
Il
C'est-à-dire qu'une séance de sciences doit
viser à l'acquisitiond'objectifs spécifique-
ment scientifiques tels que:
.. entraînement à l'observation, à l'analyse, à la
synthèse,
... curiosité, esprit critique,
IIIIIIII à vivre
... CYCLE 1 ...

~ émissiond'hypothèses,
~ séparation de variables,
~ aptitude aux tris,
~ classifications, catégorisations, modélisa-
tions.

Pour autoriser la construction de ces objectifs


méthodologiques faut-il à nouveau répéter
que, comme pour les objectifs conceptuels, il
convient de tenir compte des potentialités
réelles de l'enfant à un moment donné de son
développement?

-+9 -
À l'école maternelle, puisque « tout est lan-
gage ", c'est en parlant que l'enfant va cons-
truire des modes de pensées rationnels.

Les séquences présentées dans cet ouvrage


réservent une part importante au dire, au vo-
cabulaire technique et aux tournures syn-
taxiques particulières qui permettent de passer
de la pensée commune à la pensée scienti-
fique, de nommer, d'expliquer, de valider, de
s'étonner ou de s'émerveiller. On pratique une
langue qui se structure autour des activités
scientifiques et techniques pour « mieux par-
1er" en sciences et accompagner le dévelop-
pement de la pensée conceptuelle.

-+ 10
À l'école maternelle, cette pratique des Scien-
ces ne se justifie pleinement que si elle s'inscrit
dans le cadre global des sciences à l'école pri-
maire, à l'intérieur des cycles, de la petite sec-
tion au cours moyen 2e année. C'est la raison
des modules proposés, avec deux mots
clefs: cohérence et continuité tout au long
des 3 cycles.

,J
C
Nos PROPOSITIONS
~
~
'---- Mettre en œuvre des programmes: Sciences à vivre propose un référentielde
--------- trois modulesd'apprentissage
...
compétencesétablipar l'auteur.
---------
-----
-------- Si l'on admet que la constructiond'un concept Organiserlesapprentissages
-------- scientifiqueest une constructionpersonnellequi à traverslescycles:progression
se faitlentementdans letemps, le plus souvent et programmation d'activités
par ajoutssuccessifset quelquefoispar ruptures, ...
ilest alorspossibled'envisagerdes propositions
qui reprennentles troisdomaines essentielsdes Il appartient aux maîtres d'un même cycle de
programmes officielsde 1995 dans trois mo- s'accorder sur leurs objectifs d'apprentissage. Il
dules d'apprentissage. convient de décliner ceux-ci avec des niveaux
1. Les manifestationsde lavieanimaleet végé- d'exigence et de complexité progressifs, de les
tale. accompagner avec des tâches diversifiées non
2. Le corps humainet l'éducationà la santé. épurées et suffisamment complexes pour que
3. La Terre, planète active: les êtres vivants les concepts surgissent, se développent, s'ins-
dans leurmilieu. tallent et s'enrichissent progressivement.

Un module d'apprentissage, pourquoi? Les Ainsi, un même concept, abordé de manière dif-
modules d'apprentissage ont pour but d'aider férente sera repris au moins une fois dans
l'enseignant à planifier, à gérer le développement chaque cycle. C'est ce travail d'harmonisation et
des concepts scientifiques, à les inscrire dans les de régulation qui constitue l'élaboration d'une
différents cadres temporels (séquences dans la progression dans le cycle.
classe, dans le cycle, dans la scolarité primaire)
selon une démarche qui articule étroitement les Si cette production, cette planification cogérée
capacités réelles des élèves, leurs savoirs anté- résulte bien d'un travail en équipe, par contre la
rieurs, leurs représentations, leur mobilisation et mise en œuvre dans la classe relève du maître.
l'implication qui ne peut naître que d'un projet de C'est lui qui choisit les activités qu'il a décidé de
vie, d'une approche qui déclenche et finalise les conduire selon un calendrier dont il est respon-
apprentissages visés. C'est donc un parcours sable: cette programmation d'activités ne peut
progressif et cohérent dans les compétences cependant pas se réaliser sans concertation,
que vise le module d'apprentissage. sans informations mutuelles, afin d'éviter les re-
dondances ou les oublis.

Mieuxidentifiersavoirset savoir-faire:
un référentieldescompétences Penseraussi à...
en Sciences ...
...
Autour de ces outils, Sciences à vivre apporte
Les compétences que l'enfant doit construire dans cette rubrique des conseils, des rappels,
tout au long des cycles et de sa scolarité consti- des idées pour que « l'enseignement» des
tuent pour les pédagogues autant de contenus sciences à l'école primaire s'inscrive bien dans
à enseigner et pour les élèves autant de savoirs une démarche cohérente, dans la vie de la clas-
et de savoir-faireou de modes de raisonnement se et de l'école. Ces quelques réflexions, d'or-
à élaborer. Ilest fondamental pour l'enseignant dre général, n'en sont pas moins importantes
d'identifier clairement les compétences qu'il va pour faire vivre La Découverte du monde du
contribuer à faire travailler en fonction de l'âge et Vivant et de la Terre à l'école, dans le cadre
des capacités effectives de ses élèves. d'un véritabletravaild'équipe.
METTRE EN ŒUVRE DES PROGRAMMES

TROIS MODULES
D'APPRENTISSAGE
Sciencesà vivres'articule autour de troismodulesd'apprentissagedestinésaux enfants
de 2 à 11ans. Chacunde ces modulesdéveloppe un certain nombred'objectifs conceptuels
(14 au total) couvrantentièrementle programmedes 3 cyclesde l'école primaire.

MODULE 1 MANIFESTATIONS DE LA VIE ANIMALE ET VÉGÉTALE

fil
5 concepts
UNITÉ Une fonction commune aux êtres vivants: la reproduction

DU MONDEVIVANT Une autre fonction commune: la croissance et le développement

La nutrition: recherche et digestion des aliments

DIVERSITÉ Une fonction commune aux animaux et à l'homme: la locomotion

DU MONDE VIVANT Classification et détermination

MODULE 2 LE CORPS HUMAIN ET L'ÉDUCATION À LA SANTÉ

III
6 concepts
ORIGINALITÉ DE L'HOMME L'homme est responsable de son corps: hygiène, santé, maladie, sports...

La digestion

UNITÉ DU MONDE VIVANT La respiration

La circulation

Le mécanisme du mouvement
DIVERSITÉ DU MONDE VIVANT
Les manifestations sensorielles

~ LA TERRE, PLANÈTE ACTIVE: LES ÊTRES VIVANTS DANS LEUR MILIEU

3 concepts
Rapports entre une espèce et son milieu
DES ÊTRESVIVANTS
DANS UN ENVIRONNEMENT Peuplement et populations d'un milieu
VIVANT
Rôle de l'homme dans la nature: équilibre et déséquilibre des cycles biologiques

Dans le module 1, le concept « Classificationet Détermination» ne trouve aucun écho direct dans les programmesde
1995. Par contre dans les préfaces « Découvrirle monde» Cycle 1 et « Découvertedu monde » Cycle 2, il est bien si-
gnifié que « dès que l'enfant en a la possibilité,ses connaissancessont ordonnées » et que « l'enfant observe, com-
pare et classe. »
Ce concept a donc été retenu comme un objectif important, aussi bien pour les savoirs développés que pour les com-
pétences méthodologiques qu'il mobilise. o

.
\ \
\\\\\\ \ \

MI EUX 1DENTI FI ER SAVOI RS ET SAVOI R-FAI RE

UN RÉFÉRENTIEL
;

DES COMPETENCES EN SCIENCES

Cycle ~'
OBSERVE ET CONSTATE LES MANIFESTATIONS DE LA VIE ANIMALE

ET VÉGÉTALE
J CONNAîT TOUTES L:S PARTIES
DE SON CORPS ET ETABLIT
LES PREMIÈRES RELATIONS

J S'OCCUPE DE PETITS ÉLEVAGES, [AVEC LA SANTÉ ET L'HYGIÈNE

DE SEMIS ET TRADUIT SES OBSERVATIONS

[ PAR LA PAROLE, PAR LE DESSIN A) Sait nommer et montrer les différentes parties de
son corps.

