Cours M. Kadous SF Chapitre2

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SYSTÈME FINANCIER

MAROCAIN

Mohammed Kaddous

1
CHAPITRE II –
Système financier et politique de
financement

Politique de financement des entreprises :

-Financement par émission de titres.


-Financement bancaire.

2
Section 1- Financement par émission
de titres financiers
Ce mode de financement des entreprises se fait
dans le cadre d’une économie de marché de
capitaux.

Un titre financier représente les droits financiers


qu’un agent détient sur un autre.

Le type de titre à émettre dépend de la politique de


financement de l’Ese :
-Émettre des actions.
-Émettre des obligations.
3
I- Les actions
A- Qu’est-ce qu’une action?

Les actions émises par une entreprise


constituent ses fonds propres.

L’action est un titre de


propriété.

L’action est négociable mais


n’est pas remboursable.
4
B- Politique de dividendes

Techniquement l'ensemble des profits


nets appartiennent aux actionnaires,
mais ils sont contrôlés par la direction
de la société.

Le conseil d'administration décide de


leur affectation.

5
Les types d’affectations possibles:

1. Les payer aux actionnaires sous


forme d'un revenu en espèces: un
dividende.
Un dividende n’est pas un flux
de revenus garanti.

2. Les garder totalement ou


partiellement comme réserves.

6
Exemple:
Bénéfice net de 50 millions.

20M dividendes 30M Bénéfice non distribué

7
Travaux dirigés :
TD1 : Réflexion

1. Qui décide de la politique des dividendes des


entreprises?
2. Quel est l’impact de la politique de dividende
sur la politique d’investissement et de
financement des entreprises?
3. Quel est l’impact de la politique
d’autofinancement sur l’entreprise,
l’actionnaire et le système financier ?
4. Qu’est-ce que le cours d’une action et quel
est le rendement attendu par l’actionnaire ?
8
Réponse :
1. La politique de dividende:
C’est le conseil d’administration qui décide de la
politique des dividendes.

Politique de dividende : un cadre de référence pour


l’action en ce qui concerne la distribution des
bénéfices, le financement des investissements de
l’entreprise, les cours de l’action et la création de
valeur pour l’actionnaire.

Il s’agit de décider d’un ratio de distribution des


dividendes.

9
2. Impact de la politique de dividende:
Une société peut augmenter ou diminuer son
dividende (ratio de distribution) en fonction de ses
résultats et de sa politique d’investissement et de
financement.

La distribution des dividendes diminue l’autofinancement de


l’entreprise et augmente sa dépendance envers les
institutions financières pour assurer son développement.

La distribution des dividendes donne une bonne image sur


la situation financière de l’entreprise et attire les
investisseurs ce qui accroît le cours de ses actions.
10
3. L’impact de la politique
d’autofinancement :

Autofinancement Distribution de dividendes et


réinvestissement des profits
Le réinvestissement des profits permettra la
croissance de l'entreprise ce qui devrait faire
monter la valeur de ses actions (à ML terme).

11
Le rendement d’un investissement en actions se
valorise par le biais d'une hausse du cours de
l'action.

L’augmentation des cours permettra de


stabiliser le système financier et de rendre la
bourse plus dynamique et plus attractive.

12
4. Le cours et le rendement
 Le cours d’une action:

Il y a trois types de cours pour une action:

-Le cours nominal : c'est le capital de la


société divisé par le nombre d'actions émises
par celle-ci.

-Le cours d'émission: le prix de l’action lors


d’une émission.

-Le cours du marché : le prix auquel une


action se négocie sur une place financière après
avoir été émise. 13

1.
Le cours nominal et le cours d'émission sont
déterminés par l'émetteur.

Le cours nominal est généralement inférieur


aux autres cours :
Cn < Ce
Ce – Cn = Prime d’émission (au profit
des anciens actionnaires)

Le cours du marché est déterminé sur le


marché des titres (la bourse).

14
 Rendement attendu par les actionnaires

Rendement total
= Dividendes + Plus-value de capital

(plus value de capital = profit sur cession d’actions)

15
II- Les obligations

Pour emprunter de l'argent, les grandes


entreprises peuvent émettre des
obligations.

Qu'est-ce qu'une obligation et comment


fonctionne-t-elle?

16
A- Qu’est-ce qu’une obligation?

L'émetteur de l’obligation est


emprunteur et l'acheteur
(souscripteur) est prêteur.

Une obligation est un titre de


dette.

17
L’émetteur verse à l'acheteur des
intérêts périodiques pendant toute la
durée de l’emprunt obligataire.

L’obligation est un titre à


revenu fixe.

A l'échéance fixée, l'emprunteur


rembourse le porteur de l’obligation.

