Cours Comptabilite Des Societes-2024
Cours Comptabilite Des Societes-2024
Cours Comptabilite Des Societes-2024
Les sociétés commerciales sont des personnes morales régies par des textes de loi, notamment,
l'Acte Uniforme OHADA portant Droit des Sociétés Commerciales et G.I.E (Groupements
d’Intérêt Economique). Ces entités sont créées en application des dispositions juridiques,
fiscales et comptables.
Personnes morales à but lucratif, les activités propres à chaque structure génèrent à la fin de
chaque exercice comptable, un résultat qui peut être une perte ou un bénéfice, résultat qui sera
affecté conformément à la loi et aux statuts. Dans le cadre de leur financement et de leur
restructuration, ces entreprises peuvent procéder au cours de leur existence aux opérations
d'augmentation du capital, de réduction ou d'amortissement du capital, de fusion, scission ou
d'apport partiel d'actif.
Tout comme les autres personnes, ces entités peuvent être amenées à disparaître par des actes
de dissolution pour des raisons diverses. La société dissoute sera liquidée suivie du
désintéressement de ces créanciers et associés.
I. LE CONTRAT DE SOCIETE
A. Définition
Prévue dans les dispositions de l'article 4 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E, la société
commerciale est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent d'affecter à
une activité, des biens en nature ou en numéraire dans le but de partager les bénéfices ou de
profiter de l'économie qui pourrait en résulter.
L'article 5 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E précise que la société commerciale peut être
également créée, dans les cas prévus par le présent Acte uniforme, par une seule personne,
dénommée " associé unique ", par un acte écrit.
L'article 6 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E ajoute que sont commerciales à raison de
leur forme et quel que soit leur objet, les sociétés en nom collectif, les sociétés en commandite
simple, les sociétés à responsabilité limitée et les sociétés anonymes. La société commerciale
est vue comme un contrat car elle nécessite l'existence d'au moins deux personnes et comme un
engagement unilatéral pour les sociétés unipersonnelles.
En définitive retenons que la société commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes
qui conviennent, par contrat, d’affecter à une activité des biens en numéraire ou en nature
ou de l’industrie, dans le but de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui peut en
résulter.
Le contrat de société se caractérise par des éléments spécifiques qui le distancent des autres
contrats. Ce sont :
Les apports ;
Le partage de bénéfice
La contribution aux pertes
L'affectio societatis.
1. Les apports
Les apports en société diffèrent par leurs formes et par leur type de rémunération.
L'Article 40 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E distingue trois types d'apport :
On distingue :
Ce sont les apports rémunérés par les droits sociaux représentatifs du capital.
Les droits d’enregistrement sont des taxes payées par les entreprises lors de leur création et lors
d’événements importants liés à leur vie tels que l’augmentation du capital, la réduction du
capital, l’amortissement du capital, la fusion, la dissolution de l’entreprise.
Les droits d’enregistrement sont payés par toutes les entreprises à caractère commercial, à
l’exception des entreprises d’Etat, des sociétés à économies mixtes et des sociétés mutualistes.
Le calcul des droits d’enregistrement lors de la création de l’entreprise dépend de la nature des
apports. Il existe deux types d’apports : les apports purs et simples et les apports à titre onéreux.
Les apports purs et simples sont des apports qui confèrent à leurs auteurs des droits sociaux,
des titres de participation, des actions, etc. Le total des apports purs et simples constitue le
capital de l’entreprise.
Les droits sur les apports purs et simples (APS) sont appelés droits d’apport et leur calcul obéit
au barème dégressif ou à l’article 558 du Code général des impôts (CGI) .
Les droits d’enregistrement sur les apports purs et simples sont calculés comme suit :
Si le montant des apports purs et simples est inférieur ou égal à 5 000 000 000 FCFA, le
taux applicable est de 0,6 % du montant global.
Si le montant des apports purs et simples est supérieur à 5 000 000 000 FCFA, le taux
applicable est de 0,6 % à la partie inférieure ou égale à 5 000 000 000 FCFA et de 0,2 %
à la partie excédante.
