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Sujet : Le chômage au Sénégal
Aux yeux des sénégalais, le manque d’emploi demeure
l’actualité voire la préoccupation majeure des gouvernants et des gouvernés. Autant dire plus qu’une option le travail est une nécessité en ce qu’il constitue une expression de liberté, un moyen de libération et une réalisation de la satisfaction des besoins de l’être humain. C’est d’ailleurs ce qui explique que tout le combat des dirigeants et des citoyens reposent sur l’emploi et la lutte contre le chômage. C’est dans cette logique qu’il est nécessaire de débattre sur le sujet intitulé : le chômage au Sénégal. Au Sénégal, État d’Afrique occidentale ; le chômage est considéré comme un état d’inactivité d’une personne ayant la capacité de travailler, la compétence même la qualification, et qui, à la recherche d’un travail rémunéré mais n’en trouve pas. Pourtant malgré les efforts consentis par les différents régimes qui se sont succédé à la tête de ce pays, la question du chômage reste mal connue. Cette situation se fait ressentir surtout à côté des individus dont la tranche d’âge est comprise entre la période se situant entre l’enfance et l’âge adulte et marquée par un accès progressif à l’autonomie : il s’agit des jeunes sénégalais. C’est pourquoi il est plus que légitime de poser certains nombres de question à savoir : le chômage a- t- il véritablement des causes propres affectant toute la société sénégalaise ? Existe-t-il une réelle politique de nature à garantir une réelle insertion des jeunes chômeurs dans la vie professionnelle ? Pour une telle problématique, le plan semble s’imposer. En effet la question posée demande de mettre en œuvre les causes et les solutions du chômage au Sénégal. De ce point de vue nous avons fait le choix d’évoquer en première partie les causes du chômage au Sénégal (I) et en seconde partie les solutions (II).
I) Les causes du chômage au Sénégal
Le chômage s’explique d’une part par la situation du marché de l’emploi (A) et d’autre part par l’inadéquation de la formation par rapport aux besoins du marché (B). A- La situation du marché de l’emploi La réflexion sur la question de l'emploi au Sénégal a fait baver beaucoup d’encre et l’objet de nombreuses discussions. En réalité, l’emploi continu à être rare plus que rare que les larmes d’un chien et le stage reste introuvable. En effet, cette situation du marché de l’emploi est aujourd’hui caractérisée d’abord par un faible niveau d’emploi. Ce dernier s’explique par le fait que les entreprises et l’État ne recrutent que très timidement du fait de la récession économique et des politiques antisociales. Effectivement, cette situation du marché de l’emploi est la résultante de la crise économique qui a frappé le Sénégal pendant plus de deux décennies (sécheresse, détérioration des termes de l’échange, exigences des institutions financières internationales etc.). De ce fait, les conditions économiques ont une grande influence sur l’offre de travail. Étant donné que, si l’économie est en croissance, les entreprises seront susceptibles de recruter pour répondre à la demande des consommateurs. Ensuite la spécificité du marché de l’emploi se justifie en grande partie par un chômage urbain élevé notamment chez les jeunes et un sous-emploi chronique en milieu rural. Enfin, le chômage en milieu rural ou le chômage rural est la principale source d’un mouvement migratoire massif des populations vers les grands centres urbains. C’est le phénomène de l’exode rural. Par ailleurs la question du chômage dépasse largement l’acte de déplacement des jeunes chômeurs à migrer vers les autres villes. Actuellement, ils visent à emprunter la voie clandestine. Aussi, mise à part la situation du marché de l’emploi ne serait- il pas pertinente de voir si le système de formation éducatif est adéquat par rapport aux besoins du marché ?
B- L’inadéquation de la formation par rapport aux
besoins du marché de l’emploi La question de l’inadéquation de la formation par rapport aux besoins du marché de l’emploi est posée. En effet, les formations offertes tant au niveau de l’enseignement général que de la formation professionnelle ne sont pas aptes à développer l’employabilité du jeune demandeur d’emploi qui peut se présenter sur le marché du travail très démuni. En terme simple l’offre ne correspond pas aux besoins de main d’œuvre au sein des entreprises. Le système éducatif qui date de l’époque coloniale ne permet pas aux étudiants de développer des compétences utiles pour le pays. C’est toujours le même type de formation qui est offert dans les universités publiques. Et la plupart des bacheliers qui y sont orientés choisissent des filières saturées à savoir les sciences sociales plutôt que des formations techniques. De nos jours, il existe de très nombreux établissements scolaires au Sénégal qui dispensent souvent des formations inadaptées : marketing, communication, information, transport logistique ne contribuant point à la main d’œuvre sénégalaise. À l’arrivée de milliers de diplômés présentant le même profil sur le marché de l’emploi qui ne sait pas les absorber limitant en fait les débouchés tant au niveau de la fonction publiques qu’au niveau du secteur privé. Et ce dernier ne fait guère preuve de dynamisme pour pouvoir résorber la vase de main-d’œuvre qui arrive chaque année sur le marché de l’emploi. Au final beaucoup se retrouvent sur le carreau ou vivotent de petits boulots n’ayant rien à voir avec la formation subie. Partant de ces faits, on peut dire que le chômage tient à ce point à une déconnexion du système éducatif des secteurs économiques, à une faible diversification de l’offre de formation, une faible culture de l’évaluation de l’efficacité externes des formations, le manque de compétences professionnelles des jeunes diplômés et les difficultés d’accès au crédit pour les jeunes entrepreneurs.
