Mers Et Océans

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Thème 1 Mers et

océans : au cœur de la
mondialisation

Chapitre 1 :
Mers et océans
Vidéo introduction : https://www.youtube.com/watch?v=_9eLvT3dt3k

Enjeux économiques Enjeux politiques et militaires Enjeux environnementaux

• Réservoirs de ressources énergétiques • Espaces vulnérables et transformés par


• En partie appropriés par les Etats qui
et alimentaires ; les activités humaines ;
les intègrent à leur territoires (ZEE) ;
• Vecteurs de transport au cœur de la • Élément majeur des équilibre
• Espaces stratégiques à contrôler ;
mondialisation (routes maritimes, climatiques de la planète ;
• Espaces de libre circulation à sécuriser
câbles numériques sous-marins) • Espaces à protéger

Dans quelle mesure le contrôle et la mise en valeur des mers et des océans dans le
contexte de la mondialisation sont-ils révélateurs des enjeux (économiques, politiques et
militaires mais également environnementaux) actuels ?
I/ Zoom sur… La mer de Chine méridionale :
concurrences territoriales, enjeux économiques et liberté de circulation

A partir de la vidéo Mer de Chine, bataille


navale - Le Dessous des cartes HD -
YouTube, compléter le tableau afin de
construire une légende et un croquis sur le
sujet.

Les trois axes de la légende sont les suivants


:

- Un espace majeur de la mondialisation


- Un espace maritime convoité
- Un espace stratégique et de rivalités entre
deux grandes puissances

Manuel p. 312 à 317


Partie de la légende Figurés envisagés
Questions
Quelle politique mène la Chine dans cette mer ?

Relever les différents États riverains de cet espace.

En quoi la mer de Chine méridionale est-elle un espace majeur de la mondialisation ?

Quels sont les problèmes concernant les ZEE dans cet espace ? Donner des exemples de territoires
où se posent ce type de problèmes.

Quelle puissance joue le rôle de « gendarme des mers asiatiques » ? Comment joue-t-elle ce rôle
? Comment réagit l’autre puissance dominante de cet espace ?
Rappel méthode (livret p. 16 et 17)
II/ Mers et océans : vecteurs essentiels de la mondialisation
A. La maritimisation au cœur de la mondialisation des échanges

Septembre 2022

60% du transport mondial de pétrole


La maritimisation désigne l’accroissement des échanges internationaux réalisés par voie maritime. Ainsi, de nos jours, 90% des informations
et des marchandises circulent par voie maritime.
L’essentiel des informations circulent aujourd’hui par le biais d’Internet. Or, 99% des flux Internet transitent par les 550 câbles (juin 2024) sous-marins
équipés de fibres optiques qui traversent les mers et les océans et permettent d’échanger des informations à l’échelle planétaire.
De plus, la maritimisation concerne également les échanges matériels de marchandises. En effet, le trafic maritime mondial a augmenté de 30% entre 2007
et 2020. De même, le nombre total de conteneurs en circulation sur une année est passé de 224 millions en 2000 à 701 millions en 2016. Il a donc triplé. De
plus, 60% du pétrole brut mondial est exporté sur des pétroliers alors que les méthaniers sont également le 1er moyen de transport pour les exportations de
gaz.
Pour s’adapter à cette forte hausse du trafic maritime mondial, les navires se modernisent, deviennent plus grands et se spécialisent (porte-conteneurs,
pétroliers, méthaniers etc...). Par exemple, en 2019, la société italo-suisse MSC est propriétaire de 6 porte-conteneurs capables de transporter plus de 23
000 conteneurs à la fois (le plus gros étant le MSC Gulsun avec 23 756 conteneurs). D’autres sociétés comme le Chinois Cosco, le Hongkongais OOCL ou le
Danois Maersk possèdent plusieurs navires de 400 m de long, capables de transporter plus de 20 000 conteneurs.
Dans ce contexte de maritimisation des échanges, on assiste en conséquence à une littoralisation des économies, c’est-à-dire à une concentration de plus en
plus marquée des activités économiques sur les littoraux et en particulier les ports. Ainsi, à l’image des hubs (infrastructures de transport très fréquentées
par des passagers ou des marchandises) comme les ports de Yangshan à Shanghaï (le plus grand port du monde depuis 2017) ou de Djebel Ali à Dubaï, tous
les ports entreprennent d’importants travaux pour s’agrandir, se moderniser (construction de terminaux 100% automatisés) et recevoir de plus en plus de
marchandises. Ces ports sont de véritables zones industrialo-portuaires (ZIP), à l’intérieur desquelles de nombreuses entreprises s’installent. Pour attirer le
plus d’entreprises possibles, les Etats constituent des zones franches au sein de la ZIP, proposant des avantages fiscaux et logistiques déterminants pour les
investisseurs. Ces entreprises peuvent ensuite transformer directement les matières premières au sein de la ZIP avant de les exporter, sans avoir à payer des
couts d’acheminement. Les matières premières puis les produits transformés sont directement déchargés et rechargés dans le port par un réseau de grues
automatisées. De plus, ces grands hubs font figure de pôles logistiques, c’est-à-dire de plateformes multimodales à partir desquelles les conteneurs sont
redistribués à l’intérieur d’un continent. Par exemple, pour l’Europe, l’essentiel des conteneurs provenant d’autres continents transitent d’abord par
Rotterdam, où ils sont triés puis réexpédier vers les différents ports secondaires d’Europe. Cette technique de redistribution des conteneurs à l’échelle
infrarégionale s’appelle le « feedering ».
Enfin, les mobilités humaines par voie maritime sont également en pleine expansion. Il s’agit tout d’abord de mobilités touristiques. Les croisières
connaissent une croissance rapide. En 2018, 28.5 millions de croisiéristes (soit une hausse de 6.7% par rapport à 2017 et 50% par rapport à 2010) sont
montés à bord d’un navire de croisière, principalement à destination des bassins caribéen et méditerranéen, même si l’Asie devient une destination de plus
en plus prisée des croisiéristes. Ces touristes proviennent essentiellement de pays développés et ont un certain âge (47 ans en moyenne). Les croisières sont
en effet assez onéreuses mais proposent des packages clés en main qui séduisent une clientèle assez aisée. Mais cette pratique est de plus en plus critiquée
à cause de son impact environnemental (important bilan carbone et fréquentation intensive de milieux naturels).

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