Memoire L3 JAC Tous
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ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
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UNIVERSITÉ DE TOLIARA
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ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
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MENTION : LETTRES
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PARCOURS : PHILOSOPHIE
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L’ÉDUCATION DE LA FAMILLE
LICENCE D’ENSEIGNEMENT
i
INTRODUCTION
1
L’EDUCATION DE LA FAMILLE CHEZ JEAN-JACQUES ROUSSEAU À
TRAVERS L’EMILE OU DE L’ÉDUCATION.
2
PREMIERE PARTIE:
I- LE CONCEPT DE LA FAMILLE.
1 Henrion, Roger. « Des origines du mot Familia » in L’antiquité classique, Tome 11, fasc. 2,
1942. p. 253.
2 Ibid.
4
« ensemble des esclaves et des serviteurs vivant sous un même toit »3. Selon
certains lexicographes du XXe siècle, le terme famulus pourrait également
signifier « l’habitant de la maison »4, alors que le terme familia aurait par la suite
désigné « l’ensemble des êtres appartenant à une même maison, maître et
femme, enfants, serviteurs vivant sous sa domination5 ». Ici, la notion de maître
de famille apparaît dans la signification du terme alors que ce n’était pas le cas
à l’origine.
3Henrion, Roger. « Des origines du mot Familia » in L’antiquité classique, Tome 11, fasc. 2,
1942. p. 254.
4Ibid., p.255.
5Ibid., p.258.
6 C’est dans son ouvrage intitulé Le contrat sexuel qu’elle critique l’idéologie du contrat :
Pateman, Carole, Le contrat sexuel, (1982), trad. C. Nordmann, Paris, La Découverte, 2010.
5
John Locke réclame qu’il y a égalité entre les deux sexes à l’état de nature (un
droit égal à la liberté naturelle), Rousseau contredire cette thèse. L’inégalité
entre les deux sexes est naturelle si bien qu’il n’est pas nécessaire de vouloir la
justifier au sein du mariage par le biais d’une quelconque convention. Ainsi, si le
mari est considéré comme le plus adapté à l’autorité et le plus raisonnable,
l’autorité lui revient naturellement puisque par définition le raisonnable
commande le déraisonnable car la raison est une manière principale pour vivre.
Or, est-ce une vérité absolue et universelle d’affirmer qu’il est de l’ordre de la
nature que les femmes obéissent aux hommes ? Il en va de même de l’autorité
du père sur ses enfants qui est fondée sur la nature et qui consiste à veiller à
leur conservation. Pour Rousseau, l’autorité repose exclusivement sur le
pouvoir paternel. Pourtant, rien n’opposerait du point de vue de la nature le fait
que la mère obtienne ce même droit. Par conséquent, ne faudrait-il pas, comme
Locke le propose, étendre ce devoir aux parents et non pas exclusivement au
père ? Bref, cela nous dévoilent qu’une argumentation qui repose sur une
justification du type naturelle est fragile. Or, si l’on part du principe que les
femmes et les hommes sont égaux à l’état de nature, et que dans le cadre du
mariage les droits et devoir des époux reposent sur un pacte volontaire comme
le pouvoir parental ou l’autorité du mari sur l’épouse et cela permet de justifier
les inégalités de manière contractuelle. La justification est donc plus solide
même si sa pertinence mériterait d’être questionnée.
6
Pour Rousseau, l’autorité du père sur ses enfants est déjà qualifié de
naturel : « Le père étant physiquement plus fort que ses enfants […], le pouvoir
paternel passe avec raison pour être établi par la nature »10. Ici, le principe du
pouvoir paternel est basé sur la force physique du père. Cependant, comme le
soulève Simone Zurbuchen11, Rousseau affirme dans Du contrat social que
«force ne fait pas droit et qu’on est obligé d’obéir qu’aux puissances
légitimes»12 si bien que si l‘on exclut « la force physique comme fondement du
pouvoir paternel, comment celui-ci peut-il être naturel »13? Si la force ne fait pas
droit, l’autorité pourrait être justifiée par le sentiment naturel qui dicterait au père
ses devoirs à l’égard de ses enfants? Toutefois, d’ après ces deux arguments ;
nous pourrions envisager que la force physique d’un père possède une certaine
influence sur l’autorité de son fils (par peur, il pourrait être intimidé et par
conséquent il obéirait). Certes, le père se doit de prendre soin de ses enfants
par nécessité, parce qu’ils dépendent de sa présence, de son attention, de son
amour. Cependant, dans une famille l’attribution exclusive du pouvoir du père
sur ses enfants repose surtout sur des considérations culturelles, c’est-à-dire
sur une conception traditionnelle de la famille basée principalement sur le
patriarcat.