II- la nécessité d’une véritable insertion politique de
l’emploi Il s’agit des mesures prises jusque-là par les autorités (A) et le renforcement des compétences et de la création des opportunités de l’emploi (B). A- Le renforcement des mesures déjà prises par les autorités L’État ne cesse de multiplier ces initiatives de lutte contre le chômage dans l’optique d’amélioration des affaires et d’accroitre les opportunité d’accès à l’emploi pour un plus grand nombre : l’instauration du fonds de garantie et d’investissement prioritaire ( FONGIP ) , de la banque nationale pour le développement économique ( BNDE ) et du fonds souverain d’investissement sécuritaire ( FONSIS ) s’inscrit dans ce sillage et constitue, sans contredit, une mesure salutaire dans le dynamisme de l’accompagnement du privé national. En effet, ces institutions ont permis d’engager dix milles jeunes volontaire dans l’agence nationale de sécurité de proximité. Cependant, il faut reconnaitre que la modicité des moyens financiers disponible sape le moral. Ces trois structures ne pèsent même pas cinquante milliards. C’est une goutte d’eau dans l’océan des moyens financiers que requiert une bonne politique de l’emploi d’où la nécessité pour l’État de revoir à la hausse le budget de ces institutions. Egalement d’importantes sommes ont été investies pour la promotion de l’emploi des jeunes. À cet effet, l’Etat a consenti un prêt de 18 milliards auprès de la banque africaine de développement destinés au projet d’appui à la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes (PAPEJF) aux fins de soutenir et d’accompagner des projets structurants des petites et moyennes entreprises et des petites et moyennes industries. Par ailleurs les effets combinés d’une croissance de la population active et d’un taux de chômage de plus en plus élevé ont convaincu à l’État de l’urgence de définir les politiques de promotion plus ambitieuses et articulées. C’est pourquoi jugeant que l’efficacité n’est pas dans la multiplication de structure de lutte contre le chômage, les autorités ont décidé de fusionner toutes les structures en une seule appelé ANPEJ apparaissant comme une agence dont l’apport est plus substantiel dans l’auto-emploi, l’employabilité et l’accès à l’information sur le marché de l’emploi. Les économies générées par cette rationalisation devraient être investies dans des programmes économiques et sociaux susceptibles de créer de l’emploi. B-Le renforcement de la création des opportunités de l’emploi et des compétences Parler de renforcement de l’opportunité de l’emploi, c’est faire de l’emploi surtout des jeunes, une priorité. Le travail est un moyen de substance de l’individu. Compte tenu du dividende démographique du Sénégal fournir des emplois aux jeunes qui entrent sur le marché du travail peut contribuer à augmenter la croissance économique, diminuer le taux de dépendance et augmenter les chances du Sénégal d’atteindre plus rapidement ses objectifs de développement. Il est nécessaire également avec la situation actuelle que les décideurs politiques tiennent compte de la participation au marché du travail, indépendante du contexte socio- économique, et garantir une éducation holistique, le développement des compétences, des opportunités de formation professionnelle et des activités de travail productives. On ne peut ne pas souligner ces moyens de lutte contre le chômage en faisant fi que les régimes précédents ont favorisé beaucoup d’initiative dans ce sens. Il en est la création de la délégation générale à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER), mise en place pour apporter des solutions à l’emploi des jeunes et des femmes ; ou encore le programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes « Xeyou Ndaw Yi » (l’emploi des jeunes ). Ceci a été piloté par le ministère de la jeunesse et dont la priorité est l’emploi et l’insertion socioéconomique des jeunes. Dès lors, la problématique de l’emploi des jeunes au Sénégal pourrait connaitre des avancées notables, si selon les experts, on promouvait l’accès à une éducation de qualité qui apporte aux jeunes non seulement des compétences techniques et professionnelles, mais également des compétences fondamentales pour l’employabilité ; la promotion de l’apprentissage en situation de travail, du conseil et de l’orientation professionnelle et ; la mise en place de programme actif du marché du travail ciblant en particulier les jeunes vulnérables.
En résumé, le chômage au Sénégal est la résultante de
plusieurs facteurs dont la situation du marché de l’emploi caractérisée par un faible niveau d’emploi, un chômage urbain notamment chez les jeunes et un sous-emploi en milieu rural. Et l’absence d’adéquation de la formation par rapport aux besoins du marché de l’emploi, en ce que le même type de formation offert par nos écoles ne contribue pas à diversifier la main d’œuvre. De ce point de vue, diverses solutions sont envisagées à savoir la création des opportunités d’emploi et le renforcement des compétences. D’après notre analyse pour renforcer la création des opportunités d’emploi : les autorités devraient donner aux jeunes la possibilité de bénéficier de crédits et les accompagner afin de les aider à conserver leur emploi. En plus, il urge de mettre en place des institutions appropriées et de formulation de plans , de programmes et d’ensemble de mesures visant à aider les jeunes sans emploi ou les aider à acquérir des compétences pertinentes et à participer au marché du travail.