A) Sait nourrir l'animal (quoi, quand.. .). B) Connaît, formule la nécessité des principales fonc-
tions du corps: se nourrir, respirer, se déplacer et
B) Sait s'occuper de son habitat (comment, avec quoi, sait constater quelques anomalies (maladies infan-
quand). tiles, fractures...) en relation avec la santé.

C) Sait arroser les plantes, les semis (quantité, rythmes C) Connaît les organes des sens et leur fonction.
d'arrosage.. .).
~Sait faire toutes ces actions par« lecture » d'un D) Connaît les principales règles d'hygiène de vie et
tableau affiché. leur raison d'être (propreté, alimentation, sommeil).

~Sait pour toutes ces actions, verbaliser ce qu'il


fait et dessiner ce qu'il voit.

Ji SAIT ,PL,ACERQUELQUES ANIMAUX


ET VEGETAUX DANS LEUR CADRE

-2 [ÉCOLOGIQUE
[CONSTATE ET DÉCRIT DE: ~OMENTS
DE LA VIE ANIMALE ET VEGETALE
A) Établit la relation pour quelques animaux entre leur
mode de locomotion (nager, voler, marcher) et leur
A) Sait dire d'où vient la plante et/ou le bébé à partir biotope respectif (eau, air, terre).
de semis (haricot), d'élevages (tourterelles, ham-
sters) réalisés en classe, de documents. B) Établit la relation entre ce qui recouvre le corps de
quelques animaux (écailles, plumes, poils) et leur
B) Identifie pour le monde animal, le mâle, la femelle et biotope respectif (eau, air, terre).
la nécessité du couple pour donner la vie.
C) Connaît l'habitat des animaux domestiques:
C) Constate et mesure la croissance d'une plante, sa vache/pré, étable, cheval/écurie, coq/poulailler, la-
propre croissance.
pin/clapier.. .
D ) Constate les phénomènes de vieillissement et de
mort.

E) Sait ordonner chronologiquement les différentes


étapes de la vie de la plante et/ou de l'animal.
CYCleO

DÉCOUVRE LA TERRE -
n,
1
[ OBSERVE LESVARIATIONSDU SOLEIL SELONL'HEURE ET LA SAISON

- 1

ÉBAUCHE LA CONSTRUCTION DU VIVANT


- 1

-.J OBSERVE, COMPARE, CLASSE B) Observe et compare le développement (croissance,


vieillissement et mort) d'une plante et d'un animal:
DES ÉLÉME,N~S PRIS DAN: LE MONDE
[ ANIMAL, VEGETAL ET MINERAL
haricot, tourterelle, cobaye...

C) Connaît un exemple de métamorphose dans le


monde animal (chenille/papillon, têtard/grenouille.. .).
A) Reconnaît des éléments du monde minéral (sable,
argile, calcaire.. .). - 1
D) Sait établir des points communs et des différences
(pour l'essentiel) entre le cycle de vie d'une plante
B) Sait opposer les caractères du vivant aux carac- et d'un animal.
tères du non-vivant (monde minéral).

C) Procède à quelques premiers classements dans le


monde animal, végétal et minéral.

D) Réalise des sous-groupes dans le classement du A CONNAîT LES GRANDES FONCTIONS


végétal, de l'animal et du minéral à partir de critères DU CORPS HUMAIN (NUTRITION,
donnés.
[RESPIRATION...)
A) Sait ordonner les étapes de sa croissance.

:l
[
COMPARE CERTAINS ANIMAUX B) Sait que nos os grandissent, se cassent, se défor-
ET ÉTABLIT DES RELATIONS AVEC ment, sont articulés.

CI Connaît l'origine des aliments (animale, végétale),


~ leur mode de déplacement (marche, nage, vole.. .), les premières distinctions (graisses, sucres, fécu-
~ leur mode d'alimentation (herbivore, carnivore.. .), lents), reconnaît le goût salé, sucré, amer, acide des
aliments.
~ leur mode de reproduction (ovipare, vivipare.. .).
DI Connaît l'appareil digestif et les différentes étapes
A) Sait nommer et décrire les organes (ailes, pattes,
de la digestion.
nageoires) et les mettre en relation avec leur mode
de déplacement (voler, marcher, bondir, ramper, E) Connaît l'appareil respiratoire et le mécanisme de la
courir, nager). respiration (inspiration, expiration).

B) Énonce les divers modes d'alimentation des ani- F) Connaît quelques règles d'hygiène:
maux et les classe selon leur régime alimentaire ~ alimentaire (régularité des repas, composition),
(carnivore, herbivore, omnivore.. .).
~ du rythme de vie (repos, sommeil),
C) Compare les différentes façons de s'emparer de la ~ d'hygiène personnelle (propreté dans différents
nourriture et fait une première description de la diffé- domaines).
rence de l'appareil buccal (bec, gueule, bouche.. .).
J
D) Énonce les deux modes de naissance (ovipare, vi-
vipare) et procède à un premier classement: (oi-
seaux, mammifères.. .). J CONNAî! UN OU DEUX EXEMPLES
[DE CHAINES ALIMENTAIRES
J A 1 Sait ordonner les différents maillons d'une chaîne

[
IDENTIFIE LES DIFFÉRENTES ÉTAPES alimentaire en milieu terrestre.
D'UN CYCLE DE VIE
B) Sait ordonner les différents maillons d'une chaîne
alimentaire en milieu aquatique.
A) Observe et compare la naissance d'une plante et e
d'un animal (haricot, tourterelle, cobaye). .
1 .
..
l,
J
-.

A partir d'une situation donnée

CyCleO ~ absorption de l'eau d'une plante


~ préférendum alimentaire du hamster
~ étude des caractéristiques du milieu
~ lumière/obscurité, sécheresse/humidité pour une plante
ou un animal
~ rôle des engrais pour les plantes etc.

A) Sait lire un texte à caractère scientifique adapté à


""--- ÉBAUCHE son niveau.

'1-- LA COMPRÉHENSION DU VIVANT B) Sait formuler ou reformuler un problème qu'il met en


i----- évidence.

C) Sait émettre des hypothèses, séparer des variables.

D) Sait imaginer et montrer un dispositif expérimental


1 OBSERVE, ANALYSE ET RAPPORTE
pour confirmer ou infirmer les hypothèses.

DES EXPLICATIONS POUR CHAQUE E) Sait présenter et interpréter les résultats de manière
objective (texte, schéma, graphique.. .).
GRANDE FONCTION BIOLOGIQUE
DU MONDE ANIMAL ET VÉGÉTAL
(MOUVEMENT, CIRCULATION, RESPIRATION,
JI ANALYSE DES RELATIONS ENTRE
NUTRITION, REPRODUCTION...)