18
B- Les déterminants d’une obligation
1.Valeur nominal:
Le prix payé pour l'obligation est appelé
montant principal, ou valeur nominale de
l'obligation.
montant de l’emprunt/nombre d’obligations

2. Echéance de maturité:
La date d’échéance ou « Red date » c-à-d la
date de remboursement.

3. Coupon:
L’intérêt annuel du prêt payé par l'emprunteur
s'appelle : coupon. 19
Émission Remboursement
20
C- Les émetteurs des obligations
1. Les gouvernements

Les gouvernements sont les plus gros


émetteurs d'obligations du monde et les
obligations qu'ils émettent sont appelées
«Emprunts d'État».

Avantages pour les souscripteurs :

Les emprunts d'État ont un risque de non-


paiement quasi-inexistant.
Un degré de liquidité assez élevé.
21
2. Les entreprises

Le marché des obligations émises par les


entreprises est le deuxième au monde en
termes de volume.

22
D- L’attrait des obligations

Les souscripteurs analysent l’attrait de leurs


investissements en obligations émises par
des entreprises en se basant sur quatre
critères :

1. La prime de crédit

c-à-d l'écart de rendement par rapport aux


emprunts d'État correspondants.

23
2. Notoriété de l’entreprise émettrice

Les agences de notation de crédit attribuent


un degré de solvabilité à chaque obligation.

Plus le risque (d’insolvabilité) est élevé, plus


le rendement doit lui aussi être élevé.

Un investissement en obligations à
rendement très élevé (obligations "pourries"
ou de "qualité inférieure") présente
généralement un très grand risque.
24
3. Prime d’émission de l’obligation

Au moment de l'émission de nouvelles obligations,


l'émetteur peut émettre ses obligations à un prix
inférieur à la valeur nominale de l'obligation
= Valeur nominal - Prix d'émission

La prime d'émission est considérée comme une


prime de bienvenue. Elle permet d'attirer les
éventuels obligataires.
La prime d'émission influence le taux actuariel de
l'obligation en l'augmentant par rapport au taux
nominal.
25
4. Prime de remboursement de
l’obligation

= Prix de remboursement – Prix d’émission

Il s’agit d’un avantage supplémentaire consenti aux


futurs détenteurs d'obligations afin de les inciter
encore davantage à souscrire à un emprunt
obligataire.

Complément de lecture :
www.ammc.ma/espace-epargnants/obligations
26
Travaux dirigés :
TD2: Analyse

Du « London Financial Times » nous avons retenu


un extrait dans lequel figure une sélection d'obligations
de la zone Euro. Les premières dans le secteur
industriel à risque normal, et les secondes dans les
nouveaux secteurs risqués à rendement élevé.

27
TAF:

1. Expliquez les informations et les indices figurant


sur le tableau.
2. Comparer les coupons des obligations du secteur
industriel à risque normal à ceux du secteur risqué.
3. En déduire la relation entre le risque et le taux
d’intérêt des obligations.
4. Analysez et interprétez le « Bid price » en se
concentrant sur deux firmes Unilever et Jazztel

28
1.

• Red date "date rouge": la date d'échéance.


• Coupon: les intérêts annuels ou semestriels que
l'émetteur d'obligations paie au porteur d'obligations.
29
1.

• Standard & Poor’s et Moody's : deux célèbres


agences de notation financière qui publient des
analyses financières sur des actions et des obligations.
Elles notent l’attractivité des actions et évaluent la
solvabilité des obligations émises.

30
1.

• Bid Price : le "pair", c-à-d, cours du titre coté à la


bourse représenté sous forme d’indice prenant comme
base 100% de sa valeur nominale.

31
• AAA est le plus haut degré de solvabilité pour S&P
(c'-à-d le risque de non-paiement le plus bas). pour
Moody’s c’est Aaa.
• D’après ces deux systèmes de notation: Unilever est
considérée plus solvable que les autres entreprises
émettrices du même secteur.
Jazztel est considérée moins solvable que les autres
entreprises de son secteur.
32
Echelles de notation financière selon les principales agences
Standard Fitch
Moody’s Dagong
& Poor’s Ratings

Signification Long Court Long Court Long Court Long Court


de la note terme terme terme terme terme terme terme terme
Prime
Aaa AAA AAA AAA
Première qualité
Aa1 P-1 AA+ A-1+ AA+ F1+ AA+
High grade
Aa2 AA AA AA A-1
Haute qualité
Aa3 Prime AA− AA− AA−
Upper medium A1 -1 A+ A+ A+
A-1 F1
grade A2 A A A
Qualité moyenne
A3 A− A− A−
supérieure P-2 A-2 F2 A-2
Lower medium Baa1 BBB+ BBB+ BBB+
grade Baa2 BBB BBB BBB
Qualité moyenne P-3 A-3 F3 A-3
Baa3 BBB− BBB− BBB−
inférieure
Non-investment Ba1 BB+ BB+ BB+
grade, Ba2 BB BB BB
speculative
Ba3 BB− BB− BB−
Spéculatif B B B
Highly B1 B+ B+ B+
speculative B2 Not B B B
Très spéculatif B3 prime B− B− B−
Risque élevé Caa1 CCC+
Ultra spéculatif Caa2 Non CCC CCC CCC
Caa3 prime CCC−
En défaut, avec C C C 33
quelques espoirs Ca CC CC CC
de recouvrement C/CI/R C C
• D’après ces deux systèmes de notation: Unilever
est considérée plus solvable que les autres
entreprises émettrices du même secteur.
Jazztel est considérée moins solvable que les
autres entreprises de son secteur.