Rousseau Et La Nature. Rousseau Studies : Revue annuelle 6. Genève, Slatkine, 2018, p. 132.
7
nourrisson, à des nourrices et que ce ne soit pas sa propre mère qui s’en
occupe. Les nourrices sont qualifiées de femmes mercenaires à qui on confie
des « enfants étrangers »14. Il y a quelques arguments s’opposent le recours
aux nourrices :
• Il décrit l’absence d’affection de ces femmes qui souhaitent simplement
que cet enfant leur coûte le moins de peines possibles : « Quand il est bien lié,
on le jette dans un coin sans s’embarrasser de ses cris »15. Puis « On le
suspend à un clou comme un paquet de hardes […] le malheureux reste ainsi
crucifié, pendant que la nourrice vaque à ses affaires»16. Les femmes veulent
qu’elles n’aient pas le sentiment pour ses enfants.
• L’origine du lait importe peu : la tendresse de la véritable mère est
précieuse. La sollicitude maternelle ne se supplée point. Pourtant Rousseau
exprime que : « L’enfant a-t-il moins besoin des soins d’une mère que de sa
mamelle ? »17. L’allaitement est un besoin naturel.
• Le recours aux nourrices dégrade les liens familiaux et provoque
l’égoïsme puisque l’on ne pense qu’à soi-même en négligeant ses devoirs
familiaux. C’est pour cela l’auteur évoque que : « L’habitude ne renforce plus
les liens du sang, il n’y a plus ni père, ni mère, ni enfant, ni frère, ni sœur […]
Chacun ne songe plus qu’à soi »18. Le sentiment naturel qui renvoi l’enfant à
aimer sa mère et la mère à aimer son enfant doit être renforcé par des soins,
des devoirs réciproques, par l’habitude de vivre ensemble :
Les devoirs sont réciproques ; et s’ils sont mal remplis d’un côté,
ils seront négligés de l’autre […]. Si la voix du sang n’est fortifiée
par l’habitude et les soins, elle s’éteint dans les premières années
[…]. Nous voilà dès les premiers pas hors de la nature19.
8
mauvaises mœurs est l’attraction de la vie domestique : « Quand la famille est
vivante et animée, les soins domestiques font la plus chère occupation de la
femme et le plus doux amusement du mari »20. Mais Rousseau est pessimiste
et fataliste. Il pense que la nature est définitivement altérée et que l’on ne
retrouvera plus de véritable familial : « les femmes ont cessé d’être mères ;
elles ne le seront plus ; elles ne veulent plus l’être »21. Elles ne font que fuir leur
devoir.
Le rôle principal d’un père dans une famille est basé sur l’éducation, il
doit avoir une capacité d’éduquer : « Comme la véritable nourrice est la mère,
le véritable précepteur est le père »22. Jean-Jacques ROUSSEAU admet que
l’amour d’un père porte à son enfant ainsi que le temps et les soins qu’il lui
consacre sont plus profitables que le savoir d’un précepteur :
« Il sera mieux élevé par un père judicieux et borné que par le plus habile
maître du monde»23. Pourtant, dans la famille les pères et les mères
n’accomplissent pas leurs rôles envers ses enfants. C’est un sentiment naturel
de s’occuper son enfant pour les pères, comme l’auteur a infirmé ici :
« Ame vénale ! Crois-tu donner à ton fils un autre père avec de l’argent ? […]
ce n’est pas même un maître que tu lui donnes, c’est un valet »24. Alors, le père
doit avoir un sentiment naturel de s’occuper de son enfant, de l’élever, de
l’éduquer. Pour lui, le père doit garantir son devoir : «Celui qui ne peut remplir
les devoirs de père n’a point le droit de le devenir »25. Rousseau a nous
conseillé à titre personnel qu’il aurait mieux fait de ne pas avoir d’enfant. Il n’y a
ni pauvreté, ni travaux, ni respect humain, qui le dispensent de nourrir ses
enfants et de les élever lui-même. Il avoue la nécessité de ressentir une forte
culpabilité pour l’abandon de ses enfants dont il ne peut se délivrer.