A) Nomme les sens, les organes sensoriels, explique le


rôle de ces derniers, éventuellement à l'aide de sché-
[ LES ÊTRES VIVANTS ET LEUR MILIEU

mas. A) Établit un lien entre l'animal (son anatomie, son mode


de vie) et son milieu.
B) Explique pour la locomotion le fonctionnement lié des
os et des muscles. B) Explique ce qu'est une chaîne alimentaire et sait en
dessiner une pour un milieu donné.
C) Colorie le schéma de l'appareil circulatoire, explique C) Cite des décomposeurs du sol, leur rôle dans un
le rôle du sang et compare avec la circulation de la
cycle biologique pour l'équilibre de la nature (vers,
sève.
moisissures, décomposition des débris végétaux-sa-
D) Cite les modifications apportées à l'air expiré, com- prophytes).
pare les différents organes de la respiration (pou-
mons, branchies, peau...) et met en relation respira-
D) Décrit les conséquences d'une rupture de cette
chaîne (disparition - pullulation).
tion et circulation (pour l'homme).
E) Explique les incidences de la pollution sur l'équilibre
E) Montre la relation existant entre la denture des mam- des espèces, le rôle de l'homme et définit des règles
mifères et leur régime alimentaire, suit sur un schéma de protection de l'environnement.
le parcours du bol alimentaire et nomme les transfor-
mations subies.

F) Compare et explique les divers modes de reproduc-


tion chez les animaux et les végétaux (reproduction
sexuée et asexuée.)

G) Connaît les principales phases de l'évolution des vi-


vants.
DÉCOUVRE L'ORGANISATION

-.2 [CONNAÎT L'HOMME, L'HYGIÈNE, LA SANTÉ


DE SON ENVIRONNEMENT PHYSIQUE

A) Connaît son corps à travers les diverses fonctions.

B) Classe une liste d'aliments en lipides, glucides, pro-


tides et compare des menus équilibrés. .2 CONNAÎT L'ENVIRONNEMENT ,PHYS~QUE :
TERRE, ASTRES, GRANDS PHENOMENES
C) Connaît et énumère les principales règles d'hygiène
corporelle: propreté, nutrition, activités physiques, [ GÉOLOGIQUES
sport, sommeil et le rôle néfaste du tabac, de la
A) Explique correctement la rotation de la Terre sur
drogue, de l'alcool, du sida, de la pollution du milieu. elle-même et autour du Soleil: succession des
jours, des nuits, des saisons. .

J MET EN ŒUVRE UNE DÉMARCHE


B) Donne l'explication des différents aspects de la
Lune, en reconnaît et en ordonne chronologique-
ment les différentes phases.
:XPÉRIMENTALE, F~RMULE ,UN PROBLÈME,
EMET DES HYPOTHESES, VERIFIE C) Explique correctement l'origine des volcans et la
[ PAR OBSERVATION OU EXPÉRIENCE cause des tremblements de terre.

--- ---
-.

CYCLE 1
vivre
. ».
( (

, , ~
ET PROGRAMMATION D ACTIVITES -----
~II

1
L -----
----
f'
Une réunion peut être prévue dans les jours suivant la rentrée pour établir
une répartition annuelle des séquencesentre les cycleset à l'intérieur des cycles.
----
-----
~ Seule une programmationannuelle concertéeet réfléchie permet à l'équipe -----
1
pédagogique de conduire de manière structurée et efficace de réelles activités
1
1 scientifiques.
-
1

1
- l
Voiciun exemptede répartitionannueUe
1

module 2 module 3 1

l!1.lIII=I." module 1
17. A chacun sa maison.
- PS
1. Papa,maman,bébé.
3. Je grandis.
5. Chacun se déplace
9. Je découvre mon corps.
11. Je me nourris.
14. Je saigne.
18. Pourquoivolent-ils?

à sa façon.
2. Comment ça pousse? 12. Que mangeons-nous? 19. Où vivent-ils?
6. Pareils? Pas pareils. 15. Je bouge. 21. La Terredans l'espace.
1 MS Tous des animaux. 16. J'ai cinq sens. 23. Le monde qui m'entoure.
8. La pierre ne vit pas.
1. Œuf? Pas œuf? 10. La maladie. 20. Qui mange quoi?
4. Ils ne mangent pas comme 13. Je respire. 20. À chacun son régime.
nous. 22. La Terreme raconte
- GS 5. Ils se déplacent. Avec quoi? son histoire.
Pour quoi faire? 24. Je protège la nature.
7. Fruits ou légumes?
Toujours des plantes.

2. Naissance d'une plante. 9. Je découvre mon corps. 18. Des pattes, des ailes,
3. Les plantes et les animaux 12. Classer les aliments. des nageoires.
2 CP grandissent. 13. Comment respirer? 19. Un habitat adapté.
4. Dis-moi ce que tu manges? 16. Cinq sens. Pour quoi faire? 24. La Terre en danger.

6. Regroupons les animaux. 10. Rester en bonne santé: 17. Réalisons des élevages,
7. Regroupons les végétaux. les microbes. des semis...

- 8. Regroupons les minéraux. 11. Où vontlesaliments? 21. La Terretourne.


CE1 14. À quoi sert mon cœur? 22. Les êtres vivants
15. Qu'est-ce qui rne permet ont une histoire.
de bouger? 23. La Terrese manifeste.

1. Un mâle féconde 15. Des os, des muscles, 17. Je réalisedes élevages,
une femelle. des articulations. des semis...
2. Lesvégétaux 16. S'adapterau mondegrâce 18. Des poils, des plumes,
- CE2 se reproduisent. aux organes sensoriels. des écailles.
5. Des organes adaptés 23. Les phénomènes
aux déplacements. géologiques: volcanisme
et séismes. \
3. Ils croissent tous 10. Hygiène de vie: être 19. À chaque espèce son milieu.
mais différemment. responsable de sa santé. 24. Citoyen de la planète.
3 CM1 4. Se nourrir,oui. 11. La fonction de digestion.
Mais comment? 12. Une alimentationéquilibrée.
12 bis. Savoir se nourrir.
6. Les classes du monde 9. Secourisme. 20. Chaîneset réseaux
animal. 13. La respiration: une fonction. alimentaires:
- CM2
7. Les classes du monde
végétal.
14. Despoumonsaucœur:
le système circulatoire.
le cycle de la matière.
21. La Terredans le système
8. Les classes du monde solaire.
minéral. 22. L'évolutionde la vie. .
.
.
\",.
1

ET SI L'ON PARLAIT DE PROJET?

A l'école maternelle il importe, bien plus qu'à l'école élémentaire, d'ancrer


les apprentissages dans des contextes situationnels familiers.Toute situation
déclenchante s'appuyant sur le vécu des élèves garantit l'intérêt immédiat
qu'ils porteront au déroulement de la séquence.

-
Ancrer les apprentissages
au vécu des enfants
...
Lorsque ces situations s'inscrivent dans leurs
problématiques affectives, dans leurs préoccu-
pationset lorsqu'ellesdonnent lieuà des « pro-
ductions » communicablesà des tiers, ellesde-
viennent le cœur même de vrais projets de vie,
qui finalisent un ensemble d'activités « por-
teuses de sens» sous-tendues par des appren-
tissages nécessairement identifiés.