34
Unilever est une multinationale anglo-néerlandaise,
dont les sièges sociaux sont situés à Londres et
à Rotterdam (Pays-Bas).

La société est très diversifiées, elle est présente dans


cent pays.

Classée quatrième acteur mondial derrière Nestlé,


PepsiCo et Mondelēz International sur le marché de
l'agroalimentaire.

Les principales marques : Miko, Lipton, Alsa, Axe,


Dove, Rexona, Signal, Omo, Skip, Persil…etc.

35
2. Les évaluations de solvabilité des Eses du secteur à
rendement élevé sont toujours inférieures à celles des
Eses du secteur à rendement normal.

Les 1eres Eses sont plus risquées que les


secondes.
Elles offrent des taux d'intérêt plus
élevés pour compenser ce risque.

3. On en déduit la relation:
risque élevé taux d’intérêt élevé
risque faible taux d’intérêt faible
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4. Dans les marchés obligataires les prix sont cotés en
fonction de ce que l'on appelle le pair « bid price »
Le pair représente 100% de la valeur nominale de
l'obligation, et tout est donc coté par rapport au
chiffre 100 pris comme base.

Le pair de l'obligation Unilever de 102,211 signifie


que le marché l'achètera pour 2,211% de plus que
sa valeur nominale (c'est-à-dire une prime de
2,211%).

Le pair de l'obligation Jazztel de 90,593 signifie


qu’elle s'échange à un escompte de 9,407% par
rapport à sa valeur nominale.
37
Section 2- Financement bancaire

Le financement bancaire de l’entreprise se fait dans le


cadre d’une économie d’endettement.

•La banque contribue au financement de l’économie;


•La banque est un partenaire financier de l’entreprise;
•Un partenaire qui, comme toute entreprise, cherche
à minimiser sa prise de risque et à optimiser sa
rentabilité.

38
I- Financement des investissements
A- Crédit bancaire conventionnel
1. Échéances et objets du crédit bancaire :
• Crédits à moyen terme : durée de remboursement
supérieure à 2 ans. Crédits destinés à financer les
investissements légers tels que les machines,
équipements et moyens de production.
• Crédits à long terme : durée supérieure à 5 ou 7 ans.
Sont destinés à financer les immobilisations lourdes de
l’entreprise : terrains, bâtiments, usines, agencements et
installations.
2. Types de crédits bancaire :
• Emprunt bancaire.
• Crédit bail. 39
B- Financement alternatif ou participatif

Ce financement est l’œuvre de banques non


conventionnelles appelées Banques participatives se
réclamant, le plus souvent, de la finance islamique.

1. Les principes de financement participatif :

• Un financement par des fonds propres.


• Conformité avec les principes de la charia islamique.
• Pas d’intérêts ou « Zéro Riba ».
• Risques et profits partagés.
• Tangibilité des actifs : le bien réel qui constitue l’objet
de financement doit être clairement identifié.

40
2. Nature des projets financés :

Les projets à financer doivent s’éloigner des activités


illicites. Ainsi, est interdit, tout investissement lié aux
secteurs suivants :
• L’industrie du tabac.
• L’industrie de l’alcool et du vin.
• L’industrie des jeux de hasard.
• L’industrie porcine et de l’alimentaire non licite.
• L’industrie de l’armement.
• L’industrie bancaire (Excepté le financement conforme
aux principes de la charia islamique).
• L’industrie de l’assurance (Excepté l’industrie Takafoul :
assurance mutuelle islamique)
[Voir complément de cours Doc 1] 41
3. Les produits autorisés par Bank Al Maghrib

• « Mourabaha » : deux modalités sont possibles.

- Un contrat de vente par lequel la banque participative


vend un bien meuble ou immobilier de sa propriété à un
client moyennant une commission.

- La banque participative achète un bien spécifique sur la


demande d’un client en vue de le lui vendre.

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• « Ijara » : deux modalités sont possibles.

- Un contrat par lequel la banque participative met en


location un bien en sa possession pour le compte d’un
client en contrepartie d’un loyer fixe ou variable.

- La banque participative acquière un bien à la demande


d’un client en vue de le lui donner en location.