9
II- L’éducation de la famille.
10
Sur l’autonomie de l’enfant, ici Jean-Jacques ROUSSEAU a une grande
importance. Il conseillait de lui laisser une certaine liberté d’action et de choix
(sur la liberté que les enfants doivent agir en premier) en suivant de son
développement, de son épanouissement personnel et sa capacité à prendre
des décisions raisonnées.
L’éducation morale d’après Jean-Jacques ROUSSEAU, C’est une
éducation viser le développent moral et individu. Il appuyait l’importance de
l’empathie, de la bienveillance et du respect d’autrui. Selon lui, l’éducation
morale devait être suivie des exemples clairs et de expérience vécues, mais
non pas des éducations abstraits.
Pour lui aussi, la formation du citoyen doit faire en prioritaire, car
l’éducation devait préparer l’enfant à devenir un citoyen vertueux et engagé
dans la société (l’enfant doit maitriser la confrontation avec le monde). C’est
pour cela qu’il posait l’accent sur l’éducation civique, la compréhension des
valeurs communes et le sens du bien commun.
12
« La seule habitude qu'on doit laisser prendre un enfant est de n'en contracter
aucune. »32 L’éducation négative vise à préserver la liberté naturelle de l’enfant
en évitant toute forme de contrainte ou d’autoritarisme.
13
DEUXIEME PARTIE :
L’ORDRE DE LA SOCIETE
Selon Jean-Jacques ROUSSEAU, l’ordre de la famille dans une société
doit être fondé sur des principes de justice surtout sur l’égalité et le respect
mutuel :
notre ordre social, qui, de tout point contraire à la nature que rien
ne détruit, la tyrannise sans cesse, et lui fait sans cesse réclamer
ses droits. Je suivis cette contradiction dans ses conséquences, et
je vis qu’elle expliquait seule tous les vices des hommes et tous les
maux de la société.35
Rousseau indique que les idées sur l’ordre social ont été élaborées à
une époque spécifique et peuvent être interprétés et adaptées différemment
selon les contextes et les valeurs sociétales contemporaines.
37 Jean-Jacques Rousseau., Du contrat social, op. cit., liv. I, chap. II, p. 352.
16
Il annonçait d’admiration dans le Second Discours, l’homme et la femme
sont égaux devant la jouissance. Ils écoutent « uniquement le tempérament qu’
[ils ont] reçu de la Nature, et non le goût qu’ [ils n’ont] pu acquérir, et toute
femme est bonne pour lui »38 et tout homme est bon pour elle. Selon l’ordre
naturel, aucun ne domine l’autre. Cette égalité dans la jouissance entre
l’homme et la femme représente la justice à l’état de nature. La nature
masculine et la nature féminine dans l’état naturel, en dehors de la solitude
absolue, ressembleraient à celles des gardiens et des gardiennes dans la
république platonicienne, en ce sens que les femmes sont communes aux
hommes, et les hommes sont communs aux femmes dans l’état de nature de
Rousseau comme dans la cité idéale de Platon : « les femmes de nos guerriers
seront communes toutes à tous:[…] et les parents ne connaîtront pas leurs
enfants ni ceux-ci leurs parents»39. Dans l’état de nature comme dans la cité
idéale, la conséquence sexuelle ne persuade pas les actions du père, parce
que dans le premier cas la Nature veille à la conservation des enfants, et dans
le deuxième cas les enfants sont à la charge de l’État. D’après ces deux
arguments, la différence sexuelle introduit la division du travail :
Ce fut alors que s’établit la première différence dans la manière de
vivre des deux sexes, qui jusqu’ici n’en avaient eu qu’une. Les
femmes devinrent plus sédentaires et s’accoutumèrent à garder la
Cabane et les Enfants, tandis que l’homme allait chercher la
subsistance commune.40
Les femmes doivent se consacrer surtout à la sphère domestique et à
l’éducation des enfants, tandis que les hommes doivent s’occuper des affaires
publiques et exercer un pouvoir politique. Rousseau décrit la division sexuelle
du travail dans les familles primitives. Toutefois, le travail féminin semble
proportionné aux capacités physiques de la femme, et le travail masculin
semble proportionné aux capacités physiques de l’homme. La justice dans les
familles primitives résiderait dans cette proportion. Pour Jean-Jacques
ROUSSEAU, les rapports matrimoniaux dans les familles anciennes diffèrent
de ceux dans les familles développées.