Les conditions les plus favorables sont alors ré-


unies pour aborder d'authentiques activités
scientifiques loin des simples activités de voca- Lorsque pour des raisons diverses, les maîtres
bulaire de la leçon de chose ayant pour support n'ont pas la possibilité d'appuyer telle ou telle
d'étude la pomme ou le tableau Rossignol! séquence sur des situations concrètes reliées à
la vie de l'enfant et au réel qui l'environne,

- Sciences à vivre propose des substituts sous


forme de documents d'observation et de travail,
Un projet doit s'articuler sur des ancrages dans des albums de littérature de
jeunesse ou des comptines.
un référentiel de compétences
... Au cycle 1, les documents de travail, images,
illustrations, photos, dessins et toute représen-
DansSciences à vivre, chaque séquence in- tation iconiquefigurantsur « la page» ou proje-
dique des pistes de tâches diversifiéeset de tée sur un écran remplacent malle réel. Mais les
projets de vie à mettre en place. avec la colla- éliminer totalement serait dommageable. D'une
borationdes enfants. part, parce qu'il n'est pas facile de faire entrer à
L'école maternelle reste l'école du jeu, de la l'école vaches, autruches, dauphins ou autres
spontanéité, de la créativité... Mais elle doit animaux. D'autre part, parce qu'il ne faut pas
conjuguer la pédagogie du projet aux compé- oublier que l'école maternelle est une école,
tences à atteindre.Un projet (et les activités c'est-à-dire un lieu où l'on apprend. Le support
qu'il engendre) ne sera retenu que s'il cible papier y trouve légitimement sa place. Son ap-
des compétences bien identifiées. propriationdoit commencertrès tôt.
-. -à
CYCLE 1
vivre
.. . ..

-
Un projet permanent les enfants s'engagent et participent, dans la
mesure de leurs moyens, de leur âge et des
et essentiel: les élevages, contraintes temporelles, aux soins que nécessi-
les semis et les plantations tent plantes et animaux. . .
...
De cycle en cycle, ces tâches constitueront
pour l'élève d'excellents supports de pratiques
Les enseignants pourront utilement s'inspirer langagières et de représentations orales, ico-
- des conseilsde RaymondTavernierdans l'ou- niques et écrites. Dans un second temps, c'est
r vrage Les animaux, les
maÎtre du CE au CM. (5)
élevages Guide du une éducation à l'autonomie et à la responsabi-
lité que de tels projets favorisent.

Parmi les projets proposés on retiendra plus En ce qui concerne plus particulièrement les
particulièrement l'opportunité d'installer dans élevages d'animaux en classe, il conviendra de
l'école et dans la classe des élevages de petits respecter les instructions de la Note de SeNice
animaux, des semiset des plantations.De nom- N° 85-179 du 30 avril 1985.
breux concepts scientifiques sur la croissance,
la reproduction, la locomotion, les manifestations
sensorielles... s'appuient en effet sur ce type
d'activités.
-
D'autres projets possibles
...
Un dossier spécifique sur ce thème n'a pas été
retenu pour le cycle 1, tant il est vrai qu'en ma- D'autres activités, telles que visite d'une ferme,
ternelle travailler « en direct sur le vivant », l'ob- d'un zoo, sortie au parc, dans un champ, près
seNer, s'étonner, avancer quelques premières d'un étang, d'une mare, dans un bois, dans le
explications autour de constats de phénomènes quartier, au marché, prise de photos pour le
.f divers constitue le souci de tout pédagogue. journal de l'école ou pour les correspondants. ..,
Mais ce choix ne peut devenir opératoire que si peuvent aussi s'inscrire dans le cadre d'une pé-
dagogie du projet.

r. 1
-
- -
.!

~ , Différentes manières d'aborder


les activités scientifiques
en classe
...

Il est clair qu'aborder les activités scientifiques à


partir de situations vécues et de projets souvent 1
interdisciplinaires constitue le meilleur ancrage J
1
pédagogique... malheureusement pas toujours
facilement réalisable.
C'est pourquoi, découvrir le monde du Vivant et
de la Terre peut aussi se faire selon deux autres
entrées:
~ une entrée par les concepts,
~ une entrée par les compétences.
.
.
.
J
//~\\\\\\\\\\
0
~~
En effet, les trois stratégies, les trois façons La pochette, propriété de l'élève, devra obliga-
\ ~ d'entreprendrela découverte du monde vivant toirement être conservée en classe, et dans
''- et de laterre à l'école primairese conjuguentet l'école, jusqu'à l'entrée en 6e. Les enfants de-

''-~
~ se complètentgrâce au principed'organisation
de Sciences à vivre dont l'originalitéest d'ar-
vront toujours avoir la possibilité de consulter fa-
cilement leur dossier, pour le plaisir, pour se re-
lire, pour formuler d'autres questions et pour
''-~ ticuler programme et progression dans la
mesurer leur progression dans l'approche des
'~~
"",---- - l'évaluation?
classe, dans le cycle et dans l'école.
concepts. Cette pochette sera régulièrement
communiquée aux familles.
'1-~''-------
'1-.-,-------
"--~----
_.~-----
Et
La différenciation?
-
Rien sans une SCD
,-- ...
-. (La Science Centre Documentaire)
Sciences à vivre offre à chaque enseignant les
...
outils nécessaires pour s'assurer des acquis de
ses élèves. 26 feuilles d'évaluations ponctuent Actuellement, il existe vraisemblablement une
les séances d'apprentissage prévues pour le BCD (Bibliothèque Centre Documentaire) dans
cycle. Ubre à chacun de retenir les dispositifs les chaque école, même si elles sont de taille très
plus adaptés pour les temps d'apprentissage et variable!
pour les moments d'évaluation (groupe classe,
groupes hétérogènes, groupes de besoin, Dans le même esprit, on peut trouver dans
groupes de niveau, tutorat.. .). chaque groupe scolaire une petite pièce pour
En maternelle, la « dictée à l'adulte» est, ranger, classer, répertorier le matériel scientifique
comme dans toutes les disciplines, au service commun. D'une manière générale, chaque en-
de ce passage à l'écrit - mémoire. seignant détient toujours un peu de matériel,
Planifier les apprentissages et les évaluations, qu'il lui soit personnel ou pas.
c'est les adapter au rythme d'acquisition de La SCD, c'est la mise en commun, au niveau
chacun, stratégie qui ne nécessitera pas de de l'école, de tout ce matériel. La gestion de
multiplier les scéances, mais de gérer, si besoin celui-ci est assurée à tour de rôle par les acteurs
est, les « décrochages» progressifs de groupes de l'équipe aidés de quelques élèves. Avec le
d'élèves. temps, ce « dépôt initial» s'enrichira d'achats
- collectifs et d'apports des élèves: des pierres,
un nid d'oiseau, un crâne de lapin, une vidéo
QueUes traces écrites? sur la vie des animaux, des insectes, des radio-
... graphies, des os de poulet... mais aussi, bien
sûr, des engrenages, un vieux fer à repasser,
La continuité des apprentissages doit se con- des essoreuses à salade, des tire-bouchons,
crétiser par la conservation des principales des thermomètres, des poulies, des balances,
traces écrites des concepts abordés de la PS des matériaux divers (laine, carton, plastique,
au CM2. Toutes les traces écrites n'ont pas à cuir, métaL..) . Tout ce matériel doit être réperto-
être gardées. Seules les productions essen- rié, classé et tenu à jour avec un registre d'entrée
tielles (une par concept) gagneront à être ran- et de sortie.
gées dans un classeur ou une pochette qui sui-
vra l'enfant durant toute sa scolarité primaire. La SCD va au-delà du concept de musée sco-
On trouvera dans ce dossier personnel des des- laire souvent clos, poussiéreux et hors de por-
sins, des schémas, des observations, de courts tée des enfants.
résumés, des résultats d'expériences et leur in- La SCD doit rendre aux maîtres et aux élèves
terprétation... Ce cahier doit être à la fois le té- les mêmes services qu'une BCD.
moignage du cheminement personnel de l'en-
fant dans la découverte du monde du vivant et L'enseignement des Sciences résulte d'une
de la terre et la mémoire collective de la vie de la volonté de l'ensemble des enseignants de
classe dans le domaine scientifique. l'école.

