Travaux Diriges Finances Publiques I

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TRAVAUX DIRIGES FINANCES PUBLIQUES I

QUESTIONS

1- Fondements juridiques de la responsabilité personnelle et


pécuniaire des comptables publics
2- Les obligations des comptables publics dans l’exécution
de la loi de finances
3- Définir comptable public et comptable de fait
4- Débet administratif et juridictionnel
5- L’arrêt d’injonction et l’arrêt quitus
6- La loi de règlement
7- Le principe de la séparation des ordonnateurs et des
comptables dans l’exécution des recettes publiques
8- Définir le programme, la fongibilité asymétrique des
crédits, le principe de spécialité.

RESPONSABILITÉ PÉCUNIAIRE DES COMPTABLES PUBLICS

À RAISON DE LA TENUE DÉFECTUEUSE DE LA COMPTABILITÉ

CC, 25 octobre 2001, M. Sturm, agent comptable de la Maison des


enfants de Meaux

(Rec. p. 83) Sur le fond

Attendu que la chambre régionale des comptes d’Ile-de-France a


constitué M. Sturm débiteur des sommes de 126 719 F (19 318,19 €),
20 000 F (3 048,98 €) et 40 000 F (6 097,96 €) envers la caisse de la
Maison des enfants de Meaux (Seine-et-Marne) pour avoir accepté dans
ses écritures de l’exercice 1992 l’enregistrement de dépenses
budgétaires ayant le caractère d’opérations définitives sans disposer
de justificatifs à l’appui des mandats et d’avoir en conséquence
procédé à un paiement irrégulier au sens de la comptabilité publique;

Attendu que le commissaire du gouvernement et M. Sturm, agent


comptable, appelants, font valoir que la responsabilité personnelle et
pécuniaire d’un comptable ne peut être engagée que dans des cas,
strictement limités et énoncés à l’article 60-IV de la loi de finances du
23 février 1963, qui sont un déficit ou un manquant en deniers ou en
valeur, un non-recouvrement de recette, un paiement irrégulier de
dépense et l’indemnisation à raison d’une faute du comptable d’un
autre organisme public ou d’un tiers;

Attendu que le comptable, en prenant en charge, le 28 février


1993, sur l’exercice 1992 des mandats rattachant des dépenses à
l’exercice au cours duquel elles auraient été engagées, n’a pas ouvert
sa caisse ; qu’en conséquence cette écriture n’ayant qu’une incidence
budgétaire ne saurait, même si elle a été effectuée sans que le
comptable ait été en possession des justificatifs prévus par la
réglementation, être considérée comme un paiement au sens de la
comptabilité publique; que, dans ces conditions, il n’a procédé à aucun
paiement irrégulier, qu’il n’existe aucun manquant en derniers
résultant de la comptabilisation des mandats pris en charge le 28
février 1993;

Attendu qu’en l’absence de preuve d’un manquant en deniers et


de paiement irrégulier qui pourraient fonder la mise en jeu de la
responsabilité de M. Sturm, c’est à tort que la chambre régionale des
comptes d’Ile-de-France a constitué celui-ci débiteur envers la caisse
de la Maison des enfants de Meaux (Seine-et-Marne) des sommes de
126 719 F (19 318,19 €), 20 000 F (3 048,98 €) et 40 000 F (6 097,96
€)…

(Infirmation du jugement de la chambre régionale des comptes).

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