17
b- La dépendance de la femme vis-à-vis de l’homme dans la famille.
L’union entre l’homme et la femme doivent suivre la loi entant qu’union soit
légitime, cela signifie pour Jean-Jacques ROUSSEAU que la femme a une
droit de se faire marier avec son conjoint : « l’homme et la femme sont faits
pour s’aimer et s’unir ; mais passé cette union légitime, tout commerce d’amour
entre eux est une source affreuse de désordres dans la société et dans les
mœurs».41 C’est pour cela que les femmes ont des devoirs principaux sur son
enfant.
Dès les premières pages de l’Émile, Rousseau s’adresse immédiatement
à la mère étant donnée son importance dans l’épanouissement de l’enfant : « la
première éducation est celle qui importe le plus, et cette première éducation
appartient incontestablement aux femmes [car] l’auteur de la nature […] leur eut
donné du lait pour nourrir les enfants. »42 Pour bien remplir cette fonction
maternelle, la mère a besoin du ménagement durant sa grossesse, d’une vie
molle et sédentaire pour allaiter ses enfants, de la patience, de la douceur,
d’une affection indestructible pour les élever. Autrement dit, elle est
naturellement destinée à occuper les emplois sédentaires et casaniers
(couture…), à gouverner le foyer familial. Comme tous deux concourent au
bonheur commun par des chemins différents et comme ce partage de travaux
et de soins est le plus fort lien de leur union, la répartition des fonctions selon la
capacité physique des deux sexes est juste. Cette division sexuelle du travail
est conforme à l’ordre rationnel, à la justice raisonnée. Lorsque la raison
humaine impose à l’homme et à la femme une place conforme à leur nature
physique, leur intérêt commun est réalisé.
la femme et l’homme sont faits l’un pour l’autre, mais leur mutuelle
dépendance n’est pas égale : les hommes dépendent des femmes
par leurs désirs ; les femmes dépendent des hommes et par leurs
désirs et parleurs besoins ; nous subsisterions plutôt sans elles
qu’elles sans nous.44
19
Les épouses chérissent et « aiment la patrie et les choix »46. Comme les
enfants sont la conséquence naturelle du mariage, ils sont dans l’obligation de
gouverner avec prudence la maison familiale et d’être responsables de la
conservation et de l’éducation de leurs enfants dont la vie civile a besoin.
L’homme qui est incapable d’assumer les devoirs paternels « n’a point
droit de le devenir. Il n’y a ni pauvreté ni travail ni respect humain qui le
dispensent de nourrir ses enfants, et de les élever lui-même. »47 Aucune
excuse ne justifie les manquements à la responsabilité paternelle. Ces traitent
rousseauistes signifient que « le véritable précepteur est le père. » 48Il assure
aux besoins de sa femme, de ses enfants, les protège et assure leur éducation.
Si le père assume toutes ces fonctions, alors Rousseau lui attribue le statut du
chef de famille : « la famille est donc si l’on veut le premier modèle des sociétés
politiques; le chef est l’image du père, le peuple est l’image des enfants»49.
Nourris, protégés et éduqués, les enfants doivent par conséquent obéir à leurs
parents. C’est pour cela que les enfants doivent avoir l’obéissance aux parents
et cela n’est pas illimité :
46 Jean-Jacques ROUSSEAU., La Nouvelle Héloïse, op. cit., Troisième partie, XX, p. 372.
47 Idem. pp.262-263.
48 Idem. p. 261.
49 Idem, Discours sur l’économie politique, in Encyclopédieop. cit., p. 241.
50
Idem., Du contrat social, liv. I, chap. II, p. 352.
20
II- LE BESOIN D’EDUCATION DE LA FEMME.
