Chapitre 3 - La Qualité Dans Lindustrie Pharmaceutique
Chapitre 3 - La Qualité Dans Lindustrie Pharmaceutique
Chapitre 3 - La Qualité Dans Lindustrie Pharmaceutique
I. Introduction
La qualité d’un médicament est celle du prototype décrit dans le dossier de demande
d’Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). La qualité se conçoit puis se fabrique, en
appliquant les référentiels correspondant à :
La conception qui aboutit à la réalisation d’un lot rigoureusement défini dans le
dossier d’enregistrement. C’est le « prototype » définie au cours de la phase
développement, qui fera l’objet d’une demande d’autorisation de mise sur le marché,
La production dont l’objectif est de reproduire industriellement le prototype.
Dans ce chapitre, on s’intéresse par la partie production.
II. Présentation
Une usine de fabrication des médicaments peut être considérée schématiquement comme
une enceinte dans laquelle il entre des matières premières et d’où il sort des produits de
qualité définie et des déchets.
Les produits de qualité définie sont, plus précisément des lots de médicaments :
Rigoureusement conformes aux exigences du dossier d’AMM,
Identiques entre eux;
Homogènes
D’où la nécessité de mettre en place tout un système d’assurance de la qualité.
IV. Objectifs
La gestion qualité pharmaceutique permet de concrétiser trois principaux objectifs qui
complètent et renforcent les exigences des référentiels :
1. Assurer la réalisation du produit
Il s’agit d’établir, d’installer puis de maintenir un système capable d’assurer la mise à
disposition de produits de qualité appropriée pour satisfaire aux besoins des patients, des
professionnels de santé et des autorités réglementaires.
V. L’assurance qualité
Dans une entreprise pharmaceutique, l’Assurance Qualité est un outil de gestion qui
couvre tout ce qui peut, individuellement ou collectivement, influencer la qualité du
produit. C’est l’ensemble des mesures prises pour s’assurer que les médicaments
fabriqués sont de la qualité requise pour l’usage auquel ils sont destinés.
Les bonnes pratiques de fabrication (BPF) des médicaments constituent un des
éléments de l'assurance de la qualité qui garantit que les produits sont fabriqués et
contrôlés de façon cohérente et selon les normes de qualité adaptées à leur emploi. En
considérons les volets suivants :
2. Personnel
Tout, repose sur la compétence et la disponibilité du personnel. La répartition des
responsabilités, la formation et la motivation sont des clés de la bonne gestion.
La délégation des responsabilités à des personnes compétentes doit se faire par écrit. Ceci
permettra de savoir à tout moment, Qui dépend de qui, Qui a autorité sur qui, et Qui fait
(ou qui a fait) quoi.
3. Locaux et matériel
Les locaux et le matériel doivent être situés, conçus, construits, adaptés et entretenus de
façon à convenir aux mieux aux opérations à effectuer.
Leur plan, leur agencement, leur conception et leur utilisation doivent tendre Pour :
Minimiser les risques d’erreurs,
Permettre un nettoyage et un entretien faciles,
Eliminer les sources de contamination de toutes sortes, contaminations croisées
comprises.
4. Documents
On distingue deux types de documents écrits :
Les instructions écrites ou procédures dont le rôle est de donner des instructions
précises pour produire et pour contrôler,
5. Production
Une unité de production pharmaceutique est constituée par un ensemble de locaux
délimités, traversés par un flux de matière dont la qualité doit être parfaitement maitrisée.
Les matières premières en provenances des fournisseurs subissent à l’intérieur des
transformations qui d’étapes en étapes, conduisent à des lots de produits finis.
Les deux étapes clés sont le passage des fournitures (principe actifs, excipients et articles
de conditionnement) de la quarantaine aux magasins centraux ce qui correspond à la
«prise en stock pharmaceutique » et passage des produits finis du magasin à l’expédition
qui correspond à « libération des lots »
6. Contrôle
Le contrôle, c’est la phase mal aimée à qui l’on reproche bien souvent de couter trop cher,
oubliant quelque fois que le contrôle est le prix de la sécurité. En effet le contrôle coute. Il
ne produit pas, il consomme de la matière et pour les produits chers, le prix de
l’échantillonnage est loin d’être négligeable. Il immobilise les produits (Matières
premières et Produits terminés) pendant un certain temps, donc augmente la durée des
stocks. Ce qui entraine un accroissement de l’immobilisation de trésorerie. Il exige des
installations et appareils de laboratoire de plus en plus sophistiqués et couteux faisant
appel à des techniques très élaborés susceptible d’exiger un personnel spécialisé ou au
maximum une formation particulière du personnel existant.
Le contrôle est fondé sur les principes suivants :
Les matières premières, articles de conditionnement et médicaments sont
fabriqués par lots,
Un lot est une quantité définie fabriqué en une opération ou une série d’opérations
telle que cette quantité puisse être considérée comme homogène,
Chaque lot est caractérisé par un numéro de lot,
Le contrôle doit être effectué sur un échantillon représentatif d’un lot.
8. Auto-inspection
L’auto-inspection fait partie du système d’assurance qualité. Les objectifs sont :
De s’assurer du respect des BPF,
De vérifier le bon fonctionnement et l’efficacité du système qualité,
De proposer des mesures correctives si nécessaires, d’en assurer le suivi et
d’évaluer leur efficacité.