Les apports peuvent être en nature ou en numéraire. Lorsqu’ils sont en nature et qu’ils portent
sur des immeubles bâtis ou non, il est perçu un droit additionnel appelé la contribution foncière
sur la valeur des immeubles. La contribution foncière a un taux global de 1,2 %, répartie
comme suit : 0,4 % pour le salaire du conservateur et 0,8 % pour la publicité foncière .
Ce sont les apports rémunérés par les espèces ou les promesses de payer un passif du montant
équivalant.
Les apports à titre onéreux (ATO) sont l’un des deux types d’apports qui constituent la base
d’imposition lors de la création d’une entreprise en Côte d’Ivoire . Les autres types d’apports
sont les apports purs et simples. Les droits d’enregistrement sont payés par l’entreprise lors de
sa création et lors d’un événement important lié à sa vie (augmentation de capital, réduction de
capital, amortissement de capital, fusion, dissolution de l’entreprise, etc.) . Les droits
d’enregistrement sont payés par toutes les entreprises à caractère commercial à l’exception des
sociétés d’État, des sociétés à économies mixtes et des sociétés mutualistes .
Le calcul des droits d’enregistrement lors de la création de l’entreprise dépend de la nature des
apports. Il existe deux types d’apports : les apports purs et simples et les apports à titre onéreux.
Les apports purs et simples sont des apports qui confèrent à leurs auteurs des droits sociaux,
des titres de participation, des actions, etc. Le total des apports purs et simples constitue le
capital de l’entreprise. Les droits sur les apports purs et simples sont appelés droit d’apport et
leur calcul obéit au barème dégressif ou à l’article 558 du Code général des impôts (CGI) . Les
apports à titre onéreux sont des apports qui sont rémunérés par des actions. Ils peuvent être en
numéraire, en objet mobilier, immobilier, stock, créance, etc. Ces apports sont soumis à un
droit fixe de 1%.
Exemple :
Sorry et Dembélé décident de créer le 02/02/N une SNC au capital de 5 000 000 F se
décompose ainsi :
* Sorry apporte :
* Dembélé apporte de son côté le même jour au compte bancaire de la société une somme de
2 000 000F.
TAF :
Sauf clauses contraires des statuts, le partage de bénéfice et la contribution aux pertes doivent
se faire proportionnellement aux apports.
3. L'affectio-societatis
C'est un aspect psychologique, la volonté qui anime les associés à réaliser l’objet social.
1. Le consentement
C'est la volonté de contracter qui doit exister chez tous les associés et être exempte de tout vice.
2. L'objet
C'est le genre d'activité que la société se propose d'exercer. Il doit être mentionné dans les
statuts et doit être licite.
3. La capacité
Elle porte sur toute personne morale ou physique qui n'est pas frappée par une interdiction, une
incapacité, une incompatibilité pour être associé dans une société commerciale. (Le cas des
femmes mariées, des mineurs non émancipés, etc.).
4. La cause
II s'agit de la raison pour laquelle les personnes s'associent. La cause consiste à la réalisation de
l'objet social. Elle doit exister et doit être licite et morale.
B. Conditions de forme
1. Les statuts
1.1. Définition
Encore appelés actes sociaux, l'article 12 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E précise que
les statuts constituent soit le contrat de société, en cas de pluralité d'associés, soit l'acte de
volonté d'une seule personne, en cas d'associé unique.
L'Article 10 de l'AU OHADA portant D.S.C et G.I.E stipule que les statuts sont établis par acte
notarié ou par tout acte offrant des garanties d'authenticité.
L'article 11 précise : lorsque les statuts sont rédigés par acte sous seing privé (sous signature
privée : convention écrite établie par les parties elles-mêmes ou par un tiers, qui a été signée
par elles ou par une personne qu’elles ont constituée pour mandataire en vue de régler une
situation contractuelle : vente, location, société, contrat de travail…) il est dressé autant
d'originaux qu'il est nécessaire pour le dépôt d'un exemplaire au siège social. Un exemplaire
des statuts établi sur papier libre doit être remis à chaque associé.