Pour éclaircir cette section ; dans un premier temps, nous allons donner
la définition de la condition féminine, dans le second, nous verrons le rôle de la
femme dans la vie familiale, et pour terminer, sa mission dans la vie sociale.
51
Jean-Jacques ROUSSEAU, Emile ou l’éducation, Liv V, p.474
21
En effet, l’auteur a écrit : « Partout où elle fait valoir ses droits, elle a
l’avantage ; partout où elle veut usurper les nôtres, elle reste au-dessous »52.La
femme ne doit pas emprunter la personnalité de l’homme, car ce faisant, elle ne
fait que se rabaisser au rang inférieur. Ensuite, les qualités de la femme et de
l’homme ne seront pas interverties. Ce sont les vœux de l’auteur exprimées
dans les lignes suivantes : « Cultiver les qualités de l’homme et négliger celles
qui leur sont propres, c’est donc visiblement travailler à leur préjudice » 53. Pour
lui, il se réfère toujours à la nature. Il déclare tous les principes sociaux du
caractère humain. Même la position d’une femme n’est pour lui qu’une loi
naturelle.
22
Maintenant, selon l’idée de Jean-Jacques ROUSSEAU, la femme a une
principale responsabilité de prendre soin du foyer, d’enlever les enfants et du
soutenir leur mari. La femme doit être soumise au contrôle de son mari afin de
ne pas perdre son chemin. La femme, étant avant tout, faite pour plaire à
l’homme, devait recevoir depuis son enfance une éducation culturelle et
esthétique. Ainsi, dans la vision de Rousseau, la vie familiale était le domaine
principal de la réalisation pour la femme.
C’est ici que nous devons voir l’opinion de Rousseau face à la qualité
d’une bonne femme. Nous nous focaliserons dans la dernière étape de
l’éducation pour Emile: c’est celle d’avoir une femme ; car selon l’auteur lui-
même: « ll n’est pas bon que l’homme soit seul, Emile est homme ; nous lui
avons promis une compagne, il faut la lui donner »57.
24
Sophie ne serait ni très belle, ni laide, mais demeure une femme pleine de
grâce, car la « Beauté n’est pas générale, elle périt par mille accidents, elle
passe avec les années ; l’habitude en détruit l’effet »60
Sophie est une femme idéale pour Rousseau. Mais elle ne devrait pas
être seule, il lui faut un compagnon. Voyons comment le futur époux de Sophie
est décrit par l’auteur :
- Le choix d’un bon mari pour Sophie ; quand elle atteint l’âge de
mariage, elle doit penser à ceci :
25
Le bonheur d’une honnête fille est de faire celui d’un honnête
homme : il faut donc penser à vous marier ; il y faut penser de
bonheur, car du mariage dépend le sort de la vie, et l’on n’a jamais
trop de temps pour y penser63
Sophie est libre de choisir son futur mari mais les parent ne sont que
consultés. Mais le choix d’un bon mari est parfois difficile car il faut tenir compte
de plusieurs paramètres, tels, par exemple, l’âge, le revenu, l’éducation, le rang
social, l’origine. Tel était le cas de Sophie. Elle avait besoin d’un amant, mais
cet amant devait être son mari ; et pour le cœur qu’il fallait au sien, l’un était
presque aussi difficile à trouver que l’autre. Quoique tout amour, si beau soit-il,
doit se terminer par un mariage bien assorti.
- A propos des voyages : il est important pour l’auteur car il a écrit que :
Pour terminer, nous avons constaté que l’éducation tient une place
primordiale selon Jean-Jacques ROUSSEAU. Dans son ouvrage Emile ou de
l'éducation, il met l’importance de l’éducation face à la famille particulièrement
les parents et l’enfant.
Pour lui, la famille est comme la seule société naturelle qui repose sur
une argumentation du type naturaliste. Elle a une conception patriarcale où la
femme est dominée par l’homme et où les rôles et les devoirs se fondent sur
une distinction de genre. Le patriarcalisme consiste à faire du père « le chef de
famille ». Mais quand à la conception du mariage, elle tient compte du
consentement ou du libre choix du partenaire. L’homme a ce devoir premier de
veiller à sa propre conservation, et les enfants sont liés au père jusqu’à ce qu’ils
puissent par eux-mêmes juger des moyens propres à leur conservation ou
jusqu’à ce qu’il obtienne l’âge de la raison. Dans la famille, tous les membres
ont leurs places : la mère doit prendre soin de ses enfants surtout sur
l’allaitement, Le père doit jouer son rôle d’éducateur. Là, nous avons vu la
hiérarchie de la famille.