---
SAVOIR UTILISER LES DOSSIERS

UNE DÉMARCHE
POU R SA CLASSE
Chaque dossier comprend quatre parties.

-
...
Cequ'il faut savoir

Cette page se propose de présenter aux


maîtres le concept abordé. Elle donne quand
cela est nécessaire des informations et parfois
des conseils d'ordre didactique ou pédago-
gique. Souvent, elle indique les niveaux de for-
mulation du concept pour chacun des cycles.

Ces niveaux de formulation attestent du déve-


loppement spiralaire des concepts biologiques
à des degrés de plus en plus précis. Dans leur
énoncé, ce ne sont pas les phrases qui évo-
luent mais l'idée qu'elles traduisent. « L'énoncé
n'est qu'un indice,' c'est la structure sous-
jacente qui doit être atteinte ". (4)

jJ' La maladie
L'homme est responsable de son corps:
hygiène, santé, maladie, sport...

Aucrcr.1.\bcilel'ivElaudetotn'UilliOnpropose:
Q.8'Idonesi 1NIade0l'l al"nal il Litél&. onade la
&j,.-re.on'o'Ol'ftl.onamaiauventre..ontooJS$é.. On
e:;tmal<!deàcausedes~

L.8mai'tien~(elécJ,.oIIbreest~et~ Auc:yç..2.\b::IIa ;»r.:m.Ja!œtrtlPO$é:


œ~Iacfetn:WIUt!I:s.~~'Y- lapwuprolitgelerr-..inlé'ieutdenolrewps
~~... œsqfl6l;i(f'So.."*"-IlIIdnv.E!IesaIes.n-

En~.onpeul~eqwrita!W~
8US8ilTicrobesrUsrDleset rus~cte
1'ICJOCIr0l,J$0$~ ~ monil8:>. C'~
" Un niveau de formulation est donc un
~.œcp!rO'lappel&lIIIlTIôIIIIdie. pcuœltel8SOl"lq.oenousdeYons.enlr8leni'

l~aPl\.l5iN$C01il.ISQ!.Oi~a-.«:r8fWi.
fOfY'I9IJ\enI
O"oùpUsieus cau&EiISœ fI'\IIIaOIeS.
On
noIIepeauCla"l8\,1'\4tatP$fITI;t(8I"C08ptq;11~
A::uêtm,,"b0M8~.U'l(jI'lygiilneQ&_-
~: P'QpI8Ié.n'\II$3I.I$SItr8'>1U.
spooet
énoncé correspondant à un seuil de connais-
P8!ACIIer: $OITn'>8I(JJ'.I8oA~.
.1Re.q8SSiOl'ls09IT1CJObf1s.OtwustSd.<ll.~1a
poUico"I Auqrc"3.~l&l'MIIudefom'UatJCr'lplO-
sance que l'on atteint; c'est un certain niveau
.1erna.t<ii$loncbomemer.cdeoertainsdeoosoc, pos.é:A::IUSOYNisSOnSOéjarlT'QCll1MOe:d$$
gar>e$$(Jl"M!tlld:lautaDac afaICOOI.
. I@scareocw de C8I'taInes.MbsIiII"OC@S
~d.hygoèoepcuentrf:tenret~
IfÔ8(J!OI'IoIVJWU"IIé.!::\IOi()tOI.IIe.
tO'!t't""lIdOIiIésJ:hIr. d'abstraction qui se manifeste par un énoncé
~ au tIOn1OncI.omementde ~ corps sÏCII.*> et ~ IlYeCmomentsderepos.0&
féO,J8:ore~i OCitenteetoe~NIf1OnoIM~
ptAré$i$tarII~ages&ions~. global que l'on demande à l'apprenant de
l.MprogrtsOl!nSIaUl/:!oonIrela~$Of'II'"
GIiI'1Is-L',...d8$pU!I~PWè';8StlAàla~ M<lisendehcrs08S~~W\I$etw
COJYerteœtll'lCltlbesetcle$vacQ18(travauoc(l& r&:IOutatI8SOA.a'autJMeMIIIToS.~ produire (et non de réciter 1). Il ne faut pas
l
Pastvet Cleo Jww'WI. ""'mII!u@l<téneu'I'IJUS~:ralCOOl.1e

.A..4Cud'l'uondospOseCleo~moyonspovr
Uteroontrelameladieetle$~:"vaccm.
1abac:.laaoguo;omaisaussilesciwJrMS
Ior'rI1esclepollutooncpeontclesclangersà
com~.tut.ltUU1OIAapprerûeas.eI1ptO-
confondre niveau de formulation et niveau lin-
tiOI'I.~~Lacm.rg01 \égI!f.
guistique " ce dernier n'est que l'expression
d'un concept à travers des formulations tota-
lement grammaticales. Plusieurs énoncés em-
ployant des mots différents peuvent ne cor-
.
. respondre qu'à un seul et même niveau de
. formulation. " (4)
.
.
.
J
\\\\\\\'
Compétences
et objectifs spécifiques
:"~ ...
~:~ Des compétences à cons-
""- truire dans une classe par es-
..,
"'''-
sence hétérogène, d'où des
connaissances et des acquis
Compétences à développer tout au long des 3 cycles
)" ' méthodologiques
à évaluer.
Connaîtreet pratiquerles principalesrèglesd'hygiènequi permettentde lutter contre
les ennemisextérieursde notresanté.
h Une compétence est un en-
semble de savoirs, de savoir-
faire, de comportements, de Objectifs spécifiques à travailler
- types de raisonnement qui
s'élabore dans les différents
temps nécessaires pour ap-
au cycle 1 Lamaladie
prendre. Elle se vérifie lors des
évaluations, dans une tâche
. Savoirconstater quelquesanomalies(maladiesinfantiles,entorses,fractures...) en relation
avec la santé,
qui différencie l'activité mani-
pulatoire de la mobilisation in- . Savoir établir des comparaisons entre l'état de bonne santé et celui de maladie.
tellectuelle.
. Dédramatiser la relation au monde médical.

Sciences à vivre propose au cycle 2 Rester en bonne santé: les microbes


des parcours diversifiés et
progressifsdans l'élaboration
. Connaîtreles principalesrègles d'hygiène et leur raisond'être:
hygiènepersonnelle
des compétences et des tâ- (propretédans différentesdomaines)et règlesde vie (repos,sommeil...).
ches ou des situations ludi-
ques pour évaluerles acquis au cycle 3 Hygiène de vie - !tre responsable de sa santé
de l'élève.
. Connaître et énumérer les principales règles d'hygiène corporelle: propreté, alimentation, activités
physiques, sport, sommeiL.. mais aussi rôle néfaste du tabac, de l'alcool, de la drogue, du sida,
Des contenus à enseigner
de la pollution des milieux...