Toutefois, pour les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple, il doit être
remis un exemplaire original à chaque associé.
2. La publicité de l'acte
II s'agit :
La société doit donc se voir attribuer comme toutes autres personnes physiques :
1. Un patrimoine
Distinct de celui de ses associés, c'est l'ensemble de ses biens et de ses dettes. 2. Un nom C'est
la raison sociale pour les sociétés de personne et dénomination sociale pour les sociétés
anonymes et les SARL.
3. Un domicile
4. Une nationalité
La société a la nationalité du pays dans lequel elle est installée. Toutefois, une société aura la
nationalité étrangère en fonction de ses organes de contrôle.
5. Une capacité
C'est la capacité de jouissance et d'exercice. La société peut donc acheter, vendre, contacter les
emprunts, accorder les prêts, recevoir, donner.
L'article 61 révisé de l'AU portant D.S.C et G.I.E précise que toute société commerciale doit
avoir un capital qui est indiqué dans ses statuts.
L'article 65 révisé stipule que le montant du capital social est librement déterminé par les
associés sans toutefois être inférieur au minimum fixé par l'AU portant D.S.C et G.I.E en
fonction de la forme juridique ou de l'objet social.
L'article 66 révisé relève que si le montant du capital de la société en cours de formation
n'atteint pas le minimum fixé par l'AU portant D.S.C et G.I.E, la société ne peut être
valablement constituée.
Ce sont les sociétés commerciales telles que définies par l'Acte Uniforme OHADA portant droit
des sociétés commerciales et G.I.E. On distingue :
Elles sont constituées entre les personnes qui se connaissent mutuellement, c'est-à-dire en
considération de la personne. Le capital social est divisé en parts sociales de même valeur
nominale.
On distingue :
1. Les SNC (Sociétés en Nom Collectif) dans lesquelles tous les associés sont des
commerçants. Ils sont solidairement et indéfiniment responsables des dettes sociales.
2. Les SCS (Sociétés en Commandite Simple) dans lesquelles coexistent deux types d'associés :
les commandités qui sont des commerçants et les commanditaires non commerçants encore
appelés associés en commandite qui ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence
de leur apport.
B. La SARL (Société A Responsabilité Limitée) C'est également une forme de société qui est
constituée en considération de la personne. Les associés qui ne sont pas des commerçants, ne
sont responsables des dettes sociales qu'en concurrence de leurs apports. L'article 311 de l'A.U
révisé précise que sauf disposition nationale contraire, le capital social doit être d'un million (1
000 000) de francs CFA au moins. Il est divisé en parts sociales égales dont la valeur nominale
ne peut être inférieure à cinq mille (5 000) FCA En Côte d’Ivoire il n’y a plus de capital
minimum.
C. La S.A (Société Anonyme) C'est une société dans laquelle les actionnaires ne sont
responsables des dettes sociales et dont les droits des actionnaires sont représentés par les
actions. Elle est constituée en considération des apports effectués par des personnes morales ou
physiques appelées actionnaires. Le capital minimum est fixé à dix millions (10 000 000) de
francs CFA.
L'article 387 révisé de l'A.U relève que le capital est divisé en actions dont le montant est
librement fixé par les statuts. Le montant nominal du capital est exprimé en nombre entier.
L'Acte Uniforme OHADA sur les sociétés commerciales du 17 avril 1997 a été révisé par le
Conseil des Ministres OHADA, qui en a adopté la dernière « monture » le 30 janvier 2014 à
Ouagadougou et entrera en vigueur 90 jours après cette publication, soit le 05 mai 2014. Les
sociétés et groupements existants auront deux ans à compter de son entrée en vigueur pour
mettre leurs statuts en harmonie avec le nouvel Acte Uniforme.
L'une des principales innovations porte sur l'introduction de la Société par Actions Simplifiée
(SAS), nouveau type de société par actions (comme la SA) mais sans capital minimum et sans
nécessairement de Commissaires aux Comptes en dessous de certains seuils.