27
Suivre la nature consiste à développer chez l’enfant la vocation humaine.
L’éducateur n’aura qu’à s’en tenir à la nature, seul véritable maître.
Rousseau critique l’ordre social et politique qui conteste l’ordre naturel
puisque cette contestation implique les vices humains, les maux sociaux, les
inégalités, c’est-à-dire les injustices. Quant à l’égalité entre l’homme et la
femme dans les familles primitives, il met en évidence la nature identique de
l’homme et de la femme à travers leur liberté naturelle. Pour l’emploi ; le travail
féminin semble proportionné aux capacités physiques de la femme, et le travail
masculin semble proportionné aux capacités physiques de l’homme. Les
femmes sont naturellement destinées à s’occuper des emplois sédentaires et
casaniers, à gouverner le foyer familial ; et les hommes se consacrent aux
travaux extérieurs et à l’éducation des enfants. Si le père assume toutes ces
fonctions, alors il attribue le statut du chef de famille. Les enfants, exempts de
l’obéissance qu’ils devaient au père, le père exempt des soins qu’il devait aux
enfants, rentrent tous également dans l’indépendance, ils sont faits
naturellement pour être aimés et protégés.
Sophie est l’épouse idéale de l’Emile. L’éducation des filles doit être
assurée par la mère. La femme ne doit pas emprunter la personnalité de
l’homme, et elle ne doit pas défier son époux. Par conséquent, la femme doit
être fidèle à son mari. Pour être une femme idéale, Sophie doit avoir une
éducation intellectuelle et esthétique. Elle doit connaitre que l’intelligence chez
les filles est plus précoce que celle des garçons. Face à ce roman, Sophie avait
besoin d’un amant et doit se compléter par un mariage bien assorti.
L’éducation de la famille pour Jean-Jacques ROUSSEAU, est un
concept fondamental puisque ce philosophe met toujours l’importance de la vie
sociale, et en visant la tranquillité de la famille. C’est pour cela qu’il nous
éduque la manière de vivre dans la famille dans son ouvrage l’Emile ou
Education. Jusqu’à maintenant, l’éducation tient toujours un rôle primordial pour
les parents. Même dans le langage du jour qui affirme que : « mianara tsy ho
tahafin’anake » qui signifie littéralement : « Apprenez pour ne pas être imité par
les enfants », on exhorte « de faire en prioritaire de l’éducation ».
28
BIBLIOGRAPHIE
1. 1749 et 1753 : Discours sur les sciences et les arts, Discours sur
l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Editions Garnier–
Flammarion, Paris1971, 249 pages.
OUVRAGES COMPLEMENTAIRES :
DICTIONNAIRES :
WEBOGRAPHIE :
22. https://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2018-2-page-163.htm: LA
PRÉSENCE DE ROUSSEAU DANS LA RÉFLEXION ÉDUCATIVE
DE PESTALOZZI. Du le 5 fév. 2023.
23. https://doi.org/10.7202/1038136ar:Stéphane Martineau et Alexandre
Buysse (2016)., « Rousseau et l’éducation : apports et tensions".
Phronesis, 5(2), 14–22. Du le 5 fév. 2023.
iii
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS .......................................................................... i
INTRODUCTION ............................................................................. 1
PREMIERE PARTIE: ....................................................................... 3
GENERALITE DE L’EDUCATION ROUSSEAUISTE DE LA
FAMILLE ......................................................................................... 3
I- LE CONCEPT DE LA FAMILLE. ................................................. 4
I.1. La famille chez Jean Jacques Rousseau. ............................................................... 4
I.2. Hiérarchie de la famille. ............................................................................................... 7
I-2-1. Les femmes doivent rester en tant qu’une mère idéale. ............................. 7
I-2-2. Le père doit assurer son rôle en tant qu’éducateur. .................................... 9
v
RESUME
ABSTRACT