Bonnes Pratiques de Distribution en Gros
Bonnes Pratiques de Distribution en Gros
Bonnes Pratiques de Distribution en Gros
INTRODUCTION :
Les bonnes pratiques de distribution en gros (BPDG) des médicaments à usage
humain (décision du directeur général de l'ANSM du 20/02/2014- J.O 25/03/2014 et son
annexe BO N°2014/9 bis du 17/06/2014) se substituent dès à présent aux bonnes pratiques
de distribution en gros (BPDG) publiées au BO N° 2000/8 bis (arrêté du 30/06/2000).
PLAN DU COURS
I] DEFINITION
2) Personnel
4) STOCKAGE
5) Transport
6) Documentation
9) Auto-inspections
10 ) Inspections
1
I] DEFINITION
Les bonnes pratiques de distribution sont un ensemble de normes pour
l'approvisionnement, la manipulation, le stockage et le transport des médicaments à
usage humain et de leurs principes actifs. Les titulaires de licences et d'autorisations
de vente en gros doivent se conformer aux bonnes pratiques de distribution afin de
garantir la qualité, la sûreté et la sécurité des médicaments tout au long de la chaîne
d'approvisionnement pharmaceutique.
elles aident à la traçabilité des produits: ce qui peut être un facteur énorme lors des
enquêtes officielles sur les problèmes de qualité ou les incidents impliquant des
produits pharmaceutiques.
• fabricants
• importateurs
2
V] Les principes des BPDG
Les BPDG rappellent les principes fondamentaux qui doivent être respectés en matière de
distribution en gros des produits pharmaceutiques notamment en termes d'organisation
générale comprenant :
• la gestion de la qualité ;
Elles précisent également les conditions de mise en œuvre de certaines activités, telles que :
• les retours de produits non défectueux, la gestion des réclamations, des rappels ou
des retraits de produits, la détection des produits falsifiés, la destruction des produits
inutilisables
3
2) Personnel
Une formation initiale et une mise à jour sont nécessaires pour tout le personnel
impliqué dans la distribution et doivent couvrir les sujets suivants :
La Sécurité des produits ;
Les aspects de l’identification des produits ;
La détection des médicaments falsifiés ;
Eviter que des contrefaçons n’entrent dans la chaîne d’approvisionnement ;
Le distributeur doit conserver un registre de toutes les formations aux BPD et évaluer
régulièrement leur efficacité à garantir de bonnes pratiques de distribution dans
toute l’organisation.
3) Qualification des fournisseurs et des clients
Les grossistes doivent vérifier si un fournisseur potentiel dispose d’une autorisation de
distribution en gros ou d’une licence de distributeur en gros avant de le sélectionner. Des
contrôles de diligence raisonnable doivent être effectués et comprennent des
observations sur les points suivants :
• En outre, les grossistes ne doivent accepter que les commandes de clients disposant
d’une autorisation de distribution en gros, d’une licence de grossiste, ou autorisés à
fournir des médicaments au public.
4) STOCKAGE
(Voir cours du stockage des médicaments)
Bien que le principe du premier périmé, premier sorti (FEFO) soit recommandé,
les exceptions à ce principe sont autorisées à condition qu’elles soient
documentées et qu’aucun stock périmé ne soit distribué.
Les gestionnaires d’entrepôt doivent effectuer des inventaires réguliers des
stocks, en comparant les stocks réels et les stocks enregistrés. Toute anomalie ou
irrégularité dans les stocks doit être documentée et faire l’objet d’une enquête.
5) Transport
Avant l’expédition, le grossiste doit d’abord confirmer que le bon de livraison est valide
ou qu’il existe un plan de réapprovisionnement en matériel documenté pour le client.
Après confirmation, les médicaments doivent être placés dans un conteneur
4
d’expédition avec une étiquette décrivant les exigences et les précautions de
manipulation et de stockage, ainsi que le contenu du conteneur et sa provenance.
• Une fois étiqueté, le conteneur d’expédition peut être chargé sur le véhicule au
moment opportun, en fonction du calendrier de livraison. Il est important de se
rappeler que la qualité, l’intégrité et la sécurité des médicaments pendant le transit
relèvent toujours de la responsabilité du grossiste.
• Par conséquent, le grossiste doit établir des mesures et des protocoles qui
garantissent ce qui suit :
Les véhicules et les médicaments à l’intérieur de ces véhicules sont protégés contre le vol
6) Documentation
La documentation doit être suffisante pour permettre une traçabilité complète des
médicaments à travers les canaux de distribution. Toutes les parties impliquées doivent
être facilement identifiables. Voici les exigences en matière de documentation
concernant la distribution des médicaments :
Tous les documents et registres (tels que ceux d’expédition et de réception) doivent être
conservés pendant 7 ans, sauf indication contraire de l’autorité nationale ou régionale.
5
Pour les retours, le grossiste doit effectuer une évaluation qui prend en compte les éléments
suivants avant de réintroduire le produit dans le stock vendable :
Toutefois, si le produit retourné était un produit volé, il ne peut pas être réintégré
dans le stock vendable.
En cas de rappel, le grossiste doit informer les parties prenantes suivantes de la chaîne
d’approvisionnement :
• les clients et les autorités des pays auxquels les produits ont pu être distribués ;
6
Les résultats de chaque auto-inspection doivent être consignés dans un rapport qui note les
observations faites au cours de l’inspection. Toute forme de non-conformité, de déficience
ou d’irrégularité doit faire l’objet d’une enquête et sa ou ses causes profondes doivent être
identifiées. Le grossiste doit également établir, documenter et suivre les actions correctives
et préventives (CAPA).
10) Inspections
L'application de la réglementation relative à la distribution en gros des médicaments (dont
les bonnes pratiques) est périodiquement vérifiée lors d'inspections réalisées par l’ANSM ou
les Agences Régionales de Santé sous l'égide de l'ANSM.
Leur objectif est de vérifier que les opérateurs mettent en œuvre les conditions de garantie :
Ainsi, une attention particulière est portée sur la maîtrise de la chaîne du froid pour les
produits thermosensibles (les vaccins par exemple).