La SAS est une société instituée par un ou plusieurs associés et dont les statuts prévoient
librement l'organisation et le fonctionnement de la société sous réserve des règles impératives
aux dispositions de l'article 353 de l'A.U.
Les associés des S.A.S ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence de leurs
apports :
1. La société est désignée par une dénomination sociale qui doit être immédiatement précédée
ou suivie en caractères lisibles des mots «Société par Actions Simplifiée » ou du sigle « SAS »
2. Lorsque cette société ne comporte qu'une seule personne, celle-ci est désignée « associé
unique. » La société est alors désignée par une dénomination sociale qui doit immédiatement
précédée ou suivie en caractères lisibles des mots «Société par Actions Simplifiée
Unipersonnelle » ou du sigle « SASU
CHAPITRE II : LA CONSTITUTION DES SOCIETES
Deux sociétés feront l’objet de notre analyse, celles en nom collectif et en commandite. A. Les
sociétés en nom collectif (SNC)
1. Aspects juridiques
La SNC est une société qui a pour objet principal de faire du commerce sous une raison sociale.
La raison sociale est composée des noms des associés mais en pratique au lieu d’aligner tous
les noms, on désigne un nom et on le suivre de compagnie.
Exemple : Koffi et Compagnie La gestion d’une SNC est faite par tous les associés
individuellement ou collectivement mais elle peut être faite aussi par un non associé. Les
délibérations relatives à la vie de la société doivent réunir l’unanimité des associés. Chaque
associé dispose d’une voix indépendamment de ses apports effectués. Les décisions doivent
réunir l’unanimité des associés ou des voix des associés.
Lors de la constitution d’un SNC, les écritures comptables comportent deux (2) étapes :
La promesse d’apports est l’engagement que tous les associés prennent pour réunir le capital
social. Sur le plan comptable, on distingue deux types d’apports : nature et numéraire.
Les comptes réservés à ces différents apports sont 4611 (Associés, apports en nature) et 4612
(Associés, apports en numéraire). Ces deux comptes sont débités des apports effectués par les
associés.
La contrepartie de ces apports sera enregistrée au crédit du compte 1012 Capital souscrit
appelé non versé.
4611 X1
4612 X2
1012 X1 + X2
(Promesse d’apports)
La libération des apports constitue l’étape où les associés apportent effectivement le bien ou les
fonds promis. Dans le cadre des sociétés de personnes, deux situations peuvent se produire : ou
bien tous les associés libèrent leurs apports, on dit que la libération est totale.
Mais il arrive que lors de la libération des apports, un ou plusieurs associés n’honorent pas
entièrement leurs engagements, on parle de libération partielle des apports. Sur le plan
comptable, les écritures suivantes doivent être passées.
o Cas de libération
On débite les comptes des éléments apportés (25…. ; 31… ; 5….) par les comptes associés et
on crédite les comptes 4611 ; 4612.
Application 1 :
Quatre associés (Koffi, Kongo, Amon et Allé) ont créé une société à nom collectif au capital de
80 millions. Les promesses d’apports se présentent comme suit :
TAF :
La partie des apports non libérés est enregistrée sous le compte 47 (débiteurs et créditeurs
divers) au moment de la libération des apports.
Par conséquent, le capital libéré compte 1013 va enregistrer uniquement le montant total des
apports effectivement libérés. Le montant des apports non libérés figure donc dans le compte
1012.
Application
Reprenons l’exemple précédant et ajoutons que les associés Kongo et Amon ne libèrent que la
moitié de leurs apports en numéraires.
Ensuite deux mois après les associés libèrent leurs apports. On solde alors les comptes 47 ;
1012 ; 1013.
1ER/4 de la valeur
L’apport en numéraire 2è/4 3è/4 4è/4
nominale de l’apport
Compte 4613 Compte 109
Lors de la libération des apports, la comptabilité doit enregistrer les écritures suivantes :
־Apports en nature, il convient donc de débiter tous les éléments apportés en nature :
bâtiment, mobilier de bureau, matériel de transport, matériel informatique, etc. et de
créditer le compte 4611 correspondant à ces apports en nature.