Ces contenus sont


1. des savoirs adaptés des
savoirs savants, Les documents d'application des programmes mes. Ainsi par exemple la compétence transver-
2. des savoir-faire, des pro-
cédures et des méthodes de 1995 pour l'école élémentaire parus dans le sale ccêtre sensibleau monde qui l'entoure»
de travail.
80 spécial N° 7 du 26 août 1999 fixent dans est une attitude qui se développera aussi bien
Savoirs et savoir-faire repré-
sentent notre héritage culturel
leurs principes généraux de « grands ob- en géographie, en histoire, en éducation civique,
planétaire. jectifs pour les enseignements d'histoire, en arts plastiques... qu'en sciences!
de géographie, de sciences, voire d'édu-
Sciences à vivre éclaire pour cation civique» alors que pour le français et D'autres compétences transversales comme
l'enseignant les délicates rela- les mathématiques, ces documents d'applica- les aptitudesccfaire preuve d'autonomie» ou
tions à percevoir entre les
différents documents officiels. tion visenttoujours « des compétences à ac- cc faire preuve de créativité et d'esprit cri-
Sciences à vivre aide à s'ap-
proprier les exigences des
quérir ». tique» se retrouvent dans de très nombreuses
programmes pour le cycle. disciplines, mais servent particulièrement bien
Sciences à vivre se propose de définir ces les sciences. Il en est de même pour une com-
termes dans leur relationà partir du classique pétence méthodologique telle cc savoir élabo-
Des objectifs à mettre en rer et mener un projet à son terme» qui
œuvre
triangle didactique: l'enfant - le savoir - le 'i
maître. s'applique parfaitement, par exemple, à la mise
en place d'une expérimentation simple.
Les objectifs sont pour le
maître des principes d'action
Nous n'omettrons pas d'évoquer le problème
pédagogique sous-tendus par des compétences transversales. La page 2 de chaque dossier indique les com-
la connaissance des obsta-
cles didactiques.
pétences que l'élève doit développer tout au
Nous admettrons que la transversalité c'est à la long des 3 cycles. Elle indique également les
~
Sciences à vivre aide le
fois ce qui est commun aux différentes disci- objectifs spécifiques que le maître se fixe à
maître à installer des situations plines et les transcende en même temps que chaque séquence, objectifs qui précisent ses
d'apprentissage très diverses cela permet de s'adapter à de nouvelles situa- intentions pédagogiques et décrivent en terme
.à partir des objectifs d'ensei-
gnement qu'il a retenus. tions et à la résolution de nouveaux problè- de performances les résultats attendus.

-~ =....

...CYCLE 1
vivre
...

-
Pratiques langagières 1erd'œsophage plutôt que « du tuyauqui sert à
faire passer les aliments de la bouche à l'esto-
pour penser... et dire
... mac ». Simple question de bon sens, de me-
sure... et de pédagogie!

Les mots aident à la fixation des concepts. Il en Pour être définitivement acquis, les mots de-
est de même de certaines tournures syntaxiques vront être connus, reconnus, lus, écrits, ortho-
indispensables à l'expression des relations de graphiés, situés, expliqués et surtout réem-
cause à effet, toujours délicates d'emploi pour ployés chaque fois que possible au cours de la
des enfants, voire pour des adultes, et pourtant scolarité. Prudence donc: pas de psittacisme,
indispensables à la logique du raisonnement: pas de pédantisme. Il ne faut pas non plus
si... alors,comme... donc, parceque... (1) sous-estimer la capacité de nos élèves à ap-
prendre des mots nouveaux porteurs de préci-
En ce qui concerne le lexique, le but essentiel sion et nécessaires supports dans l'acquisition
des activités scientifiques et techniques ne de nouvelles connaissances. Ne pas oublier
consiste pas à faire apprendre par cœur aux qu'en maternelle un mot doit faire partie d'un
enfants des listes de mots relevant, par exem- bagage lexical lié au contexte de sa découverte
ple, du vocabulaire anatomique, comme cela et de son utilisation.
se passait autrefois avec les leçons de choses.
La mémorisation complète des noms d'os, de En tout état de cause, on ne peut pas concevoir
muscles, d'organes... à première vue « ne une séquence de sciences sans la dimension
semble pas nécessaire si les élèves n'avancent transversale du langage. Activités scientifiques,
pas d'eux-mêmes des noms qu'ils auraient pu techniques et pratiques langagières sont soli-
entendre (1)»... et retenir! Cependant, il est sou- daires tout en gardant leur spécificité.
haitable, chaque fois que la désignation d'une
partie anatomique peut éviter la métaphore ou Cette « rubrique » présente, volontairement, un
la périphrase d'introduire le terme exact, même caractère ambitieux, exhaustif. Les enseignants
s'il semble difficile dans sa forme écrite et dans auront à faire des choix en fonction du niveau
sa prononciation. Ainsi, il est préférable de par- de leur classe.

,,,,. III

Séquence 10 La maladie

Lexique Employer des mots pour être compris


. Des frissons. Avoir froid. mal à la tête. mal au ventre, mal à la gorge, de la fièvre, la migraine.

.. des vomissements, une angine, la toux...


Les oreillons. la coqueluche, la rougeole, la varicelle. la rubéole...

..Les microbes. un empoisonnement. une plaie. une écorchure, une blessure. une brûlure...
Le docteur, le médecin, le cabinet médical, une visite, une consu~ation, un examen...
Un stéthoscope, une seringue, une lampe, un thermomètre, une ordonnance...

Employer des expressions pour exprimer la gradation


..
Beaucoup de fièvre, peu de fièvre...

.
Je tousse un peu, beaucoup...
J'ai très, trop mal au ventre.

Syntaxe Jouer au docteur


..Poser des questions et utiliser des verbes d'action (infinitif, impératif, indicatif).
Tenir compte de la parole de l'autre:
- comment allez-vous?

.-
- prenez 2 gélules.
Raconter, faire vivre un scénario:
chez le docteur,

.- à la pharmacie.
Introduire de l'ordre dans sa narration, dans le compte rendu de la vis~e.

.
.
.

J
1\\\\\\\\'
. .. /-l'iio~m.~'~i r~_sponsable
de son corps : ~
S
La matadle

~.
(".;.~ rll!~~~;'santé,
.,,
,
.. .
maladie, sport...

Un nombre variable de fiches de préparation SltUAT10NS D'ANCRAGI!

~ Protel. VISite00 fJ'1éd(>çj(19CGIate ou awe cam la cm3e.


-+Aetivlt., temp$de$r1tuel.. L'apoeI,Ies<lbserlt$.

accompagnées de documents d'observation et ...Cont... albums. WS<1Ufrode Sarah. Md'~


Mon oo:!Ot/l OocIo.. CatnerirIo Dolto- T~
Daulrosne. Hachette
et JOt\IIc Boucher. CoIe<:ûotI G'bOI.AOo$. Galmafd.
Lê ~ Norrn;w1Ju'lQeel. EmsI JancI.l'koI8d8s .
1oisir6- Lo/)Ondoc~b'anc. J. GrJodaIetJ. Lilty.Nord.sud.
de fiches d'évaluation vous est proposé. "JeuJ(.Ma~ft0Uss6deoocteur. ~.

