Catherine Bousquet-Bressolier 2005-图形表示的历史(17-19世纪)
Catherine Bousquet-Bressolier 2005-图形表示的历史(17-19世纪)
Catherine Bousquet-Bressolier 2005-图形表示的历史(17-19世纪)
Bousquet-Bressolier Catherine. Histoire des représentations graphiques (XVIIe-XIXe siècles). In: École pratique des hautes
études. Section des sciences historiques et philologiques. Livret-Annuaire 19. 2003-2004. 2005. pp. 329-333;
https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_2003_num_19_1_11373
sion d'études sur des techniques anciennes. À son retour en 1876, Choisy est
nommé professeur adjoint à la chaire de Darntein (architecture), puis en 1881,
à Polytechnique. « L'histoire de l'architecture » est son livre de cours. Il accepte
en 1879 une mission dangereuse dans le Sud algérien et est promu au grade
d'ingénieur en chef en 1880. Le compte rendu détaillé de cette mission, publié
en 1890, vaut à Choisy d'être membre de la Commission centrale des travaux
géographiques. À son retour, Choisy publie « L'art de bâtir chez les Byzantins »
en 1883, puis « Études épigraphiques sur l'architecture grecque » en 1883 et
1884. En 1886 il est nommé ingénieur en chef de lre classe, et en 1899, il publie
sa fameuse « Histoire de l'architecture ». À l'aube du xxe siècle, il est devenu
une personnalité incontournable parmi les professeurs de Y École des ponts. Il
prend sa retraite en 1901, avec le grade d'inspecteur général.
Après cette rétrospective sur des carrières d'ingénieurs, retour a été fait aux
problèmes afférents à leur œuvre graphique. De quelle nature est le langage
des cartes (ce qui implique l'utilisation d'une « langue » composée de signes),
comment ce langage évolue-t-il? Cette question avait été déjà soulevée par le
père de Dainville dans Le Langage des géographes paru en 1964, ouvrage qui
élargissait les développements sur la « langue » des cartes ecclésiastiques et la
confection matérielle des cartes de son livre intitulé Cartes anciennes de l'Église
de France paru en 1956. Ces deux ouvrages sont des outils de recherche. Ils ont
une source commune : le Mercure géographique du père Augustin Lubin, paru
en 1678, qui est le premier dictionnaire multilingue de géographie. Nous avons
commencé par étudier la structure de cette « matrice », ce « guide des curieux »
des cartes. Le volume classe les objets géographiques du général au particulier
selon un ordre alphabétique des termes latins, rangés par thèmes. Un
glossaire de mots ne venant pas du latin et de mots d'autres langues précède
l'index général englobant toutes les rubriques. Le père de Dainville a remanié cette
classification dans le Langage des géographes. Nous avons analysé les modalités
et la structure de ces remaniements.
La problématique est différente de celle proposée dès 1956 par Dainville
dans Cartes anciennes de l'Église de France pour « fournir à l'usager peu
familier avec ces documents d'un autre âge, les essentielles indications pour une
lecture profitable ».
Le parcours de l'œuvre du père de Dainville, montre l'élaboration d'un
vocabulaire graphique. Ce « vocabulaire » varie selon l'échelle. À petite échelle, ce
sont des symboles dont le graphisme s'apparente de loin à la chose représentée
et qui varient dans le temps et avec les auteurs. À grande échelle, c'est le
principe d' imitation qui prime, comme en peinture.
Prolongeant cette étude dans le temps, Gilles Palsky a montré comment
avait été développée une cartographie thématique quantitative, dont les ingé-
Rapports sur les conférences 333
nieurs des Ponts et chaussées s'étaient faits les promoteurs. Après avoir défini
ce qu'est une carte thématique (par opposition à topographique), Gilles Palsky
a précisé le contexte de leur apparition au xvme siècle. Il a illustré son
propos par des exemples tirés du Traité de météorologie (1843) de Léon Lalanne
( 1 8 1 1 - 1 892) et par l'œuvre de Charles Joseph Minard ( 1 78 1 - 1 870) . Celui-ci est
un véritable pionnier qui voulait « faire apprécier immédiatement par l'œil les
proportions numériques » en des « cartes parlantes ». Il a bouleversé le principe
de la représentation, allant jusqu'à altérer les proportions géographiques pour
dessiner des flux exactement proportionnels.