־Apports en numéraire, il convient de débiter le compte 4732 Mandataires et de créditer le
compte 4613 Apporteurs capital appelé non versé, scindé en 4611 et 4612
2……..5 Les biens en nature libérés Z2…….Z5
4611 Apporteurs, apport en nature Z2 + …. + Z5
(Libération des apports)
521 Banque X
Ou
4732 Mandataires X
4612 Apporteurs, apports en numéraire X
(Versement ou libération des fonds)
Lors de la restitution des fonds à la société, sous déduction de l’impôt et des frais d’acte et de
fiscalité, il convient de passer l’écriture suivante.
6324 Honoraires A1
6325 Frais d’actes A2
521 Banque A3
646 Droit d’enregistrement A4
4454 TVA sur service A5
4732 Mandataires A1 + …. + A5
(Restitution des fonds à la
société
en constitution par le notaire)
Pour les 3è et 4è/4 des apports en numéraire, il convient de passer les mêmes écritures que lors
du 2è/4. Après ces différents appels, l’écriture qui constate la fin de la constitution est la
suivante :
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti T
101 Capital social T
(Pour solde du compte débité ou pour solde du 1013)
Lorsqu’un ou plusieurs actionnaires libèrent plus du quart (1/4) au moins de leur appel en
numéraire, on considère qu’ils ont effectué des versements anticipés qui sont enregistrés au
crédit du compte 4616 Apporteurs, versements anticipés. Ces versements constituent en
réalité une avance à court terme que les actionnaires font à leur SA en constitution. Dans
certains cas, cette avance de fonds peut être rémunérée par un taux d’intérêt décidé entre les
parties : la SA et les actionnaires qui anticipent.
Sur le plan comptable, l’écriture relative à l’anticipation est passée lors de la libération effective
des apports. L’anticipation se situe lors de la libération du 2è/4 des apports en numéraire. Il
convient de passer les écritures suivantes :
Au cours des libérations des apports, un ou plusieurs actionnaires peuvent ne pas tenir leurs
engagements de leurs apports en numéraire. Ils sont appelés actionnaires défaillants. La
défaillance est sanctionnée par la loi et le plus souvent une mise en demeure est adressée aux
actionnaires défaillants. Si au cours d’un certain temps ces actionnaires défaillants ne
s’exécutent pas, la SA en constitution doit procéder à la vente des actions non libérées sans
aucune autorisation de justice.
Ensuite la société doit adresser à ses actionnaires défaillants les modalités des frais de retard et
les intérêts de cession.
Ces frais et ces intérêts constituent alors des produits financiers pour la société. La vente des
actions non libérées peut être faite soit en bourse si la société y est cotée soit aux enchères
publiques par un huissier de justice.
Le duplicata des actions vendues est remis à l’acheteur. Le ou les actionnaires défaillants ne
font plus partie de la société et sont remplacés par celui ou ceux à qui les actions ont été
vendues. Sur le plan comptable, il convient d’ouvrir un compte 4617 Apporteurs défaillants
au nom du ou des actionnaires défaillants. Ce compte doit enregistrer :
Si le solde est débiteur, cela veut dire que les actions ont été vendues à un prix tel que
l’opération de défaillance se traduise par une perte tant au niveau de la société en constitution
qu’au niveau de l’actionnaire défaillant. Dans ce cas, la société cherchera à récupérer ce solde
sur l’actionnaire défaillant.
Si par contre le solde est créditeur, cela signifie que les actions ont été correctement vendues et
que l’opération de défaillance bien que négative pour l’actionnaire défaillant permet de lui
régler ce solde. Dans le cadre des opérations de défaillance, les écritures comptables suivent les
étapes suivantes :
Au lendemain du délai accordé après la mise en demeure resté sans effet, la société constate la
défaillance de l’actionnaire par l’écriture suivante :
Première étape : Au moment de l’appel des apports
D C
- Libération - Vente des actions
- Intérêts de retard
- Frais de recouvrement
*Si le solde est créditeur, la société le règle à l’actionnaire défaillant en passant l’écriture
suivante :