Dans les deux cas, une fois le contrat de location arrive à


terme, la propriété du bien peut être transférée au client
via un nouveau contrat.

43
• « Moucharaka » :

La banque participative peut « participer » au capital


d’une société pour financer un projet nouveau ou
existant en partageant avec son client à la fois les
bénéfices et les pertes éventuelles.

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• « Moudaraba » :

Ce produit permet à l’établissement de mettre à la


disposition d’un client-entrepreneur une somme d’argent
pour la réalisation d’un projet. La responsabilité de la
gestion de revient au client. Contrairement à
Moucharaka, les bénéfices sont partagés, mais les pertes
sont entièrement à la charge de la banque sauf dans un
cas avéré de négligence, mauvaise gestion, fraude, etc.
Il y a deux types de Moudaraba:
- Moudaraba conditionnée, dans le sens où le contrat
mentionne l’objet de la Moudabara ainsi que les
modalités et les conditions d’investissement.
- Moudaraba non conditionnée, en ce sens que la
banque permet au client-entrepreneur de bénéficier du
financement et d’investir sans restrictions. 45
• « Salam » :

Ce contrat permet à la banque participative d’accorder un


montant donné, en sa qualité « d’acheteur » , à un client
en sa qualité de vendeur. Ce dernier s’engage en
contrepartie à livrer ultérieurement à l’établissement une
marchandise dont les spécificités et le délai de livraison
sont précisés sur le contrat.

La marchandise en question ne doit pas exister ni être la


propriété du client au moment de la conclusion du contrat.
Le contrat « Salam » porte essentiellement sur les produits
agricoles

En ce sens, à travers ce contrat la banque finance


l’agriculture.
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II- Financement de la trésorerie

Les banques conventionnelles proposent des mécanismes


de financement à court ou à très court terme pour soulager
la trésorerie de l’entreprise.

L’origine des difficultés de trésorerie : besoins financiers à


court terme liés au cycle d’exploitation qui ne sont pas
couverts par le fonds de roulement. Ces besoins peuvent
être ponctuels ou récurrents.

47
A- Financement des besoins ponctuels

1. L’autorisation de découvert et la facilité de


trésorerie :

•Définition : Avances en compte courant (la banque


autorise le compte d’une Ese à être débiteur)
•Objectif : Répondre à un besoin urgent/exceptionnel
de trésorerie de façon systématique.
•Période : Très court terme (quelque jours à un mois).
•Conditions: Le montant, la durée et le taux sont
déterminés préalablement entre l’entreprise
et la banque.
48
2. L’escompte de traites (effets de commerce) :

•Définition :
Une opération de financement de l’entreprise en contre
partie de remise de traites à la banque. Si la créance reste
impayée à son échéance, c’est l’entreprise qui engagera la
procédure de recouvrement.
•Objectif :
Permettre à l’entreprise d’être payée avant l’échéance
d’une créance.
•Période :
court terme.
•Conditions :
Fixées par la banque (acceptation, taux d’escompte…)
49
3. Le crédit court terme de trésorerie :

•Définition : crédit bancaire à court terme ou crédit de


campagne demandé pour financer des
montants importants en attendant les ventes.
•Objectif : financer les besoins ponctuels de trésorerie
dans l’attente d’une rentrée d’argent,
notamment si l’activité est saisonnière ou
pour soutenir l’activité en période creuse.
•Période : court terme, parfois jusqu’à plusieurs mois.

•Conditions: fixées par la banque au moment de la


négociation du crédit par l’entreprise.
50
B- Financement des besoins récurrents

1. Faible besoin récurrent :

La banque peut offrir à une Ese un découvert autorisé


ouvert lorsque des délais de paiement accordés aux
clients par cette Ese entraînent des décalages structurels
de trésorerie.

51
2. Important besoin de trésorerie :
Lié au démarrage de l’activité ou à son développement,
l’entreprise peut voir avec sa banque la possibilité de lui
céder tout ou partie de ses factures clients professionnels.

Plusieurs solutions sont envisageables :


• la cession Dailly : l’entreprise bénéficie d’un crédit
court terme en contrepartie de la production de
factures représentatives de ses créances clients.
• l’affacturage : l’Ese reçoit de sa banque le montant
d’une créance-client avant l’échéance de paiement.
Mais contrairement à l’escompte, l’Ese n’est pas
responsable si une créance cédée n’est pas
remboursée. La banque prend la responsabilité de
recouvrement.
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III- Financement de l’entrepreneuriat

Le prêt bancaire est une solution de financement très


largement utilisée par les créateurs d'entreprise.

Au Maroc le financement de l’entrepreneuriat se fait


désormais (à partir du février 2020) par l’intermédiaire du
Programme intégré d’appui au financement des
entreprises « Intelaka ».

[Voir Complément de cours doc 2]

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