Une séquence est définie ici comme étant une


suite organisée de séances qui débouchent sur
BI
;
un ou des apprentissages visés. Pour chaque OBSERVER
:...COI"IStalet
:...rocnwnoJf

séquence nous indiquons le niveau de classe j...,",contet

que nous pensons être le mieux adapté (pour le


cycle 1 @ @ou @ ). Bien entendu, il appar-
tient à chaque enseignant d'adapter le degré de
difficulté des séances proposées aux capacités
réelles de ses élèves.

:C;rna.blt'$~~dftl8ltrouSlSe
:<tJ~$I~..ftIIaIionà""**,

~ Se donner du temps... : EVALUAnON 11


:ls'lI',JId'iIWCIIier(le'$~I3~.\r er$
:d/Iérent~$iI/.JabOnf.<I4d8Ieu'~It~
:dI~

"Une activité scientifique ou technique à l'école ..


maternelle n'est jamais ponctuelle: elle passe
.
par une suite d'activités spécifiques en liaison
les unes avec les autres, des activités d'investi-
gation, des activitésde structuration". (2) d'un fait banal, observation faite ou rappor-
tée spontanément par les enfants. " MaÎtres-
On voit comment peuvent alors être conduits en se, notre escargot est monté sur l'éponge
parallèle 2 ou 3 dossiers de Sciences à vivre. mouillée. Pourquoi? " ou venant de l'ensei-
gnant " Vousarrosezsouvent les plantes de la
Ainsi par exemple, la séquence 1 Papa, ma- classe. Que devient l'eau d'arrosage des
man, bébé gagnera à être développée en plantes? "
deux ou trois temps distincts,espacésde 2 ou
3 mois. Il en est de même de la séquence 2 Une situation déclenchante peut également
Comment ça pousse? qui sera traitée en pénètrer « par effraction» dans la vie de la
fonction des périodes les plus favorables à classe, situation que le maître récupère et met
la germination des différentes plantes. La sé- en évidence. Ainsi, à la suite d'une course
quence 3 s'inscrit également dans cette op- d'endurance, les enfants, les mains sur la poi-
tique, d'autant que la meilleurefaçon de s'ap- trine, font remarquer que celle-ci se soulève et
proprier le concept de croissance est bien de s'abaisse rapidement et que leur cœur bat
constater ce phénomène, dans le temps, sur plus vite. Le maître pose la question" Que se
soi-mêmeet ses camarades.La croissancede passe-t-il ? ".
la jacinthe ou du hamster s'inscrit elle aussi
dans la durée! La curiosité, l'étonnement que provoquent de
telles situations sont à l'origine d'une observa-
Les situations d'ancrage des problèmes tion un peu plus précise, d'un questionnement
abordés constituent des pistes pour déclen- opératoire aboutissant généralement à la for-
cher l'intérêtet la motivationdans votre classe. mulation d'un problème: cet intérêt, cette cu-
riosité, cet éveil à des phénomènes courants
Toute séquence suppose bien évidemment dont l'enseignant sait se saisir constituent le
une situation de départ. Elle peut être parfois moteur de toute recherche, de toute construc-
provoquée par l'observation libre, « sauvage» tion des savoirs et des savoir-faire.

~...
-"'I.I::I~[.:a.' , .
~ a vivre
.7 CYCLE1 ...

Les points de départ peuvent aussi trouver leur ~ ...s'étonner, se poser des questions,
source dans des documents de nature variée: formuler un problème, savoir
ce sont notamment les « images » de toute ori- le résoudre...
gine, photos, radiographies, diapositives, films
vidéos... Ici sont réunies les principales attitudes sollici-
tées dans les activités scientifiques à l'école de
Sciences à vivre n'a pas oublié la littérature la Petite Section au CM 2.
de jeunesse. Ces ouvrages, tant fictionnels A l'école maternelle l'immense curiosité de
que documentaires, souvent cités dans les l'enfant doit être tenue en éveil et le rôle du
fiches de préparation, constituent d'excellents maître est prépondérant. Par son comporte-
points d'ancrage des problèmes abordés: ment ouvert, par son questionnement, il attire
mêler l'imaginaire et le rationnel, aller vers la ra- l'attentiondesélèvessurdes « phénomènes»
tionalité sans occulter le merveilleux, autant de précis entraînant ainsi le propre questionnement
situations constitutives de la formation intellec- de l'enfant préparatoire à une formulation plus
tuelle et affective de l'enfant en maternelle. élaborée des problèmes, à un entraînement à
cette attitude interrogative à développer tout
au long des trois cycles.

À l'école maternelle il s'agit bien plus d'ap-


porter des réponses à des questions ou à
des situations problématisées que de résou-
dre de véritables problèmes plus ou moins
complexes.Manipulationet observationrestent
à cet âge les meilleursmoyensd'investigation.

Quand après recherche il y a pluralité de solu-


Les mots et les images ne remplacent certes tions, la médiation du groupe et celle de l'en-
pas la réalité du contact direct « avec la chose seignant permettent d'apporter des réponses
vivante ». Mais comme il n'est pas toujours fa- ou la réponse la plus rationnelle possible au
cile de faire venir un éléphant dans sa classe... problème étudié. C'est ici que le débat scienti-
fique trouve sa place.

~ Alto.docteur?
~

C~ ~ ... et en tirer des conclusions.

21 Toute séquence doit aboutir à des conclusions


qui attestent la densité des nouveaux acquis.
La formulation de ces conclusions doit être le
fait des élèves. Dans le long apprentissage des
Sciences elles ne peuvent avoir qu'un carac-
tère provisoire... mais nécessaire à la prise de
conscience par l'élève de ce qu'il a découvert,
compris et appris.

Transcrire par la photo, par l'image ou par


le dessin ces premiers savoirs, les synthéti-
ser dans des tableaux constituera une ai-
de précieuse à la fixation de ces nouvelles
connaissances.Savoiret savoirle dire, savoirle
montrersont autant d'étapes qui font de l'élève
un acteur impliquédans son apprentissage.
.
.
I~ .
11 '
Compétence
développée

... Connaître les principaux


inSlrumentsde
la trousse du médecin
et dédramatiser
la relation au monde
médical.

~ Faut-il évaluer au cycle 1 ?

Poser cette question est de pure forme puisque


l'acte d'évaluation avec la mise en place du li-
vret scolaire est une obligation institutionnelle
dont l'application a un caractère non négociable.
Et pourtant, certaines réticences que l'on peut
expliquer par un bref historique, persistent par-
fois chez les maîtres.

En effet, l'évaluation en maternelle est un concept


relativement récent qui a pris forme à partir de la
Loi d'Orientation du 24 juillet 1989 avec, tout par-
ticulièrement, l'institution du livret scolaire.

A l'époque, à la lecture du modèle ministériel du


livret scolaire, de saines réactions furent enre-
gistrées çà et là. Ne proposait-on pas, par
exemple, dans les compétences transversales sources de multiples concertations, s'efforcent
d'évaluer la compétence" exprimer le temps et de décliner les compétences en un ensemble de
l'espace" ou en Sciences et technologie d'éva- savoirs, de savoir-faire, de modes de raisonne-
luer la compétence" reconnaÎtre les manifesta- ment. De la progression analysée en équipe doi-
tions de la vie animale et végétale" ? Certes, les vent découler les programmations d'activités
instructions précisaient bien" qu'il n'était pas prévues par chaque maître et les observations
justifié de porter des remarques à chaque pé- de l'activité de l'élève dans ses tâches. On voit
riode pour chacune des compétences ". Mais bien que cette conception fait de l'évaluation un
comment porter une appréciation précise sur outil qui s'intègre naturellement à la conduite des
descompétences aussi« globalement» formu- apprentissages. On voit bien comment l'évalua-
lées ? Comment les diverses représentations tion de l'élève s'inscrit au quotidien dans l'ob-
d'enseignants sur ces compétences et sur les servation des tâches qui lui sont proposées.
tâches dans lesquelles elles s'élaboreraient se
rejoindraient-elles -?Quelle signification accorder Ces deux outils, référentiel et livret scolaire, ap-
à un codage du type" compétence en cours portent donc aux enseignants une clarification
d'acquisition" alors que le bon sens nous dit dans le pourquoi et dans le quoi de leur travail.
qu'une compétence est toujours en cours d'ac-
quisition. En tout cas, elle l'est longtemps à ~ Quand, comment évaluer en maternelle?
l'école primaire et notamment en maternelle!
Toute tâche ne fait pas l'objet d'une évaluation!
~ Le livret scolaire, un des moteurs pour Mais toute observation nourrit le concept d'éva-
le travail en équipe à travers les cycles. luation. L'évaluation en maternelle doit être
conçue comme un des temps de l'apprentis-
Malgré ces pôles de résistance au livret scolaire sage. Le parcours à gérer autour d'une compé-
la réflexion autour de la problématique de l'éva- tence visée est long. Du surgissement de la no-
luation a permis des avancées positives dans les tion dans une situation-problème qui lui permet
pratiques pédagogiques. Un des premiers outils d'émerger en provoquant des questionnements
qui est apparu comme indispensable en amont variés jusqu'à l'évaluation. De cette évaluation à
du livret, et de toute planification de séquences, une nouvelle situation, on découvre la nécessité
fut le référentiel de compétences. Différents ré- de multiplier les contextes d'approche: propo-
férentiels ont alors vu le jour dans les circons- sitions orales, écrites, collectives, individuelles
criptions et dans les écoles. Ces référentiels, sur fiches ou dans des jeux.
- ",-lIIIIIIIIàvivre
f,- 7' CYCLE 1 ...

Au travers de cette diversité indispensable, l'en- culière qu'entretient un enfant de maternelle avec
seignant doit respecter des moments privilégiés son maître». (6) Mais nous sommes persuadés
pour l'évaluation. Dans un premier temps, il est que la très grande majoritédes enseignantsne
là pour percevoir, grâce au dispositif prévu et confond plus" le contrôle », vision réductrice
aux variables didactiques retenues, les repré- d'un produit de l'apprentissage avec l'évaluation,
sentations des élèves sur le problème soulevé. productriced'une «informationéclairante»(7) sur
Ce sont elles qui provoquent la rencontre de le degré d'un savoir ou d'un savoir-faire de l'ap-
l'enfant avec l'obstacle visé. On peut dire qu'on prenant à un moment donné.
est déjà ici dans une étape d'évaluation, en
amont d'un apprentissage. Le langage autour Certainement NON... si le travail sur feuille à
des interactions entre pairs, la formulation des la maternelle est introduit comme trace impor-
questions, des hypothèses... sont autant d'ou- tante, comme la mémoire d'apprentissages
tils qui éclairent le maître pour mieux conduire les communicables. On connaît l'attrait de la page
apprentissages: moment d'évaluation diagnos- vierge que l'enfant désire investir à l'aide d'un
tique en amont des séquences à conduire. À outil scripteur laissant des traces, pour satisfaire
partir de là, il s'agira de multiplier les contextes ce nouveau pouvoir qu'il acquiert par ses gri-
de rencontre avec la notion. Face à ces tâches, bouillis, ses premiers dessins, ses premiers si-
l'enfant va mobiliser des connaissances en acte mulacres d'écriture. La feuille de papier comme
et réactiver des savoirs antérieurs. Le maître est espace à posséder attire indéniablement l'en-
encore là pour recueillirl'étonnement lors des ob- fant. La fiche n'exclut pas les tâches matérielles
servations, pour aider à l'explicitation des analo- qu'elle induit: découper, coller, relier, entourer.
gies ou des différences. Il est là pour accueillir et La feuille de papier, l'outil scripteur, les ciseaux
ajuster la formulation de la découverte, mais et la colle constituent les premiers outils de
aussi du " ce que j'ai appris aujourd'hui ", activi- l'élève à l'école.
tés métalinguistiques particulièrement fécondes.
Étape importante d'évaluation des procédures De plus, la feuille, en tant que support à lire par
personnelles à chaque élève. ses premières images, ses premiers dessins,
ses premiers signes graphiques, aiguise égaIe-
Il ne faut pas oublier non plus la « trace expé- ment la curiosité du jeune élève.
riencielle « qui peut êtregardéecommemémoire
des apprentissages et comme support à com- Enfin la fiche conçue comme objectivation de ce
muniquer. Regard ici sur le produit, seul obser- qu'on a appris inscrit bien les apprentissages
vable pour l'extérieur. Pensons bien que tout ce dans une dimension de communication avec les
que le maître évalue n'est pas« montrable". Ce autres et de regard sur son action. L:évaluation
serait une vision réductrice de l'évaluation. On formatrice, c'est aussi celle qui rend l'enfant ac-
voit combien il importe de bien saisir dans ces teur grâce au travail métacognitif qui peut très tôt
multiples moments les savoirs et les processus s'engager. " J'ai appris aujourd'hui à... C'est
cognitifs mobilisés par l'élève face à un pro- comme ça que j'ai fait" autant de verbalisations
blème, une tâche proposée. qui traduisent l'implication de l'élèvedans son ac-
tion et l'aident à s'autoréguler, à s'auto-évaluer.
~ Des évaluations sur feuille.
En maternelle, c'est le processus mobilisé
Sciences à vivre propose, pour un grand dans une tâche donnée qui doit être saisi
nombre de séquences, des évaluations sur bien plus que le produit. La comparaison
feuille.N'induit-onpas ici l'idéed'une primarisa- entre la performance réalisée et celle attendue
tion de l'école maternelleavec «des effets né- sera le support privilégié pour" apprécier» la
fastes sur des jeunes enfants" ? (6) réalisation, mais aussi pour engager l'explicita-
tion avec l'élève autour de sa tâche effective.
Certainement OUI... si la fiche traduit une vé- On voit comment l'évaluation peut faciliter
ritable obsession des maîtres qui pourraient avoir l'étayage des apprentissages, mais être égaIe-
besoin de se sécuriser en voulant mesurer à tout ment l'objet médiateur de l'échange dans une
moment le moindre acquis supposé chez leurs relation privilégiée avec l'élève. Ainsi conçue,
élèves. Multiplier les fiches d'évaluation pourrait " l'évaluation devient l'outil indispensable à une
.
alors effectivement devenir pour les enfants un pédagogie fondée sur une aide permanente aux .
" carcan susceptible de nuire à la relation parti- apprentissages". (7) .
,':1

DES SYM BO LES


POUR AGIR

Pour aider l'enfantà se repérer visuellement,des pictogrammes remplacent les consignes écrites
dans les documents d'étude et les feuillesd'évaluations.
--'-------
'---.,,------

...J
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relie entoure
/'J
colorie
...
barre
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dessine... colle ...
découpe'" (J )A\ découpe
atseri1
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nomme ... r:: raconte d>-


OCf})
V
observe ... classe c::t

chante ... (j) .


Joue ... (
... - -- .

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